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Alerte HNN People: Bal huppé sur Coruscant ! Comme toujours, le Moff von Rosenhart a su s'entourer du gratin de la haute société impériale mais qui est la mystérieuse beauté au bras de l'amiral Reige ?
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Cordialité, mérite, enquête [Ft, Cordélia & Lukan]  Empty Cordialité, mérite, enquête [Ft, Cordélia & Lukan]

Jeu 7 Avr - 18:06
“Better to live under one tyrant a thousand miles away, than a thousand tyrants one mile away.”
- Daniel Bliss

La vie d’un politicien était remplie de festivités en tout genre : galas de charité, fêtes planétaires et impériales, levée de fonds, cérémonies d’ouvertures d’un grand projet urbain, soirées mondaines… Il devait y avoir certainement autant de types de cérémonies que de soldats dans l’Empire, et un protocole à suivre en fonction de chacune d'elles. Autant dire qu’il y avait donc de quoi assommer plusieurs centaines d’humains. Les codes de bienséance rentraient dans le crâne et la manière de vivre de certains à force de vivre dans cet autre monde, celui de la richesse, de l’exubérance, mais aussi d’une certaine martialité. L’excentricité n’était pas quelque chose d'extrêmement bien vu dans l’Empire notamment à cause des folies des hapiennes qui étaient dans une surenchère permanente de superficialité. Dans l’espace Impérial, la sobriété obligeait le diable à se dissimuler dans le moindre détail. Qualité du tissu des tenues, accessoires fabriqués dans les matériaux les plus précieux de la galaxie ou narrer d’excitants et incroyables voyages comme voir une étoile s’éteindre en étant au premier rang. Toutes ces astragales donnaient le sentiment que la galaxie était en paix et que tout allait pour le mieux. Aurelian von Rosenhart serait bien peu aisé à critiquer ces faits, après tout il faisait pleinement partie de cette société civile que la guerre n’avait jamais atteint plus qu’outre mesure. Le Moff n’avait jamais connu le front extérieur et il ne savait pas ce que c’était de vivre en permanence avait une épée de damoclès sur la tête, néanmoins, l’homme commençait à s’habituer à un nouveau type de guerre, celle qui ronge l’ossature même des grands régimes et qui peut provoquer leur effondrement, comme ce fut le cas pour l’Alliance Galactique.

La corruption est inhérente à chaque régime. A l’instar du mal, elle est éternelle, qu’importe que les Empires s’effondrent et renaissent. Si elle doit être tolérée sous certaines mesures, il convient d’arracher les mauvaises herbes au plus vite auquel cas, le jardin d’Eden peut très vite devenir un affreux enfer pourri jusqu’à la moelle. Si l’Imperial Intelligence était l’une des principales forces de dératisation, tout comme un facteur de corruption parfois aggravant, les chevaliers impériaux, les moffs et même les soldats avaient leur rôle à jouer dans le maintien de l’harmonie impériale. On reconnaissait la bonne santé d’un régime à la dévotion des individus souhaitant voir ce dernier rayonner dans la galaxie. Aurelian von Rosenhart faisait partie de ce groupe-ci. S’il avait hérité d’un monde dont les hyperstructures rendaient la tâche de moff planétaire difficile, l’homme était prêt à tout pour tenter de rendre cette planète, et par conséquent l’Empire, un peu meilleur même s’il ne pouvait qu’agir de façon modeste.

L'arrivée au pouvoir de von Rosenhart ne s’est pas faite sans heurt. Traîtrise d’un aïeul dissimulait aux yeux et oreilles du grand public, héritage dynastique séculier qui épuise des populations aspirants à plus de liberté aussi superficielle puisse-t-elle être, sans compter que l’homme n’avait aucune grande réussite sur son C.V. De quoi donner la migraine aux membres de la société impériale souhaitant plus de méritocratie dans les institutions. Il ne fallait pas oublier que le noblaillon restait également assez peu expérimenté politiquement et diplomatiquement parlant. De plus il n’était pas assez ambitieux ou machiavélique pour faire des plans sur le long terme pour intégrer le conseil des moffs. Son attention était bien trop portée sur l’instant présent et la gestion des crises actuelles. Cela pouvait être une force certes, mais cet homme manquait cruellement d’une vision sur le long terme. Ces objectifs s’arrêtaient simplement à rendre la vie de ses concitoyens coruscanti meilleurs. Il avait des idées d’urbanismes et de réformes structurelles politiques à faire, mais pas assez d’appui pour le moment pour ne serait-ce que les esquisser.

Il avait pour le moment passé le plus clair de son à organiser des réceptions et autres événements sympathiques pour occuper l’aristocratie Coruscanti et le petit peuple. Son ambition première était de se faire voir, d’incarner la prépotence -limitée- de sa fonction de Moff. Toutefois bien loin d’être un simplet, c’était également un excellent moyen de détourner l’attention de personnages puissants pour librement pouvoir intriguer dans les ombres. Même si cela blesse son égo, l’homme comptait au mieux profiter de l’image de jeune noble inexpérimenté et jovial qu’on lui attribuait. Ses premières ambitions étaient de s’assurer que son administration lui soit loyale ainsi que de débarrasser de groupuscules conspirateurs coruscanti. Autant dire que sur un monde de plus d’un trilliard d’habitants, la tâche s’avérait colossale.

Le bal organisé en cette soirée n'était pas aussi banal que les précédents et ceci pour plusieurs raisons. La première et plus évidente c’est qu’il célébrait avec honneur le combat des troupes impériales et il fallait le dire, la planète de Coruscant était en fête et l’euphorie dépassait largement le cadre de ce simple crépuscule dansant. En effet les avenues et rues de Coruscant étaient bondées de monde -pour changer- festoyant gaiement. Le Moff avait fait plus tôt un discours visant à célébrer le courage des troupes coruscanti s’engageant dans les glorieuses légions ou la flotte impériale. L’ambition était tout autant de faire l’éloge de l’Empire que du particularisme de Coruscant, tâche où le Moff s’en était somme toute bien sorti au vu des retours de presse qui étaient parus. Pour les hauts dignitaires impériaux, les invités de luxe et l’élite coruscanti, la soirée se déroulait dans Babelyon, la plus haute tour planétaire. Celle dont l'ascenseur de verre  permettait pendant quelques minutes d’observer une bonne partie de la ville supérieure coruscanti et le soleil se couchant au loin.

Le dernier étage de la tour Babelyon, lieu de réception, pouvait bien accueillir plusieurs centaines de personnes. Rien ne manquait, que se soit tant au niveau du buffet à volonté où le simple amuse-gueule coûtait un an de salaire à un ouvrier coruscanti, que des prestigieuses boissons servis ou de la musique jouait par l’orchestre symphonique le plus en vogue de l’Empire en ce moment. Le luxe et la surabondance se côtoiaient côte à côte et ferait frémir n’importe quel personnage un tant soit peu austère. Même pour les pupilles du Moff, qui avait pourtant joué un rôle non négligeable dans l’organisation de l’évènement, cela était presque trop, toute la nuance se trouvant évidemment dans le presque. Alors que la musique des violons dominaient l’ambiance festive, notre homme entouré de convives cherchait du regard deux individus bien précis.Quelques instants plus tard, il finit par les trouver : l’Amiral Lukan Reige et la sergente commando Cordélia Traeda. “Passez vous une bonne soirée ?” L’homme ramena la coupe de nectar qu’il tenait à bouche pour en boire une gorgée rafraîchissante.  “Est-ce là votre premier gala sur Coruscant ? Il arrive que la première fois, l’on soit un peu déconcerté par le faste cérémoniel traditionnel de ce monde. Mais c’est une question d’habitude, l’on finit par s’y faire.” Ou pas, mais cela n'avait aucun intérêts de toute façon. Pour l'instant la banalité dominait les propos du noblaillon, mais c’était une simple précaution afin d’éviter qu’une malencontreuse esgourde n’entende les propos cruciaux qui seraient tenus à un autre moment de la soirée. Après tout, le duo avait reçu leur carton invitation du moff en personne, même si c’était un autre nom d’aristocrate qui apparaissait sur les registres de demandes d’invitations du personnel impérial hors planétaire. Simple moyen de brouiller un peu les pistes et de ne pas afficher plus d’accointances que cela. Après tout Aurelian ne les connaissait que de nom et de réputation. Néanmoins un fâcheux sujet les lié.

Un problème que l’on pourrait nommer de républicain tracassait ces trois interlocuteurs venues d’horizon différents. En effet un sinueux réseau, probablement favorable à la République Galactique, semblait s’étendre dans les mondes du noyau galactique, que cela soit dans l’administration civile ou chez les militaires. C’est cette découverte qui avait précipité la rencontre entre les trois protagonistes. L’objectif était simple, faire un état de faits de la situation et voir comment s’organiser sur le terme pour réussir à déceler les taupes. “Que pensez-vous des jeunes recrues Coruscanti pour la marine ? Vos deux avis m'intéressent. Voyez-vous, la combativité de mes concitoyens n’a pas été des plus ardentes ces dernières années, et j’aimerai savoir si une sensible évolution a été remarquée ces dernières années. ” Simple moyen d'asticoter ses interlocuteurs et de savoir s'ils manient ou non la langue de bois.  

@Cordélia Traeda @Lukan Reige
Lukan Reige
Lukan Reige
Amiral Impérial
Amiral Impérial

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Dim 10 Avr - 13:20

Lukan avait conscience que les apparences comptaient pour beaucoup dans certaines circonstances. Voilà pourquoi il avait choisi de venir dans le système de Coruscant à bord du Chimaera et en compagnie d’une escadre suffisamment petite pour ne pas être considérée comme menaçante mais également assez conséquente pour témoigner de l’importance que l’amiral portait à cet événement. Après tout, la requête provenait du Moff planétaire lui-même, Aurélian von Rosenhart, qui en dépit de sa réputation d’homme « festif », faisait partie des loyalistes d’après son père, Valin Reige, qui était Moff de Bastion. C’était d’autant plus important vis-à-vis d’une planète aussi peuplée et à l’importance aussi stratégique que Coruscant, qui se trouvait à proximité de l’espace républicain. A sa connaissance, la République exerçait une forte influence sur ce monde et s’efforçait de tirer parti de cette proximité pour monter les citoyens contre l’Empire.

Cordélia avait été également invitée à participer au bal organisé par le Moff von Rosenhart, ce pourquoi Lukan lui avait proposé de s’y rendre ensemble. Pour cette occasion, Lukan avait délaissé sa tenue de cérémonie au profit de sa tenue d’amiral, non moins élégante mais surtout plus martiale. Il était ainsi revêtu d’une veste, d’un gilet et d’un pantalon blancs, contrastant avec sa chemise à col haut, ses gants et ses hautes bottes d’un noir de hais. Le tout était complété par une cape bleu marine aux liserés dorés et par une vibroépée qu’il portait au côté.

Vue depuis l’espace, Coruscant ressemblait à une suite ininterrompue de gratte-ciels tous plus grands les uns que les autres et de trafic de speeders sans fin, au point que le sol était complètement invisible à l’œil nu. A la surface, ce gigantisme prenait une autre tournure lorsqu’il s’agissait de prendre un de ces ascenseurs sans fin sur des centaines d’étages. La Tour Babelyon était peut-être la plus haute mais elle figurait surtout parmi les plus luxueuses à en juger par la taille de son dernier étage, sur une planète où l’espace était un luxe.

Faisant son entrée au côté de Cordélia, qui était ravissante dans sa tenue, Lukan salua les officiers et les fonctionnaires impériaux qu’il connaissait, se présentant et présentant sa cavalière à ceux qu’il ne connaissait pas personnellement. Si le « jeune amiral Reige » commençait à être connu, c’était aussi le cas de la fille unique du Commodore Traeda, dont les accomplissements étaient désormais chose publique. Ils prêtèrent attention au discours du Moff sur le courage des troupes coruscanti qui s’engageaient soit dans la flotte impériale soit dans les forces au sol, dans un exercice d’équilibriste pour ne froisser personne.

Lukan se tourna vers le Moff de Coruscant lorsque ce dernier se dirigea à eux avec une coupe à la main.

- Bonsoir, votre excellence. Nous passons en effet une agréable soirée. En ce qui me concerne, il s’agit effectivement de mon premier gala sur Coruscant, mes précédentes visites dans le système étaient de nature moins… festive. N’ayez cependant aucune crainte quant au faste, Bastion est également friande de ce genre d’événements, le Moff Reige m’enjoint d’ailleurs de vous rappeler son invitation à lui rendre visite pour un banquet programmé le mois prochain.

Les politesses étaient d’usage et Lukan avait été formé à bonne école dans la famille Reige. Cependant, il tenait aussi à rappeler qu’il était généralement peu disponible pour ce genre d’événement du fait que son devoir l’appelait généralement au front et en particulier sur les fronts qui les opposaient à la République. Dix ans plus tôt, il avait gagné ses galons de commodore et son titre de Baron d’Empire en remportant une victoire face aux forces républicaines dans le système de Serapin, pas si éloigné de Coruscant.

La question qui suivit s’avéra beaucoup plus concrète et sans doute beaucoup plus proche des préoccupations du Moff. Activant discrètement un dispositif de brouillage autour d’eux, Lukan répondit avec honnêteté.

- Je laisserai au Sergent Traeda le soin de répondre concernant les commandos. En ce qui concerne le personnel de la flotte impériale, les rapports dont j’ai connaissance font état de deux tendances majeures et assez polarisées. Il y a les cadets qui ont perdu des proches dans les attaques républicaines et qui font preuve d’un fort sentiment anti-républicain et par extension, d’un patriotisme solide envers l’Empire. Ils forment environ un tiers des recrues coruscanti. Les deux tiers restants n’ont pas personnellement été touchés par la guerre et manifestent un attachement moindre à l’Empire. Pour partie d’entre eux, ils intègrent l’académie impériale pour acquérir des compétences militaires mais pas nécessairement pour les mettre ensuite au service de l’Empire… ou en tout cas, pas pour combattre la République, déclara-t-il avec un ton indiquant clairement ce qu’il sous-entendait.
Cordélia Traeda
Cordélia Traeda
Sergent Commando de Marine
Sergent Commando de Marine

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Jeu 14 Avr - 18:46
En dépit de ses augustes origines maternelles, en tout cas des dires de sa mère Hapienne, Cordélia n’affectionnait pas du tout les mondanités telles que les grandes réceptions et les bals. Si elle honorait son devoir en tant que fille unique et héritière de son père quand il le fallait, la militaire préférait généralement la tranquillité et la familiarité de ses proches ou de son environnement plus habituel. Si elle avait été instruite et formée au maintien et aux mœurs de ces grands salons, et en savait assez pour limiter les impairs, elle ne les appréciait pas et n’était encline à s’y rendre que s’il le fallait vraiment ou s’il y avait une solide raison pour le faire. La jeune Traeda goûtait également peu d’être contrainte, même temporairement, à devoir se contraindre au moule sociétal de la Bonne Société impériale envers les femmes qui y était de rigueur. C’est ainsi que si elle préférait courir après les ennemis de l’Empire plutôt qu’après ces grandes messes, la métisse savait contenir sa dépréciation de ces événements et faire preuve de cordialité.

Cependant, cette invitation-là était un cas particulier en raison de son destinateur : le pli provenait ni plus ni moins d’un jeune Moff nommé et responsable de Coruscant, Aurelian von Rosenheart.

Traeda était bien moins aux faits que sa famille et ses amis d’enfance Reige des factions politiques impériales, aussi s’était-elle discrètement renseigné de son côté sur l’homme en question auprès de ses proches. Si elle en croyait les dires du père de Lukan et Sera, Valin Reige, le Moff de Coruscant avait pour réputation d’être festif mais aussi et surtout d’être lui aussi un loyaliste, à leur instar. Cordélia connaissait depuis assez longtemps le Moff de Bastion pour se fier à ces informations. Elle relevait en même temps la position cartographique particulière de Coruscant, qui se trouvait toute proche des frontières avec leur ennemi séculaire, la République. Cette information l’intéressait car elle pourrait ainsi vérifier certaines rumeurs qui courraient au sein de la grande famille des commandos-marine, à savoir que les instances républicaines essayaient d’influencer des coruscantis pour les gagner à leur cause. Cordélia se méfiait toujours de ces bruits, mais cela ne coûtait rien d’aller écouter et prendre la température sur place. Elle n’était pas vraiment en accointance avec le Moff Van Rosenheart, mais ce dernier devait avoir une raison pour l’inviter. Il lui restait à savoir pourquoi, en espérant que les échanges seraient assez intéressants pour justifier le déplacement. En outre, elle reçut un appel sur fréquence privée de Lukan qui, après avoir échangés quelques mots, l’informa qu’il avait reçu une invitation au dit bal de Coruscant, et Traeda accepta volontiers sa proposition de se rendre à l’événement ensemble. Cela lui donnait trois motifs solides pour se rendre aux festivités : en l’absence de l’officier Stark elle assurerait la sécurité de Lukan, de deux si Reige s’y rendait c’est que son ami d’enfance devait avoir une bonne raison de le faire et cela la confortait donc dans sa propre décision, enfin, elle était enchantée de s’y rendre en bonne et fiable compagnie.

Ces différents avantages valaient bien les éventuelles rumeurs dont elle n’avait absolument pas cure.

Le seul inconvénient majeur était de ne pas pouvoir assister à cette occasion avec son uniforme militaire ou sa tenue sombre plus masculine, le code exigeant une tenue de soirée pour les dames. Elle enviait sur ce point ses collègues officiers masculins, mais se résigna à regarder dans son armoire les différentes toilettes que sa mère lui avait offertes dans le désespoir de la voir les porter un jour et qu’elle daigne enfin, pour la citer, « s’assumer et se mettre en valeur en tant que femme et dame ».  Discours qui faisait grincer des dents la sergente, et où aucune acceptait de bouger de ses positions.

Lorsqu’ils arrivèrent sur Coruscant à bord du Chimaera, Cordélia s’était pliée à la coutume et arborait une tenue et une coiffure que ses collègues ne seraient certainement pas habitués à la voir porter. Une longue robe la drapait des épaules jusqu’à ses pieds, dissimulant les ballerines noires à talon légèrement compensé qui recouvraient ses pieds. Le tissu qui composait la robe était de belle qualité. Un premier vêtement, une sobre robe noire dotée d’un petit col liseré de doré recouvrait ses bras, ses poignets avant de se rejoindre autour de l’index de chaque main et recouvrait l’entièreté de ses jambes. Un second vêtement, taillé avec finesse dans le même type de tissu, complétait la robe avec élégance : le haut, blanc, comportait un second col liseré d’un zeste de doré qui s’ouvrait au centre, recouvrant pudiquement l’entièrement de son buste et de sa poitrine tout en suggérant modestement les contours de cette dernière, puisque sa base était brodée de fine dentelles noires. Les broderies de jais délimitaient le haut et le bas de ce second vêtement, puisqu’elles étaient la clé de voûte de deux autres tissus, l’un court et l’autre long, d’abord sombres, qui s’éclaircissait harmonieusement, petit à petit, vers le bleu-gris, le bleu glace puis le blanc, soulignant à la fois la sobriété de la robe principale, le teint clair et les cheveux d’un blanc de neige de la jeune Traeda. Cordélia avait d’ailleurs fait l’effort de coiffer ses cheveux au-delà du simple chignon militaire. Elle les avait patiemment relevés en queue-de-cheval haute, avec deux mèches finement nattées qui couraient de la base de ses tempes jusqu’à la queue-de-cheval. Elle avait laissé quelques mèches libres entourer son visage, se contentant de leur conférer un léger pli pour les faire onduler. Enfin, une broche dorée en forme d’épée liait les deux bords du second vêtement à sa partie blanche, tandis que ses oreilles étaient ornées de fines boucles d’oreilles d’or, peu ornées mais bien ciselées.

Tenue de Cordélia:

Cordélia resta, comme à son ordinaire, réservée et effacée en société, tout en demeurant cordiale. Elle laissa volontiers Lukan faire les conversations, préférant pour sa part une écoute attentive à véritablement bavasser. Bien entendu, la sergente prit soin de faire les salutations et de retourner les salutations qu’on lui faisait. Si la jeune femme parlait peu, elle savait parler bien et commentait de temps à autres, succinctement, d’une voix posée et attentive à ses mots, sur des sujets qui l’intéressaient. Elle put ainsi tenir une conversation avec une invitée, qui appréciait aussi la harpe. Elle pût également converser avec d’autres officiers, qu’ils connaissaient au grès des missions. Elle fut satisfaite d’ailleurs ne pas croiser la route d’un des membres de sa famille paternelle, avec qui elle n’en s’entendait pas du tout et qui refusaient éperdument de reconnaître son existence. Oh, elle ne les craignait pas, elle voulait juste éviter de provoquer un esclandre et de passer un mauvais moment en mauvaise compagnie. Cordélia voulait simplement que les choses se passent bien, sans anicroche.

Coruscant était comme un champ de bataille inconnu pour la militaire. Même désarmée – enfin, autant que pouvait l’être une personne portant des implants oculaires et une prothèse à un bras, tous de qualité militaire – elle ne pouvait s’empêcher de garder un œil attentif à leurs alentours et à leur entourage, ses sens toujours partiellement en alerte.

Elle prêta une oreille attentive au discours prononcé par le Moff de Coruscant, appréciant et amusée par le soin de ce dernier à ménager à la fois l’infanterie et la marine dans ses louanges sur leur courage et leur implication. Il était connu au sein de l’Empire que les deux corps militaires se vouaient une certaine rivalité, même s’ils pouvaient être amenés à travailler ensemble, puisque les conditions d’accès à la Marine Impériale étaient assez difficiles, tandis que celles des forces de l’armée de terre concernait un bien plus vaste public… ce qui n’enlevait en rien leurs compétences. Cela rendait la situation des commandos-marines assez intéressante sur ce point, puisqu’une partie de leur formation recoupait plusieurs domaines et d’aptitudes attendues de la part des troopers. Cordélia n’était pas trop belliqueuse sur cette question, tant qu’on ne s’en prenait pas à ses unités.


- Passez-vous une bonne soirée ? Est-ce là votre premier gala sur Coruscant ? Il arrive que la première fois, l’on soit un peu déconcerté par le faste cérémoniel traditionnel de ce monde. Mais c’est une question d’habitude, l’on finit par s’y faire.

- Bonsoir, votre excellence. Nous passons en effet une agréable soirée. En ce qui me concerne, il s’agit effectivement de mon premier gala sur Coruscant, mes précédentes visites dans le système étaient de nature moins… festive. N’ayez cependant aucune crainte quant au faste, Bastion est également friande de ce genre d’événements, le Moff Reige m’enjoint d’ailleurs de vous rappeler son invitation à lui rendre visite pour un banquet programmé le mois prochain.

- Bonsoir, votre excellence. Je ne peux qu’agréer avec monsieur Reige, l’orchestre est en particulier très bien choisi. Il s’agit également de mon premier gala sur Coruscant.


Le Moff vint assez tôt à leur rencontre. Il était effectivement jeune, en tout cas en comparant à ses homologues d’autres mondes impériaux, mais il semblait être comme un poisson dans l’eau en cet instant. Ses propos, quoique frappés sous le sceau de la banalité, était aimables et cordiaux. Cordélia n’avait pas le verbe et l’aisance de Lukan dans ces arts oratoires, aussi préférait-elle rester concise bien que cordiale. Même si elle ne s’épanchait pas sur les moindres détails de la soirée comme d’autres comparses avaient dû le faire pour flatter van Rosenheart, elle pensait ce qu’elle disait. Un peu à l’instar de son père, elle préférait la simplicité et la sincérité à un interminable verbiage.


- Que pensez-vous des jeunes recrues Coruscanti pour la marine ? Vos deux avis m'intéressent. Voyez-vous, la combativité de mes concitoyens n’a pas été des plus ardentes ces dernières années, et j’aimerai savoir si une sensible évolution a été remarquée ces dernières années.


La deuxième question de leur interlocuteur suscita davantage l’intérêt de la sergente, qui y voyait là une amorce à la réelle raison de leur invitation à ce bal certes charmant, mais quelque peu soudaine. Elle laissa Lukan répondre en premier, observant qu’il activait un dispositif de brouillage sans doute afin qu’ils puissent parler plus librement en réduisant les risques d’être entendus par des indiscrets.


- Je laisserai au Sergent Traeda le soin de répondre concernant les commandos. En ce qui concerne le personnel de la flotte impériale, les rapports dont j’ai connaissance font état de deux tendances majeures et assez polarisées. Il y a les cadets qui ont perdu des proches dans les attaques républicaines et qui font preuve d’un fort sentiment antirépublicain et par extension, d’un patriotisme solide envers l’Empire. Ils forment environ un tiers des recrues coruscantis. Les deux tiers restants n’ont pas personnellement été touchés par la guerre et manifestent un attachement moindre à l’Empire. Pour partie d’entre eux, ils intègrent l’académie impériale pour acquérir des compétences militaires mais pas nécessairement pour les mettre ensuite au service de l’Empire… ou en tout cas, pas pour combattre la République.


Reprenant la casquette de la sergente-commando volontiers, qui lui était bien plus agréable, Traeda arbora une expression sérieuse alors qu’elle apporta sa propre contribution à propos de la question.


- Les tendances se retrouvent en ce qui concerne les commandos, avec quelques nuances. Á ma connaissance et de ce que je constate, les marines qui ont été affectés d’une façon ou d’une autre par les attaques républicaines, ceux qui ont des familles qui ont été touchées, font preuve d’une grande dépréciation de la République et ne sont que plus motivés à combattre pour défendre l’Empire. Ils occupent une bonne majorité des effectifs coruscantis. Il existe cependant une minorité, bien que notoire, qui ne démontre pas d’hostilité particulière envers les républicains, où il faut distinguer ceux qui font simplement leur travail de ceux qui perçoivent le Consortium comme la principale menace et estiment que la République est moins dangereuse pour l’heure.


C’était une position qu’elle avait déjà entendue entre les lèvres de certains commandos originaires de Coruscant. Ils mettaient en avant le danger représenté par les infâmes Sith et le recours fréquent des Hapiennes à des cyborgs très avancés, qui leur semblaient plus menaçants que l’ennemi séculier et très – voire trop – bien connu des forces républicaines. Une position qu’elle ne partageait pas, même si la commando-marine maintenait une expression maîtrisée et des yeux vifs et impassibles.
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