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Dalek Zar
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Maître Jedi Vert
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Dark Side of the Heart [PV Allana Fern] Empty Dark Side of the Heart [PV Allana Fern]

Dim 10 Avr 2022 - 0:07

Dark Side of the Heart [PV Allana Fern] 22041012282226306117861282

1490

Et si un seul choix, une seule décision, pouvait tout changer ? Et si l'amour d'un frère n'avait pas été plus fort que l'attrait du Côté Obscur et le ressentiment accumulé contre ce frère si choyé, si préféré, pendant des années ? Tout bascula en cette belle journée de l'an 1490, date à laquelle l'acolyte Eri'ana Darvik, de son vrai nom la Jedi Allana Fern, choisit de tuer son frère Corran plutôt que de lui sauver la vie. Dalek Zar était à ses côtés lorsqu'elle fit ce choix, il la prit dans ses bras après coup et il l'accepta, toute ancienne Jedi qu'elle était car ce jour-là, une Jedi, elle n'était plus.

La mort d'un être si proche scella le cheminement de la Corellienne du côté obscur et, sans le savoir, elle propulsa les deux amants sur une autre voie.

1500

En dépit des appartements luxueux qu'il possédait désormais sur Korriban et du vaisseau de guerre qui était mis à sa disposition, Darth Deleo ne se sentait jamais aussi à l'aise que sur son bon vieux transport. En effet, il n'y avait guère besoin de davantage d'équipage que ses deux droïdes, K6 et Rex, et bien sûr Eri, ou devrait-il dire, Darth Fulmen désormais.

Allongée à ses côtés, la Corellienne avait l'air si paisible lorsqu'elle dormait, avec ses longs cheveux auburn éparpillés sur son oreiller. L'ancienne Jedi avait parcouru tant de chemin ces dix dernières années. Si Dalek avait atteint le rang de Seigneur Sith par un mélange de compétence, de patience et de manigances avec l'aide de Darth Umbra, Eri avait grimpé l'échelle grâce à une volonté et un talent remarquables. On aurait pu croire que le Côté Obscur et les années les auraient séparés mais Dalek était toujours aussi amoureux d'elle, plus encore peut-être qu'à l'époque. Jamais il n'avait trahi sa confiance et en retour, elle avait toujours été là pour lui. Ils formaient peut-être une anomalie dans l'Ordre Sith mais leur binôme était d'une rare efficacité, en particulier au combat.

Darth Deleo n'avait jamais eu réellement d'ambition avant de rencontrer Eri mais elle lui donnait envie de lui offrir la Galaxie, pour simplement pour la voir sourire. Bien sûr, l'autorité suprême était la Reine Eternelle et Dalek n'était pas assez fou pour essayer de la détrôner, pas tout de suite en tout cas, mais il était quelque chose de plus simple mais aussi de plus symbolique à offrir à celle qu'il aimait : Corellia. Au terme de trois ans de campagne militaire à l'intérieur des frontières de la République, leur percée était désormais telle que le système coréllien était assiégé depuis des mois. Ils venaient enfin d'obtenir leur reddition mais sa moitié l'ignorait encore. Voilà pourquoi il l'avait fait venir ici à bord du Shyrack, ne souhaitant pas lui gâcher la surprise. La tactique du siège avait été lente mais au moins la planète était quasiment intacte, ce qui en faisait une prise de guerre d'autant plus belle.

Le vaisseau sortit enfin de l'hyperespace, les étoiles reprenant leur forme habituelle à travers le hublot. Dalek caressa délicatement l'épaule d'Eri avant de déposer une série de baisers dans son cou. Puis il murmura à son oreille d'une voix douce.

- Eri, ouvre les yeux. Ta surprise t'attend.

Sur ces mots, le Seigneur Sith quitta le lit et revêtit l'une des tenues noires qu'il affectionnait. Nul doute qu'elle voudrait descendre à la surface lorsqu'elle réaliserait où ils se trouvaient mais pour le moment, il ne voulait pas manquer une miette de sa réaction.
Allana Fern
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Lun 11 Avr 2022 - 23:05

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Je ne pensais pas que la pente était aussi glissante et les ombres aussi proches des nuées grises où, naïve Jedi que j’étais, j’espérais rester. Mais cette descente n’était pas un mal, c’était une voie vers la véritable liberté, une prise de conscience des chaînes qui m’étouffaient depuis de longues années. Est-ce que je regrette d’avoir tué Corran de sang-froid ? Aucunement. Il me cherchait ? Et bien il m’a trouvée. Il a eu des réponses à ses questions… et il m’a apportée la réponse que je cherchais. Devrais-je le remercier pour autant ? Je n’irai pas jusque-là. Il ne mérite pas tant de considération. Ce n’est pas pour me venir en aide qu’il l’a fait. Ce n’est que pour son propre bien, pas vraiment le mien. Il arrive parfois que les traits de Corran se détachent de la nuée de visages indistincts des personnes que j’ai été amenée à occire pour des raisons variées, mais jamais sans raison. Je n’ai jamais perdu ma raison, et elle œuvre encore aux côtés de ma passion. J’étais et je reste quelqu’un de passionné.

Mais n’empêche, à croire qu’il n’aura de cesse de vouloir me faire chier jusqu’à la fin de mes jours ! Même mort, son ombre continue de me hanter de temps à autres. Emmerdeur de première, va. Je l’ai senti passer en plus dans la Force, littéralement. Je te déteste cordialement à jamais, Corran. Je serais bien venue pisser sur ta tombe, ah mais oui c’est vrai, j’oubliais : tu n’as même pas de tombe. Enfin, tout ce beau monde me fout la paix maintenant ! Ça fait un de ces biens, vous n’imaginez pas. C’est la première mission que je ne regrette pas du tout d’avoir échoué, ou plutôt d’avoir abandonné.  

La Chevalier Vert Allana Fern n’est plus. Je l’ai surpassée. Je suis Eri’ana Darvick. Je suis Darth Fulmen, Dame Sith de mon état et plus proche alliée du Seigneur Sith Darth Deleo, Dalek Zar de son nom civil. Depuis ce jour décisif, nous avons continué à travailler de concert sans même avoir à s’entretuer. Nous sommes une anomalie, y compris pour l’Ordre Sith. Je suis amoureuse de lui, et réciproquement, et vous savez quoi ? On s’en fout royalement de ce que pensent les autres. On vit ensemble, on bosse en tandem, on botte des culs à deux et on sème le chaos chez l’ennemis en duo, avec une efficacité aussi remarquable que remarquée. On laisse toujours un souvenir impérissable.

Je ne regrette pas de ne pas avoir retenu ma main et d’avoir prêté allégeance à mon mentor obscur. C’est comme si on m’avait ôté un poids écrasant sur les épaules, je me sens beaucoup mieux. Je n’ai plus à faire autant de faux-semblants que chez les Jedi et les républicains. Je peux être moi-même. Bon, faut que je casse un peu plus la gueule à un peu plus de gens, mais ça ne me dérange pas ça. J’ai bien moins de scrupules à tuer si on me fait chier ou si besoin, même s’il m’arrive de ressentir un semblant de respect pour un adversaire qui me distrait assez en me donnant un peu de fil à retordre.

Je n’ai pas de réelle ambition pour la galaxie, tous les régimes sont aussi pourris les uns que les autres. Leurs petits jeux m’amusent plus qu’autre chose, avec l’œil tranchant du désintéressé. Je n’ai pas d’allégeance particulière autre que mes propres intérêts ainsi que ceux de Dalek. Le sort de la République m’indiffère. Quant à Corellia… la planète en elle-même me manque, tout comme la philosophie des corelliens, mais le gouvernement et l’Ordre Vert absolument pas. C’est derrière moi. Cela étant dit… j’adorerai revoir Coronet-city un jour, et arpenter ses rues et avenues. Ce n’est pas quelque chose que j’évoque à voix haute cependant, je ne suis pas faible à ce point-là quand même.

Je n’ai pas posé de questions lorsque Dalek m’avait fait venir à bord de son transport personnel de longue date, le Shyrack. Je sais qu’il intervenait sur l’un des fronts face aux mondes républicains, alors j’ai supposé qu’il voulût me montrer quelque chose ou bien requérait mon savoir-faire de fer. Je n’avais aucune idée d’où l’on se rendait, j’ai présumé par habitude qu’il finirait par me donner l’information ou au moins d’avoir les moyens de m’en enquérir par moi-même à bord du vaisseau. Cela ne veut pas dire que je n’en étais pas moins curieuse, bien au contraire. J’ai confiance en lui.

Mon associé et compagnon sait me tirer hors de mes songes de la plus délicieuse des manières, ses baisers dans mon cou et sa caresse sur mon épaule m’éloignant avec volupté des nuées du sommeil. J’aime cette voix douce dont il use en privé, tout comme il est le seul à pouvoir utiliser un diminutif. Quiconque d’autre m’aurait parlé aussi familièrement sans mon aval l’aurait rapidement regretté, et je lui aurais fait comprendre douloureusement son erreur dans son manque de respect à mon égard.

Ma surprise ? Le terme pique ma curiosité, émotion que je ne prends pas la peine de dissimuler, ce qui est reposant. Je me redresse à sa suite alors qu’il quitte le lit que nous partageons pour se revêtir de l’ensemble noir que je lui connais bien. Pour ma part, je préfère enfiler l’armure intermédiaire rouge écarlate liserée de noir que j’affectionne, accrochant mon sabre-laser double-lame Sith à ma ceinture aux côtés de celui Jedi, qui ne me sert plus désormais qu’en guise d’arme de rechange. Je complète cet arsenal avec, dans un brin de moquerie tout comme de nostalgie, mes deux blasters corelliens. Je démêle et ordonne très vite mes cheveux auburn devenus désormais plutôt longs, à l’exception des mèches entourant mon visage que j’ai raccourci pour ne pas être gênée au combat.  


– Une surprise, dis-tu ? Tu as piqué mon intérêt, Dalek.


Je laisse clairement tomber la formalité quand je le peux en privé, ça me fait très vite suer. Est-ce que cela a un lien avec la mystérieuse destination où il nous a emmenés ? La dernière fois qu’il m’a fait un coup pareil, c’était pour me livrer et me faire confronter Corran, me faire affronter mes contradictions. Mon allégeance au côté obscur n’est cependant plus à prouver, alors ça m’intrigue.  Je gagne bientôt sa hauteur en ajustant mes foulées aux siennes, tout à fait alerte à nos alentours.
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Ven 15 Avr 2022 - 20:53
Dalek ne quitta pas Eri’ana du regard tandis qu’elle quittait le lit avant de revêtir l’armure d’un rouge vif qu’elle affectionnait tant. Comme à son habitude, elle ne manqua pas de s’équiper de ses deux sabres lasers, le premier symbole de son statut de dame Sith et le second de son passif Jedi, et bien évidemment des blasters corelliens qui étaient sa marque de fabrique. Le Sith esquissa un sourire amusé en la regardant démêler ses longs cheveux auburn, il avait toujours apprécié ce côté naturel qui faisait tant défaut aux hapiennes dont l’emplacement du moindre cheveu voire du moindre cil était choisi au millimètre près. Les quelques matriarches et guerrières Sith de son monde qui l’avaient approché, avaient cru pouvoir le séduire en arborant l’esthétique la plus parfaite, la plupart n’avaient pas survécu à cette erreur stratégique. Eri ne s’était jamais encombrée de ce genre de contraintes et d’artifices. Elle revêtait ce qu’elle voulait, se coiffait comme elle le voulait et ceux que ça gênait pouvaient aller se faire voir chez le grand maître Jedi si ça leur chantait. Cette authenticité était l’une des nombreuses choses qui lui avait plu chez l’ancienne Jedi.

- J’espère qu’elle te plaira, j’y œuvre depuis trois ans. Tu vas sûrement me traiter de sentimental mais tu mérites ce qu’il y a de mieux.

Le seigneur Sith prit la main de sa compagne et chemina à ses côtés à bord du Shyrack, passant devant les autres cabines, vides d’occupants, pour se diriger vers le cockpit. Ils furent accueillis par un piaillement joyeux de Rex puis par la voix synthétique de K6 qui occupait le fauteuil du pilote.

- Bonjour, Maître Dalek, Maîtresse Eri’ana. Nous sommes sortis de l’hyperespace il y a quelques minutes et nous venons de passer Drall. Nous arriverons en orbite de la première planète dans une dizaine de minutes.

Même si leur destination était déjà visible à distance et grossissait à vue d’œil dans la verrière du cockpit, Darth Deleo pianota un instant sur l’ordinateur de bord pour afficher une vue plus grande de la planète qu’ils allaient rejoindre. Corellia apparaissait dans toute sa splendeur, berceau d’un bon nombre de contrebandiers célèbres, d’un ordre Jedi spécifique et de chantiers navals dont la réputation n’était plus à faire. C’était aussi et surtout le monde d’origine d’Eri’ana, dont il souhaitait lui faire cadeau.

- Corellia est tienne, si tel est ton désir. Il m’a fallu les faire assiéger pendant plusieurs mois avant qu’ils ne se rendent mais c’est désormais chose faite. Il reste bien sûr des poches de résistance, nous parlons de Corellia après tout, mais Coronet City est suffisamment sécurisée pour nous y rendre à bord d’un vaisseau comme celui-ci.

Le Hapien croisa les bras et esquissa un sourire amusé comme il en avait le secret. Certains auraient considéré un bijou onéreux ou un artefact rare comme un cadeau mais Dalek savait que pour toutes ses armures et toutes ses armes, Eri n’était pas fondamentalement matérialiste. Elle pouvait remplacer son équipement sans grand regret, les choses importantes à ses yeux étaient rares et celles qui ne reposaient pas sur elle-même étaient encore plus rares. Corellia faisait partie de ses choses et il n’y avait pas d’intention particulière chez le Sith en dehors de lui rendre son monde d’origine, dont l’accès lui était officiellement barré depuis si longtemps.

- Tu m’as souvent vanté les mérites du Joyau de Corell, je me suis permis de nous y réserver une table, termina-t-il avec une pointe d’amusement.
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Ven 22 Avr 2022 - 11:55

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Je suis bien consciente de ses yeux verts perçants qui ne me quittent pas du regard alors que je quittais le lit et m’habillais. Cela ne me dérange absolument pas, et m’amuse même. Outre la méfiance innée chez lui, même dans notre relation de confiance, je sais très bien que je ne le laisse pas indifférent, en particulier dans mes atours les plus naturels. Cette appréciation est d’ailleurs réciproque, et je ne me lasse pas des occasions où je peux l’observer dans l’intimité. Sans sur-jouer, je ne suis pas prude pour autant et donc je ne me hâte pas excessivement à me revêtir et à m’armer. Si Dalek n’est pas le premier homme que j’ai eu dans ma vie – et encore moins dans mon lit – depuis mes premières années en tant que Chevalier Vert et plus encore lors de mon Apprentissage Sith, je n’ai plus besoin ni envie d’aller butiner ailleurs. Je suis satisfaite d’avoir trouvé ce que je cherchais.


- J’espère qu’elle te plaira, j’y œuvre depuis trois ans. Tu vas sûrement me traiter de sentimental mais tu mérites ce qu’il y a de mieux.


Je sens la main de mon compagnon prendre la mienne et je ne cherche pas à l’en empêcher ou à m’en libérer. J’apprécie en effet le geste à sa juste valeur, assumant parfaitement notre relation atypique chez les Sith. Là clairement, il pique ma curiosité et le bougre s’y prend d’ailleurs très bien. Cela ne me déplaît pas, je n’ai jamais apprécié qu’il me donne les réponses sans même chercher un peu. Je retiens la précision temporelle apportée. Trois ans ? Ce n’est pas rien, surtout pour que je ne suspecte rien. Visiblement, mon ancien mentor et équipier de toujours sait encore me surprendre. Un sourire amusé étire mes lèvres à la mention de sa sentimentalité. C’est un aspect que je ne m’attendais pas à trouver chez lui quand on s’est connus, mais c’en est un que j’apprécie beaucoup. Il se distingue d’un grand nombre de guerriers et de seigneurs Sith là-dessus : il sait être raffiné, et ce au-delà du domaine de la destruction, cette dernière maestria lui ayant valu son titre Sith. J’apprécie tout autant la franchise que nous partageons, de même que la confiance que nous nous portons.

Je dispose bien d’un vaisseau de guerre à mon service, en raison de mon rang de Dame Sith, mais je préfère d’ordinaire emprunter le Shyrack lorsque j’agis conjointement avec Dalek. Pour les missions en solo, j’affectionne plutôt le cargo corellien personnalisé que j’ai saisi comme prise de guerre après avoir tué Corran et après m’être minutieusement assurée qu’il ne comportait plus aucun traceur, purgeant ses systèmes avant de les rebooter pour éviter tout moyen de le localiser et de l’identifier. Ce n’est pas par sentimentalisme que j’ai récupéré la machine, et certainement pas comme un memento de lui. Non, juste que je connais les compétences d’ingénierie de mon ex-belle sœur et elle demeure une corellienne avant d’être une républicaine. Mettre la main sur le vaisseau qu’elle a personnellement amélioré pour son époux n’est donc pas une mince prise, bien au contraire. Je ne prends le vaisseau de guerre que si la situation le requiert, je suis un loup plutôt solitaire sinon.

Les deux droïdes sont nos seuls autres compagnons dans le Skyrack, alors qu’ils assistent mon comparse Sith. J’apprécie leur compagnie, que ce soit par le sarcasme de l’un et l’entrain de l’autre. Ils me rappellent un peu mon ancien petit droïde astromécanicien, T7, que j’avais dû laisser derrière moi quand j’ai quitté l’Ordre Jedi. Je n’ai jamais pu aller le chercher depuis, il a sans doute dû être réassigné quelque part dans ma famille ou dans l’Ordre Vert. Ils ont intérêt à bien prendre soin de lui, ou je vais tout particulièrement prendre soin d’eux… et je récupérerai T7 d’une façon ou d’une autre. Les paillements de Rex et la voix synthétique de K6 me ramènent bien vite au temps présent.


- Bonjour, Maître Dalek, Maîtresse Eri’ana. Nous sommes sortis de l’hyperespace il y a quelques minutes et nous venons de passer Drall. Nous arriverons en orbite de la première planète dans une dizaine de minutes.


Drall ? Première planète ? Ces mots résonnent dans mon esprit avec un écho familier, quoique lointain. Je ne suis pas une pro de la cartographie galactique, mais il y a bien un système en particulier et ses alentours que je connais comme le fond de ma poche. Mes yeux mordorés se posent sur le système planétaire qui se dévoile au loin. Mes suspicions se virent confirmées lorsque Darth Deleo afficha une vue plus rapprochée de la planète dont nous nous approchions petit à petit. Il ne me faut que quelques instants pour faire le lien avec cette préparation de trois dont il me parlait peu avant, ainsi que cette histoire de surprise. Par la barbe des Anciens Sith, entend-t-il par-là que… ?

Bordel, pas moyen de me tromper. C’est bel et bien Corellia qui se dévoile, dans toute sa beauté. Le cœur de la corellienne qui persiste en dépit des ombres palpite à la vue de ce que j’avais quitté pour les intérêts de l’Ordre Vert alors que je servais encore les Jedi Corelliens. Ce joyau que j’avais perdu, cette clé-de-voûte de l’espace corellien, le berceau de célèbres contrebandiers… mon monde natal. C’est bien rare, mais j’en reste sans voix pour l’heure, les yeux fixés sur la silhouette si familière. Si j’ai renié l’Ordre Vert et si je n’ai cure du sort de la République, Corellia m’est restée chère… et après tout ce temps, je te revoie, je te retrouve et je reviens vers toi, même si je ne suis plus la même. Mes yeux mordorés ne se détournent de leur contemplation fascinée que lorsque Darth Deleo reprend.


- Corellia est tienne, si tel est ton désir. Il m’a fallu les faire assiéger pendant plusieurs mois avant qu’ils ne se rendent mais c’est désormais chose faite. Il reste bien sûr des poches de résistance, nous parlons de Corellia après tout, mais Coronet City est suffisamment sécurisée pour nous y rendre à bord d’un vaisseau comme celui-ci.


Je ne suis pas facile à surprendre mais là, j’admets qu’il a réussi son coup. Mes yeux oscillent entre la projection de la seule planète qui compte réellement à mes yeux et mon compagnon Sith. Il n’est pas aisé non plus de trouver des choses qui me plaisent réellement ou qui aient une véritable importance à mes yeux, et pourtant il a touché droit au cœur de la cible. Dalek me connaît bien. Je ne peux pas retenir le large sourire ravi qui étire mes lèvres, voilà bien un présent auquel je suis sensible. En outre, de ce que je ressens à travers le Lien de Force profond qui nous unit et renforcé par mon don d’Empathie de Force, je sais avec assurance qu’il n’a aucune autre intention que de me faire plaisir. Il faudra que je trouve quelque chose à la hauteur à lui offrir en retour, et j’en ai bien envie. L’un des rares regrets que j’ai d’avoir troqué mes bures vertes pour des bures plus sombres, c’est bien d’avoir quitté Corellia et de savoir que je ne pourrais jamais y remettre les pieds, en tout cas pas en paix.

Qu’il est bon de revoir sa terre natale, et je ne laisserai pas quelques emmerdeurs me gâcher ce plaisir. Si poches de résistances il y a, je me ferai un devoir de les mater si elles m’y contraignent. Après, Corellia qui n’apporterait pas un de peu de résistance, cela m’aurait franchement étonné. Ce n’est pas un mal tout compte fait. Cela me donnera un peu de quoi faire un peu de sain exercice.


- Tu m’as souvent vanté les mérites du Joyau de Corell, je me suis permis de nous y réserver une table.


La note d’amusement dans les propos de Darth Deleo ne fait que renforcer mon propre amusement. Je m’approche de lui avant de l’attirer vers moi, de le serrer dans mes bras et de l’embrasser avec fougue. Nous sommes en privé donc à moins qu’il me repousse, je ne vais pas me retenir non plus.


– Tu n’es pas sentimental, tu es attentionné et méticuleux. Tu sais prendre ton temps pour trouver le meilleur moyen de parvenir aux résultats que tu veux, dont plaire. Je ne m’y attendais pas, mais je te remercie pour ce présent… que je compte bien partager avec toi.


Il y a tant de choses que j’aimerai lui montrer sur ma planète natale, plus encore dans sa capitale de Coronet-city que j’ai connue, longtemps, comme le fond de ma poche y compris dans ses ombres. Elle est intemporelle et vivante, reconnaissable mais en perpétuel changement, une véritable ruche et un véritable essaim. Outre de me faire plaisir, il a porté un coup décisif aux Républicains, une humiliation ressentie en leur dérobant l’un de leurs mondes essentiels. Outre l’aspect sentimental et romantique, Corellia est une belle prise et une potentielle base remarquable, dès lors qu’elle serait purgée de ses parasites les plus nuisibles. Je permettrai bien aux rats de quitter le navire mais les souries vertes et leurs cousines bleues qui seraient trop insistantes ne feront pas du tout long feu.


– Excellent choix que je valide tout à fait ! Ils ont une cuisine et une carte des vins remarquables. Il suffira juste de faire comprendre au chef qu’il ne gagnerait rien à vouloir nous nuire et qu’il serait au contraire dans son intérêt de se montrer coopératif. C’est un corellien, s’il n’est pas trop con et s’il a un semblant d’instinct de survie il verra bien vite où se trouvent ses intérêts. Quant aux poches de résistance que tu mentionnes… bah, il faudra bien s’en occuper tôt ou tard.


Tant qu’ils ne viennent pas nous nuire ou nous emmerder, je serais presque encline à les laisser en paix. Par contre, s’ils viennent à montrer les crocs et à vouloir mordre, je leur pèterai les dents et la mâchoire si je suis de bonne humeur, sinon je les abattrais purement et simplement. L’excès de zèle n’a jamais été dans ma nature tout comme la cruauté gratuite, je suis quelqu’un de pragmatique. Après, je ne dirai pas non à un petit défi comme un Jedi Vert habile au sabre-laser. Ça fait un moment que je n’ai pas eu quelqu’un à ma hauteur à l’escrime parmi mes ennemis, alors ça m’entraînerait.


– J’en connais qui vont être surpris de me voir débarquer. J’ai hâte de voir la tête qu’ils vont tirer en voyant que je suis toujours en vie, très heureuse et en forme, pas toi ?
Dalek Zar
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Maître Jedi Vert
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Dim 15 Oct 2023 - 17:19

L’émerveillement sincère d’Eri’ana et la fougue avec laquelle elle l’embrassa furent les plus belles récompenses que Dalek avait espérées. Sa compagne s’était démenée comme une diablesse pour le compte de l’Ordre Sith et du Consortium depuis plus de dix ans et elle était acceptée à la fois pour ce qu’elle était devenue comme ce qu’elle avait été par le passé. Par l’intermédiaire du Seigneur Umbra, qui siégeait depuis quelques temps au Conseil Noir, le Hapien avait obtenu de la Reine Eternelle que Corellia puisse être dirigée par Darth Fulmen et lui-même au nom de la reine. En l’occurrence, pour coller quelque peu aux traditions corelliennes, Eri’ana deviendrait reine plutôt que matriarche et Dalek serait roi-consort. Leur domaine s’étendrait pour le moment au système solaire corellien mais s’ils parvenaient à étendre leur emprise plus largement au secteur corellien, le Conseil Noir n’y verrait pas d’inconvénient.

Il esquissa un sourire en écoutant les compliments de sa compagne et lui répondit d’une voix amusée.

- Je fais de mon mieux pour plaire et il semblerait que je sois parvenu à mes fins. Tu as carte blanche pour diriger ce monde et ce système solaire, en tant que reine de Corellia, sous l’autorité suprême de la reine éternelle bien entendu mais tu as droit à ton autonomie pour la gestion des affaires et pour la supervision des chantiers navals. J’accepterais humblement la charge de roi-consort, si tu en es d’accord, glissa-t-il avec une révérence amusée.

Ce n’était pas vraiment une question de pouvoir pour Dalek mais de pragmatisme. Eri était née et avait grandi sur ce monde. Elle était plus légitime que n’importe quel Hapien pour en prendre le contrôle et elle l’était d’autant plus qu’elle avait servi dans la CorSec en plus de l’ordre Jedi corellien. La monarchie avait existé sur Corellia, un peu moins de deux millénaires auparavant alors pourquoi ne reviendrait-elle pas à la mode ?

- Je me suis assuré de la coopération du personnel de Joyau, l’établissement étant d’ailleurs ta propriété désormais. Considère ça comme un petit suppléant, à l’instar des musées et des galeries d’art que j’ai pris l’initiative de préserver. Je connais ton attachement à cette planète et à sa culture, et ils peuvent apporter bien des choses au Consortium.

Effectivement, elle ferait sûrement des surpris à son arrivée sur place. Eri n’était pas une grande friande de la propagande qui mettait son holo-projection en avant, en tout cas en dehors du Consortium, si bien que peu de gens d’ici avaient dû faire le rapprochement entre Darth Fulmen et le chevalier Jedi Allana Fern.

- J’imagine que ton arrivée leur fera un choc. Le temple Jedi Corellien fait partie des poches de résistance. Il est assiégé mais j’ai préféré me garder de faire donner l’assaut ou de le détruire pour le moment. J’ai supposé que tu voudrais choisir toi-même comment t’en occuper. Tous leurs moyens aériens et terrestres sont hors service et les passages souterrains dont tu m’avais parlé ont tous été scellés. Ils ne sont pas encore affamés mais ils ne peuvent plus communiquer à l’extérieur d’un rayon de 2 km autour du temple. Un certain Jaylen Korr est à leur tête, le maître des Jedi Verts, semble-t-il.

Ce nom n’avait pas été énoncé par hasard. Dalek savait que sa compagne connaissait bien le maître Zabrak et nul doute qu’il ne la laisserait pas indifférente. Pour autant, il ne s’agissait pas d’un test mais, comme énoncé précédemment, d’un cadeau. Si la Dame Sith voulait occire le Zabrak ou bien si elle voulait le garder à son service, elle serait libre d’en disposer comme elle le souhaitait, quitte à le relâcher pour qu’il porte un message à ses confrères de Tython le cas échéant. Elle servait pleinement le Côté Obscur depuis la mort de son frère et Darth Deleo n’imaginait pas qu’elle puisse jamais regagner l’Ordre Jedi. Cependant, il ne comptait pas la soumettre à de nouveaux déchirements.

Dalek passa un bras autour des épaules d’Eri et glissa quelques mots à son oreille.

- Ellen et Kayla Fern sont nos invitées dans le bâtiment gouvernemental de Coronet City. La capture d’Ellen à la CTC a rendu sa fille étonnement coopérative. Hal Fern n’était pas sur la planète au moment de la prise de contrôle mais s’il se trouve dans l’espace corellien, nous le retrouverons tôt ou tard.

Là-encore, Eri déciderait de la manière dont elle voudrait gérer sa famille. Darth Deleo n’identifiait pas de menace chez la veuve de Corran, elle pourrait même être un atout pour fluidifier la prise de contrôle de la technologie navale corelienne. Quant à sa fille, elle pourrait très bien rejoindre l’Ordre Sith avec les enseignements d’Eri. Bien sûr, il lui faudrait passer outre la mort de son père mais la colère était une voie tout indiquée vers le Côté Obscur.

Le Shyrack ne tarda pas à amorcer sa descente dans l’atmosphère de Corellia. Ils arriveraient au spatioport d’une minute à l’autre.
Allana Fern
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Maître des Jedi Verts
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Ven 22 Déc 2023 - 12:36

Dark Side of the Heart [PV Allana Fern] Allana17

Retourner sur Corellia, pouvoir à nouveau fouler la terre de mes ancêtres, sans avoir à courber l’échine devant qui que ce soit sur place, et pouvoir au besoin briser les nuques de ceux et celles qui m’emmerdent… je dois dire que la perspective est alléchante. Nos politiques n’ont jamais su faire ce qu’il fallait pour donner à Corellia et à ses quatre autres Frères ce qu’ils méritent : leur indépendance. La République, monstrueuse sirène à la voix enchanteresse, n’a rien fait d’autre que de nous entraver. Quand ils avaient eu le plus besoin de nous, les Jedi de Tython n’avaient rien trouvé de mieux que de nous rabrouer et de nous accuser, ainsi que les Seigneurs Jedi, de parjures. Pourquoi devrions-nous baisser la tête, pour ne pas dire baisser notre froc face à ces donneurs de leçons trouillards ? Jaylen se trompe :  notre salut ne se trouve pas chez les Républicains, pas plus qu’au sein de l’Ordre Jedi. Notre salut, en tant que Corelliens, nous le trouverons nous-mêmes. Nous conquérons notre liberté comme Dalek et moi avons conquis le système Corellien, et par notre conquête, nous reconquerrons notre dignité, notre liberté, notre témérité, notre fierté !


Si j’ai brisé mes propres chaînes, il est plus que temps que je pousse les Corelliens à rompre les leurs. Il est temps de faire bouillir leur sang, de les pousser à se soulever vers l’indépendance. Et je les guiderai, qu’ils le veuillent ou non, vers cette reconquête en les retournant face à la République et à l’Empire. Cela prendra du temps, et il nous faudra en temps et en heure trouver un Héritier ou une Héritière qui pourra continuer notre conquête, mais un jour Corellia et ses frères seront indépendants, libérés de toute autorité, qu’il s’agisse de la République, de l’Empire ou d’Hapès. Nous retournerons, au besoin, la propre forteresse stellaire que nous avons saisie contre ces puissances. La seule autorité que je reconnaisse, car je ne peux pas encore la vaincre, c’est celle de la Reine Éternelle. Tant que je ne pourrais pas la faire déchoir de son trône, je consentirai à suivre sa volonté. Nous nous éloignons des intrigues du pouvoir, nous pourrons ici mener nos ambitions à notre guise.


- Je fais de mon mieux pour plaire et il semblerait que je sois parvenu à mes fins. Tu as carte blanche pour diriger ce monde et ce système solaire, en tant que reine de Corellia, sous l’autorité suprême de la reine éternelle bien entendu mais tu as droit à ton autonomie pour la gestion des affaires et pour la supervision des chantiers navals. J’accepterais humblement la charge de roi-consort, si tu en es d’accord, glissa-t-il avec une révérence amusée.


En voilà une perspective qui m’arrange, et deux rôles qui nous conviendraient bien. Darth Deleo est rusé, il sait sur quelles cordes appuyer pour asseoir ses ambitions et obtenir les résultats attendus. Il a cerné les Corelliens et propose une solution qui pourrait nous convenir sans contrevenir à l’autorité de celle que l’on ne saurait encore vaincre. Nous ne sommes pas aussi ambitieux que d’autres Sith, n’escomptant tous deux pas rejoindre le Conseil Noir et nous rapprocher des cercles de la Reine. Nous sommes satisfaits de nos conditions respectives de Seigneur Sith et de Dame Sith, et désormais, de Roi-Consort et de Reine de Corellia. Je n’ai jamais aimé être sous les feux des projecteurs et m’emmerder avec le gouvernement, mais si cela peut servir nos ambitions et rendre à Corellia sa fierté, je ferai ce qu’il faut. Nous sommes tous deux pragmatiques, nous œuvrerons de concert.  J’apporterai la légitimité pour diriger d’une poigne de fer dans un gant de velours le système corellien et, qui sait avec le temps, le secteur Corellien, il apportera la roublardise pour s’en assurer.


– Tu as eu le nez creux. Fort bien, tu as été habile aux négociations, cela nous laisse une bonne marge de manœuvre et de possibilités une fois la dératisation achevée. Ils seront plus enclins à obéir à une Corellienne qu’à un étranger, surtout les plus conservateurs d’entre eux. Nous obtiendrons leur soumission, que ce soit en flattant leurs intérêts ou en recourant à la fermeté. Tu feras un excellent Roi-Consort, et j’ai besoin de quelqu’un de fort et de fiable à mes côtés.


Je connais très bien la CorSec, Corellia et l’Ordre Vert. Je joue ici à domicile, en quelque sorte. Il ne serait pas difficile de réveiller la mélancolie des grandes familles corelliennes pour la monarchie et en favoriser le retour pour repartir sur des bases saines en coupant les branches malades de notre gouvernement et de notre système. La CorSec s’est officiellement rendue, il ne restera qu’à écraser les poches de résistance éventuelles ou à acheter leur allégeance. Nous pourrons négocier avec la Guilde des Contrebandiers et la Guilde des Chasseurs de primes locales pour obtenir leur collaboration et leur soumission à notre autorité, tout en leur laissant assez de liberté pour qu’elles puissent opérer au maximum de leur capacité. L’Ordre Vert sera notre principale épine dans le pied, et un individu en particulier parmi eux… un être dont je ressens très finement la présence dans la Force, et qui doit également avoir senti la mienne. Il va falloir que je détermine ce que je fais de lui. Je ne le déteste pas foncièrement, c’est juste que nos points de vue sont actuellement inconciliables. Je le connais bien en revanche, et s’il y a bien quelqu’un qui ait une mince chance de le faire plier, c’est moi. Les chances sont maigres, mais je trouverai bien un moyen de concilier utilité et plaisir.


- Je me suis assuré de la coopération du personnel de Joyau, l’établissement étant d’ailleurs ta propriété désormais. Considère ça comme un petit suppléant, à l’instar des musées et des galeries d’art que j’ai pris l’initiative de préserver. Je connais ton attachement à cette planète et à sa culture, et ils peuvent apporter bien des choses au Consortium.


Un sourire amusé adoucit mes traits secs. Je ne suis guère étonnée que mon allié de longue date et ancien professeur des arts obscurs ait mis la main sur cet établissement prestigieux. Il est aussi épicurien que moi sur cet aspect, nous aimons les plaisirs de la vie, ce qui inclue aussi les plus simples. Il m’a bien cernée, et il me donne des bases solides sur lesquelles construire pour nos projets. Oui, rien ne sert de repartir de zéro. Réutilisons plutôt ce que nous avons déjà sur place.


- J’imagine que ton arrivée leur fera un choc. Le temple Jedi Corellien fait partie des poches de résistance. Il est assiégé mais j’ai préféré me garder de faire donner l’assaut ou de le détruire pour le moment. J’ai supposé que tu voudrais choisir toi-même comment t’en occuper. Tous leurs moyens aériens et terrestres sont hors service et les passages souterrains dont tu m’avais parlé ont tous été scellés. Ils ne sont pas encore affamés mais ils ne peuvent plus communiquer à l’extérieur d’un rayon de 2 km autour du temple. Un certain Jaylen Korr est à leur tête, le maître des Jedi Verts, semble-t-il.


Ah, mon empêcheur de tourner en rond préféré ! Je ne peux pas retenir un large sourire de satisfaction, presque carnassier. Ah, tu as survécu, mon vieil ami, mon meilleur ennemi. Je n’en attendais pas moins de celui qui m’avait beaucoup appris, tout en refusant de tout m’apprendre. La conquête du Temple des Jedi Verts sera un point décisif pour asseoir notre pouvoir, et ensuite le sanctuaire des grottes aux cristaux pour les couper de tout apport de cette ressource importante et les empêcher d’y trouver refuge. Je scellerai l’accès à toutes les enclaves de réserve dont j’ai connaissance, et nous traquerons les autres. J’acquiesce d’un air songeur. Il a fait les bons choix. Ils représentent une nuisance, mais une plus malléable que ceux de Tython malgré leur ancienne appartenance à « L’Armée de la Lumière ». S’ils tiennent tant que cela à rester dans les rangs de l’hypocrisie, il faudra qu’ils marchent sur leur fierté en quittant le système corellien. S’ils courbent l’échine, je pourrais remodeler leur ordre afin qu’ils soient sous notre autorité et replacés à leur fonction d’origine : être les protecteurs de Corellia, quelle que soit l’allégeance choisie par celle-ci. S’ils refusent de coopérer, et bien ils seront tués. Je ne tolérerai pas le moindre caprice de leur part.


- Ellen et Kayla Fern sont nos invitées dans le bâtiment gouvernemental de Coronet City. La capture d’Ellen à la CTC a rendu sa fille étonnement coopérative. Hal Fern n’était pas sur la planète au moment de la prise de contrôle mais s’il se trouve dans l’espace corellien, nous le retrouverons tôt ou tard.  

– Nous irons leur rendre une petite visite, dans ce cas, après s’être restaurés et avoir paré aux éléments les plus importants pour asseoir notre autorité. Elles pourront nous être utiles, toutes trois. Si Kayla se montre trop rétive, il suffira de la bannir de notre royaume et de la renvoyer chez les Jedi qu’elle aime tant. Tant qu’elle n’est pas une entrave dans nos plans, je pense qu’elle pourrait nous faire un bon défi. Il ne faut pas sous-estimer Adea, la plus jeune de Corran. Je suis sûre qu’entre de bonnes mains, sans entraves, elle peut aller loin. Quant à Hal… il viendra, tôt ou tard. Il suffira juste de l’attirer dans notre toile et de s’assurer qu’il ne puisse s’en extirper. Le petit est pragmatique. Il saura où se trouvent ses intérêts, j’en suis sûre, ou bien il sera maîtrisé. Ma mère ne s’impliquera dans ces histoires, elles l’emmerdent plus qu’autre chose. Oh, elle doit avoir une dent contre moi pour avoir tué son aîné, mais elle est pragmatique et tient égoïstement à sa vie. Tant qu’elle nous fout la paix, je serais d’avis de la laisser butiner de fleur en fleur de son côté.  


Ah mes deux nièces, Adea et Kayla. Il faudra que je vois ce que je fais de ces deux gamines, qui doivent me haïr et que je ne déteste pas pour autant. Peut-être pourrais-je leur ouvrir les yeux sur l’infinité des possibilités qu’apporte le côté « obscur » de la Force ? Je n’aurai pas à les éliminer ainsi. D’autant plus que j’ai un puissant levier au besoin pour les museler : ma belle-sœur, Ellen. Kayla va opposer de la résistance, cela sera un beau défi, mais la plus jeune, Adea, sera plus réceptive. Nul doute que l’aînée a dû être formée par Jaylen, ça ressemblerait bien à mon rusé ancien professeur. Peut-être que l’une d’entre elle deviendrait cette héritière qui étendra notre royaume par la suite, une fois qu’elle l’aura conquis par sa propre force ou que nous l’aurons jugée suffisamment prête. Quant à Hal… je pourrais peut-être acquérir sa loyauté en le libérant de ses attaches avec l’APEX. Il est un électron aussi libre que moi, il sera peut-être tenté si j’entérine le développement des deux Guildes corelliennes. Je ricane intérieurement : à croire que je garde encore des attaches familiales. Et puis même s’ils ne coopèrent pas… j’ai d’autres moyens de les faire s’incliner, par les ombres et par mon Don de Force, que plutôt de le rejeter et de me lamenter, j’ai choisi de ciseler et d’assumer.


– Je m’occuperai de son cas. Je lui dois bien cela, il n’a pas été un trop mauvais professeur. Quel dommage qu’il soit aussi obstiné à s’enchaîner à la République et à courber l’échine face aux Jedi. L’idéal serait de le pousser à quitter sa tanière. Il ne pourra pas ignorer ma présence dès qu’il aura appris qui je suis et que je suis là. Il viendra à nous, pour me chercher ou m’éliminer. Je suppose que nous avons une fierté similaire, lui comme moi. Je serai capable de le tuer, surtout si on s’y met sérieusement à deux mais… je t’avoue que plus que le tuer, j’ai envie de le vaincre. Pas forcément de le briser, mais de lui ouvrir les yeux, de le faire s’incliner face à nous. Je n’ai pas peur de lui, ne te méprends pas. J’ai juste envie d’être, comment disait-il, « constructive ». Je pense qu’il nous serait plus utile vif que mort, de différentes façons. As-tu des suggestions sur ce point ? Est-ce que tu as des recommandations quant à l’ordre de priorité des choses à faire sur place ?  


Ma main vient saisir et serrer avec affection et passion la sienne, alors que je porte mes yeux mordorés dans sa direction, ouvertement de bonne humeur et très motivée par les perspectives.


– Rien ne nous empêche de prendre les deux sœurs sous notre aile, si elles coopèrent, ou au moins l’une d’entre elles ; imagine le diamant poli que nous pourrions façonner ! Nous ne manquons pas de moyen de s’assurer qu’elle ne se retourne pas contre nous, je pense. Je préfère éviter de tuer ou de briser Ellen si possible, elle pourra nous être utile, c’est une brillante ingénieure et au besoin, elle nous servira de caution auprès des filles. Après, si elles se montrent indisciplinées, je n’aurais aucune hésitation à les corriger et à les remettre sur le bon rail.


J’ai beau service l’Ordre Sith pour l’heure et prendre moins de gants désormais, mais je ne suis pas devenue une folle à lier assoiffée de sang. Disons que j’ai moins de scrupules et je m’assume plus., beaucoup plus décomplexée. Nous arrivons bientôt sur mon sol natal. De bonne humeur, je chantonne en vieux Corellien un air populaire et festif venu de chez moi. Par Corell, que j’ai hâte !
Dalek Zar
Dalek Zar
Maître Jedi Vert
Maître Jedi Vert

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Sam 30 Déc 2023 - 22:26

Il apparaissait que Dalek avait relativement bien évalué la réaction de sa compagne et complice. Allana Fern s’inscrirait dans une longue tradition de monarques corelliens et elle obtiendrait leur allégeance par la force, par la corruption ou même par le seul magnétisme de sa personnalité. Darth Fulmen ne semblait pas opposée à ce que Deleo règne à ses côtés en tant que Roi-consort, une charge qui lui convenait parfaitement dans le sens où elle lui laisserait toute latitude pour appuyer la dame Sith en coulisse.

L’acquisition du Joyau de Corell fit naître un sourire amusé sur les lèvres de la Sith. Un sourire qui s’élargit considérablement lorsque Dalek lui indiqua que le temple Vert n’était pas tombé et que le meneur de la résistance n’était autre que Jaylen Korr. Il pouvait ressentir son excitation dans la Force, probablement à l’idée de confronter le Zabrak qui l’avait formée autrefois aux arts Jedi.

Quant aux membres de sa famille, Eri les connaissait bien mieux que lui et ce n’était pas le genre d’affaire dans laquelle Deleo comptait s’immiscer. Elle semblait avoir un plan pour chacun d’entre eux mais ses pensées revenaient invariablement au Zabrak et à la façon dont elle voulait s’occuper de son cas. Il patienta cela dit jusqu’à ce qu’elle ait fini d’exprimer le fil de ses pensées avant d’intervenir à son tour pour répondre à ses questions.

- Je dirais de t’occuper d’une chose après l’autre. Avec la forteresse stellaire sous notre contrôle, personne ne peut bouger le petit doigt contre nous sans s’exposer à des répercussions aux proportions monumentales. Il s’agit de notre bâton. Quant à la carotte ? Elle me semble relativement évidente. Tous ces gens et leurs élites en particulier s’attendent à voir débarquer une silhouette cauchemardesque, une femme au teint cadavérique, au crâne rasé tatoué de glyphes Sith à l’ancienne. Tu n’es ni ce genre de figure repoussante, ni une étrangère Hapienne venue conquérir un énième monde étranger. Tu es une fière Corellienne venue libérer ton monde du joug républicain mais qu’ils n’aient aucune crainte, tu ne vas pas piétiner leurs traditions, puisqu’elles sont les tiennes. Tu ne vas pas leur retirer leur culture, leurs restaurants gastronomiques, leur musique puisqu’ils sont les tiens tous autant qu’ils sont. Ils pourront respirer, vivre, rire comme avant, à la seule différence qu’ils devront leur prospérité non pas à une lointaine chancelière au cul vissé sur Naboo mais à une reine aussi terrible que bienveillante, exposa Deleo tandis que le vaisseau descendait progressivement dans l’atmosphère.

Une fois le Shyrack posé dans un spatioport privé, réservé à leur attention, Dalek la conduisit jusqu’à des appartements spécialement préparés à leur attention. Il s’agissait d’une suite luxueuse entièrement réservée pour eux. L’immeuble en entier avait d’ailleurs été réquisitionné pour leur usage et celui de leurs gens. Ainsi, ils savaient qu’ils ne seraient pas interrompus pendant ce temps de repos qui leur était alloué.

La suite avait été préparée selon leurs goûts communs, avec des décorations de Noël correspondant aux couleurs et aux usages corelliens. On distinguait un large sapin couvert de guirlandes et de boules de Noël, du gui accroché en hauteur un peu partout, et différentes figurines représentant les lutins et diverses créatures du folklore local.

- Tu connais mieux ta famille que moi donc je me fierai sans réserve à ton jugement. Je pense aussi que tes deux nièces pourraient être converties et que le meilleur levier est leur mère, d’autant plus si nous désamorçons leurs peurs et leurs clichés relatifs aux Sith. Non, nous ne comptons pas les séparer. Nous ne sommes pas des Jedi, nous ne craignons pas l’attachement, ni les sentiments. Non, Ellen ne sera pas mise en prison, ni torturée. Elle appartient à la famille royale désormais et sera traitée comme telle. Si elle souhaite travailler de nouveau à la CorSec, elle se verra accordée les projets et les financements dont elle a toujours rêvé. Quant à ses filles ? Elles auront droit à une éducation telle que des princesses de leur rang et pourront poursuivre leur apprentissage de la Force si elles le souhaitent… mais pas auprès de Jedi. Les Jedi brisent les familles, comme feu Corran en son temps, que Maître Korr a envoyé tuer sa sœur. Tu as agi en légitime défense, voyons et à ton corps défendant. Adea est trop jeune pour décider par elle-même mais oui, si Kayla tient à poursuivre sa formation Jedi, alors elle pourra partir sur Tython… mais en abandonnant sa mère, sa petite sœur et son monde derrière elle.

Le Seigneur Sith lui montra la vue imprenable sur Coronet City depuis l’étage du gratte-ciel auquel ils se trouvaient. Le soleil ne tarderait pas à se coucher, si bien que la ville était plongée dans une lumière orangée aux reflets rougeâtres, tel le symbole de ce nouveau règne Sith qui s’amorçait pour Corellia.

- En ce qui concerne ton ancien maître, rien ne presse. Pourquoi ne pas le pousser dans ses derniers retranchements ? Lui aussi s’attend à voir arriver un monstre de cauchemar, un cyborg en armure noire ou une Asajj Ventress en puissance. A la place, il verra son ancienne apprentie qui a pris le pouvoir sans bain de sang, Allana Fern qui lui propose de se rendre en échange de leur vie, voire de leur liberté. Ton meilleur levier contre lui, ce sont les gens qu’il a sous sa responsabilité. Les hommes, les femmes, les enfants, ils sont tous autant de leviers pour l’amener à se compromettre petit à petit, concession par concession. S’il a été un bon professeur comme Jedi Corellien, pourquoi ne pas en faire un Sith ? Ce ne serait pas le premier Zabrak à embrasser le Côté Obscur.

Darth Maul était un exemple légendaire de cette espèce après tout, un seigneur Sith ayant vécu il y a un millénaire et demi si sa mémoire ne lui faisait pas défaut. Il avait subi une lourde défaite qui l’avait laissé plus mort que vif mais il était revenu à la charge, encore et encore, contre son vieil ennemi Jedi tout comme face à son ancien maître Sith.

Dalek enlaça Eri par la taille et l’attira sous le gui, leurs yeux verts du Sith plongés dans le regard mordoré de sa compagne. D’un geste plus délicat, il écarta l’une de ses longues mèches de cheveux et pencha son visage vers le sien.

- Joyeux Noël, ma reine, lui murmura-t-il avant de capturer ses lèvres dans un baiser délibérément lent et langoureux.
Allana Fern
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Maître des Jedi Verts
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Dim 31 Déc 2023 - 15:42

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Une chose après l’autre… c’était sans doute le mieux à faire, si je prenais un peu de recul sur la chose. Nous aurons beaucoup de choses à faire une fois sur place, et il était important de les catégoriser selon leur importance, leur priorité et leur degré d’urgence, ainsi que leur complexité. La forteresse stellaire que nous avons conquise sera notre marteau pour sévir, si le besoin s’en faisait sentir. Le maintien des traditions corelliennes, de leur commerce et de leurs commodités, notre carotte. Nous allions étouffer leur fierté d’appartenance en tant que membre fondateur de l’actuelle République en leur montrant l’inertie de celle-ci à leur venir en aide, et leur lenteur de réaction. Ils verront d’eux-mêmes où se trouvent leurs intérêts, et les bénéfices qu’ils pourraient en tirer.

J’approuve donc son plan. Les conditions me conviennent, et ce plan me semble plutôt solide. Nous y trouverons chacun nos intérêts, et les enjeux pèsent nettement plus lourds que les risques. Je n’ai jamais eu peur de prendre des risques, dès lors que j’étais sûre de ce qu’il y avait à la clé et des conditions qui allait falloir traverser pour y parvenir. Continuant de fredonner l’air populaire typiquement corellien en Ancien Corellien, j’observe notre descente tout droit vers Coronet-city. Mes yeux mordorés observent, avec une mélancolie que je ne peux pas nier, les rayons dorés de notre si chère étoile, Corell, alors qu’elle éclaire de sa lueur hivernale la fille aînée de ses Cinq Enfants. Je retrouve ces chaînes montagneuses, enneigées, à l’horizon, ces cieux que j’avais sillonné pour rejoindre les grottes de cristaux et y forger mes différents sabres-laser. Ma façon de faire a changé, plus que ma façon d’être. J’ai acquis des connaissances et changé mes méthodes, mais pas mon être. J’ai tué, et je continuerai de le faire quand il le faudra, mais je ne suis pas un monstre pour autant.

Je n’abaisse aucunement ma vigilance alors que nous atterrissons et posons le pied sur ma mère-patrie. Je connais assez les Corelliens et leur roublardise pour me méfier, même sur ma terre natale. Je ne me détends qu’à peine une fois arrivés dans le très luxueux complexe hôtelier de Coronet-city, nulle autre que la meilleure institution locale, où les invités de marque et d’influence sont reçus. Il n’y a pas d’autres résidents que nous et les membres de notre personnel d’équipage, qui ont bien mérité pour leurs bons services un repos approprié. Qui veut aller loin ménage son équipage.

La suite réservée pour Deleo et moi était absolument somptueuse, plus que n’importe quel palace ou résidence que j’avais pu connaître lors de missions diplomatiques aux côtés de mon ancien mentor. Elle occupait, à elle seule, deux étages entiers de l’établissement. Elle avait visiblement été apprêtée selon mes goûts et ceux de mon complice, un soin du détail que j’appréciai à sa juste valeur. La décoration rappelait aussi d’ailleurs les célébrations du Jour de la Vie – ou Jour de Noël, selon les traditions et les mondes de notre vaste galaxie, des festivités que je n’avais pas connues depuis plusieurs années désormais… plus d’une bonne décennie, désormais. Une petite boîte avait aussi été laissée afin que nous puissions l’agrémenter à notre guise, avec des décorations de grande valeur.


- Tu connais mieux ta famille que moi donc je me fierai sans réserve à ton jugement. Je pense aussi que tes deux nièces pourraient être converties et que le meilleur levier est leur mère, d’autant plus si nous désamorçons leurs peurs et leurs clichés relatifs aux Sith. Non, nous ne comptons pas les séparer. Nous ne sommes pas des Jedi, nous ne craignons pas l’attachement, ni les sentiments. Non, Ellen ne sera pas mise en prison, ni torturée. Elle appartient à la famille royale désormais et sera traitée comme telle. Si elle souhaite travailler de nouveau à la CorSec, elle se verra accordée les projets et les financements dont elle a toujours rêvé. Quant à ses filles ? Elles auront droit à une éducation telle que des princesses de leur rang et pourront poursuivre leur apprentissage de la Force si elles le souhaitent… mais pas auprès de Jedi. Les Jedi brisent les familles, comme feu Corran en son temps, que Maître Korr a envoyé tuer sa sœur. Tu as agi en légitime défense, voyons et à ton corps défendant. Adea est trop jeune pour décider par elle-même mais oui, si Kayla tient à poursuivre sa formation Jedi, alors elle pourra partir sur Tython… mais en abandonnant sa mère, sa petite sœur et son monde derrière elle.


Ce serait le mieux, oui. Je préfère de loin éviter de tuer les membres de mon propre sang quand je peux l’éviter, sauf quand ils ne m’en laissent pas le choix, tel que cet imbécile de Corran. Je ne sais pas si Corran a été envoyé par Jaylen pour m’occire, je ne le saurais probablement jamais, mais dans tous les cas le bougre s’est retrouvé au mauvais endroit, au mauvais moment. Il était trop sûr de lui, trop certain que je le suivrai bien gentiment jusqu’aux Jedi. Je ne verse pas dans le sadomasochisme, je préfère leur trouver une utilité. Je m’inspirerai cependant de son discours pour que les filles daignent m’écouter un semblant. Nous pourrons jouer sur les mêmes clichés que ceux que j’avais, quand j’étais encore une toute jeune Chevalier Vert que l’on avait envoyé infiltrer une secte Sith. Ce n’était pas l’exacte vérité, mais c’était une forme de vérité, véritable, qui jouait sur le point de vue. Oui, nous garderons Ellen et Adea auprès de nous, quoi que puisse être la décision prise par Kayla. Nous verrons ce qui sera le plus important pour elle : son esprit de Jedi, ou son cœur de Corellienne.


- En ce qui concerne ton ancien maître, rien ne presse. Pourquoi ne pas le pousser dans ses derniers retranchements ? Lui aussi s’attend à voir arriver un monstre de cauchemar, un cyborg en armure noire ou une Asajj Ventress en puissance. A la place, il verra son ancienne apprentie qui a pris le pouvoir sans bain de sang, Allana Fern qui lui propose de se rendre en échange de leur vie, voire de leur liberté. Ton meilleur levier contre lui, ce sont les gens qu’il a sous sa responsabilité. Les hommes, les femmes, les enfants, ils sont tous autant de leviers pour l’amener à se compromettre petit à petit, concession par concession. S’il a été un bon professeur comme Jedi Corellien, pourquoi ne pas en faire un Sith ? Ce ne serait pas le premier Zabrak à embrasser le Côté Obscur.


Je ne sais pas ce que Jaylen pense, ni ce qu’il envisage me concernant. J’observe le panorama magnifique urbain qui s’étend sous nos yeux, sur le territoire que nous avons conquis et qui serait le nôtre. Corellia rendue aux Corelliens, les Corelliens libérés des chaînes de l’infâme République.


– Je ne saurais te dire ce qui lui passe par la tête. Même moi j’avais du mal à le cerner, parfois, alors que j’ai été dans ses pattes des années durant. Il pourrait nous surprendre. C’est un pragmatique, même s’il a une fierté digne d’un Corellien. Il s’en cache juste mieux que moi. Tout ce que je sais, c’est qu’il doit déjà savoir que je suis là, à l’aide de la Force. Il ferait un allié de poids si nous parvenions à l’amener de notre côté, ainsi qu’une sacrée épine dans le pied des ermites de Tython. Ne pressons pas les retrouvailles, il serait dommage de les gâcher par empressement.

Jaylen Sith… voilà bien qui piquait ma curiosité. Je me demande quel type de Sith il ferait. Il est puissant dans la Force, autant si ce n’est même plus que moi, plus expérimenté et plus roublard. Je n’ai cependant pas le loisir de m’attarder sur ce fil de réflexions que Dalek vient m’enlacer par la taille et m’attira sous une branche de gui. Mes yeux se perdent dans l’émeraude perçante des siens, un éclat et un tranchant qui m’ont toujours fasciné chez mon complice et partenaire de vie. Je le laisse volontiers écarter une mèche de mes cheveux, et approcher son visage du mien, tentateur.


- Joyeux Noël, ma reine.


J’accepte son baiser qu’il fait sciemment lent et langoureux, auquel je réponds en l’embrassant avec passion et affection entremêlées sous l’ombrage de la branche de gui. Qui a dit que l’une ne pouvait pas aller sans l’autre ? Elles peuvent aller de pair, comme les contraires peuvent s’attirer plutôt que de se repousser, à notre instar. Nous ne sommes qu’à l’aube de nos destins mêlés, et de notre règne.


– Joyeux Noël à toi aussi, mon cher Roi-Consort. Ou joyeux Jour de Vie, à ta convenance. Les deux traditions coexistent bien dans cette vaste galaxie, après tout.

Avec un sourire joyeux, je prends sa main dans la mienne et explore avec lui les appartements luxueux qui nous ont été réservés. Nous arrivons alors dans un prestigieux salon, où un couple de personnages attirent mon attention. Amusée, j’entraîne mon compagnon Sith dans leur direction et, de ma main libre, je saisis d’abord le vieux personnage en forme de prêtre tout drapé de vert, serti d’une coiffe émeraude brodée d’or et tenant dans l’une de ses mains une sorte de sceptre d’or.


– Je continuerai à t’apprendre nos coutumes, histoire que tu sois bien familiarisé avec la culture des peuples que nous allons gouverner tous deux. Mais sur une note plus légère en ces temps de fêtes, connaissais-tu la légende de Santa Klaus ? Sais-tu qu’elle dérive notamment d’un folklore populaire chez nous autour de la légende de Santa Nikolaus, ce personnage-là. On raconte beaucoup d’histoires de Noël à son sujet, mais ma préférée est de loin celle-ci : il y a bien longtemps, trop innocents ayant perdu leur chemin en pleine tempête de neige, lors d’un redoutable hiver, vinrent frapper à la porte de la maison d’un boucher, Peter Schwartz. Celui-ci leur accorda l’hospitalité pour la nuit, mais eût tôt fait de les piéger, de les incarcérer, puis de les tuer et de les couper en petits morceaux afin d’en faire son repas, un « petit salé » comme dit la légende. L’histoire raconte que le lendemain, ce cher Santa Klaus qui chevauchait son âne noir, passa par-là et frappa à son tour à la porte de Schwartz. Ce dernier, n’osant pas rejeter un vieil homme aussi richement accoutré, accepta de l’accueillir pour le dîner. Klaus demanda alors du petit salé, ayant appris la duperie du boucher par le bec des deux corbeaux qui l’accompagnent toujours dans ses voyages. Peter, piégé, admit son crime et, de trois doigts tendus, Klaus recomposa les corps et ressuscita les trois infortunés innocents. Il enchaîna ensuite le boucher à son âne, récupéra sur le chemin son propre cheval blanc, et garda le criminel auprès de lui en guise de punition. Celui-ci fût connu ensuite comme sa némésis, le Père Fouettard, toujours vêtu de noir et doté d’une sombre barbe, encagoulé, qui punit les enfants désobéissants et les cancres, fort de son caractère violent et irascible. Les enfants sages et studieux, en revanche, reçurent des cadeaux et des friandises de Klaus.


Reposant la figurine de Santa Klaus, je viens la poser à côté d’une autre figurine que j’ai trouvé, délaissée dans la boîte de décorations. Plus sombre, on l’avait mis à l’écart sans doute par son aspect terrifiant et malveillant, nulle autre que le Père Fouettard. Á mes yeux, les deux allaient de pair, comme les deux faces d’une même pièce. Le pauvre bougre hirsute était en effet enchaîné à un âne au pelage d’encre, et je le replaçais auprès du personnage tout vêtu du vert et doté d’une longue barbe blanche de Santa Klaus, accompagné de son destrier blanc et de ses deux corbeaux de nuit. Voilà, la décoration des saynètes de Noël me paraissait plus complète agrémentée de la sorte.


Avisant un violon posé un peu plus loin ainsi qu’un piano, je lui indique le second et lui propose.

– Cela fait longtemps que je n’ai pas joué, mais je n’ai pas tout oublié normalement de mes bases. Souhaites-tu m’accompagner sur un air de Noël ? Un peu de joie ne nous fera pas de mal, surtout vu tout le travail de titan qui nous attend pour les jours qui viennent !

Sans attendre sa réponse, je m’installe confortablement dans l’un des capiteux fauteuils et, après avoir cherché et retrouvé mes accords, j’entonne avec lenteur et douceur un air populaire de Noël, me familiarisant de nouveau avec l’instrument avant de prendre un peu plus en confiance et orienter la musique sur des notes plus rythmées et plus entraînantes. Dalek me suivra-t-il, ou restera-t-il auditeur ? C’est presque une invitation au jeu que je lui lance, s’il veut s’y adonner avec moi. Un brin de bonne humeur ne saurait qu’aiguiser, tel un prélude, nos corps vers des suites plus… entraînantes.
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