Que la fête commence [Ft Talus Skirata]

Coruscant, ancienne capitale de feu l’Alliance Galactique, et depuis désormais trois siècles monde impérial. Perle de l’Empire pour certains, nid à emmerdes pour d’autres, la seule chose qui apparaît finalement sûr, c’est qu’il est difficile d’être indifférent à l’égard du monde le plus peuplé de l’univers connu. Si ce monde avait souffert de la perte de son rôle de puissance politique avec l’avènement du régime de Bastion, il n’en restait pas moins que la Reine du Noyau restait le premier centre économique et commercial de la galaxie. Ceci en déplaise aux Kuats, cette planète était infiniment plus attractif et dynamique que la plupart des mondes du noyau. N’allez certainement pas croire que Coruscant trône splendidement sur son trône de crédits tant qu’elle regarde ses adversaires se déchirer entre eux. Il n’y a rien de plus éloigné de la réalité. Malgré ses nombreux atouts, les von Rosenhart ont dû se battre pour maintenir la superbe de ce monde, et ils ont réussi avec plus ou moins de succès. Il est vrai que l’Empire tend de plus en plus à être multipolaire alors qu’à son origine (en 1200) il était bipolaire. Le tandem Bastion-Coruscant s’est progressivement délité pour faire apparaître de la concurrence tant sur le plan politique qu’économique ou militaire et c’est peut-être bien là ce qu’avait montré la crise de régence de l’Empire, chaque monde prenant parti pour le candidat qui semblait le mieux convenir aux moeurs des différents constituants. Bien qu’il n’y ait pas eu de prise de position officiel à proprement parlé de la part des officiels de la Reine du Noyau, il n’en reste pas moins que pour le jeune noblaillon Aurelian il était plus que capital de redorer le blason familial et de resserrer l’étau sur les instances politiques coruscanti.

Depuis son adoubement à la fonction de Moff planétaire qui s’est déroulée il y a quelques semaines, l’homme tente d’affronter le plus grand nombre de fronts possibles afin de résoudre les problèmes de la planète en s’appuyant sur la gouvernance locale parfois revêche. Il ne fallait pas croire que le von Rosenhart avait chômé durant sa suppléance à la fonction de feu son oncle, mais sa trop faible légitimité l’avait rendue inapparent pour une majeure partie des politiciens. Désormais que le sceau de l’Empire venait validé son statut, les choses avaient quelque peu changé, mais l’équilibre restait particulièrement précaire. Le Moff possédait plusieurs flèches à son arc pour parvenir petit à petit à imposer son autorité : par des actes législatifs, par des accords diplomatiques avec d’autres mondes impériaux, par l’organisation d’évènements ou tout simplement en se montrant. Coruscant était un monde gigantesque où une partie non négligeable de la population ne connaissait pas ou proue ses leaders. Ainsi la nécessité de se faire voir devenait capitale pour pouvoir jouer sur quelques relents populistes et ne pas passer pour un individu totalement coupé des réalités du terrain, ce qu’est totalement Aurelian, mais l’illusion fait acte de foi comme le dit si bien la fameuse maxime.

Quoiqu’il en fut, une occasion parfaite se présentait pour le Moff planétaire. En effet, l’un des groupes criminels les plus recherchés de Coruscant avaient été localisé dans un bâtiment d’Imperial City. Bien évidemment le lieu était très éloigné des mirifiques sommets luisants des buildings visibles depuis les cieux et à vrai dire, le niveau était suffisamment bas pour que jamais les rayons solaires ne puissent atteindre ledit lieux. 6327 niveaux (plus de milles avaient été construit depuis les années 100), 56 inhabitables à cause des conditions particulières, plus d’un demi-milliers autres en théorie invivable mais force de nécessité obligeait les indigents à s’y terrer, plus de 1500 réservés aux classes modestes, 3000 pour les classes moyennes et les 1300 restants pour les classes les plus aisés, les bâtiments de pouvoirs et tout le reste. Grâce à la technologie, aux innovations techniques et à l’évolution du bâti, les conditions ont connu des améliorations significatives pour les deux tiers des premiers niveaux… Pour le reste, ils ne leur restaient plus qu’à tenter de grimper dans la hiérarchie sociale pour pouvoir mieux subvenir à leur besoin. Ne croyez pas qu’Aurelian était insensible à la misère humaine, mais simplement que chaque chose devait être à sa place et qu’il existait des maux incurables.

Ainsi pour la deuxième fois de sa vie, le noble descendait dans les étages inférieurs. Pas les plus modestes ou ceux des indigents non, il ne fallait pas exagérer et c’était bien trop dangereux, mais dans les bas-étages de la classe moyenne. Ceux qui si une crise advenait risquer de tomber dans la précarité. N’allez pas croire qu’il y allait pour autre chose que d’être spectateur, l’objectif était simplement de se montrer afin de se faire connaître. Bien évidemment qu’il prendrait part à l’action mais les risques avaient été calculés de façon à ce que l’intégrité physique du moff ne soit guère menacé. La mission des forces de l’ordre planétaire n’était guère exotique. Un simple assaut sur un bâtiment et garder en vie les cibles clefs afin de leur soutirer des informations, voilà des objectifs ordinaires. Le groupe visé ? Les Alpha Centaur des bandits travaillant dans le trafic d’épices, d’humains (particulièrement d’esclaves surtout des jeunes aliens). Ce n’était qu’une simple branchette d’une organisation criminelle qui s’étendait à l’échelle de l’entièreté du monde de Coruscant. L’objectif était de ferrer de plus gros poissons pour remonter aux racines du mal.

Les troupes de reconnaissances avaient pris place tôt. Inutile de parler de lever de soleil, ces rayons ne perçaient nullement ici. Le périmètre avait été sécurisé afin d’être certains qu’aucun des criminels n’échappe aux pièges consciencieusement tendu par le commissaire de l’étage. C’était d’autant plus facile d’appréhender des petites frappes après une soirée de beuveries puisqu’il avait réussi à concrétiser un accord juteux avec un noble venue d’Empress Teta.  Ils allaient rapidement déchanter. Rapidement le commandant de l’opération demanda à ses troupes de déployer et de commencer à prendre position. Si Aurelian chapeautait les opérations, il ne comptait pas s’interposer avec la chaîne des ordres. Alors que tout se passait correctement et qu’il ne restait guère de temps avant de lancer l’opération, un des éclaireurs contacta les officiers :

-Moff von Rosenhart, Commandant Maddox, nous avons un problème. Il semblerait qu’un combat semble s’être engagé dans le bâtiment.

-Comment ça un combat ? Expliquez vous sentinelle.

-Je ne sais pas monsieur, apparemment un individu seul est en train d’affronter nos cibles.

-Êtes vous certains qu’il ne s’agit pas d’une simple rixe entre eux ?

-Non commandant, il y a bien quelqu’un en plus selon nos capteurs thermiques.

-Non d’un chien, comment pouvez-vous être aussi…

Aurelian stoppa net le commandant en lui envoyant un léger sourire.

-Inutile de s’agacer, notre objectif principal reste de capturer nos cibles. Tant mieux que l’on nous facilite le travail.

-Mais, Moff von Rose…

-Il n’y a pas de mais qui tienne. Pensez-vous que nous pouvons pénétrer avec vos soldats dans l’enceinte en essuyant un minimum de perte tout en réussissant à atteindre nos objectifs ?

-Assurément Moff von Rosenhart !

-Parfait, alors allons-y.

Le noblaillon n’avait pas de temps à perdre et il était vital que l’énergumène ayant pénétré dans les lieux ne tuent pas tous ces nigauds de criminel.

C’est ainsi qu’avec une dizaine de soldats et le commandant Maddox, le moff rentra avec fracas (exploser une porte donne toujours un bon son de cloche pour entrer). Bien évidemment les subalternes étaient envoyés en première ligne suivi des officiers. Les lieux étaient somme toute assez vastes avec de grandes pièces. Le bâtiment comportait quatre étages. Les impériaux pouvaient tirer sur toutes les cibles mouvantes à l’exception des quatre cibles principales : trois humains et un muun mais également l’invité mystère. Il tardait à Aurelian de pouvoir voir qui s’était incrusté à son premier baptême médiatique.

Visiblement le grabuge semblait venir de plus haut, du troisième étage, sur quatre. Plusieurs personnages avaient déjà été neutralisés par l’intrus. Au total il devait y avoir une trentaine de criminels, combien en resterait-il à la fin ? Triste, les impériaux les plus zélés ne pourront peut-être pas se défouler sur ces misérables.

-Dès que vous avez en visuel l’étranger, vous me mettez en contact avec lui, est-ce bien clair ?    

@Talus Skirata

S’il y a bien une chose à laquelle s'était habitué Aurelian von Rosenhart c’était bien les perpétuels imprévus qui venaient se dresser sur son chemin. Quoique qu'habitué serait peut-être un gros mot dans le cas présent. Coruscant était la planète qui ne dormait jamais, là où les déplacements de véhicules ne s’arrêtaient jamais, qu’importe l’heure de la journée ou le lieu où vous vous trouviez à un instant T. Dynamique, puissante, épuisante, brouillonne serait autant de qualificatif efficace pour assermenter d’un adjectif la reine du Noyau. Qu’importe la manière dont les choses étaient organisées, il y avait toujours un grain de sable qui venait se placer dans les mécanismes politiques bien huilés de l’ancienne capitale galactique. Si l’adaptation était une force en politique et même un moyen de survie parfois, sur Coruscant c’était l’essence même du travail de Moff afin de réussir à garder une vision d’ensemble sur le quotidien raz-de-marée d’informations qui déferlait chaque jour dans le bureau du moff. S’il avait des équipes pour gérer certains problèmes, l’autorité planétaire restait avant tout centralisé et de fait, chaque réussite revenait à la direction de la tête de la planète, et chaque échec également. Ainsi, pour être certains d’appliquer une gouvernance efficace il fallait simplement faire en sorte de connaître plus de réussites que d’échecs. Dans la théorie c’est d’une simplicité affligeante, dans la pratique les choses se corsent bien rapidement, et il y a plus de monde qui veut vous voir échouer que de personnes qui souhaitent vous voir réussir. Une leçon que notre protagoniste n’avait pas encore totalement assimilée puisque le problème ne s’était pas encore réellement posé à lui, du moins jusqu’à maintenant.

L’opération minutieusement préparée les jours précédents volait en éclat à cause de l’intervention d’un hurluberlus qui a crû opportun de venir fourrer ses affaires là où il ne fallait pas. S’il eût été facile de le neutraliser, la nature même du personnage posa rapidement souci et il évident qu’un simple nettoyage ne suffirait pas. Un des drônes impériaux avait réussi à offrir à la tête de ponts impériale des images du trouble-fête et il ne s’agissait rien d'autre que d’un satané mandalorien, ce qui n’était clairement pas pour arranger les affaires de von Rosenhart. La situation devenait bien plus explosive tout d’un coup. Il fallait temporiser la situation tout en réussissant à capturer les objectifs avant que le mandalorien  ne finisse tout le travail. Est-ce que cet imbécile savait seulement ce qu’il faisait et dans quoi il avait mis les pieds ? Il fallait le découvrir et vite avant que l’impensable n’arrive et que tous les efforts fournis par les forces de Coruscant soient mises en échec à cause d’un vulgaire grain de beskar.

Les troupes impériales pénétraient dans le bâtiment après avoir fait exploser la porte. Très rapidement la douzaine de soldats se dispersent par deux afin de faire un état des lieux et tenter de relocaliser les objectifs qui étaient en fuite. Si le secteur restait sous haute surveillance, il n’était pas rare que les criminels trouvent toujours un trou de souris pour s’échapper et il ne fallait que cela n’arrive sous aucun prétexte. La première chose évidente, bien que cela n’était guère étonnant au vu de stature de mercenaire, c’est que l’étranger savait y faire avec les crapules. Des corps morts ou inertes jonchaient les couloirs.

Commandant Maddox, prévenez les troupes restées à l’extérieur de nous faire un ramassage expéditif de ceux qui restent. On ne sait jamais, peut-être pourront nous en tirer quelconque avantage. Et puis cela fera toujours une main-d'œuvre carcérale utile pour les camps de redressement impériaux. Rien ne se perdait tout se transformer. Au moins, les troupes impériales n’avaient pas à trop se salir les mains puisque le mandalorien semblait vouloir faciliter la vie des soldats de choc.
Monsieur, nous avons trouvé la pièce avec les prisonniers des Alpha Centaurs, commandants. On se charge de les évacuer par le point B. Il semblerait qu’ils aient quelque peu molesté leur tortionnaire…

Si le corps est sans vie, laissez-le à sa place si ce n’est pas une de nos cibles prioritaires. Une zone de sécurité avait été prévue pour accueillir et identifier les différentes personnes présentes. Une partie était connue et il n’y avait pas que des impériaux dedans, ce qui promettait quelques remous diplomatiques passionnants avec la République, du moins si l’Impératrice en donnait son accord. Mais pour l’heure, il était difficilement possible de se projeter dans un avenir qui restait encore bien trop incertain, d’autant qu’Aurelian n’oubliait qu’il était en pleine opération militaire et qu’un simple instant d’égarement pourrait lui être fatal.

L’avantage de ne pas avoir à se préoccuper de refroidir les tempéraments des criminels, c’est que cela permettait de gagner un certain temps. De plus les impériaux possédaient plusieurs atouts logistiques qu’un mandalorien seul ne pouvait avoir, malgré le fait qu’au vu de ses déplacements, il avait effectué un repérage d’une rare précision et très efficace. Il savait parfaitement où il allait, mais étant en première ligne, la prudence devait être certainement de rigueur. La vie pouvait parfois se montrer extrêmement cruelle en ne tenant qu’à un fil. Il fallut quelques minutes pour que le premier vrai contact visuel entre un groupe de trois impériaux et l’étranger ne se fasse.

Au nom de l’Empire, nous vous ordonnons de vous arrêter. tonna l’un des soldats. Vous vous trouvez en pleine opération des forces planétaires visant à appréhender le groupe criminel des Alphas Centaur. L’holocom sonna et un autre comparse l’activa. Le visage du Moff planétaire apparut. Ici, le moff de Coruscant, Aurelian von Rosenhart. Vous êtes en train d’intervenir sur les terres de l’Empire sans aucune autorisation d’une juridiction quelconque. Veuillez décliner votre identité et les raisons de votre venue en ces lieux. J’ai strictement donné l’ordre à mes troupes de ne pas vous tirer dessus, et je rejoindrais votre étage d’ici quelques instants. Le bâtiment est encerclé. Évidence dont l’étranger devait déjà être au courant mais une simple piqûre de rappel ne pouvait pas faire de mal. Le Moff pressait le pas, mais rien n’indiquait que le mandalorien resterait bien sagement à l’attendre et que les criminels ne profiteraient pas de cet instant pour contre-attaquer.

Il est une évidence même, c’est que les conflits forgent les hommes. Il est indubitable que la guerre, les batailles rangées, les morts que l’on provoque ou que l’on peut voir affectent irrémédiablement le psyché de la plupart des créatures galactiques.  Aurelian n’avait encore jamais réellement connu la violence de cette guerre éternelle hormis l’incident de l’année dernière où il avait dû lui-même appuyer sur la gâchette pour abattre son oncle. En avait-il été peiné ? Pas le moins du monde. Avait-il trouvé un malin plaisir à la faire ? Non plus, ce n’est pas un psychopathe, où du moins pas qu’il ne le sache. Le noble avait simplement fait ce qui devait être fait pour assurer la stabilité d’un Empire qui ne devait connaître aucun trouble interne s’il voulait pouvoir triompher de ses rivaux galactiques. Les choses étaient ainsi et s’il devait se rééxécuter une nouvelle, alors il le ferait sans hausser un sourcil. En somme, cet homme était quelque peu un fanatique loyal de la morale : La Justice et l’Ordre. C’était un moyen pour le moins intéressant de faire taire toute once de culpabilité qui pourrait l’affecter. Puis à l’instar de tout bien-né, la proéminence d’un orgueil agissait de concert comme parapluie à ce phénomène qui touchait les âmes simples. Tant qu’il vivrait, il servirait l’Empire avec le plus grand zèle, qu’importe les dommages collatéraux.

Du moins c’est ce qu’il se disait, jusqu’à que dommages collatéraux il est dans son opération sur coruscant à cause d’un gros grain de beskar. Ce qui aurait pû être une opération banale devient une mission pour le moins rocambolesque. Après une petite série de victoires grâce au nettoyage du mandalorien, les choses allaient vite commencer à se complexifier qu’importe les protagonistes. Grâce à des sentinelles, un premier contact fut établi avec l’étranger. Comme l’avait annoncé les images capturées par les drônes, il s’agissait bien d’un mandalorien tout ce qu’il y a de plus vrai. Il aurait été si facile de se débarrasser d’un mercenaire lambda mais autant dire que face à type du système de mandalore, la situation devenait tout de suite épineuse à souhait. Certes, la force d’un individu de ce genre égalait celle d’une escouade d’élite, mais le plus grand danger était surtout les représailles de son potentiel clan. Informatique que l’étranger ne donnera pas lorsque le moff par le biais d’un holo-communicateur lui demandera de décliner son identité à cause d’une salve de tirs de roquettes. La barbarie de ces bandits était sans nom.

-Je m'appelle Talus - Voilà les premiers et derniers mots qu’entendra Aurelian sur l’instant avant que l’holocom virevolte dans tous les sens à cause de l’explosion provoquée par les mini-ogives. Il n’y avait pas de tant à perdre, et Aurelian se dirigea vers les escaliers, dans ces situations l’ascenseur n’était pas une option, pour rejoindre l’étage supérieur. Toutefois il fut stoppé net dans sa course par plusieurs tirs de blasters provenant de criminels. Parce qu’il devait se mettre à couvert, il ne prit pas soin de répondre à la première évidence que proclama le mandalorien.

Apparemment, vous semblez être occupé vous aussi.

Non sans boutade ? Vous croyiez que nous n’étions pas au courant. Vous ne devriez pas êt… narrait le moff d’une voix haletante alors qu’une explosion se fit entendre au loin et que la transmission fut immédiatement rompue. Et puis merde ! Les tirs fusaient dans tous les sens.  

Permission d’utiliser les grenades incapacitantes et le gaz si besoin. Lorsqu’on voulait tuer un rat, on avait le choix entre l’écraser, l'empoisonner ou le clouer au sol. Autant dire que les trois techniques allaient être utilisées. Les forces planétaires de Coruscant n'étaient pas des plus tendres. Evidemment en haut, le calme régnait, mais plus vous descendiez dans les étages inférieurs et plus lesdites forces pouvaient user de procédure aux antipodes de la légalité pour faire régner l’ordre. Certaines méthodes étaient particulièrement décriées, mais les organes centraux des commissariats du ministère de la Sécurité Publique n'avaient que guère d’influence dans les étages des classes moyennes et miséreuses. Ainsi, il n’était pas totalement impossible de trouver certaines méthodes prohibées par l’Empire lui-même se terraient dans les bas-fonds de Coruscant. Un vilain petit secret de polichinelle que beaucoup connaissaient mais qui était d’une certaine façon, et tristement, irrémédiable.

Quoiqu’il en fut, la contre-offensive impériale ne tarda pas et il était hors de question pour le Moff de ne pas en être. Après tout, il prenait pleinement responsabilité de la situation. Il dégaina son blaster et se plia temporairement aux ordres du colonel Maddox.  Il ne restait qu’à espérer que Talus découvre de lui-même l’emplacement de la zone des explosifs situés à son étage et qui pouvait bien potentiellement faire sauter tout le bâtiment. Lorsque vous affrontez des fanatiques criminels, il faut bien s’attendre à ce qu’il puisse employer des mesures radicales. La mort n’était pas quelque chose qui les effrayait vis-à-vis de la crainte de la capture par des impériaux.  

Moff von Rosenhart, je ne saurais que vous conseiller de retourner vers le groupe qui cherche à exfiltrer les prisonniers.
- A moins que cela soit un ordre impératif colonel, je refuse. Cependant le noble comprit bien vite que c'en était un au regard de son interlocuteur. Sa place n’était pas tant celle d’un soldat que d’un politicien et il fallait bien le dire, il risquait d’être plus une gêne qu’autre chose. Couverts par ses alliés, l’homme quitta l’étage pour rejoindre la troupe d’escouade chargée de l’évacuation des prisonniers qui étaient en prise avec quatre bandits.  

Il fallut quelques instants aux forces impériales pour s’en débarrasser, l’un d’entre eux fut même refroidi par Aurelian, preuve que l’homme n’était pas si mauvais en tir. Il fallut encore une minute et demie pour que le petit groupe atteigne la sortie et que les autorités prennent en charge les feu prisonniers. Bien évidemment, déjà des premiers journalistes et autres photographes étaient là pour figer la scène. Pas de surprise après tout, c’était le jeu et il fallait avouer que c’était peut-être tout le sel de la situation. Toutefois pas de temps à perdre, l’homme comptait bien retourner dans la mêlée. Une journaliste tenta de l’interpeller en vain, simple snobage pour montrer que le von Rosenhart était occupé.

Essayez de me mettre en contact avec le mandalorien, il doit bien y avoir un moyen d’ouvrir un canal de communication avec lui via la technologie de son armure ou un implant. Tonnait-il à son oreillette en s’adressant aux forces du renseignement se trouvant sur place.

Alors que notre homme pénétrait de nouveau dans le bâtiment, une explosion plus impressionnante que les deux autres se fit entendre et une partie d’un mur de l’étage où se trouvait le mandalorien explosa, laissant une pluie de débris retombée aux alentours. Espérons qu’aucune des cibles du quatuor ne soit morte dans l’incident…

Finalement, la fréquence du canal du mandalorien fut trouvée grâce à l’aide de l’équipe logistique impériale.


Ici le Moff von Rosenhart, nous avons mis les prisonniers à l’abri. Me recevez vous Talus ? Les choses semblent sérieusement se gâter. Nous n'excluons pas d'utiliser des méthodes radicales pour résoudre cette situation. Pouvez-vous me faire un rapport de la situation.