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Silenda
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Nouveau départ et retrouvailles (PV Ruusaan Skirata) Empty Nouveau départ et retrouvailles (PV Ruusaan Skirata)

Ven 10 Nov - 3:45
Ah, l’Oyu'baat. Situé à Kedalbe, la capitale mandalorienne, c’est la plus vieille cantina de la planète, un lieu mythique, même, qui pendant un temps aurait servi, dit la légende, de siège de gouvernement non officiel pour les chefs des clans mandaloriens. Si riche d’histoire et de culture… Cela force, impose le respect. Pour les mandaloriens et pour les non mandaloriens. Et quand on dit non mandalorien, on parle autant du peuple que de la faction galactique. Comme un très célèbre grand amiral chiss bien avant elle, Silenda porte une attention toute particulière à l’art et à la culture des autres. Certes, peu nombreux sont ceux dans l’Empire Galactique avec une appréciation similaire à la sienne pour ce peuple de guerrier à l’histoire si riche. Mais en vérité… Bien… Ce n’est pas ce qui a mené Silenda ici. Déguisée en mandalorienne. En humaine, pour être exact.

Oh certes, d’avoir l’insigne honneur de chanter en ces lieux est un privilège dont peu, de son espèce, métier ou faction, peuvent se vanter. S’il faut le dire, en revanche, les gens du coin n’ont aucune idée de qui elle est vraiment. Et de toute façon, elle n’est pas ici pour eux. Elle est ici pour elle. Ruusaan Anade. Elle peut porter le nom de Skirata tant qu’elle veut. Elle sera, pour toujours et à jamais, Ruusaan Anade aux yeux de Silenda. Sa rivale. La seule adversaire qui ait jamais réellement pu rivaliser avec elle. Si seulement Arcanis n’était pas si fanatique… Si seulement elle pouvait faire preuve de créativité, d’imagination… Mais quand bien même. Elle ne pourrait jamais rivaliser avec Ruusaan Anade. Elle a suivi avec attention la seconde chance qu’elle a donné à sa Némésis. Quand elle lui a pris sa mémoire et ses souvenirs de sa vie d’espionne. Quand elle lui a donné…

Un nouveau départ… Une nouvelle chance. Pour elles deux. Rédemption. Salvation. Ruusaan va vivre pour elle deux ce que Silenda ne pourra jamais avoir. Cela n’a jamais été dans ses cartes. N’a jamais été dans l’univers des possibles pour elle. Alors… Elle vit sans le vivre cette deuxième chance. Et quand elle a su que Ruusaan serait de passage à Kedalbe, quand elle a trouvé l’occasion parfaite de forcer des retrouvailles… Même si on ne peut pas parler de retrouvailles considérant que Ruusaan va parler à… Un fantôme, en quelque sorte, quelqu’un qui n’existe pas vraiment… Mais en même temps, les choses qu’elle pourra lui dire, qu’elle n’aurait jamais pu lui dire… Car sa Némésis n’y aurait pas cru, aurait suspecté un piège, quelque chose. Mais pourquoi une inconnue aurait de la méfiance pour une belle histoire? Et donc, parce que Silenda a une faiblesse, Ruusaan…

Et parce que cela l’obsédait… La voilà au cœur du territoire d’un ennemi potentiel de l’Empire Galactique, dans la capitale mandalorienne, dans un de ses lieux les plus symboliques… En train de chanter. Telle la sirène de légende, elle veut attirer Ruusaan. Mais pas pour lui faire du mal. Mais que chanter pour attirer l’ex espionne. Facile. Quelque chose qu’elle a déjà entendu. Le dernier hommage à Ruusaan Anade avant la… Résurrection… De Ruusaan Skirata. Avec de la publicité bien placée pour promouvoir un événement musical, son ex Némésis va entendre le début d’une chanson qui lui est étrangement familière… Et si elle savait ô combien de circonstances la concernant. Ruusaan Anade aurait sans doute applaudit l’audace quasiment suicidaire de la chiss. Ruusaan Skirata… C’est une autre histoire. Et donc, portée par les hauts parleurs diffusant une publicité pour son… Récital… Des paroles familières.

Begin again in the night…


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Sam 18 Nov - 20:33
Ruusaan savourait la sensation de liberté qu’elle ressentait depuis qu’elle avait repris connaissance, un an plus tôt, et surtout depuis son départ des mondes et des affaires de la République Galactique. Elle n’était plus cantonnée à des baraquements, des appartements de fonctions froids et des casernes militaires. Si elle demeurait ces derniers plus volontiers au clan Skirata, pour prendre ses marques et retrouver son niveau passé de combattante, la trentenaire pouvait apprécier ces escapades, que ce soit pour une mission ou pour une course.

Elle se trouvait actuellement sur Keldabe, la plus traditionnelle des deux capitales mandaloriennes, prétention qu’elle partageait et se disputait avec la métropole plus urbaine de Sundari. Elle revenait tout juste d’une petite mission qu’elle avait accepté d’effectuer pour le clan sur place. Ce n’avait été rien de compliqué en soit, plus un service rendu qu’une véritable mission, une formalité, mais cela ne la dérangeait pas. Elle avait rencontré la personne qu’elle cherchait, remplit la tâche qu’on lui avait confié et céder, contre la rétribution monétaire attendue, l’item souhaité par un membre âgé du clan. La guerrière se sentit moins mal à l’aise qu’elle ne l’aurait pensé en retournant au sein d’une grande ville, et son aisance à y cheminer la surprenait elle-même. Ses yeux bleus à l’artificielle clarté sondaient avec vigilance mêlée de curiosité les bâtiments, les échoppes et l’environnement qui l’entouraient, cherchant à se familiariser avec la vaste cité. Respectueuse du code mandalorien, Ruusaan avait gardé son armure intégrale comme à son ordinaire, l’épaisse « Peau de Fer » à laquelle elle s’était accoutumée lui paraissait désormais aussi confortable que des vêtements civils habituels.

Quelque part, son insatiable soif de connaissances sur ses domaines de prédilection, sa curiosité face à cette culture qu’elle refaisait sienne et son intrigue par rapport à la nouveauté dissimulaient, peut-être, le gouffre béant qui perforait sa mémoire comme d’insondables fosses abyssales. Ruusaan n’aimait pas ne pas savoir, plus encore quand ça la concernait. On ne le lui avait pas dissimulé, à son éveil et lors de l’interrogatoire républicain qu’elle avait reçu : vingt ans s’étaient écoulés, et semblaient avoir dégringolé dans les abîmes de l’oubli. Les visages de ses proches avaient quelque peu changé, leur tempérament aussi, et la pensée qu’elle seule n’ait guère changé se révélait plutôt dérangeante. Ses traits, bien sûr, avaient été affectés par le temps. Un regard dans un miroir lui avait suffit à faire ce constat. Son corps aussi était marqué par des cicatrices dont elle ne se souvenait plus des circonstances. Elle ne s’expliquait guère non plus la portée de sa méfiance envers la République et l’Empire, au-delà de ses seules expériences souvenues en tant que commando clone de la première.

Elle repensa alors au datapad que l’on avait retrouvé avec elle, et qu’on lui avait cédé après l’avoir épuré de tout fichier dérangeant pour la République et de toute trace exacte de son passé oublié. Jaster n’avait pas été en mesure de beaucoup l’éclairer : à ses dires, ils avaient été très souvent à distance au cours de la dernière décennie, et lui-même ne savait guère ce qu’elle faisait exactement. Ruusaan soupçonnait néanmoins que son entourage très proche ne lui disait pas tout ce qu’il savait, et observait une certaine discrétion, afin de la ménager probablement. Et quelque part, un instinct obscur amenuisait toute velléité de sa part à vouloir creuser la piste, à lever le voile sur le mystère.

Est-ce que cela en valait la peine ? La balance des risques et avantages n’étaient pas en sa faveur. Si cela risquait de menacer ses proches, son clan et sa liberté, cela ne valait certainement pas la peine.

Il y avait néanmoins certains éléments qu’elle souhaitait élucider ; un air de musique, et une identité.

Son envie de savoir l’avait poussée à chercher l’air musical qui lui hantait l’esprit, et que quelqu’un avait laissé dans la mémoire de son datapad, soigneusement dissimulé pour échapper au reboot de l’appareil. Quelqu’un de très doué avait réussi cette prouesse, visiblement, et avait tenu à ce que soit elle qui le trouve. Pas les autorités républicaines, clairement. C’était, peut-être, un message personnel.

« Recommencer dans la nuit
Nous nous balancerons à nouveau ce soir
Ton bras sur mon épaule
Ta joue contre la mienne
Où pouvons-nous aller
Quand trouverons-nous tout ce que nous savons

Où pouvons-nous aller ?
Quand nous découvrirons que nous savons
Laisser partir
Recommencer, recommencer ce soir »

“Recommencer”, c’était le titre du morceau qu’elle avait finalement identifié après quelques recherches sur l’Holonet. L’interprète ne correspondait cependant pas avec la voix officielle du groupe qui l’avait produite, ni à d’autres ensembles musicaux qui l’avaient repris. Son esprit, instinctivement, avait cherché à faire des connexions logiques et à vouloir analyser le texte. « Recommencer » … c’était comme un nouveau départ, un renouveau, la répétition de quelque chose. « La nuit » ou « le soir » pouvaient avoir plusieurs interprétations possibles, et de là, de nombreuses contradictions aussi. Ils pouvaient endosser une dimension plus intimiste, ou encore plus secrète, ou hors des regards, un instant de liberté volé à la journée, des innombrables textes similaires qu’elle avait analysés en patientant pour un examen médical. L’intimité était aussi suggérée par la mention du bras sur une épaule, une joue contre une autre, aussi le sens de secret n’était pas complètement écarté.  Les couplets réservés aux questions suscitaient néanmoins bien plus d’interrogations pour la guerrière. Trouver où aller, trouver ce que l’on sait, trouver comment laisser partir quelque chose… ou quelqu’un ? Rien ne permettait de trancher. L’extrait laissé sur son datapad mettait néanmoins l’accent sur la notion de « recommencer », sans qu’elle ne sache bien encore comment l’interpréter. Une chose était sûre, la voix qui chantait l’air semblait féminine, si elle en croyait son timbre et sa tonalité. La voix, sans qu’elle puisse la rattacher à qui que ce soit, lui était éminemment familière. Elle avait déjà entendu cette voix, elle en avait l’intime conviction. C’était l’une de ses rares certitudes.

Il y avait un autre mystère qui la hantait, celui d’une mystérieuse guérisseuse à son chevet, une certaine « Kerbilina Nova » qui n’avait laissé aucune trace particulière et qu’elle n’avait jamais revue. Le nom lui semblait étrange, aussi avait-elle passé du temps à l’éplucher dans tous les sens possibles et à chercher à retracer cette inconnue. Le seul élément de réponse qu’elle avait trouvé l’avait laissée sur sa faim, sur deux maigres mots : Kebiin et Ranov'la. Le premier veut dire « bleu », et l’autre « secret ». Pourquoi bleu et secret ? Cela avait certainement une raison d’être, mais pourquoi ? La guérisseuse avait déclaré qu’elles se reverraient, « fière miraculée ». Personne autour d’elle n’avait parlé de miracle, au-delà de son intégrité relativement bien préservée de son cerveau malgré des implants qui avaient grillé pour une raison ou pour une autre. Peut-être en savait-elle plus ? Elle était un mot-clé en tout cas dans une équation fort complexe, et qui lui donnait une belle migraine.

Elle s’approchait de l’Oyu’baat, un lieu des plus réputés de Keldabe. Un ancien hôtel et une cantine très réputée, c’était aussi un lieu de rassemblement informel pour les chefs de clans, occasionnellement. C’était un lieu très connu pour les rencontres, les négociations et les discussions, autour d’une bonne bière et autres boissons alcoolisées. Son oreille attentive perçut de la musique qui en émanait de ses portes entrouvertes, et eût tôt fait de constater la mention d’un événement musical. Quelque chose qui ne l’aurait guère attirée, à moins qu’elle ne s’y soit rendue de sa propre volonté en amont, d’ordinaire… sauf que là, alors qu’elle allait s’en éloigner, un son particulier attira son attention. Pas parce qu’il était disharmonieux, non… juste parce qu’il lui était inhabituellement familier.

Ces paroles, cette voix… c’étaient les mêmes que celles enregistrées sur son datapad rebooté.

Après quelques instants de réflexion, elle décida qu’elle en avait le temps et que le risque en valait la chandelle. Elle ne perdait rien à vérifier ; et la voix n’était pas désagréable à écouter, elle chantait juste. Le monde – habituel – présent dans l’auguste établissement ne l’aidait pas à voir la chanteuse en question, le récital ayant attiré l’attention de curieux et d’amateurs de musique. Avisant un groupe de mandaloriens un peu plus loin, Ruusaan s’approcha d’eux et après les avoir salués, leur demanda.


- Vous savez de qui il s’agit ? Qui qu’elle soit, elle a attiré bien des curieux.


Nul doute qu’une occasion de s’approcher se présenterait à elle tôt ou tard, mais elle pouvait toujours se renseigner indirectement en attendant, tout en profitant de la prestation qui leur était offerte. La chanson était assez belle, et son timbre de voix également… cela ne froissait pas son oreille absolue. Ruusaan saisirait l’opportunité si elle en voyait une se présenter à elle, ou une qu’elle pourrait susciter. Après tout, elle ne risquait pas grand-chose ici, au cœur même des Protectorats Mandaloriens. Il n'y avait, à ses yeux, aucune menace qu’elle ne pourrait gérer elle-même.


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Dim 19 Nov - 2:02
Quand Ruusaan sera en mesure de voir qui chante, elle reconnaitra un visage « familier ». Kerbilina Nova et sa chevelure bleue on ne peut plus caractéristique. Cette mandalorienne qui semble apparaitre et disparaitre dans la vie de la mandalorienne. Certes, ce n’est que leur deuxième rencontre mais… Disons que si c’est une simple coïncidence, et Ruusaan n’a pas de raison logique de croire autrement, c’est une grosse coïncidence. Pour l’ex chef des services des renseignements de la République Galactique, tout ce savoir sur les moyens et les tactiques des espions pour créer, justement, l’opportunité parfaite, ne sont plus dans son cerveau. Au mieux, elle peut trouver cela étrange. Mais se méfier de quoi? Avoir orchestré tout un événement, avoir espionné Ruusaan pour commencer à chanter pile au bon moment? Ce serait… Absurde…

Mais bon. Pour que Ruusaan puisse s’approcher de la scène, il faudrait encore qu’elle puisse passer l’entrée. C’est une cantina. Sur Mandalore. La plus populaire du coin en plus. Évidemment que c’est bondé. Mais au moins, on a la décence de lui répondre. Que c’est une mandalorienne que personne ne connait dans le coin, qu’elle a toute une voix et qu’elle chante des chansons qui bien que non mandalorienne, cadreraient parfaitement avec leur culture. La chanson se termine, les gens commencent à applaudir puis la chanteuse annonce que sa prochaine chanson est dédiée à tous ceux qui ont dû faire d’énormes sacrifices au nom du devoir. Plusieurs mandaloriens hochent gravement la tête. Au nom de la maison, du clan, de la famille… Mais pour Ruusaan… Encore une fois, cela a quelque chose de familier. Elle ne saurait pas dire pourquoi. Forcément, cela fait partie du « trou ».

Ce vide dans sa mémoire. La mandalorienne n’a pas eu la chance de connaitre « intimement » sa rivale de l’Imperial Intelligence pendant longtemps mais elle aura remarqué ce que toute personne « proche » de Silenda remarque. Que c’est quelqu’un qui porte un masque depuis tellement longtemps au service du Devoir qu’elle ne sait plus ce qu’il a derrière. La chanson commence… Et bien que les mandaloriens soient considérés comme étant des durs… Les paroles font vibrer une corde très sensible chez certains d’entre eux. Le pouvoir des mots est loin d’être un mythe. « So many dreams were broken and so much was sacrificed. Was it worth the ones we loved and had to leave behind? So many years have past, who are the noble and the wise? Will all our sins be justified? » Si jamais vous ne comprenez pas les paroles, ce n’est pas bien grave. Pour faciliter votre compréhension, tant des paroles que du contexte, la traduction vous est offerte.

Traduit grossièrement : Tant de rêves ont été brisés et tant de sacrifices ont été fait. Est-ce que cela valait ceux que nous aimions et ce que nous avons dû abandonner? Tant d’années ont passé, qui est noble et qui est sage? Est-ce que nos péchés seront pardonnés? Maintenant, Silenda ne peut pas le voir car elle chante sur scène mais… Elle espère que cela fera vibrer une corde chez Ruusaan. Que son ancienne rivale versera une larme. Sans nécessairement savoir pourquoi. Pour elle. Pour celle qui est restée derrière, qui s’est sacrifiée pour qu’elle puisse avoir une seconde chance. Silenda aurait pu mentir. La tuer. En faire un légume. Lui voler l’intégralité de sa mémoire. Mais non. Elle a été méticuleuse. Chirurgicale. Silenda est bien des choses. Un monstre, même, à bien des égards. Mais pas pour ça. Cette seconde chanson se termine et enfin, Ruusaan peut s’approcher de la scène…


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Sam 16 Déc - 17:42
Qui que puisse être cette intrigante cantatrice, elle attirait autour d’elle une nuée de curieux et de curieuses sur le sol de la célèbre cantina mandalorienne, telle une fleur qui attirerait par sa fragrance nombre d’abeilles et de papillons ainsi ensorcelés.  Sa grande taille aidant, puisqu’elle n’avait pas vécu très longtemps sur Mandalore et n’avait donc pas été encore bien assujettie aux effets particuliers de sa gravité très marquée, la Mandalorienne d’adoption pût entrapercevoir la chanteuse qui était alors la vedette de l’établissement, au sein de ce concours.

Ces traits, sertis à une chevelure bleue bien particulière… elle les connaissait. Elle les avait déjà vus à une autre occasion, à la fois proche et lointaine : il s’agissait ni plus ni moins de la guérisseuse qui avait été à son chevet lorsqu’elle avait été ramenée sur Mandalore. Elle faisait partie des premiers visages locaux qu’elle avait rencontrés sur place, à l’exception de Jaster, Fenn, Kreizen et Mirta Skirata. C’était cette femme qui avait effectué ses premiers contrôles médicaux au sein du clan, avant même qu’elle ne doive suivre les visites de contrôle régulière de l’un des hôpitaux de pointe situés sur Keldabe. Il s’agissait ni plus ni moins de la mystérieuse « Kerbilina Nova », le « Secret bleu » dont le timbre de voix lui rappelait vraiment celui de la mystérieuse chanson qui était demeurée sur son datapad personnel.  

Dans toute culture, et plus encore dans la culture mandalorienne, chaque nom était porteur d’un sens, qu’il s’agisse d’un prénom ou d’un patronyme en général. Les parents choisissaient souvent avec soin le nom que porterait leur enfant, afin de lui transmettre par son biais des valeurs, des forces, de l’histoire. Jaster, par exemple, avait été nommé ainsi par son formateur et donateur génétique en hommage à un célèbre mandalorien du passé. Mirta avait choisi le terme de « Ruusaan », faveur qu’elle n’accordait que très rarement envers ses élèves clones, qui portait le sens de « Loyauté ». C’était aussi la raison pour laquelle Ruusaan n’avait pas pu s’empêcher de rire quand on lui avait demandé ce qu’elle savait sur une certaine « Directrice Anade ». Ces incultes d’Aruetiise n’avaient pas compris la plaisanterie que représentait ce terme, « Anade », qui signifiait tant « n’importe qui » que « personne ». C’était tellement cocasse aux yeux de l’ancienne combattante clone, initiée au Mando’a.

SI elle s’interrogeait sur la coïncidence et les chances – infinitésimales – de recroiser cette guérisseuse, la jeune femme ne savait pas comment interpréter ces données. Il lui manquait un liant dans son raisonnement, un chaînon dans sa chaîne de réflexion. Ainsi, elle ne comprenait guère cette tension latente qui lui faisait tendre légèrement ses muscles, alors qu’elle se trouvait en plein territoire amical.


- C’est une mandalorienne que personne ne connait dans le coin.
- Elle a toute une voix par contre.
- Et ses chansons ont beau ne pas être d’ici, elles résonnent bien avec notre culture.
- Rares sont les Aruetiise qui daignent prendre la peine de s’intéresser à notre culture, alors trouver des chansons qui cadrent avec nos valeurs, ça mérite d’être entendu.


Et pour que des Mando’ade s’y intéressent, c’était aussi quelque chose. Avisant un serveur, elle se commanda une consommation non-alcoolisée – elle allaitait encore un peu leur fils, même si elle s’aidait aussi de biberons préparés en avance si elle devait s’absenter ou de lait de complément – et tendit l’oreille pour profiter de la performance alors que la cantatrice annonçait aux auditeurs :


- La prochaine chanson est dédiée à tous ceux qui ont dû faire d’énormes sacrifices au nom du devoir.


Une fois de plus, le thème était choisi avec soin pour remporter les cœurs de l’auditoire dans ce petit concours de chant… et peut-être aussi pour résonner avec son propre cœur qui lui échappait en partie. Pour autant, Ruusaan ne sentait pas l’envie de quitter les lieux. Sa curiosité était plus forte que le diffus sentiment d’inconfort par rapport à la thématique, et aux mille et une questions restées sans réponse. La guerrière n’eut pas le temps de s’interroger davantage que la guérisseuse entonnait sa chanson.


- Tant de rêves ont été brisés et tant de sacrifices ont été fait.
Est-ce que cela valait ceux que nous aimions et ce que nous avons dû abandonner ?
Tant d’années ont passé, qui est noble et qui est sage ? Est-ce que nos péchés seront pardonnés ?



Même sans la connaître, le choix des thèmes interpellait Ruusaan alors qu’elle écoutait et mémorisait attentivement sa deuxième prestation, qui, une fois de plus, trouvait un écho dans les abîmes infinis de sa mémoire tronquée. Sa voix, pourtant, vibrait avec cette corde que seule l’expérience pouvait conférer. Quel avait été son parcours ? Qu’avait-elle pu connaître avant de devenir la guérisseuse et cantatrice qui chantait ici ? Le « Secret Bleu » chantait avec une réelle passion, qui n’était pas feinte, qui ne laissait pas Ruusaan indifférente. Ayant reposé son propre verre, elle écoutait avec attention, presque abandon, la chanson. Cela lui rappelait, douloureusement, aussi ce qu’elle avait connu lors de la campagne de Lord_Over et de certains casse-pipes qui l’avaient précédée. Elle fût surprise de sentir ses yeux s’humidifier – enfin, autant qu’ils le pouvaient par leur nature strictement artificielle – et laisser échapper ce liquide proche de l’eau qui voulait imiter des larmes qu’elle ne pouvait plus verser.

La chanson semblait s’adresser autant à la cantatrice qui l’entonnait qu’à son propre auditoire.

Se joignant aux applaudissements qui s’ensuivirent, Ruusaan profita de sa position près du bar pour commander – et payer directement les trois consommations – en plus de sa boisson une pinte de Tyar et un verre d’eau fraîche. La cyborg se fraya un chemin à travers l’assemblée qui s’était légèrement relâchée jusqu’à la cantatrice, qu’elle reconnût alors formellement comme Kerbilina Nova, cette inconnue non pas effrayante mais intrigante, fascinante, même au sein de son esprit fragmenté. Elle lui tendit tout d’abord le grand verre d’eau fraîche, alors que la Verd’ika venait lui adresser la parole.


- Eh bien, vous êtes bien partie pour la compétition. Je ne savais pas que vous saviez aussi bien chanter que soigner vos patients. Guérir les corps mais aussi les cœurs, en quelque sorte. Je ne pensais pas vous recroiser un jour, et dans un tel contexte, mais c’est une heureuse surprise. Je n’ai jamais eu l’occasion de vous remercier. Je ne sais pas si vous vous souvenez de moi ? Cela ne doit pas être évident de vous souvenir de l’identité de tous ceux et celles dont vous vous êtes occupés.


Jetant un coup d’œil explicite sur la pinte de Tyar pour indiquer qu’elle lui était également destinée – offerte en retour des chansons qui lui avaient plu – Ruusaan l’observait de ces yeux artificiels qui dérangeaient parfois les civils, tant par leur teinte de glace que leur artificielle froideur.  Toute aussi bonne imitatrice que soit la technologie, la cybernétique ne saurait jamais égaler tout à fait l’original, le vivant. Sa voix était son timbre originel, issu des 30% de corps naturel qu’il lui restait encore.

- Partagerez-vous un verre avec moi, si vous en avez le temps et l’envie ?


C’était un risque, et il n’y avait pas de certitude qu’elle se souviendrait d’elle et qu’elle répondrait favorablement à son invitation. Toutefois, son intuition l’engageait à initier ce premier contact. Elle ignorait sans doute beaucoup de choses, avait dû en oublier davantage encore, mais son instinct l’avait rarement trompée et comme elle avait le temps, elle pouvait tout aussi bien nourrir sa curiosité.


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Sam 16 Déc - 20:33
« Ruusaan! Bien sûr que non, je ne t’ai pas oublié. Quelle heureuse coïncidence. Merci pour le verre d’eau. En ce qui me concerne, rien ne vaut une touche de citron et de miel pour vraiment soulager la gorge. J’en ai d’ailleurs toujours sur moi quelque part… Et je suis ravie que mes chansons t’aient fait plaisir. J’aurais aimé présenter un répertoire plus joyeux mais sans sentiment derrière, où est l’intérêt, hum? Oh et j'accepte ton invitation. »

Souriante, la mandalorienne qui n’en est pas une accepte le verre d’eau qu’on lui propose et elle rajoute, effectivement, une touche de miel et de citron dans son verre avant de commencer à boire par petites gorgées mesurées. Si Ruusaan avait encore de vagues souvenirs de sa seule rencontre avec Silenda, elle aura un sentiment de déjà-vu. Considérant qu’elle sait que ce qu’elle a utilisé contre son ex rivale est d’une terrible efficacité, elle peut conserver certaines de ses manières et habitudes sans trop de risques. De toute façon, c’est une professionnelle. S’il y avait un risque que son identité soit découverte… Elle n’aurait certainement pas agi de la sorte. Et puis bon. Elle est en présence d’une personne à qui elle continue de tenir. Celle qui vit pour elles deux. Celle qui a eu droit à une seconde chance. Silenda est vraiment, sincèrement, contente, en ce moment.

Oh oui, son cœur saigne, son âme souffre et elle voudrait tant dire à la « miraculée » tout ce qu’elle a fait pour elle, leur passé « commun » et toutes ces conversations qu’elles ne pourront jamais avoir. Cette rivalité qui a donné de la couleur et un semblant de sens à son existence. Mais elle ne peut pas. Silenda doit jusqu’à sa mort être la gardienne de ce secret. Sa mort à elle, la chiss. Il ne fait aucun doute à ses yeux que Ruusaan lui survivra. Il le faut. Elle ne supporterait pas de perdre définitivement cette femme dans sa vie. Et si Silenda meurt avant son ancienne adversaire… Elle lui révélera tout. L’équivalent d’un tir de l’étoile de la mort. L’Imperial Intelligence va se retrouver avec une spectaculaire fuite de sécurité. Les renseignements républicains seront humiliés. Ruusaan aura enfin une explication. Et cela fait sourire Silenda, qui explique à la mandalorienne qu’elle est juste…

Heureuse. Elle continue de boire son verre d’eau, remerciant poliment ceux qui viennent la complimenter. Ruusaan ne pourra s’empêcher de se dire qu’il y a… Plus… À cette femme devant elle. Elle sait des choses. Des choses la concernant. Comment elle le sait, pourquoi elle le sait, il n’y a pas de réponse évidente à cette question mais… Elle sait qu’elle n’est pas en danger. Finalement, Silenda repose son verre d’eau vide avant de prendre la pinte de Tyar et de trinquer avec la mandalorienne. Après avoir bu une première gorgée, la fausse mandalorienne semble songeuse… Et sourit à nouveau. Elle semble vouloir dire quelque chose puis se ravise avant de boire une autre gorgée. Parler et écoute sont importants en mesure égale, après tout. Et quand elle finit par reprendre la parole… C’est à la fois très clair et… Paradoxalement… Énigmatique? Comme s’il y avait un sens caché…


« Alors dis-moi : comment vas-tu, Ruusaan? Pour quelqu’un qui a faillit y laisser sa peau, tu sembles te porter à merveille. Encore que pour les mandaloriens, frôler la mort est plus ou moins le quotidien. Je ne suis même pas certaine que la phrase prendre sa retraite existe dans la langue mandalorienne, en fait. Comme si c’était une invention pour le reste de la galaxie… Finir ses jours paisiblement… Curieux concept, non? »


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Jeu 21 Déc - 12:48
Son initiative portait ses fruits, visiblement. La guérisseuse mandalorienne lui offrit un accueil chaleureux et s’adressait à elle avec une familiarité avenante. Observant avec attention ses traits afin de les mémoriser et d’essayer de comprendre pourquoi ils l’interpellaient autant, sans succès jusque-là, et l’écouta tout aussi attentivement. Une touche de miel et de citron… là encore, cela suscitait un écho diffus dans sa mémoire fragmentée, sans qu’elle ne parvienne à saisir ce segment d’un tableau brisé et tombé dans les abysses de l’oubli. Elle ne comprenait pas pourquoi cette information retenait son attention à ce point, alors que la logique justifiait la remarque par les bienfaits connus des deux produits sur les cordes vocales. Ce qu’elle peut noter, ce sont les gestes maniérés de son interlocutrice dans la manière dont elle se servait.

Son interlocutrice a l’air d’être heureuse, même si elle ne pouvait en déduire la raison. Était-ce parce qu’elle avait l’opportunité de discuter un peu dans l’intervalle d’une compétition musicale ? Était-ce le plaisir de retrouver une ancienne patiente, en bonne santé et qui se souvenait d’elle ? Kerbilina Nova ne laissait que très peu voir d’elle-même, paradoxalement, derrière son attitude avenante et amicale, à la fois très naturelle et très digne de la signification de son patronyme en Mando’a, le « Secret Bleu », au delà de sa seule apparence humanoïde à la peau azurée et à la céleste chevelure. Il semblait qu’à bien de mystérieux égards, elle se détachait du lot. Peut-être réfléchissait-elle trop. Son esprit avait tendance parfois à s’emballer et à vouloir décortiquer la moindre pièce d’information, la moindre découverte qu’elle pouvait rencontrer depuis son amnésie.


- Une chanson sans sentiment n’est que du bruit à mes oreilles. Les mots sont de riches vecteurs de communication, de partage, il est dommage de les gâcher ainsi en les dépouillant ainsi de leur sens. Cela s’entend, un artiste qui ne s’implique pas dans son art. Heureusement, tu n’es pas de cette veine-là de ce que j’ai écouté. Et je n’ai pas été la seule à être sensible à ta performance.


Les yeux bleus artificiels de Ruusaan se portèrent brièvement sur la cantinas bondée et sa clientèle très largement mandalorienne, tout en dégustant sa propre consommation. Elle ne pouvait pas écarter l’impression que le Secret Bleu cherchait à nouer le contact avec elle, sans pouvoir l’expliquer. Elle piquait sa curiosité, alors que l’expression qu’elle affichait oscillait entre songeuse et souriante. « Nous nous reverrons, fière miraculée. Pour Honorer une promesse ». Tels avaient été ses mots, dont elle se souvenait clairement à son arrivée sur Mandalore. Il n’y avait pas de doute concernant sa voix.


- Alors dis-moi : comment vas-tu, Ruusaan? Pour quelqu’un qui a failli y laisser sa peau, tu sembles te porter à merveille. Encore que pour les Mandaloriens, frôler la mort est plus ou moins le quotidien. Je ne suis même pas certaine que la phrase prendre sa retraite existe dans la langue mandalorienne, en fait. Comme si c’était une invention pour le reste de la galaxie… Finir ses jours paisiblement… Curieux concept, non ?


Ses propos interpellèrent la Mandalorienne, qui tourna alors ses yeux azurés cybernétiques vers son interlocutrice. Qu’entendait-elle par-là ? Ses souvenirs étaient assez confus à son réveil, et les médecins du gouvernement républicain n’avaient pas non plus été très diserts sur sa condition physique en dehors de sa seule amnésie. Elle ne se rendait guère compte, sinon en regard des nombreuses visites de suivi qu’elle avait dû suivre à l’hôpital de Keldabe. Parlait-elle de la campagne de Lord_Over, survenue il y a… vingt ans, avaient-ils dit ? Oui, deux décennies… son esprit avait encore du mal à se résoudre à ce fait, qu’elle avait pourtant bien vérifié, empiriquement et rationnellement. De ce qu’on lui avait dit, elle avait eu beaucoup de chance de s’en être tirée à si bon compte après avoir été charcutée par un Darjetii et être resté en carbonite pendant près de dix ans. Parlait-elle de sa mystérieuse amnésie, dont la cause ne lui avait pas été indiquée, qui lui avait volé près de dix années supplémentaires de souvenirs ? Et cette mention de « prendre sa retraite » était curieuse. Parlait-elle de la fin de son service auprès de la République, en tant que commando clone, ou mentionnait-elle plutôt qu’on l’ait remerciée de sa profession gouvernementale inconnue, dans un lieu inconnu ? Face à la confusion, double, potentielle, Ruusaan préféra rester factuelle alors qu’elle lui répondit, calme.


- Je vais bien, aussi bien que quelqu’un à qui il manque dix ans de souvenirs et qui a passé dix ans dans une glacière. Je m’adapte bien au quotidien au sein du clan. J’y ai trouvé ma place, auprès des miens. Ils m’ont bien accueillie et intégrée. Niveau condition physique, j’ai terminé ma rééducation et j’ai fini les visites à l’hôpital. Je ne dois y aller qu’une fois par an maintenant. Je pense être revenue quasiment à ma condition optimale, celle d’avant la campagne de Lord_Over.


C’étaient des faits, du factuel. Elle n’avait pas honte de son amnésie, et ne s’en cachait pas, elle avait appris à vivre avec, ou plutôt sans ses souvenirs. Elle ne saurait dire si c’était un bien ou mal qu’elle ait perdu ces dix ans de souvenirs. Ses proches ne la pressaient pas à les retrouver, la laissaient avancer à son rythme et selon sa volonté, et l’appréciaient telle qu’elle avait été et telle qu’elle était maintenant. Elle ne pouvait pas nier cependant qu’une part de son esprit s’agace quelque assez de ce vide mémoriel, tout en essayant de se convaincre que c’était l’opportunité d’acquérir de nouveaux savoirs et de se constituer de nouveaux souvenirs. Elle supposait que c’était sa nature de vouloir savoir et, plus encore, de vouloir comprendre. Elle poursuivit d’une voix posée, après dégusté sa consommation.


- On s’habitue avec le temps, on peut dire qu’on tutoie la mort. On s’en désensibilise à force de se rendre sur les champs de bataille, on n’arriverait pas à se battre sinon. Quant à finir ses jours paisiblement… tout dépend de ce que l’on entend par là. Pour certains, c’est le retour à la vie civile strict, comme de simples citoyens, quelle que soit la voie que l’on choisit. C’est un choix que je peux entendre. Pour d’autres vétérans… la transition est plus délicate, voire impossible. Personnellement, je me vois mal raccrocher totalement les armes. Le combat fait partie de ma vie. Je suppose que c’est un concept qui trouvera plus d’échos dans le reste de la galaxie, à moins que l’on inclue la nation de « retraite active ».  Je suis auprès des miens, mais je continue de me battre.


C’était l’une des conclusions auxquelles elle était arrivée, même si de manière inavouable, inconsciente, sa mémoire éclatée en morceaux cherchait vainement à se recomposer maladroitement, parfaitement imparfaite et résolument incomplète. Plus que tout, plus encore que le savoir, elle avait soif de vivre et de pouvoir poursuivre des valeurs, des idéaux et des traditions qui lui parlaient. Avec un léger sourire, bien qu’amical, Ruusaan termina le contenu de sa propre boisson avant de reprendre.


- Et toi, Kerbilina Nova ? Qu’envisages-tu quand tu auras terminé ta carrière ? Je suppose que tu resteras au chevet de tes patients le plus longtemps possible, mais as-tu déjà pensé à l’après ? Tenteras-tu une reconversion dans la chanson par exemple ? Tu en as le talent. Je ne l’ai guère me concernant, ma voix est assez quelconque bien que juste, et il n’y a guère que mon oreille qui me sauverait. Ou as-tu d’autres passions que tu voudrais explorer ?


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Silenda
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Jeu 21 Déc - 23:10
Silenda écoute ce que Ruusaan a à dire. Ah comme elle semble libre… Soulagée… Libérée d’un poids… Oui, vraiment, elle a pour elle deux ce dont Silenda rêverait… Se lever le matin et faire ce qui lui plait… Vivre avec les valeurs de son clan mais sans avoir à forcer… Vivre, tout simplement. La chiss ne juge pas qu’elle vit. Elle est déjà morte. Elle existe sur du temps emprunté. Un jour, elle ne sait pas quand, elle va juste... Cesser d’exister. Il n’y aura pas de fin glorieuse pour elle, personne pour pleurer sa mort. En même temps… Qui resterait-il à pleurer si elle est devenue le masque et a oublié ce qu’il y a derrière? Là où Ruusaan pouvait encore être sauvée, Silenda a dépassé le point de non-retour il y a longtemps. Non. Que ce soit parce que c’est vrai ou simplement pour se convaincre… Elle a fait ce qu’il fallait faire. C’est tout. Il n’y a rien à rajouter.

Cela l’amuse que son ancienne adversaire puisse penser qu’une quelconque notion de retraite soit possible pour elle. Elle pouffe de rire, ses yeux pétillent un instant… Puis son regard se perd et c’est comme regarder quelqu’un de complètement différent. Quelqu’un pour qui la joie de vivre et l’espoir sont morts depuis longtemps. Cela ne dure qu’une fraction de seconde. De quoi lui donner un terrible vertige, comme regarder l’abysse, un tourbillon de noirceur… Et cela cesse tout aussi brusquement. Son interlocutrice est là. Lui demandant si elle se sent bien. Quelle est cette terrifiante sensation qu’elle vient d’éprouver? Comment quelqu’un pourrait survivre, exposé à pareille chose, sur la durée? Et pourquoi est-ce qu’il y a comme une étrange sensation de déjà vécu? Oh oui, Ruusaan n'en était peut-être pas au point de non-retour. Proche, peut-être? Qui sait, désormais?

Mais Silenda savait que cela allait arriver plus tôt que tard. Alors elle a agi. C’est quand même… Amusant… De répondre avec les paroles de Silenda, ses paroles, à travers un personnage qui n’existe pas, ultimement. Elle a une chance unique d’apprendre à connaitre son ancienne adversaire : elle compte bien en profiter. En échangeant, en découvrant sa philosophie, en comprenant mieux qui elle est maintenant qu’elle n’a plus l’étau de l’espionnage en train de broyer sa tête et son cœur. Hélas, pour répondre à Ruusaan, elle devra se montrer négative mais… Autant retirer du chemin ce qui est désagréable et se concentrer sur le positif, non? Et dire, laisser entendre des choses sans jamais rien confirmer ou infirmer… Et encore, toujours, cette sensation de… Connaitre l’autre? Ironique considérant que la seule fois où elles se sont rencontrées « pour de vrai », cela se soit terminé avec une porte de sortie pour l’une et un mince espoir pour l’autre…


« Il n’y aura pas de retraite pour moi, Ruusaan. Tu t’en doutes, je ne suis pas une guérisseuse. Autrement, tu m’aurais retrouvé avant. Disons simplement… Que je fais ce que le peuple mandalorien considèrerait comme déshonorable. Le sale boulot qui doit être fait mais que personne ne veut faire. Il n’y a ni gloire ni fin heureuse pour quelqu’un comme moi. Mais j’ai choisi cette voie. Pourquoi… Je ne sais plus, en fait.

À force, on devient le masque. Et on ne sait plus ce qu’il y a derrière. Tu as perdu dix ans de souvenirs… C’est, qui sait, dix ans de regrets de perdu? Je suis du genre à penser que rien n’arrive pour rien. Quelqu’un, quelque part, orchestre ce qui se passe ici et là. Les événements sont forgés par les gens plus que les gens forgent les événements. Mais bon. Tu n’es pas là pour que je pourrisse l’ambiance! Trinquons! Buvons! Et parlons de l’avenir!! »


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Mar 26 Déc - 22:26
Quelque part, pour une raison qui lui échappait, elle se sentait plutôt à l’aise et détendue, bien qu’une habitude tenace voulût qu’elle ne baissât jamais tout à fait sa garde et sa vigilance. Oui, Ruusaan se sentait libre, libérée du carcan républicain qui l’avait oppressée bien plus qu’elle n’était capable de l’expliquer, et qu’elle ne serait capable d’expliquer. Son service militaire avait été bien trop long, et elle avait déjà perdu bien trop d’années pour eux. Il était temps de retrouver le temps qu’elle avait perdu, et d’utiliser celui qu’il lui resterait pour vivre la vie à laquelle elle aspirait à la veille de Lord_Over, et honorer la promesse qu’ils s’étaient fait, en Omicron…

Même si elle était consciente qu’une part entière d’elle-même lui faisait défaut, même si elle savait qu’un pan entier, béant, de sa mémoire et sa précédente vie, plus nébuleuse qu’elle ne pouvait l’entendre, lui ferait toujours défaut. Ce n’était, en soit, pas nécessairement quelque chose de mal. Un indice qui tendait dans cette direction était l’extrême discrétion sur ce point opérée par ses proches. Elle avait le sentiment qu’ils savaient quelque chose, tout comme Mirta, mais qu’ils gardaient le silence et l’enterreraient probablement avec eux s’ils le pouvaient. Elle voulait penser qu’ils avaient de bonnes raisons d’agir de la sorte, même si elle ne le comprenait pas vraiment dans son propre état. Avait-elle besoin de chercher à le savoir ? Non. Toute connaissance n’était pas foncièrement utile. Ruusaan préférait de loin avoir un cerveau certes bien rempli, mais ne souffrant pas d’infobésité. Il y avait certaines données qui seraient plus néfastes que réellement pertinentes à révéler, comme une sorte de virus informatique qui ferait ressurgir des éléments et des informations susceptibles de lui nuire. Elle préférait assumer son imperfection, son incomplétude, si cela lui permettait de vivre pleinement. Elle connaissait Jaster. Il ne lui cacherait aucun élément sans raison valable et, pour sûr, pertinente. Ils avaient son bien-être à cœur, elle le savait. Pourquoi chercher ce qui pourrait lui être préjudiciable ?

Si ses yeux artificiels d’un bleu de glace ne savaient pas bien refléter ses émotions, sa physionomie ne dissimulait guère son étonnement. C’était sans doute l’une des plus notoires différence entre la personne de la Directrice des Renseignements Républicains – dont elle ne se souvenait plus suite à l’éclatement de sa mémoire – et la personnalité de la jeune commando mandalorienne. Ceux et celles qui ne l’avaient pas connue du temps de son service militaire en tant que commando clone ARC, répondant aussi au matricule « Null 0-75 », ne les auraient sans doute pas rapprochées tant leur tempérament pouvait paraître différent. Son interlocutrice… pouffait de rire, et ses yeux pétillaient d’un humour que la Mandalorienne avait peine à en comprendre l’origine. Face à son soudaine silence et son absence d’autres réactions, Ruusaan se pencha vers la cantatrice et guérisseuse azurée. Et c’est en croisant à nouveau son regard que la guerrière mandalorienne se figea, telle une statue de pierre.

Son regard était terni, comme si toute joie de vivre et tout espoir s’étaient noyés dans ses abysses.

Serrant ses dents, un éclair de migraine la traversa pendant quelques instants, comme à chaque fois qu’elle essayait de se remémorer d’un élément passé qui lui semblait familier, mais toujours fugace. Elle se força à boire d’une traite ce qu’il lui restait de boisson non-alcoolisée, afin de se ressaisir, et porta à nouveau son attention sur le « Secret Bleu », lui demandant d’une voix calme et maîtrisée.


- Tu te sens bien, Kerbilina ?


Son interlocutrice mit fin à ses inquiétudes en se ressaisissant bien vite, refermant d’un geste sec la fenêtre intérieure qui s’était ouverte par sa question somme-toute innocente. La sensation dérangeante de « familiarité fugace qui se glisse entre vos doigts pour mieux vous échapper » hante toujours son esprit, mais Skirata décide pour l’heure de la laisser de côté et de se focaliser sur l’instant présent et sur son interlocutrice, qui reprend bien assez tôt la parole pour lui apporter une réponse.


- Il n’y aura pas de retraite pour moi, Ruusaan. Tu t’en doutes, je ne suis pas une guérisseuse. Autrement, tu m’aurais retrouvé avant. Disons simplement… Que je fais ce que le peuple mandalorien considèrerait comme déshonorable. Le sale boulot qui doit être fait mais que personne ne veut faire. Il n’y a ni gloire ni fin heureuse pour quelqu’un comme moi. Mais j’ai choisi cette voie. Pourquoi… Je ne sais plus, en fait.


Était-ce celle qu’elle aurait voulu entendre ? Rien n’en était moins sûre, et Ruusaan elle-même aurait été incapable de répondre à cette interrogation. Les yeux de glace cybernétiques observaient posément son interlocutrice, alors que les rouages de son esprit se mettaient presque inconsciemment en route pour absorber et étudier les éléments d’informations, les données qui lui étaient apportées. Quelque part, elle répondait à une question que Ruu n’avait pas encore posée : d’où se connaissaient-elles ? Cela expliquait au moins pourquoi elle n’avait jamais réussi à retracer le devenir de cette mystérieuse guérisseuse, tant physiquement, par réputation, ou même surtout numériquement. Il n’y avait aucune trace numérique de cette guérisseuse, qui était comme une ombre dans le monde virtuel.


- À force, on devient le masque. Et on ne sait plus ce qu’il y a derrière. Tu as perdu dix ans de souvenirs… C’est, qui sait, dix ans de regrets de perdu ? Je suis du genre à penser que rien n’arrive pour rien. Quelqu’un, quelque part, orchestre ce qui se passe ici et là. Les événements sont forgés par les gens plus que les gens forgent les événements. Mais bon. Tu n’es pas là pour que je pourrisse l’ambiance ! Trinquons ! Buvons ! Et parlons de l’avenir !!


“On devient le masque, et on ne sait plus ce qu’il y a derrière” ; ces mots résonnaient en elle, pour une raison qui lui échappait tout à fait. C’était comme un écho dérangeant, un son parasite dans l’harmonie de son identité depuis son réveil dans cette mystérieuse pièce d’un bâtiment mystère républicain. Une brève grimace s’étira sur les lèvres de Ruusaan, qui pour s’en distraire cherchait intuitivement à connecter les miettes d’éléments disséminés par le « Secret Bleu », comme un fil qu’elle retraçait. Approuvant de la tête à sa suggestion, elle commanda une autre pinte, cette fois une bière sans alcool avant de prendre la parole d’une voix assez basse pour que seule elle puisse l’entendre, en Basic.


- Je m’en doutais un peu. Tu étais apparue aussi mystérieusement que tu ne t’es volatilisée, sans que personne ne se pose de questions. Cela ne me semblait pas logique, sans oublier le fait que tu n’as laissé aucune trace numérique. Il y a aussi ton nom qui m’intriguait, sa signification… « le Secret Bleu ». Je n’arrivais pas à te retrouver… et voilà qu’un jour où je me rends à la capitale, je te retrouve ici. Et vu nos traditions guerrières, les choses qu’un Mandalorien peut trouver déshonorables sont aisément identifiables, à l’instar de pratiques des Jetiise et des Dar’Jetiise. Quant au « sale boulot qui doit être fait mais que personne ne veut faire » … J’ai bossé dans l’armée, je ne suis pas tout à fait ignare de ces choses-là, et ça me semble plausible quand on met à bout les éléments.  


La véritable question était surtout le pourquoi d’une telle franchise à son encontre. Si elle était bien ce qu’elle laissait sous-entendre qu’elle était, en validant ainsi ses déductions initiales, pourquoi lui révélait-elle cette information ? C’était une donnée sensible après tout, en dépit de sa neutralité, quelle que soit la puissance que le « Secret Bleu » puisse servir. Et ses paroles déroutantes derrière leur simplicité apparence, qui semblaient dissimuler en leur sein un sens secret qu’elle n’arrivait pas à saisir pleinement tout en percevant sa présence. Elle prit une grande rasade de sa pinte de bière.


- Peut-être as-tu choisi cette voie car on t’y a poussé avec des notions de « service à rendre à la patrie » ? Ça peut être un outil puissant pour contraindre, subtilement, quelqu’un à poursuivre ce qu’il fait. S’il n’y avait pas eu mes frères d’armes à mes côtés… c’est certainement un piège dans lequel j’aurais pu tomber. « Dix ans de regrets » ? Peut-être que oui, peut-être que non. Je préfère me focaliser sur ce que j’ai retrouvé plutôt que ce que j’ai perdu. C’est plus productif. En tout cas, je ne sais pas qui tu es et je n’ai pas à le savoir. Alors trinquons plutôt à ces retrouvailles et profitons-en pour discuter ! Ici, nous sommes « n’importe qui » parmi les clients de l’Oyu’baat.


Après tout, elle n’avait plus de comptes à rendre à la République Galactique, et elle n’avait pas pu s’empêcher de faire cette petite plaisanterie sur le terme « Anade » avec lequel les agents républicains l’avaient tant emmerdée à son réveil. Elle n’était pas n’importe qui, elle n’était pas personne et elle n’était certainement pas tout le monde à la fois. Elle était Ruusaan, et elle était fière de l’être. Et elle laissait clairement transparaître, sciemment, dans son attitude son plaisir à converser avec elle.


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Mer 27 Déc - 0:04
Un nouveau sourire étire les lèvres de Silenda. À voir agir, à entendre son ancienne adversaire, elle avait réussi son coup et même plus. Elle avait libéré Ruusaan. Elle n’était plus esclave du devoir, elle n’était plus étouffée par les secrets, étranglée par une certaine forme de culpabilité… Même si elle devait donner sa vie dans le processus, elle ferait tout pour que Ruusaan puisse profiter pleinement de cette seconde chance pour elles deux. Qu’est-ce qu’elle avait à perdre, au juste? Elle n’avait jamais été réellement loyale à l’Empire Galactique. L’Ascendance Chiss l’avait envoyé espionner la puissance galactique pour protéger ses intérêts. À la base, elle faisait partie des renseignements chiss, pas des renseignements impériaux. Elle s’était hissée dans les rangs de l’espionnage impérial. Le titre qu’elle y avait gagné, elle l’avait déjà chez les chiss.

Mais Silenda la chiss au service de l’Ascendance… L’avant Silenda… Elle ne s’en souvenait plus du tout. Même que certains matins, elle en oubliait presque qui tirait véritablement ses ficelles, si implantée dans l’Empire, si à fond dans son rôle que l’actrice oubliait qu’elle n’était pas le personnage. Définitivement, il n’y aurait pas de fin heureuse pour elle. Si elle n’était pas capturée et exécutée par l’ennemi, elle serait probablement éventuellement démasquée dans l’Empire et exécutée pour trahison… Ou elle finirait par abandonner son allégeance à l’Ascendance et commencerait un nouveau jeu de désinformation et de manipulation pour le compte de l’Imperial Intelligence. Pour Silenda, imaginer une fin heureuse, une fin où elle serait autre chose qu’une espionne… Non. C’était impossible. Elle était devenue comme un poisson. Si elle arrête de nager…

Nager en eaux troubles… Si elle cesse d’être une espionne… Alors elle se noiera. Inévitablement, elle retomberait dans ses vieilles habitudes. Il était bien trop tard pour elle. Ce n’était pas pour rien qu’elle avait rendu à Ruusaan sa liberté. Pour vivre par proxy au lieu de juste exister. Une larme solitaire coule sur la joue de l’espionne. Une larme de joie. « Je suis tellement contente pour toi », murmure-t-elle d’un ton emplit d’une quasi révérence. Contente pourquoi, au juste? Allez savoir. Mais définitivement, la femme en fasse de Ruusaan en sait bien plus qu’elle ne le dit sur ce trou de dix ans dans sa tête. Et la façon dont elle se comporte suggère qu’elles ont déjà eu une certaine proximité. Mais comme Jasper, elle ne lui révélerait aucun détail de cette période. Hors de question. Si par malheur Ruusaan se souvenait de quelque chose se référant à sa période « Anade »…

La République Galactique lui tomberait dessus comme un couperet. Se souvenir serait une sentence de mort, pratiquement. Alors Silenda trinque et commence à discuter avec Ruusaan. De tout. De rien. De musique. D’art. De cuisine. De lieux à visiter aux quatre coins de la galaxie. Accidentellement ou non, la chiss mentionne l’endroit où Ruusaan Anade a existé pour la dernière fois. Cette tasse de thé qu’elles ont partagé… À la mention du lieu, le fantôme d’une délicieuse fragrance de thé vient caresser les narines de la mandalorienne. Encore une impression de déjà-vu. Mais accompagné d’un « sentiment » positif. Silenda se lève soudainement et annonce qu’elle est inspirée pour une autre chanson. Elle se lève et monte sur scène… Et chante. Pour Ruusaan. Quelque chose qui qualifie tant l’espionne qui continue d’avancer malgré tout que la mandalorienne qui reconstruit sa vie malgré un trou de dix ans. Quel improbable duo…


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Verd'ika
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Ven 5 Avr - 14:56
Oui, elle était libre, elle n’avait plus rien à reporter à la République Galactique. Ils n’avaient pas pu lui envoyer quelqu’un pour la pister, quand même ? De leurs propres dires, elle n’était qu’un outil cassé, duquel ils ne pourront plus rien tirer. Qu’en tireraient-ils de bon ? Elle ne menait pas d’activités particulières, en tout cas aucune qui la détache des autres Mando’ade. Elle se remettait à niveau en termes de combat, entamait une carrière à la fois civile et rejoignant les corps des Commandos Mandaloriens. Un parcours guère surprenant de la part d’une ancienne soldate, qui plus est issue de l’élite des Commandos clones. Elle avait choisi de revenir auprès de ce qu’elle avait de plus proche d’une famille, auprès d’une culture qui lui parlait vraiment. Le seul hobby qu’elle se permettait, en dehors de ses activités militaires, était l’informatique et surtout ce qui concernait la sécurité informatique, bien que le domaine informatique l’intéresse en tout point.

De ce qu’elle avait pu comprendre, par observation, était qu’elle avait dû occuper un poste à responsabilité auprès de l’administration républicaine. Á quel degré ? Elle n’en n’avait aucune idée et un obscur instinct la poussait à ne pas explorer cette piste plus en amont. Elle avait coupé les liens avec la République, son allégeance allait désormais pleinement aux Protectorats Mandaloriens, et plus spécifiquement au clan Skirata. Elle s’était battue contre l’Empire, contre des membres du Consortium, voire même contre certains Mandaloriens, mais elle n’en tenait par rigueur. C’était un nouveau départ.

Qui était ce « Secret Bleu » ? Le saurait-elle seulement, était-il impératif qu’elle le sache ? Pas dans l’immédiat, dans les deux cas. Mais Ruusaan avait travaillé dans l’armée, et tout ce qu’elle savait, c’est qu’il y avait des agents anonymes qui œuvraient dans l’ombre, là où l’armée ne pouvait pas intervenir. De ce qu’elle avait pu observer au cours de leur échange, son interlocutrice n’avait pas d’intentions particulières à son encontre ou envers Mandalore. La seule intention qu’elle entendait pour l’heure, c’était celle de partager une communication, un échange en bonne compagnie, une pinte en main.


- Je suis tellement contente pour toi.


Elle… pleure ? Pourquoi ? Ruusaan pencha la tête légèrement sur le côté, intriguée. Son interlocutrice semblait penser ce qu’elle disait, et si elle était le genre de personne qu’elle laissait, de manière très infime, sous-entendre être, il lui paraissait étrange qu’elle laisse une émotion échapper à son contrôle. Pourquoi était-elle contente ? C’était aussi mystérieux que la raison pour laquelle elle avait voulu engager cette conversation. Qui serait content à l’égard de quelqu’un d’amnésique, à qui il manquait dix ans de souvenir et 20 ans de vie, quelqu’un qui avait été délaissé par sa patrie de naissance ? La jeune femme ne semblait pas vouloir en dire plus pour autant, se contentant de cette seule phrase. Tout comme Jaster, Fenn, Kreizen et Mirta ne faisaient pas la moindre allusion de cette décennie perdue. Ils voulaient qu’elle se tourne vers le présent, afin de pouvoir se porter à son tour vers l’avenir. Ruusaan s’était faite une raison ; elle les connaissait assez pour savoir qu’il devait y avoir une raison.

Elle n’eut cependant pas le temps de s’attarder sur ce sujet, puisque son interlocutrice orienta la discussion dans une toute autre direction.  Et pourtant, tous ces sujets, ils font partie des centres d’intérêt de Ruusaan, qui tisse avec un plaisir évident cette nouvelle direction de leur discussion.

C’est alors que le « Secret Bleu » se met à évoquer le monde de Merson. Cette planète refusait de quitter l’esprit de la Mandalorienne, pour une raison qu’elle n’arrivait pas à cerner avec précision. S’y était-elle déjà rendue ? Á sa connaissance, le monde était plutôt associé à la République Galactique. Ce terme était associé à un parfum de thé délectable, subtil, délicieux, sans qu’elle ne puisse bien associer cette fragrance particulière à quelque souvenir… sinon une vague impression positive. Sans qu’elle n’eusse de preuve tangible, elle avait l’intuition que son interlocutrice en savait bien plus qu’elle ne le laissait entendre. Qu’elles s’étaient connues, de quelque manière que ce soit, lors de ce récent passé nébuleux qui s’était brisé en fragments irréparables dans sa mémoire segmentée. Outre ce constat, cette interlocutrice s’était montré de plaisante compagnie, et agréable à converser.

Le « Secret Bleu » se leva alors et déclara qu’elle se sentait inspirée pour une deuxième chanson, et revint vers la scène avant que Ruusaan ne puisse ajouter quelque chose. Tout en dégustant lentement sa boisson, ses yeux bleus artificiels ne quittaient pas la silhouette de son interlocutrice, songeuse.

L’ambiance se ravive au sein de l’établissement, une bonne partie de la clientèle enchantée à l’idée d’entendre une nouvelle chanson. Ruusaan lui prêta attention, la discussion l’amena à considérer chaque mot prononcé par son interlocutrice comme un potentiel élément d’information à son propos.

« Les dés sont jetés, et tu ne peux plus revenir en arrière, tu as atteint tes rêves et je n’ai plus peur de l’échec ou de froisser ma fierté, et je ne suis pas fort à ce point mais je sais que je vais survivre… »

Les paroles résonnaient, une fois de plus, en elle sans qu’elle ne parvienne à bien les expliciter. Peut-être qu’il fallait les laisser mûrir dans ses esprits, que les liens se feraient une fois plus à froid… Ruusaan, pour s’éviter un mal de tête carabiné, se contenta de l’écouter très attentivement, afin de s’en souvenir avec exactitude, autant l’air que les paroles. Sans savoir pourquoi, elle avait le sentiment que ce ne serait pas la dernière fois que leurs routes se croiseraient, tout comme ce n’était pas la première fois.


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Sam 6 Avr - 2:28
Intérieurement, Silenda est amusée. Car elle se souvient d’une rencontre en particulier avec l’impératrice. Et comment sa loyauté en cette femme ne repose que sur… Du vent. La chiss n’est pas loyale à l’impératrice. La chiss est loyale à l’Empire Galactique. Car malgré tous ses défauts, il représente quelque chose pour elle. Une notion… D’ordre… Dans ce chaos galactique. Et elle se souvient, lors de ladite rencontre, d’avoir beaucoup pensé à son ancienne adversaire. Et ô combien elle serait plus loyale à sa vieille ennemie, avec qui elle a croisé le fer, mentalement, chacune tentant de déjouer les plans de l’autre, que de cette femme sur le trône impérial qui ne comprend rien au monde… Au vrai monde. Avec un romantisme dangereux, une philosophie toute aussi détestable et une terrible faiblesse qui prend la forme de celle qui fait battre son cœur.

Ruusaan… Silenda s’est souvent dit qui si elle devait mourir pour quelqu’un, ce serait pour elle. La seule personne qui ait jamais vraiment réussi à mettre de la couleur dans une vie autrement désespérément monochrome. Silenda, amoureuse de son ennemie? C’est bien plus compliqué que cela, en fait. Oh qu’on ne se trompe pas, Ruusaan est une très belle femme. Mais comme pour Silenda, une fin heureuse pour elle n’existe pas, en rêve, en fantasme, peut-être qu’elle a pu considérer la chose. Mais hors d’un monde onirique où sa vie finirait par trouver un sens, non. Mais Ruusaan lui est précieuse. Très précieuse. Car au risque de le redire, son ancienne adversaire vit pour elles deux. Le sacrifice de la chiss pour l’humaine. Ce qu’elle fait est irresponsable. Dangereux. Pour elle. Pour la mandalorienne. S’il fallait que quelqu’un des renseignements, peu importe la faction, réussisse à… À…

Faire un plus un, faire le lien entre les deux ou pourquoi Silenda est ici… En partant du principe que quelqu’un saurait percer son déguisement à jour… Mais c’est plus fort qu’elle. Il fallait qu’elle revoit Ruusaan. Elle ne sait pas de quoi demain sera fait. Donc… Mieux vaut faire ce qu’on veut faire avant d’avoir des regrets, non? Mais bon. Silenda finit de chanter. Retourne s’asseoir avec la mandalorienne. Et elle sourit. Intérieurement, elle est hilare. La grande Silenda, la grande manipulatrice… Victime d’un désir complètement irrationnel. Bravo, Ruusaan. Dans ce duel t’opposant à Silenda, même si tu as tout oublié… Tu sors, ultimement, grande gagnante. Silenda s’inclinerait si elle réalisait, parvenait à réaliser, cet état de fait. Mais les chances qu’elle y parvienne sont très minces. Elle reprend donc sa place, narrait-on et elle semble moins… Moins quoi, au juste? Tourmentée?

Ce serait une grossière exagération, non? Émotive, peut-être? Peut-être. Bref. La discussion reprend. Légère. Couvrant tout et rien en même temps. La chiss parle d’agriculture et du clan Eldar, de défense du patriotisme fanatique et du clan Vizsla, de l’unité mandalorienne et des grands clans… À première vue, on dirait cela : juste faire la conversation. Mais… L’ancienne Ruusaan aurait été capable de faire les associations entre elles, de voir l’arbre au milieu de la forêt. Essentiellement, Silenda teste les facultés cognitives de la mandalorienne. Voir si elle n’a perdu que ses souvenirs, au fond. Car c’était le but. Un esprit vif comme cela de son ancienne Némésis est un trésor national auquel il ne faut pas toucher! Où Silenda veut-elle vraiment en venir? Aller marcher. Prendre l’air. En profiter pour ramasser un quelque chose qui se mange vite fait bien fait et qui bouche un coin. Profiter de l’ambiance locale.

Ceci dit, tout plan peut se retourner comme une crêpe si, par exemple, la personne en face de vous ne décèle pas « l’intention cachée » derrière vos paroles. Silenda a-t-elle un plan B, des fois?


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