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Ruusaan Skirata
Ruusaan Skirata
Verd'ika
Verd'ika

Ruusaan Skirata [Prête] Empty Ruusaan Skirata [Prête]

Mer 13 Sep - 23:00



Equipement :


Mis à jour

Si l'équipement ne fait pas tout le talent d'un mando'a ou d'un commando mandalorien, il peut toutefois grandement l'appuyer dans ses fonctions. Que ce soit dans ses assignations passées actuelles, Ruusaan a retenu de son expérience et du terrain l'importance d'être bien équipée, pour anticiper le maximum de situations impensables. L'inventaire qui va suivre répertorie son arsenal le plus connu, en dehors des éléments standards de la vie civile. Elle porte presque toujours sur elle une combinaison cybernétique spécifique, de couleur bleu azur liserée d'un bleu plus profond. Ses prothèses cybernétiques, forgées en beskar depuis son retour sur Mandalore, peuvent lui permettre d'accroître temporairement sa force physique ou sa vitesse... tout en la réduisant à l'impuissance si elles venaient à être endommagées ou vidées de leurs batteries, limitant Ruusaan à un seul bras encore valide ainsi que son tronc et sa tête, Elle serait alors, à sa grande frustration, réduite à utiliser un fauteuil pour se déplacer le temps que les réparations soient effectuées. Elle utilise sa besk'argam, son armure mandalorienne forgée en beskar, en association avec sa combinaison cybernétique. En revanche, elle ne possède pas d'explosifs sur elle, n'étant pas vraiment douée et à l'aise dans leur usage.

Ruusaan Skirata [Prête] Sans_t12

Besk'argam : L'armure de Ruusaan, sa seconde peau. L'armure est totalement personnalisée avec les spécificités de combat et d'assassin de Ruusaan, et est à son usage exclusif. Elle n'est pas discrète, et elle n'est pas prévue à cet usage. Cette armure intégrale peinte majoritairement en blanc (Blanc = Nouveau départ) et en bleu (Bleu = Loyauté) est liserée de rouge au niveau de son casque à la visière en T et de son plastron (Rouge = Honneur rendu au père/à la mère). Son épaisseur et sa robustesse lui apportent une protection optimale. Son poids, conséquent, est quelque amenuisé par ses améliorations cybernétiques qui seules lui permettent d'en faire un usage efficient au combat bien que naturellement, ses mouvements sont légèrement plus lents qu'avec des vêtements civils ou sa combinaison. Cependant, sa membrane de connexion amenuise cet inconvénient propre à la constitution de l'armure, plus lourde que celles qu'elle portait du temps d'avant sa perte de mémoire et son retour sur Mandalore.

Elle comporte notamment les fonctionnalités suivantes :

- Lance-flamme : monté sur le poignet gauche
- Jet-Pack dorsal : modèle classique mandalorien

Et est connectée aux implants cybernétiques suivants :

- Membrane de connexion
- Propulseur niv.1
- Projecteur Holographique niv. 1
- Techno-blindage
- Déchargeur à Pulsations
- Projecteur Holographique 2  
 

Combinaison cybernétique : Suite à ses graves blessures reçues lors de la campagne de Lord_Over il y a vingt ans et sa longue hibernation en carbonite pendant dix ans, cette tenue est portée quasiment tout le temps par Ruusaan. Elle inclut un système de survie. Si elle peut s'abstenir de la revêtir sur une courte durée ou pour quelques heures, il est préférable pour l'homéostasie de son état qu'elle la revêtisse aussi souvent que possible.

Cape et Kama : Fréquemment présentes au sein des Mandaloriens, la cape et le kama ne sont pas en tissu, mais fait d'un matériau résistant semblable au cuir. Traité d'une façon particulière, il peut résister aux éclats de shrapnels par exemple et offre donc une protection supplémentaire.

Kad : Étant plus une arme de secours que l'un de ses outils de prédilection, ce petit couteau de combat forgé en songsteel lui sert d'arme d'appoint en cas de combat rapproché ou de tout usage recommandé pour tout vibro-couteau.

Ruusaan Skirata [Prête] 1e8d

Paire de blasters verpine : Armes de poing maniable répandues dans le Protectorat Mandalorien. Le chargeur comporte une cinquantaine de balles. Il s'agit en vérité d'une miniaturisation impressionnante d’un canon à accélération magnétique, ils propulsent des petites billes à très haute vitesse, capable de percer les armures les plus lourdes et tirant trop rapidement pour permettre une interception avec un sabre-laser. Ces deux blasters remplacent les DL-25 qu'elle utilisait au sien de la République, devenus inopérants depuis.

Ruusaan Skirata [Prête] Tgj9

Fusil sniper verpine : Un fusil de précision qui reprend la technologie d'accélération magnétique pour tirer des projectiles. L'arme a l'avantage d'être assez silencieuse lors d'un tir. C'est une arme de choix pour la longue portée. Là où il perd un peu en puissance de feu brute par rapport à ses blasters, il compense avec une excellente portée et précision de tir. Excellant tant dans le combat de mêlée que le sniping, elle compense bien ses autres armes de prédilection et rattrape la désaffection de Ruu envers les répliquas d'arts Jedi, les poisons et armes blanches autres que des Besk'ad.

Gantelets de Force Mandalorien : Le gantelet est un élément typique de tout Mandalorien vétéran. Il est équipé d'un grappin, de fléchettes paralysantes et d'oiseaux sifflants. Ruusaan a décidé de leur adjoindre également un bouclier de plasma individuel. Cette arme lui a été offerte par son ancienne Cuy’Val Dar et mère adoptive, Mirta Skirata, à al fin de sa re-formation en tant que guerrière mandalorienne et ori'ramikade.

           

Description physique :


Mis à jour

La commando mandalorienne est comme son rang l'indique une personne de sexe féminin. Membre de l'espèce vivante la plus répandue de la galaxie, celle des humains, il s'agit d'une grande dame toisant le mètre quatre-vingt de hauteur, ce qui est pour un individu féminin de son espèce une taille tout à fait respectable et légèrement supérieure à la moyenne. Sa silhouette se dote d'un poids tout à fait dans la normale pour une grande femme comme elle, vers les 72 kilos, lui apportant donc une apparence plutôt fine. Au cours des derniers mois passés sur Mandalore, la musculation discrète qu'elle avait lors de son service auprès de la République comme Commando Clone puis agent des renseignements ( sabotage, contre-espionnage et surtout commando) s'est développée tant en raison de la gravité plus prononcée de Mandalore que de l'entraînement drastique qu'elle a reçu de sa mère adoptive Mirta Skirata. Cela a notamment eu pour conséquence d'accroître sa masse musculaire, aussi pèse-t-elle les 82 kilos.

Son corps plutôt souple et mince par nature s'est de fait vu renforcé, bien que sa constitution reste plutôt svelte pour une guerrière mandalorienne. Cela donne souvent l'illusion qu'elle est plus fragile que ses pairs, ce qui lui donne parfois l'envie d'étrangler toute personne qui la traite de délicate ou "Laandur". Cependant, elle s'est longtemps versée dans les techniques de l'art martial et du combat à mains nues pour renforcer sa musculature, et ses prothèses désormais lui permettent de faire preuve d'une force physique à ne pas sous-estimer. Grièvement blessée au cours de l'opération Lord_Over, elle ne dût sa survie qu'à la cybernétisation avancée que lui avait administré l'une des quelques rares Jedi qu'elle respecte. Ainsi, près de 65% de son corps est de nature cybernétique : ses jambes, ses yeux (bien que proche de ses yeux originaux d'apparence) et son bras gauche, bien que son tronc soit encore relativement intact.

Du reste, ces techniques lui ont permis de développer une manière de combattre tantôt basée sur la contre-attaque - retourner la force de l'adversaire contre lui entre autres - tantôt plus offensive en se versant dans la rapidité et la précision pour frapper à des zones clés primordiales, moins défendues, ou très sensibles. Elle a conscience des limites de son corps, et essaye de valoriser les points forts de ce dernier en privilégiant des combats aussi courts que possible. Elle a été formée aussi aux arts martiaux spécifiques contre les utilisateurs de la Force, par les techniques de combat du Teräs Käsi, qu'elle maîtrise suffisamment sans en être spécialiste. En outre, son corps reste encore marqué par des cicatrices, certaines plus ou moins anciennes récoltées au cours de missions. Il porte aussi les traces de sa grossesse et de l'accouchement de son petit garçon, Bardan Skirata, fruit de son amour et de son union avec son meilleur ami clone et conjoint Jaster Skirata.

Pour en revenir à son faciès, son visage est plutôt de forme ovale, aux traits plutôt dessinés et secs. Les yeux de la jeune commandante se trouvent être d'un bleu céruléen, bien souvent sévères et stricts, au grand sérieux. Bien que ses yeux fussent bleus originellement, leur nature artificielle est trahie par leur teinte plus prononcée lorsqu'elle se sert des fonctions avancées de ses implants oculaires (Vision Nocturne / Thermique / Spectre Électrique).

Son entourage très restreint peut aisément voir un réel sourire se tisser et éclairer sa mine austère. Ses lèvres sont fines, d'une sobriété élégante mais discrète. Ses cheveux raides et blonds sont souvent attachés en queue de cheval haute ou basse, ou en chignon avec deux mèches libres au devant selon les besoins ou son humeur, et très rarement laissés détachés, ce qui accentuait la sévérité austère de sa physionomie. Depuis son amnésie, il lui arrive en privé de les laisser détachés dans son dos.

Sa garde-robe, autant pour la vie civile que la vie professionnelle, reste diverse et s'adapte selon ses besoins pour les missions ou ses humeurs. Elle préfère généralement se revêtir de sa combinaison cybernétique, dans laquelle elle se sent le plus à son aise. Du temps de son service auprès des renseignements républicains, lors des occasions officielles, Ruusaan acceptait de revêtir par dessus l'uniforme militaire républicain indu à son rang, s'il le faut. Désormais, le plus clair de son temps, quand elle ne porte pas des effets civils, elle revêt sa besk'argam (armure mandalorienne en beskar) forgée au cours de la dernière année, et elle ne s'en trouve que plus contentée et sereine, la considérant comme sa deuxième peau. Quelques tenues civiles se trouvent bien dans ses effets, mais elle ne les utilise que si elle a réellement besoin et tend à préférer les pantalons et autres ensembles masculins...et surtout pratiques pour combattre comme il se doit !

             

Description mentale :


Mis à jour

Ruusaan Skirata [Prête] Sans_t13
Celui qui combat peut perdre, mais celui qui ne combat pas a déjà perdu.

La première chose que dirait une connaissance ou une personne qui rencontrerait Ruusaan, tant en tant qu'Anade que Skirata, est qu'elle a été fortement influencée par la philosophie des "Six actions du Resol'nare" : Porter l'armure ; Parler le Mando'a ; Assurer sa défense et protéger sa famille ; Élever ses enfants en Mandalorien ; Contribuer à la prospérité du Clan ; et Répondre à l'appel de Mand'Alor. Ces valeurs sont essentielles à sa psyché, puisqu'elles lui ont été transmises très jeune par sa Cuy’Val Dar, mère adoptive et génétique, Mirta Skirata, dès les plus tendres années de sa formation précoce en tant que commando clone "Advanced Recon Commando", soit "Commandos de Reconnaissance Avancée". En dépit de son service initial auprès de l'armée puis des renseignements républicains, inconsciemment, elles ont influencé son comportement, en particulier un goût prononcé pour le port de l'armure aussi souvent que possible, l'envie de veiller à sa propre protection et à la défense de ses camarades, assurer les intérêts du régime politique qu'elle avait été programmée à défendre.

Cependant, les évènements de la campagne Lord_Over, sa longue hibernation en carbonite pendant dix ans dans l'espace, ses années solitaires de service auprès des Renseignements et surtout son dernier déplacement connu en tant qu'officier des Renseignements républicains sur Merson ont distingué deux facettes de son tempérament, l'une ou l'autre exprimée : le masque qu'elle s'est forgé en tant qu'agent des renseignements, et le vrai visage de la soldate clone, leader de l'Escouade Omicron, qui se libère depuis de sa personnalité corsetée. Ces deux aspects dressent le portrait complexe d'une mando'ad rendue aux siens, retrouvant ses racines, qui se reconstruit suite à une amnésie brutale lui ôtant 20 ans de souvenirs, qui lui a valu par la République d'être qualifiée d'outil utile mais brisé, qui eût tôt fait de s'en délester.

Ruusaan Skirata - "Cin" ; "Vod" ; "Ruu" ; "Mando'ad

Il est souvent dit que ce que l''esprit parfois oublie, toujours le corps et le cœur se souviennent. Une sorte de mémoire qui est beaucoup plus instinctive, intuitive que la rationalité toujours très chère à Ruusaan. Si elle n'est plus amenée à diriger désormais, par un curieux jeu du sort qui n'aurait pas manqué de lui arracher un sourire amusé, ses vods de l'ancienne escouade ARC "Omicron" se sont assurés qu'elle garde quelques responsabilités en faisant d'elle le bras droit de Jaster - inversant leurs rôles du temps de leur service militaire initial dans la République - et en la gardant dans leur groupe tactique pour des opérations à plusieurs. Même sans rôle de direction, Ruusaan reste quelqu'un de strict et exigeant envers ses collaborateurs, et plus encore envers elle-même. Son caractère méthodique, voire méticuleux et perfectionniste, son attention aux détails autant qu'aux visions d'ensemble en font un membre apprécié des combattants mandaloriens d'élite du clan Skirata. Goûtant peu au fait de tourner autour du pot, elle préfère mettre fin aux bavardages et aller droit au fait.

Son attitude se meut selon la nature de son interlocuteur ou interlocutrice, entre des aruetiise (étrangers), des ennemis, de simples contacts et connaissances, des mandaloriens, des membres du clan Skirata ou de clans amicaux ou son cercle très restreint de proches et d'amis. Face aux quatre premiers, la trentenaire fait plus volontiers montre d'une attitude stricte, froide, distante et strictement professionnelle. Elle peut se montrer implacable pour remplir les objectifs d'une mission, mais pas impitoyable, en tout cas pas sans raison valable et s'il ne s'agit pas de tête à abattre ou de traîtres. Elle est tout à fait capable de faire preuve d'autorité et de leadership si la situation le requiert, tout comme elle peut se révéler très pragmatique. Face à des mandaloriens et plus encore de frères et sœurs de clan, son vrai visage s'exprime sans retenue et elle se montre bien plus avenante et, sans que sa force de caractère naturelle n'en pâtisse, beaucoup plus franche, capable tant d'agir en solitaire que de travailler en groupe. Malgré une certaine curiosité, Ruusaan ne se considère pas comme une érudite. En effet, naturellement, la jeune femme préfère se contenter de domaines de connaissances plus restreints, afin que les ressources cognitives de son cerveau soient sollicitées pour les sujets qui l'intéressent et les domaines sur lesquels elle a des expertises, plutôt que d'être encombrées par des informations sans grand intérêt informationnel à ses yeux. Paradoxalement, à l'instar d'un certain détective britannique fictionnel, cela lui prête une immense érudition sur les sujets qui lui plaisent qu'une ignorance, voire une indifférence plus marquée pour des sujets qui lui résistent, tels par exemple le maniement pratique des explosifs ou la politique. En revanche, c'est une très grande férue d'informatique qui a développé des connaissances et des compétences de pointe en tant que hacker et inversement, dans la cybersécurité, domaine dans lequel elle s'est versée corps et âmes, de même que les casse-têtes et autres énigmes.  

"Un esprit sain ne révèle son plein potentiel que dans un corps sain", philosophie poursuivie par sa mère adoptive, Mirta, et dont s'est emparée Ruusaan, plus encore suite à son retour sur Mandalore. Sa très stricte instructrice le lui a inculquée avec grande fermeté, par des entraînements particulièrement intensifs et réguliers. Depuis, et ce malgré le fait qu'elle ait eu un enfant quelques mois plus tôt, Ruusaan s'assure d'entretenir une excellente forme physique, tout en sachant pertinemment que la force physique pure ne sera jamais l'un de ses plus grands points forts. Elle hésite également moins à demander de l'aide à un proche ou à un membre du clan pour les expertises qu'elle n'a pas ou pour continuer de progresser.

Amnésique ou pas, Ruusaan reste une femme d'action, qui déteste cordialement rester les bras croisés sur sa table à ne gérer que de la bureaucratie. Elle aime ainsi se rendre et agir directement sur le terrain, ou s'impliquer d'une manière ou d'une autre pour prêter main-forte au sein du clan. Sans manquer de respect envers son entourage, elle sait se montrer directe quand quelque chose ne va pas, tout comme quand quelque chose lui convient et répond à ses attentes et exigences propres. Elle reste quelqu'un d'attaché à la notion de justice, aussi pragmatique que celle-ci puisse être.

Et si elle aime les choses bien organisées, elle est capable d'improviser et de gérer des imprévus plus ou quand la situation le requiert.

Libérée de son carcan d'agent des renseignements, Ruu fait davantage preuve de son caractère certain, malgré son calme habituel, mais elle sait cependant faire preuve d'un semblant de diplomatie et d'un certain charisme, au sein de ses pairs et collaborateurs comme elle peut être amenée à travailler en équipe ou agir en tant qu'intermédiaire. La mandalorienne attache une importance certaine au respect mutuel, et se révèlera assez vite agacée si son interlocuteur n'en fait pas preuve en retour. Elle ne perdra jamais son sang-froid, elle saura cependant bien faire le comprendre. Elle n'est guère une adepte de la colère explosive, préférant davantage la colère froide plutôt que de perdre la face en s'abaissant à ce manque de contrôle. Elle sait donc ajuster son caractère et ses réactions selon les situations et les interlocuteurs, elle sait défendre ses positions mais pour autant faire preuve d'assez d'ouverture d'esprit pour écouter les opinions et arguments des autres pour, le cas échéant si elles sont pertinentes, adapter les siennes.

Elle fait preuve d'une solide confiance en elle, tout en connaissant bien ses limites et ses capacités. Elle n'apprécie toujours qu'assez peu toute forme de torture, psychologique comme physique, et préfère éviter d'y recourir si elle peut, même si elle est prête à en faire usage si elle n'a pas d'autre choix pour l'intérêt et la protection des siens, de son clan et de sa faction. Quand elle avait une tâche à accomplir, elle allait jusqu'au bout de cette dernière, tout en sachant accepter la retraite ou le repli si nécessaire, n'étant guère une partisane des missions suicides sans intérêt. Elle sait admettre ses erreurs et les assumer, tout en s'appliquant ensuite à les travailler afin de ne pas les reproduire. Elle n'est pas infaillible, après tout, elle reste humaine. Elle honnit toujours autant les traîtres, et n'hésitait pas selon la gravité de la faute à faire poursuivre ou traquer elle-même le ou les responsables. Elle tâche donc de rester responsable autant qu'elle le puisse.

Sur le terrain, même si elle aime l'action, elle saura se montrer patiente pour atteindre un objectif ou une proie, comme un prédateur attendrait que sa cible tombe dans son piège ou l'y emmènerait sans attiser sa vigilance. Elle reste une femme sérieuse et intelligente, qui fait de son mieux pour donner donner le meilleur d'elle-même autant que contrôler son propre caractère assez affirmé, et ce sans trahir son propre naturel. C'est une femme à l'esprit vif, loyale en amitié, bien plus chaleureuse, capable de plaisanter, et grande amatrice de musique, notamment d'opéra et d'airs classiques, qu'elle aime écouter de temps à autres sans se souvenir pourquoi. Elle a gardé une très bonne ouïe, et possède une oreille absolue, si bien qu'elle se souviendra très aisément et très longtemps d'une voix ou d'un son. Pour pallier à sa condition et résistance physiques moindres que d'autres de ses pairs, elle avait beaucoup travaillé sur la résistance mentale à la torture, et préférera la mort que de trahir le régime qu'elle a rejoint. Mais après bien entendu elle reste assujettie aux limitations de ceux de son espèce. De même, sachant combien le fait d'être polyglotte peut se révéler très utile, elle s'est efforcée d'apprendre et maîtriser les langues les plus parlées dans la galaxie, même si ses langues maternelles sont le Basic et, surtout, le Mando'a. Ses fréquentations, autrefois très limitées, se sont nettement développées au contact du Clan Skirata et de ses membres, le mode de vie plus simple et pragmatique mandalorien la mettant bien plus à l'aise.

Elle a été, est et restera très rancunière. Elle n'oublie jamais un tort ou une trahison qu'on a pu faire, à elle ou un de ses amis. Elle ne porte pas en grande affection les gens de la politique. Mais derrière son assurance et sa fermeté, se cache un cœur parfois meurtri de quelqu'un qui a perdu près de vingt ans de souvenirs, qui tâche de retrouver ce et ceux qu'elle a perdu malgré le décalage d'âge provoqué par une précédente hibernation en carbonite. Bien plus alerte à ce qu'elle ressent et à ses propres sentiments, elle n'a pas oublié les liens qui la rapprochent des membres de sa famille mandalorienne, en particulier ses plus proches amis - Fenn, Kreizen -, son complice et partenaire - Jaster - et sa mère adoptive, Mirta. Elle n'a pas oublié les camarades qu'elle a perdu, sur le front ou emportés par le temps, fait bien des sacrifices, qui se cherche encore un peu et tâche d'ignorer ce sentiment obscur qu'il lui manque une part d'elle-même. Elle veille à rester honnête avec elle-même. Enfin, elle déteste absolument les voyages dans l'espace et pire encore dans l'hyperespace, vestiges d'un traumatisme de près de deux décennies. Ruusaan veille aussi à maintenir un bon équilibre entre sa vie professionnelle et sa vie personnelle, ménageant du temps pour ses proches, pour son époux et pour leur jeune fils, Bard'ika. Elle tient en effet à renouer, à nouer et à renforcer les liens qui la rattachent au clan Skirata, un point d'ancrage solide entre son passé, son présent et son avenir. La notion de famille, proche et clanique, occupe une importance cruciale dans son code de valeurs. Que ce soit sa famille (Jaster, Bardan et Mirta), ses proches amis (Fenn, Kreizen) ou les membres du clan Skirata, sa loyauté leur est acquise et elle se battra pour les protéger. De même, elle n'hésite pas à mettre à disposition ses talents ou à prêter main-forte aux membres du clan, afin de réciproquer la main qu'on lui a tendue. Sa confiance peut être lente à obtenir, mais solide une fois acquise tant qu'elle n'est pas trahie.

Ruusaan est quelqu'un de très organisé, certes, mais sa méticulosité peut aussi se retourner contre elle, dans le sens qu'elle a nourri une tendance à vouloir s'assurer qu'elle aime garder un certain contrôle sur des situations qui peuvent la concerner, ou en tout cas, une certaine marge de manœuvre et de libre-arbitre. Restant quelqu'un de curieux, sur les sujets qui l'intéressent, elle n'aime pas ne pas savoir quelque chose, surtout quand ça la concerne, ses proches ou elle. Elle abhorre, curieusement, le mensonge, même par omission, tout du moins au sein de son clan et de ses proches.  Elle est capable de mentir, si elle n'a pas d'autre choix, mais elle n'affectionne pas de le faire et fera tout pour l'éviter au sein des siens. La trentenaire tient aussi à respecter son propre code de l'honneur, fortement inspiré de la pensée mandalorienne, et est en général quelqu'un d'honorable.

Ruusaan a un avis clair et assumé concernant les puissances  militaires qui les entourent, et ce dernier n'a, à l'exception de la République, que très peu évolué depuis son amnésie. Elle voue ainsi une grande méfiance teintée de détestation envers le Consortium. Elle n'a jamais oublié Lord_Over ni les mutilations qu'elle a récolté de leur part. Tous deux sont des souvenirs frais dans sa mémoire, puisqu'ils font partie des derniers embruns de réminiscence qu'il lui soit resté à son réveil sur Mandalore. En outre, elle est très méfiante envers les utilisateurs de la Force et ce  bien que certaines opérations auprès des commandos clones républicains l'aient amenée à coopérer avec des Jedi. Elle honnit grandement les Sith, en revanche. Cela, ça ne change pas. Son opinion concernant l'APEX est strictement neutre : la mandalorienne considère qu'ils peuvent être autant des rivaux, des concurrents, des associés que des ennemis selon les circonstances, les individus, et les missions qui pourraient lui être confiées. En ce qui concerne l'Empire et la République, les choses sont plus troubles en raison de son amnésie et de la vingtaine d'années de souvenirs perdus. Ce qu'elle peut affirmer pour l'heure, c'est que l'Empire ne fait pas partie des alliés du clan Skirata, ce qui est le cas de la République. Un obscur instinct, qu'elle explique mal, l'enjoint à faire preuve de grande prudence envers les Impériaux. Elle les considère ainsi plus dangereux que les Républicains, bien que moins déshonorables que ceux du Consortium. La République... lui inspire des sentiments contradictoires et un avis ambivalent. S'ils sont des alliés du clan Skirata, les dix années de service auprès d'eux dont elle se souvienne ne sont pas forcément élogieux à l'égard du régime. Elle n'a pas oublié le traitement des soldats clones sur place, et le mépris de bon nombre d'officiers et de citoyens à leur égard. Elle estime, à l'heure actuelle, que les Républicains aboient bien plus qu'ils ne mordent, et qu'il faut toujours prendre avec prudence ce qu'ils avancent.

Arrivée ou plutôt revenue depuis peu auprès des Mandaloriens, son avis sur les autres clans est encore peu établi. Elle maintient actuellement une cordiale neutralité envers le clan Fett, et a de bons contacts avec le clan Eldar. Les idées du clan Ordo étant proches des siennes et de celles de son clan, elle ne serait pas opposée à coopérer avec eux tant que leurs objectifs coïncideront avec ceux de son propre clan. Elle ne connaît pas personnellement de membres du clan Vizla, mais elle entretiendra toujours une méfiance certaine à leur encontre tant qu'elle n'en saura pas plus. Elle estime, des informations dont elle dispose, que leur philosophie est trop radicale et qu'ils sont de trop proches partenaires des Sith et du Consortium. En ce qui concerne le Mand'alor actuel, elle n'a pas encore fait son propre avis à son sujet et, de fait, s'aligne sur la position de son clan pour l'heure.  

Néanmoins, peut-on parler de Ruusaan Skirata sans parler de Ruusaan Anade ? Difficilement. Le passé s'entremêle en effet étroitement au présent dans ce qui compose l'entité spirituelle ou, plus simplement, l'âme. Elle s'inscrit dans le cœur comme dans le corps et si la mémoire est vacillante ou, ici, en partie annihilée, le corps et le cœur toujours se souviennent. Voici les notes du dossier confidentiel sur feu la Directrice Anade.

Ruusaan Anade - "Ombre" ; "Madame" ; "BlackBird" ; "Alor" : Ceux qui l'ont fréquentée dans les Services vous diront qu'il s'agissait d'une cheffe assez exigeante et stricte avec les individus sous ses responsabilités. En effet, la Directrice était particulièrement ordonnée dans ses méthodes, et demandait le même soin à ses subalternes comme elle apprécie particulièrement le travail bien fait. Son bureau ainsi, à l'image de son esprit méticuleux, était impeccablement rangé, chaque dossier ou document rangé à sa place exacte sans que nul papier volant n'y traîne impudemment. La Directrice se contente simplement de ce que son travail exige au sein de cet espace. De même, dans les dossiers lui étant confiés en personne ou qu'elle supervise, elle demande souvent aux officiers sous son commandement de veiller un minimum à cette même organisation, dans un souci simple d'avoir des renseignements clairs, concis et bien ordonnés à reporter par la suite à ses propres supérieurs et ainsi augmenter leur efficacité dans leurs rapports.

Un autre point qui a pu être relevé serait l'aura stricte, distante, parfois froide et autoritaire qui entoure la militaire. En effet, Ruusaan en demande beaucoup de ses hommes et femmes, mais en retour, en mission veille autant que possible à ramener le plus de personnes en un morceau ou au moins en vie à la base. Femme d'action, elle a en horreur de rester les bras croisés sur sa table à ne gérer que de la bureaucratie et se tourner les pouces en attendant. Elle aime ainsi se rendre et agir directement sur le terrain, ou inspecter régulièrement les entraînements des nouvelles recrues ou de ses pairs, pour tâcher autant de repérer d'un œil vif tout comportement suspect, que de corriger sans plus attendre les cas "difficiles" afin que cela ne se développe pas en aspect fâcheux avec le temps. Sans manquer de respect pour autant aux personnes sous son commandement, elle sait se montrer directe quand quelque chose ne va pas... mais aussi dispenser des encouragements ou appréciations positives avec parcimonie quand un travail ou un rapport rendus conviennent à leurs objectifs et s'approchent de ses exigences. Donc, stricte et ferme, mais elle reste juste . En outre, elle s'arrangeait toujours pour rester joignable hors mission, que ce soit à son bureau ou en communication par son comlink personnel. Et si elle aime les choses bien organisées et prévues autant que possible par avance, son métier lui avait apprit à savoir improviser et gérer les imprévus plus ou moins épineux quand la situation le requiert.

Après, directe ne veut pas dire franche du collier. Madame possède toujours bien un caractère certain, qui est difficile à déchiffrer derrière le visage préservé dans le calme d'un agent expérimenté et professionnel, mais elle sait cependant faire preuve de diplomatie et d'un certain charisme, autant vis à vis de ses supérieurs qu'auprès de ses agents comme elle garde à l'esprit qu'elle a autant le rôle d'intermédiaire entre les Services et des personnes hauts-gradées de la militia, autant elle restait également l'un des leurs, leur commandant. Elle a su avec les années gagner le respect de la plupart des agents sous sa responsabilité sachant que si elle leur en demandait beaucoup, leurs efforts conjoints porteront leurs fruits et pour les plus jeunes recrues... leur éviteraient de mourir trop tôt de manière un peu stupide en mission, malheureux penchant de certains bleus dans leurs premières sorties sur le terrain. Elle avait été l'un d'entre eux, fut un temps.

Il est sans doute judicieux de relever que la militaire reste encore assez ferme concernant le respect, et ce en tout temps. Rien ne l'insupportera davantage qu'un supérieur, un égal ou un de ses hommes lui manquant du minimum de respect. Si elle ne leur fera pas le plaisir de perdre son sang-froid, elle saura en revanche faire comprendre implicitement son opinion sur le sujet. La colère explosive n'étant guère de son caractère, Madame penche plus vers les partisans de la colère froide, comme une menace à peine détectable... sinon pour le ou les responsables de cette dernière, et selon les cas, elle n'hésitait pas à sanctionner ou mettre des punitions aux comportements jugés inadéquats d'un agent qui se respecte. Elle ne pratique aucun favoritisme vis à vis des autres au travail, et en général les répartissait en deux catégories de personnes : ceux qui répondent à ses attentes et ses minimas de respect et d'efficacité, ceux qui n'y rentrent pas et devront prendre garde de ses foudres s'il leur venait la folie de ne pas respecter les règles et le code de conduite, d'honneur et d'exigence demandé à un agent. Elle sait se montrer très claire autant dans un cas que dans l'autre.

Après, elle sait ajuster son caractère et son comportement selon les situations, et selon ses interlocuteurs. Dans une situation de désaccord en réunion avec ses supérieurs, même si la Directrice défend et expose ses positions et avis sur la question, elle sait cependant garder un esprit assez ouvert pour écouter les opinions des autres, quitte à légèrement modifier la sienne si elle en constate des lacunes ou entend des propositions intéressantes découler de ces discussions. Sa voix en général est très calme mais assurée, comme celle d'une dame des services qui a confiance en elle et en ses capacités... mais aussi en ses hommes, ses convictions et ses principes. Si en mission il lui arrivait, inévitablement de devoir mentir, manipuler, tromper, voire voler, elle ne tue que si cela lui est demandé et n'entre pas en contradiction avec ses valeurs. De même, elle ne torture que si elle n'a pas d'autres options pour obtenir les renseignements qu'elle désire. Quand elle avait une tâche à accomplir, elle allait jusqu'au bout de cette dernière, tout en sachant accepter la retraite ou le repli si nécessaire, n'étant guère une partisane des missions suicides sans intérêt. Et sans perdre la face, elle savait dire ce qu'elle pensait et se faire comprendre auprès de ses supérieurs ou ses agents si quelque chose avait été mal fait... tout en reconnaissant et assumant ses erreurs, sachant qu'elle n'est pas toujours infaillible non plus, et veillant à ne pas les refaire. Elle tâche donc de rester responsable en tout temps et toute heure, autant auprès de ses agents que de ses supérieurs.

Sur le terrain ou présentement au cours d'une chasse, même si elle aime l'action, elle saura se montrer patiente pour atteindre un objectif ou une proie, comme un prédateur attendrait que sa cible tombe dans son piège ou l'y emmènerait sans attiser sa vigilance. Elle voue une grande méfiance teintée de détestation envers le Consortium. En outre, elle reste encore méfiante envers les utilisateurs de la Force sauf exceptions, telle que la Dame Jedi.  Elle honnit grandement les Sith et leur maudite coalition, en revanche. Elle n'a jamais oublié Lord_Over ni les mutilations qu'elle a récolté de leur part..

Une femme donc sérieuse, intelligente, raffinée qui tâchait de donner le meilleur d'elle-même autant que contrôler son propre caractère assez affirmé. Ses fréquentations se limitaient souvent à des connaissances, des contacts ou des personnes du travail. C'est une femme à l'esprit vif, loyale en amitié, bien plus chaleureuse, capable de plaisanter un brin, et grande amatrice de musique, notamment d'opéra et d'airs classiques, qu'elle aime écouter de temps à autres.

Elle ne porte pas en grande affection les gens de la politique, bien qu'elle sache en général ravaler pour le bien d'une mission ou des services ce désamour temporairement pour s'infiltrer en haute société... par exemple, et qu'elle ne rappelle pas pour le moment. Les débats politiques étrangement l'ennuient toujours autant, bien qu'elle tache de s'y habituer pour exercer décemment ses fonctions. Elle n'avait quasiment pas la notion de "vie privée", absorbée souvent dans son travail, abusant parfois de café fort, ou de thé dans le meilleur des cas, pour se rendre utile le plus possible.


         
         

Histoire :


Mis à jour

Commando Clone - Naissance et instruction sur Kamino (1468-1478)

Il était difficile pour elle d'évoquer ses premières années sous la dénomination d'enfance, étant donné que ses pairs clones et elle n'en ont pas réellement connu. Elle pouvait bien imaginer le concept, mais la jeune femme le trouvait difficilement applicable à leur situation. Le plus approchant est peut-être la première phase de l'entraînement des individus conçus par clonage, tout comme Ruusaan, ou Null-075 à l'époque, le fut par les spécialistes du domaine du Kamino, en terre républicaine.  aux côtés de ses homologues plus souvent masculins.  Il n'y avait cependant aucune distinction de genre à l'entrainement, tout aussi strict pour elle que pour ses pairs, Elle y apprit les bases communes à tous les clones, telles que l'hygiène de vie, l'Histoire de la galaxie, de façon à susciter leur loyauté indéfectible envers la République. La jeune femme démontra tôt un grand intérêt pour les épisodes célèbres et les anecdotes autour des grandes batailles militaires, notamment sur le plan tactique des meilleurs stratèges et tacticiens, ainsi que de très solides capacités intellectuelles, une très bonne capacité d'adaptation… et une force de caractère certaine. Elle développa tôt une solide indépendance, mais aussi un certain charisme, qui la plaça bientôt en position de meneuse dans son groupe. La jeune fille ne se sentit guère différente de ses comparses à l'origine, bien qu'en grandissant ses performances supérieures dévoilèrent peu à peu son statut de clone "Null", si bien qu'au terme de la première phase, elle fut orientée avec quatre autres clones, Fenn, Kreizen et Jaster, vers la formation plus spécifiquement adressée aux futurs ARC, ou "Advanced Recon Commando".

La seconde phase se rapprocherait peut-être le plus de l'adolescence, à son avis. Reposant sur la réalité virtuelle, ils apprirent tant à exceller au travail en équipe, au maniement de différentes armes et types d'armement, qu'à savoir se débrouiller par eux-mêmes si la situation le requérait. Il était attendu d'eux qu'ils puissent accomplir des missions que ne peuvent réaliser des escouades plus conventionnelles, qu'ils soient en mesure de prendre les meilleures décisions possibles et de tout mettre en oeuvre pour les réaliser. En raison de ses talents croissants, la jeune femme fut bientôt entraînée directement par sa Cuy'val Dar, son entraîneuse et donneuse originelle génétique. Celle-ci, une certaine Mirta Skirata, se montra plutôt bonne pédagogue bien que très exigeante et assez stricte quant à ses attentes la concernant, et fut celle qui lui attribua son nom : Ruusaan, celle sur qui on pouvait compter. La guerrière mandalorienne lui transmit également la culture et la philosophie des mando'ade telle qu'elle était conçue par le clan Skirata, en cherchant à développer non seulement ses compétences guerrières et intellectuelles, mais en lui transmettant également les valeurs de tolérance, de l'importance des liens qui unissaient une équipe, et de développer ses talents spécifiques. Elle ne découragea ainsi aucunement le goût pour le piratage informatique, l'amour du combat de mêlée et à mains nues de la jeune femme, tout en lui enseignant les divers explosifs utilisables au combat, le pilotage de vaisseaux divers et variés, l'essentiel du sniping, et d'autres points tactiques et guerriers.

Si on lui demandait un jour qui avait été pour elle une figure maternelle, Ruusaan aurait sans doute répondu Mirta Skirata, bien qu'il aurait probablement fallu la faire boire jusqu'à déraison pour parvenir à une telle confidence.

Au terme de leur formation, Ruusaan se sentait prête à protéger les mondes républicains, de sa propre vie s'il le fallait. Armée de ses compétences, de ses savoirs-faire, de sa détermination et soutenue par ceux qui étaient devenus comme des frères, la jeune femme intégra à son dixième anniversaire les rangs de la Grande Armée Républicaine sous les traits d'une soldate de vingt ans. Elle accepta avec honneur, reconnaissance et volonté d'être digne de leurs attentes le rang de Commandante ARC, prête à se battre auprès de Fenn, Kreizen et Jaster sur les différents fronts brûlants qui les confronteraient à l'Armée éternelle du Consortium, aux Sith et aux forces impériales.




Commandant ARC - Premières armes d'une Advanced Recon Commando (1478-1480)

Ils n'eurent presque jamais le temps de s'ennuyer. Les permissions n'étaient pas fréquentes, au vu des hostilités en vigueur dans la galaxie entre les différents régimes, si bien qu'ils en profitaient quand l'occasion se présentait. Ils avaient constitué une fine équipe, aux caractères assez prononcés mais à l'efficacité et à la créativité reconnues. L'escouade Omicron était ainsi composée d'abord de Fenn, aussi surnommé "Doc", qui se spécialisait pour sa part en médecine, au combat de mêlée et au piratage. Grande gueule, d'une grande franchise - parfois trop débridée, fort de caractère, espiègle de nature, qui les avait rafistolé un nombre incalculable de fois. Il y avait ensuite Kreizen, surnommé tantôt Kreiz - parce qu'il était considéré parfois comme un peu fou - ou "démolisseur". Ce n'était pas le plus commode d'entre eux, peu loquacepour qui n'était pas de ses proches, mais il était généreux envers ces derniers, méticuleux dans la sublimation de la destruction qu'il semait dans son sillage. Comme son surnom l'indiquait, il était leur spécialiste en sabotage, leur grenadier et leur maître de l'artillerie lourde. Et il y avait enfin Jaster, aussi appelé "l'armurerie ambulante" et le "casse-cou". Brillant pilote - quoique donnant des sueurs froides à ses passagers, excellent mécanicien et spécialiste des armes et technologies, il était assez sérieux, débonnaire, incroyablement têtu et bon stratège. Un sacré concentré de caractères, qui avait survécu à plus d'un casse-pipe.

Seule femme du groupe mais pas moins respectée pour autant, Ruusaan avait été placée à leur commandement en raison de son charisme, du respect qu'ils lui portaient, de ses aptitudes de meneuse de groupe. Elle s'était spécialisée pour sa part dans le combat de mêlée, les armes à feu (rapprochées et à distance) et le sniping. Bien entendu, tout le monde avait des bases bien solides dans chacune des disciplines militaires, mais ils se complétaient et couvraient les défauts des uns pour sublimer leurs talents spécifiques.
           
Libération d'otages, protection rapprochée de personnalités importantes en transit sur des zones très risquées, infiltration en zone ennemie pour saboter les avants-postes et campements adverses, combats sur des fronts brûlants et autres opérations complexes, ils furent amenés à réaliser une grande diversité de missions et d'opérations au nom de la République. S'ils ne réussirent pas à tous les coups, ils firent néanmoins leur possible pour atteindre au moins l'objectif prioritaire tout en aspirant à compléter également les objectifs secondaires. Ils ne faisaient peut-être pas partie de la fine fleur des meilleurs "Nulls" des ARC individuellement, mais s'étaient distingués par l'excellence de leur travail en équipe. Au fil des mois à travailler étroitement en équipe, depuis les années qu'ils se fréquentaient et se considéraient comme frères et sœur, leurs liens étaient devenus tel du beskar. Sa relation avec Jaster, qui évoluait déjà peu à peu au cours de leurs années de formation et qu'elle distinguait de l'affection fraternelle qu'elle ressentait envers Fenn et Kreizen, changea peu à peu alors qu'ils se rapprochaient sur un plan plus intime. Vivant au jour le jour, de plus en proches, Ruusaan accepta de la laisser une chance à Jaster d'être plus que des frères, d'armes et d'âme, et des amis, nullement découragés par Kreiz et Fenn. S'ils respectaient le protocole militaire au cours des opérations, les deux commandos clones s'octroyèrent le droit de s'aimer et de se mettre en couple, qui resterait officieux tant que durerait leurs années de service auprès de l'infanterie de la Grande Armée républicaine.
           
Après deux ans sur le front, ils avaient acquis une solide expérience en tant que commandos clones. Ruusaan se souvenait encore de leur fébrilité quand elle avait annoncé à ses compagnons qu'ils participeraient à une grande campagne contre le Consortium et ses maudits Sith, très ambitieuse mais aussi très risquée. Ils ne tenaient pas en place et étaient impatients de se frotter à ce nouveau défi d'envergure, afin de prouver leur valeur et leur excellence auprès des autres escouades. Ruusaan elle-même partageait leur enthousiasme et leur résolution à exceller pour défendre les civils républicains et les libérer de la tyrannie hapienne et du joug des Sith.

L' opération "Lord_Over", la plus grande opération militaire républicaine, serait l'occasion de s'illustrer avec honneur sur le champ de bataille.




Commandant ARC - Opération Lord_Over et Tribut de Sang (1480)

Ruusaan garda son opinion pour elle, afin de ne pas vampiriser l'enthousiasme de son escouade, mais elle avait un mauvais pressentiment.  L'attitude des officiers au cours des réunions de préparation de l'opération Lord_Over la préoccupait notamment par le manque de cohésion. Certains voulaient orienter l'assaut jusqu'à Hapès, tandis que d'autres voulaient se rendre jusque Korriban, et d'autres encore aspiraient à simplement libérer les mondes qui étaient opprimés par le Consortium et les Sith. Ils ne s'accordaient pas sur les risques à encourir et le prix qu'ils accorderaient pour la mise-en-oeuvre de leurs objectifs. Les deux positions se défendaient sur le plan stratégique à long terme, mais à court terme, la commandante ARC était plus d'avis de suivre la prudence et de voir s'il était déjà possible de libérer les peuples opprimés, secondairement de frapper le Consortium, et selon l'état de leurs forces, viser ensuite Korriban et leurs maudits sorciers noirs. Ces officiers de la haute hiérarchie ne se rendaient pas nécessairement compte de la réalité du terrain, ni des terribles horreurs réalisées aux frontières.

On leur demandait l'impossible, ils feraient tout leur possible pour l'atteindre, comme l'Escouade Omicron y avait été accoutumée.

Elle fit néanmoins la connaissance de la Dame Jedi qu'ils appuieraient au cours de cette opération dont elle apprécia le caractère et le dévouement à la cause républicaine au cours de leurs quelques échanges d'ordre tactique et stratégique. La jeune femme de Rothana fut probablement l'une des rares Jetiise qui retint son attention et envers qui elle demeura prêter plus d'attention, au vu de la méfiance et des attentes élevées de Ruusaan et de son escouade envers ces drôles de sorciers sectaires.

Ruusaan ressentit l'adrénaline du combat dès leur arrivée sur le premier monde de l'espace bothan qu'ils furent amenés à libérer. Ce fut une véritable boucherie, un bain de sang dans les deux camps, qui souilla à plusieurs reprises les parties éclatantes de leurs armures de commando clones. S'il ne s'agissait en aucun cas de leur premier rodéo, ils furent placés face à des charniers que tout le vocabulaire étendu que la jeune femme avait pu apprendre ne suffirait jamais à décrire, et qui la hanterait encore près de vingt ans après le conflit. Portés par la force de leur engagement envers la cause républicaine et leur poursuite inlassable vers la réussite des missions qui leur avait été confiés, la commandante clone tâcha de guider ses équipiers du mieux qu'elle le put, tout en pestant régulièrement contre le manque de cohésion des différents corps militaires républicains affectés, selon le gouvernement dont ils étaient originaires. La meneuse de l'Escouade Omicron était toujours mal à l'aise avec l'influence de la Force sur sa personne portée par les étranges pouvoirs de leurs alliés lumineux, aussi positive fut elle, mais elle dut concéder qu'elle pallia en partie au manque de cohésion tout en agissant comme un vent arrière qui les portait et les aidait à avancer, malgré la frustration, en dépit de la puissance et de la roublardise de leurs opposants cybernétiques ou nécromanciens. Jaster, Kreiz et Fenn continuaient de la suivre en dépit des complications successives et du manque occasionnels d'ordres précis des officiers supérieurs, incluant les consignes mouvantes à souhait, puisqu'ils se fiaient à son jugement. Elle ne voulait pas décevoir leur confiance.

Ils perdirent nombre de semblables au cours des différents affrontements auxquels ils participèrent dans le cadre de cette opération, tout en parvenant tant bien que mal à faire partie des survivants et à faire preuve de leur efficacité. Inlassablement, Ruusaan tâchait de faire des rapports aussi détaillés que possible afin d'alerter le haut-commandement de la situation préoccupante des populations sur les mondes assiégés qu'ils voulaient libérer, ainsi que des horreurs qu'ils pouvaient voir avec des enregistrements minutieusement documentés, qu'elle envoya à Alexandra de Vries en espérant que leurs supérieurs les prendraient en considération pour enfin prendre les bonnes décisions. Ils voyaient les Sith qui ne laissaient que déserts, ruines et cadavres dans leurs sillages, démolissant scrupuleusement leurs infrastructures de recherche et laissant des civils éprouvés parfois complètement emportés par une étrange folie. Ils ne purent pas tous les sauver, la science ne parvenant pas toujours à expliquer la raison de leur frénésie et de la soif de sang et de violence des infortunés. Ils combattirent plus fréquemment les serviteurs d'Hapès, qui leur apportait une résistance remarquable et qui représentaient des adversaires de taille.

Mort, chaos, dévastation, charnier... les hapiens appliquaient la politique de la terre brûlée, dans son plus sinistre appareil.

Le dernier rapport que put envoyer Ruusaan concernait la prise d'assaut d'un complexe de Sith, alliés du Consortium, qui ressemblait à un camp de travail forcé. Les Sith qui le dirigeaient n'avaient visiblement pas eu tous le temps de quitter les lieux comme leurs congénères, ou bien peut-être avaient-ils eu affaire à des retardataires. Sous les indications de Fenn, qui observait avec plus de distance les mouvements des adversaires pour les prendre à revers tout en guidant les prisonniers les plus proches vers la sécurité afin de s'occuper des blessés,  elle s'engagea dans la gueule du complexe avec Jaster, Kreizen et deux Jedi pour tenter d'intercepter un Sith et surtout de libérer des prisonniers.

Ils ne laisseraient aucun civil inerme derrière eux, autant qu'ils le puissent. C'était la mission prioritaire qui leur avait été indiquée.

En dépit de leurs compétences et de leur puissance de feu, il leur fallut un certain temps pour réussir à se percer un chemin à travers les successives nuées d'Initiés et Acolytes Sith, accompagnés par des militaires hapiens et quelques mercenaires. Ils ne firent aucunement dans la délicatesse - elle aurait pris Fenn avec eux plutôt que Kreizen, le cas échéant, mais les "concertos" explosifs de son dernier camarade s'étaient avérés plus que nécessaires - et firent de leur mieux pour libérer un maximum d'otages, ce qui ne fut pas une mince affaire. Ils perdirent l'un des Jedi face à deux Sith, tandis qu'il tâchait de couvrir leur repli, et s'apprêtaient à quitter la zone pour la faire exploser quand l'un des otages leur apprit que d'autres cellules, contenant un général des forces armées locales et la gouvernante du monde ainsi que leurs proches, étaient situées plus bas, autant de témoins d'importance des horreurs qui avaient pu se dérouler en ces lieux en plus d'un officier supérieur. Pestant entre ses dents et nonobstant les ordres de repli, Ruusaan dut faire un choix épineux : aller dans l'aile ouest afin de tenter de récupérer des données de recherche des Sith, ou gagner les profondeurs de l'aile est pour rejoindre ces cellules - où les attendraient probablement un comité d'accueil - afin de libérer ces précieux prisonniers que la haute hiérarchie voudrait voir évacués prioritairement.

Elle n'aurait pas le temps ni les effectifs de faire les deux. Elle s'en tiendrait donc à la mission prioritaire, et sauverait un maximum de civils.

Ils firent face, comme prévu, à un petit comité d'accueil constitué d'un Guerrier Sith, de son acolyte flanqués de deux soldats hapiens. Ils purent gagner quelques précieuses minutes à occuper leur attention, Ruusaan prêtant main forte au Jedi tandis qu'elle assigna Kreizen et Jaster à la libération des otages et à leur exfiltration vers la sécurité. Elle songea aux mines qu'ils avaient placées avec Kreizen, pour ensevelir leurs ennemis, qui n'attendait que son ordre pour les faire exploser. Elle pensa ensuite à la demi-dizaine d'otages d'importance, dont la survie reposaient sur leurs propres épaules. Elle songea aussi à ce qu'ils avaient découverts, et dont ils devaient faire le rapport au commandement. Les choses se compliquèrent quand le Guerrier Sith parvint à terrasser le Chevalier Jedi qui l'accompagnait. Il ne restait autour d'eux que des cadavres des deux soldats, dont elle s'était occupée, et de l'Acolyte Sith que le Jedi avait pu tuer. Le Sith était seul, elle était seule.

Mirta lui avait toujours dit de suivre son instinct, afin de prendre la meilleure décision possible en considérant facteurs et objectifs. Elle était responsable de ses frères d'armes, tout comme des blessés et des otages prestigieux. Son choix fut vite fait.

Elle ordonna à Kreizen et Jaster de se replier avec les otages, tandis qu'elle leur gagnerait du temps. Elle ordonna à Fenn de faire préparer les vaisseaux à un décollage d'urgence et de se hâter de faire monter à bord les civils. Elle ordonna à Kreizen de faire exploser les mines dès que Jaster, les otages et lui seraient sortis, puis elle donna un dernier ordre à Jaster, aussi douloureux qu'il serait à observer pour eux quatre :


- Une fois que tu auras accompli ce repli, si je ne reviens pas, tu seras en charge des Omicron. Ne me laisse pas tomber.

- Je ne l'ai jamais fait, Ruu. Ce n'est pas aujourd'hui que je vais commencer.


Elle se souvenait encore de sa voix assombrie mais résolue. Le lieutenant avait la tête sur les épaules, s'il daignait écouter sa dernière consigne. Sachant qu'elle courrait droit vers sa perte, elle se précipita avec un cri déterminé vers le Sith. Elle put le retenir quelques précieuses et longues minutes, tâchant de le tenir loin d'elle avec une pluie de tirs de son fusil-blaster, tout en esquivant du mieux qu'elle put la morsure de son sabre-laser. Oh, elle n'espérait pas vaincre cette fois, simplement accomplir l'objectif qu'elle s'était fixée. Ce combat était déséquilibré et perdu d'avance, mais essentiel pour leur mission.

Elle tomba plusieurs fois à terre, projetée contre des murs ou foudroyées par les éclairs obscurs, mais elle se releva avec obstination. Ils remontèrent jusqu'au hall d'entrée du complexe, puis vers l'entrée. La commandante finit toutefois par s'effondrer au sol, un mouvement étrangement gracieux et rapide de la lame rouge de son adversaire lui ôtant d'un seul mouvement ses jambes et son bras droit. La douleur fut incendiaire, dévastatrice, mais elle put voir d'un air satisfait les vaisseaux qui s'éloignaient à l'horizon. Dans un dernier effort de volonté, elle utilisa son dernier bras valide pour activer son grappin, qu'elle enroula autour de la taille du Sith pour le plaquer au sol et le retenir fermement. Les explosions qui pétaradaient autour eux emportèrent avec elles le dernier murmure mauvais qu'elle lui adressa :


-- Ne crois pas... que tu vas perdre une miette du spectacle, raclure de Sith ! On sera aux premières loges, toi et moi...


Sa vision s'obscurcit bientôt, tandis que tout devenait poussière et obscurité autour d'eux, un sourire narquois restant figé sur ses lèvres.

Derriere l'écran :



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Dernière édition par Ruusaan Skirata le Sam 16 Sep - 23:56, édité 79 fois
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Mer 13 Sep - 23:00


Histoire (Suite) :


Mis à jour
Ruusaan Skirata [Prête] Evelyn13

Commandant ARC - Sommeil profond et Vaisseau fantôme (1480-1489)

Plongée dans les bras de l'inconscience, elle ne sut pas qu'une escouade de soldats affiliés à Rothana était passée près de sa position, leurs communications hors d'état de service, et avait pu la récupérer en très piteux état. La commandante commando clone était dans le coma, sa vie maintenue à un fil par sa combinaison de survie, rongée par une lente hémorragie interne qui finirait par l'étouffer si rien n'était fait. Ces survivants d'un autre front la ramenèrent avec eux dans une capsule de survie, après l'avoir stabilisée d'urgence et l'embarquèrent à bord d'un vaisseau de guerre rothanien, afin de regagner leur planète mère et lui administrer des soins plus avancés que ceux qu'ils lui avaient apporté.

Au vu de la gravité de son état, il fut décidé une fois apprêtée de la bouger le moins possible et de la plonger dans une cuve de cryogénisation.

Ils furent cependant attaqués au cours de leur voyage de retour vers Rothana. Un tir d'un vaisseau hapien parvint à atteindre de manière irrémédiable la corvette dans laquelle ils se trouvaient, au point de la compromettre totalement puisqu'elle menaçait de se scinder en deux. Faisant évacuer la majorité non-essentielle de son équipage dans des nacelle de survie, le capitaine du vaisseau rothanien et deux de ses officiers les plus proches s'occupèrent avec leur dernier souffle de protéger le générateur de la corvette et de sceller hermétiquement les portes de la partie arrière préservée, au péril de leur vie et en la défendant jusqu'à ce que le vide de l'espace ne les saisisse.

Entre la vie et la mort, loin du temps des civilisations et de tout, sa vie oscilla, oubliée de tous, suspendue à un fil.

L'infinité de l'espace aurait pu devenir son tombeau, la carcasse de la corvette son cercueil, si le sort n'avait pas décidé de permettre au vaisseau rothanien de transmettre, au bout de presque dix ans, son faible signal de détresse à ses destinataires : les communications planétaires de Rothana. Un groupe de sauvetage fut effectivement dépêché par le gouvernement local, à la demande expresse et dirigé par une Dame Jedi. Explorant la partie arrière de la corvette, la seule qui n'était pas réduite à l'état de fragments métalliques et de poussière spatiale, ils purent retrouver les salles scellées et les ouvrir prudemment, l'une après l'autre, pour constater les dommages et l'infirmerie soigneusement verrouillée, gardées par ce qu'il restait des corps éteints du capitaine de la corvette et de ses hommes qui étaient restés à bord jusqu'à la fin.

La Jedi et les soldats qui l'accompagnaient retrouvèrent ainsi, aux côtés de deux autres blessés rothaniens, la commandante clone Ruusan de l'Escouade Omicron, portée disparue en effectuant son devoir.

Tout n'était cependant pas gagné d'avance. Bien que retrouvée par des alliés, son état de santé était si précaire que les médecins du groupe craignaient qu'elle ne puisse pas survivre plus que quelques heures, voire minutes, à son réveil. Elle souffrait de brûlures profondes aux moignons qu'il restait de ses jambes et de son épaule droite, ses yeux avaient été meurtris par le souffle des explosions, une hémorragie interne risquait de reprendre et de l'étouffer en comprimant ses organes, à commencer par les poumons. Aussi puissantes que soient les propriétés curatives du bacta et efficaces que soient les soins Jedi, ils ne suffiraient pas à l'extirper des bras de la mort. La sortir de son sommeil de près de dix ans serait un pari difficile, qui n'avait aucune certitude de réussir.

La Dame Jedi avait la vie de Ruusaan entre ses mains. Elle décida que le risque en valait la chandelle.

Ramenée en urgence sur Rothana, elle fut conduite sous les ordres de la Jedi dans l'un des meilleurs complexes de soins de la planète. Après les différentes analyses et examens des médecins, il dut déterminé que seule une cybernétisation avancée avait des chances suffisamment élevées d'assurer la survie à court comme à long terme de la soldate d'élite. Cette dernière n'étant pas en mesure d'exprimer sa volonté en son état, et n'ayant aucun proche officiel à qui adresser la demande, la décision fut confiée à la Dame Jedi qui l'avait trouvée. Ils n'avaient pas le temps non plus de chercher ses équipiers d'escouade ou sa formatrice mandalorienne, Son état, précaire, risquait de vaciller à chaque instant. La clone dût sa survie à la décision favorable de DuCade, qui donna son approbation pour cybernétiser la jeune femme avec des prothèses façonnées selon l'industrie de Rothana, en sacrifiant une part de son humanité.






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Agent Senior - Convalescence et retour au front (1490)

Ruusaan se réveilla quelques jours après la lourde opération de cybernétisation. Encore épuisée par son long sommeil, elle souffrit à son éveil de ce que l'on appelait le "Mal de l'Hibernation". Ses muscles restants étaient encore en partie affaiblis, atrophiés, son corps en grande partie paralysé par ces prothèses dont elle ne savait pas encore se servir. La clone était encore sujette aux vertiges, son ouïe était grandement affectée et elle était quasiment aveugle, ce qui n'arrangeait en rien sa grande confusion. Inquiète de ne reconnaître personne une fois ses sens revenus à la normale, elle fut quelques instants prise de panique en ne ressentant ni son bras droit, ni ses jambes, qui lui semblaient d'un poids inhabituel, ce qui força les médecins à lui administrer des stims tranquillisants pour la contrôler et la contraindre à demeurer immobile, pour ne pas qu'elle se blesse accidentellement ou qu'elle ne blesse quelqu'un par inadvertance.

La jeune femme se montra plus calme et coopérative en la présence de la Jedi, qu'elle finit par reconnaître en dépit de ses traits légèrement affectés par la décennie qui venait de s'écouler. Elle écouta avec attention les explications de cette dernière, et sentit son sang se glacer dans ses veines quand elle lui annonça que dix ans s'étaient écoulés depuis Lord_Over, qui lui semblait pourtant être advenu hier seulement. Elle ne voulut rien entendre avant d'être informée du sort de l'escouade Omicron et des civils qu'ils avaient libérés, rassurée d'apprendre que Fenn, Duran, Kreizen et Jaster avaient mené à bien la mission, suivi ses derniers ordres et que Jaster avait pris la relève. Apprendre qu'ils avaient survécu et se portaient bien finit de l'apaiser, surtout quand on lui promit de se renseigner sur leur sort exact. La victoire douce-amère de la République au cours de l'opération lui laissa des sentiments contradictoires, qu'elle n'exprima pas en public. Bien que n'étant pas dotée de la Force, elle put lire dans le regard de la Jedi qu'elle était préoccupée en lui annonçant qu'elle avait prit l'initiative de la faire cybernétiser sans lui demander son avis, afin d'optimiser ses chances de survie. Elle lui sourit légèrement et tâcha de la rassurer.

Elle ne lui en tiendrait pas rigueur. La Dame Jedi lui avait sauvé la vie alors qu'elle n'était qu'une clone. Elle s'adapterait à sa condition et étudierait les possibilités que cette dernière lui ouvrirait dans cette galaxie qu'elle ne connaissait plus. Elle lui en était reconnaissante, et aspirait un jour à honorer la dette qu'elle ressentait à son égard, plus encore qu'envers la République qu'elle représentait.

Il lui fallut bien six mois pour s'habituer aux prothèses de rang militaire qu'on lui avait mis, afin de rendre ses déplacements et ses gestes aussi fluides qu'au naturel, tout en s'adaptant à leur fonctionnement normal et aux fonctionnalités avancées de celles de ses jambes et de son bras. Á sa grande frustration, elle passa quelques semaines à dépendre d'un fauteuil-hover avant de pouvoir enfin s'en libérer. Heureusement, Ruusaan apprenait vite, d'autant plus quand elle était motivée pour regagner son indépendance et son autonomie. Elle passa ces mois à s'immerger dans les holonews de ces neuf dernières années, pour rattraper son retard sur les actualités galactiques et l'évolution géopolitique entre le Consortium, l'Empire, les Sith, les Jedi, Apex et aussi les Protectorats mandaloriens.

En lui annonçant que ses anciens compagnons d'armes de l'Escouade Omicron avait choisi, au bout de dix ans de service, d'accepter la proposition de rejoindre les Protectorats Mandaloriens et spécifiquement le clan Skirata, les responsables des ressources humaines se demandèrent que faire dans son cas. Si elle n'avait eu que deux ans de service effectif, elle cumulait selon leurs règles de calcul les dix ans obligatoires de service militaire, plus deux années. Après mûre réflexion, Ruusaan les sortit du dilemme en exposant sa volonté de poursuivre sa carrière militaire auprès de la République, au moins pour effectuer les dix années demandées et d'aviser cela par la suite.

Après mûre réflexion des différents cursus possibles, assez diversifiés au vu de ses compétences physiques et intellectuelles, Ruusaan décida d'expérimenter une autre branche militaire : ses talents pourraient peut-être servir le monde du renseignement et du contre-espionnage. Cela serait sans nul doute considéré comme un déshonneur par sa tutrice et "mère génétique" Mirta Skirata et par ses anciens équipiers, mais Ruusaan le voyait comme un mal nécessaire. De ce qu'elle avait retenu de la politique - qui ne l'attirait pas spécifiquement, les tensions étaient en train de se raviver et il fallait garder un œil dessus pour éviter la discorde décisionnelle qu'il y avait eu au cours de Lord_Over, ou en tout en cas en réduire les dommages collatéraux. Elle devait en apprendre plus sur la République, pour faire son choix futur.

Après une batterie d'examens, de tests et d'entretiens, elle finit par être acceptée dans les rangs du Renseignement Républicain. Ses états de service, par leur excellence et la diversité des missions auxquelles elle fut affectée en tant que commandante ARC issue du programme des "Nulls" lui offrit la possibilité de rejoindre l'agence dans la branche de son choix : soit comme Agent Senior des renseignements, soit directement comme Capitaine des Commandos Clones. Bien que ce second profil lui fut recommandé au vu de son expérience, Ruusaan surprit l'Agent Senior qui l'interrogea, une certaine Ellora, en choisissant la voie de l'Agent Senior des renseignements.

L'ex commandante clone ARC ne comptait pas se limiter à servir docilement la République. Elle avait de plus hautes aspirations pour la cause Républicaine, et pour les mener à bien, elle aspirait à s'élever au sommet de l'institution du Renseignement Républicain. La deuxième branche lui apporterait le confort d'un monde familier et connu, mais ne lui permettrait pas l'ascension professionnelle dont elle aurait besoin, si elle voulait protéger la République non seulement de l'extérieur, en plein jour mais aussi dans les ombres, de l'intérieur. Oh, si on lui en laissait la possibilité, elle ferait avec grand plaisir des missions en coopération avec les commandos clones - elle se sentirait assurément plus proche d'eux - mais elle comptait même de côté ses préférences personnelles pour développer les objectifs qu'elle estimait prioritaires. Toutefois, elle ne comptait pas révéler le jeu de ses cartes aussi tôt. Son expérience sur le terrain lui avait appris la prudence, elle ne comptait pas l'oublier.

Elle n'était pas qu'une chair à canon, pas qu'une clone servile. Elle comptait bien aider la République, mais selon ses propres termes et agenda.

La femme de trente-cinq face à elle posa un regard inquisiteur sur elle, perçant mais non hostile, Elle lui semblait même plutôt curieuse, et elle crut même lire de l'intérêt positif un bref instant sur ses traits qui redevinrent bientôt impassibles et neutres. Une franche poignée de mains scella l'accord. Elle était recrutée, en tant qu'Agent Senior, qui serait placée sous sa supervision directe en tant que tutrice pour lui apprendre le métier. Quand elle lui demanda le patronyme qu'elle souhaitait porter afin de faciliter ses contacts avec les civils, les lèvres de Ruusaan finirent par s'étirer en un sourire amusé après une brève confusion.

Son nom serait "Anade". En tant qu'espionne et née clone, elle serait à la fois tout le monde et n'importe qui. Elle serait "Personne".




Agent Senior - Au service du Renseignement Républicain  (1490-1495)

Elle travailla loyalement pendant cinq ans en tant qu'Agent Senior, sous le commandement d'Ellora qui devint bientôt une proche collaboratrice, bien que Ruusaan demeurait méfiante. Les clones était aussi peu communs qu'assez mal acceptés au début par les autres agents, qui les craignaient ou les estimaient peu à même d'effectuer les devoirs d'espions. Ruusaan se fit un plaisir de les détromper, utilisant son intellect et sa ruse pour déjouer leurs pièges et coups bas afin de s'intégrer. L'ancienne commandante ARC eut le plaisir de retrouver l'adrénaline de ses anciennes opérations au vu des missions périlleuses où elle fut assignée, le plus souvent en contre-espionnage. Elle veilla à développer parallèlement des talents pour le sniper, le combat à mains nues et le piratage informatique, tout en s'efforçant de travailler sa discrétion, sa furtivité et les autres domaines propres au renseignement. Elle se prouva digne de confiance, et déterminée à satisfaire. Elle garda le profil bas et chercha à faire ses preuves sans trop se faire remarquer, une leçon qu'elle eut tôt fait d'apprendre.

Tissant une rare et bonne amitié avec la Jedi, elle revint lors de permissions sur Rothana pour prendre de ses nouvelles, discuter avec elle tout en venant faire ses check-up avancés pour ses prothèses et ajouter de nouvelles fonctionnalités au fur et à mesure des besoins de ses nouvelles fonctions. Elle insista pour être dotée d'un implant neural pour mieux coordonner et communiquer avec ses éventuels équipiers, notamment lors des collaborations régulières avec les commandos puisqu'elle était estimée comme une bonne interlocutrice avec eux. Ruusaan se porta aussi volontaire pour recevoir l'implant de négation, qui pouvait une fois activé annuler autour d'elle les effets de la Force. Sa méfiance instinctive envers la plupart des Jetiise et l'ensemble des Sith ne s'était jamais éteinte, pas plus que sa rancœur envers ces derniers. Cela n'arrangea pas l'opinion de certains de ses collègues, mais elle n'en avait cure : ils ne pouvaient lui reprocher ses résultats, qui demeuraient excellents et justifiaient sa progressive ascension.

Pour valoriser les avantages de sa nature cybernétique, Ruusaan obtint une armure plus adaptée aux missions d'assassinat, d'infiltration et d'espionnage, qui lui permettrait d'utiliser certaines compétences spécifiques avec plus d'aisance. Ayant gardé un vif souvenir de la morsure des sabres-laser Sith, elle insista pour obtenir un équipement plus adapté à leur résister, notamment au vu des nombreuses missions qu'on lui assignait au sein des territoires du Consortium, voire de l'Empire également. L'aide d'Ellora fut précieuse à plusieurs reprises, bien que Ruusaan s'assura aussi à ce que son aînée ait également quelques faveurs à son encontre pour éviter de se retrouver en position de débitrice. Il ne fut pas toujours évident de concilier ses nouvelles missions avec les principes et l'honneur mandaloriens qui lui avaient été transmis depuis ses premiers jours en ce bas monde, mais elle fit de son mieux pour préserver ces derniers, ou en tout cas leur cœur essentiel. Ce n'était cependant pas parce qu'elle se débrouillait bien dans ses fonctions nouvelles, plus encore dans les missions de coopération avec les commandos clones, qu'elle approuvait les courants de pensée et certaines façons de faire très extrêmes dans le milieu, mais la jeune femme devait s'y accommoder autant que possible, tout en veillant à garder une prudente neutralité officielle sur ces questions.

Elle s'était résignée à son état de fantôme : pour protéger les membres de son ancienne escouade, elle avait estimé préférable qu'ils ne sachent pas sa survie. Selon les dossiers auxquels elle avait pu accéder, Ruusaan savait qu'ils vivaient sur Mandalore au clan Skirata, et exerçaient en principale activité de la contrebande, souvent d'ailleurs en relation avec la République, entre autre clientèle diversifiée. La jeune femme savait qu'un autre clone, Duran, avait été intégré aux Omicron pour la remplacer en termes d'expertise et de dynamique d'équipe. Elle n'avait pas cherché à en savoir plus. Tout comme la galaxie, le temps avait continué de tourner pour eux alors qu'il s'était arrêté pour elle. Elle ne voulait pas s'imposer à eux comme un cheveu sur la proverbiale soupe, et triturer des blessures anciennes à peine cicatrisées. La jeune femme garda un œil distant sur eux de manière indirecte, afin de s'assurer qu'ils se portaient bien, mais ne reprit pas le contact. Ce silence dura près de deux ans, avant que son ancien bras droit ne déjoue ses précautions avec une grosse dose de chance et un zeste de culot.

Puisqu'elle n'était pas venue à eux, c'était lui qui était venu à elle en 1492. Malgré ses grandes précautions et sa prudence, Jaster fût informé de sa survie accidentellement et indirectement par des contacts et connaissances communes lors d'un voyage sur Naboo. Remontant sa piste, il put avoir ses coordonnées personnelles et s'arranger pour la rencontrer de manière anonyme dans son appartement de fonction, qu'elle occupait officiellement en tant que simple agent de sécurité gouvernemental. Alors qu'elle rentrait d'une longue journée de travail et posait à peine un talon sur le sol de son studio deux-pièces très standardisé et très épuré en mobilier, minimaliste, elle eût la surprise de trouver une silhouette familière près de sa kitchenette - bar, habillée pour une fois peu commune en civil. La porte refermée et verrouillée derrière elle, elle resta figée et sans mot, interloquée de trouver Jaster sur Naboo, une bouteille de Tyar trônant en majesté sur son bar, escortée par deux verres et par un généreux gâteau uj. Cherchant encore ses mots alors qu'il s'approchait d'elle, silencieux, elle commençait à peine à mettre de l'ordre dans ses pensées pour une rare fois en désordre lorsqu'il avait gagné sa hauteur et l'avait enlacée, la pressant contre son torse. Elle redressa la tête pour le dévisager, et avant qu'elle ne puisse dire quoi que ce soit, il avait tendrement posé une main sur sa joue, avant de l'embrasser sur les lèvres avec fougue. Elle s'abandonna volontiers à ses bras.

Sous la confidentialité des murs insonorisés, ils eurent ensuite une longue discussion au cours du sommaire dîner que ses notions basiques en cuisine lui avaient permis de préparer. Jaster eût le mérite de l'écouter et de réussir à la faire parler, à lui faire expliquer ce qu'il s'est passé durant ces dix années loin des uns et des autres. Il la convainquit de renouer ses liens avec les anciens Omicron et de les réintégrer dans sa vie, tout en faisant la connaissance de Duran à qui ils avaient beaucoup parlé d'elle. Dès lors, elle utilisa la majorité de ses permissions pour leur rendre visite ou échanger avec eux sur Naboo, récupérant une sérénité qu'elle ne pensait pas avoir perdu. Deux ans plus tard, après les encouragements plus ou moins discrets de leur entourage, Jaster finit par lui demander sa main, qu'elle lui accorda en 1494. Le mariage fut célébré au début de l'année 1495 sur Mandalore, bien que Ruusaan garda son nom fabriqué, considérant qu'elle endosserait celui des Skirata au terme de son service républicain, désireuse de porter cet honneur lorsqu'elle embrasserait pleinement la vie mandalorienne et reviendrait, pleine et entière, vers le clan Skirata lorsqu'elle estimerait que la République n'aurait plus besoin de ses services.

Dans sa vie professionnelle, Ruusaan n'hésitait pas à tuer ses cibles si la mission l'ordonnait, de même qu'elle dût apprendre l'art des mensonges subtils, de la dissimulation, de la manipulation, du déguisement et autres aspects qui ne lui plaisaient pas réellement. Elle entretint ses compétences issues de son expérience de commandante ARC tout en développa un certain intérêt pour le piratage informatique et le sniper, où elle finit par exceller. Ses missions de préférence étaient généralement le contre-espionnage, les collaborations avec ses confrères clones et la  surveillance de personnalités d'importance, bien que Ruusaan s'efforça de se montrer aussi polyvalente que ses capacités et sa morale le lui permettaient. Ses efforts finirent par porter leurs fruits lorsqu'elle finit par recevoir une promotion en 1495 en tant que Commandeur du Renseignement Républicain, spécialisée dans le contre-espionnage, rejoignant sa mentor, partenaire et meilleure ennemie Ellora.




Commandeur - Les ombres de M (1495-1499)

Ce fut en 1495 qu'elle se lança sur une enquête interne aussi officieuse que complexe. Alors qu'elle nourrissait quelques soupçons sur l'intégrité de certains membres haut placés du Renseignement Républicain depuis plusieurs mois, Ellora la surprit à l'inviter pendant sa permission au manoir des Reige, situé sur Fondor. Ce n'était certes pas la première fois que Ruusaan se rendait sur place pour des visites cordiales, afin de découvrir d'autres mondes républicains de manière civile et discuter loin d'yeux indiscrets. Cependant, ce n'était pas de cela dont voulait lui parler Ellora. Son expression était beaucoup plus grave et sombre que d'ordinaire, le sujet donc devait être d'une importance capitale pour qu'elle prenne autant de précautions à s'assurer qu'elles ne soient pas suivies, observées ou espionnées à leur insu. Avant que Ruu ne puisse lui demander ce qui la préoccupait, Reige lui tendit un datapad et, d'un geste, lui indiqua de le consulter avant toute question.

Ce qu'elle y vit la rendit d'abord perplexe, puis intriguée et de plus en plus sérieuse alors qu'elle parcourait les différentes pages et la documentation du lourd dossier réuni par Ellora. Ses accusations muettes étaient graves, puisqu'elles impliquaient ni plus ni moins que le Directeur du Renseignement Républicain lui-même, surnommé "M". Par mesure de précaution, elles communiquèrent à l'aide de l'implant neural que toutes deux disposaient sur un canal lourdement crypté et privé, Ruusaan exigeant d'Ellora des preuves et des explications. Elle apprit ainsi que sa consœur soupçonnait depuis deux ans qu'une taupe se trouvait dans les rangs élevés de la République. Ils en avaient débusqué plusieurs, mais des fuites d'information leur échappaient toujours malgré leurs efforts. Elle avait fini par découvrir, après une enquête acharnée et difficile, suffisamment d'éléments pour incriminer "M" et soupçonner son association avec divers informateurs externes, eux-mêmes rattachés de près ou de loin aux agences du renseignement concurrentes avec plusieurs barrières et intermédiaires, pour brouiller les pistes. Elle ne voulait pas y croire, tout autour de cet homme l'avait amenée à le croire comme relativement "propre" pour un agent, mais le troublant dossier, lourdement documenté, venait de mettre à bas ses réticences concernant ses propres soupçons naissants.

Ellora voulaient qu'elles travaillent ensemble pour arrêter cette menace intérieure qui pouvait ébranler la République de l'intérieur, ce dont toues deux estimaient qu'elle n'avait nullement besoin. Au vu des dissensions internes entre Cosmopolitains, Universalistes, Fédéralistes et Unionistes, il y avait déjà suffisamment de grain à moudre pour ne pas en ajouter davantage sur le plan de travail.

L'enquête fut hautement délicate, et les menèrent sur plusieurs fausses pistes savamment semées comme des pare-feux entre leurs recherches et la vérité. Il y eu plusieurs fois des menaces plus ou moins voilées à leur encontre si elles fouinaient trop en profondeur, mais Ruusaan n'hésita pas à faire appel à ses modules de piratage de base puis avancé pour creuser la piste et suivre son flair. Avec l'aide d'Ellora et de deux autres Commandeurs non corrompus, ils purent monter à l'insu de leur boss une équipe de travail de quelques agents dont elles étaient sûres de l'intégrité, de la discrétion et de l'efficacité. Les deux femmes eurent beaucoup de fils à retordre, de taupes internes et d'agents-doubles à écarter de leurs recherches, mais elles s'entêtèrent sans pour autant laisser le moindre indice compromettant, ayant recours aux enseignements que "M" en personne leur avait appris en termes de prudence et de méfiance perpétuelles.

L'affaire leur prit bien quatre longues années, à côté de leurs autres missions et prérogatives indues à leur rang, mais les deux femmes purent en voir la fin en s'associant. La cyborg comme sa comparse réunirent un maximum de preuves afin de consolider un dossier aussi solide que du beskar et suffisamment bien documenté pour représenter une arme de destruction massive potentielle. Ce fut une tâche pour laquelle Ruusaan n'eut aucun plaisir, mais un sens du devoir tranchant et implacable envers les ennemis de la République. Elles finirent par le confronter une première fois, où il refusa de reconnaître les implications en invoquant comme une menace voilée les puissantes influences qui le protégeaient au Sénat et au Gouvernement et pensa intimider les deux femmes. Seulement, il avait mal jugé Ellora comme Ruusaan, qui ne comptaient pas du tout se laisser être intimidées pour si peu et contre l'accomplissement de leur devoir. Ruu ne le voyait désormais que comme un silène, dont les belles couvertures dissimulaient sous leur splendeur des pages jaunies et racornies. Son sens du devoir rejoignait ses intérêts sur le long terme, elle comptait bien le faire choir de son trône pour répondre de ses crimes envers l'État. "M" était un mystère, un être puissant et influent. Elle n'était personne, mais pouvait compter sur ses talents et sur les compétences de ses associés et associées. La bataille proche d'une "guerre froide", entre faux-semblants, sournoiserie, ruse et pièges réciproques fut âpre, mais elle parvint à son but.

Toujours par des relais indirects, elle s'assura que les bonnes informations aillent aux bonnes personnes, au bon moment.

Le dossier compromettant pour "M" parvint finalement jusqu'au bureau de la chancellerie, après avoir été remonté par des sénateurs qui n'étaient pas trop corrompus ou qui croyaient fermement en la cause et en les valeurs républicaines. Elle fit grand scandale dans les hautes sphères du pouvoir, bien que le gouvernement républicain fit tout son possible pour l'étouffer afin que les peuples et les puissances extérieures n'en soient pas informées. Ruusaan ne s'était pas fait que des amis au sein de la politique, mais fut soutenue par des collaborateurs plus intègres et par des alliés de l'influente famille Reige. S'armant de patience pragmatique et de dévouement à sa profession, la cyborg parvint finalement à ses buts avec des risques calculés : "M" fut contraint par le chef d'état à être remercié et fut emprisonné dans un lieu hautement sécurisé le temps de son procès à huis clos. Ruusaan s'assura qu'il n'eut aucun moyen d'échapper à ce dernier ni à la sentence finale qui fut présentée : la mise à mort pour haute trahison. Il demanda à voir Ruusaan comme dernière interlocutrice.

Il tenta de lui expliquer ses motifs : secouer la République pour qu'elle se ressaisisse et soit préparée aux menaces qui se préparaient dans l'ombre, inéluctables, qu'elles viennent du Consortium, des Sith ou encore de l'Empire. Il était prêt à tout, à cette fin, y compris risquer sa carrière. Pour que son plan fonctionne, il y avait un tribut à payer, afin que la République puisse résister à la tempête en approche. Ruusaan ne sut pas trop où se trouvaient la vérité et le mensonge dans ses propos, mais ne parvint pas à cautionner ses actes en dépit de sa finalité.  

Au milieu de l'année 1499 "M" retomba dans les ténèbres et l'oubli, tandis que le Chancelier Suprême et le Sénat débattirent ensemble pour élire le prochain Directeur ou Directrice du Renseignement Républicain. Il y eu autant de candidats que de Commandeurs du Renseignement, soit une demi-dizaine après que les alliés de "M" et les corrompus soient débusqués. Ellora préféra se retirer de la course, et à la surprise de Ruusaan insista pour qu'elle se présente à sa place et qu'elle la soutiendrait et l'aiderait dans l'ombre, dans l'intérêt de la République. En dépit des réserves de certains sénateurs en raison de son statut de clone - un clone à la tête des Renseignements, la chose ne s'était alors jamais vue ! - le vote final la porta comme candidate retenue par tant le Chancelier Suprême que le Sénat avec une courte avance sur le reste.

Finalement, son service obligatoire auprès de la République, qui aurait prit fin un an plus tard, souffrirait de quelques prolongations.




Directrice des renseignements républicains - Élévation (1499 - 1500)

Ruusaan Skirata [Prête] Ruusaa22

Ruusaan Anade entra officiellement dans ses fonctions de Directrice des renseignements républicains au milieu de l'année 1499, et fut occupée à stabiliser une institution fragilisée par le scandale de son prédécesseur. La jeune femme redoubla d'énergie, avec l'aide d'Ellora et d'une nouvelle équipe de Commandeurs, à purifier les renseignements en débusquant un maximum de taupes délétères tout en les distinguant des agents doubles qui leur étaient loyaux. En dépit de son désamour de la politique, elle dût s'habituer à ses codes et ses intrigues, bien que Reige, devenue son bras droit, lui fut d'un grand appui dans ce domaine.

Connaissant bien les inimités et méfiances entre les Commandos Clones, l'Escadron Spectre et les renseignements, la jeune femme s'efforça de favoriser le travail en collaboration sans micro-manager pour autant, assouplissant quelque peu la structure verticale pour déléguer certaines fonctions à des Commandeurs. Elle se rapprocha notamment des Commandos Clones, tâchant de mieux les intégrer à l'institution, et employa tous ses efforts et ses capacités intellectuelles à améliorer le fonctionnement du Renseignement sans pour autant tout innover, afin de réduire autant que possible l'inévitable résistance au changement au sein de l'agence, de leurs collaborateurs et des hauts placés. Elle n'hésita pas d'ailleurs à participer à certaines opérations délicates, faire preuve de son implication et de sa confiance envers les équipes, sans pour autant perdre une sage prudence et une méticuleuse méfiance. Afin de compléter son armure plus appropriée pour l'espionnage et les opérations discrètes, elle acquit avec l'aide des industries de Rothana une armure inspirée des beskar'gam mandaloriennes, le beskar en moins, revendiquant ainsi ses origines autant clones que mandaloriennes, qui serait plus adaptés à ses nouvelles fonctionnalités cybernétiques

Entre une profession toujours plus accaparante, chronophage, jonchée de pièges et de coups bas, de paroles vipérines et de couteaux dans l'ombre, et une vie personnelle et conjugale avec laquelle elle tente de jongler, Ruusaan tâche ainsi d'honorer la dette qu'elle sent avoir envers la Jedi qui l'avait sauvée et, par dérivation, la République. Généralement appréciée par ses agents et ses officiers, elle apprend aussi vite qu'elle le peut le métier de Directrice et se familiarise progressivement avec les instances politiques et militaires collaboratrices. Gardant une vive amitié avec ses anciens coéquipiers ARC et leurs connaissances clones, elle tisse progressivement sa vie familiale avec Jaster, envisageant également une retraite plus posée sur Mandalore lorsque ses services ne seront plus requis ou que la République ne pourrait plus être aidée. Consciente du risque qu'elle prend à poursuivre parallèlement ces deux vies, elle fait de son mieux pour atteindre l'ensemble de ses objectifs, sans oublier les enseignements paradoxaux, voire contradictoires, de "M", tout en s'inquiétant des compromis qu'elle devra consentir à faire si de récents examens de santé prouvaient ses soupçons et la contraindre à revoir son agenda, pour protéger une autre vie en plus de la sienne.





Dernière édition par Ruusaan Skirata le Ven 15 Sep - 21:07, édité 14 fois
Ruusaan Skirata
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Ruusaan Skirata [Prête] Empty Re: Ruusaan Skirata [Prête]

Jeu 14 Sep - 12:06

Histoire (suite et fin) :



"Mon passé n'est pas qu'un amas épars de souvenirs brisés. C'est une force qui me pousse vers l'avant. Je n'ai sans doute pas toujours aimé de voir là où il m'a menée, mais comme pour chaque histoire, le passé appelle à une résolution. Le passé n'est ainsi qu'un prologue" - Ruusaan

Ruusaan Skirata [Prête] Sans_t10

Directrice des Renseignements (1500) - Ombres Menaçantes par delà les frontières

Les six premiers mois de l'année 1500 furent fort remplis pour la jeune Directrice des Renseignements Républicains, dans le contexte difficile de succession au poste sans la moindre passation entre son prédécesseur et elle. Elle n'avait cependant pas le luxe de prendre trop de temps.

Car pour préserver la paix, il fallait toujours se préparer à la guerre.

C'était dans cette mentalité que Ruusaan avait déployé de grands efforts depuis son élévation pour purifier le Renseignement Républicain des taupes et agents-doubles dévoyés autant qu'elle l'avait pu. Méfiante, voire paranoïaque, la clone avait exigé que les systèmes informatiques soient également purgés de tous les virus, spams et vers informatiques détectables, et qu'une routine régulière et soigneusement mise à jour soit mise en place dans les plus brefs délais. Elle s'y dévouait corps et âme depuis bientôt un an, tout en apprenant le métier de Directrice de l'agence et en se familiarisant aux questions politiques auxquelles, hélas, elle ne pouvait guère plus échapper désormais. De nouveaux acteurs étaient entrés sur l'échiquier galactique, surgissant triomphants dans les cendres des Cartels Hutt : l'Apex. Ce système criminel, neutre et méritocratique, était un nouveau facteur à prendre en compte dans ses calculs, et elle se méfiait du calme apparent des deux autres régimes qui représentaient, actuellement, les plus grandes menaces pour la République : l'Empire d'une part, et le Consortium d'autre part.

La galaxie semblait en équilibre pour l'instant, mais ce balancement lui semblait de plus en plus précaire.

Ses subordonnés et leurs informateurs disséminés dans toute la galaxie étaient formels : la course à l'armement n'était pas complètement éteinte, et les autres agences n'hibernaient pas non plus. Elle n'était pas non plus restée inactive, sachant très bien que le savoir était le pouvoir, et l'information un agent potentiellement de destruction, de protection ou de domination. Les choses bougeaient ces dernières années : un nouveau Grand Moff s'était élevé dans l'Empire, un Maître des Jedi Verts avait été assassiné malgré leur surveillance aux frontières, tandis qu'un nouveau avait été choisi à sa suite et qu'elle surveillait avec attention la politique de la chancelière actuelle, Sidonie Treen.

Alors que la majorité des yeux étaient tournés vers le Consortium et leurs maudits sorciers noirs, Ruusaan gardait tout autant un œil prudent et suspicieux vers l'Empire, beaucoup trop silencieux à son goût. C'était comme si Corellia devait muette du jour au lendemain, fortement préoccupant. En réalité, le bruit autant que le silence l'inquiétaient et la faisait se maintenir sur ses gardes, sans jamais baisser sa vigilance un seul instant. Elle prenait aussi un certain plaisir, derrière son sérieux, à jouter contre des adversaires de son calibre tels que l'énigmatique Silenda du côté Impérial, ou l'implacable Arcanis du côté du Consortium, jamais directement, toujours indirectement, leurs chemins se croisaient et elles croisaient le fer.

Elle avait observé avec attention l'accession et l'ascension de Sidonie Treen au poste de Chancelière suprême, et notamment la série de mesures que cette dernière prit entre les années 1499 et début 1500. Bien qu'elle ne s'accordait pas sur toutes ces décisions, telle que la nouvelle commande de production de clones qui lui laissait toujours un sentiment très contradictoire et assez amer en pensant aux conditions dans lesquelles ils seraient traités, elle suivait avec intérêt les projets d'augmentation notoire du budget militaire. Bien que cela concernait tout d'abord les forces terrestres, Anade accueillit cette nouvelle avec une esquisse de satisfaction mêlée de lassitude : enfin quelqu'un daignait dégeler des fonds plus que nécessaires ! Le précédent chancelier était toujours resté sourd aux alertes de ses Services concernant la sécurité des frontières avec le Consortium, avec des précédents de mondes républicains frontaliers où le passage de transporteurs Sith et hapiens avaient été relevés. Elle ne voulait cependant pas se prononcer trop vite, devenue très prudente avec les personnages politiques concernant ses attentes. Elle consacra un peu de son rare temps libre à rencontrer des officiers des armées pour échanger avec eux, dont le plus notoire fut Plo T'anith, autour de données tactiques sur le système de défense du système de Kashyyyk, qui faisait partie des mondes jugés comme potentiellement menacés, selon ses Services. Il fût l'un des rares individus de pouvoir et d'influence qui daigna entendre ses remarques, dans la suite de l'inquiétant discours prononcé par la Taa'chume Sith, Darth Ankh. Mais la République, en bien des points, était aussi lente à agir qu'un bantha, quand bien mêmes les menaces se faisaient plus présentes.




Ruusaan Skirata [Prête] Ruusaa21

Crypté (1500) - Merson - Un choix à faire, maintenant et à jamais

Plus le temps s'écoulait pourtant, plus Ruusaan réalisait à quel point le système républicain était gangréné à plusieurs échelons, tant politiques, militaires que financiers. Elle avait beau faire son possible pour accroître l'efficacité de ses Services, améliorer l'excellence de ses agents, favoriser la coopération avec d'autres branches militaires et observer avec une scrupuleuse vigilance tant la sécurité intérieure que la sécurité extérieure, rien n'y faisait. Elle avait l'impression de se battre pour un navire qui se trouait de toute part, de plus en plus inondé, mais dont la majorité des forces décisionnaires ne daignaient pas mettre les efforts et les moyens nécessaires pour défendre leur patrie et protéger leurs peuples.

Ce n'était pourtant pas faute de s'investir dans ses fonctions, bien au contraire, mais cela n'en restait pas moins une vérité indéniable. Une vérité aussi glaçante que la glaciale réalisation qu'elle ne pourrait plus maintenir très longtemps ce fragile équilibre entre sa vie professionnelle, son existence d'Ombre, et sa vie personnelle, le foyer qu'elle aspirait à reconstruire. C'était une utopie, un doux rêve dont le nectar l'avait bercée depuis qu'elle avait retrouvé Jaster, et avait renoué ses liens avec ses frères et sa mentor mandaloriens. Malgré ses efforts, le sang de Mandalore qui coulait dans ses veines refusait de se taire, et luttait farouchement pour ne pas se laisser être dompté par la nécessité et un devoir toujours plus creux. Après Lord_Over, convaincue qu'elle ne recouvrerait jamais ce qu'elle avait perdu et les compagnons qui avaient continué leur vie sans elle, elle avait été prête à mourir et à disparaître pour de bon si le besoin se faisait sentir, quand son heure viendrait. Malgré cela, une rage de vivre brûlante brûlait en elle, d'autant plus ardente qu'elle avait une autre vie en devenir en elle, qu'elle devait protéger, contre toute raison qu'elle n'avait pas voulu abandonner.

Le constat n'en restait pas moins le même. La quasi totalité des agents « mouraient » en quelque sorte en rejoignant les Services. C’était une mort symbolique, puis physique pour les plus infortunés, de leur ancienne vie. Ils n’existaient plus, voire ils n’existaient pas du tout parfois selon le bassin de recrutement. Car tous ses agents ne venaient pas que des mondes connus et industrialisés de la République, sans quoi leur machinerie serait bien moins efficace. Ruusaan elle-même était morte, symboliquement et physiquement. Elle avait perdu la vie lors de Lord_Over, jusqu’à un curieux coup du sort. Ils n’étaient que des ombres, qui se dissolvaient une fois révélées ou qu’elles n’étaient plus utiles.

Elle n'était personne, elle était tout le monde. C'était un mantra qu'elle se répétait chaque jour, inconsciemment, par le nom factice qu'elle s'était choisie. En étant personne, elle pouvait être n'importe qui. En reniant ses propres affects, sa propre volonté, ses propres désirs, elle pouvait servir de son mieux les intérêts de "tout le monde", ou en tout cas ceux de la majorité qu'elle voulait défendre. En devenant n'importe qui, elle devenait personne. Elle n'était qu'une personne, qu'un individu, qu'un outil, qu'une statistique, qu'une donnée, qu'une pièce sur un très vaste plateau d'échecs galactique. En dépit de ses efforts de rationalisation en ce qui la concernant, de pure méthode, de logique et de rigueur, quelque chose en elle protestait avec force, se rebellait contre elle, pour ces intérêts propres qu'elle avait longtemps et ardemment cherché à ignorer, voire à museler et à sceller en elle.  

Est-ce que cela en valait la peine ? Est-ce que la République méritait qu'elle s'abandonne, qu'elle se tue de l'intérieur à vouloir la défendre ?

Était-ce seulement juste envers ceux qui tenaient à elle ? Qui tenaient à la personne plutôt qu'à l'officier ? Qui gardaient en vie l'âme mandalorienne en elle quand sa conscience en partie formatée pour les besoin de la République ne voulait rien d'autre que de l'entraver, voire de l'étouffer ? Son aliit ? Ses vods ? Son cyare'se ? Son ik'aad à venir ? Voulait-elle les sacrifier pour autant sur l'autel de la défense de la République, coûte que coûte ?


" Si tu avais la possibilité de redevenir toi, mais à un point spécifique de ton passé, est-ce que tu tenterais le coup? [...]  combien de fois par mois tu te réveilles dans la nuit, en sueur, à cause d’un cauchemar d’un échec passé à te dire que si tu avais fait ceci ou cela… À regarder fixement le plafond de ta chambre en te disant que si seulement tu pouvais revenir en arrière… N’ai-je pas raison, Ruusaan ?" - Silenda


Ces mots de sa meilleure ennemie, sa si chère rivale dans ce ballet des puissances galactiques et dans cet opéra des Ombres, avaient été tels des poignards de vérité qui se plantèrent dans son cœur. Sa vulnérabilité devait être plus prégnante qu'elle ne l'avait estimée, grave erreur de sa part. Á trop s'ignorer, rester sourde à ses besoins et à ses aspirations personnelles, à trop se focaliser sur autrui, elle avait perdu de vue son propre état. Ses mots étaient d'une logique implacable, et pourtant, très percutants, parcourus malgré son interlocutrice d'une émotion réelle derrière ses intentions gardées. Elle n'était pas une machine, malgré les soixante-cinq pour cent de son corps cybernétisé, elle était humaine. Elle l'avait trop longtemps mis de côté.


"Tu as tout donné, n’est-ce pas, Ruusaan? Je te fais le pari que tu t’es récemment réveillé un matin et tu as eu un haut le cœur en pensant à ton travail parce que tu n’en peux plus. Tu te forces à accomplir ton devoir car c’est ainsi qu’ils t’ont piégée. Avec des idéaux d’honneur et de service à rendre. J’ai quitté les miens pour rejoindre l’Empire car on m’a enfoncé dans la gorge les mêmes mensonges. Tant de similitudes entre nous…Et pourtant si différentes.." - Silenda


Elles étaient toutes deux sur un pied d’égalité, au bord de leur falaise. C’était comme si elles dansaient sur des fils invisibles, les pieds nus, dans l’obscurité la plus totale. C’était effrayant, grisant et excitant à la fois, les chaînes du devoir tintant dans le vent de la liberté.Ruusaan aurait pu très bien exploiter cet instant de faiblesse de son adversaire. En d’autres circonstances, elle n’aurait même pas hésité l’ombre d’un instant à en faire ainsi. Repérant l’ouverture, elle se serait faufilée comme une ombre, telle une couleuvre, dans l’interstice pour broyer tant de l’extérieur que de l’intérieur son opposant… mais là, elle n’était pas venue que pour la République. Ici,  sur Merson, elle était aussi venue pour elle-même. Cela avait représenté sa première décision plus personnelle, laissant au placard ses galons d’officier. Cela faisait longtemps déjà que les honneurs avaient perdu de leur éclat et de leurs couleurs, quand elle avait pu constater les circonstances de leur obtention, des pansements sur des plaies béantes.

Était-elle prête à courir le risque de ne même plus se rappeler de ses frères de tout sauf de sang, de se remémorer les leçons de ce qu’elle avait eu de plus proche d’une mère, de se souvenir du visage de son bien-aimé ? Pour briser les chaînes qui la meurtrissaient en silence, qu’était-elle prête à sacrifier en retour ? Un rictus la transit en pensée, en songeant que toute sa vie durant, avait présidé le sacrifice. Elle s’était sacrifiée dans l’optique de réussir une mission mais aussi et surtout de sauver ses frères, en se ruant vers une mort certaine contre un Sith. Elle avait sacrifié dix années de l’existence afin de survivre, piégée dans un cercueil de glace à mi-chemin entre la vie et la mort. Elle avait sacrifié dix autres années de sa vie au nom de la République, cherchant un sens à son existence dans un monde qui lui paraissait transfiguré, dans lequel elle avait eu et avait le sentiment d’avoir perdu sa place. Elle ne voulait pas sacrifier le peu qu’il lui restait. C’était un autel sur lequel elle ne saurait prier.

Ruusaan avait fait de son mieux, en effet, à marcher sur ses propres principes, à passer ses journées à débattre avec sa conscience voire à la museler pour réussir, en étant convaincante et efficace, à mener à bien des missions dans lesquelles elle croyait de moins en moins, se reconnaissant de moins en moins dans cette République qui évoluait plus vite dans ses mentalités qu’elle-même. Elle n’en pouvait plus, pourtant, bien qu’elle ne l’aurait jamais admis autour d’elle. Elle était trop fière pour celle, trop zélée. Elle avait réussi, à force d’efforts, à donner très bien le change, à susciter et à entretenir l’illusion d’une Directrice sûre de ses décisions, au-delà de tout reproche. Cela lui faisait mal de l’admettre, mais cette fois, elle était le papillon qui avait été pris dans la toile gluante et implacable des fils de l’araignée qu’était la République et ses rouages politiques. Elle avait fait plus que son devoir après toutes ses années, il était peut-être temps de terminer son service sans se faire asservir de nouveau. Elle devait bien à Jaster des années de bonheur, lui qui ne l’avait pas oubliée toutes ces années. Elle devait bien à ses frères de ne plus se ronger le sang avec ses activités, de les rejoindre pour constituer vraiment cette espèce de grande famille qu’ils voulaient tisser, le service terminé. Ses agents et ses officiers étaient excellents, mais n’excellaient pas comme son ancienne escouade. Ce n’était pas pareil. Elle ne pouvait pas tirer un trait sur le vécu de toute une vie.

D’un certain point de vue, le moment était bon pour se retirer avant de sombrer dans une névrose et de risquer une chute aussi douloureuse et amère que « M ». Elle avait déjà laissé un héritage pour la République. Les Renseignements étaient déjà bien plus fonctionnels et moins corrompus qu’au début de sa carrière jusqu’à la fin de son mandat de Commandeur. Elle avait des officiers de confiance qui pourraient prendre le relai et continuer le combat qu’elle avait commencé et la guerre à laquelle elle était en train de les préparer, avec soin.

Elle ne voulait plus être réduite à n’être qu’Anade. Elle voulait redevenir Ruusaan, simplement. Elle voulait refaire honneur au prénom qu’on lui avait donné, être celle sur qui ils pourraient compter. Elle voulait, en silence, être une personne de confiance plutôt qu’un amas de mensonges. Elle ne voulait pas s'effondrer comme M l'avait fait avant elle, laisser le linceul des ombres la draper toute entière et la précipiter droit vers sa chute.

Quelques verres partagés, quelques discussions animées autour des opérations qui les avaient divisées et opposées, comme des parties d'échec passionnées qui les avaient vu se confronter afin de défendre pour l'une la République, pour l'autre l'Empire. C'était une impossibilité, un mirage, un moment hors du temps, qui ne pouvait être que par son évanescence et sa fugacité. Cette seule fois en vingt ans, le dictat de sa conscience rationnelle prit fin et s'inclina face aux volontés de son cœur, aux réelles aspirations de son âme. Il était temps de tirer sa révérence. Le temps de prendre sa retraite après presque trois décennies de bons et loyaux services était venu, de laisser tomber le masque et être qui elle voulait être.

Elles convinrent du procédé, elles convinrent de la méthode, elles convinrent du moment. Pour une fois, ces deux esprits rivaux travaillaient ensemble pour atteindre un objectif commun : que l'une d'entre elle puisse saisir la clé des champs et s'enfuir des ombres, retourner à la vie civile, la vraie vie. Silenda lui partagea encore quelques mots, quelques informations, quelques données qui s'échapperaient dans les bourrasques de l'oubli. Une dernière main tendue, une première main serrée, en direct et côte à côte, plutôt qu'à distance et indirectement. Une impossibilité, une improbabilité.

Ses yeux se figèrent alors que son corps se tétanisait, parcouru et secoué par une douleur insupportable. Ses paupières, lourdes, se fermèrent.

Maintenant et à jamais.




Ruusaan Skirata [Prête] Ruusaa23

Ad'ika à Verd'ika- Clan Skirata (1500-1501) - Cin vhetin - Nouveau Départ

Ruusaan, à son réveil, était totalement perdue. Elle n'avait reconnu personne à son chevet, et se demandait franchement ce qu'elle faisait là. Une méfiance instinctive s'était manifestée chez elle, face à tout ces aruetiise, ces étrangers qui ne lui inspiraient pas confiance. Au début, elle ne voyait rien, elle ne pouvait pas bouger et ne pouvait se fier qu'à sa seule ouïe. On s'adressait à elle par un titre qu'elle ne connaissait pas, par un terme qu'elle connaissait, linguistiquement, mais qui quelque part sonnait faux, étrange dans la bouche de ces inconnus qui l'assaillaient de questions sans fin.

Anade.

Ils ne comprirent pas pourquoi un sourire amusé avait échappé aux lèvres de Ruusaan, après quelques secondes d'étonnement. "Anade"... aux oreilles d'un mando'ad, ce terme sonnerait comme une aimable plaisanterie, un trait d'esprit, puisqu'il signifiait "personne", "tout le monde" ou "n'importe qui". C'était assez cocasse de l'entendre comme un patronyme. Peu importe pour qui ils la méprenaient, mais cette personne avait un certain sens de l'humour. Peu importe qui il était, cet individu pour lequel il la prenait. La jeune femme avait le sentiment qu'ils ne parlaient pas le même Basic alors qu'on l'interrogeait sur ses derniers souvenirs. Elle leur répondit franchement : l'opération "Lord_Over", ses morts, ses paysages dévastés, ses combats.  Elle avait combattu un Sith, pour donner du temps à ses camarades de l'escouade Omicron d'évacuer les prisonniers et de se mettre en sûreté. Le Darjetii avait fini par lui trancher ses jambes et l'un de ses bras, et savourait sa victoire quand les explosifs installés par son équipe s'étaient enclenchés et qu'elle le maintenait immobilisé à terre à l'aide de son propre grappin. Le bâtiment s'était effondré sur eux, comme elle l'avait estimé. Elle n'était donc pas étonnée de ne pas sentir l'un de ses bras, ni ses jambes. Elle se souvenait très clairement de la douleur aiguë de la lame-laser pourpre. Elle leur livra volontiers un récit très détaillé des évènements. Une voix féminine lui demanda alors d'un ton plutôt froid et particulièrement neutre :


- Qui êtes vous ?

- Je suis Ruusaan, lieutenante de l'Escouade Omicron rattachée aux commandos clones. Mon matricule est Null-065.

- L'Escouade Omicron n'est plus en activité.  

- Que leur est-il arrivé ? Avait aussitôt demandé Ruusaan, son ton calme voilant son inquiétude.

- Ils ont complété leur service militaire obligatoire, et sont retournés à la vie civile  

- Je ne comprends pas. Dix ans sont nécessaires pour que...

- Cela fait vingt ans, lieutenante. Nous sommes en 1500.  


Vingt ans, l'année 1500, les informations affluaient dans l'esprit confus de la jeune femme, tout à fait interloquée. Plutôt que de s'agiter en guise de protestation face à une telle incohérence, elle se tétanisa, ses pensées essayant de faire sens des données qu'on lui communiquait. Ce n'était pas logique. Il lui semblait pourtant que c'était hier qu'ils se trouvaient sur cet infâme champ de bataille, meurtri par la guerre et la pratique de la terre brûlée. L'officier sembla faire fi des protestations de son entourage et poursuivit ce qui ressemblait de plus en plus à un interrogatoire. Ruusaan maintint ses réponses sur son identité, et confirma qu'elle n'avait aucune idée de qui pouvait être une certaine "Directrice Anade". Elle ne pût malheureusement leur apporter les réponses qu'ils semblaient chercher. Elle ne pouvait pas expliquer pourquoi elle se trouvait sur le monde de Merson, elle en ignorait la raison. Elle ne comprenait pas le message qu'elle avait laissé derrière, apparemment, il ne lui faisait aucun sens. Elle n'avait aucune raison à apporter quant à la disparition d'un vaisseau qui aurait été le sien, elle n'en possédait pas à sa connaissance, elle n'était que soldate. Elle ne connaissait pas l'officier décédé qui aurait été trouvé dans le second vaisseau, lourdement endommagé et gagné par de la radiation. Elle n'avait pas la moindre idée de comment elle était arrivée dans cette cuve de bacta, ni pourquoi ses implants avaient été détruits. Elle ne connaissait pas leur existence jusque là, bien que leur présence en elle-même n'était pas si incohérente si l'on considérait son actuel état de santé, de ce qu'elle ressentait. Elle n'avait aucun souvenir d'avoir enclenché un appel de détresse, ni d'avoir donné des ordres à d'autres personnes que ses commandos, à Lord_Over.

Après la cohue vint le silence, accompagné par la solitude du ballet difficilement supportable des bips de machines proches. Ruusaan s'efforçait de digérer les informations qu'on lui avait apprises, d'une vie qu'on lui prêtait et qui lui semblait tout à fait étrangère, présentée avec la froideur d'un robot. Elle aurait, selon eux, occupé un poste important au sein des services rattachés au gouvernement de la République, dont on ne pouvait lui révéler la nature. Elle se serait rendue sur Merson pour une mystérieuse raison, qu'elle n'aurait pas communiquée à ses collègues et ses subordonnés.  Aucun des rares éléments qui lui indiquèrent ne faisait sens dans sa mémoire. Elle était frappée, aux dires des médecins, d'une forme très grave d'amnésie. Il y avait un gouffre béant dans sa mémoire, qui avait englouti près de dix années de sa vie, quand dix autres avaient été emportés par un sommeil prolongé en carbonite, près de dix ans plus tôt. Cela faisait, selon eux, près de vingt ans qu'elle servait les forces armées de la République.

La mystérieuse officier - qui se présenta comme Loralei quand on consentit enfin à lui conférer des prothèses oculaires civiles pour qu'elle puisse voir à nouveau - fût sa seule interlocutrice tout au long de ces innombrables jours très répétitifs, où on lui refusait tout autre contact et toute sortie. Elles avaient longuement discuté, sans que Ruusaan, en toute bonne foi, puisse lui apporter de réelles réponses satisfaisantes. Elle maintenait sa version, avec une discipline et une conviction irréprochable telles qu'elle excluait tout mensonge. Les derniers souvenirs qu'elle leur indiquait étaient archaïques, et corroboraient avec des événements survenus entre vingt et trente ans plus tôt. Les informations avaient pu être vérifiées, apparemment. On lui avait également rajouté deux prothèses, civiles lui avait-on dit, pour remplacer les jambes qu'elle avait perdu. On la familiarisa assez avec leur usage pour qu'elle puisse de nouveau marcher sans avoir besoin d'une béquille ou de l'aide d'un tiers, qu'elle retrouve un semblant de motricité.  Une frustration grandissante la gagnait alors qu'on refusait de répondre à ses propres questions, alors qu'on ne cessait de la questionner, tel un interrogatoire. On l'emmena aussi, sous bonne garde, jusqu'à un appartement deux-pièces qu'on lui annonça comme être le sien. Une fois de plus, Ruusaan fût perplexe et dubitative, frappée par l'extrême minimalisme et dépouillement des lieux, qui ressemblaient plus à un lieu de passage qu'à un véritable lieu de vie. Elle ne reconnût, hélas, rien de familier, sinon quelques bouteilles d'alcool mandalorien - du tyar - dans un placard. Elle ne pût pas s'y attarder comme on la ramenait dans un complexe hospitalier militaire qu'elle ne reconnaissait pas. Deux semaines plus tard, la même officier se présenta une dernière fois dans la chambre où elle était gardée, et lui annonça.


- Votre service militaire est terminé. Nous avons obtenu votre décharge de l'hôpital, nous allons vous conduire jusqu'à la navette que vous emprunterez, avec trois membres du personnel. Vos possessions ont été réunies dans un sac qui vous attendra à bord.  

- Bien. Á défaut de savoir où est-ce que je me trouve, puis-je connaître où elle se rend ?

- Vous le saurez une fois sur place. Je ne peux rien vous communiquer de plus pour l'heure.    


Sur ces mots, l'officier lui serra une dernière fois la main et quitta la pièce. Trois militaires l'attendaient sur le palier de la chambre et escortèrent Ruusaan sous une garde vigilante, dont les yeux avaient été bandés tout au long du trajet. On ne lui ôta le bandeau qui l'aveuglait qu'une fois montée à bord d'une navette de transport. On lui adressa à peine la parole tout au long du trajet, alors qu'elle était confinée à la petite cabine qu'on lui avait assignée, sinon pour se rendre aux commodités ou à la salle de douche, et là encore sous bonne garde d'au moins une personne. Cela ne l'empêcha de tendre une oreille attentive aux discussions qui prenaient place autour d'elle. Elle apprit ainsi que tous n'approuvaient pas la décision de la laisser partir, pour une raison qui lui échappait, et surtout la planète où ils se rendaient : Mandalore. Ils étaient trois à bord, en s'excluant elle-même et en incluant le pilote. Cet fût la première bonne nouvelle qu'elle entendit depuis son réveil, et l'espoir fleurissait dans son cœur. Mandalore…. elle n'avait aucun doute que c'était là où avaient dû se rendre ses vods, ses frères d'armes et de cœur, une fois leur retraite accordée. Elle pourrait se mettre à leur recherche, afin de connaître leur sort. C'était là aussi où se trouvait le clan d'où était originaire sa Cuy'valdar, Mirta Skirata, ce qu'elle avait eu de plus approchant d'une figure parentale depuis sa conception en laboratoire de clonage sur Kamino. Elle retrouverait ses proches.

Elle pourrait enfin honorer sa part de la promesse qu'ils s'étaient faite, Kreizen, Fenn, Jaster et elle. Leur service terminé, ils iraient sur Mandalore.

Vingt ans... 10 ans volés par une hibernation en carbonite, et 10 ans emportés par son service prolongé et surtout par son amnésie. Une excitation inhabituelle la gagnait en pensant à son arrivée prochaine, une expectative mêlée d'une inavouable nervosité. Accepteraient-ils son retour ?

Elle parcourut méthodiquement les affaires qui devaient lui appartenir. Elle trouva essentiellement des vêtements civils, un datapad personnel dont les données avaient été défragmentées méthodiquement, à l'exception de quelques photos holographiques. Un homme se trouvait avec elle dessus, et d'un simple coup d'œil, elle le reconnût formellement malgré ses traits un peu plus âgés. C'était Jaster, il n'y avait aucun doute comme il n'y avait aucune place au doute quant à la nature de leur relation d'après les clichés qu'elle parcourut avec attention.  Elle l'avait donc déjà retrouvé, ou il l'avait déjà retrouvée... elle ne saurait le dire. Dans tous les cas, ils s'étaient retrouvés et ils avaient pu poursuivre leur relation, comme le témoignait l'alliance qu'elle portait autour de son cou à l'aide d'une petite chaînette, jumelle à celle qu'elle lui voyait porter sur son doigt. Nul doute que si Jaster était au courant qu'elle avait survécu et qu'ils avaient continué de se fréquenter par la suite, Kreizen et Fenn devaient en avoir été informés eux-aussi. Cela la rassurait quelque peu, même si elle ne pourrait en avoir le cœur net qu'une fois sur place.  C'est alors qu'elle entendit avec distance le garde qui était en faction devant sa porte s'éloigner pour se rendre à l'espace restauration de la navette, tant il s'emmerdait ferme et doutait qu'elle puisse faire quoi que ce soit dans son état. Elle profita de cet instant pour jouer avec le mécanisme de la serrure de la porte de sa cabine. Elle avait déjà commencé à la trafiquer pour tromper son ennui, se rappelant des leçons de base que lui avait enseigné Kreizen du temps de l'escouade Omicron. Elle arpentait prudemment le couloir des cabines des passagers lorsqu'elle surprit une conversation via holocommunicateur, émanant d'une cabine entrouverte.


- … son service militaire est terminé, et son retour à la vie civile a été autorisé. En tant que sa personne-référente, elle vous sera amenée au spatioport de Keldabe. Déclarait le jeune sous-officier qui l'accompagnait, sans qu'elle ne puisse voir le visage de son interlocuteur puisque seul le son était actif.[/color]

- D’accord, comment elle va ? Est-ce que vous pouvez me dire s’il y a besoin d’un véhicule particulier, de soins ?


La voix qui émanant des haut-parleurs de l'unité de communication portative, en posant ces questions successives, était pourvue d'un timbre qui lui parut immédiatement bien plus familier. Aucun doute à avoir, c'était Jaster. Tout en prêtant une oreille attentive sur ses alentours pour guetter tout retour de son vigile ou toute approche du second, elle ne put s'empêcher d'écouter avec grande attention la conversation, qui l'intriguait.


- Je ne peux pas vous en indiquer davantage. Il n’y aura pas besoin d’un véhicule particulier, même si un suivi de soins est recommandé. Un rapport médical vous sera envoyé.

- Vous êtes un droïde, en fait ? « Un rapport médical vous sera envoyé » … vous êtes sérieux ? Vous ne pouvez même pas nous dire de quoi elle aura besoin ? Parce que franchement, j’ai connu des droïdes républicains qui communiquaient mieux ! Et ils ne s’exprimaient pas forcément en Basic, vous savez. Ils s’exprimaient en binaire, c’étaient des astromechs.

- Tout ce que je peux vous dire, c’est qu’elle aura besoin d’un suivi général de soins, et notamment psychologiques.

- Très bien. Alors, je vais, je vais essayer de parler aussi lentement que possible pour m’exprimer clairement. On va laisser le dossier médical de côté pour l’instant. Est-ce que vous pouvez me dire quels seront ses bagages, pour prévoir notamment la taille du véhicule, ou ça aussi vous me ferez un rapport ?

- Un véhicule standard suffira. Elle n’a que l’équivalent d’un sac moyen de change et de quelques affaires. Elle sera… un peu désorientée. Je ne peux pas vous expliquer les circonstances, mais elle a subi des… dommages cérébraux. Sa mémoire, en particulier.


L'homme avait hésité avant d'apporter cette précision, avant de se résoudre à le faire. Il avait clairement eu des ordres d'être aussi discret que possible et de ne pas s'attarder sur les détails, mais il avait fait un petit effort de précision. Était-ce en raison de l'anneau qu'elle avait vu orner sa main gauche ? Ce n'était qu'une hypothèse, elle n'avait pas assez d'éléments pour l'appuyer. Sans un mot, elle attendit avec  nervosité la réponse de Jaster. Ce dernier ne tarda pas à reprendre la parole, et semblait faire des efforts pour contenir l'agacement et la méfiance qu'elle sentait poindre dans ses mots.


- D’accord. Et j’imagine que vous l’avez dédommagée, pour ça ? Et qu’elle n’aura pas juste que la pension de base d’un vétéran, n’est-ce pas ? Et que vous l’avez rémunérée en liquide, plutôt qu’avec vos obscurs crédits républicains dont personne ne veut ?

- Le nécessaire a été fait. C’est tout ce que je peux vous dire à mon niveau.

- Et bah franchement, si vous êtes en couple je plains sincèrement la personne qui partage votre vie. J’ai connu des murs plus bavards, vous savez. Est-ce que je peux avoir votre nom et votre matricule au moins, ou c’est confidentiel ça aussi ?

- Je vous l’indiquerai au sol. Je vous communiquerai le hangar quand nous arriverons.

- Très bien, je vous appelle Jar-Jar. Ça vous dérange si vous appelle Jar-Jar ? C’est un personnage hautement important de l’histoire galactique, et je pense que vous vous seriez entendus à merveille.


Ruusaan ne pût s'empêcher d'esquisser un sourire à la fois tendre et amusé en écoutant la répartie intemporelle de son ancien bras droit, partenaire à bien des égards et désormais, visiblement, partenaire de vie aussi. Il n'avait pas l'air d'avoir changé, en termes de personnalité, de ce qu'elle entendait. Il avait toujours été très protecteur à leur égard, et ce depuis les prémisses de leur formation peu de temps après leur sortie des cuves de Kamino. Elle ne pût cependant s'attarder pour écouter davantage la conversation, car des bruits de pas s'approchaient de sa position. Elle revint furtivement dans sa cabine et dissimula de son mieux son petit sabotage, avant de faire mine de s'intéresser au contenu de ses affaires et de son datapad.

Les jours s'écoulèrent jusqu'à ce qu'ils atteignent Mandalore et atterrissent au spatioport de sa capitale la plus connue, Keldabe.  

Toujours sous bonne garde, surveillée par ses deux escortes et précédée par le sous-officier servant de représentant de la République, elle descendit sans protester la rambarde, habillée en civile, dépourvue de la moindre arme et dotée uniquement de prothèse cybernétiques de rang civil classiques. Une émotion dont la force la surprit la traversa quand elle reconnût les trois mandaloriens en armure qui les attendaient, un peu plus loin. Ils avaient tous un peu changé avec le temps, mais elle identifia sans aucune difficulté ses trois frères d'armes, Kreizen à gauche et Fenn à droite, tandis que Jaster était au centre, légèrement avancé par rapport à leurs deux amis. Sans même attendre que le représentant du service où elle avait officié prenne la parole, Jaster s'était avancé vers eux et se tourna aussitôt vers elle, avant de la prendre dans ses bras sans l'ombre d'une hésitation, lui demandant.


- Comment tu vas, Ruu ? Ce républicain de liaison a été d'une aide aussi importante qu'une 3ème couille pour n'importe quel homme.

- Je vais bien dans l'ensemble, Jaster, si on omet les problèmes de mémoire.


Comme s'il avait perçu sa nervosité, son ancien adjoint et désormais conjoint se contenta de saisir son sac, serrant son épaule tendrement avant de se tourner vers l'agent de liaison et les deux gardes. Elle ne sût pas ce qu'il échangea avec eux, puisque Kreizen et Fenn s'étaient avancés à leur tour, le premier arborant un large sourire enjoué et le second un sourire bourru de ton cru. Elle fût surprise de l'instantanéité avec laquelle la familiarité revint entre eux, et de la facilité de leurs échanges. Ils semblaient sincèrement ravis de la revoir sur Mandalore, qu'elle les reconnaisse sans la moindre hésitation et qu'elle ne les ait pas oubliés, même si elle pût constater qu'ils se plaçaient légèrement entre elle et les agents de la République. Quelques minutes plus tard, Jaster revint vers eux, son sac toujours en main, et l'invita à le suivre jusqu'à son speeder. Lorsqu'elle s'étonna de voir leurs deux amis ne pas leur emboîter le chemin, Kreizen lui répondit d'un ton débonnaire qu'ils allaient les suivre avec leur propre véhicule, dès qu'ils auraient réglé une dernière petite affaire ici. Peu convaincue par l'innocence apparente de leurs expressions, elle allait demander des précisions lorsque Jaster lui assura qu'ils ne tarderaient pas à les rejoindre. Ils avaient réglé les formalités administratives et quitté le spatioport, s'éloignant à bonne vitesse de Keldabe en direction de Kyrimorut, là où se trouvait le clan des Skirata et avaient renoué la discussion avec naturel, sans grande difficulté. Les vestiges de nervosité et d'une crainte indicible que ressentaient Ruusaan à l'idée d'être rejetée à cause de son amnésie se dispersèrent totalement lorsque Jaster, tout en gardant une main sur les commandes, posa l'autre sur la sienne et la serra avec douce fermeté. Ruu se détendit alors tout à fait, ignorant totalement ce que firent Kreizen et Fenn durant les quelques heures qui s'écoulèrent avant qu'ils ne les rejoignent au clan. Elle ne saurait rien de la discussion que les deux mandaloriens avaient eu avec son escorte républicaine, et il n'y aurait aucune trace de cette dernière. Les agents républicains retourneraient à leur vaisseau sains et saufs, n'ayant simplement que quelques souvenirs confus des heures qui s'étaient écoulées. Elle ne saurait jamais, d'ailleurs, que sa disparition et son amnésie seraient gardées sous le sceau du secret défense, et que son cas avait été considéré par ses supérieurs comme celui d'une ressource qui avait perdu son utilité, ce pourquoi ils avaient accepté à la laisser une fois sûrs de la réalité et de l'irréversibilité de son amnésie. Elle n'aurait jamais connaissance des répercussions que sa "perte" auraient sur ses anciens Services, et des contrecoups que ces derniers subiraient par leurs deux éternels ennemis du Consortium et de l'Empire. Cela ne la concernerait plus, désormais.

Á l'étonnement de Ruusaan, son arrivée au clan Skirata - qui avait plus les traits d'un "retour d'un enfant à la maison" comme elle s'en fit le constat - fût célébré avec festivité. Son inquiétude d'être rejetée par les siens disparut tout à fait alors qu'ils l'accueillirent chaleureusement, sans faire cas de son statut de clone ou de son service auprès de la République. Elle était de retour parmi eux, elle leur avait été rendue. C'était tout ce qui comptait. Elle eut l'occasion de rencontrer de nombreux membres du clan au cours de la célébration, et même d'autres clans proches, tels que les Ordo ou les Eldar. Elle fût quand même soumise sur place à une inspection médicale approfondie, sous l'œil vigilant d'une guérisseuse mandalorienne à l'air curieusement familier pour Ruusaan, sans qu'elle ne puisse clarifier précisément son intuition. Lors d'un examen, elle lui demanda; fatiguée par le long trajet.


-- Quel est ton nom, demanda faiblement Ruusaan.

- Kerbilina Nova.  répondit la guérisseuse en souriant, un sourire qui lui rappelait quelque chose, tel un vague écho dans les montagnes.

-- À quel clan appartiens-tu ?


Quelque chose de subtil dans son accent l'interpellait. La mystérieuse Kerbilina Nova ne put cependant lui répondre, alors que Jaster les rejoignait dans la pièce pour s'enquérir de son état. La guérisseuse profita de son arrivée pour quitter son chevet, s'apprêtant à quitter la pièce, elle lui déclara :


-  Nous nous reverrons, fière miraculée. Pour honorer une promesse.


Avant qu'ils ne puissent lui demander ce qu'elle entendait par ces propos énigmatiques, la guérisseuse avait quitté la pièce. Ses propos refusaient pour autant de quitter tout à fait la mémoire de Ruusaan, pour un curieux instinct qui lui échappait pour le moment. Elle décida de ne pas s'y attarder pour l'heure. Le temps des réponses et des mystères à élucider viendrait. Pour l'heure, elle voulait simplement retrouver les siens, connaître sa famille. Ruusaan allait prendre un repos mérité, en observation dans l'infirmerie du clan pour des examens complémentaires, lors qu'elle distingua vaguement l'écran de son datapad s'éclairer faiblement de lui-même et une musique se lança d'elle-même. L'esprit à moitié assoupi de Ruusaan le mémorisa, cette musique où une voix féminine à la fois familière et inconnue chantait des paroles qui ne lui semblaient pas tout à fait inconnues, sans savoir pourquoi.


Le temps des réponses viendrait. Pour l'heure, le temps de la reconstruction était de rigueur, et ce à bien des égards.


Les mois filèrent comme le vent. Elle dût suivre un nombre certains d'examens de santé. Ces examens, pas toujours plaisants et souvent très longs, furent aussi l'occasion de faire connaissance avec d'autres mandaloriens du clan. Leucinia T'soni fût l'une d'entre eux, elle-même contrainte à une longue hospitalisation suite à un coma de plusieurs longues semaines. Elles eurent l'occasion de discuter régulièrement entre deux examens, la mandalorienne se révélant être dotée d'un esprit ouvert envers les clones adoptés dans le clan, ce qui l'aida à se sentir plus à l'aise et à bénéficier de bons conseils sur des sujets très diversifiés. Elles partageaient, en outre, une certaine sympathie envers la République, par rapport au reste de la galaxie. Quand on lui posa la question si elle voulait garder des prothèses civils ou retrouver des prothèses de rang militaire - l'accès à son dossier médical apportait quelques éléments d'information à ce propos - Ruusaan décida pour la deuxième option. Elle se voyait mal en effet réintégrer tout à fait la vie civile, connaissant son caractère et ses expériences de commando clone, et souhaitait soutenir de son mieux le clan qui l'accueillait. Elle bénéficia ainsi de prothèses plus avancées, assez proches apparemment de celles qui avaient été endommagées lors de son service, mais renforcées par une structure de beskar. Elle se porta également volontaire pour bénéficier d'un prototype, le plongeon synaptique, qui l'aiderait à accroître plus encore son expertise informatique et ses talents de pirate informatique aussi pointus que son art du sniping et du combat au corps à corps.

C'était une expérience pour le moins... déroutante, mais qui l'intéressait toujours et qu'elle comptait bien mettre au service des siens et de son clan.

Les événements s'enchaînèrent très vite. Son adoption par le clan Skirata fût rapidement décidée, et son ancienne Cuy'valdar, sa donneuse génétique et son ancienne formatrice, lui proposa très bientôt de l'adopter comme sa fille, non sans lui souligner qu'elle avait pris son temps à suivre son conseil. Honorée, Ruusaan accepta sa proposition, et la pria de l'aider à finaliser sa rééducation et à la former aussi bien et rapidement que ne le permettrait sa grossesse. Quelques mois plus tard, où elle avait eu le temps de prendre ses marques et de trouver sa place dans le clan, auprès de Jaster, elle donna naissance à leur fils, qu'ils prénommèrent Bardan, ou Bard'ika pour les proches, en hommage à un célèbre mandalorien du passé. Occupée par ses responsabilités de mère et son réentraînement par Mirta Skirata - une remise à niveau très intense et très ardue, mais nécessaire, elle ne vit pas le temps passer et n'accorda qu'une attention distante aux actualités républicaines. L'assaut du Consortium sur Kashyyyk retint néanmoins une partie de son attention, pour une raison obscure, une pensée fugace traversa son esprit en commentant dans le silence de ses pensées que c'était inéluctable.

Alors que l'année 1501 commence, Ruusaan a complété son intégration au sein des Skirata et réussi à se remettre au niveau attendu pour un mando'ad tout d'abord, puis à une expertise plus poussée, sous la férule exigeante - terrible, diraient les anciens Omicron - de Mirta Skirata. Sa mère adoptive tint à améliorer encore ses aptitudes au combat, et la familiarisa avec différentes armes de facture mandalorienne et adaptées à ses talents et à sa morphologie. De nouveau opérationnelle, bien que sa mémoire restait fragmentée et dépourvue des souvenirs des dix dernières années, elle se construisit de nouveaux souvenirs au cours des mois qui s'écoulèrent, auprès de ses amis, de son partenaire de vie et de leur tout jeune fils, dont elle se relaye la garde avec Jaster avec l'aide de leurs anciens frères d'armes au besoin. Aidée par son expérience de commando clone, par des réflexes et des acquis qu'elle s'explique mal et sans doute issus de ces dix ans oubliés, par sa résilience et sa volonté, Ruusaan parvint après près d'un an au sein du clan Skirata à être jugée assez apte pour intégrer les Ori'ramikade en tant que nouvelle recrue, au rang des Verd'ika, dans le même groupe que Jaster, Fenn et Kreizen, bien qu'elle puisse opérer seule ou avec d'autres mando'ade, revêtue fièrement d'une besk'argam adaptée à ses aptitudes.

L'avenir seul dirait où les mèneraient leurs pas, mais elle aiderait son clan, protègerait les siens, poursuivant la voie qu'elle s'était choisie.


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Verd'ika
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Ruusaan Skirata [Prête] Empty Re: Ruusaan Skirata [Prête]

Sam 16 Sep - 23:58
Hello,

Juste pour vous prévenir que la fiche est prête à être étudiée. J'ai repris l'ancienne fiche pour la partie 1 et 2 de l'histoire, avec des corrections très mineures. La partie 3 fera le lien jusqu'à 1501, et fait référence à deux anciens rp (Plo et Silenda). J'ai mis à jour ses aptitudes cybernétiques en conséquence (De rang V à III), son mental et sa description physique.

Bonne lecture à vous !


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Taa’Chume
Dame Noire des Sith
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Ruusaan Skirata [Prête] Empty Re: Ruusaan Skirata [Prête]

Mar 26 Sep - 3:27
Re-Re-bienvenue !

C'est une validation a l'unanimité, en espérant que cette fois, Ruusan trouve enfin sa place dans la galaxie.


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