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Alerte HNN People: Bal huppé sur Coruscant ! Comme toujours, le Moff von Rosenhart a su s'entourer du gratin de la haute société impériale mais qui est la mystérieuse beauté au bras de l'amiral Reige ?

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Darth Yenna
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Maîtresse Modeleuse
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The Future Is Now, Old Empress [PV Aerys et Arsenicia] Empty The Future Is Now, Old Empress [PV Aerys et Arsenicia]

Dim 6 Aoû - 1:45
La double porte s'ouvrit à la hâte, comme accompagnant le mouvement du convoi qui s'y engagea. Plusieurs hommes et femmes entouraient un caisson semblant avoir été extrait des enfers et couraient en accompagnant l'objet de toute leur attention qui flottait sur des répulseurs. C'étaient des professionnels, mais le ton de la voix indiquait toute la tension de la situation :

"Accès aux systèmes du caisson de stase
-Analyses préliminaires en cours
- Je n'ai aucun pouls.
- Défaillance catastrophique de l'ensemble des organes
- 176 fractures détectées
- Corps brûlé et irradié à 87 %
- Injection d'une dose de Lazarine
- Le bloc opératoire est prêt. Elle nous attend déjà là-bas..."


Les médecins continuaient de s'affairer autour du caisson qui était constellé d'hologrammes en tous genres, la plupart surchargés d'interférences. Ils atteignirent leur destination, un bloc opératoire aménagé en urgence. Une nouvelle constellation d'hologrammes s'illuminèrent, entourant le caisson et fournissant des données plus complète sur son occupante. Les médecins se changèrent en assistants quand la personne les attendant entra en scène. Drapée de noire et de mauve, Yenna commença à donner des instructions, se concentrant principalement sur la tête de l'occupante, la seule encore préservée par la stase carbonite. La distinction entre cette partie encore en bon état et le reste de son corps complètement brûlé, décharné et brisé rendait la scène surréaliste. Comme voir une sculpture au début de son élaboration avec la tête déjà terminée et le corps formant encore une silhouette grotesque attendant les coups de burins de l'artiste :

"Je détecte une activité cérébrale minimale.
- Par la Force, elle est encore vivante...
- Après tout ce temps... Et dans cet état...


Yenna donna une nouvelle série d'instruction et les médecins se dispatchèrent, rassemblant de l'équipement tandis que d'autres entreprirent de démonter le caisson. La Hapienne regarda sa patiente avec un regard à la fois sérieux et profondément nostalgique. C'était un fantôme du passé qu'elle avait sous les yeux et elle comptait bien la ramener parmi les vivants...

Deux semaines plus tard

La salle d'opération était réorganisée. Au centre, un lit médical ceinturé d'appareillages. Des hologrammes diffusaient en boucle des constantes vitales et des suivits tandis qu'un ensemble de bras tentaculaire se trouvait au-dessus de la patiente, dansant sur le corps avec différents outils. Yenna s'était concentrée sur le cerveau de sa vieille connaissance. Le caisson de stase carbonite avait été endommagé, sûrement par la bataille de ce jour fatidique, sans parler de son séjour dans l'espace au milieu des débris. L'avantage que cet affrontement ait eut lieu dans La Gueule, c'est que les différents trous noirs affectaient l'écoulement du temps. C'est sans doute ça qui a l'a sauvée. Quand des secondes deviennent littéralement des années, le taux de survie augmente, même avec un équipement défaillant.

Qui exactement ? Qui était donc allongée sur cette table, réduite à l'état de morceau de viande raccordée à des tuyaux ? Une personne que Yenna ne s'attendait pas à revoir. L'Impératrice Fel en personne, ou du moins ce qu'il en restait. Suivant un ordre de priorité, la programmation du caisson de stase définit la tête d'Aerys comme la zone à maintenir en stase le plus longtemps possible, sans doute au cas où, comme sa compagne, il aurait été nécessaire de transférer sa conscience dans une machine. Pendant ces deux semaines, la Sith se chargea particulièrement de "réparer" la tête d'Aerys, soignant les fractures, les brûlures, régénérant certaines parties manquantes, s'assurant que le cerveau n'ait aucune lésion. Maintenue en vie par des machines, cette tête était la seule partie encore vivante rattachée à un cadavre qui fut exposé au vide spatiale pendant une très longue période, sans parler de ce qu'il s'était passée avant. Arsenicia, sa douce et fidèle compagne, l'assistait, essayant de guérir les autres blessures de l'Impériale, mais la gravité de ses dernières étaient d'une gravité sans précédent... Cela allait prendre du temps...


Trois mois plus tard

Un faible battement se fit entendre dans la pièce. Après des mois à réparer les os d'Aerys, ce fut autour des organes d'êtres régénérés. Le cœur de l'Impératrice était flambant neuf et battait la cadence vigoureusement. Puis, les systèmes circulatoire et respiratoire furent intégralement opérationnels. L'assistance des machines devint de moins en moins lourde à mesure que le corps de l'Impératrice reprenait du poil de la bête. Pour la première fois depuis des semaines, Yenna poussa un gros soupir de soulagement. Le plus dur était fait. Techniquement, elle et Nicia venaient de ressusciter une morte, mais depuis le temps, ce n'était plus le genre d'exploit qui semblait hors de portée. D'ailleurs, elles fêtèrent ça avec une soirée en tête-à-tête des plus endiablées. Une distraction plus que bienvenue après ces jours de tensions...

Deux mois plus tard

"Je détecte des pics importants dans l'activité cérébrale !
- Impossible, elle est dans un coma artificiel...
- Son bras remue...
- Je... je crois qu'elle se réveille.
- Non, c'est trop tôt. Kai ! Une dose de sédatif, vite !
- Impossible, la posologie maximale a déjà été atteinte."


Yenna arriva en courant, se dirigeant vers Aerys qui était en train de se réveiller. Elle bredouilla des mots incompréhensibles, essayant de libérer son bras de l'appareil en train de lui régénérer la peau. Leurs yeux se croisèrent. Impossible de dire si l'Impératrice reconnue la Sith dans son état, mais sa voix apaisante et sa main posée sur la sienne pour la rassurer eut l'air de la calmer. Elle se tourna vers l'équipe médicale, lui demandant de revoir les doses pour maintenir le coma de l'Impératrice jusqu'à sa guérison. Puis elle se concentra de nouveau vers elle, souriant doucement, lui promettant que tout ira bien. Elle le fit jusqu'à ce que les calculs des doses soient revus et le sédatif réinjecté, envoyant de nouveau l'Impératrice au pays des rêves. Ce fut une situation pour le moins stressante, tant pour la Sith que pour Aerys dont la guérison prit quelques jours de retard pour "réparer les dégâts". Pourtant, Yanna ne put s'empêcher de sourire, la poisse de l'Impératrice était toujours là. Rien n'avait changé à ce niveau, ce qui était une bonne chose, non ?

De nos jours

Aerys se trouvait dans ce qui semblait être une chambre d'hôpital. L'air était étonnamment pur, sans les odeurs habituellement associées à ce type d'établissement. Une large baie vitrée sur le côté de la chambre révéla qu'elle se trouvait dans une station ou un vaisseau en orbite autour d'une planète au paysage de vert et de bleu. Quelques vaisseaux au loin allaient et venaient. Les contours artificiels d'une grande ville se dessinaient sur la surface. Le style du mobilier était particulier. On pouvait y reconnaître par endroit l'élégance hapien, mais également le côté brut des designs impériaux. Face au lit, un écran était installé sur le mur, mais il était éteint. Des fauteuils étaient également présents et sur la table de chevet, on pouvait trouver les différentes commandes.

La porte s'ouvrit avec une légère mélodie et une très grande silhouette féminine encapuchonnée en émergea. Vraiment grande, facilement 2.5 m de hauteur et qui semblait être entièrement luminescente, brillant d'un blanc éclatant, même si son visage et ses cheveux d'or étaient visible. Ce qui aurait pu passer pour une cape flottant dans une brise fantomatique était en réalité trois paires d'ailes dont les ondulations faisaient gracieusement flotter la femme au-dessus du sol. Une ange venant accompagnée Aerys pour son dernier voyage ? C'était partiellement vrai, car cette infirmière, venant voir si l'Impératrice allait bien, était une Diathim, une des légendaires Anges de Iego. Elle analysa les constantes de l'Impératrice grâce à petit hologramme au pied de son lit et lui demanda d'une voix véritablement angélique si elle n'avait besoin de rien...


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Aerys H. Fel
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The Future Is Now, Old Empress [PV Aerys et Arsenicia] Empty Re: The Future Is Now, Old Empress [PV Aerys et Arsenicia]

Dim 11 Fév - 17:52
Déboussolée. Tel était le sentiment qui prédominait dans mon âme et ce, depuis mon réveil. J’étais pour ainsi dire perdue et je ne comprenais pas les raisons de ce dépaysement. Quoique je parvenais à en saisir une partie. Ou du moins, le pensais-je. Ne serait-ce que mon réveil, dans cette chambre, avait été quelque peu étrange. Oh. J’avais émergé des bras de Morphée comme à mon accoutumé en grognant légèrement tant je ne désirais pas quitter cette quiétude offerte par un bon sommeil réparateur. En dépit du fait que je détestais m’endormir car j’estimais qu’il s’agissait d’une perte de temps, j’affectionnais tout particulièrement demeurer dans ce cocon protecteur et chaleureux que devenait mon lit lorsque je m’éveillais. Ainsi, par instinct mais aussi par habitude, je réajustais quelque peu mes oreillers et relevais légèrement pour m’en couvrir tout le corps et rester bien au chaud. Après tout, rien ne pressait... Dans le pire des cas, Ymir ou Maze viendraient m’extirper de ma chambre… Quoique…non, les deux avaient été affectés ailleurs pour les besoins de l’offensive.

Soudainement, j’écarquillais les yeux avant de les refermer brutalement tant la luminosité ambiante parvint à me brûler la rétine. J’émettais un grognement de douleur alors que je me redressais quelque peu dans mon lit et que je me frottais les yeux afin de soulager mon inconfort. Ce soudain changement de position eut pour conséquence de dévoiler, en partie, ma nudité, sans pour autant que je n’y prête une seule seconde d’attention et permit à ma chevelure qui, désormais cascadait le long de ma nuque pour atteinte le haut de mon dos, de masquer mon visage. L’absence de vêtements sur mon épiderme, la chaleur de mon lit voire même l’affliction qui avait frappé, si injustement ma vue n’étaient, dans mon esprit que des sujets anodins. Toutes mes pensées étaient désormais focalisées sur un seul thème : l’offensive de la Gueule avec la moitié de la flotte impériale face à la flotte de la reine éternelle. Comment avais-je pu l’oublier ?!

Choisissant de demeurer dans la pénombre, j’essayais de calmer ma respiration qui, s’était soudainement emballée alors que j’essayais de remettre de l’ordre dans mes pensées et mes souvenirs. Je me rappelais très bien avoir donné l’ordre de mobilisation sur Bastion à Agrippa. Cela datait d’à peine quelques jours. Suite aux défaites de Kashyyyk et de Ruusaan, les Sith avaient profité de la désorganisation du régime rebelle pour exploiter leur succès en s’enfonçant plus en avant dans l’espace dirigé par cette péripatéticienne qui se donnait le titre de Chancelière. Devant l’étalement des lignes Sith, j’avais ordonné à mon second de mobiliser ma flotte ainsi que trois autres flottes pour affronter la Reine éternelle. De cela je m’en souvenais fort bien. J’avais conscience que jamais plus une telle opportunité ne se représenterait et qu’il me fallait la saisir si je désirais asseoir la position de l’Empire et pourquoi pas annihiler la menace qu’était le Consortium Eternel. J’étais même en vitesse partie à bord du Dauntless pour accélérer la manœuvre en orbite et avais pris soin de donner certaines instructions afin qu’au cas où je venais à périr, ma succession soit assurée en la personne d’Euphemia. Je me souvenais même d’avoir nommé Ymir, régente de l’Empire afin de veiller sur ma nièce le temps qu’elle puisse atteindre sa majorité. Pour m’assurer de la survie de ma chère et tendre, j’avais été jusqu’à déployer la 501e Légion sur un autre Star Destroyer, située à l’arrière de la formation en prétextant que je craignais que l’ennemi ne tente de nous acculer.

Cette décision n’avait guère été au goût de mon Echani et elle me l’avait fait savoir par un message holo sur le Dauntless mais cela m’avait semblé des plus anodins. Au regard de ce que je m’apprêtais à faire, je ne tenais pas à risquer inutilement la vie de ma compagne ainsi que celle de l’Empire. En d’autres circonstances, j’aurais été fière si ce n’est heureux de combattre à ses côtés face à nos adversaires au cours d’une bataille qui marquerait les annales de la galaxie. Mais ici, malheureusement, sa présence, risquerait de m’handicaper voire pire. L’espace était mon domaine de prédilection. Indépendamment de mes entrainements sur le terrain, je demeurais une spécialiste des tactiques spatiales et non terrestres. En cela, j’étais l’inverse d’Ymir. Certes, telle que je la connaissais, la générale de la 501e aurait sans nul doute trouvé le moyen de retourner la nature du terrain à son avantage…mais cela aurait pu grandement me porter tort. N’ayant jamais rencontré la reine éternelle, je ne pouvais la sous-estimer. Or, je savais, au vu de mon incapacité à dissimuler mes sentiments, que cette Sith aurait été capable de profiter de la nature des émotions qui me liaient à l’héritière des Koenig et à les retourner contre moi. Je ne pouvais donc me le permettre. Pas dans ces circonstances. Pas alors que toute ma flotte ainsi que l’équipage du Dauntless attendaient que je les mène jusqu’à la victoire… Peut-être était-il d’ailleurs temps que je me levasse pour converser avec les officiers de ma flotte en vue d’organiser notre plan de bataille.

Ouvrant péniblement mes paupières, je clignais des yeux pendant quelques secondes afin d’acclimater ces derniers à la luminosité ambiante, me redressais, retirais d’un simple geste de la main le droit qui me recouvrait, pivotais sur le côté du lit et posais, durant un court instant, mes pieds sur le sol pour mieux les ramener vers moi, non sans afficher une grimace de douleur. Que m’était-il arrivé ? Le sol était-il si froid ? Quelqu’un l’avait électrifié ? Que s’était-il passé ? Ce n’était à n’y rien comprendre ! J’avais à peine touché le sol que j’avais eu l’impression que mes sens avaient été submergé par un florilège d’informations qu’ils étaient bien en peine de traiter. Tout avait été si…soudain…si intense ! La Force se jouait-elle de moi ? Etais-je encore en train de dormir et par conséquent de rêver ? Etais-je malade ? Je n’aurais su le dire tant tout me paraissait confus.

Le fait était que je ne souhaitais pas retenter l’expérience tant elle s’était avérée pour le moins désagréable. Peut-être pouvais-je me permettre de contacter Agrippa pour qu’il daigne m’envoyer un médecin ? C’était sans doute le plus prudent. Réajustant mes jambes et me retournant afin de me rallonger, je m’apprêtais, par habitude, à saisir le comlink que j’avais déposé, avant d’aller me coucher, sur la table de chevet situé à côté de mon lit et constatais, non sans surprise, qu’il n’y avait ni comlink, ni table de chevet. Enfin…il y avait bien un meuble mais il ne s’apparentait en aucune façon à celui qui se trouvait à bord de mon navire. Je n’y comprenais plus rien ! Pourquoi n’y avait-il pas mes affaires ? Pourquoi tout était si différent ?

Me réajustant, j’ajustais les quelques mèches de cheveux qui me cachaient la vue derrière mon oreille, détaillais, enfin, du regard mon environnement et me redressais aussitôt. Cette chambre n’était pas la mienne ! Où étais-je ? Que s’était-il passé ? Comment m’étais-je retrouvée ici ? Par réflexe, je tentais d’utiliser la Force pour sonder les alentours et constatais, non sans effarement, que celle-ci ne répondait pas à mes sollicitations ! Pire encore, ma perception de ce flux était pour ainsi dire étrange ! Je la percevais tout autour de moi, comme à mon habitude, mais je n’avais aucune prise dessus ! Non qu’elle fût hostile ou qu’un appareil m’empêchait d’en faire usage. Au contraire ! Non…je n’arrivais pas à y avoir recours car j’avais l’impression de me noyer. A chaque tentative, j’avais le sentiment qu’une tierce personne plongeait mon corps tout entier dans un bain glacé. C’était revigorant mais mon corps n’arrivait pas à traiter l’information. C’était comme si j’essayais de faire passer le flux d’énergie généré par un moteur de Star Destroyer à travers un simple fil électrique. Je ne parvenais pas à traiter la charge ce qui était des plus perturbants.

Pestant contre cet état de fait, je tentais de me rassurer en m’affirmant que je n’étais pas, visiblement, la prisonnière des Sith ou pire encore des rebelles ! Cette chambre n’avait rien d’une cellule. Après tout, je n’étais pas attachée et aucune caméra ne semblait être présente dans la pièce. Mieux encore ! Aucun garde n’était posté en faction dans la pièce afin de me surveiller ou de m’empêcher de commettre l’irréparable. En vérité, ce logement correspondait plus à ce que l’on attendrait d’un navire hôpital. Tout était propre et aseptisé ! Seul l’air véhiculé par les divers systèmes de ventilation de cet endroit ne correspondait pas à ce que l’on aurait pu s’attendre. En effet, l’air était étonnamment pur au point que j’aurais pu prétendre que ma chambre se trouvait, non pas dans un vaisseau mais dans une maison à la campagne. Quoiqu’il en soit, si mon hypothèse était correcte, qu’est ce que je faisais dans cette salle ? Cela n’avait aucun sens ! J’étais en forme, que diable ! Je prenais soin de me reposer correctement en vue de l’offensive qui nous attendait et appliquais à la lettre les directives de Basca quant à mon alimentation. Aussi, pourquoi étais-je ici ? Que m’était-il arrivé ? Avais-je fait un malaise ? Avais-je soudainement été atteinte par une affliction telle que j’étais tombée dans l’inconscience la plus totale ?

Si c’était le cas, cela expliquerait la raison pour laquelle mes cheveux avaient autant poussé au point qu’une partie était parvenue à masquer mon visage alors que j’avais la tête baissée ce qui m’avait obligé à les recoiffer. Ce changement me laissait à penser que de nombreux mois s’étaient sans doute écoulés depuis l’offensive. Mais si mon postulat s’avérait être valide, que s’était-il passé ? Avions-nous gagné ? Avions-nous subi la pire défaite de notre Histoire ? Non, cette éventualité paraissait être peu probable auquel cas je ne me retrouverais pas dans cette situation. Mais alors, pourquoi aucun chevalier impérial ou garde n’était présent dans ma chambre ? Pourquoi mon uniforme et mon sabre n’étaient-ils pas à portée de mains ? Pourquoi tout était si différent ? Pourquoi la Force ne répondait-elle pas à mes sollicitations ? Pourquoi mes sens m’assaillaient-ils d’informations si diverses et contradictoires que j’avais l’impression qu’ils étaient à vifs ? La simple présence de ce drap sur une partie de mon corps était tout bonnement insupportable tant son poids était pesant et tant j’avais l’impression qu’il était particulièrement rêche. C’était comme si cette étoffe était en réalité un cocon dont le seul but était de m’emprisonner.

Pourtant, je devais me faire violence pour ne pas m’en débarrasser. Non qu’être totalement nue me dérangeât…mais je tenais à être un minimum présentable ou cas où quelqu’un finirait par me rendre visite. Encore fallait-il que quelqu’un fût au courant, que je fusse réveillée ce qui, pour le moment ne semblait pas être le cas et laissait présupposer la pire des options quant aux raisons de ma présence dans cette chambre. Si j’associais la longueur de mes cheveux, au supplice que mon corps me faisait vivre et à mon incapacité à user de mes prédispositions de sensitifs, j’en venais à penser que non seulement, cela faisait probablement des mois que je séjournais en ces lieux mais qu’en plus j’avais été la cible d’une arme bactériologique voire d’un pouvoir du côté obscur, qui avait quelque peu malmené mon corps. C’était là la seule possibilité ! L’absence de personnes à mes côtés présageait même que le conseil des Moffs ainsi qu’Ymir en tant que régente estimaient que mes chances de réveil étaient si minces que l’on avait préféré me destituer afin de préserver l’Empire. Dès lors, qui irait se soucier d’une simple femme plongée dans l’inconscience la plus totale et ce, pendant plusieurs mois ?

Toutefois, l’absence de ma chère et tendre à mes côtés me perturbait. Quand bien même, j’avais été jugée incapable d’assumer plus longtemps les fonctions qui étaient les miennes, cette chambre m’indiquait tout ce que j’avais à savoir : mon Echani n’avait jamais séjourné à mon chevet. Tout était bien trop propre et ordonné. Que ce fut la table de chevet ou même les fauteuils que j’apercevais, aucun objet n’était déposé dessus. Pire encore, les sièges disposés dans mon logement actuel me laissaient à penser que personne ne les avait utilisés depuis fort longtemps. Pour faire simple, cette pièce était dénuée de vie. Aucune âme ne s’en dégageait. A l’exception de mon lit, personne, en pénétrant en ces lieux, n’aurait cru que quelqu’un ait pu y vivre. Cette réalité me faisait froid dans le dos. Cela voulait signifier qu’Ymir était blessée ou pire encore ! Seul un motif impérieux l’aurait empêché d’être à mon chevet ! Etait-elle morte ? A cette pensée, je blêmis et portais automatiquement la main sous mon sein gauche. Non. Ce n’était pas possible. Elle avait du avoir un empêchement ! La Force m’aurait prévenu de sa disparition ! Je l’aurais sentie ! J’en étais sûre ! Non, il y avait une bonne raison pour expliciter une telle séparation ! La connaissant, rien n’y personne ne l’aurait empêché de me retrouver si j’avais été blessée ou si j’étais souffrante. Je le savais !

Aussi, l’explication devait être tout autre. Réfléchissant un court instant, je ne pus m’empêcher d’enrouler mon index autour de l’une de mes mèches de cheveux de manière répétée jusqu’à ce qu’une idée me vienne en tête. Ce corps qui ne répondait pas à mes sollicitations de manière habituelle… Mon incapacité à faire usage de la Force… La longueur de mes cheveux… J’y étais ! La Reine Eternelle ou un de ces sous-fifres avait eu recours à une arme chimique. Or, celle-ci, de par sa nature, devait être terriblement contagieuse et ce même pour les personnes comme Ymir ! Cela expliquait l’absence de gardes et surtout l’absence de ma bien aimée dans cette chambre. Mieux ! Ce motif explicitait mon sentiment quant à l’ambiance qui se dégageait de cet endroit. Peut-être étais-je toujours contagieuse d’ailleurs. Peut-être fallait-il revêtir une quelconque combinaison pour pénétrer dans mon lieu de villégiature.

Soupirant quelque peu, je me redressais et me surpris à contempler la vue qui m’était offerte par la baie vitrée située à côté de mon lit et que j’avais ignoré jusqu’à présent. Grâce à elle, je notais que j’étais en orbite autour d’une planète recouverte de forêts et d’océans. Je relevais également qu’une grande ville était présente à sa surface. A première-vue, cet astre rappelait, de par ses caractéristiques Hapès ou Naboo voire même Thyferra. Aucun monde impérial important ne détenait de tels signes distinctifs à l’exception notable de Kuat. Cependant, ce monde était dépourvu de chantiers navals. Par conséquent, je pouvais éliminer ce dernier de la liste des candidats potentiels. N’étant guère renseignée quant à l’identité de cette planète et quant-à son affiliation, je laissais glisser mon regard sur les éléments situés en orbite. Dans un premier temps, je remarquais l’absence de vaisseaux capitaux. Certes, quelques navires de différents tonnages semblaient circuler mais aucun d’eux ne correspondaient à une classification militaire…du moins si j’ôtais de l’équation l’engin à bord duquel je me trouvais. Il pouvait très bien s’agir d’un Navire Hôpital comme d’une station spatiale. Personnellement, étant donné l’absence de mouvements et de ronronnements, je misais sur la seconde hypothèse.

Le fait qu’aucun Star Destroyer ne soit présent pour assurer la protection de cet endroit me laissait supposer deux éventualités. Premièrement, cette planète n’était pas une cible stratégique importante et étais peut-être même localisée loin derrière les lignes de front ce qui expliquerait le sentiment de quiétude que je ressentais devant un tel paysage. Deuxièmement, si ma première conjecture était fausse, le fait que ce monde soit si dépourvu de moyens de défense ne pouvait signifier qu’une seule chose : la guerre était finie. L’Empire avait probablement gagné auquel cas seuls les mondes récemment conquis et particulièrement importants avaient besoin d’être pacifiés. Il n’y avait pas d’autres explications. Si un autre régime avait triomphé, je serais actuellement en prison voire morte. Jamais au grand jamais Darth Ankh et Sidonie n’auraient autorisé le fait que je puisse mener ma vie comme je l’entendais si jamais l’Empire avait été annihilé. C’était l’évidence même. Pourtant, quand bien même je n’étais sans doute plus Impératrice, je demeurais un membre de la famille impériale. Aussi, pourquoi aucun Star Destroyer n’était présent ? Ma survie était-elle gardée secrète ? Afin de souder le peuple derrière Euphemia avait-on été jusqu’à prétendre que j’étais morte au combat face à Darth Ankh ?

Combat et Darth Ankh… L’association de ces deux mots ainsi que la vision des réacteurs allumés d’un vaisseau qui longea l’endroit à bord duquel je me trouvais suffirent à me pousser à appliquer mes mains contre mes tempes alors qu’une soudaine migraine, particulièrement douloureuse m’assaillait. Pendant quelques secondes, qui me parurent durer une éternité, ma réalité se retrouva bouleversée au point que la vision de ma chambre laissa place à la vision d’un vaisseau dont la passerelle était en piteux état et qui semblait se diriger à vive allure sur un Star Dreadnought hapien avec l’intention évidente d’en éperonner le pont. Tout était si flou et si désordonné. Pendant un instant, je crus voir la proue du Dauntless plantée, telle la pointe d’une épée, dans le vaisseau de la reine éternelle, puis le moment d’après je voyais le visage sérieux d’Agrippa et prononçant des excuses à mon égard alors que mon bâtiment était saisi de tremblement et qu’un gigantesque éclair vert semblait envahir mon champ de vision avant que celui-ci ne laisse place au visage flou et inquiet d’une personne que je connaissais et qui n’était autre qu’une Sith.

Je grognais quelque peu et fermais les yeux tout en me massant les tempes, le temps que ce mal de tête finisse par disparaitre. Ces flashs n’avaient aucun sens ! Ou du moins ma mémoire me jouait des tours. Vraisemblablement, j’avais mené l’offensive contre Darth Ankh et avait été jusqu’à emprunter une logique pour le moins extrême afin de me débarrasser d’elle. Cependant, cela n’expliquait pas la mine contrite de mon second, ni cet éclair vert et encore moins l’apparition de Darth Yenna qui, d’après ce que j’avais aperçu avait saisie ma main et avait été jusqu’à me dire que tout irait bien. D’ailleurs, sa présence, parmi mes souvenirs, n’avait aucun sens. Aucune logique ne reliait cette personne au reste des évènements qui se bousculaient dans ma tête et dont les détails m’échappaient encore. A chaque fois que je tentais de me remémorer ces évènements, ma mémoire me jouait des tours et se dérobait à moi. En revanche, la souffrance véhiculée par mon mal de crâne restait bien présente, quant à elle ce qui m’exaspérait ! Néanmoins, un point me semblait évident ! La Sith était responsable de mon état ! Sinon pourquoi mon corps réagissait-il de la sorte ? Pourquoi, la Force refusait de répondre à mes injonctions ? Mais…si la Sith était fautive…que faisait-elle en vie ? C’était, malgré son excentricité, une ennemie ! Cela voulait donc dire que le Consortium Eternel avait gagné ? Mais dans ce cas, pourquoi étais-je encore en vie ? Cette femme m’avait-elle obtenu comme récompense auprès de la reine ? Avais-je été condamnée à rejoindre son harem ? Il n’en était pas question ! Plutôt mourir ! Je ne comptais pas être le jouet d’une Sith dont les humeurs licencieuses étaient connues dans toute la galaxie ! Force ou pas, je ne comptais pas me laisser faire si jamais cette éventualité s’avérait être vraie !

Perdue dans mes pensées et continuant de me masser les temps afin de non seulement chasser cette terrible migraine mais aussi pour tenter d’organiser ces souvenirs qui virevoltaient dans mon esprit sans que je puisse en saisir un seul, je manquais sursauter alors que la porte de ma chambre s’ouvrit avec une légère mélodie. Rabattant mon drap afin de couvrir ma poitrine, je fixais du regard l’intrus et me préparais à bondir de mon lit au cas où celui-ci serait hostile. Force ou pas, je ne comptais pas rester enfermée ici si du moins cet endroit n’était pas sous juridiction impériale. En tant que prisonnière, il était de mon devoir de m’échapper. Cependant, alors que je détaillais du regard la personne qui venait d’entrer, j’arquais un sourcil et fus quelque peu déstabilisée par ce que je voyais. Cette grande silhouette qui venait de pénétrer dans ma chambre était terriblement belle et possédais trois paires d’ailes qui ondulaient dans son dos ce qui lui permettait de voler de manière infiniment gracieuse.

Bien que je n’en ai jamais rencontré de mon vivant, je connaissais fort bien certains mythes et certaines légendes. Or, ce que j’avais sous les yeux était l’une des fables les plus connues de cet univers. J’avais en face de moi un Ange de Iego ! Cette vision me subjugua au point que j’en vins à oublier ma migraine ainsi que mon environnement Du fait de ses ailes, l’air semblait vibrer tout autour d’elle… Sa silhouette, quant à ‘elle, était entourée d’une aura de pureté et de paix. J’étais pour ainsi dire émerveillée par cette beauté éthérée dont les cheveux d’or donnaient le sentiment que son être tout entier baignait dans une lumière douce et apaisante. Ce spectacle, outre me laisser bouche bée, parvint en partie à balayer mes inquiétudes. Jamais au grand jamais, une prison du Consortium Eternel ne m’aurait, pour ainsi dire, réservé un tel comité d’accueil. Mais était-ce mon infirmière ? Mon garde du corps ? Je n’aurais pu le dire et à vrai dire je m’en moquais car sa présence m’apaisait. Mieux encore ! Je n’éprouvais qu’un seul désir à son égard, la toucher pour voir si elle était réelle car telle une étoile, elle me fascinait !

Cette femme s’approcha doucement de mon lit afin, sans doute, de ne pas m’effrayer et de m’offrir le temps de m’habituer à sa présence qui était pour le moins enivrante et elle en profita pour analyser mes constantes. Ne comprenant rien aux relevés qu’elle consultait, je la détaillais du regard tant je ne parvenais pas à me lasser de sa splendeur. J’avais littéralement le sentiment d’être devant un chef d’œuvre et n’aurais voulu, pour rien au monde, qu’un évènement ne bouleverse cet instant de pure magie. Même si j’aimais profondément Ymir, je reconnaissais que même elle n’aurait su égalé la magnificence de ce membre du Beau Sexe. Pour autant, je n’éprouvais nul désir à son égard. J’éprouvais plutôt les sentiments d’une personne contemplant un tableau dans un musée même si j’affichais, probablement, un sourire béat. Finalement, par l’entremise d’une voix qui berça mes oreilles tant elle s’avérait harmonieuse, mon invité me demanda si j’éprouvais un quelconque besoin.

A cette demande, plusieurs remarques se pressèrent dans ma tête. Ironiquement, le hasard voulut que ma première requête concernât un besoin physique. En effet, outre ma migraine, j’avais pour ainsi dire la gorge sèche et n’aurais pas refusé un simple verre d’eau. Aussi, j’en fis aussitôt la demande dans un murmure qui me surprit moi-même tant ma voix semblait rauque et enrouée comme si mes cordes vocales n’avaient pas fonctionné depuis fort longtemps.


« Un peu d’eau ne serait pas de refus » Je tentais de m’éclaircir la voix, sans grand succès. « Si vous aviez aussi quelque chose contre la migraine…ça serait parfait.»

A peine eus je formuler ces doléances que cette femme, des plus splendides, s’exécuta et m’apporta un verre d’eau ainsi qu’une simple gélule que je m’empressais de prendre tant ce mal de tête était envahissant et surtout douloureux. Portant le verre d’eau à mes lèvres, je me surpris à fermer les yeux et à apprécier cette sensation de fraicheur qui envahit temporairement ma gorge et qui calma ma soif. Retendant le verre à ma mystérieuse infirmière, j’en profitais pour mettre un peu d’ordre dans mes pensées avant de la fixer du regard et de lui poser ces quelques questions d’un ton inquiet.

« Où est Ymir Koenig ? Est-elle en sécurité ? Est-elle sauve ? » Fronçant des sourcils et tentant d’avoir recours à la Force, sans succès, pour sonder cette Diathim, j’enchainais avec une autre demande alors que je tendais la main tout autour de moi. « Et quel cet endroit ? Cette planète ? Où suis-je ? »


The Future Is Now, Old Empress [PV Aerys et Arsenicia] 15243310
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