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Grand Amiral de l'Empire
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Mariage dans l'aire et rumeur à éttoufer [PV Aerys, Ymir] Empty Mariage dans l'aire et rumeur à éttoufer [PV Aerys, Ymir]

Mar 20 Déc - 14:05
Basca Quizan, Grande Amirale de l’empire, ne pouvait tolérer ce qu’elle avait entendu. Cette situation était inadmissible, intolérable, totalement hors de propos, un véritable désastre ! Mais elle n’était pas du genre à traverser de façon furieuse le palais impérial en bousculant tout le monde sur son passage et exiger de voir l’impératrice dans l’heure non… non elle était plus subtile. Ainsi, sa démarche est énergique, faisant claquer ses bottes sur le sol avec la détermination d’écraser ses ennemis, de les voir mourir devant soi et d’entendre les lamentations de leurs… moitié.

Ainsi, elle ne bouscule personne, aucunement, les gens s’écartent devant elle alors que l’aura d’autorité de l’uniforme et de ses médailles étincelantes semble pourtant bien pâle en comparaison de son regard perçant, son menton relevé et la légère contraction de sa mâchoire qui indiquait que la Grande Amirale était désappointée. Et elle avait horreur, d’être désappointée…. Une note étonnante détonne, même si la questionner sur le sujet disparaissait rapidement des esprits des gens qui la croisait. C’était une boite, de cantine militaire de campagne de bonne taille, pour un univers ou une simple ration pouvait être une gélule.

Que contenait-elle ? Allait donc savoir, en tout cas, elle se dirige vers le bureau de l’impératrice avec cela entre les mains. Arrivant à l’entrée, elle entre sans plus de forme de procès que le minimum syndical, elle avait annoncé son besoin de voir urgemment son Altesse. Quand elle passe le sas qui lui est ouvert, c’est avec une mine sérieuse et contrite, mais pas de celle qu’elle possède avant une bataille, ou lors d’un conseil d’administration, non, une spéciale, qui semblait totalement réservée à Aerys de la lignée des Fell.

« Mon impératrice, vous pardonnerez ma brusque interruption et le chamboulement dans vos différents plannings, sachez que j’ai fait demander la présence de votre compagne Ymir, car cela la concerne tout autant que vous. »

S’approchant, elle dépose sa petite cantine sur le bord du bureau de la brunette et l’ouvre. Dedans une ration militaire tirée droit des réserves de la flotte sous le commandement de l’Amirale. Inutile de préciser que ce genre de ration est issu des recherches de ses chefs personnels alliant nutrition, équilibre alimentaire et qualité gustative. Mais autre chose accompagnait cette ration qui était un petit plaisir d’officier, il y avait également un cake fait maison visiblement, l’odeur chaude et alléchante prouvant qu’il avait été fait tout récemment et avec un amour maternel inimitable.

« Ma première problématique est que des rumeurs tenaces circulent à propos de votre alimentation, et que votre chef ma confirmée par le fait que vous mangiez peu, j’espère vous offrir là de quoi vous permettre de vous sustenter un peu mieux sans bousculer plus votre agenda que ce que je vous impose en cet instant. Mais cela, malgré le soucieux que cela m’inspire, n’est que secondaire quant à ce que j’ai entendus dire. »

Plissant légèrement les yeux en fixant Aerys comme à l’époque où elle était sur les bancs de l’académie. Elle tâche cependant de se contenir, rien n’indiquait que ce qu’elle allait dire était vrai contrairement à sa précédente déclaration confirmée par le chef des cuisines du palais.

« Des rumeurs très graves circulent quant à votre union avec la générale de la 501ème. Si elles sont infondées, et j’espère qu’elles le sont, il faudra agir rapidement, car la cours va en faire des gorges chaudes pendant des mois ... Rassurez-moi, quand je vous dis qu’il n’y aura pas de mariage, qu’il n’y aura pas de cérémonie, que vous prévoyez d’épouser un riche héritier pour donner le change à la branche conservatrice, que vous avez rompus avec Ymir après une violente dispute, ou encore que vous pensez instaurer la tradition de la polygamie pour l’impératrice… ce sont bien de simples rumeurs n’est-ce pas ? »

Pourquoi…. Pourquoi un observateur extérieur pourrait avoir l’impression qu’une mère était en train de tirer le ver du nez de sa fille ? Après tout, la Grande Amirale exprimait sa profonde inquiétude d’une façon claire et cherchait juste à démentir d’horribles rumeurs, n’est-ce pas ?


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Aerys H. Fel
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Mariage dans l'aire et rumeur à éttoufer [PV Aerys, Ymir] Empty Re: Mariage dans l'aire et rumeur à éttoufer [PV Aerys, Ymir]

Dim 25 Déc - 23:24
Concentration. Parade. Estocade. Bottes. Mouvements. Telles étaient les notions sur lesquelles mon esprit ainsi mon corps, se concentrait en cet instant alors que j’écartais l’une de mes mèches de cheveux. En effet, cela devait faire deux bonnes heures que je m’entrainais dans mon bureau après avoir pris soin d’écarter le mobilier et d’avoir vérifié qu’aucune obligation pressante ne nécessitait ma présence ou devrais-je dire mon intervention. Fort heureusement, cela n’avait pas été le cas. Aussi en avais-je profité pour m’adonner à une séance d’entrainement au sabre-laser de bon matin. Pour les besoins de cet exercice, j’avais volontairement remplacé mon uniforme d’officier de la flotte par l’une des combinaisons blanches de combat Echani que je possédais afin d’être dans de meilleures dispositions. Il était, effectivement, bien plus aisé de se mouvoir avec qu’en ayant recours à mon armure de chevalier impérial.

Qui plus est, cette tenue m’offrait la possibilité d’apprendre à exécuter certains mouvements ou certaines touches sans avoir à compter sur la présence d’une quelconque protection. Cette donnée m’obligeait donc à bien plus de prudence. Néanmoins, cet exercice avait ses limites. J’étais seule. Je n’avais, dans ce bureau, nul compagnon pour m’offrir du fil à retordre ce qui, dès lors, m’obligeait à réaliser simplement des figures avec mon sabre-laser que j’essayais de reproduire à la perfection. Ce qui n’était pas plus mal. En effet, si j’en croyais ma chère et tendre, il était impératif que ma dextérité au sabre s’améliore auquel cas je risquais de rencontrer quelques menus problèmes le jour où je désirerais affronter Darth Ankh ou encore Arsenicia Ombrelune. Je ne pouvais, selon elle, compter exclusivement sur ma pique qui représentait, d’après ses propres dires, une arme au maniement capricieux.

Aussi avais-je tenu compte de ses conseils, et m’étais empressée depuis quelques jours à user de mon sabre-laser dès que j’avais un instant de libre. J’en avais également profité pour effectuer différents exercices musculaires pour fortifier mon organisme même si celui-ci demeurait dans une forme exemplaire, du moins si l’on exceptait quelques menus problèmes dont je ne préférais pas parler. Néanmoins, en dépit de cela, un point continuait de me ronger l'esprit et concernait, ironiquement, quelque peu ma maîtrise du sabre-laser. J’avais effectivement remarqué depuis quelque temps, dont notamment ce matin que la prothèse associée à ma main gauche représentait une faiblesse certaine. Pire encore ! Il lui arrivait de se détacher en certaines occurrences tant elle ne supportait pas la précipitation avec laquelle je devais exécuter certaines figures. C’était, par conséquent, un problème que j’ignorais comment résoudre.

Pour autant, pour l’instant, j’essayais de conserver ce détail dans un coin de ma tête pour pleinement me concentrer sur mes exercices et sur le rythme de ma respiration. Enchainant les figures de style propres au Makashi, les unes après les autres, j’en profitais aussitôt pour faire un salto arrière qui me positionna non loin de mon bureau avant de poursuivre en abattant ma lame, à l’aide de toute ma puissance physique sur mon ennemi imaginaire comme le stipulerait le Djem So. Hélas ! Cet enchainement si soudain provoqua, une nouvelle fois, un dysfonctionnement de ma prothèse qui se décrocha et tomba au sol, non sans me faire pousser un léger cri de douleur tant la perte de connexion avec mes nerfs fut soudaine.

Éteignant aussitôt mon sabre et le déposant sur mon bureau, je me saisis, grâce à la force, de la bouteille située également sur ce meuble afin de m’abreuver de son contenu ce qui me fit le plus grand bien. J’écartais de nouveau quelques mèches de cheveux avant d’user une nouvelle fois de mes pouvoirs pour empoigner cette prothèse et l’examiner dans l’espoir d’y trouver une solution. Hélas ! N’étant guère médecin et encore moins technophile, j’ignorais comment procéder pour régler cette imperfection qui pourrait très bien, un beau jour, me coûter la vie. Fronçant quelque peu des sourcils tant ce petit détail me travaillait, je m’approchais de nouveau de mon bureau pour me saisir de mon comlink lorsque, je manquais sursauter en entendant soudainement la voix de mon secrétaire m’annonçant que la Grande Amirale Basca souhaitait s’entretenir avec moi dans les plus brefs délais.

La soudaineté de cette entrevue me fit à nouveau froncer des sourcils. Que pouvait-il donc bien se passer pour que la Grande Amirale souhaitât s’entretenir urgemment avec ma personne ? Si une attaque de nos frontières avait eu lieu, c’est le Conseil des Moffs tout entier qui aurait demandé la convocation immédiate d’une session. Aussi, il devait s’agir d’un tout autre problème. Mais duquel ? Une autre tentative de coup d’État ? Peu probable auquel cas j’aurais probablement eu à l’intérieur de ce bureau ce serpent de Silenda. Il s’agissait possiblement d’un problème de budget et de la sempiternelle querelle entre la flotte et l’infanterie. C’était la seule explication possible.

Soupirant par avance, je me saisis de la serviette posée sur mon fauteuil pour m’éponger un peu le visage ainsi que pour essorer mes cheveux, qui devaient être, en cet instant, dans un bien triste état, avant de m’asseoir et de me concentrer sur le visage de la zeltronne en uniforme qui venait de rejoindre mes quartiers. Elle semblait être sérieuse si ce n’est contrit au départ. Au début, son faciès m’inquiéta quelque peu tant il me laissa supposer, encore une fois, que le pire était arrivé. Puis, je pus mieux déchiffrer sa mine, alors qu’elle avançait dans son uniforme immaculé, ce qui ôta de mes épaules les quelques craintes que je commençais à éprouver. Dès lors, un air de défi s’afficha sur mon visage alors que je la contemplais et non plus une mine grave. Même si j’en ignorais les raisons, je m’attendais à ce que sa soudaine intrusion dans mon bureau ne fût pas reliée à l’Empire, mais plutôt à ma petite personne.

En effet, pour l’avoir côtoyé depuis maintenant plusieurs années, j’avais conscience que la zeltronne était l’une des rares, avec Ymir, à être en mesure de réserver une de leur expression faciale essentiellement pour moi. Dans le cas de ma compagne, cette conduite était bien souvent justifiée. En revanche, en ce qui concernait ma subalterne, j’avais quelques réserves sur le sujet tant Basca, semblait, parfois me tenir rigueur de certaines affaires qui n’étaient, en fait, que des futilités à mes yeux. Même si ma curiosité me poussa à m’interroger sur l’origine de sa soudaine furie, je ne pus m’empêcher de soupirer et de pester intérieurement tant elle se permettait d’interrompre mon quotidien à un moment où j’aurais voulu régler un problème éminemment plus important.

Hélas ! Je n’avais pas le choix. Je la laissais donc finir d’effectuer les derniers pas qui la séparaient dans mon bureau pour l’écouter, même si cela n’était que d’une oreille distraite. Qu’allait-elle me reprocher ce coup-ci ? Mon absence de considérations pour certains bals ? Le fait que je ne me mettais pas suffisamment en valeur ? Quel argument sordide son esprit, ô combien malade, allait-il formuler à mes chastes oreilles ? Visiblement, si j’en croyais ces dernières, l’affaire qui l’avait obligé à se déplacer en personne concernait également Ymir ce qui me fit hausser un sourcil en plus de m’amuser. Tel que je connaissais ma future épouse, la perspective d’être convoquée par un membre éminent de la flotte risquait de la faire grincer des dents. Si l’on ajoutait en plus que ladite représentante de ce corps d’armée était quelque peu fantasque, j’étais en droit d’attendre à quelques débordements qui, pour le coup, pourraient possiblement m’amuser et feraient payer son outrecuidance à cette femme ô combien envahissante.

M’apprêtant à lui demander des explications quant à ce tout ce remue-ménage, le tout en continuant d’éponger certaines de mes mèches de cheveux, je manquais sursauter en voyant Basca déposer soudainement une cantine militaire sur mon bureau comme si de rien n’était et l’ouvrir. N’y jetant qu’un bref coup d’œil, je vis qu’elle contenait une ration militaire ainsi qu’un cake encore fumant ce qui me poussa encore à arquer un sourcil. Que voulait-elle que je fasse ? Que je joue les gouteuses avec Ymir pour les besoins de l’infanterie et de la Flotte ? Cela paraissait être tiré par les cheveux. Voulait-elle que l’on déjeune toutes les trois ensemble ? C’était bien plus plausible et possiblement pertinent. Il est vrai que je n’avais pas encore pris l’habitude de manger avec certains dignitaires de l’Empire. Peut-être était-ce sa manière à elle que de me pousser à prendre cet usage afin de me rapprocher de ces derniers. Ce n’était pas idiot même si j’estimais ne pas être la mieux placée pour organiser ces rencontres.

Malheureusement pour moi, cela n’avait rien à voir avec tout ceci pour mon plus grand désespoir et ma plus grande frustration. Basca avait décidé d’user de ses privilèges pour me rejoindre dans mon bureau sous prétexte que je ne m’alimentais pas correctement. Par conséquent, elle avait décidé de prendre les devants afin de régler ce qu’elle considérait être une affaire en souffrance. Cette irruption, pour un motif aussi futile, ne manqua pas de réveiller quelque mon ire tant j’estimais qu’elle n’avait pas à se mêler de ce genre de détails. Bien que je sois une personne d’état, elle ne prouvait, en agissant de la sorte, qu’elle n’était qu’une petite fouineuse qui n’avait que faire de la notion même de vie privée. Or, je goutais assez peu à ce genre de comportements que je trouvais des plus déplacés. En dépit des années et de l’expérience qui nous séparait, je n’avais AUCUN compte à lui rendre et je comptais bien le lui signifier.

Néanmoins, sous un autre aspect, je me sentais quelque peu touchée. Si j’exceptais Ymir, sa famille, ma nièce, Aldéring quand elle était encore là et Agrippa, personne ne s’intéressait véritablement à mon bien-être surtout depuis la tentative de Coup d’État. Je savais qu’à l’inverse d’autres dignitaires de l’Empire, j’entretenais avec Basca des rapports moins conventionnels. En vérité, je n’aurais su les qualifier. Elle ne faisait pas partie de ma famille, mais pourtant elle agissait comme l’aurait fait une mère ou une tante si ce n’est une confidente. Je n’avais jamais saisi les raisons qui l’avaient poussé à agir ainsi. Se sentait-elle redevable envers moi ou ma famille ? J’en doutais. Peut-être était-il temps d’éclaircir cette relation une bonne fois pour toutes.

Je n’étais pas, en revanche, au bout de mes surprises alors qu’elle plissa des yeux en me regardant ce qui m’obligea, du fait d’une vieille habitude, à me tenir droite et à abandonner ce que je faisais pour me concentrer sur son être comme si elle était sur le point de donner un cours magistral à l’académie d’Anaxes. Pire encore ! Le rouge me monta aux joues tant j’eus le sentiment d’avoir commis une faute alors qu’en vérité il n’en était rien. Peut-être faisait-elle usage de ses phéromones pour mieux me manipuler ? Peu probable. La Force m’en aurait probablement averti. Quoi qu’il en soit, elle tenait à aborder un autre sujet…

… autre sujet…dont la nature m’estomaqua et me poussa à écarquiller des yeux tant je n’en revenais pas. Où avait-elle pu entendre des rumeurs aussi sordides et aussi irréalistes ? Cela n’était à n’y rien comprendre. Par instinct et par colère, je serrais les poings à tel point que mes jointures en devinrent blanches. Ma mâchoire alla même jusqu’à se contracter tant j’éprouvais la plus grande des difficultés à contenir ma fureur. M’avait-elle dérangé pour venir converser des derniers ragots de la cour impériale ? S’était-elle rendue dans mon palais pour m’informer de ce que mes subalternes imaginaient à mon propos ? Mes sujets, était-il, d’ailleurs à ce point-là irresponsable pour n’avoir à penser qu’à la vie sexuelle ? N’y avait-il pas d’autres sujets bien plus pressants comme, je ne savais pas moi, la guerre contre le Consortium Éternel et les Rebelles ? Ou même la destruction des forteresses stellaires de nos ennemis.

Aussi, au vu de la teneur de cette entrevue qui n’avait, à mes yeux, rien d’officiel, je me permis de rentrer dans le vif du sujet tout en faisant fi du protocole tant les propos tenus par ma Grande Amirale me semblaient hors de propos. Je lui tins donc ce langage sur un ton des plus secs. Je n’avais que faire des formules de politesse en cet instant.


« Si je suis bien votre raisonnement, vous débarquez dans mon bureau, séance tenante, interrompez mon entrainement pour… des rumeurs des plus douteuses et une histoire de régime alimentaire, Amirale Quizan ? Vous êtes, VÉRITABLEMENT, en train de me dire que vous avez USÉ de vos privilèges pour rencontrer votre impératrice pour des motifs aussi PROSAÏQUES ? Ne vous êtes-vous pas dit, durant un seul instant, que vous auriez pu consacrer ce temps à, je ne sais pas moi, trouver un moyen d’infliger un revers à nos adversaires ? Pensez-vous, ne serait-ce qu’une seule seconde, que je me soucie de ce que quelques bigots au sein de cette cour, pensent au sujet de ma vie privée ?! »

Je me levais aussitôt de mon fauteuil, fis le tour de mon bureau et me plaçais directement devant sa silhouette, le tout en la fusillant du regard et en gardant mes mains sur les hanches.

« Je souhaiterais savoir de QUEL droit vous vous permettez d’agir ainsi. Si vous m’aviez prévenu d’un complot ou d’une quelconque trouvaille tactique, votre démarche aurait été LÉGITIME, mais aussi APPRÉCIABLE. Mais à la place, vous préférez vous IMMISCER dans ma vie privée et vous mêler de détails qui vous ne vous regardent en AUCUNE façon. Mais soit ! » Je claquais des doigts. « Puisque la Grande Amirale Quizan ne sait comment faire LA PART DES CHOSES et se rue dans mon bureau tels UN SANGLIER SAUVAGE ou en l’occurrence une jouvencelle Zeltronne en plein émoi, je m’en vais la renseigner sur l’identité de la personne avec qui j’ai décidé de passer le restant de mes jours. »

J’usais, à nouveau, de la Force pour faire venir à moi un cadre contenant une photo sur laquelle l’on pouvait apercevoir une certaine Echani en train de contempler, d’un air songeur, la vue que l’on avait depuis l’une des terrasses du palais impérial. Je lui tendis ensuite l’objet.

« Rien n’a changé. Cette personne que vous pouvez observer sur ce modeste cliché, à savoir la générale de la 501e Légion, Ymir König, reste et demeurera pour l’éternité mon épouse et la seule femme que j’aimerais en ce bas monde jusqu’à mon trépas. Vous n’avez pas à en savoir plus. Satisfaite ? »

Je lui repris aussitôt le cadre des mains, d’un geste sec, et le déposais sur mon bureau, puis lui montrais la porte d’un signe du doigt.

« Maintenant, si vous voulez bien m’excuser, mais contrairement à vous, j’ai à m’occuper d’une affaire qui a le mérite, elle, d’être préoccupante. Je n'ai pas le loisir de débarquer chez mes subordonnés pour un oui pour pour un non pour des prétextes fallacieux ou encore car un nouveau ragot, n'ayant ni queue ni tête, fait, une fois encore, les choux gras de la cour impériale. Aussi, je vous prierais de bien vouloir larguer les amarres et de mettre, immédiatement, le cap sur la sortie sans plus tarder. »

Bien évidemment, je n’avais pas oublié la nature de ses autres interrogations. Cependant, je n’appréciais qu’assez peu sa manière de procéder. Aussi, je ne comptais pas la renseigner quant au fait que j’avais bel et bien demandé en mariage Ymir, ni que j’espérais célébrer un mariage tout ce qu’il y avait de plus simple afin de ne pas alourdir le fardeau d’impératrice consort que devrait revêtir Ymir. De même, je faisais également l’impasse sur mon alimentation, car elle n’avait pas à savoir les raisons de ce problème. Seules Ymir et Hélène ainsi que deux autres personnes étaient au courant. Les autres n’avaient pas à le savoir pour des raisons évidentes. Si cette vieille peau croyait m’intimider et me tirer les vers du nez, elle me connaissait bien mal !


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Ymir König
Ymir König
Impératrice Consort / Générale de la 501ème Légion
Impératrice Consort / Générale de la 501ème Légion

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Mar 17 Jan - 17:59
« C’est une blague ? »

L’un des membres de l’escouade de commandement d’Ymir s’était exprimé sans prendre de gant suite a la réception du message. Certes, parfois, l’on était contraint d’interrompre un exercice de manœuvre pour de nombreuses raisons, la plus légitime étant la mobilisation des troupes en vue d’une nouvelle campagne, mais ici, il n’y avait que peu d’explications et seule Ymir étant demandé dans le bureau de l’Impératrice en personne. Si encore la demande venait de cette dernière, l’Echani cybernétique n’en aurait pas vraiment été surprise et aurait compris qu’il s’agissait de quelque chose d’important, mais elle venait de la Grande Amirale Basca. Quinzan. « L’amour » qu’Ymir portait aux membres de sa caste était un secret de polichinelle, mais il fallait admettre que celle-ci avait un profil original : même une recherche rapide sur l’holonet par l’esprit numérique de la générale permettait de trouver de nombreuses anecdotes… Disons particulière, le genre qui faisait les choux gras de l’homme de troupe allant se faire trouer la peau très loin de chez lui pour les conquêtes du Conseil des Moffs. Impossible de démêler le vrai du faux par un balayage aussi rapide et imprécis, mais un adage ne disait-t-il pas qu’il n’y avait « pas de fumée sans feu ? » L’Echani ne savait pas vraiment quoi en penser, alors qu’elle continuait a observer les mouvements de ses colonnes a travers des jumelles.

« Vous comptez y aller cheffe ? Ou on renvoie la rond de cuir Zeltrone a ses occupations ? On pourrait envoyer le droïde... »

Une dizaine de regard se penchèrent vers la petite silhouette qui poussa des couinements indignés. Pourquoi quitterait-il la troupe pour une question comme celle-ci après tout ? Il n’était même pas certains que l’Amirale soit capable de comprendre son langage, et le pauvre savait qu’Aerys n’apprécierait clairement pas qu’Ymir se défile en envoyant son « droïde de malheur » a sa place. Il y avait toujours la possibilité d’envoyer a sa place son officier d’ordonnance, avec un message expliquant bien qu’en dehors d’un motif légitime, elle ne pouvait se permettre d’abandonner la supervision de ses manœuvres dans le cadre de l’entraînement des nouvelles recrues pour la préparation de la prochaine campagne, mais était-ce bien prudent d’abandonner sa moitié aux éventuels problèmes que l’Amirale pouvait lui rapporter ? Quel était le but derrière tout ceci ? L’Echani savait qu’elle devait en avoir le cœur net, et un long soupir robotique s’échappa de ce qui lui servait de lèvre dans son corps de combat. Elle n’aurait guère le temps de faire l’échange, ce qui signifiait que sa présence aurait clairement quelque chose de surnaturelle : l’on se rendait bien compte que cette « armure » était en fait un corps, qu’elle ne faisait même pas l’effort d’imiter une respiration normale, elle avait même appris a s’exprimer sans remuer ses lèvres, ce qui pouvait s’avérer fort utile. Mais ici, elle ne savait pas dans quoi elle s’engageait. Baissant ses jumelles, elle se retourna vers le droïde et lui flatta le museau afin de le rassurer avant de reprendre la parole.

« Un agent du BSI peut toujours avoir un malheureux accident, mais avec un Moff, d’autant plus membre du Conseil, c’est plus dangereux de faire preuve de légèreté… Je vais donc m’y rendre en personne. Poursuivez l’exercice comme prévu, et s’il y a le moindre problème, envoyez une estafette pour venir me chercher dans le palais. Je vais essayer d’être la plus brève possible afin de revenir aux commandes rapidement. »

Tout le monde se mit au garde a vous et Ymir quitta donc le lieu de l’exercice pour rejoindre un véhicule de transport antigravité qui allait la guider jusqu’au palais impérial. Elle ne pipa mot durant le chemin, profitant de ce dernier pour parcourir l’holonet avec plus de précision a la recherche d’informations sur l’Amirale. Mais c’était un personnage définitivement trop particulier, qui entretenait, volontairement ou non, trop de rumeurs fantasques, pour qu’elle puisse réellement s’y fier. Oh, elle connaissait la réputation des Zeltrons, mais elle se disait que l’on atteignait pas un poste aussi élevé sans mettre de l’eau dans son vin. Puisque l’holonet ne pouvait lui venir en aide, elle se ferait une idée du personnage elle-même, König se fit simplement une raison et passa en revue les autres nouvelles. Une offensive du Consortium venait de prendre pour cible Kashyyyk, la reine éternelle avançait donc enfin ses pions. Un sourire se dessina sur les lèvres de la générale, elle allait bientôt retrouver le front et c’était toujours l’endroit ou elle se sentait le mieux : malgré les épreuves, elle faisait parti des Echani, son destin était de mener la guerre et de vaincre, ou de mourir en essayant. Puisqu’elle était revenue d’entre les morts, il était plus que temps qu’elle revienne sur le champ de bataille afin de mettre a l’épreuve toutes les fonctionnalités de son nouveau corps et de nouveau diriger la légion par l’exemple, comme elle l’avait toujours fait et envisager depuis le début de sa carrière.

Une fois au palais, elle passa les barrages de sécurité des Chevaliers Impériaux, qui s’était habitué a sa présence, sans difficulté. En se rapprochant du palais, malgré les efforts d’insonorisation, ses capteurs auditifs, bien plus perfectionné que ceux d’un être de chair, ne manquèrent pas l’énervement d’Aerys et la fin de sa tirade, ce qui laissait une petite idée de la raison pour laquelle elle se retrouvait ici. Avant d’ouvrir la porte, elle envisagea les différentes entrée qu’elle pouvait faire, créant une réflexion longue et intense dans la durée d’un battement de cœur : elle pouvait opter pour plusieurs options différentes, mais finalement, après avoir pesé le pour et le contre, elle décida d’adopter la plus protocolaire afin de ne pas faire de vague… Du moins, c’était la conclusion que son « esprit numérique » avait accompli. Passant donc la porte, elle la laissa se refermer derrière elle avant de saluer d’une façon toute partiale et de prendre la parole.


« Veuillez excuser mon retard, mais nous étions en pleine manœuvre d’entraînement. Quel problème nécessitait ma présence ? »

Simple et direct… C’était les phrases qu’elle préférait, autant ne pas prendre de détour inutile.


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Basca Quizan
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Grand Amiral de l'Empire
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Mariage dans l'aire et rumeur à éttoufer [PV Aerys, Ymir] Empty Re: Mariage dans l'aire et rumeur à éttoufer [PV Aerys, Ymir]

Ven 20 Jan - 23:13
La réaction était à prévoir, bousculer l’impératrice de son obsession permanente pour la guerre et du combat était l’une des plus sur façon de s’attirer un contrecoup boudeur. Cependant, elle n’y allait clairement pas avec le dos de la cuillère, sa verve avait pris en expertise, elle posait sa voix, venait fixer son interlocutrice, et même la Grande Amirale tiqua quand elle fut comparée à un sanglier sauvage ! Pour ce qui est de la Jouvencelle Zeltronne, elle garderait certaines expériences de RÉEL jouvencelle Zeltronne. Hooo, elle était certaine que cela clouerais l’impératrice à son fauteuil les joues furieusement rouge et le regard outrée, mais cela n’avancerais aucunement. Le cadre dans les mains la surprend, elle jouait donc du physique dans son argumentaire et, inconsciemment, Basca fut attendrie de voir sa petite protégée ainsi avoir une capture holo de celle qu’elle aimait.

Le geste pour lui reprendre des mains la surprend et une nouvelle mine contrariée apparaît sur le visage de la Grande Amirale. Le genre d’expression qui annonçait l’utilisation d’un langage tranchant et sec avec une phrase qui commencerais certainement par « Jeune fille ... » Mais l’une des personnes impliqués dans cette histoire arrive à ce moment-là et l’emportement de Basca se calme brièvement. Ymir pouvait aussi bien devenir une alliée qu’un nouveau barrage à ses remarques, mais pour la première fois de sa carrière, elle fixe l’échani. Enfin… L’échani, l’androïde qui était censé en être un. De sa vision Basca était encore très intriguée par le transhumanisme, ou était la barrière entre l’être vivant pensant, et l’imitation parfaite ?

Une telle vision avait de quoi révulser certains, mais la Grande Amirale avait fait en sorte de se contenir, la générale était une maîtresse émérite dans l’art de la guerre, une femme d’action comme on en fait peu, et maintenant ? Elle était sans conteste l’une, si ce n’est la, combattante la plus performante de tout l’empire. Mais était-ce bien, car elle était réellement Ymir König ? Ou bien seulement parce qu’elle était une imitation ayant emmagasiné le savoir de tout un art, celui des echani ? La question était… en suspend dans l’esprit de Basca, les émotions que la générale sucitait chez l’impératrice était réel, était-ce suffisant pour qu’elle le soit ? Dans tout les cas elle lui témoigna du respect par un salut alliant élégance et martial avant de reprendre la parole.

« Ravis de vous rencontrer et d’avoir l’opportunité de mieux vous connaître Générale. J’expliquais deux problématiques à notre cher impératrice et, d’une certaine façon, les deux vous impactes. La plus grave, et que notre dirigeante ne semble pas prendre au sérieux, est un lot de rumeur tenace à propos de votre union. Dispute, rupture, mariage arrangé pour donner le change, plusieurs éléments sont plus que fantasque, mais là ou elles sont dérangeantes, c’est qu’elles semblent prendre racine, s’incruster et commencer à créer des remarques, des prises de position, des inquiétudes. »

Alors qu’elle parlait en regardant Ymir jusqu’ici, la Grande Amirale se tourne vers Aerys, la mine soucieuse mais sévère de quelqu’un qui tient à son interlocuteur, mais qui comptait bien lui faire rentrer quelque chose dans son crâne épais.

« Je comprends bien que cela vous dérange, mais la politique est ainsi faite que votre relation pose déjà de nombreuses… question dans l’empire, et une prise de position clair doit être faite afin d'étouffer ces rumeurs qui ne ferait qu’ébranler votre pouvoir encore bien vert. Traitez-moi de fouineuse ou ce que vous voudrez, mais balayer de possibles dissensions dans votre cours sous prétexte que cela ne vous plaît pas serait un grave manque de jugement. Hors, la jeune fille que j’ai eue en cours me semblait peut-être têtus, emportée et manquant de discipline, mais clairement pas en manque de jugement. »

À ces mots, elle appuie avec son regard, le visage penché en avant, mélange détonant entre une louve maternelle et une institutrice sévère avant de brusquement tourner des talons et passer sur le côté du bureau, dévoilant la ration de combat et le cake chaud sur ce dernier.

« Le second point est bien plus trivial, mais m’inquiète tout de même, votre future femme ne s’alimente pas convenablement des dires de son cuisinier, plats à peine touché, difficulté à prendre le temps de manger, ne varie pas son alimentation, bref, je m’inquiète de l’équilibre alimentaire et… morale de notre cher imp… par les étoiles Aerys ! »

Le regard de la Grande Amirale venait de se poser sur la prothèse présente sur le bureau avant de passer à sa main. Mais… pourquoi ? Approchant en deux grandes enjambées, la Zeltronne saisit la main de l’impériale avec la fermeté et la douceur d’une main, examinant l’emplacement ou devait se trouver normalement la prothèse. Pourquoi ne la portait-elle pas ? Elle disait s’entraîner, et l’état de sa serviette-éponge et de sa chevelure était éloquent, alors pourquoi…

« Pourquoi votre prothèse est détaché ? Vous disiez vous entraîner, c’est que forcément vous la portier non ? Elle a un dysfonctionnement ? Elle est douloureuse ? »

Prenant la prothèse dans sa main droite sans lâcher celle d’Aerys la Grande Amirale essaye de déceler une forme de dégâts, de dommage ou quoi que ce soit d’autre. Sans réponse, il y avait fort à parier qu’elle allait traîner l’impératrice par son impériale peau du cou jusqu’au médecin personnel de cette dernière...


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Mariage dans l'aire et rumeur à éttoufer [PV Aerys, Ymir] Empty Re: Mariage dans l'aire et rumeur à éttoufer [PV Aerys, Ymir]

Sam 25 Fév - 20:05
J’avais bien remarqué la mine contrariée qu’avait temporairement affichée Basca lorsque je lui avais retiré des mains le portrait d’Ymir mais je n’en avais cure. Je n’étais désormais plus une enfant que l’on pouvait aisément impressionner. Elle avait eu beau être l’une de mes enseignantes à l’académie navale d’Anaxes, je ne redoutais plus son courroux. Je comptais bien lui faire face et lui tenir tête. Elle n’avait décemment pas le droit de m’importuner pour des sujets aussi triviaux et ce alors qu’un autre problème, bien plus important et vital, accaparait déjà mon attention. Je ne pouvais pas me permettre de perdre mon temps comme elle semblait vouloir le faire pour une bête question d’alimentation. J’avais un Empire à administrer, des ennemis à abattre et une guerre à gagner. Le reste était purement anecdotique. Aussi, je demeurais droite dans mes bottes et la défiais du regard en continuant de lui pointer du doigt la sortie…

Heureusement et malheureusement pour moi c’est ce moment que choisit Ymir pour pénétrer dans mon bureau après avoir effectué les salutations d’usage. Sa soudaine apparition, bien qu’elle me réjouisse, m’arracha un soupir. Au vu de son « corps » et comme me le confirmèrent ses propos, elle était occupée à effectuer des manœuvres et ce en compagnie du reste de la 501e Légion. Autant dire, que même si elle semblait ne rien en montrer, ce qui était plutôt aisée à l’aide du corps en question, il paraissait évident qu’elle n’avait pas dû apprécier d’être ainsi dérangée. Elle risquait probablement de m’en faire part lorsque nous serions toutes les deux seules. A vrai dire, il était même fort probable que son mécontentement s’accentuât lorsqu’elle entendrait les raisons de sa convocation en ces lieux. Au moins, même si je plaignais ma moitié d’être ainsi dérangée, je m’estimais également chanceuse tant sa présence à mes côtés se montrerait précieuse face à la Grande Amirale et me permettrait, par extension, d’expédier cette affaire assez rapidement. Du moins était-ce là l’espoir que j’entretenais même si je craignais qu’une partie des propos de Basca ne poussât l’Echani de son coté…

La zeltronne s’était également tournée vers Ymir lors de son entrée et l’avait salué avant de répondre à sa question ce qui, je devais bien l’admettre, m’arrachait une épine du pied. Il est vrai que je me voyais mal répondre à l’interrogation de ma chère Valkyrie de métal. Non que cela me fût impossible mais en l’occurrence y réagir aurait sans doute ravivé ma colère et m’aurait poussé à rabaisser plus que de raison la Grande Amirale tant les motifs de sa présence dans mon bureau étaient dérisoires et bénins. En vérité, ils étaient même particulièrement ridicules et je me retenais à grand peine de lui couper la parole pour résumer son propos par l’expression « élucubrations tenue par un sanglier sauvage. » Aussi, la laissais-je continuer de présenter la situation et me pinçais légèrement l’arrête du nez tant tout ceci m’agaçait profondément. Pourquoi ne pouvais-je avoir des subalternes respectueux et surtout soucieux de mener une guerre ? Entre Silenda et elle, c’était décidemment le pompom. J’en venais d’ailleurs presque à croire que la Chiss me jouait un mauvais tour et avait décidé d’emprunter les atours et le visage de la Grande Amirale pour m’ennuyer avec ce que j’estimais être le cadet de mes soucis. Hélas ! Ce n’était pas le cas… quoique cela n’ait sans doute pas été préférable.

Bien que j’essayais de ne pas intervenir dans cet exposé qui me rappelait ô combien tout ceci était ridicule, je ne pus m’empêcher de grincer des dents en l’entendant aborder notre vie privée. J’avais beau savoir que j’étais depuis ma naissance un personnage public, il n’en demeurait pas moins qu’au vu des dispositions qu’avait prises mon père suite à la découverte malheureusement de ma stérilité, j’avais le droit de partager ma couche avec la personne que j’aimais sans que cela concerne qui que ce soit dans cette galaxie. De même, Basca avait beau s’époumoner, j’estimais que son inquiétude était déplacée et témoignait surtout de sa méconnaissance de la noblesse impériale. La Cour Impériale n’avait eu de cesse de me critiquer ou d’élaborer les rumeurs les plus sordides et ce depuis l’officialisation de ma stérilité et de ma relation avec Ymir. Aussi, se soucier de leurs avis sur notre couple n’avait qu’un intérêt plus que limité. Au contraire, certains traditionnalistes devaient estimer que cette « prétendue séparation » était une aubaine tant elle permettait d’éviter de commettre un sacrilège vis-à-vis de cette institution qu’était le mariage et ce en célébrant l’union de deux femmes. Qu’importe ce que je disais ou ce que je faisais, je savais que dans ce domaine je serais toujours la source des quolibets d’une majeure partie de la Cour Impériale dont les membres appartenaient pour la plupart à la noblesse de robe que je méprisais et non à la noblesse d’épée que j’avais favorisé depuis mon accession au trône. Aussi, pour bien marquer mon désaccord avec la Grande Amirale sur ce sujet et pour souligner le mépris que j’éprouvais à l’égard de ces personnes, j’exprimais très brièvement mon scepticisme en levant les yeux au ciel :


« Tsss. »

Ma réaction à son propos fît que la Grande Amirale se retourna vers moi, la mine quelque peu soucieuse mais également sévère ce qui me fît tiquer quelque peu. Encore une fois, elle semblait vouloir se comporter envers moi comme si j’étais sa propre fille. C’était particulièrement dérangeant mais aussi rassurant, bien que mon cœur se serrât devant cette simple constatation tant elle me rappela ce que j’avais perdu récemment. Aussi, je ne pus m’empêcher de reculer d’un pas devant un tel regard. J’étais prise au dépourvue et ne savais véritablement comment réagir à cette expression. J’éprouvais un malaise certain et me raclais la gorge pour tenter, vainement, de m’en débarrasser. Hélas rien n’y fit ! J’en venais même à avoir l’estomac noué ce qui, en l’occurrence, n’arrangeait guère la situation.

Basca profita de cet instant de faiblesse pour me faire la leçon et me faire une piqure de rappel sur certains aspects de cette maîtresse ô combien cruelle qu’était la politique. J’entendais son propos et pouvais même être d’accord avec une partie de celui-ci. Il était vrai que mon pouvoir, qui était encore fragile à l’heure actuelle, pouvait s’en trouver ébranler si de telles rumeurs persistaient. Toutefois, j’estimais qu’accorder trop d’importance à cette sordide affaire était une erreur et ne ferait que souligner la faiblesse de ma position. Pire encore ! Elle démontrerait que j’accordais de la crédibilité à la menace qu’ils représentaient. Je préférais les laisser brasser du vide que réagir à leurs provocations. J’estimais, même, que cette rumeur n’était que temporaire et qu’elle finirait par être remplacée par un autre bruit de couloir tout aussi sordide.

Soupirant longuement, j’en venais presque à regretter de ne pas avoir le même pouvoir que Palpatine ou la Reine Eternelle. Pourquoi devais-je absolument composer avec ces personnes qui n’incarnaient, en aucune manière, l’Empire que je rêvais de bâtir ? Pourquoi ne pouvais-je pas, d’un geste de la main, ordonner leur exécution. Ils n’étaient que des parasites qui n’apportaient rien de bon à mon régime si ce n’est des problèmes. Il était impératif de les éradiquer. Hélas ! Quand bien même, les chevaliers impériaux ne m’auraient pas empêché de commettre un tel acte, celui-ci me demeurait hors d’atteinte pour différentes raisons énumérées notamment par ma demi-sœur. Pour l’heure, les tolérer était là ma seule option. Pire encore, le propos de Basca me rappela qu’il ne fallait pas que j’évitasse d’y mettre de la mauvaise volonté sous prétexte que j’éprouvais du mépris à leur encontre. Si je désirais parvenir à mes fins, j’allais devoir me montrer plus subtile, plus réfléchie, moins militaire sous peine de m’attirer bien plus d’inimitiés que je n’en générais depuis mon accession au trône ce qui pouvait conduire, dans le pire des cas, à l’organisation d’un autre coup d’Etat même si j’avais la plus grande des difficultés à croire que ces

Aussi, le rouge me monta aux joues lorsqu’elle me regarda droit dans les yeux avec un air quelque peu désapprobateur mais juste. Cette expression n’était pas sans me rappeler celle de ma propre mère voire même, en certaines occurrences, celle d’Hélène…ce qui me poussa, par réflexe, à baisser légèrement la tête et avoir l’air quelque peu déconcertée comme si je n’étais encore qu’une simple princesse impériale à qui l’on devait encore expliquer les choses de la vie. En un sens, ce n’était pas totalement faux tant la politique n’était pas un domaine dans lequel j’excellais. J’étais une militaire dans l’âme. J’appréciais les actions directes et millimétrées. Par essence, je haïssais les faux semblants et n’admettais pas qu’un objectif ne puisse être atteint et ce pour un motif douteux. Or c’était bien ce qu’était la politique actuellement au sein de l’Empire, une succession de motifs douteux… J’allais devoir accepter de prendre le bantha par les cornes à un moment ou à un autre auquel cas la situation ne risquait pas de s’améliorer en ma faveur…

Plongée dans mes pensées, je fus brutalement rappelé à l’ordre lorsque la Grande Amirale aborda auprès d’Ymir la question de mon alimentation ou plutôt d’absence d’alimentation ce qui me fît grimacer quelque peu et me poussa à regarder tout sauf le visage de ma compagne. Pourquoi fallait-il que Basca rementionne un tel sujet ? Fichue ! J’étais tout bonnement fichue si Ymir me questionnait à ce sujet car je n’aurais pas le cœur de lui cacher les raisons de ce léger petit souci même si j’espérais ne pas avoir besoin de les lui révéler. Après tout, elle avait déjà fort à gérer avec sa propre transformation. Je ne pouvais pas décemment lui rajouter un autre fardeau, pas si je pouvais l’éviter. Toutefois, quel ne fut pas mon soulagement lorsque ma subordonnée changea brutalement de sujet. Bien évidemment, ce soudain revirement dans son attitude, son exclamation et son geste eurent tôt fait de me faire sursauter mais aussi de me gêner.

Je n’aimais pas pour ainsi dire être la source de l’attention de Basca et celle d’Ymir par extension. Pas pour cela. Pas de cette manière. C’était réconfortant mais aussi très embarrassant. Aussi je demeurais muette un court instant et retirais, dès que j’en eus l’opportunité, ma main de celle de Basca afin de la refermer et de la ramener contre moi, comme si ce soudain contact avec la peau de la Zeltronne m’avait brûlé. Je demeurais murer dans mon silence et en profitais pour retourner derrière mon bureau et m’asseoir et ce dans le but de mettre de la distance entre la Grande Amirale et moi mais aussi entre Ymir et moi. Je savais, au vu des différents sujets mentionnés, qu’il allait me falloir lâcher du lest. Ne serait-ce que pour rassurer mon auditoire mais aussi pour qu’ils se concentrent sur ce que je révélais et non sur ce que je préférais taire.

Cela dit, même si c’était évident, je n’appréciais pas pour autant d’être ainsi obligée de m’expliquer. Il le fallait. Auquel cas, je risquais de devoir faire face à la Zeltronne mais aussi Ymir. Or, je savais très bien que je ne pouvais rien lui cacher. Ironiquement, bien que ce ne fut pas son intention première, l’action de Basca me permettait de me recentrer sur le problème qui occupait mes pensées avant son arrivée dans mon bureau. J’avais espérer le régler d’une manière ou d’une autre et avoir un avis sur ce sujet ne me gênait guère. Malheureusement pour moi, que ce problème soit ainsi connu de mes deux consoeurs risquait de m’obliger à aborder l’origine de ce souci qui était purement et simplement de mon fait. Or, je n’étais pas prête à en parler. Du moins était-ce là mon estimation. Me confronter à la source de ce contretemps que représentait cette prothèse défectueuse me terrifiait et cela dût sans doute se remarquer par le tremblement compulsif mais léger de ma main mutilée contre mon torse.

Hélas ! Même si je ne désirais pas en parler, le mal avait été fait. J’y avais pensé. Aussi, durant un court instant qui me parût durer une éternité, alors que mon regard était plongé dans le vide, j’avais le sentiment de ne plus être sur Bastion mais sur un navire de guerre face aux Ssi-ruuks. Ma respiration s’accéléra légèrement. J’entendais le bruit des alarmes du bord ainsi que celui des explosions. J’avais à nouveau l’impression que le sol sous mes pas tremblait et ruait. J’écarquillais quelque peu les yeux en visualisant non pas mon bureau, ni Ymir, ni Basca mais le pont de mon ancien bâtiment et surtout le visage de Catherine Fel, ma mère, qui en instant disparût dans un éclair aveuglant. Par réflexe, comme je l’avais fait à l’époque, je tendis ma main gauche, celle qui était désormais mutilée vers elle pour tenter de conjurer le sort et de la sauver….

Mais clignant des yeux, je vis que je tendais ma main vers le vide et ce en étant non pas sur mon ancien navire mais dans mon bureau au sein du Palais Impérial sur Bastion. Cette soudaine réalisation ainsi que le rappel de cette cruelle disparition me poussèrent à fermer les yeux afin d’essayer de calmer ma respiration et de faire taire mon angoisse quand bien même mon cœur se serra et qu’une larme roula le long de ma joue. Ramenant ma main gauche vers mon cœur et serrant le poing, j’ouvrais à nouveau les yeux et adoptais un air las mais aussi résigné. J’étais seule désormais. Il me fallait l’accepter. Je n’avais plus personne pour me guider dans cet océan de noirceur qu’était l’univers. Le peu d’âme que j’avais encore essayait de lutter contre le courant en s’agrippant à une femme qui avait tout donné pour moi… Autant jouer carte sur table étant donné ce qui venait de se passer même si cela ne me faisait pas plaisir pour autant. Aussi je lâchais ces quelques mots dans un soupir :


« Au point où nous en sommes, abandonnons les titres et nos grades respectifs… Ce n’est pas comme si cette entrevue s’était distinguée par son respect des convenances ou du protocole. » Je leur fis signe de prendre place dans le bureau et laissais Ymir s’approcher. J’en profitais d’ailleurs pour chasser de mon visage les quelques larmes qui étaient apparues. « Pour répondre à vos questions, Basca, oui. Je la portais avant que vous n’entriez dans ce bureau. Et oui, elle est défaillante. En cas de geste trop brusque, elle se détache. Ce n’est pas la première fois que cela arrive mais je croyais avoir régler le problème. Il faut croire que ce n’était pas le cas. » J’éclatais d’un rire sans joie. « Douloureuse, elle l’est. A plus d’un titre. La connecter ou la déconnecter n’est pas sans conséquence. Les nerfs qui demeurent dans cette main font toujours ce pour quoi ils existent. » Je tournais mon regard vers Ymir. « Je sais ce que tu vas dire et, oui, tu avais raison. Cette prothèse est défectueuse par essence. Elle ne convient pas à une combattante et représente même une faiblesse que mes ennemis pourraient exploiter. Elle amoindrit mes capacités et m’empêche de redevenir la bretteuse que j’étais auparavant. Je sais que la retirer aussi souvent, comme j’ai l’habitude de le faire n’est pas une bonne idée. Je le sais mais…je n’y peux rien. C’était là la seule solution que je trouvais supportable car il s’agit bien plus qu’une simple prothèse, voyez-vous. » Je fixais tour à tour Ymir puis Basca. « Ce vulgaire bout de métal ainsi qu’une autre donnée de ce corps défectueux qu’est le mien, me rappelle sans arrêt mes échecs. Ils me rappellent ce que j’ai perdu et ce pour l’éternité. Ils me rappellent ce que je n’ai pas su anticiper…ce que le destin m’a imposé de force. Le simple contact de ce métal contre ma peau m’oblige à me remémorer cela. Constamment. Il me pousse à me souvenir de mon impuissance et ce d’une manière particulièrement pénible. Or cela m’est tout bonnement insupportable. En somme, oui…elle est douloureuse à plus d’un titre.»

Je me murais dans un profond silence afin de leur laisser le temps de digérer mes paroles. J’en profitais également pour attirer à moi, par le biais de la Force, trois verres et sortais d’un des tiroirs de mon bureau, une bouteille de brandy corellien. J’en versais le contenu dans chaque récipient et les poussais en direction de mes deux compatriotes. Je me saisis, ensuite, à mon tour de mon verre et m’amusait le faire tourner avec ma main pendant que mon regard se perdait dans le tourbillon de ce liquide comme si celui-ci allait me fournir des réponses à mes interrogations mais aussi à mes craintes. Je portais, après un court instant, le contenu du verre à mes lèvres et le vidais d’un trait avant de me resservir.

« Au point où j’en suis, autant fournir une réponse à une autre de vos interrogations Basca… » Je regardais brièvement Ymir avec un air contrit. « Je caressais l’espoir d’offrir à ma future épouse qui se tient à vos côtés une discrète cérémonie pour notre mariage. Cette union aurait été ensuite officialisée au reste de l’Empire, bien évidemment. C’est juste que… » Je marquais un temps d’arrêt afin de reprendre ma respiration mais aussi un peu d’assurance. « Je voulais soulager ma compagne. La charge d’Impératrice consort n’est pas aisée et je ne sais que trop bien à quel point l’organisation d’un tel évènement peut s’avérer pesante. Je désirais faciliter ce changement pour toi Ymir…pour que tu n’aies pas à te retrouver dans une situation où tu ne serais pas à l’aise. J’ai conscience, Basca, que cette conduite m’aurait attiré l’inimitié des moffs car cela aurait été perçu comme un camouflet… Mais était-ce si déraisonnable que d’essayer d’offrir à celle que j’aime par-dessus tout, des noces qui la rendrait heureuse ? Une union au cours de laquelle elle n’aurait pas à se soucier du protocole impériale ni de la politique ? Une hyménée où elle pourrait-être elle-même, en compagnie de sa famille et non d’inconnus pour une seule et unique journée qui marquerait dans sa vie comme dans la mienne, un changement majeur ? »

Je soupirais et adoptais un air abattu.

« Peut-être était-ce trop demander, effectivement. Peut-être ne suis qu’une éternelle romantique dont la naïveté ferait rire la reine éternelle et la chancelière… Je ne sais plus quoi penser en vérité tant j’ai le sentiment que chacun de mes actes, chacune de mes décisions, chacun de mes désirs ne peut être réalisée car la charge qui m’incombe ne représente en réalité non pas un pouvoir absolu mais une cage dorée… Car, et c’est là que je suis en désaccord avec vos propos Basca et Ymir m’approuvera sans doute, peu importe la nature de mon choix dans ce domaine, ces affabulateurs de la Cour Impériale continueront de me mépriser et de vouloir possiblement me détrôner. Le fait que je suis une femme incapable d’enfanter... » Ma voix se brisa quelque peu en énonçant cette vérité. « ..les dérange… le fait que j’épouse un membre du beau sexe, appartenant à une autre espèce, les trouble au plus haut point… Que nous les rassurions sur cette union qu’ils maudissent depuis que mon amour pour cette femme a vu le jour, n’y changera rien… M’est avis que si nous le faisons, ils embrayeront sur le déroulement de notre nuit de noces étapes par étapes afin de dénoncer ce qu’ils qualifieront probablement de coït contre-nature démontrant la dégénérescence de l’une des dernières représentantes de la dynastie Fel… Pourquoi devrais-je donc me soucier de ces personnes, si c’est pour obtenir, au final, ce genre de commentaires grivois ? Dites-moi… »


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Ymir König
Ymir König
Impératrice Consort / Générale de la 501ème Légion
Impératrice Consort / Générale de la 501ème Légion

Mariage dans l'aire et rumeur à éttoufer [PV Aerys, Ymir] Empty Re: Mariage dans l'aire et rumeur à éttoufer [PV Aerys, Ymir]

Jeu 2 Mar - 1:18
Ymir écouta avec attention Basca énumérer la liste des sujets qui allaient être discuté aujourd’hui. Le moins que l’on puisse dire était qu’il s’agissait d’un programme chargé et qui allait contrarier sa future épouse, le sifflement qu’elle laissa s’échapper de ses lèvres ne surpris en rien la générale qui s’y était attendu. Parler des rumeurs de la cour impériale, de ses problèmes d’alimentation ou encore de sa prothèse faisait partie des sujets qu’elle n’avait clairement pas envie d’aborder. De nombreuses choses avaient changer depuis l’avant coup d’état manqué, pas seulement le corps d’Ymir, ayant échangé la faiblesse de la chair pour l’immutabilité du métal : Aerys avait perdu sa mère, son frère l’avait trahi, elle était désormais seule face au pouvoir impérial qu’elle devait exercer en prenant soin d’éviter de trop provoquer ses adversaires, même si la purge des traîtres lui offrait un espace de répit pour un certain temps, du moins pour le moment. De tous ses sujets, ce fut toutefois l’évocation de sa prothèse de doigt qui perturba le plus l’impératrice, qui se retrouva sans aucun doute projeté dans le passé, dans un combat impossible a remporter. Ymir ressentait une certaine culpabilité a avoir laisser le commandement manipuler les effectifs pour les écarter : elle avait suivi cette femme en enfer et elle aurait aimer pouvoir couvrir Aerys, peut-être aurait-elle pour faire la différence. Ce n’était sans doute pas vrai, mais se faire abattre dans un piège n’était pas spécialement plus intelligent que de tenter de sauver sa future épouse.

L’impératrice les invita a prendre place : abandonnant le siège de droite a l’Amirale, Ymir pris place a gauche, s’assurant rapidement que le fauteuil serait capable de supporter son poids. Son regard mécanique s’était penché sur la silhouette de la brune, elle se rendait bien compte qu’elle avait en effet perdu du poids par rapport a ses souvenirs… Mais en même temps, elle connaissait assez ses habitudes pour savoir qu’elle n’était pas du genre a manger grand-chose : même lorsqu’elle fut dans son escouade, elle était du genre a abandonner ses rations aux autres membres et se contenter de très peu, même lorsque cela l’envoyait aux corvées face a une Ymir intransigeante qui ne négligeait jamais la préparation physique de ses troupes. Elle aurait plus de mal a condamner quelqu’un pour cela aujourd’hui alors que son propre corps, libéré des contraintes du vivant, n’avait même plus besoin de s’alimenter de cette façon : tant qu’elle disposait d’énergie, Ymir était au maximum de ses capacités et pouvait poursuivre le combat, de jour comme de nuit, utilisant ses capacités surhumaine pour triompher. Sa pauvre escouade de commandement allait avoir toutes les peines du monde a la poursuivre sur le champ de bataille désormais, mais en réalité, c’était déjà en partie le cas lorsqu’elle était de chair et de sang, et elle avait toujours cru que c’était l’un des éléments qui avait immanquablement séduit Aerys chez elle : son courage et sa volonté de toujours se trouver en première ligne.

Aerys servit un verre a tout le monde, Ymir le dégusta lentement. Son ATH lui fournit l’information sur la composition de l’alcool immédiatement, c’était une sécurité qui lui permettait de remplir les fonctions de goutteur pour son épouse : si la boisson était empoisonnée, elle pouvait prévenir l’impératrice sans prendre aucun risque, sans doute une prudence d’Hélène. La guerrière Echani n’en avait guère besoin ici, mais elle n’avait pas désactivée cette fonction, elle ne la dérangeait pas outre mesure, depuis le temps, elle avait appris a hiérarchiser les informations qu’elle recevait de ses senseurs par ordre de priorité. La première partie de l’échange porta sur la prothèse. Aerys anticipa les remarques de son épouse, évoquant les raisons qui l’avait poussé a choisir un modèle amovible aussi facilement. Avec une fixation plus dure, elle aurait put s’habituer a la prothèse et retrouver rapidement l’usage complet de ses doigts, sans subir la douleur a chaque fois que celle-ci tombait accidentellement, mais la brune avait choisit volontairement la souffrance pour ne pas oublier, afin de se souvenir de la douleur que cette journée maudite lui infliger, aussi parce qu’elle ne pouvait pas tourner la page. Délicatement, la générale se pencha sur le bureau pour saisir la main, se penchant sur la prothèse en l’analysant a l’aide de sa visière bleutée. Elle n’eut aucun mal a retrouver le modèle sur l’holonet et le moins que l’on puisse dire était qu’il ne convenait absolument pas a quelqu’un de la stature d’Aerys.


« Cette prothèse ne remplira jamais son rôle premier, elle est trop fragile et sera un handicap crucial dans les moments décisif. Il te faudra la remplacer et choisir entre une prothèse pour remplacer ce qui a été perdu, ou abandonner la main complète pour une main artificielle, ce qui ne me semble pas un choix judicieux, les prothèses ayant la réputation de rendre la manipulation de la Force plus complexe. Peu importe ce que l’on racontait sur sa vie, nous admirions tous ta mère et tu le sait. Elle ne voudrais pas te voir porter éternellement la souffrance de ta perte, au contraire, elle serait sans doute pencher sur toi entrain de te faire un sermon. Ne me dit pas que ce n’est pas vrai, je l’ai vu comme subit assez souvent pour en être certaine. Alors fait moi plaisir et laisse moi t’en trouver une nouvelle qui saura faire honneur a tes talents martiaux d’accord ? »

Même si elle avait terminé la formule sur une question, le ton employé par Ymir ne souffrait d’aucune formes de contestation possible. Elle lâcha toutefois la main, a regret, pour s’installer de nouveau sur son siège alors que l’impératrice se servait un nouveau verre, estimant qu’elle aurait sans doute besoin de beaucoup d’alcool pour supporter la suite de la conversation. Elle évoqua le mariage, et sa volonté de faire une cérémonie simple sur le monde d’origine d’Ymir, en compagnie de quelques proches et de la famille de celle-ci. Il était évident pour la générale qu’il lui était impossible de se marier sans la présence de ses proches, mais elle savait également qu’il était difficile pour un mariage aussi important de se tenir dans l’intimité. Qu’elles le veuillent ou nous, elles étaient des personnalités publiques. L’Echani ne se faisait aucune illusion : les rumeurs continueraient a croître, toute plus sordide les unes que les autres. Elle imaginait déjà des contestations aux mariages, peut-être même par voie juridique, après tout, contrairement au Consortium et a la République, le statut légal des Cyborgs ayant subit le transhumanisme dans l’Empire était loin d’être une question réglé… Soupirant, elle pesa le pour et le contre, mais repris tout de même la parole en se tournant d’abord vers la Grande Amirale.

« Je suis une militaire de carrière issue d’un peuple disposant d’une tradition martiale, ou nous réglons ce genre de différent par notre mode d’expression le plus confortable : le combat. Mais j’ai passé assez d’année auprès d’Aerys pour savoir que nous ne ferons jamais cesser le quand dira-t-on. Même si nous organisons une cérémonie gigantesque, des nobles ferons sans doute valoir que le mariage n’a aucune valeur car je ne suis plus une personne, mais un vulgaire objet a leurs yeux. Vous devez le savoir mieux que quiconque Amirale, j’ai consulter l’holonet a votre sujet avant d’arriver jusqu’ici, et les rumeurs vous concernant sont innombrable, vous êtes victimes d’un racisme ordinaire insultant ainsi que des préjugés stupide. Nous pourrions même envisager de couper quelques têtes, pour l’exemple, que cela ne changerait rien.

En revanche, nous devons tenir compte du facteur de l’opinion publique, et de ce point de vue, les propos de la Grande Amirale ont du sens. J’aurais largement préférée un petit commité, mais peut-être pourrions nous trouver une voie médiane. Je pourrais demander a mère de contacter les cinq sœurs, pour nous organiser quelque chose de grandiose, tout en étant en osmose avec le peuple. Nous pourrions ainsi trier les invités sur le volet, réduire un peu la voilure, tout en amenant l’évènement vers la périphérie de l’Empire. Le projet plairait sans doute a la Mission Impériale, nous sommes des personnalités publique, et parmi mes devoirs d’impératrice consort, soutenir le moral de nos combattants comme de la population figure en bonne place. Si nous gagnons le cœur de la population, alors nous pourrons peut-être mettre en minorité les nobles et rendre leurs critiques négligeable : après tout, ils sont eux aussi élu. »


Comment était-elle arrivée a une telle conclusion ? Simplement en appliquant un raisonnement froid issue de ses sous programmes stratégique. Elle avait pris des données politiques et y avait appliquer un raisonnement militaire en recherchant des éléments objectifs pour remplir la mission en mobilisant les moyens qui lui semblait le plus approprié. Le problème du raisonnement d’Ymir était qu’il ne prenait pas en compte les règles de la joute politique, qui étaient bien différente de celle de la guerre, mais elle en resta ici pour l’instant, préférant laisser les deux femmes s’exprimer sur ses idées. Pour la nourriture… Elle verrait plus tard.


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Grand Amiral de l'Empire
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Mariage dans l'aire et rumeur à éttoufer [PV Aerys, Ymir] Empty Re: Mariage dans l'aire et rumeur à éttoufer [PV Aerys, Ymir]

Jeu 9 Mar - 23:09
En voyant Aerys laisser ses épaules affaissées comme résignés, elle eut une certaine… crainte. Aucune satisfaction ne lui vint à l’esprit à l’idée d’avoir enfin poussé l’impératrice à délier sa langue. Non, elle était juste soudainement soucieuse et attentive, encore plus avec la prothèse découverte démontée juste avant. Elle avait délibérément ignoré les regards, gestuelles, et même le « Tsss » agacé d’Aerys avec brio, rien n’avait transparut sur son visage, pourtant la, en voyant la dirigeante tomber le masque, elle ne pouvait s’empêcher de faire de même.

Les Zeltrons étaient un peuple expressif, trop selon certains, la discipline de fer que devait s’appliquer la Grande Amirale pour se contenir pouvait être jugée comme horrible par ceux de son peuple. Pourtant, en cet instant, elle n’est plus la chef de guerre, tout du moins, plus totalement. On arrivait pas à ce poste sans l’avoir dans les gênes, dans sa personnalité, mais en cet instant, c’était la femme maternelle qui faisait le plus surface. Tout ce que relate Aerys l’inquiète de plus en plus, la prothèse, clairement liée à son traumatisme dû à la perte brutale de ses parents dans un complot innommable et encore plus avec la « perte » de celle qu’elle aimait.

L’impératrice était autant une génie tactique et une femme faite pour diriger qu’une personne brisé qui tenait par une volonté brutale et sans concession. Cela n’avait jamais été aussi vrai qu’en cet instant aux yeux de Basca qui laisse parler Aerys sans l’interrompre, affichant une mine compréhensive et affecté qui était d’une rare émotion sur le visage d’ordinaire parfaitement maîtrisé de la Grande Amirale. Elle ne pouvait répondre, pas en cet instant, pas à cette seconde. Dans sa pensée c’était obligatoirement à Ymir de prendre la parole en premier, et quelles paroles…

Un sourire doux s’affiche sur le visage de la Grande Amirale qui ne peut qu’approuver chacune des paroles de la militaire. Elle afficha même une certaine surprise, positive, devant ses déclarations vis-à-vis de ce que la Zeltronne subissait au quotidien. La flotte et l’armée de terre ne s’aimaient pas dans l’empire, c’était un fait établi, et il était difficile de trouver plus vibrant représentant de ces deux factions armée que la générale de la 501e légion et la Grande Amirale de la flotte. Pourtant, Basca sourit en inclinant la tête de remerciement envers les propos d’Ymir. Il lui était toujours difficile de cerner les émotions de la droïde, mais elle trouvait ses paroles sincères.

Elle opine ensuite avec attention aux propositions de la générale avant de poser la main sur le bureau de l’Impératrice. Il aurait été peut-être trop familier qu’elle lui prenne de nouveau la main, surtout en présence de sa femme qu’elle ne voulait aucunement mettre de côté. Non, elle n’était qu’une porte chandelle essayant d’éclairer ce couple aussi perturbant qu’a croquer à ses yeux. Si Ymir était fausse, elle n’avait pas encore tranché totalement sur ce point, les sentiments de leurs amours étaient…. Étrangement vrai.

« J’aurais difficilement pu mieux dire que la Générale, je vous remercie en premier lieux de votre remarque, il est rare que je reçoive de telles preuves de soutiens, soyez assuré qu’ils sont appréciés. Enfin A… Mon Impératrice, oui vous commettez des erreurs et ne pouvez pas faire ce que vous voulez malgré la toute-puissance de votre poste. Mais pas de la manière dont vous l’entendez. Même si vous êtes l’Impératrice de la seule faction valable de cette galaxie, vous n’avez pas la force de tout faire par vous-même, pourquoi ? Car c’est impossible. Vous vous devez d’être soutenue et d’en parler autour de vous, d’avoir des… Conseillers s'il faut parler factuellement, ou tout du moins d’aides qui seraient désintéressés par la politique.

En ça, vous ne pouvez faire ce que vous voulez, et en ça, viens votre erreur, celle de croire que vous devez tout porter, tout décider, tout deviner pour faire au mieux. La proposition de la Générale me paraît extrêmement pertinente, la noblesse est une chose, le peuple en est une autre, et c’est le peuple la fondation de l’empire qui soutient une caste dirigeante qui devrait se montrer plus digne d’elle. Je ne vous apprends rien, je ne suis qu’une roturière récupérée par la mission impériale, et je suis persuadée qu’un mariage avec un tel… équilibre, une telle façon de faire serait l’idéal. Vous envoyez le message de soutenir le peuple, récompenser vos soutiens, souligner votre mécontentement à l’encontre d’autres et prouvant à tous que vous faites selon des termes personnelles ET réfléchis.

Je comprends tout à fait qu’il est impossible de faire taire les rumeurs, je tenais juste à souligner leur dangerosité si on les laissait sans réponse et… les ignores brutalement en est une possible. Ma société et moi-même organisons souvent des galas pour la mission impériale, j’ai des experts de toute culture en cuisine et reste une adepte de l’art Echani. Je gage que je pourrais apporter un soutien non-négligeable pour organiser un mariage ou à la fois, vous célébrerez votre amour, et à la fois montrerait votre soutien au peuple et à ses multiples cultures. »


Elle hésite ensuite à aborder un dernier sujet. Le cas de la prothèse semblait être pris en main par Ymir et son hochement de tête approbateur montrait la pleine acceptation de cette idée pour Basca. Cependant, elle avait parlé de son impossibilité d’enfanter… L’adoption serait une solution parfaite, car elle voyait mal, même si elle trouvait un moyen de soigner Aerys, de trouver un donneur… a moins que…

« Pour ce qui est de votre incapacité à enfanter, et je suis sincèrement désolée de ce que je vous fais subir en en parlant. Mais me permettez-vous d’avoir accès à votre dossier médical et chercher de mon coté ? Cela est un fardeau trop lourd pour être porté en plus du poids de tout l’empire, j’aimerais pouvoir vous aider à vous décharger un peu, au moins que cela ne vous écrase pas plus qu’actuellement. »

Basca craint d’aller trop loin, mais laisser passer cet instant où Aerys parle enfin serait peut-être pire encore en abordant le sujet plus tard.


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Aerys H. Fel
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Sam 5 Aoû - 22:10
Lasse…j’étais si lasse en cet instant. M’ouvrir ainsi devant mon âme sœur ainsi que devant Basca, après avoir laissé éclater ma colère, me donnait la désagréable impression que mon être n’était en fait qu’un sinistre champ de ruines. J’avais, jusqu’à présent, refusé d’y faire face ou même de accepter son existence. Pour autant, malgré mon entêtement, je reconnaissais, désormais, qu’il était bel et bien réel et que mes plus proches soutiens ou amis pouvaient bel et bien le voir. Etais-je donc tomber si bas depuis mon couronnement et les évènements de l’année 1499 ? Je n’aurais su le dire et ne préférais pas le savoir même si j’entendais déjà Hélène me sermonner à ce sujet. Même si je détestais l’avouer, elle aurait eu amplement raison de le faire. Quoiqu’il en soit, cette tempête d’émotions m’avait laissé vide. Non. Elle m’avait certes épuisée mais deux émotions demeuraient en mon sein : la mélancolie et de la crainte. Au regard de ce que j’avais connu, cette mélancolie s’expliquait assez facilement. La perte de ma mère, « d’Ymir », de mon père m’avaient clairement mise plus bas que terre. Et encore, j’occultais volontairement certains détails qui n’avaient de cesse de me causer milles tourments et qui étaient essentiellement liées à mon infertilité bien que j’aurais pu lier, également, tout ceci à cette impression d’impuissance que je ressentais depuis quelque temps déjà.

En revanche, ce sentiment de crainte prenait racine dans mes doutes. Encore maintenant, je m’interrogeais sur ma situation. Serais-je à la hauteur ? Comment parviendrais-je à faire face à ce nid de vipères face auquel je ne savais comment riposter ? Pourrais-je protéger Ymir ? Mais la pire question provenait de la conversation qui avait lieu en cet instant. Etant désormais vulnérable face à mes deux interlocutrices, ne leur avais-je pas démontré que je n’étais, au fond, qu’une personne pathétique ? J’étais terrifiée à l’idée de saisir les émotions qui paraitraient sur leur visage et qui me confirmeraient ce que je savais déjà à savoir que j’étais indigne de ma charge et n’étais qu’une imposture qui n’avait pas supporté la pression et avait opté pour le suicide afin de rejoindre sa bien aimé. Pourtant, à ma plus grande surprise, alors que je levais mes yeux pleins de doute et quelque peu larmoyants vers la Zeltronne et l’Echani, je ne perçus rien de tout ceci. Bien au contraire. Là où Ymir m’avait semblé, en me saisissant la main, soucieuse et compatissante, Basca paraissait compréhension voire même affectée. En un sens, cela contribua à amoindrir la terreur et les doutes que j’éprouvais mais pas à les faire disparaitre. Aussi, afin de penser à autre chose, j’écoutais attentivement leurs propos.

Ces dernières se concentrèrent sur l’organisation du mariage étant donné que la question de la prothèse avait été purement et simplement réglée au vu du ton employé par Ymir. Connaissant mon Echani, je n’avais nulle voix au chapitre dans ce domaine bien précis où ironiquement, elle était presque devenue une experte. A vrai dire ses remarques notamment sur la réaction qu’aurait eue Catherine à mon égard eurent le don de me faire rougir de honte et pas qu’un peu. Si mère avait été présente à mes côtés en cet instant, elle aurait eu tôt fait de me rabrouer assez sèchement et de m’emmener, sans que je ne puisse protester, devant le premier prothésiste venu pour que je sois soignée. Ou pire encore, sans prononcer un mot elle m’aurait très certainement fait subir de multiples sessions d’entrainement, sabre-laser à la main afin de me faire saisir ma bêtise et ce de la manière la plus douloureuse possible étant donné que cette prothèse se serait décrochée à de multiples reprises et qu’elle aurait mis du cœur à l’ouvrage avec son sabre d’entrainement pour me rosser à chaque fois que cette augmentation cybernétique s’avérait défectueuse et me rendait, pour ainsi dire vulnérable.

De ce fait, je capitulais devant leurs arguments, reconnaissais mon tort le tout en étant fort embarrassée et acceptais de laisser Ymir me choisir le meilleur modèle qui soit en la matière. Je ne doutais pas, d’ailleurs, un seul instant qu’une fois cette nouvelle prothèse choisie et installée, elle veillerait à ce qu’elle soit irréprochable et convienne à une personne de ma stature. A vrai dire, j’étais même plutôt impatiente de l’affronter à nouveau lorsque l’occasion se présenterait.

Demeurait la question du mariage et des Moffs. Ironiquement, la première à commenter ce sujet fut Ymir ce qui ne manqua pas de me faire arquer un sourcil. Le début de son monologue me remonta quelque peu le moral et laissa poindre l’ombre d’un sourire sur mon visage. Je reconnaissais là bien mon Echani. Le fait de se battre pour régler un différend était comme une seconde nature chez elle comme tant d’autres de ses compatriotes. L’idée même qu’elle puisse provoquer un duel et infliger une correction à ces moffs m’amusait quelque peu et me paraissait être terriblement séduisante. Hélas ! Nous ne pouvions y avoir recours. Cela ne règlerait rien et ne ferait que provoquer davantage l’ire de mes ennemis. Je devais accepter de composer avec eux pour le meilleur et surtout pour le pire, même si j’ignorais encore comment. Quand bien même, je savais qu’ils continueraient de me critiquer ou « d’attaquer » Ymir sur sa nouvelle nature, je n’arrivais pas à l’accepter. Pourquoi ? Tout simplement car je n’arrivais pas à saisir en quoi faire preuve d’autant de bassesse et d’étroitesse d’esprit aiderait l’Empire. Je ne tolérais pas que l’on puisse avoir une conduite aussi désinvolte et que la Cour impériale soit source de dissension et de divisions pour des motifs prosaïques alors que nous avion besoin d’être unie pour faire face à nos ennemis et triompher d’eux. Nous étions tous dans le même camp que diable !

Conservant mon verre en main, je continuais d’écouter ses propos lorsque soudainement ma colère se manifesta une nouvelle fois, non pas à l’égard de ma tendre et douce mais à l’égard de celles et ceux qui, comme elle le souligna, continuait d’affirmer qu’elle n’était qu’un objet. Cette simple idée que l’on puisse manquer de respect à MA femme, me mettait tout simplement hors de moi et me donnait envie de les provoquer les responsables en duel à mort comme j’avais pu le faire avec l’héritier de la famille Trump. Par mesure de prudence et pour éviter une énième intervention de Basca, je déposais mon verre sur le bureau et je saisissais les accoudoirs de mon fauteuil et les serrais fermement au point que les jointures de mes mains blanchirent. Bien que cette preuve de racisme envers ma femme me donna envie de hurler, l’idée que Basca, comme le souligna Ymir, puisse continuer de subir cela, malgré ses mérites et son pédigrée, me paraissait tout aussi intolérable et me poussa à glisser dans un souffle.


« Si cela ne tenait qu’à moi, je les ferais tous fusiller… »

Ma chère Valkyrie, dût capter mes propos car elle y réagit en soulignant qu’accomplir une telle tâche ne changerait strictement rien et en cela, elle n’avait pas tort. Cela ne ferait qu’aggraver le problème et antagoniserait d’autant plus les Moffs ainsi que mes opposants au point qu’ils pourraient, devant de tels actes, s’organiser et commettre un nouveau coup d’Etat. Si je désirais faire en sorte que ces conceptions changent, il me fallait les réformer par la Loi et l’Education. Cela prendrait du temps mais c’était là le seul moyen…mais encore fallait-il pouvoir réussir à faire passer de telles lois au sein du Conseil des Moffs ce dont je n’étais pas certaine au vu de mon inhabilité dans le domaine politique ce qui me poussa, une nouvelle fois, à m’appesantir sur mon incompétence.

Cette même Echani avait une option pour retourner la situation à notre avantage…une solution à laquelle je n’avais guère songé au regard de mes velléités autocratiques. Se reposer sur l’opinion publique pouvait être une idée, en effet. Après tout, si j’avais réussi à devenir héritière de l’Empire c’était en me reposant à la fois sur l’armée et le peuple et non sur la bourgeoisie et la noblesse. Mais encore fallait-il savoir comment ? Visiblement, mon interlocutrice et âme sœur avait potassé son sujet et proposait de faire appel à sa mère pour que les Cinq Sœurs nous organisent une cérémonie certes grandiose mais qui serait en phase avec le peuple et qui concernait la périphérie de l’Empire. J’étais certes attristée de ne point pouvoir offrir à ma chère et tendre une cérémonie plus intime mais c’était sans doute là un bon compromis bien que la mention de la Mission Impériale à un tel projet me fit grincer des dents.

Basca déposa alors sa main sur mon bureau ce qui capta mon attention et son propos comme celui d’Ymir me fit arquer un sourcil tant il commença par un commentaire des plus incongrus. C’était bien la première fois que je voyais un membre éminent de la flotte échanger des politesses avec un membre de l’infanterie et vice versa…surtout connaissant Ymir. Cela avait quelque chose d’étrange mais aussi de terriblement amusant. Toutefois je m’abstins de faire tout commentaire sur le sujet et laissais la Grande Amirale, continuer son exposé dont la première partie me donna envie de réagir. Toutefois, je la laissais poursuivre et notais qu’elle semblait apprécier si ce n’est soutenir l’idée d’Ymir. En soit, ce n’était pas très étonnant, tout comme Ymir, elle était une « roturière » et ne venait pas du centre de l’Empire. Aussi, cette idée trouvait-elle de l’écho en elle. Si tel était le cas, il y avait un espoir pour qu’elle en ait aussi auprès de la population. Ce n’était pas si mal.

La Grande Amirale en profita encore pour me rappeler que je ne devais pas laisser certaines rumeurs sans réponse quand bien même cela m’ennuyait de devoir y répondre tant j’y voyais une perte de temps. Hélas ! Bien que cela ne me plaisait guère, je me rendais compte qu’elle avait raison et opinait de la tête avant de purement et simplement déglutir et pâlir quelque peu lorsqu’elle commença à m’indiquer que sa société organisait des galas et qu’elle avait des experts de toute culture en cuisine.  Je ressentais de la peur à l’idée de me retrouver à nouveau dans cette situation. Sur Kuat, lorsque j’avais dansé avec Ymir, j’avais démontré que je n’étais guère capable de me sentir à l’aise lorsqu’il était question de cérémonies mondaines. Alors, je n’osais imaginer dans quel état je serais lors d’une cérémonie où je serais le centre de l’attention.  En vérité, je ne désirais aucunement y être et préférais de loin retourner sur un champ de bataille terrestre pour faire face à un barrage d’artillerie, le tout en étant dans une tranchée. A choisir c’était bien plus vivable et la situation était bien moins redoutable. Malheureusement, je n’avais pas le choix, aussi me contentais-je de soupirer longuement.

Je n’étais pour autant pas au bout de mes surprises. En effet, alors que je croyais que son propos était clos, Basca en profita pour traiter d’un sujet qui me désarçonna et me mit quelque peu mal à l’aise. Par réflexe, je posais ma main sur mon ventre et baissais quelque peu la tête alors que de la tristesse se lisait dans mon regard. Une partie de moi songea à la rabrouer avec violence, à lui souligner que ce sujet ne la regardait aucunement, qu’il s’agissait de ma vie privée. Mais je ne le pouvais pas. Comme l’avait dit Ymir, nous étions des personnalités publiques. Or la question d’avoir des enfants était un sujet pour le moins classique au sein des sociétés monarchiques. Ma propre stérilité avait été dévoilée sur l’holonet et longuement débattue autant par la Cour Impériale que par certaines journalistes en mal de sensation. Néanmoins, je n’appréciais qu’assez peu que l’on traite ainsi de ce sujet, que l’on me rappelle que contrairement à d’autres femmes je n’étais pas en mesure de procréer. En dépit de mes pouvoirs, des armées que je commandais, des mondes dont je pouvais ordonner la reconstruction ou au contraire la destruction, de tout ce que je pouvais accomplir sur le champ de bataille, il m’était tout simplement impossible de donner la vie. Ce ventre…cet utérus n’était qu’une terre stérile…un désert à partir duquel rien ne pousserait et qui soulignait à tous que mon existence n’avait en soit aucun sens tant elle était absurde. J’étais incapable de faire ce que tout être vivant cherche à faire. Je ne pouvais transmettre mes gênes et mon éducation à autrui et démontrer que mon existence avait un sens. Aussi était-ce pour cela que je souhaitais ardemment conquérir cette galaxie. C’était là le seul moyen que j’avais trouvé, à défaut d’être enceinte ou d’être une artiste célèbre, pour inscrire possiblement mon nom dans les étoiles et prouver ainsi à la face de la galaxie et du destin que j’étais bel et bien vivante et que j’avais su accomplir quelque chose.

Ayant honte de cette réalité biologique imposée par le destin, je fuyais automatiquement le regard d’Ymir et essayais de mettre de l’ordre dans mes pensées, sans grand succès. J’étais tout simplement mortifiée et même si j’hésitais à rentrer à nouveau dans une colère homérique, une autre part de moi-même était terriblement lasse et vulnérable. Elle ne voulait pas combattre. Elle souhaitait juste se replier dans un coin perdu et qu’on l’a laisse tranquille. Elle désirait oublier et être oublier. Hélas ! Elle ne pouvait le faire…pas sous le regard inquisiteur de Basca et celui d’Ymir. J’allais devoir faire face. Une fois de plus. Que ce soit de gré ou de force. La main tremblante, je reprenais la bouteille et en versait à nouveau dans mon verre bien qu’une partie fut, par inadvertance verser sur le bureau sans que cela ne m’émeut, vidais d’un trait celui-ci et laissais son gout ambré me réchauffer la gorge et me donner le courage nécessaire pour partir au front en étant désarmée. Puis, tout en continuant d’éviter leur regard et en contemplant le fond de mon verre, je pris la parole, non sans buter quelque peu au début sur les mots.


« Tout…tout ce qu’il y avait à dire sur ce sujet a été fait il y a de cela presque 15 ans par la presse et la Cour Impériale de manière, parfois, fort déplacée. Ce que vous me faites subir n’est rien en comparaison. A vrai dire, vous êtes sans doute la première à vous en excuser… »

Je me penchais quelque peu pour ouvrir un tiroir et en sortir une boite en bois que j’ouvris à son tour. Celle-ci contenait un datapad ainsi que quelques cartes mémoires. Je le touchais du bout des doigts perdue dans mes souvenirs relatif à la découverte de ma stérilité puis refermais la boite avant de la déposer devant Basca.

« Des médecins en provenance de tout l’Empire et mandatés par mon père, se sont penchés sur mon cas et n’ont su trouvé aucun remède à mon affliction. Tout ce qu’ils sont parvenus à faire, c’est me mettre mal à l’aise et à me faire pleinement comprendre que je n’étais qu’une aberration de la nature. Si tel est votre souhait, vous pouvez consulter ce dossier mais n’espérez pas trouver un remède. Cet espoir m’a été arraché, voilà bien trop longtemps. Aussi détestable soit-elle, je tolère cette réalité. Ma réalité. Une réalité que je ne souhaite à personne, pas même à mes ennemis. Ce fardeau quoi que vous puissiez en dire ou proposez, est exclusivement le mien. Il a contribué à faire de moi la femme que je suis aujourd’hui. Aussi horrible soit-il, il cimente une partie de mon être. Par conséquent… » Je la regardais droit dans les yeux l’air terriblement las et fataliste « Je ne puis accepter votre demande Basca même si je vous remercie pour votre sollicitude. Ce dossier est à vous mais cette croix restera mienne jusqu’à ce que je passe de vie à trépas. Nul autre que moi n’a à la porter. Sans elle, que me resterait-il ? Quel sens aurait alors cette existence pour laquelle je continue de combattre afin de prouver qu’elle n’est pas vaine ? »

Je fis une pause avant de reprendre et de la regarder d’un air grave.

« En revanche, je vous interdits formellement d’essayer de raviver cet espoir mort. Je ne veux rien savoir de vos recherches ou de vos trouvailles. Je ne désire plus courir après un avenir qui n’aura jamais lieu et qui n’est en fait qu’une illusion. Si un jour, vous avez la solution, autant me mettre devant le fait accompli en soulignant la réussite de votre projet après m’avoir soigné sans que je ne me doute de rien. Je ne supporterais pas l’idée de devoir être à nouveau un rat de laboratoire à qui l’on écarte les cuisses pour inspecter sa matrice défaillante. »

Je m’arrêtais de parler et continuais d’éviter de croiser le regard d’Ymir. Il s’agissait d’un sujet que nous n’avions jamais creusé ensemble et que je n’avais jamais souhaité lui imposer surtout depuis sa cybernétisation et ce pour des raisons évidentes. En effet, depuis qu’elle était devenue une cyborg, elle ne pouvait plus devenir mère. Or si l’on en croyait ce que j’avais dis, l’on pouvait aisément penser que je considérais qu’Ymir était une aberration de la nature. Ce n’était pas le cas et ce ne le serait jamais à mes yeux. Hélas ! J’ignorais ce qu’elle pensait en cet instant de tout cela et craignait de l’avoir blessé de manière irrémédiable alors que telle n’était pas ma volonté. Pour autant, je ne pouvais guère faire machine arrière et espérais, bien naïvement, qu’elle comprendrait mes intentions quand bien même j’avais honte. Pourquoi avait-il fallu que Basca aborde ce sujet alors qu’Ymir était présente ? Pourquoi avait-il fallu que les efforts conjugués de ces deux femmes parviennent à me rendre aussi vulnérable ? J’ignorais quel caprice du destin avait permis ce tour de force mais je n’appréciais guère que ma chère et tendre soit confrontée à des interrogations qui me concernaient mais qui la mettaient dans une position précaire. Par conséquent, bien maladroitement, je tentais de faire diversion vers l’autre sujet.

« Basca..si seulement ce que vous dites pouvait être aussi simple…Je suis dans l’obligation de tout faire par moi-même. Je n’ai pas le choix. » J’appuyais volontairement sur ce dernier mot. « Militairement, je sais que je peux compte sur vous deux ou sur mon second Agrippa mais politiquement…je suis seule. Mes frères qui auraient du m’épaulés m’ont trahi. Mes parents sont morts. Ma demi-sœur est occupée à gérer ses affaires. Vous me demandez d’être soutenue… d’en « parler » autour de moi ? Mais sur qui puis-je compter ? » J’étais maintenant désespérée « Des conseillers ? Des personnes désintéressées par la politique ? Je serais bien curieuse de connaître votre oiseau rare. Je ne suis cernée que par des rapaces qui attendent que je fasse le premier faux pas pour se repaître de mes entrailles. Le milieu de la politique impériale est un nid de vipères face auquel je ne sais comment me comporter. Aussi, je suis bien obligée de faire tout par moi-même. Il m’est impossible à l’inverse d’un champ de bataille de faire confiance à ces personnes qui m’entourent car elles ont déjà été trop bien heureuses de pouvoir me poignarder une première fois. Leur faire confiance serait comme mettre ma tête sur le billot ou pire encore… » Je jetais un coup d’œil vers Ymir dès lors. « Aussi, j’essaie de me battre…seule comme je le peux, avec les forces qu’il me reste pour tenter de réformer l’Empire… »

J’éclatais à nouveau d’un rire sans joie.

« Vous pourriez me dire de compter sur vous. Après tout, l’idée d’Ymir ainsi que la votre concernant la tenue d’un mariage en périphérie de l’Empire pour nous attirer les foules me semble pertinente, quand bien même je regretterais toujours de ne pas lui offrir ce qu’elle mérite. Cependant l’idée que je doive pour cela composer avec la Mission Impériale me hérisse le poil. Vous n’êtes pas sans savoir que j’ai grandement diminuer leur budget et que je ne partage guère leur fameux adage « la Victoire sans la Guerre ». Pour autant, vous semblez, à moins que je ne me trompe, assez proche d’eux… Qui me dit que tout ceci ne serait pas un moyen détournée de votre part pour les remettre sur le devant de la scène et me forcer ainsi la main ? » Je mis ma tête entre mes mains et fermais les yeux. « Je ne sais pas…je ne sais plus. Je crois que vous voulez bien faire mais la politique m’embrouille l’esprit. J’en suis à un point où je ne sais comment faire face. Qui sont mes alliés ? Qui sont mes ennemis ? Tout s’entremêle et rien ne s’éclaire... Ce n’est pas l’armée. Ce n’est pas la passerelle d’un Star Destroyer. Je n’ai ni plan de bataille ni turbolaser ni hommes d’équipage. Sur un navire, il me suffit d’un objectif… ici tout s’amalgame… et j’ai peur…peur de commettre une erreur qui serait fatale à l’Empire… peur de ne pas parvenir à mes fins, peur de connaître les affres d’un nouveau Coup d’Etat, peur de moi-même et de voir qu’au fond je ne suis qu’une imposture qui aurait mille fois mérité de passer de vie à trépas sur ce sinistre navire en lieu et place de Catherine… un mensonge qui aurait du disparaitre alors qu’il s’empalait sur son propre sabre sur Kuat et que personne n’aurait dû sauver…»

J’étais tout simplement à bout. Les morts qui sortaient de ma bouche devaient des phrases…phrases que je n’entendis même pas. Au diable la bienséance et les cachotteries. Je disais ce que j’avais sur le cœur, pêle-mêle. J’ignorais si cela avait du sens, j’ignorais si je versais des larmes ou non. J’avais tout simplement besoin de lâché prise…


Mariage dans l'aire et rumeur à éttoufer [PV Aerys, Ymir] 15243310
Ymir König
Ymir König
Impératrice Consort / Générale de la 501ème Légion
Impératrice Consort / Générale de la 501ème Légion

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Jeu 10 Aoû - 3:51
L’un des nombreux avantages du nouvel état d’Ymir était de lui permettre d’être multi-tâche : la guerrière Echani pouvait désormais faire de nombreuses choses a la fois en utilisant son incroyable puissance de calcul, et alors qu’elle était toujours concentrée sur la discussion, elle parcourait en même temps les différents modèles de prothèses que l’Empire était capable de proposer. Vu la fortune des Fel, et puisque les membres de la famille se la partageant s’étaient soudainement réduit comme neige au soleil, elle s’était penchée sur les modèles les plus cher et les plus performants, en écartant toutefois ceux recherchant a être également trop clinquant, connaissant les goûts très spartiate de sa future épouse. C’était un problème simple qu’elle pouvait régler de façon simple : une fois le modèle idéal choisit, elle transmit immédiatement aux services du palais un bon de commande pour de celui-ci et n’avait plus qu’à attendre que les fonctionnaires fassent le travail : simple et efficace, exactement le genre de chose dont elle appréciait s’occuper. C’était un peu comme ses manœuvres dans le fond : elle en avait tant l’habitude qu’il s’agissait d’un automatisme confortable dans lequel elle pouvait se retrancher sans aucun problème. Elle savait toutefois que les problèmes suivant seraient plus complexe a régler.

Sa proposition de compromis pour le mariage semblait faire son chemin. Ymir en était satisfaite, et cela lui permettrait de couper la poire en deux : il y aurait encore bien trop de monde au goût du couple, mais, au moins, cela se déroulerait dans un cadre familier ou les invités les plus importants seraient bienveillant. Mais alors que les choses semblaient avancer correctement, Basca évoqua le sujet autour du-quelle même l’Echani avait jusqu’ici préférer tourner sans jamais l’évoquer. Elle avait de nombreuses raisons a cela, même avant de devenir une machine. Certaines tenait de l’éducation, c’était une blessure profonde et personnelle et la générale avait toujours souhaiter respecter l’intimité de la personne avec qui elle partageait sa vie. La raison la plus pragmatique était qu’elles étaient de toute façon toute les deux des femmes, elles n’avaient donc aucun moyen de faire un enfant de façon naturelle. Ymir n’avait pas connu que des femmes dans sa vie, mais en acceptant Aerys au centre de sa vie amoureuse, elle avait fait une croix sur l’idée d’une descendance naturelle. Si elle savait bien que l’idée que la succession finirait par faire son chemin un jour, l’adoption lui avait toujours sembler la voie a suivre. Aujourd’hui, vu son état, la question semblait de toute façon réglée. Certes, la génétique pouvait toujours compenser, mais elle n’était pas certaine que la société l’ayant numérisée avait conserver les restes de son corps biologique…

A vrai dire, cela lui semblait même peu probable…

Aerys répondit par une longue tirade déchirante. Loin de le prendre pour elle-même, Ymir devait résister a l’envie presque irrépressible de la prendre dans ses bras pour la rassurer. Certains de ses sous programmes semblaient lui susurrer de façon insistante qu’il s’agissait de la bonne chose a faire, mais en présence de la Grande Amirale, elle avait la sensation que ceci n’aurait été que trop… Familier. Elle allait devoir s’exprimer sur cette question, elle était maintenant elle aussi dos au mur, sans pouvoir contourner un problème très grave qui handicapait fortement sa future épouse. Aerys était meurtri par cet handicap qui semblait la sortir du champ de l’humanité, cela pouvait facilement expliquer son désir de conquête, la recherche de quelque chose lui permettant d’entrée dans l’histoire, et donc, quelque part, de créer une forme de transmission… La générale s’approcha quelque peu, son plan initial était de s’asseoir sur le bureau, très proche de l’Impératrice, mais les données d’analyse de son ATH lui indiquèrent que celui-ci ne supporterait sans doute pas son poids, et ajouter le ridicule au dramatique ne lui semblait pas vraiment le comportement le plus adapté. A la place de cela, elle vint donc s’installer derrière elle posa ses mains sur ses épaules pour les masser. De cette façon, elle repris de la voix la plus douce qu’elle était capable d’adopter dans son corps de combat.


« Je savais que c’était sans aucun doute douloureux, mais je n’imaginais guère a quel point cette question pouvait te tourmenter. Je suis désolée, j’aurais sans doute du évoquer le sujet plutôt, avant d’être moi-même incapable de devenir mère… Mais mon propre état, ni même le tien, ne change rien a notre problème principal : nous sommes deux femmes, et nous ne pouvons faire d’enfant a moins d’avoir recours a la science. Mais j’imagine qu’il ne reste plus rien de mon corps de chair et de sang, même la science est désormais hors sujet dans notre cas. Je voulais que l’on adopte, mais j’avais l’intention d’évoquer le sujet lorsque je nous aurais toutes les deux sentie prête pour franchir le pas. La Grande Amirale m’a quelque peu forcée la main… J’espère que tu ne m’en voudra pas d’avoir craint de te proposer mon aide pour porter ce fardeau. Je ne voulais pas te blesser, j’avais peur de dire quelque chose de déplacée… Encore maintenant, je ne sais pas vraiment quoi dire, c’est tellement plus difficile que d’affronter quelqu’un en duel. Sache juste que je t’aime, et quelque soit ta décision, je la soutiendrais sans réserve comme je porterais ce fardeau avec toi. C’est bien a cela que sert le mariage non ? Pour le meilleur et pour le pire. » Elle releva la tête afin de s’exprimer pour Basca, après avoir couver du regard sa future épouse comme s’il s’agissait de son trésor le plus précieux. « Rechercher si vous le souhaitez, mais je crains que cela ne change pas grand-chose dans l’état actuel de la situation. Ceci dit, si vous trouvez quelque chose, prévenez-moi avant de faire quoi que ce soit d’accord ? »

Elle resta concentrée sur les épaules d’Aerys, il ne lui était plus très difficile de repérer les points de tensions des muscles et d’appuyer dessus autant que nécessaire pour les détendre. L’impératrice évoqua la solitude du pouvoir, la perte brutale de tout son entourage, le fait de ne plus savoir a qui faire confiance en dehors d’un champ de bataille, d’être contrainte, par devoir, de tout faire seule. Le sentiment de ne pas avoir mériter sa place, et cette fois, une affirmation qui blessa davantage la pauvre Cyborg plus que l’affirmation précédente. Oui, peut-être auraient-elles étaient toutes les deux plus heureuse dans la Force, mais Ymir ne pouvait le prouver et elles avaient survécu, d’une façon ou d’une autre. Ce qui ne tue pas rend plus fort, et de nouveau, elle consulta l’Holonet pour tenter de trouver au moins un début de réponse pertinente a tout ses tourments. Elle était convaincu que Basca trouverait des idées plus intéressante, mais finalement, un plan se construit rapidement au fur et a mesure qu’elle traitait les donnée qui venait jusqu’à elle. Abandonnant ses épaules, elle changea de côté, tourna délicatement le fauteuil et pris les mains de sa fiancée dans les sienne, les caressant délicatement, une douceur insoupçonnable au vu de son armure de combat, avant de reprendre la parole.

« Catherine croyait en toi, elle a toujours crue en toi, depuis le début. La guerre déchire la galaxie depuis trois cent ans, il fallait la personne la plus qualifiée dans cet art pour diriger l’Empire, et tu sait comme moi que cela a toujours été toi, tu l’a dit toi-même, c’est une seconde nature. Elle n’est pas morte dans la crainte de voir tout ce qu’elle avait construit s’écrouler. Elle est partie en te transmettant le flambeau, convaincue que tu avait les épaules pour poursuivre son œuvre. Je ne pourrais jamais prétendre la connaître aussi bien que toi, mais il y a une chose que je peut te dire, elle n’a jamais été seule. Ceux qui parle de la solitude du pouvoir sont soit des Sith, soit des idiots perpétuant des clichés. Je l’ai observée longtemps, elle était toujours entourée d’officier, soupesait chacune de ses éditions, adoptaient les idées lui semblait pertinente. Elle a fait notre fierté, et nous aurions tous donner notre vie sans hésitation pour préserver la sienne. »

Elle marqua une pause, se souvenant de son départ de la flotte, vécu par tout le monde comme une trahison de l’intérieur, mais elle repris.

« La politique n’est que la perpétuation de la Guerre par d’autre moyen. Il parait qu’un Mand’alor idiot a dit cela. C’est certain qu'il s'agit d'un idiot, puisqu’il est Mandalorien, mais il y a du vrai dans cette phrase. Déjà, tu peut compter sur nous, sur Agrippa, qui te suivra comme une ombre jusque dans le Néant si tu lui demandais. Les Cinq Sœurs sont si flattée d’avoir une Impératrice Consort qu’elle seront ravie de pouvoir t’assister dans la consolidation de ton pouvoir. Mais tu a juste besoin de te créer un nouvel état-major fiable et efficace, que tu inspirera par ton exemple et qui aura a cœur le service de l’état. Tu n’a aucune confiance aux politiciens ? Moi non plus, alors entoure toi de militaire, quitte a rappeler des généraux a la retraite. Un projet économique ? Fait appel a des logisticiens. Problème d’ordre public ? La police militaire dispose d’individu très qualifié. Structure sociale ? Pourquoi ne pas rechercher chez les instructeurs ou les spécialistes de la propagande ? Plutôt les seconds a la réflexion, si tu tombe sur un instructeur aussi nul que celui que j’ai eue quand j’ai fait mes classes, l’on court au désastre ! En travaillant ensemble, la confiance viendra d’elle-même et tu ne sera plus jamais seule, de toute façon, tu sait que je serais toujours la pour toi, pas vrai ? »


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Basca Quizan
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Grand Amiral de l'Empire
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Mariage dans l'aire et rumeur à éttoufer [PV Aerys, Ymir] Empty Re: Mariage dans l'aire et rumeur à éttoufer [PV Aerys, Ymir]

Dim 27 Aoû - 20:00
Elle crevait l’abcès… C’était en bonne partie l’objectif de Basca en abordant ces sujets, en arrivant, soucieuse, de voir qu’Aerys semblait se renfermer sur elle-même. La Grande Amirale avait tout intérêt… non… devait, comprendre ce qui arrivait à son impératrice pour pouvoir l’aider au mieux. Et enfin le barrage implacable que la dirigeante de l’empire avait érigé était en train de s’effondrer, mais à quel prix ? La pauvre Aerys parla de l’horreur que sa stérilité infusait en elle, ce sentiment horrible, cette incomplétude totale qui faisait partie de son être. Cette catégorisation « d’aberration » qu’elle avait reçue et qu’elle portait comme le pire des fardeaux. L’empathie de Basca était soumise à un vrai choc, c’était si lourd… si grave ce qu’elle vivait, et la pauvre l’avait porté seul, entièrement seul, car même sa femme, même celle qu’elle aimait n’était pas au courant de son angoisse totale.

En ça, elle voyait bien le pragmatisme de l’Echani, elles étaient deux femmes, alors, qui s’en souciait ? La première concernée bien sûr. Quand dans sa chaire, on porte une cicatrice, une balafre qui en viens à marquer l’âme, même si cela ne « changeait rien », c’était alors un fardeau, un venin qui empoisonnait le sang et l’esprit. Et Aerys H. Fel était une femme incroyable dont le corps était chargé de poison. Un poison injecté par ses opposants, par ses pertes, mais surtout, par ses peurs. Aux yeux de Basca, elle était partiellement l’architecte de son propre désespoir, mais comment lui en vouloir ? Comment en vouloir à une femme dont les fondations supportent tant de choses, de ne plus parvenir à voir au-delà de ses efforts colossaux pour ne pas s’effondrer ?

Si Ymir n’avait pas été là, la Grande Amirale aurait certainement prise la jeune femme dans ses bras, prête à recueillir ses larmes sur son épaule. Mais c’est bien à la Générale que revenait ce travail, qu’elle fit, mais, avait plus de pudeur, en massant délicatement ses épaules. Un geste doux, tendre… Il était stupéfiant pour la Zeltrone de voir autant d’émotion, autant de douceur et d’amour dans des doigts froids et synthétiques, animés par de simples impulsions électriques le tout commandé par… par quoi exactement ? C’était toute une question, mais une question auquel elle ne chercherait pas de réponse aujourd’hui, il y avait bien trop à faire, bien trop à voir pour se lancer dans la philosophie !

Elle se contenta donc de hocher la tête tranquillement à la demande d’Aerys, puis d’Ymir vis à vis des avancées de ses recherches. De tête, elle savait déjà combien de millions de crédits, elle pourrait allouer à ses efforts sans entamer ses ressources… ho que oui qu’elle allait chercher des solutions. Sans compter qu’elle avait l’autorisation de sa bien-aimée dirigeante pour la sédater, la kidnapper, et s’occuper d’elle. Ne resterait qu’à prévenir la Générale de « l’absence » de son épouse quelque temps. Peut-être pourrait-elle lui envoyer quelques nutriments en boite plus intéressants pour son palet cybernétique ? Que mangeait-elle d’ailleurs ? Enfin, comme dit, le temps n’était pas à la philosophie.

Cependant, avec la suite de la conversation, elle se sent… touchée, par la remarque d’Aerys sur la mission impériale, presque… blessée ? Une égratignure sur l’âme résolue de Basca, mais bien une preuve d’à qu’elle point elle tenait l’Impératrice en affection. Bien peu pouvaient se targuer de pouvoir ainsi causer une rayure, aussi infime soit-elle, dans les émotions parfaitement contrôle de l’éclatante Zeltrone qui ne laissera voir qu’une petite moue de déplaisir en prenant une inspiration plus profonde que les précédentes. Elle encaissa, l’Impératrice vidait totalement son sac, comme on disait, déversait le flot de ses faiblesses et de ses craintes aux travers des fissures de son barrage… jusqu’au moment ou le sang de Basca se glaça soudainement, et qu’elle vira, brièvement, au rose pâle.

Avait-elle bien compris ? Avait-elle saisi la teneur de cette dernière déclaration ? Elle en est à se point stupéfaite qu’elle en reste silencieuses de longues secondes, même après la fin de la prise de parole d’Ymir. C’était grave, mais elle ne pouvait se permettre de brusquer les choses, cependant, il fallait qu’elle arrive à faire comprendre à son impératrice qu’elle pouvait compter sur elle. Aussi, la Zeltrone fit le tour du bureau, brisa la distance symbolique qui les séparait, écarta la notion de rang ou de classe en tournant doucement Aerys dans son fauteuil avant s’accroupir devant elle comme le ferait une artiste martiale Echani. Elle prit alors délicatement les mains de sa dirigeante dans les siennes, douces et chaleureuse, et releva le regard vers elle. Jamais, au grand jamais, Aerys n’avait vu Basca dans une telle position de soumission, elle était littéralement à genoux devant elle, comme une mère s’accroupissant pour se mettre à la hauteur de son enfant, sauf que la, elle maintenant la grandeur de l’Impératrice en la laissant dans son siège.

« Répondons dans l’ordre… je suivrais vos souhaits à toutes les deux, et vous pouvez l’oublier loin de vos esprits pour vous concentrer sur le présent. Ymir à parfaitement raison, constituez un état-major multi compétence autour de vous. Renforcer l’aspect méritocratique de l’Empire en vous écartant du jeux des pouvoirs et en vous concentrant sur les compétences. Peut-être aurez vous des ambitieux autour de vous parfois, mais un ambitieux qui connaît sa place et possède les compétences adéquates vaut mieux qu’un parvenu et un incompétent. Vous avez du forcement voir cela sur la passerelle d’un navire, des officiers désireux de bien faire, de monter en grade, certains aux dents longues qu’il faut juste limer un peu pour les rendre concentré, certains seulement arrogant et imbue, et d’autres plein de bonne volonté, mais devant être formé plus loin.

Tous ces profils existent, basés vous sur la compétence, sur le talent, l’efficacité dans les domaines clef. Je rajouterais cependant qu’il serait bon de vous entourer de quelques experts du civil. Ingénieurs en chef pour de l’infrastructure, des diplomates pour le relationnel, des économistes pour de la gestion. Vous devez créer autour de vous un cercle de personnes efficaces, rigoureuses et là pour synthétiser les informations pour que vous puissiez ensuite trancher, faire votre choix, bref, choisir quel est la cible prioritaire après que vos différents officiers de pont aient fait leurs rapports.

Ensuite, je sais parfaitement que vous avez baissé les budgets de la mission impériale, et oui, je ne me cache aucunement d'être proche de l’institution qui a su m’inspirer et me donner ma chance d’aujourd’hui être votre Grande Amirale. Car sans la mission je ne serais probablement pas la, donc oui, je défendrai bec et ongles mes convictions face à vous. Mais je pense pouvoir dire sans crainte que vous préférer une franche opposition, à une mielleuse et sournoise entente. Je vous forcerez à voir, forcerai à écouter, forcerai à saisir l’importance de ce combat même si il n’est pas porté par les armes. Mais vous forcez la main ? Vous manipulez ? Aerys… vous me connaissez mieux que ça. »


Elle serra doucement les mains de l’Impératrice, plantant son regard maternant dans le sien, toujours dans cette posture bien étonnante. Ses lèvres pleines, maquillés avec la délicatesse d’une véritable dame prononcent alors des paroles d’un ton aussi doux que celui d’une mère à sa fille.

« Aerys… Dites-moi… Quel est ce mensonge qui devait s’empaler sur son propre sabre à Kuat ?... »


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Mariage dans l'aire et rumeur à éttoufer [PV Aerys, Ymir] Empty Re: Mariage dans l'aire et rumeur à éttoufer [PV Aerys, Ymir]

Mar 2 Jan - 1:18
Un long silence suivit ma déclaration. Personne n’aurait été en mesure d’imaginer qu’au début de cette entrevue, je laisserais aller à de telles confidences…que je me laisserais à m’épancher sur mes peurs et mes doutes et que j’irais jusqu’à révéler à demi-mot que j’avais voulu mettre un terme à mon existence et ce, dans un élan de désespoir tel que son souvenir suffisait encore à me terroriser la nuit. Et encore, ces éléments que j’avais accepté de dévoiler ne constituaient que la partie immergée de l’iceberg. Il y avait plus. Beaucoup plus. Hélas ! J’étais bien trop épuisée psychologiquement pour dépeindre à mon auditoire les autres éléments qui me minaient. Que ce fût concernant Maze, ma demi-sœur, l’Empire ou tout simplement moi. Car oui, indépendamment des faits, mon accession au trône me restait en travers de la gorge. Cette « victoire » avait, à mon sens, un goût de défaite. Cette intronisation était hantée par le goût de la traitrise et le souvenir des morts et des blessés de mon ancien bâtiment. Je ne parvenais pas à effacer cette image que j’avais eue de l’univers à cet instant là à savoir un lieu de souffrance, d’épouvante et d’agonie.

Le seul élément qui réussissait, à cette minute, à m’ancrer dans la réalité et à non me perdre dans cet océan de regret et de chagrin qu’incarnait mon âme, n’était nul autre qu’Ymir. Nul mot n’avait besoin d’être échangé. Par la simple pression de ses mains sur mes épaules, je savais qu’elle me soutenait et qu’encore une fois elle serait prête à tout pour moi…que ce fût pour mon bonheur ou pour me protéger. Je lui en étais reconnaissante même si j’éprouvais, malgré tout, de la culpabilité à son égard. Outre le fait que par amour, ou par égoisme dirait certains, je l’avais condamné à cette existence numérique en l’arrachant à la mort, j’avais conscience que mon monologue avait probablement blessé la femme que j’aimais le plus dans cette galaxie. Pourtant, la Force savait que cela n’avait jamais été mon intention. Jamais je ne la rabaisserais. Jamais je ne me résoudrais à lui faire du mal. Elle était mon âme sœur. Elle était ma déesse. Elle était tout simplement le phare qui guidait chacun de mes pas et de mes pensées à travers les méandres de cette galaxie et de mon âme.

Aussi, je m’en voulais. Ce sujet tabou que Basca avait évoqué était désormais au centre de ces préoccupations. Or, je ne l’avais jamais désiré. Ce fardeau était uniquement le mien. Ymir avait déjà fort à faire avec ses propres problèmes. Elle n’avait pas à porter cette croix qui, en un sens, la concernait désormais. Après tout, elle aussi ne pouvait enfanter désormais. Or, au regard des propos que j’avais tenu, je ne souhaitais nullement qu’elle pense qu’à mes yeux, elle était aussi une aberration de la nature.  Cela n’était pas vrai. Cela ne serait jamais vrai. Non. J’espérais, naïvement, qu’elle n’ait jamais une telle conception de sa personne même si vraisemblablement, cette réalité, qui était la nôtre, ne semblait pas la tourmenter plus que de raison. En effet, de ce que j’avais cru entendre, elle avait toujours songé à l’adoption…

…c’était une possibilité mais comme elle l’avait justement soulevé, j’avais compté, durant un bref instant de mon existence, user de la science pour porter son enfant…notre enfant. Hélas ! Quand bien même, je disposais encore notamment d’un médaillon au sein duquel certains de ses cheveux étaient conservés et surtout de son ADN qui, comme beaucoup d’éléments ayant servi au sein de l’armée, avait été catalogué et enregistré, il m’était impossible de lui offrir ce qu’elle méritait. J’étais stérile et rien n’y personne ne changerait l’état défaillant de ma matrice. Je ne me leurrais pas quant aux chances de Basca de réussir un tel exploit. Comme je le lui avais signifié, cette parenthèse de ma vie durant laquelle j’avais espérer ardemment que l’on me soigne, était close. Définitivement. Soliloquer plus longuement sur ce thème était futile et surtout il obligeait Ymir à réagir et prendre position ce qui me dérangeait d’autant plus. Tout comme moi si ce n’est plus, elle éprouvait de grandes difficultés à l’idée d’exprimer ses émotions ou de dévoiler ses vues sur des questions aussi sensibles. En cela, je la comprenais même si je ne partageais pas sa vision de la situation. Je savais, à l’inverse de ce qu’elle croyait, que jamais elle ne m’aurait blessé en évoquant un tel sujet. Moi seule en étais capable. Elle n’avait pas à se formaliser et je comptais bien le lui dire en privé même si ses paroles de soutien me mirent du baume au cœur. Mieux encore, la sollicitude dont elle fit preuve en rappelant à Basca qu’elle ne devait rien me faire sans son aval, acheva de me souligner, une fois de plus, que la générale de la 501e était la personne la plus extraordinaire de cet univers et qu’à l’instar de tout soldat sur un champ de bataille, elle était prête tout comme moi à veiller sur mes arrières…

Celle-ci, même si elle n’était pas sensitive, dût sentir la détresse qui assaillait en partie mon cœur et en profita pour retourner mon fauteuil et saisir avec douceur mes mains afin de les caresser. Ce geste pourtant si anodin me toucha profondément car il soulignait la pureté de cette âme. Malgré la froideur de son contact sur ma peau, je n’éprouvais nul frisson. En vérité, pour rien au monde, je n’aurais voulu que cet effleurement cesse. En dépit de toutes nos différences, nous demeurions profondément liées pour le meilleur et pour le pire comme elle l’avait si justement bien dit. Cet acte me permit de relever mes yeux embués de larmes et de la regarder sans éprouver une once de honte. Telle une mère avec son enfant, elle cherchait à m’envelopper de son étreinte protectrice et à me démontrer qu’en dépit de tous les obstacles qui se dressaient face à moi, il était possible de faire face. Ce simple toucher parvenait à balayer la plupart de mes tourments comme s’ils eussent été inexistants. Elle était autant qu’un bouclier capable de me protéger de mes cauchemars qu’une fine lame pouvant les anéantir d’un simple coup d’estoc. Elle était ma valkyrie aux cheveux d’argents.

Pour elle, rien n’était impossible car en claquement de doigt, alors que quelques instants auparavant je ne parvenais à surmonter cet océan d’incertitudes qu’était mon esprit, elle sût trouver les mots. Elle sût me rappeler des faits que j’avais occultés. Indépendamment de ce que je pensais de l’Empire ou de ma personne, il est vrai que ma mère avait grandement influé sur mon existence. Elle avait façonné mon être tout entier afin que je sois capable d’affronter les diverses menaces qui mettaient en péril l’Empire. Quand bien même, mon père eut-il l’idée d’organiser des épreuves pour désigner lequel parmi mes frères ou moi hériterions de la couronne, Catherine avait, de ce que j’en savais, focalisé ses efforts sur ma personne car à ses yeux, j’étais la seule capable de me mener l’Empire jusqu’à la victoire durant cette guerre qui semblait éternelle. Même si, de son vivant, je n’avais jamais obtenu la moindre reconnaissance de sa part, j’avais conscience qu’Ymir avait tout à fait raison.

Ne serait-ce qu’à cause des paroles qu’elle m’avait dites ce « jour-là ». Inconsciemment, d’autres larmes vinrent rouler le long de mes joues alors que l’écho de se souvenir s’imposait à moi. Elle me manquait. Terriblement. Sa disparition me pesait encore même au bout d’une année. Elle n’avait pas mérité de mourir. Pas de cette façon. Pas elle. A l’exception d’Ymir, j’aurais tout donné pour la revoir ou pour ne serait-ce que changer les évènements qui avaient conduit à son trépas.  Hélas ! Cela m’était impossible. Néanmoins, comme le disait si justement ma fiancée, je pouvais poursuivre son œuvre. Je pouvais faire en sorte que sa vie et son sacrifice n’aient pas été vains. Je pouvais, malgré l’aberration qu’était mon existence, lui faire honneur en agissant comme elle l’aurait souhaité. Après tout, avant de succomber, elle avait eu le temps de me prodiguer un ultime conseil dont je comprenais la teneur que maintenant pour ma plus grande honte. Je ne devais pas laisser mon esprit être en proie au doute et à l’incertitude. Il fallait que je sois « forte ». Aussi dures soient les épreuves qui m’attendaient et que j’affrontais déjà, il était impératif que je les surmonte. Cela ne serait pas certainement pas aisé mais rien ne l’était jamais quand je repensais à tous les entrainements que m’avait fait subir ma mère. Peut-être avait-elle eu conscience à l’époque des défis que je rencontrerais sur ma route et avait-elle fait, tout ce qui était en son pouvoir, pour me préparer au mieux.

Peut-être cherchait-elle, même au travers du voile qui la séparait du monde des vivants, à m’indiquer la voie en rappelant une réalité que j’avais également occulté et ce de manière consciente. Je n’avais pas à être seule. C’est ce que me fît pleinement comprendre ma douce et tendre en me poussant à me rappeler qu’en dépit de son titre et de son exil, Catherine était aimée et surtout entourée. Une partie de la flotte et de l’infanterie avait formé comme une sorte de deuxième famille sur laquelle elle avait toujours pu se reposer le moment venu. Ymir avait entièrement raison. Ironiquement, sur l’instant, je crus déceler une parcelle de ma mère dans les paroles et le regard de mon Echani. Après tout, cette dernière avait servi sous ses ordres. Elle savait de quoi elle parlait. Pour autant, qui aurait cru que cette vérité émergerait des lèvres de mon âme sœur et ce, à la minute où j’en avais le plus besoin. A croire, que Catherine avait pensé à tout…même à me rappeler à son bon souvenir, par l’entremise d’Ymir.

Cette pensée ainsi que la réflexion d’Ymir sur les mandaloriens parvinrent à faire naître un sourire timide sur mes lèvres. Long et dur serait le chemin qui me conduirait des ténèbres à la lumière... Pour autant, je n’avais pas à l’arpenter seule. La générale que j’aimais passionnément était à mes côtés. Agrippa l’était. Et en un sens, même si mes sentiments étaient quelque peu confus à son égard, Basca l’était.  Même mon chat était probablement à mes côtés. Il n’appartenait qu’à moi de déléguer et surtout d’accepter que je devais accepter les mains que l’on me tendait pour remonter la pente. Ce Coup d’Etat avait jeté une ombre dans mon esprit dont je ne parvenais à me défaire. La politique ainsi que mon incapacité à gérer certaines affaires n’avaient fait qu’aggraver mon état sans que je ne m’en rende compte.  Quand bien même, à l’inverse d’Hélène, je n’étais pas en mesure de manipuler mon monde et de tisser des alliances, je demeurais le commandeur suprême des forces impériales et pouvais, de ce fait, décider de certaines affectations.

Néanmoins, même si je partageais la position d’Ymir sur certaines idées, il paraissait peu probable que l’on me laisse décider des nominations dans certaines secteurs de la vie impériale. Les moffs ne tolèreraient jamais que j’administre l’Empire d’une manière aussi autoritaire. Proclamer des décrets ayant attrait à l’ordre public ne serait pas une difficulté. En revanche, planifier l’économie ou réformer socialement le régime serait bien moins aisé. Ces nominations ne sauraient être de mon seul fait. Je ne disposais pas, malheureusement, du pouvoir absolu de l’Empereur Palpatine ou de la Reine Eternelle. Je devais composer avec mon entourage. Or, je n’excellais guère dans ce domaine. J’essayais de faire des efforts mais cela me demandait bien trop de temps. Je n’étais pas une administratrice et ne me caractérisait pas par un esprit des plus retors comme ma demi-sœur.  La subtilité n’avait jamais été mon fort et j’étais bien en peine, en politique, de déceler mes ennemis de mes alliés. Pour ainsi dire, j’en revenais au même point ce qui me désespérait.

Néanmoins, une part de mon esprit avait foi dans les paroles de l’Echani. Je voulais y croire. J’avais besoin d’y croire. Aussi, par instinct, je portais ma main droite à mon visage afin d’en sécher les larmes puis caressait délicatement le visage de celle que j’avais choisi pour femme avant de glisser ces quelques mots dans un murmure empli de tendresse, de confiance et surtout d’amour.


« Comme…je serais là pour toi. Pour toujours et à jamais. »

A ce moment, pour chasser mes doutes qui revenaient à la charger tant les idées proposées par Ymir incarnaient, pour une partie de mon âme, une sorte de douce illusion, j’aurais voulu me perdre dans son étreinte et ce, durant des heures entières. Pour être tout à fait honnête, je n’avais qu’un seul souhait : ne pas me préoccuper de l’Empire et de sa gestion pendant une seule journée. Je voulais souffler, me reposer et surtout ne pas être seule. J’étais épuisée. Exténuée à cause de la réalité de la politique impériale. Dévorée par mes émotions et mes souvenirs qui tels des spectres me hantaient.  Abattue par ce corps dysfonctionnel et affaibli. Consumée par mes peurs. J’en avais assez. J’étais à bout. Tout ce qui me permettait de tenir, se situait en face de moi. Sans elle, cela ferait déjà depuis de longues minutes que j’aurais capitulé d’une manière ou d’une autre. Sans sa présence, j’aurais cédé totalement. Je me serais, une fois encore, plongée dans un abîme aussi noir et profond que les trous noirs caractérisant l’espace de La Gueule.

Basca, qui n’avait pipé mot depuis mon monologue et dont j’avais presque oublié la présence dans mon bureau dût sentir le malaise qui continuait de gangréner mon cœur car, sans prévenir, elle s’approcha à son tour de ma personne, comme Ymir quelque instants auparavant, et prît également mes mains dans les siennes tout en s’agenouillant. La voir se comporter ainsi…me regarder de cette manière me déstabilisa au plus haut point et acheva de faire céder les quelques réticences que j’éprouvais encore à son sujet. Devant moi, je n’avais plus la Grande Amirale. Je n’avais pas une zeltronne, ni même une femme particulièrement charmante et à l’esprit étonnant. Non. J’avais, sous mes yeux, une personne qui s’inquiétait pour moi et qui aspirais à ce que je cesse de sombrer dans le desespoir. Sa mine soucieuse, son regard fixé sur moi et teinté d’affection et ses mains douces et chaudes qui enveloppaient les miennes dans une sorte de cocon protecteur me renvoyèrent instinctivement en enfance.

Telle une mère avec sa descendance, Basca chercha à consoler mes peurs et à me soutenir. Indépendamment de toutes les raisons qu’objectais mon esprit quant à ses idées politiques, au fait qu’elle pouvait potentiellement me manipuler ou qu’elle et Ymir n’étaient que deux idéalistes se complaisant dans un doux rêve, je me perdais dans son regard, m’accrochais désespérément à ses mains et buvais ses paroles comme si elles eussent été paroles d’évangiles. En cet instant, j’avais confiance dans cette femme. A cette minute, plus que du respect, je ressentais, grâce à la Force, l’humanité et la bienveillance qui caractérisait la Grande Amirale à mon égard. Elle était sincère. Cette myriade de sentiments m’émût du fait de sa pureté. Qu’importe les différents politiques que nous avions, lui faire confiance était possible… voir même la considérer comme une proche.

Cette simple évocation associée à l’attitude de la Zeltronne ébranlèrent les tréfonds de mon âme alors que je la regardais bouche bée. Je n’étais pas seule. Je n’étais plus seule Cette phrase associée aux émotions que je percevais chez Basca me fit l’effet d’une claque mentale. Peut-être que ce plan soumis par Ymir et auquel semblait-elle souscrire était possible en fin de compte. Peut-être serais-je en moyen d’administrer l’Empire selon mon bon plaisir, ou du moins jusqu’à un certain point, si l’aide de la Grande Amirale m’était acquise. Si mon père l’avait choisi, ce n’était pas par hasard. En acceptant de lui faire confiance et de l’écouter, réformer le régime que j’incarnais ne semblait plus si inconcevable. Bien évidemment, il me faudrait verser de l’eau dans mon vin au regard de nos avis divergents sur quantité de sujet. Mais, après tout, ne préférais-je pas une saine opposition à une entente spécieuse et fallacieuse ? Oh oui. Et de très loin. Je le savais et visiblement mon interlocutrice aussi. Contrairement à ce que mon simulacre d’esprit avait cherché à me faire croire, je savais que jamais au grand jamais, à moins que cela ne concerne ma santé ou mon propre bien, cette femme ne chercherait à me manipuler. Elle n’était pas comme cela. Elle avait certes, selon certaines rumeurs, des mœurs dissolues mais en aucun cas je ne pouvais lui retirer son intégrité. Qui plus est, quelle meilleure preuve venais-je d’avoir de sa fidélité mais aussi de son amitié et de son affection que les propos qu’elle m’avait tenu ? Qui aurait osé au sein de l’Empire de me parler sur ce ton ? Qui, à l’exception de mon épouse, aurait cherché à m’affronter, à encourir mon ire et à fendre ainsi l’armure pour que je puisse mieux me relever ? Possiblement Maze mais sinon personne.

Basca décida d’ailleurs de poursuivre sa démarche en me posant une question qui ne manqua pas de me faire baisser le regard et de me faire adopter un air penaud tel celui d’un enfant ayant conscience d’avoir commis une monumentale erreur au point d’en éprouver des regrets si ce n’est de la culpabilité. Cette interrogation me terrorisait. Ces quelques mots me firent frissonner et me donnèrent la nausée. Pire encore, ils réveillèrent une douleur à la poitrine qui continuait, ponctuellement, de me harceler. Ma respiration s’accéléra et mes mains, du fait de mon anxiété, se mirent à trembler légèrement et à devenir moite. Je me retrouvais également à grimacer alors que je fuyais le regard de la Grande Amirale. J’en avais trop dit. Or, je ne voulais pas lui dévoiler les tenants et aboutissants de ce sordide évènement. Même avec Ymir, je n’avais pas abordé ce sujet directement. Je m’étais contentée d’une simple lettre dont elle avait pu prendre connaissance du contenu. Depuis son retour, nous n’en avions pas  véritablement reparlé ce qui, en un sens, m’arrangeait quelque peu.

Aussi révéler en présence d’Ymir à Basca, ce que j’avais fait me terrifiait. J’avais honte et peinais à me contempler dans un miroir depuis. J’avais mal agi. Je le savais. Cependant, je savais qu’en de pareilles circonstances, je n’hésiterais pas à reproduire les mêmes gestes. J’ignorais ce qui était le pire. Avoir conscience de sa bêtise, de sa lâcheté et de son erreur ou bien être prête à le refaire si par une facétie de la Force, je me retrouvais dans cette même situation… Que l’on me dépossède de mon trône m’indifférait. En revanche, je refusais de vivre dans un monde où Ymir ne serait plus. C’était une certitude. Si elle venait à disparaitre une nouvelle fois, j’avais conscience que je n’y survivrais pas. Indépendamment de toutes les paroles de réconfort que mon entourage pourrait formuler dans de pareilles circonstances, le premier trépas de la générale de la 501e m’avait ôté de la moitié de mon âme. Je n’étais plus qu’un navire dont la moitié des propulseurs avaient été anéantis. Or si cela se reproduisait…ce bâtiment sombrerait pour de bon avec celle qui fut le capitaine de son âme.

Je ne saurais nier cela, ni ne reviendrais sur une telle décision. Je n’avais pas le cœur à conquérir cette galaxie seule ou à régner sans la femme que j’aimais à mes côtés. Nous étions les faces d’un seul et même crédit. Si l’une succombait, l’autre la suivrait inexorablement. C’était une vérité indubitable qu’il m’était impossible de partager avec Basca et encore moins avec Ymir. Celle-ci ne partageait pas mes vues sur cette question. Elle me l’avait dit la dernière fois que nous avions été toutes les deux dans ma chambre. J’entendais encore ses paroles résonner dans mon esprit et ce, non sans le meurtrir:


*"Savoir que tu a essayer de mettre fin a tes jours m’a fait beaucoup de peine, car ce n’est pas ce que je souhaitais, je voulais juste que tu sache que vivante comme morte, je t’aimerais toujours et je veillerais sur toi, parce que nous avons besoin l’une de l’autre pour être complète, et que même la mort ne saurait être un obstacle nous séparant. "*

Depuis ce funeste jour je n’étais plus qu’un ange déchu à qui l’on avait arraché les ailes et qui jamais plus ne pourrait contempler la lueur des cieux sans avoir le soutien d’une tierce personne qui ne pouvait être qu’Ymir. Elle incarnait mon roc. Elle représentait le port d’attache de l’épave qu’était devenue mon âme. Aussi, savoir qu’elle avait l’audace de penser qu’en dépit des affres de la mort, elle pourrait veiller sur moi, m’attristait autant que cela m’attendrissait. En révélant la vérité derrière la nature du mal qui en partie minait mon existence, je craignais que Basca ne se montrât perspicace. Plus que son jugement auquel, je me rendais soudainement compte, j’accordais de l’importance, je craignais cette confrontation entre la Grande Amirale, la Générale de la 501e, le spectre de ce souvenir et moi.  Hélas ! J’étais acculée. Jamais au grand jamais, la zeltronne n’accepterait le silence en guise de réponse à ses interrogations.

J’étais perdue et telle une enfant prise en faute, je désirais m’enfuir. Mon regard sa porta par instinct vers Ymir qui perçut, dans mes yeux, le désarroi et la crainte qui étreignaient mon âme. Je ne savais pas quoi faire. J’ignorais quoi dire. J’étais impuissante. Fallait-il que je me montrasse aussi vulnérable ? Fallait-il que Basca puisse contempler, dans les moindres détails, ce mensonge qui aurait du, ce jour-là, mourir empaler sur son sabre ? Ou bien fallait-il que je me taise à jamais pour que cet évènement ne soit plus qu’un lointain souvenir dont je me ferais une joie de nier l’existence ?  Je ne savais pas. Je ne savais plus. J’essayais de trouver chez Ymir une forme de réponse sur ce que je devais faire quant à ce sujet qui nous concernait toutes les deux. Celle-ci se contenta de me faire un signe de la tête approbateur et ce afin de me signifier que je pouvais me confier. Que je devais me confier. Je ne partageais pas cet avis au regard du danger auquel je m’exposais en dévoilant ainsi mon flanc. Si cette zeltronne parvenait à saisir mes intentions et qu’elle me les jetait à la figure afin de m’en dissuader une bonne fois pour toute, je craignais d’une part de souffrir mais surtout de peiner grandement ma future épouse.

Soupirant, je regardais finalement Basca dans les yeux et laissais mes épaules s’affaisser de découragement. Je n’avais pas le choix. Il me fallait me résoudre à la capitulation. Ainsi, sans prononcer un mot tant évoquer cet évènement m’était pénible, je fis usage de la Force. Lentement, je fis descendre la fermeture éclair de ma combinaison de combat Echani bleutée. Au fur et à mesure de ma progression, ma respiration s’accéléra. J’avais peur. Quand bien même, la Grande Amirale continuait d’enserrer avec douceur mes mains afin de me témoigner de son soutien, je ne parvenais pas à me défaire de mon appréhension. Qu’allait-elle dire ? Allait-elle me percer à jour ? La vue de mon corps mutilée la décevrait-elle ? Je n’en avais aucune idée alors que l’atmosphère qui m’entourait, semblait devenir plus lourde.

Parvenant jusqu’à mon pubis, j’écartais en usant toujours de la Force les pans de ma combinaison, dévoilant ainsi pleinement mes seins ainsi que mon corps malingre. Du fait de mon anxiété, les pointes de ces derniers étaient dressés et l’on pouvait noter de la sueur perler le long de ma poitrine et de mon abdomen. Je m’étais pour ainsi dire mise à nue devant le regard de la Grande Amirale qui avait désormais tout le loisir de contempler une bonne partie de mon corps que ce fût mes côtes apparentes, ma maigreur quelque peu maladive ou certaines de mes cicatrices. Ironiquement, me dépouiller ainsi de mes vêtements ne me dérangeait guère. Le faire devant une membre du Conseil des Moffs était certes peu protocolaire mais en tant que militaire, je soupçonnais que mon interlocutrice était tout aussi impudique que je l’étais. Pour nous, le corps était avant tout une arme et non un moyen de satisfaire un quelconque désir sexuel.

Très doucement, je saisissais les mains de Basca à mon tour et les guidais jusqu’à mon sein gauche que je soulevais à l’aide de mes pouvoirs afin qu’elle puisse pleinement contempler ladite blessure avant de poser ses doigts délicatement sur une partie de l’épiderme qui semblait boursoufflée voire rougeâtre et qui était arrondie. Cette même tuméfaction était d’ailleurs présente sur mon sein gauche…là où la lame, suite à mon évanouissement, avait poursuivi son œuvre et ainsi marqué cette partie de mon anatomie à tout jamais.  Au toucher, cette marque était plus rugueuse et aussi plus froide que le reste de mon épiderme. La simple pression de ces doigts sur cette zone me fît sursauter tant, automatiquement, je ressentis comme une sorte d’étincelle plasmique me traverser ainsi qu’une sensation de tiraillement. La Force savait que j’avais horreur d’effleurer cette blessure tant sa sensibilité m’indisposait et me rappelait un certain souvenir. Et encore, je ne comptais pas les douleurs fantômes associés à cette scarification…

Les yeux plantés dans le regard de Basca, je guidais sa découverte de mon anatomie avant de lui confesser d’un air peiné et grave :


« Ce mensonge…Basca… c’est moi. Et j’ai bien failli réussir ce jour-là…  Si une chevalière impériale n’avait pas été présente sur Kuat après que j’eusse exécuter la sentence, ton ancienne élève ne serait plus de cette galaxie. »


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Basca Quizan
Basca Quizan
Grand Amiral de l'Empire
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Ven 26 Jan - 23:03
Dire qu’Aerys était une tempête d’émotion était un doux euphémisme… le maelstrom de ses pensés exsudait de son corps comme un poison du plaie purulente. Le regard planté dans celui de son ancienne élève, Basca voyait la limage d’une flamme vacillante, le feu d’une bougie tremblotante après que l’on ai soufflé trop fort dessus et qu’elle avait manqué de s’éteindre, sauvé in-extrémise, et qui aujourd’hui, semblait avoir bien peu de combustible pour continuer à brûler. Cette sensation, cette impression de voir la flamme de l’âme de son Impératrice, brûler dans une maigre bougé sur bois flotté emporté par le courant, lui tordait le cœur. Ce qu’elle ressentait, ce qu’elle percevait en cet instant, aurait put emporter Basca dans le désespoir. La peur, la terreur, la solitude, le rejet et la colère envers soit… tant d’émotions à ce point néfastes qu’elles pourraient sonner une Empathe moins robuste.

Mas Basca Quizan était une vétérane, une maîtresse de guerre rouée à l’art de la guerre et de la gestion. Une femme mûre ayant traversé mille situations pour en être la ou elle était. Cependant même elle, eu la sensation de se tenir au bord d’un gouffre sans fond qui n’aurait pas hésité un seul instant à l’avaler si elle n’avait pas maintenu fermement sa position. Elle ne détournait pas le regard, n’écartait pas ses pensés, elle contemplait pleinement et entièrement la tempête qui faisait rage dans les yeux de son ancienne élève. La Grande Amirale prenait cela comme un devoir, comme une obligation, d’écouter et de ressentir la moindre parcelle de ce qu’Aerys avait à partager alors qu’elle faisait un effort colossal pour enfin faire sortir du tréfonds de son âme la détresse qui la rongeait.

Alors, après des instants de réflexions aussi riches qu’ayant semblé durée des heures, la tenue de l’Impératrice s’ouvre. D’une manipulation de ses pouvoirs, elle dévoile sa poitrine, amaigrie, ses cottes apparentes, et son ventre terriblement plat. Sa musculature, semblant réclamer grâce, roulait sous la peau suintant l’anxiété dévorante qui empoisonnait l’humaine. Cette simple vision provoque une douleur sourde chez la Zeltrone, une souffrance bien plus terrible que la pire des blessures qu’elle avait subit tout au long de sa carrière. Ses yeux deviennent légèrement brillants, mais sans perdre de leurs douceurs. Se tintant cependant de plus en plus de tristesse et de compassion. Quand sa main est guidé sur ce sein, sur cette peau cicatrisé, Basca à bien du mal, et ne désire pas, dissimuler sa peine.

Enfin, la parole se libère, enfin Aerys dit à voix haut ce qui s’était passé… et deux larmes d’argents coulent sur les joues de la Grande Amirale. La Zeltronne se redresse, enserrant dans ses bras sans aucune forme de protocole l’Impératrice contre elle. Les titres avaient depuis longtemps volés en éclats, mais elle brisa en cet instant la maigre barrière de distance qu’il existait encore. Elle étreignit l’Impératrice avec la tendresse et la force d’une mère, les uniques larmes ayant roulé sur ses joues étaient deux perles d’émotions canalisées, à ce point intenses qu’elles concentraient toute la peine que ressentait Basca en cet instant. Peine, mais surtout douceur et compassion, qui se retrouvèrent dans le ton doux de sa voix, à peine plus qu’un murmure…

« Ma pauvre enfant… quelle désespoir… quelle tristesse… Tu ne devrais pas porter cela seul. Tu ne porteras plus cela seul… Ou même, à vous deux. »

Ourlant un sourire, la Grande Amirale redresse son regard et affiche une mine pleine d’affection pour Ymir. Vivantes ou mortes, réel ou synthétique, en cet instant, ces réflexions sont loin. L’amour profond que ressent la Zeltronne chez Aerys suffirait à lui seul à donner la vie. Aussi, elle embrasse cette vision pleinement, offrant un geste d’encouragement et de tendresse pour la générale de la 501ème, avant de reporter son attention sur l’Impératrice qui soudainement craque et se met à pleurer toutes les larmes de son corps. Basca la serre fort contre elle, l’incitant avec des paroles d’une infinie douceur à pleurer autant qu’elle le voulait, à faire enfin tout ressortir de cette douleur désastreuse qui l’avait rongé jusqu’ici.

Quand enfin les larmes se calme, quand enfin la respiration d’Aerys se fait plus calme, la Grande Amirale se détache doucement d’elle, lui affichant un sourire éclatant et radieux, pleine de fierté et d’affection. D’un geste doux, elle essuie les larmes sur les joues de son pouce, avant de tirer délicatement son visage vers elle, et de déposer un chaleureux et léger baisé sur son front avant de lui dire quelques paroles en restant face à elle.

« Il faut un courage immense pour arriver à faire face à ses démons intérieurs… Tu as fait le plus dur, et je suis extrêmement fière de toi Aerys. »

À ces paroles, elle se redresse complètement, et, d’un geste aussi élégant que mesuré, elle essuie les sillons de ses propres larmes, n’affichant plus qu’une mine soulagée. Enfin, son Impératrice avait pu se confier, pleinement et entièrement sur ce qu’elle avait fait. Et la seule chose que Basca lui avait affichait alors, était la profonde affection qu’elle lui portait.


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Ymir König
Ymir König
Impératrice Consort / Générale de la 501ème Légion
Impératrice Consort / Générale de la 501ème Légion

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Jeu 21 Mar - 3:35
Les progrès récent de la cybernétique avait fait voler en éclat de nombreux tabou galactique, certains vieux de plusieurs millénaires, mais beaucoup se posaient toujours la question de la véritable nature des IA les plus évoluées, celle qui avaient conscience d’exister : ressentaient-elle réellement quelque chose ou se contentaient d’elle d’imiter les sentiments par des combinaisons en binaire ? Une série de un et de zéro pouvait-il réellement imiter avec précision un sentiment humain ? Cette question hantait Ymir pratiquement depuis son réveil en tant qu’être numérique, son âme avait-elle été préservée dans le processus, ou n’était-elle qu’une copie, une imitation numérique certes très évoluée, mais se contentant de remplacer un individu mort en ayant emmagasiner toutes les connaissances de son cerveau ? La question en elle-même avait-elle de l’importance alors que les progrès de la génétique semblait de plus en plus cadrer les émotions des organiques sur de simple combinaison chimique en lien avec certaines zone du cerveau selon les espèces ? Il y avait tant de piste de réflexion que cette tâche semblait être sans fin, et il semblait de toute façon impossible d’apporter une réponse claire a des questionnement aussi technique que métaphysique, deux domaines s’associant habituellement particulièrement mal.

Mais ici, l’émotion immense et débordante toucha les trois femmes, peu importe leur nature. La souffrance, la peine, l’anxiété et sans doute une partie de honte pour Aerys qui avait vainement essayer de porter l’ensemble de ses souffrances seule, étouffée par la fierté de la maison impériale et l’image du souverain idéal et invincible, la terrible conséquence d’essayer d’entretenir un rêve d’enfant dans l’enfer de l’âge adulte. Celle, sans doute très difficile a supporter pour Basca, dont la nature Zeltronne lui faisait ressentir les émotions de façon bien plus profonde et douloureuse que bien des individus, mais qui tint bon, tenant le rôle de roc et de mère de substitution qu’elle semblait vouloir occuper pour la souveraine. En cet instant, elle abandonna même toute forme de réserve et accorda un geste d’affection a Ymir qui répondit d’un signe de tête de remerciement. Mais comment définir ce que ressentait la générale de la 501ème Légion, au-delà de l’immense combinaison de un et de zéro traversant son âme numérique afin de retranscrire des informations ? Pouvaient-on les traduire en émotion, en sentiment tel qu’on les définiraient pour un être de chair et de sang ? En cet instant, pour elle en tout cas, la frontière entre vivant et synthétique n’avait plus aucun sens.

Car les informations qu’elle analysait et qu’elle traitait ne faisait que traduire au jugement de ses sous programme de la tristesse, de la peine, et un intense désir d’aider, de soutenir et d’aimer. Ymir n’avait jamais été très a l’aise pour s’exprimer par les mots, la puissance de son nouveau corps l’handicapait pour s’exprimer tel qu’elle le faisait naturellement car il était dangereux pour des êtres de chair et de sang et pouvait ainsi devenir facilement mortel, mais elle n’avait aucun doute sur la nature de son ressenti. Elle avait certes encourager sa future épouse a exprimer son mal-être, a être capable d’enfin libérer le poids qui pesait sur ses épaules, cette honte toujours plus grande de ne pas avoir été a la hauteur de sa tâche. Mais cela ne signifiait pas qu’elle devait continuer a porter ce fardeau seul, bien au contraire. En un sens, la nature numérique d’Ymir était aujourd’hui une force pour épauler sa future épouse, elle était capable de traiter et digérer un nombre d’information a une vitesse bien plus grande qu’auparavant, apporter des solutions qu’elle n’aurait sans doute jamais envisager en tant qu’être de chair et de sang et pouvoir ainsi se rendre utile, mais c’était aussi une faiblesse, car elle savait fort bien qu’elle ne pouvait que rappeler a Aerys une partie de ses échecs.

L’impératrice laissa finalement sa blessure être mise a nue, révélant en même temps l’état plutôt déplorable de son corps. En réalité, Ymir avait déjà en partie pris les choses en mains de ce côté : elle connaissait assez bien sa moitié pour savoir comment lui préparer un nouveau régime alimentaire adapté pour la motiver davantage a manger et elle avait pris le temps nécessaire pour s’accorder avec les cuisiniers du palais, surveillant bien que les assiettes soient avalés. Il fallait y aller progressivement, forcer les choses risquaient de provoquer des complications de santé, ce qui n’était pas le but, mais sur ce point au moins, elle avait bon espoir que les choses progressent dans le bon sens. Peut-être que cela venait de son aspect numérique, du fait que la succession de un et de zéro lui disait qu’il s’agissait de la bonne chose a faire, mais elle se fichait pas mal que cela soit juste de la logique rationnel ou son désir en cet instant, la seule chose qui lui importait était de s’assurer qu’Aerys retrouve le chemin de la santé, une nécessité a plus d’un titre, notamment pour l’avenir de l’Empire, après tout, beaucoup comptaient sur elle pour beaucoup de chose.

Basca exprima son émotion de la façon la plus démonstrative possible, et Ymir lui laissa un peu d’espace pour s’exprimer : les Zeltrons étaient toujours démonstratifs, ils vivaient les émotions de façon bien plus intenses que les humains, et elle savait bien que la Grande Amirale entretenait une relation avec sa future épouse bien différente de la sienne, elle ne représentait donc guère une menace a ses yeux. Toutefois, après tant de larme et d’émotion, la générale compris qu’il fallait trouver quelque chose pour décompresser, et un combat n’était pas envisageable a ce stade. Une sortie pourrait leur faire du bien, aller fréquenter les boutiques, après tout, un mariage devait se préparer un moment ou un autre non ? Même si elles ne pouvaient pas sortir le grand jeu de suite, acheter quelques petites choses ne pouvaient pas leurs faire de mal. Toutefois, elle ne pouvait partir dans cet état, pas avec son corps de combat, plus encombrant et pas vraiment adaptée a une séance shopping. Elle allait donc devoir rejoindre ses quartiers pour retrouver celui de sa vie de tous les jours, elle ne pourrait pas rejoindre les manœuvres, qu’elle continuait a superviser avec une partie de ses programmes de routine, pouvant désormais parfaitement faire plusieurs choses a la fois.


« Après toutes ses émotions, une petite sortie ne nous ferez sans doute pas mal, un mariage est une longue préparation et nous avons besoin d’acheter des choses, alors pourquoi ne pas commencer tout de suite ? Laissez-moi juste le temps de me changer et je vous rejoint. »


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