Soirée mondaine et prise de thé (PV Basca Quizan) [Terminé]

De telles organisations étaient une gageure, il ne fallait pas se mentir. Préparer le traiteur, gérer les instants de paniques, les serveurs, les invitations, les plans d’arrivés ou les derniers détailles de présentations. Tout cela demandait une logistique totalement dingue. Heureusement, Basca Quizan, Grande Amirale de la flotte impériale possédait deux atouts. Le premier était tout simplement son titre, elle faisait partie de ces personnalités totalement incontournables de l’empire, pour le meilleur comme pour le pire. En second, elle était la directrice d’une société multi planétaire qui rayonnait dans tout l’empire et au-delà, une session entière de son entreprise était spécialisé dans ce genre d’événement.

Bien sûr, ce n’était pas le seul objectif de cette société, mais elle était entourée de professionnels aguerris, habitués des milieux mondains, ce qui l’aidait grandement. Son statut faisait le reste, même si, ne nous mentons pas, elle n’était pas la plus populaire à ce poste. Son statut de femme premièrement, l’empire, bien que dirigeait par une impératrice, conservait un noyau conservateur en son sein. Toujours à l’encontre de ce noyau, le fait qu’elle soit une alien, et le coté zeltronne rajoutait une pointe particulière à cette déclaration. Cependant, elle avait mérité chacune de ses médailles, chacune de ses promotions, et un empereur avait désiré l’élever encore en vue de son potentiel et de ce qu’elle parviendrait à réaliser.

Cette réalisation comptait sûrement le soutien qu’elle apporta à l’impératrice lors de sa reprise de pouvoir, la flotte était avec elle le jour de son grand retour. De la à imaginer que l’empereur, aujourd’hui disparut, l’avait anticipé, il n’y avait qu’un pas. Dans tous les cas aujourd’hui elle s’évertuait à rendre l’empire plus beau, plus grand, plus fort, et l’un de ses angles d’attaques était la mission impériale. C’était grâce à la mission qu’elle avait rejointe l’empire, c’était cette même mission qui avait recruté des partisans, améliorés le point de vue des civils sur la force impériale, avait crée un pont avec une frange de la population pourtant boudé par certains.

Basca elle, tenait à ce pont, elle y tenait à ce point qu’elle organisait régulièrement ce genre de soirée mondaine afin de récolter des fonds et d’améliorer l’image de la Mission impériale auprès de certains, dont parfois, ses détracteurs. Vêtus d’une robe de soirée d’un bleu profond, contrastant avec sa peau, mais faisant écho à sa chevelure, la Grande Amirale est un exemple parfait de femme mature et sensuelle, pleine d’autorité et d’élégance. Dans ses hauts talons, portants plusieurs bijoux délicatement sélectionnés, on aurait pu la croire pour une simple mondaine, mais les attentifs verront ses épaules musclées, ses jambes fuselé et athlétique, et son dos gracieux de duelliste.

Une chose fronce cependant les sourcils du visage maquillé avec soin de la Zeltronne. Une membre de l'Imperial intelligence ici ? Dans une tenue plus qu’ostentatoire ? Étonnant. Elle pourrait passer du temps à l’observer, comprendre son jeux, jouer défensif, mais elle était sur son terrain. Aussi s’approche elle de la Chiss intrigantes, se rendant bien compte que si elle était aussi visible, c’est qu’elle l’avait décidé dans un but précis. Une jeune Twi’lek à la peau rosée et au visage timide lui murmura rapidement quelque chose à l’oreille, elle opine en retour, son assistante lui avait rappelé ce qu’elle avait déjà deviner, ainsi donc c’était elle la fameuse Silenda...

« Ravis que d’accueillir quelqu’un d’aussi prestigieux venant de l'Imperial intelligence très cher. Permettez-moi de vous présenter mon assistante dévouée, Tla’niel, ainsi que moi-même, Basca Quisan, mais j’imagine que vous le savez déjà. Puis-je vous demander si la soirée est à votre goût ? »

D’un signe délicat, elle attire un serveur qui présente un assortiment de boisson délicate. Elle-même possède déjà une coupe, mais son invitée pourra ainsi choisir ce qu’elle voulait.

La première interaction avec Silenda est à l’image de sa réputation, nébuleuse. Un sourire qui semblait presque forcé, ou de façade, des déclarations intrigantes saupoudré de compliment. Ce personnage allait sans conteste apporter une touche toute personnel à cette soirée à n’en point douter. Basca reste cependant brièvement contrit que le plateau présenté ne trouve pas grâce aux yeux de la Chiss. En bonne hôtesse, la grande Amirale allait faire un autre serveur jusqu’à ce que, « la partie commence » visiblement.

Tempêtant à n’en plus pouvoir un gouverneur viens éructer son déplaisir à l’encontre de l’organisatrice de l’événement. La mission impériale serait un gâchis, la guerre la seul vrais dépense. Hooo, elle avait entendu ce discours bien des fois et à chaque fois cela se révélait n’être qu’un tissu d’inepties et d’obscurantisme crasse. Certains partisans de la ligne militaristes avaient des arguments probants et des propositions réalistes, mais certains tel que cet homme qu’elle toisait de toute sa hauteur n’était que du genre à enliser le débat entres les deux partis.

Elle s’apprêtait à traiter avec cet odieux personnage comme elle l’avait déjà fait des dizaines de fois auparavant, mais elle à la surprise de voir Silenda glousser presque et lancer une petite bombe. Ainsi donc le gouverneur détournait les fonds de la mission par des manipulations administratives ? Si la manœuvre l’écœure et la rend furieuse, elle savoure cependant la déconfiture que subit le gouverneur.

« Intéressant… Peut-être devrais-je faire venir la sécurité afin que vous soyez mis aux arrêts gouverneur, je serais ravi d’offrir mon aide à la justice impériale. Après tout, je dois bien pouvoir présenter mon propre témoignage à votre process, qu’en pensez-vous dame Silenda ? Devrais-je faire venir mes gardes afin d’aider l’empire en ce jour ? Ho d’ailleurs, une préférence pour votre thé ? Plusieurs, glacées, sont à disposition et peuvent être cherchées à votre convenance, sinon il sera aisé d’en faire chauffer. »

D’une façon prodigieusement calme Basca parle du destin du gouverneur en l’ignorant superbement, c’était comme si il n’existait pas ou était trop peu important pour mériter son attention. Une petite vengeance de la Zeltronne qui discutait avec la Chiss.

Basca ourle un sourire qu’elle dissimule avec élégance derrière sa main, mais le geste, aussi gracieux soit-il, n’est là que pour souligner son hilarité contenue pour ajouter de l’huile sur le feu. Il était savoureux que de voir quelqu’un d’autre remettre à sa place ce genre d’odieux personnage. Ainsi elle ne fait trop rien pour calmer la situation, bien au contraire, et, la surprise passée, elle agite doucement un doigt en l’air, comme une mélomane suivrait une musique délicate en réponse au jeu de chef d’orchestre de l’espionne.

Cependant, la gifle éclatante ponctue la fin du récital et de la connivence de deux femmes à l’encontre d’un homme de bien piètre culture. L’amirale fronce des sourcils, le regard qu’elle affichait était généralement suffisants pour calmer les plus agaçants, mais pour cela, il fallait qu’ils aient un instinct de survie. Elle ne pouvait tolérer que l’on fasse une tel esclandre dans sa soirée. Cependant, et d’une certaine manière elle s’en doutait un peu, tout cela avait été calculé.

En effet agents de l’empire arrivent pour proprement mettre aux arrêts le fauteur de troubles et l’emporter loin de cette soirée. Silenda s’excuse, cela semble sincère, mais était-ce seulement ça ? La Chiss semblait avoir de multiples atouts et ne semblait jamais baisser sa garde, ou plutôt, semblait toujours défier ce qui l’entourait.

« Ne vous en faites pas, je glisserais un mot auprès de quelques amis de la Mission voir s'il est possible d’aider. De même c’est bien lui qui a créé le trouble en premier lieux. Nous disions donc Csaplar ? Je n’aurais malheureusement rien de cette planète, cependant, je dois pouvoir proposer quelque chose qui vous conviendrait. Plutôt glacé ou chaud ? »

Après avoir obtenu sa réponse, elle donne quelques consignes discrètes à un serveur qui partira chercher une douceur spécifique pour l’agent impériale.

« Dois-je en conclure que vous n’étiez la aujourd’hui que pour affaire ? À moins qu’un désir de faire un don et de soutenir la mission impériale vous intéresse ? »

Sourit la Zeltronne en prenant une gorgée de son verre.

[justify]Silenda teste. Étudie. Analyse. S’amuse. Dans ce grand jeu dont elle seule connait les règles, elle tire ce qui est probablement la seule satisfaction de son existence globalement solitaire. Il aurait été très surprenant que la grande amirale ait du thé venant de son monde natal. De la capitale de la planète mère de tous les chiss, Csilla. Mais en même temps, la zeltrone a quand même voulu prétendre être l’hôtesse parfaite. Donc un mensonge. Et c’est maladif, Silenda aime montrer que ce n’est pas vrai. Ce n’est pas méchant. Elle est juste comme ça. Est-ce pathologique? Elle vous dira oui avec un large sourire. Et comme on le sait, quand Silenda sourit… Elle finit quand même par avoir sa tasse de thé. Elle y trempe les lèvres avant de sourire encore plus intérieurement. Bien joué, grande amirale, bien joué, peut-on lire sur son visage. Elle connait ce thé. Oh oui.

Il vient d’une boutique qui importe des produits depuis les territoires contrôlés par son peuple. Dont ce thé. C’est aussi une couverture pour une base d’opération pour les renseignements chiss. Après tout… Elle est bien placée pour le savoir. Elle est une agente de ce service d’espionnage infiltré dans l’Imperial Intelligence pour s’assurer que l’Empire ne complote pas contre les siens. Une infiltration qui dure depuis de nombreuses années. Naturellement, il est impossible que la zeltrone connaisse la vraie nature de cette boutique. Même l’Imperial Intelligence n’a jamais été en mesure d’en trouver la plus petite trace d’anomalie. Ceci dit, cela veut dire que Basca avait anticipé une vaste liste d’invités dont des représentants du peuple chiss. C’est un thé d’une excellente qualité et qui n’est pas donné non plus. En général, si on lui prépare son thé, Silenda le prend toujours nature.

Si c’est elle qui le prépare, elle s’autorise quelques fantaisies. Pourquoi? Parce qu’elle connait très bien le goût des thés. La plus petite anomalie dans le goût peut être révélatrice d’un poison ou d’une drogue. Après tout, c’est une façon efficace de se débarrasser de quelqu’un de gênant… Mais dans le cas présent, à moins que la zeltrone cache admirablement bien son jeu, ce n'est pas une espionne d’une puissance étrangère en infiltration. Elle hoche la tête comme pour donner son approbation. Pensive, elle réfléchit, ou fait mine de réfléchir, à la question qu’on lui a posée. Intérieurement, elle est, encore une fois, amusée. Elle ne fait pas partie de la liste des invités. Basca le sait très bien. Parce que si les autres invités avaient vu son nom sur la liste, plusieurs ne seraient pas venus. Elle a eu vent de l’événement et s’est invitée toute seule. C’est un fait indéniable…

« Vous savez très bien que je ne suis ici que pour le travail. Je suis en uniforme. Et je n’étais pas sur la liste d’invités. Je suis… Apolitique. Le plus possible. Je protège l’Empire Galactique de ce qui le menace. Je n’ai, honnêtement, que peu d’intérêt pour les débats stériles et les prises d’opinion trop souvent sans aucun fait concret derrière. De toute façon, si je donnais une opinion, elle serait probablement fabriquée de toute pièce.

Il est extrêmement rare que je sois quelque part pour le plaisir. Ma vie se résume à mon travail et ce qu’il implique. Entrainements. Missions. Paperasse. Ce genre de choses. Une existence réglée au quart de tour. Les chiss aiment l’exactitude et la précision. Je me demande, grande amirale, pourquoi vous posez une question à laquelle vous connaissez déjà la réponse. Quelque chose me dit que la question n’est pas si innocente que cela. Auriez-vous une faveur à demander à l’Imperial Intelligence? Ou est-ce que c’est parce que vous voulez parler à la chiss derrière l’uniforme? »

Basca sourit, elle s’y connaissait en thé, en fait, elle s’y connaissait en beaucoup de choses liées au goût, l’esthétique, les sens. Elle était une hédoniste, mais du genre raffiné, sélective, sachant savourer un plaisir délicat tel qu’il était. Ainsi, avec des années d’expérience et une vie, plus que, remplie, elle se savait forte de nombres de connaissances pointus, et le thé, aujourd’hui, avait été son arme pour approcher un peu Silenda. Il faut dire que la femme intriguait, autant qu’elle rebutait, ses manières, son sourire, tout sonnait authentiquement vrais. Un vrai plaqué, or, mais ça sonnait vrai. En ça, cela dérangeait Basca, en tant que Zeltronne, l’empathie était une façon de vivre, et elle-même était passée maîtresse dans cet art. Mais Silenda semblait être un mur, ou plutôt, un puzzle désassemblé ou on se demandait si tel pièce était de l’original, ou de l’une des multiples versions crées pour les besoins de l’espionne.

Dans tous les cas, elle ressentait aussi une forme de curiosité, de défis, pour comprendre un peu cette Chiss singulière. A la fois aussi calculatrice que ceux de son peuple, et pourtant avec une touche de… folie, qui détonnait de façon stupéfiante, un peu comme une glace vanille qui aurait soudainement un cœur acidulé au citron. Et la Grande Amirale était curieuse du goût de cette glace qu’elle tachait d’approcher. Dans tous les cas, oui, l’espionne avait totalement raison, elle savait pourquoi elle était la, mais ce qui l’intéressait maintenant était autre.

« Hé bien, les raisons à ma question sont multiples, vous arrive-t-il de retirer cet uniforme ? J’ai l’impression qu’il vous colle à la peau comme un être en symbiose. De même, je suis intriguée par la Chiss derrière cet uniforme comme vous le dites, l’impériale intelligence n’a que peu besoin de mes services, et quand ils me contactent, ils m’offrent simplement des conclusions et informations qui me seront utiles. Vous faites partie de la branche mystérieuse et essentielle de l’empire. »

Elle avait d’autres questions, mais rien ne servait de se presser ou de brusquer l’espionne. Les deux femmes étaient plutôt dans un élégant échange intellectuel, une forme de mouvance au gré du courant de leur conversation.

« Cependant, je noterais une chose, je suis certaine que vous portez très bien la robe. »

Dit-elle avec un sourire un brin malicieux, la Grande Amirale était une femme puissante, méticuleuse et une stratège de talent. Mais inutile d’être austère...

Tenir une conversation avec Silenda était du genre à donner des maux de crânes. Pourtant, la grande Amirale était une habituée de la politique, des stratégie complexe et des relations sociales, mais Silenda semblait avoir poussé tous les curseurs à l’extrême, à la limite de l’absurde. C’était à se demander comment ce talent pour être illisible et multiple ne l’avait pas déjà poussé vers la folie. Le sens du devoir sans doute, et cela, elle pouvait le comprendre. En fait, Basca en appris beaucoup de cet échange, peut être plus que ce que Silenda voulait bien laisser filtrer. Elle était une espionne talentueuse, fractionnée en une multitude de personnalités diverses, mais ayant toutes leurs utilités, même si cette utilité était de juste être inutile pour devenir impossible à déchiffrer facilement. Le tout encagé dans une démonstration de devoir et de dévotion qui faisait écho à celle de la Zeltronne.

Décidément, cet échange était on ne peu plus fructueux et intéressant, il devait juste y avoir un noyau dur chez Silenda, un point d’ancrage de pourquoi elle était si loyale et déterminée. Conviction profonde ? Expérience personnelle ? Ou alors l’avait-elle elle-même oubliée et ne tenait-elle plus que par cette armure tout en étant un coquille bien vide ? Une image bien triste en vérité sur ce que devait être la Chiss. Mais c’était à son tour de poser des questions, et Basca n’avait aucunement à désire de tourner autour du pot de sa propre histoire, elle était plutôt fière de son parcours en fait, et cela renforçait généralement son image.

« Hé bien, je mène une vie privée riche et intéressante, je ne me laisse pas juste dicter par mes envies, mais plutôt sais les mesures et en profiter au mieux pour avoir le temps pour mon devoir. Si vous avez lu mon dossier, vous savez que c’est la mission impériale qui m’a fait entrer dans l’empire, et vous devinerez facilement pourquoi je la soutiens autant aujourd’hui. La seule chose que je préciserais qui risque de vous être réellement intéressant, c’est que j’avais des aspirations, un désir d’apporter un peu de stabilité dans ce monde en guerre, et l’empire est pour moi le meilleur candidat à cela.

Pas parfais, loin de là comme nous l’avons vue tout à l’heure, mais néanmoins la meilleure base pour un avenir plus grand, stable, et qui offrirait à tous une vie meilleur. On pourrait demander pourquoi ne pas me contenter de la mission ? Je le fais aujourd’hui. Pourquoi ne pas aider dans le civil ? Je le fais aujourd’hui avec ma société. Pourquoi ne pas faire que l’armée ? Honnêtement, pourquoi me contenter d’un seul vecteur d’amélioration de la situation impériale alors que mon poste actuelle me permet d’avoir une influence politique, militaire, civile, et surtout, humanitaire ? J’ai des convictions et je me donne les moyens de les accomplir, c’est aussi simple que cela. »

Dit-elle en souriant avant de piquer un plateau de petit four et de le proposer. Elle-même en prit plusieurs, ne se privant pas de ce petit plaisir simple, mais presque dégradant aux yeux de certains conservateurs, enfin… elle portait le plateau d’un serveur… et elle le rendit vide avec une petite mine satisfaite au serveur suivant. Elle se demanda en tout cas si le changement de rythme, bien plus direct dans leur conversation avait plu ou déplu à l’espionne.

« Pour ma part, je vous demanderais bien d’où viens votre motivation et votre dévotion si incroyable, mais je gage que vous me donneriez cinq versions différentes avant la fin de la soirée. À moins que, justement, vous ayez envie d’en parler ? »

Laisser comprendre ce qu’elle avait elle-même compris tout en relançant la conversation, c’est en tout cas ce que vise la Grand Amirale à cet étonnant petit jeux entre Silenda et elle.

La réponse était… claire, brutale, sans appel, et beaucoup trop en rapport avec ses propres conclusions pour sonner fausses. Surtout que Basca en tant que Zeltronne est plutôt du genre doue pour trouver les mensonges. À moins que Silenda ne soit juste extrêmement douée pour mentir ? La grande amirale n’en doute aucunement, mais… quelque part, elle sent que c’est la vérité, la vérité la plus pure et violente qui puisse exister. Pourquoi ? Car justement, elle semblait si horrible qu’il était difficile de l’imaginer. Pour le cœur de Zeltronne de Basca, c’est un déchirement, vivre une vie comme l’espionne le faisait est un vrai drame, aucun être vivant ne devrait à devoir vivre ça, c’était juste… horrible.

Mais la Grande Amirale avait vu son lot d’horreur, parfois loin sur son vaisseau, parfois de très près. Alors autant dire que si elle est sincèrement peinée par cette déclaration, elle sait l’encaisser. Cela ne l’empêche pas d’afficher une mine contrite des plus sincères à la pauvre espionne qui avait sacrifié son identité sur l’autel du devoir et de la dévotion.

« Un grand sacrifice que vous avez fait là, j’espère que vous tirez au moins une certaine satisfaction de cette vie. »

Elle savait ce que c’était que de se dévouer corps et âme à une cause, mais même elle n’avait pas atteint un tel niveau. Mais ce cas était-il enviable cependant ? Pour la Zeltronne c’était un non-catégorique, elle-même avait sa conviction grâce à sa propre identité et histoire. Perdre cela serait perdre non seulement une part d’elle-même, mais aussi pourquoi elle était si investie.

Les échanges se font autrement soudainement, plusieurs personnes venant parler avec l’organisatrice de la soirée. Bien entendus, elle se doit de répondre aux attentes des invités, elle apprécie avoir quelques soutiens contre l’esclandre du gouverneur fait précédemment. Quelques échanges se font et Silenda reste en retrait, une attention pleine d’attention de sa part qui pouvait représenter quelque chose d’intimidant pour plusieurs personnes. Une question, cependant, est posée directement à l’espionne. Sa réponse fait se hausser un sourcil à la Grande Amirale, mais elle opine doucement.

« Je pense qu’il est dommage de voir cela comme un mal nécessaire, je dirais plutôt une bonne chose, mais qui n’est pas parfaite, c’est d’ailleurs pour cela que nous levons des fonds, l’accompagnement, la nourriture, les investissements et la sécurité font partie de tout ce que l’on peut améliorer grâce à ce genre d’événement. »

Elle n’était pas dupe, mettre en avant ainsi les défauts de la mission impériale était une façon de pousser la Grande Amirale à prendre position. Cela dit, elle justement faire en sorte que les membres de la missions ne soit pas infiltré, qu’ils soit formés ou autres élément de ce genre faisait aussi partie des préoccupations de la Zeltronne.

Dans quelle situation Silenda venait-elle de la mettre ? Son point de vue se défendait, il était du genre bien peu diplomatique, mais admettons. Mais répondre ainsi à l’un de ses soutiens et partir comme pour claquer une porte métaphorique était placer l’Amirale dans une situation délicate. La personne lui ayant répliqué durement était un soutien précieux, d’ordinaire plus subtile, mais ça, c’est quand il n’a pas un coup dans le nez et probablement que l’esclandre précédente, que tout le monde aura remarqué, l’aura échauffé un peu plus.

Le remettre à sa place, ou trouver un compromis semblait compliqué, et laisser partir ainsi la Chiss qui avait, visiblement de façon volontaire, attiré l’attention de toute la soirée allait crée ses propres remous problématiques. La musique commence en cet instant précis… non… avait-elle orchestré tout cet esclandre pour ce moment précis ? Silenda devenait aussi intrigante qu’agaçante en cet instant, Basca allait jusqu’à la trouver contreproductive, mais n’était-ce pas là aussi un symptôme d’une personnalité brisé et qui en a perdu sa propre identité ?

« Voyons Commandante, partir au moment de la première danse ne se fait pas, l’élégance dicterais plutôt que vous veniez apprécier la piste, me feriez-vous ce plaisir ? Je demande à voir si les légendes sur les espionnes douées en toute situation sont vraies. »

Elle glisse à son soutien qu’il faut parfois savoir amadouer certains prédateurs pour mieux vivres avec eux, de même qu’il devrait peut-être éviter de reprendre une nouvelle coupe de champagne. La remarque est subtile, délicate et une petite moue accueille sa déclaration. Mais il avait un brin conscience de son défaut, et Basca le connaissait à force, sans compter son aura d’autorité dans le domaine, elle offrit ainsi un peu de baume a la rancune de son invité.

Cela ne l’empêcha pas de confier sa coupe vidée de sa dernière gorgée à un serveur pour tendre la main à Silenda. Cette dernière pourra constater les mines un brin jalouses de certains, une Danse avec la grande Amirale semblait être quelque chose d’assez prisée durant ses soirées et elle l’entraîne avec elle, se plaçant en dirigeante des pas, avec fluidité et élégance.

« Vous aimez tester les limites, je me trompe Commandante ? Vous auriez pu souligner des cas concrets calmement, me permettre d’obtenir un entre deux valable, mais non. Je doute que vous soyez réellement étrangère à la diplomatie, alors, est-ce car vous aviez à désir que je vous invite à danser que vous avez fait tout cela ? Où est-ce pour autre chose ? »

Le ton de la grande amirale est délicat, plus confidentiel, bas pendant les quelques pas de danse qu’elle effectue avec talent. Ses paroles seraient presque suaves, taquine, si elles n’étaient pas dites avec cette petite pointe… de défis ? Comme pour indiquer que Silenda semblait titiller les limites de la mauvaise personne. À moins que cela ne soit qu’une mise en garde cordiale ?

Silenda désire donc diriger la danse ? C’était assez peu surprenant en fait, Basca s’y attendait pour tout avouer, cependant ses doutes se confirmaient de plus en plus, l’espionne avait un plan dans un plan dans un plan. Autant dire qu’il était curieux pour la Grande Amirale de savoir que quelqu’un manigançait dans son camp sans avoir les informations de la dite manigance, mais n’était-ce pas la toute la particularité de l’impériale intelligence ? Faire leur travail avec nul autre référent qu’eux même ? Jouir de la liberté des espions qui savent tout, voie tout, et font ce qu’ils veulent ?

Basca n’aime pas spécialement cette dernière pensée, elle estime que nombre d’espions sont parfois trop bouffis de leurs propres importances, comme si tous les autres rouages de l’empire n’étaient rien comparés aux leurs. La Grande Amirale est plus pragmatique, ils ont leurs rôles à jouer, leur autonomie est cependant préjudiciable parfois, mais en cet instant, elle jouera le jeu de Silenda. Elle voit difficilement quoi faire d’autres, mais elle jure qu’elle prendra en grippe la Chiss si cette dernière lui lance un jour un « Vous voyez comme j’ai raison ? ».

Elle avait encore le sous-entendu sur l’incompétence qu’aurait la mission impériale si elle était formée à filtrer les saboteurs après tout. Mais bon, pour le moment elle suis le pas, et le suis de façon gracieuse et élégante, ravisant les yeux des convives jusqu’au moment où un mouvement audacieux est entamé par la Chiss qui se retirera rapidement au moment même où la musique se termine. Pendant un instant Basca à a désir de suivre la bleu, mais tout ce qui viens de se passer tourne dans son esprit avant qu’elle ne fasse un second pas en direction de l’espionne qui disparaît dans la foule. La vile…

Ainsi, elle préfère donner le change, limiter l’attention que l’on porterait à la Chiss en flamboyant un peu plus sur la piste de danse et offrir quelques pas à des soutiens choisis pour cette soirée. Convaincus d’avoir obtenu quelques points supplémentaires pour la mission impériale, elle rejoint Silenda qui semble savourer les petits fours. Elle-même les attaque avec élégance, mais une gourmandise à peine dissimulée.

« Délicieux n’est-ce pas ? Mes équipes de restauration font des merveilles avec des mets de tout l’empire, ou tout simplement avec ce qu’on n’imagine pas avoir sous le nez. La cuisine est un art de l’équilibre de chaque ingrédient afin d’éviter le passable, voir, le désastre. Et j’ai comme la sensation que, aussi marquant qu’une épice qui aime à prendre la place des autres ingrédients, vous avez fait votre objectif de sauver un plat. Je me trompe ? »

Qu’allait donc répondre l’espionne ? La vérité, car elle n’avait rien de problématique maintenant que c’était fini ? Ou bien un pieu mensonge ? A moins que ce ne soit qu’une simple pirouette comme elle semble en avoir l’habitude…

Basca hausse un sourcil vis-à-vis des déclarations de la Chiss. Cependant, elle y décèle un sous-texte, ainsi donc elle était bien un désert qui avait été menacé ? La raideur dans l’épaule de Silenda qu’elle avait remarquée quand elle s’était rapidement éclipsé faisait même des siennes de nouveau malgré l’air impassible qu’affichait d’ordinaire l’espionne. Ce qu’elle commençait à soupçonner pendant la danse venait donc de trouver une réalité, quelqu’un, ou quelque chose, avait essayé de lui nuire. Comment ? Pourquoi ? Peut-être qu’elle ne le saurait jamais compte tenue que c’était l’impériale intelligence qui venait visiblement de prendre l’affaire en main.

Naturellement, elle redresse le convive éméché afin qu’il ne s’appuie pas sur l’épaule de l’espionne, une approche un brin protectrice, ou maternel, allait savoir, mais ce qui la surprend est le brusque changement d’orientation au sujet de la mission impériale de la Chiss. Ainsi donc l’espionne changeait de vérité et de conviction comme de visage ? Autant dire que la Zeltronne est à la fois agacée et admirative d’un tel artifice. Même pour elle, il devenait compliqué de savoir quand elle mentait, presque impossible même. Après, sans mentir elle devait avoir juste forcé ses convictions premières pour éviter le mensonge, il n’en reste que l’organisatrice n’apprécie pas un point…

« Venez donc très chère. »

Dit-elle avec politesse, mais comme si le refus n’était pas une option. Elle avait tenu les conversations avec une envie irrépressible et maintenant que l’échange était fini elle entrainait l’espionne dans son sillage jusqu’à rejoindre une zone réservée au personnel. La, sachant pertinemment où elle va, elle esquive les serveurs qui font leurs travails avec soin et rejoint un petit bureau à l’écart ou elle sort un médipack. Elle en sort des patchs au bacta, de quoi soulager les blessures mineures ou les plaies et les tendis à la Chiss.

« Mettez-les, je ne supporte pas l’idée qu’une de mes convives souffre même si c’est parce qu’elle a sauvé le dessert. Merci dans tous les cas, quoique vous ayez fait, et d’ailleurs, s’il était possible d’obtenir quelques… suggestions pour l’organisation des serveurs, j’apprécierais le geste. Je me demande, bien sur la phrase toute faite comme quoi vous n’arrêtez jamais de travailler sera tentante, mais il y a d’autres choses qui vous préoccupent pour cette soirée ? »

Elle se doutait qu’obtenir un rapport de l’évènement serait utopique, même si elle trouve cela totalement légitime, c’était visiblement sa vie qui avait été en jeu après tout. Au moins, aurait-elle peut-être quelques conseils pour le futur de ses organisations ? De même, elle s’inquiétait presque que les agents de l’impériale intelligence ai si facilement infiltré sa soirée sans qu’elle l’apprenne, restait à savoir s'ils en avaient finis pour aujourd’hui ou non…

Silenda semble vouloir être soigne, la grande Amirale roule des yeux brièvement en y voyant un nouveau test avant de retirer la veste et éventuels autres vêtements de l’espionne avant d’examiner l’impact. Un beau bleu, enfin, vous avez compris, avec des contusions, mais rien de percé. Un choc traumatique donc, le Bacta fera parfaitement l’affaire. Elle applique le patch avec un soin presque maternel, après tout, cette personne lui avait sauvée la vie il y a environ une heure, et elle le confirmait en lui laissant l’opportunité de la soigner et donc de voir la blessure bien réelle.

Elle note en tout cas ce que lui souligne vis-à-vis de la sécurité, et même si elle indique qu’elle n’aurait pas pu faire mieux elle se le demande tout de même. Quelqu’un avait passé la sécurité avec une arme, sans dire d’obtenir le dossier de chaque personnes présentes il n’était pas normal qu’un tel dispositif ai pu passer ses gardes. Enfin, elle avait souligné la facilité avec laquelle l’impérial intelligence a infiltré la soirée. Elle secoue doucement la tête en finissant l’installation du patch, le mélange cicatriciel et analgésique a de quoi soulager la douleur pour Silenda.

« Bien, si je saisis bien la situation rien n’est encore terminé, enfin, c’est ainsi que je comprends votre absence de réponse. Que me conseillez-vous de faire afin de vous faciliter la tâche ? Ho, et si nous en sortons dans de bonnes conditions, me permettriez-vous de vous inviter à une séance de massage ? Personnellement, j’en suis friande pour me détendre. »

Pourquoi une telle proposition ? L’empathie Zeltronne ou juste son intuition, est-ce que Silenda était du genre à fuir les relations ? Les fuir pour se faire poursuivre ? Ou juste étrangère aux interactions en dehors de ses masques et de son travail ? Dans tous les cas la grande Amirale remet vêtements et veste en place en faisant des ajustements propres et soignés pour apprêter la Chiss.

Basca plisse légèrement des yeux avant de prendre une posture témoignant plus de sa curiosité devant les dernières déclarations de la Chiss.

« Ainsi, donc, dois-je comprendre dans votre petit manège que vous accepteriez que moi, je vous masse ? Peut-être avez-vous à désir que je vous offre un plaisir relaxant digne des saunas de Zeltros ? À moins que cela ne soit une autre pirouette pour éviter les contacts ? »

Silenda était déplaisante par bien des égards, mais aussi une servante loyale de l’empire, Basca insiste donc plus, car elle sent que l’échange, même si il risque de ne pas être le plus agréable de sa vie, sera enrichissant. Or, elle n’était pas arrivée ici en ne faisant que ce qu’elle aimait faire, loin de la, sinon elle serait plus à profiter de la soirée, préparer des plans de bataille, savourer un amant ou une amante, plutôt que de discuter avec une espionne aussi opiniâtre qu’intrigante.

« Pour ce qui est de mes relations vous l’aurez peut-être remarqué, je suis une femme, cela dérange, je suis une alien, cela dérange, je suis de basse extraction, cela dérange, j’assume une bonne partie de ma vie, cela dérange, je soutiens la mission impériale, cela dérange, je soutiens l’infanterie impériale, cela dérange, je soutiens le mariage de mon impératrice, cela dérange, j’ai été placée à ce poste juste avant le push par feus notre empereur et certains y vois de la manipulation, des faveurs, ou une relations secrète inavouée.

Bref, mon existence même dérange Commandante, mais je ne vous apprends rien bien sûr, et vous devez savoir les détailles de tout ce que je viens d’énumérer avec nombre de rapports. Pourtant, malgré mon côté atypique, malgré l’étrangeté que je représente, vous me mettez en garde sur le fait de vous fréquenter. Est-ce une réelle considération de votre part ? Ou alors juste une nouvelle façon de me tester ? Ou alors, un simple désire d’empêcher tout lien, d’empêcher que soudainement, une simple amitié cordiale, puisse donner un encrage à l’un de vos visages et vous empêcher soudainement de passer à l’autre aussi facilement que ce que vous faite actuellement. »

Basca penche légèrement la tête de côté regardant sa non invitée pourtant bien la.

« Nous savons toutes les deux que vous ne le ferrez pas, et même ainsi je doute que vous puissiez accomplir votre menace si facilement. Mais je vous en prie, continuer de me servir de mauvais argument, ou pire, de vous mentir. Le Chume’doro ne pas s’intéresser à moi ? Laissez moi rire, je suis une épine dans le flanc de Darth Ankh, je suis un déplaisir constant pour la chancelière de la république, JE suis une de leurs plus grandes ennemies en tant que dirigeante directe de la flotte la plus puissante de la galaxie. Donc si les services secret de la république ou du consortium apprennent mes agissements, ils vont être intéressé. Que j’apparaisse sur un front ? La seule présence de mon Star Dreadnought est déjà un changement radical du rapport de force, alors imaginez avec moi aux commandes. »

Était-ce de la vantardise ? Ou un réalisme brutal d’une militaire qui savait ce qu’elle valait ? La grande amirale semblait avoir une certaine fierté, mais était-elle mal placé ou seulement justifié ? Dans tous les cas, elle ne relâche toujours pas la Chiss, parfaitement confiante dans ses compétence martiales loin du commun des capitaines de la flotte.

« L’empire est fort, car l’empire peut être une unité puissante, solide et soudée aux multiples compétences. Si un soldat ennemi vous trouve, vous deviendrez une cible. Si une sith vous repère, vous serez une cible. Si un cyborg chargé de me tuer voit qu’il peut abattre la commandante par intérim de l’impérial intelligence, il ne se privera pas de ce bonus. Vous mentez extrêmement bien à Commandante, mais pout être trop bien à vous même pour votre propre bien. »

Enfin, la Grande Amirale relâche le bras de Silenda.

« Si je vous propose de vous inviter, comprenez bien que je n’ai pas peur des on dit ou de la soit disante cible que je deviendrais, je le suis déjà. Notre empereur est mort d’une conspiration, le poison est autant un ennemi dont je dois me méfier, car nos ennemis l’utilisent, les manipulations par la force également. Croyez-moi Commandante, vous avez aussi le droit de profiter de petites choses simples et de plaisirs accompagnés. »

La balle était dans le camp de Silenda, Basca avait déjà, à ses yeux, démonté les arguments de la Chiss, et surtout souligné que les « épines » de la rose bleu n’étaient pas suffisant pour l’éloigner. Maintenant, elle n’était pas du genre à courir après les âmes meurtries qui refusent toute aide. Si la Commandante n’arrive même pas à s’aider elle-même, ne serais-ce qu’un peu, si elle n’arrive pas à accepter au moins d’être moins… venimeuse envers elle-même, alors la Grande Amirale ne pourrait pas grande chose de plus.

Basca hausse simplement un sourcil devant la déclaration de la Chiss, décidément cette dernière semble se fermer à nombre de contacte, mais prend tout de même la proposition en considération. Qu’elle accepte ou non relevait donc simplement de son avis et la Zeltronne ne lui courrais pas plus derrière. Elle se disait même qu’il était surprenant qu’elle a ainsi insisté, le fait qu’elle lui devait la vie peut-être ? Assurément, cela jouait sur le fait qu’elle avait à désir d’aider cette Chiss. Cependant, elle ne pourrait aider quelqu’un qui ne le voudrait pas.

Elle affiche une certaine curiosité cependant quand Silenda parle du fait de rencontrer sa sauveuse. La Grande Amirale fera alors bon accueille à la souriante blonde qui entre dans la pièce en lui rendant son affabilité.

« Merci beaucoup pour votre intervention, sachez que je ne suis pas du genre à ne pas récompenser le travaille bien fait ou remercier convenablement ceux qui m’ont aidée, ou sauver la vie dans ce cas. Commandante, Sergent, ainsi que vos équipe, si jamais un service dans mes moyens ou quelque chose vous intéresse et que je puisse vous le produire, je le ferais.

Pour ce qui est de la proposition pour le spa, hé bien, j’étendrais juste mon invitation au Sergent Adrastia, comme dit, je ne suis pas avare pour les gens qui le mérite, et je dois bien admettre que vous avez fait du bon travail ce soir. Parvenir à accomplir votre protection tout en évitant une esclandre, un mouvement de foule, ou même de trop perturber la soirée, en cela commandante, je le redis, mais merci. »

De la lèche ? En rajouter ? Non aucunement, la Zeltronne était on ne peut plus honnête, ou alors elle est une excellente menteuse, mais face à des agents rodés de l’Impérial Intelligence cela serait tout de même présomptueux. Dans tous les cas, elle sourit aux deux femmes sans phares en espérant qu’au moins elles apprécies ses remerciements.

« Peut-être auriez-vous une idée de ce que vous apprécierais que je fasse pour vous ? Même si je me doute que la Commandante dira qu’elle ne fait pas cela pour les crédits ou tout autre récompense, mais cela me ferais plaisir que d’aider les agents à qui je dois la vie. Sinon, si vous préférez prendre le temps de la réflexion, nous pouvons retourner profiter de la soirée. C’est vous qui décidez. »

Basca cligne brièvement des yeux, son sourire franc disparaît au fur et à mesure de la discussion pour ne laisser place qu’a une mine contrôlé, distante. Le genre de visage n’exprimant plus que des réflexions intenses et des sentiments contradictoires. Deux avis luttent en elle, le pragmatisme l’incitant à dire oui pour le bien de l’empire, Silenda est une commandante chevronnée, si elle a juger la situation ainsi, c’est que les options sont minces. D’un autre côté, l’honneur et l’intégrité de Basca la pousseraient à refuser tout net, la proposition parlait ni plus ni moins que de massacre de population civile.

« Je pensais vous aider pour obtenir des billets de gala, un soutien financier ou même un bon repas dans mes enseignes, mais pas à ce que vous me proposiez un crime de guerre. Laissez-moi une minute pour réfléchir, car j’imagine bien que si je dis non quelqu’un d’autre s’en chargera n’est-ce pas ? »

Le regard de Silenda était éloquent pour le coup, et la grande Amirale voyait bien qu’elle se trouvait dans une situation aussi désagréable que ce qu’avait dit la Chiss. Le genre de mission dont elle avait horreur, ce ne devait pas être la première donc, mais cela, basca s’en doutait un peu. Elle était pragmatique, mais craignait parfois qu’une vision cynique de la galaxie pousse trop souvent des agents vers des solutions extrêmes sans envisager autre chose. Cependant, Silenda avait souligné la première étape de l’opération.

« Des négociations donc ? Je serais tentée d’accepter votre demande, mais pour cela, j’aimerais en savoir plus, peut-être que je pourrais être un atout dans vos négociations par exemple, ensuite vous dite que ce qui s’y trouve pourrait choquer la population impériale, en quoi exactement ? Si une flotte doit s’y rendre, quelles seraient les moyens de défense ? De même, il me faudra connaître la taille et nature de l’astéroïde pour déplacer la flotte appropriée à sa destruction si les négociations tombent en effet à l’eau, et j’aimerais tout faire pour que cela n’arrive pas, ou possiblement en ayant évacué au moins les civiles. »

Basca ne voyais finalement que peu de solutions, les deux voix dans son esprit s’étaient muée en une seul. Ayant connaissance dans l’opération elle ne pouvait pas faire la sourde oreille, mais ferait le maximum pour faire en sorte que les négociations aboutissent. Il ne lui restait donc qu’à faire en sorte que les fameuses 5% annoncées se réalises.

« Si vous réquisitionnez un vaisseau de la flotte le capitaine de ce dernier se posera les mêmes questions, a moins que vous ne lui dite rien et sa morale restera seulement éraflé tout au plus, mais le résultat serait le même à un détail prêt. J’aurais la sensation d’avoir fui à mon devoir. Je suis réaliste, nous ne pouvons pas toujours faire au mieux, mais nous nous devons d’essayer et de tout faire pour y parvenir et ne céder aux derniers recours que quand il est effectivement il n’y a plus d’autre solution.

Je me joindrais donc à votre opération afin de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour éviter une tragédie, ou essayer d’évacuer les civils, oui, j’utiliserais toujours ce terme, mais je pense que vous comprenez ce que je veux dire. Et si besoin, je dirigerais moi-même les tirs de mon vaisseau, et je pense que j’arriverais à dormir malgré tout cela. »

Elle marque un temps d’arrêt, fixant un instant la Chiss en affinant de plus en plus la conscience qu’elle avait de l’espionne. Ses premières idées tendaient à se vérifiaient, mais trouvaient une réalité dramatique dans tout ce qui était dit. Silenda semblait être devenue une sorte d’automate au service de l’empire, ayant sacrifié son « âme » au nom d’une cause supérieure. Un Ultime sacrifice en effet.

« Je note votre loyauté envers l’empire, j’espère brouiller vos statistiques et vous permettre, pour une fois, de ne pas ajouter une pierre à l’édifice de votre sacrifice Commandante. »

Un élan maternel ? Un désir de protection ou d’aide ? Ou tout simplement la reconnaissance et le respect mutuel entre deux loyaux serviteurs de l’empire ? À la Zeltronne de savoir parfaitement maîtriser son jeu, mais ce qui est certains, c’est que son désir d’aider au mieux l’empire, et visiblement de rembourser sa dette envers Silenda, sont totalement sincères.

« J’imagine que vous pourrez me donner un rapport détaillé pour le jour de l’opération, j’arrangerais mon agenda en fonction, vous pourrez tout me transmettre une fois la soirée terminée, ainsi, nous pouvons continuer de profiter de l’événement. »

Déclare la Grande Amirale d'un sourire tranquille, se disant que malgré le fastidieux que pouvait avoir parfois ce genre de soirée c'était aussi un moment ou elle s'amusait.