HNN News
Alerte HNN People: Bal huppé sur Coruscant ! Comme toujours, le Moff von Rosenhart a su s'entourer du gratin de la haute société impériale mais qui est la mystérieuse beauté au bras de l'amiral Reige ?
Le Deal du moment :
Jeux, jouets et Lego : le deuxième à ...
Voir le deal

Aller en bas
Carpe Kouam
Carpe Kouam
Citoyen
Citoyen

Sur un malentendu [Terminé] Empty Sur un malentendu [Terminé]

Jeu 29 Juin - 1:39
Enfermée dans son container, Carpe attendait. Elle avait vite fait le tour de la boîte. Enfin, c'était plutôt la boite qui en avait un peu trop vite fait son tour. Surtout quand elle avait été chargée. La délicatesse n'était visiblement pas une qualité requise pour manipuler le contenu normal et attendu. Et quelque part c'était tant mieux, car la demoiselle avait moins le sentiment de gâcher la dite marchandise. La culpabilité ne l'avait pas empêché de se créer des creux pour mieux s'y caler. Et cela faisait passer le temps.

Autant le temps filait, autant la jeune fille perdait le fil. Ses pensées, ses questionnements s'effilaient. Et plus le vaisseau avançait, plus ses dernières journées se floutaient. L'espace était froid, obscure et entêtant. Le contact avec les sac d'épice avait un côté douillet bien qu'un peu rugueux. L'odeur camphrée, légèrement poivrée et fraîche des épices l'enveloppait. Le ronronnement régulier des moteurs eurent raison de la détermination de la jeune femme à rester vigilante. Les paupières lourdes, son regard se flouta complètement le temps du voyage.  

Bim.
La tête de la demoiselle tapa contre la paroi du container.

Bam.
De fut au tour des jambes.

S'il y aurait plus de place, Carpe aurait fait comme ces fruits dans le panier de la fermière qui allait au marché, issu d'une comptine enfantine. Beaucoup de bruits l'entouraient. Un marché pouvait être un lieu crédible, bien que la demoiselle en doutait un peu.

Boum.
Foutue gravité. Ses reins en avaient pris un coup. Des voix, se rapprochaient et s'éloignaient de la boite. Elles allaient, venaient, se disputaient aussi. Les quais étaient animés. Prudente, Carpe attendit que les bourdonnements s'étouffèrent un peu pour pousser le couvercle.

Les lumières blanches des néons l'éblouirent dans un premier temps alors qu'elle se relevait péniblement, maladroitement. C'était une chance que rien n'avait été posé et qu'il n'y ait aucun être pour l'accueillir jusque là. Elle était au milieu d'un tas de caisses, de malles et de boîtes de toutes tailles et d'inscriptions diverses. Il ne faisait pas bon de rester dans le coin. Après avoir rassemblé ses affaires, telle une souris, Carpe se faufila vers un ailleurs.

Cet ailleurs avait l'odeur d'hydrocarbures, de métal et d'huile de coude. La peinture s'écaillait par endroit. Il y avait des gens de toutes horizons, des tenues inconnues et des robots dont les fonctions étaient diverses. Tous avaient l'air d'avoir un but, une mission à accomplir. Ils étaient de passage ou travaillaient là. A moitié cachée, Carpe avait conscience de sa singularité. Alors elle se recoiffa, lissa la soie froissée de son kimono, ajusta sa lame avant de s'élancer dans la foule. Sa foulée était décidée, son port de tête fier et son regard hautain pour tout ce qui avait la désobligeance de croiser la route.
On ne pose pas question sur l'incongruité d'une personne quand celle-ci donne l'impression de savoir où elle va. C'était du Dilemme tout craché, mais ils l'avaient suffisamment expérimentés pour que l'adage ait un accent de vérité. Personne ne lui interdit le seuil de l'issue la plus proche. Au contraire, elle y fut accueillie à bras ouvert.
Déjà, la demoiselle fut assailli de sourires et de formules de politesse.
Déjà, elle fut entourée.
Déjà, elle fut escortée et emmenée.
Elle n'avait pas eu le temps de dire un mot. Et si elle s'était retournée, Carpe aurait vu qu'un vaisseau, plus raffiné que la moyenne, venait d'ouvrir ses portes.

Les lieux s'avéraient avoir le charme de l'élégance, faussement simple et épurée. Ils étaient entretenus régulièrement et avec attention. Le propriétaire avait semble t'il une certaine aisance matérielle. Ce n'était pas comme les shatei qui s'étaient un peu trop enthousiasmés par une fortune facile. Mais cela ne ressemblait pas aux goûts du Oyabun. Alors que ses pas la portaient toujours un peu plus loin, Carpe cherchait ses mots. Elle était un peu perdue, perplexe. Si peu. Mais qu'importe, elle trouverait bien un moyen pour tourner des talons. Non ?

Les derniers battant s'ouvrirent sur un bureau. Dans le bureau, il y avait un visage qui d'habitude était aussi lisse que le papier glacé des manuels scolaires. Un des trois visages importants. Ce visage.
Carpe s'immobilisa dès le seuil franchi et avec précipitation s'inclina en un arc profond pour montrer son respect.


Dernière édition par Carpe Kouam le Mar 31 Oct - 19:31, édité 1 fois
Zarseen Raynar
Zarseen Raynar
Administrateur
Représentant Alien
AdministrateurReprésentant Alien

Sur un malentendu [Terminé] Empty Re: Sur un malentendu [Terminé]

Jeu 29 Juin - 3:53
Vous savez, être à la tête du plus grand empire du crime de l’histoire de la galaxie n’est pas chose facile tous les jours. Il y a tant à faire. Traités, ordres exécutifs, réunions, inspections, rencontres avec nos investissements (on parle de personnes de talent qui sont à la tête de divers projets), rencontres « diplomatiques »… En théorie, nous sommes un Triumvirat, c’est vrai. Mais si vous demandez à un apexien ou à une apexienne qui est la grande patronne de l’APEX, on vous répondra : Zarseen Raynar! Je suis le visage de l’APEX, je suis celle qui va voir les membres de la faction, qui a une présence physique sur le champ de bataille pour galvaniser nos forces organiques. Tout le monde sait que nous avons une vaste armée de droïdes mais cela ne veut pas dire que tous n'ont pas envie de prendre les armes, c’est bien sûr évident. Et tout aussi évident…

C’est moi qui rencontre les gens. Là par exemple, j’attends la représentante d’une délégation de trandoshans avec qui je dois discuter de nouvelles tarifications concernant la marchandise qu’ils nous fournissent. Les récents événements sur Kashyyyk font que le Triumvirat considère se charger lui-même d’aller récupérer ses futurs esclaves et de ne plus passer par un intermédiaire. Ne voulant pas perdre une opportunité d’affaires qui leur a gentiment rapporté, les trandoshans sont devenus soudainement très ouverts à des négociations. Et donc, j’attends dans mon bureau ladite représentante. Baie 43. C’est là que le vaisseau s’est posé. Donc… Le comité d’accueil sait que la personne qui sort de ladite baie est la personne à escorter jusqu’à moi. Comme les trandoshans ne sont pas fans de droïdes, je me montre accommodante, ce sont donc des êtres organiques qui s’en chargent.

Seulement voilà, petit problème. Une série de, en fait. Un, la personne devant moi est une humaine. Certainement pas trandoshan. Deux, je viens de recevoir un message disant que l’émissaire des esclavagistes souffre actuellement d’un embarrassant problème intestinal qui fait que quitter les toilettes, à ce stade, n’est pas recommandé. J’ai envoyé une équipe médicale, juste au cas où. Ils disent empoisonnement alimentaire mais… On n’est jamais trop prudent. Trois, ladite personne en face de moi, auquel j’ai fait référence, est sortit d’une zone VIP alors qu’elle ne fait clairement pas partie de l’entourage de la personne que j’aurais dû rencontrer. Et comme dans l’APEX, Venom a des yeux partout, il ne faut guère longtemps avant qu’on me confirme que la demoiselle ne figure pas dans les registres des personnes que je devais rencontrer prochainement ou qui fasse partie des arrivées disons…

Légales. C’est l’APEX, ici. Ce qui est illégal ailleurs l’est rarement chez nous. Donc les gens ne se trouvent pas de prétextes, ils viennent ici et nous avons donc peu d’arrivées ou de cargaisons « illégales ». Mais la demoiselle qui s’incline devant moi est clairement une exception à la règle et cela veut dire : conséquences pour ses actes. Règle de logique élémentaire : vous ne vous pointez pas devant la grande boss de l’APEX sans invitation sans avoir un plan B en tête. Et là, j’ai comme l’impression que l’intruse, justement, n’en a pas de plan B. Mais avant de lui arracher la tête, attendons de voir ce qu’elle a à dire. Je me lève, fais le tour de mon bureau et quand une géante mandallienne vous regarde de toute sa hauteur, même les plus courageux ont tendance à ne pas vouloir jouer au plus malin. Ce qui est une excellente politique de survie, soit dit en passant…


« Bon. Clairement tu n’es pas la personne que je devais rencontrer et tu n’es sur aucune de mes listes. Alors comme je me sens d’humeur généreuse, tu as une chance de me convaincre de ne pas séparer ta tête du reste de ton corps. Si ton argument est particulièrement convaincant, au lieu de te faire mettre dans une cellule en attendant de voir ce qu’on va faire de toi, tu pourras même diner avec moi. Alors. Qui es-tu et qu’est-ce que tu fous ici? »


"Hors la loi... D'accord. Mais laquelle?"
Carpe Kouam
Carpe Kouam
Citoyen
Citoyen

Sur un malentendu [Terminé] Empty Re: Sur un malentendu [Terminé]

Jeu 6 Juil - 15:32
Qui a dit qu'une membre active de la mafia n'était pas impressionnable ? Bon, il fallait bien le reconnaitre mais la personne n'était pas n'importe qui, elle était directe, simple et claire. Comment faire mieux ? Comment réagir ? Que dire ? Que fait-elle ici ?

Une seconde.
Une seconde pendant laquelle la tête, celle là même que la géante mandallienne voulait séparer du reste du corps, fut vide.

Ha… Euh…

Était les seules voyelles qui passèrent par là. Aucunes n'arrivèrent aux lèvres.

Une seconde de passée et les mots, les airs, les sentiments et les phrases se bousculèrent au portillon. Ils n'arrivaient pas dans le bon ordre, créant chaos et cacophonie. Des "C'est pas ma faute à moi !" en passant par "J'ai travaillé, des années, sans répit, jour…" avec des élans de " … prends toi z'en mains, c'est ton destin." Tout les registres, bons comme mauvais, y passèrent.
C'était le chaos total. Mais après tout, ce n'était pas nouveau. Sa situation pouvait elle être pire ? Que fait elle ici ?

Lentement, la demoiselle se releva, mais pas totalement gardant une inclinaison de respect. Un léger raclement éclaircit sa voix.

"Carpe Kouam, apprentie Kaikei. "

Un silence. Au moins, c'était facile de répondre à la première question.

"Je vous prie de bien vouloir m'excuser car de votre volonté, comme de la mienne, nous n'aurions pas dû nous rencontrer. Il est fort regrettable qu'une succession de non conformités dans les procédures assurant votre sécurité ait eu lieu. "

Une respiration. La demoiselle avait conscience que ses seules possessions pouvaient mettre en cause ses propos, elle n'avait qu'une tasse et un kimono qui ne soient pas létaux, et encore.

"Merci de bien vouloir apporter du crédit à mes mots, cependant, ne pouvant moi-même donner quitus aux évènements qui ont aboutis à votre rencontre, je ne saurais vous transmettre une vision claire et objective. Si j'ai quitté le sol d'Aduba 3, c'est pour prendre du recul, certes précipitamment et dans une caisse de marchandises, après avoir vécue des évènements personnels et insignifiants pour notre… pour vous. Et, à défaut de pouvoir l'acheter, j'y ai vu l'opportunité de disposer entièrement de ma liberté."

Sa liberté, longtemps elle l'avait gardé comme une perle rare. Sa liberté, c'est elle qui l'a aidé à larguer les amarres pour aller n'importe où. Sa liberté. Elle était allée tout droit mais elle n'avait pas fait quatre pas que Zaeseen Raynar était là qui la tenait au bout de ses yeux révolvers. Carpe était touchée, c'était foutu.

"Enfin, jusqu'à votre rencontre. Ne disposant pas d'esbroufe, ni de poudre à jeter à vos yeux,  je crains de ne pouvoir vous convaincre avec uniquement ma sincérité. Je ne crois pas au hasard, pourtant il est force de constater que cette entrevue en est un fruit. Néanmoins je me mets à votre disposition afin de réparer ce désagrément et faire en sorte que vous n'auriez plus à le vivre, que ce soit avec moi ou un autre inconnu. "

Foutue pour foutue, autant vendre ce qu'elle avait de plus : son travail.


Dernière édition par Carpe Kouam le Ven 15 Sep - 17:07, édité 1 fois
Zarseen Raynar
Zarseen Raynar
Administrateur
Représentant Alien
AdministrateurReprésentant Alien

Sur un malentendu [Terminé] Empty Re: Sur un malentendu [Terminé]

Ven 7 Juil - 1:03
« Apprentie quoi? Kaikei? Jamais entendu ce terme auparavant. Et ça fait quoi dans la vie, une apprentie Kaikei? Après je n’ai jamais eu de problème à rencontrer des gens. C’est pour cela que je suis considérée comme la boss des boss parce que justement, j’interagis avec le reste de l’APEX. S’il fallait que ce soit le boulot de Hope… Mais bref. Je ne suis pas du genre à croire au hasard non plus. Loin de là, même.

Comme la personne que je devais rencontrer n’est pas en mesure d’être présente… Cela veut dire que j’ai du temps libre. Donc… De le passer à faire ta connaissance ne me semble pas être un mauvais usage de mon temps. C’est à toi, toutefois, de faire en sorte que je ne regrette pas ma décision. Alors comme ça tu es venue ici… Illégalement… Ce qui est très amusant à dire considérant la nature fondamentale de l’APEX, en fait… »


Considérant qu’en général j’ai un bon œil pour le talent, je me demande dans quelle capacité cette jeune femme va pouvoir servir les intérêts de l’APEX. Carpe Kouam… Curieux nom, quand même. En même temps je me dis : je m’appelle bien Zarseen Raynar, ce n’est pas très commun non plus. Et je suppose que ce sera beaucoup moins chiant de parler avec elle que de parler avec la personne envoyée par les esclavagistes trandoshans. Oh qu’on ne se trompe pas, je n’ai rien contre l’espère, leur culture, tout ça. Juste que certains oublient que leur arrogance joue contre eux quand la personne en face a le gros bout du bâton… Et pourrait décider de vous taper dessus avec. Mais ça, c’est typique de beaucoup de personnes qui traitent avec l’APEX. Nous sous-estimer est une grave erreur que bon nombre d’individus ont réalisé trop tard…

Je n’ai même pas besoin de demander à Venom de faire des recherches sur la personne en face de moi : je sais qu’elle est déjà en train de le faire. Elle a donné son identité et d’où elle vient. En partant du principe qu’elle dit vrai, le mensonge étant le plus sûr moyen de se faire décapiter, éviscérer ou broyer, selon l’impulsion du moment. Quelque chose me dit qu’elle ne ment pas et pas simplement par instinct de survie. Après, je doute que ce soit parce qu’elle est membre de mon fan club. Ah mais tout à fait. J’ai un fan club. Ce n’est pas parce que je n’en parle pas qu’il n’existe pas. Je suis très populaire dans l’APEX, vous saurez. Tout ça pour dire que cette femme m’intrigue. Elle débarque comme ça et le concours de circonstances fait qu’elle se retrouve devant moi. Une opportunité qu’on m’apporte sur un plateau d’argent. Je ne sais pas encore ce que je vais en faire…


« Que sais-tu faire, Carpe? Tu as des vêtements qu’on voit peu dans le coin, ce qui suggère une culture et des traditions sensiblement différentes de la norme. Tu es polie et respectueuse, ce qui pourrait suggérer un rôle de servante mais ton regard n’est pas celui d’une servante. Oh non. Je dirais même que c’est le regard de quelqu’un qui a déjà tué. Je me trompe? Ce pourrait aussi être une poussière dans ton œil, qui sait…

Peut-être que tu as entendu parler de ma philosophie. Il faut investir dans le talent. Le cultiver. Faire en sorte qu’il se développe. C’est pour cette raison que ceux qui bénéficie de ma faveur sont appelés investissements. Ce sont des gens que je destine à des fonctions spécifiques dans un objectif ou un plan plus vaste, si tu veux. Rares sont les personnes qui par un curieux concours de circonstances se sont retrouvés devant moi et qui ne sont pas devenus des investissements. Alors vas-y : tentes ta chance, vantes tes qualités… »


"Hors la loi... D'accord. Mais laquelle?"
Carpe Kouam
Carpe Kouam
Citoyen
Citoyen

Sur un malentendu [Terminé] Empty Re: Sur un malentendu [Terminé]

Mer 20 Sep - 21:52
Ha.

Le regard de la jeune femme passa du rebord du bureau à ses pieds. Lentement, avec curiosité, bien qu'elle savait ce qu'elle regarder, Carpe suivit le dessin chaotique du tissus froissé. La lumière  blanche et crue ne laissait aucun échappatoire aux couleurs passées. Le kimono n'était pas à sa prime jeunesse mais pourtant il remplissait honorablement sa fonction là bas. Là bas, dans ce petit coin de la galaxie qui était le centre de son monde, elle aurait pu passer inaperçue habillée ainsi. Ici, ce n'était pas le cas. Ici, elle jurait avec le décors. Ici…
Il était plus que légitime que quiconque la questionne de ce qu'elle était venue faire. La Triumvir était juste la première. D'ailleurs, mille et une questions passait ses lèvres. Carpe essayait de toutes se les remémorer mais au fur et à mesure, elle ne savait pas si elle devait vraiment répondre à toutes. C'est ainsi qu'elle perdit un peu le fils. Alors comment les prioritiser ? Comment donner satisfaction alors que la demoiselle avait l'impression que Zarseen reposait des questions auquelles il lui semblait déjà y avoir répondu ? Comment aurait fait Dilemme ?

Après que la voix de la géante mourut, le silence s'installa dans le bureau. Les seconde s'égrainaient avec une lenteur déconcertante.

"A…" la voix de la demoiselle n'était pas rassurée, mais qu'importe, il fallait se lancer. "A Adula 3, je servais un maitre. Il avait dans sa grande bonté, prit le temps de m'éduquer pour le servir. Pas de façon… pas de cette façon dont les personnes dédiées s'occupent d'une autre. Je le servais en m'occupant de ses menues affaires quotidiennes comme la gestion une petite maisonnée. Il n'y a rien d'extraordinaire à cela : je sais planifier les tâches des uns et des autres, trouver des produits de qualité pour des tarifs intéressants tout en reconnaissant quelques contrefaçons. Bien entendu, les produits trop luxueux comme vous devez en manipuler tous les jours, je ne saurais pas reconnaitre un faux d'un vrai, à moins que le faux soit terriblement grossier." Les mots avait trouvé plus de fluidité bien que le débit était encore un peu hésitant.

"Et gérer un budget aussi. J'ai accompagné mon maitre dans ses investissements, lui garantissant la discrétion necessaire et les retours attendus. Mais rien de très sensationnel. C'était simplement des petites affaires entre petites gens. C'est pour cela que quand j'ai vu que mon maitre avait fusionné avec la table, j'ai… pris peur et le premier vaisseau venu. " La demoiselle n'avait pas l'intention de s'appesantir sur la chose.

"Cependant, la fin de l'histoire ne rend pas vraiment hommage à ma capacité à protéger. Alors tuer… non, non. Ce n'est pas moi. Tuer serait qu'un renoncement. Pardon, ma langue a fourché, mourir serait un renoncement." Oups, elle s'était un peu trop emportée.

"A présent, mon objectif est assez simple : trouver un travail qui me permettrait de payer un trajet, cette fois ci, pour retrouver ma famille. Dame, je me doute que les instances d'Apex regorgent de talents bien plus compétant que moi, c'est pour cela que je ne vous fais pas l'affront de vous demander un poste. Il n'y a pas grand-chose à investir sur ma personne, je le crains. Ma loyauté est ne vous est pas garantie. Ma fiabilité reste à prouver. Ma langue est peu entrainée aux jeux de la politique. Seule ma discrétion peut être… tant que je ne passe pas par les mauvaises portes et que je change de tenue. En tout cas, peut être ma malchance ? Je ne suis pas pleinement convaincue. " Il lui semblait que c'était tellement plus facile de déblatérer ainsi, à la méthode de Dilemme que Carpe en était un peu grisée.

"Si je puis me permettre, il serait bien plus judicieux d'investir sur des projets que sur les talents. Même si le bon projet se doit d'être mener par les bonnes personnes, il se trouve qu'il y a toujours quelque chose à vendre, ou à revendre quand, par le plus grand des malheurs, les retours sur investissement ne sont pas à la hauteur des attentes. Alors que les talents… J'ai peur que cela ne soit que du vent. Mais je serai très heureuse pour vous qu'ainsi vous ayez trouvé satisfaction avec des... Talents."
Zarseen Raynar
Zarseen Raynar
Administrateur
Représentant Alien
AdministrateurReprésentant Alien

Sur un malentendu [Terminé] Empty Re: Sur un malentendu [Terminé]

Jeu 21 Sep - 2:37
C’est marrant… J’ai l’impression qu’elle me ment. Ou si elle ne ment pas, qu’elle sélectionne judicieusement ce qu’elle accepte de révéler. Je n’ai rien contre le mensonge en tant que tel, on peut s’en servir pour se protéger, tant ses secrets que quoi dire pour ne pas froisser la personne en face de vous. J’ai un problème quand on me ment, par contre. Et appelez ça l’instinct ou une carrière qui a commencé avec beaucoup de chasse donc observer attentivement votre proie puis une carrière de chef d’un empire criminel… Mais je reste convaincue que ce qu’elle me dit est faux. Ou au minimum pas tout à fait vrai. Je suis sûre de ce que j’avance. Parmi mes meilleurs éléments, ils sont partis de rien. Star Lady. L’Agent Malva. Le visage de la propagande de l’APEX et l’une de mes meilleures espionnes. Elles n’ont pas commencé avec la fortune et le prestige.

Et pourtant… Donc comme je le dis, je reste convaincue que Carpe a son rôle à jouer dans mes projets et qu’elle est loin d’être honnête avec moi. On me dira que menacer est une mauvaise tactique mais… Dans la nature, quand dans une meute un membre veut se faire respecter, il montre aux autres ce qui arrive si on le cherche. Peut-être que Carpe a trop longtemps connu la civilisation et a oublié les bases de l’ordre naturel. Il est donc de mon devoir de le lui rappeler. J’ai tendance à oublier que tous n’ont pas la même bonne volonté que moi. Mais qu’importe, qu’importe, comme dit, je vais rectifier la situation. M’assurer que nous sommes sur la même longueur d’ondes. Et si elle ne veut toujours pas collaborer… Potentiellement qu’elle va se retrouver avec des os brisés ou des membres en moins. Mais ce serait dommage d’en arriver là, bien entendu… Très dommage.


« Je me rends compte que j’ai peut-être manqué de clarté, voire un détail tout court. Je suis Zarseen Raynar. Représentante Alien du Triumvirat. Autrement dit, la grande patronne de l’APEX. Juste pour s’assurer qu’on se comprenne bien, je ne suis pas du genre à aimer qu’on me mente. Cela a tendance à me rendre agressive et en général, la personne qui s’attire ma colère ne s’en sort pas du tout indemne. Vraiment. Pas. Du. Tout.

Maintenant, autre précision. Comme tu peux le constater, tu es ici sans que personne ne t’ait fouillé ou mit un flingue sur la tempe car tu es en présence d’une dirigeante de faction. Donc, quand je te fais la courtoisie de ne pas ordonner qu’on te fouille, incluant tous tes orifices, je m’attends à de la coopération en retour. Autre chose. Venom est l’IA de l’APEX. Omniprésente. Si j’en donner l’ordre, une quantité impressionnante de droïdes…

Va passer cette porte et la conversation sera beaucoup moins cordiale. Maintenant que j’ai clarifié la situation, comme je suis sympa, je vais te laisser une chance. Une seule chance. De changer ce que tu viens de me dire pour quelque chose se rapprochant davantage de la réalité. Si je suis satisfaite de ta réponse, super. Sinon? Tu ne veux pas savoir. Mais je peux te promettre que ce sera désagréable et que tu vas le regretter, c’est certain. »


Comme pour donner plus de poids à mes paroles, deux Magnaguards entrent dans la pièce, juste pour donner un avant-goût à Carpe sur le fait que je ne plaisante absolument pas. Peut-être que je me trompe. Peut-être. Mais je trouve qu’elle cherche trop vite à me dissuader de ne pas s’intéresser à elle. Et en général, les gens, au contraire, veulent saisir cette chance de pouvoir bénéficier d’une généreuse mécène pour réaliser leur plein potentiel. Pas que tout le monde dit oui tout le temps. Mais dans la très grande majorité des cas, oui. Je ne saurais dire spécifiquement ce qui me fait douter d’une telle façon. Tout ce que je sais, c’est que mon instinct me trompe si rarement qu’avant de me dire qu’il se trompe, je vais explorer de nombreuses autres options pour commencer… Et si j’avais tort et qu’elle a vraiment dit la vérité? Je suis bonne joueuse et elle sera généreusement compensée.


"Hors la loi... D'accord. Mais laquelle?"
Carpe Kouam
Carpe Kouam
Citoyen
Citoyen

Sur un malentendu [Terminé] Empty Re: Sur un malentendu [Terminé]

Ven 22 Sep - 14:22
Rha !

Et voilà … voilà pourquoi Carpe n'aimait pas parler. Cela ne manquait jamais. Il fallait toujours qu'à toujours un moment donné, cela partait en vrille. Or quand ça partait en vrille avec Dilemme, c'était le moment où l'argumentation devait se faire plus percutante(1), il fallait passer à l'action. C'était… pas forcément reproductible et surement non avenue dans le cas présent. Ici, dans ce bureau d'aérogare, c'était la civilisation. Ici, il y avait une illustre personne et non des moindres. Ici, les règles étaient différentes. Mais lesquelles ? Carpe ne comprenait pas. Elle n'avait pas tout dit, c'était certain, mais quand même, elle n'avait pas mentit. Peut être qu'elle avait été un peu trop… enthousiaste. Les conseils devait être de trop… entre autre… mais quoi d'autre ? En tout cas, elle avait l'impression de se retrouver avec la gueule de bois avant même d'avoir pu profiter de l'ivresse des mots. Là, face aux menaces de la géante qui prenait autant de hauteur que le ton était impérieux, la demoiselle se questionnait et cherchait les non-dits qu'elle avait dû manquer.

Oui, Carpe ne se rendait pas compte que la culture n'était pas seulement des habits différents, une manière d'être et de se tenir différente. C'était plus que cela, plus encore qu'un partage de références et d'Histoire commune. Et même si la langue était la même. Justement, c'était cette langue qui donnant un sentiment de proximité qui cachait la forêt derrière une brindille(2). Derrière ses mots, l'une comme l'autre ne mettait pas forcément les mêmes choses, les mêmes notions, les mêmes valeurs… Carpe avait évolué dans un environnement où les mots avaient autant de pudeur qu'une jeune biche. Les sous entendus était légion. Le sous texte plus important encore que les mots eux-mêmes. C'était ainsi, par les creux, les vides et les blancs que la biche apparaissait entre les troncs d'arbres. Il avait semblé à Carpe d'avoir était claire dans ses intentions, dans son histoire et dans sa vision de son avenir. Cela n'avait pas été le cas ? Dommage… Elle n'avait pas compris ce que l'on attendait d'elle. N'étais pas une preuve supplémentaire ?

Quand la Triumvir se renomma, la jeune femme tomba à genoux au sol, offrant la nuque à celle qui était la Grande Patronne. D'étonnement, les pupilles de la demoiselle s'écarquillèrent. C'était ça ? C'était cela qu'elle aurait dû faire ? Bon… les mots étaient superflus, place à l'action !

Lentement, Carpe redressa son buste, mais pas totalement, tout en prenant soin de garder son regard baissé. Ses mains avaient disparu dans son kimono. Dans son dos, elle entendit les pistons et engrenages bien huilé des gardes. Ils devaient augmenter leur vigilance. Puis vient le bruit si caractéristique des armes sortant de leur torpeur quand ils virent la crosse d'un pistolet cryo. Le canon était dirigé vers elle. La tension était toujours palpable quand elle posa l'arme le plus loin possible devant elle. Toujours mesurant chacun de ses gestes, elle repartit farfouiller les replis de son vêtement. La forme extrêmement identifiable d'un blaster emmargea. En connaissance de cause, Carpe avait placé ses doigts le plus loin possible de la gâchette et le canon toujours vers elle. Mais tous connaissait la précision légendaire de ce type d'arme. Les gardes durent faire un pas de plus. A nouveau les mains disparurent après avoir posé au loin ce qu'elle contenaient. Les plis de soie s'animèrent plus et ce fut au tour d'une poignée de vibrolame d'apparaitre. Là encore les légers cliquetis du côté de la porte dérangeait le silence lourd et pesant. La laque noire reflétait la lumière de la pièce comme un miroir. Mis à part une fleur de lotus, il était aussi sévère que pouvait l'être(3) le regard de la dirigeante de l'APEX. Avec une infinie délicatesse, il retrouva ses compagnons d'arme.
Quelle arme pouvait elle encore sortir de ce qui commençait à s'apparenter plus à un sac qu'à un vêtement ? C'était fin. C'était pas très long. C'était… un stylo ?! Basique. Enfin presque ! Il avait encore son capuchon ! alors que le niveau de l'encre trahissait clairement un usage plus assidu qu'une seule journée. C'était un stylo bleu, presque décevant qu'il n'est point été rouge, qui rejoignit les armes(4). Cette fois, c'était rond et de couleur bariolé. Une bourse. Mais au lieu de la faire glisser, Carpe se saisit de l'extrémité du cordon et fit glisser le nœud. Les pans de toile s'ouvrir comme les pétales d'une fleur, révélant en son cœur une petite tasse. Sans ance, elle était aussi blanche que le fourreau était noir et tout aussi lisse et polie. Elle contenait quelque pièces et pierres de pacotille.
Visiblement le déballage était fini. Le pic à cheveux, surement plus âgé que sa propriétaire, compléta la pile de ses possessions. Souplement, Carpe se releva, gardant toujours son attitude soumise en guise de respect. C'est alors qu'elle se rendit compte à quel point les deux Magnaguards étaient avancés dans la pièce. Un pas, un demis pas, estima t'elle. Mais qu'importe. Zarseen Raynar l'avait demandé gentiment pour que cela ne soit pas fait brutalement sous la contrainte. Cette fois, ses gestes précis et promptes défirent la ceinture du kimono. L'étoffe se gonfla comme une voile quand elle eut quitté la chaleur des épaules. Seul élément léger dans cette atmosphère lourde et ourdie par le protocole, les attentes insatisfaites et l'incompréhension. La chute, lente et inéluctable n'était pas sans rappel celle d'un pétale de cerisier.

Pour la première fois de sa rencontre, Carpe releva son visage. Se faisant, elle croisa le regard de la Représentante des aliens. Il était franc et … mais déjà, la demoiselle se couvrit le front du dos de ses mains. Cela une cascade de mouvements fait suffisamment de fois pour être fluides et maitrisés. La demoiselle, sans autre vêtement que ses sous vêtements se tenait prostrée, genoux contre son ventre, les mains au sol et le front toujours contre. Ainsi à nu, ce qu'elle n'avait pas trouvé le temps de s'en préoccuper, les plaies superficielles et les hématomes pas encore tout à fait bleus se faisaient les témoins du basculement d'une vie de quiétude. Au fur et à mesure de ses respirations, les longs cheveux glissaient, une carpe tatouée tachée de sang se révélait.

"Carpe Kouam, apprentie et esclave." Sa voix était claire même si elle manquait un peu de souffle. La position n'aidait pas.

"Mon histoire n'a pas à être changée. J'ai servi un maitre mort avant moi. Pour lui je tenais sa maison, ses comptes personnel et professionnel et sa protection. La précipitation et le hasard m'ont amené à croiser votre Eminence. Je n'aspire qu'à retrouver ma famille(5). Et à comprendre qui et pourquoi mon maitre est mort. " Elle fit une pause avant de reprendre.

"Rien de plus, ni de moins."

Quand on est dans une situation sur laquelle on a pas d'emprise et que l'on ne peut que s'en remettre au destin ou à une tierce personne, on dit que l'on est "comme un poisson sur une planche à découper."(6) Dans le cas de Carpe, c'était Zarseen qui tenait le couperet.


(1) Sur son échelle des pires trucs à faire de Carpe Faire preuve de brutalité était la chose juste avant Parler avec emphase mais après Manger ce truc en gélatine fluo soit disant mangeable
(2) Si un arbre peut cacher une forêt, pourquoi pas une brindille ?
(3) du moins dans l'imagination de la demoiselle.
(4) Il parait que la plume pouvait être aussi affutées que les épées, la reléguant au rang d'arme. Mais qu'en pouvait-il être, à notre époque, un stylo ? Peut être qu'entre de bonnes mains, il se pourrait bien que… lui a visiblement plus servi selon son usage premier, mais qui sait.
(5) Dans ce bas monde, il existe plusieurs type de famille. Bien évidement, Carpe ne fait pas référence à celle dont elle est biologiquement issue, mais celle qui est constitué des autres membres de sa mafia. Mais cela va tellement de soit qu'elle ne prononcera pas le mot mafia.
(6) まな板の鯉, manaita no koi (Je l'ai juste découvert fortuitement hier ^^ alors je partage)
Zarseen Raynar
Zarseen Raynar
Administrateur
Représentant Alien
AdministrateurReprésentant Alien

Sur un malentendu [Terminé] Empty Re: Sur un malentendu [Terminé]

Sam 23 Sep - 0:32
« Tu dis protection et pour une esclave, tu es plutôt bien armée. Vos esclaves sont différents de ceux que la galaxie est habituée de voir. Personne ne donnerait d’armes à un esclave, c’est une invitation à finir mort dans son lit avec un esclave en fuite. Après je ne juge pas. Dans l’APEX, nos esclaves gagnent un salaire, comme le reste. Esclave, c’est un état mais c’est aussi une profession, en quelque part et… Bref.

Ce n’est pas important. Ce que je note, par contre, c’est que tu as du sang sur toi et des blessures. En tant qu’hôte, c’est inadmissible de te laisser dans un tel état. Venom? Je sais que tu m’entends. Informe les trandoshans qu’ils ont perdu leur rendez-vous. Leur émissaire ne peut pas me rencontrer, soit, j’ai autre chose à faire de mon temps. Fais-les mariner un peu avant de leur donner une autre date, sans qu’ils aient besoin de revenir.

Vous autres, mes fidèles gardes, nous allons aller dans un de mes penthouses. Ce sera plus privé pour continuer la conversation. Et faites venir une équipe médicale. Je veux que cette jeune femme soit entièrement passée au scanner médical. Soignez ses blessures. Si elle a des carences dans son alimentation, je veux savoir aussi. J’ai une petite idée de ce que je veux en faire. Je doute qu’elle va résister ou tenter de faire quelque chose de stupide.

Et enfin, toi, Carpe. Tu es une esclave sans maitre qui est entrée illégalement sur mon territoire. Tu vas donc devoir travailler ta dette. Tu auras un petit appartement, modeste mais confortable et la possibilité de choisir plusieurs formations pour perfectionner ce que tu sais déjà faire ou pour apprendre quelque chose de nouveau. Et nous aurons l’occasion de discuter plus longuement, oui. Je peux t’aider à retrouver ta famille. »


Les consignes sont données. Carpe a le temps de ramasser ses affaires et de redevenir plus présentable mais je ne lui laisse pas vraiment le choix pour la suite des choses. Pas pour le moment, en fait. C’est aussi un test secret pour voir comment elle va réagir. Déjà, elle s’est retrouvée en terres inconnues, à rencontrer la grande patronne de la plus grande faction criminelle de l’histoire galactique. Ensuite, elle se retrouve avec une dette dont elle ne connait pas le montant. Ça, ça peut être dangereux. Si vous ne savez pas combien vous devez, comment faites-vous pour rembourser et éventuellement vous affranchir? Et enfin, elle se retrouve dans l’APEX qui non seulement est des plus hétéroclites mais qui également ne fonctionne pas tout à fait comme le reste des grandes factions. Ça doit être plutôt dépaysant pour elle, en fait… Mais pas forcément négatif.

Ah que voulez-vous. Je suis peut-être la grande boss de l’APEX, je demeure quelqu’un de sympathique. Et Carpe, en quelque part, elle m’intrigue autant que je m’inquiète pour elle, en fait. Elle va faire quoi, toute seule ici, si personne ne la prend en charge? Comment elle va retrouver sa famille sans moyens? Elle a se armes, les vêtements sur son dos et à peu près zéro possession. D’accord, elle sait faire des choses de… Domestiques… Mais il n’y a pas vraiment de demande pour ce genre d’emploi ici… Dans le Consortium Éternel, potentiellement mais… Disons que je le vois comme une seconde chance pour elle. Et je suis très douée pour donner des secondes chances. À force, c’est une spécialité ou un art, on ne saurait dire autrement. Et puis bon, ce sera plus facile de discuter quand elle sera soignée, lavée, proprement habillée et après un bon repas. Et non, je ne rajoute pas tout ça à sa dette!


Dernière édition par Zarseen Raynar le Jeu 5 Oct - 4:17, édité 1 fois


"Hors la loi... D'accord. Mais laquelle?"
Carpe Kouam
Carpe Kouam
Citoyen
Citoyen

Sur un malentendu [Terminé] Empty Re: Sur un malentendu [Terminé]

Mer 4 Oct - 19:18
Carpe sentait sa cage thoracique s'ouvrir et sa taille se resserrer. Il fallait qu'elle pense à respirer. Non pas que la position était inconfortable, mais plus, parce que sa vie était à la merci d'une bonne volonté. Et ce souffle, elle y tenait.

Après sa fierté, se fût au tour de sa liberté de se faire la malle. La seconde avait été comme une étoile filante : si brillante, si pleine de promesse et si fugace. A peine trouvée et déjà perdue. C'était presque injuste… mais la vie était tout sauf juste. Elle était. Et c'était déjà ça de pris. Mais maintenant, elle savait ce que c'était qu'être libre : une douce fantasmagorie, enivrante et illusoire. La demoiselle n'avait pas encore eu le temps de se demander si la Triumvir était réellement libre que d'autres mots l'interrogea plus encore. Jamais, au grand jamais elle n'avait eu l'idée, et encore moins l'envie d'utiliser ses armes contre son maître. Pourquoi faire ? Pourquoi …. Quoi que… maintenant… l'idée n'était plus si improbable et impromptue. Alors elle la nota.
Puisque l'on restait dans les notes et les écrits, c'était quoi cette histoire de dette ?
Une dette pour avoir passer une porte ? Par erreur en plus ! Ce… c'était… injuste ?! Comme la liberté… bref… tout ça… l'un dans l'autre…

Carpe expira lentement.

Ok, pour les soins médicaux. Ça oui, c'était coûteux. Mais pourquoi faire tant de foin, quand il suffit d'attendre ?
Ok, pour les formations. Mais ça c'était de l'investissement. Du coup, il devait avoir un tableau des coûts pour pouvoir évaluer dans des tableaux les immobilisations et les amortissements.
Ok pour le toit au dessus de la tête. Petit… comme un placard ? Bref, les portes étaient chères dans le coin.

Mais c'était quoi la petite idée de la Triumvir ? En fait non… Carpe ne voulait pas savoir. Les idées des chefs, la grande picture comme disait Dilemme, c'était jamais une bonne idée de les connaitre à l'avance… car elles étaient toujours… comment le dire diplomatiquement ? Foireuses ? Non ! Fumantes ? Non plus. Défavorable. Peut être… mais Carpe en resta là.

- Merci.

Pardon ! Merci ? Mais pour quoi ? De n'avoir pas cru un mot ? Des dettes inconnues mise sur mon dos ? De… en fait de beaucoup de choses. Mais la jeune femme n'entra pas dans les détails. Elle avait déjà les mains agrippées à ses possessions. Elle ne se fit pas prier pour se couvrir et suivre ceux qui avaient été mandatés, non sans avoir oublié de saluer une dernière fois Zarseen Raynar.

***

Carpe était assise dans ce qui était son nouveau chez elle. Les deux coudes sur la table, elle regardait sans la voir la tablette sur laquelle elle devait faire ses choix de formations. La triumvir Raynar avait vaqué à ses activités, mais la jeune femme savait qu'elle était surveillé par Vernom. Car Vernom surveillait tout. Vernom était partout. Enfin surtout sur tout ce qui était électronique. Mais depuis qu'elle avait eu ses différents bilans au point de se sentir comme un sou neuf, Carpe se gardait bien de parler à voix haute.

La dette, c'était une sale affaire. Ça ne changeait pas à d'habitude. Mais là, elle était du côté du débiteur. Et il faut bien se l'avouer, être le créditeur est plus confortable. Et puis, quand on ne mentionnait pas un montant, généralement, c'était au moins une vie. Non pas que les êtres mortels étaient doté de plusieurs vie, mais c'est que dans leur chute, ils devaient en entrainer d'autre. Combien devaient tomber ? Dos au mur, Carpe ne maitrisait rien. Rien si ce n'était le choix des formations… Et puis ce que c'est comme ça, elle ne fit pas de choix. Elle les sélectionna toute.
Zarseen Raynar
Zarseen Raynar
Administrateur
Représentant Alien
AdministrateurReprésentant Alien

Sur un malentendu [Terminé] Empty Re: Sur un malentendu [Terminé]

Jeu 5 Oct - 4:45
Qu’est-ce que tu vois dans cette jeune femme, m’avait demandé Hope, non sans une pointe d’irritation dans la voix. La cheffe scientifique de l’APEX est sans contredit une des personnes les plus intelligentes de la galaxie… Mais elle n’a pas cet… Instinct… Que moi j’ai et qui me fait discerner le talent des gens. Carpe a du potentiel. Je le sais. Je le sens. Elle a tenté d’exprimer, de véhiculer quelque chose. Mais il y a comme une barrière qui empêche de parfaitement se comprendre. Ironique, considérant que nous parlons la même langue. Quelque chose de culturel, peut-être? Je ne saurais dire exactement. Mais ce n’est pas important. Le corps et les blessures d’un corps racontent une histoire. Et cela ne fait que renforcer ma conviction. Il va falloir apprivoiser, si j’ose dire, Carpe. En faire une vraie de vraie apexienne. Qui croit en la faction et en ses membres.

Pour le moment, j’ai l’impression que si elle en avait l’occasion, elle prendrait ses jambes à son cou pour s’en aller ailleurs. À qui la faute? Moi. Partiellement. Mais je ne regrette rien. Peut-être que je me fais des idées. Peut-être. Mais je crois sincèrement que comme des dizaines, des centaines, des milliers, qui sait, avant elle… Elle peut avoir la chance de vraiment développer son potentiel. Je pense à trois de mes cas préférés. Larelia, qui gère mon projet de Zeltros 2.0. Isïana, qui a maintenant sa propre équipe d’espionne. Star Lady, qui a désormais sa propre guilde d’aventuriers de l’espace. Elles n’ont pas commencé avec la fortune et la gloire. Elles ont travaillé fort pour avoir ce qu’elles ont. Voient-elles cela comme une dette envers moi? Non. Car nous avons pour l’une et l’autre un respect mutuel. Alors pourquoi avoir fait croire à Carpe qu’elle avait une dette envers moi? Facile.

Pour lui donner une raison de rester. Quelque chose me dit que l’honneur est important pour elle. Suivant cette logique, j’ai fait ce qu’il fallait pour que graduellement elle accepte ce que je lui offre pour ce que c’est : une seconde chance. Pas tout de suite. Plus tard. Éventuellement. Son choix de formation… Car oui, toutes les choisir est aussi un choix, ne me surprend pas totalement. Mais cela va lui demander beaucoup de temps et d’énergie. Cela va de l’étiquette aux premiers soins en passant par l’autodéfense, la cuisine, le jardinage, des bases en mécanique… C’est très divers. Très varié. Et pour celui ou celle qui sait connecter les points entre eux? Clairement de quoi tranquillement la pousser vers l’espionnage. Je suis certaine qu’elle excellerait là-dedans. En tant que courtisane. Non. Pas ce genre de courtisane qui couche avec les gens. Je parle de celles qui… Bien…

Travaillent dans mes hôtels grand luxe, celles qui ont accès aux visiteurs influents, diplomates, hommes d’affaires, officiers de puissances étrangères venus profiter des vices offerts par l’APEX… Des professionnelles qui font autant dans l’espionnage que le sabotage ou l’assassinat. Des professionnelles extrêmement versatiles et capables de remplir divers rôles pour diverses missions. Soit Carpe a su deviner mon plan, soit c’est comme… Un acte de défi ou de rébellion, je ne sais pas, et elle se retrouve « par hasard » ou « par accident » à s’engager sur la voie que j’ai prévu pour elle. Je me demande comment elle va réagir le jour où elle apprendra qu’il n’y a jamais eu de dette… Certes, c’est loin dans le futur. Mais dans un futur proche? J’ai hâte de voir où en sera Carpe dans… Trois semaines, un mois? Comment elle aura évolué, comme elle se sera adaptée, intégrée à l’APEX…


"Hors la loi... D'accord. Mais laquelle?"
Contenu sponsorisé

Sur un malentendu [Terminé] Empty Re: Sur un malentendu [Terminé]

Revenir en haut
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum