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Allana Fern
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Maître des Jedi Verts
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Courtoisie à la corellienne [PV Arsenicia Ombrelune] [Terminé] Empty Courtoisie à la corellienne [PV Arsenicia Ombrelune] [Terminé]

Jeu 28 Avr - 15:20
Il s’est passé beaucoup de choses au cours du dernier Conclave Jedi, sixième du nom, en cercle restreint, qui avait été organisé il y a environ une quinzaine de jours sur Tython. Cette rencontre à la fois formelle et informelle a pu suscité de nombreux échanges, et souligné différents points sur lesquels les participants souhaiteraient que l’Ordre Jedi puisse se pencher. Je pourrais en évoquer ainsi trois principaux : le projet des vaisseaux-académies nomades, l’élection nécessaire et prochaine d’un Grand Maître et enfin l’enquête sur les morts suspectes de Jedi. Je peux mentionner la discussion autour d’une mutualisation – sur la base de volontaires – du Noviciat entre Tython, Corellia ainsi que les mondes des Seigneurs et Dames Jedi, tout comme l’information que j’ai apportée autour de la découverte de deux Holocrons faits par des Jedi Verts… ou plus exactement, même si je ne l’ai pas précisé, par mes soins lors d’une mission étrange.

Ce n’étaient cependant pas les seules choses qui occupaient mes pensées depuis mon retour. J’ai eu en effet l’occasion de revoir un jeune visage qui avait disparu en mission depuis près d’un an, disparition qui était malheureusement survenue lors du trépas soudain de mon prédécesseur Jaylen Korr et dont mes pairs du Conseil Vert, pour ceux qui étaient au fait de la troublante disparition, n’ont pas jugé bon de me mettre au fait en priorité lors que j’ai repris les fonctions après ma nomination. J’étais furieuse quand je suis tombée sur le dossier en épluchant les affaires de Jaylen, et je pense qu’on m’a entendue gueuler jusqu’au fin fond du couloir menant à la salle du Conseil Vert. Je ne prends jamais à la légère les disparitions suspectes, encore moins quand cela implique des jeunes. Je me suis prise le bec avec les plus vieux Conseillers de mes pairs Verts, mais je crois que j’ai réussi à leur rentrer ce message dans le crâne : il est hors de question que cette situation se reproduise. La prochaine fois, je ne veux pas juste être informée, je veux être la première à en être avisée. C’est capital si on veut vraiment travailler en coopération avec Tython, et si je veux pouvoir faire correctement mon boulot. Et encore, si moi j’étais furieuse, je vous laisse imaginer la colère qu’était celle de Maître Kor’a Ven, la gardienne des Novices et des Padawans Verts. Ça a été un merdier sans nom pour gérer ce cas-ci.  Je sais que la communication entre nous et les autres composantes de l’Ordre Jedi n’est pas encore notre fort, mais c’est une situation que je m’évertue à améliorer depuis mon arrivée en poste. Hélas, il reste encore beaucoup de choses à faire et si désormais je suis respectée et écoutée par les autres membres du Conseil Vert, tout ne se résout malheureusement pas en un jour. Il y a beaucoup à faire diraient les uns, pour ma part je dirais que nous avons une belle marge de progrès devant nous. On va faire mieux.

Dans tous les cas, et en ce concerne ce cas, je voudrais en discuter avec la principale concernée, la jeune Ashara Fioro. Je veux comprendre ce qu’il s’est passé, notamment avec le Chevalier Vert qui était chargé de sa formation et qui n’était nul autre que l’un de ses oncles, Ethan Fioro, dont on a totalement perdu la trace pour l’heure. On a réussi à le pister jusqu’aux frontières de l’espace républicain, même s’il a essayé de faire des détours, à l’aide de nos contacts, mais il a totalement disparu ensuite. Pour avoir moi-même agi de même quand j’avais dû disparaître des radars pour infiltrer une secte Sith – un de mes faits volontairement méconnu de mes pairs, ce serait un sujet assez délicat avec Tython – j’estime avoir des raisons de m’inquiéter. Les similitudes, même infimes et potentielles, sont assez préoccupantes surtout que j’ai épluché nos archives : il n’a été diligenté d’aucune mission de ce genre. Je n’aurai de toute manière jamais validé une telle façon de faire. Ce ne sont pas nos méthodes. Le problème, c’est que la Padawan a été grièvement blessée et est clairement traumatisée, qu’elle veuille bien l’admettre ou non. Le rapport des Guérisseurs de Tython est formel. Le lien de confiance a été rompu à cause de la trahison de son mentor, et je me doute qu’il sera long et délicat à reforger. Et là… un autre problème se pose : nombre de mes pairs plus patriotiques souhaiteraient que la Padawan réintègre l’Ordre Vert, afin qu’elle puisse guérir chez nous, être traitée par nos guérisseurs et être auprès de sa famille en attendant qu’on puisse l’aider à se remettre et à retrouver un mentor digne de ce nom. Aucun souci sur le principe, sauf que de ce qui m’a été indiqué, la Padawan Fioro s’oppose fermement à revenir sur Corellia, tant sa confiance a été ébranlée. Je voudrais discuter avec elle pour comprendre ce qui nourrit un tel refus et je n’ai aucune intention à la forcer à retourner chez nous. Pour avoir été une Padawan caractérielle il y a longtemps, je sais que la contrainte serait contreproductive. Je m’efforce donc de trouver des solutions qui pourraient lui convenir, et ce aussi sur le long-terme. J’ai des idées, mais ce n’est pas quelque chose que les Jedi Verts peuvent décider unilatéralement : je veux impliquer la concernée dans le processus, et intégrer l’Ordre de Tython dans cette décision. Cela tombe bien, je pourrais faire d’une pierre deux coups pour renforcer l’histoire de communications entre nos Ordres et aborder ce dossier épineux mais important. En effet, une collègue du Haut-Conseil a voulu échanger quelques mots avec moi juste après le Conclave et m’a indiquée vouloir me rendre visite sur Corellia dans les meilleurs délais. Une annonce qui m’a ravie, et nous avons vite convenu que je la recevrai d’ici une quinzaine de jours au sein-même de l’Enclave de Coronet-city. J’ai préparé mes pairs à cette visite prochaine, bien entendu, qui comme je m’y attendais à moitié, n’a pas manqué de susciter des réactions : des uns étaient agréablement surpris que nos « cousins » de Tython daignent quitter leur écrin millénaire de Tython, des autres observaient d’un œil plus méfiant cette visite de ces « cousins » qu’ils toléreraient tant que ces derniers respecteraient nos coutumes et ne chercheraient pas à imposer leur vision des choses jusqu’ici. Plus globalement, mes pairs étaient assez neutres et relativement ouverts à cette visite, pragmatiques et sympathiques, mais attentifs.

C’était d’autant plus vrai que ce n’était pas n’importe qui qui faisait le déplacement, puisqu’il s’agissait ni plus ni moins que du Maître de l’Ordre Jedi, Maître Arsenicia Ombrelune, élue depuis un an. C’était un des « cousins » de Tython les mieux appréciés de la majorité des Jedi Corelliens, qui avaient bien accueilli dans l’ensemble sa nomination. Elle était dotée d’une bonne ouverture d’esprit, et elle faisait partie des membres du Haut-Conseil tels que Maître Garvan et moi-même qui voulions défendre l’Ordre Jedi tel qu’il était actuellement, c’est-à-dire davantage tourné vers la modernité et l’ouverture d’esprit, plutôt que recroquevillé sur lui-même et sur des traditions plurimillénaires et poussiéreuses. J’avais pour l’heure une assez bonne opinion d’elle, même si je ne la connaissais pas encore beaucoup au-delà des séances du Haut-Conseil. J’espère donc pouvoir refaire davantage connaissance avec elle au cours de sa visite sur Corellia, au-delà des réunions sur Tython ou d’une bataille commune lors de l’opération Lord_Over il y a près de vingt ans de cela. Vingt ans… j’étais Padawan à l’époque, c’est dire !

J’ai pu mettre de côté ces tracas hier-soir, au moins temporairement, ce qui me permet d’être de bonne humeur ce matin et d’avoir le sourire aux lèvres malgré une nuit courte. Ce n’est pas à cause de la pratique d’un sport de chambre, je vous entends chers médisants. Non, hier était un jour spécial pour les Fern puisqu’il s’agissait de l’anniversaire de la fille de mon frère aîné Corran et de son épouse Ellen, ma nièce Adea, dont on avait voulu célébrer les seize ans comme il se doit. Tout le monde avait mis la main à la pâte, un véritable travail d’équipe entre mon frère cadet Hal, Dalek et moi-même. Hal a suggéré l’idée de l’emmener à un concert privé du groupe de blaster-rock Corellyptica, dont Adea était particulièrement fan avec Hal et Dalek et que j’appréciai assez. Mon chasseur de primes de petit frère s’est arrangé dans ses contacts pour trouver et réserver des places, chacun d’entre nous a contribué pour les tickets. Je me suis occupée de distraire Adea pendant ce temps-là, l’emmenant avec plaisir dans une virée au sein de Coronet-city pour un rare après-midi entre filles avec sa mère Ellen. Je m’étais en effet arrangée avec Ellie, dont les obligations d’une réunion urgente à la CTC l’empêchaient de se joindre à nous pour le concert. Adea était déjà absolument ravie de cette sortie, et la voir aussi joyeuse et aussi énergique me remontait aussi le moral. J’en avais bien besoin après ce qu’il s’était passé avec mon mort-vivant de père, que j’avais dû… mettre hors d’état de nuire et de se nuire davantage aussi. Cela n’avait pas été une partie de plaisir, cette partie d’une virée prévue en solitaire et qui s’était terminée, de façon inattendue, en tandem avec Dante. L’anniversaire d’Adea était tombé à pic, pour me rappeler mes priorités et ce pourquoi je m’étais battue jusque-là. Cette belle après-midi s’était conclue en beauté alors qu’Ellie nous abandonnait à regret pour son rendez-vous professionnel et que j’emmenais Adea avec moi, affirmant d’une voix haute et enjouée qu’on irait vers « le côté obscur » de Coronet-city. Ces mots n’avaient pas été convenus innocemment entre Hal, Dalek et moi, avec l’aval d’Ellen, tout comme le fait de les faire entendre d’une voix intelligible. Je voulais qu’on les entende ou plus précisément, que quelqu’un en particulier puisse les entendre, et j’avais gagné mon pari si j’en croyais la présence dans la Force qui nous suivait à courte distance.

J’en souris encore d’amusement. Je l’avais totalement grillé, mais c’était drôle de lui faire croire le contraire et de le voir faire tant d’efforts pour être discret. Il est tellement prévisible, sur ce point.

Nous nous étions éloignées du centre-ville de Coronet-city pour gagner l’une de ses périphéries, jusqu’à un bar-salon dit « Le Côté Obscur ». Un sourire carnassier aux lèvres, je me suis arrêtée et j’ai invité notre poursuivant à nous rejoindre… j’ai fait carton plein. C’était bien Corran qui, en père-poule et frère inquiet, nous avait pistées, parfaitement comme nous l’avions comploté. Avant qu’il ne puisse dire quoi que ce soit, je lui ai enfilé une casquette « Corellyptica » en me mettant sur la pointe des pieds, je l’ai attrapé par le bras et je l’ai emmené aux côtés d’Adea, aussi stupéfaite que ravie. Ça fait partie du cadeau, ménager du temps mettre en place un contexte où Corran et elle puissent passer des moments en tant que père et fille plutôt qu’en tant que Maître et Padawan. J’adore Corran autant que j’adore l’embêter, et je sais qu’il peut avoir un bon sens de l’humour et être un papa-ours, mais il est trop sérieux. J’ai envie qu’il oublie un peu le Jedi parfois et laisse s’exprimer davantage le côté Corellien de la Force, un point sur lequel je m’accorde parfaitement avec notre frère cadet Hal. Dalek nous a vite rejoint sur place avec Hal, ne s’est pas privé de taquiner Corran comme à leur habitude, ce qui a bien fait rire Adea. Outre la paire de blaster DL-44 que je vais offrir à ma nièce – elle admire les miens – on voulait surtout lui offrir un moment qu’elle n’oublierait pas avec ce concert privé en famille.

Bref, ça m’a rassérénée et m’a mise dans de très bonnes dispositions pour la rencontre aujourd’hui. J’ai bien entendu pris mes dispositions pour lui donner un accès temporaire au spatioport du Temple Vert, en indiquant les informations de son vaisseau afin qu’elle n’ait pas à faire à patte tout le chemin depuis le spatioport planétaire de Coronet-city. Ce n’est pas infaisable, mais tu as bien trois heures de marche. Je me suis assurée que des quartiers d’invités avaient été apprêtés et de me libérer la journée pour cette rencontre plutôt informelle. Je ne me suis pas embêtée à revêtir la tenue officielle de Maître des Jedi Verts, me contentant de mon habituelle tunique émeraude de Maître Vert beaucoup plus simple et bien plus confortable, avec mon sabre-laser double-lame accroché à ma ceinture.

Que pourrais-je vous dire sur le Temple Vert ? Tellement de choses qu’on y serait encore demain.

Il est clairement plus « moderne » dans son architecture que celui de Tython, dans le sens de plus urbain. Le bâtiment principal, de forme cubique et légèrement incliné sur sa face principale, est solidement renforcé et rappelle, en ce sens, un peu l’ancien Temple de Coruscant dont il a été inspiré lors de sa reconstruction. Un grand pont de pierre permet d’y accéder, agrémenté de vieilles statues Jedi qui font partie des rares vestiges des ancêtres de l’Ordre Vert massacrés lors de l’Ordre 66. De petits bâtiments plus pyramidaux, dont la roche noire se distingue de la clarté de celle de l’immense bâtiment principal, comporte des annexes telles que des salles d’entraînement, de méditation, de cours ou des serres. Ils sont reliés par les jardins qui, bien que plus humbles que ceux de Tython, restent rafraîchissants et verdoyants, égayés par des fleurs endémiques, eux-mêmes sertis d’un petit lac un peu plus en retrait, qui bordait la limite de la forêt. La superficie du terrain est suffisante pour accueillir des terrains d’entraînement extérieurs, des hangars et une immense bibliothèque. Le bâtiment principal accueillait surtout les quartiers, les dortoirs des novices, l’aile de guérison, les salles de réunions et la salle réservée au Conseil Vert. Ce qui fait déjà pas mal de salles à accueillir en son sein. Une particularité cependant est la présence d’un immense et complexe réseau souterrain qui relie chaque bâtiment entre eux, comporte des abris et des issues de secours hautement sécurisées. Nous avions appris notre leçon et mes aïeux ont prévus cette fois une option d’évacuation facilitée, mais aussi très sécurisée. Il n’y a guère que la Gardienne des Novices et le Maître des Jedi Verts qui le connaissaient dans son intégralité et disposait de tous les accès, tout en pouvant déléguer au besoin. Bien entendu, les Chevaliers Verts et Maîtres Verts connaissaient et étaient habilités à utiliser les voies de secours et certains hangars souterrains, mais certains chemins restaient ordinairement scellés. Ce qui surprend le plus en arrivant à l’enclave de Coronet-city, c’est la Force Vivante qui y pulse. Il regorgeait de vie, bien que différemment que celui de Tython. Il était plus urbain, mais très joyeux aussi. Notre éducation des Novices était sensiblement différente, et si nous acceptions les orphelins, nous avions une approche beaucoup plus conviviale et familiale. Les liens avec la famille étaient gardés, et il était fréquent que des proches viennent rendre visite à leurs enfants, petits ou grands d’ailleurs. Par exemple, ma mère, Ellen et Hal ont le droit de venir nous rendre visite au Temple-Vert. Il y avait peut-être moins de vie sauvage que sur Tython, mais l’enclave était très dynamique et assez détendue. Il était courant dans notre philosophie très vivante, intrépide à souhait… et patriotique, il est vrai.

Bien, tout était prêt. J’avais traversé les jardins du Temple Vert, qui était entouré par une vaste et épaisse forêt qui le coupait un peu de la capitale corellienne, afin de gagner les alentours de la piste d’atterrissage de notre spatioport local. Il est certes petit, mais suffisant pour les besoins de l’Ordre. Un coup d’œil à mon datapad m’indique que mon invitée ne saurait tarder, selon l’horaire qu’elle m’avait indiqué et je n’ai pas eu de message m’indiquant le contraire. J’ai quelques idées en tête, mais je veux me laisser la possibilité d’adapter l’entrevue au besoin et selon le caractère de notre invitée. Si certains Jedi préfèrent rester au sein des Enclaves Jedi, d’autres aiment barouder aussi en ville. Après tout, Dalek avait reçu Maître Garvan dans un restaurant de Coronet-city il y a quelques temps déjà. Si l’on a besoin de discuter plus tranquillement, j’ai aussi mes quartiers que je partage avec Dalek, mais ce dernier est actuellement occupé à superviser un cours pour des Novices Verts. On sera tranquilles.

On verra bien. Ah, la voilà qui arrive ! Je laisse le Morning Mist se poser, me tenant d’une façon à la fois droite et détendue. En voyant la silhouette de la Maître Jedi Fay, je m’avance dans sa direction et l’accueille d’une voix à la fois chaleureuse et assurée, lui tendant une main une fois à sa hauteur.


– Bonjour Arsenicia ! J’espère que tu as fait bon vol. Bienvenue sur Corellia, et bienvenue chez les Verts ! Je crois que cela faisait un moment que tu n’étais pas venue par ici.


Dernière édition par Allana Fern le Dim 21 Mai - 19:03, édité 1 fois
Arsenicia Ombrelune
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Courtoisie à la corellienne [PV Arsenicia Ombrelune] [Terminé] Empty Re: Courtoisie à la corellienne [PV Arsenicia Ombrelune] [Terminé]

Sam 30 Avr - 3:09
Arsenicia ne boudait pas son plaisir à l'idée de quitter Tython. Elle se sentait joyeuse et légère en prévision du voyage qui l'attendait, même s'il ne s'agissait ni d'une mission mouvementée, ni d'un mystère à résoudre. Mais visiter le Temple Vert de Corellia était une mission de la plus haute importance, à défaut d'être dangereuse.

Quoi que.

Connaissant les Jedi Verts, il était fort possible que cette visite amicale prenne soudainement un tournant inattendu. De quoi attiser l'excitation de la maîtresse de l'Ordre, bien qu'elle s'en cachait auprès de sa Padawan. Ashara était effectivement du voyage, quoi de plus normal, et l'idée d'un retour sur Corellia ne l'enchantait pas tant que cela. Le traumatisme qui était le sien l'avait poussé à refuser tout retour sur la planète des Verts, mais le temps de faire face à ses démons était venu. De ce que la jeune femme avait révélé à sa nouvelle mentor, en montant à bord de son vaisseau, était son désir de voir sa famille avant tout.

À cela, Arsenicia avait souri en approuvant du chef cette idée. Cela repoussait un peu la confrontation avec les Jedi Verts, bien que le terme fut inadéquat aux yeux d'Ombrelune, et Ashara pourrait puiser force et réconfort dans ses proches. Pour sa part, et sans surprise, la Fay avait rendez-vous avec Allana dès sa sortie du Morning Mist. La Maîtresse des Jedi Verts avait accepté avec plaisir la demande d'Arsenicia à venir rendre visite aux cousins de Tython, lorsqu'elle lui en avait parlé juste après le Conclave. Deux semaines s'étaient écoulées depuis, partagées entre ses devoirs en tant que Maître de l'Ordre et ceux envers sa nouvelle Padawan, qui progressait sous ses yeux de jour en jour.

C'était le premier voyage d'Ashara à bord du Morning Mist et Nicia s'était assurée que sa Padawan soit la plus à l'aise possible dans ce nouvel environnement. Le vaisseau nubien reflétait les goûts et la personnalité d'Ombrelune, beaucoup plus que ses quartiers du temple, mais la Jedi s'était assurée d'épurer un peu les choses pour que son apprentie se sente aussi un peu chez elle, sous cette carlingue en chromium. Par exemple, Arsenicia avait pris soin d'installer une séparation dans les quartiers de l'équipage afin d'offrir un semblant de chambre à son apprentie. Ce n'était pas parfait, mais celle-ci avait la place d'y laisser ses affaires et, surtout, de ne pas se sentir seule dans une pièce trop grande. Parce que si le Morning Mist pouvait transporter un certain nombre de personnes, au final, les deux Jedi étaient les seules passagères.

Enfin, il y avait aussi BT.

Le petit droïde était normalement le co-pilote d'Arsenicia mais avait été remplacé par Ashara. Il n'avait pas été totalement ravi de ce changement, bien sûr, mais avait laissé sa place de bonne foi. Cela avait permis à la Maîtresse de l'Ordre de jauger un peu les capacités de pilote de la jeune femme qui l'accompagnait, même si celle-ci était aveugle.

Et en tant que Corellienne, celle-ci se débrouillait bien. Ce n'était pas une surprise.

C'était donc elle, Arsenicia nonchalamment appuyée sur le haut de son dossier et penchée légèrement par-dessus son épaule, qui avait fait atterrir le Morning Mist. Peut-être avait-elle eu besoin d'un peu d'aide, mais le vaisseau nubien s'était posé sans dommage, quoi qu'un peu brusquement, et sa rampe d'accès s'ouvrait pour libérer ses deux occupants.

C'était ici, sur ce spatioport, que leurs chemins se séparaient. Pour le moment. Arsenicia serra doucement l'épaule de la Padawan avant de s'éclipser, lui laissant le choix de la suivre immédiatement ou d'attendre qu'elle et Maître Fern soient parties.

Avant même de descendre la rampe d'accès, l'air chaud et le parfum des arbres vinrent chatouiller les sens de la Jedi. Ombrelune était venue autrefois et se souvenait d'un temple entouré de végétation. La Force Vivante pulsait partout, s'étirant autour des êtres vivants et entrant en résonance avec leur cœur. C'était une sensation agréable et apaisante qui fit sourire la Fay, alors qu'elle posait enfin le pied sur le statioport du temple. Le ciel était dégagé et la chaleur du soleil sur son visage et sa gorge était une sensation particulièrement agréable.

Arsenicia portait une tenue très semblable à celle dans laquelle Allana l'avait vue au Conclave. Sauf que cette fois-ci, ses bras n'étaient pas nus. Un pantalon cintré et des bonnes noires accompagnaient une tunique Jedi majoritairement blanche. Une première large ceinture noire maintenait le tissu souple et léger en place tout en soulignant la silhouette fine et élancée de la Jedi. À celle-ci s'ajoutait un drapé turquoise et la ceinture multifonction d'Arsenicia, à laquelle ses deux sabres lasers étaient accrochés. La dernière touche de couleur était au niveau des manches évasées, qui se terminaient en un dégradé turquoise où la silhouette de quelques fleurs était imprimée.

Pas de bure supplémentaire, un vêtement qu'Ombrelune jugeait trop lourd et trop ostentatoire en plus de gêner les mouvements en cas de nécessité. Elle préférait de loin la simplicité et, si cela n'avait tenu qu'à elle, ses vêtements auraient été civils. Aucune tunique Jedi, aussi confortable fût-elle, ne pouvait rivaliser avec sa vieille veste en cuir,

Arsenicia passa une main dans ses cheveux détachés, le vent venant jouer avec, alors qu'elle s'avançait vers Allana. La jeune femme lui semblait particulièrement en forme et la Foce, tout autour d'elle, remuer doucement de contentement. Cette constatation tira un sourire à la Fay, bien qu'elle ignorait tout de ce que sa consoeur avait fait la veille.

« Eh bien merci et bonjour à toi. Je suis ravie de te revoir, comment vas-tu ? » lui demanda-t-elle sincèrement tout en acceptant sa main tendue. La poigne d'Ombrelune était ferme, mais sa peau était étonnamment douce pour quelqu'un habitué à manier un sabre-laser.

Immédiatement mise à l'aise par la chaleur et le tutoiement employé par Allana, Nicia reprit. « Au moins vingt ans depuis ma dernière visite ici. Tu n'étais qu'une jeune et intrépide Padawan si mes souvenirs sont bons. » La taquina-t-elle, un sourire en coin. « Le vol était agréable. Je dois bien avouer qu'être accompagnée rend la chose beaucoup plus intéressante. »

D'un air entendu, Arsenicia indiqua la silhouette du Morning Mist du regard. Il était certain que si Allana se concentrait un tout petit peu, elle pourrait sentir la présence d'Ashara. Elle connaissait assez la Padawan blessée pour reconnaître sa présence dans la Force, d'autant qu'elles s'étaient vues deux semaines plus tôt. « Nous parlerons d'elle, j'ai des choses à te dire. Mais pas tout de suite, si tu le veux bien. Je suis curieuse de voir comment les choses ont changé ici, pour être tout à fait honnête. »

La Force tournoyait autour de la Fay alors que celle-ci étendait ses sens tout autour d'elle, cherchant à sentir - sans déranger - la présence des Jedi aux alentours. Elle ne cachait pas non plus sa joie, palpable dans la Force, à revenir en ces lieux après toutes ses années. Et tout son langage corporel trahissait ce sentiment tandis qu'elle joignait ses mains dans son dos, prête à emboîter le pas à son hôte.


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Arsenicia parle en #00ffff - Fiche de suivi - Predef : Arya Lÿrargent
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Maître des Jedi Verts
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Dim 1 Mai - 20:01

Courtoisie à la corellienne [PV Arsenicia Ombrelune] [Terminé] Bantem10

Je vois que je ne suis pas la seule à avoir laissé de côté la tenue formelle et à avoir préféré une tenue plus confortable, bien que Jedi. Comme quoi, ça fait un joli pied de nez à mes collègues qui s’étonnaient de me voir arriver revêtue de mes bures Jedi émeraudes plutôt que de l’attirail cérémoniel de Maître des Jedi Verts pour recevoir le Maître de l’Ordre. Une jolie tenue claire et florale, aux nuances bleu-vertes, agrémenté d’un léger décolleté qui ne laisserait pas indifférent les esprits les plus jeunes parmi les Padawans Verts masculins. Cela ne me choque pas plus que cela, personnellement je trouve sa tenue assez élégante et plutôt pratique. Je remarque qu’elle porte deux sabres-laser à sa taille, dont un qui est orné d’une garde en croix.

Nous avons l’air d’être toutes deux de bonne humeur, si j’en crois ce que je perçois dans la Force. C’est un bon présage pour la rencontre et les discussions à venir, alors qu’elle accepte ma main tendue.


– Eh bien merci et bonjour à toi. Je suis ravie de te revoir, comment vas-tu ?

– Ma foi, toujours bien occupée mais la forme ! Ça fait du bien de rentrer au bercail, on ne s’ennuie pas. C’est un plaisir de te recevoir. Quoi de beau depuis la dernière fois ?


Une poigne de main peut en apprendre beaucoup sur un interlocuteur, ou en l’occurrence ici une interlocutrice. La sienne est une poigne ferme et la douceur de sa paume me surprend de la part d’une collègue dont on m’a vanté le talent tout particulier au sabre-laser avec la forme du Niman. C’est très différent de ma propre paume, qui est plus calleuse à force de barouder sur le terrain arme en main. Pour ma part, je porte le sabre-laser double-lame que j’ai tout récemment forgé pour remplacer celui que j’ai malencontreusement endommagé lors d’un déplacement en terre Sith pour essayer de récupérer un Maître Jedi Vert perdu… pas n’importe lequel hélas, et que je n’ai pas réussi à ramener à la raison. Tout ce que j’ai pu faire pour lui, même si cela m’a brisé le cœur, c’est d’achever son calvaire. Je ne montre pas la peine que je ressens à ce sujet, gardant mes traits affables et débonnaires.


– Au moins vingt ans depuis ma dernière visite ici. Tu n'étais qu'une jeune et intrépide Padawan si mes souvenirs sont bons.


C’est bien ce que je pensais, vingt ans. Fiu, ça ne me rajeunit pas tout ça, je sens un peu la différence avec mes collègues à l’espérance de vie plus élevée que celle des humains dont je fais partie. Cela m’arrache un sourire amusé. J’étais encore sous la tutelle de Jaylen à cette époque-là, quand il était encore parmi nous. Je sais qu’il ne sera jamais oublié au sein des Jedi Verts. Je laisse échapper un léger éclat de rire, assumant parfaitement la Padawan turbulente que j’étais à cette époque lointaine.

– Ah oui, j’avais déjà pas mal la bougeotte à l’époque. Sacré Jaylen ! Ce que j’ai pu le faire tourner en bourrique à l’époque… et il me le rendait bien, le bougre. C’était un bon gars.


La familiarité que j’emploie à son égard n’est pas une forme d’irrespect, bien le contraire. J’ai énormément de respect envers mon défunt mentor, et je garderai une profonde estime pour lui. Il reste un modèle à suivre pour moi, et j’aspire à aussi bien honorer mes responsabilités de Maître des Jedi Verts que lui avant qu’il ne soit tué en traître et que je ne prenne sa suite. Il a été très présent dans ma vie, et il était pour moi une véritable figure paternelle, plus que mon propre père. Mon sourire se fait un peu plus mélancolique alors que je repense à notre dernière conversation lorsque je m’étais rendue quelques jours plus tôt à la grotte aux cristaux de Corellia. Je compte bien faire en sorte qu’il ne s’inquiète pas plus à mon égard et profite de sa retraite auprès de la Force. Je suis une grande fille maintenant, j’ai été à bonne école. Je suis plus sereine sur mes nouvelles fonctions désormais.


– Le vol était agréable. Je dois bien avouer qu'être accompagnée rend la chose beaucoup plus intéressante.


Ça fait plaisir à entendre. Mes yeux bleus-gris se font tout de suite curieux alors que je relève la mention de la compagnie. Ah, cela explique donc la deuxième présence que je perçois dans la Force et ne m’est pas inconnue. Cette aura… la jeune Fioro ? Arsenicia a réussi à la convaincre de l’accompagner sur Corellia ? Ce n’est pas un mince exploit, ni une mince affaire. Pour autant, je n’ai aucune intention d’adresser des réprimandes à la jeune Padawan. J’espère juste que nous pourrons discuter posément, de façon informelle si cela la met plus à l’aise que d’aborder le sujet face au Conseil Vert. Cela fait partie aussi de ma mission d’ambassade et de mes responsabilités, et je me soucie de son bien-être. Maître Ombrelune a l’air de deviner mon intrigue et anticipe ma question alors qu’elle poursuit.  


– Nous parlerons d'elle, j'ai des choses à te dire. Mais pas tout de suite, si tu le veux bien. Je suis curieuse de voir comment les choses ont changé ici, pour être tout à fait honnête.

– Ça me va, tant qu’on en parle aujourd’hui. Cela me fait plaisir de sentir qu’elle a l’air plus apaisée. Mes pairs ne m’ont jamais entendue autant gueuler en Conseil Vert quand j’ai enfin été mise au parfum. Crois-bien que je n’aie pas été ravie que ce soit Tython qui m’informe en premier de cette histoire. Bhesj, une gamine ! On va mettre la main au collet sur le lâche qui lui a fait ça.


Ce n’est pas une menace, c’est un fait. Un point que j’ai en commun avec Dalek c’est que je suis implacable avec ceux et celles qui s’en prennent à des enfants ou aux jeunes esprits. Ce type a bafoué les valeurs de l’Ordre Vert. Bordel, qui serait assez taré pour s’en prendre à son propre Padawan ? Je ravale ma frustration et secouant brièvement ma tête, ma voix reprend sa chaleur habituelle.


– Quant à ta seconde question… l’Enclave n’est pas aussi ancienne que celle de Tython, mais elle se porte bien. Je m’inscris dans la continuité de la politique menée par Jaylen. Le Conseil Vert reste égal à lui-même, tu sais. Toujours le rôle d’équilibriste à faire entre ceux de la faction indépendantiste, de la faction autonomiste et de la faction plus pragmatique. Pas d’esclandre en vue pour le moment, on accorde doucement nos violons et on prend peu à peu nos marques.


Mon sourire est plus attendri et amusé quand mes yeux bleus-gris se portent sur un groupe de Novices Verts qui s’amusent à l’extérieur en profitant d’une petite pause, surveillés par quelques Padawans Verts qui assistent un peu une Maître Jedi Verte Twi’lek, que j’identifie sans peine comme Maître Kor’a Ven. Cette dernière remarque notre présence et se tourne vers nous, échangeant un sourire serein et un hochement de tête en guise de salutation avant de reporter toute son attention sur les plus jeunes. Sacré travail, vu nos turbulentes petites pousses vertes gorgées d’énergie et de fougue à revendre ! Il y a toujours des élèves plus timides et plus posés, mais la bonne humeur règne au sein des Novices. Je sais que certains collègues de Tython sont surpris de la vivacité et de la grande joie qui règne ici, plutôt que la tranquillité plus prononcée que leur Enclave. C’est un peu bruyant, mais au moins ça vit bien. On peut être très sérieux quand il le faut, mais on sait aussi profiter de la vie, nous autres Corelliens.


– Eh bien, Kor’a a l’air occupée. Elle peut être assez ferme avec eux, mais elle les adore et se soucie d’eux. Je vous présenterai quand elle les aura envoyés en cours d’activité physique.


Je me tourne vers Arsenicia et lui propose en lui indiquant d’un geste de main l’Enclave et ses jardins.


– Bon, par quoi veux-tu commencer ? Je peux te faire le tour du propriétaire si tu veux, ou bien nous orienter vers un lieu spécifique. J’ai eu l’impression que tu étais curieuse quand j’ai mentionné les deux Holocrons la dernière fois. Tu voudras peut-être en savoir plus ? Je suis à ton écoute dans tous les cas alors si tu as des questions, n’hésite pas. Je suis là pour ça.
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Dim 8 Mai - 21:04
Un hochement de tête en guide d'accord. En parler plus tard dans la journée était un compromis acceptable. Mais pour l'heure, Ashara avait des plans qu'Arsenicia ne comptait pas déjouer. La jeune femme avait besoin d'encore un peu de temps et comptait rendre visite à sa famille qui devait fortement s'inquiéter pour elle. Il était hors de question, pour Ombrelune, de couper court à ces retrouvailles familiale. Arsenicia n'avait peut-être aucune famille, si ce n'était Cyrène, mais elle saisissait très bien l'importance de celle-ci pour sa Padawan.

Sa Padawan… un autre point à régler avec Allana très rapidement. La Maîtresse de l'Ordre était allait vite en besogne et n'avait pas demandé son accord à Maîtresse Fern. Un détail qui pouvait envenimer les relations entre les deux Ordres pour peu qu'un Jedi Vert un peu trop conservateur découvre la vérité sur le lien qui unissait désormais Nicia et Ashara.

« J'y compte bien. Temps que cet homme sera libre, elle ne pourra pas se défaire des chaînes du passé. » Répondit la Jedi lorsqu'Allana évoqua le 'vieux' et son souhait de le retrouver le plus rapidement possible. « C'était son oncle. Cela fait d'autant plus mal car il était sa famille. »

Elles en avait discuté, Ashara lâchant quelques informations ici et là sur cet homme et ce qui s'était passé sur Hoth. Mais ces souvenirs étaient encore frais et douloureux. Et Arsenicia ne voulait pas trop pousser la jeune femme. Elle en avait suffisamment bavé.

Fort heureusement, la discussion bifurqua à la demande d'Arsenicia. Celle-ci offrit un sourire contrit à Allana, puis lui emboita le pas, les mains jointes dans son dos.

« Tython, Corellia… Le combat semble un peu le même entre les dfférents courants de pensée. »

Le regard d'Arsenicia suivi celui d'Allana tandis qu'elles passaient non loin d'un groupe de Novices. Ils s'amusaient à l'extérieur comme n'importe quels enfants, et Nicia se surprit à sourire à cette douce vision. Une part d'elle songeait à ce qu'aurait été sa jeunesse si elle avait été trouvée par un Jedi Vert. Sa vie aurait été sans doute très différente dans le giron de Corellia. Comment aurait-elle grandit ? Ce serait-elle assagie comme cela avait été le cas sur Tython ? Ou aurait-elle totalement embrassé la fougue qui someillait en elle ?

« Avec plaisir. » Répondit Nicia en renvoyant son sourire à la Twi'lek. « Je me suis toujours demandée ce qu'aurait été ma vie si j'avais été trouvé par un Jedi Vert. » Formula Ombrelune, révélant ses pensées à sa collègue. Venir ici était aussi l'occasion d'apprendre à connaître la femme qui endossait un rôle similaire au sien. Il était donc logiqu'elle évoque un peu de son passé avec elle. « Je n'ai pas de famille. J'ai été trouvé dans un transport en perdition alors que j'étais encore un bébé. » Révéla t-elle sans une onde de tristesse. Comment l'être de toute façon ? Difficile de ressentir le manque de quelque chose qu'elle ne connaissait pas. « C'est un côté que j'apprécie beaucoup de Corellia. » Elle coula son regard vers Allana. « Que vous les laissiez en contact avec leur famille, je veux dire. Elle vous protège des ténèbres dans lesquelles, sans elle, il serait si facile de tomber. »

C'était quelque chose qu'Arsenicia avait apprit sur le tard en rencontrant Cyrène. La belle amirale était son phare dans l'obscurité.

« Allons-y pour le tour du propriétaire. J'aimerais rester quelques jours si tu es d'accord avec ça, alors j'aurais tout le temps du monde pour jeter un coup d'oeil à ces holocrons. Et rencontrer tes pairs du Conseil Vert. J'imagine que je ne peux pas y couper. » Termina-t-elle avec un petit rire.


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Ven 13 Mai - 18:03
Au moins, Arsenicia a l’air d’accéder même partiellement à ma requête d’avoir une discussion posée avec la jeune femme corellienne. Je pense qu’elle comprend non seulement l’importance de ce dossier, parce qu’il faut que je comprenne ainsi que mes pairs comment cet impair a pu survenir et quels torts sont imputables au Jedi Vert qui devait superviser la jeune Fioro, mais aussi à quel point c’est une affaire sensible pour nos deux Ordres d’un point de vue diplomatique. Je suis la première à reconnaître que tout n’est pas tout blanc ni tout noir dans cette histoire et qu’il y a eu des manquements du côté du Conseil Vert lors de la passation posthume entre Jaylen et moi, mais aussi des problèmes de communication latents. Je garde les intérêts des corelliens à cœur, et cette jeune femme est une corellienne, aussi veux-je son bien-être. Je me souviens bien d’Ashara, une jeune élève avec un potentiel solide et très douée au maniement du sabre-laser. Elle avait été l’une de mes élèves au cours avancés du maniement du double-lame. Une demoiselle dotée d’un sacré caractère et d’un franc parlé abrupt, mais pas moins intéressante.

Lorsque Maître Ombrelune évoque une volonté similaire à retrouver et à arrêter au plus vite le Jedi Fioro qui avait mis la Padawan dans un tel état, je ne peux qu’acquiescer avec une inhabituelle gravité, en particulier quand elle affirme que cela fait d’autant plus mal qu’il faisait partie de sa famille. Je peux comprendre, jusqu’à un certain point, puisque réaliser que mon père avait été torturé depuis près de vingt ans, brisé et retourné contre nous du côté des Sith n’avait pas été un plaisant moment pour moi. Je n’ai pris aucun plaisir à mettre fin à ses jours, et j’y ai été plus résignée que véritablement résolue. Je l’ai fait pour le bien de Corellia, de l’Ordre Vert et pour les miens, essentiellement par devoir. Tout comme je suis parfaitement consciente que j’ai blessé Corran quand j’ai eu un bref passage chez les Sith pour une mission secrète au nom de l’Ordre Vert, même si heureusement cela s’est bien fini. Comme un sourd rappel, je me souviens de l’écho de pure souffrance quand j’ai dû blessé et tué Gilad. Cela fait toujours plus mal quand c’est un proche et dans mon cas, c’est aussi au sens littéral du terme. Après, c’est un sujet sur lequel je ne n’ouvre à personne hormis de très rares élus issus des miens, ou d’encore plus rares témoins d’un certain champ de bataille lors de la campagne de Lord_Over. Le Don d’Empathie représente autant un appui que l’une de mes plus grandes failles, autant ne pas l’ébruiter.


– Tython, Corellia… Le combat semble un peu le même entre les différents courants de pensée

– Ce n’est pas toujours évident, mais bon ça me rappelle un peu le Haut-Conseil… avec peut-être un peu plus d’éclats de voix et de Vieux Corellien ici et là !


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Je modère volontairement mes foulées d’ordinaire assez rapides pour ajuster mon pas sur celui d’Arsenicia, attentive à ses propos, tout en nous faisant cheminer dans les grands jardins qui bordent les extérieurs de l’Enclave principale des Jedi Verts. Nichés au cœur des vastes étendues boisées qui nous séparent de Coronet-city et nous distancient – un peu – de la vie urbaine et républicaine, de grandes étendues herbeuses et garnies de fleurs sauvages et endémiques se présentent à nos pieds. Répartis autour de l’imposant bâtiment principal de l’enclave des Jedi Verts se trouvent de petits bâtiments plus pyramidaux, dont la roche noire se distingue de la clarté de celle de l’immense bâtiment principal, comporte des annexes. Les Jardins sont rafraîchissants et verdoyants, égayé par un petit lac un peu plus en retrait, qui bordait la limite de la forêt. La superficie du terrain est suffisante pour accueillir des terrains d’entraînement extérieurs, des hangars et une immense bibliothèque… si bien que je me demande vers quoi je peux l’emmener en premier. Il y a tellement de choses à voir que je ne suis pas certaine de réussir à tout lui montrer en l’espace d’une seule journée, pour voir en détail.


– Avec plaisir. Je me suis toujours demandée ce qu'aurait été ma vie si j'avais été trouvé par un Jedi Vert. Je n'ai pas de famille. J'ai été trouvé dans un transport en perdition alors que j'étais encore un bébé.


C’était un élément que j’ignorais sur le passé du Maître de l’Ordre Jedi, dont au final je sais assez peu de choses. Sans doute l’écart d’âge n’aide-t-il pas, mais je ne suis pas curieuse au point que cela en devienne maladif et je sais respecter – ça s’est renforcé avec l’âge – l’espace personnel de chacun. Arsenicia n’a pas l’air plus attristée que cela alors qu’elle m’apporte ces quelques précisions, comme si elle était en paix avec ces faits. Il est vrai que la Maître Jedi était issue d’une ethnie dont on ne savait au final que très peu de choses, sinon que très peu de leurs membres avaient été vus en cette galaxie. En tout cas, j’admets que même moi, je suis loin d’être insensible à la vue de ces jeunes Novices Verts, ces jeunes lueurs qui éclaireront, sans nul doute, la galaxie longtemps après que les nôtres se soient éteintes en rejoignant la Force. Je n’ai jamais instruit d’élève aussi jeune, puisque je n’ai eu aucun autre élève depuis Dalek et je n’ai pour l’heure pas souhaité former de Padawan Vert en particulier. J’ai eu des suggestions de mes collègues et des Novices m’avaient demandé, mais ma réponse a toujours été là même : pas pour le moment. J’ai voulu me laisser le temps de renouer ma connexion avec la Force dans son approche lumineuse et de me réhabituer à être Jedi. Je veux me laisser le temps de prendre mes marques dans mes récentes fonctions, le temps de voir vers où se dirigent les Jedi et la galaxie. Et puis… j’ai le sentiment que la Force et mon instinct sauront attirer mon attention le moment venu. Je note du coin de l’œil et avec appréciation le respect qu’elle démontre envers la Gardienne des Novices et des Padawan Verts. Kor’a accepte mon excentricité depuis des années, alors je ne doute pas qu’elle devrait bien s’entendre avec Maître Ombrelune une fois le sujet délicat de la Padawan Fioro résolu.

Malgré mon sourire chaleureux et attendri, je sens bien que quelques Novices sont un peu plus tendus en ma présence, respectueux voire admiratifs, mais à mon certain déplaisir, je constate depuis ma nomination que plusieurs d’entre eux hésitent à venir me voir avec la même aisance qu’autrefois. Je pense notamment à une Padawan de dix-huit ans qui avait fait une petite escapade nocturne une fois et qui avait été prise la main dans le sac par Kor’a, qui avait profité que je sois là pour que je m’occupe de sermonner juste assez la Padawan en question. Je me suis occupée de son cas à ma façon et plutôt qu’une punition humiliante, j’ai choisi de l’assigner en binôme avec un vieil Instructeur Maître Jedi Vert à des cours de Novices seniors d’éducation civique autour des dangers de l’alcool, des fêtes, des drogues, du consentement et de l’auto-défense, punition dont elle s’est honoré sans trop protester. Mon objectif était une petite mise à l’épreuve plus ludique que les punitions traditionnelles, pour voir comment elle se débrouillerait au contact des Novices les plus âgés afin de les sensibiliser, réfléchirait aussi sur sa propre conduite et les risques de ses escapades nocturnes, et j’espérai que par ces semaines d’instruction pourraient sinon l’assagir, au moins lui donner de quoi réfléchir un peu plus. Si elle a fini par se détendre un peu, sans pour autant me manquer de respect, je déplore cette distance respectueuse qui s’est instaurée bien malgré moi entre les plus jeunes et moi depuis mon élévation. Je n’ai jamais mordu qui que ce soit, et je ne suis pas la plus stricte sur l’observation de toutes les règles, mais j’ai l’impression que je les intimide un peu malgré moi. Ça me manque, la familiarité d’autrefois. Les yeux célestes de la Fay reviennent se poser sur moi, attirant de fait mon attention.


– C'est un côté que j'apprécie beaucoup de Corellia. Que vous les laissiez en contact avec leur famille, je veux dire. Elle vous protège des ténèbres dans lesquelles, sans elle, il serait si facile de tomber.

– Écoute, ça fait plaisir à entendre ! Je sais que certains cousins de Tython ont du mal avec le concept, et j’entends bien leurs arguments. Nous, ce qu’on constate de notre côté depuis des siècles, c’est que ça apporte beaucoup plus d’avantages que d’inconvénients. Les gamins se sentent mieux dans leur peau, plus épanouis généralement, plus soutenus et mieux dans leurs bottes. Après, on n’est pas fermés sur nous-mêmes. Il n’est pas rare qu’on accueille des orphelins, corelliens ou non. Ils ne sont pas moins appréciés, intégrés et acceptés que les autres Novices. On leur apprend certes la culture corellienne, mais on respecte aussi leurs racines et leurs cultures.


Je pense sincèrement que c’est cela qui fait en partie notre force. Nous avons bâti nos principes et notre culture autour de cet engagement et de cette proximité avec les mondes corelliens, faisant une synthèse relativement harmonieuse entre la mentalité corellienne et la mentalité Jedi de base. Certes, cela nous rend sans doute moins objectifs que nos collègues de Tython, mais nous pouvons comprendre les Seigneurs et les Dames Jedi sur ce point. Cela nous rend aussi plus humains à mon sens, et donc nous sommes généralement plus proches des peuples que nous défendons. Puisqu’elle a abordé un peu le volet personnel et familial, je vais donc lui donner quelques infos de mon côté.


– J’avoue que c’est différent de mon côté. Si mes parents sont tous deux corelliens, mon père était un Jedi Vert et ma mère est une chasseuse de primes. J’ai aussi deux frangins. Le plus vieux de la fratrie, Corran, est Maître Jedi Vert. Le plus jeune, Hal, est chasseur de primes. Sans oublier ma nièce Adea, qui a fêté hier ses seize ans. Ça fait que si j’ai intégré les Jedi Verts assez jeune, j’ai gardé de bons contacts avec mes proches, en particulier avec mes frères et ma belle-sœur Ellen. Elle est une ingénieure qui bosse à la CorSec. Elle est l’épouse de Corran et la mère d’Adea.


Ça peut sembler être une grande famille, mais pour des corelliens franchement, on fait pâle figure. Déjà, on ne descend clairement pas d’une grande lignée de Jedi Verts remontant jusqu’aux origines de l’Ordre Vert dans sa forme actuelle, même si on a eu assez régulièrement des Jedi Verts dans nos rangs.  Mes grands-parents paternels prétendent qu’on pourrait y être apparentés d’une façon ou d’une autre, mais je suis dubitative et franchement, les recherches généalogiques, ça ne me botte pas. Je n’en ai cure, et si je reconnais l’importance du socle familial – ou d’un équivalent, même d’adoption –pour la construction et la stabilité de l’identité individuelle – je considère qu’il ne doit pas dicter ce que l’on veut devenir et qui l’on est. Hal est un bon exemple. Plutôt que de rentrer dans l’armée corellienne puisque sa sensibilité à la Force n’était pas suffisante, il a choisi de son propre chef de devenir chasseur de primes auprès de l’APEX, contrairement à la mère qui est affiliée à la Guilde Corellienne. Hal a toujours souhaité garder une grande liberté et l’esprit libre qui le caractérise particulièrement bien. Même si cela m’amuse de penser que notre père aurait tiqué de savoir qu’un de ses rejetons servait de l’autre côté de la loi, puisqu’en plus d’être Jedi Vert, Gilad était aussi un Inspecteur de la CorSec.


– Allons-y pour le tour du propriétaire. J'aimerais rester quelques jours si tu es d'accord avec ça, alors j'aurais tout le temps du monde pour jeter un coup d'œil à ces holocrons. Et rencontrer tes pairs du Conseil Vert. J'imagine que je ne peux pas y couper.  

– Disons qu’ils apprécieraient le geste, et de voir quel genre de personne tu es. Tu verras, ça bouge pas mal en réunion entre Verts ! Tu ne verras pas le temps passer. Je ne contraindrais pas d’assister à toutes les séances, mais je conseillerai d’en assister au moins à une.  


Ce serait pour eux une marque de respect d’une comparse de Tython envers nous. Dans tous les cas, une discussion avec Kor’a s’impose naturellement autant pour le cas Fioro que pour l’un des projets abordés lors du Conclave, à savoir l’éventuelle mutualisation du Noviciat et les vaisseaux-académie. J’ai bien entendu abordé le sujet lors de mon rapport au Conseil Vert, histoire qu’ils en soient informés.


– Tu me diras pour les Holocrons. Il y en a un que je suis toujours en train d’étudier qui se trouve dans la réserve restreinte aux Maîtres Jedi. Quant au second… ça devrait t’intéresser si tu partages le goût culinaire des corelliens pour les bons alcools qui sortent de l’ordinaire !


Un filet de rire m’échappe à cette mention alors que je me souviens des circonstances dans lesquelles j’ai trouvé et ramené ces deux holocrons. Force, c’était un peu gênant mais avec du recul, c’est plus drôle qu’embarrassant en fait ! Cela n’avait pas été autant une perte de temps que je ne l’avais craint à la base, mais cela m’a permis de nouer un bon premier contact imprévu avec la cheffe de l’APEX. On s’en souviendra longtemps des sectateurs drapés de pagnes, adeptes du masochisme, avec leur chef qui se prenait pour un Sith et voulait faire de moi son esclave sexuelle… qui était plus faible qu’un Novice faisant ses premières classes au sein d’une Enclave Jedi. Une bien bonne histoire, pour sûr !


– Sinon, pas de souci pour rester quelques jours, tu es la bienvenue ! Je t’ai fait préparer des appartements dans le bâtiment principal. Naturellement, je suis à ta disposition pour être ton guide sur place et sur Corellia mais si jamais je venais à avoir une urgence, tu trouveras toujours quelqu’un pour te renseigner et t’orienter. Il y a beaucoup de choses à voir dans l’Enclave mais pas seulement. Coronet-city regorge de choses à faire et niveau historique, on a encore un vieux sanctuaire qui garde la cave au cristaux, où nous emmenons jeunes et moins jeunes des Jedi Verts trouver leurs cristaux de sabres-laser quand ils en ont besoin. Je pourrais t’y emmener, si tu veux.


Je m’y suis moi-même rendue il n’y a pas longtemps du tout, à peine quelques jours de là. Je lui indique alors de me suivre tandis que je l’emmène petit à petit en direction du bâtiment principal. Autant commencer par lui, vu qu’il y a beaucoup de pièces essentielles telles que la cafétéria, les appartements, les salles de réunions, des salles d’exercice et de méditation. Il restera aussi les annexes, dans les structures d’un noir d’ébène, où il faudra que je l’emmène, ainsi que les serres et les terrains d’entraînement. Sans oublier les souterrains, que je lui montrerai dans leur ensemble. Et je n’oublie pas non plus la Bibliothèque, qui regorge d’informations sur notre Ordre et notre histoire. Nous avons beaucoup de choses à voir, alors plusieurs jours ne seront pas de trop. Si elle est tentée, je peux aussi la guider dans Coronet-city. On trouve toujours de quoi s’y changer les idées sur place.
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Dim 29 Mai - 4:13
Un léger sourire étira les lèvres d'Arsenicia. La famille d'Allana semblait grande, au moins aux yeux de la brune. Pas facile de se faire une idée correcte de la chose lorsqu'on y connaît rien, reconnue Nicia pour elle-même.

Cependant, tout cela ne la rendait pas triste. Au contraire, elle ressentait une certaine tendresse pour ses pairs et leur famille. Avec sa longévité supérieure à la moyenne de celle des Humains et de beaucoup d'espèces, Arsenicia avait pris l'habitude, au fil du temps, de considérer tous ces jeunes gens comme les siens. Mais d'une façon plus subtile et différente de ce qu'Allana connaissait. Comme si, quelque part, elle veillait sur eux de loin, dans l'ombre. C'était sans doute encore plus vrai depuis sa nomination en tant que Maître de l'Ordre.

De plus, cette distance volontaire était aussi un garde-fou. À vivre plus longtemps que les autres, il était impératif d'être capable de passer outre leur disparition. Les Jedi ne voyaient pas la mort comme une fin en soi et étaient naturellement plus apte à l'accepter, mais cela n'effaçait pas la douleur pour autant.

« Alors nous ferons cela. En tant que maîtresse des lieux, je te laisse me dire où et quand. » Répondit Arsenicia sans se départir de son léger sourire, rebondissant à merveille sur les propos d'Allana. Sa petite introspection venait de passer comme un couteau dans du beurre.

« Un holocron recelant des recettes alcoolisées, vraiment ? » La brune aussi un sourcil, l'air clairement amusé. « Je donnerais beaucoup pour voir les archivistes de Tython y jeter un œil. » Poursuivit-elle d'un air taquin et d'un ton léger.

Arsenicia aimait la vie et avait le rire facile. Il était certain qu'elle irait jeter un coup d'oeil à ces trouvailles, bien que ce n'étaient pas les recettes qui l'intriguaient le plus. Le travail d'Allana sur le second holocron l'interpellait davantage. « Dans quelle circonstance as tu mis la main dessus, d'ailleurs ? » S'enquit-elle, comme si elle avait lu dans les pensées de sa comparse. Mais ce n'était que le fruit du hasard.

« Merci. » Reprit-elle alors qu'Allana l'informait avoir fait préparer des appartements pour elle. L'attention la touchait, même si dormir à bord du Morning Mist ne l'aurait absolument pas dérangé. « Je compte bien prendre un moment pour visiter un peu. La ville a dû bien changer depuis le temps. Et puis, ce cher Chevalier Zar voulait discuter. Ce sera l'occasion de joindre l'utile à l'agréable, j'imagine. » ajouta Nicia en coulant un regard entendu vers Allana.

Les deux femmes se dirigeaient vers le bâtiment principal. Ombrelune ne manquait pas de lever la tête pour en observer l'architecture si différente de celle qu'elle connaissait. Il y avait toutefois des éléments de décor sensiblement identiques, tels que les immenses statues bourdant l'entrée. « De qui s'agit-il ? » Demanda t-elle alors qu'elles passaient dans l'ombre de l'une d'elles.

Tout en écoutant la réponse, le regard d'Arsenicia allait ça et là. Allana et elles croisèrent de nombreux Jedi qui ne manquaient pas de regarder dans leur direction, parfois en murmurant. Les Jedi de Tython avaient l'habitude de voir la Maîtresse de l'Ordre et sa présence devenait de plus en plus ordinaire. Mais sur Corellia, c'était impossible. Cette soudaine sensation d'être le centre de l'attention avec Allana renforça le désir d'Arsenicia d'être plus présente pour les cousins Verts.

« Je les vois me dévisager et je me rend encore plus compte du fausser que nous avons laissé se creuser entre nous. » Fit soudainement la Jedi en soupirant. « Cela me rappelle ma première discussion avec Ashara. » Elle tourna son regard vers la Corellienne. « Elle y avait évoqué le fait qu'elle ne nous connaissait pas, nous autres de Tython. Cela ne l'aidait pas à baisser la garde et à se reposer correctement. » Un autre soupire, alors qu'elles s'approchaient des larges portes du temple. Arsenicia glissa ses doigts dans ses cheveux, les replaçant correctement alors qu'elles arrivaient à l'abri de la brise. « Je t'ai dis que j'aimerais attendre avant de discuter d'elle, mais… Ce n'est peut-être pas nécessaire, finalement. » Cette fois-ci, Ombrelune s'arrêta. Son regard se porta vers les Jedi qu'elles venaient de croiser et qui se diriger vers l'extérieur. « Je veux la former. » Dit-elle en croisant les prunelles d'Allana. « En fait, pour être parfaitement honnête, je lui ai déjà proposé. J'ai conscience de mon erreur. » S'empressa d'ajouter Arsenicia. « J'aurais dû attendre de t'en parler d'abord. »

Ne voulant pas attirer davantage l'attention, Ombrelune invita Allana à poursuivre la visite tout en discutant. « Elle a dit oui. Et je pense que ça peut être vraiment bénéfique, pour elle comme pour l'Ordre. » Nicia détourna le regard ver Allana alors qu'elles longeaient un couloir. « Pour elle, parce qu'elle n'est pas prête à réintégrer les Verts. La trahison est encore trop fraîche. Et pour l'Ordre, pour montrer qu'un tel partenariat est possible et pour resserrer nos liens. »


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Mar 31 Mai - 17:39
Je suppose que cela fait effectivement l’une des grosses différences culturelles entre les deux branches de l’Ordre Jedi que nous représentons toutes deux. Ce ne me vexe pas outre mesure, pour être franche. Je sais qu’en dépit de l’héritage du lointain Nouvel Ordre Jedi fondé dans les pas du mythique Maître Luke Skywalker, la cellule familiale a encore du mal à trouver sa place dans la philosophie la plus conventionnelle de l’Ordre Jedi. Rares sont les Jedi, notamment sur Tython, à maintenir des liens forts avec les leurs ou encore à fonder une famille, voire tout simplement avoir une relation intime avec quelqu’un. Beaucoup jugent ce type d’attachement comme une faiblesse, un avis que nous autres Verts, ne partageons absolument pas. Mon frère Corran est marié et heureux en mariage autant qu’en tant que père que comme Jedi Vert.


– Alors nous ferons cela. En tant que maîtresse des lieux, je te laisse me dire où et quand.


J’approuve de la tête avec un sourire aimable. Nous avons un accord, je l’inviterai à se joindre à notre prochaine réunion du Conseil Vert. Je ne doute pas que cela sera formateur et enrichissant, pour elle comme pour les Conseillers Verts. Je ne me sens pas spécifiquement menacée ou éclipsée par sa prochaine participation à l’une des réunions internes de l’Ordre Vert, elle viendra en qualité d’invitée. Il faudra que j’apaise les craintes des plus méfiants d’entre nous sur ce point : je n’ai aucune intention à ce que Tython vienne faire de l’ingérence dans notre tambouille interne. Je me doute, de ce que je connais d’Arsenicia et de ce que j’ai pu observer d’elle au cours des dernières réunions du Haut-Conseil, qu’elle n’en a aucune intention non plus. Sa venue ici est même un geste de bonne intention.


– Un holocron recelant des recettes alcoolisées, vraiment ? Je donnerais beaucoup pour voir les archivistes de Tython y jeter un œil.

–  Vraiment ! Ce n’est pas une plaisanterie, c’est une bibliothèque de milles-et-unes nuances d’alcools typiquement corelliens. Je payerai cher pour voir la tête qu’ils tireront mais si ce sont de vrais archivistes, ils comprendront l’intérêt patrimonial de cette trouvaille. Les nôtres ont été unanimes sur ce point en tout cas. Répondis-je avec un clin d’œil espiègle, le sourire aux lèvres.


Nous en venons à la question existentielle de comment j’ai réussi à mettre la main sur ces deux petits trésors, en particulier le second holocron beaucoup plus sérieux que le premier. Cet holocron plus « érudit », je l’ai obtenu gratuitement pour le coup suite à une petite combine que j’ai négocié au débotté et au culot. Finalement, avoir fait et refait mon rapport lié à cette mission et l’avoir raconté à Dalek m’a aidé à digérer la couleuvre des circonstances quelque peu… loufoques de cette histoire. Avec un sourire en partie malicieux et en partie gêné, je croise les bras dans mon dos et réplique.


– Eh bien… est-ce que tu as déjà entendu l’histoire de « Darth Tounus, le plus pervers de tous les Siths » ? Non ? Je vais te la raconter dans ce cas, ce sera moins froid que de devoir te taper tout un rapport de mission à relire, qui plus est perdu dans la masse. Il était une fois…  


Á la façon de Dalek, je relate la curieuse mésaventure qui m’était arrivée cette fois-là à la manière d’une histoire, que je m’efforce de rendre aussi vivante que véridique. Je lui relate donc l’histoire d’un pauvre type qui se prenait pour non seulement un pervers mais aussi pour un Sith après avoir reçu une parodie de formation dans un ouvrage de vulgarisation publié par l’APEX. J’évoque la façon dont il avait tissé, tout autour de lui, une secte dont les disciples vêtus de pagnes pratiquaient la sainte école du combat de polochons, tout comme l’ardent combat qu’il menait afin de faire de moi son esclave sexuelle, menaçant de sa plume aussi malhabile qu’assassine ce qu’il appelait des « Holocons ». Je m’évertue à narrer la nullité légendaire des sectateurs, qui m’ont présentée l’ultime défi de les mettre hors d’état de nuire tout en évitant, par mégarde, de les occire. Je dépeins la scène épique du combat dans l’arène face à ces vagues de gladiateurs armés d’oreillers, dos à dos, avec une géante mandalienne vêtue d’une tenue d’esclave à en faire rougir Leïa Organa Solo et baver Jabba le Hutt.


– Ces braves déclamaient leur devise, « La douleur me libérera des chaînes de la Force ! ». Ils défendaient leur leader, l’autoproclamé « plus grand séducteur viril de la galaxie ». Hélas, leurs vaillants efforts ne suffirent pas à défaire la Géante Verte, sa fidèle manticore et la Jedi Verte. Plus sérieusement, les « Holocons » qu’il menaçait de détruire étaient bien des vrais qu’il a volés ni plus ni moins à Zarseen. Oui, Zarseen elle-même. On a toutes deux trouvé un accord qui convenait aux deux partis, et c’est par ce dernier que j’ai pu récupérer un Holocron en plus de celui que je voulais. Y en une demi-douzaine au total, j’avais réussi à négocier des devis et une préséance de l’Ordre Jedi sur leur achat, mais je crois qu’un accord n’a pas été trouvé. Á ma connaissance, en tout cas. Sacrée histoire, pas vrai ? Au moins, ça na pas été tout à fait une perte de temps. Ça fait deux holocrons de plus pour nous et un bain de sang évité sur Corellia, alors au final, je pense que ça valait le coup.


J’ai un peu marché sur ma fierté dans cette histoire et je n’ai pas tout anticipé, comme la décision de Zarseen de me désigner comme représentante privilégiée pour la République en cas de litiges avec l’APEX. Je pense qu’elle était sérieuse en plus là-dessus, la cheffe de l’APEX. Je ne garde pas un mauvais souvenir d’elle en tout cas, même si elle a l’air de pouvoir être aussi roublarde que féroce au combat.


– Je parle de « bain de sang » car ça a failli finir en « O.K Corell ». Ça a bel et bien chauffé entre l’APEX et la Guilde Corellienne, donc ils s’attendent maintenant à ce que je joue la médiatrice quand il y aura la tentative de négociation entre les deux factions. J’entends bien rester neutre naturellement, mais si tu as des conseils, je suis preneuse. Comme tu sais, la diplomatie n’est pas trop mon fort et je pense que tu pourrais m’apprendre pas mal de trucs en la matière !


Je suis tout à fait lucide sur ce point. Je suis jeune du haut de mes trente-sept ans, surtout comparé au défunt Lucius ou déjà à ma collègue ici présente. Je suis moins expérimentée que Jaylen ne l’était à tous ces jeux politiques et diplomatiques, ma diplomatie est plus pragmatique et plus terre-à-terre.

La mention de son souhait de prendre le temps de visiter Coronet-city détend un peu l’atmosphère et me plaît. C’est toujours agréable qu’un Jedi de Tython lève un peu le nez de ses Holocrons, Datacrons et autres passades d’escrime Jedi pour s’intéresser à la vraie vie, en dehors de l’Ordre Jedi j’entends. Il aurait été regrettable de ne pas le faire quand on sait la richesse culturelle, culinaire et tout simplement l’immense vivacité de la capitale corellienne. Un véritable melting-pot, une ruche urbaine. Je l’invite à me tendre son datapad un instant, avant de lui transférer une carte mise à jour de Coronet-city où j’ai également placé des balises sur les lieux d’intérêts et les bonnes adresses du secteur. Je suis curieuse néanmoins quand elle mentionne la volonté de Dalek de discuter avec elle. La perspective me ravit bien évidemment, comme je le lui exprime bien vite à voix haute de mon ton chaleureux.


– Ca fait vraiment plaisir à entendre. Je sais que certains Jedi de Tython ne voient pas d’un bon œil sa présence parmi nous, pas que leur avis m’importe réellement d’ailleurs, mais je suis contente que d’autres s’intéressent à lui. Il connaît les bonnes adresses aussi bien que moi.


Hélas, il restera des gens stupides partout. Je n’ignore bien évidemment pas que le Maître des Ombres avait envoyé Maître Garvan pour jauger de la personnalité et de l’ancrage de Dalek au côté Lumineux de la Force. Cette méfiance, si elle ne m’a pas étonnée, ne m’a pas vraiment plu non seulement personnellement mais aussi pour le signal de manque de confiance qu’elle trahit. Nous n’avons pas besoin de l’avis de nos cousins de Tython pour savoir qui est digne ou non de rejoindre nos rangs.


– De qui s'agit-il ?

– Ah, il s’agit de légendes au sein de l’Ordre Vert. Des Jedi Verts d’un autre temps, qui se sont particulièrement distingués pour leur dévouement, leur courage et, il faut le dire, leur culot. Tu vois, celui près de l’entrée ? Il s’agit ni plus ni moins de Maître Jedi Vert Corran Horn. Un modèle et une inspiration pour plus d’un et d’une d’entre nous, et je n’y fais pas exception d’ailleurs. Le genre de type qui n’abandonne jamais, quelles que soient les difficultés auxquelles il fait face. Le type qui assume et qui porte ses responsabilités, qui place la sécurité des autres avant la sienne. Un Jedi courageux, qui avait comme tout le monde ses défauts, mais qui faisait toujours de son mieux. Il était conscient d’être doué dans ce qu’il faisait, mais plutôt que de se complaire dans ses succès, Maître Horn se lançait de nouveaux défis à surpasser. Un esprit libre, que je ne peux que respecter.


C’est rare de m’entendre être aussi érudite et clairement passionnée de mon sujet. Je suis une véritable quiche face à tout archiviste et érudit qui se respecte, mais je me défends très bien pour tout ce qui concerne l’Histoire des Cinq Frères, de Corellia et de l’Ordre Vert. Ce sont mes racines. Et il est vrai qu’enfant, je me suis beaucoup projetée dans l’exemple du Maître Jedi Vert Corran Horn, dans lequel je voulais m’identifier en partie. Il m’inspire au moins, si ce n’est plus, que le légendaire Maître Jedi Luke Skywalker ou encore Maître Obi-Wan Kenobi. En plus, lui, c’est un gars bien de chez nous. Je doute sincèrement m’illustrer autant que ces grands noms, mais je ferais de mon mieux pour guider l’Ordre Vert dans les années qui s’annoncent. Tout ce que je sais, c’est que je ferai de mon mieux. Je porterai sur mes épaules mes responsabilités de Maître des Jedi Verts, sans jamais me parjurer en tant que personne. Nous entrons désormais dans le grand hall d’entrée du bâtiment principal de l’enclave.


Courtoisie à la corellienne [PV Arsenicia Ombrelune] [Terminé] Hall_t10


C’est toujours quelque chose la première fois que l’on découvre ce majestueux hall, vieux déjà de plusieurs siècles. Nos ancêtres ont tenu, lorsqu’ils ont déplacé et reconstruit le Temple principal des Jedi Verts ici, à rappeler leurs racines et les traditions anciennes qui sont les nôtres.  Le sol lisse – et assez glissant quand on se mange de belles intempéries – est en grande majorité d’une teinte émeraude orné de doré, ornant fièrement nos couleurs qui sont aussi inspirées de celles de Corellia.  Tout autour de nous, de grandes statues d’anciens Jedi Verts nous accueillent et encadrent différents couloirs. Les spécificités architecturales du lieu permettent un habile jeu de lumière qui souligne la teinte émeraude et dorée de la pièce, jaillissant du cœur de la couple et dessinant en particulier l’autel qui se trouve en son centre, ainsi que les caractères d’Ancien Corellien gravés dans la roche ocrée.

Tout comme à l’extérieur, c’est un lieu très vivant et, il faut l’admettre, assez bruyant aussi. Plus que sur Tython en tout cas. Comme je le disais, c’est très vivant, et on entend facilement les rires d’enfants, les discussions animées entre corelliens alors que chacun et chacune vaque à ses propres occupations. Bon, le langage est aussi par moments plus fleuri que chez nos cousins de Tython et contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’Ordre Vert n’est pas constitué que d’humains. Jaylen, la Force ait son âme, était l’un des Iridoniens qui constituent notre Ordre, tout comme Kor’a est une fière Twi’lek. Il serait réducteur, voire insultant, de ne pas prendre en compte que les Cinq Frères de Corell réunit différents peuples sous une même bannière, tels que les Séléniens et les Dralls, sans oublier mes pairs qui ne sont pas corelliens de naissance mais qui ont choisi de rejoindre les rangs des Jedi Verts. Cela donne, en réalité, une communauté beaucoup plus cosmopolite qu’on ne pourrait le croire à première vue. Ce n’est pas évident de coordonner tout ce petit monde, mais une culture commune nous lie.

Clairement, ça surprend les Jedi Corelliens de voir un Jedi n’arborant pas nos tuniques émeraudes et vu la qualité de mon invitée, évidemment que son arrivée ne passe pas inaperçue. Je ne serai pas surprise que par la suite, une fois plus à l’aise avec elle, des Novices Verts et des Padawans Verts ne viennent à sa rencontre. Les circonstances particulières de ces derniers temps n’arrangent pas l’impression : en effet, nos deux Ordres ont souffert d’aléas de communication et encore de nos jours, il n’est pas évident d’accorder nos violons et nos visions, d’où le rôle d’ambassadrice que j’occupe. Si Arsenicia est responsable de la médiation Jedi avec l’extérieur, on peut dire que je sers de médiatrice entre les Jedi Verts et les autres branches de l’Ordre Jedi, en plus de la gestion interne des Jedi Verts aux côtés des Conseillers Verts. C’est pourquoi je sens, même si ce n’est clairement pas ma tasse de thé, que je dois améliorer mes talents piètres de diplomate, ça pourrait m’aider dans les discussions notamment avec les représentants du gouvernement corellien pour porter la voix de mes pairs. Je n’envie pas le rôle de ma collègue de Tython, pour ma part, je n’en aurais pas la patience. Une des nombreuses raisons pour lesquelles j’ai refusé de me porter candidate pour être Grand Maître Jedi.


– Je les vois me dévisager et je me rend encore plus compte du fossé que nous avons laissé se creuser entre nous. Cela me rappelle ma première discussion avec Ashara. Elle y avait évoqué le fait qu'elle ne nous connaissait pas, nous autres de Tython. Cela ne l'aidait pas à baisser la garde et à se reposer correctement.


Les yeux de chat d’Arsenicia se posent dans les miens, alors que je reprenais mon souffle dans mes explications architecturales et culturelles des Jedi Verts. Tiens, voilà une approche que je n’espérai plus. Je note l’informalité du Maître de l’Ordre vis-à-vis de notre ancienne Padawan Verte. Son premier constat, néanmoins, est vrai. Nos relations sont plus apaisées que par le passé, mais certainement pas tout à fait calmes. Les plus traditionnels de chaque branche rechignent encore à travailler avec l’autre, par crainte de nos différences mais aussi, sans doute, par fierté mal placée. Sans oublier une méfiance persistante, que nous œuvrons à réduire de notre mieux au sein du Haut-Conseil. Je n’ai jamais oublié les efforts de Lucius pour renouer le contact avec nous, qui avait tissé au cours de sa longue vie une bonne amitié et une bonne coopération avec mon prédécesseur, Jaylen. Bon, c’était aussi peut-être pour garder un œil sur nous, mais je n’en ai pas de certitude et au final, cela m’importe assez peu. Malgré mes souhaits, je doute que nous parvenions un jour à agir en toute transparence les uns envers les autres. Néanmoins, nous pouvons travailler à réduire cette distance et à favoriser la coopération.

Au moins, concernant la Padawan Fioro, je remarque qu’Arsenicia et moi partagions une même préoccupation : le bien être de la jeune femme, et le souhait de retrouver le lien de confiance brisé.  


– Je t'ai dit que j'aimerais attendre avant de discuter d'elle, mais… Ce n'est peut-être pas nécessaire, finalement…Je veux la former. En fait, pour être parfaitement honnête, je lui ai déjà proposé. J'ai conscience de mon erreur. J'aurais dû attendre de t'en parler d'abord.


Ah bah moi, le plus tôt on en parle, le mieux ! Je remarque que le regard de Maître Ombrelune glisse tantôt vers moi, tantôt vers les Jedi Verts qui passent non loin de nous. Évidemment, je ne suis pas ravie d’entendre que nous n’avons pas été consultés sur la question, ce que je signifie d’un sourcil haussé et de mes bras qui se croisent sur mon torse. Néanmoins, je fais l’effort de ne pas commenter et d’écouter d’abord ce qu’elle a à me dire avant de faire la moindre remarque. Je suis sensible notamment au fait qu’elle prenne soin de présenter ses excuses et de reconnaître son erreur dans le sens qu’elle n’a pas respecté la façon de faire habituelle. Heureusement, je ne suis pas la plus tatillonne sur ce genre de procédures mais clairement, Kor’a n’aurait pas apprécié de l’apprendre de la sorte. Les plus vieux Maîtres Verts du Conseil Vert risquent de tiquer aussi, et de saisir l’occasion pour en faire un exemple d’une supposée ingérence de Tython dans nos affaires. Heureusement, je suis comme Jaylen, dans le sens que je suis pragmatique. Je la laisse donc poursuivre son propos pour le moment. Mes traits ne sont pas inamicaux ou fermés, juste un peu plus impassibles et maîtrisés en l’écoutant.

Je lui fais signe de me suivre alors que je nous engage dans un couloir en particulier. Ce n’est pas le genre de discussion que nous pouvons avoir avec autant d’oreilles potentielles pour nous écouter. Je la guide à travers l’aile réservée aux Maîtres Verts. Je l’emmène jusqu’aux grands quartiers dans lesquels j’ai emménagé depuis ma nomination en tant que Maître des Jedi Verts, situés légèrement en retrait des entrées de l’aile réservée aux Maîtres. Ça risque d’être une longue discussion assez sérieuse, donc autant se mettre à l’aise et s’éloigner de tous yeux trop curieux ou d’oreilles trop attentives.


– Elle a dit oui. Et je pense que ça peut être vraiment bénéfique, pour elle comme pour l'Ordre. Pour elle, parce qu'elle n'est pas prête à réintégrer les Verts. La trahison est encore trop fraîche. Et pour l'Ordre, pour montrer qu'un tel partenariat est possible et pour resserrer nos liens.

– Je vois. Entre, je t’en prie. Nous reprendrons la visite ensuite, mais nous serons plus tranquilles pour discuter. Je peux t’offrir un verre de brandy, un caffa, un chocolat chaud ou un thé.


Nous nous trouvons désormais dans nos quartiers personnels. Á la base, leur disposition en quatre-pièce est assez similaire à celle que l’on propose pour les Maîtres Verts : l’entrée donne sur un grand espace à vivre qui nous sert de salon disposant d’un coin bien aménagé en kitchenette, avec un bar ouvert sur le salon. Salon qui est occupé par plusieurs éléments de mobilier, assez sobres, incluant notamment une petite table à manger rectangulaire pouvant accueillir jusqu’à six personnes, six chaises associées, un grand sofa qui peut aussi être modulé en lit convertible pour deux, entouré de deux fauteuils confortables. Une petite table-basse, face au grand sofa, apporte un peu de convivialité. Le salon, enfin, est assez grand et bien aménagé pour nous réserver un espace propice à la méditation. N’ayant jamais été une grande férue d’art, les décorations que l’on y trouve sont essentiellement des souvenirs de missions. Une petite pièce annexe nous sert de bureau, chacun disposant de son bureau propre. Celui de Dalek est aisément repérable d’ailleurs puisqu’il est parfaitement rangé, au contraire du mien, rangé mais fidèle à sa réputation de petit chaos organisé, avec un établi. Une troisième pièce sert de chambre principale, que je partage bien évidemment avec Dalek. Une dernière pièce enfin, un peu plus petite mais offrant un espace assez confortable pour deux personnes, est pour l’heure inoccupée. Il s’agit d’une chambre que l’on réserve aux invités puisque ni Dalek ni moi n’avons d’élèves à date. Bon, vous ne le verrez pas mais nous avons aussi un petit système dissimulé qui permet de cacher une petite armurerie personnelle. Il y a également une belle guitare posée avec soin dans son étui dans l’un des coins du salon Il y a certains « jouets » que je ne voudrais pas voir entre les mains de tout le monde, et encore moins des enfants. Certains sont dangereux, et d’autres aussi trop fragiles. Si je devais résumer nos appartements… ils sont fonctionnels, mais chaleureux et accueillants.

J’invite Arsenicia à se mettre à l’aise et à s’installer dans l’un des fauteuils ou dans le sofa à sa guise, tandis que les portes se referment et se verrouillent derrière nous. Pour ma part, je me rends vers l’espace cuisine et sort deux tasses et deux verres – au cas où – avant de reprendre la parole.


– Déjà, je vous remercie d’avoir pris soin d’elle. Tu me fais d’ailleurs penser qu’il va me falloir remercier Maître Garvan, qui l’a retrouvée et l’a ramenée en sécurité chez vous. Niveau communication… les torts sont partagés, c’est vrai. Evidemment, j’aurais préféré être mise dans la boucle plus tôt tout comme j’aurai aimé que mes pairs du Conseil Vert m’informent de sa disparition quand j’ai pris mon poste. C’est arrivé au pire moment possible, mais cela ne change rien aux faits.  


De ce que j’ai pu comprendre en remontant le dossier, la Padawan Fioro et son oncle, son mentor, ont disparu dans la période tumultueuse où Jaylen a été retrouvé assassiné dans son vaisseau. Une période très compliquée pour l’Ordre Vert, frappé au cœur, une période de quinze jours durant lesquels nous avons dû rompre temporairement les communications le temps de nous réorganiser en interne. Une période qui a pris fin au moment où, juste après ma nomination, j’ai été envoyée sur Tython pour faire ma toute première ambassade et annoncer ma prise de fonctions suite au trépas de Maître Korr.

Je reviens avec nos boissons respectives – j’ai choisi d’être sage pour le moment et de prendre une tasse de kaffa pour ma part – et prend place dans l’un des fauteuils situés face à elle. Contrairement à mon habitude, je prends le temps de réfléchir à mes propres et de peser mes mots, songeuse. Je partage le constat d’Arsenicia sur le fait que réintégrer Ashara chez les Verts ne va pas être facile, surtout face à la réticence marquée de la jeune femme. Pouvais-je la blâmer ? Non, surtout quand on sait qu’elle a été victime de l’une des pires trahisons possibles : être trahie et laissée pour morte par l’un de ses proches, qui plus est son mentor. Bien entendu, j’aurai préféré dans le meilleur des mondes que la gamine revienne en notre sein, j’aurai eu l’esprit plus tranquille et je pense que cela aurait rassuré mes pairs Verts. Nous sommes protecteurs envers nos enfants, comme je l’ai souligné au dernier conclave, et les Novices Verts sont un peu comme les enfants de l’Ordre Vert, notre fierté


– La prochaine fois qu’un cas comme ça se présente, tu me mettras un peu plus tôt au parfum. Ça nous éviterait de potentielles emmerdes avec nos pairs dont on se passerait bien, toi comme moi. Rien de personnel contre toi, hein : juste que quand ça nous concerne, surtout les jeunes, je veux être impliquée, et le plus tôt le mieux. J’en ferai de même de mon côté, naturellement. Ça ne me dérange pas de faire la médiation auprès des Verts et des corelliens, c’est mon job après tout, mais pour que je puisse faire cette médiation encore faut-il que je sois minimalement au courant. Je pense certes aux Jedi Verts mais aussi et surtout, pragmatiquement, à la famille de la jeune Fioro.


Je prends sans plus de manières ma tasse de caffa, la sirotant avant de poursuivre d’un ton plus posé.


– Bon, d’un autre côté je suis contente que quelqu’un se soucie sincèrement d’elle et soit intéressé pour la former. Je ne suis pas fermée à ce qu’un Jedi non corellien puisse être son mentor, je pense que cela peut être une expérience enrichissante tant pour le mentor que l’élève. Je tiens à préciser que quel que soit son choix, elle aura toujours sa place en notre sein. Je partage néanmoins ton constat : je ne pense pas que la forcer à réintégrer les Verts soit l’option la plus avisée. Je me suis déjà exprimée contre cette possibilité auprès de mes pairs quand nous avions discuté de son cas récemment. D’expérience, la contrainte pure et dure ne mène à rien de bon sur le court comme sur le long terme. J’en suis donc à considérer les cartes qu’il nous reste et comment on peut les jouer.


Gardant ma tasse de kaffa en main, je pose mes yeux bleus-gris droit dans ceux de Maître Ombrelune.


– Je prends en compte le souhait d’Ashara, et j’apprécie d’ailleurs que tu  l’aies impliquée dans le processus. Je pense aussi que ce partenariat pourrait être bénéfique pour nos deux Ordres, dans l’idée de favoriser la coopération ainsi qu’une meilleure connaissance de l’autre. Personnellement, et connaissant très bien notre Gardienne, je suis très regardante sur le futur mentor potentiel. Nous n’avons pas vu venir ce qui est arrivé avec son oncle, et c’est une erreur qui ne doit pas être reproduite. Comprends donc que je veux m’assurer que l’une de nos enfants soit confiée entre de bonnes mains, surtout une élève qui a été meurtrie. En tant que Maître des Jedi Verts et tant que l’une de ses anciennes instructrices, j’en ai le devoir. Rien de personnel Arsenicia, mais il va te falloir une dernière formalité :  convaincs-moi qu’Ashara sera entre de bonnes mains sous ton aile.


Je suis très sérieuse dans ma question. Mon attitude indique que je ne suis pas opposée à ce qu’elle devienne son mentor et à laisser Ashara devenir son élève, mais j’ai besoin de garanties. Je ne doute pas qu’elle en aurait fait de même si les rôles avaient été inversés entre nous. Ma voix pourrait indéniablement peser au Conseil Vert et déjà auprès de Maître Kor’a Ven pour entériner leur mentorat et mener les discussions en ce sens, mais c’est l’avenir d’une jeune femme qui est en jeu. Une des nôtres qui plus est. Je n’attends qu’à être convaincue. La balle est désormais dans son camps.
Arsenicia Ombrelune
Arsenicia Ombrelune
Administratrice
Maître de l'Ordre
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Mer 1 Juin - 0:19
Les talents de narratrices d'Allana donnaient à son récit un ton sérieux qui détonnait complètement avec le contenu de son aventure. Tout du long, Arsenicia avait été incapable de réprimer son sourire mi-moqueur, mi-amusé... Quand elle ne riait pas simplement aux mésaventures de sa consœur. Au moins, celle-ci en tirait du positif. Les holocrons, pour commencer. Mais aussi un contact privilégier avec l'APEX en la personne de Zarseen Raynar. C'était la deuxième fois en peu de temps qu'Arsenicia entendait parler de cette cheffe de l'APEX. Et les deux fois, la géante mandallienne se retrouvait dans une situation quelque peu loufoque. C'était à croire qu'elle en était adepte !

Tout était bien qui finissait bien. Allana termina son récit et ne manqua pas d'évoquer sa satisfaction vis à vis de l'entrevue prochaine entre Dalek et Arsenicia. Celle-ci lui fit un clin d'oeil en ajoutant :

— Tu n'es pas la seule à avoir un Hapien dans ta vie, elle parlait de Cyrène, bien sûr. Le côté obscur revait des atours différents en fonction de la personne qui le côtoie, mais ceux qui décide de laisser s'exprimer leur lumière ont droit à une seconde chance.

Ombrelune était implacable avec ses adversaires, mais ceux qui éprouvaient réellement le désir de changer et de revenir dans la lumière, elle était généralement prête à les accueillir. Par ailleurs, les mots qu'elle utilisait pour parler du Côté Obscur été un peu différent de ce qu'Allana avait déjà dû entendre des Jedi de Tython. Là où beaucoup faisaient une claire distinction entre la lumière et les ténèbres, Arsenicia englobait ces deux aspects en un tout commun.

L'ombre et la lumière étaient indissociables à ses yeux. L'appartenance à un 'côté' dépendait avant tout de ce qu'une personne décidait de laisser s'exprimer.

La discussion ne dévia pas davantage et Allana commença à relater l'histoire de la statue désignée par Arsenicia. Celle-ci s'arrêta un instant pour être en mesure de mieux étudier le faciès taillé dans la pierre, tout en écoutant la maîtresse des Jedi Verts d'une oreille attentive. Corran Horn était un nom qui sonnait une clochette dans la mémoire d'Ombrelune, mais la Fay aurait été incapable d'expliquer clairement qui cet homme était. Fort heureusement, Allana connaissait sa leçon d'histoire sur le bout des doigts. Plus encore, le ton sur lequel celle-ci s'exprimait laissait clairement entendre son admiration pour le Jedi Vert qui les surplombait. Avait-il été un modèle pour la jeune femme ? se demanda la brune en posant ses prunelles félines sur le visage de sa consœur.

— C'est magnifique, lâcha Arsenicia dans un souffle tandis que les deux femmes entraient dans le hall du temple.

C'était la stricte vérité, énoncée dans un murmure. Le regard céruléen de la Fay ne savait pas où se poser, chaque élément présent dans cette immense pièce, haute de plafond, attirant sans cesse son attention. Face à l'autel et sous le regard des statues, Arsenicia ressentait une certaine piété et un besoin de silence. Et pourtant, le hall était tout ce qu'il y avait de plus bruyant, l'écho amplifiait ce brouhaha ambiant.

— Pourquoi un autel ? S'enquit-elle en tournant son regard vers ' la maîtresse des lieux '.

C'était l'élément qui attirait le plus son regard. À quoi servait-il ? Que recelait-il ? Quelle était sa signification ? Tant de questions qui brûlaient les lèvres de la Fay mais qu'elle se retenait de poser, au moins pour le moment.

Parce qu'une discussion plus sérieuse les attendait, alors qu'Arsenicia sentait de nombreux regards curieux posés sur sa personne. Elle laissa toutefois Allana expliquer en détail l'architecture des lieux, écoutant non sans plaisir, jusqu'à ce que leurs regards se croisent une nouvelle fois.

La familiarité avec laquelle Ombrelune parlait de sa 'presque' Padawan pouvait surprendre en premier lieux. Mais Arsenicia était une femme qui s'attachait peu aux titres et préférait donc largement appeler quelqu'un par son prénom lorsque cela lui était possible. Ashara n'y faisait donc pas exception, tout comme Allana qu'elle se permettait également de tutoyer. C'était plutôt agréable, en plus de réduire une éventuelle distance qu'un vouvoiement ou un titre mettait, de facto, en place.

Lorsque la Fay avoua sans détour avoir déjà proposé à Ashara de la former, celle-ci ne chercha pas à fuir le regard de sa consœur. Au contraire, elle la fixait et avouait volontiers sa faute. L'honnêteté était une valeur à laquelle Arsenicia tenait - ce qui pouvait parfois la desservir, elle en avait conscience - mais elle savait qu'elle pouvait s'attendre à la même chose en retour.

Elle suivit donc docilement Allana, quittant ce hall magnifique pour rejoindre une aile beaucoup plus calme du temple. Les traits de la Verte n'étaient pas tout à fait fermés, mais son mécontentement était évident. Ombrelune était, en effet, presque passé maître dans l'art de déchiffrer le non-verbal. Cela, tout comme la Force, était une arme précieuse pour parlementer avec les organisations extérieures à l'Ordre Jedi. Et, parfois, avec ses propres pairs.

La Fay passa donc devant la Verte, pénétrant dans ce qu'elle reconnut comme les quartiers personnels d'Allana. L'endroit lui parut immédiatement agréable et très semblable à ce qu'elle-même avait sur Tython. Poliment, Arsenicia s'empêcha de décortiquer les lieux du regard et elle prit plutôt place sur le sofa indiqué par l'humaine. Sa position se voulait détendue, voir sereine, avec son coude droit et son bras appuyés sur l'accoudoir droit et son buste légèrement de biais. Sa cheville droite reposait sur son genou gauche dans une parfaite imitation du Négociateur.

— Va pour le brandy, accepta Nicia.

D'un geste de la main, la Fay balaya ensuite les propos d'Allana. Prendre soin d'Ashara, alors au plus mal, était tout ce qu'il y avait de plus normal. Qu'elle fut une Jedi Verte ne rentrait pas en ligne de compte dans les soins qu'elle avait reçu sur Tython.

— Je te rejoins en cela. J'ai eu connaissance de qui elle était sur le tard. Pendant le Conclave, en fait. Elle m'avait laissé une forte impression, suite à quoi j'ai été lire son dossier médical… Le reste, tu le connais déjà, lui dit-elle en prenant une gorgée de son verre. L'alcool lui réchauffa la gorge, une délicieuse sensation.

La prise de fonction d'Allana et celle d'Arsenicia étaient arrivées plus ou moins en même temps, un an plus tôt. Cela leur avait laissé un court laps de temps pour prendre connaissance des dossiers en cours. Suffisamment peu de temps pour laisser échapper quelques balles, ce dont Ashara avait été victime.

— Tu as ma parole, promit la brune. En espérant, bien sûr, qu'il n'y aurait pas de prochaine. Concernant sa famille, Ashara elle-même n'a pas vraiment donné de nouvelles avant aujourd'hui. Elle doit être chez elle à l'heure qu'il est, précisa Arsenicia puisqu'elle était au courant de l'emploi du temps de la jeune femme. Elle est malheureusement tombée dans une crack. Entre ta prise de fonction et la mienne qui ont eu lieu plus ou moins au même moment, c'est une balle que nous avons échappée… et nous avons été mise devant le fait accomplie quand Dante et sa Padawan l'ont retrouvé, conclu t-elle plus sombrement en passant une main lasse sur son visage.

Loin d'elle l'envie de se dédouaner des choses. Arsenicia s'en voulait sûrement autant qu'Allana. Elle était simplement plus discrète sur la chose, d'autant que la jeune femme ne dépendait pas directement d'elle et de l'Ordre de Tython. Mais il y avait une autre chose que la Verte et la Fey avaient en commun : le bien-être de la jeune Fioro.

Et sur ce point, les arguments présentés par Allana étaient ceux qu'Arsenicia avait également en tête. Notamment concernant sa réinsertion dans l'Ordre. Ashara avait été clair : elle n'avait pas confiance. Lui tordre le bras pour la faire revenir sur Corellia était donc la pire des idées à proposer. Cela ne pouvait que conduire à un futur désastreux et à des conséquences pouvant prendre des proportions inconnues. Ce n'était pas un risque que la Fay était prête à prendre et si le Conseil Vert en venait à proposer une telle chose, il était certain qu'elle s'y opposerait en sa qualité de Maître de l'Ordre, quitte à se mettre des gens à dos.

Arsenicia sirota son verre sans lâcher les yeux bleu-gris d'Allana. Elle avait appris depuis longtemps à fixer son interlocuteur dans les yeux. Ici, l'humaine n'était pas un politicien en mal d'influence, mais la discussion prenait un tournant se rapprochant des négociations auxquelles Ombrelune avait déjà participé. L'idée n'était pas d'essayer de déstabiliser Allana, bien sûr.

Un léger sourire naquit finalement sur les lèvres de la Fay. Elle ne s'était pas tout à fait attendue à quelque chose de ce genre-là en atterrissant sur Corellia. Mais plus la discussion avait avancé, plus l'idée de devoir convaincre Allana s'était formée dans l'esprit de la plus âgée. Et finalement, elle avait eu raison.

Ombrelune garda son verre à la main. Sa position ne changea non plus. Seul son regard dévia un instant avant de revenir plonger dans celui de la Verte.

— Je n'en attendais pas moins, commença t-elle. Je ne reviendrais pas sur le sujet de la coopération puisque nous partageons le même point de vue. Je ne pense pas qu'il soit nécessaire, également, de revenir plus que de raison sur la confiance brisée de la jeune femme. Je ne la connais pas autant que toi, mais nous savons toutes les deux qu'elle n'accepterait jamais qu'on lui torde le bras pour qu'elle revienne immédiatement dans le giron de Corellia. Cette gamine à du caractère, souligna Nicia en souriant. Ici, le qualificatif était clairement 'affectif' et en rien rabaissant.

La Jedi prit une gorgée de brandy, utilisant ce geste et le silence soudain pour capter la pleine attention de sa vis-à-vis.

— On ne va pas se le cacher, Ashara a dix-huit ans et une formation corellienne. Elle n'est pas malléable, si tu me permets le terme, comme peuvent l'être des plus jeunes. Peu de Maître, sur Tython, s'embarrasseraient d'une jeune femme de son âge avec une formation qui ne leur conviendrait sans doute pas et dont les bases seraient très difficiles à reprendre, exposa la Fay. En fait, lors de notre discussion, elle m'a posé sensiblement la même question que toi, rajouta Nicia avec un sourire presque attendri. De façon très pragmatique, son état physique et mental demande plus d'attention que chez un Padawan ordinaire. J'ai déjà eu à faire à ce genre de blessures par le passé. Je pense avoir assez d'empathie pour le prendre en compte et le comprendre, mais aussi assez de doigté pour que cela ne passe pas pour de la pitié. Ce qui, de ce que j'ai cerné d'elle, ne lui plairait pas du tout, exposa Nicia. Lors de notre petite passe d'armes, reprit-elle, j'ai vite compris qu'elle était une adepte du dépassement de soi. Elle aime les défis. Ce sera un subtil équilibre à maintenir, au moins au début, entre ce qu'elle veut et ce qui est bon pour elle… le temps qu'elle se remette totalement de son année sur Hoth.

Ashara n'était pas, en tout cas aux yeux de la brune, une jeune femme qui se complaisait dans la facilité. Une formation qui sortait de ce qu'elle connaissait saurait la stimuler. Ombrelune avait la ferme intention de l'aider à développer ses acquis, mais aussi de la pousser à agrandir son champ de possibilités. Elle reprit donc.

— Étant donné mes prérogatives, mon quotidien sort de l'ordinaire. Elle m'a justement dit qu'elle aimait barouder et j'essaie de me déplacer un maximum. Si elle me suit partout, elle aura matière à apprendre de nouvelles choses et faire face à des situations qu'elle n'a encore jamais connue. Ce ne sera certainement pas toujours à son goût, mais justement, cela lui ouvrira d'autres perspectives et la fera sortir de sa zone de confort, poursuivit Ombrelune. En parlant de zone de confort, le maniement du sabre-laser est la sienne. Elle se défend très bien, même avec son handicap. Je lui ai prodigué quelques conseils pour qu'elle améliore sa perception de l'environnement via la Force, mais un mentor qui maîtrise ces notions aussi bien que son sabre va être nécessaire pour avoir un équilibre. Il en va aussi de sa qualité de vie.

Une nouvelle gorgée de brandy après ce monologue. Puis le sourire de la Jedi revint sur ses lèvres.

— J'ai enseigné pendant dix ans aux novices et mon premier Padawan est devenu Chevalier Jedi. Je pense qu'en terme de pédagogie, je saurais m'adapter au besoin, fit-elle non sans sérieux malgré un léger rire en songeant à ces années-là. Mais bien vite, elle reprit d'un ton plus grave. Je ne peux pas te promettre qu'elle sera parfaitement en sécurité avec moi, Allana. Elle semble assez propice à s'attirer des ennuis. En revanche, je peux te donner ma parole que je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour veiller sur elle.

Ceci était très sincère. Arsenicia pouvait protéger Ashara du monde, mais pas d'elle-même. Pas toujours. Mais ceci était un trait partagé par de nombreux Jedi Vert. Allana était bien placée pour le savoir, songea Nicia avec amusement.

— Enfin… je ne pense pas uniquement à ce que je peux lui apporter, tu sais. Je songe également à l'inverse. Je ne veux pas rester confortablement sur Tython et naviguer d'un système à l'autre selon là où on a besoin du Maître de l'Ordre. Je veux continuer à aller sur le terrain et le vécu d'Ashara pourrait m'ouvrir à des possibilités que je n'imaginerais pas sans sa présence. J'aime les défis autant qu'elle, c'est l'un de nos points communs.

Elle fit une courte pause.

— Je pense que ce serait formateur pour nous deux, sincèrement. Qu'en penses-tu ?


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Dim 12 Juin - 19:47
Pour quelqu’un qui ne me connaît pas ou peu, mon sérieux peut beaucoup surprendre. Il est vrai que je dégage souvent l’aura d’une personne insouciante, optimiste, enthousiaste, voire boute-en-train, qui ne tient pas en place, un véritable turbolièvre. Pourtant, je n’en reste pas moins un Maître Jedi Vert depuis près de cinq ans, et depuis bientôt un an le Maître des Jedi Verts. La mort de mon mentor et père spirituel, l’ancien leader des Jedi Corelliens Jaylen Korr, m’a fait prendre un coup de vieux assez soudain. Je n’ai plus le luxe d’être toujours débonnaire, tête en l’air, épicurienne et bonne vivante. J’ai désormais des responsabilités, bien que moindres que mon interlocutrice du jour et du moment, mais les Jedi Verts se reposent aussi sur moi.

Si j’en crois les propos d’Arsenicia, sa philosophie ne doit pas être si éloignée de la mienne. Un sourire affable perdure donc sur mes lèvres, en dépit de la relative neutralité de mon expression et du caractère perçant et attentif de mes yeux bleus-gris qui l’observent avec la plus grande attention. La mention du fait que je ne sois pas la seule à « avoir un Hapien dans sa vie » m’amuse et je fais tout à fait la référence. Après tout, tout comme moi, elle assume tout à fait sa propre relation conjugale. Ce n’est pas comme si elle s’en cachait, à l’instar de Dalek et moi depuis son élévation au rang de Chevalier Vert. Je ne vais pas la juger en effet d’entretenir une relation avec une Hapienne transfuge, je serais la plus mal placée pour le faire et puis, après tout, je considère que ce ne sont pas mes affaires pas plus que celles de qui que ce soit, en dehors des deux principales concernées dans cette histoire.

Il y a beaucoup de choses que je pourrais lui apprendre ou lui faire découvrir sur la culture corellienne et sur les traditions des Jedi Verts. Sur notre passé, sur notre héritage et sur notre propre philosophie. Au-delà des quelques points que je lui ai exposé et expliqué lors de notre arrivée dans le bâtiment, des points architecturaux, des statues ou encore de ce petit autel sur lequel elle m’a posée des questions. Ce petit autel écrit en Vieux Corellien, qui rappelle tant le Code Jedi que la sagesse de nos Anciens, qui peut différer quelque peu des enseignements de ceux et celles de Tython. La notion d’attachement et des liens qui nous unissent en font par exemple partie, tout comme notre dévouement à notre patrie. Avant même d’être des « Gardiens de la Paix » dans la galaxie, nous sommes les Gardiens de Corellia ou plus exactement des Gardiens qui veillons sur la paix et sur la sécurité des Cinq Frères de Corell. Au-delà des seuls Humains, Séléniens et Dralls, nous protégeons tous les habitants des mondes corelliens.

Comme je le disais, j’ai du respect pour le Maître de l’Ordre qui est assise en face de moi. Je respecte son expérience, mais ce respect que je lui porte n’est pas pour autant une déférence aveugle. J’aurai toujours à cœur les intérêts de Corellia, des Corelliens et des Jedi Verts, tels sont mon rôle et ma fierté. Je privilégierai certes autant que je le puisse des solutions de compromis et de coopération avec nos cousins Jedi de Tython, mais en tant que leader des Verts et ambassadrice, je porterai aussi leur voix.

Pour l’occasion, je lui ai sorti l’une de mes meilleures bouteilles de brandy corellien. On peut dire ce qu’on veut sur mes manières ou leur absence ponctuelle, je sais malgré tout bien recevoir et j’ai à cœur de faire découvrir le meilleur des traditions corelliennes, et cela passe également dans les boissons. En temps normal, j’aurai eu tendance à m’en servir avec bonheur un verre mais ça ne m’inspirait pas cette fois, étrangement. D’ailleurs, cela fait quelques jours que je n’en ai pas pris un verre maintenant que j’y pense. Cela me tente moins en ce moment, peut-être parce que j’ai beaucoup trop de boulot aussi. Je n’ai guère le temps de sortir aller prendre un verre avec Hal, qui est occupé sur un assez gros contrat. Ma mère est tout aussi occupée, et actuellement se trouve en dehors du sol corellien. Et ce n’est assurément pas avec Corran que je pourrai aller prendre une pinte, cela m’en couperait l’envie. Avec lui, j’irais certainement dans un café de ma connaissance, pour prendre un kaffa ou un chocolat chaud. C’est tout naturellement en plus que je me suis préparée et servie du Kaffa, ça aurait pu m’étonner mais mon esprit ne s’y attarde pas, préférant se focaliser sur des sujets plus concrets et plus urgents. Je n’ai jamais été aussi férue de cette boisson caféinée par le passé, que je bois de temps à autres depuis mes premières missions conjointes avec l’armée corellienne et mes premières enquêtes, mais peut-être que j’ai besoin de son petit boost énergétique et de la concentration qu’elle m’apporte.  

Et le cas de la jeune Ashara Fioro est un cas qui mérite bien à lui tout seul une grande tasse de Kaffa.

Autant que les paroles de la Maître Fay, je suis très attentive à son expressivité, à la Force et à sa gestuelle, réflexes d’enquêtrice oblige. Sa main qui balaye l’air pour appuyer ses affirmations que l’aide apportée à Ashara par nos cousins de Tython était tout ce qu’il y avait de plus normal par exemple. Je ne suis certes pas très douée sur les subtilités, loin s’en faut, mais je sais être observatrice s’il le faut.

Ainsi, Ashara a piqué sa curiosité puis son intérêt au cours du sixième Conclave. Je me souviens bien de l’apparence de la jeune Padawan Verte au cours de ce grand conciliabule entre les Jedi, qui m’avait vraiment chagrinée, d’autant plus que je remarquai à quel point sa confiance en nous avait été brisée. C’est une chose de lire des rapports médicaux ou d’entendre les rapports de collègues à son égard, c’est tout autre chose que de constater de ses propres yeux et dans la Force l’étendue des dégâts. J’ai parcouru moi aussi avec attention son dossier médical à jour. Je ne suis pas du genre à fuir mes responsabilités, pas plus que les conséquences de mes décisions, ou ici d’un échec de communication. J’apprends de mes erreurs, je les assume et je m’efforce d’en apprendre pour éviter de les reproduire.


— Tu as ma parole. Concernant sa famille, Ashara elle-même n'a pas vraiment donné de nouvelles avant aujourd'hui. Elle doit être chez elle à l'heure qu'il est, précisa Arsenicia puisqu'elle était au courant de l'emploi du temps de la jeune femme. Elle est malheureusement tombée dans une crack. Entre ta prise de fonction et la mienne qui ont eu lieu plus ou moins au même moment, c'est une balle que nous avons échappée… et nous avons été mises devant le fait accomplie quand Dante et sa Padawan l'ont retrouvée


Je ne retiens pas un soupir après une approbation silencieuse de tête. Moi non plus, cette histoire ne me plaît pas du tout, tout comme de n’avoir pas pu intervenir à temps faute d’avoir été prévenue. Cela devait arriver tôt ou tard, j’avais beau me le dire et me rappeler que je n’en reste pas moins humaine, voire simplement mortelle, et de fait autant perfectible que faillible. Je pouvais faire des erreurs, tout comme je sais pertinemment que malgré nos efforts, tout ne passe pas toujours comme prévu. Je ne peux pas m’empêcher de me demander comment Jaylen aurait réagi face à une telle situation… même si je sais indéniablement qu’il n’est plus là et que c’est moi qui dois endosser le manteau maintenant.

Néanmoins, cela ne veut pas dire pour autant que nous ne pouvons rien faire pour la jeune Fioro. Je ne veux pas qu’on reste fixées sur le passé et sur ce que nous n’avions pas pu faire. J’ai toujours été une partisane du temps présent, et en l’occurrence, nous pouvons ici agir pour assurer son avenir. Si je n’ai pas été en mesure de l’aider quand elle en avait eu le plus besoin… je suis convaincue que je peux l’aider à se reconstruire. Je n’ai pas pu anticiper les choses, mais je peux œuvrer à les réparer.


— Je n'en attendais pas moins. Je ne reviendrais pas sur le sujet de la coopération puisque nous partageons le même point de vue. Je ne pense pas qu'il soit nécessaire, également, de revenir plus que de raison sur la confiance brisée de la jeune femme. Je ne la connais pas autant que toi, mais nous savons toutes les deux qu'elle n'accepterait jamais qu'on lui torde le bras pour qu'elle revienne immédiatement dans le giron de Corellia. Cette gamine a du caractère.


Je déduis bien au sourire d’Arsenicia qu’elle ne rabaisse en aucun cas la jeune Padawan Verte, je n’en prends donc pas ombrage. Un sourire amusé aux lèvres, j’approuve avant de boire une gorgée de Kaffa.


– Ah ça, elle n’en manque pas. Une Corellienne pure-souche, pour sûr. Et je te confirme que la contrainte stricte donnerait le résultat inverse de l’effet escompté. C’est une forte-tête, mais elle est attachante à sa manière. Elle ne m’a pas toujours rendu la tâche facile lors des leçons, mais une fois que tu sais comment elle fonctionne, elle peut être attentive. Le défi marche très bien avec elle, par exemple. Il suffit juste de trouver comment l’intéresser et la garder motivée.


Je dis ça, ce n’est pas toujours facile et ça reste un grand défi lors de l’enseignement. J’ai du respect pour la patience et l’art des Instructeurs en la matière, même si je grogne parfois par rapport à l’attachement de mes estimés collègues les plus âgés par rapport aux méthodes plus strictes et traditionnelles.  Je garde le silence et n’interrompt pas davantage Arsenicia alors qu’elle poursuit.


— On ne va pas se le cacher, Ashara a dix-huit ans et une formation corellienne. Elle n'est pas malléable, si tu me permets le terme, comme peuvent l'être des plus jeunes. Peu de Maîtres, sur Tython, s'embarrasseraient d'une jeune femme de son âge avec une formation qui ne leur conviendrait sans doute pas et dont les bases seraient très difficiles à reprendre, exposa la Fay. En fait, lors de notre discussion, elle m'a posé sensiblement la même question que toi. De façon très pragmatique, son état physique et mental demande plus d'attention que chez un Padawan ordinaire. J'ai déjà eu à faire à ce genre de blessures par le passé. Je pense avoir assez d'empathie pour le prendre en compte et le comprendre, mais aussi assez de doigté pour que cela ne passe pas pour de la pitié. Ce qui, de ce que j'ai cerné d'elle, ne lui plairait pas du tout. Lors de notre petite passe d'armes, j'ai vite compris qu'elle était une adepte du dépassement de soi. Elle aime les défis. Ce sera un subtil équilibre à maintenir, au moins au début, entre ce qu'elle veut et ce qui est bon pour elle… le temps qu'elle se remette totalement de son année sur Hoth.  


C’est une analyse qui se rapproche de mon propre constat et de ce que je connais de la jeune femme que j’ai régulièrement instruite lors de son Noviciat à l’escrime Jedi et au combat à mains nues. Ashara n’est en effet plus une toute jeune apprentie, et si d’un côté cela lui apporte une expérience indéniable et potentiellement appréciable pour un potentiel mentor cherchant un élève plutôt autonome, elle sera aussi moins souple. Il serait tout aussi idiot qu’impossible de vouloir qu’elle fasse table rase sur la façon dont elle a été formée au sein du Temple Vert et auprès de l’ancien mentor qui l’a abandonnée. Nous sommes toutes trois lucides sur ce point, puisque des dires de Maître Ombrelune, la jeune Fioro l’a elle-même soulignée lorsque le Maître de l’Ordre s’est porté à sa rencontre à la suite du Conclave. De ce que je me souviens d’elle, Ashara est quelqu’un au grand franc parlé, impétueuse il est vrai mais qui peut se montrer très lucide envers elle-même quand elle daigne bien en faire l’effort. Je note le sourire attendri de la Fay, tout comme la précision de ses conclusions. Je remarque qu’elle a observé très attentivement la jeune corellienne et qu’elle est tout autant consciente de ses forces que de ses faiblesses, de son potentiel que des défis que notre jeune apprentie meurtrie représente. Je sais, renseignements pris de mon côté quand j’ai cherché à mieux connaître mes futurs collègues du Haut-Conseil lors de ma prise de poste, que Maître Ombrelune a de l’expérience auprès des Guérisseurs. Elle est donc, sur ce point, une bonne candidate pour prendre soin et surtout aider la jeune Padawan, non seulement à se réadapter dans sa condition actuelle mais aussi pour la pousser à aller de l’avant…


Sans aller trop vite non plus, à son rythme mais sans la laisser non plus se morfondre et stagner. L’encourager, mais aussi la retenir quand il le faut. Ce que j’entends ici me plaît bien, en tout cas. Même si je m’efforce de ne pas en faire trop montre, en tout cas dans mon expressivité. Je veille à garder ainsi une physionomie assurée, détendue, aimable mais pour autant maitrisée sur mes traits.


— Étant donné mes prérogatives, mon quotidien sort de l'ordinaire. Elle m'a justement dit qu'elle aimait barouder et j'essaie de me déplacer un maximum. Si elle me suit partout, elle aura matière à apprendre de nouvelles choses et faire face à des situations qu'elle n'a encore jamais connues. Ce ne sera certainement pas toujours à son goût, mais justement, cela lui ouvrira d'autres perspectives et la fera sortir de sa zone de confort. En parlant de zone de confort, le maniement du sabre-laser est la sienne. Elle se défend très bien, même avec son handicap. Je lui ai prodigué quelques conseils pour qu'elle améliore sa perception de l'environnement via la Force, mais un mentor qui maîtrise ces notions aussi bien que son sabre va être nécessaire pour avoir un équilibre. Il en va aussi de sa qualité de vie.


Ah pour le coup, ça ferait assurément une belle expérience et de belles opportunités pour notre jeune protégée. Encore plus que le Grand Maître et même au sein des membres du Haut-Conseil, en plus du Maître des Diplomates, le Maître de l’Ordre est quelqu’un de très mobile et dont les fonctions exigent qu’il voyage beaucoup et se porte à la rencontre de nombreux mondes, gouvernements et cultures. De ce que je me souviens du dossier de la jeune Fioro, elle n’est pas une grande adepte de la diplomatie. Cela ne lui ferait pas de mal d’apprendre sur cette question de la principale ambassadrice, représentante et négociatrice qui porte la voix, généralement, de l’Ordre auprès des autres instances. Le cas des Jedi Verts reste toujours un peu particulier, mais cela n’en reste cependant pas moins vrai. Des remarques intéressantes donc, qui ne tombent pas dans l’oreille d’une sourde alors que j’écoute.

Ah, c’est sûr qu’au sabre-laser, la jeune Fioro est prometteuse ! Un peu trop intrépide et impatiente, certes, mais le potentiel est là. Il faudrait cependant qu’elle continue d’apprendre à l’exploiter si elle parvenait à non pas brider, mais canaliser son entrain à l’escrime ainsi qu’un excès d’intrépidité. Pour le coup, je parle un peu en connaissance de cause car je me rappelle bien de la Padawan que j’ai été. Quant à son handicap soudain… il faut en effet quelqu’un qui soit sensible à cet élément et qui puisse l’accompagner afin qu’elle puisse, avec le temps, se l’approprier et en dépasser la difficulté. Je ne doute pas de la capacité de la jeune Fioro, si on arrive à puiser et à renforcer sa motivation. Si elle en a l’envie et qu’elle est bien encadrée, je ne doute absolument pas qu’elle ait l’énergie de pouvoir se relever. Il lui faut certes un bon escrimeur qui puisse aiguiser le tranchant de sa lame, mais aussi quelqu’un d’assez empathique à sa condition sans pour autant la prendre en pitié, et d’assez doué aussi dans les arts de la Force pour la pousser à développer ses perceptions dans la Force. Ce n’est pas une mince affaire puisque de ce que m’avaient dit les Maîtres Instructeurs, l’adolescente n’est pas très patiente. Tout ceci fait que je ne peux pas la confier à n’importe qui. Il me faut quelqu’un d’expérience pour elle.

En tout cas, ça me plaît que ma consoeur de Tython prenne au sérieux ma requête et son souhait de former notre Padawan Verte esseulée. Je dois donner des garanties aux parents de cette dernière autant qu’au Conseil Vert et à la Gardienne des Padawans et des Novices Verts. Cependant, j’attends encore avant de me prononcer. Il y a un dernier élément qui pourrait être important, un élément que Jaylen m’avait lui-même mentionné à l’époque quand je lui avais demandé pourquoi il avait voulu me former, il y a des années plus tôt. Nous allons voir si notre Maître de l’Ordre va l’aborder d’elle-même.


— Enfin… je ne pense pas uniquement à ce que je peux lui apporter, tu sais. Je songe également à l'inverse. Je ne veux pas rester confortablement sur Tython et naviguer d'un système à l'autre selon là où on a besoin du Maître de l'Ordre. Je veux continuer à aller sur le terrain et le vécu d'Ashara pourrait m'ouvrir à des possibilités que je n'imaginerais pas sans sa présence. J'aime les défis autant qu'elle, c'est l'un de nos points communs.


Eh bien voilà, je n’ai même pas eu à le faire, elle l’a fait d’elle-même. Jaylen m’avait toujours dit que l’enseignant apprend autant que l’élève, et que les binômes qui fonctionnent le mieux reposent généralement sur cette philosophie. Cela donnerait à Arsenicia un peu de compagnie, et il est important que nous assurions la transmission de nos savoirs, certes, mais aussi de nos expériences. Je respecte cette envie de ne pas rester cantonnée dans nos Enclaves mais aussi de se rendre sur le terrain. C’est quelque chose qui trouve un écho chez moi, j’ai toujours été une femme de terrain et je compte bien le rester encore de nombreuses années durant. Et Ashara a besoin de quelqu’un qui pourra autant juguler son enthousiasme s’il le faut mais qui puisse aussi la challenger et l’encourager. C’est en tout cas mon analyse personnelle, et il est vrai que la notion de défi est cruciale pour elle. Bien. Arsenicia a pris soin de répondre à chacune de mes inquiétudes et semble avoir pris en compte les éléments qui seraient susceptibles de m’importer, et de préoccuper les Maîtres Jedi Corelliens. Kor’a sera sans aucun doute aussi tatillonne que sensible au souci de Maître Ombrelune quant au bien-être personnel d’Ashara, mais aussi au respect qu’elle porte à la Padawan qui est revenue meurtrie.


— Je pense que ce serait formateur pour nous deux, sincèrement. Qu'en penses-tu ?


Je prends le temps de réfléchir, puis de peser avec soin mes mots. Je sais que je ne dois pas merder à cet instant, et je veux sincèrement ce qui sera le mieux pour notre jeune Jedi en devenir. Je finis par poser ma tasse de Kaffa aux deux-tiers consommée sur la table-basse, me redressant de mon dossier. Plutôt que de croiser mes bras sur mon torse, je pose mes avant-bras sur mes cuisses et joins de manière assez relâchée mes mains qui reposent alors juste au-dessus de mes genoux. Mes traits jusque-là aimables mais neutres se détendent et reprennent leur amabilité habituelle. Mes yeux bleus-gris posés sur elle, ma voix qui reste sérieuse n’en est pas moins chaleureuse et plutôt satisfaite.


– Eh bien, on m’avait prévenue que tu étais une sacré négociatrice. Je n’en espérais pas moins de ta part, mais cela me plaît de le constater moi-même. Les dossiers et les dit-on, ça va bien deux minutes, mais je suis quelqu’un de concret et je préfère me faire mon propre avis.  


C’était un compliment sincère de ma part. Je ne tarde pas à reprendre la parole afin de poursuivre.


– Je vois que tu es sérieuse dans ta décision, et que tu sembles l’avoir bien pesée en connaissance de cause. Je peux sentir que tu te soucies sincèrement du bien-être d’Ashara. Quant à sa sécurité, Ashara est une gamine intrépide, mais débrouillarde. J’ai confiance en elle. Tant qu’elle a quelqu’un sur qui elle puisse compter et qui puisse assurer ses arrières, elle s’en sortira bien.


Avec un sourire sincère, je finis par rompre le suspense et complète d’une voix affable mais sérieuse.


– Ce serait une bonne expérience, et j’ai besoin de quelqu’un de fiable pour elle. Kor’a voudra échanger quelques mots avec toi mais connaissant notre chère Twi’lek, elle sera rassurée avec ces garanties. Tu as mon accord pour former Ashara. Je te fais confiance pour veiller sur elle.


J’entends par là que si je pense qu’elle sera entre de bonnes mains auprès d’Arsenicia, je veillerai à prendre de ses nouvelles de la Corellienne et que je garderai toujours un œil sur la jeune Fioro bien qu’à distance, afin de m’assurer de son bien-être.
Arsenicia Ombrelune
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Dim 26 Juin - 3:10
Arsenicia n'était pas inquiète mais attendait tout de même le verdict d'Allana avec un peu d'appréhension. La jeune femme n'était peut-être pas aussi de marbre que ce à quoi Ombrelune était habituée avec les autres sphères de la République, mais elle n'avait rien à apprendre en la matière. Son faciès ne trahissait pas ses pensées, ou à peine, et la Fay avait de la difficulté à la lire. Même la Force s'était tût pour ne pas trahir la Corellienne.

Pour garder une contenance, la Maîtresse de l'Ordre porta son verre de brandy à ses lèvres et le fit doucement basculer vers l'arrière. L'alcool fort lui réchauffa le gosier et le geste laissa le temps à la Verte de réfléchir sans pression. Puis, doucement, celle-ci changea de position. Elle se détendait et c'était là pour Arsenicia le signal qu'elle attendait : Allana avait pris sa décision.

Le compliment soudain fit sourire Nicia, quoique celle-ci détourna le regard, légèrement gêné. Elle glissa sa main libre sur sa nuque, sous sa masse de cheveux bruns, et la frotta doucement.

— Merci, lui répondit-elle en se forçant à poser sa main gauche sur son genou. De l'autre, elle tenait toujours son verre. Je fais de mon mieux et ce n'est certainement pas la partie que je préfère, reprit-elle avec une grimace et sur le ton de la plaisanterie.

Ce n'était que la pure vérité. Arsenicia n'était pas spécialement à l'aise dans les négociations. Elle n'aimait pas marcher sur les œufs, ce que sa fonction lui demandait pourtant de faire de temps en temps. La Fay était une femme franche et, lorsqu'elle le pouvait, elle s'épargnait un maximum ce genre d'argumentation.

— Merci, réitéra Nicia, mais pour autre chose cette fois-ci. Je ferais tout ce que je peux pour que cette confiance soit méritée. Tu as ma parole, ajouta la Fay avec un grand sérieux.

Ashara était donc officiellement sa Padawan. Du moins, aux yeux de Maître Fern. Il restait le Conseil Vert à convaincre, mais Ombrelune ne doutait pas un instant de la capacité d'Allana à obtenir l'approbation des conseillers.

— Nous pouvons aller voir Maître Ven dès qu'elle sera libre, si tu veux. Ce sera fait, proposa la plus âgée. Et il reste le Conseil Vert. Cela ne me dérange pas de venir plaider ma cause en personne, si les choses peuvent être plus rapides de cette façon, continua Arsenicia avec un sourire amusé.

Pas de doute, une petite partie d'elle avait envie de taquiner les Conseillers Verts, histoire de voir de quel bois ils étaient faits.

— Qu'en penses-tu ? Tu es la maîtresse des lieux, alors faisons comme tu le juge préférable, lui dit-elle avec un clin d'œil.


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Jeu 30 Juin - 13:11
On peut toujours espérer que je fasse un jour des progrès sur mon expressivité. Cela avait été l’un de mes grands points faibles quand Jaylen m’emmenait avec lui dans des missions diplomatiques, lorsque j’étais sous son aile en tant que Padawan Verte puis, encore parfois, en tant que toute jeune Chevalier Vert. Á la base, cela me rendait très mauvaise au sabacc, je savais très mal bluffer et cela m’avait beaucoup agacée en tant que corellienne et fille de ma mère chasseuse de primes, qui était et demeure encore une joueuse aguerrie. Mon expression était transparente comme de l’eau de source, reflétant très bien mes émotions et parfois même les intentions et la frustration que j’essayais de canaliser. Elle me desservait. Avec le temps et les différentes missions que j’ai dû mener, j’ai appris à mieux manipuler mes expressions, tout en restant consciente que je ne pourrais jamais être entièrement de marbre. Jaylen était pour sa part un sacré bluffeur, et je ne compte pas le nombre de parties de cartes que j’ai perdu face à lui.  Si je n’ai pas réussi à me rendre totalement opaque, mon expressivité se rapproche de l’eau trouble. Et croyez-moi sur parole, je préfère de loin les situations où je n’ai pas à faire ce genre d’efforts-là.

Arsenicia n’a pas l’air de se plaindre du cru de Brandy corellien que j’ai spécialement choisi. J’ouvre très rarement l’accès à ma réserve personnelle, en dehors de mes proches et d’invités exceptionnels. Une appréciatrice du brandy… elle saura marquer quelques petits points optionnels ici. Quelqu’un qui sait apprécier les produits et, qui sait, la gastronomie locale saurait attirer au moins de la sympathie.  


— Merci. Je fais de mon mieux et ce n'est certainement pas la partie que je préfère.

– Eh bien, il faudra qu’on se fasse une partie de Sabacc à l’occasion ! C’est un excellent moyen de s’aguerrir ou de renforcer ses aptitudes au bluff et sa maîtrise de l’expressivité. Nous faisions régulièrement des parties de cartes avec Jaylen, et ce jusqu’à ce qu’il nous quitte.  


Je ris de bon cœur face à cette confidence, à laquelle je ne m’attendais guère. En dehors du petit quiproquo passager au cours du Sixième Conclave, ma consoeur a souvent fait preuve d’humeur égale, très précieuse pour canaliser les différents courants, philosophies et personnalités au sein du Conseil. J’essaye de m’en inspirer en partie pour gérer mes propres confrères et consœurs du Conseil Vert, comme le faisait Jaylen en son temps. Néanmoins, ma voix est moins empreinte de chagrin quand je le mentionne désormais, bien moins que du temps où j’ai pris au pied levé la relève de ses fonctions. Un sourire plus serein et amusé éclaire mes traits désormais alors que je me concentre sur les bons souvenirs. Je crois que sa visite impromptue dans la Grotte aux Cristaux m’a apporté un certain apaisement, ainsi qu’une relative tranquillité d’esprit et de la résolution à œuvrer pour notre avenir. En un muet hommage, je lève ma tasse de Kaffa en son honneur avant d’en prendre une longue gorgée. Si je ne peux plus rien faire pour les morts, je peux encore faire bien des choses pour les vivants.


— Merci. Je ferais tout ce que je peux pour que cette confiance soit méritée. Tu as ma parole


J’entends bien son sérieux, tandis que mes yeux gris-bleus ne la quittent pas du regard par-dessus le rebord de ma tasse de kaffa. Je ne commente pas, car j’estime que cela se passe bien de commentaire. Je me contente ainsi d’un sourire assuré et d’un hochement de tête, sous-entendant dans le non-dit de ma gestuelle que ce n’est rien mais que je m’attache, plus qu’à des paroles, à des faits. Je verrai bien, dans le présent actuel, le futur proche ou l’avenir plus lointain, si ma consoeur respectera cet engagement. Je pense avoir été assez claire sur le fait que je garderai un œil distant sur ce mentorat car même si je transfère la responsabilité d’Ashara avec Arsenicia, elle restera toujours une enfant de Corellia et en ce nom, il sera de mon devoir de m’assurer de son bien-être et de son épanouissement.

Bon, ce n’est qu’une deuxième étape sur un long processus. Mon rang de Maître des Jedi Verts me permettrait, dans les textes, d’assigner Ashara à Arsenicia sans nul autre préambule si je le voulais. Néanmoins, nous restons dans une assemblée démocratique et surtout, plus que le principe, je ne tiens pas à avoir des poussées de migraines à gérer les conséquences d’une décision unilatérale, sans au moins une consultation minimale du Conseil Vert et de la Gardienne des Novices et Padawans Verts. Si je prépare bien le terrain en amont, enfin que je continue de le faire, tout devrait bien se passer. Enfin, normalement. Il y a toujours un degré d’imprévisibilité quand ça concerne des Corelliens, ça fait partie de notre tempérament, voire même certains diraient de nos traditions, notre façon d’être.


–  Nous pouvons aller voir Maître Ven dès qu'elle sera libre, si tu veux. Ce sera fait. Et il reste le Conseil Vert. Cela ne me dérange pas de venir plaider ma cause en personne, si les choses peuvent être plus rapides de cette façon. Qu'en penses-tu ? Tu es la maîtresse des lieux, alors faisons comme tu le juge préférable. Propose notre Maître de l’Ordre avec un clin d’œil, amusée.


Je repose ma tasse de Kaffa, vide cette fois, sur la table. Cela m’a fait du bien, je ne pensais pas que le goût amer de la boisson aviverait autant mes papilles alors que le brandy me révulse en ce moment. Est-ce un contrecoup à retardement de la murge magistrale que je m’étais mise avec un alcool très fort et pas très légal lors d’un défi face à une guerrière mandalorienne, en début d’année 1500 ? Mm, je ne pense pas. Ce petit événement ne m’avait pas empêchée d’en boire avec délice par la suite. J’étudie en quelques instants les différentes propositions de Maître Ombrelune avant de répondre.


– Si tu peux attendre encore un petit peu, Kor’a sera relayée auprès des Novices. Je vais la prévenir mais je ne doute pas qu’elle reviendra vers nous dès qu’elle sera libre. On a encore un peu de temps-libre devant nous alors profitons-en si tu veux qu’on parle d’autre chose. Personnellement, je commence à avoir des fourmis dans les jambes.


C’est bien connu, je suis quelqu’un qui ne tient pas en place et je ne m’attarde jamais très longtemps dans la salle du Conseil quand on termine les réunions, sauf si quelqu’un veut me parler ensuite. Je n’aime pas rester assise pendant des heures sans rien faire, ça ne je pourrais pas le changer. Ce qui me ramène aussi à la dernière « mission » - enfin, escapade en territoire Sith improvisée et inattendue serait plus exact – avec Maître Garvan, sur Drongar. Si on a réussi à plutôt bien s’en tirer quand on considère les circonstances respectives qui nous avait amenés chacun jusqu’ici et à se débrouiller en équipe improvisée, je me souviens de nos interrogations initiales lors de la traversée du marais. En effet, nous ne connaissions absolument pas les capacités de l’autre et avions dû donc apprendre à nous faire aveuglément confiance, ce qui était plutôt contraire à nos personnalités, surtout la sienne. Cette réflexion m’amène à poursuivre, après avoir généreusement étiré un à un mes membres assoupis.


– Tu serais tentée par un duel amical ? On a peu l’occasion de se voir en dehors des réunions du Haut-Conseil, et je ne dirai jamais non à l’opportunité de croiser le fer avec une maître d’armes réputée. Je ne me débrouille pas mal, et je cherche toujours des adversaires qui me donnent du fil à retordre. Faut bien ça si on veut rester au niveau, affûter le tranchant de sa lame.


Mon ton est aussi débonnaire qu’à son ordinaire, et ce n’est pas une obligation, juste une invitation à laquelle j’espère qu’elle répondra favorablement. Je n’ai hélas pas eu le temps de m’exercer avec notre Epée des Jedi disparue à laquelle j’avais appris comment utiliser un blaster, Kyne, et il est vrai quand sans fausse modestie, pour l’heure je suis l’une des plus fines lames présentes dans l’Ordre Vert. J’apprends toujours de mes pairs, évidemment, mais je suis très friande de challenges plus corsés. Je veux m’améliorer, et pas seulement pour résorber mon retard sur les arts de la Force par rapport à mes homologues ou face au fait que je sois relativement inepte sur les arts diplomatiques. Je suis une guerrière de sang, je ne pourrais jamais me renier, et outre cette passion d’épéiste qui m’anime, j’ai aussi des raisons plus pragmatiques qui motivent mon défi, comme je le lui expose peu après.


– On ne sait pas quand on va être appelés sur le front pour des mêlées sérieuses et s’il y a bien une chose que j’ai réalisé il y a quelques temps, c’est qu’on connaît mal voire pas les capacités des uns et des autres quand on doit travailler ensemble. C’est dommage voire préjudiciable quand on sait que la guerre nous attend au tournant. Faut être réalistes, après tout. C’est le calme avant la tempête.
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Mer 24 Aoû - 22:18
Arsenicia était prête à aller se frotter aux conseillers verts. Quant à sa consœur, celle-ci se montrait plus mesurée. Il en était de même vis à vis de Maître Ven. La Maîtresse de l'Ordre se contenta de hocher la tête, signifiant ainsi qu'elle acceptait la réponse d'Allana.

Restait à voir quoi faire, maintenant, car elles avaient du temps devant elles. Aussi bien avant de rencontrer Kor'a que retrouver Ashara, qui était partie retrouver sa famille.

Ce fut Allana qui proposa quelque chose la première. Arsenicia ne manqua pas de sourire face à l'incapacité de sa consœur à tenir en place plus de cinq minutes. Les réunions du Conseil devaient vraiment lui peser.

La soudaine proposition d'un duel amical suscita aussitôt l'intérêt de la Maîtresse de l'Ordre. C'était l'occasion de découvrir l'étendue des talents d'Allana, dont Arsenicia avait souvent entendu parler. Et c'était également une opportunité en or pour apprendre à mieux connaître sa consœur. Comme Ashara l'avait dit lors de sa première passe d'armes avec Ombrelune, un bon duel était une excellente façon de jauger quelqu'un.

— Avec plaisir, répondit donc la Jedi en se relevant la première.

Les mains sur les hanches, elle fit quelques pas dans le salon d'Allana puis se tourna vers elle. Ne connaissant pas les lieux, la Fay se laissait guider dans le temple.

— Tu as raison, approuva Nicia en suivant la Verte. Une raison supplémentaire pour pousser nos Ordres à se rapprocher, ajouta-t-elle avec un clin d'œil.

Le duo formé par les deux Jedi rebroussa chemin jusqu'à l'entrée du temple. Comme à son premier passage, le regard turquoise d'Arsenicia se posa çà et là, ne sachant où s'arrêter exactement. Puis, lorsqu'elles eurent franchi les portes du temple, elles se dirigèrent vers les jardins extérieurs, où l'on trouvait également des terrains d'entraînement.

De nombreux Jedi s'y trouvaient. La Fay ne manqua pas de balayer l'horizon du regard, son ouïe fine captant par moment les vrombissements furieux de quelques sabres laser. Suivant toujours Allana, les deux femmes finirent par trouver une portion de terrain vide d'utilisateurs. Toutefois, leur approche ne manqua pas de susciter l'intérêt des Jedi présents aux alentours. Très rapidement, ils vinrent entourer la Maîtresse de l'Ordre et la Maîtresse des Verts, qui se faisaient face.

Ce n'était pas tous les jours que deux pointures s'affrontaient, même amicalement. C'était une occasion rêvée d'apprendre par l'observation, en cela Arsenicia était bien d'accord. Plus jeune, elle se serait donc jointe à ces Jedi sans y penser à deux fois.

— Prête ? Demanda la plus âgée en décrochant son sabre laser de sa ceinture.

C'était une simple lame dont la lueur turquoise, lorsque la Fay activa son arme, vint éclairer le visage de cette dernière. Son vrombissement était caractéristique mais les plus attentifs pouvaient y entendre une légère variation. En effet, la lame était légèrement instable et parcourue de petits arcs. Son ronronnement avait quelque chose d'un peu plus électrique qu'à l'habitude.

Arsenicia vint placer la lame devant elle, ses deux mains sur le manche. Sa forme ainsi que la présence d'une garde ne manquaient pas de rappeler les katana Jedi. Quant au visage de la guerrière, s'il avait été amical un instant auparavant, il n'en restait plus aucune trace. Le faciès de la Fay s'était refermé, ses émotions et ses intentions bien dissimulées derrière un masque parfaitement maîtrisé. Quant à la Force, elle était parfaitement calme, si bien qu'il était difficile d'y déceler quoi que ce soit pouvant révéler les prochaines intentions de la guerrière.


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Sam 24 Sep - 20:32
L’enthousiasme de mon estimée consoeurs m’amuse, ainsi que sa détermination à se faire accepter pleinement par les Jedi Corelliens. Ma prudence soudaine semble la surprendre. Ce n’est pas que je souhaite refreiner ses ardeurs, loin s’en faut, mais je connais l’animal corellien et je sais que certains liens ne peuvent se tisser qu’avec la patience, l’apprivoisement de l’un et de l’autre, et de fait avec du temps. Je ne peux pas – et je ne le souhaite pas davantage – balayer du revers de la main l’histoire qui lie nos deux ordres, dans leurs succès comme dans les périodes plus conflictuelles. Si je suis quelqu’un d’assez informel quand j’apprécie quelqu’un, je sais que ce n’est pas forcément le cas de tous mes homologues verts. Autant ne pas démarrer sur un mauvais départ par un excès de précipitation, d’autant plus que les Corelliens peuvent avoir la mémoire très longue. Tous n’ont pas oublié l’opprobre que nous jettent les Jedi les plus conservateurs parmi ceux et celles qui résident sur Tython, tout comme nos propres désaccords sur la question des Seigneurs et des Dames Jedi. Nous sommes coopératifs, et pas cons pour autant.

J’aurais très bien pu poursuivre notre visite en passant par nos Archives locales, mais j’admets qu’après tant de temps à me forcer à être sérieuse, j’ai envie de me défouler un peu. Je remarque bien son sourire face à ma proposition, mais je n’en prends pas ombrage. J’assume parfaitement mon caractère et il n’est pas né, celui ou celle qui me contraindra à rester des jours durant assise sur un siège. Si je fais des efforts pour les séances du Haut Conseil Jedi et pour celles du Conseil Vert, j’aime aussi de temps à autres pouvoir être un peu plus naturelle… et cela inclut d’être davantage en mouvement.

Aussi je suis ravie de voir qu’Arsenicia est sensible à ma proposition de ferrailler amicalement, et qu’elle l’accepte volontiers. Je la guide donc en m’efforçant de réguler mon pas naturellement vif pour m’ajuster à sa propre foulée au sein des couloirs. Nous nous détournons de mes appartements et quittons bientôt l’aile réservée aux Maîtres Verts pour retrouver le hall d’entrée, puis gagner l’extérieur en rejoignant les jardins. Á son plus ou moins subtil commentaire sur le fait d’avoir une raison de plus pour rapprocher nos Ordres, je me contente d’un sourire à la fois ferme et amusé.


– Raison de plus pour maintenir notre collaboration active de ces derniers temps, en tout cas.  



Je l’emmène donc jusqu’à nos terrains d’entraînement situés à l’extérieur de nos bâtiments. Bien sûr, comme toute enclave qui se respecte, nous en possédons aussi à l’intérieur. Mais pour le coup, le beau temps est au rendez-vous alors pourquoi s’en priver, et cet entraînement n’a rien de particulièrement secret. Je constate que les yeux azurés de ma consoeur semblent s’attarder sur chaque détail nouveau qui interpelle leur curiosité. Sans doute je me reconnais aussi un peu dans cette attitude, j’étais moi-même très intriguée quand Maître Lucius m’avait fait visiter, pour la première fois, le temple de Tython. Un an déjà… que le temps passe vite, et que l’absence de nos disparus se fait ressentir encore maintenant ! Un an que j’apprends le métier, un an que je continue de me former et d’améliorer mes connaissances et mes compétences, un an que je m’efforce de former mes pairs sur ce que je sais et je maîtrise, des plus jeunes aux… aux moins jeunes, dirons-nous. Et j’ai encore beaucoup à apprendre, pourtant.

Le Temple Vert est un lieu très vivant, et à cette heure, les terrains d’entraînement sont beaucoup fréquentés. C’est tout à fait normal, nous sommes actuellement en pleine heure de cours où nombre de Padawans Verts stationnés sur place suivent des cours de consolidation ou d’approfondissement de la maîtrise du sabre-laser. Bien que nous soyons moins nombreux que nos cousins de Tython, nous ne manquons pas non plus de professeurs pour instruire et améliorer nos petites pousses vertes. Après tout, un Jedi ne cesse d’apprendre tout au long de sa plus ou moins longue vie, sa formation est continue. Et cela vaut également pour des Maîtres du Conseil comme Dante, Arsenicia et moi-même. Saluant mes confrères et consœurs d’un signe de main ou d’un geste de tête avec un sourire aux lèvres, je guide mon estimée invitée jusqu’à l’un des rares terrains d’entraînement encore libres. Après tout, s’il n’est guère surprenant de me voir venir ici – je suis une bretteuse de cœur et régulière ici – autant il est bien plus rare de voir un Jedi non corellien s’en approcher. Á mon regret, rares sont les Jedi de Tython qui viennent jusqu’à chez nous en dehors d’une simple étape et qui prennent la peine de visiter l’ensemble des lieux, comme Arsenicia prend la peine et la curiosité de le faire. Si j’étais tout à fait honnête, je reconnaitrais que l’inverse est tout aussi vrai et que moi-même, je ne me suis vraiment intéressée à l’Enclave de Tython dans son ensemble que lorsque je suis devenue Maître des Jedi Verts.

Cela ne me dérange pas que nous ayons des spectateurs et spectatrices, au contraire, cela donnera du piment à la rencontre et pour moi encore plus de motivation pour me donner au maximum. Tout en gagnant l’autre extrémité du cercle de duel d’un pas à la fois assuré et tranquille, j’étire avec douceur mes articulations, mon cou puis mes membres tout en marchant. Les murmures et autres clameurs ne me dérangent pas du tout, et mon oreille aime toujours entendre la langue corellienne. Je me sens ici bien plus dans mon élément que sur Tython, je sais que ma place est ici et cela doit se sentir, je suis aussi plus relaxée. Enfin, relaxée… autant que je le puisse avec l’excitation que me procure la perspective d’un duel des plus intéressants. Presque je m’en frotterais les mains. Bien entendu, j’espère remporter ce duel mais déjà, je suis sûre qu’il sera enrichissant à bien des égards. Cela me rappellerait presque ce bon temps, près de quinze ans plus tôt, où Jaylen et nos meilleurs Maîtres d’armes organisaient des tournois amicaux pour aiguiser nos lames et nos compétences.


–  Prête ?

– Quand tu veux.  


Je me retourne vers elle et saisit à mon tour mon propre sabre-laser fraîchement forgé, en main gauche puis à deux mains après un élégant et maîtrisé geste de mes poignets. Á sa lame turquoise viennent répondre les lames jumelles de ma propre arme-laser, projetant en miroir leur éclat jaune ambré. Mon oreille attentive par l’expérience entendent la différence du vrombissement entre celui de mon sabre-laser double-lame, régulier, et celui légèrement varié, presque électrique, de la duelliste qui me fait face. De même, là où mes lames jumelles sont parfaitement équilibrées, j’ai l’impression que la sienne est quelque peu instable et jalonnée de petits arcs. Ah, cela sent le sabre-laser personnalisé avec un cristal particulier, même si je n’arrive pas à savoir avec exactitude lequel il s’agit. La nouvelle poignée que je brandis rappelle sur de nombreux points celle qui m’a accompagnée pendant près de dix ans, une durée de vie remarquable par rapport à ma moyenne habituelle comme me le rappelait il y a peu un certain Cornu. Néanmoins, quelqu’un qui me connaîtrait bien et qui m’aurait vue assez souvent avec mon ancienne arme aux lames viridianes saurait remarquer quelques différences subtiles. J’ai ajusté mon manche de sabre-laser non seulement aux exigences de la forme V Djem So que l’on me connaît bien et à la forme III du Soresu que je pratique régulièrement, mais pas seulement. Je suis curieuse de voir si, quand et comment Arsenicia parviendrait à s'en rendre compte. J’ai gardé le même alliage en duracier-cortose que mon ancienne arme, aimant toujours l’effet de surprise qu’il provoque dans la majorité des cas. Il n’est pas imparable bien sûr, il y a des contre-mesures, mais cela n’en reste pas moins appréciable. Quelqu’un de très alerte et de très en phase avec la Force remarquerait peut-être que ma nouvelle arme semble plus en phase avec ma propre présence dans la Force, et qu’elle ne répondrait que d’autant mieux à mes exigences et à ma propre évolution, en tant que personne et en tant que Jedi. Je note avec intérêt la présence d’une garde sur sa propre poignée, une arme des plus intéressantes.

J’inspire profondément et esquisse un sourire empli d’aplomb, mes yeux bleus-gris défiants. J’y prends clairement du plaisir et c’est une inclination que j’assume pleinement. J’aime me battre, j’aime les défis, j’adore le mouvement et je déteste profondément l’inaction. J’ai vraiment envie de voir où se trouvent mes limites face à une adversaire à ma taille, voir autant les progrès que ce que je peux améliorer encore. Peut-être que si je n’étais pas née sur Corellia mais ailleurs, dans un autre monde républicain, j’aurai pu aspirer à suivre la voie d’un Maître d’armes, voire de l’Épée des Jedi. Mais je ne suis pas une femme de peut-être, et j’ai Corellia autant dans le cœur, dans l’âme que dans le sang. Je suis le Maître des Jedi Verts et malgré ma jeunesse, j’aspire à rendre honneur à mon monde natal, surtout quand je joue à domicile comme ici, galvanisée par la présence de mes frères et sœurs Jedi.

Pour le reste, mon expression ne laisse rien voir transparaître en dehors de ma bonne humeur à ferrailler, même amicalement. Je prends la voie du sabre très au sérieux, après tout.

Pour l’heure, je décide de tester la capacité d’analyse et de décision de ma partenaire du jour et adopte une posture parfaitement neutre. Oui neutre, même pas neutre-offensive ou neutre-défensive, neutre. J’ai presque envie de « jouer » en quelque sorte, qu’on s’amuse bien que très sérieusement. Comme je ne sais pas avec quoi elle va commencer, je décide pour l’heure de reposer sur mon style de « confort », celui où je suis le plus à l’aise et celui que l’on me connaît le mieux, le Djem So. Et contre toute attente... je ne fonce pas dans le tas, j'attends même !


Voyons voir ce que tu me réserves, ma chère consoeur de Tython, notre chère Maître de l’Ordre.
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Mar 20 Déc - 23:29
Le temps s'était arrêté. Le vrombissement profond du sabre laser d'Arsenicia couvrait quelques murmures. Mais au delà de cela, le reste de la petite assemblée était silencieuse et attendait que le duel débute. Peut-être que, discrètement, quelques paris étaient en train de se faire… Mais les yeux étaient braqués sur Allana et sa comparse, qui se faisaient face avec un grand sérieux.

À la lueur turquoise du sabre de la Maîtresse de l'Ordre vinrent s'ajouter les deux lames dorées d'Allana. C'était là une couleur d'une grande beauté songea Arsenicia un bref instant. Mais cela n'enlevait rien au caractère mortel de l'arme de la maîtresse des Verts. Si les deux femmes avaient été de simples novices, il était certain qu'elles n'auraient jamais été autorisées à performer cette joute avec leur propre sabre laser. Un mauvais geste ou une mauvaise esquive et l'accident était vite arrivé. Ou pire. Mais Allana et Arsenicia n'étaient pas n'importe qui. La maîtrise de leur arme n'était plus à démontrer, du moins pour un duel de cet apanage. Elles n'y jouaient pas leur vie.

Peut-être un peu de leur image, cependant. Allana jouait à domicile et Arsenicia était une invitée de Tython. À ce titre, elle ne comptait pas se laisser faire… mais se gardait bien de laisser paraître quoi que ce soit. Tout le contraire d'Allana, en vérité, qui n'hésitait pas à afficher sur son joli minois le bonheur qu'elle ressentait à l'idée de ferrailler.

Et sa décision d'attendre. Arsenicia se rendit rapidement à l'évidence : Allana n'était pas celle qui allait lancer leds hostilités. Fort bien.

Plaçant la pointe de sa lame vers le sol, la Maîtresse de l'Ordre fut la première à se mouvoir. Sa démarche, par rapport à toute à l'heure lorsqu'elle visitait le temple, avait changé. Elle avait quelque chose de plus féline. À travers une rapide lecture, Allana pourrait sans doute se rendre compte que derrière une attitude nonchalante, Arsenicia était prête à bondir. Sa position très ouverte, avec la lame vers le bas, n'était qu'une façon comme une autre de dire « je n'ai pas peur de toi. » et pousser la Verte à l'erreur.

Mais de toute évidence, celle-ci n'était pas prête à s'élancer. Quant à Ombrelune, qui se prenait au jeu, elle comptait lui en donner pour son argent. Et s'amuser, par la même occasion. Même si cela ne se voyait pas sur son faciès, elle savourait profondément l'instant présent.

— Je te pensais plus prompt à l'action, lui dit-elle en effectuant un gracieux moulinet de son arme.

De la provocation dans la bouche de l'a Maîtresse de l'Ordre ? Cela avait de quoi surprendre. Ce n'était pas tant la façon de faire des Jedi, encore moins ceux de Tython.

Mais Arsenicia ne comptait pas laisser l'occasion à Allana d'y réfléchir davantage.

Délaissant pour le moment son Niman favori, la Fay décida de profiter de ce terrain extérieur et sans obstacle pour une petite démonstration d'Ataru. L'endroit s'y prêtait à la perfection, après tout, et il aurait donc été dommage de ne pas en profiter.

Arsenicia passa à l'action brusquement, surprenant l'assistance par une vélocité impossible à atteindre sans l'appui de la Force. Là était sans doute l'avantage de la Fay sur Allana : sa maîtrise de la Force. En tout cas, elles auraient bientôt l'occasion de le savoir.

Quant au moment de frapper sa cible, la Force ondula subitement autour de la Maîtresse de l'Ordre et se rassembla au niveau de la lame de son sabre laser. Ce n'était pas un simple coup physique que portait Arsenicia, mais également une puissante poussée qui avait pour but de destabiliser la Verte sur les deux plans.


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Dim 1 Jan - 18:53
Nous passons aux choses très sérieuses désormais. Pour moi, tout duel est une chose aussi sérieuse qu’une discussion en bonne et due forme. C’est une conversation, c’est un dialogue, c’est une langue et un langage pour quiconque en maîtrise suffisamment l’art. Ainsi, en pointant l’extrémité de la lame d’énergie de son sabre-laser vers le sol, Arsenicia m’indique qu’elle n’a pas peur de moi et cherche à me provoquer avec sa position très ouverte. Des ouvertures faussées, des illusions d’opportunités dans lesquelles je n’ai plus l’âge et la jeunesse de me faire piéger. Pour un œil extérieur non-expérimenté, Arsenicia semblerait très nonchalante et moi très débonnaire, comme si nous n’étions pas très investies.

Fatale erreur que ce serait là ! Elle ne peut pas tromper mes yeux bleus-gris qui la scrutent avec attention. Je dénote bien sa démarche agressive, féline, alors que je tourne aussi pour ne pas la laisser s’approcher directement de moi, maintenant une distance conventionnelle entre nous. Pour ma part, je reste pour l’instant dans une posture relativement neutre, qui peut autant se mouvoir en neutre-offensive qu’en neutre-défensive selon l’approche que retiendra notre Maître de l’Ordre. Je sens qu’elle va bientôt passer à l’action, prendre l’offensive que je semble lui laisser pour le moment. Il faut bien un peu de sport, et j’avoue que j’aime bien varier mes entrées de temps à autres. D’une certaine manière, ma réserve pour le moment montre que d’un côté je ne la crains pas, je la respecte aussi tout comme je respecte l’aura d’excellence en duel que l’on lui prête. Je ne lui fais pas l’affront de me jeter dans le tas dans l’assaut… et encore moins celui de céder à un piège aussi évident. Je dois reconnaître cependant que Maître Ombrelune a une maîtrise exemplaire de son expressivité quand elle le veut. Elle ne laisse rien transparaître, et si je n’étais pas accablée de mon don de Force non-désiré d’Empathie de Force, je n’aurais absolument aucun indice sur lequel me reposer en dehors de sa gestuelle, ses mouvements et de très vagues impressions dans la Force. Même avec cela, j’ai du mal à la cerner en dehors de l’amusement qui point de sa présence si particulière dans la Force.

Je suis plus prompt à l’action d’ordinaire, ma chère. Mais si j’agissais comme d’ordinaire, où serait le sport, où serait le défi, où serait le piment ? Bien affadis dans le moule de la routine et de l’habitude. Sa provocation ne fait qu’attiser un sourire plus acéré sur mes lèvres. J’aime ça, c’est typiquement corellien que de tenter une provocation pour déstabiliser l’ennemi. J’y ai eu recours, parfois. En guise de réponse à son moulinet de sabre-laser, je déplace légèrement ma position avec un jeu de jambe aussi gracieux que fluide par l’entraînement. Je suis prête à te recevoir, chère cousine de Tython.

Et par la Force, quel début ! Un excellent choix que de faire cette ouverture avec l’Ataru ! Objectivement, c’est un bon commencement vu le terrain sur lequel nous nous affrontons. Nous sommes en extérieur, il n’y a pas d’obstacle physique pour entraver nos mouvements et nos déplacements, et puis cette forme tendait à impressionner souvent les plus jeunes. L’un des Maîtres Verts siégeant au Conseil Vert, un Iridonien du nom de Karaar Flinn, est un adepte de cette forme. Les réflexes acquis et aiguisés par l’expérience me poussent aussi à me fier aussi à la Force pour égaler sa vélocité et ne pas me laisser dépasser. Plutôt que de juste reposer sur mes seuls yeux, je me repose aussi sur la Force pour suivre ses déplacements et mieux visualiser ses assauts. Je ne suis pas inquiète pour autant face à une telle démonstration de puissance dans la Force. Avec calme entrain, j’accompagne pour l’heure ses assauts en me laissant couler dans une posture neutre-défensive qui s’appuie sur mon Djem So. Le Soresu que je maîtrise ne m’aiderait guère ici en effet. Je me demande si elle va pouvoir tenir le rythme longtemps : la forme IV exige en effet un fort recours constant à la Force pour appuyer ses bonds et ses attaques déchaînés, visant à frapper vite et à se replier avant que l’adversaire ne puisse frapper en retour. En tout cas, c’est l’idée !

Puisqu’elle a ouvert le bal, ma posture devient neutre-offensive et je plonge tout à fait dans la Forme V, les techniques propres au Djem So que j’associe à ma pratique du sabre-laser double-lame, ou Zez’Kai dans nos arts. A un style de combat agressif par nature, désireux de surpasser son opposant, j’ajoute les avantages du Zez’Kai en termes de défensive. Ce n’est pas un style très élégant, je suis la première à le reconnaître. Je pare ou j’esquive chacun de ses coups sans me perdre en bonds impressionnants, économisant mon énergie en gardant les pieds sur terres pour la canaliser dans mes contre-attaques. Je n’ai aucune intention de me laisser être débordée par l’une de mes pairs ! Il en va de ma fierté de corellienne après tout, je ne me rendrais pas sans me battre décemment. A chaque parade que j’effectue, je contre-attaque dès que j’en ai l’opportunité, adoptant une attitude bien plus agressive qu’en début de duel. Ce n’est pas parce que ma mobilité est moindre que celle des utilisateurs de la forme de l’Ataru comme Arsenicia que je suis passive, loin s’en faut. Je suis toujours en mouvement, je contre-attaque pour tenter une percée et pour reprendre l’avantage sur le duel, cherchant à perturber les enchaînements de la Fay et de les briser avec les miens. Rapidement, je me laisse guider par l’Esprit de Bataille qui m’est devenu comme une seconde nature.

C’est alors que je sens la Force se mouvoir pour renforcer la lame de la Maître de l’Ordre, et je ressens qu’on m’adresse une puissante Poussée de Force en plus de son attaque. Sans nul doute elle veut m’empêcher de bloquer ou de parer sa lame et de pouvoir enchaîner sur une percée, en fragilisant mon équilibre. Rapidement, je déduis que je ne vais pas avoir la force suffisante pour  verrouiller en bras de fer son assaut renforcé. Je pourrais reculer, mais au risque de lui laisser de quoi presser son avantage et de fragiliser ma défense. Arsenicia tente de m’assaillir via l’un de mes défauts connus : ma maîtrise subtile de la Force, ou plutôt son manque par rapport à mes pairs. C’est intelligent. Me rappelant les leçons de Jaylen, plutôt que de faire mon entêtée de service et de m’obstiner à vouloir quelque chose que je ne puis pas, je décide de prendre l’option de facilité et d’économie de force. Au dernier instant, je m’écarte de sa trajectoire non pas dans un bond prodigieux mais en faisant appel à un simple jeu de jambes et de pas chassés maîtrisé, laissant l’une de mes deux lames jumelles « glisser » sur la sienne. Je sens le souffle de la Poussée de Force m’effleurer de près, et je n’attends pas pour me ressaisir tandis qu’elle est au sol pour quelques instants. Puisant mon inspiration dans le mouvement de la « Parade Fluide » de la Forme V, je m’empresse aussitôt de débuter un enchaînement de techniques de mon propre cru pour remettre de la pression sur notre duel et retarder un nouvel « envol » de sa part digne de la Forme III. SI elle m’en laisse la possibilité, j’aimerai enchaîner ensuite sur le mouvement dit de l’Avalanche, une puissante fente de l’une ou l’autre de mes lames  avec grande force renforcée par l’Esprit de Bataille. On verra bien si j’en ai la possibilité, sinon je continuerai mes enchaînements de bottes, de parades et de blocages pour mieux contre-attaquer par la suite. Autant de techniques auxquelles j’excelle.

C’est clair que c’est moins élégant et impressionnant que l’Ataru, plus rustique, mais efficace !
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Dim 22 Jan - 18:03
Le ciel et la terre échangeaient de place sporadiquement dans la vision d'Arsenicia. L'Ataru avait de quoi donner le tournis. Il était si facile, en utilisant cette forme précise, de perdre le contrôle et de ne plus savoir où se trouvait l'adversaire.

C'était une forme aussi impressionnante que difficile à maîtriser à la perfection. Se fier à la Force pour toujours savoir où se trouvait l'ennemi était nécessaire. Encore plus face à Allana, qui était une bretteuse hors pair. Loin d'être impressionné par le style employé par la Maîtresse de l'Ordre, la Jedi Verte esquivait ou bloquait chacun des assauts de la Fay, avant de contre-attaquer avec brillo.

Arsenicia sentait la Force se mouvoir autour d'Allana. Elle reconnaissait l'esprit de bataille. Il n'était donc pas surprenant que la Verte soit si imperturbable face à ses assauts aussi véloces que violents.

Même la poussée de Force utilisée par la Fay ne suffit pas à déstabiliser la garde de la Maîtresse des Verts : par un habile pas chassé, Allana était sorti de la trajectoire d'Arsenicia. Leurs lames respectives s'étaient à peine effleurées.

Sitôt les deux pieds à terre, la Fay contra le premier assaut sans même se retourner. Elle n'en avait pas eu le temps. Elle se servit toutefois de la Force pour gagner du terrain et se retourner, tenant sa lame à deux mains. La cadence imposée par le double sabre d'Allana était presque impossible à suivre pour des yeux novices. L'appui de la Force était nécessaire à Arsenicia pour savoir, un instant avant, ou placer sa lame pour éviter la défaite.

Mais puisque ce duel était également l'occasion d'une démonstration pour les Verts, la Fay utilisa la Force pour s'écarter de plusieurs mètres après un énième assaut d'Allana tout en envoyant une vague de Force afin de se laisser suffisamment de temps.

Le temps de glisser sa main derrière sa ceinture et d'y saisir un autre sabre laser. Celui-ci était très différent. Par sa couleur, tout d'abord, ainsi que son revêtement en électrum. La base du manche était noire jusqu'à un peu plus de la moitié. Puis une section blanche s'étendait presque jusqu'à l'émetteur de la lame. Lui était décoré de fines dorures qui donnaient à l'arme un caractère noble indéniable. Mais la plus grosse particularité de ce sabre était sa garde pourvue de deux 'crocs'.


Lorsqu'Arsenicia activa ce sabre laser - et rangea l'autre - ces deux excroissances s'étendirent pour former une garde en croix. Il était plutôt rare de voir la Fay utiliser cette arme. Mais pourquoi ? Le doute planait. Était-elle encore meilleure avec ? Ou était-ce l'inverse et elle jouait simplement de l'effet de surprise ? Il était certain que la forme particulière de la garde offrait des options différentes en matière de combat au sabre laser. Encore plus avec une forme comme le Niman, qu'Allana allait enfin goûter. Avait-elle déjà, d'ailleurs, croisé le fer avec un sabre laser en croix ?

C'était l'occasion de le découvrir. Le Niman étant un mélange de Soresu, de Djem so et d'Ataru, Arsenicia repartit à l'assaut en utilisant d'abord les bottes de cette forme. Elle voulait persuader Allana qu'elle continuait sur le style physique et demandant de la Forme 4 avant de changer brusquement pour la Forme du Diplomate qu'elle maîtrisait à la perfection.

Comment allait-elle réagir ? Et comment allait-elle gérer la garde en croix ? La Maîtresse de l'Ordre avait hâte de le savoir. Mais elle ne comptait pas rendre la tâche facile à la Verte. Ça non. Ainsi, au moment de toucher de nouveau le sol après une énième parade, Nicia concentra la Force à ses pieds et envoya une puissante vague de Force. Contrairement à tout à l'heure, il était impossible d'éviter cette attaque en se décalant de la trajectoire puisque celle-ci était à 360 degrés autour de la brune.


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Sam 4 Fév - 11:09
Franchement, pour le moment, je m’en tire bien et je fais honneur aux corelliens ! C’est d’autant plus vrai quand je considère le fossé d’expérience qui nous sépare, équivalent à l’étendue de notre différence d’âge sans vouloir manquer de respect à mon homologue de Tython. C’est très grisant et satisfaisant pour moi que de faire face à une adversaire coriace, face à laquelle je n’ai aucune certitude de vaincre. De son vivant, Jaylen représentait l’un de ces opposants merveilleux qui me donnaient toujours du fil à retordre et des idées innovantes à découvrir et à éprouver en croisant le fer. Dalek est tout aussi retord et nous ne déméritons pas dans notre maîtrise de l’arme noble qu’est le sabre-laser – une arme civilisée diraient les puristes chez nos cousins d’outre-système – au sein de l’Ordre Vert, même si nous ne comptons pas dans notre sein un virtuose équivalent en termes de technique à celui d’une Épée de l’Ordre Jedi. Sans fausse modestie, à l’heure actuelle sur Corellia, je représente l’une des meilleurs bretteurs de l’Ordre Jedi corellien. Je défends mon titre avec ardeur, persévérance et un entraînement aussi rude que constant, mais on n’a pas encore réussi pour l’heure à me faire déchoir de mon titre au cours de nos tournois amicaux. J’aime la compétition, je suis toujours ravie de le remettre en jeu chaque année et j’attends avec expectative de voir comment mes confrères et consœurs vont s’y prendre pour tenter de me ravir la distinction.

On ne va pas dire que je prends mon pied ici car cela froisserait les oreilles chastes de certains de nos confrères et consœurs puritains, qu’ils soient corelliens ou des cousins, mais pas loin quand même. Contrairement à Arsenicia, au sang-froid admirable et aux traits difficilement déchiffrables même pour un œil exercé comme le mien, je ne dissimule pas mon plaisir. Je reste concentrée, mais passionnée. Au-delà de mes seuls yeux, je me fie à mon instinct, à mes autres sens et à la Force pour suivre son rythme et déduire, ressentir sa position et son déplacement. Il me faut bien cela pour suivre le feu follet endiablé que représente la lame-laser du Maître de l’Ordre. Je parvenais à contre-attaquer et à me défendre, mais sans grande surprise, je ne parvenais pas à lui porter de véritable coup décisif. Néanmoins, je reste confiante sur le fait que si Arsenicia se cantonne à l’Ataru, si nous faisons un duel d’endurance, j’ai de bonnes chances de l’emporter. Le Djem So n’est pas le style le plus reposant non plus, mais il est plus porté sur l’économie d’énergie que ne l’est le volubile Ataru au pied léger.

Après, elle m’a poussée à recourir à l’Esprit de Bataille, preuve que je la respecte et que je la combats plutôt sérieusement moi aussi. Et j’ai vraiment eu chaud avec sa petite poussée de Force : une seconde de trop en réaction et j’aurais été déséquilibrée. Je tente une percée avec la technique de l’Avalanche, et si ma consœur parvient à me contrer une fois de plus, elle se retrouve avec le dos tourné vers moi. Je suis déjà satisfaite d’avoir réussi à la surprendre de la sorte pour la placer dans cette posture pas des plus confortables pour un bretteur. Je n’ai cependant pas le temps de presser mon avantage puisque la Fay me repousse une fois de plus avec la Force avec une poussée de Force que je n’ai pas pu anticiper cette fois, et renforce sa prise sur son arme, la saisissant à deux mains tandis qu’elle bondit à nouveau vers moi. Nous ne nous laissons respectivement pas le temps de souffler alors que nous repartons à l’assaut l’une contre l’autre. Je compte bien défendre mon surnom d’Éclair Vert, que j’avais obtenu depuis mes dernières années en tant que Padawan Verte par mes prouesses au sabre-laser. Et comme je respecte la force et la maîtrise de Maître Ombrelune, je ne la ménage pas non plus. Et encore, j’ai le sentiment qu’elle peut aller plus loin et être encore plus sérieuse si elle le voulait. Sa maîtrise du sabre-laser simple est admirable tant sur le plan technique que sur le plan esthétique. Je ne peux pas en dire autant de la mienne sur une poignée simple, aussi expérimentée soit-elle. Si je veux tenir le rythme, je n’ai pas d’autre choix que de recourir à l’art que je maîtrise le plus, à savoir le sabre-laser double-lame. Mon style d’excellence et de prédilection, éprouvé et toujours exercé.  

Une fois de plus, elle me repousse en recourant à la Force – ce que mon côté puriste du sabre-laser considère un peu comme une option de facilité, mais que mon côté amatrice de défis accueille bien volontiers – et alors que je me replace dans une posture neutre-offensive, je vois qu’elle saisit une autre arme que son sabre-laser habituel. L’arme pique aussitôt ma curiosité, au-delà de sa seule extravagance par sa finition en Électrum qui me rappelait les armes des Seigneurs et Dames Jedi. C’est quand elle l’active qu’un sourire intrépide et intrigué se tisse sur mes lèvres : que vois-je ? Un sabre-laser à garde en croix. On n’en croise pas tous les jours, des poignées comme celles-ci qui comporte, outre la lame-laser principales, deux minuscules lames-laser pour renforcer sa garde en crocs. Il va falloir que je fasse attention. Je n’ai pas beaucoup jouté avec ce genre de poignée, alors c’est bienvenu. Après, je n’ai pas peur de la nouveauté. Je l’accueille à bras ouverts et avec l’entrain que l’on me connaît, c’est-à-dire que je n’attends pas qu’elle vienne à moi pour aller vers elle en posture offensive. Et puis, ce serait faire sans la particularité de mon sabre-laser, que j’ai gardé de son prédécesseur. Un léger détail pour qui n’est pas très attentif aux différents métaux qui peuvent être utilisés pour créer le manche, comme j’ai bien pris garde de l’enseigner à Dalek puis à Kayla lors de leur apprentissage.  

Bon, pour l’instant les bottes et les enchaînements qu’elle utilise sont de la pure veine de l’Ataru. J’admets qu’elle a une bonne technique dans le style, mais curieusement moins avancée que Jaylen. C’est alors que mes propres enchaînements sont perturbés par de soudaines variations dans sa forme IV. Cela me surprend un peu et me pousse, un temps, à reprendre une posture plus défensive et à me verser pendant un moment dans les bras de la Forme III Soresu, le temps que je comprenne ce qu’elle me sort là. C’est très étrange, vraiment, et très fascinant. Autant ça fait un chaos curieux quand on n’y prête pas attention, autant ça donne une joyeuse démonstration de styles quand on détache les types d’assauts et les mouvements en prenant le temps de les observer et de les analyser. Mon sourire se fait plus large au fil des minutes. Je vois, elle recoure à ce que l’on appelle couramment « La Voie du Diplomate », le Niman. Ce qui est beau avec le Niman dans les mains d’un bon bretteur, c’est que c’est un peu fourre-tout, mais c’est imprévisible et plein de joyeuses surprises à balancer à son adversaire. Le sien se compose certes d’Ataru, mais avec un peu de temps je décèle les enchaînements du Djem So que je connais si bien, saupoudrés de quelques mouvements de base d’inspiration de la Forme III. Cette information précieuse déduite en acceptant d’adopter un temps une posture neutre-défensive. Cela me complique la tâche, mais cela me délecte également de faire face à une adversaire coriace.

Il va falloir que j’agisse vite. Face à un tel degré de maîtrise de cette forme combinée, mon Soresu ne va pas résister longtemps et mon Djem So ne suffira pas, trop prévisible pour une maître d’armes comme elle. Ah, je ne suis pas encore dans les cordes mais cette difficulté me plaît ! Je suis contrainte de rester avec mon double-lame pour suivre son ballet, je ne tiendrais pas longtemps au sabre-laser simple et surtout avec mon ancienne arme de Padawan Verte située à ma taille. Par contre, le fait de jouer à domicile, entourée de mes pairs me pousse à vouloir défendre notre honneur. Sachant que je n’ai pas le temps d’esquiver la puissante Vague de Force qu’elle m’envoie et que si je fais l’idiote ça pourrait me blesser sérieusement, je décide de camper ma position et tenant mon sabre-laser double-lame d’une main, je tends ma main libre devant moi et concentre intensément la Force dans ma paume, avant de recourir à l’Aura de Force. Un pouvoir de Maître Vert que m’avait appris feu Jaylen. Dès que j’ai pu contenir assez pour ne pas qu’elle m’atteigne, mais sans pouvoir contre-attaquer pour autant sa Vague de Force, j’utilise la Vitesse de Force pour mettre quelques pas de distance avec elle.

Mon sourire se fait plus féroce alors que ma posture change du tout au tout, virant dans l’offensif pur. Elle mérite bien que je lui montre tout ce dont je suis capable, sans faire preuve de retenue. Je laisse la Force m’entourer alors que je me concentre. Je tiens d’une main mon double-lame, dont les deux lames activées se retrouvent positionnées à l’horizontale, au dessus de ma tête, et légèrement pointées sur le côté. Mon corps se retrouve dans une position à moitié tordue, tandis que ma main libre passe de haut en bas. Je n’attends cependant pas qu’elle m’attaque et me précipite à l’assaut.

Je peux bien être davantage moi-même si j’adopte ce troisième et dernier style de combat que j’utilise peu, ou uniquement face à des adversaires dignes de ce nom. Celui où ma personnalité plus sombre, celle que j’avais employé lors de mon infiltration des Sith comme Eri’ana, et mon tempérament actuel coïncident le plus. J’accepte autant mon plaisir de me battre que l’ardeur de mon opposante dans ce combat. Je me précipite vers elle, puisant dans toutes les ressources que m’apportent la Forme VII dans sa variante du Vaapad. Malgré sa dangerosité car elle réclame un état d’esprit très particulier, à la pénombre, très proche des facettes obscures de la Force, elle peut se révéler très efficace et très imprévisible. Loin de la prévisibilité de ma Forme V Djem So et de ma forme III Soresu, les assauts et techniques issus du Vaapad sont plus chaotiques, dissociés, voire brutaux pour un œil qui n’est pas habitué. Eh oui, je fais partie des quelques maîtres d’armes qui connaissent et maîtrisent cette technique controversée, elle m’a été enseignée sur le tard par mon mentor, Maître Jaylen Korr. Avec l’aide de la Force, mes coups sont aussi rapides que précis et implacables, au point qu’on croirait que je manipule plusieurs sabres-laser à la fois alors que je n’attaque en réalité qu’avec mon double-lame adapté aussi pour le Vaapad. A l’instar du Niman redoutable d’Arsenicia, mon Vaapad exige une maîtrise plurielle des styles de combat, se mélangeant pour ma part avec mon Djem So et mon Soresu que je maîtrise très bien. Je m’immerge tant et si bien dans l’état d’esprit féroce de la Forme VII et dans la Force que mon corps réagit et s’adapte avant même que je ne le lui demande. Histoire de la tester et de pimenter un peu notre duel en public, je me verse dans la technique de « L’Agression Tempérée », une suite d’enchaînements typiques du Vaapad, presque aussi redoutables que ceux de sa variante Juyo mais exécutés de manière beaucoup plus contrôlée, dans la pénombre de la Force mais non l’obscurité. On verra si elle me pousse à tenter l’assaut furtif, une autre technique de la Forme VII qui peut être très amusante à utiliser contre une grande amatrice de l’Ataru et du Niman comme elle.

Quoi qu’il en soit, que je perde ou que je gagne ce duel, je m’amuse comme rarement je me suis amusée en ce moment ! Ce duel endiablé m’excite au plus grand point, me comble grandement, un plaisir que je ne boude pas plus que je ne m’en cache. Allez Arsenicia, montre-m’en plus de ta maestria ! Montre-moi comment tu réagis face à mon chaos canalisé. Amusons-nous !
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Dim 5 Fév - 4:59
Cet exercice ô combien physique procurait à la Jedi un sentiment de paix étonnant. En parfaite résonance avec le cristal de son sabre laser, Arsenicia se sentait tellement bien qu'elle ferma même les yeux alors que les enchaînements ne cessèrent de croître en puissance et en difficultés. Mais comme nombre de ses pairs, Ombrelune n'en avait pas besoin pour se battre, faisant ainsi parfaitement corps avec la Force et, par la même occasion, démontrant une fois de plus ses capacités.

Et si elle déstabilisait Allana au passage en dissimulant à son regard ses prunelles de chat, alors cela lui convenait parfaitement.

Désormais retranchée dans le Niman qu'elle maîtrisait à la perfection, les multiples assauts d'Allana ne parvenaient pas à l'atteindre et entamaient à peine son endurance. Pendant une fraction de seconde, Arsenicia avait senti le trouble chez sa comparse, mais la Verte avait fait honneur à sa réputation en se ressaisissant aussitôt, comprenant qu'elle avait désormais à faire à la forme de prédilection de la Maîtresse de l'Ordre.

Un léger sourire, aussi furtif que bref, brisa le masque de neutralité de la Jedi tandis qu'Allana opposait son propre pouvoir pour bloquer sa Vague de Force. Une utilisation instinctive, simple et ingénieuse pour ne pas se retrouver sur le dos. L'assemblée, quant à elle, retint son souffle en sentant la vague de puissance effleurer leurs têtes.

Ce bref moment fut utilisé par Allana pour s'éloigner. Et plutôt que de se fier à sa posture, Arsenicia étendit davantage la Force autour d'elle. Ce qu'elle ne pouvait voir, elle le sentait. Et ce qu'elle sentit lui fit resserrer les doigts sur le manche de son sabre laser. Cette pénombre dans le cœur de la Verte, elle la connaissait bien.

Le Vaapad entre les mains d'Allana n'étonnait pas du tout Ombrelune. En tant qu'excellente bretteuse, retrouver cette forme de combat au sabre laser chez la jeune femme était une évidence, même en connaissant son passé. Et, Arsenicia se l'avoua rapidement : ce duel allait devenir compliqué. Le Niman demeurait fort même contre le Vaapad, mais la Jedi n'était pas une bretteuse aussi accomplie que l'était la Verte. Elle allait devoir ruser pour la vaincre, et se servir de ses propres atouts.

Autour des deux femmes, le cercle n'avait cessé de croître. Les spectateurs se faisaient de plus en plus nombreux et ne se gênaient pas pour encourager Allana. Face à cette adversité, la Fay n'avait guère dit son dernier mot et, profitant d'une brève accalmie, saisit un petit caillou à ses pieds.

La soudaine clameur fut aussitôt couverte par le bruit tonitruant du tonnerre. Mais en l'absence d'éclair et sous le soleil de Corellia, la foule devint ensuite silencieuse. Que venait-il exactement de se passer ?

Le bruit n'était autre que le petit caillou envoyé vers Allana avec la force d'une arme à accélération magnétique. Bien entendu, Arsenicia n'avait pas visé sa comparse de sorte à la blessé, mais avait simplement utilisé le projectile impossible à parer avec un sabre laser ou la Force pour déstabiliser la jeune femme et tenter une attaque aussi surprenante qu'imprévisible. Il ne restait de cette démonstration qu'un trou fumant.

Puis, comme la Verte avant elle, Nicia bondit en utilisant la vitesse de Force. Elle se rapprocha inexorablement d'Allana qui, de toute évidence, allait lui opposer sa lame. Sauf que cette fois-ci, le mouvement d'Arsenicia fut moins vif. Son sabre laser lui échappa des mains.

La foule se mit à applaudir la Maîtresse des Verts victorieuse… Sauf que le duel n'était pas terminé.

Comptant sur l'effet de surprise, Ombrelune se redressa et saisit les deux lames dorées à pleine main.

Aussitôt, la foule devint parfaitement silencieuse.

Le Tutanimis était une technique aussi difficile à maîtriser qu'elle était impressionnante à regarder. En contact avec les mains de la Fay - ou plutôt de la Force elle-même - la lame produisait un son bien différent de l'ordinaire. C'était comme si les cristaux enfermés dans le manche s'étaient mis à crier tandis que les lames, là où Arsenicia les tenait fermement, brillaient de plus en plus et semblaient prêtes à se fendre en deux… ce qui était pourtant impossible.

Le temps s'était figé au moment où Nicia ouvrit les yeux et posa ses prunelles turquoises sur Allana. Les traits de son visage ne trahissaient rien, mais le regard de la Fay était habité d'un calme imperturbable, preuve s'il en était de son aisance à maîtriser la Force même pour une technique aussi difficile que celle-là. C'était également une leçon que la Jedi souhaitait transmettre à sa cadette. Allait-elle la comprendre ?

Le combat n'avait toutefois pas pris fin. Il prenait simplement une tournure très différente et à laquelle Allana ne s'attendait probablement pas. Ombrelune était sans doute la première personne à lui opposer une résistance de ce type, songea la Jedi, tandis qu'elle utilisait toute la force de son bras droit cybernétique pour arracher son sabre laser à Allana et le jeter derrière elle, hors de portée.

— Que vas-tu faire maintenant ? Montre moi la légendaire ténacité des Corelliens, La provoqua Arsenicia en se plaçant définitivement entre le double sabre laser et sa propriétaire.

Elle-même ne fit pas un seul mouvement pour saisir son second sabre ou même récupérer celui qui avait glissé à sa droite. Son attitude était claire : elle opposerait la Force à ce qu'Allana allait choisir comme approche.

Elle avait un second sabre, non ?

Et, bien entendu, la Force.


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Dim 5 Fév - 22:35
Arsenicia est une maîtresse d’armes à ne point en douter. Sans même reposer sur ses yeux, qu’elle referme sereinement, elle esquive, pare et contre-attaque avec une aisance fluide mes assauts. Et par Corell, je suis contente ! Mon Aura de Force a réussi à tenir tête à une puissante Vague de Force envoyée par le Maître de l’Ordre en personne. Comme quoi, j’ai progressé un petit peu ces dernières années même dans les pouvoirs de Force que j’ai, je veux bien le reconnaître, moins travaillé que mes formes de maniement du sabre-laser.

Le combat n’est cependant pas terminé, nous franchissons un pallier de difficulté supplémentaire.

Je presse mon avantage alors que j’ai le sentiment de mettre ma coriace opposante plus en difficulté face à la brutalité et l’implacabilité du Vaapad que je lui confronte. Tout comme pour mon Djem So et mon Soresu, ma maîtrise technique de la Forme VII est excellente mais pas encore parfaite, au contraire du Niman qui m’est donné à voir par la Jedi Fay. J’aspire un jour à atteindre cette perfection du style avec ma forme maîtresse qu’est la Forme V dans sa variante Djem So. Pour l’heure, je repose sur mes connaissances, mon instinct et mon expérience longue et pratique des confrontations. Ma frénésie combative est cependant perturbée par une cacophonie soudaine toute proche de moi, comme si la foudre s’était abattue à quelques pas de là. Surprise, j’interromps mon assaut et reprends de la distance d’un bond souple et porté par la Force. Mes yeux bleus-gris se froncent, perplexes, en voyant le petit mais profond cratère qui s’était foré à l’aide de la Force. Ils se posent ensuite sur Arsenicia. Aucun doute que le Maître de l’Ordre est à l’origine de cette manifestation.

Aucun Corellien n’a l’air de connaître vraiment ce qu’il s’est passé. Un pouvoir de Force que nous ne connaîtrions pas ou plus, depuis les siècles ? Pour sûr, cette petite scène fait jaser autour de nous.

Je prends le temps d’analyser ce qu’il vient de se passer factuellement. Un petit projectile, dont je n’ai pas eu le temps de voir la nature et le gabarit exact, a été projeté à mes pieds avec une vélocité et une puissance équivalentes à une arme à accélération magnétique. Sans doute une manifestation de Force, mais si rapide que je n’ai pas eu le temps de l’anticiper. Ma méconnaissance et mon désintérêt des arcanes les plus avancées de la Force m’a joué un vilain tour. Pas besoin d’être une érudite ou un génie pour déduire que je ne pourrais pas parer ce genre de projectile avec une lame-laser. Et même sans cela, j’ignore totalement comment recourir à la Déflexion de Force. J’ai été jeune et idiote quand j’étais Padawan puis Chevalier Vert, j’ai refusé de me pencher sur ce pouvoir. J’ai toujours considéré que j’étais inepte à ce genre de manipulation subtile de la Force. Assurément, c’est une technique aussi dangereuse que redoutable face à quelqu’un au profil similaire au mien.  

Quelques secondes plus tard, il m’est impérieux de me ressaisir puisque je sens dans la Force qu’Arsenicia part à l’assaut. Sans même que j’y réfléchisse, je replonge dans le Vaapad et le laisse, via la Force, guider instinctivement mon corps et mes membres pour réagir. Je repars à l’assaut dans l’optique de ne pas lui laisser le temps de souffler et de retenter un coup pareil face à moi. De nouveau concentrée, je parviens juste à temps à parer son attaque, puis à la retourner contre elle d’un implacable et puissant enchaînement. J’admets ma satisfaction à réussir à  enfin la désarmer.

Serait-ce enfin l’amorce de la fin du duel, le prélude du dernier acte de cette joute amicale ?

Alors que je tente de l’immobiliser en rapprochant l’une de mes lames près de son cou, Arsenicia nous prend tout de court en se redressant et en levant ses mains vers mes lames dorées. Un instant d’inquiétude me traverse. Avec la puissance et la vélocité que j’apporte à mon assaut, je ne vais pas pouvoir l’arrêter à temps alors que je n’ai aucune intention de la blesser, pire grièvement. Avant que je ne puisse faire quoi que ce soit pour éviter le drame, le Maître de l’Ordre saisit avec résolution mes deux lames dorées et par Corell, je sens que mon assaut est bloqué. Elle tient le coup ! Je ne sens pas la morsure de la lame-laser, pas plus que le grésillement et l’odeur de chair qui serait brûlée.

Comme mes pairs, je reste absolument silencieuse et interloquée, maintenant cependant ma prise. Là encore, j’ai affaire à une technique que je ne connais absolument pas. Cela doit dépasser le niveau de Maître Jedi ou de Maître Vert, et je n’ai pas souvenir que Jaylen y ait eu recourt une seule fois. Sans doute ne devait-il pas la connaître lui non-plus, et de fait, son prédécesseur pas davantage. C’est bizarre. Même la sensation est différente, c’est comme si la Force s’interposait face aux lames-laser. La sensation qui me parvient de mes cristaux semble perturbée. Malgré mes efforts, je n’arrive pas à rompre le contact ou à briser ce bras de fer par la Force. Ce qui m’intrigue et me désarçonne.

Mes yeux bleus-gris perplexes se posent droit dans le regard turquoise d’Arsenicia. Si ses traits restent impassibles, je ressens aisément son immense calme et son assurance face à des techniques aussi complexes dans la Force. Elle essaye de me communiquer quelque chose sans mot dire, pour que je comprenne quelque chose. Mais quoi ? Mes propres lacunes, peut-être ? Non… ce n’est pas ça je pense. Sans doute ma trop grande dépendance aux arts plus combatifs de la Force, plus orientés sur le combat à mains nues, les performances physiques et le sabre-laser. Peut-être que je ne me suis pas assez versée dans l’usage plus raffiné de la Force, et que cela pourrait pourtant me servir pour diversifier mes armes en cas de confrontation. Je sens la différence de vécu et d’expérience. Je ne comprends pas, mais j’ai envie de comprendre cependant. Et de comprendre comment contourner cette difficulté. C’est dans ma nature de chercher des solutions aux problèmes que je rencontre.

Avant que je ne puisse faire ou penser à quoi que ce soit d’autre, avec une force prodigieuse, Arsenicia m’arrache le double-lame de mes mains et le lance très loin de moi, hors de ma portée immédiate. Par réflexe, je repère aussitôt sa position, mais cela va me prendre plusieurs longues secondes avant de réussir à le ramener à main via la télékinésie vu qu’elle l’a envoyé bien loin et surtout, qu’elle s’est placée habilement entre mon arme de prédilection et moi-même. Ah. C’était un développement que je n’avais pas anticipé. Cela ne me déplaît pas mais cela me laisse perplexe.


— Que vas-tu faire maintenant ? Montre moi la légendaire ténacité des Corelliens

—  Ihn Corellisi Nyeve kapihulac sen bahal al Uhl fin !

Ce qui traduit en Basic signifie qu’un Corellien ne baisse jamais les armes tant qu’il peut encore combattre. J’observe avec attention mon adversaire, plus roublarde que je ne l’aurai pensé. Elle ne montre aucune intention de saisir son sabre-laser conventionnel ou même de récupérer celui que je lui ai ôté. Je comprends le message tacite : quoi que je fasse, elle se défendrait à l’aide de la Force. Un affront pour la bretteuse que je suis, une provocation d’une cousine de Tython envers une Corellienne ? Ou simplement une pair plus expérimentée qui veut me donner une leçon improvisée ? Je ne saurais le dire mais dans tous les cas, je ne déclinerai pas le défi, même à mon désavantage. Pragmatiquement, j’ai le sentiment que je n’arriverai pas à l’atteindre avec l’escrime pure, et encore moins avec mon seul sabre-laser simple de Padawan. Elle a cette étrange technique de son côté.

Un sourire nostalgique se glisse sur mes lèvres. Cela me rappelle, ironiquement, mon Initiation chez la secte Sith et mes quelques années en tant qu’Acolyte Sith auprès de Dalek ! Mon mentor de l’époque n’avait pas manqué de me prodiguer de rudes mais formatrices leçons, et j’avais souvenir d’une fois où il m’avait fait une remarque assez proche au cours d’un entraînement contre lui.  Je ne me souviens pas de ses termes exacts, mais je me rappelle clairement qu’il m’avait montré les écueils de mon excessive confiance en mes aptitudes de bretteuse et de combattante et les lacunes de mon ignorance têtue envers les pouvoirs plus subtiles de la Force, qui j’admets frisait l’arrogance parfois.

« A trop dépendre de ton sabre-laser, tu vas finir cramée. Debout. La prochaine fois, c’est doublé »

Ah, je m’en souviens. Ce qu’il m’avait bien foudroyée ce jour là avec les éclairs de Force, le bougre ! Chaque fois que je n’étais pas assez rapide pour le toucher, j’avais le droit à l’électrisante sanction. Et encore, s'il n'y avait que ça ! Il n'hésitait pas à me balancer à la figure plein de petits projectiles selon le lieu où on se trouvait. Des petits cailloux, des branchages, des caisses de cargaison... il était créatif dans sa cruauté,. sa rigueur dirait-il ! Sauf que maintenant, j’ai délaissé les arcanes de la facette plus obscure de la Force et je ne compte pas me replonger dedans. Je dois faire avec les arts que je connais, qu’ils soient neutres ou lumineux. Je ne suis pas stressée pour autant, je ne me sens pas trop handicapée. Je peux tout à fait combattre à mains nues s’il le faut, comme tout Jedi ou Jedi Corellien qui a été décemment formé. Il va falloir que j’aille contre ma nature et que je sois un peu plus roublarde face à ma franchise brute habituelle. J’inspire profondément, puis arbore un sourire espiègle, défiant. La seconde d’après, j’ai quitté l’endroit où je me trouvais en m’élançant avec la Vitesse de Force tout en lui tournant autour. Je ne doute pas qu’elle parvienne à me suivre avec la Force, mais je veux tenter quelque chose. Une petite manœuvre qui pourrait être marrante si je me goupille bien. Ma main saisit mon sabre-laser de jeunesse, l’active juste avant de l’élever dans les airs puis de le projeter vers Arsenicia avec la télékinésie. Je ne me contente pas que de cela. Puisant dans la Vitesse de Force alors que se déroule cette petite distraction, ma main libre commence à se crépiter d’étincelles électriques émeraudes. Je tente alors, dans ce que je pense pouvoir être un angle-mort, de la cibler avec la Foudre Émeraude à bonne intensité au même instant où elle doit gérer la lame simple orangée du sabre-laser que je lui ai envoyé via télékinésie. On va éprouver son attention et voir comment elle réagit face à deux menaces successives.

Je ne suis pas très douée dans les techniques subtiles de la Force, mais je connais bien mes bases. Je verrais selon la réaction qu’elle aura ce qu’il me sera possible de tenter.
Arsenicia Ombrelune
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Lun 6 Fév - 0:55
Arsenicia n'avait que de très vagues notions de Corellien, mais au simple ton d'Allana, elle comprit ce que la jeune femme venait de dire. Ce que la foule ne tarda pas à confirmer en applaudissant ou en sifflant particulièrement fort. Malgré ce retournement de situation, la Maîtresse des Verts ne perdait pas une miette du soutien des siens. Elle incarnait pour eux ce qui se faisait de mieux au sein de l'Ordre Vert. Elle était un modèle et sa résilience face à Arsenicia était source d'inspiration.

Pour sa part, la Fay ignorait autant que possible les centaines de paires d'yeux posés sur elles. Elle n'était pas là pour 'faire le show', même si le message qu'elle voulait faire passer à Allana - et par ricochet aux spectateurs présents - nécessitait d'employer quelques techniques 'm'as-tu-vu'. Une leçon que, pour l'heure, la brune peinait encore à saisir. Mais au moins ne semblait-elle pas prendre ce retournement de situation pour une insulte de la part d'Arsenicia envers les bretteurs purs de l'Ordre.

Le sourire nostalgique qui glissa sur les lèvres d'Allana n'échappa pas à Ombrelune. Cet instant de flottement avant le prochain assaut, le prochain mouvement, faisait visiblement remonter dans la mémoire de la brune quelques souvenirs de son passé. Lesquels exactement, il était impossible pour la Fay de le deviner. La Force ondulait doucement autour de la Verte, ses souvenirs ne devaient donc pas être si mauvais que cela. Étaient-ils la source d'une idée brillante, cela dit ?

C'est ce qu'Arsenicia pensa aussitôt en avisant le changement d'attitude chez son adversaire. Ce sourire cachait à peine les intentions d'Allana et, inévitablement, Ombrelune adopta une position neutre-défensive, les mains levées à hauteur de sa poitrine. Elle était prête à se défendre à l'aide de la Force aussi bien qu'avec son propre corps. Car, comme n'importe quel Jedi dûment formé, la Fay maîtrisait plusieurs techniques de corps-à-corps et s'entraînait régulièrement. Le temps était à la guerre, cela elle ne l'oubliait pas.

L'utilisation de la Vitesse de Force devenait une habitude dans ce duel. Et si les yeux d'Arsenicia eurent de la difficulté à suivre les mouvements erratiques d'Allana, cette dernière ne pouvait se dissimuler de la Force. En se déplaçant aussi rapidement, la brune déplaçait des courants. Et ces vagues, la Fay pouvait les voir. Les sentir jusque dans ses os et s'adapter en conséquence.

Le lancé de sabre laser était une bonne idée. Même si cette attaque se reposait encore une fois sur l'utilisation d'une lame, elle avait le mérite d'être portée par la Force elle-même. C'était bien joué, songea Arsenicia en se préparant à bondir pour échapper à la morsure du sabre.

Jusqu'à ce qu'un léger picotement dans sa nuque l'avertisse d'un danger plus grand et plus sournois. Plutôt que d'éviter le sabre laser - et laissait ainsi à Allana la chance de lui lancer dessus une seconde fois - Arsenicia bondit pour éviter l'attaque mais tendit également la main pour saisir le manche en plein vol. Aidé de la Force, le sabre laser d'Allana vint se loger dans sa paume sans faire de dégât et la Maîtresse de l'Ordre retomba sur ses pieds juste à temps pour voir les éclairs émeraude se diriger vers elle.

Le premier réflexe d'un Jedi face à une telle menace était encore une fois d'utiliser le sabre laser pour contrer les éclairs. Mais puisque ce n'était pas là où la Fay voulait en venir, celle-ci se redressa en désactivant la lame empruntée. Celle-ci rejoint le sabre laser principal d'Ombrelune à sa ceinture sous les sifflets de la foule. Cette fois-ci, les Jedi ne se tenaient plus.

Au moment où les éclairs auraient dû percuter Arsenicia de plein fouet, celle-ci leva la main. Elle ne fit même pas mine de s'ôter de la trajectoire et concentra la Force au niveau de ses doigts, confiante en son alliée la plus puissante.

Une confiance bien placée, puisque la foudre émeraude d'Allana fut tout d'abord bloquée par la Maîtresse de l'Ordre, puis absorbée jusqu'à former au creux de ses doigts une vive lueur émeraude. Une lumière qui disparut peu à peu alors que la Jedi refermait ses doigts en poing, le laissant ensuite tomber le long de son corps. Stoïque, elle se dressait toujours entre la brune et son double sabre laser.

Il y avait toutefois d'autres moyens plus subtils de venir à bout d'un adversaire, d'autres leviers à abaisser. Ce qu'Arsenicia décida de faire en relâchant totalement son pouvoir et en laissant son aura, dans la Force, prendre toute son ampleur.

La Maîtresse de l'Ordre avait appris depuis longtemps à retenir son aura, voire à la dissimuler lorsque cela était nécessaire. C'était devenu une habitude. Mais sur Corellia, le risque d'être repéré par un utilisateur mal intentionné de la Force était proche du néant, raison pour laquelle Ombrelune ne craignait pas, à cet instant, de dévoiler sa lumière. C'était une technique simple. La qualifier de technique était même surfait. C'était davantage une pratique, une pratique que les Sith, notamment, aimaient beaucoup utiliser pour intimider leur adversaire. Et c'était exactement ce qu'Arsenicia était en train de faire à cet instant précis. Il n'y avait pas que l'emploie brutal de la Force pour gagner une bataille, bien au contraire. La plus vive des lumières pouvait être tout aussi épeurant et écrasantes que l'était les plus profondes ténèbres.

Mais Allana était une adversaire à ne pas sous-estimer. Peut-être allait-elle être déstabilisée, mais ce n'était pas ainsi qu'Arsenicia saurait la vaincre. Elle en était bien consciente, raison pour laquelle la Fay se baissa lentement, sans quitter la brune des yeux, afin de saisir un petit caillou qui traînait là. En se redressant, elle le fit rouler entre son pouce et son index, puis léviter au-dessus de sa paume.

Usant une nouvelle fois de la ballistikinésie, la plus âgée visa de nouveau au pied d'Allana. C'était bien là tout ce qu'elle pouvait faire avec cette technique, le risque de blesser la brune étant beaucoup trop grand. Cet usage avait toutefois un fort impact psychologique et c'était bel et bien en ce sens que la Fay l'utilisa une seconde fois. Elle profite aussi de l'impact soudaine pour s'élancer via la Vitesse de Force, puis porter un premier coup. Le poing fermé, sa cible semblait clairement être le visage de la Verte jusqu'à ce qu'Arsenicia s'arrête soudainement en pleine course et termine son élan en projetant une puissante poussée devant elle.

Elle s'attendait à ce qu'Allana bloque cette nouvelle attaque tant elle était évidente. C'était d'ailleurs le but recherché par Arsenicia. Cette dernière comptait plutôt sur une puissante Illusion de Force pour tromper son adversaire, les envoyant toutes deux dans un paysage apocalyptique qui ne manquerait pas d'être reconnu par la brune, car il s'agissait ni plus, ni moins, du Temple Jedi de Corellia complètement annihilé… et, en fond, les cris désespérés de nombres jeunes Verts en train de pleurer leurs camarades tombés au combat.


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Mer 8 Fév - 16:38
Il n’est pas dans notre état d’esprit de se rendre et de baisser les armes tant que l’on peut se battre, ou bien alors c’est suspect que nous le fassions car, dans ce cas, nous avons une roublardise ou un tour dans notre sac à jouer à nos adversaires. Je ne peux pas me résoudre à reconnaître la défaite sur mon sol natal, auprès de mes pairs corelliens. Cela me galvanise bien entendu que d’entendre leurs encouragements à mon égard, cela me donne envie de donner mon maximum ou presque face à cette représentante des Jedi basés sur Tython. Je ne sais pas si je suis ce qui se fait de mieux ou qui est la plus respectable de l’Ordre, mais en tout cas je m’y investis de tout mon coeur et de toute mon âme parce que je crois en la cause corellienne. C’est un héritage parfois lourd à porter, requérant un équilibre moral parfois délicat à maintenir, mais pour rien au monde je n’y renoncerai tant que ma patrie et mon Ordre seront sur les bons rails.

Ce n’est rien de personnel contre Arsenicia, elle a même plutôt bonne presse du côté de chez nous. Non, c’est juste que nous sommes très patriotiques, voire chauvins diraient certains médisants ou jaloux. Nous prendrons presque toujours le parti de Corellia, des 5 frères et des peuples corelliens. Nous sommes fiers d’être qui nous sommes, et notre unité si particulière consolide notre fierté. Après, comme partout, il y a des nuances ; certains sont ravis de voir l’envoyée des Jedi traditionnels être mise en difficulté face à l’une des meilleures maîtres d’armes de chez nous, d’autres savourent simplement ce duel de haut vol entre deux Jedi expérimentées et aux philosophies différentes, les plus jeunes dégustent des yeux les échanges, certains avec les commentaires de leurs mentors. Nous aimons organiser des tournois régulièrement, pour entretenir nos liens et développer nos compétences, et pas uniquement qu’au sabre-laser. Dès qu’ils atteignent le rang de Padawans Verts, nos jeunes peuvent participer ainsi à des tournois de tirs au blaster, dans leur catégorie et auprès de leurs aînés. Il y a toujours quelque chose à apprendre de l’autre, dans la défaite et dans la victoire.

Ah, ma feinte a presque réussi son coup mais elle n’a pas pu aller jusqu’au bout ! Arsenicia a bien été distraite les premières secondes, son attention retenue sur mon arme d’apprentissage qui lui fonçait dessus à l’aide de la télékinésie de Force, mais elle a réussi à pressentir ma réelle attaque. Non seulement elle a réussi à absorber avec la Force ma Foudre Émeraude – qui est quand même ressentie – mais elle s’est emparé de mon sabre-laser simple à la lame orangée. Elle aurait très bien pu s’en servir d’ailleurs pour parer mes éclairs verts et ainsi ne pas risquer d’être paralysée sous le choc, cela aurait été à mes yeux l’option instinctive et d’économie de force, mais elle avait recouru à la Force. Sans grande surprise, la Fay est douée d’une immense puissance dans la Force, même si je n’en attendais pas moins de la part du Maître de l’Ordre, surtout vu son âge, pardon, son expérience. Encore une application de la Force qui ne m’est pas instinctive, et me voilà sans armes désormais. J’ai été délestée de mes deux sabres-laser et Arsenicia s’est mis visiblement en tête de me les confisquer le temps du duel puisqu’elle a accroché celui de Padawan à sa ceinture et qu’elle me refuse l’accès à mon double-lame reposant plus loin. Cela dit, elle n’a pas l’intention de les retourner contre moi. Je crois que je commence à saisir le message : je dois faire appel à la Force, non à mes armes. On peut dire qu’elle veut que j’agisse complètement à l’opposé de ma nature et mes aptitudes, en fait ! Je mentirais en disant que je n’en ressens pas une petite frustration, c’est mon côté bretteuse qui parle. Cela étant dit, nous sommes entourées de mes pairs et de jeunes, donc je dois montrer l’exemple et malgré mon agacement, me montrer bonne joueuse. Abordons la question comme un défi, plutôt.

Je l’observe attentivement alors que Maître Ombrelune manifeste la totalité de son aura dans la Force, ce qui ne laisse personne tout à fait indifférent et moins encore les plus jeunes, moins habitués. C’était une présence particulière, particulièrement rayonnante dans la Force, d’une lumière intense et capable de brûler les ténèbres trop proches. C’est un éclat que je n’atteindrais jamais dans la Force, même dans mon grand âge si je vis jusque-là, pour la simple raison que j’ai souillé le mien au cours de ma demi-décennie d’années de service chez les Sith lors de mon infiltration de la secte. Je sais consciemment que je n’atteindrais jamais cette force, et pourtant je ne le regrette pas. C’était un mal nécessaire, j’avais choisi de me salir les mains à l’époque, pour défendre ma patrie. Je suis impressionnée quelques instants, mais je me ressaisis. J’ai connu une variante de cette technique chez les Sith. Et si je ne sais pas dissimuler mon aura, ça ne veut pas dire que je vais me laisser être intimidée. Je rive donc mes yeux bleus-gris droit dans les yeux célestes d’Arsenicia, me tenant avec droiture et fierté malgré ma petite taille, lui faisant comprendre que je ne courberais pas l’échine.

Dès que je la vois saisir un petit caillou et que je sens la Force se mouvoir comme plus tôt auprès d’elle, je me tiens sur mes gardes alors qu’elle se redresse et que le caillou se met à léviter. Je suis peut-être moins douée en manipulation subtile de la Force, mais je sais être à l’écoute de Celle-ci quand je le veux bien. La Force me met en garde et sans plus réfléchir j’écoute sa mise-en-garde et me déplace d’un bond en arrière. Fort bien me prend puisque la mystérieuse technique de tout à l’heure refait des siennes, s’abattant là où quelques instants plus tôt se trouvait mon pied gauche. Il faut que je comprenne comment il fonctionne si je veux réussir à trouver une parade, l’ennui, c’est qu’il était très rapide et sans formation, je ne peux mieux le cerner qu’en étant l’infortunée cible. Me fiant à la Force plus qu’à mes yeux, j’arrive à suivre la trajectoire d’Arsenicia autour de moi, et me prépara à lui opposer la force de mon bras et de ma main pour lui attraper le poignet en vol et contra-attaquer avec un coup de mon cru. La Force me met à nouveau en garde, maintenant que je suis bien plus concentrée et immergée en Elle, et je ressens le souffle de sa Poussée de Force en approche. Sans hésiter, je lui oppose une puissante Poussée de Force à ma sauce pour amoindrir la sienne et l’étouffer avec la mienne en barrière. Cependant, je ne suis pas la seule à manier la feinte.

Je me remettais sur mes pieds, raffermissant ma posture alors que le paysage se trouble soudainement autour de nous. Cela ressemble près ou prou à l’un de mes pires cauchemars : l’Enclave principale des Jedi Corelliens anéantie, ses bois abattus autour d’elle et encore crépitants de flammes qui les rongeaient. Pire encore que l’odeur de la chair brûlée, du bois incandescent, le son glaçant des flammes proches, du bois qui se fend et s’écrase au sol, de la pierre qui s’effondre, la vision terrifiante de silhouettes étendues au sol dans des postures peu naturelles… c’est les cris et les pleurs des alentours qui me transissent d’effroi sur l’instant. Prise de court, je me prends la tête entre mes mains et mets de la distance entre Arsenicia et moi, les traits tendus et mes yeux gris-bleus tétanisés. Évidemment, ma foutue Empathie de Force décide de venir me faire chier maintenant ! Déstabilisée plusieurs longues minutes, j’essaye de me raccrocher à des certitudes et de me rappeler les leçons respectives de Dalek concernant les illusions, de Jaylen et d’un estimé confrère depuis décédé autour de mon Don de Force. Que m’avaient-ils dit sur ces sujets précis ? Dalek, du temps de notre service chez les Sith, ne s’était pas privé de m’éprouver aux Illusions de Force qu’il maîtrise bien pour m’y aguerrir. On en avait reparlé par la suite à notre retour sur Corellia. Que m’avait-il dit ? De ne pas faire confiance à mes sens physiques, qui pouvaient être trompés. De chercher des détails imprécis et incorrects pour me raccrocher à la réalité et démentir l’illusion. Garder mon calme et prendre le temps de réfléchir. Que m’avait-dit Jaylen, quand j’étais Padawan ? Qu’est-ce que je mets moi-même en application depuis le temps que je me coltine ce fichu Don ?

Je peux réduire les désagréments, en amoindrissant les retours de sensations provoqués par les liens de Force les plus habituels. Je dois rétablir des boucliers mentaux entre les autres et moi. Ça, j’ai appris à le faire et je sais le faire, comme une seconde nature désormais. Il suffit que je le veuille. Bien… mais ça ne va pas suffire. Qu’est-ce que je peux faire, à mon échelle et avec mes compétences propres, pour être sûre qu’il ne s’agit pas là de la réalité mais que j’ai bien affaire à une illusion ? Ah, je sais. Il y a quelque chose que je peux tenter, si je consens à m’appuyer plus sur la Force. Après tout, je ne suis pas qu’une brute sans cervelle. Je sais réfléchir, je sais utiliser la Force, de manière moins raffinée que plusieurs de mes pairs. J’en suis capable, pourvu que je m’en donne la peine et que je fasse les efforts nécessaires. Jaylen disait souvent cela aussi, quand je ronchonnais et je râlais face à mes difficultés pour des pouvoirs de Force plus complexes quand j’étais son élève, puis amie.

Me concentrant sur ses leçons, je me calme davantage. Je ferme les yeux pour me détacher de l’illusion et je bascule mes perceptions vers la Force. Je sens que Dalek va bien. Je sens que Corran, Hal, Kayla, Ellen et ma mère vont bien. Je n’arrive pas à cerner leur position, tel n’est pas mon but ici. Je ressens leurs présences plus ou moins lointaines au sein de la Force, plus ou moins marquées. J’étends mes perceptions, je brouille ma précision, je recule d’un niveau. De l’Ensemble, je suis passée à l’Individu puis maintenant au Groupe. Je ressens les présences des Jedi Verts qui m’entourent, bien vivantes, bien portantes. Je ressens leurs auras sur la toile de la Force Vivante. Je ressens mon environnement dans la Force en reculant au niveau de l’Ensemble. Je ne peux pas croire mes sens physiques, qui sont fourvoyés ici. Je fais confiance à la Force. Je ressens la confiance, le soutien de mes pairs. Je n’ai pas envie de les décevoir. Je ne serais pas bernée plus longtemps. Retrouvant mon assurance et mon calme, je jugule les retours faussés de mon Empathie de Force trompée par mes sens physiques et je bascule dans la Poursuite de Force dès que j’ai localisé la présence d’Arsenicia, que je reconnais aisément parmi les autres après cette année au Conseil Jedi. Je ne laisserai pas être jouée de la sorte, ma fierté n’a pas trop apprécié d’être ridiculisée de la sorte.

J’espère qu’elle saura aussi bien se défendre qu’elle ne sait attaquer avec l’aide de la Force !

Concentrant la Force dans ma paume gauche, mon attention portée sur Arsenicia avec l’aide de la Poursuite de Force, je prépare la plus puissante Projection de Force dont je sois capable. J’observe les déplacements d’Arsenicia avec la plus grande attention et quand je me sens prête, je relâche une puissance Projection de Force droit vers Arsenicia dès qu’elle se rapproche de moi. Pendant qu’elle est ainsi occupée, je recoure une seconde fois à l’Aura de Force, réaffirmant ma propre aura dans la Force. Bien qu’elle ne fût pas aussi éclatante que celle d’Arsenicia, elle devrait suffire pour me défaire des Illusions qu’elle a sans doute dû me lancer et lui prouver que oui, je sais recourir à la Force.
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Jeu 9 Fév - 22:12
Arsenicia jouait fourbe. Très fourbe. Et elle n'avait besoin de personne pour se le dire, car elle en avait parfaitement conscience. Tout comme elle était bien au courant de l'empathie d'Allana et, par voie de conséquence, de la douleur qu'elle était en train de lui infliger.

Bien entendu, elle n'aimait pas la faire souffrir. Tout comme elle n'aimait pas faire du mal à qui que ce soit en général. Mais si la Maîtresse de l'Ordre était ouverte et amicale au quotidien, la Verte était en train de découvrir son autre visage : celui qui lui avait donné la réputation d'être une femme fermée et difficile d'accès. C'était le pragmatisme d'Arsenicia qui la poussait à agir de la sorte, car la Fay avait bien conscience que dans une galaxie en guerre, l'ennemi ne jouait jamais réglo.

Et elle était certaine qu'Allana comprenait cela elle aussi, même si c'était un moment difficile à passer.

Le doute s'empara toutefois d'Arsenicia. Cette dernière avait lancé la Force autour de la Verte pour les besoins de son illusion, elle était donc pleinement en mesure d'en ressentir les effets sur cette dernière. L'effroi qui s'était emparé d'Allana était inattendu. Ombrelune avait mal jugé la puissance de son empathie et s'en rendit compte alors que la jeune femme prenait sa propre tête entre ses mains dans une vaine tentative pour faire taire les gémissements et les cris.

D'un point de vue extérieur, la scène avait quelque chose de parfaitement irréel. Arsenicia se trouvait à quelques pas d'Allana suite à sa feinte, et cette dernière se tenait la tête sans qu'un seul son sorte de sa bouche. Les deux Jedi étaient immobiles et le silence dans l'arène était religieux. Les plus jeunes Jedi, ceux qui n'étaient pas encore habitués à ces habiletés ou qui ne les avaient tout simplement pas encore découvertes, demandaient à leurs pairs plus âgés ce qui était en train de se passer. Les plus vieux, en revanche, suivaient le combat mental en étendant leur propre sens aux alentours.

Et tous avaient conscience d'une chose : dans un vrai duel, face à un adversaire qui voulait la voir morte, Allana avait déjà rejoint ses ancêtres. Au moment où cette dernière s'était laissé avoir par l'illusion, l'instant où elle s'était tenu la tête qui avait pourtant été nécessaire pour qu'elle s'en sorte… Un ennemi aurait utilisé ce moment précis pour la passer au fil de son sabre laser.

Mais Arsenicia ne voulait pas 'simplement' vaincre Allana. En vérité, elle se moquait un peu de gagner ou de perdre. Ce qui lui importait était de donner les outils nécessaires à la jeune femme pour survivre. En tant que Maître de tout l'Ordre Jedi - Jedi Vert comprit donc - c'était le rôle d'Ombrelune de veiller à ce que tout un chacun ait les outils nécessaires pour accomplir leur devoir et survivre dans cette galaxie en guerre. Allana ne faisait pas exception.

Le comprenaient-ils tous ? Ou voyaient-ils dans l'inaction de la Fay une forme de mésestime de la Maîtresse des Verts ?

Quoi qu'il en soit, quelques instants furent suffisants pour qu'Allana reprenne pied dans la réalité. En faisant confiance à la Force plus qu'à ses sens, l'Illusion lancée par Arsenicia ne parvenait plus à s'accrocher à la jeune femme et se dissipa rapidement. L'horreur de la guerre laissa place au soleil tandis que la brune avait visiblement repris du poil de la bête.

Ce qu'Arsenicia sentait désormais lui indiqua qu'elle avait touché l'une des cordes sensibles de son adversaire. La Fay se prépara donc à la riposte en fléchissant légèrement les jambes.

Cependant, la plus âgée avait mal jaugé la résilience d'Allana ainsi que sa rancune. Malgré des déplacements particulièrement vif, la Verte ne la lâchait pas un instant des yeux. Chaque tentative pour l'atteindre se solda par un échec, jusqu'à ce que la contre-attaque frappe de plein fouet la Maîtresse de l'Ordre.

La puissance de la projection coupa le souffle d'Arsenicia. Cette dernière sentit aussitôt son corps basculer en arrière tandis que ses pieds ne touchaient plus le sol. C'était un vol plané en bonne et du forme et bien qu'elle fut capable de ralentir sa vitesse en opposant son propre pouvoir à celui de la Verte, le contact entre le sol en pierre et son corps fut particulièrement rude.

Un genou à terre et le souffle rapide, la Fay sentait désormais le sang couler le long de son avant-bras gauche, celui qui avait été en contact avec le sol pendant un bref instant. L'abrasion avait déchiré sa chair et un violent picotement se faisait sentir à l'endroit de la plaie. Fort heureusement, ce n'était pas une blessure grave et Arsenicia fut en mesure de se redresser sans attendre. Il lui faudrait toutefois nettoyer l'ensemble après le combat.

Combat qu'il était temps de terminer jugea la Jedi en mélangeant Vitesse, Télékinésie et Poussée de Force pour attaquer son adversaire et s'en rapprocher. La Fay manquait de pouvoirs strictement offensifs et il lui fallait ruser à présent que l'utilisation du sabre laser était proscrit. Raison pour laquelle, au dernier moment avant de porter un coup, Arsenicia utilisa la Cécité pour brièvement déstabiliser son adversaire. Ce n'était même pas certain que cela fonctionne vraiment puisqu'Allana la suivait dans la Force. Mais cela sembla suffisant pour que la plus âgée soit en mesure de saisir le bras de sa cadette et, usant de la force de sa prothèse, le tordre suffisamment pour que les pieds de la Corellienne se dérobent sous elle et qu'elle chute lourdement sur le dos en glissant.


Courtoisie à la corellienne [PV Arsenicia Ombrelune] [Terminé] Signau11
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Dim 12 Fév - 18:17
Personne n’est immortel. Personne n’est invincible. Personne n’est invulnérable. J’en suis bien consciente, et plus encore en ce qui me concerne. J’ai mes propres failles, comme tout le monde, physiques et surtout psychiques, mentales. Mon Don de Force, l’Empathie, est la moins connue et la plus redoutable d’entre elles. Elle me rend plus fragile aux assauts de nature mentale, et malgré les boucliers que je peux mettre en place entre ce qui m’entoure et moi, je peux être prise de court. Je n’étais pas préparée, ici, dans ce duel amical. Tout comme je ne m’étais pas attendue que cette joute ne se cantonne pas qu’au sabre-laser, mais ouvre aussi sur les horizons du maniement de la Force. Dalek m’avait pourtant préparée aux affres des Illusions de Force, mais ici je me suis faite piégée. J’ai les armes pour me défendre, je pense, mais je n’ai pas été assez vigilante. Et pourtant, je ne suis que trop consciente des puissantes arcanes Sith qui pourraient me nuire si je ne suis pas assez prudente. C’est, en un sens, une leçon d’humilité. Bien sûr, je ne suis pas heureuse d’être mise en difficulté et de perdre une partie de ma superbe face à mes pairs corelliens et face à nos jeunes. Mais c’est une leçon importante, quel que soit notre âge. L’ennemi, quelle que soit sa nature, ne jouerait toujours pas fair-play. Il fallait s’y être préparé. Pour avoir été pendant une demi-décennie du camps ennemi, c’était une leçon que je comprenais. En tant que Sith, en tant qu’Eri’ana Darvik, je n’ai pas toujours joué réglo non plus. D’ailleurs, à l’origine, je n’avais aucune intention de me lier d’amitié avec Dalek et au-delà. A la base, notre relation devait être et rester un lien utilitaire, dans le sens d’utiliser autrui et d’être utilisé par lui au bénéfice de nos fins personnelles. Il ne devait être qu’un moyen de me propulser au-dessus pour obtenir les informations que je cherchais pour le compte de l’Ordre Vert puis pour mes intérêts propres, il ne devait être qu’un outil dont je pourrais me débarrasser. Au cours de mes obscures années, de mes ténébreux services dans la pénombre plus obscure de la Force, je n’ai pas été fair-play. J’ai déjoué, raillé, défait des ennemis à l’Ordre Sith en me délestant de mes règles d’honneur du temps de Jedi.

Je suis cependant quelqu’un de fier, et on peut compter parmi mes travers une rancune certaine. Je n’aime pas être tournée en ridicule, d’une manière ou d’une autre, et j’aime le faire bien savoir.

En outre, ce n’est pas que je ne sais pas utiliser la Force ou que je sois dépourvue de tout potentiel. Je n’ai jamais été quelqu’un de patient, au calme irréprochable et habile à ces arts-là. Jaylen disait que ce n’est pas le potentiel qui me manquait, mais que je n’y mettais pas assez du mien et que quand je le voulais vraiment, quand je m’accrochais et que je persistais, j’y parvenais tôt ou tard. Un autre problème que j’ai, sans avoir le talent inné de mon frère aîné Corran, c’est que j’ai beaucoup de mal à canaliser l’intensité que je veux mettre dans mes maniements subtils de la Force. Je ne suis pas un roc solide, stable et patient. Je suis beaucoup plus explosive, instinctivement, dans la Force. Je suis comme un Rancor là-dessus, diminutif que mes opposants aiment m’affubler de temps à autres. Je ne suis pas délicate, je ne suis pas assez subtile. Et là, sous le coup de la rancune passagère, je n’ai pas su retenir ma main lorsque j’ai déchaîné une puissante Projection de Force droit vers Arsenicia. J’ai beaucoup travaillé sur ces aspects cette quinzaine d’années, depuis mon retour chez les Jedi. Bon même si là, d’une manière moins avouable, c’est la conscience qu’en situation réelle, j’aurais été tuée sans l’ombre d’une hésitation avec cette Illusion. Quelques secondes suffisent à tomber mort.

Tiens ? Maître Ombrelune n’a pas réussi à anticiper et contrecarrer ma Projection de Force !

Eh oui, ça peut surprendre, mais autant je ne suis pas aussi douée que d’autre dans la manipulation subtile de la Force, autant le temps et l’expérience m’ont rendue douée pour son usage brut et dans son exercice pour accroître mes perceptions. Quand je suis motivée, je suis très douée pour repérer les présences dans la Force, que ce soit à l’aide de la Poursuite de Force ou du Réseau de Vie. Jaylen aurait certainement dit, après un raclement de gorge, que c’est quand je veux bien y mettre du mien.  Mon étonnement se meut en satisfaction en voyant que j’ai réussi à la déstabiliser au moins un peu. Je m’inquiète toutefois en constatant le vol plané que plus ou moins volontairement je lui ai fait faire, bien qu’elle parvienne à amortir légèrement la chute avec l’usage de la Force. Outch, ça a dû a faire mal. Malgré ma fierté froissée plus tôt, je m’apprête à aller vers elle m’enquérir de son état. Je n’avais pas l’intention de la blesser pour de vrai, j’ai sans doute eu la main un peu trop lourde… bon d’accord, pas qu’un peu et pas sans doute. J’ai eu la main trop lourde, je veux bien l’admettre. Pour ma défense, je pensais sincèrement qu’elle parviendrait à se défendre et à l’amoindrir davantage. J’ai sous-estimé ma propre vivacité de réaction et ma propre force de frappe dans la Force, je le crains.

Avant que je ne puisse faire un pas cependant, elle est déjà debout. Je m’apprête à me diriger vers elle à grandes foulées quand je me fige et je me remets en posture neutre-défensive. Elle n’a pas fini le combat, je le sens à sa présence dans la Force. Elle m’oblige à puiser dans des usages simples et rapides de la Force, comme la Vitesse de Force, la Poussée de Force et mes perceptions pour me défendre. Ma vision physique s’obscurcit net, ce qui me surprend l’espace d’un instant, avant que je ne bascule dans la Vision de Force pour compenser. Je n’ai pas oublié les cours de mon feu mentor. Clairement, on sent quand même la différence de niveau entre nos maîtrises de la Force respectives, et je perçois la différence d’expérience conséquente qui nous sépare, à l’image de nos âges d’ailleurs. Cela me rappelle un peu, bien que de manière plus ressentie encore, de celle entre Jaylen et moi. Dans tous les cas, elle parvient à me prendre de vitesse et attrapant mon bras, avec une force nettement supérieure à celle d’un bras normal, la Fay le tordit et rompit mon équilibre, précaire. Je n’arrive pas à maintenir mon équilibre et commence à choir vers le sol rudement. Un réflexe me dicte pourtant d’ajuster également ma prise pour lui asséner un croche-pied sec et la faire tomber aussi. L’ennui, ce que je n’avais pas prévu, c’est de tomber très rudement et un peu douloureusement sur mon dos alors que ma consœur plus âgée s’étend à mes côtés à ma suite.


- Bon, je ne sais pas pour toi, mais je pense qu’on peut arrêter la session là ! C’était vraiment très sympa et j’aurai bien continué plus longtemps, mais faut qu’on fasse examiner mon dos et ton bras. Je ne pense pas qu’on ait quelque chose de cassé, mais vaut mieux être prudentes. Désolée d’ailleurs pour la Projection. Je voulais bien te faire voler un peu, mais pas te blesser. J’admets que j’ai du mal à doser ma force et mon entrain face à un adversaire de valeur.


Un sourire amusé se tisse sur mes lèvres alors que je me redresse doucement et douloureusement en position semi-assise semi-allongée, massant mon dos assez endolori qui me le fait bien savoir.


- Ca faisait longtemps qu’on ne m’avait pas recadrée de la sorte ! Pas depuis Jaylen, je dirais en termes de puissance brute, ou Dalek pour le côté fourbe. Respect, Arsenicia ! Tu n’as pas perdu de ta force avec les années, tu es encore aussi redoutable que quand j’étais Padawan.
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Mar 21 Fév - 3:40
Le rythme cardiaque d'Arsenicia ralentissait tandis que les exclamations du public étaient plus vives que jamais. Le combat était terminé, mais Allana avait assuré l'égalité en faisant chuter la Maîtresse de l'Ordre. Les deux femmes étaient allongées sur les dalles de pierre, le souffle court et quelques courbatures en plus. Elles n'y étaient pas allées de main morte, c'était certain.

Fermant les yeux quelques instants, Arsenicia retrouva un souffle régulier puis tourna son regard vers Allana. Ses prunelles avaient retrouvé de leur éclat et désormais la brune pouvait y lire toute la satisfaction de son aînée vis-à-vis de leur joute.

« J'espère au moins que quelqu'un a parié sur moi », répondit-elle avec humour avant de se redresser sur les fesses.

Son bras la lançait, mais elle était en mesure d'affirmer que ce n'était rien de grave. Allana sembla sentir sa gêne car elle s'excusa aussitôt.

« Ne t'inquiète pas, ce n'est rien. Je n'y suis pas allée de main morte avec toi, ce n'est qu'un juste retour des choses », la rassura-t-elle en se relevant.

Arsenicia offrit sa main droite à Allana et la tira sans effort sur ses pieds. Sa prothèse lui avait été bien utile face à la Maîtresse des Verts. Cette dernière avait-elle compris d'où venait la force étonnante de sa consœur ?

« Je te remercie », lui dit-elle sincèrement. « Je connaissais ta réputation de bretteuse et je suis très heureuse d'avoir enfin eu l'occasion de m'y frotter. Cela faisait longtemps que je n'avais pas croisé un tel adversaire. » lui apprit-elle ensuite sans mentir. « Je te laisse nous emmener jusqu'à votre infirmerie. »

De sa main droite, Arsenicia s'assura de compresser sa blessure afin d'en arrêter le flot de sang. Bien que légère, le frottement contre la pierre avait arraché sa peau et mis la chair à vif sous l'étoffe blanche de sa tunique. Cette dernière ne l'était plus totalement, d'ailleurs.

« La seule fois où je décide de mettre du blanc et de ne pas porter mes manchettes, voilà ce qui arrive. »

**
*

L'infirmerie du temple Vert n'avait rien à envier à celle de Tython. En y pénétrant, Arsenicia se sentit immédiatement nostalgique. Elle avait passé de nombreuses années à étudier aussi bien la médecine que la guérison par la Force et, par conséquent, elle était particulièrement habituée à un tel lieu, avec ses sons et ses odeurs caractéristiques.

Lorsque les deux Jedi furent abordées par une jeune Chevalière qui portait le brassard blanc au logo rouge des guérisseurs, Arsenicia prit les devants.

« Assignez-nous une table, je m'occupe du reste. » Elle posa ses prunelles sur Allana. « Si tu es d'accord, bien entendu. »

Bien qu'elle ne soit pas actuellement sur Tython, la Fay avait acquis une certaine réputation dans le cercle des guérisseurs, grâce notamment à son expérience. Cela n'était un secret pour personne, et la jeune Chevalière ne fit aucune objection à la demande de son aînée. Au contraire, à travers la Force, Arsenicia sentit l'excitation de cette dernière et ne put s'empêcher de sourire légèrement pendant qu'elle invitait Allana à s'asseoir sur la table.

« Cela me rappelle mes jeunes années », lui dit-elle en retirant sa ceinture pour pouvoir enlever le haut de sa tunique et mieux examiner l'état de son bras.

Sous le tissu, elle portait un débardeur noir moulant qui ne laissait aucun doute quant à sa condition physique ou à sa silhouette avantageuse. Une chainette en argent pendait d'ailleurs au dessus de la poitrine de la Jedi et retenait, il n'y avait pas de place au doute, l'alliance en or d'Arsenicia. Quant aux deux tatouages qui décoraient son bras gauche, ils avaient heureusement été épargnés, la blessure étant située sur l'avant-bras de la Fay. La peau était déchirée et Nicia commença habilement à nettoyer la plaie afin de retirer d'éventuels petits cailloux.

« Je ne compte plus le nombre de jeunes Jedi que j'ai recousus à la main ou que j'ai soignés de diverses manières lorsque je n'étais pas encore Maître. As-tu appris les bases de la guérison par la Force ? », demanda-t-elle à Allana en jetant les cotons imbibés de sang à la poubelle. « Cela fait des années que je souhaite que cela devienne obligatoire pour tous les membres de l'Ordre. »

Satisfaite de son travail, Arsenicia posa sa main droite sur la blessure et se concentra pendant quelques instants. Une légère lueur sembla émaner de sa paume. Lorsqu'elle la retira quelques secondes plus tard, le bras de Allana était comme neuf et il n'y avait plus aucune trace de sa blessure.

« Et voilà, comme neuf. À ton tour maintenant, montre moi ce dos. »

En attendant l'accord de Allana, Ombrelune replaça sa ceinture et délaissa sa tunique tachée. Avec ses tatouages et ses bras nus, Arsenicia avait une apparence complètement différente. Il y avait peu de chances qu'elle dépareille dans ce lieu à présent.


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Dim 5 Mar - 15:10
J’ai quand même bien mal au dos, maintenant que l’adrénaline redescend ! J’avoue qu’atterrir sur les dalles de pierres sans ménagement, ça ne fait pas du bien. Je vais avoir de sacrées courbatures, c’est sûr, et clairement j’ai eu le souffle plus court qu’habituellement. Je nous oriente désormais vers l’infirmerie, d’un commun accord avec Arsenicia.

Je ne pense pas qu’on se soit fait vraiment mal, mais c’est toujours plus prudent de faire vérifier. Ce n’est pas très Jedi sans doute, mais je suis contente en tout cas de ne pas être la seule à m’être récoltée des blessures. Sans doute que quelqu’un a parié sur Arsenicia, il y en a toujours qui misent sur les outsiders, ceux qu’on n’attend pas forcément et qu’on ne voit pas venir. C’est typique des joueurs, on ne se vexe pas pour si peu. Même si bon, je sais que la très grande majorité des Jedi Verts ont dû parier sur moi et pas que pour ma belle gueule, ma grande gueule et mes prouesses : je suis corellienne, en premier lieu, et entre corelliens, on se soutient. C’est aussi simple que cela.

Nous ne sommes pas très loin de l’infirmerie et ironiquement, c’est un des lieux auxquels j’ai été le plus vite familiarisée dès mon arrivée au Temple de Corellia en tant que Novice Verte. J’étais déjà turbulente et intrépide à l’époque, prompte à me défendre par les poings quand on me cherchait. Cela exaspérait assez mon père, du peu dont je me souvienne, et mes grands-parents pour sûr. Ma mère chasseuse de primes ne me décourageait pas sur ce point, bien au contraire. Mon caractère aventureux m’a valu de me mettre parfois dans un sacré pétrin, et de là, de me blesser et donc d’atterrir malgré moi à l’infirmerie. Et de me faire tirer l’oreille par Jaylen, quand j’étais son élève.

Je suis satisfaite d’avoir passé un bon moment et qu’il en soit de même aussi. Ma fierté de corellienne et de Jedi Verte est aussi satisfaite puisque je n’ai pas rendu la tâche facile à ma consœur. Je sens encore ma jeunesse et notre écart d’expérience, mais j’ai le sentiment d’avoir progressé et la certitude de pouvoir encore m’améliorer. J’ai bien noté, quand elle m’a aidée à me relever, la force inhabituelle de son bras droit, le même qu’elle a utilisé contre moi pour me désarmer. Pourtant, je ne manque pas de force, alors il faut y aller pour me faire lâcher mon arme. Est-ce une prothèse cybernétique ? Peut-être, mais quand bien même, cela m’importe assez peu. Nous sommes humains et êtres vivants et conscients, nous sommes des êtres de chair, d’os et de sang, nous pouvons nous blesser et perdre irrémédiablement des membres. Les remplacer n’est pas si inhabituel, et il arrive de trouver au sein des rangs de l’infanterie des cyborgs aux améliorations plus ou moins imposantes. A ma connaissance, ces améliorations poussées sont incompatibles avec l’usage de la Force, aussi les Jedi et sans doute les Sith doivent se contenter de prothèses beaucoup plus simples et accessibles.


« Je te remercie. Je connaissais ta réputation de bretteuse et je suis très heureuse d'avoir enfin eu l'occasion de m'y frotter. Cela faisait longtemps que je n'avais pas croisé un tel adversaire.»


Ces quelques compliments n’ont pas manqué de me faire plaisir. Arsenicia avait la réputation d’être une enseignante aussi exigeante qu’elle n’était une Jedi douée. J’essaye de rester neutre et la plus impartiale possible, mais je reste sensible aux appréciations sincères. De la bouche du plus puissant Jedi de l’Ordre des cousins, ce n’est pas une mince distinction et cela me conforte dans l’idée que mes entraînements acharnés et constants payent lentement leurs fruits. Je me suis vouée corps et âme aux arts du sabre-laser et du combat en général, et j’aspire encore à progresser dans ces arts. J’escompte améliorer encore mon Djem So pour atteindre le degré de maîtrise ultime de la forme au cours des prochaines décennies. Ce serait une petite victoire personnelle qui me comblerait. Après, ce combat m’a aussi montré l’intérêt que je pourrais avoir à travailler aussi mes écueils dans le maniement très avancé de la Force, comparativement à mes pairs du Conseil Vert et du Haut Conseil.

Nous arrivons bientôt à l’infirmerie, située dans le bâtiment principal de l’enclave principale de Corellia. Là où Arsenicia semble être comme un poisson dans l’eau, pour ma part je fronce le nez et clairement, je n’y vais pas par plaisir. C’est moins les sons et les odeurs qui m’emmerdent, en fait. C’est le fait de devoir possiblement rester immobile contre mon gré des heures et des heures durant. Néanmoins, j’accorde un sourire chaleureux à la Chevalier Verte qui s’approche de nous. Il s’agit de Mo’ari Serkall, une jeune Iridonienne au teint mat et aux cheveux roux qui œuvre chez nos guérisseurs. Elle se distingue par ses quatre cornes sur le sommet de son crâne, et par les tatouages bruns de son faciés ornant le haut de son nez, ses tempes et le sommet de ses joues, et son menton. Elle est revêtue d’une chemise vert sombre, assortie à son pantalon, ses bottes et sa ceinture, et par dessus de robes Jedi vert émeraude. Les robes qu’elle a choisi de porter ressemblent assez à nos anciennes robes, ainsi ornées de bandes dorées qui ornent le dessus du buste, les manches de la tunique, puis au niveau des hanches. Les manches longues de sa tunique sombres recouvrent pour sa part tous ses bras jusqu’à ses poignets, recouvrant ses paumes tout en laissant ses doigts libres. Son statut de guérisseuse est distingué par le brassard blanc au logo rouge qu’elle porte sur une épaule.


- Bonjour, Mo’ari. Tu as l’air en forme. Ne t’inquiète pas pour nous, ce n’est rien de  très sérieux. Si tu veux bien, on va s’en occuper nous-mêmes. On peut avoir une table ?
- Faites comme chez vous, Maître Fern. Vous connaissez bien les lieux, vous êtes une habituée. Maître Sato s’étonnait de ne plus vous voir dernièrement. Vos visites se font plus rares depuis un an. On avait presque peur que vous vous soyez trouvée une autre cantine pour étancher votre soif.
- Il ne fallait pas ! Quand on trouve des bonnes tables, on finit toujours par revenir. Tu passeras le bonjour à Maître Sato, et tu lui diras de venir à la prochaine réunion du Conseil Vert s’il ne veut pas que je vienne le tirer moi-même hors de l’infirmerie. Il sera ravi de rencontrer notre invitée.
- Je n’y manquerais pas. Vous pouvez vous installer sur la table de là-bas. J’espère que vous pourrez m’accorder un peu de votre temps par la suite, Maître Ombrelune. Il est rare qu’une guérisseuse de votre réputation et de votre calibre vienne nous rendre visite ici.


Je pouvais sentir dans la Force autant sa sincérité que son excitation à la perspective de rencontrer et de pouvoir échanger quelques mots et pratiques avec le Maître de l’Ordre Jedi, guérisseuse experte. L’humour est bien évidemment présent dans mes échanges avec la Chevalier Serkall, filé avec le sérieux et une plaisanterie interne qui sous-entend, entre les lignes, que j’ai été une patiente régulière de l’infirmerie. C’est tout à fait normal vu ma façon de faire les choses et la nature des missions que j’accepte, et j’accepte totalement ce fait chez moi. Mo’ari a bien senti ma fermeté concernant ma demande envers son ancien mentor et je sais qu’elle lui transmettra le message. Maître Sato, Arfan de son prénom, est un formidable guérisseur parmi les humains présents au sein de l’Ordre Vert, plutôt pacifiste de nature et grand amateur de philosophie. Il est encore très en forme du haut de sa soixantaine d’années, et fait partie des plus anciens du Conseil Vert. Je ne peux pas dire que nous défendions en revanche la même faction, même si nous nous respections. Maître Sato et moi nous rejoignons au moins sur le maintien sine qua non de notre autonomie vis à vis de Tython, mais lui est plus partisan d’une indépendance nette, d’un schisme proprement effectué. Il n’est pas pour notre implication élargie auprès de la République et estime que nous devrions, comme le dictent nos racines, nous focaliser uniquement sur les intérêts et la sécurité des peuples corelliens. Pacifiste ne veut pas dire passif et incapable de se défendre. Il ne partage pas le goût du combat comme moi, mais il est bon orateur et ferait un excellent diplomate s’il n’avait pas des positions aussi indépendantistes. Je ne peux pas dire que nous soyons amis, mais nous sommes cordiaux l’un envers l’autre, nous nous respectons et avons une entente. Nos débats peuvent être parfois passionnés dans l’enceinte de la salle du Conseil Vert, mais généralement nous arrivons à trouver un compromis. Il m’a bien fallu un an pour obtenir sa confiance, mais nous arrivons à travailler ensemble maintenant. Il a bien compris que je n’ai nullement l’intention que nous soyons englobés, cannibalisés par l’Ordre de Tython, que je défends notre autonomie mais que dans les temps actuels, nous perdrions plus que nous ne gagnerions à proclamer une indépendance pure et dure. Nous verrons selon les évolutions de la politique républicaine et de la position de Corellia dans ces débats, et nous aviserons aussi selon nos discussions avec Tython, comme cette visite d’Arsenicia chez nous. Sans nul doute, Arfan va représenter l’un des plus solides et habiles « adversaires » de Maître Ombrelune lors de la prochaine réunion du Conseil, et un Maître Vert décisif à convaincre pour elle.  

Je m’installe sur la table indiquée sans trop protester, m’asseyant tout en massant mon dos endolori.


- Je suis bien contente de ne pas avoir sorti la tenue cérémonielle ! Tu sais, celle que j’avais lors de l’élévation de Dante comme Grand Maître. Dire que mes pairs voulaient que je la porte pour te recevoir… je n’imagine pas dans quel était elle aurait été après ce petit échauffement et quelle aurait été la tronche qu’ils auraient tirée en voyant ça.


Je n’ai jamais aimé porter cette tenue, et cela se sent dans ma voix. Elle comporte en effet des robes Jedi d’un vert émeraude, agrémentées d’une bande de tissu doré. Loin de la simplicité de ma tunique et de mes robes habituelles, couramment d’un vert émeraude uni, celle là est striée de vert plus sombre, d’un col soigneusement orné, d’épaulettes particulières et surtout d’une coiffe qui m’horripile, qui est lourde et peu pratique à porter. C’est une sorte de coiffe trop ornée à mon goût, en forme de demi-lune striée de vert émeraude, de vert forêt, séparés par des liserés d’or. Force que je la déteste cette tenue officielle ! Beaucoup trop pompeuse et surtout peu pratique pour se battre. Cela étant dit, je mets aussi le ton selon que je la porte ou non lors d’entrevues. Je peux mettre plus de distance entre mon interlocuteur et moi en mettant davantage en avant ma fonction que ma personne, signalant ainsi qu’ils s’adressent plus au Maître des Jedi Verts qu’à Allana Fern. Je la sors aussi pour les très grandes occasions, comme des cérémonies officielles telles des élévations au rang de Chevalier Vert ou au rang de Maître Jedi Vert. En revanche, mon recours à cette tenue lors de la cérémonie de nomination de Dante en Grand Maître est un signe d’acceptation de son élévation. Je ne l’ai pas sortie pour cette visite d’Arsenicia, en effet, car j’ai préféré que cela soit fait de manière informelle qui nous mettrait toutes deux plus à l’aise. Après, chaque Maître des Jedi Verts a son style et sa façon de faire. Maître Arfan Ramos par exemple, il y a des millénaires, la portait tout le temps. Après, c’était une période très particulière, où l’Ordre Vert s’était entièrement détaché de l’Ordre Jedi et agissait de manière totalement indépendante. Je n’ai pas souvenir en revanche que Maître Horn l’ait portée avec autant d’assiduité en son temps, étant alors proche de Maître Skywalker. Quant à Jaylen… je sais qu’il n’aimait pas trop cette tenue, mais il la portait plus que moi je pense quand il était en visite officielle. C’est lui qui m’a appris ces subtilités diplomatique et vestimentaires.

Je la laisse se dévêtir en partie sans m’en émouvoir particulièrement. Je constate essentiellement qu’elle s’entretient bien physiquement, et qu’une alliance en or pend autour de son cou sur une chaînette en argent. Nous sommes toutes deux en couple en effet, et nos conjoints respectifs sont tous deux issus du peuple hapien qu’ils ont, pour leurs raisons respectives, déserté leur contrée. Nous n’avons pas encore considéré la question avec Dalek, nous avons été tous deux fort occupés ces dernières années et nous voulions prendre notre temps. Je souris légèrement à son commentaire. C’est sûr que cela ne nous rajeunit pas. Je laisse ma consœur du Haut Conseil s’occuper de ses propres plaies, profitant de l’occasion pour sonder dans la Force mon propre état.

« Je ne compte plus le nombre de jeunes Jedi que j'ai recousus à la main ou que j'ai soignés de diverses manières lorsque je n'étais pas encore Maître. As-tu appris les bases de la guérison par la Force ? Cela fait des années que je souhaite que cela devienne obligatoire pour tous les membres de l'Ordre.»


Sa question m’extirpe de ma méditation légère et je tourne mes yeux gris-bleus vers elle.


- Eh bien, Jaylen m’en avait appris les bases quand j’étais son élève, et je les ai pratiquées. Je n’ai pas été plus loin sur le curriculum, mais je l’ai enseigné à Dalek quand il était mon élève. C’est vrai que ce ne serait pas plus mal que tous les Padawans connaissent les bases. Chez nous, on l’enseigne systématiquement, mais on n’est pas tous égaux dans l’aisance du maniement de la Force. Ma nièce, Kayla, n’a pas encore réussi à maîtriser les bases de la Guérison.  


Par contre, elle s’annonce comme ma digne successeure au sabre-laser si j’en crois ses progrès. J’admets que même après qu’elle ait été élevée comme Chevalier Vert l’an dernier, elle me rappelle un peu moi plus jeune, même si elle préfère les cieux à la terre ferme pour combattre ! Sans grande surprise, Arsenicia parvient à résorber entièrement sa blessure à l’avant-bras, signe qu’elle a une maîtrise bien plus poussée que la mienne en Guérison de Force, sans grande surprise cela dit. J’obtempère sans trop protester suite à son invitation, et retire ma ceinture afin de pouvoir ôter ma tunique de mes robes Jedi. Sachant qu’elle a besoin d’inspecter mon dos à nu, je me dévêts de manière à me retrouver torse nu, conservant mon pantalon et mes sous-vêtements. Je ne suis certainement pas une égérie, mais j’ai des formes que j’assume totalement, héritées de ma mère. Tout comme j’assume sans la moindre honte les innombrables cicatrices qui courent sur mon dos, témoins des nombreux fronts sur lesquels j’ai été ainsi que vestiges de mon errance ténébreuse. Ainsi délestée de ma tunique et de ma chemise verte, une chaîne en argent se révèle, ornée d’un pendentif ordinaire de prime abord. De forme ovale, il est orné de deux fines pierres cramoisies. C’était un cadeau de Dalek, peu de temps après qu’on ait officialisé notre relation chez les Jedi, l’une des seules possessions avec mon sabre-laser auxquelles je sois attachée. Ses traits simples et sobres, bien qu’élégants, dissimulent la réelle nature des pierres qui le sertissent. Il s’agit en effet ni plus ni moins que de deux échardes de cristaux de sabre-laser brisés. Les seules traces qu’il reste de nos armes forgées chez les Sith, et que nous avons détruites lors de notre évasion. Un symbole, si vous voulez, du lien qui nous unit, de qui nous avons été, de cette acceptation pleine et entière de l’autre. C’est d’ailleurs le seul bijou que je porte, je considère les autres comme un handicap au combat.


- J’imagine que tu as du change sur ton vaisseau, mais on peut te dépanner au besoin. Si tu n’as pas le vert en horreur, car je n’aurais que cela à te proposer. répliquai-je.


En signe de confiance, je lui laisse un plein accès à mon dos, ce que je n’accorde pas à tout le monde.

- Je n’ai pas l’impression d’avoir quelque chose de cassé, mais tu me diras. C’est toi l’experte sur ces questions de nous deux, après tout..
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Mar 4 Avr - 3:38
Arsenicia répondit en haussant un sourcil : « Et je me serais sentie coupable d'habimer de si beau atours, même s'ils sont encombrants. » Son sourire montrait qu'elle était amusée et qu'elle avait une vision précise en tête : celle d'une Allana légèrement échevelée, vêtue de belles bures émeraudes tachées et déchirées ici et là. « Mais je donnerais cher pour voir comment tu te battrais avec cette coiffe », plaisanta la Fay en taquinant gentiment sa consoeur. Le ton était léger depuis le début et il ne fallait pas manquer l'occasion de plaisanter un peu.

Soigner ses propres blessures était un jeu d'enfant pour Arsenicia, elle pouvait facilement engager la conversation avec Allana tout en prenant soin d'elle. Ainsi, après la première réponse de la Maître des Verts, la Jedi hocha doucement la tête avec satisfaction, son regard passant brièvement de son bras au visage de la Verte. Une moue appréciatrice apparut sur ses lèvres.

« Elle y arrivera si elle est au moins à moitié aussi talentueuse que toi », encouragea Ombrelune lorsque Allana évoqua sa nièce. « Comment s'appelle-t-elle ? » demanda-t-elle ensuite, baissant naturellement le ton de sa voix dans un lieu aussi calme que l'infirmerie.

Maintenant que sa blessure était soignée et qu'elle était comme neuve, c'était au tour d'Allana de se faire examiner par Arsenicia. Cette dernière n'était pas pudique, mais par respect pour sa consoeur, Ombrelune détourna les yeux le temps nécessaire à la Verte pour se dévêtir. Bien sûr, il n'était pas nécessaire de retirer autre chose que l'essentiel. De même, il n'était pas question de s'offusquer devant la tenue désormais plus que légère de la Maître des Verts. Arsenicia avait vu beaucoup de gens dans des états et des positions variés, parfois vêtus ou non, et elle était entrée dans un état d'esprit bien particulier.

La Jedi nota sans émotion les formes d'Allana tout en effectuant un rapide examen visuel. Les nombreuses cicatrices plus ou moins importantes et visibles qui ornaient sa peau étaient bien plus intéressantes pour la Fay. Elle s'interrogea sur les événements qui avaient conduit à leur formation, mais garda ses questions pour elle, comprenant que ce n'était pas le lieu approprié pour ce type de discussion.

« C'est très gentil, mais je crains que le vert ne s'accorde pas bien avec mes cheveux » répondit Arsenicia avec humour. « Comme toi, je préfère les tenues pratiques comme celle-ci » ajouta-t-elle en montrant son débardeur simplissime.

Tout en passant derrière Allana, la Jedi souffla doucement sur ses mains pour les réchauffer. Puis, avec des gestes extrêmement délicats, Arsenicia écarta quelques mèches brunes qui chatouillaient la nuque de la jeune femme, lui permettant ainsi de voir son dos entièrement.

« Si tu le souhaites, je pourrais t'apprendre. » proposa Ombrelune en faisant glisser ses doigts le long de la colonne vertébrale d'Allana. La peau de cette dernière était rouge là où elle avait heurté le sol avec force, et un bleu allait certainement se former. Arsenicia jugea que cela pourrait rendre sa vie inconfortable, surtout pour dormir. Le sommeil était trop important pour être sacrifié de manière si banale. Elle posa doucement sa paume sur la légère rougeur. Peut-être étonnée, Allana pouvait remarquer que les doigts de sa consoeur étaient dépourvus de callosités, ce qui était pourtant courant chez les bretteurs de haut niveau. Au lieu de cela, la paume de sa main était remarquablement douce, révélant l'attention que la Jedi portait à son hygiène personnelle et à sa présentation.

« Rien n'est cassé, sinon j'aurais dû te porter jusqu'ici. » dit-elle avec un sourire dans la voix. « Je vais simplement m'assurer que tu n'aies pas d'hématome. Je n'aimerais pas que tu dorme mal par ma faute. »

La Fay se plongea naturellement dans la Force, s'ouvrant à cette puissance mystique. Elle la sentit tournoyer autour d'elle, la traverser des pieds jusqu'à la main qu'elle avait posée sur le dos de sa consœur. L'extrémité de ses doigts commença à chatouiller tandis que le sang regagnait lentement les vaisseaux qui s'étaient rompus lors de l'impact avec le sol en pierre. Puis, ces mêmes capillaires se réparèrent sous l'impulsion de la Force jusqu'à ce qu'il n'y ait plus trace de l'accident.

Arsenicia allait revenir à elle lorsque quelque chose la fit froncer les sourcils. Par chance, Allana ne pouvait pas voir le faciès de sa consœur changer radicalement alors que cette dernière laissait son pouvoir s'étendre davantage. La Fay ressentait une seconde lumière, une présence occultée jusqu'alors par celle éclatante de la Maîtresse des Verts. Mais le contact physique et le fait qu'Ombrelune soit entièrement focalisée sur Allana lui permettait à présent de sentir clairement cette présence.

La plus âgée réalisa que la jeune femme n'était probablement pas consciente de sa grossesse, sinon elle n'aurait jamais pris le risque de se battre aussi farouchement, voire même d'accepter de croiser le fer avec elle. Arsenicia était soulagée de n'avoir fait que faire tomber Allana. Si elle avait su à l'avance, elle se serait certainement retenue.

L'Ordre Vert allait bientôt subir des changements, et bien que la Jedi soit heureuse pour son amie, elle savait que des ajustements devraient être faits après l'accouchement.

Cependant, il y avait encore du temps avant que cela n'arrive. Pour l'instant, la future mère devait prendre conscience de sa situation. Bien qu'Ombrelune puisse le lui dire, elle sentait que cela ne faisait pas partie de son rôle. Ainsi, lorsqu'elle reprit conscience, la Jedi veilla à se composer un air neutre qui n'éveillerait pas les soupçons d'Allana.

« Tu peux te rhabiller. » dit-elle en contournant de nouveau la table. « Il va falloir travailler sur tes appuis pour éviter que cela ne se reproduise. » la taquina t-elle avant de reprendre plus sérieusement. « Comment te sens-tu généralement ? Et ces derniers temps ? J'ai rarement vu un Jedi avec autant de cicatrices et d'os mal réparés. Bien que cela ne soit visiblement pas handicapant pour toi, je préfère vérifier. » se justifia-t-elle, appuyée sur la table à côté de la brune, les yeux rivés sur elle.


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Ven 21 Avr - 10:53
Je ris de bon cœur à sa plaisanterie, que je devinais assez aisément au vu du sourire qu’elle tire malgré son sourcil haussé. Étant moi-même une adepte de la taquinerie, je ne vais me vexer pour si peu. Je hausse des épaules tout en lui jetant un regard espiègle concernant la coiffe. Je n’en ai pas la moindre idée, sinon qu’elle risque de gêner beaucoup pour champ de vision. Remarque, elle pourrait faire un excellent objet de pugilat, même si les corelliens plus puristes hurleraient après moi au sacrilège si j’osais commettre cette sublime offense. Je ne sais pas si mes collègues de Tython ont des atours officiels aussi pompeux et difficiles à porter que les miens, en particulier le Maître de l’Ordre et le Grand Maître de l’Ordre Jedi. D’aussi loin que je puisse me souvenir, Maître Lucius ne portait pas une tenue spécifique. On verra bien lors des grandes occasions.


« Elle y arrivera si elle est au moins à moitié aussi talentueuse que toi. Comment s'appelle-t-elle ? »


Je ne peux pas dire que je sois insensible au compliment indirect, loin s’en faut. Je reste une fière corellienne après tout, et en plus là on parle à la fois d’une corellienne, d’une Jedi Vert, d’un membre de ma famille et de l’une de mes anciens élèves. Un sourire radieux et empli de fierté éclaire mes traits malgré mes efforts pour essayer de maintenant ma contenance alors que je réponds avec entrain.


- Kayla. L’aînée de mon frère Corran, et ma nièce la plus âgée. C’est une gamine curieuse, mais avec un bon brin de caractère elle-aussi. Clairement, on ne peut pas la renier.


Ça aurait pu être interprété comme une critique, si ce n’est la lueur amusée et le sourire que j’arbore en l’évoquant. Je suis fière d’elle, c’est sûr, je suis consciente de ses limites, c’est tout aussi vrai. Cela ne veut pas dire que je ne sais pas être ferme et juste avec elle quand la situation le justifie. Le terme de « clan » est aussi à moitié une plaisanterie, qui mentionne entre les lignes une petite différence culturelle entre nos deux ordres : nous avons totalement accepté la famille au sein de notre ordre, si bien qu’il n’est pas très étonnant chez nous qu’il y ait d’anciennes familles et lignées de sensitifs à la Force. Bon, on a perdu sans nul doute les familles les plus anciennes il y a longtemps après l’Ordre 66. Mais il faut quand même le signaler que cela fait partie de nos traditions depuis des temps très anciens.


- « C'est très gentil, mais je crains que le vert ne s'accorde pas bien avec mes cheveux. Comme toi, je préfère les tenues pratiques comme celle-ci »

- Je m’en doutais un peu, à vrai dire. commentai-je d’un ton bon enfant.


Je sais que certains Jedi font vraiment les gros yeux quand ils nous voient débarquer avec nos tuniques Jedi d’un vert que la tradition veut soutenu, par rapport à leurs propres robes Jedi blanches, brun-clair, brun-foncé, anthracite ou plus rarement sombre. Nous les dévisageons tout autant quand ils viennent ici. Ce choix de couleur qui peut sembler curieux aux yeux des étrangers est un simple rappel de notre appartenance au peuple corellien et de notre prime allégeance aux mondes des Cinq Frères de Corell. Cette singularité fait partie de notre particularité de Jedi Corelliens et nous n’en sommes pas peu fiers. Après, comme tout, nous acceptons les déclinaisons de vert : la majorité d’entre nous portent les tenues d’un vert soutenu que la tradition nous octroie, mais quelques-uns comme Dalek et moi sommes plus souples : mon compagnon porte plus volontiers une tenue sombre, et quand il revêt les atours traditionnels de Jedi Corellien, il a choisi une teinte verte plus sombre. Pour ma part, j’ai toujours aimé porter un vert un peu plus foncé aussi bien qu’assez marqué aussi, de teinte émeraude, et on ne me verra avec le vert soutenu que dans mes habits de cérémonie de Maître des Jedi Verts !


« Si tu le souhaites, je pourrais t'apprendre »

- Ça prendra du temps vu mon manque de subtilité dans les arts de la Force, comme tu t’en es aperçue, mais pourquoi pas. Vu les temps qui courent, je ne dis pas non à des cours de rattrapage. En plus, j’avoue que tu as piqué mon intérêt avec la technique que tu as utilisée contre moi, celle qui te permettait de bloquer une lame-laser avec tes mains. Ce n’est pas quelque chose que Jaylen connaissait. Tu pourrais me l’apprendre, elle-aussi ? Je doute d’avoir grand-chose à t’enseigner de mon côté vu notre différence d’expérience, mais dans le cas contraire n’hésite pas.


Avec attention mais avec un zeste de prudence tenace, je la laisse accéder à mon dos et l’inspecter en tant que Guérisseuse Jedi aguerrie, tout en mesurant sa proposition. Mon dos reste détendu, mais par habitude fermement ancrée, je reste toujours attentive à ses gestes. Ce n’est rien contre elle, mais les habitudes bien enracinées sont difficiles à perdre et il n’y a guère qu’avec Dalek ou avec ma famille très rapprochée que je me détends tout à fait. Un imperceptible frémissement d’inconfort m’échappe alors que ses doigts effleurent la zone endolorie par notre affrontement amical, puis que sa paume s’y pose avec une certaine douceur, je dois bien le reconnaître. Je note alors que la peau de sa main semble plutôt douce pour quelqu’un d’aussi chevronné dans les arts de l’épée et de la voie martiale. Je ne peux pas en dire de même de mes propres mains, je ne me néglige pas mais je baroude beaucoup. Pour en revenir à sa proposition… je ne suis pas très habile dans les arts de la Force, comme je l’en avais avisée et comme elle le savait sans doute déjà, m’ayant déjà croisée sur le champ de bataille en tant que Padawan Verte. Après, ce n’est pas faux que vu le contexte de guerre imminente actuelle, ce ne serait pas une mauvaise chose que je daigne faire quelques efforts de mon côté également.


« Rien n'est cassé, sinon j'aurais dû te porter jusqu'ici. Je vais simplement m'assurer que tu n'aies pas d'hématome. Je n'aimerais pas que tu dormes mal par ma faute. »


Ah bon, c’est rassurant ! Ça ne fera qu’un bleu de plus à ajouter à ma collection aussi vaste et fastueuse qu’une corne d’abondance depuis la bonne trentaine d’années que je suis une Jedi Corellienne. Je me contente de lui répondre avec un sourire reconnaissant et d’acquiescer pour lui donner mon accord. Pour ma part, je ferme simplement les yeux et profite du moment pour faire une petite méditation légère improvisée, basculant sereinement ma vision de mes sens physiques vers ceux de la Force, que je laisse m’entourer comme une chaleur familière. L’habitude aidant, je glisse facilement ma perception vers le Réseau de Vie, talent que je peux utiliser avec encore plus de précision comme je suis immobile et avec le recul des années de pratique. Je ressens les présences de mes confrères et consœurs qui se trouvent actuellement dans le Temple Vert, au Sanctuaire de la Grotte des cristaux et sur Coronet-city, puis avec plus de distance ceux qui se trouvent sur Corellia ou des mondes éloignés. Un peu comme des échos en fait, plus ou moins prononcés et précis selon mon degré de familiarité avec elles et avec eux. Mieux je les connais, plus les perceptions qui me reviennent sont précises. Je reste attentive dans la Force aux actions d’Arsenicia alors que je reporte mon attention vers nous, sentant son utilisation minutieuse de la Force pour guérir entièrement ma légère blessure dans le dos.

C’est alors que je sens qu’elle se fige, sans pouvoir voir pour autant sa réaction, vu que je lui tourne le dos et que mes yeux sont clos pour l’heure. Je me contente de simplement exprimer dans la Force mon intrigue et une interrogation silencieuse de l’ordre « tout va bien ? ». Cependant, Arsenicia n’épilogue pas et revient lentement à elle, tout comme je laisse glisser tranquillement hors de ma méditation. Mes sourcils se froncent, perplexes. Je sais ce que j’ai ressenti plus tôt, mais ses traits restent parfaitement neutres. Quelque chose l’a interpellée, mais je ne saurais déduire grand-chose de plus.


« Tu peux te rhabiller. Il va falloir travailler sur tes appuis pour éviter que cela ne se reproduise. Comment te sens-tu généralement ? Et ces derniers temps ? J'ai rarement vu un Jedi avec autant de cicatrices et d'os mal réparés. Bien que cela ne soit visiblement pas handicapant pour toi, je préfère vérifier… »


Ses mots, d’abord espiègles, se font ensuite nettement plus sérieux. Le sourcil haussé, je prends actuellement le temps d’y réfléchir alors que mon sourire amusé à ses premiers s’estompe peu à peu. Comment me sens-je en général et ces derniers temps… excellente question. J’ai tellement de choses sur le feu et je suis tellement hyperactive – enfin plus que d’ordinaire – depuis le décès de Jaylen et mon élection au rang de Maître des Jedi Verts que je n’y ai pas trop réfléchi jusque-là, œuvrant sans nul doute en « mode automatique » de la routine. Quelque part, son approche me rappelle un peu celle de feu mon mentor de son vivant, quand l’Iridonien voulait que je percole un truc de moi-même. Me rappelant que je suis aussi en contact ici avec une Guérisseuse dans l’âme, je finis par coopérer et décide de répondre d’une voix assez sérieuse d’abord, puis avec un peu plus d’humour sur la fin.  


- Eh bien… bonne question. Plutôt la forme dans l’ensemble. Un peu plus fatiguée et un peu plus sur les nerfs parfois, mais je suppose que c’est notre lot à tous vu les temps qui courent. Entre la gestion courante des affaires de l’Ordre Vert, la prise de fonctions, les décisions post-Conclave qu’on doit prendre, l’enquête sur les morts suspectes de Jedi de chez vous et de chez nous… disons qu’on a du grain à moudre, nous tous. Enfin, je savais dans quoi je m’embarquais en acceptant ! Oh tu sais, c’est normal que je sois un peu cabossée vu mon train de vie et ma vie d’aventurière. J’ai l’habitude, j’ai beaucoup baroudé même si je peux moins partir en missions désormais. Enfin, si ça peut te rassurer, je referai un check-up complet à l’occasion, dès que j’en aurais le temps.


J’avoue que j’ai mis ça sur le compte de la période de deuil que je n’ai pas pu vraiment observer après le décès de Jaylen que du repos que je n’ai pas pris après avoir dû, de mes propres mains, abattre mon père qui avait sombré irrémédiablement dans la folie, enfermé des années durant sur ce monde Sith. Je me dis que ça doit être une phase normale vu que j’ai assez récemment pris mes fonctions en fait, faut le temps que je m’ajuste à mes nouvelles responsabilités afin d’être à la hauteur de la tâche. En fait, alors que je reste un instant, silencieuse, à chercher quelques éléments inhabituels, c’est juste que j’ai moins envie d’alcool en ce moment. Après, ça m’arrive, aussi je ne m’en alarme pas.
Arsenicia Ombrelune
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Ven 19 Mai - 21:43
« Ne me surestime pas, j'ai moi aussi des lacunes, notamment dans l'art de l’escrime. », avoua Arsenicia avec modestie. « Cette technique que tu mentionnes s'appelle Tutaminis. Elle n'est pas à la portée de tous, mais je sens que tu as la capacité de la maîtriser. Cela va demander du travail, mais je sais que tu n'es pas facilement effrayée. N'est-ce pas ? »

Un sourire entendu plus tard, Arsenicia se concentra sur le "cœur du problème" et inspecta avec minutie, mais aussi avec précaution, le dos de sa consœur. Ses gestes étaient précis et délicats, optimisés dans leur exécution. La Jedi économisait ses mouvements et savait exactement quoi faire.

Elle observait attentivement les blessures passées qui marquaient son corps, ressentant une profonde empathie envers les souffrances endurées qu'elle ne pouvait qu'imaginer. Son regard scrutait chaque cicatrice, chaque trace de combat. Cela faisait longtemps qu'Arsenicia n'avait pas pratiqué son art, ce qui lui rappelait les heures passées à étudier les voies de la guérison, à maîtriser la Force pour apaiser les douleurs et restaurer les tissus lésés.
Alors qu'elle posait ses mains délicates sur le dos de sa consœur, elle ressentait les énergies tourbillonner à travers elle. Elle se concentrait profondément, utilisant son don pour accéder à la Force curative. Elle sentait les pulsations du côté lumineux de la Force se répandre en elle, enveloppant sa consœur d'une chaleur apaisante. Chaque mouvement de ses doigts était empreint d'une douceur enveloppante, cherchant à dissiper les légères douleurs causées par leur duel.
Au fur et à mesure qu'Arsenicia poursuivait son inspection, elle percevait également les émotions contenues dans les blessures passées. La tristesse, la colère, la peur et même l'espoir se manifestaient à travers les blessures physiques.

Puis, soudain, au cours de son inspection, la Jedi se rendit compte qu'Allana attendait un enfant. Un mélange de surprise et de joie l'envahit alors qu'elle contemplait cette nouvelle vie qui grandissait en elle. Son regard retrouva rapidement son calme, mais son esprit ressentait l'énergie vibrante de la Force qui enveloppait cet être en devenir.

Allana l'ignorait encore, mais elle pourrait compter sur Arsenicia dans les mois et les années à venir. La Jedi venait de se promettre de soutenir sa consœur tout au long de cette période de transformation, d'être là pour elle et de lui offrir son aide en tant que guérisseuse et amie.

Revenant enfin à la réalité, la Jedi s'assura tout d'abord de retrouver son calme pour ne pas alerter Allana de sa découverte. Puis, en souhaitant en savoir davantage sur la façon dont la Verte se sentait en général étant donné les nombreuses blessures dont elle avait été victime, Arsenicia tentait subtilement d’en savoir davantage sur son état des dernières semaines.

Attentive à la réponse d'Allana, Ombrelune hocha la tête et sembla se détendre légèrement. Puis, un sourire se dessina sur son visage, acquiesçant aux propos de la brune.

« Viens me voir si tu veux que je m'occupe de toi, cela ne prendra pas beaucoup de temps », lui proposa-t-elle. « Et d'une manière générale, n'hésite pas à venir discuter. Les conversations par hologramme n'ont pas le même charme, mais je sais ce que ça fait d'être récemment promue à la tête de son Ordre », lui dit-elle en connaissance de cause. « Que dirais-tu d'aller manger quelque chose ? Avant que je ne sois jetée en pâture au Conseil Vert », ajouta-t-elle en plaisantant.


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