Révolte ça commence par R, comme Rumis .... (PV Ocultus) [Terminé]

Iiraeka sursaute presque à l’arrivé d’HKaméra, mais pas directement à cause de la tête de droïde assassin transformé en caméra volante, mais plus de la surprise vive affiché par Rumi. Ce sursaut d’oreille avait toujours de quoi surprendre alors que les interventions inopportunes d’HKaméra étaient presque devenues, non, elles étaient carrément devenue son quotidien. Il faut dire qu’au début il avait fallu déterminer où il pouvait aller et où il ne devait sous aucun prétexte de rendre. Ce qui n’empêche pas le droïde de ne pas filmer, mais d’avoir ses propres idées fantasques, comme reproduire une scène de holo d’horreur avec Star lady sous la douche ou encore lancer des musique d’entraînement motivant alors que la Chiss essayait de faire les séances imposées par Rumi. Au final, le droïde ne faisait quand même pas mal parti de l’équipe.

« Mais bien sûr que c’est beau ! Séance émotion ! J’espère que t’as tout enregistré et bien rangé ça dans la partie privée hein ! Comme ça, on pourra garder un souvenir, faire une belle holoimage de moi te disant oui et… oui bon ça sera pas le moment le plus glorieux de Star lady avec le nez qui coule… On trouvera ! »

Rumi lui lance alors une petite bombe qui fait que la Chiss manque de s’étrangler. Autant l’idée est farfelu autant… Elles étaient quoi ? Un quadrouple ? Nan Rumi et elle, c’était spécial, enfin, plus spéciale encore que les autres Rumis. C’était une plaisanterie... OUF, le cerveau de la Chiss aurait pu exploser. Puis elle se dresse sur son siège à la proposition de la lapine.

« Alors... j’adore cette idée ! Mais ça ne peut pas être qu’à sens unique, donc… donc qu’est-ce que je peux t’offrir…» Plusieurs idées lui viennent sans qu’elle ne les trouve suffisamment bonnes ou qu’au final elle en profiterait aussi clairement. « Bon heuu je n’ai pas d’idée-là, mais voici les options que je te propose un fantasme, je prendrais soin de réaliser un de tes fantasmes, aussi romantique ou inavouable qu’il puisse être lâche toi ! OU… pendant toutes cette journée et soirée, je serais au petit soin de toi et toi seul, une vraie gentlewoman. Je t’amène tes poids, je m’imbibe de jus de carotte … Bon la dernière idée me plait beaucoup rien que comme ça déjà… HO, J’AI UNE IDÉE…. Mais non ça, ça pourrait être un cadeau pour plus tard en fait ! »

Dire que la Chiss s’était perdus dans ses réflexions était un doux euphémisme.

« Pour Adorabella je ne sais pas ce que Rumy craint tant que ça chez elle. Elle est spéciale d’accord, ses phéromones sont un vrai piège, mais j’ai adoré mon moment passé avec elle, et elle baise d’une façon... rhoooo, Rumy devrait pourtant adorer à moins que quelque chose ne m’échappe ? Dans tous les cas oui, la robe de mariée …. Je dois avouer qu’elle m’a fait parler de nous, me forçant à me projeter toutes les deux mariées, j’ai eu l’image de nous deux en robes, toi, longue et fendus, moi avec des fleurs un peu partout, c’était fugace, mais marquant et …. J’avoue que l’image m’avait beaucoup plu… »

Est-ce que Star Lady, la bourrelle des cœurs de l’espace était en train de bleuir comme une Chiss adolescente ?... Oui, mais le sourire aux lèvres qu’elle affichait était entre la timidité et la joie.

« Dit, tu penserais quoi si je devenais une Rumi ? Une vrais, j’entends, avec les oreilles et tout. Je veux dire, Rumy a fait une simulation et… et j’ai trouvé ça eau en fait, avant que tu ne le dises, je sais très bien que c’est mon choix à moi et à moi seul et que même sens, tu m’aimes comme moi, je t’aime je… »

Iiraeka venait de tiquer, ses joues devinrent bleues sombres en fixant la lapine, c’était la première fois qu’elle disait, je t’aime à sa Rumi…

Iiraeka se sent chamboulée dans sa tête, tout ce que lance Rumi sur le fait de se transformer, mais la dernière phrase la fait fondre et tiquer à la fois.

« Ne dis jamais que tu es une chieuse, jamais, tu es juste attentive à ce que je vois tout, ça me rassure de t’avoir avec moi, de te savoir avec moi, mais je n’ai pas non plus envie que ce rôle te pèse d’accord ? Si j’abuse dit le même si grâce à toi, je me sens étrangement libre comme jamais, car j’ai un point d’ancrage. »

Elle sourit en câlinant la main de la lapine avec beaucoup de douceur.

« C’est juste que je suis assez tiraillé par cette situation, d’un coté je mentirais en disant que je n’y ai jamais songée être une vrai Rumi, la preuve, j’ai parlé de vrai Rumi tu à compris de suite, je suis un peu une pièce rapporté de votre trio originel et je soupçonne Zarseen de m’avoir surnommée Rummi car je vous ressemblait par bien des points. D’un autre côté, comme tu le dis, ça semble bien irréversible, comme ce que j’ai vécus, tu me diras hein ! J’aime mon corps maintenant, car le précédent n’était pas comme je le voulais, là, ce serait… un ajout, je me dis. Bref, c’est assez compliqué dans ma tête, mais merci de me faire voir les autres points de vue.

Après, je me dis que nos aventures parlent et inspire justement, car on fait vrai, pas de censure, pas de reprise au montage, juste du vrai un brin mis en scène en retirant les seuls éléments qui mettraient en danger la sécurité de l’APEX. Dit comme ça chaque changement ou évolution que je vais subir choquera, si ça se trouve des gens préfères déjà la Star Lady avec du matos plus pourris que ce qu’on a maintenant et n’aiment que les premières vidéos, certains déteste peut-être ce que j’ai révélée sur la chaîne payante. Dans tous les cas, j’ai encore à réfléchir à tout ça, on verra bien, si ça se trouve ça s’imposera de soit, ou au contraire ça ne se fera jamais qui sais ! »

La Chiss inspire un grand coup en baissant le regard sur le brouet remuant de son entrée, elle n’avait encore rien avalée ! Aussi, elle attaque vivement son plat après que son ventre se soit mis à gargouiller. L’entrée avalée elle soupir de satisfaction, mais se prépare pour la suite.

« En fait Adorabbela il faut qu'on lui prépare une ambuscade à 4 contre 1 ! Si ça se trouve la pauvre elle aimerais enfin faire des galipettes qui l'éreinte pour de bon ! » Glousse doucement la Chiss avant de continuer. « Dit, je me demande, qu’est-ce qui te plaît en moi ? Et je veux tout savoir, autant ce qui te fait dire je t’aime de façon si délicieuse, que ce qui fait frétiller ta petite queue en pompon, mentalement, et physiquement ! »

Au début, Iiraeka opine aux remarques de la lapine, mais affiche rapidement une mine choquée quand elle lui parle qu’elles pourraient redevenir humaines pour elle.

« Jamais, jamais je ne demanderais ça ! Ce serait horrible, infâme, anticonstitutionnel ! … Oui, je mélange des mots que dit HKaméra, mais mince quoi, ça serait vraiment la pire des choses que je pourrais vous demander. Tu imagine si tu me demandais de revenir en arrière de mon opération la ? De retrouver mon ancien corps ? Je doute que l’idée te plaise, clairement, ben m’imaginer vous infliger ça, par les étoiles, j’en ai des frissons d’horreur ! »

Elle prend une gorgée de son verre avant de reprendre, se redonnant un peu contenance.

« J’ai bien compris du coup, mais je suis contente que tu m’aies vraiment donnée ton avis, ce que je te propose, c’est que j’y réfléchisse encore un peu, on n’est pas pressé, je pourrais demander à Venom des simulations pour la chaîne et Zarseen si elle y voit un inconvénient, rien que pour avoir la possibilité, par pour autre chose. Puis bon, je doute qu’elle s’oppose à une telle promotion de cette thérapie génétique qu’elle veut mettre en avant. Mais t’en fait pas, je prendrais le temps et vous direz quand je serais fixée ! »

C’était son choix oui, sans conteste, mais elle avait à cœur d’avoir l’avis de Rumi avant, Rumy avait chamboulée cette idée qui lui trottait dans la tête, Adorabbela l’avait forcée à voir vis-à-vis d’elle, Rumi avait renforcé encore ce point, mais aussi souligné l’aspect image public. Oui, elle était décidément bien entourée et pouvait enfin parler avec d’autres des problématiques qu’elle rencontrait. C’était vraiment un soulagement pour elle, ne plus être seule. La suite de l’échange la fait sourire, un air canaille sur le visage fait bien comprendre qu’elle écoute avec attention la réponse de la lapine.

« Je crois que je saisis l’idée, Star lady, c’est ce côté flamboyant, éclatant, physique, peut-être un peu fantasme, mais sans trop de lendemains. Alors que Rummi c’est le sentiment, l’émotion, les choses qui se construisent, ça veut pas dire que c’est pas sportif au lit, maiiiis c’est pas pareille ! J’ai bon ? Ou alors tu hésites à me dire des trucs peut-être ? Soit pas timide hein je veux ton avis à toi ! Car bon, tu aime mes part féminine par exemple, mais juste comme ça ? c’est « sympa » ? Y a pas un truc qui te fait frétiller le pompon plus qu’autre chose ? Après ça peut être simple hein ! »

Sourit la Chiss dans son échange, elle était heureuse de papoter tranquillement avec Rumi, ce n'est pas comme si elles n’en avaient pas souvent l’occasion, mais tout de même, c’était bien de se poser… surtout quand c’était devant un assortiment de batraciens frit servie tout chaud pour Iiraeka. Gobant presque une brochette fumante pannée, elle couine doucement, sans en gémir non plus de façon indécente. Ça allait mieux, mais une bonne bouchée dans l’état d’esprit dans laquelle elle était forcément elle allait faire un petit bruit.

« Pour moi, en physique ce que j’adore chez toi, c’est tes hanches, tes cuisses sont superbes, mais le rond de ton cul... Aussi bien de face quand tu poses ou de dos quand tu le dandine, j’adore cette vue, et de dos avec ton petit pompon au-dessus de la raie .. hummmrff... Ça donne envie de déraper pendant une levrette » Glousse la Chiss avant de reprendre après une bouchée.« Pour toi, j’aime ton coté rassurant, protecteur, en tant que Star lady je sais que mon dos sera protégé, que je peux foncer, tu me couvres, et en Rummi j’aime tes bras qui me calment, me font me sentir en sécurité. Vous l’avez vu la première nuit ensemble, je ne dormais bien que dans le Delta Flyer, mais avec vous, surtout toi, j’arrive à me sentir bien mieux, à l’abri, écoutée, soutenue j’adore cette part la de toi, mais aussi le fait qu’avec moi, tu semble arriver un peu plus à te détendre aussi, à parler, cet échange mutuel qui se crée. »

Souriante la Chiss avait un air très mignon sur le visage, fixant la lapine de ses yeux rouge, ayant posé sa joue dans sa main. Jusqu’à ce que, de l’autre, elle enfourne une autre brochette frite dans sa bouche et mâchonne comme une bienheureuse avec le bâtonnet agité entre ses lèvres.

Si Rummi était déçue ? Le mot était non seulement bien trop faible, mais surtout totalement inadéquat pour parler de la sensation que les paroles de la lapine procurent à la Chiss. Elle semble toute fondante devant la lapine, le visage posé dans ses deux mains qui relèvent ses joues et les rendant bien plus ronde que d’ordinaire. Un sourire touché et débordant de tendresse ourlait ses lèvres alors que son regard rubis semble particulièrement affectueux.

« C’est l’une des choses… Non, c’est LA chose la plus mignonne qu’on m’ai jamais dit, je suis loin d’avoir votre score au compteur des galipettes et si notre relation n’avait été que physique, que sous les draps, jamais je ne serais restée aussi longtemps, j’aurais fuis avant, trop craintive. Au contraire, il y avait quelque chose d’autre quelque chose sur laquelle j’avais des difficultés à mettre un mot ou des mots, ou même savoir vaguement à quoi ça pouvait correspondre.

Tu dis que ce n’est peut-être pas ce que je voulais entendre, je ne voulais rien plus que la vérité, donc bien au contraire, tu m’as dit tout ce que je désirais, et même plus ! Rumi je… je n’arrive pas encore à mesurer tant tout cela me rend heureuse, vous êtes simples, je suis simple, une bonne aventure, un lit et de quoi manger souvent me plaît, juste que j’ai des aspirations, je veux gueuler à cette galaxie que j’existe. Je suis simple dans ma vie, ambitieuse et complexe dans mes rêves. »

Baissant les yeux elle sourit, cherchant encore ses mots tant tout cela est nouveaux pour toutes les deux. Puis elle plante de nouveau son regard dans celui de la lapine.

« Moi aussi j’adore ce qu’on partage, le fait que chaque chose que je fais avec toi semble encore meilleur, que chaque moment, découverte, aventure, repas, douche, siestes tout, absolument tout prend une autre dimension avec toi. Que ce soit quand tu me caresses discrètement en passant dans mon dos dans la chambre, que tu me poses une main sur l’épaule dans le Delta pour me signifier que tu es bien là, que tu agites tes oreilles, car je couine trop fort en mangeant ou car je vais devoir compenser ça … C’est fou ce que je me rends compte à quel point tu es importante dans ma vie et que je suis heureuse de partager des moments, tous les moments, avec toi. »

Souriante, elle revient câliner la main de la lapine, ce geste lui semblait vraiment être une des différences qu’elles venaient d’établir. Le geste était tendre, dicté par aucune pulsion, ni aucune nécessité, juste, de la tendresse.

« Et sinon t’a prévue quoi après le repas ? Non que l’idée d’y passer la matinée me déplaise, surtout vu ton offre de m’en faire péter le bide, mais croit le ou non, même moi, je commence un brin, bon vraiment un touuuuut petit peu à culpabiliser quand j’abuse. »

Dit-elle en mâchonnant une énième brochette, ça ne devait vraiment pas être de beaucoup qu’elle culpabilisait.

Elle se sent plus qu’heureuse et savoure ce moment d’une étrange simplicité. Rumi et elles s’aiment, et finalement, c’est bien ça qui compte ! La suite du repas se passe sans souci alors que la Chiss ne se prive pas pour allègrement profiter de son autorisation de la coach sportive. C’est à ce moment-là qu’arrive deux jeunes femmes, souriante Star Lady les accueillies, appréciant tout de même qu’elles ne soient pas arrivées en plein milieu de la déclaration si touchante de la lapine. Les deux détonnent un peu avec un physique et une allure aussi affirmé et pétillante pour la blonde, que sombre et ténébreuse pour la plus petite. Elles semblent cependant proches en terme d’âge et l’encapuchonnée n’a rapidement d’yeux que pour Rumi.

Iiraeka sourit largement, trouvant géniale qu’elle ai elle-même des fans ! Ce qu’elle trouve totalement normal, en même temps vu l’admiration que la Chiss nourris pour celle qui est une protectrice lapine des étoiles… Du coup, sans vouloir accabler la lapine, elle discute largement avec les deux fans, portant une oreille attentive au drame de la vie de la plus petite qui se révèle être muette. L’histoire attriste la contrebandière qui note bien que cette galaxie est malheureusement pleine de drame. Mais, à son petit niveau, elle essaye d’apporter un brin de motivation en incitant la lapine à offrir une dédicace à sa fan pendant qu’elle en donne une à Ekaterine.

Quand le duo sort finalement du restaurant elle demande à HKaméra de voir s'il ne peut pas retrouver leurs adresses ou un truc du genre, ça vaudrait le coup d’apporter un petit quelque chose à ces deux la non ? Une fois, dehors, la lapine fait une proposition qui provoque un frisson délicieux dans le corps de la Chiss qui dit oui sans aucune hésitation !

Quel n’est pas sa surprise de se retrouver en tenue de sport avec un numéro sur le dos et la poitrine à se faire motiver par la lapine pour bien faire ses étirements… Scandalisée d’avoir été ainsi trahis, son cris de désespoir se perd dans la fanfare du départ alors qu’elle est entraînée par une Rumi gonflée à bloc. Bon, activité de couple qu’elle se dit la Chiss, du coup elle court, et même pas trop mal quand même, faut dire que la lapine y a veillé. Mais avec le repas prit avant, c’est rapidement dangereux de maintenir un tel rythme. Finalement, c’est la lapine qui la prend sur le dos pour l’emporter, ce qui transforme la contrebandière en coach motivation ! Inutile de préciser qu’entre deux encouragements elle glisse des promesses indécentes aux oreilles de sa garde du corps qui redouble d’efforts !

La Chiss ne peut que savourer, cette journée, non seulement quand elle court les fesses de la lapine s’agitent devant elle, mais en plus le pompon parachève la vision de rêve ! Elle fait tout pour ne pas faire honte à sa garde du corps, mais force est d’admettre qu’elle est vraiment impressionnante ! Son corps est taillé pour l’effort, et la contrebandière n’aurait clairement pas réussi à la suivre si elle avait tout donnée. Pourtant, elle avait beau avoir pris des fesses, elle avait gagné en muscle et en endurance la Star Lady ! Mais c’était encore loin de la sublime créature gardienne qui courrait à ses côtés… Comment ne pas l’aimer ? …

En-tout-cas, elle adore le petit jeu qu’elles mettent en place, un coup Iiraeka qui court, un coup elle motive la lapine sur son dos en murmurant des paroles délicieusement coquines dans ses belles oreilles. Autant dire que cela n’a rien de classique, mais on s’en fout ! On est dans l’APEX et pour le coup même si elles ne gagnent pas Rumi semble contente et être portée par elle jusqu’à leur hangar ne fait que lui faire encore plus apprécier ce moment partagé ensemble. Pas que physiquement hein ! Mais un peu aussi quand même.

Pour le coup, le retour, elle arrive vaguement à défendre l’honneur de la lapine avant de pousser de longs soupirs de satisfaction dans le bain. Entourée des trois Rumi avec une attention à chacune d’elle, elle semble aux anges. Surtout quand elle embrasse avidement Rumi en sentant… les attentions de Rumy l’envoyaient au septième ciel. C’est donc trèèèès détendu qu’elle entend la question de Rummi. Elle sourit doucement, prenant son temps pour répondre.

« Je comptais en fait profiter de demain pour vous amener partout ou j’avais vécu, on ne peut pas faire ça ce soir, mais on pourra voir ça si vous voulez, ou au pire pour une autre sortie !… Mais l’important, je voulais vous le dire demain matin, avant de commencer la journée… ou le soir pour la conclure bref, ça sera parfait maintenant en fait. »

Elle inspire doucement. Jamais, Personne, à aucun moment, que dans la solitudes. Tel était les fois où elle avait abordé son histoire, autant dire que personne de vivant ne l’avait jamais entendus, ou alors elle n’est pas au courant.

« Je sais pas trop ou je s … non, pas ici. Attendez-moi, je vous appelle dans une minute. »

Se redressant doucement en flageolant, elle sourit aux Rumis qui essayent de la soutenir. Sortant du bain, elle enfile sommairement un peignoir sans le fermer puis se dirige d’une démarche lente à cause des courbatures jusqu’au Delta Flyer. Y entrant, elle laisse ses doigts parcourir le duracier de la structure, reconnaissant chaque retouche, chaque torsion jusqu’à passer le sas menant au cockpit. La, elle s’arrête doucement devant son placard…. Quelques petites minutes plus tard la Chiss appel les Rumis qui découvrent Iiraeka, toujours vêtue de son peignoir ouvert, assise sur la banquette rétractable qui lui avait servi de lit pendant tant d’années.

« Voilà, certaines ont quelques informations et… et je désire vous ouvrir mon placard, c’est pour ça que quand tu l’a fait Rumie ça m'a tant touchée, c’était en échos à ça. Donc, comme je le disais, je ne sais pas si je suis née sur Chissia ou ici, ou un autre endroit de la galaxie. Le peut que je sais de mes parents, c’est que c’était des magouilleurs ou des exilées venue ici pour faire fortune ou peut-être un nom. Ce n’était pas une très bonne vie comparée à aujourd’hui, mais on avait vaguement un toit et de quoi manger un peu. C’était morne et mes parents n’étaient que peu présents, mais bon, j’avais ça, alors je m’en contentais en fait. Mais j’écoutais, j’apprenais des trucs de mes sorties même si ça dérangeait mes parents qui semblaient craindre qu’on m’enlève. »

La Chiss ourle un sourire en coin sans joie.

« Je ne sais pas si c’est ce qu’ils avaient prévu depuis longtemps ou si la nécessité a fait que, peut-être est-ce pour ça qu’ils craignaient pour ma sécurité, car, à mes 5 ans, je crois, j’arrive à entendre qu’ils comptent me vendre à des esclavagistes. Un jeune Chiss, plutôt mignon et à l’âge ou on peut le modeler ça coûte cher visiblement. J’ai réussi à m’échapper, je n’étais peut-être pas au fait de tout, mais je me doutais bien que ce ne serait pas une vie qui me plairait. Je ne sais pas du tout ce qu’ils sont devenu, je sais juste que quelques jours plus tard, j’ai découvert notre lieu de vie occupée par d’autres nos affaires ou disparus ou utilisé pour les actuelles propriétaires des lieux. Je regrette un peu d’y avoir oublié ma peluche et une série d’engrenage vaguement assemblés que je faisais tourner, les deux seul truc que j’avais trouvé dans les poubelles que mes parents n’avaient pas pus revendre ou trouver pour le faire. »

Se redressant sur son siège, elle ne regarde pas vraiment les Rumis, fixant le plafond de la cabine. Pas, car elle n’y arrivait pas, mais remuer des souvenirs si longtemps enfouis l’obligeait à se plonger profondément dans sa mémoire.

« J’ai survécue dans la rue de la surface de Nar Shaddaa, découvrant un talent prononcé pour le ferraillage et parvenant vaguement à me montrer assez vive ou ruser pour voler ou dénicher de quoi manger. C’est la que j’ai rencontrée mes trois premiers amis. Grok était le premier, un Gamoréen solide qui n’avait que peu d’amis dans les rues, il était difficile à comprendre, mais j’ai insisté comme il semblait gentil. Rapidement, j’ai réussi à vraiment bien le comprendre et du coup, on parlait beaucoup, lui qui d’ordinaire n’avait personne à qui parler dans les gamins perdus. Puis Beyoya et Owag nous on rejoint. Owag était Twi’lek un benêt craintif, mais loyal et habile de ses mains. Beyoya une Mirialane, mon premier amour d’enfant. Même si ce n’était pas vraiment sérieux, on avait dit qu’on se marierait quand on serait grandes. »

La par contre elle regarde le sol, la partie la plus dure est à venir et elle frémie, pas de froid, mais resserre quand même le peignoir en se sentant vulnérable. Elle avait rouvert les plaies de son âme pour les Rumis, car elle le voulait profondément, elle ne pouvait s’arrêter maintenant. Elle ouvre alors lentement le placard, son placard. Dedans, se trouvent de multiples affaires et bricoles, un tas de petites choses qui n’ont certainement qu’une valeur sentimentale. On y trouve un bouton de tableau de bord, deux outils brisés des bouts de tissus et des holos projecteurs particulièrement endommagés offrant des images vacillantes de vaisseau ou de véhicules. Mais, trônant au-dessus de tout cas sur l’étagère la plus haute, se trouve une étrange structure. Un genre de bricolage singulier entre la sculpture ou l’autel presque religieux avec des bouts de vaisseaux. Entrelacés avec les pièces, une paire de lunettes de pilotes, un collier de petites dents et un bracelet en boulon coloré et peint.

« Hé les amis… Vous en faites pas elles sont gentilles, je vous en avais déjà parlé hein, c’est Rumi, Rumy et Rumie, vous allez voir elles sont géniales. »

Parlant avec le placard même, la Chiss avait les yeux légèrement brouillés par les larmes. Il ne faisait plus aucun doute du caractère « sacré » que le placard avait pour la contrebandière. Elle était debout maintenant et regardait à l’intérieur et plus spécialement le petit mémorial.

« On avait un rêve, tous, enfin, surtout moi. Voyager dans les étoiles, devenirs des aventuriers sans peur conquérant les planètes lointaines et inconnues. Après plus de deux ans, peut-être trois à survivre ensemble, on ne se séparait jamais et chacune de nos victoires étaient partagés, et nos peines écoutées. J’avais un plan, bien se faire voir d’un groupe pirate à l’influence montante. Le genre qui pourrait nous faire monter sur un vaisseau nous aider à réaliser notre rêve… Mon rêve... »

Reniflant bruyamment elle essuie ses yeux avant de reprendre.

« Nous sommes entrés en contact avec eux, les échardes sanglantes, et leur chef nous à donné comme mission de récupérer une carte stellaire aux Murlock de vase, un groupe rival. Elle indiquait une route sure, un raccourcis et un moyen d’éviter quelques patrouilles pour faciliter le passage de contrebande. On était habitué à se balader dans les conduits de la ville, triturer dans les lieux abandonnés, mais… Beyoya est la première qui est morte, elle est tombés dans une décharges qui l’a empalés, c’est moi qui l’avait rattrapé au moment ou le conduit qu’on empruntait, sa main glissait, je n’arrivais pas à la retenir et … et seul son bracelet m’est resté dans les mains... »

Dit-elle en soulevant de ses doigts tremblant, la voix chevrotante et les larmes de plus en plus présentes dans ses yeux. Sa main dévie doucement jusqu’aux lunettes…

« Owag a été le suivant, on avait réussis notre coup, le bureau du chef, il nous a hurlé de courir, sa tête à explosé du blaster à presque bout portant, envoyant à mes pieds ses lunettes. Alors on a couru, mais c’était joué d’avance. » Ses doigts passent maintenant sur le collier d’allure tribale. « Grok n’a pas été assez rapide, j’ai essayé de l’aider à fuir, de l’entraîner dans le ventilo avec moi pour pas que les pirates l’emportent. Mais ils l’ont empêché de fuir, et je n’avais plus que son collier. Alors… alors j’ai couru, j’ai failli y rester encore, je n’arrive même pas à me souvenir vraiment comment j’ai réussi à m’échapper. Puis… Puis j’étais dehors, crasseuses, la boule au ventre, j’avais la carte, j’allais aller dans l’espace ! J’avais sacrifié mes amis pour mon rêve ! Et… et quand je lui ai tendu la carte… Il… Il était juste surpris qu’on ai réussis, puis, il est parti. J’ai essayé de lui demander si je devais rejoindre le vaisseau et il m’a dit... Il… Que j’étais juste une gamine avec de la chance, j’avais tué mes amis…. Mon rêve avait tué mes amis… Et il s’en foutait…. »
La voix était de plus en plus basse, de plus en plus instable, de plus en plus chargée de la détresse de la Chiss qui finit par totalement craquer et se détourna du placard pour pleurer et hurler sa peine dans les bras de Rumi et des Rumis. Ses cris sortaient du tréfonds de son âme, à l’époque, elle avait rit, rit de désespoir et pleuré ensuite. La, elle hurlait, le visage en larme de rouvrir cette blessure si profonde, relâchant toutes la torture qu’elle ressentait de ne jamais avoir partagé cela avec personne. Il faut de longues minutes, de longues minutes ou Iiraeka pleure tout son saoul. Ce n’est plus Star Lady, plus Rummi, juste la petite Iiraeka de 8 ans qui pleurait la mort de ses premiers et seuls amis. Après ce long moment, elle se détache doucement des Rumis, un étrange poids semble partiellement levé de ses épaules.

« J’en avais vaguement parlé à Rumy, c’est pour ça que parfois, je me levais la nuit pour me laver les mains, j’ai encore souvent des cauchemars de ce jour la même s'ils ont pas mal diminué depuis quelques mois, grâce à vous. »

Elle ourle un petit sourire en regardant enfin les plus proches personnes de sa vie devant elle. Mais elle ne semble pas en avoir finis, même si le plus dur est passé visiblement. Elle se réinstalle doucement sur la banquette, laissant le placard ouvert.

« Je ne savais pas quoi faire après ça, alors, alors j’ai failli me laisser mourir de faim, la solitude était horrible, et finalement, je me suis dit que le pirate était bien plus coupable que moi. J’ai alors tout fait pour me venger. Ça m’a pris 4 ans, 4 ans ou j’ai reprit une survie solitaire en échafaudant un plan vaguement viable. Je me suis fait passer pour un droïde astromécano, j’avais mis une éternité à bricoler ce costume pour pouvoir me faire passer pour un droïde utile. J’ai finalement réussi à me faire acheter par eux dans mon déguisement, et une fois en vol, j’ai trifouillé un peu partout pour voir ce que je pouvais faire. J’avais un plan pour monter, mais ensuite, c’était le flou artistique ! »

Bien moins lourds que précédemment, l’histoire devient bien plus une anecdote cocasse dans la bouche de la Chiss qui parle de l’extermination d’un groupe pirate.

« Alors, non seulement, j’ai improvisé, mais vous auriez dû voir ça hoho ! C’était beau ! Par accident, j’ai activé tous les détecteurs longs distances, scannant le moindre vaisseau qui passait, dont une patrouille impériale ! Voyant l’alerte, j’ai voulus fuir en faisant rouler mon petit droïde du plus vite qu’il pouvait ! J’ai utilisé la torche plasma dans tout les sens en essayant d’ouvrir un sas et vlan ! Plus de bouclier ! Le destin moi, je vous dis ! Finalement, j’ai fait un petit coucou à une caméra de surveillance en piquant la navette de leur vaisseau alors que la patrouille impériale faisait exploser le vaisseau. Quand ils m’ont trouvé, ils étaient surpris, que fichait une gamine Chiss fuyant un vaisseau pirate. J’ai inventé une histoire de kidnapping et ai profité qu’ils étaient sincèrement touchés par mon histoire pour leur fausser compagnie. J’ai donc piloté pour la première fois jusqu’à Nar Shaddaa et j’ai presque réussi mon att .. non ce serait une insulte aux atterrissages. J’ai donc fait un crash maîtrisé, et c’est ainsi que j’ai obtenu le Delta Flyer. »

Elle tapote alors en souriant la carlingue du vaisseau avec beaucoup d’affection.

« La suite, vous la devinez ou connaissez, j’ai passé des années à chercher et à bricoler toutes les pièces que je trouvais pour remettre en état la navette, tout en voyant clairement mon aversion de plus en plus flagrante pour mon corps. J’ai finalement réussi à le terminer vaguement au moment où j’ai pu faire mon opération, oui, tout ça, c’est quand même assez récent au final. Au fait, Delta Flyer, c’est le nom qu’on avait trouvé avec mes amis, Delta pour dire quatre, car on allait forcément voler ensemble. Mais… maintenant, je vois que ce nom devait être providentiel quand je nous vois toutes les quatre ! »

Elle sourit en faisant une étreinte chaleureuse aux Rumis.

« Je vous aime, vous êtes les meilleures choses qui me soient arrivé de toute ma vie, j’espère juste que je foutrais pas tout en l’air… Hum, désolée, juste que de l’avoir dit à voix haute, je me rends compte que c’est d’avoir été acharnée avec mon rêve qui les à tués, je ne voudrais pas qu’il vous arrive la même chose. »

Dit-elle en passant son visage et son nez dans le creux des cous ou sur les joues des Rumis.