[Quesh] L'ombre et la proie - Partie II (PV Zarseen Raynar) [Terminé]

Leucinia flottait à l'intérieur de la cabine, quelques feuilles volante à ses côtés. Son blaster tournait sur lui même au dessus de sa tête avant de venir percuter le cuir du siège pilote. Le flux interminable du voyage lumière défilait à travers les vitre du cockpit, laissant la pièce s'illuminer par intervalle d'une lumière blanche ou bleu. Son esprit vagabondait. L'avenir... Le passé... Son peuple, le clan Skirata... Elle devrait bientôt retourner les voir. Qu'elle serait leur réaction? Réintégrerai-t-elle le clan? Difficile à dire. Partit sans dire un mot, seul sa mère savait son détachement actuel du clan. Peut-être l'avait-elle dit au responsable du clan. Beaucoup de question et peu de réponse. Sautant de question en question, elle se laissait dériver. Profitant de l'apaisement que lui offrait l'apesanteur. L'apesanteur... Cette liberté de ne plus subir la gravité d'un sol. Ne pas à avoir à porter une combinaison nous permettant de fouler une terre qui nous écraserait en quelques secondes. Ne pas subir... Son propre poids et ses kilos en trop! Bouger dans le sens que l'on désire. Pouvoir réaliser des poiriers à deux doigts. Heurter la cloison de plein fouet parce qu'on ai pas aidé. Si, si, cela nous est arrivé à tous.

Un bip retentit dans l'espace clôt. Clignotant d'une lumière blanche sur le panneau de commande. La sortie de l'hyperespace était imminente. Attrapant le haut du siège et d'un mouvement de bras, la Miraluka s'assit sur son siège. D'un pression de doigt sur quelques bouton, la Miraluka rétablit la force de gravité du vaisseau. Quelques secondes plus tard, le vaisseau sortit de son tube de vitesse lumière. La jeune femme pensait arriver en vue de Quesh. Une planète autrefois au cartel des Hutts, connu pour la production de produit chimiques en tout genre. Maintenant elle appartenait à l'Apex et ses productions n'avaient pas changer. Enfin ça on s'en moquait un peu. Il fallait bien vivre et manger sa croûte. D'après ses contacts, une des entités de Venom se trouvait ici. Et elle savait ou précisément. Mais dans la vie, tout n'allait pas comme on voulait. L'entourage de cette planète pollué était vide, excepté le trafic classique ; normalement. Attrapant le manche, Leucinia évita la collision avec un débris de vaisseau. Tout du moins ce qui y ressemblait. Un cadavre vint se planter dans le cockpit. Il avait pas une gueule de porte bonheur. Moitié cramé et moitié autre chose. Mais qu'est-ce que c'était que ce bordel? Leuci n'avait pas de nouvelle d'état de siège, ni d'attaque sur ce monde merdique. Pas le temps de vérifier ses données même si elle en était persuadé.

Une attaque avait surement avoir eu lieu entre maintenant et son départ de la station abandonnée. Mais entre ici et la-bas, le petit vaisseau avait traversé pas loin de la moitié de la galaxie. Il pouvait s'en passer des choses durant ce laps de temps. Naviguer entre les débris et les épaves relevait du défit. Un champs d'astéroïde à côté, c'était une blague. Et merde! Une parois heurta la carlingue. Qu'est-ce qui était touché? Aucune idée. La pression atmosphérique restait stable, pas de fuite d'oxygène. Checkant rapidement ses détecteurs, tout semblait aller bien. Ce qui semblait être une frégate dérivait plus loin. L'un des réacteurs arrières fumait. Probablement un des concurrent de l'Apex. Leuci ne savait pas ce qui c'était passé ici mais ça avait clairement chauffé. Son petit vaisseau tentait de se frayer un chemin quand elle reçu plusieurs appels entrant sur le communicateur de l'engin. Les écoutants, deux chasseurs de l'organisation criminel lui demandait... Lui ordonnait de se présenter et de se rendre. La mandalorienne enclencha son comlink. Impossible d'envoyer une réponse. Maintenant elle savait ce que le choc avait endommagé tout à l'heure... Ses communication. Là, c'était la tuile... Un bip se fit entendre, un détecteur lui annonça qu'elle était prise pour cible.

- Fierfek!

Ni une ni deux, poussant le manche, le petit engin plongea pour échapper au tir qui tentèrent de l'abattre. Pour l'accueil on repassera... La situation était mal barrée. L'idée de jouer sur des signaux lumineux pour dire qu'elle n'était pas de la flotte ennemi lui traversa l'idée. Mais pas dit que les fous de la gâchette comprendrait. Mais c'était toujours comme ça. C'est quand on a un besoin urgent d'un appareil qu'il merde... Bon, ils voulaient jouer, alors la Miraluka allait jouer. L'engin se faufila entre plusieurs débris, passant le long d'un reste d'un hangar probablement. Ils avaient littéralement fait exploser un vaisseau! Peut-être un croiseur? Ou alors ce morceaux de duracier n'était pas la paroi d'un hangar. Mais pas le temps pour les questions. Quittant cette paroi, elle bascula la puissance des boucliers sur ses déflecteurs arrières. Profitant de la petite taille de son vaisseau, même si plus grand qu'un chasseur ; elle passa à travers les restes d'un réacteur arrière. Victoire, elle se débarrassa d'un chasseur. Souriant, son amusement fut de courte durée. Trois engins vinrent accompagner le restant. Soupirant, elle retira sur le manche pour faire monter l'engin. Un coup à droite, un coup à gauche. Un autre virage à gauche. Un looping suivit d'une chute. Les tirs qui se faisaient toujours sentir. C'est qu'ils étaient collant!

Leuci commençait à se demander comment elle allait se débarrasser de ces sangsues. Le champs de débris lui offrait une certaine protection. Même si les manœuvres n'étaient pas facile. Elle ne pouvait plonger sur la planète, son engin se ferait abattre facilement. N'ayant pas vraiment le temps de réfléchir, elle arriva dans un espace dégager. En quelques secondes elle l'aurait traverser mais ces quelques secondes lui furent décisifs. Un tir lui toucha la sortie du réacteur. Les déflecteurs venaient de lâcher! Maintenant le manche tandis que le bolide devenait de plus en plus incontrôlable, elle heurta un obstacle. Une dépressurisation se fit entendre. C'était la merde de chez merde! Débitant grossièreté sur grossièreté, sa tension monta pendant que son coeur commençait à s'emballer. Elle ne pouvait pas croire qu'elle allait finir comme ça. Fichu contrat. Elle se rapprochait de plus en plus de la frégate qu'elle avait vu en débarquant. Bordel elle s'en approchait de plus en plus vite. Rageant, collant son pied contre le tableau de bord, elle força sur le manche pour vouloir redresser le vaisseau. Bon, quand on y réfléchit... Oui c'était débile. Complètement. Mais quand on panique et qu'on pense qu'on allait s'écraser comme une crêpe. On faisait ce qu'on pouvait! L'impact arriva. Ne pouvant que subir le choc, le corps de Leuci fut d'abord poussé vers les parois du cockpit pour finalement être propulser en arrière. La Miraluka perdit connaissance...

Zarseen Raynar incarne :

Corsair, Commandant de la flotte de defense de Quesh

Dans une galaxie en guerre, la première des précautions est de s’assurer que toute incursion ennemie puisse être rapidement et efficacement repoussée. La promptitude d’une flotte à empêcher bombardements et invasions planétaires n’est pas seulement importante : elle est cruciale. Même les planètes les moins importantes peuvent avoir un intérêt stratégique pour un des grands joueurs galactiques. Parfois, un raid, bien qu’action spontanée, peut rapporter considérablement plus qu’une occupation planétaire. Ceci dit, aux yeux du super droïde tacticien en charge de la flotte de protection de Quesh, cette attaque par le Consortium Éternel n’avait que peu de sens. Pour commencer, Apex n’étant formellement en guerre avec personne, pourquoi les attaquer? Ensuite, pourquoi avec des forces si peu nombreuses? Militairement parlant…

Mais force est de constater qu’attaque il y a eu. Étrangement, une frégate du Consortium, quelques vaisseaux mais le reste semble plus constitué de… Mercenaires? Tactique de diversion ennemie ou prototype d’un nouveau type de doctrine spatiale chez cette super puissance galactique? En lien direct avec Venom, dont un des « nœuds » est présent en orbite, l’alerte est donnée et l’ordre d’engager le combat suit peu après. La flotte de défense commence à faire pleuvoir un barrage de tirs pour stopper l’avancée de l’ennemie et la chasse droïde décolle. Comme avec énormément de forces militaires au sein d’Apex, il ne s’agit que de machines. Moins critique en cas de pertes, un droïde pouvant être construit et programmé rapidement, à l’inverse d’un pilote organique mais Apex n’est pas fan de la doctrine de sacrifier inutilement ses forces. Du tout.

L’affrontement est bref. Il aurait sans doute été sanglant dans un autre contexte. Sur terre, par exemple. L’ennemi a été complètement neutralisé, plusieurs escadrons de chasseurs le confirme. Alors que l’ordre de mettre fin à l’alerte est sur le point d’être donné, un nouveau signal est détecté. Un vaisseau va émerger de l’hyper espace. Renfort tardif? Retardataire? Le nœud de Venom ne prend pas de chance. Interception. Destruction. Les chasseur droïdes approuvent et se lancent à la poursuite de l’intrus, intrus qui n’a pas répondu aux demandes d’identifications qui lui ont été faites. La logique dicte une présence hostile. Le super droïde tacticien note les talents du pilote ennemi et consigne ses observations pour le haut commandement. Aussi talentueux soit-il, les machines ont un avantage distinct : elles n’abandonnent jamais, ne se fatiguent jamais non plus.

À force de ténacité, l’appareil ennemi est touché, visiblement suffisamment pour le neutraliser. Selon le dernier rapport, le chasseur s’est réfugié dans une des frégates ennemies ultérieurement en partie détruite lors de l’attaque du Consortium. L’ordre de poursuite est donné et un vaisseau de transport est envoyé pour capturer le pilote, s’il a survécu. Sans doute saura-t-il fournir des réponses aux questions du haut commandement, faute de survivants apparents du précédent assaut. Évidemment, ni la mandalorienne ni les forces d’Apex savent qu’en vérité, toute cette affaire est une vaste mise en scène orchestrée par un autre joueur. Arcanis. Si Isis a des plans et que ces derniers ont besoin d’être mis en mouvement, elle sait sur qui compter. Ceci étant dit, la chasse à l’homme est lancée, un jeu de chat et de la souris potentiellement mortel.

Car la proie, rappelons-le, appartient à une des plus grandes factions de guerriers qui soit…

Seule dans sa chambre, le regard de Leucinia était plongée dans le vide. Il n'y avait aucun bruit, uniquement le silence. Sans qu'elle ne s'en rende compte, ce silence l'avait ramené dans son passé. Devant les décombres, elle ne voyait plus les corps de ses compagnons. Sa respiration était bien le seul bruit qu'elle entendait. Un craquement derrière elle la fit revenir à la réalité. Sa mère venait de se positionner devant la porte. Le vieux sol en bois l'avait trahi. Elle toqua puis entra. Secouant la tête, Leuci prit les vêtements qu'elle avait sur le lit et les fourra dans son sac. Qu'est-ce qu'elle allait encore lui sortir? Lui faire la morale?

-Je vois que tu as pris ta décision.
J'aime le vrai sens des mots ma fille. Réponds à ma question, tu cherches une vengeance?
Tu as pesé le pour et le contre? Une vrai réflexion? Profonde? Sans équivoque?
Si tu t'engages dans cette voix, que tu n'y plonges ne serait-ce qu'un orteil ; tu risques de découvrir des choses qui t'empêcherons à tout jamais de refaire surface. Elle attendit quelques secondes.
Le silence... Toujours ta réponse avant de foncer dans le tas et d'avoir des ennuis. Leucinia ferma son sac et alla vers sa mère. Elle lui attrapa le col.

-J'ai perdu mon escouade! Mes frères!
Tu veux que je reste sagement à attendre une prochaine affectation? A me torturer l'esprit. Elle la lâcha et attrapa son sac.
Tu ferai quoi à ma place? Toi qui a déjà tout fait, tout vu...
Je quitte le clan et je me déclare Dar'Manda.

Sur ces mots, Leucinia prit une droite comme elle n'en avait pas pris depuis des lustres. Le choc la fit quitter la scène pour ouvrir les yeux. Qu'est-ce que... Ha oui, le crash. On ne pouvait pas dire qu'ils étaient cool chez l'Apex. La mandalorienne était complètement à l'envers, encore maintenue par les harnais de sécurités au siège. Et oui, toujours mettre sa ceinture. L'impact avait été violent. Le vaisseau avait pénétré de plusieurs pont la carlingue. Pas moyen pour le moment de savoir ou elle était. Un léger gout de sang dans la bouche. Hum. Vu la situation ce n'était pas anormal. La tête à moitié dans les vapes, elle décrocha les attaches du harnais. La gravité fit le reste. Son corps tomba sur les reste du cockpit qui s'effondrèrent sous son poids. Se relevant avec beaucoup de mal, elle regarda ou elle était. Un couloir. La lumière vacillait. Probablement le réacteur qui rendait l'âme. Remontant dans le vaisseau, elle récupéra ses armes. Le vaisseau était pour ainsi dire foutu. Faudra penser à autre moyen de transport pour partir...

Y'en a un qui allait lui en vouloir. Ce n'était qu'un vaisseau prêté pour l'occasion. Haaa les emmerdes, jamais sans une autre. Toujours par deux elles vont. Marchant au pas de courses, blaster à la main, elle partit dans un sens. Les cadavres jonchaient les couloirs et les différentes salles qu'elle avait croisé. Leuci finit par trouver un terminal. Il restait un peu d'énergie dans les circuits. Se branchant dessus, elle réussi à en apprendre un peu plus. Un vaisseau de mercenaire. Bidouillant ici et là, elle réussi à copier un plan du vaisseau. Localisant sa position, elle se dit que le mieux serait d'aller voir dans le hangar. Peut-être qu'il resterait une navette ou un quelconque moyen de transport. En une fraction de seconde, elle partait déjà en courant. Regardant le plan, elle vit qu'elle devait traverser la moitié du vaisseau. La prochaine fois, elle essayerait de s'écraser à côté du hangar. Elle arriva à la porte d'un turbo-ascenseur. La porte s'ouvre mais il n'a plus d'énergie. Passant par la trappe du dessus, la mandalorienne monta sur le turbo-ascenseur. Regardant vers le bas, elle sauta dans le vide dans un saut de l'ange.

Laissant le frottement de l'air lui caresser le visage, elle trouva étonnant que ce qui restait de la frégate semblait être encore pressurisé. Levant le bras, elle envoya un grappin qui alla se planter autour d'une poutre métallique. Le câble tendu, utilisa son corps comme balancier ; Leuci passa à travers une porte ouverte. Regardant la plan sur son datapad qui était placé sur son poignée, elle vu qu'elle était à deux niveau au dessus des hangars. Longeant les couloirs, elle se mit à entendre du bruit. Ils semblaient venir des ponts inférieurs. L'Apex? Des mercenaires encore vivants? Elle n'avait pas trente six solutions pour savoir. Descendant les niveaux, au détour d'un couloir, elle entendit des bruits de pas et des bruits mécaniques. Aucun doutes possibles, des droides. Etaient-ils à sa recherche ou faisaient-ils le ménage? Il fallait qu'elle en attrape un vivant. Regardant autour d'elle, elle vu les tuyau qui grouillait sur le plafond. Prenant un peu d'élan, elle utilisa une des parois du couloir pour lui servir d'appuis et passa au dessus des tuyaux. On ne pouvait y passer qu'allonger, ce qui lui suffirait largement.

Avançant, elle arriva à une intersection. Sous elle se trouvait trois droides. Ils semblaient être seul. Se laissant glisser, elle tomba sur un droide. Avec son élan, elle le cloua au sol tandis qu'elle abattait les deux autres. Avec la crosse de son sniper, elle lui écrasa la nuque. Le droide était inerte mais toujours fonctionnel. Elle n'avait pas beaucoup de temps. Ce dernier allait probablement appeler des renforts. Ouvrant un cache grâce à la pointe de son couteau, elle connecta son datapad à ses processeur. Checkant ici et là, elle tira comme conclusion qu'il n'avait rien d'intéressant. Quelques codes d'identifications et encore... L'affiliation des forces de l'Apex, le fait qu'il la recherchait et qu'il n'y avait que des tas de boulons. Des bruits arrivèrent, à peine eut-elle le temps de déconnecter son datapad que quelques tirs retentirent. Effectuant uen roulade en avant, Leucinia se jeta au sol après avoir jeter un de ses explosifs maisons contre une paroi. Ce dernier se colla contre le duracier comme une sangsue sur la peau et explosa, bloquant l'issu. Se relevant, elle partit dans la direction opposé. Ils savaient désormais qu'elle était là.

Leucinia ne pouvait plus aller directement aux hangars. Il lui fallait un plan B. Passer par les conduits et les zones d'entretiens. Sur une frégate pareil, ces conduits étaient nombreux. Mais ça, ce serait plutôt le plan C. Pour le moment, il lui fallait descendre de quelques niveaux pour pouvoir remonter directement sous le hangar. Ou alors... Une sortie dans l'espace? Si on pouvait éviter cette idée. Chaque incursion dans un nouveau couloir proche de la zone des hangars, et quelque soit le niveau se faisait difficile. Soit ces derniers étaient bloqués, inexistants ou une patrouille droide y rodait. Pour le moment, Leucinia voulait éviter de trop se faire repérer. Il n'y avait plus trop le choix, les conduits de maintenance. Elle arriva vers une des portes d'entrées. Cette dernière était verrouillée et ne pouvait être ouverte que par un pass. La Miraluka ne l'avait pas... Aux grands mot les grands moyens. Elle posa une charge sur la porte. Voilà ouverte maintenant. Il fallait espérer que les droides n'entendraient pas ou ne repérerait pas l'explosion. Qui n'était pas la seule au vu des secousses que subissait la frégate. Elle finira par se disloquer en petit morceau.

Passant la parois écorché pour entré, la mandalorienne avança vers les hangars. Prudemment, en essayant de faire le moins de bruit possible, elle entendait les patrouilles droides qui passait au dessus d'elle. Levant la tête, le doigt sur la gâchette de son blaster, elle attendit. Ils continuèrent sans s'arrêter. Elle souffla. Trouvant un terminal, Leucinia s'y connecta. Il afficha quelques donnés inquiétantes. La Frégate commençait à chuter vers la planète, subissant sa gravité. Au vue de son état, ce n'était pas bon du tout. La rentrée dans l'atmosphère serait très problématique. Il fallait vite qu'elle se sorte de là. Au vue des informations sur l'écran, elle avait deux heures. Une dizaine de minutes plus tard, elle arriva en périphérie du hangar. Il grouillait d'unité de l'Apex. Jamais elle ne pourrait s'y infiltrer pou piquer un transport. C'était de la folie et elle serait tué avant d'avoir fait dix mètres. Il lui fallait rebrousser chemin. IL ne lui restait plus que les capsules de sauvetages. Si il en restait. Elle regarda le plan, elles n'étaient pas toutes proches.

Avançant sans vouloir faire trop de bruit, elle continua d'avancer dans le tunnel. Il était assez haut pour pouvoir marcher debout et passer à deux. Les parois étaient toutes recouvertes par différents tuyaux. Une lumière orange qui devaient les éclairaient était à peine présente. Plongeant la majeure partie du tunnel dans la pénombre. Une intersection s'offrit à elle, deux choix possible. A droite ou à gauche? Un tir venu de derrière elle lui frôla le crâne. Le choix fit vite décidé. Sans réfléchir elle partie à droite, ne sachant pas vraiment ou elle allait. Les droides avaient dû la détecter avec les scanners des transporteurs. Se cachant au détour d'une nouvelle intersection, elle attendit ses assaillants. Visant avec son sniper et se fiant à la force, elle abattit les droides sans trop de problème. Leur pilotes semblaient meiux se débrouiller apparemment. Continuant d'avancer en courant, regardant son chrono, il ne lui restait plus qu'une heure avant l'entrée en atmosphère. Elle arriva dans une salle de maintenance avec des combinaisons spatiales. Des combinaisons spatiales? Regardant la porte, elle s'aperçut qu'elle donnait sur l'espace. Les droides continuaient à venir dans sa direction. Jetant un explosif, elle boucha le chemin derrière elle. Soufflant, elle attrapa une de ces combinaisons.

Zarseen Raynar incarne :

Corsair, Commandant de la flotte de defense de Quesh

Comment l’intrus peut-il échapper si facilement à autant de troupes droïdes? Corsair est patient. Il apprend. Adapte sa stratégie. Chaque droïde abattu lui fournit davantage d’informations. Chaque fois que l’ennemi est aperçu, il contribue un peu plus à sa propre neutralisation. Il ordonne l’envoi de nouvelles navettes. Plus de droïdes. Plus de chasseurs pour passer la zone au peigne fin. Abandonner n’est pas quelque chose qu’on programme chez les machines de guerre d’Apex. Stratégiquement, les hangars ont été sécurisés. Les patrouilles commencent à converger vers les capsules de sauvetage. Bientôt, une équipe de techniciens aura atteint les systèmes de survie et l’atmosphère de cette épave sera ventilée dans l’espace. Sans air, pas de survie pour les organiques. Une proie en train d’asphyxier n’opposera pas beaucoup de résistance.

Et au vu de son armement, la prochaine fois, des B2 au lieu de B1 pour les patrouilles. Ce fusil de précision est absolument redoutable. Il en a pris note. L’épave du vaisseau aussi est en train d’être récupérée. Le plus possible, en fait. Toute indication supplémentaire est une information utile. Et au vu de la taille relativement petite de l’engin, un seul C-9969 landing craft sera plus que suffisant pour procéder à son rapatriement. Ceci dit, prédire les réactions de l’ennemi est plus difficile qu’initialement anticipé. Redoutablement efficace et plein de ressources, procéder à sa neutralisation risque de s’avérer coûteux. Un facteur qu’il a transmis au nœud de Venom. Pour le moment, aucun problème côté budget. Les pertes sont acceptables. Le remplacement planifié. L’important est de savoir qui est cet intrus et surtout son lien avec la flottille qui vient de les attaquer.

Bien sûr, la question de la réentrée en atmosphère de l’épave est une raison de s’inquiéter. Un débris de cette taille, même fragmenté en plusieurs morceaux, pourrait causer des dommages aux infrastructures industrielles sur la planète. Un nouvel ordre est donné : tenter de faire repartir de force les réacteurs, éloigner ce qu’il reste de la frégate et détruire le tout avec plus de distance. Une alarme commence à sonner dans tout le vaisseau et une voix robotique ordonne l’évacuation de sections précises et aux droïdes ingénieurs de se préparer au redémarrage du réacteur. Pour Leucinia, un avantage et un inconvénient. Les machines obéissent systématiquement aux ordres. Automatiquement, moins de patrouilles. Des zones spécifiques fortement gardées. Même ses poursuivants semblent avoir abandonné la traque. Et c’est là que l’inconvénient entre en jeu.

Si les droïdes éloignent le vaisseau de l’orbite de Quesh avant qu’elle ne puisse prendre la fuite, ils vont le détruire à une distance sécuritaire et elle avec. Et naturellement, comme un problème n’attend pas un autre, des bruits de pas se font entendre mais ils n’ont pas le claquement métallique des droïdes qui marchent au pas. Des survivants? Si oui, tous savent ce que l’instinct de survie peut pousser à faire et le partage n’est certainement pas au menu. Le soudain échange de tirs dans le lointain confirme que les forces de l’Apex sont en effet aux prises avec d’autres ennemis. Peut-être est-ce là une chance inespérée de tenter de contacter un des deux camps et de se faire des alliés. Après tout… Si les communications n’avaient pas lâchées, elle serait probablement assise avec un verre à discuter avec le commandant des forces locales, tout droïde qu’il fut.

Commandant qui commence à se demander quel genre de Mandalorien se lancerait seul dans une mission suicide…

Leucinia regardait la combinaison. Si une quelconque personne était là, elle aurait compris que la Miraluka n'aimait pas cette tenue. Prévue uniquement pour faire de la maintenance, elles n'avaient aucune protection et pas la moindre mise en valeur des formes féminines... C'était triste. Après avoir placé les jambes dedans, une sirène retentit, plongeant la pièce dans le rouge. Qu'est-ce qu'il se passait encore? Une voix robotique répondit à sa question. L'ordre était donné d'aller remettre les réacteurs en route. L'idée n'était pas bête. Remettre les réacteurs en marches et sortir l'appareil de l'attraction de la planète. Et après? Un feu d'artifice via une petite pulvérisation dans l'espace? Possible. Chiant mais ça nettoie. Du moins c'est ce qu'elle ferai. La combinaison enfilé, hermétique et pressurisé ; elle regarda son temps d'oxygène. Deux heures. Appuyant sur l'interrupteur, la porte s'ouvra, laissant échapper l'air de la pièce dans le vide de l'espace.

Debout, la mandalorienne avança d'un pas et se retrouva dans le vide. Utilisant sa main accroché à une attache, elle bascula sur la carlingue du vaisseau. L'espace. 273 degré au soleil, - 273 degré à l'ombre. Charmant pour y passer ses vacances non? Le seul hic dans la situation actuel à part un risque de mort éventuel, c'était qu'elle était à découvert. Une personne qui bouge sur la parois d'une frégate. C'est assez voyant. Leuci regarda autour d'elle. comment pouvoir se déplacer sans que les chasseurs de l'Apex ne la tire comme un lapin? Etre comparé à ces êtres sans défenses... Ne réclamant que de vivre en paix. A manger les câbles qui trainent parce qu'ils sont sur son chemin! Monter sur le canapé avec toi pour te piquer tes madeleines! Réclamer des câlins pendant une heure. Attendre que tu rentres du travail pour venir réclamer une caresse... *Tousse* On s'égare les enfants! Qu'est-ce qu'on disait déjà? Ha oui, se faire tirer comme un lapin. Il fallait trouver une couverture pour bouger. Il y avait pas mal de débris dans le coin. L'idée apparut.

Courant aussi vite qu'elle le pouvait dans l'espace, et surtout avec cette combinaison qui entravait ses mouvements, la Miraluka s'approcha d'un débris qui trainait par là. Un morceau de carlingue échoué sur la frégate. Assez grand pour la couvrir mais assez petit pour pouvoir être manœuvré. L'avantage de l'espace, c'est que le poids n'est plus un problème aussi imposant. Se planquant rapidement dessous, elle se faufila entre quelques tiges d'alliage et activa le plan. Alors, si elle voulait se rapprocher des cabines de sauvetages, il fallait qu'elle aille à tribord. Regardant, elle activa les propulseurs de la combinaison. Par petit coup, elle réussit à faire voyager sa coquille pour se déplacer. La jeune femme se laissa dérivé lentement. Uniquement sur la poussé d'inertie des propulseurs. Il y avait un sas à plusieurs centaines de mètres. Sous les ombres des débris flottants et des chasseurs qui patrouillaient, Leucinia mis une bonne demi-heure à faire sa petite croisière. Serrant les dents quand l'ombre des chasseurs se rapprochaient. Rien ne la protégerait d'un tir. Surtout pas sa chaloupe de fortune.

Le voyage se termina. Arrivant au-dessus de la porte de sortie du sas, la mandalorienne lâcha son transport. La pénombre était masqué par la carlingue de la frégate. Elle qui s'attendait à rencontrer une parois ne rencontra que du vide. Qu'est-ce que c'était que ce délire? Flottant dans le vide, elle regarda autour d'elle. Une fissure dans le vaisseau. Profonde apparemment. En longeant la parois, elle ne l'avait pas vu, elle qui était remontée à la verticale si on prenait le plan d'horizon de l'appareil. Comment savoir jusqu'au pouvait aller cette fissure? Elle allait jusqu'à l'arrière du vaisseau. Une idée germa dans son esprit. Et si elle faisait exploser un des réacteurs? Il ne lui restait qu'une heure et demi d'autonomie. Par contre, elle n'avait plus de quoi se propulser. Sa venue avait pompé tout ce qu'elle avait comme carburant. Regardant autour d'elle, elle alla fouiller un peu plus loin. Il n'y avait plus rien. Soit c'était cramé, soit envolé... Combien de temps lui prendrait le voyage? Hum... Leuci n'avait jamais fait sauter de réacteur. Cette idée la titillait... Grandement. Mais il y avait un hic. Le trajet aller et retour. Sans oublier le fait que de raccorder une bombe au réacteur provoquerait une réaction en chaine. Ce qui au final produirait une zone de déflagration bien plus grande que le vaisseau lui-même. Il y avait toujours le générateur qui devait grouiller de droide. Une vrai zone de mort en somme.

Beaucoup trop de variable à prendre en compte seule. Et puis, il fallait trouver de quoi faire la bombe… Parce que oui, l’idée de faire sauter le vaisseau au moment où elle le quittait en navette était alléchante. Très alléchante. Mais on ne voyait ça que dans les holofilms. Abandonnant l’idée, la Miraluka entra dans la frégate en direction des capsules de sauvetages. Par chance, la porte s’ouvrit mais aucune dépressurisation. Pas d’oxygène. Une absence de gravité artificiel. Rien de bon en perspective. Cette partie du vaisseau était sacrément endommagée. Avançant dans la pénombre des couloirs, éclairée par la lampe frontale de la combinaison ; la jeune femme progressait doucement. Se balançant pour avancer, tout en se laissant voyager par l’inertie du mouvement. Après quelques intersections, elle arriva à une porte. Celle-ci semblait verrouiller. Il semblait y avoir du mouvement derrière. Des survivants ? Possible. Ils allaient pas le rester longtemps avec les forces de l’Apex. Plan A, faire sauter la porte et prendre des coups de blaster en pleine tronche ? Plan B, trouver un autre chemin. Mieux valait rester discret. Leucinia rebroussa chemin. Regardant le plan, elle bifurqua sur la droite. Si elle continuer son chemin, elle devrait tomber sur une cage de maintenance. Bingo ! Après avoir pousser quelques cadavres et caisses flottantes, elle trouva la porte d’entrée.

Est-ce qu’elle allait s’ouvrir ? Bonne question. Ouvrant le panneau de contrôle, la mandalorienne activa l’ouverture. L’air présent s’engouffra dans l’ouverture qui s’agrandissait, projetant feuille et une multitude de chose dans le vide. Leucinia prit une servante dans l’estomac et recula avec ; emporté par le poids. L’impact fut violent et inattendu. Elle réussit à s’en défaire sans trop de mal par la suite, son mouvement freiné par sa rencontre avec le corps de l’humanoïde. Entrant dans la pièce, elle ferma la porte derrière elle. Le taux d’oxygène remonta assez rapidement, elle put retirer le haut de la combinaison. C’est qu’elle commençait à crever de chaud à l’intérieur. Commençant à fouiller les placards, la Miraluka trouva un masque respiratoire. Voilà qui était intéressant ! Bien plus pratique que cette combinaison moue du genoux. Ni une, ni deux, elle se débarrassa de cette dernière. Voilà maintenant qu’elle sentait le bouc et la transpiration… Le masque avait assez d’autonomie pour tenir une demi-journée. Carrément génial ! En plus d’être élégant. Une partie transparente qui prenait une partie du visage sur un socle métallique blanc. Bon, il ne permettait que de respirer, si il y avait des gaz toxiques ; la combinaison serait le mieux. Elle continua d’avancer dans la pièce. Il y avait une porte au fond, elle l’emprunta pour tomber sur une armurerie. Houhou !! Elle en profita pour récupérer quelques chargeurs thermiques et pris quelques détonateurs thermiques. Histoire de pouvoir s’amuser si besoin.

Juste que là, Leucinia n’avait croisé personne même si elle avait entendu des bruits de pas dans les zones ou la gravité fonctionnait encore. A part des cadavres, des cloisons branlantes et des câbles tombants dans tous les sens, elle n’avait pas rencontrer grand-chose. Elle regarda sa montre, voilà maintenant une bonne heure qu’elle errait dans la frégate. La zone des capsules de sauvetages était proches, une cinquantaine de mètres. Un vrombissement se fit sentir le long des parois en duracier. Les réacteurs repartaient. Il lui fallait faire vite. Que lui disait le plan ? Trois couloirs, six intersections, prendre à gauche, une autre à gauche puis à droite. Le chemin était mémorisé. Bon, elle allait devoir foncer dans le tas. Commençant à vouloir s’avancer, elle fut tirer en arrière. Qu’est-ce que ? Ils vidaient le vaisseau de son atmosphère ? Attrapant le masque qu’elle avait trouvé, la Miraluka s’empressa de le mettre à son visage. Le flux d’air continuait de l’emmener. Attrapant une ouverture de porte, elle glissa dans une petite pièce jusqu’à ce que tout ce calme. Prenant le temps de respirer. Ils avaient l’air décider à faire au plus vite. Tiens, maintenant c’était la gravité artificiel qui lâchait ! Ou était-elle désenclenché ? La mandalorienne ne risquait pas grand-chose avec ses semelles magnétiques. Des droides arrivèrent dans sa direction.

Vite, ils allaient donner l’alerte. L’arme au poing, elle s’accroupit et tira quelques salves qui arrêtèrent les droides. Courant, elle se dirigea vers les capsules. Les couloirs jusqu’alors tranquilles se changèrent en un échange de tir et d’explosion. Planqué derrière l’intersection d’un croisement, Leuci tentaient de les descendre comme des pigeons. Malheureusement, elle finit bientôt par être encerclé. Des tirs manquèrent de la toucher lorsqu’ils lui frôlèrent le corps. C’était pas passé loin. Attrapant un des détonateurs thermiques qu’elle avait trouvé, elle l’envoya derrière elle. Tandis qu’il rebondissait plusieurs fois avant d’exploser, la mandalorienne avait fait face à ses bloqueurs. Le sniper à la main, elle tira quelques billes qui firent le ménage. Les armes magnétiques… Redoutablement efficaces. Un tir pouvait détruire plusieurs droide sur sa trajectoire. Plutôt cool ! Le point pratique, c’est que d’aussi près, elle n’avait pas à viser. Le chemin était dégagé en face, l’arrière effondré. L’explosion l’avait projeter au sol. Elle était seule, mais pour combien de temps ? Pas le temps de penser ! Au vu des bruits de pas, ils en venaient d’autre. Reprenant son blaster, elle repartit en courant. Les capsules n’étaient plus très loin, encore quelques mètres. Arrivant dans le couloir d’évacuation, Leuci fit illico demi-tour. Une tourelle de défense… Osik !

Elle n’avait pas le droit à l’erreur. Les droides commençait à rappliquer. Là ou elle était, elle se ferait tirer comme un lapin. Et elle faisait une cible facile. Pas le choix. Utiliser une grenade flash ne servirait à rien et une grenade IEM non plus. Si il n’y avait plus moyen de lancer les capsules… Pourtant ça l’aurait bien aidé. Bon, quand faut y aller, faut y aller. Prenant un peu d’élan, elle sauta dans le couloir tout en lançant un de ses explosifs qui alla se loger contre la tourelle. Une des décharges frôla sa jambe qui sous l’énergie de la décharge, se mit à saigner. Leucinia s’écroula au sol avec toute la grâce possible d’une crêpe pendant que son explosif faisait son travail. Avait-il suffit à détruire la tourelle ? Si non, elle était foutu. Levant la tête, elle vit un amas de décombre fumante. Elle pouvait remercier Manda’yam qu’elle n’était pas blindé. La douleur à la jambe était vive, mais pas le temps de s’attarder. Serrant les dents, la jeune femme se leva et marcha difficilement. Appuyant sur un interrupteur, elle ouvrit une capsule avant de se laisser tomber dedans. Des tris entrèrent dans la capsule, explosant un panneau avant que Leuci n’eut le temps d’appuyer sur l’extraction.

La petite capsule de sauvetage initialement prévu pour cinq personnes quitta la frégate inconnu en direction de Quesh. Couchée sur le sol, la Miraluka tente de compresser sa blessure. Mine de rien, elle s’enfonçait de quelques centimètres dans sa chaire. Une dizaine de centimètres plus loin et plus de femme à la chevelure rouge. Impossible pour elle de se lever. Déchirant une partie de son haut, elle tenta un garrot de fortune. Hélas dans la vie, la chance n’est pas une étoile constante. Leucinia avait réussi à fuir un potentiel enfer pour en rencontrer un autre… Un champ de débris résultant d’une attaque spatiale. Oui vous voyez le topos ? La capsule percuta ce qui pouvait ressembler à une parois, ce qui la dévia de son parcours avant d’en rencontrer une autre et encore une autre. N’ayant aucun contrôle sur les commandes, Leuci alla rencontrer les parois interne du petit transport de différente façon. Le troisième choc lui fit perdre connaissance tandis que la capsule terminait sa course dans ce qui semblait être les restes d’un transporteur…

Tu es libre de capturer Leucinia !

Zarseen Raynar incarne :

Corsair, Commandant de la flotte de defense de Quesh

Toujours pas de tentative de contact entre l’intrus et les forces d’Apex. En même temps, ce n’était pas aux protecteurs de cet espace de faire le premier pas. Les machines faisaient ce pourquoi on les avait programmé. Et elles le faisaient admirablement bien. Plusieurs poches de survivants avaient été détectées et aussi promptement éliminées. Ce n’était qu’une question de temps avant que la Mandalorienne ne soit rajoutée à la liste des victimes. Idéalement, une prise vivante aurait été plus intéressante, comme ce fut le cas avec une partie des survivants. Cependant, quand l’option s’avère impossible ou presque, pourquoi perdre du temps dans ce cas sur une option intenable? Pour une machine, la logique est absolue. Rien n’est jamais laissé au hasard. C’est ce qui les distingue entre autre des êtres organiques.

Ce qui étonne le commandant des forces droïdes, c’est que ses troupes semblent incapables de repérer et d’éliminer l’intrus. Certes, avec le retrait des patrouilles pour protéger la salle des machines, il ne reste plus qu’une force symbolique pour arpenter les couloirs mais logiquement, l’ennemi aurait dû chercher à fuir. Aucune attaque sur les hangars. Aucune tentative de rejoindre les nacelles bien qu’une surprise de taille attend quiconque s’y aventurerait. Si l’ennemi se cache, sa stratégie se soldera par un échec. Quand même fut-il doté du meilleur équipement de survie dans l’espace, quand la frégate sera suffisamment éloignée, les capsules seront lancées et détruites ainsi que tout transport restant dans les hangars. Il n’y aura plus moyen de fuir. Pourquoi attendre sa propre mort? Qui plus est cela ne cadre pas avec la mentalité mandalorienne.

Ce qui veut nécessairement dire que quelque chose se trame. En conséquence de quoi, au commandant de déterminer le quoi. Le nœud de Venom, pour sa part, ne semble pas inquiet outre mesure. Un seul mandalorien, aussi doué soit-il, ne constitue pas un danger pour lui ou l’Apex en général. L’effet de surprise n’a pas fonctionné. Sa mission, quelle qu’elle soit, aura pris fin avant d’avoir pu véritablement commencer. Très certainement, le reste du Triumvirat sera curieux de savoir de quoi il pouvait bien s’agir, surtout Zarseen. Elle adore après tout les intrigues et les mystères. Les choses vont redevenir intéressantes, cependant. L’intrus est de nouveau détecté dans le vaisseau dans une tentative visiblement désespérée pour s’emparer d’une capsule de sauvetage avant la destruction du vaisseau. La traque peut reprendre. La poursuite continue.

Grâce à ses habiletés martiales, la Mandalorienne parvient à détruire la tourelle et un certain nombre de droïde. Dommage pour elle cependant que plusieurs tirs laser aient endommagé les contrôles de la capsule de sauvetage. Sa fuite fut de courte durée. À croire que la guerrière adorait se crasher de ci de là. Deux en deux… Cette fois, pas de prise de risque. La capture serait bien plus rapide. Le transfert vers une installation sécurisée tout aussi efficace. Direction : la surface de Quesh. Même si jamais elle parvenait à s’enfuir, l’atmosphère toxique aurait raison d’elle. La planète ne s’était pas améliorée au fil des ans, ce qui expliquait une forte présence de droïdes. Quand on n’a pas besoin de respirer… Et traités correctement, les châssis résistaient admirablement bien à la corrosion. Les pluies acides, tout ça… Des dépenses qui rapportaient gros.

La Mandalorienne inconsciente fut donc capturée, entièrement dépouillée de ses armes, de sa tenue et de son équipement et scannée pour des implants cybernétiques. Il aurait été fort imprudent de ne pas porter une attention particulièrement soutenue à un individu qui à lui seul avait neutralisé quelques dizaines de droïdes, échappé à la vigilance de plusieurs chasseurs en patrouille et le tout pour quand même parvenir à s’échapper et à survivre à deux écrasements. Naturellement, un petit séjour dans une cuve de bacta avait été nécessaire. On ne survit pas à la mort sans y laisser des plumes, comme se plaisait à le répéter le membre le plus influent du Triumvirat d’Apex. Et cette fois, par contre, rien ne serait laissé au hasard. À l’intérieur, deux droidekas montaient la garde. Même chose à l’extérieur. Des machines des plus redoutables et assurément mortelles.

Au moins un droïde sonde était là en permanence pour surveiller la prisonnière et ses possessions étaient sous clé plusieurs niveaux plus haut. Elle ne s’enfuirait pas de sitôt et afin de préserver sa modestie, on lui avait quand même enfilé des sous-vêtements tout ce qu’il y a de plus réglementaire dans les forces armées. Sport et relativement confortable. Il serait assez surprenant que la Mandalorienne s’offusque du fait que des droïdes se soient chargés de la dévêtir et de la revêtir : la perversion n’existe pas chez des machines programmées dans un but précis. Ses signes vitaux étaient stables. Au moins sa vie était hors de danger. À savoir par contre dans quel état elle se réveillerait… Entravée dans une cuve de bacta, ce n’est pas un réveil princier, loin de là. Ceci dit, une telle situation est révélatrice de nombreux détails pour une guerrière endurcie comme elle.

La première, on la voulait vivante. La seconde, l’absence de traces d’abus indique qu’ils l’ont soigné et qu’ils ont eu la politesse qu’elle aille mieux avant de poser des questions. La troisième, on lui reconnait une valeur intrinsèque car la pièce ne serait pas si lourdement gardée et ses effets dans une autre pièce. Et enfin, quatrièmement, au vu de l’équipement utilisé pour la guérir et l’entraver, quelqu’un quelque part se moque éperdument des dépenses encourues. Coïncidant à peu près avec le réveil de la Mandalorienne, la porte de la pièce s’ouvre et entre dans cette dernière deux droïdes commandos puis un super droïde tacticien et fermant la marche, deux IG-10 Magnaguards. Même coincée dans un tube, le camp d’en face refuse de prendre des risques inutiles. Ne jamais sous-estimer le peuple de Mandalore.

« Je suis Corsair. Toute cette zone est sous ma responsabilité. Vous êtes venue ici illégalement, vous avez refusé de répondre à nos sommations et vous avez attaqué, endommagé et détruit du matériel appartenant à Apex. Toutes ces charges auraient dû mener directement à votre exécution. Toutefois, le Triumvirat en a décidé autrement. Pour le moment. Le reste dépend entièrement de votre collaboration.

Vous aurez remarqué que vous êtes entravée et dans une cuve de bacta. Autrement dit, vous n’êtes pas encore à 100% opérationnel. Vous pourriez essayer de prendre la fuite mais mes ordres dans ce cas sont très clairs. Votre élimination systématique sans possibilité de reddition. Le Triunmvirat croit à une regrettable méprise. Statistiquement, il est possible en effet que vous ne veniez pas avec des intentions pleinement hostiles.

La question à se poser c’est que veniez-vous faire ici? »

Le coup fut rude. Direct et bien placé. Un gout de sang dans la bouche, elle cracha par terre. Toujours la même chose. Un échec, une Leuci qui n'en fait qu'à sa tête. La vieille qui débarque et qui remet les pendules à l'heure. Ca, c'était le schéma habituelle. Se relevant, elle parât le second coup de sa mère. Elle n'aimait pas qu'on crache par terre. Lui attrapant le col, la Miraluka lui décrocha un coup de boule. La vieille en tomba sur le sheb. Se relevant elle lui rentra dans le lard. La faisant reculer jusqu'au fond de sa chambre. En quelques secondes, cette pièce dédié à la tranquillité et l'intimité se transforma en ring de boxe. Chacune ne voulant pas admettre sa défaite sur l'autre, elles se relevèrent toutes les deux à chaque fois. Trop de fierté en jeu. Certaines têtes assistèrent à la situation à travers la porte de la chambre. Les remarquant, Leucinia alla directement la fermer.

Le souffle coupé et la lèvre en sang, elle regarda sa mère. Décidée et agacée, la jeune femme ne voulait pas en démordre. Elle quitterait le clan tant qu'elle n'aurait pas certaines têtes entre les mains. Perdre ce combat signifiait qu'elle renonçait à ce qu'elle entreprenait. Sa mère chargea, la Miraluka parât et utilisa son élan pour la projeter contre le mur.

-Bordel d'une couille de Bantha!
C'est mon choix, ne t'y oppose pas.

Qu'est ce qui nous définit dans la vie? Nos actes? Notre façon de passer? Notre âme? Leuci ne savait pas trop, elle avait laissé les cours de philos à la poubelle. La réaction de sa mère ne la surprenait pas vraiment. Mais elle ne se mettait pas à la place des autres. Se déclarer Dar'manda, cela signifiait rejeter son passé, son histoire, son âme. La personne n'est plus qu'une coquille vide en face du peuple mandalorien. Pour sa mère, c'était perdre sa fille. Et ça, elle ne pouvait le supporter sur un agissement non réfléchit d'une tête de mule. Leucinia ne pouvait pas comprendre, elle qui n'avait pas encore cet instinct de protection. Qu'est-ce qui fait d'une femme une mère? Cette personne prête à tout pour protéger son enfant contre elle-même? Non la Miraluka ne pouvait imaginer. Ni même avoir la moindre idée de ce qu'elle venait de lui faire subir par un simple mot.

Même si elle lui avait donné tout son amour possible, jamais elle n'aurai cru entendre ce mot. Elle avait trouvé Leucinia toute petite et l'avait adopté. Elle la revoyait comme si c'était hier. Seule et abandonnée, c'était la curiosité qui l'avait poussé à les suivre pendant toute une journée. Jusqu'à se laisser prendre à un piège grossier. Pour quelques fruits. La petite avait joué avec son casque tout le reste de la journée. Elle n'avait pas eu peur d'eux. Généralement personne ne venait voir les guerriers, on les fuyait même. Pour une raison qu'elle ignorait, elle avait craqué sur cette petite Miraluka. Elle avait la joie de vivre malgré sa situation. Elle se souvenait de la fois ou elle était revenue en pleurant. A peine là depuis trois jours qu'une raclée de petit morveux de tête de seau lui avaient mis une raclée. Elle avait passé trois jours à l'entrainer aux closes combats pour ne plus la revoir dans cet état. Aujourd'hui, ce petit être qui avait été son rayon de soleil lui plantait un couteau dans le dos.

La mandalorienne regarda sa mère. ses muscles étaient tendus comme si elle venait de faire une rép max aux soulevé de terre. Elle regarda sa mère qui était assise contre le mur. Le lit à ses côtés était cassé en deux. Du sang coulait de son arcade et colorait en rouge ses cheveux blancs. Son oeil gauche était fermé. Son droit pleurait. Voyant les larmes couler, elle tomba à genoux. C'était bien la première fois qu'elle voyait la personne qui l'inspirait verser des larmes. Pourquoi ces larmes? Elle se posa la question. Toute la frustration, la colère et la tension qui remontait s'évapora en un instant. Tombant devant elle, les mains sur le plancher, elle sentie un malaise monter. Ce sentiment n'était pas apparu depuis des années. Elle avait toujours tout fait pour le faire disparaitre avant qu'il ne monte trop. Lui venant des entrailles, sa vue se brouilla tandis que ses lèvres se mirent à trembler. Ses épaules frémirent. Son coeur se serra à se tordre de douleur. Comme si on lui plantait une lame à travers. Sa main vint serrer sa chaire, voulant attraper son organe.

-Tu ne peux pas comprendre. J'ai cette douleur depuis plus d'un mois maintenant. J'ai perdu mes compagnons. Je les ai vu mourir! J'ai entendu leurs cris comme derniers mots. Ils m'ont appelé et je n'ai pas pu les aider. J'ai toujours chercher à être digne de toi. Te rendre fière. Je n'ai fait qu'échouer. J'ai déshonoré le clan, je t'ai déshonoré. J'ai trahi tout ce que tu m'as enseigné.

-Perdre ses compagnons n'est jamais chose facile. Il me semblait te l'avoir enseigné... Elle se releva et se dirigea vers la sortie.
Quitte cet endroit. Je ne veux plus jamais te revoir. Ouvrant la porte, sur le point de sortir, elle lui céda une dernière phrase.
Tu sais pertinemment ce que je ferai à ta place...

La porte se claqua derrière ses pas. Les propos de la vieille la transpercèrent de toute part. La tuée lui aurait fait moins mal. La Miraluka resta près d'une heure à vider les larmes de son corps. Elle savait que la discussion avec sa mère serait compliqué mais en aucun cas aussi douloureuse. Elle espérait qu'elle accepte son choix. Mais chez les Mando'ade, on ne se contentait pas de pleurer. Lorsque l'on tombait, on se relever pour mieux marcher. Sauf que Leuci n'avait pas réussi à se relever. Et au lieu d'accepter une main qui l'aurait aidé, elle l'avait mordu. Elle n'avait plus sa place, prenant son sac de bardage, elle quitta ce bâtiment qui avait été le siens. Une fois à bord du vaisseau, elle se jura de retrouver les responsables. De revenir voir sa mère après. Seulement après. Regardant vers la lumière des étoiles, aspirant à un nouvel avenir, la jeune femme enclencha les gaz et quitta l'espace mandalorien. Ce souvenir lui remonta à la surface, pour une raison qu'elle ignorait. Peut-être était-elle loin de chez elle depuis trop longtemps?

Elle ouvrit les yeux. Sa vue était brouillée. Son esprit virevoltait. Il lui était impossible d'avoir une pensée claire. Elle semblait être en suspend dans une solution aqueuse. Son oxygénation était maintenue artificiellement. Qu'est-ce qu'il se passait? Elle n'arrivait pas à se rappeler. Elle regarda plusieurs fois au loin, tentant de distinguer quelque chose. En vain. Elle écouta les paroles du droïde sans pour autant les comprendre puis elle repartit. Son esprit disparu dans les méandres de l'inconnu. La jeune femme n'avait pas eu le temps de prendre conscience de sa situation. Le temps passa. Combien de temps? Je ne saurai dire... Parce que je n'en sais rien! Voilà! Leucinia revint à elle. Complètement réveillé, elle leva la tête et regarda autour d'elle. On l'avait solidement entravée. Pas moyen de se libérer. Deux droidekas montaient la garde. Ca sera compliqué de les esquiver ceux là. La mandalorienne en percevait deux derrière la porte. Oui voir à travers la force avait quelques avantages.

C'était curieux, elle était toujours en vie. Qui voulait qu'elle le reste? Vraiment surprenant. Et on l'avait plongé dans une cuve à bacta. Le mystère avait gagné sa curiosité. Mais la pièce était lourdement gardé, on ne voulait pas qu'elle sorte. Peut-être qu'elle avait détruit trop de droide à bord de la frégate? Possible. Mais ce qui était le plus étonnant, c'est qu'on l'avait soigné. Et ce point là... Difficile à comprendre. Un bienfaiteur ou un futur couteau sous la gorge? L'avenir le dira. Aussi étrange que cela puisse paraitre, la situation ne l'inquiétait pas plus que cela. Un individu normal genre moi se serait probablement déjà pissé dessus mais le seul point qui perturbait notre amie, autre que sa curiosité ; c'était le fait qu'on l'avait déshabillé. Elle ne l'avait pas remarqué tout de suite mais en effet, on lui avait changé ses sous vêtements. Cette idée l'agaça au plus haut point. Si elle attrapait l'ordure... Ce n'était qu'un mort en sursis.

L'ensemble lui rappelait sa partenaire d'un moment d'égarement, Aldenya. Une très belle femme. Plus vieille qu'elle certes mais qui possède un certain savoir. Ca devait être le même. Les vêtements réglementaire... Quel manque de gout. Elle se demanda ce qu'elle devenait tiens. La mandalorienne n'avait pas pris le temps de prendre de ses nouvelles. Boire un verre avec elle à l'occasion serait des plus festifs. Et des plus apprécié. C'est vrai, elle connaissait beaucoup de chose de son intimité mais absolument rien de la personne. Le droide reposa ses questions. Ha oui, qui était-elle, ce qu'elle faisait là. Tout ça tout ça. Il avait tiré la Miraluka de ses pensées. Elle lui répondit à travers son masque de respiration, marmonnant quelque chose de complètement incompréhensible. Et oui, si il voulait comprendre ou qu'elle ne lui réponde... Encore fallait-il qu'il la sorte de cette cuve! Non mais sans blague! Elle parlait pas le poisson! Bloup Bloup Bloup! Ho hé! Dory t'es là?! Mais si la bestiole bleu dans l'holofilm là! Si celle qui a des troubles de la mémoire immédiate! C'est ça, je sais que tu l'as dans le crâne maintenant.

Il y avait quand même deux droides commandos, un super droide tacticien et deux IG-10 Magnaguards. Mouai... Vouloir les affronter nue comme un verre serait de la pure folie. Quoi que... Pour le fun. Mais avant toute chose, savoir pourquoi elle était encore en vie. Le tacticien s'était présenter comme étant Corsair... Un drôle de nom... Bon, son discours sur la situation actuelle était un peu inutile. Fallait pas être sortie avec bac +8 pour comprendre comment se terminerait la situation si elle tentait de s'échapper. La cuve se vida et Leucinia se retrouva à dégouliner de bacta et à goutter comme une rose après une pluie fine. Elle cracha son respirateur par terre.

-C'est bien si vous êtes un Corsair. Mais vous êtes vraiment un Corsair ou c'est votre nom? Si si, elle était sérieuse là.
Non mais venant d'un droide c'est pas toujours facile à comprendre. Hey tout doux avec ta lance le boulons!
Je me nomme Deunan.
Mon vaisseau a été endommagé lors de sa sortie d'hyperespace. Je suis tombé directement dans le champs de débri, qui a endommagé mon antenne de communication. Et vous, vous avez tenté de m'abattre. Donc si je suis là pour être exécuter, autant le faire de suite. Un silence de quelque seconde s'installa.
En quoi j'intéresse le Triumvirat de l'APEX?
Si je suis-là, c'est pour effectuer une livraison. J'ai un colis à remettre à Venom. Je ne remettrais ce colis qu'à Venom et personne d'autre.

Autant être honnête même si ce n'est pas comme ça qu'elle avait prévu les choses au départ. Maintenant, qui était la proie? Qui était le chasseur? Le chasseur était devenue proie et la proie était devenue chasseur... Ha et il faudrait une serviette à l'occasion.

Zarseen Raynar incarne :

Corsair, Commandant de la flotte de defense de Quesh

Le droïde n’apprécie visiblement pas la question de la Mandalorienne et seul un silence pesant lui répond. Manifestement, la jeune femme soit n’a pas encore recouvré possession de tous ses moyens, soit elle manque cruellement de jugement pour faire de l’aussi piètre humour dans une telle situation. L’autre point qui dénote une absence de logique c’est de tenter d’exiger quelque chose quand on est en très mauvaise posture. Personne ne voit Venom directement sans que cela ait été préalablement approuvé. On ne demande pas à voir un membre du Triumvirat comme on demande à voir sa danseuse préférée dans une cantina. En conséquence de quoi, la réponse est automatique et inflexible : Non. Vous ne verrez pas Venom. Et de ses capteurs oculaires, il fixe la Mandalorienne, sans broncher. Tout simplement.

Ceci dit, Venom voit à travers les « yeux » de Corsair et l’IA sait faire ses devoirs et tous les contacts d’Apex sont sollicités pour savoir qui est vraiment la Mandalorienne. Si elle est « dans le circuit », comme on dit dans le milieu. Autrement dit, mercenariat. Apex surveille les clans Mandaloriens ainsi que leurs électrons libres. Quand on a de l’argent, pourquoi ne pas dépenser pour des professionnels endurcis qui n’ont plus à faire leur preuves? Chose certaine par contre, elle ne compte pas la rencontrer. Pourquoi le voudrait-elle? Parce qu’elle prétend avoir quelque chose pour elle? C’est un des plus vieux classiques de la galaxie. Prétendre avoir quelque chose, demander une entrevue en seul à seul et ensuite révéler réellement sa main. C’est éculé. Dépassé. Trop souvent fait. Hope ne le ferait pas non plus. Zarseen… Définitivement. Juste pour s’amuser un peu.

Mais elle n’est pas Zarseen. Elle est Venom. Et Venom ne reçoit personne. De toute façon, pour ce faire, il faudrait que la Mandalorienne vienne jusqu’au cœur du territoire d’Apex pour lui parler. Le plus proche qu’elle pourrait serait un de ses nœuds et encore là… Personne extérieur à Apex n’a ce privilège. Certainement pas une intruse qui a causé autant d’ennuis depuis qu’elle est arrivée dans le secteur. Tant pis si elle refuse de parler. Si elle a quelque chose à donner, soit ils le trouveront dans l’épave de son vaisseau ou dans ses effets personnels. À moins que ce soit quelque chose de mémorisé par cœur mais ce serait de loin la pire des idées pour transporter des informations. La pire. Imaginez une commotion cérébrale ou les effets dévastateurs d’un sérum de vérité! Ce serait tout sauf professionnel donc tout sauf mandalorien. Mais bon. Si elle veut parler…

« Peut-être as-tu oublié, jeune Mandalorienne, que je vois par les yeux de tous mes droïdes et entend de la même façon. Je peux aussi parler à travers eux. Et la question que je me pose c’est pourquoi est-ce que je voudrais te rencontrer personnellement. On ne t’a pas dit que le coup de la rencontre en seul à seul c’est tellement vieux que plus personne ne s’y fait prendre de nos jours? »

Les capteurs oculaires du droïde ont changé de couleur, ce qui indique que c’est Venom qui est aux commandes. Que c’est bien elle qui parle à travers la machine. N’acceptez aucune imitation, en quelque sorte. Et c’est en tout point comme on le prétend. On sent une intelligence derrière les paroles de la machine. Quelque chose de profondément déstabilisant, proche de l’être humain. Jusqu’où Apex a-t-il poussé la note quand il fut décidé de confier toute une armée à une machine capable non seulement d’apprendre mais en plus d’évoluer? Soit son leadership courtise le génie, soit il est fou à lier. Un des deux. Ou une partie des deux. C’est toujours difficile à dire dans ce genre de cas. Donner aux êtres artificiels la chance d’être infiniment plus que ce qu’ils sont « par défaut » était à n’en pas douter un ambitieux projet. Un très ambitieux projet. Et…

Quand on connait un peu plus les biographies de celles qui tirent les ficelles, on parle de bien plus que la simple documentation « officielle » à la disposition d’Apex et de la galaxie en général, on se rend compte que « conventionnel » est l’antithèse de leurs personnalités respectives. Apex. Officiellement neutre dans le conflit, officieusement, profitant allègrement de la guerre pour prospérer comme jamais auparavant. La Mandalorienne savait-elle seulement où elle allait mettre les pieds quand elle a accepté d’aller faire cette petite… Commission? Visiblement, quiconque soit son employeur avait dû soit payer une fortune, soit la mener en bateau. Sans doute la vérité se situait-elle quelque part entre les deux. Vraiment très curieux. Pourtant les Mandaloriens ne sont pas nés de la dernière pluie. Comment celle-là s’était-elle retrouvée embarquée dans une pareille histoire?

« Tu intéresses le Triumvirat parce qu’aucune d’entre nous ne peut croire que tu aurais été assez bête pour foncer ici tête baissée avec un message ou on ne sait quoi sans faire quelques recherches au préalable. Tu es arrivée pile poil après une attaque pour le moment inexplicable d’une force mixte du Consortium Éternel et de mercenaire. Même en étirant les probabilités… C’est très étrange, tu ne trouves pas? Moi si.

Alors, Deunan, si c’est bien ton nom… Que vas-tu faire comme je te refuse un entretien en tête à tête? »

Comme toujours dans la vie, rien ne se passait comme prévu. Elle qui avait prévu d'arriver par l'astroport puis d'infiltrer le bâtiment ou se situait l'un des noeuds de Venom. Le droide ne réagissait pas. En même temps, comment est-ce qu'un simple programme dans un tas de boulon pourrait réagir. Mais ses capteurs oculaires changèrent de couleur. Le ton du vocalisateur de voix avait changé dans ses paroles. Ainsi chaque unité était relié à Venom. Voilà qui était intéressant. Il n'y avait pas grand chose à faire pour le moment, si ce n'était que de répondre aux questions. Pendant ce temps, elle sondait ses entraves à travers la force.

« Peut-être as-tu oublié, jeune Mandalorienne, que je vois par les yeux de tous mes droïdes et entend de la même façon. Je peux aussi parler à travers eux. Et la question que je me pose c’est pourquoi est-ce que je voudrais te rencontrer personnellement. On ne t’a pas dit que le coup de la rencontre en seul à seul c’est tellement vieux que plus personne ne s’y fait prendre de nos jours? »

-Voilà qui est intéressant. Qui te dit que je suis mandalorienne?
Venom! C'est gentil passer nous voir! Mais viens donc nous rejoindre! Aurais-je titiller ta curiosité pour que tu daignes m'adresser la parole?
Sinon c'est notre ami Corsair qui ferait le travail.
Quand à ta rencontre, j'ai toujours préféré voir mes interlocuteurs en face. Concernant ta personne ou quiconque dans au sein de l'APEX, vous ne m'intéressez nullement. Sauf la sulfureuse Aldenya, mais chut.

« Tu intéresses le Triumvirat parce qu’aucune d’entre nous ne peut croire que tu aurais été assez bête pour foncer ici tête baissée avec un message ou on ne sait quoi sans faire quelques recherches au préalable. Tu es arrivée pile poil après une attaque pour le moment inexplicable d’une force mixte du Consortium Éternel et de mercenaire. Même en étirant les probabilités… C’est très étrange, tu ne trouves pas? Moi si. »

-Alors comme ça les membres du Triumvirat ne sont que des femmes. Carrément génial! Aucun mâle alpha aux commandes. On croirait entendre le Consortium... Tiens, elle venait de trouver comment se débarrasser de ses entraves. Un p'tit coup de télékinésie et ça serait bon.
Je suis flattée de faire votre sujet de discussion mais mon arrivée est fortuite contrairement à ce que tu peux avancer. Maintenant, n'oublie pas que je ne suis qu'un pion dans l'histoire, donc concernant l'attaque que tes forces ont essuyé... Je ne peux rien te dire puisque je ne sais rien.

« Alors, Deunan, si c’est bien ton nom… Que vas-tu faire comme je te refuse un entretien en tête à tête? »

-Mon nom... Il importe peu. Mais je pense que tes bases de données te renseigneront comme il se doit. Ne pose pas de question auxquels tu as les réponses...
Tu as un Comlink? Il faut que j'appel mon mécano pour lui dire qu'il peut faire une croix sur la révision de mon vaisseau.

Intéressant. La Mandalorienne est plus maline qu’elle en a l’air. Bien sûr que Venom sait. On ne crée pas l’une des deux plus puissantes IA en existence dans la galaxie pour qu’elle ignore des choses aussi simples que les informations de base sur la personne en face d’elle. Bien sûr. En révéler le moins possible tout en provoquant le plus possible. Stratégie classique. Ce manque d’intérêt si vocalement proclamé et la comparaison avec le Consortium Éternelle sur la gestion féminine de l’organisation. Si elle tente de faire appel à l’ego et à l’orgueil, elle perd son temps. Si elle cherche à gagner du temps, sur ce front aussi, elle perd son temps. D'où l'absence totale de réponse ou de réaction de Venom. Serait-elle suffisamment téméraire pour chercher à prendre la fuite? Peut-être. À la différence cette fois que ces installations sont sous contrôle d’Apex. Donc sous contrôle de Venom. Traduction en basique?

Ce ne sera pas aussi simple que sur l’épave de la frégate. Mais de toute façon, il ne s’agit que d’une discussion. Pas de torture au programme. Encore moins une exécution. Venom, comme le reste du leadership de l’Apex, a une mentalité tournée au moins partiellement vers les affaires. L’Apex est une méritocratie, rien de plus vrai mas on ne se positionne pas dans une guerre galactique sans un plan en main. Si tant est que les choses se déroulent un minimum normalement, la « prisonnière » va repartir libre comme l’air des installations de Quesh et si elle n’a personne pour venir la récupérer, pour une modique somme, on lui fournira même le transport. Rien ne se donne et tout se paie en cette galaxie, après tout. Ce serait un peu comme… Tirer sur le messager. En fait… Ils l’ont déjà fait, tirer sur le messager. Problème de communication. Non.

Rencontrer Venom est hors de question. La curiosité ne justifie pas une brèche de sécurité. Pas du tout. Mais si elle tient à rencontrer quelqu’un… Ce quelqu’un est déjà en route. Pendant que la Mandalorienne baignait dans sa cuve, des discussions ont eu lieu entre celles qui dirigent Apex. Bien qu’en théorie la diplomatie relève de Hope… Cette dernière n’a aucune envie de traverser une partie de la galaxie juste pour discuter avec une Mandalorienne. Il est évident qu’il y a plus à cette histoire que le prétend leur « invitée ». Personne ne recrute une représentante de la plus grande race de guerriers de la galaxie pour jouer au facteur. « Livraison spéciale pour Venom, vous voulez bien signer ici? » Ce qui veut dire qu’il y a encore beaucoup de choses à découvrir. Préférablement en restant civilisés. Ça fait très mauvaise presse sinon.

Et parlant de personne à qui parler, si tant est que la Miraluka peut effectivement sentir les choses dans la Force, personne ne saurait manquer « l’aura » de Zarseen Raynar, membre du Triumvirat et officieusement grande boss d’Apex. Une géante mandallienne a quand même toute une empreinte et même pour son espèce, Zarseen est plus costaude que la moyenne. À elle de décider si la guerrière, ultimement, rencontrera Venom ou non. Ce qui peut se discuter avec un membre du Triumvirat peut se discuter avec n’importe lequel d’entre eux. Même si l’intruse demandait un tête à tête avec Venom, tout serait retransmis aux deux autres de toute façon. C’est comme ça que les décisions importantes se prennent. Les cachoteries finissent toujours par poser problème alors pourquoi se rajouter des complications? C’est loin d’être une bonne idée en affaires.

« Alors comme ça c’est toi la mystérieuse intruse qui vient de nous coûter une jolie petite somme? HA HA HA! J’aime les gens avec un tempérament fougueux! Zarseen Raynar. Boss d’Apex. Il faut excuser Venom, elle n’aime pas trop voir les gens. Moi, en revanche, j’aime bien rencontrer du nouveau monde. Et avec ton talent, qui sait. Peut-être que je vais te recruter pour une mission ou deux!

On va jouer au jeu de la vérité et du mensonge. Si je te fais détacher et qu’on s’en va dans une salle plus adaptée à la discussion, tu promets de ne pas tenter de fuir? J’aimerais garder les choses un minimum civilisé, quand même. Tu es en vie et nous t’avons soigné. Ça veut dire que nous sommes ouverts à la discussion. Je suis convaincue que tu as toute une histoire à raconter. Tu es vachement douée en tout cas. J’adore!

Oh et ne fais pas attention à Loktar. Il est très protecteur, comme toute manticore qui se respecte mais quand on apprend à le connaitre, c’est une grosse boule de fourrure des plus sympathiques. Quoi? Tu ne t’attendais quand même pas à des menaces et de la torture, j’espère? Comme si ça fonctionne encore en cette époque. Vous torturez quelqu’un, il dira ce que vous voulez pour que ça s’arrête. Tu es plus viande, volaille ou poisson, au fait? »

Comptez sur Zarseen Raynar pour prendre toutes vos notions sur la gestion d’un empire criminel et faire des confettis avec…

Leucinia attendait une réponse froide et impassible comme ce qu'elle avait eu jusqu'à maintenant. Pourtant il n'y eu que le silence. L'attention de la Miraluka quitta celle de la pièce. Elle sentait quelque chose. Cela venait de plus loin et ça se rapprochait. Une force de la nature. Elle n'avait jamais sentit ça jusqu'à maintenant. Bien-sure, elle avait déjà côtoyé des Sith et des Jedi. Des sensitifs qui n'avait pas connaissance de leur lien avec la Force. Mais là... C'était grand, et ça venait dans sa direction. Elle serra les dents. Ses mâchoires ce crispèrent. Elle relâcha sa détection de vie pour se concentrer sur les liens qui l'entravaient. Si besoin, elle les ferait sauter en une fraction de seconde. Les droidekas rangèrent leurs armes et tous les tas de boulons s'écartèrent. Le bourreau était-il arrivé? La porte s'ouvrit et une imposante créature entra.

Zarseen Raynar. Une géante Mandallienne et géante était bien le mot. Combien elle devait mesurer? Plus de trois mètres cinquante? Le morceau! Et imposante en plus. Didius, je vous dit pas comment vous voleriez si elle vous collait une mandale. Les histoires étaient nombreuse sur la femme de l'APEX. Membre du Triumvirat. Dirigeante de l'organisation criminelle pour certain. Qu'est-ce qui était vrai? Après tout, tout le monde édulcorait les histoires. Les siennes l'étaient probablement quand on ne la connaissait pas. Mais lorsqu'on l'avait en face, ces histoire n'était probablement pas aussi vrai que la Vérité. C'est ce que ce dit Leucinia. Sa sera compliqué de lui coller une raclée. Qu'elle serait la suite du programme? Que voulait définitivement les membres dirigeant de l'APEX? Déjà pourquoi l'avoir soignée alors qu'ils auraient pu la jeter au fond d'une cellule et la laisser crever? Après tout, qui se soucierait d'une mandalorienne isolée et disparue? Peut-être allait-elle avoir la réponse à ses questions.

Sa réaction la surpris. Elle qui s'attendait à entrer dans le vif du sujet au moyen d'une conversation musclé se voyait peut-être offrir du travail. C'était le monde à l'envers. Ou bien un moyen de retourner la situation? Changement de tactique. Ils jouaient les gentils puis ils la planterait ensuite? Diviser pour mieux régner. Ce n'était pas bête. Mais la mandalorienne en attendait plus de la Mandallienne. Sa réputation la précédait et agir de la sorte dénonçait toute présence d'honneur. Face à ses propos, Leucinia ne pu s'empêcher d'éclater de rire. Au moins elle ne se crispait plus la mâchoire. C'était tout de même un drôle d'interrogatoire. Mais la question était, en était-il vraiment un? Impossible de savoir pour le moment.

-C'est un privilège de rencontrer la grande Zarseen Raynar. Ton nom et tes histoires est contés chez nombres de jeunes de mon peuple.
Oui mais c'est toujours difficile de répondre quand on nous tire dessus. Du travail? Voilà qui est intéressant.
Je risque d'être désobligeante mais comment tu fais pour passer les portes avec un tel gabarit?

Très bien, jouons à ton jeu. Je resterai en ta compagnie. Tu as ma parole d'honneur.
Oui, c'est vrai que tu marques un point. Un acte assez curieux tout de même. A croire notre ami Venom, je me serai plus vu comme jeter dans une cellule à continuer de me vider de mon sang.
Ho bah tu sais la guerre est un art de vivre chez nous. Chez toi aussi de ce qu'il se raconte.

Je suis plus volaille.
Mais pour rester dans ton jeu de l'honnêteté, si je m'attendais à subir une bonne vieille séance de torture. A l'ancienne.
Ca alors, une Manticore... C'est assez rare d'en voir en dehors de leurs colonies. Elle posa son regard sur la créature.
Au fait, je pourrais récupérer mes effets?
Cette journée devient intéressante...

C'était toujours fou ce qu'une bonne ambiance déliait les langues et détendait l'atmosphère. Venom, te fallait prendre des cours mon grand! Mais restons prudent tout de même... La Manticore était une créature impressionnante. Leuci n'en avait vu que dans des holo-livres. Elle n'avait pas envie de servir de casse croûte à la bestiole même si d'un côté, elle mourrait d'envie de lui faire un gros câlin après ce que venait de lui dire son hôte.

Allez, vous autres, détachez la et apportez lui ses affaires! Les droïdes se regardent. Corsair, toujours piloté par Venom, se tourne vers moi. Zar, tu n’es pas sérieuse! Et si elle ment, tu vas faire quoi? Relaxe, Venom. Mandallia, mon monde natal, est à côté des terres mandaloriennes. On a résisté à toutes leurs invasions et on se respecte entre peuples. Tu essaieras de trouver des p’tits gars capables de sonner des armoires à glace dans mon genre. Je ne sais pas comment ils font leurs armures mais ça cogne comme pas possible! Et je rigole, de ce grand rire qui me rappelle une autre armoire à glace, un héros blond dont le pouvoir se transmet de personne en personne. Un pour tous, je crois. Enfin bon. Je connais ce personnage de fiction parce que j’ai eu un genre l’imprudence d’aller voir la division « Outlaw Techs » de l’Apex.

De purs génies dans leurs domaines. Mais des geeks. Chose certaine, on n’a pas ça sur Mandallia. Ils m’ont parlé de tellement de trucs et se sont engueulés sur tellement de choses incompréhensibles que j’ai passé le reste de ma journée à tenter d’oublier ce que j’avais entendu avec des litres d’alcool. Mais revenons-en à notre Mandalorienne. Venom n’est pas d’accord que je lui rende ses affaires et que je la laisse se promener comme bon lui semble. Je lui propose avec un sourire carnassier d’appeler Hope et de voter la décision comme le Triumvirat que nous sommes. Venom soupire (oui, ça peut soupirer, une machine), me dit que si ça finit en fiasco, je vais en attendre parler jusqu’à l’année prochaine et se retire. Corsair redevient Corsair. Et notre « invitée » se retrouve détachée et quelques minutes après, ses effets, nettoyés et nettement pliés, lui sont restituées.

Naturellement, pendant qu’elle se change dans une cabine adjacente, je réponds à ses questions ou à ses commentaires. Comme quoi en effet, c’est parfois difficile de répondre quand on se fait tirer dessus, citant la fois où j’ai servi de distraction pour des chars lourds impériaux. Du sacré calibre de laser, ces trucs. À sa question sur les portes, j’éclate de rire en disant qu’on finit par s’habituer à une galaxie où tout est toujours trop petit pour vous mais qu’on fait des portes plus grandes dans nos installations. Je dois quand même me pencher mais c’est « moins pire ». Comme nous allons manger, je donne aussi des consignes. Un bon repas pour notre invitée, une collation pour moi. Collation dans mon cas veut dire de quoi nourrir au moins trois personnes pour vous. Et ça, ça fait rire Loktar. Croyez-moi. Vous le savez de suite quand la boule de poils rigole.

Ah mais c’est systématique. Les gens se disent : pourquoi pas un repas pour elle aussi? Est-ce que vous avez idée de la quantité de bouffe que ça prend pour nourrir une personne de ma carrure? Visiblement pas! Et comme je parle en mangeant (pendant le repas, pas en mangeant, mangeant, ce serait dégueulasse), je mange lentement et donc ça rallonge quelque chose qui devrait être simple. Volaille elle a dit. Je suis plus viande, personnellement. Viande rouge. Saignante. Pas bleue, pas contre. Trop cru… Je peux manger mais ça manque de… Saveur, dirons-nous. À son commentaire sur la torture, je réponds que je ne crois pas à ce genre de conneries. On en fait, oui. Mais souvent plus pour faire un exemple que pour obtenir des informations. Corsair confirme, citant des statistiques établies par Venom. Bon, au moins, elle n’est pas trop vexée.

« Tu sais, par chez nous, on a beau vivre dans une société féodale, nous avons quand même des notions d’honneur et de loyauté. Oh je ne dis pas que tous les miens sont honorables. Il y a des salopards partout. Simplement, la torture n’est pas trop dans nos principes. Se taper sur la gueule, ça oui par contre. Il faut bien garder la forme et se défouler de temps en temps, non? Sinon on se ramollit et ça c’est chiant! »

À ce qu’il paraitrait, mon attitude non protocolaire dérange ces messieurs dames issus de mondes civilisés. Par chez nous, on dit ce qu’on pense et on assume nos actes. Point final. Ça sert à quoi de se casser la tête avec des demi-vérités? Vides toi le cœur, assumes ce que tu as à dire et voilà, affaire classée, on passe à autre chose! Ce n’est pas SI difficile! Alors vous imaginez ma stupéfaction de débarquer dans des sociétés où le mensonge domine? Oh je peux mentir. C’est clair. Mais ce n’est pas forcément ce que je fais au quotidien. Apex, c’est ma grande famille dysfonctionnelle d’une part et l’équivalent de ma compagnie de l’autre. On fait difficilement des affaires quand la confiance n’est pas là. Par contre, si vous ne lisez pas les petits caractères du contrat ou si vous oubliez de préciser des détails, c’est votre problème. Je n’ai rien caché, tout était là.

Une fois la Mandalorienne prête (c’est quand même vrai qu’on se sent tout nu sans ses armes), je l’invite à me suivre. Aucune escorte droïde mais il est clair que Venom nous surveille. Loktar penche sa grosse tête de félin sur le côté, renifle la Mandalorienne et satisfait de son inspection, s’avance vers moi pour que je lui gratte la tête. Diva, va. Toujours à vouloir des câlins celui-là. Oh ne vous y trompez pas. Si elle avait le malheur de tenter de me faire du mal, le gros chat se muerait en une bête meurtrière et sans pitié. Il est comme moi, en fait. Pourquoi montrer les crocs et jouer des muscles quand une attitude ouverte et positive peut très bien faire le travail? Ça énerve les diplomates de l’Empire, donne des ulcères à ceux du Consortium et déstabilise ceux de la République. Mais moi, je mène mes affaires comme je l’entends, à ma façon. À prendre ou à laisser.

Évidemment, nous sommes dans une installation militaire donc nous n’avons pas exactement de salle de réception mais comme 99% du personnel de ce complexe est une machine, ce qui sert de cafétéria sera parfait pour nous et personne ne viendra nous déranger. Quesh ne donne pas envie qu’on s’y attarde mais le bonus offert à ceux qui décident d’y bosser est tellement somptueux que je dois REFUSER des volontaires. Je suis comme ça : tu dois faire une job de merde? Pas de problème. La patronne (donc moi) va te dédommager pour te motiver à quand même bien faire ton boulot. Et ça fonctionne. Je ne suis pas le genre de criminelle chiante toujours à compter son argent. J’en ai. Et j’en profite. Je le partage avec les miens. Des employés heureux sont des employés loyaux. Productifs. Motivés. Quand je regarde comment on paie les bureaucrates ailleurs…

Donc. La cafétéria. Quand même spacieuse et disposant d’un menu digne de certains hôtels grand luxe. Je vous l’ai dit : motiver les troupes. Des droïdes apportent à notre « invitée » de quoi la nourrir pour une journée avant d’amener ma collation… Assez d’assiettes pour la nourrir elle et au moins deux potes. J’ai bien dit au moins. Ça déborde de viande. Un cauchemar pour végétarien. Ou pour ces brindilles qui se font vomir après avoir mangé trois grains de riz et une carotte. ÇA c’est une assiette! ÇA c’est vivre! Évidemment, Loktar aussi a de quoi manger (du poisson, dans son cas). Je ne suis pas cruelle et je prends soin de mon plus fidèle ami. Lui et moi, depuis le temps qu’on se connait, c’est à la vie, à la mort! Peu peuvent se vanter d’avoir un tel lien de confiance avec quelqu’un d’autre. Il pose sa grosse tête sur la table, humant l’odeur de volaille venant de l’assiette de la Mandalorienne.

« Toutes les discussions sérieuses devrait avoir lieu autour d’un bon repas. S’il y a bien une chose qui uni la galaxie, à part l’argent, le sexe et le pouvoir, c’est la bouffe! Au sein d’Apex, personne ne serait assez fou pour chercher querelle pendant le repas. Surtout pas pendant le repas. Est-ce que tu t’es déjà fait assommée en te prenant un coup d’os de la taille d’une massue en pleine figure? Ça a remis les idées de certains en place. HA HA HA! »

Les ordres furent données. Sans discussion, les droides s'exécutèrent sur les décisions de Zarseen. Leucinia observe la discussion. Elle regarde Corsair sous l'influence de Venom discuter avec la Mandallienne. Elles n'avaient pas du tout la même vision des choses. L'une restait fermée et campait sur ses positions tandis que la seconde n'en n'avait que faire. Plus à la rigolade. Mais derrière cette force tranquille et souriante se cachait un des plus redoutable adversaire de la galaxie. C'était plus Leuci qui y laisserait des os que l'inverse. Mais le spectacle qui s'offrait sous ses yeux était des plus constructifs. On en apprend toujours plus sur les gens à lire leurs écris, à observer leur réaction que de suivre leurs habitudes. Alors comme ça, l'IA pouvait soupirer. Curieux. Cela démontrait à quel point elle était évoluée. Ce qui n'était pas vraiment surprenant, on était pas l'une des IA les plus intelligentes de la galaxie sans un comportement des plus spéciale. Finalement, elle nous laissa après avoir énoncé une petite menace.

Dommage, la mandalorienne aurait pu voir le fameux Triumvirat réuni sous ses yeux. Pas tous les jours qu'un tel spectacle est donné à voir aux yeux d'une personne extérieur à l'organisation. Bah oui, Leucinia ne faisait pas partie de l'élite de la Galaxie pour être invité en compagnie de tel personnalité. Une photo à prendre! Mais non, ça ne sera pas le cas. La Miraluka fut libérée de ses entraves et attendit qu'on lui ramène ses effets. Finalement, pas de besoin d'user de ses dons. En profitant pour s'étirer complètement comme si elle était seule chez elle, elle remarqua que le Manticore ne la lâchait pas des yeux. Elle fut amené dans une cabine adjacente ou elle put s'essuyer avec une serviette. Ses effets lui furent déposé là-bas. Nettoyé. Pliés. Mais on était dans un hôtel cinq étoiles ici ou quoi? La mandalorienne était un peu perturbé à force. Il y avait de quoi ne plus savoir sur quel pied danser. Elle regarda le droïde partir, l'idée de tabasser celui qui avait toucher à sa lingerie c'était évaporée. Et au vu de la situation, autant rester courtois et éviter une rixe.

Tirant le rideau, elle se déshabilla. Haa, la lingerie militaire. En y regardant de plus prêt, elle était bien mieux que les standards de l'armée républicaine qu'elle avait pu avoir entre les mains.Nue comme un verre, elle en profita pour récupérer la fameuse clé. Oui elle était venu pour ça après tout. Le fait de la récupérer lui remémora sa nuit avec Aldenya. Elle en devint toute chose avant de chasser tout ça de sa tête. Ce n'était pas le moment. Et pourquoi penser à une telle chose? Quand elle se mettait un tampon pour sa période mensuelle, elle n'avait pas ce genre de pensée... Probablement le fait d'être chez l'Apex... L'alchimie du cerveau par moment... La clé dans la main, elle retira le film de protection dans lequel elle était emballé. A quel moment elle l'avait caché ici déjà? Ha oui, après le crash du vaisseau. Autre que la lingerie fine, Leucinia affectionnait les vêtements en cuir. Pratiquement tous ses vêtements était en cuir, avec quelques modifications non visible à l'œil nue. Quoi? C'est parce qu'elle ne porte pas d'armure qu'elle doit être sans défense? C'est se mettre le doigt dans l'oeil ma caille.

Son pantalon en cuir d'un bordeaux sombre était mit, elle enfila sa paire de botte noir à semelle magnétique. Vint le tour de son corset en cuir tressé noir. Sa fermeture se faisait sur le côté via une fermeture éclair et l'avant comprenait une série de lacet qui pouvait s'ajuster suivant le tour de poitrine. Son intérieur était doublé via un léger voile de soie pour coller au buste. Puis la pièce final, un vieux cuir bordeaux sombre qui comportait une pièce magnétique en beskar pour tenir son sniper dans son dos. Partant de sa nuque jusqu'à l'extrémité de son dos. Il comportait aussi des épaulettes en beskar par dessus le cuir. Au centre des épaulettes était dessiné le symbole mandalorien, qui ne pouvait se voir que suivant un certain angle de lumière. Cela pouvait paraitre ridicule, voir kitch, mais les pièces en beskar comportait de fin réseaux d'éclairage d'un bleu très clair qui était aussi présent sur la fermeture du cuir style biker. Chaque vêtement comprenait à l'intérieur une fibre en nanoparticule de beskar. Histoire de protéger un minimum. C'est sur, cela ne l'empêcherait pas de mourir d'un tir puissant mais la protégerait pour les tirs à faibles énergies. Ce qui était triste aujourd'hui, c'est qu'il lui faudrait un nouveau pantalon. Ce dernier était ouvert au niveau de sa jambe. Foutu tourelle! Une marque de plus sur sa tenu qui en avait déjà vu... Elle termina en mettant sa ceinture. Son Karambit était toujours là, ses munitions et ses explosifs aussi. Elle rangea son blaster dans on holster. On pouvait comprendre la méfiance de Venom après tout. Leucinia pouvait passer pour une arme ambulante.

Zarseen eut l'amabilité, ou la tchat, de répondre à ses questions. Elle aussi elle l'avouait, ce n'était pas toujours évident de répondre quand on cherchait à vous abattre plutôt que de discuter. mais d'un côté, pour la défense de l'Apex, il était plus dans la nature des mandaloriens de taper d'abord puis de discuter après. Il faut dire que généralement ça place le contexte, remet les idées en place et évite toute discussion futile et inutile. Selon la situation, entendons nous. La dirigeante lui cita même certain de ses faits d'armes à titres d'exemple. Servir de distraction pour des chars lourds... Fallait être cinglé ! Mais ça imposait le respect. Une vrai folle comme Leuci les aimait! Elle aimait l'humour au dire de son passage à travers les portes. L'humour, toujours une bonne chose. La Miraluka l'écouta donner ses ordres. Un repas pour elle, la Manticore et une collation... Une collation pour cet te armoire à glace? Peut-être qu'elle n'avait pas faim. Intéressant, elle n'était pas de ceux qui croyait aux séances de torture. Uniquement à titre d'exemple. Hum... C'était une façon de voir les choses. Beaucoup dans cette galaxie en proie à la folie ne la partageait pas. Et pourtant, même Corsair confirmait la chose via les statistiques établies par Venom. Comment aurait finit la situation sans l'intervention de Zarseen? Aucune idée. A voir par la suite si elle lui en revaudrait une.

Mettant son datapad à son poignée, elle sortit en poussant le rideau ; remettant l'ensemble de l'Apex et la serviette à un droide. Tiens! Pour la femme de ménage! Elle avait écouté chaque mot de la Mandallienne, qu'elle appréciait de plus en plus. Un franc parlé, de l'humour et porté d'après ses dires sur l'honneur et la loyauté. Que demander de plus pour apprécié quelqu'un? Une discussion autour d'un bon repas pour continuer de cibler la personne? Vendu. Mais une chose était sur, elle n'avait pas l'air de se glisser dans les normes protocolaires standards. c'était assez fun à voir. Mais à l'entendre parler... La Miraluka avait l'impression de voir une mandalorienne. C'était curieux. La galaxie était pleine de surprise. Elle se mit à suivre son hôte. Elles quittèrent la pièce. Aucune escorte de boulons à l'horizon? Mouai, il ne fallait pas être fou, Venom devait épier chacun de ses mouvements. Si elle pétait, l'IA le saurait. Elle serait probablement capable de vous sortir la composition du nuage gazeux qui s'échapperait du corps de Leucinia. A n'en pas douté! Venom était peut-être la résultante de 'C'est pas Sorcier!'. Je m'égare dans mes pensées je crois... Probablement. Marchant derrière Zarseen, Leuci fut reniflé par une grosse tête de félin. Inspection? Reniflait-elle son prochain repas? La laissant, elle rejoignit sa compagne d'aventure pour réclamer un câlin. Qu'elle était mignonne!!

Les couloirs étaient grand et vaste. Il y avait assez de place pour voir se croiser deux transporteurs de matérielle pour ravitailler une section. Au moins Zarseen et Loktar avaient de la place. Elles croisèrent quelques êtres vivants qui saluèrent leurs chefs. Ainsi, il n'y avait pas que des morceaux de circuits imprimés. Puis elles arrivèrent enfin au mess. La cantina! Le palace des papilles! Le sacré saint des saints! L'endroit où l'on mangeait! Pouvant être une perle rare comme un endroit à fuir d'urgence. Mais comme toujours, suivant la personne qui tenait la barque de la cuisine, on pouvait avoir le meilleur avec le pire des ingrédients comme le pire avec les meilleurs des ingrédients. Le repas, un des moments ou Leucinia refusait qu'on la fasse chier. Mais c'est clair quoi! Tu manges pénard! Seule ou à plusieurs suivant l'affinité. Tu savoures ce moment, t'as pas envie qu'on vienne te les briser! Ha elle pourrait montrer autant de crocs que la Manticore, même si la mandalorienne n'en n'avait pas. La Miraluka jeta un oeil sur le menu proposé par les cuistos... Kuuuwaaaa????? Mais c'est pas un menu de mess ça! C'est digne d'un hôtel de luxe avec jacuzzi dans sa propre chambre! Waooo, déconne pas chez l'Apex. Après c'est peut-être fait exprès. Non mais ça tombe sous le sens, un travail chiant, un monde pourri mais certain avantage à côté comme avoir un repas de choix. Perso je prend!

Posant son cul dans une chaise, Leucinia regarda les droides lui apporter à manger, une assiette des plus appétissantes ; puis elle regarda la collation de Zarseen, ce qui la fit sourire. C'était une façon d'appeler la chose mais ça ne surprenait pas la mandalorienne, qui lui souhaita un bon appétit. Leuci tournait aux alentours des deux milles kcal par jour, alors pour une personne comme la Mandallienne... Peut-être quatre milles kcal par jour? Bonne question. Mais ne partons pas dans ce genre de calcul, ça va encore me rendre malade. Attaquant le plat, la Miraluka voit la tête de Loktar se poser sur la table. Fallait dire qu'elle était imposante. C'était pas le genre de créature qu'on posait sur son épaule tout en marchant. Enfin, pour un individu lambda, peut-être que Zarseen y arrivait. Leuci la regarde. Elle humait l'odeur de son plat. Non ne rêve pas, tu peux baver et tirer la langue, tu n'en n'auras pas un morceau! Tu as eu ton poisson! Ho!

-Oui 'fin je ne sais pas si tu imagines le banquet qu'il faudrait au sein du sénat républicain. Il passerait plus de temps à manger qu'à prendre des décisions. Quand ils en prennent. Elle éclata de rire.
Mais oui, je suis d'accord. Une bonne bouffe, il n'y a que ça de vrai. Après, à savoir si on place le sexe au dessus ou en dessous... Dur à dire. Leuci ne c'était pas rendu qu'elle avait dit ça à voix haute. La lame du couteau à côté de son visage comme si elle réfléchissait à une question existentielle.Oui, on l'avait perdu. Le pouvoir... Je m'en moque!
Ho tu sais, des repas gâchés par des querelles j'en ai connu. Je ne supporte pas. Loktar regardait chaque mouvement que faisait la Miraluka avec ses couverts. Tu permets? Leuci coupa un large morceau de volaille et le tendit à la créature... Qui le goba et qui sourit. Elle était trop craquante. Et toute contente apparemment. La jeune femme sourit, amusée.
T'es comme Zarseen toi! Il vaut mieux t'avoir en photo qu'en pension!
Je t'envie d'avoir un compagnon pareil... Il ou elle? Loktar me rappel un Strill que ma mère avait. Il avait son tabouret en bout de table et pareil, il mangeait son assiette. Le plus drôle c'était quand il boudait, il nous tournait le dos et ne touchait pas à son assiette. Tu as déjà vu un Strill voler tout en trimballant un Zabarck?!
Non, je n'ai jamais pris de coup d'os de cette taille en pleine figure. Mais j'imagine bien l'effet. Oui j'ai déjà pris des casques en beskar en pleine figure lors d'entrainement ou de règlement de compte... Mais un os jamais. Ca me rappel une fois, on était en mission et on avait tué une bestiole. Elle était énorme! On a du se mettre à cinq pour l'accrocher sur une structure et la faire cuir ensuite. On était au milieu de rien, on a du le faire cuir à l'ancienne. On ne savait pas du tout comment faire! Mais sa viande était tellement bonne... Fouillant dans sa poche, elle remit la clé à Zarseen en la faisant glisser sur la table. Il ne manquerait plus qu'elle lui jette pour voir ses réflexes et que ça soit sa bestiole qui la gobe, croyant que ça se mange... La scène serait à la fois affolante et comique.
Voici ce que je suis censé transmettre à Venom. Cette clé est censé contenir des données sensibles sur la Régente du Consortium, ISIS Gemini. Il y a apparemment des accès à son réseau personnel et certains de ses plans pour des actions à venir. Le tout est crypté, bien évidemment. Le client m'a aussi remit les dernières coordonnées de la Flotte Eternelle. Règle numéro trois, ne jamais regarder l'intérieur du colis donc je n'ai pas vérifier. Maintenant, j'insiste bien sur le 'censé'. Le client était déguisé, emmitouflé dans un manteau style film de série Z et avait la voie de l'Impératrice Aeyrs. Personnellement, cette clé sans le coup fourré. Mais règle numéro 2, un contrat est un contrat et on ne revient pas sur un contrat. Je ne suis pas né de la dernière pluie et je trouve tout ça très louche.
Tu en sais maintenant autant que moi et tu sais tout ce que je comptais dire à Venom.
Faudra donner les compliments aux cuistos!

Le repas avait été des plus succulent. Bien sur, Zarseen était loin d'avoir fini sa collation. Leuci avait dit à Zarseen ce qu'elle comptait exactement dire à l'IA de l'APEX. Cette dernière devait maintenant être au courant de la situation. Et puis, qu'elle le dise à Venom ou Zarseen, remise au Triumvirat, son travail était fait. Pourquoi la mandalorienne avait été si honnête avec son hôte? Parce qu'elle la mettait en confiance et qu'elle sentait que Zarseen le méritait.

Je ne sais pas pourquoi, mais ton Manticore me fait penser à Krokmou dans Dragon, et quand j'écris, je vois sa tête xD

Goinfre. Le coup de la tête sur la table, ça marche à tous les coups. Ne t’en fais pas, fière Mandalorienne, même ma mère, chef de clan, s’est fait avoir plus souvent qu’elle ne voudrait bien l’admettre. Personne ne résiste à cette grosse tête poilue, ce regard curieux et ce petit grognement tout doux qui fait fondre ceux qui n’y sont pas préparés. Remarquez que ça ne veut pas dire qu’il ne partage pas sa nourriture, Loktar. Le prédateur en lui mange encore sa nourriture crue. Ceci dit, si par exemple on lui prépare un repas chaud, il ne fera pas le fine bouche. Ce qui veut dire que son poisson est cuit. Pas bouilli. Ça il n’aime pas. « Pfaaaaa! », qu’il fait comme son si on lui donne quelque chose de bouilli. Comme un éternuement. Et donc, comme il est bien élevé, il prend un poisson dans sa gueule et le dépose sur le rebord de l’assiette de la Mandalorienne. Oui bon, ce n’est pas forcément hygiénique. Mais… C’est un cadeau.

Pendant longtemps, les gens « intelligents » de cette galaxie ont tenté de définir ce qui faisait un être dit pensant. Est-ce que c’est la faculté de créer, de rêver, de penser? Quand on regarde certains êtres humains, comment ils agissent, comment ils se comportent, on se dit que ce sont eux les monstres, les bêtes. Les rancors ne s’adonnent pas au génocide. Plusieurs créatures ne tuent pas pour le plaisir. Nombreux « monstres » ne détruisent pas leur environnement « parce que ». Loktar ne sera jamais capable de programmer un logiciel. Je doute qu'il soit capable de jouer d’un instrument de musique. Mais de dire qu’il n’est pas intelligent serait on ne peut plus faux. Il comprend le basique. Sait reconnaitre les dangers, les menaces. Il comprend le concept de donner. D’échanger. Parfois, si je refuse de lui gratter la tête parce que je suis occupée, il ruse. Oui. Il ruse.

Il va chercher quelque chose qu’on lui a donné. De la nourriture. Un objet brillant. Et il me l’amène, en échange de ces gratouilles. Je vous assure que toutes les créatures de ce monde ne sont pas capables de faire ça. Il imite certaines de nos habitudes. Rire, par exemple. Et comme il n’a pas vraiment de mains, que des grosses pattes, la dextérité fine ce n’est pas son fort. Donc il donne comme il peut. Ce poisson, à notre invitée, par exemple. On remarquera qu’il n’a pas mordu dans le poisson. La peau n’a pas été percée. Il sait que la plupart des humanoïdes sont « des petites natures ». Donc il essaie comme il peut, quand l’envie lui prend, d’être « civilisé ». Je pleure encore de rire la fois où il a essayé, sans succès, de boire de la soupe « avec raffinement ». Le museau coincé dans un bol trop petit… Enfin bon. On mange. On discute. On échange. On rit. C’est ça, vivre!

Je commente sur ses commentaires. Le sexe… Disons que je n’ai pas eu des masses de partenaires, je ne suis pas gênée de le dire. Depuis que j’ai quitté mon monde natal, en fait. Les républicains… Je fais une imitation plutôt convaincante du dernier diplomate qui est passé par chez nous. Avec un accent et cette inflexion qui semble rajouter ou étirer les syllaaabes maaadaaaame… Et ses anecdotes me font rire. Le Strill. La baston avec le casque, la bestiole à faire cuire… Et on se demande pourquoi nos deux peuples s’entendent relativement bien. Faut pas chercher longtemps! J’en oublierais presque que je suis dans une cafétéria sur Quesh et pas en terres plus « hospitalières » d’Apex. Et qu’on amène la boisson parce que sinon, ce n’est pas vraiment un repas, pas vrai? Il faut que ce soit festif! On ne saurait, sinon, profiter pleinement de la vie.

« Bon du coup, puisqu’on s’entend si bien, vas-tu finir par me dire ton nom ou il faut vraiment que je demande à Venom de faire le travail d’enquête? Tu manges à ma table, tu bois à ma table, Loktar ne t’a pas encore dévoré tout rond : ce sont plutôt de bons présages. Et comme tu sembles apprécier les bonnes choses de la vie, veux-tu que je fasse venir danseurs ou danseuses? Ça pimente bien un repas! »

Mon expression ravie change rapidement quand on en vient à parler affaires. Devait-on vraiment se lancer là-dedans tout de suite? Cette histoire pue l’arnaque à dix années lumières. Isis et Venom entretiennent une étrange relation, c’est vrai. L’une tentant de déjouer l’autre dans un jeu que seule une machine évoluée peut comprendre. Informations, désinformations, virus informatiques avec effets différés, messages cryptés… Nous, organiques, mangeons, buvons, profitons des plaisirs de la couche. Les IA, elles, s’amusent différemment mais apparemment tout aussi intensément. En tant que grosse brute épaisse venant d’un monde féodal, je ne toucherais pas à ce truc même si ma vie en dépendait. Et Venom, qui écoute, laisse entendre qu’un truc aussi grossier n’a pu qu’être envoyé par Isis. C’est le jeu de la curiosité. La curiosité…

La plus grande force et la plus grande faiblesse des IA. Elles veulent tout savoir, tout comprendre, dans une espèce de quête de « perfection » qui me dépasse. Voyons, jamais on ne pourra tout savoir sur tout. Il y a un tas de trucs non écrits, non enregistrés ou simplement planqués on ne sait où. Même en pouvant télécharger tout ce qu’il y a sur l’holonet, on se retrouve avec un certain nombre de manquement. Mais bon. Je suis fière de ne pas être une machine et d’avoir des ambitions bien plus faciles à réaliser. Oui, c’est voir à plus court terme qu’un être immortel mais la dernière chose que je veux, justement, c’est l’immortalité. Ce serait capable de me donner des sueurs froides. Voir sa famille, ses amis, tous ceux à qui on tient mourir, encore et encore au fil des générations… Je suis loin d’être couarde mais cette pensée est absolument terrifiante. Vraiment.

C’est un technicien organique, un humanoïde, donc, qui vient récupérer la clé pour analyse. Car avant de tenter quoi que ce soit, on va amener ce truc dans une installation isolée du reste du réseau. Imaginez les dommages catastrophiques si… En fait je préfère ne pas y penser. Ce sera moins chiant. Venom est une grande fille, elle saura être prudente. Et si sa créatrice se met de la partie, je serai davantage rassurée. La Mandalorienne peut considérer sa mission comme accomplie. Reste à savoir comment la personne qui lui a donné cette chose va réagir si les choses ne se passent pas comme elle les a anticipés. Mais ça, c’est pour une autre histoire, en un autre lieu, je suppose. Pour le moment, ça nous laisse moi, Loktar et mon invitée avec du temps à tuer. Que je sache, sa livraison est faite. Elle n’a donc rien d’autre à l’agenda. Qu’elle en profite!

« Bon, ça c’est fait. Et curiosité oblige… C’est quoi la règle numéro un et est-ce qu’il y a une règle numéro quatre? Oh et tu comprends que si jamais ce que tu as livré cause des problèmes, même si tu es juste la messagère, tu seras considérée comme complice et donc partiellement responsable. Rien de personnel. C’est juste… Les affaires. Mais nous n’en sommes pas là, pas vrai? On ne va pas se prendre la tête! »

Quoi? Autant le lui dire tout de suite. Personne n’aime découvrir ce genre de surprise sur le tard, dans le genre « tu ne pouvais pas me le dire plus tôt ». Je peux être d’une honnêteté brutale et je sais très bien que ce n’est pas elle qui a mis ce qui est sur cette clé. Mais c’est elle qui le livre et c’est par sa main, en un sens, que de colossaux ennuis pourraient venir à se produire. En même temps, bon. Nous savons tous que les chances qu’on soit vraiment sur son cas sont très minces. De un, une action contre elle devrait passer au vote. Venom va voter contre. C’est une affaire entre elle et Isis et la Mandalorienne y est extérieure. Hope risque de dire que ce serait rentrer dans le jeu d’Isis et de risquer des problèmes inutiles avec les Mandaloriens. Et moi… Je ne suis pas forcément motivée à donner un tel ordre. C’est ce que je lui révèle à voix basse avec un clin d’œil. Je pose ensuite un datapad sur la table et je lui montre une image.

[Quesh] L'ombre et la proie - Partie II (PV Zarseen Raynar) [Terminé] Tank_a10

Zarseen « Boss » Raynar (adolescente) et Loktar

« Tu me plais bien, toi. Je suis bien contente que mes troupes n’aient pas réussi à te tuer! Tiens, si tu veux rigoler un peu. Ça c’est moi, adolescente. Avec Loktar. Je venais de lui sauver la vie. Évidemment sur un monde sans technologie, c’est un artiste du clan qui a fait le dessin mais je te jure qu’aucun détail n’a été exagéré. Regarde moi attentivement si tu doutes! À l’époque, par contre, c’est lui qui montait sur mes épaules. Maintenant, c’est ma monture de guerre! »

Leucinia regarda le poisson déposé avec grand soin sur le rebord de son assiette. C'était... Comment dire ça? Peu commun. Curieuse et passionnante cette bestiole. Voilà qui démontrait la présence d'intelligence plus évoluée que certains humanoïde se disant intelligent. Bon après, fallait aimé le geste quoi... C'est pas un Sénateur ou un Moff habitué à péter dans la soie qui accepterait ce cadeau avec plaisir. Imaginez la scène! Leur tête crispé de dégout ! Un malaise profond qui envahie l'ambiance... La mandalorienne l'accepta. On ne crache pas sur la nourriture. Passez trois mois à tenir sur vos rations sans aucun apport pour survivre... Oui oui, elle avait du survivre trois mois en sous ration. Ne me regardez pas comme ça! Je ne suis pas sa mère! Situation et test de survie. La pauvre avait perdu quinze kilos à cette époque. Mais on en apprenait beaucoup sur soit-même dans ce genre de cas. Attrapant son Karambit, elle le fit tourner autour de son pouce.

Une lame caractéristique courte, de sept centimètres, et incurvée de manière à ce que la pointe s'oriente vers l'extérieur. Pour faire simple, sa forme reprend celle d'une griffe de prédateur. Son tranchant se situant sur la partie concave. Son pommeau forme à son extrémité un anneau qui permet une prise en main rapide et d'effectuer des rotations autour de l'index. Aujourd'hui, ce style de lame sont surtout utilisé pour les meurtre à gorge ouverte et pour l'autodéfense. Et dire qu'autrefois, elle était utilisé dans l'agriculture. Pour couper des tiges par exemple. La prenant en main, Leuci ouvra le poisson d'un coup net et précis et commença à le décortiquer. Séparant la chaire du poisson de sa peau et de ses arrêtes. Le tout sou l'œil attentif de Loktar, toujours la tête sur la table. Il était au courant que c'était une table et non un coussin? En même temps qu'on apporta de la boisson, la mandalorienne demanda une sauce salée pour accompagnée le poisson crue. Pour certain, l'alcool lors d'un bon repas est une obligation mais manque de bol, Leucinia n'était pas de ce bord là. Mais elle en oubliait tout ces devoirs!

-Oui c'est vrai! Pardonne moi je suis irrécupérable!
Je me nomme Leucinia T'soni, du clan Skirata. Je serai curieuse de savoir ce que Venom à sur moi. Folle ou bonne à rien! Leuci explosa de rire. J'utilise parfois le pseudonyme de Deunan, histoire de rester dans l'anonymat. C'est comme s'enrouler dans une épaisse et chaude couverture. Des danseurs? Pourquoi pas même si je n'en raffole pas plus que ça.

La mandalorienne n'aimait tout simplement pas la danse. Se trimballer avec un tutu... Très peu pour elle, ça ne l'avait jamais attiré. Non, toute petite elle s'intéressait plus aux arts martiaux, aux armes et aux explosifs. Elle en avait pris des raclées par sa vieille... Elle se demanda comment elle allait d'ailleurs. Lui avait-elle pardonné ses frasques? Il y avait peu de chance. Chassant ses idées noir, elle revint à la situation qui était bien plus amicale. Les traits de Zarseen avait radicalement changé dès que Leuci avait parlé affaire. Parler taff l'ennuyait mais faisait ressortir chez elle son sérieux dû à son poste. Si la Miraluka ne l'avait pas vu rire à pleine dents quelques minutes auparavant, son air rude et froid la mettrait mal à l'aise. Un humanoïde vint récupérer la clé. probablement pour l'analyser. Hoo la mandalorienne ne se faisait pas d'idée. Venom la regarderai probablement sur un réseaux sécurisée et isolé, historie d'éviter les pépins. Enfin c'est ce qu'elle ferai elle. Imaginez la cata sinon... Elle ne savait pas ce qu'il y avait dans cette clé et le savoir serait réellement dangereux. Voilà, le paquet était définitivement livrée. Le reste n'était plus de son ressort. Le visage de la dirigeante de l'Apex se radoucit et retrouva son sourire lorsque la clé fut sortie de la pièce.

-La première règle consiste à ne pas connaitre le nom des commanditaires et des destinataires. Moins on en sait, mieux on se porte. Mais celle-ci n'est pas souvent respecter. Les gens ont tendances à être trop bavard. Même moi par moment. La quatrième règle est de ne pas faire chier une mandalorienne. La cinquième? je ne sais pas encore... Elle avala un morceau de poisson trempé dans la sauce sous le sourire béa de Loktar..
Ne t'en fait pas, ce genre de risque fait partie du métier. Sinon contrebandière serait trop facile comme travail.
Mais tu as raison! Festoyons!Elle choqua son verre remplie d'eau contre la chope de Zarseen.
Oui je sais ce que tu te dis. Comment une mandalorienne ne peut-elle pas boire d'alcool pendant un bon repas! Et bien c'est parce que je n'aime pas ça. Oui je sais, je choque toujours avec ça. Je préfère prendre le temps de savourer un bon whisky en dehors d'un repas que de noyer le repas dans l'alcool et ne plus savourer la nourriture.

Sincère et direct, Leuci adorait ça et elle lui rendit son clin d'oeil. Elle n'était pas obligé d'être honnête à ce point là. Mais c'était cool de sa part. Elle posa un datapad et lui montra une image faite à la main. Quel travail d'artiste. Leuci lâcha tout ce qu'elle avait dans les mains pour contempler le dessin. Elle qui était amatrice d'art. Ils avaient beau ne pas avoir de monde dit technologique, leur savoir pouvait résider à travers cette image. La présence des couleurs, des ombrages et le jeux de lumière ; la représentations des courbes et la minutie du détail. Leucinia avait toujours adoré les représentations des paysages, d'être vivant et même de droide. A travers un dessin, on pouvait faire naitre des émotions, retranscrire le moment, l'âme de la personne. Arriver à ce résultat valait tout l'or du monde. Elle eut du mal à décrocher les yeux de l'image tellement elle l'appréciait. Pas besoin de douter quand à la précision des détails.

-Sache que toi aussi tu me plais. Pourtant elles ont bien essayé... Et plus d'une fois! Elle leva son verre et trinqua à nouveau. A ta santé ma chère!
Waoooooo!!! Ton artiste est doué, très doué.
On ressent toute l'émotion du moment et on devine le lien qui t'unie toi et Lokart. C'est rare ce genre d'artiste. Vous êtes craquants dessus. On lit l'innocence d'un moment d'amitié unique. Elle montra l'image à la Manticore qui inclina la tête sur le côté à sa vue, la langue pendante. Et t'as vu c'est toi!!! Puis elle le rendit à Zarseen.
Déjà adolescente, tu étais sacrément musclé! Tu m'étonnes qu'il ne monte plus sur ton épaule. Haha. Leuci se remplit un nouveau verre d'eau qu'elle but d'une traite. Elle appuya sur son Datapad fixé sur son avant bras gauche qui s'ouvrit sur une dizaine de centimètre, laissant apparaitre un menu holographique. Bidouillant dans le menu, elle fit apparaitre quelques dessins.
Regarde, moi aussi je dessine à mes heures perdues. Essentiellement à la mine à plomb et l'estampeur donc du coup c'est que du noir et blanc. J'ai essayé avec de la couleur mais sans succès. Je n'arrive pas à la manier. Le premier vient d'un jeux vidéo, l'époque lointaine ou je pouvais jouer et le second d'une amante.

[Quesh] L'ombre et la proie - Partie II (PV Zarseen Raynar) [Terminé] Dessin10

Dessins de Leucinia sous le Pseudonyme de Skiraha.

Le plus difficile je trouve, c'est de bien placer le jeux de lumière. Mais j'arrive à bien retranscrire l'expression des visages, et ça c'est vraiment génial. Le soucis, c'est que quand je me met à dessiner, je peux m'enfermer pendant des jours et des jours, à ne plus dormir et à en oublier de manger. Une fois on m'a retrouvé dans les vapes à cause de ça. Haha. Mais aujourd'hui j'ai de moins en moins de temps pour tracer des courbes de carbone sur du papier. Si Leucinia avait pu avoir des yeux, son regard aurait montré qu'elle parlait avec passion. Un jour j'aimerai exposer une galerie, mais c'est pas pour demain... La miraluka se prit les mains dans la tête.
Houlala... Je vais devoir affronter mon mécano... Il va encore péter une pile. Elle se leva et se lança dans une imitation en gesticulant. Prenant une voix roque. Non mais tu crois quoi jeune pucelle! Que les vaisseau ça pousse dans les arbres! T'es qu'une grande irrespectueuse du travail des autres! Tu crois que je vais encore t'en trouver un autre! Et qui c'est qui va me payer?! Toi?! Mais t'es fauché comme une fourmis à force de t'acheter de la lingerie! Et bla bla, et bla bla... Elle se rassit tout en riant. Halala... Entre affronter une armée de droide et affronter ses foudres... Le choix est vite fait. Crois moi. Mais il a beau être un vieux râleur, il touche sa bille en mécanique et en vaisseau. En fin bref...
Mais j'y pense, dit moi, c'est comment de voler sur Loktar? Nous on a bien des jetpack qui marchent une fois sur trois ; mais voler à dos de monture, ça doit être quelque chose non?

Au moins elle est honnête. Venom confirme ce que me dit Leucinia. Elle a déjà sa petite réputation. Son clan aussi. Mais bon, nous ne sommes pas ici pour parler affaires, pas vrai. Enfin. Pas là, maintenant, tout de suite. Elle a donné ce qu’elle avait à donner, expliqué les règles par lesquelles elle travaille et comme je le mentionnais précédemment, on devrait repartir chacun de son côté en bons termes. Je savais bien que les Mandaloriens étaient des gens de principe mais j’ai trop souvent côtoyé ceux qui sont rigides et balais dans le cul. Enfin. Côtoyer. C’est un bien grand mot. Disons que l’Apex a eu à les affronter quand ils ont accepté de prendre des contrats contre nous. Je sais comment la galaxie nous voit et comment nous sommes un anathème à tout ce qui définit les Mandaloriens. Et alors? Nous sommes des hors la loi.

Nous n’existons pas pour plaire, nous existons pour être libre. Le chaos est notre habitat naturel. Enfin bon. Nous ne sommes pas là non plus pour débattre philosophie. Et je pense qu’on va oublier les danseurs. Je ne parlais pas de danseurs au sens littéral. Je parle plus danseurs et danseuses style palais de Hutts, si vous voyez ce que je veux dire. Je suis surprise qu’elle n’ait pas saisi l’allusion, elle qui semble plutôt très à l’aise avec certains sujets plus… Matures, dirons-nous. Je souris intérieurement. Comme quoi, des fois, ce qui vous semble clair, net et précis ne l’est pas forcément pour tout le monde. Ce n’est pas un mal, loin de là. Nous sommes plus forts grâce à nos différences. Je suis bien placée pour le savoir. En tout cas elle semble avoir l’approbation de Loktar. Elle a mangé le poisson donc son cadeau donc à ses yeux elle a passé le test. Enfin… Test…

Et lui, avec toute la subtilité qu’une créature de sa taille peut déployer, s’est rapproché d’elle, à peine hors de portée si l’envie venait de lui gratter la tête. Espèce de diva. Il fait la bête sauvage et protectrice quand ça l’arrange et après, il va se quémander des gratouilles, des câlins et de l’attention. Profiteur va. Et il y en a qui disent qu’il n’est pas intelligent. J’ai rarement vu une créature non humanoïde aussi manipulatrice. Plus petit, si j’étais en train de faire quelque chose, il faisait exprès de venir se coucher sur mes cuisses et de gigoter jusqu’à ce que je lui donne de l’attention. Et vous essayerez de résister à cet air de gros chat avec les petits bruits que ressemblent à un mix entre un roucoulement et un ronronnement… Déloyal. Absolument déloyal. Vous devriez avoir honte, monsieur. Mais ça c’est un concept qui n’existe pas chez lui, bien sûr!

Quant à passer un jugement sur ses préférences… Qu’elle boive de l’eau si c’est ce qui lui plait, à ma table, on est qui on est, je demande rarement des justifications. C’est ce qui en séduit tant avec Apex. On ne vous demande pas d’être quelqu’un d’autre et comme notre armée est presque entièrement mécanisée, vous n’avez même pas à prendre les armes pour « défendre la nation » si jamais on se fait attaquer. Non, c’est vrai! Oh certains le font, certains nous rejoignent tout spécialement pour la baston. Mais bon. Ma fortune se fait sur le dos des autres. Pas sur les membres d’Apex. LA galaxie est si riche en opportunité, pourquoi créer un climat de méfiance et de mécontentement? Plus d’eau pour la Mandalorienne, que je dis au droïde en charge du service avant de rire à nouveau. Je ne ris pas d’elle, bien sûr. Je trouve juste sa perspective intéressante.

« Bon, on oublie les danseurs et les danseuses, puisque ça ne semble pas t’intéresser plus qu’il faut et pour le reste… Rien ne te force à boire de l’alcool, tant que tu bois au repas. Et fais gaffe! La grosse boule de fourrure va commencer à te faire les yeux doux et si tu craques une fois, tu ne pourras plus lui résister! Et toi, arrête de faire comme si tu ne sais pas que c’est de toi dont je parle! Manipulateur! »

Évidemment qu’il change de côté de table pour me faire une grande léchouille. Tu n’achèteras pas mon silence si facilement! La discussion se poursuit, sur l’art, l’artiste qui a réalisé le dessin, tout ça. Je lui confesse que je préfère écrire, personnellement. Zarseen Raynar, sauvage de son état, qui écrit? Oui. Pas grand-chose, je n’ai pas forcément la patience pour mais… Oui. On a une sorte de « journal » au sein d’Apex et j’en suis la rédactrice. Les meilleures missions de la semaine. Qui a remporté quel match au sein de la faction. Les anecdotes croustillantes captées sur nos différents mondes, stations et vaisseaux. Un journal un peu plus « people » que politique ou sérieux mais ça détend! C’est ce qu’il faut en ce bas monde! Profiter de la vie! Les gens passent trop de temps à s’inquiéter pour pas grand-chose, je trouve. C’est là le drame.

Son commentaire sur le fait que j’étais sacrément musclée même adolescente me fait bien rire. C’est marrant, que je lui dis. En général, c’est ma poitrine qui attire des commentaires sur ce dessin. Je lui dis sur le ton de la confidence que le dernier à avoir mis en doute la véracité de ce que l’artiste a dessiné a été envoyé de force sur Mandallia pour qu’il lui dise directement en face à face. Fait intéressant, je n’ai plus entendu ce genre de commentaires par la suite. Mais ouais. Ça n’a l’air de rien mais sur de dessin, à cette époque, je fais déjà à peu près 1,83 mètre. Oui. Adolescente. Qu’est-ce que vous n’avez pas compris dans GÉANTE? Vous pensez que c’est juste pour le « fun », le nom? Je peux manger de la soupe sur la tête d’un Wookie si je veux et bonne chance pour m’en empêcher. Il y a des avantages à être la plus grande et la plus forte dans la place.

Je mentionne, plus pour moi-même qu’autre chose, que quand même, ce serait sympa de temps en temps qu’on arrête de me regarder comme un genre de monstre et qu’on s’attarde un peu plus à mon physique avec un œil plus flatteur. Me rendant compte que je monologue, je rigole un bon coup avant de dire à Leucinia de ne pas faire attention à ce que je viens de dire. Je change la conversation vers ses propres talents de dessinatrice en lui disant que j’aimerais avoir ses aptitudes. Je ne pourrais pas dessiner convenablement même pour sauver ma propre vie. Je lui demande avec espièglerie si je la connais, cette amante. Peut-être qu’elle bosse pour moi? Ou c’est une Mandalorienne? Ou alors membre d’une des super puissance? Son imitation de son mécano m’arrache un sourire et je lui dis que pour cette fois, il ne dira rien car je me chargerai du problème de vaisseau.

En un sens, ce vaisseau a été rendu irrécupérable sur un malentendu mais… C’est en partie de ma faute. Pas directement. Mais l’Apex est sous mon contrôle donc j’assume. Pas toujours et pas pour tout le monde. Mais je l’aime bien cette petite. En termes de taille, j’entends. Tout le monde est petit pour moi. Ton budget lingerie restera intact, que je proclame avant de dire que moi, ce n’est pas demain la veille que je vais pouvoir poser pour un catalogue de sous-vêtements. Je hais la mode de toute façon. Et enfin, sa dernière interrogation me fait avoir un sourire carnassier. C’est comment de voler sur Loktar, demande-t-elle. Je lui dis ou je lui montre? Quesh a une atmosphère de merde mais on a connu pire lui et moi. Sinon il faudrait changer de planète… Mouais… Ou alors de bâtiment. Quelque chose qui offre plus d’espace, en fait, pour tout dire…

« Est-ce une façon détournée de quémander un tour de Loktar? C’est que les Manticores ne se laissent pas chevaucher par n’importe qui, attention. Certains membres de mon peuple n’ont même pas encore eu cet honneur. Je ne dirais pas que c’est comme demander à un Mandalorien d’essayer son propulseur dorsal : le propulseur dorsal n’est pas vivant. Moi je sais comment c’est. Absolument génial. Mais entre le dire et le vivre…

Ce sont deux choses différentes, pas vrai, Leucinia? »

Les petits moments simples de la vie participe à ce que l'on appel le bonheur. Lorsque ces petits moments sont accompagnés du partage d'une complicité comme Loktar et Zarseen faisaient preuve, ces moments n'étaient que plus profond. Plus important. Zarseen le connaissait comme si elle l'avait fait. Lui devait la connaitre de la même manière. Ce genre de moment était unique. Précieux. Pourtant, c'était ces moments là qu'on oubliait en premier lieu. Ne se rappelant que des problèmes de la veille. Des infortunes et des ironies qui gouvernent nos vies. Pourtant, il suffit d'une simple image, une photo, un mot, une phrase pour que ces souvenirs nous reviennent. Que l'on soit libéré quelques instants de nos tourments par un sentiment de tendresse qui nous envahie. La tendresse de repenser à ce moment de joie. Cette petite étincelle de bonheur qui a illuminé un bref instant de notre vie.

Si on devait y réfléchir, oui, ce Manticore savait y faire avec les cœurs. Mais il était tellement mignon dans sa façon de réagir. Les yeux doux de cette grosse boule de fourrure. Son sourire lorsqu'il montrait qu'il était heureux, imitant le genre humanoïde. La grosse léchouille qu'il avait fait à sa sœur d'arme. Il était déjà trop tard, Leuci avait déjà fondu. Il avait gagné la guerre avant même qu'elle ne commence. Et ça, la mandalorienne en était consciente. Alors que les deux guerrières continuaient leur conversation, la fameuse boule de poile était revenu se placer à proximité de la Miraluka. On ne penserait jamais qu'il était sauvage de base. Qu'il pouvait être protecteur et agressive envers sa cavalière de chasse. Non. On ne penserait pas en voyant cette créature ce comporter comme un animal de compagnie qui ne demandait que des caresses. Comment l'avait-elle qualifié déjà? Ha oui, de manipulateur. Bien que plaisantant, il était impossible de nier qu'il n'y avait pas un fond de vérité dans ce mot. Mais il y avait une certitude aux yeux de la mando'ade... Il savait y faire le bougre!

La rhétorique de Zarseen intéressa la jeune femme même si elle ne dit rien. Elle en apprenait un peu plus sur la dirigeante de l'Apex. Le premier point était sur sa poitrine. Oui de façon générale, c'était l'une des première chose énoncer concernant le sexe féminin. Ca elles n'y échappaient pas, hélas. Mais évitons d'entrer dans un débats sexiste! Pourquoi? Parce que primo ça m'ennuie et que secundo ça me fait chier. Voilà c'est dit, c'est fait, c'est clair. Oui parce que pour en avoir fait plusieurs, ça manque toujours d'argument constructif! Mais bon, pour en revenir à notre amie de l'Apex, dire que sa poitrine était exagéré à l'époque... Il suffisait de regarder cette même poitrine aujourd'hui pour comprendre que non, cette peinture n'était pas exagéré! Loin de là. Le second point était sur le regard qu'avait tendance à porter les gens sur sa carrure. Être considéré comme un monstre. Comme elle le disait elle-même, oui, c'était toujours plus agréable quand on était regardé avec un œil dit flatteur. Elle ne pouvait être en désaccord sur ce point. Les mandaloriens n'accordaient pas d'importance au physique mais le problème était identique. Toujours à être considéré comme des monstres œuvrant pour l'argent. Oublient l'être vivant sous l'armure. Bon, pour Zarseen, c'était sur que son gabarit n'aidait pas. Mais quand on pouvait manger une soupe sur la tête d'un wookie... C'est clair qu'il n'était pas évident de trouver chaussure à son pied comme les humains disaient.

-Je n'ai jamais pris de cours pour le dessin. Mais il faut que j'ai la passion et l'envie au moment ou je trace pour obtenir quelque chose. sans ça, il n'y a rien à faire. Le dessin me parait vide, sans âme. Mais il ne faut pas croire que c'est facile. Il m'a fallut des années avant d'arriver à ce résultat. Avant d'être adopté, quand j'ai perdu mes parents ; le dessin était tout ce qu'il me restait. Sans ça je serai morte je pense... Puis la vieille a débarqué... La Miraluka n'avait pas fait attention qu'elle était tombé dans ses vieux souvenirs. Elle laissa passer quelques secondes avant de reprendre.
Je me demande si nous sommes assez complice pour te dire de qui il s'agit... Après tout pourquoi pas! Tu me plais bien ma grande!!! Hein Loktar! Elle franchi le pas et caressa la tête de la Manticore qui tira la langue. Ho oui une petite grattouille ça fait du bien!!!! Il s'agit de ma première partenaire. Mon premier amour avant quelques autres. Mais elle nous a quitté il y a des années. Leucémie foudroyante. Ca ne laisse que peu de solution. Elle est partie en quinze jours. Je garde ce dessin pour ne pas l'oublier. Je ne sais pas toi, mais je trouve que c'est primordiale de ne pas oublier ces personnes qui nous permettent d'ajouter une pierre à notre édifice ; de continuer à nous construire et qui nous permet à nouveau d'avancer malgré les obstacles. Non? Leucinia passa ses doigts sur sa joue, comme pour caresser a peau à nouveau. Même avec la maladie, elle a gardé la joie de vivre. Malgré la douleur elle continuait à sourire. Liara qu'elle s'appelait... Enfin bref! Non elle ne bossait pas pour toi ni pour super puissance. Haha. La jeune femme tenta via de rire de chasser le pincement qu'elle avait sur le cœur. Tu dois te dire que je suis sentimentale. Mais c'est pas parce qu'on appartient à une race de guerrier qui a faillit renverser la galaxie plusieurs fois qu'on est sans cœur. Si on a pas de sentiment, qu'est-ce qu'on est? Pardonne-moi, je m'égare dans mes pensées. On se connait à peine et voilà que je te raconte ma vie... Elle fit disparaitre les images, buvant un coup. Elle continua de caresser le Manticore.
Mais oui t'es mignon toi! Mais oui mais oui! Tenant toujours la tête de Loktar qui avait gentillement gagné du terrain et qui avait la tête sur les jambes de la mandalorienne, un mâlin on vous dit! Elle regarda Zarseen.
Comment ça te charger du problème du vaisseau? Je... Tu es bien généreuse. Ouai là, la mando ne savait pas quoi dire. Il ne fallait probablement pas aller contre l'avis de la Mandallienne. Haha, parce que tu crois que je poserai dans un journal de mode? Non, ce n'est pas pour moi. Leuci remarqua le sourire carnassier de Zarseen. La vache! Cette dentition! Je vous raconte pas la morsure!!

-Heins? Quémander un tour sur Loktar? Non non! Ne te méprends surtout pas. Je n'ai pas pour idée de chevaucher ton compagnon, je demandais surtout par curiosité. Puis je ne sais pas si je suis digne de monter cette boule de poile. On se connait à peine, jamais je n'oserai te demander ça directement sans te connaitre plus, toi et lui. A mes yeux, ça ne se fait pas.
-Mais comme tu dis, entre un objet sans vie et chevaucher une créature... Ce sont deux choses totalement différente. Mais la sensation doit être incroyable. Si tu me dit que c'est génial, ça me suffit. Je pense bien que ça soit pratiquement impossible à décrire. Ne faire qu'un avec lui, ressentir chacune de ses vibrations, de ses envies pour les comprendre et les ressentir. Ca doit être à la fois effrayants et enivrant. Enfin ce ne sont que des mots, mais j'imagine.

Qui aurait pu croire que l’intruse qui, il y a encore quoi, une heure, était en train de détruire mes forces armées finirait à ma table d’une part et qu’on s’entendrait si bien, d’autre part? Nous en étions rendu dans les confidences et pas des petites, ce qui est extrêmement gratifiant d’une part mais un poil inquiétante de l’autre. À mettre entre guillemets. Pourquoi demandez vous? Parce que des fois, pour ne pas dire souvent, j’ai tendance à trop en dire. Par chez nous, au risque de me répéter, on se dit ce qu’on a à se dire, on fait ce qu’on a à faire. En tant que fille de la cheffe des clans, bon, ce n’était pas forcément la mer à boire. Entre Mandalliens, nous sommes habitués. Mais Madalliens et Mandaloriens sont deux choses très différentes malgré tout et avec ma grande gueule, je pourrais dire quelque chose qui pourrait froisser mon invitée.

Non mais c’est vrai. Surtout quand il s’agit de se faire des confidences. C’est plus fort que moi! De façon générale, j’ai Loktar pour m’empêcher de trop en dire. Un grognement, un regard désapprobateur, quelque chose. Il m’a même mordu une fesse, une fois. Ça a fait un mal de chien, j’ai poussé une de ces gueulantes mais au moins, au moins, je n’ai pas dit une trop grosse connerie. Mais ce sale traitre est rendu la tête sur les cuisses de la Mandalorienne à se faire gratter entre les oreilles contre le gros chat de salon qu’il est! LOKTAR BORDEL! Comment peux-tu me faire un coup pareil? Tu le sais ô combien ça peut être dangereux de me laisser parler sans filtre, sans contraintes et sans surveillance. Ne venez pas me dire que non : je sais bien que oui! En même temps je me dis : si tu ne veux pas savoir, n’amène pas la discussion dans cette direction.

« Oh tu sais, si tu veux qu’on reste dans les confidences, je sais ce que c’est de perdre quelqu’un avec qui on a partagé quelque chose de très intime. Dans mon cas, tu te doutes bien que quand j’ai quitté mon monde natal pour me retrouver dans ce bordel que vous appelez galaxie, j’étais complètement perdue et désorientée. À l’époque, les Hutts contrôlaient le secteur, pas nous. C’était avant de fonder Apex, tu vois?

Elle s’appelait Tali. Elle avait une de ces agilités… Cette souplesse, cette facilité pour les contorsions… Une voleuse de première classe comme j’en ai rarement vu. Au début elle a volé mes affaires : mauvaise idée. Moi je dormais. Pas Loktar. Il a l’air tout gentil, là, pendant que tu lui grattes la tête. Elle… Ne l’a pas trouvé aussi gentil. Après ça… C’est mon cœur qu’elle a volé. Pas littéralement, hein. Elle aurait pu, remarque. Mais bon.

C’est une des rares personnes qui ne m’a jamais jugé par mon physique. On en a fait des choses, ensemble. Et comme dans toute bonne histoire tragique, elle s’est prise une balle qui m’était destiné parce que cet enfoiré de sniper a manqué son coup. Moi, je ne l’ai pas manqué, par contre. Ces muscles ne sont pas là pour faire joli. J’en ai fait de la purée. Littéralement. Que j’ai fait manger au salaud de Hutt qui l’avait engagé. »

Je dis ça d’un ton presque léger, comme si je racontais une anecdote bien banale mais… Autant ça fait du bien d’en parler, autant ça fait mal. VRAIMENT mal. En même temps je me dis : Zarseen, ça aurait été vraiment pas cool de laisser Leucinia se lancer dans une confidence aussi personnelle sans rééquilibrer le balancier. Oui bon, la fin était un peu… Brutale… Mais en même temps, n’oublions pas que je suis la grande boss d’un empire criminel. Je peux être super sympa mais mieux vaut ne pas jouer au con avec moi. Très, très, très mauvaise idée. Le pire là-dedans c’est que par nature, mon peuple n’est pas aussi belliqueux qu’on pourrait le croire. La conquête ne nous intéresse pas et c’est une philosophie que je continue d’adopter avec Apex. Nous avons consolidé nos positions dans l’espace hutt et ça nous suffit bien amplement. Bah oui.

Et évidemment Loktar, qui comprend ce qu’on dit quand on parle en basique, frotte sa grosse tête contre le torse de la Mandalorienne comme pour la réconforter. Puisque je vous dis qu’il est super sympa. Ça aussi ça fait partie de ma marque de commerce, si on peut dire. Il est souvent arrivé que des gens se confient à moi. On me dira : se confier… À une criminelle? Bah… Ouais. Je suis super sympa, vous saurez. Alors ça délie les langues. Beaucoup de langues. Et je lui fais clairement savoir que je n’ai jamais pensé que les Mandaloriens n’avaient pas de sentiments et qu’elle peut se confier comme bon lui semble, qu’il y a des choses que même moi je ne vends pas pour le profit, que je garde pour moi. Les gros secrets industriels ou militaires, ça je veux bien vendre. Mais les détails sur le plan personnel… C’est une toute autre histoire. Question de principe.

Malgré tout, pour ramener la conversation vers des accents plus joyeux, je décide de décrire ce que c’est que de voler sur le dos de Loktar en la rassurant. J’avais bien compris qu’elle ne quémandait pas un tour de vol. De un, je doute que Loktar aurait accepté. Se faire gratter la tête, c’est une chose. Laisser quelqu’un se servir de lui comme monture, une autre. Ceci dit… Il y aurait peut-être un moyen de lui faire découvrir cette sensation que je lui décris le plus fidèlement possible, de la caresse du vent sur sa peau à ce lien presque symbiotique où la monture anticipe les décisions du pilote et où le pilote anticipe les mouvements de sa monture. Vous aurez beau avoir les meilleurs astromechs de la galaxie, jamais vous n’aurez ce lien particulier avec. Je me découvre un vocabulaire plus riche que je ne le suspectais, en tout cas. Je m’étonne vraiment, des fois.

« Il y aurait bien un moyen de te faire vivre une telle expérience. Si bien sûr tu acceptes de te rendre sur un monde où tu n’auras pas de signal parce que nous ne sommes pas technologiques du tout. Mon clan, celui des Windriders, a plusieurs manticores qui servent à apprendre aux guerriers et guerrières comment voler. Souvent, ce sont des manticores femelles ayant eu plusieurs petits. Pourquoi, tu demanderas.

Parce qu’elles ont un instinct maternel et savent comment calmer leurs cavaliers. Souvent, les novices paniquent un peu. Prendre les airs pour la première fois, tout ça. Mais souvent, par contre, le lien se fait vraiment avec un manticore mâle. Ils ont un instinct protecteur très développés. Si ça t’intéresse, on devrait bientôt arriver dans la période où on forme la future cohorte, si on veut, de cavaliers. »

Je n’ai pas vraiment la chance d’en dire plus car un gros « flop » vient de se faire entendre dans la pièce. Toujours à proximité du siège de Leucinia, Loktar s’est laissé tomber sur le dos. On lui a gratté les oreilles, la tête, le cou, le dos… Mais la grande faiblesse de la boule de poil, c’est son bedon. Quand il fait le difficile, je le gratte à cet endroit et monsieur le manipulateur devient de la glaise entre mes mains. Je fais ce que je veux avec. Hey, à chacun son point faible, hein! Un sourire en coin sur le visage, je fais savoir à Leucinia que pour la question du vaisseau, j’ai bien deux ou trois trucs à lui proposer. Avant de rediriger la discussion vers quelque chose de bien plus important : le dessert. Qu’est-ce qu’elle aimerait avoir. Évidemment, en entendant ce mot, les oreilles de Loktar se dressent. Manipulateur, diva, gourmand… Un vrai chat de salon, c’est pas possible!

Mais bon. C’est comme ça que je l’aime. Bien que jamais je ne l’avouerai vocalement.

La population comptait à sa descendance qu'il ne fallait pas faire chier un mandalorien. C'était une chose acquis à travers la galaxie. Mais Zarseen... Fallait être cinglé! Après un récit pareil. Non mais fallait le dire, elle était motivé la p'tite. Petite... La grande? La vieille peut-être? Aucune idée et ce style de question ne se posait pas. Fallait espérer que le Hutt avait apprécié son repas. Peut-être que le mixte était goûtu, allez savoir! Non non, Leuci ne voulait pas savoir la réponse. Rien que d'y penser, elle avait un relent de son propre repas. Ha puis si elle vomissait le poisson, Loktar ne lui pardonnerai jamais! Quoi? Parce qu'on peut massacrer quelqu'un à coup de point, on ne peut pas avoir la nausée à certaine spécialité culinaire? Mais si, mais si.

-Venir sur un monde sans technologie ne me gène pas. Ca remet en question bon nombre de chose parfois.
Ton Clan tu dis? Ca serait avec honneur que de rencontrer le clan d'une guerrière comme toi.
Et l'idée de chevaucher une Manticore est des plus emballante!

Waaaaaaaaa trop bien! Voler à dos de monture! Carrément génial! Elle écouta les dires de Zarseen qui coupa nette lorsqu'elles entendirent un gros 'flop'. Prête à dégainer son arme, Leucinia se radoucit en une fraction de seconde lorsqu'elle compris qu'il ne s'agissait que du Manticore à ses côtés. S'étant laissé tombé sur le dos, il avait ses quatre pattes en l'air et semblait attendre quelque chose. La Miraluka hésite puis se laisse tenter. Approchant sa main de son pelage, elle commence à lui frotter le ventre. Et là, c'est le drame. Complètement aux anges! Manquerait plus qu'il ne tape de sa patte. On en oublierait presque que s'il le voulait, il pourrait nous arracher la tête avec ses crocs. Mais là on aurait juste dit un gros nounours en peluche.

Deux trois trucs à lui proposer en vaisseau? Voilà qui était intéressant. Mais ça serait des engins digne d'intérêt ou des épaves bonnes pour la casse? Enfin, même s'il était bon pour la case, la mandalorienne le prendrait quand même. C'était toujours mieux que de payer le voyage du retour et de prendre un cargo à touriste. Pour ce style d'engin, elle ne passerai pas le portique d'entée avec son armement et il était claire qu'elle ne le laisserai pas aux mains d'un membre d'équipage. Il y avait toujours des capitaines qui acceptaient de servir de transport en échange d'un peu d'huile de coude. Mais sur un monde contrôlé entièrement par l'Apex, l'éventualité d'en trouver un était mince. Très très mince. Mais la Mandallienne avait tiqué sa curiosité. Mais la jeune femme n'eut pas le temps de poser plus de question que ça. Zarseen laissa le sujet de côté pour directement passer au dessert. Elle aurait la surprise de voir la chose de ses propres yeux plus tard.

Au moins c'était direct. Le dessert... Pour certain inutile, pour d'autre essentiel. Quoi comme dessert pour finir ce bon repas? C'était une bonne question. Leucinia étant une grande gourmande, il y avait l'embarra du choix! Profiteroles? Glace? Gâteau? Fruits? Ho la la!! Trop de choix qui se bousculaient dans sa tête! Elle ne semblait pas être la seul à voir la réaction du Manticore lors de l'élocution de ce petit mot. Oui, il fallait absolument mieux l'avoir en photo qu'en pension. Un estomac sur pattes! Quel serait la collation de la chef de l'Apex? La mandalorienne était curieuse de voir ça. Le droide arriva, attendant la réponse des convives. Le voyant, elle se mit la pression. Qu'est-ce qu'elle allait prendre?!! Il était à ses côtés. Ne sachant que dire, elle répondit la première chose qui lui passa par la tête. A savoir des profiteroles, en double. Ouai, là sa ligne allait en prendre un coup. Il lui faudrait en faire de l'exercice pour faire partir le désert.

Leuci attendait son dessert comme une grande enfant. L'idée du chocolat chaud coulant sur la pâte à choux, un soupçon de crème chantilly sans oublier les boules de glaces à la vanille à l'intérieur des choux... Haaaa rien que d'y penser elle salivait déjà. En attendant, elle fit comme Loktar, la tête collé sur le plan de la table. Quelques minutes à peine suffirent pour que le dessert n'arrive. Une fois entre les mains, Leucinia l'attaqua. Les papilles en extases, elle savoura son premier choux. Les gouts qui se mélangeaient et qui dansèrent dans la bouche. Faisant naitre une nouvelle sensation à chaque bouché. Imaginez une explosion de saveur sur votre palet comme si vous regardiez un feu d'artifice. Après avoir savourer ce met, la mandalorienne se dit qu'il faudrait qu'elle y aille. Il n'était jamais très bon d'abuser de l'hospitalité...

Être à la tête de l’Apex ça veut dire avoir énormément de ressources à sa disposition et de profiter des fruits des « récoltes » de ceux qui bossent pour moi. Vous noterez que c’est souvent plus un rachat par moi de certaines « prises de guerre ». Ce que vous ramassez est à vous. J’envoie mes gars en mission et l’entente c’est qu’ils gardent tout ce qu’ils trouvent pendant qu’ils font leur boulot. Ça les motive à être minutieux et méthodique : personne ne veut se lancer dans une opération en tournant les coins ronds quand il y a une petite fortune à se faire. Ça c’était une énorme différence avec le cartel des Hutts. Un salaire fixe avec possibilité de bonus et d’augmentation et l’incitatif de se faire du pognon de plus directement sur le terrain. Je l’ai toujours dit : des employés motivés font de l’excellent travail. Et la motivation passe souvent par le salaire.

Du coup, si on veut rester dans une thématique de vaisseaux plus mandaloriens, j’ai dans mes hangars au moins un Star Viper (très populaire dans le monde criminel et produit originellement par MandalMotors), un chasseur de classe Kom'rk et un chasseur de type Fang. Tous produits par la même industrie donc normalement à usage des Mandaloriens. Comme toute chose, soit ça se vole, soit les informations se font pirater, soit un crétin décide d’essayer d’avoir ma tête et y laisse sa vie, son équipement et son vaisseau. Je demande à un droïde de m’amener un datapad avec les fiches techniques de chaque vaisseau avant de tendre le tout à Leucinia. Qu’elle choisisse. Mes mécanos les ont gardés bien fonctionnels et en excellent état. C’est fou ce qu’on peut vendre à des collectionneurs. Ils sont toujours prêts à payer une fortune. Sans rigoler.

Alors des poubelles volantes… Vous trouverez du matériel « usagé » au sein d’Apex, oui. Des trucs reconditionnés. Mais toujours en parfait état de marche. Pour qu’une mission réussisse, il faut des outils dignes de ce nom. On ne parvient pas à des résultats en tournant les coins ronds, je ne le dirai jamais assez. Et si vous n’êtes pas capable de le comprendre… Vous méritez les emmerdes qui pourraient vous tomber sur la tête! Et si j’apprends qu’un imbécile a décidé de faire le malin, il va se rendre compte que je ne suis pas du genre à tolérer ce genre de frasques. Je peux accepter pas mal de choses, pas le choix, mais il y en a d’autres avec lesquelles on ne plaisante pas. Le but, c’est que les gens que j’envoie en mission reviennent vivants. Un, c’est bon pour le moral, deux, c’est bon pour la réputation et trois, former quelqu’un de zéro coûte atrocement cher.

Sans parler des frais pour tous ces trucs funéraires. Traduction : quoi que Leucinia choisisse, il fonctionnera comme s’il était neuf. Chose certaine, elle n’est pas hostile à consulter ce que je propose et elle est intéressée par mon offre. Tant mieux. On pourra penser à tout ça pendant le dessert. Pour ma part, je préfère et de loin y aller avec un grand classique : la crème brûlée. En quantité suffisante pour offrir le dessert à trois ou quatre personnes mais c’est un détail. Loktar, ce goinfre, lui, a la tête dans le pouding au chocolat. « Miom, miom, miom », qu’on entend dans son coin. Et un dessert, qu’on se le tienne pour dit, ça se prend dans une ambiance joyeuse. Quiconque oserait pourrir mon dessert avec des choses tristes va le payer chèrement. Alors c’est anecdotes amusantes et trucs légers comme ça on est sûr d’éviter les mauvaises pensées.

Et des anecdotes comiques, j’en ai des tas. De moi ou qu’on m’a raconté, c’est au choix, à vrai dire. Être à la tête d’une organisation comme la mienne c’est avoir à sa disposition un tas de personnes pour vous raconter des trucs absolument hallucinants. C’est une des choses que je préfère en tant que grande patronne. La diversité de choses qu’on vous raconte. Comme je ne suis pas du genre à rester dans ma tour d’ivoire, j’échange beaucoup avec mes subordonnés et donc j’apprends plein de trucs. Je suppose que de son côté ça doit être pareil : on apprend énormément au contact des autres. C’est un fait. Vous pouvez essayer de le nier, d’accord… Ça ne veut pas dire que vous allez réussir. Ou si c’est effectivement le cas, c’est que vous manquez cruellement de tact et d’entregent et dans ce cas, vous êtes plus à plaindre qu’autre chose, je dirais. Clair que oui.

Et puis bon, quand la compagnie est agréable, on en profite. Ceci dit je ne suis pas dupe. Je sais que cette rencontre touche à sa fin pour plusieurs raisons : la première, rien de tout ceci n’était prévu. Du coup, j’ai un agenda qui va vouloir se rappeler à moi et je suppose qu’il est possible qu’elle avait quelque chose à faire de son côté. Ensuite, j’ai beau être très ouverte et l’échange a beau être très riche, on vient de se rencontrer. Il y a des limites à ce qu’on va se dire et il ne faut pas non plus trop en faire au risque de défaire ce qu’on a réussi à faire. Enfin, après une « dure journée », ce serait normal qu’elle veuille se retirer, retourner en terrain plus familier, à ses petites affaires. Ce n’est pas tous les jours que vous vous retrouvez poursuivie par une flotte de défense au-dessus d’une planète à l’atmosphère toxique. Je suis persuadée que non et ce jusqu’à preuve du contraire.

Pendant que nous savourons notre dessert, je suis déjà en train d’arranger quelques détails. D’abord, ma carte. Si jamais elle veut du boulot, si jamais l’envie lui prend de me parler (c’est quand même étonnant le nombre de personnes qui se confient à moi) ou comme elle a accepté mon offre, si elle veut venir sur mon monde natal, elle aura de quoi me contacter. Je suis convaincue qu’elle va vouloir tenter cette expérience de vol à dos de manticore. Ensuite, Je m’assure qu’elle ne se fera pas descendre en quittant notre espace. Si jamais pour une raison X ou Y elle se retrouve à devoir s’arrêter dans l’espace de l’Apex, à moins de faire exprès de se pointer dans une zone à accès restreint, je veux lui éviter des embrouilles. Et enfin, juste pour rester occupée. Je suis une femme d’action. Il faut toujours que j’ai quelque chose à faire. Sauf quand je dors. Et encore…

Sans surprise, je termine mon dessert avant elle-même si j’en avais plus à manger. Loktar aussi et il est bien content d’ailleurs. En général, il a droit à des grosses portions seulement quand on reçoit de la visite de marque. Bah oui, il ne pourrait plus voler pour cause de gros bedon. J’en connais un qui va faire de l’exercice demain! Chose certaine, à mes yeux, la journée aura été plus placée sous le signe des gains que des pertes. Cette Mandalorienne me rapporte plus qu’elle m’a coûté, ne serait-ce que pour l’agréable compagnie. Difficile de mettre un prix là-dessus, d’ailleurs. C’est plus qualifiable que quantifiable, ce qui donnerait dans ce cas des cheveux blancs à mes comptables. Le crime ça se gère comme une entreprise. Il vous faut des comptables et des avocats. Sinon vous vous faites bouffer par la compétition soit trois super puissances.

« Je ne vais pas te mentir, je me suis bien amusée. Une bonne ambiance, d’intéressantes discussions : on repart en bons termes et c’est ce qu’il faut. Si jamais tu te cherches du boulot, tu sais qui venir voir. Si bien sûr bosser pour des criminels n’est pas contre tes principes. Et puis du reste, tu as une expérience de vol de prévue et si jamais tu es dans le coin… Tu sais qui contacter pour prendre un repas digne de ce nom! »

Finalement, Zarseen avait commandé une crème brûlé. Enfin, une... Pour son gabarit, sinon c'est plus quatre personnes! C'est vrai que c'était un dessert de choix, mais les profiteroles avaient le dessus chez la Miraluka. Et les détrôner de leur première place serait très compliqué. malgré ça, la jeune femme huma la douce odeur du caramel fondu et le doux parfum de la crème. Il y avait là de quoi faire chavirer un cœur de gourmand. Un droide avait amené un datapad de quelques engins gardé sur Quesh. Leuci y jeta un oeil, il y avait de quoi faire, le choix était des plus intéressant. Très intéressant. Elle ne se plongea pas dans la lecture pour autant, regardant plutôt Loktar mangé avec appétit ce qui restait d'un probable pouding au chocolat. Le bruit qu'il produisait en savourant son plat démontrait d'une grande gourmandise.

Zarseen donna sa carte de visite à la mandalorienne. Comme ça, si jamais elle cherchait un jour du taff, elle saurait vers qui se tourner. Mais ce qui intéressait plus la jeune femme, c'était de pouvoir la contacter pour la fameuse partie de vole à dos de monture. Ca elle y tenait. Rien que d'y penser, elle avait des frissons qui lui parcouraient toute la colonne. Puis si elle voulait refaire une bouffe avec la Mandallienne, peut-être que cette dernière accepterait. Si ses obligations le lui permettait. Mais au vu de cette journée, on pouvait espérer un oui. Quand elle y repensait, Leucinia ne s'attendait pas du tout à ça. D'abord prisonnière puis finalement en train de partager un repas avec une du Triumvirat de l'Apex. Avouez qu'il y avait de quoi devenir dingue. Mais le repas avait été des plus agréable. Sympathique. Drôle et bon!

Leuci n'était qu'à la moitié de son dessert que son compagnon de repas avait déjà finit sa crème brûlé. C'était toujours comme ça, le dessert allait toujours plus vite que le reste du repas. A savoir si elle avait prit le temps de le savourer un minimum ou si la gourmandise l'avait emporté. Au cours de cette entrevue, si on pouvait la qualifier ainsi ; elle en avait appris énormément sur son interlocutrice et sur l'organisation. C'était bien mieux que de lire une fiche d'explication. Mais c'était justement au contact des autres qu'on se construisait, que l'on traçait sa route. On en apprenait d'eux et on en apprenait sur nous à chaque fois. Bien entendu, il ne fallait pas être aveugle pour savoir que l'inverse était vrai aussi. La mandalorienne avait tendance à trop parler, et ça, c'était le meilleur moyen pour livrer des informations sur soit-même. Elle fut tirée de ses pensées par la Mandallienne.

-Cette rencontre et ce repas ont été pour moi une grande surprise. Une très bonne surprise.
C'est noté!

Leucinia laissa Zarseen et Loktar partir, ce dernier après une dernière gratouille sur la tête ; tandis que Corsair lui demandait de la suivre. Ce bon vieux Corsair! D'ailleurs c'était réellement son nom ou sa profession? Cette idée traversa son esprit et elle se retint de la lui poser à nouveau. Bah c'est vrai quoi! Il n'y avait pas répondu la dernière fois. Bon, après la bonne ambiance du repas, ce n'était pas le moment de faire du zèle. Elle le suivit sans dire un mot, traversant couloir sur couloir. Prenant un transport sur raille sans pour autant quitter le complexe avant d'en descendre. Passant une porte, elle arriva dans un hangar. La vache! Aussi grand que dans un destroyer! Il y avait des engins de partout, sur le sol, au plafond... Même aligné contre certaine parois! C'était l'unique hangar de la planète ou quoi? A croire que Quesh disposait d'une force d'invasion à elle seule.

Elle fut amenée dans un espace un peu plus loin ou reposait trois vaisseaux. Bien qu'usé, ils semblaient en très bon état. Longeant la coque de l'un d'entre eux tout en l'effleurant de l'extrémité de ses doigts, Leuci avait choisit son appareil. Remerciant Corsair en le congédiant, elle monta à bord et s'installa aux commandes. S'asseyant dans le siège du cockpit, elle enclencha les gaz et quitta Quesh.

Bon! Une bonne chose de faite. J’aime un repas qui se finit bien. J’aime quand on construit des ponts au lieu de les détruire. Et là? Je sais avec certitude que nous nous reverrons. Pas besoin d’avoir des dons de divination pour s’en rendre compte. Loktar et moi sommes les premiers à quitter la pièce, c’est un peu par principe. Quand nos invités sont prêts à partir et que nous nous en sommes bien occupés, nous aimons leur donner un peu d’intimité. C’est important de ne pas être trop envahissant et quand vous avez ma carrure… Disons que vous rentrez facilement dans la bulle des gens. C’est comme ça. Naturellement, d’un point de vue plus pragmatique, il va falloir que je donne certaines consignes parce que ce serait de très mauvais goût de laisser un système de pistage. Bah quoi? Je veux savoir où mon personnel se trouve avec les vaisseaux que je prête!

Mais oui, on fait la location de vaisseaux! Tous n’ont pas les moyens de s’en payer un! Vous venez de commencer votre carrière dans le crime : contrebandier, chasseur de primes, pirate, ce qui vous plait. Vous avez de l’argent mais pas des masses non plus. C’est bien plus rentable de louer un appareil bien entretenu, avec une garantie sur la main d’œuvre et une option d’achat que d’aller se procurer une bouse à peine capable de voler! Et sachez que nous avons d’excellents prix et un service hors pair. Mettez-vous à ma place. Un personnel bien équipé est un personnel efficace. Un personnel heureux est un personnel en général loyal. Je ne ferai pas d’argent à court terme, d’accord, mais à moyen et long terme? À moi les millions! Ça s’appelle savoir investir. Ou certains diraient choisir son cheval de bataille. Ce que vous préférez. Essentiellement ça revient pas mal au même donc…

Quelques minutes plus tard on m’informe que mon invitée imprévue vient de se diriger vers le hangar. Ce qui veut dire que Corsair l’escorte donc que Venom a repris le contrôle des opérations. Lire surveillance. Ce n’est rien contre elle en particulier. C’est une mesure de sécurité standard. Même moi si je me déplace dans les corridors, les caméras m’observent. Et il le faut d’ailleurs. En cas de problème il faut pouvoir intervenir et vite. Et ça peut sauver des vies, aussi. Pour la petite histoire, j’ai au sein de mon équipe de formateurs un pirate d’un âge vénérable. Quatre-vingt-treize ans le bougre et il beugle des ordres comme s’il était encore dans sa prime jeunesse. Une fois, il a fait une crise cardiaque. Une chance qu’on avait des caméras : on l’a vu et on est intervenu. Le lendemain il recommençait à former les recrues en beuglant deux fois plus fort que d’habitude…

Encore un peu plus tard, on m’informe que Leucenia vient de partir. Elle a fait son choix de vaisseau, c’est bien. Je n’ai jamais été fan des longs adieux donc le fait que ce fut bref et qu’on en revienne rapidement « aux affaires » me convient. Je fais venir la navette qui m’a amené ici. Quesh n’a jamais été ma planète favorite pour commencer alors je n’ai pas envie de m’y éterniser. Une fois dans l’hyperespace, je repense à cette journée en me disant que quoi qu’il se trouve sur cette clé, c’est une affaire qui concerne deux IAs et dont l’issue risque de me passer dix kilomètres au-dessus de la tête. Ceci dit, je commence déjà à penser à comment je vais recevoir la Mandalorienne quand elle viendra sur mon monde natal. C’est qu’avec des estomacs comme les nôtres, il faut le prévoir, l’inévitable banquet… Mais tout ceci, évidemment est pour une autre histoire, dans une galaxie près de chez vous…

[Quesh] L'ombre et la proie - Partie II (PV Zarseen Raynar) [Terminé]

[Quesh] L'ombre et la proie - Partie II (PV Zarseen Raynar) [Terminé]

Re: [Quesh] L'ombre et la proie - Partie II (PV Zarseen Raynar) [Terminé]

Re: [Quesh] L'ombre et la proie - Partie II (PV Zarseen Raynar) [Terminé]

Re: [Quesh] L'ombre et la proie - Partie II (PV Zarseen Raynar) [Terminé]

Re: [Quesh] L'ombre et la proie - Partie II (PV Zarseen Raynar) [Terminé]

Re: [Quesh] L'ombre et la proie - Partie II (PV Zarseen Raynar) [Terminé]

Re: [Quesh] L'ombre et la proie - Partie II (PV Zarseen Raynar) [Terminé]

Re: [Quesh] L'ombre et la proie - Partie II (PV Zarseen Raynar) [Terminé]

Re: [Quesh] L'ombre et la proie - Partie II (PV Zarseen Raynar) [Terminé]

Re: [Quesh] L'ombre et la proie - Partie II (PV Zarseen Raynar) [Terminé]

Re: [Quesh] L'ombre et la proie - Partie II (PV Zarseen Raynar) [Terminé]

Re: [Quesh] L'ombre et la proie - Partie II (PV Zarseen Raynar) [Terminé]

Re: [Quesh] L'ombre et la proie - Partie II (PV Zarseen Raynar) [Terminé]

Re: [Quesh] L'ombre et la proie - Partie II (PV Zarseen Raynar) [Terminé]

Re: [Quesh] L'ombre et la proie - Partie II (PV Zarseen Raynar) [Terminé]

Re: [Quesh] L'ombre et la proie - Partie II (PV Zarseen Raynar) [Terminé]

Re: [Quesh] L'ombre et la proie - Partie II (PV Zarseen Raynar) [Terminé]

Re: [Quesh] L'ombre et la proie - Partie II (PV Zarseen Raynar) [Terminé]

Re: [Quesh] L'ombre et la proie - Partie II (PV Zarseen Raynar) [Terminé]

Re: [Quesh] L'ombre et la proie - Partie II (PV Zarseen Raynar) [Terminé]

Re: [Quesh] L'ombre et la proie - Partie II (PV Zarseen Raynar) [Terminé]

Re: [Quesh] L'ombre et la proie - Partie II (PV Zarseen Raynar) [Terminé]

Re: [Quesh] L'ombre et la proie - Partie II (PV Zarseen Raynar) [Terminé]