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[Cemas] Mission Evasion [Nicia et Yenna] Empty [Cemas] Mission Evasion [Nicia et Yenna]

Dim 30 Juil - 22:52
Préoccupante. Tel me semblait être devenu la situation de l’Empire très récemment. En effet, depuis la destruction dans l’atmosphère d’Anaxes d’une station spatiale, l’État-major et moi-même étions quelque peu inquiets, et ce pour une simple et unique raison : nous ignorions tout des raisons qui avaient causé tant de dommages ainsi que la disparition de plusieurs soldats. De toute évidence, une tierce partie avait réussi à s’infiltrer au sein de l’espace impérial pour nous jouer ce vilain tour. Hélas ! Nous ne savions pas qui en était le responsable. Pire encore ! Nous ne connaissions pas les motivations derrière cet attentat. Le centre des opérations spatiales d’Anaxes ainsi que la flotte en orbite nous avaient fourni toutes leurs données concernant les allées et venues dans le système, mais cela n’avait guère été probant. La plupart des navires étaient en règle et battaient pavillon impérial et aucun ne semblait être doté d’un armement suffisamment puissant pour causer de telles destructions.  Bien évidemment, l’on ne pouvait ignorer qu’il y existait toujours des angles morts rendant ainsi tout repérage impossible. De même, l’on ne pouvait écarter la possibilité que l’un de ces vaisseaux ait pu être modifié. Après tout, l’Apex ainsi que les différents services de renseignements de cette galaxie étaient passés maîtres dans l’art de camoufler la véritable nature d’un navire.

Aussi, je laissais l’identification du bâtiment ennemi aux services compétents même si je doutais qu’on y parvienne un jour, du moins pas sans renseignements. Pour ma part, je préférais m’interroger sur l’identité des responsables. D’emblée, j’écartais l’APEX qui, quand bien même aurait pu être impliquée dans cette sordide affaire, n’aurait pu être qu’un intermédiaire. Il en allait de même pour les Mandaloriens qui, pour l’heure, n’avaient pas encore remis en question leur neutralité. Ne restaient plus que les Rebelles et les Sith. Au regard des évènements concernant Kashyyyk, la logique voudrait qu’ils soient responsables de cette attaque. Cependant quels auraient été les motifs d’une telle opération ? Aux dernières nouvelles, leurs troupes demeuraient non loin de Kashyyyk en cas de contre-attaque en provenance des Rebelles. Aussi cela n’avait aucun sens étant donné qu’aucune nouvelle menace ne pesait sur l’Empire. Restaient alors les Rebelles. Mais là encore, cela n’avait aucun sens. Bien que le front ne se soit pas spécialement dégarni de notre côté, il n’en demeurait pas moins que la priorité était Kashyyyk.

Tout ceci n’avait décidément aucun sens et me poussait à froncer des sourcils alors que je contemplais, à travers le hublot de ma navette, les étoiles qui défilaient dans l’hyperespace. Du fait de ces évènements, j’avais décidé de mener une petite visite d’inspection le long de certaines frontières dont notamment celles que nous partagions avec les Sith. Je savais que pour cette mission, il m’aurait été possible d’ordonner à la Grande Amirale ou à Ymir de remplir une telle mission. À vrai dire, cette dernière aurait même été beaucoup plus compétente que moi à ce sujet sans l’ombre d’un doute, mais j’avais éprouvé le besoin de quitter Bastion, ce que je n’avais plus fait depuis mon couronnement voilà un peu plus d’un an. J’avais besoin de renouer mon lien avec mes soldats. Je désirais incarner ce que j’avais proclamé à tous lors de la bataille avec les Ssi-Ruuvi. À l’inverse de mon père et tout comme ma mère, je ne comptais pas me cacher derrière mes troupes et ce depuis Bastion, je comptais bien les commander en étant en première ligne. J’avais prêté serment et avais affirmé que jamais au grand jamais un lâche ne dirigerait l’Empire. Qui plus est, mon entrevue avec Basca et Ymir m’avait fait prendre conscience que j’avais besoin de « remonter la pente ». J’avais certes été ébranlée par les évènements de 1499, mais je ne pouvais en aucun cas les laisser me consumer. Il me fallait agir auquel cas jamais au grand jamais je ne parviendrais à accomplir mes ambitions !

Ainsi était-ce que j’avais fait durant ces dernières semaines. J’avais visité les planètes les plus importantes du limes impérial et avais pris en considération certaines demandes comme un meilleur approvisionnement. J’avais également décidé, pour la peine, de me rendre sur Zeltros afin de traiter avec notre ambassadeur, car une idée me trottait derrière la tête. En effet, si le but de nos ennemis avait été de nous empêcher d’agir le temps de l’opération sur Kashyyyk, cela avait été réussi, mais cela n’avait duré qu’un temps ce qui m’amenait à douter du bienfondé de cette hypothèse quant à leur but. Je comptais bien prendre l’ascendant sur nos deux ennemis, et ce en même temps. J’espérais bien partir à la conquête d’un secteur galactique, mais aussi faire en sorte que ce conflit au sujet de la planète des Wookiees s’enlise pour les deux parties. Plus les ressources mobilisées pour la défense ou la reconquête de ce secteur étaient importantes, moins cela en faisait pour nos ennemis pour s’opposer à l’Empire. Or, je comptais bien fournir un petit coup de pouce auprès de l’une des factions pour lui fournir une ressource essentielle, mais dont je n’avais aucunement besoin. Mais encore fallait-il pouvoir traiter de la faisabilité d’une telle idée quand bien même me semblait-elle être prometteuse.

Alors que je contemplais avec attention, les étoiles qui défilaient sous mes yeux à toute vitesse étant donné que le vaisseau, que je pilotais, était encore en hyperespace, je sentis à nouveau un profond mal être se saisir de moi ce qui me poussa à me lever et à rejoindre l’arrière du vaisseau dans l’espoir de me délier quelque peu les jambes. Hélas ! Alors que je tentais bien naïvement de calmer, j’eus soudainement l’impression que les murs de mon vaisseau se refermaient sur moi et s’apprêtaient à m’engloutir. Pire encore ! Ma vision se brouilla et j’eus la désagréable sensation de me retrouver à bord de mon Star Destroyer, ou du moins ce qu’il en restait après notre crash sur cette géante gazeuse. Bien qu’aucun cadavre ne jonchait le sol, je n’eus aucun mal à me les représenter et à sentir cette odeur propre aux champ de bataille à savoir un mélange d’excréments, d’ozone et de sang. Ces effluves étaient si forts que je manquais défaillir. Par réflexe, j’appuyais ma main contre l’une des parois afin de me stabiliser et écartais, avec l’autre, quelques mèches de cheveux qui s’étaient collées contre mon front du fait de ma transpiration.

J’avais beau savoir que rien de tout ceci n’était réel, je n’arrivais pas à me calmer. Ma respiration demeurait haletante. J’en étais même venue à fermer les yeux pour ne plus les poser sur mon environnement immédiat et à retirer la veste de mon uniforme et à desserrer mon col dans l’espoir de me soulager. Hélas ! Rien n’y fit. J’avais tenté de penser à autre chose, à l’Empire, à ma rencontre avec l’ambassadeur, mais tout du long cette sensation d’être enfermé dans un espace qui se rétrécissait n’avait  de cesse de me poursuivre. Pour autant, je n’y étais pas complètement parvenu tant cette peur, que je ne m’expliquais pas totalement, continuait de me hanter et se mêlait à une sorte de forme de colère envers moi-même pour me montrer aussi faible et aussi craintive. Hélas, même si je demeurais rationnelle, je ne pouvais ignorer cet état d’esprit et ne savait trop comment le combattre ce qui m’inquiétait d’autant plus surtout vis-à-vis de mes prérogatives. Que se passerait-il si cette crainte venait à s’exprimer durant une bataille alors que j’étais sur le pont de mon vaisseau ? Je l’ignorais, mais il était clair que je deviendrais dès lors inapte au combat ce qui ne me plaisait guère. Pire encore, je deviendrais dès lors incapable de présider à la destinée de l’Empire n’étant désormais plus en mesure d’user de mon seul et unique talent. C’était fâcheux et il fallait que je règle cette question, mais encore fallait-il que je puisse en parler et que je n’éprouvasse pas de la honte.

Peut-être pouvais-je me confier à Ymir à ce sujet ? Peut-être avait-elle éprouvé les mêmes « désagréments » avec son nouveau corps ? À moins que je n’en parlasse à ma « doublure ». En revanche, je savais qu’il était préférable d’éviter d’en traiter avec Basca auquel cas cela en deviendrait une affaire d’État ce que je préférais éviter. Quoi qu’il en soit, alors que mille et une pensées se battaient dans mon esprit et que je retentais de reprendre prise avec la réalité, ma navette en profita pour sortir de l’hyperespace comme en témoigna le changement de régime dans le moteur et les réacteurs.

Essayant tant bien que mal de réguler le rythme de ma respiration et apposant mon front, transpirant, contre la froideur de la carlingue, je ne manquais pas de trébucher au sol soudainement et ce après qu’un impact d’une rare violence ait atteint la carlingue de ma navette la poussant ainsi à faire une embardée. Parvenant, tant bien que mal à ignorer mon anxiété, j’essayais de retourner au cockpit non sans manquer tomber une seconde fois du fait d’un autre impact. Pour que cela soit aussi régulier, il devait très probablement s’agir d’une attaque ! Mais qui serait assez fou au sein de l’Empire pour attaquer la navette de l’Impératrice ?! De même, qui serait assez idiot pour agresser un navire au sein de l’espace zeltronien ?! Cela n’avait aucun sens ! Mue par mon sang froid, je m’installais sans plus tarder au poste de pilotage et remarquais, non sans surprise, que la planète autour de laquelle j’étais en orbite n’était pas Zeltros, mais tout autre. À vrai dire, je n’avais même aucune idée d’où je me trouvais et n’avais pas le temps de vérifier les coordonnées de cet endroit que je remarquais qu’un chasseur à la forme effilée se dirigeait vers moi.

Sans attendre mon reste, j’essayais aussitôt de refaire passer le vaisseau en hyperespace ! Hélas, celui-ci était désactivé. Il avait probablement dû être endommagé par l’un des tirs du chasseur ennemi. Je n’avais guère le choix, il allait me falloir combattre et me cacher le temps d’effectuer les réparations appropriées. Mais encore fallait-il que je puisse en avoir le temps ! Me saisissant des commandes, j’essayais aussitôt d’amorcer des manœuvres d’évasion, et ce alors qu’un autre tir entamait un peu plus les boucliers du vaisseau ce qui me poussa à pester. Par la Force ! Qu’est-ce que je détestais piloter ! Je savais certes me débrouiller comme n’importe quel chevalier impérial, mais je n’étais guère douée en la matière. En vérité, je n’éprouvais même aucune affinité avec le fait de combattre aux commandes d’un chasseur contrairement à l’un de mes ancêtres. Je préférais de loin le principe de la navigation.

N’ayant guère l’avantage face à un chasseur au regard de la classe de ma navette, j’essayais de diriger comme je le pouvais, cette brique qui manquait très clairement de maniabilité et n’hésitais pas à pousser les réacteurs à fond quitte à désactiver certains systèmes dans le but de mettre le plus de distance possible entre l’appareil ennemi et moi et ainsi pouvoir obtenir une solution de tir. Hélas ! De par sa nature celui-ci parvenait à suivre mon sillage et à aligner quelques tirs supplémentaires dont l’un endommagea un réacteur. Ne désirant guère lui offrir la possibilité de mettre fin à mon existence et n’ayant guère le choix, j’optais, non sans regret, pour la seule et unique option qui demeurait à ma disposition et pour laquelle je risquais d’attirer les foudres d’Ymir. Malheureusement, je n’avais pas trop le choix. Aussi attendis-je bien patiemment que le chasseur situé pile dans l’axe de ma navette et sans crier gare, j’engageasse les rétropropulseurs ainsi que le système d’éjection. Cette manœuvre quelque peu risquée eut le mérite d’atteindre son but et poussa le « corps » de mon vaisseau à « empaler » l’appareil ennemi qui explosa causant, de ce fait quelque secousse, à mon module de sauvetage que je tentais vainement de contrôler durant sa rentrée dans l’atmosphère et pendant que j’essayais de me harnacher correctement sur mon siège.

J’essayais aussi bien que faire se peut de mener mon embarcation à bon port, mais hélas, alors que je pianotais sur les quelques commandes du bord, je constatais, non sans effroi, que les volets sensés ralentir ma chute avaient été en partie endommagés dans l’explosion m’empêchant ainsi d’obtenir une trajectoire ainsi qu’une vitesse optimale. Maudissant le destin de se jouer de moi une fois de plus, je tentais de contrebalancer ces handicaps, mais rien n’y faisait. Le vaisseau, ou ce qu’il en restait était hors de contrôle. Ce fut donc non sans une certaine appréhension, clouée contre mon siège, que je vis le sol se rapprocher à grande vitesse alors que je m’évertuais à tenter de trouver une solution à mon problème…

… Solution que je n’obtins jamais pour prévenir cet atterrissage de fortune qui lorsqu’il eut lieu, non sans fracas, envoya, malgré les ceintures de sécurité, ma tête violemment heurtée le panneau de contrôle et provoqua la naissance d’une indicible douleur à ma jambe droite me plongeant ainsi dans l’inconscience la plus totale, et ce en quelques secondes.

Au bout d’un laps de temps indéterminé, j’en vins à reprendre conscience non sans difficulté et non sans pousser un râle de souffrance. J’étais en vie, c’était déjà ça ou du moins était-ce ce que je supposais au vu du nombre de signaux de douleurs que je ressentais à peu près partout dans mon corps dont notamment à la tête et au torse. Par réflexe et par instinct, je portais aussitôt ma main gauche à mon crâne et ce alors que je luttais pour ouvrir les yeux et ainsi pouvoir contempler mon environnement immédiat. La première donnée que mon cerveau enregistra fut la couleur rouge de ma main à qui, il manquait sa prothèse par ailleurs. Vraisemblablement, je m’étais ouvert la tête. Hélas, c’était sans doute la blessure la moins importante dans le lot. Remerciant le ciel de ne pas avoir ressenti la perte de ma prothèse, je regardais les alentours afin d’essayer de reprendre pleinement contact avec la réalité.

Réalité qui était ô combien douloureuse, et ce à chaque respiration ce qui me poussa par instinct à porter ma main vers mon estomac et à pousser un autre gémissement de souffrance et à pester. De toute évidence, le harnais de sécurité m’avait empêché d’être désarçonné du fait de la violence de l’impact, mais avait mis mes côtés à contribution. Elles devaient être dans un piètre état, mais l’important n’était pas là alors que les évènements récents me revenaient en mémoire et m’octroyèrent une bouffée d’adrénaline. J’étais sur une planète vraisemblablement hostile et j’étais par conséquent en danger. Les locaux ou les compagnons du chasseur que j’avais abattu auraient tôt fait de localiser les débris de ma navette au vu de la discrétion de mon atterrissage. Je devais partir d’ici et maintenant. C’était impératif ! Il était hors de question que je me laissasse capturer !

Néanmoins, avant de fuir, j’essayais au travers des quelques commandes qui restaient encore en état de passer un appel de détresse. Hélas ! Les appareils de communication du bord avaient été totalement détruits. J’allais devoir me débrouiller seule. Malgré tout, les rares instruments du bord surent me renseigner en m’informant que l’atmosphère de la planète sur laquelle j’avais atterri était respirable, ce qui ne me paraissait pas évident au premier regard étant donné que je n’avais aucune visibilité depuis mon hublot. N’ayant plus rien à faire à bord, j’enlevais non sans maugréer mon harnais et amorçais une procédure de purge du journal de bord afin qu’aucune donnée ne puisse être récupérée par l’ennemi et tentais, aussitôt de me lever…

Sans grand succès, car je tombais au sol en hurlant cette fois-ci de douleur. C’est alors que je le vis. Du fait du crash, une partie du nez de l’appareil s’était, sans doute, encastré provoquant ainsi des mouvements de tôles. De ce fait, certains éléments métalliques du panneau de commande avaient été eux aussi endommagés et déformés au point qu’une partie de celui-ci c’était enfoncé dans ma jambe droite qui était non seulement coincée, mais aussi en piètre état. Aussi, essayais-je de la bouger pour me débloquer de cette position et prendre la poudre d’escampette. Hélas ! Tout ce que ces tentatives provoquèrent auprès de ma personne fut plus de douleurs. Ne désirant guère gouter, aux coutumes locales, j’entrepris dès lors d’user de mon sabre-laser pour découper délicatement une partie du métal et de le retirer avec la Force ce qui me permit de me dégager et de constater l’ampleur du désastre et de blêmir quelque peu.

Si l’on exceptait l’état du pantalon, je notais au niveau du tibia et du genou ce qui ressemblait très fortement à des fractures ouvertes. Avec une jambe dans cet état, je n’allais pas aller bien loin, pourtant il le fallait. Utilisant encore une fois la Force, j’ouvrais le compartiment de sécurité et en sortais le sac de secours qu’il contenait. J’en profitais également pour ouvrir à l’aide de mes pouvoirs la trappe qui me permettrait de rejoindre l’extérieur même si j’ignorais comment j’allais faire dans cet état. Soupirant, je rapprochais le sac de moi et vérifiais son contenu qui, à ma plus grande surprise, était assez bien fourni en fournitures de secours. Je le passais donc en bandoulière et regardais l’intérieur du vaisseau. À ma plus grande joie, je notais qu’une tige de métal de la superstructure s’était délogée et pouvait me servir de support. Aussi, l’attirais-je à moi et tentais de m’en servir comme d’un appui afin de me lever, ce que je parvins à faire après de longues minutes douloureuses qui me parurent durer une éternité. Etant prise de vertige, je ne manquais pas de déverser le contenu de mon estomac sur le sol et de rester ainsi debout le front appuyé contre la tige de métal pendant un court laps de temps. Puis, sans demander mon reste et après avoir raccroché mon sabre à ma ceinture, je me rapprochais à cloche-pied de la sortie, en usant de la Force pour tenter d’occulter la douleur de mon esprit, et pus, ainsi contempler mon environnement…

…environnement qui ne manqua pas de me faire plisser le nez et de glisser un commentaire.


« Sur je ne sais combien de planètes de cette galaxie, je me crashe sur l’une d’entre elles et il a fallu que ce soit un trou nauséabond, boueux et visqueux ».

Effectivement, de ce que je pouvais voir, si l’on exceptait la longue trainée brunâtre qui était le résultat du crash, j’avais atterri dans ce qui semblait être une mangrove. Fort heureusement, le hasard avait que le vaisseau n’avait pu être englouti par les eaux de cet endroit, mais il n’en demeurait pas moins qu’il allait me falloir les traverser si je comptais rejoindre la rive. À première vue, les alentours semblaient sûrs, du moins était-ce ce que la Force me disait, mais je n’ignorais pas que ces endroits étaient hostiles. Malheureusement, je n’avais pas le choix. Je devais fuir si je désirais survivre. Mais comment quitter cet endroit sans avoir à plonger dans cette eau marécageuse qui aurait tôt fait de me donner une infection ?

Utiliser la Force semblait être encore une bonne idée ou moins être la seule possibilité qui se présentait à moi. Aussi, je m’y résignais et tentais, en prenant appui sur ma canne de fortune de sauter jusqu’à la rive la plus proche. Et j’y parvins ! Du moins, était-ce que je me suis dit jusqu’à ce que j’atterrisse sur la terre ferme en usant notamment de ma jambe droite ce qui eut tôt fait de provoquer une vive douleur en moi ainsi que mon effondrement au sol précédé d’un autre signal de souffrance en provenance de cette jambe si malmenée et de me plonger à nouveau dans l’inconscience la plus totale sans que je ne puisse y résister pour mon plus grand désespoir.



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Arsenicia Ombrelune
Arsenicia Ombrelune
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Lun 31 Juil - 5:02
Arsenicia avait quitté son vaisseau, le Morning Mist, avec un léger pincement au cœur, optant pour un cargo Corellien sans nom. Son objectif personnel exigeait une discrétion absolue, bien au-delà de ce qu'elle faisait habituellement. Heureusement, elle ne se sentait pas trop coupable, car ce déplacement intervenait entre deux missions pour l'Ordre Jedi, à un moment où son emploi du temps et celui de son épouse ne coïncidaient pas. Cette situation était devenue courante, surtout après la perte de Kashyyyk et les conséquences qui en découlaient.

Installée au poste de pilotage, Arsenicia soupira. Elle avait gardé les détails de son voyage secrets, mais avait prévu un message automatique en cas de retard sur son agenda, afin d'informer les personnes concernées de son voyage à la frontière de l'espace du Consortium et de l'Empire, bien loin du territoire Républicain.

Les yeux turquoise de la Jedi se perdirent parmi les étoiles de l'hyperespace alors qu'elle posait ses pieds près du tableau de bord, les bras croisés. Même BT, le petit droïde dont elle n'effaçait pas la mémoire en raison de ses informations précieuses, n'était pas du voyage cette fois-ci. À sa place, un astromech Républicain dont elle n'hésiterait pas à vider la mémoire se trouvait à bord. Cependant, elle comprenait enfin l'amour qu'Allana et Dalek portaient à ce type de vaisseau. Le cargo Corellien n'avait rien à envier aux autres, avec sa configuration modulaire qui permettait de nombreuses améliorations personnalisées. Mais pour la Jedi, le confort de son yacht Nubien et sa valeur sentimentale étaient irremplaçables. Bien que peu matérialiste, certains objets, comme le Morning Mist, occupaient une place spéciale dans son cœur.

La raison d'une telle prudence et d'un déplacement aussi éloigné de la République tenait en deux mots : Darth Yenna. Un sourire triste apparut sur le visage d'Arsenicia tandis qu'elle fermait les yeux, se remémorant leurs "retrouvailles" sur Zeltros, dans un onsen. À l'époque, Lianca n'était pas encore membre du Conseil Noir et, jeune Chevalier Jedi naïve, elle n'avait pas vu venir la véritable identité de Yenna. Elle avait apprécié la compagnie de cette femme, sans se douter un instant de sa véritable nature. Après leur première rencontre, elles s'étaient donné rendez-vous dans cinquante ans, une promesse énoncée avec humour... Et étrangement, Arsenicia avait honoré ce rendez-vous, même si entre-temps elle avait découvert la vérité sur la Sith Hapienne.

Une partie de la conscience d'Ombrelune avait espéré que tout cela soit faux, mais elle avait perdu sa naïveté. Malgré tout, sur Zeltros, elle avait pu poser des questions en relative sécurité. Yenna avait tenté de lui faire croire que tous les Sith n'étaient pas identiques, surtout pas elle.

Bien entendu, la Fay avait mené sa propre enquête en contactant quelques personnes fiables, dont sa femme, Cyrène. Cette dernière lui avait révélé quelques détails, notamment la manière dont Yenna s'était débarrassée de sa rivale et les nombreuses expériences qu'elle menait. Cyrène avait également évoqué la position de la Sith au sein de la Cour Éternelle, sa proximité avec Ankh et sa réputation auprès des autres Matriarches.

Informée de tout cela, la Fay avait décidé de vérifier par elle-même, d'où son présence à bord de ce cargo, loin de chez elle. Elle n'avait pas menti à Cyrène : elle menait bel et bien une enquête, mais avait omis de préciser qu'elle envisageait de se déplacer en personne.

La sortie soudaine de l'hyperespace apaisa les pensées qui tourbillonnaient dans l'esprit de la Jedi, et elle retira ses pieds du tableau de bord pour préparer l'atterrissage. Elle savait peu de choses sur Cemas, mais réussit à atterrir au cœur de la capitale amphibie. Au début, Arsenicia avait envisagé un atterrissage en dehors de la ville, mais elle s'était ravisée : elle préférait éviter d'attirer l'attention, et un visiteur sans intention malveillante se posait naturellement au statioport.

Se relevant de son siège, la Jedi jeta un regard par le hublot et observa l'épaisse végétation qui masquait la capitale depuis le ciel. Elle fut surprise de constater la légèreté de l'atmosphère, car elle s'attendait à ressentir l'aura menaçante du Côté Obscur, ce qui n'était étrangement pas le cas. Au lieu de cela, elle percevait une certaine quiétude et pouvait sentir les auras paisibles des habitants qui semblaient indifférents à sa présence.

Haussant les épaules, Arsenicia réajusta le col de sa veste et se dirigea vers l'arrière du vaisseau, le bruit de ses pas résonnant sur le sol métallique. Pour cette occasion, elle avait une fois de plus échangé sa tenue de Jedi pour une apparence plus conforme aux mercenaires et explorateurs. Même son sabre laser, habituellement attaché à sa ceinture, était dissimulé à l'arrière de celle-ci. Ce n'était d'ailleurs pas la seule chose qu'elle avait camouflée : en raison du climat de la planète, Arsenicia avait maquillé ses tatouages, optant pour une tenue adaptée pour éviter de souffrir de la chaleur excessive. Ce n'avait pas été très compliqué, mais c'était un détail qu'elle ne pouvait pas négliger.

La tenue... sans les tatoo:

En posant le pied à l'extérieur du cargo, Ombrelune prit une bouffée d'humidité au visage. La chaleur en elle-même ne la dérangeait pas, mais la Fay avait la sensation de respirer de la vapeur d'eau. Au moins, la couche nuageuse épaisse la protégeait des rayons directs du soleil.

**
*

Tout au long de son exploration de la capitale, Arsenicia avait veillé à ne pas attirer plus d'attention. Elle avait agi discrètement, ce qui lui avait permis de se faire une idée par elle-même des propos de Yenna. Elle avait entendu à plusieurs reprises que depuis que la Matriarche était en charge de la planète, la vie des habitants s'était améliorée. Ils jouissaient désormais de plus de liberté et leur niveau de vie s'était amélioré grâce aux efforts déployés pour dynamiser l'économie.

Arsenicia se demandait si Yenna disait la vérité au moment où elle leva les yeux vers le ciel, ressentant des mouvements dans la Force. Peu après, une capsule de sauvetage perça la couche nuageuse.

Pendant quelques instants, Ombrelune hésita vraiment : devait-elle aller voir ce qui se passait ou continuer son chemin ? Après tout, elle se trouvait en territoire ennemi. Cependant, en tant que Jedi, elle se sentait moralement obligée de porter secours à quiconque avait besoin d'aide.

Avec un soupir, la Fay se mit en marche, aidée par la Force pour se déplacer rapidement. Elle atteignit la rive et constata les dégâts du crash. Le site témoignait de la violence de l'impact et les débris éparpillés ne laissaient présager rien de bon. Cependant, la surprise la saisit lorsqu'elle vit quelqu'un émerger du désordre et effectuer un saut bien trop long pour être naturel.

Arsenicia envisagea d'abord la présence d'un Sith, mais l'aura dans la Force ne correspondait pas. La présence d'un autre Jedi était peu probable, et il n'y avait pas d'Ombres actives dans le secteur. Les options se réduisaient, et en s'approchant de la silhouette désormais inconsciente, Arsenicia défit le sabre laser à sa ceinture, approchant avec précaution.

Une fois près du corps inerte, la première chose que la Jedi remarqua fut l'uniforme Impérial déchiré. C'était peu surprenant finalement, étant donné la proximité de la frontière. Il devait s'agir d'un Chevalier, pensa-t-elle en retournant le corps.

L'étonnement la saisit, et elle dut poser une main derrière elle pour ne pas tomber sur les fesses. Le visage de la personne lui était familier, et pour cause ! Mais comment cela pouvait-il être possible ? Arsenicia s'agenouilla, ignorant l'humidité qui imprégnait son pantalon, cherchant toute forme de manipulation. Mais ses yeux et la Force percevaient la même chose : l'Impératrice Aerys Fel... sans défense.

Ombrelune faisait désormais face à un dilemme moral. Devait-elle aider cette femme ou mettre fin à ses souffrances ? La Fay n'avait aucun scrupule à ôter une vie si nécessaire, mais était-ce la bonne chose à faire pour espérer mettre fin au conflit galactique ? Elle n'en était pas certaine. D'après ce qu'elle savait, l'Impératrice était une personne attachée à l'honneur. Si Arsenicia la sortait de ce pétrin, honorerait-elle une dette en retour ? Car en évaluant rapidement ses blessures, il était évident que la jeune femme ne pourrait pas se sortir de cette situation seule.

Dans un soupir résigné, Arsenicia remit son sabre laser à sa ceinture. Elle attacha rapidement ses cheveux en un chignon désordonné et souleva le corps inerte. Elle jeta l'Impératrice sur son épaule comme un sac et lui ôta également son sabre laser, l'ajoutant à sa propre ceinture. Il fallait s'éloigner du site du crash, car cet endroit allait attirer des visiteurs.

Tout en marchant, la Fay utilisa la Force pour évaluer les blessures de l'Impératrice. Entre sa jambe et ses côtes, Aerys était déjà gravement blessée. Sa tête aussi semblait touchée, suggérant une commotion cérébrale. Elle avait eu de la chance de survivre à l'impact, mais sur une planète aussi humide, le risque d'infection était élevé et pouvait être aussi dangereux que le reste.

**
*

Arsenicia, profitant de l'inconscience de sa patiente, avait trouvé un endroit relativement sec et caché pour se réfugier. Elle avait découvert une cavité rocheuse, une petite grotte partiellement dissimulée par la végétation, loin du site du crash. Bien que la Jedi ne soit pas une experte, elle avait fait de son mieux pour effacer ses traces et maintenant elle s'occupait de soigner sa patiente.

La blessure à la tête était impressionnante et saignait abondamment, mais ce n'était pas la plus grave. Après l'avoir nettoyée à l'aide de la trousse de secours de la jeune femme, Arsenicia avait utilisé ses pouvoirs pour refermer la plaie. Elle devrait vérifier la présence d'une commotion, mais cela devrait attendre que Aerys se réveille. Quant aux côtes de l'Impératrice, la Jedi avait accéléré le processus de guérison grâce à ses pouvoirs, évitant ainsi toute complication.

Restait la jambe blessée, et cette fois, il était impossible de compter uniquement sur la Force. Avant de soigner la plaie ouverte, il fallait remettre les os en place. Malheureusement, la trousse d'Aerys ne contenait pas d'anesthésiant assez puissant pour effectuer l'opération sans douleur... Arsenicia prit donc la décision de réveiller sa patiente en lui donnant deux bonnes claques, tirant une certaine satisfaction de cet acte, il fallait bien se l'avouer. Une fois consciente, Aerys pourrait peut-être prendre les analgésiques se trouvant dans sa trousse ou, avec un peu de chance, elle serait habituée au Crucitorn.


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Arsenicia parle en #00ffff - Fiche de suivi - Predef : Arya Lÿrargent
Darth Yenna
Darth Yenna
Maîtresse Modeleuse
Maîtresse Modeleuse

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Dim 13 Aoû - 0:13
Observant le paysage par la fenêtre de son speeder, Yenna était plongée dans ses souvenirs. Ce paysage de jungle lui rappelait Shina, une de ses anciennes membres de harem qui venait d'un monde similaire à Cemas. Son sourire en coin, ses yeux malicieux, sa longue chevelure aussi sombre que la nuit recouvrant une peau presque d'albâtre parsemé d'élégants et complexes tatouage et de véritables doigts de fées... Ses souvenirs agréables s'obscurcirent à la vision de la dépouille de la jeune femme, fauchée dans un attentat pour atteindre Yenna. Le pire pour la Sith ? Ce n'était pas cette vision qui la dérangeait le plus. Le plus désagréable détail de ce souvenir était l'odeur de la chair carbonisée de sa douce amie mélangée au carburant brûlé et à la fumée du véhicule calciné...

Il y a un dicton dans le Consortium qui dit "Si vous voulez vous en prendre à Darth Yenna, visez là directement. Au moins, vous aurez une chance de survie". C'est cet événement qui en déclencha un autre à l'origine de cette citation. D'habitude si calme et enjouée, le visage de Yenna s'était obscurcie par la peine et la colère. Certains disent que c'est l'une des rares fois où les yeux d'améthyste de la Modeleuse avaient pris la teinte mordorée si commune aux Sith. Peu importe les conséquences, le ou les responsables de cet attentat vivaient leurs derniers instants et ils n'allaient être ni rapide, ni indolore. Elle remonta la trace du poseur de bombes qu'elle laissa brûler vif avec ses propres engins, sans en perdre une miette, une fois qu'elle ait obtenue le nom de son commanditaire. La Matriarche Solari. Une vieille famille de la noblesse hapienne dont l'une des ancêtres devint une des multiples incarnations de Darth Ankh, ce qui leur donna la grosse tête, s'imaginant un statut de grâce divine. Yenna n'avait aucune preuve directe à part les paroles d'un tas de cendres fumant. Mais elle savait comment faire sortir une Matriarche hapienne de ses gonds, c'était même une spécialité.

Elle patienta jusqu'au congrès annuel des Matriarches sur Hapès. Tout se passa normalement au début, Yenna étant soigneusement mise à l'écart, ses opinions politiques causant un désintérêt général à son encontre. Puis, vint son tour de parler et elle cibla la Matriarche Solari dans ses annonces de directives. Augmentation des taxes des produits de sa mégacorporation vers les mondes sous sa tutelle, fermetures d'usines et centres de production pour les réinstaller sur des mondes appartenant à ses rivales... des manœuvres économiques la visant particulièrement. Évidemment, Solari s'emporta face à ses mesures et vint confronter directement Yenna. L'échange fut de plus en plus virulent, les vieux dossiers étaient de sortie et, dans son emportement, Solari lâcha une simple phrase qui scella son destin : "J'aurai dû lui dire de te faire sauter toi".

Le visage de Yenna se changea. Elle avait sa preuve. Elle l'observa avec un sourire carnassier sur le visage et un regard de prédateur s'apprêtant à fondre sur sa proie. Et, d'un coup, elle la saisit par les épaules, se colla contre elle et... l'embrassa. Après la surprise, le visage de Solari changea à son tour, se déformant sous la douleur et une peur soudaine. Le reste de l'assistance pouvait voir le visage de la Matriarche se gangréner à partir de la bouche et gagnant peu à peu du terrain le long de la mâchoire et de la gorge. Une nouvelle souche de bactéries nécrosantes, particulièrement virulente, se déferla dans le corps de la Matriarche, dissolvant ses chairs alors qu'elle baragouinait en cherchant de l'air alors que sa gorge et ses poumons étaient attaqués. Yenna l'observa comme une scientifique observant une expérience, puis, vint le sourire et le regard le plus prédateur qu'on puisse s'imaginer sur la frimousse de la Modeleuse, noyant son regard dans ceux de Solari qui luisait de la terreur la plus absolue, voulant s'assurer que la dernière image que le cerveau de la Matriarche retienne soit celui de son ennemie. Une fois morte, elle lâcha la dépouille à moitié dissoute au sol sans la moindre délicatesse et fixa l'assemblée en disant que "la prochaine fois que l'une d'entre elles voudra s'en prendre à elle, elle sera moins douce". Puis elle quitta la salle, marchant sur le cadavre de son ennemi comme s'il n'existait pas, l'horrible son de craquement humide résonnant dans la pièce parfaitement silencieuse. Bien sûr, ce geste ne resta pas sans conséquence et Yenna subit l'ostracisme de la part d'Ankh pendant un demi-siècle. 50 ans qu'elle mit à contribution pour ses projets personnels où elle put se remettre de cette perte et où, étrangement, les implants cybernétiques immunisant contre la nécrose des tissus gagnèrent en popularité.

Yenna sortis de ses pensées, une petite illusion furtive dans le reflet de la fenêtre ayant l'apparence d'une Shina souriant d'une manière on ne peut plus suggestive, lui décrocha un sourire en retour. Elle était sur Cemas depuis quelques jours, faisant une tournée entre plusieurs endroits pour voir ce qui serait nécessaire d'améliorer sur cette planète presque inconnue de tous pour le bien de sa population tout aussi ignorée. Un ouragan avait fortement détruit un important centre de pisciculture quelques semaines plus tôt, quelques tensions étaient apparues entre des locaux et des scientifiques de la Ur Xian, la corporation de la Sith, à propos d'une irruption dans un site sacré pour la tribu en question. Enfin, il y avait la grande assemblée annuelle de confédération planétaire où Yenna fit un beau discour pour réaffirmer son attention d'offrir aux Cemas le respect et la considération qu'ils méritent. Arguments politiques ou véritables sincérités dans ses propos, les analystes débattent encore sur la question.

Le speeder la ramena à l'astroport où une navette devait la conduire à son yacht en orbite, mais une nouvelle vint interrompre ce retour. Une navette impériale fut détectée en approche de la planète. Un chasseur vint à sa rencontre et après de nombreuses tentatives de communication et des coups de semonce, le pilote prit le vaisseau en chasse et l'attaqua. La navette impériale réagit uniquement à ce moment-là et se défendit face à ses assauts jusqu'à finalement percuter le chasseur dans une manœuvre de toute évidence délibérée. Les débris et une capsule de sauvetage furent suivis jusqu'à leur crash à la surface, dans une mangrove tourbeuse avec de nombreux reliefs plus ou moins escarpés. Déjà, des patrouilles étaient parties en direction du lieu de crash pour repérer d'éventuels survivants. Normalement, l'affaire était donc entendue, une intrusion impériale qui fut résolue avec efficacité, malgré la perte de ce courageux pilote qui avait tout tenté pour trouver une autre issue à cette situation plutôt que simplement abattre à vue cette navette. Après tout, même les Hapiens suivaient scrupuleusement des règles d'engagement...

Pourtant, Yenna sentit qu'il y avait autre chose sous cette histoire. La Force essayait-elle de lui dire d'aller voir par elle-même ? Était-ce son instinct séculaire qui lui suggérait que cette situation n'était pas normale ? Elle donna des ordres et le speeder fit demi-tour, s'enfonçant vers cette terre peu peuplée où avait eu lieu le crash. Ce dernier fut simple à localiser, balafrant la mangrove d'une longue tranchée parsemée de morceau de carlingue. Même si elle était en mauvais état, la superstructure semblait avoir encaissé le gros du choc et s'était profondément enfoncée dans l'eau saumâtre. Le speeder resta en vol stationnaire au-dessus de l'épave, balayant les alentours avec des phares directionnels pour observer les alentours, même s'ils n'étaient pas prévus pour ça. Il n'y avait personne à bord, la Modeleuse ne détectant aucune âme qui vive dans la carlingue, mais elle remarqua quelque chose indiquant qu'au moins une personne avait survécu : une ouverture aux bords encore légèrement rougeoyants. Inutile de dire qu'elle savait quel genre d'objet pouvait faire cela, un sabre laser. La navette transportait-elle un ou plusieurs chevaliers impériaux ? Que faisaient-ils dans l'espace hapien et surtout pourquoi avaient-ils fait en sorte d'être abattu ?

Elle remarqua une présence dans la Force, lointaine, diffuse, mais étrangement familière. Elle devait en avoir le cœur net et sauta du speeder au-dessus de l'épave. La Force lui permit de ralentir sa vitesse de chute et heurta le sol en fléchissant doucement les jambes. Elle jeta un regard à l'intérieur de l'épave pour se faire une quelconque idée sur les occupants ou pour voir s'il y avait des corps. Vide. L'emplacement de la trousse de premier soin était également vide. Elle remarqua également la présence de sang, en assez grande quantité indiquant une blessure grave. La terre meuble dévoila des traces de pas, dont une plus profonde au bord de l'eau, indiquant un saut, un saut bien trop long pour une personne normale, confirmant la présence d'une personne sensible à la Force. Mais pourquoi ce ressenti familier ? Elle n'avait aucun contact parmi les Chevaliers Impériaux. Un Sith qui se serait échappé ? Pourquoi n'a-t-il pas simplement utilisé la radio pour indiquer sa présence ?

Comme une chasseuse traquant sa proie, Yenna se mit à la poursuite de ce rescapé. L'herbe couchée au niveau de l'atterrissage indique une chute et... des traces ne venant pas de l'épave. Une seconde personne ? Vu la profondeur des empreintes, la seconde à sans doute porter le survivant pour le mener plus loin. Un allié ? Un opportuniste ? Impossible de savoir. Il fallait être doublement sur ses gardes maintenant... et cette présence familière qui devenait plus forte à chaque pas. Cette poursuite la mena de plus en plus du site du crash, dans la mangrove. S'approchant d'un relief, la présence familière devint de plus en plus distincte et enfin la Sith mit un nom sur cette présence... qui n'avait rien à faire là. Elle remarqua également la présence d'une seconde personne à la présence dans la Force plus faible en raison de sa santé défaillante, sans doute le survivant du crash...

Quelque chose disait à la Sith que ce n'était que le début des surprises et elle espérait bien avoir un début de réponse avec cette présence familière dont elle usa de la Force pour venir siffler à son oreille une mélodie bien précise, qui la rendrait identifiable à coup sûr pour elle. En attendant, la Modeleuse resta hors de la grotte, attendant patiemment. Évitons les embuscades et les autres pièges dans ce petit relief, car après tout, la dernière rencontre entre ces deux-là ne s'était pas terminée sur un happy end...


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Aerys H. Fel
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Mar 22 Aoû - 21:23
L’obscurité m’entourait. Je baignais dedans tel un poisson dans l’eau. Je ne percevais ni son, ni odeur ni couleur. C’était le noir complet. Pourtant, cette atmosphère ne me faisait éprouver aucune gêne. J’étais à mon aise. J’avais la sensation de flotter, nue, dans l’immensité de l’espace. Chaque mouvements qu’ils soient effectués par mes doigts, mes mains, mes bras, mes orteils, mes pieds ou même mes jambes me délassait. Je me sentais chez moi et surtout en sécurité. Rien n’aurait su m’atteindre dans cet océan qui était le mien. Nul ennemi ne pouvait s’y présenter. C’était ma forteresse. Mais… pourquoi y étais-je ? Cela n’avait pas d’importance. J’étais si bien ici, coupée de tout. Cette vaste étendue sombre ne demandait qu’à être façonné par un architecte. Tout était possible. Quelques bruits, comme ceux d’une personne explorant une cavité rocheuse, se firent entendre et troublèrent la sérénité du lieu. Je fronçais des sourcils et tentais de renouer avec ce sentiment d’apaisement qui m’étreignait quelques secondes auparavant. Ces sons ne me concernaient pas. J’étais bien ici. Mais où étais-ce ici ?

Ces simples mots, qui s’étaient manifestés dans mon esprit, firent émergés d’autres questions qui me déconcertèrent. N’avais-je pas une tâche à accomplir ? N’étais-je pas déjà destiné à accomplir des exploits ? Ne comptait-on pas sur moi ? N’endossais-je pas des responsabilités ? Moi, Aerys Helena Fel, n’étais-je pas en train de rêvasser alors que j’étais en danger ? Ces quelques interrogations agitèrent mon être ainsi que mon environnement qui s’avéré plus oppressant…plus menaçant comme si ce que j’avais pris pour être le paradis n’était en fait qu’une prison. Me débattant de toutes mes forces, je tentais de trouver une issue alors que ces ténèbres parvenaient, petit à petit, à recouvrir mon corps. D’abord, ce furent mes jambes qui furent assailli par une substance noire qui les emprisonna, puis mon bassin, mon buste, mes seins, mes bras, mes épaules et enfin ma gorge. Quelque peu terrifiée à l’idée de périr étouffer par cette matière qui remontait lentement le long de mon cou pour s’approcher de mes joues et de mes lèvres, mon rythme cardiaque s’accéléra, mes yeux s’écarquillèrent, mes narines se dilatèrent et….mes joues…me brulèrent ?

Ce stimuli ô combien étrange et désagréable, me poussa à reprendre contact violemment avec la réalité, en écarquillant à nouveau les yeux et en me redressant quelque peu. Mes mains se portèrent automatiquement à mon cou. La sensation d’avoir failli « mourir » étranglée perdurait. Cette substance avait enserré ma nuque sans la moindre délicatesse. Des hématomes auraient pu s’y trouver que je n’aurais été nullement surprise. J’avais encore l’impression que j’étais en train de périr à petit feu quand bien même un mince filet d’air me maintenant en vie. C’était particulièrement désagréable et ô combien déroutant. Du fait de ce cauchemar, mes émotions virevoltaient dans tous les sens et ma poitrine se soulevait à un rythme soutenue. J’étais tout simplement pantelante et ce pendant plusieurs minutes. Je jurais même que l’on pouvait saisir les battements de mon cœur tant celui-ci cognait contre ma poitrine.

Hélas ! Je n’étais pas au bout de mes surprises. Instinctivement, une fois mon cou inspecté, ma main droite se porta à ma joue qui irradiait encore de douleur pour une raison que je ne m’expliquais pas jusqu’à ce que mon regard, qui avait été quelque peu erratique pendant plusieurs secondes, ne se posât sur la silhouette d’une personne qui était juste agenouillée devant moi. Elle devait mesurer dans les 1 mètre 80 approximativement. En dépit de l’obscurité de l’endroit dans lequel nous nous trouvions, je parvenais à décerner un visage dur aux traits, néanmoins délicats, complétés par deux yeux bleus qui semblait me juger. Cette figure était encadrée par une longue chevelure brune méchée de bleu et de blanc d’où dépassaient des  oreilles pointues serties d’anneaux… Où étais-je ? Pourquoi avais-je aussi mal aux joues ? Qui était… Non. Non. Non ! Mes yeux s’écarquillèrent et la stupeur m’envahit ainsi qu’un sentiment de terreur. Ce visage ! Je le connaissais ! C’était celui d’une ennemie ! C’était celui de la maîtresse de l’Ordre, Arsenicia Ombrelune !

N’écoutant que mon instinct de survie et ayant occulté totalement les évènements récents de mon esprit, mon corps, alimenté par un soudain afflux d’adrénaline, réagit en conséquence. Survivre. Tel était la directive qui m’animait. La survie par le combat. Aussi, j’eus un brusque mouvement de recul et me relevais, prête à affronter cette représentante d’un Ordre dont l’un des dirigeants était responsable, à mes yeux d’un crime innommable. En un instant, je réussis à me mettre debout, à convoquer la Force, malgré cette migraine épouvantable qui parasitait mes pensées et cette nausée qui me poussait à vouloir vider le contenu de mon estomac au sol...pour au final ressentir une énième douleur dans ma jambe droite…et retomber aussi sec par terre, non sans que la gravité et la vitesse de mon atterrissage prématuré n’ait la gracieuse idée, dans un bruit pour le moins sinistre, de me rappeler l’état déplorable de ma jambe.

Douleur… Agonie…. Aucun mot n’aurait été assez mort pour qualifier la douleur qui irradiait de cette partie de mon corps suite à mes mouvements et à ma chute. J’avais le sentiment que l’on me sciait la jambe en deux endroits en même temps à l’aide d’un couteau à beurre. Ma vue se brouilla quelques instants... Un hurlement, comme jamais je n’en avais entendu, s’échappa de mes lèvres et manqua de me briser la voix. J’AVAIS MAL et cette souffrance m’empêchait d’aligner deux pensées cohérentes. Pire ! Elle me laissait en fâcheuse posture face à la Jedi. J’étais vulnérable…incapable de me défendre. Mon esprit voulait survivre mais mon corps lui assénait des informations si désagréables que mon cerveau s’en trouvait submergé.


« PUTA… »

J’eus à peine le temps de prononcer ses quelques sons et injures que la silhouette de la Jedi me surplomba soudainement. En un éclair l’une de ses mains se porta à mes lèvres afin de les sceller, pendant qu’elle chercha à me repositionner correctement en ayant une jambe de chaque côté de mon corps. Cependant dans la manœuvre, ma jambe droite fût à nouveau sollicitée ce qui raviva ma souffrance. J’étais en train d’endurer un véritable supplice et bien que la Jedi, de ce que je crus en voir, tenta de m’intimer de me taire d’un signe de la main, je ne pus m’y résoudre. Ce nouvel élan de douleur était bien trop insupportable. J’avais la sensation qu’à chaque seconde, l’on tentait de m’arracher la jambe. Je savais, sans trop comprendre pourquoi, qu’un danger nous guettait, que nous devions demeurer discrètes mais rien n’y fait… Aussi à défaut, d’avoir un bâillon, je me retrouvais à mordre, non pas ma langue, mais cette main qui s’était déposée sur ma bouche. Très vite, du fait de la force que j’exerçais pour contracter ma mâchoire, un mince filet de sang se retrouva à humidifier mes lèvres quelque peu gercée. L’odeur métallique et si propre à ce liquide, me chatouilla les narines qui frémissaient du fait de ma peine. Ce fluide envahit ma bouche au point que ma langue pût en découvrir toute sa saveur. En effet, mes papilles gustatives purent goûter à un fumé amer mais également ferreux ce qui contribua à me soulever le cœur.

Pendant ce qui me parût être une éternité, ce calvaire perdura jusqu’à ce que toute cette souffrance ne revienne à un seuil plus tolérable, bien que dérangeant. En conséquence, je relâchais la pression que j’exerçais sur la main de la Jedi et expirait….avant d’être pris d’un nouveau haut le cœur et détourner ma tête sur le côté pour vider le contenu de mon estomac soit pas grand-chose. Hélas ! Cela importait peu à mon diaphragme qui se contracta de manière rapide, puissante mais surtout douloureuse. A chaque moment de répit, j’aspirais un mince filet d’air en espérant que cela me soulageasse… en vain. Je continuais un long moment à expulser ce qui s’apparentait surtout à du liquide avant de retomber sur ma couchette, épuisée et frissonnante malgré la fine couche de sueur qui recouvrait ma peau et emprisonnait certaines de mes mèches de cheveux contre mon visage.

Je restais comme ça, un long moment, sans rien dire le temps de reprendre mon souffle et surtout de prendre connaissance de mon environnement. Cette exploration, depuis ma position, s’avéra toutefois compliqué du fait de cette migraine qui me vrillait la tête et m’empêchais de pleinement me concentrer. De ce que je pouvais en juger, nous étions actuellement dans une grotte. De la mousse était présente sur des parois humides Elle ne semblait pas réellement grande. Un peu de luminosité, en provenance de l’extérieur, parvenait à nous éclairer suffisamment. Le clapotis d’un mince filet d’eau se faisait également entendre à l’intérieur…. Ce qui me rappela à quel point j’avais soif.

Dans un murmure las et quelque peu enroué, je fis une simple demande à la Jedi.


« De l’eau… »

Celle-ci s’exécuta en me ramenant une gourde et en redressant ma tête afin que je puisse me sustenter. Le contact soudain de mes lèvres quelques peu fiévreuses, avec ce liquide glacé m’arracha un gémissement de délectation et participa à m’ancrer un peu plus dans cette réalité. Cela faisait tellement du bien. Ma gorge était si sèche…sans compter ce mauvais goût que j’avais en bouche. Je bus plusieurs gorgées très rapidement au point d’en avaler une partie de travers et à me faire longuement tousser même si j’essayais de la contenir de peur de faire trop de bruit. Car oui. Je n’avais pas oublié où je me trouvais ni ce qu’il s’était passé. Pire, j’arrivais à entendre le vrombissement des chasseurs ennemis qui parcouraient la planète à ma recherche. Même si la Jedi en face de moi était une ennemie, elle était le cadet de mes soucis en comparaison de ce qui m’attendait…elle comme moi. C’était un monde Sith après tout ! Je ne pouvais rester ici… Nous n’étions pas en sécurité…nous devions… J’essayais de faire un mouvement mais un élan de douleur me stoppa net… J’étais dans l’incapacité de me débrouiller par moi-même et encore moins de me battre. Cela me rendait tout bonnement furieuse d’être ainsi vulnérable et de savoir que mon destin était entre les mains d’une sympathisante des rebelles. Je m’adressais faiblement à la Jedi.

« Ce lieu n’est pas sûre… Ils se rapprochent… Ils ne vont pas nous lâcher…j’ai abattu un des leurs… » Je ravalais ma fierté et la regardais avec un air grave. « J’ai bien conscience que seule…je suis condamnée. Combattre m’est impossible. Pas dans cet état…avec votre aide…en revanche… j’ai peut-être une chance… Je sais que vous ne devez pas me porter dans votre cœur et je n’ai que du mépris pour ceux de votre ordre…mais…vous m’avez sauvé. Cela doit bien signifier quelque chose… Je vous vois mal m’abandonner… Pas après m’avoir trainé dans ce trou…»

Je fis ce simple constat. Je savais qu’en temps normal maîtresse Ombrelune et moi aurions été à couteaux tirés mais il s’agissait là de circonstances exceptionnelles. J’avais bien saisi que c’était elle qui m’avait exfiltrée du site du crash, me sauvant, du moins temporairement, par la même occasion. Cette idée me révulsait mais rien n’aurait su la changer. Ce qui était fait ne saurait être défait. Pour une raison inconnue, elle avait fait le choix de me porter assistance et non de m’abattre ou pire encore de me livrer aux Sith. Aussi, je mettais à main à couper que nous étions, pour le moment, dans le même vaisseau…bien qu’une telle perspective soit étrange. Néanmoins à l’inverse des locaux, elle n’avait pas tenté de me tuer. Oh je doutais que mon bien être soit sa priorité. Elle demeurait alliée aux rebelles après tout. Mais je n’avais pas le choix. Je n’étais pas en mesure de la combattre elle…et encore moins les Sith de cette planète. Ainsi, en ces circonstances, un vieil adage s’appliquait : les ennemis de mes ennemis étaient mes alliés.

Je déglutis.


« Voulez-vous bien m’épauler Maître Ombrelune ? S’il vous plait ? Le temps de me rafistoler et de quitter ce guêpier ? »

Les questions pratiques attendraient un autre moment...


[Cemas] Mission Evasion [Nicia et Yenna] 15243310
Arsenicia Ombrelune
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Mer 23 Aoû - 0:15
Qui n'avait pas rêvé de donner deux bonnes gifles à son ennemi le plus redoutable ? Malgré son statut de Jedi, Arsenicia ne pouvait réprimer la pointe de satisfaction qui étreignait son cœur. Quant à la culpabilité, elle n'en ressentait pas et elle était même prête à recommencer si deux gifles ne suffisaient pas à ramener Sa Majesté à la conscience. Mais comme si cette dernière l'avait présentit, Arsenicia vit les signes d'un réveil imminent sur le visage particulièrement pale de l'Impératrice, notamment par le reprise de quelques couleurs. Sans parler de la Force, bien sûr, qui s'agitait tout autour de la jeune femme en bien piteux état.

S'agenouillant près de la blessée, les mains posées sur les cuisses, la Jedi attendit calmement sans jamais quitter Aerys du regard. Cependant, elle ne pouvait négliger leur situation précaire et continuait de surveiller l'extérieur à travers la Force. C'est alors qu'elle perçut une présence familière qui se rapprochait soudainement.

Fronçant les sourcils, Arsenicia pencha la tête sur le côté, comme si elle cherchait à atteindre du bras quelque chose qui était encore trop loin, jusqu'à ressentir clairement une présence contre sa propre conscience, à la fois une caresse et une mélodie qu'elle connaissait bien et qui ne pouvait pas être inventée. La Force semblait jouer un tour en mettant Yenna sur son chemin aussi rapidement. Quelles étaient vraiment les probabilités que la Matriarche se trouve sur la planète au moment même où Arsenicia avait choisi de s'y rendre ? Toutefois, les pensées de la Fay furent interrompu par le réveil d'Aerys, dont le regard encore voilé laissait suggérer qu'elle n'avait pas tout à fait reprit pied dans la réalité. Cela n'allait, toutefois, pas tarder.

En quelques brefs instants, Arsenicia observa la jeune Impératrice écarquiller les yeux avec stupeur, tandis que la Force révélait la terreur qui s'emparait d'elle. Une réaction tout à fait compréhensible en se retrouvant à la merci d'un ennemi. Malheureusement, la Fay n'eut pas le temps de réagir avant qu'Aerys ne tente de s'éloigner, se relève et retombe aussitôt, aggravant ainsi sa blessure à la jambe. Le sinistre craquement ne présageait rien de bon et raisonna particulièrement fort aux oreilles effilés de la Jedi, mais ce n'était rien en comparaison du hurlement qui suivi.

Agissant rapidement, Arsenicia se redressa et se retrouva au-dessus de l'Impératrice, qu'elle bâillonna sommairement de sa main pour étouffer le son qui lui vrillait les tympans. Elle entreprit ensuite de replacer délicatement la jeune femme sur son matelas rudimentaire. Cependant, cette opération ne pouvait se faire sans causer de douleur, et la Jedi réalisa trop tard que le léger mouvement de la jambe blessée ravivait la souffrance de l'Impératrice. C'est alors qu'une vive douleur envahit la main gauche de la Jedi, qui manqua de lacher son fardeau, de surprise, en baissant les yeux. L'odeur du sang vint aussitôt chatouiller l'odorat de la Fay, qui fronça le nez en retenant son propre cri de douleur. Elle relacha finalement Aerys sur son matelas de fortune et secoua sa main blessée, d'où s'écouler un filet de sang, tandis que la jeune femme vidait le contenu de son estomac, accentuant la désagréable odeur qui s'était déjà infiltrée jusqu'aux narines de la Jedi.

Laissant l'Impératrice se remettre de la douleur, Arsenicia referma la blessure à l'aide de ses pouvoirs, ne laissant aucune trace visible de la morsure de la jeune femme. Puis, prise par une prise de conscience subite, la Jedi tourna son regard vers l'extérieur de la grotte et chercha, dans la Force, la présence familière qu'elle savait être là. Cependant, elle se retrouva momentanément sans mots, sans idée claire de quoi dire. Après tout, elle n'avait aucune raison valable d'être ici en premier lieu, mais souligner ce fait semblait futile. Quant à Lianca, si ses troupes n'avaient pas encore tenté de déloger Arsenicia, c'était peut-être parce qu'elle était seule pour le moment, gardant leur présence secrète.

Ton aide serait la bienvenue, dit-elle finalement à travers la Force. Essaye de modérer ton aura. Tu risques d'effrayer la blessée, et je préfère éviter qu'elle tente de se relever à nouveau.

Arsenicia savait qu'elle pouvait guérir les blessures d'Aerys par elle-même, mais cela prendrait un certain temps. Si Yenna pouvait contribuer, elles pourraient accélérer le processus. Cependant, cela dépendait de la volonté de la Matriarche d'accepter de coopérer. Après tout, avec l'Impératrice et la Maître de l'Ordre à sa portée, elle avait une opportunité en or. Mais suite à leurs retrouvailles sur Zeltros, Arsenicia voulait croire qu'elle n'avait rien à craindre de son ancienne amante.

Revenant auprès d'Aerys, qui avait soif, la guérisseuse attira sa gourde et se pencha vers elle. Délicatement, elle glissa sa main gauche sous la tête de la jeune femme pour la soutenir, puis inclina doucement le goulot de la bouteille contre ses lèvres gercées. Elle fit attention à ne pas aller trop vite pour éviter qu'elle ne s'étouffe, mais malgré cela, Aerys avala de travers. Elle tenta de tousser aussi discrètement que possible tandis qu'Arsenicia refermait la bouteille et la posait contre la paroi de la grotte. Une fois remise de sa quinte de toux, leurs regards se croisèrent à nouveau, et l'Impératrice fut la première à parler d'une voix enrouée.

Aerys dressa un tableau réaliste de la situation, un tableau qui devait sans doute être difficile à admettre pour elle. Arsenicia, restée à genoux, garda le silence et afficha son air impassible, celui qu'elle réservait généralement aux politiciens pour qu'ils ne puissent pas lire ses pensées. Contrairement à la jeune femme, la Jedi n'avait pas besoin de son aide. Elle pouvait tourner les talons, retourner à son vaisseau et quitter cette planète sans son assistance. Mais Aerys avait raison : si elle l'avait sauvé, ce n'était pas pour rien.

Finalement, elle lui demandait explicitement son aide et, au fond, Arsenicia ressentit une pointe de satisfaction à l'entendre l'appeler correctement par son rang et avec les politesses d'usages.

— Je n'ai pas exactement besoin d'aide pour quitter cet endroit, rectifia-t-elle sans détour, laissant clairement entendre qu'elle n'avait pas besoin de l'assistance d'Aerys pour s'échapper. Quant à affirmer que je ne vous porte pas dans mon coeur, c'est inexacte : je ne vous connais pas, mais je connais l'Empire. Peut-être aurais-je droit à une surprise, qui sait ? répondit-elle, laissant cette fois-ci comprendre qu'elle préférait se faire un avis sur une personne avant de la juger, y compris un ennemi.

De sa ceinture, Arsenicia décrocha ensuite une petite lampe torche qu'elle alluma à la puissance minimale, puis elle se pencha sur la jeune femme.

— Regardez la lumière, s'il vous plait, lui demanda t-elle. Fronçant les sourcils, la Jedi fit bouger la lueur devant chacune des pupilles d'Aerys. Vous avez une légère commotion. Rien de grave en comparaison de reste, mais vous pourriez vous sentir désorienté, nauséeuse ou être sujette à un mal de tête persistant.

Remettant l'objet à sa ceinture, la Jedi passa alors une main au-dessus des côtes cassées qui, par chance, ne l'étaient plus. La réparation avançait bien. De son autre main, Arsenicia sortit les analgésiques de la trousse de secours et les tendit à Aerys, ainsi que la bouteille d'eau.

— Pour la douleur. Ça aidera aussi pour la commotion.

Mais constatant que la jeune femme était encore trop faible, Arsenicia se pencha et, avec toute la délicatesse du monde, aida la jeune Impératrice à se redresser pour avaler les analgésiques avec un peu d'eau. Cela fait, elle reposa une nouvelle fois la bouteille, non sans aider Aerys à s'allonger correctement en glissant la veste de son uniforme - en piteux état - sous sa tête.

— Je comprends à quel point ces paroles doivent vous coûter, continua-t-elle en passant une main sur son propre visage. Son ton de voix n'était empreint d'aucune moquerie, juste une simple constatation. Je vais vous apporter mon aide. Si ma mémoire est exacte, ce n'est pas la première fois qu'un Jedi vient en aide à une Fel, alors prenez cela comme un rappel du passé. À présent, il va falloir s'occuper de cette jambe. Et avant de guérir la plaie en elle-même, il va falloir remettre les os en place. Je suis vraiment désolé, mais ça va être très douloureux.


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Arsenicia parle en #00ffff - Fiche de suivi - Predef : Arya Lÿrargent
Darth Yenna
Darth Yenna
Maîtresse Modeleuse
Maîtresse Modeleuse

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Dim 1 Oct - 12:31
Suivant les traces au sol et l'écho résonnant dans la Force, Yenna progressa à travers la nature sauvage dans un silence digne de celui d'un prédateur en chasse traquant une proie. La végétation semblait s'écarter sous ses pieds pour la laisser passer sans un bruit de feuillage écrasé ou de branche cassée tandis que le sol humide de cette zone marécageuse semblait subitement se durcir sous ses pas pour ne pas la ralentir et sans ce bruit de boue humide qui trahirait sa présence. On pourrait croire qu'une Hapienne rechignerait à mettre le nez dans ce genre d'endroit fort peu civilisé, mais pas Yenna. Elle adorait se balader dans la nature sauvage et nul doute que sans cette histoire de crash et de traque, elle se laisserait volontiers s'égarer dans cette nature vierge et indomptée, observant la vie suivre son cours de la myriade de plantes et d'animaux, même si son esprit de Modeleuse ne pourrait s'empêcher d'imaginer des solutions pour "améliorer certains détails". Que voulez-vous ? Elle est perfectionniste !

Elle s'approcha de sa destination, une petite grotte faite d'un affleurement rocheux et d'un enchevêtrement complexe de racines où la voix de Nicia résonna dans sa tête, lui demandant de l'aide tout en se faisant plus discrète dans la Force pour ne pas effrayer la blessée. Elle avait bien reconnu une aura familière dans la Force depuis le début de cette traque qui se précisa au fur et à mesure qu'elle se rapprochait. Des questions se pressèrent dans sa tête sur les raisons de sa présence et de son implication dans toute cette histoire, mais elle savait qu'elle aurait les réponses en temps voulu. Pour l'instant, elle fit ce qu'elle dit et dissimula sa présence dans la Force sans toutefois l'occulter complètement. Puis, elle s'avança :


"Préviens ta nouvelle amie que j'arrive. Dis-lui exactement qui je suis. Cela réduira l'effet de surprise et, si elle me connaît de réputation, pourrait l'inciter à se montrer plus calme."

Il était de notoriété publique que Yenna n'était pas une de ces Sith assoiffées de violence et de sang. Cela pourrait un tant soit peu rassurée la blessée qui n'aura pas à défendre sa vie dans son état actuel et sur le fait qu'elle ne connaîtra donc pas une fin anonyme dans une grotte anonyme, dans un marais anonyme, sur une planète anonyme. Elle poursuivit donc sans marche, cessant tout effort de masque sa présence. La végétation s'écrasa sous ses bottes, certaines branches cassèrent sur son passage et ses pieds s'enfoncèrent dans le sol humide avec ce bruit boueux si caractéristique et régulier accompagnant ses pas. Elle laissa les quelques roches glissaient pendant les quelques pas de l'ascension de cet affleurement rocheux et entra. Ce qu'elle vit la tétanisa de surprise sur place. Pas à cause de la présence de Nicia ou de l'état de santé très préoccupant de la blessée, mais à cause de l'identité de cette dernière. Son uniforme, cette mèche rouge, ce petit air digne même dans les circonstances les plus défavorables.

Oui, c'était bien l'Impératrice en personne qu'elle avait face à elle. Précisons même, une Impératrice dans un sale état. Yenna pouvait voir la fracture ouverte de là où elle se trouvait et usant de la Force, elle repéra d'autres blessures, dont certaines récemment guérit par la Jedi qui était à ses côtés. Cette vision était presque surréaliste. Que faisait-elle ici ? Pourquoi ne pas s'être identifiée dès son arrivée ? À ces questions sur le comment du pourquoi, se rajoutaient d'autres interrogations sur la suite des événements. Après tout, la dirigeante de l'Empire était face à elle, incapable d'opposer la moindre résistance. Elle lui était offerte sur un plateau d'argent. Il était évident que la livrée à Ankh ferait d'elle une héroïne adulée du Consortium. Même Ziran serait forcée de reconnaître cet exploit. Quant à la Reine Éternelle... inutile d'imaginer le genre de récompenses qu'elle pourrait offrir si Yenna lui amène l'une de ses grandes ennemies à ses pieds.

Mais en réfléchissant au-delà cette vision, capturer Aerys était une fausse bonne idée. S'il comptait récupérer leur souveraine, le Consortium se retrouverait à affronter la toute-puissance d'une machine de guerre impériale enragée. Ce qui, alors que la campagne contre la République venait de reprendre, serait une mauvaise nouvelle. La flotte hapienne pourrait tenir, mais combien de temps ? L'Empire pourrait même s'allier avec la République pour détruire un ennemi commun qui se montre d'un coup bien trop dangereux. Et dans le cas où l'Empire choisirait de remplacer Aerys... le résultat serait le même. L'héritière est encore jeune. Elle serait le pion d'un jeu de pouvoir entre les Moffs aux dents longues qui profiteraient de la situation. On peut se dire qu'une crise de succession serait une bonne chose, car l'Empire serait affaibli, mais en réalité, cette diminution certes temporaire de l'influence impériale serait néfaste pour le Consortium. En effet, les forces républicaines protégeant la frontière avec l'Empire seraient moins nécessaires et pourraient être redéployées sur le front hapien pour contrer sa percée. Et connaissant la République, elle pourrait même être tentée de tenter d'influencer la crise de succession impériale pour qu'un Moff favorable à une alliance, ou tout du moins une trêve, avec la République, monte sur le trône en tant que régent, permettant là encore de se concentrer exclusivement sur le front hapien sans se soucier d'une opportunité que saisirait les Impériaux pour les attaquer.

Combien de ces scénarios étaient réalisables ? Aucune idée, mais pourquoi tenter le diable ? Yenna était persuadée qu'il n'était pas judicieux de capturer l'Impératrice, malgré l'occasion en or qu'elle avait face à elle. La ramener chez elle était sans doute la meilleure chose à faire pour maintenir le statu quo et qui sait ? Peut-être qu'elle pourrait se montrer moins hostile envers le Consortium qui aurait pu la faire ramper en triomphe jusqu'aux pieds de la Reine au lieu de la laisser partir. Les chances sont très faibles, mais pas inexistantes. Mais pour l'instant, il fallait la remettre sur pied avant que l'humidité des marais et le microbiote local ne décide de gangréner sa jambe. Mais avant ça, il fallait se présenter, l'avertir pleinement de sa présence autrement que part les mots de la Jedi, la perception par la Force ou de ce que sa vision, assombrie par la douleur et l'obscurité de la caverne, lui permettait :


"Vous auriez pu nous prévenir que vous veniez en visite officielle. On aurait organisé une parade, des festivités en tout genre et un buffet avec des petits-fours. C'est quand même plus agréable qu'une grotte sombre et humide, non ? Mais, pardonnez-moi, j'en oublie mes manières... Je suis Darth Yenna, Matriarche de Lorell et Maîtresse Modeleuse du Conseil Noir. C'est un honneur de vous rencontrer, Votre Altesse, malgré les circonstances singulières de cette entrevue. Avez-vous besoin de mon assistance ?"

Un peu de légèreté pour adoucir l'atmosphère avant des présentations en bonne et dû forme avec un respect de l'étiquette et la petite courbette de circonstance. Ça aide à détendre les esprits tendus et présenter des intentions non-hostiles. Par contre, impossible de prévoir comment aller réagir l'Impératrice naufragée...


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