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Orfeo d'Erep - L'Épée des Jedi Empty Orfeo d'Erep - L'Épée des Jedi

Ven 12 Mai - 2:06



Equipement :


• Sabre laser principal
Visuel:

L'arme principale d'Orfeo, dernier sabre en date d'une longue lignée écrasés, découpés, explosés ou fondus, entre autres. Conçu pour être son ultime compagnon, il arbore un corps métallique en phrik gravé de volutes élégantes, réhaussé de belles marques d'électrum. Le boîtier étanche dissimule deux cristaux du bleu le plus pur, dont l'un est celui de feu son grand-père, ainsi qu'un régulateur de puissance à même de contrer les effets néfastes de la cortose.

Améliorations:
• Corps en phrik
• Finitions en électrum
• Boîtier étanche
• Régulateur de puissance

• Sabre laser secondaire
Visuel:

Ce sabre laser extrêmement simple n'est manié qu'en dernière nécessité. Simple colonne de bois de Brylark agrémentée de parties métalliques fabriquée sur Kashyyyk, l'arme est dépourvue de tout faste, réduite à son essentiel. Quelques ajouts purement utilitaires lui permettent d'éviter une coupure de la lame par cortose, et par l'eau grâce à un boîtier étanche.

Améliorations:
• Boîtier étanche
• Régulateur de puissance

• Tenues élégantes de Jedi
Visuel:

Par dessus sa tunique de Jedi, dont il prend grand soin, Orfeo apprécie de porter de grandes capes au brun très chaud, réconfortant. Tissées artisanalement sur Erep par de talentueux fabricants, elles témoignent de son amour pour la petite planète du système Naboo et de son goût prononcé pour l'apparat.

• Ceinture utilitaire Jedi
Visuel:

Comme tous ses frères et toutes ses sœurs de l'Ordre, Orfeo porte à sa ceinture plusieurs outils et gadgets essentiels à la bonne tenue de ses missions. Au quotidien, il possède des rations de survie encapsulées, un comlink, un grappin, un holoprojecteur, une holocarte, un respirateur aquatique, une balise de détresse, une lampe ainsi que du matériel basique pour réparer son sabre laser.

           

Description physique :


Il est quelque peu étrange qu'à la fois Orfeo fasse très bien et ne fasse pas du tout ses cinquante ans passés.

Encore bien bel homme, notamment grâce à son génome épicanthix, il assure en toutes circonstances une posture solide, mais élégante, que d'aucun décrirait comme paisible ou, selon les perceptions, bonhomme. Sa silhouette, définitivement taillée en H, met en exergue son allure de colosse, solide, puissante, intimidante. Il impressionne, pour un humain. Droit dans ses bottes, montantes et idéalement lustrées d'ailleurs, il marche avec la souplesse d'un grand guerrier, la paisible assurance du maître, avec une humilité que seul celui qui se bat autant pour son équilibre personnel que pour les autres saurait appliquer. Longue bure et étoffes riches quoique classiques dans leur coupe participent à ce style particulier, définitivement classique, qu'Orfeo arbore. Et aime arborer.

Pourtant, sa chevelure sombre (quoique teintée ci et là de gris), sa barbe soigneusement taillée ainsi que les pleins et les creux de son visage lui donneraient dix ans de moins, au bas mot. Mais ce je ne sais quoi d'ancien, de désuet malgré un charme certain prend toujours le pas sur la fraîcheur de son teint. Il semblerait presque tiré d'un livre d'aventures, d'un roman de cape et d'épée trépidant, héros noble au grand cœur venu défendre valeurs et innocents à grand renfort de mots éclairés et de sabre allumé.

Une vie aventureuse qui ne l'a pas laissé complètement indemne. Sur sa peau, le long de ses muscles, plusieurs estafilades, lacérations, perforations, brûlures parsèment sa peau, tranchant fort avec l'apparente virginité des tenues qu'il porte au quotidien. Au visage, surtout, une balafre vient séparer un sourcil en deux et blanchir son œil droit, avec lequel il ne voit plus depuis des années désormais. Il ne s'en cache pas, surtout quand il enseigne à ceux qui désirent emprunter la même voie que lui. Tel est le prix à payer lorsque l'on vit par le sabre, même en tant que Jedi.

Mais par souci de bienséance, tout cela est habituellement recouvert de tuniques traditionnelles et de vestes aux tons ocres, souvent sombres, parfois teintées d'or, par-dessus lesquelles de grandes bures Jedi aux couleurs accordées prennent place. Certains se teignent les cheveux, d'autres portent quelques bijoux cérémoniels, d'autres refusent de sortir du lot: Orfeo, ce sont les beaux tissus qui flottent au vent.

             

Description mentale:


Lorsqu'on imagine un Jedi, on pourrait avoir tendance à le concevoir doux, compatissant, humble, tolérant, discret mais ferme, érudit et homme d'action. Si sur beaucoup de ces points il correspond, l'Ours de Tython réserve tout de même quelques surprises à ses interlocuteurs.

Discret, il ne l'est guère, et ne tient pas particulièrement à l'être d’ailleurs. Ses rires sont grands, comme lui, comme son appétit, comme l'amour qu'il exprime pour tout ce qui respecte l'ordre naturel. Il n'est pas du genre à hurler de joie chaque fois qu'il en ressent un peu, mais n'hésitera pas à déployer sa voix pour s'exprimer. Cette extraversion le place à la fois tout à fait dans et en dehors de la norme Jedi. Pour lui, la plus belle chose qui pourrait arriver au Temple de Tython serait que les apprentis rient davantage, que les ascètes retrouvent le goût des bonnes choses, que ses frères et ses sœurs les plus traditionnels découvrent leur propre voie au lieu de s'appuyer uniquement sur les dogmes de ceux qui les ont précédés. En apparence, Orfeo convoque un fin vernis de noblesse, le genre qui s'accorde étonnamment bien avec la chaleur qui se dégage de ses mots, de ses actes et de son étreinte. Mais sous la bonhommie bat le cœur d'un homme en proie à de fortes émotions, qu'il se doit de maîtriser pour être digne de son art et de son statut.

Passionné par l’art exigeant du maniement du sabre, tendant vers un self-control martial de tous les instants pour manier comme il se doit les chaotiques Shii-Cho et Vaapad, le devoir à l'esprit et le cœur constamment gonflé de gentillesse, il a beaucoup, beaucoup à offrir au monde qui l'entoure.

Bien plus tourné vers l’action que l’inaction, il est un noble guerrier dans l’âme, un chevalier des temps modernes porté par des valeurs quelque peu désuètes mais ô combien essentielles à ses yeux. Loyauté, générosité, dévouement, courage, sens du devoir et courtoisie pavent son chemin. Il se bat pour la dignité des faibles en plongeant dans la bataille l’opposant aux forces du mal. Et même contre elles, il s’astreint à ne pas briser la bienséance et l’honneur: un unique avertissement à la clarté sans égale précède toujours le crépitement de la lame bleue de son sabre laser. Une fois ce coup de semonce ignoré, il n’hésite alors plus à vaincre ses adversaires d’une passe d’arme éclairée. Le désarmement ou le démembrement, selon la situation, sont toujours préférées à la mort, même s'il ne souffrira pas que le choix lui soit retiré en présence d'un adversaire Sith.

Il voit dans le maniement des armes et les arts martiaux la méditation ultime, le moyen de faire converger les efforts du corps et de l'esprit, d'apaiser l'âme et d'assainir les émotions les plus néfastes de l'Humanité. Ses émotions, notamment, parfois un tumulte violent qu'il doit réfréner pour ne pas trahir le code sacré de son ordre. Au fond de lui bouillonne une espèce d’instinct primal qu'il met au service de sa lame, dans un tourbillon de lumière qu’il tend à être le plus équilibré possible. Sa ferveur l'inquiète, parfois, lorsqu'il repense au plaisir pris à se battre, à triompher de ses plus vils ennemis. Mais il sait s'être trouvé dans cet entre-deux si particulier. Sans cela, il serait encore ce petit Orfeo inquiet, craintif et non pas la plus fine lame de tout l'Ordre.

Le sabre laser ainsi que la lutte au corps-à-corps sont ses arts martiaux de prédilection, qu'il trouve à la fois vivifiants et merveilleusement enrichissants. Ce n'est qu'au plus proche de son adversaire que l'on peut avoir une chance de le comprendre vraiment. Il les enseigne avec beaucoup d’enthousiasme, de patience et de rigueur aux jeunes et moins jeunes générations. Rares sont les Jedi à avoir poussé aussi loin que lui la maîtrise du Shii-Cho, la forme du Sarlacc. Pourtant réputée comme celle des débutants, elle lui permet de se reposer sur la profondeur de ses instincts, sur une fluidité à toute épreuve. Cette "simplicité" résonne en lui, comme un diapason. Orfeo n'est jamais meilleur que lorsqu'il vibre sur la fine ligne de ses émotions, ou du moins de son amour du combat, des aspects que l'on retrouve dans cette forme I, mais également dans la forme VII, le Vaapad. Longtemps, par crainte, il a refusé de l'apprendre. S'approcher trop près de ce qu'il a longuement associé au Côté Obscur lui a toujours semblé dangereux. Mais ce n'est qu'une fois sur la voie du Vornskr que son Shii-Cho si simple s'est enrichi, au point de faire de lui l'un des meilleurs bretteurs de la galaxie. A cela il ajoute une défense d'acier avec une grand maîtrise du Soresu, forme III, ainsi que des techniques de duel avec une forme II qu'il espère encore renforcer, le Makashi.

Les armes à distance, quant à elles, l'ennuient. Plus encore, il trouve que pour un Jedi, se résoudre à en incorporer dans son équipement relève d'un manque d'éducation certain. D'un petit haussement de sourcil dédaigneux et d'un grognement réprobateur, il dévisagera toute arme ainsi portée à la ceinture par un confrère ou une consœur.

Plutôt sociable, il goûte petites discussions de surface comme grands échanges en profondeur, à la fois le petit blabla sympathique qui accompagne les interactions sociales et les moments où l'on peut refaire le monde jusqu'au bout de la nuit. Facile à émouvoir, c'est une véritable bonne pâte. Pour ajouter à son charme, et il en a à revendre quand l’envie lui vient, il est aussi un excellent cuisinier, qui prend plaisir à partager ses recettes, découvrir de nouveaux ingrédients et ravir les papilles de tous ceux qui le demanderait. Sa passion première, on l'a souvent aperçu dans les couloirs du temple avec une tasse d'un nouveau breuvage flottant derrière lui le temps qu'elle refroidisse, ou dans les cuisines de l'académie pour préparer de délicieuses pâtisseries à ses disciples.

Résultat de ses nombreuses pertes, et des blessures que ses proches ont subi, l'Ours de Tython est protecteur, terriblement protecteur, à la limite de l'étouffant... voire complètement dedans lorsque la pression monte, monte, monte. Bien que cela puisse être difficile à supporter parfois, ce n'est ni méchant, ni une volonté de contrôler autrui: il craint juste de perdre ceux qu'il aime.

Bien qu’il soit loin de tout savoir, de tout connaître, en raison notamment d’un manque d’appétence pour les profondes études, son goût pour l’ethnologie par la découverte émaille ses aventures, ses explorations, qu’il a voulu et veut encore grandes et nombreuses. Savoir comment elles vivent, comment elles cuisinent, comment se passent leur vie quotidienne et leurs grands événements le fascine. Il ne saurait réellement préférer un peuple plus que l'autre, si ce n'est peut-être celui d'Erep, et par extension la culture de Naboo, duquel il a tiré beaucoup de choses dans sa jeunesse.

Tout cela témoigne pour lui de la beauté de la vie, qu'il révère absolument, et donc de celle de la Force à travers elle.

Une Force sur laquelle il n’a d’ailleurs qu’assez peu médité, en vérité. Il n’a ni profonde théorie ni conception unique et farfelue la concernant. Elle a été, est et sera toujours, selon sa vision. Ce qui est bien suffisant. Elle lui apporte réconfort et soutien lorsque les choses vont mal, et l’accompagne quand il accomplit de grandes choses. Son existence, telle qu’il l’entend, confine au sacré… ce qui l’oppose fermement au Côté Obscur.

En raison de premières années marquantes et marquées par le sceau des ténèbres, il se veut dur, très dur, terriblement dur avec les ressortissants de cette sorcellerie dépravée, parfois plus que ce qu'il voudrait lui-même. La mort de son père et son sauvetage par les Jedi ont été une chance, qu’il attribue toute entière aux desseins de la Force. Sa vision du bien et du mal est parfaitement formée, trop peut-être. Il peine généralement à l'assouplir; les compromis moraux ne sont que rarement acceptés, et encore plus rarement à son initiative. Il respecte toutefois l'effort de rédemption, et pourrait entièrement soutenir quelqu'un sur la voie vers la Lumière. Après tout, les Jedi auraient trop à perdre à ne pas croire en cela.

Nier leur rôle au sein de la Galaxie lui semblerait aussi destructeur que de s’acoquiner avec les Sith. En opposition aux doctrines les plus conservatrices, il considère que l’Ordre se doit d’être interventionniste mais indépendant, une force pour le bien. Aux jouisseurs sereins, il répond que si les Jedi ont jadis été simples observateurs, ce n’est plus le cas depuis longtemps. Bouclier de très hautes valeurs,  ils se doivent d’être libres d’agir face à tout sauf au mal, qui doit être en toutes circonstances combattu.


Son avis sur les différentes factions

La République
Puisque Orfeo estime que les Jedi ne doivent pas être soumis à un pouvoir extérieur, parler de la politique de la République n’est pas son premier réflexe. Ce qui ne signifie pas qu’il n’a aucun avis. A vrai dire, il tendrait vers la mouvance fédéraliste, afin d’éviter la guerre, de préserver les cultures locales et de permettre à chaque monde une certaine liberté dans leur gestion. Répartir les pouvoirs revêt également l’intérêt de limiter les risques de corruption globale.

L’Empire
Ce mot laisse un goût amer à tout Jedi un tant soit peu rompu à l'histoire de la galaxie. Si un pouvoir central et presque absolu lui semble propice à la tyrannie, l'Empire reste tout de même la force galactique avec laquelle la République pourrait le plus s'entendre.

Le Consortium et les Sith
Conjuguer paix et idéologie sith est impossible à ses yeux. S'il tolère à grand peine la rédemption d'individus, la cohabitation entre leurs deux codes relève du fantasme le plus terrible. De même, la société hapienne fonctionne sur un principe de domination et de soumission, et ce depuis des siècles. Avec tant d’essentielles différences, l'entente ne peut se faire. Elle ne doit pas se faire, au risque de voir la République broyée par la tyrannie.

A son corps défendant, Orfeo trouve parfois l’élégance d’Hapès très à son goût… quoique ostentatoire et clinquant.

Les Mandaloriens
La guerre est au cœur de leur vision des choses. La paix Jedi est, par conséquent, incompatible avec leur mode de vie. Pour autant, il ressent moins de méfiance à leur égard qu’à celui des Sith. Même, il lui arrive parfois d'exprimer pour eux une note de respect, et d'admiration pour leur maîtrise du combat. Aujourd'hui, les Mandaloriens dans leur ensemble suivent des préceptes plutôt honorables, ce qu'il apprécie sans le dire trop fort.

L’APEX
A la fois plus et moins que des Mandaloriens. Plus, car une forme rare de liberté habite leur nouvelle forme de hiérarchie. Moins, car un manque total de morale et de code social les freine, ces deux choses qui font qu'une civilisation tient debout.


         
         

Histoire :


En 1448 ABY vint au monde Orfeo d'Erep dans le Libertas, vaisseau personnel de ses parents. Numia Cloud, sa mère venue d'Epicant, ne survécut pas à l'accouchement, malgré toute l'aide que son Jedi de mari, Syracuse d'Erep, put lui apporter. Au fin fond de la galaxie, quelque part entre les étoiles, deux cris se firent entendre, ce jour: celui de la vie et celui de la mort.

Car ce jour là, Syracuse mourut, ou plutôt la partie de lui qui aurait pu élever décemment son enfant. En lieu et place d'un père ne restait qu'une coquille vide, perfusée par le Côté Obscur. Brisé par ce drame, il changea du tout au tout, lui qui était doux, paisible, aimant. Trop peut-être, pour refuser à cet amour pour lequel il s'opposa à son père un enfant. Un enfant innocent, qui allait payer le prix de ce drame.

Sept années passèrent, sept longues années durant lesquelles Orfeo fut privé d'enfance. Balloté d'un bout à l'autre de la galaxie par un père rongé un peu plus à chaque instant par la colère et la paranoïa, il se renferma sur lui-même pour ne pas subir davantage de coups. Il avait bien assez de rossées au quotidien, pour lui rappeler sa faute primordiale dans la mort de sa mère. Pour autant, il n'abandonna à aucun moment Syracuse, son seul repère dans ce monde hostile. Il ne comprit que plus tard l'objectif de tous ces voyages: préparer un attentat contre le "véritable responsable" de la mort de Numia.

Véritable responsable s'avérant être dans les méandres de son esprit corrompu Dion d'Erep, son propre père, Seigneur Jedi en charge de la petite planète Erep, dans le système de Naboo. L'homme avait en effet désavoué l'union de son fils avec Numia, sous prétexte qu'elle était une Epicanthix, prompte par sa culture à la guerre, bien éloignée des préceptes pacifiques de la République.

Ainsi, en 1455 ABY, la capitale de ce monde, si proche de la grande Naboo, faillit subir un assaut terrible. Accompagné de disciples et d'alliés récupérés sur son chemin, Syracuse eut la folle ambition de s'aventurer si proche de Naboo sans se faire prendre. L'erreur folle d'un homme tout aussi fou. Il ne franchit que quelques systèmes avant d'alerter les protecteurs de la République. Un groupe d'Ombres Jedi, parmi lesquelles prit place Dion à la fois en tant qu'appât et "qu'expert" de la cible, arrêta net les velléités du Jedi Noir, qui mourut dans la bataille. Fier d'avoir accompli son devoir, mais abattu par la mort de son unique enfant, le Seigneur prit le temps d'investiguer le Libertas. Quelle ne fut pas sa surprise d'y trouver un enfant, recroquevillé dans un coin, laissé sans surveillance.

Son petit-fils. Fort d'une affinité avec la Force.
Un héritier envers et contre tout.

Orfeo reçut immédiatement les meilleurs traitements, médicaux, alimentaires, de confort. Se remettre sur pied physiquement ne releva pas de l'exploit. L'esprit, en revanche, mit plus de temps à se remettre. Ce ne fut que lorsqu'il intégra les Novices sur Tython qu'un peu de mieux put être remarqué... sous une solide couche de troubles à gérer. Timide et agité, facilement effrayé, le jeune garçon eut du mal à se conformer aux us et coutumes des Jedi. Comme un petit animal en panique, il fallut lui laisser le temps de comprendre que la Force, cette même énergie que son père utilisait pour lui faire du mal, n'avait rien à voir avec ses malheurs. Epaulé par les autres jeunes, et moins jeunes bien entendu, Orfeo réussit finalement à s'adoucir, à s'ouvrir et à accepter qu'on lui veuille du bien. Que le monde lui veuille du bien. Qu'il mérite le bien, aussi.. Cela prit des années, durant lesquelles il profita du calme du temple, du vrombissement des sabres d'entraînement, du souffle tout en contrôle des artistes martiaux, de l'odeur du tissu mouillé par la sueur, mais aussi du bruissement électronique des hololivres et du murmure des maîtres en plein échange de connaissances.

Désormais libre d'un grand nombre de ses chaînes de peur, du moins assez pour avancer, il se présenta enfin à son grand-père Dion pour devenir son padawan.

Le Maître, qui n'attendait que cela, le prit sous son aile en 1460 ABY.

L'enfant, en besoin d'un modèle, trouva chez son aïeul un exemple, peut-être parfois un peu trop. Avec lui, il prit goût pour aux belles choses, et furent assimilés de grandes valeurs chevaleresques. De Dion vint l'idée que les gens comme eux auront toujours le devoir de protéger les innocents dans une lutte éternelle entre le bien et mal. Plus des subtilités dans sa perception du monde que de grandes opinions, le vieil homme les transmit à son petit-fils. Et encore par-dessus, des enseignements sur la Force et le maniement du sabre permirent à Orfeo de grandir en tant que Jedi et en tant qu'individu.

S'il était merveilleux dans la pure technique de combat, il lui manquait quelque chose pour réellement briller. Son feu intérieur, constamment étouffé par une vision extrêmement négative des émotions, ne parvenait pas à l'emporter assez. En conséquence, il ne fut qu'un bretteur moyen durant toute la première partie de son existence, au grand dam de son maître.

Pendant de nombreuses années, le duo alterna entre patrouilles aux frontières de la République, temps d'apprentissage sur Tython et prise de responsabilités sur Erep. Dion nourrissait le fol espoir que son petit-fils prendrait un jour son relais, comme héritier afin que leur planète reste entre de bonnes mains. Là-bas, une figure se détacha du lot, en la personne de Nomi Vivacoro, fille d'un éminent conseiller, dont la sympathie qu'elle dégageait ne pouvait être égalée que par son ambition. Devenue l'amie d'Orfeo, en tout bien tout honneur évidemment, ils passèrent de longs après-midi à se cacher dans des couloirs de marbre vêtus et à lire dans l'immense bibliothèque du palais.

Bouillant de progresser, mais trop prudent, trop en contrôle, il devint finalement jeune Chevalier Jedi au terme d'un solide apprentissage, en 1468 ABY, quelques semaines avant son vingtième anniversaire. Déjà réputé pour sa maîtrise du sabre, quoique toujours bridée par ce petit quelque chose au fond de son âme, il espérait pouvoir apporter une aide à tous ceux qui en auraient besoin. Après tout, il faisait partie de l'avenir de l'Ordre, et sans cette quête constante d'empathie, impossible de concurrencer le pragmatisme des Chevaliers Impériaux ou l'absolue amoralité des Sith. On le reprit à plusieurs reprises sur la nécessité de libérer un peu ses pulsions, ses émotions lors des passes d'armes, des propos qu'il écouta mais ne parvint pas à mettre en place. Pendant près de quatre années, il ne fit donc que ronger son frein pour s'aligner sur les ordres de la République. Quelques missions de protection l'aidèrent à patienter, durant lesquelles il apporta une aide précieuse sur le terrain avec son sabre.

En 1472 ABY, après beaucoup d'hésitations nées d'un manque de confiance dans sa capacité à assurer le rôle de professeur, il prit finalement un apprenti. Au terme du Tournoi des Novices, Kalel Tombétoile, jeune humain né sur Tython de deux Chevaliers Jedi disparus en mission, le toucha au cœur. Non pas en raison de leurs ressemblances - là où Orfoe était remuant, actif, fatiguant, Kalel témoignait davantage de calme, de retenue, voire de timidité - mais plutôt de leur passif commun d'orphelin.

L'apprivoisement fut difficile, dans un sens comme dans l'autre. L'apprenti au profil plus érudit n'appréciait guère d'être secoué par son maître porté sur le sabre et les activités physiques. Plus d'une fois durant les premiers mois, les deux crurent qu'ils allaient se séparer, et demander professeur et élève mieux adaptés. Mais après avoir consulté Dion, parmi d'autres conseillers, Orfeo comprit qu'il ne devait pas essayer de transformer Kalel en lui, mais en Kalel. Assimiler cette idée, cette sagesse, fut toutefois difficile. Quelle idée saugrenue de faire en sorte qu'autrui soit plus lui-même que jamais. Pourtant, à force d'efforts, d'écoute et de profondes introspections, des résultats purent être remarqués; mieux encore, leur relation en ressortit grandie. Mener son padawan sur sa propre voie leur apporta à chacun beaucoup de bonheur, d'excellents moments à deux, de très houleux débats, des prises de bec intenses ainsi qu'une illumination qu'ils n'auraient jamais atteinte en solitaire. Au fur et à mesure, Orfeo se libéra quelque peu au contact de ce formidable jeune élève, et gagna en efficacité comme jamais il ne l'avait encore fait. Ses barrières tombèrent petit à petit, et avec cela une intimité extraordinaire se créa entre eux.

La formation de Kalel aurait pu durer bien des années... mais le destin s'avère parfois cruel.

Six ans après la première rencontre d'Orfeo et de son padawan, soit en 1478 ABY, l'action qu'attendait tant l'encore jeune Chevalier Jedi s'abattit sur lui. Alors en circulation dans l'espace Bothan, cible régulière du Consortium, un appel de détresse d'unités clones interpela le duo. Si le maître avait appris davantage de patience au contact de Kalel, ce dernier avait vu son tempérament s'enhardir, et ce fut d'un commun accord que les deux Jedi partirent à la rescousse de ces soldats de la République. Arrivés sur place, ils découvrirent une hécatombe, un champ de bataille terrible, encore fumant, parsemé de zébrures rougeoyantes et de grandes ténèbres. Immédiatement mis en alerte, Orfeo et son apprenti progressèrent dans la base, jusqu'à découvrir les instigateurs de ce massacre: un puissant seigneur Sith accompagné lui aussi de son disciple. A peine un regard fut-il échangé que le duel débuta, maître contre maître, élève contre élève.

Si le second affrontement tourna en la faveur du jeune Tombétoile, le premier vit le Côté Obscur triompher de la Lumière. Face à celui qu'il ne savait pas être élève de l'actuel Maître d'Armes du Conseil Noir, Orfeo fut mis en déroute. Une hésitation de trop, l'inquiétude de se perdre dans ses émotions l'avait laissé statique, assez pour être jeté au sol. Assez pour que le tueur se tourne ensuite vers Kalel. Assez pour que le sabre rouge s'abatte de sang-froid. Il sentit s'éteindre dans la Force son pupille, son ami, et cela lui redonna des forces. Celles qu'il réprimait depuis si longtemps. Celles de celui qui se doit de vivre, pour honorer celui qui meurt. Celles d'un guerrier étouffé, désormais libéré. Puisant en elles, sa poigne raffermie autour de son sabre, il reprit le combat et triompha au terme d'une joute extraordinaire, digne des annales.

Au prix de la vie de Tombétoile et d'une grande balafre ayant tué son œil droit, il avait mis le pied sur sa voie. Ce jour-là fut le premier d'une nouvelle vie, d'une seconde vie. Adieu la timidité, adieu l'étouffement de son amour du combat, bonjour le nouvel Orfeo d'Erep.

Mais qu'est-ce qu'un exploit pareil, triompher d'un puissant Sith et se découvrir, après une perte aussi grande ?

De retour sur Tython avec le corps de Kalel et les attributs du Seigneur Sith, Orfeo observa le deuil pendant plusieurs semaines. Des jours durant il resta devant le bûcher funéraire, avant de retourner s'entraîner, s'entraîner, s'entraîner pour que plus jamais ne se reproduise pareil désastre... désastre qu'il n'entendait plus voir recommencer; il fi le vœu de ne prendre un nouvel apprenti qu'une fois capable de le défendre. Cela ne gêna toutefois pas sa progression au sein de l'Ordre, qui, s'il n'a jamais valorisé les démonstrations de force, ne put que reconnaître le talent de son Chevalier. Ainsi, le Conseil octroya au professeur endeuillé le rang de Maître.

Après plusieurs longs mois durant lesquels il resta sur Tython pour se plonger dans la méditation et la Force (et la cuisine, passion qu'il découvrit durant sa convalescence), Orfeo se sentit de nouveau prêt à l'action. Avec un peu d'appréhension, toutefois, mais bien moindre que jadis. D'autant plus que se profilait à l'horizon la plus grosse offensive que la République ait jamais préparée: l'Opération Lord_Over. Ainsi, en 1480 ABY, sans son padawan, Maitre d'Erep rejoignit les effectifs des volontaires pour porter un coup terrible au Consortium.

Descendre se battre si peu de temps après la mort de Kalel des mains d'un Sith aurait pu être un risque, s'il n'avait pas fixé dans son cœur et dans son esprit la nécessité de se battre pour protéger soldats comme Jedi, ses compagnons d'armes. Son Vaapad encore vacillant prit petit à petit forme au fur et à mesure des combats, sur les différents mondes repris sabre au poing. Certains de ses alliés étaient déjà connus, au fil des entraînements en commun, tandis que d'autres faisaient leur apparition dans la vie du jeune Maître. Les Jedi Verts, notamment, et deux de leurs représentants: Jaylen Korr et son apprentie Allana Fern. Leurs échanges furent brefs, mais agréables. Un pincement au cœur le saisit tout de même en découvrant ce duo si proche, si uni. Parmi ceux restés en retrait, il découvrit aussi une autre Jedi, qui lui plut immédiatement. Arsenicia Ombrelune, de l'énigmatique race des Fays, maîtresse de la Méditation, eut l'excellente idée de rester en arrière pour permettre une plus grande et plus rapide percée de leurs flottes. Ces premières victoires, satisfaisantes à bien des niveaux, tournèrent bien vite au cauchemar.

En compagnie d'Ombrelune, d'un certain Derek Makoto ainsi que d'un autre Jedi, il descendit sur le monde libéré de Nanth'ri... pour découvrir l'horreur que le Consortium avait laissé derrière lui. De cette planète test pour des armes toutes plus atroces les unes que les autres, il ne restait plus qu'une nature ravagée par le Côté Obscur et, en guise de peuple, de pauvres hères privés d'espoir. Un espoir qu'ils prirent le temps de reconstruire, et ce durant cinq ans. Cinq longues années de soins, de purification, de combat, de tentations. Orfeo apprit auprès de la Fay les arts guérisseurs, qui lui servirent abondamment, mais sa fonction première demeura celle de protecteur... et de cuisinier d'exception pour égayer leurs longues soirées.

Si de nombreuses victoires purent être créditées au quatuor, un drame interne les marqua particulièrement. Maître Makoto succomba aux ténèbres. En voulant fuir après un duel remarquable, il détruisit le bras d'Arsenicia Ombrelune, alors seule pour le contenir. La Maîtresse, malgré cette blessure, prit le dessus. Suite à cet événement, et la découverte de la blessure de Nicia, Orfeo ne la quitta plus d'une semelle les mois qui suivirent. "Hors de question qu'il lui arrive quoi que ce soit d'autre" devint son mantra... mais face à l'indépendance de celle qu'il commença à appeler "son amie" sur Nanth'ri, il baissa les bras... progressivement, du moins. Il lui fallut quelques brèves semaines d'efforts pour enfin la laisser respirer à sa convenance.

En 1485 ABY, quelques semaines avant le départ d'Arsenicia, Orfeo quitta Nanth'ri. Son grand-père, Dion, était sur son lit de mort. Tenu informé tout du long de son état, quelques heures seulement le séparèrent d'Erep, où il put lui tenir la main une dernière fois, et entendre sa demande: prendre sa suite en tant que Seigneur Jedi. Une demande qui laissa place à une intense réflexion, mêlée d'une douce tristesse. Ce départ, naturel, en paix, le réconcilia quelque peu avec l'idée. Laissant la Force passer à travers lui, pour s'aider, il comprit vite que sa place n'était pas à la tête d'un état. Le sabre à la hanche et un perfectionnement constant de ses talents, voilà ce qu'était son destin. Alors plutôt que de revendiquer pour lui le titre de son aïeul, il contacta sa chère amie Nomi Vivacoro, avec qui il avait entretenu toutes ces années une riche correspondance épistolaire.

La jeune femme, devenue également conseillère à la retraite de son père, fut honorée de la confiance qu'Orfeo témoignait en elle. Elle accepta de devenir la nouvelle gouverneure de la planète, au grand soulagement de son ami de toujours.

Peu de temps après, le Cinquième Conclave Jedi eut lieu. Encore endeuillé, mais moins qu'il n'aurait cru, Maître d'Erep se prononça en faveur des Seigneurs Jedi. Pour répondre aux craintes de l'opposition il tint parmi d'autres un grand discours sur la nécessité de redonner espoir aux mondes qui l'ont perdu, ceux jusqu'alors sous domination Sith. Laisser des Jedi endosser ce rôle de leader, c'était s'assurer que leurs administrés auraient droit à la bienveillance dont ils furent trop longtemps privés, victimes d'horreurs incommensurables. Seuls des gens à même de comprendre leur situation, pour l'avoir expérimentée pendant des années sur les mondes libérés, pourraient leur redonner cet espoir qui n'aurait jamais dû mourir.

Quelques semaines plus tard, bien décidé à participer aux futures décisions du Conseil de son Ordre, Orfeo alla rencontrer la seule personne qui pouvait lui permettre d'accéder à un siège: l'Epée encore en activité. Antja Vu dite "Poing de Fer" humaine, venait d'atteindre ses 78 ans quelques jours auparavant. Frustré, agité par ses émotions, ses souvenirs de Lord_Over et son deuil, l'encore jeune hybride expliqua à la guerrière vieillissante son ambition, le genre qui l'aurait conduit à demander un défi s'il ne la respectait pas autant. Il se vit répondre, avec beaucoup de malice, qu'elle l'estimait assez pour le voir comme un potentiel successeur. Mais cette place, il allait devoir la mériter en accomplissant une épreuve, longue et difficile.

Sans la moindre peur, ni le moindre doute, Orfeo l'accepta.

La demande de Maître Vu le surprit, cependant. Ramener la preuve de l'enseignement de plusieurs grandes civilisations réputées pour leurs prouesses martiales n'était pas une tâche aisée. Cela dit, il devait mériter son futur rang, et de fait triompher d'une grande difficulté. Dans un bruissement de cape digne, il prit la route de Kamino, pour la première étape de son périple. Court périple, avec un peu de chance.

Mais les Cuy'val Dar à la tête des clones refusèrent de lui en apprendre davantage sur les techniques de combat mandaloriennes. L'honneur et le respect des traditions, malgré un statut quelque peu bâtard au sein de la Grande Armée, prévalait au-delà de tout. Désappointé, il quitta la planète direction la frontière avec le Consortium Eternel. Kashyyyk la verte, la verdoyante, la luxuriante, sa prochaine destination, l'accueillit bien plus chaleureusement. Les Jedi, là-bas, ne manquèrent jamais de rien et ce depuis des siècles. Parmi les Wookiees, Orfeo découvrit une manière de vivre encore plus proche de la nature que celle d'Erep, qui lui plut beaucoup, ainsi que les puissantes arcanes du Wrruushi. Massif physiquement et dans la Force, l'Ours de Tython s'appliqua à maîtriser autant que possible les frappes, prises et lancers, un domaine dans lequel il excella. Autant que possible, il suivit ses professeurs dans leurs exercices, se poussant au maximum pour se dépasser. Autour d'elle furent approfondies l'histoire, la culture et les créations de ce peuple extraordinaire. A deux reprises il participa à la défense de la planète contre quelques incursions éparses venues du royaume Sith, ce qui lui valut les honneurs de la tribu dans laquelle il vivait, et le don d'un casque de guerre ayant appartenu à un glorieux ancêtre. De cette période, il retint un très agréable sentiment de plénitude, qui nourrit énormément le développement de son style de combat. Au bout de trois révolutions complètes, il laissa finalement Kashyyyk le cœur léger, pour partir en direction de sa prochaine destination.

Auprès de Maîtres Noghris en vadrouille aux quatre coins de la galaxie, il découvrit le Stava. Contre monnaie sonnante et trébuchante, il put être formé à ces techniques brutales. Trop violentes, trop définitives bien qu'efficaces, il ne les apprécia guère. La létalité des Noghris le rebuta, mais il décida d'en apprendre un maximum pour incorporer un maximum des bonnes choses de cet art martial à son propre style, afin d'en tirer le meilleur. Savoir comment tuer et tuer sont deux choses différentes, et Orfeo savait pertinemment différencier les deux. En parallèle, il s'enquit tout de même de l'histoire tragique et sanglante du peuple de ses enseignants. Bien qu'opposé dans ses valeurs, il comprit pourquoi ils en étaient arrivés là, et ce fut l'esprit plus ouvert qu'il voyagea cette fois vers Gamorr.

Après cette année à sauter d'une planète à l'autre, il prit davantage de temps auprès du clan Bolgoink, grand parmi les grandes tribus de Gamorréens. A sa grande honte aujourd'hui, il pensait d'abord avoir affaire à des rustres belliqueux, si ce n'est pire. Il fut surpris de découvrir une civilisation solide, moins porté sur la guerre que ce que les "on-dit" laissaient entendre. Avec plaisir, il résida en compagnie d'hommes et de femmes aux profils très divers. Ils furent tous heureux de figurer sur la liste de visite d'un puissant Jedi. Parmi toutes les tribus de la planète, ce clan avait toujours eu un excellent a priori sur les utilisateurs du Côté Lumineux; leurs légendes racontent comment un des prédécesseurs d'Orfeo avait sauvé l'honneur de leur chef d'alors. Plutôt adepte de leurs techniques puissantes, et friand d'affiner son propre style, ses propres compétences, il resta tout de même plus d'un an en leur compagnie, plus que bonne s'il en est. Combinées avec celles des Wookiees, leurs techniques permirent à Orfeo de devenir encore plus redoutable au corps-à-corps. Ces quelques histoires sur de preux guerriers aux épées de lumières lui donnèrent envie de gagner l'Ordre Vert de Corellia, au sein duquel il connaissait quelques figures portées sur la maîtrise du sabre. Un nouvel artefact rejoignit sa collection: un Morrt fossilisé, petit insecte suceur de sang à l'extrême importance sur Gamorr.

Au cœur de la République, plus près du Noyau qu'il ne l'avait été ces deux dernières années, Orfeo alla saluer ses confrères de l'Ordre Vert, sur Corellia la brave, Corellia la vigoureuse. Il échangea avec les Chevaliers et Maîtres quelques bottes, des savoirs enrichis par toutes ces expériences vécues. Revenue depuis peu et encore sous le coup d'une période probatoire, Allana Fern passa du temps avec lui. Tous deux partagèrent leur amour du combat, devenant des rivaux au sabre récurrents. Pour l'aider dans sa quête, elle lui proposa de contacter un Mandalorien dont elle était proche, sans toutefois promettre qu'il répondrait positivement à la demande.

Pour le plus grand plaisir d'Orfeo, il le fit - contre rémunération -, et permit ainsi au Jedi une plongée dans la culture de ce peuple si particulier. Une fois les limites posées, à savoir la plus grande discrétion sur ses meilleures tactiques, Talus Skirata se révéla un enseignant passionné et passionnant, malgré sa jeunesse. Il se révéla même un très bon camarade, avec de l'honneur, des valeurs, une grandeur d'âme fort appréciables. A ses côtés furent comprises beaucoup de choses sur les rites, les croyances et les règles des Mando'ad, pas exactement ce que la mission d'Antja Vu demandait, mais bel et bien ce que cherchait Orfeo.

Enfin, dernière étape de son odyssée à travers la République, il voyagea deux ans entiers avec une Maîtresse Jedi Echani du nom de Nova Meridan, pour s'entraîner, s'entraîner, s'entraîner. Il lui fallut cependant se soumettre à l'enseignement de sa consœur, ce qu'il eut du mal à faire au début. Mais il se dompta, au bout de quelques semaines, pour commencer l'apprentissage. Ses prises puissantes surprirent son professeur, mais ensemble ils trouvèrent comment les intégrer à sa palette de coups. L'art martial de ce peuple se révéla ardu à assimiler mais d'une richesse incroyable, et au terme de son échange, il parvint à maîtriser le deuxième niveau après les fondations. Là où le Wrruushi avait été aisé à apprendre sur Kashyyyk, Orfeo eut bien plus de difficultés ici; selon Nova, il devait encore accepter sa nature profonde avant de pouvoir progresser plus loin. Avec ce conseil, elle reprit sa route seule, pour laisser rentrer son élève sur Tython.

Dix ans.
Il avait passé dix longues années à voyager, jusqu'à ce matin de 1495 ABY.
Le retour fut rude. Le calme de Tython, la paix au cœur du Temple, la douceur de l'air, tout lui parut factice après cette plongée dans le monde, le vrai. Factice... mais merveilleux. Un petit paradis entretenu par de belles âmes, courageuses, érudites. Les enfants qu'il avait connu à l'époque s'étaient transformés en solides adolescents, et les adolescents en courageux adultes. Il versa une larme ou deux, en voyant à travers eux le formidable Chevalier qu'aurait pu devenir Kalel. Avant d'aller faire son rapport à Maître Vu, Orfeo préféra d'abord se présenter devant le Conseil. Qui avait bien changé, mine de rien. Avec un respect qu'il aurait eu grand peine à déployer lors de son départ en 1485, il assura au cercle dirigeant que ses années de voyage avaient été profitables, tant dans sa perception de la Force que dans sa patience, ajouta-t-il alors en éclatant de rire.

Une fois cela fait, il prit congé pour se retrouver seul à seul avec l'Epée, et témoigner de son relatif échec. Echec, car il n'avait pas assez de marqueurs culturels. Relatif, car au final, ce n''était pas ça, l'important. Les rencontres, les découvertes, la compréhension désormais profonde de la vie derrière le poing, de la mort inutile qui attend celui qui ne vit que par ça, voilà tout ce qui comptait; en tous cas, ce fut ainsi qu'il le présenta à la désormais très vieille humaine.

Antja, hautement satisfaite de ce qu'elle entendit, comprit que son jeune élève avait saisi qu'être un maître d'armes englobait plus de choses que le simple combat. Cela demandait une philosophie. Alors, elle proposa au Conseil sa retraite, pour laisser à Orfeo une chance de briguer la place d'Epée. Ce qu'il fit, après plusieurs jours d'une nouvelle réflexion, à même de répondre à son interrogation la plus prégnante: voulait-il encore endosser pareille mission ?

Oui, bien sûr que oui.
Mais avec beaucoup plus de sérénité, d'acceptation de soi et d'ouverture.

Deux ans passèrent, dans un calme relatif. 1495, 1496 et 1497 ABY furent paisibles pour la nouvelle Epée, qui passa beaucoup plus de temps entre Tython et Erep, ses mondes de cœur. Là-bas, il prit de nombreux élèves, autant de fringants Chevaliers que de puissants Maîtres en quête d'entraînement au sabre ou d'illumination philosophique. Savoir se battre, oui, mais dans quel but ? Avec quelles limites ? Comment ? De profondes interrogations qu'il ne put élucider tant elles dépendaient d'un travail de fond de ceux à qui elles appartenaient, mais qu'il mit aussi bien que possible sur les rails de la compréhension. Car tel état son devoir, désormais.

Sur "son monde" comme sur celui des Jedi, il pratiqua, pratiqua, pratiqua encore et encore afin de permettre des sessions d'entraînement plus riches, plus longues, supérieures à ses meilleurs disciples. Concentrer l'esprit pour donner forme au meilleur mouvement, et s'améliorer sans cesse sur cette voie que la Force trace pour ses enfants. Ce fut une période très agréable, presque hors du temps et loin des basses choses matérielles.

Jusqu'à ce qu'un drame ait lieu.
Encore un.

Chalacta est une planète frontalière ayant connu nombre de batailles, d'escarmouches et de destructions au fil des siècles. Aux mains de la République en cette année 1497 ABY, elle subit un nouvel assaut du Consortium, mené par une Sith. La garnison sur place peina à tenir, mais repoussa l'envahisseur, toutefois au prix de la mort d'un jeune Maître Jedi. Kaleb Orius, plus prometteur des élèves de l'Epée, qu'il imaginait bien un jour prendre sa place, fut terrassé lors d'un duel honorable, au sabre laser. Ce coup dur laissa Orfeo pantois, abattu. Il eut l'impression de revivre, un peu différemment certes, la mort de son apprenti Kalel.

Toute l'année 1498 ABY qui suivit, il se mit en quête du responsable du bretteur victorieux. Pas honteux d'avoir été touché par le désir de vengeance, gardé sous contrôle pour ne pas trahir sa mission et noircir le souvenir de son ami, il s'inquiéta aussi des implications derrière la démise d'un si excellent sabreur. Peu de monde avait le pouvoir de terrasser son élève, à ses yeux. Ce nouvel adversaire jailli des ombres devait donc être pris au sérieux. Il eut bien raison.

Grâce à quelques contacts, la piste de Chalacta fut remontée de bout en bout, jusqu'à quelques noms qu'Orfeo s'empressa d'aller confronter, lorsque telle chose se révéla possible. Les premiers Sith tombèrent sous sa lame, sans qu'aucune nouvelle information ne soit obtenue. Mais enfin, alors que la frustration semblait poindre, l'éclat d'une nouvelle victoire lui parvint. L'ancien Maître d'Armes du Conseil Noir était tombé, terrassé par sa remplaçante. Darth Ziran. La dame sous la lame de laquelle Kaleb s'était retrouvé. Une Hapienne aux pouvoirs redoutables. Une adversaire qu'il affrontera avec tout le sérieux du monde, afin de libérer la galaxie de cette horrible tête d'hydre.

S'il ne craignait qu'assez peu son prédécesseur, Orfeo ne compta pas laisser de nouveaux élèves finir entre les griffes de Ziran, ou d'un autre grand guerrier du Consortium. Il ne pouvait que leur accorder ce point, les combattants sortis des académies du Consortium étaient bien plus prêts à survivre que ceux de Tython. Jusque là bien plus concentré sur la formation de disciples que sur la sienne, il prit beaucoup, beaucoup plus de temps pour son entraînement personnel les deux années qui suivirent, de 1498 ABY à 1499 ABY. Il le devait, pour être à la hauteur des défis qui s'annonçaient à l'horizon. Cette nouvelle Maîtresse d'Armes l'obséda un temps, si bien qu'il délaissa quelque peu son rôle de mentor, de professeur, ce qui lui fut reproché par le Conseil.

Mais la défaite sur Kashyyyk en 1500 ABY le réveilla. Malgré la présence sur place du Maître et du Grand Maître, la planète fut perdue. Il peina à le reconnaître, tant il aimait cette planète et tant les Wookiees faisaient battre le cœur de la République. Il tenta toutefois de prendre cette nouvelle avec beaucoup d'humilité. Un homme seul, si puissant soit-il, ne peut changer le cours d'une bataille ou de la guerre. Était donc venu pour lui le moment de dépasser son traumatisme, de faire entière confiance aux mains expertes de ses alliés... et d'envisager un nouvel apprenti. Pour que les générations à venir puissent posséder toutes les armes pour se défendre.

1501 ABY allait être une grande année pour Orfeo d'Erep.
Il ne pouvait en être autrement.


         

Derrière l'écran :



Prénom/pseudo: Karl/Kraalion, pour vous servir ! Je suis aussi Fendeur De Pommes sur Discord.

Age : 26 ans. Dix ans de plus que l'âge minimal requis. Sigh...

Comment avez vous découvert le forum ? C'est un retour, après avoir joué Darth Cestus il y a quelques mois de cela.

Petit Plus ? Le forum est devenu encore plus joli depuis mon départ. Chapeau bas.




Dernière édition par Orfeo d'Erep le Jeu 8 Juin - 21:42, édité 12 fois
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Orfeo d'Erep - L'Épée des Jedi Empty Re: Orfeo d'Erep - L'Épée des Jedi

Mar 30 Mai - 2:22
Je me permets un double post pour signaler que la fiche est finie de mon côté.

L'expression est de circonstance: "à vous les studios" !
Darth Ânkh
Darth Ânkh
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Dame Noire des Sith
FondateurTaa’ChumeDame Noire des Sith

Orfeo d'Erep - L'Épée des Jedi Empty Re: Orfeo d'Erep - L'Épée des Jedi

Mar 6 Juin - 18:54
Officiellement, re-bienvenue sur le forum.

C’est une fiche dans l’ensemble de bonne facture, quoi que parfois trop classique, qui a été facile a lire. Il y a plusieurs choses a modifiée, certaines de l’ordre du détail, d’autre plus problématique, mais je ne vais pas te faire languir plus longtemps, voici la liste des modifications :

1 / La description de ton sabre a garde en croix parle de la « Haute République » qui n’existe que dans le canon, il faut donc retirer cette mention.
2 / Les vaisseaux ne sont pas juger a la validation, mais validé ensuite par MP, il faut donc les retirer de la partie équipement.
3 / Il y a un gros problème sur le début de l’histoire : même en recherchant la vengeance, le père de ton personnage n’a tout simplement aucune chance de pouvoir lever une force et attaquer un monde si proche de Naboo sans se faire intercepter par les Ombres ou les renseignements Républicain avant l’attaque, c’est trop improbable.
4 / Il y a quelque chose de bizarre dans ta fiche : le choix de la méditation de combat ne correspond pas vraiment a l’épée, mais même la construction du personnage ressemble vraiment, comme je te l’avais dit avant, au Maître de la Stratégie : l’apprentissage auprès des cultures guerrières notamment, lui permettra certes d’apprendre des techniques personnelles, mais aussi d’agrandir sa vision stratégique, ce qui est bien plus important dans le rôle du Maître de la Stratégie que celui de l’épée et cette fois, nous sommes a peu près tous d’accord sur cette remarque. Du coup, si tu veux absolument garder l’épée, il faudra profondément remanié de nombreuses étapes, mais il me semblerait plus simple et logique de partir sur le Maître de la Stratégie en renonçant a la maîtrise ultime, qui semble quand même mieux correspondre au personnage que tu a construit.

Attention d’ailleurs, plusieurs cultures que tu visite on leur frontière en dehors de la République et tu ne peut donc pas les atteindre. Aide toi de la carte galactique pour faire le tri.

En cas de question, nous restons bien entendu a ta disposition.


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Orfeo d'Erep - L'Épée des Jedi Empty Re: Orfeo d'Erep - L'Épée des Jedi

Mar 6 Juin - 20:01
Bonsoir, et merci pour ce commentaire !

1. Effectivement, erreur de ma part. J'ai corrigé en évoquant la Guerre Froide, citée notamment dans la description de la maîtrise de spécialité sur le forum.

2. Vaisseaux retirés.

3. C'est sûr que formulé ainsi, ça semble improbable. J'ai remanié le passage pour garder l'escarmouche, mais loin du système Naboo.

4. Je comprends tout à fait la remarque concernant le rôle de Maître de la Stratégie. Elle a du sens. Mais je n'ai vraiment pas pensé Orfeo dans cette dynamique là. Ce n'est pas un chef militaire (pas plus qu'un autre Jedi qui se bat à la guerre, s'entend), et ses voyages au sein des cultures guerrières avaient surtout pour vocation d'apaiser sa colère avec du temps, des rencontres et des découvertes martiales. Parce que s'il expérimente les cultures lors de son voyage, bien sûr, c'est avant tout pour apprendre (ou refuser d'apprendre dans certains cas) des manières de se battre. Avec ou sans sabre. Pour façonner son style, ses affinités.

Il est un bretteur, un artiste martial, qui entend trouver la paix à travers la pratique du combat. Il est en tension avec une ferveur qu'il pense ne pas devoir ressentir.
Ses manières et son apparente élégance ne sont que le reflet de sa culture d'adoption, et pas le cœur de qui il est.

Un point autour duquel j'ai essayé d'articuler Orfeo a posé souci au développement du personnage, à mon avis. A la base, je souhaitais tendre vers le Point de Rupture pour Orfeo, beaucoup plus à même de correspondre à la fois à son statut et à sa personnalité. Etant donné qu'il ne restait plus de slot de libre pour ce don, je me suis tourné vers la Méditation de Combat, en me disant que ce serait intéressant de prendre un eu la chose à contrepied. Ce n'est définitivement pas une réussite, je l'admets. Sans doute aurait-il mieux valu que je m'abstienne de prendre la Méditation, car ça a effectivement fait tendre le personnage vers un aspect "grand général" qui n'était pas ce que j'imaginais à l'origine.

Egalement, je ne me sens pas du tout capable d'occuper un poste qui doit performer, exceller dans la stratégie militaire. Ce n'est pas un domaine pour lequel j'ai des appétences, des connaissances ou une quelconque affinité. Raison supplémentaire pour laquelle je vais plutôt retravailler des points de la vie d'Orfeo pour faire davantage jaillir ce que je n'ai pas réussi à instiller à la première lecture.
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Orfeo d'Erep - L'Épée des Jedi Empty Re: Orfeo d'Erep - L'Épée des Jedi

Jeu 8 Juin - 19:57
Bonsoir !

En prenant appui sur vos conseils, et après un petit temps de réflexion, j'ai remanié certains points du personnage, de sa psychologie et même de son apparence.

Les mentions à la Méditation de Combat ont été retirées. En effet, s'il n'est pas possible de prendre le Point de Rupture, il vaut mieux que je ne prenne rien. Les planètes problématiques lors de son odyssée ne sont plus de la partie..

La plupart des événements de l'histoire du personnage sont restés, parce que je l'apprécie vraiment, mais beaucoup ont subi des petits changements, des adaptations, pour se refondre avec la psychologie du personnage.

J'espère que cela vous conviendra davantage.
Darth Ânkh
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Fondateur
Taa’Chume
Dame Noire des Sith
FondateurTaa’ChumeDame Noire des Sith

Orfeo d'Erep - L'Épée des Jedi Empty Re: Orfeo d'Erep - L'Épée des Jedi

Lun 19 Juin - 1:28
Merci pour les modifications !

Je ne vais pas faire durer le suspens plus longtemps, tout colle désormais, c'est donc une validation. Amuse toi bien !


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