[???] Cordis Pulsatio Mali (PV Iiraeka) [Terminé]

Iiraeka est stupéfaite, elle sentait bien que Rumie était la moins assurée des trois Rumis originels, mais à ce point-là ? Au point que quand la galaxie vous tombe dessus, vous vous dites que c’est de votre faute ? Non, la Chiss ne peut accepter ça, ne peut accepter cette vision que la mécanicienne à d’elle-même, c’est impossible.

« Mais, toi qu’est-ce que tu racontes, toi inutile ? Toujours de ta faute ? Mais c’est tout le contraire ! Le Delta n’a jamais aussi bien volé que quand nous nous en sommes occupés ensembles, j’avais entre les mains un bijou remis à neuf par nos soins avec un armement moderne, des boucliers à jours, une maintenance réfléchis pour durer ! Bon sang, ce dernier point c’est du toi tout craché, tu a pensée plus loin, au dela de ce que moi je faisais tout le temps quand je réparais le Delta.

Je modifiais un truc, j’empilais des câbles ou des circuits, ça passait ! Mais regarde quand on est tombé sur la planète, si tu n’avais pas été là on serait morte, si tu n’avais pas bossé sur le Delta avant on serait morte, si tu n’avais pas été ma copilote ou préparé le lance-roquettes « au cas où » on serait morte ! Tu nous à toute sauvé la vie au moins trois fois ce jour-là ! Imagine un peu que tu ne m’ai pas conseillé de rapidement moderniser les boucliers, on aurait été dans quel état quand les chasseurs ont attaqué ? Ce bouclier que tu gérais dans tous les sens pendant que je me battais, tu étais mon bouclier pendant que j’étais la lance !

Ce n’est pas en étant agressive que tu vas t’améliorer, tu veux te changer alors que tu devrais juste renforcer tes points forts et éliminer tes faiblesses, pas devenir quelqu’un d’autres. Tu as été la plus sage, la plus rationnelle, la plus prévenante, celle qui a voulu qu’on se prépare au-delà de nos premières estimations et… et on est en vie grâce à ça ! On est vraiment en vie ! Cabossées de partout, mais en vie !

Regarde contre les assassins, tu a été notre atout contre les drones, forçant une autre à sortir de l’ombre, tu n’es pas faible Rumie, tu n’es pas un poids, tu es sous-estimée, et par toi-même avant tout les autres. Tu réalises des choses incroyables, nourris des rêves que je trouve merveilleux. Je n’ai qu’une envie, c’est de poser mon vaisseau dans ton garage et de te voir le bidouiller de tes mains …. Merde, ça sonnait moins pervers dans ma tête…

Pour le cul ! Mais, je ne veux que ton plaisir, donc si pour toi, il faut dédiaboliser ça avant, ben, on le fera ! Toutes les deux, on prendra le temps, tout le temps qu’il faudra pour que ça aille mieux, que tu te sentes enfin à l’aise avec ton corps et ton désir et on fera des galipettes comme tu en rêves !

Et je t’interdis de dire que ce que tu as fait au placard au secret est stupide ! Sans ça, j’aurais tout perdu, Rumi même aurait perdu son passé vu que c’est là que je cache sa boite ! Tu as sauvé le passé de deux personnes en faisant ça et tu as bien vu quand je suis arrivée, j’étais émue que tu aies été aussi prévenante envers moi, cette idée m’a permis de ne pas sombrer encore plus bas que ce que j’ai été ces derniers jours ! »

Seulement, à ce moment-là, elle calme un peu ses paroles, aucune agressivité, juste une profonde affection et enthousiasme que de dire à Rumie toutes ces choses sur elle, car c’est des choses qu’elle pense sincèrement, qu’elle désire réellement. Voir la mécanicienne se dépasser, sortir du bourbier dans lequel elle se trouve se transforme en but dans son esprit, mais cela ne l’empêche pas de reprendre.

« Tu n’es pas faible, tu as traversé trop de choses pour pouvoir dire ça, tu à, comme moi, besoin d’un coup de main, de quelqu’un qui t’aide aussi. Car si Star Lady est plus grande que nature, c’est que vous trois, vous me soulevez bien au-dessus de terre. On a pas perdus par ta faute, c’était lui, ce monstre qui était trop fort, ce n’est pas notre faute ce… »

Le choc se fait soudainement dans l’esprit de la Chiss, cette simple phrase, sortie avec tout le rationnel possible pour aider Rumie venait d’imposer une vérité crue et sans amalgame possible dans sa pensée.

« Ce n’est pas de notre faute, on a fait tout ce qu’on a pu et les seuls fautifs est cette conspiration qui n’a pas fait le ménage derrière elle. Mais on a survécu, on est cabossées, blessée, mais on est là et ces fous furieux n’est plus… »

C’était peut-être la première fois depuis son réveil qu’elle parvenait à imaginer quelque chose de positif dans cette situation. Prenant doucement, mais fermement les épaules de Rumie dans ses mains elle lui sourit.

« Dit le avec moi, ce n’est pas notre faute. On peut encore s’améliorer et les étoiles savent qu’on le fera ! Mais c’était ce fou le responsable, et cette conspiration, ni toi, ni moi, ni aucune Rumis, ni nos renforts. Et nous, on va aller de l’avant, montrer qu’ils nous ont à peine ralentis, et briller encore plus fort dans les étoiles ! »

Iiraeka sourit largement de voir que Rumie semblent retrouver un semblant de centrage sur elle-même. C’est un vrai plaisir de voir qu’elle semble sortir doucement de ce moment de désespoirs ou elle se cherche. La mécanicienne vient chercher une étreinte et la Chiss lui offre avec plaisir. C’est simple, doux, chaleureux, rien de sexuelle juste, une preuve de soutiens et de réconfort.

Pour le coup la contrebandière se sent galvanisée d’avoir réussi à aider sa proche amie et la serra avec tendresse contre elle sans un mort. Elle avait vraiment finis par apprendre que chez les Rumis les mots étaient souvent bien moins important ou impactant que les actes, et dans ces moments ou l’on se cherchait, les mots finissaient par devenir superflus et il ne fallait plus qu’un contact et du réconfort.

Le temps s’égraine pendant un long instant avant que la mécanicienne ne demande à prendre une douche. Iiraeka sourit largement se disant que c’était un bon signe et elle l’accompagne pour se laver avec elle, et même l’aider dans ce moment. Certes, elle trouve ce moment sensuel, mais Rumie n’est pas là pour cela et la douche se passe avec plus de complicité qu’autre chose. Le but n’est pas de la faire se sentir mal ou autre, et ça la Chiss peut très bien le comprendre, chacun ses goûts et ses désirs !

Surtout que la lupine remue doucement de la queue ce qui est clairement bon signe ! Terminant la douche Star Lady invite Rumie à reprendre le projet de promenade. Sortant de la chambre, la mécanicienne se montre assez « collante » avec la Chiss, la gardant bien contre elle comme si elle était un point de réel dans ce monde encore trouble pour elle.

« Tu sais, tu peux très bien rester toi-même et progresser, oui, tu à été souvent blessée, car finalement en première ligne dans la désactivation des drones de l’assassin, ou pendant les réparations du Delta ou en copilote. C’est clairement nous deux qui avons été sur le gril pendant le combat spatial. Du coup, tu peux t’équiper de matériel défensif ou incapacitant, imagines, tu t’entraînes à utiliser des armes à ion pour neutraliser des droïdes ou des armures s'il y en a ?

Tu pourrais aussi pousser un peu ton entraînement physique, voir, porter une armure plutôt légère, je pense que toutes les Rumis devraient porter au moins des combinaisons renforcées. De même que si tu t’entraînes à la médecine des medpack ou anti-douleurs seront clairement utile au combat. Au final, je ne suis clairement pas une experte en champ de bataille, mais Viveka doit pouvoir te conseiller, elle m’a fait une liste d’implants super pour mon passage en cyborg avancé, bouclier cinétique, propulseurs, implants magnétisable, des trucs qui m’aideront clairement !

Bref, je suis certaine qu’en cherchant, tu peux sentir que tu t’améliore tout en restant toi-même, ça ne me semble pas du tout incompatible. Hooo oui, c’est joli en effet ! »

Iiraeka venait finalement, après un détour non avoué, d’arriver au lieu de promenade de l’hôpital, un endroit d’allure naturelle au point qu’on se demandait si c’était réel ou non. Souriante en gardant Rumie tout prêt d’elle, appréciant de partager ce moment avec elle. Pénétrant dans la zone une soudaine envie se fait sentir et la Chiss retire ses chaussures, laissant ses orteils bleus, réels ou synthétiques, se perdre dans l’herbe.

« Tu sais quoi… je crois que c’est la première fois que je sens de l’herbe sous mes pieds... »

La Chiss cligne des yeux et éclate de rire en entendant les révélations de Rumie. Imaginer la féline badasse aux gros flingues regarder en cachette des holo romantique à de quoi amuser la bleue qui ne s’en prive pas. Après tout, la même féline ne s’était pas privée pour mettre Iiraeka au pieds du mur avec cette histoire de levrette en tenant Rumi par les oreilles…. BREF ! Passé l’amusement, elle goûte au plaisir de ses orteils bleutés jouant dans l’herbe, elle est proprement stupéfaite des sensations que lui renvoie la prothèse, d’une exactitude confondante. Bien que cela ne soit pas réellement possible, elle pourrait presque oublier laquelle de ses jambes est synthétique.

« Tu sais, parfois l’amélioration, c’est aussi régler ses problèmes, on en a toutes les quatre, Rumy avec le contact avec les gens, cette peur de l’abandon, Rumi avec la crainte de la trahison, de ne pas être à la hauteur, moi la culpabilité de la mort de mes amis d’enfance, la peur de vous faire subir la même chose. Toi, tu à moins subit physiquement, la pression que tu as subi à toujours était mental du peu que j’en sais, et si Rumi et Rumy ont avancé en prenant sur leur corps, faisant que globalement elles ont… comment dire… répartie la charge, toi, tu avais tout sur le mental.

Forcement ça laisse des marques, et si la thérapie génique vous a fait du biens à toutes les deux, je dirais que tu as le bagage psychologique le plus lourd, et que tu te rendrait peut-être plus compte à quel point tu es exceptionnel si tu arrives à soigner ces blessures. Tu es aussi la plus discrète, peut-être, car tu n’oses pas ? Car tu manques de confiance en toi, du coup, tu ne veux pas faire de bêtise, mais tu te frustres, tu regrettes, et tu rajoutes à ton manque de confiance en soi. Tu crées ainsi un cercle vicieux, je pense. Surtout que les deux autres Rumis étant bien plus dans l’action que la parlotte, ça ne devait pas aider. Enfin, c’est de la psychologie de cantina, mais je pense que je touche quand même un point intéressant. »

Se promenant dans le milieu naturel de façon assez sereine la contrebandière savoure cet espace de liberté loin de la chambre blanche, du lit étroit et surtout fonctionnel, et du bruit incessant des machines. Souriante elle trottine dans les zones herbeuses en s’amusant assez naïvement, cherchant à tout toucher d’une main puis de l’autre, marcher sur les différentes surfaces. Elle ose même mettre les pieds dans l’eau et glousse de la sensation renvoyée dans ses jambes. Elle revient cependant toujours à Rumie, la câlinant, lui offrant son soutien ses encouragements et la chaleur de ses bras, si bien qu’elle fait toutes ses expérimentations en la tenant toujours pas une main minimum avant de s’installer sur un banc et de lui gratter doucement la tête en souriant.

« Tu sais, je me sens bien là, c’est simple, c’est agréable, pas que je vais abandonner mon rêve de briller comme une supernova, mais… Mais ces choses simples là, j’avoue que j’aime...et je vous aime vous les Rumis. »

Iiraeka sourit, elle sourit largement sous ce ciel artificiel et ses plantes éclatantes, offrant une émotion sincère et positive à la mécanicienne.

Iiraeka écoute avec attention Rumie, cette dernière semble aller mieux, ou tout du moins, sur le bon chemin. Maintenant, que l’impulsion dans la bonne direction semblait donner, elle peut clarifier certains points, les présenter, parler de ce qu’elle avait vécu et ressenti. La Chiss ne relâche pas son attention, suivant le fil de pensée de la mécanicienne jusqu’à ce qu’elle lui passe un datapad. La, elle découvre une sorte de vision d’horreur, un genre de vaisseau fantôme gigantesque qui tiendrait tête face à n’importe quel Star Dreadnought, mais en ayant en plus un coté organique des plus malsains, transformant cette chose sur ce pad en vrais cauchemars.

« Je… dois avouer que ça me dépasse aussi, il faudrait qu’on prévienne tout le monde et que chacun se tiennes prêts ! »

Star Lady qui commençait à envisager les plans les plus fous fixe Rumie, elle est plus réfléchis, calme. Se rasseyant la Chiss pense, cogite, inspirée peut-être par la façon de penser de la mécanicienne plus prudente. Après un long instant, elle parle, moins emportée, plus posée.

« Il faut qu’on en parle à Zarseen, qu’on lui présente tous ces indices, et qu’on lui propose de transmettre ça aux autres, Silenda, Pixie, Viveka, Marci, ce truc, ce truc me fait vraiment peur aussi, mais la chance qu’on a, ce que tu as eu des informations la dessus, même si on ne comprend pas tout pour le moment, tu nous donnes une chance d’y voir plus claire. Tu te sentirais de tout montrer et exprimer à la Boss ? Ou tu préférerais que je m’en charge pour toi ? »

La question était ouverte, Rumie sortait d’un lourd traumatisme, si elle en était sortie, et n’avait peut-être absolument pas envie de partager une nouvelle expérience marquante dans un truc officiel.

Rumie parle de ne pas lui faire les gros yeux, mais au final, Iiraeka l’écoute, elle-même est un peu dans la crainte de la crainte, les impressions profondes de la mécanicienne sont tout autre. Elle énumère un propos cohérent et réfléchis, finalement la Chiss secoue doucement la tête avec un sourire, elle avait totalement raison, les assassins étaient une menace plus direct et plus palpable le reste… le reste semblait encore bien loin. Ho, il ne fallait pas le négliger ça non, mais le branle-bas de combat n’était peut-être pas encore nécessaire.

« Et après tu penses que tu es inutile ? Alors que tu es la plus sage et réfléchis de nous toutes ! Tu as raison, je pense, il faut prévenir Zarseen, elle doit absolument savoir tout par contre, mais ça lui permettra d’enquêter avant de sonner l’alerte. »

Star Lady sourit, légèrement soulagée, le danger était encore là, ces deux assassines étaient dangereuses, mais ce n’était pas insurmontable et aussi mystérieusement insondable que cette vision de vaisseau. Il faudrait se préparer, et nul doute qu’elles seraient stupéfaite par la nouvelle apparence de Star Lady ! Prothèses militaires et Rumisation en règle ! Haha, elles trembleraient devant sa queue soyeuse !… ça sonne sale quand vous le lisez… Attendez, elle n’avait pas encore annoncée la nouvelle à Rumie et Rumy… hummm autant profiter de faire d’une pierre deux coups ! Se redressant la Chiss tend la main à la mécanicienne.

« Que dirais-tu d’aller voir les autres Rumis ? Qu’on se fasse une petite réunion retrouvailles ? Je suis d’ailleurs assez d’accord avec ton idée de fête, il faut qu’on marque le coup à un moment ou un autre. Mais on le fait maintenant ? Ou on attend que j’aie mes prothèses finales ? Je me disais que quitte à faire une révélation autant la faire en grand format non ? Avec un moment où les invités arrivent et la une scène de feu pour mon entrée triomphale et… j’en fais trop ? J’en fais trop. Mis, avoue que ça serait classe ! »

Iiraeka sourit en se chaussant de nouveau avant de sortir du genre de mini parc. Activant son Rumidare elle part en chasse des deux autres membres du quatuor, bien décidée à rassembler tout ce petit monde pour faire sa grande annonce. Certes, Rumi était au courant, mais pas les deux autres et c’était grave ça ! Après tout ce serait la prochaine opération qu’elle devrait faire ! Elle avait même réussi à ne pas vendre la mèche dans son petit monologue, mais maintenant elle était toute excitée d’en parler à Rumie et Rumy !

Dénichant le duo en train de discuter la Chiss salue les progrès de la mécanicienne et lui laisse bien le temps de profiter de ce moment avec les deux autres. Elle pousse évidemment à ce que tout ce petit monde fait un gros câlin collectif bien trop heureuse de voir tout ce petit monde réunis. Star Lady prend ensuite la pose, c’est que ce n’est pas rien comme annonce !

« Rumis et Rumises ! Aujourd’hui est un grand jour, car je vous annonce que ce n’est pas qu’une simple opération pour devenir une cyborg avancé que je vais demander, mais bel et bien une thérapie génétique civile pour être une Rumis pleine et entière ! »

Iiraeka, ou plus Rummi dans le cas présent, est maintenant recouverte d’une mousse anti incendie dans une posture qui se voulait glorieuse. Les poings sur les hanches particulièrement fières de son annonce, elle ressemble à une caricature de héros des neiges jusqu’à ce qu’elle souffle et crachote formant une ouverture pour ses lèvres.

« Faut envoyer ça à Silenda…. Sans le pourcentage de chance que ça arrive, elle va mouiller sa culotte rien que d’imaginer les probabilités de l’événement… »

Levant ses deux mains pour dégager vaguement son visage de la mousse elle prend une allure menaçante.

« Tremblez devant l’avatar du Chaos ! Fuyez l’improbable mousse vivante ! Déguerpissez de .. ghu .. graaa graaa »

Ayant avalé une partie de la mousse anti feus la Chiss crachote comme un animal essayant de se décoincer la gorge avec pour seul commentaire « c’pas bon… » quand enfin elle semble avoir fait passer le gros du goût atrocement chimique du dispositif. Elle est, en tout cas, touchée par les réactions des Rumis, Rumi est pleine de fierté, droit dans ses bottes avec, elle l’imagine, un coté « ouais, c’est ma copine ! ». Rumie, elle sautille partout, sa queue fouettant l’aire de façon erratique, la voir si joyeuse alors que juste avant elle sombrait dans une paranoïa terrifiante est réconfortant. Rumy, jouait les durs, mais n’arrivait pas à stopper les larmes qui remplissaient ses yeux. C’était juste adorable de la voir se défendre alors qu’elle était à ce point touchée par la démarche de la bleu.

S’ensuit un gros câlin plein de tendresse, de Rumitude et de mousse. C’est certainement le moment le plus joyeux depuis son réveil et… et ça lui fait du bien. Sentir qu’on avance, qu’on va de l’avant que quelque chose se tourne enfin dans la bonne direction offrant une perspective presque nouvelle de tout ce qui était perçus comme du noir ou du gris sombre. L’étreinte est chaleureuse brisée seulement par une question plus que pertinente. Pour le coup Rummi réfléchi et hausse simplement des épaules.

« Ben, de base, je voulais faire les deux en même temps comme ça paf ! Les deux convalescences en même temps et je suis en piste deux fois plus vite ! Après ça changerais vraiment quelque chose à mes nerfs et autre ou sont mes implants ? Enfin je dis ça j’en sais rien, mais si les deux ne sont pas possibles en même temps je dirai que la logique voudrait d’abord passer en Rummi puis les implants comme ça tu vois les changements. Venom ? Tu aurais la réponse toi ?»

Après tout Star lady n’en savait pas plus que les autres au final, elle sa seule envie, c’était que ça aille vite !

La réponse ne fait que souligner le besoin de passer par deux opérations et deux convalescences. La Chiss affiche une moue embêtée, ayant a désir de régler cela. Non qu’elle veuille laisser quelque chose derrière elle après cette opération ou… ou peut-être que si, en partie, elle voulait une impulsion, une avancée, une évolution qui la forcerait à passer le cap. Elle est d’ailleurs déjà en train d’opiner à Rumie quand cette dernière parle d’aujourd’hui ou demain pour commencer la thérapie. Rumy s’y oppose et rapidement, il est clair que la bleu se range directement de l’avis de la mécanicienne. Non seulement, elle pensait pour elle, le deuil aiderait la pauvre Rumie, mais elle exprimait clairement ce que ressentait et désirait Rummi.

La Chiss offrira un signe de tête pour remercier Rumi d’avoir calmé les ardeurs de la féline, mais aussi un sourire à Rumy qui clairement fait un effort pour elle. Ce n’est pas rien de voir ce trioo s’apporter autant l’une à l’autre, chacune représentant un plus pour l’équipe ! La protection de Rumy, l’union de Rumi et la sagesse de Rumie. Elle se demande alors un instant ce que elle apporte à ce groupe semblant si bien équipé pour toutes les situations… Puis elle se rend compte avoir apaisé Rumy, avoir aidé Rumie pour régler son passé, apporté à Rumi des désirs d’avenirs. Est-ce qu’elle ne serait pas finalement la vectrice d’avancée ? De penser à après les épreuves elles qui avaient passé leur vie à survivre ? Elle n’est clairement pas certaine que ce soit ça, et se demande même si ce n’est pas un peu arrogant de sa part. Quoiqu’il en soit leur quatuor grandis et elles se retrouvent dans un câlin joyeux et plein d’affection.

« Bon voilà ce qu’on va faire ! Dès aujourd’hui, on voit les spécialistes ! Comme ça, on voit toutes les quatre les détailles de ma Rumisation, même si le modèle présenté par Rumy était très tentant, il faut affiner tout ça, la taille précise des oreilles, la longueur et la flufynesse de la queue, bref, on fixe tout aujourd’hui et on se fait une super soirée entre Rumi ! Entre nous, pour ma thérapie, fêtons ce « petit » quelque chose qui n’est qu’a nous et de suite après on commence la thérapie. Ensuite, dès que mon corps est « fixé, on enchaîne sur les implants et on aura alors le temps de préparer un au revoir comme il faut pour le Delta.

Pour hum… cet autre vaisseau, à voir mais on pourra faire la fête même si on est pas encore prêt à voler je pense. Dire au revoir me paraît le plus important avant cette fête et ensuite, je verrais bien ce .. truc la que vous voulez me faire voir. Oui bha désolé pour le moment, je ne l'aime pas lui, il a intérêt à valoir le coup ! Au pire rien que le retaper ça me fera du bien ! »

Bien sur c’est plus sa mauvaise foi qui parle, et la Chiss va sûrement râler jusqu’à voir ce fameux vaisseau rien que pour ne pas avoir la sensation de trahir le Delta Flyer. D’ici là, elle pestera, dira qu’elle ne fait ça que pour faire plaisir aux autres etc etc. C’est qu’elle a sa petite fierté mal placée aussi la bleu parfois...

Iiraeka sautille sur place de contentement à l’annonce de son idée, tout semblait vouloir aller dans la bonne direction pour que ça se passe rapidement. Cependant Rumi rappel une certaine réalité, et vue comme les quatre, enfin, surtout Rummi et Rumie, étaient surveillées, il y avait fort à parier que le personnel médical ne verrait pas d’un bon œil une discutions entre quatre patientes jusqu’au bout de la nuit. La Chiss opine simplement avant de répondre, bien consciente d’avoir une mécanicienne épuisée, une lapine avec un coup de fatigue, et une féline aussi peu raisonnable qu’elle.

« Bon, rendez-vous demain matin alors pour le petit-déjeuner ! On pourra déjà commencer à parler ensemble de tout ça, ramenez vos plateaux dans ma chambre ! »

Elle fait un gros câlin et un bisou à tout le monde, surtout à Rumi, et, comme promis fait des pieds et des mains pour que la mécanicienne dorme avec elle. Cette dernière avait bien souffert, et si le personnel médical avec fait du très bon travail, il lui manquait un peu de chaleur d’une personne proche. Aussi c’est les deux qui s’enlacent pour dormir et la pauvre Rumie s’endort comme une masse et se met à rapidement faire des petits bruits satisfait. Surprise, la Chiss regarde brièvement la lupine qui semble très contente et s’agite doucement d’un sommeil profond. Trouvant ça encore plus mignon Star Lady éteint les lumières et l’étreint avec tendresse avant de sombrer elle aussi bien rapidement.

La revoila, celle qui n’a qu’une désire, soumettre la grande et libre Star Lady, elle dans son uniforme beaucoup trop serré, sa jupe courte et ses cuissardes hautes, une parfaite impériale de l’empire du dominion du lit ! Rumi sort ses accessoires, ses deux acolytes prêts à faire subir l’innommable à leur prisonnière et…

« HUmmmppfffff »

Poussant un long et langoureux gémissement à cause du rêve humide particulièrement canaille qu’elle était en train de faire, la Chiss déclenche une nouvelle réaction en chaîne. Rumie, parfaitement reposée dans la béatitude d’un repos bien méritée est sortie de sa rêverie par ce couinement qui l’effraya et la fit sauter au sol et courir dans une demi-conscience. Emportée dans l’autre sens par ce réveil brutal, Iiraeka se retrouve à tomber au milieux des machines et des câbles. Le sas s’ouvrit sur un droïde apportant le petit déjeuné avec deux plateaux, s’il parvint maladroitement à esquiver une mécanicienne stupéfaite, il n’empêcha pas le vol plané d’un plateau qui tomba droit sur Rummi. Cette dernière se retrouve donc au sol, à demi attachée, son petit déjeunée étalée sur elle et…

« Ma jambe ! J’ai perdu ma jambe elle… ha non, elle est la… »

Retirant de sous la zone de guerre sa prothèse la Chiss regarde avec curiosité le branchement avant de le fixer à son emplacement. Se redressant, elle regarde le chaos ambiant avec de remarquer qu’elle avait mis sa prothèse à l’envers au moment de se vautrer superbement au sol.

« Bon ben… elle commence bien cette journée… »

Ironise la Chiss qui venait de recevoir son peau de gélatine au fruit, ouvert, sur la tête…

Que voulez-vous, à force de vivre des événements aussi chaotiques, que ce soit dans la vie de tous les jours ou même en pleine action, et par action, j’entends au milieu d’un combat bande de pervers, on s’y fait ! Ou alors on devient soit même chaotiquement aligné avec les éléments aléatoires stupéfiants que la vie vous réserve. C’est donc sous la douche que se retrouve la Chiss avec Rumie, toutes deux profitant de se laver du bazars provoqué par la bleu. Quand elles reviennent, c’est pour constater que tout a été remis en place et Rummi ne manque pas de remercier les deux femmes qui se sont chargées de ça.

« Bon, dans un désir de transparence, il me faudra re prévenir Zarseen, je lui ai dit, mais je pense qu’elle avait trop de choses en tête, car Rumie était encore dans sa cuve à ce moment-là. Dans tous les cas, aujourd’hui, c’est discutions entre Rumis ! »

Pour faire bonne mesure la Chiss renvoie un message à Zarseen, lui faisant une petite piqûre de rappel sur le projet. Il est vrai qu’elle n’avait pas souvenir qu’elle l’ai notifiée, autant ne pas lui faire la chose dans le dos, même si globalement, c’était plus Iiraeka qui la tenait au courant plus que lui demander l’autorisation. Pendant un instant, elle bloque soudainement sur le mini Delta Flyer qui est présent sur sa table de chevet. C’était la première fois qu’elle le voyait vraiment, avant elle était aveugle, et la veille, c’est, comme si elle avait évité de regarder dans sa direction.

Mais la qu’elle avait baissé sa garde elle voyait enfin le fameux objets, cette œuvre d’art faite par une forgeronne mandalorienne avec des restes du Delta. Elle le prend doucement entre ses mains, et le regarde. C’est bluffant tant c’est bien fait, mais Iiraeka connaissait son vaisseau mieux que quiconque et elle repère chaque détails qui n’est pas exactement comme le vrai, mais était-ce seulement possible ? La construction de cette miniature est déjà splendide, minutieuse, fait avec énormément de soin et de respect. Ses yeux se remplissent de larmes silencieuses, ça, et la survie du placard au secret, c’était sûrement le plus beau cadeau qu’on aurait pus lui faire. Elle porte le mini Delta Flyer, car c’est clairement ça, à son visage et le câline doucement contre sa joue.

« Tu me manques. »

Qu’elle dit dans un murmure à peine audible, c’était dit, plus de retour arrière, le Delta Flyer était partie, cette miniature, cette œuvre d’art même, était son monument funéraire. Intérieurement, elle se dit qu’elle avait une dette énorme auprès des gens lui ayant rapporté ça et beaucoup de chance de les avoir. Reniflant bruyamment et séchant ses larmes elle va quémander un gros câlin aux Rumis après avoir reposé le Mini Delta. Elle reste là un moment, pas de gros sanglots mais des larmes silencieuses, plus apaisée même si encore étreint de tristesse. Elle finit par reprendre du poil de la bête, séchant ses yeux humides.

« Merci… bon, on en était ou ? »

Tout simplement, s’ensuit alors un petit déjeuné ou elles discutent de la transformation de Rummi. Elles font tout un tas d’essais, de projections, de bidouillages sur holo pour trouver l’idée la plus proche et définitive possible. La matinée file et c’est peut avant le repas que la Chiss envoie à Zarseen le fruit de leurs réflexions. Une Rummi, tout de bleus, des oreilles triangulaires aux bouts arrondis, une longue queue touffue, le tout dans une pose Star Ladyesque.

Le grand jour était arrivé, c’était là qu’elle commençait sa réelle évolution vers un avenir encore plus éclatant et unis avec les Rumis. C’était un peu comme si elle s’était trouvé avant de les rencontrer, mais ne s’épanouissait que maintenant, quelque chose de grand allait arriver pour elle, une sorte d’accomplissement, d’unité. Était-ce ça qu’on ressentait quand on rejoignait un clan mandalorien ? Ou un escadron prestigieux rêvé depuis gamin ? La Chiss n’en savait rien, mais elle se sentait aussi nerveuse qu’un puceau lors de sa première fois avec une femme expérimentée ! Oui, l’expression marche dans les deux sens non mais ho.

Elle repense avec intérêt à la vidéo qu’elle avait enregistrée, elle en avait fait deux en fait. Une pour elle, intime, personnelle, et une plus détendue, plus courte, pour sa chaîne. Justes de quoi prévenir qu’elle se portait bien, qu’elle avait besoin de temps, mais que quand elle reviendrait, ce serait encore plus éblouissant qu’avant. Respirant un dernier coup elle opina auprès des spécialistes qui allaient opérer, et doucement, elle sombra dans le coma de l’anesthésie.


Cela faisait plusieurs jours que la thérapie avait commencé, un bon bout de temps pour quelqu’un d’aussi pressée que Rummi, mais le jour était enfin arrivée, elle s’éveillait lentement, papillonnant des yeux pour voir trois visages penchés sur le siens. Surprise, elle ouvre grands ses yeux rouges avant de répliquer.

« Vous savez que ça peut être très flippant ça ?…. »

Dit-elle avant de pleinement se remémorer pourquoi elle était là, rapidement, elle glisse ses mains sur les côtés de son visage, plus d’oreille ! Plus aucune trace pas même des cicatrice ! Ou alors quelque chose de si fin que cela en devenait totalement marginal. Plus lentement, elle dresse ses doigts sur sa tête et se met à glousser d’excitation quand elle sent la fourrure de ses nouvelles oreilles arrondies sur le sommet de son crâne.

Soudainement, elle crie et sautille sur place, beaucoup trop heureuse pour rester silencieuse puis elle grimace en se rendant compte qu’elle vient de sauter sur sa queue. Mais la douleur laisse vite place à l’enthousiasme ou elle dégage sa queue de sous les drapes et étreint l’appendice de fourrure. Les larmes aux yeux, elle étreint les trois autres en riant.

« Je suis une Rumi ! Je suis une Rumi !! »

En cet instant précis, elle vivait sans conteste l’un des plus beaux jours de sa vie.

Comment ne pas être euphorique ? Pour la première fois depuis son enfance elle à la sensation de faire partie d’un groupe. Pas qu’elle se sentait exclue des Rumis, mais elle restait celle qui était arrivée après dans le groupe. Parfois, cela peut être dramatique, mais dans ce cas cela a été une vraie découverte, et c’est ce que ça a été. La barrière qui les séparait était plus fine que jamais, elle était même brisé à plusieurs endroits faisant qu’elles étaient de plus en plus proche. Cela se voit, elle est folle de joie, heureuse en se dandinant dans tous les sens et prenant des poses « animalières ».

C’est là qu’un HKaméra, mielleux au possible, entre pour faire savoir que le Triumvirat veut voir Star Lady. C’est vrai qu’elles avaient demandé à la voir, mais n’avait-elle pas au moins un jour de repos avec les Rumis ? Ho, certes elle voulait sortir de l’hôpital plus que tout, elle devenait folle rien que d’imaginer qu’il restait encore un passage sous sédatif et enfermé pour des tests, mais elle aurait aimée passer du temps avec les filles.

Elle glapis tout de même de contentement en sentant le baiser entre ses nouvelles oreilles, comprenant enfin pourquoi Rumi aimait tant les grattouilles à cet endroit. Quoiqu’il en soit, on l’attend, et elle ne compte pas vraiment faire attendre le Trio qui lui a tant apporté ! S’habillant elle peste un peu contre son pantalon, devant l’improviser en taille basse pour ne pas être trop embêtée. Rummi salue les autres en sortant, toute pimpante et apprêtée en appuis sur le bouton de fermeture du sas en sortant et….

« WHOUAAAAAAAAAAAAAAAIIIIIILLE !! »

Premier sas qu’elle utilise, première leçon sur le risque d’avoir une queue. La leçon allait vite être apprise…

Le voyage se passe sans encombre, il faut dire qu’au vu de l’escorte la belle Chiss à la queue fluffy était presque moins voyante que les droïdes de guerres qui les amènent jusqu’à la salle du Conseil. Par bien des aspects, elle n’en mène pas large la bleu. Se retrouver dans quelque chose de si officiel, même si elle connaissait chacune des membres du Triumvirat, avait quelque chose d’intimidant. Heureusement, les autres Rumis sont avec elle, et quand elle pose son regard sur Zarseen elle espère un commentaire sur sa nouvelle apparence, un compliment, un flirt, ou même une petite blague, mais rien. La colosse de Jade est sérieuse, moins que sa monture heureusement qui bondis sur Rummi avec force léchouilles et demandes d’affection. Riant et lui offrant quelques grattouilles, elle se redresse avec un peu moins d’appréhension.

Intérieurement, elle se raisonne, si Zarseen avait voulu l’engueuler, elle l’aurait fait directement et pas demandée une convocation qui pourrait attendre. A moins que ce ne soit Venom ou Hope qui en avait après elle ? Non, ça ne collait pas, Venom étant partout elle disait ce qu’elle avait à dire point et Hope ne disait rien tant que ça ne touchait pas à son domaine, car elle s’en désintéressait. Non, il y avait quelque chose d’autre, et ce quelque chose, Zarseen Rainar, la bosse des boss était en train de l’énoncer.

Écoutant les propos de la géante, les oreilles de la Chiss se dressent doucement, comme si elle se rendait de plus en plus compte de ce que tout ce qui était dit impliquait. Quand Zarseen termine enfin, Rummi est sur la pointe des pieds les oreilles dressées, la queue tendus en clignant de grands yeux stupéfait. A ce moment la une seul réponse s’impose dans l’esprit de Star Lady.

« HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA »

Sautillant sur place aussi surprise que débordante de joie son visage reste complètement stupéfait alors qu’elle cris, et s’agite comme une écolière toute contente. Elle finit par sauter dans les bras des Rumis, n’en revenant pas qu’elle, une gamine de la surface qui n’avait pas de quoi faire le plein de carburant de sa navette, devenait aujourd’hui une administratrice de l’APEX. Sans compter que cela lui avait pris moins d’un an pour arriver à ce rang que certains construisent sur une vie entière. Impossible qu’elle se dise pistonnée, non, elle en avait bavé, les Rumis aussi, elles le méritaient !

Se disant soudainement qu’il ne faut pas que célébrer tout cela avec les Rumis elle se tourne vers le Triumvirat. Se redressant bien droit dans ses bottes elle affiche son sourire plein d’assurance et un regard brillant de mille étoiles.

« Merci de cet honneur ! Je vous promets de rayonner tellement que personne ne pourra nous ignorer ! J’ajoute que si vous êtes fière de moi, moi, je suis fière de l’APEX et d’en faire partie ! Cette conspiration, on va lui botter les fesses façons APEX ! »

En cet instant précis, la Chiss était remontée à bloc !

Houuuuu ça, c’est le regard pas contente de Hope, bon, elle s’était peut-être un peu laissée emporter, mais comment faire autrement ? Rummi était quelqu’un de simple, totalement en décalage avec le monde qui l’entour souvent, et là, elle était tout simplement folle de joie ! Elle se reprend tout de même en faisant un petit sourire d’excuse à la chef scientifique, impossible qu’elle se sente réellement, mal avec ce qu’il venait de se passer. Cependant Rumi et Zarseen veulent souligner quelque chose, ramener la Chiss volante sur terre, m’enfin ?

« Alors, déjà merci Zarseen ! J’adore ma queue ! Enfin, la velue enfin… t’as compris ! Ensuite, genre depuis quand j’ai besoin d’être dans l’espace pour continuer à briller ? Je suis la graaaaaaande Star Lady ! Tu parles d’implants militaires ? On l’enchaîne et dès ça passé, je pourrais déjà reprendre des vidéos ! Je pourrais même en faire une pour révéler ma nouvelle apparence. La force de ce qu’a lancée Zarseen c’est que je peux apporter de la vie et toucher les gens même maintenant.

Attention, je ne vais pas montrer toute ma vie c’est clairement pas le but, mais imaginez les fans qui se retrouvent face à une vidéo de juste quelques secondes avec trois poils d’oreille avec un gros, « bientôt » à la fin. Ça sera une révélation, pour le vaisseau… ça j’ai pas encore décidé franchement c’est compliqué de se projeter là, mais je suis certaine qu’on aura moyen d’enregistrer plein de matériel pour de futures vidéos et diffusion.

D’ici à ce qu’on ai tout fait, car clairement, on va pas chômer, le Triumvirat aura forcément une mission à nous confier, ou même pas ! Ekaterine m’avait proposé de me recruter en tant que mercenaire indépendante, contrebandière ou autre, je pense que ce serait une partie intéressante à développer non ? Montrer des aventures autres avec des mandataires privés tant que ça n’entre pas en conflit avec les intérêts de l’APEX. Ça offrirait plein d’opportunité non ? Du coup tout ce temps qu’on passe là, on pourra préparer le cadre de ces missions. Vous en pensez quoi ? »

Elles croyaient quoi ? C’est pas parce qu’elle visait les étoiles les plus lointaines qu’elle ne regardait pas le canon qui allait l’y lancer !

La Chiss sourit largement, elle sent qu’elle en a mouché une ou deux dans l’assembler d’avoir si bien rebondi. C’est qu’elle cogitait quand même la bleu hein ! Elle ne se laissait pas abattre par l’adversité ni par rien d’autre ! Enfin si la en cet instant précis, la langue de Rumi qui transformait sa bouche en chantier des plaisirs, ça, ça avait le don de lui clouer le bec. Surtout que la Ratonne ne se fait pas prier pour en profiter et des petits bruits de contentement échappe à Rummi juste sous le regard du Triumvirat. Quand enfin elle est relâchée inutile de dire qu’elle arbore un petit sourire stupide sur le visage.

Dans tous les cas, ça semble avoir beaucoup amusé la Bosse et le quatuor de Rumis est finalement congédié après quelques derniers détails. La proposition est alors faite d’aller chez elles, enfin, toutes les quatre. Iiraeka hésite, elle sent toujours ce pincement au cœur d’imaginer le hangar vide et sans le Delta Flyer. Mais d’un autre côté, enfin retrouver la maison, sa chambre, avec les Rumis. Elle accepte d’une petite voix et les autres savent pourquoi.

Cela ne loupe pas, elle est la dernière à franchir la porte et son regard se dirige forcément vers cette zone vide ou, intérieurement, elle espérait encore voir son précieux vaisseau. Cabossé, tordus, mais là. À la place, il y a un grand vide et des larmes lui monte aux yeux. Cela ne finit pas en sanglots déchirants, mais en une vague de tristesse qui lui passe au travers en laissant sa marque. Se retournant, elle s’adresse aux Rumis avec un vague sourire aux lèvres.

« Ça fait vide sans lui… je ne sais pas comment, mais il faudra lui dire au revoir comme il faut. »

Tendant les bras, elle vient chercher un câlin auprès des Rumis, enfouissant son visage avec elles avant de glousser bêtement.

« bordel… vous croyez qu’ils peuvent me mettre des talonnettes avec les prothèses pour que je ne sois plus la plus petite ? »

Deux sillons de larmes lui barraient le visage, mais elle essayait de rire, de sourire, elle évacuait son trop-plein ainsi. Les Rumis la connaissaient assez bien pour savoir que c’était bon signe, elle allait vraiment mieux.

« On se commande beaucoup trop de bouffe frite avec un holo stupide ? »

En effet, c’est quoi ce bruit ? Clignant des yeux, la Chiss voit le toit du hangar s’ouvrir, son cœur se fige un bref instant avant qu’elle ne voie une épave, moche, grise, horrible et difforme, à ses yeux, arriver et être délicatement posé à la place qu’occupait jadis le Delta Flyer. Se renfrognant, elle regarde cette chose avec un mélange d’agacement et de malaise. Se tournant vers la fameuse trouvaille elle croise les bras, imaginant déjà les multiples raileries qu’elle allait pouvoir dire sur ce tas de féraille à commencer par le fait qu’il salissait tout dans le hangar et prenait une place folle !

Il faut dire que le Delta Flyer n’était qu’une simple navette, ce vaisseau-là, si un jour il pouvait retrouver cette appellation, était de la catégorie des transporteur léger ou cargos du même type. Clairement, il faisait plus du double de la taille du Delta. Non vraiment, mais comment penser que ce truc allait remplacer son bébé. Cela se voit à sa queue battant l’air de façon aussi claire que Rumie, et ses oreilles dressés comme se préparant à la suite. À peine, ouvre-t-elle la bouche que la mécanicienne la fait taire.

Ses poils se hérissent et elle se dresse sur la pointe des pieds. La lupine se met alors à courir la encore avant que la Chiss ne puisse répondre à l’horrible affront qu’elle venait de lui faire. Se mettant à galoper à son tour, elle fulmine.

« Moi pas une vraie fan de vaisseau ? Moi pas apprécier un bon défi ? NAN, MAIS JE SUIS LA GRAAAAAAAAAAANDE STAR LADY !!! »

Fonçant à toute allure elle se jette sur le nez du cockpit plutôt que d’essayer de passer par le sas comme Rumie. La contrebandière escalade la carlingue et se glisse à l’intérieur en passant par une partie éventré de la vitre de protection avec l’agilité d’une ferrailleuse aguerrie et je jette sur le siège du pilote en l’agrippant de ses bras et de ses jambes en grondant face à la Rumie qui venait d’arriver.

« À MOI ! GRRRR »

Lance elle comme revenue à une sorte d’état primaire à cause de sa thérapie génique. Puis elle dresse son nez de fierté en un petit humpf et s’installe sur le siège crevé au rembourage bien abimé.

« Mais c’est seulement pour te clouer le bec, impossible que je laisse passer ce que tu venais de dire et ça ne veut absolument pas dire que je vais m’attacher à ce… ce… ho merde mon pauvre bouchon, t’en à vraiment bavé hein ? »

Soudainement devenue beaucoup moins hargneuse, elle se met à regarder autour d’elle la mine à la fois triste et tendre. Comme une mère ou une petite amie attentionnée qui venait de constater un gros bobo et qui s’apprêtait à passer de longues nuits pour tenir en forme son ou sa protégée.

« Ne t’en fais pas mon petit, maman Rummi et tata Rumie vont s’occuper de toi hein. »

Sans plus trop calculer ce qui se passait autours la Chiss émet des petits gazouillis ou pépiement, chose qu’elle n’avait jamais fait avant, en passant une main douce sur le tableau de bord.