[???] Cordis Pulsatio Mali (PV Iiraeka) [Terminé]

Dire qu’Iiraeka était tiraillée était peu de le dire, sa bravade auprès de Rumi avait eu une petite douche froide en comprenant mieux d’où venait cette conspiration, mais rien n’y faisait, la Chiss avait des comptes à rendre et elle en avait la possibilité maintenant. Cependant, elle ne devait faire que de l’exploration et de la reconnaissance, aucun contact, aucune intervention directe, seulement des scans et du déploiement de zone rien d’autre. C’était frustrant pour l’aventurière qu’elle était, mais même elle se rendait compte de l’enjeu de la situation. Son instinct de survie lui disait que c’était un mauvais plan, son désir d’aventure qu’il fallait en faire plus son cœur, qu’elle allait faire ce qu’il fallait pour donner une cible à Venom ou Zarseen.

Paradoxalement, elle se rendait bien compte qu’elle n’était pas de taille, elle pourrait peut-être leur faire mal, les déranger et survivre comme avec les assassins, mais il lui était impossible pour le moment de les frapper de façon plus significative. Pour cela, il fallait œuvrer plus grand, viser le plus long terme, et ça, ça impliquait de suivre les ordres. Brrr, ça lui donnait des frissons, mais elle allait le faire avec le même panache qu’un pilote de l’escadron rogue par exemple ! Libre, téméraire, mais dévoué !

« Allez, les filles, gonflez les poitrines personne ne le remarquera ! On sera des ombres dans la nuit ! … Bon, on est dans l’espace donc c’est aussi sans étoiles hein ! »

La sortie de l’hyperespace se passa sans encombre et la Chiss pianota sans hésitation sur ses commandes avant d’empoigner les commandes et de forcer les propulseurs. Elle sourit, jamais le Delta Flyer n’avait était aussi rapide, aussi agile et réactif. Il était au top de sa forme ayant totalement rattrapé le retard technologique des générations et pouvait rivaliser avec n’importe quel vaisseau d’une classe proche, moderne.

« En approche, je m’occupe des commandes, Rumy continue de scruter les censeurs, Rumie prépare le déploiement des sondes, on lance tout dès qu’on arrive sur site, Rumi tiens toi prête à lancer les scans et souvenez vous, discrète mes sexy les filles ! »

L’équipe était rodée, ce n’était que de simples rappels pour être au plus proche du meilleur timing. Rien n’irait foirer cette mission, sauf peut-être la poisse totale de la chef d’équipe…

Tout se passait comme prévue haha…. C’est louche, horriblement louche, Iiraeka s’attendait presque à ce que ça parte en vrille dès la sortie de l’hyperespace, mais rien nada que dalle. Tout les voyants étaient au vert, le tout serait de savoir ou ça allait déraper. Les restes de la station sont visibles, de ce qu’en conclut la Chiss se devait être le genre d’installation secrète laissé la discrètement pour ne pas attirer l’attention, mais est-ce que cela cachait quelque chose ? Au contraire de Rumi qui pensait logistique et protection, Iiraeka voyait grandiloquent, débauche de moyen, mais en toute discrétion. Qui sais combien ça leur avait coûté de construire la station que par vaisseau chantier ou un truc du genre. Bref, elles n’étaient pas la pour ça rien ne bougeait de façon anormale et les sondes furent largué et….

FLASH !

C’était si agréable, pendant la tournée ce moment où la plage semblait avoir été réservée pour Rumi l’eau était si douce sur la peau à une température délicieuse qui ne faisait que rajouter au délice de cette plage de sable si fin qu’il en était extrêmement doux au pied et d’une chaleur plus qu’agréable quand on y foulait les pieds, cela donnait envie de les enfouir et d’en profiter encore et… ET ?

« Les filles…. J’ai l’impression d’avoir les pieds dans le sables et pas dans mes bottes... »

Se tournant vers les Rumi elle constate que les trois sont dans un état de confusion similaire au sien. Elle attrape donc les deux verres de cocktail que Rumi et elle avait commandé à la plage, bien décidée à les ramener au bar comme ils étaient vides. D’ailleurs elle demanderait sûrement un nouveau sceau à glaçon, il faut dire qu’avec tous ceux que la lapine avait laisser couler le long de ses cuisses et de son popotin pour jouer de la Rummi il n’en restait plus beaucoup….

Divaguant proprement dans les illusions étonnement probant, elle sursaute en entendant le crissement de fourchette qui prend désagréablement la place de la voix sensuel d’Adorabbela qui lui susurrait des mots doux à l’oreille. Cependant Rumi lui fait reprendre pied avec la réalité et la Chiss secoue la tête pour revoir les débris, les commandes du Delta indiquant le bon emplacement et autre.

« Ok... Ok merci Rumi ! Focalisez-vous sur heuu, quelque chose de neutre, des calculs, ou profondément pour vous concentrer, je lance les scans et programme un retour automatique dès qu’ils sont terminés. On se parle, on se concentre sur notre mission et chacune rattrape celle qui se laisse prendre. »

La contrebandière n’aime pas du tout cette manipulation mentale, c’est globalement quelque chose qu’elle craint énormément, une sorte de peur superstitieuse qui lui font craindre tout utilisateur de la force. Paradoxalement, les phéromones la dérangeaient beaucoup moins, mais c’était car ça ne faisait qu’accentuer quelque chose qu’elle désirait déjà, allez savoir avec cette perverse…. Mais pour le moment ell parlait, elle était concentrée et avait lancé les scans en se concentrant sur ses amis et la mission.

« Souvenez-vous pourquoi on est la, Zaseen Raynar, Venom, la conspiration, Rumie à été gravement blessée bordel, on peut pas se laisser piéger comme des cruches ! »

Un voyant lumineux indique la fin du scan des débris de la station ainsi qu’une analyse de la planète, c’était rapide, mais le temps pressait. Les commandes automatiques réagissent, mais la Chiss se force à revérifier les coordonnées à voix bien haute pour être certaine de ne pas avoir été manipulée la dessus et le Delta s’éloigne des débris de la station. Pendant un instant, elle ne comprend pas pourquoi partir si vite, il devait y avoir une phase d’exploration non ? Surtout que l’endroit semblait plus qu’agréable et…

SLAP !

Iiraeka vient de se donner une gifle magistrale pour rester bien éveillé et ne pas laisser l’hallucination prendre le dessus, impossible qu’elle se fasse avoir ainsi avec les Rumis !

« On rentre à la maison ! On a largué les sondes et scanné les lieux comme demandé par le Triumvirat ! »

Fébrile de cette situation qui met ses nerfs à rude épreuve la Chiss lance le saut en hyperespace… ou tout du moins elle fait tout pour.

Iiraeka sursaute en voyant Rumie lui sauter dessus, Rumi l’arrêtant rapidement Iiraeka est tentée de lancer rapidement le saut Hyperespace, mais la mécanicienne cris de ne pas le faire, qu’elles sont manipulée. La Chiss hésite, au final comment être certaine de savoir qui est lucide de qui ne l’est pas ? C’est là que le génie de Rumie à parlée, s’étant bidouillé des genre de mini appareilles à électrochoc pour court-circuiter les illusions, elle permet à l’équipage d’enfin se rendre compte de ce qui se passe réellement.

Iiraeka devient bleus pale avant de sauter de nouveaux aux commandes, rien ne pouvait être pire ! Elles étaient dans un rayon tracteur, n’avaient RIEN fait de ce qu’elles pensées avoir engagé, leur camouflage semblait totalement inutile et les ruines venaient de se transformer en vaisseau ! …. LES RUINES VENAIENT DE SE TRANSFORMER EN VAISSEAU !!?? La seule chose bien dans tout ça était Rumie qui avait empêché la contamination du vaisseau avec la sonde contaminée, mais c’était quoi ces technologies de l’enfer mécanique ??

« Alors, pour être honnètes Rumi, je vais devoir changer de culotte…. Mais hors de question qu’on leur facilite la tache ! Rumie, ton idée de lance-roquettes, tu penses vraiment que ça peut marcher ? Si oui vois avec Rumy comment faire puis place des explosifs sur les sondes, on va essayer d’improviser des torpilles avec ça ! Pendant ce temps, je vais essayer de le focaliser sur moi ! »

Iiraeka fait alors gémir la coque du Delta Flyer, lutant brutalement contre le rayon tracteur, mais pas pour fuir, mais pour trouver le bon angle. Enfin, elle semble face à quelque chose qui lui parait important, gagner du temps, faire des dégâts, survivre, ses tempes tambourine du rythme éffreiné des battement de son cœur et elle ouvre le feus…

« Prenez ça enfoirée !!! »

Un déluge de tire d’arme de qualité militaire, ce ne sont plus les blaster de fortune qu’avait réparé ou monté la Chiss, mais bien du matériel de guerre moderne présent sur les vaisseau de combat spatial. Le « petit » Delta Flyer était alors de projeter un déluche de flamme et de destruction comme jamais il ne l’avais fait auparavant. Les commandes sursautent dans ses mains elle reçoit un signal et écrase un bouton, les sondes filent finalement à toute vitesse sur la station nécromécanique, les chocs électriques que subit Star Lady lui forçant à garder conscience de ce qu’il se passe elle continue d’arroser de ses armes attendant le signal des Rumis pour leur offrir un meilleur angle de tir pour le lance roquette. Hooo que non qu’elles n’allaient pas se laisser faire…

Les sondes ont explosé en un chapelet de boule de feus sur la station et la Chiss continue de tout faire pour orienter convenablement le Delta Flyer et continuer de faire le plus de dégâts possible. Puis Rumie lui lance une indication, tourner sur leur gauche, ce que fait Iiraeka et un bruit lui provient de la soute, un gros souffle et une explosion apparaît sur le coin de sa perception signe que le tir de roquette viens de faire de gros dégâts ! Les commandes sont d’ailleurs enfin libres et Star Lady reprend pleinement le contrôle du Delta Flyer.

Mais deux choses arrivent globalement en même temps, la station ouvre alors le feus sur eux, et un autre vaisseau, civil celui-ci, entre dans le système et se fait flasher à son tour. Il se dirige alors pratiquement immédiatement vers la surface et, de là ou elles sont, les Rumis ne peuvent rien faire. Serrant les dents en entamant des manœuvres d’évasion la Chiss remarque que les communications ne sont plus brouillés.

« Ici Delta Flyer ! On est Attaqué, flash hypnotique ou d’illusion dès qu’on est repéré, station nécromécanique avec nanotechnologie… Bordel, on est dans un puits de gravité impossibilité de fuir ! »

Iiraeka lance le message en boucle et oriente sa navette vers la nécrostation. Oui, elle inventait des termes, mais ceux-ci collaient beaucoup trop bien à la situation. Et évidemment qu’elle fait les gros yeux à Rumi, impossible qu’elle la laisse charger seul dans l’espace, il n y a qu'elle qui à le droit aux opérations suicidaires ! … Non pas vraiment, mais là l’important, c’est de découper la carcasse de cette saloperie, et la Chiss exploite 100 % de sa navette gonflé aux hormones. Le bouclier tient encore bon, bien plus puissant que l’ancien, les systèmes répondent presque en ronronnant tant ils sont fluides et la propulsion offre un vrai avantage depuis qu’ils avaient, eux aussi, était modernisés.

Virevoltant entre les tir elle dévoile tous ses talents, imprévisible, rapide et particulièrement têtus en cet instant précis. Cette station était une sorte de personnification perverse de la conspiration qui avait fait du mal à ses proches, et elle n’imaginait même pas le nombre de personnes qui avaient été capturées comme le vaisseau qui entrait à l’instant même dans l’atmosphère. Star Lady voyait cela de façon écœurante, quelque chose la dégouttait dans tout ça, et elle ne se privait pas pour guider le Delta Flyer comme une bête furieuse, volant en raz de la coque qu’elle pilonnait de ses tirs et pirouettant en tous sens pour attaquer cette station.

« Alors nécrosaloperie ça te plaît ? Cadeaux des Rumis que t’a blessés !! »

Iiraeka serre les dents, ce cris distordus mécanique qui envahis les fréquences prouves qu’elles ont fait quelque chose qui déplais à cette station, et si le bruit lui donne une sueur froide, intérieurement elle se réjouit de provoquer ce genre de situation. Que voulez-vous, Star Lady adore fait chier les mauvaises personnes…. Parfois. Pendant son pilotage cependant, les Rumis commencent à se disputer, Rumy et Rumie plus précisement.

« Les filles c’est pas le moment ! Vous avez super bien fait jusque-là avec le lance-roquettes et tout, faut continuer, et savoir ce qui peut nous tomber sur la tronche nous aidera forcément et… sérieux c’est les images du vaisseau ça ... »

La voix assurée de la Chiss est devenue blanche d’effroi, elle avait l’impression de voir un horrible holofilme ou de découvrir la réalité des Rackgoules qui était une légende tenace dans tout les mondes connus. Cette chose immonde était « née » du vaisseau civil précédemment vue et semblait animé du désir de quitter cet endroit. Rien qu’imaginer cette horreur retomber sur une planète habitée glaça le sang d’Iiraeka. Contre toute attente c’est Rumy qui lance qu’il est impensable de laisser cette chose partir. La Chiss serre les dents en entendant la réponse de Rumi, elle a peu, elle sent que sous sa carapace, la lapine est paralysée.

« Rumie prend les commandes et si tu y arrive endommage de nouveau le rayon tracteur ce truc doit essayer de réparer ça en priorité ! »

Se levant de son siège elle fait deux grandes foulées vers Rumi, on pourrait croire qu’elle va la gifler, mais elle la serre contre elle du plus fort qu’elle le peut.

« On ne peut pas laisser ce truc partir, imagine que ça contamine tout APEX comme une pandémie ? Imagine un instant de vivre avec le fait d’avoir vu ce truc partir ? Je sais que tu as peur, mais on est plus forte que ça, plus chiantes que ça, et tu m’adores, car je suis chiante alors… S’il te plaît, ma belle, laisse moi être horriblement chiante contre ces salopards. »

Elle lui adresse un large sourire alors que la garde du corps ne finit par opiner doucement en répliquant qu’elle n’avait pas intérêt à prendre ça pour une habitude. Iiraeka rit sans rien promettre et l’embrasse avec amour avant de reprendre les commandes. Rumie avait fait du bon travail et éviter les situations les plus dangereuses, mais là n’était pas le plan de la Chiss. Lançant une dernière rafale sur le rayon tracteur, elle fonce alors en prenant une trajectoire d’interception du vaisseau civil infecté. Elle commence alors une « danse » bien particulière, voulant profiter des tirs de la station nécromécanique pour la faire toucher le vaisseau infecté.

Ourlant un large sourire elle vois un premier tire percuter la monstruosité volante et continue de faire virvolter le Delta Flyer pour provoquer le maximum de dégâts indirects sur le cauchemar glouton. Bien sûr, dès qu’elle se retrouve à porter elle utilise son propre armement avec l’objectif claire d’utiliser le vaisseau infecté comme bouclier contre la station.

« Prend ça saloperie de Dévirus ! .. dévorer, virus, vous l’avez ? D’accord d’accord je me concentre oui ! »

Les moteurs étaient HS, et maintenant, elles étaient à couvert de la station qui semblait n’être qu’un système stupide et automatique. Un cerveau droïde simple devait animer cette chose, car si elle s’adaptait, c’était lent, difficile, mais avec l’inéluctabilité qu’offraient ses armes et ses avantages. Iiraeka tache d’être méthodique une fois à couvert, mais seulement pour s’arrêter quand Rumi commence à parler. Au début intrigué la Chiss finis par ouvrir de grands yeux, et si les trois Rumis semblent en train de totalement craquer, elle au contraire trépigne et saute sur ses jambes pour embrasser Rumi.

« Chérie, t’est une génie ! Et je t’interdis de dire que tu es inutile, aucune de vous n’a le droit de le dire ou ne serait-ce que de le penser ! Rumie était inutile pendant l’attaque des assassins ? Non ! Rumy était inutile pendant le combat spatial d’avant ? Non ! Et toi Rumi, tu te dis inutile ? Alors que tu viens d’avoir l’idée la plus génialement Star Ladyesque du moment ? On est un corps, on est chacune un bout d’un truc plus grand que j’aime au-delà de ma propre vie ! Regardez un peu ce qu’on sait faire, il n’y a pratiquement AUCUNE situation qu’on ne puisse surmonter car nous sommes toutes des expertes dans nos domaines ! Et plus que ça ! On a toutes unis avec des cerveaux tordus de survivantes des pires situations ! Alors les filles, il est temps d’écrire une histoire si folle que personne ne nous croira ! Parce qu’on est Les Rumis !!! »

Folle de ce plan, elle se jette aux commandes chacune des trois est utile. Rumi peut utiliser les scanners, lire et transmettre les informations est tout à fait à sa portée. Rumie peut étudier la structure du vaisseau, comment le déplacer et l’énergie pou cela. Rumy peut travailler sur la trajectoire, et comment viser avec un vaisseau entier ! Au final, aucune n’est experte dans ce qu’elles font, mais toutes ont des compétences et de la volonté à revendre.

Si vous ne savez pas que quelque chose est impossible, ben contrairement aux autres, vous essayez, c’est ça la force qu’a eu Rumi, voir les choses d’une façon totalement extérieur, et la Chiss ne manque pas de lui dire alors qu’elles entamaient la préparation du projectile. Ça commence par le mettre dans une bonne position, quelques tires bien placé savamment dosé permet de réaligner la structure la ou elles veulent. Puis le nez du Delta Flyer entre en contact avec la carcasse du vaisseau civile et commence à pousser. Le pilotage est particulièrement tendu et il y a une multitude de correction apportée tout au long du « lancement » alors que les moteurs de la navette sont peu à peu poussés à fond. C’était perturbant de voir une telle horreur poussé droit sur une autre !

Puis un ricanement se fait entendre, Star Lady venait d’avoir une idée, elle demande rapidement des données précises aux Rumis et poursuit presque leur projectile, le tout est de rester à l’extrême limite de portée des armes du Delta Flyer quand soudainement, l’impact se produit, les deux monstres se percutent brutalement et Iiraeka tire une rafale en hurlant, une rafale pointé droit sur les réserves de carburant du vaisseau civil…

« Allez vous faire foutre saloperies de monstres !! »

La jubilation n’est que de courte durée car non seulement une onde de choc met tout en vrac dans le Delta, mais des hostiles finissent par apparaître pendant les réparation ! Jetant des indications aussi farfelue qu’essentiel pour redémarrer le Delta Flyer, comme donner un grand coup de pieds dans une des cloisons, ou activer un bras de machine à sous. Cependant, l’essentiel est rapidement relancé, armement, moteur, bouclier, les efforts se concentre sur l’hyperpropulsion quand les hostiles précédemment cité arrivent. Se jetant aux commandes la Chiss se lance dans un combat de haute voltiges.

Ils n’ont peut-être pas de bouclier mais ils ont un armement très solide, le moindre tire essuyé fait sauter une partie non négligeable de l’énergie du bouclier. Le combat est brutale la Chiss cherchant à désorganiser ce groupe de quinze chasseur, rapidement elle profite de l’avantage de ses boucliers mais elle n’a qu’a peine plus de la moitié de ses bouclier que les cibles changent de stratégie. Si les six premier son abattus assez rapidement, les neufs autres se défendent bien mieux, comme si ils avaient appris des pertes précédentes.

Partant en chandelle tournoyante la Chiss coupe brutalement ses moteurs de poussé ce qui fait dépasser les chasseurs devant elle. Les noyant de tire elle en abats deux de plus mais ce n’est pas sans coûter un peu plus de son bouclier qui devient si mince que la coque commence à s’exposer. Cet affrontement n’a rien à voir avec les minables qu’elle avait combattus contre Star Lord, si de base plusieurs étaient vraiment bon, la, ceux la volent en formations et… doivent communiquer ou un truc du genre. Rien que les deux en moins rendent les sept autres encore plus redoutable.

Changeant de trajectoire de gauche à droite elle se jette dans les débris spatiaux, heureusement une autre chose qu’ils ont à apprendre et si Iiraeka se retrouve à faire ricochet sa navette sur un gros débris, emportant des éléments du flanc du Delta, cela coûte la « vie » de deux nouveaux chasseurs, le premier détruit presque d’entrée par une trajectoire qui l’avait prit de court, et le deuxième qui n’a pas pus reproduire la manœuvre de la navette. Plus que cinq, mais la encore, ils semblent avoir appris d’avantage !

Slalomant en toutes directions changeant de sens et d’allure Iiraeka n’a jamais autant tout donnée dans un combat spatial. Des gouttes de sueurs perlent sur son front alors qu’elle virevolte en tout sens. Dans un tournoiement serré elle contraint les commandes et arrive à tirer sur le chasseur de queue, le faisant exploser rapidement vue qu’il n’a aucune protection. Plus que quatre… Tournoyant sur le coté elle fait une trajectoire si perturbante qu’elle arrive à en surprendre un autre et l’abattre plus que trois.

Star Lady retiens sa respiration avec tellement d’intensité qu’elle prend que de brèves goulée d’aire rapide pour rester concentrée. Jouant le tout pour le tout elle fait un brev vol stationnaire, une manœuvre suicidaire pour les gens du commun qui coute pratiquement tout ce qu’il restait de son bouclier alors qu’elle tourne sur elle même, de façon éclatante elle perd un bout de coque mais aligne deux vaisseaux de plus avant de repartir.

Plus qu’un, mais elle n’a plus ou presque plus de bouclier et le vaisseau à encaisser des tirs sur la coques. Elle vois le chasseurs arriver, reprendre une trajectoire d’attaque, cette fois la Chiss fonce vers lui également, décidée à l’abattre « à la dégonfle ». Les deux vaisseaux se foncent l’un vers l’autre, les tires pleuvant et Iiraeka fait jouer de son armement essayant de tuer avant d’être tué et le chasseur explose soudainement laissant le Delta Flyer pratiquement sans bouclier et avec quelques menus dégâts. Star Lady s’affale dans le fauteuil éreintée

« Ben …. ben je ferais pas ça tout les jours… mais vous avez vue, quinze contre un HAHA ! …. »

Comment ne pas éructer de joie ? La situation paraissait encore plus désespérée et elles avaient arraché la victoire avec panache ! Riant avec les trois autres elle cligne des yeux en entendant l’affolement des radars… des débits ? Non pas des débris, dix nouveaux appareilles ! Mais c’est un enfer qui ne finira jamais ! Iiraeka commence à vraiment sentir la pression et agrippe les commandes d’une façon un brin fébrile. Mais Rumi est là, non seulement, elle trouve une idée pour les boucliers, mais en plus, elle offre un baisé fougueux qui remonte à bloque la Chiss. Ils ont une chance !

Après tout, si eux avaient appris, elle aussi ! Elle n’attend pas et fonce sur eux envoyant des rafales soutenues, les boucliers tombes rapidement, mais le résultat et la, avant même d’être touché un premier à explosé, et après les tirs essuyés un deuxième explose dans la foulée. Jouer défensif contre eux, c’est leur laisser l’avantage de leur incroyable puissance de feus, alors elle allait jouer agressif ! Son front se couvre de sueur ses dents sont crispés alors qu’elle fait tout pour garder la souplesse des commandes. En même temps qu’elle pilote elle murmure des encouragements au Delta qui pousse au-delà ses limites.

En cet instant, les deux semblent ne faire qu’un, une étrange entité mi-organique mi-machine avec un esprit fusionné avec un seul et unique objectif, survivre. Pour se faire cela voulait dire être plus fort que ceux d’en face et le duo prouve une fois de plus qu’ils peuvent repousser leurs limites piloter comme seul les as peuvent le faire, encore deux de moins en jouant de ses bouclier gonflé, un de plus tué par des tirs alliée appâté par Iiraeka et un deuxième abbatus en profitant de la confusion crée. Le combat est un enfer, mais Star Lady ne lâche rien, un autre… un autre, encore un !… C’est finalement le dernier qu’elle touche gravement, mais n’arrive pas à l’achever, ses bras hurlent de douleur tant elle les sollicites.

Tremblante, elle ne comprend pas ce qui se passe et seul des flash lui reviennent alors qu’elle rouvre brutalement les yeux. Le vaisseau est arrêté, endommagé à plusieurs endroits, mais ou est le dernier chasseur ? Mort les… Les moteurs ! La planète ! Bordel de merde la Chiss blêmie de plus belle en comprenant ou elles se trouvent. Sans attendre elle se jette loin des commandes, cherchant Rumie des yeux. Cette dernière à récupérer, tant mieux seul elles deux peuvent réparer le Delta pendant que Rumy et Rumi les défendent.

« Désolée désolée mon bébé, on va te sortir de là ne t’en fais pas, je te connais par cœur tu le sais... »

Iiraeka murmure des mots réconfortants à la navette comme une mère le ferait à un enfant pour le calmer en pleine tempête, l’encourageant, et elle à raison. Elle connaît ce vaisseau dans les moindre détails et elle à doublé tous les circuits ce qu’il fait que le faire tomber totalement en panne est presque impossible, excepté la triche de l’IEM précédemment et encore elles l’avaient remonté vite ! Surtout que là, elle est avec Rumie, elles ont passé des mois entiers sur le Delta Flyer et elle fait pleinement confiance à la mécanicienne et elles travailles à une vitesse folle. Dérivant une connexion, changeant une pièce à la volée, usant du réseau secondaire. Les moteurs se relancent ! Seulement la moitié des stabilisateurs sont en marche, mais inutile de traîner plus longtemps !

« Rumy remonte vite !! »

Seulement quand la féline est à bord et Rumi toujours la la Chiss pousse les moteurs qui toussotent le temps de retrouver une stabilité, décollant de façon erratique elle continue ses modifications en gardant la navette en vole, stabilisateur atmosphérique, c’est secondaire de finir, elle arriverait à les sortir de la, mais le bouclier il les... Oui... LÀ ! Poussant les moteurs Iirakea se tourne enfin vers l’équipe de défense.

« ça va vous ? »

Sursautant la Chiss regarde effarée le tentacule qui enserre le Delta et l’empêche de quitter l’atmosphère. Elles avaient beau avoir réussi à quitter la surface voilà qu’un modèle plus gros de l’horreur était en train de tout faire pour les empêcher de fuir, mais est-ce que cette planète entière était dévouée à bouffer tout ce qui s’approchait ? Les légendes racontées entre contrebandier et explorateurs lui reviennent, mais presque aucune n’est aussi folle que ce qu’elles vivent à l’instant même ! La flotte Katana ? Ridicule ! Les Rackgoules ? Des fariboles ! La taille de la garde-robe de la reine éternelle ? Minuscule ! … enfin là il y avait débat mais là n’était pas la question !

Essayant de se dégager comme elle pouvait, elle n’hésite pas à lancer de multiples rafales sur toutes les saloperies qui sont visibles, volantes, rampantes, gluantes ou autre, tant que ce n’étaient pas Rumiesquement identifiable, elle ne se privait pas pour canarder, mais une indication attire son attention. Qui venait d’ouvrir la soute arrière ??

« RUMIIII !! »

Furieuse, sa colère n’a d’égale que le désespoir qu’elle ressent en voyant le montre relâcher sa prisse projetant le Delta plus haut dans le ciel et Rumi plus bas sur le sol. Elle allait se faire bouffer vivante ! Cette pensée lui glace le sang autant qu’elle enflamme son cœur, car si elle avait son mot à dire personne d’autre qu’elle ne pourrait bouffer le cul de sa lapine favorite ! Poussant un hurlement primaire, bestiale, la Chiss braque droit vers la surface de la planète et canarde en tous sens, balayant les créatures qui osent s’approcher de la garde du corps qui se défend comme une diablesse avec son lance-flammes vide.

« ON NE TOUCHE PAS A MA RUMI !! »

À ras du sol dans une manœuvre audacieuse en vue du manque de stabilisateur atmosphérique, Iiraeka balaye la zone d’une rafale continue de ses armes blasters, elle ne laisse aucun répit alors qu’elle hurle à Rumy d’aller « ramasser cette folle furieuse » la féline qui à tout loisir de couvrir sa camarade depuis la soute du Delta avec ses propres armes pour la faire remonter. Dès que le signal lui est donné elle ferme la soute et la scèlle, hors de question qu’une autre n’ai ce genre d’idée !

« Rumi t’a de la chance que je sois occupée aux commandes, car sinon je te botterais le cul tellement fort que ton pompon se décollerais de tes fesses !… Pour y revenir, car c’est beaucoup trop mignon, mais putain me refait plus jamais ça !! »

Si une chose est sûre, c’est que la grande Star Lady avait eu peur, extrêmement peur, et elles n’étaient pas encore tirée d’affaire alors qu’elle faisait tout pour quitter cette atmosphère de l’enfer.

Iiraeka trépigne sur les commandes du Delta Flyer aux réponses de la lapine, mais c’est qu’elle répond l’effrontée ! Et c’est pour ça que tu l’aimes que lui dît une petite voix, mais cela n’empêche pas Star Lady de lui lancer, toujours en rogne que ce n’est pas parce qu’elle a raison qu’elle ne lui a pas foutue la frousse ! Sur cette réplique, avouant autant ses sentiments que la justesse de la réponse de la lapine elles quittent enfin l’atmosphère, le radar s’emballe alors qu’un chapelet de point rouge apparaît sur les senseurs…




Les mains d’Iiraeka desserres doucement les commandes du Delta Flyer, sa maison dans l’espace, le même constat est fait par les autres Rumis, elles sont faces à un ennemi insurmontable, inarrêtable avec leurs moyens dérisoires. Les quatre femmes se regardent toutes, il n’est plus rien qu’elles ne puissent faire si ce n’est mourir comme une super Nova. La Chiss se lève presque lentement et vient étreindre les trois femmes qui lui ont tant apporté pendant ces quelques mois. Elle aimerait pouvoir tout leur dire en cette instant, renouveler ses sentiments en une longue tirade, mais pour une fois elle ne se sens que le désir de dire quelques mots.

« Je vous aimes… Je vous aimes si fort toutes les trois vous m’avez tant apporté et… Je ne pouvais rêver mieux, plus beau pour… putain… On va leur en faire baver hein ? »

Elle sourit, les larmes aux yeux, elle sait qu’elle va mourir, que son histoire s’arrête ici, mais elle sourit, étreignant avec force les Rumis contre elle. De multiples souvenirs traversent son esprit. La première rencontre avec Rumi dans une cabine d’essayage, sa nouvelle garde du corps, l’aire espiègle de Rumy prête à faire une bêtise en poussant un bocal sur le bord d’une table, l’enthousiasme partagé d’une découverte avec Rumie. Même si elles sont la, bien présente, elle entend des voix du passé, les voix de tous ces moments avec elles. Bien sûr, elle revoit aussi le visage amical de nombre de ses proches, mais aucune n’est aussi importante que les Rumis en cet instant.

S’armant de bravoure, la grande Star Lady va pour se placer aux commandes et un flash fait soudainement trembler la navette, projetant au sol toute l’équipe. Traînant jusqu’aux commandes la Chiss constate avec horreur l’était du Delta Flyer, presque tous les systèmes sont hors service, lui qui était presque impossible à désactivé avait pourtant subit une énième attaque qui le mettait à genoux. Une holocomunication s’ouvre face à une horreur qui donne des hauts le cœur à la Chiss. L’être qui leur parlent lui apparaît infâme, dégouttant et écœurant, mais aussi étonnement puéril et lamentable. Les questions de Rumi ne font que souligner ce point aux yeux de la contrebandière. Cette chose parle d’assimiler le Delta Flyer et l’équipage, il menace même directement Rumi. Cela enflamme une dernière fois les membres d’Iiraeka, si c’était la leur options, plutôt exploser de mille feus que de finir comme une de ces choses. Cependant, elle a les bras tremblants qu’elle essaye de cacher le mieux possible, un pilotage aussi rude n’était pas sans efforts et elle s’approchait de sa limite physique, comme les Rumis.

« Allons finir comme des supernova... »

Plus d’idée, plus de plan, plus rien. Au final, c’était dans ce moment précis que l’on savait qui on était, qui on voulait être. Au moment de mourir, on se révélait, et Iiraeka éprouva une certaine fierté d’affronter la mort en la regardant en face, droit dans les yeux, le menton droit. Elle n’aurait peut-être pas marqué la galaxie comme elle l’imaginait, mais elle savait avoir touché des gens, et ça, c’était déjà bien plus que ce qu’elle aurait jamais imaginée jusque la. Ses mains agrippent les commandes, calmant brièvement ses tremblements alors qu’elle serre les dents de dégoûts de la dernière tirade de cet être abject.





Puis tout bascule, alors que tout semblait perdu, une objection s’élève, une voix mesurée et calculée qui… qui met en état d’arrestation la station ?? Puis une bravade d’une chef d’escadrille improvisée se lance dans les communicateurs suivis du ton enjoué d’une assassin de haut vol ! Le ton un brin maternant d’une rousse sort des haut-parleurs avant que toute cette équipe n’engage le combat. Iiraeka n’en revient pas, chacun prend position dans cet affrontement qui regroupe tous les camps de la galaxie ! Tous ? Non ! Et Zarseen Raynar compte bien faire en sorte qu’on n'oublie pas l’APEX dans cette histoire ! Riant et pleurant tout autant la Chiss n’arrivent pas à juguler le torrent d’émotion qui se déverse en elle. Ils sont là pour elle ! Ils sont TOUS là pour elle !! Les moteurs du Delta grondent et l’armement revient en ligne, elle murmure des mots doux à son bébé qui lance lui aussi ses dernières forces dans la bataille.

« En combinaison, on va pas leur laisser tous les jouets ! »

Ayant réparti l’aire pour que chacune ait exactement la même réserve les systèmes de survies sont coupé offrant une base de bouclier pour la durée de l’affrontement. Hurlant sa joie et sa colère elle rend coup pour coup, plus même. Il est hors de question de ne pas faire sa part, de ne pas tout donner, et chaque manœuvre est un enfer pour ses bras tendus, mais sa volonté explose tout le monde est là ! La planète est pilonnée, la station sous un feus nourris, ses petits tours ne peuvent fonctionner face à un tel déluge de tir et de destruction dirigé contre lui. Iiraeka le sent, elle le sent dans ses tripes, ils sont en train de gagner !! Puis un projectile, une sonde passe au travers du cockpit.

La Chiss ne comprend pas, elle était aux commandes et là, elle se retrouve plaquée contre une paroi avec du mal à respirer. Elle crache du sang dans son scaphandre. Regardant à sa poitrine une des sondes corruptrices la visait elle spécifiquement, l’ayant empalée de part en part malgré sa combinaison. Dans les reflets rouges d’un « œil » bionique se fait deviner la voix de ce malade, qui dit que s'il ne peut emporter qu’une seul personne, ce sera Star Lady ! Hurlant de rage elle active ses propulseurs et repasse à travers de la vitre brisée frappant sur la sonde qui essaye de l’assimiler. Jamais, jamais elle ne se soumettrait ! Plaquant sa jambe gauche sur la sonde elle sort une grenade de sa main droite et la plaque sur la sonde.

« JE SUIS STAR LADY CONNARD !!! »

Le flashe de l’explosion, la commotion, la sensation de vide que la combinaison essaye difficilement de compenser, le Delta… trois silhouettes en sortent et devant les yeux rubis se remplissant de larme elle voit son bébé exploser, plus d’une décennie de sa vie, partie en poussière….




Dans une chambre d’hôpital, une garde du corps a été demandée, d’une voix fébrile et tremblante. Sur le lit de cette chambre, une Chiss, le bilan corporel est incroyablement lourd. Un poumon perforé, réduit à l’état de charpie, un rein sectionné, dix mètres d’intestin trois cottes en miettes, le système nerveux qui avait subit une exposition au vide spatial, des brûlures dû aux froids dans la chaire, une jambe gauche manquante et un bras droit absent. Star Lady était dans un piteux état alors qu’elle prit la parole sous son masque d’assistance respiratoire.

« Rumi ? C’est toi ? Pitié allume la lumière, je ne sais pas pourquoi ils gardent tout éteint... »

Les yeux de la Chiss avaient subi des dégâts irréversibles elle était aveugle et ne voyait plus qu’une pièce plongée dans le noir...

Qu’est-ce qu’elle venait de dire ? Aveugle ? Non, non, ce n’était pas possible, elle s’en serait rendus compte non ? Et qu’est-ce qu’elle veut dire par perdu pas mal de morceau ? Serra fortement la main de la lapine, elle essaye de bouger de remuer tant bien que mal pour se rendre compte. Elle lâche la main de Rumi et explore son corps, elle sent les pansements au bacta, les interventions, sa jambe, son bras… Elle se met à pleurer profitant de la présence de Rumi l’attirant contre elle de sa seule main valide. C’est trop, comment on peut être encore en vie en ayant perdu autant ! Mais une autre pensée finis par prendre sa place, il y avait un grand flous dans son esprit sur la « victoire ».

« Je veux voir le Delta, il doit être pas mal endommagé, mais… merde vous avez compris amenez moi à lui ou dites moi dans quel état il est…. Rumi… Pourquoi tu te crispes ? Pourquoi vous ne dites rien ? Non… non non non non NON ! »

Son visage se fige à demi dressé sur son lit, ses yeux morts, d’une rouge pale, renvoient les dernières images qu’elle avait de sa navette, une explosion réduisant le vaisseau en débris. Ce flash, qui se relance dans son esprit, la fige sur place, ses paroles n’étant que des murmures pour commencer.

« Le Delta …. Le Delta ……..NOOOOOOON !! Pas le Delta ! Prenez mon autre bras, mais pas le Delta !! »

Elle éclate alors en sanglot, sa garde du corps est obligée de la retenir tant la Chiss se débat et risque de se blesser alors qu’elle n’a pas récupéré. Elle pleure et pleure encore cette perte, le choc émotionnel est brutal et donne l’impression que son corps est d’abord devenu de la glace avant qu’on ne lui injecte du plomb en fusion dans les entrailles. Les honneurs du Triumvirat présents, elle ne s’en rend même plus compte, elle pleure un être cher, avant de soudainement craindre encore pire.

« Les Rumis ? Où sont les Rumis ?? »

Il n'y avait que la lapine de présent, est-ce que cela voulait dire que ? Non ! Tout, mais pas ça, ce serait le coup de grâce sur son esprit.

Quand on lui explique que Rumi a transféré son oxygène pour la sauver elle ne peut s’empêcher de la serrer plus fort contre elle. L’idée même de se réveiller et d’apprendre que la lapine se serait sacrifiée pour la faire vivre lui est insupportable. Elle repousse cette pensée, son esprit devant déjà encaisser beaucoup trop de choses pour le moment. La Chiss opine doucement quand on parle de Rumy, cela la soulage d’apprendre qu’elle n’a aucune blessure irréversible, mais c’est le cas de Rumie qui l’inquiète soudainement, apprendre qu’elle est si traumatisée qu’elle est obligée d’être sous sédatifs. Mais ils disent que ça s’arrange, et elle est en vie. Elle aimerait demander à la voir, mais elle n’en a pas la force, elle se sent beaucoup trop mal elle-même pour arriver à formuler clairement ce désire.

Un très bref sourire ourle ses lèvres alors que des larmes coulent de nouveau quand elle apprend que le placard existe encore, ho douce Rumie, si attentionnée et prudente. La savoir dans un tel état de détresse lui fait du mal, mais un élan de reconnaissance la submerge et elle pleure d’émotion de nouveau, la perte du Delta lui revenant en plein visage maintenant qu’elle sais au moins les Rumis en vie.

« M .. merci je … je voudrais dormir s’il vous plaît. »

Elle se sent épuisée, éreintée, mais elle retient Rumi par son bras. Elle n’ose pas parler, juste l’étreindre, prendre un long moment pour profiter de ce réconfort. Comment leur relation allait-elle évoluer ? En cet instant, elle s’imagine les pires choses et pleure juste dans les bras de sa garde du corps. Il ne faut cependant pas longtemps pour que, épuisée, Iiraeka sombre dans un sommeil agité, mais mérité. Elle se sentait fatiguée, si fatiguée. Triste, aussi, un vide avait pris place dans son être, un vide qu’elle n’imaginait pas pouvoir combler, d’aucune façon que ce soit.

Les jours passent à la fois d’une façon bien trop rapide et s’étirant sur des heures interminables. Dans le noir le plus total, Iiraeka essaye de dormir et de faire le vide dans son esprit, mais la perte du Delta Flyer l’obsède et la hante. Elle a retrouvé tous ses souvenirs, et les dernières images imprégnées sur sa rétine sont celles de l’explosion de sa navette adorée. Elle l’avait récupérée des années auparavant, l’avait réparée et modifié jusqu’au moindre circuit, au moindre câblage, au moindre boulon. Et tout ce temps passé avait volé en éclats, plus rien n’existait et… non, il restait le placard, le placard et cette étrange figurine ou maquette qui existait soit disant sur sa table de chevet.

Elle n’avait pas encore osé la toucher, c’était trop tôt, même si Adorabella lui apportait beaucoup de calme et un apaisement de l’esprit suffit pour qu’elle puisse au moins se reposer. Donc même si elle broyait du noir, au moins, arrivait-elle à être reposée pour l’affronter. Il commençait même à y avoir des signes de mieux, des traits d’humour, des questions sur les proches. Quelque chose ne semblait pas aller pour Rumie, et Iiraeka rassemblait le peu de force qu’elle avait pour poser des questions. Mais tout le monde était unanime, c’était compliqué, mais il y avait du mieux.

Rumy passait, le triumvirat aussi, la Chiss se surpris à apprécier ces visites, au final ce trio était tout aussi marginale qu’elle. Hope avait ce coté pince sans rire au final très amusant quand on le comprenait, Venom avait cet angle de vue de la vie si propre à elle, et Zarseen était Zarseen, comment ne pas aimer cette bosse qui se donnait autant de mal pour elle ? Il y avait aussi tous ces messages de prompt rétablissement, vraiment elle se sentait soutenue et c’était énorme pour elle qui était au fond du gouffre. Cependant, quelque chose la travaille, l’angoisse alors qu’elle envisage l’avenir, et, de bon conseil, Adorabella invite la Chiss à en parler avec la personne concernée.

C’est donc alors qu’elle est avec Rumi, dans une douce étreinte depuis un moment déjà, qu’Iiraeka prend la parole.

« Dit Rumi je… Avec tout ces bouts qui me manque, que je n’arrive même plus à te voir, si, je veux dire, quand je me ferais poser des implants et des prothèses, qu’est-ce qui va se passer ? Je sais que tu méprises ces gens modifiés ou totalement altéré du « naturelle », tu les trouves faibles et méprisables, j’avais l’impression que tu voyais ça comme de la triche et autre, mais… mais moi, je vais avoir un bras, une jambe, des yeux, et pas mal d’organe interne au final de cybernétique et… Comment tu me verras ? S’il te plaît, sois honnête, je dois savoir pour avancer... »

Elle est soucieuse, mais veut savoir, elle doit savoir si sa petite amie va la voir de façon si différente...

Iiraeka écoute la réponse de sa garde du corps. Un sourire ourle ses lèvres de plus en plus tout le long de la conversation. C’est vrais que chez Viveka c’était invisible à l’œil nue, et pourtant elle avait une bonne vue la bleu ! Mais le plus important était vraiment que Rumi et les autres n’avaient vraiment rien contre le fait d’avoir une Star Lady cybernétique. C’était un véritable soulagement pour elle, un poids retiré de ses épaules même si elle à un instant de surprise à sa dernière remarque.

« Vraiment ? Par solidarité ? Ce serait génial ! Enfin, je veux dire, de la même manière que je deviendrais une Rummi à part entière, si vous voulez vraiment franchir ce pas, mais faut que ça vienne de vous avant tout. Enfin, si tu dis que ce n’est pas votre truc, je ne vous forcerai clairement pas, je vous veux tel que vous voulez être, car vous êtes déjà géniales ! »

Quand elles s’embrassent la Chiss ne peut contenir un bref instant de surprise avant de rendre le baisé avec chaleur. Elle n’y voyait plus, était un peu gauche avec ses membres en moins, mais cela ne voulait pas dire que toute passion avait quitté son corps. Quand la main glisse le long de ses courbes, cherchant à la stimuler, elle se dandine en soufflant avec chaleur, cherchant à entraîner la lapine sur son lit d’hôpital. Bien sur ce n’est pas la forcer, mais juste sa réponse passionnée à sa caresse.

Iiraeka à envie d’amour, de désir et de chaleur corporel, et Rumi semble toute disposée à lui en donner, aussi commence elle à faire l’amour. C’est un peu maladroit pour la Chiss, mais elle ne fait qu’en rire, s’autorisant quelques remarques sur sa posture et ses bouts manquants. C’était la première fois qu’elle arrivait à dédramatiser suffisamment pour pouvoir en rire. Ainsi, elle passe un long moment de passion avec la femme qu’elle aime et… perturbera brièvement une infirmière qui leur laissera du temps finalement. Iiraeka en rit clairement, demandant des détails à la lapine sur la tête qu’avait tiré l’infirmière avant que les deux ne soient enlacées l’une contre l’autre.

« Tu es la meilleure chose qui me soit jamais arrivé dans ma vie Rumi. »

Elle l’embrasse alors avec tendresse, enfin sortant un peu la tête de l’eau depuis le début de cette situation.

« Tu pourras dire que je voudrais rencontrer Viveka, ou cette K.O, pour les modifications j’aimerais aussi commencer le traitement pour devenir une Rummi, pleine et entière, avec des jolies oreilles et une queue touffue ! Pour les autres modifications… juste le retrait des cicatrices de la précédente opération, les autres… c’est pour se souvenir... »

À ces mots, elle passe ses doigts sur des cicatrices laissées au niveau de sa poitrine, elle aimerait en faire quelque chose, mais quoi ?...

Le moment et tendre et intense entre les deux amantes, la Chiss ne se plaint pas de la crispation de ses doigts sur les draps tant elle se sent emportée contre le corps puissant de la lapine. La sensation d’abandon est encore plus totale, à cause de son handicape. Non qu’elle le vive mal, mais elle sens justement encore plus la force de Rumi, le plaisir de s’offrir à elle, de la sentir mener la danse alors qu’elle crée un moment de partage sulfureux. La fin de l’échange est savoureux pour la Chiss et elle remercie sa garde du corps de transmettre ses demandes. Avec elle au moins elle sait que ce sera bien fait.

Elle profitera bien sur du passage des autres personnes attentionnée, montrant que moralement elle remonte la pente, même si la moindre évocation au Delta Flyer la plonge encore dans une profonde mélancolie. La Chiss n’avait d’ailleurs toujours pas réussi à explorer de ses doigts la figurine sculptée sur sa table de chevet. Il faudrait qu’elle le fasse à un moment. Dans tous les cas, elle ne sera pas avar de grattouilles et de câlins pour la diva à fourrure et demandera aussi quelques cours avec Venom. Étrangement, elle se souvient encore des protocoles impériaux qu’elle avait du mémoriser et elle sens que ça pourrait lui être utile de pouvoir emmagasiner ce genre d’informations. Pour les contrôles douaniers, les routes stellaires, des coordonnées. Aussi, elle met ce temps à profits pour entraîner cette fameuse mémoire.

Elle est d’ailleurs en train d’écouter une liste des routes stellaires de l’APEX et alentours en détailles quand une senteur de produits du terroir lui monte aux narines. Ses narines frémissent, se concentrant mieux sur ses autres sens, l’odeur de chocolat lui donne l’eau à la bouche en une seconde et elle croque sans plus de cérémonie ce qui lui est agité sous le nez. Gémissante de plaisir, manchonnant avec une évidente satisfaction. La bouche pleine, elle savoure pour une fois, elle écoute avec attention les propos tenus par la Mandalorienne avant d’avaler et de répondre.

« Han t’a vue comme je suis trop forte ! Ça, c’est une sacrée membre honoraire du clan Eldar hein ? Je suis tellement investie que j’en ai perdus des bouts, tu m’en voudras pas de pas te serrer la main, je me suis levée du pied gauche krr krr krr »

Évidement Iiraeka ricane de ses blagues stupides sur son handicap, mais c’est son signe d’acceptation, l’humour, le grandiloquent, et l’autodérision sont ses armes.

« Je passerais voir le clan entier quand j’aurais un bras et ... » Un bref instant, la mélancolie perce, elle s’imaginait repiloter le Delta. Elle secoue vivement la tête avant de reprendre. « Je suis certaine qu’on pourra se voir après ma pose d’implants ! Je suis peut-être une VIP, mais je ne vais pas rester sous la protection maternant du triumvirat toute ma vie ! Non pas que je n’apprécie pas, mais à un moment, il faudra bien que je bouge de ce lit ! D’ailleurs, en parlant de ça, c’est le vif du sujet, tu peux me dire quoi sur les implants ? On m’a vaguement parlé de classe, mais j’y connais rien. Sans compter que je ne me rends absolument pas compte de comment je vais le ressentir, on me dit que ce sera aussi vrai que nature, mais est-ce vraiment le cas ? Et pour la vision aussi ? Enfin, désolée, je te bombarde de question, mais je ne sais vraiment pas comment ça marche. »

Iiraeka écoute avec attention, son regard vaguement tourné vers le son de la voix de la Mandalorienne. Ce devait être perturbant de ne pas être regardé directement, mais bon, avec ses yeux sans iris, elle devait déjà avoir un regard peu commun. Dans tous les cas ce qu’annonce Viveka est plus qu’intéressant, c’est vrai que la simple perte, sentir un vide à l’endroit d’un de ses membres, c’était vraiment quelque chose qui perturbait la Chiss qui avait parfois la sensation d’éprouver des fourmillement dans sa main droit ou son pied gauche. Il faudrait l’accepter, au pire des cas, ça aiderait pour l’acceptation des nouvelles prothèses.

D’ailleurs, elle n’avait pas du tout envisagé les écarts du quotidien, allait-elle marcher en boitant étrangement ? Non, il fallait visiblement juste bien apprivoiser les prothèses et tenir son corps de chair en forme. Ce qui ne serait pas spécialement compliquée avec une coach de rééducation comme Rumi ! Pour le pilotage… elle préfère ne pas y penser et note par contre l’avis de la rousse sur le réalisme des implants.

Elle enchaîne sur les classes, mais sans les aborder, disant surtout que l’opération pouvait aller très vite, ce qui rassure Iiraeka même si quarante-huit heures lui semblent bien long. Puis les yeux, la Chiss opine, ses yeux était un peu une fierté pour elle, non seulement elle les avait toujours trouvés beaux, mais en plus, elle avait une perception précise qui lui avait permis de dénicher de multiples bidules et machins pour le Delta. Encore elle y songe, soufflant un coup pour chasser l’idée elle se rend quand même compte que c’est de vivre dans le noir total qui lui pèse le plus pour le moment.

La discussion s’enchaîne avec des essais de produits locaux, à point nommé vue la baisse de moral que ressentait la Chiss en cet instant ! Elle mange avec plaisir, se régalant sans louper une miette de ce qui lui est dite. Imaginer cette tueuse mandalorienne en armure lui donner la béqué avait même quelque chose d’amusant.

« Bon ! Que je résume… Tu sais pour Rumi et moi SURPRISE ! Je lui ai roulé une pelle de chantier devant toi après sa chanson ! Bon, on était pas ensemble certe, mais je me rends compte qu’on se tournait quand même pas mal autour aujourd’hui… bref, ça va être bien alors ce que tu me dis pour les yeux, car bon, j’avais une excellente vue avant déjà, comme tous les Chiss, donc j’espérais vraiment ne rien perdre la dessus. Ho, et tout est délicieux, j’adore ton jus de fruit, tu m’étonnes que ça doive être génial, du coup, c’est malin, je t’imagine en armure dans ta machine agricole moi maintenant. Vos tracteurs sont armés aussi ? »

Iiraeka glousse de son idée en imaginant une moissonneuse avec des canons et de l’équipement de guerre. Pour ce qui est des mains, elle se concentre, plisse le visage en essayant réellement de deviner quel est la main.

« Hummm, difficile à dire en effet, vue ce que m’avais dit Rumi, j’imaginais justement plus que ce ne serait pas évident. Ça me rassure, même si ça a un côté badass je préfère avoir une « vraie » peau sur mes faux membres. Puis bon, ça doit quand même être moins agréable d’être câlinée par une main de droïde ! Je pense que j’ai la base, tout de façon prothèse civile pour commencer, mais… ben quitte à devoir se modifier autant faire ça bien non ? Qu’est-ce que tu peux me dire sur les classe de cyborgs ? »

Évidement elle continue de profiter des produits du terroir, on ne va pas se priver…

La Chiss plisse les yeux quand il est fait mention de la faire marcher, car pour le coup, elle était en train de courir dans son esprit, imaginant déjà Viveka en tenue de fermière un brin de blé de l’espace entre les lèvres à jurer dans un patois obscur.

« Tu m’enverras les dates des fêtes locales et on verra ça ! »

Oui, elle comptait y aller… même si elle se remémora soudainement le comment y aller. À croire que cela ne faisait que tourner dans sa tête. Mais elle se reconcentra sur là discutions, c’était important pour elle, ainsi que ses proches. Le descriptif est très intéressant en tout cas et elle opine à chaque explication importante.

« Pour K.O, je n’ai pas vue ses vidéos, la guerre n’était pas ma préocupation principale, mais sinon quand j’aurais des yeux on verra! héhé… verra … yeux .. ahem.. »

La suite par contre est un coup-de-poing dans le ventre, un choc brutal et sans ménagement qui fait apparaître une grimace sur le visage de la Chiss. La blessure est trop fraîche, parler de nouveau vaisseau… elle voit ça comme une trahison encore, mais elle serre les dents et essaye de rebondir.

« Ça va, j’ai compris l’idée, je pense… Soldats donc, car c’est le plus polyvalent si je comprend bien ? Je me vois mal dans les deux autres rôles en effets le corps-à-corps, je le fuis quand je peux, et même si j’ai… j’avais… j’aurais une bonne vue, nan un fusil de sniper c’est pas mon truc. Ok donc, soldat, t’a une liste d’implants à conseiller ? Hum, je verrais peut-être ça après enfin, déjà, j’y vois plus claire merci. »

La Chiss hésite un instant avant de parler, la finesse était restée dehors, et ce pâté feuilleté était délicieux ! De quoi délier la langue entre deux bouchés. Même si pour le coup Iiraeka se met à parler la bouche encore pleine.

« Ghi far ‘ontre …. » Glups « Dit par contre, si tu veux pas répondre, c’est ton droit, mais toi, tu es devenue cyborg comment et ça t’a fait quoi ? »

La question était intime, forcément, on parlait là d’un accident ou d’affrontement, c’est du moins ce que le bleu avait compris de sa discutions avec Rumi.

Iiraeka ourle un sourire un brin effronté quand la Mando lui parle de son courage. Elle prenait cela comme un compliment, et le fait que Viveka réponde, comme une marque de confiance. Après tout, elle avait bien dit que si ça la dérangeait elle pouvait refuser de lui parler donc, pas de soucis en somme ! Elle opine vivement en faisant le signe de zipper sa bouche quand la notion du secret est annoncée. Religieusement, la Chiss écoute le récit, elle voit en effet une forme de noblesse dans le sacrifice de son bras, intérieurement elle le comprend parfaitement. Si là, maintenant, on lui disait de perdre le bras gauche pour sauver une Rumis, elle n’hésiterait pas une seconde.

Intérieurement, elle note une nouvelle fois ce changement d’état d’esprit qu’elle avait déjà ressenti, mais qui prenait une autre ampleur avec cette pensée. L’idée n’était plus de compter sur quelqu’un, de se battre même pour cette personne, mais bien d’accepter un sacrifice lourd pour la sauver. Décidément, elle avait beaucoup évolué. Par contre l’explication pour l’œil de Viveka la fait grimacer, mais là encore elle ne peut que comprendre la mandalorienne et elle opine quand elle lui dit que jamais elle ne trahirait Rumi. Non, ce serait la pire chose qui pourrait lui arriver, elle ne se sentait pas vivre avec une telle culpabilité.

La suite se transforma en dégustation délicieuse de produits du terroir mando. C’était des produits simples, des éléments très peu transformé au final, mais pourtant, c’était délicieux ! Elle ne retient clairement pas ses couinements de contentement, après tout, elle n’avait pas à faire spécialement bonne figure et elle était bien trop contente en cet instant précis, son morale remontant encore d’un cran du gouffre dans laquelle elle était. Elle d’ailleurs de s’étouffer de rire avec la compote quand l’infirmière déboule dans la chambre en râlant avant de se sentir bien bête vue la situation. Le rire de la Chiss ne fait que se renforcer quand elle entend le claquement du sas annonçant la sortie de l’employée médicale. Se calmant de son rire, elle avale enfin sa cuillère, en ayant vaguement craché la moitié au passage.

« haa... Merci pour ces informations Viveka, je regarderais tout ça quand j’aurais mes implants civils, je me sens plus… tranquille déjà sur ce point-là. Par contre j’aimerais que Zarseen ou quelqu’un m’explique ou ça en est toute cette histoire, après tout je ne sais même pas où on en est avec cette planète organique, puis j’aimerais entendre la voix de Rumie aussi, ils n’arrêtent pas de dire que ça va de mieux en mieux, je dois bien pouvoir lui rendre visite moi non ? En fauteuil ou un truc du genre. Ho ! Il faudrait aussi que je remercie la chaîne, il y avait quand même vraiment beaucoup de vœux très gentils. »

Si elle n’était pas encore sortie de cet enfer, elle semblait avoir fait quelques pas dans la bonne direction.

La Chiss écoute le récit de ce qui a été une vrai purge d’une planète, elle en frissonne brièvement, si pour cette fois, c’était pour éliminer un virus se nourrissant du vivant, cela pouvait arriver aussi sur une planète habitée. Une extermination d’une population, voir, d’une culture et ne laisser derrière qu’une planète morte et vide de toute vie. Cela avait de quoi choquer. Iiraeka connaissait les mondes barbares, les pratiques des gangs ou des maltraitances des pires rues de Nar Shaddaa, mais ça, ça prenait une autre ampleur, c’était… Terrifiant.

La situation fait qu’elle réagit peu à l’idée de Pixie ayant une surprise, elle note l’information, sa mémoire y aidant, mais ne lui accorde pas plus d’importance, se concentrant surtout sur les informations que lui donne Viveka. Elle avait bien fait de lui poser la question, et quand elle parle que Star lady n’a pas encore le poids de rassembler les cinq factions elle hausse de l’épaule, ce serait naïf de croire qu’elle allait arrêter la guerre, ne serais-ce qu’a un endroit de la galaxie, ce qui était arrivé était déjà sans précédent à sa connaissance. Par contre elle grogne en entendant la suite...

« Sérieux, on les a... Aidés ? … han, j’ai envie de vomir, ces salopards ont blessé gravement Rumie, on fait du mal à mes amis et on les aide en retirant une épine dans leurs pieds ? Fait chier ! »

Iiraeka en jette son coussin de colère, l’idée même de les avoirs aider, de voir une silhouette sombre avec un sourire narquois l’enrage. À fleur de peau comme elle l’était cela lui apporte rapidement des larmes de colères dans ses yeux pales.

« Fait chier… Forcément, ce n’est pas fini, ou ils attaqueront, car on continuera de les gêner, ou on tombera dessus tant ils semblent partout. Pfff … ou alors, ils vont enfin nous foutre la paix, mais ça, j’y crois pas. »

Se calmant doucement elle enregistre ce qui est dit ensuite, Iiraeka reste pensive devant la déclaration de la Mandalorienne. Ce qu’elle indique est plus que pertinent, même si elle aimerait beaucoup aller voir Rumie, si ça se trouve elle craquerait en entendant sa voix ou en sentant qu’elle est désolée pour elle… Non, autant éviter de s’infliger ça, et surtout, de lui infliger à elle. On ne lui disait pas, mais si tout allait de mieux en mieux c’est que le départ ne devait pas être bien brillant. Elle se rassure un peu en se disant qu’elle est bien prise en charge par les équipes médicales de cet hôpital.

« D’accord, on verra ça plus tard, je …. je pense que je vais me reposer un peu, merci encore de ta visite ça m’a bien aidée mais là je suis épuisée... »

Utilisant son autre coussin la contrebandière s’installe plus confortablement sur son lit en saluant encore une fois la rousse en armure.

Le temps était passé, Iiraeka avait préféré passer aux implants civils, l’idée était de s’habituer avant de passer à la vitesse supérieure, mais elle y voyait autre chose. Si elle récupérait plus vite elle pourrait plus simplement changer d’air aussi. Les implants militaires avaient forcément une force, une réaction, plus intense que ceux civil. Donc, là, elle s’épargnait peut-être quelques jours cloués au lit ! Avant l’opération, elle tient à faire une vidéo, expliquer sa situation, remercier tous ceux qui lui ont envoyé des messages de soutiens. Elle se dévoile alors, vrai, elle l’avait toujours fait dans ses meilleurs moments, avait gardé une certaine intimité, mais ça, étrangement elle sens qu’elle veux le dévoiler.

Une sorte de révélation morbide ? De quoi attirer les vues ? Juste qu’elle se dit qu’elle doit la vérité. Elle ne focalise pas sur ses moignons, ne fait pas de gros plans sur ses blessures, juste révèles les « manques » et le laiteux de ses yeux d’ordinaires éclatants. C’est même perturbant pour elle, HKaméra doit plusieurs fois lui indiquer sa position pour qu’elle le regarde. C’est aussi une façon de dire qu’elle va se relever, bientôt, montrer de quoi elle part, et ce qu’elle va faire pour marcher, serrer, voir. Pas de mentions de cyborg soldat rien de tout ça, juste quelqu’un qui explique sa situation.

Puis viens le moment de l’opération, elle est soucieuse, mais savoir que Rumi sera la tout du long, ça à le dons de la détendre. Arrive alors l’anesthésiant, une nuit sans rève étrange ou elle se sent flotter avant de doucement rouvrir les yeux. Clignant à de multiples reprises sous la lumière vive alors qu’un grésillement faisait le point. Ou était-elle déjà ? Elle voyait Rumi à ses côtés, c’était si beau de la… elle la voyait ?

Tout lui revint en mémoire brutalement, et des larmes de joie viennent embuer ses implants neufs. Elle rit de bon coeur aux remarques de la lapine, mais viens avant tout, avec une extrême délicatesse, prendre son visage entre ses deux mains et l’embrasser avec amour et tendresse.

« Tu es la femme la plus merveilleuse de la galaxie. J’ai tellement de chance de t’avoir rencontrée. »

Dit-elle avant de l’embrasser de nouveau avec tendresse. La Chiss sourit largement avant de bouger doucement, prenant la mesure de ses membres, son regard se perdant dans celui de la lapine alors qu’elle la caresse de sa main cybernétique. Il y avait déjà de la peau synthétique, et la sensation était bluffante tant elle avait l’impression que c’était sa main, mais pas tout à fait, qui passait sur les courbes de la lapine. Plutôt que de lui dire, la contrebandière lui montre qu’elle va bien.

« D’accord, cette fois, je ferais de jolis bruits sans nourriture... »

La suite ne sera certainement pas sage, non seulement la dernière fois, elles avaient profité d’un moment après un long stresse, mais là, Iiraeka était bien trop heureuse de voir, toucher de ses deux mains, pousser sur ses jambes pour… aheeeem bref ! Après cet intense moment charnel la bleutée baille en souriant.

« Tu vois ? Je vais merveilleusement bien. Bon heuuu pour la bouffe par contre désolée heuu .. je me rattraperais… avec plein de carotte fermière… en rondelle sur mon corps… et un gâteau aussi …. ça te va ? »

Le moment avait été brûlant et intense, c’était comme un renouveau de leur relation et Viveka avait totalement raison, voir celle qu’on aimait à travers ses implants, c’était magique, il ne restait plus qu’à voir ce que ça donnerais avec des implants de qualité militaire ! Elle est, en tout cas, heureuse de retrouver un semblant d’apparence normal, et quand Rumy rentre la Chiss trottine partout dans sa chambre. Sans comprendre pourquoi la lapine la fait taire elle demande des nouvelles de Rumie, et ce qu’elle obtiens la dévaste. La pauvre avait eu un viol, ce n'était rien de moins pour Iiraeka, un viol de son esprit, de son intimité, de sa vie ! Une manipulation horrible qui choque Star Lady qui ne peut empêcher ses larmes. La pauvre Rumie avait subi tellement de choses depuis qu’elles se connaissaient.


Que ce soit ce malaise d’être la moins écoutée, puis la blessure des assassins avec sa guérison stupéfiante pour être finalement l’une des plus touchées pendant le combat spatiale et maintenant ça… Par les étoiles qu’avait donc faites cette pauvre et douce Rumie pour mériter ça ?… Quoiqu’il en soit quand on lui demande de lui venir en aide, elle n’hésite pas une seconde et compte bien lui venir en aide. Elle avait imaginé mal prendre qu’on ne lui a rien dit, mais aurait-elle réellement eu la force d’encaisser cette situation ? Déjà que là, elle se sent vaciller elle, se rend bien compte qu’elle ne l’aurait pas supporté avant la pose des implants. Ce laps de temps, le conseil de Viveka, avait donc été salutaires pour les deux fana de mécanique.


Quand elle entre dans la chambre, c’est avec une mine désolée de voir ce visage si marque, troublé par la peur et la crainte, son regard fuyant dans tous les sens. Quand elle avance la réaction de Rumie ne se fais pas attendre et elle lui ordonne de ne pas approcher, que si ça se trouve elle n’est pas la vrai Star Lady. La Chiss plisse la bouche de tristesse et ravale ses larmes en soufflant doucement. La pauvre, elle avait besoin d’une amie forte, pas qui pleurerait devant elle. Elle se met donc à la regarder avec douceur et s’accroupis sans trop savoir pourquoi. Peut-être pour paraître moins menaçante ?


« Rumie, avant toute chose, j’ai quelque chose des très, très important à te dire. Merci, tu as renforcé mon placard, le placard aux secrets comme tu l’a appelée à Zarseen, et il a survécu à… à l’explosion. Il est encore là, on m’a confirmé son sauvetage et sa récupération. Il contient tellement de souvenirs et tu le sais, tu l’a protégé, toutes ces marques presque funéraires de mes anciens camarades, tu les as sauvés. Pour ça, je te dois énormément, car on le sait toutes les deux, on a chacune notre placard, et il est très important pour nous deux, vraiment important. Je me souviens avec plaisir de la confiance que tu m’as faite, me montrant tes macrojumelles, nous avons regardés des vaisseaux pendant un long moment et j’adorerais que toi et moi le faisions de nouveau un jour. Alors, tu en penses quoi ? Je suis bien la Vrai Star Lady non ? »


Elle sourit avec émotion, les yeux brillants légèrement, pour Rumie, elle trouverait quoi faire pour l’aider, quitte à y passer des années.

Un étrange mélange de sensation se fait dans le cœur de la Chiss. D’un côté, les multiples répétitions, le genre de paranoïa palpable de Rumie est effrayants, de l’autre… de l’autre, elle réagit avec beaucoup de calme, d’analyse, et semble manquer avant tout de réponses. Aussi, elle écoute, retient et réagit. La mécanicienne l’invite à coté d’elle, dépose doucement sa tête sur ses cuisses et d’instinct, Iiraeka la grattouille. Elle sent que Rumie apprécie, que cela la détend, lui fait du bien, puis elle renifle et pose une question qui désarçonne Star Lady, comment elle avait devinée ? Ourlant un sourire un brin attristé, elle ne désire rien lui cacher.

« Le combat s’est mal finis pour nous toutes, on a gagné hein, la planète n’a plus le virus et la station a été totalement détruite, mais nous avons toutes étés blessés, chez moi, j’ai perdus des bouts ! Du coup, maintenant, j’ai des implants, un bras, une jambe, les yeux, mais ça reste de la pure Star Lady, ça oui ! Je me remets vraiment bien, je te rassure, c’est nouveau, mais je m’y fais. Même si pour le moment ce ne sont que des implants civiles, je vais te dire, vue que je m’adapte vite, j’espère bien sortir rapidement !

D’ailleurs, forcément, on pourra s’arranger pour que tu sortes dans pas longtemps, mais déjà, s'ils ne voulaient pas te laisser des ustensiles, c’est qu’ils avaient peur que tu te fasses du mal. Mais comme je suis la graaaaaande Star Lady et que je suis là, ils se sont dit qu’on pouvait bien essayer ! »

À ces mots, la Chiss fait un signe, appelant un droïde médicale qui entre de sa démarche un peu gauche avec un plateau repas avec de la nourriture solide et des ustensiles. Connaissant les requis de Zarseen en matière de médicale, ce serait sûrement quelque chose de bon.

« Je présume que tu vas vouloir le faire toi-même, tenir quelque chose de concret dans tes mains alors vas y, je suis la si tu as besoin de quoique ce soit, j’ai déjà mangé moi donc régale toi. Pour ce qui est de l’hôpital, oui, nous y sommes vraiment, plusieurs sont venus me voir, et te voir aussi d’ailleurs. Puis Rumy et Rumi ont été soignés aussi, et moi opérée, c’était étrange bien sur, des implants ce n’est pas rien, mais c’était bien réel, je le sens !

Pour ce qui est de rentrer à la maison… oui, j’aimerais bien qu’on rentre, chez nous, je ne sais pas si c’est encore le bon moment mais ce qui est sur, c’est qu’il est impossible que je te laisse seul à nouveau dans cette pièce, ce soir, je dors avec toi en te papouillant comme tu aimes. Tu es en sécurité Rumie, on est toutes là, toutes pas loin, toutes unis. »

Iiraeka enlace doucement la mécanicienne la laissant manger en même temps, elle trouvait une force insoupçonnée en elle pour lui venir en aide, elle sentait quelque chose de plus grand lui donner le courage d’aider son amie, même si une crainte demeurait… Comment allait-elle réagir face au hangar vide ?...

Iiraeka sourit tendrement à la lupine à ses genoux, lui grattant doucement la tête avant qu’elle ne se redresse pour manger.

« Je suis assez d’accord avec toi, les cyborgs, je conçois mieux comment ça marche, les Jedi, Sith ou je ne sais pas trop comment ils s’appellent tous… Je ne sais pas, je trouve ça parfois étrange d’imaginer des gens avec autant de capacités mentales, même si certaines races en ont déjà. »

Il est bon de voir la mécanicienne manger, jouer doucement avec les couverts pour trouver un réconfort dans quelque chose de concret. Elle ne peut que comprendre ce qu’elle ressent, mais tout en réfléchissant à ce que Rumie lui dit. Devenir médecin ? Ne serait-ce pas compliqué pour son rêve d’ouvrir un garage à elle ? La Chiss adorait pourtant l’idée d’amener le Delta se… merde, voilà qu’elle repensait à ça alors qu’elle ne devait pas. Elle chasse cette pensée alors que son amie s’allonge sur le dos et lui permet de lui caresser le ventre.

Ho elle pourrait déraper, mais non, non seulement ce n’était pas ce que préférait Rumie, et Iiraeka le sait, mais en cet instant même elle n’a pas vraiment de désir pour la chose. L’échange était tendre, doux, tranquille, un peu de sérénité et de calme qui lui permet de chasser l’idée sombre qui avait traversé son esprit un instant plus tôt. Mais c’est à ce moment-là que la mécanicienne lâche une vrai bombe. Le hangar bientôt plus vide ? Une épave à retaper ? Non mais ça ne va pas !!?

Sur le visage d’Iiraeka est un mélange brutal d’émotion qui fait rage, espoir ? Colère ? Tristesse ? Impossible de dire laquelle domine son esprit, c’est plus un choc lourd que cette révélation lui provoque et elle se crispe un peu.

« Vous voulez déjà remplacer le Delta ? ... »

Elle est tendue, mais ravale sa colère, la cache loin, Rumie n’a pas besoin de ça, mais rien que cette idée, alors qu’elle n’a même pas finis son deuil, alors que personne ne lui a même demandé si elle se sentait de voler à nouveau. C’est dur, très dur pour elle, mais elle fait l’effort, pour Rumie, mais cela lui coûte, elle doit prendre un long moment avant de pouvoir parler de nouveau.

« On… On verra ça plus tard, je ne suis pas certaine d’être prête... »

Quel euphémisme, mais elle n’a ni menti, ni accablé la pauvre malade, elle finit même par lui sourire, espérant changer de sujet.

« Que dirais-tu de faire une promenade sinon ? Tu peux sortir sans souci avec moi, à ce qu’il paraît, il y a un genre de parc très réussi, Rumy a fini dans l’eau de l’étang comme elle n’avait pas fait assez attention ! »

Ça fait mal. C’est une conclusion simple, brutale, sans négociation, elle avait ravalé sa colère, essayée de se détendre, indiqué sa faiblesse sur le sujet, changé d’orientation de conversation et proposé quelque chose pour aller de l’avant, espérant faire plaisir à Rumie. Mais non, visiblement elle l’avait blessé, et elle à beau être à fleur de peau, elle sens que c’est bien elle qui parle, pas sa paranoïa ou autre, c’est bien une Rumie qui réfléchis un minimum ses paroles qui s’exprime et ça fait mal. Sans arriver à le prendre autrement, chaque parole envoyée par la mécanicienne la marque profondément, comme de fines aiguilles chauffées à blanc plantées dans sa chaire. Les larmes ne tardent pas à lui monter aux yeux, non seulement, elle avait échoué, mais en plus, elle venait de blesser et de décevoir l’une de ses meilleures amies.

Le constat est accablant dans son esprit et quand l’infirmier entre deux sillons humides traverses ses joues alors qu’elle lance un simple « Dégagez » à l’infirmier. Elle se demande brièvement si ce n’est pas elle qui a besoin de sédatifs, si ce n’est pas elle qui a besoin d’aide. Rumie elle, est déjà dans l’avenir, la réaction, mais une réaction bien sombre qui inquiète quelque part la Chiss au travers de son chagrin. Elle dénie finalement de la tête, essuyant ses larmes et essayant de calmer ses sanglots.

« J’en ai rien à foutre de me promener, c’est pour toi que… que tu sortes que tu puisses rentrer. Moi, je n’ai pas envie de rentrer, je vais voir ce hangars vide et je ne sais pas ce qu’il va m’arriver, j’ai tout fait foirer la haut, j’ai tout donné et nos amis sont venus à la rescousse, mais finalement, je n’ai rien pu empêcher, que ce soit vos blessures, ou la destruction du Delta. Bordel, c’était mon rôle et je me suis plantée, quand j’arrive à imaginer des commandes entre mes mains elles tremblent, putain même la prothèse tremble ! »

Elle essaye de garder un flot de pensée cohérente, mais son esprit est encore embué de tristesse et de ressentiment envers elle-même. Elle est là pour aider Rumie, et elle est en train de l’accabler de ses propres problèmes !

« Désolée, mais je ne sais pas si je suis prête, pas encore, par contre, jamais je ne prendrais un vaisseau pour me venger, je veux dire, juste me venger. Tu parles comme si tu voulais mourir en vengeant le Delta, mais… mais si tu meurs, on devient quoi nous ? Les autres Rumis ? Tu es trop précieuse pour te sacrifier, je… je veux qu’on leur fasse payer un jour, sacrément même, mais par les étoiles pas au prix de vos vies ! »

Faisant non de la tête de nouveau, envoyant valser quelques gouttes d’une eau salée et pleine d’amertume elle reprend.

« Je refuse que la première motivation de… de trouver un nouveau vaisseau soit la vengeance, c’est pas nous ça, c’est pas ce qu’on voulait…. »