[Ziost] Sombre Majesté [Maïa Skyna]

Il était rare que la Reine se déplace en personne jusqu'à Ziost pour de nombreuses raisons : la première était qu'il ne s'agissait pas du monde le plus accueillant de la galaxie : comme nombre de monde Sith, il s'agissait d'un lieu désolé ou l'on ne trouvait que des plaines saturé du Côté Obscur de la Force et de créature ne pouvant vivre que dans cette atmosphère si particulière qui, comme les sensitifs peuplant cette planète, était au-delà de toute forme de ce que les Jedi nommaient « rédemption ». L'on y trouvait, comme sur Korriban, de nombreux tombeaux, vestiges d'ancienne civilisation Sith disparue dont le Consortium n'était qu'un très lointain héritier. Certes, comme le One Sith, Ânkh avait rechercher a reconstruire et préserver l'héritage des connaissances et de l'histoire des Empires plus ancien, considérablement affaibli par l'ère de la Règle des deux, ou l'égoïsme l'avait emporté sur la civilisation, mais elle ne vénérait pas non plus un culte a ses anciens Empires. Elle en respectait certains, méprisait d'autre, et devait combattre les vestiges de l'un des derniers en date. Autant dire que l'histoire Sith était complexe et qu'il n'était pas simple de l'aborder, même pour quelqu'un qui était arrivé au sommet de l'échelle des Seigneurs Sith.

Pourtant, il y avait bien une chose sur cette planète semblant davantage morte que vivante qui méritait une forme d'intérêt de la part de la Reine : Ziost abritait la très discrète secte des Assassins Sith, une anomalie dans un ordre composé d'individu aussi ambitieux que mégalomane. Certes, le meurtre faisait partie des piliers de la doctrine du Côté Obscur de la Force, c'était un fait indéniable, toutefois, la plupart des Sith considéraient qu'il s'agissait simplement d'un moyen de parvenir a leurs fins, accroître leur influence, gagner en pouvoir ou en prestige ou écarter un rival gênant. Les Assassins, eux, élevaient cette pratique au rang d'art et faisait partie des organismes qui s'assuraient que les choses continuaient a tourner rond : le sabre laser écarlate d'un assassin avait, plus d'une fois, permis d'éviter une catastrophe, ils faisaient partie des instruments de la « raison d'état » lorsque toutes les autres options étaient épuisé, ou qu'il était tout simplement plus simple de se défaire d'une personnalité gênante plutôt que de tenter de composer avec ses excentricité, ses désirs de puissances ou encore ses revendications fantasques. Et certaines missions étaient si délicate et sensible qu'elle nécessitait que l'ordre soit transmis a ce bras armé en personne, sans prendre aucun intermédiaire technologique, et encore moins organique.

Raison pour laquelle, parfois, Ânkh n'avait d'autre choix que se déplacer elle-même sur Ziost et aujourd'hui, cette heure était une fois de plus venu. A vrai dire, elle ne tombait pas si mal : déjà parce que la souveraine s'ennuyait ferme et que cela lui procurerait une étrange distraction, en plus de lui permettre de se reconnecter avec l'ambiance enivrante du Côté Obscur de la Force sans avoir besoin de faire preuve d'un quelconque sens des convenances, mais aussi parce que c'était la première fois qu'elle aurait l'occasion de rencontrer plus longuement la nouvelle dirigeante du culte, l'humaine Maïa Skyna, une curiosité dans son genre. Les Assassins avaient souvent la réputation d'être des individus davantage concentrer sur l'acte meurtrier et d'être donc assez froid et distant lorsqu'ils n'exerçaient pas leurs sanglant office, mais ce qu'elle avait entendu sur la jeune rouquine était assez différent : une véritable passion pour l'acte meurtrier, mais aussi pour le côté obscur, elle portait en elle le virus de l'ambition et la recherche du pouvoir, ce qui signifiait qu'elle pouvait peut-être même devenir un danger un jour si ses pouvoirs devenaient trop grand, qui sait ? La loyauté restait un concept chez les Sith et Ânkh savait fort bien a quoi s'en tenir, raison pour laquelle elle rappelait régulièrement pourquoi elle était toujours la Dame Noire des Sith.

Si elle avait fait le voyage du Consortium de Hapès jusqu'au système Sith a bord de son gigantesque Star Dreadnought, parce qu'il était un des nombreux symboles de sa puissance et qu'il transportait le fameux Trône Éternel, lui offrant une légitimité supplémentaire, la souveraine Sith avait emprunter une simple navette afin de pouvoir se rendre sur la surface de la planète, sans même s'embarrasser d'une escorte. Sa tenue habituelle, ne dissimulant que l'essentiel, ne faisait que laisser transparaître sa perfection physique en sublimant ses courbes, mais son épée Sith a sa ceinture rappelait son statut de guerrière et conquérante. Lorsque la navette fut immobilisée sur le spatioport, elle se dépressurisa dans le bruit caractéristique et la fumée se dégageant du transport alors que la trappe s'ouvrait et laisser la silhouette rayonnante de la souveraine sombre apparaître dans une démarche chaloupée soulignant un peu plus ses charmes. La tête haute, Darth Ânkh toisait son environnement comme la divinité des étoiles qu'elle incarnait dans son système, comme l'attendait les Sith de celle qui les dirigeaient depuis si longtemps sans qu'aucun ne soit capable de mettre fin a son existence éternelle. Ânkh s'arrêta lorsqu'elle eue quitter l'ombre de son vaisseau et attendit le comité d'accueil. Skyna viendrait-elle en personne ou se ferait-elle représenter par d'autres assassins, voire des esclaves ? C'était une bonne façon de tester son caractère.

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Ziost, véritable planète hostile pour quiconque ose y venir. Planète qui abrite de nombreux vestiges des précédentes civilisations Sith... A présent, c'est ma maison, mon Royaume... Mon Royaume oui parce que je suis celle qui dirige la Secte des Assassins Siths. J'en ai récemment pris la tête et je dois dire que je suis plutôt fière de moi, de voir tout ce chemin parcouru depuis Nar Shaddaa. La petite orpheline, celle dont personne ne voulait... tout ça, c'est bien loin et un jour viendra où ma place sera encore plus importante que celle que j'occupe maintenant. Assise au milieu d'une pièce vide, dans le noir, les yeux clos, je me laisse aller à la méditation... Oui, malgré mon fort caractère et mes pulsions meurtrières, je suis une adepte de ces petits moments de calme et de sérénité. Rien ne vaut la méditation pour sentir la Force et se laisser envahir par le Côté Obscur. Mais quelque chose va venir interrompre cet instant, je le sens. Je serre les dents, plisse les yeux, mon visage tout entier se crispe alors que je la sens... alors que je sens sa présence sur Ziost. On ne peut pas passer à côté d'elle, elle laisse une marque indélébile sur son passage et sa puissance est à la fois excitante et effrayante... La Reine est là, en chair et en os et sa navette vient de se poser sur le spatioport non loin d'ici. Des bruits de pas dans le couloir, on pousse la porte, laissant entrer un filet de lumière rouge. Je grogne, souffle, agacée. "Maîtresse, La Reine..." Je me lève sans rien dire et me tourne vers le messager. "La Reine m'attend. Oui je sais." Lentement, presque dans un geste cérémonial, je récupère mon sabre et mon fouet que je viens doucement accrocher à ma ceinture. Une fois chose faite, je replace ma cape sur mes épaules, recouvrant ainsi parfaitement ma combinaison. Capuche sur la tête, je quitte la pièce d'un pas rapide, bousculant au passage le messager. Le bruit de mes pas résonnent dans les couloirs que j'emprunte et lorsque je sors à l'extérieur, je prend une profonde inspiration. Elle est là, à quelques mètres devant moi et je jubile de connaître le pourquoi de sa visite ici, chez les Assassins. En temps normal, elle n'est pas du genre à se déplacer et encore moins sans escorte... La Reine vient, en quelques secondes, d'attiser ma curiosité et un sourire en coin s'affiche sur mon visage alors que je m'approche rapidement d'elle. Une fois à distance raisonnable, je m'incline devant elle. "Majesté. Que nous vaut le plaisir de votre venue ici, sur Ziost." Je ne me redresse pas, j'attend qu'elle m'en donne l'ordre. Mes yeux se sont assombris, le vert a laissé place à la noirceur qui m'habite. Si elle est là, c'est qu'elle s'apprête probablement à confier quelque chose à la Secte et comme je ne suis pas du genre à déléguer, je me fais la promesse de m'en charger moi-même... J'ai, comme qui dirait, une folle envie de passer mes nerfs sur quelqu'un depuis cette rencontre avec le Jedi.

(c) oxymort

Une véritable concentration de colère, de haine, d'ambition et aussi d'une certaine forme de crainte face à la puissance de la reine, voilà un résumé très condensé de l'aura de la nouvelle maîtresse des assassins Sith. En l'observant, nkh réalisa que les rapports qu'elle avait reçu sur elle était sans doute encore en dessous de la réalité, ce qui en faisait une anomalie dans le milieu habituellement bien plus froid du culte du meurtre de Ziost. Mais ce n'était pas pour déplaire a la souveraine : elle appréciait la passion et préférait s'exprimer avec des personnes appréciant réellement ce qu'elle faisait : cette énergie lui permettait en quelque sorte de se réchauffer elle-même, dans un sens particulier : lorsque l'on mène une existence éternelle, l'on a besoin de quelque chose pour casser l'ennui quotidien, et Maïa Skyna, sans doute malgré elle, pouvait représenter une source de distraction. La Reine avait de nombreuses façons de tuer l'ennui et maintenant qu'elle avait atteint les sommets de la puissance Sith au sein du Conseil Noir, la maîtresse des assassins allait, comme les autres, apprendre a la connaître. Est-ce qu'elle serait capable de la comprendre ? C'était une autre question, personne n'y était jamais parvenu jusqu'ici.

D'un signe, elle l'autorisa à mettre fin a sa révérence afin de pouvoir se redresser. Force était de constater que question mode, les deux femmes étaient aux antipodes l'une de l'autre : face à la quasi-nudité de la Reine, la maîtresse des assassins affichait une combinaison de cuir moulant certes son corps, et laissant deviner des courbes désirables, mais le recouvrant également entièrement, contraignant à un exercice d'imagination là où la souveraine incarnait sa nature divine dans sa quasi-nudité. Elle portait également, contrairement à la Reine, une cape avec une capuche qui servait sans doute à imiter la robe de bure noire traditionnelle des Sith. De ce côté, elle était donc plus traditionnelle a sa secte qu'à la nature de son aura dans la Force. Bien qu'elle conserva un visage impassible, qui incarnait la nature de son pouvoir divin, nkh hésitait entre un mélange entre curiosité et déception : voire plus de peau lui aurait bien plus, mais cette aura sombre de passion, de colère, de haine mais aussi d'irritation, qui semblait si chaude et attirante, avait quelque chose d'intéressant : de la curiosité s'installer et la voir accomplir la mission qu'elle lui confierait aujourd'hui, mais aussi la façon dont elle allait se comporter devant elle, allait satisfaire l'insatiable curiosité de la souveraine éternelle… Au moins pour un temps.

« Une affaire importante qui doit être réglée promptement, le genre de désagrément que vos semblables savent, mieux que quiconque, faire disparaître de façon satisfaisante. »

Si les services de renseignement cumulent souvent la charge d'espionnage comme de contre-espionnage, les Sith segmenter les tâches à l'extrême : lame affûtée, la secte des Assassins Sith n'avait qu'un but, un seul sens à son existence : celui de tuer de la façon la plus propre, spectaculaire, ou discrète possible selon les désirs de la souveraine et de la personne dirigeant l'organisation. Maïa aurait tout le loisir de choisir la façon dont elle voulait s'acquitter de la mission, la souveraine n'imposera rien, mais attendrait tout de même une certaine forme de « spectacle », appréciant toujours le travail bien fait, mais encore plus lorsqu'il incorpore un caractère artistique et spectaculaire. L'une des rares questions ou elle n'était pas d'accord avec Arcanis, qui elle préférait toujours obtenir le résultat le plus efficace possible sans s’embarrasser de considération de style. La souveraine posa toutefois ses mains sur ses hanches avant de reprendre la parole : elle ne pouvait pas évoquer les raisons de sa venue devant son transport sur le spatioport : parce que ce n'était pas confortable, mais aussi parce que dans le domaine Sith, les oreilles indiscrète pouvait être partout et elle souhaitait le maximum de confidentialité pour cette affaire : ce serait entre elle et cette jolie rousse, personne d'autre.

« Mais j'évoquerais les détails lorsque nous serons en lieu sûr : même la Force a des oreilles. Choisissez ce que vous voulez, mais assurez-vous que rien ne viendra nous déranger pendant notre entretien. »

C'était aussi une mesure de confort pour le maître des assassins : chacun avait un caractère différent, nkh avait connu autant préférant le plus possible déléguer que d'autre préférant au contraire tout accomplir eux-mêmes ou presque. nkh était convaincu que la femme lui faisant face faisait sans doute partie de la seconde catégorie, en lui demandant de s'isoler avec elle, elle lui offrait la possibilité de pouvoir choisir si elle voulait partager la nature de la mission avec les autres assassins ou au contraire se contenter de faire le travail elle-même sans jamais faire connaître le motif de la visite royale a ses assassins. Un petit cadeau en quelque sorte et un respect de son leadership.

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Etre inclinée face à la Reine ne m'empêche pas de sentir son aura et de la détailler du regard, tout en prenant bien soin d'être discrète. J'ai toujours eu énormément de mal avec le fait que certaines femmes prennent plaisir à découvrir leur corps. Oh la Reine fait bien ce qu'elle veut mais j'estime que pour son rang, elle ne doit pas avoir à faire ça pour asseoir sa toute puissance. Après tout, si elle en est là, c'est qu'elle le mérite entièrement non ? Mais force est de constater que la Reine ne manque pas d'attrait et d'atouts... Je me redresse doucement, alors qu'elle me donne la permission de le faire, d'un simple geste. Doucement, je laisse retomber ma capuche et laisse tomber les bras le long de mon corps. Je pose mes yeux sur la Reine alors que j'attend qu'elle réponde à ma question... Oui, que me vaut le "plaisir" de sa présence ici.. Je suis curieuse de savoir. Heureusement, la Reine met rapidement fin à l'attente en m'indiquant qu'elle a quelque chose à confier au culte... Une mission, une affaire importante. J'incline ma tête légèrement, signe que j'ai bien compris et un sourire en coin se dessine sur mon visage. Après tout, ça n'allait pas être la première fois qu'elle faisait appel à mes services... Je plisse les yeux quelques secondes, me retenant de ne pas la presser d'en dire d'avantage. Au bout de quelques secondes, elle me fait savoir qu'elle préfère qu'on en parle toutes les deux ailleurs qu'ici. Je m'écarte légèrement sur le côté et lui indique la direction à prendre d'un signe de la main. "Par ici... Si vous permettez..." Sans attendre, je me met moi aussi en route, marchant un peu plus devant elle pour lui montrer le chemin. Elle ne le voit pas mais depuis qu'elle m'a dit avoir une mission à confier au culte, j'ai ce sourire qui ne quitte pas mon visage et cette détermination qui semble habiter mon regard. Il était temps qu'on vienne faire appel à nos services car l'ennui se faisait de plus en plus présent par ici... Nous entrons dans l'immense bâtiment, le bruit de nos pas résonne sur le sol alors que les gardes nous saluent avec respect et silence. Je sais parfaitement où nous allons avoir cette petite discussion et plus nous avançons, plus je sens l'excitation et l'impatience grandir en moi. Lorsque nous arrivons devant la porte, je fais un signe de la main pour qu'on nous ouvre la porte et m'efface pour laisser la Reine entrer en priorité. Une fois chose faite, j'entre à mon tour et avant de refermer la double porte, je m'adresse aux deux gardes présents d'un ton sec et froid. "Que personne ne vienne nous déranger." La double porte fermée, je me tourne vers la Reine et lui fais signe de s'installer sur un des fauteuils présents dans la pièce. Cette salle, de taille moyenne et la seule pièce qui ne permet pas d'espionner ce qu'il se passe dedans... C'est ici que le Conseil des Assassins a lieu la plupart du temps... Sobre, sombre, à part quelques statues, vestiges du passé, il n'y a rien d'autre pour venir agrémenter l'endroit. Je m'avance vers un fauteuil, retire ma cape que je dépose dans un froissement de tissu et m'assois, jambes croisées et mains posées sur les accoudoirs. "Dites moi tout.... Je vous écoute."

(c) oxymort

La reine suivit la maîtresse des assassins dans les couloirs de sa base sans dire un mot, d’une démarche aussi chaloupée que dominatrice. Il ne faisait aucun doute à chacun de ses pas qu’elle était une conquérante, mais même ainsi, nkh n’abandonnait pas la séduction, qui faisait incontestablement partie de sa nature profonde. La maîtresse des assassins n’était, dans un sens, sans doute pas si différente d’elle de ce côté : elle s’était sans doute déjà servi de ses charmes afin d’obtenir des informations, voire de pouvoir assassiner une cible, mais ne le faisait-elle pas par pur plaisir ? C’était une question à laquelle la souveraine ne pouvait pas répondre sans prendre davantage de renseignements sur cette dernière ou simplement en apprenant à la connaître. Il serait sans aucun doute plus simple de faire connaissance, car espionner une maîtresse du meurtre et de l’espionnage n’était pas la tâche la plus aisé et si elle pouvait demander a certaines personnes de le faire, la souveraine avait toujours apprécier sociabiliser : c’était une bonne façon de pouvoir tuer le temps et chasser l’ennemi qu’elle considérait comme plus dangereux encore que les Jedi ou les Impériaux : l’ennui. Lorsque l’on vit éternellement, il faut après tout savoir occuper ses journées.

Maïa guide la souveraine éternelle vers une grande double porte qu’elle fait ouvrir, cette dernière donnant sur une salle de conférence présentant plusieurs fauteuils, le Conseil du culte des assassins, ou elle réunissait ses fidèles afin de pouvoir décider de la conduite a suivre dans l’ordre. C’était sans doute la pièce la plus spacieuse, ce qui signifiait qu’elle considérait sans doute qu’elle devait être capable d’offrir le plus grand confort possible a la souveraine, il n’était jamais mauvais de joindre l’utile a l’agréable après tout. Sur invitation de cette dernière, nkh prit place sur un siège au hasard, croisant les jambes d’un geste gracieux avant d’attendre que sa subordonnée prenne place à son tour. Elle abandonna sa cape, ce qui laissait moins d’imagination sur ses formes, mais ce n’était pas franchement pour déplaire a la Reine qui pouvait se faire une meilleure idée sur le physique de la jeune femme. Mais ce qui transparaissait le plus chez Maïa était sans aucun doute l’impatience : la reine arrivait avec la promesse d’une mission qui allait sans aucun doute bousculer un quotidien bien trop morne pour la tueuse, et elle devait donc tenir sa promesse. La mission serait bien assez corsée pour elle si elle désirait l’accomplir en personne, nkh n’en doutait pas, de la même manière qu’elle ne doutait pas de la réussite de cette dernière, car elle avait confiance dans les capacités de la tueuse a accomplir son travail. Lorsqu’elle fut invitée à prendre la parole, elle le fit sans détour.

« Je vous présente Nel Tulip, Sénateur de son état, un membre influent d’une mouvance du sénat cherchant à négocier une trêve entre la République et l’Empire. Comme vous pouvez le voir sur cet hologramme, il s’agit d’un Sullustéen, ce qui signifie qu’il est particulièrement laid en plus d’être dérangeant. Il a pris la tête du « mouvement pour la victoire finale » et souhaite construire une alliance entre l’Empire et la République dans le but avoué de nous faire disparaître. Votre mission est de le faire taire, ou le discréditer assez pour que son influence devienne négligeable au sénat et que son mouvement s’effondre avec lui. »

La Reine avait, tout en s’exprimant, tirer avec la Force un hologramme de la ceinture de son pagne qu’elle avait activé, présentant la silhouette disgracieuse de l’alien et quelques informations sur son âge, son lieu de naissance et la planète qu’il représentait. Mais la souveraine reprit rapidement la parole.

« Nous savons qu’il entretient des liens troubles avec des membres de l’Apex, mais aussi avec plusieurs Moff, sans doute fait-il appel a un réseau de corruption pour financer de manière illégale ses campagnes électorales. La seule chose que vous devez éviter a tout prix est d’en faire un martyr : ce n’est pas tant lui que son influence que je veux voir disparaître : discréditer le, faite de sa vie un enfer, peu importe la méthode que vous choisirez, je veux qu’il soit mort, ou contraint de quitter la politique et son groupe de pression au sénat dissous. Vous avez carte blanche, et mon soutien plein et entier, pour accomplir votre mission. »

Laissant l’hologramme placer entre les deux fauteuils qu’elles occupaient, la souveraine se redressa, croisant les bras sur ses genoux, ce qui eut pour effet immédiat de serrer sa poitrine et donc de donner l’impression qu’elle était plus opulente encore. Elle lui confiait une mission particulière, qui relevait presque davantage de l’espionnage que de l’assassinat pure et dure, mais c’était aussi une façon de tester la jeune femme, savoir si elle était capable de s’adapter et prendre les bonnes décisions : on la disait ambitieuse, il fallait qu’elle le prouve. Avec le sourire, elle reprit d’une voix agréable.

« Avez-vous des questions ? »

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Alors que les lourdes pièces de la salle se referment dans un grincement sinistre, je laisse la Reine prendre place avant de faire de même. Assise sur le fauteuil face à elle, les jambes croisées et les mains posées sur les accoudoirs, je ne la quitte pas des yeux. La curiosité me brûle de l'intérieur et je n'ai plus qu'une seule envie, savoir pourquoi elle est ici, connaître les raisons de son débarquement ici, chez les Assassins. On reste là, à se jauger quelques secondes, je me retiens de la presser mais fort heureusement, la Reine prend enfin la parole et après quelques manipulations de Force, elle fait apparaître un hologramme. Je fronce les sourcils et observe ce qui vient d'apparaître. Effectivement, en plus d'être une race inutile et parasite, les Sullustéens ne sont pas réputés pour être des canons de beauté... Alors quand la Reine fait une remarque sur ce dernier, je ne peux pas m'empêcher de laisser échapper un petit rire satisfait. Doucement, je relève mes avants bras, laissant les coudes posés sur les accoudoirs et viens poser mes doigts sous mon menton. Cette... chose... est donc la cible désignée par sa Majesté... Soit... J'écoute d'une oreille attentive le discours de la souveraine bien que dans ma tête, je suis déjà en train d'imaginer les mille souffrances et mille horreurs que je vais pouvoir faire subir au Sénateur... Parce que oui, c'est moi qui vais personnellement me charger de cette affaire.... après tout, je dois me faire bien voir de la Reine n'est-ce pas ? Et puis un travail est toujours mieux fait lorsqu'on s'en occupe nous même. Dans un coin de ma tête, en silence, je note toutes les infos marquées, données, pour ne rien laisser de côté. "Carte blanche ? Vraiment ? Huuum intéressant..." A partir du moment où quelqu'un me dit que j'ai carte blanche pour mettre à exécution la mission, il ne m'en faut pas plus pour imaginer énormément de choses... d'ailleurs, un sourire sadique s'affiche déjà sur mon visage alors que je me vois déjà lui infliger mille tourments."Unir l'Empire et la République... Quelle drôle d'idée que cette ignoble créature a bien pu avoir..." Une fois toutes les indications données, la Reine me demande si j'ai des questions. Je tourne mon visage vers elle, balaye une mèche de cheveux roux et esquisse un sourire en coin. "Votre Majesté... Avez-vous une préférence sur le sort que je dois lui réserver ?" Après tout, c'est elle qui donne l'ordre alors si elle a une préférence sur la marche à suivre, autant le savoir pour faire en sorte qu'elle soit complètement satisfaite de mes services. "Les... hum... disons, dommages collatéraux sont-ils autorisés ?" Ordonnez ma Reine et je vous obéirais... n'est-ce pas ça que l'on dit ?

(c) oxymort

Chaque être vivant était guidé par une motivation première dans cette galaxie : chez la souveraine par exemple, il s’agissait avant toute chose de tromper l’ennui. Arcanis désirait plus que tout assurer sa sécurité, etc. Chaque vie poursuivait une chose plus que tout autre, une motivation si grande qu’elle lui permettait de retourner des montagnes. A l’énoncé des termes de la mission et en observant le non-verbal comme en écoutant les paroles de Maïa, il n’était pas très difficile de comprendre ce qu’elle poursuivait : peut-être encore plus que l’acte de meurtre lui-même, la jeune femme rousse semblait être en quête de souffrance, une souffrance a infliger, une souffrance a savourer comme le savait si bien faire les Sith : il s’agissait d’une relation souvent toxique, consistant a absorber la souffrance d’autrui et s’en réjouir souvent pour oublier sa propre douleur, toutes les humiliations subie afin de pouvoir atteindre un poste de pouvoir. L’espace d’un instant, nkh se demanda quel genre de parcours Maïa avait traversé avant d’en arriver jusque là. Si la discussion le permettait, peut-être envisagerait-elle de mettre ce sujet sur la table, mais dans le pire des cas, elle était certaine qu’Arcanis disposerait des détails plus intimes qu’elle recherchait.

Lorsque la souveraine lui demanda si elle avait des questions, la tueuse en chef des Sith répondit rapidement en demandant si elle avait une préférence sur le sort qu’elle pouvait lui réserver. Cela dessina un sourire amusé sur le regard de Darth nkh : des souvenirs forts lointains de ses propres assassinats lui revinrent en mémoire, et de la manière dont elle s’y prenait : elle avait souvent jouer avec ses cibles, les laissant même s’échapper pour le plaisir de savoir comment ils essayaient de se fondre dans la masse et de pouvoir de nouveau les pourchasser pour leur faire comprendre à quel point leur entreprise était vaine. Elle ne s’y prenait sans doute pas de la même façon, mais elle était convaincue que Maïa devait également avoir sa propre façon de « jouer avec la viande ». Elle avait sans doute imaginer déjà des tas de façons de l’exécuter, mais ne sachant comment décider laquelle était la plus adaptée, a moins que cela ne soit simplement une façon de s’assurer de pouvoir satisfaire la souveraine, ou encore d’apprendre à mieux la connaître, elle lui avait demandé ses préférences. Se redressant quelque peu sur son siège en croisant les jambes, elle reprit d’une voix toujours suave.

« Comme je l’ai dit plutôt, vous avez carte blanche. Sachez toutefois que j’apprécie les exécutions artistiques : j’aime ressentir l’âme de quelque chose, ce qui fait que nous autres Sith, nous sommes des êtres vivants incarnant la passion en toute chose. C’est certes jouer avec le feu, car il s'agit souvent d’un signe suspect pour les Jedi, mais je suis certaine que vous disposez de toute l’imagination du monde pour faire cela sans que l’on ne soupçonne notre implication. Montrez-vous audacieuse, agissez avec style, et je ne manquerais pas d’être satisfaite. »

La réponse n’était pas précise, mais nkh ne donnait que rarement des consignes très stricte, préférant laisser une certaine marge de manœuvre à ses subordonnés afin de leur permettre de s’adapter, sauf lorsqu’elle avait un désir très précis ou voulait voir un plan se dérouler tel qu’elle l’avait imaginé sans aucune fausse note. Mais durant sa longue existence éternelle elle n’avait jusqu’ici que rarement fait preuve d’une telle extrémité, et, bien qu’elle ne l’admettrait jamais publiquement, n’avait pas toujours rencontrer le succès lorsqu’elle avait décidé de superviser de A à Z une opération elle-même. Une autre question vint sur le tapis et cette dernière était plus délicate. Elle portait sur les « dégâts collatéraux ». Soit Maïa voulait s’assurer de pouvoir disposer du droit de s’amuser à son gré, soit elle avait déjà songé à une méthode impliquant la mort de plusieurs personnes afin peut-être de brouiller les pistes, ou tout autre nécessité pour accomplir la mission. nkh pris quelques instants pour soupeser sa réponse : elle savait déjà ce qu’elle désirait concernant cette question, mais elle souhaitait tourner sa réponse d’une façon a poser les limites sans pour autant priver la jeune femme d’un peu d’amusement : après tout, elle-même recherchait ce dernier en permanence, fuyant l’ennui tel la peste noire !

« La condition la plus importante de cette opération est que l’ennemi ne puisse soupçonner notre implication dans cette dernière. Puisque cette mission se déroule en territoire ennemi, je me moque pas mal des dommages collatéraux, tant qu’ils ciblent des ressources ou des individus républicains. Seul le résultat compte, si vous parvenez à faire taire cet avorton, ou mettre fin à sa carrière politique et discréditer son mouvement, même si cela nécessite un tas de mort et des destructions importantes, il n’y a aucun problème. »

Sombre Majesté

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Assise dans mon fauteuil, je me redresse alors que la Reine donne les réponses à mes questions. J'ai toujours ce sourire aux lèvres qui ne quitte pas mon visage et je dois bien avouer que je commence à trouver cet entretien fort plaisant. Mes doigts tapotent sur les accoudoirs alors que mes yeux fixent ceux de la Reine. Au fur et à mesure de sa réponse, mon sourire ne cesse de s'agrandir alors que je me vois, déjà, m'amuser avec la cible et lui infliger mille et une choses qu'il n'a jamais imaginées. Je remonte mes jambes, m'assois en tailleurs et pose les coudes sur les bras du fauteuils. Un éclair de plaisir brille quelques instants dans mes yeux alors que je souffle quelques mots à la Reine. "J'ai toujours aimé jouer avec le feu ma Reine..." Que nos ennemis réalisent qu'un Sith est à l'origine du massacre ne me pose pas de soucis, bien au contraire... Cela rend la partie encore un peu plus satisfaisante. Je laisse retomber mes jambes et me lève pour aller me placer derrière mon fauteuil. Les mains posées sur le dossier, je me pince les lèvres, le regard toujours aussi noir. "Style et audace... c'est bien noté votre Majesté." Vient ensuite la question de savoir si ou ou non, j'ai le droit à quelques bonus en infligeant quelques petits dommages collatéraux. Après tout, si je veux faire dans le style et l'audace, faire une seule victime ne suffira pas. Je fronce les sourcils quelques secondes alors que mes yeux se posent sur la Reine, toujours assise dans le fauteuil face à moi. Une fois qu'elle a terminé de parler, je m'écarte de mon fauteuil et m'incline légèrement. "Alors vous ne serez pas déçue Majesté. Je m'y engage." Alors que j'ai la tête baissé, je souris un peu plus. Après tout, si je fais ce qu'elle veut, comme elle le souhaite, la récompense derrière n'en sera que plus savoureuse n'est-ce pas ? Alors oui, je compte bien obéir et faire ce qu'elle me demande tout en essayant de ne pas créer de problèmes en plus. Je finis par me redresser et croise les bras sous ma poitrine. "Je m'occuperais de tout ça moi-même et d'ici quelques semaines, cette personne ne sera plus qu'un lointain mauvais souvenir pour vous." D'un signe de la main, je l'invite à se lever si elle le souhaite. "Souhaitez vous visiter Votre Altesse ?"

(c) oxymort

Le moins que l'on puisse dire était que Maïa Skyna se caractérisait par le fait de ne pas savoir rester en place : replier ses jambes afin de s'asseoir en tailleur, puis se redresser et se relever, venant s'appuyer sur son siège, tapotant des doigts pendant que son esprit était en proie a la réflexion… Ânkh trouvait son profil de plus en plus intéressant : elle n'était pas une jeune femme ordinaire, aucune personne atteignant sa position ne pouvait se voir affubler un tel qualificatif, mais plus que cela, elle n'était pas non plus a l'image de sa fonction : la plupart des Assassins en chef qu'elle avait eue sous son commandement durant ses longues années de règne a la tête de l'Ordre des Seigneurs Sith furent des individus recherchant a se différencier en affichant un contrôle absolu de leur émotion en toute occasion. Elle au contraire affichait ses humeurs, démontrait la passion manifeste qui traversait son âme alors que son esprit était déjà sans doute entrain d'imaginer les milles et un sévices qu'elle allait infliger a ses victimes. Elle ne savait pas encore si elle allait obtenir satisfaction dans ses demandes, cela, elle jugerais selon son efficacité dans ses prochaines missions, en revanche, il était certain qu'avec elle, elle n'aurait guère le temps de s'ennuyer !

Pour le moment, cela jouait en sa faveur, car s'il y avait bien un ennemi que Darth Ânkh affrontait avec opiniâtreté depuis des années, c'était bel et bien l'ennui. Hors, avec cette charme aux charmes certains, qui savait visiblement en jouer a sa gestuelle, et qui vivait dans une passion dévorante et incandescente pour le meurtre, qui devait sans doute disposer d'un tempérament de feu et d'une colère au fond d'elle capable de soulever des montagnes, la souveraine sentait bien qu'elle n'aurait pas le temps de s'ennuyer. Un sourire se dessina sur ses lèvres lorsqu'elle entendit la tueuse en chef lui répondre qu'elle adorait jouer avec le feu, c'était bien un trait de caractère qu'elle partageait avec la souveraine éternelle, au grand dam d'Arcanis qui elle préférait toujours choisir les options les plus sûre. Elle n'en voulait guère a sa première gardienne, c'était même la raison pour laquelle elle la conservait auprès d'elle, mais Ânkh avait également besoin de personne comme Maïa afin de rendre plus amusante son existence immortelle, de lui permettre de se sentir vivante en n'oubliant pas que la vie de mortel était également composer de décision irréfléchie, de passion a assouvir et de plaisir simple redonnant le goût a la vie.

Elle avait pris finalement sa décision, indiquant qu'elle s'occuperait elle-même de cette affaire et offrit même un délai, certes vagues, mais tout de même, estimant a quelques semaines le temps nécessaire pour s'en charger. Au vu de l'affaire, c'était ambitieux, mais c'était elle la professionnelle désormais, Ânkh ne faisait plus dans l'assassinat depuis plusieurs siècles désormais, lorsque l'on était une divinité, l'on pouvait demander a d'autre de se salir les mains a votre place. Puis la tueuse l'invita d'un geste a se lever pour lui proposer de visiter les lieux. Il était rare qu'on lui propose de faire le tour du propriétaire ici : elle l'avait certes déjà fait plusieurs fois, mais la plupart des chefs ne l'invitaient pas d'eux-mêmes, parce qu'ils essayaient toujours de préserver leurs secrets. De ce fait, cette visite pourrait très bien devenir une redécouverte, surtout si la rousse incendiaire avait décider de procéder a ses propres modifications dans la base des assassins, la plupart des chefs procédaient de la même façon. Ânkh ne mit guère très longtemps a considérer la proposition et se leva presque instantanément dans un geste travaillé qui prouvait qu'elle avait le sens de la mise en scène, posant ses mains sur ses hanches lorsqu'elle fut de nouveau debout sur ses très haut talons.

« Cela fait bien longtemps que je n'ai plus visiter les lieux, j'accepte votre proposition avec plaisir, j'ai hâte de savoir quel genre de touche personnelle votre passion a apporter entre ses murs. »

Lorsque vous vivez éternellement, vous pouvez traverser les siècles et vous rendre compte a quel point la « conservation » d'un lieu dans son aspect d'origine relevait simplement du fantasme : chaque être vivant l'occupant y apporter quelque chose afin de l'adapter a ses propres besoins et de le faire correspondre a ses propres goûts, et c'était aussi cela qui donnait a un lieu une âme, lui permettant d'être le reflet de plusieurs générations et témoigner de l'histoire parfois mieux que ne le ferait n'importe quel holo racontant l'histoire de la galaxie. Quoi qu'il en soit, elle attendait désormais que la rousse prête la tête pour la suivre dans les couloirs, se demandant quel genre de chose elle lui avait préparer : pour faire une telle invitation, elle estimait qu'il s'agissait sans aucun doute de quelque chose préparer en amont, mais avec une telle personnalité, elle ne pouvait être sûre de rien...

Sombre Majesté

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◊ ◊ ◊

Je plisse les yeux quelques secondes. A vrai dire, j'aurais préféré qu'elle me dise que non, qu'elle avait d'autres choses à faire mais non, apparemment sa Majesté meurt d'envie de voir ce que j'ai fais de cet endroit. Et bien, elle risque d'être fort déçue... Je ne dis rien et me tourne pour m'approcher de la lourde porte qui, sans même que j'ai eu besoin de prononcé quelques mots, s'ouvrent dans un silence de plomb. Deux gardes sont là, nous attendent. Je leur passe devant, sans même prendre la peine de les saluer et j'avance dans le long couloir en direction de la première salle. Mon pas est à la fois est à bonne allure pour que la Reine puisse me suivre avec ses talons et je suis ni trop en avance ni trop derrière elle. Nos pas résonnent entre les murs. En tout cas, si elle s'attend à une visite guidée, elle se trompe. En temps normal je ne suis pas celle qui s'occupe de ça... Au bout de quelques minutes, nous entrons dans une pièce, immense, dans laquelle des dizaines de Siths sont en plein entrainement. "Si vous vous attendiez à un rafraîchissement de la décoration, vous allez être déçue Ma Reine." Je marque une pause et fais quelques pas de plus pour m'avancer. Nous sommes de suite vues par les élèves présents et immédiatement, les combats cessent. Tous se mettent en rang et s'inclinent en signe de respect pour la Reine mais aussi pour moi. "J'ai fais le choix de me concentrer uniquement sur les apprentissages... Rien ne vaut un Assassin Sith correctement entrainé." Je tape dans les mains, deux fois et tous se remettent en binôme, prêts à reprendre les combats que nous venions d'interrompre. D'un signe de la main, je fais signe à la Reine de me suivre en direction d'une autre salle. Il nous faut un peu plus de temps pour la rejoindre puisqu'elle est à l'écart et surtout interdite à toutes personnes non autorisées. Cette salle, c'est celle des cartes, celles des plans et celle dans laquelle tout est pensé, réalisé... Nos cibles sont choisies ici, leur surveillance etc... "Bienvenue dans le noyau de toutes nos actions." Je croise les bras et m'efface pour la laisser entrer. Je reste silencieuse quelques secondes avant de reprendre la parole. "C'est ici que sera élaboré le plan pour détruire la cible que vous m'avez confiée..."

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Elle plisse les yeux, indiquant que la réponse la surprend davantage que la Reine ne l’aurait cru. Pensait-elle que la souveraine avait fait tout ce chemin pour lui accorder seulement quelques minutes d’entretien ? Certes, elle pouvait faire des caprices, mais pour une première rencontre, cela aurait tout de même amener a une certaine déception, pour la reine en premier, qui aimait bien apprendre a connaître de façon plus approfondi ses collaborateurs les plus proches du premier cercle de pouvoir ainsi que ceux qui en faisait partie, ce qui pouvait être aussi intéressant qu’utile sous bien des aspects. Toutefois, Maïa assuma et débuta la visite en se retournant pour inviter la souveraine éternelle a la suivre, ce qu’elle ne tarda guère a faire d’un pas aussi gracieux qu’impressionnant pour une femme portant d’aussi haut talon, a croire qu’elle avait fait cela durant toutes ses longues vies, ce qui, en réalité, n’était pas forcément faux… La Dame Noire salua d’un signe de tête les deux gardes et observa les couloirs sombre, guère surprise par le manque de décorum des lieux : les Assassins Sith étaient réputé pour être des ascètes privilégiant l’efficacité au paraître, sauf peut-être dans la conception des infiltrateurs, mais il s’agissait sans doute d’une excentricité de Sienar davantage que d’une demande des assassins…

En traversant la salle d’entraînement, Ânkh compris qu’au delà de la soif de meurtre de la nouvelle titulaire du poste, elle ne trouverait pas dans le bâtiment de trace permettant de mieux comprendre son âme. Elle salua bien entendu les apprentis, ils étaient l’avenir de la secte et donc des opérations clandestines du Consortium et devait être formé avec soin. Parmi les organisations Sith, les assassins faisaient partie des organisations qui fonctionnaient le mieux : les rivalités y étaient souvent moins intenses, l’on complotait moins que l’on assassinait de la façon la plus efficace et discrète possible et c’était quelque chose que la souveraine appréciait : certes, l’ambition et la passion étaient nécessaire, mais elles ne devaient pas aveugler au point de prendre de mauvaises décisions. La Reine savait faire preuve d’une patience infinie, mais après tout, elle avait des siècles pour affiner ses plans et attendre son heure, pour bien des Sith, elle trichait, mais pouvait-ils lui reprocher cela alors qu’il s’agissait d’une vertu dans leur société ? Non, sûrement pas. Lorsque Maïa expliqua avoir fait le choix de se concentrer sur les apprentissages, la souveraine approuva de la tête, c’était un choix avisé qui assurerait l’avenir de la secte et du Consortium en même temps, elle ne pouvait donc que l’approuver.

La visite se poursuivit toutefois jusqu’à une salle stratégique qui servait a l’élite de la secte pour définir les missions et les cibles de cette dernière. Elle s’y était déjà rendu, mais Ânkh appréciait toujours ce genre de salle, car c’était ici que les grandes décisions se prenaient, que l’avenir de la galaxie pouvait basculer, car la vie ou la mort d’un individu pouvait parfois provoquer un séisme politique a l’échelle galactique. Un sourire se dessina sur les lèvres de la souveraine alors qu’elle se déplaçait autour de la carte holographique, observant cette pièce dans ses moindres détails. Toutefois, elle n’obtiendrait pas ce qu’elle recherchait a l’origine avec cette visite, c’est-à-dire comprendre mieux l’âme de son interlocutrice par des petits détails, la seule chose que cela lui apportait, c’était de savoir que Maïa n’accordait aucune importance a la décoration, ce qui n’avait rien de très surprenant chez un assassin… Elle allait donc faire rebondir la conversation, si elle voulait apprendre a mieux la connaître, elle devait lui parler encore un peu et puisque l’accès a cette pièce était filtré, elle pouvait parler librement sans risque. Prenant place sur l’un des sièges autour de l’holocarte et jouant avec les holoplanètes, comme si elle réfléchissait a l’un de ses propres plans, elle repris la parole afin de pouvoir poser sa prochaine question.

« Dite-moi une chose, quel est le meurtre dont vous êtes la plus fière ? N’omettez aucun détails, prenez le temps qui vous semblera nécessaire, lorsque je fait un si long voyage, je veille a avoir du temps a consacrer a mes interlocuteurs. »

De quel façon allait-elle raconter cette histoire ? Cette passion, qu’elle avait ressentie durant le briefing, allait-elle de nouveau ressortir ? C’était des questions que la Reine se posait et elle espérait que cela serait le cas, car il n’y avait pas grand-chose de plus fascinant qu’observer un individu passionné s’exprimer sur le sujet au centre de sa passion. Une chose simple que les Jedi ne comprendrait jamais, trop borné dans la vision d’un mode de vie étriqué basé sur une pudibonderie et un ascétisme frustrant et contre-productif.

Sombre Majesté

Show Me Your Darkness

◊ ◊ ◊

Je laisse la Reine entrer dans la salle, coeur de toutes nos actions, puis entre à mon tour. La double porte se referme derrière moi dans un bruit sourd. Tout le monde est à la tâche, on nous porte très peu d'intérêt et c'est parfait. Au passage de la Reine, les quelques personnes présentes ici la saluent et s'inclinent devant moi. Je ne les calcule pas, me concentrant uniquement sur mon invitée du jour. D'ailleurs, lorsque cette dernière prend place dans un fauteuil, prés de l'holocarte, je sais très bien ce qu'elle va faire. Sans un mot, je me place face à elle, de l'autre côté et l'observe au milieu des holoplanétes. Je ne dis rien, me contente seulement de la regarder. Je croise les bras, m'enfonce dans mon siège et j'attend sans un mot, un sourire au coin des lèvres. Comme je m'y attendais, la Reine finit par briser le silence en me posant une question qui me surprend à peine. Mon sourire s'élargit et sans un mot, je me lève de mon fauteuil. Sans quitter mon interlocutrice des yeux, je m'adresse aux personnes présentes ici. "Sortez." Ma voix est séche, cinglante, je ne hausse pas le ton mais ils me connaissent parfaitement. Sans répondre, ils laissent ce qu'ils sont en train de faire et le pas pressé, ils quittent la salle, nous laissant toutes les deux seules de nouveau. Je pose mes mains sur la table sans fixer la Reine des yeux. Je laisse passer quelques secondes et brise le silence, à mon tour, pour répondre à sa question. "Le meurtre dont je suis la plus fière ?" La lueur dans mes yeux, celle qu'on reconnaît parfaitement bien chez moi se met à briller de plus en plus fort alors que je sens l'excitation de ce souvenir remonter en moi. "C'était un Jedi. Pas très original, je vous l'accorde, mais tellement jouissif." Je me redresse et fais quelques pas dans sa direction. Je m'arrête à un petit mètre d'elle et m'appuie sur la table avant de reprendre. "Des mois que je suivais sa trace. Des mois que je rêvais de le voir mort. Il a joué avec moi beaucoup trop longtemps et j'ai attendu qu'il fasse une erreur... une simple petite erreur..." Mes yeux quittent ceux de la Reine et mon regard se perd devant moi. Je fronce les sourcils alors que mon poing se serre, encore rageuse qu'il m'ait autant dupée. Je penche ma tête sur le côté et poursuis mon récit. Je ne fais même plus attention à la Reine, je suis dans ma bulle et revivre cet instant, sa mort, est comme une bouffée d'oxygène pour moi. "Je l'ai attrapé et je l'ai amené sur une planète, seule. Je voulais en faire mon affaire, c'était mon plaisir, ma satisfaction d'avoir enfin mis la main sur lui." Je grogne. "Je suis Maîtresse des Assassins, je le sais, et cette nuit là, l'entendre hurler de douleur, m'implorer d'abréger ses souffrances, le voir se vider de son sang..." Je marque une pause et pose de nouveau mes yeux sur le Reine. "Le torturer m'a fait le plus grand des biens. Je me fichais de savoir quelles informations il pouvait me donner. Je voulais juste le voir mourir sous mes yeux, à petits feux." Je me redresse et vais, lentement, reprendre ma place sur le siège que j'occupais un peu plus tôt. "Je suis fière de ce meurtre parce qu'il a pu voir de quoi j'étais capable et jusqu'où je pouvais aller pour obtenir satisfaction. Il n'est plus là pour en témoigner mais la peur dans ses yeux au moment du coup fatal est l'image que je garderais en tête pour le reste de ma vie."

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« Vous me rendez nostalgique... »

La Reine eue un air mélancolique, elle imaginait fort bien ce que ressentait la tueuse en face d’elle pour la simple raison qu’elle avait elle-même vécu ce genre d’expérience auparavant. Lorsqu’elle préparait le Grand Plan, elle avait souvent payer de sa personne et s’était elle-même déplacer plusieurs fois afin de pouvoir éliminer des personnalités trop gênante. ISIS fut certes d’un soutien sans faille dans cette tâche, mais il arrivait parfois que la souveraine éternelle juge une intervention directe nécessaire pour des raisons pas toujours très justifiée. Souvent, c’était simplement pour garder la forme, ou simplement s’amuser, et elle avait souvent « jouer avec la viande », laissant ses cibles s’échapper, ou tuant un par un l’entourage de ses dernières afin de faire monter la paranoïa, une attitude pas toujours constructive, mais au combien jouissive, de prouver qu’elle prendrait toujours le dessus, peu importe les mesures de sécurité qui se dresserait devant elle. A la réflexion, elle se demanda si un esprit si passionnée n’était pas née a la mauvaise époque : l’ère des Corporations toute puissance imposant leur volonté en utilisant l’argent lui aurait offert de très nombreuses opportunités et un terrain de jeu s’étalant sans contrainte dans la galaxie entière, elle l’aurait sans aucun doute adorer… Mais l’on ne choisit pas sa date de naissance.

« Avant la naissance du Consortium Éternel, je n’ai pas hésiter a intervenir moi-même contre des individus menaçant nos intérêts. C’était une autre époque, ou l’on pouvait se déplacer de manière assez sûre dans toute la galaxie et ou les frontières n’étaient que l’organisation d’une sauvage compétition économique. Cela offrait de nombreuses opportunités pour les assassins d’obtenir du travail, je pense que vous auriez adorer cette époque, car elle vous aurez offert la galaxie entière comme terrain de jeu. Personnellement, mon plaisir était de jouer au chat et a la souris. Rien n’était plus jouissif a mes yeux qu’observer une cible se débattre, lever de plus en plus d’obstacle contre moi alors que je les laissaient fuir encore et encore, pour mon bon plaisir. »

L’un des plus grands débats agitant les milieux passionnés d’histoire était de savoir si la Reine Éternelle avait fait le bon choix en choisissant de radicaliser les positions idéologiques et de tenter de conquérir la galaxie par les armes plutôt que de faire usage du pouvoir de l’argent, qui restait l’arme la plus dangereuse de la monarchie Hapienne selon eux. Mais c’était sous-estimer plusieurs paramètres : le premier était la réaction des puissances étrangères : si l’Alliance Galactique était particulièrement vulnérable au pouvoir de l’argent Roi, l’Empire Galactique gouvernait en plaçant les valeurs militaire au-dessus de tout et en entretenant une vaste noblesse d’épée et prenait des mesures coercitives pour s’assurer que ses entreprises ne disposent pas d’une liberté d’action total, ce qui limitait l’emploi de l’argent. De plus, un Empire Économique était encore plus fragile qu’un Empire s’imposant par la force des armes, et la première crise financière aurait risquer d’avoir raison de toute l’influence construit patiemment avec des siècles de corruption, il était nécessaire de consolider le pouvoir par le hard power, et cela signifiait forcément une réaction musclé des régimes rivaux, comme l’Empire l’avait prouvé en réagissant a la militarisation Hapienne par la construction de navire de guerre de plus gros tonnage avec davantage de canon.

Toutefois, au-delà de ses considérations purement pragmatique, il y avait également une raison idéologique : Ânkh restait Sith, la Dame Noire, et elle devait régner par la Force. Le pouvoir de l’argent était certes un levier puissant, mais pour garder en laisse une organisation reposant son dogme sur la puissance, il fallait être capable de prouver que l’on était au sommet de la chaîne alimentaire. La guerre avait donc également des raisons idéologiques nécessaire au maintien de la souveraine éternelle au pouvoir. Elle-même ne pouvait renier cette part importante de son âme, il lui fallait assouvir ses passions et ses désirs, et régner par la force en faisait partie. Mais il y avait bien des passions qui agitait l’âme de la souveraine éternelle, certaines très connue, d’autre beaucoup moins. Elle se redressa toutefois, et quitte a être dans un instant de confidence, décida de lui raconter également l’un de ses crimes. Lorsque l’on partage des passions communes, il n’est jamais mauvais d’échanger les expériences, et peut-être trouverait-elle l’histoire amusante… A moins qu’elle n’est pas envie d’entendre une femme plusieurs fois centenaire lui parler de ses crimes.

« Il y avait un industriel, vers l’an 1000, qui voulait faire une OPA hostile sur une branche du Secteur Corporatiste que je voulais pas abandonner. ISIS m’avait proposer de s’en charger elle-même, mais quelque chose m’a pousser a m’en occuper personnellement. J’ai viser un par un les membres de sa famille, signant chacun de mes crimes par deux particularités : je plongeais toujours le sabre-laser dans la gorge pour laisser une blessure aussi propre que mortelle, et déposait un chrysanthème sur un meuble pour bien indiquer qu’il s’agissait toujours du même tueur. L’homme a bien vite compris qu’il était la vraie cible, et a renforcer considérablement ses mesures de sécurité en négligeant sa famille. Alors, j’ai continuer a m’amuser avec lui, jusqu’à être contrainte a le poursuivre jusqu’au système de Hoth, il avait fini par gérer ses affaires depuis le coin le plus perdu de la galaxie ! »

Un éclat de rire traversa la Reine devant cette constatation qu’elle jugeait toujours aussi pathétique, elle repris d’une voix aussi passionnée qu’étonnement sensuelle pour le sujet de conversation qu’elles entretenaient.

« Je n’ai cette fois pas fait dans le détail, je me suis simplement présentée devant la porte principale, et massacrer tout le monde avec une épée Sith. Je ne suis même pas certaine qu’ils aient compris que j’étais la même tueuse, mais j’ai put observer chez la cible le désespoir, il a tenter de m’offrir beaucoup d’argent pour sauver sa vie, sans savoir que j’étais déjà bien plus riche que tout ce qu’il pouvait m’offrir… Observer l’étincelle de la vie quitter son corps m’a offert un frisson que je ne retrouve que rarement, y compris lorsque je m’amuse avec mon Harem… C’est pour cette passion que nous autres Sith existons, n’est-ce pas ? »

Sombre Majesté

Show Me Your Darkness

◊ ◊ ◊

Parler de ce meurtre qui restera gravé dans mon esprit jusqu'à mon dernier souffle me remplit de ce petit quelque chose que j'apprécie tant. Revoir son visage, la panique se lire dans son regard alors que ma lame entre délicatement dans sa poitrine est tout autant satisfaisant, même après tout ce temps... Et je compte bien recommencer et revivre la même chose lorsque je mettrais la main sur ce foutu Jedi. Je baisse la tête, un sourire sur les lèvres alors que la Reine me fait savoir que je la rend nostalgique. Je me redresse et sans un mot, je retourne reprendre place dans mon siège. La Reine n'a pas besoin que je lui demande de me parler de son meilleur souvenir, de son crime dont elle est la plus fière puisque d'elle même, elle reprend la parole et me raconte son histoire. Les mains posées sur les accoudoirs, je ne la quitte pas des yeux, imaginant parfaitement la scène de tout ce qu'elle me décrit. Je bois ses paroles, non pas parce que c'est la Reine qui parle mais parce que je vis littéralement pour faire le mal et tout ce qu'elle me dit est le mal incarné. Jouer au chat et à la souris... Il s'agit là je crois, non j'en suis sûre de la meilleure partie du jeu. Etant une Sith Assassin et pas des moindres, le meurtre, le coup fatal tient une place importante pour moi mais la préparation, l'installation de la chasse, la peur qui se lit sur les visages de mes cibles... tout ça, aussi, a une place importante. Alors entendre la Reine parler de jouer au chat et à la souris agrandit mon sourire déjà bien présent depuis le début de la discussion. Je m'enfonce un peu plus dans le fauteuil, croise mes jambes et fixe la Reine alors qu'elle reprend son récit. Mon rire se joint à elle et lorsqu'elle termine enfin de me conter son histoire, je me redresse et plonge mon regard dans le sien. "Dites moi Votre Altesse." Je plisse les yeux quelques secondes, un éclair de malice dans le regard. "Que diriez vous, un jour, de m'accompagner." Elle est peut-être Reine mais elle a, il me semble, le droit de s'amuser comme tout le monde n'est-ce pas ? et puis j'avoue que je suis curieuse... j'ai envie de voir comment elle va s'y prendre. "Après tout, comme vous le dites si bien, c'est pour cette passion que nous existons." Nouvelle pause, je joins mes mains. "Alors, qu'en dites vous ? Me feriez-vous un jour l'honneur de prendre part à une de mes missions ?"

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