Entretien avec le Diable - Partie I [PV ISIS Gemini] - [Terminé]

Les gardes venaient de la sortir de sa cellule. La tirant par les bras tandis que ses pieds glissaient sur le sol. Ils l'emmenaient une nouvelle fois vers lui. Comment était-elle arriver ici déjà? La Miraluka n'arrivait pas à s'en rappeler. Cela faisait huit semaines qu'elle était en ces lieux. Elle n'arrivait plus à penser. Impossible de se remémorer le pourquoi du comment... Un virage sur la droite puis cette ligne droite. Elle aurait voulu se débarrasser de ses gardes mais elle n'avait plus la moindre force. Levant la tête, elle vit la porte vers laquelle ils se rapprochaient de plus en plus. Non elle ne voulait pas y aller. C'était une mauvaise idée. La porte s'ouvrit pour leur laisser le passage. La pièce était sombre. Du coin du regard, elle voyait de nouveau ces anneaux noirs. Elle se sentit heurter la surface du sol lorsqu'ils la lâchèrent. Complètement immobile, elle sentit son corps se lever dans les airs comme si elle n'était qu'une feuille et virevolter pour finir droite au-dessus du sol. Sentant une force de gravité la tirer, elle partit et se retrouva coller contre six anneaux métalliques. Ses poignets et ses chevilles retenues par des champs magnétiques. Tournant la tête, elle le vit... Lançant une nouvelle fois ses éclairs électriques...

Tout avait commencé par un appel de détresse que le clan lui avait transmis. Sans se poser de question, elle avait enclenché les gazes pour aller secourir un frère. Une chose que tout mandalorien ferait. Sa dernière trace connue avait été Ondéron. Un monde ancien et sombre. Bien connu du peuple guerrier. Même si leur lune Dxun était plus présente dans leur histoire que la planète mère du système de Japraël. Aux dernières, lui et ses trois frères d'armes traquait un Sith. Même s'ils étaient des Mando'ade, ce type de personne n'était pas à prendre à la légère. Elle aussi avait débarqué sur ce monde à la végétation luxuriante et à la faune des plus dangereuse. Entre les Cannoks, les Drexls, les Zakkeg et... Il y avait quoi d'autre déjà? Leuci mit quelques secondes à se remémorer les noms. Ha oui! Les Maalraas et les Bomas! Une tripoté de bestioles qui n'hésiteraient pas à vous transformer en cure dent. Pour le tourisme faudra repasser les gars ! Ses recherches sur le sol Ondéronniens n'avait rien données jusqu'à ce qu'elle entende quelques rumeurs. Un groupe de quatre mandaloriens était passé par-là ; il y avait maintenant une bonne semaine. D'après les bruits de vents, ils seraient partis sur la lune glacé qu'était Morvolo.

En survolant la lune, elle était tombée sur un vaisseau qui semblait s'être écrasé. Encore quelques temps et le climat l'aurait complètement fait disparaitre. Si elle n'avait pas su ce qu'elle cherchait, elle serait passée à côté à coup sûr. Se posant à côté, elle alla inspecter l'épave et ne trouva rien. Personne. Même pas un cadavre... La seule chose dont elle était sûr, c'est que l'engin était mandalorien. La conception ne trompait pas. L'ordinateur de bord était hors service. Impossible de savoir ce qu'ils avaient trouvés et pourquoi ils avaient été abattus ici. Il n'y avait rien sur ce glaçon excepté quelques créatures sauvages. Explorant le vaisseau, elle tomba sur les dégâts fait par un tir extérieur. Apparemment, ils avaient été pris comme cible. Mouai... Elle trouverait peut-être quelque chose avec le disque dur de l'unité centrale en le connectant sur son vaisseau. On ne sait jamais... Une fois à bords de son cockpit, elle brancha le disque et regarda les données. C'était du fouillis dedans. Données manquantes, d'autre incomplètes... C'était mal barré. Elle n'avait pas les connaissances nécessaires pour récupérer lesdites données. Un bip résonna sur un tableau de commande. On venait de la prendre pour cible. Fierfek!

Sans regarder quoi que ce soit, elle sortit à quelques secondes près de l'explosion de l'engin. Le souffle la fit voler dans les airs. Le contact avec le sol fut... Difficile. A son réveil, Leuci était complètement désorienté. Sa bouche semblait pâteuse. Qu'est-ce que c'était? Zut alors, on l'avait drogué. Hum, ça sentait l'interrogatoire... Hein? Des questions? Qui étaient-ils? Heu... Essaye les gars du MIB. Hihi. Sa réponse ne semblait pas le convaincre. Mais alors pas du tout. Il retenta une seconde fois. Elle allait lui avouer... Le premier s'appelait Spock. Il venait de la planète Tangeha. Le second s'appelait James Kirk et le dernier se nommait Nono le petit robot. L'ami d'Ulysse. Et le chef était un dénommé Starkiller. Gné! Là non plus il n'appréciait pas trop sa blague. Le souci avec leur drogue pour jawa, c'est qu'elle avait l'impression d'être complètement bourré. Mais là c'était la bouteille complète de whisky qui y était passé. Voyant qu'il n'en obtiendrait rien après quelques séries de questions sans réponses et de coup gratuits ; ils la placèrent dans une cellule. Là, elle y passa un petit moment pour retrouver ses esprits. Revenant à elle, elle comprit qu'elle était captive et désarmé. Ils lui avaient même piquer son manteau! Les salopiots!

Pour l'heure, Leuci ne prenait rien de tout ça au sérieux. Elle avait l'impression de faire face à une belle bande de rigolo. Mais un point l'intriguait. Si c'était ces rigolos qui avaient capturés ses frères... Il lui semblait très étranges qu'ils n'aient pas réussi à se débrouiller seul. Pourquoi ce message de détresse... Un message qui ne venait pas de la lune ou elle avait trouvé la carcasse mais d'une forteresse dénommée Kira. Il y avait quelque chose de louche. C'était le moment d'enquêter. Bon alors... Crocheter la serrure sans rien, ça allait être compliqué. Attirer un garde parce qu'elle ne se sentait pas bien? Du vu et revu... Regardant les murs de sa cellule, elle vit une grille d'aération. Assez large pour qu'elle y passe mais situé relativement haut. Utilisant la Force, elle retira la grille et sauta jusqu'à l'entrée. Utilisant la force de ses muscles, elle se hissa dedans. Elle avait l'impression de se croire dans l'épisode du Caméléon lorsqu'il se fait passer pour un fou dans un hôpital psychiatrique. Avançant, elle découvrir une installation qui semblait vaste. Pour une bande de loulou, ils semblaient organisés et disposaient de moyen conséquent. Tiens, cette pièce semblait être un bureau. Osik! Voilà que l'alarme sonnait...

Ils savaient donc qu'elle c'était barré. Défonçant la grille, elle entra dans la pièce. Assez sombre pour un bureau. S'installant sur une console, elle regarda les données disponibles. Elle ne connaissait pas le langage qui s'affichait sous son regard. En réalité, Leucinia venait de tomber sans le savoir sur les plans d'un Sith qui orchestrait dans l'ombre une attaque sur la Reine du Consortium tout en plaçant la République comme attaquant. C'était pour cette raison qu'on avait fait appel à des mandaloriens. Tandis que la Miraluka se prenait la tête pour déchiffrer ledit langage qu'elle avait déjà vu quelque part dans le court de son existence, elle entendit un bruit derrière elle. Se retournant, elle vit quelque chose lui sauter dessus et s'écroula au sol. Inerte. Les quelques jours qui suivirent cette rencontre ne furent que séances de tortures sur séances de tortures. Le réveil n'était fait que pour la faire souffrir. On la réveillait pour la placer dans un champ magnétique. Dans ce champ, complètement immobile ; elle était passée à tabac, subissant nombre de coups divers et même des matraques électriques. Et ce jusqu'à ce qu'elle s'évanouisse. Voyant qu'ils n'obtenaient pas de résultats et ayant compris de quelle race elle était, ils passèrent à un cran supérieur.

Sans savoir le moyen utiliser, ils la privèrent de sa connexion avec la Force. Ce qui ne l'empêcha pas d'en mettre quelques-uns au tapis lors de sa ballade quotidienne. Complètement aveugle, elle tenta de se concentrer sur ses autres sens mais eu de plus en plus de mal lorsqu'ils se mirent à la taillader. Lui plantant, lui enfonçant des lames ici et là avant de la plonger dans une cuve à bacta pour recommencer encore et encore. Pourquoi un tel acharnement? Elle ne comprenait pas. Les questions qu'on lui posaient n'avait pas de sens... Pour le peu qu'on lui posait. Cherchait-on à la briser? Possible mais pour le moment son mental tenait bon. Son mental. Elle ne pouvait compter que sur lui désormais. Les autres options semblaient clairement révolues. Voyant qu'ils n'arrivaient à rien, ils changèrent ses conditions de captivité. La plaçant dans une cellule froide et humide. C'était à peine si elle était éclairée. C'était à peine si on la nourrissait. Depuis combien de temps était-elle là? Elle ne savait plus. La notion du temps était abstraite. Surtout depuis que c'était ce Sith qui dirigeait les séances. Il ne posait pas de questions. Il semblait uniquement s'amuser avec elle. Comme un enfant qui arrachait les pattes et les ailes d'une mouche.

C'était sa sixième ou huitième séance avec lui? Pas moyen d'être sûr. La Miraluka était à bout de force. Sa volonté sur le point de décrocher. Sa tenue n'était plus que l'ombre d'autre fois, totalement en lambeau. Une fois, les anneaux sur lesquelles elle était coincée lui avait drainé le sang à la limite de la faire mourir. Pour ensuite lui réinjecter. Ce jour-là, elle avait senti la mort venir lui caresser la joue. Mais le passe-temps favori de ce grand malade était de l'électrocuter pendant de longues secondes répétées à coup d'éclair sith. Aujourd'hui il continuait. Elle n'avait même plus la force d'hurler. Au départ, elle c'était contenue puis avait lâché prise tellement les douleurs étaient vive. Lorsque les éclairs la frappèrent, elle se contenta d'un mouvement de tête et d’un léger cri. Mais qu'est-ce qu'il lui voulait…

-L'un des problèmes lorsque vous traitez avec des organiques ayant du pouvoir, c'est qu'ils ont tendance à en vouloir toujours plus.

Le capitaine derrière moi, une femme d'une trentaine d'année, portant un certains nombres d'implants, acquiesça à mon propos alors que nous observions les astres depuis la passerelle de l'Asaph.

-Cela s'applique particulièrement aux Sith, Régente.
-Vous ne parleriez quand même pas de la Reine ainsi, Capitaine?
-Voyons, Régente. Associer notre divine souveraine à ces cancrelats serait, au choix, trainer sa Majesté dans le purin de leur médiocrité, ou alors, leur donner bien trop de crédit pour oser les comparer à une existence aussi parfaite.

Je ne pu m'empêcher de sourire à la déclaration de l'officier. Déclaration qui, bien que sérieuse, n'était pas entièrement la pensée de mes hommes. En effet, j'avais choisis mes troupes pour le fait qu'ils ne soient pas des fanatiques du Consortium. Ils étaient loyaux envers moi et envers l'Amas d'Hapès, mais pas stupide pour autant.
Je ne pouvais, cependant, pas en dire autant de la raison pour laquelle nous étions si loin du cœur du Amas, à la poursuite d'un Sith que nous soupçonnions de trahison. Une série d'évènements étranges m'avait conduit à d'abord supputer une conspiration de la part de la République. Les faits étaient là, mais quelque chose n’alignait les évènements convenablement. Le travail était grossier et manquait cruellement de finesse. Cela ne ressemblait pas à la préparation méthodique des opérationnels de la République ni même à ceux de l'Empire. Cela m'avait donc amené à traquer les différents flux d'informations autour de ces évènements et en particulier les flux financiers. Là encore, je n'avais pas retrouvé les modus operandi républicains ou impériaux. C'est alors que le Major Aracanis m'avait aidé à réaliser que ces modus operandi ressemblaient traits pour traits à des processus Sith. De là, nous avions réussi à éliminer un certains nombre d'individus de la liste, réduisant le nombres de suspects à une peau de chagrin.

-C'est tout de même un heureux hasard que l'on ai trouvé ce Sith si rapidement, Régente.
-Ne médisez pas ainsi sur les compétences de nos hommes, Capitaine. Nos services de renseignements ont sût faire le tri entre les informations et nos opérateurs on sût en tirer ce qu'il nous fallait pour trouver ce que nous recherchions.

Je sentais le sourire en coin de l'officier, derrière moi. Elle veillait régulièrement à m'amener à énoncer tout haut les compliments que je n'énonçais que trop rarement au goût de certains et qui pourtant me semblaient normaux.
Un lieutenant s'approcha me tendant un rapport codé, avant de prendre la parole.

-Nous avons repéré un signal de détresse non loin de notre cible. Cependant, d'après nos relevés, il correspond à un vaisseau qui a été repéré sur une Lune. Le dit vaisseau a été détruit dans une explosion, semble-t-il. A proximité se trouve un autre vaisseau qui a également été détruit. Une petite navette, si il en est.
-Préparez donc deux équipes supplémentaires pour investiguer ces deux points. Les trois groupes agiront de concert. Capitaine, vous serez la liaison et la coordinatrice pour l'ensemble de l'opération. J'irais directement avec le groupe de la forteresse. Comme prévu, mes Ombres m'accompagneront. Les autres troupes serviront de diversion à l'extérieur.

J'entendis les talons claquer derrière moi, alors que je maintenais mon regard posé sur la vision des corps stellaires dansant dans l'immensité devant moi. Le genre de vision qui me fait comprendre à quel point les choses sont bien petite par rapport à l'immensité de la galaxie ou même de l'univers.

*****

Les couloirs de la forteresse étaient calmes, presque désert. Les Ombres et moi même n'avions croisé qu'une dizaine d'esclave dans l'ensemble de la forteresse. Et à peine moins de "gardes". Quand au Sith, nous étions encore loin de l'avoir trouver. Je ne perdais, toutefois pas patience.
La construction semblait être particulièrement complexe et aucun plan de la structure n'était accessible. Je lâchais un soupir et tendis un bras devant moi, libérant ainsi un essaim de drones insectes, les dispersant pour établir un plans des environs. Les insectes passeraient certainement plus facilement. Du moins était-ce le principe de cette tactique. Mais cela me permettrait également d'évaluer l'intelligence et la stratégie de cet adversaire. Après tout, je partais toujours du principe que mes adversaires seraient au moins aussi intelligent que moi, si ce n'est plus.
Je dois, cependant, reconnaître que je fus quelque peu déçu par ce que je découvrais à mesure que je recevais de cette reconnaissance. Des salles vides, des salles remplies de machines ou d'expériences et quelques salles remplies de machines de tortures et de corps, parfois vivant, souvent déjà mort, dans des états de putréfaction divers et variés.
Silencieusement, j'envoyais les Ombres "fouiller" les pièces contenant encore des êtres vivants, qu'ils soient expériences ou prisonniers. Lorsque le dernier d'entre eux disparut, un de mes drones m'envoya une information qui me fit sourire. Une information qui me manquait pour terminer cette opération. A savoir, la position du Sith. Celui ci se trouvait dans les tréfonds de sa forteresse, en présence d'une femme que j'avais déjà croisé par le passé. Une miraluca a qui j'avais confié une mission il y a quelque temps déjà. L'avait-elle accompli? Je n'avais pas eu de retour concernant cela. J'avais donc l'occasion de faire une pierre de cou.
Je descendais lentement vers la pièce, observant ce que le seigneur noir faisait à sa prisonnière, mémorisant le moindre de ses actes pour ensuite pouvoir les lui retourner le moment venu.

Après un moment, je me retrouvais devant la porte de la pièce ou se trouvait ma cible. Il observait sa "proie" avec un sourire malsain. Pour ma part, je souriais également, mais pour un motif différent. Je transmis le signale de ma position à mes troupes, ordonnant, par la même, à celles resté à l'extérieure de passer à l'assaut et de me nettoyer tout ce qu'ils trouveraient sur leur passage.
L'instant d'après, je me déphasais un court instant, changeant de réalité, et fit le pas qui me séparait de la pièce avant de revenir dans la réalité pour fondre sur Darth Lucrius. Je n'étais plus invisible. Je le savais. Mais en l'état actuel, cela n'avait aucune importance. Je plaçais donc une décharge à pulsation, envoyant valser le Sith contre le mur, le rendant inconscient au passage. D’ailleurs, n'y avais-je pas été un peu trop fort. Il me semblait avoir entendu un craquement lorsque son corps avait rencontré le mur. Bref, un détail en soit.
Je m'approchais du Sith, plaçant ses mains dans son dos et liant ses pouces ensemble ainsi que ses pieds, avant de m'approcher de la table de détention ou se trouvait la miraluka.

-Voici une rencontre fortuite si je puis dire. Déclarais-je en sortant un stim de bacta d'une sacoche. Je la lui implantais avant de la libérer de ses entraves. je ne voulais pas prendre le risque que la mandalore me saute dessus avant d'avoir pu la soigner et qu'elle recouvre ses esprits. Il semble que les évènements nous rassemblent, mademoiselle T'soni. Permettez moi de vous retirer ces bracelets quelque peu encombrant.

Je décrochais les entraves et attrapais une blouse qui trainais là avant de la luit tendre.

L'action de la scène se passa très rapidement. Si rapidement que la Miraluka n'eut pas vraiment le temps de suivre. Une femme se tenait devant elle. Son visage lui était famillier mais impossible de mettre un nom dessus. Elle lui appliqua quelque chose qui aurait dû soulager la mandalorienne. Malheureusement, son état était-elle qu'elle ne sentit pas le stim de bacta. Libérer de ses entraves, elle se retrouva sur ses pieds, sur la terre ferme. Adosser contre ces fameux anneaux, elle tentait de recouvrer ses esprits en vain. Ce dernier était lent. Tout était flou. Les derniers éclairs de force qu'elle avait reçue avait été violent. Elle resta planter là quelques dizaines de secondes. De longues secondes... Ignorant complètement la Régente du Consortium qui lui tendait toujours une blouse. Se frottant le front, elle regarda de nouveau devant elle. Elle attrapa la blouse et l'enfila.

- La Régente du Consortium? Merci pour le coup de main.
Vous m'excusez mais j'ai pas idées totalement claires. Elle vit le Sith à terre.
Vous permettez deux minutes?

Le stim ayant fait effet, même si elle ne pétait pas la pleine forme. La Miraluka alla vers l'homme à terre. Ce dernier était inconscient et ligoté. Cette situation ne lui convenait pas. S'agenouillant, difficilement, elle le fouilla. Voilà ce qu'elle cherchait. Son datapad. Elle se l'accrocha à ce qui restait de sa ceinture. Hum? Qu'est-ce que c'était que ça? Ho! Un sabre laser... Elle l'alluma et contempla la lame. Orange? Étrange couleur pour un Sith. Probablement un sabre voler ou prit sur un mort au vu de l'aspect du manche. Se perdant dans le vacillement du flux d'énergie, sa mâchoire se contracta. Sa pression montait en flèche en même temps que sa tension. Son cœur se mit à battre de plus en plus fort. Après l'avoir attrapé par le col, elle lui colla une immense tarte. Il se réveilla pendant qu'une profonde envie de meurtre se faisant sentir dans la force. Un voile noir commençait à entourer la mandalorienne.

Il la regarda pendant qu'elle rallumait la lame et qu'elle la planta dans le sol, entre ses jambes. L'afflux nerveux de Leucinia était au taquet. Le tenant toujours par le col de sa tunique, elle ramena la lame qui faisait des étincelles dans le sol en duracier jusqu'à son entre-jambe. Il tenta de reculer mais elle le retint. La lame commença à brûler ses tissus. Il transpirait la peur de se faire couper le sexe apparemment. Elle pourrait le couper en deux en une fraction de seconde. Il ne manquerait à personne... Devant son regard terrifié, elle lui brûla légèrement ses bijoux de familles avec la lame avant de lui découper une jambe. Il hurla de douleur. La mand'oade n'avait que faire de sa douleur. Cette jambe était pour ses frères. Coupant le sabre, elle colla l'extrémité sur sa jambe avant de l'allumer à nouveau. Le flux d'énergie transperça la dernière jambe du Sith qui continua d'hurler. Elle descendit le long de sa jambe.

Plus la douleur durait et mieux c'était. Il avait beau être un Sith. Rare était ceux qui s'abreuvait de leur propre douleur et de leur propre peur... Ce dernier n'en faisait pas parti. Elle le sentait. Et il c'était pissé dessus... Il hurlait trop et ça le gonflait. Ce n'était qu'un millième de ce qu'il lui avait affliger durant ces deux dernières semaines. Une véritable lopette. Leucinia lui découpa la seconde jambe sous le bassin. Comme pour la première. Celle-ci était pour elle. Ce tas de merde n'en n'avait pas besoin après tout. Elle le lâcha. Il s'écroula. Commençant à rager qu'elle le lui payerait. Se relevant, elle lui décrocha un coup de talon dans la mâchoire. Il se tut. Elle venait de gaspiller de l'énergie pour cette sous-espèce qui n'en valait pas la peine. Mais dieu que ça soulageait! Faisant tourner le sabre dans la paume de sa main, elle le trouva utile. C'était décidé! Elle le gardait. Il pourrait s'avérer utile pour ouvrir une porte. Leuci retourna vers la Régente.

- Mes excuses pour le spectacle mais merci de ne pas être intervenu. Elle fit craquer son cou.
Ça soulage... Elle regarda le datapad et les donné qu'il contenait. J'ai tout ce qu'il me faut là-dedans, vous pouvez en faire ce que vous voulez.
Je ne suis pas sûr mais il me semble que vous parliez d'évènement qui nous rassemble? C'est pourtant la première fois que j'ai le privilège de me tenir face à vous. Pourriez-vous m'éclairer? Nan!!! Et si c'était... Ha ça serait comique!

Tout en attendant sa réponse, elle se dit qu'un second stim de bacta lui ferait le plus grand bien. La tête recommençait à vaciller. Probablement dû à l'effort qu'elle venait de faire. Mais quelque chose la titillait... Comment ce trouillard avait-il fait pour monter toute cette opération... Mystère, mystère... Il n'était probablement que le sous fifre. Pourtant c'était bien lui qui la torturait depuis qu'elle était là. Ou bien était-ce une machination Sith sur son esprit. Il lui faudrait y réfléchir à tête reposée. Ou n'était-ce qu'un grand cerveau incapable de s'en servir et s'en rien dans les jambes... Comme les trois quarts des sensitifs du côté obscure de la Force. Ça balance des éclairs mais pas fichu d'utiliser sa cervelle ou son courage. De chaque main, elle écarta la blouse. Mais dans quel état était ses vêtements?! Mais c'était pas possible! Même sa lingerie était fichu... Irrécupérable! Morte! Dégoutée et dépitée, elle regarda la Régente. A propos... Pouvait-on la qualifier de tas de ferraille??

Le spectacle de voir cette mortelle se défouler contre son tortionnaire avait quelque chose d'étrange. J'en éprouvais même une sensation de satisfaction que je ne connaissais pas jusqu'à présent. Était-ce ce que les biologiques appelaient prendre du plaisir à la souffrance d'autrui? Pourtant, j'avais déjà tué à de nombreuses reprise, mais jamais en avais-je éprouvé pareille sensation.
Toutefois, je ne pouvais décemment pas me permettre de laisser ce Sith de bas étage mourir de la sorte. Il allait servir aux services du Consortium pour aider à faire tomber les rats qui nous empoisonnent.
Je me penchais sur le corps inconscient, tandis que la miraluka s'excusait de ce qu'elle venait de me montrer. Ce à quoi ma réponse fut simple.

-Si il en fallait si peu pour me choquer, croyez bien que je ne serais pas la Régente du Consortium d'Hapes.

D'un geste autant physique qu'informatique, je signalais ma position à mes hommes, tandis qu'ils me rendaient compte de l'état du complexe. Un lieu finement travaillé par endroit, mais d'une grossièreté étrange d'après les constatations des Ombres que j'avais déployé. Certaines expériences, toutefois, présentaient des intérêts plus ou moins important pour nos propres recherches. Je les faisais donc empaqueter pour être emporté. Puis je revins à la salle ou je me trouvait, afin d'enfin répondre à la question de la mercenaire.

-Si vous saviez le nombre de fois ou l'on a pu se croisé, c'est que j'aurais accompli un bien mauvais travail et il me faudrait alors me remettre en question quant à mes protocoles. Mais cela importe peu. Vu que vous êtes ici, accepteriez vous d'être vu par nos médecins afin de vous remettre des désagréments de votre séjour. Une bien maigre réparation eu égard à ce que vous avez subit et perdu des mains de ce "déchet". Sans que j'y fasse attention, le timbre de ma voix avait pris un ton méprisant sur le dernier mot de ma phrase. Cela ne manqua de me faire sourire.

Au même moment, la porte de la pièce s'ouvrit, révélant la silhouette de l'un de mes hommes qui s'approcha et souleva le corps du Sith par le col, sans aucun ménagement. Il claqua ensuite un salut militaire dans notre direction, avant de repartir.

-Mon vaisseau nous attends. Mes équipes vont encore investiguer les lieux. Si vous voulez quelque chose ici, c'est le moment de le dire. En fonction des raisons de votre présence dans le coin, on pourrait trouver quelque chose qui vous intéresse. Déclarais-je en tendant une gourde d'eau.

J'avais bien un autre objectif en tête, mais je n'allais quand même pas tout dévoiler pour le simple plaisir de voir mes objectifs contrés ou partir au profit d'une autre personne. Et puis, la générosité ne faisait pas particulièrement partie de ma programmation. J'étais avant tout un instrument de mort et de destruction. J'utilise donc ces traits pour accomplir ma mission. Cela, en plus des divers outils et armes que j'avais à ma disposition. Il me fallait juste choisir le plus adapté à ce que je devais faire à l'instant ou je devais le faire. L'un des avantages non négligeable du consortium est de pouvoir obtenir presque tout ce dont je peux avoir besoin. Nos usines et les cerveaux d'Hapès peuvent fournir un bon nombre de demandes qu'on puissent leur formuler.
Je les avais d'ailleurs lancer sur une idée d'armement pouvant faire basculer les batailles et protéger nos propres flottes. Un avantage qui, pour le moment, relève de la fiction. Mais la fiction est souvent faite pour devenir réalité, d'après les dires d'un ancien sage. Et si en plus, je pouvais me forger une arme supplémentaire grâce à cette miraluka, la chose serait parfaite. Mais chaque chose en son temps.

Leucinia alluma le sabre laser et fit quelques mouvements avec. Une arme noble et équilibré disait-on. Est-ce que ça lui serait utile? Probablement. Ca devait être pratique pour ouvrir ses boites de conserves. Simple comme ouvre boite. Mais d'un côté, ouvrir des passages ou des portes sans faire trop de bruit. Un allier inestimable dans son métier même si Leucinia aimait faire sauter les murs et les portes. Elle écouta sa réponse. Sans dire mot, elle continua de faire quelques moulinets avec le sabre tout en réfléchissant. La choquer... De part la violence dont elle avait fait preuve? Où de tomber aussi bas dans ce comportement de bas étage... Un côté d'elle avait encore honte. Les faibles se vengent, les forts pardonnent et les intelligents ignorent. Par moment, la mandalorienne ne savait pas vraiment dans quelle catégorie se placer. La torture avait été rude et difficile à supporter, elle avait failli arriver à ses limites. Éteignant le sabre, elle le garda à la main. Que lui réserver la régente du Consortium?

- Effectivement très chère. Vous trouverez ça amusant, mais votre réponse me fit penser à la fois ou un client m'avait donner rendez-vous sur une vielle station radio abandonnée. Mon rendez-vous le plus énigmatique à vrai dire.
Je ne voudrais pas abuser de l'hospitalité du Consortium mais oui, j'accepte volontiers d'être vu par un de vos médecins.
'Perdu vous dites'? Non, le contrat est remplie. Son regard était revenu sur le Sith inerte qui se faisait embarquer. Acceptant la gourde d'eau, elle lui répondit. Je dois trouver mes frères d'armes avant d'accepter votre hospitalité.

A peine quelques instants, un soldat lui demanda de la suivre. Le chemin ne fut pas long mais elle trouva une salle ou était allongé tous ses frères, et ses soeurs. Les tortures étaient différentes mais les résultats étaient là. Une dizaine de mandaloriens étaient là, allongés sur des tables chirurgicales. Passant près de chacun, elle leur souhaita de trouver le manda'yam. Respectant la coutume pour son peuple, elle prit une pièce de chacune de leur armure pour les donner au clan. Si il y avait besoin, les parties seraient redistribuer dans les familles des défunts. Plutôt qu'une photo, les mand'oades préféraient garder un élément leur rappelant qui les avaient quittés. Voilà qui était fait. Leucinia semblait avoir retrouver un semblant d'énergie. Bon, que lui voulait la régente de la vieille nympho? Même si elle s'en serait bien passer pour le moment, la suite promettait d'être intéressant.

HRP:

Je savais parfaitement de quel entretien mystérieux elle parlait. J'hochais toutefois un sourcil à cette évocation, exprimant une certaine surprise. Je pivotais légèrement, faisant signe au médic de l'équipe d'infiltration d'approcher pour qu'il ausculte la jeune femme.

-Pourriez vous m'en dire plus quand à cet entretien? Notamment sur le contenu et le lieu?

Je la laissais chercher ce dont elle avait besoin et n'offrit aucun mot de condoléance. Je savais que les mandaloriens honoraient la mort à leur façon et qu'ils tiraient une certaine fierté d'une mort qu'ils jugeaient digne. Cependant, lorsque la mort survenait dans des situations déshonorantes, leur vengeance pouvait être terrible pour ceux qui en subissaient le courroux.
Mes paroles de condoléances n'apporteraient donc rien. Je me contentais donc d'observer la survivante agir. Lorsqu'elle eu terminé, je m'approchai pour lui faire une simple proposition.

-Souhaitez vous que nous fassions brûler les corps? Nous pourrons vous les rendre ou les disperser dans l'espace selon votre souhait. Cela permettra d'éviter qu'une personne tombe sur vos frères et ne souillent d'avantage leurs corps et leur mémoire.

Je reçu un message m'annonçant que les lieux pouvaient être purgé puis détruit sur un simple ordre de ma part. Je confirmais l'ordre, le temps de l'évacuation des corps, la récupération des données et des rares survivants et expériences pouvant être récupérer. J'utiliserais tout ce qui était utilisable pour remonter jusqu'aux responsables du complot. Y comprit leurs propres expériences. Et si, pour cela je pouvais m'adjoindre une de leur victime pour partir à leur recherche, je gagnais là une alliée de choix, surtout avec les compétences d'une mandalorienne.

Je fis signe à la jeune femme de me suivre jusqu'à l'entrée de la base où ma navette nous attendait. La ligne dorée de celle ci répondait aux standards du Consortium, tandis que l'intérieur avait été épuré. On y trouvait un mini atelier d'entretien pour cyborg et droïd, mais également un quartier de résidence pour les biologiques que je pouvais recevoir. J'y fis conduire mon invité pour qu'elle y reçoive des soins un peu plus poussé, tandis que je me rendais au cockpit pour donner mes ordres de retour.
La navette ne tarda à décoller et tandis que l'on s'éloignait de la lune, le tir visant la forteresse fut largement visible, ainsi que l'explosion de l'ancienne installation.

-Voila une page de tourner. Déclarais-je en revenant dans la cabine. Puis je m'asseyais face à la miraluka. Pouvez vous me raconter ce qui vous a conduit jusque dans les griffes de ce pitre de sith? Qu'est ce que vous y cherchiez?

La régente semblait être une personne des plus curieuses. Leucinia buta sur cet intérêt soudain. Voulait-elle entamer la conversation où il y avait-il autre chose? D'un air amusé, elle lui répondit simplement que ce contrat lui avait coûté un vaisseau et qu'il avait été remplie. Le reste dépendait du secret professionnel. Sans secret, il n'y avait plus de mystère après tout non? Leucinia acquis sa proposition. Les faire brûler était une bonne chose mais elle proposa simplement de faire sauter l'endroit. La Miraluka repoussa le médecin de la régente. Elle n'avait pas besoin de lui. Un bon bain, une bonne nuit de sommeil et elle serait d'attaque. Et un bon repas aussi. La torture? Elle avait été entraînée pour ça. Son corps s'en remettrait. Il insista le bougre. Elle le renvoya une seconde fois et le laissa faire à la troisième tentative. Bilan des courses? Elle n'avait rien. Nada! Quelques traumatismes légers mais rien d'alarmant. Il préconisa tout de même un suivi psychologique suite à ce qu'elle avait subit. Le remerciant, la mandalorienne se contenta simplement de l'envoyer chier. Sa tête allait très bien. Comment ça ce n'était pas très correct? Mais elle connaissait son corps et les limites de son esprit. Elle savait qu'elle allait très bien. Puis le stim qu'on lui avait injecté était en train de lui redonner un bon coup de fouet.

L'orde d'évacuer les lieux fut donné. La Miraluka se contenta simplement de suivre le groupe et la régente qui lui avait fait signe. En chemin, elle refusa toute aide qu'on pouvait vouloir lui apporter. Elle était faible mais pas assez en piteux état pour l'accepter. Cependant, monter les escaliers fut plus compliqués que prévu. Ses jambes ne réagissaient pas aussi bien qu'elle ne l'aurait voulu. Il lui faudrait peut-être plus qu'un bon bain. Bain chaud et bain froid. En montant, elle eut tout de même quelques vertiges. Il lui faudrait plus de temps qu'elle ne voulait l'admettre pour récupérer. Le chemin jusqu'à la sortie du complexe parut durer une éternité. Elle n'avait finalement pas retrouvé toutes ses facultés. Non, elle ne donnerait pas raison à ce toubib! En chemin, ayant gardé le sabre laser dans la main, elle se demandait ce qu'elle pourrait en faire. Elle n'en n'avait pas vraiment l'utilité, il fallait le reconnaître. Elle n'était ni Sith, ni Jedi et n'avait pas été formé pour manier ce style d'instrument. Le garder comme trophée? Elle n'y voyait aucun intérêt. Sortant du complexe, le groupe arriva sur plusieurs navettes dont la navette personnelle de la régente. Elles semblaient bien plus solides que la carcasse qui lui servait actuellement de vaisseau. Semblaient...

Son vaisseau offert par un membre du Triumvirat de l'Apex était assez pratique. Il était largement suffisant pour ce qu'elle faisait avec en l'attente que son vaisseau personnel soit fini. Un jour il le serait. Si elle n'y laissait pas la vie avant. Là... La pauvre avait bien failli. Elle n'arrivait toujours pas à comprendre pourquoi il c’était ainsi déchaîné sur elle... Un Sith... Le fléau de la galaxie c'est gars-là. Trop aveuglé par leur pouvoir, ils se concentre trop sur leur propre nombril plutôt que d'avoir une vision ouverte. Est-ce que la vieille nymph qui servait de maître à la régente était pareil? Leucinia ne saurait le dire. Elle ne suivait pas les dernières actualités politiques ni les agissements de chaque camp. Et puis pourquoi les suivre quand tout le monde autour de vous ne parle que de ça? L'intérieur de la navette était... Différent de ce qu'aurait imaginé la Miraluka. Allant au plus simple dans des formes harmonieuses. C'était très loin d'une navette classique qui reflétait une atmosphère crade, froide et sans vie. Suivant l'invitation, elle se retrouva dans une cabine pour organique. Surprenant pour un cyborg comme elle. Mais on ne reste pas la régente de la Reine Éternelle sans avoir de nombreuse carte dans sa main, pas vrai?

Leuci posa ses effets sur une table, à savoir son blaster, son sniper et ce fameux sabre laser. Oui elle avait tout de même récupéré ses armes auprès d'un des soldats lorsqu’elle les avait vu sur lui. Ce blaster... Jamais elle ne s'en débarrasserait. La rousse se posa sur la couchette. Elle aurait voulu retirer ses vêtements et profiter de la cabine de douche mais ce fut un droide de soin qui pointa le bout de son nez ; venant perturber une intimité toute relative. Alors que la navette décollait, la mandalorienne subissait encore une fois des examins et des injections en tout genre. Ayant bien compris que son corps avait besoin de récupérer, elle mit sa tête de seau de côté et subit les injections sans rien dire. Le droide lui donna une poche de glace à appliquer qu'elle jeta dans l'évier. Une chose la perturba quelques secondes, sa vision de force était revenue. Elle n'y avait pas prêté attention. Comment avait-ils fait? Pendant tout ce temps passé dans ce complexe, sa vision de force était inexistante. Probablement une magie Sith... La régente arriva quelques secondes après son départ. A peine le cul posé qu'elle lui posa des questions. Des questions et toujours des questions.

- J'ai reçu un message transmis par le clan. J'étais la plus proche. Mes frères demandaient assistance mais le SOS n'était qu'un piège. En fouillant la carcasse de leur vaisseau, une explosion a eu lieu. Un tir a explosé la navette que j'avais pris pour me rendre sur la lune. C'est là que j'ai perdu connaissance. A mon réveil, j’ai été interrogés par des bleubites en tenu de mercenaire. Rien de bien méchant. Ils m’ont mis en cellule, j’ai visité l’installation et je suis tombé sur une unité de contrôle. Le langage m’était inconnu. Je me suis fait attaquer et je me suis réveillé sur ces espèces d'anneaux à me faire torturer. Uniquement par plaisir. Je crois qu'il ne m'a jamais posé une seule question. Je ne sais pas quels moyens ils ont utilisé mais jusqu’à ce que vous arriviez, j’avais perdu ma connexion avec la Force, je ne voyais plus rien. Et vous? Que faisiez-vous là? Tout ce que je sais, c'est que mes frères traquaient un Sith suite à un contrat. Dites-moi, vous n'auriez pas une combinaison que je puisse me changer? La blouse du petit chimiste c'est sympa mais disons qu'il y a plus présentable et utile.

J'écoutais le récit de la miraluka et notais les similarité avec ses propres remarques quand aux comportements des agents sith concernés par ma propre recherche. Je notais, au passage la disposition des armes que la miraluka avait gardé avec elle. Visiblement, ses armes personnelles se tenaient soigneusement rangées, comme placé suivant un rite particulier. Après tout, certains racontent bien que les mandaloriens s'adonnent à des pratiques sanguinaires un peu particulières pour s'accaparer la force de leurs adversaires... un tissu de mensonge, si il en est, mais il ne serait pas surprenant que celle ci apporte un soin particulier à son propre équipement si celui ci est effectivement sa meilleure protection, en temps normal, entre la vie et la mort.
Par contre, le sabre laser sith qui se trouvait là, c'était presque imperceptible pour la plus part des personnes, mais il avait clairement été posé là de manière négligée. Soit parce que la T'soni ne savait pas quoi en faire, soit parce qu'elle voulait s'en débarrasser. Non. Cette dernière affirmation est erronée. Si elle avait voulu s'en débarrasser, elle l'aurait simplement abandonné dans le complexe. Elle devait juste l'avoir laissé là en attendant de savoir ce qu'elle allait en faire. Intéressant. Elle n'était donc pas du genre à chercher des trophées, contrairement à certains de ses camarades de Mandalore.

Je ne parvenais, toutefois, pas à obtenir le détail de ce qui avait amené tout ces mandaloriens dans cette zone. Dommage.

-En réalité, la seule raison pour laquelle ce sith vous a torturer de la sorte, sans vous poser de question, c'était parce qu'il recherchait des données pour sa création suivante. Cette "personne" était un spécialiste des chimères. Nous avions déjà détruit son laboratoire précédent car il menaçait la sécurité du Consortium, mais il nous avait filé entre les pattes avant que nous n'arrivions. Il essayait de se créer une armée de chimères à partir des données obtenu sur des mandaloriens.
Il n'avait pas apprécier de se faire chasser de la Cours de la Reine Éternelle alors qu'il n'avait été l'amant de celle ci que pour une nuit. Il s'est prit de mégalomanie et a cru qu'il mérité des égards qui ne lui revenait pas. Evidemment, certains ont essayé de l'utiliser pour arriver à leurs fins personnelles, tandis que d'autres lui ont bien fait comprendre que si il remettait les pieds dans le Amas d'Hapès, il ne vivrait pas assez longtemps pour voir le jour suivant.
Le temps que j'apprenne tous cela, il avait déjà disparu. En cela, je préfère avoir à faire avec les jedi ou les mandaloriens. Sans vouloir vous offenser, bien entendu. Mais vous avez l'honneur et la fierté pour vous, en plus de l'intelligence. Tandis que les sith comme celui ci ne sont que des vipères après lesquels il faut courir pour réparer les dégâts.

Excusez moi, mais j'ai une petite question qui n'a rien à voir avec le sujet.Ce sabre laser. Que comptez vous en faire? Si vous n'avez rien de prévu, je suis preneuse. J'ai une petite idée qui vient de germer dans mon esprit synthétique et je voudrais vérifier ce qu'il en est.

En effet, je venais de songer à un rapport, assez ancien maintenant, d'une jedi qui aurait réussi à purifier des lames sith de leurs côtés obscure. Je souhaitais voir si l'expérience était répétable ou pas. Une lubie de ma part, mais la question avait tracé son chemin dans mon esprit.

Leucinia resta neutre face au propos de la régente. Non, elle était plus préoccupée à se trouver une tenue. Se levant, elle ouvrit un des placards après avoir eu l'aval de l'androide. Attrapant une tenue et sans aucune gêne, elle se changea. De toute façon, vu ce qui lui restait de tissu... Rester à jouer les pudiques ne servait à rien. Cette tenue était faite pour permettre une grande liberté de mouvement. Elle était... Comment dire ça... Moulante! Complètement noir avec des lignes de surpiqûres ici et là d'un rouge sombre. Elle la regarda sur ses membres. Elle était sympa. Leuci se demanda si elle était bien solide. Elle contracta ses muscles dans différentes positions et non, elle tint bon. Soupirant, elle se rassit et regarda la personne qui se tenait elle aussi assise, en face d'elle. Qu'est-ce qu'elle pouvait bien répondre à ses propos à part l'évidence?

- Ces Sith sont une véritable plaie. Tss... Des chimères mandaloriennes? Il aurait eu bien plus de résultats s'il avait pris des Gen'dai... Là, la galaxie aurait eu des problèmes... Dans notre histoire, nous avons rencontré un Gend'ai qui nous a combattu. Une véritable légende vivante. Un adversaire de valeur qui nous détestait.
Vous me décrivez un imbécile chère régente mais un imbécile disposant de moyen considérable. On ne disparaît pas ainsi en un claquement de doigt tout en montant une opération comme la sienne.
Hum...? Le sabre laser? Vous pouvez en faire ce que bon vous semble. Je ne sais pas vraiment à quoi il me servirait. Éplucher des patates? Ouvrir une porte?

Leucinia prit le sabre et l'activa. Le son si caractéristique des larmes énergétiques des sensitifs retentit dans la pièce. Elle n'entendait plus que les vibrations d'énergie. Une arme noble dite d’une époque civilisée. Savoir la manier devait être intéressant. Faisant quelques mouvements avec, Leuci la trouva assez déséquilibré. Le manche avait un poids inutile qu'elle trouvait dérangeant. La mandalorienne était loin d'être une experte du maniement de sabre mais elle se demandait comment avoir un mouvement fluide avec de poids. Avoir une arme plus lourde qui s'accord avec la force du porteur et son style de combat, certes mais là... Ce poids tenait plus de l'inconscience que de l'expérience du combat. Encore un guignol ne sachant rien sur les armes. La rousse fixa la couleur de la lame, elle ne lui plaisait vraiment pas. Elle le tandis à la régente après l'avoir coupé.

- Faire de moi une expérience. Une Miraluka... On n’en croise pas tous les jours. J'ai du être intéressante. Je me demande tout de même ce qu'il espérait avec les mandaloriens. Nous sommes ce que nous sommes par notre volonté et nos choix de vie. Le choix de suivre le Resol'n'are. Ce n'est pas quelque chose qui s'invente ou s'implante... Et qu'est-ce que vous comptez en faire de ce découpeur à tarte? Puis-je savoir où nous nous dirigeons?

L'hospitalité de la régente pouvait paraître charmant aux vues de la situation mais la mandalorienne se méfiait tout de même. Que pouvait-elle bien lui vouloir? Allait-elle l'a planté avec le sabre? L'utiliser pour une quelconque raison? Où allait donc ce vaisseau? A bord d'un croiseur? Que ferait ce croiseur ensuite? Direction les mines de Kessel? Le coeur du consortium pour être offert en jouet à la vieille morue? Non Leucinia ne savait pas vraiment ce que l'avenir lui réservait. Ou la régente avait-elle une tout autre idée derrière la tête et comptait-elle se servir de la dessinatrice pour y parvenir? Même si toutes deux discutaient de façon calme, la mandalorienne n'en restait pas moins une prisonnière de l'androide jusqu'à preuve du contraire. Elle ne la gardait pas pour le moment pour qu'elle lui dessine un portrait...

Les remarques de la miraluka avaient un certains sens, mais je reproduisais un sourire ne les entendant. Un réflexe que je copiais des biologiques en certaines occasion. Je reconnaissais que ses propos avaient un sens certains et une certaine vérité et j'y retrouvais la réalité et l'absurdité du Consortium.
Tandis que la navette se rapprochait de mon "petit" vaisseau, je me reculais contre une vitre, observant la mercenaire manier le sabre laser d'une main peu sûre, mais experte.

-Vous pointez là l'une des faiblesses, mais également l'un des forces des Sith. Ils développent des moyens et des ressources que l'on ne devine que rarement et trop tard, et chacun à sa manière. Et puisqu'ils ne sont pas réellement unifiés, mais constamment en compétition les uns contre les autres, il devient rapidement difficile d'établir de schémas de pensée ou d'opération pour prévoir leurs actions. La seule constante que j'ai pu définir à l'heure actuelle, c'est que tous vont rester discret pendant un long moment, au point que l'on pourrait ignorer leur existence. Et ce n'est que lorsqu'ils émergent et se dévoilent, ils sont en général, suffisamment préparé pour ne pas montrer l'étendue de leurs moyens.
Mes services guettent la plus part des mouvements industriels et financiers, mais je suis loin de pouvoir être en tout lieux et d'avoir des yeux partout. Mais, dans un sens, c'est aussi ce qui rend leur chute tout aussi spectaculaire. Parfois, l'on pourrait les comparer à des comédies tragiques.
Bon, le reste du temps, leur histoire ressemble d'avantage à celle d'une série de mauvaise qualité ou le personnage est frustré de ne pas avoir eu sa sucette et qui pleure pour cela. Et notre petit sith d'aujourd'hui faisait d'avantage partie de cette dernière catégorie.

Vous pointez le fait que les Mandaloriens sont un groupe particulier, mais vous omettez de préciser que vous former des Familles soudées et unies entre elles. Je ne parles pas des liens entre Familles, mais des liens entre les membres. Certes, vous choisissez de suivre votre voie, mais vous héritez des forces des vos aînés et vous les peaufinez à nouveau pour les emmener vers d'autres sommets, et cela en ajoutant constamment du sang frais avec ceux qui rejoignent vos rangs parce qu'ils se reconnaissent dans votre philosophie.
Des Chimères issues de tels sang serait donc assurée d'être plus perfectionnée que des chimères classique. Mais comme vous le dite, il existe des espèces plus dangereuses encore. Mais que voulez vous, quand un Sith a décidé de reprendre le schéma d'un ancien sith pour l'améliorer, il tend à faire des erreurs aussi grosses que les Lunes de Tatouïne.

Je jetais un regard à l'extérieur, constatant que nous entrions dans le hangar de mon vaisseau ou l'activité demeurait intense.

-En ce qui concerne le sabre laser, il existe deux expériences qui me sont venu en tête. La première en rapport avec le récit d'une ancienne jedi qui aurait blanchi les cristaux de sabres sith et en aurait fait ses propres armes. La deuxième, ce serait pour voir les limites d'une arme de tir utilisant un cristal kyber. J'ai des rapports concernant l'existence passée d'un tel fusil et j'aimerais valider ou invalider un tel concept. Et puisque nous avons là un cristal sans maître, il pourrait être utile à quelque chose. Et pour une fois qu'un objet sith peut être utile, j'ai envie de dire que je ne souhaite pas me priver d'une telle opportunité. Il était peut être d'une idiotie affligeante, ce n'est pas pour autant que je souhaite jeter tout ce qu'il a pu avoir ou faire.

Je reportais mon regard sur la mercenaire avant de finir de répondre

-Je pensais vous faire déposer sur Mandalore directement. Je n'ai pas de raison de vous garder prisonnière. Cela n'apporterait rien de bon et je n'ai pas de raison de venir marcher sur la queue du Dragon Mandalorien alors qu'il dort et ne montre pas ses croc à mon encontre. Et vous déposer sur un monde du Consortium ne serait guère une bonne idée. Cela voudrait dire prendre le risque qu'un autre Sith ou une Matriarche s'intéresse à vous et vous capture. Ce que je ne souhaite pas.

Leucinia regarda Isis. Elle avait un point de vue intéressant. Un point de vue qu'elle pourrait presque partager sur l'instant. Pour l'heure, elle ne le savait pas mais bientôt elle ne le partagerait absolument plus. La Miraluka se posa tout de même une question. Comment, cette immense fourmis de Sith qui formait le Consortium, pouvait survivre et rester debout si chacun se faisait concurrence? Les gouvernements tombent déjà les uns après les autres pour cette simple raison. Du coup, comment faisait-il? C'était une question à laquelle Leuci n'avait pas de réponse. Y répondre? Possible. Mais est-ce que la réponse l'intéresserait? Se lancer dans une conversation politique de comment tourne le régime et comment il se maintient debout malgré tous ces fous... Non le sujet ne l'intéressait absolument pas. Mais vraiment pas.

« A vous entendre, les Siths sont tous aussi peu originale sur leurs origines que dans leur vie. Sans oublier qu'ils n'ont pas tous la lumière à tous les étages...
Vous ne devez pas chômer avec tout ce petit monde. C'est bien, l'ennui est d'un grand désarroi.
Deux expériences? Vous êtes joueuses. C'est intéressant.
Des cristaux qui se blanchissent? Je ne savais pas qu'un cristal pouvait changer de couleur ni même qu'il portait un nom. Je ne suis pas calée sur le sujet à vrai dire. Mais votre deuxième expérience est bien plus intéressante. Utiliser l’énergie que le cristal peut émettre. Le tout est de bien maîtriser l'énergie extraite et envoyée. Hum... Peut-être qu'un second cristal pourrait fait office de catalyseur... La cellule d'énergie, non ça c'est basique. Voyons voir. Pour contenir le faisceau, un champ magnétique sera le bienvenue. Pour la conduite et la tenue du faisceau d'énergie... Des bobines probablement. Enfin tout est possible. Je doute que cela soit bien compliqué à mettre en oeuvre. »

La dessinatrice avait étudié la fabrication de son rail gun pour pouvoir le réparer, si possible et avec les moyens du bord, elle-même. mais sans un atelier prévu pour avec des outils et composants spécifiques, elle ne pourrait réussir à ne faire qu'un simple rafistolage. Le tout tenant avec comme le dit ce vieux proverbe, du scotch et la volonté de la Force. Leuci qui n'aimait pas plus que ça la physique avait découvert un monde de loi et avait tiré de nombreuses connaissances. L'ingénieur mandalorien avait été d'un calme fou avec elle pour lui transmettre autant de savoir; Elle en gardait un très bon souvenirs. Peut-être qu'elle passerait le voir à l'occasion. Voir si il avait de nouveau joujoux. Elle reporta son attention sur Isis. L'idée de participer à la conception d'une arme l'emballer pleinement. Exploiter la force d'un sabre laser était excitant.

Mais la discussion semblait toucher à sa fin. Elle lui proposa de la ramener directement sur Mandalore. L'idée et ses propos étaient raisonnables et au vu de ce qu'elle venait de subir, un séjour chez les siens pour se remettre lui ferait du bien. Au final, la Régente ne sortait pas Leucinia pour la placer dans une nouvelle cellule. Pour la dessinatrice, c'était à la fois intriguant et curieux d'être traité ainsi. Comme si elle n'était qu'une simple personne de passage. La navette se posa à bord d'un vaisseau plus gros. Récupérant ses armes et le sac contenant les effets de ses frères et sœurs, la Miraluka sortit tout en suivant son hôte du moment. Cette dernière la laissa avec un de ses subordonnées. La remerciant et la saluant, Leuci laissa la Régente du Consortium disparaître pour vaquer à ses occupations. Peut-être il y aurait-il une prochaine rencontre... Mais pour l'heure, une douche bien chaude!

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