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Mitth'urama'inrokini - L'histoire de la science sera le livre ouvert des facultés Chiss [Terminée]] Empty Mitth'urama'inrokini - L'histoire de la science sera le livre ouvert des facultés Chiss [Terminée]]

Lun 25 Juil - 18:42



Equipement :



Canne-épée de Thurama:
Même s'il n'est pas issu du milieu militaire, l'Aristocra de la Maison Inrokini se doit de pouvoir se défendre au vue de l'importance de sa position et des inimitiés que celle-ci pourrait engendrer. Si par un revers de fortune les gardes personnels de Thurama se retrouvaient en impossibilité physique de défendre leur supérieur (pour cause de décès ou autre), celui-ci garde toujours auprès de lui un objet apparaissant au premier abord inoffensif mais à la capacité létale certaine : une canne-épée.
Le bois du pommeau provient d'un arbre Wroshyr tandis que les métaux incrustés sont eux issus des mines de Csaus, la planète natale de la Maison Inrokini. Enfin, le métal de la lame est de cortose, métal particulièrement rare dont seule la richesse d'une famille dirigeante aurait pu permettre l'importation.


           

Description physique :




Une bonne part des habitants de la galaxie connaît ou a au moins entendu parler de l'aspect général d'un Chiss : une carnation bleutée pouvant aller d'un bleu de nuit à un bleu presque blanc, des yeux rougeoyants ne contenant aucune pupilles ou alors bien plus petites que celles des humains, des cheveux parfois bruns, noirs ou bleus et bien sûr une stature imposante laissant penser à une résistance physique plus élevée que la normale et qui donne aux membres de l'espèce une aura particulière.
Mitth'urama'inrokini reste, physiquement, un Chiss comme les autres. Le bleu de sa peau apparaît d'une teinte givrée qui pourrait rappeler les glaces qui recouvrent beaucoup des mondes de l'Ascendance Chiss. Pour l'Aristocra des Inrokini, cette teinte d'une beauté froide et envoûtante a toujours été la marque de ses origines et sa fierté d'être né dans l'une des colonies de cette nation millénaire. La couleur de la peau reste pour lui le marqueur de la citoyenneté Chiss. Non qu'il rejette les nouveaux arrivants d'autres espèces mais son système de pensée ne les intègre pas dans l'héritage et les souffrances communes de son peuple qui resurgissent dans chacun de ses membres à travers le bleu de leur peau. Nous y reviendrons.
Marque de l'importance qu'il accorde à son apparence (et peut-être aussi d'une forme de coquetterie) Thurama travaille méticuleusement sa capillarité. Son âge relativement avancé ayant fait apparaître dans sa chevelure quelques reflets grisonnants, il se mit rapidement à teindre celle-ci en un noir profond afin de signifier à tous que son vieillissement n'était pas un affaiblissement mais un gain d'expérience et la preuve de sa capacité à occuper de nouvelles responsabilités dans l'appareil Chiss. Ne voulant être transparent que dans son apparence, il met aussi un point d'honneur à garder deux mèches de chaque côté du crâne dans leur couleur d'origine, aujourd'hui blanche.
Avec son mètre quatre-ving cinq, le Chiss dépasse d'une bonne tête la plupart des humains de l'Empire et d'autres espèces humanoïdes là où dans l'Ascendance, cette taille le place plutôt dans une moyenne basse par rapport au reste de son peuple. Son physique laisse tout-de-même une impression de force tant par ses épaules larges que par un port soutenu sculpté par des années de vie aristocratique dans les couloirs des palais de Csaplar. En résumé, l'Aristocra n'a pas le physique des militaires de l'Ascendance ou des agents surentraînés des services secrets Chiss mais il garde toutefois une apparence agréable et empreinte d'assurance.

L'Amiral Thrawn laissa un souvenir prenant à tous les impériaux qui le connurent et surtout ceux qui servirent sous son commandement. Beaucoup d'entre eux généralisèrent les manières dures et distantes de cette légende à ses compatriotes. Hors, Thurama se trouve être l'exact opposé du célèbre Grand Amiral, autant dans sa façon d'être que dans son parcours de vie. Ses gestes sont lents et doux et il l'est, des dires de ses interlocuteurs non-Chiss, l'un des rares individus de son espèce à pouvoir rendre son regard de braise compréhensif et bienveillant. Plus que cela, il n'est pas rare de le voire sourire et s'esclaffer, chose assez incongrue pour beaucoup d'autres Chiss si ces rires ne sont pas sardoniques. Il faut ajouter que ces manières engageantes n'ont pas été fabriquées de manière volontaire par un politicien en quête d'une arme diplomatique mais ont été le fruit d'un esprit de contradiction se refusant à la rigueur traditionnelle de l'aristocratie sclérosée de l'Ascendance.
Pour compenser cette originalité et de manière peut-être inconsciente, Thurama possède une garde-robe tout-à-fait en accord avec les modes de Csilla : des ensembles parfois décorés de quelques fils d'or pour les grandes occasions mais le plus souvent très sobres et de couleur noire ou blanche. En revanche, même si certains Chiss aiment à porter l'uniforme militaire même en ayant aucune fonction au sein des Forces de Défense et d'Expansion, l'Aristocra s'y est toujours refusé, assumant n'avoir aucun passé militaire ni aucune compétence dans ces domaines.


             

Description mentale :




Par le hasard ou par la bienveillance de la Force, Mitth'urama'inrokini semble être né avec quelque chose au fond de lui de l'identité familiale de sa Maison. Les Inrokini sont de grands experts et administrateurs de l'industrie, des sciences et de l'aménagement des mondes et plus que tout autre, Thurama sublime les fonctions qu'il occupe dans ces domaines par une curiosité inextinguible et une grande intelligence. Cette intelligence se déploie à la fois de manière formelle dans ses talents pour l'organisation des forces productives, la coordination des individus ou encore la mise en place de plans de développement mais aussi de manière plus créatrice à travers son ingéniosité et sa capacité de création scientifique. Rien ne le passionne plus que les expériences et plus précisément les expériences qui aboutissent à un résultat concret, à l'apparition de nouveaux éléments dans une société qu'il considère parfois comme trop immobile et stagnante. Il se voue au travail avec une ferveur que tous lui reconnaissent volontiers et il ne se repose réellement que lorsque sa tâche est accomplie.
Cet esprit innovant et motivé a aussi été une des raisons de son ascension au sein du système politique Chiss. Sans y accorder une aussi grande importance qu'à la science et à la découverte, Thurama a considéré son entrée en politique comme allant de soi : quelle meilleure manière de faire advenir la nouveauté dans le monde que d'en maîtriser les rouages ? Comment être assuré que tous profiteront des fantastiques bonds technologiques et sociaux à venir sans tenir les rênes de la société ? Car l'Aristocra Inrokini ne considère pas le progrès que comme un bien en soi et le moyen de se satisfaire uniquement sa personne. Il est attaché au bien-être de ses semblables (en réalité surtout celui des Chiss) et considère le socialisme pratiqué par l'Ascendance comme le système politique indépassable. Ses considérations et ambitions politiques se sont construites dans le prolongement de son esprit scientifique.

Malgré son progressisme social, Thurama reste cependant un individu marqué par le zeitgeist de l'Ascendance Chiss. Il a ainsi totalement intégré la xénophobie et le mépris pour les autres espèces très en vogue dans beaucoup de milieux Chiss. Il considère ainsi son peuple comme le parachèvement de la vie galactique et son apogée. Sans aller jusqu'à des tendances ségrégationnistes, son opinion des humains comme des non-humains est souvent obscurcie de clichés et de présupposés. Il va sans dire que sa curiosité ne s'étend pas jusqu'aux modes de vie et pensées des habitants non-Chiss de la galaxie, ce qui peut lui poser de vrais problèmes en terme de compréhension de ses interlocuteurs et d'adaptation culturelle.  Ces opinions obtuses et renfermées seraient de réels dangers en diplomatie s'ils n'étaient pas tempérés par l'habileté naturelle des Chiss à dissimuler leurs pensées et à voiler leur mépris sous un masque rigide mais poli. Un autre trait jouant à double-tranchant dans la personnalité de l'Aristocra est sa fierté. Convaincu d'être destiné à de grandes choses, il met souvent un temps bien plus long que les autres à se remettre en question ou à revoir ses méthodes de travail. Sans négliger les conseils de ses semblables, il les considère souvent comme inférieurs à ses propres présupposés. On imaginera aisément comment tout cela peut nuire politiquement et socialement.
Thurama apparaît même aux yeux des autres comme un individu agréable et avenant, surtout pour un Chiss. Il n'hésite pas à faire preuve d'humour et à encourager celui de ses interlocuteurs ou même à se montrer mutin voire voluptueux, deux caractéristiques plus que rares dans le monde engoncé et sérieux de l'aristocratie de l'Ascendance. Cette propension à apparaître comme un Chiss presque humain a poussé la Maison Inrokini à faire de ce membre pour le moins original le premier contact de la famille auprès de l'Empire, rôle qu'il recevra à nouveau de ses pairs Aristocras malgré la prééminence des Nuruodo sur les questions de politique extérieure et leur opposition à la vision vue comme trop << indépendantiste >> de Thurama en termes de politique extérieure.

En effet, Thurama entretient des rapports complexes avec son allié impérial. Les relations ont certes toujours été fluctuantes entre l'Empire et l'Ascendance mais l'Aristocra des Inrokini a toujours défendu une ligne de stricte non-ingérence dans les conflits des Fel et d'indépendance stricte des colonies Chiss face au pouvoir de l'impératrice. Sa défense implacable de l'indépendance Chiss se manifeste aussi par la critique du système impérial, vu par lui comme perclus dans une bureaucratie inefficace mais aussi dans un système économique défavorisant le développement social et l'innovation. Thurama tente de manière régulière des rapprochements avec le Moff de l'Ascendance Chiss siégeant au Conseil, un organe qu'il considère comme le seul rempart aux << tendances autocratiques >> du trône impérial.
La République et Hapès restent des sujets secondaires dans les considérations de Thurama. S'il n'accorde que peu de crédit au système impérial, le parlementarisme républicain et la théocratie hapienne lui apparaissent comme réellement dangereux. A cela s'ajoute la puissance des ordres de guerriers de la Force présents dans ces deux nations qui ne peut qu'éloigner un esprit purement matérialiste comme le sien. Si l'Empire n'est pas exempt de défauts, il a toutefois l'avantage sur ces deux concurrents d'être politiquement stable et libre de l'emprise philosophique des gardiens de la Force.
Enfin, les territoires mandaloriens et l'importance grandissante des réseaux d'APEX sont un mystère total pour Thurama, non pas que l'information lui soit accessible mais plutôt que ces organisations représentent (à ces yeux) des entités trop éloignées et trop faibles pour être prises au sérieux. Ignorance et mépris qui pourraient très bien se retourner contre lui...




         
         

Histoire :












Archives de l'Imperial Intelligence


Feuillet dématérialisé n°564768
Extrait de journal intime du docteur Leid'olor'enevah, médecin de la maison Inrokini
Année 1449

Fournaise. Khôl. Diaphragme. Pouvoir. Ces mots tourbillonnent dans mon esprit, encore et encore. Je connais le sens de chacun d'eux et pourtant le lien qui les unit reste irrémédiablement hors de ma portée. Pourquoi ces quatre mots là ? Pourquoi ceux-ci et pas d'autres ? Cette question me torture et se transforme heure après heure en une minuscule aiguille lancinante qui me perce les entrailles sans vouloir s'arrêter. C'est qu'une femme est morte dans mes bras aujourd'hui et que la seule chose que je pus discerner à travers ses râles et ses pleurs furent ces quatre mots. Bien sûr, tous dans le palais des Inrokini connaissaient la folie lente qui s'était emparée de la cheffe de famille au cours des cinq dernières années et je m'étais attendu à ce que ce pauvre être finisse sa vie avec cet esprit brisé. Et pourtant, tout en sachant que rien ne faisait plus sens dans la psyché de la dame des Inrokini, je ne peux m'empêcher de vouloir trouver la logique interne qui l'avait poussée à prononcer ces quatre mots. Pourquoi dans un tel moment et pas un autre.
Cela faisait plusieurs mois que je suivais la grossesse de la maîtresse de Csaus. J'ai craint au début que la santé mentale déplorable du sujet ne mette en danger la mère et l'enfant voire ait des répercussions sur le petit cerveau en formation. Mais là où ma seconde appréhension n'a toujours pas disparue, en revanche la première s'est vite évaporée lorsque je vis la grande attention dont faisait preuve l'entourage de ma dame, notamment de la part de son époux et surtout de ses suivantes. Il faut dire que cette grossesse avait suscité beaucoup d'espoir. Héritière directe des Inrokini, notre dame avait dû forger une union avec un baron de la maison Mitth, davantage pour ses capacités génétiques capables de surmonter le manque de fertilité de son épouse que par la noblesse de son extraction. Nombre d'entre nous eurent des doutes sur le choix du marié dont la réputation d'ambitieux n'égalait que la dureté de ses manières. Certains n'hésitèrent même pas à dire que l'homme n'était pas pour rien dans la démence qui rongeait lentement notre dame depuis les noces. Mais cinq ans plus tard, l'annonce de l'arrivée d'un futur héritier pour notre Maison leva rapidement les doutes et les murmures pour laisser place à des effusions de joie et de confiance en l'avenir. Les analyses montrant que notre dame portait un héritier mâle ravit les rangs des plus conservateurs de la famille.

Tout cela m'apparaît maintenant comme des événements d'un lointain passé. Des ombres floues qui apparaissent sur le verre embué. J'ai sauvé l'enfant et les tests que j'ai effectué ont au moins levé un doute : le fils ne portera pas le fardeau de sa mère. Et pourtant, ce n'est pas à lui que je pense mais au corps que les droïdes ont emmené à l'incinérateur. J'avais bien pris le temps de le regarder, ce corps mort, cherchant le moindre indice, la moindre piste. Comme si quelque part sur les aspérités de la peau ou sous la longue chevelure bleue-grise se dissimulait les secrets de cet esprit malade. Mais rien ne m'apparus, hormis quelques vieilles cicatrices de brûlures sur le dos. Le fait était étrange mais pas hors-du-commun et en outre, il ne faisait aucun sens avec les sons qu'avaient émis la voix éraillée de la mourante. Dépité, j'avais donc apposé ma signature au bas du formulaire certifiant le décès. Désormais, ma tâche continue avec ce nouvel espoir arraché à tant de prix. Le baron et père de l'enfant le désigna sous le nom d'Urama, la lumière dans notre langue. Cette lumière, portée par deux grandes familles de notre peuple, ne pourra que resplendir sur toute la galaxie.


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Feuillet dématérialisé n°564769
Courrier de Gar'are'nuruodo, Aristocra de la maison Nuruodo adressé à *information confidentielle*
Année 1459

Ma chère amie,

La guerre ne semble pas vouloir venir jusqu'ici. Je sais que de votre côté de la frontière, les Etats-majors sont en constant renouvellement et personne ne semble pouvoir rester en poste plus de quelques mois. Mais l'Ascendance reste étrangement calme et sereine. La gloire de nos découvertes lointaines et de nos grandes campagnes contre Vagaarii et Empires Eternels s'éteint peu à peu dans le confort d'un conflit larvé et trop lointain pour nous impacter réellement. Cette apathie a au moins l'avantage de réveiller chez beaucoup de mes compatriotes un besoin d'accomplissement et les bruits de couloirs des palais commencent à résonner d'un écho que je n'avais pas entendu depuis longtemps : celui de l'expansion et de l'<< aventure >>.
Je ne vous écrit pas pour discuter géopolitique mais pour vous informer d'un élément qui pourrait un jour intéresser vos services et je sais que vous ne voulez jamais rien laisser au hasard. Notre petite société aristocratique commence à être quelque peu remuée par une apparition aussi soudaine que surprenante. Vous le savez, la maison Inrokini est en pleine perte d'influence depuis que les affres de la maladie se sont déclarés chez son ancienne maîtresse. Le veuvage du baron n'a fait qu'accentuer ses tendances hégémoniques et il est de plus en plus isolé sur le plan politique. Ceux qui attendaient de son intendance un nouveau souffle ont été rapidement déçus et se sont éloignés de lui. Ne lui reste que les opportunistes habituels et les Chiss désavoués en quête d'un peu de lumière.
Dans cette situation déplorable, le jeune prince des Inrokini semble se constituer (et bien malgré lui au vue de son âge) en dernier espoir d'une dynastie à l'agonie. Sans qu'il ne s'en rende compte, un parti de dévôts s'est constitué autour du jeune Urama dans l'attente de son ascension et de son inévitable affrontement avec son paternel. Du moins est-ce là le pari qu'ils font. Mon avis est qu'il est un peu tôt pour cerner le rôle qu'aura le garçon dans le destin de sa famille. Quoi qu'il en soit, tous ont décerné en lui un potentiel fort par sa très grande intelligence, sa hauteur de vue malgré son manque d'expérience et sa grande habileté dans les choses de la science et de la technique. On dit qu'il passe ses journaux hors du palais à aller inspecter les différents rouages de notre société, la manière dont les gens vivent et comment la technologie a su faire de l'Ascendance une civilisation florissante. J'essaye de me tenir loin des rumeurs mais je dois avouer que ma rencontre avec le garçon au cours d'une réception m'a à moi-aussi laissé une forte impression. Je pense que toute la question se tient désormais dans le fait de savoir s'il sera perméable à l'influence de ses nouveaux partisans subis, si son tyran de père parviendra à le faire rentrer dans le rang ou s'il réussira à se créer son propre espace dans un monde hostile. Nul doute que le baron ne reculera devant rien pour tenir son fils près de lui.

En espérant vous revoir très vite sur Bastion,

Bien à vous,

votre Aren


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Feuillet dématérialisé n°564770
Retranscription d'écoute d'enquête - Mitth'urama'inrokini / Fal'iri'mitth
Année 1467

- Mitth'urama'inrokini : Que veux-tu que je fasse ?
- Fal'iri'mitth : Lâche prise. Je t'aime et je ne veux pas te perdre quand une autre voie est possible. Tu es entouré d'intrigants et de comploteurs qui essayent de te monter contre ton père. Il a ses défauts mais c'est ton père et mon parrain. La maison a été tenue fermement depuis la mort de ta mère.
- M. : Peut-être trop fermement. Il est seul, Iri, et ce depuis très longtemps. Il n'a aucun ami.
- F. : Il a d'autant plus besoin de toi. Je t'en supplie, ne te lance pas dans cette croisade.
- M. : [silence] Tu n'as pas vu ce que j'ai vu. Les puissances sont en train de s'entrechoquer, les armées s'affrontent sans qu'aucune issue ne se dessine. La galaxie est en train de s'enfoncer dans un marasme dont elle ne sortira peut-être jamais. Alors quel est notre rôle dans tout ça, Iri ? Notre responsabilité ? Nos grands idéaux de progrès sont vides de sens si nous restons perclus dans nos frontières et nos traditions. Nous devons porter les grands changements aux autres peuples, les éclairer de la lumière Chiss tout en élevant notre propre nation. Mon père n'a pas cette vision. Il a oublié ce que cela voulait dire d'être Chiss. Pourtant les forces productives sont là, les esprits de nos frères sont prêts à accomplir de grandes choses. Je ne peux pas supporter de laisser cette chance de nous relever de côté.
- F. : Et moi dans tout cela ?
- M. : [hésitation] Si tes sentiments sont vrais, tu ne m'obligeras pas à choisir.
- F. : Et pourtant. Tu as oublié ce que j'ai dû abandonner pour te rejoindre ici. J'ai laissé ma famille derrière moi parce que je te considérais comme plus important que tout le reste. J'ai accepté tes absences à répétition et tes départs soudains parce que je savais que tu en avais besoin pour t'alimenter intellectuellement. Mais une croisade politique, c'est plus que je ne peux supporter. Sans compter qu'elle se prépare contre l'homme qui nous a réuni.
- M. :[silence] Est-ce là le fond de l'affaire ? Me retiens-tu par amour ou sous influence ?
- F. : [pleurs]
- M. : [la voix est difficilement audible] Au revoir, Iri.

[Fin de la retranscription]

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Feuillet dématérialisé n°564771
Annonce officielle de Mitth'urama'inrokini à l'occasion de son accession au rang de gouverneur de Csaus et chef de la Maison Inrokini
Année 1472

Citoyennes et citoyens,
Mes frères et sœurs,
Il y a quelques jours, les services de sécurité ont fait une découverte terrible sur les agissement de mon propre père, le baron Ole'rano'mitth. Malgré mes devoirs filiaux et la grande importance que j'attache à la cohésion au sein des familles de notre glorieux peuple, je n'effectuerai pas mon devoir nobiliaire si je vous cachais les découvertes qui ont été faites. Après des recherches minutieuses effectuées dans le plus grand secret et ce de leur propre chef, les services de sécurité ont mis au jour les raisons véritables de la mort de ma mère, dont le souvenir nous anime tous encore, survenue le jour même de ma naissance. De nouvelles analyses de sa dépouille embaumée ont révélé qu'elle avait subi de nombreux coups et blessures durant ses années de mariage. La violence de ceux-ci ont été la cause de la dégradation de son état de santé mentale et en même temps de la perte de pouvoir de notre Maison. L'enquête effectuée auprès des anciens serviteurs de ma chère mère a conduit à démontrer la culpabilité de mon propre père dans la mort de sa femme et dirigeante de la Maison Inrokini, dans le seul but d'un gain de pouvoir et de prédominance au sein de notre famille.
Parallèlement à cela, nos services ont aussi prouvé l'existence d'un complot contre moi sous la forme d'une lutte de pouvoir entreprise entre les partisans de mon père et certains opportunistes s'étant présentés comme mes amis et soutiens.
Par décision du Conseil de Famille, le baron Ole'rano'mitth est placé en détention provisoire en attente de son jugement pour haute-trahison et meurtre d'un membre de la Famille régnante. Les Chiss dont les preuves montreront leur participation au complot seront quand à eux internés et condamnés au travail forcé dans les colonies des Régions Inconnues. La même sentence sera appliquée à ceux qui auront voulu utilisé ma place et mon nom pour créer la division au sein de notre monde.
Mes sœurs et frères, camarades, un nouveau jour se lève pour les Inrokini. Sur Bastion, nous venons d'apprendre la naissance d'une nouvelle étoile dans le firmament impérial. Je ne sais si cette naissance sera le début d'une refondation pour notre plus grand allié, mais je crois que cette année 1472 a été marquée par le destin. Le Conseil de Famille décidera lui-même si je succéderais à ma mère à la fin de mon intérim et j'accepterais sa décision quoi qu'il arrive. Mais je vois aussi un horizon majestueux pour notre monde et pour ceux de toute l'Ascendance. La galaxie est en pleine mutation et nous détenons les clés qui ouvrent toutes les portes, tous les espoirs, toutes les réussites. Nous possédons le talent de chacun et de chacune. Avec ou sans moi, nous nous libérons aujourd'hui d'un passé de stagnation et de relégation. Le futur sera radieux et nous serons tous là pour le voir.


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Feuillet dématérialisé n°564772
Extrait de journal intime - Scientifique-en-chef d'Elyseia, Inrokini'ama'goran
Année 1484

Nous vivons une époque fascinante pour l'Ascendance. Alors que l'Holonews ne fait que nous rapporter batailles et défaites de chaque faction dans une guerre inutile et qui semble n'en plus finir, ici nous construisons. Le vieil oncle du seigneur Thurama est toujours l'Aristocra de notre famille mais tous savent qu'en réalité, son action est dictée par son neveu. Et finalement personne ne songe à s'en plaindre sur Csaus : nous sommes en train de regagner la place que nous avions perdu. Les autres familles régnantes commencent à nous rendre le respect qu'elles nous doivent et que nous ne leur avons jamais refusé.
Je pense qu'Elyseia n'est pas pour rien là-dedans. Elle a été le révélateur et le catalyseur des capacités de la maison Inrokini et de la grande intelligence du jeune Thurama. Parfois, j'aime encore relire les pages que j'ai écrite le jour de la découverte de cette planète. Elle n'avait rien pour elle : un climat peu accueillant, une activité géothermique existante mais très peu active, des sols relativement pauvres. Moi, je m'y intéressais plutôt pour la composition de son atmosphère qui semblait entretenir un lien étrange de réaction avec les strates inférieures de la planète. Comme si un échange d'énergie imperceptible par les simples sensations se produisait entre les nuées et les enfers. J'avais bien adressé un rapport et une analyse au bureau scientifique du Comité de Colonisation mais il ne fut jamais lu. Du moins pas avant l'arrivée de Thurama sur la planète.
Nous avions déjà fourni des avancées considérables et une petite ville avait émergé de ces espaces à priori inhospitaliers. J'avais aidé à la construction d'une centrale énergétique capable d'exploiter la faible puissance géothermique de la planète et d'alimenter un début d'urbanisation et d'industrialisation. Les colons avaient commencé à affluer et naturellement, les Inrokini s'était interessés au projet. Lorsque le chef de la Maison arriva sur Elyseia (c'est le nom que l'on avait donné au système planétaire), il nous félicita d'emblée pour nos réalisations. Ses manières douces et avenantes me plaisaient et je n'avais encore jamais rencontré un Chiss comme lui. Lors d'une conversation informelle, je lui parlais donc de mes découvertes qui étaient restées lettre morte dans les mains du Comité.
Il sembla d'abord déstabilisé - je le fus moi-même devant mes propres découvertes - mais aussi particulièrement intéressé. Depuis cette soirée, je crois que nous ne le vîmes plus une fois bien qu'il fût sur Elyseia. Certains racontaient qu'il passait ses jours et ses nuits dans les laboratoires du bureau scientifique, n'autorisant l'accès à personne. J'avais du mal à y croire. Les maîtres des Inrokini étaient certes chargés des sciences et de l'industrie mais peu d'entre eux étaient d'authentique expérimentateurs. Et pourtant. Une semaine plus tard, j'étais convoqué dans les appartements du seigneur. Il me félicita chaleureusement pour mes trouvailles, me promis même des récompenses. Plus passionnant encore, il me présenta son travail : il avait trouvé le moyen d'utiliser les échanges énergétiques qui se produisaient entre l'atmosphère particulière de ce monde et ses sols. Son système faisait agir les bâtiments de la colonie comme des systèmes de captation énergétique et donc complètement autosuffisants par rapport au système central.
Nous avons mis deux ans à tester le système. Aujourd'hui, la totalité des immeubles de la colonie utilisent le transfert planétaire d'énergie pour s'alimenter. Le vieux générateur central a été abandonné et je crois que cette réussite incroyable a construit la réputation de Thurama. Il se raconte même que les Aristocra Inrokini et Csapla se seraient rapprochés au vue des perspectives nouvelles qu'ouvrait le nouvel espoir de la science Chiss aux projets d'extension et de colonisation Chiss. Je ne fais pas de politique, mais je pense que notre action ici a et continuera d'avoir un retentissement dans les hautes sphères de notre société.


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Feuillet dématérialisé n°564773
Courrier de Forna'iri'nuruodo, Aristocra de la Maison Nuruodo, adressé à Aerys Helena Fel, princesse héritière de l'Empire Galactique
Année 1493

Votre Majesté,

Le Conseil des Familles régnantes a enfin tranché et la Maison Inrokini et son nouvel Aristocra ont été mis en minorité. Enfin. Il est inutile de dire que le combat fut de longue haleine et que de telles tensions entre Aristocras ne s'étaient pas produits depuis au moins trente ans.
Il faut dire que la question a soulevé les ambitions de tous. Cette nouvelle région peu sismique et au potentiel géothermique énorme de Thearterra constituait un lieu de choix pour les expérimentations scientifiques et sociales de Mitth'urama'inrokini. La méthode de production d'énergie qu'il a inventé il y a un peu de plus de neuf ans est, vous le savez, parfaitement viable sur la zone concernée et nul doute que notre homme aurait voulu y reproduire son exploit à une échelle bien plus grande. Sans votre soutien et votre appui financier, la Maison Nuruodo n'aurait pas pu tenir tête à l'<< étoile montante >> de l'Ascendance comme certains se plaisent à l'appeler.
Je pense que nous avons eu raison de défendre ce projet de nouveau chantier naval énergétiquement autosuffisant. Les grandes visions sociales de la Maison Inrokini sont louables mais totalement irréalistes au milieu d'un conflit de grande intensité et les flottes de nos deux nations ont sans aucun doute besoin d'être renforcés. Mais ce Thurama est un civil et les logiques de la guerre semblent lui être tout-à-fait étrangères. Je n'entretiens plus aucune animosité envers lui étant donné que le chantier naval se fera avec ou sans son assentiment. Mais j'ai peur qu'il n'entraîne l'Ascendance sur une nouvelle voie. Ses proximités avec la maison Csapla sont dangereuses et elles ne semblent pas vouloir se dégrader au vue des objectifs d'expansion et de développement civil qu'ils partagent. Les grandes réserves qu'il entretient envers l'Empire Galactique ne sont elles aussi un secret pour personne et si par aventure la maison Inrokini gagnait encore un peu plus d'influence au sein du Conseil, je ne serais pas surpris que notre alliance s'étiole et la participation des Chiss aux conflits impériaux se fasse plus rare.
En outre, notre action conjointe au Conseil semble avoir symboliquement joué contre nous et la maison Inrokini multiplie les communiqués afin de questionner les liens et les avantages qui unissent la Maison Nuruodo à la Maison Fel. Je pense que Votre Majesté a bien fait de ne réclamer aucune part dans la gestion du chantier naval sans quoi la défense aurait été difficile à construire face aux << indépendantistes >>. Pour ma part, je continuerais de peser de mon poids et de celui de ma Maison pour que Chiss et Impériaux continuent la lutte commune. J'espère pouvoir faire rejoindre à la Maison Sabosen mes vues.

Je vous salue et vous adresse mes salutations,
Forna'iri'Nuruodo,
Maîtresse de la Maison Nuruodo et Aristocra de l'Ascendance Chiss


/!\ Fin du dossier personnel de Mitth'urama'inrokini /!\

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La nuit était tombée depuis quelques heures sur Csaplar et la ville s'illuminait peu à peu de milles lueurs trahissant l'état de constant éveil de la capitale de l'Ascendance. Elle était comme un fanal dans les étendues glacées de la planète, un havre de civilisation faisant face à la violence des éléments. Comme chaque soir, Thurama était au balcon de ses appartements, dans l'immeuble luxueux de la Maison Inrokini, près du Palais du Parlement. Son regard glissait d'une structure à l'autre, d'un quartier au suivant, et chaque fois il découvrait un détail qui le faisait encore s'attarder une minute de plus dans l'air froid de Csilla. Puis, venait le moment où il pensait avoir épuisé tout ce qu'il pouvait voir de ce paysage époustouflant et retournait vaquer à ses occupations jusqu'au soir prochain. Mais aujourd'hui il resta un peu plus longuement que d'habitude.
Ce n'était pas tant son regard qui fut pris dans une errance sans fin que son esprit. Il devait prendre une décision maintenant. En temps normal, il ne tardait pas à choisir un camp ni à concevoir un plan d'action, même lorsque cela impliquait d'autres événements et mettait en jeu la vie d'une ou plusieurs personnes, voire de toute la Maison Inrokini. Mais il butait sur une décision d'une toute autre nature, de celles qui n'aurait aucun effet ni sur l'Ascendance, ni sur les Inrokini, ni même sur une famille. Elle ne le transformerait que lui. Il devait maintenant choisir la manière dont il construirait une part de lui-même. Il avait passé les vingt dernières années à décider de ce qu'il faudrait pour son peuple et de la manière de le faire parvenir au firmament. Mais dans ce tumulte politique, il était resté presque vide de sentiments. Il avait délaissé les occasions de se construire lui-même autrement que politiquement et de forger du lien avec ses semblables. Et tout ce processus de désindividualisation s'était fait malgré lui, tout simplement parce qu'il n'avait pas eu le temps de traiter ce problème. Maintenant que les Inrokini avait repris leur place et que le rôle d'Aristocra lui était revenu après le décès de son oncle, il pouvait se permettre de prendre finalement une décision pour lui-même. Le tout était maintenant d'y parvenir.
A pas lents, il entra dans la grande salle de réception. Elle était tout-à-fait vide, hormis la présence de trois gardes et de deux étranges silhouettes prostrées sur le sol. Son corps s'avachit sur une chaise, comme accablé par le poids d'un changement qui survenait trop rapidement et violemment. Mais il ne pouvait repousser plus longtemps cette question. Sa souffrance et celle de ses deux prisonniers n'avait que trop duré.
Les vingt-huit ans qu'ils avaient passé en prison avaient laissé des marques indélébiles sur ces deux êtres. Le baron n'était plus qu'un vieillard émacié dont la vue faisait peine à voir. Il avait perdu la prestance et la dureté qu'il avait pu avoir au temps de son pouvoir et ne représentait plus qu'un monde dépassé depuis longtemps. Même Thurama qui croyait avoir marqué son visage à jamais dans sa mémoire eut du mal à le reconnaître. A l'inverse, la femme qui se trouvait à ses côtés n'avait rien perdu de sa beauté et de son charme, malgré les ans et les affres de la captivité. Ça et là, il put voir quelques mèches grises dans la chevelure bleutée d'Iri, mais rien que de très normal pour une Chiss qui approchait de sa cinquantième année. Il eut un pincement au cœur en se rappelant la manière dont il avait aimé cette femme. Mais cet amour s'était évanoui au fil des années, comme la dune est écrêtée par le vent.

Aucun des deux ne pleurait ni ne suppliait. Sans doute vingt-huit hivers d'emprisonnement avaient fini par effacer en eux toute colère, toute tristesse. Peut-être aussi ne s'attendaient-ils à aucune clémence. Thurama était le seul dont les yeux étaient emplis de larmes, non pas par compassion pour son ancienne famille mais parce que l'épreuve qu'il était en train de surmonter était trop neuve pour lui. Lutter contre la Nature et la modeler, il y parvenait aisément. Mais alors qu'il devait maintenant s'affronter lui-même, la tâche était d'une toute autre difficulté. Et les minutes passèrent pendant que le silence s'alourdissait dans la pièce. Finalement, une réponse apparut à l'Aristocra, une réponse dont il sentit qu'elle venait de très profond.

- Vous ne mourrez pas, vous ne partirez pas. Vous serez libre et vous m'observerez accomplir ce que vous n'auriez jamais pu accomplir.




         

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Dernière édition par Mitth'urama'inrokini le Mer 3 Aoû - 11:53, édité 1 fois
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Mar 2 Aoû - 22:46
La fiche est terminée, je vous la laisse !
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Jeu 4 Aoû - 3:51
Officiellement bienvenue sur le forum !

Une fiche d'excellente facture, le background du forum comme de la faction a été assimilé, il n'y a donc rien a redire, c'est une validation directe, très rare pour un personnage de ce rang ! Amuse toi bien !


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