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Arsenicia Ombrelune
Arsenicia Ombrelune
Administratrice
Maître de l'Ordre
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 Chaque difficulté rencontrée doit être l’occasion d’un nouveau progrès (PV : Ashara Fioro) Empty Chaque difficulté rencontrée doit être l’occasion d’un nouveau progrès (PV : Ashara Fioro)

Mer 9 Mar - 0:35
Tython - quelques jours après le 6e Conclave

Un jour nouveau se levait doucement sur Tython, l'apparition du soleil chassant peu à peu la brume matinale pour ne laisser qu'une herbe verte humide de rosée. C'était un moment particulièrement agréable et propice à la méditation pour la Maîtresse de l'Ordre, qui était une habituée des réveils matinaux.

Ce matin-là, Arsenicia s'était donc éveillée en même temps que le soleil. Les premiers rayons s'infiltraient au travers de la fenêtre de sa chambre, caressant la silhouette encore légèrement endormie. Ce fut, toutefois, avec une certaine vigueur que la sensitive s'extirpa de ses draps, chassant quelques bribes de sommeil de son visage du plat de la main droite. Un rapide passage dans la salle de bain attenante à ses quartiers lui permit de définitivement chasser Morphée et de remettre de l'ordre dans ses idées, puis la Jedi s'habilla. Contrairement à ce que l'on pouvait s'attendre, Arsenicia aimait délaisser les robes traditionnelles de l'Ordre pour des tenues plus pratiques, ce qu'elle fit. Un pantalon cintré de couleur noir, des bottes d'une teinte similaire et un bustier anthracite formaient les éléments principaux de son accoutrement. Ses bras étaient à l'air libre, laissant visible la peau tatouée de son épaule gauche. Juste avant de quitter ses quartiers, la Jedi noua sa chevelure en une longue tresse, puis referma la bouche de sa ceinture autour de sa taille. Ses sabres laser s'y trouvaient accrochés, bien entendu.

À cette heure-là, le temple était encore silencieux. Ombrelune croisa quelques Jedi, bien sûr, et les salua d'un signe de tête ou d'un sourire, sauf lorsqu'elle s'arrêtait quelques instants pour entamer une rapide conversation. Malgré cet air fermé qu'elle arborait souvent, Arsenicia restait une Maître Jedi accessible dès lors que l'on passait outre la première impression.

La Jedi quitta le temple d'un pas tranquille en étendant ses sens aux alentours. Elle s'enfonça dans la nature environnante, grimpant une petite colline bordée d'arbres pour finalement disparaître de l'autre côté. Lorsqu'elle trouva une pierre suffisamment plate sur laquelle s'asseoir, Ombrelune s'y arrêta. Elle y prit place en tailleur, les mains sur les cuisses, et ferma doucement les yeux. Les jeunes Jedi avaient souvent de la difficulté à saisir les bienfaits de la méditation. Arsenicia avait été de ceux-là. Mais en prenant de l'âge, elle s'était bien rendu compte de ses avantages, outre ceux que la Force lui octroyait. Cette séance matinale au milieu de la nature était l'occasion de se recentrer sur elle-même pendant une heure, de faire le tri dans ses pensées, d'éveiller ses sens et son corps à cette nouvelle journée. Ombrelune termina, comme souvent, par quelques étirements dont son être avait besoin pour fonctionner à son plein potentiel. Il était important de ne négliger ni l'esprit, ni le corps.

Tout cela, c'était des leçons qu'Arsenicia allait bientôt devoir inculquer à une nouvelle élève. La majeure partie de ses pensées avait été tournée vers elle ce matin. Vers cette jeune fille qu'elle avait rencontrée pour la première fois quelques jours plus tôt, lors du Conclave. Après celui-ci, Arsenicia avait pris le temps de lire le dossier de cette Padawan sans mentor, que Maître Garvan avait ramené de Hoth. Ce qu'elle y avait lu avait grandement peiné la Maîtresse de l'Ordre et lui avait laissé beaucoup à penser. Jusqu'à décider de la prendre comme élève, si cette dernière le souhaitait.

Car tout ceci n'était pas encore acté. Ombrelune voulait laisser le choix à cette jeune femme, dont la confiance serait certainement difficile à gagner, la possibilité de refuser de devenir sa Padawan. Elle ne voulait pas la contraindre à suivre son enseignement si elle jugeait qu'il ne lui conviendrait pas. Cette première rencontre serait donc principalement une longue discussion afin d'établir un 'premier contact' digne de ce nom. Le Conclave n'avait pas permis cela étant donné le nombre de personnes présentes ainsi que les sujets évoqués.

Lorsque la matinée fut davantage avancée, Arsenicia envoya donc un message à cette jeune femme. Avec un messager, afin de faciliter les choses étant donné la cécité d'Ashara.

Ainsi, un petit droïde vint trouver la Padawan, attirant son attention à grand renfort de 'bip' et de 'boop' plus ou moins aiguë. Puis, lorsque BT fut certain que la Padawan allait écouter, il lui délivra le message sous forme d'un simple enregistrement audio.

« Bonjour Padawan. Je suis Maître Ombrelune et nous nous sommes croisés lors du Conclave. Et ce petit messager se nomme BT. J'aimerais beaucoup discuter avec toi. Suis BT, il te conduira jusqu'à moi. Je t'attends. »

C'était succinct et le message ne passait pas par quatre chemins. Lorsque l'enregistrement prit fin, BT émit une nouvelle fois une longue série de 'bip' puis s'assura qu'Ashara le suivait, avant d'emprunter le chemin qui le ramènerait jusqu'à sa propriétaire, le tout à une vitesse correct pour que la jeune femme ne le perde pas 'de vue'.

Sur ses deux petites pattes, BT conduisit donc Ashara jusqu'à cette pierre plate, de l'autre côté de la colline, qu'Arsenicia n'avait pas quittée. Ce n'était pas très loin du temple, à moins de dix minutes de marche, mais l'endroit était particulièrement calme. Était-ce la simple présence de la Maîtresse de l'Ordre qui en était responsable ? Lorsque BT aperçut la Jedi, il émit une nouvelle série de 'boop' visiblement excité, puis pressa le pas pour venir s'asseoir près de sa propriétaire. Celle-ci le gratifia d'une petite tape sympathique sur la tête, comme elle l'aurait fait avec un animal très mignon, puis tourna le regard vers la Padawan. Un léger sourire flottait sur ses lèvres tandis qu'elle relevait la jambe droite puis la pliait, de façon à poser son coude dessus. C'était une posture détendue qui allait de pair avec l'état d'esprit de la Maîtresse de l'Ordre.

« Bonjour Ashara. » Fit-elle lorsque la Padawan fut à portée. La voix était légèrement grave, le ton sympathique sans être trop familier. « Viens donc t'asseoir. » L'invita ensuite Arsenicia, sans pour autant l'y obliger comme en témoignait le ton toujours agréable. Ce serait toutefois plus agréable pour discuter. « Comment vas-tu ? Et as-tu déjà mangé ? » Lui demanda-t-elle ensuite. Plus que par politesse, la première question allait donner quelques informations à Ombrelune sur l'état d'esprit de la jeune femme et sa manière d'interagir. Quant à la deuxième, c'était une invitation à partager le premier repas de la journée si Ashara avait le ventre vide. Aux pieds d'Arsenicia se trouvait un morceau de tissu, un emballage pour quelques fruits, ainsi qu'une bouteille renfermant du caffa.


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Arsenicia parle en #00ffff - Fiche de suivi - Predef : Arya Lÿrargent
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Mer 9 Mar - 22:29



Chaque difficulté rencontrée doit être l’occasion d’un nouveau progrès
Tython | Arsenicia Ombrelune | Ashara : #40E0D0

  Si vous me cherchez dans le dortoir commun réservé aux Novices et aux Padawans sans mentor, et bien vous allez me chercher encore longtemps à ce rythme. Pour la simple et bonne raison que vous ne m’y trouverez pas, même à cette heure-là. Oh, ce n’est pas que je sois asociale, loin de là. Je ne l’ai jamais été, même si mon récent handicap et les récents changements brutaux de quotidien ne m’aident pas beaucoup à être d’humeur à l’être. J’avoue que j’en ai été la première étonnée, du degré d’irascibilité qui est le mien en ce moment et de la méfiance qui ne me lâche pas la grappe. Je supporte mal qu’il y ait trop de monde, et surtout trop de personnes sensibles à la Force dans une même pièce autour de moi. Ce n’est pas tout à fait de l’agoraphobie, juste que ça me donne mal à la tête à essayer de percevoir tout et tous autour de moi pour ne rien manquer. C’est comme si je devais traiter un nombre innombrable d’informations brutes en même temps. Rajoutez à cela mes nerfs encore à vif derrière ma façade bravache et assurée après la trahison de mon oncle et ancien mentor, et vous commencerez à avoir une toute petite idée du tableau.

Bref, pour éviter l’excès de bruit – tant sonore qu’analytique – et l’excès de monde, je me suis levée à l’aube avant les autres. J’ai essayé de faire le moins de bruit possible, mais je ne suis pas une Ombre Jedi donc bon, je ne garantis pas d’avoir réussi. Au moins maintenant, je pense avoir une cartographie mentale au moins correcte pour me repérer dans le bâtiment du Temple Jedi – dans les ailes auxquelles j’ai accès, bien entendu – et dans ses alentours relativement immédiats. Je me plante parfois, mais je retiens la présence de l’obstacle non-décelé et je ne l’oublie plus après. Je connais le dortoir comme le fond de ma poche et je sais comment accéder à la cantine qui contient mes quelques affaires et mon change, entre autres choses. J’ai choisi de bouder la tenue officielle Jedi car je n’ai pas de cours dans l’immédiat et si je peux m’en passer, je ne vais pas m’en priver. Plutôt donc que les bures Jedi, j’ai choisi de revêtir un haut bleu liseré de blanc au niveau du col et de mes épaules, sans manches, que je complète avec un pantalon de toile couleur bleu sombre et de bottes brunes qui me permettront de crapahuter avec délice pour ma routine d’exercices matinaux. Quant à mes bras, je les recouvre en majorité avec de grands gants bleu sombre qui s’étend de mes poignets jusqu’à la base de mes épaules, que je complète avec des gantelets bleus aux avant-bras.

Par habitude bien sûr, et comme mes blessures sont refermées mais pas totalement guéries, je me suis bien évidemment sertie de bandages imbibés de bacta autour de mes bras et surtout de mon torse, là où Oncle Ethan m’a transpercée sans la moindre retenue avec son sabre-laser.

On n’est jamais trop prudents. Y a des sales bêtes qui rôdent parfois dans les alentours, moins létales que des Wampas de Hoth bien sûr, mais je n’ai pas envie de devenir leur petit-déjeuner du jour. C’est aussi la raison pour laquelle j’emporte mon sabre-laser double-lame, mon bâton de combat et ma vibrodague. Je laisse mon blaster dans la cantine aux côtés de mon armure endommagée, ils me ralentiraient plus que de raison. On reste quand même en territoire Jedi, bien qu’en terre sauvage. Je m’efforce de laisser aussi dedans le sabre-laser du traître qui me sers d’oncle et d’ancien mentor. Je me frustre moi-même d’y apporter autant d’importance, surtout quand on sait ce que son propriétaire a essayé de me buter et m’a laissée à moitié morte, livrée à moi-même sur Hoth. Enfin... je referme d’un geste sec la cantine et m’en détourne, ignorant le grommellement d’un Novice encore endormi à proximité. Pas la peine de me mettre de mauvais poil à peine la journée débutée.

Je suis donc partie sans déjeuner – c’est mieux de le faire à jeun ! – m’exercer en extérieur. C’est peut-être un des rares avantages de Tython sur Corellia, c’est que la potentielle surface d’entraînement physique est bien plus étendue. On se retrouve très vite au cœur des bois, et il y a pas mal de petits sentiers plutôt praticables qui vous emmènent à droite et à gauche. Bon, y a des coins à éviter apparemment comme les ruines de Kaleth, mais c’est plutôt cool quand même. Ne prenant qu’une gourde d’eau avec moi, je suis donc partie courir à bonne foulées pour travailler mon endurance et remuscler mes jambes. Il fait plutôt beau en plus, et la fraîcheur matinale est vraiment agréable pour cette petite course à pied qui m’aidera à commencer la journée d’un meilleur pied.

Je n’avais jamais vraiment prêté attention avant ma cécité, mais maintenant que je dépends de la Vision de Force et de la Détection de Force pour me repérer au quotidien, je ne peux que constater à quel point la Force imprègne de son énergie chaque être vivant et souligne les éléments inanimés. Là où je galérais dans mes débuts sur Hoth, maintenant je peux distinguer le vivant du non-vivant, repérer à peu près les éléments topographiques qui m’entourent et distinguer aussi les êtres qui m’entourent, bien qu’à mon niveau je ne puisse pas encore déceler avec précision leur apparence. Les Maîtres d’ici me disent que ça viendra avec le temps et surtout avec l’entraînement, mais j’avoue que j’ai bien hâte de pouvoir remettre des visages sur des silhouettes pour l’heure assez informes.

Je courrais depuis une bonne heure lorsque je remarque, dans ma vision limitée de mon environnement, un petit élément qui approche de ma direction. Il n’a pas l’air humain. Ce qui est bien au moins avec les entités robotiques, c’est qu’elles ont souvent moins de détails que les êtres vivants et donc, que je les perçois un peu mieux dès lors que je suis consciente de leur présence. Comparé aux éléments que la Force baigne de sa lumière, elles sont un peu comme des ombres que l’énergie de la Force effleure sans jamais les éclairer, esquissant quelque peu leurs contours. J’ai pris l’habitude avec Hoth de reposer beaucoup sur mon ouïe afin qu’elle m’apporte de précieux éléments complémentaires en plus du toucher : ici, je peux déduire par sa démarche – à savoir le son et la cadence, le rythme de ses foulées –  qu’il s’agit d’un robot bipède qui dispose d’au moins une tête amovible, par le son discret des mécanismes en fonctionnement. Il n’a pas l’air très grand non plus. Je m’arrête à quelques pas de lui tout en laissant ma respiration s’apaiser petit à petit après l’effort – je courrais en « fractionné », courant plus ou moins vite et variant l’intensité de l’effort – et l’observe, prudente. On m’a parlé de droïdes fous après tout du côté des ruines, même si celui-là ne correspond pas tout à fait à la description que l’on m’en a faite et que donc je m’imagine au mieux. En plus il me cause celui-là, et ses bips ne ressemblent pas à ceux des robots hostiles des ruines où, j’admets, je me suis déjà aventurée à leur lisière ne serait-ce que par défi et aussi par curiosité. Je n’ai pas le temps d’essayer de discuter avec lui qu’une voix plus humaine émane de là où il se trouve.

« Bonjour Padawan. Je suis Maître Ombrelune et nous nous sommes croisés lors du Conclave. Et ce petit messager se nomme BT. J'aimerais beaucoup discuter avec toi. Suis BT, il te conduira jusqu'à moi. Je t'attends. »

Au moins, je connais cette voix. Je l’ai entendue lors du Conclave, elle s’était effectivement présentée comme Maître Ombrelune. Une voix féminine, si j’en crois mes oreilles. Je n’ai pas perçu d’accent particulier par contre, donc elle ne provient d’un monde au dialecte assez prononcé. D’accord, si je résume le droïde s’appelle BT et la Jedi qui est sa propriétaire veut qu’on se discute. Ce n’est pas n’importe quelle Jedi d’ailleurs, elle est le Maître de l’Ordre récemment élue à ce poste. Donc un peu comme Maître Garvan, c’est quelqu’un que l’on estime pour sa sagacité et pour sa respectabilité. Enfin, je ne vais pas dire que tous les Maître Jedi, de Tython comme de Corellia, sont réputés pour leur « respectabilité ». Surtout du côté de chez moi, si on se cantonne à la définition commune. Enfin, c’est un autre débat et là, même si ça interrompt ma routine, je veux voir ce que l’on me veut et de quoi il retourne. J’admets qu’elle a piqué ma curiosité en dépit du contretemps. Je n’ai rien à perdre de toute façon à accepter la discussion, qui sait, ça me changera les idées. Je perdrais peut-être un peu de temps sur mon planning, mais ce ne sera sans doute pas une vraie perte de temps.

- Au point où on en est et puisque c’est en plus aussi gentiment demandé, ce que ne daignent pas faire tous les Jedi d’ailleurs… allez, guide-moi jusqu’à elle. Je te suis, BT.

Je ne me sens pas mal à l’aise avec les droïdes, enfin pas trop. Ils sont généralement beaucoup plus prévisibles en raison de leur programmation, leur nature est moins retorse et plus facile à déchiffrer. Et au moins, sa propriétaire et lui ont pensé à me donner des indications autant verbales que visuelles, et ça, ça me fait plaisir qu’ils aient cette attention le temps que je m’habitue à ma condition et que je maîtrise pleinement la Vision de Force et la Détection de Force. Il ne va pas trop vite non plus sans m’insulter en avançant comme un bantha au repos, si bien que je chemine sans difficulté à ses côtés. Je ne comprends pas bien ses bips mais vu sa mission, je comprends qu’il n’est pas hostile. Plutôt qu’un droïde sauvage laissé à lui-même, c’était un droïde familier en fait, un petit messager.

Je remarque qu’il me fait revenir sur mes pas, près de la colline que j’avais contournée un peu plus tôt lors de ma petite séance quotidienne de course-à-pied. On n’est pas très loin de l’Enclave, si j’en crois les repères que je commence à déterminer depuis mon arrivée afin de me repérer sans aide. Je déteste être assistée, comme je déteste qu’on me prenne en pitié. C’est une question de fierté.

Plus nous nous approchons, moins le bruit se fait présent et plus l’agitation des présences des personnes sensibles à la Force se diffuse et s’éloigne. Ce calme inattendu me détend un peu, puisque je peux relâcher un peu mon utilisation de la Vision et de la Détection de Force. Mes yeux bandés se portent tout de suite sur la silhouette dont se dégageait une présence très marquée dans la Force, une présence que j’avais effectivement déjà ressentie dans la salle où avait été organisé le Conclave. Du peu que je pouvais « voir » et ressentir, la Jedi qui me faisait face était assise à même le sol et était tournée dans notre direction. Le petit droïde bipède s’empressa de s’éloigner de moi avec toute une série de bips audibles pour rejoindre celle qui devait être sa propriétaire, à en croire son aura. Je distingue toujours aussi peu leurs traits précis, mais je peux constater que tous deux sont assis après qu’elle lui ait tapoté la tête, dans un étrange geste affectueux. Ce n’est pas toujours très courant.

Je n’arrive pas à bien discerner son expression avec ma maîtrise de la Vision de Force, peut-être par manque de concentration de ma part. Cela ne fait qu’un an que je bosse sérieusement ce pouvoir. Disons que je distingue très bien un environnement que je connais, désormais, mais que j’ai encore du mal à percevoir les détails concernant mes interlocuteurs, au niveau de leurs expressions. Je distingue clairement leurs actions cependant, comme le fait qu’elle plie sa jambe droite, tourne sa tête dans ma direction et pose son coude sur sa jambe pliée. Je crois cependant deviner un sourire dans sa voix, assez grave mais plus sympathique que je m’y attendais alors qu’elle prend la parole.

- Bonjour Ashara. Viens donc t'asseoir.

La tournure de la phrase aurait pu me crisper, mais j’ai l’impression qu’au ton qu’elle utilise il s’agisse plus d’une invitation qu’un ordre. Après tout, elle ne recourt pas à une voix détachée ou juste stricte, son timbre reste posé et plutôt agréable. De fait, rien ne m’oblige à accepter son invitation, en tout cas pas par la contrainte. Après tout, pourquoi pas. Elle veut qu’on discute en plus alors autant en profiter pour reposer mes jambes et faire quelques étirements par la suite. Puis, ce sera plus pratique en effet d’être au même niveau de regard. Je l’observe tandis qu’elle poursuit ses propos.

- Comment vas-tu ? Et as-tu déjà mangé ?

En dehors de Maître Garvan, il n’y a pas beaucoup de Maîtres non-corelliens que je connaisse vraiment. Je ne suis pas là depuis très longtemps, et j’avoue que je ne corresponds pas vraiment au portrait type du Padawan idéal. Je n’aime pas beaucoup la pitié que j’ai pu lire chez certains par rapport aux circonstances qui m’ont amenée là, dans l’état dans lequel je suis, ni ceux qui, croyant bien faire, veulent trop m’assister. Alors j’avoue que ça fait plaisir, des questions aussi simples et terre-à-terre que les siennes. C’est rafraîchissant, tout comme l’usage de mon prénom plutôt que la lourde expression « Padawan Fioro » ou le rébarbatif « Ashara Fioro ». Á la base j’avais prévu d’aller prendre une douche et avaler un truc sur le pouce avant de filer en cours, en passant par la case cantine, mais je n’ai pas encore récupéré mon appétit et je mange peu. L’exercice me permet de me dépenser et de provoquer la faim, mais ça va prendre du temps de réadapter mon estomac. C’est assez efficace, voire même un peu trop efficace, comme là, où mon estomac grommelle un peu.

Sérieusement ? J’essaye de ne pas en tenir compte et, tête légèrement penchée sur le côté par curiosité et parce que je me demande ce qu’elle me veut, je ne perds pas de temps à lui répondre :

- Bonjour, Maître Ombrelune. J’avoue que quand j’ai entendu votre message, je m’attendais à moitié que BT me ramène au Temple jusqu’à vous. Pas que ça me déplaise qu’on soit en extérieur. On respire mieux ici, et on s’entend mieux aussi. Pas que je n’aime pas les gens non plus, hein. J’suis pas solitaire de nature mais ça fait beaucoup de bruits à gérer, depuis.

Depuis Hoth ? Depuis que je me suis totalement déshabituée à la vie en commun alors que j’ai passé une année entière en milieu hostile, en solitaire et en mode « survie » ? Sans doute. Je ne pensais pas dire ça un jour, mais le silence oppressant de cette glacière planétaire était presque apaisant quand je compare au tintamarre que peut devenir le Temple lors des repas communs ou des cours. Je ne poursuis pas ma phrase et préfère poursuivre mon propos sur la première de ses questions.

- Mieux que ce ne fut, déjà. Ça fait du bien de retrouver un semblant de civilisation et de la compagnie, si vous me permettez. De la bonne compagnie j’entends, pas celle qui cherche à vous bouffer à la première occasion venue. Un peu de tranquillité, ça va deux minutes mais des semaines, le temps se fait long et les discussions ne sont pas très variées. Va falloir que je me retape un peu pour retrouver ma force d’avant, mais ça devrait revenir tôt ou tard, qu’ils disent.

Ça c’était le volet optimiste et concret. Je ne suis pas sûre cependant que ça recoupe totalement sa question. Je ne suis pas du genre à baisser les bras, aussi exaspérante que soit ma présente situation et aussi frustrante et blessante que n’ait été la trahison de mon mentor qui était aussi un proche. Dans mes pires accès de douleur sur Hoth, je me souviens avoir maudit de tout mon cœur Ethan d’avoir mal visé et quitte à me tuer, il aurait quand même pu faire l’effort de faire les choses bien. Mais non, pour une raison que j’ignore, ce traître m’a laissé à moitié morte, et à peine vivante et mon instinct de survie a pris le dessus, jusqu’à ce que cette pensée ne revienne plus me hanter.

- Après, je ne vais pas vous mentir. Cette histoire m’a foutue en l’air et sur plusieurs points. Même dans les trucs dans lesquels j’excelle d’habitude, je dois réapprendre des choses. L’escrime, par exemple. J’pensais que ça irait et que ça me n’affecterait pas trop, mais non. Mon équilibre n’est plus le même, et je dois changer mes réflexes basés sur la vue vers l’ouïe. C’est frustrant d’avoir l’impression d’être pataude comme une Novice, le temps de réajuster. J’y travaille bien sûr, j’avais déjà commencé là-bas, sans quoi je ne serai pas à vous parler en cet instant. Après, je prends ça comme un défi. Ça m’aide à aller de l’avant et à dépasser la frustration passagère.

Bon, on va museler un peu la frustration qui menace de pointer et on va essayer de maintenir la façade d’aplomb. Avec un sourire résolu et assuré, j’ajoute pour répondre à sa seconde question.

- Je n’ai pas encore mangé, non. J’étais partie faire ma course-à-pied et j’ai toujours entendu dire qu’il valait mieux ne pas avoir le ventre trop plein juste avant. Et vous ? Il doit être encore tôt je pense, cela doit faire à peu près une heure que je courrais si j’en crois l’endroit où votre droïde m’a trouvée. Je sens aussi une odeur de fruits, et une autre que je ne connais pas.


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Arsenicia Ombrelune
Arsenicia Ombrelune
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Jeu 10 Mar - 0:58
BT avait accompli sa mission avec succès et s'offrait à présent quelques minutes de répit, aux pieds de sa maîtresse. Mais le petit droïde était particulièrement curieux vis-à-vis de la jeune Jedi. Sa tête et ses deux grands 'yeux' étaient donc tournés vers Ashara. C'était tout juste s'il ne comptait pas la scanner pour ensuite entrer ses données dans sa mémoire. BT aimait tout scanner. Mais sa maîtresse lui avait dit, un jour, que ce n'était pas très poli de faire ça. Alors le petit droïde préféra se retenir. Il émit toutefois une série de bips 'triste' que seule Arsenicia fut parfaitement capable de comprendre. Elle lui répondit d'une autre tape amicale sur la tête.

Son regard à elle ne quittait pas la silhouette de la jeune Padawan, ses yeux de chats détaillant son physique encore abîmé. Les séquelles de son année en solitaire sur Hoth étaient encore présentes, bien que moindres. En effet, il n'échappait pas, aux yeux de la guérisseuse, qu'il devait encore y avoir des bandages au bacta sous ces vêtements. Arsenicia avait vu suffisamment de blessures de ce genre pour être capable de les déceler, là où le commun des mortels n'y prêtait pas attention. Et la Force l'y aidait, bien entendu.

Ombrelune fut satisfaite qu'Ashara choisisse de se poser à ses côtés. Elle n'y était pas obligée, bien sûr, mais ce simple geste permettait à la Maîtresse Jedi d'avoir une meilleure idée de l'état d'esprit de la jeune femme. Et de son ouverture à une discussion, surtout. Quant à son estomac grommelant, il ne fit que tirer un sourire amusé à la sensitive.

Avec plaisir, Arsenicia découvrit que la jeune Padawan n'était pas timide. Elle en avait eu un aperçu lors du Conclave, mais elle en avait maintenant le cœur net. « Je comprends. » Répondit-elle. Son expérience avec la solitude ou le trop-plein de gens était différente, bien sûr, mais Ombrelune avait une petite idée de ce que la jeune fille voulait dire. Elle la laissa toutefois continuer, puisqu'elle était lancée.

Son honnêteté vis-à-vis de ses blessures, aussi bien physiques que mentales, firent hocher la tête à la Maîtresse de l'Ordre. Elle arborait un air satisfait qu'Ashara était sans doute incapable de totalement percevoir, cependant. La Padawan s'avérait, visiblement, être une personne battante. Elle acceptait sa faiblesse soudaine et le fait qu'elle devait fournir un effort supplémentaire si elle voulait revenir à ses capacités d'autant. Un bon point.

« Le soleil est levé depuis peu, en effet. » Répondit Arsenicia. « Je suis un peu comme toi. Le matin, j'aime venir ici et faire quelques étirements et exercices. Ensuite je mange. »

Joignant le geste à la parole, Ombrelune saisit un fruit et l'offrit à la Padawan en l'amenant devant son visage, sans pour autant lui coller complètement sous le nez. C'était assez subtil. « C'est une pomme. Rouge. » se permit-elle de préciser, ne sachant pas si Ashara était capable de distinguer précisément ce genre d'élément. Sa réponse allait lui permettre de le savoir sans avoir vraiment besoin de lui poser la question, ou la tester de façon trop ostentatoire. « Et l'odeur que tu sens est celle du caffa. Aimes-tu cela ou préfères-tu un jus de fruit ? » s'enquit Arsenicia, qui avait également une petite bouteille de jus d'orange avec elle.

Par la suite, Ashara put clairement entendre la Jedi dévisser le capuchon de sa bouteille et servir une généreuse tasse de caffa, qu'elle porta à ses lèvres. Le liquide était bien chaud et s'écoula dans sa gorge, lui faisant lâcher un soupir de satisfaction. Puis, Arsenicia se pencha en arrière, prenant appui sur sa main libre, le regard tourné vers la Padawan. « J'admire ta détermination. Elle est toute à ton honneur. » Sans cela, la jeune fille serait morte sur Hoth. « Pour avoir déjà soigné des blessures comme les tiennes, je peux t'affirmer que tu retrouveras ta force d'autant et plus encore si tu persévères comme tu le fais depuis un an. » La complimenta sincèrement Arsenicia. Le mental avait un poids indéniable dans la guérison de blessures et la Maîtresse de l'Ordre sentait la force d'Ashara.

Quant au 'plus encore', la jeune fille allait apprendre à faire davantage confiance à la Force. Pour manier son sabre, par exemple. Elle pensait devoir baser ses réflexes sur son ouïe plutôt que sa vue, mais elle allait vite se rendre compte que laisser la Force guider son bras allait être plus efficace. Qu'elle devait suivre son instinct. Cela prendrait un peu de temps, celui d'apprendre à lâcher prise et à vider son esprit. Et Arsenicia serait en mesure de l'y aider, si cette discussion aboutissait.

« Mais je ne t'ai pas fait venir pour l'unique plaisir d'apprendre à connaître. » Reprit Ombrelune en déposant sa tasse près de sa cuisse. Elle se redressa, le coude sur le genou, et croqua dans sa propre pomme. Elle prit le temps de mâcher et d'avaler sa bouchée avant de continuer, laissant ainsi un léger silence flotter entre elles. De quoi attiser la curiosité d'Ashara. « J'ai conscience de faire les choses de façon peu ordinaire, mais ta situation l'est tout autant. Tu dois te demander ce que tu fais ici exactement. » Ombrelune détourna un instant le regard, même si la jeune fille ne pouvait pas le voir précisément. « Ta détermination est inspirante, même pour moi. Et il ne peut y avoir de Padawan sans mentor. » Il y eut un léger flottement, le temps que les paroles d'Arsenicia soient comprises par Ashara. « Aussi surprenant que cela puisse être, je ne suis pas une adepte des longs discours. Et toi non plus, je le pense. Alors, si je t'ai fait venir ici, ce matin, c'est pour mettre une proposition sur la table. » Ombrelune posa de nouveau ses mires sur la jeune fille, pondérant ses propos d'une gorgée de caffa. Pour une adepte des discussions allant droit au but, Arsenicia était assez douée pour faire monter le suspens. « Je te propose de devenir mon élève afin de poursuivre ta formation. Ce serait du gâchis que de laisser ton potentiel partiellement inexploité. »

L'air tout à fait détendu malgré le sérieux et l'importance de ce qu'elle venait d'énoncer, Ombrelune croqua de nouveau dans sa pomme dans le but de briser le silence. Elle reprit ensuite, toujours de ce ton agréable et posé. « J'ai conscience que c'est assez soudain. Tu n'es pas obligé de me répondre tout de suite. Au contraire, prends le temps d'y penser et prenons le temps de faire connaissance. Et si ton instinct te murmure que je ne suis pas celle dont tu as besoin pour achever ta formation, alors soit. Je m'en remets à la Force. »


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Dim 13 Mar - 14:43

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Chaque difficulté rencontrée doit être l’occasion d’un nouveau progrès
Tython | Arsenicia Ombrelune | Ashara : #40E0D0

Je ne sais pas pourquoi le droïde semble autant focalisé sur moi. Je ne vois pas son regard, mais je “sens” en quelque sorte et je remarque qua sa tête semble tournée vers moi. Tout comme je ne comprends pas la série de bips qu’il émet juste après, qui lui vaut une tape amicale de la part de sa propriétaire. Peut-être que je pourrais comprendre un peu mieux les droïdes remarquez, vu qu’ils s’expriment par le biais de bip. C’est un peu comme la fréquence et le rythme des tonalités de l’archaïque console de communications sur la base à moitié effondrée de Hoth.  Il doit y avoir une logique dans l’intensité, la vitesse, l’enchaînement et la note de ses pépiements. Et pour le coup, être aveugle n’est pour une fois pas trop un désavantage, je repose plus sur mon ouïe.

C’est comme pour sa propriétaire, que je connais désormais non seulement par son nom mais que j’apprends à connaître par sa voix et par la présence qu’elle dégage dans la Force. C’est une aide non-négligeable pour moi pour identifier et reconnaître mes interlocuteurs, juste qu’elle est incomplète quand je les rencontre pour la première fois et je dois donc compléter au mieux avec mes sens. Je peux ainsi faire une association logique, le temps que je pallie à ma maîtrise améliorable de la Vision. Le seul truc embêtant, c’est que j’ai du mal à connaître ses réactions, ses expressions en fait quand elle reste silencieuse ou quand elle maîtrise sa voix. Je ne sais pas si elle est satisfaite, étonnée, curieuse, agacée et ça, croyez-moi, c’est vraiment pénible pour mieux cerner son interlocutrice. Je vais finir par trouver une solution, je n’en doute pas et je me connais, mais quand même.

- Je comprends.

Le comprenait-elle vraiment ? Je ne sais pas, je suppose que l’intention est quand même appréciée. Je ne sais rien d’elle, tout comme elle sait peu de choses sur moi. Ça ne veut pas dire que je suis fermée à la discussion, loin de là. C’est difficile à comprendre pour les voyants ou les non-voyants de longue date ou dont la cécité est innée. C’est vraiment rude de perdre totalement et brusquement la vue, sans transition. C’est perdre ses repères, c’est être dépossédé d’une certaine façon, être cassé. Et je déteste me sentir aussi détruite, alors que j’étais bien partie sur mon envol en tant que Jedi Vert. Là-dessus, j’en veux encore à Ethan. Il m’a brisé mes ailes en vol, me laissant me crasher au sol. Je ne veux pas que ma tante Chevalier Vert me voie dans cet état, j’aurai personnellement trop honte. Je sais qu’elle ne me jugera pas, mais ma dignité refuse que je me présente ainsi devant elle. Je dois me retaper avant toute chose, et ce n’est pas sur Corellia que je pourrais vraiment le faire après la trahison de mon mentor. Trop de souvenirs sont rattachés à lui, et ce pour un bon moment.

- Le soleil est levé depuis peu, en effet. Je suis un peu comme toi. Le matin, j'aime venir ici et faire quelques étirements et exercices. Ensuite je mange.

C’est ce qu’il me semblait. Le chant des oiseaux s’était fait plus discret, tout comme la faune moins hostile de Tython qui prend soin de s’éloigner des sentiers que nous autres habitants humains ou êtres civilisés empruntons. De même, il fait aussi moins froid qu’à mon départ au pas des portes de l’Enclave. J’apprécie néanmoins l’indication, qui me donne une indication du passage du temps. C’est agréable de discuter avec quelqu’un d’assez terre-à-terre, de concret et de franc. Elle n’a donc pas mangé non plus, si j’ai bien compris, et elle comprend l’intérêt d’une bonne routine matinale. Techniquement je n’ai pas demandé l’autorisation d’aller crapahuter dehors et de m’éloigner des abords du temple mais bon, je n’ai pas vu l’intérêt : je ne galope pas trop loin non plus, je commence à bien connaître les chemins les plus proches et j’apprends vite les différents itinéraires possibles. Puis zut à la fin, je ne suis plus une Novice ! J’ai dix-huit ans, je peux me débrouiller quand même.

- C'est une pomme. Rouge. Et l'odeur que tu sens est celle du caffa. Aimes-tu cela ou préfères-tu un jus de fruit ?

Je ne vais pas dire non à un en-cas, surtout aussi sympathiquement proposé. Concentrée, je focalise mon attention sur ses gestes même si mes yeux meurtris ne se déplacent pas sous le bandeau. En relâchant mon attention en termes de portée pour la focaliser sur mes environs immédiats, je perçois moins de choses mais je les ressens avec plus de détails. C’est quelque chose que j’ai commencé à comprendre sur Hoth, quand j’ai voulu tuer le temps en réparant et en bricolant un peu alors qu’une tempête de neige faisait rage à l’extérieur. Les formes restent toujours dépourvues de tout détail, mais je distingue la forme ovale du fruit qu’elle me tend, qui se précise en celle que j’ai déjà identifiée au préalable comme une pomme. Je ne peux cependant pas dire s’il s’agit d’une pomme rouge, jaune ou verte avec ma Vision, je n’ai pas encore ce degré de maîtrise de précision. En revanche, je repère avec exactitude sa position et sa distance, aussi je suis capable de saisir le fruit sans hésitation sans le faire tomber. Je vais vite avoir plus d’informations cependant, à ma façon.

La texture de la peau correspond à celle d’une pomme, avec quelques aspérités naturelles que je ressens sous mes doigts et sur ma paume en raison sans doute de petits coups de bec d’un oiseau. La pomme est ferme sans être dur, sans doute mûre pile comme il le faut sans pour autant être gâchée. Le parfum qu’elle dégage correspond aussi. Il me reste donc un dernier sens que je peux éprouver, ce pourquoi je ne me fais pas prier pour croquer une bouchée de la pomme qui charmait ma faim. Je devine vite la note fruitée, un peu acidulée et légèrement sucrée qui se distingue, sans l’acidité des pommes vertes et sans la note franchement sucrée des pommes jaunes. Ce sont mes préférées.

Mâchonnant et savourant malgré mon appétit ma bouchée, je réponds sans hésiter à sa question.

- Je veux bien goûter. Celui qu’il me faisait était infect, trop amer, mais d’après ma tante il le préparait très mal. Autant laisser une seconde chance pour ne pas rester sur un raté. En tout cas, c’est une bonne pomme rouge. Pas moyen de me tromper sur sa texture, son goût et son parfum. Elle est mûre comme il faut, c’est sympa de votre part. Ça me calera un moment !

Je la déguste lentement, me faisant violence pour ne pas l’engloutir en sachant très bien que mon estomac ne tolèrerait pas que je mange trop vite pour le moment. Puis j’avoue qu’avec mon sens du goût accru, je prends plus plaisir à savourer ce que je consomme, boissons et nourriture incluses. Je tends l’oreille tout en gardant ma Vision et ma Détection de Force aux aguets, la voyant se mouvoir tout en entendant une bouteille être ouverte, avant qu’elle ne poursuive notre conservation.

- J'admire ta détermination. Elle est toute à ton honneur. Pour avoir déjà soigné des blessures comme les tiennes, je peux t'affirmer que tu retrouveras ta force d'autant et plus encore si tu persévères comme tu le fais depuis un an.

Elle a l’air sincère, en tout cas de ce que je peux juger en l’écoutant. Je ne peux pas taire tout à fait ma méfiance tenace et une ombre de doute, mais je veux bien lui laisser le bénéfice du doute. Ma détermination hein… je regarde la forme qui correspond à ma main libre, la serrant avec impuissance. C’est l’une des rares choses qu’il me reste, avec ma dignité et une envie encore très présente de retrouver Ethan, de tirer au clair son attitude et de lui foutre mon poing dans la tronche. Après, comment savoir si c’est vrai ou non, ce qu’elle dit ? Elle est clairement la plus expérimentée ici, et ça colle avec les versions optimistes des guérisseurs qui m’ont traitée. Après, elle m’intrigue quand elle parle d’avoir traité des blessures comme les miennes. Est-ce qu’il y a une solution pour je recouvre ce qui m’a été arraché, ou au moins mon efficacité à défaut de ma cécité ? Ou est-ce qu’il y a des options pour pallier durablement à ce que je vois comme un désavantage ?  Qu’entend-t-elle par « plus encore » ? Est-ce qu’il y a un moyen de transformer ça en avantage ? Qu’est-ce que je peux travailler que je n’ai pas commencé à exercer dans mon errance sur Hoth ?

Je veux récupérer mon tranchant. Je ne me laisserai pas abattre, mais je dois connaître mes options.

- Mais je ne t'ai pas fait venir pour l'unique plaisir d'apprendre à te connaître. J'ai conscience de faire les choses de façon peu ordinaire, mais ta situation l'est tout autant. Tu dois te demander ce que tu fais ici exactement.

J’avoue que la question m’a traversée l’esprit, même si elle n’est pas désagréable à discuter avec. Elle pique ma curiosité, et sa tendance à ponctuer ses propos n’arrange en rien. Après, cela m’aide aussi à suivre ses propos, alors je ne vais pas grommeler. Pas à pas, me disaient les guérisseurs… ce n’est pas facile de juguler mon impatience naturelle. Ma situation, peu ordinaire ? J’suppose que ce n’est pas commun pour les élèves de se faire lâcher par leur mentor, voire de se faire transpercer par eux. Ça n’aide pas à faire facilement confiance après, mais après, je suppose qu’elle sait sur quel terrain elle s’engage. Je ne suis plus une jeune Padawan, je ne suis plus aussi malléable que les plus jeunes. J’ai de l’expérience oui, mais j’ai aussi un vécu à prendre en compte et un passif de Jedi verts. Je présume que cela refroidit les ardeurs de certains Maîtres, mais je ne compte pas changer qui je suis, car c’est presque tout ce qu’il me reste pour préserver ma dignité. Je l’observe déguster sa pomme, laisser un court silence ponctuer ses propos avant que sa voix ne se fasse de nouveau entendre.

- Ta détermination est inspirante, même pour moi. Et il ne peut y avoir de Padawan sans mentor. Aussi surprenant que cela puisse être, je ne suis pas une adepte des longs discours. Et toi non plus, je le pense. Alors, si je t'ai fait venir ici, ce matin, c'est pour mettre une proposition sur la table.

Pour une Maître de l’Ordre, c’est en effet assez curieux. J’ai toujours pensé que les Conseillers, qu’il s’agisse du Conseil Vert ou du Haut-Conseil, étaient de véritables pipelettes entre eux. Après, il ne faisait pas partie des Maîtres qui y siégeaient, donc je suppose que je n’ai rien pour le vérifier et j’admets que le Conclave a un peu écorné cette image qui, d’un œil extérieur, m’amusait assez. Au moins, elle m’a bien cernée alors que je termine peu à peu ma pomme, en haussant les épaules même si je ne peux pas empêcher un sourire plein d’aplomb et de fierté de se tisser sur mes lèvres. Je l’écoute néanmoins attentivement, curieuse de connaître ce qu’elle voudrait me proposer.

- Je te propose de devenir mon élève afin de poursuivre ta formation. Ce serait du gâchis que de laisser ton potentiel partiellement inexploité

Oh, celle-là je ne m’y attendais clairement pas. Je manque même de faire une fausse-route avec un quartier de pomme que je dégustais, heureusement je le ramène dans le bon conduit bien assez vite. Je veux dire, quelqu’un d’aussi important qu’elle, s’intéresser à l’éclopée que je suis devenue ? En étant consciente des différences « culturelles » avec l’instruction et le mode de vie que j’ai reçu ? J’avoue qu’il faut de sacrés ovaires, et c’est un aplomb, une prise de risque que je peux respecter. Et ca m’embête de le reconnaître et je ne le dirais pas à voix haute, mais ça me fait plaisir d’entendre que j’ai encore du potentiel, malgré l’état dans lequel je suis réduite. Pour certains, avec mon âge et mon handicap soudain, sans oublier mon petit caractère aussi, je suis une cause perdue ici. Je ne la connais pas bien, mais après je ne suis pas fermée à l’inconnu. Cela ferait beaucoup de nouveautés, et sans doute un air frais qui ne me ferait pas de mal. Elle a pas l’air de se payer de ma tête, pourtant.

- J'ai conscience que c'est assez soudain. Tu n'es pas obligé de me répondre tout de suite. Au contraire, prends le temps d'y penser et prenons le temps de faire connaissance. Et si ton instinct te murmure que je ne suis pas celle dont tu as besoin pour achever ta formation, alors soit. Je m'en remets à la Force.

Tout ce que je sais, c’est que mon instinct il me dit de me bouger le cul et de ne pas m’apitoyer sur mon sort. Il me dit de me continuer de me battre, de toujours me relever et de ne pas laisser quiconque me dicter ce que je deviendrai. J’ai envie de vivre, et pas seulement de survivre. Je suis en colère contre Ethan, mais ma fierté refuse qu’il monopolise totalement ma vie. Je ne lui rendrai pas ce service et si je ne compte pas oublier ce qu’il m’a fait, ne serait-ce pas un beau pied de nez que de continuer ma vie sans lui, en le laissant derrière moi ? Oh, ça le ferait chier… ce serait bien jouissif ! Et puis outre cette petite satisfaction personnelle, elle a sans doute des trucs qu’elle pourrait m’apprendre. Des trucs qui m’aideraient à retrouver ma force, de rebâtir la guerrière que je suis.

Allez, que ce serait la vie sans une petite prise de risque ? Elle serait bien fade et morne à mes yeux.

- C’est soudain, mais pas désagréable. Vous avez l’air sincère, et ce serait injuste de vous faire payer les pots cassés qu’il a laissé derrière lui. Honnêtement, votre offre est tentante Maître Ombrelune. J’ai envie de vous laisser une chance de me prouver que tous les Maîtres ne sont pas comme la raclure qui m’a jetée sur Hoth. Je serais intéressée, mais franchement je suis surprise. Pourquoi moi ? Je veux dire, il y en a à la pelle des Novices « préservés » par rapport à moi. J’ai de l’expérience pour sûr, mais je me trimballe aussi tout un vécu. Après si vous êtes consciente et que vous me faites cette proposition en connaissance de cause, je serai prête à tenter le coup.


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Lun 14 Mar - 0:32
Il. Le mentor. L'ancien mentor, devina Arsenicia sans trop de difficulté tandis qu'elle servait une seconde tasse de caffa, qu'elle plaça délicatement devant la Padawan. En espérant, bien entendu, que celui-ci allait être meilleur que ce qu'Ashara avait déjà goûté.

Et la discussion allant bon train, Ombrelune trouva les bons mots, elle le pensait tout du moins, pour mettre sur la table sa proposition. Une annonce qui avait de quoi surprendre la Padawan. Peut être même un peu trop compte tenu de la surprise évidente qui se peignit sur ses traits, sans parler de ce quartier de pomme qui manqua de peu de passer 'par le mauvais tuyau'.

Arsenicia eut un sourire triste pendant un instant, alors qu'elle ressentait le tourbillon d'émotions que sa proposition venait de déclencher. Sans rentrer totalement dans ce flux de pensées, car c'était contraire au code Jedi, Ombrelune pouvait tout de même en saisir quelques bribes, mettant le doigt, par exemple, sur le mot 'éclopé' qui, à ses yeux, ne collait pas à Ashara. Il y avait tant d'autres qualificatif qui pouvaient être utilisés pour décrire la jeune femme.

Une jeune femme, Ombrelune le sentait, qui n'allait pas tergiverser pendant des jours avant de donner une réponse. Ce n'était pas dans le caractère des Verts, chez qui la Padawan avait grandi. Et ça ne semblait pas, tout simplement, coller à sa personnalité.

Lorsqu'enfin, Ashara reprit la parole pour lui faire part de son ressenti vis-à-vis de sa proposition, Arsenicia opina doucement du chef. Déduire que tout cela ne tombait pas dans l'oreille d'une sourde était une chose. L'entendre en était une autre.

« C'est une question légitime. » Commença Ombrelune, cherchant encore les bons mots pour répondre à la jeune femme suite à son interrogation. La Jedi préféra également ne pas rebondir sur l'avis qu'Ashara avait des maîtres. Pas pour le moment, en tout cas. « Déjà, mettre de côté une personne, parce qu'elle est différente, est contraire aux valeurs de l'Ordre, mais va surtout à l'encontre des miennes. Je suis trop entière pour faire une telle chose. Et je pense que nous partageons cette qualité, d'ailleurs. » sa pomme terminée, Arsenicia ramena ses genoux contre sa poitrine et les entoura de ses bras, le regard rivé vers la Padawan. « Ensuite, d'un point de vue rationnel, mon rôle de Maître de l'Ordre est chronophage et ne me permet pas de prendre un Novice sous mon aile. Toi, tu connais déjà tes bases. Tu as de l'expérience, comme tu l'as souligné, et il y a des étapes que je peux sauter sans que cela ne te soit préjudiciable. » Ça aurait été égoïste de prendre un jeune Novice comme Padawan et de manquer de temps pour correctement le former. C'était une situation qu'Arsenicia voulait éviter à tout prix évité. « Si tu te dis 'mais pourquoi s'embarrasser d'un Padawan si elle est tant occupée ?', je te répondrais que j'ai toujours aimé enseigner. J'ai formé des classes de Novices ici même pendant dix ans, il y a longtemps. J'ai également déjà accompagné un Jedi jusqu'au rang de Chevalier. Il s'appelle Kal Avana. C'était un garçon timide et manquant cruellement de confiance en lui… » Révéla Ombrelune en se remémorant ces années qui avaient suivi son adoubement, mais aussi la formation de Kal « Aujourd'hui, c'est un bretteur de talent et un Général dans l'armée de la République. » Il y avait une touche de fierté dans sa voix. Pas celle d'avoir rempli son rôle de mentor, mais plutôt celle de voir un Jedi s'élever alors qu'il partait de très loin. « Quant à ton vécu… Je pense avoir assez d'empathie pour être capable de le prendre en compte dans ta formation. J'étais aussi Guérisseuse dans une autre vie, je sais donc ce qu'ils t'ont dit, au temple. » Poursuvit Arsenicia, souhaitant par là faire comprendre à la jeune femme qu'elle visualisait très bien ses limites et connaissait par coeur les recommandations des soigneurs de l'Ordre, qui avaient pris en charge Ashara jusqu'ici. « Enfin… Je terminerais par ceci : j'aime les défis. Et toi ? »


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Jeu 17 Mar - 20:28



Chaque difficulté rencontrée doit être l’occasion d’un nouveau progrès
Tython | Arsenicia Ombrelune | Ashara : #40E0D0

Je prends avec un court hochement de tête de remerciement la tasse qu’elle me présente, avec une certaine habileté d’ailleurs je dois le souligner. Non mais comprenez, quand vous savez d’où je pars et d’où je reviens, j’ai le droit de ressentir une petite fierté à saisir la tasse sans la manquer, sans la renverser et sans la casser par mégarde. Ça sent bon, pour sûr. Quoi, c’est impoli ? Mais pour moi c’est super important pour savoir si je vais avoir du bon ou du mauvais caffa. L’odorat est super intéressant pour savoir par exemple si l’eau est potable ou non, si l’aliment est avarié ou pas… et s’il y a du poison ou pas. En tout cas là, ça sent bon. On sent un arôme fort, mais pas à te défoncer l’estomac, juste velouté comme il le faut aussi fruité.  Mon goût me confirme vite cette première appréciation alors que je m’aventure à en prendre une première gorgée. Ouaip, il est bon et je valide, celui que me faisait le vieux en comparaison est un véritable jus de chaussettes.

On papote bien. J’avoue que je passe un bon moment, meilleur que ce que j’aurai pu craindre de la part d’un Maître de l’Ordre. Ce n’est pas une leçon moralisatrice, ou des conseils vides de sens à mes yeux, mais bien des propos pragmatiques et concrets. Ça, je peux tout à fait l’entendre et contribuer. On en vient donc, de fil en aiguille, à la grande question du siècle que je pose sans sourciller, ma tête tournée dans la direction de Maître Ombrelune. Si je ne peux pas voir ma propre expression, je m’efforce de percevoir les variations de mes traits pour refléter autant que possible mon sérieux. Ça n’aide pas beaucoup de ne plus avoir mes yeux pour cela, ils me font encore trop mal en plus. Les Guérisseurs m’ont dit que je pourrais retirer le bandeau au bout de quelques temps, mais que pour l’heure les radiations et le froid extrême qu’ils avaient subis les rendaient extrêmement sensibles à la luminosité, et ce même s’ils ne voient absolument rien. Je devais donc les laisser tranquilles.

- C'est une question légitime.  

Tiens, moi qui m’attendait à moitié après coup qu’elle me reprenne sur la façon dont je perçois certains maîtres, je n’entends rien à ce propos. Elle semble se pencher directement sur ma question essentielle, et j’admets que j’apprécie assez cette approche franche, concrète mais aussi concise.

- Déjà, mettre de côté une personne, parce qu'elle est différente, est contraire aux valeurs de l'Ordre, mais va surtout à l'encontre des miennes. Je suis trop entière pour faire une telle chose. Et je pense que nous partageons cette qualité, d'ailleurs.

C’est marrant d’ailleurs, elle ne se tient pas comme tant d’autres Jedi que j’ai vus, surtout ici. Plutôt que la sempiternelle position de méditation en tailleurs, jambes croisées, elle semble rester assise en ramenant ses jambes auprès d’elle, mains entourant ses genoux. Personnellement, la position de tailleur me convient pour le moment. Au pire, je déplierai un peu mes jambes par la suite.

- Ensuite, d'un point de vue rationnel, mon rôle de Maître de l'Ordre est chronophage et ne me permet pas de prendre un Novice sous mon aile. Toi, tu connais déjà tes bases. Tu as de l'expérience, comme tu l'as souligné, et il y a des étapes que je peux sauter sans que cela ne te soit préjudiciable.

Ça se défend, vu comme ça. Je n’ai jamais été très proche de hauts-placés de l’Ordre Jedi, pas plus que je n’étais une élève très attentive en cours théoriques et que je ne suis pas un rat de bibliothèque. J’veux dire, quand tu n’as pas beaucoup de temps, vaut mieux prendre quelqu’un avec un peu d’expérience que quelqu’un qui part de zéro ou presque. Je me souviens que je n’étais pas forcément toujours dégourdie, les premiers temps de mon Apprentissage auprès du vieux. Puis bon, j’ai dix-huit piges. Je peux être considérée comme une Padawan senior, donc me former devrait a priori ne pas être un gros investissement de temps sur le long terme. Concrètement, c’est logique. Mais quand même, c’est du temps à enseigner et à entraîner, donc pourquoi s’embarrasserait-elle… ?

- Si tu te dis 'mais pourquoi s'embarrasser d'un Padawan si elle est tant occupée ?', je te répondrais que j'ai toujours aimé enseigner. J'ai formé des classes de Novices ici même pendant dix ans, il y a longtemps. J'ai également déjà accompagné un Jedi jusqu'au rang de Chevalier. Il s'appelle Kal Avana. C'était un garçon timide et manquant cruellement de confiance en lui… Aujourd'hui, c'est un bretteur de talent et un Général dans l'armée de la République.

… elle lit dans mes pensées ou quoi ? En tout cas, elle a anticipé ma question et y a répondu honnêtement. En même temps, j’imagine mal quelqu’un être Maître de l’Ordre sans être passé, d’une façon ou d’une autre, par la case « enseignement aux plus jeunes ». La mention de son ancien élève m’interpelle cependant. Son nom ne me dit rien – en même temps, j’étais souvent en vadrouille et même au Temple Vert, on ne nous voyait guère souvent avec le vieux à cause de ça – mais je suis curieuse. Qui sait, il pourrait peut-être m’apporter des infos en plus ? Et puis, j’aime bien voir ce qu’il en est de mes propres yeux… enfin de ce qu’il en reste. Enfin, vous comprenez quoi !

- Quant à ton vécu… Je pense avoir assez d'empathie pour être capable de le prendre en compte dans ta formation. J'étais aussi Guérisseuse dans une autre vie, je sais donc ce qu'ils t'ont dit, au temple.  

D’Empathie, hein ? On m’a déjà dit que je pouvais en manquer, ou en tout cas de tact, tant que je suis-je cite « brute de décoffrage » dans ma façon de parler. La subtilité, c’était le vieux qui l’avait quand on devait intervenir dans les sphères criminelles des mondes corelliens, moi… moi, je faisais parler mes poings, et mon sabre-laser au besoin. Un langage ô combien clair et universel, en ce sens. Après, le côté Guérisseur est pas mal non plus. Elle saura de quoi elle parle sur ce point, ça complètera bien mon propre manque d’intérêt sur ces questions en dehors de l’urgence nécessité. Qui sait, elle pourra peut-être me convaincre d’en apprendre davantage sur ces arts curatifs ? Je n’ai jamais montré de réelle inclination jusque lors en dehors des bases, mais qui ne tente rien n’a rien.

- Enfin… Je terminerais par ceci : j'aime les défis. Et toi ?  

Moi, si j’aime les défis ? Pardi ! Là, elle sait comment me causer. Les défis, j’en raffole. J’adore me dépasser, questionner mes limites et aller encore plus loin que je ne le croyais. Un professeur qui n’aime pas les défis ne saurait pas comment me gérer et surtout que faire de moi. Je crois que je les rendrais chèvres en moins de temps qu’il ne faut pour dire « bantha » ! J’en ai tourné plus d’un en bourrique comme ça quand j’étais Novice, et ça me faisait bien rire. Oh, je ne riais pas d’eux, je riais juste de mon succès à contourner ces limites et à voir jusqu’où je pouvais aller. Certains instructeurs, qui n’étaient pas cons, ont su d’ailleurs jouer avec cette inclination pour me faire progresser parfois malgré moi. Si elle maugréait souvent, Maître Kora Ven faisait partie de ces derniers et je crois que je tiens d’elle les bases minimales des arcanes dans la Force. Elle a été têtue et créative, la bougresse. Faut dire, vu qu’elle est en charge des Novices sur Corellia, j’imagine que c’est un prérequis de base. Une ombre de sourire hardi aux lèvres, je commente en approuvant fermement de la tête.

- Pour sûr ! C’est le sel de la vie, ça donne du piment aux choses ! Alors si vous êtes aussi partante pour ce défi-là, j’veux bien être votre Padawan. On verra où ça nous mènera.

Je laisse un petit silence s’installer, plus détendue déjà. Je me permets d’ailleurs de me relaxer aussi dans ma posture, quittant bientôt les contraintes de la posture en tailleurs pour laisser mes jambes se déplier et prendre appui sur mes mains, paumes contre la roche, pour soutenir mon dos vers l’arrière. Cette position semi assise semi allongée me permet de m’étirer un peu, avec délice. Je dresse mon visage vers le ciel, même si concrètement à mes yeux cela représente une vaste étendue de vide parsemée ici et là par des présences fugaces qui, je pense, doivent correspondre aux oiseaux ou aux insectes. Généralement, ils filent tellement vite que je n’arrive pas à bien les ressentir. Il y a tellement de vie ici, comparé au désert de neige et de glace qu’est cette foutue planète qu’est Hoth.

- Vous savez, honnêtement, j’ai plusieurs fois failli lâcher prise dans ce congélateur planétaire. Mais bon, j’me suis dit que je rendrai service au vieux si je le faisais et ça, déjà dans le principe, ça ne me plaît pas. J’sais pas où il est et franchement, pour l’instant, ça vaut mieux. Pour lui comme pour moi, vaut mieux qu’on garde nos distances pour l’heure. C’est trop “frais”.

Je sais que ce n’est pas très Jedi, mais j’ai vraiment du mal à pardonner au vieux et à ne pas me sentir en colère, colère que j’estime légitime vu ce qu’il m’a fait et ce qu’il m’a arraché. Je ne serais pas sereine d’être sur Corellia avant un bon bout de temps, même si je ne connais pas bien la cambrousse. L’ombre de celui qui m’a trahie rôderait partout dans mes pensées, à peine arrivée. Ici, sur Tython… il n’est nulle part. C’est apaisant, même si, si j’étais honnête, je sens aussi son absence. C’est tout un pan de mon enfance et de mon adolescence qui a été bousillé par lui. Mais je ne veux pas admettre cette faiblesse des miennes. Je ne veux plus lui vouer le moindre respect. Une question me brûle sur les lèvres, mais je la garde pour moi car je doute qu’elle puisse y répondre. Il me faudrait l’avis d’un corellien ou d’un assimilé corellien pour ça, quand j’aurai assez retapé mon corps et mon estime de moi-même pour évoquer ce point brûlant avec eux. On verra, ça ne presse pas.  

- Si c’est pas indiscret, qu’est-ce qui vous bottait le plus, quand vous étiez Novice et Padawan ? Vous étiez plus « rat de bibliothèques » ou de ceux qui ne tiennent pas en place ? Je demande ça car j’suis curieuse. Après tout, j’vous connais pas vraiment, vous autres d’ici. J’ai pas mal baroudé avec l’autre, j’ai vu pas mal de mondes, même si j’suppose que vous plus encore. Y a un monde ou une mission qui vous a marqué plus que les autres ?

Indirectement, je signale ainsi que j’ai envie d’en savoir plus elle, qu’elle pique ma curiosité et que le personnage qu’elle représente m’intrigue. Si on est supposées bosser ensemble et passer un bon bout de temps ensemble, ça me plairait bien de la connaître un peu et de savoir par quel bout elle veut commencer concernant mon instruction. Mais bon, Maître Ven dit que c’est plus correct de poser une question à la fois, alors je consens à faire un petit effort en petit gage de bonne volonté.


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Jeu 17 Mar - 22:49
Arsenicia esquissa un léger sourire, l’air satisfaite. Elle semblait avoir bien saisi la personnalité explosive et aventureuse de la jeune femme et ses mots l’avaient touché, exactement comme la Jedi l’avait voulue. Bien entendue, Ashara était certainement beaucoup plus complexe. Elle n’était pas que muscles, sang-chaud et une touche familiarité - ou de simplicité - dans sa façon de s’exprimer. Des pans entiers de sa personnalité ainsi que de son histoire étaient encore à découvrir et Ombrelune comptait bien s’y atteler, un pas à la fois. En effet, la patience était une qualité nécessaire pour forger une relation durable de confiance, ce qui était un prérequis pour former correctement une Padawan. Et, étant donné le passif d’Ashara, une telle confiance n’allait pas être si aisée à obtenir.

« Alors, c’est fait, te voilà ma Padawan. » répondit Arsenicia, un sourire dans la voix. Elle changea alors de position, ce que la jeune femme put entendre, et offrit sa main à cette dernière dès qu’elle fut en tailleur. Une poignée de main ferme - bien que la peau de la Jedi fut douce et chaude - qui scellait une entente entre les deux femmes. Ce n’était pas la façon de faire habituelle, mais encore une fois, cela ne pouvait pas l’être avec Ashara.

Un léger silence s'ensuivit. Une pause bienvenue qui permit aux deux femmes de totalement de se rendre compte du lien qui les unissait désormais. Ombrelune en mesurait parfaitement l’importance, et bien qu’elle ressentait déjà une grande responsabilité envers la Corellienne, elle était aussi excitée et ravie. Quant à l’aveu de la jeune femme, cela ne la surprit pas tant que cela. Malgré son tempérament combatif, il était impossible, à un moment donné, de ne pas avoir songé à lâcher prise, ne serait-ce que pour faire taire la douleur. Toutefois, sa détermination à ne pas faillir prouvait, encore une fois, sa force intérieure. Quant aux puissants sentiments qu’Ashara ressentait vis-à-vis de son ancien mentor, Arsenicia se devait de les évoquer. C’était sa première leçon, en quelque sorte. Alors, elle ramena ses genoux vers l’intérieur et entoura de nouveau ses jambes avec ses avant-bras, puis s’exprima d’une voix calme.

« Je comprends. » Commença-t-elle. « Tu as tous les droits d’être en colère et de refuser de lui pardonner. » Arsenicia avait souvent entendu que la colère et autres émotions négatives étaient interdites aux Jedi. Mais dire cela était comme demander à quelqu’un d’arrêter de respirer. « Cela prend du temps d’être en paix avec soi-même… Et cela ne veut pas dire pardonner. » Précisa la Jedi. « Simplement d’être capable de lâcher prise. »

Cela allait être un travail long et sans doute douloureux. Cela passerait également par une confrontation, un jour ou l’autre. Un moment dans lequel Ombrelune serait présente pour épauler la jeune femme si c’était ce dont elle avait besoin.

Par la suite, à l’initiative de la Padawan, la conversation fut orientée vers un sujet bien plus léger. Arsenicia n’était guère surprise par les questions de la jeune femme. Elle s’y était même attendue, car il n’y avait rien de plus naturel que de souhaiter en savoir plus sur son mentor. La Maîtresse de l’Ordre ressentait, d’ailleurs, la même chose vis-à-vis de la Corellienne.

« Ce n’est pas indiscret. » La rassura-t-elle en premier lieu. « Je n’ai pas connu mes parents et j’ai, pour ainsi dire, vécu toute ma vie au Temple. » Commença à raconter la Jedi. « Alors, j’ai eu plus de temps qu’il n’en faut pour faire le rat de bibliothèque et pour ne pas tenir en place. J’aimais beaucoup faire tourner en bourrique les maîtres de l’époque et tester absolument toutes les limites imposées, simplement pour voir si elles avaient du sens… » Le ton d’Arsenicia révélait une certaine nostalgie, mais surtout une grande joie et de l'amusement en se remémorant cette époque lointaine. « Je m’intéressais à beaucoup de sujets, que ce soit l’histoire de l’Ordre et de la République ou des sujets beaucoup moins sérieux, comme comment rempoter une plante ou comment on fait les bébés. » Cette fois-ci, un rire plus franc franchit la barrière formée par les lèvres de la sensitive, qui passa une main dans ses mèches brunes. « Alors, oui, j'ai passé beaucoup de temps à la bibliothèque. Je me questionnais beaucoup… Cela m’a poussé à développer d’autres compétences plus ou moins utiles, comme la mécanique ou jouer du piano. Je ne serais donc guère crédible avec le coup de la panne, dommage. » Blagua Ombrelune, dévoilant sans gêne ce côté « fun » que les jeunes du Temple lui trouvaient et qu’elle cachait aisément la plupart du temps.

Cette curiosité l’avait aussi poussé à rechercher des informations sur sa propre espèce, mais ce qu’elle avait déniché était resté fragmentaire. Arsenicia savait qu’une autre Jedi, très semblable, avait existé autrefois… Mais sans plus. Du moins, c’est ce qu’elle répondait toujours lorsqu’on lui posait la question.

« Et pour répondre à ton autre question… Eh bien, mon mentor était une adepte des mises en situation. Selon elle, c’était sur le terrain qu’on apprenait le plus. En faisant et en échouant, puis en recommençant. Comme toi, j’ai donc beaucoup baroudé, c’est vrai. Et je compte barouder avec toi, parce que c’est également ma façon d’enseigner. » Dit-elle en reprenant volontairement le terme exact utilisé par Ashara. « Mais la mission qui m’a le plus marqué ne date pas de ma formation de Padawan. C’est Lord_Over. Je n’avais jamais vu un tel déploiement de forces et de personnes différentes avant ce jour-là. Et si une planète m’a marqué pendant cette opération, il s’agit sans doute de Nanth’ri. » Révéla Arsenicia en se plongeant dans ses souvenirs l’espace d’un court instant. « Il s’agit de la planète où je suis restée après la fin de l’opération. J’y ai mené plusieurs missions toutes plus dangereuses les unes que les autres, notamment pour débarrasser ce monde de la corruption du Côté Obscur… L’une des expériences les plus marquantes de ma vie, à mon humble avis. »

Après ce long monologue, Ombrelune laissa un léger silence s’installer entre elles. Elle était curieuse de connaître la réaction d’Ashara à toutes ces informations, mais également de voir si celle-ci avait quelque chose à lui partager en réponse à ce qu’elle venait de révéler. Sans doute, se retrouvait-elle un peu dans le vécu d’Arsenicia, tout comme elle se retrouvait dans ce que la jeune Corellienne avait traversé au courant de sa courte vie.

« Tu as dit toute à l’heure que tu aimerais retrouver rapidement tes capacités de combats d’autrefois. Serais-tu d’accord pour me montrer ce qu’il en est aujourd’hui ? » s’enquit la Maîtresse de l’Ordre, déjà prête à bondir sur ses pieds et décrocher son sabre laser de sa ceinture.


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Jeu 24 Mar - 16:59



Chaque difficulté rencontrée doit être l’occasion d’un nouveau progrès
Tython | Arsenicia Ombrelune | Ashara : #40E0D0

Je sais que ça peut surprendre, ma simplicité, mais je ne suis pas quelqu’un de très compliqué en soit. Je ne l’ai jamais été, et j’ai absolument aucune intention de l’être. Mon côté abrupt peut déranger les gens, mais il fait partie de qui je suis et je n’ai aucune envie de me renier. Si ça ne leur plait pas alors tant pis pour eux, ce n’est pas moi qui vais changer ma propre nature. Je ne suis pas dans le corps des Diplomates Jedi à ce que je sache, alors pourquoi m’embêter avec cela ? Si les gens me résument à ça, et bien très bien pour eux ! Si ça leur chante… je m’en moque éperdument de ce qu’ils pensent de moi, c’est leur problème d’avoir un esprit étriqué après tout. Quelqu’un qui fera un peu d’effort pour me connaître en vrai se fera son propre avis sur la question… puis faut pas compter sur moi pour me révéler totalement à quelqu’un que je ne connais pas assez. Comme adorent dire les Maîtres, chaque chose en son temps… il faudra prendre le temps qu’il faut.

- Alors, c’est fait, te voilà ma Padawan.

Ah bah c’est rapide avec elle, au moins elle prend vite ses décisions. Ça me surprend, mais pas forcément en mal. Je ne peux pas distinguer son expression, mais j’ai l’impression qu’elle est souriante si j’en crois sa voix. Sa posture évolue dans la Force comme par les sons perçus par mon ouïe, jusqu’à ce qu’elle prenne une position en tailleur avant de tendre une main vers moi. Je finis la dernière bouchée qu’il me reste de pomme avant de poser le trognon non-comestible sur un mouchoir que j’ai sorti de ma besace et que je replie dessus, afin de ne pas salir mes affaires mais aussi de pouvoir le jeter dès que j’en aurais l’occasion. On ne pollue pas un espace aussi préservé, c’est la moindre des politesses auxquelles même moi, je suis sensible. Ceci fait, je sèche ma main avec un mouchoir propre que je range pareillement, avant d’avancer ma main afin de serrer la sienne dans une poignée de main franche et ferme. C’est assez surprenant d’ailleurs le contraste entre nos paumes brièvement jointes, la mienne étant rugueuse tandis que la sienne est douce et chaude. Je ne suis pas certaine que les Maîtres procèdent ainsi d’habitude, mais auprès tout pourquoi pas. C’est plus simple, donc moi ça me plaît et ça me va tout à fait, ça respecte mes propres particularités.

Le silence qui s’ensuit n’est pas désagréable, avant que nous ne poursuivions notre conversation. Ainsi, elle ne tarde pas à répondre à ma question, pas le moins vexée du monde par mes confidences. J’avoue qu’elles ne sont pas tout à fait innocentes, bien qu’elles soient sincères. J’essaye à ma façon de mieux la cerner en termes de personnalité, afin de connaître ses attentes et de tâcher d’ajuster autant que je puisse – soit un petit peu seulement – mon comportement en conséquence. Je l’observe sans la voir alors qu’elle change une fois de plus sa position – ne tienne-t-elle pas en place, un peu comme moi ? Je n’en sais rien – avant que sa voix calme ne se fasse à nouveau entendre.

- Je comprends. Tu as tous les droits d’être en colère et de refuser de lui pardonner. Cela prend du temps d’être en paix avec soi-même… Et cela ne veut pas dire pardonner. Simplement d’être capable de lâcher prise.

Je l’écoute attentivement, sans faire mine de réagir en particulier. Je ne commente pas, même si je réfléchis à ce qu’elle vient de me dire. Ce n’est pas commun, un Jedi qui ne crache pas sur la colère, qui accepte son existence… on en a sur Corellia des gens comme ça, mais ça reste pas très courant. Si j’en crois ce qu’elle dit, j’ai le droit de me sentir en colère et de ne pas accepter de lui pardonner. J’ai le droit de ressentir et de vivre pleinement ce que je ressens, et j’ai le droit de ne pas être une sainte. L’expression « être en paix avec soi-même » m’interpelle, surtout par la définition qu’elle en donne et qui se distingue du sacro-saint pardon qui est tant encouragé traditionnellement dans l’Ordre Jedi. Elle l’associe avec le concept de « lâcher prise » … que je n’ai pas souvent entendu de la voix du vieux. Je ne suis pas habituée à lâcher prise, ce n’est pas dans ma nature. J’ai plutôt tendance à m’accrocher à ce que je suis, à ce que j’ai vécu, à ce que j’ai envie d’être et à ce que je veux devenir. Je pense que je comprends ce qu’elle entend par là, mais ce ne sera pas chose facile pour moi et une chose est sûre, ce n’est pas demain la veille que j’y parviendrai. Mais peut-être qu’avec du temps…

- En gros, d’être capable de le laisser derrière moi et d’aller de l’avant, d’accepter ce qu’il s’est passé et le fait que ça se soit passé, ou un truc dans ce genre-là. Ouais, ce n’est pas demain la veille que j’en arriverai à ce stade-là, mais on dit bien parfois que c’est du temps qu’il faut.

J’essaye de comprendre ce qu’elle essaye de me dire par là. Je pense qu’on est toutes deux conscientes qu’il y a un énorme écart entre accepter ce fait en théorie et le mettre en pratique en ce qui me concerne. Je vais tâcher de faire des efforts en ce sens, mais me connaissant, ça prendra du temps. La trahison a été d’autant plus dévorante et lancinante que c’est un proche qui me l’a infligée. J’ai beaucoup de mal à pardonner… m’enfin. Je suppose que je peux déjà viser de digérer les faits.

- Ce n’est pas indiscret. Je n’ai pas connu mes parents et j’ai, pour ainsi dire, vécu toute ma vie au Temple. Alors, j’ai eu plus de temps qu’il n’en faut pour faire le rat de bibliothèque et pour ne pas tenir en place. J’aimais beaucoup faire tourner en bourrique les maîtres de l’époque et tester absolument toutes les limites imposées, simplement pour voir si elles avaient du sens…  Je m’intéressais à beaucoup de sujets, que ce soit l’histoire de l’Ordre et de la République ou des sujets beaucoup moins sérieux, comme comment rempoter une plante ou comment on fait les bébés. Alors, oui, j'ai passé beaucoup de temps à la bibliothèque. Je me questionnais beaucoup… Cela m’a poussé à développer d’autres compétences plus ou moins utiles, comme la mécanique ou jouer du piano. Je ne serais donc guère crédible avec le coup de la panne, dommage.

Ah bah c’est cool qu’elle soit ouverte à y répondre ! J’écoute attentivement, même si on ne dirait pas forcément avec le bandage qui recouvre mes yeux et mes expressions moins marquées qu’auparavant. Son bagage semble très différent du mien au niveau familial. Moi, j’ai toujours eu ma famille dans le coin ou pas très loin, tout comme je suis très loin d’être fille unique. Mes parents ont toujours été aimants et présents pour moi, j’espère d’ailleurs qu’ils ne s’inquiètent pas trop sur mon sort. Il faudra que je leur donne des nouvelles. Sans parler de ma tante, elle-même Chevalier Vert, qui a été une véritable source d’inspiration pour moi. Ce n’est pas parce que le vieux m’a fait un sale coup que je ne dois plus penser à eux. Ses explications m’amusent, comme en témoigne le sourire en coin qui se dessine sur mes lèvres. Personnellement, je suis loin d’être un rat de bibliothèque, je n’ai jamais eu la fibre érudite. J’ai appris le minimum nécessaire pour être Novice Verte puis Padawan Verte mais clairement, la connaissance théorique n’a jamais été mon point fort. Ce qui ne m’empêche pas d’être curieuse et de poser des questions sur des choses bien plus concrètes, réelles. La mention des « bébés » et le coup de la panne m’arrachent malgré mon humeur ombrageuse de ces derniers jours un bref éclat de rire, un peu rauque et bref certes, mais pas moins présent. Elle a le sens de l’humour, c’est un point que j’apprécie beaucoup de celle qui est désormais ma professeure.

Sa voix reste calme, mais elle est vivante. J’en entends clairement tantôt la nostalgie, tantôt une grande joie et tantôt encore de l’amusement. Elle me rappelle un peu mes mentors préférés de Corellia, des voix qui ne sont pas toujours le parangon de sagesse mais l’épitome des expériences. J’aime l’entendre rire, un rire qui sonne tout à fait authentique, non pas forcé, mais très naturel. J’ai besoin d’un mentor vivant, de quelqu’un qui comprenne une personne vivante comme je le suis. Cette case semble belle et bien cochée dans son cas, en tout cas de ce que je constate aujourd’hui. On verra avec le temps si cette tendance perdure, s’accentue ou diminue… mais je reste intéressée. J’ai l’impression d’avoir affaire à une personne plus ouverte et naturelle que celle du Conclave Jedi et de ma part, c’est à prendre comme un compliment. J’ai envie d’en apprendre aussi plus sur elle.

- Et pour répondre à ton autre question… Eh bien, mon mentor était une adepte des mises en situation. Selon elle, c’était sur le terrain qu’on apprenait le plus. En faisant et en échouant, puis en recommençant. Comme toi, j’ai donc beaucoup baroudé, c’est vrai. Et je compte barouder avec toi, parce que c’est également ma façon d’enseigner. Mais la mission qui m’a le plus marqué ne date pas de ma formation de Padawan. C’est Lord_Over. Je n’avais jamais vu un tel déploiement de forces et de personnes différentes avant ce jour-là. Et si une planète m’a marqué pendant cette opération, il s’agit sans doute de Nanth’ri. Il s’agit de la planète où je suis restée après la fin de l’opération. J’y ai mené plusieurs missions toutes plus dangereuses les unes que les autres, notamment pour débarrasser ce monde de la corruption du Côté Obscur… L’une des expériences les plus marquantes de ma vie, à mon humble avis.

Un peu comme le vieux, alors. C’était une des raisons pour lesquelles on rentrait peu à l’Enclave de Coronet-city… voire plus simplement, à chacun des Temples Jedi. Nous étions des baroudeurs, je pense qu’un terme ne peut pas mieux résumer notre mode de vie et d’apprentissage avec le vieux. Je l’ai employé à dessein en ce sens. C’est rassurant en un sens, ça ne va pas totalement chambouler mes habitudes d’apprentissage jusque lors sur ce point. Si sa méthodologie s’inspire de la façon dont elle a été formée par le passé, ça devrait ne pas trop me changer… même s’il y aura, inévitablement et ce n’est pas un mal non plus, des différences, comme elle me le confirme elle-même peu après. Mon sourire se fait plus franc et appréciateur à cette mention, c’est une façon de faire qui me convient aussi. Lord_Over… mon expression se fait plus songeuse. Je ne crois pas que dans ma famille, les rares Jedi que nous ayons y ait été mobilisés alors c’est un peu brumeux pour moi. Maître Fern, Maître Ven et Maître Korr en avaient parlé, ainsi que d’autres rares Maîtres qui avaient survécu à ce champ de bataille, et comme ça concerne de l’histoire corellienne indirectement, j’avais tendu l’oreille cette fois-ci. Je connais au moins les grandes lignes et je sais que visiblement, c’était très moche à voir sur place. Nanth’ri… ah, le monde dirigé par la Dame Jedi qui était venue au Conclave. Je me souviens de la présence qui se dégageait d’elle dans la Force, ainsi que de sa voix particulière.

La corruption du Côté Obscur… je me demande ce qu’elle entend par là. Est-ce encore un truc lié à des arts de la Force utilisés par nos sombres cousins ? Parce que moi, sans aller jusque-là, j’en ai vu des ténèbres dans le Quartier Bleu de Coronet-city sur Corellia et dans les quartiers malfamés, rongés par le crime et les mafias liées ou non à la criminalité corellienne voire même galactique. Le crime n’a pas besoin de la Force pour exister et pour se manifester, même si ça empire les choses. J’admets que je suis moins au fait sur ces questions, n’ayant guère pu les mettre en pratique. Est-ce que si j’avais su davantage de choses à ce propos, j’aurai pu éviter ce qu’il s’est passé avec le vieux ? Je l’ignore et j’ai beau me triturer le cerveau, je n’arrive pas à obtenir de réponse qui me satisfasse. Bon, puisqu’elle a fait cet effort d’ouverture à mon égard, je vais en faire de même de mon côté.

- J’avoue que c’est très différent pour moi, là-dessus. Vous devez le savoir, mais chez nous, les Novices sont en contact étroit avec leur famille quand ils en ont une. Je ne fais pas exception. Mes parents ne sont pas sensibles à la Force, pas plus que mes frères et sœur à ma connaissance, mais mes oncles et ma tante oui. Elle est Chevalier Vert et travaille avec la CorSec côté armée. Mon père bosse aussi à la CorSec… et ma mère est ingénieure sur Corellia. Quant à mes oncles… pas de bol, les deux se sont volatilisés, l’un après l’autre. L’un d’eux était mon mentor, c’était le « vieux ». Il n’était pas un mauvais prof en soit, avant qu’il me foute cette raclée sans prévenir. Il était exigeant et assez strict, mais pas injuste. Il m’a appris pas mal de trucs, en particulier au pilotage et au tir de blaster. Tout comme les bases du double-lame, avec un de ses potes.

Je décide cependant de ne pas m’attarder sur le vieux et enchaîne aussitôt en poursuivant ainsi.

- J’étais dans la moyenne des Novices et des Padawans, en excluant le combat où je m’en suis sortie haut la main. Maître Ven ne m’a pas lâché la grappe un instant, même quand j’en avais marre de la théorie, et si ça m’avait embêtée parfois, je suppose qu’elle m’a aidée à avoir les connaissances de base attendues d’un Padawan. Maître Fern m’avait prise dans les cours avancés pour le double-lame, on n’est pas beaucoup à le manipuler. Elle était sacrément exigeante la bougresse, elle m’a toujours poussée à ne pas me contenter de mes acquis. J’en avais bien besoin vu que le vieux préférait le sabre-laser simple, il aurait risqué de se couper une main en essayant de se servir du mien ! Le reste, je l’ai forgé avec l’expérience et les conseils des Maîtres d’armes lors de mes brèves escales à Corellia. Difficile d’oublier aussi les leçons de Dalek… enfin du Jedi Zar. Il nous donnait cours de temps en temps, aux Novices, mais d’une toute autre façon que les Jedi habituels. C’était très fun même si ça nous épuisait bien, il nous a bien aidés à progresser sur la lutte et le combat à mains nues. Commentais-je avec un amusement non voilé concernant Dalek Zar.

Mon amusement se meurt petit à petit alors que mes pensées se rivent vers Hoth quand je dois parler d’une planète ou d’une mission qui m’aient le plus marqué, ce qui est assez ironique en soi.

- Pour la mission et le monde qui m’ont plus marquée… je suppose que c’est Hoth, après tout. Pas une planète très accueillante, très froide d’approche même – essayais-je de plaisanter avant de reprendre - J’ai pas avancé beaucoup dans les arts Jedi, mais j’ai appris la débrouille et la survie. Quand on fait face à des Wampas qui n’ont envie que de faire de vous leur quatre-heures, on est obligés de progresser vu qu’on n’a pas le droit à l’erreur ! Le froid aussi, un véritable congélateur planétaire. Puis bon, ça m’a forcée à bosser un semblant ma Vision de Force et ma Détection de Force, sinon je ne serais pas restée en aussi bon état !

Mon ton est à la fois sérieux et amusé, comme à mon ordinaire. Je peux donner l’air de ne rien prendre au sérieux, mais ce n’est pas très exact. C’est juste que je relativise, mais croyez-moi que les leçons apprises, je ne les oublie pas, surtout quand elles sont gravées dans ma chair comme là.

- Tu as dit toute à l’heure que tu aimerais retrouver rapidement tes capacités de combats d’autrefois. Serais-tu d’accord pour me montrer ce qu’il en est aujourd’hui ?

Sa proposition est comme une éclaircie bienvenue dans l’humeur ombrageuse qui voulait revenir. Je redresse la tête et tourne mon attention entière vers elle. Un sourire sincère et reprenant son assurance habituelle qui revient se tisser sur mes lèvres, devant sans doute éclairer mes traits. Sa posture est plus alerte aussi, moins relaxée que jusque lors. Si elle me fait cette proposition, elle a sans doute autant envie que moi de se dégourdir les jambes ? Sans hésiter, je réponds directement.

- Tout à fait, et je suis totalement partante ! Ça ne me fera pas de mal de me décrasser un peu, on va voir ce qu’il m’est resté de mon séjour sur la glacière planétaire. Je ne suis pas au top de ma forme, mais je vous promets que je ne vais pas lambiner pour autant. Ça ne serait pas productif déjà et puis, je vous dois bien ça. J’ai hâte de voir comment vous ferraillez !

Ce n’est pas qu’un simple défi. Je sais très bien, par les leçons que j’ai reçu de mes maîtres d’armes, qu’un duel peut en apprendre beaucoup sur la personnalité et l’expérience d’un escrimeur. Quand les paroles ne suffisent pas, les épées peuvent très bien s’exprimer, et au-delà de la seule dimension de la violence. C’est un autre langage, plus intime, plus corporel, que les escrimeurs connaissent. Puis bon, au-delà de tout ça, j’ai vraiment envie de me dégourdir les jambes et je suis tout à fait étirée.

Je bondis avec aisance sur mes pieds, recule de quelques pas comme dans un cercle de duel. Mon attitude a totalement changé alors que ma main saisit le double-lame accroché à ma ceinture. Mes jambes ne sont plus débonnaires et nonchalantes, elles sont alertes, prêtes à réagir et à se mouvoir. Mes mains serrent la poignée sans l’enserrer, avec la confiance d’une Padawan habituée à la manier. Avec un sourire joyeux, mes yeux clos ne pouvant refléter mon enthousiasme et la pointe de défi qu’elle représente pour moi, peut-être que ma posture trahira mon amour et mon respect de l’escrime. Je vais sans doute être rouillée en pure technique, mais je ne suis pas restée les bras croisés sur Hoth. On va dire que j’ai pu un peu pratiquer avec de belles cibles à portée de main.


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Lun 4 Avr - 0:29
Après s'être exprimé, et avant de passer à la suite, Ashara fit le choix de répondre à ses propres questions vis-à-vis de sa personne, mettant ainsi en parallèle leurs deux vies et modes de fonctionnement. Là où Arsenicia n'avait jamais connu ses parents - mais pour des raisons bien spéciales qu'elle n'avait pas évoqué - la jeune Padawan avait toujours été en contact avec les siens. Elle ne manqua pas de souligner, d'ailleurs, que plusieurs membres de sa famille étaient, eux aussi, des Jedi, à commencer par ses oncles et tantes. Elle précisa également que le 'vieux' était justement l'un de ses oncles, donnant ainsi à Ombrelune un peu plus de matière vis-à-vis du drame survenu sur Hoth. Voir son maître se retourner contre soi était une chose. Le fait qu'il soit aussi l'oncle d'Ashara en était un autre et rendait cette situation encore plus délicate, et la trahison encore plus douloureuse.

Ashara poursuivit avec une rapide vue d'ensemble sur son noviciat, où elle était dans la moyenne si on excluait le combat. Ce n'était pas si surprenant, songea Arsenicia, car la jeune femme avait révélé un peu plus tôt qu'elle aimait beaucoup manier son sabre avant de devenir aveugle, et qu'avoir perdu ses capacités d'autant était un coup dur.

La mention de Maître Fern, Allana, fit hocher la tête à Arsenicia. Elle connaissait la maîtresse des Jedi Vert, ayant fait sa rencontre pendant Lord_Over. Elles n'étaient pas, cependant, plus proches que cela. Il en était de même pour Dalek, qu'Ombrelune avait rencontré lors du Conclave quelques jours plus tôt.

Enfin, vint la mission la plus marquante. Et sans surprise, ce fut Hoth. La plaisanterie tira un léger sourire à la Maîtresse de l'Ordre alors qu'Ashara expliquait qu'elle n'avait pas eu l'occasion de progresser réellement dans les arts de la Force pendant son séjour forcé sur la planète glacée. En revanche, elle y avait appris la survie et la débrouillardise, deux compétences fort utiles dans la vie mouvementée d'un Jedi. Sans oublier l'approfondissement de la Vision et la Détection de Force, qui avait été instinctif compte tenu des circonstances.

Avec cela, elles étaient sur le même pied d'égalité et Arsenicia proposa de se dégourdir un peu les jambes. Encore une fois, celle-ci ne fut guère surprise par le sourire sincère qui se dessina sur le visage de la Padawan, ni par la vitesse à laquelle Ashara fut sur ses deux pieds. Ombrelune l'observa se reculer de quelques pas et hocha la tête, satisfaite, avant d'imiter la Padawan et se redresser.

La Maîtresse de l'Ordre était plus grande que la jeune femme d'au moins une bonne tête, sans réelle surprise, et se plut à étudier la posture de sa padawan alors qu'elle détachait le sabre laser à lame simple qu'elle portait à la ceinture. Ashara était alerte. Ses jambes s'étaient légèrement espacées pour un meilleur appui et ses doigts entouraient le manche de son arme sans trop serrer. À coup sûr, elle vouait à l'art de l'escrime un grand amour.

Un sentiment qu'Arsenicia partageait, même si elle le montrait moins. Ce genre de corps-à-corps était un langage à part entière et il était possible d'en apprendre énormément en observant quelqu'un combattre. Par exemple, la posture d'Ombrelune, relâchée, trahissait son aisance face à un adversaire assurément moins technique. En revanche, la prise sur son arme n'était pas relâchée et démontrait qu'elle ne prenait pas Ashara à la légère pour autant, d'autant que celle-ci maniait un double sabre laser.

Arsenicia fut la première à activer son arme. Le vrombissement caractéristique d'un sabre laser emplit l'air entre les deux femmes. Toutefois, une légère variation pouvait permettre à Ashara, si elle écoutait bien, d'imaginer l'aspect légèrement instable de la lame turquoise de sa Maîtresse. Une Maîtresse dont la position trahissait une utilisation du Niman. Une forme considérée comme celle des 'diplomates', trop souvent critiqués aux yeux d'Ombrelune pour sa simplicité et son manque d'imagination. Pourtant, entre les mains d'un combattant expérimenté, cette forme pouvait faire des miracles. Ashara le verrait-elle sous cet angle ?

Et qu'utilisait-elle ? Le Shii-Cho, la forme de base apprise par tous les Padawan ? Ou autre chose ? Arsenicia décida de surprendre son adversaire du jour en changeant subitement de style tandis qu'elle s'élançait, passant d'un bond au-dessus de la jeune femme, afin de porter le premier coup.

Un coup, bien entendu, retenu pour ne pas blesser inutilement Ashara. Ce n'était pas le but et celle-ci allait clairement sentir qu'Arsencia n'y allait pas "à fond".

S'ensuivrait, sans nul doute, une danse des plus exquises, au sommet de cette colline verte et à l'abri des regards.


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Ven 8 Avr - 21:41



Chaque difficulté rencontrée doit être l’occasion d’un nouveau progrès
Tython | Arsenicia Ombrelune | Ashara : #40E0D0

Sa silhouette, humanoïde, est plus grande que moi. Je ne suis pas une grande perche pour autant non plus, donc ce n’est pas si surprenant en soit et ce n’est pas important. N’y avait-il pas un tout petit troll vert qui disait un truc du genre que ce n’est pas par la taille qu’il faut juger ? Mes cours de Novices remontent à loin, et je n’ai pas toujours été la plus assidue en leçon. J’ai l’impression qu’elle a hoché la tête, donc je suppose que mon enthousiasme soudain ne l’interpelle pas plus que cela. Je connais des vieux maîtres qui aurait pu me reprocher cet entrain soudain en le comparant avec mon manque de motivation pour la manipulation plus subtile des Arts de la Force. Mais vous savez quoi ? Là maintenant, je m’en fiche. Ils ne sont pas derrière mon dos après tout.

Après, je ne suis pas née de la dernière pluie non plus. Le vieux m’a quand même affûtée un peu.

Sa silhouette semble immobile pour l’heure, mais je ne la perds pas de vue sous le prisme de la Force. Très concentrée, j’observe le moindre de ses mouvements et la moindre altération de son attitude corporelle. Je distingue moins bien le sabre-laser qu’elle tient dans sa main mais en me focalisant un peu plus dessus – parce que oui il a bien fallu que j’apprenne à sonder au moins l’apparence générale des objets avec lesquels j’interagis ne serait-ce que pour survivre – je remarque qu’il me semble court pour un double-lame ou une pique-laser au niveau de la poignée, de ce que j’avais pu constater jusque-là chez mes adversaires de duel au sein des Jedi, notamment sur Corellia. Pour le reste… c’est l’habitude qui parle, ainsi que des réflexes bien ancrés et bien entretenus.

Sa posture est intéressante et riche en enseignements, tel un langage purement gestuel et silencieux. De ce qu’il se dégage et de ce que j’observe de sa tenue, c’est qu’elle est relâchée dans l’ensemble. Nul doute que mon nouveau mentor sait qu’elle est clairement la plus expérimentée de nous deux, ce qui en soit est assez logique vu notre différence d’âge et de rang. Cela aurait pu me vexer plus jeune, j’aurais pu penser qu’elle ne prenait pas notre duel au sérieux… si on omettait un petit détail. La façon dont sa main tenait son armure, elle, n’était ni crispée ni relâchée. Si elle ne me craignait pas, elle ne me prenait pas à la légère non plus et c’est une marque de respect que j’apprécie assez.

Sans trop de surprise, ses réflexes furent meilleurs que les miens alors que nous activions nos sabres-laser respectifs. Je ne peux pas connaître la couleur de sa lame d’énergie, mais contre d’un point de vue sonore, je peux dénoter quelques éléments : la vibration particulière de la lame se distinguait de ce que j’avais pu entendre généralement des armes ordinaires. C’était quelque chose dans le rythme, qui était moins régulier, plus… instable, c’est le mot. La lame était moins stable que d’ordinaire. Je ne savais pas encore ce que je ferais de cette information, mais je la garderai dans un coin de ma tête.

La forme qu’elle utilise… cela me rappelle un peu certains instructeurs d’un âge certain à l’Enclave de Coronet-city, qui utilisaient un style particulier, le style du diplomate qu’ils disaient… c’était quoi déjà… ah oui, le Niman ! On m’a dit que c’était un style qui pouvait être très coriace entre les mains d’un bretteur accompli et expérimenté à l’utiliser, mais personnellement je n’ai pas été convaincue jusque lors… on verra si elle, elle parvient à me convaincre de son efficacité qui m’échappe à date. Après, je fais ma forte tête mais je sais écouter sur des choses qui m’intéressent, comme l’escrime. Si des professionnels aiment cette forme, c’est qu’il doit y avoir une raison. Je dois donc m’en méfier, et aller au-delà de mes idées préconçues de cette étrange forme qui mélange trois formes différentes. Ça me plait, comme défi annexe. Va falloir que je fasse gaffe à ma technique et à mon équilibre perturbé par ma cécité soudaine et irréversible, mais je ne refuse jamais un tel challenge, jamais.

C’est alors que ma vigilance s’avère juste puisqu’elle change de forme et bondit vers moi, alors que je garde mon corps et les lames jumelles d’or de mon sabre double-lame dans une posture neutre. Oui, neutre. Ni offensive, ni défensive, alerte. Je pourrais partir dans la routine du Djem So, mais l’un des soucis de cette variante de la forme V, c’est qu’elle est assez prévisible face à l’œil d’un expert. Après, sa manière de bondir au-dessus de moi me rappelle clairement des approches de l’Ataru, la Forme IV, qui a un avantage sur la forme III du Soresu que je connais le mieux après le Djem So. Comment je le sais ? Facile, le vieux aimait beaucoup s’en servir. Je pourrais prendre le Sii-Cho, mais elle s’y attend. Donc bon, autant se reposer sur ce bon vieux Djem So qui m’est le plus naturel. Je prends cette décision en quelques instants, et attend le dernier moment pour esquiver son attaque d’un pas chassé sur le côté. Je ne m’éloigne pas pour autant et n’attend pas davantage pour tenter de contre-attaquer tant qu’elle a le pied à terre et qu’elle est à portée de mon double-lame. Tout en maintenant une vigilance constante – fatigante, mais efficace pour l’heure – je me fie autant à l’oreille qu’à la Vision de Force et à la Détection de Force pour suivre ses mouvements.

On va voir comment elle va réagir face à une attitude clairement offensive cette fois, alors que je passe à l’attaque inlassablement, puisant dans ma force physique bien qu’amoindrie. Si je fatigue, je reviendrai vers le Sii-Cho le temps de reprendre mon souffle si elle poursuit dans l’Ataru, sinon je reviendrai vers la sécurité du Soresu temporairement. Mon objectif est double, et je garde en tête les leçons tant du vieux que des cours de Maître Fern : il faut surprendre, ne pas hésiter à changer de forme en cours de duel, ne pas perdre de « vue » son opposant, anticiper un maximum, réagir et s’adapter vite et… écouter la Force, même si ça, ce n’est pas très naturel pour moi. J’ai clairement un adversaire habitué au sabre-laser, et l’idée ici, ce n’est pas de vaincre. Non, c’est de faire mes preuves et de rester concentrée sur mon équilibre, moins solide qu’il ne fut… et de s’amuser, aussi !

Je m’efforce cependant de ne pas y aller à fond tout de suite. J’essaye d’observer, afin de mieux réagir. Espérons juste que ma passion du duel, ma fierté, mon goût pour le défi et l’envie de défier mes limites personnelles pour me perfectionner ne vont pas l’emporter sur ma raison… si ce n’est pas mon équilibre qui me joue des tours face à mon corps habitué à mes réactions passées.


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Mar 12 Avr - 3:31
La prudence était de mise contre un adversaire armé d'un sabre ordinaire. Alors, face à un sensitif maniant une double lame, il valait mieux être doublement attentif. C'était une leçon qu'Arsenicia avait apprise à la dure au cours de sa vie. Elle ne ferait donc pas l'erreur de sous-estimer la Padawan. Même si la différence d'entraînement et d'expérience entre elles était difficile à combler, Ombrelune savait qu'elle n'était jamais au bout de ses surprises. Un instant d'égarement pouvait être utilisé à l'avantage de son adversaire et même dans un duel d'entraînement, la maîtresse de l'Ordre n'était pas du genre à se laisser avoir. Si elle retenait ses coups au cas où Ashara ne réussirait pas à les contrer, elle ne comptait pas l'insulter en y allant de façon trop « gentille ».

Le premier mouvement d'Arsenicia fut un bond au-dessus de la Padawan afin d'attaquer « par surprise », une manœuvre parfaitement comprise par sa jeune adversaire qui n'eut aucun mal à esquiver l'assaut d'un simple pas chassé. La contre-attaque fut immédiate, exactement comme Ombrelune s'y attendait, et celle-ci opposa sa lame à celles de la Padawan avec une vitesse toujours croissante afin de pallier au désavantage d'un unique sabre laser face à deux lames très bien maîtrisées.

Il n'y avait pas à redire, Ashara avait le maniement du sabre laser dans le sang. Son Djem So souffrait de très peu de défaut et Ombrelune bascula rapidement sur le Niman qu'elle maîtrisait le mieux afin d'avoir l'occasion d'étudier adéquatement les passes d'armes de sa nouvelle apprentie. Son sabre était l'extension de son corps et Arsenicia était capable de sentir la Force vibrer autour de la Padawan, qui faisait de son mieux pour pallier la perte de sa vue. Cela voulait toutefois dire qu'elle n'était peut-être pas aussi ouverte à la Force qu'elle le devrait, un point qu'Ombrelune voulait vérifier.

Au style offensif de la Padawan, la Maîtresse de l'Ordre décida donc d'y opposer l'exact même chose. Elle la repoussa lorsqu'elle fut au corps-à-corps puis attaqua aussitôt. Comment aller réagir Ashara face au Djem So ? Persévérer dans la même voie ou changer de technique pour quelque chose de plus adapté ? si bien sûr elle en était capable.

Le but de l'exercice était, bien sûr, de voir l'étendu des connaissances d'Ashara en la matière, mais aussi de tester sa capacité d'adaptation, qui devait logiquement déjà être très grande. Sans oublier sa confiance en la Force et son instinct.

Car le Djem So était l'une des formes utilisées par Arsenicia, mais aussi celle qu'elle connaissait le moins bien. C'était le Niman qu'elle avait poussé jusqu'à une maîtrise quasi-parfaite. Il était donc certains qu'Ashara trouverait des failles dans l'exécution de la Maîtresse de l'Ordre, si elle observait correctement. Allait-elle faire confiance à la Force et son instinct pour guider son bras ?


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Ven 15 Avr - 18:26



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Tython | Arsenicia Ombrelune | Ashara : #40E0D0

J’ai du mal à accepter les nouvelles limites imposées par la perte de ma vue, plus encore quand elles ont des répercussions sur le combat au sabre-laser. Je les ai très vite ressenties, dans une moindre mesure lors de mon errance sur Hoth et dans une bien plus forte mesure à mon arrivée à l’Enclave-Jedi de Tython. Pourquoi ? Eh bien parce que je n’avais personne à qui me comparer lorsque j’ai échoué sur la glaciaire planétaire, en tout cas aucun sensitif civilisé armé d’un sabre-laser. Je ne combattais que pour la survie, développant par instinct d’autres façons de faire à tâtons, par essai et erreur. Je n’ai ainsi pas progressé sur le plan de la technique pure dans mes styles de combat, même si après avoir été un peu remplumée déjà j’ai l’impression de ne pas avoir perdu trop de force musculaire par rapport à avant… « pas trop » en tout cas. J’ai été bien plus confrontée à la réalité au contact des autres Novices et Padawan, au cours des entraînements.

C’est une des raisons pour lesquelles, bien que je le faisais déjà depuis Hoth, je privilégie des combats intenses et courts. Je sais que mon corps dans son état actuel n’a pas retrouvé son endurance d’avant, et je sais que je ne pourrais pas maintenir sur une trop longue durée ma concentration intense dans la Force pour me repérer et repérer mon opposant. Puis bon, face aux Wampas, ce n’est pas très conseillé de faire durer un combat, surtout quand on est aussi mal équipés face à la bestiole.

En tout cas, Maître Ombrelune tient bien la route malgré la pression que j’essaye d’exercer dans mes bottes agressives et rapides au double-lame. Sa lame, que je distingue plus que je ne la vois, danse avec rapidité pour contrer mes lames jumelles, et le bruit d’entrechoquement des lames énergétiques est parfois si intense que je suis contrainte de reposer plus sur la Force que mon ouïe. Ce qui déstabilise un peu mon équilibre et le rythme de mes enchaînements, par manque d’habitude. Mais pour l’heure, j’arrive à tenir la route. Je ne sais pas pour combien de temps encore, mais j’ai bien l’intention de tenir le coup le plus longtemps possible, ne serait-ce que pour ma propre fierté…

Ah, tiens ? Son rythme et sa posture évoluent on dirait. Ça ne ressemble pas à l’Ataru qu’elle semblait utiliser jusque lors, c’est moins… bondissant, on dirait que ses assauts et ses mouvements se diversifient. Il me faut un peu de temps pour comprendre ce qui me perturbe quelques minutes : la dynamique qu’elle utilise semble appartenir à trois styles de combat différents, alternés régulièrement. Je me retrouve ainsi quelques minutes sur la défensive et sur l’esquive, cherchant à comprendre la logique de ses assauts pour identifier sa nouvelle manière de se battre sans voir. Ah, je crois que je commence à comprendre l’amicale entourloupe. On dirait bien du Niman, reviendrait-elle en quelque sorte à ses premiers amours ? Je ne saurais le dire, je ne la connais pas assez pour ça. Bon, on peut maintenir le Djem So pour l’instant. La fatigue que je ressens est tenable pour l’heure. Par contre, cela me demande clairement des efforts puisqu’elle semble plus à l’aise avec ce style, pourtant prévisible une fois que les bottes principales ont été identifiées. Après, je reste face à une escrimeuse éprouvée alors sa vitesse et son talent rendent difficile cette délicate et essentielle étape. Surtout que j’ai du mal à bien faire confiance à la Force, c’est contre mon instinct naturel, alors là je dois redoubler d’efforts face à un style diversifié. J’y parviens, mais ça me fatigue plus vite, aussi je reste pour l’heure sur ma forme de prédilection de la Forme V, peu subtile mais pas moins efficace.

Ah, attends, elle change encore de dynamique ? Trois styles ? Ce n’est pas commun ça ? Par contre, celui-là, les bottes me sont familières. Ça, c’est du Djem So, j’y mettrai ma main au feu ! D’un côté, je suis plus à l’aise car je me retrouve face à une forme de combat que je reconnais très bien mais de l’autre, elle est plus vive que moi, elle a plus de force physique que moi et plus d’expérience. Ça se sent dans sa façon de se déplacer et dans sa manière de manier la lame unique de son sabre-laser. Si j’étais un peu plus en forme, je pourrais faire durer le duel pour observer, enfin, ressentir ses mouvements et essayer de déduire la meilleure manière de reprendre une main qui me glisse entre les doigts. Le hic, c’est que je sens que la fatigue physique et spirituelle commence à monter peu à peu. Il faut que j’analyse son immersion dans ce style, mais il faut aussi que je tienne encore la route.

Bon, le temps commence à être limité mais je n’ai pas envie de me rendre sans combattre encore. Qu’est-ce que je peux tenter contre elle, qui respecte mes capacités amoindries et puisse m’aider ?  Je pourrais faire ma têtue de service et persister, mais je risque de m’y casser les dents à ce rythme. Essayons d’être un peu plus maligne. Si la force ne suffit pas, essayons donc la patience et la ruse.

Je change brusquement ma posture, jusque lors neutre ou offensive, pour virer vers du défensif. En une paire de minutes, je fais danser les lames siamoises de mon arme autour de moi pour créer une barrière défensive érigée par des déplacements réduits et des mouvements rapides. Ce n’est clairement pas un style qui colle avec ma personnalité et qui m’est plus inculqué que naturel, mais je décide de m’appuyer sur la Forme III, aussi appelée « la Voie du Mynock » ou encore le Soresu.

L’avantage de me concentrer ainsi sur la défensive – même si je ne sais pas si je vais pouvoir le tenir longtemps, surtout avec ma difficulté à laisser la Force me guider davantage pour pallier à ma cécité – c’est que j’ai le temps de reprendre mon souffle et surtout de me focaliser sur mon adversaire. Qui sait, si elle m’en laisse le temps, je pourrais déceler une ouverture dans laquelle m’engouffrer avec l’aide de l’une de ces contre-attaques très précises et rapides, propres à la Forme de la Résilience. Bon, elle risque de vite voir que je la maîtrise moins que ma bonne vieille amie la cinquième forme. Mais au moins, j’aurai essayé, et une corellienne ne rend jamais les armes sans combattre. J’espère juste que je vais réussir à analyser sa forme assez vite pour revenir dans mon cher Djem So.




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Lun 18 Avr - 20:22
Au Djem So brutal et vif, la Padawan décida d'opter pour le défensif Soresu. Un choix éclairé compte tenu des possibilités offertes à Ashara, mais aussi par son état physique dégradé et son endurance davantage limitée d'auparavant. Ombrelune en fut satisfaite et cela pouvait sans doute se ressentir au travers de la Force qui tourbillonnait autour et entre les deux combattantes. Toutefois, la Padawan était moins à l'aise qu'avec son premier amour, le Djem So, et cela se ressentait. Ses mouvements et ses bottes n'étaient pas aussi bien exécutés que quelques minutes plus tôt. En revanche, elle retrouvait son souffle comme en témoignait sa poitrine, qui se soulevait bien moins vite qu'auparavant.

Arsenicia profita qu'elles se soient éloignées l'une de l'autre pour baisser son sabre. Elle teint la lame légèrement en biais par rapport au sol.

« Ta technique est très bonne. Ta préférence pour le Djem So est très nette, bien qu'il s'agisse d'une forme demandante physiquement. Tu fais donc une bonne utilisation du Soresu pour ralentir le rythme, reprendre ton souffle tout en bloquant efficacement mes assauts. » Décrivit Ombrelune. Le ton de sa voix laissait clairement entendre sa satisfaction. « Je vais t'avouer quelque chose. » Reprit-elle avec un sourire. « Mon Djem So laisse à désirer. » S'en amusait-elle ? C'était ce qu'elle laissait entendre, se permettant même un petit rire. « Tu as sans doute déjà entendu cela, mais la Force est ton alliée. Et de tous tes alliés… » Elle laissa ce mantra flotter dans l'air, attendant presqu'Ashara le complète en même temps qu'elle. « La plus puissante. J'aimerais tester quelque chose. »

Se faisant, Arsenicia désactiva son sabre laser. Elle le garda toutefois dans sa main droite, signe évident qu'elle n'en avait pas terminé avec sa nouvelle apprentie.

« Tu as du talent, mais je ressens comme un blocage quand je te vois manier ton sabre. Je crois que tu te reposes un peu trop sur tes sens. » Sur son ouïe, maintenant que sa vue ne fonctionnait plus. « Mais ces sens peuvent être trompés, alors que la Force… » elle le pouvait aussi, mais pas aussi aisément.

Arsenicia était désormais très proche d'Ashara. Elle avait fait quelques pas vers la jeune femme tout en parlant et se tenait à moins d'un pied de la Padawan. De l'une des sacoches à sa ceinture, Ombrelune sortit ensuite ce qui semblait être des petits bouchons. Ils étaient eux-mêmes dans un petit emballage transparent, signe évident qu'ils n'avaient jamais servi.

« Je vais mettre ceci dans tes oreilles. » Joignant le geste à la parole, la maîtresse de l'Ordre glissa les bouchons dans les canaux auditifs d'Ashara. Se battre avec une visière opaque était un exercice que tous les Novices faisaient un jour ou l'autre, pour leur apprendre à ne pas se fier à la vue. Mais le faire en se bouchant volontairement les oreilles était beaucoup plus rare. L'idée était la même, en revanche.

La suite fut expliquée par télépathie, puisqu'Ashara n'entendait plus grand-chose, si ce n'était le vague bourdonnement de son sabre laser.

* Comme je te le disais, mon Djem So n'est pas ma force. Je te mets donc au défi de me désarmer. Là est la différence entre les bons combattants, dont les sens sont aiguisés, et les excellents duellistes qui laissent la Force s'exprimer à travers leur bras. * Arsenicia s'était de nouveau éloigné, sa lame turquoise de nouveau active près de sa cuisse droite. * Étends ta conscience autour de toi. Sens la Force. Sens ma présence et la tienne. Sens le cristal au cœur de ton sabre. Accorde-lui ton bras et tu trouveras même dans cet exercice une paix intérieure qui se rapproche beaucoup de la méditation. *

Ombrelune leva son sabre.

* Je suis certaine que tu en es capable. *


Dernière édition par Arsenicia Ombrelune le Jeu 28 Avr - 1:46, édité 1 fois


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Mer 20 Avr - 11:35



Chaque difficulté rencontrée doit être l’occasion d’un nouveau progrès
Tython | Arsenicia Ombrelune | Ashara : #40E0D0

Ne croyez pas pour autant que cela me fait plaisir de reposer sur le Soresu. Je veux dire, bien sûr qu’il n’y a pas de forme ingrate ! Je respecte assez l’escrime Jedi pour cela. Non, mais ça froisse ma fierté quand même. Ce n’est pas très plaisant pour moi d’en être réduite à la pure défensive, je m’étais habituée à un style de combat beaucoup plus offensif, intrépide, avant Hoth. Mais bon, ça ne me plait pas mais cela ne va pas dire pour autant que je ne sais pas me résoudre à être raisonnable s’il le faut. Et je n’ai pas l’intention de perdre à cause d’une fierté un peu mal placée. Bon, au moins ma respiration a l’air de se calmer et j’ai l’impression de moins fatiguer physiquement parlant. Par contre, c’est plus taxant pour moi sur le plan des efforts que j’emploie dans la Force.

Je ne dirai pas que je suis au sommet de ma forme, mais au moins elle n’a pas l’air mécontente. En tout cas, ce n’est pas ce que j’ai l’impression de percevoir dans la Force… plutôt de la satisfaction.

Mon nouveau mentor décide à un moment de rompre ses attaques et de prendre de la distance, avant de baisser son sabre-laser. D’un côté, je ne suis pas fâchée de pouvoir souffler un peu mais de l’autre, la réaction m’étonne. Je n’avais pas l’impression, dans ses déplacements et ses gestes, qu’elle était aussi fatiguée que moi, honnêtement. Son Djem So n’est pas mauvais – sinon elle ne serait pas là où elle se trouve actuellement, logiquement – mais quelque chose se distingue du Niman dont elle a fait preuve avant. Ce n’est pas facile à décrire, un peu comme une légère fausse note en fait. Je ne distingue pas sa lame, mais je remarque que sa poignée est légèrement inclinée et que le vrombissement particulier de sa lame-laser ne semble pas s’être tu. Le combat ne doit pas être fini.

- Ta technique est très bonne. Ta préférence pour le Djem So est très nette, bien qu'il s'agisse d'une forme demandante physiquement. Tu fais donc une bonne utilisation du Soresu pour ralentir le rythme, reprendre ton souffle tout en bloquant efficacement mes assauts.

On dirait que son analyse rejoint la mienne, elle m’a bien déchiffrée. Que voulez-vous, je ne veux pas faire le deuil de ma maîtrise et de mes aptitudes passées et même si le Djem So est pour l’heure plus éprouvant pour moi, je refuse obstinément d’y renoncer. La Forme V est clairement la plus naturelle pour moi, celle par laquelle je m’exprime plus aisément, qui reflète le mieux mon tempérament. Je sais que je vais en chier pour retrouver ma force d’avant, mais je ne veux en aucun cas y renoncer, ce qui à mes yeux ne serait autre que la solution de la facilité. C’est juste hors de question pour moi.

Elle semble faire une pause pour l’instant. Je ne vais pas dire non. C’était un bon début, pour sûr, j’espère qu’on en a pas fini. Son Niman était assez intéressant, plus que je ne l’aurai cru avec mes préjugés sur cette forme du Diplomate. Bon, je ne suis quand même pas convaincue au point de la pratiquer pour l’heure, mais je consens à reconnaître qu’entre de très bonnes mains, elle peut bien tenir la route.

« Je vais t'avouer quelque chose. Mon Djem So laisse à désirer. Tu as sans doute déjà entendu cela, mais la Force est ton alliée. Et de tous tes alliés… La plus puissante. J'aimerais tester quelque chose. »

En tout cas, elle a l’air plus détendue qu’au Conclave, ce qui ne me déplaît pas du tout, au contraire. Son humour parvient à m’arracher un mince sourire amusé, après avoir été étonnée qu’elle m’annonce comme ça, cash, que son Djem So n’était pas du tout parfait. Cela pique ma curiosité, presque j’ai envie de poursuivre ce duel et de décortiquer sa forme V afin de comprendre où sont les ouvertures que je pourrais potentiellement exploiter en duel amical face à elle. Bon, la maxime sur la Force me convint moins – je l’ai en effet beaucoup, voire trop entendu lors de mon Noviciat et de mon premier Apprentissage – mais je fais l’effort de rester attentive. Je veux voir où elle veut en venir. Puisqu’elle désactive son sabre-laser, comme je l’entends à l’oreille, je désactive également le mien, même si je ne le range pas pour autant puisque je constate qu’elle l’a encore en main.

- Tu as du talent, mais je ressens comme un blocage quand je te vois manier ton sabre. Je crois que tu te reposes un peu trop sur tes sens. Mais ces sens peuvent être trompés, alors que la Force…

Maître Fern, ainsi que les autres Maîtres d’armes que j’ai connus au cours de mes années au Temple Vert, m’avaient sorti un truc du genre, je crois, lors de la dernière leçon à l’enclave de Coronet-city que j’avais pu faire. Cela ne veut pas dire pour autant que j’ai bien capté ce qu’elle entendait par là. J’avoue, je comprends pas : n’est-ce pas essentiel de reposer sur ses sens pour garder l’adversaire « à l’œil » et savoir ce que l’on peut exploiter de notre environnement et de notre entourage ? Après, j’avoue que la manipulation subtile de la Force et moi, ça fait deux. Je ne suis pas douée là-dedans. Est-ce que ça a à avoir avec les Illusions de Force ? J’en sais rien, mais je suppose que je peux la croire même si ça va contre mes convictions personnelles. Tout ce que je sais, c’est que ne plus avoir la vue pour m’orienter et me battre, c’est franchement la plaie et c’était très handicapant. Ça l’est encore.

Sa silhouette dans la Force se rapproche de moi, mais je la laisse faire pour le moment. J’ai l’impression qu’elle tire quelque chose d’une forme vague qui ressemble à une sorte de petit sac. En focalisant un peu ma Vision de Force, je remarque que ce qu’elle tient en main ressemble à une paire de petits bouchons, dans une sorte de sachet si j’en crois ce que j’entends quand elle les manipule.

Quand elle m’indique qu’elle va les installer dans mes oreilles – précision auditive que j’apprécie – je donne mon assentiment d’un bref signe de tête, même si je demeure très intriguée. Où elle veut… ?

C’est alors qu’un élan de panique de me saisit alors que mon monde sensoriel s’appauvrit d’un coup. Ces subtiles nuances que je percevais à l’oreille – le son du vent, des pas, sa voix, son souffle, et plus encore – se taisent tout à coup, ce qui me désoriente encore plus que lorsqu’on m’avait fait passer l’exercice de l’entraînement à l’aveugle en tant que Novice Verte. En plus de l’obscurité qui me revient alors que je perds ma concentration par la surprise, le silence qui s’abat me glace et m’égare. C’est à peine si j’entends, comme un écho très diffus, le vrombissement de son sabre-laser simple. Même si ça me répugne, les souvenirs de mes premières heures sur Hoth en tant qu’aveugle reviennent squatter dans mon esprit, évoquant la douleur brûlante puis sourde, la désorientation.

* Comme je te le disais, mon Djem So n'est pas ma force. Je te mets donc au défi de me désarmer. Là est la différence entre les bons combattants, dont les sens sont aiguisés, et les excellents duellistes qui laissent la Force s'exprimer à travers leur bras. *

Dois-je comprendre par-là que je suis en mesure de la vaincre, vu qu’elle utilisera sa Forme la moins usuelle et que je dois simplement la désarmer ? Un jeu d’enfant… oui, quand tu es valide en tout cas. Comme je suis un peu désorientée puisque je ne peux plus reposer désormais que sur la Détection de Force et la Vision de Force, instinctivement je prends une posture neutre-défensive. Je ne rechigne pas au petit défi qu’elle me propose, mais j’avoue que ça ne va pas être de la tarte pour moi. Sous le prisme des yeux de la Force, je constate qu’elle s’est de nouveau éloignée et adopte une posture typique du Djem So. Elle annonce clairement la couleur et la forme qu’elle va en effet employer.

* Étends ta conscience autour de toi. Sens la Force. Sens ma présence et la tienne. Sens le cristal au cœur de ton sabre. Accorde-lui ton bras et tu trouveras même dans cet exercice une paix intérieure qui se rapproche beaucoup de la méditation. *

Ok, on va essayer. Ressentir la Force, ça je peux. Apaisant ma respiration, j’essaye de me concentrer davantage sur la Détection de Force et la Vision de Force. L’obscurité qui s’était abattue sur ma vision se dilue quelque peu, laissant peu à peu émerger des lignes et des courbes dessinées par les énergies vivantes de la Force. Peu à peu, les contours de notre environnement se précise et je distingue à peu près sa silhouette et précisément où elle se trouve, ainsi que sa posture. Je perçois plus clairement sa présence, avec un peu de concentration supplémentaire, ainsi que la mienne par la suite. Avec un troisième degré d’effort, je crois que je finis par ressentir un écho qui doit être les cristaux jaunes de mon sabre-laser double-lame, tout à fait accordés à ma présence. Ce que j’avais galéré pour les trouver dans les grottes aux cristaux corelliennes ! Mais restons concentrée, essayons en tout cas.

* Je suis certaine que tu en es capable. *

Ouais bah j’aimerai bien avoir votre certitude, moi ! C’est le dernier volet de ses conseils qui m’échappe pour l’heure, alors que je remarque qu’elle lève son sabre-laser que je perçois bien plus mal maintenant. Elle a dit quoi ? Étendre mes perceptions, percevoir nos présences, ressentir la présence de mes cristaux jumeaux de sabre-laser… et accorder mon bras à la Force. Là, ça coince. Je n’ai cependant pas le temps de m’y attarder qu’elle part à l’assaut, conformément à une pratiquante du Djem So. Aussitôt, un peu prise de court et moins réactive avec l’ouïe assourdie, je me replie dans les bras défensifs du Soresu. Limiter mes déplacements m’aide à rester concentrée sur elle et sur ses mouvements, cela me demande un peu moins d’efforts pour suivre sa cadence. Après, la Forme III ne va pas me laisser le choix si j’en crois mes instructeurs : je vais devoir m’appuyer sur la Force si je veux qu’elle révèle véritablement son potentiel de défense mais aussi et surtout de contre-attaque. Je n’aime pas être réduite à la défensive, mais là je tâche d’ajuster mes perceptions déséquilibrées. Heureusement, comme je connais bien le Djem So je peux anticiper certaines bottes et plusieurs enchaînements, ça m’évite de perdre littéralement pour l’instant.

Sauf que je ne veux pas perdre, même au cours d’un duel amical. Je me dois de me battre jusqu’au bout. Ma nature combattive refuse que je baisse les bras face à une difficulté, je dois la surpasser.

Bon. Physiquement, c’est moins éprouvant. Il n’y pas d’enjeu de vie ou de mort. C’est un match amical. Si je veux un jour croiser le fer et faire mordre la poussière au vieux, va falloir que je me bouge. Ça ne me fait pas plaisir d’en faire le constat, mais j’ai pas l’impression d’avoir trop le choix ici. Je réfléchis trop. Peut-être que c’est ça qui me donne une oreille plus dure à mon instinct ? J’ai dû savoir faire ce qu’elle me demande, au moins minimalement. C’est un prérequis, c’est une base. Je dois revenir aux bases si je veux affûter mon art et surpasser mes contraintes sensorielles actuelles.

Alors je commence à faire l’effort d’écouter ce qu’elle dit, en faisant violence à mes récentes habitudes. Je restreins mon champ de perception à quelques mètres autour de nous, afin d’en affiner la précision alors que je le concentre sur nos présences respectives et nos alentours proches. Petit à petit, j’essaye de retrouver cette sensation que j’avais eu tout à l’heure pour retrouver la présence dégagée par les cristaux de mon sabre-laser. Ça y est, je crois que je l’ai, on va tâcher de pas l’oublier. Ce n’est pas parfait, mais je crois que ma nervosité diminue et que ma respiration se calme un peu, mes mouvements sont moins précipités, plus fluides, et je crois que mes muscles se crispent moins. J’accepte de lâcher, peu à peu, un peu prise sur mon contrôle conscient sur la Force. J’accepte de lui laisser un peu de jeu sur mes déplacements… mais bordel, ça reste vachement dur !




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Ven 29 Avr - 4:20
De nouveau armée de son sabre laser, Arsenicia avait bien conscience de la difficulté du défi qu'elle proposait à son élève. Pourtant, tandis qu'elle faisait tournoyer sa lame par une simple rotation du poignet, la Jedi ne cessait de croire en son instinct et en la réussite de la Padawan. Cela ne voulait pas dire, toutefois, qu'Ombrelune allait lui faciliter la tâche ! Si Ashara réussissait, cette victoire serait totalement la sienne.

Pour commencer, elle devait contrôler ce sentiment de panique que Nicia sentait croître en elle. Ainsi privée de sa vue puis de son ouïe, c'était là une réaction normale, mais la jeune femme allait rapidement devoir démontrer ses talents d'adaptation pour reprendre le contrôle de ses émotions. Exactement comme elle l'avait fait sur Hoth dans les premières heures et jours de sa cécité.

Ensuite, et là était le plus difficile, Ashara allait devoir s'en remettre à la Force. Sur le papier, c'était une chose facile. Simplement fermer les yeux et laisser cette énergie guider le bras. Dans la réalité, Arsenicia se souvenait très bien de la difficulté de cet exercice particulier, par lequel tous les Jedi passaient tôt ou tard. En revanche, se voir priver de deux sens était beaucoup moins habituel. Mais dans le cas de l'ex Padawan Verte, c'était un passage nécessaire.

Un léger sourire naquit donc sur les lèvres de la Fay tandis qu'elle sentait Ashara étendre ses sens au-delà de sa personne. Elle aperçut également la poitrine de la Corellienne monter et descendre plus lentement, signe qu'elle avait réussi à tranquilliser sa respiration et chasser la panique.

Quant à accorder son bras à la Force, c'était sans aucun doute l'élément le plus nébuleux énoncé par Arsenicia. Elle-même, à l'époque, avait eu de la difficulté à comprendre. Mais en bonne bretteuse, elle ne doutait pas qu'Ashara finisse par y arriver, raison pour laquelle la maîtresse Jedi n'attendit pas davantage pour porter ses premiers assauts tout en se cantonnant exclusivement au Djem So exactement comme elle l'avait dit.

Le Djem So était brutal et vif, forçant la Padawan à utiliser le Soresu. Ce n'était pas pour rien si Ombrelune avait proposé un tel exercice : la forme trois était réputée pour être très efficace contre la forme cinq. À condition d'être, tout du moins, capable d'en exploiter le plein potentiel en focalisant l'esprit sur la manière de pouvoir stopper toutes . En s'en remettant à la Force, donc, et en la laissant guider le bras. Les choses, théoriquement, allaient rapidement devenir moins nébuleuses pour Ashara, tandis que ce duel se poursuivait.

Le sourire qu'arborait Ombrelune ne fit donc que croître au fur et à mesure que les passes d'armes se poursuivaient. Non seulement parce qu'elle prenait beaucoup de plaisir dans cet exercice, mais également - et surtout - parce qu'elle sentait la Padawan de plus en plus à l'aise. Sa prise sur le manche de son sabre était beaucoup moins crispée et ses mouvements défensifs n'en étaient que plus fluides. Les deux lames jaunes bloquaient avec aisance les assauts vigoureux du Djem So et Arsenicia, malgré sa forme physique, commençait à sentir ses muscles s'alourdir tandis que le temps défilait.

Jusqu'à ce qu'elle commette une erreur. Un mouvement trop ample et trop long, laissant une ouverture. La lame jaune vint à la rencontre de la sienne, presque au ralenti, et s'enroula tout autour, forçant Arsenicia à écarter le bras de son corps pour éviter de lâcher son arme. Toutefois, le manche du double sabre laser était plus long que la normale et, là où le geste d'Ombrelune aurait pu suffire face à un sabre simple, ce ne fut pas le cas face au sabre double de sa Padawan. La lame jaune rentra en contact avec le manche en Phrik, juste au-dessus des doigts cybernétiques de la Jedi.

Le manche simple sembla rouler dans l'herbe au ralenti alors qu'il échappait à la prise de la Fay, qui recula instinctivement pour ne pas subir le revers d'Ashara. La lame turquoise se désactiva aussitôt, mais le regard d'Arsenicia était posé sur le visage de sa Padawan.

Dans d'autres circonstances, Ombrelune n'aurait pas hésité un instant à utiliser ses pouvoirs, et notamment le Tutaminis, pour poursuivre ce duel. La lame jaune aurait percuté la Force de plein fouet, sans être en mesure de faucher la Jedi, ce qui aurait laissé suffisamment de temps à cette dernière pour saisir l'autre sabre laser qu'elle portait à sa ceinture. Mais Nicia avait été claire sur le but de l'exercice et, après ce qui se révéla être plus de vingt minutes de passes d'armes, Ashara avait gagné.

Et, quelque part, Arsenicia aussi. Heureuse, elle frappa dans ses mains tandis qu'elle ne pouvait retenir un rire joyeux.


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Mar 3 Mai - 15:56



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Tython | Arsenicia Ombrelune | Ashara : #40E0D0

Une chose est sûre, c’est que ça fait bizarre ! Déjà, si vous vous rappelez vos leçons de Noviciat, ce n’était pas simple les cours de combat au sabre-laser en vous privant de la vue, alors imaginez ce que c’est de ne rien voir et de ne quasiment pas entendre non plus ! J’aimerai vous y voir, vous autres bien voyants. C’est normal que je ressente de la panique, non ? Je reste humaine ! C’est inconscient, instinctif, mais clairement cela me déséquilibre lors des premières passes.

Après, je n’aime pas rester sur un échec. Je veux comprendre comment atteindre l’objectif qu’elle m’a donné, ne serait-ce que pour ma dignité. J’ai été capable de le faire. J’en suis capable. Je le sais.

La panique cède bientôt la place à ma résolution alors que je me ressaisis avec fermeté. Je me concentre sur les ressentis que j’avais eu lors de mes premiers jours, voire de mes premières heures sur la glaciaire planétaire. Avant de maîtriser vraiment la Vision de Force et la Détection de Force, j’ai su me débrouiller. J’ai su survivre, j’ai su me rendre depuis l’usine pas si désaffectée jusqu’à la base, complètement seule et assez grièvement blessée. J’ai pu réchapper à un ou deux wampas. La seule différence alors, c’est que j’agissais à l’instinct pur. Je ne réfléchissais plus, j’agissais simplement. Si j’ai déjà su le faire, alors il n’y absolument pas la moindre raison pour que je ne sache pas le refaire. Je ne suis pas très douée pour des réflexions compliquées, alors je laisse mon corps s’exprimer.

Comment ai-je fait ? Comment suis-je parvenue, sans réfléchir, à laisser la Force guider mon bras ?

Car je ne vois pas d’autre raison. Comme pour Kashyyyk, dans la forêt profonde, j’ai su le faire. Et me connaissant, de longues explications ne servent à rien. Ce qui me parlera, c’est la sensation. Je me dois de retrouver la sensation et quand j’aurais mis la main dessus, je pourrais alors la reproduire.

Je décide de partir sur ce que je sais faire, puis de là, partir au-delà. Je recentre donc mes perceptions sur mon environnement et mon entourage proche. Je perçois avec plus de finesse mes alentours et les gestes de mon adversaire, ce qui me permet en retour de mieux anticiper ses mouvements. Mieux me repérer me permet de me détendre davantage, ce qui me permet ainsi de mieux respirer, de moins m’épuiser et ainsi de mieux réagir. Je décèle et j’anticipe davantage les assauts de mon mentor, qui en outre utilise un style qui m’est très familier et dont je connais assez bien les bottes.

Alors que je parviens enfin à retrouver – ne serait-ce que temporairement – ce que c’est que de laisser la Force m’appuyer au combat au sabre-laser et à réellement me concentrer pour réagir, des lignes familières se dessinent sur mon adversaire, serpentant à l’instar d’un éclair. Oh. Dans la déprime qui me gagnait, je n’y pensais plus. La réponse était pourtant juste sous mon nez. J’ai peut-être perdu ma vue, mes yeux sont irrémédiablement meurtris, mais je n’ai pas tout perdu. Il me reste une autre vue, autre encore que la Vision de Force, une vision qui m’est innée et que je connais bien.  

Les Lignes de Fracture.

Je n’en reste pas moins active et réactive, restant pour l’heure dans la Forme III tandis que je laisse la Force influencer mes gestes. Mon visage est tourné vers mon mentor, mes yeux bandés fixés droit vers elle et je dois sans doute la regarder plus fixement qu’elle ne doit en avoir l’habitude avec moi. Malgré ma cécité, je traque et je cherche à localiser la Ligne de Fracture qu’il m’a semblé voir sur elle. Une seule et unique ligne exploitable, que je dois identifier afin de tenter, ensuite, de l’utiliser. Ça pimente tout de suite le duel, ça m’amuse assez, ça me donne un objectif à aller conquérir. Ce n’est peut-être pas très loyal vu que je ne lui en ai parlé, mais j’ai envie de lui montrer ce que je sais faire. Et vu qui elle est, je pense qu’elle pourrait assez vite deviner alors je dois agir au bon moment.

Maintenant que je sais que j’ai un moyen de renverser la situation, j’accepte d’être un peu plus patiente et d’observer, profitant des avantages que m’apportent une approche plus défensive. Avec l’appui de la Force, j’économise davantage mes mouvements et j’optimise mes réactions, tant pour me défendre que pour esquiver s’il le faut, voire même pour bloquer et détourner la lame adverse.

Enfin. La seule et unique Ligne de Fracture à ma portée se présente enfin. Je ne dois pas la manquer !

Il suffit de pas grand-chose parfois. Ici, c’est justement un mouvement un peu trop ample et un peu trop long de Maître Ombrelune qui m’apporte l’ouverture que, pour une fois, j’attendais relativement patiemment. Je n’hésite pas un instant et m’engouffre dans la brèche en recourant à l’une des quelques bottes de contre-attaque dont dispose le Soresu. Aidée par la Force qui oriente mes lames jumelles, l’une de mes lames piège la vigilance de mon adversaire et vient frapper au niveau du manche de son sabre-laser, qui résiste – ça doit peut-être être du phrik ? Vu que ma lame ne s’est pas désactivée, cela ne doit pas être du cortose – et cela oblige mon opposante à écarter son bras. La Ligne de Fracture est nette maintenant et je viens l’exploiter sans la moindre hésitation et la contraint à lâcher son arme. Ma concentration s’évapore petit à petit alors que mon adversaire s’arrête et que je ne ressens plus la menace d’une lame-laser proche de moi. Je n’ai pas entendu de sabre-laser tomber, mais je ne sens plus de résistance sur mes lames-laser. L’aurais-je désarmée ? Sa silhouette n’a pas l’air de bouger, et la Ligne de Fracture s’estompe alors que la fatigue me rattrape.

Force, je suis morte de fatigue et je sens mes jambes trembler, même si je me force à rester debout. J’attends, mon double-lame activé, alerte, tendue… jusqu’à entendre de sonores applaudissements malgré les bouchons qui diminuent mon ouïe. Surprise, je redresse la tête et la fixe, avant de remarquer qu’en effet ses mains bougent dans ce qui semble être un applaudissement et, bien que très diffus, j’ai l’impression qu’elle rit avec joie comme l’avait fait ma tante Jill quand j’ai conduis avec succès ma toute première moto-speeder dans les rues de Coronet-city à l’occasion d’une sortie. Très sérieuse et perplexe, je l’observe sans mot dire avant de m’affaler sans grâce dans l’herbe, le souffle court après avoir désactivé mon sabre-laser. J’en reste sur le cul, et pour une rare fois, silencieuse.

Bordel de Hutt, c’était, c’était… c’était génial ! Crevant, mais génial ! Enfin, j’ai enfin retrouvé le truc !

Contre toute attente, je me mets à me joindre à son rire, laissant entendre un rire sonore que je n’ai plus jamais prononcé depuis mon départ aux côtés du vieux de l’Enclave de Coronet-city vers Hoth.


- Par la Force ! Vous m’avez vidée, mais c’était génial. Vous n’y êtes pas allée de mainmorte, ne changez rien !  Ça fait un de ces biens… on se refait ça quand vous voulez. Ça faisait un bail que je ne m’étais pas autant éclatée ! J’ai hâte de voir ce que ça donne quand vous êtes sérieuse. Une chose est sûre, ça promet. Même si bon, soyons franches… sans ce dernier geste trop ample, vous m’auriez eue à l’usure. J’ai eu du pot d’avoir une petite astuce.




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Sam 21 Mai - 18:47
Arsenicia essuya une larme au coin de son œil droit tout en récupérant son sabre laser de l'autre. Son rire s'était estompé, mais pas son sourire. Les mains sur les hanches, elle regarda Ashara se laisser tomber dans l'herbe bien verte, vidée mais satisfaite de sa performance sans l'ombre d'un doute.

À l'aide de la Force, Ombrelune récupéra les petits bouchons d'oreille et les rangea dans sa sacoche. Après un simple nettoyage, elle pourrait les réutiliser dans d'autres occasions. Elle s'approcha ensuite de sa Padawan, la couvrant de son ombre. Le rire de cette dernière était une victoire aussi éclatante que si Nicia avait réussi à vaincre Darth Ankh dans un duel au sabre. Arsenicia la sentait également libérée d'un poids malgré sa fatigue apparente.

Les prochains jours allaient être éreintants pour la jeune femme, mais la maîtresse de l'Ordre ne doutait pas un seul instant de sa volonté de fer et sa capacité à retrouver ses capacités d'antan, mais aussi à surpasser ce qu'elle avait été autrefois. Cela viendrait, Arsenicia n'en doutait pas.

« Tu as du talent et de vraies capacités. » Fit Nicia en se laissant tomber dans l'herbe elle aussi. « Nous continuerons sur cette lancée, ne t'en fait pas. » Lui dit-elle comme la promesse de prochaines passes d'armes de plus en plus difficiles. « J'ai senti ta petite astuce… Bon, je l'ai aussi lu dans ton dossier. Le point de rupture, c'est ça ? J'en ai souvent entendu parlé, mais tu es la première Jedi avec qui je croise le fer qui possède cette capacité. Comment cela se traduit-il pour toi ? » s'enquit Arsenicia avec curiosité.

Appuyée sur ses coudes, Nicia songea à son propre don. La méditation de combat ne s'utilisait absolument pas dans les mêmes circonstances que le point de rupture. Mais l'un avec l'autre, cela pouvait certainement donner un mélange particulièrement redoutable.

Mais Ashara avait encore besoin de s'entraîner avant de songer à une telle utilisation de leurs dons.

« J'aimerais que tu t'entraîne avec tes camarades ou les droïdes d'entraînement du temple lorsque je ne suis pas disponible. Ce que tu as fait aujourd'hui t'a vidée. L'objectif est que ce ne soit plus le cas. Et je ne pense pas uniquement au cas où tu devrais combattre. Si tu maîtrises mieux tes pouvoirs, ton quotidien gagnera en qualité. » fit-elle avec un petit sourire en coin. « Bien sûr, l'idée n'est pas de te surmener, d'accord ? Il faut aussi laisser du temps au temps pour ne pas obtenir l'effet inverse de ce que tu recherches. »


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Dim 29 Mai - 16:55



Chaque difficulté rencontrée doit être l’occasion d’un nouveau progrès
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Avec bonheur, je sens les bouchons d’oreille se retirer de mes oreilles, ce qui me soulage grandement puisque j’entends à nouveau le monde qui m’entoure. Je suis par contre bien fatiguée, à croire que ça m’a encore plus vidée qu’une séance habituelle d’entraînement. Ça faisait un moment que je n’avais pas pu avoir une petite suée de la sorte. Mon ouïe attentive me permet d’entendre l’approche de la Maître Jedi Fay, ce qui me fait lever la tête vers elle. Je ne suis pas plus pressée que cela de me lever pour l’heure, puisque je savoure le plaisir de l’effort après l’exercice.

Force, ça fait longtemps que je ne me suis pas sentie aussi légère et détendue ! Je ne lui fais bien entendu pas totalement confiance, il va en falloir plus pour m’amadouer, mais j’accepte sa présence et je reconnais sa valeur en tant que personne et en tant que mentor. Je veux bien lui laisser une chance de me convaincre que tous les Jedi ne sont pas aussi vicelards et lâches que mon vieux.


- Tu as du talent et de vrais capacités. Nous continuerons sur cette lancée, ne t’en fais pas.


Je ne serais pas convaincue par la flatterie… ! Bon, même si ça fait du bien de voir ses aptitudes et ses efforts être reconnus, et j’admets que la perspective de m’améliorer encore plus est très alléchante. Au niveau de la technique pure de l’escrime, peut-être qu’elle pourra m’en apprendre plus que le traître. Sa silhouette dans la Force se positionne à ma hauteur alors qu’elle s’assoit à son tour.


- J'ai senti ta petite astuce… Bon, je l'ai aussi lu dans ton dossier. Le point de rupture, c'est ça ? J'en ai souvent entendu parler, mais tu es la première Jedi avec qui je croise le fer qui possède cette capacité. Comment cela se traduit-il pour toi ?


Ah, c’est si rare que ça ? J’avoue que je ne me suis jamais vraiment posé la question, même si apparemment c’était un casse-tête pour le vieux de me former vu qu’il n’en était pas doté. Je n’y ai jamais réfléchi car d’aussi loin que je peux me souvenir, après son éveil un peu brutal lors d’une mauvaise rencontre dans les bois du monde des Wookies, c’était assez instinctif. Je n’ai jamais été quelqu’un qui réfléchit beaucoup et qui se pose trente-six mille questions sur le pourquoi de comment les choses fonctionnent. Juste que… ça fonctionne, c’est tout. Néanmoins, Maître Ombrelune a l’air vraiment curieuse donc je vais faire un petit effort. Je réfléchis quelques instants avant de répondre.


- Pour moi, en fait, c’est des sortes de lignes qui apparaissent sur quelqu’un. Comme des rayures. Généralement, quand la Force me les pointe du doigt, c’est qu’elles peuvent être avantageuses à exploiter. Ça m’a sortie d’affaire un nombre certains de fois, quand j’ai eu affaire à des adversaires coriaces ou des surfaces solides. Après, ça ne fait pas tout le travail parce que le comment les exploiter, c’est à moi de le trouver. Je suppose que la Force ne fait pas tout le travail après tout.  Je vous avoue que je ne l’ai pas bossée en profondeur, on n’est pas des masses à avoir cette « astuce » apparemment. J’suppose que je pourrais l’entraîner davantage, si je croisais un Jedi qui les voyait aussi. Puis… je n’aimais pas en parler. Faut pas montrer tous ses atouts, pas vrai ?


Après, comme je disais, cela ne court pas les rues. Le vieux m’avait toujours encouragée à en parler le moins possible, même si naturellement les vieux des Verts étaient au courant et que c’était dans mon dossier pour qui voulait le regarder en profondeur. Mais sinon, ce n’était pas à mon avantage de m’en vanter à mes yeux. Je ne veux pas qu’on me retire le mérite de mes efforts à cause de cette aptitude. Je ne l’utilise qu’en cas de besoin, sinon, ce n’est pas drôle et y a pas de mérite à gagner de la sorte. Je n'apprendrai rien sinon, et je n’ai pas envie d’en dépendre à l’instar d’une vulgaire béquille.


- J'aimerais que tu t'entraînes avec tes camarades ou les droïdes d'entraînement du temple lorsque je ne suis pas disponible. Ce que tu as fait aujourd'hui t'a vidée. L'objectif est que ce ne soit plus le cas. Et je ne pense pas uniquement au cas où tu devrais combattre. Si tu maîtrises mieux tes pouvoirs, ton quotidien gagnera en qualité. Bien sûr, l'idée n'est pas de te surmener, d'accord ? Il faut aussi laisser du temps au temps pour ne pas obtenir l'effet inverse de ce que tu recherches


- Je sais, « c’est en forgeant qu’on devient forgeron » c’est ça ? Je l’ai entendu trop souvent ce truc-là. Soit, je m’y collerai. Y a des points en particulier que je dois bosser, en dehors de l’endurance, des perceptions de Force et de l’escrime ? Ou j’ai carte blanche pour le reste ?


Je me redresse sur mes pieds, étirant mes bras et mon dos avec délice. Malgré la lassitude et ma voix un peu blasée par les éternelles formules des enseignants Jedi, je suis toute attentive et relativement motivée à me remettre en forme. J’ai hâte de retrouver mes capacités d’avant Hoth, encore plus si ce qu’elle dit est vrai, à savoir que je pourrais les surpasser. Bon, on va voir comment j’organise ma journée selon ce qu’elle m’indiquera, après je peux me gérer en autonomie, je suis habituée. Une question d’ailleurs purement pratique me revient à l’esprit avant que nous ne rentrions :


- Merci de me laisser une chance, Maître Ombrelune. Une dernière question : je laisse mes affaires dans les dortoirs communs des Novices pour le moment ou je me prépare à tout emballer ? Histoire de savoir ce que je fais en premier.


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Lun 6 Juin - 23:06
Arsenicia était réellement curieuse comme le traduisait sa posture. En effet, la Maîtresse de l'Ordre s'était redressée et avait joint ses bras autour de ses genoux, les chevilles croisées. Pour elle, la méditation de combat pouvait être traduite par de nombreuses étoiles. Un peu comme lorsqu'on fermait trop fortement les yeux. Et ces petits points qu'Arsenicia percevait étaient tous reliés entre eux, puis reliés à elle. C'était ainsi qu'elle pouvait les influencer selon ses désirs, alliés comme adversaires.

Alors, lorsqu'Ashara commença à évoquer des lignes, Ombrelune n'eut guère de difficulté à visualiser ce qu'elle voulait dire. Puis, lorsqu'elle précisa que c'était à elle de trouver comment exploiter ces failles, Nicia eut un léger sourire. En effet, la Force ne donnait pas tout cuit dans le bec et c'était préférable ainsi.

— C'est vrai, ce n'est pas forcément une bonne idée de révéler tous ces atouts. Mais nous sommes entre nous ici, c'est déjà moins risqué. Je pourrais te trouver un mentor spécialement pour t'entraîner à maîtriser le plein potentiel de ton don, si tu le souhaites, lui proposa Arsenicia.

Encore une fois, Ombrelune proposait. Elle n'imposait pas.

— Et puisque tu as accepté de me parler de ton don, il me semble juste d'évoquer le mien, reprit Arsenicia. Je suis une détentrice de la Méditation de Combat. Je m'en suis beaucoup servi pendant l'opération Lord_Over, notamment, lui apprit-elle.

Un léger sourire accompagnait ces dires tandis que la jeune femme en face d'elle répliquait. C'était effectivement à force d'entraînement que les résultats arrivaient. Certaines personnes étaient naturellement douées, bien entendu, mais Arsenicia avait rarement vue un Padawan s'améliorer sans y mettre un minimum d'effort. La formulation d'Ashara la fit tout de même rire. Cette jeune femme était particulièrement directe.

— Ces points-ci me semblent les plus importants. J'aime prendre des risques, mais je ne pourrais pas t'emmener absolument partout avec moi si ta perception n'est pas assez fine et instinctive à mon goût. Il en va de ta sécurité, lui répondit la Fay, bien consciente d'être tout de suite moins cool. N'hésite jamais à poser tes questions surtout. Je tiens à ce que ce point soit clair et a ce que tu ne ressentes pas de gêne à venir me trouver, reprit Nicia avec plus de douceur. Ou à interroger n'importe qui d'autre susceptible d'être en mesure de te répondre. Je sais que Tython diffère de ce que tu as toujours connu en de nombreux points, mais nous sommes tous des Jedi.

Imitant Ashara, Arsenicia se redressa sur ses pieds. À l'image de la jeune femme, elle étira longuement son dos, n'hésitant pas à se pencher en avant pour toucher l'herbe fraîche du plat de ses mains. Pour être souple, ça elle l'était !

— Prépare-toi à tout emballer, répondit-elle avec un demi-sourire. Tu peux aussi préparer d'avance un sac de voyage que tu pourras laisser à bord du Morning Mist. Il s'agit de mon vaisseau personnel, un yatch de Naboo modifié. Je te ferais visiter dès que possible, lui indiqua-t-elle en croisant les bras. Je préviendrais les surveillants du dortoir pour qu'ils te laissent faire en paix.

Il était l'heure de se séparer, chacune ayant à faire. Arsenicia était sur le point de tourner les talons lorsqu'elle se ravisa. Malicieusement, elle attira le comlink de la jeune femme jusqu'à sa paume et y entra quelque chose avant de lui rendre.

— Ma fréquence personnelle, cela me semble de rigueur.

Elle lui fit un clin d'œil, quoi que pas certaine qu'Ashara soit capable de le distinguer.

— Je te laisse filer, tu sais ce que tu as à faire, conclu t-elle, les mains sur les hanches.


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