[Secteur de Hoth] Traque et détraque… [PV Dante Garvan]

Ca faisait déjà deux mois que nous traquions un Kiffar. Mon équipage et moi étions épuisés de lui courir après, il était très vicieux et trouvait toujours à nous échapper au dernier moment, en nous laissant croire que nous le tenions. Nous commencions à perdre patience, mais à connaître sa manière d'opérer pour nous glisser entre les mains.

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Tout d'abord je tiens à signaler que chacun d'eux compte pour moi comme un membre de ma famille, tout comme mon vaisseau que je considère comme ma maison. Ils ont chacun une place particulière pour moi et je donnerai ma vie pour chacun d'entre eux, sans aucune hésitation. Et je sais, même si ils ne le disent pas tous, que ce serait de même pour eux. Notre vaisseau se nomme le "Blue Beast", suite à une course poursuite contre un Chasseur Tie, que notre vaisseau a eu du mal à échapper. Bien entendu, le vaisseau a subit beaucoup de dégâts suite à cette altercation, et a dû être réparé de tout côté. Mes acolytes n'ont rien trouvé de mieux que de le customiser avec des peintures bleues et de la baptiser "Blue Beast". Ça lui donne un certain charme, mais passons…

Hett est un Shistavanéen et mon second. J'aime à l'appeler "Le Bélier", et même si il n'apprécie pas beaucoup se surnom, toute l'équipe le nomme de cette manière. Et je sais que ça le fait gentiment sourire, car il sent qu'il fait parti de notre équipe. Lui qui avait toujours était seul toute sa vie. Abandonné à la naissance dans une ruelle froide, il a appris à survivre dans les ruelles lugubres de Hanna City, Capitale de la planète Chandrila. Devant se cacher, car il était persécuté par les humains qui peuplent majoritairement cette planète. Il passait le plus clair de son temps dissimulé dans les forêts arborant cette magnifique planète, où il devait voler pour survivre. Cette planète, qui pour lui, était devenue une prison. Lorsqu'il atteint l'âge de 14 ans, il se glissa à bord d'un vaisseau de commerce, sans savoir que celui-ci était en fait un vaisseau d'esclave à vendre. Il fut alors vendu, à un Devaronien, qui le traita comme un animal de foire. C'est lors d'une de mes missions, où je fus capturé par ce Devaronien, que je le rencontrai dans les cachots de la cité Monellian Serat, près des Montagnes Bleues, sur la planète Devaron. C'est après une évasion des plus fructueuse, que je sauvai la vie d'Hett, de justesse alors qu'il allait se faire décapiter par les lames du Devaronien. C'est alors, que je lui proposai de me rejoindre et de faire équipe avec moi. Il devint, alors mon second et un membre des plus important de mon équipe, et me sauva la vie à plusieurs reprises. Et ce fut le premier à créer mon équipe.

Thaatnutt Vaslirk, est un Gotal. C'est lui qui s'est présenté à nous, alors que nous étions en train de boire un coup un soir, avec Hett, sur Tatooine. Il s'est assit et m'a dit que j'aurais besoin de lui plus que je ne le pensais, avant de se relever et de partir, sans attendre de réponse de ma part. Hett rit en pensant qu'il était complètement ivre. Mais moi, bizarrement j'ai été intrigué. C'est seulement quelques jours plus tard, qu'il se présenta avec son attirail  juste avant le départ du Blue Beast. Sans dire un mot, il me passa devant et monta dans le vaisseau. Il posa son sac et resta planté là, à attendre, en me regardant. Hett allait le mettre dehors à coup de pied lorsque je l'arrêtais, regardant ce Gotal camper au milieu de mon coffre de chargement. Je haussais les épaules et roulais des yeux. Je lui lançais le bagage que je tenais entre les mains. Et c'est ainsi que fût enrôlé le second membre de mon équipe. Finalement un stratégiste est plutôt un bon atout dans une équipe comme la notre.

Heash Crohven… sale caractère. Une féline quoi ! Une Farghul, en fait, mais je crois que c'est pas mieux. Surnommé "La Fusée" par Hett, car elle part souvent au quart de tour, moi je l'aurais plutôt appelé "La Furie", mais au final "La Fusée" lui va tellement mieux. Elle a rejoint notre groupe en 3ème, mais pas forcément par choix volontaire, elle a simplement vu l'opportunité de fuir tout ce qui lui en voulait. Rentre dedans et n'ayant pas froid aux yeux, ça lui a valu une réputation d'insociable et pas mal de coup dans la gueule. Après moult disputes et accrochages avec chacun des membres de l'équipe ou presque, elle s'est faite à nous et à trouvé sa place au sein de notre équipe. Avec moi, elle n'a jamais tenté l'affrontement… peut-être que c'est parce que je lui ai tendu une main quand elle en a eu besoin et qu'elle a vu en moi non pas une rivale, mais une aide - je ne sais pas vraiment. Tout ce que je vois, c'est qu'elle est aujourd'hui, un membre très encré et actif de mon équipage. Artilleuse très compétente, il ne vaut mieux pas être dans son viseur lorsqu'elle décide de sa cible. Autant elle aime jouer avec ses blaster, autant son arme fétiche n'est autre que son Canon à répétition MWC-35c, qu'elle a dérobé à un Stormtrooper avec perte et fracas – pour lui, bien entendu. Mais attention, vaut mieux ne pas toucher à ses joujous.

Cyssir Treclu est un Gigoran colossal. Un grand guerrier qui est venu rejoindre notre équipage tout simplement. Il avait entendu parlé du fait que l'on cherchait un membre canonnier pour nous accompagner lors de nos combats. Cyssir est un grand guerrier qui n'a pas froid aux yeux, ce qui lui a valu le surnom, au sein de notre équipe, de "Tank". Il adore faire mumuse avec des grenade lacrymogène T-289, un lance projectiles HH-15, un neutraliseur Deck Sweeper. Mais il n'est pleinement heureux que lorsqu'il peut utiliser l'Artillerie E-Web ou le lance missiles MiniMag PTL. En fait, il est un peu comme Heash, il a ses joujous et surtout ne pas y toucher.

Dernier membre à nous avoir rejoint, Sa-Cha. C'est une Frozien et aussi la plus jeune de notre équipe, mais malgré son jeune âge elle n'a pas peur de grand-chose. C'est notre soigneuse et surtout notre "Lumière", d'où son surnom. Elle est toujours joyeuse et de bonne humeur, même lorsque tout le monde est dépité ou morose elle nous remonte le moral. Elle sourit tout le temps et trouve du positif, même lorsqu'il n'y en a pas. Elle chante beaucoup, ce qui soigne à sa manière. Pourtant notre rencontre n'a pas été un moment facile pour elle. Elle et son père, qui était soigneur et qui lui avait tout appris été traqués par un mercenaire Trandoshan, suite à une prime de la part d'un Zeltron qui souhaitait avoir Sa-Cha dans son harem. Il avait lancé ce Trandoshan pour tuer son père et la ramené auprès de lui. Après la mort brutal de son père, elle ne s'est pas laissée faire et appelant à l'aide, nous avons intercepté son message passant près de la planète Naboo. C'est alors que nous avons répondu à cet appel et que nous avons trouvé Sa-Cha très affaibli sous les griffes du Trandoshan. Entre Cyssir et Hett le Trandoshan a fini par rendre l'âme. Nous avons ramené Sa-Cha à bord de notre vaisseau pour lui prodiguer les soins nécessaires à son rétablissement. Et aujourd'hui c'est elle qui nous soigne.


Mon équipage me surnomme Capitaine Sunôfuréku… ils ont trouvé cela lors de notre escapade sur la planète Hoth, car un flocon de neige se déposa sur le bout de mon nez sans fondre. Ils se mirent tous à rire en voyant ma tête dépité, alors que ce flocon de neige ne voulait se déloger de mon nez, alors que j'essayé en vain de souffler dessus. Bref… voici le pourquoi de mon surnom, car Sunôfuréku veut simplement dire flocon de neige. Chacun a trouvé sa place et nous formons une équipe solide et imparfaite, mais chacun a besoin l'un de l'autre. Le Blue Beast forme une "maison", dans lequel une "famille" cohabite comme un tout.

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Revenons donc à notre traque. Le Kiffar, avec son air presque humain, pourrait me paraître tout à fait innocent, mais la marque jaune horizontale qui marque son visage et son regard aussi noir que ses cheveux n'est pas si angélique. Tous les tatouages faciaux qu'il arbore lui ont valu son nom de Unrel Le Destructeur. Ce Kiffar n'a aucun état d'âme quand à massacrer des villages entiers, tout ça pour une prime. Mais il avait dû s'en prendre à la mauvaise personne cette fois-ci, car ce n'était pas n'importe qui nous avait envoyé à sa poursuite, ce n'était autre qu'un membre du gouvernement royal. Bien entendu, nous n'étions pas les seuls pour cette chasse. Mais bon, le prix de la prime nous permettrait d'améliorer notre artillerie, notre vaisseau et de se faire un bon gueuleton.

Quatre jours, que nous étions sur Hoth… Quatre jours ! Nous avions faim, et nous manquions de vivres. Je ne savais pas si nous étions au bon endroit ou si pour la énième fois, il nous avait mené en bateau. Mais l'espoir se vit faire une étincelle dans les yeux de Sa-Cha lorsqu'elle aperçu le vaisseau accidenté de notre proie, à quelques centaine de mètres de là où nous nous trouvions. En approchant nous nous rendions compte que le vaisseau avait subi plus de dégâts qu'il ne paraissait de loin. Il avait la moitié de la coque arrachée par des tirs ennemis et on aurait dit qu'un vaisseau plus imposant lui était rentré dedans, le pilote avait dû atterrir en urgence, tant bien que mal, sur cette planète. Le vaisseau n'était pas le seul à avoir subi de des dégâts, car lorsque l'on inspecta l'intérieur - à la recherche de notre prime – les effluves de sang et de carburant mélangé étaient assez acre. L'hôte de ce vaisseau avait été blessé assez gravement, mais été introuvable.

En regardant par la vitre côté conducteur, j'aperçut l'équipage rassemblé a à peine quelques pas de l'épave, autour d'une forme. Je sautais par la vitre de l'habitacle éclaté, qui laissé largement la place même à Cyssir de passer, pour les rejoindre. Lorsque je m'approchais Heash et Sa-Cha s'écartèrent pour me permettre de mieux voir le corps allongé sur le sol enneigé. Je m'agenouilla et examinais l'homme plongé dans la neige. Il était à peine recouvert d'une fine couche de neige, mais sous son corps on pouvait voir une marre de sang qui commencé à geler. L'homme avait eu la gorge tranchée d'une oreille à l'autre. Je ne pense pas qu'il ai vraiment eu le temps de se rendre compte de ce qui lui arrivait. Il ne s'était s'en doute pas senti mourir, avec ce froid herculéen. Mais il y avait tout de même de la terreur dans ses yeux encore ouvert, dévoilant des yeux vitreux de ceux d'un cadavre, mais animé du reflet de la peur. Je regardais autour de nous pour chercher le monstre qu'il lui avait fait subir cela et en me relevant, j'aperçu des gouttes de sang s'éloigner de la scène. Mais ce qui me tordit les boyaux, c'est qu'il n'était pas reparti seul. Une autre trace de pas dans la neige m'indiqua que la personne, sur laquelle il avait dû prendre appui, était plus petite et plus menu que lui ou que le cadavre à mes pieds. Une femme peut-être, ou un enfant… quoi qu'il arrive, ce n'était pas rassurant. Hett s'approcha de moi et me dit

A moi non plus ça ne me plaisait pas, car les massacres inutiles ce n'est pas ce que j'approuve. Et même si Hett avait l'air d'un gros bourrin, aigris et sans cœur, ce n'était qu'une façade. Il ne supportait pas que l'on s'en prenne à des être innocent et il n'aimait pas de voir des gens souffrir, sauf si c'est lui qui les faisait souffrir – mais il s'en prenait uniquement à ceux qui le méritait à ses yeux. Il pouvait torturer des heures un homme qui avait osé s'en prendre à une famille en leur faisant subir des sévices, que même moi je n'osais parler. Ou mettre une mandale à une personne qui avait oser juste manquant de respect, même si il ne connaissait pas la personne à qui cela était arrivé. Une fois, il avait accroché à un mur un homme qui avait voulu racketter une enfant, en plein milieu d'un marché. Je m'étais retourné et il était déjà sur lui en train de lui mettre la trouille de sa vie. J'avais ris, et avait calmé le jeu. Mais il avait tellement eu peur qu'il s'était pissé dessus et avait jurer de ne plus jamais recommencé. Hett est très impressionnant, par sa carrure, mais c'est un cœur en or. Et le regard qu'il eu à l'instant où il me dit ses paroles, je sus que je ne pourrais l'arrêter si Unrel s'en est pris à son otage.

Il ne nous fallut pas bien longtemps pour trouver le refuge de notre blessé. Une maison a à peine un ou deux kilomètres de l'accident de l'autre côté de la butte qui nous surplombait, d'où s'échappé une fumée assez noire. Elle ressemblait à un petit champignon qui n'aurait pas réussi à sortir correctement de terre. Elle avait été construite depuis déjà pas mal de temps, sûrement par l'homme qui était mort. On aurait dit la construction d'un enfant. Elle tenait debout tant bien que mal. Elle était maladroitement montée, mais avait réussi à survivre malgré les intempéries. Heash donna des coups polis sur la porte, qui tenait je ne sais comment et qui avait l'air plus chétif qui n'y paraît, mais qui maintenait bien la chaleur de l'intérieur et protégeait du froid extérieur. La porte s'ouvrit sur une femme d'une grande beauté. Elle possédait un visage aux traits puissants et harmonieux, mais si émaciés qu'il s'en dégageait une impression de fragilité. Ses cheveux bruns étaient rassemblés en une coiffure bien trop élaborée pour être qualifié de chignon. Les mèches qui s'en échappaient avec un négligé artistique, semblaient naturellement bouclées. Elle était vêtu d'une robe de soie blanche, bien trop légère pour ce froid glaciale, mais cela n'avait pas l'air de la déranger dans cette maison qui dégagé une trop grande chaleur pour être qualifié d'agréable. L'étoffe immaculé dévoilé un corps d'une extrême maigreur et faisait ressortir son teint de couleur miel. Elle avait le regard doux mais rempli de vide et de larmes. Les petites zones qui commencé à prendre des teintes de bleu violet foncé autour de ses poignets, de sa gorge et de la naissance de sa mâchoire nous indiquèrent qu'elle avait dû subir une violente altération durant les dernières heures.  

Elle nous laissa pénétrer dans sa demeure, sans poser de questions. Elle devait se douter du pourquoi de notre venue. La maison était parfaitement tenue, il n'y avait rien qui n'avait sa place, même si elle était très exiguë. L'odeur du sans était encore plus présent de l'intérieur. Heash et Sa-Cha firent vite le tour, pour se rendre compte qu'il n'y avait qu'elle dans cette demeure. Mais il y avait eu un blessé qu'elle avait soigné tant bien que mal, et pas forcément de sa propre volonté. Thaatnutt s'approcha d'elle pour lui demander où était passé le pilote du vaisseau accidenté, mais ne reçu aucune réponse. La jeune femme baissa la tête en pleurant. Cyssir, s'approcha en lui grognant de nous répondre, ce qui fit reculer et trébucher la jeune femme. Thaatnutt l'aida à se relever et poussa un petit cri de surprise.

Malgré, la douleur qu'elle pouvait ressentir et les larmes qui lui coulaient les long du visage elle nous montra une remise extérieur où devait probablement se trouver leur véhicule. Bien entendu celui-ci était  grand ouvert et il n'y avait plus rien à l'intérieur. Hett et Cyssir s'y rendirent, sans grand espoir d'y trouver un indice. Mais ils revinrent peu de temps après avec une carte de Hoth, où il était dessiné un gros rond rouge autour d'une chaîne montagneuse près de l'équateur, pas très loin de là où nous nous trouvions. Unrel n'avait peut-être pas atterri ici par hasard. Cherchait-il quelque chose de particulier ou était-il à l'affût d'une nouvelle proie ? Mais cette fois-ci, je ne le laisserais pas faire. Il était devenu ma proie et moi, la chasseresse remplie de rage. Je le traquerais jusqu'à ramener sa tête sur un plateau d'argent à notre commanditaire. Mais il ne fallait pas que j'oubli que nous n'étions pas les seul à le traquer…

Sa manière de parler me rappelait que trop bien les Jedi. Si je ne l'aurais pas deviné par son apparence, ses paroles ne m'auraient en aucun cas enduit en erreur. Un Jedi dans les pattes ne me plaisais guère. Mais comme Heash l'avait soulevé, je ne suis pas sans cœur. Il avait pris la décision de lui-même de nous suivre. On ne lui avait ni imposé, ni conseillé, mais il allait faire parti de notre équipe – en tout cas pour un temps, court si possible.

La lumière de force que monsieur générait vint m'éclairer, pour donner un peu plus de vie à cette obscurité.

Sa-Cha prit un temps, pour laisser passer l'équipe et aller papoter avec notre nouveau compagnon d'arme. Sa-Cha aime faire de nouvelles connaissances et elle devient une vraie pipelette. Même si en temps normal, elle l'est toujours. Ça l'amuse de se faire de nouveaux amis. Ne laissant pas le choix au Jedi, elle lui attrapa le bras et commença à faire son petit monologue joyeux :

- Ne t'inquiète pas notre Capitaine Sunôfuréku n'est pas méchante. Elle a l'air froide et aigre comme ça, mais quand on l'a apprivoisé, elle est très tendre et protectrice. Hett, qui la suit comme son ombre, est son gardien et notre co-pilote. C'est un gros nounours au grand cœur… mais ne lui dit pas que je t'ai dit ça, sinon il va me manger. Il n'a peur de rien et déteste l'injustice. Là, c'est Heash, mon artilleuse préférée (en pointant du doigt notre Fusée). Elle est douée et très rapide, mais elle a un caractère de cochon – ce qui est assez ironique pour une féline. Si tu la cherche, elle t'en mettra une et après elle t'offrira une pinte de bière. Cyssir, quand a lui est notre canonnier. Il aime ses joujous et est très farceur. C'est un bourrin, ce qui lui a valut le surnom de Tank au sein de notre équipe. Moi, je suis La Lumière de cette équipe. Sa-Cha, enchanté ! Je soigne tous les bobos de l'équipe. Et il y a aussi, Thaathnutt, qui est resté à bord du Blue Beast, notre vaisseau pour nous rejoindre et nous évacuer, si besoin. Il est resté là-haut, pour veiller également sur une jeune femme gravement blessée que l'on a retrouvée. Elle aurait était torturée par le monstre que l'on pourchasse. Tu le connais peut-être ? Il s'appel Unrel Le Destructeur…

Elle s'arrêta de parler sur ses mots, car elle sentit un frisson glacé lui remonter le long de l'échine. On avait tous entendu tout son petit pitch de présentation, ce qui me faisais beaucoup sourire. Hett avait eu un grognement. Heash avait fait comme si elle n'entendait rien et Cyssir marmonné, comme il en avait l'habitude. On connaissait tous, notre petite Sa-Cha. Elle ne pouvait pas s'empêcher de tout raconter, quand elle savait que son interlocuteur l'écoutait. Je ne savais, si il l'avait écouté par curiosité ou plutôt par dépit.

Je m'immobilisais. Nous étions entouré par notre comité d'accueil. Apparemment, attendu. Ce qui ne me surprenais que peu, car Unrel savait qu'on le traquait. Sauf, que des mines ne nous ralentirait aucunement. Des explosions… il avait donc un autre but en tête. Car les explosions ne virent pas nous toucher, elles étaient là pour provoquer un éboulement. Sauf, que ce qu'il ne savait pas, c'est qu'aucun d'entre nous allions nous laisser enterrer sous des amas de neige. Malgré la rapidité de Heash, elle ne servit à rien, puisqu'à peine avions nous entendu les premières détonations, que notre nouveau compagnon avait récupérer toutes les bombes et les avait lancé là où il était le plus judicieux de les envoyer. C'est-à-dire par l'endroit où nous venions de passer. Nous n'avions pas d'autre alternative. Ce qui ne nous laissé que peu de solution. Cyssir se retrouva recouvert d'un manteau de neige, ce qui me fit éclaté de rire.

- Retour à l'envoyeur… (Dis-je à Cyssir en époussetant un peu de neige sur son bras)

Je ne fis aucun cas à ce que le Jedi me dit – pas envie de l'entendre peut-être, car je savais qu'il avait raison… Il fallait avancer. Je ne sais si, se fut grâce à l'explosion ou si cette caverne se trouvait déjà devant nous, mais l'immense espace vide et glacial était magique. Une odeur désagréable vint chatouiller mes sens. La Mort… Nous devions activer le pas. En groupe, bien solidaire – car mes compagnons, avaient eux aussi, senti cette odeur de mort – le Jedi ouvrait la marche et je la fermais. Il n'y avait rien ici qui nous faisait penser qu'il y aurait pu avoir une forme de vie. Pas un bruit. Le silence était pesant. Le seul sons que l'on pouvait entendre était le bruit de nos pas sur la couche de neige épaisse.

Soudain, un craquement brusque se fit retentir. Nous nous attendions à ce qu'une stalactite tombe, mais ce fut sous mes pieds que la glace se rompit. Je n'eue le temps de réagir. Je me retrouvais sous une épaisse couche de glace, dans une eau glacée. La froideur de l'eau me transperça les os en de milliers d'aiguilles, qui me paralysait. J'essayais de m'agripper, mais mes mains glissaient, comme mon corps, emporté par un courant inconnu. L'air me manquant. Je ne pouvais m'en sortir. Mes membres se figeaient, un par un. J'allais perdre connaissance, je me sentais partir, quand soudain une main m'attrapa par le bras, pour me tirer hors de ce piège. Mon casque me fit arraché avec un mélange de violence et de délicatesse. Cela me permis de haleter et d'expulser l'eau glacial qui s'était glissé dans mes poumons, qui me brûlèrent. J'étais un peu abruti par cette expérience, et avait du mal à reprendre mes esprits. J'entendais que très peu mes compagnons qui me parlaient, comme si mes oreilles étaient encore sous l'eau. Je ne savais qui m'avait sorti de là, mais nous devions continuer. Mon état actuel ne me permettait pas de me relever. Je grelottais de froid….

Dans cette équipe, tout n'était qu'éclectisme. Pour ainsi dire, aucun n'était réellement propre à la discussion, ou plutôt c'était ce que je pensais alors qu'une membre de l'équipage s'approcha de moi, passant son bras sous le mien, commença à me tirer en déblatérant tant d'informations en peu de temps que je manquais de m'y perdre. Bien heureusement, j'avais l'habitude des échanges avec les autres races, ainsi que ceux faisant ouvertement face à des élucubrations toutes plus particulières les unes que les autres. Elle présenta l'ensemble de l'équipage, fit de même pour elle, et utilisa même une forme de respect bien particulier envers la chef d'équipe. Le terme utilisé revenait à une langue ancienne, souvent oublié et surtout, bien peu usité de nos jours. Son surnom ne manqua pas de me faire sourire, l'ironie voulait qu'un flocon de neige chasse sur une planète gelée. Amusant… Je l'écoutais dans dire un mot, la laissant m'expliquer de plus en plus de choses, dévoilant très certainement des informations peu importantes sur l'équipage. Jusqu'au moment où un bruit de craquement se fit entendre derrière moi. Nous avions fini par nous séparer, la Mandalorienne fermant la marche…

Et ce bruit, venait d'elle. La glace, déjà fragilisée par nos passages successifs n'avait pas supportée un poids de plus, aussi léger soit-il. Une plume tombée aurait subit le même sort. Sous ses pieds le sol se brisa, et sous la stupéfaction générale, la Mandalorienne disparue dans les ténèbres blanches. D'une réaction rapide et pesée, je plongeais mes mains sous la glace qui passait sous mes pieds. La chaleur de Force m'aidant, la glace qui désirait se former autour de mes doigts se vit fondre aussi rapidement qu'elle apparaissait. A peine avais-je attrapé ma proie que je la tirais avec force hors de l'eau glaciale. Déposant la Mandalorienne sur le côté, appuyant sa tête sur une congère à peine plus haute que le reste de neige et de glace qui nous entourait, une décision devait être prise. Après une telle baignade, nous n'avions que peu de choix s'offrant à nous… Mais par respect pour elle, je ne pouvais être celui qui devait le faire… Ou tout du moins, je le pensais.

Mon sang ne fit qu'un tour ; le Shistavanéen décrocha les sangles qui maintenaient le casque au reste de l'armure et le lui retira avec parcimonie. Dans un mouvement presque paternel, il lui caressa la joue, désireux de la revoir reprendre ses esprits. Tout autour de nous, je pu sentir les sentiments de l'équipage. Ils étaient bien plus qu'amis, ils formaient une famille. Sa-Cha me tira par le bras une nouvelle fois, et tout en m'injuriant presque, elle m'ordonna à demi-mot d'aider leur capitaine. Recrachant plusieurs gerbes d'eau, ses paupières frémirent et son corps grelottait de froid. Sacrée baignade… Me baissant à sa hauteur, je ne pu me retenir d'observer ce visage émacié et magnifique. Des yeux d'un bleu aussi sombre que la nuit elle-même, des cheveux d'argent et de fines lèvres… Je devais me reprendre. Retirant ma veste, je l'étendais sur elle, sous le regard suspicieux de l'équipage. Mes mains se posèrent sur elle et, usant une nouvelle fois de la Chaleur de Force, fit augmenter la température corporelle de la Mandalorienne.

Libérant une de mes mains, je sorti une capsule de ma ceinture, cette dernière se trouvait être un mélange d'herbes concoctée par les Jedi prônant la nature comme source de soin à ceux qui n'usaient pas de la Force. L'approchant de sa bouche, je sentis une arme pointée sur moi. Que comptaient-ils réellement faire ? Me tuer ? En étaient-ils déjà capables ? Tirer ainsi sur un Jedi… Quel courage, ça forçait le respect.

- Si vous comptez la laisser mourir ici, tirez… Sinon laissez-moi faire. (Quelques secondes de silence… Puis l'arme se releva.) Avalez ça. Ce sont des plantes médicinales. Faites moi confiance… Capitaine Sunôfuréku.

Nos regards se croisèrent et je sentis quelque chose me frapper en pleine poitrine. Un sentiment puissant… Néanmoins, je n'eu pas le temps d'y réfléchir plus longtemps qu'un tir de blaster percuta le mur au dessus de nos têtes. Le Shistavanéen hurla des ordres, et à peine ces derniers furent obéis, qu'une pluie de tirs de blaster s'abatis sur nous… En quelques secondes nous étions passés de chasseurs à proies. Dissimulés derrière une bute de neige, nous ne pouvions faire autrement que de répondre à leurs attaques. Ou tout du moins, en ce qui les concernait ; tant que la Mandalorienne n'était pas totalement réchauffée, je ne pouvais décemment pas me mêler de cet affrontement.

Après tant de froid et de douleur dû à mon séjour sous la glace, à une température avoisinant le zéro absolu, je senti mon corps se réchauffer de l'intérieur. Je perçu, peu à peu, les sensations revenir. Partant du centre de mon corps pour atteindre, ce qui me paru des heures, mes extrémités. Je ne sais réellement combien de temps passa entre ma chute sous la glace, le secours qu'on me porta en me sortant de là-dessous, le rejet de l'eau glacé de mes poumons – qui me brûla de l'intérieur - et cette chaleur. Peut-être c'était-il passé des heures ? Ou peut-être, juste quelques secondes… Je ne saurais le dire. Mais ce que je sais, c'est lorsque je senti cette main se poser sur mes lèvres, mon poing parti dans un direct en pleine figure. Ne sachant qui je venais de frapper, car je n'avais pas réussi à distinguer le visage, pour cause que mes yeux étaient dans un flou glacial. Je n'y voyais, en gros, que dale. Je me remis debout tant bien que mal, prête à présenter mes excuses et surtout en vacillant. Mes oreilles étaient, quand à elles, toujours "sous l'eau", donc je n'entendais pas distinctement ce qui se disait autour de moi, ou qui pouvait me parler, si tel était le cas.  

- Je suis d…… Ah ! C'est vous ?

Me trouvant dépitée, gênée, en colère et reconnaissante, en même temps, je ne sus finalement quoi dire devant celui qui s'était permis de me toucher. Quand je sentis une brise glaciale me frôler le visage. Je me rendis compte, alors,  que j'avais le visage à découvert. La colère me monta, lorsque je vis mon casque dans les main de, non moins, que mon second. Hett, le serrait comme si la rage, l'angoisse et la peur de me perdre était la seule chose qui pouvait être réel pour lui. Malgré les larmes qui naissaient dans ses yeux, je ne pu m'empêcher de lui crier dessus – ou plutôt, lui aboyer dessus.

- T'es une putain de tête de nœud. De où tu m'as enlevé mon casque devant cet abruti ? Jamais il aurait dû voir mon visage, tu le s….

Mes paroles s'arrêtèrent net, quand mon corps s'effondra et que je me mis à pleurer comme une madeleine. Les nerfs lâchaient. Je me brisai la main en tapant sur la couche de glace qui se trouvait sous mon corps, car personne ne doit me voir dans un état de faiblesse. Le bruit des os brisés se fit retentir tout autour de nous. Je poussais un cri qui résonna dans toute la cavité où l'on se trouvait. Je me fichais de savoir si Unrel ou ses petits toutous assassins, nous avaient entendu. Je ne m'étais même pas rendu compte que Sa-Cha était déjà en train de me bander la main dans une atèle de fortune, avant que la douleur ne me remonte le long du bras car elle venait de me remettre les os de la main en place. Et avec son sourire et ses yeux pleins de tendresse envers moi, elle m'engueula à sa manière.

- Bon, maintenant que tu as tapé ta crise, et que tu t'es encore fracassé la main, tu vas rediriger cette colère contre celui qui fait qu'on est ici. Et évite, s'il te plait, de lui envoyé ta droite. Même si je sais que tu n'attends que ça, ta main ne le supportera pas. Alors, fais moi plaisir Sunôfuréku explose lui la tête d'une autre manière.

- Avec une roquette, c'est pas mal ! (Lâcha Heash, avec son calme habituel mais une étincelle frémissant dans ses yeux au moment de ses paroles)

Cyssir acquiesça en dégainant son lance missile MiniMag PTL et poussa un grognement d'approbation. Une fois mon souffle repris, je me levais. Je n'eue pas vraiment le temps de reprendre mon chemin, que je me fis embarqué par Hett. Il courait avec moi posé sur l'épaule. J'étais encore assez étourdi et pas tout à fait réchauffé, mais je distingué ce qui m'entourais de mieux en mieux. Enfin, à peine. Je pense, que ce que je voyais c'était des tirs de blaster et mes compagnons qui couraient pas très loin de moi. J'essayais d'attraper l'un de mes blaster, quand je me rendis compte que je ne les avais pas. Où étaient-ils, bon sang ? Je jurais plus que de raison. Mais je me rendis compte que mon cri avait attiré les vilains, vers nous. Nous pourrions peut-être utilisé cette grotte à notre avantage. Je ne savais si j'avais parlé à voix haute, mais je me retrouvais à l'abri, avec pour seul compagnon, le Jedi. Mes amis c'était dispersé en un seul mouvement fluide, rapide et efficace – comme à leur habitude. Le mot d'ordre était de me protéger. Ce qui m'énerva au plus haut point.Je n'avais pas besoin d'être protégé, j'étais assez grande pour me défendre. Je ne sais, si je dis ceci, aussi, à voix haute, mais je vis – enfin, je crois – le Jedi se jeter au-dessus de moi, comme pour me protéger d'une attaque. La seule chose que je compris, de ce qui venait de se passer, c'était que le Jedi se tenait au dessus de moi, comme un chevalier prêt à se sacrifier, ses cheveux dans un mouvement au ralenti, tenant au-dessus de sa tête son sabre d'un éclat qui me brûlait littéralement les yeux, et le sang. Je le senti plus que je ne le vit. Puis, bien entendu, un gros tas venant s'écraser à mes pieds dans un bourdonnement, plus qu'un bruit.

Une chaleur, différente, m'envahi le cœur. Je regardais…

- Et merde, je ne connais toujours pas son nom ! Ca serait comme même bien que je finisse par lui demander, car il vient de me sauver la vie, encore, apparemment. Parce que je vais pas l'appeler Jedi ou l'autre abruti, encore longtemps.

C'est, alors, que je me rendis compte, cette fois, que je parlais à voix haute. Ça y est mon cerveau recommençais à fonctionné correctement. Il était planté là, debout devant moi, à me regarder avec son regard pénétrant, attendant peut-être que je lui parle… Tout ce que je pouvais faire, à ce moment là, c'était sentir mes joues piquer un fard. Quand soudain, je sentis une espèce de corde squelettique m'attraper une cheville. Elle m'entraîna si vite que je n'eue pas le temps de réagir. Je fis, peut-être, 100 mètres, ou peut-être des kilomètres en l'espace de quelques secondes ou quelques minutes. Je n'arrivais encore pas à connecter mes penser, mes actes et ma réactivité habituelle. De plus, il me manquait des armes. Malgré mes efforts pour me dépêtre de mon "lien" qui m'entraînait de plus en plus rapidement vers, je le savais, la mort ou tout du moins un endroit pas très agréable pour moi. Je ne réussi qu'à resserrer l'emprise qu'il avait sur moi. Je me retrouvais loin de mes compagnons, en manque d'armes, de plus sans mon casque, blessée et encore pas trop réchauffée. Ce qui rendait les choses particulièrement compliquées.

Elle s'en sortait très bien… Enfin, telle était la manière dont je percevais les choses à pareille distance. Au final, nous ne pouvions réellement distinguer ce qui se passait. Tandis que la majorité de son équipage s'occupait du restant de nos assaillants – non sans que je les empêche de leurs ôter la vie –, la Mandalorienne semblait passer d'une excellente, à une très mauvaise posture… Les baies vitrées, sans nuls doutes renforcées, nous démontraient une autre image. D'immenses tentacules venaient de passer par le plafond, et ce fut en quelques secondes à peine que tout changea. Mon cœur semblait vouloir s'enfuir de ma poitrine, pourtant, et aussi étrange que cela puisse paraître, je restais toujours aussi calme. Il me fallu plusieurs bonds pour la rejoindre et surtout tenter de pénétrer la porte en duracier qui s'était refermée sur elle. Un grognement se fit entendre. A peine eus-je le temps de m'écarter que le géant poilu enfonça la porte sans même broncher. Mieux encore, il s'en servit comme un bouclier, et le levant au dessus de sa tête, s'en servit comme d'une arme pour trancher les deux tentacules qui maintenaient sa capitaine en l'air. Le bruit sinistre qui accompagna la tranche, mélange entre celui que faisait de l'eau en train de bouillir et la coupe d'un poisson globe sur Naboo, paru l'amuser. Continuant à faire son office, j'entrepris de lancer plusieurs dards Jedi sur notre cible. Ces derniers se plantèrent dans son avant-bras et il du lâcher la gorge de la Mandalorienne.

Avant que son corps ne touche le sol, un de ses subordonnés, le Shistavanéen plongea et la prit contre elle. Tandis que nos regards se croisèrent, je senti au travers de la Force ce qui allait suivre. Je n'étais nullement apte à voir l'avenir, mais parfois, la Force nous protège, nous guide, et nous montre le chemin. Ma main libre attrapa mon second sabre laser et, d'un mouvement circulaire, je tranchais les mains d'Unrel. Elles tombèrent sur le sol gelé du bâtiment, le sang s'en écoulant recouvrit alors la neige d'un fin linceul vermeil. Ses hurlements et ses insultes se mêlèrent alors au dernier craquement qui suivit la fin de l'amusement du géant poilu. Traversant le plafond à son tour, un des tentacules sur l'épaule, il me tendit l'autre avec un rictus qui, je l'espérais vraiment, n'était pas son plus beau sourire. Car ça avait quelque chose de vraiment malsain…

L'homme s'écroula sur le sol, la douleur semblant l'emporter sur son état psychologique. Posant mes paumes contre ses moignons, je cautérisais les plaies grâce à la guérison de Force. Des mains ça se remplace, j'en suis la preuve vivante… De plus, là où il serait envoyé, je doutais qu'il en aurait vraiment l'utilité. Bien. Ma mission était terminée. Personnellement, le fait de le ramener aux représentants de la République ne m'enchantait guère. Je connaissais leurs manières, sans compter que cet homme n'était pas recherché que pour quelques raisons futiles. Il serait prit pour cible en prison, et sans doute tué dans quelque endroit sombre, un coup de surin bien placé entre les omoplates. Lorsque je reviendrais faire mon rapport ma réponse serait la plus simple possible, il était déjà mort. Quel aurait été l'intérêt de juger un cadavre ? Aucun. Ils le voulaient en vie… Rien ni personne n'aurait eu l'audace d'aller à l'encontre de mes paroles. Tous craignaient les Jedi plus qu'ils ne les respectaient…

Eteignant mon sabre, je me retournais vers le Shistavanéen, et après avoir rangé mon arme j'observais la femme aux cheveux d'argent dont les paupières tremblaient encore. Le manque d'oxygène lui avait fait perdre connaissance… Apparemment, certains Mandaloriens sont bien moins résistants que ce que l'on dit. Amusant. Mais bon, après un plongeon dans la glace et cette… Petite mésaventure… Elle risquerait de ne pas être de bonne compagnie. L'un dans l'autre, et du peu qu'elle m'avait démontré, apprendre que son sauveur n'était autre qu'un Jedi… Cela ne lui plairait sans doute pas. Tournant les talons, je tendis un holocom au géant poilu.

- Vous lui direz que si un jour elle souhaite me remercier, elle le pourra le faire directement en utilisant cet holocom… (Je m'arrêtais quelques secondes, leur tournant toujours le dos, ma tête pivotant légèrement sur le côté, je les observais par-dessus mon épaule, et repris.) Prenez soin d'elle… Quand à lui, buvez un verre à ma santé avec sa prime…

Les quittant, j'usais de la Force afin de trouver une sortie. Et, effectivement, une seconde sortie, qui menait directement à la surface, utilisant un ascenseur assez désuet pour l'époque, me mena jusqu'aux plaines gelées de Hoth. L'Aile Grise était de nouveau en état de voler. Pas longtemps, et encore moins capable de nous ramener jusque Tython, mais assez pour trouver un spatioport convenable où le faire réparer. Tandis que nous quittions l'atmosphère de la planète, Unshra me posa une question… Avais-je trouvé cette lumière qui m'était apparue dans la Force ? Souriant, et l'œil brillant, je ne pu lui répondre que le plus simplement du monde…

- Seul le temps nous le dira…

Il sourit, amusé par cette tirade que lui-même m'avait offerte alors que nous volions dans le sens inverse. Toutefois, je ne pouvais dire autre chose, le Républicain avait raison, seul le temps nous le dira. Plusieurs heures s'étaient écoulées depuis notre arrivée ; durant ce laps de temps, plusieurs choses me furent remontées. Dont une qui ne me plu guère… Mais peu importait… Contactant les services Républicains, ils acceptèrent – à contrecœur – le fait qu'Unrel était déjà mort, tué par une quelconque créature sur Hoth. Non sans tenter de remettre mes paroles en cause, ils coupèrent net la conversation.

Cette mission était donc maintenant terminée… Ou peut-être ne faisait-elle que commencer ?

De presque inconsciente avec des tentacules brûlantes entourant mon corps à des bras réconfortant et connus, il ne sa passa peut-être que quelques secondes, ou bien plus, je ne saurais le dire. Cette traque, et les dernières heures avaient été pour moi bien trop dur en émotion physique et moral. Je n'avais pas eue à combattre de cette manière depuis bien longtemps. Et me retrouver en posture compliquer comme ces dernières heures, ne m'étais jamais arrivé. Se sentir en détresse n'est pas dans mon tempérament et appeler "au secours" non plus. Je me débrouillais toujours seule. Et me retrouver dans une telle posture était très frustrant pour moi.

Je ne sais vraiment ce qui se passa, ni combien de temps je restais complètement inconsciente. Mais à mon réveil, j'étais à bord du Blue Beast entouré par Sa-Cha qui me prodiguait des soins et Heash qui me fixait les bras croisés, sans dire un mot. Apparemment nous avions quitté Hoth. Restant allongé sur conseil de Sa-Cha – ou plutôt ordre – j'attendais qu'elle finisse ses soins, non sans une certaine douleur désagréable pour moi. Mais je ne bronchais pas.

Après plusieurs heures de vol, Heash nous rejoignit. Il avait l'air en colère – contre moi, pour ne pas changer - il ne m'en dit rien pour autant. Il se contenta de me raconter nos derniers moments sur Hoth et comment le Jedi avait rempli sa part de contrat. Il me lança l'holocom et me demanda de le suivre. Arrivant dans la soute du vaisseau, je vis notre prisonnier. Attacher par les électromenottes, il n'était pas en mesure de répondre à quelques questions qui soit. Malgré tout à la place de ses mains, qui avaient enserrées mon cou peu de temps auparavant il ne lui restait que deux moignons. Le regardant dans les yeux, il avait l'air complètement ailleurs. Comme si son esprit l'avait complètement abandonné. Son regard si noir et possédé par la haine et le sang, l'avait complètement quitté. Il était devenu le fantôme de lui-même. Je ne sais ce qui s'était réellement passé et je ne voulais pas le savoir. Tout ce que je savais c'est que j'avais mon prisonnier.

Reprenant mon poste de pilote du Blue Beast – après l'accord de mon médecin – nous nous dirigions vers Coruscant. Lorsque je reçu un appel de la part de notre commanditaire principal, pour cette mission. Je ne sus pourquoi, ni comment, mais je n'eue pas le temps de dire un mot. Il nous avait félicité pour cette mission et avait déjà fait le nécessaire pour nous livrer notre prime. Il avait l'air mécontent de la tournure et la finalité de notre mission, qui d'après lui, avait conclut à la mort de notre cible. Mais il en était content, car le "problème" était réglé. Je n'avais pas eue envie de le contredire, ni n'avais laisser mes compagnons le faire non plus. Le principal c'était que pour lui, nous avions rempli notre part du marché et que pour nous, nous avions reçu ce qui nous revenait de droit – et même un peu plus, m'avait-il dit, pour la finalité de la mission.

Me tournant, vers mes compagnons, je les voyais chacun qui me fixait. Sans se concerter – pas besoin entre nous -  nous savions ce qui était nécessaire pour faire disparaître notre prisonnier, sans que personne ne sache ce qui lui était vraiment arrivé. Nous n'allions pas le relâcher sur n'importe quel planète ou même dans le vide intersidéral. La seule option qui nous restait, était de l'envoyer sur la seule planète de l'oubli, où personne n'en ressort et chacun disparaît, sans que l'on ne sache comment ou quand. Ceux qui étaient envoyé là-bas étaient, en général, ceux que l'on voulait oublier. Les nuits étaient encore plus glaciales que sur Hoth et les jours étaient presque aussi chauds que sur un soleil. Personne ne s'en échappait vivant. C'était la seule solution pour faire disparaître notre cargaison, sans que la République ou qui que ce soit d'autre ne soit au courant. Et ce n'était pas mon équipage ou moi qui allais en parler. Ce n'était pas la première fois que nous venions à utiliser cette solution, en plus. Tout sourire, je repris les commandes du Blue Beast et en entrant les nouvelles coordonnées de vol, j'annonça à mes compagnons notre prochain point de chute.

- Un peu de chaleur, ça vous dit bande de danseuses ?