Sith et Jedi

Le vaisseau entamait lentement sa descente dans l'atmosphère de la planète. Les identifiants du vaisseau furent envoyés dès que le contrôle au sol les demanda, identifiant le vaisseau comme faisant partit du consortium éternel. Alors, évidemment, les responsables donnèrent des coordonnés d’atterrissage dans la zone consacré à ce régime politique. C'était la chose logique à faire, après tout, les zeltrons n'allaient pas laisser les gens poser leurs vaisseaux n'importe où, ça aurait été la porte ouverte aux conflits sans fin. Ce que les résidents de zeltros ignoraient toutefois, c'était l'identité des individus présents sur le petit vaisseau, pour la simple raison qu'ils ne l'avaient pas demandé. À bord, Darth Kairos, membre du conseil noir, ses deux gardes du corps ecchani et les deux pilotes. Le sith se contentait d'observer le paysage à l'extérieur via un écran. Une belle planète, le genre de monde où il aurait bien aimé y établir une résidence pour mieux profiter de l'hospitalité planétaire. Toutefois, il savait bien que ce n'était pas possible. Les indigènes n'accepteraient pas l'établissement d'un individu comme lui sur leur monde. Même s'ils l'acceptaient, la présence des phéromones dans l'air auraient été un problème.

Pour l'heure, le prophète suprême du côté obscur réfléchissait, perdu dans ses pensées sur les raisons de sa venue dans ce coin de la galaxie. La promesse d'y trouver un holocron. Il avait été informés de la présence de cet artefact ancien. Le sith ne pouvait s'empêcher de repenser aux circonstances ayant mené à cette découverte.

Il y a quelques jours, sur une petite planète du consortium, dans les jardins de la résidence d'un sith local. Un jeune homme marchait dans les jardins, sa démarche trahissant une certaine suffisance et de l'arrogance. À sa hanche pendait un sabre laser. Il marchait sans but précis apparent lorsqu'il stoppa ses pas alors qu'une présence attirait son attention. Le sith porta son attention sur cette fameuse présence, une femme. Cette dernière observait un bosquet floral, sans avoir remarqué sa présence. Elle était plutôt belle, même si elle semblait plus âgé que le sith, sa tenue était également élégante et lui donnait du charme. Le jeune homme sentait déjà un certain intérêt monter en lui. La chose qu'il aimait le plus de part son statut de sith, c'est qu'il pouvait faire presque tout ce qu'il désirait. Un pouvoir qu'il avait mainte fois utilisé pour soumettre des femmes à ses désirs pervers. Il s'approcha d'elle tranquillement, commençant à tenter une approche par le charme et les compliments, sans amener la moindre réaction chez la femme. Plusieurs autres tentatives du même genre se soldèrent également par un échec, le sith sentant une pointe de frustration naître, l'amenant à mettre de côté les civilités.

-Regarde moi, femme! Si tu crois pouvoir m'ignorer, tu te trompes! Je suis un sith, l'apprenti de Daran Khan, redoutable guerrier sith, craint par ses paires! Mon maître agrandit sans cesse son influence et ce n'est qu'une question de temps avant qu'il devienne un seigneur, puis un membre du conseil noir!

-Eh bien, tant mieux pour lui.

C'était la première fois que cette femme lui adressait la parole et elle osait le faire avec du dédain et du mépris. Depuis qu'il était devenu un sith, les seules femelles qui c'étaient adressé à lui sans conséquence étaient des siths plus puissant que lui ou des hapiennes. Celle-là n'était aucune des deux. Il était bien déterminé à la remettre à sa place, s'approchant d'elle. Cependant, son approche fut soudainement interrompu quand deux individus surgirent brusquement, lui barrant la route. Deux guerriers ecchani, se tenant bien droit devant la femme.

-Vous n'êtes pas autorisé à approcher davantage la maîtresse.

-Écartez-vous ecchani!

-Vous n'approcherez pas la maîtresse davantage, reculez ou subissez les conséquences.

-Ah, je vois. Qu'est-ce qu'il y a femme? Tu crois que sous prétextes que tu as des moyens, voir que tu as un mari avec une bonne position dans l'armée, cela te rend supérieur à moi? Je suis un sith, n'importe quel militaire supplierait d'avoir le privilège de lécher mes bottes. Si tu espères m’impressionner avec ça, tu aurais dû viser plus haut. Écartez-vous ecchani, votre maîtresse à besoin d'apprendre les bonnes manières. Je vais me faire un plaisir de-

Le jeune sith s'arrêta en plein milieu de sa phrase, une forte pression lui enserrant la gorge et ses pieds quittant le sol. Un étranglement de force. Il cherchait son souffle, alors que des bruits de pas se rapprochait. Du coin de l’œil, il finit par voir son maître en compagnie d'un autre homme, c'était ce dernier qui l'étranglait. L'apprenti tentait de supplier son maître du regard, mais celui-ci n'osait pas le regarder, ni l'agresseur. Ce dernier prit la parole.

-Vous devriez apprendre les bonnes manières à vos apprentis, Khan.

-Oui, seigneur Kairos.

On pouvait aisément sentir la terreur dans la voix du guerrier sith. Rien de bien anormal, quand on sait que le sith le réprimandent était Darth Kairos, membre du conseil noir et prophète suprême du côté obscur. Le niveau entre les deux individus n'était même pas comparable. Pendant ce temps, la femme s'approcha du jeune sith, lui jetant un bref regard de mépris, avant d'aller rejoindre le membre du conseil noir.

-Tu as dis que j'aurais dû viser plus haut. Membre du conseil noir, c'est assez haut.

Une lueur de terreur dans le regard de l'apprenti se forma lorsqu'il comprit qu'il avait manqué de respect à la femme d'un membre du conseil noir. Il n'eut cependant pas le loisir de tenter de s'excuser car l'instant d'après, le bruit des os se brisant résonna, avant que le cadavre ne retombe inerte au sol. Ensuite de quoi, Darth Kairos porta son regard sur Khan. Ce dernier était terrifié, jugeant que par la faute de son apprenti, il allait mourir lui aussi. Il suait à grosse goutte quand son instant de survie lui rappela quelque chose qui pourrait peut-être le sauver, sa seule carte à jouer.

-Je... Je... Seigneur Kairos, je peux vous aider à obtenir un holocron.

Une lueur d'intérêt brilla dans le regard du membre du conseil noir. Un holocron, un artefact ancien recelant de secrets d'anciens utilisateurs de la Force. En posséder permettait d'apprendre beaucoup de chose et ainsi augmenter sa puissance.

-Je vous écoute, Khan.

Voilà comment, quelques jours plus tard, Darth Kairos avait fait route pour Zeltros. Khan lui ayant donnés toutes les informations qu'il possédait. Apparemment, quelques mois plus tôt, un contrebandier avait trouvé l'objet convoité par accident. Il se déplaçait à proximité d'un champs d'astéroïdes dans un coin paumé de la galaxie, quand il avait aperçu un vaisseau flottant au milieu des astéroïdes. Plutôt les restes d'un vaisseau, un très ancien vaisseau même. À l'intérieur, il avait trouvé diverses marchandises, un holocron en faisant partie. Toutefois, aucune information sur la nature de cet holocron. Cela pouvait aussi bien être un holocron sith que jedi. Cependant, cela n'avait pas dissuadé le membre du conseil noir. Si c'était holocron sith, cela lui serait fort utile. Si c'était un holocron jedi, il pourrait toujours le détruire ou en faire cadeau à la reine éternelle, privant les jedis du savoir ancestral contenu dans l'artefact. Le contrebandier se trouvait sur zeltros, déterminé à vendre l'objet au plus offrant.

Le vaisseau se posa sur l'aire d’atterrissage, le prophète le quittant dès que possible, suivit de près par ses gardes du corps. Le trio avait chacun enfilé un petit appareil de respiration recouvrant leurs narines. Autant éviter que les phéromones des autochtones ne leur montent à la tête. Certes, la Force pouvait protéger le sith de ce petit problème, mais cela nécessitait des efforts qu'il préférait éviter si cela était possible. Ils se mirent en marche, le point de rendez-vous se situant à proximité des zones neutres de la planète, dans une salle de bal. L'endroit était charmant, mais complètement désert, les lieux étaient juste occupé par du mobilier en tout genre. Le sith s'interrogeait sur la véracité des propos de Khan, lorsqu'une présence se fit sentir et qu'arriva par une autre extrémité des lieux. Un mirial, fortement cybernétisé en plus. Des bras mécaniques, une jambe mécanique et au moins un œil également. Probablement que d'autres parcelles de son être était également mécanique, ce type semblait plus droïde qu'organique.

-Vous devez être le seigneur sith. Je suis Jor Pali, humble commerçant de produits variés et voyageur.

-Le contrebandier.

-Je trouve que c'est un bien vilain mot. Je suis surtout un homme d'affaire.

-Peu importe, vous avez l'holocron.

-Bien sûr, mais il faudra attendre avant de pouvoir le voir.

-Pourquoi?

-Vous n'êtes pas le seul intéressé. L'autre devrait bientôt arriver, normalement.

Ranger des livres, des manuscrits, des holocrons… Voilà le rôle qui m'incombait la plupart du temps. Ou plutôt, celui que bon nombres de personnes considèrent comme étant le mien. Pourtant, ce n'est pas si proche de la vérité. En tant que Maître Archiviste, j'ai bien d'autres préoccupations que le simple rangement des étagèrent. Nous sommes les gardiens de la connaissance ancestrale des Jedi. Oui, rien que ça ! Rester dans une bibliothèque poussiéreuse à attendre de rejoindre la Force, ce n'est nullement une chose qui me ressemble, bien au contraire. Mes voyagent me permettent d'obtenir de nombreuses réponses et connaissances sur le monde qui nous entoure, sur la Galaxie en elle-même et surtout, sur ce que nous ignorons encore. Là où les Ombres détruisent le mal, moi je cherche à le comprendre. Voilà pourquoi certains de mes pairs me craignent, ou plutôt, craignent que je bascule du côté Obscur. Quelle idée saugrenue. La violence et la facilité du Côté Obscur ne m'apportent aucun intérêt digne de ce nom. Seules les raisons qui font que certains s'y perdent m'interpelle. La limite est fine entre les Jedi et les Sith. Une limite à ne pas franchir…

Pourquoi ne le ferais-je pas ? Ils ont peut-être tant de choses à m'apprendre, tant de connaissances à me faire part… Oh oui ! Ce serait si… Simple. Si agréable. Mais pour moi, ce n'est pas le résultat qui importe, mais la manière dont j'y suis arrivé, le chemin parcouru comme le dirait si bien Unshra après quelques verres d'alcool Wookie. Et ce chemin, je viens d'en emprunter un nouveau. Ce dernier s'ouvrit à moi alors que je méditais, tranquillement dans mes quartiers. Un trouble se fit sentir dans la Force. Quelque chose d'intriguant, à la fois proche et lointain. Le cri étouffé par un suaire monta à mes oreilles. J'ouvris les yeux. Me levant, je pris ma bure et la ferma sur mon torse. Dissimulant ainsi mes cicatrices et ma prothèse. La capuche jetée sur ma tête, je remontais les longs couloirs du temple dans la direction de la salle où se trouvaient les Prophètes. Ce que je venais de ressentir, eux même avaient du l'entendre. Mieux encore, et je l'espérais, ils sauraient ce qu'il en était.

A peine étais-je arrivé que deux gardes m'invitèrent à pénétrer dans le sacro-saint du Temple. Pour eux, le Chaos n'existait pas, il n'existait que l'Harmonie. Un des prophètes me salua poliment, d'un geste de la main et me fis le suivre. Plusieurs minutes passèrent. Le temple semblait ne pas avoir de limite. La Force tremblait entre ces murs, elle était si apaisante et si présente… Une voix s'éleva devant moi. Je ne pouvais voir son visage, je ne ressentais que sa présence à travers la Force. Le Grand Prophète n'était pas ici. Ses paroles résonnèrent à travers la Force. Quelque part dans la Galaxie un Sith s'apprêtait à prendre possession d'un très vieil holocron. Un artefact pouvant contenir de dangereuses informations… Il ne pu m'en dire plus, ne voyant l'avenir que comme quelque chose de particulièrement incertain.

Quittant les Prophètes, je remontais une nouvelle fois vers mes quartiers, de nombreux Chevaliers et Padawans me saluèrent. Mes réponses se trouvaient rapides, évasives lorsque l'on me questionnait sur les raisons de ma marche si rapide. Je ne pouvais perdre plus de temps en palabres. Aussi, je devais me rendre là où la Force me guiderais. Là-bas, j'aviserais, détruire l'holocron était un choix que je devrais faire, en dernier recours. Ce qui peut s'avérer être dangereux pour certains, peut devenir très utile pour d'autres…

* *
*

Au bout de quelques heures, je perçus une nouvelle fois le cri. La Force m'apparu sous la forme d'une planète. Zeltros. Le territoire neutre se trouvait être une aubaine pour un tel échange. Mon équipage prévenu de ce voyage, je vis un sourire pincé sur les lèvres de Lyren. Son visage émacié et habituellement rougeoyant, laissait lentement place à une pâleur cadavérique.

- Ton histoire de bidule Jedi ou Sith, je sais qui l'a en sa possession Dante. C'est un connard d'Apex. Une merde de contrebandier qui fait aussi dans le recel de tout ce qui peut lui rapporter de l'argent. Je pensais que c'était une énième tentative de sa part pour me buter, mais apparemment, il ne mentait pas…

La canonnière sorti un holocom de sa poche et l'alluma. Un homme apparu alors, un sourire aussi fier que mauvais se dessinait sur ses lèvres. Il expliquait être en possession d'un "truc" qui risquait de fortement intéresser son nouveau chéri aux cheveux longs… La suite n'était qu'une continuité d'informations inutiles et de vantardise. Seules les coordonnées spatiales attirèrent mon attention. Le point précis visait effectivement Zeltros. Lyren m'expliqua alors que le contrebandier se trouvait posséder quelques souvenirs de sa personne, comme un bras robotique qu'elle lui avait gentiment arraché d'un tir de blaster. Pour tout dire, ce n'était nullement de l'amour entre eux, et donc, sa présence n'était en rien conseillée.

- Envoie-lui un message. Dis-lui que nous serons là d'ici peu… Et peu importe son prix, cet holocron reviendra ici.

Acceptant, sans poussant une injure dont elle seule avait le secret. Nous pénétrions dans le vaisseau. L'Aile Grise était un bâtiment assez spacieux, assez pour que, lorsque je passais les portes de la salle de méditation, j'y retrouvais une certaine Chevalier Jedi… Anya. Les salutations mises de côté, je ne pu aller à l'encontre de sa demande. Pas plus que de ses propos. Un sabre laser à mes côtés ne serait pas négligeable… Et cette idée augmenta un peu plus, alors que nous pénétrions dans l'atmosphère de Zeltros.

Cette planète luxuriante, où la plupart des gens ne pensaient qu'à s'amuser… Entre autres choses… Les informations concernant le lieu où allait se situer l'échange furent envoyées durant le saut en hyper espace. Lyren se contenta de me faire passer l'holocom, sans dire un mot, mais la colère brûlant dans ses yeux. Ce contrebandier semblait lui avoir prit bien plus qu'elle ne le laissait entendre. Posés au spatio-port, nous n'eurent que peu de temps avant d'être invité à prendre part aux fêtes et réjouissances de la planète. Anya à mes côtés, seule notre cible nous importait. Les phéromones volaient dans l'air, à tel point que par moment, nous pouvions les voir à l'œil nu.

Arrêtant un speeder loué rapidement, nous pénétrions dans une salle de bal. Décoration de très bon goût, comme il sied sur Zeltros… Toutefois, il ne pouvait en être de même de la marque dans qui brillait dans la Force depuis notre arrivée sur la planète. Anya l'avait sentie aussi. Le Côté Obscur se trouvait particulièrement puissant. Apparaissant sous les traits d'un homme grand, aux cheveux poivre et sel, accompagné par deux soldats lui servant aussi peu de garde du corps que de bouclier vivant si une rixe éclatait. Nous arrivions par une porte dérobée, et, tandis que nous nous approchions, il se présenta à nous… Je sentais l'odeur néfaste du Côté Obscur. Mon esprit glissa dans celui d'Anya.

*Le Côté Obscur est puissant. Je préfèrerais éviter l'affrontement, attendons de voir ce que le Mirial nous demande… Mais garde tout de même en tête que nous ne pouvons repartir sans cet holocron…*

Darth Kairos attendait en silence, les mains dans le dos, que le fameux autre invité du contrebandier finisse par arriver. Évidemment, ce dernier n'avait donné aucun détail concernant l'individu. Logiquement, ce devait être également un utilisateur de la Force, cependant impossible pour l'heure de savoir s'il s'agissait d'un jedi, d'un chevalier impérial ou d'un autre sith. Après tout, l'alignement de l'holocron était inconnu à l'heure actuelle. Est-ce que c'était volontaire de la part du contrebandier ou bien était-ce simplement un manque de connaissance dans le domaine? Peut-être pas, après tout les holocrons jedi étaient généralement cubique et dégageaient une lumière bleu. Tandis que les holocrons siths étaient normalement en forme pyramidale, en dégageant une lueur rougeâtre. En même temps, cela ne voulait pas dire grand chose, certains holocrons auraient des formes différentes, dépendamment de son créateur. Revenait donc la question de la nature du second acheteur potentiel. La logique voudrait que ce soit un utilisateur de la Force, mais il ne fallait pas écarter que cette personne ne le soit pas. Il y avait bien des individus riches de la galaxie qui convoitaient pratiquement n'importe quoi. Alors que l'un de ces riches puissent vouloir ajouter un holocron dans sa collection n'avait rien de bien étrange, extravagant plutôt. Si jamais il s'agissait d'un autre sith, Darth Kairos pourrait toujours utiliser son influence pour le forcer à partir, évaluant à faible les chances qu'il puisse s'agir d'un autre membre du conseil noir.

Quoiqu'il en soit, les minutes s'étiraient avant qu'enfin, le prophète suprême ne sente des présences en approche. Avant même de les voir, il savait déjà ce qui approchait, des jedis. Malgré l'approche de deux représentants des ennemis de son ordre, le sith restait calme. La porte s'ouvrit dévoilant le duo de jedi, un homme et une femme. Le plus puissant des deux était l'homme, de part son apparence, Darth Kairos supposa qu'il devait s'agir d'un hybride. Echani... peut-être arkanien, c'était difficile à dire. Sa chevelure blanche-argenté était d'une longueur des plus exagéré, selon les critères du sith. La femme l'accompagnant était de toute évidence une kiffar et probablement sa padawan ou chevalier jedi. Le visage de l'homme semblait légèrement familier au prophète, mais il n'arrivait pas à se rappeler d'où. Ce n'était certainement pas un individu qu'il avait déjà rencontré, plutôt qu'on lui aurait montrer des images de cette personne, donc un jedi avec de l'importance. De son côté, Darth Kairos se demandait si les jedis seraient capable de le reconnaître. Certes, il était membre du conseil noir, mais il ne s'impliquait peu dans les conflits hors des frontières du consortium. Ses implications se limitant généralement à ses prophéties, préférant consolider son pouvoir et éliminer les problèmes internes du consortium. Mais bon, cela ne signifiait pas pour autant que les renseignement républicains n'avaient rien sur lui.

Le sith gardait toujours son calme. Il connaissait bien les diverses règles des jedis. Notamment le fait qu'attaquer sans preuve de menace évidemment allait à l'encontre de leur valeur. Tant qu'il ne se montrait pas hostile, il ne risquait pas grand chose. De plus, ils étaient sur un monde neutre. Attaquer sans forme de provocation serait très mal vu par les autorités locales. Le camps dont les membres causeraient de tel problème en aurait à son tour avec les autorités zeltronienne. Pendant ce temps, le mirial semblait extrêmement joyeux.

-Ah enfin, vous voilà maître jedi. Nous allons pouvoir commencer les enchères. Excellence, maître, laissez moi vous montrer mes diverses préciosités.

Le contrebandier disparu derrière la scène, pour revenir avec une caisse, dont il fit un à un sortir divers objets, prenant la peine de présenter et de détailler chaque objet, tel un vendeur d'assurance. Après chaque présentation, il déposait le dernier objet sur une table, attendait de voir combien lui offrait ses deux clients, avant de passer aux prochains articles, sans aucune vente pour l'heure à l'horizon. Évidemment, les deux individus étaient là pour un holocron, pas pour les diverses merdes que ce type avait récolté à travers la galaxie. Défilèrent ainsi des objets n'ayant aucun lien avec la Force ou n'importe quel ordre d'utilisateurs de la Force. Des petites sculptures, des portraits, des bijoux, des vêtements chiques, etc. Une seule vente se fit lorsque le mirial présenta un os de doigt de rancor. Un des gardes du corps du sith, le jeune Janus, offrit une très petite somme pour l'objet. Une fois l'échange fait, il revint à sa place l'objet en main, le tout pour se prendre une solide claque derrière la tête, par l'autre garde, Jargan, son père.

-C'est quoi ces conneries, Janus!

-Bah quoi? Maman adore ce genre de truc, ça lui fera plaisir.

-C'est pas le moment pour ça!

L'engueulade du père contre son fils dura un petit moment, ce dernier ayant rapidement changer de langue pour utiliser celle de son peuple. Darth Kairos ne s'en mêla pas, jugeant que c'était une dispute familiale. Une fois le tout calmé, le mirial poursuivit sa présentation, avec d'autres objets sans intérêt. Les minutes s'écoulaient et la patience du sith diminuait peu à peu. Le contrebandier en était à présenter des perles de verres soi-disant créé par un artiste de renom. D'un seul geste de doigt du prophète, une des perles de la taille d'une balle s'envola dans les airs et alla voler en éclat contre un mur. Intérieurement, Darth Kairos ne pouvait s'empêcher de penser que le jedi devait avoir aussi eu envie de faire cela. Et puis, ce n'est pas comme s'il avait attaqué le contrebandier, juste détruit une de ses camelotes. Le mirial regarda les jedi et le sith, légèrement surpris, avant que le prophète prenne la parole.

-L'holocron.

Ces deux simples mots semblèrent effrayer le mirial qui compris visiblement que le sith commençait à perdre patience.

-Je l'apporte tout de suite... Autant passer immédiatement à la raison de votre présence... Je suppose que vous êtes tous des gens très occupés.

Le contrebandier disparu de nouveau derrière la scène, pour revenir cette fois avec un plateau où reposait un drap de soi recouvrant une forme cubique, beaucoup trop grande pour être un holocron. Probablement une cage de verre contenant l'holocron. Il fallait encore que cet abruti fasse dans le théâtrale.

-Voici donc un article de très haut qualité. Un holocron retrouvé par moi-même sur un vaisseau à la dérive au milieu de nulle part. D'après mes analyse, le vaisseau devait être là depuis environ 300 ans, mais trop endommagé pour fournir des détails pour savoir à qui il appartenait. Quant à l'holocron lui-même, alors là aucune idée de son âge. Il pourrait avoir 400 ans, comme il pourrait en avoir 10 000. Voyez cette beauté et faîtes une offre.

Il retira le drap de soi, dévoilant la cage de verre et son contenu, l'holocron. Quoiqu'il serait plus juste de dire: ce qu'il reste d'un holocron. En effet, cette chose était littéralement en mille morceaux éparpillés dans sa cage de verre. Aucune lueur, aucune présence notable dans la Force. Peu importe ce qui était arrivé, cet holocron était détruit et impossible à réparer. Son état de dégradation était telle qu'il faudrait probablement un miracle pour seulement savoir quel était son alignement. Cette chose était simplement bonne pour la poubelle.

Je pris le temps d'observer le Sith qui se trouvait déjà dans la pièce. De prime abord, il semblait humain, ou proche-humain. Un visage fin, des traits prononcés par endroit, une légère barbiche et les cheveux grisonnants sur ses tempes. Sa tenue ne ressemblait à aucunes de celles que portaient habituellement les Sith armés. Ou devrais-je dire ceux qui préféraient l'affrontement direct à une discussion qui aurait très certainement eu raison d'eux. De plus, en dehors du Côté Obscur qui filait du moindre pore de sa peau, l'homme qui se trouvait à mes côtés ne dégageait nulle violence. La marque qu'il laissait dans la Force était plus… Lourde qu'à l'accoutumée. Un Prophète ? Peut-être. A mes côtés Anya se contentait de garder les deux gardes à l'œil. Elle n'était guère partisane du combat en lieu clos. Encore moins contre un duo qui semblait tout aussi puissant que leur Maître. Elle acquiesça sur mes propos, se contentant d'opiner du chef, sans rien ajouter de plus. Nous n'étions pas là pour combattre mais pour ramener un holocron.

Encore un peu de patience et le Mirial nous présenterait le dit objet. Toutefois, tel l'as de la scène qu'il se targuait d'être, il commença, d'une voix suave et amusée à déblatérer de nombreuses inepties qui ne tarderaient pas à faire frémir de colère le Sith. Un Jedi ne réagissait pas, seul la Paix existe. C'est ainsi qu'il commença à présenter de nombreuses choses. De la plus petite babiole insignifiante à des globes oculaires rouges, symbole d'une race désormais éteinte. Savait-il seulement que, certains de ces objets en sa possession se trouvaient être hors de prix ? J'en doutais. Nous ne disions rien, attendant patiemment la suite des évènements. Pour Anya, ce n'était qu'une perte de temps inutile. Elle restait pourtant des plus calme, proférant, par la télépathie, de nombreuses insultes en Kiffar. Le Mirial pouvait il l'entendre ? J'en doutais, elle ne le visait pas, elle y pensait, voilà tout. Un des gardes entreprit d'obtenir l'un des objets vendus, moyennant un geste d'une faible violence de la part du second garde. Leur rixe continua durant quelques minutes, tantôt en basic, tantôt dans leur langue maternelle. Jusqu'à ce qu'un silence, à peine troublé par les paroles, et les vantardises du Mirial.

Souriant, je levais la main poliment, désireux de pouvoir passer à autres choses. Apparemment, ma réaction fut prise en exemple, par le Sith qui, bien plus apte à faire acte de violence alla faire exploser une sphère de cristal contre un mur. Passablement surprise, Anya le regarda, éberluée. Il est vrai que ce genre de réaction n'est pas des plus communes chez les Jedi, pour tout dire, jamais encore elle n'avait vu une telle violence. Sauf lorsque qu'une bouteille d'alcool Corellien vienne à voler entre Lyren et Unshra… Mais à tout bien tout honneur, cette dernière était vidée par la mauvaise personne. Me frottant les yeux, commençant à perdre cette patience qui me distinguait souvent de mes pairs, je ressentais la peur du Mirial à travers la Force. Il ne lui fallut qu'une poignée de secondes avant de retourner vers le fond de la pièce, bien trop désireux de terminer cet échange qui, il ne pouvait que le craindre, aurait raison de son existence.

La phrase concernant les "gens très occupés" fit glousser Anya qui ne pu se retenir de me faire part de sa pensée… Un Sith s'occupe comment ? En torturant des gens ? Mon regard se posa sur mon ancienne Padawan, que lui avais-je pourtant appris ? Dans tout être, aussi néfaste soit-il, il existe une part de Lumière… Quel jugement hâtif et dégradant de sa part. Elle dut le sentir, s'excusant à demi-mot. Quelques secondes s'écoulèrent encore avant que le Mirial ne revienne devant nous, une boite cubique, dissimulée sous un drap entre les mains. Dévoilant son contenu, je ne pu que constater la délicate mission qui m'attendais. Brisé, détruit même, réduit à l'état de puzzle spatial… Sans compter que, au vu de l'état de l'objet, il devrait sans doute manquer des morceaux. Bien. Détruit ou non, je ne pouvais laisser l'objet entre les mains d'un Sith.

D'une voix à la fois calme et lasse, je pris la parole. Tranchant avec le silence et le dédain – émanant du Sith – qui semblait devenir un peu plus palpable à chaque instant.

- Combien en veux-tu Jor Pali ?

Darth Kairos devait utiliser d'importante part de sa conscience et la focaliser sur sa concentration. Tout cela dans un unique but: contenir et apaiser la colère qui était en train de monter en lui. Il avait fait le déplacement jusqu'à cette planète dans l'espoir de faire l'acquisition d'un holocron mystérieux. Certes, le sith ne s'attendait pas à trouver l'holocron d'un puissant et légendaire sith de jadis. Ni même que cet holocron soit forcément un holocron sith. Il n'empêche que toute cette histoire lui avait donné l'espoir d'avoir accès à un holocron en état de marche. Un artefact fabriquer parce l'usage de la Force, par une grande maîtrise et contenant des connaissances précieuses. Même si l'holocron avait été du côté lumineux, cela n'aurait pas été un problème pour lui. Certes, le prophète aurait été légèrement déçut, mais l'aurait acquis tout de même, juste pour pouvoir le mettre hors de portée des jedis. Cependant voilà, toutes cette distance et ces espérances pour avoir droit à une multitude de morceaux de métal sans le moindre intérêt. Ce n'était pas l'envie de rompre le cou de ce misérable Mirial qui lui manquait. Cependant, Darth Kairos se retenait de le faire, surtout à cause du statut neutre de zeltros. S'il se lançait dans ce genre d'action, cela pourrait avoir des conséquences peu appréciables pour lui et probablement pour le consortium. Ce qui pourrait lui retomber dessus. Voilà pourquoi il fit de grands efforts pour demeurer calme. Ce furent cependant les paroles du jedi qui firent changer le plus le tempérament du moment du membre du conseil noir. En effet, le jedi demanda ouvertement au contrebandier combien il désirait pour l'achat des morceaux d'holocron. Cette simple question amusa quelque peu le prophète qui rit légèrement, attirant le regard de ses gardes du corps et du mirial.

-Je sais que les jedis s'intéresse aux divers objets en tout genre ayant un lien avec la Force. Cependant, je dois avouer que je ne pensais pas que vous étiez obsédés au point de vouloir prendre possession d'un tel déchet. Cet holocron ne vaut plus rien, il n'est plus bon qu'à finir dans le compacteur à ordure le plus proche.

Darth Kairos allait poursuivre, mais le mirial eut la mauvaise idée de lui couper la parole en s'approchant lentement de lui.

-Enfin, vous en faîtes un peu trop, cet holocron est certes quelques peu esquinter, mais je puis vous assurer que-

Les paroles du mirial prirent fin abruptement alors qu'il avait continuer de s'approcher du sith, arrivant à la hauteur des gardes du corps. Le plus âgés des deux, Jargan, le gifla violemment et sans hésitation du dos de la main. Le mirial recula sous l'impact en venant saisir son visage au niveau de l'impact. Pendant ce temps, Jargan et Janus ne bougèrent pas de leur position. Jargan prit rapidement la parole.

-Un déchet de la société comme vous n'a pas la permission d'interrompre le maître.

Il n'était pas difficile de comprendre que ce qui venait de se passer était un avertissement. Donc, si le mirial se la jouait trop, ça pourrait devenir bien pire qu'une simple petite gifle.

-Je... Je suis désolé, seigneur Darth Khan.

-Khan n'est pas un darth, rien de plus qu'un faible qui n'ira nulle part. Si vous pensez encore que je suis Khan, vous vous trompez lourdement.

Suite à ces paroles, Darth Kairos reporta son attention sur le jedi. Le mirial ne représentait plus rien pour lui, encore moins qu'une simple tâche de boue sur la semelle de ses bottes. Ce jedi par contre avait le potentiel d'être plus intéressant. Déjà, le simple fait qu'il veuille continuer à faire l'acquisition de cet holocron détruit. Était-il à la recherche de savoir et assez naïf pour croire que cet holocron puisse être réparer, en supposant d'ailleurs que tous les morceaux étaient présent? Était-ce l'ordre jedi lui-même qui avait un besoin pratiquement maladif de rassembler tout ce qu'il pouvait sur la Force? Tant de questions qui surgissait dans les pensées du membre du conseil noir. Peut-être qu'il parviendrait à obtenir quelques réponses.

-Donc, comme je disais, les jedis s'intéressent aux déchets maintenant? Certes, il est regrettable que cet holocron soit détruit et toutes les connaissances qu'il renfermait avec lui. Cependant, se lamenter ou vouloir se donner l'illusion qu'il est possible de le réparer est totalement inutile. Depuis le temps qu'il a disparu, difficile de savoir à qui il appartenait et qui l'a créée. Et à moins d'avoir toutes les pièces et beaucoup de temps à perdre pour remonter ce puzzle, même son alignement demeure un mystère. Alors, maître jedi, pourquoi vous y intéresser vous à ce point?

Le Mirial n'eu le temps de me répondre que le Sith lui coupa l'herbe sous le pied. Un peu plus ouvertement que précédemment, il m'offrit une chose qui semblait lui paraître des plus utile en ce moment. Un mépris mêlé à un dédain sans demi mesure. Pourquoi et comment désirais-je le réparer ? Cela m'importait et non à lui. Un holocron, même détruit reste un holocron, il ne faut pas l'oublier. En tant qu'Archiviste, mon rôle était de récupérer, d'étudier et surtout, de comprendre les choses. Cet holocron pouvait avoir une raison plus que valable d'avoir été détruit par son précédent possesseur. Quiconque entrait en possession d'un objet d'une telle valeur ne le détruisait pas sans raison. De plus, au vu du semblant de forme qu'il devait avoir, l'holocron ne pouvait avoir été détruit que d'une unique manière… Par la Force. Les morceaux se trouvaient bien trop précis dans leurs parties pour qu'une simple explosion n'eu raison de ce dernier.

Je ne pu répondre. Jor Pali s'approcha du Sith et à peine avait-il prononcé quelques mots qu'une gifle magistrale le frappa en plein visage. Anya se tendit, prête à faire usage de son sabre laser. D'un mouvement discret je lui fis comprendre de ne rien faire, cette histoire ne nous concernait pas. Les gardes avaient leurs raisons, raisons qu'ils exposèrent aux oreilles de tous les protagonistes présents dans la salle. Je ne pouvais retirer une chose à ce Sith, la notion de respect dont il imposait à ses subordonnés se trouvait être impressionnante. Quoique futile dans sa manière de faire les choses. Toutefois, qui étais-je pour porter un quelconque jugement ? Telle était la manière de faire des Sith. Faire régner l'ordre par la violence et la peur. Le respect se trouvait être une suite "logique" à de telles actions. Le Mirial se recula, s'excusant en citant un nom que je ne pouvais ignorer… Darth Khan.

L'homme était bien trop connu dans les rangs Jedi pour ne pas être un Sith comme les autres… De plus, lorsque l'homme qui se trouvait à mes côtés parla de lui, je compris plusieurs choses… Khan n'était plus, ou tout du moins, plus celui qu'il fut un temps. Ensuite, le Sith présent dans la salle le méprisait assez pour ne pas laisser douter de son rang… Il se trouvait être un de ses supérieurs, peut-être même son supérieur direct. Quand à sa puissance, au vu de celle de Khan… L'homme aux cheveux grisonnants ne pouvait qu'être largement plus puissant que ce qu'il laissait paraître… Intéressant. Jamais encore je n'eu la "chance" de rencontrer un Sith qui imposait autant par sa présence dans la Force. Mais une fois de plus, je ne percevais nullement de colère ou tout du moins pas celle qui incombait habituellement à ses pairs. Non, sa colère provenait d'autre part… Là où, personnellement je tirais le calme et la Paix de la Sagesse, lui semblait en tirer une force et une colère sans limites.

A peine avais-je compris cela qu'il se détourna du Mirial, s'adressant directement à moi. Je ne relevais aucunement ses tentatives de provocations à mon égard. Tout en gardant un œil sur Anya qui, au vu de ses manières bien plus expéditives que les miennes, n'aurait guère eu ma patience qu'en à ses propos. Bien grand lui en fasse de considérer cet holocron comme se trouvant être un déchet spatial ou non. Tout un chacun avait ses raisons d'être ici. Les miennes me regardaient. Me contentant de lui répondre sobrement, je gardais mon calme. Depuis bien des années, la colère s'était éloignée de moi, et cela, peu importait les raisons qui pouvaient me pousser à la laisser sortir.

- Le temps est un paradoxe pour quiconque est capable de le prendre. Les raisons qui font que je m'intéresse à cet holocron n'engagent que moi voyez-vous. Si Jor Pali m'a proposé d'en faire acquisition ce n'est nullement sans raisons. Il le sait. (Je tendis une main dans la direction du Mirial et repris.) De plus, si vous êtes ici, ce n'est sûrement pas pour lui apprendre les bonnes manières. A mon tour maintenant, de vous retourner la question… En quoi un holocron détruit attire t'il l'attention du Maître de Khan ?

J'eu volontairement émis d'utiliser le qualificatif de "Darth" en parlant de Khan. Il ne servait à rien de déclencher un combat inutile en plein milieu d'un terrain neutre. Les tensions entre la République et l'Empire étaient bien assez importantes à l'heure actuelle… Un tel affrontement n'aurait eu qu'une terminaison possible… L'Empire se serait empressée de se ruer sur les planètes de la République, prétextant une attaque sournoise de la part des Jedi sur les Sith… Le Grand Maître ne l'aurait accepté. Passant son étonnement quand à une potentielle rixe de ma part…

Darth Kairos conservait son calme, continuant à observer comme à son habitude. S'il y avait une leçon importante que son maître lui avait appris, c'est l'importance de l'observation. Quand on se donnait la peine de regarder, d'observer et d'analyser, on pouvait découvrir de nombreux éléments des plus utiles. Par exemple, une tension chez des individus aux alentours, leur tentative de cacher leurs armes, les regards fugitifs dirigés vers quelqu'un. Des signes permettant ainsi de savoir que quelqu'un ou soi-même allait bientôt être la cible d'une attaque. C'était cette habilité à faire ce genre d'observation qui avait été l'une des diverses raisons pour lesquelles Darth Kairos était encore en vie aujourd'hui. Contrairement à bien d'autres de ses confrères et consœurs siths, il parvenait ainsi à voir venir certaines menaces, au lieu de le découvrir uniquement au moment où les menaces se manifestaient. Au cours de sa vie, il avait vu de nombreux siths tomber sous une attaque prévisible, car trop obnubilé par leurs petites personnes et persuadé que la Force les rendait invincible.

C'est comme cela qu'il remarqua les gestes de celle qui semblait être une padawan ou alors chevalier jedi. Lorsque le Mirial fut frappé, elle c'était tendu, sa main se dirigeant vers son sabre laser à sa taille. Cependant, l'autre jedi plus expérimenté l'avait arrêté d'un geste discret. Bonne décision. Si cette jedi avait sortit son sabre laser et lancer les hostilités, Darth Kairos aurait toute légitimité auprès des autorités zeltronnes pour faire de même. N'étant pas celui ayant initié le combat, cela aurait été considéré comme de la légitime défense. À partir de là, c'est l'ordre jedi et par extension la république qui auraient eu des comptes à rendre aux autorités locales. Logiquement, pour éviter des problèmes, la république aurait probablement redirigé le blâme sur les deux jedis. Une situation perdante pour eux en somme.

La mention de Khan sembla d'ailleurs attiré l'attention du jedi aux cheveux argentés. Il devait avoir entendu ou avoir eu à faire avec Khan. Apparemment, Khan avait jadis était un sith redoutable dans le maniement du sabre laser. Toutefois, il fallait insisté sur le fait que cela était du passé. Darth Kairos ne connaissait pas les circonstances exactes, mais toujours était-il que Khan avait grandement perdu de son talent au sabre laser. Autant dire qu'il n'avait plus aucun avenir possible pour de plus haute fonction et que c'était déjà un miracle qu'un de ses apprentis ne l'ait pas encore éliminé. Pendant ce temps, le jedi aux cheveux argentés pris la parole, faisant une remarque sur le temps. Cela amusa légèrement Darth Kairos. En tant que prophète suprême, il avait son lot d'interaction avec le temps. Quant au jedi, il préférait garder pour lui les raisons pour lesquelles il désirait prendre possession de cet holocron brisé. Au lieu de cela, le jedi préféra lui demander pourquoi Khan s'y intéressait. Toutefois, le terme maître fut utilisé pour désigner Khan, cela ne faisait qu'émettre un léger soupir de mépris de la part du membre du conseil.

-Maître? Khan ne mérite nullement ce titre. Ce n'est rien de plus qu'un déchet. Jadis, il fut peut-être un combattant redoutable, mais sa vanité et son arrogance lui ont coûté très chère. De plus, il est trop bête pour comprendre que lorsqu'un individu devient un maître, qu'il soit sith, jedi ou chevalier, une des premières choses à faire, c'est d'éduquer convenablement ses apprentis. Il en est incapable, trop borné pour voir que cela finira par lui attirer des ennuis. J'ai eu l'occasion de lui faire comprendre et pourtant je sais qu'il n'a pas retenu cette leçon… D'ailleurs, j'y pense. Jargan, prenez note.

Le plus âgé des deux gardes de Darth Kairos réagit aussitôt en faisant sortir un petit datapad d'une poche intérieure. Il activa le datapad et attendit que son maître lui dicte ce qu'il y avait à noter.

-Dans cinq jours, décidez du sort de Khan.

-Pour la méthode d'exécution… ou plutôt d'accident malheureux?

-Non, plutôt si vaut la peine d'être éliminer ou si ce n'est rien qu'une perte de temps et de ressources.

Le garde nota les informations avant de faire disparaître le datapad d'où il l'avait sortit.

-Pour répondre à votre question, jedi, cet holocron attirait l'attention de Khan, car il ignorait qu'il était dans un état aussi lamentable. Pour lui, l'holocron était encore fonctionnel. Toutefois, il était incapable de m'informer de l'alignement de cet holocron. Comme Khan est un imbécile, je croyais qu'il avait tout bonnement oublié ou alors qu'il n'avait pas pensé à demander, assumant d'office que cela ne pouvait être qu'un holocron sith. S'il avait pu, c'est lui que vous auriez rencontré et probablement qu'il aurait tenté de vous tuer à vous. Au minimum, il aurait coupé ce minable contrebandier à la seconde où il aurait vu cet holocron brisé. Cependant voilà, avant de venir ici, il a fait l'erreur de me manquer de respect et choisi de me donner les informations qu'il avait sur cet holocron, pour garder la tête sur ses épaules.

-Excellence... si… si je peux me permettre. J'avais précisé que tous les morceaux semblaient être là.

-Et le fait que vous avez parlé de morceaux n'a pas semblé lui paraître étrange?

-Non, excellence…

Le court échange avec le Mirial avait amené quelques frustrations chez le sith. Cet imbécile de Khan lui avait fait perdre son temps. Le mirial pour sa part était terrifié, mais n'osant pas bougé, probablement persuadé que s'il tentait de fuir, il serait exécuté sur le champs. Darth Kairos porta son attention sur l'holocron, quelques morceaux commençant à flotter légèrement dans les airs dans leur boîte, sous la maîtrise de Force du sith. Puis, les morceaux retombèrent presque aussi vite qu'ils c'étaient élevé.

-Quel dommage malgré tout. Peu importe quel fut l'alignement de cet holocron, les connaissances qu'il renfermaient sont désormais disparu. Tellement de secrets et d'éléments historiques perdus.

Je n'eu aucune réponse à lui fournir. Pour ainsi dire, je préférais ne pas réagir devant un tel regain de mépris envers une personne de sa propre caste. Les Sith recelaient vraiment de nombreuses et intrigantes réactions. Aussi, le fait qu'il vienne à confondre Maître Khan et le fait que je parlais directement de lui démontrait une chose… En fait, je me trompais, ce n'était plus réellement du mépris, mais plutôt de la lassitude qu'il ressentait à l'égard de Khan. Cela étant je ne laissais rien paraître de plus, encore moins lorsque ce dernier commenta sur l'avenir encore indéfini de celui qui devait être qu'un nom, voir un numéro sur une liste. Concrètement, un Sith de moins, tué par les Ombres Jedi ou par ses pairs… Restait un ennemi potentiellement encore puissant de moins. Voilà l'idée dont me fit par mon ancienne Padawan. Tournant un regard froid dans sa direction, elle se ravisa. Personne n'était exempté de rédemption. Même si pour cela il lui fallait aller bien au-delà de sa personne et de ses capacités. Moi-même j'en étais une preuve existante. Car mon rôle se prédominait à prendre la suite de mon Maître… Chose que je me refusais…

Reprenant le cour de sa discussion et de ses explications avec son serviteur, et garde, le Sith fini par revenir à notre discussion principale. Jor Pali, toujours en retrait et malgré le fait qu'il tenta à plusieurs reprises de reprendre la parole, s'en retint, n'oubliant pas le coup reçu lorsqu'il coupa la parole au Sith. Contentant d'écouter lui aussi, il apprit les raisons qui firent que Khan ne s'était point rendu au rendez-vous pour une raison qui lui paru être… Utile. Je le vis se frotter machinalement la gorge, comme s'il vérifiait que sa tête se trouvait encore bel et bien sur ses épaules. Il continua son monologue sur le fait qu'il aurait sans doute tenté d'en venir au duel. Pourtant, de réputation Khan n'était nullement stupide au point de vouloir affronter deux Jedi directement. Ou alors, il savait déjà que n'ayant plus rien à perdre, autant mourir avec les honneurs Sith. Que ce soit moi ou Anya qui ait porté le coup de grâce cela n'aurait rien changé. Ou plutôt, aurait tout changé, un affrontement sur une planète neutre, un meurtre de sang froid… Voilà une réaction qui, effectivement, aurait fait penché la balance de notre côté.

Mon esprit passa auprès d'Anya. Lui expliquant les choses sur le passé explosif de Khan envers les Jedi je la vit sourire. Elle me répondit que l'affronter se serait trouvé être une idée formidable car, en plus de vaincre un Sith, l'Ordre aurait eu un excuse pour remonter les manigances des Sith à la lumière de la Galaxie. Toutefois, je ne pouvais lui accorder cela, si une guerre éclatait les conséquences en seraient bien trop coûteuses. Des milliers, peut-être même des centaines de milliers d'innocents auraient péris sous les tirs. Trop de dégâts furent perçus durant les guerres précédentes. Non, si guerre il devait y avoir, alors celle-ci devrait se faire hors des terrains innocents et des planètes neutres. Voilà pourquoi de mon côté je prévoyais une résistance sur Coyn. L'Ordre le savait, je ne leur cachais rien, quand à mes connaissances, elles serviraient au moment voulu. Car la guerre, n'est autre qu'une marche vers la liberté de la Galaxie. Nul combat ne peut être réellement gagné si l'es adversaires considèrent que seule la force brute est la solution…

Je relevais les derniers propos du Sith, me gardant de lui faire part de mon avis une nouvelle fois. Il n'était guère un combattant, pas plus que moi. Ce devait être pour cette raison qu'aucun de nous deux n'eu l'audace de déclencher un combat. Cela et le manque d'envie de se voir être le sujet d'une discorde inutile dans nos Ordre respectifs. Car dans mon esprit ses paroles se trouvaient ô combien erronées. A ses yeux il ne s'agissait encore une fois que d'un gâchis de savoir et de connaissances, pour ma part… Ces morceaux d'holocrons n'attendaient qu'une chose : retrouver leur forme initiale afin de répondre à certaines questions restées en suspens dans la galaxie.

- Vous devez avoir raison… (Ma phrase étonna Anya, assez pour qu'elle manqua de pousser un léger hoquet.) Malgré cela, mon avis reste le même. Jor Pali… Combien en demandez-vous ? Puis, je suppose que cet achat de vous mènera à guère peu de choses. Khan vous a, semble t'il, déjà assez fait perdre de temps. Alors autant ne pas en faire de même avec ce Mirial…

Liant les paroles aux actes, je tendis une plaque à Jor Pali. Cette dernière contenait assez de crédits pour qu'il puisse prendre sa retraite. Pour ainsi dire, je n'étais nullement en manque d'argent. Je ne vivais que sur peu de choses, préférant le calme et la paix de Coyn au stupre et à la décadence des grandes citées… Nous avions bien encore de nombreuses choses à faire avant de quitter Zeltros. Continuer à palabrer avec un Sith, au risque qu'Anya ne déclenche une crise politique… Voilà une idée qui ne devait jamais prendre forme.

Sith et Jedi

Sith et Jedi

Re: Sith et Jedi

Re: Sith et Jedi

Re: Sith et Jedi

Re: Sith et Jedi

Re: Sith et Jedi

Re: Sith et Jedi

Re: Sith et Jedi

Re: Sith et Jedi