Loyauté ou fanatisme? (PV N35A) (Terminé)

Au sein de la capitale, près oreilles du pouvoir et de sa Souveraine, le Major fait montre de retenue dans ses exécutions et ses purges dont l'unique but est simple : s'assurer que seuls les loyalistes et les fanatiques à la Reine Immortelle survivent dans ce Nouvel Ordre à imposer à la galaxie. Ce sont les ordres qu'on lui donne. Et elle les exécute. Mais quand les opérations à mener sont loin du cœur du Consortium, les ordres prennent davantage de temps à se rendre et elle peut profiter pleinement de la totale mesure de l'autorité qui lui est conféré. Ce qui nous amène sur cette planète sans grande importance, loin de tout, où le nombre d'officiers décédés augmente d'heures en heures au fil des désertions, des actes de trahison ou de refus d'avancer face à un ennemi en surnombre. Pour le Major, ce n'est pas une excuse valable. Certainement pas.

S'il faut que tous périssent au nom de la Reine Éternelle, qu'il en soit ainsi. Sa plus récente mission l'a mené au cœur d'une conspiration et ses renforts des forces spéciales sont encore à quelques années lumières de sa position. Cela ne l'a pas empêché de faire plusieurs sorties contre les forces ennemies comme en témoigne les très nombreux cadavres qui jonchent les alentours du centre du gouvernement. Les rares forces loyalistes encore en vie tiennent le fort tant qu'elles peuvent mais personne ne se fait d'idée sur la réalité de la situation. La défaite semble pointer le bout de son nez avec de plus en plus de certitude. Mais Arcanis a appelé des renforts de l'armée, bien plus proches de sa position. Coïncidence, elle l'ignore. Ce qu'elle sait par contre c'est que le général en charge a des liens avec une des insurgées. Restera à voir sa loyauté dans le grand ordre des choses. Rien n'est jamais sûr.

Cette planète ne tombera pas aux mains de l'ennemi même si elle doit se tenir seule contre des centaines de soldats renégats. C'est son devoir de protéger le Consortium Éternel des menaces tant internes qu'externes. Et jamais au grand jamais elle ne faiblira dans son devoir. C'est une question de talent, de compétence et d'expérience contre une force supérieure en nombre, bien armée certes mais indisciplinée. Vague après vague, l'ennemi est stoppé par des tirs nourris. Vague après vague, l'ennemi érode les défenseurs. Leur moral. Leurs munitions. Leurs vies. Mais ils tiendront le temps que les renforts arrivent. Ceux qui ont essayé de se mutiner n'auront pas la chance de retenter l'expérience. Entre l'arbre (le Major) et l'écorce (l'ennemi), ceux qui refusent de risquer leur vie au service de la Reine Éternelle connaissent une fin brutale. Ils tiendront. Ils n'ont pas le choix.

L'ennemi en est à son treizième? Quinzième assaut? Ses effectifs ne seront pas là avant quelques heures mais les renforts de l'armée sont en train d’atterrir à quelques blocs de là. Tant mieux. Ils vont pouvoir sécuriser un premier périmètre et ensuite venir renforcer le centre du gouvernement. Quelques minutes plus tard, un silence presque irréel au vu de la situation s'installe sur le champ de bataille. Les derniers défenseurs sont morts. Arcanis est seule dans le centre de commandement. Plusieurs des systèmes de contrôles sont inopérants et des débris enflammés jonchent encore la pièce. Mais elle se tient droite et quiconque aurait la mauvaise idée de tenter un nouvel assaut va se rendre compte qu'elle est encore parfaitement capable de défendre les intérêts de la Souveraine Éternelle. Reconnaissant le général, elle la salue. Sauf qu'elle garde son arme résolument pointée sur elle.

« Générale. Vous êtes en retard par rapport à mes pronostics. J’en prends note pour mon rapport. Vos troupes vont sécuriser un périmètre de trois blocs dans toutes les directions à partir de ce point. Je me moque des dommages collatéraux. Si des civils sont sur votre chemin, que vos chars les écrasent. Si des civils résistent, exécutez les. Nous nous occuperons ensuite des insurgés. Pour la gloire de Son Éternelle Majesté. »

Nous revenions du front, une attaque Républicaine avait été crainte et ma Matriarche avait décidé de déployer son armée et moi-même afin de renforcer les troupes d’une autre matriarche qui risquait de subir cette attaque, cependant, les républicains ne vinrent jamais et c’est pour cela qu’après une longue attente, nous étions désormais sur le chemin du retour. J’en étais persuadé, c’était un jeu politique d’Elya, mais ce n’était pas mes affaires et surtout, ce n’était plus d’une quelconque importance. Le Chume'duro demandait des renforts et lorsque la garde prétorienne de la Reine demande, on s’exécute. Après une brève communication avec ma Matriarche qui était plus pour l’informer de ma nouvelle mission que lui demander l’autorisation d’intervenir, je me dirigeais vers la planète où on avait besoin de la 16e Légion.

La flotte qui menait mes forces sur la planète mit en déroute la flotte des insurgés qui ne devaient pas s’attendre à l’arrivée de renforts, mais il y avait fort à parier qu’ils reviendraient et l’amiral en charge commença à se préparer à cette éventualité. De mon côté, après avoir trouvé une place qui ferrait une parfaite ZA, à proximité du centre du gouvernement de la planète, je lance le déploiement de mes forces, du moins, d’une partie, je garde des réserves que je pourrais déployées à d’autres endroits du front si nécessaire. Je fais également se poser à l’extérieur de la capitale à distance raisonnable du front pour qu’ils ne soient pas attaqués dès leur entrée dans l’atmosphère, leurs objectifs sont de se retrancher et de tenir leur position afin d’obliger les insurgés à diviser leurs forces ou prendre le risque d’être attaqués à revers.

Une fois la tête de pont mise en place et sécurisée, je délègue la sécurisation et de légères poussées à mes subordonnés et je prends la tête des forces qui doivent partir pour le centre du gouvernement. En plus de mes troupes, j’emmène avec moi mes trois camarades répliqua humains, Susie, Julie et Lydie, oui, c’est ma première Matriarche, Linda, qui tout comme moi, les a nommés. Chacune à sa spécialité, Susie est la plus polyvalente du groupe et utilise un arsenal assez commun, Julie quant à elle préfère les armes lourdes, on peut d’ailleurs le voir à son marteau antigrav et sa mitrailleuse lourde et enfin, Lydie représente parfaitement le chasseur patient avec ses tir de sniper mortel. Si quelqu’un nous croisait et ne savait pas que nous étions des réplica humain, il demanderait très probablement si nous étions sœur toutes les quatre. Enfin bref, elles avaient également chacune son caractère, mais ce n’est pas vraiment le plus important.

Nous avancions donc tout en éliminant les menaces qui se présentaient à nous.

« Lydie, pars en éclaireuse et mets-toi également en position. »

En guise de réponse, elle hocha la tête et disparu, je savais qu’elle ne me décevrait pas. Les insurgés étaient complètement désorganisés et ne faisaient que nous retarder, il fallait en profiter avant qu’ils se reprennent. Une fois arrivé au centre du gouvernement, j’ordonnais à un capitaine qui m’accompagnait d’organiser un périmètre défensif, de plus, d’autres troupes arrivaient pour renforcer sa position, de mon côté, je dirigeais les forces qui allaient se rendre à l’intérieur du centre du gouvernent, visiblement, les insurgés avaient réussi à passer.

Contrairement à ce que je pensais, à part quelques blessés et fuyards, il semblerait qu’il n’y ait plus âme qui vivent dans ce bâtiment, fut moins, c’est ce que je pensais avant d’arriver au centre de commandement. Mon escorte ainsi que Susie et Julie s’écartèrent pour me laisser passer, j’eus alors à enjamber quelques cadavres avant de m’arrêter et d’écouter bien droit mon interlocutrice qui n’était autre que le Major Arcanis du Chume'doro. Elle me visait avec son arme, mais cela ne m’offusquait nullement, après tout elle représentait l’autorité de la Reine, si elle décidait que je devais mourir, c’était très probablement le cas. Cependant, l’état dans lequel se trouvait le Major était des plus inquiétants.

« A vos ordres. »

J’appelais alors mon petit droïde à qui j’ordonnais de ce connecté à un terminal encore valide, fort heureusement, celui-ci en trouva un et de cartes tactiques holographiques commencèrent à apparaître. Je commençais alors à donner mes ordres pour établir la ligne défensive tout en suivant les directives du Major. Je faisais également placés des groupes en embuscades plus loin que ces trois blocs, leurs objectifs étaient de servir de guetteur et également de retarder les avancés adversaires via des tactiques de hit and run. J’ordonnais également la mise en batterie de pièce d’artillerie. J’ordonnais également à des techniciens de venir rétablir les systèmes du centre de commandement et mon état major de me rejoindre. Une fois que ce fut fait, je me tournais vers le Major.

« Voulez-vous que je fasse venir une équipe médicale ? »

Je ne l’avais pas demandé avant, car elle m’avait donné un ordre direct, je m’étais donc exécuté.

« Générale. Si j’ai envie de me faire assassiner alors que je suis artificiellement inconsciente par des traitres, je vous ferai signe. Si vous regardez dans le coin nord-est de la pièce, vous verrez que le dernier droïde médical à avoir essayé de me toucher s’y trouve en pièces détachées. Reprogrammé par l’ennemi pour achever nos blessés. Bénies soient les armures de combat du Chume’doro ou il aurait plus qu’effleuré ma jugulaire. »

Il n’a pas été précédemment fait de description de l’état physique du Major car il fallait introduire le contexte global. Cependant, si on s’y arrête, c’est à se demander comment elle tient encore debout. Si tout ce sang est bien à elle, c’est d’autant plus inquiétant. Mais elle reste solide. Elle ne chancelle pas ni ne fait montre de faiblesse mais n’importe quel être aussi avancé que N35A sait ou au moins se doute que seul la volonté du Major, non, son fanatisme envers sa souveraine la maintient debout. La moindre accalmie pourrait avoir des effets funestes. Si l’adrénaline redescend… Nombreux sont ceux qui ont vu le Major à l’œuvre et qui disent que seul un miracle la maintient en vie. Et c’est encore le cas en ce moment. Elle n’a toujours pas baissé son arme et son regard scanne en permanence toute la pièce, à l’affut de menaces. Même les alliés « confirmés » du Major ne peuvent se vanter d’un traitement de faveur. Oh non.

Avec le Major, c’est un état perpétuel d’alerte. La prendre au dépourvu est extrêmement difficile. Elle n’abaisse jamais sa garde, même en présence de sa souveraine. Il faut tout un mental pour tenir si résolument en toute circonstance. Plus encore, les sens artificiels de la générale vont lui révéler la présence dans l’air de vestiges d’une arme chimique, ce qui veut dire que le Major lutte autant contre ses blessures externes que des blessures internes. Potentiellement une toxine faite pour s’attaquer au cerveau, causer l’agressivité. La dépression. La paranoïa. Ou un insidieux mélange de tout ceci. Aucun être organique, même avec la Force ou la cybernétique, ne peut tenir éternellement sans en payer le prix plus tard. Mais Arcanis ne cèdera pas. Parce qu’elle a encore une mission à compléter. Et elle ne se permet pas de flancher, sous peine de mort, avant d’en avoir terminé. Et qui va se charger de la sentence? Mais elle, bien sûr.

« Je ne sais pas à quoi votre matriarche joue mais laissez-moi vous dire ceci. Quoi que ce soit, je le découvrirai. Et tant et aussi longtemps que je n’aurai pas la certitude de votre loyauté, considérez-vous comme accusée de complicité avec l’ennemie. Je ne crois pas aux coïncidences et la présence d’une de ses alliées parmi les insurgés n’est pas pour me rassurer, pas plus que la mystérieuse proximité de vos troupes. Considérez-vous prévenue. »

Nombreux sont ceux qui auraient pris outrage d’une telle remarque mais ceux qui connaissent le Major savent que c’est le plus proche que quelqu’un peut avoir de l’acceptation de cette dernière. Quelqu’un de « normal » aurait dit quelque chose du genre « votre présence est un point positif dans une journée autrement merdique » mais Arcanis semble incapable de dire des choses gentilles aux gens. Ne pas être considéré comme un traitre, avoir une mesure de bénéfice du doute est le plus proche qu’elle va donner à quelqu’un comme valeur d’acceptation. En fait, N35A est « chanceuse » car malgré de forts soupçons, Arcanis ne l’a pas simplement exécutée par mesure préventive. Ce qui est extrêmement rare. Est-ce un choix délibéré ou un effet de son état? Ne vous attendez pas à une réponse claire de sa part… vous n’en obtiendrez aucune. Pour approcher Arcanis, il faut pratiquement se battre et pour le Major, c’est très bien ainsi.

Le Major ne voulait pas de soins, elle craignait que des traîtres en profitent pour l’assassiner, chose que je ne laisserai jamais faire bien entendu. Cependant, je détectais la présence, de quelques particules provenant sans aucun doute d’une arme chimique, le Major y avait été très probablement exposé, cela m’inquiétait d’autant plus, il fallait absolument qu’elle reçoive des soins.
Malheureusement, elle semblait persuadée que ma Matriarche et moi étions de connivence avec les insurgés, ceci était tout bonnement impensable ! D’ailleurs, si c’était le cas, pourquoi lui aurais-je porté secours alors qu’il suffisait d’attendre que les insurgés terminent le travail ? Ces accusations étaient complètement infondées et contre-productives ! Avant que je n’ajoute quoi que ce soit, des nouvelles du front me parvinrent, m’obligeant à détourner mon attention du Major.

Il semblerait que l’ennemie ne souhaite pas nous laisser prendre position, il lançait donc des offensives sur une grande partie du périmètre défensif. Mes hommes tenaient bon, ils reculaient quand leur position devenait intenable et cherchait surtout à gagner du temps pour que les troupes du Génie terminent leur travail, une défense élastique avant de s’arrêter sur des positions plus facilement tenables. Cette stratégie porta ses fruits et lorsque nos adversaires commencèrent à reculer, j’ordonnais immédiatement la contre-attaque, il fallait profiter du fait que leurs lignes étaient désorganisées. Cependant, il semblerait que le gros de l’attaque était concentré sur l’avenu menant directement au centre du gouvernement.

Pour contrer cette attaque j’effectuai le même ordre, sauf que ce coup-ci, mes troupes allaient se replier jusqu’à la place au bout de l’avenue, laissant croire à l’ennemie que nous étions en pleine débâcle sur ce front, une compagnie blindée aurait alors pour ordre de lui bloqué la route, se servant de l’avenue comme d’un goulet d’étranglement. La colonne ennemie, désormais bloquée en plein milieu de l’avenue se ferait alors attaquer par des troupes embusquées dans les rues et bâtiments alentour, le prenant ainsi en étau, tandis que d’autres de mes forces qui auront mené l’assaut par des routes parallèles interdiront toute retraite à l’adversaire. J’ordonnais alors à Susie, Julie et Lydie, ainsi qu’une escouade de mes meilleurs hommes de profiter de la situation pour capturer l’officier commandant cette offensive, il pourrait être une source de renseignements des plus capitaux.

Une bonne nouvelle finie tout de même par arrivé, l’artillerie était en position est prête à tirer, elle pourrait ainsi soutenir l’offensive de mes forces. Je mobilisais également le 6e bataillon, ou l’Infernale, comme vous voulez, pour s’occuper de l’offensive en direction du spatioport, si nous le prenons, cela facilitera l’arrivée du ravitaillement et du reste de nos forces.
J’eus également des nouvelles des forces déployées à l’extérieur de la ville, apparemment les insurgés avaient cru dans un premier temps nous empêcher de prendre pied en ville en nous attaquant rapidement, ce qui leur avait laissé le temps de se retrancher, mais désormais l’ennemie les attaquait, pour le moment il s’agissait d’assauts visant à éprouver leurs défenses, cependant, il y avait fort à parier qu’un assaut en règle commencerait d’ici peu.

Pendant ce temps-là, les techniciens étaient arrivés et commençaient à remettre les divers systèmes en état de fonctionner, des soldats étaient même venus pour enlever les cadavres de la pièce. Les membres de mon état-major qui n’avaient à être sur le terrain m’avaient également rejoint, nous allions pouvoir préparer l’élimination totale des insurgées. Cependant, il y avait quelque chose qui me préoccupait, d’après le Major, l’une des insurgées était proche de ma Matriarche, mais cela n’était pas le problème pour le moment, ça ne m’empêchait pas d’effectuer ma mission.

Je ne savais pas comment aborder le Major, je trouvais son comportement parfaitement illogique et je n’arrivais pas à savoir comment réagir, je me contentais donc pour le moment de vérifier son état, j’étais prête à faire venir du personnel médical si nécessaire, même si à mon sens, actuellement elle devrait déjà être allongée dans un lit d’infirmerie.

À quel jeu politique la Matriarche derrière N35A? Un regroupement de Matriarches renégates au sein desquelles elle aurait inséré son propre atout avant d’avoir une divergence d’opinion? Et ensuite tenter de couvrir son implication avec les forces de son général robot, mystérieusement dans le coin? Possible. Ce déploiement d’artillerie, par exemple. S’assurer de tout dévaster et de ne pas laisser de preuves… Et elle était persuadée que lorsqu’il faudrait capturer la Matriarche proche de celle proche de N35A, un « accident » se produirait pour l’empêcher de parler. Bien sûr qu’elle collaborait. Un vrai stratège prend son temps pour bien placer ses pièces avant de porter le coup fatal. Il viendrait. Ce n’était qu’une question de temps. Et savoir que la trahison était proche permettait de s’y préparer plus efficacement. Quand les renforts du Chume’doro arriverait, les vraies couleurs seraient révélées. Inévitablement.

Chaque chose en son temps. Pour le moment, elle devait s’assurer que le contrôle reste entre les mains de forces loyalistes. D’ailleurs, ce qu’il reste de forces locales qui étaient en pleine débandade à cause de l’offensive ennemies sont revenus dans le centre du gouvernement, reconnaissables à leurs uniformes avec les caractéristiques « locales ».Voyant qu’un technicien s’approche d’un des terminaux encore actifs, un en particulier, elle lui donne l’ordre de ne pas y toucher. Quand ce dernier hésite un moment avant de faire un pas de plus vers le terminal en question, Arcanis l’abat sans la moindre hésitation, sans la moindre émotion. Heureusement, il ne fait pas partie des forces de N35A. Elle fait clairement comprendre qu’un ordre de sa part est un ordre de la Reine Éternelle et toute désobéissance sera punie de mort. Ceci dit, les sens développés de la générale auront remarqué quelque chose que les autres n’ont pas vu.

Une position de tir optimale aurait été de faire face à sa cible. Or Arcanis a fait feu en se tenant légèrement en angle… Et à bien y penser, depuis le début, elle n’a pas vraiment bougé de sa position et en tirant, elle a bougé un minimum, révélant un détail jusqu’alors invisible au général : cette tache de sang qui s’est étendue sous l’effort physique veut dire que le Major est plus sérieusement blessé qu’elle ne le laisse voir te nul besoin d’être un génie pour savoir ce que des blessures nombreuse, la fatigue et des toxines font sur un corps maintenu fonctionnel uniquement par de la détermination fanatique. Si Arcanis s’entête à tenir debout, c’est qu’elle a quelque chose à protéger. Les données de ce terminal? Comment réussir à désamorcer la situation avant que Darth Ankh ne doivent se trouver un nouveau Major? D’accord, elle est principalement crainte et détestée mais c’est à cause de sa redoutable efficacité.

Si on récapitule, elle ne se laissera pas approcher si elle n’a pas l’avantage du nombre. Elle refuse de faire confiance car à ses yeux, tout le monde est un traitre jusqu’à preuve du contraire. Et elle ne lâchera pas le morceau tant qu’elle jugera sa mission incomplète. Logiquement, donc, pour réussir à l’approcher, il faudrait qu’elle fasse sortir tout le monde, qu’elle se mette volontairement en position de vulnérabilité en déposant ses armes et ainsi réussir à sauver quelqu’un qui semble plus préoccupé par son devoir que par sa survie. Qui a dit que c’était logique? En même temps, si seulement 1% de ce qu’on raconte sur le Major est vrai, c’est une vie de trahison, d’amertume et de souffrance au nom d’un idéal pour lequel elle sacrifierait la galaxie auquel elle est confrontée. Mais elle n’aura pas le temps de vraiment se poser la question parce que le Major vient de se jeter sur elle avant de se mettre à tirer sur les « loyalistes »…

Qui s’étant mêlés plus ou moins aux techniciens étaient prêts à les attaquer. Des insurgés déguisés en alliés ou d’anciens alliés séduits par de fausse promesses par l’ennemi? Le résultat est qu’en même qu’Arcanis vient d’abattre une demi-douzaine de personnes avant qu’elles ne puissent éliminer des effectifs de N35A et qu’une fois la surprise passée, les soldats du général ont vite fait d’éliminer le reste. Ce fut relativement bref bien que brutal et heureusement, malgré le fait que l’un des traitres aient tenté de faire le kamikaze avec une grenade, il s’est retrouvé à lutter au corps à corps avec le Major et l’explosif a détonné dans un coin « vide » de la pièce. N35A remarquera qu’il y a du sang sur elle et comme les machines ne saignent pas… C’est bel et bien le sang du Major. Major dont la pâleur est des plus inquiétante bien qu’elle continue de se comporter comme si de rien n’était. Mais si les soldats communs seront bluffés…

Le sang sur N35A. La pâleur d’Arcanis. Le fait qu’elle était aux limites de la détonation d’un explosif. Le Major tient debout sur du temps emprunté qui diminue comme un iceberg sur Tatooine. Il va falloir agir, rapidement, quitte à désobéir aux ordres et devoir vivre avec les conséquences. Et contrairement aux machines, on ne peut pas aussi facilement « réparer » un être organique. Si Arcanis refuse qu’un médecin l’approche… Espérons que N35A a des notions en chirurgie ou des talents de persuasion hors du commun ou une ligne directe avec Darth Ankh pour qu’elle ordonne à Arcanis de se laisser approcher sinon on peut facilement deviner la fin de l’histoire et elle ne sera pas rose et joyeuse. Est-ce que ce pourrait être une forme de test pour évaluer la loyauté du général? Arcanis serait-elle à ce point impitoyable pour risquer sa propre vie pour prouver un point? On parle quand même d’une femme qui a moins d’émotions qu’un droïde…

Au fur et à mesure que la contre-attaque de mes forces repousse les insurgés, les défenseurs locaux qui s’étaient éparpillés reviennent peu à peu, si ça tenait qu’à moi je les ferrais exécuter pour avoir refuser de se battre jusqu’au bout pour la reine, mais je ne peux pas me permettre de perdre du temps avec ça et encore moins y attribuer des ressources. Je me tourne légèrement vers le Major lorsque je l’entends donner un ordre, jusqu’ici elle n’a pas été très bavarde, je vois alors le technicien, qui ne fait pas partie de mes troupes accessoirement, qui semble hésiter et alors que j’allais intervenir, il fait le pas de trop et se fait abattre. Les regards se tournent alors vers la scène, tentant de comprendre ce qui venait de se passer, de mon côté cependant, j’observe uniquement le Major, lorsqu’elle a bougé pour tirer, j’ai pu voir une tâche de sang assez importante.

Avant que j’aie pu faire quoi que ce soit, le Major se jette sur moi, je ne comprends que trop tard que des traîtres ont profité de la situation pour passer à l’action, je n’ai pas besoin d’agir personnellement, le Major et mes gardes rétablissent l’ordre rapidement, cependant, je remarque je suis couverte de sang, or, ce ne peut qu’être celui du Major. S’en est trop, je dois agir, ce serait trahir le trône que de laissés mourir le Major car je suis incapable de réagir pour la soigner, mais il me faut tout de même agir concernant ce qui vient de ce passer et j’ai deux mots à dire à une certaine personne.

« Lieutenant Sienko ! Faites sortir tous le personnel qui n’a rien à faire ici, à part quelques-uns des techniciens qui continueront leur travail. Que personne n’entre sans autorisation et sans avoir été fouillé. Que cela ne se reproduise plus. »

Le Lieutenant s’exécuta et commença à donner ses ordres, sans avoir été explicite, il avait parfaitement compris ma menace.
De mon côté, je confiais mes armes à mon droïde, qui s’était déconnecté des terminaux, après tout, ce n’était plus nécessaire, et je m’approchais du Major. Pourquoi venir à elle désarmé ? Et bien, elle ne me faisait pas confiance alors me voir m’approcher armée la ferrait peut-être réagir d’une manière peut souhaitable, surtout après ce qu’il venait de se passer.

« Major, vous arrivez peut-être à tromper la plupart des personnes ici présentes, mais pas moi, votre état est critique. Je ne peux pas vous laisser mourir, vous être bien trop importante pour cela. Alors je vous le redemande, voulez-vous que fasse venir une équipe médicale ? »

Qu’elle accepte ou qu’elle refuse, je la ferai soigner, mais j’espère juste ne pas avoir à employer la force !

L’insolence de cet officier n’a donc aucune limite? Elle en a vu d’autres et elle a donné un ordre pourtant clair. Le général dépasse et de loin les avantages conférés par sa position et dans ses mauvais jours, Arcanis l’aurait fait exécuter sur le champ. Mais aujourd’hui n’est pas forcément un mauvais jour. C’est comme.. Un mardi matin. La routine. Se faire tirer dessus. Exécuter des traitres. Défendre les intérêts du Trône Éternel. Rien de bien nouveau pour elle. Oui, elle est plus gravement blessée que d’ordinaire mais… Ce n’est pas ce qui va l’empêcher de faire son travail. S’il fallait que le Chume’doro cesse de performer à la plus petite blessure, rien ne se ferait de façon efficace et l’élite de l’élite ne saurait faillir dans sa tâche. Ce serait déshonorer leur Souveraine et Arcanis ne décevra jamais Darth Ankh, sa protégée et celle à qui elle a juré fidélité.

En même temps, elle ne saurait nier que l’importance des blessures reçues est un limiteur à son efficacité totale, ce qui déplait profondément à Arcanis, créature de résultats et d’efficacité. Elle n’accepterait pas qu’une de ses agentes ne performe pas selon ses standards. Il n’y a aucune raison logique pour qu’elle s’accorde une telle indulgence. Il va donc falloir qu’elle prenne le temps de se soigner pour retrouver un niveau de performance optimale. Ce qui implique de mettre en pause sa mission. Ce qui est à ses yeux inacceptable mais hélas inévitable. Faire venir une équipe médicale va prendre trop de temps. Établir un diagnostic est un long processus qui interfèrerait encore davantage avec sa mission. Il faut donc changer d’approche. Changer de stratégie. Prendre des risques acceptables. Et la logique dicte d’utiliser les ressources actuellement disponibles : le général.

« Votre insolence est fort irritante, général. Cependant, la raison d’état me force à ne pas condamner cette insubordination. Mon état de santé actuel est effectivement un limiteur à ma mission. Je n’accepterais jamais moins que le maximum de mes subordonnées. Je suis encore plus impitoyable envers ma propre personne. Pas d’équipe médicale. Vous vous chargerez des soins vous-même. Nous n’avons pas de temps à perdre.

Voyez le comme un test de votre loyauté et de vos compétences. Et je vous déconseille fortement d’argumenter avec ma décision. Ce sont quelques hémorragies et un empoisonnement. Si ceux qui vous ont créé avaient un minimum de compétence, ils ont dû prévoir une éventualité où vous devriez faire médecin militaire. Autrement, c’est une faute grave en matière qui mériterait une sévère sanction pour négligence. »

Le regard glacial d’Arcanis rencontre celui artificiel de la générale. Si on lit entre les lignes, oui c’est un test mais c’est aussi une marque de confiance. Si N35A est prête à défier un ordre émanant d’une représentante de l’autorité directe de la Reine Éternelle, c’est parce que quelque part, elle juge que c’est une raison suffisante pour risquer sa vie. Et Arcanis a toujours été de nature curieuse quand la réalité défie ses pronostics. Une machine est conçue pour obéir, consciemment ou non. Or dans le cas actuel, il y a donc double désobéissance pour sauver une vie. Sa vie. La générale ne peut espérer aucune reconnaissance d’Arcanis et n’a donc rien à y gagner personnellement. Ce qui veut dire que c’est un choix conscient alimenté par la logique et plus intéressant encore, une initiative personnelle. Sa matriarche ne lui a pas dit quoi faire. Est-ce que… Ce serait fou…

Est-ce que N35A est donc réellement loyale? Fascinant…

Sa réaction ne m’étonne pas étrangement, cependant, elle accepte tout de même d’avoir des soins, de ma part, mais ça reste un progrès. Je soutiens son regard pendant quelques secondes sans rien dire, avant de me tourner vers mes subordonnés.

« Qu’on m’apporte du matériel médical sur-le-champ ! Principalement de quoi arrêter une hémorragie et traiter un empoisonnement »

Non, je ne contesterais son ordre, je préférais la voir dans une cuve de bacta après avoir été examiner par des médecins, mais on fera avec. Sinon, elle ne s’est pas trompée, on m’a créé avec les connaissances nécessaires pour ce genre de cas, en effet, à l’origine j’étais l’agent personnel et la garde du corps de ma Matriarche, je devais pouvoir la soigner, ou au moins stabiliser son état, si quelque chose de malheureux venait à se produire.

En attendant, j’ordonne qu’on me fasse un rapport de la situation, après tout, la bataille suit son cours à l’extérieur. Apparemment nos troupes ont avancé assez rapidement et sont désormais presque complètement à l’arrêt, l’ennemie a terminé de se replier jusqu’à des lignes de défenses mieux préparées et de notre côté, nos lignes de ravitaillement se sont un peu trop étendues, problème qui devrait être réglé sous peu, le champ de bataille n’était pas assez grand pour que cela dure.

On m’apprenait également que l’officier que j’avais ordonné de capturer avait été ramené ici, pour l’heure il était entre les mains des médecins, sa capture avait été musclée, mais l’interrogatoire pourrait commencer sous peu. Parfait. À peu près au même moment ma commande arrivait. Après l’avoir récupéré, je retourne auprès du Major pour commencer les soins. Cela fait longtemps que je n’ai pas pratiqué, mais l’avantage d’être un être synthétique c’est que nous n’oublions rien, à moins que quelqu’un réinitialise notre mémoire bien entendu.

De longues minutes s’écoulent pendant lesquelles je fais ce que je peux pour stabiliser l’état du Major, et le moins qu’on puisse dire c’est que je le fais avec la minutie qu’on peut attendre d’une machine, rien d’étonnant vous me direz. Le fait est que je finis par me relever et reculer de deux pas. J’ai fait ce que j’ai pu, c’est basique, mais ça devrait faire l’affaire pour le moment, mes pronostiques sont plutôt bons, à moins d’un imprévu, elle devrait pouvoir tenir suffisamment longtemps. Suffisamment longtemps pour quoi ? Ben… La fin de la bataille ? À voir combien de temps celle-ci dure, parce que le moins que l’on puisse dire, c’est que les traîtresses ont déployé des moyens assez importants, manque de chance pour elles, la 16e Légion à des standards un peu supérieurs aux communs des forces du Consortium et ne parlons pas de mon bataillon personnel, l’Infernale.

Remise au moins partiellement sur pied par N35A, Arcanis n’a pas perdu de temps à consulter tous les rapports et à s’accaparer la plus petite miette d’information, tout en travaillant depuis le terminal interdit d’accès à quiconque. Plusieurs plans se sont formés dans sa tête et elle ne se gêne pas pour donner des ordres aux subordonnés de N35A, le Chume’doro ayant autorité sur quiconque au sein du Consortium Éternel, exception faite de la Reine Éternelle et de la Princesse Héritière. Ceci dit, elle laisse le gros des manœuvres au général, redéployant essentiellement ses éclaireurs pour couvrir X ou Y zone. Et même pendant qu’elle se faisait soigner, elle n’a pas arrêté de faire son travail, au grand dam de celle qui tentait de stabiliser son état. Le Major a une mission et une seule mission : protéger les intérêts du Trône. À ses yeux, à n’importe quel prix.

Les traitresses ont été forcées à reculer mais c’est nettement insuffisant. Il faut encercler leurs positions. Lentement mais sûrement, étouffer toute idée de pouvoir s’en sortir. Il y a encore énormément d’informations à collecter. À analyser. Et les renforts vont bientôt arriver. Les troupes du Chume’doro seront u ajout supplémentaires fort intéressant aux ressources déjà disponibles. Arcanis ordonne que la capitale, sous contrôle des forces loyalistes, soit passée au peigne fin pour débusquer des traitres éventuels. Et elle s’attarde principalement aux analyses dont elle dispose de tout ce qui passe sous la ville. Personne ne veut se faire prendre à revers parce que l’ennemi est passé par un tunnel ne figurant sur aucun plans, sous aucune carte. Évidemment qu’il risque d’y avoir de la grogne. Aucun soldat n’aime la tâche désagréable de devoir faire des patrouilles. C’est une tâche de recrue.

Mais Arcanis ne reviendra pas sur sa décision et la contester reviendrait à signer son arrêt de mort. Oui, elle est impopulaire auprès de bien des individus du Consortium Éternel. Mais quelqu’un comme N35A saura apprécier ce professionnalisme et ce sens du détail autrement presque exclusivement réservé aux « machines pensantes » car cela demande, en général, une forme de neutralité et de détachement que la plupart des êtres organiques n’ont pas. Mais encore là, Arcanis est loin d’être n’importe qui. Et comme la seule personne qu’elle autorise en sa présence est le général, elle a donc le privilège d’avoir accès à un certain nombre d’informations confidentielles. À savoir, le travail d’infiltration qui a mené à l’appel en renfort de troupes loyales au Trône. Peu sont ceux qui auraient eu le courage de prendre de tels risques… Mais le Major n’est pas n’importe qui.

« Comme vous pouvez le constater, général, il s’agit plus que d’une simple affaire d’insurrection. Cela semble s’inscrire dans une dangereuse tangente où l’état actuel de la guerre fait en sorte que certains remettent en question notre Souveraine Éternelle. Certains voudraient que nous concentrions nos efforts sur un front plus qu’un autre. D’autres ont même formulé l’hérésie de faire une alliance. Absolument impensable.

Ce groupe en particulier amène une nouvelle donnée à analyser. D’après certains échanges interceptés, ce sont des sécessionistes. Ce qui implique qu’inévitablement, une autre puissance va les absorber. Qu’est-ce qu’elles espèrent gagner si elles se joignent à un de nos rivaux… Difficile à dire. Votre analyse promet d’être intéressante. Mais nous allons le découvrir. Avant bien sûr de les exécuter. Vous avez des troupes qui ont l’habitude de servir de peloton d’exécution? »

Le Major soigné, je peux pleinement me concentrer sur la bataille. Le Major donne ses propres ordres et même si certains ne semblent pas spécialement ravis, tous s’exécutent sans protester. Même si le Major n’hésite pas à donner des ordres à mes troupes, elle ne gêne pas dans mes manœuvres. Elle se contente principalement des éclaireurs et je dois dire que cela et d’un grand soutient, et ce, même si ces soldats sont capable d’être parfaitement autonome. Je n’aurais pas la prétention de tout contrôler, en effet, si c’était à moi de tout gérer, j’ai beau être un être un être synthétique une excellente vitesse de calcul, il y a beaucoup trop de paramètres à gérer et je suis également limité par le temps nécessaire à la transmission des ordres. Enfin bref, je ne pense pas apprendre quoi que ce soit à qui que ce soit.

La capitale est reprise, cependant, ce qui m’inquiète c’est les forces que j’ai déployées à l’extérieur de ville, celles-ci subissent des attaques de plus en plus violentes, elles tiennent bon, mais pour combien de temps ? De plus, il nous faut empêcher les insurgés de reculer pour pouvoir tous les éliminer. Je compte donc bien profiter du fait que cette position à l’extérieure attire leur attention, cela peut se comprendre cependant, s’ils l’ignorent elle pourrait menacer leur flanc. J’imagine rapidement un plan, deux attaques auront lieu, l’une pour établir une jonction avec la poche de résistance et permettre une contre-attaque depuis ce point, un autre depuis le flanc inverse de l’ennemie. L’objectif et de faire croire à l’adverse que le gros de l’attaque se déroulera sur ses flancs afin qu’il y concentre ses forces. Si cela se produit, mon plan aura fonctionné. En effet, l’attaque principale aura lieu au centre, mener par l’Infernale et d’autres unités en soutien, en enfonçant leur centre, nous pourrons tenté d’encerclé les troupes ennemies concentrés sur les flancs et peut-être même atteindre le camp de base adverse. Ce plan risque de connaître des modifications, mais pour le moment on s’en tiendra à celui-ci. Je décidais donc de contacter l’amiral de la flotte ayant mené mes forces ici.

« Amiral. Quelle est votre situation ? »

« Les insurgés lancent de nombreuses attaques contre nous, mais nous tenons bon. »

« Parfait. J’ai besoin d’un soutien aérien, être vous dans la capacité de me le fournir ? »

« ... »

« Je dois pouvoir rediriger quelles escadrilles pour vous soutenir. »

C’est tout ce dont j’avais besoin, après l’avoir remercié je coupais la communication, en vue de la mise en place du plan, je déployais d’autres troupes restées en réserve, les dernières.
Cependant, une première modification à mon plan survint, le Major voulait que la ville soit passée au peigne fin, chose des plus intéressante, il est vrai qu’il ne faut rien laisser au hasard, il ne faut pas prendre de risque, la situation pourrait devenir compliquée si des forces ennemies attaquaient nos arrières en passant par des tunnels ou alors s’ils s’étaient cachés en attendant le bon moment pour frapper ou pour désorganiser mes forces en menant une tactique de guérilla dans les rues de la capitale. J’ordonnais alors que soient immédiatement constituées des patrouilles pour quadriller la cité.

Je note également un changement important, le Major semble avec été convaincu de ma loyauté, du moins c’est l’impression que j’en ai. Le fait est que j’ai accès à diverses informations confidentielles, et cela confirme ce que je pensais, le Major n’a pas froid aux yeux. J’apprends également que des troupes du Chume'doro sont en direction de la planète pour mettre fin à tout ceci, une information des plus précieuse. Le Major me donne des détails concernant divers mouvements rebelle et hérétique se déroulant au sein du consortium.

« Une telle folie ne m’aurait pas étonné de la part des Sith… Et pourtant il s’agit ici de Matriarches qui ont décidé de trahir notre divine souveraine… Peut-être sont-elles lassé de cette guerre et qu’en l’état elles ont la folie de croire que le Consortium et sa Reine ne peuvent pas vaincre. Elles entreprendraient donc cette action pour affaiblir le consortium et permettre aux divers fronts de bouger à nouveau et ainsi possiblement offrir la victoire à l’un de nos opposants. En agissant ainsi elles comptent probablement sur le fait que leur pouvoir et leur possession ne leur seront pas enlevés par la faction les absorbants. Peut-être ont-elles été approchées, voire soutenues par les services de renseignement impériaux ou républicains… Ça ne m’étonnerait pas des républicains, j’ai déjà eu affaire à eux sur Umbara.

Pour revenir à votre question, les troupes du Lieutenant Sienko tiennent généralement ce rôle, étant la garde de l’état major, ils effectueraient une telle mission avec zèle, et ce même s’il s’agit de camarade, après tout, ils doivent être capables de défendre les officiers contre toute menace. Dans une moindre mesure, les soldats de l’Infernale peuvent également tenir ce rôle. »

Peut de temps après mon comlink personnel s’activa, il s’agissait apparemment de Julie, probablement avait-elle trouvé que me contacter par les voies standards étaient trop long, enfin, ce n’était pas bien grave. Linda avait laissé nos individualités se développer, pour le meilleur comme pour le pire. Je m’excusais auprès du Major et reculais de quelques pas, elle entendrait probablement la conversation, mais je n’avais rien à cacher.

« Naomi… Heu... Général… Le prisonnier est prêt à être interrogé, devons-nous vous attendre ou pouvons-nous commencer ? »

Je jetais alors un regard interrogateur en direction du Major, après tout, peut-être voudra-t-elle mener elle-même cet interrogatoire.

Lorsqu'elle apprend que le prisonnier est prêt à être interrogé, le Major a la plus imperceptible des réactions. Intéressant. Un interrogatoire lui fera le plus grand bien. Beaucoup plus rapidement qu'on pourrait s'y attendre de quelqu'un qui est blessé, elle a déjà quitté la pièce avant qu'on ne se rende vraiment compte qu'elle est en mouvement. Elle a ramassé au passage une ceinture utilitaire qu'elle avait précédemment retiré pendant que le général s'occupait de la soigner. Une fois arrivé devant sa proie, elle commence à le regarder avec toute la froideur qu'on attend d'elle. Elle jauge ce avec quoi elle va devoir travailler. Il parlera, bien évidemment. Ils finissent tous par parler. Elle a été formé pour extirper des informations à ses victimes et son taux de réussite est effrayant. Mieux vaut qu'il collabore avant qu'il finisse avec des dommages permanents.

Elle fait savoir aux gardes qu'ils ont une chance, une seule chance de quitter les lieux. Une fois l'interrogatoire commencé, personne n'entre ni ne sort de la pièce tant qu'elle n'a pas terminé. Ce ne sera pas retenu contre eux, précise-t-elle mais s'ils font preuve de faiblesse pendant qu'elle travaille, il y aura de sévères conséquences. De TRÈS sévères conséquences. Les gardes hésitent et finissent par quitter la pièce, laissant le Major, le général et celle qui les a prévenu que le prisonnier était prêt. Elle ouvre un des compartiments de la ceinture utilitaire, en extrait une minuscule fiole et d'un geste vif, elle l'injecte à sa victime qui lui répond par bravade qu'elle ne parlera pas. Le Major ne répond rien. Elle se contente de le regarder, sans jamais cligner des yeux, sans jamais broncher. C'est un jeu psychologique entre elle et son sujet d'étude du moment. La partie commence.

Le prisonnier répète qu'il ne parlera pas mais il est clair qu'il essaie de se convaincre plus qu'autre chose. Arcanis attend. Et plus les secondes passent, plus sa victime montre des signes d'agitation et d'inconfort. Au bout de quelques minutes, il commence à se plaindre d'avoir soif. Comme elle l'a demandé avant de commencer, on a apporté de l'eau. Elle se sert un verre, bois une gorgée, toujours dans le plus grand des silences. Encore quelques minutes. Le prisonnier demande ce qu'on lui a injecté, complètement hystérique. Arcanis le regarde, termine lentement son verre et c'est seulement quand sa victime se met à tirer avec l'énergie du désespoir sur ses liens qu'elle passe enfin à l'action. Elle s'approche de lui et se penche pour se mettre à sa hauteur. Et quand elle parle, on peut raisonnablement se demander si son silence n'était pas encore plus terrifiant. C'est une affaire d'opinion.

Elle explique au prisonnier que la substance cible et détruit les molécules d'eau de son corps une par une. Qu'elle peut bien lui donner un verre d'eau mais que cela ne va que multiplier de façon catastrophique le processus. Qu'il a intérêt à parler rapidement car les effets vraiment désagréables ne vont pas tarder à commencer. Et comme autant de victimes avant lui, il plie devant l'impitoyable Major du Chume'doro, allant jusqu'à leur donner les coordonnées d'un spatioport secret qui servira à faire évacuer les matriarche. À la fin de l'interrogatoire, le prisonnier montre des signes de déshydratation extrême. Arcanis lui détache une main et lui présente deux options. L'antidote, mais dans son état, il ne vivra pas guère longtemps… Ou un verre d'eau. Se tournant vers le général, un cri hideux et étranglé se fait entendre et sans se retourner, elle sait qu'elle ne trouvera qu'un cadavre momifié.

« Voilà qui offre des options stratégiques intéressantes, général. Je veux ce spatioport. Mobilisez vos meilleurs éléments. Je veux ce que vous avez de mieux et je veux que ce soit fait dans la plus absolue des discrétions. Nous allons prendre l'ennemi à son propre jeu et le forcer à tomber dans notre piège. À la fin de la journée, je veux avoir de nouvelles opportunités pour des interrogatoires. Je les veux vivantes. Toutes autant qu'elles sont. »

À sa réaction je devine qu’il s’agit d’un oui, elle se déplace d’ailleurs assez vite vu de son état, je commence donc à la suivre tout en répondant à Julie.

« Nous arrivons »

Je n’attends pas sa réponse et coupe la communication, les officiers en dessous de moi dans la hiérarchie prendrons le relais, je sais que je peux leur faire confiance pour ça et qu’ils ne nous mèneront pas à la défaite, certains mon d’ailleurs déjà surpris par leurs actions audacieuses, mais couronnées de succès. Lorsque nous sortons de la salle de commandement, les gardes se mettent au garde-à-vous et deux d’entre commencent à nous suivre pour nous escorter, mais je leur fais signe que ce n’est pas nécessaire et ils retournent donc à leur poste.

Arriver à la pièce où le prisonnier attend son heure, il y a deux gardes en faction devant la porte et deux autres à l’intérieur, gardes qui après l’avertissement du Major préféreront sortir. Pendant que le Major mène l’interrogatoire, Julie et moi nous tenons légèrement en arrière, silencieuses et passives, telles deux statues ne lâchant pas du regard la scène se déroulant sous leurs yeux.
Julie ne dit rien, mais je sais qu’elle veut le même produit que celui utilisé par le Major, je pense aussi qu’elle est déçue de ne pas avoir pu mener l’interrogatoire elle-même, cependant elle doit tout de même apprécier ce qu’elle voit, elle n’en a pas l’air comme ça, mais il s’agit d’une perfectionniste et elle doit se douter qu’elle n’aurait probablement pas mieux fait que le Major.

Une fois les précieuses informations récoltées et le rebelle momifié, le Major nous annonce qu’elle veut ce spatioport, elle m’ordonne donc de déployer mes meilleurs éléments pour accomplir cette mission. Après un salut militaire pour montrer que ce serait selon ses souhaits, je me tourne vers Julie.

« Va chercher les autres, nous avons une opération à mener »

Julie hoche la tête et sort de la pièce. Je sors également et ordonne aux gardes restés dehors de nettoyer la pièce. De ce que j’entends peu après dans mon dos, ils ne s’attendaient pas à trouver ceci dans la pièce. J’arrive assez rapidement au centre de commandement et après avoir entendu un rapport de la situation, je prépare l’opération en vue de capturer le spatioport et les Matriarches renégates. Quelques minutes plus tard, emportant mes armes et mon droïde, je sors et rejoins l’arrière-cour du centre du gouvernement, il s’y trouve cinq navettes de transport et les hommes affectés à cette mission, tous membres de l’Infernale et plus précisément de la compagnie Alpha, ainsi que mes trois camarades répliqua-humaine.

Je m’isole quelques instants avec les divers chefs d’escouade afin de leur expliquer plus en détail la mission, puis une fois que ce fut fait, ceux-ci retournèrent auprès de leurs hommes et l’embarquement dans les navettes put commencer, je pris également place, avec Susie, Julie et Lydie dans l’une d’elles. Oui, j’ai prévu de participer à cette opération, après tout, le Major m’a dit de déployer mes meilleurs éléments. La façon dont nous allons procédé est assez simple, les officiers ont leurs ordres et une certaines marge de manœuvre pour agir, de mon côté, nous profitons du ballais aérien promis par l’Amiral, ainsi qu’un bombardement ciblé sur le poste de commandement ennemi dans l’objectif d’endommager leurs systèmes de communication et radar, afin de ne pas être détecté. Nous atterrirons à quelques kilomètres de la cible afin de ne pas être repéré. L’avancée vers la cible se ferra de cinq directions différentes et une fois sur place… La suite de la mission pourra débuter. Chaque homme sait qu’il doit ne doit pas être repéré, l’échec n’est pas permis et en général quand je précise cela, c’est qu’ils n’ont pas intérêt à se foirer.

J’embarque mon droïde avec moi, celui-ci a tous les systèmes nécessaires pour me permettre de commander mes troupes, même en plein milieu de la base ennemie et sans être repéré. Une fois que tout le monde fut prêt et que l’attaque des escadrilles de l’Amiral lancèrent leur attaque, je donnais le signal du décollage et du début de la mission.

On ne saurait contester l’efficacité du général et Arcanis en prend mentalement note pour son rapport. La Reine Éternelle sera des plus satisfaites de savoir qu’elle peut compter sur une ressource si compétente. Certes, rien n’est encore gagné mais c’est en bonne voie de se faire. Quand les troupes du Chume’doro arriveront, une autre partie de la mission va commencer et avec le spatioport capturé, elle n’aura plus qu’à forcer les traitresses à abandonner la sécurité de leur place forte. Le piège sera des plus efficaces d’autant plus que deux élites vont coordonner leurs efforts pour une victoire totale au nom de la Souveraine Éternelle. Et si ce trio de replica humain s’avère plus performant que les pronostics, le Major a des idées pour les incorporer à un certain nombre de missions non officielles pour le compte du Consortium Éternel. Pour les tester, cependant…

« Général, changement de plan pour vous et vos trois… Sœurs d’armes. Rejoignez les coordonnées que je vais vous transmettre. C’est le genre de mission que l’on ne trouve pas dans les archives militaires du Consortium. Un… Test de performance, si vous préférez. Vous avez envoyé vos meilleurs hommes pour prendre le spatioport, je me charge d’envoyer mes troupes faire fuir la vermine… Mais il y a plus à faire. »

Les coordonnées ne semblent pas envoyer le trio de replica humain vers quelque chose de bien passionnant. C’est simplement le plus grand centre de communications de la planète. Isolé, bien entendu, comme on l’attendrait de pareilles installations. Mais rien qui semble, stratégiquement, justifier d’envoyer celles qui constituent probablement les meilleurs éléments que l’armée a fourni dans cette campagne. Plus encore, c’est ouvrir potentiellement un nouveau front avec des forces qui ne sont pas infinies en nombre. Si jamais l’ennemi décidait d’attaquer cette nouvelle position… Mais en même temps, la parole d’Arcanis est celle de Darth Ankh. Serait-il sage de la contredire? De son côté, le Major s’assure que ses propres éléments de confiance gardent la capitale. Elle a une mission à mener, après tout. Elle n’est pas ici pour se tourner les pouces.

Elle quitte la capitale, seule et sans escorte. Naturellement, ses propres subordonnés ont tenté de la dissuader mais rien ne saurait faire changer d’idée à Arcanis si elle décide qu’elle va faire quelque chose. Un trait de caractère que sa souveraine n’apprécie pas toujours d’ailleurs car le fanatisme du Major n’est plus à prouver. Son raisonnement? Le moins de ressources éparpillées, le plus efficace les opérations seront menées. Elle arrive aux coordonnées avant le général et ses trois homologue et elle les attend à l’entrée. Pour une « simple organique » qui devrait être en train de se reposer, elle est étonnamment coriace. Il y a bien plus au Major qu’elle ne le laisse paraitre. Comme dans tout ce qu’elle entreprend d’ailleurs. Entre les opérations de l’armée, les manœuvres de la flotte et sa propre mission, elle trouve le temps de s’attarder à un objectif pour le moment inconnu. Impressionant.

À première vue, il s’agit d’une banale installation de communication comme on en voit sur des dizaines et des dizaines de mondes, permettant de recevoir des communications d’ailleurs dans la galaxie, ce qui est différent de la grille plus locale que les forces de N35A veulent neutraliser. Souvent, pour sauver des coûts, elles sont même entièrement automatisées, d’où l’endroit absolument inhospitalier à toute forme de vie pensante. En même temps, si c’était si simple, est-ce qu’elle aurait réellement mobilisé trois droide replica humain dont un haut officier de l’armée? N35A et ses collègues sont-elles capables de curiosité? Peu importe. Arcanis est habituée à travailler avec ISIS. Un groupe de machines différente ne la gêne en rien. En absolument rien. Une fois que tout le monde est là… Briefing obligatoire pour tout le monde. Autant savoir dans quoi on s’embarque.

« Cette installation cache un important laboratoire de recherche sur les messages subliminaux et le contrôle des masses. Presque entièrement automatisé au vu des effets que cela pourrait avoir sur des êtres organiques pensants. J’ai des raisons de croire que le système a décidé de ne plus répondre à sa programmation. Ni ISIS ni moi ne sommes en mesure de le contacter. Je veux savoir pourquoi. Plus important encore.

Si nous réussissons à remettre le projet en fonction, nous allons pouvoir utiliser les forces ennemies comme cobaye et sans doute faciliter nos opérations. Je suis moi-même curieuse de voir nos progrès. Par mesure de précaution, faites discrètement savoir à vos forces de rajouter ce filtre à leurs communications. Le reste de la planète est insignifiant. Classification des éléments civils : dommages collatéraux acceptables. Des questions? »

Le plan se déroulait à merveille, les navettes qui volaient à basse altitude purent progresser sans difficulté. Les navettes volaient séparément afin de limiter les risques. À bord de la mienne, j’étudiais les informations qui provenaient du champ de bataille que me fournissait mon droïde, tout en vérifiant mes armes. Mes camarades faisaient de même, je remarque cependant que si Susie et Lydie sont silencieuses et appliquées, Julie quant à elle fait légèrement la moue. Pas besoin de lui demander pourquoi, ça doit sûrement être parce qu’il s’agit d’une mission d’infiltration et avant de mettre la main sur les Matriarches, il n’y aura pas de grande fusillade. Je dois avouer que je ne comprends pas pourquoi ma première maîtresse a tenu à faire créé une répliqua humaine aussi différente des trois autres, même si je dois avouer qu’elle n’est pas dénuée de talents et d’utilité.
Je reçois cependant une transmission du Major du Chume'doro, nous allons subir un test.

« A vos ordres, nous nous y rendons immédiatement »

Je donnais alors les nouvelles coordonnées au pilote qui corrigeait alors sa trajectoire. Je me tournais ensuite vers mes camarades.

« Nous avons l’honneur de subir un test orchestré par le Major Arcanis. Il va falloir faire de notre mieux. »

J’avais dit cela sur un ton calme et sérieux, mes trois équipières hochèrent la tête et reprirent l’inspection de leur équipement, avec légèrement plus d’entrain. De mon côté, j’informais les autres équipes qui participaient à l’opération sur le spatioport qu’ils allaient opérer sans notre soutien. Je cherchais ensuite à récupérer un maximum d’informations sur ce que nous allions trouver aux coordonnées, topographie, environnement, construction, tout ce qui pouvait relever d’un intérêt sur le plan tactique. Et bien sûr, je finissais l’inspection de mon équipement.

Le pilote nous déposa à une distance raisonnable de ce qui semblait être une simple installation de communications, je me demandais bien pourquoi le Major nous avait envoyés ici. Par mesure de précautions, nous avancions en formation prête au combat. Une fois arrivé je pus constaté que le Major nous y attendait déjà, preuve une nouvelle fois qu’elle n’était pas sans ressources.
Nous avons alors eu droit à un rapide briefing. Une fois celui-ci terminé, j’ordonnais à mon droïde de passer de faire le message de rajouter le filtre donner par le Major, aux systèmes de communications de mes forces.

« J’ai deux questions. Possédez-vous un plan de l’installation ? De plus, quels systèmes de défense en assurent la sécurité ? »

J’avais d’autres questions, mes camarades très probablement aussi, mais cela n’entrait pas dans le cadre de la mission, alors nous verrons plus tard si l’occasion se présente.

En guise de réponse, Arcanis fournit au général et à son équipe les plans du bâtiment. Spécifiquement, ce qui se trouve SOUS le bâtiment. Et on peut voir là la « signature » du Major dont la paranoïa n’est un secret pour personne au sein du Consortium Éternel. Ou prudence extrême, selon à qui vous demandez. Il y a suffisamment de forces robotisée là-dessous pour donner du fil à retordre même à un Sith. Systèmes redondants, tourelles défensives lourdes, multiples niveaux d’alarmes, des détecteurs un peu partout : si véritablement le contrôle des installations n’est plus aux mains du Consortium… Ce sera toute une tâche de reprendre le complexe. Oh certes, sans doute Arcanis avait prévu cette éventualité. Mais si elle a envie de tester le général et ses sœurs… C’est là un excellent moyen de vérifier compétence et loyauté d’un seul coup.

Arcanis n’étant pas reconnue pour être bavarde, il ne faut donc pas s’étonner si elle fournit la documentation et ne s’encombre pas des explications. Il aurait été… Impoli… D’insister en ce sens d’ailleurs. Elle n’est pas du genre à vouloir gaspiller ses ressources ou sa salive. Le Chume’doro est l’extension de la volonté divine. L’arrogance n’a pas sa place et encore moins l’absence de pragmatisme. Une issue secrète est vite révélée et l’équipe arrive devant l’immense porte renforcée donnant accès au complexe secret. Jusqu’à présent, tout va bien. Pas d’alarmes. Pas d’ennemis. Rien qui sorte de l’ordinaire. Le système accepte même le code d’accès du Major sans rechigner. C’est une fois de l’autre côté de la porte qu’il apparait évident que quelque chose s’est produit. Arcanis a bien mentionné une installation presque entièrement automatisée : le personne organique git mort devant la sortie.

Enfin. Les restes carbonisés du personnel organique. Aucune réaction de la part du Major, par contre, qui enjambes les corps sans un moment d’hésitation. Les lumières d’urgence sont activées et le son d’une alarme est parfaitement audible. Quoi qu’il se soit passé, au moins l’alerte a été donnée. Le message ne s’est apparemment jamais rendu mais qu’importe. Elles sont ici pour trouver des réponses. Se penchant, elle ramasse un comlink qu’un des « organiques » a tenté de protéger avant de mourir. Ce n’est pas comme si elle n’était pas habituée à la mort, au cadavre et aux horreurs de la guerre. Un message a été enregistré. Peut-être que cela va leur donner une idée de ce qui s’est passé. Rien de moins certain. Activant l’appareil qui a bien résisté aux flammes, lui, elle fait jouer le message. Intéressant. Le signal développé a interféré avec les droïdes et a altéré leur programme.

Ce qui explique le fait qu’ils ne répondent plus à l’autorité d’Isis ou du Major et qu’une partie des systèmes répondent encore. Si le signal affecte les droïdes… Un regard en diagonale vers la générale et ses sœurs est la seule réaction du Major face aux problèmes qu’elle pourrait potentiellement rencontrer… Prochainement. S’il n’y a plus d’autorité centrale pour dicter quoi faire aux droïdes, de deux choses l’une : soit ils vont se retourner les uns contre les autres ou s’ignorer et chercher à éliminer ce que le signal leur dit d’éliminer. Sur papier, les ennemis du Consortium Éternel. Dans la réalité, tout ce qui est organique. Voilà qui va complexifier la mission. D’un autre côté, elle en a vu d’autres, d’une part et d’autre part, elle n’est pas seule pour remettre de l’ordre dans cette désagréable situation. En partant du principe que tout le monde garde ses esprits.

« Voilà d’excellentes nouvelles. Le signal fonctionne. Certes, il y a eu un incident mais nous n’avons pas gaspillé inutilement les ressources fournies par la générosité de Son Éternelle Majesté. Générale? Je suppose qu’il est superflu de vous dire que si vous remarquez le moindre changement à vos directives, je veux en être informée immédiatement. Le filtre fourni fonctionne avec les paramètres calibrés initialement. Pas cette nouvelle itération… »

Nous prenons note en silences des informations fournies par le Major, celles-ci seront précieuses, connaître la configuration des lieux et savoir à quoi nous avons affaire pourrait être capital pour notre réussite. Il ne faut jamais sous-estimer l’avantage que peut fournir une bonne connaissance du terrain et de l’adversaire. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le site est plus que correctement défendu, ce qui n’annonce rien de bon pour la suite, car je ne vois que deux explications possibles au fait que le Major et ISIS n’aient plus le contrôle des lieux, soit quelqu’un a pris le contrôle des défenses, soit quelqu’un a réussi à toutes les neutraliser, et ce, sans que d’une manière ou d’une autre cela se sache. Quoi qu’il en soit, nous ne reculerons pas, et ce, même si nous devons mourir en tentant d’accomplir la tâche que le Major nous a confiée.

Le Major nous ouvre la voie, alors nous avançons, pour le moment il n’y a rien d’anormal, mais je reste sur mes gardes, on ne sait jamais ce qu’il pourrait se passer. Arrivé devant une grande porte blindée, mes camardes et moi-même nous mettons en positions et une fois celle-ci ouverte, nous entrons tout en nous déployant pour couvrir tous les angles et éviter d’être surprit. La salle est vide, aucune hostile en vue, cependant, celle-ci est remplie de plusieurs membres du personnel carbonisés. Le Major ramasse un comlink et écoute ce qu’il y a d’enregistrer dessus, ce que cela nous apprend est assez intéressant, ça explique d’ailleurs probablement cette… gêne ? Que je ressente de plus en plus depuis qu’on se rapproche du labo, il en va de même pour mes trois camarades, mais nous sommes toujours nous-mêmes.

« Je n’y manquerais pas. Je dois d’ailleurs vo... »

Je fus coupé par mon droïde qui se jeta sur le major, celui-ci n’était pas fait pour le combat, mais visiblement, cela n’avait pas d’importance, heureusement, je le ramenais à moi avec mon aimant focalisé et le perforait d’un coup de poing, laissant sa carcasse à terre. Je n’avais pas tiré pour ne pas prendre le risque d’alerter qui que ce soit. C’était dommage, il me faudrait un nouveau droïde, mais ce n’était pas le premier et probablement pas le dernier.

« … Vous informer que nous ressentons le signal, mais celui-ci ne nous affecte pas actuellement. Contrairement à ce droïde, notre programmation doit être trop complexe pour le signal. Cependant, je ne peux rien garantir sur ce qui pourrait se produire si celui-ci devenait plus puissant. Je propose donc d’installer des explosifs sur notre corps afin que vous puissiez aisément et rapidement nous neutraliser si cela se produisait. »

Une fois que nous reprenons notre progression, mesures de sécurité prises ou non, nous passons devant, si nous venions à perdre le contrôle sans avoir le temps d’en informer le major, celle-ci le remarquera bien plus rapidement si nous sommes devant elle et non dans son dos, de plus, ça limite les risques inutiles pour elle, même si elle a déjà prouvé son incroyable efficacité. Nous traversons un premier couloir, gardé par une tourelle, mais a déjà été neutralisé visiblement. Nous arrivons alors dans une salle bien plus grande, construire sur deux étages.

Nous avons discrètement et observons notre environnement, une tourelle lourde est suspendue au plafond, elle scan les alentours, à la recherche de potentielles cibles, plusieurs droïdes de sécurités errent dans la pièce, je donne mes ordres à mes camarades à coup de signes. Julie reste là, prête à intervenir si les choses tournaient mal, Lydie prend une position discrètement une position en hauteur pour nous couvrir avec son fusil de précision et Susie vient avec moi. Bien sûr, à part Julie, nous devenons toutes invisibles.

Susie et moi avançons, éliminant les droïdes au corps à corps, pour l’occasion j’ai dégainé ma vibrolame. Au bout de quelques minutes d’élimination minutieuse, il ne reste que la tourelle, je fais alors signe à Lydie qui tire dans un point faible de la tourelle et détruisant ainsi son alimentation électrique. Une fois la pièce sécurisée, nous nous regroupons avant de continuer notre progression. Cette pièce était relativement peu défendue par rapport à ce qui va nous attendre plus tard au vu des plans fournis.

N35A et ses… Soeurs… Sont d’une redoutable efficacités et elles savent faire passer le devoir avant leur vie. Tant mieux. Toute existence est insignifiante face à la volonté de la Reine Éternelle. L’idée des explosifs, bien qu’intéressant, sera modifiée légèrement par le Major. Inutile de détruire des constructions aussi perfectionnées. Les désactiver fonctionnera tout autant et le Chume’doro ne manque pas de gadgets permettant de neutraliser une machine, aussi avancée technologiquement soit-elle. Ce sera là une meilleure précaution et très certainement que Son Éternelle Majesté appréciera cette… Retenue… De la part de sa plus fidèle protectrice. Elle ne s’attend pas à une perte de contrôle total de la part de N35A ou des autres unités. Une intelligence, fut-elle artificielle, est plus complexe que le programme de machines inférieures.

Le plan étant en marche, les forces du Consortium Éternel rencontrent un groupe de droïdes et une tourelle qui ne répond pas aux commandes d’Arcanis. Je veux cette tourelle intacte, ordonne-t-elle. Sa volonté sera exaucée un peu plus tard quand le générateur l’alimentant est détruit. Bien qu’elle n’en laisse rien paraitre, elle est très insatisfaite de ce développement. Les défenses automatiques auraient dû être sous son contrôle, ce qui n’est pas le cas de cette tourelle en particulier et elle veut savoir pourquoi. Pendant que N35A et les autres sécurisent la salle, le Major se livre à une analyse rapide et si le général pouvait avoir l’impression que la température de la pièce venait de chuter, elle l’aurait. Demandant l’aide d’une des militaires, la tourelle est remise en fonction après un peu de… Bricolage. Et cette fois, elle répond aux commandes d’Arcanis, ce qui lui convient.

« Intéressant. Le signal interfère de façon minimale sur les défenses automatiques. Cependant, une fois que leur système IFF déclenché, on ne peut plus le désactiver d’où la réaction hostile face à vous, général. Vous ne faites pas partie du personnel autorisé. Un détail vite réglé, pour moi. Je m’attends à ce que nous rencontrions une poche de résistance plus importante à l’approche du poste de sécurité. »

Comme pour donner raison au Major, un groupe de droïdes fait irruption et commence à ouvrir le feu. Ceux là sont plus costauds que les précédents, les droïdes de sécurité classique armés de fusils blasters étant remplacé par quelque chose de mieux armé et avec un blindage plus épais. Considérant que le Major a supervisé le déploiement des défenses et des effectifs de sécurité, il est évident qu’elle aura prévu pour toutes les situations, dont des utilisateurs de la Force. N’est-ce pas son travail, après tout, de toujours prévoir le pire et laisser se produire le meilleur? La sécurité du Consortium Éternel est rendue possible grâce aux efforts déployés, entre autre, du Chume’doro. Cela dit, davantage de tergiversations sur le sujet attendra. Il faut affronter les droïdes… Et cette fois c’est Arcanis qui montre son savoir faire et la raison du pourquoi elle a son poste.

Elle n’hésite pas une seconde et se jette dans la mêlée, prenant parfois le risque d’y aller au corps à corps, toute considération pour son propre bien être étant ignoré au profit d’une victoire pour le Consortium Éternel. Elle abat certaines de ses cibles sans un regard en arrière, pas parce qu’elle surestime ses capacités mais parce qu’elle sait que le tir va faire mouche. Pour une organique qui a subi des blessures conséquentes, elle s’en sort sans être un boulet pour le groupe. Et en même temps, si elle ne montre pas à N35A et à ses consœurs qu’elle est plus que capable de se défendre elle-même, comment peut-elle prétendre à commander? Aux yeux d’Arcanis, si elle n’est pas capable de prouver son grade sur le terrain, alors elle ne le mérite pas. Une fois le dernier ennemi éliminé avec l’aide de N35A et ses soeurs, elle désigne le corridor, l’air de dire : est-ce qu’on y va? Le Major est tout un personnage…

L’explication rapide du Major après qu’elle ait remis en état la tourelle et l’avoir analysé, me fait réfléchir à plusieurs plans et tactiques pour appréhender la suite. S’il suffit de les réinitialiser pour afin de revenir sous contrôle, des IEM devraient être amplement suffisantes, cependant, tant que le signal ne serait pas coupé, rien ne garantirait qu’elles ne redeviendraient pas de nouveau incontrôlables. Les IEM pourraient donc être une solution temporaire, à moins de prendre le temps de reprogrammé chaque système de défense, ou alors, il faut trouver un moyen de toutes les désactivés ou coupé le l’alimentation de la base, pour cela il doit bien exister un poste de contrôle centrale… Sinon il reste toujours la solution la plus « simple » détruire tous ce qui s’opposera à nous, ce qui pourrait s’avérer coûteux à remplacer après coup et surtout opposé aux plans du Major et donc de la Reine… Cependant, même si mon esprit synthétique a réfléchi à tout cela en un temps relativement court, je n’ai pas le temps de les communiquer qu’un groupe de droïde fait irruption dans la pièce en ouvrant immédiatement le feu.

La réponse de mes 3 camarades et de moi-même est immédiate, nous nous dispersons légèrement et nous mettons à couvert avant de riposter. Tout cela se déroule en quelques secondes. Julie est aux anges, elle utilise sa mitrailleuse lourde pour tirer un feu nourri sur les droïdes, Lydie vise les points faibles de ceux qui semblent les plus dangereux, enfin, Susie et moi même tentons de couvrir le Major qui a chargé les rangs des adverses. Cependant, nous rendons rapidement compte qu’elle n’en a absolument pas besoin, nous redirigeons nos tirs sur les autres droïdes, d’ailleurs, ceux-ci sont bien plus résistants et dangereux que ceux nous avons éliminés plus tôt.

Je fais alors signe à Susie de lancer une IEM, et si celle-ci atteint bien sa cible, cela n’a pas l’effet que j’espérais, gênant donc l’application de l’une de mes tactiques, en effet, même si cela les a affectés, ça n’a pas été au point de les désactiver, c’est à peine s’ils ont diminué leurs tirs. Je me mets alors complètement à couvert de façon à ne plus être visible des droïdes et je déploie alors mon hologramme qui court se mettre à couvert à une autre position tandis que moi que j’active mon camouflage optique et me dirige vers les rangs ennemis. Je les engage alors avec ma vibrolame, je vise les points faibles des droïdes, afin de ne pas être une cible facile, je me faufile entre eux et m’en sers de bouclier, j’ai également par moment recours à mon aimant focalisé et mon déchargeur à pulsations.

Une fois les derniers droïdes éliminés, je me demande si le Major aurait réellement eu besoin de nous et je me demande également à quoi ça ressemble lorsqu’elle combat sans avoir été diminuée. Le Major indique le corridor, je fais alors un rapide salut militaire pour dire que c’est compris avant de faire signe aux autres de me suivre et de m’engager dans le corridor. D’après les plans fournis par le Major, il devrait s’y trouver un piège. D’un seul geste j’indique d’arrêter d’avancer après avoir remarqué quelque chose au niveau de la paroi, je me baisse alors pour l’inspecter de plus près. Il s’agissait bien de ce que je pensais, il y avait des capteurs de dissimulés. Il faudrait mieux éviter de les activer si nous ne voulons pas de mauvaises surprises. Cependant, nous n’avons pas le matériel pour nous en occuper rapidement, il nous faudrait alors nous attaquer à la paroi pour pouvoir accéder aux capteurs, ce que je fais avec l’aide de Lydie, il suffit d’une minute ou deux pour cela et je laisse ensuite Lydie désactiver quelques capteurs, suffisamment pour que nous puissions passer, à plat ventre certes, mais nous n’avons pas le temps pour plus. Peu de temps après, nous atteignons enfin la salle suivante.

Arcanis se dit qu’elle a quand même bien fait de venir accompagnée. Dans son état, bien qu’encore une formidable adversaire, elle n’est pas aussi efficace qu’elle devrait l’être et qui plus est, la machine voit certaines choses que l’organique ne voit pas. Et peut faire des choses, également, que l’humain ne saurait faire. Ou dans son cas théorique, l’hapienne. Ce qu’elle n’est définitivement pas. Qu’importe. L’occasion lui permet aussi d’évaluer ces soldats d’élite et jusqu’à présent, elle n’a rien à dire qui soit aussi glacial qu’à son habitude. Disciplinées. Efficace. Reste à voir si cela va durer ou non. Il serait préférable que oui. Pendant qu’elle rampe sous les capteurs, elle se fait la note mentale de faire attention sur le chemin du retour, en partant du principe qu’un bon vieux redémarrage système ne fasse pas l’effet désiré. Ou ne soit pas possible.

Ceci étant dit, une mauvaise surprise les attend dans la salle suivante. Quelque chose ou quelqu’un a déjà neutralisé les défenses automatiques et le petit groupe est accueilli par un tir de lance-flamme. Se repassant mentalement en tête les unités machines déployées pour assurer la sécurité, elle se rappelle effectivement avoir réquisitionné ce genre de droïdes. Un envahisseur étant forcément obligé d’avancer dans les couloirs, couloirs qui ne sont pas non plus particulièrement larges, c’était un moyen on ne peut plus efficace de sérieusement ralentir toute avancée ennemie. Le seul problème c’est que dans la situation actuelle, ce sont les légitimes propriétaires des lieux qui sont incapables d’avancer à cause d’une défensive trop bien planifiée. Arcanis ferait grise mine si elle était capable de faire montre d’autre chose qu’une expression impassible ou glaciale. À chacun ses forces, au fond.

Heureusement, Julie a la présence d’esprit d’utiliser ses réflexes supérieurs pour mettre le Major hors de danger. Si un droïde replica humain sera nécessairement moins affecté par la chaleur intense d’une telle arme, un être de chair et de sang n’aura, forcément, pas le même luxe. Et comme le Major est blessé, elle est ralenti par rapport à sa normale et aurait probablement finie rôtie voire carboniser. Ou alors… C’est un énième test où Arcanis prend des risques que certains jugeraient suicidaires. C’est toujours difficile à déterminer mais ultimement un problème demeure. Voilà le chemin le plus direct et entrer ne sera pas facile. Ce type de droïde, explique Arcanis, vient toujours par paire et est fait d’un alliage particulièrement résistant notamment aux flammes mais aux armes plus classiques. Blasters, carabines blasters, pistolets blasters… Soit le gros de ce qu’une force ennemie utiliserait pour un assaut.

Tout ce qui est blaster lourd ou désintégrateur fonctionne. Un sniper aussi, potentiellement mais la configuration des lieux ne permet pas un angle de tir optimal. Cela aussi a été pensé dans le design de l’endroit. L’absence d’endroit où se mettre dans les couloirs aussi. Arcanis énumère une liste rapide de précautions supplémentaires face à des choses autrement incongrues dans une installation pensée intelligemment. Par exemple, tout ce qui est câblage et tuyauterie est fermement protégé. Le coup de la conduite de vapeur qui ébouillante ou de gaz qui prend feu ou la classique décharge électrique à cause de la chute providentielle d’un câble? À oublier. Elle y a pensé. Ce qui veut dire que le génie d’Arcanis risque de leur donner du fil à retordre puisque le tout a été pensé pour être approché par la logique et non la force brute. Est-ce qu’on peut être trop efficace dans son travail? Il semblerait que oui…

La salle suivante est atteinte, néanmoins nous sommes accueillis par un lance-flamme et nous avons juste le temps de nous mettre à l’abri. J’effectue alors une vérification visuelle rapide de l’état des membres du groupe et du Major, tout le monde semble s’en être tiré sans dommage, parfait, le contraire aurait pu entraver la suite de la mission et l’élimination de cette menace. Alors que je tentais de déterminer la meilleure façon d’agir, le Major nous donna diverses explications concernant ce que nous avions à affronter dans le cas présent. Rien n’avait été laissé au hasard, ce qui nous compliquait encore plus la tâche. Il nous fallait trouver un moyen de passer et par « nous », je pense plutôt à « je », c’est le Major qui imaginer les défenses de cet endroit elle donc dû imaginer tous les scénarios possibles, elle ne peut vaincre son propre esprit, c’est donc à moi de trouver une faille, ou du moins, un moyen, dans le cas présent, de détruire les droïdes sans être réduits en cendres par leurs flammes.

Les flammes, c’était les flammes la solution, si nous ne pouvions pas éliminer le droïde d’ici, il nous fallait pouvoir nous approcher, or, pour cela il fallait se charger des flammes, je déterminais alors 3 solutions, la première, et la plus logique, éliminer le droïde, malheureusement, c’est ce que, comme je l’ai déjà fit, nous ne pouvons pas faire, la seconde aurait été d’avoir un puissant jet d’eau, mais je ne vois absolument où trouver cela actuellement, il nous restait donc la dernière solution, combattre le feu par le feu. Des explosions, voilà ce qu’il nous fallait, l’onde de choc dispersera les flammes, ce sera rapide, mais avec le bon timing, nous devrions pouvoir nous approcher pour éliminer le droïde. Je donnais alors mes ordres.

Une fois tout le monde prêt je lançais ma grenade comme je m’y attendais, à cause de la chaleur des flammes elle explosa avant d’atteindre le droïde, mais une seconde la suivit, Julie s’élançait alors, pendant qu’une troisième explosait juste devant le droïde, le déstabilisant légèrement au passage. Avant que le jet de flamme soit à nouveau à son plein potentiel, Julie frappa l’arme du droïde avec son marteau gravitique, puis enchaîna avec ses jambes pour le faire tomber à terre. Quant à moi, j’étais juste derrière Julie et sans m’arrêter, je lançais une grenade sur l’autre droïde lance-flamme pour l’empêcher d’attaquer en le déstabilisant, je passais alors derrière lui, entaillant son réservoir avec ma vibrolame, voyant deux groupes de droïdes de sécurités présents dans la pièce, je le projetais sur l’un d’eux et avec mon blaster tirait dans la faille du réservoir, provoquant une violente explosion et pulvérisant le premier groupe de droïdes. Le second groupe de droïde fut quant à lui éliminé par Lydie et Susie qui m’avaient suivi. Un grand calme s’abattit alors tout à coup dans la pièce.

« État ? »

À ma question, mes trois camarades me répondirent chacune leur tour.

« RAS »

« RAS »

« Cible éliminée, mais je vais avoir besoin de légères réparations, néanmoins, rien qui devrait empêcher la poursuite de la mission. »

Il s’agissait de Julie et à y regarder de plus près, en effet, elle devait avoir malgré tout subi l’effet des flammes, néanmoins, bien moins que si nous avions foncé tête baissée. Après une rapide vérification de nos réserves, il nous restait uniquement deux grenades, autant dire que si nous nous trouvions dans une situation similaire, il allait falloir changé de tactique. Cependant, nous pouvions enfin reprendre notre progression.

La prochaine fois, elle s’assurerait que les unités chargées de défendre un tel complexe soient encore plus efficaces, capables de tenir tête à la capacité d’improviser des droïdes replica humains. Oh bien sûr, Arcanis ne dit rien et observe. Mais son silence parle de lui-même. Elle est extrêmement dure et critique envers elle-même et elle serait parfaitement capable d’être déçue que le général et ses subordonnés aient survécus. Car si elle avait encore mieux fait les choses, cela aurait été la seule conclusion possible. Dégâts mineurs seulement? Soient elles sont excessivement douées, soit c’est elle qui a manqué de prévoyance. Si c’est le deuxième cas… Elle serait bien capable de signe son propre ordre d’exécution pour manquements graves au Trône Éternel. Arcanis est… Tout un personnage, pour ne pas dire autre chose. Vraiment très particulière.

D’un très léger signe de tête, elle souligne le succès des femmes machines avant de reprendre leur marche vers le centre de contrôle ou poste de commandement, l’appellation qui vous convient le mieux. Toute résistance est promptement éliminée et Arcanis semble se renfrogner davantage. Elle sait ce qui les attend. Sait que même en reprenant le contrôle des installations, défenses automatiques, caméras et le reste… Un, il reste encore toutes mes machines de guerre encore détraquées et incontrôlables, même si l’on venait à couper le signal (le point de non-retour étant passé) et deux, il reste… Le Prototype. Initialement, une excellente idée de mettre une défense aussi formidable pour garder un des projets les plus importants du Chume’doro mais maintenant qu’il ne répond plus… Assurément, statistiquement, les chances que N35A et ses sœurs s’en sortent intactes frôlent le zéro.

Et naturellement, comme il faut s’y attendre, cette nouvelle embûche ne se manifeste qu’une fois que la victoire semble enfin accessible. Bien essayé, intrus. Mais maintenant, il est temps de se rendre avant de ne plus avoir cette chance, dit une voix. La même voix qu’un certain Major du Chume’doro qui maugrée que ce n’était pas son choix de voix mais bien celui des spécialistes du Chume’doro. Quelque part dans ce complexe, explique Arcanis, se trouve un prototype de droide replica humain développé pour remplacer complètement des cibles choisies à l’avance par les protectrices de la Reine Éternelle. Une copie si parfaite que même les plus petits tics seraient reproduis. Et quelque part dans ce complexe se trouve une intelligence créée à partir des meilleurs éléments du Chume’doro pour assurer l’ultime ligne de défense. Heureusement, elle n’a pas l’intelligence d’Arcanis.

Voyons voir combien de temps vous tiendrez, mesdames, fait savoir cet adversaire invisible et soudainement, le signal qu’elles sont venues stoppé se trouve amplifié bien au-delà de ce qui aurait été sécuritaire pour un être vivant, la cible d’origine de ce signal qui affecte désormais les machines. Ce sera effectivement toute une épreuve de volonté que de garder toute sa tête d’une part, d’affronter un ennemi qui au un avantage considérable entre ses mains et, bien sûr compléter la mission. Arcanis annonce qu’elle va se rendre à la source du signal pour le couper, ce qui veut dire s’exposer à un nombre important de machines complètement hors de contrôle. Pendant ce temps, ordonne-t-elle « search and destroy ». Il faut neutraliser le prototype au plus vite. Défenses automatisées sous contrôle d’Arcanis et de ses alliés contre des machines sous contrôle du Prototype. Qui l’emportera?

Peut-il y avoir réellement un vainqueur, en fait?

L’action effectuée contre les droïdes lance-flammes aurait pu être considéré comme suicidaire et même si tout s’était parfaitement bien déroulé, je savais pertinemment que la moindre erreur nous aurait très certainement coûté la vie. Les défenses de ce site sont impressionnantes, cet endroit est très bien défendu, c’est malheureux qu’il soit devenu incontrôlable, néanmoins, s’il y a bien une chose que j’ai apprise, que ce soit alors que je n’étais que l’agent personnel de ma matriarche ou depuis que je dirige des troupes, aucune défense n’est impénétrable, certaines sont juste plus difficiles à percer que d’autres.

Quoi qu’il en soit, une énième fois, nous reprenons notre progression au sein du complexe. Nous neutralisons avec efficacité toute forme de résistance rencontrée, parfois avec plus de difficulté que d’autre bien entendu, mais nous avons une mission alors nous l’accomplirons. Je me demande tout de même comment se déroule la bataille sur le reste de la planète, est-elle maintenant terminé ? Il s’agit d’une question à laquelle nous aurons la réponse plus tard, si nous sortons vivantes de cette installation.

Cependant, une certaine voix retentit, nous insistants à nous rendre tant que nous le pouvions, ce qui était hors de question. Je me tournais tout de même en direction du Major, légèrement perturbé, il s’agissait de sa voix. Nous avons alors eu droit à des explications et je n’en doute pas une seconde, cet adversaire qu'elle mentionne, ce « prototype » sera certainement difficile à vaincre. C’est alors que, comme pour rajouter une difficulté supplémentaire, le signal s’amplifia, je ne l’avais pas oublié, aucune de nous ne l’avait oublié, mais c’était comme une gêne, une petite voix qui étaient là, en fond, qui était dérangeante, mais sans plus, désormais, le signal était tout à coup bien plus puissant. Cela eut pour effet de nous faire chanceler toutes les quatre, certaines dont moi-même, tenant notre tête comme si nous étions prit d’un violent mal de tête. Diverses directives nous passèrent par la tête, nombreuses impliquaient directement ou non de s’en prendre au Major d’une manière ou d’une autre d’ailleurs, mais nous avons résisté tant bien que mal, même s’il m’a tout de même semblé mettre en joue le Major avant de rebaisser mon bras.

Petit à petit nous nous sommes habitués à la nouvelle puissance du signal, cela allait bien plus difficile de resté concentré sur notre tâche et d’agir efficacement, mais nous devions continuer. Le Major nous ordonna de détruire le prototype pendant qu’elle se chargeait du signal.

« À vos ordres »

J’ordonnais donc à Susie, Julie et Lydie de se remettre en route, sur le coup je ne me souciais pas des dangers qu’encourait le Major, mais quand je pus enfin y penser, il était trop tard pour faire marche arrière et de toute façon, cela n’aurait changé. De plus, si ça se trouve c’est nous qui courrions le plus de risque.

Au moment de pénétrer dans une nouvelle pièce, des droïdes nous prirent en embuscades, mais nous parvenons à les éliminer sans perte et alors que tout semblait de nouveau sous contrôle, un tir traverse la pièce et atteint Lydie. Fort heureusement, grâce à nos réflexes nous nous mettons tous à couvert, même Lydie. Si elle avait été humaine, ce tir lui aurait perforé un poumon et encore si elle n’avait pas bougé, les dégâts auraient pu être pire, je ne sais tout de même si elle est toujours en état de combattre. Il faut croire que c’est le prototype qui nous a trouvés.

Arcanis n’était pas du genre à tolérer l’échec et donc elle savait que ce serait ses compétences contre celles de ses meilleurs éléments en termes de spécialistes de recherche et de développement. Elle se retrouvait dans une position fort désagréable. Si elle triomphait du travail de ses meilleurs éléments, ils auraient donc échoué dans leur tâche bien que le prototype soit indéniablement plus qu’à la hauteur de ses attentes. Peut-être devrait-elle revoir ses attentes? Certainement pas. À la générale et à ses sous-fifres de se charger de ce problème pendant qu’elle devait sauver ce qui pouvait encore l’être. Cette technologie était bien trop importante pour être simplement détruite. Le fait qu’elle ait pu être ainsi adaptée pour affecter les machines était fort intéressant. Son application pratique contre les forces de l’APEX indéniable. Il fallait encore survivre.

Les plan au complet devraient être révisés par mesure de précaution, bien entendu. Hors de question de lancer le développement de masse d’une technologie potentiellement instable. Pendant qu’elle progressait dans les couloirs, encore affaiblie par les événements passés mais motivée à réussir par une loyauté sans faille, Arcanis, connaissant les plans par cœur, ne se gêna pas pour utiliser son as secret : la Force. Un de ses as, en fait. De un, les systèmes de surveillance ne sauraient en détecter l’usage et comme la générale et ses consœurs étaient dans une autre section du bâtiment, il n’y aurait aucun témoin. En des circonstances normales, elle aurait apprécié un tel défi. Mais pas dans sa condition actuelle. Parfois elle se demandait si son zèle fanatique était tout ce qui la maintenait en vie. Si tel était le cas… C’était alors quelque chose qui ne la dérangeait pas outre mesure.

Pouvoir se dissimuler aux yeux des machines grâce au côté obscur, grâce à la Force, était une habileté qui n’était pas donnée à tous et Arcanis serait éternellement reconnaissante à Darth Ankh de lui avoir permit de développer cet arsenal de pouvoirs supplémentaires. Et il y avait quelqu’un d’autre qui était reconnaissant à ses concepteurs de lui avoir offert tant de liberté d’action. Le prototype, qui avait non seulement la voix du Major mais aussi ses traits. Ces nouveaux adversaires étaient doués. Très doués. Mais le fait qu’elle ait réussi à faire un aussi beau tir malgré l’esquive dénotait qu’elle était loin d’être une menace anodine. Changeant de position avant qu’on ne puisse la repérer, elle visa au niveau de la hanche d’une autre ennemie. Si elle faisait suffisamment de dommages, impactant catastrophiquement sa mobilité… Deux adversaires hors course serait un bon début.

Elle se gardait celle qui était supposément générale du Consortium. Impossible. Elle n’avait pas cette donnée dans les fichiers de la base donc c’était forcément une ennemie. Comme il était fort peu probable que celle qui prétendait être le Major Arcanis soit réellement le Major Arcanis. Une tactique vicieuse mais extrêmement bien pensée pour qu’elle baisse sa garde. Mais elle a été créée par les plus grands esprits du Chume’doro. Elle ne se laissera pas confondre si aisément. Et c’est une question de temps. Le signal a été amplifié. Les unités endommagées auront du mal à rester lucides tout en devant procéder à des réparations. Quelle délicieuse ironie. Elles vont s’entretuer, les non affectées contre les affectées. C’est quelque chose que son modèle de référence, Arcanis, aurait fait sans l’ombre d’une hésitation. Et par conséquent, c’est aussi ce qu’elle fait…

La situation n’était désormais plus du tout à notre avantage, nous n’étions plus les chasseurs, mais les proies. Alors que je tentais de déterminer un moyen de nous sortir de ce guêpier et de reprendre l’avantage, un nouveau tir retentit et atteint Julie à la hanche. Ce tir, à ma grande honte, nous prit par surprise, nous faisant nous repositionner. Mes capacités et également celles de mes camarades étaient réduites à cause du signal, mais ce n’était qu’une excuse, nous avions une mission et nous devions l’accomplir quoi qu’il arrive, et ce, même si désormais sur quatre unités, 2 étaient endommagés.

Vint alors s’ajouter une difficulté, le signal s’amplifia encore, j’y résistais encore, mais j’éprouvais de plus en plus de difficultés à trier toutes les données qui s’offraient à moi. Je remarquais néanmoins Lydie du coin de l’œil qui s’apprêter désormais à frapper Susie avec sa vibrolame, elle semblait tenter de résister, mais Susie restait néanmoins en danger, surtout que Lydie perdait peu à peu le contrôle.

« Attentio... »

Je fus interrompue par un violent choc qui me jeta au sol, mais j’eus tout de même le temps d’apercevoir Susie réagir. J’avais néanmoins un autre problème, le choc que j’avais subi était dû à Julie qui s’était jetée sur moi et commençait à m’assener des coups avec ses poings. Je ripostais comme je le pouvais, mais je finis néanmoins par réussir à renverser ma camarade et d’un violent coup de poing, qui aurait très certainement fracassé le crane d’un organique, je la neutralisais, temporairement, ça avait provoqué un black out de ses systèmes, mais elle finirait pas se rebooter ou alors il faudrait effectuer des réparations plus poussées.

Me redressant je vis que Susie avait réussi à faire de même avec Lydie avec ce qui semblait avoir été un violent corps à corps, néanmoins, Susie fit un pas en arrière de trop, je l’attrapais et la tirais à moi juste avant qu’un tir passe là où elle se trouvait une seconde plus tôt. Il ne fallait pas oublier notre adversaire qui lui était toujours là.

C’est alors que j’arrivais enfin à échafauder un plan. Je créais un hologramme que j’envoyais changer de position, passant donc dans la ligne de mire potentielle du prototype, pendant que moi, je faisais de même, mais dans la direction opposée, avec mon camouflage thermo-optique d’activé. De plus j’étais tout de même une unité assez mobile si je le désirais, après tout, j’avais tout de même été designer pour pouvoir reproduire la forme de l’Ataru de l’art du combat au sabre laser, j’avais également un propulseur. Ainsi, même si le prototype remarquait la supercherie et me prenait pour cible, je devrais avoir les capacités d’éviter son tir, ou du moins, d’en limiter les dégâts. Quoi qu’il en soit, cela devrait dévoiler la position du prototype à Susie et également lui ouvrir une fenêtre de tir.

Il me faudrait néanmoins adapter mon plan si c’était moi et non mon hologramme qui était pris pour cible, mais pour le moment, nous ferrons ainsi.

Arcanis est un être de principe et elle déteste gaspiller des ressources. Elle sait que le temps lui est compté avant que le signal ne cause des dommages sérieux à la générale et à ses alliés. Et donc, résolument déterminée à réussir, elle atteint son objectif après de trop longues minutes à pousser son corps aussi loin qu’elle peut se le permettre. Ces installations sont vastes et complexe, le tout ayant été conçu pour semer la confusion chez un ennemi qui ne disposerait pas des plans de cette installation. Un avantage stratégie et tactique devenu un inconvénient. Jamais elle ne se serait attendue à devoir lutter contre ce qui est à peu de chose près la version artificielle de sa personne. Mais bon. Elle ne serait pas le Major du Chume’doro si elle était incapable de s’adapter aux scénarios les plus improbables qui soient. Et elle a bien une idée ou deux en tête pour aider N35A.

Une fois à destination, il faut s’assurer qu’elle puisse isoler le signal qui pour le moment cause tant de problèmes. Comme les codes de sécurité n’ont pas été changés et qu’elle connait le projet qu’elle a demandé (il faut bien qu’elle supervise l’ensemble), elle a une base solide pour contrer le prototype, en espérant que la générale sera en mesure de lui gagner de précieuses secondes, voire de précieuses minutes. Les choix difficiles ne manquent pas en ce moment car bien qu’elle dispose de codes d’accès valides, c’est un protocole spécial qu’elle a implanté : une équipe de sécurité doit venir confirmer que la personne qui prétend être la propriétaire de codes d’accès en règle est bien qui elle est. Deuxième condition, si la plus petite anomalie est remarquée, mode alerte totale avec ordre de neutraliser toute personne en train de demander des accès ou d’accéder à des projets.

Dans son désir de sécurité absolue, Arcanis se considère comme traitresse potentielle face à laquelle elle doit protéger le Consortium Éternel. Vous avez bien lu. La plus fanatique et dévouée servante de la Reine Éternelle se considère comme une menace potentielle au Trône Éternel. Le prototype, aussitôt informé de cette nouvelle intrusion, s’éclipse sans un mot pour traquer et éliminer la menace. Son modèle d’origine n’est pas connu pour se vanter ou pour provoquer ses adversaires. Et les premiers succès du Major sont perceptibles car la puissance du signal baisse subitement de façon significative. De quoi donner le temps à N35A de rassembler son équipe, faire un rapport de situation et repartir au combat. Si bien sûr on exclu la possibilité non nulle que le prototype va atteindre le Major en premier, avant n’importe quelle équipe de sécurité. Et si le prototype est à l’image d’Arcanis…

Il sera aussi « paranoïaque ». Mais c’est un problème qui peut attendre quelques instants. Deux des alliées de N35A sont endommagées et il est plus que probable qu’Arcanis lui a gagné ce temps pour une raison, renversant la situation sur qui doit avoir le temps de mettre son plan à exécution. C’est quelque chose qui devrait rassurer la générale, en un sens. Si Arcanis la considérait comme un élément nuisible ou sacrifiable, elle n’aurait pas agi de la sorte. Sans nécessairement sortir le champagne, c’est un signe que la générale est dans les bonnes grâces du Major. Pour le moment au moins. Un exploit dont très peu peuvent se vanter et dont ils ne se vantent jamais, de peur de la réaction de la protectrice de la Reine Éternelle. Ce qu’Arcanis donne, elle peut aussi le reprendre et c’est valable pour une opinion favorable. Pour l’heure, reste à voir quel sera le plan de N35A. Un plan où le Major s’est auto désignée comme appât…

Rien. Notre adversaire n’a pas agi, aucun tir n’est venu atteindre ni l’hologramme ni moi-même. Je prends alors le risque d’analyser la pièce et je ne repère rien, le prototype serait-il enfui ? Peu probable, il avait l’avantage, il a dû considérer quelque chose comme étant bien plus important que nous éliminer. C’est alors que je ressens la diminution du signal, me permettant d’avoir les idées plus claires. Le prototype a dû se déplacer pour s’occuper de ça, et comme il n’y a que le Major qui a pu provoqué cela… Il nous faut nous déplacer et vite. Je me retourne alors vers mes camarades et ordonnes à Susie de remettre Lydie sur pied, la diminution de la force du signal devrait lui permettre de rester elle-même. De mon côté, je m’approche de Julie et force un redémarrage grâce à mes systèmes de piratage, elle revient rapidement à elle et après quelques sommaires réparation le temps qu’elle reprenne ses esprits, nous nous mettons en route.

Notre progression est rapide, mais pas autant que je le voudrais, contrairement au prototype, c’est lieux ne sont pas de notre côté, à part les défenses automatiques que le Major à put remettre dans notre camp, ce qui visiblement à ralentit le prototype, mais visiblement, pas suffisamment pour que nous le rattrapions. Surtout qu’il faut ajouter à cela la confusion de Lydie et Julie, ainsi que les dégâts de cette dernière au niveau de ses membres moteurs qui nous forcent à ralentir le rythme. Plusieurs droïdes se dressent tout de même sur notre route, mais nous les éliminons sans trop de difficulté, bien trop souvent ils tentent de nous prendre en embuscade, malheureusement pour eux, très peu fonctionne, j’analyse les diverses situations aussi rapidement que possible pour tenté d’avoir un coup d’avance, ce qui peut-être paradoxale lorsqu’on sait que c’est notre proie qui semble toujours en avoir un.

Étant peu probable que le Major ait agi de la sorte sans savoir que cela attirerait le prototype était est à exclure, cependant, cela pourrait jouer en notre faveur, en effet, le prototype étant basé sur le Major, il est fort possible qu’il ait plus ou moins la même façon d’agir qu’Arcanis, hors, le Major est probablement la meilleure personne pour se vaincre elle-même, cependant, c’est à nous qu’elle a confié la mission d’éliminer le prototype et au vu de son état, je préfère éviter de la laissé seule face à elle. Il nous faut donc nous déplacer de façon à rejoindre sa position le plus rapidement possible. Il nous, néanmoins, tout de même un plan d’action, ce contenter de lui courir après ne nous mèneraient à rien.

Tout d’abord, j’établissais un itinéraire qui me semblait optimal en prenant compte les plans de l’installation et le fait que les défenses automatisées étaient désormais de notre côté. Enfin, le plus difficile serait, de un, de ne pas se faire surprendre comme lors de la première rencontre, de deux, de la neutraliser et de trois effectuer tout cela sans que le Major soit blessé, voir pire. Le problème, avec l’élaboration du plan, c’est que nous ne connaissions ni sa position, ni quand et où nous risquions de la rencontrer à nouveau, ayant une avance sur nous alors qu’en plus nous étions ralenties, j’avais peu d’espoir de la devancer, il me faudrait donc m’adapter le plus rapidement possible à la situation qui se présenterait à nous, cependant, ça ne m’empêchait pas de préparer mes camarades et moi-même. Julie était en tête, avec son matériel elle était la plus à même de supporter un tir de sniper, juste derrière elle se trouvait Lydie qui était prête à engager la cible, à couvert derrière sa camarade, dès que l’occasion se présenterait, surtout qu’elle avait désormais une revanche à prendre, pendant ce temps-là, Susie et moi-même étions sur le qui-vive et sécurisions les flancs de la formation.

Contre toute attente de ma part, au détour d’un couloir, nous avons aperçu le prototype s’engouffrer dans une pièce, nous étions à proximité du Major, à n’en point douter, nous nous dépêchions donc de la suivre, en faisant attention à ne pas nous faire surprendre bien entendu. Nous avions réalisé mes estimations les optimistes, quelque chose l’avait probablement retardé, quoi qu’il en soit, nous étions prêtes au combat.

Arcanis contre Arcanis. Enfin. Arcanis contre un prototype qui lui ressemble comme deux gouttes d’eau. Une chose est bien certaine, par contre. De Major, il n’y en a qu’un et le ton autoritaire d’Arcanis fait hésiter la machine. Selon toute vraisemblance, C’EST Arcanis. Et elle ne se gêne par pour donner le code de désactivation à la création cybernétique… Qui a été programmée pour faire face à cette éventualité. Arcanis s’est dit, dans sa paranoïa, que si elle venait à trahir le Consortium Éternel, elle utiliserait l’intégralité des protocoles à sa disposition, certains mis en place par elle, justement… Pour se contrer! Et donc, le prototype ne va pas accepter la commande sans une confirmation d’au moins deux autres personnes. Isis, Darth Ankh ou la princesse héritière. Et c’est là qu’Arcanis remarque un détail subtil mais significatif. Très significatif.

Vous bloquez le signal sortant, cher prototype. Ce qui veut dire que de nous deux, la traitresse, c’est vous, dit le Major d’un ton glacial. Mais la machine se défend en disant que ses protocoles l’ont mise en charge de ces installations et qu’elle ne compte pas s’arrêter dans sa mission en obéissant à un simple signal. Haute trahison, répond l’organique avec mépris, en disant que ce n’est pas à elle de décider. Que ça n’a JAMAIS été à elle de décider. Elle est un instrument au service du Consortium Éternel, comme tous ceux et celles au glorieux service de Darth Ankh. Qu’elle est une pièce d’équipement défectueux qui mérite de se faire désintégrer pour cet acte d’insubordination. Le prototype n’apprécie clairement pas le commentaire et active une matraque électrique en disant qu’elle va prendre grand plaisir à lui faire ravaler ses paroles. Ce à quoi Arcanis répond avec dédain.

Bien que blessée et certainement pas en mesure, même au meilleur de sa forme, de rivaliser avec une machine, il y a quelque chose que l’on ne peut pas programmer. Cet instinct qu’a Arcanis après des années de bons et loyaux services à défendre Darth Ankh. C’est une chose d’avoir la force et la rapidité. C’en est une autre de toucher sa cible. Et Arcanis puise dans ses réserves pour rester mobile et esquiver les coups. Si elle réussit à gagner du temps, le général pourra prendre le relais. Mais elle ne tiendra pas éternellement, c’est une évidence et si le prototype ne se doute pas encore de ses actions, c’est parce qu’il est bien trop concentré sur elle. Un prototype imparfait, donc. Elle avait son zèle et son fanatisme, ce qui lui avait permis de tenir ces installations et de pratiquement neutraliser N35A et son équipe mais il lui manquait sa loyauté. Et sa discipline. Elle savait faire des choix.

Stratégiques. Tactiques. Mais ce sentiment de supériorité, qui n’était pas nécessairement présent chez le Major, jouait contre elle. Arcanis se prit un premier coup qui la fit reculer mais le second l’envoya à terre. Le prototype l’attrapa par le col de son uniforme, prêt à asséner le coup fatal. Faisant dos à la porte. Une dernière parole, demanda la machine. Une seule, répondit Arcanis. Feu. Dans cette position, si la générale ou une de ses subordonnées tirait, le tire passerait au travers du prototype donc au travers d’Arcanis au passage. Mais le Major avait donné un ordre et il fallait obéir. Viser la tête était possible mais incroyablement risqué. La plus grosse masse était le plus logique. Mais en même temps… La logique ne vaut que peu de choses face à des forces de choc comme celles de N35A… Alors mesdames, laquelle d’entre vous veut sa revanche sur le prototype?

Nous arrivions donc au niveau de l’entrée de la salle dans laquelle nous avons aperçu le prototype entrer. En nous approchant j’entends des sons qui me font immédiatement penser à un affrontement, j’ordonne alors d’accélérer le pas, sauf pour Julie qui l’ordre de rester à l’extérieur et de surveillé nos arrières, je ne veux pas avoir de mauvaise surprise sur nos arrières alors que nous allons devoir à nouveau faire face au Prototype à l’intérieur. Malgré la puissance de feu à sa disposition et les réparations effectuées, Julie reste trop endommagée sur le plan moteur, ce qui face au prototype sera un lourd désavantage, en effet, celui-ci ayant été créé de façon à ressembler au Major et au vu des observations que j’ai pu faire de l’original en combat, je ne peux qu’attendre un haut niveau d’efficacité, notre premier affrontement m’en a d’ailleurs donné un bon aperçu.

J’avais espoir que le Prototype aurait à affronter des systèmes de défense automatisés, malheureusement, il s’agissait du véritable Major, il fallait agir rapidement, et ce, même si le Major semblait s’en sortir pour le moment. J’ordonnais à mes deux camarades de se mettre en position, cependant, le positionnement des deux Majors et les mouvements qu’elles effectuaient durant leur affrontement nous empêchaient d’agir, nous risquions de louper notre cible ou atteindre le véritable Major. J’avais horreur de devoir en venir à cela, mais il nous fallait attendre qu’une ouverture se fasse, ce que je ne pouvais pas totalement tolérer. Je décidais donc d’activer mon module de camouflage et d’approcher discrètement dans l’angle mort du prototype. Comment déterminer qui était la véritable Arcanis ? Un répliqua humain ne saigne pas généralement.

Malheureusement, le prototype neutralisa le Major avant que je puisse agir et même si la cible était désormais immobile, si nous tirions, cela atteindrait également Arcanis, en restant au maximum dans l’angle mort du prototype, je me retrouvais tout de même presque dans le même axe que Lydie et Susie, je ne pouvais donc pas tirer moi non plus. Cependant, suite à la question du prototype, le Major ordonna de tirer, ordre que je ne pouvais pas ignorer. Je décidais donc d’appliquer un plan risqué, mais que s’il réussissait, accomplirait tous les objectifs que je m’étais fixé.

« Susie, jambe »

L’intéressa tira alors une rafale en direction de la jambe droite du prototype, ce qui lui fit perdre l’équilibre, comme si celle-ci se faisait emporter par les tirs et donc, elle pivotait légèrement, suffisamment pour libéré l’angle de tir, si le Major se prenait le tir malgré, les dégâts provoqués par celui-ci ne devraient pas être mortel.

« Lydie »

Pas besoin d’en dire plus, la concerné ouvrit le feu, un tir unique de son fusil de précision, qui perfora le torse du prototype, lui faisait lâcher le Major, tandis qu’il s’écroulait sur le sol, emporté par le choc du tir.

De mon côté, je reprenais ma progression, mais de façon bien plus rapide, j’ordonnais également à mes coéquipières de sécuriser la pièce. Le prototype tenta de se relever, du moins, c’est ce que je déduis de son mouvement, je ne me posais pas plus de questions et lui tirait dans sa tête avec mon blaster. Je continuais de m’approcher du Major, tout en surveillant le prototype. Il n’y avait aucun désir de revanche qui m’animait, ça aurait pu être le cas, mais pas dans cette situation, il n’y avait qu’un désir froid d’accomplir mon devoir.

« Comment vous portez-vous Major ? Besoin de soins immédiats ? »

J’ajoutais alors ensuite, presque immédiatement.

« Je suis prête à subir toute punition, quelle que soit la nature de celle-ci, que vous jugeriez bon de me faire subir pour mon échec »

« Une punition, générale? Considérez-moi étonnée par vos propos. Pourquoi? Avons-nous perdu la planète dans l’intervalle? Vous avez performé… Plus qu’adéquatement. Je le noterai dans mon rapport pour son Éternelle Majesté. La loyauté de votre matriarche est toujours en question. La vôtre moins. Considérez-vous sous réquisition ponctuelle du Chume’doro dès à présent. Vous et votre équipe, il va de soi. »

La mission n’était pas terminée donc les soins attendraient. Il était d’en finir. Elle désactiva le prototype. Imparfait, d’accord, mais redoutablement efficace. Elle voulait qu’il soit ramené pour révision. Ensuite, une fois qu’elle eu le temps de s’installer convenablement à la console principale des installations, elle restaura les paramètres originaux des droides survivants et le comportement des défenses. Tant que N35A et ses subordonnées restaient à proximité d’Arcanis, les droïdes et les défenses les laisserait tranquille. Il était temps de tester l’efficacité de ce signal expérimental sur les troupes ennemies. Il faudrait encore du temps pour en faire quelque chose à déployer à grande échelle mais… Au moins elle serait fixée sur son efficacité. Pouvant désormais influencer les esprits des traitres, elle envoya une commande simple : celle de se rendre.

Ils quittèrent par dizaine les positions qu’ils défendaient pour se rendre vers un point prédéterminé, abandonnant armes et emplacements défensifs derrière eux. Évidemment, ceux doté d’une résistance mentale hors du commun ne furent pas ou très légèrement affecté mais les forces de la générale venaient d’assister à quelque chose de clairement inhabituel. Même des civils se rajoutèrent au lot, ceux qui avaient été prêt à vendre le Consortium Éternel et leur Souveraine. Leurs chefs ne seraient probablement pas dans cette masse influencée par un fort signal subliminal mais privés de dizaines et de dizaines de soldats, la corde se serrait lentement mais sûrement autour de leur cou. Les troupes du Chume’doro se chargeraient d’aller récolter le fruit des efforts du Major Arcanis. Pour sa part, cette dernière était encore plus mal en point que précédemment. Définitivement.

Le prototype ne lui avait fait aucun cadeau. Pour le moment, elle tiendrait sur les stimpaks et autres concoctions particulières développées par le Chume’doro. Maintenant que ses forces étaient arrivées, il y avait une infirmerie spécialisée à bord d’un des vaisseaux en orbite. Elle ne considérait pas son retrait des opérations comme une bonne chose mais Darth Ankh lui avait rappelé, juste avant de partir que les morts sont de peu d’intérêt au maintien de son règne, une façon plus ou moins subtile de dire à Arcanis qu’elle avait intérêt à revenir en vie, quitte à devoir céder le commandement à un subordonné. Ce qu’elle fit. Une fois au point d’extraction, une navette et des agents du Chume’doro les attendaient, dont une équipe de gardes, de techniciens et de « nettoyage » pour s’occuper des installations. Il faudrait s’assurer de bien faire les choses, comme d’habitude…

« Générale, vous et vos subordonnés allez oublier tout ce qui s’est passé ici. Tout doit être purgé de vos mémoires ou de tout dispositif qui aurait pu capter quelque chose. Nous avons une excuse officielle pour expliquer toute blessure ou anomalie qui pourrait être décelable et vous pourrez télécharger cette version des faits directement. Encore une fois, considérez-moi surprise. Agréablement surprise, il va de soi.

Je vous laisse deux choix : ou vous terminez de pacifier cette planète, ou vous rentrez avec moi sur Hapès. Je suis sûre que son Éternelle Majesté sera intéressée à entendre mon rapport et à voir celles qui ont rendu la chose possible. Si tel est le cas, assurez-vous que des réparations sont faites à vos blessés et sortez vous plus beaux uniformes. En conclusion, générale? Je vous dis : à une prochaine fois. Soyez assurée que nous nous reverrons. »

Loyauté ou fanatisme? (PV N35A) (Terminé)

Loyauté ou fanatisme? (PV N35A) (Terminé)

Re: Loyauté ou fanatisme? (PV N35A) (Terminé)

Re: Loyauté ou fanatisme? (PV N35A) (Terminé)

Re: Loyauté ou fanatisme? (PV N35A) (Terminé)

Re: Loyauté ou fanatisme? (PV N35A) (Terminé)

Re: Loyauté ou fanatisme? (PV N35A) (Terminé)

Re: Loyauté ou fanatisme? (PV N35A) (Terminé)

Re: Loyauté ou fanatisme? (PV N35A) (Terminé)

Re: Loyauté ou fanatisme? (PV N35A) (Terminé)

Re: Loyauté ou fanatisme? (PV N35A) (Terminé)

Re: Loyauté ou fanatisme? (PV N35A) (Terminé)

Re: Loyauté ou fanatisme? (PV N35A) (Terminé)

Re: Loyauté ou fanatisme? (PV N35A) (Terminé)

Re: Loyauté ou fanatisme? (PV N35A) (Terminé)

Re: Loyauté ou fanatisme? (PV N35A) (Terminé)

Re: Loyauté ou fanatisme? (PV N35A) (Terminé)

Re: Loyauté ou fanatisme? (PV N35A) (Terminé)

Re: Loyauté ou fanatisme? (PV N35A) (Terminé)

Re: Loyauté ou fanatisme? (PV N35A) (Terminé)

Re: Loyauté ou fanatisme? (PV N35A) (Terminé)

Re: Loyauté ou fanatisme? (PV N35A) (Terminé)

Re: Loyauté ou fanatisme? (PV N35A) (Terminé)

Re: Loyauté ou fanatisme? (PV N35A) (Terminé)

Re: Loyauté ou fanatisme? (PV N35A) (Terminé)

Re: Loyauté ou fanatisme? (PV N35A) (Terminé)

Re: Loyauté ou fanatisme? (PV N35A) (Terminé)

Re: Loyauté ou fanatisme? (PV N35A) (Terminé)

Re: Loyauté ou fanatisme? (PV N35A) (Terminé)

Re: Loyauté ou fanatisme? (PV N35A) (Terminé)

Re: Loyauté ou fanatisme? (PV N35A) (Terminé)