Contrat, honneur et loyauté (PV Heli Fett)

Occultus incarne :

Sabacc – Abrasive, Particulière. Spécialiste de l'information. Voulue morte par les vestiges du cartel des hutts.

Un contrat. Y a-t-il quelque chose de plus banal dans la vie d’un mandalorien? Après tout, avec leur entrainement, leur équipement, leur réputation… Oh l’APEX a une grande partie des contrats de chasse à la prime, oui… Mais les mandaloriens restent l’image qu’on associe le plus souvent si quelqu’un dit « chasseur de primes ». Et parfois, certaines personnes sont mieux placées que d’autres pour s’occuper d’un contrat. Connaitre la cible, par exemple. Ou être de son goût, si la séduction est de mise. Être de la même espèce, si la cible est sur son monde natal où un humain, par exemple, serait immédiatement reconnaissable. Dans l’absolu, par contre, tout se résume à la vision du contrat. Est-ce que ce sera uniquement pour l’argent? Pour l’honneur? La vengeance? La justice? Un chasseur de primes a ses convictions. Ses valeurs. Et à cause de cela, bien…

Un contrat n’est que rarement un contrat. Et pour Heli Fett, potentiellement un dilemme. La cible est quelqu’un qu’elle connait. Sabacc. Non, bien entendu, ce n’est pas son vrai nom. Mais cette experte de l’information a fourni pendant la guerre contre le cartel des hutts de précieux renseignements à la mandalorienne. Oh clairement, la jeune femme a son tempérament et abrasif est si peu dire que c’est presque ne rien dire. Mais la mandalorienne fait partie des rares personnes à ne pas se prendre une pluie de commentaires acerbes de la part de la maestra de l’information. Et c’était bien avant la formation des renseignements de l’APEX, attention. Sabacc a toujours été du genre… Particulier. Et forcément, quand vous avez contribué à la chute du cartel des hutts, que vous avez indirectement causé la mort de centaines de personnes… Vous vous faites des ennemis. Ceci étant dit…

Sabacc a toujours été du genre à couvrir ses traces. Oh elle n’a jamais quitté Nar Shaddaa et ne quittera jamais Nar Shaddaa. Mais elle change constamment d’endroit sur cette planète où celui qui n’en connait pas la géographie risque d’y laisser sa peau. Jungle urbaine? Disons simplement que certains dans l’APEX sont très territoriaux et que les étrangers ne sont pas les bienvenus partout. Mais si vous faites partie de la faune locale… Vous n’aurez jamais de problème. D’où le pourquoi Sabacc est une cible horriblement frustrante car en plus d’avoir la protection de l’Apex, elle a la protection des gens du coin. Alors pour mener à bien une telle mission, il faut la crème de la crème… Et souvent, on parle alors d’un mandalorien. Dans ce cas-ci, encore une fois, Heli Fett. Ceux qui sont derrière le contrat? Le genre d’individus qu’a combattu, ironiquement, la mandalorienne.

Des reliques de l’époque des hutts, des individus qui refusent d’accepter que la guerre est terminée et qu’ils ont perdu. Qui refusent de reconnaitre l’autorité de l’APEX. Qui continue de croire que le cartel des hutts va revenir en force. Considérant la purge presque génocidaire qu’il y a eu pendant la guerre… Ce serait fort étonnant. Quoi qu’il en soit, la somme mise sur la tête de Sabacc est plutôt alléchante. Beaucoup de zéros pour une seule personne. Ce qui veut dire que si compétition il y a, cette dernière sera féroce. Ce qui nous ramène à l’héroïne et principale protagoniste de cette histoire : Heli Fett. Est-ce qu’il serait honorable de tuer de sang froid une personne qui a toujours été une alliée? Ou est-ce qu’honorer un contrat est la chose la plus importante? Les souvenirs du passé et le présent vont entrer en collision… Et la conclusion est loin d’être définitive pour le moment…

La jeune sephi s’était habituée à la vie de chasseuse de primes et de mercenaire, une activité qui savait apporter de l’excitation dans une vie bien triste autrement. Dans un tel métier, on ne pouvait pas vraiment se préoccuper du bien et du mal, l’argent était souvent le seul motivateur dans ce monde. On tuait pour des crédits et il était arrivé à Heli de créer des orphelins, était-ce triste ? Oui et s’en souciait-elle ? Bien sûr que non. La galaxie était cruelle et ne faisait que trop rarement de cadeau, surtout au vue d’un monde en guerre perpétuelle, il n’avait tout simplement pas de place pour les faibles. Elle ne doutait pas qu’elle devait être détestée par bien des individus qui – pour une raison ou une autre – voulait sa tête. Ils pouvaient essayer de l’avoir, pourvu qu’ils étaient prêt à mettre leur propre vie en jeu.

Pourtant quand on lui proposa le contrat contre Sabacc, elle avait longuement hésité à l’accepter. Elle connaissait cette personne et son aide avait été d’une utilité non négligeable lors de la guerre contre les Hutts. Cette personne était devenue importante pour Heli car après tout, elle restait un contact sur qui elle pouvait toujours compter au besoin. Il était rare de pouvoir côtoyer des gens de qualités et sur qui on pouvait compter, pourtant elle en faisait partie. Alors quand la Fett était assise, observant l’holo du contrat, elle tapotait le bout de ses doigts contre le bras de son siège. Elle restait mitigée sur ce qu’elle allait pouvoir faire. D’une part, la sephi aimait rester professionnelle et accomplir son contrat sans se soucier de grand-chose, mais d’un autre côté… Voulait-elle ou… Pouvait-elle l’éliminer ? Elle passait en revue ces possibilités et les potentielles conséquences…

La première possibilité était d’accepter et exécuter le contrat comme demandé. Elle allait éliminer la personne pour le compte de ses anciens ennemis. Dans ce cas, que pouvait-elle perdre en le faisant ? Un contact et pas n’importe lequel puisqu’elle pouvait toujours être très utile pour Heli quand il s’agit de Nar Shaddaa et de cette région. Une telle perte était-elle acceptable ? Fondamentalement oui, personne n’est irremplaçable dans le monde, mais parfois trouver un bon remplacement pouvait s’avérer… Difficile. Elle ne savait pas si elle allait pouvoir trouver quelqu’un digne de ce nom pour remplacer cette personne. L’avoir en vie était dans son intérêt et celui de son clan.

Alors si elle ne voulait pas l’exécuter, que pouvait-elle faire ? Il était clair qu’elle n’allait pas pouvoir rester les bras croisés car tôt ou tard quelqu’un allait la trouver et l’éliminer. Les chasseurs de primes avides de crédits ne manquaient pas, surtout pas face à une telle cible alléchante. Si Heli voulait assurer la survie de son informatrice, elle allait devoir non seulement éliminer la potentielle concurrence mais surtout le commanditaire. Après tout, si personne n’est capable de payer les crédits pour le contrat, celui-ci allait d’office tomber. La question qui se posait : Qu’allait-elle perdre si elle le faisait ? Du crédit ? De la réputation ? Peut-être, encore qu’elle y voyait une occasion de le jouer en sa faveur. Non seulement l’informatrice risquerait d’apprécier ce service qu’Heli allait pouvoir monnayer, mais elle allait également pouvoir montrer à l’APEX qu’elle était un potentiel allié durable… Et par extension, ils allaient pouvoir faire davantage appel à elle.

Ainsi, elle pouvait garder en vie son informatrice et garder quelques oreilles sur Nar Shaddaa, mais en prime elle allait peut-être pouvoir y gagner en éliminant des éléments dérangeants de l’APEX. Elle ne voyait que difficilement un problème à maintenir cette personne en vie, au contraire, elle n’y voyait que du gain.

Son choix était donc fait : Elle allait aider cette personne… Du moins pour le moment et en espérant que son aide puisse être monnayé d’une façon ou d’une autre. Tout d’abord, elle allait devoir trouver la femme. La Fett connaissait la capacité de l’humaine à savoir se faire oublier, mais elle connaissait un homme capable de la contacter.

Son premier itinéraire était Nar Shaddaa et plus précisément un bar nommé « La bantha salée », un drôle de nom quand on y pensait. La rumeur à ce sujet dit que le propriétaire adorait manger de la viande de bantha particulièrement salée… Vrai ou faux ? Allez savoir, parfois il était préférable de laisser le mythe vivre…
La mandalorienne passa la porte de l’établissement, son fusil de précision sur le dos, son regard sondait rapidement les environs. L’endroit était toujours aussi animé et vivant, quelques regards se posaient sur elle naturellement. On ne pouvait pas dire qu’une femme en armure de 2m passait inaperçue… Surtout pas en tant que mandalorienne, mais elle s’était habituée depuis longtemps à cette réalité.

Certains clients étaient tendus, peut-être une crainte d’un contrat sur leur tête sans qu’ils ne le sachent ou… Allez savoir, mais Heli ne s’en souciait pas. Elle marchait d’un pas déterminé en direction du comptoir où le propriétaire s’occupait de la clientèle. Elle posait une main sur le comptoir alors que l’autre main restait proche de l’un de ses pistolets, une simple précaution qu’elle s’était habituée à maintenir. Son regard continuait de sonder les environs alors qu’elle attendait que l’homme se libère pour se charger d’elle. Après quelques minutes se fut le cas et lorsqu’il était proche pour entendre ce qu’elle avait à dire, elle prit la parole.

Hey Frank.. ça fait un moment…

Quelques années ? Certainement, la petite n’était plus certaine de la dernière fois qu’elle l’avait vue et il lui servait souvent d’intermédiaire pour entrer en contact avec Sabacc.

Tu peux contacter S. de ma part ? Dit lui que L à besoin de la voir et de lui parler en urgence. Si elle veut savoir pourquoi… Dit lui que je pourrais l’aider.

Bien sûr S. était pour Sabacc, une façon indirecte de ne pas crier dans ce trou qu’elle recherchait cette personne. Elle devait maintenant espérer que sa connaissance allait jouer le jeu et accepter ce petit service.

Occultus incarne :

Sabacc – Abrasive, Particulière. Spécialiste de l'information. Voulue morte par les vestiges du cartel des hutts.

Heli Fett. Le fait qu’elle contacte Sabacc via un intermédiaire ne semble pas la surprendre plus qu’il ne le faut. En tant que spécialiste de l’information, elle sait très bien qu’il y a une prime sur sa tête. Elle aurait pu demander la protection du Triumvirat, surtout au vu des commanditaires mais… Il paraitrait que c’est dans ce genre de situation qu’on voit vraiment qui sont vos alliés et qui sont vos ennemis. Une occasion en or, donc, pour mettre à jour la très courte liste de personnes en qui elle a un minimum confiance. Il a déjà été dit, après tout, que la jeune femme est un peu parano, après tout. Heli Fett. Méthodique. Calculatrice. Si elle la contacte, c’est que cela va servir ses intérêts. Elle n’a pas encore répondu, remarquez. Qu’est-ce qui rapporterait le plus à la mandalorienne? Elle morte? Ou elle vive? La logique dit clairement : vivante. Mais…

S’il y a bien une chose qu’elle a apprise des mandaloriens, c’est qu’ils ont la déplaisante manie de s’accrocher à cette histoire d’honneur, refusant parfois ce qui est le plus logique en faveur d’honorer leur contrat. Donc, malgré tous les ennuis que cela pourrait lui apporter, à commencer par se retrouver avec une prime de l’APEX sur la tête pour avoir collaboré avec ses ennemis… La mandalorienne serait capable de la vouloir morte pour préserver honneur et réputation. En même temps, vive… Elle garde une ressource utile et va s’attirer la gratitude de l’APEX donc une source importante de contrats voire de ressources, même. On trouve ici des choses qu’on ne peut pas trouver ailleurs, après tout. Ce serait sur le long terme ce qui serait le plus profitable à Heli Fett… Mais… Est-ce qu’elle aura choisit le long terme ou le court terme? Curiosité, curiosité… Hum…

Frank indique à la mandalorienne de se diriger vers ces cabines individuelles que les gens en quête d’un peu d’intimité utilisent pour faire leurs appels dans l’ambiance autrement bruyante des lieux. Oui, c’est un endroit relativement exigu avec un seul point d’entrée et de sortie. Mais… Si la chasseresse de primes a peur de se retrouver en potentielle situation défavorable, elle aurait fait couturière, après tout ou toute autre occupation exempt de danger. « L, en d’autres circonstances je serais heureuse de te voir mais… » dit Sabacc, sa voix, masquée, bien entendu, par un système sophistiqué. Évidemment, prudence oblige, audio seulement. L’absence de bruits en arrière-plan indique que la spécialiste de l’information s’assurer de ne pas révéler sa position par un détail qui pourrait la compromettre. « Es-tu ici pour un dépôt ou un retrait? » Demande ensuite la blonde.

Dépôt veut dire aider. Assister. Retrait voudrait alors dire prendre sa vie. Ce qu’il y a de bien avec les mandaloriens, c’est que l’honneur demande souvent aussi l’honnêteté donc si Heli Fett est ici pour la tuer, mentir, faire usage de duplicité ne serait donc pas digne des coutumes mandaloriennes, non? Comme d’habitude, l’informatrice semble presque… Nonchalante. C’est de sa vie dont il s’agit mais parfois, l’humaine… Ou tout du moins elle a l’air humaine, semble presque… Disons plutôt qu’il est rare qu’elle semble exprimer une émotion (et quand elle le fait, plus souvent qu'autrement elle est abrasive), voilà. Donc la mandalorienne pourrait probablement lui dire qu’elle est là pour la tuer qu’elle resterait plus ou moins inexpressive. En même temps… Toutes les informations qui passent entre les mains de Sabacc sont loin d’être roses. Certaines demandent d’avoir le cœur bien accroché…

Heli était satisfaite que Frank l’aida pour contacter Sabacc, elle aurait été bien embêtée de ne pas pouvoir communiquer aussi facilement avec elle. Après tout, elle comptait bien discuter avec elle pour cette histoire de contrat et les possibilités pour résoudre se fâcheux problème, si on pouvait le nommer ainsi. Elle fut invitée à se diriger vers l’une des cabines individuelles pour une discussion plus intime avec cette femme. Elle remercia Frank avant d’aller prendre place dans ce petit endroit confiné, faisant de sorte à ce qu’elle aie toujours en face d’elle l’entrée/sortie pour garder un œil attentif dessus. On ne savait jamais si une mauvaise surprise viendrait lui rendre visite alors autant la voir immédiatement.

La communication ne tardait pas à se lancer et comme à son habitude, Sabacc prenait toute les précautions nécessaires pour ne pas trahir sa position. La mandalorienne ne pouvait que trop bien comprendre cette réalité, d’autant plus quand on avait une belle prime sur sa tronche. Elle soufflait un petit rire amusée, elle ne doutait pas que la femme devait suer en ce moment avec cette communication. La Fett était-elle là pour lui annoncer vouloir lui faire la peau ou était-ce pour autre chose ?

Je suis presque déçue que tu poses une telle question…

Disait-elle d’un ton légèrement amusé, il ne fallait pas manquer de rire dans une situation si sérieuse. Bon, il fallait dire qu’elle pouvait se permettre de rire, elle était au mieux la chasseresse et non la proie. Elle laissait quelques secondes de silence s’asseoir volontairement, laisser la pauvre femme angoisser sur la potentielle réponse avant de finalement annoncer sa décision.

Je suis ici pour un dépôt bien entendu. Tu devrais savoir que je ne demande pas l’avis si je veux faire un retrait.

La mandalorienne préfère le préciser, mais il était facile pour elle de juger d’une telle situation de son point de vue. La sephi ne doutait pas qu’elle réagirait de la même façon dans une telle conjoncture mais que voulez-vous, il était toujours plus simple de rire du malheur des autres que du sien !

Ceci dit…

Rajoute-t-elle avant de continuer.

J’espère que je ne regretterai pas ce dépôt…

Une façon de l'encourager de lui vendre un peu de rêve pour son aide ? Certainement, il fallait bien espérer à recevoir des bénéfices supplémentaires, même si elle en voyait déjà un paquet en ce moment.

Alors dit moi…. As-tu une préférence sur la méthode pour le dépôt ? Un grand nettoyage me semble indispensable quand même...

La mandalorienne préférait demander directement car après tout, c’était elle la traquée et non Heli. Peut-être que sa partenaire du moment avait une préférence ou un plan ou quelque chose de planifié. Bien entendu, la proposition du grand nettoyage se résumait à éliminer le commanditaire du contrat. Elle ne doutait pas de Sabacc savait que c’était la seule réelle issue possible pour résoudre définitivement ce petit problème.

Occultus incarne :

Sabacc – Abrasive, Particulière. Spécialiste de l'information. Voulue morte par les vestiges du cartel des hutts.

« Une mandalorienne avec des regrets. Ne me fais pas rire, ça me gerce les lèvres », répond Sabacc avec la douceur du papier sablé. Ah oui, elle n’est pas… Facile à vivre… Quand elle n’est pas inexpressive au possible, elle est cynique, sarcastique et abrasive. Mais… Elle excelle dans ce qu’elle fait. Et pour le prouver, elle envoie un message crypté à Heli une liste de cibles juteuses. Dans le genre TRÈS juteuses. Du genre premier choix que le Triumvirat lui-même paie une petite fortune, cash, en personne, avec un petit banquet. Comment Sabacc a obtenu ces trois noms avant qu’ils ne se retrouvent « sur le marché »? Une professionnelle ne révèle jamais ses secrets. Mais rien que là, si la mandalorienne se demandait quels avantages elle avait à garder la spécialiste de l’information… La prime sur la tête de Sabacc semble presque ridicule en comparaison.

« Et un grand nettoyage veut dire que tu me prives de mon gagne-pain », rajoute la blonde. C’est que bon, en effet, une mandalorienne qui débarque avec jetpack, lance-flamme et lance-roquette dorsal… Ça risque de bousiller tout ce qui est équipement électronique ou documents physiques qui sont le pain et le beurre de Sabacc. Et en plus, chaque groupe d’abrutis ayant un chef, ce serait mieux pour elle qu’on le lui ramène vivant. Oui parce que l’humaine sait parfaitement comment extraire ces informations si précieuses à son travail. Torture est un si vil mot… Elle préfère persuasion véhémente comme appellation. « Je veux leur chef vivant », clarifie-t-elle, juste au cas où. Avant de dire à Heli que cette conversation est terminée car elle a de la visite. Sabacc et la politesse… Heli l’a déjà rencontré en personne à quelques reprises. Et il est clair que l’humaine souffre euh…

D’au moins une pathologie psychologique. Disons que quand vous faites le commerce d’information, ouvrir votre porte à une mandalorienne, donc une professionnelle, en sous-vêtements, les yeux bouffis par le sommeil et les sourcils froncés… En disant que vous ne l’avez pas contacté pour dire que les informations étaient prêtes… C’est que la vessie de plusieurs personnes se vide instantanément quand un mandalorien vient cogner à votre porte. Sabacc… A un instinct de survie discutable et des principes qu’elle suit avec un zèle presque fanatique. Il y a bien cette fois où Heli devait l’escorter et Sabacc a refusé de quitter les lieux car elle n’avait pas terminé de télécharger les données… Alors que la pièce se remplissait de gaz toxique… Ou la fois où elle s’est fait tabasser pratiquement jusqu’à l’inconscience parce qu’elle refusait de donner l’information qu’elle gardait pour Heli…

Mais bon. Sabacc a raison. Un trio d’individus vient d’entrer et à en voir les armures, il s’agit de la compétition. Et pas la compétition « sympa ». Des traitres à la cause mandaloriennes, dont chaque membre de ce clan honni a une prime sur sa tête, courtoisie du clan Eldar : trois membres du clan Lone. Le genre de mandalorien qui donne une mauvaise réputation à des siècles et des siècles de fière tradition. Et jamais ils n’ont le courage d’affronter un membre d’un autre clan seul. Les charognards se promènent en groupe. Le « chef » de ce petit groupe attrape Frank par le col en lui demandant où est la mandalorienne du clan Fett. Le combat est difficilement évitable, considérant que le clan Lone aime l’argent par-dessus tout. Donc s’ils peuvent éliminer la compétition puis Sabacc… Ce sera pour eux une prime facile. Une erreur qui va leur coûter cher…

On ne se lasse jamais de ton charme.

Disait-elle, un brin amusée par la remarque de l’humaine. Ne dit-on pas « Qui aime bien, châtie bien » ? La sephi s’était habituée à la délicatesse excessive de l’humaine. Parfois ce qui comptait n’était pas tant le comportement de la personne, mais ce qu’elle savait faire et apporter.. Et il fallait dire que Sabacc en avait des arguments en sa faveur. Elle fait afficher le message crypté de l’humaine dans son casque, passant en revu les informations qui ne peuvent l’empêcher de la faire sourire. Des contrats sur lesquels Heli ne comptait pas cracher dessus, non du tout. Un petit sourire s’affiche derrière son casque, contente, satisfaite même.

Voilà qui est sacrément délicieux.

Rajoutait-elle comme pour lui signaler qu’elle était satisfaite par cela. Elle écoute la femme exprimer ses exigences sur le chef en question. Elle le veut vivant, ce qui n’était pas pour lui plaire. Elle ne savait que trop bien à quel point capturer ce genre d’individus pouvait être… Chiant et c’était encore le dire gentiment. La facilité aurait été de le tuer vite fait, bien fait sans se soucier plus que ça des dégâts. Elle prit une légèrement inspiration, laissant les informations circuler dans sa tête. Elle devait éviter les gros dégâts, mais ce n’était pas le plus dur et surtout… Ne pas le tuer. Elle allait devoir éliminer les soldats avant sauf si une meilleure occasion se présentait. Raah, il avait bien trop de variables inconnues pour le moment pour qu’elle puisse correctement envisagé la meilleure approche à avoir. Elle hochait la tête.

Bien… Ramener ton doudou vivant et éviter de tout casser.

Doudou n’était peut-être pas le meilleur terme à employer, mais elle se sentait un peu taquine la Fett alors… Son regard se pose sur la visite qu’elle avait, grimaçant légèrement à la vue des mandaloriens. Elle n’aimait pas les tuer, mais parfois il fallait faire ce qui était nécessaire. Elle lâche un petit soupire.

Tu auras de mes nouvelles dès que possible, je vais me charger de mes visiteurs…

Et la communication se coupa tout aussi vite, nul place à beaucoup de politesse et encore moins avec Sabacc. Enfin, la mandalorienne s’y était habituée depuis le temps et avait su tolérer ce genre de comportements… Particulier va-t-on dire. Elle ne savait que trop bien que le combat allait être inévitable et comme on lui avait enseigné : Si le combat est inévitable, frappe en premier. Elle ne pouvait pas non plus tout détruire ou tuer Frank, après tout il restait un bon contact pour elle alors un peu de subtilité allait s’imposer.

Sans attendre, elle activa son module d’invisibilité et se redressa. Le camouflage n’était pas parfait, loin de là, mais il était toujours utile. Dans une situation de combat, de tirs et d’autres joyeusetés, ce petit implant pouvait s’avérer mortel. Son fusil de précision dans une main, elle récupéra une grenade flash de sa ceinture pour la jeter en direction des mandaloriens. Une simple diversion pour lui donner le temps de sortir de la cabine sinon cela allait finir par être sa tombe plus vite qu’elle ne le souhaitait.

Elle détournait la tête pour ne pas se faire aveugler comme une nulle par sa propre grenade flash, ce n’est qu’une fois que la sainte lumière grenadienne se soit manifesté qu’Heli pose à nouveau son regard sur les mandaloriens. Tout en se dirigeant vers la sortie de sa cabine, elle leva son bras droit en direction du mandalorien le plus loin de Frank pour lui offrir le plaisir de goûter à l’une des petites roquettes de poignet. Il paraît que c’est un réel délice, mais la sephi n’avait pas prévu d’y goûter personnellement.

Ce n’est qu’une fois la roquette tirée et le pied en dehors de la cabine-tombe qu’elle tourna son regard vers sa gauche pour y placer un hologramme d’elle-même cachée derrière de la protection. Une simple diversion pour lui donner le temps de se mettre dans une meilleure position. Après tout, on parlait de 3 mandaloriens qui étaient là pour lui offrir des fleurs ! Et sans attendre son dû, elle se dirigea vers sa droite pour trouver une couverture, restant toujours sous son module d’invisibilité.

Une situation qui créa très rapidement un sacré bordel et chaos, entre la flash, la panique des clients, la roquette et l’hologramme plus loin. Elle profitait de ce petit répit pour glisser son fusil de précision dans son dos et de dégainer ses deux pistolets. L'invisibilité allait s'avérer utile, elle n'en doutait pas.

Occultus incarne :

Sabacc – Abrasive, Particulière. Spécialiste de l'information. Voulue morte par les vestiges du cartel des hutts.

« Ce n’est pas mon doudou », répond Sabacc avec toute la délicatesse du verre pilé. La communication prend fin peu après mais Heli peut presque être certaine d’avoir fait jouer l’ombre d’un sourire sur le visage autrement inexpressif de l’humaine. Un autre exploit dont elle pourra se vanter au reste de son clan. Et bien sûr, d’avoir éliminé trois traitres aux Protectorats Mandaloriens. En plus de cela, c’est aussi trois primes à collecter auprès du clan Eldar. Quand on y pense, garder Sabacc en vie d’avère en ce moment un excellent investissement considérant ce qu’elle a déjà obtenu ou pourra obtenir facilement sous peu. Il serait hasardeux de dire que, même si ce sont des traitres, les adversaires d’Heli sont un danger négligeable. Ce sont des mandaloriens malgré tout. Ou ex mandaloriens, avec armure et tout. Sauf qu’on ne le dira jamais assez.

L’équipement sans talent ne fait pas tout. Et clairement, Heli Fett est plus compétente et dangereuse que ces mercenaires glorifiés. Prendre un mandalorien par surprise n’est pas chose facile. Heli en a pris trois par surprise. Pareille négligence ne serait pas tolérée dans un clan conventionnel. Mais si ces imbéciles veulent mourir rapidement… Cela les regarde. La surprise passée et avec le chaos des clients sortant en trombe en criant et gesticulant, il est clair que c’était incroyablement stupide de la part de ces trois là de venir chercher des emmerdes sur ce que plusieurs considèrent comme la planète capitale de l’APEX. Pour preuve, Frank a profité de la confusion pour activer une alarme silencieuse et un champ de force entoure le comptoir. Il est parfaitement en sécurité face à la menace du trio de mercenaire. Petit fait peu connu de l’idiot de base mais connu de gens avertis…

L’APEX étant contrôlé par un Triumvirat et l’un de ses membres étant une IA en charge de toutes les forces armées droïdes, cela veut dire que l’APEX a des yeux et des oreilles via tout système électronique connecté au réseau central. Que toute alarme déclenchée va directement à Venom qui va envoyer une réponse armée. Frank ayant activé une alarme silencieuse, si Heli n’a pas éliminé la compétition dans un délais d’environ cinq minutes, ce sont les droïdes de combat de l’APEX qui le feront. Et comme Venom a vu le type de menace, elle ne va pas envoyer que des droïdes B1 pour faire le travail. Ce sera du costaud. En même temps, c’est une bonne occasion pour la mandalorienne de montrer de quoi elle est capable et d’impressionner celles qui dirigent l’APEX. Car là honnêtement, c’est un peu pitoyable. L’opposition n’est pas exactement… La crème de la crème de l’élite.

Les trois mandaloriens du clan Lone ne semblent pas avoir affronté souvent quelqu’un qui peut devenir invisible. Après avoir perdu du temps à tirer sur l’hologramme, sans succès, ils se sont bien rendu compte que c’était une stratégie futile. Alors ils décident de prendre une position défensive près de la porte et des fenêtres. Comme il n’y a pas de porte arrière pour sortir, nécessairement, si Heli se cache et tente de sortir, elle va devoir passer dans la ligne de mire des trois tueurs et donc se mettra en danger de se faire tirer dessus. Une tactique simple mais qui souffre d’un grave défaut. Pendant qu’ils tiraient sur l’hologramme, la mandalorienne a parfaitement eu le temps de se repositionner. Changer de place. Préparer sa contre-attaque. Les chances sont qu’elle n’est même plus où elle était quand les membres du clan Lone ont commencé à tirer... Donc l’avantage est à Heli…

La diversion de la mandalorienne avait fait son effet, Frank avait pu se mettre en sécurité et l’établissement était vide. Il ne restait qu’elle et les pseudo-mandaloriens qui faisaient hontes à ce si noble peuple. La petite roquette tirée n’avait pas tuée la cible, mais elle avait eu le mérite de bien la secouer. La situation lui avait permise de se mettre sur leur flanc sans qu’ils ne le remarquent et après des tirs initiaux, les hommes se sont mis dans une position défensive.

Une chose honorable, mais cela n’allait pas leur servir. Ils pensaient qu’une simple armure mandalorienne et quelques flingues suffisaient pour en faire de bons combattants, mais la réalité en était tout autre. L’armure ne faisait pas le mandalorien comme on disait si bien. Accroupie derrière une des tables de l’établissement, elle observe les trois hommes attentivement. Elle tentait de les juger rapidement pour définir la meilleure approche pour les tuer rapidement et sans emmerde. L’efficacité était toujours un élément important dans une action martiale et cette situation n’allait pas déroger à la règle.

Heli opta rapidement pour laisser l’homme secoué par la roquette pour la fin, il était probable qu’il ne réagisse plus aussi vite à une attaque. L’armure l’avait sauvé de l’explosion, mais elle n’allait pas lui garantir la survie. Elle laissait machinalement ses index caresser les quelques courbes de ces pistolets qu’elle tenait en main pendant qu’elle prévoyait son action. Son plan était assez clair et facile : Quelques tirs dans le flanc dégarni du premier ennemi pour l’abattre rapidement. Les armures mandaloriennes avaient souvent beaucoup de faiblesses que l’on pouvait aisément exploiter.

Le reste n’allait être qu’une partie de plaisir, il lui suffisait de placer quelques bons sur les autres. Elle devait juste éviter de tirer en rafale afin de garantir une certaine précision utile pour pouvoir placer quelques tirs mortels.

Ainsi après quelques secondes de réflexion sur son plan d’action, elle décida de passer à l’acte. Elle ne voulait pas laisser ce plaisir à l’APEX, rien du tout… C’était une affaire personnelle aussi. Elle se redressa – toujours cachée derrière son module d’invisibilité – et décocha quelques tirs avec son premier pistolet dans le flanc non protégé de l’un des ennemis, perçant quelques organes vitaux au passage. Sa vie était rapidement comptée et il s’écroula au sol, laissant ses partenaires étonné et prit par surprise.

Heli ne faisait pas les choses à moitié et ne comptait pas traîner pour autant. Elle se servait de son implant oculaire avancé pour s’aider dans les tirs. Quelques rafales forçaient les deux autres hommes à perdre l’équilibre, les os de leurs jambes ne tenaient pas le choc des projectiles et la gravita fit le reste. Malheureusement pour eux, cela ne suffisait pas pour les tuer alors quelques tirs supplémentaires étaient nécessaires pour trouer les nuques exposées par la chute.

Finalement, toute cette action n’avait durée que quelques secondes, elle avait été rapide et précise. L’invisibilité lui avait le léger petit temps nécessaire pour qu’elle puisse éliminer tout les ennemis avant qu’ils ne devinent où elle était et lorsque c’était enfin le cas, ils étaient déjà morts. Elle laissait quelques secondes s’écouler, gardant les pistolets pointés dans la direction des corps inertes. Une mare de sang se formait sous le corps des ennemis, entre les nuques et le coeur percé, le liquide rouge avait assez d’échappatoire. Il n’était pas non plus exclu que certains projectiles avaient également détruis l’une ou l’autre l’os dans la nuque.

Un petit sourire en coin se dessinait sur ses lèvres, satisfaites par cela. On module d’invisibilité se désactiva et elle rangea ses pistolets. Un premier contrat était fait au moins, mais ramener trois corps n’allait pas être très agréable. Sa tête se tourna vers Frank qui désactiva le champ de force.

Désolée pour cela.

Elle se doutait que c’était une chose qu’il avait connu encore et toujours dans le passé, mais elle n’appréciait jamais créer un bordel dans un établissement, même si elle n’y était pour rien.

Ne t’en fait pas, j’ai connu pire.

Elle déposa quelques crédits sur le comptoir en guise de petit dédommagement. Même si elle n’y était pour rien, un peu de civilité était de mise et surtout, il était important de rester en de bons termes avec ces alliés. Même si Frank pouvait protester sur les crédits, il était contraint de les accepter.

Heli tourna la tête vers les corps, réfléchissant à ce qu’elle allait pouvoir faire. Elle ne se voyait pas abandonner comme ça les armures. Elle laissa échapper un léger soupire et tapota quelques instants sur la console à son poignet afin d’ordonner à sa sonde d’aller surveiller le lieu présumé du chef. Le temps que son petit droïde face son travail, la sephi allait se charger des corps et pour être plus précis : Elle allait se contenter de récupérer les têtes et leurs armures. Il n’était pas question de laisser le Beskar se balader dans la nature ! Et les têtes étaient utiles pour le contrat.

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Occultus incarne :

Sabacc – Abrasive, Particulière. Spécialiste de l'information. Voulue morte par les vestiges du cartel des hutts.

Peut-être était-ce l’alarme de Frank ou peut-être était-ce aussi Sabacc qui jouait les anges gardiens mais l’escouade de droïdes qui débarqua ne considéra même pas Heli comme une menace. Insultant? Cela dépend de l’individu. Précisons. L’APEX ne la considérait pas dans l’instant comme une menace car quelqu’un avait pris la peine d’alerter les forces de défense locales pour dire qui est la gentille et qui sont les méchants. Remettre en cause les capacités de la mandalorienne était hors de question. En même temps, Hors contexte, une mandalorienne, trois morts… Elle n’aurait pas voulu se faire embarquer par les forces de l’ordre pour interrogatoire. Et contrairement à un être organique, on ne peut pas raisonner avec un droïde qui applique ses directives. Tiens. Forces de l’ordre… Dans ce chaos organisé qu’est l’APEX. Curieux usage de termes.

Quoi qu’il en soit, le droïde à la tête de l’escouade lui demanda simplement si elle avait besoin de soins ou si on devait mettre une unité réfrigérée à sa disposition pour conserver les corps. Pour ceux qui auraient oublié, dans l’APEX, le trafic d’esclaves est légal. Les combats de gladiateurs aussi. La chasse à la prime une activité fréquente. Alors oui. Souvent, on pensait plus à préserver un cadavre qu’à une civière pour un blessé. Surtout si les personnes impliquées sont des mandaloriens. Règle galactique que tout le monde connait : si vous voulez réduire votre espérance de vie, allez emmerder un mandalorien. Et autre preuve irréfutable que l’intelligence fait encore défaut aux êtres soi-disant évolués. Devant les droïdes (armés) de l’APEX, une demi-douzaine de types débarque et leur « chef » (à ne pas confondre avec le chef qu’elle devait ramener à Sabacc) regarde Heli.

Le patron veut te voir et il veut te faire une offre que tu ne pourras pas refuser, dit l’homme qui a probablement remporté toute sa vie le prix de « une gueule pareille mérite une paire de baffes ». Si on peut être insupportable rien qu’en existant, celui-là a remporté la médaille d’or à coup sûr. Les droïdes de l’APEX, dont deux droidekas (on dira ce qu’on voudra mais quand ça commence à vous tirer dessus, jedi, sith ou mandalorien, vous risquez de ne plus vous entendre avec votre vessie), supérieurs en nombre, en armement et en gros bon sens, font savoir à la tête à claque que s’ils veulent chercher des ennuis à la mandalorienne, ils ont choisi le mauvais moment et le mauvais endroit. On veut juste parler, se défend l’humain, d’un ton qui aurait du mal à convaincre un naïf lobotomisé. En privé, rajoute-t-il, comme si cela allait faire magiquement faire partir l’escouade de droïdes. Eh non.

Le chef d’escouade demande à Heli si elle désire qu’ils se débarrassent de ces individus. Après tout, selon les informations fournies par Sabacc et le témoignage de Frank, elle est la victime, pas l’agresseur. Donc de facto, les forces de l’ordre son de son côté. Reste à voir comment la mandalorienne veut jouer ses cartes. Aux yeux de l’APEX, elle n’est pas en tort. Elle est là pour défendre la vie d’un de leurs éléments. Est-ce qu’elle veut poursuivre sa mission en solo ou est-ce que des renforts conçus pour la guerre, conçus pour tuer, pourraient apporter un appui conséquent à ce qu’elle compte faire? Décidément, sa décision d’aider Sabacc ne cesse de lui rapporter gros. Une exclusivité sur de juteux contrat. Une prime auprès du clan Eldar par membre du clan Lone éliminé. La protection (temporaire) des autorités de l’APEX… Quel aurait été l’avantage à vouloir tuer Sabacc, déjà?

Disons qu’il y a des journées considérablement plus difficiles pour une mandalorienne endurcie…

Le renfort de machines ne tardait pas à faire sa petite visite auprès de la petite échauffourée dans un bar de Nar Shaddaa, mais malheureusement pour eux, Heli s'en était déjà chargée. Elle avait toujours du mal à saisir cette nouvelle réalité qu’une forme de police existait sur cette planète qu’elle n’avait pas connue ainsi. Une bonne chose ? Peut-être, mais qu’importe finalement. Les machines étaient de son côté et c’était tout ce qui comptait finalement. Pendant que sa drone allait vers l’endroit pour l’observer, elle ne pouvait s’empêcher d’afficher un petit sourire face à la proposition des droïdes de maintenir au frais les cadavres. Un service si généreux ne pouvait se refuser.

Avec plaisir, je viendrai les récupérer plus tard pour leurs primes…

Oui, elle préférait quand même préciser que c’était pour une prime non pas qu’elle adorait collectionner les cadavres par pur plaisir ou un quelconque fétiche étrange. Les choses semblaient vite changer car un groupe d’hommes arrivaient, elle les observait. Un léger sourire en coin se dessinait sur ses lèvres, posant une main sur l’un de ses pistolets. Elle savait qu’ils n’allaient pas oser faire quelque chose devant les forces de l’ordre sans risquer d’être pulvérisé comme la famille de Luke à une époque…

Pour un court instant, l’idée lui était traversée de juste les tuer… Tous sans exception comme un petit défi d’affronter une douzaine d’hommes en même temps. Cette idée fut rapidement dissipée lorsque sa drone lui envoya un signalement, il était arrivé sur place et avait un visuel. Elle fit afficher les images dans son casque, ignorant la troupe d’organiques et leur demande d’une entrevue privée. Ils croyaient qu’elle était leur employé ? Parfois certaines personnes pensaient avoir une intelligence, mais ils ne l’avaient pas.

Bref, la jeune sephi snobait les individus pour le moment et fronçait légèrement les sourcils face aux images, sa cible comptait fuir la queue de bantha entre ses jambes. Il n’était pas question pour elle de laisser filer cette occasion. Elle réduisit l’image de sa drone pour la mettre dans un coin dans son casque question de suivre en temps réelle l’évolution. Elle porte son attention au chef d’escouade de droïde.

Je vous laisse vous en charger, j’ai encore du travail.

Sans attendre autre chose, elle s’envola pour se diriger vers le nid pour intercepter sa cible ou plutôt… Pour l’empêcher de fuir. Même pas que la sephi avait daignée porter une quelconque attention aux hommes et à leur proposition comme s'ils ne méritaient même pas son attention. Après quelques minutes, elle arriva non loin de l’endroit en question. Quelques gardes autour à charger les quelques éléments dans le speeder pendant que la cible semblait fort inquiétée. En même temps, quand on avait un mandalorien au cul, ce n’était jamais une bonne chose.

Posée sur un toit, la Fett active son module d’invisibilité et récupère son fusil de précision. Elle prend position et observe, son œil zoom, analyse la situation. Elle essaye de définir la meilleure approche à avoir pour capturer sans soucis l’abruti et éliminer les quelques banthas de compagnies. Finalement elle attend qu’ils aient finis et montent dans le speeder. Le chef n’allait pas piloter de toute façon.

Au total, 3 gardes et le chef. Heli avait connue largement pire comme situation. Elle prit une profonde inspiration et se concentra. Elle avait devoir décocher rapidement 3 tirs précis pour éliminer les hommes. Elle passe en revue dans sa tête les mouvements à faire, son œil suit le mouvement pour la visée et ensuite… Elle débute. Trois tirs et trois morts. Chaque projectile traverse le crâne de sa cible et à peine quelques secondes se sont écoulés pour cette situation.

Le chef panique, il ne comprend pas. Il regarde autour de lui, mais il ne voit rien, même de l’endroit à l'origine des tirs. Il ne veut pas attendre son dû et se met à courir pour sa vie sans comprendre que s’il devait mourir, il le serait mais la peur ne rend pas les gens rationnels, n’est-ce pas ? Qu’importe, la mandalorienne envoie sa drone se charger de lui. Comment ? C’est très simple, elle ira le percuter… Après un gros « PONG » des familles qui indiquait qu’il venait de se prendre un sacré coup dans la tronche, la proie tombe au sol quelque peu sonnée.

Il est rapidement rejoint par Heli qui se dématérialise pour apparaître non loin de lui. Elle écrase son pied dans son dos lorsqu’elle est à son niveau pour s’assurer qu’il reste au sol. Elle le désarme puis observe sa drone matérialisée devant elle. Sa main frotte l’endroit de l’impact.

Beau travail et aucune bosse en prime, tu t’améliores !

Biip biiiip.

Un petit sourire amusé se dessinait sur ses lèvres, elle avait bien plus de considération et d'affection pour sa drone que l’être vivant sous la botte.

Allez tu peux rentrer, tu l’as mérité.

La drone s’en alla retourner au vaisseau alors qu’elle reportait son attention sur l’homme, le menottant sans grande considération pour son état.

C’est ton jour de chance, tu ne dois pas mourir.

Jour de chance… C’était peut-être exagéré, mais bon, qui pouvait savoir de quoi était fait l’avenir n’est-ce pas ? Le ton était bien plus froid à son encontre. Elle le souleva pour le remettre sur pied et le dirigea vers le speeder. Il bredouilla quelques trucs dont la mandalorienne ne se souciait pas vraiment en réalité.

Ferme là, je dois te ramener vers ta nouvelle amie.

Elle ne doutait pas qu’il en serait fort heureux de la chose. L’un comme l’autre, l’homme menotté n’avait pas trop le choix et il fini à nouveau sur sa place de passager de son speeder, il voulait partir avec après tout, non ? Heli se prit la peine de jeter les morts au sol, elle n’avait pas trop envie de voyager avec des cadavres.

Beau speeder au passage, mais je crains que les tâches de sang seront durs à retirer.

Disait-elle, se foutant de sa gueule obviously mais elle pouvait se le permettre. Ainsi, la mandalorienne partie pour le lieu de rendez-vous où elle allait devoir livrer sa cible pour Sabacc et après un petit moment, elle arrêta le speeder. Elle regardait autour puis descendit du véhicule, embarquant sa cargaison au passage qu’elle força de s’asseoir sur le sol. Il ne restait plus qu’à attendre que l’on vienne le récupérer.

Occultus incarne :

Sabacc – Abrasive, Particulière. Spécialiste de l'information. Voulue morte par les vestiges du cartel des hutts.

Ce qu’il y a de bien, quand vous travaillez avec des professionnels, c’est qu’ils connaissent très bien leur affaire. Heli Fett faisait partie de ces personnes qui n’avaient pas besoin de vanter leur talent. Leurs actes parlaient bien plus fort que le reste. Sabacc était un peu sur le même format. Déjà que de base la spécialiste de l’information parlait peu, point… Et quand elle parlait, si ce n’était pas inexpressif au possible, c’était tellement abrasif que le papier sablé avant des allures de papier de soie. Heli avec ses flingues. Sabacc avec son ordinateur. C’est donc sans surprise qu’une fois au point de rendez-vous, ce ne soit pas la jeune femme en question qui se présente mais un énième intermédiaire. Rencontrer la spécialiste de l’information était quelque chose d’extrêmement rare. Heli l’avait-elle-même déjà vu en personne? Oui? Non? Peut-être?

Dans tous les cas c’était à marquer sur le calendrier car c’était l’exception et non la règle. Le speeder aux vitres teintées les amène pour une jolie balade, entre dans un tunnel et quand le speeder ressort… Il y en a douze autres du même modèle qui vont dans toutes les directions. Excessif pour confondre l’ennemi? Il ne faut pas oublier qu’on parle des vestiges de supporters influents des hutts. Des gens qui ont toutes les raisons de la galaxie de vouloir Sabacc morte. Et quand enfin le speeder arrive à destination… C’est tout sauf impressionnant. C’est un bar à nouilles. Le speeder les a laissés près d’une entrée secondaire. En entrant, Heli et sa proie sont dans les cuisines et un des droïdes leur indique ce qui à première vue semble un local de maintenance. Mais ce n’est pas un simple local de maintenance. C’est un ascenseur dissimulé et une fois l’identité d’Heli confirmée…

Elle commence à descente en ascenseur sous le bâtiment. Un premier arrêt et le prisonnier est confié à un groupe de droïdes dont un de ces modèles spécialisé pour les interrogatoires. L’ascenseur reprend sa descente… Ou est-ce uniquement l’impression de mouvement? Et au bout de quelques instants, elle se retrouve dans un long couloir et à intervalle régulier, des panneaux indiquent : ne pas déranger ou autres variations du même thème. Oh clairement, cela ne peut mener qu’à un endroit. La tanière de l’air bête! De la bête, pardon, de Sabacc en personne. Ah il est bien certain que si Heli avait décidé d’éliminer la jeune femme, elle en aurait eu pour son argent à lui courir après dans un labyrinthe ou deux, avec des feintes et des tours de prestidigitation pour brouiller les pistes. Une fois à destination, la porte s’ouvre après un ultime contrôle de sécurité, permettant l’accès à la mandalorienne.

Il y a une odeur acidulée, d’agrumes, qui flotte dans l’air. Produit nettoyant, à n’en pas douter. On pourrait s’attendre à ce que comme Sabacc est souvent en mouvement, que l’endroit soit en désordre… Mais c’est tellement propre que c’en est presque effrayant. Ne pas laisser de traces derrière soi, laisse entendre la spécialiste de l’information de son ton inexpressif. Même pas un « merci de m’avoir amené le colis » ou « tu t’es bien battu, c’était impressionnant »… Non. Ce serait trop demander. Sabacc ne quitte même pas ses écrans des yeux, ne se retourne pas. Par contre, Heli peut voir qu’une caméra l’observe. C’est donc ainsi que l’humaine la voit. Moment de silence. Tu peux en prendre un. Pas deux, un, dit Sabacc. Un quoi, au juste? Un bras articulé pointe vers… Une jarre à biscuits? Biscuits au gingembre, dit l’humaine en guise d’explication. Tu en prends deux, je te tire dessus.

Le pire, c’est qu’elle en serait bien capable… Et Sabacc, PARTAGER? Offrir quelque chose gratuitement? Il faut avoir le cœur bien accroché pour survivre à une telle anomalie…

Sans surprise, ce n’était pas Sabacc qui vint au lieu de rendez-vous. Heli n’en n’attendait pas moins de l’humaine qu’elle n’avait jamais eu l’occasion de croiser directement. Un détail qui ne la dérangeait pas vraiment, le travail était le travail et tant qu’elle y gagnait, quelle importance de savoir si elle voit en chair la personne ou non ? Elle ne comprenait que trop bien que la femme ne voulait pas prendre le risque de se montrer si aisément au premier venu.

Dans tout les cas, Heli suivi l’intermédiaire qui allait la conduire quelque part. Peut-être encore un énième intermédiaire pour la payer ou quelque chose comme ça. La sephi n’allait pas vraiment se poser des questions car tant qu’elle y gagnait, le reste n’était que l’ordre du détail. Le speeder s’arrête près d’un bar à nouilles, une couverture logique. Une façade officielle pour des activités en sous-mains derrière.

La mandalorienne emprunta la porte qu’on lui désigna avec sa marchandise dans les cuisines, rien de choquant jusque là. Un des droïdes lui indique une pièce qui – à première vue – ressemble à une un local de maintenance des plus classiques. Elle y pénètre et attends, une fois l’identité confirmée le local se met à bouger. Un petit sourire se dessine sur ses lèvres, un ascenseur dissimulé pour l’emmener quelque part sous terre… Ou du moins c’est ce qui lui semble être le cas, mais allez savoir après.

L’ascenseur s’arrête une première fois pour récupérer la cargaison. Des droïdes récupèrent l’homme pour une interrogation. Visiblement la jeune femme mise avant tout sur les machines, pour le meilleur comme pour le pire. Après cette livraison l’ascenseur se remet à bouger, une descente ? Peut-être, enfin, elle partait de ce principe mais rien n’était sûr. Finalement, le tout s’arrête et donne sur un long couloir. Elle s’y lance, l’endroit ressemble davantage à un labyrinthe qu’à une réelle base. Une vraie horreur pour s’y retrouve et elle n’osait pas imaginer l’horreur que ça aurait été pour choper la cible dans un tel endroit.

Finalement, elle arrive devant une porte qui s’ouvre après un contrôle et là voila dans l’antre de l’humaine. Elle s’y avance, son regard parcours les environs, contemple, observe par curiosité. L’endroit est bien plus propre et ordonné qu’elle ne se l’imaginait et dire que la mandalorienne l’imaginait bordélique et dégueulasse… Son regard se pose sur Sabacc finalement.

Je n’ai fais que mon travail.

Il n’avait pas de quoi se vanter de ses exploits martiaux, même si selon certains standards c’était plus qu’impressionnant. Son regard se pose sur la jarre, doit-elle en prendre un ? Un brin d’hésitation mais elle accepte finalement.

Merci.

Dit-elle, elle retire son casque d’une main et croque dans le biscuit. Il est plutôt rare pour un non mandalorien de voir Heli sans son casque et elle avait se privilège aujourd’hui, une vraie journée de la générosité décidément.

Merci pour les contrats.

Elle n’avait pas vraiment eu l’occasion de la remercier avec la visite qui arrivait.

Alors, le problème est résolu ?

Demande-t-elle au cas où, ne sait-on jamais que le contrat était encore sur sa tête ou qu’un autre soucis ne vient se glisser entre temps.

Occultus incarne :

Sabacc – Abrasive, Particulière. Spécialiste de l'information. Voulue morte par les vestiges du cartel des hutts.

»Problème résolu », répète Sabacc en fronçant les sourcils. « Non », poursuit-elle. Elle a capturé un maillon de la chaine seulement. Comme elle le suspectait, les autres ne seront pas sur une planète contrôlée par l’APEX. Bien trop dangereux. L’interrogatoire va leur révéler où ceux qui en veulent à sa tête opèrent. Certainement dans l’espace… Mais où? C’est vaste, la galaxie. Très vaste. Et maintenant qu’elle la voit en personne, Heli remarque quelque chose qu’elle n’avait pas observé auparavant. Comme Sabacc opère toujours en brouillant l’image lors des communications, impossible de vraiment distinguer des détails précis. Mais comme elles sont en face à face, le foulard que porte Sabacc n’a plus des allures d’accessoire de mode, plus décoratif qu’autre chose mais de dissimulation. Ils ont failli l’avoir avant qu’Heli prenne le contrat.

C’est une vilaine blessure et ce n’est pas passé loin. Quand l’humaine remarque qu’Heli a vu, elle laisse entendre un grognement et resserre son foulard. En fait, aux yeux entrainés de la mandalorienne, la démarche de la blonde et ses mouvements un peu raide indiquent plusieurs blessures. Et Sabacc fait dans l’information donc ce n’est pas une combattante endurcie. Qu’est-ce qu’ils lui ont fait, au juste? Non, évidemment, ni Heli ni Sabacc ne sont de grandes amies et les mandaloriens considèrent l’honneur selon leurs propres standards mais il faut bien avouer que s’en prendre à Sabacc, c’est un peu comme tirer sur une ambulance. Où est la gloire, où est l’honneur contre un adversaire qui ne peut pas se défendre? Pas étonnant qu’il y ait des droïdes partout. Avant de pouvoir se planquer ici, elle a sans doute lutté pour sa vie. Irritée, l’humaine regarde Heli dans les yeux.

« Nous ne sommes pas toutes des super guerrières en armure », laisse-t-elle entendre et bien qu’elle tente de mettre le même ton abrasif que d’ordinaire, Heli a effectué suffisamment de contrat pour savoir que la jeune femme se cache derrière une façade. Elle a peur et c’est normal. Oui, dans un tel métier, on se fait des ennemis. Rarement, par contre, quelqu’un va mettre une telle prime sur votre tête. « Comment tu fais », finit-elle par rajouter, « Pour ne jamais avoir peur, pour regarder la mort en face»? Pour Heli, mandalorienne, être exposée au danger fait partie de son quotidien. Pour Sabacc, si elle fait ce qu’elle fait, c’est justement pour ne PAS être exposée au danger. Certains disent que la peur est pour les lâches, d’autres qu’elle accompagne même le meilleur des guerriers. Heli n’est pas obligée de répondre, de se montrer sympathique ou rassurante. Et pourtant…

Elle a enlevé son casque en présence, techniquement, d’une inconnue. Peut-être est-ce ce qui rend Sabacc plus bavarde? Le fait de voir le visage derrière l’armure? Ou peut-être est-ce le fait d’avoir en face d’elle autre chose que des droïdes? À voir les lieux, c’est une existence solitaire. Heli a un clan, sans doute des amis. Ou les mandaloriens au sens plus large qui peuvent être vus comme une sorte de gigantesque famille. Est-ce que l’amitié peut se développer sur une relation client / exécutant? Est-ce même souhaitable ou désiré par Heli de se faire une amie? Développer de bonnes relations professionnelles peut amener à certains avantages. Développer une amitié peut aussi cultiver la loyauté et rapporter encore plus. Définitivement, Sabacc peut être aussi sympathique qu’une porte de prison. Mais c’est son style. Redoutablement efficace mais avec un épouvantable caractère.

Et en ce moment, la clé pour que la peur la quitte est en train de se faire interroger, quelques étages plus haut…

La mandalorienne n’était pas vraiment étonnée que le problème n’était pas totalement résolu, il devait toujours rester des ennemis à abattre quelque part dans l’univers. Au moins pouvait-elle s’attendre à plus de travail à l’avenir. Au fond d’elle, l’espoir résidait de pouvoir tuer un autre Hutt… Elle aimait ça, un petit plaisir personnel d’abattre ces grosses larves puantes qui se prenaient pour quelque chose qu’elles n’étaient pas.

La jeune Fett remarqua les blessures de l’humaine malgré ses tentatives de dissimuler les dégâts. Elle n’était pas une combattante, loin de là et elle ne pouvait que vaguement se rappeler ce que s’était que d’être face à la mort quand… On n’était qu’une simple civile. Il arrivait d’oublier ce que c’est de ne pas savoir se battre et défendre correctement sa vie par manque de moyens. Un mandalorien n’avait pas ce soucis, il avait l’équipement, l’armure, l’armement et surtout l’entraînement pour y faire face. La peur était là… Parfois en tout cas, mais l’entraînement y aidait beaucoup. Heli avait confiance en ces capacités et l’expérience l’aidait également à survivre au besoin.

Un petit sourire en coin se dessinait à sa remarque sur les super guerrières en armure, la réputation des mandaloriens faisait son effet. Elle la fixe avec ces questions, peu certaine de savoir quoi répondre réellement. Elle même ne se posait plus vraiment de question à ce sujet, on vit, on fait… ça fait partie du quotidien d’un mandalorien. Elle prend une inspiration.

On s’y habitue j’imagine.

C’est une réponse de merde il faut dire, elle finie par rajouter.

On est formé pour ça et à force d’y être constamment exposé, on s’y habitue…

Un petit sourire se dessine sur ses lèvres, elle ne pouvait s’empêcher de repenser à sa presque mort lors de l’opération de Lord_over, elle y laissa un bras. L’invincibilité mandalorienne n’était pas toujours vraie, ils peuvent saigner alors ils peuvent mourir….

Et quand tu sais te battre et que tu es conscient que tu as probablement la capacité de tuer la majorité des adversaires à qui tu vas faire face, ça aide pour ne pas être terrifié à affronter les dangers. Une légère inspiration avant de rajouter. Et affronter le danger peut être excitant.

Elle souffle un petit rire, elle n’avait pas totalement tords sur ce point. Le danger était amusant tant qu’on n’en payait pas un gros prix. Elle la fixe de nouveau et finie par rajouter.

Tu n’as jamais pensé à apprendre à te battre ? Au moins un peu ?

Elle n’avait pas besoin de partir sur un entraînement intensif de mandalorien dans le combat à l’arme ou à mains nues, mais des connaissances de base ne pouvait pas faire de mal. Un tir de blaster pouvait parfois résoudre facilement un peu autrement délicat.

Il nous appartient à tous de nous donner les moyens de savoir défendre notre vie et de notre survie. Apprendre de nos erreurs passées et trouver des solutions pour les résoudre. Comment survivre à la prochaine situation sans blessure ?

Un nouveau sourire se dessine sur ses lèvres. En tout cas, c’était là son enseignement et c’était pour cette raison qu’elle exploita davantage la cybernétique : Un outil comme un autre pour augmenter ses chances de survie. Bien sûr, Sabacc était libre d’en faire ce qu’elle voulait de l’enseignement de la mandalorienne. Elle pouvait se morfondre dans un coin terrifié ou chercher des solutions pour améliorer ses chances de survie.

Occultus incarne :

Sabacc – Abrasive, Particulière. Spécialiste de l'information. Voulue morte par les vestiges du cartel des hutts.

« Je sais me battre » dit Sabacc. « Mais à six contre un, j’ai mes limites », rajoute-t-elle. Évidemment qu’elle sait se battre. Née sous le régime des hutts, quiconque ne pouvait assurer sa propre survie soit y laissait sa peau, soit devenait guère mieux qu’un esclave. Le cartel des hutts. Et dire qu’il y en a qui en parlent comme si c’était l’âge d’or du crime organisé. De la pure connerie. Sabacc se souvient de la misère, de la pauvreté, du fait que sortir seul, c’était se peinturer une cible dans le dos. Certes, l’APEX n’est pas tout sourire, sucre et arc-en-ciel. Mais maintenant, des droïdes de sécurité patrouillent les rues. La pauvreté est en chute libre. Le Triumvirat a institué des mesures pour donner une qualité de vie minimale à tous. C’est un processus long et ardu, naturellement mais l’espace hutt ne s’est jamais si bien porté. C’est un fait, ça.

Et donc Sabacc a vraiment décidé de croire en cette cause, en ce projet. Et elle ne s’est pas gênée pour être un des instruments derrière la chute de ces maudites limaces se croyant tout permis. Elle n’a pas eu le plaisir de tuer un hutt elle-même. Mais les informations qu’elle a fournies ont contribué à le faire donc cela compte pour quelque chose, quelque part. Oh elle savait très bien qu’éventuellement, la vermine tenterait de se venger. D’elle et des autres qui ont causé la chute du cartel en le démantelant pièce par pièce, une information à la fois. Elle veut vivre, comme tout le monde. Mais si on lui donnait le choix entre sa vie et collaborer avec les vestiges de ce régime criminel? Elle préfère la mort. L’humaine soupire, passe une main sur son visage fatigué avant de dire d’un ton bien moins abrasif que d’habitude : « Merci L. Pour la leçon de philosophie à deux crédits ».

Cela semble ironique voire carrément sarcastique, surtout venant d’elle mais…Pas besoin d’avoir des pouvoirs psychiques pour comprendre qu’à sa façon, elle dit merci à la mandalorienne avec toute la sincérité dont elle est capable. Chose très rare, mentionnons-le. Et elle réussit presque, disons-le, presque, à sourire, de ne pas avoir cet air autrement renfrogné sur le visage. Mais bon. C’est l’intention qui compte. « La première fois que je me suis battu, c’était pour un morceau de pain », finit-elle par dire. Pourquoi prend-elle la peine de raconter cette anecdote? Peut-être pour signifier qu’elle n’est pas sans défense. Qu’elle ne veut pas passer pour faible devant Heli. Les gens sont complexes, après tout. Fonctionnent de façon différente. L’humaine ne fait pas exception à cette règle. Si elle allait dire autre chose, elle ne le fait pas car apparemment, elle a enfin une réponse.

Il a craqué bien plus rapidement que prévu, se dit la blonde avant de regarder les coordonnées qu’on lui a fourni. C’est effectivement à l’extrême limite du territoire de l’APEX, dans cette zone qui n’est colonisée par aucune faction. C’est là que se trouve ceux qui ont mis une prime sur sa tête. Dans ce vaisseau se trouvent ceux qui ont juré sa perte. Sabacc se tourne vers la mandalorienne, l’air grave. Se battre sur la terre ferme est une chose. Dans un vaisseau, vous multipliez les dangers. Dépressurisation, par exemple. Une bien affreuse façon de mourir. Mais un contrat est un contrat, non? Heli a dit qu’elle la protègerait. Sans doute ira-t-elle finir le travail, non? Évidemment qu’elle ne le dit pas à voix haute. Mais cela ne veut pas dire qu’elle n’espère pas. Elle préfèrerait que ce soit Heli qui le dise, qui la rassure, qui lui confirme qu’elle ne va pas le laisser tomber et qu’elle va aller buter ces salauds…

Les assassins étaient souvent comme une meute de charognards, utilisant le nombre pour vaincre les cibles les moins capable pour se donner un air de dangers. Si la chose pouvait être efficace contre des cibles peu spécialisées, la chose devenait vite une autre affaire. Rien que le fait que six chasseurs ne suffisaient pas pour abattre Sabacc ne parlait vraiment pas en leur faveur. On ne pouvait pas changer l’illusion dans laquelle baignait certaines personnes, pensant que le nombre faisait la force.

Un sourire amusé se dessinait lorsqu’elle la remercia pour sa leçon de philosophie. Un privilège à n’en pas douter, qui pouvait se vanter d’avoir eu une telle leçon en dehors du clan Fett ? Personne ! Sur une note plus sérieuse, Heli savait l’humaine particulière dans la gestion des relations. Elle réagissait à sa façon, peut-être y avait-il une fierté de ne pas paraître faible ou de faire croire qu’elle n’avait besoin de rien. Elle rajoutait d’un ton amusé dont le but était davantage de détendre la situation.

Tu pourras te vanter d’avoir eu une leçon de philosophie à deux crédits mandalorienne, ce n’est pas rien.

Un peu d’humour pour détendre la situation ne faisait jamais de mal, quoi que, certaines personnes n’étaient pas vraiment réceptifs à ce genre de choses. La petite anecdote de l’humaine pour son combat lui rappela quelque peu sa propre vie à Nar Shaddaa lorsqu’elle devait se battre pour survivre. Finalement, elles avaient certaines choses en commun, même si les voies empruntées étaient différentes. Elle prit une petite inspiration.

Tu sais, j’ai vécu sur Nar Shaddaa dans ma jeunesse.. Seule… à devoir survivre…

Elle pointait du doigt la longue cicatrice sur sa joue, un souvenir de son passé dans la misère. Elle laissait Sabacc comprendre ce qu’elle voulait sur la cicatrice, mais pour Heli, combattre les Hutt étaient plus qu’un simple contrat ou des intérêts supérieurs, ça restait personnel malgré tout. Les discussions sur le passé sont vite coupées court lorsque Sabacc reçoit des informations supplémentaires, visiblement la cible a craqué. La mandalorienne ne savait que trop bien que les criminels n’étaient que rarement des gens avec un mental d’acier et il suffisait de savoir où appuyer pour qu’ils se mettent à donner sans limite.

Les responsables étaient dans un vaisseau quelque part dans un territoire éloigné de l’APEX, une information intéressante. L’infiltration risquait de savoir plus délicate que prévu, quoi que, tout dépendait de la gueule du vaisseau fondamentalement. Heli ne possédait pas le meilleur vaisseau de combat qui existait, il n’était pas vraiment fait pour d’ailleurs. C’est bien dans ces moments qu’elle pouvait regretter de ne pas avoir mieux investis dans son vaisseau, mais il était trop tard pour s’en plaindre.

Je vois, un contrat de plus. Je t’ai donné ma parole pour t’aider avec cette situation et je la tiendrai.

Un petit sourire pour ponctuer la phrase avant qu’elle ne reprenne.

Alors dit moi tout. Tu sais quoi sur le vaisseau ? Je dois laisser des survivants ? Le vaisseau doit rester debout ou bien je me contente de tout détruire et de tuer tout le monde ?

Il était toujours utile de connaître les limites et attentes de la cliente avant d’agir pour un contrat. Elle doutait que le vaisseau allait être en position d’être détruit facilement et la mandalorienne réfléchissait déjà à des approches plus subtiles possible pour infiltrer le vaisseau et faire ce qui devait être fait.

Occultus incarne :

Sabacc – Abrasive, Particulière. Spécialiste de l'information. Voulue morte par les vestiges du cartel des hutts.

« Je hais les hutts et leurs partisans », se contenta de répondre Sabacc. Pour le commun des mortels, c’était une simple affirmation. Mais pour Heli, c’était bien plus. Heli est une mandalorienne. Une guerrière. Et elle sait que pour les guerriers, ceux avec de l’honneur, souvent, sauver plus faible que soit des vautours est un acte fait avec fierté. Empêcher la vermine de se nourrir, la forcer à affronter le danger, le vrai… Nombreuses étaient les histoires, du temps des hutts, d’un mandalorien qui attaquait les truands s’en prenant à des civils innocents, aux criminels se mettant à plusieurs pour une tentative de viol ou toute situation où la masse de lâche se pensait protégée par le nombre. Il avait fait trembler les organisations criminelles de la planète sur laquelle les deux femmes se trouvent. Selon la légende, il avait même étouffé un hutt avec ses propres intestins.

Cette légende avait été bien réelle. Sabacc l’avait rencontré. Et il lui avait confié quelque chose qui avait profondément laissé une marque. Mon plus grand regret, avait-il dit, c’est quand j’arrive trop tard pour sauver quelqu’un. Et pour Sabacc, les siths, les jedis, l’empire… Toutes ces choses étaient abstraites, lointaines, à l’époque. Les hutts étaient les vrais monstres et ils faisaient du mal même à ce guerrier qui protégeait ceux incapables de le faire. Sabacc vouait une haine sans limite aux hutts à cause de toute la souffrance qu’ils avaient répandue autour d’eux. Et encore à ce jour, si elle était en mesure d’en débusquer les vestiges elle le faisait. Au moins l’histoire avait une fin heureuse. Le mandalorien avait pris sa retraite après l’arrivée de l’APEX. On dira ce qu’on voudra mais cette planète ne s’était jamais aussi bien portée. L’APEX avait amené d’audacieuses réformes.

Peut-être était-ce intentionnel de la part d’Heli. Ou peut-être pas du tout. Mais cette révélation d’un passé plus ou moins commun à devoir survivre chez les hutts venait de solidifier son lien avec Sabacc. Pour plusieurs, ce serait d’un banal. Pour une mandalorienne, la qualité de son matériel et de ses contacts est primordial. Sabacc continuerait donc de l’aider… Et sans doute Heli recevrait tous les contrats pour nettoyer ce qu’il restait du cartel des hutts. Quant à la mission en cours, l’humaine fit signe à la mandalorienne de la suivre et elle fit apparaitre plusieurs informations via un terminal holographique. Minstrel-class space yacht. Comme tout vaisseau hutt, un nom bien arrogant. Le Joyau de Hutta. Et gros bonus : un des rares hutts à avoir survécu à la purge serait à bord. Celui qui avait mis le contrat sur la tête de Sabacc. Klhodo le hutt.

Apparemment, devoir vivre caché et dans un secteur éloigné et vierge de revendications par les puissances galactiques avait fait en sorte que le vaisseau, jadis fier et redoutable, n’était plus que l’ombre de sa gloire passée. Sans surprise, le hutt avait préféré investir sur son confort que sur le reste. Les navettes, les chasseurs, une partie de l’armement… Ces éléments avaient été vendus pour permettre au hutt de continuer à vivre avec extravagance. Une partie du mobilier avait aussi été vendue. Des sections entières avaient été condamnées, ne recevant plus d’électricité ou d’air respirable pour limiter les dépenses en énergie. Donc oui, Heli allait affronter un hutt… Mais à savoir dans quel état mental il serait… Un hutt qu’elle connait au moins de nom. Le hutt responsable du secteur de la planète dans lequel elle a connu la misère… Retour du karma, peut-être? Si oui, quelle belle occasion pour la vengeance…

Le prisonnier n’avait pas tardé à parler et de dévoiler des informations plus qu’intéressantes. Un Hutt se cachait dans un coin abandonné de la galaxie comme un cafard dans un vaisseau – si on en croyait les informations – avaient été délaissées. Une aubaine pour la mandalorienne qui s’en réjouissait car après tout, son vaisseau n’était guère adaptée pour un combat spatial avec un tel vaisseau. Peut-être que la sephi allait envisager d’investir plus sérieusement dans un vaisseau pour du combat spatial, une idée qu’elle allait garder quelque part dans sa mémoire.

Au nom du Hutt qui y résidait joyeusement, elle se crispa légèrement, sentant la colère et la haine monter en elle. Son regard devint plus dur, mais elle se contenta de prendre une longue inspiration en essayant de ravaler tant bien que mal ses émotions qu’elle avait oubliée. A vraie dire, elle ne savait même pas qu’ils existaient encore… Ou bien ne voulait-elle jamais se l’avouer. Elle s’efforçait d’afficher un petit sourire en direction de l’humaine comme pour essayer de cacher ses vrais sentiment, mais il ne fallait pas être un génie pour savoir ce que la mandalorienne ressentait réellement.

Je te remercie, je vais aller m’en occuper. Je vais éviter de détruire le vaisseau au cas où vous voulez le récupérer.

Elle se redressa et glissa son casque sur la tête avant de rajouter.

Tu entendras de moi une fois son compte réglé.

Se contentait-elle de dire avant de se diriger vers la sortie pour rejoindre son vaisseau. Elle se sentait déterminée à apporter sa vengeance sur cette limace puante qu’elle considérait comme le responsable de sa misère, de sa vie de merde dans les bas-fonds de Nar Shaddaa à devoir survivre et affronter tout les dangers qu’un tel endroit pouvait jeter sur les gens. Le dégoût, la colère, la haine prenait se faisaient ressentir au plus profond d’elle malgré ses vaines tentatives de les rendre silencieuses. Pourtant, elle pensait être passée à autre chose depuis les années et que tout cela était restée derrière comme un vague cauchemar que l’on oubli ; mais la vie n’était jamais aussi simple malheureusement.

Lorsque son vaisseau avait enfin quittée la planète pour se diriger vers les coordonnées dans un saut hyperespace. La Fett pouvait enfin se demander l’approche qu’elle allait privilégier et pour être sincère, elle n’avait aucune idée. Elle qui aimait planifier les choses, elle en était loin aujourd’hui. Elle n’était même pas certaine que le vaisseau allait réellement réagir à son arrivée car qui pouvait savoir ce qui s’y passait réellement dans cette boite de conserve à limaces… Elle opta tout simplement pour voir comment réagirait l’ennemi à sa présence et selon, elle avisera.

Le vaisseau sortit après un moment de son saut pour atterrir aux coordonnées et au loin on pouvait observer le Minstrel-classe space yacht, cette boite de conserve pour limaces et qui représentait une fausse fierté pour ces créatures qui ne méritaient pas la vie. Elle observait le vaisseau qui semblait se contenter de flotter sans volonté de réellement voler ou de se déplacer. En même temps était-ce étonnant lorsqu’il semblait se contenter de faire économies partout ?

Quelle pitoyable vue…

Marmonnait-elle en voyant le vaisseau, sentant subitement un profond méprit pour tout ce qui était Hutt. Elle décida de concentrer son énergie dans ses boucliers par précaution et attendit quelques secondes avant qu’une tentative de communication à son vaisseau arriva. Finalement ils étaient un peu attentif se disait-elle. L’hésitation la parcouru pour un court instant avant qu’elle n’ouvre le canal de communication pour être accueilli par un homme dont la classe restait à désirer.

Casse toi d’ici avant que tu ne sois pulvérisé, ceci est notre espace.

Elle ne pouvait s’empêcher d’afficher un sourire amusé, se retenant de rire avant de lui répondre sèchement.

Ferme là, je suis ici pour vous ramener Sabacc.

Sabacc ? Rien à foutre de cette histoire, casse toi.

Écoute moi sac à foutre de bantha. On m’a demandé de venir la livrer ici pour faire plaisir à Klhodo le Hutt, mais si vous n’en voulez pas, bien… Je la libère et je bosse pour elle à la place. Les crédits sont les crédits… Alors ?

Elle bluffait, mais son langage fleuri était bien le résultat de sa colère qu’elle n’avait que trop de mal à contenir réellement. Le silence s’installa pour quelques secondes.. Ou minutes ? Dur à dire, le temps semblait se passer si lentement dans cette attente interminable. Son regard restait posé sur vaisseau en regardant s’il comptait bouger ou faire quelque chose de stupide. Heli était confiante que son vaisseau serait en mesure de mettre à mal ce yacht délaissé. Finalement la communication reprit.

Bien, vient à la baie d’atterrissage. Tu auras ta prime et on te débarra…

Elle coupa la communication et dirigea son vaisseau vers l’endroit désigné par l’individu. La baie s’ouvrit et laissait la place pour que son vaisseau puisse se poser. Elle pouvait voir depuis le cockpit que quelques gardes l’attendait pour l’accueillir et elle en fut heureuse étrangement. Elle se tournait vers son droïde.

R9, prend soin du vaisseau le temps de mon absence.

Le droïde laissait échapper quelques bruits pour signifier qu’il le ferait avant qu’elle ne se prépare pour l’affrontement. La première étape était réussie : Entrer dans le vaisseau. Maintenant il fallait se frayer un chemin jusqu’au Hutt et tuer tout sur son passage. Elle activa son module d’invisibilité pour les prendre par surprise, laissant la rampe de son vaisseau lentement s’ouvrir dans un grincement mécanique peu agréable. Les hommes commençaient à s’avancer, visiblement étonné et quelque peu irrité que personne n’était là pour les accueillir.

Elle pouvait déjà compter cinq hommes là pour elle et rien pour elle, un bel accueil qu’elle comptait leur rendre avec violence. Les pistolets en main, son œil cybernétique passait en revue chaque personne comme pour calculer comment elle allait tirer et après quelques secondes, l’action arriva. Les bras se levaient et les canons des armes commençaient à cracher leurs projectiles mortels dans un concert presque silencieux étrangement, pourtant les gémissements et les cris des hommes percutés offrait une douce symphonie pour les plus tordus. La surprise et la perturbation face à une telle situation était suffisante pour permettre à Heli de tous les éliminer sans grande difficulté car après tout quand on ne s’attendait pas à être attaquée, on ne faisait pas attention aux petites imperfections du module d’invisibilité.

La mandalorienne descendit d’un pas lent mais assuré de la rampe pour observer l’endroit. Les hommes étaient tous morts à première vue, ce qui satisfaisait pour l’heure la jeune femme. Elle rangeait l’un des deux pistolets et s’avançait pour se frayer un passage à travers ce vaisseau. Elle pouvait constater que cet hangar était largement délaissé, bien qu’encore opérationnel pour des missions ponctuelles.

Elle s’avançait dans les couloirs du vaisseau, abattant l’un ou l’autre homme de main qu’elle croisait sous son module d’invisibilité. Elle pouvait constater que l’une ou l’autre porte était condamnée, probablement car ils ont été coupés de toute forme d’alimentation depuis un moment. Le manque d’alarme dans le vaisseau l’étonna car les caméras dans le vaisseau semblaient encore fonctionnels. Peut-être que personne ne les regardait ? Elle trouva la porte qui semblait mener vers le centre de sécurité du vaisseau. Un petit sourire se dessinait sur ses lèvres et elle ouvrit la porte pour tomber devant une scène obscène. L’homme qui devait surveiller les caméras s’amusait avec une femme – une esclave peut-être – en tournant le dos à la sephi. La femme était allongée sur une table et semblait plutôt subir sans réel plaisir, mais peut-être prenait-elle plaisir silencieusement aussi.. Allez savoir. L’homme lâcha, essoufflé et agacé.

Casse toi ! Je suis occupé, tu ne vois pas ?!

Il marmonnait quelque chose qu’elle n’avait pas réussie à comprendre, mais cela importait peu. Elle s’avança dans la pièce en rangeant son arme, silencieuse en laissant la porte se refermer derrière elle.

J’te jure que l’on est jamais tranquille dans son trou…

Et clap il donna une claque sur la fesse de la femme qui émit un léger gémissement de protestation.. Ou de plaisir ? La sephi grimaça de dégoût et dégaina sa lame en se rapprochant de lui. Il laissait échapper l’un ou l’autre mot ou bruit de sa bouche qu’elle se contentait de ne plus entendre. D’un geste vif, sa main se posait sur la bouche de l’homme, le tirant vers elle. L’homme était terrifié, laissant échapper quelques gémissements de protestation et de peur étouffé alors que la lame froide de cortosis de la mandalorienne se frayait un chemin à travers la chair fragile de l’humain. Rapidement, un liquide chaud et rougeâtre s’échappa de cette brèche, venant couvrir la jeune femme devant lui avant de couler à flot le long de son corps. Il laissait échapper quelques bruits répugnant pendant qu’il mourrait lamentablement et ne s’écroule comme un sac de patate.

La femme entre temps remarqua la situation et se retourna pour hurler de terreur face à cette scène macabre qui n’avait rien de sensuel ou de romantique. Elle ne pouvait que voir la forme de la lame grâce au sang ainsi que la main. Les imperfections de la technologie permettait de deviner d’autres formes également. Tombée sur le cul, elle se reculait, terrifiée par la vue mais la sephi ne comptait pas la laisser s’échapper.

Sa main se plaquait avec force contre la bouche de la catin du moment pour lui faire comprendre de la fermer alors que sa lame rougeâtre s’agita devant le visage de la femme qui – fort heureusement – restait silencieuse et se calmait… Bien qu’elle était terrifiée.

Bien… Souffla la sephi. Je suis ici pour régler leur compte alors ferme là et ne dit rien. Si tu es sage, je te ramènerai sur Nar Shaddaa où tu pourras te refaire une vie plus digne, d’accord ?

Elle déglutit et semblait réfléchir un instant avant de hocher légèrement la tête. Heli sourit derrière son casque et lui relâcha la bouche.

Mon vaisseau est dans le hangar, tu peux m’y attendre.

Elle désactiva finalement son module pour se redresser, essuyant la lame sur les vêtements du mort qu’elle contemplait avec mépris. Elle prit place sur les sièges pour parcourir les caméras, laissant la jeune humaine sortir. Le vaisseau avait une salle centrale dans laquelle se trouvait le Hutt avait quelques hommes de main. L’endroit ressemblait davantage à une sorte de bordel avec des danseuses dont le rôle ne devait pas se limiter qu’à la danse d’ailleurs. D’ailleurs, la limace semblait se délecter de l’une des esclaves qu’il avait. Elle observait la scène avec un dégoût complet avant de regarder d’autres caméras. Les geôles semblaient abriter une personne ou deux, c’était dur à dire. La yacht était devenue l’endroit de la débauche totale, ce qu’il avait de plus répugnant.

Avant de s’occuper de tout cela, la mandalorienne allait s’occuper du capitaine de ce vaisseau dans sa salle de contrôle pour l’éliminer avec le restant de l’équipage question qu’ils ne pensent pas à faire des conneries. Elle marchait dans les quelques couloirs vides et abandonnés pour finalement arriver là où se trouvait le capitaine du vaisseau.. Ou du moins de ce qui en approchait le plus. Passant la porte, les membres d’équipages se tournaient vers la porte ouvrante pour froncer les sourcils face à la vue de la mandalorienne.

Mais…

Il n’avait pas le temps d’achever sa phrase qu’une balle percuta son crâne, offrant le doux bruit du craquement d’os suivi d’une giclée rougeâtre, laissant le corps s’écrouler sans vie au sol. La panique s’installa rapidement auprès de ses personnes et les tirs fusaient tout autant pour les éliminer un à un. La jeune femme n’avait pas réellement comptée, mais elle venait de tous les éliminer sans se soucier de grand-chose. Pour elle, ils étaient des ennemis à abattre.

Elle décida de fouiller les documents et les communications du vaisseau pour voir s’il y avait potentiellement des choses intéressantes et – voyant qu’il avait en effet des potentiels documents intéressants – elle décida de tous les récupérer sur un datapad pour les fournir à Sabacc… Un petit supplément peut-être.. Ou pas, allez savoir, elle ne s’était pas emmerdée à les étudier.

L’heure était maintenant venue pour se charger du Hutt dans sa salle avec quelques uns de ses hommes.. Ou de ce qu’il en restait en tout cas. La mandalorienne n’était plus totalement elle-même, la colère, le dégoût, la haine débordait en elle. Pourtant, elle avait vue pire dans sa vie, mais ça semblait l’affecter davantage… Peut-être parce qu’au fond, elle aurait pu finir comme beaucoup d’ici contre son gré. La grande porte de la salle principale s’ouvrit, mais son bruit était largement étouffé par la musique ambiante particulièrement forte. L’endroit devait surement empester affreusement, mais son casque lui épargnait cette torture. Le Hutt fit un mouvement de main et la musique s’arrêtait. Les regards se tournaient vers la mandalorienne qui était devenue la sensation du moment et non plus les belles fesses qui s’agitaient sous le nez de certain. Les hommes de main semblaient nerveux et à raison.

Le hutt coupa le silence se mit à parler dans sa langue. Elle grimaçait de dégoût, la colère visible sur son visage. Elle se crispait, tout en lui la répugnait au plus haut point. Elle se sentait submergée par ses émotions négatives. Elle se mordait fortement la lèvre inférieure et prit une inspiration avant de répondre d’une voix légèrement tremblante.

Oui c’est moi qui t’ai ramené Sabacc….

Le hutt répondit une nouvelle chose, faisant rire ses soldats. La sephi afficha un sourire mauvais qu’il était préférable de ne pas apercevoir avant de rire légèrement à son tour.

Tu ne m’effraies pas sale limace puante.

Le ton était subitement devenu plus dur, son regard observait chaque garde alors que la tension s’était subitement installée dans la pièce. Et sans crier gare, la mandalorienne dégaina l’une de ses armes pour abattre les gardes assis. Des cris de peur se firent entendre par les danseuses qui couraient pour se cacher quelque part.

Le spectacle s’arrêta tout aussi vite qu’il avait commencé, laissant les hommes morts sur les canapés. La mandalorienne s’avança doucement en direction du hutt qui commençait à crier, paniquer en remarquant qu’il n’avait plus personne pour le sauver… Après tout, ils étaient tous morts.

Désolé limace, tes amis sont tous mort.

Le hutt parlait et parlait, essayant de la convaincre de ne pas lui faire de mal. On pouvait le comprendre, il n’avait pas envie de mourir, mais il ne pouvait pas échapper à son sort aujourd’hui… Non, la mandalorienne n’allait pas laisser échapper cette occasion. Jamais elle n’avait pensé avoir ce plaisir de pouvoir le tuer, lui, ce sale hutt qui l’avait poussée à vivre dans la misère et dont seul un mandalorien l’avait sauvé de vivre les pires saloperies que Nar Shaddaa pouvait offrir à une femme.

Garde tes crédits, je peux enfin avoir ma vengeance… Tu as tué mon père et tu m’as poussé dans la misère… Comme les choses peuvent vite changer, n’est-ce pas ?

Disait-elle d’un ton moqueur. Le hutt parlait encore et visiblement lui avait lancé l’une ou l’autre pique qui – dans son état actuel – ne passa pas. Prise sous un excès de colère qu’elle ne parvint pas à contrôler, son bras gauche se leva en direction de la limace avant de cracher du feu sur lui. La mandalorienne était en train de brûler vif le hutt qui hurlait sous la douleur, essayant de se protéger des flammes sans succès. Elle continua encore et encore jusqu’à l’instant où il resta silencieux et inanimé.

La gueule du hutt ne ressemblait plus à grand-chose, déformé par les flammes de la mandalorienne. La vue était répugnante, mais offrait une certaine satisfaction malgré tout. Elle avait débarrassée la galaxie d’un être qu’elle estimait ne méritait point la vie. Pourtant, elle ressentait le besoin de se laisser tomber pour pleurer, elle ne savait pas pourquoi. Elle ferma les yeux, se mordant la lèvre inférieure avec force et prit une profonde inspiration pour essayer de retrouver un semblant de contrôle d’elle-même.

Et lorsqu’elle semblait avoir reprit contrôle d’elle-même, elle lâcha à voix haute aux non soldats de la pièce.

Vous êtes libre, si vous voulez partir, mon vaisseau vous attends dans le hangar… Je vous ramènerai à Nar Shaddaa où vous ferez ce que bon vous semble.

Avec ces mots, elle récupéra un des anneaux personnel du hutt en guise de preuve et se dirigea vers les geôles du vaisseau pour voir qui était la ou les personnes encore présente là-dedans. Passant la porte de l’endroit, elle pouvait voir deux geôles. L’endroit n’était que partiellement entretenu et on pouvait deviner que la pièce n’avait pas été pensée pour ça initialement. Elle marchait d’un pas décidé, regardant la première geôle dont un corps gisait, inanimé. Il était affreusement maigre et il semblait avoir été maltraité. Il ne faisait aucun doute qu’il était mort depuis un moment. La mandalorienne pouvait reconnaître un cadavre au premier regard. Un triste sort, mais peut-être était-ce pour le mieux.

Elle continuait sa marche vers la dernière cellule, tout aussi petite d’ailleurs. Elles n’étaient pas pensées pour abriter longuement une personne, mais plus pour la détention à court termes. Une gamine était recroquevillée dans un coin, maigre et présentant l’un ou l’autre signe de violence physique. Une esclave battue et jetée dans la cellule en guise de punition certainement. La gamine l’observait de son regard perçant, sa chevelure blanche couvrait une partie de son visage. Elle devait avoir autour de 10 ans, peut-être un peu plus même. Elle ne pouvait que trop difficilement le juger à ce stade.

La sephi ouvrit la cellule et se mit accroupi. Elle retira le casque qu’elle déposait à côté d’elle sur le sol. Une odeur fort désagréable se mit alors à agresser sans honte ses narines, mais elle ne bronchait pas. L’odeur du cadavre, d’excréments et peut-être d’autres choses ne rendaient pas la chose fort agréable.

Tu es libre…

Disait-elle d’un ton étrangement doux. La gamine la regardait, étonnée avant de demander faiblement.

Libre ?

Oui, les méchants sont tous morts.

Un petit sourire se dessine sur les lèvres de la sephi.

Tes parents habitent où ? Je peux t’emmener chez eux.

Ils sont morts… Je crois.

Heli hochait légèrement la tête, ne voulant pas spécialement grimacer non plus. Un nouveau sourire se dessina sur son visage comme si elle voulait la réconforter.

Je suis Heli… Heli Fett…. Et toi ?

Maori…

Bien Maori, que dirais-tu de me suivre ? Je pourrais t’offrir une nouvelle vie si tu le désires.

Elle la regardait avec une certaine bienveillance qu’il était bien trop rare d’observer auprès de la mandalorienne. La gamine lui rappelait affreusement à elle-même et elle comptait lui offrir la même opportunité qu’on lui avait offert. La gamine restait silencieuse un temps avant de hocher la tête. Un doux sourire illuminait le visage de la mandalorienne qui se releva, remit son casque et récupéra la gamine pour l’emmener vers son propre vaisseau. Le yacht était devenu affreusement calme comme un cimetière et il l’était de toute façon. Quelques personnes attendaient déjà devant son vaisseau, c’étaient ceux qu’Heli avait proposé de la retrouver ici.

Montez et prenez place, on va à Nar Shaddaa.

Ordonnait-elle avant de monter dans le vaisseau sans attendre. Elle déposa la gamine sur le siège dans son cockpit et laissait les autres personnes s’installer à l’arrière du vaisseau. Elle préparait le vaisseau et décolla, quittant le yacht pour retourner sur Nar Shaddaa afin qu’elle puisse annoncer la nouvelle à Sabacc. Elle ne doutait pas que l’humaine serait enchantée par cela, mais peut-être moins sur le sauvetage, allez savoir.

Le voyage se passait sans encombre et la sephi en profita pour s’occuper un peu de la gamine, lui donnant de quoi manger et boire pour commencer. Elle n’avait pas grand-chose d’utile pour une gamine dans son vaisseau qui n’était pas prévu pour une telle chose. La mandalorienne essayait de s’occuper comme elle pouvait, elle ne savait toujours pas comment elle devait gérer ses émotions… Et surtout, elle ne savait pas encore quoi penser de la mort du hutt. Elle ne se souvenait plus de la dernière fois qu’elle avait été autant chamboulée émotionnellement et il allait lui falloir un peu de repos pour remettre de l’ordre dans tout ça.

La planète de Nar Shaddaa finie par apparaître devant son vaisseau et elle dirigea son vaisseau à la plateforme d’atterrissage pour y déposer son vaisseau. Elle se tourna vers la gamine et lui sourit.

Attends moi ici, j’ai encore des choses à terminer, ça ne devrait pas être long, d’accord ?

Elle hoche la tête.

Et tu as R9 que tu peux embêter si tu veux.

Un large sourire illuminait un instant le visage de la gamine alors que la mandalorienne abandonna le cockpit pour rejoindre le reste du vaisseau. Les quelques passagers qu’elle avait pouvait quitter sa boite de conserve volante pour avoir une meilleure vie… Ou pas, allez savoir ce qu’elles feraient et ce n’était plus son problème de toute façon. En attendant, Heli allait retourner voir Sabacc pour lui annoncer la mort du hutt et – au passage – lui fournir le datapad qui pouvait contenir l’une ou l’autre information intéressante.

Occultus incarne :

Sabacc – Abrasive, Particulière. Spécialiste de l'information. Voulue morte par les vestiges du cartel des hutts.

Quand Heli quitta son vaisseau, elle se rendit vite compte de quelque chose. Elle avait un comité d’accueil. Et pas un petit comité d’accueil. Un majordome droïde de dernière génération, un speeder limousine et une escorte tellement armée qu’elle aurait sans doute pu prendre d’assaut un avant-poste. Un piège? Non. Personne ne dépense autant de moyens pour un piège. « Mademoiselle Fett », dit le droïde, « Zarseen Raynar, du Triumvirat, vous attend. » Ouvrant la porte de la limousine, le majordome de métal lui fit signe de prendre place. Autour d’elle, les droïdes (rien en dessous du B2 et avec un joli paquet de droïdes commandos) restaient à l’affut mais certains la saluèrent comme on aurait salué un officier. Décidément, elle avait impressionné les bonnes personnes aujourd’hui. Et dans la limousine? Sabacc. Sans trop de surprise.

Mais… Une Sabacc… Différente? Heli était habituée à la voir dans un certain état… Négligé? Morose, taciturne, toujours avec des cernes sous les yeux, pas forcément pétante de santé… Et là, la « vraie » Sabacc lui était présentée. Pour commencer, si la mandalorienne avait déjà eu des doutes, Sabacc est une espionne. Clairement. Est-ce que cela veut dire que ce qu’elle a dit à Heli était faux? Non car elles n’ont jamais discuté de choses critiquement confidentielles. Elle porte une sorte de tenue de combat, elle est propre, professionnelle, elle se tient bien droite… Et cette apparence soignée montre que la demoiselle est loin d’être repoussante au regard… Son air, par contre, est sensiblement le même, cernes en moins. À côté d’elle, sa boite de biscuits. « Quoi? Il fallait bien que quelqu’un passe un bon mot pour toi à la patronne », dit-elle avec sa délicatesse habituelle.

Ce qui veut donc dire que depuis le début, elle fait partie de quelque chose de plus grand. Il n’a jamais été question de « juste » confier une mission à Heli. Il est même fort probable que Sabacc ait manipulé les événements pour pousser le hutt à mettre un contrat sur sa tête. Un premier domino pour donner à la mandalorienne ce que peu de personne ont comme chance dans une vie : éliminer personnellement le responsable de leur souffrance. En apparence, Sabacc est la même. Mais il y a quelque chose dans son regard. Difficile à décrire mais bien présent. Comme quoi Hela n’est pas « juste » une mandalorienne et « juste » une chasseresse de primes. Une espionne mettant sa propre vie en danger? Ce ne serait pas si inhabituel. Si pour attraper un plus gros poisson, il faut prendre des risques… Tout ceci veut dire que la récompense d’Heli sera somptueuse. Pourquoi? C’est simple.

Zarseen Raynar en personne ne vous invite pas sans une bonne raison. En fait, Heli sait que par défaut, elle sera avec deux membres du Triumvirat. Zarseen, qui l’a invité et Venom, qui est présente tant qu’il y a un droïde dans la pièce. Il serait étonnant qu’elle mange avec le Triumvirat au complet par contre. Hope Summers est notoirement antisociale. La limousine se met en marche et pendant le trajet, Sabacc étant Sabacc, elle ne dit pas grand-chose. Mais son non verbal raconte quelque chose d’autre, lui. Heli n’a pas encore tous les détails mais c’est comme si elle avait réussi une sorte de test. Finalement… Ce contrat aura été des plus lucratifs pour Heli. Elle a enterré pour de bon une partie de son passé. Le hutt est mort. Définitivement mort. Sabacc lui a obtenu un certain nombre de contrats intéressants. Et apparemment, cerise sur le gâteau, elle va se faire une nouvelle amie très influente…

On a connu pire en termes de journée…

Contrat, honneur et loyauté (PV Heli Fett)

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