[Ziost] Blood for the Blood Goddess [PV Darth Demonia]

Diriger le Consortium Éternel ressemblait a un exercice de style si complexe qu'il ne pouvait être accompli que par quelqu'un disposant de qualité exceptionnel, et que le fardeau de l'éternité n'était pas de trop pour pouvoir accomplir toutes ses tâches. L'une des principales difficulté qu'une souveraine rencontrait était la nature duale du régime, entre d'un côté, l'aristocratie Hapienne et ses intrigues et de l'autre, celle des Seigneurs Sith. De loin, la première pouvait sembler plus simple a manœuvrer : jouissant du statut de divinité au sein du territoire d'Hapès, la Reine Mère avait droit de vie et de mort sur tout ses sujets et pouvait obtenir ce qu'elle désirait d'un seul ordre, alors que chez les Sith, elle était la Dame Noire, au sommet de la chaîne alimentaire certes, mais également sujette a devoir défendre sa position contre tous les prétendants potentiels et surtout, elle n'était qu'un être surpuissant, pas une divinité pour la plupart des Sith, ce qui signifiait qu'ils étaient souvent plus prompt a discuter ses ordres. Les deux organismes étant également rivaux, les frictions n'étaient pas rare et parfois, la souveraine était contrainte de mettre tout son poids, aussi bien politique que sa puissance dans la Force, afin de s'assurer que les choses ne dégénère pas, même si les droïdes GEMINI l'aidait dans cette tâche.

Mais les apparences sont souvent trompeuse : les matriarches Hapiennes ne sont pas idiote et elles sont loin d'être toute dans la vénération sans réserve de la souveraine : chacune tente d’accroître son influence au dépend des autres, ainsi que de gagner les faveurs de la souveraine, mais il arrivait parfois que certaines tentent également de s'emparer du trône pour elle-même, ce qui nécessitait des opérations de purge. Au contraire, il arrivait que certain Sith, devant la puissance inégalée de la souveraine, tombe dans une adoration de sa personne et soit prêt a tout pour la satisfaire, sans aucune arrière pensée sur le trône, trop loin de leurs talents pour qu'ils puissent y songer une seule seconde. En réalité, chacune individu est différent et nécessite donc d'adapter son comportement afin de s'assurer sa loyauté, une notion que Darth Ânkh avait compris depuis très longtemps. Mais même en sachant cela, celle qu'elle allait voir aujourd'hui restait une certaine énigme. Pas tant dans son comportement, son fanatisme zélé et total pouvant la rendre prévisible, mais également très efficace, mais plutôt dans les raisons qui avaient motiver cette adoration. Darth Demonia, l'actuelle Maîtresse des Assassins Sith, était un cas a part, y compris au sein de ses propres rangs, ce qui en faisait naturellement une personnalité intéressante.

Prédatrice bestiale, gracieuse et impitoyable, Demonia affichait une loyauté fanatique a la souveraine et avait gagner sa position en trahissant son propre père, qui avait ourdi un complot contre le trône. Änkh avait fort logiquement récompenser sa loyauté en lui octroyant sa promotion et en veillant a entretenir le sentiment de vénération qu'elle suscitait chez la Twi'Lek en hésitant pas a lui transmettre des ordres personnellement. Une pratique qui avait attirer l'attention d'Arcanis, peut-être par une certaine forme de jalousie, l'assassinat faisant partie de ses domaines, mais qui offrait l'avantage a la souveraine éternelle de disposer d'un soutien loyal et menaçant au sein du Conseil Noir. Demonia n'avait jusqu'ici jamais réclamer une quelconque récompense de la part de sa souveraine, comme si avoir une bribe de son attention, et le privilège de pouvoir tuer pour elle, était déjà une raison suffisante en soit pour lui offrir sa vénération. Comme elle était efficace, Ânkh n'hésitait pas a lui confier des affaires importantes, des cas nécessitant une haute technicité, mais aussi l'usage d'une brutalité hors du commun, car Demonia n'était pas un scalpel que l'on maniait avec précision, mais davantage une hache collectant les crânes pour la gloire du trône sanglant des Sith.

Habituellement, les deux femmes communiquaient en utilisant des moyens sécurisé, mais pour les missions les plus importantes, la souveraine éternelle n'hésitait pas a se déplacer en personne pour rencontrer l'une de ses plus fervente championne. Et aujourd'hui, elle devait recevoir le rapport concernant une mission de la plus haute importance qu'elle lui avait confier il y avait maintenant quelques semaines. Elle n'avait que peu de doute sur le succès de l'entreprise, mais entendre les récits de la Sith, et observer les mouvements de son corps pendant qu'elle évoquait ses souvenirs, avait toujours quelque chose de plaisir… C'était une sorte de sucrerie a laquelle la souveraine était sensible, les êtres passionnés avaient toujours quelque chose de fascinant, si certains les trouvaient ennuyeux et bizarre, Ânkh leur avait toujours accorder beaucoup de valeur, car la passion donnait la force de vouloir aller plus loin. Autant dire qu'elle n'accordait aucun crédit aux critiques de ceux lui ayant conseiller de choisir des personnalités plus pragmatique pour gérer des grandes entreprises, pour Ânkh, quiconque n'ayant pas la passion de ce qu'il fait ne mérite tout simplement pas que l'on s'intéresse a lui, c'était aussi simple que cela.

Pour rencontrer Demonia, le plus simple était encore d'aller a sa rencontre dans son repère, le siège des Assassins de Ziost. Elle aurait put la faire venir jusqu'à Hapès, mais elle aurait perdu de son caractère authentique, la Sith n'ayant que très peu de patience pour les manigances de la cour Hapienne ainsi que son faste. Elle avait donc fait déplacer son gigantesque Dreadnought jusqu'à l'orbite de l'ancien monde capital des Sith, devenu depuis plusieurs millénaires une terre hostile a cause des actions de l'Empereur Vitiate, parce qu'elle n'avait nullement besoin de se dissimuler lorsqu'elle se rendait quelque part. Lorsque tous les préparatifs furent accompli, elle pris une navette de transport afin de pouvoir se rendre sur la planète. Elle avait choisit une tenue des plus provocante, ne dissimulant que l'essentiel, car elle ne craignait pas le climat pourtant très hostile de Ziost, la Force lui donnant tout ce qu'elle avait besoin pour ne pas en ressentir les effets, mais aussi parce que c'était dans l'apparat le plus simple qu'elle était la plus magnifique, digne de son ascendance divine. Lorsque l'appareil fut posée sur le spatioport du temple, elle laissa le compartiment passager s'ouvrir et descendit d'une démarche aussi impériale que sensuelle, le regard mordoré se posant sur la silhouette de la tueuse venu l'accueillir en personne.

Ziost était une planète sauvage et cruelle. Partout le froid régnait en maître. Il y avait des montagnes acérées couvertes de glaciers gris et antiques. Il y avait des toundras aux herbes mortes où hurlaient des prédateurs décharnés. Dans les failles, entre les falaises creusées par les différents stigmates subis par la planète, le vent semblait pleurer. Il sifflait en longs sanglots de blizzards et véhiculait des nuages de grêle et de grésils. Un astre mort, que le soleil n'éclairait que rarement. Où la luminosité même en plein midi, avait des reflets ternes et malades, et où il ne faisait pas bon vivre.

Le Temple Sith des assassins élevé sur la plus haute montagne n'était qu'une ruine. Ses façades pyramidales avaient été crevées par un bombardement stellaire et personne n'avait cru bon de les réparer. De loin on aurait pu le penser inhabité. Aucune centrale énergétique n'y bourdonnait, aucun disposif technoligque n'y fonctionnait encore. Demonia la sauvage pronait pour ses disciples le dénuement et la vie à la dure. On s'éclairait comme sur les mondes primitifs avec des chandelles et des torches. Et la nuit lorsque les températures tombaient au delà du zéro, il fallait s'enrouler dans des peaux de bêtes. La nourriture était rare. Aucun approvisionnement ne venait jamais sur la planète. Et si les Sith voulaient survivre ils devaient partir à la chasse en escaladant les montagnes.

Demonia avait déclaré à mort tout les intrus. C'est à dire que ses assassins chassaient et exécutaient toute personne n'étant pas Sith. Qu'ils soient du Consortium, de l'Empire, de la République ou bien encore des natifs. En conséquence de quoi, le monde s'était dépeuplé, les marchands faisaient bien attention s'en tenir loin, et personne n'y accostait jamais. C'était un sanctuaire pour le côté Obscur. Un endroit terrifiant où sur des plaines ravagées lacérées par les brouillards chargés de glace, s'élevaient de grandes idoles noires aux pieds desquels les disciples de la Démone sacrifiaient leurs prisonniers au nom de la Reine d'Hapès.

La Reine immortelle d'Hapès n'avait pas eu besoin d'annoncer sa venue. Demonia avait senti son approche alors même que le vaisseau étendard de la flotte éternelle était toujours à des années lumières de sa destination. Alors la Sith était sortie seule sur ce vieil astroport suspendu au dessus des falaises de pierres noires. Au milieu du vent, dans ce brouillard gris qui remontait des gouffres, elle s'était agenouillée et puis avait attendu pendant des heures, des jours peut être. Avec ses fesses posées sur ses talons, ses mains à plats sur ses cuisses nues et son échine bien droite, il était aisé de la confondre avec une statue. Elle priait. Elle méditait. Et si le froid agressait sa nudité effrontée, son âme elle s'échauffait, s'embrasait, à la simple pensée de savoir la Reine en route. Derrière ses paupières aux longs cils roux, le côté obscur la baignait de visions cauchemardesques. Il y était question de sang, d'orgie, de viols et de plaisirs coupables. Une galaxie se mourrait et Darth Ânkh en était la divine meurtrière.

Lorsque la navette d'approche se posa sur l'astroport en ruine et que la fumée des réacteurs d'approche se dissipa pour dévoiler la silhouette gracieuse de la Reine, le souffle de Demonia s’accéléra. Elle était toujours agenouillée, dans cette posture qu'affectionnait d'ordinaire les sages et soumises servantes de harem. Malgré le froid qui condensait son souffle, ses lèvres épaisses étaient ardentes et un brasier brûlait dans son ventre musclé. La Reine ici. Que représentait cet hiver qui cinglait la presque nudité de la tueuse, lorsqu'elle pouvait baigner dans l'aura obscur que dégageait celle qu'adorait de ses vœux noirs. Ni elle tremblait, ni elle frissonnait la Twi'lek. Mais sa poitrine comprimée par un petit bustier élastique, se gonflait d'impatience et d'excitation.

Patiente, toujours aussi dévouée en sa posture, elle inclina le visage vers le sol afin de témoigner son respect et ne le releva que lorsque la Reine fut toute proche d'elle. Qu'elle était belle cette Divinité Noire qui très bientôt régnerait sur tout l'espace connu. Aussi peu vêtue que ces idoles païennes que l'on retrouvait parfois gravées dans de vieux temples. Son corps était d'une grâce que rien ne saurait contrefaire et ses charmes un appel à la damnation et à la tentation. Demonia avait trop de discipline pour oser contempler sa Maitresse. Mais même le visage penché sur le sol, elle ressentait cette présence par tout les pores de sa peau. C'était grisant. C'était enivrant. Si la Sith devait faire une comparaison, elle aurait dit que c'était comme de se tenir en orbite autour d'un soleil resplendissant. On sait qu'il va nous brûler, nous consumer jusqu'aux cendres, mais l'on ne peut s'empêcher de vouloir s'en rapprocher toujours plus proche.

"-Ma Reine. Que puis je faire pour vous satisfaire."

Demonia l'attendait dans une posture de dévotion absolue, agenouillée dans une position qui rappelait davantage un sage érudit en séance de méditation. Pourtant, il était certain que la Sith n'était pas quelqu'un verser dans cet art, elle excellait dans la violence la plus brutale et sauvage, afin d'atteindre la perfection meurtrière derrière laquelle elle courrait depuis qu'elle s'était abandonner au côté Obscur de la Force. Toutefois, même la divinité stellaire d'Hapès n'était pas insensible au charme de celle qui la vénérait avec un zèle presque inégalée dans la galaxie. Elle se doutait bien que son père s'était sans doute servit de ce corps pour autre chose que simplement des tâches d'assassinat. Et la discipline qu'elle s'imposait pour recevoir la Reine n'était trahi que par sa poitrine comprimée dont le mouvement laissait bien deviner les pensées qui occupait la Twi'Lek a l'égard de sa déesse. Ce n'était pas si courant chez les Sith, pour qui la cruauté et la recherche de la souffrance passait toujours avait les plaisirs charnels, mais cela faisait aussi son charme. L'espace d'un instant, l'esprit de la Reine se perdit a imaginer les plaisirs qu'elle pourrait faire découvrir a cette femme, sans doute bien moins expérimentée qu'elle, ainsi que le plaisir qu'elle pourrait ressentir entre ses mains. Une pensée des plus agréable, mais qu'elle chassa rapidement, ce n'était pas la raison pour laquelle elle se trouvait ici.

« Relever vous, Darth Demonia, la raison de ma venue n'exige pas de vous voir ainsi agenouiller, au contraire. »

Puisant dans la Force, Ânkh décida d'agrandir l'aura de chaleur qu'elle avait créer pour préserver son propre corps de la morsure du froid afin de couvrir également celui de la tueuse. C'était une bonne façon de montrer que bien qu'elle était une déité des étoiles pouvant se montrer destructrice et cruelle, elle savait également prendre soin de ses fidèles les plus dévoués. Après tout, contre une fidélité absolue, elle avait promis a tous ses sujets de bénéficier de sa divine protection ainsi que de pouvoir disposer d'une parcelle de cette immense gâteau qu'était la galaxie qu'elle désirait conquérir. Beaucoup s'interrogeait sur les intentions de la Reine si elle parvenait a obtenir ce qu'elle recherchait depuis si longtemps maintenant, mais Demonia ne semblait même pas se poser la question, elle se contentait d'obéir avec une foi infini, accomplissant tout ce qu'elle pouvait pour plaire a sa déesse et la satisfaire… Ânkh avait appris a manier ses dévots afin de les rendre utile, mais la foi aveugle qu'elle générait parfois restait une source de curiosité pour elle, particulièrement chez une Sith si haut placée et disposant pourtant d'une puissance brute dans la Force loin d'être négligeable… Elle n'égalait certes pas la souveraine, mais elle était assez grande pour figurer au sein du Conseil Noir, ce qui signifiait qu'elle brillait d'une aura obscure éclipsant la plupart des membres du culte Sith.

« J'ai reçu un rapport me confirmant la mort de l'Amiral Impérial Krukenberg et je tenais a venir vous féliciter en personne pour avoir une fois encore accompli votre mission. Mais je voulais aussi entendre de vos propres lèvres votre rapport, raconter moi comment s'est dérouler l'opération, et ne négliger aucun détail, pas même ceux qui pourrait pourtant paraître les plus insignifiants. Je veux tout savoir... »

La souveraine laissa sa phrase en suspens. Elle aurait put se contenter de l'information de sa mort et d'un rapport succinct par communication holographique, mais non, elle avait voulu venir en personne pour deux raisons : la première était de marquer l'importance de la cible : Krukenberg était un amiral dévoué et obstiné qui avait mis en échec plusieurs fois la flotte Éternelle en faisant preuve de tactique audacieuse : il était promis a une grande carrière et pour rien au monde Ânkh ne souhaitait voir l'Impératrice de l'Empire Galactique être conseiller par un esprit aussi brillant que le sien. Mais ce n'était pas la seule raison qui la poussait a être ici, elle voulait observer la Twi'Lek raconter sa mission, pouvoir analyser chacun de ses mouvements lorsqu'elle évoquait ses souvenirs, repérer les petits mouvements musculaires trahissant une sensation associé a un souvenir… La voir s'animer de la passion qu'était capable de lui fournir ses actions en faveur du trône, c'était exactement cela que recherchait la souveraine éternelle en cet instant. Certain dirait que c'était déplacé, enfantin, un caprice… C'était possible, mais elle était une souveraine divine, absolue et éternelle. Observer la passion des mortels lui permettait de régénérer la sienne, de se sentir vivante et de se reconnecter au côté obscur dans sa forme la plus pure et absolue, celle d'une puissance brute exigeant la domination et le sang. Et personne au sein du Consortium Éternel ne lui offrait plus de sang, ou d'une moins d'une façon aussi dédiée et absolue, que Darth Demonia.

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