Entre loyalistes de la République - PV: Plo Tan'ith (Terminé)

L’amiral était de retour sur Fondor, mais dans des circonstances qu’il aurait préférer éviter. Au moins ses enfants étaient en sécurité avec lui cette fois-ci, et sa femme était en route pour les rejoindre. Plo était un peu inquiet de la tournure des évènements : il n’aimait pas les politiciens et l’idée d’avoir à faire à ces gens-là ne le mettait pas très à l’aise. Vêtu de son uniforme d’officier, il avait le bras en écharpe dans une attelle qui lui avait été posée suite à sa blessure lors de son opération sur la base républicaine d’Argus. Assis dans un fauteuil, Plo cherchait à positiver : au moins n’était-il pas dans une cellule mais confortablement installé dans des quartiers au sein d’un bâtiment lourd de la flotte républicaine. L’état de fatigue du vieux kel’dor pesait sur ses épaules, il se sentait las et abattu. Sa fille Tila faisait les cent pas dans la pièce, longeant en permanence un mur comme une tigresse enfermée dans une cage. Gnost lui était songeur et repassait mentalement ce qu’il s’était passé pour en arriver là. Sil vigilante était assise en tailleur sur le sol et méditait dans la Force afin de trouver le calme et la sérénité. Lorsque la porte s’ouvrit dans un bruit très familier, Plo se leva et se mit au garde à vous, se contentant de saluer poliment Seidelman.

- Commandeur.

Tila et Gnost se mirent au garde à vous dès que Maximilian entra dans la salle. Sil inclina respectueusement la tête, les mains cachées dans les manches de sa bure et jointes. Le quatuor laissa Maximilian s’exprimer en priorité, au moins était-il du côté de Tan’ith dans cette histoire, ce qui n’était pas étonnant en soit. Après tout Plo l’avait aidé, aux côtés d’Amélia à survivre à une tentative d’assassinat supplémentaire ce qui devrait suffire à le disculper d’une conspiration visant à prendre sa place. Il chercha à rassurer Maximilian.

- Ravi de l’entendre commandeur, j’espère que vous ferez bon usage des données que ma fille, Sil vous a transmis concernant le sénateur Ducan. Au besoin je dispose d’une copie de l’entretien dans un endroit secret. Vous n’avez pas à vous excuser de la situation, vous n’êtes pas celui qui cherche à nous abattre.

Visiblement son interlocuteur semblait avoir trois nouvelles à lui annoncer, une bonne, une neutre et une mauvaise. Restait à voir ce qui allait être évoqué… Tila et Gnost s’étaient mis au repos, les mains dans le dos tandis que Sil les imita et observait Amélia qu’elle avait déjà croisé lorsqu’elle avait escorté le droïde de protocole contenant les informations relatives au sénateur Ducan jusqu’au bureau du commandeur suprême. Plo regarda ses enfants et répondit d’un ton calme et posé, comme s’il préparait une campagne militaire contre des ennemis de la République, ce qui en soit n’était pas très éloigné de la réalité de la situation qu’il vivait présentement…

- Vous pouvez commencer par la mauvaise je vous prie. Nous aurons un état des lieux et des forces adverses, comme ça nous garderons le meilleur pour la fin afin de définir notre stratégie de défense.

Dospeet préparait un sale coup, et nul doute que cette session au sénat avait été ordonnée par ses soins auprès de la sénatrice Palenix qui avait sans doute les prérogatives suffisantes pour s’assurer que se tienne cette réunion extraordinaire. Le général Speatec quant à lui avait sans doute supervisé la mutinerie sur Argus en suivant les ordres de l’amiral sans doute. C’était le scénario le plus logique concernant les évènements qui s’étaient produits. Au moins Plo pouvait s’estimer content d’avoir pu mettre un sérieux coup de pied dans la fourmilière au point que l’on s’en prenne à lui. Mais les implications de l’Apex à deux reprises l’inquiétait : quel rôle jouait cette faction ? Ils avaient « aidé » l’amiral à échapper à l’assassinat prémédité que le sénateur Ducan avait à son encontre d’une part, mais aussi extrait la technicienne Lynn pour la capturer. Les intrications de ce complot ne le rassuraient pas, car l’officier se demandait si derrière Dospeet ne se cachait pas la main de Darth Ankh, ou de l’impératrice Fel. Dospeet pouvait très bien s’être associé à eux afin de contrôler la République et en faire un état satellite de ces deux autres factions. Pourtant Dospeet avait servi au cours de l’opération Lord_Over, comme Speatec, Seidelman, lui-même et le regretté amiral Tontpa. Et si l’opération Lord_Over était à la fois le lien unissant l’ensemble des acteurs présents, et déclenché quelque chose au sein de la République ? La source de cette conspiration se trouvait sans doute devant eux.

Plo écouta d’abord la mauvaise nouvelle : la sénatrice Palenix avait utilisé tout son poids pour mettre l’amiral sur la touche. Le chantage qu’elle opérait au sein de la République était parfaitement ignoble en soit, surtout en temps de guerre. Ce genre de chiens galleux de la République n’étaient rien de plus que des agitateurs cherchant le moindre prétexte pour obtenir de l’attention et des privilèges et l’amiral haïssait ce type de personnage dont l’apparente loyauté n’était qu’un vernis. Ravalant sa colère pour se détendre en inspirant profondément, l’officier fit le vide dans son esprit pour mieux se concentrer et trouver un moyen de damer le pion qu’était la sénatrice Palenix.

- Les éléments que nous avons et les liens que la sénatrice Palenix entretenait avec Ducan devraient suffire à discréditer la sénatrice. Je sais que j’ai voulu faire parler Ducan, mais si je dois prendre une retraite anticipée pour faire tomber ces trois là, je suis prêt à risquer ma place. Je vais finir ma croire que ma spécialité reste de faire chuter des sénateurs de leur perchoir commandeur !

Dit-il en faisant une touche d’humour pour essayer de dédramatiser la chose. Maximilian poursuivit en faisant référence à Amelia Wolf et ses contacts dans le milieu du crime organisé, et plus particulièrement l’Apex. Amelia lança un regard de défi à l’ensemble des individus présents, mais Sil répondit à ceci que d’un échange de regard paisible, elle n’aurait rien à y redire en soit, Tila non plus. Gnost se tendit quelques peu, n’aimant pas beaucoup plus les criminels mais la situation imposait de faire des choix. Et si cela pouvait aider son père à éviter d’être accusé de haute-trahison, alors ce serait un moindre mal. Plo avait eu des réserves sur Amélia Wolf au début, mais son professionnalisme et sa loyauté avaient vite eu raison de la méfiance que le kel’dor pouvait éprouver à l’égard de la jeune femme qu’il considérait comme un soldat de la République, cloné ou non. Il l’appréciait pour sa franchise et son côté très direct par ailleurs. L’amiral répondit sur ce point à propos de l’Apex, son cerveau ayant déjà analysé la situation et mis en évidence quelques hypothèses et pistes.

- C’était évident que l’Apex et les Mandaloriens n’étaient pas les cerveaux de cette opération, mais simplement des exécutants. Quel serait leur intérêt à vous mettre sur la touche pour favoriser l’ascension de Dospeet ? Je présume que Zarseen Raynar commence à en avoir assez de cette collaboration pour envisager de livrer des informations… Quel serait son prix ?

Car l’Apex ne faisait jamais rien gratuitement, restait à voir ce que Raynar était prête à mettre dans la balance et ce qu’elle réclamerait pour étudier son offre et l’accepter ou la refuser si le prix à payer était trop élevé. Maximilian de son côté n’avait pas chômé, en usant de ses prérogatives pour devancer toute action de la part de Dospeet et de ses sbires, pire encore il était parvenu à les ruser pour faire participer Speatec et Dospeet au procès, et à ce titre, le commandeur leur garantissait une sécurité sous ses éléments loyaux. Ils ne pourraient strictement rien faire pour nuire davantage à Plo en faisant pression sur lui. D’autre part, Dospeet serait présent au procès, ce qui était satisfaisant pour l’amiral Tan’ith qui n’attendait que cette occasion pour pouvoir le retrouver.

- Tant mieux, j’en avais assez que ce lâche n’ose pas me confronter. Vous avez été habile et avisé commandeur. Pour cela je vous suis redevable commandeur. Je ne puis que vous recommander les amiraux Verian Vakarian et Var Tills, ce sont des amis qui ont combattu à mes côtés pendant Lord_Over. Bien que non impliqués dans ces affaires, ils sauront témoigner en ma faveur concernant ma loyauté.

Lâcha Plo d’un ton satisfait, sa famille serait retenue dans ces lieux mais aucun d’entre eux, excepté Tila peut-être ne seraient gênés par cette mesure. Encore que Tila restait néanmoins consciente que quitter le vaisseau du commandeur l’exposerait elle, et son père à une riposte de la part de Dospeet et de ses acolytes. Le kel’dor reprit la parole pour faire part de quelque chose qui le travaillait depuis quelques minutes au commandeur. Peut-être avait-il ces informations là à sa disposition ?

- Par ailleurs, j’ai remarqué qu’il semblait y avoir un lien entre Speatec, Dospeet, vous et moi… nous avons tous les quatre servi au cours de l’opération Lord_Over. Pensez-vous que cela pourrait avoir une relation avec leur complot ? Je déplore que la mort de l’amiral Tontpa au cours de cette opération ne soit pas devenu un exemple à suivre pour eux…

Plo Tan’ith avait eu l’impression d’avoir cassé quelque chose, ou du moins mis le doigt sur un élément capital dans cette conspiration. Le commandeur était devenu pâle et était parti sans dire un mot, comme s’il venait de réaliser quelque chose suite aux déclarations du kel’dor. L’amiral ignorait tout de cette affaire, la guerre l’avait coupé de nombreuses choses à cette époque, y compris de sa famille au moment ou cette tragédie s’était abatture sur Maximilian Seidelman. Amelia Wolf prit donc la parole pour expliquer la situation aux Tani’th rassemblés ici. Cela permis à Plo d’y voir plus clair, mais l’inquiétait quelques peu. L’officier avait été au courant du retrait que s’était imposé Seidelman, et il craignait qu’il recommence au moment ou la République avait le plus besoin de lui. Sil fut la première à prendre la parole pour répondre à l’aide de camp quant à la question de la fille de Maximilian en creusant dans sa mémoire ;

- J’ai entendu parler de l’attaque du transport ayant coûté la vie à sa fille, mais il s’est produit quand j’étais encore jeune et ma mémoire me fait défaut.  Je n’ai pas les détails mais je comprends sa méfiance naturelle à l’égard de l’Ordre, aucun père ne devrait à avoir subir ça…

L’amiral trouvait ceci des plus dérangeants et s’en voulait un peu d’avoir abordé ce sujet sensible. D’une voix rassurante et désolée, il s’avança vers Amelia Wolf puis lui donna quelques instructions concernant le commandeur suprême.

- Allez voir comment il va, nous attendrons ici que vous reveniez avec lui pour la suite.

Faire le lien et appel aux souvenirs de Sil permettrait de mieux comprendre les choses peut-être. Une fois qu’Amelia fut sortie, la kel’dor semblait se souvenir d’un détail. Gnost remarqua quelque chose et interpella sa sœur cadette d’une voix un peu soucieuse.

- Tu te rappelles de quelque chose en particulier Sil ?
- Je crois que oui, le nom de sa fille…
- Et ?

Demanda un peu plus directement Tila qui avait haussé les épaules en posant la question les bras croisés. Plo semblait également intéressé. Sil répondit d’une voix un peu hésitante.

- C’est le même nom que son aide de camp.

Plo assemblait les pièces du puzzle et trouva une pièce expliquant pourquoi Amélia et Maximilian entretenait un lien si particulier. C’était évident qu’en tant que père, il avait cherché une fille adoptive pour combler le manque qui avait creusé son cœur jusqu’à présent. Il comprenait mieux la méfiance qu’il pouvait avoir vis-à-vis des Jedi, mais Plo comprit également que la conspiration était plus tentaculaire que ce qu’il pensait à la base, confirmant ses craintes. Plo n’était pas la cible à abattre de façon prioritaire, il était simplement le grain de sable venant gripper la machine huilée de cette conjuration. La véritable cible du complot, c’était Maximilian Seidelman. Il fallait trouver un moyen de lui annoncer la vérité et cette conclusion sans le jeter dans l’affliction à nouveau comme cela s’est produit en évoquant indirectement sa fille via l’opération Lord_Over.

La situation dégénérait. Le commandeur suprême semblait être paniqué mais en même temps résolu à limiter les dégâts collatéraux en ordonnant à Plo Tan’ith de ne plus se mêler de cette affaire, un ordre immédiatement effectif. L’amiral était quelques peu secoué par ce brusque changement d’attitude et par le haussement de ton ayant eu lieu entre Amelia Wolf et Maximilian Seidelman. Il ne les avait encore jamais vus se prendre le bec aussi violemment mais n’intervint pas immédiatement. Gnost semblait pensif tandis que Tila partageait le sentiment d’Amélia plus que quiconque dans cette salle. Si Plo était à la place de Maximilian, et Tila à celle d’Amélia, sans doute aurait-elle eu la même réaction que cette jeune humaine. L’amiral ainsi que Sil furent pris à partie par Amélia, si bien que cette dernière intima à la kel’dor d’utiliser sa persuasion de Force pour contraindre Seidelman à ne pas faire tout ça. Sil avança d’un pas, peinée par la situation car elle savait déjà quelle serait sa réponse. Prenant un maximum de gants, la Jedi âgée de 22 ans prit la parole d’une voix qui se voulait apaisante et la plus rationnelle possible.

- Amelia Wolf, calmez-vous. Je ne peux pas faire ça, c’est contraire aux principes de l’Ordre Jedi. Si je me servais de mes pouvoirs pour l’hypnotiser, alors je ne vaudrais pas mieux que les Sith que nous combattons ensemble. De surcroit, cela ne fonctionne que sur les esprits faibles et sur une courte durée de temps, même si je le faisais maintenant, je ne suis pas certaine que cela marcherait d’une part, et d’autre part, cela ne durerai pas assez longtemps.

Plo avait le bras en écharpe et s’avança, s’interposant entre Sil et Amélia car craignant que cela vire à une démonstration de pugilat entre l’aide de camp et sa propre fille. L’amiral était toujours sous le choc quelques peu, mais avait bien entendu les arguments avancés par Seidelman pour le convaincre, il avait eu aussi le temps de préparer sa riposte verbale qui, il l’espérait sincèrement, persuaderai le commandeur suprême de revenir sur son ordre. Marquant un léger silence et le fixant dans les yeux, il prit la parole d’une voix froide mais professionnelle, très militaire dans sa façon de s’exprimer.

- Je comprends. Commandeur soyez assuré que je n’ai pas l’intention de désobéir à un ordre direct de votre part s’il est confirmé.

Bien entendu, il n’avait aucunement l’intention de suivre cet ordre. Mais en cas d’échec ses méthodes seraient plus subtiles afin de garder un œil sur cette affaire. Il faudrait qu’il s’entretienne avec son aide de camp pour que son plan puisse fonctionner, il était impérativement nécessaire qu’Amélia ne soit pas renvoyée ou mise à pied de sa fonction. Cependant avant qu’Amélia ne s’énerve davantage ou que Maximilian puisse confirmer l’ordre, Plo Tan’ith reprit immédiatement d’une voix plus déterminée que jamais, usant de son charisme et de son leadership pour faire changer le commandeur d’avis.

- Mais si vous me le permettez, écoutez-moi. En qualité d’ami et officier supérieur je me dois de vous faire part de mon analyse de la situation afin que vous preniez la meilleure décision possible. Vous savez, je savais que je risquais ma peau pour la République au moment ou j’ai signé mon contrat d’engagement pour servir dans la marine. Ma femme et mes enfants, aussi douloureux puisse t’il être pour eux savent que je peux mourir à chaque engagement contre nos ennemis. C’est un choix que j’ai fais il y a plusieurs décennies déjà et une éventualité que j’ai acceptée au fil des années. Si je dois périr pour que la République vive, alors c’est mon droit le plus fondamental, c’est le devoir de chaque soldat. L’Ordre Jedi pourra mettre ma famille à l’abri dans leur temple, il ne leur arrivera rien là bas.

Cette conclusion terminée, il ajouta aussitôt d’un ton similaire à ceux employé par les tacticiens pour faire l’état des lieux de la situation et rappeler les faits ainsi que l’inventaire des ressources à leur disposition. Cette affaire était une bataille comme une autre pour Plo qui comptait bien l’emporter d’une façon ou d’une autre.

- Que vous le vouliez ou non ma famille et moi-même sommes déjà menacés dès l’instant ou j’ai déjoué avec l’aide de votre aide de camp la tentative d’assassinat à votre encontre et libéré ces scientifiques dans cette station spatiale. Je suis le grain de sable grippant les engrenages de leur complot, mais je ne suis qu’un contretemps pour eux : vous êtes leur cible. S’ils me mettent sur la touche ou m’éliminent, ils viendront vous chercher pour vous abattre. Si les Sith sont bien derrière cette conspiration, alors vous savez autant que moi que chaque défaite que nous leur infligeons ne fera que les enrager et les convaincre de vouloir laver l’affront que nous leur avons fait. Votre proposition ne met pas ma famille ou moi-même en sécurité commandeur… Ils n’auront de cesse de me traquer pour se venger s’ils vous abattent, et même si je ne représente plus une menace à leurs projets. Juste pour laver leur égo des défaites et insultes infligées par la République.

C’était avec un sang froid à toute épreuve et son légendaire pragmatisme qu’il avait souhaité convaincre Maximilian. Après ce rappel des faits effectué avec calme et concentration qu’il avança ses autres arguments, sa solution au problème présenté par la situation actuelle toujours professionnel et déterminé, il énuméra les choses simplement pour être compris, mais aussi très sérieusement. Plo était connu pour ses talents de tacticien mais aussi ses méthodes peu orthodoxes, le genre de combines que l’on apprend sur le terrain, et certainement pas dans les hololivres ou cours de l’Académie Navale de Fondor.

- Cependant vous n’êtes pas seul Maximilian. Viveka Eldar a aussi contribué à mettre des bâtons dans les roues de ces comploteurs, il en va de même pour Zarseen Raynar, même si je m’inquiète moins de cette dernière. Elles aussi sont exposées à une vengeance qui viendra bien après nous avoir frappés, mais ce seront des cibles plus difficiles à abattre car je doute qu’ils aient des espions ou conspirateurs dans leurs rangs. J’ai aussi des contacts avec la directrice des renseignements républicains, et de bonnes relations avec l’Ordre Jedi qui ne tolèreront pas que les Sith aient une marge de manœuvre aussi grande. Nous sommes dans le même bateau vous et moi, et nos meilleures chances de succès sont de travailler ensemble à démanteler chaque élément de cette conspiration au sein de nos rangs dans un premier temps pour éloigner leurs lames de nos gorges et retrouver une bouffée d’air. Dans un second temps, nous pourrons identifier les menaces en interrogeant Palenix, Speatec et Dospeet pour remonter la trace. Rien qu’enfermer ces trois là devrait suffire à réduire leurs projets à néant, je pense même que ce serait l’ultime affront que nous pourrions faire à ces Sith. Peut-être même que cela les pousserait à se dévoiler pour régler le problème eux-mêmes. Les Sith sont prévisibles lorsque contrariés : nous pourrions utiliser leur rage à notre avantage. Mais pour l’heure, nous devons déjà mettre ce trio sous les verrous. Nous agirons avec méthode : étape par étape.

Ils n’étaient pas piégés, ils pouvaient encore gagner cette bataille. Ils avaient identifié l’avant-garde ennemie, et une partie de leur plan d’attaque. Ils n’étaient pas démunis : Maximilian et Plo avaient aussi des ressources, des alliés, des solutions pour parer à cette guerre que les Sith menaient contre eux. Ensemble ils pouvaient gagner, mais isolés seule la défaite viendrait les étreindre avant de les jeter dans la gueule béante de la Mort, ce gouffre avalant quiconque s’approchait beaucoup trop prêt de ses dents acérées. Pour conclure, Plo s’approcha de Seidelman et prit une voix beaucoup plus apaisée et douce mais toujours déterminée, allant jusqu’à poser une main sur son épaule pour appuyer son propos et lui parler comme deux frères d’armes, et non plus comme un officier à son subordonné ou vice-versa.

- Maximilian, nous n’avons plus le choix désormais. Nous sommes allés trop loin pour reculer maintenant. Rester à cette étape ne conduira à rien de bon croyez-moi, nous perdrons indubitablement. Notre seule chance de nous tirer tous les deux de ce guêpier reste encore d’aller de l’avant et de mettre un terme définitif à toute cette histoire. Il n’y a pas d’autre voie possible pour nous deux. Si nous renonçons, alors ils ont déjà gagné.

Plo avait terminé de livrer son analyse et attendait la réaction du commandeur Seidelman.Il espérait l’avoir suffisamment convaincu de poursuivre la lutte, mais si cela ne suffisait pas, seule Amélia Wolf pourrait lui venir en aide en faisant l’agent infiltrée pour le compte de l’amiral.

L’amiral Tan’ith laissa le commandeur Seidelman admettre que ses arguments avaient fait mouche. Il mit cependant sa condition en avant, laissant passer plusieurs éléments de son passé. Sa femme s’était donnée la mort après le décès de sa fille, son histoire demeurait tragique mais le kel’dor comptait répondre avec honnêteté à la question posée par Maximilian. Restant droit, il fixa son interlocuteur dans les yeux pour lui répondre avec fermeté et détermination : sa réponse ne serait pas celle attendue, mais au moins Plo aurait fait preuve d’honnêteté dans les mots choisis et employés.

- Effectivement, perdre ma famille me briserait, mais pas suffisamment pour ne pas chercher à me venger. Si c’était le cas, alors je chercherais à faire en sorte de mettre les responsables entre quatre planches afin que personne d’autre ne subisse ce que j’ai pu subir. Justice devra être faite, peut-importe si je venais à perdre la vie en tentant ma chance de les venger. A quoi bon continuer à vivre si je venais à perdre tout ce qui m’était cher ? Autant prendre le risque de mourir en combattant, en prenant les vies de ceux qui m’ont arraché les miens. Seulement après trouverais-je alors le moyen de faire mon deuil en accord avec les préceptes spirituels des anciens moines de Dorin, les Baran Do.…

Les mots de l’amiral étaient durs, et pourtant ils trahissaient sa véritable nature. L’amiral était un kel’dor, et bien qu’il ait grandi en territoire républicain et pas nécessairement au milieu d’autres membres de son espèce, il n’en restait pas moins imprégné de sa culture d’origine. Pour les kel’dor, la notion de justice n’était pas la même que celle communément admise par les humains. Leur approche de la justice était particulièrement simple et voyait les problèmes moraux en blanc et noir principalement. Ils étaient réputés pour leur hospitalité et leur altruisme car aucun kel’dor abandonnerait un étranger dans le besoin. Pourtant les kel’dors n’étaient clairement pas contre l’idée de se faire justice eux-mêmes et n’avaient aucun scrupule à mettre à mort un voleur ayant volé pour se nourrir. Plo avait vu ce trait de caractère être atténué de part son expérience au milieu de nombreuses autres espèces constituant la République, mais certaines occasions pouvaient faire ressortir cet aspect culturel. Amelia Wolf prit la parole à son tour, en avançant un grand argument : il fallait également que les enfants de l’amiral s’expriment sur leur volonté d’agir ou non de concert avec le commandeur. Plo n’a jamais prétendu s’exprimer en leur nom, et le premier à répondre fut Gnost qui s’avança dans son uniforme de capitaine, il se mit au garde à vous devant le commandeur, imité immédiatement par sa sœur, mais il fut le premier à prendre la parole.

- Commandeur, ma sœur et moi-même avons prêté serment de défendre la République contre tous ses ennemis de l’extérieur comme de l’intérieur. Nous ne reviendront pas sur les raisons de nos engagements respectifs vis-à-vis de la marine, ni sur le serment que nous avons pris.
- On ne s’est clairement pas engagés pour la solde si je puis m’permettre, et je ne compte pas rester les bras croisés et attendre qu’on vienne m’abattre si j’ai l’opportunité de refroidir ces fils de hutt.

Tila avait clairement l’intention de ne pas abandonner le reste de sa famille. Tout comme Gnost qui plus posé et réfléchi n’avait pas trouvé de meilleure solution que rester unis dans l’adversité. Restait le cas de Sil qui laissa quelques secondes de silence s’installer avant de répondre après avoir vu ses frères et son père prendre ce risque. Elle aussi le prendrait, mais pas pour les mêmes raisons.

- La République court un grave danger, tout comme l’Ordre Jedi par corolaire. Je ne puis rester de côté et le Conseil approuvera mes actions j’en suis convaincue. Si les Sith sont bien derrière cette affaire, alors l’Ordre les combattra à vos côtés.

Elle ne devait pas faire preuve de trop de sentiments à l’égard de sa famille biologique. Bien entendu elle éprouvait de l’affection et de l’amour pour eux, mais sa formation de Jedi ainsi que sa philosophie ne pouvait pas faire passer les intérêts de sa famille biologique avant ceux, plus grands encore, de la République et de l’Ordre Jedi. Si la République tombait, alors ce serait des milliers de systèmes qui se trouveraient sous le joug des Sith, l’Ordre Jedi retournerait dans la clandestinité et tout ça, elle ne pouvait pas l’accepter sans tenter sa chance, y compris si cela incluait de donner sa vie.

Plo Tan’ith écouta très attentivement l’exposé du commandeur concernant les liens entre les différents protagonistes ayant participé à l’opération Lord_Over. Ca en devenait effrayant, autant de coïncidences entre ces éléments, mais en un sens, Dospeet n’aurait jamais eu confiance en Speatec, Ducan et Palenix pour son complot s’ils n’avaient jamais collaboré ensemble par le passé. En un sens, si l’amiral Tan’ith devait faire un coup d’état, il prendrait soin de s’entourer des amiraux Vakarian et Tills pour l’aider car il leur faisait confiance. Dospeet suivait ce même principe. Cependant le kel’dor se demanda à quel moment l’idée de prendre le pouvoir avait germé dans l’esprit de son rival ? Préparait-il déjà son coup depuis l’opération Lord_Over ? Cela paraissait improbable pour l’officier qui donnait le bénéfice du doute à celui qui aujourd’hui, souhaitait sa mort sociale. Le commandeur se tourna vers les deux capitaines de la République, en leur demandant si le clan Lone leur avait donné un indice. Gnost fit non de la tête d’un air quelques peu désolé avant de prendre la parole pour s’expliquer.

- J’ai été assommé avant d’avoir pu comprendre ce qu’il se passait..

Tila quant à elle reprit la parole, ayant un quelque chose de supplémentaire à ajouter.

- J’ai pu réussir à leur échapper pour envoyer un message, je crois qu’ils ont évoqué le fait qu’après Argus ils se rendraient vers la frontière de la République avec l’Empire Galactique, mais je ne sais pas quel système….

Après tout elle avait réussi à prendre la fuite au début lorsqu’elle comprit que ces mandaloriens venaient pour la kidnapper, avant d’être capturée à son tour quelques minutes plus tard. Si elle avait été armée, alors les choses se seraient déroulées différemment sans aucun doute. Le commandeur ne voulait pas accepter l’offre de l’Apex, ce qui était compréhensible bien que de nombreux détails concernant certains prisonniers étaient une fois encore, liés à l’opération Lord_Over. Mais le commandeur reprit la parole d’un air quelques peu lugubre lorsqu’il reconnut un visage parmi les rangs des mercenaires présents il y a quelques jours. Ce mystérieux individu était un mercenaire au service du sénateur Ducan et figurait sur les enregistrements du droïde protocolaire lorsqu’il avait convoqué Plo Tan’ith suite à l’opération confiée par Seidelman sur la station spatiale contenant de nombreux scientifiques. Le kel’dor manqua de s’étouffer lorsque Maximilian révéla connaître ce visage et cet individu.

- Pardon ?! Par la Force comment est-ce possible ?!.

Il s’approcha de l’écran pour voir le visage qui ne lui avait pas forcément sauté aux yeux lorsqu’il avait été présent sur le yacht stellaire du sénateur Ducan. Il garda le silence un bref instant avant de se retourner vers Amélia et Maximilian pour donner un début de solution éventuelle à ce problème d’une voix un peu plus sereine, mais aussi comme s’il avait une intuition derrière la tête. Le genre d’indice qui menait à une piste très prometteuse, et l’amiral avait le nez pour dénicher ces détails précis qui changeaient bien des choses selon les contextes.

- Peut-être est-ce un agent, mais pas au service de la République, du moins dans son allégeance… Au moment de rapatrier le vaisseau du sénateur Ducan vers Fondor, tous les mercenaires qui étaient restés à bord se sont soumis à un protocole d’identification, mais on a aussi un relevé d’empreintes palmaires et d’ADN. Cet homme n’a pas pu échapper à ce contrôle, on peut retrouver les données en comparant l’image de la vidéo avec celles de la vérification d’identité. En recoupant avec les bases de données républicaines, même s’il a utilisé une fausse identité on devrait avoir quelque chose d’un point de vue génétique. L’aide de la directrice Anade nous serait grandement utile sur ce dossier..

Le kel’dor ajouta ensuite quelques mots avec une idée dans la tête, sans doute qu’ils avaient déjà de nombreux éléments pour remonter une trace inattendue.

- Ces gens que l’Apex demandent… peut-être pourrions nous les interroger qu’en dites-vous ? S’ils sont là c’est sans doute car ils se sont opposés de façon directe ou indirecte aux projets de Dospeet, ou du moins représentaient une menace non ? En un sens la liste donnée par l’Apex ne serait pas un moyen d’obtenir davantage de témoins transmise de la part de Raynar ? Pour ceux ayant participé à l’opération Lord_Over bien entendu, il doit y avoir un lien.

Plo et ses enfants réfléchissaient à la meilleure méthode pour parvenir à leurs fins et déjouer le complot. Chacun était affecté à une tâche bien précise et ensemble le groupe recoupait les indices pour tirer au clair les implications de chaque personne faisant partie des conjurés ainsi que leurs objectifs et complices éventuels. Ce travail était de longue haleine, aussi alors que les heures s’étiraient de plus en plus, Maximilian et Plo échangeaient sur la façon d’infiltrer la prison pour atteindre les prisonniers réclamés par l’Apex et soutirer les informations en leur possession.

- Je pense que la directrice Anade pourrait nous aider à infiltrer des agents pour prendre contact avec ces prisonniers et les interroger. Ou alors les Jedi pourraient le faire, ils ne peuvent pas avoir été infiltrés par les conspirateurs, de surcroit ils n’oseraient pas leur interdire l’accès s’ils ont votre autorisation. Un Jedi identifié par la directrice Anade pourrait jouer ce rôle je pense…

Les tasses de café s’enchainaient aussi pour Plo qui en avait déjà consommé cinq lentement à travers les filtres de son masque respiratoire. La fatigue commençait à peser sur ses yeux ainsi que sur sa nuque et ses épaules si bien que sa douleur au bras se relançait. Le comlink du commandeur bippa et ce dernier se leva de sa chaise tout en invitant Plo à le suivre dans une pièce suivante sans un mot. Une fois la porte refermée par l’amiral, l’officier fut mis au parfum sur la mission qui avait été confiée il y a déjà quelques heures par le commandeur suprême : celui de déterrer le corps de sa femme décédée. L’amiral ne comprit pas quel était le lien entre la dépouille de la défunte épouse de Maximilian et le complot actuel, mais resta attentif à ce qu’exposait Amélia Wolf. La mention de la tombe vide inquiéta Plo qui ne dit rien mais commença petit à petit à faire le lien au fil des indices que transmettait Amélia. Un cercueil vide, un suicide maquillé, un système de survie très élaboré dans la tombe… cela n’annonçait rien de bon du tout car l’amiral comprenait ce qui amenait lentement mais sûrement ces révélations plus que troublantes. Avant qu’Amélia ne finisse sa phrase concernant sa théorie comme quoi son épouse était complice des conspirateurs, Plo était arrivé à la même conclusion et murmura quelque chose dans son casque d’un ton alarmé.

- Non ne me dites pas que…

Plo commençait à avoir froid et sentait une goutte de sueur descendre le long de sa colonne vertébrale et il commençait à trembler. Les sueurs froides, l’angoisse et le malaise qu’il éprouvait n’étaient rien en comparaison de ce que pouvait ressentir Maximilian. La respiration du Kel’dor devenait de plus en plus bruyante et saccadée au fil de la conversation. La communication fut interrompue par des tirs de coups de feu et des injures, le kel’dor se reprit et répondit immédiatement à l’aide de camp ce qui se passait, l’air paniqué mais aussi ferme dans son propos.

- Amélia ! Amélia répondez ! Qu’est-ce qui se passe là bas ?

Visiblement ils étaient tombés dans un piège ou avaient été repéré par des hommes de main de Dospeet. La situation se complexifiait rapidement et prenait une proportion que Plo n’avait pas soupçonnée par le passé. Et si la femme de Maximilian était le cerveau du complot ? Quel aurait été son intérêt de passer pour morte si son rôle n’était pas aussi capital ? Mais les réponses attendraient car le lorrdien semblait chanceler et ne plus se tenir très droit devant les révélations qui avaient été faites. Le kel’dor s’écria tout en rattrapant Maximilian qui semblait subir un malaise.

- Commandeur !

L’humain s’était raccroché au bras de l’officier présent à ses côtés, ce qui avait permis à l’officier de l’empêcher de tomber et de le rattraper plus facilement. L’amiral traina un peu le commandeur sur un petit mètre pour l’aider à s’asseoir dans un fauteuil. Il lui prit une tasse de café et le lui tendit pour essayer de lui faire reprendre conscience du réel.

- Asseyez-vous… tenez prenez à boire un peu… vous pouvez envoyer des renforts auprès de votre aide de camp ? Je crois qu’elle est tombée dans un piège… Dospeet et Speatec est toujours sous surveillance ?!

Par ailleurs comment était-ce possible ? Speatec et Dospeet était supposés être sous surveillance, impossible pour eux de mandater des hommes pour nuire à Amélia. La tombe devait être placée sous surveillance avant que ces deux là aient été placés sous protection rapprochée…

Plo Tan’ith était entrain d’écouter ce que lui disait Maximilian Seidelman, restait à voir un peu tout ça. Il fronça légèrement les sourcils concernant le sort de sa fille : c’était possible qu’elle soit encore en vie, mais le lien avec les Sith n’annonçait rien de bon. Il courait un grave danger, mais sur ce point l’amiral ne pouvait rien faire : le lorrdien était déterminé à lever le voile de ce mystère. Aucune parole prononcée par le kel’dor aurait pu lui faire changer d’avis, et rester ici ne leur rendrait pas service. Les informations collectées par le commandeur pourraient même constituer d’excellentes munitions contre Dospeet, Speatec et Palenix qui avaient juré la perte du duo d’officiers de la République.

- Je comprends. Même si je trouve cela risqué, je comprends que vous cherchiez des réponses à vos questions. Je ne peux pas quitter cet endroit, sans vous porter préjudice et donner des arguments à nos ennemis. Néanmoins je tiens à vous apporter le support tactique dont vous aurez besoin depuis votre vaisseau, je peux également vous confier mon escorte régulière de clones, je me porte garant concernant leur compétence. Je peux aussi demander un bataillon entier de clones en détachement depuis la 5ème Flotte si vous en avez besoin.

C’était risqué, très risqué mais le jeu en valait largement la chandelle. Il fallait agir, ne plus subir les pièges et obstacles lancés contre le lorrdien et le kel’dor pour les faire chuter de leur piédestal. Les preuves qu’ils avaient collectées jusqu’à présent étaient bien utile, mais il était nécessaire de leur asséner un coup fatal et critique les mettant définitivement hors d’état de nuire. L’amiral répondit tout de fois sur un certain point mis en avant par le commandeur suprême : si il lui arrivait malheur, alors Plo Tan’ith deviendrait commandeur par intérim jusqu’à l’élection d’un nouveau commandeur par le sénat galactique. Cela leur permettrait de gagner du temps, et l’officier était quelques peu flatté et aussi inquiet de cette déclaration. Lui qui n’avait jamais envié ni convoité cette place, la voici qui lui était presque offerte si les choses tournaient mal pour Maximilian Seidelman.

- Je ne veux pas de votre place commandeur, mais j’accepte de prendre l’intérim si les choses venaient à mal tourner dans votre cas. Nous ne devons pas laisser Dospeet prendre ce rang à votre nez et à votre barbe. Il mènerait la République à sa perte.

Dit-il d’une voix ferme et déterminée, il était prêt à assumer ces responsabilités par devoir envers la République. Intérieurement, si Amélia Wolf était également vivante, il la garderait en aide de camp afin de la protéger de certaines velléités qui pourraient se dresser contre elle de la part d’autres officiers. Elle le méritait bien après tout ce qu’elle avait pu faire jusqu’à présent, et avait également gagné la confiance de l’amiral. Cette dernière prit justement la parole en en annonçant qu’il faudrait impliquer les renseignements dans cette affaire, Plo prit la parole aussi pour apporter son opinion et son aide dans cette conspiration aux ramifications obscures. Leur aide serait bien précieuse et apporterait peut-être son lot de réponse à ces questions…

- Je vais envoyer un message aux renseignements via votre terminal crypté si vous me le permettez commandeur… Je pense aussi que Sil peut demander de l’aide auprès de Jedi dignes de confiance : si vous affrontez des cultistes du Consortium Eternel, leur aide ne sera pas de trop croyez-moi.