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Neith Kal
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Ombre Jedi
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Jeu 30 Nov - 21:50
Le Côté Obscur ne s’affrontait pas qu’au sein du Consortium. En tant que Corellienne ayant renoncé à la défense directe de sa patrie, Neith ne connaissait que trop bien l’obscurantisme dont pouvait faire preuve non seulement une partie des siens, mais aussi une fraction insoupçonné des Chevaliers Lumineux comme des Sénateurs représentant le régime qu’elle servait. Aussi s’efforçait-elle au quotidien de prendre ce que Corellia et Tython avaient respectivement de mieux, occultant tout le reste de sa mémoire. Amadouer son impulsivité Corellienne n’était pourtant pas chose simple, le naturel revenant souvent au galop lorsqu’il se voyait chassé, l’Ombre tâchait toutefois de faire en sorte que ce galop ne fasse pas irruption dans ses pensées au plus mauvais moment.

Cet instant était un de ceux ou l’impulsive enfant avait laissé la place à l’adulte tentant d’appréhender l’immensité des répercussions que pouvaient avoir ses tâches diverses. Les Archives entretenues par les Historiens Jedis étaient aussi riches de leur succès que de leurs fautes passées. Bien sûr, l’Ombre était consciente du discours souvent embelli présent dans un ouvrage, par nul autre que son auteur qui ne faisait là qu’y immortaliser son point de vue. Ceux-là nourrissaient souvent la propagande Républicaine. Les ouvrages plus réalistes, voire plus sombres, eux, n’étaient donnés à consulter qu’à une poignée d’individus dont on était certains qu’ils n’ébruiteraient pas l’image parfois peu reluisante de la République dressée par leurs mots. L’Histoire était écrite par les vainqueurs avant de pouvoir être racontée par les vaincus, il en fût toujours ainsi et cela ne changerait probablement jamais tant que la Force serait divisée par Jedis et Siths.

Fort heureusement pour elle, Neith était de ces individus dont la formation consistait justement à déceler la vérité au-delà des apparences, tout en sachant les revêtir à merveille. C’est riche de sa formation présente qu’elle avait décidé de se plonger dans la bibliothèque des Jedis, curieuse de se renseigner sur le passé de l’Amas d’Hapès via des sources qu’elle aurait elle-même jugées viables.

Car ces années d’infiltration au sein du territoire Hapien ne payaient pas suffisamment à son goût. Si son nom s’était ébruité dans le milieu de la noblesse, il lui tardait encore d’être repérée par l’une de ces Matriarches au tempérament de mégère qui lui permettrait d’approcher sa seule et unique cible : la femme ayant jadis, aux yeux de l’Echani, ruiné toute la beauté Hapienne en s’unissant à un homme ainsi qu’au Côté Obscur. Bien entendu, les écrits consultables sur place recelaient d’informations qui auraient pu être exploitables par l’Ombre pour justifier une culture bien au-delà de ce qu’on attendait d’une éleveuse de gladiateurs. Mais autant par désir d’éprouver ce point de vue que de consolider ses connaissances, Neith avait jugé bon de consulter le pendant Lumineux des ouvrages relatant les faits desquels elle s’était constituée lectrice.

A commencer par l’Opération Lord_Over. Si les écrits Hapiens relatent cette défaite comme une odieuse expulsion de leurs propres terres par l’Ogre Républicain, ils se gardent bien de mentionner toutes les horreurs mentionnées par les vainqueurs de cette opération. Et puisqu’aucune des connaissances de la Corellienne n’ayant vécu cette opération ne souhaite visiblement s’étendre sur ce qu’elle a vu, le seul moyen de trouver des réponses réside dans les registres de l’Ordre Jedi. Il doit bien y avoir plus d’un Historien capable d’avoir restitué tout cela ici… quelque part, dans ces immenses allées riches de millénaires d’Histoire Galactique.

Après tout, l’essentiel de sa mission consistait à traquer et identifier tout signe du Côté Obscur. Ainsi, bien qu’il lui suffisait la plupart du temps d’en voir de ses propres yeux pour les identifier, ne pouvoir se représenter les vices découverts lors de cette bataille était à ses yeux une lacune à corriger. Aussi son parcours initial dans la bibliothèque fut tout aussi nébuleux que ses interrogations. Avouons-le, c’était bien la première fois qu’elle se rendait dans cette salle, aussi les repères présents durent être acquis par son subconscient. Par chance, l’endroit était assez peu fréquenté à cette heure-ci, lui permettant de ne pas attirer l’attention jusqu’à ce qu’enfin, elle pense avoir trouvé la lumière capable de dissiper la brume de son esprit. Munie d’une bure brune classique, l’Echani s’était installée un peu à l’écart dans l’espace de lecture, le visage découvert afin de ne pas attirer l’attention dans un endroit ou elle bénéficiait certainement d’un anonymat relatif. Si d’autres Ombres, ou même son Maître, venaient à s’aventurer ici, l’étiquette voulait après tout qu’ils l’ignorent purement et simplement. Quand aux Tythoniens… elle avait l’avantage de n’en connaître quasiment aucun. Neith se plongea ainsi corps et âme dans ce morceau d’histoire posé devant elle, au point de ne plus prêter aucune attention aux variations de la Force autour d’elle. Cette dernière serait donc bien capricieuse à son égard si quiconque venait troubler son auto-érudition.
Dante Garvan
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Grand Maître Jedi
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Sam 2 Déc - 20:02
Seul dans l'immense pièce qui me servait désormais de bureau, affalé sur un fauteuil bien trop grand pour que je puisse réellement concevoir la forme et le fond, j'attendais, avec une certaine amertume, l'appel que ma sœur… Une fois de plus, j'allais devoir lui expliquer que, malgré toute la volonté offerte par la Force, je doutais pouvoir me rendre auprès de nos parents pour l'anniversaire de notre père. Diantre… Je l'entendais déjà me faire d'innombrables remontrances. Toutes plus virulentes et surtout, peu châtiées dont elle seule savait faire les éloges. Qu'elle n'allait pas me faire de cadeaux si je ne venais pas, entre autres choses… L'holocom s'alluma et je la vis, une fois de plus, les cheveux attachés à l'arrière de sa tête, les lèvres pincées, furieuse rien qu'à savoir, par avance ce qu'allait être ma réponse à sa question qui restait, pour le moment tout du moins, encore à l'état de sujet non avancé. Son air renfrogné ne tarda pas à se muer en une pléthore d'insultes toutes plus recherchées les unes que les autres. Et comme je m'y attendais, elle me reprochais ces dernières années, les "minables cadeaux" envoyés par mes soins, tout autant que des messages enregistrés pour notre père… Nos échanges furent, pour ainsi dire, houleux. Elle ne tarderait pas à m'insulter, une fois de plus, avant de raccrocher et de me dire, une fois n'est pas coutume, que je pouvais aller me faire voir chez les Wookies. Puis l'holocom s'éteignit, me laissant vidé, fatigué et surtout, froid… Chacun de ses mots, tous plus aiguisés les uns que les autres, me faisaient toujours le même effet, un sentiment de lassitude et une forme de honte. Pour nos parents, venir leur rendre visite tenait de plus en plus du miracle. Notre mère me l'avait déjà dit qu'elle se languissait de voir son fils, qui plus est, depuis que ce dernier avait enfin abandonné ses poussiéreuses archives pour un bureau un peu plus lumineux. Tout portait à croire que je reléguais nos échanges au second plan ? Que nos discussions se voyaient renvoyées en des temps oubliés, ou pire encore, que je me déguisais pour éviter de les voir lorsque je me rendais sur ma planète natale ? Rien de tout cela, je ne pouvais faire autrement… Me levant de mon fauteuil et tournant les talons, je fis face à l'immense paroi de transparacier qui me dévoilait la magnificence des plaines qui s'offraient à mes yeux.

- Les sapins sont déjà couvert de neige en cette saison… Cela me rappelle notre rencontre…

Je me devais de prendre une décision, même si pour cela, cela m'obligeais à aller à l'encontre de mes propres principes, il le fallait. Cette année, j'irais voir nos parents. C'était décidé. Sans ambiguïté, mon esprit savait d'emblée ce qui allait m'attendre. Mère allait pleurer, quand à notre père, après avoir passé une partie de la soirée à boire en la compagnie de son fils, et bien entendu de sa fille qui, lorsqu'elle a un verre en main possède une descente plus proche de celle d'une meringue téléguidée, que d'une pilote Républicaine qui se respecte, il viendrait à prendre sa guitare, et nous jouerait un morceau dont lui seul à le secret. Ainsi, comme toujours, cela se terminerait sur un concours perdu d'avance… Celui du membre de la famille capable de tenir plus de dix minutes sous vingt-cinq couches de couvertures épaisses sans en sortir en transpirant. Et non, je n'aurais pas le droit de tricher en utilisant la Force. La soirée se finirait comme à l'accoutumée, tous saouls comme des outres, mon corps affalé au coin du feu, regardant ma sœur tentant d'aguicher un droïde de protocole… Parfois, ces soirées me manquent, je ne peux faire autrement que de l'avouer. Cet élan de nostalgie me poussa à sortir de mon bureau, tant pis pour les papiers en retard, je me devais de sortir d'ici, ne serait-ce que pour prendre un peu l'air.

Attrapant une bure épaisse et un peu plus chaude que celles que je porte habituellement, je me décidais de prendre la direction des archives, de plus, personne n'aurait l'audace d'enguirlander le Grand Maître quand même… Sauf Arsenicia… Ironiquement, cette dernière n'était guère femme à être particulièrement à cheval sur le protocole, lorsqu'il s'agissait d'elle tout du moins. Mes pas s'enfonçait dans l'épaisse couche blanche qui recouvrait le sol. Dans cette tenue, bien moins guindée que celle de Grand Maître que je portais à l'accoutumée – surtout pour le côté protocolaire –, avait au moins l'avantage de me tenir chaud. Plus j'avançais, plus mon esprit divaguait dans le passé. Je me surpris alors à m'entendre chantonner une comptine que ma mère nous chantait lorsque nous étions malade…


- Un petit oiseau a prit sa volée… Sur un oranger…

Et bien… On dirait que je vais finir par vraiment devoir aller voir mes parents cette année… Le froid mordant commençait sérieusement à dévorer ma chair, à tel point que, lorsque j'arrivais devant la porte qui menait aux archives Jedi, je ne pu me retenir de demander à un droïde de m'apporter de quoi me réchauffer. Un thé, un verre de ce qu'il désirait… Peu importait à l'instant où je lui avait demandé. Preuve en est que l'ironie du sort s'amuse à se jouer de moi, et, comme s'il fut aguillé par une volonté propre, le droïde me ramener un liquide blanchâtre à l'odeur acre et particulièrement odorante… Du lait de poule ? Ou tout du moins, tel était le nom donné à ce breuvage – ignoble s'il en est autant en goût qu'en odeur –, mais qui su me réchauffer. Les Archives étaient vides, ou pour être précis, laissées à l'abandon depuis plusieurs heures. Au vu du temps passé sur les choses à régler au sein de l'Ordre, je supposais que la plupart des Jedi s'étaient rendus dans leurs quartiers pour dormir. Nonchalamment, je marchais au gré de mes réflexions au milieu des allées des Archives, m'arrêtant parfois sur des holocrons mettant en avant la cuisine de l'aguille des marais, aromatisée au gui des plaines du sud… Etrange plat que ce dernier… J'ignorais qui pouvait bien se servir de ce genre de recettes, à moins que l'on ne veuille faire un cadeau atypique à autrui, même si l'idée m'échappe encore. Involontairement, et presque par habitude, je me mit à remettre certains écrits, et autres holocrons à leur place, nous avions, durant une longue période rangé chaque chose à leur place. Depuis mon départ des Archives… Il semblait y avoir un certain, laisser-aller. Finalement, je me rendis compte que mon départ, devait être perçu à la manière d'un cadeau notable. Plus personne n'avait le Maître Archiviste, tatillon et taciturne, sur le dos.

Plus je marchais, plus je m'approchais d'une table devant laquelle se trouvait une Jedi en pleine étude. Il était vraiment rare que de voir quelqu'un d'aussi studieux dans les Archives, la majorité du temps, tout était vide, et peu de Chevaliers, et presque autant de Maître, ne se rendaient ici, ou alors, il s'agissait d'obligations tacites ou d'une volonté de leur part de se dissimuler à la vue de quelqu'un. Chose qui arrivait régulièrement chez les Padawan lorsque leur Maître leur demandait telle ou telle chose… Ma bure, trempée de froid, fut posée sur le dossier d'une chaise non loin de la table où se trouvait cette femme aux cheveux argentés. Quelque part, elle se trouvait décorée… La chaise, pas la Jedi… La marque qu'elle laissait dans la Force, presque imperceptible pour quelqu'un qui n'y faisait pas attention me fit m'arrêter quelques secondes. M'approchant d'elle, un holocron en main, je le posais sur la table, juste devant l'ouvrage ouvert. De ce que j'en avais vu, elle semblait faire des recherches sur Lord_Over… Une chose qui, pour les profanes, n'était pas chose aisée.


- Je suppose que vous aurez plus d'informations dans cet holocron… Considérez cela comme un… Cadeau…

Me retournant, je pris un tout autre ouvrage au hasard avant d'aller m'asseoir là où j'avais laissé ma bure. Qu'avais-je encore prit ? Oh non ! Ma sœur serait là, elle se ficherait de moi… Il s'agissait d'une très ancienne histoire… Un chant de Noël même… Je préférais éviter les histoires "spéciales" traitant de cette période. Qui plus est, celle mettant en scène des Wookies…


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Neith Kal
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Ombre Jedi
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Sam 2 Déc - 21:53
A cette heure tardive, le silence régnait en maître dans les allées de la bibliothèque. Un règne qui se vit contesté lorsqu’un soupir s’échappa de la bouche de l’Ombre, qui finit par réaliser qu’elle n’avait pas fait bonne pioche. L’écrit qui se dévoilait devant elle fut bien rédigé pendant le déroulement de Lord_Over, mais les premières lignes trahissaient bien vite le point de vue de l’auteur : il ne s’agissait là que d’un ouvrage destiné à vanter la grandeur des troupes de Mimban ainsi que la sagesse du seigneur Jedi local. Neith se moquait bien de savoir que les légions purement humaines de cette planète avaient empêchées l’annihilation complète d’une légion clone prise en étau entre Deysum et Randon. Ce n’était là que le plus grossi des faits relevés par l’Ombre, parmi l’étalage d’anecdotes brossant les forces de Mimban dans le sens du poil. A vrai dire, Neith savait que le seigneur de cette planète veillait à entretenir de bonnes relations avec le corps historien de l’ordre des Jedis. Elle en mesurait à présent l’utilité… et en balaya le résultat sur le côté de la table, reprenant sa quête de la vraie nature des Siths perçue par les vétérans de Lord_Over

En effet, une petite quantité de livres reposaient aux côtés de l’espionne qui, ne sachant pas ou chercher, avait cru bon de faire son marché avant de s’asseoir à la table. Un comportement à priori normal, mais qui contribuait sans doute à la désorganisation du savoir recelé ici, que l’Ombre n’avait pu relever faute de repères préétablis. Au moins son propre sens de l’observation était suffisant pour que ces ouvrages reviennent exactement là ou elle les avait pris. Savoir si c’était la bonne place était une autre préoccupation qui lui demeurait étrangère.

Ce second écrit lui parut déjà plus prometteur, le prologue faisant état d’un étalage des découvertes faites sur Kashyyk lors de sa reconquête. Malheureusement, elle n’eut le temps de s’y plonger avant qu’un holocron sauvage ne vienne s’interposer entre l’Ombre et sa lecture, faisant quasiment bondir la première de sa chaise avant qu’elle n’en comprenne l’origine. Quelle idée de se laisser happer par sa quête ainsi… en territoire ennemi, un tir de blaster aurait suffi à mettre un terme à ses connexions nerveuses. Heureusement, dans les profondeurs de Tython, une Ombre n’avait normalement à craindre que la désapprobation d’autres chevaliers quant à ses méthodes.

Mais bien vite, Neith réalisa ne pas avoir affaire à n’importe quel chevalier. Et quand bien même ce ne soit pas son supérieur direct, l’Ombre jugea obligatoire de lui adresser une révérence, preuve de sa subordination. C’est qu’elle connaissait mieux que quiconque le tempérament Corellien que l’on pouvait lui attribuer, et tenait donc particulièrement à le désamorcer d’emblée aux yeux de quiconque était susceptible de connaître ses origines. Puis, intriguée par l’holocron déposé devant elle par le Grand Maître, elle soutint son regard en retrouvant son imperméabilité circonstancielle.

« Je ne peux que vous remercier de votre présent, Maître Garvan. »

Elle ne savait en vérité pas quoi dire d’autre. Tomber sur l’un des deux sensitifs les plus puissants et influents de son ordre, à une heure aussi tardive….cette improbabilité défiait même les chances de gagner dix fois de suite au loto Corellien. Ainsi remarqua-t-elle l’homme s’installer non loin d’elle, du coin de l’oeil, avant de se plonger dans ce qu’il avait mentionné comme étant un cadeau. Visiblement, masquer sa présence dans la Force n’avait pas permis à l’Ombre de dissimuler ses intentions. Le passé de Maître Archiviste de Dante lui fournissait un net avantage quant à l’aiguillage de ses pairs en ces lieux.

« Votre rôle de Maître Archiviste se veut d’un temps révolu… mais il semble que vos habitudes vous collent à la peau. Errer dans ce sanctuaire à pareil moment de la journée, là ou beaucoup de nos compatriotes ont d’ores et déjà trouvé le repos. »

Dans son cas, ce n’était bien qu’une curiosité liée à son devoir qui la motivait à être ici. La consultation des données de cet holocron ne lui interdisait cependant pas forcément de briser la glace la séparant du responsable de leurs affaires internes. Au mépris de la règle régnant de façon universelle dans toutes les bibliothèques. Neith demeurait une Corellienne ayant fait vœu de découvrir la brise Tythonienne et si sa position la rapprochait davantage de Maître Ombrelune, échanger avec la figure suprême de la politique interne de l’Ordre ne lui nuirait pas. D’autant plus avec la menace du Consortium lorgnant à leur porte : nul doute que les deux sensitifs ici présents partageaient la même vision quant à l’expansion des légions Siths.

« Je m’avoue surprise de voir que vous prenez encore le temps de venir ici avec le lot de responsabilités pesant sur vos épaules. »

D’autant que l’ouvrage sur lequel l’ancien régent de la bibliothèque avait jeté son dévolu parut surprenant. Un livre évoquant une histoire de Noël. Probablement la dernière des lectures que l’on s’attend de voir entre les mains d’un Jedi de haut rang. Mais après tout… une profane à cette opération était bien en train de se documenter sur les évènements précis de Lord_Over. La majorité de la caste sensitive Républicaine cherchant plutôt à oublier ce pan de leur histoire, il pouvait être suspect de voir une femme s’y intéresser à une heure si tardive l’éloignant des regards. Le Grand Maître de l’Ordre n’ayant posé aucune question à cet égard, l’Ombre en ferait tout autant quant aux motivations de la lecture de Dante. Probablement que lui avait encore une famille de laquelle ses responsabilités l’éloignait.
Dante Garvan
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Grand Maître Jedi
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Dim 17 Déc - 13:36
M'y ferais-je un jour ? Sans doute, mais les simagrées et autres révérences à mon égard ne cessaient de m'étonner. Pourtant, je me devais de m'y faire, aussi tardive que soit l'heure, je ne pouvais faire autrement que d'accepter ses constatations. Effectivement, mon rôle n'était pas celui que j'eu occupé depuis bien des années. Pourtant, à chaque instant, il venait à se rappeler à moi, comme un ami qui n'a de cesse de venir vous voir pour vous compter telle ou telle histoire à dormir debout. Pour ma part, je le laissais entrer de bon cœur. Même si l'heure se trouvait être nettement plus au sommeil qu'aux lectures. Posant mes mains sur l'ouvrage, je reconnu avec un certain amusement que je n'étais pas le seul à avoir des études… Tendancieuses diront-nous. Ce que la jeune Jedi semblait étudier, se trouvait être les informations que beaucoup de Jedi préféraient éviter de connaître. Dans tout conflit, les écrits arrivant entre les mains de chaque camp, adversaire ou alliés, ne donne qu'une seule version. Même les Archives, tout aussi grandes soient-elles, recèlent d'informations que l'Ordre préfère éviter d'ébruiter. Nous n'avons pas été tous très pur durant la mission Lord_Over. Des vies furent prises, des civils ont quitté ce monde… Nous autres Jedi, nous nous targuons d'êtres les protecteurs de la Paix dans la Galaxie… Pourtant, pour préparer la Paix, nous devons avant tout préparer la guerre. Et sans guerre, ce calme, ce semblant de plénitude entre les peuples n'aurait nulle existence possible…

Les paroles me firent sourire, et je n'eu guère besoin de me retourner pour comprendre où elle souhaitait en venir. Elle avait raison sur deux points, premièrement, mon rôle n'était plus celui d'Archiviste ; ensuite, je me devais moi aussi de parfois prendre un peu de recul avec le rôle qui m'était échu depuis quelques temps. De nombreuses choses restaient en suspend et, pour ainsi dire, certaines m'échappaient encore. Leur compréhension, et surtout, la manière de faire me donnait la migraine. Heureusement, je savais pouvoir compter sur l'ensemble du Conseil. Pour ne pas dire que certains se voyaient être placé sur des missions, et autres occupations qui relevaient de ma fonction… Seules les choses réellement importantes restaient dans le domaine de mon bureau, au fil des années, Lucius avait eu la capacité de s'entourer de personnes de confiance, de Jedi puissants et sages… Même si les échanges que j'avais eu avec eux jusqu'à présent se trouvaient limités, je connaissais déjà leurs capacités, et surtout, à quel point leur confiance pouvait m'être importante, et utile.


- Tout Jedi se doit parfois de prendre un peu de repos. Il en va de sa santé.

A quoi bon se tuer à la tâche ? Un Jedi usée, fatigué et incapable de comprendre ce qu'il lit ne sera nullement plus apte à réussir une tâche donnée qu'un confrère reposé et prêt à agir. La force nous offre des connaissances et des pouvoirs qui dépassent l'entendement de la plupart des gens, pourtant, nous n'en restons pas moins des êtres vivants, fais de chairs et de sang. Tout en ouvrant le livre posé devant moi, laissant glisser mes doigts sur les bordures des pages jaunies par le temps, je me mis à sourire plus clairement, franchement à celle qui s'adressait à moi avec autant de respect que de retenue. La marque qu'elle laissait dans la Force ne m'était que trop peu connue. Il y avait cette zone d'ombre, tel un mur élevé qui m'empêchait de savoir qui elle était réellement. Jamais un Sith n'aurait eu la capacité de dissimuler aussi clairement le Côté Obscur ; cette femme avait bel et bien reçu une formation de Jedi… Mais pas n'importe laquelle, elle me faisait penser à mon Maître, autant dans sa façon de parler, de choisir précisément ses mots, que dans les mouvements de son corps. Observer le monde qui t'entoure, c'est savoir le comprendre me disait-elle…

- Ce qu'il s'est passé là-bas a coûté la vie à de bien trop nombreuses personnes. (Je fis une pause, laissant passer quelques secondes avant de reprendre.) Sachez que peu d'informations se trouvent encore ici, même si l'holocron qui se trouve devant vous, sera sans doute capable de répondre à quelques questions que vous vous posez…

Nul besoin de rentrer dans les détails, et encore moins de nommer les recherches qu'elle faisait actuellement. Peu de toutes planaient encore sur son véritable rôle, c'était une Jedi. Et l'information me suffisait. Pourquoi aurais-je eu le moindre intérêt de savoir quelle était sa mission principale ? Ou encore, à quoi bon désirer tout connaître sur autrui ? Si elle souhaitait me demander de l'aide, elle l'aurait déjà fait. Puis, pour tout dire, l'heure n'était pas aux discussions longues et douloureuses. Mon Maître en avait fait partie, moi-même, je m'étais retrouvé sur une mission pour soutenir les attaques principales… Nous avions tous un lien avec Lord_Over, un lien oui, ou des souvenirs que nous préférions tenter d'oublier… Car bien trop douloureux.

- A moins bien entendu que vous ne souhaitiez me les poser directement…

Avais-je encore besoin d'en dire plus ? Pas forcément. Je plongeais mon regard dans l'ouvrage ouvert devant moi, laissant les mots glisser dans mon esprit… Visualisant ces passages, cette neige, cet homme aigri et sombre, cupide et dont seul l'amour de l'argent le tenait encore en vie. Triste amour que celui-ci…


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Neith Kal
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Ombre Jedi
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Dim 17 Déc - 18:53
Les mots du demi-Arkanien sonnèrent comme un glas d’avertissement dans l’esprit de l’Ombre. La charge de travail confiée par son Maître n’était pas légère, si bien qu’elle avait diversifié ses objectifs, jonglant entre les personnels et ceux découlant de son devoir, au mépris de son repos. Ses traits ne la trahissaient pas sur ce point, mais un Jedi si éminent ne devait voir ça que comme un avertissement envers une des pousses de jeunesse dont il en a vu faner beaucoup d’autres jusqu’à présent. Une fois les forces du Consortium écartées de Ruusan, elle pourrait au moins remettre ses dossiers sur les seigneurs Jedis au tiroir le temps de souffler. Sur un de ses fronts. Le Maître des Ombres ne lui avait encore donné aucune directive, et ne le ferait peut-être pas. Mais la Corellienne effrontée s’était d’ores et déjà auto-conférée une mission de surveillance de la ligne de front, si la moindre percée paraissait trop facile. Être aux premières loges lui permettrait au moins de faire remonter l’information plus rapidement que des troupes en pleine réorganisation… peut-être même de mettre la main sur le collaborateur responsable. Avant qu’il n’ait la chance de se rendre ou de se faire justice tout seul, lâchement. Un autre des motifs la poussant à vouloir documenter les pratiques Siths pouvant s’exporter dans le secteur. Des réponses qu’elle espérait trouver dans cet Holocron.

« Et davantage de vie seront encore perdues si les chaînes de commandement se laissent de nouveau surprendre par l’agressivité adverse. »

De ce qu’elle savait, la matriarche ayant hérité de Kashyyk ne comptait pas s’arrêter en si bon chemin. Mais une simple Ombre n’avait pas les épaules pour venir orbiter trop près des affaires d’une membre du Conseil Noir, quand bien même leur passion de l’épée soit commune. Peut-être que son Maître surveillait Ziran de son propre chef, mais Neith ne pouvait pas en être sûre, l’individu se plaisant à entretenir un véritable mystère galactique autour de chacun de ses déplacements. Même son potentiel demeurait secret, le préjugé de l’Echani entrant alors en jeu pour considérer que.. ce n’était qu’un homme. Mieux valait pourtant garder cette pensée secrète face à Dante. Les faits d’armes de l’ancien Archiviste parlaient de toute façon pour lui, contrairement au Conseiller Ombre.

La bretteuse quitta néanmoins le cube des yeux un instant lorsque le Jedi mentionna la faible quantités d’informations présentes en ces murs. Elle aurait pu se perdre en conjectures quant au pourquoi de cette absence, mais elle devinait malgré elle que la bonne raison était une raison qu’elle ne saurait comprendre. Trop peu de Chevaliers étaient venu consigner leurs expériences ici. De plus, certains de ses collègues étaient certainement venus faire le ménage. Quelle désolation que de voir une branche formée à résister à un ennemi lutter contre la démocratisation des connaissances sur ce même ennemi. Pour peu que l’Echani se questionne parfois sur les façons de faire de Tython, c’était un des points qui la faisait invariablement souffler de lassitude.

Un temps, elle laissa en suspens la proposition du Grand Maître. L’avantage des holocrons sur les hololivres était qu’on pouvait prendre connaissances de plus d’informations en un minimum de temps. Alors l’infiltrée trouva la liste complète des planètes concernées par l’opération ou ses retombées. Tout comme les noms connus de Matriarches ou de Seigneurs ayant contribué à l’assaut dans le Consortium. Jusque-là, elle n’apprit rien de nouveau. Elle aurait même pu enrichir le cube sur ce point… mais mieux valait qu’elle n’en dévoile pas trop en compagnie d’un Tythonien conventionnel. Ce n’est qu’en fouillant plus profondément dans les couches de données qu’elle trouva des éléments à même de la renseigner. Cela faisait en partie écho à l’offensive subie par la planète-mère de l’Echani il y a quasiment un siècle, si elle en croit les archives Corelliennes. Sa mauvaise langue de Padawan Verte aurait alors clamé que les Jedis de Tython sont trop fragiles pour ça. Mais l’Ombre, elle, comprenait que de nouveaux arts noirs pouvaient avoir été développés sur ces mondes. Ces deux facettes partageaient néanmoins la même insensibilité face à un mal dont l’inatteignable racine devait être arrachée. Au moins, ce qu’elle lisait donnait raison à Neith : si Ruusan souffrait de la même lenteur opérationnelle, cela risquait de leur ôter à jamais le soutien des maisonnées de Seigneurs Jedis. Quant à celui des Wookies… il faudrait voir combien seront encore en vie lorsque Kashyyk redeviendra Républicaine.

« Il y a bien une question qui demeure en suspens.. »

La bretteuse éteignit l’Holocron et se concentra sur le Conseiller non loin d’elle. L’artefact lui avait bien fourni une trace ‘écrite’ des expériences découvertes, au moins en partie. Mais puisqu’elle avait sous la main un témoin direct, autant essayer d’en savoir davantage. Peut-être l’ancien Archiviste avait-il vu des choses qui ne figuraient pas dans ce que Neith venait de lire. Ou peut-être avait-il connaissance d’éléments qui, justement, ne figuraient plus ici, effacés par ses collègues Ombres, lui devenant donc inaccessibles.

« Je suis curieuse, Maître Garvan, de connaître ce que vous avez pu vivre personnellement pendant cette opération. J’ai bien conscience que je remue douloureusement le couteau dans une plaie à peine cicatrisée… mais puisque les Ombres estiment que l’on est trop faibles pour connaître toute la vérité sur le Côté Obscur, je compte mettre à profit la présence d’un acteur plutôt que celles de spectateurs. »

Naturellement, sa formulation l’excluait des Ombres Jedis. Simple principe, puisqu’elle n’avait jamais eu affaire à l’ancien Archiviste en personne. L’ensemble des informations qu’elle rassemblait, elle les transmettait directement au Maître des Ombres, non sans en garder une copie intégrale et cryptée par mesure de précaution. Ce serait l’occasion de voir si Dante l’avait percée ou non à jour. Bien qu’elle n’ait pas spécialement cherché à l’écarter de cette piste, tout ce qu’elle voulant obtenir du Jedi étant des réponses épurées des faux-semblants habituels.

Dante Garvan
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Grand Maître Jedi
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Jeu 28 Déc - 11:39
Sentir la caresse du papier sous la pulpe de mes doigts, entendre le bruissement caractéristique, l'odeur du papier oublié depuis bien longtemps, voilà des choses que peu de monde savait apprécier à leur juste valeur. Les holocrons, les hololivres, et toutes ces informations enregistrées numériquement dépassaient largement la taille de ce qui se trouvait ouvert devant mes yeux. Toutefois, je restais quelqu'un de simple et surtout, d'attacher aux bases même du savoir. De trop nombreuses informations se voyaient éliminées, voir même effacées par celles et ceux qui désiraient effacer ce qui les dérangeait. Le papier, il fallait le brûler, tout en espérant que des copies n'existent pas… C'est ainsi que la plupart des informations circulaient librement au sein des Archives, nous n'étions qu'assez peu à en connaître les raisons, et encore moins à avoir connaissance de leur présence. La plupart des Jedi préférant garder de simples plaquettes informatives sur eux, au détriment de lourds ouvrages bien plus renseignés… La jeune femme ne faisait sans doute pas exception. Parfois, je me disais que mon âge, quoi qu'assez peu avancé, démontrait déjà un certain regard acerbe sur les plus jeunes, eux qui se détournaient trop aisément du savoir, préférant l'affrontement direct et les guerres inutiles…

Pour tout réponse à ses propos concernant le gouvernement actuel, auquel je ne portais que peu d'intérêt, je prononçais quelques notions lues dans un très vieil holocron, un de ceux qui aurait fait hérisser les poils du Maître des Ombres en personne, et de n'importe quel politicien un peu trop désireux de gouverner son peuple sans avoir qui que ce soit en face. La tyrannie peut avoir de nombreuses facettes, car même au sein de la République, certains dirigeant usent et abusent de leurs pouvoirs…


- Quand les chaînes d'un asservissement quelconque te retiennent, souviens-toi que tu es libre de tes actes, et que personne ne peut retenir l'élan de la liberté…

Je tournais les pages, prenant le temps de lire la moindre petite ligne. Tentant d'oublier le massacre dont je fus un des seuls rescapés. Les cris de mes amis remontaient à mes oreilles, j'entendais encore les os qui se brisaient, les coups de sabres laser qui pénétraient les chairs, les tirs de blaster, les hurlements, les ordres… Le calme s'empara alors de moi, et, sans même m'en rendre compte, je sentis les larmes monter. Emotion inutile que celle qu'est la tristesse, tous sont retournés à la Force, tous existent désormais au sein même de mon sabre. Nous avions choisi de suivre cette voie, de détruire cette base. Tout ensemble, nous avions prit en considération les risques que nous encourions. Nous étions parti nombreux… Trop peu en sont revenus. Cette guerre était inutile, ces décisions ne manquaient pas d'être aussi peu réfléchies que de sauter du haut d'une des tours de la Citée des Nuages… Si les politiciens s'étaient engagés dans une autre voie, avaient compris le danger qui frappait à nos portes au lieu de se perdre en discussions inutiles, à savoir qui allait être envoyé au front ou non… Des vies se seraient vues sauvées.

Ces pensées, je les gardaient pour moi, une seule et unique personne connaissait mon point de vu. Et cela était déjà bien suffisant. Même mes camarades ignoraient tout de mon avis concernant la République et son fonctionnement. Devoir gérer le Temple de Tython au sein de l'Ordre me suffisait amplement. Nul besoin d'ajouter à mes obligations de rencontrer des politiques ou autres incompétents dans le genre… Mon poing se serra légèrement, pas de colère, mais de lassitude. Etre fatigué de toute cette perte de temps, de ces choix inutiles… Ainsi, comme tout souvenir ne se présente pas sans raison, la question me parvint alors. Elle me demandait ce que j'avais pu vivre là-bas… Ce que j'avais pu ressentir peut-être… Je m'exécutais. Non sans omettre quelques détails ça et là. Des points qui ne lui apporterait nulles informations pertinentes.


- Je n'étais encore qu'un Chevalier durant cette mission. Nous furent envoyés sur une base qui se devait d'être importante pour le Consortium…

Ma gorge se serra, et tout en refermant le livre qui se trouvait devant moi, je me retins de quitter les Archives sans terminer mes explications. Chose que je ne pouvais faire, mon rôle de Grand Maître m'imposait de renseigner les plus jeunes lorsqu'ils le demandaient…

- Malheureusement, les décisions prises par les hautes sphères de la Républiques coûtèrent la vie à de trop nombreuses personnes. Nous avons échappé de peu à la mort… Ainsi qu'à la destruction quasi-totale de notre unité. Sachez une chose, Lord_Over n'était pas qu'une simple mission, c'était un ordre de guerre, une volonté d'écraser son adversaire, et cela, au mépris de toute vie qui pouvait se trouver dans cet étau.

Devant mon regard glissait lentement, telle un hologramme les images que je vis ce jour là. Les combats, les cris, la fuite, les étoiles… Toutes ces étoiles qui brillaient dans l'immensité de ce linceul d'ébène… Même la chaleur qui s'échappait du corps de mes camarades semblait frôler encore une fois ma peau. Leur odeur, leurs respirations saccadées… Même la peur qui naissait dans le cœur des soldats de la République ; je ressentais tout cela encore aujourd'hui. Mon cœur se mit à battre plus fort à son tour. Je m'étais promis de ne plus revivre cet instant, de fermer mon esprit à ces sentiments et ces souvenirs… Une promesse non tenue est un mensonge Dante… Fermant les yeux une minute, mes mots se firent moins agréables, plus sombres, presque lourds de sens.

- Comprenez une chose, ces décisions furent prises par des personnes qui se trouvaient bien au chaud, loin du front, loin des combats… Ils n'en avaient cure des morts et des pertes, ils se targuaient de ne prendre ces décisions que pour le bien de tous. Mais c'en était rien. Je ne parlerais pas d'échec, mais plutôt… De choix mal pris, d'attente trop longue, et surtout… De massacre. L'histoire est écrite par les vainqueurs, jamais par les vaincus.

Cette dernière phrase que j'avais prononcée avait un sens que tout un chacun pouvait prendre de la manière dont il le désirait. Peut-être qu'elle ne me considérerait que comme un vieux grincheux, frustré d'avoir été mit au placard, a moins qu'elle ne comprenne que, parfois, il vaut mieux refuser un ordre que de perdre son unité… Avait-elle seulement un jour eu la chance de combattre aux côtés d'autres Jedi ? De soldats Républicains ? Je l'ignorais, mais ses questions, bien trop pertinentes et réfléchies, ainsi que ses recherches, ne me donnaient que deux informations, premièrement, elle n'était pas venue ici à une heure aussi tardive juste pour faire quelques recherches, elle l'avait fait pour avoir la paix ; ensuite, la réponse à ce que je souhaitait savoir qui suivait allait me donner de plus amples informations sur un doute qui commençait à monter en moi… Etait-elle un simple Chevalier… Ou non… Quelque chose chez elle avait la même odeur que chez le Maître des Ombres. Un mélange de mélancolie, de détermination et… De mort…

- Il me semble que je ne connais pas encore votre nom Chevalier…


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Neith Kal
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Ombre Jedi
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Jeu 28 Déc - 18:49
Aux oreilles de l’Ombre, cette maxime empreinte d’idéalisme eut le mérite d’être inattendue. Particulièrement compte tenu du fait que son interlocuteur n’était doté d’assez de sagesse et de culture pour avoir été archiviste, non content d’incarner aujourd’hui la figure du Grand Maître. Avec toute l’expérience que cela laissait supposer, le prédécesseur n’ayant pu être remplacé à la hâte malgré sa disparition soudaine. Nova n’aurait jamais pensé entendre de telles paroles sortir de la bouche d’un tel homme. Bien sûr, elle ne les percevait sans doute pas de la même façon que le commun des Jedis, mais tout de même.

Le sensitif d’Arkania devait avoir été ébranlé par sa requête pour le moins cavalière. Le silence regagnant sa place légitime dans l’édifice s’en voulait une preuve. Lorsque Dante reprit la parole, Neith sentit rapidement son désir pur et simple de quitter les archives sans poursuivre. Une volonté parfaitement compréhensible d’enfouir de nouveau ces souvenirs aux tréfonds de sa mémoire tout en éloignant de sa vue la personne à l’origine de leur nouvelle émergence. L’Echani apprécia d’autant plus le fait qu’il se ressaisisse. Parvenu là ou il était, il ne pouvait plus se permettre d’ignorer les requêtes d’érudition des générations lui étant postérieures.

Pour autant, les paroles délivrées par l’ancien Maître Archiviste n’eurent certainement pas l’écho escompté chez son auditrice. Du moins le natif d’Arkania n’avait pour la Corellienne aucune raison de la pousser au ressenti envers les instances républicaines. Car c’était bien là l’unique résultat suscité par ce discours en son sein et ce pourquoi elle ne reléguerai jamais sa planète natale au second plan. Corellia avait besoin que cette imperfection républicaine se conjugue à ses propres défauts afin de les détourner de la planète. Pendant ce temps, les véritables patriotes avaient tout le loisir de faire tourner leur monde de la meilleure façon possible. Tout en abattant purement et simplement les chiens galeux qu’ils parvenaient à essouffler à force de remonter leur piste. L’ancienne Verte était décidément dépourvue de toute clémence.

Vint alors une question fatidique de la bouche de son interlocuteur. Pour une Jedi de Tython ou d’ailleurs, la question aurait été sommaire. Pour une Ombre en revanche, l’identité déclinée à son interlocuteur dépendait de beaucoup de choses. Il y a plusieurs années, l’Épée des Jedis ne s’était pas satisfaite du nom de code de son interlocutrice, sa nature trop honnête de bon vivant tranchant avec les caractères habituels présents au sein du Conseil. La Grande Maîtresse elle, s’était informée directement auprès du Maître des Ombres d’un de ses éléments à même de le renseigner sur une problématique. Le Conseiller le plus secret de l’assemblée avait dû lui délivrer son nom factice sans même que cela soit spécifiquement demandé. Ce dernier point, en vérité, Neith n’avait pas cru bon de le vérifier. Ce n’est pas comme s’il avait le moindre passif pour les citoyens de la République.

« Je crains ne pas être méritante du titre de Chevalier, Maître Garvan. »

Ses méthodes étaient en effet bien loin de correspondre à l’idéal véhiculé par l’Ordre Lumineux. Quelque part, sa simple existence prouvait à elle seule l’incapacité d’un régime à se reposer sur la seule bien-pensance pour assurer sa pérennité. Mais ce fait avait-il seulement besoin d’être prouvé?S’il y a bien une chose qui lasse l’Ombre, c’est le remue-ménage agitant les foules à chaque fois qu’un responsable politique quelconque est découvert coupable du moindre complot, du moindre comportement contraire à ce que la norme locale attendrait de lui. Si on lui demandait, c’était là un fléau bien plus redoutable que le Côté Obscur : l’obscurantisme et la crédulité des masses à croire que la Galaxie se repose sur un tel manichéisme.

« Quant à mon nom… mes collègues me connaissent comme Nova. Dans le territoire ou j’officie en revanche, on me connaît sous le pseudonyme de Neith Kal. »

Évidemment, le secret restait de mise. Mais à quoi bon demeurer dans le brouillard auprès de quelqu’un disposant du moyen d’y faire la lumière à tout instant, riche des accréditations intrinsèques à sa fonction. Auprès du gratin de l’Ordre, le seul secret qui demeurait était celui de son nom de naissance. Tant que la Maîtresse Verte respectait la demande de sa tante de l’emporter avec elle dans la tombe. Que devenait-elle justement ? Neith l’ignorait. Elle avait bien eu des échos quant à la récente promotion d’Allana après la mort de Jaylen, mais rien de plus. Si seulement elle avait le temps d’abuser de sa couverture intra-républicaine pour une petite visite familiale. Naïvement, l’Ombre préfère penser qu’elle aura tout le loisir de revoir sa vieille tante une fois la Guerre menée à son terme.

« Vous savez, Maître Garvan.. je partage cette peine qui vous accable, plus que vous ne l’imaginez. Ma mère fait partie des victimes de Lord_Over. Comme vous le voyez, mes gênes m’orientent naturellement vers une affinité pour le combat que vous ne partagez certainement pas. Mais là ou je peux être fière d’être sa digne fille.. je refuse qu’on puisse salir sa mémoire en la réduisant à une de ces pâles impériales qui ne savent que galvaniser leurs troupes avant de les envoyer au charnier pour que soient glorifiées leurs cendres. Elle n’a jamais cautionné l’existence des Clones, de simples copies génétiques, fussent elles de Mandaloriens, ne pouvant offrir à ses yeux un adversaire semblable à un véritable être vivant. Néanmoins, suite à la débâcle de son vaisseau, elle s’est assurée que tout le personnel encore en vie, Clone ou pas, puisse évacuer avant qu’ils ne soient tous condamnés. »

Elle n’explicitera pas le sort de la régente du vaisseau. D’une part car son interlocuteur est largement assez intelligent pour le deviner seul, d’autre part parce qu’il ne faudrait pas trop cimenter une histoire inventée de toutes pièces. Mentir avec un tel aplomb était bien l’apanage des Ombres, mais cela aurait le mérite de légitimer la curiosité actuelle de l’Echani pour les évènements de cette opération. Son père y avait contribué, en effet, mais sa mère n’avait pas jugé bon de négliger l’entraînement de sa chair pour un enjeu stratégique n’étant pas directement bénéfique à Corellia. Etais-ce seulement un demi-mensonge puisqu’elle attribuait des évènements à un passé plus vieux que celui auquel ils appartenaient vraiment ? La bretteuse n’allait pas se voiler la face : elle n’était sincère que quand cela pouvait orienter son auditoire là ou elle le voulait, comme elle le voulait. La larme qui traça son sillon le long de sa joue n’avait cependant, elle, rien de factice. Ni rien d’éternel puisqu’elle disparut lorsque la républicaine l’essuya d’un revers de main. Pourquoi diable son évocation demeurait aussi sensible ? Elle qui n’aurait pas fait son deuil avant d’avoir pourfendu le coupable voyait au moins dans cette émotivité une preuve de son attachement au Côté Lumineux.

« C’est pour cela que je cherche à me faire une idée la plus précise possible de Lord_Over dans son intégralité. Vous penserez que c’est une considération bien futile au vu de ma fonction première. Mais que serais-je le jour ou je ne me soucierais plus du sort de nos concitoyens républicains méritants ? De nos soldats et Chevaliers qui nous épaulent dans notre combat jour après jour ? C’est bien là la seule barrière que je peux me permettre de conserver au vu de ma mission. »

Car bien évidemment qu’elle n’avait déjà plus aucun remord à disposer comme bon lui semblait des vies lui étant utiles au sein du Consortium comme de l’ancien Espace Hutt. Ce sentimentalisme ne lui ressemblait d’ailleurs plus, étant depuis longtemps enfoui sous le masque nécessaire pour faire illusion au sein des sociétés Hapienne et Sith. Son passé était de toute façon enterré vivant, voilà pourquoi il daignait encore ressurgir de temps à autre.

« Toutefois, à votre différence, je n’ai jamais vu mes possibles décisions alourdies par le poids de vies autres que la mienne. Puisque je mourrais dans l’indifférence la plus totale, cette considération égoïste de servir à quelque chose est aussi ce qui me motive à ne pas raccrocher. Ça ne vous est jamais arrivé, à vous, un Chevalier aux méthodes et à la morale plus acceptables, de vouloir rendre votre sabre ? Il vous reste sûrement des proches qui se demandent ou vous êtes parfois. »

Au point ou ils en étaient rendus, l'Echani semblait convaincue que toute question pouvait avoir cours entre eux.
Dante Garvan
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Grand Maître Jedi
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Sam 13 Jan - 16:26
Aussi simples soient-ils, les échanges entre les êtres s'avèrent être toujours aussi passionnants. La différence de points de vues, les partages, voir même les potentiels apprentissages que l'on pouvait en tirer n'échappaient en rien aux adages du commun des mortels. Pour ma part, je ne pouvais qu'apprécier ce genre d'échanges, bien plus que ceux nettement plus musclés dont semblait se ravir certains Jedi. Cette jeune femme, et surtout ses questions me prenaient aux tripes, elle savait quelles seraient les questions les plus intéressantes, et surtout, les réponses attendues se trouvaient – sans doute – êtres celles qu'elle pouvait attendre. Malheureusement, nous ne pouvions échanger clairement sur Lord_Over. Certaines informations ne devraient jamais sortir des murs de l'enceinte du Conseil, trop d'oreilles indiscrètes pouvaient prétendre y faire attention. Et cela ne pouvait en rien donner un sens à cette mission qui avait pourtant coûté la vie de bien trop de monde. Tout en étudiant nos échanges, je relevais une parole prononcée, le pensait-elle vraiment ? Etre Chevalier n'est pas un mérite, mais un honneur, et elle se devait d'accepter une telle décision de la part de son Maître. Peut-être qu'à ses yeux, elle n'avait rien du preux chevalier représenté dans les écrits qui servent à endormir les plus jeunes novices, toutefois, en entrant au sein de l'Ordre, en acceptant d'offrir sa vie et sa lame au Côté Lumineux, elle faisait honneur aux Jedi d'être celle qu'elle était. Puis elle enchaîna sur son nom, se présentant le plus simplement du monde, seulement, une chose attisa ma curiosité, la manière même dont elle se présentait n'avait rien de classique je dirais. Jamais encore un Jedi n'avait fait une telle chose. Qui plus est, elle parlait de pseudonyme et non de prénom… Ce qui ne pouvait signifier qu'une chose… Elle se trouvait être sous SES ordres…

- Votre mère se devait d'être une femme exceptionnelle au vu de celle que vous êtes devenue… (Je posais mes mains sur le bureau qui me faisait face, liant mes doigts les uns aux autres.) Sachez que, à mon grand dam, de nombreuses voix se sont élevées en ce temps, et peu furent entendues. Celle de votre mère devait en faire partie.

Car oui, mon Maître m'en avait confié la discrétion, nombreux furent les personnes dans les rangs de la Républiques qui refusèrent ces combats, tentant, en vain, de faire changer d'avis celles et ceux qui, gonflé par un orgueil démesuré ou un désir de vengeance, espéraient obtenir une certaine rédemption qu'au travers de multiples massacres. Quelque part, je ne pouvais être satisfait que de me dire que tout cela se trouvait maintenant derrière nous… Ou presque… Kashyyyk en est la preuve… Trop de discussions et d'attentes inutiles. Encore.

Ses paroles se trouvaient de plus en plus lourdes de sens. Je povuais presque voir le poids qu'elle portait sur ses épaules, une charge que personne n'aurait jamais dut avoir à porter seul. Bien malgré moi, je me trouvais être mal placé pour porter un tel avis. Si son rôle se trouvait être celui auquel je pensais, alors ce devait être une décision prise pour elle il y a bien trop longtemps pour que les choses changent dans un temps plus ou moins proche. Des recherches, tout aussi étranges fussent-elles, ne se trouvaient jamais inutiles, aussi, quoique nous fassions, bon gré, mal gré, cela apportait toujours quelque chose. A nous-même, voir à autrui.


- Ne croyez jamais en le fait que vous puissiez perdre face à vous-même. Vos principes, même différents de ceux de l'Ordre, sont ce qui font de vous la personne que vous êtes Neith…

L'Ordre avait des principes fondamentaux, une idéologie qui se voulait radicale pour certains, laxiste pour d'autres… Pour ma part, je considérais que la ligne qui séparait les deux extrêmes se trouvaient tellement ténue qu'elle leur permettait de se rencontrer quelque part. Dans un monde, voir peut-être même dans un être qui pouvait être considérer comme n'étant ni bon, ni mauvais, juste vivant. Tel que l'était la Force. Idée que j'évitais de partager au sein même de l'Ordre, trop de membres considéraient encore cette idée comme étant proche d'une hérésie… Nous n'étions pas né pour être bons ou mauvais dès nos premiers instants, nous le devenions par un concours de circonstances, ainsi, que ce soit Neith ou sa mère, l'une et l'autre avaient prit des décisions qui ouvraient des portes sur un chemin qui, de par leur naissance, ne devait pas forcément être celui qu'elles auraient pu espérer, seulement, elles acceptèrent leurs obligations, tout comme je le fis en ne suivant pas les pas de mon Maître… Nous n'étions nullement obligés de suivre cette route toute tracée, car nous étions nous-même maîtres de notre destin, en déplaise à qui que ce soit.

Sa dernière question me fit sourire plus sincèrement encore. Oui, plus d'une fois j'eu l'idée de ranger mon sabre, de disparaître dans la galaxie, de vivre loin de tout le monde, du Temple, des obligations de mon rang… Seulement, je ne pouvais m'y contraindre. J'eu prit une décision il y a bien longtemps. Et même si elle avait prit la décision de partir loin de moi, de nous… Suivant les principes même de son Clan, rien ni personne n'aurait pu l'en empêcher. Notre amour fut fugace, certes, mais je me devais de respecter son choix… Cela allait de soit.


- Cette question se posera toujours pour quiconque tient un minimum à la vie.

Faisant une pause, mes doigts caressèrent la couverture du livre. Il me fallut quelque secondes pour remettre mes idées en place, faire le vide dans mon esprit, et surtout, laisser filer loin de moi son visage, elle qui se réveillait souvent après moi, dardant son magnifique regard dans le mien, et, après m'avoir posé cette même question, m'embrassait avec pudeur…

- N'oubliez jamais que ce n'est pas l'importance que l'on donne aux choses qui a une véritable valeur, mais la portée de nos actes. Car même au milieu des ombres, se trouve une lumière qui les éclaire, désireuse de ne jamais les oublier…


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Sam 13 Jan - 19:49
Un grand ponte Jedi, promu à ce rang après avoir été le régent du lieu ou conversait actuellement le binôme sensitif. Quelque part, ce parcours se reflétait à merveille dans le discours tenu par l’Arkanien, dans sa façon de répondre aux questions lui étant posées comme par les mots utilisés. Dans les souvenirs qu’elle conserve de sa mère, il ne lui semble pas se trouver d’opinion sur Lord_Over.

Même si mère et fille n’auront échangé à ce sujet, la personnalité de la première suffit à la dernière pour se figurer une bonne partie de ce qu’elle devait penser des pertes subies, mais encore plus des décisionnaires à leur origine. La femme ayant donné naissance à la jeune Echani était de celles qui glorifiait autant l’individu et ses prouesses que tout ce qu’il peut apporter à une dimension supérieure. Car face à la mort, l’on se trouvait bien souvent seul, dépourvu de l’aide de toutes ces causes auxquelles notre vie a été dédiée. Décider d’endosser la responsabilité d’autres vies gaspillées, cela revenait à décider si oui ou non on voulait voir la Galaxie au-delà de notre petite personne.

En vérité, même en dissimulant son affinité avec la Force, Neith ne pouvait sans doute pas effacer complètement son essence aux plus fins observateurs. La Corellienne s’était certes vue instruite selon les méthodes les moins éthiques de Tython,mais une part de sa nature profonde n’avait pue être gommée. Cette même part qui la rattachait a la République d’un lien indéfectible. Aussi fut-elle en mesure de rassurer l’Arkanien :

« Je crois avoir renoncé depuis longtemps à m’affronter moi-même sur le plan moral. Tout comme vous, certaines décisions me sont difficiles. Mais plutôt que de me quereller intérieurement pendant des heures sur leur pertinence, je trouve plus sage que toutes les facettes de ma personne vivent avec leurs conséquences. S’épandre en vaines paroles n’a jamais été mon fort, encore moins pendant que des innocents en pâtissent. »

Puisqu’ils en sont à maudire les décisions ayant menés à une énième reconquête Hapienne de Kashyyk, autant remettre une pièce dans la machine. L’Ombre, tout comme le Maître, n’ignorait certainement pas que les mêmes chaînes politiques les restreindraient lors de la défense à venir de Ruusaan. L’avantage de ne répondre qu’à un seul homme par une existence chimérique, était de pouvoir faire ce que l’on voulait faire sans aucune conséquence collatérale. Comme toute bonne chose, certains en abusaient à leur profit, d’autres cherchaient à en faire bénéficier le plus grand nombre. Inutile de préciser dans quelle catégorie se plaçait le binôme sensitif ici présent.

« Vos dires font étrangement écho à ma situation. Au sein du territoire administré par le Côté Obscur, j’ai réussi à me trouver un contact qui finira, je l’espère, par me donner une fenêtre de renseignements sur le Conseil Noir et toutes les décisions venant du plus haut pouvoir du Consortium. Mais même ainsi, j’ai pu trouver une lumière qui me guide afin de ne pas m’égarer. Le problème est que cette lumière vacille et me mène peut-être là ou elle veut me voir aller...mais il ne tiens qu’à moi de la raviver. »

Une pensée pour le moins ironique lui traversa l’esprit. Une relation construite sur le mensonge, qui constituait pourtant son lien le plus solidement ancré dans cette fausse vie. A cela, elle n’éprouvait aucun scrupule, même en étant consciente des conséquences qu’aurait la vérité en éclatant au grand jour. Quelqu’un d’habitué à jouer avec la notion de vérité comme l’Echani pourrait certainement retomber malgré tout sur ses appuis.

« Ma lumière n’est autre qu’une jeune Hapienne par laquelle je compte bien prouver la justesse de ma pensée. Cela me fatigue de voir que la Force est systématiquement divisée entre le Lumineux et l’Obscur. Certes, les pouvoirs attribués dépendent de l’usage que l’on souhaite en faire. Mais penser que l’on puisse avoir une influence sur elle est foncièrement prétentieux. Se cantonner à un seul de ses pôles est d’ailleurs une insulte à la bénédiction que constitue la capacité d’en utiliser, selon moi… mais il s’agit là d’un tout autre combat que celui que j’ai à mener, bien plus ardu encore. »

L’Echani ressentit le besoin de retrouver une posture debout. Ses jambes commençaient à fourmiller, elle qui était plus habituée au terrain qu’au bureau. Replacer convenablement les livres empruntés constituerait un passe-temps à la remettre d’aplomb, mais elle ne comptait pas écourter cette entrevue pour autant. Certes, Maître Garvan avait d’autres chats à fouetter… mais l’Ombre n’avait pas encore été congédiée malgré son étiquette allégée. Peut-être y avait-il une occasion à saisir de s’intéresser à sa lecture, tandis qu’elle alla cette fois se replacer face à lui, au même bureau. L’holocron précédemment consulté reposait lui de nouveau entre les deux sensitifs.

« Enfin. Il se fait tard et je dois admettre que les bibliothèques ne sont pas mon lieu de sommeil favori. En remerciement pour votre aide et vos conseils, peut-être puis-je faire quelque chose pour vous avant de m’éclipser ? »

Les Ombres Jedis étaient connues pour être aussi volatiles que leur Maître n’est secret. Ainsi, en avoir une en face d’elle pouvait être une opportunité d’obtenir des informations souhaitées d’un circuit plus direct. Mais puisqu’elle connaissait la nature solitaire du Grand Maître, elle ne l’encombrerait pas de sa présence plus que nécessaire.
Dante Garvan
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Sam 20 Jan - 12:30
Cet échange, tout aussi satisfaisant et agréable soit-il ne tarderait pas à toucher à son but. Cette femme se devrait d'aller loin des archives, sont rôle n'étant pas celui que j'occupais il y a encore quelques temps. De plus, je convenais d'un fait qui s'avérait vraiment immuable au sein de l'Ordre, nous avions tous des occupations qui faisaient que, chacun à notre manière, nous servions la Force telle qu'elle est. Ne pouvant faire autrement que d'acquiéscer à ses propos, je l'écoutais avec une certaine froideur. Non pas que je m'en désintéressait, ce serait mentir, mais plutôt que, de mon propre point de vue, nous n'étions guère si différent dans nos pensées. La Force ne pouvait être aussi abruptement scindée en deux parties distinctes. Tel que je le pensais, il ne s'agissait que d'une décision arbitraire… La Force est souvent considéré comme un "outil" pour certains, n'étant utilisé que pour telle ou telle raison, n'agissant nullement pour elle, mais bel et bien pour obtenir une chose dont l'utilisateur souhaite. En cela, la Force n'est en rien bonne ou mauvaise, elle existe simplement, pour elle, et ce sont les utilisateurs qui en font quelque chose de bon ou de mauvais, par exigence personnelle, par désir… Ou même par choix. La Force se trouvait être vivante, et immuable, elle bougeait, se muait et avançait… Cette Jedi possédait quelque chose d'intrigant, elle avait vu la Force telle qu'elle est, et non telle que les préceptes Jedi nous l'enseigne depuis notre plus jeune âge… Nous devions prendre en compte son point de vue, et surtout… Changer les choses au sein même de l'Ordre si nous ne souhaitions pas entre dans une phase de stase…

Accepter ses actes comme ceux que nous avons choisi, en voilà une philosophie plus que respectable. Chaque chose que nous faisons dans notre vie a, et aura des conséquences, et elle le savait, qu'avait-elle bien pu vivre pour comprendre cela aussi jeune ? Je l'ignorais, et sans son accord, ou ses propres explications, je resterais dans le silence et la rare ignorance de cela. Pertinemment ou non, elle avait fait le choix de rester vague, de ne pas rentrer dans les détails de ces missions qu'elle devait mener de l'autre côté du front, en plein territoire adverse. Pouvais-je craindre pour sa vie ? Pas plus que pour celle de tout Jedi quittant Tython, c'était un choix, une mission, une valeur de vie. Rassuré, je savais qu'elle avait trouvé, en son sein, cette lumière vacillante qui lui permettait d'avancer ; nous avions tous besoin de celle-ci. Pour ne pas perdre la tête, pour ne pas tomber dans la folie la plus pure… Pour ne pas nous oublier dans les méandres de la plus dense des pénombres.

Nous ressentions l'un et l'autre un besoin de partir, de nous éloigner des Archives. Seulement, nous y reviendrions un jour ou l'autre, seuls sans aucuns doutes. Elle me présenta alors une facette de personnalité qui attisa une fois de plus ma curiosité… Je me devais de lui conseiller de garder ces pensées pour elle, certains membres de l'Ordre n'appréciant guère ce genre d'idées aussi divergentes que probables, étant, à mon avis, des Jedi bien trop cartésiens pour comprendre les faits, et les observer dans leur ensemble. Elle se leva et me fit finalement face, reposant l'holocron entre nous, laissant ainsi le lien indéfectible et pourtant bien tangible de nos échanges sur le bureau. Je plongeais mon regard dans le sien tandis que sa voix s'éleva alors dans le silence nocturne. Sa demande me fit sourire, avais-je, ou peut-être même pouvais-je ressentir le besoin d'obtenir quelque chose de sa part ? Nos échanges furent bien plus agréables que je ne pouvais l'imaginer, et… Après réflexion, oui, une chose pouvait compenser cette proposition…


- Gardez simplement cette lueur de lucidité qui brille dans vos yeux. L'Ordre a besoin d'un regard neuf sur l'avenir et la Force… Voilà la seule chose que je vous demanderais… Neith Kal…

Simplement, je lui faisais comprendre que, dans une Galaxie aussi immense que la nôtre, la plus petite lueur d'espoir, aussi infime soit-elle, pouvait changer les choses. Puisse t'elle briller éternellement. Et cette jeune femme, bien plus prometteuse qu'elle ne voulait bien l'avouer, serait un jour vouée à faire de grandes choses. J'y veillerais personnellement… Elle le méritait. Posant mes mains sur l'holocron rendu, je le prit tout en me levant, et, après l'avoir poliment saluée, je retournais le ranger à sa place. Lorsque je reviendrais, elle serait partie, sans un bruit, comme une ombre…


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