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Yael Tara
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Acolyte Sith
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Lun 20 Nov - 21:41
Haut dans l’orbite de Félucia, la station spatiale projette une ombre sur la planète, bien que celle-ci soit si minuscule que les rayons de l’étoile illuminent rapidement les projections, les dissipant avant même qu’elles atteignent la surface. Mais ce sont ces mêmes rayons qui contrastent avec le vide sidéral, éclairant la planète, et l’offrant en spectacle aux visiteurs présents dans la station, pour peu que ces derniers prennent la peine d’observer l’astre via les différentes fenêtres. Mais en général, la plupart des personnes présents dans ce spatioport ne sont ni des âmes ayant pu développer une vision artistique ni de simples touristes. Après tout, la planète n’a rien pour vraiment la distingué d’un troupaumé, si ce n’est quelques anciennes légendes et histoires que ce seraient passé dans une période lointaine, très lointaine…

À vrai dire, Yael n’est pas différente. La seule raison de sa présence ici-même, alors qu’elle observe la planète qui se dévoile sous ses yeux, est simplement l’attente du départ de sa navette. Sa destination ? Seule elle le sait, et il est clair que si quelques regards intrigués sont jetés sur la créature qui fait partie de la plus belle espèce de la Galaxie, due à sa présence si loin de l’amas que les hapiennes affectionnent tant, la jeune femme n’a aucune attention de rendre le moindre regard à la masse qui défile derrière elle. Attendant impatiemment dans le hall réservé aux personnes ayant les moyens de s’offrir les meilleurs services du Consortium, si on omet ceux qui possèdent leur propre vaisseau, le regard azur de la jeune acolyte semble observer le vide sans réel objectif. Mais ça ne va pas dire qu’elle ne prête pas attention à son environnement. Depuis le début de son apprentissage, elle a appris à pouvoir ressentir ses environs via la Force, et dès que quelqu’un s’approche un peu trop d’elle, de gré ou par malchance, le regard qu’elle lance aux silhouettes défilant le hall suffit à ce que personne n’ose venir la déranger.

Il faut avouer que la jeune femme, ornée d’une robe mélangeant d’une main de maître les dorures si chères aux hapiennes et le noir de jais de son tissu, ne passe pas inaperçue, révélant sans aucun doute ses origines aux yeux de la populace. Mais aujourd’hui, Yael n’est guère d’humeur de divertir les foules. Après tout, son regard est aussi vague que ses réflexions sont profondes. L’acolyte réfléchit aux derniers événements qui viennent de lui arriver, analysant tout ce qu’elle a pu faire, tout ce qu’elle a appris, mais surtout, tout ce qu’elle ne sait pas encore. Et ce fut une de ses raisons de partir temporaires de la planète d’origines des Siths, dans une petite entreprise personnelle. Ce n’est qu’un premier petit pour elle, mais c’est le premier bond nécessaire si elle compte pouvoir réussir son premier objectif.

Son regard plonge de nouveau dans un datapad, laissant échapper un léger soupir de ses lèvres, à peine audible, même le silence de l’espace semblant suffire à camoufler sa voix désormais. Au moins, en étudiant les différentes options présents devant ses yeux, la jeune femme peut temporairement penser à autre chose, au lieu de laisser la haine couler librement en elle. Malheureusement, elle a déjà lu et relu le contenu du datapad pendant la première partie du trajet, et clairement, Yael n’a pas envie de se farcir une nouvelle fois toute la liste. Elle range donc le bloc dans ses bagages, tournant de nouveau son attention sur la planète qui se trouve devant elle. Appuyer contre le rebord de la vitre, les bras croisés, ce sont cette fois les souvenirs du passée qui s’empare d’elle. Après tout, même si cela ne fait qu’un peu plus d’un an qu’elle a rejoint Korriban, elle n’a pas quitté l’atmosphère poussiéreuse de la planète depuis tout ce temps, et cette première, tout comme Felucia, n’a rien à voir avec son propre monde natal, Millinar. Peut-elle seulement apprécier la beauté de ce monde qui l’a vu naître, et de la douceur et l’atmosphère enchanteresses de ce dernier ? Peut-elle seulement regarder sa mère dans les yeux, qui doit sans aucun  doute se faire un sang d’encre, le peu d’information qu’elle doit avoir de Yael devant provenir de la Reine ou ses proches conseillers, vu que sa fille ne l’a pas contacté une fois depuis son enlèvement. De sa petite sœur, qui doit la maudire de son nouveau statut d’héritière. Qu’est-il de Venka, qui a disparu mystérieusement, peu de temps après l’arrivée de Neith dans le cercle de sa famille ? Serait-il horrifié de voir ce que la « petite canaille» est devenue ? Quid de Darth Calamis, qui doit, sans aucun doute, attendre leur prochaine rencontre avec hâte, sachant pertinemment la graine qu’il a semée.

Et que dire de son aînée. Si son esprit existe encore, que dirait elle qu’elle n’a pas déjà dit, dans la face de sa meurtrière ?

Évidemment, le véritable blocage vient d’elle, plutôt que de tous les autres. Un désir de fuite ? Une volonté de se couper de tout son passé pour devenir une nouvelle personne ? Ou simplement est-ce qu’elle sait au fond d’elle que même si elle y retourne, rien ne sera jamais comme avant. Ses nouveaux pouvoirs, sa nouvelle position, ses nouvelles convictions, ses cicatrices, et les pertes… Tout cela l’empêche d’y rentrer, ou du moins, d’y retourner sans revoir en flash-back la nuit ou tout a basculé. Ces souvenirs, qui vont la hanter jusqu’au jour où la vengeance sera sienne, la remplis d’une colère sombre, au point que la jeune femme ne se rend pas compte que les objets autour d’elle vibrent en réponse de celle-ci. Du moins, jusqu’à une fissure apparaisse devant ses yeux, disloque sa vue la planète. Rien de grave, les vitres sont conçues pour résister aux conditions spatiales, mais cet événement suffit à l’hapienne pour canaliser sa colère, laissant échapper un nouveau soupire, alors que son poing prend forme contre la vitre.

Vraiment, si ni le but de son voyage, ni le passée ne peut lui permettre de trouver un instant la paix, et surtout de quoi occuper son esprit, alors qu’est ce qui peut le faire dans ce foutu spatioport au milieu du nulle part ?!


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Mar 21 Nov - 1:27
Aux confins d’une immensité galactique, là ou ne restaient que peu de mondes civilisés avant que l’inconnu ne s’offre aux audacieux qui s’affranchiraient de leur zone de confort. C’est dans l’un de ces endroits que cet énième périple de l’Ombre l’avait mené, bien loin derrière les lignes ennemies ou elle œuvrait en perdition. Felucia, l’une des nombreuses planètes-étapes longeant la route commerciale Perlemienne.

Pour un monde côtoyant l’un des deux seuls grand axes spatiaux dont pouvait s’enorgueillir le Consortium, Neith trouvait la foule locale bien désœuvrée. Mais elle ne pouvait pas dire qu’elle ne les comprenait pas : de son point de vue d’Echani, pourquoi venir se perdre dans les confins de ce système alors que l’autre extrémité de cette route menait à un endroit où elle trouverait beaucoup plus de ses semblables que partout ailleurs dans la Galaxie. Comme toute superpuissance, le Consortium paraissait incapable de garantir un niveau de vie égal sur l’ensemble de son territoire, dont les bordures étaient bien souvent livrées à elles-mêmes ou surexploitées. Que l’on parle de la République, de l’Empire ou de n’importe qui d’autre, cette amère vérité demeurait.

Mais il serait mentir d’affirmer que la jeune femme trouve quelconque plainte à formuler pour les habitants du système Felucia. Bien au contraire, c’est l’un de ses contacts dépourvus de scrupule qui l’a amenée à se rendre dans un secteur extérieur à sa juridiction habituelle. Qui dit route commerciale dit passage de contrebande, et si le pouvoir en place, pour faute de guerre tri-centenaire, n’a que des ressources limitées à consacrer au problème, ce n’est pas le cas de l’Ombre qui espère bien tirer parti de sa notoriété afin de se faire une idée précise de ce qui transite par ici jusqu’à l’Empire. Une information qui bien qu’inutile dans sa propre quête principale, intéresserait certainement sa hiérarchie et certains de ses collègues. Néanmoins, il s’agissait là du motif officieux qui la pousserait à s’intéresser aux cales de certains revendeurs dont on lui avait vanté les noms. Car bien évidemment que les quelques marchands de vivant qui transitaient par ici seraient intéressés par la bourse rutilante d’une éleveuse de gladiateurs. Outre son patrimoine génétique, Neith avait développé au gré du temps passé immergé dans ce milieu peu recommandable, un œil particulièrement vif pour repérer les individus entraînés et ceux qui avaient un potentiel martial… ainsi qu’un désir de liberté ardent émanant de leurs miroirs spirituels.

Toutefois, la Force semblait avoir d’autres desseins pour notre Jedi infiltrée, aujourd’hui. Désarmée physiquement comme dans la Force, sa simple enveloppe lui permettait de ne pas être submergée par le flot de populaces qui allait et venait dans le spatioport, tandis qu’elle faisait elle-même partie de cette marée homogène. Loin de se laisser dériver alors, au gré d’un énième coup d’œil pour l’étoile chatoyante visible dans la baie vitrée à sa droite, c’est une autre lumière qui vint à capter son attention. Puis, cette même lumière la retint définitivement. Suffisamment, pour que l’Echani ne cligne des yeux à quelques reprises. Des atours noirs, brodés de dorures. Le tout surmonté d’une toison argentée que l’instructrice pourrait reconnaître entre mille, pour l’avoir déjà surpris furtivement, puis contemplé plus strictement…. Anodinement.

Pourtant, cette vue n’avait rien d’anodin. Pas après tout ce temps. Car même après avoir fouillé son esprit à la recherche d’une autre explication, Neith ne rêvait pas. Après plusieurs années sans nouvelles de sa protégée, voilà qu’elle retrouve la fille de Lesella, son élève, au détour d’une station dans un trou perdu ? Il y avait alors beaucoup trop de questions qui se bousculaient dans sa tête. Certaines sont sincères, d’autres intéressées. Certaines dont elle conserverait les réponses secrètes… d’autres dont elle devrait probablement rendre compte. Et puisque tout cela ne se résoudrait pas à distance, l’Ombre se dégagea de la foule avant de rejoindre l’Hapienne, se plaçant légèrement en retrait à ses côtés afin de partager le panorama qui s’offrait alors à elles. Le reflet de leur perchoir sur la tellurique en contrebas, balayé par l’astre que Yael éclipsait actuellement de sa seule présence.

« La rumeur est donc bien vraie… ces millénaires d’eugénisme vous ont bel et bien rendues capables d’éclipser même les plus belles des étoiles. Ce n’est que maintenant que je peux faire une comparaison directe que je le réalise. »

L’infiltrée devait le reconnaître, l’adolescente qu’elle avait laissée était devenue une magnifique jeune femme qui, elle le sentait, faisait tourner bien des têtes dans la foule passagère. Peut-être que Neith elle-même participait à cette curiosité, sa musculature saillante et découverte ne se voyant pas tous les jours chez une femme, mais nul doute qu’elle n’était qu’une ombre vaine en face du soleil trônant à ses côtés.

« Alors… tu sais que je ne suis pas douée pour les retrouvailles. Mais tu dois bien avoir des choses à me dire, depuis le temps ? À moi ou… à ta mère. Je continue de l’épauler dans vos affaires, ayant un peu plus de liberté pour cela depuis qu’elle a de plus importantes choses à régler. Vu le compte-gouttes d’informations qui lui parvient à ton égard, elle sera plus que ravie d’apprendre que j’ai pu te remettre la main dessus comme elle m’a suggéré de le faire depuis ton départ. »

Fidèle à ses habitudes, l’Echani s’était bien gardée d’exprimer tout ressenti personnel dans cette requête. Mais bien évidemment que se faire l’intermédiaire entre la nouvelle héritière des Tara et l’actuelle cheffe de famille n’était pas dénué d’intérêt pour Neith qui était simplement curieuse de voir ce que Yael lui dirait de son propre chef… ainsi que la version qu’elle lui livrerait quant aux évènements dont elle devait se douter que sa professeure avait connaissance. Car l’Ombre n’était pas dupe, la puissance dans la Force de celle se tenant à ses côtés s’étant considérablement renforcée par rapport à ses souvenirs. Derrière son masque impassible d’instructrice martiale, la femme Corellienne ne put réprimander un pincement au cœur à l’idée qu’il lui faille un jour éliminer une membre de son cercle proche. Mais la Jedi infiltrée allait devoir se faire à l’idée que plus rien n’était possible, et simplement tirer profit de ce fait pour obtenir de précieuses informations sur son ennemi présent en l’Hapienne : le Côté Obscur.
Yael Tara
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Jeu 23 Nov - 5:05
La première chose que l’hapienne vit, c'est le fantôme du passé apparaît dans le reflet de la baie vitrée. Si sa première réflexion est de ce dire qu’elle doit être fatigué pour imaginer voir Neith, la faible présence qu’elle ressent derrière elle, mais surtout cette voix que la jeune femme connaît par coeur la tire non seulement de sa rêverie, mais aussi du vain espoir de ne pas avoir à confronter ce qui la relie au passé. Yael reste immobile pendant de longues secondes, fermant ses pupilles. Si le compliment est sans aucun doute un moyen de briser la distance, cherchant sans aucun doute à titiller l’ego de la jeune acolyte, c’est la suite qui capte l’attention de Yael. Évidemment, sa mère la recherche. Mais est-ce que les femmes sont seulement prêtes pour les réunions, pour se rendre compte que rien ne peut-être comme avant ? Mais tout comme son passage dans le Côté Obscurs, l’argentée ne va pas avoir le choix que d’agir en fonction des cartes qu’on lui a données.

Ainsi, dans une ironie du sort, c’est Neith qui a fini par retrouver Yael, ou plus exactement, elle qui a fini par rétablir un contact entre la jeune hapienne, et le reste de son passé, qu’elle le veuille ou non.

Les yeux azur de la jeune femme s’ouvrent de nouveau, alors que sa silhouette se tourne lentement vers sa professeur. Si Yael est en train de finir sa croissance et sa maturité, aux yeux de cette première, Neith n’a pas changé. Aussi fière représentante que son peuple que l’est l’hapienne, l’Echani possède ce charme mêlant le côté martial et féminin. Cette même femme, qui a été pendant longtemps une source d’aspiration pour l’acolyte, au grand malheur de sa maternelle qui a essayé, en vain, de l’empêcher de la côtoyer plus ce qu’il ne l’a fallu. Après tout Neith a été pendant longtemps synonyme de ce que l’argentée se voyait bien faire, et elle comme sa professeur, même si cette dernière ne l’avoue pas, apprécie la compagnie de l’autre. Pour Yael, ce fut avant tout un moyen de se libérer des contraintes de sa position, de pouvoir faire des choses qui lui plaisent réellement, derrière cette vie de prestance et d’apparence. Un sanctuaire dans une vie ou elle n’a pas pu avoir sa propre place, jusqu’à son éveil se fasse, et que l’argentée devienne ce qu’elle est aujourd’hui.

Vraiment, la Force est bien ironique que ce soit elle qui retrouve Yael, alors qu’on lui a longtemps ordonné de tout faire pour éloigner l’héritière d’elle.

Yael est donc contraint de briser le silence, car même si elle décide de faire comme si elle ne connaît pas Neith, ce qui n’est clairement pas dans ses idées au vu de l’importance de cette dernière à ses yeux, l’Echani elle va rendre les comptes à sa mère, qu’elle le veuille ou non. Cependant, si le silence est brisé, sa voix l’est tout autant, et c’est sans doute la première chose que va remarquer l’ombre, mise à part la différence la claire différence de Yael dans la Force.

« Neith… Si ce n’était pas toi, j’aurais juré que tu cherches à m’appâter avec ces belles paroles. »

Il y a un léger sourire qui orne désormais les lèvres de l’hapienne, mais il est clair que ce dernier possède un fond plus nostalgique, plus triste. Est-ce dû à ce qu’elle dévoile de sa voix, devant celle qui a apprécié à une époque l’entendre chanter ? Est-ce dû aux conflits émotionnels de l’acolyte, qui cherche encore à mettre en parallèle ses deux identités ? Ou bien est-ce simplement dû au fait qu’elle s’en veut de ne pas avoir donné de nouvelles à Neith pendant trois ans, bien avant même son accident, dont la jeune hapienne se doute est le sujet au bout de toutes les lèvres dans l’entourage de sa famille. Yael fait glisser sa main dans sa chevelure, avant de continuer de répondre obligeamment à la réponse indirecte de sa professeur.

«  Qu’est ce que je peux ajouter, qui n’a déjà pas été discuté entre vous ? La mort de Mana aux mains d’un Seigneur Sith, ma torture qui a laissé comme tu peux l’entendre des séquelles dans ma chair et mon esprit… Et ce désir de vengeance qui ne peut-être assouvie que quand je le tuerai de mes propres mains. Le temps que ce n’est pas fait, je ne peux pas rentrer… Je ne peux pas perturber la sérénité de ma planète, tout comme je ne peux en profiter… Malgré tes leçons, on dirait que je ne peux simplement pas contrôler ces émotions en moi. Désolée d’avoir été une mauvaise élève… Et de n’avoir pas pu prendre contact ces trois dernières années. »

Si la première partie de son excuse est clairement sous le ton ironique, la seconde elle est bien plus sincère, et si sa voix n’exprime plus comme avant ses émotions, son faciès le peut encore lui. La jeune femme s’avance vers une des tables, invitant Neith à la suivre et à s’y installer, avant de continuer. Cependant, pour l’ombre, il y a un autre détail, que Yael a bien du mal à cacher, mais qui ne peut lui échapper. Sa haine, même camouflée, est plus que palpable.

« Ces deux ans à l’école on prit plus de temps que je le pensais… Mais c’était sans doute le plan de ma mère, pour recentrer mes envies et mes ambitions. Malheureusement, même si je ne pouvais plus te voir, je n’en pensais pas moins… Et je comptais bien te revoir… Avant que cette nuit arrive, et change à jamais ma vision des choses… Si elle me voit maintenant, ma mère sera sans aucun doute plus triste qu’autre chose, après tout, sa fille n’est plus ce qu’elle espérait d’elle. Dire que c’est seulement maintenant que je comprends réellement ce que tu essayais de m’apprendre, en me disant que ma lame manquait d’un réel désir pour être efficace... »

Yael s’installe à la table, et une chose que Neith peut remarquer également, c’est que bien son origine est toujours visible, il est clair que son attitude à changé. Bien loin est l’époque où la jeune fille se tient aussi droite que possible, le regard en biais pour montrer la supériorité de son héritage. Elle est maintenant bien plus terre à terre avec elle-même, son attitude étant bien moins orgueilleux qu’à l’époque, bien ironiquement avec ce qu'elle est devenue.

« Mais de nous deux, je suis sans doute celle qui sait le moins ce que tu es devenue depuis tout ce temps. Si ma mère a dû te donner la majorité des informations qu’elle avait à mon égard, je n’ai pas eu ce luxe. Comment vont les affaires, et comme tu te portes, depuis ces trois dernières années ? »


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Ven 24 Nov - 21:26
Naturellement, l’apparition subite de sa professeure derrière elle dans cet endroit précis était la dernière chose à laquelle la Hapienne s’attendait. Ainsi, cette dernière laissa le silence se rétablir pendant suffisamment longtemps pour que l’Echani songe être définitivement de son passé. Mais comme tous les rêves, celui-ci finit par se briser, la voix de l’argentée retentissant enfin… d’une manière qui ne manqua pas d’être relevée par l’Ombre. Ce si beau timbre qui lui chantait parfois, jadis, des chansons de son propre cru s’était, tout comme l’héritière, obscurci. Et il ne fallut qu’un court instant à l’esprit de Neith pour se représenter la scène à l’origine de ce quasi-mutisme. Oh, elle l’avait elle-même expérimenté de nombreuses fois sur des troubleurs de l’Ordre Républicain qui n’avaient plus rien à lui apprendre après être tombés dans ses filets.

Mais la simple idée qu’une pourriture Sith masculine ait osé lever la main sur sa chère élève faisait sortir de ses gonds l’instructrice Echani. Si elle partageait ce conditionnement, l’Ombre, elle, n’y voyait qu’un ennemi à la fois idéologique mais aussi personnel aggravant la liste de ses méfaits. Dans un régime ou l’on ne se souciait pas du devenir de ses pairs, notre exécutrice improvisée n’allait certainement pas revêtir des gants. La paroi de verre devant elle lui parut soudainement un exutoire idéal pour la rage qui l’envahit. Évidemment, l’unique effet de ce poing astral venant épouser une protection contre le vide spatial fut de manquer de briser quelques os à l’Echani qui y avait définitivement mis toute sa force.

Si son élève la pensait non-sensitive, elle n’aurait toutefois aucun doute sur le fait qu’une grande colère venait de naître et de mourir en son esprit. Bien qu’ayant eu la décence de la laisser parler avant d’imploser telle une cocotte-minute, le silence qui fut le sien tandis qu’elle avait suivi son élève jusqu’à prendre place à table en avait de toute façon été révélateur. Sa posture se veut désormais plus décontractée, ses mains croisées sur la table alors qu’elle soutenait le regard de l’Hapienne, masquant à peine la déception ressentie.

« Voilà qui nuance ma joie de te revoir...je crois que j’aurais préféré préserver intact le souvenir de ta voix si mélodieuse, qui me chantait ce que je t’aidais parfois à écrire. »

Rebondissant sur un sujet plus sérieux, la Jedi se racla la gorge.

« J’espérais entendre directement de ta bouche la façon dont tu as vécu ces dernières années. Le présent de Dame Lesella...comme ce qui est arrivé de fâcheux. Mais je constate que tu sembles avoir d’ores et déjà pris ta décision quant à ton avenir proche. Ce n’est qu’une part de ce que j’ai cherché à te transmettre, mais je peux au moins me satisfaire de ce désir passager animant ta lame. »

Argumenter pour la ramener à la raison ne servirait probablement à rien. Tout comme la saisir de suite manu militari pour qu’elles rentrent sur Hapès. La jeune fille avait indéniablement commencé à sombrer dans le Côté Obscur et cela ne pouvait être résolu sans recours à la Force dont Neith était, aux yeux de l’Hapienne, dépourvue. D’autant que l’Ombre avait à présent une raison tant objective que subjective de laisser Yael prospérer : celle de la mort future d’un Seigneur Sith.

« Quant à moi… et bien, je dirais que rien n’a réellement changé ? Si ce n’est que l’arène est redevenue aussi rigoriste que ta mère n’a toujours souhaitée la voir. C’est fou comme l’on ne vend pas son corps de la même manière selon notre sexe..je suis bien heureuse d’être l’exception confirmant la règle. »

L’absence de femmes souhaitant se dédier au combat était déplorée, ici, mais l’Echani ne pouvait s’en étonner. Elle-même avait dû donner de sa personne avant de pouvoir s’affranchir de cette convention que même la Twi’Lek lui ayant enseigné les rouages des Ombres validait. Quant aux hommes sous son joug… il s’agissait là d’un point ou la fille comptait pour le moins honorer l’héritage maternel.

« Enfin ! Cette rigueur a au moins eu le mérite de faire ressortir le nom des Tara durant les trois dernières éditions de vos jeux d’arène. Et libérée de ce poids qu’elle me laisse porter sereinement, ta mère a davantage de temps pour gérer les autres secteurs de son gant de fer habituel. D’autant que de toi à moi… je crois que Sallah va très vite hériter de son tempérament autant que de son habileté, vu comme elle la couve. Ce n’est qu’une question de temps avant qu’une jeune fleur ne vienne polliniser de nouveau les jeux d’arènes pour voir si c’est si bien géré que ça !»

Formater aurait été un mot plus judicieux pour l’Echani, mais la sœur aînée pouvait bien juger de cela d’elle-même.

« Mais je ne peux décemment pas me plaindre… vu ce dont j’ai réussi à m’extirper en travaillant pour vous. Peu m’importe la relation qui te lie à ta mère, je crois que j’ai une dette envers toi aussi. »

Car au-delà des brimades publiques lorsque Yael était surprise à s’entraîner, l’Echani supposait bien que la satisfaction ressentie par l’héritière édulcorait quelque peu la sévérité de Lesella. Dans le cas contraire, elle aurait été renvoyée Même si les résultats de son travail venaient contre peser dans la balance, une noble aussi attachée à son image l’aurait éconduite depuis belle lurette dans le cas contraire.

« Et si je te payait quelque chose à boire, pour fêter nos retrouvailles ? Une petite liqueur d’héliofruit, tiens ? Ils doivent bien avoir ça, ici. »

Si rien ne valait le brandy et le rhum de sa planète native, l’import en était assez complexe en territoire ennemi. Le palais de la Républicaine avait donc dû s’acclimater à d’autres élixirs auxquels il ne trouva bien vite plus rien à redire. Et bien que Neith s’attendait à voir son élève répondre qu’elle préférerait du soft, voir de ne pas se fondre dans une masse d’inférieurs… la tournée de sa professeure, c’était la tournée de sa professeure. Dusse-t-elle la traîner avec plus ou moins d’élégance jusqu’au débit de boisson le plus proche que proposait la station ou bien attendre un droïde assez aimable pour proposer des rafraichissements. Elles ne risquaient de toute façon pas de se séparer de suite, ayant officiellement trois ans de relation à rattraper… et officieusement, une nouvelle utilité à préparer pour l’Hapienne.
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[Felucia] Réunion sous le chant de Melpomène [PV Neith] Empty Re: [Felucia] Réunion sous le chant de Melpomène [PV Neith]

Ven 1 Déc - 11:36
Ce n’a été qu’un instant. Une étincelle, qui s’est rapidement dissipée. Pourtant, que ce soit dans son esprit ou dans son regard, la jeune femme a reconnu cette même flamme qui la dévore. Une expression que l’hapienne ne se souvient pas d’avoir déjà vue sur les traits de sa professeur. Il faut dire que cette dernière a toujours été calme, et au contrôle des différentes situations et émotions qui lui ont été lancées, la jeune femme a pu le constater pendant des années, alors que sa mère a pris un vilain plaisir à lui donner des quotas quasi impossible, et les réussir malgré tout. Après tout, la famille noble se doute très bien que la guerrière n’a pas accepté l’offre de la famille d’entrepreneuse dans un unique but de transmettre son savoir et de voir briller son écurie. Comme tout autre dans la faction, elle cherche à rejoindre les hautes strates, à sa propre manière. Fait qui va être plutôt difficile à accomplir, compte tenu des traditions, que l’acolyte trouve un peu désuètes, de son espèce.

Laissant simplement cette information reposer dans un coin de son esprit, l’acolyte écoute les réponses de son interlocutrice concernant ses différentes questions. La première a le mérite de laisser s’échapper un petit rictus des lèvres de l’argentée. Un désir passager ? C’est bien plus que cela, c’est une nouvelle vocation, et la seule chose d’éphémère dans celle-ci est la vie de celui qui a tout bousculé. Mais peut-être que l’infiltrée peut trouver un réconfort dans le fait que ses entraînements, et une petite partie de sa philosophie, a aidé la jeune sith a accepté sa nouvelle nature… Enfin, en partie, car à l’instar d’elle, la noble aussi compte bien devenir une exception dans la lignée de sa famille, et sa manière à appréhender les choses… Vision que sa mère ne semble pas avoir pour sa sœur d’après les dires de sa professeur, mais ça n’étonne pas l’acolyte. La cheffe de la famille à toujours eu la manie de se prendre pour un chef d’orchestre, que chaque instrument chante en fonction du rythme et de la composition qu’elle a décidé… Voir deux de ses filles, dont l’héritière actuelle, disparaître et échapper à son contrôle n’a pas du lui plaire, et elle tente forcément de corriger le tir en focalisant sa concentration sur la cadette. Cette pensée ne peut que mettre un sourire presque malsain sur les lèvres de l’acolyte… Ressentir sa petite sœur emprisonnée dans le rôle que leur mère veut lui donner, ce sentiment qui l’a suit depuis tout ce temps… C’est une catharsis, sans aucun doute.

Mais ce dernier disparu aussi rapidement qu’il apparut, laissant de nouveau son visage angélique faire  part belle de son apparence. Mais même la noble eut un haussement de sourcil surpris quand l’entraîneuse lui indique qu’elle possède une dette envers elle. À ses yeux, c’est parce que la contractuelle a été là que l’acolyte a pu supporter son ancienne vie, et avoir les bases nécessaires pour survivre à sa renaissance.

« Si tu avais la moindre dette envers moi, tes entraînements et nos sessions personnelles l’ont payé. Si je suis encore en vie aujourd’hui, c’est parce que j’ai eu une professeur qui n’a pas eu peur d’outrepasser les ordres de ma mère pour me garder sous son aile, et permettre à une jeune fille de pouvoir trouver un endroit où elle a pu trouver calme et sérénité dans une vie de perpétuel mouvement. »

La jeune femme laisse échapper un sourire, puis un léger haussement d’épaules, avant de pencher sur la table avant de continuer.

« Tu sais très bien pourtant que je ne suis pas du genre à boire, je préfère offrir mes verres à mes bienfaiteurs et mes consœurs, ce sont elles après tout les étoiles de nos soirées….

Mais, soit, j’accepte. Ça fait longtemps que nous ne nous sommes pas vus, et encore plus longtemps que nous n’avons pas discuté, donc je peux faire cet effort-là. Même si je soupçonne fortement que tu essayes de me rendre pompette pour que je me mette à changer à tue-tête ou quoi ce soit d’autres, peu classieux, en publique…. »


Elle se penche légèrement en avant, son dos s’arquant légèrement pour épouser ses courbes, avant de continuer d’une voix encore plus faible, un simple murmure audible uniquement de son interlocutrice.

« Même si ma voix n’est plus aussi claire et mélodieuse qu’avant, j’ai appris à chanter avec cette nouvelle voix que la vie m’a donné. Alors tu sais, je peux t’offrir en cadeau une prestation personnelle sur des chants que je concocte depuis l’accident… Rien de trop ténébreux, je te rassure. »

La jeune femme se repositionne sur la chaise, un sourire radieux aux lèvres, avant de continuer.

« Est-ce qu’on ne commanderait pas quelque chose à manger le temps que nous y sommes ? J’admets ne pas avoir mangé depuis mon départ, et je meurs de faim. Malheureusement, je ne pense pas qu’ils aient de liqueur aussi rare dans ce coin reculé, donc du vin fera l’affaire… S’ils en possèdent.»


Laissant le temps à la professeur de répondre, et de passer commande auprès du robot, l’acolyte reprit la parole, concernant les sujets évoqués.

« Ma petite sœur va faire une bonne copie conforme de ma mère. Malheureusement, ce n’est pas ce qu’il nous faut pour faire prospérer notre famille. À force d’avoir le même mode de pensée, on ne se renouvelle plus, et on finit par perdre l’avantage de la créativité et d'une autre vision, et dans notre domaine, c’est l’un des aspects les plus importants pour apporter de nouvelles affaires. Les affaires c'est un peu comme les mariages au fond, il faut avoir un bon équilibre entre la stabilité et le piquant de la vie de couple pour espérer atteindre les noces d'argents. Si une formule fait le plaisir des habitués, ce sont les nouvelles choses scintillantes qui attirent et permettre d’ancrer notre réputation, et surtout qui nous permet de garder notre clientèle et j’ai peur qu’en l'entrainant comme elle est, ma mère fasse une erreur avec ma petite sœur, et qu'elle rende cette dernière incapable de faire prospérer notre nom…

Mais qu’elles fassent leur bout de chemin ensemble, je vais faire le mien à ma manière, grand mal que ça lui déplaise. Et si elle tente de vouloir m’assassiner pour faire hériter ma niaise de petite sœur, ça va lui faire étrange de retrouver des petits bouts de ses assassins... »


Il est clair que l’acolyte a une voix et un regard froid en indiquant la dernière phrase. C’est peut-être même une supposition qui peut choquer son interlocutrice, mais des fois, dans leur mode de vie, ce sont des choses qui arrivent, et l’acolyte ne peut que se demander comment sa mère va la percevoir, elle qui est devenue la même chose que l’homme qui a détruit l’image idyllique de sa famille ? L’argentée connaît suffisamment sa mère pour savoir que celle-ci doit être tiraillée entre l’amour, aussi distordu soit-il, envers sa fille, et sa haine viscérale pour les pratiquants du sabre laser ,qui à sans doute décuplée depuis l’accident.

Alors l’acolyte fait attention, car elle sait plus que quiconque qu’il n’y a pas plus traître qu’un coup provenant de sa propre famille… Après tout, elle sait que son sang n’a que faire des liens que celui-ci possède.


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Ven 1 Déc - 17:58

« Quel dommage que les circonstances ne me permettent plus de t’enseigner. Avec ta mère dans les parages, je n’ai jamais pu t’apprendre à considérer les plaisirs de la vie comme autre chose que des outils de manipulation et je crois bien qu’il est trop tard maintenant. »

Une tirade que l’Ombre conclut d’un soupir. Elle avait fait l’erreur de s’imaginer qu’une vie loin de l’étau maternel aurait pu être bénéfique à son ancienne élève. Enfin, ça l’avait été à certains égards, mais pas à ceux que la Corellienne jugeaient essentiels. Et en vérité, l’infiltrée rejoignait aujourd’hui la jeune Hapienne sur ce point : l’alcool comme la nourriture faisaient partie des moyens directs d’étaler sa fortune pour certains, d’adoucir les mœurs et de délier les langues pour d’autres. A force de côtoyer un milieu ou les cadeaux étaient souvent empoisonnés, s’en méfier devenait instinctif.

Par ailleurs, son élève n’avait pas non plus changé sur un point : sa capacité naturelle à être froissante, sans même s’en rendre compte. Bien sûr, l’Ombre n’allait pas s’offusquer que l’on devine l’une de ses vérités cachées, tant qu’il ne s’agissait pas de ses stratagèmes identitaires. Mais pour celle que connaissait l’héritière d’un Empire de divertissement, il paraissait inconcevable qu’elle puisse profiter de quiconque sans que cela ne lui rapporte un intérêt direct. Aussi sa réponse serait-elle plus sèche que l’ambiance générale régnant entre les deux femmes. Son sourire nerveux n’y changerait pas grand-chose :

« Ben voyons, te faire chanter à tue-tête...et après j’irai voir ta mère pour réclamer de l’argent en échange de mon silence ! Histoire que même le froid de Hoth ne suffise pas à dissuader les assassins qu’elle paiera pour avoir ma peau. »

Un scénario aussi absurde aux yeux de Neith que ne résonnait la pensée de l’Hapienne dans son esprit. Ces trois années de séparation avaient visiblement désynchronisées leurs longueurs d’ondes bien plus que ne l’avait imaginé la Républicaine, qui soupira intérieurement. Elle avait passé des années à tenter d’aiguiller l’héritière sur un chemin qui lui serait profitable et voilà que tout était à refaire. Si leur passé commun n’était pas effacé pour aucune d’elles, l’infiltrée devait à nouveau chercher un moyen de se mêler des affaires de la Cour Éternelle. L’acolyte avait en fin de compte vu juste : ce verre d’alcool ainsi que la collation serviraient à la rendre suffisamment guillerette pour qu’elle ne laisse filtrer d’elle-même une nouvelle façon de l’utiliser.

« Je dois encore être un peu sur les nerfs, excuse-moi. Ce que je voulais dire… c’est qu’en dépit de ton conditionnement, tu sais très bien que si j’avais cherché à te nuire d’une quelconque façon depuis que je te connais, ce serait fait depuis longtemps. Enfin… tu as raison, commander à manger ne nous fera pas de mal… et ça t’évitera de finir saoule au premier verre, toi qui n’a pas l’habitude. »

Une manière amicale de charrier son ancienne élève, avec toute l’indélicatesse Corelienne s’appliquant convenablement au profil issu d’APEX qu’elle revêtait ici. Celle d’une vendeuse de charmes affranchie à qui la vie n’avait jamais vraiment fait de cadeau. Du moins jusqu’à ce que ses maigres économies ne soient suffisantes à acheter un combattant capable de la faire briller indirectement. Tout stratagème écarté, c’était bien cela qui avait jadis rapproché les deux femmes : un amour partagé pour l’art du combat. Outre leurs masques, ce point commun relevant certainement de leurs véritables natures aurait pu les guider sur une toute autre route, si le Côté Obscur n’avait pas aguiché la jeune femme.

« Et je crois que je sais exactement quoi commander, si j’arrive à trouver un tas de ferraille… »

La discrétion allait se retourner dans son cercueil. L’Echani s’étant attablée à l’écart de la foule avec son élève, c’est d’un sifflement strident qu’elle attira l’attention du premier droïde se présentant à son regard. Le robot se présenta à la table de la même façon qu’un serveur vivant, visiblement agacé par la façon dont on l’avait convoqué, avant de révéler son holo-écran sur lequel Neith savait plus ou moins déjà quoi chercher. La pâtisserie préférée de Yael.. ainsi qu’un vin, comme elle le désirait, qui s’accorderait à merveille avec le dessert.

« Je n’ai pas ta vision globale des affaires, malheureusement… mais de mon point de vue de petite instructrice martiale, tout ce que je peux dire.. c’est que je préfère bosser pour quelqu’un de passionné plutôt que quelqu’un de trop attaché à l’étiquette. De toi à moi… heureusement que ta mère paie bien et que ta présence à réchauffé un peu l’atmosphère, sinon j’avoue que j’aurais très vite été lasse d’être guindée..c’est en ça que j’estime t’être redevable, que ça te plaise ou non. Quant à mes leçons... »

Combien de fois par le passé avait-elle déjà usé de cette formulation ? « L’art de l’épée, c’est dans mes gênes, alors c’est naturel pour moi de guider les autres sur ma voie.. ne serait-ce que pour y progresser davantage moi-même. ». L’Echani n’en aurait toutefois par le temps ici, le service local étant d’assez bonne qualité pour que leur commande soit rapidement apportée à leur table par pas moins de deux droïdes : l’un d’eux déposa un gâteau aux Jogans prédécoupé devant l’argentée, tandis que le second apporta deux verres d’un vin chaud qui s’accorderait parfaitement avec les fruits préférées de la jeune héritière. L’occasion d’un changement de sujet brusque, qui aurait le mérite de rafraîchir la discussion.

« C’est un vin que j’ai découvert sur Kashyyk, lorsque la République contrôlait encore la planète. La récupération de la planète par le Consortium a sans doute permis de le servir jusqu’ici.. je ne suis pas aussi friande des  Jogan que toi, mais à mon sens, cette boisson s’y marie très bien, avec ses arômes de sapin et de cannelle ! »  

L’Echani ne se fit pas prier pour trinquer avec son élève, après que toutes deux n’aient vues leurs odorats conquis par la caresse de la pâtisserie dont une part avait été distribuée à chacune d’elles par les droïdes. Ceux-ci ayant vaqués à leurs occupations, la professeure eut un bref regard pour son élève avant d’honorer le gâteau qu’elle découvrait pour sa part, réchauffant ses papilles d'une gorgée de vin chaud. La boisson, elle, ravit à coup sûr son palais : si l’on prenait en compte le nombre de bouteilles de ce breuvage déjà achetées par l’Ombre, il paraissait évident que ce vin faisait guise de remplaçant pour le Brandy de sa planète natale.

En vérité, cela provenait d’une plantation de raisins dont Neith avait découvert l’existence lors de ses premiers achats immoraux de Wookies. Pas moins de vingt-cinq de ces gorilles poilus dont l’esclavagiste s’était mis en tête de marchander la valeur au crédit près avec une jeune Echani encore novice dans le commerce du vivant. Une négociation ardue qui aura tout de même eu le mérite d’aiguiser l’aplomb déjà bien trempé de l’instructrice martiale qui n’entendait clairement pas céder devant un homme, outre la nécessité de ne pas se laisser marcher dessus d’emblée. Évidemment, afin de garantir son silence quant à la transaction, le Zabrak dégarni par les années se sera vu offrir en cadeau quelques nouvelles têtes dont Neith n’était pas parvenue à faire ressortir le potentiel. Car malgré sa génétique, il lui arriva lors de ses premières années dans ce monde de se tromper sur la marchandise. Un manque d’expérience qui aurait bien pu lui coûter l’établissement de sa position actuelle.

« Pour ta proposition de chant… on peut peut-être voir ça après ? C’est que si tu tiens tant à me montrer que ta voix est toujours aussi mielleuse.. de mon côté je me suis sacrément améliorée à la guitare ! Sauf que je l’ai laissée dans mon vaisseau.. »

Voilà bien une interrogation qui demeurait en suspens dans l’esprit de l’Ombre. Qu’est-ce que venait fabriquer Yael dans un endroit si éloigné d’Hapès et de Korriban ? Si la raison principale était de se renseigner sur de possibles motivations Siths à ce voyage, la Jedi avait toutefois intérêt à déguiser savamment sa demande pour qu’elle paraisse innocente aux oreilles de l’acolyte. Hélas, la force n’allait pas lui faire cadeau de la réponse, elle qui était interdite d’y recourir face à son élève. Ce fut d’ailleurs à son tour de se pencher vers celle-ci, afin de lui murmurer personnellement :

« Je dois avouer que… ce gâteau-là est bien meilleur que celui dont je t’avais fait cadeau lors d’un de nos derniers entraînements. Tu crois que je pourrais monnayer la recette aux droïdes ? »

En bonne Echani, Neith avait toujours été plus douée avec les armes qu’avec les ustensiles...au point ou elle aurait bien pu empoisonner involontairement son élève avec certaines de ses expériences culinaires.
Yael Tara
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Acolyte Sith
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Sam 2 Déc - 21:12
« Attention très chère, une dette avec une hapienne
Est bien la dernière des cadeaux que quiconque désire
Écoute mon conseil, abandonne cette volonté luciférienne
Nous sommes quittes, tel est mon plaisir.

Une fois les délicieux mets commandés engloutis,
Tenons cette séance de musique dans ton vaisseau bien lotie »



Les étoiles s’échappent de son brillant regard,
Quand les deux droïdes servent les plats
Et le vin que la noble s’empresse de boire
Ce goût à son palais sonnant le glas
De ses expectations dans ce spatioport
Des douceurs où elle ne peut être en accord

Entre deux morceaux de cette pâtisserie,
L’acolyte ne peut qu’hocher négativement la tête
Symptômes de sa première réponse muette
Avant que sa passion des Jogans lance une plaidoirie.

« Nul besoin de leur faire cette bénédiction
Ces droïdes ne t’offriront qu’un cadeau empoisonné
Si tu souhaites me faire plaisir pour mon approbation
Alors je te donnerai des leçons pour t’aiguillonner
Dans une de nos prochaines rencontres destinées
Cela est une raison de plus de nous retrouver. »



De son petit air hautain la jeune noble,
Continue de se délecter de son repas,
Et cette liqueur provenant des vignobles,
De son attention ne sont pas des appâts

Son regard se tourne alors vers l’horloge ;
Un soupir s’échappant faiblement de ses lèvres
Yael ne peut s’empêcher de faire l’éloge,
De la lenteur des transports qui la rendent chèvres

Une heure à se languir de la suite de son voyage
Mais la Force lui a fait cadeau d’une compagnie
Agréable, et bien que chacune ait tracé son sillage
Les deux souhaitent reforment leur lien aujourd’hui

« De mon ancienne vie, ce qui me manque,
Est de pouvoir me mouvoir sans contrainte
Vivement que j’utilise ce qui est en banque
Pour m’acheter un vaisseau et taire cette complainte »



Tel est la première résolution de cette année,
Qui anime l’âme sombre de l’argentée.

Soudain, un souvenir agréable surface
Laissant dessiner un sourire chaleureux,
Observant le professeur valeureux,
Sa parole revient avec audace.

« Te souviens-tu, ô Echani
De notre premier Noël
Ce fut un moment béni
Au point de le penser irréel »


Elle prit alors grand plaisir de conter,
Comment elle fuguée de manière éhontée,
Pour passer des fêtes calme et sereine,
Bien loin de la famille qui la draine.

Se laissant emporter par sa fantasque histoire,
Indiquant à Neith de ne pas être couard,
Yael s’installe sur la scène avec un piano,
Accompagnant ses notes avec un soprano.

Malheureusement, pendant cette performance,
La Force met fin à cette période de clémence.
Des poches de son auditoire intime,
Une sonnerie retentit tel un coup d’escrime,
Dévoilant lorsque l’appel est lancé,
Une silhouette qui peut tout faire jaser.

Si les deux femmes discutent,
La sonorité de fond attirant,
L’attention de la noble maternelle,
Qui revoit après une année sa prunelle.

« Yael, est-ce vraiment toi ?
Je ne peux croire ce que je vois
Un cadeau magnifique Neith tu me fais
Une telle vision me rend stupéfait. »


C’est un son plein de disharmonie,
Joué avec excès par l’argentée,
Qui vient finir par hanter,
Cette plainte maternelle pleine d’agonie.

« Pourquoi un tel glacial accueil ?
Pendant une année entière, j’ai souffert,
Par la non-suite de cette affaire.
Que j’ai cru devoir te mettre en cercueil.

Reviens donc sur notre Millinar
retrouver la chaleur de nos boudoirs.

Ta place n’est pas dans cet Ordre funèbre ;
Notre amour familial sera notre aloès,
La perfection innée de notre espèce,
Et ton sang nourrit ton besoin d’être célèbres. »

La réponse cassante de la jeune l’héritière
Pointe son aiguille vers un autre horizon
Ses paroles et le timbre de sa voix meurtrière
Symptômes de ce qui est désormais son poison.

La mère ne peut que rester médusée,
Devant cette répartie qui a fusé.
Yael n’a jamais été la plus malléable des trois.
Mais jamais elle n’a refusé avec sang-froid.

« Bonjour mère, cela fait longtemps.

Laissez-moi vous rassurer sur un point
Je n’ai jamais été plus heureuse,
Que dans cette nouvelle vue sulfureuse
Qui a le mérite de développer par ses soins

Malheureusement, cette haine qui brûle en mon âme
Que même le froid de Rhen Var ne peut éteindre.
A fini par changer la jeune adolescente en femme
Qui a désormais ses objectifs propres à atteindre.

Je me vois dans l’obligation de refuser,
Mais attendez avant de faire couler vos larmes,
Qui sera bien inutile comme armes,
Je vais vous faire une offre pour m’excuser.

Ma nouvelle quête ne peut s’arrêter,
Mais je passerais vous voir en toute gaieté,
Faire ma part en tant que bonne fille
Décorons une nouvelle fois ce sapin en famille

En souvenir du bon vieux temps. »


Ne laissant guère le temps de répondre à la femme,
L’acolyte, d’un geste calculé sans amalgame,
La communication fut coupée, alors que ses yeux
redeviennent, se posant sur l’Echani, soyeux.

La professeur prévient la jeune demoiselle,
Ce que sa mère va sans doute lui demander,
Car toutes deux savent qu’elle est caractérielle,
Et son être ne pas va accepter de s’être fait refuser.

L’argentée lui rétorque, non sans assurance,
Que désormais, la main de sa professeur,
Ne peut plus la guider avec confiance,
Car désormais, elle lui est supérieure.

Tournant les talons vers les couloirs,
La silhouette de l’argentée se dégage,
Pour se diriger loin des sillages,
Des flux incessants immigratoire.

Neith se lance derrière à sa poursuite,
Seule elle sait la raison de cette décision.
Attrapant l’argentée de manière fortuite,
Pour tenter de jouer de sa persuasion.

Écoutant malgré elle la femme
Qui était à une époque son modèle,
Elle finit par regarder son miroir de l’âme,
Prenant dans ces bras cette citadelle.

« Neith, j’aimerai tant que tu es raison.
Mais regarde-moi, regarde-nous.
Bien loin est ce temps doux,
Ou nous pouvions faire déraisons. »


Remarquant le gui qui pend au-dessus d’elles,
Elle appose ses lèvres sur son interlocutrice
Pendant un instant éphémère et cérémoniel,
Coupant le contact avant d’être dévoré par l’avarice.

« À une époque, si j’avais été plus courageuse
Je n’aurai guère eu besoin d’utiliser ce gui,
Pour combler les émotions qui m’ont envahis,
Malgré la présence de cette femme épieuse.

Mais maintenant, toi comme moi avant changer.
Si vous voulez retrouver cette unicité passée,
Nous devons abattre ces trois ans qui nous font étrangers,
Et réapprendre à se connaître sans rêvasser. »


Yael finit par s’abstraire de son étreinte,
Le gui séparant la noble et l’espionne,
Alors qu’au loin, une troupe fanfaronne,
Font la fête sans moindre crainte.

Les yeux aussi précieux que des saphirs,
Observent avec curiosité cette scène étrange,
Ou des individus fêtards s’échangent
Des présents dans la bonne humeur et les rires.

S’approchant du comité de grands guignols,
On leur explique que c’est une tradition planétaire,
Que d’allumer un feu avec cette statue identitaire,
Et d’offrir un cadeau et de profiter du nectar.

Yael arque un sourcil devant une telle tradition,
Mais elle ne relève rien, refusant de noyer l’ambiance.
Portant sa main derrière sa nuque, elle défait plein d’élégance,
Un collier, qu’elle tend à Neith, emplit de trépidation.

« Qu’est-ce que c’est déjà le proverbe ?
À Naboo fait comme les naboo ?
Alors, tiens, je t’offre cette superbe
Même si ce n’est pas le cadeau le plus fou.

Ce collier est important pour moi,
Mais vois le comme une gage de ma volonté,
De vouloir reconstruire notre relation sans tarder.
J’espère que ce cadeau ne forme pas trop d’émoi. »



La jeune acolyte rigole de bon coeur,
Laissant ses mauvaises pensées s’évaporer.

Un des enfants du groupe décore,
Les parties non brûlées de la statue.
Suivant son exemple de manière impromptu,
Yael s’occupe de les placer en haut du corps.

La Sith observe les flammes dévorer,
Sous un air de guitare bien trop joyeux,
Les restes de la statue qui fait ses adieux,
Mettant à la bouche les guimauves proposez.


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Dim 3 Déc - 20:47
D’un nez fin, elle avait fait défaut
En jugeant de qualité ce gâteau
Qui ne devait être qu’industriel
Si l’Echani en croyait Yael

Cette dernière lui déconseilla
De proposer le moindre quota
En échange d’une piètre recette
Faite sans retrousser ses manchettes

Un mets surgelé ne saurait pourtant suffire
A voir ce radieux instant se ternir
Le binôme  devant se réaccoutumer
Et chacune, avec l’autre s’apprivoiser

Dans cette heure qui serait fatidique
A ces premières retrouvailles
Leur relation cesserait d’être relique
Avant que leurs responsabilités les regagnent

Faisant ici preuve de bonne volonté
L’élève, nostalgique, se mit à conter
L’un de ces Noëls ou furent bafouées
Les us auxquels elle s’était habituée

La professeur enrichit alors ce récit
Se remémorant la saveur des fruits cueillis
Tandis qu’elles bavardaient telles deux pies
Faisant de ces vergers, de complicité, leur nid

Un périple dans leurs souvenirs
Emprunt d’indéniable nostalgie
Que la Hapienne jugea bon d’embellir
Par les notes de piano qu’elle offrit

L’oreille de sa professeure s’avoua ravie
Lorsque non-contente de sa mélodie
C’est son timbre de voix qui renchérit
Les isolant toutes deux de la Galaxie

Hélas, leur quiétude se vit rompue
Lorsque résonna cet appel impromptu
Coupable du dérangement incongru
Lesella parut de façon inattendue

Et bien qu’elle l’ignora initialement
Sa fille trahit sa présence inconsciemment
La mélodie étant empreinte cruellement
Dans les pensées de la mère depuis fort longtemps

C'est alors qu'elle se désintéressa subitement
De la femme ayant à ses yeux accompli rondement
Une quête dont on l'avait chargée désespérément
Celle d'extirper Yael de son emprisonnement

L'intéressée cessa alors de composer
Et c'est devant la professeure médusée
Que l'enfant rejeta en bloc, déterminée
L'ordre de celle lui ayant permis d'exister

Alors elle-même n'étant que trop consciente
De la peine de la noble matriarche
L'Echani se constitua partie prenante
D'une mère dont elle comprenait la démarche

Elle même ayant, dans une précédente vie
Vécu l'exact inverse, dont elle souffrit
Ne put tolérer que Yael devienne son sosie
Ainsi, face à cette dernière, elle sévit

Et constata alors toute l'arrogance
Dont faisait preuve l'élève avec médisance
Clamant que la professeur ne pouvait désormais
Ni l'aider ni la stopper, sauf si elle rêvait

L'Echani réprima alors sa déception
Souhaitant s'exprimer par exhalation
Misant uniquement sur la persuasion
En vue de ramener l'Hapienne à la raison

De cet altruisme, elle paye le prix fort
Tandis que l'argentée brave sans son accord
La propre distance séparant leurs deux corps
Ravissant brièvement les lèvres de sa mentor

Alors davantage sous le coup de la surprise
Envers celle dont elle ne saurait être éprise
L'instructrice, à son tour, d'un baiser la vampirise
Quand bien même ce réflexe la culpabilise

Il fut un temps ou, ne la laissant pas indifférente
Neith entretenait une liaison privilégiée
Mais cela ne concernait que leur passion ardente
Pour l’escrime pratiquée, aux yeux de l’habituée

De cette dernière, l'abrupt tempérament
Manqua de valoir une caresse sonore
A l'adolescente, ignorant visiblement
Que ce genre de comportement l'abhorre

Toutefois, la sanction fut édulcorée
Par les mots que l'étudiante avait daigné
Employer afin de voir son acte justifié
Permettant à l'espionne de se raviser

Car en son fort intérieur, l'Ombre songea
A faire renaître cet amour, elle songea
Car quel meilleur moyen de dissiper son tracas
Que de voir face à elle, la Sith en émoi

Malgré tout, il lui fallut un temps pour digérer
L'affront fait à sa certaine intégrité
Tandis que Yael était déjà préoccupée
Par de bruyantes et lointaines festivités

L'espionne emboîta le pas à l'effrontée
Elle aussi curieuse de réaliser
La provenance de cette audible gaieté
A laquelle élève et professeur se joignaient

Pyromanes capables de générosité
Par l'Ombre, furent-ils vite considérés
N'étant que peu coutumière de ces festivités
Elle décida, pour l'héritière, de s'y prêter

La bretteuse se vit sincèrement comblée
Par le geste de celle ayant volé un baiser
Une joie qu'elle ne manqua pas de démontrer
Par le sourire illuminant ses traits, immaculé

Alors la Républicaine releva sa crinière
Formulant ainsi à Yael une douce prière
De la faire revêtir de sa propre main
Ce bijou qui magnifierait son éclat ivoirin

Étant propre à chaque être riche de ses gênes
Neith pourrait toutefois se targuer désormais
De posséder au plus près de son éden
Un souvenir l'ancrant dans ce corps abstrait

N'ayant de quoi montrer sa générosité
A celle avec qui elle souhaitait renouer
Des liens aussi sincères qu'intéressés
La Corellienne profita, pour s'éclipser

Du fait que son ancienne disciple
Ne dispose des ornements multiples
Sur les sommets de la statue carbonisée
En lieu et place des enfants attroupés

L'Ombre se mit donc en quête d'un marchand
Auprès duquel son pas serait fuyant
Envers celle dont elle éveilla les talents
Dès lors qu'elle aurait trouvé un digne présent

Ainsi trouva-t-elle, non loin du bûcher festif
Un couturier qui paraissait dubitatif
Quand au chaleureux rituel récréatif
Le considérant, envers sa bourse, obstructif

Neith l'extirpa donc de sa contemplation
De la statue en proie à la crémation
Son œil avisé ayant déjà repéré
L'objet pour lequel sa bourse serait déliée

Peu réceptive au charabia commercial
Que l'homme déballait d'un aplomb convivial
C'est munie de sa création artisanale
Qu'elle aborda l'Hapienne, cérémoniale

Nouant autour de son cou une écharpe rouge
Elle attira à elle la jeune étudiante
Cette fois, c'est sans gui que leurs lèvres s'épousent
La Sith enfermée dans une étreinte marquante

« Tout comme nos retrouvailles, inattendu
Considère pourtant cela comme ton dû
Si jusque-là je n'ai su que me montrer brusque
Je crains que cette façon de faire t'offusques

Mais c'est une preuve de ma résolution
A ce que l'on fasse renaître la passion
Dont la source s'étant tarie bien malgré nous
Demande seulement pour revivre que l'on renoue »

Neith entreprend alors, sous le chahut enfantin
De chanter à cette assemblée pleine d'entrain
Se remémorant l’un des chants d’amusette
De ceux que chantait Mana à sa cadette

Si la caresse du feu réchauffe les corps
Le timbre de Neith veut réchauffer les âmes
De quiconque l'écoute dans l'astroport
Mais principalement de sa future dame

Son chant ravissant le cœur de son auditoire
Tandis que le feu n'achève son crématoire
Aussi vite que les candides l'eurent joint
Ils laissèrent aux dames, des cendres, le soin

« C'est que le temps se dérobe prestement
Désires-tu encore avant que l'on se sépare
Que je te fasse montre de mon instrument ?
Rejoignons donc mon vaisseau en tant qu'isoloir »

L'ambiance y étant clairement propice
L'Ombre parcourait la populaire abysse
Quant à l'élève dont elle agrémentait le voyage
Elle était libre de se glisser dans son sillage

Majestueux vaisseau se dressant devant elles
Discret pourtant, et dépourvu de bagatelles
N'étant pas propres à l'identité actuelle
Par laquelle était connue la contractuelle

Le sas s'ouvrit, révélant cet intérieur
Ou l'adolescente fut conviée avec vigueur
A considérer qu'il s'agissait là de son foyer
Sans que le cachet désuet ne la laisse frustrée

Il n'y avait en effet guère plus à voir
Qu'un salon sommaire bien loin d'un manoir
Yael pourrait toutefois trouver ses aises
Sur l'un des divans faisant office de chaises

Les deux canapés faits d'un cuir raffiné
Étaient séparés d'une table apprêtée
De quantité de rafraîchissements variés
Ou l'héritière pourrait voir sa soif étanchée

« Je pourrais te faire visiter une autre fois
Mais avant que tu ne me vois comme une rapiat
Je t'en prie, prend donc la boisson de ton choix
Et je ne te force pas à la boisson de joie »

Pour sa part, l'Ombre Corellienne fière
Jeta son dévolu sur une simple bière
Relaxée par le confort de son assise
Elle fit en sorte qu'une conversation s'improvise

« Je ne veux pas remuer le couteau dans la plaie
Reste que ta réaction de tout à l'heure me déplaît
Parce que si je n'avais vraiment plus rien à t'apprendre
Je ne vois pas pourquoi l'on devrait se réentendre »

Sur les relations au sein du Consortium
L'Echani en savait autant que sur sa binôme
L'intéressement constituait leur socle commun
Son propre attachement avec Yael étant opportun

L'espionne continuait de s'accrocher
En dépit des conventions bafouées
A la passion commune qui les liait
Et par le passé, toutes deux les grisait
Yael Tara
Yael Tara
Acolyte Sith
Acolyte Sith

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Ven 8 Déc - 16:44
Admirant les flammes qui dévorent la statue tout comme elles dévorent l’âme de Yael, cette dernière ne c’est pas rendu compte de la disparation temporaire de sa professeur, le spectacle qui se présente devant elle happant toute son attention. S’il y a bien une part de son esprit qui apprécie les festivités impromptues de la station, une autre part plus sombre de son âme se complaît simplement à observer une chose se consumer et disparaître en cendre, pensée qui lui rappelle constamment la raison première de sa venue dans un endroit si reculé.

Mais les réflexions de l’argentée ont été ramenées au présent, quand elle ressent une chaleur autour de sa nuque. Tournant la tête, elle voit Neith qui lui dépose une écharpe rouge, mais elle n’a même pas le temps de faire quoi que ce soit que cette dernière, profitant du nouveau point d’accroche, attire l’hapienne contre elle, pour partager le deuxième baiser de cette rencontre. D’abord surprise par l’initiative de l’Echani, Yael se détend rapidement au doux contact, copiant la femme, en enlaçant cette dernière. Ainsi, l’acolyte n’est pas la seule à vouloir renouer le lien qu’elles ont partagé à une époque, voir plus encore.

« Je vois que nous sommes sur la même longueur d’onde sur ce point-là. »

Puis, Neith se mit à chanter. Une chanson que Yael ne connaît trop bien, une dont elle a pensé ne plus jamais entendre. Un chant qui, lorsqu’il a été chanté par Mana, est le symbole d’un des rares moments que l’argentée considère comme un moment sororal entre les deux… Masqués par les nombreux autres qui l’ont poussé à faire un choix qu’elle ne peut avouer à la Galaxie. Un chant joyeux avec une pincette de mélancolie, une musique adaptée pour la période de fête dans lesquels le Consortium se trouve. Si l’auditoire est ravi par le chant de Neith, l’acolyte, elle, devient plus raide, et c’est une autre étincelle qui vint réchauffer son âme, une à l’opposé même de ce que les paroles de la chanson mettent en avant.

La haine.

Mais l’argentée reste de marbre, et malgré son feu intérieur, son faciès reste aussi immaculé que son air angélique. Malgré cette sensation en son for intérieur, Yael est déterminée de ne pas laisser cette émotion dictée le reste de la rencontre, ce n’est pas elle qui doit prédominé en ce jour. Ni l’appel de sa mère ni la mention de chant ne doit tacher sa joie de revoir après toutes ces années cette femme qui a été pendant quelques années un modèle, et à ses yeux, plus encore. Finalement, le chant se termine, à l’instar des flammes dévorant l’effigie, dévoilant les cendres de ce qu’elles ont consumé. Les festivités étant terminées, la zone se vide peu à peu, laissant finalement les deux femmes en tête à tête de nouveau. À la mention du temps par Neith, l’argentée observe le temps qui lui reste avant le prochain départ de la navette vers sa prochaine destination, et réfléchit un instant avant de répondre à sa professeur.

« Avec plaisir, Neith. Mais pressons le pas, aujourd’hui je ne peux malheureusement pas faire durer le plaisir de notre rencontre. »

L’hapienne suit donc l’Echani à travers le spatioport, pour finalement arriver devant le vaisseau de cette dernière. Admirant un instant la ligne du véhicule, elle poursuivit sa route pour finalement arriver à l’intérieur même du navire, bien loin des habituels véhicules que la jeune femme, au yeux de l’ombre, à l’habitude de fréquentée. Pourtant, avec son apprentissage Sith, les lieux moins grandiloquents et grandioses ont fini par ne plus tant déplaire que cela à l’acolyte, s’étant fait au changement radical de ces deux philosophies. À la demande de Neith, Yael s’installe donc sur le divan qui se présente à elle, se mettant bien plus à ses aises que sa professeur à le souvenir d’elle, un des premiers signes du changement, petit à petit, de Yael. Cependant, une chose qui n’a pas changé est bien son aversion pour les boissons, et la demoiselle refuse, cette fois-ci, simplement l’offre, ne touchant aucun des rafraîchissements présentés devant elle.

Finalement, comme à son habitude, Neith ne tourne pas autour du pot, quand elle rebondit sur une des paroles que Yael lui a offert, suite à son entrevue avec sa mère, qui a eu le don de perturber la jeune femme, un sentiment qui, bien même avant son abduction, a toujours été présent dans son cœur dès que les deux ont dû interagir ensemble. La colère, une pointe d’arrogance, l’ignorance de  Yael sur qui est réellement sa soi-disant professeur sont les premières raisons de ces dures paroles. Si elles représentent l’état d’esprit de l’héritière, est-ce pour autant toute la vérité ? Bien sûr, les paroles de l’Echani sont lourdes de sens, car elle sait même si elle fait tout les efforts de la Galaxie, sans même compter sa nouvelle nature Sith, Yael cherche constamment les bienfaits d’une relation avec une autre personne.

Surtout qu’elle trouve son interlocutrice plutôt hypocrite, après avoir initié le second baiser. Elle soupire simplement, avant de répondre.

« Je ne vais pas te mentir, tu me connais trop et tu sais comment j’ai été éduquée. Mais l’apprentissage n’est pas la seule chose que tu peux m’apporter, et tu le sais toi-même. Car malgré tes paroles cassantes, tu as au moins ce même désir que le mien. Sinon, pourquoi avoir planté ce second baiser ? Si ce n’est pas par un souhait plus intime, alors, tu m’en vois presque impressionnée… Tu es devenue comme la grande majorité des hapiennes qui, de souvenir, te désillusionne de plus en plus, exploitant chaque aspect pour approcher ton objectif… Et un peu triste, car ça veut dire qu’au fond, tu n’es pas différente des autres. »

Yael marque une pause, avec un léger souvenir taquin, avant de reprendre. Elle sait que sa professeur, au fond, abhorre même l’idée de la société hapienne sur bien des points.

« Mais si le simple fait de combler d’anciens désirs et de renouer avec une des rares personnes que j’ai pu apprécier…. Alors si c’est ce que tu veux, je peux te donner une raison bien plus insidieuse si tu le souhaites... »

Elle s’approche doucement de l’Echani, glissant sur le divan avant d’être à quelques centimètres de cette dernière, un sourire aussi gracieux qu’enchanteur sur ses lèvres. Maîtresse de son corps, la posture de Yael évoque clairement la sensualité propre des hapiennes, et de se représenter comme un fruit défendu qui provoque autrui à s’en saisir…

« Deviens mon agent. Espionne ma famille pour moi, et vois ce que mes yeux et ma présence ne me permettent d’apercevoir. Tous leurs plans, leurs désirs, leurs souhaits… Je veux tout savoir, qui sait quand ça sera utile ? Maintenant que j’y pense, pourquoi s’arrêter là ? Rapporte-moi tout ce qui peut être intéressant que tu peux entendre ici et là, je suis certaine que tu entends et vois plein de choses plus qu’utile...»

S’écartant soudainement de Neith, Yael récupère une posture bien plus neutre, avant de reprendre d’un air plus enjoué.

« Quoi qu’il en soit, j’ai hâte de t’entendre jouer. J’ai eu ouïe dire à l’époque par certaines langues qui ont été facilement déliées que tu t’es entraînée dure pour impressionner davantage la jeune fille que j’étais. »


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Neith Kal
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Ombre Jedi
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Ven 8 Déc - 20:08
Voilà qu’elle retrouvait à présent la Yael qu’elle connut autrefois. Celle qui refuse purement et simplement de se voir offrir la moindre boisson. Rien n’était pourtant empoisonné, mais l’Ombre se dit que la différence entre un terrain neutre et un terrain subjectif jouait suffisamment dans son esprit conditionné pour expliquer ce revirement soudain. Fort heureusement pour elle, elle aveugle bien trop ceux qu’elle veut vraiment voir mourir pour qu’ils conservent cette jugeote..

Mais le poison qu’elle se veut distiller dans l’esprit de la jeune Hapienne est probablement le plus insidieux de tous. Maintenant qu’elle se remémore leur passé commun, il est vrai qu’elle sentait souvent le regard de son élève peser sur elle lors des entraînements. Tout comme l’élève se voyait assez scrupuleusement observée par son instructrice. Il semblerait que dans les deux cas, une volonté professionnelle se soit peu à peu détournée en quelque chose de plus personnel. Pourtant, la Républicaine fût probablement trop formatée à canaliser ses émotions pour s’en rendre compte… là ou l’Hapienne n’a jamais semblé s’en cacher, toujours plus encline à montrer ses envies. Au moins l’Ombre se voyait offrir une opportunité de rattraper l’erreur de son passé. Qui sait ou cela aurait pu les mener à l’époque ? L’important était que cela puisse lui servir aujourd’hui.

Effectivement, elle était devenue comme les Hapiennes. Plus exactement.. comme les Siths. Car cela était indissociable, à son grand dam. Ce masque qu’elle revêtait la forçait à agir comme son ennemi, ce que décriaient nombre de ses confrères, encore aveuglés par la Lumière. Force était pourtant de constater que tous ses actes ici ne relevaient pas que d’une identité factice : sa réaction face à cette nouvelle proximité avec Yael. Oh, elle l’avait vue venir de loin, elle l’avait même suivie du regard pendant qu’elle s’approchait. Et si son faciès resta de marbre, son regard lui l’avait trahie. Trahie en cessant de soutenir la cécité nocturne de la jeune femme, pour s’aventurer sur ce qu’elle mettait sous le nez de l’Echani de façon si éhontée. Combien de temps s’y était-elle risquée ? Neith en avait perdu la notion du temps, justement car elle savait ne courir aucun risque.

« Je ne suis surtout pas différente de toi, trésor, qui vient te pavaner jusque devant-moi pour m’amadouer.. »

Une proximité qui avait eu le mérite de confirmer que l’élève avait dépassée l’enseignante.. sur le plan purement charnel. Car il serait mentir que d’affirmer que cette exposition n’avait pas eu l’effet désiré. Neith était pourtant restée maîtresse de son attitude, en vue de monnayer ce service qui lui fût réclamé. Quoiqu’il en soit, faisant mine de réfléchir, l’Echani préféra reléguer sa réponse au futur, quittant brièvement le séjour pour une pièce...ou elle ne devrait pas être accompagnée. Pas de suite, puisqu’elle en revint munie de sa guitare.

« Tss.. moi qui pensait pouvoir leur faire confiance à ces gens. J’étais encore jeune et naïve.. pas que je sois vieille mais bon. Pour la peine… essaie de reconnaître ça. »

Un premier riff témoignera du raccord de la guitare a des enceintes incrustées dans le vaisseau. Elles sont probablement poussiéreuses, n’ayant pas servies depuis belle lurette. Mais ce qui n’est pas poussiéreux, Yael le remarquera sûrement, c’est la guitare entre les mains de la Républicaine. Bien plus moderne et onéreuse que le modèle sur lequel elle a fait ses gammes, la qualité sonore s’en voit déjà impactée. Et le talent de la virtuose ? Si on peut parler de virtuose… car l’intensité du morceau choisi ne se prête pas vraiment à l’expression de soi. Il s’agit d’une réinterprétation d’un des premiers morceaux de piano que l’Hapienne n’ait jamais fait entendre à son instructrice. Réinterprétation de notes de piano à la guitare. Parce que ce que fait un instrument à cordes, n’importe quel instrument de la même famille peut le refaire. Le résultat est pourtant plus proche de l’original qu’on pourrait le croire. Il manquerait bien quelques instruments au goût de la Corellienne mais… elle manque de temps pour les apprendre. Et un peu de place. L’écho de sa botte sur le sol métallique remplace de toute façon la batterie, non ?. En effet, la jeune Sith peut remarquer qu’avec cet instrument dans les mains, Neith ne tient pas en place. Surtout lors du final ou elle se retrouve dans le dos de son invitée, exagérant volontairement la dernière note pour signaler la fin de la prestation.

« C’est que je suis curieuse maintenant… de savoir ce que cette petite fille pensait de l’initiative de m’améliorer pour elle, à l’époque. »

Lui souffla-elle à l’oreille dans un rictus amusé, avant de regagner sa place, délestée de son instrument qui reposait à ses côtés. Le but de cette prestation avait justement été de lui montrer ses progrès, depuis le premier exemple que Yael pouvait avoir en tête.

« Tout comme l’art du combat… il n’y a bien qu’avec une passionnée que je peux partager ça dignement. Les autres n’y comprendraient rien. »

L’Ombre abaissa le regard sur la table les séparant. Au fond, la détourner de cette voie ne seraient bénéfique à aucune d’entre elles. Et en tant que son élève.. Yael satisferait l’Echani d’une façon insoupçonnée une fois son projet mené à terme.

« Mais bon, je ne peux que respecter ton choix, comme je t’ai toujours appris. Par contre, et là ta mère n’y est pour rien… mais tu as plutôt intérêt à me revenir en un seul morceau. »

Lâcha-t-elle froidement, le regard de nouveau braqué sur son élève, avant qu’elle ne redevienne songeuse

« Quant à la proposition de devenir ton espionne.. je suis beaucoup de choses, mais je reste une criminelle attirée par l’argent. Alors je veux bien nuire à un de mes employeurs au profit d’un autre, c’est votre jeu après tout… mais qu’est-ce que j’y gagne moi à te refiler les sales dossiers de ta mère et de ta sœur ? A court terme bien sûr.. »

Officiellement comme officieusement, l’Hapienne se voyait ici testée. Autant pour ce qu’elle était prête à faire pour sécuriser son héritage… que pour mesurer le fossé dans lequel s’était enfoncé la jeune âme pas si immaculée.
Yael Tara
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Acolyte Sith
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Ven 15 Déc - 11:37
Était-ce une victoire ? Pas vraiment. Yael sait que Neith est plus qu’ironique avec les mots qu’elle choisit, ce fait n’a pas changé depuis trois ans. Cependant, ce qui s’approche d’un succès dans l’esprit de l’acolyte est le fait que l’ombre semble réfléchir à sa proposition. Même si elle finit par lui donner une réponse négative, ce doute qui est présent dans sa réflexion est plus que suffisant, et va pouvoir être utilisé par l’argentée. Oh, sans doute qu’elle pèse le pour et le contre, mais Yael sait plus que quiconque qu’il suffit de pousser quelqu’un légèrement vers une pente pour le voir glisser petit à petit vers ou l’on souhaite le voir atterrir.

Mais ce n’est pas le temps de la réponse, car son interlocutrice profite de la demande de Yael pour aller récupérer son instrument, et débuter un morceau que l’hapienne reconnaît sans difficulté. Voilà donc l’arme qu’elle décide d’utiliser contre elle, la mélancolie d’un temps bien plus simple. Elle ne dit rien cependant, et écoute simplement cette réinterprétation de son morceau, observant la hargne nouvelle de sa professeur, à sa grande surprise. La jeune femme à longtemps penser après tout que la seule chose qui peut dégager autant d’excitation chez Neith est le combat, et rien d’autre. Naturellement, un sourire apparaît sur les lèvres de l’acolyte, alors que sa tête bouge avec le rythme du morceau. Il faut dire que malgré les cours que sa mère lui a fait donner, l’hapienne à un goût musical bien plus tournée vers le rock que le classique, et ce n’est pas un secret pour beaucoup de personnes.

C’est donc dos à dos que la musicienne fait s’arrêter la représentation, demandant non pas à savoir ce qu’elle a pensé de la prestation, mais plutôt de savoir ce que l’argentée pense de la volonté même de la professeur de s’améliorer pour elle. L’intention de l’Ombre est bien trop visible aux yeux de Yael, mais malgré tout, elle décide de tarir sa soif de savoir.

« Qu’elle aurait mieux fait de continuer d’entraîner ses gladiateurs pour la gloire de la famille au lieu de perdre du temps dans cet art qui n’apporte rien au nom des Tara. Elle fait une très légère pause, avant de reprendre, hilare. Ah, tu parlais de moi. Est-ce que tu as vraiment besoin de demander une réponse plus qu’évidente pour nous deux ? Tu le sais aussi bien que moi. »

Mais bien évidemment, le premier amour de l’Echani reste le combat, comme la suite de la discussion le sous-entend. Si Yael est flattée qu’elle soit considérée comme une interlocutrice, et pratiquante, digne de la culture de Neith, une légère pointe d’orgueil ardent répond à la froideur du regard de sa professeur quand elle sous-entend que l’acolyte peut potentiellement ne pas revenir de sa croisade personnelle.

« Je serai plus puissante qu’il ne le saura jamais. Il mourra aussi facilement que j’écrase un insecte. »

Peut-être, pendant un cours instant, que la flamme qui brûle dans son regard est suffisamment puissante pour la laisser teinter ses iris d’une couleur bien plus saignante, mais l’effet disparu bien rapidement dans l’Ombre entame la suite de la conversation, revenant sur la proposition de Yael. Évidemment, aussi bien pour la mère que pour la fille, elles savent que la loyauté de Neith ne tient qu’à deux choses. La première, celle qui est mise en avant, est l’argent et sa capacité à pratiquer ses arts dans le Consortium. C’est bien pour cela que Lesella met autant de moyens pour la sécuriser. Mais il y a aussi simplement un fait bien plus simple, que l’Echani n’ose pas avouer, mais qui est évident considérant sa mentalité qui s’assimile de plus en plus aux traditions hapiennes… Gagner en réputation, pour atteindre les hautes sphères du Consortium. Sachant cela…

« Moi qui pensais que la trépidation de mettre les mains sur un des fruits défendus de ton employeuse t’auraient suffit, mon ange. »


Elle laisse échapper un léger rire, avant de reprendre, son regard devenant soudainement plus sérieux, croisant ses mains devant son genou, observant son interlocutrice de la tête au pied. Malgré tout, une pointe de malice s’échappe de son regard, alors qu’elle continue sa réponse.

« Je peux t’offrir de nouveaux sujets, sans même que tu as besoin de dépenser le moindre crédit. Des gladiateurs qui, je m’en assurerai personnellement, se dédieront entièrement à leur tache, et que la douleur n’arrêtera pas. De quoi augmenter la qualité de tes recrues, sans le risque d’en voir se rebeller. 

Bien évidemment, je te laisse le plaisir d’imaginer les gains à long terme qu’une alliance avec moi peut te procurer. Mais tu es une femme intelligente, donc je n'ai guère besoin d'émettre des idées que tu possèdes déjà... »


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Ven 15 Déc - 18:59
Cette caresse mordante de l’orgueil Hapien assénée directement à son âme, Neith s’en serait bien passée. Pourtant, elle ne fit pas désarçonnée de son aplomb habituel, notant simplement les mots de son élève dans un coin de sa mémoire. Au mieux n’aurait-elle pas parlé dans le vent. Au pire… elle se verrait adresser cette exacte formulation, avec amertume, sur sa sépulture. Aussi conclurait-elle pour sa part ce sujet du même ton sec l’ayant inauguré.

« Tu ne t’adresses pas à une de tes pairs sensitives… alors tâche d’honorer cette parole, jeune Sith. »

Dans sa famille comme dans les échos provenant de l’Empire, on accordait bien plus de crédit aux actes concrets qu’aux mots, si savamment orchestrés soient-ils. Yael ne serait donc pas étonnée du doute persistant pour sa professeure qui, tout en restant confiante dans son enseignement de la lame, ignorait jusqu’où s’étendait le potentiel dans la Force de ce Seigneur Sith. C’est sur ce tableau, ou elle n’était d’ailleurs pas la teinte la plus brillante du nuancier, qu’elle doutait de la supériorité de son élève.

Mais l’acolyte balaya le sujet aussi rapidement que disparut la flamme dans son regard. Et le sujet des affaires redevint central dans la conversation. En digne fille des Tara, l’Hapienne venait de mettre sur la table une offre que l’Ombre ne pourrait refuser. Non sans l’agrémenter d’un retour de bâton qui dessina brièvement un rictus amusé sur les traits de l’instructrice.

Ses gladiateurs, elle aimait à les choisir seule. Principalement parce qu’elle s’arrangeait pour les persuader de récolter quelques informations sur les adversaires et leurs mécènes de façon désintéressée. Une source qui n’était pas réellement juteuse, mais qui se voulait au moins volontaire, persuadée qu’elle était de renseigner une géante mandallienne et le système de surveillance créé par l’humaine à ses côtés.

« C’est que… »

Mais en toute cohérence avec elle-même, couverture ou pas… elle ne pouvait décliner cette proposition. Une erreur si grosse, après une décennie à se fondre dans le paysage… ce n’était pas le moment de se faire chasser de son poste d’observation interne. Pas avec ce qui se jouerait prochainement sur Ruusan.

« Tu sais comment je fonctionne. J’aime bien instaurer de mon propre chef une relation ou je suis celle qui commande, et eux ceux qui obéissent. Alors je ne sais pas ou est-ce que tu vas aller les chercher, mais tu es bien sûre qu’ils ne voudront pas jouer aux plus malins jusqu’à ce qu’une lame dans le cœur ne les ramène à la réalité ? Tu ne t’en préoccupes sûrement pas, mais moi, si je voulais tuer gratuitement… j’aurais rejoint les forces armées de Nar Shaddaa au lieu de venir me perdre jusqu’ici. »

Et son élève avait pu constater de ses propres yeux que le désamour profond de l’Echani envers les hommes faisait honneur à ses gênes, bien qu’il demeure exempt de les considérer comme des meubles. Juste… comme des sacs d’hormones qui doivent être dressés. Peut-être que Yael se débarrassait par ce biais des meubles hormonaux incapables à la satisfaire ? Ce ne serait ni la première ni la dernière possesseuse de Harem dont la républicaine entendrait parler. Ce qu’elle en pensait à titre personnel ? La principale intéressée devait déjà s’en douter.

« Enfin… parce qu’on doit parler de ça aussi, je dois faire quoi de ceux qui ne me conviennent pas ? Je pouvais bien revendre ceux que j’avais acheté avec trop d’espoir en eux… mais là, c’est ton argent ou je ne sais laquelle de tes possessions qui va les acheter. Ça me paraît logique que leur sort soit entre tes mains. »

Une logique typiquement originaire de l’ancien espace Hutt, qui n’a pas vraiment changé aujourd’hui. L’Ombre avait beau se placer ici en infériorité par rapport à la Hapienne, toutes deux savaient de qui émanerait le travail concret. Et pour peu que Yael daigne abattre une de ses cartes quant à l’origine de ce cheptel, cela ne tomberait pas dans une oreille sourde d’Echani. C’est qu’elle comptait bien les utiliser de la même façon que ses propres acquisitions, dusse-elle prendre encore plus de précautions dans ses méthodes de ralliement. Principalement pour s'assurer qu'on ne veuille pas la prendre à son propre jeu ici. Sur l’instant néanmoins, tout ce qu’elle prit fût une gorgée de sa bière, s’accordant une pause rafraîchissante avant de continuer.

« Des vies contre des informations donc… c’est marrant, mais d’une certaine façon, si l’une tombe, l’autre suivra, dans ce marché. Par simple amour du risque, j’ai envie d’accepter. »

Elle quitta de nouveau son assise, gagnant le dos de son élève et reposant légèrement ses avants-bras sur les épaules de la Sith, lui murmurant discrètement à l’oreille :

« Tu t’es souvenue que j’aime bien les jeux de hasards on dirait… mais fait attention aux cartes que tu me donnes, j’ai pas l’intention de perdre contre la croupière.. »

lâcha-elle en pouffant, bien loin de signifier la réelle intention qui était la sienne, simplement un moyen de signaler à la jeune acolyte qu’elle n’était pas devenue si différente de la famille à laquelle elle avait tourné le dos. Tout du moins aux yeux de celles n’ayant pu la voir grandir entre temps.

L’Ombre regagna ensuite le divan en face de son interlocutrice, sans se défaire de son regard amusé. L’héritière devait bien se douter de la raillerie dont elle se fendrait avant de reprendre son sérieux :

« J’imaginais ça plus trépidant, de mettre les mains sur un des fruits défendus de Lesella, quand même.. enfin, vous savez faire la part des choses entre les affaires et les relations chez vous. »

Neith se racla alors la gorge, tranchant ainsi avec l’ambiance récréative qu’elle avait initiée juste avant. Le temps leur devenait toujours un peu plus imparti, et l’Echani avait encore quelques sujets à poser sur la table avant l’heure fatidique.

« Pour tout te dire, j’étais justement venue chercher quelques nouveaux gladiateurs parmi les miséreux qui errent ici. Tu est bien la dernière personne que je m’attendais à voir… mais ironiquement, grâce à toi, on peut dire que je les ai trouvés, d’une façon bien plus agréable qu’en les cherchant par moi-même. »

Elle acheva son élixir, reposant la canette vide sur la table

« Ça me regarde sûrement pas mais, j’suis curieuse de savoir ou tu allais avant que je t’enlèves à tes occupations ? »
Yael Tara
Yael Tara
Acolyte Sith
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Lun 18 Déc - 22:25
Quand le mot Sith sortit des lèvres de sa professeur, Yael s’arrête un instant de bouger. Bien sûr, sa mère est au courant de ce qui se passe, et c’est bien une des raisons pourquoi la justice divine de la Reine Eternelle n’a pas encore frappé Darth Calamis. Neith est devenue, contre toute attente, sans doute une des collaboratrices les plus proches et relativement fidèles des Tara, et sans compté sa relation rapprochée avec l’argentée, il n’est pas étonnant que Lesella soit annoncé ce qui était devenu de l’acolyte… Malgré tout, Yael fait des efforts pour masquer cette nouvelle identité, pour la garder sous contrôle… Et entendre une personne en dehors de l’ordre l’appeler Sith l’étonne encore. Ce qui l’étonne moins, ou plutôt, ce qu’elle ne prend guère le temps de relever, c’est le clair manque de confiance de sa professeur derrière ses paroles. Elle n’a pas de temps à perdre avec un débat, Yael compte bien prouver ce fait en ramenant la tête du Sith et faire taire, une bonne fois pour toutes, les dires de ceux qui pensent qu’elle n’a pas sa place dans l’Ordre.

Mais ce n’est pas le sujet du soir, et un qu’elle ne veut de toute façon pas mettre sur la table. Ce qui se passe du côté des Siths ne regarde en rien sa famille et ses proches. Neith n’échappe guère à cette règle… Tout comme Yael sait comment sa professeur fonctionne avec ses éléments. Mais c’est bien pour cela qu’elle a fait la proposition, en connaissance de cause. Elle sait ce que cela signifie pour l’Echani, et cette dernière sait par conséquent que Yael ne va pas proposer un tel marché si elle sait que Neith n’y aura pas son compte à ce niveau-là. C’est à ce point là qu’elle est confiante dans sa capacité à offrir à sa professeur les gladiateurs qui excelleront aux mains d’une des premières qui l’a formé, avant sa plongée dans le Côté Obscurs.

« Je peux te l’assurer, ces gladiateurs seront aussi exemplaires sur leur comportement que dans les arènes. Après tout, je te l’ai dit… Je m’en assurerai personnellement. Cependant, chercher de tels spécimens va me demander un peu temps. Entre les trouver, les récupérer, m’assurer de leur capacité et loyauté… Et mes propres objectifs à côtés. »

Yael fait une légère pause, son regard se perdant dans la paume de sa main, qu’elle finit par renfermer, retournant son regard vers Neith.

« Ainsi, je te propose ces conditions pour notre en-tête, comme avant-goût. Toi, continue de récolter des informations sur ton entourage, comme tu as l’habitude de le faire, et moi… Quand mon premier ‘cadeau’ sera prêt, je te contacterai, que tu puisses le jauger par toi-même. À ce moment-là, tu pourras décider si tu acceptes mon offre ou non de manière permanente. »

Dans ce contrat, Yael donne énormément d’avantages à l’Echani, et elle le sait. Mais s’il y a bien une chose que les deux partagent, c’est bien le goût du risque et du danger. A vaincre sans périls ont triomphes sans gloire après tout. Mais c’est aussi une preuve que de la bonne foi de l’argentée envers sa professeur, de sa volonté à faire en sorte que leurs projets mutuels soient profitables… Et qu’il reste au fond de son coeur une étincelle de lumière… Ou bien n’est-ce qu’un leurre cherchant à attirer un papillon dans un piège mortel ? Cet avis ne peut être fait que par son interlocutrice.

Mais un point de vue que Yael ne partage pas est bien le sujet du meurtre gratuit, et l’acolyte pose délicatement ses doigts sur la table, tapotant cette dernière d’un rythme rapide et sonore, pour capter l’attention de Neith avant de répondre.

« Crois-moi, un meurtre sans raison n’est rien de plus d’un gâchis à mes yeux. La grande majorité des choses dans cette Galaxie sont plus utiles vivantes… Enchaînées et asservies, mais vivantes. Si tu penses que je vais tuer juste pour le plaisir de voir le sang coulé, détrompe-toi. J’ai bien plus d’ambitions que le Sith basique et sans saveur. »

En effet. Bien qu’elle ne nie pas la grande satisfaction d’adorer le combat, et le sentiment exaltant de dominer ses adversaires, le fait de prendre une vie, aussi chère soit-elle, la grise plus que tout. Elle en tire une satisfaction… Souvent suivi par un sentiment d’échec, car cela veut dire qu’elle n’a pas réussi à capitaliser sur ce que la personne peut lui apporter… Pire, ça signifie qu’elle a perdu contre elle-même, et qu’elle n’a pas su se maîtriser, lui montrant sans détour que malgré ce qu’elle peut clamer, il lui reste bien du chemin à faire.

« C’est une question logique… Mais sans importance à mes yeux. Dit-elle, agitant la main de manière désinvolte. Fait en ce que tu veux. Je te les donne entièrement. Baise-les, fais-en des agents, revends-les, tue-les, ils sont tout à toi. Et parce que je sais que tu vas te poser la question, considère cela comme mon propre investissement en toi. Sache juste une chose… »

Elle lève son index, le pointant vers Neith, avant de le retourner vers elle-même.

« Ce ne seront pas des objets dont je me débarrasse. J’ai une réputation à maintenir, et surtout, à mettre en place… Je ne peux pas hériter des affaires de la famille sur la seule image de ma mère... »

Évidemment, l’offre propose ses risques, et l’Ombre est très rapide pour les trouver. Mais cela n’inquiète guère l’héritière, car comme vient le prouver la suite, elle partage le même goût qui anime sa propre famille. Ainsi, elle ne peut s’empêcher de laisser un rire, avant de répondre à sa professeur.

« Pour quelle autre raison nous aurais-tu choisis ? Quelqu’un qui s’associe à la famille Tara est forcément une âme qui aime parier et prendre des risques… C’est notre domaine de prédiction. Cependant, laisse-moi te corriger sur un point, très chère. »

Yael se penche légèrement en avant, un sourire joueur marquant son visage, alors qu’elle met sensiblement ses formes en avant.

« Jusqu’à preuve du contraire, je suis celle qui n’a pas encore perdu contre la croupière… Que ce soit ma mère… Ou la Force qui a décidé de me mettre devant cette première épreuve. Je n’ai pas besoin de te rappeler de cette nuit il y a un peu plus de trois ans… Celle qui m’a valu mon adhésion dans l’académie… Qui a entraîné la suite. »

La voix de Yael disparu de nouveau dans sa gorge, ses pensées se perdant un instant. Mais son attention fut de nouveau captée par Neith, quand cette dernière laisse échapper sa raillerie à son égard… Après tout, elle n’a pas tort… Ou plutôt, elle a totalement raison la concernant. Des trois restantes, Yael est sans doute la plus atypique des hapiennes, et non pas parce que c’est un Sith… Mais bien sa relation personnelle envers sa propre culture et ses revers.

«  C’est simplement, car tu ne fais pas assez d’effort pour briser la limite entre les deux, prétendante au paradis galactique. »

Mais si l’ambiance commence alors à s’alléger, de nouveau celle-ci allait recevoir du plomb dans l’aile, quand la question concernant Yael, et sa destination furent posées sur la table. Le sourire, et le silence qui l’accompagne, qui dure pendant cette seconde de trop, se léger mouvement gracieux, mais pourtant sec, alors qu’elle se relève, et ce regard aussi pétillant qu’il est acide… Réponds d’elle-même à la question. La Sith ne compte pas répondre à cette question, et il est clair qu’elle ne souhaite pas mettre grand monde dans la confidence, et Neith ne fait pas partie de ce cercle-là à ses yeux. Pourtant, en soit, ce n’est pas vraiment un grand secret d’État, ni même une quête d’un pouvoir interdit ou quoi que ce soit du genre. Cependant, la volonté de Yael de ne pas s’ouvrir personnellement envers les autres se ressent à l’instant même… Peut-être même plus ce qu’elle ne le pense face à l’Ombre...

Mais plus que tout, cela montre aussi clairement qu’une étoile dans le vide intersidéral à quel point sa nouvelle vie la consume… Il y a trois ans, elle aurait répondu sans l’ombre d’un doute, non par naïveté, mais justement par une confiance qu’elle a eue pendant un temps envers Neith. Mais maintenant, Yael sait pertinemment qu’elle ne peut faire confiance à personne… Après tout, il semble que la mère partage le même défaut de sa première fille, à trop parler quand le sujet est Yael… Un point que l’acolyte n’apprécie guère, mais dont elle ne peut rien faire pour le moment, l’attention autour de sa famille est bien trop grande actuellement.

Quoi qu’il en soit, il est clair qu’elle s’est lancée sur un chemin ou peu ont réussi à se détourner.

« Tu fais bien de me le rappeler d’ailleurs tiens. Je ne vois pas le temps passer quand je suis avec toi, et un peu plus, et je risquai de rater ma navette. Tu me vois désolée de devoir couper court à notre conversation, mais je dois y aller. Je ne suis pas encore assez importante pour que la navette puisse m’attendre.
Merci de ton hospitalité... »


Yael se dirige vers le sas du vaisseau, prête à partir vers sa prochaine destination. Cependant, avant de quitter le vaisseau pour de bon, elle s’arrête un instant, jetant un coup d’oeil en arrière. Puis, d’un geste de la main, et utilisant la Force, elle fit glisser sur la table une carte… Ses données personnelles pour son comlink.

« C’était plaisant de te revoir, Neith. La prochaine fois, j’espère qu’on aura plus le temps de discuter… Et qu’on n’est pas une mauvaise rencontre au milieu de nos retrouvailles. »

Sur ces paroles, la jeune femme quitte le vaisseau, pour se diriger vers la station d’embarquement de sa navette, qui va la mener vers sa prochaine destination...


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Neith Kal
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Mar 19 Déc - 16:20
À peine l’Ombre accepta-t-elle ce douteux marché que les conditions plus détaillées lui furent énumérées. Naturellement, l’héritière lui assura de nouveau la pleine obéissance de ces sujets dont elle comptait tirer profit sur plusieurs tableaux, comme à son habitude. Ceci, bien sûr, après s’être assurée qu’on ne lui mettait pas sciemment un Sith, ou pire, un Inquisiteur dans les pattes. Le lien encore récent de l’Hapienne avec le Côté Obscur ne l’avait pas encore suffisamment éveillée pour qu’elle puisse voir au-delà de la tromperie avec laquelle elle avait souhaité renouer dans le spatioport. Et si l’Echani considérait ce funeste lien comme pouvant encore être tranché, le temps des révélations devrait attendre. L’infiltrée avait fait le choix de sacrifier cette relation personnelle au profit de ce que l’influence d’une noble Hapienne pouvait apporter à sa réputation professionnelle. Tout comme la jeune acolyte avait de son côté tiré un trait sur une entente liée à un domaine autre que ses affaires familiales. Incapable de la voir comme autre chose qu’un être de sang Hapien défiguré par l’influence Obscure, l’Echani abaisserait son niveau de moral en conséquence face à Yael.

Et l’on ne pouvait dire que cette dernière faisait en sorte de lui donner tort. Une nouvelle exposition à ses charmes eut cette fois le mérite de lasser sa professeure qui préféra se focaliser sur les traits du visage de son interlocutrice plutôt que sur quoi que ce soit d’autre. C’était bien là la façon de faire des Hapiennes avec qui la républicaine traitait habituellement plus ou moins en égal. Mais cette jeune adolescente, que cela lui plaise ou non, resterait son ancienne élève. Une de celles avec qui elle s’était permis un spectre de pensées plus large, certaines inavouables pour diverses raisons. D’autres faisant qu’elle n’abandonnerait pourtant pas sa naïve quête, car rien n’est figé dans le temps. Ce dernier point, pourtant… se trouverait entre parenthèses jusqu’à nouvel ordre.

Puisqu’elles en manquaient désormais, de temps. Et si l’espionne ne s’était fendu d’aucune réaction pendant l’énoncé de sa nouvelle associée, elle considéra l’Hapienne d’un tout autre regard lorsque celle-ci annonça son départ sans avoir assouvi la curiosité de son aînée. Une évidente déception, appuyant son langage corporel jusqu’alors majoritairement distant. Bien sûr, Neith avait une petite idée de cette destination finale. Mais ça, Yael l’ignorait. Et en tant que son ancienne professeure, elle aurait aimé l’entendre utiliser ce qui lui reste de voix pour le lui annoncer. L’Echani comprenait bien sûr le manque de confiance de la Sith dans son entourage, beaucoup plus qu’elle ne pouvait d’ailleurs se l’imaginer. Mais pour celle qui n’avait jamais cherché à nuire à l’acolyte de quelque façon que ce soit, se retrouver mise dans le même sac que ceux ayant pu abuser de sa confiance avait définitivement quelque chose de vexant. Comme si leur expérience passée se résumait à une seule page que l’adolescente avait volontairement arrachée en face d’elle.

« Hm. »

Le fragment Corellien de son âme aurait eu bien des choses à répondre à cette ignorance à peine dissimulée. Mais elle n’en fit rien, décidant plutôt de répondre avec davantage de bonne foi que son interlocutrice. Pour peu que cela puisse encore l’atteindre.

« Dans un petit mois, je participe a un tournoi organisé par Meliva Senna. Tu sais, la Matriarche de Vena. On ne serait pas dérangées si tu venais représenter ta famille. »

Neith en avait bien conscience, l’accord passé avec l’argentée ne signifiait pas qu’une étrangère serait enjointe à mettre son nez dans les affaires des Tara plus qu’elle n’était invitée à le faire. Mais au vu de la relation mère-fille dont elle avait pu témoigner auparavant… cette invitation ne serait sans doute pas ébruitée. D’autant que même si la fille décidait de préparer le terrain en honorant le public de sa présence pour l’événement… Lesella ne se privait plus d’associer publiquement le nom de l’Echani à ses propres réussites en arène.

Qu’une Hapienne lui laisse la gestion de son image dans les compétitions ou se jouait son image, même partiellement, cela demeurait une certaine fierté pour l’orpheline qui y trouvait là une raison de ne pas considérer comme vain le sacrifice de sa mère. L’une des rares activités ou elle aurait pu se détendre serait pourtant une énième occasion stratégique. Restait à voir si son interlocutrice n’avait pas ignoré cette remarque au même titre que la précédente.

« … »

Elle s’était faite congédier d’un regard. Et la réponse formulée ne fut pas moins évasive. Du moins jusqu’à ce que l’espionne ne prenne connaissance des informations présentes sur la carte envoyée par l’acolyte. Cela eut le mérite de lui arracher un sourire. Néanmoins, la disparition de Yael de son champ de vision la relégua également au second plan dans ses pensées. Aussi heureuses que furent ces retrouvailles, elles lui avaient coûté son créneau de renseignement. Les vaisseaux dont elle aurait aimé visiter les cales étaient sans doute passés en hyper-espace bien avant que la navette de l’Hapienne n’ait un visuel de la station, si bien que même les rattraper avec son cargo n’était plus envisageable. Ni même souhaitable, à cause de l’agitation que cela causerait sur un axe aussi fréquenté que la route Perlemienne. Heureusement que cette investigation ne faisaient pas partie de celles lui étant officiellement assignées par son Maître. Une telle négligence aurait pu ébranler le sérieux qu’on lui accordait, de façon autant plus dommageable que cela ne lui ressemblait pas. L’argentée loin de ses yeux comme de son cœur, l’Ombre allait pouvoir aborder de nouveau l’un des dossiers à sa charge.

Et elle sut bien vite par lequel commencer.
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