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Neith Kal
Neith Kal
Ombre Jedi
Ombre Jedi

Dive into the Abyss - Neith Kal [Terminée] Empty Dive into the Abyss - Neith Kal [Terminée]

Lun 6 Nov - 20:02



Equipement :



Dive into the Abyss - Neith Kal [Terminée] Blue-light-saber

Hérité de son ascendance, un sabre laser bleu dont l'utilité se limite à celle d'une arme tierce lorsqu'elle se fait passer pour une 'simple' Chevalière au sein des territoires Républicains. La vétusté comme la manufacture soignée de ce sabre sautent toutefois assez aisément aux yeux, laissant peu de doute planer sur le fait qu'il s'agisse plus d'un clinquant héritage plutôt que d'une confection personnelle.


Dive into the Abyss - Neith Kal [Terminée] Sabre-laser-poignee

Une paire de sabres lasers brillant d'un éclat violet, réfletant cette fois la propre oeuvre de Neith qui, non contente de son voyage initiatique sur Phémis, s'est octroyé le luxe de ramener deux cristaux Kyber afin de forger ses propres lames en adéquation avec la Force. Ce sont ces armes-ci qui l'accompagnent aujourd'hui lors de toutes ses missions à risque.

- Un blaster classique, ainsi qu'une version à ions

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- Puce NCVH

Bijou de technologie issu des industries Corelliennes, la puce NCVH désigne en vérité le contenu d’un boîtier, système capable à la fois de générer un hologramme réaliste d’une personne, ainsi que de copier sa voix lorsque l’on s’exprime sous sa forme. La fonction première de la puce est donc de permettre aux possesseurs de revêtir une tierce apparence. Pour que le dispositif fonctionne de manière optimale, toutefois, doivent y être intégrés un échantillon ADN exploitable de la cible, ainsi qu’un enregistrement vocal clair. L’IA intégrée à la puce se charge alors d’analyser ses données et de les restituer en lieu et place de la personne munie du système NCVH, dès lors que cette dernière appuie sur le bouton de commande du boîtier ou par lien avec un implant neural. Si sa complexité empêche la miniaturisation excessive du dispositif, il demeure toutefois assez peu volumineux pour tenir dans une poche.


           

Description physique :



Bien qu’elle puisse s’affubler autant d’habits que de noms différents en fonction des circonstances, il est une chose qui ressort invariablement des goûts vestimentaires de Neith : un goût prononcé pour le commerce de tannerie. Rarement formelle, souvent provocatrice, sa garde-robe peu fournie demeure pourtant apte à lier l’utile et l’agréable malgré la place prépondérante du cuir dans celle-ci. Et malgré la praticité du matériau pour se mouvoir et se fondre dans la masse, paraître ni trop nécessiteuse ni trop aisée n’est pas vraiment dans les préoccupations de la Jedi. À vrai dire, la sobriété de son physique se limite à la façon dont elle l’habille.

Car si le doute peut être pardonné lorsqu’une cape sombre recouvre l’entièreté de sa silhouette, l’Echani ne semble pas réticente à ce qu’on puisse contempler ce dont la nature, comme ses propres efforts, l’ont dotée. Une impudence que l'on ne soupçonnerait pas chez une femme dont la crinière tressée évoque une innocence se limitant bien à cette coiffure d'écolière. Si la teinte naturelle de son carré plongeant comme l’éclat des reflets de son âme brillent d’une commune lueur ivoirine, cette lueur est toutefois ternie. Ternie par la sévérité que recèle imperturbablement le visage aux traits fermés de la demoiselle. Un visage souffrant, comme le reste de la silhouette de Neith, d’un manque d’exposition au soleil flagrant, contrastant avec le charbon composant avec l'albâtre la quasi-totalité de ses tenues favorites. Un faciès souffrant encore plus de cette comparaison avec les teintures pouvant parfois embellir la toison de cendres de l'Echani. Mais s’il est une seule chose notable, contrastant avec cette blancheur, il s’agit bien des tracés d’encre bleue métallisée indélébile recouvrant les bras et une partie du torse de la combattante. Des tatouages portés fièrement dont elle-même apprécie de cultiver le mystère : tantôt simple fantaisie, parfois une signification profonde brodée de toutes pièces, la vérité est qu’elle a dû se résoudre à ne jamais en connaître le véritable sens.

Seconde ombre au tableau d’une féminité revendiquée, en bonne Echani qu’elle est, ou cherche à être, Neith cultive bien évidemment son corps comme son esprit. Mais c’est davantage ce premier point qui ressort, lorsqu’on observe la ceinture abdominale de cette silhouette haute d’un mètre quatre-vingt-trois, dont les points culminants ne se trouvent pas forcément là où on les attend. Cela a d’ailleurs déjà suscité quelques jalousies passées : comment une femme se complaisant autant dans la bonne chère que dans le breuvage distillé peut avoir une telle forme physique, là ou d’autres qu’il lui fût donné de côtoyer n’obtiennent même pas l’ombre de ces résultats pour un investissement tout aussi conséquent ? La réponse simpliste serait d’ordre génétique, sa propre ascendance étant déjà relativement bien sculptée, mais Neith ne saurait dissimuler le fait que cette généreuse silhouette provient d’un entraînement de tous les instants. Cela, c’est l’un de ses petits bagages. Le plus conséquent d'entre eux étant probablement le crédit Jedi dont elle ne se sépare plus depuis quelques années, tout en veillant à ce qu'il demeure au plus près de son enveloppe, au plus loin des regards.

             

Description mentale :



Nova n’est pas ce qu’on pourrait appeler une bonne compagnie. Bien sûr, comme tout être vivant sujet à l’amour du breuvage, vient un moment où sa langue, notamment, peut se délier. Mais la plupart du temps, si ce n’est un langage physique dominant, c’est à un exposé verbal conquérant qu’on se retrouvera confronté. Habituée à compter ses mots comme un Hutt compterait ses crédits, il n’est pas du goût de l’infiltrée de s’épandre en vaines paroles disparaissant dans le flot tridimensionnel tandis que la quatrième dimension s’écoule inexorablement. Car si la patience est l’une de ses vertus, la liste de ces dernières peut paraître bien maigre pour une personne s’avérant être au service de la prestigieuse République Galactique. Mais si l’amour de l’Ombre Jedi va avant tout à la planète l’ayant vue naître, elle n’est pourtant pas sans reconnaître les défauts du moule dans lequel elle a été façonnée.

Une fierté déplacée et un sens du devoir vacillant sont ce qui l’expose le plus au Côté de la Force qu’elle rejette, sans pour autant considérer l’entité comme autre chose qu’un être indivisible, avec tout ce que cela implique. En vérité, la jeune Padawan d’autrefois, celle qui rêvait orgueilleusement d’honorer son sang comme son monde, a depuis bien longtemps laissé place à cet être cynique, se jouant bien de tout principe moral ou social en vigueur dans les sociétés qu’elle infiltre. Mais bien loin de l’égoïsme Sith ou de l’absolutisme impérial, ce pourquoi Neith embrasse sa part d’Obscurité est une perspective réelle, bien qu’utopique, de voir la Galaxie purgée de ses véritables maux. Son ascendance lui répétait qu’on ne meurt qu’une fois nos rêves abandonnés, chose qu’elle a déjà pu vérifier à plusieurs reprises.

En résulte un esprit tout aussi perméable que le système l’ayant faite grandir. Une similarité déplaisante quand on connaît la grande considération individuelle dont faisait autrefois preuve celle ayant pris le nom de Neith Kal. Pour autant, sans que cela ne soit une faiblesse, l’Echani est loin de ne voir en ses ennemis que du mauvais. Ayant été tenue à l’écart de la propagande Républicaine, l’infiltrée sait qu’entre un régime bafouant l’éthique génétique pour élever des millions de clones de son espèce rivale et une société honorant son appareil militaire, jetant l’opprobre sur ceux qui s’en excluent, aucun des deux n’est réellement différent d’une dictature quand il s’agit de l’avenir de ceux qui, comme elle, se sont éveillés à la Force. Pour autant, rien ne la rend envieuse de voir les pouvoirs conférés par la Force utilisés dans le seul but de voir un individu s’étant abandonné aux émotions plutôt qu’à la raison s’ériger en leader suprême. Ainsi, si Neith était autrefois de la majorité bruyante considérant les Hapiennes comme les plus belles femmes de la galaxie, cet état de fait lui semble aujourd’hui atténué par le fait que l’une d’elles se soit abandonné à un être inférieur dans leurs deux cultures respectives afin de perpétrer son héritage. Car la volonté de prolonger sa lignée trouve logiquement un écho dans un esprit doué de sens et de pragmatisme comme celui de l'Ombre. Sa part Lumineuse néanmoins, continue de la persuader que ceux sombrant dans la Force n'ont rien de mieux à offrir qu'une lente perdition de soi au profit d'une nocive soif de pouvoir. Une soif de pouvoir dont le Consortium eugéniste peut encore être sauvé, avant que la guerre intestine l'opposant aux adeptes du Chaos n'ait véritablement ôté à la Galaxie ce qu'elle avait de plus beau à offrir.

L’APEX constitue cependant un véritable nuage de gaz opaque à ses yeux. Si sa morale, entrant en contradiction avec son éducation, lui permets d’assimiler et de cautionner les origines de ce mouvement, elle n’est pas certaine que la tyrannie Hutt soit moindre que celle qui risque à tout instant de déchaîner ses légions de droïdes et d’aliens. Pourtant, l’absence de cette force sur la scène du conflit tripartite actuel en fait une question qu’il ne lui semble pas prioritaire de régler, ni sage de négliger.


         
         

Histoire :




Prologue : L'éveil de la Force

Toutes les étoiles ne se situent pas dans la Galaxie. En l’occurrence, le jour où l’enfant d’une Maîtresse Verte et d’un Commandant de l’escadron Rogue vint au monde, c’est dans les yeux de ces deux gradés qu’étaient observables des constellations. La mère du nourrisson étant une Echani, les traditions voulaient qu’elle soit la principale figure d’autorité de la fille dont elle venait d’accoucher. Mais s’il est une chose pour laquelle on connaît Merys Olkoall en dehors des frontières de Corellia, c’est bien son interprétation purement personnelle des traditions. Shaan Zalkass, intrépide pilote n’ayant rien à envier à la réputation casse-cou des navigateurs Corelliens, n’aurait d’ailleurs pas toléré que lui soit refusé le droit de voir la chair de sa chair, pas au prix que cela lui aura coûté. C’est qu’il a fallu des années de patience pour que la fière Jedi ne consente à fréquenter un amateur d’huile et de carburant. Mais gardons cette histoire pour une prochaine fois.

S’il est un aspect de la réputation des Olkoall n’étant plus un secret au sein de Corellia comme pour quiconque connaît ce nom dans la République, c’est leur solide prise de position contre la simple existence de l’armée Clone, n’étant que des copies manquant de respect tant à leurs originaux qu’au principe même d’individualité caractérisant chaque être dans la Force. Car la famille a cette chance d’avoir vu plusieurs de ses membres se révéler à l’entité Maîtresse de la Galaxie, si bien qu’il est devenu coutume qu’aucun de leurs sensitifs ne trépasse complètement dans l’anonymat. Merys Olkoall, alors âgée de vingt-trois ans, tout comme sa sœur Riga, de trois ans son aînée, ne font alors pas honte à cette habitude.

Mais pour la jeune Thélia, dont l’existence ainsi que le chemin vers le pinacle de cette dernière commençaient tout juste, rien n’était encore gravé dans la roche. Sous le regard bienveillant de Merys, la jeune enfant laissait progressivement sa propre croissance accomplir son œuvre, lui conférer le don de marcher puis de s’exprimer, avec confusion puis aplomb. Pourtant, le changement le plus significatif parvint accidentellement, lorsque la jeune sensitive s’était révélée capable de confisquer à distance l’arme de poing de sa génitrice par la seule force de sa pensée. Si l’incident ne manqua que de peu de provoquer une fin prématurée de ce récit, Merys en tira une autre conclusion que son manque de vigilance : pour son plus grand honneur, voilà que sa fille était fin prête à servir et protéger Corellia.

Eut-elle seulement le choix ? Experte en diplomatie infantile, après que sa propre sœur ait eu recours au procédé sur elle-même, la Maîtresse Jedi laissa sa progéniture découvrir ces nouveaux pouvoirs à son rythme. L’idée germera alors, avec les années , dans cet esprit candide que ceux-ci devaient avoir un but, une façon d’être utilisée… mais surtout, un potentiel de croissance qu’il lui appartenait encore d’explorer. La réponse à toutes ces questions tenait en fin de compte en deux mots : L’Ordre Vert. Seul et unique lieu où Thélia trouverait les réponses à ses interrogations, dans le respect des traditions qui régissaient la vie de toute Corellienne choisissant d’embrasser le Côté Lumineux. Et pour la guider sur ce chemin tortueux, l’enfant serait assisté de deux Maîtresses ayant d’ores et déjà faits leurs preuves : sa mère, ainsi que sa tante.

Deux Tabagas pour un seul Vrelt. Il n’est pas abusif au regard d’une Thélia haute comme trois pommes de comparer sa situation à celle d’une frêle créature traquée par deux félidés, tant elle a rapidement mesuré le fossé qui la séparait, elle, de ces deux femmes ne faisant pourtant qu’effleurer le summum de la hiérarchie planétaire. Mais la fougue caractéristique d’une Echani ne lui faisant pas défaut, la jeune sensitive ne comptait pas décevoir les espoirs placés en elle. Chaque passe d’armes ou elle était balayée était une occasion de se relever. Chaque blessure subie, une occasion de ne pas réitérer la même erreur. Culturellement, même si ses gênes l’y prédisposaient, l’art du combat rapproché demeurait une voie aussi ardue qu’indispensable pour la jeune fille, qui ne pouvait encore disposer d’un sabre laser, arme sans doute beaucoup plus personnelle au sein des Olkoall que partout ailleurs. Réduite à la patience, la fougueuse Corellienne ne pouvait qu’espérer que la Force lui sourirait suffisamment pour que ne se présente à elle l’opportunité de forger son propre signe d’appartenance à l’Ordre Vert, lorsque ses tutrices la jugeraient devenue assez sage pour l’exercice. 


Chapitre I : Au coeur de l'Obscur


Hélas, jamais, jusqu’à présent, la Force n’aura souri à Thélia. Contrairement au clone, décidément masochiste, dont la destruction du casque par un tir de droïde ennemi vient de révéler le rictus satisfait. Mais satisfait de quoi ? De voir ses semblables moissonnés par dizaines par la force de frappe cybernétique du Consortium ayant réussi à se frayer un macabre itinéraire jusqu’à ce destroyer ? Non, seulement satisfait d’avoir pu, tant qu’il était en vie, accomplir l’ordre que lui a donné la commandante suprême de ce vaisseau de guerre : protéger son enfant au péril de sa vie.

Durant ces quelques années ou ses deux Maîtresses s’étaient en quelque sorte emparées du gouvernail de la vie de Thélia, la relation nouée par cette dernière avec son paternel demeurait empreinte d’une certaine distance, la jeune fille reléguant souvent ses conseils et autres leçons de vie au plan secondaire. Mais à présent, elle réalisait sa sottise. Ainsi que celle de la République, probablement. Nous sommes en 1489 après la bataille de Yavin et presque une décennie après le succès en demi-teinte que fut Lord Over, il semblerait que peu de leçons n’aient été tirées des exemples d’atrocités et de lâcheté dont peuvent se rendre coupables les Siths. Le Radiant était un Destroyer dont la construction fut supervisée par Merys Olkoall en personne. Et tandis qu’elle en assurait le commandement, des légions entières munies d’armes « éclateur » assaillait le pont de la forteresse. Le fait était là : leur mission n’était que de dégager le terrain jusqu’à Onderon en vue de poursuivre ce qui fut initié une décennie plus tôt. Présentement, la Flotte Eternelle les avait entièrement submergés. De temps à autre, d’inquiétants échos résonnaient dans les couloirs du bâtiment de guerre : autant de X-Wings que d’aéronefs Siths qui s’écrasaient sur la carlingue du Radiant dont les boucliers déflecteurs avaient d’ores et déjà été rendus inopérants par la puissance de feu Obscure.

Thélia réalisait sa sottise, car là, au-dehors, l’Escadron Rogue mettait sa devise à l’épreuve. Il paraissait impossible pour Merys de parvenir à se sortir de ce guet-apens. À l’entente de ces mots, et face à l’expression inquiète de sa progéniture, il n’avait fallu qu’une seconde à Shaan pour rassembler ses hommes et faire décoller ses appareils. Le commandant d’Escadron connaissait suffisamment les doctrines Siths pour sécuriser un itinéraire de sortie dans lequel le Radiant n’aurait plus qu’à s’engouffrer en hyperespace. Mais si le succès de cette offensive désespérée sembla de prime abord envisageable, il se heurta rapidement à un problème de taille : les effectifs Républicains étaient insuffisants. Les chasseurs Siths grouillaient autour de la formation comme des frelons harcelant une ruche pour en décimer l’effectif petit à petit. Et c’est exactement ce qui se déroulait. Parvenue dans l’enceinte de commandement, c’est un petit groupe désabusé sur lequel la jeune sensitive posa le regard. En arrière-plan, résonnait un terminal de communication ne recevant plus de transmission. Ce son, ainsi que le mélange de désillusion et de désarroi que revêtait le visage de sa mère, trahissaient une vérité que Thélia assimila en quelques minutes, la faute à son jeune âge comme en son aveuglement.

Shaan, son père, avait rejoint la Force. Le paysage galactique n’offrait presque plus aucun chasseur Républicain, les rares survivants étant traqués et ciblés de toute part. Pendant ce temps, les radars s’affolaient, détectant l’arrivée d’un Croiseur ennemi qui scella rapidement le destin du groupe de Destroyers privé de ses propres frelons. Ils furent frappés de plein fouet, l’un après l’autre, par la puissance de feu Sith. Mais si tous furent mis hors de combat, aucun ne fut détruit, les plans des défenseurs étant autres à l’attention des intrus. Clones et Jedis subiraient jusqu’au dernier un sort rendant bien enviable la simple mort, évitant la présente boucherie. Merys avait bien tenté de rassembler son commandement, ce qui restait en vie de clones à bord, ainsi que sa propre fille, pour s’exfiltrer. Mais sa doctrine Jedi constitua sa faiblesse.

Si les adeptes du Côté Obscur n’avaient pas plus de considération pour leurs blessés que pour leurs morts, la Maîtresse ne pouvait se résoudre à gaspiller la moindre vie, serait-ce celle d’un clone dont elle ne cautionnait pourtant pas l’existence. Protéger ses hommes, tout en faisant reculer la marée Sith qui inondait son Destroyer, cela ne fonctionna qu’un temps. En particulier quand le commandant ennemi en personne se révéla être en face d’elle. Un Seigneur Sith, désireux de capturer autant de ces vies insignifiantes que possible. Ainsi que d'agrandir sa collection personnelle de sabres lasers volés à des Jedis. Alors la Commandante s’était figée, ayant pris le pas sur le reste de son équipage, avant de les sommer de se ruer aux capsules de sauvetage dont elle interdirait férocement l’accès. Et les protestations de Thélia, qui insistait pour rester se battre aux côtés de sa figure maternelle, n’eurent pour seule réponse qu’un adieu aussi sec que sa génitrice en avait le secret. Cette dernière lui abandonna son arme de sensitive, dont elle n’avait plus besoin ici, avant de jeter un dernier œil aux clones saisissant de force Thélia pour l’évacuer avec eux. Combien en assomma-t-elle de rage, tentant vainement de se libérer, avant d’être elle-même plongée dans le coma ? Nul ne connaît la réponse. Nul ne sait si le Seigneur Sith ayant nécessité le sacrifice de Merys Olkoall a bel et bien rejoint la Force en sa compagnie. Ce que l’Histoire a retenu, en revanche, est la mort de Thélia Olkoall lors de l’explosion du Radiant, l’un des fleurons des chantiers Corelliens.


Chapitre II : Renaissance d’une Ombre


Mais la famille Corellienne ne s’était pas encore éteinte dans l’immensité galactique. Malgré la cruauté Sith, comme si la Force avait souhaité préserver sa vie, la capsule de Thélia faisait partie de celles ayant réussi à échapper aux chasseurs les poursuivant. Toutefois, sa destination d’alors ne fût pas sa planète natale, seul havre de paix ou elle aurait pu effectuer convenablement son deuil en partageant sa peine. Sa capsule, ou elle se trouvait en compagnie d’une poignée de clones, acheva sa dérive sur Nubia. Les quelques droïdes rencontrés par l’équipage sur la planète furent heureusement moins hostiles que ceux rencontrés aux abords d’Onderon. Leur survie ébruitée vint alors radoucir davantage les couleurs sombres du tableau dépeignant cette offensive ratée. Sur les dizaines de milliers de vies engagées, quelques centaines, tout au plus, parvinrent à réchapper de ce guêpier. La réalité de la Guerre vint alors s’immiscer dans l’esprit de la jeune Corellienne pour qui ce fiasco constituait sa première véritable expérience des hostilités tricentenaires. Voilà donc l’enfant qui pestait contre la décision de sacrifice de sa figure maternelle enfin assimiler la chose, la raisonner, puis l’accepter.

Car d’elle-même, durant sa dérive jusqu’à Nubia, la jeune sensitive aura partagé son ressenti avec ses camarades d’infortune, habitués à ce genre de mésaventure. L’un d’eux avait sèchement rétorqué que cette attitude d’indifférence ne l’étonnait pas d’une Corellienne. Un autre, plus enclin à la discussion, avait montré à Thélia que son blaster se voyait affublé d’autant de rayures qu’il avait perdu de subalternes au combat, par la faute de ses propres décisions. Le dernier, enfin, s’étonnait que la fille de Merys ne se soit jamais intéressée de son propre chef à l’histoire des Clones. Pas celle qu’on racontait à leur sujet, mais celle qu’eux-mêmes pouvait mentionner, leur propre vécu. Effectivement, l’apprentie Jedi s’était jusque-là beaucoup trop reposée sur sa figure maternelle, l’admirant porter une flamme dont elle ne saisissait qu’à présent la brillance, ne réalisant que trop tard qu’elle devrait être, un jour, digne d’en hériter. Et si cette expérience d’une profonde amertume aurait pu la mener droit dans les tréfonds ou se terrent ceux qu’elle voit présentement comme des ennemis, la flamme qui consuma son être se révéla d’une toute autre nature.

Car il restait après tout une femme capable de l’entraîner, de lui montrer la voie. Riga n’avait jamais été la favorite de sa propre mère, la poussant à l’apprentissage autodidacte dans bien des domaines ou sa sœur se voyait copieusement dirigée. Et si jusqu’à la mort de Merys, les deux femmes s’étaient toujours vues comme rivales sur un pied d’égalité, la tante de Thélia comptait bien faire de ce sang neuf une Jedi capable de les éclipser toutes les deux. Ainsi fit-elle en sorte que sa nièce regagne Corellia dans un anonymat total, échappant en quelque sorte aux radars Corelliens afin de pouvoir s’affranchir d’un cocon familial lui ayant été préjudiciable lors de l’apprentissage. Riga s’en était assez rapidement rendue compte : les aspirations nouvelles de la jeune fille dépassaient de loin ce que pouvait lui offrir sa doctrine natale, tiraillée entre indépendantistes et unionistes. Le regard quelque peu vengeur de celle qui prendrait finalement le nom de Neith Kal ne se tournait plus vers les Seigneurs Jedi et la bordure extérieure, ni même vers Corellia, mais bien vers l’Amas de Hapès, d’où provenait un mal qu’il était nécessaire de museler. De dompter.

Mais en avait-elle les épaules ? Bien qu’ayant hérité de l’arme de sensitive de sa génitrice, l’affinité avec la Force de Neith ne lui avait encore jamais permis d’assembler un sabre laser fonctionnel et dénué de risque à l’utilisation. Alors l’instructrice contraigna sa nouvelle élève à un voyage de méditation, d’endurcissement, lui apprenant à ressentir la Galaxie autrement que par le fer allongeant ses membres. Autrement que par le feu martial brûlant en son cœur. Aussi étrange que cela puisse paraître, ce potentiel était resté inexploité, endormi, pendant bien des années. Maintenant apte à percevoir les propres lignes de faiblesse structurelle de son âme, Neith ne s’en contentait plus et pouvait déceler les failles dans son environnement. Les vitres brisées dans lesquelles la sensitive devina rapidement que s’engouffrer serait une opportunité à saisir. Ainsi, le binôme Maître/Padawan parcourut les systèmes les uns après les autres, jusqu’à parvenir sur Christophsis, ou attendait l’ultime épreuve consécratrice de l’orpheline. Et si la Chevalière en devenir s’était présentée sur la planète bleutée avec un sabre orné d’un cristal de la même teinte, c’est avec rien de moins qu’une paire de cristaux Kyber violacées qu’elle revint victorieuse, non sans avoir dû les disputer âprement à la meute de chats Manka s’étant rendue propriétaire du territoire qu’elle arpentait alors. C’est de cette confrontation qu’elle tire la plus vilaine balafre ornant sa chair, serpentant le long de son dos.

Et c’est grâce à cette épreuve que Neith deviendra enfin, de son point de vue, existante aux yeux de la Force. Mais ce n’était là que le premier pavé du monument que pouvait devenir sa destinée. Quelques mois passèrent avant que la jeune femme ne prenne connaissance de l’un des secrets de la République, une fois que sa tutrice la jaugea apte à exaucer ce qui semblait être un souhait enfoui. Ainsi, Riga Olkoall se constitua intermédiaire entre sa protégée et la Maîtresse Verte, Allana Fern. L’objectif de cette intermédiaire ? Que sa propre représentante n’utilise sa position avantageuse pour revendiquer au Maître des Ombres la candidate prometteuse que pouvait constituer une Corellienne déclarée morte même aux yeux de ses pairs. C’est ainsi que Neith Kal rejoignit l’ordre qui allait lui permettre de s’initier au Côté Obscur qu’elle souhaitait combattre.


Chapitre III : Neith Kal, de la couche à la lice


Injaa Brolak, Ombre parmi les Ombres. Si la Rylothienne d’albâtre se fondait si bien parmi les masses, c’était sans aucun doute grâce à sa morale chancelante… comme à sa simple constitution. En effet, si nombre d’hommes à travers la Galaxie nourrissaient le fantasme inavoué de louer les services nocturnes d’une Hapienne, ce peuple était définitivement trop fier pour s’y abaisser. Quelle aubaine donc, lorsqu’une Twi’Lek blanchâtre se présente devant vous, qui masquez vos plus sombres desseins, clamant haut et fort qu’elle est prête à les assouvir. Et vous voilà obligé d’assumer. Obligé d’assumer la folle nuit que vous offre l’alien que vous avez reluqué pendant des dizaines de minutes, découvrant une xénophilie insoupçonnée en votre propre âme. Mais une fois les plaisirs assouvis, voilà que vous découvrez le véritable visage de votre partenaire d’ébats, tandis qu’elle menace l’intégrité physique de votre être d’un couteau sous la gorge, vous priant de bien vouloir répondre à ses questions. Naturellement, que vous coopériez ou non, l’issue sera fatale.

Voici le genre de personnage à s’être portée volontaire afin de préparer la jeune Neith à une évolution en solitaire dans la Galaxie, plus particulièrement dans l'Espace Hutt renversé d'alors. Depuis sa première représentation directe de la Guerre, sans doute, l’Echani a-t-elle mûri. Au-delà de la puissance moindre de la Twi’lek par rapport à ses deux tutrices, Neith parvient surtout à ressentir un point de vue plus diversifié, moins académique. Bien sûr, lorsque Corellia reste une référence galactique, l’on peut trouver beaucoup à redire au système Républicain. Mais la jeune exilée découvrira rapidement que les ambitions des franges radicales de sa patrie ne sont que chimères. S’intégrer à un système dont l’on ne cautionne pas absolument toutes les facettes ne peut conduire qu’à un effondrement de notre propre culture, chose qui n’est probablement souhaitée par aucun Jedi Vert. Tout comme les puissances de feu Impériales et Hapiennes auraient depuis longtemps réduit à néant la planète natale de la sensitive a la moindre expression de volonté d’indépendance. Cernée en étau par de grandes puissances, toute faction revendiquant son indépendance sans avoir de soutien ou d’intérêt adéquat est destinée à périr dans le sang.

Tout cela, elle se l’est vu asséner au visage par le Maître des Ombres, dans l’unique but de convaincre la Corellienne de surveiller les plus libres des électrons composant son peuple d’origine. Et même en étant consciente de la manœuvre, Neith ne put refuser ce compromis. Corellia conservait bien entendu une place primaire dans son cœur, mais pour que sa chère et tendre planète se porte bien, c’est la République toute entière qui devait prospérer. Et car tout n’est qu’équilibre, cela devait se faire au détriment de l’Empire ainsi que du Consortium. C’est probablement cette résilience qui conduisit la sensitive à accepter les termes douteux d’une collaboration étroite avec la Jedi Twi’lek. l'APEX était justement l’endroit où les charmes d’Injaa s’avéraient les plus conquérants, le peuple de cette société criminelle étant fatalement assez sensible aux charmes féminins dotés de libres mœurs. Et bien que ces besoins primaires trouvent une clientèle dans l’intégralité de la Galaxie, c’est dans l'ancien bastion Hutt que Jedi et Padawan concentreront leurs efforts. Le temps que cette dernière ne parvienne à se forger sa propre identité de couverture, non sans œuvrer à l’entreprise de celle la guidant dans la Force.

Ainsi, tandis que la Corellienne s’éloignait de la Lumière Jedi, sans pour autant renoncer au Côté Lumineux, son propre nom commença à devenir synonyme d’une maîtresse martiale offrant les rudiments du style de combat dont s’enorgueillissait son espèce au plus offrant. À tout offrant. Bien évidemment, une nouvelle venue sur ce marché juteux et corrompu, cela ne serait pas vu pas d’un bon œil. Alors, renonçant à une part supplémentaire de sa morale, Neith décida de s’implémenter sur ce marché avec des arguments se voulant solides. Elle se souvenait des récits de Lord Over, et de la part de responsabilité des Wookies dans l’opportunité Républicaine. Comme elle s’y attendait, malgré le retour de Kashyyk dans le giron de l’Ordre Jedi, de nombreux bipèdes poilus alimentaient le marché noir voisin du Consortium, de gré ou de force. C’est avec les plus piteux et abordables d’entre eux qu’elle débuta son élevage militaire. Mais aussi avec les plus misérables et miséreux de ses 'concitoyens' en quête de liberté. Ceux pour qui la mort paraissait une délivrance que Neith ne leur accorderait pas.

Ce qu’elle leur accorderait en revanche, après un habile discours, serait le droit de se battre pour améliorer leur pitoyable condition, à l’aide de ses connaissances en combat rapproché. Ne nous leurrons pas, les premiers cobayes de l’Echani furent des traîtres en fuite qui n’avaient plus que cet espoir auquel s’accrocher. Hors, l’efficacité au combat d’une personne n’ayant plus rien à perdre est probablement ce que l’Ombre sait le mieux stimuler. Tout comme la jalousie de la concurrence. Dans ce business sombre et clos que représentaient les combats de gladiateurs, l’étoile montante Echani commençait à se faire un semblant de renommée avec ses poulains désespérés. Suffisamment, pour que l’un des gros bonnets du secteur ne finisse par s'intéresser à elle. Camella, humaine curieuse de voir une ancienne vendeuse de charmes se lancer dans son domaine d’excellence, finit par approcher la Jedi sous couverture, ne lui laissant somme toute que deux opportunités : périr maintenant ou mettre ses talents à son service. Nul besoin de le préciser, c’est pour la seconde option qu’opta l’Ombre, ce qui porta assez rapidement ses fruits. L’écurie de Camella se trouva enrichie de cette nouvelle doctrine de combat, fait traduisible en augmentation des victoires de la cheffe d'écurie qui n’était pas sans éveiller une relative amertume chez ses concurrents. Mais la pauvre femme, dépourvue de l’intelligence caractéristique des Chiss, était trop aveuglée par les gains que Neith lui octroyait pour voir que le véritable ennemi se trouvait sous ses ordres. Ce fut l'un de ses gladiateurs qui, riche de l'enseignement Echani et mandaté par l'un de ses concurrents, se révéla n'avoir pour but que de supprimer la femme en passe de devenir l'unique figure de référence d'un marché de plusieurs dizaines de milliards de crédits. Et si l'homme se vit administrer une douloureuse piqûre de rappel par son instructrice qui l'empêcha d'accomplir son sombre dessein, la créancière de Neith se vit tout de même alitée pour un temps, contrainte de léguer son cheptel à une personne de confiance, car sa réputation allait prochainement être remise en jeu. Chose qu'elle ne possédait pour ainsi dire plus depuis cet incident, hormis la seule personne capable de surpasser ceux dont elle supervisait les prouesses martiales.

Ce douteux héritage sera l’occasion pour l’infiltrée d’avoir une première observation plus directe de la culture Hapienne : si la ferme entretenue par son ancien mentor d’arène comportait une multitude d’espèces, les mâles Hapiens chassés de leurs harems en composaient une part non-négligeable. Un potentiel que ne manquait pas d’utiliser à son avantage la Républicaine, en collaboration avec sa Maîtresse Jedi, toutes deux habituées aux besoins inassouvis des hommes. Ainsi, avec un brin de sélection dépourvue d’éthique ou les participants étaient encouragés à se battre jusqu’à ce qu’il n’en reste qu’un debout, Neith parvint à se choisir un favori, un chouchou. Un Champion, sur lequel elle concentrerait et accentuerait ses efforts, jusqu’à ce qu’elle n’ait plus rien à lui apprendre. Et tandis que le nom de la nouvelle bergère commençait à s'ébruiter, c’est un véritable coup d’éclat qu’elle entreprit en honorant en son nom l'invitation de Camella à un de ces tournois organisés par une Ponte des jeux d’arènes. Sans certitude de réussite, mais aussi sans plus de réflexion, Neith s’était empressée d’accepter l’invitation de son Champion Hapien au tournoi organisé par la renommée Lesella Tara.


Chapitre IV : Droit de regard sur la noblesse Hapienne


Dire que la noble Hapienne fût outrée par l’ascension fulgurante de ce mâle Hapien dans les étapes de son tournoi serait un euphémisme. Mentionner le fait qu’elle menaça de souffrances éternelles ses entraîneurs lorsque son combattant fut vaincu sans réelle difficulté par le poulain de Neith en serait un également. Pourtant, la cheffe de famille restait avant tout une femme d’affaires à la tête d’un Empire qui, s’il pouvait vaciller, ne pouvait s’effondrer. Ainsi, la Corellienne ne tarda-t-elle pas à recevoir une missive et une escorte qui la mèneraient directement en face-à-face avec la cheffe de famille des Tara. Outre la présence militaire musclée, le faste du lieu de réception et l’aura que dégageait son interlocutrice, Neith sentit autre chose qui lui indiquait que l’unique sage décision était de ne pas refuser son offre. Une combinaison de tous ces facteurs ? Sans doute. Ajoutez à cela un certain intérêt pour une espèce au fonctionnement proche de la sienne, et un désir de mesurer leur réelle implication avec les Siths et vous obtiendrez une Ombre Jedi qui n’aurait pu rêver meilleure occasion d’approcher ses ennemis.

Pour autant, la fausse instructrice martiale devrait procéder avec une extrême prudence. En-dehors de la menace Sith, et même si elle était habituée aux femmes de caractère, la Corellienne pressentait que ni son interlocutrice, ni ce qu’elle supposait être sa fille à ses côtés, n’étaient des tendres Samaritaines tolérant un quelconque échec. Le nom des Tara avait plutôt intérêt à être redoré dès le prochain tournoi de gladiateurs, sans quoi la tête de l’Echani risquait bien de se détacher de ses épaules avant de rouler au sol. Ce qui restait le meilleur scénario de sa propre fin capable de germer dans son esprit. Aussi, lorsque Lesella formula le désir de voir la femme aux yeux d’argent se consacrer entièrement à sa propre cause, cette dernière n’eut que l’aplomb de conditionner son acceptation au fait de pouvoir circuler librement en dehors de ses obligations. Si se voir cantonnée en territoire ennemi n’était pas souhaitable, il n’était pas non plus envisageable de refuser quelconque demande à une femme de cet acabit. D’autant qu’à sa grande surprise, la rémunération se révélait particulièrement généreuse. Voilà donc comment une Jedi Echani se retrouve à diffuser indirectement sa propre doctrine militaire au sein de l’Amas soumis au Côté Obscur.

Mais du point de vue de l’Ombre, cela n’était pas le plus étonnant. Car si elle prit d’emblée sa fonction très à cœur, autant par instinct de survie que par conviction personnelle, une participante d’abord insoupçonnée, puis inattendue, finit par se révéler aux yeux de Neith. Subrepticement, il lui sembla en premier lieu distinguer la silhouette fantôme de sa nouvelle supérieure hiérarchique, ou bien de cette fameuse héritière, Mana, certainement venues superviser leur retour sur investissement. Mais bien vite, l’instinct de la Jedi se mit en alerte. Leurs signatures dans la Force ne correspondaient pas. Était-elle donc démasquée ? Projetait-on de l’assassiner ? Heureusement, ses craintes se dissipèrent lorsqu’elle parvint enfin à mettre la main, puis un nom, sur cette mystérieuse présence. La sœur cadette de Mana semblait s’être octroyé le droit de visionner, peut-être même de recopier, les séances dispensées par l’Echani qui ne savait comment réagir. Et qui était de plus loin de soupçonner l’impact de ce qui ne devait être qu’une remarque anodine.

Lorsque Lesella apprit la présence de sa seconde enfant dans l’arène lors des entraînements, elle fulmina encore plus terriblement que lors de la défaite passée, sommant l’Echani infiltrée de faire en sorte que cela cesse. Bien entendu, en privé, probablement que la jeune Hapienne se vit administrée un sermon beaucoup plus terrible. Mais cela ne sembla pas la décourager. Et avouons-le, ce dernier fait poussa la sensitive à se renseigner sur cette Yael, l’interpellant directement. Si ses ordres étaient de l’éconduire, son instinct lui, dictait à Neith de l’entraîner à son tour, comme elle semblait en rêver. Après tout… la Jedi se dit que cette Lesella n’était pas la Reine Éternelle, et qu’il pouvait être plus judicieux pour son infiltration dans la noblesse Hapienne de se mettre la nouvelle génération dans la poche. Elle finit donc par accepter assez aisément, à la condition que cela reste leur petit secret. D’autant que cela lui permettait d’assouvir un peu plus sa curiosité quant à la culture de cette espèce à la fois si semblable et si différente de la sienne.

Néanmoins, la Corellienne était loin de s’imaginer ayant tant de similitudes avec une adolescente. Cette dernière, non contente de partager une culture matriarcale ainsi qu’un amour pour le combat, finira même par montrer quelques signes d’éveils à la Force, que la Jedi sous couverture jugea cependant bon d’ignorer comme le faisait l’entourage de l’Hapienne. Après tout, Neith Kal n’était pas connue au sein d’Hapès pour être une sensitive, et ne s’affichait d’ailleurs jamais en public avec autre chose que ses vibro-lames et ses différents blasters. Tout ce qu’elle pouvait révéler secrètement à Yael, comme aux autres membres de l’écurie de gladiateurs des Tara, était les secrets de l’art martial de son peuple. Pour autant, cela suffit à instaurer une vague complicité entre les deux malgré leurs horizons différents. L’adolescente se doutait-elle de la supercherie derrière le masque revêtu par l’Echani ? Si aucun assassin Sith n’était encore venu pour prendre sa vie, la couverture de Neith devait probablement être assez solide pour lui permettre d’être connue des instances régentes Hapiennes. Restait à voir combien de temps cela prendrait.

Car le temps était hélas une ressource périssable, qui pouvait à tout instant lui manquer. Cette dure réalité lui fût rappelée lors d’une des missions comblant son temps libre. Signe de l’importance de la fameuse mission, pas moins d’une vingtaine d’Ombres furent rassemblées afin de fouiller l’entièreté d’un système simultanément. La raison de ce déploiement de force ? D’inquiétantes nouvelles. La première confrontation directe de l’Echani avec la menace Sith depuis qu’elle était devenue Maîtresse d’elle-même. L’un de leurs alchimistes était parvenu à déchiffrer un holocron indiquant la position d’une forge d’amulettes qui regorgerait de ces artefacts. La planète que Neith fut chargée d’inspecter, en plus d’être rongée par le Côté Obscur, se révéla aussi déserte que Tatooine. La nouvelle parvint peu après, de l’un des collaborateurs de Nova, que l’alchimiste avait été débusqué et neutralisé, tous comme les artefacts qu’il convoitait. Malheureusement pour notre protagoniste, si son nom ne brilla pas lors de cette mission, c’est une nouvelle bien plus funeste qui parvint à ses oreilles lors du débriefing entre tous ces individus qui ne connaissaient des autres que leurs fausses identités. Injaa Brolak, Ombre parmi les Ombres, était retournée à la Force, des mains d’un Administrateur ayant percé son stratagème à jour, sans toutefois réussir à la faire parler. Ainsi s’éteignit l’espoir de l’Ombre de montrer un jour à son mentor qu’elle serait celle à même de briser sa malédiction. Ainsi, la Jedi se permet-elle secrètement de conserver son crédit Jedi au plus près de son cœur, à l’abri des regards.

Et puisqu’une mauvaise nouvelle n’arrive jamais seule, la Corellienne apprendra peu de temps après la disparition de la cadette des Tara, enlevée par un Seigneur Sith pour une raison que Neith ne peut que supposer, préférant donc la garder sous silence. Néanmoins, voilà que la flamme brûlant dans le cœur de l’Echani ne se retrouve atténuée. Privée du comburant que constituait Injaa, mais aussi de l’oxygène que constituait Yael, son plus proche atout dans la noblesse Hapienne, l’espionne pourra-t-elle profiter de cette situation qui lui paraît pourtant si avantageuse afin de désolidariser le Consortium de son véritable ennemi ? Trouvera-t-elle un jour l’identité de l’assassin de la Twi’lek lui ayant transmis les ficelles de sa nouvelle vocation ? La Force étant teintée de mystère, les visions de Neith ne lui ont encore soufflé aucune réponse quant à ces incertitudes.


         

Derriere l'écran :



Prénom/pseudo : Tyr

Age : 25 printemps solaires o/

Comment avez vous découvert le forum ? : Vous pouvez blâmer Yael et Santo pour m'avoir ramené ici

Petit Plus ? : Un petit plus ? A apporter au forum ? Ce serait présomptueux de ma part.


         


Dernière édition par Neith Kal le Dim 19 Nov - 23:18, édité 12 fois
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Dive into the Abyss - Neith Kal [Terminée] Empty Re: Dive into the Abyss - Neith Kal [Terminée]

Jeu 9 Nov - 22:06
Je me permets ce petit double-post pour signaler que la fiche est finie ! A vous les admins Dive into the Abyss - Neith Kal [Terminée] 1f600
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Taa’Chume
Dame Noire des Sith
FondateurTaa’ChumeDame Noire des Sith

Dive into the Abyss - Neith Kal [Terminée] Empty Re: Dive into the Abyss - Neith Kal [Terminée]

Mar 14 Nov - 14:28
Officiellement, bienvenue parmi nous.

Tout d’abord, mes excuses pour le retard, j’ai été quelque peu occupé ses derniers jour et j’ai eu du mal a trouver du temps pour moi.

Pour la critique de ta fiche, certains points nous ont laisser quelques peu dubitatifs, et je vais m’occuper de les lister ainsi que de les explicité. Si certains ne nécessitent qu’une modification légère, d’autre demande en revanche un travail plus profond de réécriture.

- Pour l’équipement, le disrupteur est de trop : même si une ombre utilisera un équipement plus lourd qu’un Jedi normal, c’est une arme illégale utiliser bien plus par les chasseurs de sensitifs que les sensitifs eux-mêmes, de ce fait, pas accessible a un personnage de rang III.

- Il y a deux éléments du nouveau canon qui ne sont pas valable ici : en premier lieu, les cristaux de sabre-laser : si les Sith utilisent des cristaux manufacturé, ils peuvent tout a fait trouver des cristaux naturel dans leurs espaces. En second lieu, la mention de l’espèce des Dathomiri, qui n’existait pas dans le canon Legends.

- Il y a deux soucis sur la société Hapienne :

1 / La société du Consortium Eternel est une « union personnelle », c’est a dire deux couronnes sur la tête d’une même personne. Darth Ânkh est donc en même temps la Reine Mère du Consortium de Hapès ET la Dame Noire des Sith. Mais de fait, les deux sociétés sont très loin de vivre en symbiose : chacune entretien sa propre zone d’influence et est, de fait, rivale de l’autre : les Sith ne tolèrent pas d’être traité en égo avec les Hapienne et les Hapiennes ne tolèrent pas la présence d’individu masculin ou alien a des hautes positions de pouvoir, il est même déjà arrivé que certaines rivalités tournent en véritable conflit ouvert. De fait, la société Hapienne répond a des critères très différent de la société Sith, tuer quelqu’un ne suffit pas pour s’approprier ses biens, c’est souvent la meilleure intrigante qui sera capable de remporter la mise en faisant valoir ses droits auprès de la Reine Mère.

2 / La société Hapienne étant l’une des, si ce n’est la société la plus raciste de la galaxie de Star Wars, une Twi’Lek n’aurait vraiment aucune chance de s’y infiltrer. Lorsque l’on veut infiltrer quelqu’un dans l’amas, la seule solution viable est souvent de choisir un humain, qui sera considéré comme un « cousin inférieur » mais quand même quelqu’un d’assez proche pour mériter un minimum de considération. Des millénaires d’eugénisme forcené ont construit un fort sentiment de supériorité que même la Reine n’ose pas contredire en public, et même les franges les plus basses de la société traite les aliens comme des animaux, bon a être réduit en esclavage ou exterminer, ce qui entraîne une très forte immigration des populations aliens vers les secteurs a domination Sith, plus ouvert sur la question.

- La lecture n’a pas toujours été facile, la fiche manque parfois de transition négociée en douceur, l’on peut avoir du mal a visualiser le parcours du personnage et donc son évolution. De plus, tu nous a dit rechercher a fuir les responsabilités sur le discord, hors, prendre le risque de jouer un personnage infiltré, donc sous la menace d’être sans cesse découvert, est une lourde responsabilité sur les épaules. Peut-être un temps de réflexion supplémentaire sur le projet serait bénéfique pour être certain de ce que tu recherche ? Quoi qu’il en soit, nous sommes a ton entière disposition pour toute questions concernant le commentaire ou d’autre points nébuleux.


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Neith Kal
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Ombre Jedi
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Dive into the Abyss - Neith Kal [Terminée] Empty Re: Dive into the Abyss - Neith Kal [Terminée]

Mar 14 Nov - 20:57
Alors, suite à ce commentaire, je vais au moins mentionner que mon choix s'est porté sur un autre feat pendant la période d'attente, ce qui a donc amené à quelques détails changeants dans le physique... mais vraiment peu de choses. Je précise aussi deux légers ajouts dans la catégorie cybernétique que j'avais laissée vierge lors du premier passage. Passons donc aux 'réels' points soulevés :

Le disrupteur a été enlevé. Néanmoins, étant donné que sa couverture au sein du Consortium est celle d'une Echani non-sensitive, et afin que l'on soit sur la même longueur d'ondes, je me permets de demander : ne pourra-t-elle jamais s'en doter, même à un rang plus élevé ?

Concernant les points relevant du canon Legends, j'ai modifié la phrase que je pense être problématique à la fin du chapitre I. Néanmoins, sur la mention de l'espèce des Dathomiri, je pense qu'il y a méprise : n'ayant aucune connaissance de cette espèce propre à la planète auparavant, j'utilisais simplement le terme Dathomirien en tant que gentilé par défaut pour un ressortissant local. Mais j'ai du coup mis une humaine à la place, ainsi ça devrait régler le problème.

Et pour tout ce qui touche à la considération d'Hapès : j'ai éclairci un peu son opinion là-dessus en rubrique mental puisque je n'avais visiblement pas suffisamment étoffé. J'ai d'ailleurs tenté de faire en sorte que son parcours soit plus cohérent en lui faisant faire un tour par APEX ou elle récupérera le fameux business lui permettant de se faire connaître en Hapès. Il me semble en tout cas que cela règle toutes les problématiques intrinsèques à une incursion directe dans l'amas. En espérant que cette fois vous ne trouverez rien à redire quant à la cohérence de l'écrit.

( je me suis permis, au risque de voir le personnage refusé, de ne pas tenir compte de la remarque quant à la lisibilité de la fiche : pour être honnête avec vous, j'ai déjà essayé de faire aussi aéré et 'coupé' que je pouvais, dans une histoire si longue, alors si je retravaillais le tout j'aggraverai probablement la chose)

Edit du 18/11 : ceux d'entre vous ayant déjà écrit le commentaire vont me détester, mais je vous signale ici que j'ai enrichi la section équipement de la fiche d'un objet qui servirait bien à une Ombre pour ses infiltrations. Néanmoins, je le laisserai passer par votre appréciation/validation ou non.
Arsenicia Ombrelune
Arsenicia Ombrelune
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Maître de l'Ordre
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Dive into the Abyss - Neith Kal [Terminée] Empty Re: Dive into the Abyss - Neith Kal [Terminée]

Dim 19 Nov - 23:20
Bonsoir ! Après une relecture de mes estimés collègues et moi-même, j'ai le plaisir de t'annoncer ta validation !

Que la Force soit avec toi !


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