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Arsenicia Ombrelune
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Jeu 17 Aoû - 17:10
Tython, avant la bataille de Kashyyyk

C'était amusant de constater à quel point la Force orchestrait les événements de façon opportune. Quelques semaines plus tôt, Arsenicia et Dante avaient évoqué de manière informelle la possibilité d'ouvrir Tython au monde extérieur, accueillant temporairement des visiteurs non affiliés à l'Ordre. Ils envisageaient cela comme une sorte de visite de courtoisie pour commencer. Au début, la Maîtresse de l'Ordre avait envisagé une approche décontractée en invitant son amirale d'épouse, mais elle avait rapidement réalisé que cela n'était pas la plus sage des décisions. Elle avait alors changé de cap et opté pour une approche officielle en adressant une invitation directe à la Chancellerie sur Naboo.

En se préparant ce matin-là, Arsenicia réfléchissait à la Chancelière Treen, dont elle avait croisé le chemin il y avait plus de vingt ans. À cette époque, la jeune femme s'était opposée aux Seigneurs Jedi et avait attiré l'attention en rassemblant de nombreuses signatures pour sa pétition. Les Jedi assez âgés pour avoir vécu cette période, ou suffisamment intéressés par la politique pour s'y être penchés, se souviendraient sûrement de Treen pour cela. Peut-être même aurait-elle la chance de rencontrer d'anciens alliés de cette époque lors de son séjour sur Tython. Quant à Ombrelune, elle se rappelait surtout s'être opposée à la jeune femme sur la question. Cependant, tout cela appartenait au passé, et aujourd'hui, Arsenicia reconnaissait que la gestion des Seigneurs Jedi n'était pas aussi simple qu'elle l'avait peut-être cru, sa nouvelle position au sein de l'Ordre la forçant à adopter une point de vue différent et sans doute plus réaliste de la situation.

En terminant de nouer ses cheveux en une longue tresse, comme elle en avait souvent l'habitude, Arsenicia s'attela à trouver la tenue adéquate pour cette visite. C'était elle qui allait passer l'entireté de la journée avec la Chancelière, ce qui était tout à fait normal compte tenu de son rôle, et par conséquant elle se devait de représenter l'Ordre au meilleur de ses capacités…  et cela passait malgré tout par la tunique qu'elle allait revêtir. C'était dans ces rares moments qu'Arsenicia éprouvait une légère envie envers la Maîtresse des Verts, qui n'avait pas à se préoccuper de ce genre de question. Cependant, elle n'enviait pas du tout le côté ostentatoire de la tenue cérémonielle des Jedi Corelliens. Par conséquent, le choix de la Fay se porta naturellement sur quelque chose de plus élaboré que les tuniques traditionnelles sans en faire trop. Le tissu utilisé était également de meilleure qualité, tout en restant conforme à l'esprit de l'Ordre.

Ayant encore du temps devant elle, Arsenicia suivit son rituel habituel en parcourant tranquillement le Temple Jedi, encore calme à cette heure. L'Ordre s'éveillait peu à peu, tout comme la nature qui faisait partie intégrante de l'architecture. Au fil des millénaires, le Temple avait subi des destructions et des reconstructions, et la Fay y trouvait désormais quelque chose de nubien, que ce soit dans la pierre claire ou dans son toit en dôme qui lui rappelait Theed, la capitale de Naboo.


N'ayant pas de certitude sur la durée de séjour que Sidonie envisageait sur Tython, Arsenicia avait fait préparer des appartements dans le quartier des invités. Ce secteur, habituellement peu fréquenté, avait retrouvé une certaine activité en prévision de cette visite. Il y avait tellement de choses à découvrir sur la planète, si la Chancelière le souhaitait, qu'une seule journée paraissait bien insuffisante.

Il était près de dix heures, heure locale, lorsque Arsenicia se dirigea vers l'extérieur. Tythos brillait haut dans un ciel quasiment sans nuages, c'était une journée magnifique comme il y en avait souvent, et la Force était paisible, accentuant la sérénité des lieux. Quant au plan de vol fourni au bureau de la Chancelière, il indiquait que sa navette devait se poser à l'extérieur du Temple plutôt que dans son hangar, offrant ainsi une vue magnifique sur l'édifice ainsi que sur les environs à ses occupants, où lacs, forêts et cascades se mélangeaient.

La zone d'atterrissage était pavée de blanc et bordée d'arbres aux feuilles roses. Un petit chemin, flanqué de part et d'autre par une murette en pierre blanche, rejoignait l'allée principale qui menait directement au Temple Jedi. Arsenicia s'arrêta aux abord de la zone et leva le nez vers le ciel. Un remous dans la Force indiquait l'arrivée imminente de la Chancelière.


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Ven 18 Aoû - 19:50
Quand elle avait vu une note sur son bureau, sur Naboo, dans l’enceinte du Sénat Galactique, indiquant que la Maîtresse de l’Ordre Jedi Ombrelune l’invitait à se rendre sur Tython, le monde des Jedi fantasmé par beaucoup, Sidonie n’avait pas pu s’empêcher de penser que Hélène, sa secrétaire personnelle, lui avait fait une mauvaise blague. C’était bien le genre de plaisanterie qu’adorait faire l’humaine. Elle n’avait donc pas pris l’invitation au sérieux dans un premier temps, se reconcentrant sur des affaires plus urgentes. Les séances au Sénat étaient plus calmes depuis son élection en 1 498 car elle avait réussi à rallier suffisamment d’alliés politiques pour obtenir, le plus souvent une majorité sénatoriale pour faire approuver ses décisions, mais cela n’empêchait pas parfois que d’autres sujets étaient bien plus complexes à gérer, voir impossible.

Typiquement, sa préoccupation du moment était l’accord du Sénat pour approuver la construction d’une nouvelle Forteresse Stellaire. Ce qui amenait rapidement à plusieurs problèmes. La première, c’était d’avoir l’accord d’une large majorité de Sénateurs pour débloquer les fonds nécessaires à allouer à la construction d’une telle mégastructure. Le second, et ironiquement pas des moindres, était de savoir où la placer ! Typiquement, la Forteresse stellaire en orbite de Bothawui n’était plus du tout pertinente depuis deux décennies et l’opération Lord_Over ! Logiquement, en construire une sur Kashyyyk semblait être le plus pertinent. Mais on rétorquait ensuite, probablement à raison, que le Consortium Éternel prendrait sans doute comme une provocation d’une telle construction sur un monde si frontalier et irait l’envahir rapidement. Pour ce monde, Sidonie ne se faisait pas trop de soucis dans l’immédiat. La Cinquième Flotte stationnait dans le secteur et le Vaillance disposait de la nouvelle technologie récupérée sur Zeltros récemment et l’Amiral Tan’ith. A moins que le Consortium Éternel n’investisse de très gros moyens, elle ne voyait pas Kashyyyk tomber de si tôt. Du coup, où ? Ruusan ? C’était une possibilité mais elle était en dehors des principales routes hyperspatiales de la région. Gyndine ou Mimban ? Si cela pouvait avoir une logique, elles se trouvaient au final trop proches de Corellia pour justifier une telle construction. Le raisonnement marchait ensuite si on descendait plus au sud galactique où on tombait rapidement sur Bothawui. À l'ouest ? Non, Cerea faisait entièrement le travail et cela faisait plusieurs décennies que les impériaux n’avaient rien tenté au-delà d’Endor. En réalité, l’idéal aurait été Tython, bien trop proche de Coruscant. Mais elle imaginait mal ni les Jedi ni le Sénat partir sur un tel projet.

Et c’était parce que Tython était un sujet qui lui taraudait l’esprit, et que Hélène le savait, qu’elle avait penché sur la plaisanterie. La secrétaire avait dû insister, une fois que les deux politiciennes s’étaient croisées ensuite, pour confirmer qu’il s’agissait d’une véritable invitation, tout ce qu’il y avait de plus officiel. Sidonie avait donc dû prendre sérieusement la chose, et après avoir convenu d’un trou dans son agenda - une tâche des plus complexes au demeurant -, une date fut choisie pour son voyage jusqu’au monde Jedi.

La question avait été ensuite de savoir si elle se présentait en grande pompe sur Tython ou si elle optait pour un voyage plus discret. Les deux avaient leurs avantages et leurs inconvénients. Dans le premier cas, cela pouvait montrer un rapprochement fort entre le Sénat et les Jedi, surtout quand on connaissait le fond de l’opinion de Sidonie à ce sujet. Mais sans savoir concrètement pourquoi l’Ordre Jedi l’invitait là-bas, c’était aussi un risque le moment venu de terminer sur un affrontement verbal contre-productif. Un autre point qui pouvait poser problème était la sécurité à mettre en place pour son voyage. Tython était à l’autre bout de la République par rapport à Naboo. Il fallait emprunter quasiment l’intégralité de la Route Enarc puis de là rejoindre la route commerciale de Rimma jusqu’à Abregado-Rae. Puis de là, un trajet hasardeux jusqu’au Noyau Profond jusqu’à atteindre la Route de Byss puis bifurquer jusqu’à Tython. Bref, heureusement que ce n’était pas elle qui pilotait, elle en aurait eu mal à la tête.

La seconde à l’inverse lui permettrait à la fois de souffler un peu du Sénat, ce qui n’était pas négligeable mine de rien, loin de tous les vautours de la politique et une approche plus souple. Et puis, elle avait tellement entendu de choses sur Tython qu’elle était sincèrement curieuse de ce monde à la fois mystérieux et mythique. Même si, d’une part, elle savait qu’elle allait être déçue une fois sur place par la réalité, et d’autre part, elle allait se trouver au milieu de Jedi. Seule. Enfin, il y avait justement Hélène qui allait l’accompagner - une vengeance personnelle pour toutes ses blagues - et elle n’allait pas pouvoir passer à côté d’une escorte. Une douzaine de gardes sénatoriaux - vêtues de leur uniforme à mi-chemin entre les anciennes tenues et celles plus modernes d’inspirations naboo, toujours dans un ton bleu qui leur était caractéristique - les avaient donc rejoint à bord du yacht stellaire naboo - non armé - qu’elle empruntait pour des petits voyages de ce genre. Cela étant, comme il aurait été stupide de voyager dans l’espace sans arme, le yacht s’avérait être encadré par un escadron intégral de chasseurs Super X-Wing. Et si vraiment, il y avait un problème, tout vaisseau lourd républicain à proximité pouvait se faire dérouter pour lui porter assistance ...
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... Mais le voyage avait été, comme d’habitude, sans encombre et d’un ennui total. L’ayant anticipé, Sidonie en avait profité pour continuer à travailler un peu, et surtout se pencher un peu plus sur les personnes qu’elle pouvait potentiellement rencontrer sur Tython. Il y avait forcément Arcenisia Ombrelune, celle qui l’avait invité. Le nom lui parlait vaguement, mais en se penchant sur elle, elle comprit pourquoi. Si Sidonie était contre les Seigneurs et Dames Jedi, Ombrelune elle ne l’était pas. Voilà qui promettait. La Chancelière Suprême s’étonna même qu’elles ne s’étaient pas recroisées depuis son élection. Il fallait dire qu’elle avait été pas mal débordée depuis, et comme cela devait se savoir au sein de l’Ordre qu’elle ne portait pas foncièrement les Jedi dans son cœur - même si la réalité était bien plus complexe que cela -, sans doute qu’elles avaient inconsciemment fait en sorte de ne pas se tomber dessus. Jusqu’ici.

Les chasseurs étaient restés en orbite une fois que le monde de Tython grossissait à travers les hublots. Sidonie attendait patiemment la descente dans l’atmosphère. Elle avait longuement hésité sur la tenue à arborer pour l’occasion. Elle ne voulait pas trop en faire, mais venir en touriste aurait été insultant, aussi bien pour les Jedi que pour elle-même. Elle avait donc finalement opté pour l’une de ses tenues devenues iconiques : celle qu’elle avait porté le jour où elle avait été élue Chancelière Suprême. Oh, elle la portait déjà depuis bien longtemps - régulièrement refaite à cause de l’usure - mais c’était vrai que c’était à partir de ce moment-là qu’elle était devenue quasiment incontournable. Sans doute que quelques Jedi coincés du derrière trouveraient à redire à son décolleté prononcé, mais pour le coup, de ça, elle s’en fichait éperdument. D’autant plus que le climat était tempéré et elle ne risquait pas d’attraper froid, à moins de s’aventurer dehors en pleine nuit.

Le Temple Jedi, et ses alentours surtout, se dévoilaient au fur et à mesure que le yacht descendait en direction du sol. Il n’y avait pas un nuage et vue l’angle des ombres, Sidonie put supposer que localement, la journée n’avait pas dû débutée depuis si longtemps que cela. On n’y pensait pas tout le temps, mais pour elle qui avait finalement voyagé beaucoup, il n’y avait rien de pire que de débarquer sur une nouvelle planète en pleine nuit quand tout le monde dormait !

Le yacht naboo se posa finalement avec une douceur telle que Sidonie aurait pu ne pas se rendre compte qu’ils étaient posés si elle n’avait pas observé les environs par les hublots. Elle sourit et se dirigea vers la rampe qui venait de s’abaisser. Deux gardes étaient sortis les premiers, procédure classique pour vérifier la sécurité des lieux - même s’il n’y avait probablement à l’heure actuel pas plus sûr comme lieu pour elle - et le reste suivit ensuite pour former une petite haie d’honneur, cinq de chaque côté, tandis que les deux derniers restèrent à bord. Ce fut ensuite au tour de Sidonie et d’Hélène de suivre le mouvement.

La Chancelière Suprême put ainsi profiter de l’air pur de Tython. Même si Naboo n’avait pas à se plaindre, si on comparait à bien d’autres mondes, Theed n’était plus immaculée non plus depuis longtemps. Cela lui rappela subitement sa ville natale, sur Cyrillia. Dire qu’elle n’y avait plus mis les pieds depuis plusieurs années maintenant …

Sans doute que plus d’un aurait été impressionnée aussi bien par l’architecture du Temple Jedi, que par ses jardins, mais ce ne fut pas le cas de Sidonie. Oh, il ne fallait pas croire, elle appréciait déjà grandement cette zone d’atterrissage pavée de blanc, sans parler de ses arbres aux feuillages rosés. Elle avait toujours trouvé ce mélange d’une élégance sans nom. Elle ne savait pas qui avait eu cette inspiration décorative, mais s’il était encore vivant, elle tâcherait de le complimenter.

Mais pour l’heure, la première à qui elle allait adresser la parole était bien sûr Ombrelune. Elle s’approcha d’elle - si celle-ci ne l’avait pas fait la première - pour lui tendre la main avec l’un de ses meilleurs sourires de politicienne. Non pas parce qu’il y avait des holocaméras pour capter l’instant, mais parce qu’elle ne voulait pas montrer son malaise d’être en compagnie d’une Jedi. A vrai dire, il y avait un paradoxe à se sentir gênée par les habitants de Tython alors que la planète en elle-même respirait le calme.

« Dame Ombrelune, un plaisir de vous rencontrer. Encore merci de votre invitation, qui je dois le concéder, m’a grandement surpris. »

Même si elle ne la voyait pas, Sidonie était sûre que Hélène - qui s’était inclinée poliment et respectueusement vers Ombrelune - n’avait pas pu s’empêcher d’avoir un sourire en coin en se remémorant le quiproquo du début.

Et, Sidonie avait choisi ses mots attentivement, en sous-entendant qu’elles se rencontraient pour la première fois. Leur divergence d’il y a vingt ans était déjà un lointain passé pour Sidonie et elle préférait repartir sur des bases saines. Il restait à voir si la Jedi allait réagir de la même façon ou non.
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Sam 2 Sep - 22:10
Les paupières d'Arsenicia étaient closes alors qu'elle suivait en silence le vol paisible du transport de la Chancelière dans le ciel clair de Tython. Ce n'était pas une tâche aisée compte tenu de la distance, mais l'atmosphère paisible de la planète se prêtait à cet exercice délicat, nécessitant à la fois de l'adresse et une concentration inébranlable. Les yeux d'Arsenicia s'ouvrirent seulement lorsque le yacht stellaire vint masquer le soleil, plongeant la zone d'atterrissage dans une ombre complète. Marchant vers l'aéronef, elle en apprécia les courbes, observant attentivement alors que le soleil se reflétait sur la carlingue chromée. Bien que ce modèle soit différent du Morning Mist, son origine nubienne était indéniable.

S'arrêtant à quelques mètres de distance, la Maître de l'Ordre joignit à nouveau ses mains dans son dos et attendit. L'attente ne fut pas longue, la passerelle du yacht s'abaissant avec précision, libérant ses occupants selon le protocole établi. En premier lieu, deux gardes sénatoriaux, puis dix autres qui se placèrent en formation pour créer une haie d'honneur. Arsenicia se positionna naturellement au bout de cette haie. Enfin, la Chancelière descendit accompagnée, sans surprise, par un membre de son cabinet. À en juger par les liens révélés par la Force, il était évident que les deux femmes étaient plus que de simples collègues, elles se connaissaient bien.

En quelques pas, Arsenicia rejoignit Sidonie au milieu de la haie, de sorte que chacune fit quelques pas vers l'autre. Il était de coutume pour les Jedi de s'incliner face à leur interlocuteur, mais face à la main tendue de la Chancelière, Ombrelune s'ajusta toute en finesse et saisit la main tendue. Beaucoup pouvait être appris d'une simple poignée de main, et sans surprise, celle de la Chancelière révélait une fermeté, tandis que sa peau était incroyablement douce. Celle d'Arsenicia n'était pas différente, mais elle portait des nuances supplémentaires. Ses mains avaient l'habitude de manier le sabre aussi bien que les outils chirurgicaux, et cela se ressentait également.

Sidonie était indubitablement une politicienne bien meilleure qu'Arsenicia, mais la Jedi pouvait compter sur la Force pour la guider subtilement. Elle avait déjà bénéficié de cette guidance pendant longtemps, lui permettant de discerner ceux qui étaient vraiment sincères lorsque ses interlocuteurs étaient suffisamment habiles pour que leur sourire atteigne leurs yeux. La méfiance de Sidonie envers les Jedi ne lui échappait donc pas. Mais loin d'en être dérangée, la Maître de l'Ordre la comprenait. C'était justement cette raison qui avait poussé Arsenicia à envoyer une première invitation.

— Votre présence ici est un grand honneur pour nous, répondit la Jedi. Et un plaisir à titre personnel. Sa voix ne trahissait aucune hésitation, et son ton était aussi paisible que l'atmosphère de la planète. Je suis ravie que mon invitation vous ait surprise positivement, reprit-elle en relâchant la main de Sidonie, son regard se posant également sur Hélène qu'elle salua en inclinant subtilement le haut de son buste.

Arsenicia était certaine que Sidonie se rappelait très bien d'elle, même si cela remontait à quelques années. Avait-elle fait exprès, alors, de l'appeler par ce titre de noblesse qui avait failli être le sien ? Pourtant, ce n'était pas ce que la Force semblait vouloir dire. Une simple erreur sur l'étiquette, dans ce cas ? Choisissant de le prendre en ce sens, Ombrelune invita les deux femmes à la suivre sur le chemin pavé de blanc.

— Il y a vingt ans, j'ai refusé de devenir Dame Ombrelune, reprit-elle tandis qu'elles passaient à l'ombre des arbres aux feuilles roses. Vous pouvez m'appeler Maître, lui indiqua-t-elle avec bienveillance alors qu'elles bifurquaient sur le chemin principal qui conduisait vers le Temple.

Les arbres roses laissaient ici leur place à une haies taillée - ou qui était en train de l'être par de jeunes padawan - de chaque côté du pont ainsi qu'à des arbres beaucoup plus grands plantés à intervalle régulier. Il y avait également des bancs de chaque côté qui offraient la possibilité de simplement s'asseoir et profiter aussi bien de la vue que de la quiétude des lieux.

— L'Ordre Jedi a souvent été perçu comme énigmatique, mais notre intention est de promouvoir la transparence et la collaboration. Nous croyons que travailler main dans la main avec la République est essentiel.  Cette rencontre est une opportunité pour mieux se comprendre et renforcer nos liens, présenta Arsenicia. Et cela commence naturellement par vous, Chancelière. Mais avant toutes choses, vous avez sans doute fait un long voyage. Souhaitez-vous vous rafraîchir dans l'aile prévue pour nos invités ? Nous pouvons nous y rendre en speeder ou à pied selon votre convenance. Ensuite, je vous propose une visite guidée du Temple et, pourquoi pas, de ces environs.


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Mer 20 Sep - 0:02
Sidonie devait tout de même reconnaître une chose. Les Maîtres Jedi dégageaient une aura et un charisme qui aurait pu la faire pâlir de jalousie, si son égo n’était pas aussi gros qu’une nébuleuse et lui chuchotait qu’elle n’avait rien à envier à la femme face à elle. Du coin de l'œil, elle put constater que Hélène de son côté était clairement sous le charme. La Chancelière Suprême en vint presque à demander si sa secrétaire personnelle n’allait pas demander un autographe à Ombrelune !

Sidonie de son côté retira ensuite sa main de celle de la Jedi tout en conservant un sourire poli, voir même protocolaire, qui ne laissait clairement personne dupe ici à part sans doute son escorte. Elle nota d’ailleurs qu’Ombrelune ne semblait aucunement être impressionnée par celle-ci. Cela ne surprit pas la peine, elle devinait bien qu’un Maître Jedi pouvait aisément se défaire de ces gardes sénatoriaux.

« Je suis flattée. »

Ce qui était, en grande partie, assez vrai. Les mauvaises langues diraient qu’il lui en fallait souvent peu, mais ce n’était pas tout le monde qui pouvait prétendre s’être dit que c’était un honneur qu’elle soit présente sur le monde des Jedi ! Elle fronça légèrement les sourcils ensuite à la précision sur le titre qu’elle devait employer. Pas Dame mais Maître ? Eh bien, soit. Même si elle aurait dit plus spontanément Maîtresse, du coup. Oui, en fait, non. Maître c’était mieux. Sidonie se dit qu’Ombrelune devait connaître la réputation de la Chancelière Suprême. C’était un coup à créer des qui pro quo dès le départ, ça …

« Très bien, Maître Ombrelune, donc. Veuillez pardonner mon erreur. »

Elle posa une main sur sa poitrine et se pencha légèrement en guise d’excuse. Quoi ? Ce n’était pas parce qu’elle était méfiante vis-à-vis des Jedi qu’elle était une sauvage pour autant ! C’était tout le contraire ! Enfin, tout dépendait du contexte, cela dit. Au lit, elle … ce n’était pas le moment d’y songer !

« Et je vous présente Hélène Desmina, ma secrétaire personnelle.
- C’est un honneur de vous rencontrer, Maître Ombrelune ! »

Sidonie dut prendre sur elle de ne pas rouler des yeux. Hélène était en pleine séance de fangirling qui horripilait la Chancelière Suprême. Enfin, c’était le cas quand ce n’était pas elle le centre de l’attention. Avant de bouger, elle fit d’ailleurs signe à son escorte qu’elle avait quartier libre. Le protocole passé, elle n’avait pas de raison de continuer ainsi alors qu’elle était au coeur du monde Jedi.

Elle observa d’ailleurs les jeunes gens, qu’elle devina comme des étudiants Jedi, en train de tailler des haies. C’est vrai que malgré leur aspect hors du commun, ils n’utilisaient pas la Force à tout va. Sidonie s’était toujours dit que cela devait être une question de ne pas gaspiller son énergie de Force, ou quelque chose comme cela, mais elle n’avait jamais poussé la réflexion plus loin que là. Mais maintenant qu’elle voyait ces Padawans faire des tâches aussi basiques, cela lui traversa à nouveau l’esprit, tandis qu’elle écoutait ce que lui disait Ombrelune, qui collait parfaitement à son raisonnement mental. Lisait-elle dans son esprit ?

« Oui, je suis venue dans le même état d’esprit. En ces temps toujours aussi troublés, il est important que la population se sente rassurée et confiante vis-à-vis de l’Ordre Jedi. Il est primordial de ne pas répéter les erreurs du passé. Et, je ne dirais pas non à un rafraîchissement, en effet. C’est fort aimable à vous de le proposer. Hm. Nous pouvons y aller à pied, cela nous dégourdira les jambes, à Hélène et moi, après tout ce voyage. Mon escorte s’occupera de transporter nos bagages où il faudra. Enfin, j’imagine que le capitaine Ersson verra cela avec vos collègues. »

On disait collègues pour des Jedi ? Camarades peut-être ? Ou avaient-ils encore un nom bien à eux ? Elle espérait ne pas avoir encore avoir fait une boulette protocolaire ! Même si elle imaginait mal Ombrelune lui en tenir rigueur. C’était même un brin perturbant pour Sidonie de voir la Maître Jedi aussi avenante.

« Une visite guidée du Temple serait très appréciable de votre part. Pour les ailes où il nous sera possible de nous rendre, bien entendu. Je comprends aisément que certains lieux puissent ne pas être accessibles aux non-initiés aux arts Jedi. »

Et pour le coup, Sidonie l’avait dit avec franchise. Elle n’avait vraiment pas envie de mettre les pieds dans des coins où la Force pouvait vouloir en faire qu’à sa tête. Oui, l’imaginaire de la Chancelière Suprême pouvait être très débordant quand il s’agissait du mode de vie des Jedi!
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Sam 21 Oct - 4:35
La Chancelière était effectivement précédée par sa réputation, mais Arsenicia n'aurait jamais osé y faire une quelconque allusion. Maître ou Maîtresse, il y avait deux écoles et la Fay elle-même naviguait entre les deux, s'adaptant simplement à son auditoire. Et dans ce cas précis, Maître lui semblait tout à fait adéquat.

— Ce n'est rien, accepta Arsenicia face aux excuses de la politicienne.

Et bien que Sodinie laissait derrière elle une méfiance plus que palpable, sa secrétaire personnelle était un tout autre personnage. Avec une habileté qui n'avait rien à envier à celle de la Chancelière, la Jedi dissimula son amusement par un sourire tout à fait charmant à l'égard d'Hélène, même si ce n'était pas aussi éclatant que celui qu'elle avait offert à sa patronne, histoire de ne pas froisser cette dernière. Il émanait de cette femme aux cheveux bleus un sentiment d'extreme plaisir qu'Arsenicia associait par défaut à une profonde admiration pour sa personne. Mais pour quelle raison exactement ? Cela était encore un mystère.

Sur le pavé blanc, le pas de la Jedi s'était naturellement réglé sur celui de ses deux invités, tandis qu'elle gardait ses mains nouées dans son dos, les épaules relâchées.

— Tout à fait, approuva Ombrelune. Vos bagages sont d'ors et déjà entre de bonnes mains et vous attendrons dans les appartements que nous vous avons fait préparer, précisa t-elle.

Les quartiers des invités disposaient de tout le confort attendu pour un long séjour loin de chez soi. Ceux préparés par la Chancelière et ses collaborateurs avaient naturellement bénéficié d'un soin tout particulier, le tout sous la houlette de la Maître de l'Ordre qui s'était assuré elle-même que tout était en ordre.

— En vérité, le seul endroit dont l'accès est restreint sont les archives du Temple. Contrairement à la bibliothèque, on y trouve principalement des savoirs particulièrement ésotériques, même pour des Jedi, expliqua Arsenicia. Ni Tython, ni ce Temple ne sont fermés aux visiteurs… Mais notre aura tien même les plus curieux ou les mieux intentionnées loin de nous, déplora t-elle. Tenté de fracturer cette image si austère et mystérieuse de mon Ordre est une mission de tous les instants à laquelle j'attache personnellement une grande importance. Pour ne pas répéter les erreurs du passé, justement.

L'Ordre 66, il y a bien longtemps, était encore un épisode marquant pour les Jedi, qu'ils soient de Tython ou de Corellia. Même à cette époque où les Jedi étaient sur le devant de la scène, l'Ordre avait conservé cette aura si particulière, attisant davantage la méfiance que la confiance au sein de la République. En plus de s'être fait berner par le Seigneur Noir des Sith, les Jedi s'étaient eux-mêmes desservis en ne faisant rien pour casser cette image qu'ils renvoyaient, l'accès à leur enclave de Coruscant étant d'ailleurs interdite au public. Mais Arsenicia s'attelait à changer les choses depuis qu'elle était devenue Maîtresse de l'Ordre, s'attirant parfois les foudres des plus conservateurs. Dans cette mission, elle était aidée par son passé récent au sein de la flotte et, sans trop de surprise, la médiatisation de sa relation avec l'Amiral Solaris lorsqu'elle était arrivée dans la sphère politique de la République.

— Si une question vous traverse l'esprit, n'hésitez pas à la poser, reprit Ombrelune tandis que les trois femmes passaient entre deux gigantesques arbres dont les branches formaient presque une arche au-dessus du chemin pavé de blanc.

Elles avançaient jusqu'au pied du temple, l'édifice se dressant majestueusement au milieu de jardins magnifiques, projetant son ombre sur elles. La pierre claire portait le poids du temps et de l'histoire, ayant été reconstruite à plusieurs reprises au fil des générations de Jedi qui s'étaient succédé. Des statues de Jedi encapuchonnés et anonymes, symboles de courage et de sagesse, observaient les visiteurs.

— Tython est particulière pour nous, car c'est ici que l'Ordre est né, expliqua Arsenicia en levant le nez vers l'entrée du temple, dont les portes étaient ouvertes. Il y a plus de vingt-six mille ans, précisa-t-elle. Notre connexion à la Force est plus puissante ici, plus intense. Peut-être pourrez-vous, vous-mêmes, expérimenter quelques sensations étranges ou différentes si vous gardez l'esprit ouvert à cette possibilité.

Avançant toujours sur le chemin pavé, se rapprochant de l'entrée du temple, Sidonie et Hélène purent remarquer le nombre croissant de Jedi présents. Certains s'entraînaient à manier la Force et leur sabre laser, tandis que d'autres étudiaient avec l'aide de datapads modernes. Et, bien sûr, il y avait aussi des groupes moins studieux dont l'unique but, à cet instant précis, était de se détendre un peu. Quant à la mixité, elle était importante : Il y avait aussi bien des humains que des aliens, des hommes comme des femmes et de tous les âges, bien que les jeunes adultes étaient les plus nombreux. Tous présentaient une excellente forme physique, ce qui n'était guère surprenant. Et si certains portaient la traditionnelle tunique Jedi, beaucoup d'autres préféraient des vêtements indubitablement modernes.

— Autrefois, l'Ordre recrutait ses membres à un très jeune âge, commença à expliquer Arsenicia. Le but étant que leur attachement à leur famille soit minime afin de ne pas perturber leur entraînement ou entraver leur devoir. Aujourd'hui, les choses ont bien changé et nos membres arrivent majoritairement ici à la fin de leur adolescence et le début de l'âge adulte. Il arrive encore que des enfants, voire des bébés, nous soient confiés pour des raisons bien précises, mais ils se font rares. Si tel est le cas, nous nous assurons de leur offrir une éducation complète, en plus de tout le reste.

Arsenicia elle-même n'était qu'un nouveau-né lorsqu'elle était arrivée sur Tython, sa naissance et le début de son existence voilée par le mystère. Elle avait grandi ici et l'Ordre était devenu sa famille, en quelque sorte.

Tandis qu'elles gravissaient les marches du temple, Arsenicia pouvait sentir l'intérêt de ses pairs pour les deux visiteuses. Les Jedi étaient nombreux, mais pas assez pour que de nouvelles têtes passent inaperçues. Ainsi, ils observaient le trio avec curiosité, s'inclinant avec respect lorsqu'ils croisaient de près la Chancelière et sa collaboratrice, avant de poursuivre leur route. C'était bien loin du bain de foule auquel Sidonie était sans doute habituée en raison de sa longue carrière politique.

Le hall du temple était une vaste pièce circulaire d'où partaient trois couloirs différents : le premier sur la gauche, le second au centre et le troisième sur la droite. Le plafond, particulièrement haut, était perçé d'un puit de lumière qui inondait cet immense espace, rendant son atmosphère à la fois douce et sereine. Des colonnes soutenaient la voûte et, entre elles, il était possible de percevoir l'éclat émeraude des jardins intérieurs.

— À droite se trouve l'aile dite de l'entraînement, qui abrite des salles d'entraînement, d'où elle tire son nom, ainsi que notre forge et des espaces dédiés à la méditation. En face, il s'agit sans aucun doute du cœur du Temple. La salle du Haut Conseil s'y trouve, ainsi que la bibliothèque, les archives, les salles de classe, le laboratoire et l'hôpital. Enfin, à gauche se trouve l'aile réservée à nos invités.

Naturellement, Arsenicia s'y dirigea, abandonnant le hall pour un couloir aussi haut de plafond que large. L'architecture avait visiblement été conçue pour que même les êtres les plus massifs soient à l'aise en ces lieux. Malgré l'immensité des lieux, la Jedi ne s'enfonça que peu dans le couloir et bifurqua rapidement sur la droite avant d'ouvrir une première porte.

— Après vous, leur offrit-elle avant de pénétrer dans la pièce. Vous serez ici chez vous pendant la durée de votre séjour, Chancelière. Hélène, vos propres appartements sont juste en face, précisa Arsenicia en se tournant vers cette dernière.

Le terme 'appartement' n'était pas exagéré, car l'espace attribué à la Chancelière était plus que respectable. Les trois femmes venaient d'entrer dans une première pièce dont les baies vitrées donnaient sur l'extérieur du temple et la forêt environnante. C'était un séjour, avec un canapé, deux fauteuils, une table à manger pour quatre personnes. Une porte, close, s'ouvrait sur la chambre que Sidonie aurait sans doute l'occasion de découvrir si elle souhaitait se reposer ou rester plus d'une journée. Évidemment, une salle de bain y était attenante. L'ensemble n'était pas particulièrement luxueux, mais était plus que confortable et, surtout, chaleureux. Il y faisait bon vivre et certainement que l'atmosphère de la planète y contribuait.

— Que buvez-vous ? s'enquit la Maître de l'Ordre. Thé, café, chocolat chaud… brandy, whisky ? se permit-elle en guise de première note d'humour. On se rapprochait de midi, après tout, alors pourquoi pas ? Désirez-vous également manger quelque chose ? reprit-elle, se fondant cette fois-ci d'un sourire moins protocolaire et plus naturel.

Arsenicia donnait toujours comme première impression d'être une femme assez distante et froide, qu'il était difficile d'approcher véritablement. Ce léger trait d'humour n'était qu'un premier pas pour briser la glace, autant qu'il était possible de le faire avec une femme comme la Chancelière.


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Dim 26 Nov - 23:47
Sidonie hocha simplement de la tête quant à la gestion de leurs bagages à elle et Hélène. Cette dernière essayait tant bien que mal de rester neutre et ne pas trop révéler son émerveillement d’être ici sur Tython.

La Chancelière tiqua quant au fait qu’il n’y avait au final qu’un unique lieu restreint. Elle s’était attendue à davantage et se sentit bête un court instant. De son côté, Hélène sembla s’imaginer à quoi ce lieu pouvait ressembler, se tapotant un court instant la joue et en délaissant Arsenicia du regard au passage. Mais ce fut finalement Sidonie qui répondit.

« Très bien, je vois. J’aurai pensé que ces … Archives et la bibliothèque n’auraient fait qu’un. C’est intéressant à savoir. J'ignorais également que Tython était ainsi libre d’accès, en effet.
- Je serais venue bien plus tôt si je l’avais su également !
- Quoi qu’il en soit, je comprends aisément votre volonté Maître Ombrelune. Et c’est ce que nous allons tenter de faire tous ensemble. »

Elle adressa un sourire sincère à Arsenicia. C’était effectivement dans ce but qu’elle avait fait tout ce déplacement depuis Naboo jusqu’à Tython, après tout, aussi proche de la frontière impériale. Elle acquiesça ensuite au Maître de l’Ordre Jedi.

« Nous n’hésiterons pas à vous interrogez, merci. Dans la mesure du raisonnable. »

Il fut inutile de préciser pour qui cette remarque s’adressait. Hélène se mit subitement à rougir d’embarras en ayant bien compris que la seconde phrase lui était clairement attribuée. L’assistante de la Chancelière Suprême se contenta simplement de hocher la tête en silence. Sidonie était certaine que Hélène devait déjà mentalement faire le tri des questions vraiment importantes qu’elle voudrait poser ensuite à Arsenicia.

Et avec un peu de chance, cette dernière allait leur donner ces réponses avant même qu’elle ne les pose. L’esprit des deux politiciennes fut de toute façon concentré rapidement par l’observation des statues de Jedi encapuchonnées. Sidonie leva un sourcil étonné au fait qu’ils étaient ainsi anonymes. C’était quelque chose qui l’intriguait. Dans sa vision des choses, le principe de faire une statue de quelqu’un était justement de mettre en lumière un individu en particulier. Nul doute qu’Arsenicia avait pu sentir cette profonde perplexité chez Sidonie à travers la Force. Hélène, à l’inverse, semblait de son côté chercher des signes qui permettraient au contraire de différencier une statue d’une autre, même si elle doutait au fond d’être en mesure de reconnaître un quelconque ancien ou  ancienne Jedi célèbres.

« Vingt-six mille ans ? Impressionnant. »

Hélène détourna la tête vers Arsenicia, un regard réellement admiratif sur la longévité de l’Ordre Jedi. Les historiens les plus puristes pourraient sans doute argumenter qu’il avait disparu suite à la formation de l’Empire Galactique suite à la guerre des clones, pour ne revoir le jour que trois décennies plus tard. Mais pouvait-on vraiment compter une ellipse de trente ans sur vingt-six mille ans ? Sidonie et Hélène n’étaient pas de celles-là. Cela voudrait sinon sous-entendre que les fondements de la République avaient totalement disparu en même temps que l’Ordre Jedi pendant cette période sombre.

« Et … vous pensez réellement que l’on pourrait ressentir quelque chose ? »

Hélène observa autour d’elle, comme si ce simple geste allait créer une manifestation surnaturelle. Sidonie sourit simplement. La Chancelière Suprême ne risquait pas d’avoir l’esprit ouvert sur le sujet, comme le disait la Maître Ombrelune. Non pas qu’elle ne croyait aux manifestations de la Force ou aux pouvoirs de leur guide. Elle s’estimait simplement trop opaque et méfiante sur le sujet pour remplir les conditions indiquées par Arsenicia. Hélène, par contre, était l’inverse de Sidonie. Elle était issue d’une famille qui avait vu par le passé des Jedi au sein de leur rang, même s’ils n’avaient jamais marqué l’histoire galactique de près ou de loin, mais la branche de Hélène n’avait plus vu de Sensitifs se manifester depuis plusieurs générations. Mais la Force était un aspect important de la culture de la famille Desmina et cela expliquait aisément pourquoi l’assistante de la Chancelière tenait difficilement en place depuis leur arrivée.

« C’est une bonne chose que les traditions Jedi aient su se moderniser. Je ne connais pas la législation de l’Ancienne République ou même de l’Alliance Galactique … mais de nos jours, ça aurait été légalement considéré comme du kidnapping d’enfants. Mais avez-vous ressenti une différence, du coup, d’avoir changé de méthode de … recrutement, si je puis m’exprimer ainsi ? Je constate en tout cas que la mixité est présente, c’est une bonne chose. »

Elle avait beau être humaine, et égocentrique, elle n’aimait guère voir que l’humanité était une espèce aussi omniprésente dans la galaxie. C’était la principale raison qui la poussait politiquement à ne pas ignorer les ethnies minoritaires au sein du Sénat républicain. Et puis, de par son histoire, Naboo était le meilleur exemple pour prouver l’intérêt de mettre toutes les races sur le même pied d’égalité. Cela ne plaisait pas à tous. Mais Sidonie avait appris très tôt qu’on ne pouvait pas plaire à toute la galaxie réunie. En tant que Chancelière Suprême, elle tâchait simplement de plaire au plus grand monde !

« Je me demandais, Maître Ombrelune. Il peut arriver que des personnes qui ne soient pas républicains rejoignent vos rangs ? »

C’était une façon très polie de la part de Hélène de vouloir savoir si des Sith ou des Chevaliers impériaux désertaient les rangs ennemis pour rejoindre les Jedi, et par extension, la République. Si Sidonie avait déjà une petite idée là-dessus, il était vrai que beaucoup de sujets de ce genre tournaient surtout à de la propagande et de la contre-propagande de part et d’autre et il pouvait être difficile de différencier le vrai du faux.

Et à mesure qu’elles s’avançaient, Sidonie avait remarqué que les Jedi présents les observaient. La Chancelière Suprême avait cette capacité à remarquer toutes les personnes dans son environnement immédiat. Et si elle arrivait à le faire dans une foule, bien qu’elle ne s’attardait pas sur un visage en particulier, c’était pour le moins éprouvant dès lors que cela durait trop longtemps. Ici, à l’inverse, c’était pour le moins reposant. Même si elle devait avouer qu’elle se serait attendue à moins de monde que cela sur Tython. Cela ne faisait que quelques minutes qu’elles étaient arrivées et n’étaient pas encore entrées au sein même du temple que Sidonie se rendait compte qu’il y avait déjà des divergences entre sa vision du monde Jedi et ce dont elle avait réellement devant les yeux.

Elle ne put réprimer un petit sifflement d’admiration face à la décoration du hall du temple. Il n’y avait rien à envier à l’extérieur ou même la riche architecture naboo, pour ne citer qu’elle. Et si Hélène ne l’exprima pas par un son, son regard suffisait à comprendre qu’elle observait les lieux comme une enfant découvrant un lieu splendide, presque interdit.

« Va donc pour la gauche. »

Il s’agissait bien sûr d’une évidence placée sous le ton de la plaisanterie. On pourrait même percevoir l’ironie politique quand on l’avait et qu’on connaissait certaines opinions de la Chancelière Suprême. Hélène roula des yeux sans rien dire mais emboîta le pas, dérobant son regard à l’admiration du hall. Elle ne fut ainsi pas déçue en voyant l’immensité du couloir. Même Sidonie pourtant habituée aux larges couloirs sénatoriaux se sentit subitement petite. Cela venait sans doute du fait que la population ici était bien moindre et la sensation de grandeur des lieux en était d’autant plus amplifiée.

Hélène eut presque une moue de déception en constatant qu’Arsenicia leur désigna très vite deux portes face à face. Les deux politiciennes ne furent guère surprises d’apprendre qu’il s’agirait de leurs appartements durant leur séjour sur Tython. Et clairement, elles n’auraient pas à se plaindre. Oh, elle put rapidement constater qu’elle avait été invitée dans des suites bien plus luxueuses que cela. Mais elle qui voyait les Jedi comme des hommes et des femmes qui se contentaient du strict minimum, elle était agréablement surprise. C’était clairement du niveau qu’elle avait connu du temps où elle était sur Cyrillia.

Sidonie s’avança vers les baies vitrées pour admirer l’extérieur du temple et sa forêt environnante. D’une certaine façon, ça lui rappelait sa villa personnelle sur Naboo et l’image lui arracha un sourire.. Elle imaginait mal la comparaison voulue mais cela l’amusa d’y penser. Hélène de son côté resta respectueusement à côté d’Arsenicia. Puis vint la question de la boisson. Sidonie souffla un rire à la note d’humour de la Jedi et décida de la prendre à son propre jeu, se tournant vers celle-ci, dos aux baies vitrées.

« Un whisky m’ira très bien. »

Elle vit le regard désapprobateur de Hélène et aurait presque pu entendre le soupir silencieux de l’humaine. Celle-ci secoua légèrement la tête avant de répondre à son tour, étant bien plus raisonnable que sa supérieure.

« Un thé me conviendra très bien, Maître.
- Et je ne dis pas non à manger quelque chose.
- C’est vrai que maintenant que l’on en parle … »

Ce fut bien entendu le moment que choisit le ventre de Hélène pour gargouiller. L’humaine posa une main dessus par réflexe pendant que ses joues reprenaient quelques couleurs. Sidonie eut un petit sourire en coin. Si le but était de détendre l’assemblée, c’était pour le moins réussi pour le moment. Elle vint ainsi s’asseoir sur le canapé, prenant ses aises, sans trop en faire non plus, gardant une posture protocolaire.

« Comme vous nous avez dit de ne pas hésiter à poser des questions, je vais justement vous en faire une. Je me demandais depuis tout à l’heure. Comment devient-on Maître de l’Ordre Jedi, au juste ? Cela peut sembler assez naïf comme question, mais autant je comprends comment on devient Jedi, je peux concevoir comment on peut monter en rang. Mais pour arriver à votre titre, que faut-il faire ? Vous êtes désigné parmi le Conseil Jedi ? Il y a une élection plus large. Et quelles compétences sont attendues ? »

Si cela pouvait sonner comme un interrogatoire en bonne et due forme, Arsenicia pouvait sentir à travers la Force qu’il y avait une simple curiosité de la part de Sidonie qui cherchait sincèrement à comprendre qu’elle était l’expérience de la Jedi à ce niveau-là. Peut-être que cela permettrait un peu plus à la Chancelière Suprême de comprendre le fonctionnement Jedi après tout ?
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Lun 27 Nov - 3:11
« Et … vous pensez réellement que l’on pourrait ressentir quelque chose ? »

Hélène semblait être une femme d'une grande curiosité, ouverte aux possibilités énoncées par Arsenicia. Impossible de ne pas apprécier ce trait de personnalité ni d'être insensible à la pointe de naïveté touchante qui émanait de la femme aux cheveux bleus. Captant son regard de ses prunelles félines, la Maîtresse de l'Ordre Jedi répondit :

— La Force est partout, y compris en vous. Y être sensible et la maîtriser sont deux choses différentes. La deuxième demande du temps et de l'entraînement, mais la première peut être expérimentée de bien des façons. Une intuition plus aiguisée que la normale, un sixième sens, des réflexes plus rapides, ou simplement entendre un murmure dans le vent…

Esquissant un sourire énigmatique, la Jedi précéda les deux femmes alors qu'elles entraient doucement dans l'ombre du Temple. Si Hélène était ouverte aux propos tenus par Arsenicia, il était clair au sein de la Force que la Chancelière ne l'était guère. Pas parce qu'elle n'y croyait pas, car sa simple présence sur Tython balayait cette hypothèse, mais parce qu'elle était méfiante sur ce sujet si opaque. À bien des égards, Sidonie rappelait à la Jedi sa chère épouse. La différence résidait dans le fait que Cyrène ne se méfiait plus autant des sensitifs que par le passé.

Après avoir expliqué comment les Jedi étaient recrutés, ce fut au tour de Sidonie de s'exprimer davantage. Les mains nouées dans son dos, la Fay posa sur elle son regard félin.

— Je vous rassure, Chancelière, même jadis il n'était pas question d'agir dans le dos des parents, lui dit-elle d'un ton bienveillant avant de répondre réellement à sa question. Oui, il y a bien une différence. Il m'est arrivé, plus jeune, d'étudier les données de santé mentale de nos membres et de les comparer avec celles, malheureusement fragmentaires, que nous avions du temps de l'ancienne République par exemple. Elles mettent clairement en évidence un meilleur épanouissement de l'individu, qui garde contact avec sa cellule familiale ou ses amis s'il le souhaite. Sans parler du fait que les relations intimes ne sont plus proscrites comme elles l'étaient jadis, précisa Arsenicia. Tout cela contribue à faire de nos Jedi des gens plus équilibrées, expliqua-t-elle avant d'indiquer les personnes qui se trouvaient aux alentours de la main et de conclure : Et il suffit d'ouvrir les yeux pour le constater.

Choisissant de ne pas revenir sur le point de la mixité car elle ne voyait rien à ajouter sur cela, Arsenicia reprit son rôle de guide. Ce fut Hélène qui posa la question suivante, s'attirant par la même occasion un regard de la part de la Maîtresse de l'Ordre. Celle-ci prit un air pensif tandis qu'elles passaient toutes trois les portes du Temple.

— Oui, cela est déjà arrivé, choisit-elle de répondre avec honnêteté.

Ses pensées allaient naturellement vers Dalek Zar, qu'elle connaissait bien. Le Hapien était sur Corellia plutôt que Tython, mais Arsenicia jugeait que cela revenait au même lorsqu'il était question de répondre à l'assistante de la Chancelière.

— L'Ordre Jedi étant toutefois lié à la République, cela ne peut se faire d'un claquement de doigt. Si un transfuge sensitif souhaite rejoindre nos rangs, le gouvernement, par l'entremise des Renseignements, a un droit de regard sur la question, car un Jedi est aussi citoyen républicain.

Guère dupe sur les raisons d'un tel questionnement, Arsenicia ne commenta pas davantage.

**
*

Les mains croisées dans le dos, la Maîtresse de l'Ordre Jedi ne s'attendait pas à ce que la Chancelière réponde favorablement en demandant un whisky. Toutefois, Arsenicia ne se laissa pas trop distraire et afficha un air satisfait plutôt que surpris, avant de rajouter :

— Nous allons nous entendre, Chancelière.

Faisant mine de ne pas remarquer le regard réprobateur d'Hélène - bien que cela l'amusait - la Jedi ne pouvait toutefois manquer le gargouillement émanant du ventre de cette dernière, son ouïe étant bien trop fine pour ne pas capter un tel son. Esquissant un sourire alors que l'humaine rougissait à vue d'œil, Arsenicia s'approcha de la desserte qui se trouvait près du canapé et y récupéra un petit plateau en métal surmonté d'une cloche.

— Cela devrait vous satisfaire, fit la Jedi en faisant léviter le contenant jusqu'à la table qui se trouvait entre le canapé et les deux fauteuils. Asseyez-vous, Hélène. Mangez, les invita-t-elle, puis elle retourna à sa tâche initiale, à savoir offrir à boire à ces dames.

Il trônait sur la desserte plusieurs bouteilles en verre transparent dont la couleur du liquide ne laissait que peu de doute sur le contenu, même en ignorant l'étiquette. Brandy, whisky, rhum… Il y avait de nombreux types de spiritueux et chacun avait été placé là par Arsenicia elle-même, qui se garda bien de le préciser et qui ne comptait pas en parler à moins que l'une des deux femmes ne lui pose la question.

Choisissant deux verres à whisky parmi les différents contenants à sa disposition, la Jedi y versa deux doigts avant de s'enquérir, se tournant d'un quart vers Sidonie afin de croiser son regard :

— Glace ?

Sa réponse obtenue, elle offrit son rafraîchissement à la Chancelière d'une main et son thé à Hélène de l'autre, sans oublier du lait et du sucre si elle le désirait. Récupérant ensuite son propre verre, sans glace, Arsenicia vint s'asseoir dans l'un des deux fauteuils.

— Je n'ai pas l'habitude de trinquer avec quelqu'un qui boit du thé, mais je vais faire une exception. À votre venue, Chancelière, offrit ensuite la Jedi en posant ses prunelles félines sur Sidonie.

S'enfonçant ensuite dans son fauteuil, croisant même les jambes d'une façon fort élégante, la Jedi sirota son breuvage et en apprécia toutes les saveurs. Ce whisky, comme tous les alcools qui provenaient de la réserve du Morning Mist, était généralement difficile à se procurer, demandant souvent de se rendre sur place pour en obtenir une caisse. Une boisson d'exception, donc, qui devrait ravir la Chancelière.

Et tandis qu'Arsenicia faisait basculer son verre contre ses lèvres, Sidonie reprit la parole et posa enfin la question qu'elle avait gardée jusque-là selon ses propres dires. Et il s'agissait effectivement d'une très bonne question, les Jedi n'étant guère du genre à s'embarrasser d'un CV pour choisir leur représentant auprès de la République. Mais simplement répondre que le Haut Conseil l'avait jugé suffisamment sage et capable pour entreprendre cette mission n'était sans doute pas ce que la Chancelière attendait, aussi Arsenicia prit-elle le temps de la réflexion avant de prendre la parole.

— Pour répondre à cette question, laissez-moi d'abord vous expliquer plus en détail le fonctionnement du Haut Conseil Jedi, commença Arsenicia en déposant son verre sur la table basse et en s'avançant dans son fauteuil. Il est composé de douze membres. Douze Maîtres Jedi qui ont atteint le sommet dans leur spécialité et qui, de ce fait, détiennent un titre unique et une position hiérarchique supérieure à celle d'un simple Maître, en plus de responsabilités précises.

Ouvrant sa main droite, paume vers le haut, la Fay vint y faire léviter un à un douze objets différents - dont son sabre laser pour illustrer sa propre position -  récupérés dans la pièce, que ce soit une petite cuillère inutilisée ou un vulgaire presse-papier, tandis qu'elle énonçait le titre de chacun des douze Jedi qui composaient le Haut Conseil.

— Le Maître Archiviste, le Maître des Ombres, le Grand Prophète Jedi, le Maître des Jedi Vert, l'Épée des Jedi, le Maître des Guérisseurs, le Maître de l'Académie, le Maître Diplomate, le Maître de la Stratégie, le Maître Forgeron, le Grand Maître Jedi et le Maître de l'Ordre. Sur le papier, ces deux derniers sont les chefs de cette assemblée et, par conséquent, sont à la tête de l'Ordre. Mais puisque nous sommes dirigés par une assemblée de Sages, cela n'a pas tant d'importance. Enfin, la différence entre tous est assez limpide de par leur titre, mais il est facile de confondre le Grand Maître et le Maître de l'Ordre. Pour résumer très rapidement, le Grand Maître gère les affaires internes et le Maître de l'Ordre s'occupe de tout ce qui est externe aux Jedi, donc les liens avec le gouvernement, l'armée ou même d'autres factions mineures.

S'accordant une courte pause, Arsenicia replaça chaque objet emprunté à sa place, sauf son sabre qu'elle continua à faire léviter devant elle, et leva son regard vers Sidonie puis vers Hélène afin de s'assurer qu'elles avaient suivi jusque là. Enfin, elle reprit son explication.

— De façon générale, le Maître de l'Ordre ou le Grand Maître est choisi parmi l'un des conseillers déjà en place, ne serait-ce que pour l'expérience qu'il a déjà acquise de ce fait. Dans mon cas, cela a été différent. Je n'étais pas au Haut Conseil avant d'être choisie pour représenter les Jedi, révéla Arsenicia. J'étais encore l'Amirale de la 9ème flotte il y a un an, mais j'ai la particularité d'être beaucoup plus vieille que je n'en ai l'air, s'amusa-t-elle, et être le visage de l'Ordre demande d'avoir déjà des liens bien établis avec la République, ce qui était mon cas, notamment avec l'armée, sans parler de ma bonne entente avec Corellia et les Jedi Verts ou avec les nombreux Seigneurs Jedi qui ont combattu avec moi pendant Lord_Over ou qui se sont établis juste après l'opération, conclut-elle avec un regard un peu plus appuyé pour Sidonie, laissant clairement sous-entendre qu'elle se souvenait très bien de l'opposition qui avait été la leur vingt ans plus tôt. En revanche, il n'y avait aucune animosité dans ses prunelles félines. Outre ces quelques points, il est évidemment attendu d'un Maître de l'Ordre d'apprécier un minimum la politique, d'être capable de collaborer avec les différentes instances républicaines et de faire preuve de leadership : s'il le faut un jour, je pourrais être amenée à prendre la tête de plusieurs Légions de notre grande armée ou à retourner aux commandes d'une flotte.

Expirant longuement, satisfaite de son explication malgré la longueur de celle-ci, Arsenicia récupéra son verre - et son arme qu'elle remit a sa ceinture - et se permit une savoureuse gorgée.

— Cela répond-il à votre question, ou peut-être y a-t-il un détail en particulier que vous souhaitez soulever maintenant que tout doit être un peu plus clair ?


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Dim 24 Déc - 0:10
Hélène hocha docilement de la tête à Arsenicia et vint s’asseoir à son tour, non loin de Sidonie. L’assistante de Sidonie avait observé le mouvement du plateau à cloche grâce à la Force avec un sourire, là où la Chancelière Suprême avait plissé légèrement les yeux après avoir hocher simplement la tête à la Jedi sur le fait qu’elles allaient bien s’entendre. Une fois à sa portée, Hélène tira donc la cloche pour venir piocher à manger, après une brève hésitation, le temps que la Jedi ne prépare les boissons froides et chaudes.

Sidonie nota avec un étonnement non feint la variété d’alcools qui embellissait la desserte. Sidonie n’aurait jamais pensé trouver une telle chose ici, même si elles se trouvaient dans l’aile des invités. Il fallait dire qu’elle avait plutôt l’image des Jedi comme des moines prohibant sexe, alcools, jeux d’argent et encourageant un rythme sain. Bref, l'inverse même de Sidonie. Si on omettait le dernier point. Elle faisait attention à son équilibre alimentaire et à son activité physique régulière. Bref, elle tenait à sa santé !

« S’il vous plaît, oui. »

Bien qu’elle aurait pu s’en passer, elle ne disait pas non à un glaçon avec son whisky quand on lui proposait. Par contre, pas de soft avec, sacrilège ! Elle nota d’ailleurs qu’Arsenicia s’était dispensée de glace de son côté. De son côté, Hélène remercia la Jedi tout en optant de son côté aussi bien pour du lait que du sucre.

« En effet…
- Désolée...
- Et à votre invitation, Maître. »

Sidonie dut se retenir de ne pas rire face à l’air embarrassé de Hélène qui avait tendu sa tasse de thé tout en regardant sur le côté. L’assistance de la Chancelière prit une petite gorgée tout en conservant son regard fuyant, constatant qu’elle avait probablement les joues rouges.

De son côté, Sidonie tourna doucement son verre, observant le glaçon suivre le mouvement centrifuge et en humant le parfum du whisky. Elle leva un sourcil étonné puis prit une gorgée. Son sourcil se leva un peu plus.

« Excellent ! Vous ne cessez de m’étonner, Maître. Je me demande bien comment vous avez pu dénicher cette merveille. »

La formulation typique de la politicienne républicaine. Une simple phrase qui était bien sûr une question déguisée où elle attendait une réponse. Elle avait simplement la politesse de ne pas la poser aussi ouvertement, surtout qu’elle attendait les explications qui ne tardèrent pas à venir.

Si elle avait pu griffonner des notes sur un datapad, tel un cours magistral d’université, Sidonie ne se serait pas faite prier face au flot d’informations d’Arsenicia. Elle imaginait sans mal la Jedi énoncer pour elle des banalités ou des évidences, mais pour quelqu’un comme la Chancelière Suprême cela faisait beaucoup à ingurgiter d’un coup. Néanmoins, l’exemple illustré par la Maître de l’Ordre lui permit de ne pas perdre le fil. Hélène de son côté suivait attentivement et semblait parfaitement comprendre les tenants et aboutissements, hochant parfois silencieusement la tête, tout en gardant sa tasse de thé entre les mains.

« Je vois. Je vais prendre une comparaison enfantine, mais ça serait un peu à l’image d’un conseil des ministres, dont l’un serait un super ministre et l’autre le ministre des affaires étrangères, en quelque sorte ? »

Une fois assurée d’avoir bien compris, Sidonie hocha la tête, puis reprit une gorgée tout en écoutant la suite des explications d’Arsenicia, là où Hélène était toujours silencieuse et attentive de son côté. Et si la Chancelière Suprême avait remarqué que son assistante jetait régulièrement des coups d'œil vers le visage de la Jedi, il ne faisait aucun doute que cela devait être de même pour la concernée.

Mais l’esprit de Sidonie fut à nouveau centralisé sur les propos d’Arsenicia. Évidemment, la présentation générale était trop simpliste. Elle n’en fut guère surprise, et surtout, elle y était habituée en tant que politicienne. Elle nota donc mentalement les points essentiels à retenir. Et s’il y en avait un qui sauta aux yeux de Sidonie, ce fut notamment tous les liens sociaux qu’avaient pu établir la Jedi de par son ancien poste d’Amirale. Elle ne pouvait pas dire qu’elle en était surprise, mais elle n’aurait pas imaginé que cela pouvait être à ce point.

Sidonie reprit une gorgée tout en réfléchissant un peu, se remémorant aussi bien les réponses à ses questions ou remarques précédentes, que cela concerne les non-républicains qui pouvaient rejoindre l’Ordre Jedi, la manière dont les jeunes enfants pouvaient devenir de futurs Jedi ou ici toute l’explication du fonctionnement de la hiérarchie supérieure de l’Ordre.

Avait-elle du coup de nouvelles interrogations à ce sujet ? Elle se demandait quel détail avait pu lui échapper, mais elle devait reconnaître que les explications d’Arsenicia, à défaut d’être potentiellement incomplètes, se suffisaient à elles seules et aucune question ne lui vint spontanément à l’esprit. Sidonie avait eu la réponse à sa réflexion et même si elle pouvait toujours être pointilleuse à entrer plus en profondeur dans le sujet, cela ne concernerait qu’un approfondissement du sujet que le besoin d’un véritable complément d’explications. Ainsi, la Chancelière Suprême se contenta de secouer la tête.

« Non, je n’ai rien à ajouter de mon côté. Et toi, Hélène ?
- Hein ? »

La concernée tourna la tête vers Sidonie avec un air surpris, ce qui arracha un sourire amusé à cette dernière qui se pencha à l’oreille de Hélène pour lui dire quelques propos à voix basse, qui étaient toutefois juste assez forts pour être audibles à Arsenicia.

« Arrête de mater ces oreilles toi, je te vois. »

La réaction fut immédiate ! Les joues de Hélène devinrent rouge tomate lorsque la phrase de Sidonie passa des oreilles de l'assistante jusqu’à son cerveau. Elle en sursauta même et sa tasse lui échappa des mains, le reste de son thé s’envolant en l’air …

Pour que le tout finisse parfaitement en place par terre, devant elle, alors que Hélène tendait les bras et ses mains en direction de la tasse par réflexe. Elle cligna des yeux, surprise, puis son premier réflexe fut de bafouiller encore plus. On pouvait aisément sentir - même sans avoir besoin de la Force - qu’elle voulait se cacher dans un trou de rats wamps.

« Mer…merci Maître d’avoir rattraper ma bourde …
- Tu peux t’excuser oui, je ne te pensais pas si maladroite ! »
- Maiiiiis … »

Hélène garda la tête baissée, penaude, n’osant la relever ni pour regarder Sidonie, ni pour jeter un coup d'œil à la réaction d’Arsenicia. Pour la Chancelière Suprême, elle se doutait qu’elle devait avoir un petit sourire mi-amusé, mi-moqueur. Et elle avait vu juste !

Quant à la Jedi, elle pouvait être certaine d’une chose. Hélène n’avait absolument pas conscience que c’était grâce à elle que la tasse n’était pas venue arroser joyeusement le sol et cela n’avait absolument pas traversé l’esprit de Sidonie que cela ait pu être le cas…
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Dim 24 Déc - 7:04
« Excellent ! Vous ne cessez de m’étonner, Maître. Je me demande bien comment vous avez pu dénicher cette merveille. »

« Je suis tentée de simplement vous dire qu'il s'agit de l'un de mes nombreux secrets… » répondit tout d'abord la Jedi avec un sourire en coin, guère dupe et prenant visiblement plaisir à teaser sa vis-à-vis. « J'aime les bonnes choses qu'offre la vie. » poursuivit-t-elle, rendant incertain par le ton de sa voix le fait qu'elle parlait toujours d'alcool alors qu'elle faisait tourner le liquide ambré dans son verre. « Cette bouteille précise m'a été conseillé par ma femme. » révéla-t-elle finalement en portant l'alcool à ses lèvres sans quitter la Chancelière du regard, attendant sa réaction.

Arsenicia ne savait pas exactement jusqu'où les préjugés de Sidonie allait concernant l'Ordre Jedi mais il était certain qu'au fond, elle s'amusait à le découvrir. À un certain égard, cela lui rappelait les à prioris que les Corelliens de l'Ordre Vert pouvaient avoir concernant leurs cousins de Tython, trop souvent jugés comme des moines trop sérieux. Manque de chance, la Maîtresse de l'Ordre boursculait de nombreux codes à elle seule, balayant cette image ringarde et vieillotte d'un revers de la main.

Toutefois, un peu de sérieux était requis pour cette entrevue. Adoptant un ton plus professorale, Arsenicia entreprit d'expliquer le fonctionnement de l'Ordre Jedi, ou du moins de son Haut Conseil, à ses deux vis-à-vis. Ses explications étaient succinctes et manquaient certainement de beaucoup de détails, mais c'était déjà beaucoup d'informations pour deux femmes novices en la matière. Du moins, en ce qui concernait Sidonie, car Hélène était visiblement davantage au fait du fonctionnement de l'Ordre que sa supérieure. Celle-ci hochait la tête aux propos de la Jedi tout en lui jetant régulièrement quelques coups d'œil qu'Arsenicia qualifiait d'œillades. Toutefois, la Maîtresse de l'Ordre avait la délicatesse de ne pas relever, au moins pour le moment.

Ce qui n'était visiblement pas le cas de la Chancelière. L'amitié entre les deux femmes était évidente à présent, alors que Sidonie se penchait à l'oreille de son assistante. Arsenicia n'eut même pas besoin de tendre l'oreille pour entendre, son ouïe étant beaucoup plus fine que celle des deux humaines qui lui faisaient face. Le visage d'Hélène vira au rouge cramoisie instantanément, mais les joues d'Arsenicia  prirent également une légère teinte rosée.

Par chance, ou par le coup du destin, cela passa totalement inaperçu au détriment d'Hélène, qui fit soudainement voler sa tasse. La Jedi s'apprêtait déjà à utiliser ses pouvoirs pour éviter la catastrophe, mais suspendit son geste en sentant la Force s'agiter autour de la vaisselle. Cette manipulation des courants invisibles n'était pas de son fait, mais en baissant les yeux, Arsenicia se rendit compte qu'il n'y avait pas de thé par terre. Les deux femmes remerciaient déjà la Jedi, mais celle-ci fronça légèrement les sourcils avant de venir à la rescousse d'Helene. La réaction de cette dernière amusait Arsenicia mais la Maîtresse de l'Ordre la prenait également en pitié, la pauvre.

« Ne soyez pas trop dure, Chancelière. En plus d'être sexy, mes oreilles sont également beaucoup plus fines que celles des humains. Ce n'est pas très gentil de taquiner ainsi votre collaboratrice. »

Un sourire en coin particulièrement taquin accompagna cette légère remontrance pleine d'humour. Toutefois, Arsenicia retrouva bien vite son sérieux en s'avançant sur son siège.

« Cependant…. » dit-elle afin d'attirer l'attention des deux femmes. « Vous remerciez la mauvaise personne. Ce n'est pas moi qui ait sauvé le thé de mademoiselle. » tournant cette fois-ci son regard vers Hélène, elle reprit, mortellement sérieuse : « Mais mademoiselle elle-même. »

Surprise, elle l'était, c'était certain, mais ne le laissait pas vraiment paraître. Se découvrir soudainement sensitive pouvait être épeurant et Arsenicia ne tenait pas à inquiéter Hélène. Elle lui demanda donc doucement :

« Y a t-il déjà eu des Jedi dans votre famille ? »

Elle sourit, se voulant rassurante, tandis qu'elle usait de ses pouvoirs pour déposer la tasse de thé encore chaude sur la table. Arsenicia reprit ensuite :

« Les émotions fortes sont souvent responsables de l'éveil à la Force d'un individu. Votre… surprise… » elle jeta un coup d'œil à la Chancelière. « Et la façon dont Tython agit comme un catalyseur a fait le reste. Vous êtes sensible, Hélène, et vous avez usez de télékinésie par instinct. »

Un nouveau sourire rassurant et une voix posée. Arsenicia ne passait pas par quatre chemins mais avait la pédagogie nécessaire pour expliquer clairement ce qui venait de se passer.

« Je ne vous cacherai pas qu'en règle générale, lorsqu'un sensitif a… débloqué sa connexion à la Force, celle-ci se manifeste plus facilement ensuite. Cela risque d'arriver à nouveau sous des conditions similaires. » elle fit un geste vers la tasse. « Et plus la connexion est grande, plus c'est fréquent. Cette dernière donnée, je peux l'obtenir avec un test sanguin, si vous êtes d'accord pour vous y soumettre. »


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Sidonie Treen
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Chancelière Suprême
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Sam 27 Jan - 17:16
Une fois de plus, et elle commençait à arrêter de les compter, Sidonie était étonnée - pour ne pas dire intriguée - par ce qu’elle découvrait d’Arsenicia. La Chancelière Suprême en venait même à se demander si la représentante de l’Ordre Jedi ne jouait pas un peu la comédie. Elle avait des secrets - là-dessus, Sidonie en était certain ! C’était une Jedi après tout ! Et d’importance -, elle aimait les bonnes choses de la vie - et là, la Chancelière se fit beaucoup de films en quelques secondes -, et … hein ? Sa femme ?

La Chancelière avait manqué de s’étouffer de surprise dans une nouvelle gorgée en comprenant l’information. Bon, elle n’était pas non plus complètement ignare du monde Jedi. Pour être méfiante, il fallait bien avoir des bases ! Elle savait donc qu’il y avait des unions et des descendances Jedi. Rien qu’à côté d’elle, Hélène faisait bien partie d’une longue lignée où il y avait eu des Sensitifs à la Force.

Mais c’en était une autre d’entendre Arsenicia révélait cette information comme si elle parlait du beau temps sur Tython ! Heureusement, les explications plus professorales ensuite avaient permis à Sidonie de sortir de sa surprise malvenue pour écouter avec attention.

Puis vint ce qui restera dans les annales Jedi - clairement pas - comme le fameux « accident du thé sénatorial ». Sidonie resta interdite aux deux informations fournies par la Maître de l’Ordre. La première que l'ouïe d’Arsenicia était excellente embarrassa légèrement la Chancelière Suprême. Elle avait indiqué cela pour taquiner Hélène, mais elle ne pouvait pas nier qu’en effet, elle trouvait également elle aussi ces oreilles plutôt sexy. Mais la seconde où elle apprenait que c’était son assistante elle-même qui avait utilisé la Force et non la Jedi … alors là, Sidonie aurait pu en tomber sur  le cul. Heureusement qu’elle était déjà assise !

Et évidemment, ce n’était rien face aux yeux exorbités et à la rougeur de Hélène. Il ne faisait aucun doute que si elle avait pu devenir liquide pour glisser le long de la pièce et disparaître sous la porte, elle l’aurait fait sans hésitation. Puis, ses émotions cessèrent d’être un chaos sans nom pour se rassembler convenablement. Elle se gratta la tête en riant nerveusement avant de répondre.

« Hahahaha … oui, plusieurs. De ma génération, j’ai une cousine qui l’est… Hahaha. Euh … Mais sinon, j’ai eu arrière-grand-père, en effet. Au-delà, je ne sais plus trop exactement. Mais je …  »

Sa voix resta muette alors que son cerveau réfléchissait à vive allure. Elle n’arrivait clairement pas à réaliser ce qui venait de se passer. On ne pouvait pas dire qu’elle était apeurée ou inquiète, mais davantage sur le choc et qu’elle essayait péniblement de l’encaisser.

« Je vois … on … quand j’étais petite, mes parents me racontaient des contes de la sorte mais … je ne pensais pas que cela pouvait m’arriver, à moi …  »

Sidonie était de son côté bien silencieuse, écoutant tout en buvant son verre, qu’elle termina sans même sans rendre compte sur le moment. Il fallut qu’elle le penche et que rien ne coule pour qu’elle cligne des yeux et réalise.

« Cela peut arriver à n’importe qui ? Ou est-ce parce qu’elle a des antécédents dans sa famille ? »

Parce que oui, la Chancelière Suprême commençait elle à s’inquiéter d’attraper le “virus” elle aussi ! Cela ne lui aurait jamais traversé l’esprit, même dans ses cauchemars les plus insensés, mais maintenant qu’elle voyait Hélène utiliser des pouvoirs de Jedi … elle avait la goutte au front, la Sidonie !

« Hm. Je … j’imagine que c’est préférable que je sois testée, oui ? … J’aimerai éviter de créer un quelconque incident sans faire exprès …
- Je suis d’accord. »

Sidonie hocha la tête tout en gardant son verre en main. Comme si elle avait peur qu’il ne se mette à s’en voler si elle le posait sur la table. D’ailleurs, Hélène n’osait plus toucher à sa tasse de thé non plus.

La Chancelière Suprême ne voyait guère quoi dire pour le moment. Oh, elle avait beaucoup de questions qui lui brûlaient les lèvres, ne serait-ce que sur la vie privée d’Arsenicia, mais la politicienne savait quand il fallait les poser et quand il fallait s’en abstenir. Et pour le moment, le centre de l’attention était clairement Hélène. Ce qui, d'une certaine façon, agaçait un peu Sidonie qui n’était plus la vedette !

« J’imagine que vous pourrez faire cela sans que ma présence soit nécessaire ? »
Arsenicia Ombrelune
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Quand les paroles deviennent des ponts - PV : Sidonie Empty Re: Quand les paroles deviennent des ponts - PV : Sidonie

Dim 28 Jan - 4:21
L'atmosphère relativement légère jusqu'ici s'était soudainement chargée d'une certaine gravité, à défaut de lourdeur. Arsenicia le sentait à la pointe de ses oreilles comme un tiraillement désagréable, quoique facile à occulter.  Au moins gardait-elle parfaitement son calme et la maîtrise de sa personne, offrant ainsi à Hélène quelque chose à quoi se raccrocher. Si la Maîtresse de l'Ordre le prenait si bien, il n'y avait pas de raison de s'inquiéter plus que nécessaire. Cela permit sans doute à la jeune femme de se recomposer correctement, même si la rougeur de ses joues ne diminuait pas aussi vite qu'elle le souhaitait.

Arsenicia s'avança sur l'assise du fauteuil qu'elle occupait, posant ses coudes sur ses genoux. Elle s'était légèrement penchée vers les deux femmes, offrant sans la vouloir une vue sur son décolleté. Sans doute celle-ci aurait été agréable en d'autres circonstances.

Elle tourna son regard vers la Chancelière.

« N'importe qui peut avoir le potentiel. Mais descendre d'une lignée accroît les chances. » La Jedi sentait l'inquiétude de Sidonie autant que sa méfiance. Si celle-ci s'était apaisée pendant leur entretien, elle était désormais clairement palpable. « Mais avoir le potentiel n'est pas suffisant. Comme je l'ai évoqué toute à l'heure, il faut avoir l'esprit ouvert. »

C'était la raison pour laquelle la Force se manifestait plus facilement chez les enfants. Arsenicia avait souvent observé ce cas. Les adultes, en grandissant, perdaient leur innocence et se forgeaient une vision plus terre à terre de la Galaxie. Le potentiel, bien que toujours présent, se voyait muselé et enfermé derrière un mur baptisé « pragmatisme ». Descendante de Jedi, Hélène avait les clés en main pour que « les choses » se débloquent. Il avait suffit d'une visite sur Tython, d'une réelle envie de découvrir la Force et d'un petit coup de pouce de ses émotions pour que le potentiel qui sommeillait en elle s'éveille. C'était surprenant que le taux de midichlorien de la jeune femme n'ait jamais été testé par sa famille.

« Permettez-moi une question, Hélène. » les prunelles félines se posèrent sur la jeune femme. « Votre famille ne vous a jamais fait passer un examen sanguin lorsque vous étiez petite ? Ou l'ont évoqué ? »

Ne venait-elle pas d'évoquer la présence d'une cousine dans les rangs de l'Ordre ? Ainsi que d'un arrière grand père. Ce dernier était sans aucun doute décédé, mais ces deux personnes restaient tout de même de la famille proche. Arsenicia s'étonnait du manque de « curiosité » de la part de la famille d'Hélène, même s'il pouvait y avoir tout un tas de raisons à cela.

« Très bien. » reprit Arsenicia. « Tout va bien se passer, ne vous inquiétez pas. » se sentit-elle obligé de rajouter face à la crainte qu'elle percevait chez Hélène.

Saisissant son verre, abandonné sur la table, la Fay le termina cul sec sans même grimacer et le reposa ensuite. Elle fut la première à se lever, offrant même sa main à Hélène. Le geste aurait pu être plein de galanterie si les prunelles turquoises de la Jedi ne reflétaient pas une profonde préoccupation. Elle ne comptait pas laisser la secrétaire personnelle de la Chancelière livrée à elle-même et la chaleur d'une main, la sienne en l'occurrence, était rassurante.

« Cela ne dépend que de vous, Chancelière. Ce ne sera pas très long, aussi si vous désirez rester ici et en profiter pour vous détendre, vous le pouvez. Ou vous pouvez nous accompagner. Je peux également faire le test sur votre personne et, ainsi, faire taire définitivement vos doutes. »

Il était évident, à présent, qu'Arsenicia avait capté quelque chose émanant de Sidonie. Si ce n'était ses pensées, c'était au moins ses émotions. Sa méfiance vis à vis de l'Ordre, des sensitifs de manière plus globale ainsi que sa « crainte » d'en être une elle-même sans le savoir. Quelque part, la Fay songeait que tout cela était dû, au moins en partie, à un manque de compréhension et de connaissance. Accompagner Hélène et Arsenicia pouvait donc lui permettre de saisir un peu plus ce qui lui échappait jusqu'ici.

« Après-vous. »

D'un geste, la plus âgée invita Hélène à la suivre.

Côte à côte, Arsenicia guida la jeune femme sur le même chemin qu'elles avaient emprunté pour venir. Toutefois, plutôt que de retourner vers le hall, la Jedi les firent s'enfoncer dans « l'aile des invités ».

« Depuis combien de temps connaissez-vous la Chancelière ? »  

La question était soudaine, mais le sourire de la Jedi se voulait sans faux-semblant. Sa question était innocente et Arsenicia avait déjà compris que les deux femmes se connaissaient bien, au point d'être amies en plus de travailler ensemble. Faire parler la jeune femme, à ce stade, était avant tout pour l'aider à se détendre.

Les mains jointes dans le dos, la Fay la laissa répondre comme elle le souhaitait. Rapidement, elles finirent par passer une double porte qui s'ouvrit devant Arsenicia lorsque celle-ci leva un doigt. Les murs étaient soudainement d'une blancheur presque aveuglante et il régnait dans l'air quelque chose de différent. L'odeur n'était certainement pas aussi entêtante que celle des hôpitaux ordinaires, mais il ne faisait aucun doute que les lieux étaient dédiés aux soins en tout genre. La Jedi guida Hélène jusque devant une salle dont elle entrouvrit simplement la porte le temps de récupérer une blouse blanche. Le battant se refermait au moment où Arsenicia passait le vêtement par-dessus sa tunique, puis glissait une main sous sa tresse pour s'assurer que celle-ci ne reste pas coincée. Les longues mèches retombèrent élégamment sur son épaule et sa poitrine.

Machinalement, la Jedi remonta les manches de la blouse en formant un ourlet à chaque bras. Le geste était habile et il était évident qu'il avait souvent été répété au fil des ans.

« C'est ici. » La main sur la porte, Arsenicia la tint galamment ouverte cette fois-ci, laissant Hélène la précéder dans la pièce.

Celle-ci était pourvue d'une grande fenêtre qui donnait sur l'extérieur du temple, une vue semblable à celle qu'il était possible d'admirer depuis les appartements attribués à Sidonie,

« Asseyez-vous. » indiqua la Jedi en tapotant gentiment ce qui n'était autre qu'une table d'auscultation comme on pouvait en trouver dans n'importe quel hôpital ou cabinet médical.

Assise de la sorte, Hélène était enfin à la hauteur du visage d'Arsenicia. La taille de cette dernière lui faisait dépasser tout le monde d'au moins une tête de façon générale, surtout les femmes.

« Si cela peut vous rassurer, je suis vraiment diplômée de médecine. La blouse n'est pas simplement pour faire jolie. » fit la Fay dans une tentative d'humour. Hélène y serait-elle sensible ?

En avisant la petite seringue que la Jedi avait dans la main, la raison pour laquelle elle avait opté pour l'humour devint évidente. L'aiguille n'était pas bien grosse, mais Arsenicia ignorait comment Hélène pouvait réagir à sa simple vue. Dans sa longue carrière de guérisseuse, la plus âgée avait mainte fois rencontré un patient pour qui la simple idée de se faire piquer était suffisante pour tourner de l'œil.

« Vous pouvez vous allonger si vous voulez. » fit Arsenicia en revenant près de sa « patiente ». Elles n'avaient jamais été aussi proche qu'à ce moment-là, alors que la guérisseuse prenait délicatement le bras de la jeune femme entre ses doigts. La Fay avait les paumes chaudes, ce dont elle s'assurait toujours - parfois en soufflant dans ses mains - avant chaque acte médical.

De la main gauche elle tenait le bras d'Hélène, le creux du coude vers le haut. De la droite, elle cherchait une veine du plat de l'index. Lorsqu'elle l'eut trouvé, elle tendit sa main libre pour attirer au creux de celle-ci un tout petit tissu désinfectant, puis elle récupéra la seringue. Elle défit le capuchon qui protégeait l'aiguille d'une seule main, preuve qu'elle en avait l'habitude.

« Trois, deux, un… »

Arsenicia enfonça l'aiguille aussi doucement que possible. Le tube, contenu dans la seringue, se remplit aussitôt du précieux liquide vermeille. La Jedi le surveillait attentivement, un pli s'étant même formé entre ses sourcils parfaitement dessinés.

« Vous avez évoqué une cousine, toute à l'heure. Comment s'appelle-t-elle ? » Demanda t-elle, une façon, subtile, de détourner l'attention de la prise de sang et de meubler la conversation. De plus, Arsenicia mentirait si elle disait qu'elle n'était pas curieuse.

Le tube remplit, elle l'ôta de l'extrémité de la seringue puis retira l'aiguille du bras d'Hélène. Plutôt que d'utiliser un pansement, ce qui était généralement le cas après une prise de sang, Arsenicia couvrit le creux du coude de sa main droite et sourit doucement alors qu'elle croisait le regard d'Hélène. Celle-ci pu sentir une légère chaleur - pas désagréable - à l'endroit où elle avait été piqué. Lorsque la Jedi ôta son dextre, il n'y avait plus trace de piqûre et encore moins d'hématome, ce qui était pourtant courant.

« Vous voilà comme neuve. »

Récupérant le tube rempli d'hémoglobine, Arsenicia fit deux pas dans la pièce. Elle se pencha sur un appareil dans lequel elle plaça l'échantillon. « Un petit cinq minutes, le temps d'avoir la lecture la plus précise possible. » dit-elle en revenant près de la table d'oscultation où Hélène était toujours assise. Elle y posa une fesse, se positionnant à moitié tournée vers la jeune femme.

« Comment envisagez-vous l'avenir à présent que vous vous êtes découverte sensible ? Que souhaiteriez-vous ? »

La question était volontairement vague. Le champ des possibilités s'ouvraient pour la jeune femme. Tout quitter et rejoindre l'Ordre ? Poursuivre sa vie de secrétaire comme si de rien n'était ? Proposer autre chose ? Arsenicia était curieuse. Et il était évident, pour elle, qu'elle n'allait pas laisser une jeune sensitive dans la nature sans un minimum d'entraînement… Ne serait-ce que pour prévenir une prochaine situation semblable à celle qui les avait conduites jusqu'à faire ce fameux test.


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Dim 24 Mar - 23:49
Dû à son stress de la situation présente, Hélène n’avait même pas réagi à la vue du décolleté d’Arsenicia. Du moins, cela resta dans un coin de son esprit alors focalisé sur la priorité du moment : le fait qu’elle avait utilisé la Force sans s’en rendre compte ni comprendre pourquoi. Sidonie, elle, malgré sa méfiance naturelle envers les Jedi, ne se priva pas pour admirer la vue ! Quoi ? Le contraire aurait été bien plus surprenant !

Hélène fut pour le moins surprise de la question ensuite de savoir si elle avait passé un examen sanguin par le passé lié à cela. Elle fronça légèrement les sourcils à la réflexion. Elle ne s’était jamais posée la question sur le sujet, convaincue qu’elle était inapte. Mais ses parents l’avaient-ils fait quand elle était enfant ?

« Si c’est le cas, je n’en ai pas le souvenir en tout cas. Après il faut dire que si de mon côté j’ai toujours eu une curiosité sur le sujet de la Force et des Jedi, mes parents eux c’étaient un peu le contraire. A vrai dire, Sidonie me rappelle parfois ma mère par rapport à ça. »

L’assistante de la Chancelière Suprême eut un petit sourire, comme si un souvenir lui revenait à l’esprit, évacuant un court instant son appréhension du moment. Sidonie de son côté se contenta de rouler des yeux - arrêtant au passage de zyeuter vers le décolleté d'Arsenicia, soit dit en passant.

« Oh, euh … merci. »

Hélène manqua de bafouiller en voyant la main tendue de la Jedi à son attention. Elle la saisit avec une légère fébrilité, bien qu’il fusse difficile de savoir si c’était pour son appréhension qui revenait ou par le fait que ça soit la main de la Maître de l’Ordre qui venait de lui être offerte. De son côté, Sidonie fut surtout surprise de la descente d’Arsenicia. Par esprit de compétition, elle termina son verre également d’une traite. Si grimace il y eut, elle fut relativement discrète - mais peut-être pas suffisante pour berner la Jedi ?

« Hm. Je reconnais que ce serait l’occasion de régler la question, en effet. »

La Chancelière approuva d’un petit hochement de tête. La réflexion de la Maître de l’Ordre avait fait mouche et surtout, après coup, Sidonie s’était dit qu’elle préférait finalement ne pas laisser son assistante toute seule avec Arsenicia ! C’est ainsi que Hélène ouvrit la marche à l’invitation de la Jedi, Sidonie accompagnant en retrait, laissant les deux femmes discuter tranquillement, elle-même avisant les décorations sur le chemin en traînant un peu.

« Hein ? manqua de sursauter Hélène à la question subite d’Arsenicia, l’assistante de Sidonie zyeutant un court instant un regard vers sa supérieure avant de revenir à la Jedi. Oh, c’est la quatrième année où je suis au service de la Chancelière. Je suis sa principale secrétaire donc on se côtoie fréquemment depuis. Mais on s’était déjà rencontré plusieurs fois par le passé, quand elle était arrivée sur Naboo comme sénatrice, quelques années plus tôt. Le courant est tout de suite bien passé entre nous, même si on se voyait peu. J’imagine que c’est en partie pour ça qu’elle m’a choisi. Cela, et mes compétences, bien sûr. »

Si cela pouvait paraître Hélène hautaine, dans la réalité, elle témoignait surtout d’une absence de modestie. Elle savait qu’elle était là parce qu’elle le méritait et en était fière, n’hésitant pas à l’affirmer clairement. Elle adressa donc un franc sourire à Arsenicia après l’avoir dit. Ce sourire qui disparut quand le décor devint subitement blanc une fois la double porte ouverte. La clarté des lieux lui valut même un clignement d’yeux le temps de s’y habituer alors que Sidonie revenait à leur niveau. Hélène entra donc la première, toujours, suivie par la Chancelière qui grimaça à l’odeur aseptisée des lieux, bien qu’elle fut plus discrète qu’à l’accoutumé, là où sa secrétaire ne sembla, elle, ne pas en être dérangée.

Les deux femmes attendirent donc jusqu’à ce que Arsenicia invite Hélène à entrer. Celle-ci s’exécuta simplement tandis que Sidonie venait de son côté s’installer près de la grande fenêtre pour observer l’extérieur du temple. Hélène qui regardait également dans cette direction à l’origine tourna le regard vers la table d'auscultation quand la Maître de l'Ordre tapota dessus. Elle acquiesça en silence à la demande de la Jedi pour venir docilement s’installer. Si elle aurait pu faire une quelconque remarque sur le fait de voir Arsenicia pour la première fois au même niveau qu’elle, elle n’en eut de toute façon pas l’occasion car elle eut un sourire gêné à la précision des compétences de la Jedi sur le sujet.

« Je … je n’en doutais pas un seul instant.
- Ah moi, je me posais la question justement. »

La remarque de Sidonie qui n’avait pas détourné le regard de la vitre valut un regard désapprobateur, pour ne pas dire boudeur, de la part de Hélène. Elle accompagna son sourire gêné par un regard désolé, comme si elle excusait la Chancelière à sa place.

« Oh, euh, ça ira. Je suis insensible aux aiguilles. Enfin, de cette taille-là, en tout cas. »

Et Arsenicia pouvait le constater aisément, Hélène ne semblait pas inquiétée par la piqûre. Sur ce point-là, elle était parfaitement sereine, à l’inverse du futur résultat. Ou le fait qu’elle n’avait jamais été si proche de la Maître de l’Ordre. Une très légère rougeur réapparut sur ses joues. Sidonie, elle par contre, trahissait facilement à travers la Force qu’elle et les prises de sang, ça faisait deux ! C’était peut-être pour ça après tout, qu’elle avait préféré éviter au début de les accompagner, et que maintenant, elle ne détournait plus le regard de la fenêtre.

Et si Hélène eut un très léger tremblement à la piqûre après le décompte, elle observa son bras, et plus précisément le tube, le plus calmement du monde, d’un air presque trop détaché. Elle remonta ensuite son regard vers le visage d’Arsenicia pour répondre à la question sur sa cousine.

« Oh. Emilia Fadong. Elle est un peu plus jeune que moi, elle a … vingt-huit ans je crois maintenant ? On ne s’est que rarement vu. A vrai dire, sortir des quelques repas de famille à Rothana, nous n’avons jamais vraiment eu l’occasion de nous croiser. De mémoire, elle avait réussi à devenir une Chevalière Jedi Historienne l’an dernier. Avec un peu de chance, elle est ici sur Tython, mais de ce qu’elle racontait quand elle était Padawan, elle passait le plus clair de son temps aux quatre coins de la République. »

Concentrée sur sa réponse, elle ne réagit qu’après coup quand elle sentit cette agréable chaleur dans le creux de son coude. Elle baissa le regard par réflexe et eut l’agréable surprise de ne voir aucune trace de la piqûre.

« C’est bien pratique ! Surtout avec ma peau qui marque très facilement. Et comme neuve, en effet. »

Elle sourit et acquiesça ensuite pour le temps d’attente et manqua de peu de vraiment rougir en voyant Arsenicia revenir aussi rapidement et s’asseoir ainsi non loin d’elle, surprise. Mais la question sérieuse, pour ne pas dire grave, de la Jedi laissa le blanc prendre la place au rosé de ses joues. Elle tourna la tête vers Sidonie - toujours aussi silencieuse - qui se contenta de hausser les épaules, l’air de dire « c’est ta merde ma grande, tu te débrouilles ! ».

« Je n’en sais rien, pour être sincère. Je ne peux pas quitter la Chancelière du jour au lendemain comme cela, de toute façon. Enfin, théoriquement, si c’est possible, bien sûr, mais si cela devait être le cas, je veux que ça se fasse en bonne et due forme. Je ne me vois pas quitter mon poste actuel avant la fin du mandat de Sidonie, en tout cas. Qu’elle enchaîne sur un second mandat, est encore un autre sujet, qui ne se posera de toute façon pas avant 1502. J’aurai le temps d’avoir pris une décision d’ici-là !

Cela étant, j’imagine que rien n’empêche que je me trouve du temps dans mon emploi du temps pour … euh … apprendre à éviter des incidents du genre ? Je suppose qu’un minimum de formation et d’entraînement seront nécessaires ? Après, à terme … à vrai dire, je n’en sais rien. C’est tout un monde nouveau qui peut s’offrir à moi, c’est très déboussolant, surtout quand on ne s’y attend pas du tout. »


Et cela, Sidonie semblait tout à fait approuver. Surtout que ça allait être son tour, maintenant ! La Chancelière Suprême avait fini par détourner le regard de la fenêtre quand elle avait entendu Arsenicia dire qu’il fallait attendre cinq minutes, comprenant sans mal que la prise de sang avait été terminée. Sidonie qui avait croisé les bras sous sa poitrine en attendant, observant - de haut du coup - les deux femmes assises.
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Quand les paroles deviennent des ponts - PV : Sidonie Empty Re: Quand les paroles deviennent des ponts - PV : Sidonie

Dim 14 Avr - 21:35
Hélène était bel et bien insensible aux aiguilles. Arsenicia ne cessa de scruter discrètement son visage, cherchant une réaction témoignant de son inconfort, mais la jeune femme n'en montra pas le moindre signe. Au contraire, elle observait le tube transparent se remplir dans le plus grand calme, exactement comme la Jedi le faisait lorsqu'elle-même devait se faire piquer. En revanche, l'inconfort de la Chancelière était notable aussi bien dans la Force que dans sa posture résolument fermée. Elle tournait même le dos aux deux femmes, cherchant sans doute à adopter un air détaché, mais la tension dans ses épaules ne trompait pas la Maîtresse de l'Ordre. Toutefois, celle-ci ne put l'observer davantage. Elle reporta son attention sur le bras d'Hélène, feignant de ne pas remarquer la légère rougeur de ses joues ou le tumulte de ses pensées. Arsenicia faisait de son mieux pour les ignorer, mais c'était comme si l'Assistante criait.

Si, un jour, elle apprenait à lire les pensées de surface avec une telle aisance, elle allait très certainement se cacher dans un coin pendant un moment en comprenant que les siennes n'avaient rien de privé, malgré la délicatesse des Jedi pour ne pas le relever.

Le changement de sujet induit par Arsenicia fut la diversion parfaite pour l'esprit de l'Assistante, dont les pensées se firent aussitôt moins bruyantes. Le nom ne disait pas grand-chose à la Fay, mais il y avait peu de chance que cela fût le cas. L'Ordre comptait des centaines de membres et il était impossible de tous les connaître, même pour Arsenicia qui se rapprochait inexorablement du siècle d'existence. Toutefois, la brune nota mentalement le nom d'Emilia Fadong, se promettant de jeter un œil à son dossier par simple curiosité.

« Il est vrai que les Historiens sont souvent en déplacement, mais il n'est pas impossible qu'elle étudie également l'une de ses trouvailles sur Tython. Voudriez-vous que je vérifie si elle est présente et, si oui, souhaitez-vous la voir ? »

Arsenicia le proposait davantage par politesse qu'autre chose. Elle avait fini par comprendre que la famille était une notion importante pour de très nombreux êtres au sein de la galaxie. Et même si Hélène et Emilia n'étaient pas très proches, comme elle l'avait souligné un instant plus tôt, il était toujours agréable de voir un visage connu lorsque l'on naviguait dans le brouillard. Peut-être pourrait-elle être de bon conseil quant à la marche à suivre si le résultat du test s'avérait suffisamment bon pour qu'un potentiel soit exploité.

Hélène, en tout cas, ne savait trop sur quel pied danser. Cela se comprenait très bien. Il n'y avait guère que quelques vauriens de la pire espèce qu'Arsenicia avait vu se retourner promptement après un imprévu de cette taille. La réponse de la jeune femme était donc pleine de sens et de maturité, celle-ci s'attirant un hochement de tête approbateur de la part de la Maîtresse de l'Ordre.

« Je comprends. Vous avez le temps d'y penser. » répondit la plus âgée en se levant pour laisser la place à la Chancelière.

Frottant une nouvelle fois ses mains entre elles, Arsenicia les réchauffa autant que possible afin de limiter l'inconfort évident de la Cheffe d'État. Il était amusant de constater à quel point une femme aussi forte et influente que la Chancelière pouvait craindre quelque chose d'aussi inoffensif qu'une prise de sang. Arsenicia se demanda même si c'était la piqûre en elle-même ou la vue du sang qui dégoûtait à ce point cette dernière. Toutefois, elle se garda de formuler sa pensée à voix haute, aussi bien par respect pour la vie privée de Sidonie que par compassion vis-à-vis de son mal-être.

Pendant un instant, Arsenicia songea à lui proposer de s'allonger. Mais Sidonie était une femme emplie de fierté et la Jedi doutait fortement de la voir baisser ainsi la garde devant elle. La Fay garda donc les lèvres résolument closes, concentrée sur sa tâche alors qu'elle saisissait une nouvelle aiguille et un petit flacon un peu différent.

« Donnez-moi votre bras, s'il vous plaît. » demanda poliment la Jedi, adoptant naturellement un ton résolument calme et un timbre plus doux qu'auparavant.

La peau de la chancelière était aussi douce et chaude que les mains d'Arsenicia, dont le toucher se faisait aussi délicat que sa voix. En revanche, ses gestes n'avaient guère perdu en vitesse et en précision. Au contraire, il était évident qu'elle travaillait plus vite qu'avec Hélène afin de limiter l'inconfort de Sidonie tout en ayant la délicatesse de ne rien dire.

« J'ai commencé ma formation de guérisseuse juste après mon adoubement, en 48. » révéla la Jedi dans une tentative déguisée de détourner l'attention de Sidonie de ce qui se passait dans le creux de son coude. « En parallèle, j'étudiais la médecine moderne. J'ai été diplômée en 65 et faite guérisseuse la même année. »

En 1465, Sidonie n'avait même pas une dizaine d'années et Hélène n'était sans doute même pas née. L'information était anecdotique pour Arsenicia, qui poursuivit en usant de ses pouvoirs pour chasser l'éventuelle douleur due à la piqûre. Tout pour que la Chancelière soit la moins inconfortable possible. La Jedi ne voulait surtout pas la voir tourner de l'œil.

« J'ai pris un apprenti peu après. Un garçon particulièrement timide. » Un détail insignifiant, mais c'était ce genre d'information inutile qui rendait cette parenthèse personnelle plus intéressante et plus à même de détourner l'attention de Sidonie. « J'aime cette méthode d'apprentissage très personnelle et personnalisée. Je lui ai montré comment exploiter son potentiel, et il m'a appris à ne pas rester sur mes acquis. »

Ôtant doucement l'aiguille, Arsenicia se tut et fit disparaître la petite marque comme précédemment. « Et voilà, c'est terminé », dit-elle en s'écartant et en déposant l'échantillon avec celui d'Hélène. Visiblement, la Jedi ne comptait pas poursuivre son récit, du moins pas pour le moment, et se pencha sur les résultats affichés à l'écran. Son visage reflétait toute la gravité de l'instant, tandis que la petite salle était soudainement plongée dans le silence.

Finalement, Arsenicia s'appuya sur le comptoir situé derrière elle. Ses yeux de chat se posèrent sur Hélène, sérieux.

« Ces résultats sont ceux auxquels je m'attendais », déclara-t-elle. Pour la Fay, il était regrettable qu'Hélène n'ait jamais été testée ou que ses pouvoirs ne se soient jamais manifestés avant ce jour. Malheureusement, c'était assez courant. Ce n'était pas pour rien que de nombreux Padawan étaient déjà adultes au début de leur formation. « Trouver un créneau dans votre emploi du temps sera nécessaire, tout comme trouver un professeur, mais je m'occuperai de cela. L'entraînement demande de la rigueur. Si vous êtes en mesure d'accepter un Jedi auprès de vous le plus souvent possible, y compris en déplacement, ce ne sera que bénéfique. Bien sûr, même si elle est infondée, je ne veux pas que l'on y voie de l'ingérence de la part de l'Ordre, et je ne veux pas vous causer de tort... nous ferons donc comme nous pourrons en adéquation avec ce dont vous avez besoin et ce dont vous avez envie. »

Un sourire léger et rassurant accompagna les paroles d'Arsenicia. Ensuite, elle tourna son regard vers l'écran et consulta de nouveau les résultats. Cette fois-ci, ce étaient ceux de la Chancelière qu'elle avait sous les yeux, et bien que l'envie de la faire languir amusât la part puérile de son être, elle ne pouvait se le permettre.

« En ce qui vous concerne, Chancelière, résultat négatif », déclara-t-elle.

Vous êtes sauve, pensa Arsenicia. Et peut-être l'Ordre l'était-il aussi.


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Arsenicia parle en #00ffff - Fiche de suivi - Predef : Arya Lÿrargent
Sidonie Treen
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Chancelière Suprême
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Quand les paroles deviennent des ponts - PV : Sidonie Empty Re: Quand les paroles deviennent des ponts - PV : Sidonie

Sam 20 Avr - 20:46
« Oh, ne vous dérangez pas voyons, ce n’est pas nécessaire ! »

Déjà qu'Hélène avait rougi de la proximité d’Arsenicia pendant la prise de sang, l’idée même que la Maître de l’Ordre prenne le temps d’aller voir si sa cousine était sur Tython sembla la mettre encore plus dans l’embarras. Cela étant, dans l’absolu, elle ne semblait pas contre croiser Emilia. Mais ensuite son attention avait de toute façon été tournée vers le reste de la discussion et ce qu’elle pensait de son futur proche. Et moins proche.

Puis vint le tour de Sidonie. Celle-ci prit une profonde inspiration silencieuse, décroissant les bras, tout en s’approchant de la Jedi, venant s’installer quand Hélène laissa sa place. Au final, elles échangèrent de place, l’assistante de la Chancelière Suprême allant vers la fenêtre où se trouvait cette dernière un instant plutôt. Même sans la Force, il ne faisait aucun doute qu’Hélène essayait de mettre dans l’ordre dans son esprit, et probablement se préparer mentalement au résultat. Qu’il soit positif ou négatif.

Sidonie tendit son bras machinalement à Arsenicia quand celle-ci lui demanda, tout en évitant de regarder vers les différents instruments médicaux. Ainsi, elle ne risquait pas de tourner de l'œil. Celui attentif de la Jedi pourra constater que dans la posture ou l’attitude de Sidonie que ce n’était clairement pas sa première prise de sang, ni la dernière à n’en pas douter, et qu’elle avait sa petite routine mentale pour passer outre son malaise des aiguilles. Elle eut malgré tout un léger mouvement du bras, discret mais présent, à la piqûre.

« Oh. »

Ce fut la réaction de Sidonie au cursus d’Arsenicia. La Chancelière ne sut réprimer sa surprise. 1448 ? Elle-même n’était pas née et en 1465 elle se souvenait avoir sauté sa première classe à l’école, alors qu’elle n’avait que sept ans. Sa première pensée fut de demander l’âge de la Jedi, mais sa langue sut se taire au bon moment. Ce n’était pas le genre de questions à poser aux yeux de la Chancelière. Et puis … Sidonie n’était pas certaine de réellement vouloir la réponse. Mais elle était sûre d’une chose. La Maître de l’Ordre ne faisait clairement pas son âge !

« Ah. »

Elle cligna des yeux quand Arsenicia lui indiqua que la prise de sang était finie. C’était bien la première fois qu’elle était aussi paisible pour cela. Était-ce parce que la Maître de l’Ordre avait utilisé la Force pour la calmer ? Un effet secondaire d’être sur Tython ? Sidonie se remit à spéculer à tout va, comme à son habitude avec l’Ordre Jedi. Elle observa son bras où aucune trace de la piqûre n’avait eu lieu. Bon, elle devait avouer que c’était quand même agréable …

Puis un silence eut lieu alors que l’une espérait secrètement que le résultat serait positif, étant revenue au niveau de Sidonie et Arsenicia. Et que l’autre espérait clairement ouvertement que le résultat serait négatif. Et au final, les deux politiciennes virent leur vœu exaucé. Pour le meilleur ou pour le pire, ça, seul le temps le dirait ! Mais ce fut Hélène qui fut bien sûr la première concernée.

« Je … comprends. A titre personnel, cela ne me dérange nullement d’être régulièrement accompagnée par un représentant de l’Ordre Jedi, mais … laissa-t-elle traînée en tournant la tête vers Sidonie.
- Si c’est pour ton bien, il n’y aura pas de soucis. Et puis, ça sera aidera à l’image que nous voulons donner de rapprochement entre le Sénat et l’Ordre Jedi. Tant qu’il ou elle ne vient pas donner ses cours en plein bureau de Hélène au Sénat, évidemment.
- Nous aurons tout le temps de voir cela en détail d’ici notre retour sur Naboo, de toute façon. »

Le ton d’Hélène se voulait rassurant mais il pouvait aussi bien être à destination de Sidonie et d’Arsenicia qu’en réalité elle-même pour s'auto-convaincre que tout se passerait bien. Elle avait donc confirmation qu’elle pouvait devenir une Jedi ! Ce n’était pas au début de sa trentaine qu’elle aurait cru apprendre une telle chose, et cela changeait clairement la direction de sa vie, telle qu’elle se l’était imaginée. Mais Hélène était une femme qui savait s’adapter et elle n’allait clairement pas être dépassée pour si peu ! Enfin, si peu. C’était une façon de parler …

« Bon, me voilà rassurée. »

Cela sautait aux yeux de n’importe qui que Sidonie était plus que ravie de ce résultat négatif. Assez ironique quand on savait le nombre d’individus qui pourrait tuer pour devenir ainsi puissant grâce à la Force. Mais pourquoi la Chancelière Suprême l’aurait été alors qu’elle était l’actuelle tête pensante d’un bon tiers de la galaxie ?

Bon. Et maintenant ? Ce que purent s’échanger Sidonie et Hélène du regard. Leur visite des lieux avait été interrompue pendant leur dégustation de thé suite à l’intervention fortuite de l’assistante de la Chancelière Suprême, mais maintenant qu’elles étaient fixées sur la situation, allaient-elles simplement reprendre où elles en étaient un peu plus tôt ?

« Encore désolée pour tout ce bazar … »
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