Collaboration forcée [Ashara]

Ma première mission en solo. Ma Maîtresse me l'avait confiée après un peu plus de deux mois à son service et je ne pouvais pas le nier, je me sentais tendue et investie. Je voulais y arriver. Ce n'était pas une mission difficile, il fallait bien commencer quelque part cependant. Entrer dans un vieux vaisseau à la dérive dans l'espace et récupérer son inventaire de cargaison, le télécharger sur un datapad et le ramener. Rien de bien compliqué. Il suffirait de trouver l'ordinateur central du vaisseau et de m'y brancher, d'autant que le vaisseau ne marquait aucune trace de bataille sinon pour la soute qui avait été forcée. C'était un cargo de taille moyenne qui avait été abandonné là avec un message d'avertissement gravé sur la coque "Vous entrez sur notre territoire à vos risques et périls". En dessous du message figuraient plusieurs emblèmes dont certains avaient été volontairement dégradé sans doute lors de prises de pouvoir. Le message était en tout cas clair, le cargo servait à faire comprendre que n'importe quel contrebandier n'avait pas droit de venir par ici. Difficile de savoir clairement si l'avertissement était encore valable aujourd'hui ou si le dernier emblème était encore bien celui du gang qui régnait actuellement. Quoi qu'il en soit le petit vaisseau dérivait autour de cette petite lune, qui pour le coup devait accueillir quelques caches peut-être encore utilisées. Je pourrai donc rencontrer de la résistance, cette idée me plaisait bien, j'avais hâte de pouvoir tester sur le terrain mes capacités. Ca faisait longtemps que je n'avais plus eu un véritable combat intense comme ça avait été si souvent le cas dans l'arène du Fhloston. Non que je regrettais ce temps où je me battais de façon presque hebdomadaire pour ma vie mais quand même … depuis j'étais devenue bien plus forte. Même si ma Maîtresse semblait apprécier que mes échecs et douleurs passés m'aient fait comprendre que l'arrogance ne menait qu'à la souffrance et la mort. J'avais un œil prothèse pour le prouver et quelques cicatrices plus profondes et grandes que d'autres pour en attester.

J'avais choisi d'entrer sur le vaisseau en passant par son "ventre", d'après les relevés les systèmes vitaux d'urgence fonctionnaient encore, c'est à dire l'atmosphère. En passant par une trappe de maintenance, avec un respirateur sur le visage, je découvris que c'était bien le cas. Non seulement il y avait de la gravité mais en plus je pouvais respirer normalement. Je gardais mon respirateur sur moi malgré tout, ça serait dommage que le vaisseau tombe maintenant à court d'énergie, ça semblait faire un moment qu'il dérivait. La taille moyenne du vaisseau ne nécessiterait sans doute pas plus d'une heure pour me permettre de trouver ce que je cherchais, sauf évidemment s'il fallait commencer par rétablir le courant ce qui pourrait demander un peu plus de travail. Je m'étais préparée à cette éventualité, j'avais appris comment faire et dans le pire des cas j'avais mes notes sur datapad, une sécurité supplémentaire sans doute inutile. Je commençais donc mon exploration, le léger éclairage de stand-by offrait de quoi voir où je mettais mes pieds, sans tout distinguer exactement, c'était inutile avec la Force, ma Maîtresse me faisait m'entrainer les yeux bandés, me poussant à apprendre à comprendre mon environnement autrement, à le voir différemment. Aussi ce que mon œil valide ne voyait pas de suite, la Force me permettait de compléter l'image de ma progression. Par sécurité j'avançais d'un pas calme, sans précipitation. Je sondais le vaisseau et ce dernier était vide. Je croisais des droïdes, désactivés, sans doute tombés à court d'énergie. C'était étrange de les voir ainsi, debout sur leurs jambes mais penchés en avant, le buste légèrement plié comme quelqu'un qui rentrerait du travail après une harassante journée de travaux manuels. Il y avait une ambiance lugubre avec ce demi-éclairage et cette absence de vie, rien d'effrayant c'était plutôt fascinant. On finira par me prendre pour une folle à tout trouver fascinant mais je m'émerveillais encore de tant de choses qui semblaient quotidiennes pour les autres.

Pourtant alors que je continuais ma progression un bruit attira mon attention, comme un écho qui se répétait dans les couloirs vides, un autre vaisseau venait de s'amarrer au cargo à la dérive. Plutôt par le dessus ou l'arrière, je décidais d'abord d'en conclure qu'il devait s'agir de Darth Hemera, je me disais que c'était trop simple de m'envoyer ici comme ça. Elle allait sans doute libérer quelques créatures ou droïdes pour me barrer la route, j'aimais cette idée mais la balayais rapidement en sentant effectivement une présence dans la Force émaner du vaisseau. Ce n'était en revanche pas ma Maîtresse, l'aura était différente, un autre Sith envoyé par ma Maîtresse pour nous mettre en concurrence ? Non, la Force ne résonnait pas comme en présence de semblables. Je décidais que ça devenait donc une course contre cette personne qui venait de border le vaisseau et si j'avais senti sa présence, elle avait senti la mienne. J'accélérai le pas jusqu'à la station de pilotage pour une belle déception, plus d'énergie.

« Où est l'ordinateur central ? »

J'avais opté pour le cockpit parce que ça m'aurait sans doute permis de récupérer d'autres informations, destination d'origine, destination d'arrivée, équipage, voyages passés, en plus du contenu de la cargaison. L'ordinateur central de ce genre de vaisseau, surtout quand ils étaient utilisés par la contrebande, étaient effacés régulièrement pour ne garder que les indications du voyage en cours. Tant pis, je m'en contenterai. Avec un peu de chance … oui, la carte indiquait que l'ordinateur central et les systèmes d'énergie étaient dans une seule et même pièce, hélas à une petite distance d'ici. Avec un peu de chance je ne croiserai pas la personne qui avait bordé le vaisseau, ni vue, ni connue. Je ne craignais pas un affrontement mais je savais que ma Maîtresse et ses Assassins étaient adeptes de la discrétion. Un atout majeur dans notre ligne de travail. Je me déplaçais donc rapidement vers l'ordinateur central, en plein centre du vaisseau, à mi-chemin entre le nouvel arrivant et moi, en regardant les plans je maugréais contre moi-même, si j'y étais allée directement depuis mon point d'entrée je serai sans doute déjà ressortie. Pourquoi n'avais-je pas juste obéis à ma Maîtresse ? J'arrivais finalement à la salle "d'opération", une salle assez grande qui gérait les systèmes d'énergie et vitaux du cargo en prenant la forme d'un décagone avec au centre un ordinateur unique qui permettait à une seule personne de gérer tous les autres. Je m'y avançais, sentant la présence intrusive approcher rapidement et glissais mon datapad à l'intérieur. En mode économie d'énergie le transfert était lent mais progressait sauf qu'un chuintement familier de porte venait de se faire entendre.

Cargo à la dérive:

Collaboration forcée
Espace de l’APEX | Lizlin Neir | Ashara : #40E0D0

ENFIN ! Pas trop tôt ! Pas que je n’aime pas la compagnie de mon nouveau mentor – loin s’en faut ! – mais cela me manquait de pouvoir voler de mes propres ailes l’espace de quelques heures et de quelques jours. Et surtout, cerise sur le proverbial gâteau, de quitter la prison dorée que représente Tython à mes yeux. Que voulez-vous, je suis une citadine, je ne me refais pas ! J’aime bien le calme, certes, mais pas trop et surtout pas trop longtemps. Je ne tiens pas en place, le Vieux ne manquait pas de me le faire savoir de son temps. Et puis, pour moi aussi, c’est enfin une bonne nouvelle dans le sens qu’ils ont enfin estimé que j’étais enfin apte à repartir en mission extérieure, qui plus est en solo. C’est rare, quand tu es Padawan, surtout sur une mission extérieure.

J’ai enfin pu faire le baptême du feu de mon chasseur stellaire, rapatrié depuis Corellia à ma demande lorsque mon apprentissage a été transféré de l’Ordre des Jedi Corelliens à l’Ordre des Jedi de Tython, peu après que Maître Ombrelune m’ait prise comme Padawan après la trahison de mon mentor. Ni une ni deux, dès que j’ai été prête à partir, avec assez de provisions, de change, de barda et de matériel pour la durée estimée de la mission, je n’ai pas tardé à monter à bord de mon cher Dauntless, ce bon vieux chasseur stellaire Jedi. Pour être tout à fait franche, j’ai eu une petite seconde passagère de nervosité quand je me suis remise aux commandes. Depuis que j’ai perdu la vue, c’est ma première vraie sortie en solo avec, une qui ne soit pas un exercice ou un entraînement. Un véritable test, en fait. J’ai pu me refaire la main d’abord, de temps à autres, sur le yacht stellaire d’Arsenicia, sous la supervision de cette dernière, avant de réapprendre à piloter avec mon handicap à bord du Dauntless.

Sans grande surprise, ce n’est pas censé être une mission très difficile en soit. Ça reste un assignement pour un Padawan. Mais j’ai bon espoir qu’elle puisse être trépidante vu les lieux où elle prend place.

Le rafiot ne paye pas d’allure, de prime abord. Il ressemble à la carcasse de ces vaisseaux que j’ai pu avoir conduits à la décharge proche du spatioport de Coronet-city. Je distingue mal les inscriptions qui sont gravées sur sa coque tandis que je m’approche de l’épave, avant que je ne me concentre spécifiquement pour distinguer les caractères grossiers d’aurebesh : « Vous entrez sur notre territoire à vos risques et périls ». Je crois apercevoir certains emblèmes, mais pas moyen de les identifier. Bah, je n’ai pas peur pour si peu ! Pour presque, c’est une invitation à venir explorer aux oreilles de mon esprit résolument corellien, que je le veuille ou non. C’est presque une injonction à ce degré-là ! Et puis, pourquoi pas pimenter un peu cette simple mission de collecte avec un peu d’opposants. Au moins, je n’ai pas ici à me préoccuper de me subordonner à quelque règle diplomatique local.

Considérant plusieurs options d’entrée, je finis pour ma part par choisir d’aborder le cadavre métallique par l’un des sas auxiliaires, vu que les portes des hangars semblent bloquées. Je ne peux pas Les systèmes adaptés de mon chasseur me font leur frigide rapport en m’indiquant que les relevés sont normaux et que normalement y a de l’oxygène à bord. Mouais, on va quand même prendre un masque respirateur sur moi. J’ai pas tant envie que ça de crever au beau milieu de l’espace, ce serait vraiment poche et moche comme fin. Bon, dernière vérification alors que je suis arrimée au sas. Respirateur, j’ai et appliqué sur mon visage. Bâton de combat renforcé, présent sur mon dos. Vibro-dague, ceinte à la ceinture utilitaire. Blaster corellien ? Présent aussi dans sa gaine, à ma taille. Mon sabre-laser double-lame ? Présent lui aussi. Rations de nourriture et eau, au cas où ? C’est bon, holocommunicateur en mode silencieux, aussi. En termes de tenue, j’ai choisi le côté pratique plutôt que de m’emmerder avec une armure, et la neutralité aussi. J’ai choisi basiquement mon haut-tunique civile vert, le pantalon de toile assorti, mes bottes confortables, et des bandelettes recouvrent mes avant-bras jusqu’aux poignets. Bah ouais, je préfère une tenue de civile quand je peux en avoir une.

J’entre à bord. Aussitôt, par un réflexe acquis qui est devenu une seconde nature, je plonge dans mes Sens de Force pour ressentir mes environs et mon environnement, la vue me faisait hélas défaut. J’ai appris à vivre sans, avec l’appui de la Force et incluant la Vision de Force. Cette vigilance instinctive me permet de ressentir aussitôt que je ne suis pas seule à bord, une autre présence rôde dans le coin. Bon, j’ai plusieurs options : soit je l’ignore et je farfouille le vaisseau à la recherche de l’artefact qui m’a amenée à être envoyée ici, mais je risque alors de lui laisser l’avantage de choisir les termes et l’environnement de la confrontation. Après considération, notamment de mon manque pathologique de discrétion, je choisis d’aller m’occuper de cet autre intrus d’abord, afin de pouvoir fouiner ensuite à loisir. Une main posée sur mon sabre-laser double-lame pour faire face à toute menace éventuelle, je ne trouve tout d’abord que des droïdes inactifs. Mm, prudence. Ils ont l’air désactivés, mais je n’ai pas de moyen dans la Force de savoir si c’est pour de bon ou s’ils sont juste en train de roupiller.

Je suis toujours la présence inconnue, qui ne ressemble en rien à celles que j’ai fréquentées sur Corellia ou maintenant sur Tython. Elle a un vague air de ressemblance avec celle du Vieux, ce qui ne me mets pas forcément de la plus belle des humeurs. Je profite du chemin pour préciser ma carte mentale des lieux, et surtout de leur disposition et de leur organisation. La Force me guide de manière bien plus fiable que des cartes que je ne saurais de toute façon pas bien déchiffrer avec la maîtrise actuelle. Si ça correspond près ou prou à la majorité des vaisseaux que j’ai pu connaitre, je dirais qu’on se rend vers l’avant du vaisseau, sans doute cherche-t-elle une pièce importante telle que le cockpit, la salle des machines – ça j’en doute un peu, vu l’état du rafiot, les hangars, les salles de stockage de cargaison, ou la salle principale. J’en profite aussi pour tenter de la prendre à revers à l’aide de couloirs intermédiaires, mais les portes refusent de s’ouvrir. Ah, peut-être que ça manque de jus ? Va falloir vérifier cela, tôt ou tard. Ca voudrait dire aussi que je ne sais pas combien de temps j’aurais de l’air, je vais donc économiser celui de mon respirateur, que je range dans ma ceinture utilitaire. En tout cas, elle se rapproche de ma position, cette présence. Ça m’arrange, je ne lui cours pas après comme ça !

Décidant d’y aller au culot et de lui couper la seule sortie, je la laisse prendre un peu d’avance sur moi avant de me rendre à mon tour dans la salle emplis de machines, sans doute des ordinateurs. Une salle de contrôle, peut-être ? J’entre peu de temps après elle et me place résolument entre la seule porte de sortie et elle, un sourire plein d’aplomb aux lèvres, les yeux éclairés par la Vision de Force :

– Salut la compagnie ! On cherche son chemin, peut-être ? Ou autre chose ? Marrant de trouver quelqu’un sur ce rafiot paumé au bout de la galaxie. Sacré coïncidence, je dois dire.

Mon ton est plus intrépide que belliqueux pour le moment. Je suis comme ça, je ne peux pas renier mon caractère. Je choisis l’option du panache, pour tester notamment son tempérament et sa réaction. Malgré mon attitude quelque peu téméraire, mon corps est clairement prêt à réagir et je suis extrêmement alerte à ce que je perçois à travers la Force. On va voir comment ça la fait réagir, déjà.

La présence d'une autre personne n'était pas vraiment prévue mais maintenant qu'il y avait une inconnue dans le vaisseau et bien je n'avais plus le choix que de faire avec. Je pouvais sentir sa présence dans la Force, même si je manquais encore un petit peu d'expérience dans ce domaine, j'avais encore tant à apprendre. C'était sans doute pour ça que ma Maîtresse m'avait envoyée ici, je comprenais à présent qu'un vrai danger se profilait que Darth Héméra avait sûrement voulu me tester. Après tout quel meilleur endroit pour me tester qu'un lieu sans danger réel avec une mission assez simple à accomplir pour voir si mon esprit n'allait pas commencer à devenir paranoïaque à chaque virage ? Cependant la présence d'une autre personne était probablement non prévue par ma Maîtresse. Je savais Darth Héméra puissante mais au point d'avoir pu anticiper que quelqu'un d'autre viendrait précisément aujourd'hui visiter cet exact vaisseau à la dérive depuis des lunes ? Non, c'était improbable, impossible. Alors il y avait forcément quelque chose qui avait provoqué cette rencontre qui semblait inévitable désormais. L'ordinateur de bord semblait ne pas avoir envie de faire d'efforts pour accélérer le téléchargement et je sentais la présence inconnue approcher de plus en plus. Il allait donc falloir faire avec et anticiper sur la façon dont j'allais procéder. Cela dépendrait aussi du comportement qu'aborderait la personne qui se présenterait. Après tout ma Maîtresse m'avait mise en garde sur le fait de choisir soigneusement mes combats, nous étions des assassins m'avait-elle dit, nous préférons la discrétion comme arme, la furtivité était un manteau que nous revêtions la plupart du temps, préférant cela au combat direct. L'anonymat était donc notre meilleure arme, est-ce que cela voulait dire qu'il me faudrait tuer la personne qui allait arriver bientôt ? Ca semblait quand même extrême. D'autant que je sentais cette personne dans la Force, pas aussi puissante que ma Maîtresse, Dame Yenna ou la Reine Eternelle mais je la sentais, elle connaissait la Force, ça ne faisait aucun doute. Son aura était différente, elle était après tout la première Jedi que je ressentais ainsi et je ne le comprenais pas entièrement. Je sentais la différence bien entendu mais ça serait une première. Restait à savoir comment elle allait se comporter. Je décidais donc de voir si le combat pouvait être évité lorsque la jeune femme entra dans la pièce. Directe dans ses paroles et son attitude, elle était sur le qui-vive autant que je l'étais moi-même, comme si nous attendions toutes deux que l'autre porte le premier coup.

« Non, j'étais justement sur le point de partir, juste le temps de terminer ce que je fais, il n'y en a plus pour longtemps. »

Bien que j'optais pour un ton relativement décontracté j'étais prête à saisir l'une de mes armes au besoin. Laissant l'ordinateur à son travail, bien trop lent à mon goût, je pris le temps d'observer l'inconnue qui venait de me rejoindre. Je veillais à rester entre elle et l'ordinateur, franchement je n'avais aucune envie de recommencer ce téléchargement vu le temps qu'il prenait à se faire. Elle avait un physique athlétique qui témoignait d'une expérience au combat, même si j'avais pu voir qu'avec la Force pour s'assister le physique pouvait être particulièrement trompeur. Cependant son apparence ne laissait pas vraiment de doute sur ses capacités martiales, tout comme sa façon de se tenir prête à se défendre en cas d'attaque. Par bien des aspects sa position me faisait penser à moi-même lorsque je me retrouvais dans l'arène de combat du Fhloston Paradise et que je n'avais d'autre choix que d'y être gladiatrice. Elle avait une peau hâlée qui mettait en avant ses yeux brillant de la Force qui devaient lui permettre de voir, là aussi je n'étais plus assez innocente pour penser que la Force ne permettait pas de corriger une infirmité comme la cécité. Au contraire même, ma Maîtresse me faisait m'entrainer dans le noir, après tout l'obscurité était le domaine des assassins dont je faisais désormais parti, il était seulement naturel d'apprendre à m'y mouvoir et y être à l'aise. Dans la situation qui se jouait en ce moment dans cette pièce nous semblions nous regarder en chien de faïence, chacune attendant sur l'autre pour avoir une réaction.

« C'est vrai que c'est une sacrée coïncidence, du moins si l'on croit aux coïncidences. Il y a peut-être autre chose à l'oeuvre qu'un simple … hasard. »

Après tout plus je m'intéressais à la Force et plus je comprenais son implication dans tant d'événements de la vie courante qui semblaient de prime abord anodins. Cependant je ne voyais pas vraiment l'intérêt d'une telle rencontre à un tel moment mais qui pouvait savoir de quoi il retournait réellement ?

"Téléchargement terminé", annonça une petite voix informatisée en recrachant ma disquette de données dont je me saisis pour la ranger dans une poche de mon pantalon.

« Et bien … ma chère … Il n'est de bonne société qui ne se quitte. Je vous laisse la place. »

Ce qui ne signifiait pas lui tourner le dos pour autant puisque je me reculais en lui faisant face, non sans lui offrir d'ailleurs une révérence théâtrale mais réalisée à la perfection. Bon … il était désormais temps de disparaître, de préférence avant qu'elle ne comprenne que j'avais télécharger les données du vaisseau en les extrayant et non pas par une simple copie qui les aurait laissées présentes dans la mémoire de l'ordinateur. Je me dirigeais donc vers ce qui avait été mon point d'entrée et serait donc mon point de sortie pour rejoindre le vaisseau prêté par ma Maîtresse.

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