[Craci] All Along the Watchtower [Krista]

Réveil de Malco:

"Tyran, nous arriverons en orbite lointaine de Craci dans dix minutes."

La voix de la capitaine Lotara s’éteignit aussi vite qu’elle était arrivée dans le réseau de communication privé du cyborg Vizsla. Allongé sur sa couchette dans ses quartiers spartiates, Mal ouvrit lentement son œil droit et réactiva la vision de son œil cybernétique avant de se redresser en écoutant la musique martiale de son réveil de bord, encore pataud du trop court sommeil qu’il s’était accordé. Alors que son système nerveux lui ordonnait de rester dans son lit sommaire, il prit un grand bol d’air recyclé, forçat la coordination entre ses deux globes oculaires en fixant sa petite bannière personnelle de l’autre côté de la cabine exiguë et finit par se lever.

"Bien reçu capitaine."

Aucune réponse, la responsable de la flotte devait déjà être occupées ailleurs ou ne devait pas avoir quelque chose à rajouter. Cette femme aurait probablement pu être la réincarnation d’un iceberg meurtrier, mais qu’importe, elle était la meilleure pour assurer le rôle de responsable de la flotte Vizsla, même si elle n’avait pas encore le grade d’amiral.
Dans son plus simple appareil, Mal se dirigea sans se presser vers la plateforme où était entreposé la grande armure de combat qu’il revêtait sitôt quitter le confort et la relative sécurité de ses quartiers. Alors que d’un simple ordre mental, sa cafetière s’activa pour lui offrir une bonne tasse chaude de Caf, il entreprit de se préparer à revêtir sa peau-de-fer.
Loin d’être comme les autres armures Mandalorienne, la sienne avait été spécialement adapté à son corps de cyborg, renforcée et dotée d’un exosquelette qui permettait au corps du Tyran de supporter les pires chocs et traumatismes. L’ennui est que la revêtir, comme l’enlever, était un rituel bien plus complexe que les autres.
Glissant sur sa plateforme de revêtement, qui prenait tout le fond de sa cabine, veillant bien à mettre ses pieds aux bons endroits, le système interne de l’armure reconnut son propriétaire et glissa hors de son établi pour se défaire d’une première vague de plaques d’acier et de rails, porté par des bras mécaniques.
Deux pattes de préhensions mécaniques vinrent soulever les bras du cyborg et des tubes cylindriques bardés de morceaux d’armures vinrent les entourer alors que ses pieds s’enchaussaient déjà dans des larges semelles blindées. Alors que Mal se concentrait sur l’écran devant lui afin de s’assurer que tout se passais bien et qu’il n’allait pas finir broyer par une machinerie un peu trop brutale, des joints d’aciers revêtus de Beskar vinrent s’enfoncer dans les ports mécaniques de son corps sans ménagement, entraînant une petite gêne, comme à chaque fois qu’il pouvait sentir les crocs de sa peau-de-fer mordre dans son anatomie cybernétique.

Cinq minutes plus tard, c’est bardé dans son armure prototype que le Tyran Vizsla entrait sur la passerelle du Conquérant, entouré de sa Griffe de commandement au grand complet pour une fois.

"Rapport." Dit le cyborg en avançant dans la pièce, ses lourds pas résonnant dans la structure du vaisseau comme un croc mitaine dans les rêves d’un enfant.

"Nous arriverons en orbite de Craci dans un peu moins de deux minutes, Haut-Seigneur. Nous préparons déjà les codes de reconnaissance pour le réseau de sécurité de la planète."

"Bien, il serait dommage que nos clients nous tirent dessus en pensant voir arriver une flotte pirate."
Dit le géant en prenant place dans son trône de commandement, juste au-dessus de la plateforme holographique qui occupait tout le centre de la passerelle.

Deux minutes plus tard, assez près pour être immédiatement détecté, mais assez loin pour ne pas pris pour des attaquants, la flotte de Mort pénétra dans l’orbite de Craci et Malco fit signe au responsable des communication d’ouvrir un réseau com vers les système de sécurité de la planète.

"Défenseur de Craci, je suis Malco Vizsla, Tyran du clan Vizsla. Nous avons besoin de ravitaillement, demande permission de nous approcher de vos ports spatiaux dans ce but."

Dans l'attente de la réponse, Malco fixa sa planète d'enfance sur les hologrammes qui commençait a donner une première vision du système de Craci.

À bord de la station de défense chargée de la surveillance et de la régulation spatiale du système, l’un des enseignes surveillant, comme à l’accoutumée les vas et viens incessant des divers vaisseaux voyageant à travers le système, vu apparaitre sur sa console treize contacts de tailles divers, mais certains de taille non négligeable, alors qu’il appelait son supérieur pour lui en faire part, des codes d’identification pour ces vaisseaux arrivèrent ainsi qu’une communication.

« Je m’en charge », dit alors l’officier à son responsable des communications qui afficha alors la transmission. L’officier écouta alors attentivement le Tyran du clan Vizsla, il s’agissait donc de mandaloriens souhaitant se ravitailler, il valait mieux ça que des pirates. Même s’ils étaient bien plus armés que les divers vaisseaux civils de toutes tailles qui traversaient le système en temps normal, rien n’interdisait l’approche des mandaloriens, mais au vu de la flotte avec laquelle ils étaient venus, il avait fait parvenir la demande à ses supérieurs, mais il fut surpris de voir qu’elle fut presque aussitôt acceptée.

« Ici la défense spatiale de Craci, vous avez l’autorisation d’approcher pour vous ravitailler. » L’officier fit alors un signe à un enseigne qui se mit immédiatement au travail. « Nous vous envoyons les codes nécessaires pour cela. Bienvenus sur Craci. » Si son interlocuteur n’avait rien à ajouter, l’officier coupa la communication.



Cela faisait déjà quelques heures que j’étais levé, j’aimais commencer mes journées par un peu d’exercice matinal, mais j’étais désormais dans mon bureau à lire plusieurs rapports qui était arrivé il y a peu tout en buvant un café, pour quiconque aurait été dans la pièce avec moi, il aurait clairement pu voir ma colère. Un autre convoi civil de Craci avait été attaqué par des pirates, la bande de Burlock. Ils étaient une plaie dans plusieurs systèmes depuis deux ans, mais ils existaient depuis une bonne douzaine d’années, mais à l’époque ils n’étaient pas très bien équipés ni très nombreux, ils étaient une nuisance qui aurait coûté bien plus à l’éliminer qu’à la laissé tranquille, c’est pour cela que personne n’avait décidé de s’en chargé. Tout avait changé depuis peu et suite à la recrudescence de leurs activités toujours plus ambitieuses j’avais fait mener l’enquête et mes services de renseignement avaient fini par avoir des réponses. Les Burlock avaient reçu financements, armes et vaisseaux de la part d’un généreux sponsor, le seigneur Sith Dominic Zaitsev. Leur base d’opération était installée dans un champ d’astéroïdes dans l’un des systèmes contrôlés par Zaitsev. Il s’agissait d’une véritable forteresse, outre l’astéroïde sur et dans lequel la base était installée, tout un réseau de systèmes de défense et de capteurs avait été installé dans le champ d’astéroïdes, sans oublier tous les vaisseaux des pirates et les pirates eux-mêmes défendant les lieux.

Comment je savais tout cela ? Et bien la recrudescence des actions des pirates et le recrutement massif dont ils avaient eu recours avait permis à mes agents de remonter leur piste. Zaitsev avait du voir ça comme un moyen de gagner en puissance et richesse, ce qui n’était pas faux d’une certaine manière, cette opération lui avait fait gagner une petite armée privée en plus de ces troupes personnelles et un apport important de richesses et matériels en tout genre. Qui plus est, comme je n’étais ni une matriarche hapienne, ni un seigneur Sith, les Burlock ciblaient en priorité vaisseaux de Craci, car du point de vue du Sith, je ne devais pas être grand-chose. Cependant, ce qui avait déclencher ma colère c’est que le convoi qui avait été attaqué transportait Irène Lepp, scientifique en cybernétique et directrice du département de R&D de la C.S.C. (Craci System Corporation), ainsi que d’autres scientifiques et ils avaient apparemment été fait prisonniers et allaient très certainement être amené devant Zaitsev. Je ne savais pas pourquoi elle s’était retrouvée là, mais si je la revoyais j’attendais d’elle de très bonnes explications, mais quoiqu’il en fût, il fallait impérativement les libérer. Alors que je réfléchissais à comment résoudre cette affaire en discutant avec l’amiral Holsmans, ce dernier reçu la demande de l’officier de la défense spatiale, apprenant de quoi il s’agissait, j’eus une idée, je lui ordonnais alors d’accepter la demande.

Avant de contacter les Vizsla je vérifiais certaines données que je possédais sur les Burlock et de ce que j’y lis, apparemment le Sith Zaitsev se trouvait en ce moment même à leur QG avec une partie de sa garde et quelques vaisseaux, il s’agissait là d’une occasion en or pour éliminer les pirates et ce Sith embêtant. Une fois ceci fait, je me levais et activais le système de communication présent dans mon bureau et cherchais à ouvrir une transmission avec le Conquérant. Il devait s’être écoulé cinq minutes depuis que la flotte Vizsla avait obtenu l’autorisation de se ravitailler.

« Je suis l’Autarch du système de Craci, je souhaiterais m’entretenir avec le Tyran du Clan Vizsla pour lui proposer un contrat »

La flotte de mort Vizsla avançait lentement vers la planète natale de son Tyran alors que celui-ci était toujours en train de regarder l'hologramme, silencieux et pensif. L'atmosphère sur la passerelle était particulière. Certains membres du clan ne connaissaient pas les histoires particulières qui liaient le clan Vizsla et son Tyran a la planète industrielle, d'où une certaine méfiance à s'approcher ainsi d'une proie capable de se défendre. Quand les guerriers des fractions les plus orthodoxes du clan comprirent qu'ils n'étaient pas là pour du combat, mais bien pour un ravitaillement, nombre de Vizsla râlèrent et reposèrent leurs armes dans toute la flotte en jurant contre le destin ainsi que leur chef de clan. Réputation de psychopathes justifiée, pour certains tout du moins.

En formation défensive autour du Conquérant, la flotte Vizsla glissait dans l'attente de la réponse des systèmes de défense de Craci. Une fois la réponse reçue, Lotara ordonna d'accélérer légèrement la manœuvre et de se diriger droit vers la station civile a mi-puissance.

Malco reprit la parole pour remercier sobrement l'officier, avant de couper la communication à son tour.

"Menez-vous sur cette station et demandez un rappel précis à chacun de nos capitaine et commandant de Griffe concernant ses besoins en ravitaillement. Tâchons de ne pas perdre trop de temps."

Il s'agirait de montrer aux aruetii, aux étrangers, qu'une flotte mandalorienne savait agir vite et bien, même pour des actions d'approvisionnement. Alors que les premiers rapports, ceux des responsables consciencieux arrivaient déjà, Mal continuait d'observer sa planète, les mains croisées dans le dos. Peu de Vizsla connaissaient l'histoire du Tyran, mais ceux qui avaient arpenter avec lui les champs de bataille depuis une quinzaine d'années pouvait sentir la gêne, la tristesse et la mélancolie qu'inspirait la planète brune. Un sentiment doux-amer s’installait dans son esprit alors qu’il se rappelait de la moitié de vie qu’il avait passé dans ces bas-fonds et tout ce qu’il y avait perdu, avant d’être sauvé par une Griffe Vizsla.

Lotara pris la parole et cela aida le Tyran a sortir de son état pensif.
"Tyran, certains exécuteurs et commandants demandent la permission d’aller boire un verre et fêter dignement notre dernière victoire dans les cantina de cette station. Faut-il le permettre ?"

"Hum... Je n’aimerais pas perdre trop de temps, mais après tout, pourquoi pas. Installez une rotation de garde pour que nos vaisseaux ne soient pas laissés sans combattants à l’intérieur et que nous ne soyons pas trop nombreux a parcourir leurs installations. Vu nos besoins, notre ravitaillement risque de prendre un certain temps de toute façon, autant que les hommes se détendent un peu... Mais soulignez bien que je viendrais personnellement botter le cul de ceux qui feront du grabuge dans cette station. Ils sont accueillants et, pour cela, nous leur devons au moins le respect."

Et puis Malco avait bien besoin de boire un verre après les images qui s’étaient imposées dans son esprit, même s'il était trop fier et trop secret pour le reconnaître.
Alors que Lotara et les capitaines de la flotte commençaient à distribuer des créneaux aux Griffes les plus méritantes, le responsable des communication pris la parole et s’adressa au Tyran Vizsla alors que celui-ci prenait déjà la direction des sas, accompagné de ses gardes du corps.

"Haut-Seigneur, l’Autarch local souhaiterait vous parler au sujet d’une mission, je transfère la transmission vers votre ATH ?"

"Fais-le." Rétorqua le Tyran en sortant de la passerelle pour continuer de se diriger vers les sas d’amarrage. Un Autarch ? Rien que ça ? Bien qu’il avait accompagné, voila près de dix ans, une troupe Vizsla pour aider Craci a combattre les traîtres du général...Rente, Lente, ou quelque chose du genre, un autre perdant oublié par la mémoire selective d'un homme trop habitué a la guerre éternelle. Mal n’avait pas en tête les différentes hierarchie au sein du Consortium et de sa planète. Trop complexe, trop parallèle pour lui.

Alors qu’il entendait le grésillement de son comlink annonçant qu'il entrait en communication avec l’Autarch, et que celle-ci put voir son avatar de communication sur l'écran ou projecteur holographique qu'elle utilisait, Mal pris la parole :

"Ici Malco, vous avez demandé à me parler, Autarch ?" Un prénom qui pourrait peut-être rappeler quelque chose a l'Autarch.

L’occasion de remercier l’homme, ou la femme, au bout du fil viendrait plus tard, pour le moment, la voix du seigneur de guerre mando’ad se voulait fort et clair, presque martial, droit au but. Tandis qu’il arpentait les couloirs sombres du Conquérant en attendant la réponse, il se dit qu’être le chef de son clan comportait quand même quelques avantages, comme le fait de pouvoir aller picoler en premier, sans se gêner de l’ordre assigné par les responsables. Trois mando’ade en faction devant des quartiers le saluèrent, tandis que des néons de couleur verte émeraude commençaient à s’illuminer dans le vaisseau pour signifier a tous ses occupants que le temps était au repos et au ravitaillement.

L’attente d’une réponse ne fut pas bien longue, peu de temps après que j’ai transmis mon message pour le Tyran Vizsla, la communication fut établie et l’avatar holographique de mon interlocuteur apparu devant moi, soit il n’avait pas le matériel nécessaire pour la communication holographique ou alors il ne voulait pas se montrer directement, dans les deux cas, cela n’avait pas d’importance pour moi. Lorsqu’il ouvrit la parole, je fus surprise, Malco… Un nom que je n’avais pas attendu depuis bien longtemps… Se pourrait-il qu’il s’agisse de… Non ! Cela ne pouvait qu’être une coïncidence, qui savait combien de personnes se trouvaient dans cette galaxie. Sortant de cette brève rêverie je me redressais et répondais au Tyran.

« Tout à fait Tyran, j’aurai une tâche à accomplir grâce à vos talents, l’élimination d’un groupe pirate, la Bande de Burlock, je sais bien que dis ainsi cela ne semble pas être un grand défi, mais ils ont reçu l’aide d’un seigneur Sith qui les a fortement aidé à prospéré. » Je m’interrompais quelques instants pour envoyer une image de la forteresse pirate qui avait été prise par mes agents en espérant que mon interlocuteur puisse tout de même la visualiser. « Leur base d’opérations se trouve sur un astéroïdes fortement fortifié et protégé par un grand nombres de systèmes de défenses. La mission serait donc d’éliminer les pirates et le Sith qui se trouverait sur place avec sa garde personnelle. Si vous êtes intéressé Haut Seigneur, nous pourrions discuter des détails en face en face. »

J’ai toujours préféré discuter de ce genre de choses en direct. J’espérais que le Haut Seigneur des Vizsla serait d’accord, s’il refusait, il me faudrait trouver d’autres solutions, mais comme ce n’était pas encore le cas, cela ne serait peut-être pas nécessaire. Rejoindre rapidement le Vizsla ne serait pas un problème, j’avais toujours une navette prête à m’emmener où que ce soit sur la planète et rejoindre une station en orbite était parfaitement dans ses moyens.

Qu'il est bon parfois de disposer d'un Ath perfectionné qui vous permet de lire toutes les informations, voir une transmission holographique et continuer de voir devant vous en même temps. Alors que les yeux de Mal étaient baignés par la lumière rougeâtre de l'affichage tête haute et que l'Autarch de Craci lui expliquait rapidement ce qu'elle désirait d'eux, celui-ci entrait sur la station commerciale, regardant le spatioport et les longues files de sécurité que des civiles devaient passer pour entrer sur la station. Suivi par des Vizsla de plus en plus nombreux, celui-ci fendit la foule pour arriver directement devant l'un des gardes. Alors que le garde lui demandait fébrilement de déposer ses armes dans un droïde casier, le visage de Mal se fendit d'un sourire en se disant qu'ils allaient probablement avoir besoin de bien plus d'un seul casier conscient pour stocker l'armement personnel des Vizsla derrière lui.
Sans même encore donner une réponse a gardien, Mal activa ses haut-parleurs pour que celui-ci l'entende répondre a son Autarch.

"Une mission très intéressante, Autarch." Sans surprise, Mal appuya sur ce mot en tournant finalement sa visière en T vers le garde qui venait, très probablement, de comprendre qu'il n'avait pas affaire a un simple voyageur, si la vingtaine de mandaloriens sinistres qui l'accompagnaient ne lui suffisait pas.

"Cela sera pour nous un plaisir de vous débarrasser des gêneurs. Nous aimons ce genre de défi et purger les indésirables est l'une de nos activités préférées !"

Malco était un mando'ad comme les autres après tout, affronter des utilisateurs de la Force était pour lui un défi des plus amusant et cela faisait déjà un moment qu'il n'avait pas put broyer dans son gantelet l'un d'entre eux. Les mandaloriens pensent que c'est par l'affrontement amène l'évolution et cela dans chaque étape de leur vies, et les utilisateurs de la Force sont parmi les plus grand défis qu'un combattant puisse trouver.

"Avec plaisir, retrouvons-nous en face-à-face. Je vous recontacte dans cinq minutes, le temps de trouver un endroit où nous pourrons parler tranquillement."

Malco coupa sans plus de cérémonie la transmission, sa visière en T reflétant le garde armuré de la station de Craci qui avait compris que le chef mandalorien parlait avec l'Autarch de Craci.

"Garde, laissez nous passer, nous sommes en mission pour votre système."

"D'accord, mais veuillez déposer vos armes dans ce droïde casier."

"Nous sommes mandaloriens, nos armes sont notre religion."

"D'accord, mais posez-les quand même."

"Souhaitez-vous vraiment que j'explique à votre Autarch qu'un de ses gardiens nous a empêché d'honorer notre travail pour elle ? Votre matricule, soldat ?"

Le garde regarda un moment la file de plus en plus grande de mando'ade derrière le cyborg Vizsla. La plupart des autres civiles se dirigeaient désormais vers d'autre file, éloignées si possible de cette meute grandissante de guerriers armurés de la tête au pied. Les fils de Mandalore, toute espèces confondues et en ligne, offrait un spectacle rarement vu sur la station de Craci avec leurs armures bigarrées.

"D'accord, d'accord. Mais pas de problème hein !" Finit par dire ce dernier.

"Pas pour les bons citoyens de Craci, en tous les cas. Merci, soldat."

Passant finalement le poste de contrôle, tous rassemblés, les guerriers Vizsla avancèrent en meute vers les entrailles de la station sous les regards discrets des civils.
Malco rassembla ses hommes sur une place un peu plus loin avant de chercher l'un d'entre eux, un guerrier petit, un Zabrak, compte tenu des cornes qui sortaient de son casque orangé.

"Trouve-moi un endroit assez grand pour que l'on puisse tous y boire sans s'éloigner les uns des autres. La où les systèmes de survies sont déficients, si possible, une cantina ou un bar dans une ruelle sombre."
"Ça marche patron." Dit le Zabrak en commençant a utiliser ses capteurs avancés pour lui donner une image d'ensemble de la station commercial.
"Trouvé chef, le niveau moins quatre, cette section a l'air en plus mauvais état que le reste de la station et possède des grandes salles insonorisées ainsi que des habitations."
"Parfait, allons rendre service à nos hôtes en leur débarrassant de leurs dégénérés alors !" Dit le seigneur de guerre avec un ton presque enjoué. "Tu m'entends Lotara ?"
"Oui Tyran ?"
"Veilles bien a ce que les commandants ne laissent pas nos hommes se balader seuls dans la station, je ne veux aucun problème. Nous venons de trouver un point de ralliement, je t’envoie les coordonner ainsi que le chemin le plus court pour s'y rendre."
"A vos ordres Tyran."




Trois minutes plus tard, Malco reprit contact avec le bureau de l'Autarch, il attendit a son tour qu'elle puisse lui répondre, avant de lui annoncer :
"Autarch, j'ai trouvé un secteur dans votre station qui s'avère parfait pour régler nos affaires." Conscient que l'Autarch devait probablement déjà être au courant des activités des fils de Mandalore sur sa station, puisqu'il n'avait rien fait pour être discret, Malco n'en dit pas plus. Autours de lui, les Vizsla se répandaient déjà dans le secteur mal famé comme une traînée de poudre, imposant une toute nouvelle terreur aux voyous, dealer et contrebandiers qui régnaient normalement dans cette petite partie de la station.
Les Vizsla aiment plus que tout les lieux sombres, tranquilles et difficiles à trouver, ce genre d'endroit est pour eux synonyme de sécurité et la encore, ils firent honneur à leur réputation de clan sinistre en prenant littéralement le contrôle de la partie de la station qui correspondait le plus a ces critères précis. Les malheureuses petites frappes du quartier découvrirent à leur frais qu'on n'emmerde pas une petite armée de fils de Mandalore qui a décidé de s'installer pour quelques quarts chez vous. Ceci dit, pour la plupart des habitants innocents de cette partie de la station, cet instant restera dans leur mémoire comme un moment de tranquillité, car bien que d'un naturel isolationniste, les Vizsla appliquent à la lettre un code d'honneur et de justice typique des Mando'ade. Refusant de s'en prendre à quiconque n'était ni armé ni dangereux,




Alors que Malco entrait dans la boite de nuit, sobrement nommée "Le Purgatoire", toujours suivi de sa meute, sous les yeux effarés de la clientèle. Ce n'est pas tous les jours qu'on voit des centaines de types en armures déboulés dans votre vie, surtout sans qu'ils fassent partie des forces de sécurité de la station.
Sans surprise, quand une meute de types en armures et a l'air sinistre vous demandent de vous tirer, on obéit sans demander son reste. La grande boite de nuit se vide donc très vite de sa clientèle, tandis que Malco file vers le barman, un Devaronien aux cornes proéminentes, pour lui parler directement.

"Salut toi ! Le clan Vizsla privatise ta cantina pour la journée." Dit-il en posant sur le comptoir une grosse pile de crédits du Consortium, probablement assez pour faire une année entière de rentrées pour lui. Franc et direct, le Tyran pouvait voir la surprise et l'appréhension dans les yeux du propriétaire du bar.
"Je... Quoi ?"
"Reviens dans quatre cadrans, si on est toujours la, t'auras la même somme pour une autre journée de privatisation."
"Mais... Vous voulez que j'vous laisse mon bar ?"
"Tu comprends vite, c'est bien. Un problème ?"
"Bah..." Le Devaronien a la peau écarlate et aux dents pointues mira une seconde vers le tas de crédit sur le comptoir, puis sur les nombreux mando'ade qui prenaient déjà, de fait, le contrôle de son bar, avant de revenir sur la visière en T du cyborg qui continuait de le fixer. Prudent, mais pas stupide, le Devaronien lui fit un grand sourire carnassier en empochant le tas de crédit.
"Non, mais pas trop de dégâts hein, je viens de remplacer le mobilier après une bagarre."
"Pour ça, aussi, tu devrais plus avoir de problème. Allez, rentres chez toi, t'es en vacances pour la journée." Dit Malco en sautant au-dessus du comptoir pour rentrer dans le bar sans plus de conversation. Une fois le barman et les autres clients sortis, les Vizsla purent enlever leurs casques et commencer à boire sans la retenue paranoïaque qu'ils montraient devant des étrangers.

Quand l'Autarch finit par arriver dans la partie de la station ou elle savait trouver le Tyran et ses hommes, elle put de suite observer que ce qui avait été un repaire de malfrats dans sa station était devenue un secteur pacifié et tranquille. En tournant la tête, elle pouvait observer des guetteurs Vizsla, la regardant elle et sa garde, si elle était accompagnée, d'un air tranquille. De la même manière, une escouade avait pris faction devant le Purgatoire afin de l'annoncer, elle ou d'autre étrangers, aux restes des guerriers Vizsla se détendant a l'intérieur.

À l'intérieur, Malco tenait le rôle de barman, agitant shaker chope de bière avec une certaine aisance. L'art d'être barman après tout peut-être un excellent entraînement pour la dextérité et l'organisation. Tout du moins, c'était comme cela que le Tyran voyait le métier. Malco aurait bien repris un bar un jour, s'il ne finissait pas mort sur un champ de bataille ou tué par un Vizsla désireux de prendre sa place, bien entendu. Il aimait le rôle de barman, car un bon restaurateur devait a la fois être au courant de tout, pouvoir calculer les autres, ce qu'ils étaient comme ce qu'ils pensaient, tout en étant capable de prendre soin des autres, de se rappeler de leurs boissons préférées et de leur habitudes. Un job en or pour un leader a la retraite en somme. Un grand sourire aux lèvres en regardant ses meutes se détendre, Malco attendait patiemment que l'Autarch et sa garde les rejoignent dans ce petit paradis pour un Vizsla entre deux combats.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que les Vizsla, entre eux, savaient se détendre et la cantina étaient pleine a craquer de types en armure, une vraie bonne vie de famille en somme, même si c'était clairement une famille un peu étrange, nombreuse et bigarrés.

Le contrat n’était pas encore accepté, mais au vu de la réponse du Tyran Vizsla cela n’était qu’une formalité, il fallait encore discuter des détails de la mission et du plus important, la prime qu’il toucherait, je ne me faisais pas trop de soucis sur ce point-là, crédit, matériel, autres… J’avais plusieurs possibilités pour payer les mandaloriens, à voir ce qu’il voulait. Quoiqu’il en était, comme il avait accepté de me rencontrer en face à face, la discussion sur ces détails attendrait. Il m’avait demandé d’attendre cinq minutes le temps qu’il trouve un endroit où discuter avant de raccrocher, je ne m’en vexai pas, j’aurai pu lui en proposer, mais cela ne changeait rien qu’il en trouve un à sa convenance tout seul.

En attendant qu’il me recontacte, je ne perdais pas de temps et ressemblait toutes les informations dont j’aurai besoin sur un datapad, j’en profitais également pour contacter Helena Dostal et lui demander de préparer une équipe pour une mission et lui transmettais les données de missions nécessaires. Pendant ce temps-là, j’avais des rapports sur les actions des mandaloriens dans la station, ils ne passaient pas inaperçus, mais ne faisaient rien de vraiment dérangeant de mon point de vue, ils étaient apparemment allé dans les « bas-fond » de la station, les endroits que les forces de sécurités ont tendance à éviter, ça ne pouvait donc pas leur faire de mal de recevoir la visite de quelques mandaloriens. Le chef des Vizsla me recontacta alors pour m’indiquer qu’il avait trouvait un endroit pour conclure nos affaires.

« Très bien Haut Seigneur, je vous rejoins d’ici quelques minutes. » Je n’avais rien de plus à ajouter, à quoi bon après tout, s’il se mettait dans l’idée de faire sauter la station, quelque chose me disait que ce n’était pas moi qui le ferrai changer d’avis avec mes simples paroles. Je finissais donc ce que j’avais entrepris avant qu’il me contacte et prenais la direction de la zone d’atterrissage où se trouvait ma navette personnelle. En sortant de mon bureau, deux gardes m’emboitèrent le pas, tandis qu’un troisième restait en faction devant la porte. Alors que nous traversions les couloirs, je contactais mon pilote pour lui ordonner de se préparer à mon arrivée et ma destination.

Le trajet du palais jusqu’à la station fut court, mais comme à chaque fois que j’en avais l’occasion, j’avais pris le temps d’observer ma planète, certains auraient été dégoutés par autant son apparence qui était toute sauf naturelle désormais, mais personnellement je lui trouvais du charme, après tout j’avais grandis ici et comme je ne venais pas d’un milieu riche à l’origine, les superbétons et le duracier et la fumée était ce dont j’étais habitué, mais en même temps, je comprenais parfaitement que ceux qui venaient de mondes où la nature était encore bien présente, pouvaient être horrifié par cette vue.

Quoiqu’il en était, une fois dans la station je prenais immédiatement la direction du secteur indiqué que m’avait indiqué le Tyran, autant ne pas le faire patienter plus que de raison. Les gardes m’accompagnant étaient désormais au nombre de quatre et étaient très bien équipés, ils étaient tout ce dont j’avais besoin pour me défendre sur cette station, du moins, si je ne comptais pas les mandaloriens. En fois arrivée dans la zone indiquée, la présence Vizsla était facile à observer, des guetteurs étaient même présents, je continuais cependant ma route, me dirigeant vers l’établissement nommé « le Purgatoire », avant d’entrer j’ordonnais à mes gardes de me laisser, après tout ils n’avaient pas besoin de venir avec moi et ce n’était pas comme s’ils seraient d’une quelconque utilité face à autant de mandaloriens si ces derniers décidaient de s’en prendre à moi.

Au moment où j’entrais, on m’indiqua le bar, je comprenais aisément que c’était là que se trouvait le chef du clan Vizsla. Comme à mon habitude, je me dirigeais vers lui d’un par sûr et les bras croisés dans le dos et m’arrêtais devant lui, laissant ainsi le bar entre nous.

« Tyran Malco Vizsla ? Je suis ravi d’enfin pouvoir vous rencontrer en personne. » Ceci dit, je posais mon datapad ainsi qu’un projecteur holographique sur le bar. Il y avait dedans toutes les informations nécessaires pour le contrat que j’avais à lui proposer, bien entendu, cela n’était qu’un support, si je m’étais déplacé c’était pour en discuter avec lui, sinon ça aurait été plus simple de directement lui envoyé depuis mon bureau. J’attendais d’être sûr qu’il soit prêt à en discuter maintenant, après tout, il se tenait tout de même derrière le bar et l’ambiance était étrangement assez chaleureuse, et ce même si toutes les personnes présentes étaient armurées de la tête aux pieds et armées jusqu’aux dents, moi même je l’étais également, je ne m’en séparais que rarement il faut dire.

Je faisais quelques réglages sur le datapad et le projecteur holographique s’alluma, pour le moment il faisait apparaitre un simple message, « Accédez aux fichiers ? » avec en dessous un « oui » et un « non », si le Tyran était prêt à parler des choses sérieuses maintenant, il aurait juste à appuyer sur le oui et il aurait l’accès pour visualiser tout cela lui-même ou avec certains de ses hommes s’il souhaitait les joindre à la conversation. De mon côté, je gardais une posture sérieuse, mais j’hésitais tout de même à m’assoir sur l’un des tabourets face à mon interlocuteur et lui demander un verre pour discuter de tout cela, ça me changerait de pouvoir à nouveau échanger de façon plus tranquille avec quelqu’un, ces dernières années j’avais prise l’habitude de rester formelle en toute circonstance, ce qui pouvait être assez pesant.

« Avec plaisir ». Ce fut ma seule réponse avant de m’assoir après que le Tyran ait accordé ma sourde requête. Tirant un tabouret et m’installant face à lui je prenais le temps de l’observer pendant qu’il démontrait son habileté avec des verres et des bouteilles, ce qui démontrait d’un talent certains vu qu’il se trouvait engoncer dans son armure. Concentré sur mon interlocuteur je ne me préoccupais pas des autres mandaloriens présent, qu’ils vaquent à leurs occupations en paix, après tout même une communauté construite sur le combat devait se trouver des moments de détente.

Utilisant un conduit d’ingestion d’urgence, certains appellent ça une paille, mais qu’importe, j’en ai besoin pour pouvoir boire le contenu de ce verre sans enlever mon casque. Cette bière m’était inconnue, mais pas désagréable, même si quelque chose au fond de moi me disait qu’il était préférable de ne pas en abuser. Alors que le Malco appuyait sur le bouton, un autre mandalorien venait s’installer à ma droite, rien qui me dérangeait bien entendu. Quoiqu’il en était, désormais l’hologramme affichait deux cartes et une photo, la première carte pointait le système où se trouvait la cible, la seconde sa position dans son système, c’est-à-dire un champ d’astéroïdes, enfin, la photo montrait la forteresse des Pirates de la Bande de Burlock, on pouvait également y apercevoir plusieurs vaisseaux de tailles diverses, signes de la forte activité des lieux. Prenant une posture plus décontractée je commençais mon briefing.

« Comme je le disait plus tôt Tyran, votre cible et la forteresse d’une bande pirate, la Bande de Burlock, leur base a été installé dans un astéroïde et renforcé fortement, il y aurait également des mines, des tourelles de défenses et des redoutes dissimulées dans le champ d’astéroïdes. » Tout en expliquant cela, je pointais plusieurs éléments de la carte et de la photo.

« La flotte pirate serait composée d’une vingtaine de vaisseaux, mais était utilisé pour la course, il s’agit principalement de corvettes et frégate, même s’il faut compter leur navire amiral qui serait un croiseur léger, il faut également noter qu’il s’agit pour la plupart de vaisseaux civils modifiés. Leurs effectifs seraient approximativement entre 20 000 et 30 000 hommes, la Bande de Burlock à fortement recruté ces derniers mois et malgré l’aide d’un généreux donateur, leur d’équipement et leur expérience reste très inégale. » En racontant cela, j’avais changé les images projetées qui étaient d’autre photo représentant divers vaisseaux qu’avaient pu observer mes agents, ainsi que plusieurs graphiques pour montrant l’évolution dans le temps de leurs effectifs, moyens et moyen estimés, ainsi que du nombre de leurs attaques. Je prenais une légère pause pour boire une nouvelle gorgée de ma bière avant de reprendre.

« Concernant le donateur que je mentionnais plutôt… » Une photo du Sith, son vaisseau personnel, un croiseur lourd Sion, ainsi que de sa garde personnelle apparurent « … Il s’agit du Seigneur Sith Dominic Zaitsev, le système où se trouve la forteresse pirate lui appartient, les financer devait être un moyen d’arrondir ses fins de mois et d’agrandir son armée personnelle, mais cela ne nous concerne pas. Il serait en ce moment même présent sur place avec sa garde personnelle et son vaisseau. Le contrat que j’ai à vous proposer est donc le suivant, éliminez les pirates et le Sith Zaitsev. Je me moque de ce que vous trouverez dans cette forteresse qui doit être remplie de leur butin, que vous le détruisiez ou vous serviez ne m’importe pas, la seule chose que je souhaite c’est la libération de plusieurs personnes. » La photo des scientifiques et notamment de Irène Lepp apparut. « Mais pour cet objectif j’aimerais vous adjoindre un de mes propres commandos dont ce serait la mission. »

« Enfin… Vient la question du salaire… » Un chiffre apparut alors, il s’agissait d’une très grosse somme, mais lorsque vous engagiez des mandaloriens, il ne fallait pas lésiner sur les moyens. « Nous pouvons vous payer en crédit, matériel ou un mélange des deux, à moins que vous ayez une autre requête, je suis ouverte aux propositions. »

Mon briefing terminé, j’attendais les commentaires des mandaloriens et étais prête à apporter des précisions ou débattre avec eux si cela était nécessaire. Quoi qu’il en était, je poussais le datapad en direction du Tyran Vizsla s’il souhaitait re visualiser les informations qu’il contenait ou les autres que je n’avais pas estimé nécessaire de présenter.

D'un naturel secret, impression encore renforcé par son casque et la célèbre visière en T de son peuple, Mal observa sans rien dire la paille que la responsable planétaire utilisa pour boire. Intéressant, elle ne souhaitait pas révéler son visage, elle non plus ? Certains étrangers seraient-ils donc dotés d'une once de bon sens ? Se sentait-elle en danger, au milieu des mercenaires ? Était-elle d'une espèce qui nécessitait une atmosphère particulière pour respirer ? Autant de questions que le tyran n'eut pas le temps de soumettre a une analyse plus profonde, car Krista commença son exposé sur les cibles alors qu'un hologramme sortant du boîtier exposait deux cartes ainsi qu'un écran photo.

Sourcil et yeux plissés qui vont souvent avec une observation qui vous rend dubitatif, le Mal regarde sans rien dire les différents points intéressants pour un mercenaire de son acabit. Bâtir une forteresse spatiale dans un champ d'astéroïde était une bonne idée, plus le champ était dense et plus la forteresse était solide et étendue. Rajoutez quelques vaisseaux et vous aurez une base bien dissimulée et assez solide a peu de frais, parfait pour des pirates.
Un sacré problème cette bande de ruffians, se dit le seigneur de guerre en observant les graphiques montrant leurs activités et les exponentielles évolutions. Mais Craci n'avait-elle pas de flotte de défense apte à sa disposition ? Pourquoi demander à une armée d'élite mercenaire comme les Vizsla de les attaquer ? Quelques trous dans les systèmes de survies et il n'y aurait plus qu'a se baisser pour récupérer les nombreux stocks que ces types avaient pillés un peu partout. Mal, en réfléchissant, écoutant et observant les images, commença a pencher un peu la tête sur le côté, un truc qu'il faisait souvent en réfléchissant, vieux tic qu'il tenait d'un homme mort depuis longtemps.

Un Sith hein ? Nous y voilà donc.
D'un coup, le croiseur lourd remontait d'un coup le problème que posaient ces pirates. Quelques petits vaisseaux autour d'une base sont une chose, un croiseur de combat avec un équipage était autrement plus compliqué à gérer. Rien de particulièrement horrible dans l'espace, mais tous les détruire en s'assurant qu'aucun ne puisse s'enfuir allait être compliqué. Les pirates ont cette fâcheuse tendance à vite se tirer, une fois repérés et face à une flotte militaire comme les Vizsla.

Affronter une armée pirate, c'était une chose, mais un Sith et sa garde rapproché serait tout autre chose.
Mais alors que le Tyran était déjà en train d'observer les informations qu'il avait sur les croiseurs Sion contenu dans ses bases de données, repris la parole et rajouta une autre mission.

Sauver des civils en bonus ?

Lui et ses hommes allaient donc devoir détruire une base pirate, ainsi que la flotte et l'armée qu'elle contenait, un seigneur Sith et maintenant sauver en rab des civils ?
C'était effectivement d'un coup une mission digne de sa bande de guerre. Un sentiment bien connu des fils de Mandalore l'envahi en pensant au rude combat qui les attendait, lui et ses frères.

"Une proie difficile, très difficile. Ils sont bien installés, préparés à une attaque et assez nombreux pour devoir engager l'ensemble de ma flotte contre eux. Leur flotte en revanche n'est pas excellente, mais le croiseur lourd sera un problème. C'est un vaisseau rapide, il faudra de la chance et une bonne stratégie pour l'empêcher de s'enfuir.
Votre commando serait inutile, ils ne parviendront pas à suivre le rythme de mes hommes. Ils ne sont pas mandaloriens." C'était dit, c'était simple, Mal avait conscience de faire partie d'un peuple donnant naissance aux meilleurs guerriers de la galaxie. Nulle fierté la-dedans, juste l'évidence, les Mandaloriens s'entraînaient depuis l'enfance pour être les meilleurs des meilleurs.

Prenant en main le datapad, le Mal repassa plusieurs fois sous ses yeux les différentes images que contenait la machine pour observer plus longuement

"Mais c'est vous qui payez. Alors si vos gars savent se tenir et ne nous gênent pas, je n'aurai rien à en redire.
Pour le paiement, vous savez être convaincante. Rajoutez le plein de mes stocks en prime, histoire que nous ne manquions pas de torpilles et de munitions et c'est bon pour nous. De l'argent suffira, en crédits du Consortium ou des Mandaloriens, à votre guise."

Être un mercenaire vous oblige à être un guerrier, doublé d'un marchand. De plus, quel intérêt d'être payé a risqué sa vie pour derrière insuffler des crédits durement gagnés dans l'économie d'une autre planète ?

"Nous partirons dès que nous aurons rempli nos stocks et que tous mes hommes auront goûtés à l'hospitalité que votre station peut offrir. Voyez déjà la baisse significative des actions criminelles au sein de vos infrastructures comme un acte de bonne volonté entre votre planète et le clan Vizsla."

Certes, le Mal aimait passer les entraînements de ses hommes pour des actions de bienveillances. Il parlerait moins des potentiels recrues que lui et ses hommes trouveraient sans doute parmi les orphelins et aventureux de tous poils qui verraient dans les armures et bannières rituelles des mandaloriens une lueur d'espoir au milieu des ténèbres.
Les mando'ade étaient ainsi, survivants depuis des millénaires en se battant partout et tout le temps et recrutant à tour de bras tous ceux que leur mode de vie et leur sens particulier de l'honneur et de la justice pouvait séduire. Le clan Vizsla s'était même fait une spécialité de recruté les plus en difficulté, combien de jeunes sans argents, de mercenaires lassés et d'artisans aventureux avaient déjà cherchés a endosser la beskar'gam ?

"Notre séjour chez vous est extrêmement profitable, Autarch. J'espère que nous serons dignes de votre accueil."

Une manière très diplomatique pour dire que le seigneur de guerre Vizsla avait apprécié cette proposition commerciale. Il était de toute façon certain que ses hommes se tiendraient bien sur la station, car tous savaient déjà que Mal et ses lieutenants ne toléraient pas les écarts de conduite en terrain allié ou ami. La vie de mercenaire et de commerçant vous forçait à avoir une réputation assez crédible pour qu'on vous laisse vous approchez tout en étant assez craint pour limiter les pertes à leur strict minimum. Les exactions sur les populations amies, naturelles fournisseuses d'argents, de recrues et de havre de paix en campagne n'étaient donc pas à prendre à la légère.
D'où le besoin pour le seigneur de la guerre de donner libre cours à la violence de ses hommes sur les criminels et rebus des sociétés associées.

Pendant que je faisais mon briefing, j’observais assez peu mes interlocuteurs, après tout je n’étais pas là pour juger leurs manières, tic ou toc, cela ne me concernait pas, tant que le travail était fait, cela me convenait. Je peux cependant tout de même affirmer qu’il se dégageait une certaine aura de ce mandalorien qui observait les données affichées tout en m’écoutant, il n’était clairement pas un amateur, le contraire aurait été surprenant, n’importe qui ne peut pas diriger de tel guerriers. Quoiqu’il en était, mon bilan terminé j’écoutais attentivement le bilan qu’il en faisait.

J’étais d’accord avec le Tyran Vizsla en grande partie sur son analyse, cela ne serait pas une mission facile, mais cela était bien la raison pour laquelle je l’engageais lui et son clan pour cette tâche. Je ne réagissais pas à sa remarque concernait l’inutilité de mon commando, après tout il y avait du vrai, le soldat moyen était bien inférieur au mandalorien moyen, néanmoins, cela n’empêchait pas l’existence de soldat/agents/guerriers, nommer les comme vous le souhaitez, dans les autres armées galactiques. Pour le paiement le Vizsla préférait les crédits avec le ravitaillement de sa flotte, très bien, cela ne poserait pas de problèmes, après tout, sur le long terme ce point serait insignifiant.

« Je peux vous assurez que mon commando ne vous posera aucun souci, mais si cela venait tout de à être le cas, vous pouvez les remettre à leur place. Enfin, concernant votre demande sur le paiement, cela sera fait, il faudra juste me fournir les spécificités techniques de ce qui sortirait de l’ordinaire afin que ce qui vous sera fourni soit adapté. »

Ceci étant dit, je rebuvais une gorgée de me verre tout en écoutant Malco m’annoncer qu’ils se mettront en route une fois leurs stocks remplis et que ses hommes se seront détendus dans la station. Je haussais cependant un sourcil lorsqu’il disait que leur séjour ici leur était très profitable, pour moi cela signifiait qu’en ce moment même il avait quelque chose à gagner outre que la mission que je lui avais confiée, mais soit, je ferrai peut-être une enquête après leur départ sur ce qu’il entendait par là, ce n’était pas certain parce que je me disais que cela ne nuirait probablement pas à Craci et a population. Mon verre terminer je me lever tranquillement.

« Je n’en doute pas Tyran. Je vais désormais vous laisser, mon commando vous rejoindra avec sa navette lorsque vous serez prêt. Je vous souhaiterai bien bonne chance pour la suite, mais je pense que cela ne sera pas nécessaire. »

Ceci étant dit, je sortais de la boite de nuit de la même façon que lorsque j’étais entré, les bras croisés dans le dos et avançant d’un pas tranquille. Dehors je retrouvais mes gardes et prenais le chemin pour retourner au palais, mais avant cela, je faisais un détour par l’une des bases de la planète où était actuellement réuni le commando que j’avais demandé à Helena de réunir et de briefer sur la mission, j’allais leur donner quelques précisions et m’assurer qu’ils étaient fin prêts, cela me donnait également l’occasion de voir qui avait choisi Helena, bien entendu j’avais accès à leur dossier, mais les rencontrer en personne leur apportait un complément d’information. Par contre, je pouvais déjà constater qu’Helena avait confié la direction du commando à sa fille, Avril Dostal, ce qui n’était pas un problème, elle était parfaitement compétente pour remplir cette tâche.

Je n’avais pas beaucoup de doute sur l’issu de cette mission, il ne me restait plus qu’à attendre.

Pendant un instant, un bref instant, l'idée de voir ses stocks de munitions ainsi que son ravitaillement général donné par quelqu'un d'autre picota légèrement la célèbre paranoïa du Tyran. Certes, un client qui devait piéger ainsi ses mercenaires serait particulièrement retors, mais après tout, cela serait un excellent moyen de se débarrasser de son problème, ainsi que des dettes du a ses troupes d'un jour.

L'idée était bonne, dure et déshonorante, mais le Mal, en bon seigneur de la guerre Vizsla, savait reconnaître quand l'honneur devait être mis de côté pour une stratégie plus impitoyable encore que la violence guerrière, stricte des Mandaloriens.
Alors, cette dirigeante tenait à mettre dans ses pattes un commando de son cru ? Pourquoi pas après tout, les hommes et femmes de Craci n'étaient pas du genre mollasson, prétentieux ou donneur de leçon hypocrite. Des troupes d'élites supplémentaires, habituées a travailler à part, pourrait effectivement lui être utile. Observant toujours les images, Mal se demanda quelques secondes quels quartiers il allait bien pouvoir trouver à ces soldats pour qu'ils ne soient pas trop brusqués par les plus arides des guerriers Mandaloriens. Soldats et guerriers ne s'entendent que rarement, car leurs visions et leurs méthodes de la guerre sont trop différentes, trop divergentes. Un soldat agit pour son peuple, sa nation, sa planète ou son régiment, il le fait d'une façon propre et organisée, en obéissant strictement aux ordres pour le bien du plus grand nombre. Un guerrier, lui, se bat pour la gloire, la sienne et celle de son clan, pour l'attrait du sang et du frisson de la guerre et parfois même par appât du gain.

Il faudra trouver a ce commando un chaperon patient et assez respecté au sein du clan pour que leur crane ne finisse pas au bout d'une pique avant même le début de l'assaut, il serait de mauvais ton que le Tyran prenne officiellement des étrangers sous sa garde, pas avec les seigneurs des Griffes qui grognaient déjà de leur perte de pouvoir rapide, au profit du Mal.

Attendre, utiliser des hommes de paille et des diversions, puis écraser sans pitié ni remords le moindre signe de volonté d'agir. Diriger le clan Vizsla n'était pas bien différent que mener une armée à la bataille, ou diriger un gang dans une cité sans soleil. Mal avait fait cela toute sa vie et il le ferait jusqu'a son dernier souffle, quand un être plus fort, plus rusé, plus violent ou plus impitoyable encore prendra sa tête pour devenir le nouveau seigneur, chef ou tyran de son clan.

"Ce sont vos hommes, des outils que vous me prêter le temps qu'ils remplissent une mission a part de mon réel objectif : à savoir écraser des pirates et vos adversaires politiques. Je vous les rendrais aussi bien que je le pourrais, mais je ne doute pas qu'ils sachent très vite ne pas provoquer d'esclandre au sein de ma flottille. Concernant le ravitaillement, rien de trop extraordinaire : des cellules d'énergies pour nos armes à énergies, de l'acier pour nos armes cinétiques et nos vibrolames les plus modestes, ainsi que des carburants pour nos lance-flammes, nos jet-pack et nos vaisseaux. En bref, des ressources brutes que nous pourront transformer en moyen de combattre et de nous déplacer."

Mal n'espérait pas trouver plus sur Craci, car bien que ce monde soit une puissance industrielle des secteurs corporatiste, il ne possédait ni beskar ni grande forge pour fabriquer les armes, outils et gadgets si chers aux guerriers de Mandalore, mais qu'importe, la flotte possédait tout cela et les artisans du clan auraient tout le temps nécessaire durant le voyage pour ravitailler les Griffes.

"A votre guise, Autarch, vous êtes chez vous. Une fois la mission finie, je mettrais votre commando dans un de mes vaisseaux pour vous les ramener, eux ainsi que vos scientifiques. Au revoir, alors."

Tandis que la dirigeante de Craci repartait comme elle était venue, les Vizsla pouvaient à nouveau retirer leurs casques et profiter de la fête. Dans un coin sombre, entourés de quelques guerriers, quelques hommes, femmes et enfants sans armures attendaient leur tour pour être emmenés vers la flottille. Trouver de nouveaux jeunes-sang était une priorité pour tous les clans Mandaloriens et les Vizsla ne faisaient pas exception.

Virr et Lettra, qui n'avait pas parlés durant tout l'entretient, s'installèrent au bar du chef de clan avant d'enlever leur casque, fixant la visière noire-rougeâtre du Tyran. Celui-ci posa une bouteille d'alcool pur et trois verres devant eux avant de retirer à son tour son casque.

"Ça m'plaît pas boss. En face-à-face, on les pulvériserait, dans l'espace aussi, mais là, va falloir les combattre et foncer tête baissée pour choper leurs blouses blanches en rab."
"Nos vaisseaux encaisse bien, bien mieux que les leurs Virr, on peut le faire, et une fois qu'on sera dans leurs stations, y'en a pas des masses qui pourront percer nos armures. Si tout se passe bien, nous aurons moins d'un pour cent de pertes. À ce prix-la, une fois de retour sur Mandalore, on pourra se payer une nouvelle ville. Et pense à la gloire, t'imagines l'histoire dans les cantinas ?"
"Je suis d'accord avec lui, seigneur. Ce n'est pas votre genre d'accepter d'affronter l'ennemi selon ses conditions. Nous pourrions poser quelques explosifs dans leur base et tout faire sauter après avoir exfiltré leurs scientifiques ?"
"Nous nous priverions alors d'un pillage en bonne et due forme. Ce sont des pirates, la plupart d'entre eux n'aura pas la moindre chance contre notre acier. Si nous parvenons à prendre la salle de commandement, nous devrions pouvoir contrôler l'oxygène et les portes blindés de la station."
"Oh, c'est sale, j'aime ça."
"Nous allons attaquer vite et fort, détruire leurs moteurs et leurs armes a longue distance en utilisant nos canons à Rail Gun. De là, nous pourrons débarquer des troupes dans leur station et nous pourrons commencer le massacre. Je mènerais personnellement l'assaut principal, je veux la tête de ce Sith. Une fois que nous aurons écrasé le Sith et sa garde rapproché, nous pourrons jouer avec le reste des forces pirates et pendant ce temps, le commando de Craci aura tout le loisir de faire sortir les scientifiques. Nous n'aurons pas à jouer les nounous pour eux, c'est déjà une bonne chose."
"M'ouais. Un bon massacre plaira aux hommes ! Et on fait quoi s'ils ont des renforts ou si un autre Sith s'en mêle ?"
"On restera pas longtemps, l'affaire de quelques heures, tout au plus. Nous ne sommes pas chez nous et je ne mettrais pas les crocs du clan en danger dans l'espace du Consortium. De toute façon, faudrait une sacrée flotte pour vaincre la nôtre."

Pendant la conversation, les trois Vizsla sirotaient leurs verres en parlant des détails du plan d'attaque. Virr, champion du clan, était probablement le plus brutal des trois, tandis que Lettra espérait pouvoir faire exploser quelque chose à un moment, espoir que le tyran brisa assez vite.

Quelques heures après, un autre groupe de Vizsla vint prendre possession du bar tandis que le premier emmenait les nouveaux jeunes sangs et auxiliaires vers leurs frères et sœurs.
Le clan devait prospérer et toujours grandir, malgré les pertes. La guerre apportait le changement et le chaos, trois éléments qui avait toujours favorisé les mandaloriens, alors que dire de la guerre éternelle des Vizsla, que dire des hostilités qui embrasaient la galaxie depuis trois siècles, et que le plus sinistre clan de Mandalore voyait comme un signe divin ?


*****


Un tour complet de cadran plus tard, quelques minutes avant la sortie de l’hyperespace non loin de la forteresse pirate, Malco inspectait ses hommes dans une des nombreuses capsules d’abordages du Conquérant. Le seigneur de guerre sentait déjà les effets des premiers stimulants de combat que le système de son armure avait envoyé dans ses veines. Le temps passait plus lentement pour lui et, tout en inspectant ses armes et celles de ses compagnons, il jetait parfois un coup d’oeil nerveux, presque fiévreux, vers l’horloge qui indiquait en chiffres Mando’a le temps avant que la flotte Vizsla ne parvienne presque à portée de tir.
Le plan était simple : sortir de l’hyperespace a seulement quelques kilomètres de la portée de tir maximale, une broutille pour les combats spatiaux. De là, les canarder tout en fonçant droit vers eux, les forcés a un combat de choc où des vaisseaux pirates, souvent des modèles civiles prestement reconvertie en vaisseaux de combats, n’aurait pas la moindre chance contre la flotte du clan. Seul le croiseur Sith devrait poser problème, mais c’était un croiseur qui misait tout sur la rapidité, pas sur la solidité, une faiblesse que comptait bien utiliser le Tyran plein d’orgueil.

Si il avait eu plus de temps, Malco aurait probablement cherché a infiltré leur organisation afin de favoriser leur attaque, ou leur promettre mont et merveilles avant de les trahir brusquement, ou même les frapper depuis les ténèbres et les observer crever a petit feu sans pitié, mais les circonstance obligeait le Tyran a agir vite et bien, il devait extraire des scientifique et surtout s’assurer que le Sith ne s’en sortirait pas. De plus, le Consortium étant ce qu’il était, prendre trop de temps pour achever sa proie donnerait l’occasion à d’autres prédateurs, encore plus dangereux que la flotte Vizsla, d’intervenir et de lui ravir son trophée. Hors de question.
Cette forteresse ne serait plus qu’une station fantôme dans moins d’une demi-journée selon le cadran de Coruscant.

Alors que le décompte arrivait à moins d’une minute, les guerriers Vizsla entonnèrent ensemble un chant de leur planète, qui résonna dans les nombreux quais dédiés aux capsules d’abordage.



*****


Pourquoi le Tyran m’avait-il confié cette tache ? Par le Panthéon, par Kad Ha'rangir* et Hod Haran**, comment moi, Sevatar, premier capitaine, pouvais-je me retrouver à jouer les chaperons pour une bande d’étrangers ? Ce commando de Craci était composé de professionnels, aucun doute, et encore heureux d’ailleurs qu’on ne m’ai pas foutu des bleus entre les pattes !
Sois poli avec eux Sevatar, ils viennent de la même planète que nous Sevatar, obéi ou je te broie la gorge Sevatar, d’accord, le Tyran avait des arguments, mais quand-même, fallait-il vraiment qu’au moment de plonger dans un carnage dignement mérité, alors que tous mes frères et sœurs allaient enfin pouvoir massacrer tuer brûler a loisir des milliers de criminels que personne ne regretterait, je doive jouer les nounous ? J’enrage ! Et pour une mission d’exfiltration en plus !

Alors que je réarme pour la troisième fois en deux minutes mon arme blaster en fixant le mur devant moi, bien planqué dans une capsule d’abordage et entouré du commando de Craci, j’écoute le chant de mes frères qui se prépare a la purge.
Mon casque, façonné pour ressembler a un crâne, fait peur à voir et je le sais, j’aime sentir la terreur dans les yeux de mes ennemis suffocants entre mes griffes. Mon armure d’un bleu nuit et d’un rouge sanguin est tout aussi faite que mon casque pour faire flipper mes adversaires...Nan, vraiment, je ne comprends pas qu’on m’a assigné à ces types.

"On se prépare, trente secondes avant la sortie de l’hyperespace les Craciens. On va débarquer après et à part du reste de l’attaque, histoire qu’on rencontre pas trop de résistance, ordre du Tyran."

D’accord, j’imagine que sauver des blouses blanches devait être important. Je n’étais pas assez con pour ne pas voir qu’il fallait plus de neurones que de muscles pour concevoir des armes de morts efficaces, mais j’aurais été mieux avec mes frères. Bon, au moins, comme j’ai grandi sur Craci, je cause comme nos invités, pas de problème pour me faire comprendre d’eux, mais bordel.

Bah, au moins, le Tyran c’était montré magnanime, car ses ordres étaient simples : M’assurer que le commando parvienne à extraire les scientifiques de la forteresse pirate. Il ne m’avait jamais dit que je devrais rentrer avec eux, autrement dit, cela voulait dire que je pourrais ensuite rejoindre mes camarades et m’amuser autant que je le voudrais sur ces pauvres types qui allaient bientôt connaître la rage des fils de Mandalore.

Mais quand même !

*Kad Ha'rangir est le dieu de la destruction et du changement, ainsi que la divinité principale de l'ancien culte Taung, puis Mandalorien.
**Hod Haran est le dieu de la chance, de la fortune et de l'infortune du panthéon Mandalorien, il est considéré comme un dieu filou.

*****

Alors que la flotte Vizsla sortait de l’hyperespace sous les yeux effarés des forces pirates, les tentatives de communication des forces criminelles n’eurent pour réponse qu’une simple phrase que le Tyran leur balança pour tout avertissement :

"Nous sommes le clan Vizsla, nous sommes la colère de Mandalore et nous venons pour vous !"

Sur cette phrase pleine d’une vindicte que seules les victimes des Vizsla connaissaient, les Rail-Guns Mandaloriens commencèrent leurs chants, la bataille spatiale commençait.

Il ne s’agissait pas de la première mission d’Avril, loin de là même, son commando et elle en avaient déjà un assez grand nombre à leur actif, néanmoins, il s’agissait de la première les faisant faire équipe avec des mandaloriens, des guerriers exceptionnels, il s’agissait donc d’une expérience qui s’annonçait enrichissante, pour autant elle ne perdait pas de vu sa mission, elle n’était pas là pour se comparer aux mandaloriens, cela n’aurait eu aucun sens de toute façon, car leurs domaines d’activités étaient bien différends. Cette situation n’empêchait cependant pas Avril de se dire que c’était de l’occasion de montrer ce qu’elle savait faire, car si la spécialité de son unité était l’infiltration, la reconnaissance et la guerre asymétrique, il y avait une raison pour laquelle son équipe et elle avaient été choisies pour cette mission, ils possédaient le meilleur entraînement et équipement issu des arsenaux de Craci.

Son équipe était composée de 6 membres, chacun avait sa spécialité, à cela s’ajoutait un drone supplémentaire par membre du commando, ils étaient tous accrochés à un emplacement dédié sur chaque armure, ils étaient modulables et était souvent modifiés par leurs propriétaires en fonction de la mission à venir. Enfin, même si cela ne se voyait pas directement, entre l’armure et l’armement, mais tous les membres du commando étaient des cyborgs à divers degré, il y avait même un réplica-humain de présent et Avril était elle-même une transhumaine pour des raisons qui ne concernait qu’elle est sa famille qui n’avait pas eu d’autre solution il y avait désormais quelques années.

Ils étaient toujours vivants, cela devait vouloir dire qu’ils étaient parvenus à ne pas offenser les membres du clan Vizla et étaient désormais dans une capsule d’abordage en compagnie d’un mandalorien qui allait les accompagner, à son comportement on pouvait facilement deviner qu’il n’avait qu’une envie c’était de sauter dans l’action, il possédait d’ailleurs une armure au design… Particulier. Tout comme Sevatar, le commando Cracien avait passé les dernières minutes à inspecter son matériel, mais peut-être pas autant que le mandalorien qui semblait faire cela par impatiente. Alors que les mandalorien entamaient un chant qui était incompréhensible aux Craciens, Sevatar leur annonça qu’ils sortiraient bientôt d’hyperespace, mais qu’ils démarqueraient après que l’attaque principale soit lancée et à l’écart de cette dernière. Cela changeait Avril qui avait l’habitude au contraire de frapper avant ou en même temps que le reste des forces lors d’une bataille, elle avait plus l’habitude d’être en terrain hostile derrière les lignes ennemies, mais cela ne changeait rien, ils profiteraient de la diversion de l’attaque mandalorienne pour remplir leur mission et, qui sait, assister les mandaloriens, même si ces derniers n’auront certainement pas besoin de la moindre aide.

« Bien compris »

Il n’était pas nécessaire d’en dire plus et il ne restait plus qu’à attendre que la capsule dans laquelle ils se trouvaient s’élance vers la base des pirates.

Lorsque la capsule atteint sa cible et que la porte de cette dernière s’ouvrit, chaque occupant en sorti l’un après l’autre le plus rapidement possible, le commando se mit en formation défensive, prêt à tirer sur tout hostile qui aurait été présent, ce qui ne fut pas le cas, la pièce où ils se trouvaient était vide, ils semblaient avoir atterri dans un espace de stockage de l’équipage, il ne devait y avoir rien de très grande valeur, mais Avril n’était pas là pour le pillage de toute façon, elle fit donc avancer son équipe pour sortir de la pièce. Arriver dans le couloir il y eut une rapide escarmouche avec des pirates qui furent rapidement neutralisés, la bataille faisait rage, la station tremblait sous les explosions et on pouvait distinguer les tirs au loin. Avril et son commando n’avaient pas besoin de mots pour se comprendre chacun connaissait son rôle et si des informations étaient à passer elle se faisait par de rapides signes de main. Quant à Sevatar, à vrai dire Avril s’en moquait un peu, mais elle faisait en sorte de ne pas le perdre de vu.

Alors qu’ils avançaient, une porte s’ouvrit sur la gauche d’Avril qui réagit promptement et élimina le pirate, qui pensait la prendre en embuscade, d’un tir dans le torse, elle s’élança alors dans la pièce éliminant un second pirate sur sa droite avant de sonner un troisième sur sa gauche d’un coup de boule puis le saisi pour s’en faire un bouclier pendant que les autres pirates surpris tentaient de réagir, mais à cause de leur stupeur de l’action rapide d’Avril et ayant toute leur attention tournée vers elles ils furent des cibles faciles pour Sevatar et le restent du commando, peu importait qui les avaient éliminés.

Une fois les pirates tous tués, Avril étudia rapidement la pièce et aperçu un terminal, elle fit alors signe à l’un de ses camarades, Séluvis, leur hackeur, ce dernier s’avança alors du terminal et se mit au boulot sans attendre, tirant un câble de son armure de bras droit et se mit à pianoter sur un clavier holographique étant apparu sur ce même bras. L’attente ne fut cependant pas longue, mais en attendant, le commando s’était mis en position défensive.

« Je n’ai pas d’info sur la position de notre cible, mais j’ai un plan grossier de la station, je vous le transmet »

Une fois l’envoi terminé, ce qui prit une petite seconde, Avril sorti un projecteur holographique et afficha le plan.

« On ne peut pas se contenter d’avancer à l’aveugle, les VIP doivent se trouver dans cette section de la station », dit-elle pointant le cœur de la base, là où devaient se trouver le gros du butin et les leadeurs des pirates. Ceci était destiné à Sevatar plus qu’à son escouade, s’il n’était pas là elle aurait agi comme bon lui semblait, mais vu qu’ils devaient obéir aux directives du Tyran et que Sevatar était son envoyé auprès d’eux… Il fallait le consulter.

Quelques minutes après la sortie de l'hyperespace de la flotte Vizsla, les environs de la forteresse pirate était déjà illuminés par des centaines de tirs, de toutes tailles et de toute couleur, un poète particulièrement cinglé ou un peintre que la vue du sang et des corps congelés dans l'espace ne terrifiaient pas auraient put en faire une description magnifiée. La belle trace rouge étalée sur ce chasseur, la somptueuse explosion bleutée de ce vaisseau quand ses réserves d'énergie implose sous la pression d'un tir particulièrement chanceux...Ce genre de truc.
Mais si les Vizsla sont bien des choses, ils ne sont certainement pas connus pour apprécier les arts et les lettres, bah, qu'importe.

Dans sa barge d'abordage, Malco et la première griffe de commandement Vizsla, ainsi que quelques dizaines d'autres des plus frénétiques mandaloriens à avoir vu le jour en ce siècle, attendaient patiemment leurs heures, fixant la rampe de débarquement et rêvassant déjà aux massacres a venir, pour la plupart.
Le Tyran, lui, était plongé dans la représentation graphique des combats spatiaux que son ATH de commandement lui offrait. Son cortex cérébrale relié au réseau du clan, il pouvait diriger sa flotte et indiquer a ses pilotes et capitaines différents ordres, conseils, tandis que son attention se focalisait parfois sur l'infime point rouge qui indiquait la barge où il se trouvait lui-même, se surprenant a presque ressentir de l'appréhension quand il pouvait voir un tir passé trop près a son gout de son propre vaisseau.
*'Serait con d'exploser en plein milieu de l'espace, hein ? Je n'ai aucune envie de vérifier si mes boucliers peuvent encaisser ça..*

Alors que ses oreillettes lui transmettaient le chaos ambiant d'une flotte entière entrant dans le combat, il pouvait entendre certains de ses frères à côté de lui entonner un chant de fête, chant que le tyran reprit lui-même après avoir coupé ses transmetteurs, écoutons plutôt :

Chant Vizsla:

"On est l'meilleur des clans,
On les as tous cognés !
Jedi, Sith, Stormtrooper
Même les filles déglinguées !

Mandalore nous manques,
Mais on est chez nous partout !
La croisade est sur son chemin,
Et ça va être gros ! OH !"

On y va ! On y va !
l'Vizsla est en route !
On va leur faire des croûtes !
Surtout qu'ca les dégoutes !
Hey !"

C'est donc dans une humeur particulièrement joyeuse que la barge d'abordage put s'attacher à la forteresse pirate comme une tique sur un randonneur pas très prudent.
Derrière la cloison qui séparait le froid spatial de la forteresse, plusieurs douzaines de pirates braquaient déjà leurs armes vers la rampe d'accès qui avaient fait irruption dans le hangar avec la délicatesse d'un type bourré dans un bar de la capitale. La rampe se baissa brusquement, libérant au passage un nuage fumigène d'où l'on ne pouvait percevoir que plusieurs dizaines de lasers de visées écarlate.

Un premier tir de canon laser lourd traversa l'épaisse fumée pour traverser de part en part un
premier pirate alors que les mandaloriens débarquaient de la rampe en ordre parfait, tirant pour tuer avec la précision qui avait fait leur renom depuis des millénaires. Plusieurs pirates eurent le temps de tirer avant de tomber, mais sitôt qu'un guerrier d'acier semblait en difficulté, ses frères le protégeait de leurs propres corps. Le Tyran, en tête, avait déjà activé l'ensemble de ses systèmes de défense et ses blasters de brassard rugissaient un feu tonitruant sur les malheureux pirates sur lesquels son attention furieuse se posait. La tourelle sur l'épaule du géant de beskar se tournait après chaque tir, déchiquetant toujours plus de malheureux. Moins d'une minute après leur débarquement, le hangar étaient vide de toute activité pirate, si l'on oublie les malheureux qui réclamaient pitié.
Demander pitié à des Vizsla ? Les fous. Les plus colériques des fils de Mandalore broyaient les têtes des blessés sous leurs bottes d'acier, histoire de ne pas gaspiller des munitions inutilement.
C'est qu'ils ont une réputation à maintenir, tout de même.

Alors qu'il s’avançait vers la porte blindée du hangar, le Mal expéditif, sans doute en proie à quelques délires dû à la présence de drogues dans ses stimulants de combat, prit la parole pour parler aux dizaines de Vizsla autour de lui. Sa voix rocailleuse encore renforcée par ses haut parleurs se fit entendre dans la salle.
"Ok mes frères, nous allons montrez a tous les pirates esclavagistes pouilleux et ces siths orgueilleux pourquoi nous sommes les meilleurs ! Tenez bien vos armes les gars, ça va être une vraie et convenable GUERRE !" Aussitôt dit, le tyran appuya brutalement sur la commande de la porte du hangar et les commandes n'apprécièrent pas vraiment le contact avec des gantelets de force mando'a, doublé de la force d'un cyborg soutient.

"GUEEEEEERRE !" Reprirent les Vizsla, alors que certains sortaient déjà de la barge d'où ils venaient tous les derniers cadeaux des Souvorov.

La porte s'ouvrit sur une multitude de barricades improvisées montées par les pirates. Voyant cela, le Mal drogué, mais prudent leva un poing fermé en l'air et activa ses propulseurs pour sortir du champs de tirs des défenseurs. Des grenades fumigènes fusèrent alors du hangar vers la sortie.

Une minute plus tard, alors que les pirates les moins courageux fixaient le nuage en train de se dissiper, ils purent voir...Un mur ? Les Vizsla avaient fait un mur ?
Un mur de beskar, hérissé de fusils blaster. Avec en son centre, non caché derrière un bouclier, le Tyran en personne, dominant en taille et en largeurs toutes les autres silhouettes derrière les boucliers.
Sa visière se tourna à droite et à gauche, comme pour observer ces barricades improvisées, amusé qu'il était par une si piètre résistance. Activant la vision thermique de son œil, il fit trois pas en avant, suivi par le mur de bouclier en beskar des Vizsla, avant de s'immobiliser à nouveau.
Le premier pirate a osé sortir de son couvert fut fauché par le canon d'épaule du tyran, un second s'effondra presque aussitôt après, touché par le tir d'un autre Vizsla.
La tortue de beskar fit trois autres pas en suivant toujours son chef.
Une autre volée de tirs en cadeaux, une autre avancée. Bientôt, le sol du couloir était jonché de cadavres et de blessé. Une tourelle blaster pirate fut contourné par des Vizsla provenant d'autre groupe d'incursion et ses artilleurs furent promptement déchiquetés par les furieux guerriers.
En moins d'une demi-heure, le clan avait largement envahi la forteresse, prouvant que malgré une position défensive, de simple pirates n'était clairement pas capable de retenir bien longtemps un des clans majeurs de Mandalore. Il ne fut accordé aucune pitié aux criminelles, car le client n'avait jamais précisé qu'il fallait des prisonniers.

Le Tyran parvint bientôt devant la porte de la salle de commandement de la forteresse ennemie, enjambant sans y prêter attention plusieurs Vizsla qui arrachaient les visages des blessés et des mourants pour s'en faire un trophée macabre.
La porte blindée aurait volé en éclats sous un tir de son éclateur à pulsation, quelques coups de gantelets de force auraient suffi à la massacrer, mais son esprit, enfiévré par les combats, avait une autre idée qui ferait tout de suite comprendre aux types derrière qui pouvait bien venir les faucher aujourd'hui.
Sa main organique sortit de sa ceinture son sabre noir et sans plus de cérémonie, il planta la lame noire comme son âme dans le verrou blindé du sas. Voilà qui devrait donner aux défenseurs de la salle de commandement un peu de temps pour connaître la peur, le meilleur des cadeaux qu'on puisse recevoir d'un Vizsla.
Alors que derrière lui, les membres de son clan revenaient progressivement dans les rangs après avoir fait leur funeste moisson sur les morts et les mourants, des rires mauvais, parfois moqueurs, souvent déments, sortirent des haut-parleurs d'armure des séides Vizsla en voyant leur chef annoncé ainsi leur arriver.

Rire Vizsla:

La furie des combats avait quelque peu apaisé l'humeur maussade et massacrante de Sevatar. Même s'il ne comprenait toujours pas qu'on l'ai attaché à la Griffe, pardon, l'escouade des étrangers, au moins, il n'avait aucun souci à se faire quant aux partages des plus beaux trophées. Les étrangers n'étaient pas du genre à écorcher ou décapités les vaincus pour en décorer leurs armures...Pas vrais ?

Décidés a ramener le plus de cadeaux macabres à ses frères, Sevatar récupéra à maintes reprises sur les vaincus quelques trophées. Tranchant, scalpant, découpant peaux, oreilles, mains et d'autres parties que la décence m'empêche de décrire, le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il était bon de ne pas apercevoir derrière la visière en T de son casque la flamme furieuse et démente que ses yeux gris avait.

Enfiévrées par les combats et sa moisson, les paroles d'Avril mirent un moment à être reçu par son cerveau baignant déjà dans les stimulants de combat et la fureur enragée qui faisait des Vizsla ce qu'ils étaient. Abandonnant le mourant sur lequel il était en train de récupérer une dent, il se redressa de toute sa hauteur et fixa la chefe des commandos de Craci derrière sa visière.

"Si on va par là, on risque de tomber sur le plus gros des combats, moi ça ne me dérange pas, mais nos ordres sont d’extraire vos...VIP..."Dit-il avec un certain poids dans son dernier mot, était-ce du mépris ou de l'appréhension ? " Le plus rapidement possible. Le Tyran se dirige déjà vers la salle de commandement, autant dire que les couloirs autour de son avancée sont plus chaud que les brasiers de Mustafar, on devrait éviter. On pourrait aussi faire causer un de ces fils de chiennes pour avoir des infos, non ?"

Dit-il en soulevant contre le mur le malheureux ensanglanté sur lequel son attention était portée quelques secondes auparavant. Malheureusement, l'homme sembla mourir en fixant à nouveau la visière terrifiante du meurtrier Vizsla.
La preuve que mourir de peur, c'est possible.
Alors qu'il relâchait le cadavre encore chaud qui glissa sans grâce vers le sol, Sevatar compris aussitôt pourquoi on l'avait intégré à ce commando. Fier d'être un des meilleurs pions de son Tyran, le guerrier ne se laissa pas décontenancé par son récent échec au test de récolte d'information et acquiesça vers Avril.

"Je vous suis comme votre ombre. Dites-moi par où on passe, je dirais à mes frères d'attirer le gros des ennemis hors de notre chemin."

En vérité, ce qui ressemblait à une punition de la part du Tyran était en fait un cadeaux, car Sevatar était dans son position apte à donner des ordres à tous les Vizsla, pas seulement sa propre Griffe. C'était signe d'une grande confiance et d'une volonté de promotion au sein du clan de la part de son chef. Excellent !

Avril et son commando faisaient abstraction de la collecte de trophées de Sevatar, après tout même s’ils pouvaient trouver cela barbare, qui étaient-ils pour le juger ? Non, autant se contenter d’ignorer cet état de fait et continuer leur mission, de toute façon, ce n’était ni le lieu ou le moment pour réfléchir ou débattre de l’aspect philosophique, moral et tout autre chose de cette pratique.

Faisant fit du sens qu’il pouvait donner à VIP avec cette façon de le prononcer, Avril était assez d’accords avec ce qu’en disait Sevatar.

« Oui, cela pourrait être un moyen d’obtenir… » Elle disait cela en regardant l’homme que tenait Sevatar littéralement mourir de peur, puis elle analysa le reste de la pièce tout en continuant sa phrase, mais constata qu’aucun pirate n’avait survécu. « … des informations… ». Il faudra visiblement s’en passer pour le moment, Avril commença alors à se dessiner un itinéraire à travers la station grâce au plan qu’ils avaient. C’est alors que le mandalorien fit une annonce qui leur serait d’une très grande utilité, il pouvait contacter ses frères pour faire en sorte de dégager un passage au commando.

« Cela nous faciliterait grandement la tâche en effet, il est vrai qu’au vu de l’ardeur avec laquelle combattent les Vizla » alors qu’elle disait cela on pouvait entendre la bataille qui faisait rage à travers la station faire trembler la base pirate, « Les pirates n’auront pas vraiment la tête à s’occuper de nous… tant qu’ils l’auront sur les épaules… » À ces mots, Avril se redressa et fit un léger signe à son commando qui compris immédiatement la consigne et chacun activa son dispositif de camouflage optique, laissant Avril et Sevatar comme seuls être visibles dans la pièce.

« Très bien, allons-y » dit Avril commençant sa progression vers son objectif.

…

Leur progression avait été assez rapide, entre Sevatar qui coordonnait les mandaloriens pour attirer l’attention et le commando d’Avril qui éliminait les pirates qui se seraient trouvés sur le chemin malgré tout sans que ces derniers puissent voir ce qui s’en prenait à eux la plupart du temps, suivre l’itinéraire qu’avait décidé Avril était assez simple, enfin, ils avaient eu moins de vrai affrontement que ce qui aurait été nécessaire. Arrivé à une intersection, Avril fit signe à Sevatar de s’arrêter.

« Un barrage, il va falloir passer en force ».

À ces mots, elle activa son dispositif de camouflage optique. Un officier Pirate avait tenté de mettre en place une fortification avec une mitrailleuse pour tenter de tenir une intersection. Lorsque le pirate vit Sevatar s’élancer vers sa position il commença à donner des ordres, son attention toute tournée vers le mandalorien qui arrivait, ce faisant, il n’aperçut pas les ombres qui s’étaient approchées. La première réponse à son ordre fut les gargouillis de la gorge tranchée de l’un de ses hommes sur sa droite, puis un craquement sinistre et le corps sans vie, la tête dans un angle anormal, qui s’écroula sur gauche, très vite, que ce soit de manières similaires ou de tir de blaster venant de toutes les directions, tous ses hommes furent tués, terrifié il tenta d’attraper sa radio pour appeler de l’aide, seulement pour la voir se faire broyer en même temps que sa main par Avril qui redevenait visible devant lui, elle l’attrapa alors par la gorge et le jeta au pied de Sevatar, s’il voulait retenter une interrogation sur un prisonnier, c’était le moment, avant qu’ils reprennent leur progression.

Au final, ils arrivèrent à l’entré de ce qui semblait être un petit mess d’officier, vide, à l’exception de quelques couards qui furent rapidement neutralisés, ils étaient à proximité de leur objectif, mais si quelqu’un regardait savait suivre un plan, il remarquerait qu’ils étaient un niveau trop haut et surtout, qu’aucun accès direct ne pourrait les mener à leur objectif, pourtant, ils étaient là où Avril souhaitait se rendre. Ils étaient arrivés plus rapidement que prévu à leur objectif, mais malheureusement au vu des chants Vizla et explosions qu’on entendait, peut-être pas assez rapidement, la salle des « trésors » était séparé de la grande salle de commandement, mais il fallait tout de même se dépêcher avant que les Vizla ne détruisent tout. Ils avaient eu la confirmation que les VIP se trouvaient dans cette pièce, il ne restait plus qu’à les récupérer. Avril alors signe à ses hommes qui se mirent au travail, plaçant de petits, mais longs explosifs en cercle, avec une charge plus importante au centre du cercle, à plusieurs endroits de la pièce, le commando se divisa alors en petit groupe. Avril se tourna alors vers Sevatar tout en prenant position près d’un des sets d’explosifs.

« Nous allons leur tomber directement dessus, éliminer les menaces qui pourraient se trouver dans la pièce et les remonter à l’aide de câbles, il nous restera plus qu’à les extraire de la base pirate, avec ou sans vous, selon votre préférence. Prêt ? » A moins bien entendus que Sevatar ait quelque chose à y redire, Avril n'était jamais contre une autre vision ou plans d'actions, cela lui permettait d'ailleurs de gagner en expérience.