Hommage au passé [PV Occultus]

Espace mandalorien,
Station abandonnée,
0621H.

Sadira finit de farfouiller ses affaires, ceci fait maintenant deux semaines qu’elle est de retour dans l'espace mandalorien. Cela fait un mois qu’elle pagaie dans sa mission pour le clan, elle redresse la tête vers certains de ses trophées, elle se surprit à sourire en se rappelant déjà du chemin parcouru, des rencontres faites, et des luttes qui furent partagées. Venant soupirer elle reviendra voir son stockage, vérifie sa réserve d’oxygène, avant de retourner dans son vaisseau, une fois sûr que rien n’avait disparu pendant sa dernière absence.
-Je te jure… Je rentre à la maison, je prend un kandar. Certes c’est moins armé, mais au moins on à de la place.
-Je t’avais dit que prendre un truc juste pour le déplacement, c'était pas le top! Au pire, prend toi un intercepteur ça marche aussi.
-Vrai… au moins après quelques modifications tu pourras faire joujou avec les tourelles.
-Tout à fait!

Cette petite interaction avec Jate, viendra arracher un fin rire à la verd’ika, qui regarda doucement son nombre d'exploits, sur le flanc de brassard droit se trouver cinqs marque… un compteur de haut-fait mandalorien visiblement, discret et utile pour sa mémoire… Elle se rappelait de chacun d’eux comme si c’était hier:

Le sauvetage de l'équipe Ori’Ramikade qui lui avait valu, sa recommandation pour rejoindre cette organisation. Sadira, secouera la tête, elle se souvenait encore de la tête des commandos du consortium, quand le bras du premier d’entre eux vola, les deux autres avaient à peine eu le temps de se retourner que le second été décapité et le dernier planter en plein cœur. Faut dire que ce jour-là, Sadira n’avait pas trop réfléchi, la vie de ses frère mando’ade été en danger, est sur ce point elle n’avait pas à hésiter une seconde.

Sa chasse aux zaggek sur Dxun, dont elle viendra sans rechigner soupeser les trois flacon de bacta, contenant les oreilles gauches de ses proies ayant fait d’elle une Ori’Ramikade. Cette chasse avait beau être l’une des plus compliquées qu’elle eut jusqu'ici, elle ne regrettera pour rien au monde de l’avoir faite. Toutes ses compétences ont été mises à rude épreuve ce jour-là, et c’est avec joie qu’elle les mirent à contribution face à la faune mortelle de Dxun.

L’infiltration de la base scientifique républicaine. Une réussite totale, elle n’avait pas que rempli tous ses objectifs de A à Z, elle avait aussi dérobé une alliée de choix au républicain… Jate’Kara. Son IA embarqué actuel qui à tellement de capacité, plus que gérer une armure. Sadira, c’est et ce demande encore aujourd’hui si Jate ne se sentait pas trop à l’étroit dans celle-ci. Elle lui posera sans doute la question un jour, mais actuellement elle avait besoin d’elle, certe c’était égoïste, mais tellement vrai.

Son premier duel contre un seigneur sith, aussi fourbe que psychopathe. Elle n’a jamais eu le nom du premier qui l’a pris au dépourvu et qui fait que maintenant elle à un œil dans son dos, ou un mur quand ceci est possible. Elle avait dû tenir tête à sa torture puis à ce duel bléssé et au porte de la perte de conscience, un bon cinqs de minute surement. Tout ça pour survivre, et finalement décapité sa cible… certe déjà morte, mais on savait jamais.

Et pour finir, La cinquième et dernière marque. Suivant plus délicatement du doigt celle-ci, qui rappelait à Sadira, une douce histoire de vengeance, la vengeance de son frère, enfin plutôt demi-frère. Stab à toujours été la force tranquille de la famille, il avait beau être un invité, un étranger à notre culture. Elles l’ont toujours vu ainsi, Erika et elle. Il fut leur réconfort durant les longues nuits de doute, leur aide morale, et surtout un frère d’arme jusqu’à sa fin, sûrement qu’elles auraient toutes les deux craquer plus d’une fois sans lui pour les soutenir.

Venant à soupirer, Sadira viendra se diriger vers le cockpit, démarrer le moteur, vérifier les voyants, puis décoller. Sa destination? Son monde natal, son village natal… son ancienne maison. Elle avait besoin de le voir, et malgré le message entrant d’Erika, elle part là-bas en raccrochant au nez de sa demi-sœur, chose qu’elle fit pour la première fois depuis sa naissance.

** * **

Mandalore,
Ce qui reste d’un vieux village,
0834h

Sadira avait rangé son vaisseau au spatioport le plus proche, puis après avoir loué une motojet elle avait pris le chemin de son village natal, ou enfin ce qu’il en reste. Sadira posera pied à terre, regardant les ruines à une centaine de mètres, avec un certain sentiment amer en elle. Elle n’avait pas été là pour défendre ses compagnons lors de la bataille, et ceci elle le regrettait amèrement, et ces ruines rester là tel un phares d’un échec passer… le phare de la mort de son frère. Elle finit de descendre la motojet, la lançant là commençant à avancer dans les ruines froide et silencieuse ou seule le vent l'accompagne actuellement, faisant siffler les roches de mandalore.

Arrivée à la place centrale du village, elle viendra s’arrêter et fermer les yeux, laissant enfin les souvenirs remonter. Les rires, les pleurs, les sourires et les duels lui revenaient en tête… Elle pouvait presque entendre le village revivre. C’est un soupir lassé qui quitte ses lèvres, après quelques secondes dans ses pensées. Venant à tourner sa tête vers une petite maison, dont seul un mur tenait encore debout. prenant la direction de celui-ci, elle le dépassant de quelques mètres, ce mit perpendiculaire avec et viendra essuyer ses pieds là où devait avant se présenter la porte d’entrée de la maison.

Elle suivit tranquillement le parcours habituel de son entrée dans son ancienne demeure familiale, laissera au bout de quelques mètres ses doigts parcourir le vide, comme si elle caresser le bois massif d’une table, avant de tourner vers ce qu’elle considérer comme une autre encadrure de porte, nostalgique elle restera devant un petit moment avant d’avancer jusqu’à la tombe, maintenant présente face à ce mur encore à moitié debout.
-Bonjour Stab.. ça fait longtemps. J’aurais dû te rendre visite plutôt.

Venant s’agenouiller au pied de la tombe du gurlanin, Sadira, viendra doucement faire danser sa voie dans un chant funéraire, à mi-voie. fermant donc les yeux et laissant les paroles la transporter, elle laissant le froid du vent de mandalore traverser son armure, pour lui rappeler la chaleur qui pouvait lui fournir la douce fourrure qu’il abordait à l’époque. Quand elle rouvrit les yeux elle à la fin du chant, elle viendra verser doucement mais sûrement, le contenue rougeâtre d’un gourde sur la tombe.
-Tu te rappelle que j’avais promis de te venger… voici ton dû, le sang de celui qui t’a abattue. Le combat fut rude, tout comme celui qui à vu ta mort. Mais nous avons trouvé des alliées de choix, des personnes en qui tu aurais confiance. Et même si tu n'es plus avec nous, je sais que tu respectes nos choix, et nos ambitions présentes.

J’aurais voulu t’avoir à nos côtés, et je suis sûr que Erika serait du même avis. Tu sais, elle… on à perdu notre sourire d’antan depuis ta disparition, Erika tente de la cacher, mais je sais que ses rages sanguines sont plus fréquentes qu’avant. Elle à besoins d’avantage de ce défouler que quand tu été là. Elle en est même devenue chaste.

Mais je suppose que c’est les bonnes nouvelles que tu veux depuis le temps, non? Le clan s'agrandit et s'est vu restructurer entièrement. Maman n’est plus la chef de clan, la nouvelle un peu plus vieille se nomme Mana, elle à prit notre nom de famille au passage, nous sommes donc toujours les CaTalyc. Nous avons accueilli en notre sein deux autres clans, les Racuga et les Hettyc, nos modes de travail différent se complètent à la perfection. Je me demande encore ce que nous réserve l’avenir. Nous verrons en temps voulu!

Sadira viendra doucement secouer la tête. Avant de regarder à nouveau la tombe devant elle, un air mélancolique, mais aussi fier et déterminé au visage.
-Frangin… j’aurais une question, toi qui à toujours été à nos côtés tout ce temps, pour nous soutenir plus que pour nous juger, ou corriger. Que penses-tu de la suite logique des choses? Devrais-je suivre la route que je choisis d'emprunter? Ou dois-je penser aussi un peu à moi? A mon avenir, est ce que je pourrais devenir…

Je sais que cette fois-ci tu ne pourras pas me donner de signe de compréhension, ou me donner une direction. Mais tout ce que je te demande c’est que tes souvenirs puissent guider mes pas, vers ce que tu penses le plus juste pour moi.

Il est tout à fait vrai que s’enchaîner au passé peut être douloureux et destructeur, mais ceci empêche de commettre des erreurs déjà vécues. Malheureusement pour Sadira, le coup de l’alarme silencieuse dans les ruines, ne lui était pas familier, sans doute que cet avertissement lui servira de leçon pour le futur. Cette voie? Elle avait beau avoir vieillie, elle lui était étrangement familière. Et pour cause, cela fait des mois que Sadira n’a pas remit les pieds sur ce sol, pourquoi penser qu’une survivante y monterait la garde après tout ce temps.
-Ça fait longtemps…

Es qu’elle parlait de cette rencontre, du fait d’être prise au dépourvu… ou encore de se rendre compte que seule sa voie allez pouvoir l'identifier… certe Sadira été toujours Sadira. Mais c’est cheveux avaient blanchis et été moins entretenue qu’avant, ses lentille rougeâtre cache ses yeux noisettes, et sa beskar’gam aura aussi changer de couleur, pour des tonalités plus sanglante.

Venant soupirer, celle-ci se redresse, ne portant même pas main à ses armes. Non elle viendra retirer son casque, une première fois face à ce qu’on pourrait croire l’inconnue, pas très prudente? Va savoir. La voilà qui se dirige ensuite vers la sortie du village, reprenant le même tracé pour sortir de son ancienne bâtisse toujours autant en ruine, son regard se déshabille en chemin. La guerrière retire ce qui couvre ses pupilles, elle finit pour lancer un regard panoramique le long des environs, s’étant arrêtée les ruines d’une autre maison, elle baisse les yeux sur ce qui en était le porche.

En réalité elle sentait au fond d’elle, qu’elle avait juste. Elle savait de qui provenait cette voix, elle ne voulait juste pas la brusquer. Venant mettre la tête de côté, elle reprendra la parole:
-Dit moi… tu veilles depuis longtemps sur notre village? Pourquoi cette question tu es la seule qui est venue. Je n'ai pas participé au combat, je devais être la seule en mission lors de cette bataille. Je me demande encore si j'aurais changé quelque chose ce jour-là. Si plus d’entre nous auraient survécu…

Sadira finit par se retourner et finir de sortir du village, direction l'entrée de celui-ci, sans pour autant rejoindre directement la moto-jet qu’elle avait louée .

Regardant son amie d’enfance arrivée, Sadira avait envie de sourire, mais, celui-ci ne vint pas. Il été bloqué, comme paralyser, enfoui au fond de son être. Tout ce qu’elle put offrir à son amie à son arrivée n’était autre qu’une posture sérieuse, un brin stressée et surtout stoïque. Le casque à la ceinture, les bras croisés et le regard fixe dans les yeux de Yuki. Elle viendra ensuite l’écouter d’une traite, mais ceci n’empêcha pas ses neurones de fonctionner.

Sadira? C’est bien toi? J’aurais dû me douter que personne ne serait assez con pour venir fouiner dans les ruines du village. C’est logique que ce soit l’un d’entre nous même si plus personne ne vient rendre hommage aux morts à part moi. Je suis la gardienne non officielle de ces ruines. Il faut bien quelqu’un pour empêcher la vermine de s’installer. J’imagine que tu n’es pas ici pour le plaisir, si je me fie à ta question.

Pour te répondre : nous aurions quand même perdu. Toi présente ou non, rien n’indique que cela aurait changé quoi que ce soit. Peut-être que tu aurais juste fait partie des victimes. Quand on lit les récits du peuple mandalorien, une personne semble toujours avoir le pouvoir d’apporter de grands changements. Désolé de te l’apprendre si tu ne l’avais pas encore réalisé mais… C’est faux. Tu n’as pas à culpabiliser. C’est aussi simple que ça.

Sadira viendra se gratter, l’intérieur d’un coude du pouce, se mordant la lèvre. Elle avait tout à fait raison, une personne seule ne peut rien changer, elle ne peut rien faire… C’est le groupe qui fait tout, mandalorien ou pas, sans unité ou encore travail d’équipe les mandaloriens n’ont jamais rien fait de leur histoire. Il suffit de voir l’état actuel du protectorat. Séparé, divisé, et même si un ennemi commun finit par arriver taper à leur porte. Il risque uniquement de ce passé, ce qui c’est passé dans ce village, une double défaite à la fois pour ses habitant que pour ceux qui ont attaqué. Et cette fois-ci même pas sûr qu’une vengeance soit possible.

J’y étais, Sadira. Et tout mon entraînement, tout mon talent, tout ce que je pensais avoir… La tête pleine de légendes mandaloriennes, me disant que si tout le monde y mettait du sien, le clan, la famille, nous survivrions à l’épreuve… Nous avons survécu à l’épreuve. Pas tous. Et pas de façon héroïque. Mais ainsi est la vie. Très différente des sagas. Cruelle. Impitoyable. Mais qui vaut quand même la peine d’être vécue pleinement. Oh et Sadira?

Elle redressera la tête en regardant à nouveau Yuki, une petite moue au visage. Le clan, la famille, les amis… voici ce qui est le plus important, vivre une vie, vivre sa vie. Voici ce qui importe vraiment, Sadira l’avait oubliée, Sadira l’avait totalement oubliée. Cette vérité lui sauta à la figure et la culpabilité lui remonta au yeux au point que quelque chose de bien rare en ces temps coula au visage de Sadira. Une perle de sentiment, une larme silencieuse glissa le long de sa joue.

Pour ce que ça vaut, moi je ne te tiens pas coupable de quoi que ce soit. Tu n’étais pas là. Et alors? Personne ne t’a enchaîné au village. Une journée de plus et j’aurais été absente aussi. On appelle ça un mauvais timing. Mais bon. On ne va pas discuter de tout ça plantées comme des piquets ici. On se dit chez moi? Histoire de rattraper le temps perdu? Je suis contente de te revoir. Sincèrement. Un membre du clan d’origine, si tu veux.

Sadira viendra essuyer cette perle de sentiment, dans un hochement, cette même moue au visage, tandis qu’elle remet son casque en suivant, montant sur la motojet en même temps que son amie, là voilà qui la suit, la voilà qui repart, à sa suite. Et les voilà en un rien de temps chez son amie, dans un ville où la dernière fois qu’elle avait mit les pieds c’était à l’armurerie du coin. Elle regarde le bâtiment de bas en haut, la tête embrouillée par son elle présent, et son elle passé… les souvenirs se battant en duel pour garder une certaine logique. Pour la première fois depuis longtemps, elle se sentait faible mentalement, tel un chiot qui venait de naître. C’est à ce moment-là qu'elle comprit, il fallait qu’elle se reconstruise, mais à quoi voulait elle ressembler? Le découvrions nous durant cette histoire ou plus tard?