Rite de passage | PV Darth Akhum

Éloignée de l’académie, dans une des ruines qui jonchent la Vallée des Seigneurs Noirs. C’est ici que Yael se situe. S’étant isolée de l’agitation qui tumulte encore à l’académie Sith, l’hapienne est venue trouver un semblant de calme dans les architectures anciennes, et les traces des précédents Siths. Pour l’argentée, ils étaient une forme de réconfort, et plus exactement, un semblant de lien les relie. Après tout, elle a toujours compris ce que ces derniers lui ont raconté par les textes, et plus encore, c’est comme si elle peut rendre vivante la langue Sith. Rien d’étonnant donc qu’elle s’y sent relativement à l’aise… Du moins, la sensation des premiers niveaux des tombes est bien moins oppressante qu’une discussion en direct avec la Dame Noire des Siths.

Sur le chemin, la jeune acolyte a laissé ici et là les cadavres de quelques abominations, ou de personnes devenus fou à lier à cause, du Côté Obscur. Des êtres qui ont perdu le peu de santé mentale qu’ils avaient, pour oser rentrer dans ces ruines sans y être préparés. Ce n’est pas son cas, elle est assez forte mentalement pour résister à une telle folie, et suffisamment puissante pour éliminer ce qui n’est rien de plus que des animaux sauvages drogués à la présence du Côté Obscurs de la Force. La majorité sont tombés sous les coups de son sabre laser, et un ou deux ont subits les pouvoirs Siths de la jeune femme. Cela lui convient parfaitement, car suite à cette rencontre, l’hapienne à quelques excès de colère à évacuer, malgré le fait de s’en nourrir d’une bonne partie. Est-ce le résultat de cette convocation, ce qui s’y est dit, ou tout simplement la simple présence que celle que Yael à rencontré ? La raison n’est pas vraiment importante, si ce n’est que si un ou deux Siths jaloux de l’attention qu’elle a reçue décident de venir lui chercher les noises, les voilà prévenus.

Yael s’est arrêté dans une des chambres du temple, éloignée du trajet habituel que les initiés ou la plupart des siths prennent. Éclairée par les flambeaux des environs, dont les flammes semblent être nourries par la Force elle-même, l’acolyte se tient debout au centre de la salle, les bras derrière le dos, son visage faisant face à une des stèles de l’endroit. Cette pièce est d’une forme symétrique, formant pas loin d’une croix. Coupé en deux niveaux, l’entrée de la chambre se fait sur le niveau supérieur, qui forme un balcon autour de la partie centrale. Dans un état digne des ruines antiques, on peut y deviner d’anciens bancs, et des restants de stèles, détruites par le temps, ou des Siths voulant conserver les secrets pour eux, et qu’ils ont sans doute enterrés dans leur tombe. Le plus intéressant dans ce lieu et la zone du bas. Jonchés de différentes stèles qui forment un octogone, c’est l’endroit le plus éclairé de la pièce indiquant qu’à l’époque ça a été l’endroit le plus important, là où tout ce qui est fait dans cette pièce a pris place. Au-delà des lumières, la pièce plonge dans la pénombre sous les balcons, des portes fermées ou des éboulements empêchant à quiconque sans la Force qui quitter le puits. Enfin, à l’opposée de l’entrée, au niveau inférieur, un couloir se dessine, finissant sur ce qui semble être un autel. Difficile à dire, car comme le reste de la salle, l’état des lieux ne peut laisser qu’à supposition à quoi sert cette pièce.

Ça, où bien lire et faire sens de ce qui est noté sur les stèles présentent tout autour du jeune Sith. Mais plus que d’une volonté d’apprendre aujourd’hui, Yael est surtout ici pour remettre de l’ordre dans ses idées, ainsi qu’essayer de s’acclimater plus naturellement à la présence du Côté Obscurs. La rencontre avec Darth Ankh est une preuve suffisante pour la jeune femme, pour comprendre qu’au-delà même de la différence de puissance, elle a encore beaucoup à faire pour que son corps puisse supporter une telle puissance. Si elle souhaite un jour atteindre un niveau ne serait-ce que proche, alors son corps devait être forgé par le Côté Obscurs de la Force pour qu’elle ne soit pas à subir cette sensation désagréable. C’est donc les yeux fermés que l’hapienne médite dans le temple, laissant le flux de la Force la traversée, et laissant ses affres émergeant du temple la traverser, la nourrir, mais pas la submerger. Si elle perd le contrôle, alors elle n’est pas différente de ceux qu’elle a tués sur le chemin.

Cependant, après quelque temps, elles-mêmes ne sachant pas depuis quand elle est ici, un événement non habituel la ramène à la réalité. Ce sont des bruits de pas qui lui font ouvrir les yeux. Ils s’approchent, bien qu’ils soient suffisamment lointains pour l’instant. Signe que la source de cette perturbation n’a que faire de se cacher dans les ombres. Plus les pas approchent, et plus Yael le sait : quoi que ce soit, cela se dirige vers là où elle est actuellement. Reste à savoir ce qu’elle fait. Fuir, se cacher ? Elle laisse échapper un sourire assuré sur ses lèvres à ses pensées ridicules. Depuis quand est-elle contre un défi. Sans aucune crainte, l’acolyte reste donc au centre de puits, ses yeux quittant les écritures des stèles, pour observer l’entrée de la chambre. Bientôt, une silhouette va se forme sur le pas de la porte, et une seule question va devoir être répondu : va-t-elle être amicale, ou bien hostile ? Quoi qu’il en soit, Yael sait pertinemment qu’on vient la chercher, après tout, venir ici, dans cette pièce à l’écart des lieux les plus importants du temple ? Ce n’est certainement pas la Force qui va amener les deux individus à se rencontrer, mais bien la volonté de l’un d’entre eux que de rentrer en contact avec l’autre.

Et dans le cas présent, ce quelqu’un semble bien déterminé à rencontrer Yael, au point même de lui faire comprendre qu’il est là. Au moins, s’il viens l’affronter, il aura pour lui d’être honnête ses intentions, et non de les camoufler... Une mort des plus honorables, dans ce monde de traitrises.

Le chasseur Sith du Seigneur Akhum quitta l'hyperespace dans le système de Korriban, il avait entendu parlé, bien qu'un peu tard, de l'arrivée de la Reine sur la planète, et arrivait ainsi « après la fête ». Son escorte était déjà repartie.
Bien que l'arrivée de la Reine semblait bonne raison pour lui d'arriver, il n'était pas là pour ça. Il ne comptait pas s'attarder, la ligne de front l'attendait toujours, il y avait laissé son Destroyer au cas où.
Le spatioport lui demanda ses codes d'identification, une fois qu'il eut l'autorisation d'atterrir, il se posa dans l'un des hangars.

Un Sith de rang inférieur, ainsi qu'une haie d'honneur de soldats l'attendaient, son arrivée n'était pas annoncée mais le Sith se doutait de ce que signifiait la démarche du Seigneur. Il en avait vu passer et connaissait leurs habitudes : Darth Akhum était sans apprenti et il venait parfois inspecter les Initiés des différentes académies, et c'était exactement ce qu'il était venu faire.
Ne serait-ce que pour ses besoins personnels, ceux de l'Ordre, et ceux de la guerre en général, il se devait de former au moins un apprenti. Surtout qu'au final, quoi de mieux qu'une ligne de front pour aguerrir un élève ?

On lui montra les lieux de leur entraînement, où lui-même était passé bien sûr, il les observa, sans en penser grand chose. Oh bien sûr, il y avait des prometteurs, et de futurs cadavres, mais il n'était pas vraiment impressionné...
Il finit par s'enfermer dans un bureau et parcourir les fichiers des élèves.
Il vit l'histoire et les remarques des professeurs sur de nombreux Initiés, il vérifia aussi les fichiers des Acolytes, et son attention fut attirée par un profil en particulier, un Acolyte sans Maître.

Ce n'était pas commun pour un Initié de réussir les épreuves sans être digne d'être choisie par un Maître. Trop faible ou trop indisciplinée ? Il l'ignorait. Cette personne n'était pas madame tout le monde en tout cas. Yael Tara, 17 ans, Hapienne et fille d'un grand empire de divertissement. Rien que cela aurait du attirer l'attention d'un Maître.
Elle était toujours affectée ici, quel gâchis, elle semblait prometteuse en terme de capacités, elle semblait pouvoir déchiffrer les langages Sith anciens. Akhum hésita... puis soupira avant d'éteindre l'ordinateur et sortir du bureau. Il parla aux Initié et Acolytes aux alentours et finit par découvrir que la jeune Acolyte traînait souvent dans les tombeaux Sith. On lui donna une direction qu'il suivit, aucun Initié ou Acolyte n'oserait mentir à un Seigneur Sith après tout. Il passa à côté de nombreux cadavres encore frais... des victimes de la colère de la jeune Acolyte ? Cela, ou celles de quelqu'un qui la suivait ?

Il marcha calmement, mais d'un pas lourd, vers le tombeau, sa cape noire flottant au gré du vent de la planète noire. Pénétrant dans celui-ci, il enjamba les corps des Initiés rendus fous par l'énergie obscure de ce lieu de repos. Il fouilla les salles sans la trouver, mais sa volonté nourrissait son intuition, il sentait une présence ici, et prit une direction qui s'avéra être la bonne, car il pénétra dans une grande pièce qui avait l'air cérémonielle, et vit en contrebas la jeune Hapienne, non loin d'une ancienne stèle.

Elle semblait l'avoir entendu arrivé, puisqu'elle regardait déjà dans sa direction. La jeune fille était magnifique, mais cela n'était pas surprenant vu sa race. Ses yeux bleus se confrontaient à ceux rougeoyants de l'armure de Darth Akhum. Il la regarda quelques instants, avant de sauter du balcon, atterrissant avec agilité sur le sol, avant d'avancer d'un pas décidé vers elle. Elle pourrait sans problème sentir l'hostilité, surtout lorsque la lame de sang du Sith s'alluma, mais elle ne devait probablement pas s'attendre à ce que celui qui voulait attenter à sa vie ne soit pas un simple Acolyte...

Prête ou pas, la lame d'Akhum entama un mouvement descendant destiné, s'il n'était pas interrompu, à trancher verticalement le magnifique torse de l'Acolyte. Akhum enchainerait ensuite une vague inlassable de coups violents du Juyo, destinés à désarmer la jeune fille. Cependant, il ne souhaitait pas tout à fait la tuer, pas tout de suite, il voulait d'abord savoir pourquoi cette énergumène n'avait pas de Maître, et donc vérifier si elle était bien faible.
Et puis après tout, pour un guerrier, l'on ne connaissait vraiment quelqu'un que lorsque l'on croisait le fer avec eux...

Un instant éphémère, et qui pourtant, à sembler bien long à la jeune acolyte, quand son regard entre en confrontation avec celui de la silhouette qui l’observe du balcon. Alors que les deux Siths s’observent, Yael remarque que l’individu porte une armure… Les sourcils de l’hapienne se froncent légèrement, ce n’est pas une tenue qu’on voit parmi les Acolytes ou les Initiés… Sans compter que l’aura que la personne dégage est suffisamment forte pour perturber celle du temple. Il devait être au moins un guerrier Sith, c’est une tenue révélatrice, et bien évidemment… Sa soif de sang alors qu’il saute à sa hauteur et s’avance vers elle d’un pas déterminé, et que son sabre laser vient illuminer la salle, est palpable pour l’acolyte.

Il n’y a pas le temps à la réflexion, ni même à la discussion. La lame de son adversaire fond déjà sur la jeune hapienne, et celle-ci active son propre sabre laser pour contrer le premier assaut de l’individu en armure. Si cette première frappe est là pour déclarer le début du combat, les coups qui suivent ne trompent pas l’acolyte. Un style qu’elle connaît que trop bien, on peut même dire que c’est une forme favorite parmi les Siths. Les assauts du Juyo de son opposant la fait reculer d’avoir un instant, non par réelle surprise des attaques, mais plus par la stupeur de la puissance derrière les coups. Elle doit utiliser ses deux mains pour contrer les assauts de son adversaire, et recule à chacune de ses attaques.

Il ne fait aucun doute à l’acolyte que son adversaire n’est pas un étudiant ici, et certainement pas un professeur, sinon Yael peut le reconnaître à sa signature de Force.

Cependant, très rapidement, l’argentée reprend le dessus sur le début de leur échange aux sabres. Malgré les coups puissants de son adversaire, celle-ci possède une parade presque adéquate contre le style Sith par excellence. Grâce à sa forme Niman, et sa propre connaissance du Juyo, l’acolyte arrive non seulement arrive à repousser les assauts, mais émet quelques frappes entre les assauts de son opposant, pour punir ce dernier de ses assauts ininterrompus et ainsi que de la cupidité de ces derniers. Aucun des coups que Yael ne lui assène ne peut être meurtrier, car quoi qu’elle en pense, il est clair que la personne en face d’elle est un habitué des combats. Mais ils ont au moins pour objectif de le blesser suffisamment pour l’affaiblir et offrir plus d’opportunité à l’acolyte, qui a son attention complètement concentrée sur le combat.

Ainsi, pendant les premières secondes du combat, les deux Siths s’affrontent donc au milieu des stèles, le premier bougeant au gré de ses attaques. Soudain, Yael, après un nouveau contre pour déstabiliser son adversaire sur ses appuis, utilise une poussée de Force pour tenter de le repousser. Mettre un peu de distance entre les deux peut lui permettre de jauger la situation et préparer un plan pour se donner l’avantage… S’il résiste, elle compte bien utiliser son avantage de forme pour continuer à l’affaiblir, jusqu’à trouver le moment opportun pour le tuer.

Quoi qu’il se passe, Yael sait qu’elle va devoir utiliser la moindre des leçons qu’elle a reçues si elle souhaite survivre à l’affrontement. Mais une chose est certaine pour son opposant. Malgré la difficulté et la situation dans laquelle elle se trouve, un sourire orne de plus en plus son visage.

Alors qu'il attaquait afin de tester la jeune Hapienne, celle-ci retourna la situation contre lui en tentant de frapper à travers sa garde. Akhum, fort de son expérience, réussit à bloquer les tentatives de Yael d’effleurer son armure. L'arrogante Acolyte avait peut-être pensé pouvoir placer un coup sur un Seigneur Sith, même s'il se retenait et que le Juyo négligeait la défense, le Niman était une forme trop simplifiée, sans compter la différence de niveau entre cette énergumène qui venait de terminer sa formation, et un Seigneur Sith confirmé tel que lui.
Les deux adversairses croisèrent leurs lames dans le tombeau millénaire, interrompant un silence solennel, celui du repos des morts. Interrompant le sommeil des fantômes, qui voyaient depuis les enfers du Côté Obscur, le combat entre cette femme et ce monstre.
Il resta sur la défensive, curieux de voir son prochain coup.

Il le vit, arriver par le dessous en un mouvement ascendant, un coup destiné à le faire reculer et le déstabiliser. Il se prêta au jeu et recula d'un pas tout en bloquant l'attaque, et Yael enchaîna d'une poussée de force à laquelle il ne résista pas, cela lui permettait de prendre ses distances, cependant, il se rattrapa d'un salto et atterrit sur ses deux jambes.
Elle le regardait d'un étrange sourire... comme si elle appréciait ce qu'elle vivait...
Akhum réfléchit... son objectif avait été de faire un échange de coup afin de la tester, mais celle-ci venait de se défendre de façon plus sérieuse qu'il ne l'avait prévu, et ce sourire ne le trompait pas. Elle aimait les combats... ou du moins les défis ! Elle lui rappelait un petit peu lui-même dans un sens, alors pourquoi la priver d'un bon moment ?

Mais avant...
Il ne voulait rien dire, mais elle avait piqué son intérêt, plus que lui-même ne voulait l'admettre en réalité. Il brûlait d'envie de mieux la connaître :

– Tu te défends bien jeune fille, je dirais même mieux que la plupart des apprentis de ton niveau, mais fais attention, tu utilise une forme dotée de nombreuses faiblesses...

Il changea sa garde, tenant son sabre laser verticalement, sur le côté et non loin de sa tête, la garde de l'Ataru :

– Yael Tara, voyons comment tu te défends contre cela !

D'un bond, il rejoignit son adversaire et recommença à rouer sa garde de coups, il se retenait toujours bien sûr, le but n'était pas de la tuer, mais la vitesse et la précision de son attaque ne manquerait pas de faire reculer l'apprenti, chez qui il percevait une sorte d'arrogance. Si celle-ci se montrererait trop cavalière, il ne manquerait pas de la remettre à sa place, mais pour l'instant... pour l'instant, il appréciait, comme elle, ce moment ! Un compliment, un honneur pour elle d'ailleurs ! Car cela faisait belle lurette qu'il n'appréciait plus les combats de niveau acolyte !

Il tenta de croiser une nouvelle fois sa lame avec la sienne, et d'un geste, de faire partir sa garde de côté afin de la faire reculer d'un puissant coup de pied au thorax. Ensuite, il la laisserait attaquer, il voulait voir ce qu'elle valait dans tous les aspects du combat.

Son adversaire a bien subi la poussée de Force de la jeune Acolyte, mais en réalité, son petit bond en arrière et l’atterrissage contrôlé a plus frustrée Yael qu’autre chose. Le message est presque clair dans son esprit : quoi qu’elle fasse, la silhouette en armure va déjouer ses attaques et ses plans comme si de rien n’était. Ou bien n’était-ce que du bluff pour l’intimider ? Non, la jeune Sith a cette étrange sensation que l’étrange silhouette ne la combat pas avec tout son pouvoir. Après tout, si aucune de ses attaques n’a réussi à passer, c’est qu’il a arrive à les prévoir, ou du moins les déjouer à temps, malgré le fait qu’elle connaisse suffisamment de faiblesses de Juyo à son avis pour le contrer sous sa forme Niman.

Nonchalamment, Yael se mit à faire les cent pas devant son adversaire, un fusion de défiance et de colère émanant de son regard. Cela la rendait incapable de tenir en place, comme si elle bouillonne de l’intérieur. D’un côté, elle y voit un défi, d’arriver au moins a placé une attaque sur cet individu qui semble la surclasser. De l’autre, l’Acolyte se demande bien ce que son adversaire, s’il est bien un guerrier ou seigneur Sith, ce qu’il a à gagner pour venir l’affronter ici. Il faut dire qu’en quelques jours seulement, la jeune femme s’est retrouvée en tête à tête avec la Reine Eternelle, et maintenant lui. Si l’hapienne a pensé récupérer un semblant de tranquillité de sa vie, et au moins un peu de contrôle dans cette dernière, de nouveau elle se retrouve contre des personnes qui peuvent, en un instant, détruire le peu qu’elle a accompli, et cela l’énerve autant que cela gonfle son ego. Cependant, et actuellement, une seule chose est certaine. Ces deux rencontres cimentent un fait dont elle est consciente, mais dont la réalité l’a dépassé encore récemment….

Yael a encore un long chemin à faire si elle veut prétendre récupérer une position… Non, dépasser la position qu’elle a quittée en se faisant amener ici…. Et encore un plus long chemin avant de maîtriser les arcanes du Côté Obscurs.

Les paroles soudaines de son adversaire brisent le silence et l’inaction temporaire des deux adversaires. Enfin, il daigne lui parler, et la félicite même pour sa défense actuelle… Est-ce donc un test ? Ou de la simple surprise ? Quoi qu’il en soit, le fait qu’il signale que sa Forme possède des faiblesses, alors que ce dernier change de garde, la fait arrêté sur ses pas, abaissant légèrement son appuie pour se préparer un bouger. Yael reconnaît cette garde, non seulement car on lui à inculqué un basique de toutes les formes, mais surtout, car le Niman en tire une partie de son école…. L’Ataru.

À peine que l’acolyte eu le temps de se mettre en position, qu’elle n’a même pas le temps d’enregistrer que son adversaire connaisse son nom, que l’argentée se retrouve à devoir essayer de survivre à des attaques encore plus spectaculaires que l’est le Juyo. Si autant l’agressivité de la forme favorite des Siths est une faiblesse qu’elle peut exploiter grâce à ses connaissances, l’aspect spectaculaire de l’Ataru est bien plus difficile à contrer pour la jeune femme… Du moins, en partie.

Yael recule et ploie presque sous les coups rapides, et malgré tout puissants, de son adversaire. À chaque coup, elle doit faire un ou deux pas en arrière pour s’assurer de ne pas se prendre le second… Et à chaque angle d’attaque, l’acolyte perd du terrain… Si lors du précédent échange elle a pu contre-attaquer, ici, Yael est pleinement soumise à la défense… Et cela dura, jusqu’à ce qu’il dégage sa garde d’un coup bien placé, et que l’air quitte un instant les poumons de l’hapienne, alors qu’un coup de pied l’envoya valser quelques mètres plus loin, dans les ténèbres de la salle. Utilisant la Force pour amortir la chute, la jeune femme se retrouva malgré tout dos au mur, le choc contre ce dernier fit tomber quelques pierres du balcon supérieur, sous lequel elle se trouve actuellement. Se tenant son torse de sa main libre, la jeune femme pointe son sabre devant elle, en direction de son adversaire. Si son regard brille encore, son visage lui, est  bien plus fermé et concentré.

Elle le sait. S’il a souhaité la tuer, il l’aurait fait maintenant. Mais est-ce là un plaisir de jouer avec elle avant sa mort, ou simplement que son objectif est différent ? Qu’importe, l’acolyte montre qu’elle n’est pas prête à abandonner, et c’est tout ce qui compte pour le moment. Et pendant quelques secondes, rien ne se passe entre les deux protagonistes… Signe suffisant pour la jeune femme que ce dernier attend que ce soit elle qui passe désormais à l’attaque. Jaugeant ses actions un instant, la jeune femme s’approche d’un pas décidé vers son redoutable adversaire, son sabre, éclairant la pénombre d’une lueur sanglante, mise sur le côté, une garde légèrement abaissée. Arrivant à quelques pas de se dernier, elle s’élance soudainement contre son adversaire, sa vitesse changeante, et son agressivité décuplée, alors que l’acolyte change son angle d’attaque pour l’attaquer sur le côté. Les rôles sont maintenant inversés, car la jeune femme utilise désormais le Juyo pour faire plier son adversaire…

Une folie ? C’est peut-être ce que son adversaire pense. Après tout, il n’y a rien qu’elle fait qu’il ne connaisse sûrement déjà. Alors que l’assaut de l’acolyte est nourri par le Côté Obscurs, elle fait en sorte de le diriger en dessous des arcades de la salle. Ici, son Ataru ne peut être utilisé, l’espace est bien trop confiné pour cela. Droite, gauche, haut, haut, estoc, ces coups sont aussi nombreux qu’imprévisibles, et surtout, font en sorte de ne laisser aucun répit à son adversaire, qui bien même est plus puissant que Yael, doit être bien plus défensif s’il ne veut pas y laisser une main…  Ses attaques sont bien plus erratiques, touchant même le décor ici et là, laissant parler sa colère et son agression lors de ses estocs. Elle utilise l’ensemble de son corps pour changer ses appuis, son agilité lui permettant de faire des cabrioles, si bien moins spectaculaire que la forme Ataru que son adversaire vient de démontrer, qui est tout de même efficace pour se rendre imprévisible. Mais l’acolyte n’attend qu’une chose. Si son opposant reste sur la défensive, alors elle continue son assaut… Mais s’il effectue un seul changement dans ses habitudes, un contre, une attaque, un changement de posture…. La jeune Sith changera immédiatement de forme, pour repasser sur sa forme de prédilection, montrant sa capacité à pouvoir alterner de formes en plein enchaînement avec une certaine aisance.

Mais là n’est pas ce qui doit inquiéter le Seigneur Sith.

C’est que directement après le changement de rythme, Yael utilise les éclairs de Force au niveau du visage de son adversaire, pour le prendre de court lors de sa manœuvre. Pas dupe, elle se doute très fortement que l’attaque n’a que peu de chance de le toucher lui, mais s’il pare avec son sabre ou esquive, la décharge d’énergie va faire s’écrouler le balcon fragilisé lors de ses attaques pour le faire s'écrouler sur son adversaire. C’est là raison de son passage sous la forme Niman. Non seulement elle reprend une position plus défensive, mais celle-ci permet d’utiliser la Force sans se mettre en danger.

C’est une des premières leçons qu’on lui a enseignées, bien avant son intégration chez les Siths… L’environnement est son plus grand atout dans un combat où elle est surclassée de toute part. C'est ce qui fait la différence entre un bon, et un excellent gladiateur.

L'attitude de l'Acolyte avant son attaque était bien caractéristique des jeunes apprentis du Côté Obscur, envahi d'un nouveau pouvoir qui leur donnait des possibilités infinies. C'était tellement facile de se laisser consumer par celui-ci, de faire subir cette puissance à autrui, et de devenir arrogant... Il le savait bien lui-même, qui avait été à sa place, surtout lui qui avait été en permanence rabaissé dans le passé, avoir le pouvoir pouvait rendre fou...
Telles furent les idées qui traversèrent son esprit alors qu'il avait vu la jeune adepte faire les cents pas, sourire en coin au visage.

Le bon côté : elle ne se laissait pas faire, son regard montrait sa colère, le potentiel de celle-ci. Cette colère pouvait nourrir ses ambitions et la mener à accomplir de grande et terribles choses !

Son attaque fut un franc succès, la jeune Yael réussit tant bien que mal à se défendre, son jeu de jambe était correcte ainsi que sa stratégie. Contre un adversaire plus fort physiquement, elle devait garder une certaine distance, bon choix. Contre un adversaire à force égale, cela aurait probablement été bien plus difficile pour lui de briser la garde de cette adversaire, et de lui coller son coup de pied au thorax.

Ce coup l'avait semble-t-il d'ailleurs réveillée... son air avait changé, il semblait bien plus déterminé, il le voyait tandis qu'elle le pointait de son arme...

Elle avança, il la sentit canaliser sa colère et se prépara à bloquer cette dangereuse furie. Les lames cramoisies se croisèrent une nouvelle fois, leur son déchirant résonnant dans la tombe millénaire, les vibrations agressives fendant l'air, Akhum resta sur la défensive, remarquant le changement de style :

– Bien, utilise ta colère ! Sois agressive ! Tu ne voudrais pas mourir ici n'est-ce pas ?!

Pour un simple mortel, l’enchaînement de Yael paraîtrait impossible à contrer, le flash de la lame mêlé à sa vitesse la rendait difficile à garder en vue, mais Akhum resta parfaitement capable de bloquer les attaques, non sans être impressionné par la ténacité et la vraie puissance de cette Acolyte !
Il remarqua qu'elle le repoussait vers une zone restreinte, belle utilisation de l'environnement.

Akhum, au cours de ses batailles, avait rencontré pléthore d'adversaires, ce qui l'avait forcé à adapter son style, ainsi, il était très polyvalent et bien qu'il adorait attaquer, il savait qu'un guerrier devait disposer d'une bonne défense. Une bonne défense pouvait permettre d'attaquer plus tard, ainsi, il ne voyait pas le Soresu, la forme qu'il adopta, comme une faiblesse, mais plutôt comme l'armure des Mandalorien : un élément normal du combat.

Parfois, la lame de Yael toucha un mur, créant une volée d'étincelle, mince alors, elle détruisait l'Histoire des Sith !

– Eh bien doucement Acolyte ! Il doit rester un tombeau à visiter pour la prochaine génération !

Avait-il lancé sur un ton plaisantin, bien que cela l'ennuyait vraiment qu'elle endommage les lieux, mais il savait aussi que lorsque l'on avait pas le choix, au diable l'Histoire, l'instinct de survie prenait le dessus. Étant conscient de cela, il ne la réprimanda pas.
Cependant, pouvait-elle se demander s'il prenait le combat au sérieux étant donné la plaisanterie qu'il venait de lui lancer à travers la figure, alors qu'elle même semblait presque prête à exploser de colère.

Tiens, elle venait de repasser en Niman, le Soresu était sûrement trop efficace contre sa forme agressive, voilà, une bonne défense faisait changer les habitudes de son adversaire, ce qui permettrait actuelle au Seigneur Sith d'inverser le cours du duel, chose qu'il fit pas encore une fois, elle faillit le surprendre d'ailleurs, en utilisant un Éclair de Force si prêt de son visage, qu'il bloqua, cela créant une décharge d'énergie qui les repoussait tous les deux, et lui plus loin sous...

Le balcon fragilisé.

Il le voyait, levant la tête, avant de recevoir les éboulements, il lâcha, toujours sur un ton léger :

– Huh... Pas bête.

Les roches s'éboulèrent alors sur lui, créant un nuage de poussière, mais si Yael ne voyait plus le Sith, elle entendait toujours son sabre laser...
Il fut alors dévoilé, soulevant un morceau des éboulements à l'aide de la Force de sa main libre, il avait arrêté ce qui le menaçait directement, laissant les autres rochers tomber autour de lui. D'un geste de sa main légèrement tremblante qui utilisait la Force et qui, malgré tout, fournissait un effort, il laissa tomber les éboulis stoppés derrière lui, regardant en même temps Yael.

Le silence tomba à nouveau, Darth Akhum resta droit comme un « i », fixant la jeune effrontée, sa lame penchée sur son côté droit, pointe vers le sol... et alors que les derniers grains de poussières étaient retombés, et qu'elle devait certainement s'attendre à une contre attaque terrible, le Seigneur Sith éteignit son sabre laser. Sa voix grave et un peu brouillée par le micro de son casque resta légère, mais était plus sérieuse :

– Très bien, évitons de détruire ce lieux millénaire. Je suis rassuré.

Il rangea sa lame à sa ceinture et se présenta :

– Je suis Darth Akhum, Seigneur Sith, je n'ai pas d'apprenti vois-tu, je suis donc venu inspecter les initiés et acolytes. Je suis tombé sur ton cas, une initiée promu acolyte, mais sans maître. C'est une position dangereuse dans laquelle se trouver, car ne trouver aucun maître à sa sortie de l'Académie diminue les chances d'en trouver un plus tard. Tu semblais avoir un bon dossier, du potentiel, mais un potentiel non travaillé ne vaut rien. J'ai donc voulu m'assurer que la raison pour laquelle tu n'étais pas plus formée n'était pas une faiblesse due à un repos sur tes lauriers.

Il laissa un silence, le temps que Yael se calme, et assimile les informations :

– Je suis satisfait de constater que cela n'a pas l'air d'être le cas. Je dirais même quel gâchis de ne pas développer ton potentiel ! Pas étonnant que notre Ordre s'affaiblisse !

Comme elle s’y attend, son lancer d’éclairs de Force a été bloqué par son adversaire. Ce que la jeune acolyte n’a pas prévu cependant, c’est qu’elle soit dans le rayon de déflagration du contact de ses éclairs avec le sabre de son adversaire, et les deux combattants ont été tous deux envoyés à des directions opposées. Essayant de récupérer son appui, son regard se posa sur le combattant, qui une nouvelle fois, semble prendre à la légère le duel. Si les mots semblent la féliciter, le ton employer par ce dernier pique Yael dans le vif une nouvelle fois. C’est réellement comme si quoi qu’elle fasse, l’homme en armure ne va pas avoir le moindre mal de se défaire de ses assauts. L’acolyte finit sa propulsion sur le dos, avant de rouler bouler dans la poussière du temple, se redressant avec difficulté… Au moins, avec une telle quantité de roche, même cet inconnu ne peut s’en sortir indemne. Et pourtant…

Elle peut encore entendre le bruit de son sabre laser, signe qu’il est toujours en vie. Et quand la poussière est enfin retombée au sol, sa propre lame se mit à pointer vers le sol. Sa main posée en maintiens sur une des stèles se resserra, formant un poing, alors qu’elle ne peut être que médusée. Là, sous les roches, il se tient. D’une main, il utilise la Force pour empêcher les pierres de l’édifice de l’écraser, et finalement, alors que leur regard se croise, il finit par dégager les débris derrière lui, le laissant quasi indemne.

La respiration de l’acolyte s’accéléra… Que faire ? Quoi faire ? Elle n’a clairement pas la puissance de continuer le combat bien longtemps, et son dernier atout n’a fait que le retarder quelques secondes tout au plus. Est-ce comme ça qu’elle va mourir, ou pire ? Est-ce qu’une nouvelle fois, un Sith va la mener dans un chemin où elle n’a pas la force de s’en dévier ? La peur et la crainte de Yael peuvent être palpables pendant un instant, alors que les deux se dévisagent… Et finalement, à la grande surprise de l’acolyte, son adversaire éteint son sabre. L’argentée, bien que sa chevelure a subi les conséquences d’un duel dans des ruines antiques, comme l’instar de son corps et de sa tenue, ne peut qu’observer abasourdit la personne en face d’elle, alors qu’il lui annonce qu’il est temps d’arrêter de massacrer le temple.

Puis enfin, l’inconnu se présente, et elle peut mettre un nom sur son … casque, au moins.

Darth Akhum… Un Seigneur Sith ? Cela explique pas mal de choses à vrai dire, et le pourquoi pendant tout le ‘duel’, la jeune acolyte a été surclassé, même lors de l’utilisation des meilleures bottes et idées qu’elle a pu avoir durant celui-ci. Tout simplement, et même en comprenant plus qu’amèrement que le Seigneur Noir n’a guère été sérieux, elle vient d’affronter un Sith à l’apogée de son pouvoir, minus le Conseil Noir et la Reine Éternelle. Cette réalisation lui suffit à la calmer, et à reprendre ses esprits. Mais c’est surtout la raison de sa venue qui pique la curiosité de Yael. Il cherchait un apprenti, il a vu son dossier et il a voulu la tester directement. C’est une question que la jeune femme s’est toujours posée d’ailleurs. Pourquoi personne n’a voulu d’elle ? Une intervention ? Une incertitude ? Ou bien… Une peur d’être dépassé par son ambition ?

Elle chasse cette dernière pensée de son esprit. Ce n’est pas le moment de laisser parler son arrogance, pas quand elle vient d’expérimenter directement tout le chemin qu’elle doit encore parcourir dans la Force avant de pouvoir accomplir le Code Sith. Si la Dame Noire des Siths lui a fait admirer l’étendue de sa puissance que part sa présence, Darth Akhum a démontré concrètement ce fait. C’est seulement quand elle aura cette puissance, et plus encore, que l’hapienne peut avoir l’audace de se dire Libre. Mais déjà, au fond d’elle, l’argentée ne peut s’empêcher d’avoir une pointe de fierté d’avoir tenu aussi longtemps contre un Seigneur Sith, même s’il s’est retenu, sans aucun doute.

Quoi qu’il en soit, l’homme en armure a fini sa présentation, terminant sur une phrase très étrange. Le genre de phrase qui sous-entend la frustration, peut-être même le dédain, de ce dernier pour la position actuelle des Siths. En soi, une vision qui semble bien différente de celle de leur dirigeante.

Mais pour le moment… Yael finit par éteindre son sabre laser, se redirigeant dans le centre de la salle, légèrement plus éclairée maintenant qu’une partie du balcon ne masque plus la lumière. Sa respiration est toujours saccadée, et elle, clairement, sort d’un duel vu son état… Et un duel qui n’a guère été une cure de plaisir. Malgré tout, ajustant rapidement son apparence, elle posa sa main sur son torse encore douloureux, et salue le Seigneur Sith d’une révérence, avant de prendre la parole. L’acolyte note d’ailleurs une étrange similitude, bien que les raisons sont différentes. Aucun des deux ne parle avec leur voix naturelle. L’un parle via un micro, et l’autre… On lui a volé sa voix, ne laissant qu’une faible résonance, et qui sait si un jour elle peut récupérer ce qui lui a été arraché, la marque de ce crime présent sur sa nuque, le combat ayant défait le ruban dont elle entoure sa nuque pour masquer la cicatrice.

- Enchantée, Seigneur Akhum. Si je n’ai guère besoin de me présenter, sachez malgré tout que je suis flattée de recevoir les honneurs d’un Seigneur Noir, et bien heureuse de voir que mes efforts ont payé leurs dividendes.

Yael se redresse, et imite l’homme en armure, rangeant son sabre à la ceinture.

- Mais si je puis me permettre, en quoi vous trouvez que l’Ordre Sith s’affaiblisse ? Il me semble pourtant que dans l’Histoire de notre Galaxie, nous faisons partie d’un des rares Ordres SIths ayant survécu aussi longtemps, sans se cacher en craignant leur destruction, et tout en ayant une guerre pour nourrir nos passions, et qui possède le mérite de nous unir… Plus ou moins.

L’hapienne finit par regarder les environs, pas forcément très propices à une discussion. Finalement elle fait un geste gracieux de la main, désignant la sortie, et signe que malgré le clair respect dont elle fait preuve dans ses paroles envers le Darth, la jeune femme n’est pas autant une à se laisser guider si facilement. L’initiative est une chose aussi innée en elle que son éducation lui a apprise… Et c’est une chose nécessaire dans la société hapienne, et en particulier de l’entrepreneuriat.

- Devrions-nous sortir ? Ce n’est pas un lieu des plus appréciables pour discuter, sauf si vous avez quelque chose d’autre à faire dans ses ruines, bien évidemment.

Et il y a sa partie hapienne qui n’apprécie guère le côté sombre du temple, bien que cela rentre en contraste même avec sa nouvelle éducation Sith.

Yael rangea également son arme elle aussi, le combat avait l'air de l'avoir secouée. Elle reprit contenance et salua respectueusement le Seigneur, il pu alors entendre la voix étrange de celle-ci... C'était comme si elle... n'avait plus de voix en réalité. Un genre de résonance, une exclamation faiblarde, il remarqua alors une cicatrice sur la nuque... elle avait du subir des dégâts aux cordes vocales, ou quelque chose comme cela. Un coup de sabre laser ? Non, elle serait déjà morte.

Elle était flattée de ses compliments. C'était chose normale pour lui de reconnaître les qualités de son adversaire, là où le guerrier était bien plus sage qu'il n'y laissait paraître. La jeune apprentie avait de nombreuses qualités, un grand potentiel, et pourtant, rien. Elle était bloquée sur cette planète, dans cette académie. La preuve que l'on avait pas toujours ce que l'on méritait dans la vie. Dans un sens, elle était un peu dans la même situation que lui dans son enfance : un potentiel gâché par les circonstances de la vie.

Elle lui posa alors la question ! Que voulait-il donc dire par le fait que l'Ordre Sith s'affaiblissait ? S'il avait lancé cette phrase pour tâter le terrain afin de cerner idéologiquement cette jeune fille, il ne lui répondrait pas ce qu'il pensait de bute en blanc alors qu'il ne savait pas s'il pouvait lui faire confiance. Il avait déjà une réponse dans sa tête, mais avant, elle proposa de discuter dehors... Tiens, il aurait aimé discuter ici lui, une tombe était un endroit plus discret pour parler de ses pensées, surtout en plein milieu de Korriban... quoiqu'un esprit Sith serait capable de rapporter ses propos...

Là où la jeune fille voyait probablement un geste significatif, lui ne voyait là qu'une simple proposition, et puis au fond... elle avait raison, mieux valait sortir, il préférait être surveillé par un vivant qu'il pouvait tuer, que par un mort qu'il ne pouvait faire taire. Il indiqua donc également la sorti d'une geste de la main :

– Honneur aux dames.

Dit-il simplement.
Ainsi donc, il ne prononça mot durant la route vers l'extérieur, cependant, une fois sortis, il enfila sa capuche et regarda les environs, tous les sens en alerte. Il scanna également autour de lui avec la vision de son armure, alternant entre les différents modes du spectre lumineux... Ses sens de Force furent également mis à contribution...

La voie semblait libre. Il se tourna alors à nouveau vers l'Acolyte, les lumières rouges des capteurs oculaires de son casque semblant alors gagner en intensité tandis que sa Passion était palpable :

– Yael, ce que tu as dit dans la tombe est intéressant. L'Ordre « survit ». Il ne vit pas, il n'achève rien de bien grandiose. Crois-tu que cela signifie la Liberté ? Je pense que tu connais notre Code, ainsi donc, je t'épargnerais l'affront de te le faire réciter, par la Victoire, Je brise mes chaînes. La Force me libérera. Certains d'entre nous... non, la majorité d'entre nous feraient bien de se rappeler de ces versets, car la plupart s'arrêtent au Pouvoir... Par la Puissance, j'ai le Pouvoir. Mais ils n'en font rien ! Ils te réciteront le Code comme le slogan ridicule d'une entreprise, sans vivre par ses préceptes. Mais notre Code est tellement plus que cela... en ces quelques phrases, vous pouvez tirer tant de choses... Dis moi, Yael Tara, repasse toi notre Code dans ton esprit, quelles sont les choses que tu puisses en tirer ?

Darth Akhum lui montre à son tour la porte, tout en lui indiquant que l’honneur revient aux dames. Ce n’est pas réellement ce que l’hapienne pense, mais ce n’est guère le moment de partir dans ce genre de débat. Sautant de l’arène improvisée pour atterrir sur le balcon grâce à la Force, la jeune acolyte commence à revenir sur ses pas, pour sortir des ruines. Pendant tout le trajet, pas une once de parole n’a été prononcée par les deux partis, Yael, entre deux coups d’œil sur les créatures qu’elle a éliminées auparavant, se plonge donc dans ses pensées.

Soit le Seigneur Sith tente de voir sa loyauté et donc porte admirablement bien cette mascarade, et derrière toutes ses excuses, il peut être un simple laquais de la Reine venu vérifier les dires et les propos de la jeune femme… Ou un opportuniste, prêt à tout pour briller, quitte à lancer sous un speeder une acolyte qui a eu la chance d’avoir une entrevue avec la Dame Noire des Siths.
Soit sa vision des choses est … plus que mitigé concernant la position des Siths dans le Consortium. Si ce n’est original, Yael se doute bien que la plupart des Siths n’apprécient pas spécialement devoir se plier aux désirs de la Reine Eternelle, surtout que cette dernière semble préférer mettre la noblesse du Consortium en avant, et ça, elle le sait que trop bien concernant sa cible…. Mais là où il semble plus avenant, même si le Seigneur Sith semble tout de même suffisamment  lucide pour ne pas en dire plus qu’il n’en faut, c’est peut-être sa volonté à faire bouger les choses…

Finalement, les deux Siths sortent du temple, et pendant un temps, il semble scruter les environs, à la recherche de quoi… Ou qui peut les voir et/ou entendre. Yael ne peut cependant arquer un sourcil quand l’homme place sa capuche sur son casque, mais elle ne dit rien concernant cette action. Il n’est pas du genre à passer inaperçus, capuche ou non… Peut-être une volonté de coller à l’esthétique Sith ? C’est une question que l’acolyte compte lui poser dans le futur, pour peu qu'elle possède la possibilité de le revoir.

Le Seigneur Sith se tourne finalement vers l’argentée, son regard bien plus intense, alors que sa posture et son aura gagne clairement en ferveur. Il en profite alors pour rebondir sur l’un des mots qu’elle a utilisés dans la tombe. La survie… C’est un mot qu’elle a employé pour faire un parallèle entre elle et l’Ordre à vrai dire. Depuis qu’elle est devenue une Initiée, ce fut le premier mot d’ordre dans son esprit… Survivre aux entraînements, aux épreuves, aux autres initiés… A Calamis… Survivre un autre jour, pour essayer de gagner en puissance et de dominer les autres, sans à subir leurs envies. Mais pour Darth Akhum, cela ne semble pas suffisant. Vu le ton employé, l’homme en armure montre bien que son intérêt premier, c’est l’Ordre Sith, et non pas le Consortium.

Elle ne peut laisser échapper un sourire en quoi en lui disant qu’il ne va pas lui faire réciter… Il faut dire que Yael a toujours appris et récité le code en utilisant plutôt le Qotsisajak, preuve indéniable de sa maîtrise innée du Noir Parler Sith, et ce qui a tendance à surprendre quand on ne s’attend pas à ce langage-là. L’acolyte écoute le Seigneur Sith et sa vision de la chose. D’après lui, la majorité des membres de l’Ordre s’arrête à la moitié du Code, et ne transforme pas ce pouvoir en victoire… Ou même dans le véritable but des Siths, la liberté. Yael ne peut  pas avoir réellement d’avis sur la question concernant les autres individus, si ce n'est des on-dit, la majorité de ses interactions avec les Siths sont soient avec des professeurs, soit avec des Siths de son niveau, autant dire qu’ils sont tout aussi novices qu’elle dans l’Ordre. Gardant simplement ce fait dans son esprit, l’acolyte ferme ensuite les yeux, avançant de quelques pas et récitant à chacun des versets de ces mouvements, sa voix à peine perceptible, et malgré tout, elle récite le Code, lentement, cherchant le sens profond qu'elle donne à ses phrases….

- Nwûl tash

Une évidence même. Pour elle, cela représente la nature même des Siths, à toujours chercher plus, et à ne pas se contenter de l’ordre établi. Que ce soit le pouvoir, le savoir, ou simplement de l’expérience, un Sith doit toujours être dans le mouvement, et ne pas s’arrêter dans un état qui peut amener, sur le long terme, à une stagnation. Un Sith cherche toujours à se développer, d’une manière ou d’une autre.

- Dzwol shâsotkun.

Le coeur même de la motivation des Siths… Leurs passions et leurs émotions sont ce qui les nourrit et les motivent à continuer leur quête. Que ce soit les désirs, les ambitions, les amours, les haines, les peurs… Une vengeance. Toutes les attaches matérielles et spirituelles sont ce qui nourrit un Sith, et il doit assumer son propre intérêt, son amour-propre.

Darth Ankhum peut d’ailleurs noter que l’acolyte a laissé un vague temps entre les deux phrases, car si la plupart des Siths notent la seconde comme une conséquence de la première, ce n’est pas nécessairement symboliquement vrai pour Yael. C'est plutôt un fait pour elle.

- Shâsotjontû châtsatul nu tyûk.

Le souhait primaire de tous les Siths. La volonté de puissance est peut-être le seul point commun que tout Sith se partage. Mais plus que tout, cela montre qu’on obtient sa puissance en acceptant ce que l’on est, et en servant avant tout ses propres ambitions. Mais peut-être est-ce là le problème de certains Sith, et que leurs ambitions sont simplement… Mauvaises ? Est-ce qu'une ambition doit forcément être totalement égoïste ?

- Tyûkjontû châtsatul nu midwan.

Si la puissance est le fond, alors pour Yael, le pouvoir est la forme que le Sith donne à cette première. Certains préférons dirigés un empire galactique, tout comme la Reine Eternelle. D’autres jubilent devant leurs différents réseaux d’informations, tirant les ficelles dans l’ombre. Certains clameront que c’est leur maîtrise et leur compréhension de la Force qui font d’eux de grands Siths.

Pour elle… Qu’est-ce que le pouvoir qu’elle désire tant ? C’est peut-être là son plus gros défaut actuellement. Comment convertir cette puissance en pouvoir, comment marquer sa présence dans la Galaxie et le Côté Obscurs ? La jeune femme se sait exceptionnelle, mais, tout cela lui semble encore confus sur le long terme. Ou bien est-ce son éducation hapienne et surtout d’entrepreneuriat qui l’empêche de définir ce qu’elle désire réellement ?

Elle a bien un objectif actuellement, mais une ambition…. Une ambition bien vague, qui se résume à laisser sa marque. Mais est-ce seulement suffisant ?

- Midwanjontû châtsatul nu asha.

Cette verse est peut-être celle que Yael trouve la moins intéressante, et la plus bancale du Code… Et peut-être même symptôme du manque de vision à long terme de la plupart des Siths. Si l’idée est correcte aux yeux de l’acolyte, c’est le sens de finalité qui lui plaît moins, qui semble rentrer en conflit, au premier abord, avec le début du Code. Peut-être est-ce une volonté de coupure, et pourtant… Elle comprend l’intention du verset… Dire qu'embrassant notre pouvoir, on obtient ce que l’on désire. Mais si on obtient ce que l’on souhaite, alors nous avons plus d’éléments moteurs, et on stagne… Opposant ainsi le premier verset.

C’est peut-être ce que veut dire le Seigneur Sith, et le piège que ce verset tend aux utilisateurs du Côté Obscurs qui les poussent à rester dans la complaisance ? Mais pour le moment, Yael n’a pas vraiment idée d’une réponse qui peut la satisfaire elle-même, alors un autre...

- Ashajontû kotswinot itsu nuyak.

Se libérer de ses contraintes. Pour certains, c’est abandonné une partie, si ce n’est tout de son passé. Le titre de Darth est souvent symbolique d’une renaissance, et d’une volonté de faire disparaître ce qu’on a été avant… Que ce soit pour se protéger, ou pour évoluer. Pour d’autres, c’est le sentiment de ne plus répondre à personnes. Enfin, de rares élus arrivent même à vaincre la mort et se libère donc du cycle de la vie... La Reine Eternelle étant l’une de ses personnes.

Une sorte de transcendance et d’évolution, c’est dans ce sens que Yael comprend le verset. Une métamorphose de l’individu dans une nouvelle existence… Cependant, cela ne doit pas souligner à la fin à ses yeux, mais un recommencement du Code et de renouveler ses étapes… C’est ce même sentiment qui anime l’acolyte, depuis sa découverte et son immersion dans le monde des Siths.

Mais est-ce que ce cycle n’est pas, ironiquement, une prison ?

- Wonoksh Qyâsik nun.

La Force me libérera… C’est peut-être là le point le plus contentieux du Code, mais n’est-ce pas normal ? C’est la dernière verse, celle que tout Sith souhaite atteindre. Alors, n’est-ce pas normal que ce soit celle avec le plus d’interprétation différente, plus exactement… Autant d’interprétations qu’ils existent de Sith ? Non, peut-être même plus,  car cours de son existence, un Sith voit sa définition même de la liberté changer, tout comme le Code lui-même est une ode au changement et au chaos.

Pour la jeune femme, cette liberté se résume pour le moment à devenir suffisamment puissante pour se débrouiller sans l’aide d’un autre, et se libérer de cette chaîne que lui a imposé Darth Calamis… Une fois ceci fait…  Sans aucun doute une nouvelle volonté la poussera à agir dans une autre direction… Mais ça aussi, n’est-ce pas une prison ?

Une réponse que l’hapienne ne peut donner pleinement, car pour elle, tant de choses restent à explorer qu’elle ne voit pas encore les barreaux de cette nouvelle cage... Si peu qu'elle en possède, et cela est bien une des rares humilités qu'elle se permet d'avouer.

Yael ouvre de nouveau les yeux, observant les étoiles du ciel de Korriban pendant un instant, avant de se tourner vers le Seigneur Sith. L’attitude de la jeune femme est bien plus focalisée que son interlocuteur, son discours se catalysant davantage sur des points précis.

- Pour vous répondre brièvement, je vois le Code comme une philosophie, mais pas au point que cela doit être un mantra absolu… Pour la simple et bonne raison que le Code est bien trop vague pour ne se laisser guider que par ce dernier… Le seul exemple auquel je peux comparer ma pensée est… Le trou noir. Je pense que la plupart des Siths voient la chose ainsi. Le Code est un chemin pour devenir une telle entité, absorbant tout ce qui l’entoure pour gagner en envergure, donc grossir, et donc pouvoir attirer davantage de matière, et ainsi de suite…

Mais… Je ne pense pas que cette image de trou noir soit bonne à suivre… Si c’est une entité qui grossit et qui absorbe même la lumière, ne la laissant pas s’échapper… Le cœur, l’individu, est lui-même prisonnier de cet état, et donc, tragiquement, n’est rien de plus qu’un prisonnier de sa propre composition… Il stagne dans cet état, et quand il ne peut plus rien absorber… Il ne peut plus se déplacer dans d’autres horizons, trop focaliser dans la gravité de sa propre personne… Et donc, même si ça prend des milliards de milliards d’années… Sa marque et son existence finissent par s’évaporer.

C’est une chose que je veux absolument éviter… Je ne sais pas encore comment, pourquoi, ni si c’est possible. Mais je compte bien faire en sorte que ma façon de faire surpasse celle d’une simple gloutonne. Peut-être que je vais mettre bien longtemps à atteindre mon potentiel…  Peut-être que je me trompe tout simplement, mais c’est ma conviction actuelle.

Quitte à devoir me séparer de temps à autre des parties de mon pouvoir, je veux trouver un moyen de continuellement évoluer… Mais c’est peut-être une quête de toute une existence, car pour évoluer, il faut soit apprendre… Soit subir les aléas de notre vie... Ou accepter que de temps à autres, on a eu tort.

Et cela, seul le chaos inhérent à la Galaxie peut le permettre.

Alors qu'il avait commencé à tâter le terrain des opinions de la jeune fille, celle-ci se mit à, semblait-il, réfléchir intensément, avant de... parler ? Elle venait de dire quelque chose, mais il n'était pas sûr d'avoir entendu quelque chose d'incompréhensible ou s'il avait simplement mal écouté. Elle prononça alors une seconde... phrase. Avait-elle une rupture d'anévrisme ? Non, son visage ne semblait pas se déformer, alors, regardant la fille de côté, il pencha légèrement la tête et prononça un...

– Plaît-il ?

… qui était des plus honnêtes. Il ne comprenait rien à ce que se murmurait Yael, puisque cela n'avait même pas l'air de le concerner, mais au final, il se dit que cela était peut-être une autre langue.

Finalement, après un regard concentré, elle se remit à parler le basic afin de répondre à sa question. Akhum était toujours intéressé de connaître la philosophie des gens, pas seulement car cela permettait de savoir comment ils pensaient, et donc permettait de mieux les manipuler, mais simplement car il avait intérêt sincère à cela. Il avait toujours été quelqu'un de très curieux depuis la première fois qu'il eut l'occasion de faire des découvertes.

Tout d'abord, pour elle, le Code n'était pas un dogme, mais un guide qu'il fallait suivre dans sa vie, la raison étant qu'il était trop général.
Elle compara les Sith à un trou noir, absorbant toujours plus de choses afin de gagner en puissance et en importance... Une comparaison qui n'était pas exacte selon le Seigneur Sith.

Elle-même en était consciente, car elle se ravisa, exposant les défauts de cette comparaison. Bien, elle était plus sage qu'il ne l'aurait imaginé. C'était un atout pour un apprenti, cela pouvait permettre d'apprendre plus vite et de prendre de l'avance sur les autres.
Elle était même, semble-t-il, prête à renoncer temporairement à une partie de ses pouvoirs afin de grandir... Une perte temporaire pour un gain sur le long terme. Louable, mais Akhum n'était pas sûr que cela valait le coup de perdre des pouvoirs si durement gagnés.
Le Seigneur Sith, enroulé dans la cape de son capuchon, répondit à la tirade de l'apprentie :

– Tu as raison... et tu as tort.

Se tenant de profil par rapport à elle, il détourna les yeux pour regarder en face de lui, à l'horizon :

– Le Code est à la fois un guide relatif, et absolu. Il est général, et donc sert simplement à s'appliquer dans la vie de tous les jours, mais cela n'est que l'interprétation de surface, Acolyte. En t'efforçant de l'étudier, de l'appliquer, tu te rendras compte de tous les subtilités de celui-ci. Il est général car il te guide, mais absolu car tu te rendras compte qu'un Sith ne vivant pas par le Code est condamné à stagner, ou à s'affaiblir.

La Paix est un mensonge, il n'y a que la Passion.

C'est le tout premier pas, chaque voyage commence par le premier pas. Sans passion, aucune liberté, ainsi donc, tes actes doivent être guidés par cette Passion qui brûle en toi, tes objectifs, tes envies, tes buts, ils doivent alimenter ta détermination.

Par la Passion, j'ai la Puissance.

Cette détermination te donnera les moyens d'arriver à tes fins, d'augmenter ton pouvoir et ton savoir dans le Côté Obscur.

Par la puissance, j'ai le Pouvoir.

Le pouvoir de faire ce que bon te semble. Le pouvoir de t'emparer de cette planète, de vaincre cet adversaire qui est sur ta route, le pouvoir de t'emparer de cet artefact ancien. Le pouvoir, d'augmenter ton pouvoir.

Par le Pouvoir, j'ai la Victoire.

La victoire, absolue, où tous tes obstacles on été franchis, tous tes ennemis écrasés. C'est cette victoire là, la Grande Victoire. Bien sûr, celle que beaucoup d'entre nous n'atteignent jamais, celle que, jusqu'à présent, seule notre Reine a réussi à atteindre.

Par la Victoire, je brise mes chaînes.

Grâce à la Victoire, tu n'es esclave de personne, car c'est toi qui domine. C'est un point fondamental de notre doctrine que l'on apprend dès les premiers jours à l'Académie, mais que nombre d'entre nous semblent oublier au fil des années.

La Force me libérera.

Pour moi, il s'agit d'un cri de défiance, qui résume les versets précédents. Tu fais tout cela car la Force te libérera.


Sur cette longue explication qui pourtant était un résumé très grossier de sa philosophie, il marqua une pause, avant de se tourner à nouveau vers son étudiante du moment, qui était probablement très attentive :

– Le Code n'est pas qu'un simple guide, c'est une philosophie à laquelle un Sith doit réfléchir en permanence durant sa vie, afin d'en améliorer sa compréhension, et d'en tirer les moindres secrets. Devenir Maître ne signifie pas cesser de réfléchir au Code et de se contenter de vivre vaguement par ses principes. C'est un travail sur soi qui nécessite humilité et discipline, l'humilité d'admettre que l'on peut encore s'améliorer, et la discipline de se donner la peine de penser le Code.

De sous sa cape sortit alors sa main droite, dont il leva le doigt afin de marquer ses prochains propos :

– Cependant, c'est aussi un subtil travail d'équilibre, car là où tu as également raison, c'est de ne pas se laisser consumer par le Code. Comme le Côté Obscur peut consumer son pratiquant, celui-ci ne doit pas se laisser aveugler par les préceptes du Code, qui peuvent finalement mettre inutilement en danger sa vie. Il en est de même pour la définition de la liberté, la liberté, l'absence d'ennemis, de but, ne mène-t-elle finalement pas à la stagnation ?

L’argentée garde sa concentration sur le Seigneur Sith, alors que celui-ci prend la parole, après qu’il ait laissé la jeune femme faire sa réponse. Ses premiers mots ne sont pas réellement une surprise pour l’acolyte, car comme elle le pense, chacun voit midi à sa porte concernant le code. Ce qui est plus intéressant cependant pour l’hapienne, c’est de voir quels sont les points où leurs avis respectifs convergent… Et où ils divergent.

Ainsi, alors qu’il prend une posture similaire à la sienne quelques instants auparavant, le Sith décrit les grandes lignes de sa pensée sur le Code à Yael. La première grande différence entre les deux individus semble être la place que le texte qui représente l’âme des Siths représente. Si Darth Akhum semble comprendre le point de vue de la jeune femme sur la question, pour lui, le code est avant tout absolu. Mais l’argumentaire sur la question du Seigneur laisse l’hapienne un peu sur sa faim. Car pour elle, ce qu’il dit est exactement la raison pourquoi le code est une philosophie que l’on doit suivre, mais pas pleinement un absolu. Tout est une question de point de vue, et étudier et réfléchir au sens même du Code montre les failles de le considérer comme absolu, car chacun peut y faire sa propre vision. Cependant, là où elle ne peut s’empêcher de hocher la tête, est lorsqu’il émet qu’un Sith ne vivant pas par le Code est condamné à stagner, voire pire, à régresser. Une évidence même, et si un seul Sith ose clamer le contraire… Alors ce n’est simplement pas un Sith.

Un petit sourire apparaît sur le faciès de l’hapienne, alors que le Seigneur Sith récite à son tour le code, mais en basique, notant qu’une nouvelle fois, elle a laissé le Noir Parlé prendre le dessus. Ça lui arrive souvent, en particulier que cela touche la Force et les Siths. En tout cas, l’explication de sa vision sur le premier verset prouve à Yael qu’elle a bien raison sur ce dernier. Le premier pas, l’élément moteur, qu’importe comment on l’appelle, c’est la raison même de mettre en mouvement l’individu. Le second est tout aussi classique, même si l’argentée a pu espérer une plus grande explication sur ce que la Puissance est aux yeux du Sith, au lieu de simplement dire que c’est le moyen d’obtenir ce que tu souhaites.

Par le troisième verset, Yael comprend bien que le Seigneur Sith compte rester autant en surface que l’a été sa réponse. Mais elle note malgré tout que son interlocuteur semble avoir une idée bien concrète du pouvoir, dans le sens où le Pouvoir semble, pour lui,  pouvoir se manifester physiquement. L’acolyte ne sait pas vraiment quoi en penser… Est-ce une réponse aussi simple ? Se pose-t-elle trop de questions sur la forme que doit prendre le Pouvoir ? L’argentée se refuse encore à le croire pour le moment, car si c’est si simple… Alors le Code n’est pas aussi profond et subtil que le laisse sous-entendre le Seigneur Sith… Ce qui est une contradiction avec le début de son monologue…

Non, il est plus logique pour l’hapienne de croire que pour le moment, Darth Akhum lui balance des généralités bateaux dans l’espoir de la contenter, et garder la réponse bien précieusement… Après tout, quiconque à du Pouvoir ne veut pas le perdre... Dans la grande majorité des cas.  Et donner la clé qui manque à l’acolyte est contre-productif dans cette optique-là, non ?

Yael détourne son regard, observant les étoiles, bien que ses oreilles restent attentives aux explications qui suivent… Et sans doute la plus importante aux yeux de l’acolyte pour essayer de le comprendre. Les deux versets suivants semblent être ce qui le dérange chez la plupart des Siths… S’il encore une fois, il ne donne pas de précision à ce qu’il pense, l’acolyte elle retient surtout deux choses dont elle souhaite approfondir avec lui…. La Grande Victoire que seule la Reine a réussi à atteindre, qu’est-ce donc à ses yeux ? La seconde, comment les Siths viennent à oublier la règle de dominer les autres ? Alors que justement, elle qui a grandi du côté de la noblesse hapienne sait pertinemment que c’est cette volonté qui fait que la tension est constante entre les deux trônes de la couronne.
Mais au-delà de ses questions, c’est son explication simple, mais pleine de sens du dernier verset qui attire Yael, son regard glissant de nouveau sur l’homme encapuchonné à ses mots. Un cri de défiance : une sorte de rébellion quant à notre position, un plongeon dans la Côté Obscurs pour atteindre cette Liberté. Peut-elle mettre une volonté d’aller contre l’ordre établi dans cette interprétation ? En tout cas, de son côté, l’hapienne envisage sérieusement la question… Elle compte y réfléchir plus en profondeur… Même si sa réponse ne sera sans doute pas aussi simple.

Séparée entre deux mondes, la jeune femme peine à voir les choses aussi simplement… Rien n’est simple dans la Galaxie.

Son regard se bloque dans celui de l’homme en armure, alors qu’il énonce sa vision globale… Et étonnamment pour la jeune femme, les deux semblent partager au moins le fond de leur pensée, si ce n’est plus. S’il y a bien une chose qu’elle a encore du mal à adhérer, c’est l’absolue que certains Siths donnent à leur enseignement ou leur point de vue. Certains peuvent bien dire qu’elle est empoisonnée par son ancienne éducation, mais Yael ne le pense pas, et elle est bien contente de voir que certains Siths partagent une partie de son point de vue la question. C’est ainsi que l’hapienne finie par hocher la tête aux dires du Seigneur Sith, en particulier lors de se laisser consumer par le Côté Obscurs et submergé par le Code.

Un Sith qui se laisse dominer par le Côté Obscurs n’est pas différent d’une hapienne qui laisse son harem faire les choix à sa place. Une honte pour les deux cultures… Mais pour le moment elle n’a pas aperçu  d’exemple de l’un comme de l’autre.

« Sur ce point, nous sommes plus que d’accord l’un avec l’autre, Seigneur Akhum. Je considère la stagnation comme pire que la mort, un doit toujours chercher à rechercher une évolution quant à sa condition. Dès fois, la Force nous fait se privilège de nous mettre devant le chemin… Mais les plus grands Siths le sont devenus parce qu’ils ont activement cherché plus… Sans pour autant se brûler les ailes, car ils n’ont pas pu… Contrôler, si je peux le dire ainsi, leurs efforts. »

Yael finit par rompre le contact avec le Seigneur Sith, avançant de quelques pas dans la vallée. Son regard glisse de tombeau en tombeau, avant de finir par poser son regard sur l’horizon, sur un des nouveaux temples de Korriban, l’architecture hapienne trahissant son jeune âge comparé aux autres.

« Je dois admettre cependant que je suis agréablement surprise par votre vision de votre position en tant que Seigneur. Sur le fait qu’un doit, peu importe son Pouvoir, doit avoir l’ouverture d’esprit de penser qu’il peut encore évoluer, et surtout, avoir la sagesse de réfléchir au Code. »

Elle tourne les talons de l’horizon, pour observer de nouveau la figure encapuchonnée. Elle marque une légère pause, avant de continuer.

« J’ai trouvé, lors de mon apprentissage, certains Siths plutôt rétrogrades sur ces idées là. Non pas dans leur recherche de Pouvoir… Entendons-nous bien, ce n’est pas l’acte ou la volonté qui me gêne … Mais plus le fait que leur vie semble ne correspondre plus qu’à cela. Modeler, dicter à faire que cela. Ils n’évoluent plus à proprement parler, et bien qu’ils peuvent encore gagner en puissance… Je ne pense pas qu’ils puissent se défaire du moule, pour devenir plus encore aveuglés par leur propre hubris.

À mes yeux, la recherche de Puissance pour simplement le Pouvoir est vaine, si on ne met pas une cause derrière. »

L’hapienne commence à tourner autour du Seigneur Sith, son regard se plongeant dans la paume de sa main. Alors qu’elle continue à parler, quelques étincelles bleues prennent forme au bout de ses doigts. Une partie de sa concentration semble être prise par le fait de contrôler suffisamment les Éclairs de Force pour qu’ils soient focalisés sur le bout de ses doigts, ne souhaitant pas les envoyer sur le décor. Pourtant, elle continue à étaler sa réflexion.

« Et ne parlons même pas du fait que pour comprendre le Code, certains annoncent fièrement qu’il faut faire comme eux… Une réponse vide de sens à mes yeux. Soit ils se pensent dignes d’être l’avatar du Code et même pour nous, ils sont d’une arrogance incroyable… Soit ils n’ont que faire du Code, et ils utilisent cette phrase mal branlée, excusez-moi du terme, car ils ne veulent pas de donner de réponse… Car ils n’en possèdent guère.

Mais je ne peux m’empêcher d’avoir une question concernant votre point de vue… , dit-elle, avançant de nouveau vers le Seigneur Sith, son regard de nouveau focalisé sur ce dernier, alors que son bras tombe le long de son corps. Pour vous, la défaite est-elle une tare à éliminer, ou bien une chance pour grandir ? »

La jeune femme se pose de nouveau côte à côte au Seigneur Sith, bien qu’en retrait de quelques pas de ce dernier. Elle le laisse répondre, si l’envie lui donne, avant de continuer sur ses questionnements.

« Je vois… De plus, j’ai deux autres questions, dans ce que vous avez dit lors de vos déclarations passionnées concernant notre Code… Ou plutôt, les personnes concernées par ce code. Vous dites que certains Siths en oublient le fait de dominer. Comment un Sith peut-il oublier cela ? Même avec les autres membres de notre Ordre que j’apprécie le moins, il ne me semble pas avoir un seul Sith qui ne semble pas penser à cela… C’est bien d’ailleurs là une des raisons de la division entre les Siths et la société d’Hapès. Après, je veux bien admettre que je suis ignorante sur bien des aspects de la Force et des Siths, et simplement que je ne me rends pas compte. »

Yael marque une courte pause, mais pas assez longue pour que le Sith puisse répondre, avant que la jeune femme reprenne l’assaut de ses questionnements.

« Et… Vous parliez d’une Grande Victoire… Une, que celle notre Reine Éternelle à réussit à accomplir… Mais je ne vois pas très bien à quoi vous sous-entendez par là… Une position stable dans la Galaxie, sa puissance dans la Force, ou bien…. »

Elle lève les yeux vers les étoiles de nouveau, avant de finir sa question.

« L’éternité même de son règne qui nous guide depuis des siècles maintenant ? »

Yael semblait d'accord avec lui, en particulier sur la partie concernant la stagnation, pire que la mort... Oui, la stagnation  était symbole d'une chute à venir, et celle-ci naissait de la complaisance. Elle exprima toutefois de sa voix silencieuse, sa surprise quant à sa position sur le code. Akhum, enroulé dans sa cape noire, laissa un instant passé, ne répondant pas tout de suite, il voulait plutôt la regarder, afin de la comprendre. Car souvent un regard valait mille mots.

Il était peut être Seigneur Sith, mais était avant tout un guerrier, et un guerrier devait disposer d'une discipline de fer, un cœur de duracier et une détermination sans faille. Comme une lame que l'on aiguisait régulièrement, lui se mettait un poing d'honneur à rester au meilleur de sa forme, dans tous les aspects, et dépasser ses limites. Ce qu'il aimait dans la vie, c'était le combat, et pour continuer de vivre cette passion, il devait survivre à ses combats, et donc s’entraîner sans cesse, et vu qu'il y aurait toujours un puissant adversaire à combattre, il aurait toujours les moyens de s'améliorer. Plus d'endurance, plus de force, mais cela pouvait être aussi mineur, mais au combien crucial, de modifier légèrement sa posture, optimiser un mouvement, affiner son expertise.

Une peur le hantait cependant, et s'il y avait un sommet ? Et s'il l'atteignait ? S'il devenait le meilleur, sentirait-il la joie du combat ? Ne pourrait-il finalement plus s'améliorer ?

Ces choses là, il les ressentait depuis des années, mais n'en parlait jamais. Après tout, il n'en était qu'au début de son voyage, cela il le savait, il aurait le temps de voir arriver le moment où il serait le meilleur. Peut-être même n'y arriverait-il jamais avant de devenir trop vieux pour combattre, et dans ce cas aurait-il angoissé toute sa vie pour rien.

Aucun moyen de le savoir, et c'était mieux ainsi.

La jeune Acolyte donna son point de vue sur les inconscients qui cherchaient le pouvoir pour le pouvoir... et celle-ci se mit à lui tourner autour, Akhum resta le regard fixe, mais son esprit savait exactement où elle se trouvait, il l'entendit commencer à jouer avec des Éclairs de Force, il ressentait sa faim jusqu'ici, la faim de connaissance, la faim de pouvoir...
Elle lui posa alors une question, la défaite, bien ou mal ?

Il se tourna de nouveau vers elle, prit une seconde de réflexion et déclara :

– Tout dépend, comme beaucoup de chose. La défaite a-t-elle été utile, ou inutile ? Je te mentirais si je te disais qu'une défaite ne n’enragerait pas sur le moment, certes une colère utile qui peut être concentrée sur notre propre pouvoir, mais... le plus important, est de réfléchir à cette défaite. Apprendre de l'échec est le meilleur moyen de s'améliorer.

Cependant, jeune Acolyte, ne confond pas échec et incompétence. Un Apprenti ou un Officier qui échoue trop souvent devient un boulet que nous ne pouvons nous permettre de traîner. C'est aussi la raison de ma curiosité envers toi.

Elle lui posa deux autres questions, sans lui laisser le temps de répondre à la première, il leva sa main :

– Patience, ta curiosité est louable, mais un conseil gratuit, évite d'assommer les autres Seigneur Sith de questions comme celles-ci, ils risquent de très mal le prendre.

Concernant la première question, le problème ne vient pas du MANQUE d'intention de dominer, il est présent de manière passive dans l'Ordre, mais là est le problème. Notre domination de nos soldats, la domination du Maître sur son Apprenti, la domination du fort sur le faible... Tout cela n'a aucun intérêt, car ces choses vont de soi, elles sont naturelles. Ce que je reproche à certains d'entre nous, c'est le manque désolant d'ambitions ! Le manque désolant d'initiative ! Cherchons-nous donc toujours à vaincre nos éternels adversaires les Jedi ?! Je me permets d'en douter, car nous recevons les ordres de personnes qui ne savent rien de la Force ! Nous sommes coincés dans une guerre de position, gagnant ou perdant UN système tous les dix ans ! C'est pathétique ! Les Sith de l'Ancien Temps auraient honte s'ils pouvaient nous voir.

Telle est donc la vraie question que tu dois te poser : voulons-nous vraiment, réellement plus de territoire ? Vous-nous réellement dominer ce que nous ne dominons pas encore ? L'idée est là, elle le sera toujours, telle est la nature de notre Ordre, mais la volonté... j'en doute. Et si la volonté n'est plus... c'est une chose terrible pour les Sith.


Il avait levé la voix sans pour autant crier, mais il réalisa qu'il s'était peut-être légèrement emporté, il soupira et répondit à sa seconde question :

– Quant à ta deuxième question, oui, je fais allusion à... l'apparente immortalité de notre Reine. Ce qui traduirait donc également son grand pouvoir. L'immortalité est le but final de tous les Sith, si elle a réussi, alors elle a atteint cette Grande Victoire...

La jeune sith reste sur place, écoutant les réponses du Seigneur Sith. Un petit sourire en coin, bien qu’il prend vie sur le côté du faciès de la jeune hapienne qu’il ne peut voir, orne les lèvres de Yael quant à sa réponse concernant l’échec. Évidemment, un incompétent n’a rien à faire dans le domaine où il échoue, mais au moins, elle a le plaisir d’entendre qu’il n’est pas du genre à éliminer un bon élément, car malheureusement, il a raté une mission. Ce n’est pas bon pour les affaires, et est un signe pour l’acolyte d’un manque de maturité de la personne. Les ressources que chacun peut apporter ne sont pas à se débarrasser la légère, c’est un gâchis de moyen, purement et simplement.

Cependant, le sourire disparut quand Darth Akhum lui indique que les autres Seigneurs Siths n’ont guère la patience de répondre à de simples questions… Est-ce le fait de poser les questions en elles-mêmes, ou le type d’interrogation qui peuvent poser problème ? La jeune femme ne le sait pas, mais le note dans un coin de son esprit. S’il est vrai que la plupart des Siths semblent être peu enclins à la patience, et même si la doctrine pousse à la trahison, chacun doit faire sa part malgré tout à ses yeux. Mais soit, elle va éviter de laisser sa curiosité trop prendre le dessus à l’avenir, surtout avec des inconnus.

Malgré tout, ce Seigneur Sith semble bien plus enclin à ce genre de questionnement, et répond gracieusement aux deux questions posées par l’acolyte. Ainsi, d’après le Seigneur Sith, c’est la motivation même qui manque à la plupart de ses semblables. Se contentant de rester dans le statu quo au lieu de tenter de vaincre leurs éternels rivaux, et de conquérir autrui. Il est vrai que si on observe la situation, la guerre ne semble pas tant bouger que ça depuis Lord Over, si ce n’est la récente excursion, victorieuse certes, du Consortium sur Kashyyyk. Ironiquement, une stabilité a été créée dans cette période de guerre, à tel point que jusqu’à récemment, Yael n’a jamais eu à se soucier de la guerre à proprement parler. Pour la jeune hapienne, cela a été longtemps qu’un lointain problème qui ne la concerne guère. Mais depuis qu’elle est devenue Sith… Tout à changé. Elle espère juste que Darth Akhum est plus pessimiste que l’est réellement la réalité, Yael à du mal à percevoir tous les Siths sans volonté propre… Elle le sait que trop bien, et cette pensée suffit à lui faire serrer du poing.

Cependant, s’il y a sans doute du vrai dans les paroles du Sith, il y a un point qui change la donne par rapport à toutes les anciennes guerres et confrontation dans l’esprit de l’argentée. Mais il est clair que son interlocuteur, c’est une corde sensible, au son de sa voix qui à monté d’un cran. Sagement, l’acolyte ne répond pas pour le moment, et le laisse finir ses réponses. Comme elle le pense, il parle bien de l’immortalité de la Reine Eternelle. Yael s’en est douté, mais qui sait, peut-être que le Seigneur Sith aurait eu une idée sur la Grande Victoire comme il l’appelle.

L’acolyte laisse quelques secondes passées, réfléchissant aux réponses qui lui ont été données. Elle porte sa main droite à ses lèvres, plongées dans ses pensées, avant de donner son propre avis sur la question.

«  Je pense qu’en effet, la guerre est bien trop… Inerte, et je suis d’accord sur presque tous les points concernant votre avis sur la question Sith… Mais il faut admettre que deux grosses différences existent en notre temps, qui bien que cela n’excuse pas forcément le manque d’ambition… Le justifie, en partie.

Les Forteresses Stélaires sont un frein à la conquête, ce n’est pas un obstacle aisé à passer, et qui demande une intervention militaire à grande ampleur. La où un ou quelques Siths peuvent prendre des systèmes sans soucis, ce genre de blocus ne peut être passé aisément. Mais ça n’excuse l’individualité des Siths.

Cependant, je diverge sur le point des conquêtes principales sur un autre facteur, qui remet tout en cause la guerre comme nos ancêtres l’ont fait. »

Elle marque une pause, observant les différentes statues une à une, pendant une dizaine de secondes, avant de finaliser sa réponse.

« Cette guerre ne possède pas deux, mais trois acteurs, et ce n’est pas aussi aisé à gérer qu’une simple confrontation frontale. On ne peut pas mettre toutes nos forces contre la République sans risquer d’avoir l’Empire pour pénétrer nos défenses. Même si ce n’est pas le cas et qu’on écrase la République, les deux autres factions peuvent faire une alliance temporaire et nous éliminer, car on devient trop dangereux, et de ce que je sais, nous sommes les moins nombreux en termes d’effectif, ce qui fait qu’on ne peut pas se déployer comme on veut.

Cependant, je pense qu’un compromis entre la stratégie défensive et une plus offensive doit être trouvé, car quelque chose va finir par se briser, du côté Hapiens ou du côté Sith. »

Elle tourne de nouveau son regard vers le Seigneur Sith. Elle est toujours dans sa posture de réflexion, alors qu’elle continue de répondre.

« Vous voyez, pour moi la Grande Victoire de la Reine n’est pas son immortalité. Comme vous le dites, c’est le but de tout Sith… Si c’est un succès exceptionnel dans notre Ordre… Ce n’est pas ce qui la démarque des autres Seigneurs Noirs Siths. »

Elle plisse légèrement des yeux avant de continuer.

« Je pense que sa plus grande force actuellement, c’est qu’Elle a réussi à se rendre indispensable. Elle est le lien qui soude tant bien que mal les deux sociétés qui font notre faction. C’est bien pour cela que ce sont les Princesses qui meurent des complots, et non pas Elle, car on sait tous ce qui risque d’arriver si Elle disparaît.

C’est cela, à mes yeux, sa Grande Victoire. Sans Elle, le Consortium s’effondre dans une guerre civile, car ni Hapes, ni les Sith, n’accepteront la domination de l’autre. Qu’on l’apprécie, qu’on la déteste, la réalité est que c’est Elle le coeur du Consortium Eternelle. »

Plus faiblement, au point que le vent même peut masquer ses paroles, elle finit simplement par ceci.

« Après, est-ce une bonne chose pour notre avenir… ? Je n’en sais rien. L’Histoire prouve que pour le moment, Elle à raison… Mais notre passé démontre que c’est dans ses moments là, où tout semble fait, que l’inétendue arrive. »