Discussions de médecin (PV Arsenicia)

La journée de travail battait son plein sur la planète Kirima. Les habitants de la planète vaquaient à leurs occupations, qu'elles soient professionnelles ou personnelles. De plus, la journée était plutôt chaude, selon les standards de la planète. Certes, c'était un monde dont le climat était loin d'être tropical, mais cela ne dérangeait pas les habitants. Ici, on disait que le climat est vivifiant. De plus, ce n'est pas non plus comme si c'était Hoth. Comme à leur habitude, les grandes villes de la planète bouillonnaient d'activités. De temps à autres au cours de la journée, une diffusion pré-enregistrés annonçait les nouvelles règlementation et lois misent en place par la famille royale de la planète, les détails et les dates de mises en applications de ces nouvelles règlementations et lois. Heureusement, rien de bien méchant. Les dirigeants actuels n'étaient peut-être pas du niveau de certains de leurs ancêtres, mais gardaient à l'esprit le bien être de leur peuple.

Dans un secteur de la troisième plus grande ville de la planète, les entreprises poursuivaient leurs activités commerciales diverses. Les clients y rentrant parfois en grands nombres et ressortant avec leurs achats. Toutefois, ce n'était pas le cas de toutes les entreprises, certaines voyant peu de gens s'y diriger. C'était le cas de l'une d'elle, occupant pourtant une bonne position au sein de la zone. Le nom des lieux étaient fièrement affiché à l'entrée Industrie Bien-Être. Nom un peu particulier pour certains, mais affichant bien les couleurs. Les activités de l'entreprise était également dévoilés: Soin Médicaux, Cybernétiques et Droïdes. L'entreprise demeurait très prospères, car la plupart des affaires se faisant en expédiant des marchandises, plutôt qu'en accueillant des clients, sauf pour les services médicaux évidemment.

En passant les portes d'entrées destinés aux visiteurs, on se retrouvait dans un grand hall. En temps normal, un droïde secrétaire accueillait les visiteurs, s'occupait de connaître les raisons de leur visite et s'occupait ensuite de les diriger vers les services désirés. Il pouvait soit les diriger vers le département médical de l'entreprise, où les nouveaux venus seraient pris en charge par le personnel médical. Ou alors, vers la seconde branche de l'entreprise, prenant en charge le domaine cybernétique et les droïdes. Toutefois, aujourd'hui, la situation était quelque peu particulière. En effet, d'ordinaire le droïde secrétaire se tenait derrière le bureau d'accueil, seul et attendant les nouveaux venus. Cette fois cependant, il n'était pas seul et surtout, il n'était pas en position d'accueillir qui que ce soit. Le droïde était assit sur une chaise, alors qu'un individu était positionné à côté de lui, jouant dans la mécanique interne du droïde. Cet individu, c'était Lor Soraaj, docteur, expert en cybernétique et surtout propriétaire de l'entreprise.

Ayant prévu de travailler un peu sur le plancher en cette journée, il avait mis sa tenue kaki de travail habituelle, avec ses ceintures à multiples poches. Ce qu'il n'avait pas prévu toutefois c'est que G5-32, le droïde secrétaire, ait des ennuis technique nécessitant une maintenance et réparation immédiate. Il s'affairait donc à procéder à ces dîtes réparation. Les multiples outils de son bras spécialisés se promenait à l'intérieur du droïde, effectuant une multitude d'inspection et de réparation en même temps. Le médecin tenait à s'assurer que tous les problèmes du droïdes étaient réparés, constatant qu'ils étaient nombreux et surtout c'était cumulé avec le temps.

-Tu aurais dû me prévenir plus tôt de temps ennuis technique, G5. Quand je vois tout ce qu'il y a d'endommagé, c'est pas joli à voir. Encore quelques jours en tu aurais probablement été irréparable. Pourquoi tu n'as rien dit quand les problèmes ont commencé?

-Désolé, monsieur. Vous êtes un homme occupé et je ne voulais pas vous déranger.

-La prochaine fois, hésite pas à me déranger, comme tu dis. Tu fais partie de l'entreprise, c'est ma responsabilité en tant que propriétaire et directeur de veiller aux biens de mes employés.

-Bien, monsieur.

L'intervention se poursuivait dans le silence de Lor, seul le bruit des réparations résonnant dans le hall d'entrée. Consultant l'heure, le jeune homme constata que son contact au sein de l'ordre jedi devrait arriver prochainement. Il l'avait contacté quelques jours plus tôt, affirmant avoir reçut sa commande d'article médicaux. En réalité, c'était ainsi qu'il prévenait maître Arsenicia Ombrelune qu'il avait des informations pour elle, discrètement au cas où il y aurait des oreilles indiscrètes. La maître jedi savait qu'il était membre de l'APEX et surtout pro-république. Ainsi que le fait que ses activités professionnelles l'amenait parfois à tomber sur des informations précieuses. Informations qu'il revendait ensuite. Lor gardait toutefois une certaine éthique dans sa manière de procéder. Contrairement à certains confrères du domaine, il avait du respect pour la vie d'autrui. Il lui était donc arrivé par le passé d'informer la jedi avant toute forme de paiement, pour éviter des pertes de vies innocentes. Lor avait beau faire du trafic d'information, il restait un médecin de corps et d'âme, son devoir était donc d'aider à sauver des vies, non de les marchander. À l'heure actuelle, ce qu'il avait obtenu serait d'une bonne valeur marchande et sauverait bien des vies, mais heureusement rien d'urgent.

Le Morning Mist atterrit en douceur, soufflant doucement l'air autour de lui pendant que ses patins d'atterrissage se déployaient, le tout contrôlé par pilote automatique. Une manœuvre habituelle, exécutée mille fois par l'ordinateur de bord du vaisseau. Arsenicia émergea de ses entrailles chromées avec un pas souple et une démarche féline, son visage arborant un sérieux qui témoignait de l'importance de sa mission. La Maître Jedi s'arrêta toutefois à quelques pas de son vaisseau, son visage affichant soudainement un certain amusement tandis qu'un petit droïde, sur deux jambes, se dandinait rapidement hors du Morning Mist en sa direction.

— Où étais-tu donc encore fourré, dis moi ? J'ai bien failli partir sans toi, se moqua gentiment Arsenicia en offrant pourtant son bras au petit droïde, qui grimpa sur celui-ci en faisant preuve d'une surprenante agilité.

Se perchant sur l'épaule de sa maîtresse, quelques piaillements électroniques répondirent à la Jedi tandis qu'elle se mettait en route.

— Ah, je vois, répondit-elle simplement en levant les yeux au ciel.

Kirima était l'un des innombrables mondes de la République et Arsenicia n'en était pas à sa première visite. En effet, c'était ici qu'elle retrouvait généralement l'un de ses contacts au sein de l'APEX, un hybride humain-Twi'lek du nom de Lor Soraaj. À l'époque de leur rencontre, Lor travaillait au sein même de son vaisseau lorsqu'il avait été surpris par un Assassin Sith. Fort heureusement pour lui, Arsenicia était sur les talons du tueur et était intervenu avant qu'il ne soit trop tard, neutralisant l'envoyé du Consortium. Depuis ce jour, une relation de confiance s'était installée entre eux bien qu'il était trop tôt pour parler d'une amitié, la Jedi n'aidant en rien en étant naturellement très sélective sur les relations qu'elle souhaitait voir s'épanouir.

La rue commerciale où se trouvait l'entreprise de Lor était particulièrement passante. Même vêtue de sa tunique indubitablement Jedi, Arsenicia passait inaperçue dans la foule compacte. Elle se fondait d'ailleurs avec aisance, BT conservant un parfait équilibre pour ne pas risquer de tomber et perdre la trace de sa maîtresse parmi toutes ces grandes personnes, certaines d'ailleurs beaucoup trop pressées à son goût.

En apercevant l'enseigne vers laquelle ils se dirigeaient, BT se mit à piailler avec plus de vigueur pour faire connaître son plaisir à Arsenicia, qui s'en amusa. La dernière fois qu'elle était venue, elle en avait profité pour offrir à son petit compagnon un bain d'huile qui lui avait fait le plus grand bien, et qu'il avait visiblement apprécié à sa juste valeur.

— Reste sage et on verra pour le bain, lui dit-elle en franchissant l'entrée. L'éclairage artificiel lui fit froncer les sourcils le temps que ses prunelles félines s'y habituent, puis Arsenicia s'avança vers le comptoir.

D'ordinaire, un droïde s'y trouvait, mais ce dernier avait une partie des circuits à l'air et le bras de son propriétaire enfoncé dans son ventre béant. Lor portait une tenue de travail, bien loin des atours d'un chef d'entreprise, et n'hésitait pas à mettre la main à la patte. C'était ce qui plaisait à Arsenicia, qui vint s'appuyer contre le comptoir d'accueil, le coude droit reposant sur la surface plane. Peut-être pourrait-elle profiter de son passage dans les locaux de Lor pour également entretenir sa prothèse, songea-t-elle tandis que son regard se posait sur le bras cybernétique du médecin.

— Mes salutations, mon cher, fit la Jedi avec un sourire de circonstance.

Les longs cheveux bruns méchés de bleu encadraient joliment le visage de la Jedi, la pointe de ses oreilles effilées dépassant légèrement. Dans un geste naturel, Arsenicia passa ses doigts dans sa crinière, rabattant une partie de la masse sur le côté droit de sa tête.

— Comment vas-tu ? s'enquit-t-elle. Le tutoiement s'était imposé dès leur rencontre, cette dernière ayant vu Lor frôler la mort. Qu'arrive t-il à ce pauvre droïde ?

Lor poursuivait ses réparation sur G5-32, le regard porté sur son travail et son attention imperturbable. Voilà bien un trait qu'il avait appris au cours de son passé peu enviable. Si on voulait éviter les châtiments physiques à l'époque, il fallait être capable de travailler bien, vite et éviter de se laisser distraire par des choses insignifiantes. Les surveillants attendant juste l'occasion qu'on leur offre une excuse pour châtier. Les bruits de soudure, des pièces et autres se poursuivaient, le médecin restant attentif à chaque petits détails à l'intérieur du droïde, afin d'éviter une erreur qui pourrait compromettre l'intégrité de ce dernier. Sa concentration fut à peine dérangé lorsqu'il entendit un petit bip venant de l'un des moniteurs du comptoir. Ce petit bruit indiquait qu'une ou plusieurs personnes venait d'entrée par la porte principale. En soit, le son était faible, si bien qu'excepté des espèces avaient une puissante audition, impossible de l'entendre depuis l'entrée.

Lor ne s'arrêta pas de travailler pour autant. G5-32 était toujours en mesure de regarder vers l'entrée et donc de le prévenir si nécessaire. Si une personne arrivait pour demander des services, l'hybride pourrait toujours la référer au département approprié. De plus, si c'était un individu qui venait avec une attitude de merde, Lor pourrait toujours lui dire d'aller se faire mettre. Après tout, ce n'est pas comme s'il devait avoir peur d'être congédié pour avoir été impoli envers un client, il était le propriétaire de l'entreprise. Quant à la possibilité d'individu mal intentionné venu commettre un vol, la dernière fois que c'était arrivé, le voleur avait fini dans l'une des cuves à bacta de Lor, avec de multiples fractures, en attendant que les forces de l'ordre puisse venir s'en occuper. Le médecin entendit des bruits de pas qui s'approchait. Puis, il commença à se sentir épié, avant qu'une voix bien connu ne s'adresse à lui, Arsenicia Ombrelune. La jedi lui demanda comment il allait et ce qui pouvait bien arrivée à G5-32. Lor détourna légèrement son attention de l'intérieur du droïde pour regarder la femme. Comme à chaque fois, elle ne portait aucun manteau, comme le faisait la majorité des habitants de la planète pour résister au froid. La Force, vraiment un truc qui faisait des trucs bizarres, mais indéniablement pratique, il faut bien le dire.

-Salut, je n'ai pas à me plaindre. Les affaires marchent bien. J'ai même un nouveau contrat avec la république pour des composantes de prothèses. Sinon, je passe du temps avec ma famille aussi souvent que possible. Et toi, alors? Après tout, pas toujours reposant la vie de jedi. Ah, salut BT.

Lor aimait bien le petit droïde. En fait, le fait qu'il s'entendait bien avec la plupart des droïdes qu'il rencontrait n'était pas vraiment un secret. En ce qui concernait la jedi, Lor avait eu un peu de mal au début, à l'idée de la tutoyer. Après tout, on parlait non seulement d'un maître jedi, mais carrément l'un des membres du conseil jedi, la maîtresse de l'ordre. C'est un peu comme se mettre à tutoyer la chancelière suprême. Certes, ça avait finit par venir, mais tout de même. Mais bon, il fallait dire que leur rencontre avait été loin d'être banal. Le jeune homme s'en souvenait bien. Il était sur son vaisseau sur un petit monde près de la frontière avec le consortium. Il était alors présent sur la planète pour fournir de l'aide médicale pour les troupes clones. Au final, un duo d'homme avait débarqué sur son vaisseau, l'un d'eux gravement blessé. Puis, était arrivé l'assassin sith qui avait été à la poursuite des deux individus. Lor n'avait pas hésité à sortir ses armes, aidé par son droïde commando Spark et par l'homme encore en état. Résultat des courses, les deux hommes étaient morts, Spark avait frôlés la destruction et Lor lui-même serait mort si Arsenicia n'était pas arrivé à temps et éliminé l'assassin. Enfin, ça remontait à deux ans. Lor se concentrait surtout sur le moment présent, maintenant, reportant son regard vers G5-32.

-Sinon, pour répondre à ta question. Un certain droïde a commencé par avoir une composante interne qui a fait un court-circuit. Plutôt que d'en parler pour régler le problème, il a préféré ne rien dire, en se disant qu'il ne voulait pas dérangé. Résultat, d'autres composantes ont tenté de compenser, ce qui est les a détérioré à leur tour. Effet papillon comme certains l'appel.

-Désolé, monsieur. Comme je vous le disais, vous êtes un homme occupé, je ne voulais pas vous déranger.

-Rien ne t'empêchais d'en parler à P3. Considère toi chanceux, mon grand, ce sont uniquement des composants secondaires qui ont été touchés. Encore une semaine, voire moins et tes composantes primaires auraient pu être endommagés et tu serais mort... Ah, trouvé.

Le médecin s'adressait au droïde directement, mais pas sur le ton de la colère, plutôt un mélange de moralisme et de compassion. Lor plongea son bras dans le corps du droïde et extirpa une petite puce parmi l'assemblage de composantes du droïde, pas besoin d'être un expert pour voir qu'elle avait grillé. Sans cérémonie, Lor la laissa retomber dans une la poubelle derrière le bureau, avant de plonger sa main dans l'une de ses nombreuses poches de ceinture pour en sortir une autre encore dans son emballage. Il s'aida de la petit scie de sa prothèse pour découper l'emballage, puis laissa le composant glisser dans sa main, avant de l'insérer dans le droïde. Après quelques soudures rapide, il regarda G5-32.

-Allez, lance un diagnostic système.

-Diagnostic en cours... Fonctionnalité rétablit à 98%.

Comme Lor était du genre perfectionniste, hors de question de s'arrêter à seulement 98%. Quelques soudure plus tard.

-Fonctionnalité entièrement rétablis.

-Parfait. Prochaine fois qu'une chose dans le genre se produit, prévient moi ou P3 sur le champs. Je n'ai aucune envie que tu sois détruit… Bon, une fois les heures normales terminés, rend toi à l'atelier, pour un bain d'huile. Ça te fera le plus grand bien.

-Merci, monsieur le directeur.

Ayant enfin terminé, Lor pu enfin porter toute son attention sur la maitre jedi et son droïde.

-Désolé pour l'attente, il fallait que je règle ça.

Peu de personnes s'adressaient à la Maîtresse de l'Ordre de manière aussi familière, mais la simplicité convenait particulièrement à cette dernière. Faire preuve de politesse était important, mais garder les choses simples l'était également aux yeux de la Fay. De l'autre côté du comptoir, celle-ci esquissa un rapide sourire, heureuse d'apprendre que Lor continuait de travailler en collaboration avec la République. Quant à BT, ce dernier ne resta pas bien longtemps perché sur l'épaule de sa maîtresse, préférant bondir sur le comptoir pour mieux observer ce que l'homme d'affaires faisait avec G5-32, avant de reporter son attention sur Lor en le saluant d'une suite de quelques bips joyeux.

— Je vais ici et là et je savoure le peu de temps libre que j'ai, répondit Arsenicia sans chercher à détailler son emploi du temps, ce qui était de toute façon impossible tant il était complexe.

Son attention portée de nouveau sur G5, Lor expliqua pourquoi ce dernier avait besoin d'une réparation si urgente qu'il n'avait même pas pris la peine de la faire dans un atelier correct. La réponse laissa la Jedi avec un sourcil haussé, tandis qu'elle posait son deuxième coude sur le comptoir et s'y appuyait plus franchement.

— Comme quoi même s'ils ne sont "que" des droïdes, ils se comportent comme le ferait un être vivant.

Préférer ne pas parler pour ne pas inquiéter un ami, voilà un comportement qu'Arsenicia avait souvent vu chez les blessés ou les malades. Lor aussi, sans aucun doute, puisqu'il était médecin également.

— Il est toujours préférable de partager ce genre de choses plutôt que de le garder pour soi. Sur le coup, tu penses ne pas inquiéter Lor, mais lorsque ton état s'aggrave, tu l'inquiètes davantage que tu ne l'aurais fait en premier lieu, dit-elle en posant son regard sur BT, qui pencha la tête sur le côté, cherchant sans aucun doute à savoir s'il avait déjà inquiété sa maîtresse de la sorte au moins une fois. Pour toute réponse, celle-ci tapota doucement sa tête.

Gardant le silence le temps que l'homme termine, Arsenicia se contenta d'observer l'interaction entre les deux sans un mot, BT juste à côté d'elle. Lor ne voulait rien de moins que la perfection et s'assura que G5 fut parfaitement opérationnel avant d'ôter son bras de ses entrailles pour de bon. L'évocation soudaine d'un bain d'huile sembla toutefois réveiller BT, qui se mit à biper joyeusement, sautillant même jusqu'à Lor. Si le droïde était dépourvu de voix, son regard demeurait étonnamment communicatif, et il le planta dans celui de l'homme d'affaires, cherchant à l'attendrir sans le moindre doute. Face à ce spectacle, Arsenicia posa une main sur son front en soupirant, l'air à la fois amusé et désabusé par son petit compagnon. Elle finit donc par reprendre la parole, levant ses prunelles de chats vers Lor.

— Il rêve d'un bain d'huile depuis que nous sommes arrivés. Est-ce que c'est possible pour lui ? Cela nous laissera le temps de parler affaires.

Lor observait la maîtresse jedi, attendant de voir ce qu'elle comptait lui demander. Voudrait-elle se lancer directement sur le sujet des informations qu'il possédait ou se concentrerait-elle sur autre chose avant. Déjà, elle avait répondu à la question du médecin sur comment elle allait. Ainsi donc, elle allait un peu partout, profitant des moments de temps libres dont elle disposait. La vie de jedi était très occupé, même pour le jedi moyen, alors un membre du conseil... il fallait donc pouvoir profiter autant que possible des moments d'accalmie. Ensuite de quoi, la femme en avait profité pour faire la morale au droïde à son tour. Le temps dirait si G5-32 retiendrait la leçon ou non. Pour sa part, Lor espérait que le droïde le ferait, il n'avait aucune envie de le voir finir en pièce détaché à cause d'un problème qui aurait pu être facilement résolut. En ce qui le concernait, une fois qu'un droïde avait vu sa programmation évolué au point de développer sa propre personnalité, sa destruction revenait au même que la mort pour un être organique. Évidemment, Lor n'était pas stupide et savait parfaitement que tout le monde ne partageait pas son point de vue.

La suite vint tout d'abord par BT. Le petit droïde démontra énormément de joie et d'enthousiasme lorsque le bain d'huile fut évoqué. Il sautilla jusqu'à Lor et tenta de prendre un air attendrissant à son encontre. L'hybride se rappelait bien comment BT avait beaucoup apprécié le bain d'huile, lors de la précédente visite de la maître jedi. Visiblement, il espérait y avoir droit encore une fois. La maître jedi soupira, une main sur le front devant le comportement du petit droïde. Elle avoua ce que Lor soupçonnait, le droïde voulait bel et bien un bain d'huile et Arsenicia lui demanda si BT pouvait en recevoir un. Lor porta son regard vers le petit droïde avant de tendre son bras mécanique vers lui, pour que ce dernier y grimpe, ce qu'il fit sans attendre, ce hissant sur l'épaule gauche du médecin.

-Pas de problème. Il faut aller à l'atelier de toute façon. On pourra discuter tranquillement. G5, reprend ton poste.

-Oui, monsieur.

Lor se leva, laissant G5-32 reprendre ses fonctions. Il se dirigea ensuite vers le couloir de gauche, direction d'un des ateliers de maintenance des droïdes, s'assurant que la jedi le suive. Ils marchèrent seulement une trentaine de pas dans le corridor avant que le propriétaire des lieux se tourne vers l'une des portes de gauche dans le couloir. Au-dessus, une simple suite de lettre en langage basic: Atelier d'Entretien #1. La porte s'ouvrit laissant le trio pénétrer dans la pièce. Les lieux était soigneusement rangés. On retrouvait quelques pièces d'équipement diverses sur place, chacune destinés à l'entretien des droïdes. À la droite de l'entrée, un comptoir disposant de divers équipement de polissage. Sur la gauche, des crochets de taille diverses, ceux-ci destinés à retirer des corps étranger dans la mécanique, ainsi qu'une grande étagère. À proximité, deux tables de travail où l'on pouvait procéder à des entretiens plus poussés, mais actuellement vide. De ce côté, on retrouvait aussi une autre porte, donnant accès à un petit débarras avec des pièces de rechanges diverses. Toutefois, l'objet d'intérêt se trouvait à proximité du coin droit des lieux, on y retrouvait quatre bain d'huiles différents, pour différentes taille de droïdes.

Lor s'approcha toutefois de l'étagère, sentant la légère déception du droïde sur son épaule. Sans y prêter trop attention, il ouvrit les portes de l'étagère, dévoilant surtout des uniformes semblables à celui qu'il portait actuellement. Surtout, un bras posé sur l'une des tablettes. Sans attendre, le médecin attrapa son bras mécanique actuel et d'une torsion simple le détacha, avant de faire glisser la prothèse hors de sa manche et de la poser près de sa consœur, qu'il prit ensuite. Il fit glisser sans difficulté son autre prothèse dans sa manche pour venir la fixer à la place de la précédente. Le mouvement était maîtrisé, preuve que Lor avait l'habitude. Un simple clic se fit entendre, puis le médecin fit bouger sa main mécanique, s'assurant que le tout fonctionnait bien. Pendant ce temps, BT sauta de son épaule et se dirigea aussi vite que ses petites jambes le lui permettait vers le bain d'huile le plus à droite. Il fut cependant arrêté dans son élan lorsque Lor posa sa main mécanique sur la tête du droïde.

-Pas celui-là, BT. Il est en maintenance.

Il souleva ensuite le petit droïde, le déposant sur une petite plateforme devant le second bain d'huile. Le système magnétique fixa les jambes du droïde sur la plateforme, avant que cette dernière ne s'avance et plonge dans l'huile faisant disparaître BT. Quelques secondes après, de petites ondes se firent apercevoir à la surface, résultat des ultrasons. Pour un organique, l'expérience pouvait être désagréable. Pour un droïde, c'était plus ou moins l'équivalent d'un massage dans un spa.

-Bon, nous allons pouvoir nous concentrer sur la raison de cette visite.

Lor commença à fouiller parmi les uniformes, mais après quelques minutes de recherche infructueuse, il recula perplexe. Puis, en regardant en direction des bains d'huiles.

-P3, est-ce que tu as touchés à ce que j'avais mis dans l'étagère?

Les bips caractéristiques d'un astromecano se firent entendre, alors que l'un d'eux sortait de derrière les bains d'huile. L'astromecano vert continua, bip incompréhensible pour ceux ne comprenant pas le langage droïde, discours explicatif pour ceux comprenant. Le droïde affirmant simplement que Lor avait rangé le truc dans une poche interne et non externe. Le droïde était sur le point de retourner à la maintenance du bain d'huile lorsqu'il remarqua la maître jedi, première rencontre entre les deux. Certes, Lor possédait déjà P3-RV lorsqu'il avait rencontré la maître jedi, mais il avait été occupé ailleurs à chaque fois que les deux médecins c'était rencontré. L'astromecano resta à observer la femme en silence pendant quelques instants, avant de déclencher soudainement son scanner, la lumière parcourant rapidement la maître jedi. S'en suivi un moment que Lor aurait préféré éviter, alors que P3 énonçait ouvertement les mensurations de la femme, suivi de l'équivalent d'un sifflement.

-Je t'ai déjà dit d'arrêter de faire ça, bordel!

Le droïde répondit avec quelques autres bips pouvant se résumer par une sorte de : c'est noté. Puis, il disparut de nouveau derrière les bains d'huile.

-Désolé, il est spécial. Contrairement à mes autres droïdes principaux, je l'ai acheté au lieu de le fabriquer moi-même. Va savoir ce que son concepteur avait dans la tête pour réussir à créer un droïde avec des tendances perverses.

Il recommença à fouiller dans l'étagère.

-Sinon, j'ai eu droit à quelques surprises depuis la dernière fois. De quoi t'intéressé et aussi quelques personnes bien placés au sein de la république. Voyons, un enregistrement de siths qui planifient apparemment d'assassiner un général de la république, un agent du SIS un peu trop bavard pour son propre bien. Ainsi qu'un paquet un peu spécial, obtenu grâce à une des membres du triumvirat qui m'a envoyé faire du boulot pas très reluisant pour elle...

Lor ne craignait guère de parler de l'APEX devant Arsenicia, après tout, cette dernière savait qu'il faisait partie de ce groupe. Cela avait ses avantages, puisqu'il profitait de sa place dans cette organisation pour fournir des renseignement utiles pour la république. Sans parler quand il s'en servait pour causer des problèmes pour le consortium ou l'empire. Certes, il n'entrait pas vraiment dans les détails concernant ce dernier aspect, mais il ne cachait pas qu'il le faisait.

La dernière fois qu'ils étaient venus, BT et elle, le petit droïde avait été chouchouté. Depuis, ce dernier appréciait tout particulièrement le chef d'entreprise et ne se gênait pas pour le démontrer. Le petit droïde fut donc particulièrement démonstratif lorsque l'hybride accepta de lui offrir un bain, allant jusqu'à grimper sur le bras tendu sans hésitation. Pour BT, c'était un cadeau de grande valeur. Ce comportement témoignait également de l'attachement de ce dernier envers cet homme qu'il connaissait finalement peu, mais également la facilité déconcertante avec laquelle il était possible de gagner sa confiance. Depuis que le petit droïde était entré au service d'Arsenicia - BT été à l'origine un cadeau de Maître Dar -, de nombreuses années s'étaient écoulées et ce dernier avait fini par développer une personnalité bien à lui. La Maître Jedi devait faire attention à son compagnon qui était du genre un naïf. Mais venant de Lor, la Jedi ne ressentait aucune malice. Par conséquent, elle laissa ce dernier emmener BT et lui emboita simplement le pas.

Ce n'était pas la première fois qu'Arsenicia se rendait dans l'un des ateliers de maintenance étant donné que ce n'était pas sa première visite sur la planète, mais elle talonna Lor jusqu'à la zone d'entretien numéro une dont la porte s'ouvrit sur une pièce soigneusement rangée. Elle avisa aussitôt les bains, de même que BT, ce dernier commençant d'ailleurs à s'agiter sur le bras de l'hybride. Toutefois, Lor changea d'abord de prothèse avant de s'approcher de ce que le petit droïde désirait tant.

Ce dernier sauta à terre, ses articulations amortissant le choc, mais BT fut stoppé net dans son élan par la voix de Lor, qui lui indiqua que le bain visé par le petit droïde était en maintenance. Ce dernier se tourna alors vers le chef d'entreprise d'un air défaitiste, avant que l'hybride ne le soulève et le place dans le second bain d'huile pour son plus grand bonheur. Fort amusée par le comportement de son petit compagnon, Arsenicia était toutefois resté un peu en arrière et se contenta de secouer la tête en levant les yeux au ciel. Elle pouvait bien lui faire cadeau d'un bain de temps en temps.

Elle ne s'approcha que lorsque Lor s'éloigna à la recherche d'elle ne savait quoi. Elle fut toutefois bien vite interpellée par le ton de l'hybride, qui s'adressait visiblement à un droïde qu'elle ne voyait pas. Se retournant donc vers l'origine des petits bip, Arsenicia avisa un astromécano peint en vert. Un petit être au caractère bien spécial, car après un rapide scan, le droïde énonçait sans vergogne les mensurations de la Jedi.

Hé oui, dommage pour lui, Ombrelune comprenait le binaire.

Amusée en son fort intérieur, la Jedi prit toutefois un air fermé lorsqu'elle ouvrit la bouche. « Un jour ça va sentir le sapin pour lui avec une attitude si revêche. Tu n'as jamais pensé à revoir sa programmation ? Ça ne doit pas être un cadeau tous les jours. »

Secouant la tête, décidée à ne pas en faire davantage de cas, Arsenicia posa ses prunelles félines sur Lor. Ce dernier semblait enfin avoir trouvé ce qu'il cherchait avec tant d'entrain.

Et la Jedi comprit pourquoi alors que l'hybride évoquait pour la première fois la raison de la présence d'Ombrelune. Cette dernière se rapprocha en deux foulées, les bras croisés sur sa poitrine et l'air concerné.

« Dis-m'en plus. C'est la première fois que tu viens avec quelque chose d'aussi gros. Comment es-tu tombé sur une telle information ? » Demanda tout d'abord la Jedi. Des menaces d'assassinat, c'était monnaie courante. Tout dépendamment d'où Lor avait eu son information, ceci pouvait être une vraie menace ou une simple blague. L'homme était toutefois sérieux, en règle générale, mais la Fay devait vérifier malgré tout. « Et un paquet spécial ? Tu m'intrigues, mais j'imagine que ce n'est pas un cadeau... »

Lor restait à l'affût de la réaction de la jedi face aux actions de l'astromecano. Ce n'était pas la première fois que le droïde agissait ainsi et ce ne serait probablement pas la dernière, malgré le fait que Lor lui répétait sans cesse d'arrêter. Il avait même été jusqu'à tenter différente variété linguistique pour tenter de raisonner le droïde, sans succès. Pour en revenir à la jedi, elle prit une expression plutôt fermé pour réagir aux actions du droïde. Elle mentionna le fait que ça risquait de finir mal un jour cette histoire et que le droïde ne devait pas toujours être un cadeau avec ce genre de comportement. Elle ajouta même qu'il devrait peut-être penser à revoir sa programmation. Lor resta silencieux pendant un petit moment avant de répondre à la maître jedi.

-Je lui passe un sapin de temps à autres, chaque fois qu'il fait ce genre de truc. Il est vrai que ce genre d'attitude, c'est pas toujours un cadeau plaisant à gérer. Cependant, je ne suis pas très à l'aise à l'idée de le reprogrammer. Chacun est libre de ses opinions, mais parfois je me demande si effacer ou reprogrammer un droïde, ça ne revient pas à faire un lavage de cerveau. Certes, il m'est déjà arrivée de le faire, mais plus parce que c'était absolument nécessaire ou parce que le droïde n'avait pas développé de personnalité encore. Si je prends mes propres droïdes, je refuse de leur faire un truc de ce genre. À mes yeux, ce ne sont plus de simple droïde, ils font partie de la famille.

Pendant ce temps, la jedi c'était rapprochés de lui, croisant les bras et lui demandant où il avait bien pu réussir à dégotter les informations qu'il avait à lui donner aujourd'hui. Son questionnement était justifié, dans la mesure où on ne parlait pas de petites informations. Surtout en ce qui concernait un projet d'assassinat contre un général de la république, par des siths. Ensuite de quoi, la femme évoqua le paquet qu'il désirait lui remettre. Il décida d'abord de traiter rapidement ce sujet, avant de s'attarder sur le cas de l'assassinat.

-Un cadeau? C'est une manière ou une autre de le dire. Personnellement, j'éviterais de parler d'un tel truc comme étant un cadeau. Quoiqu'un tueur psychopathe trouverait sûrement que c'est un beau cadeau. Pour résumer, j'ai obtenu le paquet lorsqu'un membre du triumvirat m'a envoyé en mission sur un vaisseau de la république, près de la frontière avec les territoires de l'APEX. Tout l'équipage est mort à cause d'un virus artificiel. Origine inconnu, mais les hauts dirigeants de l'APEX pense que ce sont les hutts qui l'ont créés, avant leur destruction. J'ai accepté la mission, car je savais qu'ils enverraient quelqu'un d'autre si je refusais. En y allant, je pouvais prendre des échantillons discrètement et m'assurer que la république les ait. C'est ça le paquet spéciale. Au moins, si jamais l'APEX décidait de transformer ce truc en arme, la république pourra contrer la menace. J'aurais pu remettre ça à quelqu'un d'autre, mais je préfère que ce soit à toi. Disons que je préfère éviter qu'un membre du gouvernement ou du SIS mettent la main dessus, oublie l'éthique élémentaire et en fasse une arme... Enfin, je te donnerai ça tout à l'heure.

Un court silence du médecin, avant de sortir enfin ce qu'il cherchait, une petite puce de donnée. Il s'approcha ensuite de l'atelier, prenant un petit lecteur, y insérant la puce. Un enregistrement holographique apparut, se figeant sur les premières images, pour laisser le temps à Lor de faire les explications.

-En ce qui concerne cet enregistrement, je serai franc, je l'ai obtenu un peu par chance. À moins que ce soit la volonté de la Force, va savoir. Je dois dire que si je ne l'avais pas vécut, j'aurais eu du mal à y croire. Imagine le tableau. J'étais de passage sur Andara, à la cantina du coin. Je prenais mon repas, en discutant avec le propriétaire qui me remerciait pour avoir réparer la prothèse de sa femme. Puis, cette mandalorienne s'est approché en me demandant si j'étais ingénieur. Je lui ais expliqué mes spécialités et elle m'a demandé de m'occuper d'elle. Une de ses prothèses avaient des problèmes, selon elle. Je l'ai guider jusqu'à mon vaisseau et je me suis occupé d'elle. C'était un cas intéressant, bras et jambes prothèses... c'était aussi la première fois que je travaillais sur une prothèse en beskar. Quoiqu'il en soit, j'ai trouvé cette puce d'information entre des composantes des phalanges de la main droite. Quand j'ai interrogé la mandalorienne sur comment une telle pièce avait pu se retrouver là, elle m'a raconté que quelques jours plus tôt, elle avait utilisé une carcasse d'astromécano comme sac de frappe... les mandaloriens... vraiment un peuple particulier. Après son départ, j'ai examiner la puce, très mauvaise état, mais encore lisible. Parmi les données survivantes, j'ai trouvé ceci.

Le médecin démarra l'enregistrement. On voyait bien que la chose était en mauvaise état, les images se brouillant de temps à autres et le son faisant n'importe quoi. Toutefois, pendant les moments de stabilité, il fut possible de voir une figure humanoïde partiellement dissimulé dans l'ombre, tel un déguisement, discutant avant une projection holographique.

-...dois mourir... telle est sa volonté.

-Le général... difficile à ...liminer. Ce genre d'individu est bien protégé au sein de la républi...

-Aucune excuse, numéro 25... sais ce que la maîtresse des assassins... à ceux qui échoue. Notre espion te guide...

-Sa volonté sera faite.

Le ton de l'assassin semblait excité et impatient. Il devait se languir de pouvoir commettre son assassinat. On put entendre l'individu de l'hologramme prononcer des dates et un secteur de la galaxie, avant que l'assassin ne se retourne, remarquant la présence du droïde qui les avait observé jusque là. On ne voyait pas la cause de la découverte dans l'enregistrement. Peut-être que le droïde avait fait du bruit. Difficile à savoir. Les derniers images montrèrent l'assassin pointant sa main vers la caméra, avant une interruption soudaine. Pas difficile de comprendre que le droïde avait été détruit par l'usage de la Force.

-L'enregistrement s'arrête là. Si on se fie à ce qu'on entend, nous avons donc une date, un secteur galactique aussi. De plus, on dirait qu'ils ont un espion charger de guider l'assassin dans sa mission. Certes, cela reste très flou malgré tout, mais cela permettra d'aiguiller un peu la recherche. Surtout que la date annoncer pour l'assassinat est dans plus d'un mois. Je suis juste civil au sein de la république, je ne peux donc pas connaître le déplacement de militaires haut rang. Pour moi, cela revient à chercher une aiguille dans une botte de foin. Pour toi, c'est très différent. En tant que maître de l'ordre, tu devrais pouvoir avoir accès aux renseignement des généraux républicains et pouvoir savoir lequel sera la cible, avant que cela se termine de manière sanguinolente. Par contre, quant à savoir pourquoi la maîtresse des assassins veut la mort de ce général, aucune idée. Mais bon, en même temps, on parle de psychopathe alors, il ne faut pas toujours trop se creuser la tête. J'ignore le genre de femme dont il s'agit, mais elle doit être à moitié timbré.

Lor était peut-être un membre de l'APEX, mais il avait démontré à mainte reprise qu'il restait profondément en faveur de la république. Sa position au sein de l'organisation criminelle s'avérait toutefois très utile pour obtenir des informations et d'autres choses qui pourraient être bénéfique à la république et ses alliés. Sans parler de pouvoir de temps à autre nuire au consortium. Un moyen comme un autre d'aider à guider la république vers la victoire contre les siths et leurs alliés.

La Maître Jedi ne fit pas davantage de commentaire vis-à-vis du comportement grossier de l'astromécano, et encore moins concernant cette idée de le reprogrammer. Arsenicia savait que les droïdes pouvaient développer une réelle personnalité au bout d'un certain temps ; BT en était l'exemple parfait. Songer à reprogrammer son petit compagnon ne lui traversait même pas l'esprit alors que ce dernier était en possession de nombreuses informations au sujet de l'Ordre Jedi. Une « erreur » qui pouvait, par ailleurs, être reprochée à Arsenicia si BT se faisait un jour capturer par l'ennemi, raison pour laquelle elle veillait sur lui farouchement.

Lor décida de traiter la question du paquet en premier. Il révéla qu'il s'agissait en réalité d'échantillons récupérés discrètement par ses soins lors d'une mission pour l'APEX. La mention d'un virus artificiel fit froncer les sourcils de la Jedi, qui imaginait sans trop de peine ce qu'une telle création pouvait avoir comme conséquence. La manipulation des échantillons devrait également être faite avec la plus grande prudence afin d'éviter une quelconque catastrophe, dépendamment de la dangerosité du virus. Le chef d'entreprise n'hésita pas non plus à préciser la raison pour laquelle il souhaitait lui remettre les échantillons à elle plutôt qu'à d'autres agents républicains, ce que la Jedi accepta d'un hochement de tête.

Vint ensuite le second point, le plus important. Arsenicia se posta près de l'enregistrement, les bras croisés sur sa poitrine, tandis que Lor revenait sur la façon dont il avait obtenu ces données. Et le moins que l'on puisse dire, c'était qu'il s'agissait d'un véritable coup de chance. C'était si improbable que la Jedi décida de prendre les informations avec des pincettes tout en se demandant déjà si, justement, les Sith n'essaient pas de brouiller les pistes. Ses liens avec Lor avaient-ils été découverts par l'ennemi ? C'était tout de même se donner beaucoup de mal pour la piéger.

Mais puisque l'enregistrement donnait suffisamment d'informations pour enquêter, Arsenicia se devait de transmettre à son tour le peu qu'elle savait. Même si cela s'avérait finalement une perte de temps, il était impensable de mettre la vie d'un Général en péril. Étonnamment, le seul commentaire que fit la Jedi fut vis-à-vis de la Maîtresse des Assassins, dont elle ignorait tout.

« Un assassin n'est pas simplement un meurtrier. Cela requiert des qualités que ne saurait développer une psychopathe en raison de sa pathologie. »

La psychologie n'était pas la spécialité d'Arsenicia, mais cette dernière avait tout de même étudié la chose pendant ses jeunes années. La psychopathie était un trouble de la personnalité notamment caractérisé par un désordre émotionnel et des comportements antisociaux. Ce qui, aux yeux de la Jedi, ne collait pas à une personne qui vivait pour accomplir le meurtre parfait. S'il y avait des psychopathes dans les rangs ennemis, ce n'était certainement pas chez les Assassins qu'elle irait les chercher. Ainsi, la Maîtresse des Assassins devait être aussi saine d'esprit que l'était Arsenicia, avec une attention aux détails exacerbée.

« Je te remercie pour ces informations. Je ne pourrais mener l'enquête moi-même, mais j'ai des contacts qui sauront offrir à ces données l'attention qu'elles méritent. »

Le médecin avait donné son opinion et les informations qu'il possédait sur une future tentative d'assassinat contre un général des armées républicaines. Certes, il ignorait qui était la cible précisément, après tout les allées et venues des hauts gradés n'étaient pas du domaine publique pour des raisons de sécurités. On pouvait donc se demander comment les siths savaient où seraient le général. Toutefois, ce détail serait difficile à obtenir. Après tout, cela pouvait aussi bien être le résultat d'espionnage, grâce à un informateur ou un traître, voir des informations obtenues par la Force. Une autre possibilité était tout simplement que quelque chose d'important pour l'armée aurait lieu à cet endroit et que la présence d'un haut gradé était nécessaire. Cela faisait beaucoup de possibilités brouillant les pistes de l'origine d'une telle fuite. Enfin bon, cette partie là n'était pas du ressort de Lor de toute façon. Il n'avait pas cherché particulièrement à obtenir ces informations sur l'assassinat, il avait eu de la chance, point à la ligne. Pour en revenir à la maître jedi, cette dernière donna son propre opinion sur les assassins siths, avant de se prononcer sur les informations qu'il venait de lui donner.

-Ouais... pas faux. Il est vrai que l'assassin auquel j'ai eu droit était excessivement calme et froid. Probablement encore plus froid que la météo dehors. Par contre, je suis sûr d'avoir vu une lueur de plaisir dans son regard quand tu as débarqué... Toutefois, il faut dire que ce genre de chose arrive souvent lorsque des gens ont la chance de démontrer qu'ils excellent dans leur métier ou passion de vie. À se demander si ces assassins sont recrutés à cause de ce genre de tempérament ou bien si c'est l'entraînement ou de l'endoctrinement qui donne ce genre de résultat... Peut-être un peu des deux... Enfin bon, ce n'est pas le sujet. En ce qui concerne le général, sans vouloir te dire comment faire ton travail, je conseil la prudence. Je sais que les siths peuvent se montrer arrogant, mais je doute que les assassins soient portés à sombrer dans l'arrogance.

Lor rangea rapidement son matériel, en laissant toutefois la puce électronique à la maître jedi. Elle pourrait la remettre aux personnes les plus appropriés après son départ.

-Autant se pencher sur...

Lor s'arrêta au milieu de sa phrase lorsqu'il entendit la porte de l'atelier s'ouvrir. Derrière la porte se tenait un jawa, l'associé du médecin, Vipp. Il rentra dans la pièce en s'adressant directement à lors dans le langage si particulier de son peuple, après un rapide regard vers la jedi et une rapide salutation.

-Un instant, Vipp. Parle moins vite... Hum? Un problème? Est-ce que ça peut attendre un peu, je suis au milieu de quelque chose? D'accord, mais est-ce que tu peux le régler toi-même? T'es sûr? Bon... très bien, je m'en occupe. Désolé, pour ce contre temps, Arsenicia, suis moi. On pourra régler cela rapidement et ensuite continuer. Pas la peine de s'inquiéter pour BT, Vipp va rester pour surveiller.

Lor sortit de l'atelier, guidant la maître jedi dans le couloir. Ils commencèrent par passer une première porte qui les amena dans la partie centrale de l'usine de fabrication de pièce cybernétique basique. De nombreuses machines en fonction, des employés de races diverses vaquant à leurs tâches, ainsi que des droïdes suivant leur programmation. L'usine fonctionnait à plein régime dans la fabrication de pièce de prothèse, pour un contrat profitable avec la république. Le duo marcha rapidement jusqu'à l'autre extrémité du plancher de l'usine, passant une grande porte automatisé qui se referma derrière eux. Ils se retrouvèrent dans un autre couloir, la porte derrière eux taisant presque entièrement les bruits de l'usine. Le couloir s'étendait sur une bonne centaine de mètres, plusieurs portes bien visibles. Tout d'abord, deux portes d'accès pour des salles de bains. Ensuite, une porte de sécurité donnant accès à l'extérieur. Finalement, à l'extrémité le couloir se divisait en deux passages, avec des écriteaux simple: Entrepôt 1 et Entrepôt 2. Le médecin se dirigea vers l'entrepôt 2, s'assurant qu'Arsenicia le suivait encore. Ils arrivèrent finalement devant une porte de sécurité avec code d'entrée. Sans se cacher le moins du monde, Lor tapa la combinaison: 1111.

-Une combinaison très simple pour leur permettre d'entrée et sortir facilement et aussi souvent qu'ils en ont envie.

Si la jedi s'interrogeait sur ce qu'il voulait dire, Lor ne lui laissa cependant pas le temps de poser la question, avant de pousser la porte et d'entrée dans l'entrepôt 2, dévoilant ce qui s'y cachait. Dans le cas présent, on parlait de wookies, un grand nombre de wookies. En effet, dispersés à travers l'entrepôt, on pouvait voir une multitude de wookies, vaquant à des occupations diverses au milieu des lieux et du mobilier disponible. Tout d'abord sur la gauche en rentrant, on pouvait voir deux rangés d'étagères industrielles sur une hauteur de trois étages. Elles étaient bien garnies de caisses au contenu identifiées en grosses lettres basics. Des produits de premières nécessités: nourriture, couchage, boisson et autres. Encore sur la gauche, mais cette fois au niveau du centre du mur de gauche, on retrouvait un coin médical, disposant d'un droïde médicale, de trois cuves à bacta et d'une petite étagère sécurisé. On pouvait d'ailleurs voir que pour l'heure, deux des cuves à bacta était occupés. L'une par un wookie et l'autre par un zabrak. Finalement, près du coin, une sortie d'urgence. Ensuite, sur la droite de l'entrepôt en rentrant, on retrouvait cette fois une multitude de lits superposés, certains occupés actuellement par des wookies, ces derniers ronflant tellement fort que c'était surprenant que le bâtiment tiennent encore debout. Plus au centre de l'entrepôt, un mélange d'espace libres et de tables. Des wookies mangeaient, discutaient ou encore faisaient différents jeux. Dans le fond au centre, quelques wookies s'activaient derrières des fourneaux, cuisinant la Force seule savait quoi. Finalement, dans le coin à droite, on retrouvait un droïde devant un tableau électronique. Face à lui, cinq petites tables, occupées en groupe de deux par des enfants. Plus précisément, on pouvait voir un total de neuf enfants, écoutant le droïde qui faisait cours. Le détail qui pouvait fortement attirés le regard était la présence d'une fillette twi'lek parmi les neuf enfants, assise au premier rang avec un des enfants wookies. Sans parler d'un autre droïde, mesurant dans les deux maîtres et à l'apparence squelettique qui semblait surveiller les enfants, sans que cela ne semble déranger qui que ce soit. Certes, l'ensemble des lieux, ce n'était pas le grand luxe. Cependant, on voyait bien que beaucoup d'efforts avaient été mis en place pour rendre l'endroit un minimum confortable.

Lor jeta un rapide coup d'œil aux alentours, avant enfin de trouver ce qu'il cherchait. Près de l'espace cuisine, un quatrième droïde discutait avec une wookie, leur conversation était cependant inaudible d'où le duo d'arrivant se trouvaient. Le médecin se dirigea vers eux, en contournant complètement l'ensemble de table. Sur son chemin, certains wookie le saluaient et il leur répondait à son tour, en utilisant leur langue, se limitant toutefois à de rapides échanges. Finalement, il arriva enfin à la hauteur du duo wookie et droïde.

-Salut, Kiwrae. Alors, Vipp m'a dit qu'il y avait un problème urgent. Qu'est-ce qui se passe?

La wookie s'approcha d'un des fours où cuisaient ce qui semblaient être un ragoût. Elle donnait ses explications, en manipulant les commandes du four. Un léger feu se forma sous la marmite de ragoût. Elle discutait de sa recette et comment elle avait un différent avec d'autres de ses congénères si c'était une réussite ou un échec.

-Sans offense, Kiwrae... ce n'est pas une urgence ça.

L'instant d'après, la wookie utilisait une louche pour collecter un peu de ragoût et la tendre à Lor pour qu'il goûte, insistant pour qu'il goûte. Ce dernier finit par accepter, prenant la louche de sa main mécanique, car elle demeurait très chaude. C'était plutôt bon. Manquait un peu de sel. Il donna rapidement son avis à la wookie, qui retourna à sa recette. Il put enfin se tourner vers la maître jedi.

-Désolé pour ça. De la façon dont Vipp présentait la chose, ça avait l'air d'une véritable urgence... Tu te rappelles de Spark?

Lor désigna le droïde qui discutait avec Kiwerae lors de leur arrivée. En soit, la jedi avait déjà rencontré le droïde. Lors de l'incident avec l'assassin sith, Spark avait frôlé la destruction. Depuis, le droïde avait beaucoup changé physiquement, en terme de performance, mais aussi d'esthétique.

-Bonjour, maître Ombrelune.

-Bon, maintenant que ce problème est réglés, nous pourrions...

Toutefois, Lor fut forcé de s'interrompre encore une fois, car cette fois il avait soudainement été la cible d'une charge. En effet, il subit un léger impact par le côté, surgissant tel un prédateur dans un angle mort. La source de cet impact? Tout simplement la fillette twi'lek qui était venu le serrer dans ses petits bras. Le petite avait à peine le visage au niveau du nombril de l'humain. Lor la regarda avec un air légèrement amusé. Derrière elle, le droïde squelettique les surveillait, en retrait. La petite regarda Lor dans les yeux, alors qu'il lui caressait le dessus de la tête.

-Qu'est-ce qu'il y a, Uva?

-Je m'ennuies, tonton.

Le médecin rit légèrement devant les propos de sa nièce, avant de la soulever dans ses bras. En effet, malgré la différence physique majeure, c'était bel et bien la nièce de Lor.

Doucement, Arsenicia approuva du chef. Lor avait raison. Elle doutait fortement que les assassins de la Reine Éternelle soient le genre de personne à laisser l'arrogance dicter leurs actes. Bien sûr, il devait y avoir tout un lot de pommes pourries dans la corbeille à fruits, mais sans doute bien peu en comparaison du nombre d'agents au service du Trône Éternel. Cette perspective faisait froid dans le dos à bien y penser.

« Il faut certaines prédispositions pour un tel… métier. » Les Sith n'avaient pas le monopole en la matière. Il existait des Assassins qualifiés au sein de l'APEX. Des gens qui ne s'en cachaient pas. Puis il y en avait bien entendu au sein même de la République, parmi les Renseignements. Même les Ombres Jedi, d'un certain point de vue, pouvaient être considérés comme tels.

L'arrivée soudaine d'un Jawa coupa toute envie à Arsenicia de poursuivre cette discussion. Elle n'avait pas prêté attention à son environnement et n'avait pas senti le petit être en bure brune arrivé. Toutefois, ne s'en prenant qu'à elle-même, elle posa sur ce dernier un regard curieux. Sa langue ne faisait pas partie de celles que la Jedi maîtrisait, aussi ne pouvait-elle que se fier à la Force pour saisir ce qu'il désirait. Ce n'était toutefois pas le cas de Lor. Ce dernier comprenait visiblement très bien, bien qu'il demandât au dénommé Vipp de reprendre plus lentement.

« Ce n'est rien. » rassura aussitôt Arsenicia alors que Lor s'excusait déjà pour la gêne et le contre-temps occasionné. Elle avait ce pour quoi elle était venue, après tout. Rester n'était désormais qu'un agrément le temps que BT sorte de son bain.

Laisser ce dernier en compagnie du Jawa, en revanche, n'enchantait guère la Maîtresse de l'Ordre. Ce qu'elle connaissait de la réputation de cette race ne lui donnait aucune confiance en le dénommé Vipp. Néanmoins, si Lor se fiait à ce dernier, elle pouvait certainement faire une exception. Non sans un dernier regard quelque peu méfiant en direction du petit être en robe brune, elle suivit le médecin hors de la pièce.

Ils traversèrent une première porte qui les conduisit dans ce qui devait être la partie centrale de l'usine. Lor ne s'épanchait guère en explications, mais Arsenicia savait faire preuve de déduction. Son regard se posait çà et là avec curiosité, mais son ouïe fine appréciait peu le bruit ambiant. Fort heureusement, une lourde porte vint l'étouffer dès qu'ils eurent traversé le plancher dans toute sa longueur, faisant discrètement soupirer d'aise la Maîtresse de l'Ordre. Finalement, ce furent les écriteaux sur le mur qui indiqua à la Jedi où ils se rendaient. Celle-ci haussa un sourcil et d'autant plus lorsqu'elle avisa le code simpliste qui déverrouilla la porte. Autant ne pas en mettre du tout.

La porte s'ouvrit dans un chuintement discret. Aussitôt, une odeur particulière vint chatouiller les sens de la Jedi. Celle-ci suivit Lor dans l'entrepôt, captant ici et là les vocalisations caractéristiques des wookies. L'entrepôt semblait avoir été transformé pour devenir un lieu de vie. Cette fois-ci, la curiosité d'Arsenicia était piquée au vif. Que faisaient-ils ici ? Étaient-ce des employés ? Suivant une nouvelle fois son guide, qui décidément ne voulait vraiment pas lui révéler quoi que ce soit, elle joignit ses mains dans son dos. De cet endroit, elle ne ressentait aucune mauvaise vibration. Au contraire, il y régnait une quiétude toute particulière. Ces wookies étaient bien traités.

Finalement, l'urgence décrite par Vipp n'en était pas réellement une. Un léger sourire, amusé, naquit sur les lèvres d'Arsenicia. Celle-ci croisa les bras sur sa poitrine, prenant appui sur sa jambe droite.

« Je me souviens. » répondit-elle à la question du médecin. Toutefois, étant donné son expression surprise, il était évident qu'elle ne l'avait pas reconnu. Spark avait beaucoup changé depuis leur première - et unique - rencontre. Aussi étonnant que cela pouvait paraître, Spark n'avait pas été dans le décor lors des dernières visites de la Jedi. « Bonjour Spark. Comment te portes-tu ? » Lui demanda-t-elle en lui retournant sa salutation. Elle se tourna ensuite vers Lor. « Tonton ? » Elle sourit, attendrie par la petite Twi'lek. Les enfants avaient toujours su comment l'attendrir sans même chercher à le faire. « Quel est cet endroit exactement ? »

Lor tenait tendrement sa nièce dans ses bras. La petite en profita d'ailleurs pour passer ses bras autour du cou de son oncle, pour une courte accolade, avant de le lâcher et se tourner vers la jedi, curieuse sur l'identité de la femme. Le médecin profitait du moment, après tout les enfants grandissait vite et bientôt cela deviendrait difficile de répéter cet exercice. Tout d'abord, car Lor n'était pas particulièrement grand. En effet, l'hybride ne mesurait que 1m70, soit inférieur à la moyenne du 1m75 présent chez la plupart des hommes humains ou proches humain. Ensuite, c'était le contraire pour Uva, elle était légèrement plus grande que la moyenne pour une enfant de 4 ans, de peu, mais tout de même. Quoiqu'il en soit, le médecin porta de nouveau son attention vers la jedi, qui avait entamé la discussions avec Spark, avant de s'intéresser aux propos d'Uva et de le questionner sur la nature de cet endroit. Le droïde fut le premier à s'exprimer.

-Beaucoup mieux, depuis notre dernière rencontre. Comme vous pouvez le voir, Lor m'a réparé. Je dois avouer que je pensais bien être foutu, lors de cette sombre journée. J'ai profité de la période de réparation pour demander quelques petits changement à mes systèmes. Puis, j'ai choisi d'avoir quelques changements esthétiques aussi.

Il est certains que le droïde était méconnaissable depuis la dernière fois que la jedi l'avait vu. Après tout, à cette période, Spark possédait encore l'apparence d'un droïde commando de la Confédération des Systèmes Indépendant, à l'époque de la légendaire guerre des clones. Aujourd'hui, il avait l'air d'une série radicalement différente, d'un univers de différence même. Lor prit ensuite la parole.

-Ce fut beaucoup de travail, monsieur était très exigeant sur certains aspects. Comme ses yeux, fallut changer 4 fois, car s'il avait choisi la couleur qu'il voulait, c'était les nuances le problème... Enfin... Sinon, pour répondre à ta première curiosité, il s'agit bien de ma nièce. Je sais que je n'en ai pas l'air, mais dans les faits, je suis un hybride. Ma mère est twi'lek. Ma sœur a eu droit à plus de ce côté de la famille que moi, ce que j'aurais bien aimé aussi. Qu'est-ce qu'on dit, Uva?

-Bonjour. C'est qui la dame, tonton?

-Une amie. D'ailleurs, j'oubliais, le grand gaillard, c'est Lynch.

Du haut de ces 2 mètres, le droïde squelettique observait en silence la femme. Lor le connaissait assez pour savoir qu'il était en train d'analyser chaque millimètres de la femme, à la recherche d'armes visibles ou cachées. Ainsi que de procéder à une multitude de calculs internes pour évaluer la menace potentielle qu'elle pouvait représenter. Sans parler des simulations sur les moyens les plus efficaces de l'éliminer.

-Je répète, Lynch, c'est une amie.

-Cé, correct, j'compris.

-Je l'ai conçut suite à la mauvaise rencontre que j'ai eu, avant qu'on se connaisse. Il est du genre méfiant envers ceux qu'il ne connait pas. Par contre, je dois avoué que j'ai été surpris la première fois qu'il a parlé. Je suis pas certains d'où vient son accent. Est-ce que j'ai fais un truc quand je l'ai programmé? Quelques choses avec son vocabulateur? Un mélange de deux? Enfin, ça fait partie de lui, je vais pas l'en priver.

Lor reporta son attention sur sa nièce, avant de s'attaquer à la question plus importante d'Arsenicia.

-Allez, ma grande, il faut retourner à ta leçon. C'est important d'apprendre.

-Je veux pas, c'est ennuyeux.

-Si tu y retournes, je t'emmènerai à ce restaurant que tu adores, quand j'aurai terminé. Celui avec les droïdes qui font de la musique.

-Pour vrai?!

-Absolument.

Lor reposa Uva au sol, cette dernière se dépêcha d'aller retourner à sa place parmi les autres enfants. Lynch la suivit en silence, avant d'aider la petite twi'lek à se rassoir. Puis, le droïde jeta quelques regards rapides autour de lui. Il retourna à la place qu'il occupait avant pour surveiller les enfants. On pouvait cependant noter qu'il laissa cependant tomber quelques friandises sur les bureaux des enfants, avant d'être retourner à son poste de surveillance. Friandises qui disparurent rapidement d'ailleurs.

-Malgré son apparence, c'est un grand tendre avec les enfants... Alors, pour répondre à ta question, Arsenicia, on pourrait appeler cet endroit un refuge. Comme tu le sais, Kashyyyk est malheureusement retombé sous le contrôle du consortium... J'ai un vieil ami wookie, Chrurr. Qui est là bas.

Le médecin pointa du doigt l'un des wookies étendu sur une couchette avec leur ronflement à faire trembler les murs.

-On se connait depuis très longtemps, tout les deux. J'avais 10 ans lorsqu'on a fait connaissance et il m'a appris plein de choses en cybernétique et protéger ma famille aussi. Il a combattu avec les siens pour défendre sa planète. Il m'a raconté un peu comment ça s'est passé et surtout comment cela a mal tourné. Quand la bataille était définitivement perdu et que les survivants ont commencé à fuir, au lieu de partir vers les terres d'ombres, il a choisi d'aller retrouver son vaisseau. Il a fait monter à bord autant des siens que possibles et fuit la planète. D'après lui, ils auraient réussi à se faufiler avant que la flotte du consortium ait pris un contrôle total de l'espace autour de la planète. Il ignorait où aller, alors il est venu ici. Au début, il espérait juste que j'accepte de donner des vivres, des crédits et un peu d'aide médicale à son peuple, en attendant qu'ils trouvent un refuge. Cependant, hors de question que je laisse un ami dans la misère, alors j'ai proposé de transformer cet entrepôt en refuge, le temps de trouver une solution à plus long terme. Avec l'aide de mes employés, on a aménagé cet entrepôt pour les accueillir. Les premiers jours étaient moins confortables disons, mais au moins, j'avais réussi à acheter en urgence des rations et de quoi réchauffer convenable cet endroit.

Un court silence avant de reprendre. On pouvait voir dans son ton qu'il était très investit dans la chose.

-Puis, j'ai pu aménager de meilleures fournitures. Comme les lits et les cuves à bactas. Cependant, ça ne s'est pas arrêté là. Une semaine à peine après leur arrivée, un envoyé de la famille royale est venu ici. Le roi avait entendu parlé de la situation des wookies et il a décidé d'intervenir pour rendre les lieux plus convenables. Résultat, quelques experts sont venus pour organiser mieux les lieux. C'est eux qui se sont occupés des installations cuisines d'ailleurs, ainsi que de fournir un droïde professeur pour les enfants. J'ai appris ensuite que c'était grâce à ma sœur, elle travaille au palais royal de Kirima, la chose c'est sut par elle. Bref, aujourd'hui les conditions de vie sont meilleures. Ils sont en sécurité et certains ont trouvé des emplois à travers la ville. La famille royale finance les premières nécessité. Même si évidemment, on espère tous que Kashyyyk soit libéré.

Où Arsenicia avait-elle mis les pieds exactement ? Cet endroit n'était pas dangereux, cela était une certitude, mais qu'en était-il exactement de tous ces gens ? Elle ne s'attendait certainement pas à rencontrer la nièce de Lor non plus. Cette dernière ne semblait d'ailleurs pas avoir très envie d'écouter la leçon de son professeur en compagnie des autres enfants. Cela ne manqua pas de tirer un léger sourire à la Jedi qui se remémora naturellement les cours qu'elle avait donnés aux Novices bien des années plus tôt.

« De tout temps, les enfants ne sont guère très friands des leçons. »

La Jedi avait été pareil. C'était sur le terrain qu'elle avait le plus appris, ou tout du moins qu'elle avait été la plus attentive aux enseignements de ses maîtres.

La mention de Kashyyyk eut le don de tendre la Maîtresse de l'Ordre. Celle-ci se redressa sensiblement, mais ses épaules légèrement voûtées et son regard soudainement plus fuyant étaient la preuve de sa gêne. Ses prunelles firent finalement le tour de la salle, où elle nota enfin la présence de nombreux wookies. Le dénommé Chrurr avait eu beaucoup de chance de réussir à quitter Kashyyyk. Cela n'avait pas été si simple pour de nombreux vaisseaux Républicain. Arsenicia s'en souvenait de façon très nette puisque c'était elle qui avait donné les ordres d'évacuation après le départ de l'Amiral Tha'nith.

« J'ai participé à la bataille de Kashyyyk. » Répondit finalement la Maîtresse de l'Ordre. Son regard se fit plus lointain lorsqu'elle reprit ensuite. « La libération de la planète ne sera sans doute pas à l'ordre du jour. Le sénat ne votera jamais pour une telle entreprise, pas avec le Consortium qui s'est ouvert une porte d'entrée dans notre territoire. Nous sommes sur la défensive pour le moment. »

Elle soupira, noua ses mains dans son dos et posa son regard sur les enfants.

« Un plan d'action pour la suite de la guerre va bientôt être discuté. En attendant, tant mieux si ces Wookies ont ton aide pour reprendre pied après ce qu'ils ont vécu, c'est très honorable de ta part. » Elle détourna le regard, posant ses prunelles sur Lor. Elle avait l'air mortellement sérieuse lorsqu'il était question de la guerre. « Si des Wookies veulent un jour participer à l'effort de guerre, ils seront les bienvenues. Et si ces murs deviennent trop petits un jour, ce que je ne souhaite pas, peut-être l'Ordre pourrait-il aider. J'évoquais la possibilité d'accueillir des réfugiés sur Tython avec le Grand Maître, ce serait l'occasion de faire un petit test pour voir comment cela peut se passer. La planète est grande et les terres sont vierges. Je vois de nombreuses façons de joindre l'utile à l'agréable, si tu me permets cette expression. Sans parler du fait que Tython est sans doute plus proche de Kashyyyk que ne l'est Kirima. » Conclu t-elle avec un demi-sourire cette fois-ci.

Lor se demandait comment Arsenicia allait réagir en voyant le petit refuge qu'il avait réussi à mettre en place pour les réfugiés wookies. Depuis qu'il avait mis cet endroit en place, le médecin avait eu droit à tout un spectre réaction de la part de toutes sortes d'individus. Certains avaient applaudit ses actions et apportés leur soutien d'une manière ou d'une autre. D'autres avaient ouvertement qualifiés l'action de scandaleuse, mais sans offrir le moindre début de solution autres pour aider les wookies. Comme quoi, c'était plus faciles de critiquer que de trouver une solution. Le pire restait sans doute un autre membre de l'APEX qui avait découvert le refuge et proposer à Lor de mettre quelques ''suppléments'' dans la nourriture des réfugiés pour les rendre plus dociles, pour ensuite les enchaîner et les revendre aux plus offrants. Disons que cette personne ne risquait plus de revenir dans le coin après ce qui lui était arrivés après avoir formuler une telle proposition.

Lor avait bien vu une certaine tension chez Arsenicia lorsque Kashyyyk avait été évoqué. Après tout, la république avait subit une défaite sanglante sur cette planète. Sans oublier que certaines des planètes à proximité avait été également conquises par le consortium. En ce qui concerne Deysum, le médecin avait une opinion plus ambivalente. Certes, le sort de la population le préoccupait. Par contre, en ce qui concerne la planète elle-même... La planète seule aurait pu être anéanti que cela l'aurait absolument pas dérangé. Trop de mauvais souvenir liés à ce caillou. La maître jedi se prononça enfin sur la situation actuelle des wookies. Elle parla du fait qu'elle avait participé à la défense de la planète. Surtout que la libération de la planète ne risquait pas de se faire avant longtemps, la république se retrouvant obligé d'adopter une position défensive contre le consortium. Lor s'en doutait quelque peu, mais avait tout de même espérer le contraire. La maître jedi poursuivit en le félicitant pour son soutien envers les wookies. La suite du discours de la femme fut un peu plus inattendu par contre. Les accueillir sur Tython, voilà quelque chose dont le médecin n'aurait pas cru possible.

-Pour ce qui est de l'aide que je fournis aux wookies, ce n'est pas grand chose. Je ferais plus si je pouvais. Chrurr et moi, ça remonte à longtemps, j'étais encore gamin. Il m'a appris beaucoup de chose et surtout, il nous a protégé ma famille et moi, quand nous étions encore des esclaves du Deysum. C'est un très bon ami de la famille, jamais je n'aurais pu rejeter sa demande d'aide. Si j'avais su pour l'attaque sur Kashyyyk, avant qu'il soit trop tard, je n'aurais pas hésité une seule seconde à modifier les lignes de production de mon usine pour créer autant de droïde de combat pour donner du soutien militaire en plus. J'aurais également pu contacter quelques personnes que je connais pour obtenir... du matériel pour aider.

Le fait que Lor soit un membre de l'APEX n'était pas un secret pour la maître jedi. C'était un fait connu, pour faire régner l'ordre, il fallait parfois avoir des contacts avec les organisations criminels. D'autant que dans le cas présent, Lor était pro-républicain, utilisant ses liens avec l'APEX pour obtenir des ressources ou des informations utiles pour la république. Voir, dans certains cas, pour fournir des fausses informations à l'empire et au consortium. Quant au fait que Lor était jadis un esclave... il ne se rappelait pas vraiment s'il en avait un jour parlé à la jedi... peu importe, il n'en était pas à ça près. De plus, ce n'était pas un fait qu'il cachait vraiment.

-D'ailleurs, j'ai entendu des rumeurs, par quelques collègues. Il semblerait que certains tentent d'organiser quelques choses pour tenter d'exfiltrer des wookies et les forces républicaines encore coincés sur Kashyyyk. Par contre, je dois avouer qu'il s'agit surtout de rumeurs. Pour l'heure, j'ignore si elles sont fondés. Je tenterai de me renseigner.

Lor se doutait bien que si jamais ces rumeurs étaient fondés, cela pourrait fortement intéressés la république. Une telle opportunité permettrait de récupérer des forces militaires actuellement indisponibles et peut-être d'infliger des pertes à l'ennemi au passage.

-En ce qui concerne Tython, je dois t'avouer que cela me surprend quelque peu comme proposition. Du peu que j'en sais sur Tython, il me semblait que c'était un monde sacré pour l'ordre jedi. Que seuls les membres de l'ordre pouvait s'y rendre ou connaître sa localisation, afin de protéger la planète et éviter que des groupes hostiles n'envoient une armée pour réduire la planète en cendre. Enfin, je suis pas jedi et encore moins membre du conseil, alors ce n'est pas à moi de déterminer ce genre de chose. J'en parlerai à Chrurr un peu plus tard, je préfère éviter de le réveiller, il est du genre grognon au réveil. Toutefois, à voir si changer d'endroit va les intéresser ou pas. Tython est peut-être plus proche de Kashyyyk, mais Kirima à l'avantage d'avoir Naboo comme système voisin, alors niveau sécurité, c'est du lourd. Sinon, aucun doute que certains ici pourraient être tenter de participer à l'effort de guerre, comment, plus difficile à dire par contre.

Discussions de médecin (PV Arsenicia)

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