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Yari te Ya'makha
Yari te Ya'makha
Grande Matriarche Sorcière de Dathomir
Grande Matriarche Sorcière de Dathomir

Yari te Ya'makha, amazone indomptable [Terminé] Empty Yari te Ya'makha, amazone indomptable [Terminé]

Jeu 23 Nov - 0:06



Equipement :


La lance de la terre et du ciel
Les sorcières racontent que cette lance mystique est l'incarnation dans notre monde de la volonté des esprits de la nature. Constituée entièrement d'un bois dur et noueux nervuré de vert, elle mesure environ deux mètres cinquante. Sa hampe est surmontée d'une lame également de bois, fine et aussi coupante qu'elle est résistante. Pour celui qui l'observe aussi longuement qu'attentivement, les détails et la couleur du bois changent peu à peu au fil des jours, du temps et des températures extérieurs comme s'il était toujours vivant. Bien que moins destructrice qu'un sabre laser, la lance peut tout à fait les parer, à contrario des tirs de blaster. Une aura de force presqu'invisible l'entoure, et elle est particulièrement efficace contre les manifestations du coté obscur. Yari affirme avec nonchalance, même aucun élément concret ne permet de le corroborer, que l'arme  est douée d'une volonté propre, et qu'elle n'existe que pour libérer Dathomir du coté obscur. La sorcière l'a décorée de rubans et de plumes colorées, et si jamais l'arme y trouvait quelque chose à redire, elle n'y peut malheureusement pas grand-chose.

3 fouets laser
Guidée par ses rêves et les esprits, Yari avait fabriqué trois fouets laser à partir de matériaux issus des profondeurs de Vendaxa et d'un bois brut, simple et noueux. Ornés de plumes, de jolies pierres et de perles, ils étaient capables de fonctionner même sous les dangereux océans de Vendaxa. Leurs longues lames souples que Yari pouvait faire ondoyer par la seule force de sa volonté étaient d'une couleur blanche immaculée. Yari aimait les  faire danser la nuit,, guidée seulement par son instinct, et admirer les jeux d'ombres hypnotiques que leur lumière produisaient dans la forêt touffue de sa planète. Elle disait parfois que l'arme suscite la jalousie de la lance de la terre et du ciel, car cette dernière est bien incapable de produire pareil spectacle.

Les trois armes furent détruites lors du combat qui opposa Yari à la précédente grande matriarche après que cette dernière succomba au coté obscur. A partir des débris, la maitresse de l'ordre Jedi, Arsenicia Ombrelune, fit réparer ces fouets lorsqu'elle invita Yari sur Tython, en mêlant du Phrik  au bois de Vendaxa pour les rendre bien plus résistants.



Description physique :



La créature se dressa sur ses quatre pattes arrière chitineuses et stridula, assourdissante.  Ecartées en une posture menaçante, ses pattes avant, aussi coupantes que des lames, étaient prêtes à trancher en deux l'impudente et minuscule créature qui osait lui faire face sans broncher. Pourquoi cette proie insignifiante ne s’enfuyait-elle pas ? Le monstrueux prédateur hésita, et se fit plus menaçant encore.

Entre elle ses proies, se tenait une jeune femme mince et grande, droite et nonchalante. Comme tout vêtement, la demoiselle ne portait qu’un pagne ceint autour de ses hanches fines, surement bien plus motivée par la coquetterie que par pudeur. Un bandeau retenait sa poitrine galbée, des ornements végétaux, d’os, de morceaux de métal brillants et de plumes chamarrées attentivement sélectionnés décoraient son cou fin et ses membres athlétiques, certains même noués à des mèches de sa longue et abondante crinière aussi blanche que les nuages. Etrangement, aucun défaut ne paraissait ternir la peau sombre comme la terre et les feuilles mortes de l’apparition, si bien que les enfants réfugiés derrière elle se demandèrent si ce n’était pas un esprit qui était venu à leur aide.  Deux longues oreilles aussi effilées qu’inhumaines encadraient son visage élégant orné d’une expression dubitative et indolente. Son regard brun aux éclats d’or était posé sur le prédateur pour l’interroger en silence, sans la moindre trace d’inquiétude. Déhanchée, sa posture avait quelque chose de félin.

Peut-être était ce cela qui la faisait hésiter. La créature n’était pas très intelligente, mais son instinct l’avertissait du danger. Quelque chose la poussait à reculer. Mais elle ne renonçait jamais à ses proies. Peut-être pourrait-elle partir, le temps que cette insignifiante chose s’éloigne, et revenir ensuite ? Mais alors, les proies seraient probablement parties aussi. Cette réalisation la décida. Un nouveau stridulement de colère s’éleva à nouveau, et, brusquement elle s’élança.

A l’instant même où le prédateur s’était animé, les pupilles de l'étrangère se contractèrent aussi bien que celles d'un chat. Ses pieds nus s’appuyèrent sur le sol, ses jambes élancées la projetant en avant avec autant de fougue qu’elle avait été nonchalante un instant auparavant, chacun de ses mouvements précis, vifs comme l’air, son regard concentré, ardent, ses lévres brunes pincées. Avant que les pattes de la créature ne puissent s’abaisser, elle avait bondi aussi haut que la bête dans un mouvement sauvage, animal même, sa lance brandie, sa longue crinière comme la trainée d’une comète.

Et en un instant la lame de bois de l’arme trancha la chitine aussi facilement que dans les chairs.

Lorsque l’étrangère se rétablit, prête à frapper à nouveau, le monstre s’effondra, agonisant.

L’étrangère se détendit, le sang vert de la créature maculait son arme. Alors, elle pencha la tête d’un côté, puis de l’autre, ses oreilles pointues baissées, avant que, pour la première fois depuis son irruption, quelques mots déçus et rythmés ne franchissent ses lévres.
« Ho… heu... déjà?  Bon ben hmm.. vala, Tant Pis. »

             

Description mentale :


Yari a rêvé longtemps, bien plus que pour toute une vie. Elle a rêvé qu’elle combattait, elle a rêvé qu’elle arpentait des terres inconnues, elle a rêvé qu’elle souffrait, elle a rêvé du livre d’Alya, elle a rêvé de l’obscurité comme de la lumière, elle a rêvé qu’elle mourrait. Elle a rêvé le bonheur et la tristesse, la victoire et l’échec, encore et encore.

Et finalement, un jour, parce qu’elle n’avait jamais renoncé, elle s'est finalement réveillée.

Yari a été élevée et éduquée pendant ce qui lui a paru être une éternité par des esprits de la nature obnubilés par Dathomir et la lutte contre le coté obscur, prise dans un cycle sans fin duquel elle était incapable de s’échapper, et cela a laissé quelques traces sur son caractère. Si elle n’avait pas appris il y a bien longtemps que ses visions et les obsessions des esprits pouvaient être prises avec désinvolture, si elle n'avait pas compris que l'insolence à leur égard  n'était suivie que de conséquences mineures (bien que souvent douloureuses) elle aurait sombré dans la folie. Alors, aujourd’hui, l’enfant des esprits est devenue une femme sincère et directe jusqu'à en être impertinente, qui prend avec nonchalance, voire indolence, jusqu’aux pires situations. Le temps qu’elle a passé, seule mortelle parmi les esprits, dans un rêve qui tenait le plus souvent du cauchemar lui a enseigné que le pire n’était finalement peut-être pas si grave, et qu’il fallait mieux en faire le moins à chaque fois qu’on en avait l’occasion, car le moment immanquablement viendrait bientôt le moment où elle aurait à se battre de toutes ses forces pour survivre. De plus, les esprits sont incapables de second degré, et de tout l’éventail des émotions humaines. Yari est donc restée étrangement innocente, et se soucie aussi peu du regard des autres que du reste.

Sans juste milieu, elle peut passer en quelque instants de mollesse et désintérêt à une ardeur indomptable lorsque sa curiosité ou son amour du défi sont stimulés. En effet, privée du monde et de ses congénères pendant si longtemps, elle est prête à sortir de sa paresse pour croquer la vie à pleine dents, à s’émerveiller d’objets brillants et à sustenter son appétit insatiable.

La géopolitique galactique vue par  la grande matriarche des sorcières de Dathomir (C'est pas gagné...)
La République
C'est là où on est glosso modo, et ça tombe bien palce qu’ils n’aiment pas le coté obscul aussi. Ils sont bizalles, mais quand on fait des effolts.. Ben y’a plein de tlucs ligolos à voil, et sultout, plein de tlucs à manger. Pal contle ils adolent les leunions, alols faut se méfier.

L'apex
C'est quoi la pecs?  C'est comme les seins mais poul les mâles c'est ça ? Oh. On peut tout « acheter » là bas ? Oh. Ca veut dile qu’on peut « acheter » Dathomil ? D'accold. Alols c’est quoi acheter ?

J’ai pas tout complis je clois.

Les mandaloriens
Hmm… les mandales… ou lien ? C’est un peu comme des boites de conselves, mais qui te tilent dessus. Moi les gens qui montlent pas leuls yeux ça me met mal à l’aise. Aussi bien ils font la glimace sous leul casque. Tu peux pas savoil ! Moi je le felais en tout cas. Mais je ne suis pas mandalonienne. Aplès… ils aiment taper des tlucs, j’aime taper des tlucs. Je sais pas si on peut s’entendle. Au pil on a qu’à se taper et tout le monde sela content.

L’empire
Ils ont l’ail encole plus ennuyeux que les autles. Et si j’ai bien complis, contlailement à la lepublique, ils sont pas du genle à laisser tlanquille. Faut maintenil l’oldle toussa. L’empile ca me fatigue lien que d’en paler. En plus ils ont des almules blanches qui se voient de loin dans la folêt, c’est un peu débile. Mais bon, tant qu’ils s’applochent pas de Dathomil.

Le consortium Eternel
Hey, on est pas tlop copains je clois. Dathomil c’est chez eux, et Dathomil c’est leul faute. Je suis pas tlop lancunièle, et en plus j’étais pas née. Mais les esplits sont un peu plus levanchalds. Du coup… faut quand même leul péter la gueule. Et comme ça  la lance me foutla un peu la paix. Mais pas longtemps c’est sûl.


         
         

Histoire :



"La brume coulait dans les vallées profondes et verdoyantes comme autant de cours d'eaux paresseux. Ils serpentaient depuis des temps immémoriaux, s'élevaient par endroit tel de vaporeux serpents avant, toujours, de retomber au sol, attachés à ses terres. D'après les légendes, la brume prenait sa source dans les grottes et  fissures des falaises les plus à pic. Alors elle épousait les formes de la montagne, nourricière, et finalement se reposait dans d'autres nids, des lieux où les rayons de l'astre céleste, pourtant si perçants, si affutés, ne pouvaient percer. Dans ces recoins sombres, froids et humides, le monde des esprits et celui des femmes ne faisaient qu'un.  On racontait également que celles qui étaient assez folles pour y pénétrer ne revenaient jamais. A jamais, elles étaient perdues dans le monde des esprits. A jamais, la forêt sacrée les enlaçaient, jusqu'à ce qu'elles ne fassent plus qu'unes."

"Yemaha!  C'est… C'est injuste! On est plêtes !" D'un coup de son pied nu, la petite fille projeta une noix qui avait eu le malheur de se trouver sur son chemin, avant de se retourner vivement vers sa sœur dans un tourbillon de cheveux blancs.  A l'arrière plan, la branche que venait de frapper la noix se brisa et tomba dans un raffut de volatiles en fuite. Ses deux longues oreilles aussi effilées que des lames de couteaux frémissaient, comme un écho de la colère qui habitait son regard.

Cette année encore, les ainées avaient choisi quelles apprenties sorcières s'enfonceraient dans la forêt sacrée pour y communier avec les esprits. Elles avaient observé leur camarade mâcher les herbes sacrées, avaient tenté d'en voler (et s'étaient faites attrapées) et finalement les avait observées  (de loin) être guidées jusqu'aux profondeurs des bois. Comme chaque année, elles reviendraient le lendemain pour les abreuveraient de leurs récits tantôt effroyables, tantôt fantastiques mais toujours énigmatiques.

Mais elles, elles n'avaient pas été choisies. Parce qu'elles n'étaient pas "prêtes". Yari, la plus fougueuse des deux, était en total désaccord avec cette idée.

Les deux sœurs avaient toujours été différentes. Au sens premier du terme. Des guerrières du clan les avaient trouvé un jour dans des circonstances qui restaient mystérieuses. Une histoire de capsule de vaisseau échouée, qui faisait dire à certaines que leurs parents, déjà à l'époque, ne pouvaient plus les supporter. Leurs oreilles effilées, leurs chevelures blanches et soyeuses étaient uniques parmi les enfants. Inséparables, il aurait fallu les surveiller comme le lait sur le feu, si les sorcières n'avaient pas été d'avis que les erreurs formaient la jeunesse, ou à défaut, éliminaient les plus mauvaises branches.

Yemaha se redressa, et, en adoptant l'attitude rigide et sévère qu'arboraient les Anciennes quand elles tentaient d'enseigner aux sœurs, parvint à toiser Yari de haut tout en ne faisant absolument pas sa taille.
"Plête tu le selas quand tu aulas assez tlavaillé… Alols tu poullas passer l'épleuve. Alols tu ne moulla pas!" Sur ces derniers mots, elle s'était penchée en avant, les yeux accusateurs posés sur sa sœur, un doigt dressé. Ce dernier était bien moins osseux et pointu que celui de leurs mentors.

Yari soutint son regard quelques instants, impassible, puis haussa les épaules et croqua dans un fruit avec désinvolture, avant de le lancer à sa comparse "Ouais ouais gland mèle. Tlavailler, on ne fait que ca. Et pelsonne ne meult jamais à cette épleuve!"

Yemaha posa un regard profondément dubitatif sur sa sœur.
"D'accold, palfois. Mais pas souvent!" Finit par concéder cette dernière dans un geste d'agacement  particulièrement excessif. "En tout cas moi je ne moullai pas. Je le sais." Yari avait mis dans cette dernière phrase toute l'assurance dont était capable une enfant de son âge, ce qui était beaucoup.

Yemaha, manifestement peu convaincue par le raisonnement de sa grande congénère, reprit sans attendre le fil de ses pensées là où elles s'étaient arrêtées.
"Poulquoi tu m'appelles gland mèle?"
"Je t'ai appelé gland mé…" tenta Yari , l'oreille droite dressée et la gauche abaissée, circonspecte, avant d'être interrompue.
"Je ne suis pas une vielle gland mele. Palce que si j'le suis, toi, t'es une tles tles vielle gland mele !" La petite fille tira la langue en montrant ostensiblement sa bouderie. "Mais je sais quelque chose Yali… quelque chose que les soeuls ne savent pas… Je sais où poussent les helbes." Un sourire malicieux se dessina sur les lèvres juvéniles de Yemaha.

Yari n'y connaissait pas grand-chose aux herbes et aux champignons. Yemaha, par contre, semblait douée d'un véritable don en la matière, don que les ainées espéraient voir fructifier avec le temps, si sa manie de vouloir s'en servir ne la tuait pas avant.

"Viens avec moi ! On va cueillil les herbes, faile les mélanges tout qui vont bien et comme ca on a besoin de pelsonne, D'accold ?" La petite main de sa sœur se glissa doucement dans celle de Yali, et alors Yemaha l'entraina vigoureusement plus profondément dans la dangereuse forêt qui était leur maison.

***

En partant d'un base sommes toute plutôt classique , Yemaha avait innové avec la confiance et l'audace suicidaire propre à l'enfance. Après tout, c'était une occasion particulière, et il était évident que mélanger plus de bonnes choses ne pouvait que donner un bien meilleur résultat. Yari avait fait quelques suggestions pour améliorer le goût, et, parce que c'était une œuvre collective, celles-ci avaient été incorporées au produit final.

La forêt était magnifiée, les sons, les couleurs, les odeurs amplifiées dans une symphonie enivrante à donner le vertige.
"C'est… hooo… waaa…", avait murmuré comme tout commentaire Yari avant de pousser un gloussement de satisfaction. Leurs pieds nus foulaient la terre humide, chaque contact une onde de sensations qui se répandait en elles. La forêt était vivante, animée à la limite de leur champs de vision.

Elles s'étaient enfoncées plus loin dans la forêt sacrée. Ici tout était diffèrent, rien n'était reconnaissable, une chose nouvelle les fascinait à chaque pas, les attirait, les enchantait, les émerveillaient, les captivaient. Chaque mouvement naturel, leurs pensées aussi fluides et mouvante que la brume qui s'élevait. La brume et la végétation prenait des formes qu'elles étaient convaincues de reconnaitre, mais dont le sens leur échappait toujours.

Yari escaladait souplement les rochers couverts de mousse, les grands troncs brisés sur lesquels poussaient paresseusement des champignons. Ses pieds soulevèrent un nuage de spores, qui, dans la brume, luisirent comme une pluie d'étoile filantes.
"ooh…Yemaha… legalde…" Yari, à genoux, contempla le spectacle de longues secondes avant que finalement, elle ne réalise que seul le silence lui avait répondu.

"Yemaha?" Elle se redressa soudainement, et se retourna. La forêt l'entourait. Elle était seule. "Yemaha!!" La brume étouffa son cri dans son étreinte ouatée. Elle bondissait de tronc en tronc, franchissait les rideaux de fougères, criait le nom de sa sœur, encore et encore. Finalement, elle s'arrêta, le souffle cours.

Ici, la brume s'était encore épaissie, jusqu'à masquer jusqu'à ses pieds. La lumière du soleil n'était qu'un lointain souvenir, la forêt silencieuse, dans l'expectative. Devant elle, un tunnel de lianes et de végétation s'ouvrait, si obscur que même son regard aiguisé ne parvenait à en  percer les ténèbres.

Jusqu'à cet instant, elle l'avait oublié, mais elle se rappelait maintenant. Elle le connaissait, elle l'avait vu tant de fois dans ses rêves.
"Yemaha? Tu es là ?" Son cœur battait fort dans sa poitrine, et se n'était pas à cause des efforts physiques qu'elle venait de faire. Une part d'elle hurlait de faire demi tour, de rentrer, d'oublier à nouveau. Ce serait mieux, plus facile. Yari fit un pas, puis un autre dans la gueule obscure, son arc bandé prêt à tirer. Ici la forêt respirait, ici un battement plus sourd, plus puissant raisonnait, les battements de son cœur se confondaient avec lui.

Et, alors, comme tant de femmes trop téméraires avant elle, la forêt la prit, et la dévora. Mais pourtant, elle ne mourut pas. Dans l'étreinte de lianes puissantes, nourrie et endormie, l'enfant rêvait. Elle rêva des esprits, elle rêva de Vendaxa, elle rêva de la force, elle rêva du passé, de l'avenir, et elle rêva de Dathomir. Yari découvrit Dathomir, et promptement, y mourut. Une première fois. Puis à nouveau, encore et encore, sans jamais oublier, sans jamais se réveiller. Elle se rappela les rêves que l'éveil lui avait volé. Elle chercha à changer les choses, à s'échapper. Elle explora le rêve Et souffrit, apprit, mourut et recommença.

Et alors, un jour, elle découvrit ce que la forêt sacré cachait en son sein : La lance de la terre et du ciel. Elle l'emporta, combattit, et décéda promptement. Mais cette fois-ci, quelque chose avait changé. Les esprits lui montrèrent tout ce qu'elle avait mal fait. Tout ce qu'elle pouvait mieux faire. Les esprits ne sont en rien similaires aux mortels. Ils sont des concepts. La quintessence d'idées et de choses, fixées sur leur nature comme des rochers à leur montagne, incapables de répondre simplement à des questions humaines, leur volonté issue des aspirations des femmes et de la force. Et ils lui apprirent à manier la lance, ils lui apprirent la magie des sorcières de Dathomir. Ils lui répétèrent l'importance de la planète natale des sorcières, et l'importance de la libérer de l'influence du coté obscur.

Yari grandit d'année en année dans sa prison. Dans le rêve, le temps se fondait en une masse indistincte de souvenirs. Parfois, l'adolescente croisait les rêves et les cauchemars d'autres individus, proches ou lointains. Rares étaient ceux qui remarquaient l'enfant du rêve.

Quarante années passèrent. La plupart des sorcières avaient oublié Yari. Mais ce n'était pas le cas de sa sœur, Yemaha. Perdue aussi, elle avait fini par émerger des vallées, en aval, ayant suivi la rivière et les esprits. Là elle avait fini, après des années d'errance, par retrouver un clan. Elle n'avait pas oublié Yari, et à mesure qu'elle apprenait à maitriser sa connexion avec les esprits, elle avait persisté à chercher dans le monde des esprits sa sœur absente.

***

Yari avait échoué, encore. Son corps rayonnait de souffrance, l'épuisement l'empêchait de se relever. Au dessus d'elle, le ciel rouge, baignait toute la scène de sa lueur cramoisie. Autour d'elles, les arbres morts aux branches tordues dégoulinant d'une mousse poisseuse enfonçaient leurs racines épaisses dans la brume stagnante qui recouvrait la terre boueuse. L'ombre la surplombait à nouveau, ses traits à la limite de la perception de la jeune sorcière, son fouet laser rouge crépitant à la main. La suite, elle la connaissait

"Tu veux pas… essayer autle chose… palce que…" La forme leva son fouet, et l'abattit, et une fois de plus, elle mourut. Mais cette fois-ci, alors qu'elle sombrait dans le néant, Yari entendit une voix familière, calme, douce, aimante.

"Yali? Souviens toi." Et alors elle se souvint. De la forêt, de la chaleur du soleil, de la sensation de la terre sous les pieds nus, de l'odeur du sous bois au matin, de la moiteur de la brume sur la peau, du rire de sa sœur Yemaha, des sorcières de son clan. Et elle se souvint qu'elle voulait se réveiller.
"Yali?"

Yari prit une inspiration et étouffa. Elle était en chien de fusils, yeux clos, dans les ténèbres, au chaud. Elle se tendit, se débattit, les racines retenaient ses membres, enlaçaient son corps, se glissaient dans sa gorge. Entre ses bras, lové contre elle, elle sentit la présence rassurante de la lance. De sa lance. Elle tira de toutes ses forces, parvint à l'attraper. Quelque chose craqua, la sève, aussi chaude que son sang, s'écoula.

Nue, la jeune femme tomba du plafond de la caverne. Un instant, une racine la retint par la cheville, puis elle se brisa aussi, et Yari chuta sur le sol couvert de racines et d'os blanchis. La tête contre le sol, face aux orbites vides d'un crane brisé, elle toussa longuement, avant que finalement elle parvienne à reprendre son souffle. Un courant d'air caressait sa peau nue, et la lueur du soleil lui parvenait d'un tunnel. Lentement, appuyée sur la lance du ciel et de la terre, elle parvint à se mettre à genoux, puis debout.

Alors, la lance à la main, elle tituba vers la lumière. Et rien n'osa tenter de de l'arrêter.

***

Tant d'années s'étaient écoulées. Les anciennes avaient rejoint les esprits depuis des années déjà. Les jeunes étaient devenues anciennes à leur tour. Pourtant, Yari, si elle était devenue une femme, avait à peine vieilli en comparaison. Elle était aussi devenue une des meilleures guerrière de son clan. "Sans faire le moindre effort" râlaient certaines, et démentir aurait été beaucoup trop fatiguant pour que Yari s'en donne la peine. Plus important, Yemaha non plus n'était jamais revenue. Indépendante et sans guère d'attache, la jeune sorcière partit à sa recherche. Elle parvint à apprendre qu'elle avait rejoint le clan de la rivière rêveuse, et rencontra la grande matriarche des sorcières, qui la prit sous son aile, Maitresses et apprenties. Amies également, amantes peut-être. Bien qu'une élève fainéante, elle apprit à aiguiser ses talents, elle servit chacun des clans, chacune des matriarches et, guidée par ses rêves, fabriqua trois fouets lasers blancs à partir de matériaux trouvés dans les profondeurs verdoyantes de Vendaxa.

Mais peu à peu, à nouveau ses rêves furent à nouveau hantés par des cauchemars, par la souffrance, par la guerre, par la mort. Elle aurait pu croire à une réminiscence du passé, à un écho de la souffrance de Dathomir de soumise au pouvoir du coté obscur. C'est ce que la grande matriarche vit d'abord lorsqu'elle se confia à elle. Or elle ne voyait pas Dathomir. C'était les clans qu'elle voyait se déchirer, elle voyait Vendaxa brûler.  Les rêves se répétaient, et la grande matriarche les prit aux sérieux.

Les sorcières devaient se préparer à combattre la menace qui les attaqueraient. Elles devaient acquérir plus de puissance, afin que ce qui s'était produit sur Dathomir ne puisse jamais advenir à nouveau. Les matriarches étaient désunies, réclamaient la prudence. Des sorcières écoutèrent l'amazone indomptable, les rêves de Yari devinrent plus puissants que jamais. Elle vit la matriarche du clan de la rivière rêveuse découvrir un secret, et mourir.

Alors, précipitamment, la grande matriarche et son apprentie partirent la chercher, et la trouvèrent à temps. C'était une nuit d'orage. Yari ne sut jamais ce que la matriarche, la plus sage de tous les clans, expliqua à sa Maitresse ce soir là. Mais leur réunion s'éternisait, aussi sa disciple devint curieuse, et découvrit la vérité.

La matriarche assassinée par celle qui était censée la protéger. La grande matriarche expliqua comment elle n'avait eu d'autre choix pour protéger les sorcières, comment l'autre était décidée à l'arrêter, à désunir les clans. Comment elle avait enfin le pouvoir de les défendre, de venger leurs ancêtres, de reprendre Dathomir des mains de l'alliance des sœurs de la nuit et des Siths.

Comment elle apprendrait à Yari si cette dernière la rejoignait.

***

On raconte que leur combat dura trois jours et trois nuits. On raconte que jamais de mémoire de sorcière un cyclone aussi puissant n'avait dévasté les montagnes, emportant arbres, roches et acklays comme s'ils n'étaient que des brindilles. On raconte que la foudre et l'éclat des fouets laser zébra les profondes vallées. Que les silhouettes des deux sorcières devinrent jaguar, aigle, écureuil dans l'espoir de se surpasser l'une l'autre. On raconte que la puissance du coté obscur fut ressentie par toutes sur Vendaxa et au-delà. Et on raconte qu'alors que tout semblait perdu, la lance de la terre et du ciel trouva finalement sa cible.

La grande matriarche des sorcières de Dathomir, l'amazone indomptable était vaincue. Alors que l'ordre jedi se hâtait sur les lieux du combat, attiré par les échos dans la force de ce combat, et de bien d'autres qui se déroulèrent au même moment,  les clans furent soudain forcés de se confronter, par la plus terrible des tragédies, avec les luttes qui embrasaient la galaxie. Dans les jours qui suivirent, après que les sorcières aient pleuré celles qui avaient rejoint leurs ancêtres tout comme celles qui s'étaient fourvoyées, les matriarches nommèrent Yari te Ya'makha, Entil’Zha, grande matriarche.  





Derriere l'écran :



Prénom/pseudo : Yoni

Age : 41 ans

Comment avez vous découvert le forum ? :
J'étais perdue dans le blizzard des forums RPs cassés et un démon maléfique m'a dit que c'était mieux ici.
Petit Plus ? : Plus de drama irp, moins de drama hrp!


         


Dernière édition par Yari te Ya'makha le Jeu 7 Déc - 17:01, édité 9 fois
Arsenicia Ombrelune
Arsenicia Ombrelune
Administratrice
Maître de l'Ordre
AdministratriceMaître de l'Ordre

Yari te Ya'makha, amazone indomptable [Terminé] Empty Re: Yari te Ya'makha, amazone indomptable [Terminé]

Ven 1 Déc - 2:14
Bien le bonsoir ! C'est moi qui vais m'occuper du premier retour concernant ta fiche. Globalement c'est une bonne fiche, on visualise très bien quel genre de personne Yari peut être.

Nous avons toutefois quelques remarques à te soumettre, les voici :

- La première est simple : on écrit Dathomir et non Dathomyr, cela devrait donc être une formalité à corriger.

- Le second point va demander un peu plus de réflexion. En fait, nous avons tous trouvé que l'histoire de Yari et notamment son accession au rang de Grande Matriarche était trop simple/facile, sans parler du fait que nous la trouvons un peu jeune du haut de ses 24 ans. Il serait bon de la vieillir un peu, quitte à lui faire vivre des péripéties avant le rêve… Ou après celui-ci, c'est également possible, comme nous expliquer ce qu'elle entreprend pour « prendre la tête » de son peuple. En gros, on aimerait plus de détails, ça nous semble trop survolé.

Voilà voilà ! N'hésite pas à venir nous trouver sur le Discord si tu as des questions. Smile


Yari te Ya'makha, amazone indomptable [Terminé] Signau11
Arsenicia parle en #00ffff - Fiche de suivi - Predef : Arya Lÿrargent
Yari te Ya'makha
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Grande Matriarche Sorcière de Dathomir
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Yari te Ya'makha, amazone indomptable [Terminé] Empty Re: Yari te Ya'makha, amazone indomptable [Terminé]

Dim 3 Déc - 23:55
Arf! Pour la premiere remarque, typo corrigée.

J'ai étendue l'histoire, modifié l'equipement, ajusté l'âge, resserré des boulons.
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Yari te Ya'makha, amazone indomptable [Terminé] Empty Re: Yari te Ya'makha, amazone indomptable [Terminé]

Jeu 7 Déc - 16:56
Bon alors voici ton appréciation trimestriel mon enfant:

"Un trimestre aux résultats contrastés au cours duquel vous vous êtes illustré par une attitude des plus flamboyantes. En revanche, il existe une disparité de résultats entre le pôle littéraire et le pôle sportif. Vos enseignants vous enjoignent à faire des efforts en basic notamment et à optimiser votre concentration ainsi que votre rigueur."

Plus sérieusement, avant de pouvoir te valider, il te faudra procéder à une petite modification : enlève le mot "blanche" à côté de sorcières. On parle juste des sorcières de dathomir de manière classique. Sinon ce sont les soeurs de la nuit !


Yari te Ya'makha, amazone indomptable [Terminé] 15243310
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Jeu 7 Déc - 17:08
Oh.

Quelques minutes plus tard.

Je crois que j'ai choppé toutes les sorcières blanches de ma fiche. Il ne devrait plus en rester aucune.

"C'est difficile à dile si c'est vlaiment une bonne appléciation... ou pas." XD
Aerys H. Fel
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Jeu 7 Déc - 17:10
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