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Carpe Kouam
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Carpe Kouam [terminé] Empty Carpe Kouam [terminé]

Jeu 8 Juin - 23:25



Equipement :



Carpe porte actuellement sur elle :

- Une vibrolame
Cette lame est un sabre courbe, plutôt petit pour s'adapter à sa porteuse. On peut y lire le nom de la porteuse sur la garde, par contre le sceau du forgeron n'est plus visible et c'était déjà le cas quand on l'avait confié à Carpe. Oui, c'est de la récupération, mais tout de même, la petite est et reste une esclave. L'acier de la lames est plutôt classique et robuste.
Le fourreau laqué de noir, arbore l'emblème de la Famille : une fleur de lotus.

- Un pistolet cryo.
Parfois, il faut bien ce qu'il faut pour rester à la fois discret et pour éviter d'impliquer des civils. Et courir c'est fatiguant.

- Un blaster
Récupéré avant de partir. Il est comme semblable à tout les blasters.

           

Description physique :




La petite pièce était emplie par la musique et le brouhaha des voix provenant de la pièce principale. Dans un coin, une askajienne âgée battait le tempo pour la danseuse.

C'était une jeune femme, de taille moyenne et plutôt svelte. Ses pieds nus et graciles tambourinaient le parquet, répétant encore et encore les mêmes pas, trahissant l'apprentissage toujours en cours.

"Carpe… qu'est ce que tu me fais ? Ce n'est pas une danse ça ! Tu cherches un duel ? Non ?!" La danseuse aguerrie avait la voix roque. "Sais tu au moins pourquoi tu danses ?" Elle toisait de son regard perçant l'apprenti.

Afin de mieux juger sa performance, cette dernière n'était habillée que d'un pagne court et de sa longue chevelure de jais. Les mèches souples et légèrement ondulées lui tombaient jusqu'à la taille. Sa peau d'albâtre laissaient entrevoir par endroits les fins dessins bleutés des veines. Sa frêle poitrine se soulevait au rythme de son souffle : court et saccadé.

"Oui… je crois.
- Tu ne fais que croire ? "

Carpe redressa son menton légèrement arrondi. La mâchoire serrée pour l'occasion, lui donnait un air plus décidé qu'à l'accoutumée. Sous son nez retroussé, les lèvres capucines apportaient un peu de douceur. Sous l'effort, ou la remarque de la doyenne, les pommettes s'étaient teintées de grenadine.

"Oui." Sous le velours des cils de ses yeux en amande, le regard sombre s'était planté dans celui plus las.
Après une moue, de sa voix fatiguée, l'aînée répondit. "La danse est une invitation entre trépidation et nonchalance orgueilleuse. Invitée par les rythmes et les musiques, elle se doit de les embrasser. Par ta danse, tu te dois de capter l'auditoire. Le secouer, le faire vibrer à son tour. Et faire miroiter des promesses d'un possible inatteignable. Capture le. Captive le. Jusqu'à la jubilation. Jusqu'à ce qu'il en soit grisé et fourbu. Voilà pourquoi tu danses." La main ridée plongea dans un placard et d'un geste brusque lui lança ce qu'il ressemblait à un collier de plusieurs rangs de grosses perles. "Mets ce ferr. Il tintera uniquement si tu fais les bons mouvements de bassin : souples, amples et vifs."

Dans sa main à six doigts, la femme regarda avec curiosité les perles aux couleurs et matière si différentes. Mais un raclement de gorge la rappela à l'ordre et s'exécuta. Le ferr était agréable à porter, légèrement froid, son contact était doux. Il marquait admirablement les hanches que la jeune femme avait encore de très étroites.

"Comment je dois faire ?"
"A toi de trouver ! "

Face aux yeux rieurs de la professionnelle, l'esclave s'essaya d'une façon, puis d'une autre, et encore d'une autre. Cependant les perles restèrent silencieuses tandis que le rire étouffé de la vieille apporta un nouveau rythme. Agacée, mais persévérante, Carpe lui tourna le dos et poursuivait ses explorations. Sous ses mouvements, la carpe tatouée dans le dos prenait vie. Ces muscles n'avaient pas été dessinés par la danse mais par des entrainements réguliers à des sports plus brutaux.

Alors qu'elle crut entendre un léger grelottement, une hôtesse entra dans la chambre avec agacement.

"Il y a urgence. Rentres !"

Les rires moururent et se turent tandis que la jeune femme quitta les atours pour se glisser dans son kimono.

"A plus tard Nari ! et merci !"

             

Description mentale :




"Carpe, tu vois, le problème avec toi, c'est que tu ne dis jamais rien. On ne sait jamais ce que tu penses. Je suis certain que tu enfouis toujours au fond de toi tous tes sentiments. Et tu vois, les sentiments, c'est super importants. Il ne suffit pas de mettre des mots sur ce que …"

La demoiselle baissa la tête en signe de respect, puis elle fit un signe de la main à celui qui semblait être un Grand Frère. Son acolyte continua sans y prêter attention.

"… Non mais, c'est vrai. Tu sais, je vais te dire un truc. Peut-être que personne d'autre que moi te l'a jamais dit, mais il n'y a pas que le Maître Kouam dans ta vie. C'est bien de lui apporter tout ton amour, de lui sauver la vie, de lui être fidèle et tout. Je dis pas, c'est important. La Famille. Et tout. Mais quand même, il faut aussi que tu penses un peu à toi. Et ce serait bien que tu puisses jeter ton dévolu sur, je ne sais pas moi… sur Nari ou… pourquoi pas Ker. Non, en fait, non. Pas lui. C'est n'est qu'un gros tas de muscles… et c'est un Tooka. Mais tout le monde pense que tu es aussi froide que la planète… Ha ! Là tu sais la planète super connue… Je l'ai sur le bout de la langue… Bref tu vois, ce que tu veux dire… Hey ! Carpe ? Tu m'écoutes ?

- Oui, oui ! Dilemme. Oui, oui. "

Se tenant la manche, Carpe tendit son comlink pour transférer des données avec celui de son Grand Frère.

" … ça aussi. C'est un autre de tes problèmes. Non mais, dis moi. A quoi cela te sert d'être autant sérieuse ? Moi, je te dis, cela te sert à RIEN. Quoi ta liberté ? Tu crois quoi, ce n'est pas en payant que tu vas l'avoir. Ce n'est pas en travaillant que tu vas l'avoir. Tu n'es pas fatiguée par tout le travail ? Allez, il faut se détendre. Tu as le droit de prendre du bon temps. Fais comme moi ! Moi, tu sais, je ne m'en prive pas. Et puis, c'est important de faire la fête. Les fêtes d'accueil, c'est le top ! C'est en faisant la fête que tu apprends tes limites. Que tu apprends à connaitre les autres. Et ce n'est que comme ça que tu pourras te faire respecter. Arrête avec tes registres. Arrêtes avec les récupérations, les mensualités, les taux, les solva… non les solubilités.. Non les sol… bref, le travail quoi. A cause de ça, tu est vue que comme une méchante. Alors que moi, je suis le mec cool ! Celui qui te tapes dans le dos de tout le monde. Celui avec qui tu as envie d'aller prendre un verre. Et quand le mec a trop bu, il se met à blablater. Et c'est comme ça que je sais tout les ragots. Et même que la femme à Kiqui a eut un veau !"

Elle échangea quelques mots avec le Grand Frère, une poignée de main et le transfert de crédit fut effectif. Satisfait, le supérieur tourna les talons. L'esclave sentit la boule se dénouer au fond de sa gorge, celle qui enserrait son cœur ne se relâcha pas.

" Oh ! Tant que l'on y est, il faut vraiment, vraiment que tu arrêtes cette habitude. Pourquoi tu es meilleure que moi ? Comment cela se fait que pour tout ce qui est… Comment est-ce possible que tu sois plus courageuse que moi ? Tu te prends pour quoi ? Un homme ? En tout cas, moi, je ne t'ai jamais vu comme une femme. Ce serai bien que… je ne sais pas. Que tu me laisses gagner pour une fois ! Dis ? Tu le feras ? Aller ! Dis le moi ! Tu me laisseras gagner ?
- Oui, oui ! Dilemme. Oui, oui. J'y penserai la prochaine fois.
- Hey ! Mais pince moi ! Non ! Non ! En fait non, ne me pince pas ! Tu risques de me faire mal. Mais entre nous, il faut dire que tu es mauvaise pour un homme. Tu es trop discrète ! Tellement que l'on pourrait t'oublier… Attends. Attends… Faut que je m'arrête… Je crois que… Je…"

La jeune fille s'écarta par habitude de ce frère si… alcoolisé. Dilemme n'avait pas tord. Il avait l'œil pour cela et savait taper verbalement là où cela faisait mal. Il ne suffisait pas de mettre des mots sur les sentiments. Il fallait aussi les reconnaitre. Le poids dans sa poitrine s'alourdissait tous les jours un peu plus. Mais à part s'encombrer, à quoi ce sentiment pouvait il servir ?
Les yeux froids et secs, elle regardait le jeune homme qui avait fini par se libérer. Avant qu'il ne s'essuie la bouche d'un revers de la main, elle lui tendit un mouchoir.

"Ah ! Merci ! C'est ce qui est bien avec toi. Tu es toujours là pour moi ! Toujours à protéger mes arrières !"

C'était repartit… le chemin vers la chambres des esclaves était encore loin.

Carpe et les autres.

"Ce que je pense des autres ?" La demoiselle pencha sa tête sur le côté. Puis sa main droite se plongea dans une manche pour en sortir munie d'une petite fiche.

" L'empire Galactique : pas mafieux, se ressemblent tous et pose des questions pénibles. Achètent à un bon prix certaines ressources. Négociation en distanciel comme en présentiel.
La république Galactique : pas mafieux, se ressemblent tous et posent des questions pénibles. Achètent à un bon prix certaines ressources. Négociation en distanciel comme en présentiel.
Les protectorats Mandaloriens : mafieux, se ressemblent tous et pénibles à taper. N'achètent pas grand-chose. Pas vraiment porter sur la négociation.
Le consortium Ethernel : mafieux, se reconnait aux lasers rouges sinon se méfier de tout ce qui porte une petite tenue. Pénibles à taper. Achètent à un bon prix certaines ressources. Privilégier la négociation en distanciel.
L'ordre des Jedi : mafieux, se reconnait au ton moralisateur. Pénibles à taper. N'achètent pas grand-chose pour ne dire rien. Jusque là pas de négociation possible. "

La fiche ayant finie d'être lue retourna rapidement la large manche du kimono. Carpe porta ses prunelles sombres sur la personne qui la dévisageait.

"Et donc vous êtes ? Oh ? De l'APEX ? Êtes vous un acheteur, un vendeur ou la marchandise ?"



         
         

Histoire :



" Ha ! Ces jeunes de nos jours… Ils rentrent chez toi comme dans un moulin, ils prennent, ils prennent, sauf le temps de venir te dire bonjour. Où, va le monde… Où va ce monde si, même la plus élémentaire des politesses se perd. Carpe et Dilemme, allaient leur offrir mon invitation."

La lumière du soleil d'Aduba 3, découpée en une multitude de papillons lumineux par les persiennes baissées, caressaient un homme installé dans un large fauteuil si moelleux qu'il aurait pu s'y enfoncer. Déjà dans la fleur de l'âge, Horace arborait fièrement la carrure de ceux qui ont bien profité de la vie. Et il avait en effet bien profité de la vie, cela ne faisait aucun doute.

Son regard perçant passa alors d'un pauvre ère agenouillé que la longue table en verre ne pouvait cacher à ses deux esclaves. Ils attendaient comme à leur habitude de part et d'autre de la porte, la tête baissée, les mains sur le ventre, comme des enfants pris sur le fait. A l'évocation de leur noms, sans un mot, les sbires se mirent en branle.

" Mon petit… avant de partir, passe dont par les cuisines. Prends y du grain pour ta mama. C'est une bien brave femme. Et dit à ton cousin que je ne l'oublie pas. Contrairement à lui."

S'il y avait eu une menace sous entendue dans la dernière phrase, le petit semblait l'avoir saisit. Dès qu'il pu, il décampa non sans avoir salué comme il se devait le maitre de séant.

Dès que la porte de bois fut fermée, le dernier occupant se leva pesamment du fauteuil pour se diriger vers une des rares fenêtres ouvertes. Un mince rideau de dentelle blanche dansait, gonflé par le vent. Son regard attristé par les vicissitudes de la vie se porta sur l'extérieur pour voir ses deux bons esclaves quittaient sa modeste demeure.

"Carpe et Dilemme" murmura la voix dont le chevrotement s'entendait à peine.

La fille et le garçon. Il les avait acquis alors qu'ils ne savaient pas encore tenir un crayon. Il avait dû tout leur apprendre, du maniement des armes, à celui des livres de compte en passant par l'art plus subtile du verbe. Ils n'excellaient pas dans tout les domaines loin de là, mais à eux deux, ils se complétaient plutôt bien. La fille, Carpe tenait ses comptes comme personne. Son écriture, économe en papier, perlaient les recueils. Elle usait de la même efficacité de ses armes pour cueillir les fleurs de vie des nuisances environnantes. Et son attachement pour sa personne était tel qu'à l'adolescence, elle avait échappé à une éducation plus approfondie d'une maison d'accueil. Depuis, elle était donc resté elle-même, taiseuse et sans avis tranché. Dilemme était quand à lui plus spirituel, plus verbeux et plus au fait de la technologie. Mais aussi plus vicieux. Un petit gars qui a bien de l'avenir dans ce monde.

Autour des yeux noirs, des rides de creusèrent un peu plus, avec le temps, le maitre s'accordait plus de sourires.
Les deux petiots là, c'était encore un bon investissement. Il était fier de lui. Ha si seulement, il pouvait en dire autant de ses héritiers.

Un tooka grimpa sur la desserte à coté du vieil homme qui plongea presque immédiatement sa main dans la fourrure dense.

***

Carpe et Dilemme étaient des gamins si profondément bons qu'on avait du mal à s'en rendre compte. C'était à eux qu'on confiait régulièrement la difficile tâche de rappeler les débiteurs de M. Kouam , qu'un bon adubien payait toujours ses dettes et ses impôts. Leur technique, à la frontière du stoïcisme et de la dialectique socratique était bien connue dans le coin. Ils ne l'usaient pas inutilement sur les bonnes gens. Mais il s'avérait, comme aujourd'hui qu'ils doivent rouler des mécaniques dans de sombres ruelles. Surtout depuis que le coin était disputé.

"Carpe ! J'en ai eu trois et toi ?"
- Trois. Mais il y a comme un problème.
- Je n'en vois aucun, pourtant.
- Il n'y a que cinq personnes.

Un sourire narquois se dessina sur les lèvres du jeune homme, tandis qu'il roula des épaules sous son armure.

- Donc tu en as eu deux ! Et moi trois.

Les sourcils bruns se froncèrent, ce qui amusa d'autant plus le jeune homme.

- Oui, tu comprends, ce qui compte c'est le coup fatal. Tu ne veux toujours pas me croire quand je te dis d'abandonner ton cryo. Ça ne sert à rien, tu n'es pas vraiment efficace avec ce nouveau truc.
- Tellement pas efficace que cela t'a permis de t'en sortir sans une égratignure par…" Dilemme coupa sa compagne sans ménagement.
- Hé ! Je crois que tu te fourvoies. Je l'avais vu venir l'autre là. Je l'aurais esquivé sans ton aide. Et puis, regarde toi un peu. "  Après s'être épousseté l'épaulette, il montra les diverses tâches brunes et rouges qui constellaient le plastron de sa comparse. " Laisse tomber ta vibrolame aussi. Tu t'en mets à chaque fois partout. C'était comme si tu aimais récurer ton armure. Regarde moi ! Un blaster et hop, rien à faire en plus. Pas de tâches, pas de traces. Nickel ! "

Dans une posture fière, il montra son corps comme un vendeur de marché faisait admirer sa camelote.

- Regarde comme je suis brillant !
- Prend pas l'eau, tu risques de rouiller." répliqua t'elle d'un ton pince sans rire. "Bon, puisque tu as gagné, allons remettre cette invitation avant qu'il ne soit trop tard."

***

Il faisait nuit. Noir. Un petit malin avait trouvé intelligent de couper toutes les sources de lumières de la villa. Quelque part au sous sol, une alarme devait hurler de l'anomalie. Mais ce n'était pas l'urgence.

Elle était là. L'urgence, la vraie. Celle qui fait mal. Celle qui lui hurlait de vivre.

Carpe ne réussit pas cette fois à esquiver le tir. La douleur fulgurante, brulante lui mordit le bras. Un pas sur le côté, la demoiselle tendit la main qui tenait le cryo. Et le pointa sur les premiers bruits qui l'entourait. Elle se mit à douter. Douter que cela puisse être le Maître, puisse être Dilemme. Alors dans une grimace, elle abaissa l'arme.
Que faire ? Elle ne voulait pas être tirée comme un lapin, mais il fallait bien qu'elle prenne les tirs pour que le Wakashu puisse être mis à l'écart.
Que faire ? Elle n'avait pas son armure, un corps à corps serait risqué mais… mais au moins elle serait certaine que dans la pénombre, elle s'en prenne à la bonne personne.
Que faire si ce n'était faire confiance.

Un bruit. Vive, elle sauta sur le responsable. Un coup de poing fusa. L'autre grogna. C'était bon, ce n'était ni Dilemme, ni Horace. Alors Carpe activa sa vibrolame. Une autre morsure s'enfonça dans son mollet, mais en face, l'être gargouillait un râle. D'autres inconnus s'approchaient. Carpe entama une dance. Macabre. Changeant de partenaire sur le rythme des tirs et des pas. Sous ses pieds, il y avait bien plus que ce qu'elle connaissait. Ses semelles faisait crisser des bris de verre et butait contre… des corps ? Du mobilier ? Qu'importe. En face d'elle il y avait cette forme qu'elle percevait à peine et pourtant, bien plus menaçante. Sa lame chanta à chacun de ses mouvements, moulinant dans le vent ou entamant de l'acier. Elle bourdonnait. Carpe tournait et se retournait, réduisant la distance entre cet être et elle. Il se faisait taquin, l'emmenant dans des recoins encombrés. Elle se faisait anguille, esquivant obstacles et assauts.

Volte et virevolte, les combattants s'évaluaient. Clairement, Carpe était désavantagée. L'autre était plus aguerri, il battait le tempo. Las du menuet, il passa à la gigue sur les rythmes de sa propre lame. Trois temps, à peine le temps de respirer. Carpe se débattait. Trois temps, les coups fusaient. Toujours plus proche. Trois temps, et plus de mordant. Trois temps… et le temps se suspendit.

Dehors, l'enseigne de la maison d'accueil se ralluma. Le néon crachota avant de se stabiliser. Il inonda de couleurs criardes la salle de réunion. Eblouie, Carpe, toujours tenant son cryo leva sa main pour se protéger de la lumière. Elle le vit alors. Ce sourire. Etincelant. Elle pris conscience du souffle dans son cou.  Et avant qu'elle n'ait pu avoir le reflexe de presser la gâchette, avant d'avoir pu lever plus les yeux sur son ennemi, avant d'avoir pu faire quoi que ce soit d'autre, le monde de Carpe se rétrécit. Un voile noir s'abaissa devant ses yeux devenus aveugles. Ses jambes se dérobèrent, l'entrainant dans une chute interminable. L'air était saturé une odeur âcre et métallique, écœurante, une odeur de sang. Le moelleux du tapis lui sembla tellement réconfortant sur la peau de son visage et si doux. Et après les vrombissements du combat, le silence l'emplit entièrement.

La petite réunion de famille ne s'était pas passée comme prévue.

***

Carpe éprouva une gêne, enfin plusieurs, mais la plus embarrassante était celle sur son visage. Il y avait des douleurs également un peu partout. Et ce mal de tête… C'était ça, la gueule de bois ?

Carpe bougea difficilement son bras qui était coincé quelque part. Elle se sentait comme démantibulée, mais avant de se poser plus de question, il lui fallait de l'air. Et pour cela, elle vira un… un truc de son visage qui ne semblait pas réagir plus que cela. Goulue, elle prit une bonne rasade. Mais contrairement à ce qu'elle s'attendait, cet air ne fut pas frais. Il était lourd, épais et poisseux. Il y avait des relents organiques. C'était ça, une soirée d'accueil ?

Il y avait des choses qui ne collait pas. Carpe bougea, donna des coups de coude, de pieds dans ces autres. Mais il n'y eu aucune réponse. Aucun râle. Alors, elle s'extirpa comme elle put. Des jurons muets lui picotaient la langue, mais qu'importe, que s'était-il passé hier soir ? La position debout ne l'aida pas vraiment à prendre de la hauteur sur ses souvenirs. Bien au contraire.

L'étourdissement s'évanouit quand les souvenirs, comme des bulles revinrent à la surface de sa conscience. Il n'y avait rien de plaisant. Rien d'alcoolisé, si ce n'était que l'ivresse d'un combat désespéré. Rien de sensuel dans les corps de ceux qui, comme elle, étaient tombés là.
Rien.
La peur s'empara d'elle pour la première fois depuis longtemps, lui broya de cœur d'une main impitoyable. Dilemme ! Avec la rage du désespoir, Carpe se mit à soulever ce petit monde.

Trop d'écailles, trop de moustaches, trop de… Ah ? Enfin, lui a eu ce qu'il méritait depuis tant de temps. Trop de trompe. Il y avait des visages connus et inconnus, des visages dont la mort colorait ça et là de grenats. Parmi cette petite collection, il n'y avait pas celui tant redouté. De soulagement, des larmes coulèrent sur le visage de la jeune fille. Pour lui, mais aussi pour elle.

Il ne fallait pas qu'elle reste ici, il fallait qu'elle s'en retourne, pour retrouver son maître, son Wakashu, son vieil Horace. Et Dilemme. Mais avant, il ne fallait pas qu'elle se présente comme ça. Les larmes continuaient d'envahir ses jours, inondant également son nez. Quelle plaie. Entre deux reniflements, Carpe fouilla les êtres à la recherche de ses affaires. Au passage, elle trouva deux bourses pleines et un blaster qui alla rejoindre ses propres armes. Le poids de son sabre lui fit un grand bien. Il était équilibré. Rassurant, familier.  

Prenant une grande inspiration et la regrettant aussitôt, la demoiselle se retourna pour se diriger vers la porte. Après un pas, elle se figea.

Le soleil naissant éclaboussait de vermeil la pièce, faisait étinceler chaque bris de verre. Ils semblaient être fait de sang et s'éparpillaient concentriquement comme le ferait un champs de coquelicot. A son centre, il y avait un homme. D'un certain âge et avec une légère corpulence. Le visage était face contre terre. Respirait-il encore ?

Des pas, des voix dans le couloir. Il y avait encore être vivants. Amis ou ennemis ?
Pas le temps. Carpe, malgré les tiraillements de tout son être, malgré sa peine, malgré son honneur, sauta au travers de la fenêtre. Et traversa le seuil de la maison qui l'avait vu grandir.


***

Carpe avait passé la journée à se cacher. Elle était quand même revenue chercher, non sans mal, une petite tasse en porcelaine après avoir "emprunté" moyennant une bourse, le kimono d'une maiko.

Beaucoup de questions se bousculaient.
Ces gens, qui étaient-ils ? Que voulaient-ils ? Qui servaient-ils ?
Servaient-ils un autre clan ? Dans ce cas, devait-elle vraiment aller voir l'Oyabun ? Cependant il avait le droit de savoir, même si elle avait échoué…
Et s'ils étaient envoyés par l'Oyabun ? N'allait-elle pas au-devant de la mort ?
Et Dilemme, était-il encore vivant ? Où était-il ? Et si… c'était lui qui avait trahi ? Il devait mettre le maître à l'abris après tout…
Et Horace ? Après tout, le corps qu'elle avait vu, était-il bien celui du vieil Horace ? Et si… c'était lui qui avait trahit ?
Et… et… et si…

Pourquoi ? Comment ? Que faire ?

Toute la journée.
Carpe était perdue, devant non plus marcher sur un chemin tracé pour elle mais devant faire ses propres choix. Elle ne savait pas, plus. Elle était seule, sans Dilemme, sans savoir si elle pouvait faire confiance à sa Famille.
Elle goûtait pour la première fois le vertige de liberté, même si elle n'en avait pas encore conscience. Pour la première fois, elle avait pris sa vie en main, à être là, assise dans une caisse à moitié remplie d'épices, voyageuse clandestine, embarquant pour l'inconnu.




         

Derriere l'écran :



Prénom/pseudo : Nia Dupoirier est celui que j'ai le plus utilisé dans les jeux vidéo mais au final pas tant que cela sur les forums de jeu RP.

Age : Cela doit faire bien plus de 33 ans que j'ai 16 ans. Et c'est tant mieux !

Comment avez vous découvert le forum ? : Un petit chat noir me racconte tout les soirs ses histoires. Il en rit très souvent et me pousse à y participer. Et puis, je voulais me redonner une excuse pour écrire régulièrement.

Petit Plus ? : J'aime bien écrire des histoires mais pas en faire, donc si certains mots / situations / idées sont inadequates, je serais toujours là pour les corriger, les faire évoluer.  Sinon, pour me décrire, je suis une femme à chats, aimant préparer des petits plats et découvrir des trucs.



         


Dernière édition par Carpe Kouam le Jeu 22 Juin - 23:22, édité 5 fois
Darth Ânkh
Darth Ânkh
Fondateur
Taa’Chume
Dame Noire des Sith
FondateurTaa’ChumeDame Noire des Sith

Carpe Kouam [terminé] Empty Re: Carpe Kouam [terminé]

Mar 13 Juin - 0:51
Officiellement, bienvenue parmi nous !

C'est dans l'ensemble une fiche de bonne facture, qui se lit facilement et que l'on a pris plaisir a lire. Juste trois petits détails :

1 / Je sais que cela a l'air idiot, mais Aduba 3 semble être la seule planète habitée du système dans le Legends, donc faudra rajouter un 3 au nom de la planète.
2 / Une relecture des descriptions est nécessaire, il y a un différentiel de qualité avec l'histoire assez dommageable.
3 / Il manque l'avis sur l'Apex dans l'avis des factions, ce qui est dommageable pour sa propre faction...

Si tu a des questions, n'hésite pas a nous le faire savoir, et bon courage pour les modifications.


Carpe Kouam [terminé] 1522008726-signa2
Carpe Kouam
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Carpe Kouam [terminé] Empty Re: Carpe Kouam [terminé]

Mar 13 Juin - 10:59
Merci beaucoup pour la relecture et les retours !

En effet, j'ai pris moins de temps et de plaisir à écrire les descriptions ! Je remets l'ouvrage sur le métier !
Carpe Kouam
Carpe Kouam
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Carpe Kouam [terminé] Empty Re: Carpe Kouam [terminé]

Jeu 22 Juin - 23:25
J'ai retravaillé mes descriptions, corrigés ce qui devait être dont des fautes d'orthographes (et désolée, il doit certainement en rester).

Au plaisir de vous lire !
Darth Ânkh
Darth Ânkh
Fondateur
Taa’Chume
Dame Noire des Sith
FondateurTaa’ChumeDame Noire des Sith

Carpe Kouam [terminé] Empty Re: Carpe Kouam [terminé]

Ven 23 Juin - 18:01
Merci pour les modifications.

La fiche est donc maintenant validable et tu va pouvoir rejoindre tes petits camarades. Toutefois, attention a un point précis : elle ne mentionne qu'une seule fois l'Apex, ce qui fait peu étant donné qu'il s'agit de ta faction. Il faudra bien travailler a l'intégration pour éviter de te couper de ta principale source de RP.

Amuse toi bien !


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