Pari sur l'avenir [PV Yael Tara]

Aussi incroyable que cela puisse paraître, même une souveraine aussi lunatique et irresponsable que Ânkh pouvait parfois travailler. Administrer le Consortium était diriger deux régimes politiques bien distinct en même temps et si elle disposait d’une armée de fonctionnaire pour l’assister dans cette tâche, il y avait des choses qu’elle ne pouvait faire qu’elle-même. Parmi ses tâches, l’une des plus délicates étaient les conflits qui naissaient de façon régulière entre les Matriarches et les Sith, les seconds ayant souvent tendance a considérer les premières comme de simple laquais. Régulièrement, Ânkh était contrainte de faire un exemple et de couper quelques têtes pour rappeler que la seule personne a disposer du privilège de pouvoir faire ce qu’elle désire partout était elle et personne d’autre. D’autres Sith apprenaient a leur dépend que se mettre a dos une Matriarche Hapienne pouvait être très dangereux, et dans ce genre de cas, le trône n’intervenait que pour arbitrer les situations les plus envenimé (en maintenant généralement un statu-quo frustrant) afin de s’assurer qu’une rivalité ne dégénère pas en guerre civile ouverte, car c’était la dernière chose dont le Consortium avait besoin en ce moment. Mais de ce fait, elle faisait régulièrement face a des plaintes d’une ou l’autre des parti réclamant réparation contre certains crimes de la partie opposé et il lui fallait arbitrer des contentieux parfois bien futile.

La reine avait donc pris l’habitude de ne traiter que les cas les plus graves et de garder en réserve les autres afin de pouvoir s’en servir comme récompenses ou moyen de pression selon ses besoins. L’un de ses cas avait toutefois retenu davantage son attention : c’était celui de la fille d’une Hapienne dirigeant une entreprise de divertissement lucrative qui avait disparu après l’assassinat de l’aînée par un Seigneur Sith. Officiellement, le trône n’avait pas réagit a la demande de réparation de sa mère, mais Ânkh n’avait guère manquer d’envoyer le Chume’doro et les assassins Sith a la recherche de cette jeune fille, et elle avait fini par obtenir des réponses, car après tout, une divinité obtenait toujours ce qu’elle souhaitait non ? Quoi qu’il en soit, l’incident était imputable a un certain Darth Calamis, Seigneur Sith quelconque qui n’avait jusqu’ici jamais vraiment fait parler de lui et qui avait repérer l’adolescente comme sensible a la Force et avait visiblement décider qu’il pouvait très bien se passer de l’autorisation de la mère pour l’emmener… Comme la reine se passera de son autorisation le jour ou elle lui coupera la tête… Elle vivait chacune de ses décisions arbitraire comme un défi a son autorité qui exigeait donc une réponse aussi ferme que sanglante.

Toutefois, la souveraine avait jusqu’ici retardé l’exécution de sa sentence… Pourquoi ?

Parce que le profil de la jeune fille enlevée était remarquable sur bien des aspects. Oh, cela ne sauverait pas Calamis, il finirait par mourir de la façon dont Ânkh le voudrait, qu’elle choisisse une option rapide, douloureuse ou divertissante selon ses goûts. Mais déjà, la jeune fille était naturellement l’héritière de l’empire du divertissement de sa mère puisque la fille aînée était morte, et Ânkh ne sous estimerait jamais l’importance de la maxime « du pain et des jeux » pour gouverner : un peuple diverti est un peuple satisfait qui ne se rebelle pas et a son image, la noblesse Hapienne était également une élite a la recherche de sensations fortes afin de tromper l’ennui. Il était rare de trouver des individus disposant d’assez de talent pour mettre en valeur avec faste les meubles masculins du Consortium par exemple… Donc cela méritait de l’intérêt pour cette seule question. L’autre était que la jeune fille avait révéler ses talents dans la Force avant même d’être kidnappé, et de façon assez nette. Ce n’était pas impossible, mais c’était rare, et cela pouvait dissimuler une puissance caché supérieure a la moyenne… Si tel était le cas, Ânkh ne souhaitait pas voir cette dernière gâchée dans les plans d’un médiocre comme Calamis, elle devait forcer elle-même la main du destin pour lui assurer un dessin a la hauteur des ambitions qu’elle serait capable de nourrir.

Alors, elle avait laisser les années s’écouler, puis avait soudainement décider qu’il était temps qu’elle intervienne pour la première fois dans la vie de la jeune femme : aller sonder son cœur, connaître ses envies et réaliser son véritable potentiel. Alors elle avait pris une pause dans la mobilisation des armées des Matriarches pour assurer la défense du Consortium contre ce qu’elle percevait comme l’inévitable offensive impériale pour tenter de profiter de sa propre attaque sur la République et avait fait le chemin jusqu’à Korriban pour rejoindre l’académie. Loin de faire dans la discrétion, elle avait fait annoncer sa visite en grande pompe afin qu’on lui déroule le tapis rouge pour une raison très simple : marquer son autorité et rappeler a tous les Sith qui était la Dame Noire. Ses démonstrations de puissance semblerait sans doute a beaucoup puérile, mais lorsque l’on dirige des individus ne respectant que la puissance dans la Force, il était sans cesse nécessaire de rappeler pourquoi vous êtes arrivés au sommet et surtout vous y êtes maintenu aussi longtemps que Ânkh, qui était la Dame Noire depuis plusieurs siècles désormais. Puis elle avait investi le bureau du directeur de l’académie, tout simplement parce qu’il s’agissait de pièce qui ressemblait le plus a une salle du trône, avait demander le dossier de la jeune Tara et l’avait fait convoquer.

Ainsi, la souveraine attendait, le regard plongé dans un datapad, portant son armure dorée et sa longue robe blanche fendu, avec son gantelet Sith et son épée sur le bureau. Elle était aussi magnifique qu’effrayante par son aura dans la Force qu’elle ne dissimulait guère, envoyant le message a tous les Sith de la planète qu’Elle était ici et qu’ils devaient venir lui rendre hommage sans délai...Restait a savoir qui viendrais et qui se dissimulerait. Ce genre de comportement aussi envoyait un message après tout...

Au pied du temple, Yael observe le sommet de la bâtisse, son regard fixé sur un point précis… La même source que doit sans aucun doute occuper la grande majorité des Siths de planète. Le stress, l’appréhension ou simplement cette présence écrasante lui donne presque l’envie de baisser les yeux, mais l’acolyte se concentre pour au moins garder son regard devant elle. C’est sans compter les intrusions de son esprit, qui semble ne guère pouvoir arrêter de lui relater ses jours précédents, dans l’espoir de comprendre pourquoi, en ce jour, elle jeune acolyte fraîchement diplômée, se retrouve dans une telle situation. Un désir de faire ses preuves trop intenses, au point où l’argentée a éliminé trois autres initiés pour arriver là où elle est ? Son premier échec à la création de son sabre laser, résultant au saccage d’une partie des ruines Siths où l’hapienne a effectué la création de son sabre ? Non, il est clair que rien de tout cela n’est cohérent. Il n’y a rien dans ses actes qui ne justifient, s’il y en a eu besoin, d’une intervention de la part d’un guerrier ou d’un seigneur Sith pour gérer la problématique avec Yael.
Il n’y a donc qu’un seul moyen pour l’acolyte de savoir ce que retourne cette convocation aussi étonnante qu’étrange, et c’est de rencontrer la personne qui l’a convoqué.

La Reine Éternelle.

L’air émacié de Korriban s’insinue en elle, alors qu’une grande inspiration vint la tirer de ses réflexions. La jeune Sith se remet en marche en direction du temple, son regard laissant planer un fantôme de crainte et une lueur résolue. Rien ne sert de fuir, d’autant plus que Yael n’est pas une à refuser un bon défi, mais même elle sait quand un acte peut frôler la folie même. En pénétrant dans le bâtiment Sith, les yeux céruléens de l’hapienne ont le plaisir d’admirer la plus grande concentration de Sith qu’elle n’a jamais vu. Certains diront que ce n’est pas difficile, au vu de la position actuelle de Yael. Mais c’est oublié qu’il s’agit là bien d’un événement très rare de recevoir la Dame Noire, suffisamment pour autant agiter les uns que mettre sous tension les autres. Tous ici souhaitent tirer sa révérence à leur dirigeante immortelle, ou quitte à ne pas la rencontrer, à pouvoir ressentir sa présence, et à se laisser influencer par celle-ci, qu’importe la raison de cet acte. Yael, trop préoccupé par sa convocation, ne se soucis guère de cela, et essaye plutôt de ne pas se ressentir écrasé par la sombre présence au coeur du temple.

La jeune femme se fraye donc un chemin à travers la cour obscure de la Reine Eternelle et finie par arriver, après avoir outrepassé quelques connaissances, devant l’arche géante qui mène au bureau du directeur, et où siège actuellement Darth Ânkh. Ironiquement, l’endroit est plutôt désert, seuls quelques gardes sont présents, la foule, elle, étant plus en retrait . L’accès est bien évidemment réservé à certains individus, ce n’est pas tout le monde qui peut avoir le privilège de rencontrer, ou simplement apercevoir la beauté de Darth Ânkh. Oh, les gardes ne sont pas présents pour protéger la Reine, Yael se doute bien qu’elle n’a besoin de personne pour l’aider à se défendre, la preuve en est l’aura qui se ressent sur toute la planète, un testament de sa position.

Plutôt, ils sont là pour protéger les individus un peu trop zélés de déranger la Reine, et de se voir accueillir en conséquence.

Pendant un bref instant, l’argentée se demande s’il n’est pas plus sage de ce faire rejeter par la garde, et qu’elle hallucine depuis le début la convocation par la Reine, mais cette idée est balayé aussi vite que l’accès lui soit autorisé. Ainsi, Yael se met de nouveau en mouvement, avançant vers les imposantes portes en face d’elle. L’hapienne peut ressentir les différents coups d’œil qui lui sont portés alors qu’elle s’enfonce dans le temple, mais s’ils ont pour objectifs de lui faire ressentir quoi que ce soit, tout est simplement chassé par la présence dans la Force de la Dame Noire des Siths. Une présence qui a sans doute poussé plus d’un confrère à se terrer à l’autre bout de l’astre. Yael, elle, ne peut qu’avancer, malgré que chaque pas semble être plus difficile que le dernier.

Mais avec un peu de chance, l’hapienne se trouve là dans une situation unique pour elle, une occasion insoupçonnée, que seuls quelques rares privilégiés peuvent se permettre de se vanter… Cependant elle refuse de se laisser gagner par une excitation quelconque. Non seulement cela risque d’embrumé son jugement, mais surtout, Yael a suffisamment entendu parler de la Reine Éternelle pour savoir ce qu’elle est capable de faire, ou comment elle peut-être imprévisible.
C’est alors que l’acolyte Sith s’arrête juste devant la porte qui donne sur le bureau du Directeur, et sans aucun doute, la source même de la perturbation de la planète qui se trouve juste de l’autre côté. Yael s’arrête un instant, ses yeux admirant les dorures et les décorations de la porte. Non pas pour admirer l’art en lui même, mais bien pour focaliser son esprit et se concentrer sur l’instant présent. Un pas supplémentaire, et une nouvelle fois, elle sera dans une situation ou aucun retour en arrière n’est possible, quoi qu’il en devienne.

Un nouveau pas se fait, et la porte s’ouvre, dévoilant la salle, et plus important encore, la personne y siégeant qui l’a convoquée.

Pendant un court instant, quelques secondes tout au plus, l’argentée reste sur le seuil de la salle, comme médusée, aussi bien par la présence et que la prestance de la Reine Éternelle. Il fallait l’admettre, les images holographiques ne lui rendent pas justice. Il suffit d’ajouter son aura dans la Force, que Yael peut ressentir pleinement désormais, et il est facile de comprendre pourquoi tout le Consortium semble lui tourner autour. Cependant, elle reprit sa marche en direction de la Dame Noire des Siths, se refusant de rester décontenancée malgré tout. C’est avec un léger sourire sur ses lèvres, et une démarche la plus auguste qu’elle lui puisse, que Yael se présente devant Darth Ânkh. Au fur et à mesure que la jeune Sith approche le presque-trône, son regard glisse vers le sol, observant les différentes collections que la dirigeante possède. Si elle passe rapidement sur le datapad, ses yeux s’arrêtent cependant plus longuement sur la tenue à l’opposée même de ce qu’elle porte. Noir et argentée, elle est également bien plus pratique et prude. Mais c'est ce qui semble être deux artefacts qui attira le plus du regard l’acolyte Sith. Une épée et un gantelet. Les symboles même du pouvoir de la Dame Noire, et des cours qu’elle a reçues, des objets aussi intéressants qu’exceptionnels, et même l’argentée, malgré l’aura de Darth Ânkh, peut ressentir le Côté Obscur qui émane des deux objets.

S’agenouillant devant la Reine Eternelle, Yael place sa main droite sur sa poitrine et ,avec sa tête légèrement relevée et ses yeux à demi clos, élève sa voix aussi clairement que le permette son timbre voilé suite à cette nuit deux ans auparavant…

- Bonjour, votre éternelle majesté. Vous avez mandé ma présence ?

La jeune femme reste immobile, attendant une réponse, ou l’autorisation de faire quoi que ce soit d’autre.

La jeune femme vint vers elle avec une démarche plus assurée que bien d’autre ne l’aurait eu a sa place. Certes, l’apparence et sans doute l’aura de la souveraine l’avait un temps décontenancer, mais elle était parvenue a se reprendre avec une célérité que bien d’autre n’aurait jamais, a vrai dire, de nombreux individus restaient tout simplement incapable d’agir en sa présence. Mais après tout, la jeune femme était Hapienne de son état, ce qui signifiait qu’elle pouvait bien plus facilement passer sur le physique de la souveraine, car voire une belle femme dans le Consortium était somme toute banale, même en étant la plus belle, Ânkh savait que jouer sur cet atout avec les femmes de son espèce n’était pas l’avantage dont elle disposait le plus. En revanche, son gantelet et son épée Sith était quelque chose qui avait aussi attirer l’attention de l’Acolyte, ce qui n’avait rien de surprenant, il s’agissait d’artefact portant une partie de sa puissante et sombre aura, même des non-sensitifs étaient attiré par ses équipements, dont les plus anciens étaient aujourd’hui considérer comme des reliques. Ânkh savait fort bien entretenir cette réputation en distribuant elle-même certaines de ses reliques a ses favoris ou tout simplement celle et ceux qu’elle jugeait comme les plus méritant au sein de l’Ordre.

Mais si la jeune Acolyte recherchait sans doute a comprendre pourquoi la souveraine éternelle était considérée comme aussi exceptionnelle par les Hapiennes comme les Sith et comment elle parvenait a se maintenir au pouvoir, Ânkh était elle-même entrain de jauger la jeune adulte en observant son physique, sa façon de s’habiller ainsi que de se tenir, et en prêtant attention a l’élocution de sa voix. Elle avait une forme de charisme que l’on ne retrouvait pas chez les Sith ordinaires, et qui s’expliquait sans aucun doute par ses origines et son éducation : Après tout, elle avait reçu une éducation de noble Hapienne, ce qui était très largement supérieure a celle de plus de quatre-vingt dix pourcent des Sith, et cela même si elle n’était pas fille de Matriarche elle-même. Son accoutrement était également un mélange habile de la mode Sith, qui tendait a toujours ramener tout vers le noir au plus grand désespoir que la souveraine qui adorerait les voir prendre des couleurs, avec l’élégance Hapienne : quoi que plus sage que la tenue de la souveraine, il restait que la tenue de l’Acolyte soulignait tout de même ses atouts et qu’elle n’avait aucun mal a imaginer que les autres Acolytes ne l’admiraient pas seulement pour ses performances au combat ou a l’entraînement.

« Bonjour, Acolyte Tara. Je vous en prie, prenez place, c’est un plaisir de retrouver une compatriote en ses lieux si sinistre. La décoration mériterait plus d’entretien vous ne trouvez pas ? »

Elle lui indiqua un siège d’un geste gracieux de la main afin de lui permettre d’être assise juste en face d’elle. Ânkh avait poser une question triviale, qui ne semblait pas vraiment digne d’intérêt, autant parce qu’elle le pensait vraiment, comme Yenna, elle n’était pas vraiment une grande adepte des décorations Sith et du caractère franchement morbide de Korriban (elle n’y gouvernait que parce que c’était le seul monde que les Sith acceptaient comme centre de leur pouvoir et de leur culture) que pour jauger les réactions de l’Acolyte. Que pensait-elle de Korriban ? Souhaitait-elle aussi la voir changer ? Mais surtout, serait-elle honnête avec elle ou essayerait-elle de répondre quelque chose qui semblerait choisit afin de plaire a la souveraine éternelle avant tout ? Même dans une question pouvant sembler aussi innocente, il y avait quelque chose de choisit afin de pouvoir mieux comprendre la jeune femme et estimer son potentiel. Etait-elle digne des différents projets que la souveraine pourrait nourrir pour elle, souhaiterait-elle seulement suivre une des voies qu’elle serait capable de lui proposer ? Cette rencontre avait plus d’enjeu encore que Yael ne pouvait l’imaginer, toutefois, la souveraine fini par reprendre la parole en abandonnant son datapad pour tapoter quelque peu le bureau de son bras portant son gantelet Sith.

« J’ai effectivement fait demander votre présence, en espérant ne pas vous dérangez durant votre entraînement, car votre cas est assez particulier. Votre mère a fait une plainte officielle suite a l’assassinat de votre sœur et votre enlèvement, et nos services sont parvenu a identifier un certain Darth Calamis comme responsable, pouvez-vous confirmer son identité ? »

La jeune Tara serait peut-être surprise que la souveraine éternelle vienne personnellement s’occuper de cette affaire, mais en soit, c’était légitime étant donné qu’elle était la représentante de la Loi et devait donc arbitrer les litiges opposant des individus issu des deux régimes de son union personnelle. Elle soupira en se servant de la Force pour faire venir deux verres et la bouteille d’alcool favorite du directeur. Elle versa… Deux verres avant de reprendre la parole.

« C’est la bouteille favorite du directeur, vous voulez en tester le goût ? A moins que l’on prenne un risque, peut-être que quelqu’un veut le faire assassiner… Non je plaisante, mon goutteur l’a testé avant votre arrivée arrivée, il n’y a rien a craindre. J’aimerais savoir de quel façon vous percevez votre présence ici, pensez-vous être prisonnière, ou trouvez-vous l’enseignement Sith enrichissant au contraire ? Avant que l’idée ne vous effleure l’esprit, il n’y a aucune bonne ou mauvaise réponse, l’important est simplement la façon dont vous vivez cette expérience. »

L’attente n’a guère été longue, et écoutant la Reine Éternelle, la jeune hapienne se relève pour se diriger vers le siège qui lui a été désigné. Cependant, ce qui a plus surpris Yael, c’est la question posée par Darth Ankh. Une personne lambda, sous-entendue une simple citoyenne, peut y voir qu’une simple tentative de la dirigeante de faire relâcher la pression, pour la mettre à l’aise, mais l’argentée n’est guère une personne ordinaire, et son interlocutrice est encore plus exceptionnel. Non, c’est une première porte sur la psyché de l’acolyte qui s’ouvre en répondant, ou non, à la question. Tout comme la Dame Noire des Siths a dû jauger son apparence, il faut dire qu’il est difficile de ne pas se sentir observer quand une sensation prédatrice rampe le long des nerfs de la jeune femme, ce genre de question anodine permet de trouver les sujets pour mieux exploiter une personne. Pour les clients, exploiter ce qui leur fait plaisir, et surtout, ce qui peut les pousser dans le vice et la consommation. Pour les entreprenants, c’est se faire une première idée de leur vision et de leur ligne de conduite. C’est après tout, une des premières leçons que sa propre mère lui a apprises, et une qui dans cette nouvelle vie, lui à permis jusqu’alors de garder un ou plusieurs coups d’avance.

La jeune femme se positionne alors au côté du fauteuil, et elle appose sa main droite sur le dossier, quittant du regard son interlocutrice, pour observer plus en détail le bureau dans lequel les deux femmes se trouvent. Il est certain que pour faire encore plus Sith que la décoration actuelle le fait, il faut que le bureau devienne un tas de ruines pour correspondre aux nombreux tombeaux qu’on peut trouver sur la planète. Même si pour Yael à subit des changements dans ses goûts depuis son immersion dans le Côté Obscurs de la Force, ses origines parlent toujours à travers elle, son style, qui essaye de faire un amalgame entre les deux facettes du Consortium. Ainsi, malgré tout, elle trouve le bureau bien terne et bien vide en décoration. On dirait presque une cellule, comme un individu prisonnier qui ne peut sortir du cadre de ses fonctions. Est-ce une simple sensation, ou bien une réalité ? La décoration et la manière de se présenter aux autres sont tout aussi indicatrices de la pensée d’une personne que ses réponses. Si Yael semble vouloir fusionner les deux aspects de sa vie, il est clair qu’elle cherche encore comment se positionner fait à ce changement encore récent dans la vie de la jeune femme. Là où la Reine Eternelle est bien plus confiante sur ce qu’elle est, et n’hésite pas à le montrer à la Galaxie. Et si l’acolyte doit essayer de comprendre le Sith qui siège ici...Classique… Peut-être désuet… Elle espère se tromper, car sinon, c’est à ce genre de Sith qu’on laisse le soin d’enseigner à la nouvelle génération ?

Où est le goût du spectacle, de la mise en scène ?! Même si malsaine, les Siths ont pourtant tendance à adorer de se mettre en avant, il suffit de voir les statues, géantes, mais basiques, qui jonchent la Vallée. Ainsi, après quelques secondes d’observations, l’acolyte finit par hocher légèrement la tête horizontalement, comme pour montrer sa désapprobation, avant de s’installer sur le siège, sa réponse et son regard de nouveau dirigé vers la Dame Noire des Siths :

- Plus que de l’entretien, une métamorphose est nécessaire. Ne serait-ce que pour rendre le tout plus remarquable. C’est à se demander si le directeur apprécie sa position… À moins qu’il soit effrayé par l’idée qu’on ne puisse pas le reconnaître à sa valeur au milieu d’une potentielle décoration grandiloquente dans son bureau…

Elle s’arrête quelques secondes, ses yeux se fermant et sa main droite se positionnant devant sa bouche un instant, avant de toussoter et de reprendre :

- Ce que je veux souligner, c’est que sans autant se défaire de l’identité Sith, qui possède ses attraits et ses intérêts, on peut sublimer la décoration. Ça ne serait pas du luxe. Un peu comme tous les temples qui possèdent la marque de notre peuple, bien que, personnellement, je les ferai moins tape-à-l’œil, qu’ils se marient mieux avec le reste… Remarquez, l’architecture hapienne a le mérite de nourrir la colère des Siths les plus obsessionnels, donc il y a tout autant de mérite de pencher d’un côté ou de l’autre.

Croisant les jambes, ses mains placées devant elle, elle se tient droite devant sa dirigeante, comme toute personne noble peut se porter. La suite cependant la décontenance bien plus. Elle n’est pas surprise par la plainte de sa mère, qui est justifiée de son point de vue, mais dont Yael ne s’est jamais vraiment souciée jusqu’à cet instant précis. Pourquoi ? Non seulement, de son propre point de vue, c’est une chance incroyable de montrer qu’elle vaut bien plus que simplement sa capacité à divertir les gens, mais au vu de l’état de l’enquête actuelle… Darth Calamis n’a pas exposé ce qui s’est réellement passé cette nuit-là, quitte à en perdre la tête. Un secret que la jeune femme compte bien protéger jusqu’à ce jour ou, par sa propre main et non par la justice de Darth Ankh, sa lame, ses éclairs ou quoi que ce soit son envie ce jour fatidique enlève le dernier souffle de vie de cet homme. Chaque éclair qu’elle a subit cette nuit-là, ce coup de sabre qui a endommagé sa voix à jamais… Le meurtre de sa sœur… Elle lui fera payer.

Darth Calamis est sa proie.

La silhouette de Yael devient plus rigide, alors qu’un de ses poings se resserre. Son regard plongeant sur le côté, masqué partiellement par sa seconde main qui monte sur son visage, l’argentée ne dissimule clairement pas sa colère, se nourrissant clairement de celle-ci… Mais l’acolyte finit par se souvenir devant qui elle se tient, et laisse un soupir extérioriser ses émotions, avant de répondre à la demande de son interlocutrice.

- Désolée, je me souviens très peu de cette nuit… Si ce n’est la torture, et un sentiment d’exécration comme je le l’avais jamais ressentie dans ma vie. Je ne saurai dire si c’est ce Darth Calamis le coupable, mais…

Le regard vague de la jeune femme se focalise de nouveau sur la Dame Noire des Siths.

- Je le saurai le jour où je ressentirai sa signature dans la Force…

Yael laisse la fin de sa phrase disparaître dans sa gorge, sans doute brûlé par la même haine qui, à l’instant, se reflète dans ses yeux azur.

Le bruit de la liqueur qui se déverse dans les verres la ramène cependant à l’instant présent. Doucement, la jeune hapienne recalibre sa respiration, pour se calmer, alors qu’elle se maudit d’avoir perdu ainsi le contrôle de ses émotions. Est-ce dû à la puissance obscure de Darth Ankh qui exacerbe ses propres émotions, ou bien simplement la source première de sa haine actuelle qu’elle a encore du mal à focaliser ? Quoi qu’il en soit, Yael se reconcentre sur la bouteille et la nouvelle interrogation qui vient de lui être posée. La question sur les Siths ne se pose même pas en réalité, c’est plus sur le fait, ou non, d’accepter le verre qui lui est proposé qui turlupine l’argentée. Difficile de dire non à un verre proposé par la personnalité suprême de sa nation, et pour autant, c’est bien une chose que la jeune femme n’apprécie pas réellement… Enfin, boire elle-même le verre, Yael n’a aucune once de regret de les donner aux autres, cela ne les rend que plus manipulables.

- Si vous proposez, je n’ai que peu de raison de refuser. Je vous en remercie, votre majesté.

Yael récupère ainsi le verre, le levant légèrement avant d’en boire une petite gorgée. Même si la jeune femme n’est guère amatrice de la consommation d’alcool, c’est bien une des leçons de bienséance qu’on lui a enseignées. Et ce n’est pas tant le goût, que les effets qui lui font s’abstenir d’une trop grande consommation… Et comme la si bien soulignée son interlocutrice, les volontés de certains à les utiliser comme extensions de leur idée… Très peu conviviales. Ainsi, savourant sa première gorgée, elle finit par la déglutir, avant de répondre à la seconde question posée.

- Si je peux parler franchement, pour moi, c’est une libération… Non, c’est même plus que cela. C’est comme une extase, car j’écoute enfin ce que mon corps et mon esprit me chuchotaient déjà, même si je n’ai pas pu le comprendre lors de mes années auprès de ma famille. Que finalement, je ne suis pas une étrangeté de la nature, mais plutôt l’inverse… J’ai été choisie pour avoir cette capacité, et je compte bien l’utiliser, ainsi qu'à me dédier à cette nouvelle vision, ces nouveaux horizons… Et même si pour ma mère mon enlèvement est une indignation, pour moi, ce fut la chance de ma vie, l’occasion d’atteindre mon plein potentiel, et d’utiliser ce pouvoir que j’ai toujours eu en moi...

Ce pouvoir qui ne demande qu’à ce que j’apprenne à le contrôler.

Une nouvelle gorgée vient entrecouper sa réponse, son regard se posant sur le liquide prisonnier, qu’elle agite très légèrement.

- Mais, je sais que je dois encore tout prouver, tout apprendre. Pour le moment, c’est ma première volonté. Accumuler le savoir et l’expérience, pour finalement définir ce que je veux faire, ce que je veux accomplir… Le tout à terme pour pouvoir marquer l’Ordre Sith, si ce n’est la Galaxie, de ma présence, de mon existence.

Les yeux de Yael observent de nouveau Darth Ankh, une certaine curiosité luisant dans les reflets de son regard.

- Si je peux me permettre cette question, votre majesté… À votre niveau, a votre puissance et position… Qu’est-ce qui vous anime, quelles sont vos ambitions ?
De mon côté, je n’ai que des objectifs, des tremplins pour m’élever dans cette nouvelle version de moi… Mais comme je viens de le souligner, je suis bien trop nouvelle dans cette philosophie que je n'ai pas encore trouvé cette ou ces volontés qui peuvent animer une flamme en moi, et m'y dédié.
Et je ne peux que me demander ce que votre longue vie, si on peut l’appeler votre immortalité, ne vous a pas encore donné… Ce qui peut encore vous motiver alors que vous semblez tout avoir par votre rang et votre puissance… Si ce n’est la conquête de la Galaxie bien entendu.

« Il est rare qu’un directeur de l’Académie apprécie réellement sa position. Souvent, c’est une sorte de voie de garage, l’on se tourne vers l’enseignement lorsque l’on réalise que l’on a échouer dans toutes les autres voies. Le détenteur actuel du poste est toutefois assez différent, il fait partie de ses individus avec une vision qui souhaite s’assurer que la nouvelle génération supplantera la précédente dans tous les domaines. A vrai dire, je crois même savoir qu’il afficherait un sourire satisfait si l’un de ses élèves venaient a l’assassiner pour prendre sa place. Malheureusement, je crains que son objectif n’est trop tourné a l’obsessionnel pour avoir le sens du protocole ou de la mise en scène. C’est dommage, après tout, le paraître, l’image et le charisme sont tout aussi important que la puissance dans la Force lorsque l’on désire commander, inspirer et diriger. »

Ânkh connaissait bien son histoire, la galaxie n’avait pas connu que des dirigeants sensitifs célèbres. Le Chiss le plus connu de l’histoire, le Grand Amiral Thrawn, n’avait jamais été capable de réellement appréhender la Force, ce qui ne l’avait guère empêcher d’être un leader exceptionnel et charismatique en plus d’être un génie tactique et stratégique et il n’était qu’un exemple parmi tant d’autre. La réponse fournit par l’Acolyte était intéressante, car elle semblait avant toute chose rechercher a ménager la chèvre et le choux. La jeune femme avait-elle voulu avant tout éviter de déplaire a la souveraine et a ses supérieurs, ou traduisait-elle une difficulté a marier les deux cultures qui désormais la caractérisait, voire les deux ? Après tout, l’une n’excluait pas l’autre… Mais dans le fond, l’expression du visage de la souveraine confirmait, tout en ayant révéler le fin mot de l’histoire, qu’elle comprenait le raisonnement de l’Acolyte Tara et qu’elle n’avait nullement besoin de l’approuver : Ânkh attendait certes l’obéissance, mais n’était pas assez égocentrique pour croire qu’elle pouvait pour autant la contraindre a penser exactement de la même façon qu’elle : elle n’avait jamais imposer cela a ses princesses héritières ni a ISIS, pourquoi le faire pour cette jeune femme ?

La question sur Calamis fut toutefois plus intéressante, car elle fit sortir réellement pour la première fois l’Acolyte Hapienne de ses gonds. Dans cet instant, sa haine devint si intense qu’elle était pure et vrai, palpable dans la Force. Elle affirmait ne pouvoir confirmer son identité, mais sa haine, si puissante, si brillante et admirable, l’avait trahi. De toute manière, Ânkh n’avait pas vraiment besoin de preuve ou de confirmation pour frapper du foudre de sa Justice Divine : lorsqu’elle avait décider que quelqu’un devait disparaître, elle choisissait l’outil le plus adapté a cette tâche et le faisait disparaître, point a la ligne. Mais elle n’avait pas fait entrer l’Acolyte dans la pièce pour rien : elle voulait, entre autre, déterminer si elle était digne d’être l’exécutrice de sa volonté. D’une certaine façon, il n’était pas très difficile de deviner qu’elle craignait que la souveraine ne lui grille la politesse, et le ton de sa voix avait pour la première fois réellement trahi le problème dont elle avait souffert, quelque chose qu’elle pouvait aussi réparer elle-même, son incarnation actuelle était celle d’une Modeleuse après tout… Mais chaque chose en son temps.

« C’est bien dommage, je pourrais ceci dit le faire convoquer séance tenante… Mais je pense que ce serait trop tôt. Comprenez moi bien, il importe peu le temps que cela prendra et la façon dont je ferais s’abattre le foudre sur le coupable, l’important est qu’il frappe. Si vous voulez devenir l’instrument de ma justice dans cette affaire, je suis tout a fait disposer a vous laissez un peu de temps pour accomplir votre tâche, mais n’oubliez pas que ma patience a elle aussi ses limites. »

C’était une façon de l’encourager a faire plus de progrès encore, même si elle révélait les limites de l’exercice du pouvoir : plus elle ralentissait l’exécution de la sentence et plus sa mère serait insatisfaite et s’en épancherait chez ses proches, ce qui écornerait son image de divinité absolue, ce qu’elle ne pouvait bien entendu tolérer. Toutefois, elle accorderait tout de même a certain temps a Yael Tara pour tenter d’accomplir son but : elle lui mettait la pression certes, mais elle aurait put la priver de sa vengeance immédiatement : elle lui envoyer simplement le message qu’elle n’était pas dupe de son mensonge, mais qu’elle était prête a fermer les yeux si la jeune femme se révélait être assez talentueuse pour assumer ses désirs. Elle repris quelques gorgées d’alcool en constatant que de son côté, l’Acolyte n’en prenait que très peu, ce qui lui fit afficher un sourire amusée : il était évident qu’il s’agissait d’une prudence venant de son éducation, afin de garder le contrôle a tout instant de ses actions. Ses mentors ne lui avait donc guère encore appris a contrôler les effets de l’alcool avec la Force… Cela viendrait sans doute un jour, encore une simple question de patience.

La réponse de la jeune femme sur la Force fut en revanche plus classique : il était fréquent qu’un jeune acolyte ressente ce qu’elle décrivait a son propos, ajoutant la promesse d’un potentiel infini et d’une puissance absolue. Elle découvrirait bien assez tôt que la vie Sith était bien plus complexe qu’elle n’en avait l’air, et de ce fait, ne dit strictement rien pour la détromper. Toutefois, la dernière question était intéressante : elle lui demandait ce qui la motivait elle a poursuivre son existence et sa quête alors qu’elle avait même vaincu la mort et qu’il ne lui manquait que la galaxie. Un sourire sincère se dessina sur son visage, c’était une question très pertinente qui lui plaisait. S’enfonçant davantage dans le fauteuil du directeur de l’académie, elle croisa les bras sous sa poitrine et repris la parole afin de livrer certaines choses sur son existence, pas vraiment des secrets d’état, mais des clefs pour l’aider a mieux cerner la souveraine, ce que nombre de Sith ou de Matriarche peinait au quotidien a faire…

« Déjà, la conquête de la Galaxie est une motivation très puissante : après tout, un Sith convoite toujours ce qu’il ne possède pas et la galaxie est si belle, si désirable… Mais ce n’est pas la seule chose : a mon âge, la principale activité quotidienne est un affrontement permanent contre l’ennui : je suis toujours a la recherche de nouvelles expériences et sensations, et j’arrive toujours a découvrir des choses. J’aime vivre, j’aime ressentir, je souhaite observer les fruits de plans méticuleusement cultivé depuis parfois plusieurs siècles… Et je veux toujours surclasser mes propres limites, puisque jusqu’ici, personne ne semblent capable de les mettre en défaut. »

Il y avait d’autres raisons bien sûr, mais elle avait exposer celle qui était le plus proche de la logique Sith, et donc celle que l’Acolyte était a priori le plus capable de saisir avec facilité. Elle repris toutefois la parole rapidement.

« Puisque j’ai un peu de temps devant moi, j’ai une proposition a vous faire : dite moi un domaine de la Force que vos enseignants semblent avoir négliger de vous enseignez, et je vous offrirez un cours personnalisé. Évoquez ce que vous souhaitez, et je vous montrerez comment faire. N’ayez pas peur de vos désirs, même s’ils semblent inatteignable ou farfelu. Je suis certaine qu’un jour ou l’autre, ce que je vous enseignerez ici sera utile. »

Le message de la Reine est aussi clair qu’une gemme arc-en-ciel. Yael sait qu’elle s’est trahie, la Reine le sait, et sans aucun doute l’homme déjà condamné par la Reine le sait tout autant. Pourtant, la Dame Noire des Siths lui a accordé en quelque sorte sa bénédiction, pour que ce soit la main de l’acolyte qui afflige le jugement qu’il doit subir. Évidemment, le temps lui est désormais compté, et plus que jamais la jeune femme ne peut ressentir le besoin de gagner en puissance gronder en elle. La Reine là très bien sous-entendue, et même si cela ronge Yael, la vérité est qu’actuellement, elle n’est pas encore capable d’éliminer le Seigneur Sith. Ainsi, si son visage est resté de marbre, le regard éclatant de l’hapienne reflète exactement ses pensées à ce moment précis…

Elle réussira, ou mourra en essayant.

Mais cela, c’est le problème de Yael du lendemain, quand elle devra réussir sa première épreuve sur ce chemin qu’elle doit emprunter. Ici et maintenant, la jeune femme écoute attentivement la réponse de sa dirigeante. Si elle ne peut que hocher respectueusement la tête quant à l’affirmation de cette dernière sur sa volonté à s’imposer dans la Galaxie, l’argentée ne peut s’empêcher de plonger son regard dans celui de la Reine quand celle-ci indique qu’elle combat avant tout l’ennui. Une raison étrangement… Humaine. Tellement proche de toutes celles qui viennent s’amuser et penser à autre chose dans les nombreuses soirées programmées par sa propre mère. C’est sans doute la seule chose qui reste à faire pour les hapiennes aux pouvoirs, entre deux plans pour grignoter davantage de pouvoir dans la Cour. Un sentiment qu’elle n’arrive pas à comprendre, tout simplement, car durant sa courte vie, chaque instant a été dédié à une seule chose. Apprendre, se préparer à faire sa place, planifier ses propres intentions…

À espérer pouvoir devenir l’aînée, pour que tout vienne s’effriter, car un être plus puissant en a décidé ainsi...

Pourtant, au-delà de la motivation principale, l’acolyte reste surprise qu’après ce qui semble déjà une bonne éternité pour elle, la femme en face d’elle soit encore capable d’apprendre. Il y a-t-il seulement une fin ? Quoi qu’il en soit, il semble clair pour la jeune femme qu’elle est simplement encore loin du bout de ses peines et de ses propres aventures. Finalement, c’est sans doute là que la jeune femme comprit quoi qu’elle en pense, leurs expériences ne sont pas comparables. Bien évidemment, qui n’a pas déjà eu l’idée de réfléchir au cas « Si j’étais à la place de la Reine, je ferrais… » Mais la réalité est que c’est impossible. En admettant qu’elle arrive un jour à atteindre ne serait-ce qu’un sixième de l’existence de son interlocutrice, c’est seulement ici que Yael pourra enfin avoir son avis sur si oui ou non, la vision de la Reine est la bonne… Mais ça, elle a tout le temps de la Galaxie pour le découvrir.

Si cette pensée vient sans doute de son éducation hapienne, ce sont les derniers mots de sa réponse qui ont le plus attisé sa curiosité en tant que Sith, aussi jeune soit-elle. Non guère la partie sur les plans, la seule ‘surprise’ pour la jeune acolyte est le fait de prévoir sur un aussi long terme, mais encore une fois, quand l’immortalité est atteinte, quelques décennies ne doivent plus vraiment perturber l’individu. Non, c’est le fait de se surpasser constamment, essayer de s’améliorer, car nul autre ne peut le faire à sa place. Si c’est logique que nul ne veuille pas stagner, Yael ne peut que se demander si ce n’est pas une espèce de malédiction, qui affirme le fait Sith que l’élève fini par dépasser le maître, car sa motivation en est que plus grande… Enfin, la réalité est qu’actuellement, personne n’a réussi à surpasser la Dame Noire, vu qu’elle règne encore, et ce, depuis des siècles. Peut-être est-ce l’exception qui confirme la règle ? La seule chose que l’argentée peut supposer actuellement, c’est que la plus puissante des Siths semble déçue que nulle n’arrive à sa cheville.

La jeune acolyte est tellement dans ses pensées, que la suite mit quelques secondes à s’enregistrer dans son esprit. Elle cligne des yeux quelques fois, avant qu’elle puisse appréhender que la Reine vienne tout juste de lui proposer un cours sur la Force. Si Yael fait tous les efforts du monde pour ne pas le montrer, son interlocutrice doit apercevoir sans aucun doute les légers tremblements qui prenne le bras de l’argentée, la liqueur dans son verre trahissant discrètement les gestes parasites de la noble. Une excitation palpable peut se ressentir d’elle, alors qu’elle se plonge dans son propre fauteuil. Bien qu’elle n’en quitte pas des yeux son interlocutrice, il est clair qu’elle est en train de faire une introspection rapide, pour trouver ce qu’elle désire.

Bien évidemment, la première idée qu’un Sith peut avoir est le secret de son immortalité… Ce fut la deuxième pensée pour Yael. Mais l’idée fut très vite balayée. Non seulement, s’il y a bien un secret qu’elle doit protéger, c’est celui-là. Mais de plus… Cela briser une ambition primaire des Siths, et si par quelconques miracles elle vint à lui donner la réponse, elle viendra perturber un moteur qui anime tous les pratiquants du Côté obscur. Instinctivement, l’argentée sait que c’est une mauvaise idée, et que c’est une quête qu’elle va devoir faire d’elle-même, quand il sera temps.

La première est bien plus concrète, un domaine qui lui permet de gagner en puissance. Car à quoi bon avoir l’immortalité, si elle n’est même pas capable d’en faire quoi que ce soit… Ou de la protéger ? Manipuler, soumettre, ou simplement briser les uns et les autres semble être une optique tout à fait intéressante, et sans aucun doute que la Dame Noire des Siths en connaît un rayon. C’est sans doute une réponse basique, sans saveur, mais n’est-ce pas celle qui, actuellement, fait le plus sens quant à la position de Yael, et à sa première ambition dans le monde des Siths ?

Une troisième pensée est de moins s’axer sur ce que la Force permette concrètement contre ses ennemis, mais plus sur ce qu’elle peut accomplir au-delà du champ de bataille et dans le désir de conquête. Il est vrai que c’est une chose qui n’est pas instillée dans l’académie, et Yael ignore bien que la Force permette, entre autres, de ne pas laisser l’alcool lui monter à la tête. Si elle ne pense à ce point précis, c’est ce genre d’idées qui peut être intéressant à apprendre pour la jeune femme, des manipulations plus anodines, des applications moins grandiloquentes, mais qui permettent de faire cohabiter ses deux identités.

« C’est un grand honneur que vous me faites, je vous en remercie. Je peux cibler une des grandes lacunes que j’ai actuellement. Je pense que mes cours ne m’ont suffisamment appris à… »

Et pourtant, la fin de sa phrase protocolaire ne vint jamais. Une nouvelle défaillance de sa voix ? Non, car les lèvres de la jeune femme sont restées pendant un temps entrouvert, avant de se renfermer… Car il y a autre chose… Mais, était-ce seulement possible ? Sans doute, après tout, Darth Ankh EST la Dame Noire des Siths, non ? Son regard se focalise purement sur son interlocutrice, puis glisse sur sa propre main, avant de faire des aller et retour entre les deux. Et pourquoi pas après tout ? Qu’a-t-elle à perdre ? Fermant son poing, l’hapienne ferme ses yeux, pose le verre sur l’accoudoir de son fauteuil, et se penche en avant. Elle finit par rejoindre ses deux mains, ouvrant de nouveau ses yeux après quelques instants, son regard contemplant le sol. Enfin, de nouveau elle croise le regard de la Reine Eternelle, mais pour la première fois depuis son arrivée, il n’y a plus une once de protocole et d’étiquette dans sa tenue. Il est clair que ce qu’il suit vient d’une volonté purement personnelle, et non pas dictée par quoi que ce soit d’externe à elle… Quelque chose qui a été pendant longtemps enfoui. Une question qu’elle traîne depuis qu’elle est consciente de sa propre existence...

Est ce sont les paroles qui suivent qui sont sa réponse, exprimé dans le Noir Parler Sith :

« Non. Non ce n’est pas dans un domaine que je souhaite mieux maitriser la, maintenant. Cela serait me mentir, alors que je cherche avant tout à comprendre une chose… Moi-même. Qu’est-ce que je suis, pour être capable de parler cette langue, avant même de savoir parler le basique. Pourquoi quand je lis un texte ancien dans cette langue, j’ai une sensation étrange dans mon être… Comme si mes mots … Sont vivants ? Comme si les écrits me parlent, et que j’y perçois un sens qui semble échapper même à des Seigneurs Siths.

Si vous êtes la Dame Noire des Siths, vous devez le savoir. Je refuse de croire que je suis un cas unique, ne serait-ce que pour survivre à mon propre égo d'être unique. »

Elle fait une pause, soutenant le regard de la Reine, avant de hausser les épaules, et de reprendre une posture plus régalienne. Maintenant, il ne reste qu’une chose à attendre, même si pour la jeune femme, elle ne s’attend à aucun miracle. Cela va être comme toujours… On va arquer un sourcil, au pire on va lui demander de mieux articuler. C’est toujours comme ça. Si elle n'a aucune réponse même d'Elle... Alors ça sera une de ses objectifs de le découvrir par elle-même, quitte à devoir prendre une voie propre à elle, sans pouvoir hérité d'un quelconque savoir de quelqu'un.

Yael fut surprise par la proposition de la souveraine, autant qu’elle semblait avoir accueillit certaine de ses explications précédente avec scepticisme. Chez les Sith, Ânkh était souvent plus décontractée : elle exprimait son opinion, s’imposait par sa puissance lorsque cela se montrait nécessaire, mais ne recherchait pas a imposer particulièrement son mode de pensée, particulièrement chez les Acolyte : chacun devait faire son chemin de façon personnel, la quête pour le vrai Pouvoir était différente pour chaque individu : Yenna avait rejetée le manichéisme, Kairos s’était imposé dans un monde impitoyable alors qu’il n’était qu’un esclave sans faire appel aux effusions de sang exagérée, Héméra s’était extirpée d’une mère adoptive qui n’était rien d’autre qu’une tortionnaire… Quel sera le chemin de Yael ? Il était difficile de le dire aujourd’hui, et c’était aussi cela qui rendait la vie passionnante. Pourtant, bien qu’elle ne l’avouerait sans doute pas, si elle avait du parier, Ânkh aurait sans doute aligner plusieurs piles de crédits sur elle au casino : elle était intelligente, avait une motivation légitime, bénéficiait de l’éducation Hapienne et de ses qualités tout en étant ouverte a la doctrine Sith. Des avantages qui devait lui permettre de progresser, de devenir plus forte et qui sait, peut-être un jour d’être très influente.

Toutefois, lorsqu’elle allait exposer sa demande, elle stoppa sa phrase au milieu, comme si quelque chose de plus évident venait de la frapper. La souveraine, chose rare, conserva le silence et laissa le temps a l’Acolyte de mettre de l’ordre dans ses pensées. Soudainement, celle-ci devint plus détendue, le protocole, qu’elle avait jusqu’ici respectée a la lettre, ne semblait plus être un poids : elle avait saisi l’aspect fort personnel de la question de la souveraine et avait décider qu’il était rentable de prendre le risque d’évoquer son plus grand secret : elle s’exprima dans un Noir Parler impeccable, et le sourire d’Ânkh s’agrandit soudain : alors, elle avait elle aussi le Don… Ils n’étaient pas si nombreux a être capable de manier la Magie Sith, et Ânkh était toujours ravie de découvrir une nouvelle adepte. Elle s’était également rendu compte qu’il s’agissait de quelque chose que même certains Seigneur Sith, en réalité la majorité, n’était pas capable de comprendre. Ânkh pouvait en effet, au moins en partie, répondre a ses interrogations a ce sujet : cela allait également se coupler d’une mise en garde, car le don de la Magie Sith était puissant, mais faisait de vous une cible de la jalousie des autres, qui préférerons sans doute vous éliminez plutôt que de vous laisser développer ses talents. Bane en avait fait les frais avec Zannah… Cet imbécile…

« Rassurez-vous, vous n’êtes pas unique. Vous faites parti des enfants béni ayant reçu le don. Aujourd’hui, nous appelons cela Magie Sith, autrefois, cela représentait le pinacle de la civilisation Sith, lorsqu’elle s’incarnait encore comme une race consciente, et non un Ordre religieux. C’est un don rare qui n’est pas donné a tout le monde, ceux qui l’obtiennent suivent souvent une voie particulière selon leurs affinités, mais doivent prendre garde a leur sécurité de façon plus assidue encore que les autres aspirants : ceux qui ne le possèdent pas jalousent les élus, et rechercherons toujours a les éliminer avant qu’ils ne développent leur plein potentiel. »

Elle marqua une pause et pris son épée dans ses mains avant de l’exposer de tel façon a ce que l’Acolyte puisse l’observer. Elle y laissa glisser quelques éclairs de Force, que l’épée absorba sans aucune difficulté. C’était l’une des applications nombreuses de la Magie Sith : l’Alchimie. Explorer la Magie Sith était une épreuve constante a laquelle même Ânkh n’avait guère trouver de fin : elle s’était rapprochée d’une Matriarche Sœur de la Nuit pour apprendre leurs talents, et elle était toujours fascinée par ce pouvoir comme une enfant découvrant un nouveau jouet, son sourire trahissant le plaisir qu’elle avait a évoquer ce sujet. Reposant l’épée sur le bureau, il lui restait toutefois a répondre a l’interrogation de l’Acolyte sur l’origine de ce pouvoir et cette fois, la réponse serait plus difficile. Elle en avait aborder une partie, mais le reste était liée a l’histoire intime des Sith et certaines parties n’étaient plus que pure supposition. De ce fait, elle imaginait que Yael finirait sans doute par être déçue par ses explications, mais elle allait tout de même les faire, c’était elle qui avait proposer après tout.

« Lorsque les exilés Jedi ont perdu la guerre, ils ont atteint Korriban et ont découvert le peuple Sith. Leur maîtrise de la Force leur a permis de soumettre les Sith de sang Pur et s’hybrider a eux, diluant petit a petit la génétique de ce peuple au profit du matériel humain, mais la défaite des Sith originels a longtemps pousser nombre de Sith a considérer que l’ancienne voie de la Magie était inférieure. De ce fait, la pratique a fini par ce perdre, et les théories les plus fantaisistes sont née a leur propos. Durant l’ère d’Exar Kun ou de Revan, les Sith considéraient que seul une abnégation totale, une colère surpuissante et une haine pure était capable d’accorder la maîtrise des mots de pouvoirs. Plus pragmatique pour une fois, Bane a émit l’hypothèse d’une ascendance génétique a peu près trois mille années plus tard. Je ne suis pas certaine que l’une de ses deux thèses soient valable, je crois que la Force choisit simplement qui elle décide d’honorer de la capacité de comprendre les Mots de Pouvoirs. Car, tu ne t’est pas trompée sur un point, l’essence même de la Magie Sith est l’incarnation du pouvoir du Noir Parler, la langue d’origine des Sith, la seule capable de fournir la puissance nécessaire pour réaliser ses incantations. »

Elle marqua une pause, laissant le temps a Yael de digérer toutes ses informations tout en recherchant dans les étagères du directeur un bloc de donnée susceptible de contenir des informations générale sur la Magie Sith. Elle se fia a l’aura de ses derniers, ceux contenant les mots de pouvoirs étant plus particulier que les autres et en attira l’un avant de l’examiner en le glissant dans un datapad : il contenait ce qu’elle recherchait, des informations générique sur les différentes discipline de la Magie Sith ainsi que leurs applications les plus connu. Toujours en faisant usage de la Force, Ânkh retira le bloc de donnée et le posa devant Yael afin qu’elle puisse s’en saisir.

« Tu trouvera dans ce bloc les informations essentielles sur chaque discipline de la Magie Sith. Tu peut choisir de te spécialiser dans une seule, ou au contraire rechercher a maîtriser des talents dans chacune d’entre elle, mais je vais tout de même résumer grossièrement ses dernières. La Violence Physique est le simple et évident, il s’agit d’étudier et de pratiquer le maniement de l’énergie brute de la Force, pas très subtil, mais efficace si l’on préfère se concentrer sur l’escrime plutôt que la manipulation de la Force. Ensuite vient l’altération de l’Esprit, qui permet d’influencer autant les êtres vivants que les intelligences artificielle. L’Alchimie Sith, dont mon épée est la démonstration la plus célèbre, consiste a enchanter des objets pour obtenir des résultats particulier, tandis que l’Altération du vivant permet de cumuler le savoir dans la Force avec la génétique afin de créer de nouvelles espèces, ou améliorer son propre corps. Enfin, les Sœurs de la Nuit pratique une variante de la Magie Sith que l’on nomme discipline des Esprits : elles ne parlent pas le même langage que nous, mais leurs incantations sont également chargée de pouvoir, ne les sous estime pas. »

Yael s’empare du bloc ses mains trahissant, tout autant que son regard, l’excitation qui s’est emparée petit à petit de la jeune femme lors des explications de la Dame Noire suite à ses réponses. Sa capacité à comprendre l’argentée, le fait qu’elle ne soit pas la seule dans ce cas n’ont été que le premier pic. Ça ne l’a pas bafouée de savoir qu’elle n’est pas unique. Au contraire, à quoi bon être unique si on est incapable de comprendre même ce qui nous rend singuliers ? Sa mise en garde n’a fait qu’augmenter son enivrement, après tout c’est dans ses moments que l’acolyte brille le plus, et franchement ? Après avoir vu et pratiqué la vie de la noblesse hapienne, elle est plus que rodée pour affronter la jalousie des autres. Yael ne va pas laisser de telles pensées gâcher cette révélation, surtout que son interlocutrice à même l’obligeance de lui faire une rapide démonstration d’une application possible de la Magie Sith, en utilisant cette même lame qui a fascinée l’argentée quelques minutes auparavant. Elle comprend mieux désormais pourquoi… Pourquoi pleins de choses à vrai dire. L’épée, ces propres sensations envers les autres, les mots Siths qui semble lui parler, sa place dans la Galaxie qui l’a dérangée jusqu’à ce qu’elle devienne Sith….

Pourquoi ce sourire carnassier cette nuit-là, quand elle à indiqué sans le savoir ce don qu’elle possède.

Les doigts de l’acolyte glissent sur le bloc, alors que ses yeux semblent collés à l’écran, le tout suivant le rythme des explications de la Reine Éternelle. Il est clair qu’elle est fascinée par tout ce qu’elle apprend actuellement, et les applications versatiles de ce don. Il est déjà clair dans l’esprit de Yael que si elle souhaite exploitée au mieux cette capacité qui lui a été donnée, que ce soit par sa génétique ou simplement par la Force, qu’importe réellement la source même, de ce donc…. Alors elle va devoir s’entraîner, plus ce qu’elle ne le fait actuellement. Être capable d’infliger des souffrances aussi bien physiques que mentales, de manipuler sa présence dans la Force et l’esprit des autres, de créer des armes comme celle de la Dame Noire, ou même manipuler la vie et la mort… Tant d’applications… Est-ce seulement possible de toutes les apprendre ? La jeune femme finit par lever son regard vers Darth Ânkh après sa lecture.

« Je… Ouah … Je ne me doutais pas à que cette sensation, cette langue, me permette possiblement de faire tant de choses. Au mieux, je me pensais capable de comprendre des textes, des choses que nul autre Siths ne pouvait comprendre, mais là... »

Franchement, si lors de son apprentissage ont lui a dit que la majorité de ses capacités est proche de l’impossible, le chemin plus conventionnel du Côté Obscurs étant certes puissant, mais limité dans la portée de ses applications, Yael ne peut donc s’empêcher d’avoir une pointe de fierté ce sachant une des rares à être capable de pouvoir se verser pleinement dans le Côté Obscur…. À pouvoir maîtriser pleinement ses capacités. Mais la question reste entière. Comment apprendre à maîtriser les incantations ? Tout de suite, cela pose des interrogations. L’acolyte se doute très fortement que connaître l’application n’est pas suffisant, elle n’a même pas besoin d’en tester une pour le ressentir… Elle le sait instinctivement. Alors comment ? La jeune femme viens de se rendre compte qu’elle a sans doute plus de capacité que la majorité des Siths, mais le revers de la médaille est qu’elle va devoir s’entraîner, se plonger dans les études, et expérimentés de manières exponentielles à ces mêmes Sith, si elle veut atteindre son plein potentiel…. Est-ce qu’une vie sera suffisante ?

La réponse est évidente. Elle repose donc le datapad devant elle, saisissant son verre dans sa main avant d’en boire une gorgée, bien plus généreuse que les précédentes, avant de jouer avec le liquide restant avec la Force. Il est plus qu’évident que la jeune femme est radieuse concernant toutes ses découvertes, et qu’elle planifie sans aucun doute déjà son futur proche. Cependant, elle relève de nouveau les yeux vers sa dirigeante, une nouvelle question lui brûlant les lèvres.

« Même mes rêves les plus fous n’auraient osé imaginer une telle chose pour être honnêtes… Et je ne vous apprends rien en affirmant que je suis toute aussi … Disons friandes, que les nôtres. Mais une interrogation à logiquement naquit de ces explications dont vous m’avez gracieusement offertes.
Apprendre auprès d’un maître à venir les arts conventionnels des Sith ou du sabre sera long, mais, je pense, plutôt évident, ou du moins, intuitif. Même dans le pire des cas, quitte à me prendre des piques, il y aura un individu derrière pour me guider. Mais à l’inverse, apprendre la Magie Sith sera bien plus dangereux, car je dois le faire en cachette, et très certainement seule. Du coup… Comment s’apprend la maîtrise d’une incantation ? Est-ce lié à la compréhension philosophique même de celle-ci ? Une intonation particulièrement précise ? Une intention claire sur ce qu’on souhaite ou bien… Est-ce plus proche d’un apprentissage classique que je le pense ? »

La jeune hapienne, lorsqu'elle pose ses questions avec un timbre de voix aussi passionnée que celle-ci lui permette, se repositionne en même temps dans son fauteuil, récupérant un semblant de son étiquette, bien que l’agitation dans son être la rend incapable d’être aussi sereine d’apparence qu’elle l’était lors de son entrée dans le bureau. Elle laisse simplement un sourire satisfait s’échapper de ses lèvres après ses questions, après tout, un des poids qui l’a accompagnée pendant toutes ses années a fini par se dissiper, pour finalement révéler non pas un boulet, mais des ailes qui lui permettront d’atteindre son objectif… À condition qu’elle ne vole pas trop haut, trop vite. Et c’est sans doute cette excitation qui va être la chose la plus difficile à gérer pour Yael. Puiser dedans, mais ne pas se laisser submerger. Mais comme elle a survécu à sa première année dans l’académie, tout comme elle a réussi suivre les leçons de sa propre mère… L’acolyte se sent confiante dans ses chances, et même si elles sont mauvaises… Elle fera en sorte de rendre son sort favorable, d’une manière ou d’une autre.

« Tout ce que je sais, c’est que je ne suis pas prête de revoir la beauté de Millinar de si tôt. Je comprends enfin tout le chemin qu’il me reste à parcourir, et je sais que je vais devoir redoubler d’efforts si je veux atteindre mon plein potentiel, car je suis supérieur à la majorité des Siths.

Et la première étape… Aussi claire que les eaux des sources de monde natal. Surpasser celui qui a enlever ma voix, et changer à jamais ma famille. Part sa mort, je vais apposer ma première empreinte dans la Force.»

« L’incantation joue un rôle essentiel : sans elle, tu ne parviendra jamais a manipuler la Force de la façon dont tu le souhaite. Les Jedi voient dans la magie Sith une manipulation contre-nature de la Force, elle est l’incarnation même de la doctrine Sith : lorsque nous employons les Mots, nous plions réellement la Force a notre volonté et les possibilités deviennent alors infini. Il m’est arrivée d’expérimenter moi-même certaine formule nouvelles, mais c’est un exercice bien plus périlleux que tu n’aura sans doute guère le temps de tester, hormis si tu trouve un moyen de tricher avec la mort. Ceci dit, la maîtrise de la formule en elle-même n’est pas suffisante, car il faut également manipuler la Force afin de lui donner la forme du pouvoir associé. C’est un exercice de mémoire, de l’esprit de la maîtrise de la Force en même temps qui est nécessaire pour matérialiser l’incantation en manifestation bien réelle du Côté Obscur. Ce sera difficile au début, les sorts les plus puissant seront toujours épuisant, mais les plus commun finirons par devenir de simple automatisme, comme le fait de respirer, de manger, faire l’amour ou dormir. Mais ce n’est pas si difficile que cela en a l’air : la Force nous accorde le don afin de nous permettre de transcender les limites, nous devons donc nous en servir sans retenue. »

Ânkh avait essayer de se montrer la plus pédagogue possible, mais c’était un sujet difficile et elle était fort bien placée pour le savoir : chaque individu avait sa propre façon de vivre le don de la magie Sith, d’employer le Noir Parlé et d’être capable de matérialiser dans la réalité les sombres incantations des différentes disciplines de cet art. C’était l’arme ultime des Sith, une arme a double tranchant, car elle pouvait tout aussi bien offrir un pouvoir pratiquement absolu que finir par consumer celui ou celle qui tentait de la soumettre a sa volonté. Après tout, la magie Sith était une question de maîtrise et de culot a la fois, il fallait être capable de prouver que l’on pouvait surpasser les obstacles, et ceux qui n’étaient pas capable de le faire finissaient parfois détruit par leurs propres incantations. Mais c’était en réalité assez rare, et bien évidemment, Ânkh n’avait jamais connu ce problème, elle avait même fini par expérimenter pour être capable de créer la technique lui permettant d’assurer sa survie a chaque transition du pouvoir au sein du Consortium, la technique du transfert d’esprit standard ayant bien trop de limite a son goût.

Elle affirma qu’elle avait désormais une voie qui se traçait devant elle, et qu’elle allait prendre du temps avant de revoir son monde d’origine… Il était vrai qu’elle allait devoir parler de cela aussi… Ânkh soupira, les détails administratifs l’ennuyaient souvent, mais pour diriger une super-puissance galactique, il fallait savoir s’appuyer sur une administration efficace. La souveraine éternelle constata qu’elle était déterminée toutefois, et cela lui faisait plaisir : l’imaginer prendre sa vengeance sur le Sith responsable de ses malheur puis s’élever, elle était peut-être promise a un grand avenir, le genre qu’elle n’imaginait peut-être même pas en cet instant… Mais c’était aller trop vite en besogne, et il y aurait sans doute d’autre candidate… La souveraine croisa les bras sous sa poitrine et se redressa, se levant de son bureau pour venir se rapprocher de la jeune femme en s’asseyant sur le coin de celui-ci. Son visage était avenant et compréhensif, preuve que l’échange lui plaisait et que, malgré le caractère écrasant de son aura qu’elle retenait le plus possible, elle avait une certaine sympathie pour la jeune femme. Elle repris donc la parole afin de pouvoir évoquer un détail en particulier.

« Parlant de Millinar, il convient tout de même de signaler que, puisque vous avez survécu, vous êtes désormais l’aînée, et donc l’héritière légitime des possessions de votre mère. Beaucoup de Sith commettent l’erreur de se reposer uniquement sur la Force, même la magie Sith ne saurait toujours vous tenir protéger de l’armement d’un cyborg avancé, et ne sous estimait pas le pouvoir que peut vous apportez une activité commerciale et une administration, le droit peut-être supérieur a l’épée lorsqu’on le manie avec habileté. Ceci dit, ma proposition reste sur la table : nous avons effleurer la théorie, mais ce que je vous propose est un exercice pratique : je peux vous enseignez les bases de l’une des disciplines de la Magie Sith. Laquelle voudriez-vous étudiez en premier ? »

L’acolyte écoute les explications sur les mécanismes derrière la Magie Sith avec grande attention. Ainsi, les mots ne sont qu’un catalyseur en soi. Ils sont nécessaires, mais comme elle l’a pensé, le tout est de réussir à manipuler la Force d’une manière précise pour obtenir le résultat souhaité. Si les paroles de la Reine Eternelle sont vraies, alors cela lui permet d’accomplir des faits que d’autres ne voient que comme des fantasmes. Pourtant, il semble qu’il y ait malgré tout un problème, un défaut de ce genre de pouvoir. S’il faut réciter la formule à chaque incantation, non seulement on donne l’information sur notre prochaine action, mais surtout… On prend le temps de l’incanter. Yael n’a encore aucune idée à proprement parler des dites incantations, et si les plus anodines ne doivent pas poser de problème à terme, la jeune Sith imagine bien la complexité de les utiliser. C’est donc un fait qu’elle va devoir apprendre à jauger.
Malgré tout... Le fait de dominer la Force elle-même… Est-ce donc là la première porte pour fait fait de la mort ? Yael n’en sait que rien, mais si elle domine cette même entité qui lui donne son pouvoir, alors elle sera un des Siths les plus proches du Code.

Cependant, la suite de la conversation ramène la jeune femme dans le présent, alors que la Dame Noire des Siths lui indique qu’elle est l’héritière légitime de l’ensemble des affaires de sa famille. Évidemment, les mots de son interlocutrice sonnent comme un avertissement pour Yael… Ne pas trop dépendre de la Force et avoir d’autres activités pour asseoir sa position et son pouvoir. Il est vrai qu’il est logique, après tout un Empire ne se crée pas simplement avec la puissance d’un individu, mais il est vrai que la jeune hapienne doit faire attention à ne pas s’abandonner complètement… Ou a finir par être aveuglé par ce qu’elle peut devenir, et finir par inéluctablement perdre le pied, penser qu’elle peut tout faire par elle-même.

Une limite très dangereuse, une qui jusqu’alors elle à eu le mérite de savoir éviter… Mais quand sera-t-il quand elle deviendra pleinement confiante de ses capacités en tant que Sith ?

Et justement, la Reine Éternelle réitère sa proposition de l’entraîner sur un des aspects de la Magie Sith. Et cette question va demander une légère réflexion à l’acolyte.

- Ne vous inquiétez pas, je n’ai guère l’attention de renier mon héritage et ma famille.

Elle se relève du fauteuil, observant la Reine un instant, avant de se diriger vers un des murs du bureau portant une de ses mains au niveau de son menton, observant alors la décoration sommaire de l’endroit. La seconde, elle, tient toujours le verre de vin qui lui a été servi au début de l’entretien.

- Le temps que ma mère vit encore, cela me libère tout le temps qu’il me faut pour, au minima, appréhender cette nouvelle facette de ma vie, et finir mon apprentissage pour ne plus être relié directement à Korriban. Évidemment, la meilleure des solutions est d’assurer ma position et mon pouvoir en tuant cet énergumène.

Mais je sais que je ne peux maintenir indéfiniment mes distances. Ma mère risque de devenir bien trop agitée à force, et risque de me mettre des bâtons dans des roues à terme… Et je devrais de toute façon finir par la confronter, pour qu’elle accepte que sa fille soit devenue une Sith qu’elle haï tant. Et vu que c’est le sujet de la conversation...

Yael porte son verre une ultime fois à ses lèvres, savourant la dernière gorgée de la liqueur, avant d’utiliser la Force pour guider et poser le verre sur le bureau, en profitant pour se retourner, et faire de nouveau face à la Reine Eternelle. Son regard semble encore réfléchir à la proposition, plus exactement, à quelle discipline elle veut se voir ouvrir la porte. Car la réalité, et le fait qu’elle se contient du mieux qu’elle peut, c’est que l’excitation même d’avoir tant de choses à découvrir rend difficile son choix. Pourtant, elle doit en faire un, et Yael se doute bien que la Reine n’a pas que cela à faire que d’attendre qu’elle fasse son choix. Alors il reste l’option la plus simple, apprendre ce qui peut lui être le plus utile actuellement, et dans ce cas là…

- Je dois admettre… Que je vois de l’utilité dans chacune des disciplines que vous m’avez indiquée. Mais j’ai fait mon choix, un qui peut-être utile dans toutes les situations.

L’acolyte s’avance de nouveau, remarquant par la même occasion qu’elle a un peu plus d’aisance à ce mouvoir désormais, portant sa main droite au niveau de sa poitrine, inclinant sa tête devant la forme de sa Reine, avant de répondre.

- Je souhaite que vous me guidiez dans l’art de l’Altération de l’Esprit, votre majesté. Je m’en remets à votre enseignement.

La jeune femme reçu le message, et comprenait les implications des paroles de la souveraine : elle allait devoir trouver le bon timing afin de pouvoir préserver ses intérêts, aussi bien dans les affaires pécuniaires qu’ésotérique. Toutes les Hapiennes qui essayaient de suivre les voies de la Force devait faire face au même dilemme, plus elles s’enfonçaient dans les arcanes Sith, plus elles risquaient de finir par être emportée par le caractère grisant de la Force et donc d’être déconnecté de leur pouvoir administratif, qui était pourtant un levier très puissant et une source de revenu essentiel. Même le plus obtus des sorciers Sith était contraint de reconnaître qu’il était nécessaire de disposer de fond en grande quantités afin de pouvoir se lancer dans la conquête galactique, alors pour une Hapienne… Mais Yael semblait pour l’instant capable de garder les pieds sur terre, ce qui était un bon point pour elle, même si l’excitation qu’elle ressentait face a la possibilité de pouvoir recevoir un cour pratique de la souveraine éternelle en personne était palpable. Elle ne pouvait pas lui en vouloir, elle avait elle aussi connu ce frisson dans une jeunesse très lointaine et s’en souvenait encore, alors elle ferait en sorte de s’appliquer afin de maintenir l’aspect excitant de cet apprentissage.

Finalement, elle fut capable de faire son choix, et porta son attention sur l’altération de l’esprit. Ce n’était pas le domaine le plus étendu de la Magie Sith, mais il conservait tout de même nombre d’adeptes : il était très utile en ses temps troublés, car contrairement aux tours Jedi et autre pratique plus conventionnelle de la Force, l’altération de l’esprit était également capable de tromper un senseur technologique, voire même un cyborg ayant choisit d’abandonner toute forme d’enveloppe charnelle pour la galaxie numérique. Ânkh elle même en faisait souvent usage, peut-être un relent de sa jeunesse en tant que tueuse, mais elle appréciait sa versatilité. Elle se leva donc du bureau et rechercha la meilleure façon de démontrer les capacités de l’altération de l’esprit : fouillant les tiroirs du bureau, elle afficha un sourire triomphant en trouvant un accessoire qui lui permettrait parfaitement de pouvoir illustrer a la jeune Tara l’étendu des possibilités de l’illusion Sith, le pouvoir le plus commun de l’altération de l’esprit : un radar de proximité, sans doute confisqué a un acolyte trop entreprenant essayant de tendre un piège a ses malheureux camarade de promotion. Mais avant toute choses, elle allait reprendre la base, l’éducation avait toujours un rapport avec la répétition malheureusement…

« Bien, nous allons donc revenir a la base : l’altération de l’esprit n’est peut-être pas le domaine le plus étendu de la Magie Sith, mais il est très prisé des sorciers, des assassins et également des Sœurs de la Nuit. Il demande une certaine maîtrise, alors je vais commencer par la base avec l’Illusion Sith. Peut-être connaît-tu déjà les pouvoirs d’illusions de la Force, ils créent des images trompant les esprits afin de pouvoir gagner un avantage tactique. Mais grâce a la magie Sith, l’on peut également tromper la technologie, comme je vais vous le prouver avec ce radar de proximité. Activons le, puis observe attentivement la façon dont je vais manier le flux de la Force. »

Elle activa le radar, puis tendit le bras droit en récitant une formule dans l’antique Noir Parler. Aussitôt, une silhouette quelconque d’un soldat Sith se matérialisa dans la pièce et commença une ronde assez basique. Et le radar de proximité indiqua sa présence, même si elle n’était qu’une illusion. Croisant les bras, Ânkh maintint quelques instants l’illusion, juste pour permettre a Yael de l’étudier, de comprendre la façon dont il fallait manipuler les flux de la Force tout en le mêlant aux mots de pouvoirs afin de pouvoir reproduire l’effet. Elle n’y arriverait sans doute pas du premier coup, a vrai dire, la brune ne s’attendait qu’à une exécution très imparfaite avant qu’elle ne soit contrainte de revenir a ses obligations de Souveraine Éternelle et Dame Noire des Sith, mais elle pouvait au moins permettre a la jeune femme de prendre le bon départ pour la maîtrise de la technique. Lorsqu’elle estima qu’un temps suffisant pour comprendre s’était écoulée, elle claqua des doigts, simplement pour la frime, et la forme du soldat disparu avant qu’elle ne reprenne la parole.

« Alors, avez vous compris comment cela fonctionne ? Allez-y, a votre tour, et ne vous inquiétez pas si cela ne fonctionne pas du premier coup : après tout, c’est la première fois que vous allez essayer de manier réellement la Force de cette façon. N’oubliez pas, il faut faire appel a ses sentiments les plus sombre, et les insuffler dans la Force en récitant la formule magique tout en manipulant le flux pour lui offrir la forme souhaité. »

La jeune acolyte est attentive aux nouvelles explications de la Dame Noire des Siths. Sans surprise, c'est une des branches les plus complexes, à l'instar de la Persuasion de Force, qui est un des pouvoirs les plus difficiles à maîtriser, sachant la résistance des esprits forts contre ce pouvoir. Cependant, il y a un point dans le cours de la Reine Eternelle qui intrigue, et intéresse, l'argentée. En effet, si l'Illusion de la Force permet de tromper les organiques, celle-ci semble être limitée contre les machines, une information que la jeune acolyte sait désormais. Avec un peu de recul, c'est logique, mais il est vrai que c'est le genre de chose qu'on a tendance à oublier ou occulter quand on découvre ses pouvoirs. Ainsi, la Magie Sith à ce quelque chose en plus, qui est capable de rendre la Force tangible même pour les machines... Aux yeux de l'acolyte, ce n'est là qu'une des raisons de la supériorité de son don, et par conséquent la raison pourquoi leur possesseur de cette capacité sont craints par les autres...

Quoi qu'il en soit, Yael se concentre dès que sa professeur du jour active le radar, et qu'elle se met à énoncer une formule en Noir Parler. Mémorisant la formule, quoique la Mémoire de Force peut l'y aider si elle a un doute, c'est surtout sur la Force que la jeune femme se concentre... Après que la surprise de voir apparaître devant elle un garde, qui semble aussi vrai que nature, soit passée. Même d'aussi proche, l'illusion d'avoir une autre personne dans la salle est presque parfaite, et même en sachant pertinemment que c'est qu'une construction de son esprit, la jeune hapienne doit être particulièrement attentive pour percevoir les quelques faits qui montrent que, clairement, ce n'est pas quelqu'un de réel... Entre autres, le fait que le garde ne semble pas faire de bruit lorsqu'il se déplace.

Mais pour le moment, ce n'est pas ce qu'elle doit étudier. C'est la Force, est la manière dont Darth Ânkh manipule cette dernière pour arriver à ce résultat. Fermant donc les yeux pour mieux se concentrer, Yael essaye d'appréhender comment la Dame Noire des Siths impose sa maîtrise de la Force sur le flot de cette dernière, entremêlant celle-ci à ses paroles, pour arriver à ce résultat. La réalité est que si elle comprend le cheminement pour arriver au résultat, dans les faits il est évident que la technique est plus avancée que tout ce qu'elle a pu apprendre jusqu'à là. La finesse demandée est bien plus stricte par rapport à ce qu'elle connaît déjà, et il faut en plus être capable de lier la Force aux mots énoncés... Pour simplifier, si l'acolyte veut arriver à au moins faire apparaître un simple bip sur le radar, elle va devoir commencer par une forme bien plus simple... Et sans doute mettre bien plus d'énergie dans le lancement du sort que la Reine, qui a fait cette démonstration sans sourciller.

Un claquement de doigts, et tout disparaît. Le flux de la Force redevient aussi habituel qu'elle peut l'être sur Korriban, et en ouvrant les yeux, l'argentée se rend compte que le garde, et sa présence sur le radar, ont tout deux disparus. Il ne reste désormais que les deux femmes, ainsi que l'heure de voir si la jeune acolyte a bien compris comment fonctionne cette capacité...

"Je pense que j'ai une bonne idée générale du fonctionnement du sort... Voyons cela ..."

Observant un instant sa main, Yael ferme de nouveau les yeux, pour se concentrer aussi bien sur le fait de manipuler la Force, que sur la visualisation de ce qu'elle veut faire apparaître comme forme. Un garde risque d'être bien trop complexe pour elle, d'autant plus si elle doit le faire bouger. Non, comme l'a indiquée son interlocutrice, au début, l'objectif de l'acolyte va surtout de s'habituer a l'utilisation déviante de la Force, ainsi, si elle veut au moins réussir à faire quoi que ce soit... Elle va devoir ronger son frein de vouloir tenter de faire quelque chose de très détaillé, et elle va simplement se contenter de faire un détonateur thermique... Ou du moins une sphère y ressemblant... Plus ou moins... Le temps que ce soit rond et que le radar repère sa manifestation... Cela ira pour sa première fois.

Récitant la formule, s'appliquant pour formuler les mots aussi distinctement que sa voix peut se le permettre, l'acolyte se concentre intensément sur la Force. Elle sent son énergie circuler à travers elle, unissant les mots qu'elle prononce avec cette puissance mystique. La jeune acolyte visualise clairement l'image d'une petite sphère métallique dans son esprit, s'efforçant de la rendre aussi réaliste que possible. Une légère vibration parcourt le bout de ses doigts, signe que sa connexion avec la Force s'intensifie. Alors qu'elle prononce les derniers mots de la formule, Yael ouvre les yeux pour observer le résultat de ses efforts. Devant elle, poser sur le bureau, une petite sphère apparaît. Bien qu'elle soit imparfaite et légèrement tremblotante, la jeune acolyte ne peut s'empêcher de ressentir une fierté intense d'y être parvenue... Avant de se rendre compte que non seulement il n'y a rien qui apparaît sur le radar, et qu'à l'instant même où sa concentration vacille sur ce point, l'image disparaît aussi vite qu'elle est arrivée... Une ou deux secondes, c'est le temps que la visualisions à durée, même si aux yeux de l'acolyte et de ses efforts, cela à durée bien plus longtemps.

Elle se mord la lèvre inférieure de frustration. Bien qu'elle ne s'est pas attendue à un succès immédiat, le faux espoir de voir la sphère apparaître rend l'échec bien plus poignant. Mais plus que l'échec, ce sont les fourmis qui parcourent son avant-bras qui surprend la jeune acolyte... C'est... Comme un savoureux mélange entre la sensation de puissance, et pourtant la fatigue inexplicable de ses muscles alors, qu'aux yeux de Yael, elle n'a pas l'air d'avoir fait grand-chose. Mais ce n'est pas si difficile à comprendre, après tout la maîtrise de la Force est en tout point identique à l'entraînement physique sur ce point. Utiliser de nouveaux muscles peut amener des douleurs sur ce qu'on n'a pensé jusqu'alors impossible à ressentir. C'est pareil ici, et forcément, cela épuise plus rapide l'argentée que ce qu'elle aurait pu imaginer. Elle réalise alors que maîtriser la Force à haut niveau demande non seulement une concentration intense, mais aussi une endurance mentale et physique considérable, et elle ne peut se demander alors à quel niveau est la Dame Noire des Siths ? Sans aucun doute un seuil qu'elle ne peut encore imaginer pour le moment.

Agitant ses doigts pour faire passer le picotement dans ses muscles, elle tourne son attention vers sa souveraine, et si son regard trahi la frustration de l'échec, le sourire joueur sur les lèvres de la jeune hapienne souligne la détermination, nouvellement renouvelée, de cette dernière. Après tout, il faut des échecs pour avancer, peu importe le domaine. Malgré la frustration que cela peut générer, en particulier quand on commence à avoir un certain orgueil qui se développe, ce sont les erreurs qui nous apprennent le plus, et surtout, montrent à chacun qu'il doit encore progresser, qu'il peut encore avancer et évoluer. Serrant le poing plusieurs fois, elle fini par faire retomber son bras le long de son corps, avant de récapituler son ressenti à la Dame Noire des Siths.

"La sensation est plus qu'étrange, je dois l'admettre. C'est comme si... Je savais ce que je dois faire, et pourtant, j'ai du mal à décortiquer le... mécanisme, derrière l'incantation. Instinctivement, je parviens à canaliser la Force et plus ou moins la relier aux mots, mais il évident qu'il me manque encore une compréhension approfondie de son fonctionnement... Ou peut-être est-ce simplement ma puissance qui n'est pas suffisante pour alimenter le sortilège ? Je suis bien plus épuisée que je ne l'aurai pensée après votre démonstration..."

Ou c'est peut-être les deux en même, ou bien autre chose qu'elle ne peut encore appréhender. Mais ce simple exemple à permis à Yael de se rendre compte de quelque chose lors de cet essai, aussi infructueux qu'il ait été... Ce à quoi semble ressembler l'utilisation de la Magie Sith.

"Au fait, c'est comme un jeu de puzzle complexe, où je dois trouver comment chaque pièce s'assemble pour créer l'effet désiré. C'est seulement une fois que je peux tout relié sans encombre que je peux clamer maîtriser ce sort. Par conséquent je suppose que le fait de faire une erreur , en particulier dans la formule, est bien souvent très peu agréable, à l'instar de ce que nos pouvoirs du Côté Obscurs nous permettent de faire..."

Ânkh observa l’acolyte tenter sa chance et se concentrer pour essayer de reproduire la technique. La souveraine éternelle doutait fort que cela fonctionne au premier essai, toutefois, elle était curieuse de savoir ce que Yael serait capable de produire. Elle canalisa le flux de la Force et la souveraine fut attentive aux mouvements d’énergie afin de pouvoir plier ses sentiments et ses désirs a sa volonté. Toutefois, le résultat ne fut guère a la hauteur : si elle parvint a modéliser une petite sphère tremblante sur le bureau, cette dernière ne resta que quelques secondes seulement et n’apparut jamais sur le détecteur de proximité. La frustration fut évidente chez l’acolyte, d’autant plus que cette dernière avait ressenti une douleur dans le bras sans avoir rechercher a la masquer. La souveraine s’était déjà fait son propre avis sur les causes principales de l’échec, la réalité étant qu’elles étaient pratiquement toujours les mêmes chez les jeunes pousses débutant dans la magie Sith, la question était de savoir si l’Hapienne aux cheveux argentés serait capable de s’en rendre compte et de l’analyser par elle-même. L’on apprenait plus de l’échec que du succès, c’était un fait, et tant que l’on était assez fort pour pouvoir s’adapter, il fallait le faire sans hésiter.

Yael donna finalement son point de vue sur le problème : selon elle, elle avait manquée de compréhension sur la technique et n’y avait pas ajoutée assez de puissance. Tout n’était pas faux, mais elle s’était éloignée de la vérité sur le point le plus commun. Au moins, la voir chasser la douleur et afficher un sourire témoignant de sa motivation était rassurant : elle n’abandonnerait guère au premier échec : la démonstration lui avait sans doute fait comprendre que la Magie Sith était peut-être l’arme la plus redoutable dont elle disposait afin de pouvoir obtenir sa vengeance et éliminer le Sith qui avait fait de sa vie un cauchemar. Un sourire amusé se dessina sur les lèvres de la souveraine, elle avait de la jugeote, son erreur était somme toute normale pour quelqu’un de son âge entrant pour la première fois dans les arts sombres, mais elle était convaincue qu’avec un peu d’aide, elle serait sans doute capable de faire mieux. Oh, tout ne serait pas réglé aujourd’hui, elle allait devoir travailler de son côté, mais pour le moment, elle pouvait la guider pour au moins obtenir un résultat plus stable, elle repris donc la parole pour faire quelque chose qu’elle ne faisait que rarement : de la pédagogie.

« Votre raisonnement est assez juste, il y a juste une possibilité que vous n’avez pas envisager : il y a une différence entre votre potentiel réel dans la Force et celui que vous estimez être, ce qui vous amène a une estimation du dosage a l’opposé du problème. Bien entendu, la technique n’est pas encore raffinée, elle aura besoin de perfectionnement, ce qui passera par la répétition, mais vous y avez insuffler bien trop d’énergie. C’est un équilibre, évidemment, si tu n’en produit pas assez, l’illusion ne pourra naître, mais trop, elle sera incapable de se maintenir de façon tangible et de tromper la technologie tout en vous causant des douleurs plus forte. Car oui, les erreurs ce payent, particulièrement avec la Magie Sith, mais une technique comme celle-ci n’est pas capable de créer quelque chose de réellement dévastateur. Lorsque vous voyez un Sith a la peau décharné, c’est sans doute quelqu’un qui a expérimenté bien trop pour son propre bien. »

La souveraine savait qu’il y avait des Sith a l’apparence réellement effrayante, consumé par la puissance du côté obscur de la Force, ce qui était particulièrement répugnant selon les canons de beauté Hapiens. Cela avait même fini par créer une sorte de frontière dans le Conseil Noir, entre ceux prenant garde a maintenir une certaine élégance et ceux qui au contraire abandonner tout a la puissance, pensant ainsi mieux servir le dogme. Pour Ânkh, ils n’étaient rien d’autre que des imbéciles, mais la souveraine éternelle ne pouvait pas vraiment les chasser sans preuve de trahison, le système de gouvernance Sith ne respectait que la loi du plus fort et tant qu’ils respectaient son autorité, elle devait composer avec eux, même si elle les trouvait répugnant. Elle réfléchit a la meilleure façon de guider l’Acolyte pour qu’elle réussisse mieux son deuxième essai : elle ne doutait pas qu’il ne serait pas parfait, mais elle pouvait au moins lui permettre d’améliorer sa technique et d’être capable de projeter une image plus convaincante.

« Essayez de mieux lisser le flux énergétique : le but est de créer une illusion sur la durée, il faut donc que le flux soit moins brute, et plus dosé. Accompagnez les mots de pouvoirs, comme si vous recherchiez une harmonie dans le chant d’une cantatrice d’opéra. Écoutez le côté obscur, il saura vous guidez pour équilibrer les choses, allez y, recommencer. »

Selon la Dame Noire des Sith, la raison de l'échec de Yael ne vient pas d'un manque de puissance dans sa technique. Au contraire, l'acolyte a bien trop déversé de pouvoir dans le sort. C'est pourquoi sa sphère n'a pas pu maintenir son existence plus de quelques secondes. Donc même si la Magie Sith plie la Force à sa volonté, contrairement à de nombreuses pratiques standard du Côté Obscur il faut savoir moduler habilement le flux manipulé. Ce n'est donc pas plus mal que l'acolyte est choisi une première approche basée sur la tromperie et non pas la puissance brute, car dans ce genre de pratique, l'échec doit être bien plus lourd à porter. L'exemple de la Reine Eternelle concernant certains Sith doit sans doute servir d'avertissement pour la jeune femme, mais est-ce qu'elle sera seulement capable de s'arrêter dans sa poursuite ? Seul le futur peut le dire.

Mais ce qui est certain, c'est que Yael n'a pas l'attention d'arrêter cette première expérimentation sur un échec. L'acolyte écoute donc avec attention les indications d'Ankh. Doser davantage, comme pour essayer d'atteindre une harmonie musicale entre la Force et les mots... La jeune femme peut faire cela. Même si c'est contraire à ce que la plupart des cours dans l'académie lui a appris, cela lui demande donc d'appréhender une autre approche concernant le Côté Obscur, un aspect bien plus mesuré qui nécessite patience et subtilité. Après avoir hoché la tête, l'acolyte ferme les yeux, ouvrant la paume de sa main, ajustement doucement la position de ses doigts, comme si une sphère s'y tient, et qu'elle fait glisser celle-ci dans sa poigne. Si cela aide à sa visualisation de la sphère, c'est aussi une préparation à la nouvelle incantation. Utilisant le premier échec, et le souvenir des sensations, l'argentée commence déjà à ajuster la puissance de la Force pour préparer sa seconde tentative.

Yael prend une profonde inspiration et elle se concentre. Elle canalise à nouveau le pouvoir du Côté Obscur, mais cette fois, elle retient le désir naturel de le libérer d'un coup. Au lieu de cela, elle laisse le flux se déverser lentement, contrôlant chaque fluctuation. Quand elle ressent qu'elle atteint le bon équilibre, elle commence à réciter les mots. Sa voix lors de la récitation est aussi silencieuse qu'un murmure pourtant aussi ferme que le duracier. Elle sculpte chaque syllabe avec précision, dosant la Force qu'elle y injecte. Alors que l'argentée fait danser les deux en tandem, les yeux toujours clos, une déformation commence à apparaître dans sa main, et petit à petit, bien plus lentement que la première tentative, une sphère se forme entre ses doigts.

Yael maintient son focus, gardant le flux stable et régulier. La sphère grossit peu à peu, sa surface d'un blanc de marbre est non seulement plus lisse que sa première tentative, mais aussi bien plus régulière. Cependant, l'illusion est encore invisible aux senseurs du radar. Alors, sur les dernières paroles du rituel, l'acolyte change légèrement son élocution, et régule une nouvelle fois le flux de la Force. Finalement, alors que l'incantation arrive à sa fin... Un léger bip retentit dans la salle, alors que Yael elle essaye de maintenir le mirage pendant le plus de temps possible. À vrai dire, quelques fois, le son mécanique du radar perce le silence de la salle. Est-ce un succès ? Partiellement. L'acolyte, essayant de doser la totalité, à du mal à maintenir une puissance et présence constante dans la Force, ce qui fait que la présence de la sphère est détectée pendant quelques instants, avant de disparaître et réapparaître. Essayant donc de lisser davantage le flux, Yael semble arriver à canaliser de mieux en mieux la puissance. Le cycle du radar se fait de plus en plus étendu, alors que l'acolyte commence à froncer ses sourcils.

Si l'argentée à peut-être plus de potentiel qu'elle ne le pense elle-même, il reste encore loin d'être entièrement exploitable. Les dernières secondes de vie de la sphère disparaissent de la vue du radar, alors que la sphère commence à se déstabiliser. Yael renferme sa main sur l'illusion, brisant totalement celle-ci, et le silence est de nouveau présent dans la salle... Si ce n'est le souffle saccadé de la jeune femme, qui ouvre de nouveau les yeux. Elle reste pendant quelque temps à observer son poing, ses doigts s'agitant aux mesures qu'elle se souvient des différentes sensations qui l'ont parcourue pendant l'exercice. Elle le sait, elle tient désormais le filon pour non seulement arriver à maîtriser cette technique un jour... Mais plus important encore, elle possède une expérience de première main pour mieux appréhender la Magie Sith, et son fonctionnement. La patience et la subtilité nécessaires pour maîtriser la magie Sith commencent à prendre sens pour elle.

En effet, c'est bien un puzzle, où chaque facette à sa propre solution.

C'est avec un regard pétillant qu'elle tourne son attention vers la Dame Noire des Siths, après cette réussite très partielle, mais encourageante. Malgré son souffle court, elle prend la parole.

"J'ai compris ... le principe derrière le sortilège... Je pense être capable de pouvoir l'utiliser d'ici quelques semaines si je m'entraîne, bien qu'atteindre votre niveau de maîtrise va être une autre paire de manches."

L'argentée, retourne s'installer sur son fauteuil, récupérant son souffle avant de continuer. Le sourire sur ses lèvres trahit la sensation de réussite, à ses yeux, qui papillonne dans son estomac

"Mais plus que le rituel... J'ai saisi une réalité sur le Côté Obscur. Ce n'est pas simplement un déferlement de puissance. Non, pour que cette puissance, ce pouvoir est de la valeur... Il faut savoir la maîtriser, la contrôler... La dompter. Si l'intention doit être présente... Il faut malgré tout être capable de contenir celle-ci, au risque de la voir s'échapper."

L’acolyte écoute, elle est attentive, c’est une élève disciplinée. C’est l’avantage d’avoir connu la société Hapienne, lorsque l’on hérite d’une famille riche, l’on doit apprendre a obéir et assimiler très rapidement ce que nos parents attendent de nous. D’une certaine façon, Ânkh s’était autant éloignée de se rituel qu’elle le revivait toujours en enseignant ses secrets a la Princesse Héritière en vue de la passation de pouvoir ou elles ne feront plus qu’un. Yael devait être une élève très intéressante pour un professeur Sith, a condition d’être un véritable professeur et pas simplement quelqu’un recherchant un souffre douleur et un esclave. La souveraine éternelle observa ses efforts, concentra son attention sur la formule et le flux de la Force. La manipulation de cette dernière restait approximative, ce qui était logique alors qu’il ne s’agissait que du second essai, mais elle avait assimiler les paroles de la souveraine éternelle et s’était appliquée a les retranscrire en action : le flux semblait bien mieux maîtrisé, et la puissance circulait mieux au travers les mots de pouvoirs. Ce n’était certes pas parfait, mais c’était déjà très impressionnant pour un deuxième essai : elle avait connu nombre d’Acolyte incapable de faire preuve d’une telle application, que cela soit par méfiance ou par arrogance, parfois les deux d’ailleurs.

Le résultat ne fut sans doute pas totalement a la hauteur des attentes de l’Acolyte a la chevelure argenté, mais il restait des plus appréciable : une sphère s’était bien matérialisée dans sa main, et elle fut repérée quelques instants par le radar, signe que la base de la technique était, si ce n’était acquise, au moins comprise. Il y aurait encore des efforts a faire qui prendrait du temps afin de s’accoutumer a la manipulation de la Magie Sith, d’en faire un automatisme plutôt qu’une découverte nécessitant une concentration extrême, mais c’était un début dont elle pouvait être fière. Ânkh se garda de tout commentaire, la laissant faire son expérience jusqu’à la fin : il était inutile de la déconcentrer, même s’il s’agissait de félicitation mérité : elle pouvait toujours lui faire plus tard, avec quelques observations supplémentaires si cela s’avérait nécessaire. Toutefois, après quelques instants, l’Acolyte cessa, elle avait sans doute donner trop d’énergie dans la première tentative, mais l’air satisfaite qu’elle affichait en revenant sur son siège ne trompait personne : elle avait réussi a comprendre la mécanique et maintenant, il ne s’agissait plus que de la perfectionner afin de pouvoir créer des objets plus élaborée et tromper les systèmes de façon plus fiable et efficace.

« L’essentiel est que la technique finisse par devenir instinctive, mais cela viendra avec la pratique. Vous avez une tête bien faite pour comprendre vite et bien : ceux qui se contentent de s’abandonner dans le côté obscur sans aucune forme de maîtrise ne font qu’en devenir les esclaves, alors que nous avons choisit cette voie afin de dominer cet outil si merveilleux qu’est la Force. Ne l’oubliez jamais, quoi qu’il arrive, vous devez garder le contrôle a tout instant de votre existence. Pas en se contentant simplement de la faiblesse des Jedi, mais en progressant, en devenant plus fort jusqu’à briser toute forme de résistance. Ainsi vous serez capable de briser vos chaînes et prendre votre vengeance. »

Elle serait bien restée plus longtemps, mais elle ne pouvait malheureusement retarder plus longtemps ses autres obligations : l’inconvénient d’être un dirigeant au pouvoir absolu, c’était de devoir sans cesse faire un tas de choses et de ne pouvoir en déléguer que fort peu, ce qui était une sorte de mini-drame dans l’existence de Darth Ânkh, une femme luttant sans cesse contre l’ennui. Au moins, ici, elle ne s’était guère ennuyée et il était évident qu’elle allait suivre la carrière de la jeune Tara avec le plus grand intérêt, elle venait de semer une graine, il n’y avait plus qu’à attendre que cette dernière pousse afin de révéler la toute puissance de la plante se dissimulant a l’intérieur. A contrecœur, la souveraine éternelle se leva et tendit le dispositif radar a l’Acolyte, elle en aurait certainement besoin pour poursuivre ses exercices, une activité bien plus intéressante et constructive que l’utilité qu’en avait trouver son précédent propriétaire, peu importe ce que cela était exactement. Elle repris donc une dernière fois la parole afin de prodiguer des ultimes conseils tout en prenant congé.

« Je vous confie ce détecteur, il sera bien utile pour mesurer vos progrès. Essayer de ne pas vous épuisez dans des séances trop longue, mais soyez régulière sur l’entraînement, vous verrez, cela permet de faire la différence. Et n’oubliez pas ce dont nous avons parler, j’attends de vous des résultats a la hauteur de votre potentiel, mais je n’accepterais pas d’excuse. Maintenant, je suis désolée, mais les devoir de ma charge, aussi ennuyeux soient-ils, m’appellent. Je vous souhaite donc une excellente fin de journée. »

Puis la Reine quitta la pièce, laissant l’Acolyte a ses réflexion d’une démarche des plus élégante et puissante a la fois, continuant a faire sentir a tous les Sith de la planète sa présence pour rappeler qui était la personne la plus puissante de tout l’univers...

Pari sur l'avenir [PV Yael Tara]

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