HNN News
Alerte HNN People: Bal huppé sur Coruscant ! Comme toujours, le Moff von Rosenhart a su s'entourer du gratin de la haute société impériale mais qui est la mystérieuse beauté au bras de l'amiral Reige ?
-45%
Le deal à ne pas rater :
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre 14 couverts – ...
339 € 622 €
Voir le deal

Aller en bas
avatar
Invité
Invité

Nash Carganeth (FINI HALLELUJAH !) Empty Nash Carganeth (FINI HALLELUJAH !)

Lun 4 Sep - 1:10



Equipement :


Des vêtements en tout genre. Faut-il vraiment en faire la liste ? Y'en a beaucoup. Pas mal de propriétés aussi. Sur plusieurs planètes. Assurément au moins une grosse villa sur Naboo, dans la région des lacs, avec piscine, jaccuzi et piste d'atterrissage, une demi-douzaine de chambre, une écurie ... Enfin vous voyez le genre de la propriété quoi. Il possède également plusieurs appartements sur Loronar, dans la ville haute, tous de très grand standing. Et un chantier spatial. Oui. Monsieur Carganeth est l'heureux propriétaire de 75% des parts de la Loronar Corporation et possède deux ou trois plans d'épargnes personnels dans quelques autres holdings planétaires. A ce titre il possède sans doute également une demi-douzaine de Yacht personnels, une vingtaine de voitures, un voilier de plaisance (sur Naboo aussi), et des propriétés sur l'un ou l'autre monde important de la République ... Genre Eriadu ou Sullust. Mais il s'y rend tellement peu qu'il a probablement oublié qu'elles existaient ... Comme il apprécie tout particulièrement de passer des vacances sur Bestine (la mer toussa ... Et c'est là qu'il a rencontré sa femme aussi), il y a acheté un hôtel aussi. Pour les réunions de famille (Pas du tout).

AH ! Mais vous vouliez savoir ce qu'il porte sur lui ? Euh ... Un blaster de sport. Voila. Bon il possède aussi toute une armurerie sur Naboo, pour le tir sportif (Des détails ? Son arme préférée est une antiquité de l'époque impériale : un DLT-19, et son fusil fétiche est un A-280 qu'il a surnommé "Blitz", et peint en rouge. Mais c'est juste pour se gratter le dos), Mais il ne la transporte pas sur lui. Ce serait très lourd, et objectivement pas très utile pour le travail.

Je crois que c'est tout ... A poil ? Pourquoi vous me demandez ça !?! C'est personnel oh ! Enfin, puisque vous insistez ... Non. Il s'épile soigneusem... AHHHH ! Euh ... Nash affectionne généralement des tenue assez simple, amples et le laissant relativement libre de ses mouvements. Dans des tons colorés, quoique très désaturés. En règle générale, il apprécie particulièrement le rouge et le blanc. Ses vêtements étant toujours de très bon goût, dans les tons de la mode de la période. Ce n'est pas lui qui s'habille après. Lui il n'y connait rien. Et ça ne l'intéresse pas. Si Shawnee ne prenait pas le temps de séléctionner soigneusement des tenues appropriées pour son époux, ce dernier enfilerait la première chemise qui passe et le premier jean troué lancé sur une chaise la veille, et il irait voir ses clients et fournisseurs comme ça. Pas de problème je vous assure.

Cela étant, ses tenues sont toujours une version sensiblement moins tape à l'oeil de la dite mode. Nash considère en effet comme particulièrement indécent le caractère outrancier de la mode vestimentaire de certaines aristocratie alors que la République est en guerre depuis trois cent ans. Ca au moins, il a réussi à l'imposer à sa compagne. Et honnêtement, c'est pas vous qui devez la gérer hein ... Donc on s'abstiendra de votre jugement en la matière.


Description physique :


Crédits avatar : Terry Wei, Emerald - No roots city

Grand gaillard longiligne d'un mètre quatre vingt cinq, Nash ne paie pas de mine de loin. Et même si sa femme fait tous les efforts du monde pour qu'il ressemble à quelque chose, lui-même porte tellement peu d'attention à son apparence, qu'il est régulièrement prit pour un stagiaire, un garde du corps ou un ingénieur envoyé là pour illustrer quelques propos techniques par sa clientèle. Cela ne le dérange pas. Nash apprécie de pouvoir jauger ses adversaires ou ses partenaires depuis les coulisses avant de sortir du bois. Des cheveux mi-long, châtain foncé, et blanchissant progressivement pour tourner à une couleur poivre et sel garnissent le haut de son crâne en une tignasse abondante, bien qu'un début de calvitie (qui semble fort heureusement s'être arrêtée autour de son trente-cinquième anniversaire), lui dégarnissent en partie les tempes. Il masque généralement de lui même ces dernières avec des mèches de cheveux venues du centre de son crâne, ce qui a tendance à dégarnir, de ce fait, un front large et haut, qui n'est plus lisse depuis longtemps et se plisse régulièrement de rides de soucis. Deux gros sourcils broussailleux, mal épilés et se rejoignant presque au dessus de son nez surplombe des yeux marrons, sombres et profonds, qui semblent toujours passer son interlocuteur au rayon x (ou regarder derrière lui par delà sa tête. Si vous ne l'intéressez pas, c'est plutôt le sentiment d'être transparent que vous aurez). Un nez droit, bien découpé, aux narines étroites et relativement fin surplombe une moustache et une barbe brune. Sa femme a au moins réussi à faire en sorte qu'il remplace la barbe drue, mal peignée et pas rasée du tout qu'il affectionnait par le passé au profit d'une barbe de trois jours qui semble d'ailleurs être la seule chose de son apparence dont Nash se préoccupe vraiment. Il faut dire qu'il lui reste, au bas de la mâchoire, une vieille cicatrice de la bataille d'Ubrikkia que cet accessoire pilositaire masque élégamment, ce que Nash n'a pas manqué de remarquer. Il n'aime pas trop qu'on lui rappelle Ubrikkia. Se lever tous les matins en se rappelant de cette mauvaise chute après que l'"Ardent" n'ai reçu une bordée de turbolasers de la part d'une frégate ennemie dès l'instant ou il se regardait dans le miroir a donc au moins fait en sorte que Nash apporte un certain soin à cette partie de son anatomie. Une mâchoire triangulaire, encadrant un menton étroit mais néanmoins volontaire encadre enfin la partie basse de son visage.

En terme de carrure, Nash est donc un homme plutôt grand, assez large d'épaule et bien bâti, mais comme il ne fait pas un pet de sport, cela ne se voit pas trop non plus. Il lui suffirait de quelques efforts pour prendre quinze kilos et gagner en présence et adjoindre un certain charisme à son port droit, tout à fait militaire, mais Nash se contrefiche de l'exercice physique, n'a pas le temps d'en faire, et traite la chose comme une perte de temps. Cela lui donne une posture longiligne et maigre, que sa femme cherche généralement à cacher en lui refilant de long manteaux noirs ou gris. Dans l'ensemble, trois mots pourraient caractériser l'apparence de ce personnage : Maigre, Discrète et Terne. Il serait sans doute très bel homme s'il prenait ne serait que cinq minutes pour prendre soin de lui tous les matins, comme le souligne régulièrement sa femme. Mais Nash n'entend pas être beau ou charisme, ni faire la couverture des magazines people. Il fuit la presse, les médias et la lumière des projecteurs, et il apprécie particulièrement d'être oublié des regards ...

             

Description mentale :


Dépendable : Un des éléments principaux de la personnalité de Nash Carganeth est très certainement la constance, la modération, la tempérance et le contrôle de soi. Ainsi, est-il particulièrement régulier dans ses engagements et ses prises de décisions, et ses partenaires comme ses adversaires disent de lui qu'au moins, il a pour qualité essentiel d'être prévisible pour ses alliés, et régulier dans son attitude à l'égard de ses ennemis. Nash semble toujours réprimer et contrôler ses émotions, et affiche un masque de neutralité et de calme serein en permanence, lequel confine parfois à l'absence, comme si son cerveau vivait quelques secondes dans le futur et prévoyait déjà tous les déroulements potentiels et ultérieurs de la scène à laquelle il assistait. D'aucun le diraient calculateur, mais c'est qu'ils n'ont jamais travaillé avec lui. Nash tient son rang, sa parole, et s'en tient au plan établi. Il considère toujours qu'une opération se partage en trois phase, un briefing, l'opération en elle-même et un débriefing. Et c'est au moment du débriefing qu'il prendra un temps soigneux à remettre toutes les initiatives en carton et les plans foireux de ses alliés à leur place. Avant, il fera son taff, tiendra sa place et son rang, et sera toujours là ou on l'attend et là ou on a besoin de lui. S'il affiche une posture réservée et silencieuse, ne pensez surtout pas qu'il est incapable de pointes de colère. Pire : craignez-les. Car Nash pardonne aussi très difficilement les erreurs. Il est excessivement exigeant avec lui-même, ce qui, à ses yeux, lui donne le droit d'être également exigeant avec tous le monde. En tout cas avec tout ceux qui entendent travailler avec lui. Soyez au niveau de ce qu'il attend de vous. Ou dégagez. Nash n'est pas professeur ou nounou. Il n'a pas le temps de vous apprendre à faire votre boulot.

Maître Marionnettiste : Nash n'agit jamais par lui-même, en première ligne. Il préfère recourir à des alliés, des intermédiaires, ou des contractuels engagés le temps d'une opération, pour les besoins de ses plans. Loin du front et de l'action, il affectionne particulièrement les longues réunions avec ses proches et ses lieutenants, dans lesquels il aura le temps de dérouler son plan et sa stratégie. C'est un ancien tribun militaire, alors bien sûr qu'il est capable de parler à ses troupes, d'atteindre leur cœur, de les motiver et d'occuper le devant de la scène. Mais il déteste cette position. Politiquement, il a un profil d'architecte, de stratège et d'administrateur (bien qu'il abandonne fréquemment ce dernier rôle à sa femme, bien plus douée que lui en la matière).

Architecte, car Nash Carganeth est un expert de la mise en réseau. Il identifie rapidement l'intérêt ou non que peut représenter une personne pour ses plans, et sait aussi identifier ses compétences et ses défauts. Doté d'une certaine expérience de la vie, il a apprit à jauger et estimer les hommes et les femmes. S'il vous donne une tâche à accomplir, c'est soit que vous même lui avez certifier que vous saviez comment l'accomplir (auquel cas vous avez prit l'engagement de réussir à son égard), soit que lui même a juger que vous en étiez capable (auquel cas vous prenez le risque de le décevoir en cas d'échec. Et personne n'aime décevoir Nash Carganeth. C'est le meilleur moyen de finir à un poste placard). Il en va de même pour les personnes morales. Nash comprend le droit, bien qu'il n'en fasse pas lui-même et n'en connaisse pas forcément toutes les ficelles. Et en conséquence, il sait quelles structures positionner à quel endroit dans son réseau de relation pour qu'il puisse en tirer le potentiel maximal. Il est aussi suffisamment agile et malin pour réorganiser rapidement ses troupes et les placer de la manière la plus efficace qui soit sur le champ de bataille politique qu'est le Sénat de la République.

Stratège car Nash Carganeth conçoit des plans au long terme, établissant des partenariats durables et agissant de manière tranquille et douce, prévoyant chacun de ses mouvements avec une infinie précaution et veillant à ne jamais se fermer la moindre porte, à toujours conserver des ressources et a avancer avec la patience des éléphants. Il n'est pas pressé. Il sait qu'il a encore une bonne moitié de vie devant lui, et qu'il a plus ou moins terminé la première. Il sait que la guerre sera encore longue et il a fait sien un proverbe des jedis qu'il garde comme une infinie sagesse : "Si tu attends suffisamment longtemps, tu verras les cadavres de tes ennemis passer avec le flot de la rivière". Stratège enfin, parce que Nash connaît son terrain et ses ressources. Il sait identifier ce qui est important et ce qui est sacrifiable, ce qu'il peut perdre et ce qu'il peut céder, et ce qu'il doit gagner.

Administrateur enfin, car n'allez surtout pas croire que derrière l'allure débonnaire et légère de son attitude et de son apparence, Nash traite ses plans et stratégies avec la même légèreté. On vous l'a dit Nash sait ce qui est important. S'il traite un sujet avec légèreté, c'est soit qu'il est en train de donner le change, soit qu'il s'en fout et à déjà traité la question depuis longtemps comme "sacrifiable". Nash voit tout comme une ressource, et raisonne en terme de valeur-ajoutée plutôt qu'en termes sentimentaux ou égotiques. C'est un homme en croisade, qui traite tout ce qu'il possède comme une composante de sa croisade. Et quand on part en croisade, il faut s'attendre à perdre. Nash le sait. Cela étant, il n'est pas fondamentalement non plus un expert de la logistique, de la comptabilité, et du traitement de fichiers de contacts. Il sait se débrouiller, mais fidèle à lui même, Nash choisira plutôt quelqu'un de beaucoup plus compétent que lui pour réaliser ce genre d'opération.

Au fond, Nash Carganeth a tout d'une araignée ... C'est d'ailleurs son surnom : l'Araignée de Loronar.

Paladin : Oui. Car en dépit de tout ces traits qui en feraient un parfait méchant de film noir, Nash est un homme de principes, de valeurs et d'idéaux. On vous l'a dit, il est en croisade. Et tout ça, tout ce qu'il a, tout ce qu'il a acquis, et tout ce qu'il a sacrifié, ce sont les éléments d'une grande croisade visant à régénérer la République. Nash est convaincu que la République Galactique n'est faible que parce qu'elle s'est séparée des idéaux qui l'ont réunie. Il est aussi convaincu que le jour ou le Sénat sera à nouveau entre les mains de politiques ayant le meilleur intérêt de la population au coeur, la République Galactique redeviendra le juggernaut inarrêtable qu'elle était par le passé, un monstre de puissance économique et militaire, dotée de réserves quasi-illimitées de manpower, de ressources naturelles et d'argent, un monolithe de puissance brute qui ne ferra qu'une bouchée des Siths comme des Impériaux et les renverra dans leurs pénates en deux coups de cuiller à pot. Voilà pourquoi il se contrefiche d'avoir des amis dans l'Empire ou dans le Consortium ... Ou même des ennemis d'ailleurs. Ces gens ne sont même pas sur son plateau de jeu. C'est à l'intérieur de la République qu'il faut batailler. De toute façon, les frontières tiendront ... Et puis bon, les combats les plus violent actuellement se déroule dans la tranche : la région la plus pauvre et la plus inintéressante de tous l'espace républicain. Idéologiquement parlant, bien sûr qu'il faut tenir. Mais d'un point de vue stratégique et économique, c'est bien le seul front ou la République peut reculer. Cela lui en touche une sans bouger l'autre ... Au delà de certaines attaches personnelles à Kashyyyk et Ubrikkia, ou Nash a laissé des personnes qui lui étaient très chères pendant l'opération Lord_Over.

Nash vit selon les principes fondamentaux de ce qu'il appelle les quatre valeurs cardinales de l'être humain : le Courage : celui de toujours défendre ce qui est juste, ce qui bénéficie au plus grand nombre, et ce qui préservera les choses les plus importantes à ses yeux : la Liberté et la Justice. Il y a des choses bien pires que la mort dans la vie. Et le Courage, c'est de savoir quand ces choses doivent être affrontées, au mépris de tous les dangers. Le Courage, c'est aussi d'être le seul à savoir que l'on a peur. La Tempérance : celle de toujours veiller à agir avec modération, avec doigté, et dans la recherche du consensus et du compromis. Qui part seul va vite, qui part accompagné va loin. Nash sait qu'il n'accomplira rien dans sa vie s'il n'est pas en mesure de s'entourer d'alliés loyaux, fidèles et compétents. D'alliés qui complèteront, en fait, ses propres faiblesses. Et pour cela, il faut savoir composer. Nash sait aussi qu'il ne sert à rien de risquer plus que ce qui est nécessaire. La première qualité d'un stratège est de préserver ses ressources et de toujours offrir une réponse proportionnée. La Justice : celle de faire ce qui est Juste parce que c'est ce qui est Juste, et pas forcément en mesurant exclusivement ses décisions à l'aune de leurs chances de réussite. Parfois, il faut défendre des valeurs et des principes qui semblent pourtant perdus d'avance en Son nom. Car plus tard, ces choix porteront des résultats à long terme que l'on avait même pas suspecté. En conséquence, on ne fait rien dans le seul espoir du succès. Ce n'est pas une manière de vivre.  Et enfin, la Prudence : celle de ne pas se surestimer, de ne pas surestimer les autres. De se préserver, de préserver ses ressources et ses alliés, de protéger ce qui est vulnérable avec ce qui est fort, d'éviter ce qui est fort et d'attaquer ce qui est faible, de suivre la philosophie de la rivière, et d'être aussi insaisissable qu'elle pour ses ennemis ...

         
         

Histoire :


Une famille à géométrie variable


Loronar, ton univers impitoyable.

Née sur Loronar, dans une des familles les plus fortunées de cette vaste oecuménopole des colonies, Nash est assurément issu d'un milieu social favorisé. Enfin, c'est ce qu'on pourrait croire au premier abord. Mais son père, Tymon Lownser, s'il était un ingénieur réputé dans les hautes instances de la Nouvelle République, n'était pas non plus issu de l'élite planétaire. Spécialiste des métaux, alliages en tout genre, et autres procédés de supraconduction, c'était, déjà du temps de sa jeunesse, un homme influent de la planète, et l'un des ingénieurs les plus en vue de la Loronar Corporation, ce qui lui donnait un patrimoine ... conséquent tout de même. Mais son talent et son intelligence lui valurent de nombreuses inimitiés dans sa compagnie, et il démissionna donc de son poste très jeune, pour lancer sa propre affaire. Il fit l'acquisition d'une usine sidérurgique et se spécialisa dans les matériaux conducteurs d'énergie, indispensable à ... et bien à peu prêt n'importe quoi en matière de construction spatiale. Ainsi devînt-il rapidement l'un des principaux fournisseurs de ses anciens employeurs, ses pièces étant réputées pour leur légèreté, leur solidité et leur fiabilité. Il se diversifia, plus tard dans sa vie, dans l'industrie textile notamment, et lança plusieurs marques de combinaisons spatiales et de tenues de travail en environnement difficile (notamment en environnement zéro G), ce qui lui valut de signer un contrat avec les forces de défense de Loronar, Corellia, Byblos et Balosar pour équiper les forces de sécurité planétaires en la matière. Il diversifia également la clientèle de sa société de métallurgie et devînt ainsi l'un des principaux acteurs de l'industrie lourde de la région, ouvrant ainsi diverses usines sur Balosar et Corellia notamment. La Lownser Metall Union se plaça ainsi comme un incontournable du secteur en matière industrielle. En un peu moins de deux décennies d'existence, la compagnie était une actrice majeure du marché de l'armement, et commençait à se faire une petite réputation dans le domaine civil en matière de mode et d'habillement, ce qui était d'ailleurs principalement ce pourquoi le public les connaissaient. C'est un peu comme les balles de tennis jaune vous voyez ? Non ? Vous n'avez pas la ref ? Tant pis, continuons.

Ainsi, à 45 ans, Tymon Lownser était un homme d'affaire à succès, qui défrayait régulièrement la chronique pour ses sorties "disruptives" en matière de politique sociale ... Et qui voyait également son casier judiciaire se charger d'un certain nombre de procès intentés par diverses unions de travailleurs pour non respect des normes de sécurité. Mais ces affaires ne semblaient pas déranger le moins du monde ce magnat de l'industrie riche et opulent, et qui ne semblait s'intéresser à rien d'autre qu'à son argent. Tymon Lownser par ailleurs, n'était pas non plus le genre d'homme à s'attacher à une famille. Il multipliait les conquêtes, souvent avec des femmes beaucoup plus jeunes que lui, et on disait donc de lui qu'il se trainait plus d'une vingtaine de bâtards, dont il ne s'occupait pas vraiment, versant simplement de gros chèques mensuels (A quatre zéros tout de même !) à ses conquêtes pour qu'elles ne l'embêtassent pas trop avec des questions juridiques. Cela étant, Tymon était lui même issu de la classe moyenne supérieure loronaroise. Il n'était donc pas complètement étranger au coût de la vie. Et si le portrait que je vous en dépeint ici vous choque, sans doute conviendrez-vous avec moi qu'il a toujours fait le nécessaire pour que ses enfants soient malgré tout à l'abri du besoin. Il s'intéressait à eux d'ailleurs, bien qu'on ne puisse pas vraiment considérer le personnage comme un père. Pas du tout en fait. Mais Tymon essayait de leur vendre visite à tous, au moins une fois par décennie (Oui. Bon. Excusez du peu hein !), et prenait régulièrement des nouvelles de leur évolution. Nash devait découvrir plus tard que cela n'était pas le moins du monde dénué d'intérêt non plus cependant.

Synn Carganeth était l'une de ces conquêtes justement. Etudiante en ingénierie à la Faculté des Sciences de Loronar, elle eut son premier emploi au sein de la Lownser Metall Union il y a quarante-cinq ans de cela, alors qu'elle venait à peine de décrocher son diplôme. Considérée comme une très belle femme par beaucoup, elle attira naturellement l'œil de Tymon Lownser qui rivalisa d'ingéniosité pour la séduire. Assurément un peu vénale sur les bords, Synn n'était pas pour autant fille facile, et elle résista donc aux avances de son patron pendant plus d'un an. Mais un jour, les avertissements de son entourage ne furent plus suffisants, et Synn accepta finalement un rendez-vous avec Tymon, après avoir perdu un pari contre lui. Ah ! Il faut que je vous raconte cette histoire ! Sisi, j'insiste ! Synn était elle-même douée et intelligente dans son domaine, et l'un et l'autre avaient prit l'habitude de se défier régulièrement sur leur lieu de travail. Synn gagnait toujours. Ce n'est que plus tard qu'elle comprit que Tymon ne se laissait faire que pour qu'elle prenne confiance. Donc elle ne se méfia pas lorsque Tymon la défia à nouveau sur un terrain ou il était particulièrement meilleur qu'elle (l'intrication quantique observée avec certaines particules bien précises des câbles d'alimentation du générateur principal d'un croiseur stellaire dans un champ d'hyperdrive. C'est vous qui avez demandé les détails.). Naturellement, il gagna, et le rendez-vous eut donc lieu. Et si vous disiez à Synn Carganeth que cette stratégie allait marcher à l'époque, elle vous aurait rit au nez. Très fort. Sauf qu'elle marcha effectivement. Pendant deux années, ils vécurent le presque parfait amour, les infidélités récurrentes de Tymon passant inaperçues malgré une certaine méfiance de Synn. Ce n'est qu'après la naissance de Nash que les choses commencèrent à mal tourner. Nash a toujours considéré que son père s'était simplement lassé de sa mère. Peut-être était-ce autre chose, mais pour le jeune homme qu'il était lorsqu'il fut en âge de comprendre ces choses là, cette explication suffisait. Vous comprendrez qu'il n'a, en fait, jamais vraiment cherché à comprendre son paternel. A vrai dire il l'a toujours détesté.

Lucian Gynian


La manière compte.

Et pour cause, si Synn Carganeth était une mère aimante, parfois un peu trop protectrice, mais toujours attentive et à l'écoute, Tymon ne vit d'elle qu'un fantôme pendant les dix premières années de sa vie. En effet, elle fut licenciée quelques mois après sa séparation avec son patron. Nash a toujours considéré qu'il s'agissait là uniquement du caractère de son père, même si sa mère lui a toujours soutenu le contraire. Lui n'y voyait qu'une relation de dépendance. La même relation de dépendance en fait, qui transforma sa mère du tout au tout. Pendant son enfance, Nash n'a ainsi connu sa mère que comme une femme éteinte, sans ambition, sans volonté, et dont le seul trésor était son fils, qu'elle surprotégeait, et couvait un peu trop d'ailleurs. Elle ne travaillait plus, vivait des rentes que lui versait Tymon, et ne s'illuminait que lorsque ce dernier appelait pour prendre des nouvelles de Nash. Le garçon ne comprit que bien plus tard que sa mère n'avait pas tiré un trait sur tout ça, qu'elle avait probablement un gros complexe de la sauveuse, et qu'elle vivait encore suspendue au crochet de Tymon. Et il ne jetait pas encore la pierre à son propre père. Pour lui, son père était son dieu : un homme d'affaire influent, qui réussissait dans la vie, qui multipliait les exploit et qui se hissait chaque jours un peu plus haut dans la société Loronarienne.

Nash garda de cette période un profond goût pour la compétition, une ambition dévorante, et une volonté de montrer qu'il était toujours le meilleur. Ce n'est qu'autour de son dixième anniversaire, alors que sa mère avait décidé de lui offrir des vacances hors monde, et de lui montrer une mer, celle de Bestine, que Nash fit la connaissance de Shawnee, une jeune fille issue de l'aristocratie Naboo, fille de Sénateur et véritable princesse en dentelle. C'est à ce moment là aussi qu'il commença à comprendre ce que cela voulait dire que de tomber amoureux. Et comme Shawnee, de trois ans son aînée, lui plaisait beaucoup, et que lui aussi voulait lui plaire, il l'écoutait beaucoup en retour. Hors Shawnee était la fille d'un homme politique qui, à plusieurs reprises déjà, s'était dressé contre Tymon Lownser. Véritable tribun, haranguant les foules depuis des estrades, un micro à la main, présent à tous les grands happenings visant à protéger les principes de Démocratie et de Liberté qui faisaient les fondations de la République, cet homme s'appelait Lucian Gynian. Et il allait devenir ce qui se rapprochait le plus d'un père de substitution pour Tymon.

En effet, Lucian était en guerre ouverte contre Tymon. On vous l'a dit. Née sur Naboo, il était une des personnalités les plus en vue de la gauche de l'assemblée, un champion du peuple. Et en conséquence, il avait plus ou moins décidé de son propre chef, qu'idéologiquement parlant, il était de bon aloi de mettre un solide taquet à l'industriel dans sa course à la chancellerie. Il faut dire que c'était une cible de choix à ajouté à son tableau de chasse. C'était donc tout sauf par hasard qu'il se trouva sur Bestine à cette occasion. Lucian surveillait Synn depuis longtemps, et cherchait une manière pertinente de l'approcher, pour la gagner à sa cause assurément, mais aussi, et sans doute, parce qu'il l'avait prit en pitié. Pour vous donner une petite idée du personnage, Lucian était un géant de deux mètres dix, avec un embonpoint qui témoignait de son goût pour la bonne chaire, une barbe soigneusement peignée et taillée en carré qui lui arrivait au milieu de la poitrine, une paire de lunettes rondes et noires et des cheveux coiffés en arrière qui révélait un front barré de rides de soucis. Un type affable, sympathique, aimable, toujours intéressant, professeur de philosophie à l'université de Naboo de son état, devenu Sénateur par "accident" comme il aimait à le dire lui-même.

Et surtout une fine plume, un idéologue avertit et un véritable prédateur en politique.

Mais Lucian avait un crédo : "La manière compte". Et pour lui, faire tomber Tymon était certes très important. Mais il était encore plus important de le faire en redressant ses torts. Parce qu'il y croyait vraiment à son délire. Il était donc venu sur Bestine avec une idée derrière la tête : celle d'approcher Synn, de la tirer de son marasme, et ensuite, de tirer d'elle des informations très précises sur Tymon, à un moment très précis de sa vie. Je vous passe les détails ... Ou pas en fait. Allons-y pour les détails. Il se trouvait en effet qu'au moment ou Tymon était en concubinage avec Synn, la République avait souffert une effroyable défaite à proximité de Rendili contre les forces impériales. Il s'avéra plus tard que cette défaite, que tout le monde avait jugé terrible sur le coup, n'eut au final que très peu de conséquences sur la guerre, l'officier responsable de la flotte impériale concerné s'étant avéré totalement incapable de l'exploiter. Alors certains disent que c'est un coup des Bothans. Je vous répondrai qu'il ne faut pas forcément voir "un coup des bothans" à chaque fois que l'Empire rate un truc. D'abord parce que ça ferait des Bothans des gens vraiment mais alors vraiment très compétents. Et ensuite parce que non. Des fois les gens sont justes mauvais. Et puis bon, les Bothans, si vous commencez à leur raconter ce genre de chose, ils vont s'imaginer qu'ils sont les seuls sauveurs de la République. Et ... Euh ... Bon. Oui. Des fois. Mais pas toujours hein. Laissez de la place aux autres aussi. Voilà.

Bref. Cette digression étant terminée, revenons à nous moutons voulez-vous ? Ou plutôt nos générateurs à hyperdrive. Oui parce que, bon des moutons dans l'espace hein ... Et puis, vous me direz, à fortiori, des moutons dans Star Wars ... Et ... Dites, non mais vous avez fini de digresser oui ? Nous disions donc ... les Républicains se prennent une claque. Oui. Mais en plus, les vaisseaux de la flotte républicaine n'ont pas réussi à quitter le champ de bataille ce jour là. Dysfonctionnement de l'hyperdrive apparemment. "Tiens, ça me fait penser à un truc ça ..." Que vous êtes surement en train de vous dire, petits malins que vous êtes ! Et oui, Lucian a pensé exactement comme vous. Surtout qu'il avait des raisons de penser que Tymon Lownser, à l'époque, avait de bonnes raisons, non pas de saboter la flotte, mais plutôt de "rogner sur les coûts" de ses pièces, car la Lownser Metall Union traversait une période difficile après que Tymon ait tenté le rachat risqué d'une société minière dans un projet de recolonisation d'Atravis, une planète bombardée il y a des siècles par un certain Grand Moff Tarkin. Bref. Faisons cours : le projet a capoté, et Lownser, un des principaux financeur du plan, a perdu des milliards dans l'affaire. Milliards qui ont manqué de le mettre en faillite. Mais il s'en est sorti. Et ça, ça a été suffisant pour que Lucian s'intéresse aux rapports qui parvinrent des rares vaisseaux qui avaient échappé à la bataille. Des témoignages obtenus quelques années plus tard pendant un échange de prisonniers confirmèrent que le problème venait, non pas de l'hyperdrive lui-même, mais de l'alimentation des hyperdrive. Et une opération de récupération d'une épave en orbite de Rendili permit par la suite à Gynian de confirmer ses soupçons. La LMU était impliquée c'était sûr. Mais il manquait au tribun philosophe et sénateur un moyen d'impliquer Tymon. Avec Synn, il espérait le trouver. Et il le trouva, car six mois plus tard, Tymon Lownser était inculpé devant une commission d'enquête sénatoriale. Il évita la prison, mais pas la tutelle militaire de sa compagnie.

Bref, revenons à nos histoires d'enfants, voulez-vous ? Maintenant que je vous ai spolié la fin ...

DONC ! Shawnee et Nash sont en vacance à la plage pendant que Papa Shawnee et Maman Nash jouent à comment faire un règlement de compte à Ok Corral façon "House of cards" dans les règles de l'art. Et Nash et Shawnee passèrent le plus clair de leur temps ensemble pendant ces vacances, discutant de beaucoup de choses, et notamment de Tymon. La jeune fille fit résonner un autre son de cloche aux oreilles du Loronarien. Ces discussions finissaient régulièrement en dispute, sauf que dans le même temps, Synn, elle, fraternisait avec Lucian, et l'adulte qu'elle était commençait elle, à cesser d'idéaliser et de cristalliser sur son ex, s'apercevant de beaucoup de choses en chemin, et commençant à questionner ses propres choix de vie. Et Nash ne pouvait rester aveugle aux transformations qui s'opérèrent à la vitesse de l'éclair chez sa mère. Elle retrouva une certaine forme de joie de vivre dans les mois qui suivirent cette escapade sur Bestine. Et six mois après ce séjour sur la planète archipel, Synn et Nash déménageaient sur Naboo, dans un appartement en banlieue de Harte Secur, et Synn commençait à travailler au cabinet de Lucian Gynian, comme consultante en Science des matériaux, en lien avec ce qui allait devenir "L'Affaire de Rendili".

A cette époque de sa vie, le jeune Nash Lownser commençait ses études. Cela étant, sa mère passant beaucoup de temps auprès de son nouveau patron (cette fois-ci uniquement pour le travail), il se retrouvait lui aussi régulièrement à l'accompagner à la demeure des Gynian. Et Lucian s'aperçut donc rapidement que ce garçon n'était pas tout à fait comme les autres. Pourvu d'un grand intellect, de capacités d'analyse et de déduction très rapide, et d'une mémoire impressionnante (Nash était capable de décrire très précisément un évènement s'étant déroulé il y a plusieurs années par exemple, et ce même en ce qui concernait des choses remontant à avant son cinquième anniversaire), Nash n'avait pas simplement un fort potentiel, il avait tout simplement hérité des esprits brillants de son père et de sa mère. Et ça, Lucian n'était pas prêt à le laisser gâcher. Il fit donc en sorte de faire jouer ses amis et ses relations pour que le jeune homme ait accès aux meilleures écoles. Les frais d'inscriptions n'étaient jamais un problème. Synn ne manquait pas d'argent, Tymon continuant toujours de pourvoir aux besoins de son fils généreusement. C'est une chose que Nash ne comprit jamais d'ailleurs, puisqu'à l'époque le milliardaire était parfaitement au courant que la mère et son fils était entrés dans le cercle relationnel de son "Némésis". Jusqu'à ce qu'il devienne lui-même père tous du moins, et que sa fille, Eléa, ne devienne aussi précieuse à ses yeux que la prunelle de ses yeux.

Reparlons un peu de Tymon d'ailleurs. A cette époque, Lucian avait lancé son dossier auprès du Sénat. Une commission d'enquête parlementaire étudiait les conséquences de l'affaire de Rendili, et, si la bataille avait longtemps été oubliée comme un développement mineur de la guerre d'un point de vue stratégique, elle monta très vite en épingle comme un élément déterminant de la scène politique d'alors. Trois officiers de la flotte républicaine, qui avaient alors été inculpé pour haute-trahison et jugés responsables des quelques cinquante mille morts occasionnés par la destruction d'une flotte entière, furent tirés de leurs cellules et conduits devant le Sénat pour témoigner. Ils corroborèrent la version de Gynian. Avec les autres pièces apportés au dossier par le sénateur, l'avenir s'obscurcissait rapidement, et sérieusement, pour Tymon Lownser. Et pourtant, ce dernier ne semblait en avoir cure. Comme Nash et Synn, il avait été contraint de venir s'installer sur Naboo pour être présent aux multiples auditions de cette commission d'enquête. Et tout ce qui semblait l'intéresser alors, c'était de se rapprocher de Nash et de pouvoir surveiller ses progrès et sa réussite.

Sauf qu'à cette époque, Nash avait commencé à vraiment ouvrir les yeux sur la nature profonde de son père. Même sa mère avait cessé de le lui vendre comme un homme ambitieux et génial, et plutôt comme un coureur de jupon hédoniste, avare, cupide et intrigant, se souciant bien peu de la guerre et des souffrances qu'elle entraînait tant que ses coffres étaient bien remplis. Aussi, malgré les multiples approches de Tymon, Nash refusait énergiquement de lui adresser la parole, de le voir ou même d'entendre parler de lui. Il se rendait progressivement compte qu'il n'avait pas de père, et que l'intérêt que lui portait son géniteur n'était probablement motivé que par quelque sinistre manigance de son côté de la balance. Quand Tymon perdit son procès, et que la LMU fut placée sous la tutelle directe de l'armée, qui commença à surveiller toutes les installations de la compagnie sidérurgique, le milliardaire ne s'en émut même pas. Il consacrait désormais son temps à préparer autre chose. Une autre chose que Nash ne comprit pas tout de suite.

Car à cette époque, lui-même se dirigeait doucement vers ses quinze ans. Et il commençait aussi à s'intéresser au sexe opposé. Notamment à Shawnee, laquelle était son amie, assurément, mais ne voyait par contre en lui qu'un sympathique petit frère d'adoption, et vivait ses propres aventures de son côté. Au grand damn du jeune homme, qui découvrit aussi à cette période qu'il pouvait être quelqu'un de très, très jaloux. Nash haïssait en effet le moindre type qui osait tourner autour d'elle, et vivait comme un affront personnel chaque avance qui ne venait pas de lui. Il faut dire aussi que ses approches à lui étaient maladroites, stupides et puériles, et qu'en réalité, Shawnee n'avait même pas réalisé qu'elle disposait de cette influence, et même d'une certaine emprise sur le jeune homme. Nash s'aperçu autour de son dix-huitième ou dix-neuvième anniversaire qu'il était en train de reproduire un mode de pensée qui avait fait de son père ce qu'il était devenu : jalousie, ambition, et complexe de supériorité étaient devenus les éléments caractéristiques de sa personnalité. Il en vînt à se détester lui-même. Et lorsqu'il s'ouvrit à sa mère sur les causes profondes de son trouble, c'est elle qui lui fit remarquer avec douceur qu'il se comportait comme Tymon, qu'il était devenu possessif envers quelqu'un sur qui il n'avait strictement aucun droit, quelqu'un qui ne pouvait même pas savoir que ces sentiments existaient d'ailleurs, puisque Nash gardait ses sentiments pour lui-même attendait une "ouverture" qui ne viendrait jamais. Bah oui hein, pour Shawnee, le jeune homme était probablement complètement asexué. Alors, Nash, qui s'était construit tout seul sa propre prison, prit la seule décision qui s'imposait à lui. Plutôt que de s'ouvrir à l'objet de son désir, et de subir les effets attendus de ce genre de décision (Un rejet. Si vous pensiez le contraire vous vous fourrez le doigt dans l'œil jusqu'à l'omoplate. C'est pas comme ça que ça marche.), plutôt que de briser les barreaux de sa prison, et de risquer de perdre aussi une amie dans la manœuvre, il s'enfuit. Un geste que personne ne comprit dans son entourage d'ailleurs.

Le jour-même ou Nash avait terminé ses études de premiers cycle, et ou, poussé par sa mère et Lucian, il s'apprêtait à s'engager dans des études de Droit à l'université de Naboo, études pour lesquelles il n'avait aucune affinité au demeurant, Nash fit sa crise d'adolescence : il s'inscrivit à l'Académie Militaire de Loronar, repartit sur sa planète de naissance, et suivit un cursus qui devait l'amener à devenir un officier de la flotte ...

Parenthèse militaire


Les principes et les valeurs, c'est bien. Mais c'est beaucoup trop simple pour intervenir dans les rapports entre les individus.

Sur Loronar à nouveau, Nash apprit à se débrouiller seul. Pendant sa première année d'étude, il commença à toucher des fonds, venu de son père. Ce dernier avait en effet suspendu ses versements à son ex dès l'instant ou son fils avait atteint sa majorité, pour les verser directement à ce dernier, prouvant par la même occasion qu'il n'était aucunement intéressé par le destin de Synn Carganeth. Nash refusa de toucher le moindre kopeck de ces milliers de crédits galactiques qui, à la place, dormaient sur un compte bancaire dont le jeune homme ne savait pas trop quoi faire. Sa mère aussi l'aidait, mais bien moins que son père. Elle n'avait pas le même niveau de vie, et travaillait à présent pour l'Etat républicain comme inspectrice au sein des services qui peinaient alors à structurer et organiser les efforts productifs de la République. Toujours proche de Lucian, elle continuait également de lui fournir des rapports et des documents afin d'affiner ses argumentaires au Sénat. Le maigre salaire d'une fonctionnaire d'état ne suffisait pas vraiment à garantir à son fils des revenus convenables tout en subvenant à ses propres besoins, aussi Nash fut-il contraint de financer ses choix de vie en travaillant à divers petits boulots pendant ses trois années d'études à l'académie. Etudes qu'il réussit d'ailleurs, pas avec brio, ça non, le jeune homme n'étant pas spécialement motivé par la carrière qu'il s'était choisi. Mais avec des notes suffisantes pour sortir de l'académie avec le grade de Commodore, ce qui n'était quand même pas rien non plus. Cela étant, ses professeurs considéraient malgré tout, toujours, qu'il en "gardait sous la pédale" et que s'il l'avait voulu, il aurait parfaitement put se sortir de cette formation avec un grade bien supérieur. Un grade qui l'aurait placé au commandement de quelque chose d'un poil plus conséquent qu'une division de la flotte constituée d'un croiseur moyen et de deux corvettes par exemple ... Mais nous allons un peu vite ici. Revenons donc en arrière d'une paire d'année.

A l'académie, Nash fit en effet la connaissance de trois personnes qui allaient plus tard devenir ses plus fidèles alliés et amis : Jeina, Surwook et Oyen Nien. Une humaine, un wookie et un sullustéen, tout droit ayant environ le même âge que lui (en terme de maturité biologique tout du moins. Les wookies vivent plusieurs siècles ...), et engagé en même temps que lui. Faisant partie de la même promotion, ils formèrent rapidement un quatuor inséparable à l'académie. Tous les trois étaient, comme Nash, des étudiants doués, mais qui pour une raison ou une autre, fuyaient leur passé, et ne s'étaient engagés que par défaut. Il leur manquait l'aiguillon d'une motivation ou d'un patriotisme à toute épreuve qui leur permettrait de se consacrer corps et âmes à leurs carrières. Au lieu de ça, ils passaient tous les quatre le plus clair de leur temps à profiter des plaisirs qu'offrait la vie nocturne d'une oecuménopole aussi vaste que Loronar.

Surwook, pendant cette période, devînt ce qui se rapprochait le plus d'un frère pour Nash. Même s'ils n'étaient pas de la même race et qu'ils ne partageaient pas le même sang, le wookie partageait avec Nash le fait qu'il avait fuit son ancienne vie. Fils d'un chef de clan de Kashyyyk, il aurait dû rester chez lui, diriger les guerriers et les chasseurs de son père, et contribuer à l'organisation de son clan. Mais, d'un naturel très indépendant, Surwook n'était intéressé ni par la gloire, ni par le prestige. Il n'avait jamais souhaité diriger ou commander qui que ce soit, et supporter lui-même très mal de devoir obéir à un chef. La discipline n'était pas son truc, mais le commandement non plus. Surwook avait le profil d'un indépendant. Très intelligent, doué pour la bagarre (c'est un wookie hein ... Vous avez déjà essayé de vous battre avec un wookie ? Probablement pas. La preuve : vous êtes encore en vie), et pourtant désœuvré, c'est la quête de sensations fortes qui l'avait conduit dans l'armée. Mais comme vous vous y attendez sans doute, son profil ne fit pas de lui un officier de haut rang. Ses résultats restèrent très médiocres, et il ne sortit de l'académie qu'avec le rang d'officier de pont.

Venait ensuite Oyen, un sullustéen, pilote de son état, un peu plus âgé que les autres, qui avait décidé de rejoindre l'académie après qu'une livraison sous sa supervision (des poutrelles d'acier pour les chantiers de Sluis Van. Rien d'extraordinaire, mais la cargaison valait quand même dix-sept millions de crédits) ne soit tombée aux mains de pirates du fait de son attitude imprudente et, il faut bien le dire, négligente. Oyen avait été licencié. Et il faut bien le dire, c'est peut-être le seul des quatre qui avait rejoint l'armée pour une autre raison que la fuite pure et simple. Lui, il était là du fait d'un profond désir de se reprendre en main. L'armée devait lui apporter le cadre et la discipline qui lui manquait profondément. Naturellement, il devînt donc celui des quatre qui rappelait aux trois la nature des règles, l'importance de les suivre, et l'obéissance. Mais même s'il ne se l'avouerait jamais, il était aussi bien content d'avoir trouver les trois autres, car ils lui offraient en effet un endroit à lui, ou s'échapper et ou redevenir celui qu'il était vraiment, et qu'il ne voulait pas non plus complètement laisser sur le bord de la route. Il termina sa formation comme capitaine de vaisseau, une réussite tout à fait honorable pour lui.

Enfin venait Jeina Artenssen, une jeune corellienne qui avait quitté un père tyrannique et une mère passive pour venir se cacher dans les jupes de l'armée. D'un tempérament courageux et indomptable, elle et Nash commencèrent leur relation sous les auspices d'une intense rivalité, qui les poussaient, l'un et l'autre, en avant, les plaçant parmi les meilleurs étudiants de leur promotion pendant leur première année. Ils collectionnaient les récompenses et les félicitations, jusqu'à ce qu'ils s'aperçoivent l'un comme l'autre qu'ils se fichaient pas mal des applaudissements et de la reconnaissance des autres, et que c'était la reconnaissance mutuelle qui les intéressaient beaucoup plus. Ils devinrent très proche, et dans le même temps, leurs résultats plongèrent. Mais ils s'en fichaient pas mal. Ils s'étaient trouvés, et bien trouvés. Leur complicité et leur proximité les rendant invincible à leurs yeux. Au point qu'en milieu de troisième année, alors que les examens finaux de leur formation approchaient, survînt un incident qui allait radicalement changer leurs vies. La Force avait en effet décidé, semble-t-il, qu'une cinquième personne allait s'ajouter à cette petite bande : Jeina tomba enceinte, et le père n'était nul autre que Nash. Bien que très jeune (vingt-deux ans à peine), Jeina décida de garder l'enfant, et Nash réalisa bientôt, les changements drastiques que l'arrivée d'un enfant dans sa vie allait impliquer pour lui. De facto, il cessa de cracher sur les quelques centaines de milliers de crédits de son père, qui dormaient sur un compte bancaire, et en fit usage pour mettre Jeina à l'abri du besoin, de la nécessité de travailler pour financer ses études, et lui permettre de passer les examens finaux de leur formation dans les meilleures conditions possibles. Mais, enceinte de six mois au moment des épreuves, Jeina ne put briller autant que son compagnon, et, elle aussi, parvînt tout juste au grade de capitaine de vaisseau. Un peu dégouttée, elle se mit en arrêt et repartit sur Naboo, auprès de Synn, pour élever la petite fille qui venait de naître pendant les trois années qui suivirent ... Oui trois années parce que Lucian, quand il rencontra l'enfant et la jeune femme, décida qu'une petite fille avait besoin de sa mère, et qu'il était hors de question que Jeina reparte pour le front, au risque d'y laisser la vie, à la fin de ses six mois de congé maternité. Donc il fit jouer toutes les ficelles et toutes les relations à sa portée pour prolonger le congé de la jeune femme aussi longtemps que possible. Cela étant, il avait aussi négliger le caractère de Jeina elle-même. Et on ne peut retenir très longtemps une corellienne contre sa volonté. Ainsi, au bout de trois ans, Jeina repartit donc pour le front, vers son destin.

Cela étant, les trois premières années de service du tout jeune commodore Carganeth font sans doute partie des meilleures années de sa vie. Il choisit à cette époque, et de manière définitive, de ne porter que le nom de famille de sa mère, comme une manière de se rassurer. En effet, depuis qu'il avait enfin commencer à piocher dans les fonds que son père avait laissé à sa disposition, Nash avait aussi accepter de rencontrer son père à nouveau à cette période. Les relations entre les deux hommes étaient froides, mais respectueuse, distantes et épisodiques, mais l'intérêt que Tymon portait à son fils semblait sincère. Et si l'armée réveilla chez Nash des instincts patriotiques qu'il n'avait jamais eut auparavant, les comptes rendus qu'il faisait à son père des développements sur le front eurent un effet similaire sur Tymon, qui, en signe d'ouverture vers son fils, cessa de considérer les inspecteurs militaires qui infestaient son entreprise comme une gêne, et plutôt comme des partenaires. Et Nash étant lui-même un militaire désormais, il facilita un peu les choses. Soyons honnêtes toutefois, c'était complètement involontaire ... Simplement, Nash devînt un intermédiaire que son père privilégia rapidement pour ses liens avec l'armée.

Au début, le Commodore Carganeth reçut une première affectation sur Ubbrikia. Son escadre fut placée là avec la mission d'y protéger les installations d'Ubrikkian Industries, une compagnie vitale à l'effort de guerre Républicain puisqu'elle fournissait les armes et munitions de toute l'armée du secteur. Il n'avait alors que 23 ans, et était jeune papa. Nash prenait toutefois toutes les permissions qu'il pouvait, et rentrait aussi souvent que possible sur Naboo afin de passer du temps avec sa fille et sa conjointe. Il assistait donc de manière récurrente aux colères de Jeina, qui mourrait littéralement d'ennui sur Naboo. Lucian avait réussi à lui dégotter un poste dans l'administration de la flotte, à l'arrière, ce qui lui permettait donc de rester auprès de sa fille, mais entrait en collision avec son désir profond de connaître le feu. Cela la transformait littéralement en une boule de nerf, qui nourrissait une certaine rancœur, non dénuée de fondements, à l'égard de son amant. Nash vivait la vie qu'elle voulait vivre à sa place, alors qu'elle était prisonnière de l'éducation de sa fille. Bien sûr que notre héros lui-même s'en voulait, et éprouvait une profonde culpabilité à cet égard. Mais lorsqu'il essaya de s'en ouvrir à Jeina, proposa de démissionner pour se consacrer à l'éducation d'Eléa et lui permettre de vivre ses rêves, il déclencha uniquement une autre crise de nerf de sa compagne, laquelle semblait lui en vouloir encore plus de seulement avoir oser penser de la sorte.

Un peu perdu dans cette histoire, Nash s'efforçait aussi d'être un père présent pour sa fille, lui ramenant des cadeaux à chacune de ses visites, assistant à ses progrès avec assiduité, et faisant de son mieux pour conjuguer sa vie militaire et sa vie de famille. A cette époque, il commença aussi à faire son éducation politique, passant beaucoup de temps à parler des affaires de la République avec Lucian. L'agrégé de philosophie était désormais un vieillard, mais aussi une personnalité très respectée de la vie politique républicaine. Bien qu'il ne soit plus sénateur depuis longtemps, il dirigeait à présent un journal politique très en vogue de son côté de l'échiquier, et jouait un rôle fondamental dans l'orientation de son parti, la formation idéologique des militants, et la structuration de l'idéologie de ce bord du Sénat. C'est pendant ces discussions que Nash constata qu'un fossé idéologique profond le séparait aussi de Lucian. La vie militaire lui avait appris l'importance de certaines valeurs cardinales de la République, auxquelles le commodore devînt profondément attaché. La Liberté, l'Egalité, le droit à l'auto-détermination des peuples, la Démocratie, la Justice, toute ces valeurs essentielles de la République n'étaient, et de loin pas, vides de sens pour monsieur Carganeth. Il estimait que c'était pour ces grands principes que la République faisait la guerre, avant tout, et que ces grands principes étaient suffisamment beau et forts pour qu'on accepte tous les sacrifices en leur nom.

C'est sur ce dernier point que Lucian avait un profond désaccord avec son pupille.

Le vieil homme avait en effet acquis suffisamment d'expérience de la vie pour savoir que sa famille, ses enfants, ses proches, méritaient bien plus tout les grands sacrifices dont Nash parlait avec tant de romantisme, qu'une République dont lui-même ne voyait que trop bien les mauvais côtés. La République que dépeignait Lucian Gynian était en effet à des années lumières de celle que Nash voyait au quotidien. Pour le politique, le Sénat était corrompu, plongé dans des luttes intestines sans intérêt, au point d'oublier jusqu'aux gens mêmes qu'il représentait et qu'il devait protéger. Les grandes entreprises étaient occupées à se remplir les poches, avec la bénédiction du Sénat et de quasiment tous les partis. Les seuls qui proposait un temps soit peu de changement, c'était les universalistes. Et leur problème, c'était "d'interrompre la marche de la démocratie pour gagner la guerre". Lucian traduisait donc en bon basic, pour que tous le monde comprenne bien : les ouvriers, les paysans, la classe moyenne allaient encore devoir accepter tous les sacrifices, toutes les privations, supporter toutes les hausses d'impôts, pour que de grandes sociétés privées à l'image de celle de Tymon se remplissent les poches en toute tranquillité. Le Sénat était donc le jouet d'une élite économique et politique motivée par son seul intérêt.

Mais pour Lucian, l'âme de la République, c'était ses Gens. Ceux du commun. Son Peuple. C'était pour eux que l'on faisait la guerre. Si eux étaient retirés de l'équation comme le faisait le commodore, alors la République était vide de sens, et les Siths et leurs alliés avaient déjà gagné. Nash lui opposait alors que les gens qui souffraient des abus et des atrocités des Siths méritaient autant leur attention que ceux qui vivaient sous la tutelle Républicaine. Et ce conflit idéologique profond dura. Et il dura longtemps, car les mêmes sentiments guidaient les deux hommes, et ils se comprenaient parfaitement. Ils n'avaient juste pas les mêmes priorités. Et ce genre de conflit était de l'espèce de ceux que l'on ne résout pas avec des mots. Toutefois, Nash nourrissait de ces débats un profond respect pour Lucian, et un intérêt croissant pour les affaires de l'Etat. Car force était de constater que quelque soit le bord de la balance ou l'un et l'autre se plaçaient, la République n'était en tout cas pas à la hauteur de leurs attentes à l'un et à l'autre ...

Sur Ubrikkia, Nash n'avait gardé de ses vieux amis de l'académie qu'un seul contact : Surwook, qu'il avait réussi à démarcher auprès du bureau des affectations afin que le Wookie rejoigne son croiseur. Il était son second, chargé de gérer le vaisseau au quotidien pendant que lui-même s'occupait de tactique et de stratégie. Non pas que le front soit particulièrement actif : la guerre avait viré à une guerre de position dans la région. Les Siths du Consortium menaient quelques raids de temps à autres, frappant des installations frontalières et ayant bien du mal à atteindre Ubrikkia, tandis que Nash et son escadre procédaient de la même manière, avec pour objectif d'ouvrir une voie vers Chalacta, à l'époque aux mains du Consortium et servant de principale base de ravitaillement pour les escadres qui agissaient dans la région. Nash n'était pas aux commandes de tous le secteur cependant. En fait, il n'était qu'un des nombreux officiers aux ordres de Maître Laassu Ononda, un jedi weequay (la Force a ses raisons que la raison ne connaît pas), un officier compétent, un officier de confiance même, puisqu'il avait tout de même à charge la protection de la principale base logistique de toute l'armée, mais un subalterne. Hors, deux ans après l'arrivée de Nash dans cette partie du front, Ononda tenta une opération risquée, prenant Ubrikkia comme base d'opération, en vue d'une offensive sur Randon. Le Jedi fut battu sur le champ de bataille, sa flotte taillée en pièce, et les Siths en mesure de lancer une offensive majeure contre Ubrikkia, ce qui ouvrirait alors à nouveau la voie à une attaque très directe sur les mondes essentiels de la République. Le jedi prit directement le commandement de l'escadre de Carganeth, réduisant le commodore au rôle de simple consultant pendant la bataille d'Ubrikkia. L'escadre se constituait alors d'un croiseur lourd, "l'Etoile de Sartinaynian" (Ouioui, c'est un pied de nez à l'Empire.), de deux croiseurs légers (le "Résolu" et l'"Aiguille d'Argent"), et d'une collection d'une douzaine de frégates et de corvettes, ainsi que d'un porte-astronef d'escorte (l'"Ardent", un vieux croiseur Quasar Fire réarmé par les autorités de Loronar). Rien de très redoutable donc, contre une force d'invasion éternelle constituée d'une ligne de quatre cuirassés, six croiseurs lourds et douze frégates. Toutefois, c'était là la seule chose qui se tenait entre l'industrie Ubrikkianne et le Consortium. Ca, et une vieille station défensive en orbite de la planète, laquelle avait plus de deux siècles, et, si elle avait connu de nombreux travaux visant à la maintenir au niveau en matière technologique, n'était pas non plus une grande menace en elle-même. Mais, conjuguée à la flotte de défense, elle était une menace suffisante pour que le Consortium fasse preuve de prudence dans ses assauts. Enfin ... Pas au début.

         

Derrière l'écran :



Prénom/pseudo : On m'appelle Nash. Parfois je suis méchant. Souvent je suis très dur. Tous le temps je suis trop honnête. Mais j'ai un bon fond je vous assure.

Age : Huit ans et demi plus un virgule cinq, multiplié par trois. Ajoutez ensuite la racine de neuf. Et voilà, ça fait 33 printemps.

Comment avez vous découvert le forum ? Je suis admin/modérateur (c'est pas très clair), d'un discord ou l'un de vos admins et moi nous écharpons régulièrement amicalement la gueule sur des questions de Warhammer 40k et de Star Wars. Normalement, ces deux mots suffisent à l'identifier parait-il. C'est moi qui suit en train de le corrompre pour qu'il joue à Star Wars Légion, mais chut, il ne faut pas lui dire sinon il va se douter de quelque chose, et tout va foirer.

Eh merde, vous avez torpillé mon plan. Et si. C'est de votre faute. Sisi. Je vous assure. En tout cas c'est pas de la mienne.

Petit Plus ? Moutarde. C'est un bon mot de la fin.


Dernière édition par Nash Carganeth le Ven 22 Sep - 21:08, édité 7 fois
avatar
Invité
Invité

Nash Carganeth (FINI HALLELUJAH !) Empty Re: Nash Carganeth (FINI HALLELUJAH !)

Lun 4 Sep - 20:03
Bonjour !

Je DETESTE la limite de caractère de forumactif.

Bien cordialement,

Le siège d'Ubbrikia


A travers les portes de l'Enfer, nous construirons notre chemin vers le paradis.

Le siège d'Ubbrikia est une des étapes importantes de l'opération Lord_Over, la planète avait en effet été reconquise pendant les prémices de l'opération, rapidement remise sur pied, et établie comme un site logistique essentiel, coordonnant les forces de tous le secteur, mais l'échec de l'offensive de Randon mettait à présent en péril toute la contre-attaque Républicaine, et les repositionnement des Siths tous le long de la ligne de front, avait globalement fait en sorte que celle-ci piétine. Le stratège à la tête des forces du Consortium était, à n'en pas douter, un officier très compétent. Avec les principaux corps d'intervention Républicains embourbés dans diverses batailles d'attrition tous le long de la ligne de front, et avec les dégâts subit par l'armée de Maître Ononda à la bataille de Randon, la garnison d'Ubrikkia ne devait attendre aucun renforts de la République. Hors, on l'a dit, Ubrikkia était devenue un monde important pour la République, qui usait de son industrie et de ses mines pour alimenter la ligne de front et écourter ainsi grandement les lignes logistiques Républicaines. Grâce à Ubrikkia, les soldats Républicains n'avaient pas à compter leurs cartouches. Ils n'avaient pas non plus à attendre trop longtemps pour trouver des pièces de rechange pour leurs walkers et leurs chars d'assauts. Ils avaient accès à des approvisionnement réguliers en carburant ... Bref, Ubrikkia était un hub logistique d'une importance capitale, théoriquement à l'abri à l'arrière, jusqu'à la défaite de Randon. Tant qu'Ubrikkia tenait, la République avait un avantage considérable sur ses ennemis dans la guerre d'attrition en cours. Dans le meilleur des mondes, les décombres de la flotte d'Onanda aurait dû rejoindre la défense de la planète. La présence de, ne serait-ce qu'un seul cuirassé ou porte-astronef lourd, aurait alors considérablement réduit l'ampleur de la menace du Consortium sur le système, qui n'aurait alors probablement pas risqué ses forces dans un siège. Mais pendant la bataille de Randon, le Consortium avait réussi à contraindre Onanda à se replier vers Deysum au lieu d'Ubrikkia. Et à présent, même si la flotte Républicaine là-bas comptait encore plus des deux tiers de ses effectifs, et toutes ses plus belles unités, elle était à court de carburant, de munitions, et avait plusieurs mois de réparation devant elle avant de pouvoir à nouveau être opérationnelle. Les Siths se ruèrent donc sur Ubrikkia, mettant du même coup cette flotte hors de combat pour une durée indéterminée. Onanda quitta son commandement sur Deysum et prit la route d'Ubrikkia afin d'assumer pleinement l'entièreté de son erreur, et de ne pas faire reposer de trop lourdes responsabilités sur les épaules d'un commodore certes compétent, mais encore bien trop novice pour ce genre d'engagement capitaux.

Confiant dans leur victoire initiale, les Siths lancèrent donc une attaque de grande ampleur contre la planète. Onanda choisit de les laisser se poser à la surface, et conduire leur invasion. Il fallait en effet qu'il économise sa flotte car seule l'Etoile de Sartinaynian pouvait décemment être considéré comme un appareil susceptible de confronter face à un face ne serait-ce qu'un seul croiseur lourd du consortium. Il savait aussi que le Consortium jouait un jeu dangereux ici. Si la force d'invasion d'Ubrikkia était vaincue de manière décisive, ce n'était pas juste la frontière qui allait bouger de quelques parsecs, mais plutôt la République qui obtiendrait soudainement un avantage militaire de taille contre tout le Consortium, et potentiellement la route de Hapès elle-même qui était grande ouverte. Le Consortium avait donc l'avantage. Un avantage indéniable. Mais la prudence était tout de même de mise. Il choisit de presser cet avantage, engageant toute sa ligne de cuirassé contre la station spatiale dans une bataille dantesque, tandis que la moitié de sa flotte protégeait les opérations de débarquement, et le reste était laissée en réserve. Onanda commandait la station Golan, et avait laissé à son Padawan, Phandon Riesvak, la charge de commander l'escadre de Carganeth, avec Nash à ses côtés pour le seconder et lui prodiguer de sages conseils. Suivant les ordres d'Onanda, la flotte s'était donc cachée dans une nébuleuse du système, laissant l'orbite d'Ubrikkia "sans défense". Puis, lorsque les opérations de débarquement du Consortium furent bien engagées, Riesvak et Carganeth passèrent à l'attaque. Tandis que leurs croiseurs et frégates confrontaient directement la réserve impériale en une bataille relativement équilibrée du fait de la supériorité numérique des Républicains, Riesvak, aux commandes de l'"Ardent", et accompagné de deux frégates, engageait les transports du consortium, et les douze bâtiments laissés pour les protéger. Les chasseurs républicains, guidés par un jedi, firent des merveilles et réussirent à contraindre le Consortium à s'engager pleinement dans la bataille malgré une supériorité numérique certaine. De facto, aucun renfort n'était disponible pour assister la réserve confronté au "poing" de cette opération, commandé par Nash lui-même. Le Commodore réussit à endommager gravement trois des croiseurs lourds impériaux, par une manœuvre audacieuse. Pendant que ses frégates usaient de leur vitesse et de leur manœuvrabilité pour exploiter les arcs de tirs les plus faibles des croiseurs du Consortium, ses propres bâtiments engageaient les bâtiments lourds impériaux les uns après les autres en des duels bords à bords. Ainsi, ils parvinrent à endommager lourdement trois des six bâtiments impériaux avant que ces derniers ne ripostent enfin, déployant l'ensemble de leur ligne contre l'"Etoile de Sartinaynian" et son escorte. Mais cela arriva trop tard. Si le Consortium poursuivait la bataille, bien sûr qu'il allait la remporter, mais il perdrait au moins trois croiseurs lourds et deux cuirassés dans l'opération (la station spatiale ayant très bien résisté grâce à une méditation de bataille conduite par maître Onanda). Avec la puissance globale de leur flotte réduite de moitié, les troupes du Consortium seraient alors forcées d'abandonner le siège. L'opération Lord_Over aurait été arrêtée d'un coup net par cette victoire, mais les chances impériales de l'exploiter aurait aussi été réduites à néant. Plutôt que de continuer cette bataille qui virait à un autre combat d'attrition interminable, le Consortium préféra se retirer à la périphérie du système et débuter un blocus en règle des voies commerciales menant à Ubrikkia. Une manière de gagner du temps, dans l'espoir que le blocus d'Ubrikkia réduise à néant les chaînes logistiques républicaines et qu'ailleurs sur le front, le Consortium puisse ainsi reprendre l'avantage. Avec cinq unités lourdement endommagées sur dix (ne comptons pas les frégates dans l'équation je vous prie), ils avaient toujours un net avantage sur les quatre bâtiment que pouvait aligner l'état major républicain. En revanche, une nouvelle attaque sur Ubrikkia même était devenue impensable à cause de la présence de cette station spatiale défensive, certes endommagée, mais toujours opérationnelle. En revanche, le Consortium pouvait savourer une grande victoire : maître Onanda avait été tué lorsqu'un raid de chasseurs du Consortium avait tout simplement fait sauter le pont d'observation ou il procédait à sa méditation. Cette manœuvre avait considérablement réduit la précision et la coordination des turbolasers de la station, et offert une fenêtre de fuite aux cuirassés. Et à présent Ubrikkia était protégée par un Padawan et un commodore certes très compétents en théorie, mais qui se trouvaient l'un et l'autre pour la toute première fois de leur vie sans renforts, sans alliés, et au commande d'une bataille pour laquelle ils n'avaient pas la moitié de l'expérience requise pour la victoire. C'était dans leurs trippes qu'ils allaient devoir trouver les ressources pour l'emporter.

Phandon et Nash développèrent une solide amitié pendant les huits mois que dura le siège d'Ubrikkia. De quatre années son cadet, Riesvak était toutefois bien plus mature et bien plus réfléchis que Nash, qui vivait encore avec la fougue de la jeunesse, une ambition dévorante, et une témérité proche de l'inconscience. En effet, pour le jeune Commodore, la bataille d'Ubrikkia était l'occasion d'inscrire son nom dans les annales de l'histoire Républicaine, s'il voyait parfaitement la menace qui pesait sur la République toute entière pendant cette bataille, il avait cependant choisi de l'ignorer totalement, ce qui l'aidait à garder un état d'esprit positif malgré une situation quelque peu désespérée. Phandon, d'un autre côté, était tout l'inverse. Contrairement à Nash, lui était un vétéran. Détecté très tôt par l'Ordre Jedi, il avait commencé sa formation à l'âge de cinq ans comme novice, avant de devenir un padawan à treize ans, et donc, de rejoindre les lignes de front. De fait, du haut de ses vingt et un ans, il avait en fait déjà huit années d'expérience de la guerre dans le ventre. Et s'il avait toujours commandé sous la responsabilité de son maître, il était en revanche calme sous le feu, gardait la tête froide, et savait pleinement identifié les menaces et les opportunités. Pas particulièrement doué dans la Force, il était en revanche un excellent bretteur et un fin tacticien ayant appris auprès des meilleurs. C'est donc parce qu'il avait la tête froide et une pleine maîtrise de ses talents, et aussi parce qu'il avait reconnu chez Nash un attrait certain pour la gloire, mais aussi une intelligence supérieure qu'il se met en retrait. En effet, Carganeth était de cette race de leader qui identifiaient clairement les forces et les faiblesses de ses subordonnés. Officiellement, Riesvak transmit le commandement qui lui revenait normalement au Commodore. Le raisonnement du jedi était en effet que dans la situation présente, ce dont les hommes avaient besoin, c'était du caractère volontaire et motivant de leur officier supérieur, lequel parviendrait à leur insuffler la volonté de se battre jusqu'au bout et de ne pas s'abandonner au désespoir. Lui-même était trop froid, trop tempéré pour cette responsabilité. Il valait mieux qu'il soit le stratège, établissant les plans en coulisses. Et puis, il n'avait aucune ambition, aucun attrait pour la gloire. Lui était guidé par son sens du devoir.

Quand à Nash, il se savait dépassé par la situation stratégique. Mais la réussite de leur première défense lui avait donné une pleine et entière confiance dans les talents de Phandon. L'accord lui allait parfaitement : Phandon serait l'architecte, et lui le visage de leur opération. Et si la Force était avec eux, ils remporteraient la victoire. Aussi laissa-t-il le jedi préparer son plan, tandis qu'il inspectait ses forces, guidait les réparations de sa flotte, sélectionnait les commandants et les pilotes de ses escadrons et chargeait Surwook de s'assurer que les magasins de munitions étaient bien rempli, les silos de carburant pleins à raz bord et les appareils en pleine capacité de voler.

Phandon savait quel était son devoir : le siège d'Ubrikkia était sans importance, et sans intérêt pour la République s'ils réussissaient à faire passer leurs convois de munitions au travers du blocus du consortium. Et tant que les Siths étaient diminués par leurs appareils endommagés (qu'ils avaient placé en orbite d'un gros astéroïde servant d'ancre gravitationnelle dans le système extérieur pendant qu'ils procédaient aux réparations d'usage), il était certain que ces derniers ne tenteraient pas d'attaquer Ubrikkia elle-même. La station Golan était leur meilleur atout ici. Or, contrairement aux Siths, qui devaient faire parvenir leur matériel jusqu'au front depuis l'arrière, les Républicains contrôlaient l'output industriel d'Ubrikkia. Bien plus que le Consortium, ils avaient donc la possibilité de réparer leurs vaisseaux et de compléter leurs escadrons de chasseurs rapidement. Ce qui était précieux, c'était donc moins le matériel que les hommes. Phandon devisa donc d'un plan en trois étapes : 1) Menacer le ravitaillement ennemi le plus rapidement possible pour les empêcher de fortifier leur position et de réparer leurs cuirassés trop rapidement. 2) Remettre en branle les convois de ravitaillement à travers le blocus du consortium pour continuer à remplir la mission d'Ubrikkia malgré la menace. 3) Faire une sortie contre la position ennemie sitôt leurs forces dispersées dans le système afin de détruire leurs bâtiments à l'ancrage, et si possible, abattre le guerrier Sith qui commandait cette flotte dans un combat singulier. Si cette troisième étape fonctionnait, Phandon avait de bonnes raisons de croire qu'il remporterait une victoire totale sur le Consortium et l'obligerait à battre en retraite. Et dans le cas contraire, ils pourraient alors tenir suffisamment longtemps pour que des renforts républicains soient en mesure de venir à leur secours. Le plus important dans ce siège, n'était donc pas le siège lui-même, mais la préservation du rôle que remplissait Ubrikkia sur cette partie du front. Toutes les défaites tactiques étaient acceptables tant que stratégiquement parlant, ils parvenaient à maintenir le statu quo. Il fit en sorte que le commodore Carganeth soit pleinement conscient de cet état de fait, car c'était à lui que revenait la charge de préserver le moral des troupes. Et le moral des troupes allait être capital dans le déroulé de cet affrontement.

Sa stratégie reposait donc principalement sur trois unités de l'escadre : l'"Ardent" d'abord, lui donnait une capacité de projection supplémentaire qui manquait au Consortium. La présence du porte-astronef d'escorte octroyait en effet aux forces républicaines un complément de chasseurs de 96 appareils (moins quelques pertes), qui correspondait globalement à l'équivalent du complément de chasseurs de deux cuirassés ennemis. Ensuite venaient trois frégates d'attaque rapide présentes dans la flotte : le "Praesitlyn", le "Yagh'Dul" et le "Serenno". Ces bâtiments étaient certes faiblement armés, et tout à fait incapable de confronter seuls à seuls n'importe lequel des bâtiments de la flotte impériale, même leurs frégates, lesquels, si elles n'étaient pas non plus les menaces les plus sérieuses, disposaient tout de même d'une supériorité confortable en matière de puissance de feu. Ce n'était toutefois pas leurs seuls atouts. En effet, ils étaient équipés de dispositif de guerre électronique, étaient particulièrement rapides, et étant de fabrication corellienne, ils étaient aussi hautement modulables. En outre, ils avaient largement la puissance de feu nécessaire pour s'en prendre aux convois de ravitaillement impériaux. Phandon fit donc mettre les trois bâtiments en cale sèche pour les deux semaines à venir, afin que les ingénieurs d'Ubrikkian Industries les équipent de racks lance-torpilles à proton externes.

Malheureusement, le Consortium ne se composait pas de gros guignols qui allaient passivement attendre la réparation de leurs bâtiments. Nononon. Ils n'auraient jamais conquis la moitié de la galaxie sinon. Et Darth Olmus, le Sith qui dirigeait cette flotte du Consortium, avait parfaitement compris la menace que représentait ces quatre bâtiments dans la configuration que prenait la bataille. Il prépara donc un raid contre Ubrikkia, dont l'objectif premier serait, sinon détruire les quatre vaisseau, au moins les endommager suffisamment pour paralyser la République pendant quelques temps, gagnant ainsi du temps sur la réparation de ses propres cuirassés. Il affecta un cuirassé, deux croiseurs, cinq frégates, et tout leurs compléments de chasseurs à l'opération.

Ainsi, trois semaines après la première attaque sur Ubrikkia, alors que Nash préparait le déploiement de sa flotte pour attaquer les convois qui commençait à arriver dans la base astéroïdale ennemie, Darth Olmus tenta un second raid sur Ubrikkia, déployant sa chasse pour attaquer les appareils Républicains en cale sèche sur la station Golan. Sauf que, petit test de tactique aérospatiale, savez vous pourquoi un cuirassé, peu importe la taille de son complément de chasseurs, sera toujours inférieur à un porte-chasseur, quelque soit sa taille, dans un affrontement de ce type ? Et, non je vous ai dit que l'on se contrefichait de la taille du complément d'artillerie déportée. Ce n'est pas ça. C'est tout simplement liée au nombre de hangars, lesquels conditionnent la vitesse et le type d'appareil qu'un porte-astronef peut déployer, et en combien de temps. Ainsi, la flotte impériale, malgré son nombre, ne pouvait déployer son complément de chasse qu'au compte goutte. Et alors que la flotte Républicaine ne comptait qu'un peu plus de deux cent appareils opérationnels à l'heure de la bataille, le Consortium pouvait se reposer sur un contingent de taille légèrement supérieure, avec moitié moins d'unité. Mais aussi moitié moins de hangars. En conséquence, ils ne pouvaient déployer que la moitié du contingent Républicain en vol. Et certes, ils auraient put lancer l'ensemble de leurs astronefs en plusieurs vagues et remporter la bataille au prix de pertes catastrophiques dans leur contingent de pilote. C'était bien la manière de faire des Siths après tout. Mais il ne faut pas oublier ici que les deux camps se battaient avec des ressources limitées, et devaient veiller à ne pas s'engager trop lourdement dans l'affrontement, sans quoi, le moindre problème réduirait à néant leurs chances de triompher de la bataille à plus large échelle. Darth Olmus devait donc garder ses ponts d'envol disponibles pour que ses escadrons puissent rentrer en cas de difficulté, et ainsi battre en retraite. Par ailleurs, Olmus était là pour attaquer des appareils en cale sèche. Donc il utilisa les quatre hangars digne de mentions à sa disposition (un hangar de frégate n'offrant pas une capacité de déploiement suffisamment rapide), et choisit d'envoyer dès sa sortie d'hyperespace, trois escadrons de bombardiers et un escadron d'intercepteur sur la station Golan, jouant sur l'effet de surprise pour remporter l'affrontement. Cependant, désireux d'éviter des dommages inutiles sur ses cuirassés et ses croiseurs, il resta loin de la station, hors de portée de son artillerie.

Cela donna quelques minutes de plus à Nash pour organiser la riposte.

Le Commodore réfléchit donc calmement, comme il avait vu Phandon le faire si souvent. Il disposait de deux cent appareils environ, dont six escadrons de bombardiers, quatre d'intercepteurs, et le reste d'appareils multi-rôles ou de supériorité spatiale. Et au total, en comptant ses trois croiseurs et son porte astronef, il disposait de sept pont d'envol digne de mention (là aussi, oublions les frégates, voulez vous ?). Il avait deux options : jouer la sécurité et déployer uniquement un complément anti-aérien, ou chercher à menacer les Siths et à faire des dégâts sur leur flotte en déployant tout ou partie de ses bombardiers. Nash savait cependant que la bataille qui s'annonçait, s'ils suivaient le plan de Phandon, serait une bataille de porte-astronefs. Il aurait d'autres occasions d'abattre les unités les plus précieuses de la flotte Sith. Présentement, il devait protéger ses propres assets. Il choisit donc de déployer uniquement des intercepteurs et des chasseurs de supériorité. Si la bataille aérienne se passait bien, peut-être que les chasseurs de supériorité pourrait tirer quelques torpilles à protons sur l'une ou l'autre frégate isolée de l'ennemi. Tant pis pour les cuirassés. S'il voulait gagner la vraie bataille, il fallait rester concentré sur les objectifs.

Toutefois, ne traitez pas trop vite Darth Olmus de gros nul. Son plan était bon. Sur toute la ligne. Si Nash avait réagit cinq minutes trop lentement, son aile de bombardier aurait put lâcher un déluge de torpilles à proton sur les frégates en cours de réarmement, en détruisant sans doute une ou deux complètement, et infligeant de tels dommages aux dernières qu'elles auraient été hors service pour tous le reste de la bataille. Et de facto, son raisonnement était d'autant plus bon qu'il y avait aussi assez peu de chance que trois semaines après la bataille, le Commodore Carganeth soit justement à bord de l'"Ardent" à ce moment là. Ce qui était le cas. Ce qu'il ne pouvait pas prévoir. Il fut surpris de voir les intercepteurs et les chasseurs de supériorité républicains jaillir des hangars de l'"Ardent" pour foncer sur ses bombardiers alors qu'ils n'étaient qu'à quelques clicks de pouvoir lâcher leurs torpilles. La mort dans l'âme, il assista sans rien pouvoir faire à la destruction de l'entièreté de ses forces aériennes aux mains des pilotes d'intercepteurs Républicains. Quarante-huit appareils perdus, avec plus de deux cent pilotes, copilotes et membres d'équipage vétéran, contre seulement deux intercepteurs républicains abattus, pour un total de six morts dans la flotte républicaine. Bien sûr me direz-vous, il aurait put engager sa ligne de bataille principale. Mais cela aurait alors supposer de se mettre à portée des canons de la station spatiale. Et si quatre cuirassé n'avaient pas put en venir à bout, le raisonnement logique de tout officier de la flotte digne de ce nom, était de ne pas déployer un seul cuirassé et quelques croiseurs pour la même mission. Ce raid était un échec total donc. Olmus pouvait à peine se satisfaire du fait que, lorsqu'il avait compris qu'aucun de ses bombardiers ne s'en tirerait, il avait donc donner l'ordre à l'escadron de réserve du raid, qui avançait un peu en retrait de la formation principale, d'ignorer complètement les intercepteurs ennemis pour tirer autant de torpilles que possible sur la cible la plus proche : l'"Etoile de Sartinaynian". Cette attaque suicide endommagea sévèrement le croiseur, tuant cent vingt membres d'équipage, en blessant cent soixante treize de plus, et obligeant le vaisseau à rejoindre une cale sèche pour le restant du siège d'Ubrikkia. Une petite victoire ...

... qui avait un prix. Au vu de la supériorité navale du Consortium, l'un des principaux atouts de la flotte républicaine en orbite d'Ubrikkia était la fiabilité de sa logistique. En clair, il n'était pas possible, en aucun cas et en aucune circonstance, de confronter un bâtiment de ligne du Consortium si les réservoirs de munitions et de carburant des bâtiments impliqués n'étaient pas eux mêmes au maximum, et si l'équipage et les compléments de chasse n'était pas opérationnels à 100%. Pour chaque bataille, il fallait aligner les planètes au mieux. Et le raid qui venait d'avoir lieu compromettait sérieusement la qualité du complément de chasseurs de l'Ardent". Un certain nombre de ses appareils étaient endommagés par les combats, et avec l'"Etoile de Sartynainian" gravement endommagé lui aussi, la flotte ne pouvait donc plus compter, provisoirement certes, que sur ses unités les moins valeureuses. Plus de soutien aérien pour la flotte donc.

Dans le même temps par contre, les rapports de la ligne de front affluaient, et l'armée républicaine, sur tous les fronts, était confrontée à des difficultés logistiques : les stocks se vidaient et les dépôts de secours ne parvenaient pas à suivre la cadence. Dans le plan de Riesvak, la priorité numéro 2 venait de passer priorité numéro 1. Sauf que si les cuirassés endommagés pendant le raid initial retrouvaient leur plein potentiel, il n'y avait plus de plan du tout. Il fallait donc réussir à contre-attaquer malgré un potentiel offensif réduit de moitié. Qu'à cela ne tienne, estima Nash, on déplacerait le contingent de chasseurs autrement. Il prit l'initiative, avec l'accord du Padawan, de charger Surwook d'une mission périlleuse : quitter la sécurité de l'orbite d'Ubrikkia et s'aventurer dans le système pour identifier les sites susceptibles d'accueillir des bases de chasseurs astéroïdales, sur lesquelles des postes d'écoute et des hangars pourraient être installés afin de renforcer le contrôle républicain de l'espace. Et une fois ces bases en place (après un affrontement que nous n'avons pas le temps de décrire ici entre les deux flottes de frégates à l'échelle du système entier), Carganeth et Riesvak parvinrent à remettre en place les communications avec le reste de la République, bien qu'elles ne soient pas de prime qualité, et que les interruptions soient fréquentes. Les bases astéroïdales, au nombre de quatre, et renforcées chacune d'un régiment de marine, d'artillerie anti-aérienne et de matériel de communication et de détection, permettaient un certain contrôle sur les principaux points d'entrée du système, et des stratégies d'interception des convois impériaux qui devaient ravitailler la flotte. Alors bien sûr, avec douze des seize escadrons de la flotte dispersés dans le système, la défense d'Ubrikkia était affaiblie, mais de la même manière, le Consortium devait déployer ses propres frégates et croiseurs pour protéger les convois de matériel à destination de ses propres installations de siège dans la bordure.

La guerre des convois commença. Et rapidement, elle donna des premiers résultats. Le Consortium comprit rapidement qu'au vu de la situation, l'invasion d'Ubrikkia n'était plus à l'ordre du jour. Il y avait donc un demi-million d'hommes en trop dans cette opération, qui attendaient depuis un mois et demi de pouvoir installer une tête de pont sur Ubrikkia. Darth Olmus les renvoya. Et ces trois corps d'armées en moins furent une bénédiction pour sa flotte. Après tout, s'il parvenait à maintenir le blocus de la planète, le front Républicain finirait par s'effondrer. Et si le front s'effondrait, il n'était plus nécessaire non plus de prendre Ubrikkia. Ce demi-million d'homme serait bien plus utile ailleurs. Un comportement tactique réfléchi surprenant pour un Sith d'après Phandon, mais parfaitement logique. La réduction du nombre de convoi impériaux à protéger permit ainsi à Olmus de réaffecter sa flotte au blocus. Et à nouveau, s'engagea une guerre faite d'attente et de patience entre les deux camps, les Républicains continuant de tenter de franchir le blocus, les Siths s'efforçant de le briser aussi souvent que possible, et avançant en parallèle, lentement mais surement, sur la remise en service de ses cuirassés. D'aucun me diront que s'ils avaient choisi de les réparer sur un chantier naval, ces derniers seraient à nouveau en service depuis belle lurette. Mais ce n'était pas la réflexion de Darth Olmus. Il voyait un peu plus loin que cela. Il ne faut pas oublier qu'à ce moment de la guerre, la République avait en réalité mit le Consortium à genoux. Il n'y avait pas de réserve disponibles pour remplacer ces cuirassés pendant deux mois entiers. Et la présence d'un bâtiment de ligne de cet acabit, même endommagé, sur un champ de bataille, était donc souvent bien suffisante pour calmer les ardeurs de n'importe quel officier de la République, car d'un autre côté, cette contre-attaque Sith avait, elle aussi, mit la République à genoux. Et il n'y avait pas de réserves de disponible non plus pour remplacer un croiseur ou un cuirassé détruit ou endommagé. Les deux camps comptaient donc chaque pertes avec parcimonie.

Cela étant, un mois plus tard, et l'"Ardent" était à nouveau en pleine mesure de ses moyens. Nash put rapatrier un tiers des escadrons de ses bases astéroïdales à bord et commencer ses raids contre les convois impériaux et les vaisseaux les plus isolés. Pendant les cinq mois qui suivirent, l'escadre ainsi constituée de l'"Ardent", du "Praesitlyn", du "Yagh'Dul" et du "Serenno" mena la vie dure aux impériaux. Trois affrontements d'importance eurent lieu, et à chaque fois, en usant la manœuvrabilité et les capacités de guerre électronique de ses frégates, Nash réussit à surprendre le Consortium et à le battre dans des affrontements de petite ampleur qui lui offrirent ainsi un certain nombre de belles proies. Il perdit, dans la manœuvre, le Yagh'Dul, qui se sacrifia pour permettre la retraite de la flotte en éperonnant le "Subjugateur", un croiseur lourd du consortium en orbite d'Ubrikkia VII, ainsi que le "Serenno" qui fut prit par surprise par trois corvette ennemies et torpillés corps et biens. En outre, il perdit au total plus de deux cent soixante quinze appareils, que l'industrie Ubrikkiane permettrait certes de remplacer, mais on vous l'a dit, le problème ne venait pas du matériel, mais du personnel. Si Carganeth et Riesvak avaient fortement insisté auprès de leurs ingénieurs pour que la survie des pilotes soit une priorité dans les designs de chasseurs qu'ils achetaient, ils ne purent toutefois éviter la mort de cent six des quelques quatre cent pilotes compétent (en comptant le personnel remplaçant), à leur disposition. Et ils durent regarnir leurs forces en ayant recours à des pilotes volontaires recrutés sur Ubrikkia même, qui n'avaient en aucun cas l'expérience et le savoir faire des pilotes morts au combat. Dans l'ensemble, Nash écrivit plus tard que ces opérations avaient coûté à la garnison d'Ubrikkia la moitié de son potentiel offensif. Cela étant, le Consortium n'avait alors aucune de ces informations. Et outre le "Subjugateur", il perdit, dans ces affrontements dans l'espace profond, un autre croiseur lourd, le "Tempète", et un troisième fut lourdement endommagé, l'Impétueux. Par ailleurs, Olmus souffrit également de la perte de six frégates. Sa flotte n'était pas hors d'état de nuire, mais le blocus devenait de plus en plus difficile à maintenir avec les forces à sa disposition. La mort dans l'âme, après huit mois d'un siège interminable, il ordonna finalement à sa flotte de se retirer. L'impératrice ordonnait la retraite, et la petite farce d'Olmus l'avait suffisamment divertie, tandis que la flotte Républicaine de l'opération sur Randon était de retour dans le secteur, avec ses unités réparées, et à nouveau à 100% de leurs capacités. Le siège d'Ubrikkia prit fin.

Pas de grande bataille épique ici. Rien qui puisse donner aux médias de grandes images à se mettre sous la dent. Non. Rien d'autre qu'une interminable bataille d'attrition, de logistique et de volonté, ou le positionnement, le contrôle spatial, l'information et la seule capacité des généraux à maintenir le moral de leurs troupes joua un rôle plus important que n'importe quel super arme décisive. Mais après tout, c'était à ça que ressemblait cette guerre à cette époque. Sur tous les fronts.

Conséquences


Etre un héros me semble facile : sauter sur une mine mourir pour sa cause c'est un état de guerre. Mais être un homme chercher la liberté et la justice ne jamais abdiquer sa conscience : c'est un combat.

Nous nous sommes ici penchés sur des considérations tactiques pour que vous compreniez bien la vision globale que Nash Carganeth avait de la bataille, de la stratégie, et de la doctrine républicaine en général. Car ces principes fondamentaux, Nash allait par la suite les appliquer en d'autres occasions. Pour l'heure, sa réputation en temps qu'opérateur de porte-aéronef était faite. Mais le siège d'Ubrikkia eut des conséquences psychologiques pour le commodore. Il donna, entre autre, un tout autre sens aux paroles que Lucian Gynian avait put avoir par le passé. Il venait de passer huit mois entiers loin de sa compagne et de sa fille, sur une ligne de front, aux côtés des hommes. On imagine assez mal, quand on voit un croiseur exploser sur un holo, ce qui peut bien se passer à bord. Mais pendant la bataille d'Ubrikkia, Nash réalisa qu'il n'était pas grand chose dans l'immensité de l'espace, et que lui et ses matelots, aussi courageux soient-ils, étaient tous les passagers infortunés d'un gigantesque cercueil de métal, duquel ils avaient bien peu de chances de réchapper vivants si une torpille à proton, ou le projectile de plasma surchauffé d'un turbolaser avait la mauvaise idée d'atterrir au mauvais endroit. Plus d'une fois il vit lui-même la mort de très près, et il perdit de nombreux amis et proches dans cet affrontement cauchemardesque. Un jour Phandon lui avait dit avec beaucoup d'ironie que tout ce qu'il trouverait sur la route de son ambition était son propre chemin vers le paradis. Manière bien à lui de lui dire que s'il était, dans le fond, un type bien, sa quête de gloire, de grandeur et de reconnaissance, et sa volonté de toujours surclasser tous les autres dans ce qu'il entreprenait le conduirait tout droit dans une tombe. Et Lucian Gynian devenait d'un seul coup limpide. Il avait une compagne aimante, une fille, un foyer, et l'avenir devant lui. Mais au nom de grandes idées et de son désir d'entrer dans l'Histoire, il était prêt à bazarder tout ça alors que des milliers auraient tué pour n'avoir que la moitié du confort dont il disposait. Les grands principes, les grandes idées qui l'animaient, c'était très bien. Mais cela n'avait aucun sens s'il ne les incarnait pas non plus au quotidien. Enfin, c'est sans doute ce qu'aurait expliqué Phandon. Car ça, Nash ne l'avait pas encore bien compris. Il allait devoir traverser d'autres aventures pour qu'il mette vraiment le doigt dessus.

Ubrikkia eut toutefois des conséquences majeures sur l'ensemble de l'opération Lord_over. Tout de moins dans le secteur. La victoire de Carganeth et Riesvak avait non seulement réussi à défendre un hub logistique majeur, indispensable à l'opération, mais en plus à considérablement réduire le potentiel offensif de l'une des flotte Sith. Avec le retour en service de l'escadre de Deysum, cela donnait soudainement un avantage numérique considérable aux forces Républicaines et permit ainsi la reprise de l'offensive à plein régime. Les flottes et les armées de la République convergeaient désormais sur Kashyyyk. Quant au destin d'Ubrikkia ... Et bien dix années après la bataille, le client numéro 1 d'Ubrikkian Industries, le Cartel des Hutts, fut renverser par un soulèvement d'esclave. L'entreprise, privée de son meilleur client, connut une longue période de difficultés financières graves et fut finalement vendue morceaux par morceaux à d'autres conglomérats de l'espace Républicain. Ayant un lien particulier avec de nombreux ingénieurs de la compagnie suite au siège, et disposant d'un petit matelas de fonds à sa disposition grâce à l'aide paternelle, qui continuait encore et toujours, Nash racheta trois usines, ainsi que le nom de la marque, et entreprit, à son retour à la vie civile, de devenir un industriel et un patron dans le domaine de l'armement. Mais nous y reviendrons plus tard.

Pour l'heure, Nash Carganeth, et l'ensemble des hommes de la garnison d'Ubrikkia en fait, furent relever de leurs postes et envoyés en permission à l'arrière pour un mois entier, afin de récupérer des suites de la bataille. Une armée de relève vint prendre la suite sur ce secteur du front et le Commodore Carganeth rentra aussi vite qu'il le pouvait auprès de son amante et de sa fille sur Naboo. Là, il eut à faire face à plusieurs surprises. En premier lieu, comme l'en avait avertit Phandon, il était désormais "un homme respectable" visiblement. Le champion d'Ubrikkia, comme l'appelait le grand public, était devenu la coqueluche des médias. Et pour cause, un jeune homme aux stratégies atypiques, plutôt bel homme, intelligent, prometteur et capable, c'était quand même très vendeur malgré le caractère absolument pas climactique du tout de la bataille d'Ubrikkia. Il fut donc sollicité à de nombreuses reprises pour toutes sortes d'opération de communication et de propagande : de la distribution de médailles à l'interview holovisée ou on lui demandait ses commentaires sur la guerre, en passant par une rencontre avec le secrétaire de la défense. Nash n'en avait cure. Il voulait revenir à la tranquillité d'un quotidien sans explosions. Mais on lui fit bien comprendre, à l'armée, qu'il n'avait pas trop le choix. Il fallait vendre la guerre pour motiver le peuple, soutenir les efforts de la propagande, et Nash avait donc surtout le droit d'obéir aux ordres. Et ses ordres, c'était de passer sur le front médiatique. Point final. Il obtempéra, pendant les quatre mois de service qu'il devait encore à l'armée. Puis il ne renouvela pas son contrat. Ce dernier prenait fin au bout de ses cinq années de service. Cela étant, l'Etat major chercha à faire tout ce qu'il pouvait pour le garder. Mais le commodore avait prit sa décision il y a longtemps, au beau milieu de la bataille. Et ce n'était pas le genre de décisions sur lesquelles on revenait.

La seconde surprise était encore plus désagréable. Car si Nash avait fini par intérioriser le fait que la gloire gagnée à Ubrikkia ne signifiait rien, en revanche, sa compagne, elle, se montrait particulièrement jalouse. Ils s'étaient trouvés l'un et l'autre parce qu'ils cherchaient tous les deux la même chose. Lorsque Nash revînt du front, non seulement elle le trouva changé, mais en plus, il critiquait ouvertement et en public sa volonté d'aller mourir sur une ligne de front perdue de la bordure extérieure quand sa fille avait besoin d'elle. Sauf que Jeina vivait particulièrement mal le fait d'avoir eut à jeter sa carrière aux orties à un si jeune âge à cause d'une naissance imprévue. Son esprit rebelle, intrépide, aventureux et conquérant trépignait comme un lion en cage dans un bureau de l'amirauté sur Naboo. Quand son contrat prit fin, au même moment que celui de Nash, elle le prolongea. Et elle ne voulut rien savoir des manigances de Lucian pour préserver son poste. Elle prit le commandement d'un croiseur corellien, comme le lui permettait son grade, et rejoignit le front. Elle n'en revînt jamais. Six mois plus tard, pendant la bataille de Kashyyyk, son appareil fut détruit par une bordée de turbolasers d'un destroyer du Consortium.

Cette perte dévasta d'autant plus Nash qu'ils s'étaient quittés en mauvais termes. Le commodore, désormais à la retraite, avait tenter de l'avertir sur ce qui l'attendait. Elle l'avait trouvé par elle-même. Il ne comprit que trop tard qu'elle nourrissait à son égard un sérieux complexe d'infériorité, et qu'elle ne s'estimait pas digne de lui, qu'il s'agissait pour elle d'être à la hauteur. Nash ne lui avait jamais dit qu'il se contrefichait de sa hauteur à elle. En vérité, ils ne s'étaient jamais vraiment dit grand chose. L'un comme l'autre avaient toujours eut une complicité extrêmement forte, qui se passait de mots. En conséquence, ils n'avaient jamais vraiment beaucoup parlé. Si au départ, pour tous les deux, cette affaire n'avait jamais été rien de très sérieux, la naissance d'Eléa avait perturbé beaucoup de choses. Tous deux l'avaient prise du bon côté, perçu comme une bénédiction, et avaient décidé, sans jamais se le dire, de s'investir pleinement dans la chose et d'assumer les conséquences de leurs actes. Leur relation était devenue autre chose. Beaucoup plus solide qu'avant. Par exemple, même si Nash, étant un grand introverti, ne le lui avait jamais dit, leurs longues discussions par holo pendant le siège était l'une des choses qui lui avait permit de tenir. Bien sûr qu'elles finissaient toujours en engueulades. Ils avaient tous les deux un tempérament de feu. Mais ils se comprenaient aussi parfaitement. Et si Nash désapprouvait le départ de sa compagne pour le front parce qu'il considérait que ce n'était pas ce dont leur fille avait besoin, et que lui-même avait fait une erreur colossale en se tenant aussi loin pendant aussi longtemps, d'un autre côté, il comprenait parfaitement Jeina, et l'approuvait totalement parce qu'elle prenait les décisions qui étaient les meilleures pour elle-même. Il aurait aimé pouvoir lui dire ça au moins. Mais après son départ au front, l'un et l'autre ne s'appelèrent que trois fois, en six mois. Pour échanger des platitudes. Quelque chose s'était brisé entre eux après Ubrikkia. Quelque chose que Nash aurait aimé réparer avant qu'elle ne disparaisse. Toute sa vie, il allait conserver ce regret.

La troisième surprise, ce fut la rencontre d'un confrère : un autre compagnon d'arme qui avait perdu quelqu'un sur Kashyyyk lui aussi, l'amiral Tan'ith. Tout deux décorés de l'Ordre de la Bravoure, ils se rencontrèrent dans un talk show holovisé qui passait aux heures de grande écoute. Car après la mort de Jeina, Nash avait décidé de reprendre ses petites tribulations médiatiques. Cette fois ci pour tirer à boulets rouges sur l'armée et la flotte, vu qu'ils n'étaient plus liés par rien du tout. Il avait été invité audit talk show afin de "parler des hommes sur le front". Alors il parla des hommes sur le front. L'affaire fit grand bruit car les autorités apprécièrent fort peu la plaisanterie. Nash Carganeth venait de passer trois heures sur l'holonet, à une heure de grande écoute, à critiquer l'organisation militaire décentralisée de la République et l'amateurisme général de l'Etat major, à envoyer des charges thermonucléaires à la figure d'un certain nombre de sénateurs qui défendaient la souveraineté économique et militaire de leurs systèmes en les rendant responsable des morts inutiles de milliers de soldats. Cela marqua "l'entrée au politique" de Nash Carganeth. Il n'allait là aussi, faire qu'un passage éclair, simplement parce qu'il comprit assez vite qu'il ne se battait pas avec les bonnes armes. Quoiqu'il en soit, le secrétariat à la communication de l'armée fit par la suite en sorte de le bloquer, sur tous les plans possible, afin qu'il n'ait plus accès à beaucoup de grands médias proches du pouvoir. On le dépeignit aussi comme un homme seul, brisé par la mort de sa compagne au combat, et donc irrationnellement en colère contre la République et l'Armée. Nash en resta dégoutté.

En revanche, l'Amiral Tan'ith goutta pas mal la plaisanterie lui. Nash avait été invité pour lui servir de soutien au départ. Il était devenu son principal contradicteur pendant l'émission, mais Tan'ith, dans le fond, était complètement d'accord avec lui, et ne balançait les punchline du ministère de la propagande que parce que c'était ce qu'on lui avait demandé de faire. Il vint le trouver en coulisse après l'émission, et les deux gaillards parlèrent beaucoup. Beaucoup de ce qui pouvait changer, de ce qu'on pouvait apporter sur le front pour que moins d'hommes ne meurent, pour que les clones cessent d'être considérés comme des esclaves corvéables à merci que l'on pouvait envoyé à la mort afin que les bourgeois de la République, bien planqués sur Naboo, puisse continuer à siroter leurs jus de juri tranquillement dans leurs propriétés cossues. Ils parlèrent doctrine, ils parlèrent stratégie, et ils se retrouvèrent plusieurs fois ensuite pour boire quelques bons verres de whisky corellien sur la terrasse de la propriété de Lucian, dans la région des lacs, ou Nash logeait en attendant de s'installer à nouveau dans son chez-lui. Bref, ils devinrent de bons amis.

Un second personnage goutta beaucoup la plaisanterie : Lucian Gynian. Il faut dire que par mimétisme, Lucian étant l'un des seuls politiques que Nash côtoyait vraiment, il imitait énormément les mimiques du Sénateur. A cette époque toutefois, Gynian était un vieux sage de quatre-vingt balais, retiré des affaires et savourant une retraite tranquille sur Naboo. Mais il restait un personnage important pour son bord politique. Il était influent, comptait de nombreux lieutenants, héritiers et successeurs, et avait toujours un pied dans la direction de son papier : "Le populaire". Après l'intervention de Nash dans cette fameuse émission, Lucian le poussa à exploiter sa position, et à ne surtout pas abandonner. Il lui offrit de travailler pour "Le populaire" en tant qu'éditorialiste spécialisé dans les questions militaires. Nash accepta, et commença une carrière médiatique plus ou moins sous-marine. Il n'écrivait que pour "Le populaire" en fait. Personne ne l'invitait ailleurs. Mais sa plume acérée lui valut toutefois l'apparition d'un certain fan club à gauche. Et puis, il se dit qu'écrire des éditoriaux, ça allait bien cinq minutes. Mais qu'il devait mettre de la cohérence dans son propos. Il résolu donc d'écrire un livre : "L'Histoire secrète de Lord_over". Le bouquin paraitrait dix ans plus tard seulement, avec l'effet d'une petite bombe. Qu'un ancien héros de guerre à la retraite bombarde de la sorte, dans une enquête de qualité, assortie de nombreux témoignages anonymes (l'un de ces témoignages était celui de Tan'ith d'ailleurs), l'une des opérations dont se gargarisait l'Etat major, cela faisait un peu désordre ... En attendant, pour écrire cette enquête, Nash reprit contact avec ses vieux frères d'armes. Avec Oyen Nien d'abord, le Sullustéen, devenu Capitaine de cuirassé depuis, et qui combattait sur le front de Bakura, et qui lui apporta de précieuses billes quand à l'usage absurdes de lignes de cuirassés quand les chasseurs républicains étaient tellement supérieurs aux appareils de leurs ennemis, et avec Surwook ensuite, son fidèle second, et celui qui allait vite devenir son meilleur ami. Le wookie était resté dans l'armée, lui aussi, et avait rejoint Kashyyyk et son peuple, ou il servait d'instructeur militaire et d'officier de liaison entre l'armée républicaine et la toute jeune et naissante armée wookie. Il était moins critique que Nash quand à la pluricité des doctrines de l'armée républicaine, considérant que cette diversité démultipliait les potentialités tactiques dont disposait les troupes sur le front. Mais il se montrait tout aussi acerbe face au manque d'engagement du gouvernement central dans une guerre aussi totale. Enfin, il y avait Phandon Riesvak aussi, devenu Chevalier Jedi après Ubrikkia. Il n'avait rejoint aucun des grands Ordres inféodés aux Jedis en revanche. Phandon était un militaire, un bretteur et un combattant de la première ligne, dont la philosophie était certes celle de l'Ordre, mais teinté d'un pragmatisme tout à fait militaire. Même dans l'ordre, il passait pour un original un peu loufoque, à l'esprit novateur, mais au caractère patient, calme et réfléchi. Le fait qu'il n'ait rejoint aucune des structures établies de l'ordre le tenait à l'écart des conflits politiques internes à ce dernier par ailleurs. Et ses résultats parlaient pour lui. L'architecte de la victoire d'Ubrikkia, qui était le seul qui accepta de témoigner à visage découvert dans ce fameux ouvrage, était invaincu au combat. Mais comme il se tenait très loin des médias, son nom n'était connu que par une poignée de spécialistes militaires et de bloggeurs influents. Nash voulut lui rendre sa victoire dans son livre, expliquant qu'il n'avait été que la main de cet officier génial. Peine perdu. Cela détruisit un peu plus sa réputation, puisque ses ennemis firent ensuite en sorte d'expliquer que du coup, il ne méritait pas sa médaille. En fait.

Traversée du désert


Rien d'autre à faire que d'avancer.

Les cinq ou six années qui suivirent furent, professionnellement, pour Nash, une longue traversée du désert dans laquelle il se contenta d'écrire des papiers dans "Le populaire" et de retrouver de temps en temps ses camarades de l'armée pour boire un verre et parler du bon vieux temps, entretenir la mémoire des morts, et écouter leurs retours du front. Il faisait dans l'ensemble un bon travail de journalisme, décryptant l'actualité militaire et rendant fréquemment visite aux corps d'armée et aux escadres de première ligne qui acceptaient sa présence en leur sein, souvent en risquant les réprimandes du commandement. Fervent opposant à la politique républicaine d'alors, il se tailla toutefois une réputation de sérieux, de pertinence et de travailleur acharné dans son propre camp.

Sur le plan familial, par contre, les choses allèrent rapidement mieux. S'il eut beaucoup de mal à faire le deuil de sa compagne, s'estimant pour beaucoup responsable de sa mort, il eut toutefois le plaisir de voir sa fille grandir et s'épanouir d'années en années. Et comme par ailleurs, le jeune homme n'y connaissait strictement rien en matière d'éducation parentale, il eut aussi le plaisir de retrouver son amie d'enfance, Shawnee, laquelle avait toujours été d'un grand soutien pour Jeina pendant les premières années de sa vie, et l'avait toujours aidé, que ce soit pour garder Eléa, ou pour la seconder dans les tâches domestiques. Devenue avocate, Shawnee travaillait toujours beaucoup. Trop en fait, mais elle trouvait toujours un moyen de passer pour voir Eléa et Nash une ou deux fois par semaines. Et la Force sait s'il en avait besoin. Dans les premières années qui suivirent la mort de Jeina, Nash se serait probablement complètement laissé aller au désespoir s'il n'avait pas eut Shawnee. En effet, comme il avait toujours eut un petit faible pour sa vieille amie, et qu'il était très fier, il était tout à fait hors de question qu'il se laisse aller en sa présence, ou même qu'elle suspecte, un tout petit peu, qu'il n'allait pas bien du tout. Donc il se forçait à discipliner son existence avant chacune de ses visites. Cela l'aida à garder un cap, une structure, sans laquelle il aurait probablement fini à la rue, alcoolique et mendiant. Et cette structure l'aidait à continuer le travail, chaque jours qui passait.

Shawnee toutefois, n'était jamais satisfaite de rien quand même. Chacune de ses visites coïncidait avec le passage d'une tempête dans le petit appartement de Harte Secur ou il vivait avec sa fille. Et puis bon, Nash avait beau donné le change, elle n'était pas idiote non plus. Les cernes qui faisaient des poches sous les yeux du jeune homme, sa tenue débraillée et son air permanent de sortir du lit ne laissait pas beaucoup de place aux doutes quand à son état psychologique et mental pendant cette période de sa vie. Shawnee avait bien compris que son "petit frère" n'allait pas bien. Mais elle le connaissait bien aussi. Elle savait combien il était fier. Et si elle cherchait à l'aider, elle le faisait toujours discrètement, l'air de rien, pour ne pas le brusquer, ou le blesser. Quand à Synn, sa mère, elle allait doucement sur ses soixante ans. Comme Shawnee, elle cherchait à aider son seul fils, mais elle le fit différemment, avec la douceur distante d'une mère aimante, et Nash apprit à apprécier chaque moment ou il pouvait lui rendre visite.

Ce qui fit toutefois l'effet d'un électrochoc à notre éditorialiste dépressif, ce n'est pas Shawnee. Mais Tymon. Son père. Un jour il chercha à le rencontrer, comme il le faisait régulièrement. Il fallut trente seconde au vieux briscard pour comprendre ce qu'il se passait. Et trente autre pour se mettre dans une colère noire. Pour Tymon, Nash se laissait aller. Il n'était pas digne de son sang. Il ne valait plus rien. Leur dispute fut l'une des plus violente qu'ils aient jamais eut ce jour là. Et le mois suivant, les versements réguliers qu'il recevait depuis sa majorité cessèrent. Nash comprit rapidement à quoi jouait son paternel : il avait battit un Empire. Il était vieux. Il allait mourir, il voulait un héritier. Et s'il subventionnait de la sorte tout ses bâtards, c'était uniquement pour leur donner à tous des armes afin qu'ils puissent lui prouver qu'ils étaient dignes de l'être. Le meilleur raflerait la mise. Tymon n'avait jamais aimé que lui-même. Ce qui l'intéressait c'était lui, et la trace qu'il laisserait dans l'Histoire. Un mode de pensée que Nash avait désormais résolu de haïr depuis la bataille d'Ubrikkia et la mort de Jeina. Ce jour là, Nash comprit qu'il avait toujours détesté son père en fait. Et qu'il lui en avait toujours voulu, y compris pour cette fameuse subvention à laquelle il n'avait jamais vraiment touché, sauf une fois, et pas pour lui-même, mais pour sa femme et sa fille. Ce jour-là, il puisa dans sa frustration, sa haine et sa colère. Ah ? Il n'était pas digne ? Et bien il serait digne. Tymon serait fier de lui. Il remporterait la compétition artificielle que cet égocentrique maniaque avait élaborer toute sa vie durant. Il remporterait la compétition. Son père lui céderait tout. Et il détruirait tout. Jusqu'au nom de Lownser. Il ne laisserait rien. Et alors la défaite de son père serait totale.

C'est à peu prêt à cette période que Nash dépensa l'ensemble de la cagnotte paternelle pour racheter Ubrikkian Industries pour une bouchée de pain. On vous l'a dit. Avec la chute du Cartel des Hutts, l'entreprise avait perdu son client numéro 1. Elle ne valait plus un kopeck. Nash racheta la marque et autant d'usines qu'il pouvait, usa des compétences de Shawnee, spécialiste en droit des affaires, pour gérer les tractations relatives au rachat, et commença son œuvre. Désormais industriel de l'armement, il fit usage de son réseau et de son intelligence pour dégotter des contrats d'approvisionnement en armes légères et en munitions pour diverses forces de protection planétaire au sein de la République. Au bout de trois années, il avait remit la boite sur les rails. Plus petite qu'avant sans doute, mais aussi plus solide, avec une clientèle très diversifiée et un catalogue de produits moins spécifiques. D'une boite productrice de speeders et de chasseurs, il avait fait d'Ubrikkian Industries une société d'armement anti-personnel et léger, et de production de droïdes de guerre.

Lord of war


Il y a environ un trilliard d'habitants dans les frontières de la République, et environ un trillion d'armes légères en circulation sur le même espace. Cela fait une arme pour une personne sur douze dans notre République. La seule question qui se pose maintenant c'est : comment on arme les onze autres ?

Le Nash Carganeth de cette période de sa vie est à la fois à l'antithèse de tout ce que j'ai put vous raconter jusqu'à présent, et en même temps, le pur produit de ces évènements. A la tête d'Ubrikkian Industries, Nash joua en effet de subtilité et d'ingéniosité pour retourner dans les bonnes grâces de son père. Il y parvînt en une paire d'années, sa société étant particulièrement appréciée des militaires eux-mêmes, et le commodore à la retraite ayant fait son méa-culpa quand à ses "vieilles sorties", il revînt soudainement en grâce. Notamment parce que brutalement, son intérêt financier se trouvant dans les ventes d'armes aux armées de défense planétaires, il se fit l'un de leurs plus ardent défenseur. Cela lui valut quelques inimitiés avec certains vieux amis, comme Tan'ith ou Nien, qui ne comprirent pas bien le virage à cent quatre vingt degrés, et dans le même temps l'amitié très franche de, devinez qui ? Oui Lucian Gynian. Le papy trouvait la plaisanterie très à son goût. Et lorsque Nash vînt le trouver pour détruire complètement le nom de son vieux némésis, celui dont il n'avait jamais vraiment réussi à avoir la tête, j'ai nommé Tymon Lownser, Lucian trouva la blague de très bon goût. Sa fille aussi, celle-ci ne nourrissant qu'un profond dégoût pour le personnage, et l'un comme l'autre restèrent les plus solides alliés de l'industriel. C'était la dernière blague que ferrait Lucian.

Officiellement bien sûr, ils se brouillèrent grandement. Nash fut licencié du populaire et traité comme un fasciste par la plupart de ses vieux amis. Mais il n'en avait cure. Là, il était parti pour se venger. Quand à Shawnee, elle prit "officiellement" le parti de Carganeth. Brouillée comme jamais avec son père aux yeux du monde, les trois compères s'amusaient cependant beaucoup en privé de cette petite opération. Elle était assurément, un peu, beaucoup, stupide, et un peu beaucoup désespérée, comme Phandon le leur ferait remarquer plus tard. Mais à cette époque, Lucian et Shawnee aussi étaient un peu désespérés de l'état dans lequel était la République. Elle se gargarisait de ses victoires, mais se dressait sur des fondations d'argiles. Ils jouaient les cassandres depuis prêt de trente ans, sans résultats, principalement à cause de gens comme Tymon Lownser, qui se satisfaisait de la situation tant que leur portefeuille était plein. En torpiller ne serait-ce qu'un seul ne servait strictement à rien, mais quelque part cela leur faisait beaucoup de bien à tous les trois. Et c'était tout ce qui comptait à leurs yeux.

En privé par contre, Nash n'avait pas changé. Et à cette période, Eléa allait sur ses dix ans. Il l'entourait de tout l'amour dont il était capable, se jurant qu'il ne serait jamais comme son père, et qu'il donnerait à sa fille toutes les chances de devenir ce qu'elle voulait. Pas ce que lui attendait d'elle. Elle était son trésor, mais ne pouvait l'être qu'à condition qu'elle soit libre de tout ce qu'elle souhaitait entreprendre, et qu'il soit toujours là pour la seconder. Shawnee lui avait un jour dit que son travail de père était d'être le meilleur souvenir possible pour sa fille désormais. Il en fit son crédo. Il lui paya les meilleures écoles, l'assista dans tout ses choix d'orientation, et veilla toujours à la tenir à l'abri des caméras et de l'influence des médias. Toujours elle était en tête de ses priorités. Jamais il ne repoussait le moindre moment ou il lui était offert de passer du temps avec elle. Même pour le travail. En grandissant, il s'aperçu vite qu'elle était le portrait craché de sa mère. Déjà toute petite, elle lui ressemblait beaucoup, mais en murissant, la ressemblance devînt encore plus frappante. Cela, conjugué aux regrets insurmontables associés à la mort de Jeina, renforça sa conviction et ses efforts. Il serait pour Eléa ce qu'il n'avait pas sut être pour sa mère.

En grandissant, il s'avéra cependant qu'Eléa n'avait rien en commun avec sa mère. Ni avec son père d'ailleurs. Dès qu'elle fut en âge de raisonner sur les grandes questions politiques, elle trouva immédiatement la croisade dans laquelle son père s'était lancée complètement stupide, et son comportement autodestructeur complètement absurde. Nash ne comprenait pas encore à cette époque, qu'il n'avait rien changé de ses habitudes, et qu'il continuait de faire défaut à ses proches en dépit de tout bon sens, et en dépit du fait qu'il croyait faire tout l'inverse. Au sujet de son grand-père, Eléa, alors âgée de seize ans, avait un jour dit à son père que "Tant qu'il continuerait à faire tourner sa vie autour de lui, Tymon gagnerait à la fin." Nash avait prit la pique comme les protestations d'une adolescente en pleine crise de rébellion. Il ne se doutait pas alors, à quel point elle avait raison. Et pour cause, déjà à cette époque, Eléa avait commencé à suivre les enseignements de Phandon Riesvak et des voix de la Force. Oh non ! Elle n'avait pas le don. Pas un centigramme. Son taux de midichlorien était même l'un des plus bas que Phandon ait jamais enregistré. Son attrait était spirituel et philosophique. C'est tout. Elle n'était donc certainement pas une padawan, même pas une novice. Elle n'adhérait pas à l'ordre non plus. Mais elle avait commencé à suivre les préceptes de la Force et des Jedis comme un mode de vie. Et pour Phandon, qu'un non sensitif choisisse, de son plein gré, ce chemin difficile était une immense victoire. Et assurément, c'en était une aussi pour tous les Jedis.

Reste que c'est à cette période de leur vie aussi, que Nash et Shawnee se marièrent. La chose arriva un peu par surprise en vérité. Et leur relation n'avait d'ailleurs rien de passionnel. Oh ! Ne croyez surtout pas qu'ils ne s'aimaient pas. Pas du tout. Au contraire. Pendant toute cette décennie, Nash avait laissé renaître ses sentiments d'enfance pour Shawnee, mais dans une version plus mature, et plus réfléchie, et elle-même ne lui avait pas vraiment résisté. A vrai dire, elle travaillait tellement qu'elle n'avait plus vraiment de vie sociale ou sentimentale à cette période. Tous deux géraient conjointement Ubrikkian Industries, et tous deux passaient déjà le plus clair de leur temps ensemble. Shawnee était ce qu'Eléa avait de plus proche d'une mère en vérité, depuis la mort de Jeina, et de facto, tous les trois formaient déjà une petite famille. Ce mariage n'était en fait que l'enregistrement d'une situation de fait, qu'ils avaient constaté un beau jour. C'était l'évolution naturelle des choses. Mais Shawnee n'était assurément pas l'âme sœur de Nash, et la réciproque était tout aussi vraie. Non, ils étaient frère et sœur d'arme en fait. Unis dans leurs idées, dans leur combat et dans leurs rêves. Ils partageaient un amour fondé sur des émotions très rationnelles, une complicité plus forte qu'avec n'importe qui d'autre, éprouvée par leurs épreuves communes. C'était ça qui les liait.


Dernière édition par Nash Carganeth le Dim 17 Sep - 22:30, édité 5 fois
avatar
Invité
Invité

Nash Carganeth (FINI HALLELUJAH !) Empty Re: Nash Carganeth (FINI HALLELUJAH !)

Mar 5 Sep - 19:32
Je te l'avais dit


Tant que tu vivras par rapport à lui, c'est lui qui gagnera à la fin.

Un matin du cinquième mois de 1490 ABY, Tymon Lownser appela Nash Carganeth à son bureau, sur Loronar. Il avait des choses importantes à lui dire. Nash quitta donc sa demeure sur Ubrikkia, puisque les Carganeth vivaient alors sur place afin de gérer, au plus près, les affaires de leur entreprise, et prit la route de l'oecuménopole du noyau. Il se présenta au quartier général de la Lownser Metall Union, comme demandé, le surlendemain de son arrivée, et découvrit alors le motif de sa venue : l'heure de son triomphe. Il avait gagné. L'entreprise familiale lui revenait. Son père l'avait convoqué pour signer le contrat de cession. Il ne pouvait le faire via un leg, la loi Loronarienne imposant un certains nombre de taxes qu'il cherchait à éviter, et imposant, de la même manière, un paquet de contraintes juridiques visant à garantir qu'aucun héritier ne serait lésé dans un leg. S'il le faisait par testament, la LMU serait donc nécessairement découpée en morceau, avec une grosse partie des parts qui reviendrait à l'Etat, lequel la privatiserait aussitôt pour rembourser quelque emprunt. Il n'y avait rien d'illégal dans sa manœuvre. C'était juste de mauvaise fois. Mais tout le monde faisait ainsi sur Loronar, une stratégie qui s'était mise en place il y a des décennies de cela pour contourner les impôts sur la succession confiscatoires mis en place par un gouvernement passé dans l'objectif d'éviter une cessation de paiement. Je vous passe les détails ... Enfin bref, Nash se trouvait avec son père, seul, dans son immense bureau au dernier étage de l'une des tours vertigineuses de Loronar, l'holo figurant le contrat de cession bien en vue sur la table. La Lownser Metall Union était devenue un sacré mastodonte de l'économie Républicaine en un demi-siècle. Une douzaine de sites majeurs, et dix fois plus de sites secondaires, plus de sept millions de salariés, douze filiales et un processus de concentration verticale qui assurait à Tymon Lownser le contrôle de toutes ses chaînes de production, de la mine à la poutrelle de Duracier en sortie d'usine. Les filiales relatives au textile et au autres domaines de la science des matériaux faisaient aussi partie du deal. Quand à la tutelle militaire infligée par Lucian Gynian il y a vingt ans, Tymon s'en était accomodé au final. Il l'avait même utiliser pour pénétrer de nouveaux marchés. A vrai dire, c'était un des principaux fournisseurs d'Ubrikkian Industries par exemple.

Les deux hommes se regardaient dans le blanc des yeux. Leurs signatures électroniques nettement visibles sur le document.

[N. Carganeth] Dommage que tout cela doive disparaître, fit Nash avec un sourire mauvais.

Le vieillard de quatre vingt dix balais haussa les épaules.

[T. Lownser] C'est à toi. Tu en fais ce que tu veux à présent.
[N. Carganeth] Exact, et j'ai décidé que tout ce qui venait de toi devait disparaitre.
[T. Lownser] Comme je l'avais prévu, répondit le vieux, le plus tranquillement du monde.

Nash tiqua intérieurement. La vie lui avait appris à garder un visage impassible en toute circonstance. Mais là, il avait du mal à comprendre. Que son père reste imperturbable alors qu'il venait de lui annoncer qu'il s'apprêtait à démembrer totalement l'œuvre de sa vie était incompréhensible pour lui. Et ne collait pas vraiment avec le personnage.

[T. Lownser] Je suis curieux cependant. Que pense ton vieux mentor, ce vieux renard de Lucian Gynian du fait que tu t'apprêtes à licencier sept millions de ses précieux ouvriers simplement pour te venger de moi ? poursuivit-il avec le même ton neutre.
[N. Carganeth] Il est d'accord. Nous céderons les usines en veillant à ce qu'aucun plan social ne prévoit de suppression de poste. Je vais démembrer ton œuvre pierre par pierre, et effacer ton nom de l'Histoire. Je souhaite uniquement que tu n'ai pas ce que tu souhaites le plus ardemment depuis toujours : qu'on te traite comme un héros. Un self-made man. Un modèle pour toute l'élite de cette foutue République. Ce sont les gens comme toi qui en ont fait ce qu'elle est aujourd'hui. Et si je ne peux pas les atteindre eux, au moins puis-je te détruire toi.

Lownser soupira.

[T. Lownser] En fait, ce qui me dérange dans cette histoire, c'est surtout de constater à quel point tu es aveugle. Et stupide. Ton "plan" était mauvais depuis le début. Et contrairement à ce que tu crois, cela fait des années que je t'ai vu venir. Mais parmi la vingtaine de candidat que j'avais à disposition, certains bien plus talentueux que toi, c'est à toi que j'ai quand même décidé de refiler cette boite. Pourquoi d'après toi ?

Nash resta interdit. Se pourrait-il qu'il ait raison ? Que le fils n'ait strictement rien compris à son père ? Ce ne serait pas la première fois. La vie lui avait cependant appris à se taire en ces circonstances. Il répondit :

[N. Carganeth] Je suppose que dans ta grandiloquence, tu vas me le dire.
[T. Lownser] Puisqu'il le faut.

Le vieillard se leva pour se tenir debout devant l'immense baie vitrée qui surplombait le grand square en contrebas, et offrait une magnifique perspective sur l'une des plus grandes avenues de la cité. Il surplombait la scène comme un vieil empereur face à son domaine.

[T. Lownser] Parce que toi, tu vas en faire quelque chose.

Nash resta silencieux. Son père ne se retourna pas.

[T. Lownser] Même si nous ne sommes pas d'accord, tu as des idées, des principes et des valeurs. Tu as une vision. Tu veux quelque chose. Je n'ai pas la prétention d'être dans ta tête, ni de savoir quoi. Mais je suis ton père. Que ça te plaise ou non. Et que ça te plaise ou non, et même si la manière ne te convenait pas, j'ai fait mon travail de ce côté là, du mieux que me l'a permit mon travail, et ta mère. Tu as toujours été à l'abri du besoin grâce à moi, protégé grâce à moi et tu as put avoir l'existence que tu as eu grâce à moi. J'ai sept fils et six filles encore vivants. De mères différentes certes. Mais je n'ai jamais prétendu être parfait. Et je ne leur ai jamais caché ma nature profonde non plus. Je n'ai mentit à personne sur qui j'étais ...
[N. Carganeth] Tes justifications ne m'intéressent vraiment pas. Viens-en au fait, coupa le nouveau patron.

A nouveau Lownser soupira. Ses épaules s'affaissèrent.

[T. Lownser] Les hommes comme moi, qui ont pourri ta République, selon tes dires, ceux que tu ne peux pas atteindre. Es-tu certains qu'ils seront toujours aussi inaccessibles demain matin, lorsque tu t'assiéras dans ce fauteuil ?

Il pointa le grand fauteuil qui trônait derrière l'immense table de verre.

[N. Carganeth] Je ...
[T. Lownser] Tu n'avais pas vu les choses sous cet angle. Oui. J'avais compris. Je me contrefiche de ce que tu ferras de cette entreprise. Ma vie est terminée, je suis vieux. Je n'ai plus grand chose à faire dans ce monde. Je vais me retirer et couler mes derniers jours heureux dans l'un des mondes de villégiature de la bordure extérieure. J'espère que je ne mettrais pas trop longtemps à rejoindre la Force, car je suis fatigué. Ce qui m'importe, c'est que tu vas en faire quelque chose, je le sais.

Nash restait silencieux. Il ne savait ni trop quoi dire, ni trop quoi penser.

[N. Carganeth] Tu restes un immonde connard, finit-il par lâcher froidement.
[T. Lownser] Je sais. C'est ce qu'il faut face à eux, rétorqua son père. Tu veux toujours liquider cette boite maintenant ?
[N. Carganeth] Je ne sais pas. J'ai besoin de réfléchir.

Lownser ne dit rien. Il fit demi-tour et retourna s'installer derrière son bureau.

[T. Lownser] Je vais me répéter pour t'aider : penses tu toujours qu'ils seront toujours aussi inaccessibles demain matin ?
[N. Carganeth] Non.
[T. Lownser] Comptes-tu toujours liquider cette entreprise ?
[N. Carganeth] Non.

Tymon sourit, les doigts croisés sur sa poitrine.

[T. Lownser] Qui a gagné alors ?
[N. Carganeth] Toi, répondit Nash en grinçant des dents.
[T. Lownser] Seulement la première manche. Maintenant c'est ta bataille. Cette petite gueguerre n'a jamais été entre toi et moi pas vrai ?
[N. Carganeth] Il semblerait, répondit Nash en se levant. Et pour les autres ?
[T. Lownser] Tes frères et sœurs ? Ils auront leur part.
[N. Carganeth] De l'entreprise ? Je ne les connais même pas. Je ne suis pas certain d'avoir envie de m'associer avec eux.
[T. Lownser] De mon héritage. La boite est à toi.
[N. Carganeth] Je croyais que tu n'avantageais personne. Visiblement tu es toujours aussi beau parleur. Ca au moins, ça n'a pas changé.
[T. Lownser] Ce n'est pas de l'argent que je vous cède à tous. Mais des armes. A mes yeux, elles ont toutes la même valeur.
[N. Carganeth] C'est-à-dire ? répondit Nash en se tournant vers la porte.
[T. Lownser] L'argent est un moyen. Jamais une fin. Adieu fils.
[N. Carganeth] Adieu ... Père.

Six mois après cette rencontre, Nash était le patron d'un complexe militaro-industriel du genre que n'importe quel secrétaire d'état à la défense aimerait avoir à sa disposition. Grâce à la LMU, rebaptisée CMU, il détenait un ensemble sidérurgique complet, traitant certains des alliages les plus complexes produits par des mines qu'il contrôlait aussi. Et il possédait enfin les usines pour transformer tout cela en quelque chose d'utile. A cette époque là, Ubrikkian Industries déplaça une part considérable de ses assets, de ses ouvriers et de ses installations vers d'autres mondes à l'intérieur de l'espace républicain, la pression du Consortium s'intensifiait sur la frontière, et Nash n'avait pas particulièrement l'intention de perdre l'investissement d'une vie entière. De facto, Ubrikkia cessa d'être un centre industriel d'importance au profit de Kashyyyk. Une décision que Nash allait regretter moins d'une dizaine d'années plus tard, lorsque Kashyyyk retomba aux mains des Siths. Cela étant, en redéployant ses capitaux de la sorte, l'entreprise parvint à conquérir de nouveaux marchés, notamment en matière d'armement terrestre. Ubrikkian Industries devînt l'un des principaux pourvoyeurs d'armement de plusieurs systèmes de la République, ayant progressivement changer son orientation industrielle vers des logiques centrées sur la production de drones, d'unités pilotées à distance, et un focus sur la puissance de feu, l'artillerie, la longue portée en général, la mobilité et la vitesse. Et toute ces logiques répondaient mot pour mot aux difficultés de recrutement que rencontrait globalement l'armée républicaine. Ubrikkian Industries était la personnification de sa nouvelle devise "L'acier sauve le sang". Fort de ce confort financier, c'est à ce moment que Nash commença, discrètement, à racheter des actions de la Loronar Corporation. Car son père avait vu juste en lui. Il avait bien un plan. Un plan qui allait ouvrir à ses idées les portes du Sénat, et lui permettre de lutter, aussi bien contre ceux qu'il surnommait "ces tarés d'universalistes" que contre "tous les autres ineptes". Et quelque part, ça lui arrachait la gueule de le reconnaître, mais le fait d'hériter de l'ensemble des parts de la Carganeth Metall Union avait sensiblement accélérer les choses et même renforcer les fondations de sa stratégie.

C'est à cette période environ que naquirent Terry et Liara, les deux derniers nés de la famille Carganeth. Deux jumeaux, dont il allait rapidement s'avéré qu'ils étaient, l'un et l'autre, doués du fameux "don". Nash s'opposa cependant à ce qu'ils soient confiés à l'Ordre Jedi lorsque vînt l'âge d'y penser, préférant que ce choix soit le résultat de leurs décisions personnelles. Pour autant, il fit en sorte que Phandon les rencontre, et qu'il puisse passer le temps qu'il jugerait nécessaire avec eux, afin qu'il puisse leur fournir toutes les réponses à leurs questions, et qu'il les préserve de la tentation du côté obscur. Quand à Eléa, un peu après le premier anniversaire des jumeaux, elle entra à l'université, fit du droit, et devînt une experte en droit constitutionnel. Elle était devenue une fille intelligente, charismatique, travailleuse et douée, et avait grandie en étant élevée par trois grands idéalistes : son père d'abord, stratège à l'esprit acéré, sa mère ensuite, architecte juridique, et Phandon enfin, qui, malgré sa présence éloignée, était devenu pour elle un mentor et un guide spirituel. Bien sûr donc, qu'elle devînt militante. Elle débuta sa première année en 1495, à son dix-huitième anniversaire. Et dès le début, s'investit dans les structures associatives étudiantes, monta un fond de soutien pour les réfugiés de guerre, ainsi qu'une pension de solidarité pour les vétérans du front. Elue en conseil d'université, elle sut s'entourer de personnalités compétentes et loyales, et constitua ainsi un groupe politique fort, à son échelle. Nash, lui, il était fier. Surtout qu'il n'avait pas eut besoin de beaucoup l'aider pour qu'elle accomplisse tout cela. Il était fier, et sacrément content, car il avait besoin d'un allié sur la scène politique pour exécuter ses plans. Et cet allié venait d'apparaître dans sa propre famille, sans qu'il n'ait eut grand chose à faire.

Pendant l'année 1496, Lucian Gynian précéda de quelques mois Tymon Lownser dans la tombe. Les deux patriarches ennemis, qui avaient dominé la vie de Nash jusqu'alors, s'éteignirent au même moment. Nash se fit un devoir d'assister à l'enterrement du premier, et d'ignorer totalement celui du second. Il avait finit par accepter que ce n'était que parce qu'il n'avait jamais voulu lâcher prise que son père avait dominer toute sa vie. Il ne voulait plus rien à voir à faire avec cet homme. Même avec sa mort. L'enterrement de Lucian en revanche, fut une affaire émouvante. Il s'y était en fait trouvé beaucoup de gens : certains de ses ennemis les plus acharnés, qui le respectaient malgré tout, étaient venus lui prêter un dernier hommage, tandis qu'une foule de journalistes, chercheurs, professeurs, étudiants, de militants, d'ouvriers, et même d'une poignée de militaires étaient venus saluer un leader dont les mots avait sut faire vibrer leurs âmes et leurs cœurs. Ce jour là, Eléa fit sa première vraie sortie politique. Elle profita de l'éloge funèbre de son grand-père d'adoption pour tenter de rappeler à tous ce qu'il avait incarner et ce qu'il représentait, tant pour elle-même, que pour tout ceux qui étaient rassemblés là. Objectivement, Nash avait considérer que son petit speech n'était pas très bon. Mais Eléa avait pour elle l'intense émotion qui étreignaient tout ceux qui étaient rassemblés ce jour là, et le fait qu'elle était une gamine de vingt ans à peine, et donc que tous le monde la regardait encore avec un certain sentiment de supériorité, tout en s'émerveillant du courage de cette gamine un peu maladroite mais qui parlait avec son cœur. Au moins avait-elle atteint les plus cyniques du tas. Pour Nash, ce petit speech avait été comme un passage de flambeau. Le vieux papy qui l'avait accompagné toute sa vie était mort. Mais il laissait une trace. Une trace indélébile que sa fille avait cherché à incarner devant plus d'un millier de personnes. Il était vraiment fier.

Cela étant, il remarqua tout de même cette faiblesse chez sa fille. Et lui par contre, était un tribun. C'était même l'une des qualités qui lui avait permise de défendre Ubrikkia, contre toute attente. Il avait sut parler aux hommes, les motiver, leur donner l'élan pour tenir et pour se battre. Il pouvait aider sa fille. Et ce serait peut-être l'occasion de réparer certaines des erreurs qu'il avait put commettre à son égard par le passé.

Il lui apprit donc tout ce qu'il savait. Comment surjouer une émotion, un geste, l'exagérer quitte à paraître ridicule de près. Ce n'était pas ce qui comptait. Ce qui comptait, c'était comment tout cela serait capturé par les holocams, et comment les mots, les gestes et les actes de l'orateur serait perçus par le grand nombre. Et le plus grand nombre, il ne voyait jamais l'orateur de près, en chair et en os. Il lui expliqua aussi ce qui, selon lui, avait fait la réussite de Lucian Gynian : il ne faisait pas que parler. Il incarnait ce qu'il disait. Il refusait de prendre le peuple pour des idiots, il expliquait sa pensée, quitte à être long, et s'efforçait, par son jeu d'acteur, de captiver l'attention de la foule sur les points les plus importants de son discours. Enfin, Nash rappela à sa fille ce que Lucian lui avait un jour expliqué alors qu'au retour d'Ubrikkia, Nash traversait la période la plus difficile de sa vie, lorsque lui-même avait tenté d'entrer en politique : "La plus grande qualité d'une femme politique, ce n'est pas de savoir parler. C'est de savoir quand il faut se taire et écouter." Pour qu'Eléa ai l'occasion de s'exercer au quotidien, il la poussa enfin à faire du théâtre.

C'est environ trois ans après ces évènements, en 1499, que Nash Carganeth, devenu un multi-milliardaire particulièrement riche et influent sur Loronar, sortit du bois. Le huitième jour du troisième mois de l'année, le Groupe Carganeth, qui rassemblait alors la CMU et Ubrikkian Industries (malgré la relocalisation, Nash avait conservé le nom et le siège social sur Ubrikkia), annonça une Opération Publique d'Achat contre la Corporation Loronar à la bourse d'Eriadu. Nash avait préparé son plan pendant plus de dix ans, depuis l'achat d'Ubrikkian Industries en fait, il avait cherché à faire l'acquisition d'une société de construction navale, étudiant la situation financière et économique de différents groupes, et portant finalement son choix sur Loronar, sa planète d'origine, après avoir hérité de l'entreprise paternelle. Celle-ci lui avait en effet permit cela. Sans elle, il aurait probablement dû se contenter d'une corporation plus petite, comme les chantiers de Yag'Dhul, ceux d'Eriadu, ou ceux de Nubia. Mais avec Loronar, il pouvait s'emparer de l'un des Big Four. Il allait jouer pied à pied contre la CTC, la SoroSuub et les Chantiers de Rothana. C'était quand même un sacré plus. Et pour ça, il remerciait malgré tout son père. Alors pourquoi le 08/03/1499 me demanderez-vous ? Et bien parce que deux mois plus tôt, le précédent propriétaire de la compagnie, lui aussi pour éviter les fameuses taxes confiscatoires dont on a déjà parlé, avait céder l'ensemble de ses parts à ses quatre enfants. Et Nash travaillait justement au corps l'un d'eux depuis une demi-douzaine d'année, profitant du fait que ce dernier occupait le poste de directeur des achats, et que la CMU était l'un des principaux fournisseurs de Loronar. Les deux hommes avaient fini par s'apprécier, et Carganeth achetant des parts en sous-mains, il était un peu le cinquième homme du conseil d'administration. Il visait à devenir le premier. Et cela tombait bien. Ce jeune homme, qui s'appelait Shun Tavanir, n'était pas vraiment un businessman très talentueux. Compétent assurément. Mais il lui manquait l'œil, l'expérience et la vivacité d'esprit pour manœuvrer correctement un navire aussi massif que la Loronar Corporation. Il était intelligent cependant. Et lucide. Nash fit donc en sorte qu'il s'en aperçoive et doute de lui, puis il fit en sorte de lui susurrer l'idée de cette OPA, mais en faisant en sorte qu'il ait l'impression que l'idée venait de lui. Lors de la traditionnelle cession des parts, Nash serait déjà actionnaire de la compagnie à 22%, tandis que les trois frères et leur sœur hériteraient chacun de dix-huit pour cent de la compagnie (les 6% restants se composant de petits porteurs que Nash était justement en train de racheter petit à petit depuis dix ans). Nash et Shun rachèteraient ensemble les parts de la sœur Tavanir, qui n'était pas du tout intéressée par l'entreprise et préférait développer l'activité de son cabinet comptable avec les résultats de la vente (elle en ferait l'une des plus grande firme de conseil comptable du noyau après cette petite affaire, si vous voulez tout savoir), ce qui en ferait de facto les patrons de la boite. Ces derniers contrôlaient ainsi à eux deux 58% des parts. Une fois l'accord passé, Nash passa les deux années suivantes à racheter les six pour cent restants, et prit ensuite contact avec l'une des grandes banques de Loronar pour obtenir les liquidités qui lui manquaient. Le 08, tout était en place, et les documents nécessaires à l'OPA déposés. Nash et Shun contrôlaient déjà 46% de la boite à ce moment là. Ils lancèrent leur attaque, et s'emparèrent sans coup férir des parts de la fille. Quand aux deux frères, s'ils firent front commun au début, et tentèrent même de rallier leur petite sœur en faisant monter les enchères, ils ne pouvaient pas suivre la trésorerie que Nash avait mit de côté pendant ces dix dernières années. Le front se lézarda dès qu'ils s'aperçurent que leur trésor de guerre était déjà quasiment vide, et cerise sur le gâteau, l'un des deux frères abandonna et vendit à son tour, préférant être le Roi en Gaule plutôt qu'esclave à Rome. Ainsi, Nash rafla 9% de la frangine, comme le prévoyait son accord avec Shun, et dû emprunter de fortes sommes pour s'emparer de 10% des parts du deuxième frère. Shun et son aîné ne tenaient plus, ensemble, que 43% des parts le dix-huit au matin. L'OPA était terminée. C'était un franc succès.

Ce fut une réussite encore plus grande lorsque deux ans plus tard, Shun céda ses parts à Nash, désireux de voler de ses propres ailes dans un autre domaine. Ainsi, en 1501, Nash Carganeth et son groupe sont les actionnaires majoritaires (à hauteur de 75%) de trois firmes majeures, toutes largement établie sur Loronar (même si un certain nombre d'usines se trouvent aussi sur d'autres mondes, cela n'a rien de vraiment comparable) : la Carganeth Metall Union, Ubrikkian Industries et Loronar Corporation composée de ses deux filiales : Loronar Fleet Systems, qui se spécialise dans la vente en pièce détachée de sous systèmes de vaisseaux spatiaux à d'autres chantiers spatiaux, et Loronar Defense Industries, qui représente la dimension armement des chantiers de Loronar.

Mais ce n'était pas encore la consécration. Celle-ci, c'était Eléa qui allait l'apporter à son père. Déjà l'un des principaux employeur de la planète, Nash savait qu'en 1501 allait avoir lieu l'élection sénatoriale de Loronar. Et s'il y avait un poste qu'il jugeait plus important que celui de premier ministre, alors aux mains d'Universalistes qui avaient largement réarmé la planète, mais aussi instauré une ambiance délétère dans ses rues, lesquelles pullulaient désormais d'affiches de propagande, c'était bien celui de Sénateur. Le poste de premier ministre arriverait plus tard. Il viendrait tout seul en fait, si cette bataille là était gagnée. Nash n'eut pas à pousser beaucoup sa fille pour qu'elle annonce sa candidature. Elle avait déjà rejoint les rangs de l'un des grands partis de gauche de la planète, et profité de plusieurs petites affaires politiques locales pour user des mouvements sociaux afin d'accroître les forces militantes qui lui étaient loyales. Un jour, elle s'était même pointée chez le secrétaire général dudit parti, en annonçant que son mouvement de jeunesse constituant vingt-sept pour cent des effectifs totaux du parti, elle voulait une place dans les dix premiers nom de la liste majoritaire au prochain congrès, sinon elle voterait pour l'opposition. La manœuvre était brutale, donc naturellement, elle n'avait pas marché du tout. Du coup, les jeunes avaient voté pour l'opposition en masse. Du coup maintenant, c'était le bordel au sein du parti. Mais ce chaos ouvrait des possibilités.

Contrairement aux autres candidats potentiels du parti, Eléa avait accès aux fonds quasi-illimités de papa pour sa campagne. En résumé, elle était la plus forte, et les autres caporaux du parti se rallièrent vite à sa bannière quand ils comprirent que de toute façon, poussée par son père, elle serait candidate, et qu'en plus, elle allait avoir pour elle une machine de guerre militante : son organisation de jeunesse, et une trésorerie qui les aplatissait tous. Et il fallait bien ça contre le candidat universaliste, soutenu par des intérêts extérieurs à Loronar. Une candidature dissidente aurait juste sonné la débâcle.

Fort heureusement, Nash avait également quelques billes à lui donner. Lorsque les Universalistes avaient prit la présidence du conseil des ministres, leurs efforts de réarmement s'étaient tournés vers la CTC, plutôt que Loronar Corporation, au motif que "la CTC avait plus d'expérience en matière de constructions militaires que Loronar". Ce qui était vrai. Mais qui était une mauvaise explication, car Loronar n'était alors plus juste Loronar, mais bénéficiait aussi de l'expertise des ingénieurs d'Ubrikkian Industries, qui, eux, vendaient des canons depuis cinq millénaires. Ou un truc du genre. Bref, le motif, c'était surtout qu'on n'allait certainement pas refiler le bébé du principal contrat d'armement planétaire à un gynianiste convaincu, qui allait assurément en profiter pour renforcer son parti, et nous faire perdre les prochaines élections ! Ce n'était pas ... pas ... pas convenable quoi ! De fait, Nash allait quand même en profiter pour renforcer son parti et leur faire perdre les prochaines élections : Loronar Corporation n'était pas juste un gros chantier spatial. C'était le premier employeur de la planète, avec toute une ribambelle de consultants, de sous-traitants, de fournisseurs et de transporteurs qui dépendaient entièrement de la bonne santé de son chiffre d'affaire.

Quand Eléa porta l'affaire en épingle pendant la campagne, et ne démordit jamais de "l'hypocrisie des Universalistes", ils perdirent. Et ils perdirent bien. En effet, la force d'Eléa, c'était qu'elle chassait sur leurs plates bandes. Et avec avidité : la guerre était populaire sur Loronar. Il n'y avait pas de vrais partis pacifistes. La planète se trouvant à un saut de puce de la frontière impériale, elle accueillait déjà une très forte garnison de clones, et sa propre armée, si elle avait sérieusement besoin de réformes et de mises à jours, était conséquente, l'une des plus importante de la région en fait. Mais Eléa et son célèbre discours : "Je serais la voix de la Guerre" prononcé devant les holos le soir de la victoire, lui donnèrent une solide assise populaire. Les universalistes en fait, ne savait pas trop quoi lui répondre : elle portait un discours similaire à celui des Unionistes sur les questions commerciales, s'alignait sur les positions Fédéralistes en ce qui avait trait aux questions de législations sociales et de multiculturalisme, et soutenait les cosmopolitistes en ce qui avait trait aux libertés individuelles. Mais sur la guerre, et bien elle disait exactement la même chose que les universalistes. Elle refusait juste d'entendre que la Démocratie doivent faire une pause dans son avancée. Elle affirmait au contraire que c'est parce que la République incarnerait pleinement et entièrement les valeurs qu'elle entendait défendre, qu'elle gagnerait à la fin. Cette victoire était la seule qui méritait d'être obtenue. Celle que les Universalistes recherchaient avait un prix trop élevé, celui de la République elle-même.

"Je serais la voix de la Guerre au Sénat. Je n'ai rien d'autre à vous offrir que votre Guerre. Celle du peuple, celle de la liberté et de la justice. Je serais la voix de la Guerre pour Alderaan. Je serais la voix de la Guerre pour Brentaal. Pour Alsakan. Pour Anaxes. Pour Coruscant. Pour Humbarine. Pour Foerost. Pour Rendili. Pour Kuat. Je serais la voix de la Guerre pour les Fondateurs du Noyau. Ceux qui, il y a vingt millénaires, fondèrent la première République dont nous prétendons être les héritiers. Et je ne laisserai pas se dévoyer les sages fondations sur lesquelles est bâtie notre Nation. Je ne cesserai jamais de me faire l'avocate de la Guerre la plus farouche, la plus absolue, la plus totale contre l'Empire, jusqu'à ce qu'il soit repoussé jusqu'aux frontières des Dépendances Nords. Je serai la voix de la Guerre pour la seule chose qui ait jamais vraiment compté dans la République, pour la mission sacrée qu'elle s'est confiée aux premières heures de son existence : celle de son Peuple, de ses Droits, et de son Bonheur.

Je serais la voix de la Guerre contre les Siths, contre nos ennemis jurés depuis la nuit des temps. Contre ceux qui pour la énième fois reviennent nous hanter, nous harceler, nous submerger de leur quête insensée de pouvoir nourrie à la haine, à la colère, et à la peur égocentrique de perdre leur pitoyable sentiment de supériorité. Je serais la voix de la Guerre jusqu'à ce que nous ayons purger la galaxie de leur engeance, que nous ayons nettoyer Hapès de la corruption qui l'infeste, qu'une fois de plus nous ayons infligé aux mondes originels du Consortium les bombardements Base Delta Zéro qu'ils méritent.

Car cette guerre n'est pas une simple guerre que l'on peut inféoder aux intérêts égoïstes de quelques grands groupes financiers. C'est une bataille pour la survie. Pour notre survie. Que cela soit bien compris par tous. Sans victoire finale, il n'y aura pas de survie. Il n'y aura plus rien. Plus de Sénat. Plus de Démocratie. Plus de Libertés pour les systèmes loyaux à notre régime. Plus de protection pour les minorités qui vivent sur nos planètes. Plus aucune place pour les principes universels qui nous animent tous : la conviction, l'intime conviction, que toutes les races de la galaxie peuvent avancer ensemble vers leurs objectifs teintés de ces grandes valeurs humanistes qui les ont réunies. Simplement la purge sanglante infligée par deux fascismes qui ne laisseront derrière eux rien. Rien sinon une galaxie faite de prédation, de compétition et de domination. Une galaxie ou les forts pourront librement persécuter les faibles. Une galaxie ou la violence, pas seulement la violence armée, mais aussi la violence politique, la violence sociale, et même la violence religieuse, seront devenues des modes normaux, et légitimes, de résoudre un conflit.

Face à cette menace, il n'y a pas de dialogue possible. Il n'y a qu'une réponse.

Je serais votre Guerre. Celle que nous mènerons dans les profondeurs de l'hyperespace, depuis les orbites de nos mondes jusque dans le ciel des leurs. Nous résisterons à l'oppresseur partout ou il se présentera, dans les cieux, au fond des mers, dans les forêts et les collines, sur les plages et dans nos villes. Nous ferrons payer à l'ennemi chaque immeuble, chaque pâtée de maison, chaque quartier, chaque ville, du sang de tout ceux qui entendent interdire au Peuple de rugir son cri. Nous ferrons la guerre AVEC les volontaires, AVEC les clones, AVEC les Jedis, AVEC les ouvriers qui produisent les armes, les cartouches et les véhicules sur le front. Nous ferrons la guerre avec toute la détermination, toute la rage et toute la puissance que la Force nous accordera. Et nous la ferrons pour eux, contre la plus monstrueuse des tyrannies qui ait put exister dans toute l'histoire de notre galaxie, et contre ses deux visages : le Fascisme de l'Empire, et la folie meurtrière et destructrices des siths. Et je vous promet que je serai toujours vigilante à ce que JAMAIS nous ne devenions comme eux.

A nos ennemis au Sénat, à ceux qui chercheront de toutes leurs forces à empêcher à la seule voix souveraine, la seule qui compte, celle du peuple à l'origine même de notre constitution, de s'exprimer avec toute la rage et la colère qu'il accumule depuis trois cent ans, je vous dis que vous n'avez jamais compris ce qui faisait notre force ! JAMAIS ! Le plus grand succès de la République est d'avoir interrompu dans nos esprits la douce berceuse que récitaient les chantres de la misère galactique. Mais cela n'a jamais été assez. Car vous êtes revenus et vous teintez désormais les institutions sacrées de la Démocratie de la souillure de votre corruption, et de votre cupidité. Mais nous ne vous laisserons pas faire ! Oh que non ! Car aujourd'hui, la misère de la galaxie s'est réveillée avec des cris ! Et elle vient réclamer sa place, sa très grande place, au Soleil des idéaux républicains et éternels qui sont les nôtres, le seul, en fait, que vous n'ayez point pâli.

A vous je dis de me rejoindre, et de marcher avec moi vers la Victoire finale, vers votre Victoire. Car ma Guerre n'est pas juste une Guerre contre la Tyrannie et le Fascisme. C'est une guerre pour la Justice, pour la Liberté, et pour qu'enfin, un jour, mes futurs enfants puissent grandir en Paix. C'est une guerre pour vous. Car vous êtes notre âme. Mais je ne peux pas la gagner seule. Alors emparons-nous de notre destin. Unis nous sommes forts. Ensemble, nous écraserons nos ennemis face à la puissance de notre Détermination !"


Eléa Carganeth, au "Petit éditorial illustré", son quartier général de campagne sur Loronar, le soir de sa victoire aux élections sénatoriales de 1501.

Ce soir là, Nash était dans l'assistance, dans la cour du journal, Shawnee à son bras et les jumeaux devant lui. Le grand Surwook et Oyen, le vieux sullustéen, supervisaient le service d'ordre. Phandon affectait un sourire mystérieux prêt du portique qui marquait l'entrée. La foule rugissait son approbation et acclamait sa championne. Il resta un moment avec son verre en main, à regarder sa fille savourer la première des grandes victoires de sa vie. Quand elle lui fit signe, il trinqua dans sa direction, et but son verre d'un trait. Les siens allèrent saluer la nouvelle héroïne de la famille. Lui, il leva les yeux au ciel, d'un bleu profond dans le crépuscule de ce soir d'été, et il murmura doucement :

[N. Carganeth] Tu vois Jeina ? C'est ta fille. Je crois que je ne me suis pas si mal débrouillé au final.


Dernière édition par Nash Carganeth le Sam 9 Sep - 17:42, édité 1 fois
avatar
Invité
Invité

Nash Carganeth (FINI HALLELUJAH !) Empty Re: Nash Carganeth (FINI HALLELUJAH !)

Sam 9 Sep - 17:12
Done !
Darth Ânkh
Darth Ânkh
Fondateur
Taa’Chume
Dame Noire des Sith
FondateurTaa’ChumeDame Noire des Sith

Nash Carganeth (FINI HALLELUJAH !) Empty Re: Nash Carganeth (FINI HALLELUJAH !)

Sam 16 Sep - 16:03
Officiellement bienvenue sur le forum !

C’est une fiche qui dans l’ensemble est une bonne facture, que j’ai personnellement lu facilement. De ce fait, les problèmes qui sont mentionné ici sont avant tous des problèmes de contexte, qui peuvent être compréhensible vu la taille de notre base de donnée.

1 / Les antiquités: Il y a trop de matériel antique ayant plus de mille ans dans cette fiche. Si encore les blaster auraient put s’expliquer pour un collectionneurs d’armes, la plate forme Golan et le Quasar ont réellement une chance infime de se retrouver ailleurs que sur des holo d’exposition de musée a l’heure actuelle.
2 / Confusion sur certains termes : L’on trouve le terme « nouvelle République » qui n’est pas usité ainsi, et lors de la bataille, les soldats du Consortium sont régulièrement mentionné comme des Impériaux, ce qu’ils ne sont pas.
3 / Problème de datation autour de Lord Over : Si la bataille d’Ubbrikkia doit se dérouler durant l’opération Lord Over, elle doit se dérouler en 1480 et être une opération offensive de la République, car elle fait parti des territoires reconquis de cette période comme indiqué dans le sujet de la chronologie cartographique ICI Comme elle se situe derrière Kashyyyk, elle serait hors de portée du Consortium après cette date pour une contre-attaque locale. La consultation de la chronologie cartographique devrais te permettre, grâce aux cartes, de pouvoir relocaliser la bataille comme son contexte de façon a le rendre cohérent avec l’historique du forum.
4 / Front Impérial : Le front impérial se situe actuellement sur Endor, qui bénéficie de la protection de l’une des forteresses stellaire, et non Bakura qui est pour l’instant a l’abri derrière cette dernière.

Bien entendu, pour toutes questions, nous restons a ta disposition. Bon courage pour les corrections.


Nash Carganeth (FINI HALLELUJAH !) 1522008726-signa2
avatar
Invité
Invité

Nash Carganeth (FINI HALLELUJAH !) Empty Re: Nash Carganeth (FINI HALLELUJAH !)

Dim 17 Sep - 22:47
Corrections faites en orange. Il doit encore rester un ou deux "impériaux" qui trainent à droite, à gauche, mais je risque de toute façon d'y revenir pour changer des formulations ou corriger des trucs, parce que j'aime bien ce texte. Après, ouais, il me faudrait encore deux ans de correction/réflexion pour que j'en sois pleinement satisfait. Je ne pourrai plus changer la structure après la validation, mais je pourrais toujours le rendre plus joli.

Normalement j'ai corrigé les "antiquités" (même si bon ... Y'a un Hammerhead hein. Je l'ai vu. On me la fait pas à moi.), par contre aucune des classes mentionnées dans l'encyclo ne correspondant à ce que j'attends d'un vaisseau de guerre, je partirai du principe que ce sont soit des Classes de Loronar, de SoroSuub ou n'importe quel autre chantier spatial de la République de votre convenance (y'en a une bonne douzaine, ça devrait se trouver).

Pour les points concernant Lord_Over, j'ai fait comme vu sur Discord.

Pour Bakura, je parle du "Secteur" au sens de zone géographique large. Après si Oyen est envoyé sur Bakura, Endor, Colombey-les-deux-Eglises ou Loutry Sainte-Chaspoule-sur-la-Meuse, ça en vrai, je m'en tape un peu ^^'. Il peut même être affecté sur NCU-0055003427 que ça ne me dérange pas. Il est par là-bas. C'est dans ce sens là que j'emploie le terme "Bakura" et pas un autre.
Darth Ânkh
Darth Ânkh
Fondateur
Taa’Chume
Dame Noire des Sith
FondateurTaa’ChumeDame Noire des Sith

Nash Carganeth (FINI HALLELUJAH !) Empty Re: Nash Carganeth (FINI HALLELUJAH !)

Mar 19 Sep - 2:54
Merci d’avoir surligné les corrections. Voici notre retour :

1 / Les antiquités : Les armes personnelle étant pour le tir sportif, je vais considérer qu’il s’agit d’armes de collection pour un collectionneur, ce qui colle bien avec le tir sportif.

Dans le cas du Qasar par contre, il faut absolument mentionner quelque chose pour le différencier de son original : le Hammerhead est passé d’un Croiseur a une Corvette, et pour les autres retours, j’ai veillez le plus possible a rechercher un fan art capable de transmettre un sentiment d’évolution. Puisque le but est d’évoquer Midway, pourquoi ne pas en faire un Yorktown class par exemple ? Tout le monde comprend ce qu’est un porte chasseur, il est inutile qu’il porte le nom précis d’un vaisseau bon pour un musée.

La Golan par contre, c’est vraiment impossible : avec le développement des forteresses stellaires, il est évident que de nouvelles formes de station de combat de défense on vu le jour. Il va donc falloir en créer une nouvelle de toute pièce, peu importe que ses caractéristiques ne soient pas les mêmes que celle du dessus. Il serait d’ailleurs peut-être bon de préciser une partie de ses spécificités (matériel de prise peut-être? Équipement particulier ?) afin de permettre au lecteur de comprendre pourquoi une station spatiale fixe est capable de menacer un Cuirassé (d’ailleurs, tu entend quoi par Cuirassé ? Il serait bon de savoir si c’est un Croiseur ou Croiseur Lourd, un Destroyer Stellaire, un Croiseur de Bataille ou un Star Dreadnought… Parce que cela ne se combat pas de la même façon).

2 / Il reste des problèmes de cohérence avec le schéma de l’opération Lord Over. Puisque je n’ai visiblement pas été assez précis ni sur le Discord, ni dans le commentaire précédent, je vais faire un schéma afin que les choses soient bien claire :

Nash Carganeth (FINI HALLELUJAH !) Carte_10

Voici la carte de tous les gains territoriaux de l’opération Lord Over, que l’on doit a la gentillesse d’Isiana qui a acceptée de faire une chronologie cartographique de l’historique du forum. J’ai indiquer les flèches de toutes les offensives de départ afin d’insister sur un point précis : Ubrikkia étant très proche de Kashyyyk, elle est bien trop éloignée pour être capable d’être prise dans les prémices de l’offensive. Raison pour laquelle j’avais suggérer de transformer a l’origine l’opération défensive en opération offensive pour la capture de la planète plutôt que sa défense. Si tu veux vraiment maintenir l’opération défensive face a une contre attaque locale, il faut situer l’opération sur la fin, alors que l’Amiral Tontpa décide de préparer une offensive sur Kashyyyk contre l’avis du pouvoir politique.

Cela réduira la durée de la bataille, mais lui permettra de s’inscrire dans le contexte de façon naturelle. Ceci dit, comme préciser sur le Discord :

Ubrikkia était devenue un monde important pour la République, qui usait de son industrie et de ses mines pour alimenter la ligne de front et écourter ainsi grandement les lignes logistiques Républicaines.

Que cela soit au début ou a la fin, impossible de relancer la production aussi vite : il faut faire venir une nouvelle main d’œuvre, et même si elle est droïde, il sera difficile de la faire venir jusque là alors que le front n’est pas encore stabilisé. Par contre, les infrastructures de la planète en font une candidate de choix pour servir de plaque tournante a la logistique de Tontpa qui prépare l’attaque sur Kashyyyk. D’où l’idée que je t’avais souffler d’en faire un nœud logistique, et de permettre de ce fait au ravitaillement d’être toujours assuré, ainsi que justifier l’absence de renfort par Tontpa qui, tel Patton, conserve toutes les unités offensives pour son propre plan et ordonne de tenir avec le peu qu’il reste, sans avoir besoin que la production est repris. Si tu veux vraiment conserver cette phrase, met la au futur en précisant que la planète prendra de l’importance après la fin de l’opération.

3 / Pour Bakura, parler d’Endor reste plus pertinent stratégiquement parlant car les Forteresses Stellaires sont si importante qu’elles ne peuvent être ignorée et sont des obstacles créant des fronts a elle seule. Et si l’on veut être pointilleux a l’extrême, les deux planètes ne font pas parti du même secteur.

Bien entendu, nous restons a ta disposition pour toute questions ou remarque. Bon courage pour les modifications.


Nash Carganeth (FINI HALLELUJAH !) 1522008726-signa2
avatar
Invité
Invité

Nash Carganeth (FINI HALLELUJAH !) Empty Re: Nash Carganeth (FINI HALLELUJAH !)

Sam 23 Sep - 12:28
Fiche à archiver. Je l'ai déjà sauvegardée sur mon PC, je la reprendrai plus tard, en DC ... Ou pas. J'aime bien les Sullustéens aussi, et y'a moyen que je redégaine les Sullustéens aussi ...
Contenu sponsorisé

Nash Carganeth (FINI HALLELUJAH !) Empty Re: Nash Carganeth (FINI HALLELUJAH !)

Revenir en haut
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum