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Dalek Zar
Dalek Zar
Maître Jedi Vert
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Sam 22 Jan - 19:48



Equipement :


Le guerrier Sith qui a formé Dalek était souvent ivre, violent ou drogué mais il avait quelques bonnes remarques, notamment sur l'équipement : un guerrier traditionnel - c'est-à-dire stupide dans son jargon - se battra uniquement avec un sabre laser et la maîtrise de la Force. A contrario, un guerrier moderne et un tant soit peu malin s'équipera de tout ce dont il pourrait avoir besoin pour mener sa tâche à bien. C'est le genre de leçon que Dalek a retenu et il faut dire qu'il a d'ailleurs conservé certaines de ses possessions après son trépas tragique et néanmoins nécessaire. Voici un inventaire des équipements les plus couramment utilisés par Dalek :

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* Sabre laser à lame simple : Ayant laissé son ancien sabre laser derrière lui pour rendre sa mort chez les Sith plus crédible pendant quelques temps, Dalek s'est forgé un nouveau sabre sous la tutelle d'Allana à l'aide de cristaux de couleur bleue provenant d'une des grottes à cristaux corelliennes. S'il conserva un design proche de son ancien sabre laser, il emprunta à son nouveau maître l'idée de forger son enveloppe dans un alliage de duracier avec une moindre part de cortose, se souvenant de sa propre déconfiture le jour où il avait tenté de couper le sabre d'Allana en deux ! Sa particularité est d'être un sabre laser à double phase, autre inspiration corellienne provenant des quelques points intéressants des interminables leçons d'histoire sur les Jedi Verts. Dalek apprécie d'avoir cet élément de surprise dans sa manche en cas d'adversaire difficile, pouvant allonger sa lame jusqu'à quasiment trois mètres de long instantanément. Dalek a créé deux exemplaires de son sabre, l'un qu'il garde en permanence avec lui et l'autre qu'il dissimule dans un compartiment spécifique de Rex, son droïde astromécanicien.

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* Paire de blasters TX-11 : Dalek apprécie ce blaster massif parce qu'il est fiable et précis, très utile pour des missions commando. Utilisable aussi bien à courte portée que sur une longue distance, il a l'avantage de posséder un système de charge de la chambre d'énergie qui délivre de tirs avec une puissance accrue.

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* Pistolet blaster MK-S9 : Ce blaster lourd est une arme secondaire pour Dalek qui a l'avantage de la polyvalence. Léger et ergonomique, il peut tirer des décharges aussi puissantes que des fusils blaster mais il peut surtout être utilisé avec deux options additionnelles comme lance-fléchettes - Dalek adore utiliser cette fonctionnalité avec des fléchettes anesthésiantes - et comme pistolet d'escalade, avec un grappin de douze mètres de long. Tout utilisateur de la Force qu'il était, il était plus facile de faire remonter une personne en la faisant treuiller avec le câble plutôt que sur son dos ou via la télékinésie...

* Armure de combat intermédiaire : Dalek n'apprécie généralement pas d'être encombré, surtout par des robes Jedi mais au moins cette armure - que ses nouveaux collègues de la CorSec et les maîtres Vert lui ont imposé de porter selon un protocole dont il a oublié le numéro - est bien utile. Peinte en noir avec des lignes vert émeraude, elle est faite en duracier et ralentit assez peu ses mouvements, par rapport à la protection qu'elle lui offre.

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* Droïde de sécurité K-6LO dit "K6" : Originellement un droïde de sécurité de série KX, il a été lourdement modifié et reprogrammé, d'abord par Nawara Saren puis par Dalek lui-même. Ses reprogrammations successives et le fait que sa mémoire n'ait pas été effacée depuis des années l'ont fait développer une personnalité des plus affirmées, assez cynique et sarcastique mais qui lui permettent aussi d'opérer en toute autonomie selon des directives données. Dalek apprécie de discuter avec K6 en mission, leurs échanges sur la meilleure façon de faire exploser un bâtiment faisant généralement transpirer à grosses gouttes les officiers de la CorSec qui les accompagnent. Programme en droide de combat polyvalent, il peut aussi hacker des droïdes et des ordinateurs au besoin mais de façon moins intuitive et efficace que Rex.

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* Droïde astromécanien R2-X7 dit "Rex" : Rex appartenait aussi à Nawara Saren avant que Dalek ne le reprogramme. Rex lui sert surtout comme navigateur ainsi que pour opérer des réparations sur son vaisseau. Dalek l'embarque aussi lorsqu'il doit prendre un chasseur stellaire. Lourdement modifié lui aussi, il possède quelques options particulières en plus de ses fonctions traditionnelles d'astromécanien : des fusées pour se propulser sur de courtes distances, une seringue pouvant contenir divers liquides, une pique électrique, un pistolet-blaster miniature et un cutter à fusion. Certains de ses équipements d'enregistrement ont aussi été améliorés pour faciliter l'enregistrement de sons et d'images, en faisant un bon droïde d'espionnage improvisé. Récemment, Dalek a aménagé un compartiment particulier pour y glisser son sabre laser de rechange, inspiré par une vieille histoire d'Allana sur un Jedi qui aurait fait ça des millénaires plus tôt.

* Equipement Jedi   : Toute la panoplie qu'on peut trouver à sa ceinture utilitaire multifonctions, dans ses poches ou sa valise, à savoir un comlink, un holoprojecteur portatif, une trousse de soins,  un respirateur de type A99, des capsules d'énergie, des rations d'urgence, etc. sans compter bien sûr toute la panoplie de vêtements plus ou moins officiels ou cérémoniels qu'il est obligé d'avoir dans son placard.

           

Description physique :



Agé de trente-deux ans, Dalek est perçu sur Corellia comme un très bel homme dans la force de l’âge avec ses traits finement ciselés. Il est en réalité proche-humain, puisque né de l’union entre un Hapien et une humaine, ce qui lui donne une vision moins bonne dans les zones faiblement éclairées par rapport aux humains, bien que meilleure que celle des Hapiens pure souche. Il a tendance à palier ce défaut avec des lunettes de vision nocturne ainsi qu’en recourant à la Vision de Force.

Mesurant un mètre soixante-dix-neuf, Dakek possède des cheveux bruns généralement coupés courts et qui ne lui arrivent rarement plus bas que le milieu du cou, de sorte à ne pas gêner sa vue au combat et à ne pas être utilisés comme prise par ses ennemis. Les rares fois où il les laisse pousser davantage se recoupent avec des opérations d’infiltration ou à minima où il doit vraiment passer incognito. Il lui arrive de se laisser pousser un bouc mais il est plus souvent rasé de près.

Ses yeux verts laissent rarement ses interlocutrices indifférentes, tant par leur couleur assez soutenue que par l’intensité du regard qu’ils expriment. Dalek fixe souvent ses interlocuteurs jusqu’à ce qu’ils détournent les yeux de son regard pénétrant quand il cherche à les mettre mal à l’aise ou à les jauger.

Par ses entraînements respectivement chez les Sith puis chez les Jedi, il s’est sculpté une silhouette assez svelte et musclée, qu’il entretient autant en mission que par ses séances de duel avec Allana. Sous ses vêtements, son dos et son torse sont constellés de cicatrices, résultant des mauvais traitements subis dans son enfance auprès de Dame Galney, des marques laissées par son maître Sith et bien sûr par les batailles auxquelles il avait participé par la suite. Certaines auraient pu être enlevées avec du bacta si elles avaient été traitées à tant mais il s’agit aujourd’hui d’un moyen de se rappeler les épreuves affrontées par le passé.

Sur le plan vestimentaire, il porte généralement une tenue civile fonctionnelle noire ou bleu sombre, qui facilite ses mouvements, avec une ceinture utilitaire sur laquelle il peut attacher le nécessaire en matière de cellules énergétiques et de rations d’urgence notamment. Cette tenue est souvent complétée par une veste, noire ou marron, dont les matériaux intégrés au textile permettent de dissiper l’énergie des tirs de blaster, de sorte à réduire leur impact. Il lui arrive aussi souvent de porter une combinaison de pilote lorsqu’il emprunte un chasseur stellaire, souvent de couleur verte puisqu’il s’agit des couleurs standard parmi les Jedi Verts.

Lorsqu’il se trouve au temple des Jedi verts ou aux occasions officielles, il doit malheureusement porter la tenue officielle des chevaliers Verts, à savoir des bures Jedi mais d’un vert émeraude ou très sombre. Jamais on ne le verra avec des robes vert fluo, il y a des limites au ridicule !

             

Description mentale :



Le Dr Soontir Vondar avait eu la malchance de faire partie des experts psychiatriques engagés par le Conseil Vert pour se pencher sur le cas de Dalek Zar quelques temps après son arrivée sur Corellia. Ses facultés intellectuelles furent sans doute les plus aisées à quantifier même si les résultats des tests l’étonnèrent sensiblement. Dalek était un individu intelligent et curieux, qui appliquait visiblement ses facultés tout particulièrement en matière de survie, de combat et de stratégie. Ses collègues et lui supposèrent que sa prédisposition à imaginer toutes sortes de solutions plus créatives les unes que les autres pour se tirer de situations épineuses provenait des traitements subis dans son enfance ainsi que des conditions d’entraînement draconiennes endurées au cours de son passage chez les Sith.

Vint ensuite des sujets bien plus complexes à traiter chez lui : son empathie et sa moralité. Les membres du Conseil Vert étaient en effet inquiets du compas moral de l’ancien Sith et de l’emplacement de sa véritable allégeance. Pour toute son expertise en la matière, le Dr Vondar ne fut pas en mesure de leur apporter une réponse réellement satisfaisante. En effet, Dalek faisait preuve d’une moralité des plus flexibles. Capable de tuer ses ennemis sans ciller, ni éprouver ne serait-ce qu’une petite aigreur à l’estomac, il ne ressentait de réelle incapacité à assassiner qu’envers les jeunes enfants, surtout ceux qui lui rappelaient son propre passif. En revanche, hommes, femmes, espèces en tous genres, droïdes… leur mort ne suscitait pas chez lui de remord quelconque. Par contre, s’il ne semblait pas éprouver de joie particulière au trépas de quelqu’un, il paraissait tout particulièrement enclin à assassiner des nobles Hapiennes, surtout à partir d’un âge assez mûr. La lueur dans son regard quand il évoquait le trépas d’une certaine dame Galney était assez inquiétante…

Ce que le Dr Vondar pouvait cependant affirmer, c’était que Dalek Zar n’était pas un psychopathe pour autant. Il était capable d’éprouver des émotions, que ce soit de la joie, de la colère, de la tristesse et bien sûr, de l’amour. La raison pour laquelle Soontir avait donné un avis favorable au final concernant le Hapien résidait surtout en la personne d’Allana Fern. La Jedi était visiblement l’ancre de Zar dans leur camp mais aussi dans une façon de penser plus juste, plus humaine et plus aimante. Son influence était positive sur Dalek et même si les maîtres n’appréciaient pas trop le lien fort qui les unissait – et dont il s’était bien gardé d’expliquer l’aspect charnel – le docteur avait tendance à penser qu’une bonne partie de jambes en l’air valait mieux qu’un élan génocidaire ! Et puis, ce que le Conseil Vert ignorait en la matière ne pouvait pas trop lui faire de mal…

En échange de sa mention positive sur son dossier, le futur Padawan Zar rendit également un service au Dr Vondar, en acceptant de rendre visite à quelques gens peu fréquentables qui importunaient sa fille depuis quelques temps. Etrangement, après une visite de courtoisie de Dalek dans leur repère, ils se mirent à filer droit, très droit… un général corellien avait dit par le passé : tout dans la vie est sujet au calcul, il faut tenir la balance entre le bien et le mal. Pour le moment, Dalek Zar tenait plutôt une balance équilibrée.


         
         

Histoire :


La Galaxie est peuplée d’êtres extraordinaires et de lignées plus renommées les unes que les autres, comme les Skywalker à cette époque très reculée où un fermier de Tatooine détruisait des stations spatiales de combat à bord d’une chasseur, où l’Etat-major impérial obéissait à un vieillard plus ridé que le derrière d’un Hutt, où les guerriers les plus aguerris se pissaient dessus en entendant le souffle d’asthmatique d’un grand cyborg tout de noir vêtu… bref un temps de rêves, d’horreurs et de fantastique qu’on pourrait croire révolu. Pourtant, il n’en était rien. La Taa’Chume du Consortium éternel est réputée divine et le Grand Maître Jedi est un être plurimillénaire.

Quel rapport avec Dalek Zar ? Aucun directement, à ceci près qu’il avait connu les deux camps et vécu jusqu’ici pour le raconter. Comment un enfant bâtard passe-t-il successivement d’esclave à Sith puis à Jedi vert ? Cela ressemble à un mauvais scénario de série Holonet et pourtant, c’est l’histoire de sa vie. Imaginez qu’il est déjà difficile d’en parler à ses proches, alors à un panel de Jedi engoncés dans des robes qu’il n’aurait jamais revêtues même si sa vie en dépendait ? On ne parle plus d’une corvée mais d’un calvaire à ce niveau-là mais s’il fallait en passer par là pour que ces empêcheurs de tourner en rond le laissent passer, il s’y plierait. Après tout, ce serait aussi l’occasion de les voir rougir et détourner les yeux lorsqu’il en viendrait aux moments les plus « croutillants ».




1. Enfance sur Hapès : descente aux enfers [1468 - 1478]

Ses origines se trouvaient pour moitié sur Hapès. Son père, Trisdin Zar, était un enseigne des plus ordinaires au sein de la Flotte Eternelle. A sa connaissance, il était compétent dans ses fonctions mais manquait cruellement d’ambition et surtout, de sens politique. Dans une culture où les femmes dominaient complètement la gent masculine, il n’avait jamais su se faire apprécier des femmes qui auraient pu véritablement faire décoller sa carrière.

Quant à la seule femme qui l’ait remarqué, il aurait mieux fallu pour lui qu’il n’en eut jamais croisé la route… comme on ne manqua pas de le répéter maintes et maintes fois à son fils dans les années qui suivirent.

Taryn Espara avait été présentée à Trisdin au cours d’une soirée comme étant une noble issue d’un monde éloigné de l’espace du Consortium et en dépit du fait que sa beauté ne corresponde pas tout à fait aux standards hapiens, la jeune femme n’en était pas moins captivante. Il se dégageait d’elle une intensité qui n’avait pas laissé l’enseigne indifférent. Leur idylle fut des plus banales, se soldant par un mariage en l’an 1467, un peu moins de deux ans après leur rencontre. Dalek naquit un an plus tard, poussant son premier cri dans un hôpital de la capitale.
Sous le patronage de son épouse, Trisdin devint capitaine de vaisseau et sa carrière semblait en bonne voie. Cette éclaircie dans la vie du Hapien prit fin quelques temps après le septième anniversaire de Dalek. De son propre aveu, le jeune Zar se souvient peu de cette époque mais il n’a jamais oublié le jour où sa vie et celles de ses parents ont basculé.

Les agents du Chume’doro avaient débarqué chez eux et massacré la plupart des domestiques. Sa mère l’avait attiré avec elle pour s’enfuir mais ils s’étaient vite retrouvés encerclés. Pour la première et unique fois de sa vie, il vit sa mère brandir une de ces armes que seuls les Sith étaient autorisés à porter au sein du Consortium : un sabre laser mais contrairement aux armes des seigneurs noirs, sa lame n’était pas rouge mais bleue. Il se souvint avoir admiré le ballet lumineux de l’arme parant les tirs de blaster et ne pas avoir compris sur le moment pourquoi il s’était arrêté, ni pourquoi sa mère gisait sur le sol, son dos fumant des tirs de disrupteurs qui l’avaient percutée de plein fouet de plusieurs directions différentes.

Dalek n’apprit les circonstances exactes du drame que des années plus tard mais sa mère avait été accusée d’espionnage et de haute trahison pour le compte de la république, ce qui lui avait valu d’être exécutée. Son père avait été accusé de complicité puis exécuté au terme d’un procès sommaire quelques jours après. Fils de deux traitres, le jeune Zar vit son existence changer radicalement. D’une vie relativement aisée, il devint l’esclave d’une noble qui aimait les jeunes garçons, d’une façon tout à fait légale sur Hapès mais qui aurait représenté un crime sur les mondes républicains ou impériaux. Son innocence s’éteignit progressivement sous les sévices de Dame Astarta Galney, laissant la place à une haine profondément enracinée des femmes et en particulier des dames de la noblesse hapienne.

L’enfant avait dix ans lorsqu’il fut arrêté pour le meurtre de Dame Galney. Le garçon avait étranglé la hapienne de cinquante-sept ans avec son propre fouet. Il ne fut fait aucune mention de la tenue de synthécuir portée par la noble, ni des instruments retrouvés dans la chambre et encore moins des blessures, anciennes et récentes, sur le corps de Dalek. Il fut simplement statué qu’un meurtre avait eu lieu et que la seule sentence possible était la mort.

Son histoire aurait dû s’arrêter là mais c’était sans compter sur les applaudissements retentissants d’un membre de l’assistance. Le seigneur Sith Darth Umbra avait beaucoup apprécié le récit de la mort de Dame Galney et plus encore, il percevait une haine tout à fait prometteuse chez le jeune Zar. Avec une certaine persuasion, le Sith convainquit les autorités d’abandonner les poursuites contre l’enfant, si ce dernier s’engageait auprès de son ordre. De son propre aveu, une large proportion des initiés ne survivait pas à la première étape de leur entraînement et le pourcentage d’acolytes qui survivait assez longtemps pour devenir guerrier ou inquisiteur n’était pas bien élevé non plus, ils pouvaient donc être rassurés sur le sort de leur jeune accusé.

Dalek accepta la proposition, tant pour échapper à une mort certaine que par curiosité. L’homme portait un sabre laser à sa ceinture et il se prenait déjà à imaginer ce qu’il ressentirait en le tenant dans sa main… et ce qu’il aurait ressenti s’il avait utilisé une telle arme pour tuer la vieille Astarta Galney.




2. La voie des Sith : briser ses chaînes [1478 – 1486]

Pendant les quelques jours que dura le voyage entre Hapès et Korriban, Darth Umbra inculqua à Dalek quelques notions concernant l’ordre Sith, le fonctionnement de l’académie de Korriban et le parcours des utilisateurs du côté obscur qui y étudiaient. Celui-ci le prévint que les conditions seraient difficiles et qu’il devrait impressionner ses professeurs s’il comptait véritablement atteindre le rang d’acolyte par la suite.
Korriban était très différent de Hapès. Avec ses paysages désertiques et montagneux, la planète de couleur ocre semblait bien inhospitalière. Dalek fut impressionné par la grande pyramide de pierre et de duracier, qui dominait son environnement et semblait écraser ceux qui s’en approchaient.

Pendant les trois années qui suivirent, Dalek survécut et prospéra. Il découvrit comment ressentir la Force et manifester ses pouvoirs. En plus du maniement du sabre laser et de l’exploration du côté obscur, il étudia l’histoire des anciens Sith et de leurs ennemis de toujours, les Jedi. Il apprit aussi à avoir toujours un coup d’avance sur ses condisciples, comment les monter les uns contre les autres et surtout comment éliminer ceux qui pourraient représenter un obstacle. Etrangement, les jeux de pouvoir lui rappelèrent un peu ce qu’il avait connu sur Hapès, à ceci près que les autres initiés faisaient généralement preuve de beaucoup moins de raffinement. Dalek continua à fréquenter Darth Umbra de façon irrégulière, lors des passages de celui-ci sur Korriban. L’initié eut l’occasion d’apercevoir parfois des membres du Conseil Noir et plus rarement Darth Ankh, la Reine éternelle. La Taa’Chume était d’une beauté irréelle, même pour une Hapienne mais sa présence dans la Force l’avait toujours mis quelque peu mal à l’aise, comme si une hydre aux mille et une tête se cachait sous ses traits parfaits.

A treize ans, il avait ridiculisé, écrasé et tué assez de ses camarades, et avec assez de finesse, pour se voir élevé au statut d’acolyte et quitter ainsi les leçons communes pour se voir assigner un maître attitré. Il crut pendant un temps que ce serait Darth Umbra mais il s’agit finalement de Nawara Saren, un guerrier Sith Twi’lek au caractère des plus changeants. Dalek ne comprit pas immédiatement pourquoi Darth Umbra lui avait assigné ce Sith qui ne semblait pas exceptionnel, si on exceptait sa capacité à boire, fumer et jouer sans aucune mesure. Et puis, il le vit à l’œuvre au combat pour la première fois et il comprit. Nawara Saren partageait avec Dalek un talent rare chez les utilisateurs de la Force : il percevait les lignes de fracture.

De toutes les choses que lui enseigna le Twi’lek, la maîtrise du point de rupture ci fut sans doute la plus importante et en bon sadique qu’il était, Nawara le mit toujours face à des situations extrêmes pour le mettre en application : face à un guerrier mandalorien tout de beskar vêtu, face à des lointains cousins des droideka avec leurs satanés boucliers… mais cela le poussa à s’améliorer. Il eut aussi la façon la plus singulière de lui apprendre à percevoir les faiblesses de stratégies opposées : via des jeux comme le Sabacc et le Dejarik. Etant un joueur invétéré, le Twi’lek avait effectivement tout intérêt à mettre toutes les chances de son côté pour gagner !

Dalek passa au total près de six ans en apprentissage auprès de Nawara, récoltant au passage de nouvelles cicatrices – certaines infligées par des ennemis mais une bonne partie du Twi’lek lui-même – et il gagna une maîtrise approfondie du côté obscur. La voie des Sith était assurément douloureuse, tant sur le plan physique que psychologique. N’étant ni assez discret pour faire partie des assassins, ni assez respectueux du protocole pour être inquisiteur, le jeune Zar poursuivit la voie des Sith les plus courants mais aussi, de son point de vue, les plus flexibles. Le Hapien avait coutume de penser que la solution devait être adaptée à chaque problème : parfois la force brute s’imposait mais il arrivait qu’un simple mensonge suffise à parvenir à ses fins. S’il devait définir sa philosophie, ce serait sans doute la méthode du moindre coût : un effort minimal pour un gain maximal. Cela lui réussissait plutôt bien au Sabacc d’ailleurs, au grand détriment des autres joueurs de sa table.

Il apprit cependant des choses auprès de Nawara qui ne figuraient pas tout à fait au curriculum Sith : le maniement d’un certain nombre d’armes, blanches comme énergétiques, le pilotage de vaisseaux qui pouvaient aller du chasseur stellaire à une corvette. Le Twi’lek avait pour politique que toute chose que Dalek savait faire serait une chose de moins que son maître devrait faire… par conséquent, il se révéla tout à fait prolifique en matière de savoirs utiles et inutiles à engranger. Qui avait besoin de savoir qui était Darth Talon ? Elle avait beau avoir des formes tout à fait appréciables sur son holo, cette fichue Twi’lek était tout de même morte depuis plus de mille ans !

Son quotidien était d’ailleurs assez varié : tantôt guerroyant sur un champ de bataille, tantôt envoyé pour éliminer une cible dans le plus grand fracas afin d’envoyer un message aux siens, tantôt encore servant de messager pour des seigneurs qui ne faisaient confiance ni à leur propre apprenti, ni à leurs serviteurs… Darth Umbra fut de ceux-là mais il semblait davantage le faire dans le but d’avoir une excuse pour lui parler qu’autre chose. Le seigneur Sith était difficile à cerner, ce pourquoi Dalek s’était toujours montré prudent en sa présence mais il ne pouvait pas s’empêcher d’absorber chaque once de son savoir, véritablement plus approfondi que celui de son maître.

A dix-huit ans, Dalek estima avoir appris tout ce que Nawara pouvait lui enseigner. Compte-tenu de l’hygiène de vie assez douteuse de son maître, il aurait sans doute pu l’empoisonner – le plus dur ayant été de reprogrammer son droïde de combat personnel et son droïde astromécano pour qu’ils ne le protègent pas contre Dalek – mais il avait le sentiment qu’il ne serait pas pleinement accompli ainsi. L’acolyte avait bien sûr pris soin de décharger chacune des soixante-six armes énergétiques que son maître avait cachées à divers endroits de son vaisseau et s’était personnellement assuré que toutes les armes blanches et autres joyeusetés de celui-ci étaient bien en sécurité dans la nacelle de survie avant de mettre son plan à exécution.

Finalement, la confrontation ne se passa pas tout à fait comme prévu. Il s’avéra que Nawara avait jeté son dévolu sur une jeune initiée Twi’lek qu’il souhaitait prendre à son service à plus d’un titre et Dalek représentait évidemment un obstacle. Plus que d’aller l’affronter directement, Nawara avait envoyé la jeune Atenna dans ses quartiers dans le but de le séduire puis de le tuer, ce qui lui servirait en quelque sorte d’épreuve pour prendre sa place comme apprenti. Si son maître avait manifesté un tant soit peu d’intérêt envers son acolyte, sans doute aurait-il su que Dalek n’était jamais relaxé en présence de femmes et encore moins quand celles-ci lui faisaient des avances. Des souvenirs très noirs lui revenaient à l’esprit dans ce genre d’occasion, l’image d’Astarta Galney s’imposant en particulier et c’est pourquoi son premier réflexe fut de dégainer son sabre laser et de le placer sous la gorge de l’initiée. Celle-ci, terrorisée, lui avoua tout dans des murmures fébriles. Il fut un instant tenté de la tuer mais se ravisa, décidant de retourner le pion de son maître contre lui. Il persuada Atenna de travailler ensemble contre Nawara, lui expliquant que si elle l’aidait à tuer le Twi’lek, il la prendrait ensuite comme son acolyte.

On aurait pu croire que la jeune Twi’lek de quinze ans aurait préféré Nawara mais il n’en était rien. Nawara avait le triple de son âge alors que Dalek était jeune et pour tout proche-humain qu’il était, son esthétique hapienne semblait lui plaire. Ainsi, Atenna retourna auprès de Nawara en lui disant qu’elle avait accompli sa mission et le Twi’lek était tellement enivré qu’il ne remarqua pas la supercherie, se contentant de boire le vin qu’elle lui offrait et de la faire asseoir sur sa couche.

Quand il se réveilla, le Twi’lek n’était plus ni dans ses quartiers, ni dans son vaisseau mais dans une large pièce rectangulaire en permabéton, complètement scellée. Dalek se trouvait en face de lui, sabre laser à la main. Nawara le traita d’imbécile, n’ayant visiblement pas profité de la seule opportunité de le tuer quand il le pouvait mais lui promit que pour « l’honneur » qu’il avait manifesté, sa fin ne serait pas trop douloureuse.

Dalek était sans doute un imbécile d’un certain point de vue mais il était aussi objectif : Nawara Saren était le seul autre utilisateur du point de rupture qu’il connaissait et il souhaitait s’assurer que sa maîtrise du don surpassait la sienne. Cela lui coûterait peut-être la vie mais pour lui, être plus fort que son maître s’avérait plus important que la prolongation de sa propre existence. Vivre était inutile si on n’était pas en mesure de se défendre, pas capable d’affronter les périls que cette sordide galaxie mettait sur son chemin. Plus jamais il ne serait l’enfant vulnérable que cette vieille bique de noble abusait parmi les autres de sa collection. Tout comme il l’avait étranglée avec son propre fouet, il allait tuer son maître en usant de son propre don.

L’acolyte perdit la notion du temps au cours du duel, parant, esquivant, sautant mais ne perdant jamais de vue son maître et surtout ses lignes de fracture. Il fut quelque peu égratigné pendant ce duel mais au final, sa lame trouva son but : le cœur de Nawara. Le Twi’lek cracha du sang et le maudit dans un dernier souffle avant de rendre l’âme. Dalek fut ainsi élevé au rang de guerrier Sith et il tint sa promesse auprès d’Atenna en la prenant comme acolyte.

Celle-ci ne conserva hélas ce poste que trois semaines, périssant du poison avec lequel elle avait tenté de le tuer. Dalek goûtait fort peu des gens qui tentaient de l’assassiner.




3. Guerrier Sith : de l’ombre à la lumière… ou presque [1486 – 1490]

Pendant les mois qui suivirent son élévation, Dalek s’acquitta d’un certain nombre de tâches, pour certaines assignées par les maîtres de culte mais pour beaucoup confiées par Darth Umbra lui-même. Le jeune guerrier n’ignorait rien des ambitions du Seigneur Sith, qui souhaitait accéder au Conseil Noir. Dalek décrit d’ailleurs qu’il s’était entouré d’autres guerriers qui lui étaient loyaux et formaient une sorte de garde personnelle autour de lui. Il était intéressant de constater que chacun d’entre eux avait tué son maître avant de se placer à son service et que leurs maîtres étaient généralement des guerriers ou des seigneurs Sith dont Umbra voulait se débarrasser.

Dalek se vit assigner des acolytes à plusieurs reprises mais ceux-ci ne tenaient généralement pas longtemps. Les plus astucieux retournèrent à l’académie pour trouver un autre maître, les plus ambitieux périrent rapidement de la main du guerrier Sith et les plus naïfs… finirent généralement mutilés, ce qui n’était sans doute pas plus enviable que la mort au sein de leur ordre. Les choses changèrent quand Darth Umbra lui demanda de prendre une initiée à ses côtés. Celle-ci était une humaine un peu plus âgée que lui, répondant au nom d’Eri’ana Darvik.
Son premier constat fut que cette femme était impossible. Son second, plus étonnant encore que le premier, fut qu’il était possible de travailler efficacement avec elle. Travailler avec une femme, qui plus est Sith, voilà qui était décidément nouveau !

Le guerrier Sith transmit progressivement à Eri’ana ce qu’il avait appris tout en s’enquérant de choses à son sujet en retour. Elle était corellienne et avait, dans une autre vie, servi les Jedi Verts. Voilà qui était tout à fait fascinant ! En dehors de sa mère, les seuls Jedi qu’il avait connus n’avaient pas respiré assez longtemps pour qu’ils puissent vraiment entamer la conversion… ou alors ils ne l’auraient pas laissé en placer une avant de l’occire, ce qui l’avait parfois obligé à battre en retraite de façon assez explosive.

Malgré lui, Dalek se surprit à apprécier la corellienne, toute femme qu’elle était et plus étonnant encore, à lui faire – dans une certaine mesure – confiance. Il prit garde à s’intéresser aussi à tout ce qui captait son attention, comme certaines actualités républicaines par exemple, et à noter les références à certains événements ou certaines villes qu’elle avait pu visiter. Tous ces éléments représentaient pour lui autant de pièces du puzzle qu’était la corellienne. Elle parvint même à lui faire dépasser sa phobie de la gent féminine sur le plan intime lorsqu’ils devinrent amants. Oh bien sûr, il avait déjà partagé le lit de plusieurs femmes depuis Dame Galney mais jamais de façon relaxée, ni réellement plaisante, il s’agissait plus de domination qu’autre chose. Avec Eri’ana, il découvrit le plaisir consensuel et par la barbe des anciens Sith, cela valait le détour !

Le guerrier Sith s’interrogea sur ce qui rendait Eri’ana si différente des autres. Etait-ce parce qu’elle était corellienne ? Son passé Jedi ? On lui avait toujours dit que les corelliens étaient les êtres les plus butés de la Galaxie et les Jedi les plus rigides… pourtant, rigide n’était pas un mot qui correspondait à son acolyte dans son esprit. Pourtant, il sentait un changement chez elle, peut-être parce que leur intimité lui permettait de ressentir plus clairement en elle : le côté obscur prenait de plus en plus d’emprise sur sa nature et ses décisions mais quelque chose la retenait. Il y avait un conflit en elle mais dont la nature lui échappait. Plus exactement, sa nature lui échappa jusqu’à ce que la source des réponses à ses questions lui soit servie presque sur un plateau d’argent.

L’un de ses informateurs le prévint qu’un Jedi cherchait une personne qui ressemblait beaucoup à Eri’ana mais qu’il appelait Allana Fern. Quelques recherches lui apprirent de qui il s’agissait et force était de reconnaître que l’Eclair Vert ressemblait beaucoup à son acolyte mais il n’y avait qu’un seul moyen de s’en assurer : rencontrer ce Jedi si incroyablement courageux, stupide ou inconscient pour chercher cette femme si près du secteur Sith.

Par l’intermédiaire de son informateur, Dalek fit venir le Jedi jusqu’à une planète assez sauvage de l’Espace Sith et le drogua avec une décoction de son cru. L’énervement, la frustration et les jurons très colorés qu’il manifesta à son réveil parurent assez familiers au Sith mais il préféra l’ignorer et le laisser s’égosiller. Si le Jedi ne voulait pas parler, son vaisseau lui, ne serait sans doute pas si tatillon. Il découvrit ainsi un certain nombre d’holoenregistrements de conversations entre Corran et Eri’ana – ou plutôt Allana – parfois assez houleuses mais qui eurent le mérite de lui apprendre leur lien de parenté. En fouillant ses datapads, il trouva des photos et holoenregistrements plus anciens, montant une Allana plus jeune. Le corellien dut d’ailleurs s’inquiéter depuis l’extérieur du vaisseau à l’entendre éclater de rire à la vue d’une petite fille avec des couettes en train de courir après un garçon un peu plus grand qu’elle.

Il passa plusieurs heures à contempler les enregistrements de cette Allana qu’il ne connaissait pas mais qui ressemblait beaucoup à son Eri’ana. Il passa les jours suivants à questionner longuement Corran Fern et il vit le visage de ce dernier se décomposer en apprenant ce qu’était devenue « sa petite sœur ». Cela étant dit, Dalek n’était pas aussi sûr que le corellien de la chute d’Eri’ana. Pour s’en assurer, il lui faudrait procéder à une petite mise en scène qui allait s’avérer dangereuse mais aussi très amusante.

Dalek présenta ainsi Corran à Eri’ana, ficelé comme un saucisson corellien, avec son propre sabre activé sous la gorge. Il lui révéla très calmement tout ce qu’il avait appris sur elle avant de lui expliquer comment son âne – pardon son courageux frère l’avait cherché jusque dans l’espace du Consortium. Le guerrier Sith prit garde à lui rappeler à la fois les bons moments vécus dans son enfance avec le Jedi, mais aussi toutes les brimades qu’elle avait reçues des siens par sa faute. C’était un choix qu’il souhaitait qu’elle fasse en tout état de cause, pour la libérer de ce dilemme qui la rongeait de plus en plus de l’intérieur. Si elle cédait au côté obscur, ce serait vite réglé et si elle optait pour le côté lumineux… ce serait sans doute un sacré paquet d’emmerdes mais il n’avait jamais reculé devant un challenge.

Lorsqu’elle fit le choix de protéger son frère, le jeune Zar laissa s’échapper un soupir. Par les tétons pointus de la reine éternelle, il avait bien fait de se préparer à cette éventualité. Bien sûr, cela ne l’empêcha pas de négocier les conditions de leur départ comme le plus roublard des marchands de Tatooine mais quitte à devoir marcher dans de la bouse de bantha, autant le faire avec un beau petit pécule et des bonnes conditions de vie à la clé.

En effet, Dalek avait fait un constat assez clair au cours des derniers jours passés dans le vaisseau de Corran Fern. Sa vie n’avait mérité d’être vécue que pour la puissance qu’il avait obtenue, jusqu’à sa rencontre avec Eri’ana. La corellienne avait apporté dans sa vie une tornade de problèmes mais aussi des joies et une amitié qu’il n’avait jamais connu avant elle. C’était stupide, sentimentaliste, faible sans doute mais il devait bien admettre qu’il aimait cette femme et que la chaleur de ses bras, son humour piquant, son caractère de rancor étaient devenus des aspects de son quotidien dont il ne voulait pas se passer. Peut-être que ce qu’il appréciait aussi, c’était de pouvoir s’endormir à côté de quelqu’un dont il avait la certitude qu’elle ne lui aurait pas planté une vibrolame dans le dos le lendemain matin.

Cela ne voulait pas dire qu’il était ravi de rejoindre le camp Jedi et tout ce qu’il percevait de rigorisme, immobilisme, sentimentalisme… mais il y voyait tout de même un avantage : il aurait le champ libre pour assassiner autant de nobles et de matriarches sadiques et pédophiles qu’il le souhaitait et ça, comme le disait une publicité pour l’Aurodium Card, ça n’avait pas de prix.

Eri’ana – il fallait qu’il commence à l’appeler Allana – et lui se chargèrent de détruire la base et de maquiller leur mort avant d’emprunter le vaisseau de son frère, qu’il aurait volontiers gardé. Les transports corelliens ne payaient peut-être pas de mine mais ils étaient versatiles et facilement modulables. La seule chose qu’il regrettait, c’était de ne pas avoir gardé Corran ligoté et baillonné, le corellien parlait trop, beaucoup trop.

Leur arrivée sur Corellia fut aussi retentissante que celle d’un groupe de blaster-rock. Entre les blasters pointés sur eux et la myriade de sabres lasers de toutes les couleurs, on aurait plutôt dit un festival gay sur Zeltros. Dalek avait précautionneusement gardé les mains en l’air mais il se permit un coup de genou à l’entrejambe quand un des corelliens le palpa d’un peu trop près. Il s’excusa bien sûr avec un sourire tout à fait faux mais le message était passé.




4. Padawan Vert : une inversion des positions… sans aucune insinuation [1490 – 1495]

Comme il s’y était attendu, les vieux cons – pardon, les vénérables membres – du conseil Vert l’enfermèrent mais dans des quartiers plutôt confortables. Sur Korriban, ils auraient eu sans doute eu droit à une cellule d’un mètre sur trois, sans fenêtre, sans lit et avec un trou en guise de toilettes.

Le conseil Vert tenta de lui assigner un maître et il refusa à chaque fois, d’abord poliment puis moins poliment, puis de façon non verbale, jusqu’à ce qu’ils finissent par comprendre que la seule Jedi qu’il accepterait comme mentor, c’était celle qui avait été son acolyte. Dans le cas contraire, ils pouvaient se brosser pour avoir sa coopération. Ces abrutis – pardon, les maîtres – avaient même essayé d’envoyer Allana pour le persuader d’accepter quelqu’un d’autre. On pouvait dire ce qu’on voulait mais ces Jedi corelliens avaient un culot de Hutt !

Le seul maître qu’il arrivait à supporter, c’était Jaylen Korr – ou « le cornu » comme il aimait à appeler le Zabrak, à sa grande lassitude. Dalek avait pourtant essayé de lui dire que c’était un surnom affectueux ! Ce n’était pas de sa faute s’il n’avait jamais rencontre de zabraks sur Hapès et que ceux qu’il avait croisé sur Korriban étaient tous un peu barges. Il tranchait, dans le bon sens, en comparaison.

Lorsque le conseil Vert se résolut enfin à accepter qu’Allana le forme aux arts Jedi, les choses devinrent plus intéressantes. Côté sabre laser, ils avaient des choses intéressantes à lui apprendre pour perfectionner sa maîtrise du Djem So ainsi qu’à améliorer son usage du Soresu de façon à mieux se défendre. Le plus dur fut sans doute de renoncer aux pouvoirs du côté obscur et à son utilisation de manière générale. Allana l’aida véritablement à s’ancrer dans le côté lumineux, par ses conseils bien sûr mais aussi et surtout par le lien particulier. Les sentiments qu’il ressentait pour elle représentaient un peu comme un répulsif pour la tentation du côté obscur et il s’y immergeait dans ses moments de doute, à la plus grande gêne des Jedi Verts qui avaient le malheur d’essayer de sonder ses pensées à ce moment-là. Ils n’avaient qu’à pas jouer les voyeurs…

Un point positif de tout cela fut le frère cadet d’Allana. Contrairement à ce coincé de Corran, Hal était un gamin vivant et ouvert, très curieux envers Dalek. Celui-ci se fit un malin plaisir de l’emmener en virées sur Coronet City, notamment assister à des courses de podracers et flâner dans les allées commerçantes, au plus grand déplaisir de son aîné. Faire enrager Corran Fern était un petit bonus qui lui donnait le sourire.




5. Chevalier Vert : au service de la république [1495 – 1500]

A vingt-sept ans, Dalek fut adoubé Jedi Vert mais plus que les épreuves ou la cérémonie avec le Conseil Vert, il garda un souvenir mémorable des festivités qu’Allana avait organisées pour l’occasion. Visiblement, ses performances avaient su convaincre les vieux boucs qu’il pouvait désormais voler de ses propres ailes même s’ils ne manquaient jamais de le rabrouer pour les quelques dégâts matériels qu’il pouvait occasionner en mission. Ces gens n’étaient quand même pas croyables ! Ils demandaient de limiter au maximum les victimes mais ils rechignaient à rembourser quelques crédits – ou quelques milliers de crédits – en dommages matériels… La radinerie devait assurément être un autre trait typiquement corellien. Ils l’avaient même surnommé le « démolisseur », c’était dire !

En parlant de crédit, il en portait un spécial au cou, accroché à une solide chaîne forçat en aurodium sous ses vêtements, depuis son adoubement. Le crédit corellien était assez joli et il lui avait été donné par Allana, ce qui le rendait encore plus précieux à ses yeux.
Dalek était cependant conscient qu’il était bien tombé parmi les Jedi Verts. Leurs homologues de Tython paraissaient beaucoup plus rigides, coincés et puritains que leurs cousins épicuriens de Corellia. Un autre avantage d’avoir conclu son apprentissage était de pouvoir vivre au grand jour sa relation avec Allana, qu’il lui arrivait toujours d’appeler « Eri » dans l’intimité. Le lien qu’ils avaient développé était devenu très fort, au point qu’il pouvait sentir sa présence même à des distances très lointaines.

Tandis qu’Allana et lui se voyaient souvent confiés des missions à des régions opposées de la république, Dalek étant souvent en première ligne aux frontières. Le Hapien ne s’en plaignait pas d’ailleurs, cela lui donnait davantage l’occasion de laisser libre court à son « esprit créatif » comme l’appelait Allana, c’est-à-dire sa tendance à causer des dégâts assez considérables. Explosifs, canons blaster, turbolasers, tout était bon pour faire le ménage, dès l’instant où ça résonnait jusque dans les os !

Il participait à une de ces missions quand on lui apprit un changement radical au temple vert : Jaylen Korr avait été assassiné. La nouvelle lui fit un choc et l’attrista un peu, il s’était attaché au Cornu. Plus surprenant encore, ces vieux bougres du conseil avaient fait le choix éclairé de nommer Allana pour le remplacer en tant que Maître des Jedi Verts. Il allait pleuvoir des nerfs par milliers sur Coronet City !

Il lui faudrait quelques jours encore pour finir de pacifier la région, et le même temps pour rentrer mais il comptait bien être là pour elle, ne serait-ce que pour la réconforter et l’aider à se détendre après les séances qu’elle aurait au Conseil.

Et puis, il avait toujours rêvé de visiter les cousins arriérés sur Tython, ce serait l’occasion de faire d’une pierre deux coups !


         

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