Rencontre dans l'espace (PV Larelia Azira)

Une période de repos après une longue journée de travail, voilà quelque chose de plaisant pour n'importe qui. Peu importe à quelle faction vous appartenez, le métier que vous pratiquez, votre race, votre sexe ou autre, tout le monde aime prendre un peu de repos. Ce n'est pas les formes de relaxation ni les lieux pour le faire qui manquait. L'Endless Dream était un de ces moyens parmi tant d'autres. À ceci près que le vaisseau offrait beaucoup de divertissement très intéressant, capable de satisfaire même les individus les plus capricieux. C'était avec cette idée en tête qu'un groupe de mandalorien monta à bord, lors d'un passage du vaisseau près d'une planète républicaine.

Quelques jours plus tôt, ces mandaloriens avaient acceptés un contrat les ayant amenés à assurer la protection d'un individu à l'intérieur de son vaisseau personnel. Le voyage c'était passé sans encombre les premiers jours, avant de devenir plus agité lors de la dernière journée. Les couloirs c'était transformés en champs de bataille, tout cela à cause d'un querelle familiale entre le propriétaire du vaisseau et l'un de ses neveux. Heureusement pour l'employeur des mandaloriens, les choses c'était bien passé malgré tout. Après tout, quand d'un côté, tu as des commandos mandaloriens et de l'autres de simples chasseurs de primes indépendants, le résultat est connu d'avance. Au final, ce fut presque une séance d'entraînement aux tirs pour les redoutables guerriers en armure. L'ennemi avait été éradiqué et leur commanditaire capturé, car assez con pour être présent sur place. Grâce à cela, les mandaloriens avaient eu droit à un bonus sur leur récompense. De plus, pour assurer leur retour, l'employeur leur avait même payés le passage sur l'Endless Dream, qui ferait escale sur la planète où leur propre vaisseau les attendait. Donc, plusieurs jours de tranquillité pour eux.

Le groupe arriva sur un des premiers ponts du vaisseau, donnant vu sur d'autres ponts et leurs multiples divertissement. Le chef du groupe s'avança, après avoir assigné à chacun sa cabine sur le vaisseau. Le chef retira son casque rapidement, se passant rapidement une main dans sa chevelure rouge. Talus s'adressa ensuite à son équipe.

-N'oubliez pas le mot d'ordre surtout, pour ces quelques jours de voyage.

-On sait, faîtes ce que vous voulez, mais évitez de foutre la merde.

Puis chacun alla de son côté. Talus passa rapidement à sa cabine pour se changer. Il préférait éviter de trop attirer l'attention en se promenant dans sa beskar'gan. Il préféra enfiler une tenue plus simple et confortable. Cela se composant d'un pantalon noir avec ceinture de la même couleur et une paire de bottes noires. Pour le haut, il enfila un gilet beige, avec une veste brune. Ensuite de quoi, il décida de se rendre dans l'un des bars du vaisseau. Il s'y trouva un siège au comptoir du bar et commanda un premier verre. Le temps défila, le mandalorien en profitant pour discuter avec l'un des employés derrière le bar, un Twi'lek. Ce dernier n'avait pas vraiment la langue dans sa poche et chacun échangea sur tout et n'importe quoi. Rapidement, le barman le surnomma l'homme de fer, à cause de la prothèse mécanique du mandalorien, sa main mécanique étant bien visible. Certains auraient pu être offensé, mais Talus trouva le tout plutôt drôle.

Le temps continua de défiler, Talus réfléchissant à ce que pouvait bien faire son équipe. Les connaissant, les frères Ardus devaient s'être trouvé un coin tranquille pour se battre entre eux, avant de rejoindre un bar, le perdant devant payer toutes les boissons. La devaronienne Brue devait se débrouiller pour se faire payer des verres par tout les abrutis en manque du vaisseau. Garr devait probablement tenté de trouver un mécanicien pour débattre et discuter avec lui sur les moteurs du vaisseau. Finalement, Rost allait flamber sa prime aux jeux d'argents ou alors plumer tout les autres. Pour en revenir au présent, Talus continuait de discuter avec le barman quand un bruit de verre brisé se fit entendre. Plus loin au comptoir, un devaronien c'était affalé sur le comptoir, toujours assis à son siège, son verre fracassé à ses pieds. Il semblait endormis, apparemment ayant pris quelques verres de trop.

-Eh merde, va falloir déplacer ce con.

Le barman et un autre collègue allèrent chercher le type et quittèrent les lieux. Talus sirotant son verre en se demandant ce qu'il ferait ensuite.

La journée avait bien commencée. Enfin difficile de parler de "journée" quand on est dans un vaisseau voguant de monde en monde. Pour plus de facilité, l'heure à bord de l'Endless Dream était basée sur le temps galactique standard, c'est à dire sur la durée d'une journée sur Coruscant, soit 24 heures, enfin en arrondissant. Même avec la fragmentation de la galaxie en plusieurs gouvernement, les mesures prises à l'époque de l'Ancienne République qui avait fait de la ville-planète le point de référence pour à peu près toutes les notions de distance et de durée étaient toujours en vigueur de nos jours. Pour plus de facilité sans doute.

Bref. La journée avait bien commencée pour Larelia avec un réveil en charmante compagnie. Une Mirialan, employée d'un des salons de massage du vaisseau et avec qui la nuit précédente avait été pour le moins... passionnée. La Zeltrone laissa son amante du soir se reposer après un tendre baiser sur le front, un bordage plus convenable et un mot doux. Elle s'habilla en vitesse et sans un bruit avant de quitter sa cabine et de rejoindre la sienne. Est-ce que ce genre de chose arrivait souvent ? Le fait que Larelia s'offre du bon temps avec ses employés ou ses passagers ? Oui. Qu'elle parte sans prévenir comme ça ? Non. En général elle a la décence d'attendre le réveil de ses partenaires et partager un dernier moment plus amical ensemble... quand ça ne tournait pas carrément à un second round.

Mais là, le vaisseau n'allait pas tarder à se mettre en orbite de sa nouvelle destination : Malastare. Il fallait donc saluer les passagers les plus influents qui partent et ceux qui arrivent. Après une rapide douche et une nouvelle tenue enfilée, elle partit s'adonner à ce rituel, saluant les gros flambeurs ou les plus riches quittant le vaisseau et accueillant les nouveaux, notamment un couple membre de la famille royale. Certes, ils étaient trop loin dans la ligne de succession pour avoir une quelconque vue sur la couronne, mais ça reste des gens influents avec qui il valait mieux rester en bon terme.

La Zeltrone remarqua également la présence de plusieurs Mandaloriens parmi les nouveaux arrivants. Ce n'était pas la première fois qu'il y en avait à bord, l'Endless Dream étant une destination de choix pour qui a beaucoup de crédit à dépenser après une mission réussie ou une traque fructueuse. En général, ils étaient soit seul ou en binôme, un groupe entier était donc plutôt rare. Les heures défilèrent et le vaisseau vogua déjà vers sa prochaine destination. Comme à son habitude, la Zeltronne se baladait dans le vaisseau pour s'assurer que tout se passait bien. Le couple aristocratique dug faisait déjà des siennes, se plaignant de ci et de ça. Température de la cabine trop froide de 2°C, Madame trouvant certaines membres du personnel trop jolie à son goût et donc à tenir éloigner de son mari et ce dernier désirant une bouteille de vin correlien d'un vignoble... qui se trouvait en réalité sur Naboo et soutenant mordicus qu'il avait raison.

Bref des clients difficiles, mais l'équipage avait connu bien pire. Larelia continua sa promenade, saluant des passagers qui venaient lui parler de tous et de rien ou faire des demandes particulières ou se plaindre de petits tracas, mais cette fois-ci de façon très courtoise et amicale. Étrangement, ce genre de doléances si gentiment exprimées avaient tendance à être résolues dans l'heure... Les autres prenaient un peu plus de temps parce qu'ils n'étaient pas "prioritaires". En général ça avait tendance de faire descendre les gens de deux cran en eux-mêmes et d'être plus polie la prochaine fois... Même s'il y avait toujours quelques irréductibles imbéciles.

Bref, la Zeltrone, toute de noir vêtue avec une robe à manche longue ayant des allures de tailleur et s'arrêtant à mi-cuisse avec juste ce qu'il faut de décolleté pour attiré le regard dans non plus tomber dans l'indécent ; le tout accompagné de collants et de bottes recouvrant ses mollets, s'avança jusqu'à un des bars du vaisseau. Là, le barman twi'lek et un autre de ses collègues étaient en train de porter un Dévaronien qui avait bue un coup en trop :

"Je crois que Monsieur Varlek à un rendez-vous très important en vue !"

Cet homme d'affaire était un habitué du vaisseau. S'il le pouvait, il voyageait toujours à bord. Membre du conseil d'administration d'un grand groupe financier dévaronien, il avait l'habitude de boire plus que de raison avant les rendez-vous d'affaire. Sa façon à lui de gérer le stress et sans doute de laisser la gueule de bois tempérer l'agressivité inné des mâles dévaronien. Il allait finir dans une des cellules de dégrisement du vaisseau, prendre une bonne douche froide et se préparer à son rendez-vous, comme d'habitude.

Parmi les clients du bar se trouvait un Humain au cheveux rouges qui n'avait pas l'air d'être à son premier verre et qui était encore loin de rouler sous la table. Il avait aussi une prothèse au niveau du bras et pas le genre pour faire jolie. Quelque chose de pratique avec sans doute quelques options sympa. Bougeant d'une grâce féline, Larelia s'installa à côté de cet inconnu et demanda un verre au barman twi'lek... qui grilla immédiatement son identité en l'appelant "Boss" avant de lui servir un verre d'un cocktail très fortement chargé en alcool. Mais bon, quand on est Zeltron, l'alcool, c'est presque comme de l'eau, en plus aromatisé...

"Alors ? Le séjour vous plaît ?"

Talus sirotait son verre tranquillement. S'il l'avait voulu, il aurait pu le finir d'un trait, en prendre un autre, puis un autre, enfilant verre après verre sans le moindre problème. L'un des avantages de sa moitié zeltron, c'est qu'il avait eu droit au second foie et donc à l'immunité à l'ébriété. Toutefois, il n'avait aucune envie de se presser pour ce genre de chose. Le voyage ne venait que de commencer et il était là pour plusieurs jours. Autant profiter un peu de ce voyage, plutôt que de se limiter à boire beaucoup d'alcool. Le mandalorien réfléchissait à ce qu'il pourrait bien faire au cours de ce voyage. Déjà, profiter encore des bars. Ensuite, il y avait les diverses salles de jeux où il pourrait dépenser quelques crédits et voir si la chance serait de son côté. Il savait également que des diffusions de rencontres sportives étaient disponibles à quelques endroits sur le vaisseau et que d'autres services étaient disponibles. L'Al'Verde nota mentalement de vérifier les autres activités disponibles, un peu plus tard. Pour l'instant, il comptait rester là, à échanger des discussions avec qui il pourrait bien.

Il n'avait aucun mal à percevoir les gens à proximité, qu'ils soient assis ou se déplaçant, résultat de ses entraînements et de l'expérience au combat. Le mandalorien n'était nullement craintif sur la chose, ne se sentant nullement menacé non plus, autre résultat de sa vie riche en affrontement. Il put donc sentir une personne s'approcher, avant de voir du coin de l'œil une femme prendre place sur le siège à côté de lui. Talus la regarda rapidement. Au vue de son physique, la plupart des hommes auraient probablement eu des réactions visibles ou mentales très explicites. Comme avoir les yeux qui partent dans tous les sens, la détaillant sans cesse. Sans parler de la déshabiller mentalement ou de s'imaginer faire des choses avec elle. Dans le cas de Talus, c'était quelque peu différents. Il l'analysa plus qu'il ne la détailla. Une zeltronne aux cheveux mauves, une robe noire à décolleté, des collants et une paire de bottes. Le tout avec le physique typique des zeltrons. Le simple fait qu'elle soit zeltronne serait suffisant de base pour certains hommes. Après tout, la réputation de ce peuple n'était plus à faire. Talus avait cependant l'habitude de rencontrer des zeltrons. Son père en était un, ses sœurs passaient sans mal pour des zeltronnes pures souches, sans parler de la famille sur zeltros qu'il visitait de temps à autres.

Talus s'interrogea rapidement sur cette femme. Il savait déjà qu'elle n'était pas une escorte, certes la tenue aurait pu faire croire le contraire, mais c'était un style assez standard pour ce peuple assez détendu et enjoué. Elle pouvait peut-être être une hôtesse plutôt, avec pour travail d'encourager par sa présence, ses gestes et ses paroles les occupants du vaisseau à dépenser plus d'argent, en croyant que cela leur donnerait une chance avec elle. Elle pouvait simplement être une passagère du vaisseau comme lui, ayant décidé d'avoir une tenue plus confortable. Les suppositions de Talus prirent cependant rapidement fin, alors que la zeltronne commanda un verre et que le barman twi'lek l'appela boss. C'était donc un membre de l'équipage. Le terme boss demeurait cependant assez vague selon le contexte. Est-ce que cela signifiait qu'elle était la grande patronne ou occupait une autre position plus élevé dans la hiérarchie que le barman. Elle s'adressa à lui.

-Eh bien, cela vient à peine de commencer. Je suis monté à bord à la précédente escale. Toutefois, pour le moment, c'est assez plaisant. L'intérieur du vaisseau est joli et la chambre est confortable. Votre personnel est sympathique, également... enfin je dis ça, mais pour l'heure, j'ai seulement eu l'occasion d'échanger avec le barman.

Il regarda rapidement le verre d'alcool de la femme.

-Tiens d'ailleurs, ça m'a l'air intéressant cette boisson. La même chose, merci.

La dernière phrase s'adressait évidement au barman. Le twi'lek prépara le breuvage et le posa devant Talus.

-Et voilà, l'homme de fer. Attention, c'est du costaud.

-Merci, bleuet.

-Bleuet?

-Eh, mon gars, tu n'es pas le seul à pouvoir trouver des surnoms un peu con.

Talus avait dit le tout sur un ton légèrement moqueur, le twi'lek y réagit en soupirant légèrement, avec un sourire en coin. Ouais, définitivement un type sympathique ce barman, qui s'éloigna pour aller s'occuper d'un autre client. Le mandalorien se tourna vers la zeltronne en tenant son nouveau verre d'alcool.

-Santé.

Puis, il prit une gorgée. Le liquide avait un bon petit goût et réchauffait légèrement la gorge.

-Hum, pas mal. Sinon, j'oubliais, je m'appelle Talus. Passager sur ce vaisseau pour quelques jours. Cet endroit doit vous paraître bien différent de Zeltros

Il évita volontairement de préciser qu'il était mandalorien. Trop de gens avait l'habitude de s'éloigner et d'éviter les mandaloriens, rendant parfois compliqué de sociabiliser un peu avec des non-mandaloriens autres que ceux les engageant.

Ce mystérieux passager avoua n'être à bord que depuis quelques heures et son avis sur son séjour était déjà positif, même s'il avoua ne pas en avoir vu grand chose pour l'instant. Mais c'était déjà une bonne nouvelle, la première impression reste toujours marquante, même si l'avis peut évoluer au fil du temps. Il n'y avait qu'en faire en sorte cette première image ne se change pas en déception :

"Je suis ravie de l'entendre ! Nous allons faire en sorte que vous passiez le meilleur séjour possible !"

Intrigué par le verre de la Zeltrone, il demanda la même chose malgré les remarques du barman sur le taux en alcool de ce cocktail, le tout en l'affublant d'un surnom faisant référence à sa couleur de peau. Larelia savait que ce barman, répondant non pas au nom de "Bleuet", mais de Tilo'kerais le prendrait avec le sourire. Il était barman d'une petite cantina sur Coruscant, assez populaire auprès de l'armée, mais vous savez ce que c'est, les impôts, les taxes et les prix d'importation des marchandises sur la planète-ville ont fait qu'après quelques années, il fut obligé de vendre. Il fut embauché sur l'Endless Dream après avoir inventé un cocktail spécialement pour son test d'embauche. Autant dire qu'il avait convaincu qu'on le garde à bord. Non ce n'était pas celui que les deux personnes avaient dans leurs verres, celui-là était plus classique.

Depuis, il gérait ce petit bar qui certes, ne payait pas de mine en comparaison aux mastodontes locaux tout d'hologrammes vêtus avec produits de luxe, personnel aux petits oignons et clientèle du genre à avoir oublié la valeur des crédits, mais son ambiance intimiste et plus "terre-à-terre" faisait qu'il était apprécié, surtout par celles et ceux voulant terminer... ou commencer une soirée dans une ambiance plus tranquille.

Les deux personnes trinquèrent et l'homme se présenta. Talus, passager pour quelques jours. Il en profita pour lancer la discussion, demandant si ce vaisseau n'était pas un peu trop différent de Zeltros :

"Enchantée Talus. Je m'appelle Larelia. Gérante de l'Endless Dream à votre service ! Pour tout vous dire, je ne suis allée sur Zeltros qu'en fonction des escales du vaisseaux. Je suis née ici, enfin pas ce vaisseau là, son prédécesseur. Donc je ne peux pas vraiment vous dire ce qu'il y a de différent en dehors de la taille et du climat. Par contre je peux vous dire qu'on s'amuse au moins autant ici que là-bas ! Si vous avez besoin d'un coup de main, n'hésitez pas. Je crois que je connais mieux ce vaisseau que ma poche !"

Ce qui était vrai. Larelia avait une excellente mémoire, au point où elle pouvait presque se souvenir du prénom de chaque employés, même si des implants l'aidaient un peu dans ce domaine. Par contre oui, elle pouvait dire sans aide où se situé toutes les installations, des plus évidentes comme le casino, la maison close ou les nightclubs les plus populaires, mais aussi les autres adresses, moins tape-à-l’œil, plus exotiques, mais tout aussi divertissantes !

Talus sirota encore un peu son cocktail en écoutant la zeltronne. Elle se présenta sous le nom de Larelia, la gérante de l'Endless Dream. C'était donc bien la patronne de cette gigantesque croisière galactique. Il fut quelque peu surpris lorsqu'elle lui avoua être né sur le précédent Endless Dream et n'avoir que peu mis les pieds sur Zeltros. Personnellement, Talus avait du mal à imaginer comment des individus pouvaient démontrer peu d'intérêt à découvrir un minimum leur planète natale, voire la planète d'origine de son espèce. Certes dans son cas, il en avait techniquement trois. Tout d'abord, mandalore planète d'où la culture mandalorienne était né et renforcée à travers les millénaires, ainsi que le monde de naissance de sa mère. Ensuite, Zeltros, le monde d'origine des zeltrons et donc celui de son père. Le problème cependant était le monde d'origine des humains. Voilà bien longtemps que la connaissance de l'origine de l'humanité était perdu. Les humains étaient tellement répandus dans la galaxie depuis des temps immémoriaux que l'information c'était perdu. Sans surprise, ce n'est pas les planètes qui manquaient pour revendiquer ce titre. De nombreux éléments laissaient suggérer qu'il s'agissait d'un des mondes du noyaux, sans préciser particulièrement lequel, sans parler des théories avançant que des races disparu auraient pu y avoir transportés les humains… bref un bordel monumental. Pendant ce temps, la zeltronne lui fit savoir que s'il avait besoin d'un coup de main, à propos du vaisseau, de ne pas hésiter à lui demander. Talus réfléchit un moment, le problème c'est qu'il n'avait pas vraiment consulter les informations sur les divers divertissements offerts sur le vaisseau. Ce genre de choses étaient détaillés dans un datapad présent dans chaque chambre, mais le mandalorien c'était contenté de regarder pour le bar le plus proche, se disant sur le moment qu'il n'aurait qu'à revenir plus tard pour d'autres infos… Avant d'avouer ce détails, il préféra poursuivre la conversation.

-Eh bien, surprenant que vous n'avez pas eu l'occasion de voir Zeltros tant que cela. C'est une belle planète et ce n'est pas les divertissement qui manque. Je m'y rends au moins deux fois par an. Pour la détente et pour voir la famille.

Autant donner un brin plus de détails, pour éviter de laisser croire que sa famille avait quitté son monde pour aller s'établir sur Zeltros.

-Je sais bien que je n'en ai pas tout à fait l'air de l'extérieur, mais je suis à moitié zeltron. Une mère humaine et un père zeltron.

Le jeune homme pointa rapidement ses cheveux du doigt.

-La plupart des gens croient que je me teint les cheveux en rouge, mais c'est faux. C'est ma couleur naturelle. Allez savoir pourquoi, la génétique a décidé que le rouge irait dans mes cheveux plutôt que ma peau. Mes sœurs par contre, elles ont tout ce qu'il faut pour sembler être zeltronne à 100%. Sinon, comme je disais, je fais en sorte de rendre visite quand je peux au côté zeltron de la famille. C'est toujours bien plaisant et j'en profite pour me reposer… bon, même si pendant ces visites, grand-mère me donne parfois envie de me jeter dans la gueule d'un sarlacc ou dans le trou noir le plus proche. N'empêche que toute la famille l'adore… moins ma mère.

La conversation déviait un peu, il valait mieux revenir au point soulever par Larelia.

-Ah euh, quant au vaisseau. Je dois avouer que je n'ai pas vraiment consulter le datapad dans ma cabine lors de mon arrivé. J'ai regardé rapidement pour le bar le plus proche, en me disant : tu pourras regarder ça après quelques verres. Je sais qu'il y a des nightclub, le casino, la maison close, d'autres bars. Par contre, je ne sais pas trop ce qu'il y a d'autres. Si vous avez quelques suggestions, je suis preneur.

Talus semblait surpris que Larelia n'aille pas sur Zeltros plus souvent, précisant qu'il s'y rendait au moins deux fois par an pour les vacances et la famille. Des Humains vivant sur Zeltros ? Ça n'avait rien de rare, les conditions idylliques de la planète et l'hospitalité légendaire des Zeltrons faisaient de Zeltros un endroit très attractif pour les non-Zeltros. Du moins ceux à qui le mode de vie local ne dérange pas. Puis il rajouta qu'il n'était qu'à moitié Humain, son père étant un Zeltron. Il rajouta quelques détails sur sa familles, des sœurs à l'apparence plus "zeltronne" et une grand-mère qui semblait experte pour mettre son petit-fils mal à l'aise :

"Et oui, chez nous les jeux et "l'amusement" ne s'arrêtent pas avec l'âge ! Je dois avouer que je passe sur Zeltros plus souvent que vous. C'est une escale populaire et c'est vrai que c'est une superbe planète. Peut-être que je m'y installerai un jour, mais j'ai encore des années devant moi avant d'y penser. Mes parents, ma sœur et mes amis... toute ma famille est ici !"

La conversation revint sur le type de divertissement présent à bord. Talus venait à peine d'arriver et à part les installations les plus évidentes, il avoua ne pas tout connaître du vaisseau :

"Ça dépend de ce que vous cherchez et de vos goûts. En plus de ce que vous avez mentionné, on a plusieurs nightclubs, des salles de spectacles, des commerces en tout genre... Vous avez l'air de quelqu'un qui fait un métier très physique. Peut-être qu'une séance de relaxation avec massage et autres traitement pourrait vous plaire si vous avez envie de laisser un peu reposer votre corps et être en pleine forme à votre arrivée. Sinon, si vous avez envie de vous défouler, il reste l'arène de combat. Bon ce n'est pas une vraie arène. C'est comme les simulateurs de combats de l'armée, mais détourné pour le divertissement. Un gros jeu vidéo extrêmement réaliste, sauf que vous êtes aux premières loges et que vous défouraillez les méchants et les monstres comme si vous y étiez vraiment."

Ce genre de dispositif était très commun sur Zeltros avec par exemple un parc d'attraction entier fonctionnant sur ce principe dès l'époque du premier Empire Galactique. Les progrès technologique aidant, ce genre d'installation est devenue plus courante. Simulateurs d'environnements exotiques ou paradisiaque, films ou jeux vidéo ultra-immersif, exposition scientifique ou culturelle en tout genre, elles étaient devenue populaire, mais rare étaient ceux pouvant proposer des programmes comme ceux de l'Unreal Fantasy, l'installation de ce type présente à bord.

Talus écoutait ce que Larelia avait à lui dire, en terminant tranquillement son verre. Certains pourraient juger que le mandalorien se montrait peut-être un peu trop ouvert en discutant aussi ouvertement de sa famille. Après tout, ces temps-ci on vivait dans une galaxie plutôt dangereuse, avec la guerre en cours, les conflits entre factions et les groupes criminels sous le contrôle de l'APEX. Cependant, Talus n'était pas inquiet outre mesure. C'était un guerrier mandalorien, alors l'affrontement ne lui faisait pas peur. Quant à sa famille, la première moitié était mandalorienne donc dans le même était d'esprit que lui. Quant à l'autre moitié, elle était sur zeltros, une planète neutre importante, et eux aussi étaient capable de se débrouiller. Pour ce qui est de Larelia, les informations restaient quand même assez vague, alors même si elle répétait cela à autrui, ça ne donnerait pas grand chose.

Pour en revenir à la zeltronne, elle parla des tendances des zeltrons à vouloir s'amuser et comment elle se rendait sur Zeltros plus souvent que lui. Il est vrai que l'Al'Verde aurait aimé pouvoir se rendre plus souvent sur le monde d'origine des zeltrons. Malheureusement, il avait une carrière qui lui prenait beaucoup de temps. Il ne regrettait pas d'avoir adopté ce style de vie, mais Talus demeurait assez réaliste pour voir les inconvénients ici et là. Pendant ce temps, la zeltronne continua, en parlant cette fois des diverses autres attractions disponibles sur le vaisseau. On pouvait donc ajouter des salles de spectacles, des commerces, des salons offrant des séances de relaxation et massage. Elle mentionna également une arène de combat, qui était en fait un simulateur de combat militaire détournées. Voilà des options qui pouvaient être intéressantes. Particulièrement les séances de massages et le simulateur de combat. Ce n'était un secret pour personne, les mandaloriens aimaient bien se battre. Même si la plupart des gens ne comprenaient pas le véritable but derrière cela. Certains cherchaient à se connaître via à méditation et la religion. Les mandaloriens avaient préférés se découvrir par l'art du combat. Quant aux massages proposés par Larelia, aimer se battre n'empêche pas de se froisser un muscle ou de finir crisper. Alors, un peu de détente ne ferait pas de mal non plus.

-Voilà des options intéressantes. Je crois bien que je vais commencer par l'arène de combat. Ça devrait être bien amusant et un bon défouloir aussi. Après, séance de massage pour la détente. Cela pourrait faire beaucoup de bien après ces derniers jours de boulot. Ma branche professionnelle est très exigeante physiquement. On termine nos verres et on se met en route? Enfin si vous avez envie de m'accompagner bien sûr.

Le programme proposée par la Zeltronne sembla plaire à Talus qui prit les deux options, d'abord l'arène pour se défouler, ensuite le massage pour se relaxer. Mais avant ça, finir les verres. Il proposa aussi à Larelia si elle voulait venir. Est-ce qu'elle serait prête à se frotter contre un inconnu dans une simulation de combat ? Oui. Est-ce qu'elle pourrait le faire en prenant en compte qu'elle est techniquement en train de travailler ? L'avantage d'être la patronne, c'est qu'on peut faire ce qu'on veut pendant ses horaires. Bien sûr, s'il y avait un cas de force majeur, elle serait obligée d'abréger la séance de jeu de vidéo et de faire un trait sur le massage, mais autrement, ses collaborateurs sont tout à fait en mesure de gérer leurs activités sans qu'elle soit dans leurs pattes :

"C'est un programme qui me plaît aussi. J'accepte avec plaisir ! Il faudrait juste que j'enfile une tenue plus appropriée. On ne dirait pas comme ça, mais c'est un ensemble unique fait par un grand couturier de Naboo qui me l'a offerte... pour s'excuser d'avoir été un peu trop exigeant quand à l'aménagement de ses quartiers. Il ferait une tête bizarre s'il apprend ce que j'en fais. Elle a l'air très fragile et, entre nous, elle a tendance à remonter un peu trop quand je lève les bras !"

Elle rigola avant de trinquer et de poursuivre la discussion au fur et à mesure que les verres se vidaient. Elle en dit un peu plus sur sa famille. Sur sa mère qui tenait un bar, pas très loin d'ici d'ailleurs. De son père qui était dans l'équipe de maintenance du vaisseau. Et de sa sœur qui était une des courtisanes de la maison close du vaisseau. Il lui avait parlé de sa famille de façon assez ouverte, alors autant en faire de même. Est-ce que la Zeltronne avait de la famille ailleurs ? Oui, sur Zeltros principalement. Les grands-parents, plusieurs oncles et tantes et les cousins qui vont avec. Elle ne va pas les voir très souvent en ce moment, son travail ayant tendance à être très chronophage ces temps-ci. Mais elle s'était promise qu'elle rattraperait le coup une fois les choses plus calmes...

Les verres vides, la Zeltronne se leva et paya le barman pour sa conso. Oui, c'était bien la patronne, mais elle n'était du genre à en profiter pour tout avoir à l’œil. Elle indiqua par la suite le trajet le plus touristique pour se rendre à l'arène de combat. De quoi lui donner le temps d'aller se changer et de revenir, mais aussi d'aider Talus à se faire une petite idée pour la suite des activités durant son séjour :

"Je reviens vite, promis !"

Les deux se séparèrent et Larelia prit la direction de ses quartiers. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, sa cabine ne se trouve parmi les suites de luxe à bord. Non, même la patronne résidait dans les quartiers de l'équipage. Bon après, ce n'était pas non plus de cages à gizka. Les cabines individuelles avaient une taille restreinte, mais compensées par le confort et une optimisation quasi-parfaite de l'espace. Il y avait ensuite des cabines plus spacieuses pour les couples et les adeptes de la collocation. Les plus grandes étaient réservées aux familles et ressemblaient à de petits appartements. Larelia avait passée son enfance dans l'un d'entre eux, mais maintenant elle avait sa propre cabine. D'une taille intermédiaire car elle ne vivait pas seule. Non Larelia n'était techniquement pas célibataire, mais vous connaissez les Zeltrons, la monogamie et les restrictions de certaines activités à un seul partenaire... c'était autant pour eux une bizarrerie que ne l'était leur mode de vie polyamoureux, hédoniste et très porté sur la sexualité aux yeux du reste de la galaxie. En l’occurrence, sa compagne était une Shi'Ido et entre les deux, c'était l'amour fou doublé d'une libido explosive. Pas besoin de faire un dessin pour expliquer tout ça. Elle était une courtisane elle aussi, très populaire du fait de ses facultés métamorphes, même si en ce moment, elle était dans une "phase" Togruta dans la vie privée.

Bref, Larelia entra dans ses quartiers. Sa compagne n'était pas présente, ce qui était normale vue l'horaire. Elle retira doucement sa tenue, quelques crack caractéristiques justifiant ses précautions vue la fragilité de la tenue. Heureusement, pas de déchirures, mais ça ne l'empêcha pas d'y aller doucement afin d'éviter les accidents. Elle enfila ensuite quelque chose de plus approprié pour la suite de la journée. Un pantalon noir avec un t-shirt de même couleur et une veste en cuir. Une tenue passe-partout et permettant une large liberté de mouvement, tout en mettant subtilement le corps de la Zeltrone en valeur. On ne change pas une équipe qui gagne...

Une fois prête, elle sortit de ses quartiers et rejoignit l'arène. Passant par les coursives réservées à l'équipage, le trajet fut relativement court et moins d'une dizaine minutes plus tard, la Zeltrone retrouva Talus à l'entrée de l'arène :

"Alors ? Prêt à défourailler ?"

Talus se demandait quelle serait la réponse de Larelia. Est-ce qu'elle accepterait son invitation? Certes, le mandalorien n'allait pas se mettre à déprimer ou à chiâler si elle refusait son invitation. Après tout, ce n'était pas la première fois qu'il faisait des invitations à une fille et qu'il se faisait rejeter, ça arrivait à tout le monde. Ce serait tout simplement dommage, car l'idée d'affronter le simulateur en solitaire semblait moins intéressante que d'affronter un véritable adversaire. Du peu que Talus avait pu observer la zeltronne, il n'avait aucun doute pour lui qu'elle savait se servir d'une arme. Quant à son niveau, probablement le même que le sien, mais aucun doute qu'elle savait se défendre. Il pourrait être intéressant de voir le niveau de la femme. Larelia accepta son invitation, en précisant toutefois qu'elle irait se changer avant. Il faut dire que sa tenue ne serait pas idéale pour ce genre d'activité physique. On voyait bien que ça avait une certaine valeur, mieux valait éviter d'endommager le tout par accident. D'ailleurs, la femme donna même un certain nombre de détail sur sa tenue, apparemment créer par un couturier de Naboo comme excuse pour ses petits caprices.

Ils trinquèrent, terminant peu à peu leurs verres d'alcool. Cette fois, ce fut le tour de Larelia de parler de sa famille. Ainsi, sa famille proche faisait également partie du personnel de l'équipage. Sa mère s'occupait d'un autre bar, son père était dans l'équipe de maintenance et finalement sa sœur était une des courtisanes de la maison close du vaisseau. Ce dernier détail fit réfléchir le mandalorien. Ce dernier se demandant comment il réagirait si une de ses sœurs pratiquaient ce genre d'activité, alors qu'il était susceptible de la voir en action à tout moment, car sur le même lieu de travail. Probablement que ça le mettrait assez mal à l'aise, mais bon il était mandalorien, pas zeltron à sang pur. Pour en revenir à Larelia, elle lui fit également savoir que le reste de la famille se trouvait quant à elle sur Zeltros.

Les verres une fois terminées, chacun paya ses consommations. Ensuite de quoi, la zeltronne se retira après avoir indiqué à Talus l'itinéraire pour se rendre au simulateur. Puis, ils se séparèrent, Talus la regardant s'éloigner pendant un court moment, avant de prendre la route vers le simulateur. Pendant son déplacement, il en profita pour détailler rapidement les lieux et les activités disponibles sur cette voie. Ce serait utile pour plus tard. Sur le trajet, Talus vit ainsi: un bar, une salle de conditionnement physique, un spa, une maison close, trois salles de jeux variées, une salle d'observation de rencontre sportive et une salle permettant d'enfiler une combinaison de survie, pour aller se promener dans l'espace. Ce n'est pas les activités qui manquait, considérant qu'il n'avait vu qu'une petite partie du vaisseau. Le mandalorien continua de marcher pendant encore quelques minutes, avant d'apercevoir enfin l'entrée de l'arène, la désignation apparaissant de manière très visible devant l'accès. Un terminal à proximité permettait d'ailleurs de faire des réservations pour la salle. Talus consulta rapidement le terminal, aucune réservation prévu pendant les 3 prochaines heures et la mention: S'il n'y a pas de réservation, premier arrivée, premier servit. Ça avait le mérite d'être clair.

Le mandalorien commença à consulter rapidement les diverses options disponibles pour l'arène. On retrouvait des jungles de diverses planètes, des environnements urbains, environnement d'entraînement militaire et beaucoup d'autres. Il y avait même une liste des types ''d'armes'' disponibles dans le simulateur. Une liste plutôt pas mal. Talus entendit des bruits de pas se rapprochant. Il jeta un œil et vit Larelia s'approcher. Elle avait opté pour une tenue noire, avec une veste, sans surprise qui mettait son corps en valeur. Elle lui demanda s'il était prêt.

-Je suis toujours prêt pour ce genre de chose. D'ailleurs, assez varié en choix votre simulateur. J'ai déjà plusieurs de ces appareils ici et là, mais plus restrictifs, si on peu dire. Voyons, déjà avec une moins grandes variétés d'environnements, même chose pour les armes… Quoi que, je me rappel d'un que j'ai adoré quand j'étais petit. Un simulateur avec un mode aléatoire. Avec mes deux frères, on rentrait dedans pour s'affronter et c'était complètement chaotique, car les conditions changeaient sans cesse. Fallait pas espérer quoique ce soit de logique, mais bon sang qu'on a dépensé des crédits dans ce truc… Bon, une préférence pour l'environnement de combat?

Talus avait déjà jeter un oeil sur les différents modes de jeux proposés par le simulateur. Il se rappela une anecdote avec ses frères, jouant dans un appareil similaire avec des conditions de jeux changeant aléatoirement sans une quelconque logique avant de demander si la jeune femme avait une préférence pour l'environnement. La Zeltrone s'approcha de la console et navigua dans les différentes cartes avant d'en choisir une :

"Je propose le scénario "Coruscant's Fall". La ville planétaire vient d'être attaqué par la maléfique et affamée Ruche Glarag. Survivez à ce déluge de créatures de toutes sorte qui rêvent de faire de vous leur prochain repas dans un terrain urbain en ruine qui évolue en permanence. Entre les immeubles qui s'effondrent, les explosions et les monstres glarag, vos compétences seront mises à rudes épreuves. Vous en dites quoi ?"

Elle attendit la réponse de Talus en modifiant d'autres paramètres. Un choix d'armes libre, une difficulté correcte et d'autres paramètres. Bien sûr tout ceci pourrait changer s'il n'était pas d'accord. C'était sa séance de jeu après tout. Le plus haut niveau de difficulté était sobrement intitulé "death wish" avec une description indiquant une probabilité de survie proche de 0, même pour des Mandaloriens surentraînés. Pour les armes, c'étaient l'embarras du choix entre les pistolets, les fusils d'assauts, les fusils de précision, les carabines, des armes lourdes en tout genre, des explosifs... bref de quoi faire un joli feu d'artifice.

Mais tout ça n'était qu'une proposition, la décision finale ne lui revenait pas.

Talus réfléchissait en se demandant quel genre de mode il pourrait bien utiliser pour cette petite séance de divertissement avec la zeltronne. Cette dernière le devança cependant en s'approchant de la console et en entrant plusieurs commandes avec dévoiler sa proposition. Alors, le scénario s'intitulait Coruscant's Fall, se déroulait sur la dîtes planète et il fallait affronter une horde de monstre de la Ruche Glarag. Talus était quelque peu intrigué par ce mode et ces ennemis, peu importe ce que ça pouvait bien être. D'après Larelia, on avait à faire à un terrain de ville en ruine évolutif. Des explosions, des bâtiments qui s'effondre et des monstres, voilà de quoi rendre les choses plus divertissantes. Ensuite de quoi, elle l'interrogea pour savoir si la proposition l'intéressait.

-Ça pourrait être assez amusant en effet. Et puis, ça permettra de voir Coruscant sous un jour plus intéressant. Probablement l'apparence qu'elle devrait vraiment avoir même.

Talus commença à regarder parmi les divers choix d'armes dans l'arsenal, remarquant au passage que la zeltronne lui jetait un regard interrogateur. Elle devait s'interroger sur sa remarque concernant Coruscant.

-Pour être honnête, je n'aime pas Coruscant. Quand j'étais petit mon père m'en avait parlé un peu, je trouvais le sujet fascinant. Puis, je me suis renseigné de mon côté et mon opinion a radicalement changé. J'ai réalisé à quel point c'est une planète horrible quand on y réfléchit bien. Une quantité astronomique de pauvres et de laissés pour compte écrasé par les riches, littéralement sous les niveaux les plus élevé de la planète. Le niveau le plus élevé de la planète a été pendant des millénaires l'un des endroits les plus sûrs de la galaxie grâce à la présence du sénat de la république et du temple jedi. Alors qu'en même temps, le niveau 1313 était l'endroit plus dangereux de la galaxie, ce qui constitue une aberration totale, selon moi. Les niveaux les plus profonds de la planète ont des populations y vivant depuis tant de génération sans les quitter que nombre d'entre eux croient qu'ils n'existent rien au-delà de la ville. Pas d'espace, pas de soleil, pas d'étoile, pas d'autres planètes. La planète dépend totalement de l'importation pour sa nourriture et de machine pour respirer. Une panne d'énergie trop longue et des millions de gens peuvent mourir asphyxié. Bref, on dirait plutôt un cadavre sur lequel on aurait mis un peu de maquillage pour faire croire à tout le monde que tout va bien.

Talus finit par porter son choix sur un fusil d'assaut lourd, équipé d'un lance grenade, ainsi qu'un pistolet blaster comme arme de secours. Ça promettait d'être divertissant. Puis, il s'approcha de la console, observant les niveaux de difficulté. Le mandalorien observait les possibilités quand il vit la mention ''death wish''. C'était trop tentant pour pas essayer, aussi choisi-t-il ce niveau. Finalement, un message demanda si c'était son premier passage dans le simulateur, ce qu'il confirma. Un protocole automatisé s'enclencha, invitant les joueurs à quitter l'arsenal pour rejoindre le terrain de jeu, ce que la zeltronne et le mando firent. Le terrain était déjà générés, des bâtiments qui brûlent, des débris un peu partout formant parfois des monticules. La porte de l'arsenal se referma derrière eux et de nouveaux messages se firent entendre. Le système afficha des représentations holographique de plusieurs objets. On retrouvait un chargeur standard, pour obtenir plus de munition. Également, une grenade pour des munitions spéciales. Ce n'est pas tout, il y avait également un sablier pour arrêter le temps pendant 10 secondes et une étoile pour une invincibilité temporaire. Vint un court décompte et le jeu commença, alors qu'un gros insecte sortait du sol et fonçait vers eux. Talus l'abattit sans difficulté de deux tirs à la tête. Puis, il interrogea Larelia.

-Au fait, la progression de la difficulté est progressive ou soudaine?

Soudainement des bruits étranges se firent entendre plus loin. En jetant un œil, le mandalorien vit une quarantaine d'insectes fonçant vers eux, des insectes volants.

-Ok, en fait je viens d'avoir la réponse.

Puis, il commença à enchaîner les tirs.

Talus était d'accord pour le choix de la carte et du mode de jeu. Il en profita pour révéler son ressenti sur la ville planétaire. Pour lui, c'était un monde mort, un monde de métal où des centaines de milliards de gens vivaient sous perfusion des importations et de toute une machinerie pour rendre la planète vivable. Il parlait aussi des différences sociales où les habitants vivant à la surface étaient dans une pauvreté sans nom alors qu'une centaine de kilomètres plus haut, il y avait des penthouses avec un prix à huit chiffres.

La Zeltrone était globalement d'accord, mais pas la peine d'avoir une oecuménopole pour retrouver ce problème. Même sur Tatooine on retrouve ce schéma, le soleil et le sable en plus. Mais elle n'était pas là pour faire la morale, même si elle pensait que la galaxie serait bien mieux si l'empire zeltron était au pouvoir. Fini la guerre, fini la pauvreté et des orgies à l'échelle planétaire... si franchement ce n'était pas une avant-goût du paradis.

"Monde mort, je n'irai pas jusque là. Il vit d'une différente manière. N'importe qui qui va dans le marché galactique de Coruscant en pleine heure de pointe ne dira jamais que la planète est morte. Et en général, quand on va sur Coruscant, c'est pas pour prendre une dose de nature sauvage."

Talus mit le mode de difficulté maximale et s'arma en conséquence. La Zeltrone en fit de même, sélectionnant un fusil à pompe et une mitrailleuse légère. Elle connaissait ce mode de jeu et savait ce à quoi ils auraient à faire. Une fois les paramètres validés, ils entrèrent dans le simulateur qui se résumait à une cabine aux murs polis. La machine chargea les paramètres et la salle fut plongée dans le noir avant de révéler... d'abord l'arsenal où on pouvait encore sélectionner des armes et les modifier avec une grande sélection d'équipement. On pouvait également choisir le type de protection porté, ce que la Zeltrone fit en choisissant une armure moyenne, mais permettant de se déplacer facilement avec un module de saut et un camouflage optique. Puis, après un dernier récapitulatif et le but de la mission consistant à rejoindre un vaisseau écrasé non loin du point de départ pour récupérer l'amiral de la flotte, l'arsenal disparut, laissant place au paysage d'une ville en pleine bataille. Le temple jedi était reconnaissable au loin et était en train de brûler, une des tours s'effondrant même durant le chargement. Le ciel était le théâtre d'une bataille titanesque entre la flotte impériale et celle des envahisseurs et honnêtement, ce n'était pas les Impériaux qui gagnaient vue les explosions et les épaves en flammes tombant dans l’atmosphère, mais ils se battaient jusqu'au bout avec férocité.

Les sons des combats, des explosions, des tirs et les cris commencèrent à se faire entendre de manière réaliste tandis que le vent et les odeurs s'ajoutèrent à la simulation. Talus posa une question sur la difficulté du jeu et eut sa réponse quand une horde d'insectes volants aussi ragoutant qu'un Hutt stripteaseur déboula dans leur direction. Utilisant sa mitrailleuse, Larelia enchaîna les tirs le temps de se mettre à couvert derrière une épave de speeder carbonisés, corps de l'occupant encore fumant inclus. Son compagnon continua de tirer dans l'essaim qui finit par battre en retraite au prix de quelques PV et d'un paquet de munition. Les créatures se jetèrent dans un bâtiment éventré où des cris et des tirs se firent entendre, mais leur objectif de mission était à l'opposé, en suivant une route menant à la tour du Sénat où le vaisseau de l'amiral s'était écrasé :

"Et pour infos, c'est juste des drones lambda. C'est même pas les soldats de base."

Les deux joueurs se mirent en route, entrant dans un bâtiment via un gros trou débouchant dans une salle de séjour sans dessus dessous pendant que des chasseurs sifflaient au dessus de leurs têtes. Pas des traces des occupants à part des traces de sang rouge sur les murs et le sol. Trop pour une seule personne, mais plus crédible pour une famille. Un raclement de gorge animal, suivit d'un autre, se firent entendre dans la salle d'à côté. En s'approchant doucement, les joueurs pouvaient voir deux des fameux soldats. Des créatures reptiliennes humanoïdes avec une paire de pattes supplémentaires se terminant en faux, le tout recouvert avec une armure de chitine rougeâtre et d'une arme manifestement organique elle aussi. Ils n'avaient pas encore remarqués les joueurs, trop occupés à manger les restes des résidents des lieux :

"On fonce dans le tas ou on la joue plus subtile ?"

Tout comme Larelia, Talus avait bien pris la peine de s'équiper avant de lancer la simulation. En plus du fusil d'assaut équipé d'un lance grenade et du pistolet blaster, le mandalorien avait pioché dans les autres équipements. Son habitude de porter sa beskar'gan lui avait au départ donné envie d'enfiler une armure lourde. Cependant le fait qu'il s'agisse d'une mission de récupération le fit changer d'avis. Il opta plutôt pour une armure moyenne, avec module de saut et camouflage optique. Aucun jetpack disponible, ce qu'il ne trouva pas étrange. Le mandalorien savait parfaitement que ce genre de salle de simulation évitait d'avoir des jetpacks pour la simple et bonne raison que c'était un objet que tous les débutants voulaient absolument essayer quand ils en voyaient un. Après tout, les mandaloriens avaient fait rêver la galaxie avec ça. Cependant le problème c'est que lors des premières utilisations, les gens avaient tendance à se blesser. Talus lui-même l'avait expérimenté, s'étant presque cassé un bras la première fois qu'il avait utilisé un jetpack. Résultat, mettre un truc de ce genre dans un jeu de simulation, c'était courir au désastre.

En plus de l'armure, le mandalorien équipa une lame d'énergie de poignet. Vive les jeux vidéos qui ont pas à s'emmerder avec les lois de la logique, la physique et d'autres éléments chiant de la réalité. Puis, il termina son équipement avec un bandeau avec viseur pivotable, utile pour la visée et la récolte d'information. En jetant un œil du côté de la zeltronne, il avait pu constaté qu'elle avait opté pour le même style d'armure, un fusil à pompe et une mitrailleuse légère. On verrait bien comment elle maniait ces armes.

La simulation fut lancée et les premiers monstres déferlèrent. Cependant, une volée de tir suffit pour que les créatures se détournent d'eux et décident d'aller faire mumuse ailleurs. D'après Larelia, ces créatures étaient de simples ouvriers, pas des soldats. Eh bien, ça promettait d'être explosif pour aller chercher ce VIP. Un amiral dont le vaisseau s'était écrasé sur le sénat de la république. D'une certaine façon, cela avait une touche poétique. Le duo se mit en route vers le sénat, en passant par un trou énorme dans un bâtiment. Ils arrivèrent dans une salle de séjour. Tous le sang qu'on retrouvait sur les murs, le sol et le plafond ne laissaient pas vraiment de doute sur ce que le scénario avait infligé aux habitants virtuels de ce secteur. Dehors, on pouvait entendre le bruit caractéristique de chasseur en vol, probablement en chemin pour affronter les envahisseurs.

Ce furent cependant des raclements et des grognements qui attirèrent l'attention des deux joueurs. Ils s'approchèrent rapidement, jetant un œil. Talus vit ainsi deux créatures appartenant aux mêmes groupes que les drones d'il y a peu. On pouvait voir sans mal à première vue que la ''nature'' avait fait de ces choses des machines à tuer. Des faucilles aux bras, ce qui semblait être une arme organique, des crocs et des griffes, sans parler de leur carapace. Les créatures étaient occupés à dévorer ce qui restait des occupants des lieux. Le mandalorien fit glissé le viseur sur son œil droit, le système de l'équipement commençant à lui fournir rapidement des informations sur ces choses. Les renseignements importants étaient peu nombreux, mais en somme: carapace très solide, griffes et lames tranchantes. À cela s'ajoutait que l'arme tirait de l'acide et que certaines de ces choses pouvaient en cracher.

Lorsque Larelia l'interrogea à savoir s'ils attaquaient ou se montrait plus subtile, Talus répondit avec un simple doigt sur sa bouche pour demander le silence. Il s'avança discrètement dans le bâtiment vers la sortie, en faisant signe à la femme de le suivre. Ils purent continuer leur progression, sortant du bâtiment, se retrouvant dans une autre rue. Aucun ennemi en vue, mais des mares de sang ici et là. De l'autre côté de la rue, d'autres bâtiments ravagés. Le duo pénétra dans le bâtiment suivant. Aucun ennemi encore une fois.

-Mieux vaut faire preuve de discrétion pour l'instant. Dans un mode d'élimination j'aurais opté pour éliminer ces deux monstres. Cependant, avec la récupération d'un VIP, autant être plus discret. Je préfère éviter de risquer d'attirer leurs copains sur nous en faisant trop de bruit.

L'avancée se poursuivit, les joueurs passant à travers deux autres bâtiments, sans rencontrer d'ennemi. Le mandalorien avait l'impression que pour l'heure il avait pris la bonne décision. Possible qu'une fois la première élimination commise, les ennemis déboulent en nombre. Pendant qu'ils avançaient, le mandalorien en profitait pour rechercher de l'équipement utile. Dans un des édifices traversé, il avait trouvé deux chargeurs, permettant à Larelia et lui de remplir leur réserve de munitions. Ils étaient en train de traverser une autre bâtiment, la zeltronne ayant légèrement pris l'avance. Talus continuait d'observer les environs, alors que la femme allait entrer dans une autre pièce. Soudainement, le viseur du mandalorien détecta un élément qui activèrent immédiatement ses réflexes de combattant aguerri. Sans prévenir, Talus attrapa Larelia par l'épaule. L'hybride arrêta sa partenaire de jeu, l'empêchant de s'avancer davantage.

-Pas un pas de plus surtout.

Après avoir arrêté la zeltronne, Talus se mit à sa hauteur et s'accroupit pointant vers le sol. En se donnant la peine d'observer on pouvait dénoter la présence d'une mince fil à une dizaine de centimètre au-dessus du sol, dans l'entre bâillement de l'accès entre les deux pièces. Le mandalorien regarda des deux côtés des murs, finissant par voir des explosifs fixé contre le mur et légèrement dissimulé par une chaise renversé. Il n'était pas certains si cela aurait suffit pour mettre fin à la partie, mais une chose est sûre, cette explosion aurait fait mal.

-Un piège explosif, plutôt bien disposé d'ailleurs.

Talus approcha sa main des explosifs pour vérifier leur état et voir s'il pouvait désamorcer sans risque. Cependant, il n'eut même pas la chance d'y toucher. À peine sa main s'en était assez approché que les explosifs disparurent et qu'un message annonça que le joueur venait de ramasser un piège. Voilà qui était pratique. Sinon quant à la présence du piège même, Talus se questionna. De toute évidence, Larelia devait ignoré leur présence, sinon elle ne s'y serait pas dirigé au simplement. Donc, est-ce que la présence de piège était aléatoire d'une partie à l'autres? Ou bien, étaient-ils présents à chaque fois, mais leur emplacement aléatoire? Dans tous les cas, il faudrait se montrer prudent. Le mandalorien se doutait bien que les pièges devaient être là pour un but plus ''réaliste'' qu'uniquement piéger les joueurs. Le mandalorien avait vu assez de combat pour savoir que dans ce genre de situation les défenseurs disposaient des pièges et que malheureusement, tous les défenseurs n'étaient pas toujours au courant. Résultat, des alliés étaient parfois des victimes des pièges destinés à l'ennemi.

-Bon, continuons. Il faut juste faire attention à où on met les pieds. Prête?

Optant pour la discrétion, Talus proposa de ne pas affronter les deux ennemis et de partir furtivement dans une autre direction. D'après lui, plus leurs adversaires mettraient du temps à remarquer leur présence, plus vite ils pourraient rejoindre l'amiral à sauver. Sans parler du fait de ne pas avoir à affronter une horde d'ennemi en chemin. La Zeltrone hocha la tête et se dirigea vers leur objectif, visible sous la forme d'un marqueur rose vif, couleur tranchant avec l'environnement afin de ne pas le perdre de vue dans ce paysage en mouvement constant.

Leur escapade les mena à travers deux autres bâtiments dont les assauts avaient fait s'écrouler une bonne partie des étages supérieures, formant des passerelles improvisées entre les buildings. Mieux valait ne pas se dire que la structure était plus qu'instable et au dessus d'un vide de plusieurs kilomètres... Au moins il n'y avait pas d'ennemis, même si au loin, des masses de silhouettes étaient visible, prenant d'assaut un centre commercial où des soldats s'étaient retranchés. Trop loin pour intervenir et complètement suicidaire : les guerriers insectoïdes ayant fait une percée et se ruant dans le bâtiment comme de l'eau passant dans une brèche.

Ils finirent par arriver dans ce qui était une armurerie, complètement dévastée, mais possédant encore des caisses de munitions. La Zeltrone se dirigea vers la sortie de la boutique avant que Talus ne l'arrête. Il désigna le sol où se trouvait une mine astucieusement placée. Ce dernier disparu grossièrement quand il se pencha pour le ramasser, ce qui fit lever un sourcil. Ce jeu misait tout sur le réalisme et l'interaction avec l'environnement virtuel fonctionnait comme dans la réalité. Normalement Talus aurait du désactiver la mine comme une vraie avant de la ramasser. Cela là fit réfléchir et en ajoutant le fait que les pièges n'apparaissaient normalement pas si tôt dans la partie, elle comprit ce qui se passait :

"Vous ne serez pas soldat par hasard ? Le simulateur s'adapte en temps réel en fonction de plusieurs paramètres. Il a du remarquer dans votre posture, votre façon d'utiliser votre arme ou votre façon de marcher que vous n'êtes pas un joueur comme les autres et il est en train de s'adapter à la volée. Ça explique pourquoi les bonus ont disparus, pourquoi les munitions sont plus rares et disposés dans des endroits "logiques" et pourquoi les ennemis réagissent plus finement. Ça veut aussi dire que la difficulté va devenir plus... réaliste."

Le bâtiment commença à trembler. Un séisme ? Un début d'écroulement ? Non, les tremblements étaient brefs et espacés de quelques secondes. On aurait plutôt dit des bruits de pas. La lumière de l'extérieur commença à s'assombrir d'un coup et un coup d’œil de la part de Larelia au niveau des fenêtres la fit réagir. Elle recula vivement en entraînant Talus avec elle alors que la boutique venait de disparaître dans un fracas assourdissant, les projetant au sol, la Zeltrone sous son partenaire de jeu.

Après quelques secondes les secousses s'estompèrent et les deux joueurs se relevèrent de cette position plutôt cocasse. À la place de la boutique, il n'y avait qu'un trou béant ouvert sur l'extérieur. Tout moyen de faire demi-tour avait été coupé par la même occasion. Par quoi d'ailleurs ? Et bien on pouvait voir une créature titanesque, d'apparence centaurine. Un monstre quadrupède avec un torse et une tête. Toutes en carapace et avec apparemment quatre bras faites de lames gigantesques en forme de faux. Elle poussa un hurlement grave alors qu'elle s'éloignait, détruisant les bâtiments alentours comme s'ils étaient en papier, attirant les tirs des soldats, mais qui semblait proprement les ignorer et poursuivit sa route en creusant une large tranchée dans la ville :

"On est pas censé le voir aussi tôt lui non plus... On ne devrait pas traîner, ses copains vont pas tarder"

La difficulté accrue et le fait que le simulateur adaptait le scénario en fonction des compétences des joueurs rendait l'idée de faire un bain de sang avec des gros flingues moins amusantes et la Zeltrone se demanda qu'est ce que Talus pouvait bien faire comme métier pour que le jeu "réagissent" aussi agressivement à sa présence...

Talus réfléchissait à la marche à suivre pour la suite. Pour le moment, il y avait peu d'ennemis qu'ils avaient croisés. À ces yeux, les pièges représentaient le plus grand danger, du moins jusqu'à preuve du contraire. Le mandalorien s'interrogeait sur la présence ennemi. À ses yeux, il y avait trois grandes possibilités. La première, le nombre d'ennemi resterait faible tant que les hostilités ou un piège n'aurait pas été déclenchés. La seconde, la quantité d'ennemis augmenteraient à mesure qu'ils s'approcheraient de l'objectif. La dernière, la recette du jeu était purement aléatoire. Talus élimina rapidement la première idée, l'objectif du jeu n'était pas d'être aussi furtif que possible. C'était probablement plutôt un mélange des deux premières idées. Tranquille pour l'instant, mais le nombre d'ennemi augmenterait près de l'objectif et le déclenchement de piège et d'hostilité augmenteraient également le nombre d'ennemis.

Ce fut cependant la zeltronne qui lui apporta quelque réponse, le tirant au passage hors de sa réflexion. Sans attendre, Larelia lui demande s'il était soldat. Elle expliqua son raisonnement. Le simulateur s'adaptait en temps réel aux aptitudes des joueurs. Il avait donc analyser les agissements de l'Al'Verde, établis une évaluation et c'était adapté pour répondre à la difficulté recherché... après tout, Talus avait réglé le simulateur sur le niveau le plus élevé. Larelia poursuivit en parlant du fait que l'armement, les munitions et les objets spéciaux avaient changés à cause des modifications du programme et que la difficulté allait devenir plus réaliste. Voilà une information que le mandalorien aurait bien aimé avoir avant de lancer la simulation.

-En fait, je-

Talus fut cependant interrompu alors qu'il commençait à prendre la parole. Le sol commença à trembler. Était-ce un tremblement de terre? À moins que le bâtiment ait été frappé par quelque chose. Voir, au vu du scénario, un vaisseau de grande taille qui c'était écrasé plus loin et ils en ressentaient le distant impact? Ça devait être autre chose, les tremblements étaient espacés et presque régulier, en plus de se rapprocher. L'expérience de combat de Talus lui fit plutôt penser à une arme de guerre lourde, comme un marcheur impérial. La salle s'assombrit soudainement, le mandalorien porta un regard vers l'une des fenêtres pour en comprendre la raison. Toutefois, il fut entraîné au sol par la zeltronne, alors que des bruits de fracas se firent entendre.

Larelia et Talus étaient tous les deux au sol, le jeune homme par-dessus la femme, à la bonne hauteur pour s'embrasser. La dernière fois que le mandalorien c'était retrouvé dans cette position avec une zeltronne, disons que c'était un contexte très différent. Lorsque les secousses cessèrent, Talus se releva, donnant une main pour aider Larelia à se relever à son tour. La boutique avait laissé place à un trou énorme. Talus put apercevoir une espèce de version géante des deux créatures d'avant. Le monstre était cependant BEAUCOUP plus grand et disposait de quatre bras en faux. La monstruosité détruisait des bâtiments en poussant de grands cris, mais ne semblait pas avoir remarqué leur présence, tant mieux. La chose s'éloignait alors que Larelia expliquait que cette bête aurait dû apparaître plus tard et qu'il valait mieux bouger. Autant fournir quelques explications à la zeltronne.

-Activation du mode pause.

Pour avoir joué dans une multitude de simulateur de ce genre, le mandalorien savait que ce genre de commande permettait de figer le jeu. Nombreux joueurs s'en servaient pour tricher un peu. Cependant, au lieu d'une pause, le jeu fit apparaître une fenêtre d'information. Le message était simple et clair. Le niveau de difficulté était trop élevé pour permettre de mettre le jeu en pause. Les seuls moyens d'arrêter le jeu était soit de voir ses points de vie atteindre 0 ou de remporter la partie. Bref, coincé dans le simulateur. Au moins, ça restait un simulateur, donc pas de connerie: Si tu meurs dans le jeu, tu meurs dans la réalité. La fenêtre disparu, autant expliquer tout de suite.

-Larelia, tu me demandais si j'étais soldat, pas du tout. Je suis guerrier mandalorien.

Pour certains cela aurait l'air d'une spécification un peu exagéré, mais quiconque connaissait un minimum ce peuple guerrier savait qu'il n'en était rien. Les différences entre un soldat et un guerrier mandalorien étaient majeures. Déjà, un soldat est formés pour agir comme membre d'une armée, alors qu'un mandalorien est formé pour être l'équivalent d'une armée à lui seul. Sans oublier l'entraînement mandalorien faisait en sorte que chaque guerrier savait manier la plupart des armes. Quoiqu'un des éléments les plus importants étaient l'intensité de l'entraînement. N'importe quel mandalorien terminant sa formation pouvait sans aucune difficulté vaincre un bon nombre de soldat, même des soldats d'élites. Ce n'était pas un hasard si le protectorat mandalorien existait toujours malgré la présence de 3 grandes puissances galactiques disposant de plus de ressources et de combattants. Hors, le voilà dans un simulateur s'adaptant à ses capacités. Cela ne serait pas évident pour lui, autant dire un enfer pour Larelia... Quoique, elle avait l'avantage tactique de connaître le jeu. Ce simple fait pourrait être une grande compensation.

-J'aurais peut-être dû le mentionner... mais je ne croyais pas que c'était très important. Je l'aurais dis si j'avais su pour cette histoire de niveau adaptatif. En même temps, beaucoup de gens ont tendance à avoir peur dès qu'ils savent que quelqu'un est mandalorien.

Bref, une façon comme une autre pour dire qu'il ne l'avait pas mentionner pour éviter que tous le monde l'évite. Il s'adressa sincèrement à la zeltronne.

-Au vue de la situation, si tu as des informations tactiques à partager, ce serait le bon moment.

Il n'avait nullement peur pour sa vie, mais le mandalorien avait quand même envie de remporter la partie. Des informations seraient utile pour atteindre ce but.

Talus demanda la pause pour couper le jeu, mais cela ne fit que faire apparaître un menu flottant face aux joueurs. Eh oui, à un tel niveau de difficulté, ce genre de "temps mort" n'était pas possible, obligeant les joueurs à communiquer et adapter leur stratégie en temps réel... et aussi leur apprendre à ne pas faire de pause en plein milieu d'un combat.

Heureusement, ils se trouvaient dans une zone calme, propice à une petite discussion tant qu'elle ne s'éternisait pas trop. Il révéla qu'il était un Mandalorien, disant qu'il n'était pas du genre à le crier sur tout les toits pour ne pas effrayer les gens. Est-ce qu'il mentait ? C'est vrai qu'il n'avait pas vraiment une carrure si impressionnante que ça, mais les compétences d'un guerrier ne se résument pas à sa masse musculaire et les Mandaloriens de deux mètres et une centaines de kilos pure muscle ne courraient pas les rues non plus, enfin ça dépend de l'espèce du dit Mandalorien, mais chez les Humains et proche-Humains ce n'était pas vraiment une mode.

"Ça expliquerait pourquoi le jeu nous en veux oui !"

Il profita du moment pour demander à Larelia des informations supplémentaires sur la partie en cours. De la triche ? Normalement oui. C'était comme regarder la solution d'un jeu avant d'y jouer, mais vue que la difficulté avait gagnée en rudesse, et que Talus avait l'air d'avoir un certain goût pour la compétition, autant voir ça comme une vraie mission avec un briefing et tout... sauf qu'on a ce genre de chose avant la bataille normalement, pas en plein milieu :

"Hum... Il est possible d'atteindre le Sénat sans un seul affrontement. Il faut éviter la solution de facilité avec les speeder disponibles un peu plus loin. C'est jouable avec les petites difficultés et même marrant, mais là, il vaudrait mieux éviter. Si jamais on se bat, pas la peine de viser la carapace, plus elle est sombre, plus elle est solide. Les noires sont tout simplement imperméables aux blaster individuels. Les parties non protégés sont plus fragiles. Les armes balistiques fonctionnent bien, même sur la carapace. On doit... normalement... tombés sur des armes verpine plus loin dans le niveau.

Maintenant, ça c'était pour les parties normales, je ne sais pas comment le jeu va s'adapter au fur et à mesure de la progression. Par contre, la difficulté fonctionne dans les deux sens. Pas de situation où un adversaire tue en un coup alors qu'il faut de notre côté plusieurs chargeurs pour l'abattre. Si on s'y prend bien, c'est un tir, un mort. Pour eux, comme pour nous."

Elle ferma le menu flottant d'un geste de la main avant de regarder par la fenêtre et de désigner un passage dans les décombres laissés par la créature et qui semblait mener plus loin :

"On peut atteindre le Sénat en passant par le centre commercial là bas, mais ça grouille de méchants là-dedans. Sinon il y a l'astroport là-bas. Moins de monstres, mais plus coriaces. Oh et au fait... On va souvent croiser notre ami géant alors, évitons de rester statique trop longtemps..."

Elle attendit la décision de Talus avant de se mettre en route, progressant doucement parmi les décombres pour ne pas attirer l'attention de potentiels ennemis, mais aussi parce le vide était juste à côté et que le jeu allait sans doute s'amuser à leur mettre des bâtons dans les roues avec un éboulement surprise ou un autre évènement du même genre. Impossible de prévoir ce qu'il allait faire maintenant. Il n'y avait que les compétences martiales de l'un et de gameuse de l'autre pour espérer gagner la partie... Peur de la mort ? Non, ça restait un jeu vidéo. Très difficile et ne pardonnant aucun faux pas, mais ça reste un jeu vidéo. À part une bonne migraine, une fatigue et l'humiliation du game over, ils ne risquaient pas grand chose au fond. Même si on ne le devinerai pas de prime abord une fois plongé dedans...

Talus observait les environs, s'interrogeant sur la meilleure marche à suivre pour la suite. Certes, il avait son entraînement et son expérience derrière lui pour le soutenir. Cependant, l'environnement auquel il fallait faire face était différent. Contrairement à une situation dans le monde réel, celle-ci ne se pliait pas à de nombreuses règles de la logique. Déjà, l'ennemi réagirait comme s'ils s'agissaient de droïdes, donc des stratégies assez ''carré'' et une absence totale d'instinct de survie. Toutefois, leur nombre serait théoriquement illimités, les règles de la physique sur leur lieu d'apparition serait plus limité et peut-être que certains ne seraient pas soumis aux lois élémentaires de la physique. De plus, la difficulté de la simulation c'était adapté à ses compétences, est-ce qu'elle continuerait d'évoluer? Quel genre d'ennemi seraient présents et est-ce que le jeu s'amuserait à commettre des abus?

Une multitude d'éléments à découvrir. Heureusement qu'il avait une personne sous la main connaissant le jeu. La zeltronne semblait bien prendre le fait qu'elle avait à faire à un mandalorien. Tant mieux. En même temps, ils n'étaient pas dans une situation de vie ou de mort. Elle commença à donner autant de détails que possibles sur le jeu. Selon elle, il existait un itinéraire pour atteindre le sénat et donc le vaisseau sans affrontement. Les speeders étaient à exclure, trop dangereux à ce niveau de difficulté. Information important sur l'ennemi, plus la carapace est sombre, plus elle est solide, mieux valait donc viser les parties non-carapacés. Selon elle, des armes vespines pouvaient être trouvé plus loin dans le jeu. Malheureusement, les information de Larelia venait des parties en difficultés normales, donc les informations pouvaient être erronées désormais. Au moins, le jeu offrait une forme d'équité. Les ennemis avaient une attaque et une défense en totale opposition. Traduction, ceux pouvant vous tuer en un coup n'avait aucune protection et ceux hyper résistant avait une capacité offensive presque inexistante. Ensuite de quoi, Larelia lui dévoila deux chemins possibles, celle du centre commercial avec de très nombreux ennemis et celle de l'astroport avec peu d'ennemis, mais coriace. Quant à la bestiole géante, elle ferait des passages fréquents, mieux valait éviter de rester sur place trop longtemps.

-Mieux vaut y aller avec l'astroport. Un nombre plus faible d'ennemis, même s'ils sont plus difficile à tuer, ça se gère mieux. Avec l'effet de surprise, on pourrait en éliminer quelques uns avant qu'ils sachent qu'on soit là.

Avant de se mettre en chemin, Talus observa les alentours.

-Par contre, il ne faut pas oublier d'avancer avec prudence. On a déjà eu droit à un piège, il y en a peut-être d'autres, sans parler d'autres surprises que le jeu pourrait nous réserver. Surtout que avec ce niveau de difficulté, difficile de savoir combien tes connaissances sont encore bonnes. Enfin, on verra bien en route. D'ailleurs, on ne devra pas hésiter à utiliser nos camouflages optiques par moment. Allez, en route.

Le duo avança dans les décombres de la ville capitale en ruine. Dans le monde réel, ce genre de scène aurait un effet psychologique majeur, de la peur, du désespoir, la crainte de voir des choses horribles à chaque coins de rue. Dans un jeu vidéo, c'était très différent, car on savait bien que tout cela n'était rien qu'une suite de 0 et de 1, donc que personne ne souffrait véritablement. L'avancée se déroulait bien pour l'heure, ils progressèrent pendant plusieurs longues minutes avant que la zeltronne l'informe qu'ils n'étaient plus très loin de leur destination, l'astroport. Talus lui fit signe de s'arrêter alors qu'il traversait un autre bâtiment, un commerce quelconque au vue de l'aspect interne. Un escalier était visible et en état relativement acceptable pour monter à l'étage du haut. Le mandalorienne s'approcha de l'escalier, tâtant chaque marche à sa portée avec le bout de son arme. L'une d'elle se brisa, mais les autres étaient encore solide.

-On va monter et jeter un œil, attention à la marche.

Tandis que Talus montait dans l'escalier, il continuait de vérifier la solidité des marches, par précaution. Fausse alerte, juste une seule marche problématique. Avant d'atteindre le palier supérieur, le mandalorien vérifia pour la présence de piège. Rien cette fois. Ensuite de quoi, il s'approcha d'une fenêtre faisant face au astroport, ou du moins ce qui restait de l'astroport. Le mandalorien vit une six créatures écailleuses se promenant à travers les vestiges du bâtiment. Certains murs étaient encore dressés, donc leur nombre supérieur à ce qu'il voyait.

-Ils sont au moins six, mais avec cette vue, difficile de dire s'il n'y en a pas d'autres.

Puis, le mandalorien vit l'une des créatures se mettre à creuser, puis disparaître dans le sol. Il poussa un léger juron en mando'a.

-Bon... en plus, ils peuvent se cacher dans le sol. Du coup, impossible de savoir leur véritable nombre. Ça promet d'être compliqué.

Talus opta pour l'astroport. Même si les ennemis là bas étaient plus puissants que via l'autre chemin, ils étaient moins nombreux, permettant donc de passer plus facilement inaperçus. Il indiqua également qu'il fallait faire plus attention à la présence de pièges, la configuration de la partie ayant complétement été changée.

Le duo se mit en marche parmi les décombres, se dirigeant vers ce qui était un petit astroport fréquenté comme on en trouvait des milliers sur Coruscant. Abritant quelques vaisseaux de petits tonnages et servant de station locale pour les transports communs desservant l'immensité de l'oecuménopole. Toutefois, avant de foncer dedans tête baissé, Talus opta pour une observation préalable en prenant un peu de hauteur. Traversant la boutique de vêtement éventrée et grimpant à l'étage, sans doute dans l'appartement des propriétaires du commerce, via un escalier un peu hasardeux, ils trouvèrent une fenêtre avec une vue dégagée sur l'astroport.

Avec des épaves de vaisseaux et de bus en feu, sans parler des corps servant de banquet aux envahisseurs, l'astroport ressemblait désormais davantage à un énorme bûcher qu'à un bâtiment. Au loin, la silhouette du dôme reconnaissable entre mille du Sénat galactique était visible, avec un destroyer stellaire crashé dessus. Des sons lointains de détonation et quelques flash aussi discret que bref indiquaient que des combats avaient lieu à proximité du centre névralgique de la République. Le Mandalorien repéra au moins six créatures dont l'une d'elle creusa dans le sol. Enfin, perça un trou pour descendre à l'étage inférieur pour être plus précis :

"Il va valoir se déplacer calmement alors et ne rien faire tomber. Le camouflage optique peut nous empêcher d'être vu, mais pas entendu. En partant du principe que le jeu ne triche pas en leur mettant une super vision qui rend les camouflages inutiles..."

Normalement non, mais il se pourrait que l'IA du jeu décide de pimenter les choses pour inciter les joueurs à changer de stratégies. Elle désigna ensuite ce qui semblait être un passage menant droit au Sénat :

"Le chemin est par là. L'entrée à côté de l'épave du cargo orange là-bas. Reste plus qu'à l'atteindre..."

Les deux joueurs se remirent en marche, se dirigeant discrètement vers l'astroport. La Zeltrone vérifia son camouflage optique avant de passer par une ouverture dans le mur, menant droit sur les WC du bâtiment à la plomberie complètement éventrée, déversant un flot d'eau ça et là et obligeant à marcher délicatement pour ne pas attirer l'attention dans cette flaque géante. Une fois dedans, ils pouvaient avoir une meilleur vue de la disposition des ennemis en étant à couvert, le bruit des jets d'eau masquant plus facilement leur mouvement.

Larelia laissa Talus décider du moment où ils pourraient passés et commencés leur parcours d'obstacle dans cette zone remplie d'un nombre inconnus d'ennemis et pouvant surgir de n'importe où. Au moment où le Mandalorien s'apprêtant à avancer, la jeune femme le retint d'un coup, lui montrant l'étendue d'eau devenant de plus en plus agités par des secousses régulières et de plus en plus forte. Quelques instant plus tard, la créature géante refit son apparition, traversant l'allée proche en semant le chaos et la destruction. Les autres ennemis se dirigèrent vers elle pour l'observer, lâchant grognement et cris à son encontre comme des soldats le ferait en voyant un engin lourd faire le ménage à proximité.

Cette distraction eut l'avantage de rassembler les ennemis en un seul point, permettant un début de passage dans ce labyrinthe plus simple. Il ne restait plus qu'à rejoindre l'épave du cargo et la sortie se trouvant derrière. Elle n'était qu'à une cinquantaine de mètre, mais cette courte distance n'allait être ni rapide, ni simple à traverser...

Maintenant que Talus savait que certaines des créatures ennemies étaient capables de s'enfouir dans le sol, cela compliquait les choses. Certes, c'était une bonne chose d'en savoir plus sur les capacités ennemis. Cependant, cela rendait le calcule initial d'ennemi potentiellement invalide. Après tout, comment être certains qu'ils n'étaient pas plus nombreux et donc que certains étaient juste un niveau en dessous. Avec le potentiel de surgir du sol à tout moment, très risqué en somme. Larelia donna son propre avis sur la marche à suivre. Du point de vue de la zeltronne, autant profiter du camouflage optique pour passer, en évitant de faire autant de bruit que possible. Il fallait cependant espérer que le jeu n'avait pas donné la capacité à l'ennemi de voir à travers le camouflage. En soit c'était risqué, mais ça valait le coût de tenter sa chance. La femme donna quelques indications sur le chemin à suivre, puis ils se mirent en route, en se montrant aussi discret que possible.

Avant de passer dans ce qui semblait être les reste d'une salle de bain ravagé, chacun activa son camouflage optique. Pour avoir vu cette technologie à l'œuvre à de nombreuses reprises, Talus savait que c'était très efficace. Toutefois, cette technologie avait ses limites et faiblesses. Déjà, ce n'était pas de l'invisibilité, donc pas une technologie de dissimulation parfaite. Le coût en énergie ne permettait pas un camouflage constant. De plus, il était possible de voir les ''contours'' de l'individu camouflé. Cependant, ce dernier point était assez négligeable. Pour pouvoir l'exploiter, il fallait savoir où regarder, autrement c'était très facile de le manquer. Coup de chance pour le duo, l'eau qui sortait des tuyaux éventrés produisaient un bruit augmentant leur chance de ne pas être entendu. Il fallait juste éviter que l'ennemi regarde dans leur direction, sinon ils pourraient voir leurs déplacement à cause de l'eau au sol.

Talus observait l'environnement pour estimer le meilleur moment pour se lancer. Alors qu'il faisait signe à la zeltronne d'avancée, cette dernière l'arrêta. L'eau commençait à s'agiter, suivi de bruits de pas, les bruits de pas d'une créature massive et très lourde. Surgit alors la monstruosité géante, qui comme avant ravageait tout sur son passage. Cependant sa présence eut l'avantage de faire se déplacer les plus petites créatures, ouvrant un passage pour se déplacer vers le cargo. Le duo commença à progresser avec prudence et lenteur pour éviter de faire trop de bruit. Les premiers quinze mètres se firent sans aucun mal. Arrivé dans les vingt-cinq mètres, les créatures ennemis faisaient plus de bruits, mais ne se déplaçaient toujours pas. Le mandalorien poursuivit son avance. Plus que quinze petits mètres à franchir, mais soudainement les créatures revinrent dans la direction du duo. Heureusement, aucune des bêtes ne passa à proximité de Larelia ou Talus.

Problème, deux d'entre elles se trouvaient désormais sur leur chemin. Leurs corps prenaient la plupart du chemin, alors qu'elles s'attaquaient à un cadavre au sol. Il y avait bien un passage si on se rapprochait assez d'un des murs. Cependant, l'espace entre le mur et l'une des créatures étaient extrêmement faible. Un simple faux mouvement ou un déplacement imprévu de la chose et ils seraient grillés. Le mandalorien jeta un coup d'oeil rapide autour de lui, aucun autre ennemi en vue et les bêtes ne regardaient pas dans leur direction. Talus se pencha vers le sol, attrapant un objet au sol, difficile de dire ce que c'était précisément vu son état lamentable. Puis, il lança l'objet au loin vers un mur. Le bruit de l'impact retentit et les deux bêtes se tournèrent vers la source du bruit, avant de charger avec des cris divers. Il fallait profiter de cette opportunité. Le duo termina sa progression, la porte du cargo était fermé, mais Talus l'ouvrit sans mal, avant de la refermer derrière eux.

-Avec ça, on devrait encore très tranquille pour l'heure. Au fait, ce monstre géant, il va continuer à faire des passages?

La traversée du hangar fut à la fois calme et tendue. La Zeltrone avait beau être invisible et savoir que ces créatures étaient virtuelles, cela ne diminuait la tension ambiante et cette légère peur d'être découverte. Suivant le Mandalorien, elle progressa lentement entre les débris et les épaves de speeders. Plus que quelques mètres avant l'entrée du tunnel... qui était gardée par deux créatures bien décidées à ne pas bouger. Talus utilisa une ruse vieille comme la galaxie en prenant un objet, un morceau de moteur apparemment, et le lancer loin dans une direction. Les deux gardes ne tardèrent pas à rugir et foncer vers la source de ce bruit, laissant une fenêtre de quelques secondes pour que le duo ne passe.

Le passage fermée, le duo s'éloigna de plusieurs mètres avant de rejoindre une bouche d'égouts. Une fois dans le conduit, la Zeltrone indiqua une direction en silence pour ne pas que leurs voix se fassent entendre malgré le bruit d'écoulement de l'eau. L'humidité ambiante était importante au point où leur camouflage se désactiva dans une gerbe d'étincelle. Il était encore utilisable, mais le temps de chargement était long et cette eau qui tombe de partout n'allait pas arranger les choses :

"Le terrain est assez glissant, mais il est possible d'atteindre l'esplanade du sénat en restant sous terre. Normalement, ils ne passent pas par les égouts. C'est un peu le raccourci secret. Par contre c'est humide et je parle pas de l'odeur..."

Comment est-ce que le simulateur parvenait à reproduire l'eau ? Larelia ne le savait pas vraiment en détail. La responsable en chef de sa maintenance, une charmante Chalactan, lui avait expliquée en quelques mots, mais bon, vue qu'elles étaient en train de pratiquer un autre type d'activité dans la salle de contrôle même de l'appareil, le temps n'était pas vraiment propice à un exposé très détaillée... En gros, c'était une histoire de micro-champs de force modulable donnant une texture à l'hologramme individuel de chaque particules, dont les goutes d'eau et une supercalculateur dont la tâche était de calculer la génération et la modification de l'environnement virtuel. En fait, c'était même l'ordinateur le plus puissant présent à bord du vaisseau et il était uniquement dédié à cette fonction.

Bref le duo avança à travers le système d'égouts, mais rapidement, quelque chose n'allait pas. En plus des effluves peu agréables qu'on peut s'attendre à avoir dans ce genre d'endroit, un autre fumet se fit sentir et de plus en plus fort au fur et à mesure, celui de la chair en décomposition. :

"Tu sens ça ? C'est pas normal..."

Ils débouchèrent dans une grande salle, réservoir gérant le trop plein des eaux usées du secteur le temps qu'elles s'écoulent à un rythme contrôlé vers la station d'épuration la plus proche. Il y avait.. des cadavres. Des centaines, davantage. Un véritable charnier. Surement des habitants qui avaient eut l'idée de se réfugier sous terre pour éviter de finir en diner pour les envahisseurs. Qu'est ce qui les avaient tuer ? Déjà pas de trace de ces créatures qui n'était du genre à laisser un garde manger pareil sans se servir allégrement. De ce que Larelia savait, leur faim était insatiable, ils ne pensaient qu'à ça. Tout ce qu'ils faisaient avait pour but de se remplir la panse.

Alors quoi ? Une soudaine montée des eaux qui les avaient prises comme des rats avant de les noyer ? Peut-être. La planète-ville était en train de tomber en morceau après tout. Ce qui voulait dire qu'ils ne devraient pas trop s'éterniser dans le coin. Un grognement étouffé se fit entendre en contrebas. La Zeltrone quitta la conduite pour se retrouver sur une plate-forme en métal menant en bas et se pencha pour déterminer l'origine de ce bruit et ce qu'elle vit n'était pas pour la réjouir :

"Des Cthons... et un paquet. Ils sont en train de festoyer en bas. Le passage vers le Sénat est derrière eux... Et c'était pas prévu."

Des créatures pullulant des bas-fonds de Coruscant. La légende raconte qu'il s'agit des descendants de criminels humains exilés à la surface de la planète, là où le soleil ne brillent jamais. Avec les générations, ils mutèrent pour s'adapter à ce nouvel environnement tout en devenant plus primal. Ils se nourrissaient de tout ce qu'ils pouvaient trouver. Des déchets surtout, mais aussi des gens qui avaient fait une longue et fatale chute, d'individus malchanceux ou encore du cannibalisme. Avec le carnage au dessus de leur tête, ils n'y avaient que pour les envahisseurs pour qui l'heure était au festin...

Comment passer ? Le camouflage était indisponible et il n'y avait aucun moyen de les contourner. Il semble que le jeu s'était encore une fois adapté et qu'il forçait maintenant les joueurs, trop évasif à son goût, d'arrêter la discrétion et la ruse pour passer à quelque chose de plus musclé...

Les monstres avaient pu être contourner. La question était de savoir à quoi ressemblerait la suite des choses. Larelia lui fit quelques signes pour qu'il la suive, les emmenant jusqu'à un accès vers les égouts, dans lesquels ils descendirent. Encore une fois, la zeltronne lui envoya quelques signaux sur la route à suivre. Cette voie avait l'avantage de leur éviter bien des problèmes. Toutefois, à peine avaient-ils commencé à avancer que leur système de furtivité se désactiva. L'humidité était trop importante pour que le système puisse se maintenir, de plus, les écrans interactifs de la simulation l'informèrent que le temps de recharge serait loin d'être court. Donc, peu de chance de pouvoir s'en resservir à moins de glander dans un coin. La zeltronne délivra quelques informations supplémentaires. Ainsi ce passage par les égouts étaient un raccourci du jeu. Certes, il y avait des odeurs peu agréables à supporter, mais Talus ne s'en plaignit pas. Au cours de sa carrière, il avait eu droit à des trucs bien pire que cela. En plus, ce n'est pas comme si ces odeurs allaient adhérer à leurs vêtements et les suivre une fois sortit de la simulation.

Ils progressèrent dans les égouts, se rapprochant peu à peu du sénat galactique. Ici et là, le duo croisa une panoplie de cadavres de races diverses. En même temps, vu le saccage planétaire en cours, cela n'avait rien de bien surprenant. La question qu'on pouvait se poser, c'est si ces personnes étaient mortes ici ou bien si leur cadavre avait fini ici d'une manière ou d'une autre. Alors que l'avancée se poursuivaient, une odeur différente vint titiller le nez de Talus. Le mandalorien était certain d'avoir déjà sentit ça une fois, mais où? Avec le temps, on se perd un peu avec tous ces contrats et ces missions. Larelia semblait l'avoir remarqué aussi car elle s'approcha d'une plateforme et jeta un œil vers le bas, avant d'annoncer ce qu'elle avait vue, des Cthons. Talus savait bien que cette odeur lui était familière. Voilà plusieurs années, lors d'un contrat sur Coruscant il avait croisé la route de ces choses. Ça c'était terminé avec le mandalorien laissant les bêtes dévorer sa cible, qui avait été imprudente et avait pénétré dans leur tanière. On aurait dit des piranha se jetant sur un morceau de viande.

Talus jeta un œil à son tour, le nombre de ces créatures étaient loin d'être léger en effet. De plus, selon Larelia, ils bloquaient la fin du raccourci. Au vue de la configuration des lieux, le mandalorien doutait qu'il existait une troisième voie. Ce qui signifiait qu'il y avait deux solutions: revenir en arrière ou forcer le passage d'une façon ou d'une autre. Talus étudia un peu le terrain. Seul la plateforme permettait de rejoindre leur position par le sol. Quant aux murs, si certaines de ces choses étaient assez habile pour s'en servir, la forme en cylindre ferait en sorte que les Cthons ne pourraient pas approcher par surprise. Finalement, la plateforme était assez élevé pour qu'on ne puisse l'atteindre d'en bas en sautant. Dans l'autre sens par contre, on pouvait en sauter sans risquer de se blesser. Après un moment de réflexion, Talus avait son plan en tête qu'il expliqua rapidement à Larelia.

-Vu la situation, on oublie la discrétion. Je vais utiliser le piège qu'on a trouvé au début de la partie. Bien placé sur la rampe allant de la plateforme au sol. Comme ça, quand les Cthons chargeront ils déclencheront un joli feu d'artifice qui en éliminera plusieurs. Une fois le piège en place, je leur envoie une grenade en tentant d'en éliminer le plus possible. Bref, les autres, on les éliminent à coup de tir. Des questions? Des objections?

Rien du côté de la zeltronne. Talus se mit en action. Approchant lentement la rampe pour éviter de faire trop de bruit et donc d'attirer l'attention des bêtes des profondeurs. Il fit sortir le piège de son inventaire alors qu'une représentation holographique verte du piège se matérialisa. Une option simplifié d'installation, très utile. Le mandalorien positionna le piège sur le quart de la rampe, côté sol. Une fois le piège en place, il prit son fusil d'assaut en main, jeta un œil vers Larelia pour s'assurer qu'elle était prête. Une fois fait, il activa le module de lance grenade. Avec seulement deux en stock, ses options étaient limités. Il s'en tirerait qu'une, conservant la seconde par sécurité. Le mandalorien visa ensuite la plus grosse concentration de Cthons et tira. L'explosion retentit après presque une seconde, alors qu'il entrait en contact avec un Cthon. Lorsque le souffle, les flammes et la fumée de la détonation disparurent les Cthons survivant chargèrent. L'un d'eux déclencha le piège et la seconde explosion. Talus commença à abattre les Cthons dès qu'il les apercevait, aussi bien au sol que ceux tentant de grimper les murs. Enfin un peu d'action.

Talus mit son plan en action et en moins de temps qu'il n'en fait pour dire "feu à volonté", la rampe explosa et une grenade vola en direction du pack de Cthon. La surprise passa rapidement et la plupart des survivants se jetèrent à l'assaut des assaillants. Etrangement, d'autres ne bougèrent pas, se contentant d'achever les blessés de l'explosion avant de poursuivre leur casse-croûte... Ce jeu était parfois trop réaliste. Les créatures foncèrent sur eux et le Mandalorien commençait à faire un petit carnage de son côté, profitant de la relative sécurité de la hauteur et de son arme.

La Zeltrone était aussi en train de s'amuser de son côté, car oui, tout ceci était un jeu vidéo après tout. Elle élimina tout les Cthons qu'elle voyait, surtout ceux grimpant les murs, y allant de son petit commentaire pour décrire ses exploits en massacre virtuel avec cibles abattues en plein vol, démembrement sans doute un brin, non beaucoup exagérés et gerbes de sang à volonté. Comment un brin de fille comme ça, Zeltrone en plus, pouvait s'amuser à réduire des gens en bouillie ? Et bien, déjà c'était super défoulant. Ensuite, c'était un jeu, les Cthon qu'elle et Talus massacraient à la pelle n'étaient que des tas de pixels. Ce qui voulait dire aussi que la Zeltrone pouvait défourailler sans s'inquiéter des répercussions de ses actes via ses capacités empathiques. On ne peut pas ressentir la douleur de quelque chose qui n'existe pas.

Par contre, l'inverse n'était pas forcément vrai. Un Cthon parvint à grimper sur la rambarde, gentiment expulsé par Larelia avec un coup de crosse faisant voler quelques dents, mais il eut le temps de donner un coup de griffe au passage. La blessure n'était pas réelle, mais la petite décharge électrique indiquant que l'on s'était prit un coup n'avait rien d'agréable. Un bon prétexte pour éviter de se faire toucher. Combien de temps leur barrage de feu sévissait ? Plusieurs bonnes minutes, mais arriva ce qui devait arriver, les combats cessèrent faute d'ennemi à abattre. Tous les Cthons étaient morts dans des états plus ou moins reconnaissables et de positions plus ou moins invraisemblables. Larelia avaient prit quelques coups et sans doute son compagnon aussi, notamment quand une vague attaqua en masse en grimpant les uns sur les autres pour atteindre la plate-forme.

Mais ils avaient vaincus et bien mérités leur doses de soin. Ils purent ensuite descendre de leur perchoir et toucher le sol de la citerne baignant dans les cadavres, le sang et les entrailles, le tout dans une salle presque fermée et humide où odeurs de décompositions et de brûlé se mélangeaient avec celle ambiante des égouts. Pas le cocktail le plus appétissant et odorant qui soit, mais la sortie était en vue. Un autre tunnel à traverser :

"C'est par là. Ça débouche directement sur la station de taxi de la Place des Fondateurs, juste devant le Sénat."

Normalement, le voyage était assez rapide, mais là, le tunnel se faisait long. La distance avait sans doute été revue à la hausse pour coller un peu plus à la réalité. Après tout, transposer dans le monde réel, un trajet équivalent mesurerait quand même quelques kilomètres. Le moment idéal pour discuter un peu :

"T'as déjà eut quelque chose d'approchant ? Des combats dans les égouts, des hordes de charognards, une invasion de monstres avide de chair et de sang ?"

En bon Mandalorien, même s'il n'avait pas l'air d'un vétéran, il devait avoir tout un tas de récits et d'anecdotes à son palmarès. De quoi passer le temps en marchant dans ce tunnel. Les anecdotes de Larelia ? Pas le même registre, mais un peu de grivoiseries peut aussi rendre le trajet moins long... Après ça, ils passeraient à la phase finale de la partie. À voir à quel point elle sera différente avec ces changements, mais déjà, la version de base avait tout d'un finish épique d'holofilms d'action...

Talus n'avait aucune forme d'hésitation, ouvrant le feu sur tous les cthons qu'il voyait, les cadavres des bêtes commençant peu à peu à s'empiler. Pour autant, les créatures continuaient à déferler dans leur direction. Le mandalorien avait à peine le temps de jeter un oeil sur sa compagne de jeu. Cette dernière semblait fortement s'amuser. Si ça avait été un vrai combat, elle aurait fait une bonne mandalorienne, ne craignant pas le combat. Cependant, dans le cas présent, c'était juste une simulation, donc aucun danger pour sa vie. La majorité des gens réagissait comme elle dans ce genre de situation. Après tout, ça permettait de se retrouver dans un environnement où l'on pouvait se considérer comme étant invincible, sans avoir à se prendre un retour à la réalité mortel.

Quoi qu'il en soit, Talus continuait de tirer, gardant un oeil sur son stock de munition. Si possible, il préférait éviter de se retrouver à devoir combattre une horde d'ennemi au corps à corps. Après un moment, les Cthons continuèrent à charger, utilisant les cadavres des leurs pour grimper. Talus se prit quelques coups de griffes, repoussant cependant l'ennemi sans s'interrompre. L'affrontement dura plusieurs longue minute, avant qu'enfin les derniers ennemis ne soient enfin éliminé. Le mandalorien prêta enfin attention à sa barre de vie, environ un quart de perdu. C'était pas trop mal au vu de la quantité d'ennemis que Larelia et lui avaient affrontés. La zeltronn avait également perdu une certaine quantité de points de vie. Cependant, rien de bien grave, De plus, ils avaient des objets de soin, ce qui leur permit de faire remonter leur barre de vie. Le duo descendit de la plate-forme, ''pataugeant'' dans les cadavres, le sang et les entrailles. Larelia indiqua le tunnel à suivre, qui déboucherait tout près du sénat. Pendant qu'ils progressaient dans le tunnet, la zeltronne en profita pour l'interroger s'il avait déjà eu droit à ce genre d'affrontement avant.

-Eh bien, j'ai bien eu deux missions s'en rapprochant un peu. La plus récente, c'était il y a 2 ans, presque 3. J'avais été engagé par un sénateur républicain, une connaissance d'un de mes amis jedis. Il voulait que je retrouve un sale type. Apparemment, le type avait enlevé les petits enfants du sénateurs. Les enfants avaient été retrouvés, mais le type avait fuis et fortement traumatisé les deux gamins. Le sénateur voulait que je capture cet homme et le ramène sur Naboo pour qu'il soit jugés. J'ai trouvé ma cible sur une petite planète perdue, près des territoires de l'APEX. Il était dans une cantina, avant que je l'attrape, il a balancé des crédits dans les airs et gueulant jour de paie. Résultat, chaos total avec tout le monde qui se déchainait pour chopper les crédits. Il n'a pas été très dur à retrouver, il avait filé pour Coruscant. Je l'ai poursuivis jusqu'à ce qu'il s'enfonce dans les égouts. J'ai eu le temps de sentir la menace, juste avant que ma cible pénètre dans une tanière de Cthons. Je l'ai entendu hurler. J'ai éliminé deux Cthons avant que les autres fuis. Au final, du gars, j'ai seulement retrouvés ce qui devait être les ''morceaux les moins savoureux'', si on peut le dire ainsi.

Le duo arriva près d'un tournant, le mandalorien pointant son arme devant lui, dans l'éventualité d'un ennemi près à surgir, mais au final, rien. Tant mieux, leur avancée pouvait continuer.

-Pour l'autre, ce fut mon épreuve pour devenir Mando'Ad et mériter ma Beskar'Gan. Je ne sais pas si vous savez comment cela fonctionne chez les mandaloriens, mais en somme c'est pas une promenade dans un parc. L'enfant se fait tester avec une mission déterminée par les siens. Dans mon cas, ça c'est fait par surprise. Je pensais partir avec mon père quelques jours, pour l'aider avec une de ses cargaisons de contrebandier. On s'est posé sur une planète jungle dans un coin perdue de la galaxie. Mon père m'a envoyé jeter un œil dehors par le sas. J'ai à peine eu le temps de regarder qu'il me poussait hors du vaisseau. J'ai fait une chute de trois mètres dans la boue. Mon père m'a ensuite envoyé un sac, m'a souhaité bonne chance et il a décollé en me laissant là. Dans le sac, j'avais une gourde d'eau, un couteau, une boussole et un datapad. Le datapad contenait un message de ma mère m'annonçant que mon épreuve avait commencé. En gros, une base de pirate avec ces coordonnées, ma mission: me démerder pour rentrer et ramener une liste d'objets divers à prendre aux pirates. J'avais 14 ans.

Talus se tut un court instant.

-J'ai d'abord fait du repérage autour de la base. Ensuite de quoi, j'ai commencé la chasse. D'abord en éliminant un pirate qui se promenait seul, un bon coup de couteau pendant qu'il avait le dos tourné. J'ai pris son armement, ses vivres et son communicateur. J'ai confectionné quelques pièges, positionné à travers la jungle. Pendant une semaine, les pirates perdaient lentement mais sûrement des hommes. Leur chef a fini par en avoir assez et envoyé un maximum d'effectif pour me traquer. Ce fut une grosse erreur, parce que pendant que ces idiots fouillaient la jungle, j'ai pu infiltrer leur base sans mal. J'ai éliminé quatre gardes à l'intérieur avant de tomber sur leur chef et de l'éliminer à son tour. Après quoi, j'ai utilisé son vaisseau pour quitter la planète et retourner sur Mandalore. Allez savoir combien de temps il a fallut aux autres pirates pour revenir à la base et découvrir la mort de leur patron.

Pendant la marche, Talus ne resta pas avare en anecdote. Il raconta une de ses missions se déroulant réellement dans le réseau d'égouts de Coruscant. Une histoire de kidnapping de petits-enfants de sénateur. Les enfants furent retrouvés mais le responsable entraîna le Mandalorien dans une traque qui l'avait mené sur une autre planète pour revenir sur la planète-ville... tout ça pour voir sa cible s'enfoncer dans une tanière de Cthons et de finir en collation.

Il poursuivit en racontant alors son rite initiatique de passage à l'âge adulte chez les Mandaloriens. En gros, on vous amène dans un coin de la galaxie pour remplir une mission en solo et presque sans équipement. Talus eut droit à cette épreuve à 14 ans. Il parvint à accomplir sa mission et rentrer auprès des siens. Plus dangereux que de passer un diplôme sur les bancs d'une université ou de faire du porte à porte pour déposer son CV.

Le silence retomba un peu et ce fut au tour de la Zeltrone de parler :

"Mon premier client, c'était le lendemain de mon 18ème anniversaire. Pendant des années j'ai été formée pour être une courtisane. C'était un couple d'artistes qui voulait pimenter leur soirée en invitant une troisième personne dans leur lit. Ce n'était pas mon premier plan à trois, loin de là, mais c'était le premier dans le cadre d'un métier. Bref, on a fait connaissance autour d'un bon verre. Ils étaient tout timides, il fallait les mettre en confiance. Au final, c'était un moment très sympa. Ils sont revenus quelques années plus tard, mais cette fois, c'était deux personnes qu'il voulait rajouter dans leur lit. Dommage, j'étais déjà avec quelqu'un d'autre à ce moment..."

Oui, Larelia a commencée tout en bas de l'échelle parmi les courtisanes du vaisseau. Elle n'avait honte de le dire, ce genre de profession étaient parfaitement bien considérée chez les Zeltrons. Et oui : "courtisane", pas "prostituée". La différence ? Déjà le prix et la qualité de la "prestation", mais pas seulement, c'était surtout des personnes étant là pour "apporter du réconfort" à leurs clients. Pour certains d'entre eux, c'était effectivement du réconfort sous la couette, que ce soit de façon classique ou plus exotique. Mais pour d'autres, c'était surtout passer du temps avec eux, discuter, faire des activités. Vous ne pouvez pas savoir combien de personnes ne veulent juste qu'une oreille attentive et un gros câlin. Être chouchouté et dorloté. Elle avait connue des clients pour lesquels elle n'avait jamais retiré le moindre morceau de tissu et d'autres où elle n'avait aucune tenue pendant des heures, voir des jours.

La marche dans les égouts continua quelques minutes avant qu'un éboulis n'empêche d'aller plus loin, mais ce n'était pas la peine. À droite, il y avait un petit accès menant à un local de service pour le personnel de maintenance du réseau et un accès à la surface. Ils se retrouvèrent dans une petite galerie commerciale de quelques boutiques et d'une cantina située sous la place du Sénat. Les lieux avaient été reconvertis en camp de base pour les défenseurs. Une boutique de vêtement devenant un centre de communication, la cantina transformée en infirmerie de fortune et un magasin d'entretien de droïde en armurerie. Le tout dans une cacophonie entre les ordres aboyés à tout va, les explosions, les bruits du combat, les hurlements des créatures et des secousses faisant parfois tomber un peu de poussière ou quelques petits fragments du plafond.

Bien sur, leur arrivé ne passa pas inaperçu et une armoire à glace togorienne en armure de soldat les arrêtèrent, braquant son fusil lourd sur eux :

"Halte-là ! Vous êtes qui vous ?
-Escouade Inferno ! On est ici pour l'évacuation de l'amiral Vark
-Ah c'est vous ! Je pensais que vous étiez déjà dans l'estomac d'une de ces saloperies ! Je suis le colonel Gralek de la 501ème. Après l'évacuation de l'Impératrice Fell, nous avons eut pour mission d'assister les troupes à l'évacuation du Sénat. Mais notre vaisseau est maintenant planté dedans comme une moche sur le cul d'un nerf ! Vark a fait retranché l'endroit, mais ils sont trop nombreux. La moitié de nos forces y sont passés et ça ne fait qu'une demi-heure qu'on est là. Impossible de demander une évacuation tant que la bestiole géante est dans les parages. Elle a gobée un transport entier et les survivants ont essayés de faire sauter leur appareil de l'intérieur. Tout ce qu'ils ont eut, c'est une morte rapide. Les veinards."

Pendant qu'il expliquait la situation on ne peut plus chaotique, le groupe se déplaça jusqu'à l'extérieur où les combats faisaient rage. Des hordes de créatures en tout genre repoussés à coups d'armes sur tourelles appuyé par l'artillerie formée par les armes du destroyer stellaire encore en état de marche, le ciel remplit de créatures volantes décimés par des armes antiaérienne et au loin la créature géante qui semblait bien occupé à détruire les buildings environnants :

"On ne pourra pas évacuer tant que ce fils de Hutt est toujours là. On a réussit à le repousser jusque là, mais après avoir bouffer deux ou trois immeubles, il revient à la charge avec ses petits copains qui se jettent sur nous dans la foulée. On a découvert qu'ils sont sensibles aux armes balistiques, il y a des armes verpines là-bas. Servez-vous, vous en aurez besoin."

Un message se fit entendre dans le brouhaha du combat. Pas la peine de demander à répéter quand à son contenu : Par les heureuses coïncidences scénaristiques, la créature géante venait de prendre la direction du sénat, accompagnée par une vague d'ennemis noircissant le sol derrière lui. Les ordres furent données et les armes longues distances commençaient le pilonnage pour dissuader le monstre de poursuivre. C'est alors que les créatures volantes passèrent à l'assaut avec une nouvelle tactique, harcelant les défenseurs, en emportant plusieurs dans les cieux pour les jeter au sol ou les dévorer en plein vol et surtout, lançant des charges suicides sur les canons du vaisseau. Un des turbolasers fut littéralement découpé par les assauts répétés et un autre explosa en tirant à bout touchant sur sa cible :

"Flinguer ces saletés ! On ne doit pas perdre cette artillerie !"

La Zeltrone ramassa une arme verpine ressemblant à un minigun, mais suffisamment légère pour être utilisée sans avoir une musculature de wookie et désigna un appareil similaire à Talus :

"Il faut qu'au moins un des turbolasers lourds sur les 10 survivent. Astuce, t'occupes pas des bestioles au sol, les autres soldats sont suffisamment bon pour s'en chargé... Prêt pour l'attaque finale ?"

Elle arma son arme qui ne devait sans doute pas réellement exister et commença à viser les nuées ennemis dans les cieux.

Le duo continuait de progresser dans les tunnels des égouts, le mandalorien restant sur ses gardes dans l'éventualité que d'autres Chtons ou bien des insectes géants ne surgissent soudainement. Au moins, la sortie se rapprochait peu à peu. Pendant leur progression, ce fut le tour de Larelia de donner des détails sur son passé. Ainsi, elle dévoila avoir été une courtisane sur le vaisseau, ayant eu droit à son premier client le jour après avoir atteint ses 18 ans. Elle avait eu droit à un plan à trois, un parmi tant d'autres, selon ces dires. Elle donna quelques détails supplémentaires, mais pas sur le ''déroulement'' même. Le moins qu'on puisse dire c'est qu'elle n'avait aucune gêne en ce qui concerne sa vie sexuelle. Il faut dire que les zeltrons purs sangs en tendance à être ainsi. Talus le savait bien, les zeltrons de la famille ne se cachant guère sur la question. Même sa grand-mère en parlait, ce qu'il aurait préféré évité de savoir.

Le mandalorien ne fit aucun commentaire sur les activités de courtisanes de la femme. Certains zeltrons s'adonnaient à ce genre d'activité, ça n'avait rien de négatif au sein de la culture de ce peuple. De plus, il ne fallait pas oublier que courtisane et prostituée étaient des choses très différentes. Déjà dans le niveau de classe, le coût, les services offerts et bien d'autres. Sans oublier un détail important: insinuer qu'une courtisane est une prostituée et elle vous bottera le cul sur le champs.

Enfin, Talus et Larelia atteignirent la sortie des égouts, utilisant un accès de service pour sortir. Ils débouchèrent ainsi dans ce qui semblaient être les restes d'une petite galerie commerciale et d'une cantina. Probablement l'endroit où dans la réalité, les membres du personnels du sénat et des sénateurs pouvaient venir faire quelques emplettes et manger un morceau. Toutefois, l'endroit avait été réaménagé en base militaire de fortune. Une armurerie et un poste médicale d'urgence avaient été monté. De plus, on pouvait également voir le centre des communications. Encore heureux qu'on était dans un jeu vidéo empêchant les chtons de quitter leur espace, autrement, ils auraient pu sortir par cet accès et commettre un massacre contre les défenseurs. À peine le duo était-il sortit qu'un togorien vint à leur rencontre, pointant son arme vers eux. Talus se souvenait avait déjà croisé des membres de cette race à deux reprises. Le premier était un membre de son clan et ensuite, il en avait croisé deux sur Naboo, peut-être un couple.

Dans tout les cas, le togorien semblait sur les nerfs, mais Larelia le désamorça rapidement. Le commandant donna rapidement les informations dont il disposait. Donc, il fallait désormais éliminer la grosse bestiole à l'extérieur, sinon pas d'évacuation et donc de fin de partie victorieuse. Pendant ce temps, l'ennemi passa à l'attaque. La créature géante chargeant, précédé par une vague d'ennemi plus petits, certains pouvant même voler. La zeltronne alla attrapé un mnigun verpine à proximité, en l'informant qu'il fallait protéger au moins un des turbolaser et que les ennemis au sol pouvait être ignoré.

Les armes verpines, des armes si pratiques, aussi connu sous le titre d'arme à accélération magnétique. Des armes extrêmement puissantes et redoutables, que l'empire n'aurait normalement pas dans son arsenal ou alors en très petit nombre. À proprement parlé, il n'y avait que deux puissances qui possédaient ce genre d'arme, excepté les verpines eux-mêmes. D'abord, la république qui en possédait un bon nombre. Toutefois, la république n'était capable de fabriquer que des armes à accélération magnétique lourde, le genre qui servent d'arme fixe ou qui sont monté sur des véhicules. La seconde puissance, c'était le protectorat mandalorien. Voilà très longtemps, un traité avait été mis en place entre les verpines et les mandaloriens. Ce traité avait de multiples closes en tout genre, cependant deux étaient particulièrement importante. Tout d'abord, en échange de l'accès à des armes verpines, les mandaloriens intégraient les territoires verpines au sein du protectorat mandalorien. Cela signifiait que le peuple verpine serait protégé par les clans mandaloriens, donc attaquer les verpines c'étaient attaqué le protectorat mandalorien. L'autre closes importantes assuraient l'indépendances complètes des verpines. Talus connaissait bien ces types d'armes, ayant un fusil à accélération magnétique comme arme principale.

Le mandalorien ramassa le minigun, après avoir ranger son arme principale, autant la conserver juste au cas. Il regarda ensuite Larelia.

-Je suis mandalorien, je suis toujours prêts pour le combat.

Ensuite de quoi, l'Al'Verde regarda la foule de monstre en approche, appuyant son minigun contre une rambarde pour plus de stabilité. Puis, il ouvrit le feu, les balles filant à vivent allure dans le ciel et déchiquetant plusieurs ennemis volants. Après avoir éliminé ces monstruosités volantes à portée, il concentra son feu sur la bête géante, en visant la tête. Le minigun ne permettait peut-être pas de viser avec la précision d'un fusil de précision, mais ce n'était pas grave au vue de la taille de la cible. S'il parvenait à lui mettre quelques tirs dans les yeux, alors tant mieux.

Le défouraillage des créatures volantes commençait plutôt bien, les deux joueurs parvenant à éliminer une à une les vagues de monstres. Mais la difficulté augmenta et les créatures s'approchaient toujours plus, avec parfois des monstres plus gros à détruire en priorité, laissant des petits passer au travers de la défense. Quelques tirs se perdirent sur le boss approchant peu à peu, mais sans lui faire de dégâts, sans doute trop tôt pour ça. La défense antiaérienne montra des signes des faibles et des turbolasers à protéger furent détruit. Un, puis un autre et même trois d'un coup au cours d'une vague violente.

Toutefois, la moitié d'entre eux furent protégés et quand les attaques volantes se calmèrent, les canons lourds bougèrent pour viser la créature à bout portant et faire feu en même temps. La déflagration fit voler sa carapace en éclats, mais le monstre géant était toujours vivant et pas vraiment content. Il chargea sur l'épave du vaisseau en faisant un bond, faisant écrouler le dôme du Sénat en même temps avant d'émerger des décombres face aux joueurs. La carapace éclatée, de nombreux points sensibles étaient à portée de tir et le Mandalorien et la Zeltrone en profitèrent en lâchant toute la puissance de feu à leur disposition, ramassant des armes ça et là tout en se déplaçant et éliminer les autres créatures approchant et éviter les attaques du boss.

Pas de barre de points de vie, mais la créature était de plus en plus amochée, indiquant son état de santé. Elle était également plus lente, mais ses coups plus forts. Finalement, elle chuta au sol dans un nuage de poussière. On aurait pu croire à la victoire, mais la plate-forme où se trouvait les joueurs bascula suite à un dernier coup, glissant vers le cratère du monstre, droit vers sa gueule béante. Une dernière phase de tir sur une plate-forme bougeant dans tous les sens et glissant plus ou moins vite vers le gosier de la créature, s'approchant de plus en plus. Mais il était immobile et très proche, les armes sur les blessures et sur ses yeux lui faisaient plus de dégâts. D'ailleurs l'un d'entre eux explosa dans une gerbe jaunâtre peu ragoutante, suivit par un violent cri de douleurs.

Encore quelques minutes de tirs intenses et la créature rendit enfin l'âme alors que la plate-forme était dans sa gueule entrouverte à quelques secondes de la grande chute dans l'estomac. Une communication du soldat togorien se fit entendre, disant que l'amiral avait été évacué et qu'il venait récupérer les deux soldats, plaisantant même sur le fait de vouloir qu'ils lui rapportent un petit souvenir parce que la tête du monstre était un peu trop grosse pour mettre au dessus de sa cheminée. La vue changea, montrant le panorama du combat en prenant de plus en plus d'altitude avec un gros "mission accomplie" suivit d'un tableau des scores. Malheureusement, ils n'eurent pas la première place, mais la quatrième, le top score ayant finit avec une trentaine de milliers de points en plus portant un nom poétique : DeathWatchyourass423.

La musique épique se prolongea alors que l'environnement holographique se dissipa pour laisser apparaître la salle du simulateur dont la porte s'ouvrit. Plus d'armes et plus d'armures, juste deux personnes qui avait passée une petite heure à jouer :

"C'était... sympa ! Mais épuisant... je crois que c'est la première fois que je suis rincée par un jeu qui ne se passe pas dans un lit... J'ai une de ces courbatures derrière la cuisse. J'ai dû me faire ça quand on a faillit se faire manger. On a bien mérités notre séance de massage tu trouves pas ?"

Talus continuait d'arroser de son arme tous les ennemis qu'il pouvait, les voyant tomber comme des mouches. Malgré cela, l'ennemi arrivait par vagues successives. Le mandalorien ne pouvait s'empêcher de se demander si les clones de la guerres des clones avaient eu droit à ce genre de chose... enfin avec des droïdes à la place des insectes géants bien sûr. Quoiqu'il en soit, il ne fallait surtout pas s'arrêter de tirer. Au cours des nombreuses vagues, certains des turbolasers ne purent être sauver et furent réduit en pièce par l'ennemi. Leur groupe ne pouvait se permettre d'en perdre trop. Au moins, un aspect positif avec le fait d'en avoir moins, c'est qu'il devenait plus facile de défendre ceux qui restait, les forces défensives se dispersant moins. Au final, les forces aériennes ennemies furent anéanti et la moitié des turbolasers étaient encore en état. Des turbolasers qui se mirent d'ailleurs à ouvrir le feu sur la créature massive. Cette dernière se prit de solide blessure. Parmi celles-ci, une partie de sa carapace qui fut arraché, dévoilant la chaire dissimulée en dessous, un point faible.

La créature bondissait, finissant par se retrouver à ''défier'' Larelia et Talus. Ces derniers devaient garder une certaine mobilité pour éviter de se laisser submerger, ainsi que de prendre des armes où ils le pouvaient, ne disposant pas de munitions illimitées. Évidemment, quand Talus n'était pas occupé à abattre les sous-fifres ennemis, il concentrait sa puissance de feu sur la blessure du monstre, envoyant des morceaux de chaire et de sang voltigé. Comme l'avait dit un sage guerrier il y a des temps immémoriaux: Si ça saigne, ça peut être tuer. Certes, le monstre ne disposait pas d'une barre de vie diminuant à vue d'œil, mais ses blessures et sa lenteur étaient de bon indicateur. La créature s'effondra soudainement, suivi par la plateforme, faisant glisser le duo vers la gueule géante du monstre. Probablement pour l'effet dramatique du scénario, le mandalorien vit un pnj nautolan tomber dans la gueule du monstre, se faisant broyer en une seconde.

Peu importe, Talus continua de tirer, visant les yeux du monstre, l'un d'eux finissant par exploser en projetant une matière jaune dégoûtante. Les tirs se poursuivait, avant que Talus se décide d'utiliser sa dernière grenade, la projetant dans le gosier de la bête. Le résultat fut sanglant et visiblement douloureux, mais pas mortel. En fait, c'est alors que le duo était dangereusement près de finir en repas que la bête mourut enfin. Ils eurent ensuite droit à un message et une plaisanterie du togirien les informant que l'amiral avait été évacué. Lorsque le tableau des score s'afficha, le mandalorien constata qu'ils avaient la 4e place. Il aurait cru décrocher la 1ère, mais bon tant pis. Allez savoir comment ce machin décidait des scores. Peut-être que le premier était un groupe de gamin en difficulté minimale qui avaient commis un génocide contre les monstres. Le mandalorien rentra rapidement un nom pour le tableau des scores: Mando12. Rien de bien compliqué ni tordu en somme. Ensuite de quoi, la simulation se désactiva, l'heure affiché faisant prendre conscience à Talus qu'ils avaient été dans la simulation environ une heure.

La zeltronne s'exprima enfin... avec la légèreté si caractéristique de ce peuple. Rare était les espèces parlant aussi ouvertement de leurs expériences sexuelles. La femme poursuivit avant d'aborder la question du massage. C'est vrai que cela ferait beaucoup de bien.

-Je dirais bien que oui. Ça va aider à se détendre, physiquement et mentalement. D'ailleurs, fait longtemps que je n'ai pas fait ce genre de truc. La dernière fois que j'ai eu droit à un véritable massage, c'était suite à une invitation de ma grand-mère.

Remarquant un léger questionnement dans le regard de Larelia, il décida de s'expliquer, pour éviter tout mal entendu.

-C'était lors d'une visite à la famille, sur Zeltros. Grand-mère m'avait dit qu'elle avait rendez-vous pour un massage avec une amie, mais que cette amie avait un empêchement. Du coup, elle m'a proposé d'y aller avec elle. Au début, ça se passait bien, on discutait pendant que les masseurs opéraient. Puis, grand-mère a commencé à me poser des questions un peu étrange, avant de dévoiler son jeu, notamment en me mentionnant que mon masseur était célibataire... Ma grand-père croyait à l'époque que j'avais une attirance pour les deux sexes. Comme j'étais célibataire, malgré les nombreuses zeltronnes qu'elle m'avait présentée et avec qui j'avais passé du bon temps pour certaine, je l'avoue... elle pensait que cela voulait dire que j'avais une préférence pour les hommes et tentait de jouer les entremetteuses entre le masseur et moi. J'ai préféré partir sur le champs. Déjà, je n'ai pas d'attirance de ce genre envers les hommes. Ensuite, que le type qui te masse te fasse de l'œil en même temps... j'ai trouvé super malaisant.

Court silence du mandalorien.

-Ma grand-mère a bien tenté de me convaincre de rester. Puis, elle a tenté de demander à Jekk de me ramener, mais bon... Jekk a beau être assez intelligent, ça reste un animal alors faut pas trop lui en demander non plus. Ce n'est pas comme s'il pouvait comprendre absolument tout ce qu'on lui dit.

Talus poursuivit la discussion en mentionnant encore une fois sa famille. Encore une frasque de sa grand-mère qui s'était mise à jouer les entremetteuses avec une efficacité discutable vue que le Mandalorien n'était pas du genre à aimer les hommes. Le point de vue de la grand-mère était compréhensible : Les Zeltrons sont majoritairement peu regardant vis-à-vis de leurs partenaires tant qu'ils s'amusent. Homme, femme, Zeltrons, aliens, tout ça n'était que des détails. Après, tout le monde avait ses petites préférences personnelles. Larelia, par exemple, préfère les femmes aux hommes, mais elle n'est pas fermée à toute demande. Elle est juste beaucoup plus sélective...

"Si ça peut te rassurer, il n'y a que des masseuses là où on va !"

La marche commença à travers l'atrium du vaisseau, centre névralgique du complexe touristique à bord, avec des hologrammes partout, une décoration à quatre épingles et des individus de toutes espèces et de toutes affiliations se promenant. Des indications holographiques élaborées et complexes indiquaient les différentes sections et établissements à proximité tandis qu'un système d'information interactif avec un hologramme d'une Twi'lek en robe de soirée donnait des renseignements à qui voulait. L'emplacement du restaurant corellien le plus proche, les tarifs de tels ou tels prestations, des informations historiques ou techniques pour les curieux...

Mais Larelia n'en n'avait pas besoin, elle savait exactement où aller et au détour d'une coursive, le groupe arriva à destination : Un salon de massage mirialan. Une fois la porte passée, c'était comme se retrouver dans un autre monde. L'intérieur du salon était dans un style traditionnel, tout de bois, tandis que des "fenêtres" dévoilaient un paysage montagneux animé. Même l'air était plus frais, simulant les courants d'air d'altitude. Aucun son venant de dehors, l'isolation acoustique était parfaite. Tout respirait le calme et la tranquillité. Une jeune Mirialan, en tenue traditionnelle, accueillit le Mandalorien et la Zeltrone, cette dernière s'occupant de tout. Une fois les détails réglés, elle se tourna vers Talus :

"Le massage mirialan est juste le meilleur massage que je connaisse ! Tu veux la version traditionnelle où celle pour les pudiques ? La traditionnelle c'est sans rien... et mixte. La version light, c'est toujours le même massage, mais en moins marrant et plus "visuellement acceptable"."

Non. Pour les deux du fond qui ont déjà l'imagination qui travaille, ce n'est pas ce genre de "massage" que l'on pratique ici. C'est un massage traditionnel et si on est du genre à respecter les traditions, autant aller jusqu'au bout. Pour les Zeltrons, étrangers au concept de pudeur et de timidité, ce n'était qu'une formalité à passer, mais cette façon de faire avait une explication. En un mot, vous laissez tous vos soucis de la vie quotidienne au vestiaire afin de se concentrer sur la tranquillité. La mixité ? Là aussi c'était un "souci de l'extérieur". La société mirialan est extrêmement codifiée avec tout un tas de règle de bienséance, de respect hiérarchique ou de tradition. La mixité, comme la nudité était comme des symboles de relâchement, d'oubli temporaire des règles pour profiter pleinement d'un moment de détente et oublier le stress.

Ce que Larelia allait prendre ? Est-ce qu'il faut vraiment préciser ce genre de chose ou l'évidence se suffit amplement ? La vraie question, c'était de savoir quelle prestation allait prendre son ami mandalorien...

Talus terminait de raconter son petit anecdote passé à Larelia. Cette dernière réagit rapidement en lui faisant savoir que le personnel du centre de massage du vaisseau étaient toutes des femmes. Tant mieux, le mandalorien n'avait aucune envie de répéter son expérience malaisante. Libre à chacun d'avoir ses envies et ses préférences sexuelles, mais dans son cas, les hommes ça ne l'intéressait pas. Pour en revenir au duo, ils progressaient dans le gigantesque vaisseau, la zeltronne jouant les guides. Après tout, c'était son vaisseau, elle connaissait mieux les chemins les plus pratique pour rejoindre chaque destination. Leurs pas les amenèrent à passer par l'atrium. Sans surprise, l'endroit disposait de son lot de panneau et d'hologramme pour illuminer, publiciser et divertir les passants. Il y avait même un hologramme interactif d'une twi'lek pour servir d'agente de renseignement auprès des passagers. Talus n'avait aucune doute que des enfants devaient parfois s'amuser avec cette fausse twi'lek, en lui demandant des trucs idiots. Quant aux jeunes ados... bah c'est pas les idées tordues qui manquent.

Larelia les amena jusqu'à destination, un salon de massage mirialan ce qui surpris légèrement le mandalorien. Il connaissait les mirialans pour être un peuple très conservateur, au point d'en être pratiquement des gens coincés. Certes, nombre d'individus de ce peuple s'extirpaient de ce moule pour vivre une vie plus passionnante, mais bon. D'après des rumeurs qu'ils avaient entendu ici et là, le pire type de mirialans, c'était ceux ayant rejoint les jedis. Décris comme froid, tellement près du code qu'ils en devenaient pratiquement des carricatures et emmerdant le monde avec la Force et ses grands plans. Pour en revenir au salon de massage, l'intérieur était plutôt particulier. Intérieur en bois ou du moins, une matière simulant très bien le bois et extérieur simulant que l'endroit était perché près ou sur le haut d'une montagne. Un peu d'air frais et aucun bruit de l'extérieur perceptible. La zeltronne s'occupa des détails, avant de l'interroger sur le type de massage souhaité. Elle lui exposa les possibilités, un peu surprenante d'ailleurs.

-Ah, voilà qui est particulier. J'ignorais que les mirialans étaient assez décomplexé pour faire ce genre de chose. Par contre, je dois m'assurer d'un léger détail avant.

Talus porta son regard sur la mirialan.

-Je préfère demandé pour éviter un incident. Les cicatrices, c'est un problème pour vous? Disons que j'en ai un certain nombre et je préférerais éviter d'avoir une de vos masseuses qui tournent de l'œil.

La femme sembla surprise par la question, mais assura que ce n'était pas un problème.

-Alors, le traditionnel dans ce cas.

La mirialan dirigea chaque membre du duo vers une salle pour se changer. Talus entra dans celle à l'intention des hommes. On y retrouvait quelques casiers simples, un banc et une corbeille pour y déposer des peignoirs après usage. Dans un casier vide, il vit un peignoir et des chaussons en papier avec une mention que le port était obligatoire lors des déplacement entre cette pièce et celle dans laquelle le massage allait être reçut. On retrouvait également la clé pour le dit casier. Méthode simple de sécuriser ses affaires et de ne pas choquer les individus ne souhaitant pas faire face à de la nudité. Talus se changea rapidement, laissant tous ses vêtements dans le casier et enfilant le peignoir et les chaussons. Ces derniers n'étaient pas un luxe, car le plancher était légèrement froid. En quittant la pièce, il vit la mirialan qui lui indiqua la pièce du fond.

Talus y rentra, deux masseuses mirialans attendaient, mais pas de Larelia, elle devait être encore en train de se changer. La porte refermé, l'une des masseuses l'invita à s'asseoir sur une des tables de massage et de déposer son peignoir à cet effet. Le mandalorien s'exécuta sans hésiter, il n'avait aucune once de gêne présent chez lui. C'est là que les deux femmes purent voire plus en détails son corps. Sans surprise venant d'un combattant comme lui, le mandalorien avait une musculature bien visible lui donnant une allure d'athlète. L'autre détails remarquable apporte une expliasiton sur la question que Talus avait posé plus tôt. Il avait son lot de cicatrices ici et là sur le corps. Dans le cas de certaines, on pouvait aisément déterminé leurs origines, d'autres beaucoup moins. On pouvait dénombrer plusieurs cicatrices aux bras et épaules dû à des lames, ainsi que quelques une de griffes et de crocs d'animaux. Au niveau de l'omoplate droit, une cicatrice de brûlure dont la forme laissait penser au résultat d'un tir de blaster. Plusieurs autres étaient trop difficile à en déterminer la cause. Restait son bras gauche, la séparation entre la chaire et la mécanique était très clairement visible ainsi qu'une cicatrice bien visible au niveau de la séparation. La netteté et les marques de brûlure ne laissait place à aucun doute. Si le mandalorien avait perdu une partiellement son bras gauche, c'était dû à un coup de sabre laser.

Talus vint s'asseoir sur la table de massage. Plus qu'à attendre l'arrivée de Larelia et les instructions des masseuses.

Visiblement, Talus ne connaissait pas les massages mirialans, mais c'est vrai que ce n'était pas très répandus hors de Mirial. On lui expliqua la méthode qui, de prime abord, ressemblait à n'importe quel massage de la Galaxie. De quoi évacuer le stress et les tensions, se relaxer et recharger les batteries, tout comme autres massages alors en dehors de la nudité qui s'étonna également de ce fait, associant les Mirialans à des individus très... prude dirons nous ? Non il y avait quelque chose de spécial, mais c'est difficile de le décrire, il faut le vivre pour comprendre la différence. Et bien évidemment, la vue de grosses cicatrices ne dérangea pas. Il n'était pas le premier soldat à venir se faire masser et il est arriver que quelques-uns soient très "marqués" par leur profession. Une fois ce détail réglé, il opta pour la variante traditionnelle lui aussi.

Évidemment que la Zeltrone avait choisie la version traditionnelle et non ce n'était pas parce qu'elle pouvait se faire masser les fesses à l'air. Non, c'était son type de massage préféré : le plus relaxant, le plus réparateur, le plus agréable et non pas ce genre "d'agréable". On le répète, c'est un massage tout ce qu'il y a de plus conventionnel, donc laissez vos pensées cochonnes à leur place. Larelia et Talus se séparèrent pour rejoindre le vestiaire associé à leur genre respectif. La Zeltrone en profita pour une petite douche rapide à l'eau fraîche pour réveiller ses muscles et qui se relâcheront plus facilement au contact des mains chaudes des masseurs. Une petite astuce qu'elle avait apprise d'une masseuse chiss. Oui, même les Chiss ont des massages... comme quoi, il ne faut pas s'arrêter aux clichés.

Larelia enfila donc un peignoir et des chaussons et se rendit dans la salle de massage où Talus était déjà assis. C'est vrai que question cicatrices, le Mandalorien était plutôt fournit et elle ne voyait que le dos et son bras partiellement cybernétique :

"C'est drôle, je croyais que vos armures étaient du genre super solide !"

Bien évidement, elle savait bien que ces guerriers là ne se battaient pas qu'en armure, mais bon, ils y sont tellement attachés... Elle se souvenait d'un de ses clients à l'époque où elle était courtisane. À part la plaque au niveau de l'entrejambe, il n'avait rien enlevé. Elle ne connaissait même pas son visage, ni même sa voix. Entre cet anonymat absolu le rendant distant et froid, mais contrastant avec le fait qu'il était en réalité très attentionné et vraiment pas mauvais... disons que c'était une expérience intéressante.

Bref, le peignoir de la Rouge ne tarda pas à quitter les épaules de sa propriétaire qui s'installa aussitôt sur la table de massage libre avec l'impudeur caractéristique des Zeltrons. Les deux masseuses s'approchèrent et les invitèrent à s'allonger sur le ventre pour commencer. Larelia hérita de la plus petite des deux masseuses, à la peau vert pomme, et aux cheveux d'un noir sombre coupés courts. La seconde s'occupa de Talus et le massage commença, dans le silence. Oui, c'était la règle, pas une parole. Rien si ce n'était une sorte de fredonnement de la part des masseuses qui glissèrent leurs doigts sur la peau de ces deux clients. Et c'est là que la magie opère. Etait-ce à cause du massage au rythme de la voix ? De ces gestes avec juste ce qu'il fallait de douceur et de dureté ? De cette mélodie aux allures de berceuses ? Les trois à la fois ? Un truc mystique avec la Force ? Quoi qu'il en soit, il se passait quelque chose et le résultat était différent selon les personnes. Certains s'endormaient comme des masses, d'autres se mettaient à pleurer sans raison... et bien d'autres choses. La première fois que Larelia s'essaya au massage mirialan... disons que son corps avait vraiment adoré. Et oui ce genre de choses pouvait arriver aussi. Mais maintenant qu'elle sait ce à quoi elle a affaire, l'effet n'était plus le même. C'était comme... une sorte de méditation relaxante très profonde. Un état de bien-être et de béatitude qui, oui, ressemble pas mal à ce qui se passe d'habitude après ce qu'elle a vécue lors de sa première séance. Sauf que ça durait pendant de très longues minutes.

Comment Talus allait-il réagir ? Impossible de le savoir. Et de toute façon, la Zeltrone était déjà dans sa bulle et sur son petit nuage de détente absolue. Au pire il racontera ses impressions après la séance... Quand Larelia sortit de sa torpeur en s'étirant paresseusement comme un gros chat, les deux masseuses n'étaient plus là. Elle était sur le dos en train d'émerger doucement sous la lueur tamisée des lampes reproduisant la danses de plusieurs flammes avec un léger courant d'air frais, juste ce qu'il fallait pour que ce soit agréable sans déranger avec une vision d'un paysage de montagne sous la neige par la fausse fenêtre animée :

"Talus ? Toujours vivant ?"

Talus attendit en silence l'arrivée de Larelia, nullement gêné par le fait qu'il était actuellement nu comme au jour de sa naissance. Il faut dire que la pudeur était un trait qui avait tendance à disparaître chez de nombreux mandaloriens. Ils devaient être capables de se battre peu importe la situation. De plus, il n'était pas rare après un entraînement de se retrouver plusieurs sous les douches en même temps. Tout cela pour dire que l'entraînement des mandaloriens ne se limitait pas qu'au physique, mais également à l'esprit. Lorsque Talus entendit la porte s'ouvrir, il jeta un oeil rapide, voyant la zeltronne rentré, uniquement vêtu d'un peignoir et de chausson. L'état des cheveux de la femme démontrait qu'elle avait probablement prit une douche avant de venir. La plupart des hommes seraient probablement en train de la déshabiller mentalement... quoi que ça aurait sûrement été le cas avant aussi. Talus évitait de faire ce genre de chose, pour sa part. Une chose que sa mère lui avait apprise dès son jeune âge c'est que ce genre de comportement est un manque de respect majeur. Cette leçon ne se limitait pas qu'aux hommes de la famille, ses sœurs aussi y avaient eu droit.

Quoiqu'il en soit, la masseuse mirialan de Talus lui fit signe de s'étendre, ce qu'il fit, voyant du coin de l'œil le peignoir de Larelia qui glissa au sol. Sans surprise, le mandalorien eut droit aux services de la plus grandes des deux masseuses. Il put commencer à sentir les mains de la femmes qui caressait son corps, commençait par ses épaules. Rapidement, il comprit pourquoi les massages de cette espèce était aussi bien considéré, sentant ses muscles se détendre peu à peu, la femme opérant avec efficacité, malgré certaines cicatrices qui auraient pu être gênante. Au bout d'un moment, le mandalorien ferma les yeux, se concentrant sur sa respiration. C'était certes relaxant, mais il ne comptait pas s'endormir. De toute façon, même s'il le faisait une partie de son esprit restait constamment à l'affût. Une aptitude très utile que la plupart des combattants vétérans finissaient par développé avec le temps, toujours à l'affût et prêt à réagir à une menace éventuelle. Le massage se poursuivait dans le calme. Évidemment et sans surprise, la mirialan ne tenta aucune approche sur la partie mécanique du bras de Talus. Cela aurait complètement inutile après tout.

Même s'il restait attentif, le mandalorien aurait eu bien du mal à pouvoir évaluer combien de temps c'était passé lorsqu'il ne sentit plus le contact des mains de la femme. Il resta malgré tout les yeux fermés, profitant de l'ambiance tranquille et relaxante. Une silence presque harmonieux régnait, jusqu'à ce que Larelia prenne la parole. Talus ouvrit les yeux, fixant le plafond représentant une fausse montagne enneigée.

-Bien sûr. J'ose à peine imaginer la réputation à laquelle j'aurais droit si j'étais mort ainsi. Je serais devenu l'inspiration d'une histoire ridicule pour des millénaire et des millénaires... Ma mère m'aurait probablement renié aussi ou fait comme si je n'étais jamais venu au monde.

Le ton employé par le mandalorien ne laissait cependant aucun doute sur le fait qu'il plaisantait. Après un moment de silence, Talus reprit la parole. levant son bras droit, orienté vers la zeltronne de manière à lui montrer une de ces cicatrices, clairement dû à une morsure animale.

-Sinon, vous avez raison, nos Beskar'Gan sont d'une solidité redoutable. Cependant, contrairement à ce que bien des étrangers aiment croire, on ne nait pas avec et on n'en porte pas une toute sa vie. Il faut la mérité. Avant ça, il faut se contenter d'armure standard ou pas d'armure du tout. C'est d'ailleurs pendant cette période que j'ai eu certaine de mes cicatrices. Celle-ci au bras, pendant mon épreuve pour mériter ma beskar'gan, une bête sauvage est sortie de nul part et j'ai dû la bloquer avec mon bras pour l'empêcher de me sauter à la gorge.

Autre court silence.

-Ma vilaine brûlure, c'est mon armure qui m'a sauvée. Une armure standard aurait jamais supporter la charge de l'arme. Quant à mon bras, petit cadeau d'un sith... Enfin bon, nous ne sommes pas là pour ressasser ce genre de chose. Vous aviez raison, les massages des mirialans sont assez uniques. Il faudra que j'en parle au reste de mon équipe, qu'ils en profitent pendant le temps que le voyage a lieu... D'ailleurs, j'y pense une jeune fille du nom de Leto Lasmoril, cela vous dit quelque chose?

Talus savait que la jeune fille avait trouvé un emploi sur le vaisseau, ignorant par contre où il pourrait la trouver. Son histoire avec elle remontait à un bon moment. Certes, il savait qu'il était possible que Larelia ne la connaisse pas. Après tout, de ce qu'il savait l'équipage se composait de plusieurs centaines d'individus. Difficile de connaître autant de gens. Toutefois, comme il s'agissait également d'une zeltronne, cela pourrait peut-être augmenter les chances. Et puis, cela ne coûtait rien de demander.

En bon Mandalorien, Talus répondit que trouver la mort dans cette situation serait très humiliant pour lui et son clan. Tout ce qui restera de son héritage ne serait qu'une vieille blague et que sa mère l'aurait reniée :

"Oh... il y a pire comme mort. Au moins on parlera de toi en rigolant, pas en maudissant ton existence !"

Certes, le destin d'une telle mort était peu enviable, mais ça fait relativiser. La conversation reprit, Talus expliquant l'origine de son bras mécanique, cadeau d'un Sith un peu chafouin. Pendant ce temps, la Zeltrone se leva et s'installa à côté de lui pour observer la dite prothèse... et aussi pour se rincer l’œil. Quoi ? Malpolie ? Bah non, il pouvait faire exactement pareil s'il voulait. Elle n'allait pas s'en offusquer, bien au contraire. Pour les Zeltrons, un corps bien proportionné est comme une toile de maître : ça ne sert pas à grand chose si personne n'a le droit de regarder. Ainsi donc, il fallait une épreuve pour avoir le droit de porter une armure en plus de celle marquant le passage à l'adulte :

"Est-ce que ça arrive que les Mandos fassent quelque chose sans mettre une épreuve rituelle quelque part ?"

Dit-elle d'un ton taquin et joueur... Jeu qu'elle poursuivit quand Talus expliqua l'origine d'une de ses blessures, une brûlure. Elle glissa un doigt le long de la démarcation entre la peau meurtrie et celle intacte, sachant qu'elle était plus sensible. Attendez une seconde, Larelia ne préfère pas les femmes normalement ? C'est effectivement le cas, mais "préférer" ne veux pas dire "se limitait". Comme tous Zeltrons qui se respecte, elle n'était pas fermée d'esprit et si en effet la compagnie féminine lui est bien plus agréable, elle n'avait rien contre un peu de masculinisme de temps en temps. Elle s'arrêta toutefois quand le guerrier mentionna Leto et si Larelia la connaissait :

"Bien sûr ! C'est une esthéticienne qui a été amenée ici par un Mandalo... C'était toi ?"

Elle connaissait l'histoire dans les grandes lignes. La Leto en question, toute Zeltrone qu'elle est, est sensible à la Force et forcément, un Sith s'y était intéressé pour en faire son apprenti... sans lui demander son avis. Elle parvint à s'enfuir avec un Mandalorien qui l'amena ici pour lui faire démarrer une nouvelle vie. Une personne douce et gentille comme tout. Difficile à croire que c'était une apprentie Sith, même forcée. Elle en connaissait quelques-uns et même ceux ayant eut la formation la plus... cordiale dirons-nous, étaient assez marqués. Elle se souvenait encore de son anniversaire il n'y a pas si longtemps. Leto lui avait offerte une sublime robe en cadeau. Et vous connaissez Larelia : Elle n'est pas du genre à se limiter à un simple "merci".

"Elle sera sans doute très contente de te voir. Mais je pense qu'elle doit être en train de dormir. Il faudrait qu'on trouve un truc pour passer le temps... Une idée ?"

Après tout, Talus était en vacances et Larelia serait une bien mauvaise hôte si elle ne laissait pas le dernier mot à son invité...

Talus observait le plafond de la pièce, assez détendu aussi bien par le massage que l'ambiance des lieux. Pas étonnant que la plupart des gens aiment ce genre de chose. Si les choses pouvaient être ainsi plus souvent, la galaxie serait bien plus paisible. Certes, ça mettrait une partie de son peuple au chômage, mais au moins le sang arrêterait de couler à flot à travers des conflits stériles. Le mandalorien resta silencieux alors que du coin de l'oeil, il vit Larelia se lever et s'approcher de lui. Talus n'était nullement gêner d'être vu ainsi complètement nu. Cela lui était déjà arrivé à de nombreuses reprises d'être ainsi aperçu par divers types d'individus. Du moins, cela n'avait rien de gênant quand cela se limitait à une ou deux personne à la fois. S'il se retrouvait à poil devant une centaine de personnes, ça aurait été une toute autre histoire. En plus, dans la situation actuelle, cela lui permettait également de voir la zeltronne aussi nue que lui.

La femme s'approcha, en se montrant moqueuse sur l'habitude des mandaloriens à s'imposer des épreuves. Puis, elle commença à parcourir d'un doigt certaine de ses blessures. Lorsqu'elle toucha la démarcation entre la peau normale et la cicatrice de brûlure, Talus ressentit un léger chatouillement. Allez savoir pourquoi, chez lui cette fine séparation était devenu une zone sensible chatouilleuse, plutôt que douloureuse.

-Bien sûr qu'on ne fait pas que s'imposer des épreuves. On a des choses plus importantes à faire. C'est davantage pour les moments importants d'une vie.

La femme lui répondit ensuite en ce qui concernait le cas de Leto. Ainsi, Larelia la connaissait bien, ainsi que le fait qu'elle avait des liens avec un mandalorien. Quant à la question qui suivit, Talus resta silencieux un moment. Certes, la zeltronne connaissait Leto, mais à quel point? Savait-elle qu'elle avait un passé d'apprenti sith? Une chose est sûre, ce n'est pas le mandalorien qui vendrait la mèche sur ce détails, ni sur aucun moment important de la vie de la jeune fille. Il préférait éviter de parler des secrets intimes de ses connaissances à autrui. Si jamais Larelia le savait, ce serait autre chose, mais pour l'heure tant qu'il n'en était pas certains, autant éviter de trop parler.

-Oui, c'était moi. Par contre, lorsque c'est arrivée j'ignorais complètement le nom de ce vaisseau.

Larelia reprit en parlant brièvement de Leto et le fait qu'elle devait être en train de dormir à cette heure. La suite de ces paroles et l'attitude de la zeltronne ne laissait aucun doute sur ce qu'elle avait à proposer. Talus regarda la femme, se retournant vers elle, avant de passer ses bras autour de sa taille et de la soulever. Il effectua le tout en se retournant cette fois sur le dos, déposant la zeltronne sur lui.

-J'en ai bien quelques-unes.

Pas difficile de comprendre ce qui allait venir ensuite. Pour ce qui est des craintes de voir surgir quelqu'un à un moment inopportun, Talus n'était guère inquiet. Déjà parce qu'il était en compagnie de la patronne et de la propriétaire des lieux. Donc, aucun membre du personnel n'oserait les réprimander. Après tout, c'était une des lois universelles : Si tu veux garder ton emploi, n'engueule pas ton patron. Voir même, si tu veux garder ta vie, dans certains milieu plus ''particulier''. En fait, le mandalorien voyait même 3 grands scénario. Le premier, une ou les deux masseuses ne rentraient que ce soit parce que personne n'avait à le faire ou bien se doutait de ce qui se passait d'une manière ou d'une autre. Le second, une ou les deux masseuses arrivaient, mais repartaient aussitôt. Le dernier, une ou les deux masseuses revenaient et acceptaient l'invitation de Larelia de se joindre à eux. Pour l'heure, ces possibilités étaient sans grande importance pour le mandalorien, il préférait se concentrer sur la belle zeltronne et ce qui allait suivre.

La suite ? À votre avis ? Que se passe-t-il quand un Mandalorien bien bâti se trouve avec une courtisane Zeltrone ? Eh bien... Nan on va laisser un peu travailler votre imagination. L'avantage d'être la patronne est que personne ne vient vous embêter, même quand vous prenez votre temps. Et désolé d'en décevoir certain, mais c'était un salon de massage professionnel ici, donc les masseuses restèrent loin de la pièce, sans doute occupées avec d'autres clients.

Les deux peaux rouges avaient donc tout le temps devant eux et ils en profitèrent, même si honnêtement, un banc de massage n'est pas le meuble le plus approprié pour ce genre de chose, mais bon, quand vous vous concentrez sur le jeu, ce genre de détail n'a pas vraiment d'importance. Et une fois leur session de jeu terminée, (aucun meubles ni éléments du décor ou vêtements ne furent blessés durant ces intenses évènements) les deux s'offrirent une petite douche commune pour redevenir présentable avant de sortir du salon de massage.

Larelia en profita pour voir ce qui s'était passé en son absence et... rien de bien important. C'était rare les journées où il ne se passait rien quand elle était occupée. D'habitude, c'est toujours quand elle essayait de souffler un coup ou se détendre que, "comme par hasard", elle reçoive un message ou qu'il y ait un problème ou un énième rapport à lire. Mais non, là rien du tout. Elle jeta aussi un coup d’œil à l'horaire et sourit avant de parler à Talus :

"Leto va commencer sa journée dans pas moins de minutes ! Ça lui ferra plaisir de te voir enfin... si t'es en état et que l'endurance des Mando'ade n'est pas exagérée !"

Dit-elle en tirant la langue avant de partir en direction du salon de beauté où sa jeune consœur travaillait. Ce n'était pas très loin d'ici. Il suffisait de suivre l'allée vers le casino, de prendre ensuite à gauche sur le second niveau, juste à côté d'un salon de thé naboo et de continuer jusqu'à destination. Le salon de beauté était peu fréquenté à l'ouverture, donc Leto aurait normalement tout son temps pour parler à son sauveur... Elle va faire une de ses têtes en le voyant !

Léto venait d’arriver à l’institut. Sa nuit fut des plus mouvementées. Soleem, son chouchou togruta, était fort occupé avec une cliente et elle n’avait pas pu réserver le créneau pour l’avoir à ses côtés. Ses songes furent hantés par de nombreux cauchemars, avec son ancien maître en acteur principal. La pauvre eut toutes les peines du monde à camoufler sous une tonne de fond de teint ses cernes marqués. Alors qu’elle se faisait couler un café ô combien nécessaire, une de ses collègues, Mariana, se jeta sur elle.

« Oooh tu as une petite mine ma belle ! Tu n’as pas pu voir ton beau Soleem, hein ? »

« Ne m’en parle pas » Répliqua Léto sur un ton désabusé. « C’est encore la cliente wookie, elle l’adore... »

« Oooh, tu es jalouse ? »

« Non, c’est son boulot. Mais j’aurais aimé l’avoir avec moi ce soir. »

Mariana, une notulan des plus espiègles, se mit à frotter sa nuque. Elle se plongea dans une longue réflexion de quelques secondes, avant de sursauter sur place, heureuse de son idée qui venait d’émerger dans son esprit.

« Je vais te remonter le moral ! Tu sais que pour l’évènement de cet après-midi, c’est journée costumée ? »

Léto se mordit la lèvre. Elle avait totalement oublié ce fait. N’ayant pas prévu de ramener un costume, elle se mit à paniquer. Mariana l’attrapa par les épaules, plantant ses yeux totalement noirs dans les siens.

« Ma belle, j’ai TOUT prévu ! Je savais que tu risquais d’être un peu perturbé en ce moment, alors j’ai ton costume ! »

« Oh! Vraiment ?! Tu me sauves Mariana, je te dois une fière chandelle ! »

« Tu me paieras en te jetant enfin sur ton cher et tendre Soleem, ou quelqu’un d’autre, ça te fera du bien. »

« Mariana, coucher n’est pas toujours un antidépresseur... »

Son amie secoua la tête, esquissant un sourire des plus taquins, avant de l’entraîner dans une des cabines libres. L’institut était vide à cette heure si matinale. Léto le préférait ainsi, calme et paisible, profitant de ces minutes de silence avant que l’afflux de gens en vacances et fortunés ne trouble sa sérénité. Lorsque les jeunes femmes se trouvèrent tranquilles, Mariana put lui dévoiler la fameuse tenue : il s’agissait d’un body en velours brodé de satin et de perles, surmonté de froufrous en plumes roses le long du décolleté plongeant. Il était assorti d’une paire de lapins de la même couleur, d'une jupe fendue agrémentée de dentelles et de voilages, d'un collant noir et d'une robe de chambre en mousseline de soie. Mariana proposa de nombreux bijoux dans les mêmes tons à sa collègue.

« Wow, c’est léger. »

« C’est une zeltrone qui parle là ? » répondit Mariana, sur un ton taquin.

« Oui, cela ne me choque pas, mais tu es sûre que la patronne ne va pas râler ? »

« Naaa, tu n’as pas vu ce qu’elle a prévu de son côté... »

Léto haussa les épaules et s’habilla. Elle ajusta le body et sortit finalement de la cabine, prenant la direction de l’entrée, afin d’accueillir de potentiels clients. Mariana, quant à elle, se dirigea vers la réserve pour prendre son matériel.

Arrivée près de la porte, elle entendit des voix. Elle se prépara alors à faire un beau discours d’accueil, comme on lui avait appris.

* Alors c’est quoi le nom de l’évènement déjà ? Ah oui...*

Elle ouvrit la porte d’un geste assuré et s’exclama d’une voix toute professionnelle

« Bienvenue au Spa des mille plaisirs ! C’est un enchantement de vous accueillir ! Aujourd’hui, nous fêtons la Masquerade et nous vous proposons... Oh bonjour Larelia ! Et...»

Elle se stoppa net. Devant elle, se trouvait Larelia. Si ce n’était pas très étonnant de voir la grande patronne ici, l’homme qui l’accompagnait, c’était plus rare, voire inattendu. Un large sourire naquit sur ses lèvres et telle une lapine bondissante, Léto sautilla jusqu’à Talus, pour fondre dans ses bras.

« Talus !!! »

Les choses c'étaient plutôt bien passé avec Larelia. Certes, s'adonner aux plaisirs de la chaires sur une table de massage n'est pas l'option la plus confortable, mais qu'importe. L'important était davantage ce qui avait eu lieu. Au final, personne n'était venu les déranger pendant leur cession. La seule véritable crainte du mandalorien avait eu lieu pendant l'acte, Larelia dévoilant alors un côté ''sauvage''. Cependant, ce n'était pas l'attitude de la zeltronne qui avait inquiété le mandalorien, mais le risque de briser quelque chose. Heureusement, rien n'avait été brisé ou du moins, aucun dégât visible. S'en était suivi un rapide passage commun sous la douche afin de se rendre plus présentable. Disons que s'ils ne l'avaient pas fait, quelques détails ici et là les auraient grillés ensuite. Une fois de nouveau présentable, Talus laissa Larelia s'occuper de quelques affaires qu'elle avait en suspend, logiquement des trucs liés à la gestion du vaisseau. Toutefois, la rapidité à laquelle cela pris fin suggéra soit qu'il s'agissait de détails mineurs pouvant être remis à plus tard ou qu'il n'y avait rien à faire. La zeltronne s'adressa à lui, mentionnant que Leto commencerait bientôt son horaire de travail et en profita pour lui lancer une légère pique sur l'endurance des mandaloriens. Talus sourit légèrement et répondit sur un ton moqueur à la femme.

-C'est plutôt le contraire, elle est même sous-estimée.

Puis, ils se mirent en chemin, Talus suivant la propriétaire des lieux. En chemin, ils passèrent devant un casino, montèrent au second niveau et passèrent devant un salon de thé naboo. Le mandalorien prenant note d'aller faire un tour à ce salon de thé avant la fin du voyage, selon certains les thés de naboo étaient incroyables. Enfin, le duo arriva au salon de beauté, l'enseigne étant bien visible devant l'entrée. La porte s'ouvrit devant eux et avant même que le mandalorien puisse commencer à chercher la jeune zeltronne, cette dernière apparut, pour venir les saluer. La tenue qu'elle portait pris quelque peu le combattant au dépourvu. Un body en velours, de satin et de perles. Des froufrous en plumes roses, décolleté plongeant. S'ajoutait à cela une jupe fendue avec de la dentelle et du voilage, des collants noirs, une robe de chambre, quelques bijoux et finalement des oreilles de lapin posé sur sa tête. En fait, le mandalorien analysait encore ce qu'il était en train de voir, n'entendant même pas les paroles de la jeune femme. C'est le fait qu'elle lui saute au cou en prononçant son nom qui le ramena à la réalité.

La réaction de la jeune zeltronne pouvait sembler excessive pour des observateurs extérieurs, mais c'était ignorés leur passé commun. Après tout, le mandalorien avait sauvé la jeune fille, il y a quelques temps. Sauvé d'un sith ayant fait d'elle son apprenti contre son gré. Un sauvetage qui c'était terminé avec un emmerdeur sith de moins dans la galaxie. S'en était suivi un passage sur zeltros, avant que Leto rejoigne l'Endless Dream. Certes, tout les deux avaient gardés le contact. Cependant, c'était la première fois qu'ils se revoyaient face à face, leurs autres échanges c'était fait par holotransmission. Le mandalorien pouvait rapidement constaté comment la jeune fille avait changé. Déjà, elle était plus enjoué. Toutefois, tandis qu'elle continuait de s'accrocher à son cou, il pouvait constater que ses pieds ne touchaient plus le sol. Donc, elle n'avait visiblement pas grandit depuis ou très peu. Toutefois, pour avoir vu combien Leto était susceptible en ce qui concerne sa taille, il éviterait le sujet.

-Salut, Leto. Par contre, si tu pouvais descendre, tu me serres un peu fort le cou là.

Quand elle le lâcha, Talus la regarda un peu plus en détail avant de reprendre.

-Visiblement, ça a l'air de bien aller pour toi. Par contre, pourquoi cette tenue? La dernière fois qu'on avait discuté, tu-

Le mandalorien fut interrompit par un léger cri aigu. Il jeta un rapide regard dans la direction du cri, apercevant un des membres de son équipe. C'était un zabrak répondant au nom de Kilv Rook. Comme lui, le zabrak était en tenue civil. Il regarda le trio un moment, avant de s'en aller rapidement avec une expression dépressive et en marmonnant. On comprenait au mieux un mot sur deux. On pouvait comprendre plus ou moins qu'il se lamentait sur le succès des autres. Quand Kilv eut disparu, Talus reporta son attention sur Leto.

-Comme je disais avant que cet idiot de Kilv fasse son petit numéro... Tu disais travaillé dans un salon de beauté. Je ne suis pas un expert du domaine, mais il me semble que les oreilles, les plumes et le voilage... c'est pas un peu encombrant?

Les deux zozos si dirigèrent vers le salon de beauté où travaillait Leto, passant plusieurs commerces en chemin. Le saviez-vous ? Il n'existe qu'un seul casino et une maison close dans ce vaisseau, mais, en raison du manque de place évident dans un vaisseau, il a fallut diviser les installations les plus grosses en plusieurs petites. Si le casino et la maison close ont donc bien un "bâtiment principal", il existe plusieurs extensions répartie dans tous le vaisseau spécialisé dans tel ou tel activité ou alors profitant de l'éloignement pour adopter un style et une décoration différente.

Bref, ils arrivèrent par arriver devant le Spa des 1000 Plaisirs qui venait à peine d'ouvrir et ils tombèrent sur Leto, vêtue d'un costume léger et affriolant, mettant son corps en valeur, mais plus digne d'un de ces bars à hôtesses ou d'un club de striptease que d'un salon de beauté. Mais c'était la particularité de l'endroit. Pour concurrencer les autres salons de beauté, cet établissement relativement récent avait opté par l'organisation de journée costumée en fonction des évènements de l'année. Certains étaient plus innocent, comme pour le Jour de la Vie. D'autres moins...

Et cette fois-ci ? C'était le salon de la lingerie sur Zeltros, le plus grand de la galaxie... et il faut croire que la propriétaire des lieux appréciait particulièrement cette exposition. Comment Larelia le savait ? Outre le fait qu'elle avait approuvée cette idée, elle avait quelques connaissances, parfois intimes, participant à ce salon, aussi bien parmi le personnel que parmi les différents mannequins, hommes et femmes, qui allaient se déambuler sur le podium en roulant des mécaniques. Et puis ce n'était pas le seul établissement à bord profitant de ce salon pour faire un coup de pub.

Mais revenons à Leto qui remarqua Talus et qui n'hésita pas à lui sauter dans les bras malgré sa tenue légère et ce dernier s'apprêta à parler quand un cri l’interrompit, apparemment un de ses collègues qui semblait jaloux de ne pas avoir autant de succès que son partenaire en matière de femmes. Après tout, de son point de vue, il voyait le Mandalorien en compagnie de deux Zeltrone, dont l'une en tenue légère qui lui avait littéralement sauté dessus dès que les yeux se sont posés sur lui. Après cet courte interruption, Talus reprit en demandant la raison de cet accoutrement, qui n'avait pas vraiment sa place dans un salon de beauté :

"Parce que cette semaine, c'est le salon de la lingerie de Zeltros. Plusieurs commerces à bord en profite pour se démarquer."

Elle s'approcha de Leto, s'amusant à tordre une des oreilles en souriant :

"Et puis faut reconnaître que ça te va bien ma grande ! J'en connais un à qui ça plairait !"

La seconde partie était chuchotée et accompagnée d'un clin d’œil. Familière ? Oui. Elle parlait comme ça avec tous ses employés ? Non. Les deux se connaissaient au delà du rapport professionnel . Depuis leur rencontre sur Zeltros, Larelia avait prise Leto sous son aile, lui proposant d'intégrer l'équipage, l'aidant à s'intégrer à bord, à trouver un emploi, bref essayer de la faire repartir sur de bonnes bases après ce qu'elle avait vécue. Oui elle savait, mais pas dans les détails... ni même l'identité de son mystérieux sauveur mandalorien, du moins jusqu'à maintenant. Donc oui, elle la connaissait bien, très bien même. Pendant son dernier anniversaire, elle lui avait offert une superbe robe et... disons que Larelia n'est pas du genre de se contenter d'un "merci" et d'un bisou quand ses amis lui font des cadeaux.

Bref, elle garda les yeux grands ouverts en fixant Talus suite à cette révélation avant de sourire :

"C'est donc toi qui a sauvé notre jolie lapine de son grand méchant chasseur ! Ça mérite une récompense... Mais je sais pas quoi encore. Ça sera la surprise !"

Elle était sincère. Après tout il avait sauvée une consœur d'une vie de misère, condamner aux caprices d'un taré sadique jusqu'à ce qu'elle en meure ou qu'elle n'abandonne son humanité (façon de parler) pour rendre les coups et prendre sa place après une mise à mort sans doute longue et douloureuse après tout ce temps à souffrir. Elle resta pour l'instant un peu à l'écart, le temps que l'ex-princesse en détresse et son preux chevalier ne discute, tout en cherchant du regard la gérante des lieux ou les autres employés...

-Salut, Leto. Par contre, si tu pouvais descendre, tu me serres un peu fort le cou là.

- Oh pardon !

Leto lâcha enfin son ami, retombant sur ses pieds. Elle épousseta sa tenue avant de reporter son attention sur Talus.

-Visiblement, ça a l'air de bien aller pour toi. Par contre, pourquoi cette tenue? La dernière fois qu'on avait discuté, tu-

Léto allait lui répondre qu’un cri vint les interrompre. Elle tourna la tête et vit un zabrak choqué par elle ne savait quoi. Était-ce sa tenue. Faisait-il partie d’une secte galactique contre les lapins ? Il était mal barré ici… Il les fixèrent un moment, avant de partir, d’un air dépité. Léto pencha la tête sur le côté.

-Comme je disais avant que cet idiot de Kilv fasse son petit numéro... Tu disais travaillé dans un salon de beauté. Je ne suis pas un expert du domaine, mais il me semble que les oreilles, les plumes et le voilage... ce n’est pas un peu encombrant?

- Ne m’en parle pas, c’est une collègue qui m’a trouvé le costume. Après il est joli. Au fait, pourquoi a-t-il réagi comme ça ton ami ?

"Parce que cette semaine, c'est le salon de la lingerie de Zeltros. Plusieurs commerces à bord en profitent pour se démarquer."

- Oui c’est vrai, entre boutiques, il faut s’entraider.

Larelia s’approcha d’elle. Léto lui offrit un sourire. La patronne saisit d’une de ses oreilles de lapin, s’amusant à la tordre gentiment.

"Et puis faut reconnaître que ça te va bien ma grande ! J'en connais un à qui ça plairait !"

-Merci... Oui, sans doute, s’il n’est pas assailli par les clientes entre temps…

Larelia n’aurait pas besoin d’user de ses capacités pour sentir toute la frustration et le dépit de Léto. Celle-ci haussa les épaules et posa son attention sur ses deux interlocuteurs. Larelia se mit à fixer Talus avant de dire :

"C'est donc toi qui as sauvé notre jolie lapine de son grand méchant chasseur ! Ça mérite une récompense... Mais je ne sais pas quoi encore. Ça sera la surprise !"

Léto sourit et se frotta la nuque. Talus méritait toutes les récompenses du monde. Elle-même s’était promis de lui rendre la pareille un jour, si jamais il était en difficulté. Elle espérait, bien évidemment, qu’il ne soit jamais dans une situation comme celle qu’elle avait vécu, mais elle se l’était promis.

- Moi aussi, comme je te l’ai dit, j’aimerais te remercier, d’une façon ou d’une autre. Mais bon, à part t’offrir un massage ou un soin aux pierres chaudes, pour l’instant je ne sais quoi te proposer.

Sans le vouloir, elle secoua un peu la tête, ce qui fit bouger ses oreilles de lapin dans un mouvement mignon.

- D’ailleurs, tu as vécu des aventures pendant tout ce temps ? J’ai hâte que tu me racontes !

L’envie d’exploration n’avait pas quitté Léto. Elle aimait ce vaisseau et elle appréciait ce cocon protecteur qui l’aidait à soigner ses traumatismes. Mais parfois, cette envie de voyage la prenait. Ses yeux pétillaient à l’idée d’entendre les récits de son ami.

Le mandalorien continuait de s'interroger sur la tenue que portait Leto. Certes, il savait pertinemment que les zeltrons étaient plus libérés que la plupart des peuples en ce qui concerne l'habillement et la notion de pudeur. Cependant, cela restait plutôt particulier de voir ce genre de tenue pour une institut de beauté. La mise en valeur des employés, c'est une chose, mais rajouter des éléments qui semblent plus encombrant qu'autres choses... Au final, Talus obtient des réponses de Leto et de Larelia qui enchaînaient l'une après l'autres sans lui laisser le temps d'en placer une. D'abord Leto expliqua que c'était une collègue de travail qui lui avait refilé sa tenue, avant de l'interroger sur Kilv. Larelia vint rajouter que c'était la semaine du salon de la lingerie sur zeltros. Le mandalorien ne se souvenait pas d'une telle ''célébration'', mais bon sur Zeltros on passait son temps à fêter tout et n'importe quoi.

La conversation entre les deux zeltronnes se poursuivit, Larelia en profita pour ''embêter'' légèrement Leto en jouant avec une oreille de son costume. Détail intéressant, le fait que la patronne mentionnant une personne à qui la tenue pourrait plaire, un garçon apparemment, mais sans plus de détails. Leto se serait donc fait un copain ou un potentiel copain? Comme elle n'en avait pas parlé au cours d'une de leur transmission, cela pouvait signifier deux choses différentes, selon Talus. La première, c'est que la chose était relativement récente. La seconde, qu'elle avait préférée ne pas en parler pour une raison ou une autre. Le mandalorien préférait éviter le sujet, après tout, elle avait bien droit à sa vie privée. Ensuite de quoi, chacune à leur tour, les zeltronnes mentionnèrent que le fait d'avoir sauvé Leto de son terrible maître, méritait bien une récompense sous une forme ou une autre. Puis, la jeune fille attaqua rapidement un nouvel angle, désirant en apprendre plus sur les aventures qu'il avait bien pu vivre depuis tout ce temps. Le mandalorien demeura cependant silencieux un moment, attendant de voir s'il avait enfin la possibilité de parler. Après plusieurs secondes de silence, cela sonna comme une confirmation pour lui.

-La semaine de la lingerie? Je dois avouer ne pas en avoir entendu parler. En même temps, il faut dire que sur Zeltros, c'est les fêtes qui s'enchaînent, parfois sur des sujets assez farfelus... D'ailleurs, j'y pense... Leto, attends-toi peut-être à recevoir quelque chose de ma grand-mère... J'ai accidentellement mentionné devant elle le vaisseau où tu travailles et résides désormais.

Après le sauvetage de la jeune zeltronne, Talus l'avait ramené sur Zeltros et ils y avaient passé quelques temps ensemble. Le mandalorien voulait alors s'assurer que tout irait bien pour Leto. Durant le séjour, ils avaient fait la rencontre de la grand-mère de Talus, qui avait rapidement sauté au conclusion, comme d'habitude. Cela menant à des moments gênants pour les deux individus, notamment lorsque la vieille zeltronne s'attendait à un mariage prochain entre Leto et Talus, puis aux enfants ensuite. Au moins, la jeune fille avait pu avoir un contact assez positif avec Jekk, le vornskr domestiqué de la grand-mère de Talus.

-Sinon, pour Kilv... disons que c'est compliqué et particulier. Il fait partie de mon équipe et au combat, c'est un des hommes les plus solides que je connaisse. Je l'ai vu se faire arracher un doigt par une grenade, se pencher pour le ramasser le glisser dans une poche pour tenter de se le faire recoudre plus tard, et le tout sans même sourciller. Pourtant, il a un côté tragédie romantique et imaginaire disproportionné... probablement parce qu'il est incapable de se faire une copine. Je me rappelle de la première crise auquel j'ai eu à faire. On était venu voir pour me dire qu'il refusait de sortir de chez lui et passait son temps à chialer et que c'était apparemment ma faute. Quand j'ai été discuté avec lui, j'ai appris qu'il était dans cet état parce qu'il avait mal pris de me voir revenir de mission et qu'à peine sortie du spatioport, j'avait deux ''bombes sexuelles'' qui me sautaient dessus... ces mots, pas les miens... et comment je devais prendre du bon temps avec elle, etc... Je n'avais aucune idée de quoi, il parlait. Il a fini par me donner plus d'explication et j'ai compris qu'au vu de la date, c'était en fait mes deux sœurs venu m'accueillir de retour de mission. J'ai réussi à lui faire comprendre de qui ils s'agissaient, il s'est calmé et m'a demandé de le mettre en lien avec elle. En d'autres circonstances, j'aurais peut-être accepté, mais certainement pas alors qu'il venait de les traités de bombes sexuelles, moins de deux minutes avant. J'ai refusé, il a recommencé à chialer et moi je suis partit. Depuis, il a recommencé plusieurs autres fois à cause d'autres membres du groupe et parfois de gens qu'il connait même pas.

Le mandalorien resta silencieux un moment ensuite. Laissant le temps aux deux zeltronnes d'absorber les informations qu'il venait de leur donner. Après tout, c'était complètement débile, peu importe l'angle sous lequel on le prend. Un homme adulte qui se met à chialer comme un gamin, c'est pas très sérieux, voir difficile à croire pour un mandalorien.

-Pour ce qui est de ton sauvetage, ne t'en fais pas avec ça. Comme le dit si bien mon grand-père: Entre amis, les dettes ça existent pas.

Talus réfléchit rapidement à ce qu'il pourrait raconter comme aventure à la jeune zeltronne, après tout il avait vécut son lot d'événements et il savait que Leto n'avait pas eu l'occasion de voir beaucoup de monde. Dans un sens, cela restait ironique considérant qu'elle vivait désormais sur un vaisseau se promenant à travers la galaxie.

-Quant à mes aventures, disons que ce n'est pas ce qui manque. Depuis la dernière fois qu'on a discuté, il y a eu mon passage sur Glee Anselm, le monde natal des nautolans. Intéressant la découverte des cités aquatiques. Sinon, il y a eu un contrat de protection sur Coruscant où j'ai passé plus de temps à me retenir de flinguer mon employeur plutôt que de le protéger. Également, il y a eu Tatooine où un contrat a fini plus rapidement et facilement que prévu, ce qui m'a donné l'occasion d'en profiter pour visiter le désert et voir un dragon de krayt. Il y a eu la rencontre avec une dame jedi, sur une planète dont j'ai oublié le nom. Il y a eu également le moment sur Kashyyyk. Disons que chacune peut durer un long moment. Il y en a une en particulier que tu veux connaître?

Talus ne semblait pas connaître le Salon de la Lingerie de Zeltros, le plus grand évènement de ce genre dans la Galaxie. Dans un sens c'était compréhensible, les Mandaloriennes n'étant sans doute pas dans le genre à défiler en petite tenue, mais d'un autre côté... Les photos de mannequins peu vêtus avec des tenues qu'on ne trouve pas dans les boutiques, c'est quand même un cliché assez répandue chez celles et ceux qui font des métiers difficiles et solitaire. Non ? Mais c'est vrai que sur le monde des Zeltrons, les fêtes s'enchaînent à un rythme tel qu'on peux vite ne plus savoir qui fête quoi.

Il mentionna également son collègue qui, malgré le fait que c'était une bête de guerre, était une véritable bille dans le domaine sentimental et que ça le travaillait beaucoup, beaucoup, beaucoup trop. Au point de faire des crises de jalousie à chaque fois qu'il voyait Talus en présence de jeunes femmes. Pour Larelia, c'était triste à entendre et elle ne tarda pas à répondre :

"Je connais une bonne adresse où il sera chouchouté. Je pense que serait mieux pour tout le monde, surtout pour toi, s'il arrêtait de se comporter comme ça. Et puis bon, un Mandalorien qui fond en larme à chaque râteau... c'est pas sérieux !"

Le genre d'endroit qu'elle pensait ? Il faut vraiment vous faire un dessin ? Le même endroit où se trouvait actuellement le "petit copain" de Leto, sans doute encore à s'occuper de cette cliente wookie qui était du genre... possessive. En même temps difficile de lui vouloir. Bref, la discussion commença à s'installer entre la petite Zeltrone et son sauveur mandalorien qui lui faisait la liste de ses différentes aventures. Larelia s'en désintéressa un peu. Pas par impolitesse, mais parce que c'était sensé être des retrouvailles entre "la princesse et son preux chevalier". Le genre d'évènement où on se sent de trop.

Elle s'excusa poliment et se dirigea vers la patronne de la boutique qui était un peu plus loin, elle aussi dans une tenue pour le moins en accord avec celle de son employée. Écoutant toujours la discussion d'une oreille, elle en entama une autre avec la boss des lieux, surtout pour la convaincre de ne pas mettre Leto au travail tout de suite... Ce n'est pas tout les jours qu'on croise la personne qui met fin à une vie de cauchemar. Le reste de la discussion était à la fois professionnelle et personnelle, les deux femmes se connaissant bien. Ce genre de tenue réveillait des souvenirs agréables chez la Rouge. Après tout, ce n'était pas la première Masquerade que le salon de beauté organisait...

Léto secoua un peu ses oreilles en écoutant l’explication de Talus. Le pauvre, c’est à peine s’il avait pu en placer une, entre deux zeltronnes dissipées. Elle replaça ses oreilles en place, tout en ajustant son bustier qui la serrait un peu.

-La semaine de la lingerie? Je dois avouer ne pas en avoir entendu parler. En même temps, il faut dire que sur Zeltros, c'est les fêtes qui s'enchaînent, parfois sur des sujets assez farfelus... D'ailleurs, j'y pense... Leto, attends-toi peut-être à recevoir quelque chose de ma grand-mère... J'ai accidentellement mentionné devant elle le vaisseau où tu travailles et résides désormais.

— Oh, tu sais, il y a des évènements pour tout ici, il paraît même que sur certaines régions de Zeltros, on célèbre la perte de la virginité de quelqu’un, alors bon, la lingerie...Oh, ta grand-mère ? C’est adorable de sa part, j’espère qu’elle va bien.

« -Sinon, pour Kilv... disons que c'est compliqué et particulier. Il fait partie de mon équipe et au combat, c'est un des hommes les plus solides que je connaisse. Je l'ai vu se faire arracher un doigt par une grenade, se pencher pour le ramasser le glisser dans une poche pour tenter de se le faire recoudre plus tard, et le tout sans même sourciller. Pourtant, il a un côté tragédie romantique et imaginaire disproportionné... probablement parce qu'il est incapable de se faire une copine. Je me rappelle de la première crise auquel j'ai eu à faire. On était venu voir pour me dire qu'il refusait de sortir de chez lui et passait son temps à chialer et que c'était apparemment ma faute. Quand j'ai été discuté avec lui, j'ai appris qu'il était dans cet état parce qu'il avait mal pris de me voir revenir de mission et qu'à peine sortie du spatioport, j'avais deux ''bombes sexuelles'' qui me sautaient dessus... ces mots, pas les miens... et comment je devais prendre du bon temps avec elle, etc. Je n'avais aucune idée de quoi, il parlait. Il a fini par me donner plus d'explication et j'ai compris qu'au vu de la date, c'était en fait mes deux sœurs venues m'accueillir de retour de mission. J'ai réussi à lui faire comprendre de qui ils s'agissaient, il s'est calmé et m'a demandé de le mettre en lien avec elle. En d'autres circonstances, j'aurais peut-être accepté, mais certainement pas alors qu'il venait de les traiter de bombes sexuelles, moins de deux minutes avant. J'ai refusé, il a recommencé à chialer et moi je suis parti. Depuis, il a recommencé plusieurs autres fois à cause d'autres membres du groupe et parfois de gens qu'il ne connait même pas. »

]— Oulà, ah oui, il a un petit souci à gérer en termes de relations amoureuses…

"Je connais une bonne adresse où il sera chouchouté. Je pense que serait mieux pour tout le monde, surtout pour toi, s'il arrêtait de se comporter comme ça. Et puis bon, un Mandalorien qui fond en larme à chaque râteau... ce n’est pas sérieux !"

— J’avoue ! Je n’aurais pas imaginé un mandalorien aussi Dráma queen !

Leto retint un léger rire, dandinant un peu ses hanches en imaginant son collègue l’air grave et sérieux, soudainement s’effondrer, car une fille ne voulait pas de lui. Au fond, ce n’était pas gentil. Les gens n’étaient pas égaux en drague et en charisme. En tant que zeltronne, elle n’avait pas à se plaindre. Elle attirait souvent l’attention des gens, mâles comme femelles et même son chouchou n’était pas en reste. En réalité, elle aimait le côtoyer pour sa tendresse et sa compréhension. Il pouvait l’écouter pendant des heures. Cependant, il finissait souvent par se jeter sur elle, à cause d’un accident de phéromone ou d’une tenue qui lui plaisait bien. La pauvre Léto n’avait pas terminé son discours qu’elle terminait à la casserole.

Talus reprit la parole

-Pour ce qui est de ton sauvetage, ne t'en fais pas avec ça. Comme le dit si bien mon grand-père: entre amis, les dettes, ça n’existe pas.

— Ooh c’est adorable, tu sais ! Mais j’y tiens, un jour, je trouverais un moyen de te rendre la pareille. Même te faire un gâteau ça me ferait plaisir !

Talus semblait réfléchir. Cherchait-il une histoire à lui raconter ? Toujours est-il que du coin de l’oeil, elle vit la grande patronne s’éloigner. Elle allait dire quelque chose quand Talus attira à nouveau son attention.

-Quant à mes aventures, disons que ce n'est pas ce qui manque. Depuis la dernière fois qu'on a discuté, il y a eu mon passage sur Glee Anselm, le monde natal des nautolans. Intéressant la découverte des cités aquatiques. Sinon, il y a eu un contrat de protection sur Coruscant où j'ai passé plus de temps à me retenir de flinguer mon employeur plutôt que de le protéger. Également, il y a eu Tatooine où un contrat a fini plus rapidement et facilement que prévu, ce qui m'a donné l'occasion d'en profiter pour visiter le désert et voir un dragon de krayt. Il y a eu la rencontre avec une dame jeudi, sur une planète dont j'ai oublié le nom. Il y a eu également le moment sur Kashyyyk. Disons que chacune peut durer un long moment. Il y en a une en particulier que tu veux connaître?

— Wooow tellement d’aventures ! J’adorerais toutes les entendre ! Tu as rencontré une dame jedi ? J’avoue les jedis me font peurs, peut-être qu’un jour, je leur taperais la causette, si une zeltronne ne leur fait pas trop peur haha ! On peut commencer par celle-là si tu veux!

Leto s’embarqua dans une longue conversation, oubliant presque qu’elle devait travailler, à la base. Elle en oubliait même sa tenue et prêta une oreille tout attentive à son interlocuteur, des étoiles brillant dans les yeux.

Soudain, la porte s’ouvrit. Un gigantesque togruta à la carrure athlétique et aux traits avenants marcha d’un pas las vers le comptoir. Il poussa un long soupir, en marmonnant dans sa barbe, qui n’existait pas, évidemment.

— Je n’en peux plus, cette wookie m’a exténué !

Léto sursauta, reconnaissant immédiatement sa voix. Elle tourna la tête dans sa direction. Le togruta se redressa et la fixa à son tour, un grand sourire apparaissant sur son visage.

— Soleem ?

— Léto ! Tu me sauves ma belle ! Tu ne veux pas me faire un petit massage ?

— hm je veux bien, mais…

Elle tourna la tête vers Talus, ennuyée. Elle n’avait pas imaginé que Soleem passerait si tôt.

— Oh, tu as déjà un client, je peux attendre hein, au point où j’en suis !

— En fait, c’est un ami qui m’est cher. Soleem, je te présente Talus, Talus, voici Soleem !

Soleem s’inclina vers Talus, d’un geste respectueux, bien qu’un peu rouillé, affichant un grand sourire.

— Enchanté Talus !

Talus se contentait d'observer pour le moment, aussi bien les deux zeltronnes qui parlaient, que les réactions de Leto et ce qui l'entouraient. Ce dernier point venant surtout de son entraînement, presque une déformation professionnelle. L'idée de rester à l'affut de tout danger potentiel, aussi souvent que possible. Après que Talus eut évoqué le cas de sa grand-mère, Leto réagit plutôt positivement. On voyait bien qu'elle ne la connaissait pas vraiment. Connaissant sa grand-mère, le mandalorien avait sa petite idée sur le contenu de cet éventuel cadeau. Probablement des tenues légères, des produits aphrodisiaque ou autre machins dans le genre, le tout accompagné d'une note du genre: À utiliser lors de tes moments au lit avec Talus. Vint ensuite le sujet du collègue de Talus, chacune des zeltronnes se prononçant sur la question.

-Honnêtement, je ne suis pas certains que ce serait une bonne idée. J'ai aucune idée de comment il va réagir. Ça pourrait aussi bien le calmer, qu'empirer les choses. Peut-être même qu'il pourrait se transformer en pot de colle avec la fille qu'on lui enverrait et la suivre partout pour plus de ''session'' ou pour tenter de l'épouser. Puis bon, on s'habitue. Disons que j'évite de trop me fier à lui hors des contrats ou des combats, mais que je peux avoir totalement confiance dans un contexte professionnel.

Après cela, Larelia s'éloigna pour aller discuter avec une autre employée de lieu, laissant Talus seul avec Leto. Visiblement, elle voulait leur donnée un peu de temps à eux. La jeune zeltronne en profita pour réaffirmer son désir de le remercier d'une façon ou d'une autre. Il s'occuperait de ça plus tard. Pour l'heure, rien ne lui venait en tête, alors autant éviter de dire n'importe quoi. Leto se montra par la suite intéressé par ses diverses aventures, particulièrement celle concernant la dame jedi. Elle avait encore des crainte envers ces utilisateurs de la Force. Au vue de son expérience tout sauf plaisante avec les siths, rien de bien surprenant.

-Bon très bien, autant commencé par la dame jedi. D'ailleurs, tu peux te détendre, les jedi ne sont pas des psychopathes, ce ne sont pas des siths. J'ai même quelques amis au sein de leur ordre. Enfin bref, pour ce qui est de la jedi qui nous concerne, comme je le disais c'était sur une planète dont j'ai oublié le nom. Avant cela j'avais accepté un contrat par des criminels opérant au sein de l'empire. Ils m'ont proposé un autre contrat ensuite: attaquer une usine de la république. Le tout pendant une journée portes ouvertes et de tuer tout le monde, employés et leurs familles. J'ai plutôt tenter de prévenir leur cible, mais personne ne m'a écouté, alors je suis allé sur place et j'ai foutu un peu le bordel pour forcer tout le monde à fuir. La dame jedi était là et j'ai pu lui expliqué la situation. Elle a mobilisé des hommes et on a défendu chacun une partie de l'usine. Elle a eu le menu fretin à affronter et moi, les poids lourd. Il avait notamment un espèce de géant qui maniait un canon et un droïde assassin certainement conçu par un psychopathe avec des tendances génocidaires. Disons qu'une fois que ça été terminé, il restait plus grand chose de l'usine.

Court silence du mandalorien avant de reprendre.

-Pour ce qui est de Glee Anselm, c'était surtout une reconnaissance de dette. Un nautolan avait rendu service à mon grand-père il y a plus de 60 ans et son fils avait besoin d'aide, alors j'y ai été pour régler cette vieille dette. Notre nautolan opérait son propre commerce, mais une petite frappe locale lui pourrissait la vie. Je discutais des détails avec lui dans sa boutique, situé dans une grotte avec une poche d'air naturelle, quand l'emmerdeur et ses larbins se sont pointés. Quelques coups de poings plus tard, ils repartaient en promettant de revenir. Ils l'ont fait pendant que je me promenais à l'extérieur, m'amusant un peu avec mon propulseur... c'est vraiment une sensation différente du jetpack. Leur groupe m'a attaqué en profitant du fait qu'on soit sous l'eau et leur peuple beaucoup plus agile en milieu aquatique que je ne pourrais jamais l'être. Cependant, j'avais ma petite idée en tête. Je les ai laissé me donner des coups et quand leur chef s'est approché, je l'ai attrapé. Puis, j'ai mis la pleine vitesse sur le propulseur et ensuite je l'aidais à ''voir de plus près'' les récits qu'on croisait sur notre route. Il s'est rendu après le quatrième en pleine tête. Je suis partit le lendemain après lui avoir fait comprendre que si lui et sa bande de merdeux recommençaient leurs conneries, je reviendrais et je me montrerais moins patient et compréhensif.

Autre court silence.

-Pour Coruscant, c'était un contrat de protection. Le type a protégé était le genre fils à papa trop gâté. Au vue de son comportement, pas étonnant que des gens voulaient le tuer. Il manquait de respect à pratiquement toute personne qui croisait son chemin. Même moi, alors que j'étais son garde du corps, il m'insultait et surtout m'utilisait pour se donner des airs d'hommes puissants. Il profitait surtout du fait que la plupart des gens veulent éviter de se retrouver face à un mandalorien. Disons que ça a été un gros effort de volonté de pas le tuer moi-même. Surtout après qu'il se soit amusé à provoquer un chevalier impérial. En soit, je n'avais pas peur d'en affronter un, mais disons que les conséquences pouvaient assez déplaisante. Encore heureux que le chevalier s'est contenté de le voir comme il était vraiment: une petite merde insignifiante. Je peux te dire qu'à la minute où la période du contrat était terminé, je suis partis. Certes, il m'avait proposé une somme extrêmement généreuse pour rallonger le contrat, mais j'ai refusé. Au final, deux heures plus tard, j'ai appris qu'un trandoshan l'a balancé dans un puit verticale, environ 20 minutes après mon départ. Une chute d'environ 10 km. Un déchet de moins, en ce qui me concerne.

Cela faisait déjà beaucoup, mais Talus décida de continuer. Après tout, c'était Leto qui tenait à entendre tout ce qu'il avait à dire.

-Parmi les moments que je t'ai raconté, c'est Tatooine qui a été le plus intéressant. C'était un autre contrat, d'un sénateur républicain. Un type lui avait volé quelques bijoux, un héritage familial. En soit, le mec avait pas été très discret sur sa destination. Disons que je m'attendais pas exactement à la suite. Je pensais qu'il me faudrait plusieurs jours pour le retrouver sur Tatooine, après tout les criminels c'est pas ce qui manque sur cette planète. Cependant, je l'ai aperçut une heure à peine après mon arrivée. Il faisait la queue pour rentrer dans une cantina. Je préférais éviter de me faire remarquer alors j'ai attendu dans la ligne moi aussi. Il était dans la cantina depuis une demi-heure quand j'ai pu rentrer à mon tour. Première chose que j'apprend en discutant avec un des barman c'est que le type était mort. Un peu avant que je puisse rentrer, il avait eu la mauvaise idée de faire chier un wookie, qui lui a arraché les deux bras et le personnel à balancer le cadavre dans la ruelle. Quand je l'ai trouvé, il y avait déjà des jawas en train de fouiller le cadavre. J'ai pu négocié avec eux pour qu'ils me donnent les bijoux... enfin plus ou moins, je parle pas leur langue alors c'était surtout par signe des mains. Ensuite, j'ai décidé de profiter de mon avance sur l'horaire pour visiter un peu la planète. J'ai trouvé un speeder et je suis allé me promener dans le désert. Je suis resté sur une dune pendant deux bonnes heures à observer le paysage. C'était vraiment très calme et relaxant. Par contre, il y a eu trois tuskens qui m'ont attaqué et ça a mis fin à ce calme, mais bon. Quelques tirs de blaster et c'était réglés. Puis, alors que j'étais sur le point de partir, je l'ai vu au loin. Un énorme dragon de krayt, il se promenait sur les dunes, le prédateur ultime de la planète. Il devait faire au moins trente mètres de long... Je me doute bien de ce que certains se disent face à une telle situation: C'est sûr que le mandalorien a décidé d'attaquer le dragon. Eh bien non. Un défi de taille, c'est certes toujours attirant pour mon peuple, mais pas les attaques suicides. Hors, attaquer un dragon de krayt sans équipement adapté, c'est du suicide. Un peu comme si quelqu'un tentait d'attaquer un char d'assaut avec une fourchette. Ou bien -

Le mandalorien fut interrompu au début de sa phrase par la porte du spa qui s'ouvrit. Un grand togruta entra et se dirigea vers le comptoir en se plaignant d'une wookie. Leto se tourna vers le nouveau venu qui sourit immédiatement. Apparemment, il s'appelait Soleem et il aurait bien aimé un massage de la jeune zeltronne. Talus écouta alors qu'elle faisait les présentation. Le togruta s'inclina en le saluant. Le mandalorien répondit par un hochement de tête.

-Moi de même, Soleem.

Puis, il regarda Leto.

-Je suppose donc, que c'est lui dont Larelia a parlé?

Le mandalorien n'était en rien dérangé par l'apparente relation de Leto. Déjà, c'était une jeune adulte, elle était libre de faire ses choix. De plus, il n'avait pas ce genre de vue envers elle. La grande déçut dans l'histoire, se serait sans doute la grand-mère de Talus. Du moins, en espérant qu'elle sorte pas des solutions débiles comme ravir la petite au togruta ou de faire dans la polygamie... elle en serait bien capable.

Discutant avec la patronne des lieux, vêtue tout aussi lapinement que ses employées, Larelia écouta d'une oreille Talus qui commença à parler d'une rencontre avec une Jedi qui l'aida à défendre une usine remplie de visiteurs. Puis une bagarre dans les règles de l'art dans un commerce chez les Nautolans, un contrat de garde du corps peu enviable sur Coruscant et enfin une recherche de bijoux sur Tatooine qui se termina avec un face à face avec un dragon Krayt. Une chose est sûr, le Mandalorien était bourlingueur et il avait l'air de pouvoir continuer pendant des heures et des heures.

Cela lui rappelait un autre Mando qu'elle avait connue dans sa jeunesse. Le genre grand-père baroudeur qui avait toujours une histoire ou une anecdote à raconter, certaines tellement énormes qu'on pourrait croire qu'elles étaient bidon... jusqu'à qu'il sorte les preuves de ce qu'il avance. Il se serait sans doute bien entendu avec Talus, dommage que les Humains ne vivent pas plus longtemps...

Talus aurait pu continuer encore pendant un moment, mais Soleem arriva, complètement exténuée par sa cliente wookie. Oui, elle connaissait le Togruta, comme tout les employés de la maison close à bord. Après tout, elle a commencée par là et à même diriger l'établissement un moment avant d'avoir la promotion pour parvenir à la tête du vaisseau. Elle aussi avait son lot d'histoires et d'anecdotes, mais dans un tout autre registre ! Aujourd'hui c'était sa compagne qui gérait la maison close et la propre sœur de la Rouge était une des collègues de ce pauvre Soleem.

Donc elle avait droit à tous les échos, tous les ragots et tout le reste. Elle savait donc que ce pauvre garçon était très sollicité et il n'avait pas démérité quelques petites vacances après ça. Mais bon, soyons honnête, le Togruta n'était pas non plus trop à plaindre. Après tout, la grande différence entre les courtisans à bord et ceux du reste de la galaxie, en dehors du prix et de l'expertise, c'était qu'ils aimaient leur travail et forcément, quand on aime son travail, on fait du travail de qualité.

Bref, Larelia termina sa discussion avec la patronne qui repartit dans le bureau de l'institut alors que la Rouge se dirigea vers le groupe :

"Me revoilà ! Salut Sol ! J'ai une bonne nouvelle pour Leto ! Après moult discussion avec boss lapine... Tu as ta journée ! Bon il faut que tu sois là demain en forme et en tenue. Donc les gars ? Soyez gentils, l'épuisez pas trop ! Je vous conseille le lagon artificiel. Pour la bronzette et le repos, il n'y a pas mieux. Serviettes et crème solaire exigés. Les maillots aussi... sauf si vous n'avez peur de rien et que la zone naturiste vous tente !"

Est-ce qu'elle allait les suivre ? Peut-être... Il faut dire qu'on pourrait avoir besoin d'elle en urgence à tout moment et la voir débarquer en maillot ne ferait pas sérieux. D'un autre côté, la journée était des plus calmes alors... pourquoi pas ?

Leto pencha la tête sur le côté en écoutant Talus parler de son collègue. Celui-ci devait bien être en manque pour agir de la sorte. Elle haussa les épaules.

— C’est triste d’en arriver à là quand même, surtout que je suis sûre qu’il pourrait trouver chaussure à son pied, mais à réagir de manière disproportionnée, c’est certain qu’il fera fuir tout le monde !

Larelia fut happée par sa collègue, laissant les deux amis ensemble. Léto se concentra sur les histoires fabuleuses de Talus, ne perdant pas une miette.

— Wow sacré histoire. C’est fou, les gens devraient davantage t’écouter !

Elle se mit à rire, d’un rire cristallin.

— Déjà, le concept de Dame jedi m’étonne, je pensais que les titres un peu ronflants, c’était que les siths. J’avoue que ça m’intrigue. Et comme toujours, tu t’attaques aux poids lourds halala…

Elle se tut et le laissa continuer ses récits. Elle ne commenta pas cette fois, le laissant enchaîner les deux histoires. Comme une enfant en manque de sensation forte, elle demeurait attentive, vivant presque la situation à mesure qu’il la détaillait. Il était vrai qu’épiler à longueur de journée des clientes de tout horizon n’allait pas lui apporter du piquant dans ses journées. Cependant, au fond d’elle-même, demeurait toujours cette peur dévorante, liée à son passé. Elle voulait la dépasser ! Qui sait, peut-être qu’un jour, elle se lancerait ?

À la deuxième histoire, elle ajouta un commentaire.

— Ah oui, sacré petit merdeux ! J’en ai connu, quand j’étais plus jeune. Mon père côtoyait les politiciens et certains « fils de » méritaient littéralement des claques. Quelle patience tu as eue !

Talus enchaîna sur la dernière histoire. À nouveau, elle se plongea dans le récit. Et nous arrivons à l’arrivée théâtrale de Soleem, qui rêvait de passer un bon moment avec sa Léto chérie, mais qui tomba en plein récit épique d’un mandalorien.

« -je suppose donc, que c'est lui dont Larelia a parlé? »

— Oui, Talus, je te présente Soleem, Soleem, voici Talus, un très bon ami à moi, c’est grâce à lui que je suis ici

Soleem s’inclina donc vers Talus, un peu rouillé, en affichant un grand sourire

— Enchanté Talus

Léto allait discuter quand Larélia revint vers eux :

"Me revoilà ! Salut Sol ! J'ai une bonne nouvelle pour Leto ! Après moult discussion avec boss, lapine... Tu as ta journée ! Bon il faut que tu sois là demain en forme et en tenue. Donc les gars ? Soyez gentils, l'épuisez pas trop ! Je vous conseille le lagon artificiel. Pour la bronzette et le repos, il n'y a pas mieux. Serviettes et crème solaire exigés. Les maillots aussi... sauf si vous n'avez peur de rien et que la zone naturiste vous tente !"

— Oooh c’est super gentil ! Merci beaucoup!

Léto esquissa un large sourire, s’inclinant à la mode zeltrone, de manière délicate et sensuelle. Soleem offrit lui aussi un large sourire.

— Ne vous inquiétez pas patronne, on s’occupera bien d’elle, je voulais bien un massage, mais je pense que c’est moi qui vais lui en faire un. Le lagon artificiel est un excellent choix !

— Oui ! En plus il y a une nouvelle attraction, je crois, une piscine à vague toute neuve, avec un challenge à la clé ! Celui qui reste le plus longtemps sans s’accrocher gagne une soirée restaurant !

Léto était souvent au courant des bons plans, sans doute pas autant que Larélia, mais, à force de discuter avec ses collègues, elle finissait par connaître toutes les promotions et les lots à gagner...

Spoiler:

Talus avait ainsi raconté quelques unes de ces dernières aventures à la jeune zeltronne. Leto l'avait écouté avec attention, en profitant pour commenter par ses observations ou avis sur certaines d'entre elles. Déjà, elle en avait profité pour mentionner le cas du coéquipier du mandalorien, qui d'après elle n'était pas près de se faire une copine avec l'attitude qu'il affichait. Talus partageait d'ailleurs cet avis, se mettre ainsi à chialer pour si peu, qu'une femme trouve ça charmant et attachant était assez peu probable. Lorsqu'il avait été question de sa rencontre avec la dame jedi, la jeune fille commenta le fait d'utiliser ce genre de titre, à la manière des siths. En soit, ce n'était pas totalement faux, cependant ce n'était pas la même chose, quand on prenait en compte l'histoire derrière les titres jedi. Finalement, elle avait été de son avis, concernant le petit crétin de Coruscant. Il faut dire que ce genre d'individu, il n'y a que leurs parents qui les ont gâtés et d'autres pourris gâtés pour ne pas comprendre que c'était des connards.

Vint enfin le temps de faire les présentations. Leto se chargea ainsi de présenter son petit ami togruta au mandalorien et inversement. Elle précisa au passage le fait que c'était grâce à ce dernier si elle était à présent sur l'Endless Dream. Ce fait reflétait bien la réalité. Après tout, la première fois que Talus avait rencontré Leto, elle était encore la prisonnière d'un sith. Le mandalorien avait bien compris la situation périlleuse de la jeune zeltron et n'avait pas hésiter à affronter puis éliminer le dit sith. Le fait que Talus détestait les siths avait certes aidé, mais ce n'avait pas été l'unique facteur pour ses actions. Pour en revenir au moment présent, le togruta salua à son tour, en s'inclinant quelque peu. Avant que la conversation puisse se poursuivre, Larelia fut de retour annonçant que la jeune zeltronne avait droit au reste de sa journée et en proposant de nouvelles activités pour le trio, notamment de profiter du lagon artificiel. La mention qu'elle fit sur les maillots de bain ou leur absence ne surpris absolument pas Talus. Il avait côtoyé assez souvent les zeltrons pour être habitué à ce genre de discours. Ensuite de quoi, Leto mentionna une piscine à vague, un détail qui surpris légèrement le mandalorien.

-Une piscine à vague... sur un vaisseau? On ajoute à ça, les restaurants, les casinos, les cantinas, les boîtes de nuit, les simulateurs. Je demanderais bien s'il y a aussi un champs de tir, une attraction de balade en combinaison dans le vide spatial ou encore une arène de combat, mais j'ai l'impression que l'une de vous deux me répondrait qu'il y en a. Manquerait plus qu'une piste de course intérieur de podracer.

Pas difficile de sentir le ton mi-moqueur, mi-sarcastique du mandalorien. Il fallait avouer que ce vaisseau possédait une panoplie assez importante d'attraction en tout genre. Talus décida toutefois de revenir au sujet de l'heure.

-Sinon, pour le lagon, je veux bien essayer. On verra bien si ceci sera handicapant ou non pour la piscine à vague.

Le mandalorien avait montré simplement sa moitié de bras gauche mécanisé en mentionnant le handicape. Il porta rapidement son regard sur Larelia.

-Et vous, Larelia? Vous vous joignez à nous?

Talus semblait étonné de la présence d'une piscine à vagues dans le vaisseau. En bon vaisseau de croisière qui se respecte, l'Endless Dream se devait d'avoir les équipements les plus novateurs et audacieux pour se démarquer de la concurrence... et pour attirer encore et toujours l'élite de la Galaxie, sans cesse en quête de nouveautés et d'excentricité :

"Eh bien... Il y a effectivement un stand de tir. La ballade en orbite autour de vaisseau fut à la mode pendant un temps, mais c'est tombé en désuétude depuis des années quand on a commencé à perdre des gosses de riches dans l'espace. Je ne comprends pas pourquoi... La course de pod... c'est une idée à soumettre !"

Dit-elle en rigolant, commençant à prendre la direction du lagon tropical avec le groupe. Sur le chemin, un appel la fit ralentir, puis souffler de mécontentement. Elle se rapprocha du groupe avec la mine des mauvaises nouvelles :

"Désolé de vous lâcher là, mais un appel urgent à prendre. Une suspicion de vol dans une cabine. Le lagon et par là, vous ne pourrez pas le louper. Je vais essayer de vous rejoindre si ça se résout rapidement. Sinon... profitez bien du sable chaud et du soleil. On se reverra d'ici là !"

La Zeltrone quitta le groupe et prit la direction des zones réservées au personnel pour rejoindre rapidement les quartiers où le larcin eut lieu. Un riche avocat corellien qui avait perdu son datapad contenant tout un tas d'éléments sur ses dossiers en cours et qui accusa la jeune et pimpante twi'lek qu'il avait rencontré la veille et qui partit le matin sans un bruit. Pour information, elle n'y était pour rien et le datapad fut retrouvé dans ses affaires. Une Twi'lek bleue à retrouver dans toute la foule, un ego à mettre de côté pour reconnaître d'avoir dérangé tout l'équipage pour rien...

Honnêtement, la Zeltrone aurait préféré passer son temps sur le lagon avec les autres, mais avec le temps passé à régler cette affaire, ils devaient être passés à autre chose, ensemble ou séparément. Peut-être qu'elle pourra retrouver Talus plus tard, Leto et Soleem étant sans doute "occupés" ailleurs...

Enfin bref, encore une journée de plus sur l'Endless Dream.

Talus paru étonné qu’il existât une piscine à vague sur le vaisseau. Il était vrai que l’Endless Dream était un paradis flottant, aux mille possibilités. Pour une zeltron, c’était un endroit parfait. La réponse de Larelia lui arracha un sourire. Elle repensa à cette anecdote sur les enfants de riches disparus, il était vrai que c’était ennuyeux de perdre des petits dans l’espace, qui sait, peut-être qu'en améliorant le matériel, cela deviendrait plus sécurisant ? Toujours est-il qu’il était impossible de s’ennuyer ici.

Soleem s’approcha de Leto et l’enlaça tendrement. Il écoutait tranquillement les conversations, attendant de pouvoir suivre tout le monde au lagon. Leto caressa son visage et tourna son attention sur sa patronne. Soudain, Larelia reçut un appel et elle afficha une mine ennuyée. Elle leur expliqua qu’elle devait leur faire faux bond :

"Désolé de vous lâcher là, mais un appel urgent à prendre. Une suspicion de vol dans une cabine. Le lagon et par là, vous ne pourrez pas le louper. Je vais essayer de vous rejoindre si ça se résout rapidement. Sinon... profitez bien du sable chaud et du soleil. On se reverra d'ici là !"

« Décidément… Bon courage Patronne , peut-être à plus tard !»

Larelia s’éclipsa, les laissant tous les trois. Elle connaissait très bien le chemin, cela ne sera pas un problème de guider tout le monde. Elle leur offrit un sourire.

« Je vais vous guider, c’est très simple. Ah, il faut que je me change, hihi ! »

Léto se souvint subitement qu’elle était habillée en lapine sexy. Certes, cela n’allait guère jurer avec le décorum du vaisseau, tout le monde était habitué à voir des zeltrones sensuelles en lingerie se balader un peu partout, mais pour se baigner et profiter de la piscine à vague, il valait mieux un maillot et un paréo.

« D’ailleurs Talus, tu as de quoi te baigner ? »

Léto lui offrit un sourire taquin.

« Il faudra juste que je passe à ma cabine, on se rejoint ? »

Léto mit une tape douce et amicale sur l’épaule de Talus avant d’attraper la main de Soleem.

« On peut se retrouver à l’intersection des Mille plaisirs, ce n’est vraiment pas loin. Le restaurant hein, tu sais qui fait de la cuisine un peu exotique. »

Léto eut l’eau à la bouche en évoquant le restaurant. Elle pencha la tête sur le côté, sautillant presque sur place, laissant émerger son côté « pile électrique ». Quand elle n’était pas calme, elle courrait dans tous les sens et il était plus courant de la voir ainsi en réalité.

« D’ailleurs, je ne sais pas pour vous, mais j’ai un peu faim, il y a des restaurants au lagon, avec plein de possibilités, notamment des grillades de grosses crevettes bleues de Naboo. »

Elle ne savait pas pourquoi, elle appréciait particulièrement la nourriture de Naboo. Particulièrement enjouée à l’idée de profiter de cet instant avec son ami et Soleem, elle les entraîna joyeusement, l’un comme l’autre, en les prenant par le bras, en direction des cabines.

[This is the eeend, direction les Lagons!]