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Le zèle c'est comme la boisson, à consommer avec modération (PV Viveka Eldar) [Terminé] Empty Le zèle c'est comme la boisson, à consommer avec modération (PV Viveka Eldar) [Terminé]

Mar 20 Nov - 21:34
Y a pas à dire, ma vie est un joyeux bordel en moment. J'ai quasiment pas un moment à m'accorder. La mort brutale et violente de mon mentor Jaylen Korr a laissé l'Ordre des Jedi corelliens orphelin de son Maître des Jedi Verts. C'est le capharnaüm, et avant toute reprise de communication avec Tython il nous faut remettre de l'ordre dans tout cela, de la cohésion. Enfin je dis "nous"... je ne parle pas d'un nous de majesté ou d'un nous collectif... beaucoup de trucs me retombent sur les épaules, depuis mon élévation à sa succession. Je n'ai pas vu la dernière semaine passer, tellement on a enchaîné réunions sur réunions. J'ai commencé à éplucher les archives de Jaylen et à interroger mes pairs pour m'informer des sujets qui auraient pu m'échapper, histoire que je sois un minimum préparée quand le devoir me rappellerait tôt ou tard sur Tython, pour représenter mon Ordre auprès du Haut Conseil de Tython.

Après on est pas des gamins irresponsables non plus, quoique puissent en penser nos cousins de Tython. L'ordre a fini par se remettre doucement en place, ça a juste été un peu palpitant ! J'ai encore plein de trucs à faire, je ne pensais pas que le job accaparait autant de temps et je n'ai, en raison des évènements, pas eu de réelle passation, si bien que j'apprends sur le tas appuyée par l'expérience de mes confrères et consœurs du Conseil Vert. Ma vieille amie et collègue twi-leck Ko'ra m'a été d'une grande aide au départ pour que je puisse trouver mon rythme et m'organiser entre les différentes obligations indues à mon rang, même si le contact avec les sphères politiques ne m'emballe pas trop, aussi corelliennes qu'elles puissent être. Limite voir avec la CorSec était plus sympa. Mais bon, va bien falloir que je m'y habitue vu ce qui m'attends !

Enfin pas pour tout de suite. Je me suis aménagée tant bien que mal un petit répit en fin de journée. Ces derniers jours ayant été fort remplis, je n'ai pas eu beaucoup de temps pour ma famille et je me suis souvenue à la dernière minute - ou presque - que j'avais convenu avec mon petit-frère Hal de lui garder quelques heures afin d'échanger des nouvelles. Le petit jeune, comme j'aime l'appeler - il est de loin notre benjamin avec ses 21 ans, vu que j'en ai 37 et Corran 40 - commence à se forger une réputation naissante en tant que Chasseur de primes confirmé, bien qu'encore un peu vert. Il commence à faire des missions en autonomie dans la même guilde corellienne que maman, mais de son côté. C'était un peu un imprévu, mais un heureux imprévu : Hal arrive toujours à me faire revenir de meilleure humeur que je ne suis arrivée.

Mais quand même, le bougre commence à se faire long là, et la Force seule sait à quel point je n'aime pas attendre quand je n'ai pas de raison pragmatique pour le justifier. Cela fait une bonne heure et demie que je poireaute au Havre de Minock, une cantina assez sympa connue par les habitués et à laquelle j'ai coutume de le trouver. Je commence un peu à m'impatienter, je ne tiens pas à trop boire en l'attendant. Boire, c'est bien certes, c'est corellien, mais avec modération. Qu'est-ce qu'il fout, par les Sith ?

L'ambiance est assez bonne pour le moment. Le coin est assez sympa et fréquenté, après faut pas que les touristes viennent là au risque de se voir dépouiller de leurs biens et de leurs crédits surtout, par les détrousseurs professionnels ou par le jeu, comme le Sabacc. J'aime bien le Sabacc, je m'y débrouille pas trop mal. Jaylen et mon père avaient eu à cœur de m'en enseigner au moins de solides bases, mais je sais également que les jeux tendent à souvent être pipés, avec la complicité de l'arbitre. Hal sera déçu de ne pas avoir Dalek m'accompagner, les deux s'entendent à merveille, mais je ne doute pas qu'il aura une autre occasion de le voir en mon absence, dans le dos de ce cher Corran.


- Encore 30 minutes et j'y vais. C'est vraiment pas cool de faire attendre des dames, Hal.


Je n'ai pas revêtu ma tenue officielle de Jedi Vert pour l'occasion, je préfère la discrétion et la tenue civile quand je me rends en ville hors du cadre des missions. Je me contente ainsi d'un haut vert kaki, avec une veste bleue sombre de pilote comprenant une doublure brune amenuisant légèrement l'intensité des tirs de blaster, un pantalon de tissu beige, des bottes de voyage noires et des gants sombres. Mon sabre-laser est habilement dissimulé dans la doublure de ma veste, tandis que mes deux blasters sont accrochés en évidence à ma ceinture, histoire de garder ma relative discrétion tout en dissuadant les emmerdeurs de m'approcher de trop près. Je peux avoir la main un peu lourde.

Je regarde un œil attentif sur la porte d'entrée, intriguée par l'agitation un peu plus loin qu'il me semble entendre depuis le bar où je suis assise, un verre de Brandy corellien à moitié entamé en main. Tiens donc, qu'est-ce qui vient animer la cantina aujourd'hui ?



Dernière édition par Allana Fern le Dim 9 Fév - 21:07, édité 1 fois
Viveka Eldar
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Al’verde / Cheffe du Clan Eldar
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Mer 21 Nov - 4:12
Dan Vito. Inspecteur du CORSEC. À ses yeux, je suis pratiquement l’ennemi public numéro un. Il est obsédé par mon arrestation depuis le premier jour où nous nous sommes vus. En tant que Mandalorienne, l’honneur est tout pour moi. Ce qui inclut par extension le respect des traditions et bien sûr, de la loi. On ne demande pas à un Mandalorien d’enlever son casque sans une bonne raison. Et je dis bien une BONNE raison. Tout en majuscule. Pas plus que de le priver de ses armes, ce qui est encore plus impensable. Je connais mes droits. Je sais ce que les forces de l’ordre peuvent et ne peuvent pas faire ainsi que les diverses agences locales ou galactiques. Je sais reconnaitre un abuseur quand j’en vois un. Un homme qui pense que son badge lui donne tous les droits. Un homme sans envergure se drapant dans des mensonges.

Il est compétent. Je suppose. Je pense qu’il a ce qu’il faut pour devenir un membre vraiment efficace pour son organisation. Le problème c’est qu’il s’accroche à une vision très romanesque de son travail qui ne cadre pas avec la dureté de la réalité. Mais vous n’êtes pas ici pour m’entendre parler d’un personnage somme toute très mineure dans mon histoire. Vous êtes ici parce que vous voulez savoir comment je vais encore déjouer sa tentative plus ou moins désespérée pour me mettre en prison. Voici quelques faits pour vous. Les Mandaloriens ne sont pas des criminels. Ne sont pas des assassins. Ne sont pas des chasseurs de primes. Nous sommes un peuple de guerriers et contrairement aux mercenaires, nous avons de l’honneur. Pour ma part, un grand sens de l’appréciation de l’art. C’est pour ça que cette histoire commence, pour moi, dans une galerie d’art.

Je suis en train d’admirer une superbe toile qui représente le paysage idyllique des plages d’or quand j’entends derrière moi une exclamation hystérique. C’est elle! Elle est ici! Je le savais! ARRÊTEZ CETTE MANDALORIENNE! Dan Vito vient d’arriver sur les lieux, le visage rouge et congestionné, accompagné de plusieurs agents des forces de l’ordre en armure légère ou en uniforme. Les gardes de la galerie d’art ne savent pas trop comment réagir mais ils choisissent vite un camp : celui des autorités locales et le duo s’avance vers moi en me demandant de me rendre sans faire d’histoire. Même pas cinq secondes plus tard, ils gisent inconscients au sol et le combat est maintenant hors de la galerie d’art. Je m’en voudrais de détruire une des pièces se trouvant dans le bâtiment. Pas question de tuer ou de blesser gravement. Ces gens ne sont pas mes ennemis. Non.

Ils font juste leur travail. Ils suivent les ordres qu’on leur donne. Il faut du courage pour se dresser devant une Mandalorienne en arme et en armure. Je les ai naturellement avertis que je me défendrais si on m’attaquait mais qui, dans cette galaxie, écoute encore la voix de la raison? Et on ne parlera même pas des droïdes, des HXZ-1 Immobilizer amenés en renfort dans l’espoir que la machine saurait triompher ou la chair échoue. Mauvaise pioche. Ils sont ma première cible car ce sont effectivement les plus dangereux. Ceci dit, quand vous êtes Mandalorienne, vous savez comment affronter ce genre de cerbère mécanique. Par le temps que Dan Vito revienne de sa stupeur, le combat est rendu une rue plus loin et il hurle pour plus de renforts. Ne se rend-il pas compte de la panique qu’il est en train de causer pour sa vendetta personnelle? Et là, on arrive au plus beau.

Prenez le scénario le plus absurdement exagéré sur les scènes de bagarre de cantina et vous allez le trouver encore grossièrement terre à terre par rapport à l’entrée que je viens de faire. Je n’ai pas cherché, je le précise, à sembler sortir d’une scène de film d’action. Je suis juste venu prendre un verre à cause d’une énième mission accomplie avec succès. Ne me demandez pas pourquoi mais en ce moment on dirait que mes pas me ramènent toujours sur cette planète. Je ne cherche pas à comprendre. Je suis les opportunités qui se présentent pour faire prospérer mon clan. N’est-ce pas là le devoir de tout bon chef? Si vous répondez non… Alors vous n’êtes pas un bon chef, tout simplement. Mais nous en étions à cette entrée remarquée, n’est-ce pas? Des invectives, des jurons et des bruits de lutte précèdent un long hurlement et un corps qui défonce une porte. Pas le mien, non.

Juste le type que je viens de projeter avec une prise à faire rougir d’envie ceux d’entre vous qui se revendiquent être des experts en arts martiaux. Et je ne suis pas sadique. L’homme en question porte au minimum une armure légère, ce qui lui évite lésions et blessures sévères. Mais disons que ça ne passe pas inaperçu surtout quand une femme en armure déboule en tirant vers l’extérieur avec une arme qui ressemble étrangement à celle qui est absente du holster du type qui git inconscient dans le portique… Mode non létale, sur paralysant, je précise. Le but ce n’est pas de tuer les forces de l’ordre. C’est de les empêcher de revenir à la charge. J’en « abat » trois avant que les renforts ne débarquent avec des boucliers et des armures plus lourdes. Peu importe. C’est juste un défi plus intéressant, je serais folle de m’en plaindre. Complètement folle à lier même.

On va donc changer de stratégie. Enchainement de coups et me voilà armée avec la matraque électrique de mon premier assaillant qui s’est rendu compte, trop tard, que de croire que son bouclier est la protection absolue est une grave erreur. Un autre pousse un hululement de douleur quand il se prend une décharge électrique dans les parties et bien vite, le chaos est total, les clients courent vers la sortie, se bousculent et deviennent autant d’obstacle pour les combattants. J’entends au milieu de cette agitation les invectives hystériques de ce cher inspecteur qui injurie ses subordonnés pour leur grossière incompétence. C’est que la bataille a quand même commencée deux rues plus loin, quand on y pense et j’en ai mis au tapis des adversaires. Quelques droïdes aussi. J’essaie de briser le moins de matériel possible mais quand même… Je ne fais pas de miracles!

Je ne tue pas si je n’ai pas besoin de le faire et je ne donne pas plus de coups que nécessaire. Sauf que là, ça devient vraiment ridicule. Des gens innocents risquent d’être blessés et il pourrait y avoir des morts parce que l’ordre de me capturer vient de changer par ordre de m’abattre. Je plonge derrière le bar alors que les premières rafales commencent à siffler. Je réponds avec quelques tirs bien sentis, toujours en mode non létal. Les systèmes de mon casque aidant, j’entends quelqu’un qui sanglote et je me rends compte qu’un civil a été touché par un tir perdu des forces de l’ordre. Je risque ma vie, je fais une sortie éclair, je le ramène derrière le comptoir pour veiller à ses blessures quand j’entends « cessez le feu, elle a un otage »! Non mais ça commence à bien faire! Je n’ai pas pris d’otage, j’essaie de sauver la vie de ce jeune homme, bon sang!


« ÇA SUFFIT! Je n’ai pas pris d’otage! Ce jeune homme est blessé et il a besoin de soins! Dan Vito, inspecteur de la CORSEC, cette vendetta irrationnelle va causer des morts! Ne m’oblige pas à me résoudre à la force létale! Pour la dernière fois, tu n’as aucune preuve contre moi et je t’ai dit et redis que si on m’attaque, je me défendrai. Si tu veux à ce point m’arrêter, viens le faire toi-même! »

« Pourriture de Mandalorienne! Tes mensonges peuvent tromper les naïfs et les gogos mais je vois clair dans ton jeu! Rends-toi immédiatement ou je fais donner l’assaut! J’ai des renforts qui sont en route et je mobiliserai l’armée, les Jedis même s’il le faut! Tu t’es moquée de moi pour la dernière fois, Viveka Eldar! Libère l’otage sur le champ espèce de lâche! Se cacher derrière les innocents! Tu me dégoûtes! »

« Grave erreur, inspecteur. Personne ne traite un Mandalorien de lâche sans en subir les conséquences. »

Il veut la guerre? Il va l’avoir. Sauf si bien sûr quelqu’un veut rajouter son grain de sel à cet échange, bien sûr…


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Mer 21 Nov - 22:04
Je jette un regard curieux sur l'animation qui prend place en face de l'entrée de la cantina. Après, faut pas exagérer non plus, c'est pas l'évènement du siècle. Les bagarres dans les cantinas, c'est une chose presque quotidienne dans les métropoles, même si je plains les gérants de ces établissements. J'imagine même pas les frais d'assurance à avancer et les maigres compensations obtenues comparativement, au vu des rapaces qui contrôlent ces sociétés. Faut aimer la vie dangereuse, je suppose.


- On dirait que tu es bon pour changer une fois de plus cette porte, Petro !


Je ne peux pas m'empêcher de sourire avec amusement, le ton léger avant de reprendre une gorgée de mon verre de brandy corellien. Pas mauvaise, cette cuvée, faudra que je me la note dans un coin de la tête. Ignorant les invectives, jurons et bruits de lutte - je suis habituée en tant que corellienne de souche et ancienne inspectrice de la CorSec - je ne retourne mon attention qu'à l'écoute d'un long hurlement. Qu'est-ce qu'ils goupillent, ces joyeuses larrons ? Bon, le type qui a été projeté porte une armure légère au design familier, typique des agents de la CorSec. Quant à l'autre belligérant... oh, jolie armure. Si je ne m'abuse, c'est du lourd et vu la morphologie, probablement mandalorien.

Je choisis de ne pas intervenir pour le moment, préférant observer à distance. Je ne tiens pas à faire de l'ingérence, pas dans mon style.

C'est qu'ils viennent en bande en plus les gens de la CorSec. Mm... la mandalorienne - car vu son armure, ça doit être une femme - ne m'inspire pourtant aucune inquiétude dans la Force. Trois autres par terre maintenant, mais je constate qu'elle a dû utiliser le mode paralysant des blasters polyvalents de la CorSec. Á priori donc, ce n'est pas un motif suffisant pour que je m'immisce dans la bataille pour le moment. On essaye d'abord de laisser les gens s'arranger entre eux, et on intervient quand ça déborde. Cela évite bien des emmerdes à bien des égards, notamment sur le fait d'intervenir au mauvais moment. Un des premiers trucs que j'avais appris, du temps de mon service à la CorSec.

La mando'ad s'en tire vraiment pas mal, j'admets. Elle est en infériorité numérique par rapport aux gardes, et s'en sort admirablement bien tout en restant relativement sur la défensive. J'ai vu des mandos combattre, là elle n'est clairement pas à son maximum létal. Par contre, ils ont envoyés des bleus ou quoi de la CorSec ? Se faire avoir aussi facilement, franchement... comme un rocher immobile face aux vagues dévastatrices et à la houle de tempête, je demeure assise tranquillement sur ma chaise, ignorant superbement la marée de clients paniqués et terminant sereinement mon verre. Mais il est où, l'inspecteur qui est censé superviser les agents de la CorSec ? Une voix hystérique finit par répondre à mon interrogation muette, fronçant des sourcils alors qu'il commence à y avoir des blessés innocents. Ca commence à aller trop loin, cette histoire. Je ne vais pas rester les bras croisés à ce rythme, et ce n'est pas le regard suppliant de Petro qui me découragerait.

Je m'apprêtais à aller chercher le blessé mais la mando me surprend en anticipant mon geste et en le ramenant vers la sécurité du bar. Ca confirme mon avis, elle ne cherchait pas les emmerdes, je n'ai pour l'heure pas de raison de la faire coffrer. J'arrive à sa hauteur en cherchant mes patchs de bacta dans ma ceinture utilitaire quand une nouvelle voix se fait entendre en beuglant sans grand raffinement.


- ÇA SUFFIT! Je n’ai pas pris d’otage! Ce jeune homme est blessé et il a besoin de soins! Dan Vito, inspecteur de la CORSEC, cette vendetta irrationnelle va causer des morts! Ne m’oblige pas à me résoudre à la force létale! Pour la dernière fois, tu n’as aucune preuve contre moi et je t’ai dit et redis que si on m’attaque, je me défendrai. Si tu veux à ce point m’arrêter, viens le faire toi-même !

- Pourriture de Mandalorienne! Tes mensonges peuvent tromper les naïfs et les gogos mais je vois clair dans ton jeu! Rends-toi immédiatement ou je fais donner l’assaut! J’ai des renforts qui sont en route et je mobiliserai l’armée, les Jedis même s’il le faut! Tu t’es moquée de moi pour la dernière fois, Viveka Eldar! Libère l’otage sur le champ espèce de lâche! Se cacher derrière les innocents! Tu me dégoûtes !

- Grave erreur, inspecteur. Personne ne traite un Mandalorien de lâche sans en subir les conséquences.


Dan Vito... ce nom me dit quelque chose. Qui m'avait parlé de lui, déjà ? Déjà, stabiliser le blessé. Je mets les patchs de bacta, avant de mettre la main sur mon comlink et de prévenir les secours. Je lève les yeux au ciel face au discours dudit inspecteur, avant de hausser un sourcil quand il mentionne les Jedi. Ah, là pour le coup ça me concerne, même si j'étais supposée être en "permission". Bon là ça va trop loin. Faut que je calme l'échauffé qui oublie ses prérogatives premières, à savoir veiller sur la sécurité des civils corelliens dans son excédent de zèle. Puis une mando en rogne ça peut faire du dommage collatéral, alors autant calmer le jeu maintenant.


- Tout doux inspecteur, mando'ad. Baissez vos armes maintenant, nul besoin que ça ne finisse en bain de sang. Pensez aux civils qui n'ont rien demandé et à Petro qui devra tout nettoyer ensuite. Respirez un bon coup, et dites moi où est le problème.


Je m'avance lentement entre eux deux, légèrement en retrait pour pouvoir intervenir s'ils repartent de plus belle, calmement mais fermement. Il faut que je calme le jeu le temps que la cantina soit évacuée et que les secours viennent s'occuper des blessés, dont quelques clients tentent de prendre soins avec les premiers secours. Avant que l'inspecteur fulminant puisse contester mon ordre, je lui coupe la parole :


- Que je ne vous entende pas dire que ce ne sont pas mes oignons, inspecteur. Vous parliez de faire rappliquer les Jedi tout à l'heure et bien soyez heureux, vous en avez une en chair et en os ici-même ! Allana Fern, Maître des Jedi Verts. Alors vous tournez votre langue sept fois dans votre bouche, vous pétez un bon coup si besoin mais par les Sith, reprenez votre sang-froid ! Quant à vous, mando'ad, puis-je compter sur vous pour retenir votre main le temps que nous tirions cela au clair et que les blessés soient évacués ?

C'est une question quelque peu rhétorique, car s'ils n'obtempèrent pas, alors j'emploierai la manière forte. J'ai beau ne pas porter d'armure, je reste une Jedi expérimentée et je ne suis pas à sous-estimer pour autant. Je peux être très létale, mais tentons de faire évacuer la pression de la cocotte minute avant d'en venir aux négociations musclées. Faut au moins leur en laisser la possibilité.

Viveka Eldar
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Jeu 22 Nov - 1:33
« Ah c’est pas trop tôt! Arrêtez cette Mandalorienne sur le champ! Elle a résisté à son arrestation et s’est rendue coupable de nombreuses infractions aux lois de cette planète et de la République! Cette fois-ci tu ne t’en sortiras pas, CRIMINELLE, tu ne fais pas le poids face à un maitre Jedi! Tu vas payer pour l’ensemble de ton œuvre et j’aurai enfin la satisfaction de te voir à ta place derrière les barreaux! »

« Je n’ai résisté à aucune arrestation. La lecture des droits d’un suspect est la base même des interventions des forces de l’ordre de cette planète. Ce que tu n’as pas fait. Tu m’as aussi accusé sans preuve et je t’ai dit que si on m’attaquait, je me défendrais. Un Mandalorien ne se rend jamais. Il vit et meurt par les armes. Pour son honneur. Pour son clan. Et mon honneur tu as insulté, Inspecteur Dan Vito. »

Comme il fallait s’y attendre, en bon Correlien à sang chaud, l’inspecteur explose de colère, faisant preuve une fois de plus d’un zèle frôlant le fanatisme. Je ne prétends pas être un modèle de calme en ce moment. Ma main droite repose sur le holster de mon arme et ça me démange de commencer par un bon coup de crosse au visage suivi de quelques tirs bien sentis. Si Nova avait été avec moi, ce type serait déjà mort. En fait, les dégâts auraient été significativement plus importants, aussi, car s’il y a bien une chose que mon bras droit sait faire, c’est tout casser autour d’elle. Et puis bon. Je me dis : si la Jedi veut s’en mêler, soit. Si les choses dégénèrent, elle sera une adversaire bien plus intéressante que ces types que je viens d’affronter. Sans doute sont-ils impressionnants face à un ennemi ordinaire. Le truc c’est qu’un Mandalorien est tout sauf ordinaire.

Les secours arrivent et hésitent à agir, se demandant si les choses vont dégénérer. Si quelqu’un doit mourir, c’est cet inspecteur qui n’a pas le courage de faire lui-même le nécessaire pour triompher de son adversaire, c’est-à-dire, moi. Plutôt que de m’affronter, il envoie ses subordonnés et ses alliés. Où est son honneur, sa fierté guerrière? Il est Correlien en plus, un peuple au sang chaud et à l’esprit combattif. Quand le feu des combats s’est-il éteint en lui pour ne laisser qu’un homme préférant se draper dans la confortable illusion d’être un gentil parmi les méchants? Son obsession a causé de nombreux blessés. Civils comme membres des forces de l’ordre. Jusqu’où était-il prêt à se rendre pour me voir emprisonnée? Je l’ignore. Mais ce n’est pas ce qui me préoccupe. C’est l’affront qu’il m’a fait qui continue de me déranger et pas qu’un peu.


« Jedi. Toi qui sais répondre à l’appel des combats, sans doute comprends-tu aussi toute l’importance qu’est l’honneur pour un guerrier. Tu t’adresses à moi en employant le langage de mon peuple, ce qui présuppose une connaissance de nos coutumes. Dan Vito doit répondre de son affront et la tradition demande un combat à mort. Ainsi depuis toujours se sauvegarde l’honneur d’un Mandalorien. »

L’inspecteur proteste, fulmine et conteste en bloc tout ce que je viens de dire. Les Mandaloriens sont des mercenaires, des chasseurs de primes, des assassins et des criminels, s’exclame-t-il, le rouge aux joues et pratiquement l’écume aux lèvres. Avez-vous déjà oublié les terribles ravages qu’ils ont causés, de tout temps, dans l’histoire galactique, rugit-il presque. Allons donc. Nous, Mandaloriens, ne sommes pas les monstres que vous prétendez que nous sommes. Notre culture est différente, notre façon de faire et de voir les choses aussi. Nous voyons d’un mauvais œil les intrus et n’hésitons pas à défendre notre territoire. Mais en dehors de cela, nous restons des êtres de chair et de sang comme vous. En armes et en armure mais… Bon. C’est culturel, vous n’allez quand même pas m’en tenir rigueur, j’espère. Ce serait irrationnel.

Visiblement nous ne pouvons aller que vers une impasse. Je ne connais pas la position de la Jedi sur la question mais je sais que Dan Vito va refuser tout compromis, toute concession, toute reconnaissance de torts de sa part. M’écartant pour laisser passer les secouristes, je démontre bien tant par mes gestes que ma posture que je ne suis pas là pour causer des problèmes. Par contre, les flammes de mon regard elles dardent l’inspecteur de la CORSEC qui a eu l’imprudence et l’inconscience d’insulter une Mandalorienne. Lui arrive-t-il seulement de réfléchir aux conséquences de ses actes? Naturellement, autant d’agents des forces de l’ordre au tapis ne fait qu’en faire venir davantage et comme ils ne sont pas au courant de toute l’affaire, semblent prêts à commettre l’irréparable. Que faire dans une telle situation, me demandez-vous?

Boire un verre, tout simplement. Dans tout ce désordre, je repère une belle bouteille au liquide ambré. Un produit local, rien à voir avec ces grandes marques qui clament être un pur whisky correllien. Je m’en sers un verre sous le regard incertain du patron avant d’enlever mon casque, libérant ma chevelure de feu et exposant mon visage au regard des personnes présentes. C’est que bon, un Mandalorien sans son casque, ce n’est pas exactement commun comme occurrence. En même temps, boire de l’alcool à la paille? Certainement pas. Je sens les armes des forces de l’ordre braquées sur moi mais ça ne m’indispose en rien. Je leur montre que je n’ai pas peur et que c’est moi qui maitrise la situation. J’ai déjà mis une raclée à leurs collègues. Je peux le refaire une deuxième fois si la situation le demande et ce sans une once d’hésitation, soyez-en certains.


« Mais… Nous savons toutes les deux que ce ne sera pas aussi simple, n’est-ce pas? Je connais bien les Jedis. Mon clan en a affronté au cours de son histoire. J’en ai également affronté. Ce serait bien la première fois que l’un des tiens autorise qu’on prenne une vie. Toujours à tenter de chercher les compromis. Ça n’a pas empêché la galaxie de sombrer à nouveau dans la guerre. Mais ne mêlons pas la politique à ça.

Sur mon honneur, Allana Fern, si tu me laisses honorer les traditions de mon peuple et obtenir réparation, je partirai sans causer plus d’ennuis. Mais je ne peux pas te laisser soustraire Dan Vito au châtiment qui l’attend. Il a commis l’irréparable et un tel affront se paie d’une vie. Regardes autour de toi et dis-moi : est-ce là l’œuvre de quelqu’un qui voulait tuer ou détruire? Observe les hommes qui gisent par terre. Leurs blessures.

Aucune n’est mortelle. Toutes ont été faites dans le but de ne pas causer de blessures graves. Si j’avais voulu faire des morts, aucun d’entre eux ne serait encore en état de respirer. Je suis si celle que votre système de justice républicain qualifierait de victime. Est-ce si étrange de demander justice? Jusqu’à présent je me suis montrée raisonnable mais ma bonne volonté a ses limites, comme toute chose en ce monde d’ailleurs. »


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Jeu 29 Nov - 19:49
Bon, ça commence vraiment à tourner au vinaigre cette histoire. Bordel de Hutt, pourquoi les gens ne peuvent pas se montrer raisonnables deux minutes ? Et là, je ne peux même pas dire que c'est l'alcool qui leur monte à la tête. Si je n'interviens pas de manière plus musclée, ça va finir en bain de sang, et je ne tiens pas nécessairement à avoir de la paperasse supplémentaire. Voyant que le sang commence à chauffer chez eux, je porte ma main droite à ma taille et mon sabre-laser se retrouve bientôt entre mes doigts. En quelques secondes, ses lames viridianes sifflent dans l'existence, leur lueur bleu-vert éclaircissant nos alentours. Je vois du coin de l'œil certains spectateurs et spectatrices de l'accrochage frissonner et reculer instinctivement. Je ne fais pas mine de bouger mais toise calmement les personnes présentes, les protagonistes notamment, alors que je réplique d'une voix plus calme et plus ferme :


- Je vous préviens. Le premier qui joue au cow-boy de l'espace, je lui renvoie ses tirs directement dans la gueule ou dans les dents de votre chef. Et croyez-moi, vous ne voulez pas tester qui d'entre nous est le plus doué à ce petit jeu. Saltan valoramosa n telval mord. Et vous autres docs, par Corell, qu'est-ce vous attendez pour faire votre boulot ?


Sont bien gentils les secours, mais c'est pas en restant plantés là qu'ils vont pouvoir nous aider. Je n'ai pas besoin de figurants mais d'experts, par tous les Sith ! Revenons à nos deux phénomènes du jour. Je les écoute attentivement tout en restant alerte et sur mes gardes, me retenant de passer une main lasse sur mon visage face aux enfantillages de l'Inspecteur. Par la Force... je ne veux même pas savoir combien de protocoles et de procédures il en train d'ignorer superbement. Il n'empêche, j'aimerai bien en savoir plus sur ses affirmations, qui là sont riches en force mais pauvres en arguments et en preuves. En revanche, la mandalorienne semble bien au fait du fonctionnement des lois sur Corellia, et semble plus calme et composée que mon distant collègue de la CorSec. Et croyez-moi, ça ne me fait pas plaisir de faire ce constat. Cela ne veut pas dire cependant qu'elle peut faire comme bon lui semble non plus, en écartant la juridiction de Corellia. Au moins, la mandalorienne est coopérative en laissant passer les cours, c'est un bon pas pour elle... par contre, le comparse reste ancré sur ses positions, comme une mule.


- Jedi. Toi qui sais répondre à l’appel des combats, sans doute comprends-tu aussi toute l’importance qu’est l’honneur pour un guerrier. Tu t’adresses à moi en employant le langage de mon peuple, ce qui présuppose une connaissance de nos coutumes. Dan Vito doit répondre de son affront et la tradition demande un combat à mort. Ainsi depuis toujours se sauvegarde l’honneur d’un Mandalorien.


Je ne prétends pas être une experte en termes de culture mandalorienne, mais j'ai quelques connaissances dans la contrebande et la chasse de primes qui sont eux-même mando'ade ou en connaissent, si bien que j'en connais les très grandes lignes. Je conçois parfaitement ce qu'elle me dit et très franchement, aurais-je été moins Jedi je l'aurais laissée se faire justice elle-même. Mais je ne suis plus Eri'ana, c'est derrière moi ça. Et l'autre qui souffle comme un taureau en rut... Elle prend le temps de boire un verre, je pense que si nous parvenons à apaiser cet incident, le patron ne devait pas lui en tenir rigueur... enfin, pas trop. Je crois. J'espère pour elle, sinon elle devra se trouver un autre repère.


- Mais… Nous savons toutes les deux que ce ne sera pas aussi simple, n’est-ce pas? Je connais bien les Jedis. Mon clan en a affronté au cours de son histoire. J’en ai également affronté. Ce serait bien la première fois que l’un des tiens autorise qu’on prenne une vie. Toujours à tenter de chercher les compromis. Ça n’a pas empêché la galaxie de sombrer à nouveau dans la guerre. Mais ne mêlons pas la politique à ça. Sur mon honneur, Allana Fern, si tu me laisses honorer les traditions de mon peuple et obtenir réparation, je partirai sans causer plus d’ennuis. Mais je ne peux pas te laisser soustraire Dan Vito au châtiment qui l’attend. Il a commis l’irréparable et un tel affront se paie d’une vie. Regardes autour de toi et dis-moi : est-ce là l’œuvre de quelqu’un qui voulait tuer ou détruire? Observe les hommes qui gisent par terre. Leurs blessures. Aucune n’est mortelle. Toutes ont été faites dans le but de ne pas causer de blessures graves. Si j’avais voulu faire des morts, aucun d’entre eux ne serait encore en état de respirer. Je suis si celle que votre système de justice républicain qualifierait de victime. Est-ce si étrange de demander justice? Jusqu’à présent je me suis montrée raisonnable mais ma bonne volonté a ses limites, comme toute chose en ce monde d’ailleurs.

Ca me ferait vraiment chier de devoir arrêter quelqu'un comme ça, même si je le ferai en dernier recours car l'ordre et la sécurité de Corellia priment si son bon comportement venait à cesser. Je conçois ses arguments, mais je pense que l'Inspecteur fera ici la sourde oreille. Mon regard céruléen grisé se porte alors vers l'agent de la CorSec, sentant sa frustration, sa colère et son insatiable envie de coincer la mandalorienne émaner de lui comme un brûlant incendie. Je ne vais pas réussir à raisonner ce bougre-là, je ne suis pas une politicarde experte et je doute qu'il accepte d'être raisonné. Bon, j'ai encore au moins deux ou trois options avant que cela ne parte en sucette.

Essayons le plan B !

C'est pas le genre de technique dont je raffole, mais elle a prouvé quelques fois son utilité. Laissons-lui une chance de se retirer avant qu'il ne risque de perdre au mieux toute dignité, au pire sa propre vie. Je suis d'humeur charitable... enfin pas pour lui, pour les infortunés témoins mêlés à ce qui n'est ni plus ni moins qu'une vendetta personnelle. Ma main libre bouge légèrement, d'un geste presque imperceptible alors que mon regard se pose sur le sien et que je ne réponde à l'inspecteur, d'une voix calme, ferme empreinte de Persuasion de Force.


- Votre mission est accomplie. Ceci est une affaire Jedi désormais. Rentrez au Quartier Général de la Corsec et faites votre rapport.


Profitant du bref instant de stupéfaction de l'Inspecteur, je me tourne ensuite vers la Mandalorienne tout en gardant un œil sur les alentours. On va tenter quelque chose, en puisant dans ce que je sais de la culture des guerriers mandaloriens.


- C'est tentant de régler ça une bonne fois pour toutes, et je comprends l'affront qu'il vous a fait. Mérite-t-il cependant l'honneur de mourir par votre main ? Pensez que finir ainsi serait une mort rapide qui le placerait en martyr. Vous aurez aussi tous ses collègues à dos, avec tout ce que cela peut entraîner comme désagréments. Plutôt que de lui accorder cet honneur, ne voulez-vous pas le renvoyer à son chef la queue entre les jambes ? Croyez-moi, son agonie serait plus longue et son humiliation certaine.
Viveka Eldar
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Al’verde / Cheffe du Clan Eldar
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Ven 30 Nov - 4:19
Je regarde la situation d’un œil méfiant. Je me montre raisonnable. Je me montre lucide. Maitresse de moi. Mais lui refuse de lâcher le morceau et l’honneur demande une action. Action qui se traduit généralement par la mort de celui qui a commis l’offense… Mais nous savons tous que ce n’est pas ce qui va arriver. Je serais extrêmement surprise qu’on me donne la permission de le faire… Si tant est bien sûr que je décide de demander une permission. Rien ne m’empêche de poser le geste qui sera fatal à l’inspecteur et ce malgré la personne qui se tient en face de moi. Cependant, nos lois et les lois des gens du coin ne sont pas les mêmes. Ainsi, si j’agis comme il se doit d’être fait, on va tenter de m’arrêter ou de m’abattre. Un bon guerrier sait choisir ses batailles, qu’elles soient de nature physique ou mentales. C’est important, le choix.

Mais comme je le suspecte, la tradition va devoir être interprétée un peu différemment de son sens strict. Ce n’est pas porter atteinte à ce que je suis mais les plus puristes d’entre nous fronceraient très certainement les sourcils en demandant pourquoi je ne pose pas un geste là, maintenant, tout de suite. Parce que, comme je le répète constamment. Il faut considérer les choses avec stratégie. Un honneur lavé à court terme est bien moins intéressant que de laisser la justice faire son œuvre et punir plus durablement celui qui vous offense. Ses collègues vous regarderont avec respect et les avantages potentiels sont non négligeables. Si on me demande ce que je préfère, la mise à mort m’aurait davantage convenu. Cependant, en tant que chef de clan, je sais regarder plus loin que ma propre vision. Voyons ce qu’on peut bien gagner de cette situation. Nova hurlerait à la mort.

Donc… Attendons pour voir. Je suis curieuse. J’ai évidemment remarqué le mouvement de main de la jeune femme. Ce qui veut dire qu’elle a utilisé ses pouvoirs pour convaincre l’inspecteur de partir. Un jeu dangereux, par contre. Je ne suis pas la seule à l’avoir remarqué. Un des excités de la gâchette l’a évidemment remarqué et il accuse cette Fern d’être de connivence avec moi. C’est franchement insultant. Je n’ai besoin de personne pour veiller sur moi. De personne pour prendre ma défense. C’est plutôt la vie de l’inspecteur qu’elle a tenté de sauver. Je suppose que le geste a une certaine noblesse. Je vois ça comme protéger les faibles. Ceci dit, par contre, ce que j’apprécie encore moins, c’est le fait qu’il pointe une arme dans le dos de la jeune femme. Pas au contact, bien sûr mais hors de portée de son arme qui elle est faite pour le corps à corps.

En l’espace d’un instant, j’ai activé mon propulseur dorsal, j’ai percuté de plein fouet ce lâche et il a sous la gorge une lame bien affutée, une jolie extension montée dans mes gantelets. Ses collègues sont trop stupéfaits pour réagir ce qui me permet de me faire entendre très clairement grâce aux systèmes de mon casque que le prochain qui se comporte en lâche va le payer très chèrement. Deux en l’espèce de quelques minutes… Ça commence à bien faire. Je ne m’attends naturellement à aucune reconnaissance de la part de la Jedi. Ils en sont bien incapables on dirait. Ils vont toujours dire que la violence ne mène à rien, qu’ils avaient la situation bien en main, etc., etc. Il n’en demeure pas moins que j’ai agi parce qu’il se fallait de le faire. Peu m’importe si je n’ai pas l’approbation des gens présents. Ce qui fait de moi une guerrière prime sur leurs lois.

Ses collègues se ruent au secours de cet idiot qui crie au rancor alors qu’il n’y a pas de raison de le faire. Avant qu’ils puissent se saisir de moi, je me relève et les toise de toute ma hauteur, certainement augmentée par mon armure. Ça a le don de les calmer et de doucher leurs ardeurs. Ignorant tout ce beau monde, je me dirige vers une table encore debout et j’y prends place, faisant signe à la Jedi de m’y rejoindre. On va pouvoir causer elle et moi. Les autres peuvent s’en aller, ils ne sont pas les bienvenus en ma compagnie. D’une voix autoritaire, j’ordonne au barman de nous servir. Autant montrer qui a de l’autorité ici. Qui commande. La loi du plus fort est une loi qui est somme toute universelle. N’importe quel idiot peut la comprendre. Nous, Mandaloriens, ne la respectons pas forcément mais ici, je n’ai pas vraiment le choix, pas vrai?

Le barman, soit parce qu’il est malin ou par instinct de conservation, ne tarde pas à amener de quoi boire convenablement. Aux frais de la maison, me dit-il. Je lui rétorque que je n’aime pas qu’on me fasse la charité et que j’ai de quoi payer comme n’importe quel client. Jamais je ne comprendrai les gens. Ils vous donnent des choses? Personne ne donne rien pour rien. Il y a toujours une arnaque quelque part. Un agenda caché. Sans leur chef pour leur dire quoi faire et sans doute ne voulant pas risquer de se faire mettre une deuxième raclée, les forces de l’ordre se retire et bientôt, un calme relatif s’installe à nouveau. C’est à ce moment que je décide de retirer mon casque pour pouvoir boire, ma chevelure de feu venant tomber en cascade sur mes épaules. Malgré une attitude décontractée, ma main n’est jamais loin de mon arme. Prudence oblige.


« Bien pensé, Jedi. Utiliser juste ce qu’il faut de malice et de logique pour contourner ce que l’honneur au sens strict demande et remplir quand même les conditions qu’une vengeance mandalorienne demande. Je tâcherai d’en tirer une leçon pour le futur. Ceci dit, pourquoi tu as cherché à protéger quelqu’un de plus faible que toi, c’est un concept qui m’échappera toujours. Ce n’est pas ce qui va nous empêcher de boire à la même table. Levons nos verres à l’honneur, à la famille et à nos clans. »

Certains disent que les Mandaloriens font tout avec cérémonie, en un sens, que nous ne savons pas rire et que nous sommes souvent… Pénibles bien que personne avec une once de logique n’aurait l’imprudence de venir me le dire en face. C’est absolument faux. Nous vivons et mourrons selon une idéologie qui vous est somme toute incompréhensible, oui. Mais nous savons nous amuser comme tout le monde. Si vous pensez le contraire, vous n’avez clairement jamais vu une cantina sur Mandalore. Enfin bon, tout ceci nous ramène à une guerrière en armure assise en face d’une Jedi qui n’a pas l’air d’une Jedi au milieu d’une cantina plus ou moins amochée… Autour d’un verre. Surréaliste? Peut-être. Mais c’est bien ce qui se passe en ce moment. Autant saisir l’occasion et voir ce qui va se passer après. Un peu d’imprévu, au fond.

« C’est intéressant. Tu ne ressembles pas aux Jedis auxquels mon clan a été confronté. Ou un de nos clans alliés. Il y a un feu en toi, une énergie qu’on ne perçoit pas chez eux. Un besoin de liberté mais en même temps un grand sens du devoir. Je me demande… Comment expliquer une si intéressante anomalie? Tu me parles sans me faire la morale et tu cherches le compromis en accord avec mes coutumes… »


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Ven 7 Déc - 22:41
J'ai essayé au moins de résoudre les choses diplomatiquement, mais il fallait forcément que ça parte en cacahouètes, nous autres corelliens avons le sang chaud et une satanée fierté. Au moins la mandalorienne n'a pas bronché quand j'ai eu recours à la Persuasion de Force sur l'inspecteur. Enfin, un obstacle et une gêne en moins. Je dis pas, d'ordinaire j'aurais été plus encline à prendre la défense d'un compatriote, mais là il était franchement beaucoup trop en tort pour que mon patriotisme le défende. Au moins je lui ai sauvé la peau, même si je sais que l'ingrat ne l'admettra probablement jamais et que je ne m'en serais pas fait un copain.

La Force devient tout de suite plus menaçante, et je remarque dans mon dos, du coin de l'œil, en quelques secondes un contrebandier excité de la gâchette qui ose m'avoir dans le collimateur. Oh le saligaud, il va voir de quel bois je me chauffe ! Je pivote aussitôt, mais le temps de faire la rotation la mandalorienne me prend de vitesse et bondit sur mon potentiel assaillant comme un tuk'ata qui fond sur sa proie. J'ai le temps d'esquiver son tir potentiel si je reste attentive à la Force, ou mieux, jouer des lames de mon arme pour le lui renvoyer droit dans l'épaule ou la main afin de le désarmer sans trop le blesser grièvement. Je me retiens de laisser échapper un sifflement appréciateur par rapport à sa célérité et sa dextérité, elle m'a devancée la bougresse. Ce n'est pas un mince exploit que d'être plus rapide que l'Éclair Vert !

Propulseur dorsal, armure intégrale lourde en beskar, lame dissimulée dans ses gantelets... c'est bien une mando'ad rodée, cette chère jeune femme. Bon, elle n'avait pas besoin de menacer toute la salle, je ne suis pas une donzelle en détresse non plus, mais si ça peut refroidir les ardeurs et amoindrir la casse, ce n'est pas moi qui va dire non ! Hal m'en voudrait que son repère préféré finisse en ruines et vestiges, et ça me ferait chier que mon petit frère me fasse la gueule. Je la regarde droit dans les yeux et laisse un sourire s'étirer sur mes lèvres, avant d'incliner brièvement ma tête en signe de remerciement. C'était pas obligé qu'elle intervienne, mais l'intention reste appréciée.

Autant finir de calmer le jeu, pendant qu'on y est. Je jette un regard ferme et déterminé à notre entourage s'égosillant, avant de les inviter d'un ton à la fois détendu mais ferme de se détendre et de baisser leurs armes, de refroidir leurs ardeurs, on s'est assez amusés pour aujourd'hui. Mon ton est léger, mais ma posture et mon regard démontrent du sérieux de mon invitation au retour au calme, j'ai quand même une certaine réputation à mon actif, notamment qu'il ne faut pas me faire chier surtout quand j'ai un sabre-laser double lame en main. Ca prend le temps, mais avec la dissuasion dont se drape la guerrière de Mandalore, on finit par disperser la foule et le calme revient plus ou moins pleinement. Ca prendra de longues minutes pour que le brouhaha détendu habituel ne puisse revenir, mais ça finira par reprendre ses droits.

Je saisis au vol l'invitation et lui emboîte le pas dès que je suis assurée que le calme est revenu et que les agitateurs ne sont plus présents sur les lieux ou sont hors d'état de nuire, désactivant les lames bleues-vertes de mon arme Jedi avant de la ranger dans la doublure facile d'accès de ma veste. Au pire j'aurai mes blasters, j'ai un assez bon œil pour viser bien que je ne sois pas une tireuse d'élite, évidemment. Cela étant dit, je suis corellienne donx je me dois, quand même, de savoir me servir au moins bien d'une paire de blasters. C'est dans notre sang, notre culture. Ma mère chasseuse de primes serait vraiment pas fière de moi, dans le cas contraire ! Et je parle pas de mon père commissaire de la CorSec.

Enfin, on revient donc à ma suggestion initiale en plus petit comité : en discuter, posément, autour d'un bon verre de brandy.

L'atmosphère se détend tout de suite après le départ des envoyés de la CorSec, que j'encourage avec un sourire cordial à quitter les lieux en les assurant silencieusement que je m'occuperai de la mandalorienne personnellement. Je fais signe au barman de ne pas en prendre ombrage, nous avons tous eu les nerfs un peu chauffés par cette altercation, mais sans doute a-t-il du se faire une raison car il n'insiste pas. Je me détends aussi davantage, nous servant à chacune une pinte du bon brandy corellien que j'avais pu goûter tout à l'heure après avoir demandé du regard à notre invitée du jour si elle en souhaitait un verre également.

Je constate bien qu'elle garde sa main proche d'un blaster, mais retire son casque. C'était donc bien une femme, avec une longue chevelure rousse. Je suis assez décontractée également, choisissant d'adopter une attitude assurée mais non hostile. Croyez bien cependant que si elle venait à avoir l'idée saugrenue de me prendre en traître ou de me chercher des noises que je saurais faire honneur au sobriquet que l'on me prête depuis plus d'une décennie : l'Éclair Vert, qui frappe sans prévenir et de manière implacable face à l'ennemi.


- Bien pensé, Jedi. Utiliser juste ce qu’il faut de malice et de logique pour contourner ce que l’honneur au sens strict demande et remplir quand même les conditions qu’une vengeance mandalorienne demande. Je tâcherai d’en tirer une leçon pour le futur. Ceci dit, pourquoi tu as cherché à protéger quelqu’un de plus faible que toi, c’est un concept qui m’échappera toujours. Ce n’est pas ce qui va nous empêcher de boire à la même table. Levons nos verres à l’honneur, à la famille et à nos clans.

- Plaisir d'éviter une bavure de notre propre police, ce serait dommage que cela ternisse la réputation de la CorSec. Je vous assure, ils sont pas tous comme cela. Je ne le connais pas personnellement, mais son boss oui. Chic type, au demeurant. Ils vérifieront comme d'habitude les déclarations de l'inspecteur et des témoins, mais vu ce que j'en ai compris, vous devriez pas être trop emmerdée normalement. J'apporterai ma pierre à l'édifice, si besoin est. Vous semblez être de bonne foi, et êtes dans votre bon droit.


Avec un sourire tranquille je lève et trinque ma pinte de Brandy contre la sienne. Je n'ai pas de grands à priori avec les mandaloriens, comme je vous disais ce n'est pas la première que je croise au cours de mon ancienne carrière auprès des enquêteurs de la CorSec ou, de manière bien moins avouable, au cours de mes deux ans "d'errance" en tant que contrebandière et chasseuse de primes qui ont précédé ma brève période du côté des disciples obscurs pour une infiltration sous un prête-nom créé par les sectaires eux-mêmes, mais ça c'est une autre histoire et, de toute manière, de l'histoire ancienne qui commence à dater un peu maintenant. Je n'ai pas honte de ce passage de ma vie fort tumultueuse.


- C’est intéressant. Tu ne ressembles pas aux Jedis auxquels mon clan a été confronté. Ou un de nos clans alliés. Il y a un feu en toi, une énergie qu’on ne perçoit pas chez eux. Un besoin de liberté mais en même temps un grand sens du devoir. Je me demande… Comment expliquer une si intéressante anomalie? Tu me parles sans me faire la morale et tu cherches le compromis en accord avec mes coutumes…

- Les moralisateurs vont souvent droit dans le mur, les yeux fermés. Le pire, c'est qu'après ils ont le culot de se demander pourquoi leur speeder a percuté l'obstacle de plein fouet. C'est pas trop mon style, et je serais foutrement mal placée pour jouer la donneuse de leçons. Je suis corellienne déjà, et ma mère est chasseuse de primes. Je suppose que ça joue en partie. Pour le reste... j'ai beaucoup baroudé sur les chemins, roulé ma bosse. Les voyages forment la jeunesse et ouvrent l'esprit, n'est-ce pas ?

Ah, très perceptive et perspicace comme interlocutrice. Je ne me dépars pas de mon sourire cordial et confiant en moi, l'observant avec la même attention alors que je réfléchis à ma réponse avant de reprendre la parole. Je n'ai pas honte de mes origines ni de mon parcours, cela fait partie de moi. Cette franchise mieux préservée chez les contrebandiers et chasseurs de primes, plus abrupte, plus tranchante, plus râpeuse me manque parfois dans mes nouvelles fonctions. Et quand on ne se trouve pas à couteaux tirés, l'un face à l'autre, j'apprécie généralement la compagnie mandalorienne. Quand je croise le fer avec l'un d'entre eux, ça finit toujours en combat excitant et riche en enseignements.

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Sam 8 Déc - 4:56

En général je n’aime pas les gens de son espèce. Ou devrais-je plutôt de son ordre, ce serait plus exact. Mais elle? Je ne sais pas. À l’instinct, il y a quelque chose de différent. Probablement sa planète d’origine et le métier de sa mère ainsi qu’une vie que je devine mouvementée. Toutes les cicatrices ne sont pas visibles physiquement. Un vrai guerrier sait voir ces choses. Ce que je suis. Mais en même temps, ce n’est pas à moi de poser des questions en ce sens. Que je sache, je ne suis pas enquêtrice. Je vide mon verre d’un trait, habitude prise lors de soirée où les défis et l’esprit de camaraderie sont au rendez-vous. Qui a la meilleure descente? Disons que je ne donne pas ma place. Certains disent qu’il faut déguster l’alcool. Oui. Mais pas en toute circonstance. Ça aussi c’est une vérité qu’on apprend au contact de ses frères d’armes.

L’atmosphère est de nouveau plus conviviale et les regards moins hostiles. Ma main reste à portée de mon arme, par contre. Je ne m’attends pas à un coup en traitre de la part de la femme assise en face de moi. Des autres, manifestement, on n’est jamais trop prudent. Le sang chaud est dans la génétique des gens du coin. Et c’est bien ça. Je n’ai pas grand respect pour ceux qui ne sont pas capables de dire ce qu’ils pensent ou de passer aux actes. Ah mes yeux, les paroles n’ont que peu de valeur s’il n’y a pas de gestes pour les concrétiser. Vous me direz qu’on ne se fait pas beaucoup d’amis avec une telle mentalité. C’est parfaitement vrai. Mais on se fait des frères et des sœurs d’armes, ceci dit. Voilà ce qui est réellement important pour moi. À chacun sa philosophie de vie. À chacun sa façon de vivre. Est-ce que je vous dis quoi faire, moi? Non. Alors ne faites pas de même.

Je me sers un nouveau verre. Pourquoi s’en faire avec l’alcool? C’est juste un liquide qui réchauffe les cœurs et les esprits quand on sait comment le cuver. Je n’ai jamais compris, et je ne comprendrai jamais ceux qui s’en privent. Oui, il peut pousser vers le vice et des actes déshonorant mais en même temps, c’est comme si on disait que les armes poussent au meurtre. C’est absolument vide de sens. Enfin bon. Je l’observe de nouveau de pied en cape. Elle n’a vraiment pas l’air d’une Jedi. En d’autres circonstances, je l’aurais prise pour une « spacer », ces pilotes propriétaires de leur vaisseau qui font aussi bien taxi galactique que pilote de course, mercenaires ou parfois contrebandiers. Ils vivent leurs vies selon leurs propres principes. Il faut croire en quelque chose. Un idéal. Moi, je crois en ma famille, en mon clan. C’est grâce à eux que je deviens plus forte. Oh oui.

En tant que Mandalorienne, je dois avouer qu’on peut tracer un certain nombre de parallèle entre eux et nous mais il ne faudrait pas trop exagérer non plus. Quoi, le fait que je sois capable de réflexions philosophiques vous étonne? Puis-je vous rappeler ma passion pour l’art? D’ailleurs, sans doute le remarquera-t-elle car je ne cherche pas forcément à être discrète mais je suis en train de graver finement quelque chose sur mon verre. Oh je suppose que si le patron me voyait faire, il passerait un commentaire mais en même temps, est-ce une bonne idée de venir chercher des ennuis à la Mandalorienne en armure? Casque en moins, je veux bien mais tout de même. C’est une sorte de mini tradition qui remonte à après « l’acquisition » de mon premier membre cybernétique. Vous pensez que c’est facile de réapprendre à utiliser un membre qui n’existe plus?

Enfin, techniquement et de surcroit un bras? La réponse est non. Ce n’est pas facile du tout. Et ça peut vous pousser même les esprits les plus robustes vers de sombres pensées. Mais je voulais me prouver à moi-même que j’étais capable de reprendre tout ce que j’avais perdu dont mon talent pour la gravure fine et depuis, chaque fois que je bois un verre, je grave une petite maxime philosophique de mon cru dans ce dernier. En Mando’a mais ce n’est pas de ma faute si vous ne savez pas le lire, ça. Je le repose avant de reporter toute mon attention sur la Jedi. On dit qu’il ne faut pas trop poser de questions mais je suis du genre à dire qu’on n’en pose pas assez, bien au contraire. Comment voulez-vous connaitre autrui en vous taisant? C’est simple : vous ne pouvez pas. Et moi, j’ai bien envie de connaitre cette Correlienne haute en couleur. Clairement!


« Alors, Allana Fern, est-ce que tu vas encore longtemps jouer un jeu qui n’a pas sa raison d’être ou est-ce que nous allons parler pour de vrai. Le vouvoiement, c’est pour les politiciens. Je ne peux pas faire confiance à quelqu’un qui me vouvoie. Je pensais que les Jedis avaient un bon sens de la diplomatie et savaient s’adapter à leurs interlocuteurs. Serait-ce un mythe? Les oh si parfaits Jedis qui ne seraient pas si parfaits?

Et si on va par-là, est-ce que ça veut dire que non seulement tu ne rendrais pas honneur aux Jedis mais en plus aux Correliens? Si tu ne sais pas faire preuve de diplomatie, qui me dit que tu sais bien tenir l’alcool. Je suis bonne joueuse. Je demande au barman de t’apporter un lait frappé pendant que j’enchaine les verres, pour te donner une chance. Ou alors tu penses que tu peux tenir contre moi dans ce genre d’épreuve? »


Les exclamations ne tardent pas à fuser et un vieux pilier de bar me dit que personne, pas même un Mandalorien, n’a une meilleure descente que les Correliens. L’affirmation est reprise par plusieurs clients du bar. Je rétorque que c’est peut-être vrai avec leurs produits de qualité inférieure mais que moi, je propose de tester cette affirmation avec quelque chose de radical. Du Dark Matter Spiced Rum. Silence de mort, tout d’un coup. Leçon d’histoire. Le Dark Matter Spiced Rum a originalement été inventé au sein de l’Apex dit-on parce que leur boss se plaignait que même les alcools les plus forts ne lui faisaient pas d’effet. Comme avec beaucoup de choses de cette faction de criminels, la recette a été distribuée dans plusieurs établissements servant de la boisson et tout barman valant sa réputation en a une bouteille ou deux dans son commerce.

J’en ai déjà bu. C’est moins dégueulasse qu’une gorgée de carburant mais ça vous donne un coup de chaleur comme si vous étiez sur Tatooine et un coup de poing comme si vous boxiez avec un Wampa. C’est du vraiment costaud. Même pour moi. Et je viens effectivement de défier une Jedi correllienne dans un concours de boisson qui pourrait nous tuer toutes les deux. Moi? Je suis Mandalorienne. Je n’ai pas peur de relever le défi et pour prouver mon point, une fois que le barman a amené les verres à shooters et la bouteille, je m’en verse un que je bois d’un trait sans grimacer. Rester stoïque, c’est important. Le rouge me monte instantanément aux joues, c’est automatique. Je pose mon verre à l’envers et je dis « un », pour marquer le coup d’envoi. On va voir si elle va oser ou pas. Osera, osera pas… On verra bien. Sinon bien… Quelqu’un se proposera bien pour défendre l’honneur de Correlia!


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Dim 9 Déc - 21:38
Si on omet la dévastation qui nous entoure, ce joli chaos et fatras de tables, chaises et autres débris entremêlés, je pourrais presque affirmer que rien ne s'était passé. L'ambiance commence à reprendre son entrain, la musique commence à revenir et les gens à échanger de nouveau. Néanmoins, la journée se termine sur une bonne note : au lieu de semer le chaos autour de moi, j'ai pu désamorcer une catastrophe ! Je peux enfin laisser reposer un peu mes nouvelles responsabilités de Maître des Jedi Verts, les oublier quelques heures et me donner l'illusion de n'être encore qu'une Maître Jedi Vert, qu'une corellienne parmi d'autres venue prendre du bon temps.

Pendant plusieurs minutes nous savourons toutes deux notre verre respectif, avant d'en entamer un second, dans un silence contemplatif.


- Alors, Allana Fern, est-ce que tu vas encore longtemps jouer un jeu qui n’a pas sa raison d’être ou est-ce que nous allons parler pour de vrai. Le vouvoiement, c’est pour les politiciens. Je ne peux pas faire confiance à quelqu’un qui me vouvoie. Je pensais que les Jedis avaient un bon sens de la diplomatie et savaient s’adapter à leurs interlocuteurs. Serait-ce un mythe? Les oh si parfaits Jedis qui ne seraient pas si parfaits ?


Au moins, elle a un franc parler que je ne peux pas renier. Je pose mon regard bleu-gris dans le sien, intriguée plus qu'autre chose. Est-ce que je joue vraiment un jeu qui n'a pas raison d'être, ou qui ne me ressemble pas ? Depuis quand est-ce que je suis devenue aussi formelle ? Cela ne me ressemble pas en effet. J'espère que ce n'est pas contagieux, je n'ai pas envie de me métamorphoser en Maître Jedi coincée du derrière. Tout comme c'est pas du tout de mon genre de me poser autant de questions, par tous les Sith !


- Et si on va par-là, est-ce que ça veut dire que non seulement tu ne rendrais pas honneur aux Jedis mais en plus aux Correliens? Si tu ne sais pas faire preuve de diplomatie, qui me dit que tu sais bien tenir l’alcool. Je suis bonne joueuse. Je demande au barman de t’apporter un lait frappé pendant que j’enchaine les verres, pour te donner une chance. Ou alors tu penses que tu peux tenir contre moi dans ce genre d’épreuve ?


Décidément, je l'aime bien elle. Provocatrice, passionnée, un tempérament affirmé, ça va faire une bonne compagnie pour me changer les idées. Dès que l'on remet en question la capacité à encaisser l'alcool des corelliens et corelliennes, ça génère toujours des passions. Je ne peux qu'approuver d'un vif signe de tête l'affirmation d'un compatriote, que notre peuple a sans aucun doute la meilleure descente de la galaxie. C'est une question d'honneur et de fierté nationale !

Plutôt que de me fâcher de ses propos, comme d'autres l'auraient fait, j'éclate tout à coup d'un rire franc et clair.


- Tu ne manques pas d'audace, j'aime ça ! Es-tu sûre de vouloir me défier à ce jeu là ?


Du Dark Matter Spiced Rum... ça me dit quelque chose ce rhum là. De mémoire, c'est un truc vachement corsé, au même que le Tihaar voire même encore plus explosif. C'était assez répandu chez les contrebandiers, les chasseurs de primes et les criminels, j'y ai déjà goûté dans mes plus jeunes années. C'est du costaud, elle ne plaisante pas. Il serait déshonorant de ma part de refuser un tel défi, au nom des Fern. Le cercle de combat est déjà prêt. Les armes sont déjà préparées, les duellistes se font déjà face et les spectateurs ont pris place. La table où nous sommes installées est bientôt entourée par les différents curieux, les verres à shooters posés et la bouteille de l'alcool fort placée entre nous deux. Je l'observe avec attention, tout en finissant d'une traite ce qu'il me restait de mon verre de Brandy Corellien. Elle reste plutôt stoïque, mais je constate bien que ses joues s'embrasent. Elle pose son verre à l'envers et commence le compte des points.

Retroussons nos manches pour les choses sérieuses, maintenant.

Sans la quitter du regard un instant, je saisis mon verre avec confiance, le remplit du Dark Matter et marque une pause tout à fait théâtrale pour la dévisager, l'amusement pétillant dans mes yeux bleus-gris. Puis, plus rapidement que mon ombre, je bois le contenu du verre à shooter d'une traite. Ouh par la Force, ça arrache ! Cependant, je puise dans tout le sang froid dont je suis capable pour ne pas trahir le moindre inconfort dans la chaleur et l'impression de coup de poing qui se fait ressentir, inspirant quelques secondes avant de l'observer avec assurance.


- Un. Á ton tour chère mando'ad, si tu l'oses !


Un terme qui pourrait me définir est passionnée. Je m'implique grandement dans quelque chose qui m'importe, qui me fascine, qui m'intrigue ou qui m'interpelle. C'est ce qui me rendait en partie aussi redoutée dans mes enquêtes criminelles, ou lorsque j'agissais sur le front. Je ne fais jamais les choses à moitié, que ce soit en confrontant un ennemi au combat, en traquant un criminel ou en défendant mon opinion. Les défis de boisson ne dérogent pas à la règle. J'en fais rarement, mais quand j'en fais, je m'implique et je joue le jeu jusqu'au bout. Je connais mes limites.

J'ai besoin de me changer les idées, et je défendrai l'honneur des Fern et de Corellia, dussé-je poursuivre ce défi jusqu'au bout de la nuit !
Viveka Eldar
Viveka Eldar
Al’verde / Cheffe du Clan Eldar
Al’verde / Cheffe du Clan Eldar

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Lun 10 Déc - 1:28
Ah je l’aime bien celle-là! Elle n’hésite pas à relever un défi quand on lui en lance un. Myrianova va très certainement râler que j’ai profité de l’occasion pour boire sans retenue sans elle mais en même temps je n’avais pas prévu que mon amour de l’art serait entré en conflit avec le zèle fanatique de l’inspecteur de la Corsec. Il faut savoir tirer profit de toutes les situations, je ne vous apprends rien en disant ça. Le premier verre est bu des deux côtés de la table. On passe au second. Je tiens le coup. Je suis une Mandalorienne et par-dessus tout la cheffe de mon clan. Ce serait vraiment trop la honte si je n’étais pas capable de tenir l’alcool. Le premier est toujours le plus dur à faire passer. Tous les autres suivent en général sans trop de problème… Si vous survivez à la brûlure que cause ce liquide. Pas une brûlure au sens propre du terme.

Mais si vous avez déjà bu ce type d’alcool, vous savez de quoi je parle. C’est un combat mental. Un défi à ma mesure même, je dirais. Jedi contre Mandalorienne dans un concours de boisson. Les pouvoirs « surnaturels » de l’une contre l’entrainement rigoureux et inflexible de l’autre. Accessoirement une bonne descente de par ses origines correlliennes. Cela dit, si vous pensez que je vais me dégonfler… Viveka Eldar ne recule jamais ni ne bat en retraite. Au début, la foule est relativement petite. Mais plus les verres s’accumulent, plus elle grossit et les paris vont bon train, avec les spéculations les plus folles. Mais je ne me laisserai pas déconcentrer. Je ne suis pas une amatrice. Loin de là. J’ai mentionné Myrianova? Elle est tellement costaude de constitution qu’elle pourrait boire de l’hyper carburant en guise d’alcool. J’exagère mais à peine, en fait.

Je réussi à la battre une fois sur deux, je dirais, dans ce genre de concours. Et battre Myrianova à ce jeu c’est comme dire : j’ai réussi à mettre hors d’état de nuire un destroyer stellaire avec un simple chasseur. C’est techniquement faisable mais il faut un sacré talent pour y parvenir. Bon. Nous en sommes à une demi-douzaine de verre chacune et malgré notre ténacité respective, la sueur commence à nous couler du front. L’esprit reste inébranlable mais le corps lui, réagit malgré tout. Je la regarde dans les yeux. À chaque gorgée. Je ne le montre pas mais j’ai l’impression de brûler de l’intérieur. Et ce doit être pareil pour elle. Ce genre d’alcool n’a jamais été pensé pour être but en grande quantité. Mais en même temps, que serait la vie sans prise de risques? Bien peu de chose. Un Mandalorien, un vrai, repousse toujours ses limites. C’est essentiel.


« Fais-moi savoir s’il te faut un verre d’eau… »

Provocation? Oui. Stratégie? Oui. C’est une affaire de concentration. Si l’une de nous deux la perd, c’en est fini de ce concours et la victoire ira automatiquement à l’autre. Jamais je ne pourrai me pointer devant mon clan si je perds contre une Jedi. C’est une affaire de principe. Et je sais aussi que le chrono tourne, que le temps joue contre moi. Je ne sais pas si mon adversaire le sait mais ce type d’alcool est interdit dans plusieurs systèmes pour une bonne raison. À forte dose, vous allez finir par cracher du sang car il peut finir par s’attaquer aux tissus plus tendres de votre organisme. Sans parler du fait que vous allez souffrir le martyr côté estomac. Une bonne Mandalorienne sait comment contrer ces effets, un bon barman sait concocter le « remède ».

Je finis de cracher un peu de salive et de sang. Ah ça, ça fait jaser. Ils commencent à parier davantage contre moi. Tant mieux. Pensez que je suis en train de perdre. Moi? Je veux voir jusqu’où mon adversaire du moment est prête à aller pour gagner. Moi, jusqu’au coma si nécessaire. Je. Ne. Perdrai. Pas. C’est hors de question. Et ça, au sein du clan, c’est bien connu. Ça m’est arrivé une fois contre Myrianova. Évidemment, ma plus fidèle guerrière ne vous dira jamais qu’elle a paniqué et pas qu’un peu. Elle ne s’attendait certainement pas à ce que je sois aussi déterminée pour quelque chose de si… Trivial. Mais comme je l’ai dit précédemment, en tant que chef du clan Eldar, je n’ai pas le choix. Je dois être la meilleure. Comment pourriez-vous accepter de suivre un leader autrement? La prise de risque est une partie intégrante de qui je me dois d’être, au fond.

Ce n’est pas parce qu’on dirige qu’on a forcément la vie facile. Je suis autant au service de mon clan qu’ils sont à mon service. Pourquoi penser à tout ça en plein concours de boisson? Parce que c’est ce qui m’aide à tenir le coup. Bien que je ne le montre pas, ça ne veut pas dire que je ne souffre pas pour autant. Je me demande ce qu’il en est pour elle mais la curiosité devra attendre. Allez Viveka. Un autre verre. Pour l’honneur. Pour le clan. Je peux le faire. Je dois le faire. Et puis pensez au récit que ça va faire : Viveka Eldar, la Mandalorienne qui a remporté un duel de boisson contre une Correllienne doublée d’une Jedi. Les autres clans vont être jaloux, c’est une certitude. Peu peuvent se vanter d’avoir affronté un tel adversaire et d’avoir survécu pour en parler! La victoire sera mienne. Je tends la main vers la bouteille et… Elle est vide!? Mais que…

Je me retourne vers le barman et ordonne qu’il nous amène une autre bouteille. Mademoiselle, je n’avais qu’une bouteille de cet alcool, me fait-il savoir. Inacceptable. Ce duel n’est pas terminé. Mon adversaire n’a pas encore bu son dernier verre donc techniquement je peux encore gagner si elle abandonne. Je suis prise d’une violente quinte de toux et je crache à nouveau, principalement du sang cette fois. Mais je suis une Mandalorienne. Un peu de sang ne me fait pas peur. La douleur non plus. Je suppose que je devrais m’en inquiéter mais je dois conserver les apparences. Je ne peux pas passer pour quelqu’un de faible. Si elle termine son verre, ce sera match nul. Je déteste les matchs nuls. Personne n’est content quand il n’y a pas de gagnant. Les spectateurs. Les parieurs. Et souvent, les adversaires eux-mêmes. Le truc c’est que… Comment dire…

Je ne la vois pas abandonner. Au sens où je ne me l’imagine pas renoncer et me concéder la victoire. Déjà pour commencer, une Jedi ordinaire aurait refusé le défi. Ensuite, je ne sais pas si c’est son style de Jedi de vouloir empêcher les autres de faire quelque chose de stupide, dans le genre « hey la Mandalorienne, il serait peut-être temps d’arrêter les frais, tu craches du sang ». Enfin, ce ne serait pas trop dans l’esprit d’une correllienne de faire ça. Attendons de voir, ce n’est pas comme si j’avais d’autre choix. Toute la cantina est comme figée sur place, attendant de voir le dénouement de ce combat de titan. Bon, j’exagère mais ça fait un meilleur récit à raconter, en même temps. Il n’y a pas de mal à ça. Allez Viveka. Une dernière pique pour montrer que tu tiens encore le coup. Ça fait partie des feintes à utiliser lors d’un combat, après tout. Stratégie avant tout.


« Allez. Je me sens bonne joueuse. Donne-moi ce dernier verre et je t’épargne les désagréments d’une trop forte consommation de cet alcool si particulier. Je ne te ferai pas l’offense de te conseiller d’abandonner. Ce ne serait pas très sport, encore moins Mandalorien. Par contre, dans un esprit de respect mutuel de guerrière à guerrière, je peux te proposer de porter ton fardeau à ta place. Alors… Que choisis-tu? »


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Dim 16 Déc - 21:44
Je ne refuse jamais un défi, s'il me semble honorable et digne d'être relevé. Il y a un temps pour arborer la façade "sérieuse" de Jedi, il y en a un autre pour endosser pleinement mon identité de corellienne. Et ma fierté de fille de Corellia refuse que je décline ce challenge, qui conteste notre suprématie nationale sur les combats autour de la boisson. Plus simplement aussi, j'ai un grand besoin de me changer les idées, de prouver ma valeur autrement que par les armes, plutôt pacifiquement d'ailleurs. Je suis consciente que je vais probablement morfler demain et les deux-trois jours qui suivront, mais ma bonne descente naturelle autant que l'appui passif de la Force qui me traverse devraient m'aider à me relever après un bon repos et quelques heures de gueule de bois.

Le premier verre est toujours le plus difficile. C'est celui qui prépare le terrain, à la manière d'une grenade qui dévaste la première le champ de bataille, qui dévaste les premières lignes des escouades. Elle te déchire la bouche, te brûle la gorge et l'œsophage, avant d'attaquer ton estomac. Ce breuvage est assurément explosif et incendiaire, mais il est hors de question que j'abandonne maintenant. Peu importe ce que cela me coûtera, je suis hors du service pour le moment. La Jedi Vert a fait son boulot, à la corellienne de jouir d'une détente bien méritée. Et par la Force, il serait criminel de refuser ce duel alors que je me trouve confrontée à une adversaire visiblement bien rodée à la discipline !

C'est une bonne épreuve de résilience mentale, quand on y réfléchit à deux fois. L'alcool n'a pas son pareil pour trahir l'homme ou la femme qui le boit, en brisant ses inhibitions les plus profondes, en déliant sa langue au delà de toute raison, en le plongeant dans un état d'hébétude et de béatitude dans le meilleur des cas, ou en le faisant sombrer dans la susceptibilité, la colère, la déraison et l'instabilité.

Je dois déjà commencer à partir un peu, si je commence à sortir des réflexions de ce genre. Ca commence bien, comme qui dirait.

Merveilleux ! C'est précisément ce dont j'ai besoin pour le moment, au dernier soir où je peux être moi-même et ne pas trop me préoccuper de mes nouvelles fonctions. En aiguisant mon esprit combattif, je dilue un temps mon chagrin et je noie mon impuissance face au trépas de Jaylen, que je n'ai pas pu empêcher d'advenir. En me focalisant sur une tâche à la fois aussi simple et aussi complexe, je me distancie des responsabilités qui m'écrasent déjà les épaules et que je compte bien porter et supporter jusque aussi longtemps que Force voudra.


- Fais-moi savoir s’il te faut un verre d’eau.


Six verres déjà, le temps file à la vitesse de la lumière et les clameurs croissent à chaque minute, de même que la sueur commence à perler de nos fronts. Elle a autant de mal que moi, mais aussi la mandalorienne résiste autant que moi ! C'est admirable, j'ai rarement des opposants de sa tempe dans les jeux d'alcool. Pour une non sensible à la Force, franchement, elle fait preuve d'une résilience formidable. Bien que je m'efforce de le dissimuler - car comme pour le Dejarik ou le Sabbac, la dissimulation et le bluff font partie intégrante de la stratégie des joueurs éprouvés - je sens la liqueur infernale m'incendier le gosier à chaque nouvelle gorgée vidant d'une traite chaque verre. J'esquisse un grand sourire carnassier et laisse échapper un léger rire, qui accentue encore plus l'irritation croissante causée par le délicieux poison.

Quelle saveur la vie aurait-elle si jamais, on ne prenait le moindre risque ? Elle perdrait de son lustre et de son piquant, sans nul doute !


-  Fort aimable, mais sans façon. Te retiens pas cela dit, si tu en as besoin d'un.


Je ne compte pas m'incliner de sitôt. Après tout, je joue à domicile, je ne risque pas grand chose ici et je connais mes limites. Je peux encore prolonger un peu la partie, je veux le croire sincèrement, et au pire si je me sens vraiment mal je me souviens des numéros de connaissances pour venir me chercher, si je suis dans un état aussi piètre que je ne serais pas en mesure de marcher sur mes deux jambes. Mais pour le moment, je tiens bien le coup. Je peux encore encaisser quelques coups, honorablement, sans autre chose que ma force de volonté et les connaissances dont je dispose autour de ce breuvage interdit en bien des lieux, de ses effets et des moyens de lutter contre ceux-ci.


« Allana ? Allana. Tu m’entends ? »


Cette petite voix qui retentit ainsi dans mon esprit menace de me distraire. Ah ça, il ne tombe vraiment pas à pic pour le coup. Je décide de l'ignorer et de concentrer tant mon regard que mon attention sur la mando'ad, luttant contre la douleur et les vapes alcoolisées. Le problème, c'est que mon interlocuteur mental en question n'en démord pas - je crains qu'il ait trop bien appris mes leçons, sur ce point en tout cas - et insiste d'une voix calme mais déterminée, m'obligeant à engager la discussion mentale avec lui par notre Lien de Force.


« Je sais que tu m’entends. C’est pas pour être indiscret mais… tu serais pas en train de bourrer la gueule avec ton frère, par hasard ? »

« Nope… enfin, pas avec mon frère. »

« Ah. Mais tu es bien en train de boire ? »

« Oui et alors ? Un problème avec ça ? »

« Non, aucun. Cela m’a juste un peu… étonné. Et perturbé un peu, à distance. »


Je m'agace un peu, surtout que je suis moins patiente et j'ai moins de tact quand je suis enivrée. Des fois, bien que j'admette que c'est d'ordinaire pratique de pouvoir se contacter d'un bout à l'autre de la galaxie, tant que la Force est perceptible, je regrette d'avoir enseigné à Dalek l'art de l'Appel de Force, que nous maitrisons tous deux désormais fort bien depuis plus de quinze ans que nous le pratiquons. J'essaye d'effectuer le difficile numéro d'équilibriste entre mon duel physique de boisson avec la guerrière mandalorienne et la joute verbale amicale que je mène avec mon ancien élève, ce qui n'est pas du tout une mince affaire et me distrait, me faisant ressentir la douleur sourde, qui s'accroit peu à peu.


«  De ce que je ressens, tu as l’air assez… enivrée déjà. Tu ne penses pas qu’il serait judicieux de lever un peu le pied ? »

« Je suis tout à fait capable… de me gérer moi-même.  »

« Je sais que tu en es capable, mais je m’inquiète pour toi. Et puis, s’il venait à t’arriver quelque chose, non seulement je m’en voudrais mais en plus il faudrait que je fasse un malheur sur place. Le fait que tu puisses être blessée réveille chez moi une envie, des pulsions de destruction. Tu sais, tous ces dégâts matériels et humains si regrettables. »

« Sauf que je ne suis pas blessée. »


Le bougre ne m'aide vraiment pas. L'impertinent ose aller jusqu'à la menace sous-entendue. Ah le vilain ! Il essaye de jouer sur l'une de mes rares cordes sensibles en cherchant à attiser mon sentiment de culpabilité par avance. Il me pratique depuis suffisamment longtemps pour savoir à quel point je déteste la paperasse, notamment les justificatifs administratifs autour de la destruction matérielle et humaine.

Une quinte de toux m'échappe brièvement, que j'interrompt avec fermeté tout en plaquant la main contre mes lèvres, le temps qu'elle passe. Quand c'est le cas, je remarque que quelques gouttes de sang sont diluées avec la salive, et maintenant que j'y pense, le léger inconfort d'estomac que je ressentais jusque là commence à se muer en une douleur des entrailles beaucoup moins sympathique. Cependant, je n'aime pas perdre, encore moins quand j'estime que j'ai encore de la ressource... et surtout, que je ne veux pas être réduite à marcher sur ma fierté et à écouter la voix de la raison, qui prenant un ton trop proche de Dalek me murmure d'appeler l'un de mes frères pour rentrer.

Après, j'ai pas franchement envie de me rendre totalement misérable non plus, j'ai suffisamment de fierté pour cela.

Avec agacement, afin de mettre un terme à notre discussion, je réplique avec lassitude à Dalek s'il compte m'emmerder comme ça encore longtemps, ce dernier rétorquant en quelques fractions de secondes qu'il le fera pour aussi longtemps que je voudrais de lui. Secouant brièvement ma tête, Il était incapable, de ses dires, de me laisser en paix en l'état présent.


- Allez. Je me sens bonne joueuse. Donne-moi ce dernier verre et je t’épargne les désagréments d’une trop forte consommation de cet alcool si particulier. Je ne te ferai pas l’offense de te conseiller d’abandonner. Ce ne serait pas très sport, encore moins Mandalorien. Par contre, dans un esprit de respect mutuel de guerrière à guerrière, je peux te proposer de porter ton fardeau à ta place. Alors… Que choisis-tu ?


Clairement, avec Dalek qui me déconcentre - volontairement, sans nul doute -  et l'effet de la boisson qui s'accroît, je ne suis pas en très bonne posture non plus. Oh, je pourrais relever le défi et boire le dernier verre, mais dans quel état serais-je après ? Contrairement à certains, je n'ai pas la liberté de me nuire au point de sombrer dans un coma éthylique ou de mourir, en raison du Don de Force que je me traîne depuis des années, foutu talent inné. Cependant, je peux essayer de me ménager une sortie honorable. Après tout, un sage combattant sait admettre sa défaite quand elle s'annonce, et se replier en une prudente retraite avant de risquer un échec cuisant et déshonorant.


- Voyons de quel bois tu es faite. Je vais être généreuse et te laisser l'initiative de ce dernier verre. Le prendras-tu pour entériner ta victoire, ou me laisseras-tu la main pour ce dernier round ? Quelle est ta réponse, fière guerrière ?


Je suis curieuse de voir ce qu'elle va choisir. Va-t-elle saisir mon bluff, derrière l'assurance que j'exprime et mordre à l'hameçon, ou bien être prudente et me laisser ce dernier verre ? Quoiqu'il en soit, même si je vais sans doute être réduite à devoir recourir à l'aide de Hal ou de Corran pour rentrer - même si ça me ferait particulièrement chier que le second me voit ainsi, il va me charrier sans fin - je veux voir jusqu'où va sa force de volonté, et jusqu'où elle est prête à miser pour remporter la partie... au risque de se plonger dans un piètre état.

Je ne peux même pas la blâmer dans tous les cas. Sans l'intervention de Dalek, j'aurais pris ce dernier verre sans hésitation.
Viveka Eldar
Viveka Eldar
Al’verde / Cheffe du Clan Eldar
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Lun 17 Déc - 0:11
Jusqu’où l’honneur se rend avant de devenir obstination, fanatisme ou orgueil mal placé? Je me suis souvent posé la question, surtout ces dernières années. La guerre n’est certainement rien de nouveau pour nous, Mandaloriens. Mais jusqu’où est-ce que moi, je me place, quand vient le temps de défendre les miens? Y a-t-il une limite? J’ai perdu un œil pour assurer la pérennité de mon clan. Je me suis battu jusqu’à l’inconscience pour terminer certains contrats qui se sont avérés bien plus complexes et difficiles que ce qui nous avait été présenté. J’ai pourchassé aux confins de la galaxie des gens qui ont fait du mal aux miens ou à notre honneur. Et là, dans ce concours de boisson, qu’est-ce que je défends, au juste? L’honneur de mon clan, des Mandaloriens en général, refusant de courber l’échine face à une Corellienne.

Une Correllienne aidée de la Force de surcroit ou est-ce que c’est davantage personnel, le besoin de me prouver… Quelque chose? Quoi? Je ne sais pas. Ou peut-être que je le sais mais que je ne veux pas le dire à voix haute. Que je ne veux pas y faire face. Quant à repousser ses limites, se mettre en danger pour prouver un point… Quand est-ce que la bravoure devient folie? Était-ce un défi dirigé vers la Jedi ou vers moi, concernant ce dernier verre? À ce qu’il parait, l’alcool fait oublier et il y a bien des choses que j’aimerais oublier. Lâcheté ou nature « humaine »? Mais l’alcoolisme ne m’a jamais intéressé donc je bois surtout parce que c’est une façon de se divertir entre membre du clan. Rien vraiment de plus. Ou pour célébrer, souvent avec Myrianova. Chose certaine, sa réplique est fort habile et me place dans une position relativement délicate. Je peux boire ce dernier verre. Pas de problème de ce côté. Je peux le faire. Je le sais.

Mais dans quel état je vais finir? Je suis déjà en train de cracher du sang. Ça ne me fait pas peur, bien sûr mais en général c’est un signe plutôt clair d’arrêter les frais. Alors, Viveka Eldar, chef du clan Eldar, que vas-tu faire? La laisser boire le verre et donner l’impression de revenir sur ta bravade? Jamais. Je ne dis pas que c’est intelligent. Que c’est fait pour l’honneur de mon peuple. Que cela s’explique rationnellement. Quelque part en moi, dans ces morceaux brisés et jamais recollés, je le prendrais comme un affront de moi vers moi. Je ne me pardonne déjà pas suffisamment de choses alors… Je vais le boire et advienne que pourra. C’est clair que Nova me tue si je trouve le tour de crever ou de finir dans le coma. Tous les regards sont tournés vers moi. J’esquisse un sourire malicieux à la Jedi, je lui fais un clin d’œil… Et je bois le verre d’un trait.

Long silence. Le verre est encore dans ma main. L’assemblée retient son souffle. Je le pose sur la table dans la même position que tous ceux que j’ai déjà terminés. Je retiens une violente quinte de toux. Je garde ma façade intacte… Et la salle explose. Une partie applaudit, l’autre est en colère. Une Mandalorienne qui réussit à triompher d’une Correllienne dans un concours de boisson? Inconcevable! Et d’une Jedi de surcroit? Parce que certains ont bien assisté à la démonstration de tout à l’heure. Moi? Si ma « rivale de boisson » est capable de ressentir la douleur ou les émotions, là, je souffre le martyr. En général l’expression la goutte d’eau qui fait déborder le verre s’applique à une action ou un geste qui vous fait exploser de colère. Là, c’est plus « le verre de trop qui risque de t’achever, obstinée de Mandalorienne ». Mais encore là… Il faut garder les apparences.

Alors que fait-on quand on souffre horriblement, qu’une partie du public vous donne envie de juste les flinguer et que l’autre est beaucoup trop collante à votre goût? Voilà une EXCELLENTE question car je ne sais pas quoi faire. Personnellement, j’aurais juste envie de me lever, remettre mon casque, sortir un truc plein de répartie, quitter les lieux et me faire une injection de n’importe quel concoction capable de rétablir tout ce bordel. Je doute très fortement qu’un verre d’eau aide à quoi que ce soit. Rendu là, c’est plus de la chimie qu’il vous faut : neutraliser X avec Y. Mais… Je ne peux pas faire ça et cracher du sang partout ne serait pas très… Mandalorien. Alors on va lutter contre les effets secondaires de cet alcool et mon propre corps… Et espérer que ce ne soit pas très long. Je veux dire ce moment de célébrité. Allez Viveka. Tu peux le faire. Tu dois le faire.

Naturellement, je ne peux pas juste… Rester là sans rien dire. Il faut que je sorte une répartie, un petit discours de la victoire, n’importe quoi pour « finir en beauté ». Plus facile à dire qu’à faire, je puis vous l’assurer. Si Myrianova était là, qu’est-ce qu’elle me dirait? Probablement que j’ai fait une connerie pas possible, ce qui est vrai et qu’elle devrait me botter le cul, ce qui serait probablement sage mais encore là, je ne me laisserais pas faire. En tout cas, malgré tout ce bordel, il y a un truc de positif. Je pense m’être fait une « amie ». Enfin, le terme est assez large mais vous voyez ce que je veux dire. Elle a du cran cette Jedi. Pas mal de cran. De là à dire qu’elle aurait fait une bonne Mandalorienne, difficile à dire. Peut-être. Peut-être. Dans une autre vie. Dans celle-ci, je doute que ça se produise. Encore là, la vie est tellement pleine de surprise que…

Viveka! Il faut que tu parles, allez! Plus facile à dire qu’à faire. La tout, le sang que j’aurais besoin de cracher, le feu qui me dévore les entrailles… C’est dur des fois d’être la gagnante d’un concours de boisson. Je lève une main pour intimer le silence. Ça c’est universel. Tout le monde se tait. Les contents comme les mécontents. Je remets mon casque sur ma tête et je me lève. Ah… Ça les intéresse, soudainement. Essayons de gagner du temps. Je ne me sens vraiment pas bien. Le casque va aider grandement. Un visage caché dissimule bien des choses dont la souffrance. C’est ce qui nous rend aussi redoutable. Si vous ne pouvez lire en votre adversaire, comment savoir si vous êtes en train de prendre l’avantage ou non? Tout est dans la « présentation ». Si vous avez l’air fort et intimidant, ils croiront que c’est ce que vous êtes. Point à la ligne.


« Tu t’es bien battue, Allana Fern, fille de Correllia et Jedi. J’ai rarement affronté une adversaire aussi redoutable qui ne soit pas Mandalorienne. Ta sagesse aura triomphé de l’impulsion qui vient à ceux qui à tout prix défendent l’honneur de leur clans et des leurs en général. Barman, une tournée pour tout le monde. Et une salle privée pour moi. Je désire célébrer ma victoire en toute tranquillité. »

Je ne me sens vraiment pas bien. Mais alors là pas du tout. En façade, tout semble en ordre. Sous mon casque, je transpire. Je paie pour la tournée et ayant gagné le respect du barman, il m’indique la direction d’une salle privée. Bien que je m’y rende en marchant droit. Je sais qu’une minute de plus, gros maximum et j’aurais commencé à chanceler. J’espère que la Jedi va me suivre parce que sérieusement, je ne sais même pas si je serai en mesure de faire moi-même mon injection de stimulant. Même avec le clan je ne repousse jamais autant mes limites. Alors pourquoi contre elle? Qu’est-ce que j’avais à prouver au juste? Rien que la galaxie ne sache pas déjà. Que nous sommes les meilleurs, tout simplement. Alors pourquoi cette décision irrationnelle? Je sais pourquoi, au fond de moi. Un certain nombre de souvenirs douloureux me le rappellent. Je ne sais pas si c’est l’alcool mais je sens comme un énorme besoin de parler…


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Dim 23 Déc - 15:59
Va-t-elle le prendre, ou va-t-elle s'arrêter là ? Qui sera plus raisonnable de nous deux, entre une corellienne et une mandalorienne ? La tension est à son comble dans la salle. Je vois dans son regard qu'elle sent le piège que je lui tends, tout en amabilité et en intrépidité. L'alcool me rend la fougue de mes primes années de jeune Chevalier, sans pour autant me délester de toute la sagesse de l'expérience, rappelée par mon ancien élève. Finalement, elle sort de son immobilité et me regarde droit dans les yeux, avant de m'adresser un clin d’œil doublé d'un sourire malicieux… puis de saisir le dernier verre de la partie.

Et elle le boit. Cul sec en plus, la bougresse ! Sacré aplomb, j'aime ça.

Ai-je bien fait de m'arrêter à l'avant-dernier verre ? J'aurai probablement ma réponse d'ici quelques heures, quand j'aurai une gueule de bois à couper au couteau, qui va me rendre misérable toute la nuit durant lorsque je serai revenue au Temple des Jedi Verts, dans le secret de mes quartiers.

Il n'empêche que cela commence à faire une jolie collection de verres vides face à nous, une belle douzaine si je compte bien. Et l'animation reprend de plus belle, entre applaudissements et cris de dépit, voire de colère ! Au moins, personne n'a guère plus envie d'étrangler un compatriote. On progresse, l'ambiance habituelle commence à revenir, c'est une très bonne chose… c'était presque digne de la murge monstrueuse que je vais me coltiner, mais bon, personne ne m'y a forcée.

J'ai toujours assumé mes conneries, quand j'en ai fait. C'est pas demain la veille que j'arrêterai, tant pour les conneries inéluctables que le fait d'en assumer les conséquences.

Déjà que je sens que le mal de crâne assourdissant est en train de pointer son nez… la Force aide, certes, mais ça n'empêchera pas mes entrailles de vouloir se purger le moment venu. Je redresserai mes boucliers autour de mon Lien de Force avec Dalek le moment échéant, pour ne pas lui infliger ce moment pitoyable par dérivation. Il mérite quand même mieux que ça, le bougre de hapien.

Si moi je commence à me sentir mal, j'ose même pas imaginer comment se sent la gagnante.

Remarque, maintenant que j'y pense, ça vient peut-être pas totalement de moi cet inconfort. Je porte mes yeux bleu-gris vers la mandalorienne, ressentant des échos de souffrance diffus – je ne la connais qu'à peine après tout, même si cette petite épreuve a commencé à briser la glace si j'ose dire – et l'observe avec attention et une certaine compassion. On est dans la même barque pour le coup.

Je garde en revanche un silence prudent, sachant pertinemment que les mandaloriens n'aiment pas du tout qu'on puisse insinuer qu'ils soient délicats ou fragiles. Je ne me rappelle pas du terme exact, mais le concept en revanche m'est resté à l'esprit. Bon, vu ce qu'on vient de s'ingurgiter comme ambroisie vénéneuse, va pas falloir qu'on se fasse prier pour recevoir l'antidote.

Ma raison me souffle d'être avisée et d'appeler Corran ou Hal pour me raccompagner, mais je rechigne à la tâche. Le premier doit être en train de passer une bonne soirée en famille avec ses deux bambins et sa moitié, et ne manquerait pas de me passer un savon disproportionné à mes yeux. Quant au second, ma fierté me retient. Je voudrais pas que Hal me voit dans cet état, dignité de grande sœur oblige. Puis, c'est pas comme s'il m'avait posé un lapin, hein.

Son geste de la main retient mon attention et me détourne de mon propre inconfort, de cette douleur lancinante et brûlante qui me mordillait de l'intérieur comme des crocs enflammés. Kriff, sa propre ébriété m'incommode, je dois remonter mes boucliers au maximum. Voilà… c'est mieux déjà.

Je note qu'elle remet son casque, sans doute pour dissimuler son visage. Oh, elle ne doit vraiment pas être bien alors. Solidarité de compagne de boisson, je ne peux pas la laisser seule dans cet état. Je me lève avec un peu de plus de grâce que la guerrière de Mandalore, mais tout en prenant un appui prudent d'une main sur le dossier de ma chaise. Le monde tourne un peu, la foule est parfois une nuée moins distinctive, mais j'arrive à maintenir ma meilleure « poker face » pour dissimuler ma douleur et les effets assez délétères de l'ébriété avancée. Pour l'instant mes jambes ne tremblent pas, mais je ne garantis pas que ça soit toujours le cas dans les prochaines heures.

Si son casque lui permet de voiler sa souffrance au regard des spectateurs, et ainsi sauver son honneur, il ne peut hélas rien contre les effluves captées par mon Don de Force, malgré mes efforts pour amoindrir la perception de mon esprit de ces dernières.

Qu'est-ce qu'il y a de pire qu'être déjà bien éméchée ? Être bourrée, et sentir en écho l'ivresse de votre camarade de beuverie du soir. Verdict ? Vraiment pas chouette.


- Tu t’es bien battue, Allana Fern, fille de Correllia et Jedi. J’ai rarement affronté une adversaire aussi redoutable qui ne soit pas Mandalorienne. Ta sagesse aura triomphé de l’impulsion qui vient à ceux qui à tout prix défendent l’honneur de leur clans et des leurs en général. Barman, une tournée pour tout le monde. Et une salle privée pour moi. Je désire célébrer ma victoire en toute tranquillité.


Alors pour un compliment, c'en est un d'assez joli ! D'autres Jedi l'auraient probablement mal pris, pour ma part je suis flattée. J'admets qu'elle n'est pas mauvaise non plus, ce n'est pas donné à tout le monde de vaincre une corellienne à une épreuve de courage et de résilience mentale, ici sous la forme d'un duel de boisson.


- C'était un beau combat, corsé et palpitant ! Rares sont ceux et celles qui m'ont donné autant de fil à retordre. On arrosera ça un jour, quand on sera toutes deux en état. Pour l'heure, retirons-nous pour profiter du repos réservé aux braves.


Elle m'a permis de bénéficier d'une sortie honorable, je compte bien lui retourner la faveur. Je rends œil pour œil et dent pour dent quand on m'emmerde ou me porte préjudice, mais je retourne également l’ascenseur quand on me rend service ou que j'apprécie quelque chose. Donnant, donnant en somme. Je me place à sa hauteur et lui propose, avec discrète sollicitude, de l'accompagner. Enfin discrète, autant que j'en sois capable déjà au naturel et là enivrée, c'est vous dire le challenge.

Je l'accompagne dans la salle privée, en demandant au barman de nous apporter de l'eau. Autant essayer de diluer un peu la concentration d'alcool dans notre sang, ainsi que le nécessaire pour l'injection de stimulant qui contrera les effets les plus nocifs de la décoction explosive ingurgitée.

Hélas, j'ai beau être Jedi, les arts thaumaturges, c'est vraiment pas mon fort.

Je ne sais pas à quoi elle pense, mais elle m'a l'air chamboulée, ou tout du moins préoccupée par quelque chose. Je ne peux pas, enfin plutôt ne veux pas lire ses pensées – c'est de la violation de vie privée, quand je peux m'en abstenir je le fais – mais elle n'a vraiment pas l'air en forme. Il faudra pour ma part que je fasse une bonne transe de guérison de Force pour dissiper les vapeurs les plus noires de l'alcool dans mes entrailles, mais pour l'heure je ne suis pas la plus mal en point.

Je peux tenir encore un peu, et m'injecterais également le stimulant, ça m'aidera.


- Un sofa, ça tombe bien. Assieds-toi, le barman m'a donné l'injection de stimulant dont on aura bien besoin. Je serais d'avis que tu commences, je peux tenir encore un peu si besoin. Tu veux le faire toi-même ou tu veux que je te files un coup de main ? Après tout, ça serait plus vite fait à deux.


Ma voix reste assez calme et stable pour le moment, j'arrive à contenir les nausées pour le moment. Je ne pense pas que ça va durer quand l'adrénaline sera retombée et que je serais sûre qu'elle sera en suffisamment bonne condition pour rentrer à son vaisseau, ou à la piaule qu'elle utilise le cas échéant. J'appellerai éventuellement l'un de mes frangins après, peut-être, quand j'aurais un peu dégrisé et que je serais plus présentable… car là, ça fait franchement pas sérieux.

Puis bon, c'est pas comme si j'étais pressée,  j'ai pas de rendez-vous dans l'immédiat.
Viveka Eldar
Viveka Eldar
Al’verde / Cheffe du Clan Eldar
Al’verde / Cheffe du Clan Eldar

Le zèle c'est comme la boisson, à consommer avec modération (PV Viveka Eldar) [Terminé] Empty Re: Le zèle c'est comme la boisson, à consommer avec modération (PV Viveka Eldar) [Terminé]

Dim 23 Déc - 20:32
Je fais non de la tête et je sors d’un compartiment de mon armure mon propre stimulant. Je ne dis pas que les Correlliens ne connaissent pas leur science. Je dis juste que nous, Mandaloriens, disposons de techniques et de recettes qui sont aussi mythiques que notre Beskar. C’est moins connu par certains, je veux bien mais bon. Vous pensez que toutes nos chansons guerrières se font derrière du tricot et des arts plastiques? Bien sûr que non! Derrière une bonne pièce de viande et de l’alcool! Ça c’est célébrer, ça c’est vivre! Quelque chose avec un peu plus de… Punch. Si on veut. Vous pensez sérieusement que c’est une promenade de santé consommer un tel type d’alcool? À cela je vous réponds : NON. Mes implants cybernétiques n’incluent pas un œsophage et un estomac! Sinon peut-être, je dis bien peut-être que ce serait une promenade de santé.

Je me laisse tomber sur le sofa en me disant qu’il faut que j’arrête de trop pousser la note, de me punir pour des choses qui viennent de mon passé. Qu’un beau jour il faudra que j’aille de l’avant en acceptant qu’il y a des choses qu’on ne pourra jamais changer. Drôle de notion à demander à un Mandalorien pour qui la tradition est une valeur fondamentale. Nous avons toujours un œil tourné vers le passé. Allez Viveka. Utilise toute ta volonté pour te faire ta propre injection. Tu peux le faire et tu dois le faire. Quel genre d’image est-ce que tu vas envoyer, sinon? Allez. Injection faite. Ça ne fait pas de miracles mais au moins, tout d’un coup, la douleur est plus supportable. Il faut que ce soit efficace. C’est de calibre militaire. J’ai vu ce genre de truc pratiquement ramener de la mort certains guerriers. Enfin. Ça leur a rendu suffisamment de mobilité pour être évacués.

Il y en a bien assez pour deux alors je le lui tends. À elle de décider si elle préfère les produits du terroir ou les spécialités mandaloriennes. Tu vieillis, Viveka. Ne l’oublie pas. Si tu continues de faire des choses sans penser aux conséquences, tu le paieras chèrement plus tard. Les sages paroles de mon père. Un homme pour qui j’ai le plus grand respect. On peut être chef de clan et se tourner vers autrui pour des conseils. En fait, je dirais que c’est ce qui différencie un bon chef de clan d’un mauvais. Et maintenant que mon monde ne se résume plus à de la souffrance, mes idées sont un peu plus claires. Toujours aussi moroses mais plus claires. Je suppose que c’est un premier pas dans la bonne direction. J’enlève mon casque, essuie la sueur que j’ai sur le visage, respire un bon coup et fixe le plafond. Pourquoi cette envie de parler? À une non membre du clan en plus?


« En un sens, les Jedis, sont un peu comme les prêtres de ces anciennes civilisations. On peut se confier à eux et le secret, ils l’emportent dans leur tombe. C’est peut-être pour ça que j’ai envie de parler. J’ai rencontré ma part d’utilisateurs de la Force. Rien encore exactement comme toi, par contre. Et il y a des choses qu’on peut se dire entre membres du clan mais… Seul un étranger peut comprendre. Opinion extérieure.

Tu es suffisamment expérimentée pour savoir que ce que j’ai fait n’était pas simplement dangereux. C’était aussi prodigieusement stupide. N’ayons pas peur de dire les choses telles qu’elles sont. Ce que je ne m’explique que partiellement, c’est pourquoi l’avoir fait. Une part du geste part de profondes blessures que l’on subit dans sa vie. L’autre part… Je ne sais pas. Mais tu y es pour quelque chose. De cela je suis certaine. »


Vous pouvez me traiter de tous les noms qui vous plairont. Mettre ça sur le compte de l’alcool. Vous pensez ce que bon vous semble. Que je sache, vous n’étiez pas là. Vous n’avez pas assisté à la scène et vous n’êtes pas moi. Alors vos commentaires vous vous les gardez. Je sirote mon eau comme si c’était un alcool fin, le regard un peu perdu dans le vague. Ce concours de boisson me rappelle un moment des plus désagréables de mon existence. La dernière fois que j’ai tenu tête à un utilisateur de la Force, que j’ai décidé de les défier, j’ai perdu un œil après des heures de torture. Les Siths et les Jedis ont plus en commun que vous pourriez le penser. Le fanatisme… Il transforme la personne la plus intègre en un monstre de la pire espèce. Je le sais. J’ai dû abattre ma part de chiens enragés. Certains d’anciens frères mandaloriens.

Mais pourquoi est-ce qu’un concours de boisson, pourtant anodin, pratiquement routinier pour une guerrière de mon calibre, me rappellerait ces souvenirs? Serait-ce parce que je culpabilise encore de ne pas avoir été assez forte? Et encore, qu’est-ce que la force, au juste? Peut-on vraiment lui donner une définition universelle pour ensuite la quantifier? Tu t’égares, Viveka. Myrianova souffre de ce tragique événement. Et elle n’est pas la seule. Ma famille. Mon clan. Ils considèrent que mon sacrifice en était un de trop. Que oui, un chef de clan a un devoir envers ceux qu’il dirige mais que jamais je n’aurais dû faire ce que j’ai fait. Risquer ma vie, risquer de laisser le clan sans leadership, sans succession, pour les protéger. En aurais-je trop fait? À mes yeux, non. Je devais protéger les miens. Je ne pouvais pas en envoyer ne serait-ce qu’un à la mort. Impensable.

C’est cet acte de défi à la logique, ce repoussement des limites qui a mené à des cicatrices physiques et mentales et à une perte. L’œil en soi… Ne me dérange pas tant que ça. Mais la souffrance derrière toute cette affaire… Comment la faire partir? J’ai eu beau leur dire que leur honneur était intact, qu’ils ont été en tous points vrais avec notre philosophie de vie mais je sais qu’ils se sentent responsables quand même. Peut-être que cette Jedi qui, je le suspecte, a connu de très sombres moments également, a la clé pour enfin apporter une conclusion… Satisfaisante? À cette triste histoire. Mais en même temps, jusqu’où est-ce que je peux en dire à une étrangère? D’une part, sans contracter une forme de dette, d’autre part, sans mettre potentiellement les miens en danger? Quiconque prétend qu’être le chef est une chose facile est soit un menteur ou ne sait clairement pas comment commander.


« T’est-il déjà arriver de poser un geste, de te sacrifier pour autrui et de causer plus de souffrance que tes ennemis auraient pu le faire? De tout miser sur la table pour protéger ceux que tu aimes, d’accepter d’endurer les pires tourments et au final, ta douleur devient leur douleur, une culpabilité qui n’a pas lieu d’être et qu’ils refusent de laisser partir? Dis-moi, Allana, comment peut-on à ce point… Comment dire…

Devenir le mal que tu as tenté d’éradiquer, en un sens? De devenir le rappel vivant d’une honte qui n’a pas sa place? Comment peut-on réparer quelque chose de brisé quand on a déjà pratiquement tout essayé? Celui qui prétend que commander, diriger, est une chose facile mérite un coup de poing dans les dents. Il n’y a rien de facile quand ceux qui sont sous vos ordres sont prêts à mourir pour toi sans une seconde d’hésitation… »


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Mar 1 Jan - 19:22
Bon, c'est comme elle le sent. Ce n'est pas moi qui vais la forcer. Je m'assois avec une certaine fatigue sur un siège située en face du sofa. C'est pas d'un grand confort - en même temps, on est dans une cantina ! - mais au moins j'ai mon derrière posé sur une surface suffisamment reposante. Après, je peux comprendre le côté de ménager sa fierté et s'occuper de soi-même. J'essayerai d'en faire de même, je ne tiens pas vraiment à me faire paterner par l'un de mes frères.

La mandalorienne me tend ensuite une dose du remède qu'elle a utilisé, qui diffère de la tambouille que l'on utilise d'ordinaire.

Je ne sens pas de menace particulière, et j'admets que je n'ai pas envie de poireauter si les effets du remède proposé par le propriétaire de la cantina Après tout, pourquoi pas ? Je la remercie d'un léger sourire avant de m'injecter, d'une main rendue légèrement tremblante par le degré d'alcool que je dois avoir dans le sang, le stimulant avec une aiguille propre. Il ne faut pas déconner avec ces choses là. Le silence domine la pièce pendant quelques minutes, tandis que nous savourons toutes deux les effets du stimulant... assez corsé, d'ailleurs !

C'est rare, un produit aussi puissant. Serait-il de catégorie militaire ? Je n'en sais rien. En tout cas, le bougre est efficace.

Mes idées deviennent un peu plus claires, même si je sens le poids de la fatigue sur mes épaules. Je n'ai plus mal, enfin rien qui ne soit supportable avec aisance. Je purgerai le reste plus tard, avec une bonne transe de guérison. Je me détends quelque peu, même si je sens un petit mal de tête demeurer quelque part dans les recoins de mon esprit. La confiance règne pour le moment, puisqu'elle retire son casque. C'est assez plaisant un peu de calme, après tant d'agitation, le temps de récupérer de notre épreuve endiablée de boisson. Le calme au cœur de l'agitation, comme l'œil d'une tornade, de la vie sans que ce soit le chaos, ni le calme plat. J'aime assez.

Cela faisait un moment que je n'avais pas pu me relaxer ainsi, de me recentrer sur moi-même plutôt que la Jedi.


- En un sens, les Jedis, sont un peu comme les prêtres de ces anciennes civilisations. On peut se confier à eux et le secret, ils l’emportent dans leur tombe. C’est peut-être pour ça que j’ai envie de parler. J’ai rencontré ma part d’utilisateurs de la Force. Rien encore exactement comme toi, par contre. Et il y a des choses qu’on peut se dire entre membres du clan mais… Seul un étranger peut comprendre. Opinion extérieure.


Moi, une prêtresse ? L'idée me fait bien rire intérieurement, mais je me sens pour l'heure trop assoupie pour éclater de rire. Cela étant dit, je peux effectivement observer une certaine discrétion autour de problématiques sensibles, sans quoi ma carrière initiale en tant que Inspectrice de la CorSec n'aurait pas fait long feu. J'admets avoir du mal à me projeter dans les robes officielles du Maître des Jedi Verts que l'on avait voulu me faire porter, celles associées à la grande coiffe verte liserée de doré. Mais là n'est pas le point important de ses propos.

Si elle a envie de me parler, je veux bien l'écouter. Après tout, je n'ai rien de mieux à faire pour l'instant. Ce n'est pas dans mon état que je vais faire quelque chose de plus constructif.


- Tu es suffisamment expérimentée pour savoir que ce que j’ai fait n’était pas simplement dangereux. C’était aussi prodigieusement stupide. N’ayons pas peur de dire les choses telles qu’elles sont. Ce que je ne m’explique que partiellement, c’est pourquoi l’avoir fait. Une part du geste part de profondes blessures que l’on subit dans sa vie. L’autre part… Je ne sais pas. Mais tu y es pour quelque chose. De cela je suis certaine.


Ah ça, oui, c'était un défi totalement stupide, mais fort enrichissant. Au moins, elle l'admets et le reconnait, c'est encore plus satisfaisant de le faire avec quelqu'un qui est conscient de ce qu'il fait, même dans la connerie. Je lui jette un regard curieux, sans pour autant l'interrompre. Pourquoi l'avoir fait ? Parce qu'elle avait envie de se changer les idées ? De se mettre au défi, pour dépasser ses propres limites. De profondes blessures... c'est rare qu'un mandalorien ou qu'une mandalorienne veuille parler de ses insuccès et souffrances passées. En dehors d'un contexte didactique au sein de sa famille, ça requiert généralement un degré de confiance suffisant.

Et là, son verdict finit par tomber. J'y suis pour quelque chose,. Elle en a la certitude.

Après je ne dis pas, mais l'alcool peut délier les lèvres bien plus aisément qu'on pourrait le penser, surtout en des instants de camaraderie et de chaleureuse rivalité. L'autre possibilité est, à mes yeux moins méritante. Mon don de Force d'Empathie. Bah, peu importe au final les facteurs qui ont encouragé ces confidences. Le plus important, c'est de voir que j'ai réussi à désamorcer une situation explosive à souhait, sans avoir à recourir directement à mon sabre-laser. D'un certain point de vue, ça serait presque pacifique. "Presque" étant le maître mot. Écoutons ce qu'elle a à dire, je ne suis pas sûre d'être en pleine possession de mes moyens, mais on fera ce qu'on peut pour être de bon conseil.


- T’est-il déjà arriver de poser un geste, de te sacrifier pour autrui et de causer plus de souffrance que tes ennemis auraient pu le faire? De tout miser sur la table pour protéger ceux que tu aimes, d’accepter d’endurer les pires tourments et au final, ta douleur devient leur douleur, une culpabilité qui n’a pas lieu d’être et qu’ils refusent de laisser partir? Dis-moi, Allana, comment peut-on à ce point… Comment dire…


Ah. Je ne m'attendais pas à cette question, j'avoue, mais elle est intéressante. Faire une action, donner de sa personne presque jusqu'au point du sacrifice et causer plus de souffrance à nos proches que nous ne l'aurions voulu ? Ouais, je connais ça, d'une certaine façon. Je passe une main dans mes cheveux, distraitement, tout en l'écoutant tandis que mes yeux s'égarent un instant vers la pénombre du plafond. On a l'air toutes deux assez solides, épargnées par les batailles, mais en fait je crois qu'on a toutes deux nos blessures propres, dans les ombres de notre passé.

Le visage de mon frère aîné, Corran, me revient tout à coup à l'esprit quand je réfléchis à sa question, ainsi que la culpabilité respective qui nous ronge tous deux depuis ma propre "errance" dans les ténèbres, voire même depuis la disparition de notre père. Je ne saurais bien dire ce qu'elle ressent, mais j'ai l'impression de percevoir de la souffrance émaner d'elle en échos diffus. Sa question me laisse à entendre qu'elle a connu des épisodes pas très réjouissants non plus, et que la réponse, ou tout du moins les éléments de réponse qu'elle cherche lui importent beaucoup.


- Devenir le mal que tu as tenté d’éradiquer, en un sens? De devenir le rappel vivant d’une honte qui n’a pas sa place? Comment peut-on réparer quelque chose de brisé quand on a déjà pratiquement tout essayé? Celui qui prétend que commander, diriger, est une chose facile mérite un coup de poing dans les dents. Il n’y a rien de facile quand ceux qui sont sous vos ordres sont prêts à mourir pour toi sans une seconde d’hésitation…

- Cela m'est arrivé, oui. Cela remonte à quelques années déjà, mais j'en essuie encore des conséquences. J'ai beaucoup baroudé dans la galaxie, comme je te disais, et pas toujours dans les coins les plus glamours et les plus respectables. J'ai tâché de faire de mon mieux pour préserver mes proches, mais je n'ai pas pu anticiper toutes les répercussions... ni certaines de leurs actions.


Devenir le mal que j'ai tenté d'éradiquer.... d'une certaine façon, je suppose que ça peut s'appliquer dans mon cas, vu que j'ai été Sith pendant près d'une demi-décennie en infiltrant et en espionnant une secte Sith. J'avoue que diriger, c'est pas de la tarte. Cela ne fait pas longtemps que je me suis retrouvée propulsée à la tête de l'Ordre des Jedi Vert, suite au trépas de mon prédécesseur et ancien mentor Jaylen Korr, et déjà c'est galère sur certains dossiers. Ce qu'elle énonce par contre en conclusion de ses propos, par contre, constitue l'une de mes inquiétudes concernant mes proches ainsi que l'une des raisons pour lesquelles j'essaye, tant bien que mal, de canaliser autant que faire se puisse les conséquences de mon Don de Force, qui tisse plus rapidement des liens de Force autour de moi, et qui se retrouvent également souvent plus forts que d'ordinaire.


- L'un de mes frangins a assez mal encaissé certains choix que j'ai pu faire, pour mener à bien une mission, et s'est tenu responsable de choses pour lesquelles il n'y était strictement pour rien. J'ai beau avoir tenté par tous les moyens imaginables de lui marteler cela dans le crâne, mais le bougre a la tête bien dure. Ca doit faire quoi, près de dix ans ? Rien à faire. Pour réparer quelque chose de brisé, je suppose qu'il faut de la patience, beaucoup de patience, et des discussions, beaucoup de discussions. Des échanges pas forcément verbaux d'ailleurs. Parfois, les poings, les pieds et les armes parlent beaucoup plus clairement que les mots. Même si, je crois, qu'au final le truc qui marche plutôt pas mal, c'est d'accepter de laisser derrière soi le passé pour aller de l'avant. Qu'il s'agisse de toi ou de tes proches. Je ne dis pas que faut être aveugle à ce qu'il s'est passé... mais faut l'accepter, sans quoi aucune réponse ne peut être trouvée.


Il n'empêche que, son cas m'intrigue. Mon esprit est peut-être un peu ralenti par notre consommation excessive d'alcool et le taux d'alcoolémie doit être encore haut dans mes veines, mais je peux encore réfléchir. C'est jamais des situations faciles, des de ce genre là. Regardez Corran et moi, par exemple. On s'entend bien mieux que par le passé, mais on demeure tous deux à couteaux tirés de temps à autre. Il y a des sujets que nous n'évoquons pas, ou en tout cas pas spontanément, comme la mort de mon père ou mon passage du côté obscur de courte durée. Sa question m'amène à avoir une autre perspective concernant mon frère. Intéressant. Voyons où cela nous mènera.


- Veux-tu qu'on parle de la situation à l'origine de ta question ? Ca m'aidera peut être à t'apporter un conseil moins générique, une réponse plus précise et plus avisée. Je ne dis pas que les éléments de réponse que je t'ai proposé sont faciles à mettre en place, loin de là. Mais de mon expérience, c'est ce qui a fonctionné le mieux jusqu'à ce jour. En tout cas, en ce qui me concerne.

Viveka Eldar
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Al’verde / Cheffe du Clan Eldar
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Mar 1 Jan - 23:22
« Il y a plusieurs années de cela, mon clan avait été recruté pour une série de missions éclairs sur des mondes frontaliers à l’Empire et à la République. Traduction : des planètes appartenant au Consortium. Essentiellement, tester les défenses, trouver les points faibles, noter le temps de réaction des troupes… Je ne vais pas te faire un dessin, quoi. C’est un peu la spécialité de mon clan, en fait.

Après plusieurs semaines de francs succès, tout d’un coup, une embuscade de laquelle j’ai réussi à nous sortir sans pertes. Je ne te mentirai pas : naitre sur un monde à vocation principalement agricole n’a pas que des désavantages quand ça te permet de remarquer des trucs pas nets dans un champ. J’ai tout de suite su que ces salopards de Siths étaient dans le coup. Pourquoi? Parce que ce sont eux qui nous sont tombés dessus.

Le truc avec le Consortium c’est que leur reine à moitié à poil peut bien prétendre à l’unité dans leurs rangs. C’est Siths d’un côté. Hapiennes et le reste de l’autre. Collaboration zéro ou presque. Enfin bref. Quelque chose clochait. Alors… J’ai décidé d’aller mener ma petite enquête. Accessoirement, de servir d’appât. Pour atteindre un ennemi solidement retranché, le plus simple c’est encore de cogner à sa porte.

Je me suis fait capturer. C’était un peu une partie du plan B. Ou C. Tu vois, quelqu’un comme toi aurait étudié son adversaire. N’importe quel commandant digne de ce nom sait que j’ai perdu un bras. La logique aurait été de l’inspecter pour s’assurer que tout était en ordre. Ils ne l’ont pas fait et mon clan a pu partir à ma recherche grâce au traceur que j’avais planqué dans un espace plus ou moins redondant. Ça a fait un mal de chien mais...

Il faut ce qu’il faut. C’était mon choix. Mon initiative. Je devais protéger mon clan. Trouver la source qui était en train de retourner notre opération sans dessus dessous… Et vite. Pour mon clan, je suis prête à tout pour les protéger. Telle est ma responsabilité en tant que leur chef. Ils mettent leur vie entre mes mains. À moi d’honorer cette confiance. C’est mon fardeau à porter et je le porte avec fierté et de mon plein gré. »


Je marque une pause. J’ai l’impression que mon discours a été suffisamment cohérent mais… Qu’en sais-je. Ce que je raconte, de toute façon, ce n’est rien de confidentiel. N’importe quel membre de mon clan pourrait raconter ce jour sombre de notre histoire car il y a une leçon à en tirer. Dans la victoire, comme dans la défaite. Et surtout dans les victoires douces-amères. Gagner, mais à quel prix? C’est moi qui ai accepté la mission. C’est moi qui ai donné les consignes pour la série d’opérations que nous avons menés. S’il faut rejeter la faute sur quelqu’un, c’est sur moi. Pas sur eux. J’ai essayé de le leur faire comprendre des dizaines de fois. En groupe. En paires. En seul à seul. Rien à faire. Dans leurs têtes, même si c’était mon initiative, ma douleur est leur douleur. Et ça… Ça n’a pas lieu d’être. Tout simplement. Je le sais très bien.

Mon regard se fait lointain, comme s’il était à une autre époque, en un autre lieu. Nous avons accompli la mission. Un succès triomphal. Moins « l’incident ». Et pourtant, plutôt que de célébrer, le clan est revenu la mine sombre et les pensées toutes aussi noires. Je ne doute pas que ce qu’elle a vécu avec son frère a pu être éprouvant. Son frère, par contre est une seule personne. Pas un clan entier. Des dizaines de personnes qui sont pratiquement votre famille. Comment peut-on être aussi tête de mule, je me demande. Puis je me souviens toujours que nous sommes Mandaloriens. On ne peut pas « juste » laisser le passé dans le passé. Toute notre culture s’ancre dans nos traditions, dans les récits et l’histoire de nos ancêtres. Même nos techniques de forge ou de construction d’armes, à mes yeux, n’ont pas forcément évolué plus qu’il ne le faut, en fait.

Étant plus progressiste que certains de mes contemporains, j’essaie de changer cette adhérence aveugle à ces choses qui ne doivent pas être ignorées, je le conçois, mais qui n’ont pas besoin non plus d’être élevées pratiquement au rang d’idoles. Il y a une différence entre respecter le passé et le vénérer. Enfin bon. Je suppose qu’il va falloir que je reprenne mon récit avant que les brumes de l’alcool ne viennent interférer avec mes plus hautes fonctions cérébrales. Ce serait quand même vachement con de se transformer en idiote qui glousse comme une poule sans tête parce qu’elle n’a pas été foutue de finir de raconter ce qu’elle avait à raconter pendant qu’elle en était encore capable. Ça ne m’est encore jamais arrivé, heureusement, et j’espère que ça ne m’arrivera jamais non plus, d’ailleurs. C’est que c’est un dur coup à l’orgueil, quand on y pense…


« J’ai été capturée. Torturée. Amochée. Mais une Mandalorienne, une vraie, ne trahira jamais son clan. Ils avaient des informations que seul un des miens aurait pu leur avoir donné. J’ai donc su qu’il y avait un traitre dans mes rangs. Ils ont tenté la manière douce, de m’acheter, d’influencer mon esprit, de me faire de belles promesses. Je n’ai pas flanché. Ils ont employé la manière dure. Sans succès non plus. Imbéciles.

Puis leur chef a menacé de me prendre un œil si je refusais de parler. Aujourd’hui, j’ai une belle prothèse oculaire, ma vie et tout un clan qui se sent responsable de mon soi-disant handicap. Oh ils ont fait payer ces chiens de Siths. Surtout Myrianova. Mon bras droit, ma plus fidèle guerrière. Mais le clan refuse d’accepter que c’était ma décision. Que j’ai pris le risque, que je savais ce qui m’attendait. Rien à faire. Rien de rien.

Mais Viveka, si nous étions arrivés plus rapidement… C’est un peu le problème quand vous travaillez avec des guerriers d’élite. Repousser ses limites est une chose. Exiger l’impossible de soi une autre. Ils refusent d’accepter que la seule faute m’incombe. Ils. Refusent. J’ai tout essayé. Les discours, les écrits, les discussions en seul à seul… Tout! Myrianova va un peu mieux depuis qu’elle a exécuté le traitre qui nous a vendu mais…

Comment peut-on faire guérir son clan quand il est résolument tourné vers un élément de son passé et qu’il refuse d’en démordre? Ce sont de bonnes personnes, d’excellents guerriers, ma famille. Mais une famille qui souffre alors qu’il n’y a pas de raison de le faire. Je n’ose leur dire que ça m’empoisonne, ils culpabiliseraient encore plus. Et donc… Pour me prouver je ne sais quoi… Ça donne moi et ce dernier verre… »


On prétend que les Jedis sont munis d’une grande sagesse, qu’ils sont capables de trouver une solution à tous les problèmes. J’ai bien hâte de voir. Je ne sais plus quoi faire, bien honnêtement. Et je sais, je sens qu’elle a connu l’enfer, elle aussi. Elle a au moins une idée de ce dont je parle. Elle peut m’aider. Et j’espère qu’elle va m’aider. Je veux insuffler un lendemain radieux à mes frères et sœurs d’armes. Je veux briser cette idée qu’ils se sont faite et dont ils refusent de démordre. Si je pouvais la leur rentrer de force dans la tête, à coups de poings si nécessaire, je le ferais sans hésiter. Seulement voilà. Tout ne se règle pas avec les armes. L’état actuel de la galaxie en est la preuve irréfutable. Les gens pensent à tort que les Mandaloriens sont des monolithes dénués d’émotions. Au contraire, je doute qu’il existe une culture plus dure envers elle-même que nous.


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Sam 12 Jan - 17:08
En dépit du mal de crâne croissant et de la fatigue, je lui tends une oreille aussi attentive que possible dans notre état de solide ébriété. Les Protectorats Mandaloriens étaient connus pour l'heure pour leur neutralité envers la triade de gouvernements planétaires majeurs de la galaxie. Ils servaient tout aussi bien l'Empire, la République que le Consortium, et ne rencontraient aucun incident diplomatique en raison de leurs propres atouts et capacité à se défendre tout aussi bien que cette trinité. Ils les tiennent suffisamment en respect on dira, sont tout à fait autonomes et avancés en bien des disciplines et le Mand'Alor reste encore neutre. De ce que j'ai compris de mes quelques connaissances mandaloriennes, cela dépend pas mal de l'alignement des clans en fait... et des individus. Bien que le Resol'nare place la famille, les intérêts du clan et de Mandalore en haute place, il demeure toujours des choix individuels.

J'approuve de la tête. Missions éclairs sur des mondes frontaliers à l'Empire et à la République... du Consortium. Éprouver les défenses, la réactivité des opposants, oui je vois pour l'instant. Une sorte de mission commando et de repérage. Tiens, elle est née sur un monde agricole ? Bon à savoir. Je suppose oui, tout comme je suis plus alerte sur des milieux urbains, étant née et ayant vécu notamment en citadine en dépit de mes voyages divers et variés sur les mondes corelliens, pour la CorSec ou l'Ordre Jedi. Des Sith... il est vrai qu'ils sont assez friands des embuscades, les bougres de vilains diables. J'en ai pratiqué quelques unes, il y a plusieurs années de cela.


- Le truc avec le Consortium c’est que leur reine à moitié à poil peut bien prétendre à l’unité dans leurs rangs. C’est Siths d’un côté. Hapiennes et le reste de l’autre. Collaboration zéro ou presque.


Je m'esclaffe de rire à l'écoute de l'expression « leur reine à moitié à poil », qui me fait marrer plus qu'elle ne l'aurait probablement dû si j'étais sobre, ce que je ne suis pas présentement. C'est probablement sacrilège aux oreilles des gens d'Hapès, et je m'en moque royalement pour le moment. Après, personnellement cela ne me fait pas trop tiquer, c'est son droit. Après tout, si leur divinité veut se promener à moitié dénudée, c'est son choix bien que sur certains mondes républicains ce serait considéré comme un attentat à la pudeur. Tiens, je crois que ça serait vachement drôle face au Conseil Jedi, pire encore face à ceux de Tython dont j'imagine que certains sont bien coincés du derrière. Facétieuse, j'utilise l'Appel de Force discrètement pour transmettre à Dalek à la fois l'expression assez salace et l'idée malicieuse qui me trottait en tête, à savoir imaginer la réaction du Haut Conseil de Tython - voire même du Conseil Vert - en présence d'une déité à moitié nue.

Je dois serrer ma mâchoire pour ne pas éclater de rire lorsque ce dernier, franchement amusé, me répond avec sa version des faits dans le scénario que je lui proposais... légèrement modifié. Aux expressions horrifiées et choquées de certains conservateurs, il ajoute sa petite note personnelle : une turgescence significative des tissus des robes d'autres conseillers masculins. C'est d'autant plus amusant que mon ancien élève et compagnon est lui-même d'origine hapienne, mais je sais déjà ce qu'il me dirait si je lui posais la question.

« Évidemment que les hommes sont faibles envers le sexe féminin quand telle est leur préférence ! Surtout quand ils n'ont pas conscience du danger, du péril, que dis-je de la pestilence, de la ruine que représentent les démons du sexe féminin »

Cela étant dit, je suis assez d'accord avec ce qu'elle dit ensuite. Les hapiens ne sont pas très portés vers le sport collectif, et j'imagine assez mal les Sith vouloir de leur bon gré travailler en coopération avec quelqu'un. C'est à se demander comme elle arrive à diriger, à l'instar d'un chef d'orchestre, tous ces groupes d'instruments fort différents. Je n'ose pas imaginer la cacophonie que cela peut provoquer.. Après, on est pas forcément toujours mieux de notre côté niveau coopération. Je ne suis pas très branchée politique - va falloir que je m'y mettes minimalement même si je ne veux pas y penser actuellement - mais rien qu'à surprendre parfois quelques rediffusions des débats sénatoriaux ouverts au public, j'ose même pas imaginer le désordre que cela peut engendrer sur le terrain.

Enfin si , je peux me le représenter assez bien. J'en ai eu un assez bon exemple avec « Lord_Over »


- Enfin bref. Quelque chose clochait. Alors… J’ai décidé d’aller mener ma petite enquête. Accessoirement, de servir d’appât. Pour atteindre un ennemi solidement retranché, le plus simple c’est encore de cogner à sa porte. Je me suis fait capturer. C’était un peu une partie du plan B. Ou C. Tu vois, quelqu’un comme toi aurait étudié son adversaire. N’importe quel commandant digne de ce nom sait que j’ai perdu un bras. La logique aurait été de l’inspecter pour s’assurer que tout était en ordre. Ils ne l’ont pas fait et mon clan a pu partir à ma recherche grâce au traceur que j’avais planqué dans un espace plus ou moins redondant. Ça a fait un mal de chien mais... Il faut ce qu’il faut. C’était mon choix. Mon initiative. Je devais protéger mon clan. Trouver la source qui était en train de retourner notre opération sans dessus dessous… Et vite. Pour mon clan, je suis prête à tout pour les protéger. Telle est ma responsabilité en tant que leur chef. Ils mettent leur vie entre mes mains. À moi d’honorer cette confiance. C’est mon fardeau à porter et je le porte avec fierté et de mon plein gré. »


C'est un plan assez téméraire je dois dire, mais je suis très mal placée pour faire la morale. C'est bien le genre de situation que j'aurais pu provoquer de mon côté, ce pourquoi je me suis efforcée d'apprendre quelques techniques utiles des fois que je me fasse choper pour tâcher de ne pas commettre plus de dégâts que je n'en aurais déjà fait par ma capture. Quelqu'un comme moi aurait étudié son adversaire... je reprends davantage de gravité en dépit d'être quelque peu saoule. Ca dépend des cas, en prenant de l'âge peut-être que j'aurais effectivement pris un peu plus le temps, mais j'ai le souvenir d'une jeune Chevalier Vert fonçant tête baissée dans la gueule du loup pour l'infiltrer.

Ah, je vois. Ils n'ont pas capitalisé sa prise de risque, les soldats rép'. Un bras perdu, un traceur. Ses mots trouvent un certain écho dans ma mémoire. Être prête à tout pour servir sa communauté, sa patrie et les siens. J'hoche de la tête pour l'inviter à poursuivre.


- J’ai été capturée. Torturée. Amochée. Mais une Mandalorienne, une vraie, ne trahira jamais son clan. Ils avaient des informations que seul un des miens aurait pu leur avoir donné. J’ai donc su qu’il y avait un traitre dans mes rangs. Ils ont tenté la manière douce, de m’acheter, d’influencer mon esprit, de me faire de belles promesses. Je n’ai pas flanché. Ils ont employé la manière dure. Sans succès non plus. Imbéciles. Puis leur chef a menacé de me prendre un œil si je refusais de parler. Aujourd’hui, j’ai une belle prothèse oculaire, ma vie et tout un clan qui se sent responsable de mon soi-disant handicap. Oh ils ont fait payer ces chiens de Siths. Surtout Myrianova. Mon bras droit, ma plus fidèle guerrière. Mais le clan refuse d’accepter que c’était ma décision. Que j’ai pris le risque, que je savais ce qui m’attendait. Rien à faire. Rien de rien. Mais Viveka, si nous étions arrivés plus rapidement… C’est un peu le problème quand vous travaillez avec des guerriers d’élite. Repousser ses limites est une chose. Exiger l’impossible de soi une autre. Ils refusent d’accepter que la seule faute m’incombe. Ils. Refusent. J’ai tout essayé. Les discours, les écrits, les discussions en seul à seul… Tout ! Myrianova va un peu mieux depuis qu’elle a exécuté le traitre qui nous a vendu mais…


Outch. C'est pour le moins... déplaisant. Je compatis autant que je puisse, j'admets avoir pour l'heure eu ce bol absolu de ne pas connu de réelle captivité avec torture. Pour le moment je la laisse poursuivre, préférant la laisser terminer son récit pour bien comprendre la situation. J'avoue par contre que j'aurais pu la connaître, si Dalek avait été plus intransigeant au cours de mon infiltration chez les Sith, et Force seule sait à quel point ils savent y faire dans la matière. Et évidemment, tout le monde se l'est reproché autour d'elle. Dans mon cas, c'était pas tout un clan mais une fratrie et ça me suffit. C'est aussi parce que la mission en question n'a pas été ébruitée, bien loin de là. Une opération auréolée de ténèbres, tout comme les véritables circonstances de l'émergence éphémère d'Eriana Darvik.

Repousser ses limites est une chose... demander l'impossible en est une autre. Un instant je me souviens du dilemme auquel j'avais été confrontée il y a tant d'année, entre l'ombre, la lumière et les nuées grisées, épaisses, vastes qui les séparent.


- Comment peut-on faire guérir son clan quand il est résolument tourné vers un élément de son passé et qu’il refuse d’en démordre? Ce sont de bonnes personnes, d’excellents guerriers, ma famille. Mais une famille qui souffre alors qu’il n’y a pas de raison de le faire. Je n’ose leur dire que ça m’empoisonne, ils culpabiliseraient encore plus. Et donc… Pour me prouver je ne sais quoi… Ça donne moi et ce dernier verre…


Cela ne nous laisse pas beaucoup de remèdes, j'admets. Le temps est sans doute le meilleur d'entre tous, afin de créer des souvenirs, des expériences plus positives qui pourront tenir un peu plus éloignées les mauvaises réminiscences. Ou sinon... il faudrait dépasser le traumatisme, d'une manière ou d'une autre. Si le dialogue ne fonctionne pas, idem pour le rapprochement, je ne vois pas beaucoup d'autres options que des approches plus... frontales, voire même percutantes. Je prends le temps de réfléchir à mes mots, autant que ne me le permette mon état. Bordel, pourquoi je dois faire de la philosophie et des questions de psychologie sociale quand je suis bourrée ? Force, tu as décidément un sacré sens de l'humour pour me fourrer dans des situations de ce genre.

Ma voix n'est pas aussi posée que quand je suis sobre - j'espère qu'elle n'est pas un peu pâteuse - mais je pense être intelligible quand je prends la parole, l'esprit assez clair contrairement à mon corps un peu embrumé dans les vapes de l'alcool.


- Clairement, vaudrait mieux pour les tiens et toi que ça s'éternise pas trop je pense. J'imagine bien que faire justice, même en partie, en chopant et punissant le traître a dû faire du bien à ton clan, surtout si le traître a pu parler. Après, si t'as essayé d'en causer avec eux, à plusieurs reprises et de plusieurs manières, ça montre que la culpabilité est bien ancrée. Reste encore la méthode musclée.


Oui, une Jedi qui propose de régler les choses pas uniquement par la causerie, je sais que c'est pas très orthodoxe. Mais s'il y a bien une chose que les années m'ont appris, c'est que les règles et le Code Jedi, ben ça résout pas toutes les situations et ça colle pas des masses avec certaines cultures et situations. Là, ça ressemble vachement à un cercle vicieux, sa situation, qu'il faudrait mouvoir en cercle vertueux. Changer le négatif pour le tourner vers le positif... c'est aussi complexe que la mythique alchimie pour tourner le métal en aurodium. J'ai la gorge sèche, je reprends plusieurs gorgées de verre d'eau avant de poursuivre, ça réduira le risque de la gorge pâteuse.


- Tu as pensé par exemple à un combat ? Genre, une situation qui puisse reproduire ou s'approcher de l'opération qui a semé ce sentiment de culpabilité mutuelle entre ton clan et toi ? Imagine, tenter une approche plus physique. Tu recrées des circonstances proches de ce que vous avez connu, sauf que cette fois, y a une grosse différence : vous les surmontez, ensemble. Comme ça, tu peux tenter de créer un renforcement positif sur leur moral, en marchant sur cette culpabilité pour créer des souvenirs plus positifs et toi, tu te sentiras moins coupable également. Transformer cette espèce de cercle vicieux... en un cercle plus vertueux. Cela peut se tenter.


Foutre Force que ce n'est pas évident de formuler clairement une idée qui pourtant est limpide comme de l'eau de source dans ma tête, avec ce mal de crâne qui me vrille en partie au niveau des tempes. Cependant, je m'accroche et je fais mon possible pour lui donner mon avis puisqu'elle le demande. Je n'ai cependant pas envie de me placer en donneuse de leçon, ce n'est absolument pas ma place ici, et pas mon genre.


- Ce n'est certes plus comme il y a quelques décennies, mais doit bien y avoir encore quelques contrats de ce type. Les braises crépitent encore sous les cendres des grands conflits passés. Les Sith font toujours des conneries quelque part, tôt ou tard, Recréer des conditions proches... mais pas totalement identiques non plus. Tu vois ce que je veux dire ?
Viveka Eldar
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Al’verde / Cheffe du Clan Eldar
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Dim 13 Jan - 1:29
Mais pourquoi je n’y ai pas pensé plus tôt?! C’est absolument brillant! Bon, sans doute que moins affectée par les brumes de l’alcool j’aurais assurément pensé mon affaire différemment mais… Personne n’est parfait. Autant j’ai réussi à tenir un discours parfaitement cohérent, autant des fois un relent de mon épisode de beuverie décide de se rappeler à ma mémoire. Et dans le cas actuel, ça donne la situation plutôt comique de moi qui m’exclame que c’est une super bonne idée… Avant d’appeler par holocom Myrianova et de lui demander de me trouver une forteresse sith à envahir et je cite, à des fins thérapeutiques. Quiconque n’a jamais vu Myrianova sursaute toujours la première fois, encore plus quand la demoiselle est en colère. Tu as bu, me dit-elle en me pointant d’un doigt accusateur. IL a encore remis ça, poursuit-elle.

Évidemment qu’elle sait pour Dan Vito, l’inspecteur zélé de la Corsec. Et elle ne l’aime vraiment pas. La prochaine fois qu’il te fait des ennuis, m’avait-elle dit, je le démolis. Et souvent, après une altercation avec ledit policier, je finis au bar à boire et à célébrer car toute victoire se doit d’être honorée proprement. Et boire, c’est quelque chose de très particulier pour une famille, un clan. Surtout quand on a une descente comme la blonde Myrianova. Elle fait toujours un peu la tête quand je ne l’amène pas avec moi. Me disant (à tort) que ça allait améliorer mon humeur, je lui dis que j’ai rencontré une Jedi et que cette idée brillante vient d’elle. Oula… Peut-être ai-je sous-estimé l’effet de ma déclaration. Elle est complètement hors d’elle et le ton monte d’un cran. Et quel cran!

Myrianova commence à donner son opinion plutôt négative des Jedis et de leurs idées trop souvent douteuses et me reproche de ne pas penser clairement et qu’on cherche à utiliser le clan, gratuitement, pour régler des problèmes de Jedis. Je lui dis que c’est absolument faux, que c’est pour tenter une fois pour toute de mettre le passé dans le passé et de restaurer le bon moral du clan… Et je me rends compte que c’est encore pire. Comment peux-tu parler d’une telle chose avec quelqu’un extérieur au clan, comment peux-tu même penser qu’une étrangère puisse comprendre ce que c’est que l’honneur mandalorien… Mais c’est qu’elle ne s’arrête plus! Myrianova n’est pas ce qu’on pourrait appeler quelqu’un de très… Intellectuel. Ça ne veut pas dire qu’elle est stupide mais disons qu’elle pense plus avec ses poings que sa tête. Une force de la nature.

Sur le champ de bataille, je n’ai jamais vu un ennemi en venir à bout. Le truc par contre c’est que de tous ceux qui font partie du clan, elle est celle qui prend le plus personnellement quoi que ce soit qui puisse m’arriver et parfois elle tire des conclusions qui n’ont pas raison d’être. J’essaie de calmer le jeu mais rien à faire : voilà qu’elle accuse la Jedi de manigances, de vouloir faire faire le sale travail des Jedis par les Mandaloriens! Alors là… Je sais que je ne vais pas m’en sortir. Notre histoire est remplie de conflits avec les Jedis, Myrianova n’a jamais aimé les utilisateurs de la Force et tout ce qui porte un sabre laser, depuis l’incident où j’ai perdu un œil, la rend méfiante et agressive. Du basique, nous commençons à parler dans la langue de notre peuple et le ton monte plus vite qu’un ascenseur express. Je ne tenais pas à me disputer…

Après ce qui me semble une éternité, au vu de mes capacités partiellement affaiblies par l’alcool, je finis par utiliser une stratégie déloyale mais qui a fait ses preuves. Qui est le chef, que je lui demande. Elle marmonne quelque chose. Je lui dis que je n’ai rien entendu. Elle me dit que c’est moi. Trouve-moi une forteresse sith à envahir, que je réitère, c’est pour le bien de notre clan. Je lui dis que je n’en peux plus de les voir, jour après jour, porter le poids de quelque chose qui n’est en rien leur faute et que nous allons régler la situation une fois pour toute et que l’idée, qu’elle vienne d’une Jedi ou non, a le mérite de nous permettre de faire ce que nous faisons de mieux : réussir une mission en tant que famille, en tant que clan. Elle réfléchit un long moment avant de me dire qu’elle vient me rejoindre sur Corellia. Bon. Au moins j’ai acheté une mesure de paix.

Ma conversation terminée, je me sers un verre d’eau avant de le presser contre mon front. Ma pauvre tête… Non, définitivement, je ne voulais pas me disputer avec elle. Il y a un point négatif à trop de loyauté, c’est qu’à un moment donné on finit par s’imaginer un péril qui n’existe pas et c’est bien ce dont il est question ici. Je laisse entendre quelque chose qui ressemble à des excuses pour l’altercation avec Myrianova mais je ne suis même pas sûre d’avoir été cohérente. On va essayer sa solution. J’espère vraiment réussir à laisser le passé dans le passé, après ça. Repartir sur des bases encore plus solides. Je ne le savais pas à ce moment-là dans ma vie mais j’allais apprendre, plus tard, que finalement, mon interprétation des paroles d’Allana Fern allait en effet faire renaitre de ses cendres l’âme d’un clan écrasée par le regret. Comme quoi, des fois… Souvent…

Seul un regard extérieur peut repérer les défauts de la cuirasse et vous aider à les réparer. Attendez un instant. Je viens de repenser à un truc. Myrianova vient. Ici. Sur Corellia, oui, mais c’est clair qu’elle saura me retrouver. Ah mais je ne veux pas d’un malentendu moi et qu’elle commence à se battre avec Allana! Je regrette presque ce concours de boisson. Comment vous voulez gérer une situation avec une partie de vos neurones en train de se remettre de toute une fiesta? Difficilement mais en même temps, c’est très mandalorien ça, l’adversité. Je vais m’en sortir. Je le sais. On verra en temps voulu. Pour l’heure par contre, je pense qu’un minimum de célébration est de mise. Et on risque de rigoler un peu aussi. Souvent, quand mon esprit n’est « pas complètement là », ma nature créative a tendance à vouloir sortir davantage et ça donne… Ce que ça donne.

Dans le cas actuel, moi, qui essaie de faire un portrait d’Allana en l’honneur de notre rencontre, une sorte de souvenir qu’elle pourra ramener avec elle. Avez-vous essayé de dessiner sous l’influence de l’alcool? C’est toute une expérience, je vous le garantis. À ma défense je m’en sors quand même plutôt bien, ce qui me surprend quand même mais… Ce n’est pas ma plus belle pièce, assurément. Une Mandalorienne avec un côté artistique? Oui. Ça vous dérange? Je suis comme une guerrière poétesse. Même sur le champ de bataille, je trouve le tour de mettre de l’art dans ma façon de faire. La précision des mouvements, la fluidité de ces derniers… Enfin bon hein, on ne va pas commencer à faire l’apologie de l’art! Ce n’est ni le moment ni le lieu pour faire une telle chose. Une autre fois, peut-être. Mais pas aujourd’hui. Il y a un temps pour chaque chose.


« Je te remercie pour ton excellente idée. Prendre d’assaut une forteresse sith. Si ça ne redonne pas son âme perdue à mon clan… Rien ne le fera! Et sinon… As-tu des problèmes que seul l’esprit mandalorien saurait réglé? Ne va pas me faire croire que les Jedis n’ont jamais besoin d’une opinion extérieure, je n’en croirai absolument rien. Un coup de main contre un coup de main, c’est dans la tradition! »


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Sam 19 Jan - 18:14
L'enthousiasme de son exclamation me surprend, mais me ravit aussi. Je ne pensais pas qu'elle trouverait l'idée aussi lumineuse que cela, je n'étais pas sûre d'être très inspirée sur le coup. Cela me prête un sourire empli d'entrain alors que je vide cul-sec ce qu'il me restait d'eau dans mon verre. Qu'est-ce qu'il fait chaud ici, je trouve ! Je n'avais pas l'impression qu'il faisait aussi chaud tout à l'heure... sans doute l'alcool qui perturbe mes sens physiques. Je n'ai cependant pas trop envie de retirer ma veste pour l'instant, songeant notamment à mon sabre-laser qui y est accroché dans une poche dissimulée. Je préfère l'avoir sur moi, quand je peux. Je retire cependant mes gants, que je range avec soin dans mes poches avant de dégourdir un peu mes doigts et de m'étirer comme un chat.

Comme quoi, bourrée ne veut pas dire dépourvue de bonnes idées !

La guerrière mandalorienne - Viveka, de son prénom - n'attend pas plus longtemps avant de dégainer son holocom et d'appeler une comparse pour mettre en place la petite idée que j'ai suggéré. Je ne sais pas comment elle fait, avec son armure intégrale elle doit suer à grosses gouttes. C'est tellement étouffant, même loin de la populace qui fait la fête dans la salle principale ! Ce qui me rappelle que moi aussi, j'ai quelqu'un que je dois interpeller pour m'avoir posé un joli lapin ce soir. Sortant mon propre communicateur, je rentre les coordonnées de Hal et prends quelques longues minutes pour tenter de trouver les bons mots, assez fermes pour montrer mon peu de goût pour le fait qu'il ne soit pas venu et m'ait laissée ainsi poireauter sans même prévenir, mais sans laisser ma contrariété prendre le dessus non plus. Pas évident, enivrée.

J'ai les mains qui tremblent un peu en plus, ce qui n'est pas évident pour tenir l'appareil d'une part et de composer les bonnes touches du pavé numérique d'autre part. Je dois m'y prendre à plusieurs reprises, face aux horreurs que souhaite me faire écrire le correcteur orthographique mal paramétré de cette fichue machine, ou les fautes que mes doigts malhabiles par mon ébriété veulent me faire composer. Appeler serait sans doute plus simple, mais d'une part j'ai ma fierté et ma dignité, et d'autre part je n'ai pas envie de surprendre une scène que, pour toute mon ouverture d'esprit et mes mœurs plutôt modernes, je ne souhaiterais pas surprendre dans la vie de mon frère cadet.


-  Trouve-moi une forteresse sith à envahir, à des fins thérapeutiques.

- Tu as bu. IL a encore remis ça

- J’ai rencontré une Jedi. Cette idée brillante vient d’elle.


Je surveille du coin de l'œil leurs échanges, remarquant le doigt accusateur de son interlocutrice. Si je leur laisse jusque là leur espace pour discuter, tout en rédigeant péniblement mon propre message, le terme de "Jedi" me fait tourner la tête vers la mandalorienne et la guerrière imposante avec laquelle elle communique par holocommunication. Assez impressionnante, l'autre mandalorienne, elle a l'air d'être vachement sur les nerfs. Elle n'a pas l'air de trop piffré non plus l'inspecteur de la CorSec, de ce que mon esprit ralenti par les relents de l'alcool que je viens d'ingurgiter en quantité peut comprendre de leurs postures. Me demande pas trop pourquoi, vu le comportement du concerné.

Outch, la pilule "Jedi" ne semble pas du tout passer. C'est moche, et ça devient franchement bruyant.

Mon communicateur vibre, m'indiquant la réception d'un message. Tiens donc, qui daigne enfin penser et répondre à sa grande sœur ?


« Je suis vraiment désolé ! J'ai été retardé en chemin, retenu aux douanes. Mes papiers n'étaient plus à jour. Ils m'ont gardé six heures les guerfels ! Pour un jour de retard de renouvellement de mes papiers »


Ah bah c'est malin ! Je me serais passée une main sur le visage de lassitude amusée si j'avais été en état de le faire. Tellement classique, ce qu'il peut être tête en l'air parfois. Je lui réplique alors qu'il aurait pu me prévenir, ou au moins m'envoyer un message écrit. Aussitôt il réplique qu'il n'avait accès au réseau Holonet, rien ne passait, il était totalement isolé et il n'avait pas la Force comme relais, lui ! Ma colère diminue, bien que la frustration demeure quelque peu en sourdine. Ca m'énerve. Je ne peux pas rester contrariée longtemps contre lui, ça m'agace, même sans vidéoconférence je peux imaginer sans mal sa tête derrière les mots qu'il m'écrit, et surtout ses yeux de biche. Le bougre sait y faire. Je reste plusieurs minutes sans répondre, écoutant d'une oreille la conversation de la mandalorienne avec son interlocutrice.

Magnifique, un plaidoyer à charge contre les Jedi en bonne et due forme ! Tout ce dont j'avais besoin pour améliorer mon humeur après cette soirée. Secouant ma tête et serrant autant ma mâchoire que mes doigts autour de mon communicateur, je me mords les lèvres pour retenir une réplique bien ressentie. On n'insulte pas les corelliens et les Jedi de profiteurs, Bordel, tu essayes d'aider quelqu'un et tout de suite, on dit que tu fais ça pour ton propre profit ! Franchement, c'est insultant au possible. Très vexant. Détends-toi, rappelle-toi, Il n'y a que la paix... bordel, j'arrive même pas à m'auto-persuader. J'allais ne plus pouvoir fermer ma gueule lorsque mon communicateur vibre avec insistance.


« Hey, tu m'ignores ? Tu es toujours là ? Tu es en colère contre moi ? Eh oh, y a-t-il une Jedi au bout du comlink ? »


Et il est impatient et impertinent, le frangin ! Je lui réponds alors que je suis toujours là. Nous continuons à échanger ainsi des messages quelques minutes, avant que je ne finisse par lui demander sans détour s'il compte encore venir ou si ça sert à rien que je m'attarde. Il s'empresse aussitôt de m'indiquer qu'il arrive, et que de toute manière, je devais être trop bourrée pour conduire un speeder d'après mon écriture. Je m'empourpre aussitôt, m'apprêtant à lui répondre avec contrariété quand je remarque alors les coquilles qui m'ont échappé.


- Comment peux-tu parler d’une telle chose avec quelqu’un extérieur au clan, comment peux-tu même penser qu’une étrangère puisse comprendre ce que c’est que l’honneur mandalorien…

- Peut-être parce que l'arueti en question a suffisamment voyagé et rencontré suffisamment de mandaloriens pour savoir minimalement de quoi il retourne. Ou est-ce trop compliqué à concevoir ?


J'essaye vraiment de faire preuve de retenue, mais mon sang corellien, échauffé par l'alcool et mes propres préoccupations m'empêche de me laisser écraser et marcher sur les pieds, quand on m'accuse de manigances et que je veuille laisser autrui faire les sales besognes pour moi.


- Je pense que nous avons assez d'effectifs pour ne pas avoir à recourir aux services, certes utiles, des mandaloriens à tout bout de champ lorsque nous pouvons régler nos problèmes par nous-mêmes. Nous sommes des corelliens, pas des assistés ni des enfants sans défense, par les Sith !


S'il y a bien une chose que ma mère m'a enseignée, c'est de ne pas me laisser faire quand on essaye de s'en prendre à mes valeurs. D'ordinaire j'aurais sans doute été plus calme, plus diplomate, mais j'ai un certain ras-le-bol là de ces accusations sans fondements que j'entends hélas trop souvent sur le terrain. Je ne sais pas - encore - ce que font nos homologues de Tython, mais nous autres corelliens, on ne demande du renfort que lorsqu'on sait pertinemment que ce n'est pas seulement impossible - impossible n'est pas corellien - mais juste qu'on n'a pas les personnes adéquates, adaptées pour le faire. Cela ne s'appelle pas de la paresse, de la manigance, mais du bon-sens, de la lucidité !


« Eh oh, qu'est-ce qu'il se passe ? D'abord tu te bourres la gueule dans la joie et la bonne humeur, et maintenant je te sens plus en colère qu'un rancor qu'on a chevauché contre son grès. Respire un bon coup, ou tu vas sombrer du côté obscur de la manière la plus conne qu'il soit, de toute l'histoire des Jedi et des Sith. Ce serait un peu ballot, quand même. »


Je laisse les mandaloriennes se disputer dans leur langue natale, ne les comprenant plus alors qu'elles parlent trop vite et me focalise sur l'instant présent et moi-même. Je déteste l'admettre, mais Dalek a raison pour le coup. Je dois recouvrer mon calme, mon aplomb, mon entrain et ma retenue habituels. Je tiens bien l'alcool d'ordinaire, mais là j'ai du vraiment en boire trop. Le remerciant en silence pour son trait d'humour et son conseil avisé sur le moment, je puise dans la Force et mon contrôle de moi pour me détendre et éclaircir mes pensées.

C'est une bonne chose, je crois. L'autre mandalorienne a l'air de bien gérer le truc, je vais vaquer à mes propres affaires en attendant.

Je demande à Hal dans combien de temps il pense rappliquer. Ce dernier me répond que son GPS lui indique, très exactement qu'il sera arrivé dans dix-sept minutes et trente-huit secondes s'il respecte les limitations de vitesse, il peut les dépasser bien sûr. J'étouffe autant que je puisse un éclat de rire, le sourire me revenant aux lèvres comme la bonne humeur à mon esprit. Je lui rétorque d'être prudent sur la route, et le prie avec humour de ne pas faire une halte en bonne compagnie en cours de route. Avec le même humour, il me réplique que la seule halte qu'il ferait éventuellement serait si la CorSec le rattrape. Ah ce gamin... bien un Fern ! J'arrive même pas à rester énervée contre lui.

Ah, on dirait que ça s'est calmé aussi de son côté, et que nous allons toutes deux retrouver l'un de nos proches plus ou moins rapidement. Bah, ça surprendra pas Hal. Il est habitué aux mandaloriens avec son métier de chasseur de primes, et à me voir dans des situations de ce genre. Mon cadet a pas mal d'ouverture d'esprit, il a très vite accepté Dalek en notre sein, qui a contribué à développer ce trait de caractère chez lui.

L'autre mandalorienne va rappliquer ici ? Bah, j'aurais un peu plus décuvé d'ici là, et il y aura mon plus jeune frère. J'arrive à rester plus maître de moi-même en sa présence, je n'ai pas envie de donner un mauvais exemple. Qui sait, je ne serais peut-être plus là d'ici à ce que l'autre mandalorienne arrive sur la planète. Myrianova, je crois. Pas évident à retenir, comme patronyme ! On l'appellera Nova, en pensée.

Ma curiosité et ma bonne humeur reprennent le dessus alors que je regarde Viveka commencer à dessiner, me penchant sur son épaule pour observer sa progression. Elle esquisse un portrait, je crois, avec une certaine adresse quand on sait l'état dans lequel nous nous trouvons présentement. Je ne suis pas sûre que je viserai juste pour ma part, en compétition de tirs de blaster aussi enivrée que présentement. Franchement, total respect. Tiens, on dirait que c'est moi dont elle dessine les traits. Je me sens honorée pour le coup, c'est assez joli en plus. Elle doit avoir un talent artistique. Comme quoi, les mandaloriens n'auront de cesse de me surprendre à chaque nouvelle rencontre.


- Je te remercie pour ton excellente idée. Prendre d’assaut une forteresse sith. Si ça ne redonne pas son âme perdue à mon clan… Rien ne le fera! Et sinon… As-tu des problèmes que seul l’esprit mandalorien saurait réglé? Ne va pas me faire croire que les Jedis n’ont jamais besoin d’une opinion extérieure, je n’en croirai absolument rien. Un coup de main contre un coup de main, c’est dans la tradition !

- Je t'en prie, toujours un plaisir de donner un coup de main. J'espère franchement que ça t'aidera. Des problèmes ? Oh, ce n'est pas ça qui manque dans la galaxie, mais voyons voir...


Sur quel sujet pourrais-je lancer ma question ? Je ne pense qu'elle puisse m'aider niveau compréhension des dédales politiques ou des préoccupations d'ordre diplomatiques. Ca, faudra que je fasse les recherches moi-même, et je compte bien qu'il en soit ainsi. Sur quelle question un point de vue extérieur pourrait-il m'éclairer ? Je sens mon cœur se serrer d'un deuil difficile alors qu'un sujet, aussi récent que difficile me renvient à l'esprit. J'ai cependant besoin d'avancer, sur cette enquête auréolée de ténèbres pour le moment. Je reçois bien entendu les expertises de la CorSec et de l'Ordre Vert, mais peut-être que je manque de recul sur certaines choses. Je finis par me décider, cependant.


- Dis-moi Viveka... si on te donnait pour mission de tuer un Maître Jedi expérimenté, très puissant et très alerte, de façon ostentatoire, comment t'y prendrais-tu pour brouiller les pistes et ne pas te faire prendre ? Si tu étais ce mercenaire, de ton expérience et de ce que tu as vu, tout groupe et méthode confondus ?


Ce que mon père et ma brève carrière d'Inspectrice dans la CorSec m'ont enseigné, c'est de ne pas rester fixée sur une seule approche et de demeurer à l'écoute des méthodes et procédés des différents... experts qui agissent dans les sphères connues comme les "hors-la-loi", qu'il s'agisse des syndicats du crime, du mercenariat ou de la chasse aux primes. Tous interagissent, se connaissent et se rencontrent tôt ou tard. Une guerrière expérimentée comme elle a sans doute vu des situations et des méthodes que j'ignore, une vision des choses qui m'échappe.

Je dois garder un esprit ouvert, alerte et réactif. J'ai besoin d'autres approches, afin de déceler d'autres pistes pour mon enquête. Si mon visage reste calme, mes yeux bleus-gris ne peuvent pas masquer la douleur du deuil intense que je ressens, ainsi que la force de ma détermination à trouver le ou les responsables afin que justice soit faite face au meurtre d'un proche que j'ai tant respecté.
Viveka Eldar
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Al’verde / Cheffe du Clan Eldar
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Dim 20 Jan - 0:32
Si j’avais pu rattraper mes paroles et me les remettre dans la bouche, je l’aurais fait sans une seconde d’hésitation. Je me serais attendue à bien des questions, du genre « tu ne voudrais pas servir de modèle génétique pour les clones, des fois », des questions sur mon clan, mon armement, mon monde natal, n’importe quoi de personnel qu’en général un Mandalorien ne partage pas mais certainement pas la question qu’elle m’a posé. Pire encore… Des utilisateurs de la Force, j’en ai tué. Sith, Jedi, chevalier impérial, sans la moindre distinction. Des cyborgs, des aliens, des Mandaloriens renégats… Du coup mes pensées se ferment. Des fois qu’elle pourrait percevoir quelque chose. De vous à moi? Je ne suis pas convaincue qu’elle serait aussi « cordiale » si elle savait que je le sang des siens sur la conscience. Ceci étant dit par contre…

Ma conscience, en passant, n’en est pas le moins du monde affecté. Un Mandalorien cherche toujours à se dépasser. Un ennemi digne de ce nom est toujours une occasion en or de repousser ses limites, de prouver et de se prouver qu’on est capable de hauts faits dignes d’entrer dans l’histoire de sa famille, de son clan. Mais bon. Elle a posé une question et ce serait déshonorant de ne pas répondre. Si je comprends bien, quelqu’un a assassiné un maitre Jedi de sa connaissance, le seul truc que je ne comprends pas, c’est le ostentatoire. Si on venait à procéder de la sorte, tout le monde saurait de qui il s’agit et dans ce cas ça rendrait le résultat bien moins… Mystérieux. Poétique. Je vais donc lui donner mon analyse suivant deux principes très simples. Une approche discrète et une approche plus directe mais pas forcément dans le direct qu’elle considérer.

Ma première explication consiste en lui expliquant de façon détaillée tous les poisons ou les techniques qu’on pourrait utiliser pour éliminer un maitre Jedi qui, même alerte, a besoin de manger, de boire, de respirer. La Force peut détecter les êtres vivants. Utilisez la nanorobotique et vous pouvez aisément tuer quelqu’un avec un truc qu’on ne voit pas à l’œil nu. Et les poisons bien qu’organiques ne laissent pas forcément une empreinte derrière elle. Même à de très grandes distances, il suffit d’une toute petite quantité de certaines neurotoxines pour tuer au contact. Je lui donne plusieurs exemples observés pendant l’histoire galactique. Je suis un scalpel. Méticuleuse et efficace. Si je dois tuer, personne ne le saura. Personne ne doit savoir. Moins on laisse de traces, plus on fait preuve de talent. C’est un fait. Je parle par expérience personnelle, naturellement.

J’enchaine avec toutes les stratégie à longue portée, passant en revue un grand nombre d’armes dont les verpines avant de passer au corps à corps. Les lames en phrik peuvent, dans certains cas, causer un mauvais fonctionnement très bref d’un sabre laser, permettant de porter un coup fatal si bien manié. Naturellement, pour s’approcher d’une cible, il faut bien la connaitre et la meilleure stratégie consiste à porter le visage, les traits, de quelqu’un qu’elle connait et en qui elle a confiance. Et pour ce faire, je lui donne aussi une liste de moyens et de techniques. Jamais les miennes, bien sûr. Mais ce sont des avenues de recherche que les corps de police, aussi compétents soient-ils, ne poursuivront pas. Manque de connaissance. Je ne dis pas que la CORSEC est incompétente. Mais pour trouver un assassin, il vous faut un assassin, pas un enquêteur.

Sans savoir ce qui s’est passé, sans plus de détails, je ne peux qu’extrapoler et informer la Jedi. Je suis même étonnée d’être aussi lucide dans mes propos et aussi précise dans mes explications mais ça a toujours été comme ça. Quand l’alcool coule à flot, il amplifie les passions et ma passion, c’est l’art. L’art du combat, l’art de la guerre… Et pour parler, je parle, avec beaucoup, beaucoup, beaucoup trop de bonne humeur pour que ce soit rassurant. On parle de comment tuer quelqu’un et je suis aussi « hyper » que si je parlais du dernier album du groupe de musique de l’heure. À chacun ses passe-temps et son boulot, moi je dis. Bon, nous avons couvert virus, bactéries, poisons, substances tueuses en général et cet acabit. Les armes à différentes portées pour faire un assassinat propre et sans bavure. Je le connais, mon sujet. Et pas rien qu’un peu, je vous l’assure.

Ensuite… Les techniques de camouflage, d’invisibilité ou pour devenir, en un sens, une autre personne… J’ai dû parler facilement pendant au moins un quart d’heure. Peut-être même une demi-heure. Avec l’alcool dans le sang, difficile à dire. Ah oui, j’aborde les moyens de neutraliser la Force, les sabres laser, comment prendre un utilisateur de la Force au dépourvu… Bon encore là, je ne donne pas tous mes trucs. Je ne suis pas stupide. Jedi sympa un jour, demain, qui sait, la cible d’un contrat. Et je suis sympa, je lui donne le nom d’au moins une demi-douzaine de tueurs bossant pour l’Apex capables de faire un coup pareil. Ce ne sont pas des Mandaloriens, qu’ils vivent ou meurent ne me concerne en rien. Je ne trahi ni famille ni clan et on ne peut pas trahir des gens qui n’ont pas d’honneur. Je suis donc en paix avec mon choix de… Divulgation, on va dire.

Bon, c’est sûr que si elle va jouer dans les plates-bandes de Zarseen Raynar, elle risque d’attirer sur elle un regard qui pourrait mener à une visite potentiellement déplaisante mais… Ce sera à elle de gérer. J’enchaine avec un meurtre bien visible, les techniques pour vraiment envoyer un message mais surtout, comment disparaitre. Et pour ce faire, je lui cite les méthodes d’enquête de la CORSEC et les Jedis, exposant des faiblesses parfois critiques dans leur façon de faire, ce qui sous-entend que pour les connaitre, je les ai maintes fois exploitées. Encore une fois je ne dis pas tout. Juste celles qui sont les plus faciles à « rectifier » mais qui vont juste créer une vulnérabilité supplémentaire. Une chance que personne n’enregistre notre conversation : j’en connais certains qui seraient écarlates devant une analyse aussi brutale des méthodes précédemment mentionnées.

Je ne sais plus combien de temps j’ai parlé et ce qui me sort de ce long, très long exposé avec beaucoup trop de détails à assimiler pour un esprit torturé par les restants d’un épisode de boisson, c’est mon comlink. Si Allana n’a pas une migraine à lui donner l’envie de se fendre le crâne, c’est qu’elle est encore plus coriace que je ne le croyais. Sinon… Myrianova m’informe qu’elle vient d’arriver dans le bar. Attends quoi!? Mais ça veut dire qu’elle était dans le coin sinon elle n’aurait jamais pu débarquer ici si vite. Si la Jedi est d’humeur morose ou massacrante, ça ne peut qu’empirer car Myrianova est envahissante, bruyante, brutale et directe dans ses propos et malheureusement, porteuse de beaucoup de préjugés. Ça promet d’être un premier contact… Particulier. Je regretterais presque d’avoir bu, tiens. Presque. Il y a une grosse différence.


« Bon… Euh… Mon bras droit vient d’arriver. J’espère que tu n’es pas trop amochée parce que Nova n’est pas… Comment dire… Le genre discret. Heureusement j’avais pas mal fini mon exposé et… Si jamais elle dit quelque chose… Ne le prend pas trop personnel. Elle est comme ça. Comment dire… Elle a le cœur à la bonne place, c’est une personne simple mais qui manque de nuance… »


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Sam 26 Jan - 23:16
Je l'écoute avec attention, ou tout du moins autant que j'en sois capable dans mon état quelque peu éméché. Il est vrai que je ne suis pas reconnue pour mon tact, et qu'il m'arrive régulièrement de mettre les pieds dans le plat, surtout quand je suis enivrée comme présentement. J'ai la vague impression de sentir quelque chose changer dans la Force qui l'entoure, mais je n'en fais que peu cas. Je ne suis pas en train d'espionner ses pensées, et les seuls ressentis que j'ai, je ne les contrôle pas. Un instant je sirote tant bien que mal le liquide aqueux, dont la fraîcheur glacée mord de ses crocs brûlants ma gorge encore à vif. Je ne sais pas si elle va répondre à ma question abrupte. Au pire des cas, on mettra ça sur le compte de mon ivresse actuelle.

Si ça me plonge dans les emmerdes, et bien tant pis ! J'ai l'habitude de trouver dans les ennuis plus vite que mon ombre.

Je suis plaisamment étonnée qu'elle n'évite pas la question, et me réponde de manière à la fois très détaillée et très évasive par endroits. Sans nul doute, j'ai affaire ici à une experte, comme je l'avais pressenti au cours de la rixe. Elle me parle de poisons et de techniques en mesure de terrasser un Maître Jedi par la ruse, notamment ceux qui reposent sur la nanorobotique, en illustrant avec des cas connus dans l'histoire galactique, mais sans jamais se mouiller. Intéressante attitude. Je ne creuse pas ce constat, je ne suis pas en état de le faire. Le contraire m'aurait étonnée, cependant : je ne connais aucun assassin, aucun criminel, aucun chasseur de tête qui parlerait de ses techniques et méthodes. Même les inspecteurs ont leurs secrets. C'est normal : s'ils se révèlent trop, il devient bien plus aisé de les traquer et de les contrer.

Cela étant dit, les poisons laissent généralement une marque durable sur la victime. Je ne prétends pas être une experte, mais des quelques cas auxquels j'ai pu avoir affaire dans ma jeunesse, il y avait plusieurs indices pour les soupçonner : les muscles raidis, la coloration suspecte de la peau, la corrosion des organes (estomac, gorge, organes nobles, ...) et j'en passe des vertes et des pas mûres. L'image du corps défunt de mon mentor est encore fraîche dans ma mémoire, quand j'ai été constater sa mort dans la morgue du Temple des Jedi Verts. Il m'a semblé avoir certes une expression surprise sur son visage, mais je n'ai pas remarqué de torsion musculaire, de coloration ou de distorsion suspectes. Après, seuls les médecins légistes et les guérisseurs pourront avoir le dernier mot sur ce point, mais je suspecte davantage dans son cas la blessure béante que l'on a retrouvé au niveau de son torse. Oh, il a bien des habiles criminels qui tentent de maquiller une strangulation, un étouffement, un empoisonnement ou une blessure plus discrète par une plaie béante, mais je ne crois pas que ce soit le cas ici.

Dans tous les cas, si c'est cette piste là, je serais rapidement fixée au vu de l'expertise de nos spécialistes. Continuons.

L'alcool devrait diluer mes pensées mais étonnement, j'arrive à garder un esprit vif tant que je reste fixée sur cette énigme qui me taraude autant qu'elle ne m'intrigue. Nous en venons ensuite à parler d'armes à distance, telles que le célèbre fusil verpine si apprécié des mandaloriens, puis les armes de combat rapproché comme les lames en phrik. Cela me semble peu plausible, dans la situation où nous avons retrouvé Maître Korr à bord de son vaisseau. Maître Korr... je dois parler de lui à la troisième personne, plus froidement, de manière plus distanciée et détachée, cela m'aidera à prendre du recul et à mieux réfléchir en dépit de mon chagrin... que j'ai essayé de noyer dans l'alcool.

Depuis quand est-ce que je fuis les combats plutôt que de les confronter ? Cela ne me ressemble pas, ce genre de repli.

La personne connue qui trahit, yep, en toute autre circonstance ça aurait pu... sauf que là, non. Je connais mon prédécesseur, il est méfiant et il était très paranoïaque avant... le tragique incident. Il ne se se ferait pas avoir comme un bleu. Et ce n'est pas son astromech, que nous avons retrouvé fortement endommagé en fouillant son transport, qui aurait pu le piéger ainsi. Comme un idiot, il était parti seul je ne sais où, vagabonder pour faire je ne sais quoi. Et je crois bien que c'est ça qui me frustre le plus, comme mes doigts serrés sur le verre doivent l'exprimer en dépit de mes lèvres serrées et du calme que je tâche de conserver, difficilement mais je crois sûrement.

C'est sans nul doute l'affaire d'un assassin, sensitif à la Force ou non. Dans tous les cas, j'aurais besoin d'un assassin pour comprendre sa méthode, le pister et le retrouver. Ou au moins de quelqu'un qui connaisse suffisamment leurs manières d'agir.

Je ne suis même pas choquée par la passion de ses propos, vibrants, autour des mille et une manières de tuer quelqu'un. Ca aurait fait tiquer un Jedi plus... orthodoxe, ou même un inspecteur de la Corsec trop zélé comme l'autre andouille de tout à l'heure.... ou de plus dégrisé que moi. Là, je m'en moque clairement. Je sais que la galaxie n'est pas un monde de gentillesse et de douceur, ni manichéen d'ailleurs. Il n'y a pas les gentils d'un côté, et les méchants de l'autres. Ma vision des choses tend à la dépeindre comme des nuées d'un gris plus ou moins clair. Ma mère est une chasseuse de primes, mon cadet idem, et alors ? Pas parce qu'ils tuent des gens que ce sont des enfoirés. Ils ont un compas moral qui est le leur, et ils suivent les valeurs corelliennes. Pourquoi je viendrais leur faire la morale, avec des gros sabots de Jedi ? Ca n'a pas de sens.

Je m'amuse de sa bonne humeur, sans doute encouragée en ce sens par mon ébriété. Hé quoi ? Cela fait un bail que je me suis salie les mains !

À chacun ses passe-temps et son boulot, moi je dis. Elle n'a pas fait de connerie qui justifie que je lui bondisse dessus et que je cherche à la mettre aux arrêts. Pour le moment, je ne suis pas en service, nous nous remettons d'une cuite mutuelle et nous causons. Nous autres corelliens sommes plus pragmatiques que d'autres collègues, on sait s'accommoder d'un moindre mal pour un plus grand bien... celui de Corellia, et accessoirement de la République et de l'Ordre Jedi, quand nos objectifs coïncident. Ce qui est le cas, le plus souvent.

Par contre, les techniques de camouflage, d'invisibilité ou d'illusion évoquent à mon esprit assoupi par l'alcool la possibilité de l'intervention d'un cyborg avancé ou, plus prosaïquement, d'un assassin Sith. Les Ombres Jedi possèdent bien des aptitudes similaires, leurs comparses obscurs doivent être à leur hauteur. Cela me semble être deux pistes assez envisageables, surtout qu'elles peuvent ne pas s'exclure nécessairement. Qu'il ou elle ait agit seul ou seule, ça a dût demander un sacré culot certes, mais aussi et surtout de la préparation. J'en suis persuadée. Neutraliser la Force... possible dans le premier cas, n'existe pas un fichu implant qui réplique les capacités d'un Ysalamari ? On peut aussi déjouer ou égaler une lame-laser, certains cyborgs peuvent après tout reproduire l'Art jedi et faire de pâles copies de sabres-laser. Elle me donne aussi près d'une demi-douzaine de tueurs de l'APEX, je garde de côté même si je ne privilégies, pour l'heure, pas cette piste.

Bougre de Force, tout cela me donne une migraine à me fendre le crâne en deux !

Je ne me souviendrais pas des détails, mais cela m'a permis de réfléchir étonnement bien, vu mon état. Je la remercie d'un signe de tête et n'insiste pas. Je n'ai pas besoin d'en savoir plus, j'ai eu les éléments de réflexion dont j'avais, sans le savoir, besoin présentement. Mon humeur n'est pas au beau fixe, même si je tiens bien l'alcool, mais j'espère qu'elle sera améliorée avec la venue de mon petit-frère. Il sait généralement comment m'égayer et m'éloigner de pensées moroses, j'espère donc qu'il saura faire preuve une fois de plus de ce don.

Tiens, elle en fait une drôle de tronche tout à coup. Mauvaise nouvelle à m'annoncer ?


- Bon… Euh… Mon bras droit vient d’arriver. J’espère que tu n’es pas trop amochée parce que Nova n’est pas… Comment dire… Le genre discret. Heureusement j’avais pas mal fini mon exposé et… Si jamais elle dit quelque chose… Ne le prend pas trop personnel. Elle est comme ça. Comment dire… Elle a le cœur à la bonne place, c’est une personne simple mais qui manque de nuance…

- J'ai compris, je ne monte pas sur mes grands chevaux et je ne prends pas la mouche ! Je ne te garantis pas d'y parvenir, mais je vais faire ce que je peux. De toute façon, j'attends un retardataire de mon côté, qui ne devrait pas tarder non plus.

- Me voilà, sœurette ! Désolé pour le retard, mais mieux vaut tard que jamais, hein ?


Dans un claquement fort peu discret, et avec la force bien typique d'un Fern, un grand dadais en armure lourde entre dans la pièce à visage découvert. Son casque tenu sous un bras contre sa hanche, ses traits secs encore jeune sont soulignés par de courts cheveux blancs et des yeux gris pétillants d'enthousiasme. De nous trois, il est celui qui a assurément plus repris de notre mère Karen Artkins, chasseuse de primes corellienne qui a une solide réputation à son actif, même si les traits des Fern sont bien présents. Un grand sourire étire ses lèvres, tandis qu'il lève sa main libre gantée en guise de salut. Saluant la mandalorienne d'un chaleureux signe de tête, il me réplique en s'approchant de moi.


- Oh, j'espère que je n'interromps rien !

- Mieux vaut tard que jamais, certes, mais à l'heure c'est encore mieux. Tu n'interromps rien d'autre qu'une petite discussion au calme, je ne suis pas de ce bord là. Viveka, je te présente Hal Fern, mon frère cadet. Hal, Viveka Eldar, mandalorienne de son état.

- Une Jedi corellienne et une mandalorienne qui boivent à outrance ensemble... mais qu'est-ce qui pourrait mal tourner ? Je me le demande !


Je me redresse pour l'accueillir, me sentant toutefois un peu fébrile sur mes jambes même si j'essaye de le masquer. Avec un franc sourire éclatant et amusé malgré la réprimande silencieuse dans mon regard, je l'étreins brièvement contre moi avant de l'observer de la tête aux pieds avec des yeux aussi acérés que je le puisse en mon état éméché, mes mains posées sur ses bras. FoutreForce, il est trop grand maintenant pour que je puisse lui ébouriffer les cheveux, le gamin. Ce n'est même plus drôle ! Sans perdre mon sourire, je lui demande ce qu'il souhaiterait boire avant de passer sa commande à une serveuse. Sans attendre une invitation, Hal s'empara d'une chaise vide et la plaça à côté de moi, avant de s'y asseoir et de nous regarder toutes deux avec intérêt et curiosité entremêlés dans ses yeux gris.

Viveka Eldar
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Dim 27 Jan - 2:05
Je sens que nous n’aurons pas de calme relatif bien longtemps parce que… Si je me fie aux exclamations outrées que j’entends dehors et le claquement de la porte contre le mur, limite qui sort de ses gonds, Myrianova vient d’arriver. Et son armure noire la distingue de bien d’autres d’ailleurs. Sa taille et son imposante carrure aussi. Faites qu’elle ne fasse pas une scène. Faites qu’elle ne fasse pas une scène. Évidemment, comme dans toutes choses, elle ne pouvait pas faire les choses discrètement. Quand va-t-elle enfin comprendre que tous les utilisateurs de la Force ne sont pas à mettre dans la même catégorie? Il y a des jours où j’aimerais que son monde soit moins manichéen. En même temps, je ne fais pas de miracles. Il ne faudrait pas me demander l’impossible. Je suis Mandalorienne, pas déesse toute puissante!

Avant qu’elle ne puisse ouvrir la bouche, car je remarque son expression courroucée, je l’accueille avec plus de force que je m’en croyais capable au vu de mon état. Je dois montrer que c’est moi la cheffe. Ainsi, comme toute bonne guerrière, habituée à une chaine de commandement, il y a de bonnes chances pour que les réflexes fassent leur travail et que les choses se passent sans dégénérer. J’échange avec elle dans la langue de mon peuple, lui demandant si elle veut quelque chose, de se joindre à nous. Ça la démange de dire quelque chose, je le sens. Elle s’attendait à passer ses nerfs sur une Jedi, elle ne s’attendait pas à ce qu’il y ait un témoin par-dessus le marché. Elle se renfrogne mais au moins, elle ne dit rien qui puisse envenimer les choses… Pour le moment. Le tout sera de maintenir les choses ainsi. Plus facile à dire qu’à faire, à mon avis.

Je la connais. Elle est encore convaincue pour je ne sais quelle raison que « la Jedi » essaie de me manipuler. À quelle fin… Impossible à dire si ce n’est que dans sa tête, c’est pour faire le sale travail à leur place et tenter de se débarrasser de Mandaloriens en même temps que leur ennemi naturel, le Sith. Ce n’est pas parce que c’est arrivé… À quelques reprises… Que ça veut dire que tous les Jedis sont comme ça. C’est qu’elle est extrêmement rancunière, voyez-vous… Et toute aussi têtue. Si vous pensez que c’est facile tous les jours d’être sa supérieure… Mais comme je l’ai dit, elle a le cœur à la bonne place. Je ne connais pas de plus loyale guerrière dans la galaxie. Et pour m’assurer qu’elle ne trouve rien à redire, je lui dis : Myrianova, prends ce que tu veux, c’est moi qui offre. Elle mange pour une escouade complète mais… Il faut ce qu’il faut!

Je préfère me ruiner qu’une bagarre qui n’a pas sa raison d’être. J’adore me battre… Avec une bonne raison. Sinon à quoi bon? Ça ne sert à rien de productif. Et en plus, ça nous donne une mauvaise réputation. Les Mandaloriens ne cherchent que la bagarre, etc., etc. Oh je connais ce regard. Elle est partagée entre y aller avec sa lancée ou profiter de la chance de boire et de manger comme bon lui semble. Quoi, vous pensez que je suis milliardaire ou quoi? Avec tout ce que je dois planifier, calculer et gérer tant pour mon clan que mon équipe de super commandos, vous pensez vraiment qu’il me reste des sommes astronomiques en banque? Non! Faire la guerre coûte cher! Même quand vous gagnez! Je ne suis pas le genre de personne à garder mon argent pour moi sans jamais partager! J’aime mon clan et je veux sa prospérité bien avant la mienne!


« Myrianova, je te présente Allana Fern et son frère, Hal Fern, tous deux de Correlia. Allana, Hal, je vous présente Myrianova, née clan Rook puis adoptée par le clan Eldar. Pour vous, un simple détail mais pour un Mandalorien, la famille et le clan sont aussi importants que de respirer pour vivre. Mon bras droit. On ne saurait trouver plus loyale Mandalorienne dans toute la galaxie et au-delà. »

Bien que ce que je dise est vrai, je le dis parce que c’est également stratégique. Myrianova n’osera pas dire ou faire quelque chose pouvant mal me faire paraitre. Avant les introductions, peut-être. Mais pas quand je fais un portrait d’elle aussi flatteur. En fait si, dans la théorie, elle pourrait très bien le faire mais culturellement, ce serait extrêmement mal vu. Vous n’avez pas idée à quel point, même. Notre culture et la vôtre présentent d’importantes différences qu’on ne saurait ignorer. N’ayant pas encore enlevé son casque bien que je puisse deviner avec précision ce qui se cache derrière la visière, elle m’envoie un message dans la langue de notre peuple qui me fait sourire. Oui, Myrianova. J’ai bougé mes pièges et tu es tombé dans le piège. Maintenant, tiens-toi tranquille, mange, bois mais ne fais pas de scène au risque de te déshonorer.

On cogne à la porte : les serveuses viennent amener l’alcool du frère d’Allana… Et les nombreux plats et boissons commandés par Myrianova. Elle mange pour minimum trois personnes. Vous vous insurgez mais pour transporter ce qu’elle utilise comme arme, il faut une force presque surhumaine. Je le sais, c’est un des tests qu’elle s’amuse à faire passer aux recrues. Je ne dirais pas qu’elle est sadique. C’est une notion probablement trop… Complexe… Pour elle. Cependant, elle veut s’assurer que les troupes ont un bon entrainement physique et une bonne forme physique. Forcée de retirer son casque, son visage est révélé à tous ainsi que sa coiffure particulière. Clairement, il n’y en a pas deux comme elle et je suis bien la dernière à m’en plaindre. Elle commence à manger après avoir marmonné quelques salutations, ravalant clairement ce qui lui démange de dire.

Je décide de faire ce que tout bon leader se doit de faire : s’assurer que l’atmosphère dans la pièce reste saine. Personne ne veut se retrouver empoisonné par les émotions négatives, encore moins quand alcool, Corelliens et Mandaloriens sont en cause. Deux guerrières, un chasseur de primes et une Jedi. Ça pourrait dégénérer vraiment très rapidement. Ce que je cherche à éviter. Alors, par politesse, je pose quelques questions sur le fait qu’un des Fern est un chasseur de primes. En général, Apex a le monopole ou presque sur les assassins, les chasseurs de primes, une partie des mercenaires, les contrebandiers et j’en passe. Je ne dis pas que lui bosse pour Apex… Encore qu’ils ont tellement de compagnies écran servant à dissimuler leurs actions que ce ne serait pas impossible. Et puis bon. Chasseurs de primes et Mandaloriens… Vous voyez?

Je suis curieuse, c’est tout. Et puis tant que la discussion reste loin de la Force, Myrianova va porter une certaine attention à discussion. Et si elle reste tranquille, elle finira potentiellement par laisser tomber et nous pourrons reprendre cette discussion quand nous serons de retour dans l’espace mandalorien. Avec elle, je dois souvent penser pour deux. Pas parce qu’elle est « stupide ». Loin de là. Mais elle est trop retranchée sur ses positions. J’ai toujours dit qu’un jour ou l’autre il faudra qu’on s’assoit pour discuter de tout ce qui la ronge de l’intérieur. En même temps, on me dira que c’est un peu hypocrite considérant que moi-même, j’aurais sans doute besoin d’une discussion similaire. Ceci dit, mes obligations m’empêchent de faire tout ce que je voudrais. Et encore… Même si je le pouvais… Enfin bon. Nous discutons. C’est tout.


« Je savais que les Correliens étaient des gens aux talents multiples mais je dois avouer qu’avec la guerre faisant rage, je me serais davantage attendue à un pilote ou un soldat plutôt qu’un chasseur de primes. La République ne regarde-t-elle pas d’un mauvais œil ce genre de carrière? Sans vouloir offenser qui que ce soit, la République a toujours joué les moralisateurs… Avec un fort degré d’hypocrisie. »


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Jeu 7 Fév - 20:44
La présence de Hal, discrète dans la Force, est apaisante et diffuse quelque peu les effluves plus négatives qui nous entourent, dans nos propres souvenirs et aussi émanant de la nouvelle venue. Inspire, respire, discrètement. Tu ne gagneras rien à lui rentrer dedans verbalement - voire gestuellement - comme un rancor face à un dragon krayt. Bon, le truc du "Il n'y a pas d'émotions, il y a paix" ne marche pas des masses présentement, surtout quand je suis encore un peu enivrée comme en ce moment.

Ouh qu'elle tire une sale tronche, cette robuste guerrière blonde qui entre dans la salle ! Avant toutefois que l'une ou l'autre ne puisse prendre la parole, Je ravale mon agacement en buvant cul sec ce qu'il me restait d'eau et de le remplir de nouveau, sous le regard quelque peu railleur de mon frère cadet. J'en profite pour échanger quelques mots avec mon cadet, pour m'enquérir de ses nouvelles et de ses dernières turpitudes galactiques tandis que les deux mandaloriennes communiquent dans leur propre dialecte. J'avoue que j'ai la tête tellement dans le coton et la fatigue qui me gagne pour ne pas chercher à essayer de comprendre, en vain, ce qu'elles peuvent bien se raconter.

Elle fulmine toujours, c'est clair comme de l'eau sur sa tronche, et je sens que je peux m'enflammer très rapidement si elle me provoque trop en l'état en lequel je me trouve présentement. Heureusement, Viveka et Hal savent pour le moment maintenir le statut-quo entre notre quatuor, faisant pour l'heure une assez bonne médiation en nous distrayant comme il se faut. Puis ça la ficherait mal de craquer devant mon plus jeune frère, si jamais je venais à le faire, ça nourrirait bien plus de discussions que de raison dans les réunions de famille.


- Myrianova, prends ce que tu veux, c’est moi qui offre.


Occuper par l'estomac, très malin ça ! Ce ne serait d'ailleurs pas une mauvaise idée pour faire passer la gueule de bois. Á force d'attendre Hal dans cette piaule, je pourrais bientôt rencontrer une grosse fringale. La bouffe n'est pas trop mauvaise dans le coin en plus. J'en profite pour attirer un droïde serveur pour commander un bon plat local bien consistant, qui pourra me tenir au corps et me permettre de bien dormir ce soir tout en épongeant quelque peu l'alcool que j'ai dans le sang. J'offre à mon frangin de commander aussi un truc, pensant qu'il devait être affamé après les six heures où il a dû poireauter aux douanes. Même en connaissant son appétit remarquable - il reste encore un jeune homme du haut de sa vingtaine ! - j'étais prête à payer sa consommation.. Amusé, il me délivra une légère tape sur l'épaule avant de me répliquer, avec sa provocation impertinente habituelle, qu'après tout une fille ne refusera jamais qu'on lui paye sa consommation, encore moins une corellienne. Quelqu'un qui ne connaîtrait pas son humour et surtout son indifférence de traitement envers les genres l'aurait pris pour un sacré macho, mais je le connais assez pour savoir qu'il se paye gentiment de ma tête tout en souhaitant me faire plaisir. Bon, je négocie de telle manière à ce qu'il accepte que je paye ses boissons s'il paye le repas. Ma fierté personnelle me l'exige, en tant que femme, que Jedi, que sœur.


- Myrianova, je te présente Allana Fern et son frère, Hal Fern, tous deux de Correlia. Allana, Hal, je vous présente Myrianova, née clan Rook puis adoptée par le clan Eldar. Pour vous, un simple détail mais pour un Mandalorien, la famille et le clan sont aussi importants que de respirer pour vivre. Mon bras droit. On ne saurait trouver plus loyale Mandalorienne dans toute la galaxie et au-delà.

- Ravie de faire ta connaissance, Myrianova. Viveka ne tarit pas d'éloges à ton propos.


Je vais tâcher de ne pas gâcher les efforts de mon interlocutrice en limitant les dégâts. Après, je ne suis pas dans mon meilleur état ni sous mon meilleur jour, je suis encore enivrée, fatiguée par l'ancienne compétition d'alcool et assez prudente au vu de son agressivité précédente. On va essayer une formulation pas trop pompeuse, mais assez respectueuse pour ne pas froisser son égo et raviver les cendres d'une dispute fort animée. Elles gardent le silence quelques instants, mais je ne m'en préoccupe guère à vrai dire. Espionner les pensées des autres ne m'intéresse guère, je ne suis pas voyeuriste de nature et je ne m'en sers pas à moins d'en avoir vraiment besoin. Ce n'est pas le cas ici.

Les serveuses tombent à pic pour amener la boisson alcoolisée d'Hal et nos commandes respectives. Manger me fait du bien je dois l'admettre, cela me redonne un peu plus d'énergie et dissipe en partie les brumes qui emplissent mon esprit. C'est une action également assez prosaïque et apaisante dans sa simplicité, et qui retarde aussi également tout départ de feu verbal potentiel. Je ne fais aucun commentaire quant à son apparence et à sa coiffure, n'étant pas très regardante sur le style des uns, des unes et des autres. En tout cas, elle a l'air sacrément robuste, une véritable force de la nature sans nul doute. Je ne suis pas intimidée pour autant, mais je sais reconnaître la force qu'elle dégage. C'est assez amusant de constater que nous sommes comme deux rancors qui se tournent autour, qui brûlent de commencer le combat mais qui en sont empêchés par les témoins et nos accompagnateurs. Pas très digne d'une Jedi, je sais, mais l'alcool dilue assez ma maîtrise de moi.

Hal n'est pas belliqueux, mais il est alerte et je sais qu'il n'hésitera pas à bondir dans la mêlée si on en vient aux mains. Il n'est peut-être pas aussi baraqué que la mandalorienne hostile, mais je ne le sous-estimerai pas personnellement, surtout l'ingéniosité dont il peut faire preuve. Ils ont leur honneur de clan, nous on a aussi des liens familiaux très étroits entre membres de la fratrie. Ca ne serait pas beau à voir, donc on va tout faire pour éviter que cela ne s'envenime. Pour l'heure, je peux encore prendre sur moi et ravaler ma contrariété derrière mon amabilité.

Viveka décide astucieusement de relancer la discussion sur des terrains moins brûlants, en s'adressant à mon cadet.


Je reste en retrait pour le moment, sirotant lentement le liquide frais mais insipide de l'eau tout en gardant à l'œil la mandalorienne plus belliqueuse. Ma posture n'est pas hostile, mais sur ses gardes, prête à réagir au moindre mouvement suspect.


- Je savais que les Correliens étaient des gens aux talents multiples mais je dois avouer qu’avec la guerre faisant rage, je me serais davantage attendue à un pilote ou un soldat plutôt qu’un chasseur de primes. La République ne regarde-t-elle pas d’un mauvais œil ce genre de carrière? Sans vouloir offenser qui que ce soit, la République a toujours joué les moralisateurs… Avec un fort degré d’hypocrisie.

- Y aura toujours un îlot de courageux correlliens qui résisteront aux casse-couilles de la République. Puis bon, devoir courber l'échine et obéir aveuglément à des ordres toute la sainte journée, plus encore quand ils sont très cons, c'est pas trop mon style. Je préfère mener ma vie comme bon me semble, être libre de choisir ce que je fais, sans qu'on me dise quoi faire et quoi dire.


Si Hal garde une posture plus relaxée, sa voix vibre d'une grande conviction derrière son entrain. Sa répartie m'arrache un sourire attendri, et même un éclat de rire que je tâche d'étouffer entre mes lèvres. D'autres Jedi plus coincés du derrière l'auraient probablement sermonné et repris, invoquant le devoir d'engagement à la cause républicaine et aux intérêts de la démocratie... mais je n'en ai pas l'envie. Ce n'est rien de nouveau sous le soleil, mais je me considère corellienne avant même d'être républicaine, et au moins autant que je ne suis Jedi Verte. Je ne sais pas encore trop quel style de leadership je vais adopter pour l'Ordre des Jedi correlliens, en tant que Maître des Jedi Verts, mais il y a certaines choses dont je suis déjà assurée. L'une d'entre elles est le refus net de nous laisser marcher sur les pieds, que ce soit par l'Ordre Jedi dans son ensemble ou par les décisions de la Républicaine. Les intérêts de Corellia et de l'Ordre Verts seront prioritaires dans ma feuille de route. J'encouragerai la coopération avec les autres branches de l'Ordre, tant que ces dernières ne cherchent pas à dicter notre conduite et à vouloir nous assimiler dans le sens d'étouffer nos traditions en imposant leurs points de vue. Déjà, je sais que ça passerait pas avec mes collègues.

Mon regard bleu-gris se fait un plus songeur. Des fois, j'envie la liberté de Hal, qui n'a pas à s'empêtrer de contraintes politiques et diplomatiques. Là dessus, il a plus de bol que Corran et moi, et il a eu bien raison en ce sens de s'éloigner du modèle de notre père. Parfois, même si ce n'est pas avouable, la liberté dont je jouissais en tant qu'Eri'ana Darvick me manque... mais bon, y a encore de l'espoir. Je ne sais pas quel destin la Force me réserve, ni ce qui m'attend dans les années à venir. Tout ce que je sais, c'est que j'y ferai face sans honte, ni crainte.


- On a certes beaucoup de travers, mais être moralisateur nous ressemble guère. On est mal placés pour l'être !


Avec un sourire amusé, je passe un bras autour des épaules de Hal dans un geste affectueux, maintenant qu'il est à ma portée ainsi assis. Le gamin me laisse faire, ce qui me surprend il se débat davantage d'habitude, mais je comprends mieux pourquoi quand il me décoche une claque aux fesses pour me taquiner, avec ce sourire impertinent qui le caractérise bien et son regard pétillant de malice, si semblable aux mieux. Mon humeur s'améliore nettement, je me sens plus détendue en compagnie de son enthousiasme et de sa joie de vivre contagieux.
Viveka Eldar
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Al’verde / Cheffe du Clan Eldar
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Ven 8 Fév - 3:22
Je préfère ça comme ça. Pas de bagarre. Pas d’échanges verbaux hostiles. Tout le monde reste sur ses positions en attendant de voir qui va se détendre en premier. Je connais mon bras droit. Elle n’est pas de nature malveillante mais je ne le répéterai jamais assez : c’est quelqu’un de simple avec un système de valeurs très forts et quand elle a une idée en tête, elle ne l’a pas dans le cul, comme on dit par chez nous. Mais je ne lui en veux pas. Il y a des gens bien plus désagréables qu’elle et moi, j’apprécie cette attitude plus impulsive que de raison. C’est très pratique quand les négociations agressives commencent. Et dans mon métier, elles commencent en général quand le client refuse de payer ou que la cible refuse de collaborer. Ce n’est jamais une bonne idée, ça. Ceci dit, essayez, en tant que prédateur, de le faire comprendre à votre proie. Peine perdue.

Ils vont toujours croire qu’ils ont une chance, une sorte de talent secret pour nous convaincre ou pour nous vaincre. Je peux vous assurer d’une chose : ce n’est encore jamais arrivé. Et j’ai quand même une carrière longue et prospère tant devant que derrière moi. Tant qu’elle mange et qu’elle boit, je sais que ma protectrice n’aura pas envie de chercher querelle. C’est presque sacré pour elle et nombreux sont nos frères d’armes qui se sont pris un soufflet magistral en la dérangeant pendant le repas. Oh elle écoute, ça je le sais. Elle a tous ses sens aux aguets. Bien qu’elle soit bâtie comme un rancor, elle a davantage l’instinct de prédateur d’un nexxu. Toujours prête à bondir au cœur de l’action, celle-là et ça implique d’être toujours vigilante. Je ne l’en blâme pas en tout cas. Certains gagneraient à être plus prudents. Une armure et un flingue ne peuvent pas régler tous les problèmes.

Pour ma part, je n’ai pas manqué de remarquer la dynamique entre le frère et la sœur. Belle complicité que voilà bien que ce soit différent de ce que nous exprimons ou vivons au sein des clans. Je ne dis pas qu’il n’y a pas de taquineries, je dis juste que par chez nous, c’est plus « viril », si vous préférez. Un peu plus violent, s’il faut donner un qualificatif peu flatteur. Mais bon, si vous ne pouvez pas tenir sur vos jambes après une chamaillerie un peu mouvementée, vous n’avez certainement pas ce qu’il faut pour vivre parmi nous. En même temps, c’est tant mieux. Il faut de tout pour faire une galaxie et si tout le monde était aussi redoutable que nous, vous imaginez bien oui, le superbe défi mais en même tant la perte colossale de revenus pour une culture guerrière qui ne rechigne pas au mercenariat. Nous sommes les meilleurs, quoi que le reste des gens puissent en dire. Clair que oui.

En tout cas, je comprends pourquoi est-ce que la situation pourrait finir en bagarre générale comme en un superbe moment de camaraderie. Ils ont de la fierté, les gens d’ici. Un système de valeur pas forcément aussi pointu que le nôtre mais un excellent système quand même. La loyauté envers la famille, une cause, son monde natal… C’est bien pour cette raison que jamais nous ne nous joindrons à une des grandes puissances. Soit ils tenteraient d’effacer notre individualité, soit nous nous ferions imposer des doctrines qui ne cadrent pas avec qui nous sommes, ce que nous sommes. Et si on veut étirer la sauce… Apex et ses criminels vivent avec un système de valeurs qui place la liberté au sommet de tout. Je ne dirai jamais que ces gens pour la plupart sans honneur sont dignes d’être comparés à mon peuple mais on ne peut pas non plus fermer les yeux et faire comme si de rien n’était.

Je viens pour dire quelque chose mais je suis prise de vitesse par mon bras droit et je me fige en espérant qu’elle ne vienne pas de mettre le feu aux poudres. Donc, dit-elle, tu bosses pour Apex. Tu n’es pas un des nôtres, tu es donc un des leurs. Elle n’en dit pas plus. Je la regarde, essayant de comprendre pourquoi elle a dit ça. Est-ce vraiment le moment de chercher querelle? Puis, lentement, je commence à comprendre et j’éclate de rire. Pour quelqu’un qui ne connait pas notre dynamique, cela pourrait sembler étrange mais en fait, j’ai compris. C’est sa façon de faire un compliment. Elle a vraiment une curieuse façon de faire les choses mais… Après tout, pourquoi pas. Des explications seront de mise, assurément et je pense pouvoir gérer sans que ça dégénère, sang chaud et fierté ou non. Tout est dans la façon d’expliquer, de raconter les choses. Allez, c’est partit.


« Ça va, j’explique. Myrianova n’est pas exactement des plus loquaces ou des plus faciles à suivre mais ce qu’elle voulait dire, c’est que tu as le cœur à la bonne place, jeune chasseur de primes. Tu n’es peut-être pas l’un des nôtres mais tu as su mettre ta liberté et ton attachement aux tiens avant un devoir aveugle à une des grandes puissances galactiques. Elle respecte le fait que la famille soit importante pour toi. »

L’intéressée hoche gravement la tête, presque solennellement. Je vous jure des fois, c’est hallucinant ô combien elle peut être étonnante. Pour vous, c’est une réflexion un peu simple mais si vous la connaissez comme moi, vous savez alors qu’elle est plus du genre à parler avec ses armes ou ses poings. Et je peux vous dire qu’elle sait être très volubile dans ce langage. Après un solide argument de cette nature avec elle, il est assez rare que l’on revienne à la charge pour un round deux. Mais c’est comme ça que je l’aime, au sens propre comme au sens figuré. Je ne dis pas que les Fern vont bien le prendre, et rendu là ce n’est pas mon problème s’ils sont susceptibles mais c’est rare que Myrianova complimente, même si c’est fait de façon aussi… Particulière. Non vraiment, là, si je m’y étais attendu… Je peux dire sans mentir que non, pas le moins du monde.

« Bon, est-ce qu’on se détend ou on fait semblant? Tout le monde est prêt à bondir sur tout le monde et ça tue l’ambiance. Myrianova, tu vois bien que la Jedi ne va pas tenter de te contrôler mentalement, de toute façon ça ne fonctionne que sur les esprits faibles, pas sur les têtes dures dans ton genre. Alors traite les deux Fern comme tu traiterais des invités de notre clan. Tu me ferais déshonneur devant d’autres personnes? »

Elle fait non de la tête avec véhémence, m’assurant que jamais elle ne ferait une telle chose et après un moment de réflexion, c’est comme regarder une autre personne. Bon, elle n’est pas exactement super bavarde mais elle lève son verre et trinque comme elle le ferait avec le reste du clan et elle raconte, plus ou moins habilement, quelques anecdotes à saveur épique qui en général animent nos soirées entre clans ou nos accalmies en mission devant un feu de camp. C’est une bonne vivante, à la base, quand elle ne craint pas qu’on lui fasse un coup bas. Et en plus, chose rare, elle partage même quelques conseils avec celui des deux Fern qui est chasseur de primes. C’est vrai que ce n’est pas comme s’il y avait une académie des chasseurs de primes. Avec un peu de chance, un vétéran vous montre. Rares sont ceux qui ont la chance de vivre parmi une culture guerrière.

Je manque de m’étouffer avec mon verre quand elle commence à causer avec la Jedi sans qu’une seule insulte ne fuse. Connaissant sa méfiance et son aversion pour les utilisateurs de la Force, ça tiendrait presque du miracle. Elle fait des efforts. Je ne saurais être plus fière d’elle. En fait, elle pose même des questions très pertinentes. Elle veut en savoir plus sur les Jedis verts. J’espère qu’ils sont comme le reste des Correlliens, moins coincés du cul que les Républicains! Le commentaire m’arrache un éclat de rire sonore. Même en territoire de la République, elle ne se gêne pas pour dire ce qu’elle pense, quitte à déclencher une bagarre générale. Jamais elle n’hésite à dire ce qu’elle pense, jamais elle ne recule si la colère gronde. Je connais peu de personnes qui ont un tel degré d’audace. Reste à savoir comment l’intéressée va le prendre : je ne suis pas, après tout, dans sa tête…


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Sam 9 Mar - 21:02
Je ne sais pas depuis combien de temps je suis terrée dans cette cantina, je crois que j'ai perdu la notion du temps au fur et à mesure que mon taux d'alcoolémie dans le sang s'est accru. Alors que je commence très doucement à dégriser, luttant contre la gueule de bois qui s'en vient, je commence à être plus attentive à notre entourage et à notre environnement. Nous sommes tranquilles pour le moment dans cette salle privatisée, même si je peux entendre vaguement la rumeur de l'atmosphère animée de la pièce principale. J'ai pas entendu mon comlink faire entendre sa "douce" tonalité aiguë pour attirer mon attention, et j'ai pas entendu non plus d'Appels dans la Force, je suppose qu'il n'y a pas d'urgence pour l'heure. Un peu de paix, ça fait de mal à personne de temps en temps !

Croiser des mandaloriens donnait souvent lieu à des rencontres ou tout du moins des situations intéressantes. Ce n'est pas la première fois que j'en croise, et je peux affirmer sans hésiter que ce ne sera pas la dernière au vu de mon statut de Jedi Verte et des coups de main occasionnels que je donne à la CorSec pour la lutte contre les réseaux criminels d'importance. J'ai un bon pote mandalorien, que j'avais rencontré il y a déjà pas mal de temps mais que j'ai pas recroisé depuis un moment, ainsi que quelques connaissances qui m'ont inculqué les bases minimales culturelles pour éviter que je fasse la bourde du siècle qui puisse compliquer une situation d'ores et déjà épineuse. Par exemple, je connais quelques termes essentiels, mais je ne sais pas pour autant pas parler le mando'a et très mal le comprendre. Je ne suis pas une diplomate !


- Donc, tu bosses pour Apex. Tu n’es pas un des nôtres, tu es donc un des leurs.


J'avoue que je ne saisis pas le sens de ce qu'elle entend par là, sa bras droit. Hal semble tout aussi perplexe et hésite sur la façon de le prendre, à savoir se sentir insulté ou chercher à décortiquer ses termes obscurs. Il croise brièvement mon regard comme s'il cherche à savoir si moi j'ai compris quelque chose, ce à quoi je hausse brièvement des épaules tout en essayant de me creuser les méninges. Avant de m'emporter, je cherche à être raisonnable et à constater ce que je perçois. Le ton n'est pas arrogant, ni agressif, juste bourru. Je n'ai pas l'impression de ressentir de l'hostilité dans son attitude et sa présence, il me semble en tout cas. Viveka a l'ait tout aussi paumée que nous deux sur le sens à donner à son affirmation les premières minutes, je tourne mon regard vers elle pour savoir si elle pourrait nous faire la traduction. Pourvu qu'on comprenne vite ce qu'elle entendait par là la Myrianova, car si c'est pour nous insulter, j'en connais un qui a une patience bien plus mince que la mienne et qui va mettre la main au blaster. Heureusement, mon ancienne adversaire de boisson reprend bientôt la parole.


- Ça va, j’explique. Myrianova n’est pas exactement des plus loquaces ou des plus faciles à suivre mais ce qu’elle voulait dire, c’est que tu as le cœur à la bonne place, jeune chasseur de primes. Tu n’es peut-être pas l’un des nôtres mais tu as su mettre ta liberté et ton attachement aux tiens avant un devoir aveugle à une des grandes puissances galactiques. Elle respecte le fait que la famille soit importante pour toi.

- Je suis flatté.


Je préfère ça aussi. Je n'aime guère qu'on s'en prenne ou qu'on se moque au benjamin de notre fratrie, ça a tendance à me foutre en rogne rapidement. Et croyez-moi, pour toute Jedi Verte que je suis, vous n'avez pas envie de me voir en rogne. Cela peut être quelque peu... destructeur. Je ne fais pas toujours dans la dentelle, comme me le reprochent certains confrères plus diplomates et plus "sereins". Hal se détend un peu plus et esquisse un sourire sincère, même s'il n'avait rien laissé transparaître sur son visage. Il a appris avec le temps je pense à faire gaffe à ce que peuvent trahir son expressivité et sa posture, c'est très important quand tu joues au Sabbac pour le bluff ou dissimuler la main que tu as. Je les laisse converser sans commenter, je ne m'immisce pas dans un échange quand je n'ai pas besoin de le faire.


- Bon, est-ce qu’on se détend ou on fait semblant? Tout le monde est prêt à bondir sur tout le monde et ça tue l’ambiance. Myrianova, tu vois bien que la Jedi ne va pas tenter de te contrôler mentalement, de toute façon ça ne fonctionne que sur les esprits faibles, pas sur les têtes dures dans ton genre. Alors traite les deux Fern comme tu traiterais des invités de notre clan. Tu me ferais déshonneur devant d’autres personnes ?


Sa comparse mandalorienne approuve ses propos de la tête, avec un certain sérieux. Je suis étonnée de la voir aussi grave, ça change de son côté abrupt. C'est peut-être pour cela d'ailleurs que ça a grimpé avec moi, je suis également assez bourrue à mes heures et le fait d'être enivrée ne m'aide pas beaucoup en ce point. Personne ne s'y attendait je crois, mais c'était bienvenu et ça calme un peu l'atmosphère. Je suis étonnée d'ailleurs de ne pas la voir poursuivre les hostilités, devant admettre que sa consœur de Mandalore dispose d'un certain charisme. Très bien, je peux également ravaler ma fierté malmenée au préalable et reprendre le calme que je suis supposée observer en tout temps et en toutes circonstances, "supposée" étant le maître mot. Allez, Allana, arrête de faire la tronche et savoure le moment, fais toi aussi un petit effort.

En tout cas, elle a l'air de bien gérer ses équipiers et elle se préoccupe de son clan, Viveka. Elle me semble être une bonne meneuse de troupes.

Je sens ma contrariété se dissiper alors que la bonne humeur reprend le dessus et que nous trinquons nos verres respectifs. C'est un peu sacrilège pour moi de trinquer avec un verre d'eau, mais j'ai pas d'alcool sous la main et avec tout ce que j'ai avalé juste avant, je ne suis pas certaine que mes entrailles tolèrent un écart supplémentaire... pour quelques heures en tout cas. Hal et moi nous nous faisons un plaisir d'écouter les anecdotes que la dénommée Myrianova nous raconte, comme si notre précédente altercation n'avait jamais eu lieu. Bien évidemment, je me fais un devoir de retourner la politesse et me met à raconter quelques anecdotes de missions pas vraiment confidentielles, car j'en connais quelques unes d'assez amusantes issues de missions effectuées avec mon équipier de longue date, Dalek.


- Ca doit remonter à deux ou trois ans, je filais la piste d'un réseau criminel de contrebande qui passait par Coronet-city, plus exactement dans le Quartier Bleu. Mon équipier de longue date et moi avons réussi à les approcher sans susciter leur vigilance, et à rejoindre leur entrepôt local où nous avons découvert un trafic important de flore... mais aussi de faune dangereuse. Forcément, ils n'ont pas été très coopératifs et ça a fini en négociations musclées. Ils avaient ouvert les cages des deux rancors qu'ils voulaient exporter, entraînés à chasser des proies humanoïdes. Ca n'a pas été de la tarte, ce jeu du chat et de la souris, mais ils avaient pas prévu qu'on parvienne à grimper chacun sur l'une des bêtes. On a eu droit à un joyeux rodéo des plus endiablés dans une espèce d'immense jungle artificielle...


J'affectionne assez cette anecdote, et une fois partie sur ma lancée on ne m'arrête plus ! Je raconte les détails les plus intéressants des missions les plus trépidantes - tant qu'elles ne fussent pas confidentielles ou secret défense - que j'ai été amenée à rencontrer, les situations les plus inédites, du temps où je n'étais encore qu'une jeune Padawan Verte qui galopait aux côtés de mon père Inspecteur et Chevalier corellien lors de certaines de nos enquêtes pour du crime local, puis une Chevalier et Maître Verte seule, puis accompagnée de mon élève bientôt devenu mon "partenaire de crime" préféré. Je ne le nomme jamais, vieille précaution soigneusement ancrée dans mes habitudes, tout comme je ne livre aucun nom de mes connaissances de l'Ordre Jedi, de la CorSec ou de la criminalité. Je tâche aussi de ne rien dévoiler qui puisse leur nuire de quelque manière que ce soit, je ne suis pas une balance, eux m'ont déjà couverte, je ne compromettrai pas leur couverture non plus.

J'observe avec un sourire réjoui sincère la discussion que la bras droit mène avec mon plus jeune frère, me retrouvant bientôt perdue dans tout ce qu'ils se racontent. Ma mère aurait été certainement moins paumée, mais que voulez-vous, aussi atypique que je sois, je reste une adepte des voies de la Force. Hal saisit l'opportunité au vol, tantôt très attentif tantôt très enthousiaste de pouvoir parler de sa profession avec quelqu'un en mesure de le comprendre pleinement. J'admets qu'entre Corran et moi, il n'arrive pas toujours à discuter de tout avec nous.

Je m'égare quelques instants dans mes pensées, gardant une oreille distraite sur les différents échanges. Mon regard se ternit légèrement alors qu'il s'égare dans les méandres de mon esprit, un brin mélancolique avec l'alcool. Dès demain, je devrais endosser pour un bout de temps le manteau de Maître des Jedi Verts, ambassadeur de l'Ordre des Jedi corelliens auprès du restant de l'Ordre Jedi. Je n'estime pourtant ne pas avoir l'étoffe d'une diplomate et politicienne, je suis bien trop bourrue pour cela, et je ne suis pas assez "typique". Voyez, je picole même ! Vous pensez vraiment que les gens verraient un Jedi "respectable" en train de se bourrer la gueule, dans une cantina de Corellia ? Je m'en fous. J'en ai rien à battre de ce qu'ils pensent ou disent de mon mode de vie et de mon passif. S'ils veulent que je fasse le job, je le remplirai de mon mieux mais qu'ils ne s'attendent pas à ce que je change ma nature profonde car ils fonceraient alors droit dans un mur de duracier.

Il n'y a pas que Dalek qui doute. Je doute parfois moi aussi, de là où se trouve ma place. Je le cache simplement mieux. Bah, je me la ferais ma place, d'une manière ou d'une autre. Je trouverai la réponse qui balayera ces doutes que je dissimule derrière mon assurance.

La voix de la bras-droit, Myrianova il me semble, me sort de mes pensées et attire mon attention. Je me prépare d'abord à un nouvel assaut verbal, avant d'être surprise par la nature de ses propres, agréablement d'ailleurs. Elle essaye, maladroitement, d'avoir une conversation normale avec moi, Jedi. Elle fait des efforts, ce qui me fait plaisir et me donne envie d'en faire aussi quand elle finit par me demander.


- Dis m'en plus sur les Jedi Verts. J'espère qu'ils sont comme le reste des Correliens, moins coincés du cul que les Républicains !

- Évidemment qu'on est moins coincés du cul que les cousins républicains ! En même temps, difficile d'être plus coincé du derch' qu'eux. Je dis pas, on a aussi notre lot de traditions sur le dos mais on est plus hauts en couleur. L'Ordre des Jedi correlliens a des origines assez anciennes, et s'est distingué du reste des Jedi par sa capacité d'adaptation au mode de vie et aux coutumes de nos mondes, sans avoir peur de s'associer au développement de ces derniers. Après avoir douillé comme tout le monde lors de l'Ordre 66, on a fini par se reconstruire et renaître de nos cendres avec le Maître Corran Horn. On est patriotes, et on entretient des liens familiaux assez étroits. Nos coutumes et notre philosophie se sont frittés à plusieurs reprises avec l'Ordre par le passé, mais maintenant ils ont ouvert quelque peu leurs esprits, si bien qu'on peut généralement au moins causer autour d'une même table sans trop grincer des dents de part et d'autre. On est plus pragmatiques, par nature, même si même chez nous on a quelques âmes dures d'oreille pour qui les traditions importent beaucoup.


Bon on a récupéré un siège au Conseil Jedi maintenant, pour représenter l'Ordre Vert par la voix et la présence de son leader en signe d'apaisement après des années de méfiance mutuelle... et ça va être mon job désormais dans les prochains mois, voire années à venir. J'essaye de ne pas trop y penser, car indirectement ça me rappelle ma liberté entravée et surtout le décès brutal et récent de mon mentor et vieil ami. J'ai mal à la tête en pensant aux débats sans fin auxquels je serais, tôt ou tard, amenée à me confronter sur des sujets qui coinceront plus. J'ai pas envie d'y penser, j'ai déjà suffisamment mal au crane comme cela avec le retour du bâton de l'excédent de boisson alcoolisée !

Je parle avec enthousiasme de mon Ordre, enfin de ce que le public peut en connaître ou en connait déjà. Notre temple, bien plus coloré et vivant que celui de Tython à mes yeux, où la vie grouille avec les enfants plutôt épanouis qui y grandissent près de leurs familles. Notre patriotisme à défendre les intérêts et les mondes correlliens avant ceux de la République, notre cœur corellien est plus fort que nôtre tête de Jedi et de républicain. Nous n'hésitons pas à travailler de près avec les forces de la CorSec, pour l'enquête, la défense navale, la chasse, la guerre ou diverses et autres choses, J'aime à croire que nous sommes plus honnêtes avec nous-mêmes, plus vivants en un sens. Après, cela n'est que mon point de vue et je ne suis certainement pas objective sur la question. Une corellienne médire sur Corellia, ce serait une infamie !
Viveka Eldar
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Al’verde / Cheffe du Clan Eldar
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Le zèle c'est comme la boisson, à consommer avec modération (PV Viveka Eldar) [Terminé] Empty Re: Le zèle c'est comme la boisson, à consommer avec modération (PV Viveka Eldar) [Terminé]

Sam 9 Mar - 23:02
Je soupirerais presque intérieurement. Nous avons évité le pire, semble-t-il et je dois avouer que ce n’est certainement pas pour me déplaire. Avec Myrianova, les choses peuvent dégénérer extrêmement vite. Elle n’a pas de filtre et pas de subtilité mais en même temps, je ne peux pas lui en vouloir car c’est précisément pour ces deux raisons que son opinion est toujours aussi importante. Je comprends que la vérité puisse choquer mais parfois c’est ce qu’il faut pour y voir plus clair. Je peux vous assurer qu’avec elle, ce n’est pas près de changer. Cela dit, être d’une honnêteté brutale ne veut pas dire être de désagréable compagnie. Elle connait son sujet côté armement et équipement pour le chasseur de primes. Elle a l’air de bien s’entendre avec le frère d’Allana. C’est rassurant parce que je sais qu’en général, elle n’aime pas Apex.

En fait, je dirais que Myrianova aime peu de choses extérieures à notre culture. Comme je l’ai déjà expliqué, elle n’est pas forcément la plus objective des personnes ou la plus… Critique. Jamais je ne dirai qu’elle est stupide ou qu’elle n’est pas intelligente. Ce serait mentir. Ce que je peux dire, par contre c’est que bien des choses que nous prenons pour acquis sont absentes chez mon fidèle bras droit. En soi, ce n’est pas forcément problématique, en ce sens qu’il faut de tout pour faire une galaxie. Mais je sais que ça peut vexer certaines personnes. Déjà, rien que son apparence et son armure entièrement noire… Ça n’envoie pas forcément le plus amical des signaux. Enfin bon. Ici, en ce moment, je pense que nous nous sommes bien compris. Personne n’est là pour faire du tort à qui que ce soit. On ne se mentira pas, si on voulait se faire une bonne baston…

On en aurait définitivement pour notre argent. Mais bon. Si certains préconisent la voie de la diplomatie, par chez nous, c’est plus la voie de la camaraderie. C’est difficile de négocier un traité avec nous, en fait. Nous tenons énormément à notre indépendance et même dans les clauses des contrats que j’accepte, je m’arrange toujours pour avoir une bonne mesure de liberté d’action, de coudées franches. Personnellement, je doute très fortement qu’un jour les Mandaloriens, l’intégralité de notre peuple, se range derrière quelque faction que ce soit, même un « royaume mandalorien ». L’esprit libre, je vous dis. Enfin bon. Tout le monde discute, tout le monde raconte et la tension est vite redescendue. Je savais que je pourrais garder Myrianova sous contrôle tant qu’Allana et son frère ne rajoutaient pas d’huile sur le feu. Je la connais, mon amie et confidente.

Certains pourraient nous reprocher un langage moins… Protocolaire mais en même temps, j’ai toujours trouvé le discours trop ampoulé des diplomates horriblement faux. Il ne sonne pas naturel à l’oreille. Et bon, la Jedi a beau avoir une façon de parler plus proche de la nôtre que des autres coincés en robe de chambre mais ça me parle beaucoup plus. Je peux bien plus facilement accorder une mesure de confiance à quelqu’un qui pense comme moi. La famille. L’honneur. Ne pas devenir quelqu’un d’autre à cause de la pression sociale. Peut-être que c’est plus face à ces Jedis que Myrianova a un certain nombre de griefs. Elle voit bien en ce moment qu’ils ne sont pas tous pareils. Je suis obligé, par contre, de lui concéder dans une certaine mesure qu’il est vrai qu’il y a une sacrée bande de moralisateurs dans leurs rangs. Ceux de Tython, j’entends.

Je suis tirée de ma réflexion par Myrianova qui me demande de raconter quelques anecdotes. Il n’existe pas de meilleurs conteurs que les Mandaloriens, clame-t-elle fièrement. Mais qu’est-ce que tu veux que je raconte, que je lui demande. La charge épique, quoi d’autre, qu’elle me répond. Je lève les yeux au ciel en me disant que c’est probablement la dernière anecdote que j’aurais pensé à raconter. Comme certains le savent, je suis née sur un monde agricole. Si par chez nous, tous commencent avec l’équipement manuel (je vous jure que le travail de ferme endurci les gens, c’est extrêmement physique), nous ne sommes pas non plus des bouseux sans technologie. Je connais comme ma poche toutes les machines agricoles en utilisation dans la galaxie. Les grandes marques et les équipements plus spécialisés. Ah mais parfaitement, même!

Quoi, on ne peut pas tous naitre sur Mandalore et être guerriers ou forgerons. Une partie de ma famille nourrit notre peuple par son travail et c’est un grand honneur pour nous. Des guerriers le ventre vide ne sont pas performants. Je me tourne vers Myrianova et je lui demande : est-ce que je dois VRAIMENT raconter ça? Le grand oui qu’elle fait de la tête achèverait presque de me convaincre mais c’est « je te parie qu’ils vont tous rire » qui me donne vraiment envie de le raconter. Qui peut se vanter d’avoir fait rire un Jedi? Ils sont tellement vus comme dénués d’émotions… Soit. Je vais partager cette anecdote qui ne sort pas souvent du clan parce que c’est simple : c’est tellement surréaliste que personne ne voudrait nous croire! Moi-même, si je ne l’avais pas vécu… Et bien j’aurais eu du mal à y croire, c’est aussi simple que cela. Un truc de fou, incroyable…


« Bon. Très bien. Je jure sur mon honneur de Mandalorienne que tout ce que tu vas entendre est vrai et que je n’ai rien embelli. Nous avions été engagés par Bethal AgriCorp, une corporation agricole sur la planète du même nom, en territoire de la République. Pourquoi nous et pas les forces locales… Je n’ai pas tardé à le découvrir. C’est marrant. Je ne tarde jamais à découvrir les choses. Bénédiction? Malédiction?

Bref. Apparemment, la personne en charge de la planète, de mèche avec les forces armées républicaines locales, avaient décidé de se faire une petite fortune en confisquant les stocks de nourriture, soi-disant réquisitionnés par l’armée, pour ensuite revendre le tout à Apex pour se faire un profit et ensuite Apex vendait le tout via ses propres marchés noirs. Pas cons. Risqué, par contre et clairement orchestré par des gens mangeant à leur fin.

Évidemment, on ne débarque pas sur un monde républicain avec des chars d’assaut et des véhicules de combat alors quand les forces corrompues de cette bande de salopards sont arrivées, elles disposaient de matos qui roule ou qui flotte. Nous non. Et une charge d’infanterie contre ça… Autant dire que propulseur dorsal ou pas, on en aurait pris pour notre grade. Ceci dit, je ne suis pas du genre à abandonner au premier obstacle.

Bethal AgriCorp disposant de plusieurs véhicules pour l’agriculture et comme mon clan sait les utiliser… Est-ce que tu as déjà vu des Mandaloriens charger au combat sur des tracteurs et des moissonneuses batteuses? Ou pilotant des vaisseaux civils larguant des nuages d’engrais? Ceux d’en face, clairement pas et ils ont été tellement pris de court que par le temps qu’ils se ressaisissent, nous avions déjà enfoncé leurs lignes. »


Je continue de raconter l’histoire, comment cette improbable situation s’est transformée en victoire et Myrianova n’arrête pas de rire même si un, elle a déjà entendu cette histoire à plus d’une reprise et deux… Elle était là. Et quand Myrianova rit, ce n’est ni discret ni pour un court moment. L’air complètement ahuri de l’officier en charge, couvert de la tête aux pieds d’une fine poudre couleur lilas, les dommages sur leurs véhicules infligés par de l’équipement agricole… Je ne serais pas étonnée qu’elle ne l’ait jamais entendu celle-là. Qui irait se vanter d’une déculottée pareille? Comme quoi des fois, les « bouseux » qui ne sont pas nés dans une mégalopole technologique peuvent sauver la situation comme n’importe qui d’autre. Par réflexe, je regarde l’heure. Toujours savoir l’heure pour savoir qui est supposé être en train de faire quoi. La vache, j’ai parlé pendant tant de temps que ça?!

Je savais que j’étais une bonne conteuse. Je veux dire, c’est pratiquement un prérequis pour tout chef de clan ou personne en vraie position d’autorité au sein de notre société. Nous sommes en quelque sorte les gardiens de la tradition orale, des récits de nos clans ou de nos unités. Certains parlent parce qu’ils sont amoureux du son de leur propre voix. Je parle pour partager notre culture ou ce qui fait partie de notre saga. En cette époque de guerre où la technologie a été presque entièrement tournée vers la mort et la destruction, c’est bien de ne pas tout consigner aveuglément sur un support stocké dans des machines. La première forme de communication, c’est encore l’oral et je me dis que bon, c’est souvent plus facile à visualiser quand on l’entend que quand on le lit. Surtout quand, comme là, c’est presque… Trop pour être vrai. Mais que voulez-vous : la vie fait si bien les choses, parfois…


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Sam 20 Avr - 22:51
Cela me rassure de voir que la mandalorienne brute de décoffrage semble se contenir et s'entendre bien avec mon plus jeune frère. Hal n'est pas très difficile en termes de sociabilité, je pense que de nous trois, il est le plus abordable tant qu'on ne le fait pas chier ou qu'on n'emmerde pas quelqu'un de ses proches. Parler équipement et armement est une bonne approche également, cela me fait toujours sourire quand je pense à ma propre affection pour la fabrication et la modification des sabres-laser.

Cela me relaxe toujours un peu de redescendre de nos nuages pour reprendre contact avec l'âpre réalité des mondes et de la galaxie. C'est toujours pour cela que j'ai eu un goût particulier pour les métropoles et les grandes villes comme Corellia ou Coronet-city. Certes ça pue davantage, c'est grouillant de monde, c'est parfois assourdissant voire oppressant, mais c'est vivant au moins. J'entends parfois mes confrères et consœurs se plaindre de la pollution et de la dévastation des écosystèmes par le développement technologique et urbain, ou encore par les guerres aussi. Je ne sais pas, c'est peut-être mon côté citadine qui parle, mais je ressens toujours dans la Force une vie tout aussi palpitante qui bat, juste sous d'autres formes. Je continue à siroter mon verre d'eau, les écoutant d'une oreille tout en réfléchissant à côté.

Je suis à une croisée des chemins désormais, sans le guide qui m'avait orientée jusque lors. Je dois décider de ce que je dois poursuivre, et de ce que je dois laisser derrière moi en échange. Chaque action, chaque décision a ses conséquences, un prix, un effet.

Parler ainsi, dans une langue naturelle et relâchée, me fait un bien fou. C'est presque je sentirai un peu de pression quitter mes épaules. La famille, la patrie corellienne, l'honneur... autant de valeurs qui pourront me guider en plus des leçons du Code Jedi interprété à la sauce corellienne. Je pense que cette entrevue me fait du bien et me rappelle qui je suis, et qui je ne veux pas cesser d'être en dépit des nouvelles responsabilités que je vais être amenée à endosser pleinement d'ici les prochaines semaines.

C'est alors que la dénommée Myrianova annonce que Viveka a une histoire marrante à nous raconter. Remarquant que je me plongeais de plus en plus dans mes pensées et une humeur plus sombre, Hal me délivre un léger coup de coude dans les cotes pour me ramener à la réalité. Je lève alors la tête et souriante, acquiesce avant de les encourager avec légèreté :


- Allez raconte-nous ça, Viveka ! On va voir si tu pourras dérider assez une Jedi pour la faire éclater de rire.


Cela améliore un peu mon humeur, ma curiosité me rattrape et dissipe un peu ma mélancolie et mes préoccupations. Ce n'est pas le bon moment d'être morose et songeuse. J'en ai vu des choses étonnantes, on va voir si elle peut me surprendre davantage avec son anecdote.


« Bon. Très bien. Je jure sur mon honneur de Mandalorienne que tout ce que tu vas entendre est vrai et que je n’ai rien embelli. Nous avions été engagés par Bethal AgriCorp, une corporation agricole sur la planète du même nom, en territoire de la République. Pourquoi nous et pas les forces locales… Je n’ai pas tardé à le découvrir. C’est marrant. Je ne tarde jamais à découvrir les choses. Bénédiction? Malédiction ? Bref. Apparemment, la personne en charge de la planète, de mèche avec les forces armées républicaines locales, avaient décidé de se faire une petite fortune en confisquant les stocks de nourriture, soi-disant réquisitionnés par l’armée, pour ensuite revendre le tout à Apex pour se faire un profit et ensuite Apex vendait le tout via ses propres marchés noirs. Pas cons. Risqué, par contre et clairement orchestré par des gens mangeant à leur fin.  »


Son accroche est intéressante déjà ! C'est classique le coup du "je t'assure que tout ce que je vais te raconter est vrai, et conforme à ce qu'il s'est passé", mais je veux bien me convaincre de croire que son honneur de mandalorienne l'empêchera d'enjoliver les choses. Je fronce des sourcils, même si hélas ce qu'elle évoque ne me surprend guère. La corruption et l'avidité font partie des grands vices des forces républicaines. Je me souviens, il y a plus d'une décennie, quand j'avais dénoncé ouvertement ces yeux fermés de la justice républicaine sur ces exactions avant de m'exiler de l'Ordre des Jedi Verts afin d'accomplir la mission de couverture top secrète que le Conseil corellien m'avait confié. Je ne commente pas, mais mon regard est assez explicite sur la lassitude et ma désapprobation par rapport à ces "égarements" des puissants. Cela étant dit, comme ses mots suivants me le confirment, cette critique n'est pas le fin mot de cette intrigante histoire.


« Évidemment, on ne débarque pas sur un monde républicain avec des chars d’assaut et des véhicules de combat alors quand les forces corrompues de cette bande de salopards sont arrivées, elles disposaient de matos qui roule ou qui flotte. Nous non. Et une charge d’infanterie contre ça… Autant dire que propulseur dorsal ou pas, on en aurait pris pour notre grade. Ceci dit, je ne suis pas du genre à abandonner au premier obstacle. Bethal AgriCorp disposant de plusieurs véhicules pour l’agriculture et comme mon clan sait les utiliser… Est-ce que tu as déjà vu des Mandaloriens charger au combat sur des tracteurs et des moissonneuses batteuses? Ou pilotant des vaisseaux civils larguant des nuages d’engrais? Ceux d’en face, clairement pas et ils ont été tellement pris de court que par le temps qu’ils se ressaisissent, nous avions déjà enfoncé leurs lignes.   »


Elle sait plutôt bien raconter la bougresse, je me prends au récit et me plaît à essayer d'imaginer la scène. Je suis assez difficile en termes d'histoires qui peuvent me surprendre, mais j'avoue que je ris dans ma barbe, avant d'éclater d'un rire franc. Cela faisait un bout de temps que je n'avais pas ri ainsi, pas depuis que Dalek était parti en mission et que mon mentor était décédé. Nous continuons ainsi notre partage d'histoires jusqu'à une heure assez avancée de la nuit. Commençant tous et toutes à nous effondrer de fatigue - et probablement d'alcoolémie élevée aussi - nos chemins se séparent sur le pas de la porte, non sans promettre de faire la revanche un jour et de se reparler un de ces quatre.

Heureusement que Hal m'a ramenée, je n'étais pas très stable sur le speeder et une douce langueur embrumait délicieusement mon esprit. J'arrive à maintenir les apparences devant les Novices et Padawan verts que je croise, mais au vu des têtes tantôt amusées tantôt réprobatrices des Maîtres et Chevaliers trop perspicaces, ça ne doit pas être joli à voir. Je m'en fous, je me déplace de manière automatique dans ces couloirs que je connais par cœur. Á peine dans mes appartements que je me déleste de ma tunique pour attraper mes habits de nuit et me laisser tomber sur le lit, avec toute la grâce d'un Maître des Jedi Verts. Le vide à mes côtés n'est pas très plaisant, mais j'y suis habituée. Dalek et moi sommes souvent envoyés sur des planètes aux bordures opposées, plus rares sont devenues les occasions de dormir sous un même toit. Tiens, pensant à lui... ah je n'arrive pas à bien me concentrer ! Malgré mon mal de tête je tente de me concentrer sur notre lien de Force et percevoir ce qui en émane. C'est étrange... est-ce une illusion de ma fatigue, un mirage de mes sens perturbés par l'alcool fort, ou bien est-ce que je ne ressens plus l'onde de danger et d'inquiétude que je ressentais quelques heures plus tôt ? Je ne sais pas... mon cerveau tourne au ralenti, mais j'ai le sentiment que le plus fort de la tempête est passé... après, quelle tempête pour quelle personne, je sais pas. Lui, moi, nous...?

J'en tiens une bonne encore, je crois.


"Tu sais, la prochaine fois que les lutins verts du Conseil veulent me confier une mission 'pépère', casse-moi les deux jambes tu veux bien ? Je préfère encore me morfondre à l'infirmerie que de finir à la morgue, voire pire !"


Ah bah quand on parle du loup ! Paresseusement, je rouvre un œil ensommeillé quelques secondes. Morgue ? Pourquoi il parle de morgue le bougre... une mission... planète boisée... des alliés poilus redoutables.... une Sith. Une Sith ? Ca, c'est fâcheux.... très embêtant... très.... peu urgent. Ca attendra demain, là dans cet état, je vais être ridicule si je décrète une réunion d'urgence. Nan, on a tous besoin d'un bon sommeil. Mais c'est urgent... j'en parlerai demain en session du Conseil. Je lui envoie un bref assentiment ensommeillé, incapable de formuler une pensée claire. En être réduite à transmettre des émotions.... Force, cela faisait longtemps que je n'étais pas tombée aussi bas en termes de télépathie !


"Ah, et je t'aime. Bonne nuit."


Là encore, j'arrive quand même à lui transmettre l'amour que je lui porte et vaguement lui souhaiter un bon repos,... enfin, par des sensations. On en discutera plus tard, quand il sera là, moi aussi, et on avisera. Pour l'heure... repos pour les braves !


[Fin du RP]
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