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Arsenicia Ombrelune
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Il faut apprendre partout où c'est possible | PV : Allana, Orfeo Empty Il faut apprendre partout où c'est possible | PV : Allana, Orfeo

Ven 23 Juin - 21:14
La nuit tombait sur le Temple Jedi, et progressivement, les lumières extérieures s'illuminaient, invitant divers animaux à sortir de leurs cachettes. L'air chaud se rafraîchissait agréablement, tandis que la rosée du soir ajoutait une touche d'humidité, faisant briller l'herbe d'un vert éclatant. L'activité frénétique du Temple s'apaisait progressivement, laissant émerger une sérénité profonde et une atmosphère singulière. Arsenicia savourait ce moment de la journée avec une profonde appréciation. Elle y trouvait une sérénité bienvenue, se permettant de se reposer et de contempler le passage du temps, immergée dans les courants animés de la Force. Ce soir-là, elle improvisait une méditation près de la plateforme de décollage où reposait le Morning Mist, son yacht stellaire. La carlingue du vaisseau reflétait les derniers rayons du soleil, avant que celui-ci ne se perde à l'horizon. La Maîtresse de l'Ordre se tenait solidement debout, les pieds fermement ancrés dans le sol, les mains jointes dans le bas de son dos. Elle écoutait les allées et venues des droïdes sans leur accorder d'attention particulière. Les pépiements de BT confirmaient que les préparatifs du navire étaient bientôt achevés, indiquant ainsi que l'heure du départ approchait rapidement.

Cependant, un subtil frémissement dans la Force attira l'attention de la Jedi aux longues oreilles. Ses yeux, fendus tels ceux d'un chat, scrutèrent l'immensité du hangar à la recherche d'une silhouette familière. C'était celle d'un ami et d'un confrère Jedi. Orfeo, sous son allure d'ours, était l'un des plus vieux amis d'Arsenicia. Cela se sentait dans la Force :  la Jedi était heureuse que l'Épée de l'Ordre voyage avec elle jusqu'à Corellia.

Lorsqu'elle repéra enfin Orfeo, la Jedi se tourna vers lui. Un sourire se dessina sur ses lèvres en remarquant la robe de l'Ordre par-dessus sa tenue plus sophistiquée que la tunique habituelle des Jedi. Cela lui allait à merveille, soulignant son air aristocratique qui lui avait toujours été propre. Finalement, lorsqu'il fut à sa portée, Arsenicia s'avança d'un pas et l'enlaça amicalement, ses mains reposant sur ses larges épaules en passant sous ses bras. Orfeo était remarquablement grand, dépassant facilement la taille d'Arsenicia, bien qu'elle-même mesurait un mètre quatre-vingts pieds nus.Il avait toujours été pour la Jedi un rempart, puissant, résistant et inviolable. Sa présence avait le pouvoir de l'apaiser par le passé, et il pouvait se vanter de la connaître très bien. La durée de leur étreinte, un peu plus longue que d'ordinaire, soulignait le lien qui les unissait, de même que la manière dont Arsenicia posait sa tête sur le haut de son torse.

« Je suis heureuse de faire se voyage avec toi malgré les circonstances. » Lui dit-elle en se détachant de lui.

La défaite de Kashyyyk était une blessure brûlante, impossible à ignorer. Arsenicia était revenue aux commandes de la flotte républicaine après la décision de l'amiral Tanith, qui était resté sur la planète pour diriger la résistance. Au sol, les Jedi avaient subi des pertes, mais il y avait aussi des survivants, dont Allana et Dalek. Ces derniers avaient eu de la chance de s'en sortir et ils attendaient maintenant l'arrivée de la Maîtresse de l'Ordre et de l'Épée au sein du Temple Vert. La venue des deux Jedi revêtait une dimension à la fois politique, visant à maintenir et renforcer les liens entre les deux Ordres, mais aussi personnelle.

« Ma Padawan ne va plus tarder et nous pourrons y aller. » Poursuivit-elle en lissant un plit de sa tenue.

Comme Orfeo, Arsenicia arborait une tenue élégante qui s'écartait des normes de l'Ordre. Elle portait un pantalon sombre et ses bottes habituelles, ainsi qu'une tunique presque entièrement blanche rehaussée d'une touche de bleu profond. La tunique ne possédait pas de manches, mais avait une coupe spéciale qui laissait ses épaules - et par conséquent, le symbole de l'Ordre - visibles. Une large ceinture noire soulignait sa taille et mettait en valeur l'éclat argenté du manche de son sabre laser. De longues manchettes et des brassards complétaient son ensemble vestimentaire. De sa tenue, émanait à la fois douceur et détermination, ainsi qu'une féminité pleinement assumée, mise en valeur par la coupe de sa tunique.

D'un geste, Arsenicia invita Orfeo à la suivre à bord et lui indiqua de se sentir chez lui. Le voyage n'était pas très long, alors il put laisser son sac de voyage dans le salon. D'ailleurs, le nez délicat de la Fay ne manqua pas de remarquer les senteurs exotiques qui s'en dégageaient, et l'Ours ne tarda pas à révéler son contenu.

« Tu sais vraiment comment séduire un Corellien, toi » lui dit-elle avec humour en l'invitant à s'installer confortablement en attendant l'arrivée d'Ashara, qui ne tarda pas.

La Padawan faisait bien évidemment partie du voyage, et même si elle n'était pas totalement enthousiaste à l'idée de se rendre sur Corellia, Arsenicia savait qu'elle était heureuse d'avoir l'occasion de revoir sa famille. De plus, le fait de côtoyer l'Épée des Jedi et de l'avoir presque exclusivement pour elle pendant tout le trajet était une opportunité en or pour accumuler de l'expérience, discuter de combats au sabre laser, voire même échanger quelques passes sur le terrain d'entraînement aménagé dans le vaste hangar du Morning Mist.

**
*

L'obtention de l'autorisation d'atterrir au Temple Vert fut une formalité, et très rapidement, l'éclat argenté du Morning Mist devint visible à l'horizon. Cette fois-ci, c'était Arsenicia qui effectuait la manœuvre d'atterrissage, qui fut réalisée en un temps record. Quelques minutes plus tard, la rampe du yacht stellaire s'abaissa sous les yeux de quelques Verts.

La première à descendre fut la Maîtresse de l'Ordre. Après avoir quitté Tython à la tombée de la nuit, il était étrange d'arriver sur Corellia à la lumière du jour. Légèrement éblouie par le soleil, la Fay leva sa main droite pour se protéger et aperçut enfin de ses propres yeux la silhouette d'Allana, dont elle avait sentit la présence bien avant l'atterrissage. Arsenicia afficha un sourire radieux, rassurée de la voir entière et en bonne santé, et s'approcha accompagnée d'Orfeo. Comme la première fois, Ashara disparut rapidement pour rejoindre sa famille.

« Je suis heureuse et soulagée de te revoir, mon amie », la salua-t-elle chaleureusement. « Comment vas-tu ? » demanda-t-elle aussitôt, jetant un regard significatif vers son ventre. Allana n'avait pas eu l'occasion de lui annoncer officiellement, mais Arsenicia était déjà au courant de sa grossesse depuis sa dernière visite sur Corellia, et à présent, la Jedi verte l'était aussi. Informer le Haut Conseil de cette nouvelle était une étape à venir, mais cela pouvait attendre un peu.


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Arsenicia parle en #00ffff - Fiche de suivi - Predef : Arya Lÿrargent
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Il faut apprendre partout où c'est possible | PV : Allana, Orfeo Empty Re: Il faut apprendre partout où c'est possible | PV : Allana, Orfeo

Ven 23 Juin - 23:29
Des côtes de skaadu fumées toutes droit venu d'Erep, un épais ragoût de moules gamorréennes et de légumes de saison, une gelée épicée corellienne revisitée ressemblant moins à un hutt tremblotant que celle de la recette classique, quelques charcuteries sorties de sa réserve personnelle... et un dessert surprise; voilà ce que les cuisines du Temple de Tython purent voir passer dans l'après-midi, alors que les rayons du soleil venaient encore gratifier chaque Jedi de leur chaleur. Mille odeurs, plein de couleurs et de nombreuses saveurs s'enchaînèrent avant que satisfaction ne soit complète. Des estomacs grondèrent, des yeux intéressés s'attardèrent plus que de raison, des apprentis affamés après une longue journée d'entraînement se pourléchèrent d'avance. Ils furent tous été déçus. Toute cette préparation allait partir d'ici, s'envoler droit vers Corellia, en compagnie du maître queux qui l'avait concoctée.

Plutôt que de méditer, plutôt que de s'entraîner au combat, Orfeo d'Erep s'attela aux fourneaux, tant pour ravir ses hôtes futurs que pour étouffer quelque peu cette vilaine honte lui serrant le cœur. Allana, Dalek et d'autres Jedi Verts étaient revenus de Kashyyyk amochés par la bataille, tandis que lui ne s'y était même pas présenté. Son sabre ne pouvait sûrement pas changer le cours des événements, mais... au moins aurait-il pu offrir quelque assistance aux plus téméraires des combattants.

Cet après-midi, bien qu'imparfait en de nombreux points (que personne ne le questionne sur sa brioche soufflée au lait de bantha), l'aida à se remettre d'aplomb. Du moins, juste ce qu'il fallait pour être certain de ne pas plomber l'ambiance à bord du Morning Mist.

Un grand sac sur l'épaule, on aurait pu le croire ogre si un sourire ô combien engageant n'illuminait pas son visage. Ce sourire, il le devait à la perspective de retrouver de bons amis sur Corellia, mais aussi à la vue d'une certaine paire d'oreilles pointues. Arsenicia l'attendait, vêtue comme à son ordinaire de tissus lumineux merveilleusement ajustés. Un rire léger, sympathique, s'échappa d'entre ses lèvres alors qu'il enserrait d'une véritable étreinte d'ours son amie. Elle était grande et fine, du moins à ses yeux de colosse, mais son corps ne manquait ni de muscles ni de tonicité. Même là, au repos, en détente, il n'était pas difficile de les sentir rouler sous la peau, fruits d'années d'entraînement et de la rudesse à laquelle les Jedi se confrontent, tôt ou tard.

Enfin, ils se lâchèrent. Orfeo récupéra son sac de victuailles, posé au sol le temps de saluer comme il se devait la Fay.

- Et moi donc, ma chère. Et moi donc.

Le fils d'Erep ne chercha pas à rebondir sur les propos de la Jedi. Le temps de parler sérieusement viendrait bien assez vite à son goût. Plutôt, il aida à charger ce qui devait encore l'être, et alla attendre l'arrivée d'Ashara Fioro à l'intérieur du vaisseau. Vaisseau très à son goût d'ailleurs, comme tout ce qui pouvait sortir des usines de Naboo. Les yachts stellaires font partie des plus belles pièces de la République, de petites merveilles volantes combinant esthétisme et puissance comme peu surent le faire avant elles.

Parfait pour explorer l'univers en bonne compagnie, donc, ou simplement retrouver de vieilles connaissances. Le genre qui mérite un traitement de roi après avoir autant risqué sa vie pour extirper la planète des Wookiees de l'assaut du Consortium Eternel. Bien sûr, autant par habitude que parce qu'elle avait le nez fin, Arsenicia saisit bien vite les délicieuses fragrances émanant du sac de voyage de son ami.

- J'espère surtout ne pas en avoir trop peu pris. Après tout, une journée, ce n'est pas assez pour préparer quelque chose... de suffisant !

Pour beaucoup de choses, Orfeo n'était pas aussi exubérant que cela. Mais la nourriture tenait un rôle tout particulier dans la manière qu'il avait d'interagir avec les autres. Quantité, qualité et complexité étaient inextricablement liées. Peut-être que cela remontait à son enfance difficile auprès de son père ? Ou bien était ce tout simplement dans sa nature ? Difficile à dire. Quoi qu'il en soit, prévoir un festin lui paraissait tout à fait normal, voire frugal lorsqu'il voulait voir des gens auxquels il tenait.

Mais cette question fut fort heureusement éludée lorsque Ashara et lui se mirent à échanger en expert (et experte en devenir) bottes secrètes, feintes surprenantes, esquives admirables et frappes subites. Orfeo put offrir à la jeune padawan quelque sagesse quant au maniement du sabre, et même les lui montrer. En tant que maître du Shii-Cho, l'Ours marchait fièrement aux côtés de ses émotions une fois au combat. Sans plonger dedans la tête la première non plus, il s'en servait pour nourrir le flot de sa cascade de coups. Associé au Vaapad, le Shii-Cho permettait de passer du prévisible à l'imprévisible en un rien de temps, de manière à déstabiliser l'adversaire.

***
*
***

Le voyage ne dura guère, et le Morning Mist fut bientôt en vue de Corellia. Le plus grand des Cinq Frères les accueillait avec son habituel stoïcisme de façade, dissimulant sous la neige et la glace une chaleur extraordinaire. Par le cockpit, il était désormais possible de contempler les pics des hauts monts, éternellement blancs. Ca-et-là des vallées verdoyantes se dévoilaient, pleines de charmantes communautés rurales. Charmantes, mais vives, à n'en pas douter. Les Corelliens n'eurent jamais l'occasion de refroidir leur sang, et ce ne sera pas demain que cela changera.

Si les Verts différaient tant de ses confrères sur Tython, c'était en partie dû à cela, Orfeo n'en doutait pas un seul instant. Pour autant, il les avait toujours bien aimés. Leur franc parler, leur affinité pour le combat et un goût, il faut le dire, pour la bonne chère ne pouvait que lui plaire. Ce fut pour cela, qu'une fois posés près du Temple Vert, il marcha presque sur les talons d'Arsenicia pour aller saluer la Maîtresse de cet Ordre si singulier.

- Allana ! Ha ha ! Quel plaisir !

Elle aussi eut droit à un câlin d'ours.
Qui cessa bien vite, lorsque l'ours en question se rappela les aventures récentes de sa consœur.

- Oh, toutes mes excuses, je n'ai pas pensé à... tes blessures. Comment va ta jambe ?

L'air inquiet, sans attendre de réponse, il se tourna immédiatement vers Arsenicia, qu'il savait être experte dans l'art subtil de la guérison.

- Comment va sa jambe ?

La foi du Jedi en sa supérieure hiérarchique, et sa naïveté d'ailleurs, était peut-être un peu trop grande, parfois.
Allana Fern
Allana Fern
Maître des Jedi Verts
Maître des Jedi Verts

Il faut apprendre partout où c'est possible | PV : Allana, Orfeo Empty Re: Il faut apprendre partout où c'est possible | PV : Allana, Orfeo

Mer 28 Juin - 18:44

Il faut apprendre partout où c'est possible | PV : Allana, Orfeo Testba13


« Soit, vous êtes très brave, soit totalement inconsciente pour m’affronter. A votre place, je quitterais cette planète tant qu’il est encore temps, car cela ne sera bientôt plus rien d’autre que des cendres. Je reconnais aux Jedi une bravoure impressionnante. Mais il vous faudra mieux que cela pour me terrasser. »


Ces mots du colossal cyborg que j’ai confronté sur les terres des Wookies hantent toujours mon esprit, dans le sillage de la défaite cuisante que nous avons accusée sur Kashyyyk. Autek Mor… son nom est bien resté ancré dans ma mémoire, et croyez-bien que dès que je serais en état, cette première joute des nôtres ne serait que le prélude à une ou plusieurs autres à venir. Je n’ai aucun grief contre mon opposant, l’un des rares qui m’ait donné du fil à retordre sans être doté de la sensibilité à la Force. J’ai encore du chemin à parcourir en tant que combattante et manipulatrice de la Force. Bien sûr, je suis loin d’être ravie de cet échec, très loin s’en faut. Je n’aime pas beaucoup perdre, je suis corellienne. J’ai ma fierté. Il n’empêche que je ne peux pas donner tort aux affirmations du cyborg. Nous avons été totalement submergés, et nous n’avons jamais bénéficié de renforts de l’armée républicaine. Nous aurions certainement pu faire mieux, prendre de meilleures décisions, mais ce qui est fait est fait. Battre en retraite avait été le choix le plus prudent, en considérant notre situation à terre et dans l’espace. Nous pourrons, j’escompte bien, nous préparer convenablement pour organiser une contre-attaque.

Enfin, je n’aime pas ça mais je vais devoir rester en retrait. Et pensez bien que ça me tue de le dire !

Ce n’est que le deuxième jour après mon assez longue immersion dans une cuve de bacta, convalescence dans mes quartiers puis sortie d’hospitalisation. Je crois que je ne peux plus voir une cuve de bacta en peinture pour un long moment ! J’ai enchaîné depuis mon exfiltration très mouvementée de Kashyyyk et de ses Terres d’Ombres, à bord du vaisseau d’un contrebandier qui nous avait soutenus. Dès que possible, j’ai été immergée dans une cuve de bacta alors que je m’accrochais dans un usage aussi prolongé que possible du Crucitorn, pour retarder l’échéance aussi longtemps que nécessaire. Après m’être arrangée avec le pilote du vaisseau de contrebande allié, ce dernier m’a déposée avec d’autres survivants républicains sur un monde situé sur un chemin proche de la route spatiale menant jusqu’au Noyau et surtout Corellia, où les soldats qui m’accompagnaient ont rejoint la base militaire locale pour être pris en charge le temps qu’un autre navire puisse les ramener vers Naboo ou Corellia, avec une capacité d’accueil suffisante. Le Shyrack, Cargo YT 8150 de mon cher et tendre, m’a récupérée sur place et j’ai ainsi rejoint les Jedi Verts survivants qui avaient réussi à se tirer de là, Dalek inclus. J’ai également été informée que mon droïde astromécanicien R7, que j’avais laissé à bord de mon propre cargo le Netreselv, avait bien suivi mes instructions et ramené le vaisseau sur Corellia, actuellement en cours de réparation suite aux dommages modérés laissés par la DCA du Consortium. S’en est alors suivi une longue, très longue période d’immersion dans une cuve à bacta tant Dalek et mes confrères ont insisté pour que j’y sois plongée sans attendre vu le triste état de ma jambe et la tronche que je tirais. Supportant une terrible souffrance, qui plus est croissante alors que mon contrôle sur le Crucitorn s’effritait et que je quittais l’état de transe éveillée qui le caractérisait, je me suis mordue les lèvres jusqu’au sang, mâchoire tendue, pour ne pas gueuler de douleur face à la douleur à laquelle malheureusement je m’attendais, concentrée à maintenir mes boucliers mentaux actifs. Je ne voulais en effet pas que mes proches pâtissent de la vague terrible de souffrance décuplée par le recours au Crucitorn, donc j’ai tenté d’en limiter les répercussions autant que possible avec mon Don. Cela a pris du temps, beaucoup de temps, trop de temps le temps que le Jedi Vert le plus versé dans les Arts de Guérison à bord s’entende à distance avec ses pairs guérisseurs à distance sur le traitement à me donner et en particulier les dosages d’antidouleurs et de somnifères vu que je suis enceinte. Je n’ai pas eu mon mot à dire sur la question. Dalek sait être aussi ferme et têtu que moi quand il le veut, surtout quand cela concerne ma sécurité et celle de notre enfant à venir. Bon, je n’étais pas en état aussi, si j’étais franche. J’ai accueilli avec un immense soulagement l’engourdissement et l’assoupissement propres aux médicaments, laissant volontiers ma conscience glisser les premières heures tant j’étais transie de douleur physique, mais aussi mentale. Mon Empathie de Force ne me simplifie jamais la tâche dans ces situations-là, même si j’ai appris à savoir la tempérer désormais.

Je suis ainsi rentrée sur Corellia où j’ai eu le droit au check up le plus complet, le plus long et le plus barbant de toute mon existence, avec qu’à des sermons très remontés de la part de mon frère aîné Corran, là encore sans surprise. Maître Arfan Sato ne m’a pas lâchée la grappe un seul instant, mon confrère du Conseil Vert insistant de manière intransigeante qu’il s’occuperait de moi en personne.


« - Cjaalysce'l. Koccic sulng. Bey li reala ind li ?
-  Ihn Corellisi nyeve min bhiq suman ehin nyiad.
-  Corelli bey Il mosho reshi nia priorihat, plivole ol ehend mem tro maltica. Eshas jam sufich al Sel.
- Sahsahlah. Ni faro Bey discuhi li de Uhl Council. »


Qu’est-ce qu’on s’est pris la tête avec Arfan ! Il s’en est fallu de peu pour que le désaccord fasse perdre à mon collègue son remarquable sang-froid. Je n’étais pas en état non plus de me montrer très patiente dans mon état, aussi je n’ai pas apprécié quand il m’a demandé de me taire et fait remarquée que je n’ai pas failli à ma réputation – comprendre par-là, prendre des décisions très risquées pour ma propre sécurité et me blesser. Je lui ai rappelé fermement qu’un corellien ne tourne jamais le dos à quelqu’un qui avait besoin d’aide, ce à quoi il m’a rétorqué tout en m’examinant que notre priorité devrait être pour les corelliens et pour Corellia avant le restant des mondes de la République, qu’on a déjà largement de quoi faire sur les Cinq Frères de Corell. N’étant pas d’humeur et refusant de laisser un mot malheureux m’échapper dans mon état de fatigue, j’ai temporisé le sujet en lui rappelant que nous en parlerons au Conseil Vert, pas avant, et en recourant au mot magique « Sahsahlah », que j’utilise peu et qui signifie en Basic « La terre promise » ou « Le lieu des sages insensés ». Littérairement, ça veut surtout dire que nos opinions divergeront toujours sur ce point et que je préfère pour l’heure couper court au sujet pour ne pas que nous nous prenions la tête avant même la réunion du Conseil. J’assumerai mes décisions, comme toujours, et je les expliquerai sans ciller face au Conseil Vert. Il m’a rétorqué que j’ai tout intérêt à me tenir sage pour les prochaines semaines à venir, voire mois, si j’espère un jour retourner un champ de bataille et recouvrer toute ma mobilité pour le combat… et si je tiens à devenir mère un jour. N’ayant rien pour contrer, je gardais le silence et lui consentis ce fait.

Si bien que désormais, je suis rarement seule et surtout quand je me déplace hors du Temple Vert. Je sais que ma famille s’est organisée dans mon dos pour s’assurer qu’on ait toujours l’œil et l’oreille sur moi. Que ce soit Corran, Ellen, Hal ou Dalek, je suis toujours accompagnée ou pistée d’une manière ou d’une autre. Cela m’a prodigieusement agacée et mise de mauvaise humeur d’ailleurs, mais je n’ai pas réussi à obtenir gain de cause face à cette mutinerie. Je suis en bonne voie sur ma rééducation et loués soient Corell et la Force, la petite qui grandit en moi s’en est tirée indemne du rodéo infernal. Bon, ils n'ont pas totalement tort. J’ai été imprudente, pour la bonne cause, mais j’ai manqué de prudence, ce qui m’a valu ma chute de je-ne-sais-pas-combien-mais-beaucoup-trop de mètres de la capitale wookie jusqu’au fin-fond des Terres d’Ombres et ses Tarentateleks, un tir laser ami m’effleurant de trop près.

Histoire de me vider la tête et de me détendre un peu avant la rencontre qui m’attend, j’ai décidé de sortir en avance en solitaire, n’étant que trop bien consciente que K6, le droïde de Dalek, me suivait de loin. Veillant à garder le dos droit mais une attitude aussi relaxée et assurée que je le puisse pour ne pas inquiéter mes pairs et surtout les plus jeunes, je me suis rendue à pas lents jusqu’à notre spatioport. Le temps ne s’arrête pas de tourner pour autant, même et surtout après une défaite, et nous n’avons pas de temps à perdre. En raison de ma condition, une réunion prévue sur Tython a été décalée sur Corellia alors que je devais rendre visite à deux pairs du Haut-Conseil, deux des trois avec qui j’arrive à plutôt bien m’entendre, voire à nouer une amitié pour l’une et un solide respect pour le second. Le Maître de l’Ordre, Arsenicia Ombrelune, et l’Epée des Jedi, Orfeo d’Erep. Tous deux ont accepté la condition posée par les guérisseurs corelliens et sont en route jusqu’à chez nous. Je me suis déjà arrangée avec nos autorités pour leur faciliter l’accès au spatioport du Temple Vert, où je les attends après une petite promenade dans les jardins du Temple Vert pour noyer la frustration de ne pas pouvoir m’entraîner comme je le voudrais. Je suis en rééducation, m’a martelée dans le crâne Maître Sato. Je me concentre quelques minutes dans le Réseau de Vie, ressentant l’approche progressive de leurs présences bien distinctes. Ils sont venus à trois… tiens, Ashara est de la partie ? Je ne verrais sans doute pas la jeune Padawan et ancienne élève corellienne d’Arsenicia, mais je ne peux pas retenir une ombre de sourire d’errer sur mes lèvres. C’est un bon début, qu’elle accepte déjà de visiter Corellia après son traumatisme. Je n’ai aucun doute sur le fait que ça repose surtout sur le fait de voir sa famille et Dalek. J’identifie avec aisance la présence d’Arsenicia, que je connais bien désormais, et je reconnais peu après celle d’Orfeo. La plus fine lame de l’Ordre Jedi, une vieille connaissance, un fin gourmet et un rival/partenaire d’escrime de très longue date. J’aime assez son caractère, avec sa franchise d’ours. Je ne suis pas mécontente de les voir, même si les sujets ne seront pas tous forcément joyeux. Honnêtement, je préfère avoir affaire à Dante ou à eux qu’a mes estimés autres collègues du Conseil, avec qui le courant ne passe pas aussi bien. Mon humeur aurait été encore plus mauvaise, dans ce cas. En plus, ce n’est pas comme si je n’avais pas une nouvelle d’importance à leur communiquer. Á leur arrivée, mes yeux bleus-gris se firent brièvement espiègles et amusés en voyant Ashara filer comme le vent, la saluant chaleureusement à travers la Force, avant de reprendre leur sérieux vers les deux Jedi.


- Je suis heureuse et soulagée de te revoir, mon amie. Comment vas-tu ?

- Ol'val, Arsenicia, Orfeo ! Plaisir de vous voir, et merci d’avoir accepté qu’on déplace la visite ici. Notre Maître Guérisseur a déjà assez grogné en me voyant quand je suis rentrée ici, je n’ai aucune envie de le rendre encore plus grincheux. J’ai promis à Arfan de me tenir tranquille, pour le moment. Ça rassure Dalek, Corran et les collègues du Conseil Vert. J’ai eu les mains bien pleines depuis mon retour, c’était la frénésie. C’est sans doute pareil pour vous, vous allez me dire.


J’ai bien noté le regard appuyé d’Arsenicia en directement de mon ventre, auquel je réponds par un haussement de sourcil intrigué. Était-elle déjà au courant ? Pressentait-elle quelque chose ? Ça aurait au moins le mérite d’expliquer sa réaction quand elle m’avait examinée… il faudra m’en enquérir. Je n’ai pas le temps d’ajouter quoi que ce soit que l’immense Orfeo – comparé à ma petite taille – s’approche de moi à grands pas et m’étreint avec cette force et cette familiarité qui caractérisent si bien l’ours.


- Allana ! Ha ha ! Quel plaisir !


Une légère grimace m’échappe alors que de très diffuses douleurs dans mon dos et surtout ma jambe m’élancent un peu en amical rappel de mes folies sur la planète des Wookies, mais je le laisse faire et je lui retourne l’étreinte avec amicalité, un sourire sincère fleurissant sur mes lèvres. J’aime cette spontanéité, elle est rafraîchissante comparée à la frigidité rigide de certains des cousins Jedi de là-bas.


- Oh, toutes mes excuses, je n'ai pas pensé à... tes blessures. Comment va ta jambe ? Comment va sa jambe ?


J’hausse une fois de plus en le voyant se tourner vers Arsenicia pour lui poser à elle aussi la question. Je sais bien qu’elle est l’experte médicale de nous trois, mais elle n’a pas eu l’occasion de m’examiner. Je connais néanmoins l’occasionnelle maladresse de mon estimé confrère aussi je veux bien ne pas en faire cas, sentant dans la Force que celle-ci est motivée plus par naïveté et inquiétude qu’autre chose. Je décide de faire preuve de mansuétude et de bienveillance, bras sur mes hanches, en répondant.


- T’inquiète, je ne suis pas en porcelaine ! Je ne vais pas me briser pour si peu. La jambe ? Bah, elle se remet doucement. Je dois y aller mollo pour le moment, d’après Maître Sato, mais je devrais récupérer ma mobilité plus tôt que tard. Tu ne perds donc rien pour attendre, Orfeo. Je ne peux pas te garantir le duel du siècle pour l’heure mais si je me tiens sage, j’ai le droit de faire quelques sessions d’entraînement mollo. Heureusement d’ailleurs, je serais devenue folle sinon.


Mon ton est ouvertement chaleureux et pleinement assuré, un sourire amusé aux lèvres. Je me doute que je devrais être plus précise par la suite, mais c’est une bonne entrée en matière et ça rassure K6 un peu plus loin, que mes invités ne représentent pas une menace. Ma grossesse ralentit ma guérison, aussi je dois prendre mon mal en patience pour les prochaines semaines et rester un peu en repos, tout en participant davantage à la gestion interne de l’Ordre Vert et à l’enseignement au Temple Vert.


- Ça me fait penser, il y a une info que je voudrais vous filer tant que vous êtes là et en amont de la prochaine réunion du Haut-Conseil. Ça me concerne, ça n’urge pas mais c’est quand même assez important et ça risque de perturber un peu ma routine sur Tython. Enfin, j’ai fait préparer des quartiers pour vous dans l’aile des Maîtres, si vous voulez poser vos affaires maintenant ou plus tard.  On passera aussi dans mes quartiers, pour pouvoir causer plus tranquillement, si ça vous va.


Une information assez importante concernant ma grossesse et donc ce que ça va impliquer pour moi mais aussi pour Dalek dans les prochaines semaines, à cause de mon foutu Don de Force.
Arsenicia Ombrelune
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Il faut apprendre partout où c'est possible | PV : Allana, Orfeo Empty Re: Il faut apprendre partout où c'est possible | PV : Allana, Orfeo

Mar 4 Juil - 16:41
D'une démarche sereine, Arsenicia croisa ses doigts devant son bassin. La douce brise caressait ses épaules dénudées, faisant voleter quelques mèches brunes qu'elle replaça machinalement derrière l'une de ses longues oreilles pointues. Son visage exprimait une tranquillité profonde, tandis qu'elle prenait conscience de l'atmosphère chaleureuse qui l'entourait.

« Te tenir tranquille, toi ? » s'enquit Arsenicia en haussant un sourcil, tandis qu'un sourire en coin trahissait son amusement malgré la gravité des blessures passées d'Allana.

Un sourire empreint de tendress s'étira sur son visage, s'amplifiant davantage lorsqu'Orfeo, fidèle à lui-même, enlaça rapidement Allana dès son arrivée à sa hauteur. À travers la Force, à laquelle Arsenicia était toujours en communion, elle percevait clairement que la Verte n'était pas encore complètement rétablie et que son corps était encore douloureux. Un état que l'Épée des Jedi sembla remarquer dès qu'il eut déposé Allana. La Maîtresse de l'Ordre s'apprêtait à le sermonner gentiment, mais l'Ours s'excusa déjà, puis se tourna promptement vers Arsenicia pour s'enquérir de l'état d'Allana.

« Elle a vu de meilleurs jours », répondit simplement la Fay sans perdre son léger sourire.

Allana renchérit en soulignant qu'elle n'était pas en porcelaine, ce qui était vrai, étant donné que la Jedi avait une peau particulièrement résistante aux yeux d'Arsenicia. Elle ajouta qu'elle se remettait doucement.

« Allez-y doucement, tous les deux, d'accord ? » leur demanda Arsenicia alors que la Verte proposait déjà quelques joutes amicales. « Je ne veux pas subir la colère de Maître Sato. Je suppose qu'il est toujours doté de ce caractère bien trempé, surtout si tu es une patiente régulière de son infirmerie. »

Le sourire d'Allana était contagieux et Arsenicia se permettait une pointe d'humour à l'encontre de leur collègue guérisseur. Elle avait eu l'occasion de le rencontrer plusieurs fois par le passé, l'homme ayant une vingtaine d'années de moins qu'elle. Elle se souvenait d'un Corellien au tempérament fort - chose nécéssaire pour forcer des Jedi Verts à rester dans un lit d'infirmerie ! - mais dont les idées étaient plutôt enclines à l'indépendance.

La conversation reprit donc un ton plus sérieux lorsque Allana mentionna une information qu'elle souhaitait partager avec eux avant le prochain Haut Conseil. Arsenicia avait déjà une bonne idée de quoi il s'agissait, mais elle s'efforça de ne rien laisser transparaître. « Allons déposer tout cela, ça sera fait et nous pourrons discuter en toute tranquillité » proposa-t-elle.

Heureusement, les Jedi étaient habitués à voyager léger, ce qui facilitait grandement la récupération de leurs affaires à bord du Morning Mist. En peu de temps, ils étaient prêts à suivre la maîtresse des lieux vers les quartiers qui leur avaient été préparés.

Comme lors de sa précédente visite, Arsenicia appréciait à la fois l'architecture distinctive du temple corellien et la présence des nombreux Jedi qui s'y trouvaient. L'atmosphère qui régnait en ces lieux était radicalement différente de celle de Tython, et la Fay trouvait cela rafraîchissant. Malgré sa vie passée sur la planète ancestrale des Jedi, elle se sentait toujours en affinité avec le tempérament des Jedi Verts.

Ils déposèrent rapidement leurs affaires et, peu de temps après, les trois Jedi se retrouvèrent dans les quartiers qu'Allana partageait avec Dalek. Pour Arsenicia, c'était la deuxième fois qu'elle mettait les pieds dans cet endroit mais elle nota un imperceptible changement d'atmosphère dans la Force. Quelque chose de si subtile qu'elle aurait sans doute pu passer à côté si elle n'avait pas su quoi chercher en premier lieu.

« Comment va Dalek ? » s'enquit la Fay lorsque la porte fut fermée. « Il me semble avoir lu dans les rapports qu'il a quitté Kashyyyk sans trop de casses.  »


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Il faut apprendre partout où c'est possible | PV : Allana, Orfeo Empty Re: Il faut apprendre partout où c'est possible | PV : Allana, Orfeo

Mer 5 Juil - 11:45
L'analyse d'Arsenicia le rassura quelque peu. Un léger soupir de soulagement s'enfuit d'entre ses lèvres, trahissant une tension larvée chez l'Ours de Tython.
Orfeo n'était certes pas un novice dans l'art subtil de la guérison, son amie Fay ayant pris le temps de lui enseigner bien des choses sur Nanth'ri, mais il préférait tout de même prendre l'information auprès du plus compétent de ses compagnons. Déformation professionnelle, sûrement. Travailler avec des profils variés et complémentaires parmi les Jedi l'avait mener à chercher au plus direct, à la meilleure source. En situation de vie ou de mort, chaque seconde comptait.

Mais pas ici, pas maintenant. Aux portes du Temple Vert de Corellia, tout allait bien. Pas pour le mieux, car de bien sombres sujets obscurcissaient les esprits, mais bien quand même. Aucun chasseur hurlant ne précipitait un feu d'enfer depuis les cieux, nul guerrier fanatisé ne venait opposer sa haine au Côté lumineux. Pour Orfeo, cette pensée ne pouvait relever que du fantasme, de l'abstrait: les Corelliens repousseraient bien en amont ces envahisseurs. A l'image de leur maîtresse à la jambe endolorie, il allait falloir leur faire encaisser bien plus avant de les voir ne serait-ce que trébucher.

Son énorme sourire fit trois fois le tour de sa tête, un peu sérieux, un peu malin en même temps.

- Encore heureux que tu ne sois pas en porcelaine ! Il faudrait que j'arrête de te mettre des roustes.

Une taquinerie modelée dans sa grosse voix, de duelliste à duelliste.

Le genre qui maintient en forme une saine rivalité entre frère et sœur, le genre qui aide à dépasser la personne que l'on était la veille, de sorte à progresser encore et encore, le genre qui n’appelle à aucune animosité, ou désir de dominer. Mais compte tenu de la situation, était-ce une bonne idée de se battre avec Allana ? Bien évidemment ! Mais progressivement, avec pédagogie, tact, et surtout par étapes. Muscles affaiblis et os brisés demandaient un travail tout particulier pour les voir retrouver leur puissance préalable. Un domaine dans lequel Maître Sato devait certes exceller, car plus casse-cou qu'un Jedi Vert, on ne faisait pas au sein de l'Ordre. Après, un coup de main de la part d’un autre expert en la matière, ça n'avait jamais fait de mal à personne, si ?

- On va te dérouiller tout ça, oui. Doucement, mais sûrement. Hors de question que tu perdes de ton talent.

Il acquiesça ensuite; poursuivre cette discussion dans un lieu plus approprié lui convenait mieux. Le tarmac du Temple n’était pas désagréable en soi, pour qui aimait les puissantes odeurs de gaz décompressé et de carburant, mais cela ne valait pas un bon fauteuil bien rembourré. Alors il suivit le petit groupe à travers les couloirs de roche et de pierre. Après être passé dans leurs quartiers d'accueil, Orfeo, limpide dans ses intentions, se sépara brièvement de ses deux consœurs, direction la cuisine !

Là-bas furent déposées au frais les montagnes de victuailles rapportées de Tython, avec l'expresse indication aux cuisiniers de NE PAS Y TOUCHER. Il ne manquerait plus qu'ils trouvent tout à leur goût et dévorent sans vergogne. Non, non et renon. Le fruit de ce travail était dédié à Allana et Dalek, à la fois pour faire plaisir, soutenir le moral et s’excuser de ne pas avoir couvert leurs arrières sur Kashyyyk.

Une fois bien mis d’accord avec le personnel des cuisines, ce fut tout content qu’Orfeo revint sur ses pas pour retrouver ses amies. Au retour, les couloirs du Temple Vert l’invitèrent presque à se perdre, à la recherche de souvenirs du temps où il y a résidé. Ici il avait suivi un cours passionnant sur les défenses stellaires des Cinq Frères, là son regard s'était longuement arrêté sur l'arène de combat, en haut de ces escaliers Allana et lui s'étaient couchés à pas d'heure après avoir refait le monde. Un brin de nostalgie ne faisait jamais de mal, et le Jedi se permit ce petit détour. Cela faisait longtemps qu'il n'était pas venu, plusieurs années maintenant, et il voulait se reconnecter avec l'endroit, et la maîtrise de ses ressentis.

Il voulut ce moment court. Evaluer le temps qui passe, cette fois-ci du moins, ne fut pas une franche réussite. Un peu en retard mais définitivement plus serein, l’Ours ferma finalement la porte des quartiers d’Allana derrière lui, avant de s’installer au plus vite auprès d’Arsenicia.

- Toutes mes excuses, le Temple m’a… happé. Je n'ai rien manqué d'important ?
Allana Fern
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Maître des Jedi Verts
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Ven 14 Juil - 19:29

Il faut apprendre partout où c'est possible | PV : Allana, Orfeo Testba13

Moi, me tenir tranquille ? Cela peut bien leur paraître inconcevable, contre-nature à ces deux collègues qui me fréquentent assez régulièrement sur Tython lors des séances du Haut-Conseil et qui surtout me connaissent de très longue date, depuis près de vingt-et-uns ans maintenant que j’y pense. Du temps où Jaylen était encore parmi nous, à la tête de l’Ordre Vert et leur représentant au Haut-Conseil, et où je n’étais encore qu’une fringante Padawan Verte… Force que cela ne me rajeunit pas et que le temps passe vite ! Et dire que je dois marcher désormais dans ses traces, dans des chaussures qui me semblent encore bien trop grandes pour moi, dans une fonction à laquelle je me familiarise encore. J’adresse donc à la fois un sourire mélancolique et amusé à la Maître Fay, haussant des épaules. Ici, je ne vais pas avoir beaucoup de choix si je ne veux pas que les guérisseurs en aient après ma peau ! Déjà qu’ils rouspètent que je me sois autant exposée au danger au cours de la bataille de Kashyyyk… et Layli a payé les frais de cet engagement, en étant bloquée sur la planète forestière auprès des clones, des Wookies et de l’Amiral menant sur place la résistance. Sans oublier nos morts, car nous en avons eu.

Le simple commentaire du Maître de l’Ordre semble apaiser notre cher épitome des Maîtres d’armes, remarque que je ne relève pas car je ne peux pas vraiment la contredire pour le coup. Oui, j’ai vu des jours meilleurs, mais je suis en bonne voie de rémission. Comme pour Andara, j’ai le cuir tanné, solide ! On ne me cassera pas et on ne me brisera pas de sitôt et aussi facilement ! Enfin, c’est ce que je pense mais bizarrement, mes collègues Verts ne semblent pas aussi catégoriques que moi sur ce point. Et je me garde bien de mentionner l’usage très intensif de la technique du Crucitorn sur le monde natal des Wookies, qui m’a certes permis de rester en vie et de continuer à marcher malgré ma jambe brisée, mais qui m’a ô combien fait douiller dès lors que j’ai eu le malheur de relâcher mon contrôle dessus. Enfin, ça, j’estime que c’est un détail que mes collègues n’ont pas nécessairement besoin de savoir.

Bon, j’ai bien fait de ne pas prendre mouche de la question d’Orfeo. Notre cher Ours de Tython semble vraiment plus inquiet qu’autre chose et… il paraît particulièrement tendu d’ailleurs, ce cher gourmet. Ma curiosité me pousse à m’interroger sur la raison de cette tension, mais je ne trouve pas l’opportunité ni la manière de le faire alors qu’un très généreux sourire espiègle étire ses lèvres.


- Encore heureux que tu ne sois pas en porcelaine ! Il faudrait que j'arrête de te mettre des roustes.


Bien évidemment, maître d’armes et corellienne que je suis, je ne peux m’empêcher de lui adresser un large sourire carnassier et intrépide en retour. Je n’ai jamais été totalement de glace face à la provocation, encore moins de la part d’un collègue que j’apprécie. J’adore les défis de cet acabit, je ne prends pas la peine de m’en cacher. Á sa taquinerie, je m’empresse derechef de renchérir avec entrain.


- Manquerait plus que ça, que je ne sois plus là pour te tanner le cuir ! Comment tu ferais, sinon ? Je ne connais pas des masses de gens pouvant te pousser à te battre pour de vrai !


De duelliste à duelliste, nous sommes bien d’accord. Ma propre pique en réponse à la sienne, de manière bravache et espiègle pleinement assumée. Evidemment, et je pense que tous s’en doutent, mais je pense clairement à Arsenicia parmi ces quelques élus capables de donner un peu de fil à retordre à notre Épée des Jedi, ce que je lui indique d’un bref clin d’œil dans sa direction. Fidèle à sa réputation et à son rôle de médiation et de leadership dans le Haut-Conseil, Arsenicia tempère aussitôt.


- Allez-y doucement, tous les deux, d'accord ? Je ne veux pas subir la colère de Maître Sato. Je suppose qu'il est toujours doté de ce caractère bien trempé, surtout si tu es une patiente régulière de son infirmerie.

- On va te dérouiller tout ça, oui. Doucement, mais sûrement. Hors de question que tu perdes de ton talent.


Ma bonne humeur revient en force à cette proposition de mon éminent collègue et rival de longue date en escrime Jedi, aussi approuvais-je sans la moindre hésitation et craquais-je mes doigts pour appuyer ma motivation. Je suis prête à faire des efforts pour mon rétablissement et à me montrer pour modérée pour une bonne convalescence, pourvu que celle-ci puisse être active et me stimuler assez ! J’estime que je ne suis pas une aussi difficile patiente qu’on ne le dit. Il faut juste m’expliquer le pourquoi du comment et la durée d’un traitement, et préférablement ne pas juste me coller au lit. La rééducation active est tout celle qui marche le mieux en ce qui me concerne. Je réplique, de fait.  


- T’inquiète Arsenicia, je saurai me faire une raison en retour ! Je ne demande qu’une chose, pouvoir être de retour au sommet de ma forme le plus tôt possible. Je suis même prête à faire des « sacrifices » et à faire preuve de modération, et je suivrai les recommandations d’Orfeo ! N’est-ce pas le meilleur protocole de soin que d’associer remèdes, Force et renforcement physique ?


Bon, je ne suis pas sûre que je sois très convaincante et eux très convaincus, mais je pense ce que je dis ! Je ferai des efforts. Bon, c’est un peu culotté de ma part la dernière taquinerie sur le protocole de guérison, mais je ne pouvais pas m’en empêcher en ma qualité de patiente très habituée à l’infirmerie.

Je ne proteste pas plus que je ne m’étonne de voir ce cher Orfeo préférer la compagnie de la cuisine à la nôtre temporairement, et c’est avec un sourire amusé et un remerciement pour les victuailles qu’il a amenées avec lui que je lui rappelle les différents chemins pour s’y rendre et nous rejoindre ensuite dans les quartiers résidentiels de Maître Jedi Vert que je partage avec Dalek. Comme lors de la dernière visite d’Arsenicia et celle, plus reculée, d’Orfeo, je me prête volontiers au rôle de guide au sein du Temple Vert de Corellia, enclave principale que je connais comme le fonds de ma poche et ce jusque dans ses moindres recoins, extérieurs, intérieurs comme souterrains. Avec un sourire en coin, je laisse mon amie s’imprégner de l’atmosphère de notre enclave principale et salue volontiers les Jedi Verts que nous croisons, dans une attitude chaleureuse, assurée et détendue que l’on me connait d’ordinaire. J’adresse des sourires tantôt bienveillants, tantôt espiègles envers les Novices Verts et les Padawans verts que nous croisons, présentant Arsenicia quand j’en ai l’occasion pour ceux qui ne l’avaient pas encore rencontrée et échangeant quelques mots avec leurs mentors, ou avec des Jedi Verts encore sans élèves. Clairement, je suis bien plus à l’aise ici ou sur un monde corellien qu’ailleurs, même Tython.

Les grands quartiers que je partage avec Dalek n’ont guère changés depuis quelques mois : toujours la disposition en quatre-pièce, assez similaire à celle que l’on propose pour les Maîtres Verts avec l’entrée qui donne sur un grand espace à vivre qui nous sert de salon disposant d’un coin bien aménagé en kitchenette, avec un bar ouvert sur le salon. Salon qui est occupé par plusieurs éléments de mobilier, assez sobres, incluant notamment une petite table à manger rectangulaire pouvant accueillir jusqu’à six personnes, six chaises associées, un grand sofa qui peut aussi être modulé en lit convertible pour deux, entouré de deux fauteuils confortables. Une petite table-basse, face au grand sofa, apporte un peu de convivialité. Le salon, enfin, est assez grand et bien aménagé pour nous réserver un espace propice à la méditation. N’ayant jamais été une grande férue d’art, les décorations que l’on y trouve sont essentiellement des souvenirs de missions. Une petite pièce annexe nous sert de bureau, chacun disposant de son bureau propre. Celui de Dalek est aisément repérable d’ailleurs puisqu’il est parfaitement rangé, au contraire du mien, rangé mais fidèle à sa réputation de petit chaos organisé, avec un établi. Une troisième pièce sert de chambre principale, que je partage bien évidemment avec Dalek. Une dernière pièce enfin, un peu plus petite mais offrant un espace assez confortable pour deux personnes, est pour l’heure inoccupée. Il s’agit d’une chambre que l’on réserve aux invités puisque ni Dalek ni moi n’avons d’élèves à date. Bon, vous ne le verrez pas mais nous avons aussi un petit système dissimulé qui permet de cacher une petite armurerie personnelle. Il y a également une belle guitare posée avec soin dans son étui dans l’un des coins du salon. Il y a certains « jouets » que je ne voudrais pas voir entre les mains de tout le monde, et encore moins des enfants dont notre chère petite que je sens grandir dans mon ventre, qui nous rejoindra d’ici quelques mois. Certains sont dangereux, et d’autres aussi trop fragiles pour risquer de tomber entre les mains d’un jeune enfant. Si je devais résumer nos appartements… ils sont fonctionnels, mais chaleureux et accueillants.

Quelques petits changements sont cependant à noter, pour qui connaîtrait nos quartiers et serait assez attentif. La deuxième petite chambre a été réaménagée, avec une commode et une deuxième armoire qui ne s’y trouvaient pas avant. On ne peut pas la voir ici puisque la porte est entrebâillée, mais une table à langer s’y trouve également, avec une table-basse où se trouve une veilleuse, offerte par Elly. Du linge bien spécifique s’y trouve également, pour l’heure plié et rangé plutôt soigneusement.  Notre coin méditation a également été en partie « adapté » et agrémenté d’un confortable tapis de sol, où se trouve accolé contre un mur un généreux coffre en bois, fermé pour l’heure et rempli de jouets. Dans notre chambre se trouve un petit lit-berceau évolutif, qui avec le temps ira peut-être dans l’autre chambre. Dans la salle de bain, en plus de notre douche se trouve une petite baignoire portative, dont le modèle permet d’être pliée et rangée pour l’heure. Niveau cuisine, de nouveaux petits appareils électroménagers ont fait leur apparition, dont un chauffe biberon. Je compte allaiter, mais nous avons préféré anticiper tous les cas possibles. Une chaise haute adaptée, pliable, y est rangée. Il y a aussi tout plein de petites fournitures et matériels assez évocateurs de ce que nous attendons d’ici l’année.

Je laissais la porte se refermer mais déverrouillée pour qu’Orfeo puisse nous rejoindre ensuite derrière Arsenicia et moi, avant de me diriger vers l’espace cuisine tout en écoutant la question d’Arsenicia.


- Comment va Dalek ? Il me semble avoir lu dans les rapports qu'il a quitté Kashyyyk sans trop de casse.

- Il va bien. Il est content d’être en vie, content que je sois en vie et que la pitchounette soit en vie aussi. Il est content aussi que, je cite, « Nicette » soit en vie, que Dante soit en vie et que la majorité des Jedi Verts et Jedi qui étaient sur place soient revenus en vie. Dalek est attristé par les pertes, bien sûr, tant chez les nôtres que chez les soldats et les wookies, avec lesquels il s’était lié d’amitié lors d’une mission l’an dernier. Il n’est pas très content de la tournure des choses, mais il n’est pas prostré et il n’est apeuré. Par rapport à sa précédente mésaventure sur place, je le trouve plus posé et plus déterminé.


Je ramène assez de verres pour nous trois tout en lui apportant ces précisions, lui indiquant d’un regard de prendre place sur l’un des fauteuils ou sur le sofa pendant que je pose tout sur la table-basse. Je revenais vers la cuisine, ouvrant le placard où se trouvent nos boissons et alcools et souriant avec tendresse en décelant une note de Dalek sur la porte indiquant que « pour rappel, pas d’alcool pour les prochains mois ». Gardant un œil sur mon invitée, je tourne ma tête et lui demande simplement.


- Je t’offre un brandy, comme la dernière fois ? J’ai du choix, en stock. Tu me laisses carte blanche pour te choisir la bouteille ? Je resterai sur du soft pour ma part, je me préparerai un chocolat chaud ensuite. Si tu as un petit creux, tu trouveras des douceurs locales dans le tiroir de gauche de la commode juste à côté de toi. N’hésite pas à les sortir et à te servir, au besoin.


C’est à ce moment qu’Orfeo se décide à nous rejoindre et, une fois rentré, j’utilise légèrement la Force pour verrouiller le mécanisme de ma porte d’entrée, pour que nous soyons tous trois tranquilles.


- Toutes mes excuses, le Temple m’a… happé. Je n'ai rien manqué d'important ?
- Pas de souci, il fait souvent cet effet-là ! Je me rappelle encore de ma première visite au Temple de Tython il y a un an, j’avoue que j’étais estomaquée au début. C’est assez rare pour que je le mentionne. Installe-toi près d’Arsenicia, et fais comme chez toi. Tu veux boire quoi ? De l’alcool ou du soft ? J’ai de tout. Je vais me faire un chocolat chaud maison, si tu en veux un aussi sinon. Ah, et je parle et je parle, mais merci pour les douceurs que tu as ramenées avec toi, ça fait très plaisir. Je ne doute pas que tu vas encore réjouir nos papilles ! Dalek sera ravi de savoir que tu es de passage, toi aussi Arsenicia. Nul doute que cela lui fera du bien, de vous voir et de causer avec vous.
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Il faut apprendre partout où c'est possible | PV : Allana, Orfeo Empty Re: Il faut apprendre partout où c'est possible | PV : Allana, Orfeo

Lun 7 Aoû - 2:49
Sans dire un mot, Arsenicia avança d'un pas sûr dans les quartiers personnels d'Allana et Dalek. Les mains jointes dans son dos, elle patienta calmement, attendant d'être invitée à s'asseoir avant de choisir l'un des fauteuils. Elle profita de cette occasion pour prendre des nouvelles du Hapien, à quoi Allana répondit immédiatement.

« La pitchounette ? » interrogea Arsenicia, plissant les sourcils, incapable d'associer ce surnom à une personne précise. À l'évocation du surnom donné par Dalek, elle ne put s'empêcher de lever les yeux au ciel, esquissant un sourire amusé. Cet homme avait toujours le sens de l'humour ! « Ces pertes sont tragiques… Elles le sont toujours »,  répondit la Fay, son visage s'assombrissant soudainement. Son regard se perdit brièvement dans le passé.

Les décès étaient inévitables, et avec la perte de Kashyyyk, la guerre allait reprendre de plus belle. La galaxie serait à nouveau confrontée à un flot de morts, c'était inévitable.

« Surprends-moi », répliqua-t-elle à Allana, alors que celle-ci fouillait dans ses placards à la recherche d'une boisson. Arsenicia n'était pas difficile en matière de breuvage, ayant elle-même une collection impressionnante à bord du Morning Mist. De quoi satisfaire n'importe quel invité, ce qui s'avérait utile dans l'exercice de ses fonctions.

C'est à ce moment qu'Orfeo fit son apparition. La simple présence du vieil Ours fit doucement sourire Arsenicia. Il y avait toujours eu quelque chose de réconfortant en lui, et cette connexion s'était renforcée au fil des ans, alors qu'il gagnait en force. Elle se souvenait encore des efforts qu'il avait faits, peu après la perte de son bras droit, pour veiller sur elle. Un véritable ami sur qui elle pouvait compter.

« En parlant de Dalek, j'aurais cru qu'il se serait joint à nous », commenta Arsenicia à la mention de ce dernier. Ces mots semblaient anodins, mais Allana saurait-elle déchiffrer le sous-entendu ? Pas sûr, donc Arsenicia poursuivit : « Alors, de quoi veux-tu nous parler ? »


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Il faut apprendre partout où c'est possible | PV : Allana, Orfeo Empty Re: Il faut apprendre partout où c'est possible | PV : Allana, Orfeo

Sam 30 Sep - 18:28

Il faut apprendre partout où c'est possible | PV : Allana, Orfeo Testba13


Farfouiller dans les placards, ça ne s’invente pas ! On a un sacré stock ici, à défaut d’avoir une cave comme celle dont disposent mon frère aîné Corran et son épouse Ellen dans l’appartement de cette dernière, très bien située à Coronet-city. Un stock bien fourni et diversifié, dont je ne suis pas peu fière et qui me permets de satisfaire un large panel de préférences alcoolisées et non-alcoolisées lorsque je reçois des invités. Une habitude que j’ai reprise de Jaylen, sans grande surprise. Alors… j’écoute toujours attentivement les réponses de mes pairs, avant de finir par dégoter un autre cru de brandy corellien que je ne leur avais, à ma connaissance, pas encore fait goûter. Cela me fait de la peine de ne pas pouvoir y goûter moi-même tant les alcools me donnent de la nausée depuis que je suis enceinte, mais nous allons célébrer une grande nouvelle et nous en avons tous bien besoin, après Kashyyyk.  La bouteille semble en effet plus luxueuse, et ce n’est pas qu’une impression puisqu’il s’agit d’une variété de brandy corellien que je ne sors qu’à mes invités les plus proches et pour des occasions spécifiques. Avez-vous déjà entendu parler de la « Réserve Corellienne » ? Les connaisseurs et connaisseuses savent que c’est le meilleur type de brandy corellien, ce qui en fait un alcool rare et très prisé. La bouteille au verre de teinte foncée ne laisse rien entrevoir de son contenu, tout comme son étiquette en corellien.  

Posant avec fierté la bouteille sur le bar, je saisis deux verres spécifiquement conçus pour la consommation de brandy, que je remplis avec une partie du contenu de la bouteille. Le liquide qui s’en échappa se révélait être doté d’une teinte dorée plutôt que brune, et était beaucoup plus parfumé et savoureux que le brandy corellien « ordinaire ». Ils ne trouveront pas facilement ces bouteilles-là, ça s’achète soit en local, soit en contactant directement le producteur, qui est très sélectif sur ses clients. J’ai de bons liens avec lui, notamment parce que dans ma jeunesse, lors d’une mission en solitaire, j’ai démantelé un trafic de contrefaçon qui usurpait plusieurs noms de grands producteurs corelliens. J’ai maintenu le contact, tant pour me fournir chez lui à un tarif décent que pour son réseau d’informateurs.


- Tu me diras si tu veux autre chose, Orfeo, mais goûtez-moi ça déjà. Ce n’est pas le genre de trucs que vous trouverez ailleurs, même sur Naboo, je vous le garantis. Ce n’est pas quelque chose que je sors souvent, mais après ce qu’on a traversé, on peut bien se le permettre. Je ne peux pas faire honneur à ce brandy moi-même pour le moment, à mon grand regret, mais profitez-en.


C’est la générosité corellienne, on dira ! Et peut être un peu de chauvinisme de ma part, mais ça, je ne compte pas l’admettre. Quelque part, ça me rappelle aussi mes discussions d’avant, avec Jaylen. Ouvrir une bonne bouteille de brandy, en prendre quelques verres sans pour autant la finir, discuter de sujets divers et variés… autant de moments qui ne reviendront pas, mais auxquels je rends hommage.


- Asseyez-vous, hein ! C’est vous qui avez fait le déplacement jusqu’ici, après tout.


Je viens avec les deux verres, terminant de me préparer un chocolat chaud maison. J’en laisse l’excédent dans un récipient adapté, qui pourra le garder au chaud si jamais d’aventure je voulais me resservir ou servir l’un de mes invités. Pour ma part, je me suis prise une grande tasse fumante de chocolat chaud, dont émanait l’odeur du cacao et celle délicieuse de la cannelle. Je m’assois sans réelle grâce dans mon fauteuil habituel – presque je m’avachirais, diraient les médisants – avec un soupir d’aise. Je ne me ferai jamais aux bouffées de chaleur et aux coups passagers de fatigue de mon état. Aux questions d’Arsenicia, je me redresse et posa la tasse sur la table-basse, un sourire aux lèvres.


- Dalek se serait joint à nous avec plaisir, mais il gère un cours avec nos Novices là. Il a vraiment la cote avec eux, et enseigner lui fait beaucoup bien, à lui-aussi. Il faut dire que l’énergie, la gaîté et l’espièglerie de nos jeunes pousses sont contagieuses, ici comme chez vous.


Je ne vais en rajeunissant, bien que je sois pour l’heure la plus jeune des membres du Haut-Conseil. Parfois, j’ai vraiment l’impression que les responsabilités vous font prendre un véritable coup de vieux. Kor’a, d’abord dubitative il y a quelques années, a fini par accepter l’ancien Hapien et à reconnaître ses qualités éducatives, pour aussi peu orthodoxes que puissent être par moment ses méthodes.


- Parlant de ça, ça me ramène à ce que dont je voulais vous causer. C’est à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle. Je commence par ce qui fâche, histoire de finir sur une note positive. Navrée de devoir l’annoncer comme ça alors que ça se réchauffe avec le Consortium, mais je vais devoir rester assignée sur Corellia pour un bout de temps, avec une dérogation pour Tython avec parcimonie. Et pareil, je vais devoir me ranger parmi les réservistes pour les missions, à moins d’une urgence vraiment urgentissime. Ordre direct de Maître Sato, notre guérisseur en chef. J’ai beau être Maître des Jedi Verts, c’est comme à l’armée, son autorité surpasse la mienne sur les questions de santé !


Ma dernière phrase se veut plus humoristique et est prononcée sur un ton un peu plus léger et débonnaire. Clairement, la décision ne me fait pas plaisir dans les deux cas, et surtout dans le second. Je suis quelqu’un qui déteste être stationnaire trop longtemps, avec un penchant hyperactif. Me demander de me ménager et de prendre du repos, ça sonne vraiment comme une corvée pour moi. Je ne prends pas la peine de dissimuler mon mécontentement sur la question face à des collègues que j’estime assez pour leur proposer un verre de l’une de mes meilleures bouteilles de brandy corellien.


- Car oui, c’est une question de santé et pas que à cause de ma chute de je ne sais pas combien de mètres, qui m’a value cette jambe brisée ! J’ai déjà utilisé mon joker de dérogation pour Kashyyyk, où c’était déjà limite à leur avis, et mes pairs ne sont pas très emballés à ce que je recommence vu ce qu’il s’est passé. Pourquoi, me demanderez-vous ?  On en vient à la bonne nouvelle, en tout cas pour Dalek et moi. Nous attendons un enfant. Repris-je d’un ton chaleureux, mes yeux bleus-gris bien plus ravis par cette perspective que je ne le laisse entrevoir sur le moment.


Un léger rire nerveux m’échappe alors que j’effleure mon cou, avant de préciser, le sourire aux lèvres.


- Ce n’est pas une blague, je suis sérieuse. Je suis enceinte, je l’étais déjà lors de la mission d’Andara, mais le temps que je percole et que je prenne le temps de vérifier… puis Kashyyyk est arrivé, mais au moins ça m’a fait réaliser que je devais faire un peu plus attention, ne serait-ce que pour Dalek et pour elle. Commentais-je d’un ton chaleureux, qui se fit plus tendre sur ces derniers mots, avant que je ne renchérisse - C’est un peu tôt normalement pour les examens médicaux, mais de ce qu’on a ressenti dans la Force, c’est une fille. En conséquent, comme je suis enceinte, Dalek doit aussi être réserviste, à cause des répercussions de mon fichu Don de Force.


Personnellement, je suis plus rassurée de savoir que Dalek ne courra pas trop de risques pour les mois voire années à venir, égoïstement. Je me vois mal instruire la petite toute seule. En outre, même si ça nous fait chier et ça retire des forces vives à l’Ordre Vert, on ne peut pas prendre de risques superflus. Au vu du profond Lien de Force qui nous unit, s’il arrivait quelque chose à Dalek… disons que le siège du Maître des Jedi Verts redeviendrait vide, des funérailles et des élections devraient être refaites. Comme nous avions unis nos destins plus de dix ans plus tôt, l’Empathie de Force a aussi lié nos vies et, par conséquent, celle de notre fille à venir. Je pose une main sur mon ventre, ressentant sa présence maintenant que je suis consciente de son existence. Je compte bien honorer mes responsabilités de Maître des Jedi Verts et assister aux réunions du Conseil, en présence ou à distance, mais je vais devoir prendre du repos en tant que Maître Jedi Vert et Général, ce pourquoi j’annonce ainsi la couleur. Mon ton se fait ensuite plus léger et enthousiaste, comme si je m’étais déchargée d’une certaine pression.


- J’espère qu’elle sera moins turbulente que moi quand j’étais Novice ! En même temps, vu mon caractère et celui de Dalek, les chances ne sont pas vraiment de mon côté. Enfin… je m’avance peut-être un peu, mais je gage que tu le savais déjà, Arsenicia ? J’ai beaucoup repensé à notre discussion lors de ta dernière visite, et j’avais été étonnée de ta réaction quand tu t’es occupée de mon dos. Je ne vois que cela qui pourrait l’expliquer, a posteriori. Je me trompe ? Dans tous les cas, ça me rassurerait d’avoir quelqu’un en qui j’ai confiance pour faire mon suivi de santé, si tu es d’accord. Et comme je compte bien garder ma forme physique, je ne suis pas contre un programme d’entraînement adapté à ma condition. Quel Éclair Vert je ferais, si je venais à perdre mon tranchant !
Orfeo d'Erep
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Epée des Jedi
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Il faut apprendre partout où c'est possible | PV : Allana, Orfeo Empty Re: Il faut apprendre partout où c'est possible | PV : Allana, Orfeo

Lun 9 Oct - 12:58
Arrivé au milieu de la conversation entre ses deux coéquipières, consoeurs, amies, Orfeo prit le temps de s’installer avant de réagir à quoi que ce soit. Après tout, communiquer se révélait parfois aussi exigeant (et aussi mortel) qu’un duel au sabre, sûrement plus même. Surtout pour quelqu’un d’aussi direct et, à son grand dam, naïf que l’Ours de Tython.

En voyant Allana préférer une boisson chaude et sucrée à l’alcool puissant des Cinq Frères, il hocha la tête avec satisfaction. Que voilà un bon choix, pris sur la meilleure des voies, celle de la guérison, même s’il était souvent désagréable de la suivre.

- Tu fais bien. On a connu mieux que l’alcool pour se remettre d’une blessure comme la tienne, petit éclair. Manger et bien manger, en revanche, c’est une autre affaire.

Vint immédiatement aux lèvres du maître d’armes un petit sourire, tant en prévision du festin qui s’annonçait déjà dans son esprit que du temps qu’il allait passer en cuisine pour faire plaisir à sa consœur ! Les Corelliens étaient rudes mais généreux, et cette générosité devait être rendue en retour. Cela dit, même s’ils avaient été les pires des pingres, il ne se serait pas gêné pour concocter un petit quelque chose sympathique, en plus bien sûr des plats ramenés depuis le Temple de Tython.

Comme tout, il serait juste question de balance, d’équilibre dans les proportions. Cuisiner avec parcimonie pour quatre, ce n’était pas pareil que cuisiner abondamment pour trois. Hors de question d’omettre le sieur Dalek Zar, occupé par le noble art de l’enseignement auprès des jeunes sensitifs de Corellia. Une tâche plus difficile encore que devenir un virtuose du sabre, mais éminemment formatrice.

- Formidable ! Nous avons toujours à apprendre de nos élèves, autant qu’ils ont à apprendre de nous. Sans eux, je serais sans doute une personne bien différente. Et pas forcément en bien. Alors je suis ravi que Dalek en profite, lui aussi !

De contentement, il frappa ses deux grandes mains l’une contre l’autre. Mine réjouie, unique œil bleu pétillant, grand sourire, autant de signes indiquant le plaisir qu’avait le grand gaillard à entendre de pareilles nouvelles. Un plaisir et une joie… qui s’estompèrent au fur et à mesure qu’Allana continua de parler de sa situation actuelle.

- Quoi quoi quoi ? Tu es malade ? Que se passe-t-il ? Est-ce grave ? Que pouvons-nous faire pour t’aid…

Encore une fois, sa chaleur se mua en emportement, et il s’en rendit compte. Alors plutôt que de s’enfoncer dans un étalage d’instabilité, il s’arrêta, prit son temps, ferma les yeux et souffla. Un, deux trois. Un, deux, trois. Un petit grognement l’aida ensuite à chasser les pensées parasites, l’inquiétude, l’incertitude de sorte à laisser la Maîtresse des Jedi Verts expliquer comme le désirait ce qui lui arrivait.

- Hrm.

Pour se forcer à ne plus rien dire, Orfeo s’empara de son verre de brandy et but une grande rasade. Mauvaise idée, car il manqua de s’étouffer lorsque la bombe fut enfin lâchée. De son côté, du moins, le silence se fit. Un silence troublé, surpris.

- …

Toujours sans piper mot, il se leva, et alla se resservir un verre, puis un deuxième, et un troisième, tous à la suite, pour accuser le choc de ce qu’il venait d’entendre. Enceinte. Un enfant. Avec Dalek. Evident, tant le lien qui unissait les deux était fort, mais il fallait le temps que le courant passe par toutes les bonnes connexions.

- Oh ma Force…

Orfeo se laissa tomber dans son siège, qui grinça un peu sous le choc… avant de se redresser d’un bon pour aller voir son amie convalescente et désormais le cœur de tous les bons soins de ses proches.

- Je ne sais pas si je dois te serrer dans mes bras ou te hurler dessus… bon, si, en vrai, je sais.

Bien sûr qu’il savait. Il la prit dans ses grands bras d’ours avec un petit cri de joie, sans hurler. D’autres personnes avaient  déjà dû s’en charger, et ce n’était sûrement pas ce dont elle avait besoin, là. A la place, le guerrier commença déjà à réfléchir à ce qu’il pourrait lui préparer comme programme sportif personnalisé, des points de travail spécifiques adaptés à cette condition ô combien particulière de future mère. Ce n’était pas la première grossesse avec laquelle il devait composer, mais ce serait sûrement la plus complexe pour maintenir le niveau déjà excellent d’Allana.


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Jeu 12 Oct - 1:54
Assise les jambes croisées, le coude d'Arsenicia reposait sur l'accoudoir du fauteuil qu'elle avait choisi, son menton posé sur son poing fermé. Elle observait Allana farfouiller dans ses placards, sans doute à la recherche d'une bouteille oubliée digne des grandes occasions. Car il ne pouvait s'agir que de cela, n'est-ce pas ? En tout cas, la fébrilité que la Fay parvenait à déceler chez sa consœur laissait peu de doute sur ce que la Verte s'apprêtait à leur annoncer.

Mais Arsenicia n'était guère le genre de personne à vendre la mèche et à ôter le plaisir aux autres. Elle se garda donc de tout commentaire, se contentant d'un léger sourire aux allures naturelles. Les discussions avec les hauts placés de la République avaient au moins le mérite d'être utiles lorsqu'il était question de ne rien laisser paraître.

Se penchant pour récupérer son verre, la Maître de l'Ordre fit tourner l'alcool tout en enveloppant le contenant dans la paume de sa main afin d'en réchauffer le contenu, comme le veut la coutume en matière de dégustation de brandy. Elle en huma ensuite le délicat parfum avant d'en boire une gorgée. Son appréciation de la boisson se fit d'abord vocale, lorsqu'un "mmh" de satisfaction lui échappa.

— C'est merveilleux, complimenta ensuite Arsenicia. Merci pour cette découverte. Tu as la possibilité de m'en dénicher une bouteille ? s'enquit-elle ensuite, ayant déjà dans l'idée de faire découvrir cet alcool à Cyrène dès qu'elle en aurait l'occasion.

Son épouse, ayant grandi dans un milieu plus que privilégié, avait eu l'occasion de goûter aux meilleurs plats et boissons de la galaxie. Cependant, ce brandy ne se trouvait que sur Corellia et restait difficile à obtenir. Ainsi, Arsenicia tenait peut-être une chance de surprendre sa femme lors de leur prochaine rencontre.

Mais il était temps pour Allana de révéler la raison de leur présence dans les quartiers de cette dernière, ainsi que de lever le mystère sur cette nouvelle importante.

À l'annonce, toutefois, Arsenicia ne tenta pas de feindre l'étonnement. Elle se contenta de sourire, tandis que le regard qu'elle portait sur Allana s'était teinté de quelque chose de nouveau et de particulièrement chaleureux. La petite note d'humour concernant Maître Sato eut tout de même le mérite de faire rire la Fay, qui but une gorgée de son verre pour se donner contenance, bien que cela fut inutile en la compagnie de ses deux amis.

Ça y est, elle l'avait dit. Cette fois-ci, le sourire d'Ombrelune était beaucoup plus grand et l'éclat de son regard plus chaleureux encore. Quant à la réaction d'Orfeo, elle eut le mérite d'amuser d'autant plus Arsenicia, qui se permit une petite pique pour son ami.

— Doucement sur la bouteille, Orfeo, Allana a dit qu'elle était rare.

Encore quelques instants et les gros bras du vieil ours se refermèrent autour d'Allana, la soulevant du sol sans effort et sans ménagement. Assise derrière lui, la plus âgée leva les yeux au ciel, amusée par le comportement de l'Épée des Jedi.

— Oui, je le savais déjà, répondit Arsenicia en gratifiant Orfeo d'une petite tape sur l'épaule après qu'il eut libéré Allana et fut revenu près d'elle.

Ce fut alors au tour de la Maître de l'Ordre de se lever, dépliant son corps avec grâce tout en déposant son verre sur la table basse. Elle fit ensuite deux pas vers Allana et ouvrit légèrement ses bras.

— Je peux ? demanda-t-elle, faisant preuve d'un peu de prévenance envers son amie, avant de l'enlacer avec douceur. Elle referma ses bras dans son dos quelques secondes puis, en se redressant, laissa traîner sa main sur l'épaule de la jeune femme. Félicitations, lui dit-elle en plongeant ses prunelles turquoise dans les siennes, l'air presque solennel, un léger sourire aux lèvres. Je suis certaine que vous serez de merveilleux parents, tous les deux. Et ce sera un plaisir et un honneur de suivre ta grossesse. Mais tu sais, lui dit-elle en récupérant son verre, si tu voulais que je vienne plus souvent sur Corellia, tu n'avais pas besoin de cette excuse, conclut-elle avec humour en dissimulant une nouvelle fois son rire derrière une gorgée de brandy.

— En parlant d'entraînement, j'aimerais t'apprendre quelque chose. À toi aussi, Orfeo, reprit Arsenicia en se tournant vers lui. Avec les cyborgs et les Sith, je me suis dit que maîtriser le Tutaminis vous serait utile, même si tu n'auras pas l'occasion de l'employer prochainement, Allana. Mais comme ça, si vous êtes désarmés ou en mauvaise posture, il vous restera une carte à jouer.


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Arsenicia parle en #00ffff - Fiche de suivi - Predef : Arya Lÿrargent
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Lun 16 Oct - 17:55

Il faut apprendre partout où c'est possible | PV : Allana, Orfeo Testba13

« Petit éclair », hein ? Ça faisait longtemps qu’on ne m’avait pas surnommée comme cela, pas depuis que j’ai été élevée au rang de Chevalier Vert il y a… il y a combien de temps maintenant ? Ah oui, c’était trois ans après Lord_Over, à mon deuxième essai. Fichtre, ça va faire bientôt vingt ans déjà ! Deux décennies, après avoir formé deux élèves sous mon aile… par Corell, ça ne me rajeunit pas du tout. En tout cas, j’accepte le surnom avec bonne humeur, en tout cas de leur part et en remettant en contexte ces propos, notamment de leur point de vue respectif : ils m’ont connue Padawan Vert, ils sont mes aînés et nos espérances de vie ne peuvent pas être comparées. Ne comparons pas ce qui n’est pas comparable, à savoir combien de temps vivra une simple humaine, une Fay et un métis Épicantix.  J’aurais les cheveux blancs et les traits ridés par le grand âge qu’ils seront encore là, bien en forme !


- Tu fais bien. On a connu mieux que l’alcool pour se remettre d’une blessure comme la tienne, petit éclair. Manger et bien manger, en revanche, c’est une autre affaire.


Bon, en tout cas, Orfeo a l’air de valider mon choix de boisson. Après, j’imagine que je devrais avoir la main légère sur les boissons sucrées, mais que voulez-vous ! Je vais devenir folle si on m’interdit absolument tout ce que j’aime, déjà que je dois me priver d’alcool et surtout, pire, de brandy corellien. J’esquisse un sourire espiègle et rassurant face à son commentaire sur la nourriture, un de ceux qui se voulaient innocents de ma part. Je ne m’impose pas un régime à propre parlé, mais je fais attention. Dalek veille au grain aussi sur ce point-là, le bougre a tenu à lire à peu près tout ce qui se fait de sérieux au sujet de la paternité et de l’accompagnement auprès d’une femme enceinte. Donc à part de rares extras que je m’autorise en terme de nourriture, il n’y a pas grande crainte à avoir. Je tiens à garder ma forme, tant pour faciliter ma grossesse que pour retrouver ma pleine forme une fois la petite avec nous.


- C'est merveilleux. Merci pour cette découverte. Tu as la possibilité de m'en dénicher une bouteille ?


Adressant un franc et large sourire à Arsenicia face à son compliment de ma sélection de Brandy, j’approuve avec entrain, bien que mon regard bleu-gris trahisse quelque peu mon regret de ne pas pouvoir me joindre à eux pour le savourer. Enfin, c’est un grand et noble sacrifice pour la cause ! J’ai envie que la petite qui grandit en moi soit en pleine forme, et pour cela, je dois faire des concessions. Et puis, ne serait-ce pas une opportunité pour, sans arrêter complètement, réduire ma consommation ? La Force m’aide à ne pas avoir trop d’effets secondaires délétères, mais maintenant, je dois penser à l’avenir et à l’exemple que je donne autour de moi. Ce n’est pas un constat plaisir, mais il n’en est pas moins réel. Si je fais cet effort, je pourrais continuer à savourer de l’alcool, avec plus de modération.


- Je te filerai les coordonnées de ma référence, et je vous mettrai en contact. Jamais je ne refuserai une occasion de faire connaître la richesse du patrimoine gustatif corellien !


Eh oui, je suis patriotique voire un peu chauvine là-dessus mais j’ai beau être un membre de l’Ordre Jedi, je n’en reste pas moins une fière corellienne et protectrice des mondes corelliens. Bien entendu, je ne partagerai pas tous mes réseaux, mes informateurs, et mes astuces. Une femme garde toujours une partie de ses secrets, c’est précisément ce qui fait d’elle une femme, comme dit souvent ma mère chasseuse de primes. Et l’on gardera jalousement sur place les deux Holocrons que j’avais trouvé au cours d’une mission pas tout à fait orthodoxe qui m’avait amenée à croiser le chemin de la cheffe de l’APEX, Zarseen, la Mandalienne elle-même, plus encore celui avec les secrets des alcools corelliens. Nous autoriserons leur consultation, bien sûr, sous réserve de l’accord de notre Maître Archiviste ainsi que de la mienne, personnellement. Nous voulons bien partager nos savoirs, mais aussi veiller sur eux.


- Formidable ! Nous avons toujours à apprendre de nos élèves, autant qu’ils ont à apprendre de nous. Sans eux, je serais sans doute une personne bien différente. Et pas forcément en bien. Alors je suis ravi que Dalek en profite, lui aussi !

- Je ne peux qu’approuver. Dalek et Kayla m’ont tous deux, à leur manière, autant appris que je ne leur ai appris. J’imagine qu’il en va de même pour toi, Arsenicia, avec la jeune Ashara. Est-ce que tu as repéré quelques élèves potentiels du côté de chez vous d’ailleurs, Orfeo ?


Une ombre de sourire amusé s’enracine au coin de mes lèvres à ce commentaire. C’est d’autant plus amusant pour Dalek qu’il a été mon professeur avant d’être mon élève, et que j’ai été son apprentie avant d’être son instructrice. On peut dire que cela a élargi, à bien des égards, nos horizons respectifs. Un sentiment d’affection me traverse alors que je pense à la plus âgée de mes nièces, toute jeune Chevalier Vert élevée à son rang il y a à peine un an. Kayla est bien la digne fille de ses parents, une fière corellienne, vive d’esprit, libre, caractérielle, indépendante et une fine lame très prometteuse. Ce n’est pas parce qu’elle est ma deuxième élève qu’elle ne m’en a pas moins appris, en tant que mentor. Elle a été la première Novice Verte que j’ai prise comme apprentie, Dalek n’étant pas tout à fait un Novice quand il est devenu mon Padawan Vert… c’était inhabituel, mais pas impossible comme cas. Elle vole de ses propres ailes désormais, et ce à bien des égards, et je suis soulagée qu’elle n’ait pas participé à la bataille spatiale de Kashyyyk. Cela m’aurait déchiré le cœur qu’il puisse lui arriver quelque chose. Je sais qu’elle s’en est voulue, de ne pas avoir été mobilisée sur le front, au sol ou dans la Chasse, d’autant plus que Dalek et moi l’avons été et que j’ai été blessée au sol. Elle est encore jeune, je pense qu’elle comprendra avec le recul des années, et elle aura d’autres occasions de participer aux combats.

Ça y est, j’ai lâché la bombe, la nouvelle qui va fâcher un peu, la grande actualité que je devais partager !

Effet immédiat assuré : je crois que j’ai fait boguer Orfeo. Je n’ai même pas le temps de le rassurer alors qu’il commence à s’inquiéter dans sa franchise bourrue habituelle, avant de se plonger dans le silence. Ça ne ressemble guère à l’Ours de Tython, aussi je m’inquiète un peu, moi aussi. Il est comme moi là-dessus, on sait bien ouvrir notre gueule, tous les deux, quand on veut s’exprimer sur quelque chose. C’est alors qu’il commence à prendre un deuxième verre, puis un troisième verre de brandy. Je suis partagée entre le fait de l’inviter à savourer son brandy – le côté corellien qui s’exprime – et la parfaite compréhension de l’autre – le côté Jedi pas très orthodoxe qui parle. Avant que je ne puisse trancher sur la question, Arsenicia se plaît à envoyer une petite pique amicale à notre Épée des Jedi.


— Doucement sur la bouteille, Orfeo, Allana a dit qu'elle était rare.

- Oh ma Force… Je ne sais pas si je dois te serrer dans mes bras ou te hurler dessus… bon, si, en vrai, je sais.


Bon, il se rassoit, il se ressaisit visiblement. Il se remet du choc. Bon ça va, le siège va tenir le coup, et notre cher Ours va tenir le coup lui-aussi… il va s’en remettre, faut juste qu’il digère l’information. Dalek aussi avait été pris de court quand je le lui avais annoncé, le Hapien de mon cœur avait été stupéfait. Un sourire malicieux étire mes lèvres à la mention qu’il hésite entre me hurler dessus ou me serrer dans les bras. Dans tous les cas, je suis prête ! J’ai déjà encaissé la soufflante de mes deux frères – le cadet comme l’aîné se sont ligués contre moi sur ce coup-là ! Aucune solidarité – mais je suis tirée hors de mes réflexions lorsque mon éminent collègue se relève à nouveau et plutôt que d’aller chercher le réconfort pimenté et sucré de la boisson alcoolisée, il se précipite dans ma direction avec un petit cri de joie. Avant que je ne puisse faire quoi que ce soit, il vient me saisir dans une véritable étreinte d’ours. Je ne le repousse pas, bien que je ne m’y attendais pas à ce point-là, alors je laisse faire le colosse et lui fait une accolade dans le dos. Je suis trop petite pour pouvoir lui tapoter l’épaule, on fait au mieux. Il finit par me libérer, je le laisse faire avec bonhomie, observant Arsenicia tapoter Orfeo à l’épaule.


— Oui, je le savais déjà.


Je pose les mains sur mes hanches, avec une moue qui se veut légèrement piquée. Elle aurait pu me le dire, quand même ! Je ne serais peut-être pas allé sur Kashyyyk si ça avait été le cas… ! Ou peut-être que si, quand même, me connaissant. Je sais déjà le regard que m’aurait adressé ce vieux Jaylen s’il avait encore été des nôtres. Je suis par nature casse-cou, téméraire et intrépide, surtout en solitaire. Je ne peux pas me renier. Je donne mon accord à Arsenicia pour qu’elle s’approche à son tour, puisse m’enlacer avec plus de délicatesse à son tour, puis j’accepte de laisser sa main posée sur mon épaule.


— Je peux ? Félicitations. Je suis certaine que vous serez de merveilleux parents, tous les deux. Et ce sera un plaisir et un honneur de suivre ta grossesse. Mais tu sais, si tu voulais que je vienne plus souvent sur Corellia, tu n'avais pas besoin de cette excuse.


Réceptive à son humour, je laisse échapper un éclat de rire chaleureux, laissant un sourire malicieux fleurir sur mes lèvres :


- Ah bah, vu à quel point c’est rare que les cousins de Tython viennent nous rendre visite, j’apprécie le geste ! Puis même en dehors de ça, je suis sûre que je peux trouver d’autres excellentes raisons de vous appâter ici, à commencer par notre gastronomie et nos vaisseaux. Plus sérieusement, merci, Arsenicia. Merci à toi aussi, Orfeo. Je compte bien annoncer ça aussi officiellement lors de la prochaine réunion du Conseil, mais je voulais vous en aviser en amont. Et puis, ça me donne un excellent prétexte pour vous réquisitionner pour un entraînement commun. C’est trop rare qu’on puisse s’exercer ensemble, vu nos pelletées de responsabilités à porter.


M’asseyant de nouveau dans mon fauteuil habituel, ma bonne humeur délivrée du corset de la nervosité par rapport à l’annonce que je viens de faire, je savoure une nouvelle gorgée de chocolat chaud. Je ne pensais pas que les arômes chocolatés me satisferaient à ce point-là les papilles. Je prête ainsi une oreille attentive lorsqu’Arsenicia reprend la parole en s’adressant conjointement à nous deux.


— En parlant d'entraînement, j'aimerais t'apprendre quelque chose. À toi aussi, Orfeo. Avec les cyborgs et les Sith, je me suis dit que maîtriser le Tutaminis vous serait utile, même si tu n'auras pas l'occasion de l'employer prochainement, Allana. Mais comme ça, si vous êtes désarmés ou en mauvaise posture, il vous restera une carte à jouer.


Une grimace se faufile sur mes lèvres, tendant mes traits pendant quelques instants à ce souvenir tandis qu’une douleur sourde traverse mon corps, en particulier mon dos et ma jambe convalescente. Oui, je ne m’en rappelle que trop bien de l’efficacité des cyborgs de classe avancée. De véritables forteresses qu’il est difficile, voire impossible, à conquérir et à soumettre en solo, comme la planète des Wookies me l’a douloureusement rappelé. Après, les vestiges d’inconfort qu’il me reste ont aussi été accentués par l’usage intense du Crucitorn que j’avais fait pour me tirer hors de ce guêpier, quand nous avons dû sonner la retraite. Ce n’est pas une décision plaisante, elle me laisse toujours un arrière-goût aigre dans ma gorge à la pensée des soldats que je n’ai pas pu aider davantage à la capitale. Mes traits se font plus sérieux et mon regard plus grave. Je vois bien de quel pouvoir elle parle, Arsenicia s’en était servi contre moi lors de notre joute amicale, me bloquant avec une réelle efficacité.


- C’est une offre alléchante. Ce n’est pas parce que je ne retourne pas sur le terrain pour un bon bout de temps que je ne compte pas utiliser ce temps utilement. Je voulais prendre du temps pour m’entraîner et m’améliorer. Comme tu l’as bien souligné lors de notre duel amical, il me reste des lacunes dans l’utilisation de la Force. Je ne pourrais pas compter que sur mon sabre-laser. J’ai trop longtemps laissé traîner ça, alors je suis partante pour m’y mettre sérieusement.


Je serre le poing de ma main libre, mes doigts crispés sous une frustration que je contiens. Je suis une assez mauvaise perdante, même si je m’assagis un petit peu avec le temps et surtout les nouvelles responsabilités que j’endosse depuis un an. Je ne peux pas me reposer sur mes lauriers. Je ne peux pas me contenter d’entretenir mes connaissances et mes acquis de Maître Jedi Vert. Jaylen n’a certes pas pu finaliser la passation officieuse qu’il avait déjà commencé à ébaucher ces dernières années avec les leçons supplémentaires qu’il m’avait coltinée, mais je ne compte plus me voiler la face maintenant. Mes aptitudes de maître d’armes émérite ne suffisent plus, dans le contexte actuel. Si je veux défendre les mondes des Cinq Frères et surtout ses peuples, si je veux aider nos alliés, je me dois de progresser. Je dois m’améliorer, et devenir le vrai pilier qu’on attend d’être de la part du Maître des Jedi Verts.
Arsenicia Ombrelune
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Il faut apprendre partout où c'est possible | PV : Allana, Orfeo Empty Re: Il faut apprendre partout où c'est possible | PV : Allana, Orfeo

Mar 24 Oct - 2:35
Pendant un instant, Allana semblait contrariée qu'Arsenicia n'ait rien dit. Avec le recul, cela aurait sans doute évité que la Maîtresse des Vertes ne se retrouve sur Kashyyyk et mette sa vie ainsi que celle de l'enfant à naître en danger. Mais ce qui était fait, était fait, et la Fay ne regrettait pas son choix d'avoir gardé le secret jusqu'à ce que la jeune femme le découvre d'elle-même. Au moins était-elle réceptive à la tentative d'humour d'Arsenicia, ce qui signifiait qu'elle ne lui en tenait pas rigueur, finalement.

La Fay, d'ailleurs, s'amusa à son tour du trait d'humour de sa collègue, levant les yeux au ciel. Il en fallait davantage pour l'appâter, pensa-t-elle tout en sachant qu'elle appréciait tant les Verts qu'il y avait peu de chance qu'elle résiste très longtemps avant de revenir sur Corellia.

— Ne m'en parle pas, renchérit-elle alors qu'Allana évoquait leur emploi du temps respectif. Je peine à avoir deux jours de libre pour voir mon épouse. Et je ne parle pas de faire coïncider nos agendas, soupira Arsenicia en jetant un coup d'œil à Orfeo, le seul à connaître Cyrène pour le moment.

Ce n'était, toutefois, pas la première fois que la Fay évoquait sa femme. Ou peut-être que si ? Son mariage n'était pas un sujet de discussion en général, le commun des Jedi ne sachant même pas que leur Maître de l'Ordre était marié. Il n'était même pas certain qu'Allana soit au courant, d'ailleurs.

Enfin, maintenant, si.

Mais il n'était pas temps d'évoquer leurs histoires de cœur respectives, mais plutôt de parler d'entraînement. Arsenicia voulait essayer quelque chose avec ses deux collègues et amis, sachant qu'ils avaient les capacités nécessaires pour apprendre un pouvoir aussi utile que difficile à mettre en œuvre comme le Tutaminis.

— Alors c'est décidé, fit la Fay en se levant après avoir terminé son verre.

S'approchant d'Allana, elle posa une main délicate sur son poing serré, un sourire rassurant aux lèvres. Le contact, bien que bref, permit à Arsenicia d'employer agilement la Force pour soulager les quelques douleurs de son amie, de telle sorte que le fardeau de la défaite soit un peu plus léger à porter. En revanche, un traitement plus long était malheureusement nécessaire pour résorber complètement la douleur, ce que les guérisseurs de Corellia ne semblaient pas avoir réussi à faire… à moins qu'Allana fut incapable de tenir en place pendant le procéssus ? Impossible de le deviner, mais Arsenicia se promit de lui poser la question lorsqu'elles arriveraient à être seule à seule.

— Le Tutanimis demande du temps et de la rigueur pour être employé efficacement, alors ne perdons pas plus de temps. Venez, mes apprentis, s'amusa Arsenicia en les précédant hors des quartiers d'Allana après avoir laissé à cette dernière le temps de terminer son chocolat chaud.

Arsenicia se souvenait du chemin jusqu'aux terrains d'entraînement, là où elle avait croisé le fer avec Allana lors de sa dernière visite. Elle se rappelait nettement des capacités redoutables de son amie en matière de combat au sabre. Sans doute rivalisait-elle avec Orfeo, d'ailleurs, ou n'en était pas loin. En revanche, son manque d'aisance à utiliser la Force tout en combattant, voire à ne se servir que d'elle une fois dépossédée de son arme, lui avait fait défaut. Cette observation pourrait également valoir pour l'Ours de Tython. Cela faisait des années qu'Arsenicia ne s'était pas entraînée avec lui, et elle le savait redoutable même sans son sabre, mais qu'en était-il de son aisance à manipuler les courants invisibles de la Force ?

— En repensant à notre duel, Allana, j'ai réalisé que tu pourrais sans doute apprendre beaucoup du Niman. Mélanger l'utilisation judicieuse de la Force et le maniement du sabre sont des requis pour réellement maîtriser cette forme. Cela vaut également pour toi, vieil Ours, fit remarquer Arsenicia.

Se tournant brièvement, elle leur offrit un sourire.

— Si jamais cela vous intéresse, venez me voir, ajouta-t-elle alors qu'ils arrivaient sur le terrain d'entraînement.

Comme la première fois, d'autres Jedi étaient présents. Et comme cette fois précédente, Arsenicia sentit aussi bien leur regard que leur intérêt lorsqu'elle s'arrêta au milieu du terrain vide. Pour que la Maîtresse de l'Ordre, la Maîtresse des Verts et l'Épée des Jedi soient ensemble sur un terrain d'entraînement… Cela voulait forcément dire que quelque chose d'intéressant allait s'y produire. Et, naturellement, quelques curieux cessèrent leur activité pour se tourner vers le trio, tandis que la Fay croisait les bras sur sa poitrine.

— Le Tutaminis, aussi impressionnant puisse être cette technique, n'est que l'absorption d'une énergie. Celle d'un sabre laser, en l'occurrence, mais cela pourrait également être celle venant d'Éclair de Force, par exemple, ou de la Foudre Émeraude, commença la Jedi. A bien des égards, cela ressemble au pouvoir de Déflexion, dont les bases vont vous être utile dans cet apprentissage beaucoup plus avancé. Car il y a un monde entre un tir de blaster, même lourd, et l'énergie d'un sabre.

Saisissant son arme à sa ceinture, Arsenicia l'activa de sa main droite et en saisit la lame de sa main gauche, faisant une démonstration rapide de la technique. Bien sûr, l'utiliser de cette manière n'avait rien à voir avec une situation de combat réelle, mais cela permettait à Allana et Orfeo de voir les courants de la Force être manipulés par Arsenicia, leur offrant ainsi un avant-goût de ce qu'ils devaient apprendre à faire.

— Avant d'en arriver là, j'aimerais beaucoup que vous me montriez votre aisance, ou le manque d'aisance, avec la déflexion. C'est par là que vous devez commencer. Vous avez des sphères d'entraînement à disposition, Allana ? demanda la Fay en désactivant son arme.


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Lun 30 Oct - 23:38
Après plusieurs longues secondes d'affection, Orfeo revint enfin à lui et lâcha l’Eclair vert de Corellia. Sa mine émue vira au coupable lorsqu’il remarqua le calme dont faisaient preuve ses deux amies. Bah, peu importait, au fond. Ses proches étaient ce qui comptait le plus aux yeux de l'Ours de Tython, et d'aussi extraordinaires nouvelles méritaient un peu d'émotion, par la Force !

- Oui, mes excuses, je m’emporte un peu. Notre Grand Maître ferait la moue s’il me voyait ainsi, hu hu.

Sans être en totale opposition avec lui, ce n'était pas un secret qu'il avait du mal avec l'actuel gardien des traditions Jedi. A la fois trop rigoriste et trop enclin à utiliser de sombres méthodes pour parvenir à ses fins, il marchait sur une ligne ô combien particulière. Mystérieuse. Secrète. Un brin obscure. Avec une forme d’hypocrisie, peut-être ? Mais au sein de ce Conseil aux avis si divers, si variés, il s’agissait surtout d’une vision différente de ce que pouvait être l’ordre Jedi. C'était ça, ou alors ils étaient hypocrites tous les deux. Les deux options restaient plus que possible.

Tiré de ses pensées par la suite de la conversation, Orfeo se rembrunit un bref instant.

- Et tu es allé sur Kashyyyk quand même ? Plus grande encore est ma honte de ne pas avoir assuré vos arrières.

Son seul oeil s'assombrissait rien qu'à l’idée de ce qui aurait pu être. Perdre encore quelqu'un, quelle drame cela aurait été pour le maître quinquagénaire. Mais... cela ne fut pas. Allana Fern se trouvait droite comme un I devant lui, prête à en découdre. Alors l’Ours de Tython se reprit, et offrit plutôt un sourire franc, puissant, sincère à ces dames d'exception. L’occasion était à la célébration, pas aux mélancolies d’un guerrier privé de bataille, et surtout privé de l’occasion d’aider ceux qui avaient besoin de lui.

- Je tâcherai de venir plus souvent aux nouvelles, ma chère. Et si jamais l’envie te prenait de manger une spécialité du système Naboo, ou d’ailleurs pour vrai, tu n’auras qu’à m’envoyer un holocall. Ce bon vieil Orfeo débarquera dans les heures qui suivent.

Serious business, ensuite. Pas de temps à perdre, les forces Sith se préparaient sans doute déjà à leur prochain assaut. Alors il fallait se préparer à les recevoir du mieux possible. Et pour cela, rien ne valait mieux que d'écouter un peu de sagesse. Tant pour aider une future mère à se défendre qu’un vieil ours à se préparer pour la prochaine bataille, Nicia proposa d’apprendre quelque chose, un pouvoir puissant que seuls les plus grands maîtres espéraient un jour maîtriser. Une occasion comme celle-là ne se représenterait pas tous les quatre matins.

Tout comme le fait pour la Maîtresse de l'Ordre d'avoir l'Epée des Jedi et la Maîtresse des Jedi Verts "à sa merci".

- Viendra le moment où je t'appellerai aussi "mon apprentie", Nicia.

Petit sourire en coin. Cela se paierait, et le jour où cela viendrait, ils en riraient bien.

Une fois devant la démonstration du pouvoir de Tutaminis, Orfeo plongea dans la Force. La Fay alluma la lame de son sabre, et lui ferma les yeux même s'il voyait toujours à sa manière, en bon utilisateur de ces formidables courants invisibles. Il se laissa porté par les mouvements délicats, de sorte à saisir chaque subtilité, chaque nuance, une tâche moins aisée pour lui que pour certains de ses confrères conseillers. S'il n'était pas plus manchot qu'eux, ses dons vivaient ailleurs, son chemin différait drastiquement des leurs, son destin s'écrivait dans le flamboiement de son cristal.

Cette discipline, toutefois, se trouvait à la jonction des deux mondes. Et cela plut beaucoup au maître Jedi, qui y vit l'occasion future de développer d'autres maîtrises, d'autres savoirs, de quoi être capable d'aider les siens, même sans arme, même sans besoin d'un bulldozer sur pattes. Même s'il ne cesserait jamais d'apprécier ce rôle, bien évidemment.

- Hum, je vois.

En effet, le rapport avec la Déflexion se fit petit à petit, alors qu'il saisissait les tenants et aboutissants du pouvoir. Il ne pourrait pas immédiatement le reproduire, mais au moins des rapprochements étaient faits, et assez bien faits pour essayer ensuite. Un petit regard interrogateur glissa vers la maîtresse des lieux, plus à même que quiconque de les informer sur le matériel à leur disposition.

- Allez, ne perdons pas une seconde. J'ai hâte de m'exercer !


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Mar 31 Oct - 22:18

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Aux propos d’Orfeo, je réponds tout d’abord par un sourire amusé. Concernant notre cher Grand Maître et anciennement Maître Archiviste, c’est quelqu’un que j’apprécie en tant que collègue même si nos visions ne coïncideront probablement jamais, de même que nos philosophies. J’ai combattu cependant à ses côtés quelques mois plus tôt, alors que nous sommes allés nous fourrer mutuellement dans un nid de gundarks en traquant chacun sa cible respective en plein cœur d’un territoire Sith. On ne s’était même pas concertés, on s’était croisés une fois sur place, la Force déjouant ma maigre tentative de passer incognito sous une fausse apparence et une couverture. Cependant, pour tout gardien des traditions qu’il était, Dante a fait preuve d’une ouverture d’esprit certaine vis-à-vis de Dalek et je sais que c’est lui, notamment, qui a rassuré les craintes du Haut-Conseil concernant ce cher Hapien. Et puis, je maintiens, mais il fait partie des très rares cousins de Tython à avoir ramené leurs fesses sur Corellia au moins une fois, avec Arsenicia et Orfeo désormais. Néanmoins, je comprends qu’Orfeo ait moins d’affinité avec notre estimé collègue, au vu de leur caractère et de leurs approches respectives.


- Ne t’embarrasses pas de manières avec moi, encore moins hors des réunions ! Tu sais de quel bois je suis faite après tout. Ce n’est pas une accolade qui va me briser, tu sais.


Malgré ses traits quelque peu rembrunis sur ses propos suivants, et son œil valide assombri, je lui décoche l’une de mes expressions si caractéristiques : un franc sourire polisson. Un sourire à la fois espiègle, turbulent et impertinent, qui n’était jamais bien loin de mes lèvres pour qui me connaissait bien. Un vestige encore vivant de l’ancienne Padawan Verte qu’ils avaient connues, des années plus tôt, puis de la fougueuse Chevalier Verte qui n’avait pas hésité à cracher ses quatre vérités face au Conseil Vert, et indirectement, au Haut-Conseil. Même si ça avait été un coup monté quelque peu exagéré pour mener à bien une certaine mission, ainsi que par goût de l’esbrouffe corellienne, cette insolence faisait partie de moi. Et puis, soyons honnête : j’avais de très forts doutes concernant ma grossesse après Andara. Si je n’avais vraiment pas voulu être de la partie, j’aurais bien pu m’en dérober. Je n’ai que trop rarement été raisonnable, dans ma jeunesse, ce n’est pas instinctif pour moi de l’être.


- T’inquiète, Orfeo ! Y aura d’autres occasions d’aller leur coller une droite. Pas de honte à avoir, on ne peut pas être partout et qui sait, ça fera peut-être bouger la République.  


Parce que franchement, je n’aime pas les politiciens et rares sont les sénateurs que j’apprécie, même minimalement. Même le sénateur de Corellia, parfois, j’ai l’impression de parler face à un dur d’oreille ! Un sourire plus enjoué se meut sur mes lèvres et éclaire mes traits face à la proposition de notre Épée. Si je n’ai pas le temps de renchérir sur ce propos, l’éclat de mon sourire réjoui et la vivacité enthousiaste de mes yeux clairs laissent sciemment transparaître la bonne humeur que la perspective m’inspire. Un pas après l’autre, certes, mais les choses avancent, Jaylen. Je suis sûre que tu serais satisfait de le voir.

J’adresse un sourire plus posé à Arsenicia quand elle mentionne la difficulté de faire coïncider des agendas, avant d’approuver. Je comprends tout à fait même si, j’ai eu les mêmes préoccupations en tant que Maître des Jedi Verts avant que la nouvelle de ma grossesse ne me cloue ici. Dalek maugréait, d’ailleurs, au début de mon mandat, qu’il me voyait beaucoup moins souvent sur Corellia puisqu’avec notre chance habituelle, nous étions souvent sollicités aux quatre coins de la galaxie, loin de l’autre. Mes réunions régulières sur Tython, en tant qu’ambassadrice de l’Ordre Vert, mes responsabilités et mes éventuels déplacements sur les Cinq Frères en tant que Maître des Jedi Verts… tout cela me gardait soit très occupée, soit très éloignée du Temple Vert de Corellia voire de ma mère-patrie tant aimée.

Je n’aime pas admettre mes faiblesses. C’est contre ma nature. Je n’aime pas froisser ma fierté. Je n’aime pas ressasser mes défaites… mais j’essaye d’apprendre de mes échecs, tant bien que mal.


- Alors c'est décidé. Le Tutanimis demande du temps et de la rigueur pour être employé efficacement, alors ne perdons pas plus de temps. Venez, mes apprentis.

- Viendra le moment où je t'appellerai aussi "mon apprentie", Nicia


Je ne peux que noter le petit sourire en coin qui déride les traits de notre cher Ours de Tython sur ces mots, qui laisse pressentir la connivence et l’amitié qui les lient étroitement, et dont je peux ressentir des embruns à travers la Force. L’Empathie de Force… n’a pas que des défauts, pas toujours en tout cas. Le terme « mes apprentis » me fait hausser un sourcil, dont le sérieux est démenti par le sourire malicieux qui égaye mes traits. Cela fait longtemps qu’on ne me l’avait pas sortie, celle-là. En dehors de Dalek dans un cadre strictement privé, cela ne m’était pas arrivée depuis le décès brutal de Jaylen.


- Je ne me suis pas exactement tourné les pouces ces dernières années. Jaylen ne m’a pas trop laissée le choix, avant qu’il ne nous quitte, mais j’ai un peu continué ensuite quand j’ai pu. J’suis sûre qu’en cherchant bien, doit bien rester des trucs que je peux vous apprendre.


Je finis ma dernière gorgée de chocolat chaud, vérifie que tout est éteint, puis emboîte le pas à Arsenicia en verrouillant les portes de nos appartements une fois qu’Orfeo est aussi sorti de la pièce. Avec appréciation, je vois qu’Arsenicia a l’air d’avoir retenu le chemin vers les terrains d’entrainement extérieurs, aussi je chemine avec bonne humeur tout en saluant les Jedi Verts que nous croisons. Je ne m’habituerais probablement jamais tout à fait au visage de Maître des Jedi Verts qui est en partie le mien désormais, pas plus qu’à la déférence et au respect, à l’immense curiosité de nos jeunes pousses.  Les propos que m’adresse Arsenicia me font quitter mes pensées et revenir dans le temps présent.


- En repensant à notre duel, Allana, j'ai réalisé que tu pourrais sans doute apprendre beaucoup du Niman. Mélanger l'utilisation judicieuse de la Force et le maniement du sabre sont des requis pour réellement maîtriser cette forme. Cela vaut également pour toi, vieil Ours. Si jamais cela vous intéresse, venez me voir.

- Le Niman, hein...


La « Forme du Diplomate » … une forme de combat que j’étais persuadée, plus jeune, n’être pas faite pour moi, car peu compatible avec ma personnalité. En outre, je n’ai jamais été très versée dans la forme IV Ataru, qui constitue une partie de son socle. D’un autre côté, je suis experte dans la maîtrise de la forme V Djem So et je maîtrise aussi la forme III Soresu. Ça me fait deux formes sur les trois basiques qui composent le Niman. Avec le recul des années, du haut de mes trente-huit ans dont près de deux décennies en tant que Maître d’armes, j’en décède le potentiel bien maîtrisé. Affronter Arsenicia a été également un bon entraînement concernant les intérêts du Niman bien maîtrisé. Sa principale faiblesse, la forme II Makashi, je peux la déjouer en recourant au Djem So ou au Vaapad.


- Pourquoi pas, si ce n’est pas préjudiciable que je ne maîtrise pas l’Ataru. Tu penses qu’il serait adaptable avec les trois formes d’escrime que je maîtrise, Arsenicia ? Si oui, ça m’intéresse. Faudra juste qu’on trouve le temps pour que tu me l’apprennes, vu les temps qui courent.


Je jette un regard à la fois amusé et bienveillant envers les curieux, en bonne partie des Padawans Verts, des Novices Verts et des Chevaliers Verts, qui s’approchent du terrain d’entraînement que nous choisissons. Des murmures nous entourent. Pour sûr, le duel trépidant qu’Arsenicia et moi nous sommes partagés a beaucoup fait parler de lui, et ce n’est pas tous les jours qu’on voit un autre membre du Haut-Conseil, alors imaginez deux d’entre eux ! L’Ours de Tython, en particulier, les impressionne.


- Le Tutaminis, aussi impressionnant puisse être cette technique, n'est que l'absorption d'une énergie. Celle d'un sabre laser, en l'occurrence, mais cela pourrait également être celle venant d'Éclair de Force, par exemple, ou de la Foudre Émeraude. A bien des égards, cela ressemble au pouvoir de Déflexion, dont les bases vont vous être utile dans cet apprentissage beaucoup plus avancé. Car il y a un monde entre un tir de blaster, même lourd, et l'énergie d'un sabre.

- Hum, je vois.


Ah, l’absorption d’énergie... encore une aptitude que j’ai dû apprendre sur le tard. Le pouvoir plus avancé, que seuls les plus puissants des Maîtres Jedi peuvent appréhender, me paraît trop complexe pour l’heure en regard de mes propres aptitudes. C’est instinctif, mais j’ai encore du mal à me fier uniquement à la Force, en tout cas plus qu’à mes blasters corelliens ou à l’un de mes sabres-laser. Ses explications me rappellent, en un vague écho, celles de Jaylen du temps où j’étais sa Padawan Verte. Le pauvre Iridonien avait bien essayé, et d’autres instructeurs avant lui, de m’enseigner la Déflexion de Force, mais j’ai été rétive et très impatiente en voyant les difficultés monstrueuses que je rencontrais. C’était trop, je cite, « tarabiscoté » comme pouvoir, et je ne mettais pas de la bonne volonté à m’écharner d’apprendre un talent qui clairement, ne voulait pas que je le dompte très facilement. Avec le recul des années et de l’expérience, je pense cependant que je peux mieux le concevoir désormais. J’approuve de la tête. Ouaip, je veux bien croire pour la différence d’intensité entre les trois exemples. J’observe aussi attentivement que je puisse – ce qui est tout un challenge vu mon tempérament – la démonstration d’Arsenicia pour essayer de comprendre concrètement ce qu’est cette aptitude, en m’aidant également des souvenirs de notre combat amical. Glissant un bref instant dans la Vision de Force pour m’aider, je distingue les espèces de courants de Force manipulés pour contenir la lame. Ok, sur le principe. En théorie. Après, il reste à l’appliquer dans la pratique pour que je saisisse vraiment.


- Avant d'en arriver là, j'aimerais beaucoup que vous me montriez votre aisance, ou le manque d'aisance, avec la déflexion. C'est par là que vous devez commencer. Vous avez des sphères d'entraînement à disposition, Allana ?

- Allez, ne perdons pas une seconde. J'ai hâte de m'exercer !


Évidemment. J’aurais pu m’en douter, surtout après le duel que nous avons partagé quelques temps plus tôt. Arsenicia sait que j’ai des lacunes dans le maniement de la Force, Jaylen ne l’avait jamais caché. Ce n’est pas pour autant qu’il m’avait abandonnée à mon sort ou laissée en paix sur ces arts-là, bien loin s’en faut… c’est bien mal connaître ce cher Zabrak qui nous a quittés bien trop tôt il y a un an. Observant tour à tour Arsenicia et Orfeo, je ne tarde pas à répondre à leur question mutuelle.


-  Évidemment, comme chez vous ! Comment voulez-vous qu’on s’exerce, sinon ? Á tout moment, quelqu’un peut en avoir besoin pour un cours ou pour un entraînement… un instant.


Je me détourne d’eux pour me diriger vers un Maître Vert que je connais bien, qui siège au Conseil Vert. Un Iridonien du nom de Karaar Flinn, il était présent au cours du siège désastreux de Kashyyyk. Le saluant d’un ton chaleureux, je lui demande s’il peut aller chercher mes propres sphères d’entraînement dans la salle de pratique des Maîtres Verts. Oui, j’en laisse toujours quelques-unes aussi dans cette salle des fois que je veuille m’exercer en groupe ou que je veuille former un Jedi Vert particulièrement doué au sabre-laser. On ne dirait pas comme ça, mais je maîtrise très bien le Soresu. J’ai beau avoir à ma disposition une salle d’entraînement personnelle – privilège de Maître des Jedi Verts – j’aime bien aussi m’exercer en compagnie d’autres Jedi Verts. Je ne suis pas un chat sauvage. Le Zabrak eût tôt fait de revenir avec lesdites sphères, je le remercie, échange quelques mots avec lui et notamment la promesse qu’on s’entraîne prochainement ensemble au sabre, et que je l’introduise à Orfeo. La réputation de l’Épée des Jedi n’est plus à faire, et ne laisse aucun duelliste vétéran insensible. Je reviens vers mes pairs de Tython, avec lesdites sphères en main. D’un coup d’œil, on voit que je m’en sers souvent mais aussi que je les entretiens bien. Je ne suis pas la plus délicate, mais je sais que je dois prendre soin de mes affaires, surtout celles d’exercice au maniement du sabre et de la Force.


- Voilà, on est bons ! Ce sont les miennes, n’hésite pas à les calibrer comme tu le juges bon, Arsenicia. Mes réglages sont préenregistrés, je pourrais les retrouver par la suite. Ouvre donc les hostilités, Orfeo ! Je te sens bouillir d’impatience. Commentais-je, mi sérieuse mi amusée.


C’est à la fois vrai, et aussi ça dissimule un petit peu mon « malaise » envers une démonstrations de mon maniement subtil de la Force. Ce n’est, clairement et je le répète, pas du tout mon forte.
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Jeu 16 Nov - 2:22
Inévitablement, viendrait le jour où Orfeo appellerait Arsenicia 'mon apprentie', cela ne faisait aucun doute. Le fait qu'elle ait atteint le sommet de l'Ordre Jedi d'un point de vue hiérarchique ne signifiait pas qu'elle n'avait plus rien à apprendre de ses pairs, bien au contraire. Il y avait fort à parier que ce jour n'arriverait jamais, l'univers étant bien trop vaste pour tout connaître, même en ayant une espérance de vie virtuellement illimitée. À la boutade d'Orfeo, la Jedi esquissa un sourire entendu, puis se lança dans ses explications, accompagnant même celles-ci d'une démonstration rapide.

Orfeo et Allana, tous deux des Jedi plus que confirmés, étaient sans aucun doute capables de percevoir les courants manipulés par Arsenicia, tel une vaste toile d'araignée. Toutefois, voir et comprendre le principe ne rendait pas la pratique moins complexe. Le Tutanimis était un don formidable et impressionnant qui ouvrait la voie à d'autres capacités tout aussi utiles, mais maîtriser cette technique demandait du temps, de la patience et du doigté.

Orfeo fut le premier à exprimer son envie de s'exercer, suscitant un sourire entendu de la part d'Arsenicia, avant que celle-ci ne demande à la maîtresse des lieux s'il y avait des sphères d'entraînement à disposition. Toutefois, Allana sembla mal interpréter la nature de la question et attira le regard d'Arsenicia.

— Je voulais simplement savoir si vous en aviez à proximité. Je ne sous-entendais pas que vous n'en aviez pas, précisa-t-elle sans chercher à dissimuler son amusement. Je t'en prie, nous avons du temps devant nous, conclut Arsenicia en joignant ses mains derrière son dos, son sabre laser ayant rejoint sa ceinture.

Comprenant qu'Allana allait faire chercher ses sphères personnelles, Ombrelune attendit patiemment le retour du Maître Vert. Les contours du terrain d'entraînement s'étaient naturellement garnis de curieux que la Jedi observa avec plaisir, tant grâce à ses prunelles de chat que par la Force.

Le Zabrak revint avec les sphères, et Arsenicia s'approcha. Invitée à ajuster les réglages, elle récupéra une boule et fit léviter les deux autres à côté d'elle le temps de jouer avec quelques boutons, le modèle fonctionnant exactement comme celles qu'elle avait sur Tython. Ombrelune augmenta la puissance des lasers, cherchant à rendre l'exercice suffisamment complexe même pour ses pairs, et poussa la cadence de tir au maximum. Si la Fay jugeait Orfeo et Allana capables de maîtriser l'une des techniques de la Force les plus avancées, ils n'allaient tout de même pas se laisser toucher par les sphères, même poussées à leur maximum… n'est-ce pas ? Quant aux picotements qu'ils ne manqueraient pas de ressentir s'ils se faisaient toucher, cela ne pouvait que les pousser à donner leur maximum et rester concentré, même pour un exercice qui semblait si facile.

— Orfeo passe en premier, donc ? Très bien, consentit Arsenicia en terminant les réglages du dernier engin, qu'elle activa d'un simple geste en même temps que les deux autres.

Aussitôt, les trois sphères commencèrent à léviter au-dessus du sol et à tournoyer autour de l'Épée des Jedi tandis qu'Arsenicia se plaçait près d'Allana, les bras croisés sur sa poitrine. Un second geste de sa main donna le top départ pour un concert de tirs lasers, la Jedi ayant délibérément gardé les réglages des sphères d'entraînement pour elle.


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Mer 22 Nov - 22:43
Orfeo voyait ce que la Maîtresse de l'Ordre voulait faire. Après tout, il la connaissait trop bien, en plus d'avoir été professeur pendant assez longtemps, pour que quelque chose de cet acabit lui échappe. Allana Fern et lui allaient être testés. Non pas pour établir s'ils étaient dignes du pouvoir du Tutaminis, mais bien s'ils en étaient capable. Cette distinction, de taille, allait conditionner l'entièreté de leur formation à venir. Une formation que l'Ours de Tython espérait courte, afin d'être armé d'une nouvelle capacité lorsque le temps de confronter le Consortium viendrait encore.

S'imprégnant de l'espace autant que de son énergie, il prit place les pieds dans une petite zone recouverte de sable. Cette matière, il l'appréciait plutôt. Tout à la fois irritante, abrasive et douce, soyeuse, elle trouvait en son essence une espèce d'équilibre merveilleux. Amant de l'eau, né de terre, admirablement transformé par le feu et si aisément agité par l'air, le sable interagissait avec presque l'entièreté de la création. Qui plus était, il offrait un merveilleux coussin pour tous les combattants désireux de s'entraîner, s'entraîner et encore s'entraîner. Conscient de la qualité de la piste de jeu qu'on lui permettait de fouler, Orfeo prit un instant pour offrir à leur Petit éclair d'émeraude un franc sourire de reconnaissance.

- Un grand merci de mettre ce terrain à notre disposition, Allana.

Une fois cela fait, le grand costaud du Conseil Jedi prit position.

Il laissa ses pieds prendre la place parfaite dans l'espace proposé, ses jambes s'arquer légèrement pour gagner en tonicité, ses muscles massifs jouer d'abord sous sa peau, puis sous sa tunique. Bien que cela ne soit pas nécessaire, il laissa quelques doigts en quête de sérénité glisser autour de la poignée de son arme fétiche. L'avoir en main aidait toujours à sa concentration, éteinte comme allumée.

Un petit sourire grimaçant naquit sur ses lèvres, rendu léger par la confiance qu'il avait en ses deux camarades, alors que la Force l'envahissait enfin. Plus lucide que jamais, le ressortissant du système Naboo sentit poindre dans son esprit quelques impressions, vagues mais convergeant en un point qu'il ne put que formuler à voix haute.

- Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai un mauvais pressentiment.

Une sensation diffuse, car en aucun cas il ne se trouvait en danger auprès d'aussi grandes consoeurs à ses côtés. Il n'empêchait, toutefois, que ses sens rendus extraordinaires par le pouvoir de la Force percevaient l'arrivée prochaine d'un événement quelque peu... ardu à gérer dans son intégralité.

Ce fut alors que les sphères d'entraînement entrèrent en action.

Les premiers tirs furent esquivés, bien qu'il ne s'agissait pas là de l'objectif de l'exercice. L'instinct du guerrier prenait parfois le dessus, lorsque la situation le demandait. Dans un mélange de mouvements empruntés aux techniques avancées du très défensif Soresu et de l'imprévisible Shii-Cho, Orfeo s'évada, jusqu'à trouver enfin la position la plus propice. Là, face au barrage de tirs des sphères, il leva une main à la fois ferme comme la roche et fluide comme la rivière. Les rais d'énergie furent tous captés par cette paume ouverte, presque accueillante. Leur route ne s'arrêta pas là, cependant, et sous le regard ébahi de jeunes (et moins jeunes) en formation, ils ricochèrent dans le sable autour du maître, créant un petit nuage de fumée à chaque impact.

Capable d'intercepter le tir de saturation de sulfateuses lasers, l'Epée des Jedi supporta le plus longtemps possible les décharges, autant par goût du défi que pour montrer à Arsenicia qu'il était capable de maîtriser les Tutaminis. Mais à force, il s'épuisa, bien entendu, et la barrière d'énergie émanant depuis sa paume faiblit inéluctablement, avant de céder enfin.

Plusieurs tirs touchèrent les épaules et le torse d'Orfeo, qui les sentit tout de même passer. Padawans néophytes comme experts chevronnés redoutaient à raison la morsure de ces petites boules volantes. Cette douleur, nécessaire, servait elle aussi de test préliminaire pour mener l'impatient à finalement atteindre la paix intérieure.

Enfin, le déluge cessa, suivi d'un soupir de satisfaction de la principale victime.

Un geste brusque de la nuque suffit pour que l'Ours renvoie sa chevelure en arrière, alors qu'il astiquait vigoureusement les zones de son corps sur lesquelles les sphères s'étaient le plus acharnées. Souples avant cette démonstration, ses muscles tremblaient encore de malaise sous l'effet électrisant des rayons. Ce n'était pas douloureux, juste désagréable. Un mauvais moment à passer sur la voie du perfectionnement.

- J'espère que la démonstration t'aura ébloui, ma chère Nicia. Parce que je ne recommencerai pas, nom de nom.

Bien sûr qu'il recommencerait, si son amie lui demandait. Parce qu'il avait foi en son jugement. S'il lui fallait plus de temps pour estimer le niveau de son élève, il lui fallait plus de temps, point. Pour autant, ronchonner envers ce qui n'avait guère d'importance faisait partie des habitudes d'Orfeo. Il ne le faisait qu'à des moments choisis, mais appréciait la liberté de relâcher ainsi un peu de pression, physique comme mentale.


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Dim 10 Déc - 12:33
Il faut apprendre partout où c'est possible | PV : Allana, Orfeo Testba13


Ma foi, je suis quelqu’un que l’on peut qualifier autant de mutin que de distrait
Lutin incorrigible parmi les « vieux gnomes » du Conseil Vert pas toujours frais.
Profitant de la brise fort agréable de l’extérieur, cheminant vers le sable de la carrière
Rieurs, gaillards et fringants, nous voilà rendus pour qu’Orfeo et moi mordions la poussière !

Portée par ma bonté, je suis bien aise de laisser à notre Orfeo bien estimé
La joie, l’honneur que dis-je, la fierté de passer sur le grill en premier.
Notre barbecue du jour était assaisonné selon une sauce piquante
Délicatement pimentée de tirs de sphères d’exercice alors dansantes.

L’exercice, voyez-vous, n’étais en rien anodin.
Il visait, en effet, à éprouver nos capacités
En l’art ancestral des tirs laser à dévier
Sans sabre-laser, de nos propres mains.


- Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai un mauvais pressentiment.

- Penses-tu ? Je crois que l’on risque de danser furieusement.


Commentais-je avec un certain humour,
Ne sachant que trop bien qu’après s’en viendra mon tour.

Les yeux attentifs, j’observe avec intérêt croissant
La performance de mon confrère, pourtant bien profilé
Plutôt que les Chemins de la Force, sur la Voie de l’Épée,
Alors que venait se confirmer son funeste pressentiment.

Alerte, le corps d’instinct bondit afin de les éviter
Avant que l’esprit ne s’alerte et ne bride le premier
Saisissant les rênes afin que l’instinct il puisse dompter
Et les ramener tous deux sur les rails d’un exercice peu familier.

Même mon œil relativement novice envers ces arts abstraits
Ne pouvait alors que constater, comme ils n’étaient plus distraits
Et les difficultés que notre chère Épée, Et les efforts qui étaient faits
Face aux petits monstres qui sur lui faisaient pleuvoir leurs traits.

Hélas, malgré toute sa bonne volonté et l’énergie qu’il y appliquait
Les limites d’Orfeo se virent trouvées et l’avantage se renversait.
De leurs dards d’énergie, les sphères l’aiguillonnèrent
Avec inlassable furie, puis, enfin, finissent par se taire.  


- J'espère que la démonstration t'aura ébloui, ma chère Nicia. Parce que je ne recommencerai pas, nom de nom Grommelait notre brave guerrier quelque peu éprouvé.

- Bon, ce fût un intéressant spectacle à observer. Enfin, le moment est venu pour me jeter aussi à l’eau. Voyons ce que je peux faire. Soupirais-je d’un timbre qui se voulait résigné.


En vérité, c’est de bonne volonté que je me dirige droit au cœur de l’arène ensablée,
Mais que voulez-vous, sempiternelle vérité, il me faut bien la compagnie amuser
Surtout face à la comédie quelque peu burlesque que je risque d’ici livrer,
N’étant que trop bien consciente du défi que je me trouve, ici, confrontée.
Bien. Il va me falloir garder à l’esprit
Que même si grande sera la tentation
Et très prégnante son impulsion
De mes armes je devrais faire fi.

Mettons un peu à l’épreuve les nombreux cours
De rattrapage dans la Force que j’ai suivi avec Ko’ra
Et voyons si ce rattrapage, accéléré et tardif, suffira
Á faire mes preuves face à mes pairs en ce jour.

Lorsque mon oreille attentive perçoit le sifflement
Familier des tirs de ces petites engeances de métal
Mon corps, tendu, s’apprête par habitude fatale
De bondir pour esquiver le danger approchant.

Après un premier réflexe, bien malheureux mais bien là  
Je me ressaisis et me plonge dans les courants de la Force
Je me remets dans la situation de ces bagarres de cantinas
Puisant dans les anciennes leçons de Jaylen et celles de Kor’a
Je transpose ce que je ferais arme en main et je m’efforce.

Il est vrai que mon aisance est bien moindre et mes réactions
Moins aisées et moins fines qu’appuyée par ma lame-laser.
Je suis contrainte d’esquiver quelques fois supplémentaires
Avant de retrouver la sensation et d’y appliquer ma concentration.

Restant fermement en place face à l’avalanche de tirs d’énergie
Qui s’abat dans ma direction, la Force venant suppléer mes yeux
J’ai quand même progressé depuis mes lointaines années d’apprentie
Où ils m’avaient vue me débattre pendant la guerre sous d’autres cieux.

Mes sens ouverts à la Force, bien que mes muscles restent un peu crispés,
Je tends une main vers l’avant et y concentre la Force pour attirer vers celle-ci
Tendue la pluie battante de tirs laser des sphères d’entraînement déchaînées
Qui tendent, sans faillir, à s’y précipiter avant qu’à côté des moi, je les dévie.
L’exercice ne m’est pas tout à fait naturel, mais il est déjà bien plus maîtrisé
Qu’à mes débuts dans des cours individuels avec l’une de nos Jedi érudits.

Une fois la nervosité passée, je me détends et prend bien plus au contrôle,
Une fois familiarisée avec le cadence chaotique et décousue des sphères.
Peut-être cela dit que je pends un petit peu trop mon pied. Ainsi je gère
Mais avec le temps, ma concentration se détricote et l’avantage change de pôle.

Ma défense finit par faiblir. Ma précision dans la déflexion s’affaiblie
Les tirs se rapprochant davantage de ma position quand je les dévie
Et ces dards d’énergie finissent par venir m’aiguillonner aux bras éprouvés,
Aux épaules, aux jambes, venant froisser aussi, quelque peu, ma dignité.

Quelque part, c’est aussi une sorte de leçon pour nous rappeler
Que tout Jedi expérimentés que nous sommes, il reste toujours
Des choses que nous pouvons apprendre, ou encore améliorer
Que ce soit au sabre-laser ou, pour moi, la Force chaque jour.


- Bon, j’ai encore de la marge de progression, mais y a eu du chemin parcouru ! Je ne suis pas fâchée. Ma performance vous a convaincus, chers cousins ?


Je suis assez fatiguée moi-aussi, il faut bien que je le reconnaisse,
Mais bon, nul n’est parfait et il faut bien que tout le monde progresse.
Arsenicia Ombrelune
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Ven 15 Déc - 21:48
Arsenicia esquissa un léger sourire amical envers son confrère alors que ce dernier se mettait en place. Pour l'un comme pour l'autre, la Maîtresse de l'Ordre était très curieuse d'observer les résultats de ce petit exercice. Cela paraissait simple, mais pour des bretteurs d'exception comme Orfeo et Allana, ce que la Fay leur demandait était d'aller contre leur premier réflexe, à savoir utiliser leur sabre ou esquiver, afin de faire confiance à la Force. Un exercice qui, dans le cas de la Verte, allait certainement lui rappeler leur duel amical de la dernière fois, d'ailleurs.

« Tout va bien se passer. » répondit Arsenicia sans dissimuler la pointe d'amusement qui se trouvait dans sa voix.

Elle lui offrit un hochement de tête encourageant, puis garda le silence afin de le laisser se concentrer. La Jedi sentit alors la Force envahir son ami afin de décupler ses sens et d'aiguiser son instinct. C'était là l'apanage de tous les bretteurs dignes de ce nom et c'était une bonne idée. Les trois Jedi le savaient, aussi n'était-il guère important de le rappeler de vive voix, mais pour qu'une technique soit efficace, il était important d'être capable de réagir correctement en situation de stress ou de danger.

L'exercice commençant, la Fay ne fut guère surprise de voir Orfeo esquiver. Elle l'avait pressenti et comprenait que ce dernier devait trouver le moment propice pour employer la technique demandée. C'était une bonne stratégie, car dans le feu de l'action et face à un véritable adversaire, l'Épée des Jedi n'aurait pas droit à l'erreur. Ce dernier tint aussi longtemps que possible face aux tirs des sphères d'entraînement avant que, finalement, sa barrière ne cède. Les lasers furent alors de douloureuses piqûres de rappel, marquant quelque peu la chemise du Jedi, avant de s'éteindre par l'entremise d'Arsenicia.

« C'était très bien. » répondit la Jedi.

Elle le gratifia d'une tape sur l'épaule lorsqu'il revint près d'elle, Allana se mettant promptement en place.

Les sphères reprirent leur ballet une fois la Jedi au centre du terrain d'entraînement. Comme Orfeo, le premier réflexe de l'Éclair Vert fut d'esquiver les premiers assauts. Les habitudes avaient la vie dure, mais Allana se reprit promptement et Arsenicia, qui observait attentivement, sentit la Force répondre à l'appel de la Corellienne pour bloquer et dévier le déluge qui s'abattait sur elle.

En premier lieu, la démonstration manqua d'aisance. Mais plus les secondes s'égrainaient, plus il était possible de voir Allana se détendre et mieux encaisser, au creux de sa main, les tirs lasers. Arsenicia craignait même de la voir trop à l'aise, ce qui arriva finalement au bout de quelques minutes. Tout bascula soudainement, la plus âgée ne manquant pas de grimacer lorsque sa cadette fut touchée furieusement aux jambes et aux bras. Cela ne dura toutefois qu'un instant, la Jedi désactivant les sphères d'un geste de l'index afin d'épargner un peu sa camarade.

« Tout à fait convaincue, ma chère. J'ai vu ce à quoi je m'attendais pour chacun de vous, c'est-à-dire quelque chose d'assez similaire pour deux bretteurs d'exception. » Les mains sur les hanches, elle les gratifia tous deux d'un sourire satisfait. « Toutefois, les tirs lasers demeurent malgré tout différents de la lame d'un sabre, nous n'aurons donc plus besoin des sphères pour le moment. » De la main gauche, Arsenicia décrocha le sabre laser qu'elle portait à la hanche. La poignée ressemblait à s'y méprendre à celle d'un katana Jedi, comme celui que Dante possédait. Par habitude, elle le fit tournoyer entre ses doigts, puis utilisa une toute petite molette de réglage pour abaisser la puissance de son arme. « Je ne tiens pas à amputer qui que ce soit aujourd'hui. Si jamais la lame vous touche, ça ne sera pas plus douloureux qu'avec un sabre d'entraînement. »

Reculant d'un pas pour se donner de l'espace, la Jedi activa son arme. La lueur turquoise de la lame se reflétait légèrement contre la cuisse de la Jedi ainsi que dans le sabre, et ce malgré la lumière du soleil.

Arsenicia esquissa un léger sourire encourageant alors qu'elle s'apprêtait à expliquer l'exercice aux deux Jedi. Le défi était clair : absorber l'énergie de la lame du sabre pour réussir à la toucher. Un test de confiance en la Force et en leur capacité à canaliser cette énergie. Les paroles de la Jedi résonnaient comme une invitation à dépasser leurs instincts habituels de combattants.

« Je n'ai jamais été férue de théorie et quelque chose me dit que vous non plus, alors autant essayer tout de suite. La lame d'un sabre est énergie, tout comme l'est la Force. Il s'agit avant tout de réussir à canaliser cette énergie, puis à l'absorber plutôt que de la renvoyer. Plus l'énergie que vous souhaitez manipuler est puissante, plus cela vous demande des efforts. C'est le même principe que la déflexion : renvoyer un tir de pistolet blaster est relativement simple. Mais lorsqu'il s'agit d'un canon lourd… Cela devient tout de suite moins évident. Le petit exercice auquel je vous ai soumis m'a montré que vous aviez aussi bien l'endurance requise que les bases nécessaires, j'ai donc confiance en vous pour réussir. »

Levant son bras, elle pointa sa lame vers les deux Jedi.

« Disons trois secondes de plein contact ? Je paie le repas dans le restaurant de son choix à celui qui y arrive le premier. »

Les yeux d'Arsenicia scrutaient attentivement leurs mouvements, observant comment ils allaient répondre à cet exercice inhabituel.

« N'oubliez pas de vous concentrer, de ressentir l'énergie et de la guider. C'est une danse entre vous et la Force. »


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Ven 22 Déc - 16:46
- Très bien ? C'était surtout douloureux, scrogneugneu.

Après avoir subi la rafale de tirs, Orfeo ne pouvait que râler. Par principe, bien entendu. En bon plantigrade velu qu'il était, impossible d'y échapper. Il n'était pas réellement en colère, ni vraiment mécontent. A vrai dire, il le faisait surtout pour faire rire ses deux amies, à grand renfort d'emphase comique et de termes datés. Pour un jeune de 1501, entendre scrogneugneu revenait à faire un bond dans le passé, à l'époque des mythosaures, quand on se déplaçait sans speeder et mangeait de la viande crue.

En parlant de manger, la Maîtresse de l'Ordre Ombrelune sut quelle corde chatouiller pour activer son petit monde. Les Corelliens étaient connus pour leur amour de la bonne chère, et promettre un restaurant (sûrement un des meilleurs) avait de quoi éveiller les ardeurs les plus enfouis. Quant à Orfeo... s'il n'était pas Corellien, il partageait assez de valeurs avec eux pour bondir sur l'occasion lui aussi.

- OH. N'EN DIS PAS PLUS, J'Y VAIS.

En toute honnêteté, s'il se servit de la proposition de Nicia comme motivation, il l'enveloppa nécessairement d'un tissu quelque peu factice. Il n'avait pas besoin d'elle pour essayer de merveilleux restaurants, son patrimoine lui permettant de ne manger que dans des palaces s'il le désirait, mais poser cela comme objectif lui donnait du courage. Pas dans la compétition, mais dans la volonté d'atteindre l'objectif qu'il se fixait. Un défi contre soi-même, une lutte à remporter avec son corps.

Il allait falloir donner du sien, comme il le constata bien vite après le premier contact.

- OURGH !

Même réglée si basse, la lame d'un sabre brûlait fort. Ce n'était pas agréable, encore moins que les tirs des sphères d'entraînement, mais la chair n'était que sensation. L'esprit comptait plus encore.

Plusieurs essais furent nécessaires. Une fois. Deux fois. Trois fois. Quatre, puis cinq fois. Le guerrier sentait être sur le point d'avoir le truc, mais pas tout à fait. Un blocage existait, quelque part, sans qu'il ne parvienne à mettre le doigt dessus. La pure différence entre un véritable maître et lui, Orfeo d'Erep, se faisait sentir.

- Je te souhaite de réussir mieux que moi, ma chère Allana.

Après sa septième tentative, une légère vague de déception cueillit l'Ours. Une noirceur vint recouvrir sa volonté, l'amenant... à la solution. Lorsque son esprit était adamantin, aussi solide que la pierre la plus dense de Tython, il ne cherchait pas à comprendre où cela clochait, une erreur fondamentale. Mais avec ce léger recul, certes né d'une ombre, il saisit la raison de son échec. Il attendait la douleur, comme si son arrivée était une fatalité. Sa confiance en la Force n'était pas assez forte.

Une situation qu'il tenta de régler en délaissant la stabilité de la Terre pour la fluidité de l'Eau. Tel un cours d'eau fraîche, sa main vint finalement entourer la lame laser, sans qu'aucune douleur ne puisse être ressentie. Il ne parviendrait sans doute pas à faire cela à chaque fois, et pas avec un sabre à pleine puissance, pas encore, mais ce premier pas ne pouvait qu'être hautement encourageant. Et le point d'origine de beaucoup de succès à venir !

Donc ravi comme pas deux, un grand sourire étirant ses lèvres et sa barbe aux quelques poils blancs, Orfeo pivota immédiatement vers sa maîtresse improvisée pour déceler, il l'espérait, la douce lueur de l'approbation. Qu'il l'aimait, celle là, quand elle apparaissait spontanément dans les yeux d'autrui.


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Dim 31 Déc - 17:26

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Mouais. Il y a du chemin parcouru, certes, mais je vois surtout la marge de progrès à faire en ce qui me concerne. Je suis clairement moins habile qu’Orfeo sur cet exercice, et moins encore qu’Arsenicia. La mention de « bretteurs d’exception » instille, il est vrai, une bonne dose de fierté dans ma dignité malmenée par l’exercice. Je suis néanmoins rassurée de voir que j’ai récupéré une partie de ma mobilité habituelle avec ma jambe meurtrie sur Kashyyyk, et j’ai bon espoir de ne pas avoir à attendre excessivement longtemps avant d’être considérée comme rétablie. Les choses iront sans doute plus vite une fois ma grossesse terminée et la petite parmi nous, mais il me fallait encore prendre patience.


- Toutefois, les tirs lasers demeurent malgré tout différents de la lame d'un sabre, nous n'aurons donc plus besoin des sphères pour le moment.


Oh ? Nous passons donc en phase 2, il semblerait. Les sphères désactivées par la Maître Fay retombèrent en douceur sur le sol, prenant un repos bien mérité tandis que le Maître de l’Ordre saisissait un sabre-laser qui reposait à sa ceinture. Tiens, ça me rappelle un peu la poignée du Katana Jedi que j’avais vu Dante manipuler au cours de nos confrontations sur les terres obscures du monde Sith de Drongar. Une arme que je ne maîtrise pas encore, dédaignant son apprentissage en invoquant son manque d’utilité dans des situations de combat, et ne réalisant que trop récemment mon erreur de jugement. Je commence à entrevoir l’intérêt qu’elle porte, et peut-être que je marcherais comme ici sur ma fierté pour apprendre ses arts.


- Je ne tiens pas à amputer qui que ce soit aujourd'hui. Si jamais la lame vous touche, ça ne sera pas plus douloureux qu'avec un sabre d'entraînement

- Oh par Corell, tu viens de me donner un de ces coups de vieux à l’instant.  


Cela fait très longtemps que je ne me suis pas retrouvée sérieusement face à une arme similaire à un sabre-laser d’entraînement. Pas depuis les débuts de formation de Kayla en tant que Padawan Verte, soit il y a près de cinq ou six ans. En général, je donne les leçons avancées de maniement du sabre-laser et je sais doser mes coups, donc mes élèves utilisent déjà de véritables sabre-laser puisqu’il s’agit en règle générale de Padawans Verts ou de Novices Verts sur le point de devenir des Padawans Verts. Dalek était un cas à part puisqu’il était à la base un Guerrier Sith, il savait utiliser un sabre-laser et donc nous avons pu sauter cette étape à l’époque de ma réhabilitation en tant que Chevalier Vert.

Une lame turquoise, comme son sabre-laser principal alors… très bien. Voyons ce qu’elle veut nous faire faire, même si je pense que je commence à avoir ma petite idée sur la question. On va s’amuser.


- Je n'ai jamais été férue de théorie et quelque chose me dit que vous non plus, alors autant essayer tout de suite. La lame d'un sabre est énergie, tout comme l'est la Force. Il s'agit avant tout de réussir à canaliser cette énergie, puis à l'absorber plutôt que de la renvoyer. Plus l'énergie que vous souhaitez manipuler est puissante, plus cela vous demande des efforts. C'est le même principe que la déflexion : renvoyer un tir de pistolet blaster est relativement simple. Mais lorsqu'il s'agit d'un canon lourd… Cela devient tout de suite moins évident. Le petit exercice auquel je vous ai soumis m'a montré que vous aviez aussi bien l'endurance requise que les bases nécessaires, j'ai donc confiance en vous pour réussir.


Oh oui, on va s’amuser autant que ça va être notre fête ! Elle nous a bien cernés, personnellement, je suis plus férue de l’apprentissage par l’expérience plus que par l’explication théorique excessive. Ça a toujours été ma façon de faire avec Dalek et Kayla, afin de réussir à captiver et à retenir leur attention. En gros, répondre au feu par le feu, en opposant une énergie face à une énergie, et en confrontant une lame d’énergie avec l’énergie de la Force, concentrée autour de nos mains et surtout de nos paumes. En théorie, maintenant que je me suis exercée d’arrache-pied avec la Déflexion ces derniers temps, je pense que je peux capter à peu près de quoi il retourne et les difficultés auxquelles m’attendre. Un test de confiance envers la Force et envers nos propres capacités dans ses arts, à nous autres qui nous en sommes en partie détournés pour nous dévouer à l’apprentissage des arts du combat et de l’escrime ? Fort bien. Ma fierté de Corellienne, ma curiosité et peut-être mon impétuosité me poussent à accepter.


- Disons trois secondes de plein contact ? Je paie le repas dans le restaurant de son choix à celui qui y arrive le premier. N'oubliez pas de vous concentrer, de ressentir l'énergie et de la guider. C'est une danse entre vous et la Force.

- OH. N'EN DIS PAS PLUS, J'Y VAIS.

- Loin de moi l’envie de réfréner les ardeurs d’Orfeo en si bon chemin.

Avant même que je ne puisse répondre et me porter volontaire, l’Ours de Tython m’a précédée et damée la priorité. Les mains sur mes hanches, je darde un regard ouvertement amusé sur mon collègue. Est-ce l’appel du ventre qui a été plus fort, ou l’envie de s’ajouter un défi pour se motiver ? Quoi qu’il en soit, je serais bon prince et je le laisserai commencer, je suis à domicile après tout. Je ponctue mes propos d’un sourire bon enfant et me recule de deux pas pour clarifier mes intentions. Cela me laissera le temps d’appréhender l’exercice en l’observant par le biais de l’exemple. Une grimace de compassion m’échappe alors qu’il se fait mordre par la lame à la puissance modérée. Ca doit piquer un peu quand même une fois, deux fois, trois fois, quatre fois, cinq fois, six fois, sept fois successives.


- Je te souhaite de réussir mieux que moi, ma chère Allana.

- Tu es sûr ? T’as l’air bien parti. Ça ne te ressemble pas de lâcher si vite le morceau.   Répondis-je en haussant un sourcil, percevant nettement sa déception dans la Force mais confiante en ses capacités, suite à sa démonstration de plus tôt face aux sphères d’entraînement.


Enfin, c’est comme il veut. Peut-être préfère-t-il reculer pour mieux appréhender le problème, ça peut se défendre. Mon ton était moins provocateur que destiné à le motiver à aller plus loin. J’allais m’avancer pour tenter à mon tour, mais ce que je perçus dans la Force me retint après un pas. Sa déception s’était muée en détermination, bien que teintée d’une obscurité pas si étrangère pour moi.

Ah, je crois qu’il a pigé le truc. Je le sens, son changement d’état d’esprit dans la Force. Il se ressaisit. Un large sourire étire ses lèvres après sa huitième tentative, couronnée de succès de ce que je peux en juger, même si Arsenicia donnera le verdict final. Étirant mes membres, je m’avance à mon tour.


- Bon, je suppose que c’est à moi Voyons de quel bois je suis faite et pour une fois, désapprenons ce que j’ai appris. On va voir si la routine de ces derniers temps porte ses fruits. .


Mon principal enjeu n’est en réalité pas la promesse d’un succulent repas payé par notre consoeur. Ce n’est même pas, principalement, celui de défier mes homologues originaires de Tython, ces représentants de nos « cousins Jedi » que je suis venue à considérer comme mes aînés et mes pairs. Non… c’est quelque chose de plus personnel. Un objectif personnel que je me suis fixée depuis au moins quinze ans, si ce n’est même plus : me rapprocher du niveau de maîtrise de feu mon mentor, voire de le dépasser de mes propres moyens, à ma propre façon, en suivant mon propre chemin. Ce n’est pas que par fierté personnelle : je veux aussi, pour défendre Corellia, devenir son égale afin d’être digne des responsabilités qu’il m’a transmises post-mortem, et de là, digne de son instruction. Mais ça, ne comptez pas sur moi pour le dire à voix haute, cela irait à l’encontre de ma propre dignité.

Cette fois, c’est moi qui confronte du regard la lame turquoise à la puissance amoindrie de la Maître Fay. Je prends soin d’éloigner mes mains de mes blasters et de mes sabre-laser personnels, afin de les éloigner de la tentation et des réflexes de les saisir. J’allais devoir aller à l’encontre de mes réflexes, et ceux de la guerrière que je me suis formée avec les expériences et les années écoulées. Laissant la Force me draper, je fais signe à Arsenicia que je suis prête à prendre le taureau par les cornes.

Concentrer, ressentir l’énergie dégagée par la Force, et la guider…

Plus facile à dire qu’à faire ! Enfin, concentrer l’énergie, ça je sais faire. Ça j’ai appris avec le temps, à la dure et avec les années. Ressentir l’énergie, ça aussi je sais faire.  C’est toujours la troisième étape qui coince. Je sais mal guider, tout comme je sais assez mal doser comme Arsenicia en a fait les frais au cours de notre précédent duel. J’ai du mal à me canaliser dans l’usage de la Force, même si Jaylen et Dalek m’avaient aiguillée vers des astuces pour m’aider à cette tâche fort peu innée chez moi. Je m’en brûle les doigts à plusieurs reprises, mais j’insiste à chaque fois. J’ai appris à endurer la douleur, même sans l’aide du Crucitorn que je laisse au placard. Cela me fait toujours mal, hein, mais j’insiste une bonne dizaine de fois. Je recule, pour mieux retenter, essayant de diverses manières afin de cerner les étapes qui me coincent. Je cherche à comprendre, même si cela nourrit inévitablement de la frustration, parasites que je tâche de reléguer dans un coin de mon esprit. J’en suis capable. Arsenicia a estimé que j’en suis aussi capables, si je mets l’énergie et les efforts pour cela. Je suis agacée que cela me prenne plus de temps qu’eux pour cerner le principe et pour me l’approprier suffisamment.

Á chaque échec, je me relève et je retente. Je finis enfin par comprendre ce qui me bloque à la onzième tentative, outre mes émotions parasites que j’ai appris à canaliser de mon mieux. Je cherche à forcer la manœuvre, comme si je luttais à contre-courant, plutôt que de simplement suivre le courant de la Force pour ne pas être emportée par lui et naviguer avec beaucoup plus d’aisance là où je veux aller.

Ouais, c’est beau de comprendre le principe. Maintenant, faut réussir à le maintenir assez de temps !

Bordel, faut que je me concentre ! Concentre-toi… ne crains pas la morsure du sabre-laser, la Force est ton alliée. La Force peut te défendre aussi bien, voire mieux, que ce sabre-laser dont tu es si fière. La Force peut être complémentaire au sabre-laser. Souviens-toi de ces sagaces paroles de Jaylen, celles que t’a rappelé Arsenicia lors de la dernière phase de leur duel. J’accepte de tendre l’oreille à la Force.


« Tu n’es pas idiote au point de vouloir saisir à pleines mains une lame-laser, Allana ? »
« Tu m’arraches les mots de la bouche, Jay ! »


Ce souvenir de mon ancien mentor m’arrache un large sourire, presque insolent à ma douzième tentative. Sorti de son contexte, certes, avec plus de vingt ans d’expériences variées derrière moi, certes, mais là se trouve le principal carburant à ma motivation. L’impertinence, la « désobéissance » dans le sens de vouloir questionner mes propres limites, et plus encore celles que l’on veut me dicter. J’ai été insupportable parfois dans cette impertinence, dans cette défiance quand j’étais plus jeune. Je me fais confiance, comme à mes prémisses de l’Éclair Vert, mais à la différence que je me fie à la Force.

Et miracle, j’y parviens. Je ressens enfin la sensation que je cherchais. Je la canalise. J’attends le moment propice. Je la déploie quelques instants avant le contact avec la lame-laser d’entraînement et… j’arrive à la maintenir à distance, à quelques millimètres de ma paume cette fois. Eurêka, je pige enfin !


Bon, je ne parviens qu’à tenir cinq secondes avant d’être obligée de me reculer et d’être de nouveau légèrement brûlée, brûlure que je laisse la Force panser pour moi avec mes connaissances basiques en Guérison de Force. Je ne prends même pas la peine de masquer mon immense satisfaction, pas plus que ma brûlante détermination à poursuivre mes efforts pour, d’ici quelques temps, maîtriser le truc.

- Pas trop mal pour une première. Je pense avoir pigé la sensation, mais va falloir que je l’entérine et pour ça, il n’y a pas quinze mille solutions : expérimenter, s’exercer, et répéter.  Si je veux tenir plus longtemps, va falloir travailler ma concentration et mon… doigté avec la Force.  .


Tout ça pour dire que je pars de loin, j’en ai fait du chemin, mais qu’il me reste encore des parsecs à parcourir avant de pouvoir affirmer que je le maîtrise assez pour m’en servir sur le terrain ou pour l’apprendre à autrui. J’attends le verdict d’Arsenicia ainsi que ses conseils, mais l’honneur est sauf.
Arsenicia Ombrelune
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Sam 6 Jan - 16:38
Arsenicia ne s'était pas trompé. Ni Orfeo, ni Allana n'étaient adeptes des longs cours théoriques. Cela n'était pas si surprenant, l'un comme l'autre avaient la bougeotte en règle générale. Leur demander de s'asseoir et de l'écouter déblatérer quelques principes obscurs n'aurait certainement pas été des plus productifs, leur esprit certainement plus prompt à s'égarer que le sien.

La Maîtresse de l'Ordre esquissa un sourire après avoir allumé son sabre laser. Elle savait qu'il n'était pas nécessaire de tendre une carotte pour que ses deux compères se mettent au travail, mais le faire était une façon simple de joindre l'utile à l'agréable. Arsenicia savait, pour l'avoir elle-même éprouvé il y a quelques années, que l'exercice auquel elle les soumettait était fatiguant.

« Que la Force soit avec toi, mon vieil ami. » dit-elle à Orfeo alors que ce dernier se précipita au-devant de la lame turquoise, brûlant la priorité à Allana. Cette dernière n'en prit pas ombrage, en revanche, et se recula de deux pas. Il n'était pas plus mal de passer en second. Cela lui permettait d'appréhender l'exercice en observant faire l'Épée des Jedi.

La première tentative d'Orfeo se solda par un échec cuisant. La lame n'était pas capable de trancher quoi que ce soit en l'état, mais sa morsure était bien réelle et la main du vieil ours venait d'y goûter. De l'autre côté du manche, Arsenicia demeurait silencieuse. Elle ne souhaitait pas déconcentrer son vieil ami et observait simplement. Bien qu'elle ait les yeux ouverts à ce moment-là, c'était davantage les courants de la Force qui l'intéressait, bien évidemment.

La septième tentative sonnait la fin de l'exercice pour le natif d'Erep. La Fay sentit la déception étreindre son ami et, pendant un bref instant, se sentit désolé pour lui. Malheureusement, elle ne pouvait lui donner la clé pour réussir. Cela, il devait le comprendre de lui-même et Arsenicia savait que ce n'était pas forcément évident pour un bretteur comme lui, ou comme Allana. Dans un esprit porté sur l'art martial comme celui d'Orfeo, faire pleinement confiance à la Force n'était pas une mince affaire. Chaque Jedi aimait dire que cette entité était leur plus puissante alliée, mais combien croyaient réellement en ces paroles ?

Un imperceptible changement chez le Jedi marqua cette soudaine réalisation. Le sourire encourageant d'Arsenicia se fit plus grand alors que l'ours s'essayait une dernière fois. Quelque chose avait changé chez lui, indéniablement, et sa main vint entourer la lame sans douleur.

« Tu as compris le truc. »

Leurs regards se croisèrent. Celui de la plus âgée était emplie de satisfaction et elle lui adressa un clin d'œil, signe de son approbation, ainsi qu'un sourire rieur. C'était maintenant le tour à Allana, qui s'approcha d'un pas décidé.

Chez elle, Arsenicia sentait une autre forme de résolution. Elle n'arrivait pas à tout à fait à mettre le doigt sur la raison, mais elle ressentait son désir de se surpasser et de dépasser son prédécesseur. Une façon de prouver qu'elle était digne des responsabilités que l'Ordre Vert lui avait confiées ? De protéger Corellia ? Quoi qu'il en soit, la jeune femme avait de bonnes motivations. La Fay lui adressa un sourire encourageant alors qu'elle plaçait de nouveau la lame parallèle au sol.

Le duel amical qui les avait opposés revint en mémoire à Arsenicia alors que la jeune femme se brûlait une première fois. Lors de cet affrontement, elle avait poussé la Verte à faire usage de la Force plutôt que de son sabre laser. Un exercice pas si simple, même pour une Jedi aussi expérimentée qu'Allana. Maîtriser le Tutanimis allait être un défi pour elle, peut-être même plus que pour Orfeo. Mais à force d'essayer et de se questionner sur ce qu'elle faisait mal, la même réalisation qu'Orfeo vint enfin à la Verte. Elle nageait à contre-courant, cherchant à plier la Force à ses désirs alors que c'était l'inverse qui était attendu.

« Toi aussi, tu as compris. » L'approbation et la satisfaction se disputaient la place dans les prunelles turquoise. « Avec cette base acquise pour tous deux, le reste n'est plus qu'une question de répétitions et de temps. Il va falloir être patient. » elle haussa les sourcils sur ce dernier mot, leur jetant un regard à tous deux. Une pointe d'amusement s'y lisait cette fois-ci en sachant que la patience n'était sans doute pas leur qualité première. Arsenicia se tourna ensuite vers Orfeo tout en remplaçant la poignée de son sabre laser à sa ceinture. « Bon, où est-ce que tu veux aller manger ? »


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Dim 7 Jan - 1:57
Orfeo avait franchi le premier obstacle vers la maîtrise du Tutaminis.
Difficilement, après plusieurs brûlures, sa main avait réussi à entourer la colonne d'énergie.
La chair guérirait sans laisser trop de marque. L'esprit, lui, allait encore avoir besoin de temps pour assimiler les choses.

C'était là chose admirable ! Peu de maîtres Jedi pouvaient se targuer de pareil exploit. Et aucun ne devrait, pour éviter de gonfler leur orgueil. Pour autant, il lui faudrait encore pratiquer, pratiquer et pratiquer avant d'être pleinement à l'aise avec cette technique avancée. Pratiquer, bien sûr, et perdre les mauvaises habitudes acquises après des années et des années d'escrime. S'il n'entendait pas explorer la Force selon ses appels, cela n'aurait pas été grave. Ce jour nouveau, cet entraînement unique, ces difficultés ô combien frustrantes lui avaient prouvé que son amour du sabre ne devait en aucun cas le restreindre. Il n'avait droit qu'à un seul voyage mortel, il fallait en profiter pour chasser les regrets. D'autres voies pouvaient se combiner à la sienne, et il serait bien idiot de les négliger à cause d'une vision du monde étriquée.

- Je n'ai jamais été fermé aux différents courants de la Force, loin de là. Mais après toute ces années, peut-être me faudra-t-il revoir ma manière de faire. Hrmmm...

Le temps de penser viendrait. En attendant, une autre tâche pointait déjà le bout de son nez: manger. Mais pas n'importe comment et surtout pas n'importe où. Orfeo ne craignait pas de proposer un établissement hors de prix à sa meilleure amie, elle comme lui avaient des patrimoines leur permettant de vivre plusieurs vies. Ce qui pêchait plutôt, ici, c'était la connaissance. Le genre qu'on ne trouverait pas dans un antique holocron Jedi, perdu au fin fond d'un temple oublié des dieux et des hommes. Stop aux moines ermites, bonjour au clergé séculier, qui vit avec son temps, avec son époque et avec HoloEats, peut-être !

- Mon dernier restaurant ici va remonter à près d'une décennie. Alors Nicia, je n'en ai pas la moindre idée.

Ignorer où aller ne signifiait pour autant pas ignorer la prochaine étape de leur aventure à trois. Déjà dans les méninges du bretteur naissaient les mots qui allaient jaillir d'entre ses lèvres, glisser sur les poils de sa barbe et trouver les oreilles tantôt pointues tantôt tout à fait arrondies d'Arsenicia Ombrelune et d'Allana Fern. Il hésita un instant avant de parler, évaluant les risques d'embêter ses amies. Cela se vit sur son visage, et dans la manière qu'il eut de jouer distraitement avec le sabre de phrik et d'electrum à sa ceiinture. Enfin, lorsqu'il fut rassuré, ce qui ne prit qu'une brève poignée de secondes, il se lança:

- Le privilège de se faire offrir un repas est mien. Mais je laisse celui de choisir le lieu à l'indigène !

Voilà que son piège se refermait sur la pauvre Maîtresse de l'Ordre Vert. Un guêpier, une embuscade que les plus vils seigneurs du Conseil Noir du Consortium n'auraient pas reniés. Un outrage, un crime de lèse-majesté même, qu'Orfeo commit sans la moindre honte, et avec le sourire s'il vous plaît !

- Allana, très chère, guide nous donc vers les délices de ton monde ! J'ai une foi aveugle en ton jugement.

Groblrlmlblrolm...

Les yeux écarquillés, l'Ours de Tython posa ses deux mains sur son ventre, le regarda, regarda Allana, puis Arsenicia, avant d'éclater d'un rire franc et libre.

- Mon estomac aussi, apparemment, ha ha !

Peu importait l'endroit, à dire vrai, tant qu'ils passaient ensemble un bon moment. Il ne demandait rien de plus.

Le luxe et les gros sous tenaient davantage lieu de façade. Ce qui comptait au final, c'était la qualité des relations, des échanges, des produits utilisés, et surtout de l'amour infusé dans tout cela. L'amour, voilà quelque chose transcendant l'existence. Et si quelqu'un connaissait beaucoup de choses à l'amour, bien qu'il ne soit ni marié ni en couple ni même occupé à faire la cour, c'était Orfeo. Un amour sincère, noble et doux, que l'on pouvait retrouver ça-et-là dans chacune des choses qu'il faisait. Comme sourire à ses deux consœurs, dont la compagnie le ravissait à chaque fois.


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