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Casser la graine [PV Dalek Zar] Empty Casser la graine [PV Dalek Zar]

Mer 4 Mai - 11:50



Casser la graine
Corellia – Coronet-city | Dalek Zar | Ashara : #40E0D0

Un Maître instructeur avait coutume de me dire, quand j’étais une Novice Verte et que j’étais récalcitrante à suivre un cours théorique, qu’on ne peut pas toujours faire ce qu’on veut. Cela tombe sous le coup du bon-sens, vous allez me dire. Certes, mais gamine je pouvais toujours essayer de contourner la règle et tenter de truander pour faire l’école buissonnière. Après, le truc chez les Jedi Corelliens, c’est qu’ils sont tous roublards et donc essayer d’être roublards face à des professionnels de la roublardise… disons que ça rend la tâche difficile, même si ce n’est pas impossible.

Je n’avais pas la moindre envie de retourner de sitôt sur Corellia, et tout aussi peu au Temple Vert.

Je pense pourtant que j’avais été claire sur ce point avec les Guérisseurs de Tython. Je ne me sens pas prête à retourner dans ces lieux où j’ai tant de souvenirs qui m’évoquent l’enfoiré qui a essayé de me buter pour probablement retourner sa veste chez les Sith ou d’autres enflures de cette foutue galaxie. Je ne veux pas penser à ce traître, cela tends à m’énerver et à me frustrer, Force, je n’en ai pas besoin. J’ai d’ailleurs pris soin de temporiser à chaque fois toute discussion avec le nouveau Maître des Jedi Verts, Maître Fern, car je sens qu’elle ne va pas pouvoir s’empêcher de ramener le sujet au centre de la table alors qu’on pourrait parler de bien d’autres choses, par exemple de l’escrime ou des Sens Jedi. C’est une corellienne, elle n’en démordra pas… comment je le sais ? Je suis moi-même une corellienne.  Nous sommes têtus par nature, des uns diraient que c’est culturel… moi je dis qu’on a ça dans le sang.

Sauf que je suis tombée sur quelqu’un de plus subtil et de plus rusé que moi, qui a bien joué son coup.

Je le pensais vraiment quand j’ai dit à Maître Ombrelune que je serais ravie de l’accompagner dans ses voyages, quand elle m’a proposée de devenir son élève et d’ainsi poursuivre ma formation auprès d’elle chez les cousins de Tython. Aussi n’ai-je pas posé de question quand elle m’a annoncée, de fort bonne humeur un matin, qu’on avait un déplacement et qu’elle m’a proposée de venir avec elle. L’idée de quitter un peu cette cage dorée un peu trop tranquille qu’est Tython était assez séduisante. Bien qu’il y ait encore beaucoup de chemin à parcourir avant que je ne regagne mon niveau d’avant Hoth, les deux semaines qui se sont écoulées m’ont permis de retrouver un peu mes marques et mon rythme. Je reste moins un animal moyennement sociable pour le moment, mais je suis un peu moins farouche.

Ce n’est qu’à bord du Morning Mist – le vaisseau personnel nubien de Maître Ombrelune – que j’ai appris avec une certaine crispation qu’on se rendait sur Corellia, à Coronet-city et au Temple Vert. J’avoue que je tirais un peu la gueule au début du voyage, sans pour autant lui manquer de respect. En retour, j’ai par contre obtenu partiellement gain de cause puisqu’elle a accepté que je rende visite à ma famille avant toute chose, et qu’après seulement je la rejoindrai au Temple des Jedi Verts. Nul doute que Maître Fern, qu’elle doit visiblement rencontrer sur place, a dû réitérer son souhait de me parler. Cela ne m’arrange pas du tout, au contraire, mais je suppose que je ne peux y échapper. Tôt ou tard, ça va me tomber sur le coin du nez alors autant que ça soit avec ma nouvelle mentor. Après, même si je ne l’admettrais pas à voix haute, je n’aide pas des masses en faisant ma mauvaise tête. J’assume parfaitement, alors si je dois y aller bon gré mal gré, je ne manquerai pas de le faire savoir. Je suppose que je peux faire un tout petit effort pour une Jedi qui se donne la peine pour moi, surtout qu’elle m’a aidée ces derniers jours et qu’elle a fait des aménagements pour m’accommoder à bord. J’ai ainsi vraiment un espace personnel au sein de son vaisseau, une attention que je sais apprécier.

Je me suis aussi bien habituée à la présence du petit droïde familier de Maître Ombrelune, BT. Je ne sais pas à quoi il ressemble précisément, mais ses réactions et son caractère m’amusent beaucoup. J’apprécie sa compagnie, qui ne manque pas d’égayer l’atmosphère quand il nous accompagne.

J’ai été un peu perplexe quand Maître Ombrelune m’a invitée à prendre les commandes du Morning Mist plutôt que d’occuper le rôle de copilote. Elle est pourtant bien consciente de ma cécité, et je n’ai rien piloté depuis au moins un an et demi. Pour vous dire, mon chasseur stellaire Jedi personnel, le Dauntless, doit encore être encore dans les hangars du spatioport associé au Temple des Jedi Verts, garé à côté de la place désormais vacante du vaisseau de l’autre… du vieux, vu qu’il a explosé sur Hoth. Ca a pris pas mal de temps pour être franche comme je ne connaissais rien à ce modèle de vaisseau, et il a donc fallu que j’apprenne à reconnaître dans ma vision tronquée quel bouton, quelle commande et quel levier servait à quoi. Je dépends en effet énormément de mon ouïe et je ne suis pas encore capable de lire les informations affichées sur des écrans, même si j’apprends vite les signaux sonores. Par contre, dans l’espace, ma Vision de Force m’aide à me représenter mes alentours proches et ma Détection de Force m’assiste dans ma perception des éléments qui nous entourent lors du trajet. Après, je ne connais pas la soi-disant Navigation de Force donc écoutez, je fais avec ce que j’ai, hein.

C’était cool de voir que comme la moto-speeder, une fois que t’as appris ça te revient vite ! Ça m’a fait drôlement plaisir et ma bonne humeur est revenue en flèche avec cette limitation surpassée. Bon, Maître Ombrelune restait au-dessus de mon épaule et m’aide un petit peu mais elle était détendue, comme si elle me faisait confiance. Je ne sais pas si c’est le cas, mais j’avoue que ça fait plaisir. Bon, ça se sent que j’ai perdu l’habitude, mon atterrissage a été assez brusque, mais je n’ai rien cassé. Sentir que je récupère un peu de mon autonomie me fait un bien fou, même si j’aspire à l’être encore plus.

J’ai choisi, après concertation avec mon Maître, de faire chemin à part pour rejoindre ma famille. J’avais en effet prévenu mes parents et aussitôt ma mère m’a annoncé, extatique, que mon père allait venir personnellement me chercher au spatioport. J’ai été touchée par ce fait car je sais qu’il a beaucoup de taf avec son travail d’administratif financier à la CorSec, et il n’a pas hésité apparemment. Je n’étais pas au bout de mes surprises : il avait même pris un jour de congé, lui qui n’en prend presque jamais et est un cumulateur de jours de congés non posés. Les retrouvailles se sont très bien passées et j’ai eu un aussi bon accueil que je ne pouvais l’espérer. Lui qui n’est pas très tactile ni démonstratif n’a pas hésité à m’attirer vers lui, à me prendre dans ses bras et à me serrer contre lui dès mon arrivée. Je n’arrivais pas à lire son expression malheureusement, mais il ne s’en est pas vexé et a cherché, à sa façon, à m’exprimer ce que je ne saurai voir de façon gestuelle et tactile. Un tel effort m’a fait plaisir. Ma mère – sans grande surprise – a été encore plus démonstrative dès que j’ai posé le pied à la maison et elle a refusé de me perdre de vue pendant des heures durant, de peur que je ne disparaisse encore. Moi qui pensait qu’elle allait m’engueuler pour ma témérité ou un truc du genre… même pas, en fait. Ma tante Jill nous a rendu visite un peu plus tard, et elle a su me rendre le sourire. Elle n’a pas changé, toujours célibataire, toujours briseuse de cœurs et briseuses de noix, mais toujours aimante à sa façon. C’est elle qui m’a mise à l’aise alors que mes parents tendaient à me traiter comme si j’étais en cristal, me ramenant dans une normalité que j’ai appréciée et acceptant mon choix de rester sur Tython.

Ça a eu un peu de mal à passer, je ne vais pas vous mentir. Ils espéraient vraiment me convaincre de rester sur Corellia, pour rattraper le temps perdu avec eux et avec ma petite sœur qui a bien poussé. Je suis cependant restée ferme sur ma décision, annonçant avec aplomb que j’avais en outre déjà un mentor auprès de laquelle je m’étais engagée. Je ne les avais pas consultés, pas plus que le Temple Vert, mais c’était mon avenir dont il était question donc j’estime que c’est ma décision qui prime. De brut en blanc, j’ai précisé que le seul mentor que j’accepterai serait Maître Ombrelune, non négociable. Je m’enhardis même, face à la protestation perplexe de ma mère qui me demandait si la chose avait été vue avec les Jedi Verts, à dire que ce serait Maître Fern elle-même qui validerait cette décision.

Bon, ce n’est pas encore fait mais dans les faits, je ne pense pas m’être trop avancée. Maître Ombrelune veut vraiment de moi comme sa Padawan, et durant le dernier Conclave, je n’ai pas entendu Maître Fern m’imposer de retourner sur Corellia. Elles ont l’air de s’apprécier je crois, et je ne vois pas de motif de refuser un mentorat voulu par les deux principales concernées. Pas vrai ? De ce que je me souviens de ses cours, généralement, quand un truc ne lui convenait pas, elle le disait direct. Donc oui, je me permets d’être assertive sur ce point, malgré le léger scepticisme de mes parents. Mm… peut-être que ça peut être un levier si j’accepte la discussion avec Maître Fern. Dans le genre que j’accepte, cette seule et unique fois, d’en parler mais qu’elle s’occupe en retour de gérer mes parents. Ce ne sont pas de mauvais bougres, mais ce sont des corelliens qui ont du mal à considérer de me confier à un Jedi n’étant pas corellien, comme mon père essaye de me le faire comprendre calmement. Je ne peux pas m’empêcher de rétorquer avec mordant que c’est pourtant bien un Jedi corellien qui m’a laissée à moitié-morte sur Hoth, m’a laissée agoniser et m’a abandonnée à mon sort. Je vous aime beaucoup mes chers parents, mais j’ai changée. Je suis plus indépendante maintenant. Je respecte votre avis, mais j’ai aussi mon propre avis sur la question et je compte le faire valoir.

Ma tante Jill est intervenue avec un ton ferme, rappelant que dans tous les cas, ce seraient Maître Fern et Maître Ombrelune qui auraient le dernier mot donc pas besoin de nous prendre la tête avec ça et de gâcher des retrouvailles qu’on attendait tant tous les cinq. Cela eut le mérite de faire consensus.

Bon, je suis contente de les revoir mais clairement, je ne pourrais pas revivre sous le même toit qu’eux. Les lieux autrefois familiers me sont devenus étrangers avec ma cécité, je ne reconnais presque rien. C’est devenu aussi trop bruyant et j’ai beau adorer ma petite sœur, je ne suis plus habituée à autant de bruit, autant de présence, autant de mouvement. C’est un petit peu beaucoup trop pour moi. C’est alors que je me suis souvenue de ma conversation avec Dalek lorsque dans la conversation le Jedi Zar fut mentionné pour une sortie avec des Novices sur les Plages d’Or qui avait fait frémir le Conseil Vert tant elle avait été onéreuse, malgré le bonheur des Novices, qui s’étaient bien amusés et avaient appris à mieux travailler en équipe. Mon père, en bon financier, maugréait contre de telles dépenses, ma mère ingénieure s’inquiétait pour les dégâts matériels, ma tante reconnaissait l’originalité de ses méthodes. Et moi ? J’avais le sourire jusqu’aux oreilles et un éclat de rire franc m’échappa bien vite.

Il faudra qu’il me la raconte en détail, celle-là ! Ça me fait d’ailleurs penser à notre brève conversation après le Conclave de Tython. Merde, je savais que j’avais oublié de faire quelque chose en arrivant... !

Je m’échappe donc à l’étage, prétextant un mal de tête et avoir besoin d’un petit peu de calme. Je tolère contre toute attente la présence de ma petite sœur qui n’a pas l’intention de me quitter, en lui demandant en retour qu’elle reste sage et calme avec moi. Elle accepte et, pour une fois, elle s’y tient. Avec son aide – que je n’avais pas demandée mais que je n’ai pas le cœur de refuser – je trouve sans me prendre quoi que ce soit le chemin de mon ancienne chambre et je m’affale sur le lit, avec la petite frangine qui vient prendre mon torse pour un oreiller et lit très sagement un petit livre d’histoires. Après une hésitation suivie d’un bref soupir, je finis par saisir mon comlink et entrer une fréquence, avant de lancer l’appel puisque j’ai appris à identifier au toucher quel bouton correspondait à quoi. J’attends quelques secondes, tombe sur une messagerie, et me décide à laisser un message vocal.

- Bonjour Dalek. C’est Ashara, Ashara Fioro. Il se trouve que je suis sur Corellia. On avait parlé de causer un peu et de manger un morceau, alors si votre offre tient toujours, bah moi ça me tente bien. Hésitez pas à me rappeler. Bon, dans tous les cas, passez une bonne journée.

Je n’ai pas eu longtemps à attendre puisqu’à peine quelques minutes plus tard mon comlink sonne pour m’indiquer un appel que j’accepte sans hésiter. Je reconnais bien vite la voix du Chevalier Zar, avec lequel je conviens très vite d’aller déjeuner avec lui dans Coronet-city. Je me propose d’aller le rejoindre à l’adresse de son choix via les transports en commun ou en demandant à ma tante tant que Maître Ombrelune ne m’appelle pas à la rejoindre à l’Enclave des Jedi Verts, mais il se propose pour venir me chercher chez mes parents et m’amener ensuite directement au Temple Vert. Ça m’arrange, pour le coup. Je lui indique donc directement l’adresse et il me précise vers quelle heure il devrait arriver. Oh ça va, ce n’est pas un inconnu et je le connais depuis que je suis môme. Ce n’est pas comme le vieux… et puis je serais sur mes gardes quoiqu’il arrive, alors je ne suis pas du tout inquiète. Dans un second temps, je pense à laisser un message vocal à Maître Ombrelune pour la prévenir de ce petit changement de plan de mon côté ainsi que de mon arrangement avec le Chevalier Zar pour le trajet, comme ça il n’y aura pas besoin de venir me chercher, et que je reste joignable en tout cas.

Je suis donc, pour ne pas changer, habillée totalement en civil. J’ai choisi une tenue neutre plutôt que ma tenue plus habituelle et plus corellienne : j’ai revêtu sciemment aujourd’hui un haut bleu liseré de blanc au niveau du col et des épaules, toujours sans manches, avec un pantalon de toile bleu sombre et de solides bottes brunes, mes bras recouverts de grands gants bleu sombre, qui vont de mes poignets jusqu’en bas de mes épaules, avec des gantelets en tissus bleu d’encre sur mes avant-bras. Bien sûr, un bandeau du même bleu recouvre mes yeux meurtris et surtout tout à fait invalides. Je porte à ma ceinture mon sabre-laser double-lame, ma vibrodague et mon blaster. J’aime beaucoup mon bâton de combat fait main, mais j’ai dû le laisser sur le Morning Mist car il fait tâche en ville. Mes parents ont accepté de me laisser m’y rendre quand ils sont su que j’allais déjeuner avec un Jedi Corellien – je me suis juste gardée de préciser lequel, mon père trop sérieux aurait pu s’en inquiéter – et ma tante Jill, à ma surprise, a plus que soutenu ma proposition. Je soupçonne qu’elle veuille discuter « entre adultes » avec mes parents, vu les petites crispations que nous avons pu avoir à la table dès que nous effleurerions le sujet du vieux, de ce qu’il m’est arrivé sur Hoth sur lesquels je ne veux pas revenir en détail, tout comme celui de l’indépendance que je revendique malgré mon nouvel état.

J’attends donc sur le perron de la maison duplex possédée par mes parents dans la périphérie de Coronet-city, dans un quartier dont j’ai le souvenir qu’il soit très résidentiel, calme et très familial, adossée contre le mur pierre. On pourrait croire que je dors, mais je suis au contraire très alerte, voire un peu tendue. Je ne suis plus habituée à la ville, surtout avec mes autres sens bien plus affûtés. C’est trop bruyant, ça ne sent pas toujours la rose, les gens parlent trop fort, il y a parfois trop de monde, trop d’éléments et trop d’informations qui me parviennent sous le prisme de la Force. C’est assommant, même si je sais qu’il faut bien que je m’y réhabitue et que ce saut sur Corellia y est idéal. Reposant sur la Vision de Force et la Détection de Force très naturellement, je surveille mes alentours tout comme je tends l’oreille pour guetter le moindre véhicule ou la moindre personne en approche.




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Mer 25 Mai - 19:19

Une journée ordinaire au Temple Jedi de Corellia. La matinée avait commencé par une leçon avec une classe d’initiés qui s’étaient montrés à la fois attentifs et réactifs. Dalek avait toujours préféré les conversations aux monologues et ce qu’il y avait d’intéressant avec les enfants, c’était qu’ils n’hésitaient pas à donner leur opinion de façon honnête et sans filtre lorsqu’on la leur demandait. Le débat du jour était tout à fait d’actualité puisque le chevalier avait axé sa leçon sur les vaisseaux académies en prenant les exemples du Chu’unthor et de l’Aventurier Errant. Lorsque Dalek leur avait demandé ce qu’ils penseraient de remettre le concept d’académie volante au goût du jour, la majorité des initiés avaient été à la fois excités et intrigués par cette idée. Leur enthousiasme s’était trouvé beaucoup plus nuancé lorsque le Jedi Vert leur avait fait réaliser que cela nécessiterait d’eux qu’ils quittent leur famille pendant plusieurs mois voire plusieurs années. A la fin de la leçon, le consensus était finalement assez proche de ce qui avait été discuté au conclave sur Tython : il était important que les enfants aient le choix d’intégrer ou non ce type d’académie et qu’ils puissent revenir assez régulièrement sur Corellia dans tous les cas. De façon assez drôle, le choix des enseignants retenus pour la Lumière de Corell – il fallait bien reconnaître leur créativité pour avoir déjà trouvé un nom à un vaisseau non existant – était un point crucial soulevé par les initiés. De leur point de vue, des maîtres comme Maître Fern et Dalek lui-même étaient tout à fait les bienvenus mais d’autres enseignants dont il tairait les noms n’avaient pas eu droit à la même appréciation.

Évidemment, les enfants avaient partagé l’idée des vaisseaux académies dans d’autres leçons, si bien que deux maîtres Verts vinrent le trouver avant même l’heure du déjeuner pour le rabrouer d’avoir mis « une idée aussi folle » dans leurs jeunes esprits, sans avoir considéré le « coût astronomique » d’une telle démarche. Tous les avis n’avaient cependant pas été négatifs. Quelques chevaliers et maîtres vinrent le trouver à la cafétéria pour discuter de cette idée qu’ils trouvaient intéressante à plus d’un titre. Les vieux gnomes oubliaient parfois que tous les Jedi Verts n’étaient pas nécessairement Corelliens de naissance – à l’instar de Dalek lui-même qui avait adopté ce monde environ dix ans plus tôt – et que d’autres Corelliens d’adoption auraient bien aimé faire découvrir d’autres mondes aux enfants, en particulier ceux dont ils venaient ou ceux qu’ils avaient visité à plusieurs reprises.

Zar avait dû mettre fin à ces échanges très constructifs lorsqu’il avait constaté avoir reçu un message d’Ashara quelques minutes auparavant. Deux images se superposèrent dans son esprit, d’abord celle de l’initiée joviale à qui il avait eu le plaisir d’enseigner au temple Vert quelques années plus tôt puis celle de la Padawan plus aguerrie mais aussi plus meurtrie par la vie qu’il avait recroisée récemment au temple de Tython. D’après le message qu’elle lui avait laissé, la jeune femme était sur Corellia et souhaitait lui rappeler son invitation à discuter autour d’un repas. Le fait que l’adolescente ait manifesté à la fois le courage et l’envie de le prendre au mot le fit sourire et le rendit fier.

Il ne perdit pas un instant pour s’excuser auprès des autres Jedi et la rappeler depuis le couloir.

- Bonjour Ashara, c’est Dalek Zar. Oui, j’ai bien eu ton message et je te confirme que mon offre tient toujours ! Où te trouves-tu ? Mm, chez tes parents, oui. Merci pour l’adresse, c’est bien celle dont je me rappelais. Oh non, je n’ai pas une mémoire extraordinaire mais le Conseil m’a fait apprendre les adresses des initiés par cœur à l’époque où j’avais dû m’excuser de certaines… libertés éducatives que j’avais prises en matière de sorties scolaires, peut-être te rappelles-tu des Plages d’Or, expliqua-t-il sur un ton amusé. Il n’y a pas beaucoup de trafic à cette heure-ci, je devrais être là dans une vingtaine de minutes. Oh, c’est sans doute évident mais tu peux t’habiller comme tu veux, les robes Jedi ne sont pas, absolument pas, de rigueur, tu connais mon code vestimentaire. A tout à l’heure !

Après avoir raccroché, le Jedi Vert retourna à ses appartements pour troquer ses habits Jedi pour une tenue civile constituée d’un pantalon et d’une chemise dans des tons bleu sombre, complétés par une veste marron en cuir de bantha que lui avait offerte Allana il y a quelques temps. Son sabre laser était accroché au dos de sa ceinture utilitaire, le rendant peu visible sous sa veste tandis que sa paire de blasters TX-11 étaient bien visibles de chaque côté de sa ceinture. C’était un peu l’apanage de tout Corellien que de porter au moins un blaster et Dalek n’aurait pas voulu déroger aux traditions.

A sa connaissance, Allana devait aller se saouler… pardon, aller boire un verre en bonne camaraderie avec Maître Ombrelune. Dalek lui laissa un message pour lui indiquer qu’il allait emmener la Padawan de sa camarade de beuverie manger un morceau et que contrairement à elles, la petite ne finirait pas sa soirée à vomir dans un caniveau. Il aimait énormément sa compagne corellienne mais il n’était pas aveugle à sa consommation d’alcool, en particulier lorsqu’il s’agissait d’un défi. Par précaution, le Jedi Vert avait prévenu Hal, de sorte à ce que le petit frère d’Allana puisse aller la récupérer si elle finissait dans un état peu compatible avec la marche.

Le Jedi Vert s’installa sur le siège conducteur de l’airspeeder G77 qu’il avait coutume de conduire sur Corellia. Ce modèle sportif, qu’on appelait aussi « Comète verte » dans les milieux d’initiés, avait l’avantage d’être bien sûr rapide mais aussi et surtout très réactif aux impulsions de son pilote, ce qui était très pratique pour un Jedi. Il pouvait accueillir quatre personnes, deux à l’avant et deux à l’arrière, et son cockpit fermé et pressurisé permettait à son pilote de monter à de hautes altitudes sans crainte.

Empruntant directement les couloirs aériens, le Jedi Vert prit les routes qu’il connaissait tout en essayant de se concentrer dans la Force pour ressentir la présence d’Ashara. Sur Tython, Allana lui avait enseigné les bases du Réseau de Vie et par d’expérience, c’était en pratiquant qu’on s’améliorait le plus vite.

En quelques minutes, le Hapien se retrouva au-dessus d’une maison duplex en périphérie de Coronet City, à côté de laquelle il gara son airspeeder. Débarquant du cockpit, le Jedi esquissa un sourire avant de s’adresser à la Padawan, dont les cheveux avaient dû être ébourrifés par son atterrissage, et qui se tenait adossée contre le mur de pierre qui bordait la maison.

- Me voilà ! Désolé pour l’attente. Je connais un petit restaurant sympa dans Coronet City, le Han Burger Solo. Ils font d’excellents burgers à la viande de bantha avec des frites de patate douce, qui sont tes préférées si je ne m’abuse. Leur salle n’est pas très bruyante et ils ont une terrasse en hauteur qui offre un peu de fraicheur. Ça t’irait ? Ah et pour commencer sur un bon pied, tu as eu raison de m’appeler par mon prénom et puisque tu n’es plus initiée, tu peux aussi en profiter pour me tutoyer, glissa-t-il sur un ton malicieux.
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Dim 29 Mai - 12:57



Casser la graine
Corellia – Coronet-city | Dalek Zar | Ashara : #40E0D0

Tout en continuant de tendre l’oreille et de prêter attention à mes Sens de Force, je réfléchis à ce dont je me souviens du Jedi Vert tant apprécié des Novices Corelliens. De ce que j’ai pu entendre au cours de l’espèce de conclave auquel j’ai été invitée, il avait l’air plutôt conforme à ce dont je me souvenais de lui. Un Jedi Vert pas tout à fait comme les autres, qui n’hésite pas à dire ce qu’il pense et qui est un très bon conteur. Son franc-parler m’a vite mise à l’aise quand j’étais Novice Verte et on ne s’ennuyait pas dans ses cours. Preuve en est, je m’en souviens encore !

Son code vestimentaire… j’avoue que je ne m’en souviens guère. Ce n’est pas vraiment mon genre de m’attacher à ce genre de détails, sauf quand je suis en mission bien entendu. Chacun a le droit de se vêtir comme il l’entend, c’est ma philosophie donc à moins que j’y sois vraiment contrainte, moi, je préfère de loin les vêtements civils. Beaucoup plus discrets et confortables que les espèces de robes vertes ou beiges presque moniales dont nous devons nous draper quand nous sommes en terre Jedi. Puis bon, j’estime n’avoir aucun compte à rendre à l’Ordre Vert donc à moins que Maître Ombrelune ne me donne une consigne contraire, j’entends me revêtir comme bon me plaît, et en civil si j’ai envie. Mais j’avoue que ça fait plaisir de voir que quelqu’un ne fait pas tout un pataquès pour des vêtements.

M’enfin, ça ne me surprend pas le genre de punition dont il a écopé. Ça ressemble totalement à la façon de faire des vieux rabougris parmi les Maître Verts, moi-même j’en avais récolté quelques-unes. Au moins, au plus grand plaisir des gamins corelliens, cela ne l’a pas empêché de continuer ses méthodes. J’admets que ça m’a fait bizarre lors des premiers cours que j’ai pu avoir sur Tython avant que Maître Ombrelune ne s’intéresse à mon cas. On n’a pas du tout la même façon de faire sur place et s’il y a bien un point que je concède à contrecœur, c’est qu’on s’ennuie davantage sur Tython…

C’est alors que le son distant caractéristique d’un airspeeder se distingue de plus en plus du chaos sonore ambiant, et attire mon attention. Quelques instants après, je perçois la présence que j’avais identifiée lors du Conclave Jedi comme correspondant à celle du Chevalier Vert Zar. Je recoiffe tant bien que mal mes cheveux courts ébouriffés par l’atterrissage proche de l’appareil de transport.


- Me voilà ! Désolé pour l’attente. Je connais un petit restaurant sympa dans Coronet City, le Han Burger Solo. Ils font d’excellents burgers à la viande de bantha avec des frites de patate douce, qui sont tes préférées si je ne m’abuse. Leur salle n’est pas très bruyante et ils ont une terrasse en hauteur qui offre un peu de fraicheur. Ça t’irait ? Ah et pour commencer sur un bon pied, tu as eu raison de m’appeler par mon prénom et puisque tu n’es plus initiée, tu peux aussi en profiter pour me tutoyer.


Je porte mon regard voilé dans sa direction, ne distinguant pas ses traits mais m’intéressant davantage à sa silhouette dans la Force. C’est toujours assez frustrant de ne pas voir son visage et de ne pas connaître donc son expression. Je dois me fier uniquement à sa voix, à ses gestes et à ce qui se dégage de sa présence. En tout cas, ce que je peux dire, c’est qu’il est ponctuel. Le Han Burger Solo… cela ne me dit rien. Je n’ai jamais dû m’y rendre avec le vieux, les rares fois où nous étions sur Corellia.


- Pas de souci, ça fait même pas cinq minutes que je suis là ! Ça me va comme restau, ça fait une éternité que je n’ai pas eu de bouffe corellienne digne de ce nom. Parce qu’en dehors de Hoth, s’il y a bien une chose qui est commune aux deux Temples, c’est la cuisine laisse à désirer ! Je veux dire, c’est sain, ça se mange, mais quand t’as connu mieux bah, ça fait pâle figure quoi.


Je ne le perds pas des « yeux », enfin de mes yeux dans la Force vu que les miens sont irrémédiablement aveugles désormais sous le bandage bleu profond qui les recouvre. Parait que j’ai une tête de Miraluka ainsi mais que voulez-vous, ils ne me servent à rien mes globes oculaires corrompus par la radioactivité et même encore de nos jours, ça reste un peu douloureux à la lumière. Parait que ça perturberait les gens de voir mes yeux dans leur état actuel… il paraît, en tout cas.


- Tu t’es souvenu par contre que j’aimais bien les frites de patates douces, et ça n’a pas changé d’ailleurs. Tu arrives à te souvenir de toutes les préférences alimentaires des Novices ? En plus, ce n’est pas comme si ça faisait un bail que je n’étais pas revenue au Temple Vert.


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Dim 19 Juin - 19:31


Dalek fut ravi d’entendre que la Padawan ne l’attendait que depuis une poignée de minutes tout au plus et se trouva rassuré d’apprendre que son choix de restaurant lui convenait. Autant les plus jeunes étaient relativement faciles à satisfaire, autant c’était parfois moins le cas avec les adolescents. Il le voyait avec certains des initiés les plus âgés qui n’appréciaient plus forcément les mêmes plats que par le passé. C’était inévitable, plus encore que la chute dans l’alcoolisme d’un cinquième de la population corellienne de plus de seize ans mais comme pour beaucoup de choses, il fallait rester à la page. Un initié affamé est un initié qui peu attentif, voire grognon, raison pour laquelle le Jedi Vert ne manquait jamais d’apporter des fruits et des biscuits à ses élèves lorsqu’on lui assignait des créneaux en fin de matinée ou en fin d’après-midi.

Le Hapien se montra attentif lorsqu’Ashara évoqua ses expériences culinaires récentes, révélatrices de son quotidien des dernières semaines ou des derniers mois. Si elle n’avait pas mangé de nourriture corellienne digne de ce nom depuis tout ce temps, c’était qu’elle revenait pour la première fois sur Corellia depuis la mésaventure qu’elle avait rencontrée, visiblement sur Hoth. Zar comprenait tout à fait que la nourriture du temple de Tython ait pu lui paraître bien insipide en comparaison de la gastronomie corellienne de son enfance. Il brûlait d’envie de lui poser mille et une questions, non seulement par rapport à ce qu’elle avait traversé sur Hoth mais aussi sur son état actuel et il ne pensait pas qu’aux meurtrissures visibles comme sa cécité. Pour autant, le chevalier se garda de les poser, conscient qu’il y avait un temps pour chaque chose et que celui de poser des questions délicates n’était pas encore venu.

- Tu m’en voies rassuré ! Je vois tout à fait ce à quoi tu fais allusion concernant les cuisines du temple de Tython et du temple de Corellia. Les Jedi ont de nombreuses qualités mais engager des cuisiniers talentueux et leur laisser une certaine liberté dans leurs préparations ne fait pas partie de leurs priorités. Crois-moi, ça fait des mois que je travaille au corps les membres du Conseil Vert à ce sujet. Je vais finir par encourager l’ouverture d’un restau’ juste en face du temple juste pour leur en faire la démonstration… Termina-t-il d’un ton malicieux.

En dépit de sa cécité, Ashara ressentait sa présence dans la Force et tournait sa tête dans sa direction. Il supposait que sa cécité était permanente mais il nota de se renseigner sur la cause de celle-ci pour s’enquérir de remèdes potentiels au cours de ses missions. Ce n’était pas parce qu’il n’existait pas de technique médicale répandue sur le plan galactique – et donc accessible sur Tython ou Corellia – qu’il n’y avait pas de remède à ce type de maux quelque part dans la vaste galaxie. Parfois, il suffisait de chercher assez longtemps pour trouver un filon de duralium au milieu d’un champ d’astéroïdes.

Dalek guida l’adolescente jusqu’à son airspeeder et la fit asseoir du côté passager avant de reprendre place dans le siège conducteur. Il sourit en repensant à la question qu’elle lui avait posée concernant les frites de patates douces.

- J’aimerais avoir une mémoire aussi absolue pour retenir les goûts culinaires de tous les novices. J’essaye déjà de retenir leurs allergies, tu devrais voir la taille de ma liste à ce sujet… mais pour te répondre, je m’en suis souvenu parce que tu étais la seule de ta classe à les apprécier à ce point. Je me rappelle que tu demandais toujours à te resservir quand il s’agissait de frites de patates douces plutôt que de pommes de terre.

Après s’être assuré que la Padawan avait bien attaché sa ceinture de sécurité, le Hapien fit décoller l’airspeeder et prit la direction de Coronet City. Il y avait peu de monde dans les airs à cette heure-ci, en tout cas de ce côté de la capitale corellienne. Le Han Burger Solo étai une bonne adresse, encore relativement peu connue des touristes, mais Dalek avait pris la précaution de leur réserver une table plutôt à l’écart en terrasse.

Il s’efforçait de ne pas faire de préférence entre les novices et de tous les traiter équitablement. La théorie était plus simple que la pratique parce que les gamins étaient, comme lui, des gens comme les autres. Il n’avait pas de ressenti contre des espèces en particulier, humains, proche-humains, non-humains, ça lui était royalement indifférent. Il devait reconnaître un biais contre les rares Hapiennes dont il croisait la route dans la République mais il s’agissait plutôt d’un réflexe conditionné par son enfance sous le joug d’une noble hapienne et les deux premières décennies de sa vie passées dans le Consortium qu’autre chose. Il jugeait avant tout les gens sur leurs actes, quel que soit leur âge.

Concernant les gamins, ceux-ci ramenaient souvent leurs problèmes avec eux. Une majorité des enfants était sans histoire mais il y avait aussi ceux qui avaient, à l’instar de Dalek, subi divers traumatismes, et ceux qui avaient vécu une enfance tellement dorée qu’ils se croyaient la réincarnation de Luke Skywalker en personne. La première catégorie devait être accompagnée de près, la seconde devait être surveillée et ramenée dans la case « réalité » avec autant de zèle qu’un toydarien en mettait pour compter ses économies.

- Ce n’est plus très loin. On peut se garer sur le toit du bâtiment avec l’airspeeder et accéder directement au restaurant. Tu me diras des nouvelles de leurs burgers, s’ils te tentent mais ils ont aussi toutes sortes de hot dogs et de sandwiches.

Se garant comme annoncé sur le toit du bâtiment, Dalek usa de la Force pour guider Ashara sans la toucher. Le Jedi Vert ne voulait pas que la Padawan se sente invalide mais il souhaitait également lui faire travailler le fait de se repérer avec la Force et surtout de repérer les gens autour d’elle. Il ne doutait pas qu’elle avait déjà commencé à le pratiquer et que Maître Ombrelune lui enseignerait des techniques qui dépassaient largement la maîtrise du Jedi Vert mais celui-ci voulait apporter sa pierre à l’édifice.

Gagnant l’un des étages en hauteur du bâtiment, ils pénétrèrent à l’intérieur du restaurant, raisonnablement rempli mais qui ne débordait pas de monde pour autant. L’une des serveuses prit son nom et les guida jusqu’à la table réservée par Dalek en terrasse. Une douce brise soufflait sur les hauteurs, les rafraîchissant. Le Jedi activa l’holo-menu visuel puis sa version audio, pour les individus – et les espèces – qui ne possédaient pas la vue ou qui ne savaient pas lire le basic. Dalek attendit patiemment que le menu composé d’un certain nombre de burgers, hot dogs et sandwiches accompagnés de frites mais aussi de milkshakes, de glaces et de smoothies divers, ait fini la liste avant de prendre la parole.

- Commande ce qui te fait envie, c’est moi qui régale. Ça me fait vraiment plaisir que tu m’aies contacté pour qu’on mange un morceau et qu’on discute un peu. Il s’est passé pas mal de choses par ici et j’ai cru comprendre que c’était pareil pour toi. Si tu es d’accord, j’aimerais qu’on en profite pour en parler un peu mais tu n’es pas obligée de parler de ce dont tu n’es pas envie. Ce n’est pas un interrogatoire, je ne suis pas en mission commandée, je suis juste Dalek, ton vieux prof’ et aussi maladroit que ça puisse paraître, je veux être là si tu as besoin.
Ashara Fioro
Ashara Fioro
Padawan
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Mar 28 Juin - 20:21



Casser la graine
Corellia – Coronet-city | Dalek Zar | Ashara : #40E0D0

Je m’esclaffe de bon cœur alors que Dalek renchérit sur ma critique de la nourriture le plus fréquemment avalée par des Jedi. Si je ne peux pas distinguer ses traits, mon oreille attentive décèle sans difficulté la note malicieuse qui vibre dans son timbre désormais plus familier. Ah, il sait comment me mettre à l’aise lui, plutôt que de me mettre le nez face aux emmerdes auxquelles j’ai péniblement survécu depuis mon errance solitaire sur Hoth. Je suis totalement sensible aux questions concernant la nourriture, surtout maintenant que mon sens du goût et de l’odorat s’en sont trouvés développés suite à la perte de ma vue. Bon, on ne va pas dire que j’ai eu le droit à des repas gastronomiques moi depuis un an maintenant, mais j’apprécie différemment les bonnes choses. Je savoure plus encore un mets que je mange, je m’intéresse davantage aux nuances d’un musc ou d’un parfum, et encore… peut-être que je pourrais percevoir davantage de choses avec le temps.


- Si ça se trouve, y a que comme ça que ça avancera ! Faudrait leur imposer pendant un temps déterminé de ne manger que ce qui est proposé à la cantine, quitte à ce qu’ils aient des repas préparés à emporter. Qui sait, ils sont peut-être juste un peu très longs à la détente.


Je sonde mon environnement immédiat, cherchant à mieux ressentir les éléments qui le composent. C’est toujours un peu frustrant de ne pas distinguer clairement son visage, et j’en viendrais presque à regretter de ne pas avoir prêté davantage attention aux détails de ses traits, comme pour d’autres personnes de mon entourage. Du peu que je me souvienne de lui, ce sont des cheveux bruns, des yeux verts pénétrants, une silhouette humaine et le sourire souvent malicieux qui éclairait ses traits. Ma fierté n’apprécie que moyennement que je sois guidée jusqu’à l’airspeeder, mais je me fais violence pour ne pas me raidir et maugréer. Je pense, enfin j’espère, que ce n’est pas par mauvaise intention. Bon, ce sera un petit gain de temps et comme ça, j’ai le temps d’appréhender avec plus de précision via le prisme de la Force l’airspeeder du Jedi Vert. Le temps qu’il s’installer dans le siège du pilote, de ce que j’entends et que de ce que je perçois dans la Force, j’ai le temps d’inspecter mon environnement à l’aide de mon toucher et des Sens de Force. Je peux ainsi me faire une meilleure idée de l’habitacle de mon côté, de la porte passagère et de trouver où se trouve la poignée. Je reste donc silencieuse les premières minutes, toute à mon inspection, avant de me tourner vers sa voix alors qu’il s’exprime.


- J’aimerais avoir une mémoire aussi absolue pour retenir les goûts culinaires de tous les novices. J’essaye déjà de retenir leurs allergies, tu devrais voir la taille de ma liste à ce sujet… mais pour te répondre, je m’en suis souvenu parce que tu étais la seule de ta classe à les apprécier à ce point. Je me rappelle que tu demandais toujours à te resservir quand il s’agissait de frites de patates douces plutôt que de pommes de terre.


Il a bonne mémoire, quand même ! Ce n’est pas le genre de détail que j’aurai retenu personnellement… mais bon après, mon attention est très fuyante quand ce n’est pas un sujet qui retient mon intérêt. Sa remarque sur les allergies alimentaires m’arrache un sourire à la fois railleur et compatissant. J’aimais beaucoup les patates quand j’étais môme mais dès lors que j’ai eu le malheur de goûter à la patate douce… je n’ai plus voulu entendre parler des pommes-de-terre traditionnelles si j’avais l’alternative des patates douces, qui ont beaucoup plus de goût que les classiques. Je me suis attachée de manière totalement autonome ma ceinture de sécurité, j’ai eu le temps du voyage sur le yacht stellaire de mon nouveau mentor pour me réhabituer à certains éléments essentiels aux différents trajets.


- Tu m’en voies rassuré ! Je vois tout à fait ce à quoi tu fais allusion concernant les cuisines du temple de Tython et du temple de Corellia. Les Jedi ont de nombreuses qualités mais engager des cuisiniers talentueux et leur laisser une certaine liberté dans leurs préparations ne fait pas partie de leurs priorités. Crois-moi, ça fait des mois que je travaille au corps les membres du Conseil Vert à ce sujet. Je vais finir par encourager l’ouverture d’un restau’ juste en face du temple juste pour leur en faire la démonstration…


Je laisse échapper un éclat de rire franc alors que nous devons être en train de sillonner dans les cieux de Corellia, de la vision encore très appauvrie que j’ai du monde qui m’entoure et que je n’ai pas encore eu le temps d’affûter. Ce rire s’éteint peu à peu alors que mes pensées me rappellent tout ce que j’ai perdu en termes de perception sensorielle, et tout ce qu’il me reste à acquérir et à travailler avant d’espérer de m’en approcher, sans jamais pouvoir recouvrer la vue et ses nuances si précieuses. Que ce soit ma chambre, la maison de mes parents, ou même ici simplement le paysage corellien… ces lieux que j’ai tant connu et tant aimé depuis que j’étais haute comme trois pommes, m’apparaissent désormais comme défigurés, incomplets et, à certains égards, presque dépourvus de leur familiarité.  J’ai beau savoir ce que Maître Ombrelune m’avait dit, à savoir qu’il faut que j’exerce mes perceptions pour progresser et qu’il faut que je laisse aussi le temps au temps… mais je reste assez impatiente. Je ne compte pas baisser les bras et je me donnerai à fond pour m’exercer encore plus qu’avant afin de recouvrer au moins une partie de ce que le vieux m’a volé en m’abandonnant à moitié morte sur Hoth.

Mon humeur qui commençait à s’assombrir s’égaye alors que Dalek reprend la parole en m’annonçant que le restaurant n’est plus très loin, qu’il compte atterrir sur le toit afin qu’on puisse accéder relativement directement au restaurant. Des burgers, des sandwichs, des hots dogs… j’en sentirai presque mon ventre gargouiller d’anticipation et pour peu j’en baverai presque d’envie. Le sourire que j’arbore doit être assez explicite sur ce point, je ne pensais pas que la « fast-food » corellienne m’avait manqué à ce point depuis que j’ai été larguée sur Hoth puis récupérée et amenée sur Tython. Les Novices et les Padawans de là-bas qui n’ont jamais été sur Corellia n’ont jamais pu comprendre pourquoi cela me déprimait à ce point quand je rechignais à me nourrir « normalement » au Temple.

Je note tout de suite sa différence d’approche à mon égard. Plutôt que de chercher à me guider manuellement – peut-être a-t-il compris, malgré mes efforts de prise sur moi, que je n’appréciai pas cela – il décide d’essayer de le faire par la Force. C’est un peu comme un écho pour moi dans la Force, qui complète sa silhouette aussi confuse que les autres que je perçois à travers ma Vision de Force encore assez jeune. Ce n’est pas encore parfait mais mon année de survie solitaire sur Hoth m’a fait instinctivement développer ma perception de mon entourage plus ou moins proche approximativement. Les présences, ça, je détecte bien alors je dois juste garder un œil sur les autres éléments, animés ou non, qui composent mon environnement et mes alentours. Après je dis ça comme si c’était une formalité… si j’étais un peu plus honnête, j’admettrais alors que cela ne va pas de soi. Il y a du monde dans ce bâtiment. Beaucoup de monde, beaucoup de présences différentes, beaucoup d’éléments que je ne reconnais pas forcément du premier « coup d’œil ». Je ne suis jamais venue ici après tout. Et puis surtout, Force, le bruit ! Je supporte encore assez mal les bruits de la vie urbaine. Si je ne perds pas de « vue » la présence de Dalek parmi elles et parviens sans trop de mal à le suivre, je dois hélas reconnaître que je ne distingue pas encore bien les obstacles inattendus sur mon chemin. Je me prends ainsi dans l’épaule, les genoux des obstacles inattendus du décor, j’évite parfois des collisions de justesse avec des étals qui empiètent sur le couloir, je bouscule ou je me fais bousculée au départ par des passants… avant de ravaler ma frustration croissante et de daigner me concentrer. Ce n’est pas agréable que cela ne soit pas encore naturel, mais je tiens à ma fierté, le choix est vite fait.

Je me sens tout de suite plus à l’aise alors que nous gagnons le restaurant, et plus encore la terrasse. Mes épaules se relâchent, mes muscles se détendent et mes foulées se font aussi plus posées. Mon sourire parfois crispé voire absent redevient plus honnête alors que je sonde avec curiosité les alentours. J’apprécie beaucoup la caresse de la brise sur mon visage et dans mes cheveux courts. Je tends une oreille attentive à l’holo-menu activé par le Jedi Vert qui s’est assis à table en face de moi. Mm… tout est tendant, mais il m’a bien parlé des burgers et vu le nom du coin, ça doit être une spécialité. Généralement, il n’y a pas moyen de se tromper avec les spécialités niveau qualité. Bon, va falloir que je lutte contre mon appétit encore amoindri malgré le fait que je doive me remplumer, mais j’avoue qu’il y a de quoi me mettre l’eau à la bouche si ça correspond à mes souvenirs culinaires.


- Commande ce qui te fait envie, c’est moi qui régale. Ça me fait vraiment plaisir que tu m’aies contacté pour qu’on mange un morceau et qu’on discute un peu.


Il est sûr de lui ? Je veux dire, une jeune femme de mon genre, ça mange plutôt bien et je gage que malgré mon appétit capricieux, je ne manquerai pas l’occasion de savourer de la vraie cuisine. Je n’ai pas le sentiment qu’il mente, il prend le ton que je lui ai toujours connu du temps où je faisais partie des classes de Novices Verts qu’il supervisait de temps à autres. Pas moyen de me tromper là-dessus. Je ne suis pas contre de discuter un peu de temps avec lui, il est plutôt de bonne compagnie, lui. Je n’en dirai pas de même d’autres Jedi et Maîtres, qu’ils fussent d’ailleurs des Verts ou bien de Tython… Partons déjà sur un plat et une boisson, et on verra ensuite si mes entrailles acceptent un dessert. Je l’espère bien car quitte à me trouver à une bonne place où l’on ripaille bien, autant y faire honneur ! Malgré mes yeux bandés et aveugles, j’ai été très attentive au menu audio et j’ai porté une attention particulière aux burgers. Je venais de me décider en pensée lorsque le Chevalier Jedi poursuit.


- Il s’est passé pas mal de choses par ici et j’ai cru comprendre que c’était pareil pour toi. Si tu es d’accord, j’aimerais qu’on en profite pour en parler un peu mais tu n’es pas obligée de parler de ce dont tu n’es pas envie. Ce n’est pas un interrogatoire, je ne suis pas en mission commandée, je suis juste Dalek, ton vieux prof’ et aussi maladroit que ça puisse paraître, je veux être là si tu as besoin.


Instinctivement, je me tends et mon sourire se referme un peu plus, sans pour autant disparaître sur ses premiers propos. D’un côté, j’admets que j’aimerai bien en savoir plus que ce que nous a succinctement exposé Maître Fern lors du dernier Conclave, mais de l’autre, je suis encore crispée sur les événements de Hoth. Je n’en ai parlé à personne en détail, pas même à Maître Ombrelune. Je ne suis pas sans savoir que Maître Fern et lui, et bien ils sont conjoints donc ma méfiance voudrait que je sois prudente là-dessus… d’un autre côté, c’est quelqu’un qui a toujours été franc avec nous et qui s’est toujours, jusque lors, montré à la hauteur de la confiance des plus jeunes vis-à-vis de leurs secrets. J’avoue que je suis divisée en cet instant et que j’ai du mal à trancher, avec ma méfiance exacerbée.


- Tant que ça reste de l’ordre de la discussion et pas un interrogatoire, en règle ou pas d’ailleurs. Je me garde le droit par contre de ne pas répondre si je ne veux pas m’appesantir sur un point et par pitié, pas d’apitoiement et pas de jugement. En dehors de ces deux clauses, tant que ça restera entre nous, je n’y suis pas fermée. On a un accord ?


Casser la graine [PV Dalek Zar] Asharasigna
Code couleur rp : #40E0D0 - Fiche de suivi
Dalek Zar
Dalek Zar
Maître Jedi Vert
Maître Jedi Vert

Casser la graine [PV Dalek Zar] Empty Re: Casser la graine [PV Dalek Zar]

Sam 2 Juil - 16:00


Le chevalier était généralement perçu comme bourru et rustre au premier abord, ce qui lui convenait volontiers. S’il avait survécu si longtemps sans trop d’histoire dans le Consortium, c’était notamment parce que la plupart des personnes assez bas sur l’échelle du pouvoir pour lui consacrer la moindre attention le percevaient ainsi, certains lui manifestant vite de l’indifférence tandis que d’autres tentaient de se débarrasser de lui pour qu’il leur serve de marchepied. Cela avait été le cas de plusieurs acolytes, qui n’avaient réalisé que trop tard qu’il n’était pas aussi facile à appréhender et surtout à manipuler qu’il n’apparaissait en premier lieu. Ce n’était pas pour rien que Dalek avait appris à maîtriser l’illusion de Force. Nul besoin de projeter des choses extraordinaires la plupart du temps, juste de petits détails, des impressions, de quoi changer un peu le tableau.

En l’occurrence, le Jedi Vert pouvait paraître nonchalant mais il était très attentif envers Ashara, non par méfiance mais par sollicitude. Il était bien placé pour savoir que les pires blessures n’étaient pas celles du corps – la Padawan surmonterait certainement son handicap visuel tôt ou tard – mais les blessures de l’esprit, ou de l’âme diraient certains. Il avait ressenti son agacement lorsqu’il l’avait guidée jusqu’à son airspeeder un peu plus tôt, ne souhaitant pas qu’elle ait des difficultés à en trouver l’ouverture qui n’était pas très facile à manipuler sans la vue. Il avait également ressenti la Padawan se recentrer sur elle-même et visiblement sur des pensées moins agréables pendant le trajet jusqu’au restaurant. Au sortir du speeder, il avait pris soin d’ajuster sa méthode en la guidant par la Force cette fois-ci, de sorte à ce qu’elle se sente davantage maîtresse de ses mouvements mais aussi parce qu’il s’agissait d’un exercice, pas si différent du Réseau de Vie qu’Allana lui avait fait travailler sur Tython quelques temps auparavant. La jeune Fioro s’en était bien sortie mais maintenir sa concentration sur plusieurs minutes avait dû lui demander un certain effort.

La terrasse semblait être davantage à son goût, peut-être pour son calme relatif. Par certains côtés, il retrouvait en elle l’initiée qu’il avait connue, notamment lorsqu’elle manifesta de la surprise lorsqu’il lui avait indiqué qu’elle pouvait commander ce qu’elle voulait. Le Jedi ignorait si elle avait toujours un appétit d’ogre mais il n’était pas inquiet, un bon appétit était signe de bonne santé, surtout à son âge.

Dalek avait conscience que l’atmosphère autour de la jeune femme s’était tendue lorsqu’il avait fini par lui indiquer qu’il voulait parler avec elle mais pas la soumettre à un interrogatoire. La dernière chose qu’il voulait, c’était qu’elle se sente piégée car telle n’était pas du tout son intention. D’un autre côté, il avait conscience que si elle avait pris la peine de donner suite à l’invitation qu’il lui avait faite sur Tython, c’était qu’elle avait besoin de quelqu’un à qui parler, même si cela devait être difficile de se l’avouer à elle-même. De cette façon, le Corellien d’adoption lui laissait la porte ouverte si elle souhaitait parler de ce qu’elle avait vécu, ainsi que poser des questions sur ce qui s’était passé pendant son absence mais il serait tout à fait satisfait de leur soirée aussi dans le cas où elle n’évoquerait ni l’un ni l’autre. Zar voulait avant tout être là pour elle, d’une façon qu’il n’avait pas connu à son âge.

Sa réponse le fit sourire mais ne le surprit, ni ne le déçut. Ashara ne pouvait pas renier son caractère corellien, il semblait couler jusque dans ses veines. Avant toute réponse, le Hapien tendit sa main à Ashara en lui faisant distinctement ressentir son intention dans la Force.

- Nous avons un accord. De mon côté, il y a des choses que j’ignore, soit parce qu’elles ne m’ont pas été divulguées, soit parce qu’elles n’ont pas été résolues, notamment eu égard à Maître Korr. Je te répondrai aussi honnêtement et sincèrement que je le peux mais je suis, hélas, pas omniscient, termina Dalek avec une pointe d’humour.

Le Jedi Vert s’était permis cette note d’humour parce que les initiés passaient une majeure partie de leurs temps à lui poser mille et une questions pendant ses leçons, et Ashara n’était pas en reste. Dalek ne cachait pas son passif Sith même s’il ne le mettait pas spécialement en avant non plus mais les quelques fois où il en avait parlé avec les gamins, les questions les plus étonnantes étaient ressorties : est-ce que c’est vrai que les Sith ont les yeux jaunes parce qu’ils se retiennent de faire pipi trop longtemps ? Est-ce que le Côté obscur rend tout fripé comme les holoenregistrements de l’empereur Palpatine ? Est-ce que les seins de la Reine Eternelle sont naturels ? Vraiment, ces gamins avaient une sacrée imagination quand même !

Bien qu’appréciateur occasionnel de burgers, Dalek commanda un sandwich au fromage fondu avec des frites de patates douces avec une bouteille d’eau pétillante. Ils verraient un peu plus tard pour le dessert, ils n’étaient pas pressés après tout.

- Je vais commencer te parler un peu de ce qui s’est passé de mon côté, si tu veux bien. Il y a quelques temps, j’ai été envoyé sur Kashyyyk pour enquêter sur la disparition de jeunes Wookiees. Je les ai retrouvés aux mains d’une bande d’esclavagistes Trandoshans et je les ai ramenés chez eux, sains et saufs. Les choses se sont gâtées alors que j’attendais que des réparations soient apportées à mon vaisseau pour rentrer sur Corellia. Attablé à une cantina tout à fait banale, j’ai croisé la route d’une… personne qui n’aurait pas dû se trouver là. Quelqu’un de très haut placé dans la hiérarchie du Consortium, très proche de la Reine Eternelle… et incroyablement létale. En dehors de me menacer, elle n’a pas fait grand-chose mais le simple fait qu’un ex-Sith la rencontre a fait jaser dans l’Ordre, c’est ainsi que j’ai rencontré Maître Garvan sur Corellia et que je me suis retrouvé invité à ce fameux conclave sur Tython.

Le Hapien fit une courte pause, tant pour laisser la jeune femme digérer ce qu’il venait de lui dire que parce que le serveur leur apporta leurs boissons, et leur indiqua que leurs plats seraient bientôt prêts. L’honnêteté était son crédo, ce pourquoi il lui confia non seulement ce qu’il avait vécu mais aussi ce qu’il avait ressenti.

- J’étais terrifié ce jour-là parce que je savais qu’il n’y aurait rien que je puisse faire si elle décidait de me tuer. Dans les jours, les semaines qui ont suivi, j’ai attendu, la boule au ventre, de voir si elle lançait les troupes d’élite du Chume’Doro à mes trousses ou une quelconque Sith en voulant à ma vie. La peur n’est pas seulement le chemin du Côté Obscur, c’est un instinct naturel mais la façon dont on la canalise peut faire la différence. Après être resté prostré, j’ai essayé de me reprendre en main. Entraînement au sabre laser, apprentissage de nouveaux pouvoirs de Force… j’ai même demandé de l’aide à Corran, le frère d’Allana ! Si ce n’est pas un bon indicateur que j’étais déterminé, je ne sais pas ce que c’est. Enfin bref, je suis un peu plus dégourdi que je l’étais il y a encore quelques mois et même si je n’ai aucune garantie d’être au niveau, je me sens mieux dans mes bottes !

Un certain nombre de Jedi pensaient qu’il fallait véhiculer une image idéale aux initiés lorsqu’ils leur faisaient cours : un Jedi devait faire ci, un Jedi devait être comme ça… Ils n’avaient pas complètement tort, en matière de principes et de règles à respecter en tout cas mais personne n’est parfait et prétendre être ce qu’on n’est pas, c’est s’exposer à décevoir les gamins. Un maître ne pourra jamais faire illusion plus de quelques jours ou quelques semaines vis-à-vis de son Padawan avec qui il passe le plus clair de son temps, vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Comme tous les autres êtres intelligents, un Jedi dort, il mange, il fait ses besoins et parfois il se casse la gueule. Ça arrive même aux meilleurs.

L’avantage pour Dalek, c’était qu’il n’avait jamais prétendu être parfait. A son arrivée chez les Jedi, il était tantôt « l’ex-Sith », tantôt le « gigolo de maître Fern », quand il n’était pas simplement considéré comme un espion infiltré. Bien sûr, les maîtres ne disaient pas ça tout haut devant les enfants mais dans les premiers temps pendant lesquels Dalek était devenu chevalier, leur mépris pour lui était clair comme de l’eau de roche. Bien sûr, il aurait été facile de se prendre pour le ténébreux chevalier solitaire, le rebelle tout revêtu de synthécuir noir… mais le Hapien était beaucoup trop flemmard pour maintenir ce genre de charade plus longtemps que la durée d’une mission. Il n’était pas le meilleur chevalier Jedi, il n’était pas le meilleur prof, il n’était pas non plus le meilleur joueur d’électro-guitare même s’il commençait à se débrouiller pas si mal selon Hal. Par contre, il pouvait leur prendre deux ou trois trucs issus de son expérience, qui pourraient leur éviter certains pépins. La plupart des gamins l’avaient accepté tel qu’il était, d’autres avaient choisi d’imité les adultes en le boycottant.

- Rappelle-toi qu’on a dit « pas d’apitoiement ni de jugement » , la taquina-t-il avant de boire une gorgée de son eau pétillante. Par contre, tu peux poser toutes les questions que tu veux.
Ashara Fioro
Ashara Fioro
Padawan
Padawan

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Dim 3 Juil - 20:53



Casser la graine
Corellia – Coronet-city | Dalek Zar | Ashara : #40E0D0

Une fois de plus, je suis rappelée aux nouvelles limitations de ma condition d’aveugle. Je ne perçois que sa silhouette vague, plutôt lumineuse certes mais surtout confuse. Je ne peux plus lire les expressions de mon entourage comme avant, je ne peux plus distinguer par exemple les variations de leur regard puisque l’on m’a privée de ma vue. Je suis contrainte désormais de ne pouvoir me fier qu’à mes quatre autres sens, ainsi qu’aux perceptions associées aux arts de la Force.

J’aime bien cela étant dit le fait qu’il ajuste sa méthode avec moi, que ce soit pour me donner un petit coup de pouce pour me repérer tout à l’heure ou ici pour anticiper un geste qu’il va faire et me l’indiquer. Bon, pour le coup je suis assez dégourdie avec la Vision de Force pour distinguer sa silhouette et sa gestuelle, mais je ne vais pas pinailler alors qu’il essaye de faire des efforts. J’apprécie en tout cas l’attention, alors je vais daigner fermer les yeux et retenir mon envie de le taquiner. Je tends donc ma main en retour, localisant avec une précision plutôt exacte la position de sa main pour venir la serrer d’une poigne amicale mais assez ferme alors qu’il ajoute des précisions à voix haute.

- Nous avons un accord. De mon côté, il y a des choses que j’ignore, soit parce qu’elles ne m’ont pas été divulguées, soit parce qu’elles n’ont pas été résolues, notamment eu égard à Maître Korr. Je te répondrai aussi honnêtement et sincèrement que je le peux mais je suis, hélas, pas omniscient.

Sa pointe d’humour, que j’entends très nettement, m’arrache un sourire franc et espiègle. C’était une formule qu’il utilisait souvent quand il faisait cours aux Novices, parce qu’on l’assommait toujours de questions après ses récits et au cours de ses leçons. Il n’a jamais prétendu être autre qu’il se présentait à nous, et si évidemment il n’a jamais mis en valeur son passé Sith, il n’a pas cherché à mentir non plus. Par rapport à d’autres profs, on n’avait certes pas toujours réponse à nos questions, mais il était franc avec nous et nous laissait poser nos questions, sans les juger. Tiens, la mort du vieil Iridonien n’a pas encore été résolue ? C’était pourtant un mec important, et un prof décent, alors j’avoue qu’au bout de plusieurs mois voire quasiment un an ça m’étonne un peu. Manque d’effectifs ou bien une affaire aussi tordue que palpitante autour de sa disparition soudaine ? Visiblement, je n’en saurai pas plus. Après, je ne tiens pas à tout savoir là tout de suite, après tout je n’étais pas spécialement proche de lui, et j’ai bien d’autres choses à penser. Je suis froide, peut-être ? Sans doute, je me protège ainsi.

Je lui laisse volontiers entamer la parole, me préparant à ses longs mais passionnants récits alors qu’il embraye visiblement sur une mission extérieure aux territoires Corelliens, une mission qui l’avait envoyé jusque sur la planète des Wookies. Les Wookies… je n’en ai pas beaucoup vus au cours de mes missions, quelques-uns peut-être et encore, mais ce sont des êtres sacrément hauts et baraqués, autant qu’ils ne sont poilus de la tête aux pieds. Je note l’ellipse faite sur la libération des petits Wookies d’un gang esclavagiste Trandoshan, je compte bien lui demander quelques précisions sur la façon dont il s’est pris pour les affranchir de leurs bourreaux. Le connaissant, il a dû recourir à une méthode aussi palpitante qu’explosive, aussi cela pique naturellement ma curiosité… d’un autre côté, je n’ai pas l’impression que ce soit ce qu’il l’ait le plus marqué au vu de sa transition abrupte et je ne regrette pas d’avoir gardé le silence. Je penche légèrement la tête de côté pour signifier mon intrigue.

Une proche de la fameuse Reine Eternelle, quelqu’un de haut placé dans la hiérarchie du Consortium Eternel, et incroyablement létale… même pour quelqu’un comme moi qui a été peu impliqué et qui est resté très dans les terres corelliennes, ça me parle et je comprends le danger. Avait-il affaire à un Sith de haut niveau ? Á mes yeux, je ne vois guère autre chose de plus dangereux, après j’avoue que j’ai rarement été confrontée à des cyborgs de calibre militaire. J’ai peu été sur les frontières républicaines. Comme je disais, le vieux m’a plus emmenée barouder sur des enquêtes corelliennes. Néanmoins, c’est un second point qui pique ma curiosité, il en faut beaucoup pour l’impressionner… et en plus, elle l’aurait épargné ? C’est encore plus bizarre de la part d’un Sith, du peu que j’en sache. Au moins, je saisis un peu mieux pourquoi il avait été invité, lui aussi, à cet étrange conclave Jedi.

Nous sommes brièvement interrompus par le serveur, qui nous apporte nos boissons. Personnellement, j’ai opté pour une limonade au citron-vert, qui me rafraîchira bien. Il reprend cependant bien vite la parole et opte pour une approche plus personnelle, qui me surprend. J’avoue que je suis étonnée, c’est rare qu’il ait été aussi intimidé de son propre aveu et je ne pense pas qu’il me mente. Quelqu’un en mesure de lancer à ses trousses les troupes d’élite du Chume’Doro… je ne sais pas ce que veut dire ce dernier terme, mais ça doit être sérieux si on parle de troupes d’élite. Peut-être quelque chose qui est issu du côté féminin du Consortium, du régime, comment on dit… hapien ? J’ai un peu de mal parfois, pour être honnête, à bien distinguer ce qui est des Sith ou des Hapiennes.

En tout cas, j’apprécie sa franchise. Ça rend son récit plus humain, plus réaliste, et donc pour moi plus intéressant. Je n’allais pas le juger sur la peur, c’est un sentiment que j’ai bien ressenti sur Hoth. Je note la définition qu’il m’en propose, une interprétation qui diffère assez de celle qu’avait le vieux. Il estimait que la peur était une mauvaise conseillère, et qu’il fallait toujours rester calme surtout dans une situation compliquée. La peur était quelque chose que je devais apprendre à contenir, voire à ignorer pour ne pas me retrouver paralysée dans un cas de figure très explosif. Après… je ne sais plus quel crédit donner aux leçons de celui qui m’a trahie, handicapée et laissée pour morte. Il s’est bougé le cul, il s’est redressé malgré sa peur, et il s’est entraîné afin d’améliorer ses aptitudes. C’est une attitude que j’ai essayé de suivre de mon côté aussi, malgré ma méfiance et mes réticences. Au côté de Maître Ombrelune notamment, je continue de chercher à améliorer mes perceptions dans la Force, mes aptitudes à l’escrime, ma maîtrise moyenne de la Force et de faire confiance à la Force, de m’appuyer davantage sur Elle et d’apprendre me fier véritablement à Elle… et j’ai bien du mal.

Personnellement, je n’ai pas cherché à juger Dalek quand j’étais Novice. J’ai toujours voulu me forger mon propre avis, en observant de mes propres yeux, en jaugeant les réactions et parfois, il est vrai, en testant leur sens de l’humour et leur autorité, plus comme un jeu. Je n’ai donc jamais été de ses détracteurs, il m’a toujours inspirée confiance et intérêt, aussi je n’ai absolument rien contre lui. Il est peut-être l’un des seuls « adultes », corelliens et Jedi inclus, auxquels je fais un tant soit peu confiance.  

- Rappelle-toi qu’on a dit « pas d’apitoiement ni de jugement ». Par contre, tu peux poser toutes les questions que tu veux.

Un sourire franchement amusé aux lèvres face à sa dernière remarque, je prends une gorgée de limonade maison que je savoure tant dans son parfum que dans sa saveur avant de me lancer.

- Ah mais je ne juge pas ! Franchement, je n’en aurai pas mené large je pense, dans tes bottes. Surtout que bon, je n’ai pas eu beaucoup affaire aux Siths et aux autres régimes. Tu dois sans doute le savoir, mais j’ai surtout participé à des missions internes au secteur corellien. Je n’avais jamais posé le pied sur Tython avant qu’on ne m’y amène. riais-je de bon cœur.

Je prends une autre gorgée de limonade, sans jamais le perdre de « vue » par le prisme de la Force. Je repose vite mes « yeux » vers lui, tête droite malgré mes yeux invalides et désormais dissimulés sous un épais bandage à la manière des Miraluka. On m’a dit qu’on me le retirerait quand ils iraient mieux et que mes paupières et mes yeux, bien que désormais aveugles, supporteraient assez la lumière.

- Puisque tu me le proposes, attends-toi à être servi ! Si ce n’est pas un secret confidentiel réservé aux seuls yeux d’un Conseil ou d’un autre, tu avais été face à qui ? Parce qu’à t’entendre, ça n’avait pas l’air du Sith ou du clampin que l’on croise tous les quatre matins. -Demandais-je sans la moindre hésitation, d’abord avec espièglerie puis avec plus de curiosité avant de poursuivre - Bon, je sais que pour toi c’est un peu comme de la routine, mais tu pourrais m’en dire plus sur la façon dont tu as libéré les jeunes Wookies ? Tu n’y vas jamais dans la dentelle toi, de ce que je me souviens de tes récits, alors forcément, ça pique mon intérêt.

Je veux connaître les détails de cette première partie, qui, je n’en doute pas, doit être passionnante et croustillante à souhait, tout comme la seconde. Comment a-t-il donc réglé le compte des bourreaux ?

- Quant à Corran Fern… j’avoue que je le connais pas plus que cela, sinon vaguement de nom et du fait qu’on le confondait souvent, gamins, avec l’autre Maître Fern. J’ai vaguement entendu dire que les Maîtres considèrent qu’il est un exemple à suivre, mais je n’ai jamais eu cours avec lui. J’ai toujours préféré de loin le double-lame à la paire de sabres-laser et puis, je ne suis pas une très grande fan des types que l’on dit parfaits. Parfois, ça cache des choses pas très belles à voir. En tout cas, ça n’a pas l’air d’être le grand amour entre toi et lui. Vous arrivez à ne pas trop vous étriper au quotidien ? Commentai-je d’un ton assez indifférent qui devient peu à peu plus taquin.

Qui sait, je pourrais peut-être en prendre de la graine. Je connais mon caractère bourru et parfois sanguin, alors si je peux avoir des tuyaux pour supporter des personnes que je n’apprécie pas, ça pourra sans doute servir au sein de Tython ou quand je pourrais accompagner Maître Ombrelune dans ses missions et déplacements. Ça limiterait sans doute le risque de désastres diplomatique de ma part.

- Apprendre de nouveaux pouvoirs et s’entraîner hein… c’est ce que je fais depuis que je suis sortie de ce bloc de glace planétaire. Ce n’est pas toujours facile, surtout parce que je ne tiens pas en place et apparemment, je manque un peu de patience selon les instructeurs du coin. N’empêche que j’ai appris un truc très cool et que j’ai bien hâte de tester un de ces quatre ! J’ai une nouvelle carte dans ma manche au combat, une petite astuce qui pourrait être bien utile. Clamai-je, fière.

Bon, c’était pas simple du tout, mais je l’ai fait de ma propre initiative, et je me suis forcée à marcher autant sur ma fierté corellienne que sur ma méfiance. J’avais vu un Instructeur qui m’avait collé une jolie défaite en leçon d’entraînement en opposant à mon sabre-laser double-lame… un simple bâton de combat, sans alliage particulier. Naturellement, j’ai été curieuse de savoir comment il avait fait et j’ai fini par aller lui demander. Ca m’a obligée à être attentive et bien plus impliquée dans ses cours par la suite, mais j’ai fini par avoir le droit d’avoir des cours particuliers de sa part pour me renforcer physiquement mais aussi et surtout pour apprendre un autre usage de la Force, afin qu’elle renforce mon arme pour lui prêter la même résistance qu’un sabre-laser. L’Arme de Force, qu’il disait. Ca m’a demandé beaucoup d’efforts, mais c’était un petit projet qui me bottait et une initiative personnelle, qui m’occupait mon temps et me donnait aussi un petit défi. J’ai saisi les bases, y a plus qu’à pratiquer avec l’expérience qu’il me disait. Ca tombe bien, j’avais forgé un bâton de combat sur Hoth que j’ai ramené avec moi et qui m’attend sagement, actuellement, dans le vaisseau de mon nouveau mentor.

Ce qui me rappelle d’ailleurs un autre point qui me chiffonne et sur lequel j’ai du mal à progresser. J’hésite quelques minutes, mais bon je finis par me lancer à l’eau et m’aventure à lui demander.

- D’ailleurs, vu que tu connais plus de choses et plus de gens que moi, je peux te demander un truc ? En fait, j’ai discuté avec Maître Ombrelune et accepté de devenir sa Padawan… ah oui, tu ne le savais peut-être pas. Bon bah tu le sais maintenant… bref. J’ai causé avec elle, j’ai ferraillé avec elle et ça m’a fait cogiter. Je n’ai pas l’intention de rester à me morfondre, et je compte bien apprendre à utiliser toutes les cartes que j’ai en main. Le hic, c’est que pour l’une d’entre elles, les gens qui peuvent s’en servir se comptent sur les doigts d’une main.

Je suis toujours réticente à en parler autour de moi, c’est un peu ma dernière carte dans la manche, mais je ne peux pas rester inactive. Je dois l’améliorer aussi si je le peux, alors j’ose poursuivre.

- Bon, si tu savais déjà c’est tant mieux, sinon tu gardes ça pour toi. J’suis capable de me servir du Point de Rupture. Fin, j’ai appris par l’essai et l’erreur à m’en servir, vu que le vieux était incapable de le faire et qu’il n’a pas jugé urgent que l’on me forme spécifiquement dessus. On n’avait pas trop le temps, je cite. Bref, je n’ai jamais eu le temps et maintenant que j’ai plus de temps… j’aimerai rattraper la casse. Tu connaîtrais quelqu’un qui pourrait m’aider ?


Casser la graine [PV Dalek Zar] Asharasigna
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Dalek Zar
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Maître Jedi Vert
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Casser la graine [PV Dalek Zar] Empty Re: Casser la graine [PV Dalek Zar]

Dim 11 Sep - 17:29
Dalek était ravi de voir le visage de la Padawan se fendre d’un large sourire amusé lorsqu’il lui renvoya ses propres mots concernant l’apitoiement et le jugement. De longue date, le Hapien avait appris à utiliser les paroles et les principes de ses interlocuteurs contre eux-mêmes, pas nécessairement pour les piquer mais plutôt pour faire passer un argument qu’ils n’auraient pas entendu autrement. Il usait de cette tactique avec parcimonie du temps où il était Sith parce que certains seigneurs pouvaient suffisamment mal le prendre pour que la punition s’en trouve particulièrement cuisante, quand elle n’était pas létale. Au milieu de sa conversation actuelle avec Ashara, il s’agissait simplement de lui faire comprendre qu’il ne recherchait pas non plus sa pitié mais qu’il s’ouvrirait à elle avec la même franchise et qu’il était d’ailleurs prêt à montrer l’exemple.

Le chevalier Jedi acquiesça simplement aux premières paroles que la jeune femme formula. Elle ne le jugeait pas et elle admettait sa propre inexpérience vis-à-vis des Sith. Il prit note intérieurement avec attention aux détails qu’elle lui partagea. Elle n’avait eu que peu eu affaire aux Sith, à l’Empire ou à l’APEX et ses précédentes missions s’étaient cantonnées surtout au secteur corellien. A l’instar de Dalek, elle n’était pas familière avec Tython jusqu’à très récemment.

Un sourire fleurit sur les lèvres du Jedi Vert lorsque la Padawan lui rétorqua que puisqu’il l’avait invitée à lui poser toutes les questions qu’elle souhaitait, il allait être servi. Sans surprise, sa première interrogation concernait la membre haut placée du Consortium qu’il avait rencontrée sur Kashyyyk. La seconde le surprit encore moins puisqu’il avait décelé dans son expression une réelle curiosité lorsque Dalek avait évoqué le sauvetage des jeunes Wookiees face aux esclavagistes Trandoshan. Jusque-là, elle ne lui avait rien demandé qu’il lui soit impossible de lui raconter. Son sourire s’élargit d’ailleurs lorsqu’elle précisa que ses récits étaient d’autant plus intéressants parce qu’il ne faisait « jamais dans la dentelle ». C’était bien vrai et il ne l’avait jamais regretté. Même avec toutes les récriminations du conseil Vert, le Jedi Zar prenait toujours plaisir au devoir accompli… à sa manière.

Tout en écoutant la Padawan, Dalek en avait profité pour croquer dans son sandwich, appréciant l’onctuosité du fromage fondu, qu’il faisait descendre avec quelques gorgées d’eau pétillante de temps à autres. Il nota également qu’Ashara ne connaissait pas Corran autrement que de nom et qu’il ne lui avait jamais enseigné au temple Vert. Intérieurement, le Jedi partageait tout à fait son avis quant aux personnes qui avaient l’air trop parfaites. Dans le cas de son beau-frère, ce n’était pas tant qu’il était parfait au sens idéal du terme mais plutôt qu’on croirait qu’il avait une version imprimée du Code Jedi coincée là où le soleil ne brille jamais…

Dalek essaya de ne pas s’étrangler avec une bouchée lorsqu’il fut pris d’un éclat de rire au moment où la Padawan lui demanda si lui et Corran arrivaient à ne pas trop s’étriper au quotidien. Si elle savait comment s’était déroulée leur première rencontre dans l’espace du Consortium, elle aurait une meilleure idée de l’historique mais pour l’heure, il se contenterait du temps présent.

Le Jedi Vert fut intrigué lorsque son interlocutrice évoqua un nouvel atout dans sa manche mais il ne la pressa pas. Quelque chose la travaillait et il lui laissa quelques minutes le temps de rassembler ses idées. Il était au courant pour le fait qu’elle soit devenue la Padawan d’Arsenicia Ombrelune mais visiblement, ce n’était pas ce qu’elle voulait lui demander. Il attendit encore un peu et elle finit par accoucher, dans la douleur, de sa question : connaissait-il quelqu’un qui soit en mesure de l’aider à maîtriser le point de rupture ? Par le fessier en duracier de la Reine Éternelle, voilà une sacrée coïncidence !

Le Hapien prit une nouvelle gorgée d’eau avant de prendre la parole à son tour.

- Me voilà effectivement servi ! Alors voyons voir dans l’ordre… non, l’identité de la personne que j’ai rencontrée n’est pas un secret d’État même si je te recommande de ne pas l’ébruiter. Le Conseil Vert comme le Haut Conseil de Tython sont au courant donc tu peux en parler à Maître Ombrelune sans crainte… Aussi étrange que cela puisse te paraître, il ne s’agissait pas d’un Sith. Il existe dans le Consortium un être plus terrifiant encore que les Seigneurs Sith du Conseil Noir. Voilà des siècles, je ne saurais pas te dire quand exactement, les Reines Eternelles successives se sont mises à avoir une âme damnée à leurs côtés, une « régente ». Cet androïde a l’apparence d’une jolie femme mais elle est l’assassin la plus redoutable que la Galaxie ait jamais portée. Ce n’est pas tant juste son enveloppe charnelle qui est terrifiante d’ailleurs mais le fait qu’elle soit reliée à tellement de systèmes d’information qu’elle est aussi un être presque omniscient sur un bon nombre de sujets. Même dans tout l’Ordre Jedi, je pense que les personnes capables de lui tenir tête en un contre un se comptent sur les doigts d’une main, Maître Fern étant une de ses personnes. A l’époque où j’ai quitté le Consortium, en termes de hiérarchie, elle est la numéro deux du Consortium, après la Reine Éternelle.

Le Jedi réprimé un frisson en se remémorant la nonchalance avec laquelle la Régente du trône éternel avait joué avec lui comme un chat l’aurait fait avec une souris. Elle l’avait menacé de façon à peine voilée de le jeter en pâture au Chume’doro puis, après avoir tenté de lui retourner la tête, elle avait activé un sabre laser en face de lui juste avant de faire une sortie remarquée. Faisant le calme en lui, Dalek réussit à se détendre en repensant aux jeunes Wookiees. Cette anecdote-là était bien plus plaisante à raconter.

- Alors, concernant les jeunes Wookiees, figure-toi qu’ils avaient été enlevés par un groupe d’esclavagistes Trandoshan. J’ai retrouvé leur trace sur Askoshissss, l’une des lunes de Trandosha. Les Trandoshans les avaient enfermés dans leur base, en attendant qu’ils soient payés pour les livrer à leurs clients. La petite trentaine de gamins devait se faire lobotomiser pour servir d’armée pour certains ou d’esclaves dans les mines pour d’autres. Ils étaient heureusement sains et saufs quand je suis arrivé sur place.

Sains et saufs mais incroyablement énervés contre leurs ravisseurs, se rappela Dalek avec un sourire en dégustant une frite de patate douce.

- Il s’avère que des terentateks étaient également gardés dans cette base pour être vendus mais les bestioles se sont… accidentellement échappées dans la base, expliqua le Jedi d’un ton faussement innocent. Les Trandoshans qui se sont mis sur notre route n’ont pas survécu. Je ne peux pas en tirer tout le mérite, il s’avère que même de jeunes Wookiees peuvent être létaux avec des blasters à la main, surtout quand ils sont énervés. Une question d’honneur apparemment… Pour éviter d’être poursuivis par leurs chasseurs stellaires, mon vaisseau a tiré plusieurs torpilles à protons sur leur base pour la détruire. Je ne préciserai pas qui pressa la détente, je me contenterai d’invoquer encore une fois les questions d’honneur si chères à un certain peuple à la forte pilosité, expliqua Dalek sur un ton amusé. Les autorités Trandoshan ont voulu intercepter notre vaisseau, peu heureuses que quelqu’un soit venu dans leur espace, et j’ai été contraint de neutraliser leurs chasseurs, avec mes canons à ion, je tiens à le préciser. Les seules victimes de ce côté-là, c’était leur fierté reptilienne. Après ça, j’ai ramené les gamins à leurs parents, qui m’ont notamment proposé d’améliorer un peu mon vaisseau et qui m’ont couvert de nourriture en remerciement.

Le Hapien avait été plus précis dans son récit qu’il ne l’avait été dans son rapport au Conseil Vert à l’époque sur cet épisode mais il était tellement habitué aux piaillements des vieux gnomes qu’il avait préféré s’en tenir au strict nécessaire dans son rapport : tout était vrai, juste pas nécessairement très précis. Après tout, c’était les maîtres eux-mêmes qui lui avaient demandé d’être concis ! Bizarrement, ils suaient à grosses gouttes lorsqu’il avait fait ses premiers rapports de mission solo et en particulier lorsqu’il énumérait les nombreux ou coûteux dégâts matériels occasionnés – accidentellement bien sûr – à différente parties prenantes.

- Tu n’as pas tort concernant Corran. C’est un gars bien, juste… il devrait décoincer plus souvent le bâton coincé entre ses fesses, si tu veux mon avis. Je n’arriverais jamais à comprendre comment il peut avoir une femme et des enfants aussi agréables en étant aussi pointilleux. Cela dit, on a de meilleures relations qu’à nos débuts, on s’est un peu… apprivoisés si j’ose dire. En ce qui concerne la nouvelle carte dans ta manche, je serais curieux que tu m’en fasses la démonstration à l’occasion ! Tu as cela dit bien raison de t’entraîner et de développer des bottes pour surprendre tes adversaires, ça te sera toujours utile.

Dalek prit quelques frites en pensant à la dernière question que venait de lui poser Ashara. Maître Ombrelune avait des trésors de techniques à lui apprendre, tant au sabre laser que dans la maîtrise de la Force mais elle ne lui serait pas d’un grand secours pour le point de rupture qui était par essence un don inné. Il comprit que ses premiers essais n’avaient pas été soutenus et approfondis par son précédent maître. Il savait également que posséder un don qu’on ne maîtrisait pas était aussi dangereux que manier une lame sans manche. On pouvait facilement se couper.

- J’étais au courant que tu étais devenue la Padawan de Maître Ombrelune, figure-toi qu’elle et Maître Fern sont devenues bonnes amies et je m’étais permis de prendre de tes nouvelles de toi après le conclave par l’intermédiaire de Maître Fern, qui se rend régulièrement sur Tython. Je gage que tu apprendras beaucoup de choses auprès d’elle, c’est l’une des maîtres les plus expérimentées de l’Ordre Jedi et du peu que j’ai vu, je pense que vos personnalités sont compatibles. J’imagine que cela ne fait pas partie de tes intérêts principaux mais à son contact, tu apprendras aussi à naviguer parmi les militaires et les politiciens… tâche ingrate mais hélas courante dans notre métier. Si tu savais le nombre de fois où j’ai dû escorter des diplomates corelliens… Cela dit, je n’ébruiterai pas le fait que tu sois sa Padawan autour de moi et en particulier au Temple Vert, si tel est ton souhait.

Venait désormais la véritable question, celle qu’elle avait trouvé le courage de lui formuler et qu’il ne pouvait décemment pas ignorer. Dalek s’immergea dans la Force et tenta de partager cette sensation à Ashara avant de reprendre la parole.

- Le Point de rupture est un don très rare qui ne peut être maîtrisé que par ceux qui sont nés avec. J’ai connu de rares Sith qui le possédaient mais je ne connais pas de Jedi qui en soit détenteurs… en dehors de moi.

Il ponctua sa phrase en traçant du bout de son index une ligne invisible sur le côté de son gobelet désormais vide. L’objet en carton se fractura un instant après, exactement le long de la ligne et tomba en morceaux.

- C’est un don complexe à maîtriser. J’ai passé des années à l’étudier auprès de mon maître Sith, qui était un bon à rien sur de nombreux aspects mais qui le maîtrisait également. En quelques mots, il s’agit d’arriver à percevoir les lignes de facture dans les objets, les gens, les évènements parfois pour déterminer comment les briser pour les premiers, ou les tourner à son avantage pour les seconds. Ce n’est pas de la divination, c’est plus… pratico-pratique, faute d’un meilleur terme. Je ne connais pas de maître qui puisse te l’enseigner mais si tu te contenterais d’un simple chevalier, je pourrais t’aider, si tu le souhaites, déclara-t-il d’un ton taquin au travers duquel perçait sa sollicitude.

Le point de rupture était peut-être un autre atout dont la Padawan aurait besoin dans les années à venir pour tirer son épingle du jeu. Ce serait une autre façon de voir les choses et les gens, en ayant conscience en permanence de leur faillibilité, de leur mortalité aussi mais c’était un avantage indéniable au combat. Aujourd’hui, Ashara avait besoin de pouvoir se protéger par elle-même et si Dalek pouvait y contribuer, il en serait le premier ravi.
Ashara Fioro
Ashara Fioro
Padawan
Padawan

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Sam 1 Oct - 11:49



Casser la graine
Corellia – Coronet-city | Dalek Zar | Ashara : #40E0D0

C’est rafraîchissant de causer avec lui. J’avais oublié avec l’histoire du vieux et surtout ces dernières semaines sur la planète des gens – très souvent – coincés du derrière. T’as pas à chercher midi à quatorze heures, à traquer dans chaque phrase une leçon cachée, un second-sens à déduire entre les lignes et autres choses compliquées de la sorte. Ici, on cause entre gens normaux, terre-à-terre. J’aime bien la franchise dont il paraît faire preuve à mon encontre. Ça met davantage en confiance, quand on avance autant à découvert l’un et l’autre, que l’on montre la main de son jeu.

J’avoue que ça me perturbe plus que je ne l’aurais cru, mon incapacité à savoir déceler l’humeur et la réaction de mon entourage. Je ne sais plus interpréter correctement leur expression, et les outils que j’ai encore ont leurs propres limites qui ne remplacent jamais tout à fait l’expressivité d’un visage. Je peux observer sa posture et sa gestuelle, en suivant les mouvements par le prisme de la Force. Je peux tendre l’oreille et percevoir une palette bien plus étendue qu’auparavant de son, même infimes. Je peux d’ailleurs déceler avec plus de finesse qu’auparavant les variations de tons et de timbres. Je ne le vois ainsi pas, à mon niveau actuel, s’il sourit ou pas. J’en suis tout simplement incapable, et je ne suis pas quelqu’un de forcément très doué côté empathie. Je peux me montrer très malhabile. Je suis ainsi assez curieuse quand je l’entends brusquement éclater de rire, mais comme il n’a pas l’air de vouloir commenter, j’ai poursuivi mon avalanche de questions jusqu’à son terme. Avant que je ne perde le courage de demander un coup de main extérieur, parce que cela ne me ressemble pas trop.

- Me voilà effectivement servi ! Alors voyons voir dans l’ordre…  

Aussi généreusement servi que nous avions été nous-même généreusement servis dans nos platées. Nos repas sont en effet arrivés entre temps, et tout en l’écoutant avec attention je porte aussi une attention plus vive aux odeurs qui me parviennent avec plus d’intensité et de finesse qu’auparavant. J’ai perçu sans aucune difficulté l’odeur du fromage fondu, tant de ce qui doit être sa collation que du hamburger que j’ai commandé. Cela se couple avec merveille avec le fumet de la viande et le parfum des oignons, des tomates et des autres légumes qui sont présents dans mon propre plat. Je reconnais sans difficulté l’odeur grillée et délicate de la patate douce en frites, que j’apprécie encore plus désormais. Je l’écoute d’une oreille plutôt attentive ce qu’il me raconte tout en dégustant, une frite à la fois, mon accompagnement généreux de patates douces. L’annonce de son terrifiant agresseur hapien me laisse plus songeuse qu’effrayée, une frite en main. Une androïde encore plus terrifiante que des utilisateurs de la Force… je demande à voir, mais si c’est vrai, elle doit être un adversaire redoutable. J’avoue que cela me dépasse un peu, mais cela m’intéresse aussi. Mon handicap ne va pas m’aider à développer mes aptitudes dans l’informatique, mais quand même. Pour qu’elle ait tenu Maître Dalek autant en respect, et que je sente une pointe de frayeur presque intangible dans sa voix, c’est qu’il ne faut pas la sous-estimer pour autant. Je le « fixe » avec plus d’attention, mais reste coi.

De la même manière, je n’insiste pas quand il change de sujet pour basculer sur ma seconde question. Je picore avec nonchalance mais appréciation mon assiette malgré un appétit capricieux et le fait d’apprécier beaucoup mon plat. Si je mange trop vite, mes intestins ne vont pas me le supporter et vont vite me le faire savoir par la voie d’en haut ou la voie d’en bas, voire les deux, comme qui dirait. Son récit sur les Teranteks, les Wookies et les Trandoshans m’intéresse tout autant et m’arrache ici et là quelques sourires amusés par rapport aux « malencontreux accidents ». Ouais, ça ne me surprend pas la fierté Wookie. C’est rare mais c’est arrivé qu’on ait des Wookies parmi les Novices, Verts ou normaux, et ceux que j’ai connu ont fait preuve de cette soi-disant fierté qui leur est propre. Je ne commente pas davantage quand il évoque le sujet de l’autre Maître Fern – quelle idée aussi, que d’avoir deux Maître Verts sur une même génération ! C’est trop facile de se planter et de ne pas savoir auquel on fait référence quand on utilise cette formule – mais n’en est pas moins attentive. Remarque, mes parents étaient assez pointilleux, surtout mon père, et regardez, ils ont bien réussi à pondre quelqu’un comme moi. Comme quoi, il peut toujours arriver de petits miracles de cet acabit par ici.

- En ce qui concerne la nouvelle carte dans ta manche, je serais curieux que tu m’en fasses la démonstration à l’occasion ! Tu as cela dit bien raison de t’entraîner et de développer des bottes pour surprendre tes adversaires, ça te sera toujours utile.

- Bah oui, je ne vais pas rester les bras ballants ! J’aurais vite fait de m’emmerder sinon, et je ne supporte pas de rester à la traîne par rapport aux autres. Je te montrerai cependant, si tu veux, à l’occasion. maugréai-je.

Je dissimule derrière mes grommellements que je suis gênée, et cela trahit sans doute un peu ma propre frustration vis-à-vis des conséquences de mon handicap. J’apprécie le compliment malgré mon attitude abrupte, je ne suis hyper habituée avec le vieux il faut dire. Je n’ai que trop conscience que j’ai énormément d’efforts à fournir si je veux ne serait-ce qu’approcher le niveau que j’avais avant.

Un peu de tension quitte mes épaules quand il évoque qu’il était déjà au courant du fait que Maître Ombrelune m’ait choisi comme son élève. Cela fait un tracas de moins. J’ignorais que mon mentor et la nouvelle Jedi-en-chef de l’Ordre Vert s’entendaient aussi bien. Pas que ce je me tracasse et m’intéresse sur ce genre de détail, je l’admets, mais au moins ça devrait rendre les choses plus faciles. Pas que l’avis des Jedi Corelliens m’importe, hein, mais si je pouvais éviter des emmerdes à une Jedi que je respecte, ça m’arrangerait. Mon expression se fait plus gaillarde quand il évoque la compatibilité de caractère entre Maître Ombrelune et moi, et je sens même un sourire se tisser sur mes lèvres.

- Elle est cool, oui. Et douée de surcroît. Elle n’hésite pas à répondre aux questions, et elle m’explique des trucs de façon que je comprenne. Elle est franche et exigeante. Elle respecte mon espace vital, tout en prenant en compte ma… situation. Elle m’a proposée de me prendre comme élève, tout en étant consciente de ce dans quoi elle s’embarquait. Franchement, elle inspire le respect. On a commencé d’un plutôt bon pied mais bon, on verra bien ce que ça donnera dans la durée. Eh ouais, ça m’arrangerait que ça reste entre nous pour l’heure, le temps que ça soit officiel et tout. Autant ça me ferait marrer de voir les vieux papys du Conseil Vert s’étouffer dans leur brandy en entendant l’info, autant on va éviter l’esclandre entre les cousins. Ce serait un peu con, quand même.

Je ne peux pas m’empêcher d’ajouter cette dernière prudence, elle est presque instinctive cette méfiance envers autrui. Ce n’est pas la faute de Maître Ombrelune, ni vraiment de la mienne, juste surtout celle du Vieux qui m’a trahie. Je grimace franchement à la mention des politiciens et des militaires, surtout des premiers. Je ne suis pas vraiment une amatrice des discours à rallonge qui s’éternisent pendant des heures, des langues de serpent et des coincés du derrière. Mais bon, je sais que je ne vais pas avoir trop mon mot à dire là-dedans, c’est un peu un passage imposé pour un Jedi. Qu’on aime ou qu’on n’aime pas ça, on doit tous s’y coltiner d’une façon ou d’une autre, tôt ou tard.

Je redresse la tête hors de ce qu’il me reste comme frites de patates douces – mon péché mignon, je l’admets – lorsque je sens la Force réagir différemment autour de Dalek, un instant avant que je ne sente sa conscience effleurer la mienne, comme il essayait de le faire autrefois lors de certaines leçons avec les autres Novices pour tenter de nous montrer quelque chose, de comprendre une perception. Cette sensation… ça me rappelle un peu celle que j’avais ressentie quand j’ai dégommé la porte sur Hoth à sa seule faille, ou quand j’ai réussi à atteindre l’objectif donné par Maître Ombrelune en la défaussant de son sabre-laser en combat amical, en exploitant une rare erreur de sa part. Mon intérêt piqué, j’écoute ses propos avec la plus grande des attentions en espérant glaner quelques infos.

- Le Point de rupture est un don très rare qui ne peut être maîtrisé que par ceux qui sont nés avec. J’ai connu de rares Sith qui le possédaient mais je ne connais pas de Jedi qui en soit détenteurs… en dehors de moi.

Si ça se trouve, c’était peut-être pour ça que le Vieux ne m’a pas laissée la possibilité de le développer davantage, ce don. Il ne voulait pas admettre qu’il en était incapable et que, du coup, il était incapable de me former dessus, sur ce qu’il n’avait pas. Admettre que j’avais quelque chose qu’il n’avait pas et qu’il n’aurait probablement jamais. Au final, je n’en sais rien et je n’ai pas trop envie de savoir. Mon dépit initial, en entendant qu’il ne connaissait aucun Jedi qui soit doté du même Don de Force que moi, s’éclaire en espoir et en émerveillement alors qu’il pose son index pile sur la Ligne de Fracture que je suis capable d’entrevoir dans cet état particulier, et ne brise le verre de carton en laissant son doigt filer sur cette ligne invisible. L’objet, que je distingue encore mieux que l’être vivant, se rompt en morceaux sous mes yeux fascinés par l’aisance avec laquelle il arrive à exploiter la faille invisible.

- C’est un don complexe à maîtriser. J’ai passé des années à l’étudier auprès de mon maître Sith, qui était un bon à rien sur de nombreux aspects mais qui le maîtrisait également. En quelques mots, il s’agit d’arriver à percevoir les lignes de facture dans les objets, les gens, les évènements parfois pour déterminer comment les briser pour les premiers, ou les tourner à son avantage pour les seconds. Ce n’est pas de la divination, c’est plus… pratico-pratique, faute d’un meilleur terme. Je ne connais pas de maître qui puisse te l’enseigner mais si tu te contenterais d’un simple chevalier, je pourrais t’aider, si tu le souhaites.

Je n’avais aucune idée par exemple qu’on puisse s’en servir sur des gens et encore moins sur des événements. Instinctivement, je m’en suis exclusivement servie que sur des objets et une seule et unique fois sur un être vivant, une créature qui avait voulu me bouffer dans les niveaux inférieurs de la forêt de Kashyyyk. Ce n’était jamais entièrement conscient, ni vraiment maîtrisé quand j’y avais recours, même dans le cas de figure avec Maître Ombrelune récemment. Est-ce si j’avais été plus assidue et si j’avais pris les choses en main de mon côté, j’aurai pu voir une Ligne de Fracture sur le Vieux et anticiper en partie le coup fourré et mortel qu’il m’a fait ? C’est une possibilité, en vrai. Derrière son ton taquin, il laisse clairement poindre une sollicitude qui sonne sincère à mes oreilles. Vu que je lui fais un peu plus confiance qu’à la moyenne des gens, je lui réponds avec franchise.

- Ouais, je m’en suis rendue compte. Les rares fois où je m’en suis servie, c’était plus par réflexe qu’autre chose. C’était quand j’avais été terrifiée, quand ma vie était en danger, que ce soit une créature qui veuille me bouffer ou l’urgence de quitter une pièce radioactive malgré une porte blindée. Je ne sais pas trop comment je faisais, c’était bricolé et brouillon. J’ai réussi, une fois, à m’en servir consciemment, c’est lors de mon duel amical avec Maître Ombrelune. Elle voulait que je la désarme, ce que j’ai réussi à faire. C’était vraiment un duel cool… et elle était franchement ravie. Le Vieux… il n’était pas aussi expressif quand je réussissais un truc.  

Un rare sourire franc, large et plein d’aplomb étire mes lèvres alors que je tends une main vers lui.

- Moi franchement, ça me plairait bien, mais toi ? Tu es prêt à me faire cours de temps en temps, comme avant ? Après tout, Maître Ombrelune m’a demandée de m’entraîner, je cite, « avec mes camarades ou les droïdes d’entraînement du temple quand elle n’est pas disponible ». Camarades, ce n’est pas restreint aux seuls Initiés et aux Maîtres, que je sache.


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Mar 31 Jan - 23:14

Dalek s’évertuait à ne pas engloutir son sandwich en une seule bouchée et picorait ses frites au fur et à mesure, conscient qu’Ashara avait besoin de temps pour manger. Il ne savait pas si elle avait des difficultés à dévorer son burger ou si elle souhaitait pleinement le savourer mais dans tous les cas, le Jedi Vert ne souhaitait pas la presser. Au pire, il pourrait toujours commander un supplément après tout.

Il sourit lorsque la jeune femme lui rétorqua qu’elle ne comptait pas rester les bras ballants et qu’elle ne serait pas satisfaite avant d’avoir rattrapé les autres. La Padawan semblait toutefois ouverte à lui montrer ce qu’elle avait développé comme botte.

- C’est décidé alors ! Si tu veux, je te ferai goûter aussi une de mes propres bottes. Je te préviens cela dit, elles ne sont pas très… fairplay, confessa-t-il d’une voix amusée. Efficaces sans nul doute mais pas vraiment validées par le « livre des bonnes manières Jedi ».

Oh, ce n’était rien de bien machiavélique non plus, juste des feintes et des coups savamment placés à certains endroits « stratégiques » de la physionomie adverse qui, si elles n’arrivaient pas à couper le souffle, pouvaient au moins distraire assez longtemps pour reprendre une respiration. Sa préférée était sans doute l’utilisation de la télékinésie pour envoyer tout un tas de petits cailloux et de branchages sur l’opposant, généralement pas suffisants pour blesser mais avec un pouvoir d’agacement et de distraction prodigieux. Les Hapiennes avec leur vanité légendaire détestaient ça en tout cas.

Il eut l’impression que la jeune Fioro s’était quelque peu détendue en apprenant que Dalek était déjà au courant pour son apprentissage auprès de Maître Fern. Il imaginait volontiers qu’elle ne souhaitait pas indiquer aux maîtres Verts qu’elle avait été choisie par une maître Jedi de Tython et qui plus est la Maîtresse de l’Ordre. Il en connaissait plus d’un au Conseil Vert qui aurait fait un tollé, si ce n’est une syncope ! Dalek sourit de plus belle en voyant l’expression enjouée et les compliments de la Padawan lorsqu’elle parlait d’Arsenicia. Le Hapien ne s’était pas trompé, les deux femmes semblaient avoir des caractères tout à fait compatibles, ce qui le rassurait.

- Mes lèvres sont scellées, même si j’aurais payé cher pour en voir certains s’étouffer avec leur brandy, commenta le Chevalier Vert avec amusement. Pour en revenir à Maître Ombrelune, je partage le même sentiment. Elle te fera progresser mais elle ne te fera pas tomber d’épuisement non plus… enfin pas trop, la taquina-t-il avant de reprendre une gorgée d’eau pétillante.

La jeune femme semblait beaucoup moins pressée de côtoyer militaires et politiciens s’il en croyait la grimace qui étira ses lèvres à leur seule évocation. Cela ne manqua pas d’amuser le Chevalier Jedi, qui imaginait tout à fait la jeune femme envoyer paître les politicards qui auraient le malheur de la traiter avec la suffisance qui les caractérisait. Son premier voyage sur Naboo s’annoncerait épique… peut-être qu’il pourrait trouver un prétexte pour les accompagner ? Songea-t-il en dégustant une frite.

Dalek écouta Ashara avec la plus grande attention lorsqu’elle lui raconta les occasions pendant lesquelles la jeune Jedi avait usé du Point de Rupture. Même si elle ne le contrôlait pas encore pleinement, elle avait développé une maîtrise rudimentaire lors de situations critiques, ce qui dénotait déjà d’une aptitude évidente pour ce don et d’un degré de débrouillardise qui aurait rendu tout Corellien fier ! Visiblement, Arsenicia encourageait la jeune Fioro à utiliser son don et la complimentait, contrairement à son ancien maître.

Un sourire amusé fleurit sur les lèvres du Jedi Vert lorsque la Padawan lui confia qu’elle était d’accord pour qu’il l’aide à maîtriser son don, interprétant d’une manière assez libérale la permission de son maître de pouvoir s’entraîner avec des « camarades » et des droïdes en son absence.

- Je suis tout à fait partant. Je considère aussi que sa demande peut être interprétée de cette façon… d’un certain point de vue, comme l’aurait formulé un auguste Jedi. Si cela te convient, je t’entrainerai à maîtriser ce don lors de nos séances et je te donnerai quelques exercices à pratiquer dans l’intervalle, pour que tu puisses continuer à le travailler en mon absence. Ah, cela va de soi mais dans les premiers temps, il est préférable de ne pas le pratiquer à bord d’un vaisseau voyageant dans l’espace. Crois-moi, pour avoir fait quelques essais en mon temps, je me suis parfois mis dans des situations quelque peu… compliquées.

Son mentor Sith avait été tiraillé entre une colère noire et un fou rire irrépressible lorsque Dalek avait créé accidentellement une brèche dans la coque de leur vaisseau en pratiquant le Point de rupture à bord. Heureusement qu’ils étaient parvenus à rapidement la sceller, et surtout que le Twi’lek était saoul comme un Roba ce jour-là, il avait tout oublié le lendemain après avoir cuvé ! Dans le cas contraire, nul doute qu’il lui aurait infligé une sacrée raclée voire passé par-dessus bord.

- Le fait que tu aies réussi à t’en servir dans ces situations extrêmes et que tu aies commencé à y recourir consciemment, ce sont autant de signes très encourageants. Nous nous concentrerons dans un premier temps sur les aspects physiques de ce don pour que tu acquières davantage de précision. Cela dit, ressentir les lignes de fracture dans les évènements pourra aussi te servir dans certaines situations mais c’est quelque chose que j’ai moins pratiqué. Est-ce que tu as des questions à ce sujet, par rapport aux occasions où tu l’as utilisé ou tenté de l’utiliser ?
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Ven 31 Mar - 9:51



Casser la graine
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Ça m’avait manqué, par les Hutts ! Je m’oblige à ne pas trop m’empiffrer trop vite, sachant très bien que mon estomac ne supporterait pas trop de nourriture, et plus encore grasse, à la fois. Mais ce n’est pas simple de se retenir, quand cela fait un an que je n’ai pas pu goûter à ces petits plaisirs de la vie ! Un bon hamburger… c’est pas au Temple Jedi que je vais avoir le droit à cette petite gourmandise salée ! Et cerise sur le gâteau, les frites de patate douce sont excellentes. Croustillantes comme il le faut à l’extérieur, et délicieusement fondantes à l’intérieur, chaudes comme il le faut. Mal pour un bien, je peux au moins profiter davantage de mon repas en étant obligée de manger plus lentement.


- Ca me donne encore plus envie de les déguster ! Après tout, dans l’Secteur Bleu, c’est pas les coups loyaux qui vont te sauver ta peau.  Toi-même tu le sais, et puis le « Livre des bonnes manières Jedi » ? Connais pas. Ou si je l’ai connu, alors j’ai rien retenu !


Mon sourire est clairement railleur sur mes derniers propos. J’assume totalement ce que je dis !

Par contre, c’est vraiment chiant de pas pouvoir voir son visage, et pire encore les têtes qu’il tire. Je m’en rendais pas compte avant, mais en fait ça aide vachement et vu que je n’ai pas toujours été très attentive en leçons de maniement de la Force… bah je trinque maintenant. En tout cas, j’espère bien qu’il me trahira pas un jour, et Maître Ombrelune non-plus. C’est risqué de faire confiance à autrui, j’en ai payé le prix fort, mais j’ai envie d’essayer et de voir ce que cela donnera avec eux en tout cas.

Un sourire enthousiaste se dessine sur mes lèvres lorsqu’il m’annonce qu’il est sérieux dans sa proposition de m’apprendre à mieux utiliser mon Don, le Point de Rupture. Je ne vais pas jouer les fausses modestes, ça ne me ressemble pas. Je ne suis pas fâchée d’avoir réussi à m’en servir sans bien réfléchir, ça s’entend dans ma voix. Je ne fais pas la moue quand il parle d’exercices que je devrais suivre même en son absence. S’il y a bien une chose que mon séjour non désiré sur Hoth m’a appris, c’est à mettre un peu plus du mien dans quelque chose que j’estime qui pourra me servir par la suite. Je manque d’avaler une frite de patate douce de travers quand il me suggère de ne pas utiliser notre Don dans un vaisseau, saisie par un pouffement de rire. J’arrive heureusement à éviter le désastre avec une grande gorgée de ma boisson. Le temps que je me ressaisisse et que je sois en état de parler, il avait poursuivi ses propos. N’empêche, quand j’y pense, faudrait pas que je fasse l’andouille dans le yacht de ma nouvelle mentor, cela ferait tâche en effet et son petit droïde risquerait de peu aimer.


- Le fait que tu aies réussi à t’en servir dans ces situations extrêmes et que tu aies commencé à y recourir consciemment, ce sont autant de signes très encourageants. Nous nous concentrerons dans un premier temps sur les aspects physiques de ce don pour que tu acquières davantage de précision. Cela dit, ressentir les lignes de fracture dans les évènements pourra aussi te servir dans certaines situations mais c’est quelque chose que j’ai moins pratiqué. Est-ce que tu as des questions à ce sujet, par rapport aux occasions où tu l’as utilisé ou tenté de l’utiliser ?


Ma mine est clairement plus circonspecte sur le deuxième point, fin je suppose en tout cas. Moi en tout cas, je suis dubitative. Les lignes de fracture des évènements ? C’est quoi cette histoire ? Mm… moi, j’dis pas non à plus de précision en pratico-pratique en tout cas. Quand j’y pense, je me serais peut-être tirée plus vite de là sur Hoth si j’avais su mieux m’en servir. Je prends vite la parole à sa suite.


- Fin, c’est pas aussi simple. La seule fois où j’ai vraiment voulu m’en servir, de mon plein gré, c’est face à Maître Ombrelune. Les deux autres fois… c’est l’instinct qui a parlé, la chance, ou la Force diraient d’autres. J’en sais trop rien. Je voudrais savoir m’en servir correctement, cela dit. Des questions ? Ouaip, j’en ai pour le coup. La pas sérieuse d’abord : à t’entendre, on dirait que t’as manqué de couper le vaisseau en deux quand t’as tenté de t’en servir dedans. C’est vrai ? Les plus sérieuses : t’entends quoi par « dans les événements » ? Je vois mal comment ça rentre là-dedans, c’est plus le côté pratique que j’connais vaguement. C’est pas la Prophétie qui s’intéresse aux événements ? Enfin, si tu as des questions aussi, hésite pas. Ca va dans les deux sens.



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Sam 17 Juin - 12:16

Dalek était ravi de constater qu’Ashara semblait de plus en plus à l’aise au fur et à mesure de leur discussion. Elle semblait également savourer ce repas en dépit ou peut-être grâce à sa simplicité. Ce hamburger qu’elle dégustait, ce n’était pas juste de la nourriture, c’était aussi un petit goût de liberté après la cuisine certainement bonne mais aussi relativement normée qui devait être servie au temple de Tython. Coronet City avait cet avantage d’ouvrir davantage de possibilités… il faudrait peut-être qu’il songe à suggérer aux quelques maîtres Jedi de Tython qu’il connaissait de varier les possibilités gastronomiques sur leur planète. L’ascétisme avait sans doute ses vertus mais pour des gamins en pleine croissance, c’était presque un crime !

Le Jedi n’essaya même pas de retenir l’éclat de rire que suscita la réplique de la jeune femme par rapport au Secteur Bleu et au livre des bonnes manières Jedi. Zar ne cachait pas non plus sa bonne humeur à l’idée de retrouver un peu de l’Ashara qu’il avait connue à l’époque en tant qu’initiée. Les épreuves qu’elle avait vécues et surmontées l’avaient transformée, c’est vrai mais cela ne signifiait pas que sa personnalité, le noyau qui formait ses valeurs profondes, ne pouvaient pas perdurer pour autant. A son instar, elle avait été battue, fêlée mais pas brisée. Elle était en train de se reforger, sans peut-être réaliser si que ce qu’elle avait vécu lui avait pris certaines choses qu’elle ne retrouverait jamais, ces épreuves lui avaient également offert d’autres armes dont elle aurait besoin, comme Jedi et même simplement comme femme dans cette vaste galaxie.

- Je crains de ne pas avoir été non plus un très bon élève de ce livre. Ce n’est pas faute, de la part de feu Maître Korr d’avoir essayé de me les enseigner, ces bonnes manières. J’admets volontiers que j’ai toujours préféré vous apprendre des choses utiles pour vous débrouiller dans mes classes, en particulier celles que mes collègues avaient peu de chances de vous enseigner.

Comme il s’y était attendu, Ashara avait un bon nombre de questions relatives au Point de Rupture. Sans grande surprise, elle avait surtout utilisé le don par accident, lorsque la situation ne lui avait pas vraiment laissé le choix. La plus grande difficulté dans un premier temps serait de l’aider à passer d’un déclenchement instinctif et aléatoire à une utilisation consciente et aisée.
Le Hapien prit le temps de déguster une bouchée de son sandwich et de désaltérer sa gorge avant de lui répondre.

- Je ne dirais pas que j’ai manqué de couper le vaisseau en deux mais j’ai effectivement créé une brèche dans la coque qui aurait pu avoir des conséquences regrettables… par exemple dépressuriser le vaisseau et tout faire exploser. C’est une histoire vraie, qui est en majeure partie de ma faute et un peu de celle de mon mentor de l’époque. C’était un twi’lek exigeant et compétent dans certains domaines, comme l’usage du Point de Rupture, mais un peu… dissolu en matière de mœurs et d’alcool. Ordonner à son acolyte d’améliorer sa maîtrise de ce don en trois jours par lui-même sous peine d’une sacrée bastonnade sans avoir réalisé que les trois prochains jours en question seraient passés entièrement dans l’espace, par exemple. Fort heureusement, les boucliers du vaisseau étaient activés et j’avais suffisamment de maîtrise pour en contrôler l’intensité… mais pas autant que je l’avais cru, sinon je n’aurais pas fait ce trou. Je sais que la formation Jedi peut sembler lente et fastidieuse mais tu peux me croire sur parole quand je te dis que l’approche Sith, plutôt dans le genre « marche ou crève » n’a pas un meilleur taux de réussite.

Voilà pour la question relativement légère. Comment expliquer l’autre usage, beaucoup moins tangible mais parfois bien utile de ce don ? Passant une main sur son menton glabre, le Jedi se voyait mal ressortir l’explication de son propre maître qui avait été assez… violente. Voyons voir s’il pouvait trouver quelque chose d’un peu plus digeste, surtout dans le cadre d’une conversation à table.

- On peut le comparer à la divination mais ce n’est pas tout à fait l’analogie que j’emploierais. Regardons plutôt cet usage comme un problème de mathématiques. Au temple, tu as appris à résoudre des problèmes à partir d’un énoncé et d’une ou plusieurs questions. D’un certain point de vue, ce don peut s’appliquer aux situations. Pour prendre un cas un peu intermédiaire, tu sais déjà que tu peux utiliser le Point de vue pour trouver des faiblesses dans des objets, des murs, des vaisseaux. Et bien, tu peux aussi y recourir pour trouver des failles à exploiter dans le style de combat d’un adversaire, en déterminant où et quand frapper pour lui infliger un maximum de dommages. A une plus grande échelle, certains utilisateurs peuvent l’appliquer pour déterminer les faiblesses d’un plan de bataille ou encore d’un complot. Cela ne signifie pas que tu auras une réponse toute cuite dans le bec pour arrêter une bataille ou une guerre mais ça peut t’aider à identifier par exemple une personne clé dans un conflit. A partir de là, tu as… disons comme un indice et c’est à toi de te remuer les méninges et de te fier à ton instinct pour trouver la solution.

Pour une explication au pied levé, il ne la trouvait pas si mauvaise. Toutefois, il pouvait peut-être trouver un exemple qui lui permettrait de mieux situer cet usage dans un cas concret. Dalek n’avait pas de cas… joyeux à l’esprit mais c’était une partie de son expérience qu’il pouvait lui partager. Prenant quelques frites de patate douce, l’ex-Sith profita des quelques instants de mastication pour trouver ses mots.

- Quand j’étais en train de terminer mon apprentissage en tant qu’acolyte, je cherchais à piéger mon maître de telle sorte à pouvoir non pas le tuer à son insu mais créer une situation dans laquelle il serait obligé de m’affronter de façon loyale. Ce n’était pas tant une question d’honneur, ni de fierté mais je voulais m’assurer que je l’avais bien surpassé et notamment surpassé son utilisation du Point de Rupture. C’était très difficile de trouver une opportunité parce que le bougre, pour toutes ses beuveries, était incroyablement doué pour détecter les menaces sur sa vie. J’ai beaucoup médité sur la question et la Force, grâce au Point de Rupture, m’a donné un indice, en l’occurrence une personne. Mon maître avait pris une jeune Twi’lek sous son aile à qui il avait donné pour tâche de me séduire afin de me tuer pour prendre ma place. Tu l’ignores sans doute mais c’était une époque de ma vie où je n’étais pas du tout à l’aise et surtout pas en confiance, avec les personnes du beau sexe. J’ai retourné la situation à mon avantage et c’est mon maître qui s’est retrouvé piégé, parce qu’il nous avait sous-estimés, elle comme moi. Nous ne voulions pas le tuer en l’occurrence mais simplement le faire boire jusqu’à l’oubli. Il avait un angle mort et il s’est retourné contre lui.

Ce n’était pas un épisode plaisant de son passé et il n’en tirait pas de fierté particulière. Dalek avait toujours été pragmatique et il avait mis à exécution la solution qui lui semblait la plus efficiente à un instant donné. Il se garda de préciser que son maître avait bien trouvé la mort dans la confrontation qui avait suivi et que l’acolyte Twi’lek n’avait survécu que trois semaines à cet évènement, terrassée par sa propre ambition dévorante. Savoir raison garder était un adage rarement usité chez les Sith mais qui l’avait bien servi pendant sa carrière dans le Consortium.

- Si cela peut te rassurer, on peut pratiquer cet aspect du don sans avoir à se pencher sur des intentions aussi violentes mais je pense que trouver les failles dans le style de combat d’un adversaire te serait utile pour améliorer son aisance au combat malgré ta cécité et pourrait te conférer un avantage certain sur tes adversaires. Tu peux aussi essayer de l’employer pour trouver des solutions à des problèmes diplomatiques ou des litiges commerciaux, j’imagine que tu auras confrontée à un certain nombre de cas de ce genre aux côtés de Maître Ombrelune, glissa-t-il avec un certain amusement dans sa voix.

Le Jedi Vert se doutait que la Padawan aurait sans doute d’autres questions, à la fois pour en savoir plus sur les exemples qu’il avait évoqués et peut-être sur des aspects plus théoriques, mais elle l’avait invité à en poser en retour, ce pourquoi il n’allait pas s’en priver. Croquant une frite de patate douce, il reprit la parole d’un ton curieux.

- Pourrais-tu me donner un peu plus de détails sur les occasions pendant lesquelles tu t’es servie du Point de rupture ? Notamment le type de situation et ce que tu as ressenti pendant ces moments. Ça peut être l’importe lesquelles des situations, celles où tu te sens le plus à l’aise pour les raconter. Ah, et avant que j’oublie, veux-tu que je commande d’autres barquettes de frites ?
Ashara Fioro
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Padawan
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Ven 7 Juil - 23:38



Casser la graine
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Force que c’est rafraîchissant de causer avec lui ! J’avais oublié ça, aussi. Il a ce je ne sais quoi qui le rend totalement à l’aise avec les Novices Verts et les Padawans Verts, plus que d’autres mentors. Ses cours ne sont pas emmerdants, il nous apprenait des choses concrètes et utiles pratiquement, et surtout, il a le sens de l’humour ! C’est une des rares choses qui me manquent sur Tython, l’humour ! Si certains en sont dotés, Maître Ombrelune en faisant partie, certains étaient vraiment coincés. Pas tous et toutes, heureusement ! Sinon je crois que je serais vite devenue complètement dingue. Moi qui craignais que ça coince tôt ou tard, en fait avec lui, le naturel revient assez vite. J’pensais pas qu’j’serais capable de causer aussi naturellement, de me rappeler un peu de qui j’étais avant… avant tout ça, tout ce bordel avec le vieux. Tout en grignotant une ou deux frites de patate douce que je savoure avec délice – à défaut de pouvoir les « voir » sans le prisme de la Force – j’écoute Dalek.

Maître Korr… ah oui, un des vieux de la vieilles des doyens qui constituent le Conseil Vert ! Je n’avais pas souvent affaire à eux, puisque le vieux ne s’associait pas plus que nécessaire à eux. Il ne les aimait pas franchement des masses, et maintenant je comprends un peu mieux ses très mauvaises raisons. Est-ce que je me souviens de sa tronche ? Pas vraiment, en dehors du fait qu’il était un Zabrak… ah ouais, on dit Iridonien par ici ! On m’avait déjà expliqué la différence une fois, il y a longtemps. Je ne m’intéressais pas plus que cela aux visages des gens que je ne croise pas beaucoup, Jedi Verts inclus. Je suis assez dissipée, disent certains. Après, je me souviens de lui et de ce qu’il nous enseignait. C’est déjà ça de pris, non ? Comme Maître Kor’a Ven, d’ailleurs… elle n’était pas une mauvaise bougresse, mais juste un peu trop stricte – ce que je dirais comme chiante – parfois à mon goût personnel.  Je l’écoute avec attention alors qu’il me raconte plus en détail sa mésaventure passée avec le Point de Rupture, alors qu’il l’expérimentait encore, ce qui m’arrache un franc sourire des plus railleurs.

« L’approche ‘marche ou crèves’ des Sith » … est-ce celle que le vieux a voulu appliquer avec moi quand il m’a abandonnée sur Hoth, dans cette salle hautement radioactive d’une usine désaffectée ? Nan, je ne crois pas qu’il se soit donné cette peine. Cette enflure voulait juste me voir crever, se débarrasser de moi pour une raison qui m’échappe… et dont je me fous désormais. Je veux juste mettre la main sur lui, plus tôt que tard, et lui coller le crochet qu’il mérite dans la tronche, avoir ma revanche par rapport à ce qu’il m’a volée, au fait qu’il m’ait laissée mutilée probablement jusqu’à ma propre mort. Ce n’est pas politiquement correct de la part d’une aspirante Jedi, mais j’ai la rancune très tenace.


- On peut le comparer à la divination mais ce n’est pas tout à fait l’analogie que j’emploierais. Regardons plutôt cet usage comme un problème de mathématiques. Au temple, tu as appris à résoudre des problèmes à partir d’un énoncé et d’une ou plusieurs questions. D’un certain point de vue, ce don peut s’appliquer aux situations. Pour prendre un cas un peu intermédiaire, tu sais déjà que tu peux utiliser le Point de vue pour trouver des faiblesses dans des objets, des murs, des vaisseaux. Et bien, tu peux aussi y recourir pour trouver des failles à exploiter dans le style de combat d’un adversaire, en déterminant où et quand frapper pour lui infliger un maximum de dommages. A une plus grande échelle, certains utilisateurs peuvent l’appliquer pour déterminer les faiblesses d’un plan de bataille ou encore d’un complot. Cela ne signifie pas que tu auras une réponse toute cuite dans le bec pour arrêter une bataille ou une guerre mais ça peut t’aider à identifier par exemple une personne clé dans un conflit. A partir de là, tu as… disons comme un indice et c’est à toi de te remuer les méninges et de te fier à ton instinct pour trouver la solution.


Les explications de Dalek ont le mérite de ramener mon attention au présent et d’astiquer ma curiosité, d’orienter mes pensées sur une réflexion plus constructive et bien moins destructrice. Ouah, ça fait un moment les maths mais ouais, je m’en souviens ! Je n’étais pas trop mauvaise dans cette matière, surtout pour ses applications concrètes du genre « analyser un problème et développer la solution ». Ouaip, le premier usage, ça me parle, aussi j’approuve de la tête tout en mâchonnant la dernière bouchée restante de mon hamburger. C’est comme ça que j’ai pu calmer les ardeurs de la sale bestiole le temps que le vieux me vienne en aide sur la terre tordue et dangereuse des Wookies, ou que j’ai pu me forcer un chemin à travers les portes lourdes du complexe militaire où le vieux m’avait enfermée. Mouais. C’est toujours un peu abstrait pour moi les usages plus avancés, mais c’est moins nébuleux. Je peux comprendre par l’exemple avec les formes de combat, je m’en étais servie plus ou moins consciemment lors de mon premier duel d’entraînement face à mon mentor, Maître Ombrelune.

- Quand j’étais en train de terminer mon apprentissage en tant qu’acolyte, je cherchais à piéger mon maître de telle sorte à pouvoir non pas le tuer à son insu mais créer une situation dans laquelle il serait obligé de m’affronter de façon loyale. Ce n’était pas tant une question d’honneur, ni de fierté mais je voulais m’assurer que je l’avais bien surpassé et notamment surpassé son utilisation du Point de Rupture. C’était très difficile de trouver une opportunité parce que le bougre, pour toutes ses beuveries, était incroyablement doué pour détecter les menaces sur sa vie. J’ai beaucoup médité sur la question et la Force, grâce au Point de Rupture, m’a donné un indice, en l’occurrence une personne. Mon maître avait pris une jeune Twi’lek sous son aile à qui il avait donné pour tâche de me séduire afin de me tuer pour prendre ma place. Tu l’ignores sans doute mais c’était une époque de ma vie où je n’étais pas du tout à l’aise et surtout pas en confiance, avec les personnes du beau sexe. J’ai retourné la situation à mon avantage et c’est mon maître qui s’est retrouvé piégé, parce qu’il nous avait sous-estimés, elle comme moi. Nous ne voulions pas le tuer en l’occurrence mais simplement le faire boire jusqu’à l’oubli. Il avait un angle mort et il s’est retourné contre lui.


Première fois qu’il me donne un exemple de sa vie passée dans le camp d’en face, tiens ! Après, moi j’aime bien les exemples simples et surtout, pratico-pratiques. J’m’en fous un peu qu’il ait flirté avec les arts des Sith, ça ne me regarde pas, mais j’absorbe tout le retour d’expérience que je peux en tirer. Mm, là je commence à comprendre ce qu’il essayait de m’expliquer tant bien que mal juste avant. En gros, le Point de Rupture a attiré son attention vers un élément – une personne ici – sans lui dire quel pourrait être le rôle de ce dernier, ni comment il pourrait s’en servir pour son propre avantage. Me demande comment je vais pouvoir adapter ça avec mon propre handicap, ma cécité complète sans la béquille des Sens de Force et de la Vision de Force. Si j’avais su m’en servir décemment avant, aurais-je pu empêcher le geste foireux de mon prétexte d’ancien tuteur ? J’sais pas, et ça me ronge un peu. Bon, va p’t’être falloir aussi trouver comment bosser mon don sans me mettre dans des situations violentes ou foireuses à chaque fois. Pas sûre que mon mentor serait trop d’accord avec ça, même si j’s’rais prête à m’y coller si ça me permettait de pallier en très infime partie à mon handicap visuel. Après, à terme, si je peux utiliser le traître comme cobaye… si j’étais franche, je ne dirais pas non, mais mon mentor ne serait pas ok.  Non ouais, vu comme ça, ce serait un peu un plan foireux et j’ai pas envie de tout gâcher alors qu’on se laisse toutes deux une chance en tant que tutrice et élève. Ouais non, fausse bonne idée. C’est tentant, mais j’pense que c’est un peu tôt pour traquer le vieux lâche.  

Me servir du Point de Rupture au combat ou en action, ouais je peux saisir assez aisément l’intérêt et le très gros fonctionnement du machin. Ça me fait aussi réaliser qu’en fait, je m’en sers que vraiment très peu par rapport au potentiel du bidule. Ça peut valoir totalement le coup que je le travaille, que je prenne cette peine pour en faire un véritable atout. J’ai une carte à jouer, ici. Boarf, je suis pas inquiète en fait. J’préfère l’action aux longues théories, mais j’veux pas me mettre à dos mon mentor. Ma curiosité s’accroit quand il évoque la possibilité de m’en servir dans un cadre de diplomatie. Ah bon ? J’savais pas, pour le coup ! Mouais, pas mon fort mais si je peux filer un coup de main à mon Maître malgré mon inaptitude à tout ce qui ressemble de près ou de loin à des discussions barbantes… ça se tente. Tout ce qui peut m’aider à surpasser ma cécité est bon à prendre, à mon avis personnel.  


- Pourrais-tu me donner un peu plus de détails sur les occasions pendant lesquelles tu t’es servie du Point de rupture ? Notamment le type de situation et ce que tu as ressenti pendant ces moments. Ça peut être l’importe lesquelles des situations, celles où tu te sens le plus à l’aise pour les raconter. Ah, et avant que j’oublie, veux-tu que je commande d’autres barquettes de frites ?


Merde, j’ai bien dit qu’il avait le droit de m’en poser aussi. Je ne vais pas revenir sur une parole donnée, je ne suis pas faite de ce bois pourri là, moi ! Bon, il me laisse une marge de manœuvre sur ce que je lui raconte, je me sens moins dans l’impasse là. Je rechigne, je renâcle un peu tout en savourant quelques frites de patates douces. Après, il ne me demande pas de raconter ma vie à la façon d’un feuilleton de l’Holonet, juste de me focaliser sur l’usage du Don que je veux pratiquer avec son aide. J’lui dois bien ça, j’me sens d’humeur après toutes les explications qu’il m’a fournies jusque-là.


- On commence par le plus simple : ouaip, je veux bien un rab’ de frites de patates douces. J’en mange tellement peu souvent. Après, comme j’te disais, c’était pas très conscient comme usage et surtout c’était un réflexe de dernier recours pour éviter de me faire buter. Après, j’ai toujours été douée au sabre-laser, et pas mauvaise pour observer les styles des autres Padawans. J’s’rais une menteuse si j’disais le contraire ! J’sais pas si c’est lié, par contre, mais ouais, j’avais une facilité là. Après c’est venu plus instinctivement bizarrement après que… bref, après que j’ai été réduite à c’t’état-là. Moins de distractions, pas trop le choix ? J’t’avoue que j’sais pas. Face à Maître Ombrelune… on s’entraînait amicalement, quand elle est v’nue à ma rencontre, après le Conclave. Comme tu dis, c’t’ait furtif, pas très précis, une intuition d’une ouverture à exploiter dans sa garde. T’vas probablement pas me croire, mais j’ai pu la désarmer comme ça ! Bon, même si elle retenait sa main contre moi. J’suis lucide là-dessus.


Difficile de mettre ça en mots, j’ai jamais été douée avec ça pour expliquer ce que je faisais et surtout comment je le faisais. C’est pareil pour la manière dont je me suis appropriée les Sens de Force et la Vision de Force sur le frigidaire galactique qu’est Hoth. C’était la survie, c’était quasi instinctif.


-  Y avait Hoth, aussi. J’sais pas si je m’en suis servie plusieurs fois. Tu dois t’en douter, mais j’réfléchissais pas trop sur place. J’étais en mode survie. La seule fois consciente que j’ai en tête, c’est quand j’ai réussi à transpercer au sabre-laser les portes du hangar en exploitant une faille. Après, ça me reste en travers de la gorge car j’ai pas été assez vite. J’ai pas percolé assez vite pour sentir l’embrouille et me tirer de là. Si j’avais percuté plus vite… j’en s’rais sans doute pas réduite à ça. M’enfin. Mes pensées étaient focalisées sur les portes, et sur la Force quand j’ai pigé que mes forces physiques ne suffiraient pas. J’ai agis contrairement à mon habitude et dans l’urgence. Ca doit pas t’aider des masses… mais ça colle avec la case « failles dans la matière », ce coup-là. J’en suis pas très fière, mais j’t’avoue que je m’en suis surtout servie quand on a tenté de me tuer, sur des gens. J’avais pas forcément des pensées très reluisantes à ce moment-là, cautionnables par le fameux code. J’aimerai bien réussir à y recourir de mon propre grès, et pas que quand ma vie est en jeu.


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Ven 14 Juil - 19:49

Dalek passa commande auprès du serveur pour deux autres barquettes de patates douces et une nouvelle bouteille d’eau pétillante pour les désaltérer. Il avait l’impression que ce ne serait pas de trop, en particulier pour aider la jeune femme à lui confier des choses qu’elle n’avait peut-être racontées à personne.

Sans surprise, Ashara avait usé du Point de rupture de façon relativement instinctive. Le Jedi Vert était impressionné que la Padawan ait pu faire usage de ce don avec si peu d’entraînement et en particulier qu’elle ait pu s’en servir aussi efficacement face à Arsenicia. Peut-être que le Maître de l’Ordre avait retenu ses coups mais cela ne signifiait pas qu’elle se serait laisser désarmer sans rien faire.

Plus important encore que l’entraînement avec Arsenicia, Hoth avait été une véritable épreuve de survie. C’était la première fois qu’elle se confiait sur les difficultés rencontrées sur cette planète gelée où son maître l’avait trahie et où elle avait dû se débrouiller par elle-même pour survivre pendant un certain temps. Il l’écouta avec la plus grande attention mais en conservant des gestes détendus, picorant une frite puis avalant une gorgée d’eau. La dernière chose qu’il souhaitait, c’était la mettre mal à l’aise. Il ne prit la parole qu’une fois certain qu’elle ait terminé son explication.

- Pour reprendre ton expression, commençons par ce qui est simple. Difficile d’avoir un usage complètement conscient de ce don lorsque tu n’as pas été formée à l’utiliser donc il n’y a vraiment aucune honte à avoir. Si je peux te faire un aveu, je ne crois pas que j’aurais été capable de l’employer comme tu l’as fait avant d’avoir été formé par mon maître à son usage. Je suis impressionné que tu aies pu en faire usage, et de façon consciente car tel était le cas même si tu ne le maîtrisais pas complètement. Tu as un talent et tu as simplement besoin de le cultiver désormais. Je ne peux pas te garantir que ça coulera de source mais tu ne pars pas de zéro, ce qui me simplifiera déjà la tâche pour ton apprentissage.

Conscient qu’elle n’avait pas de point de comparaison, le Hapien souhaitait lui expliquer d’entrée de jeu qu’elle n’était pas « en retard », ni inepte dans la maîtrise du Point de rupture. Elle n’était tout simplement pas formée et à sa connaissance, très peu de Jedi avaient ce don. Dalek ne se souvenait pas en avoir rencontré un mais il était le premier à reconnaître qu’il ne prenait pas la peine de retenir la tête et le visage de tous les Jedi qu’il croisait. C’était déjà tout un exercice de bien se remémorer les noms des élèves initiés auxquels il enseignait et des maîtres Verts qui pouvaient être très soupe-au-lait quand il écorchait leur patronyme.

- Passons maintenant à ce qui est plus compliqué à appréhender. Je sais que ça va sonner étrange à tes oreilles alors ouvre les bien : Hoth n’est pas un échec pour toi. Tu sais pourquoi ? Parce que tu as survécu. La première mission d’un Jedi, c’est avant tout de survivre. Je ne sais pas tout ce que tu as traversé là-bas et je n’essayerai pas de t’obliger à me le dire. Si tu souhaites m’en parler, je t’écouterai mais comme je te l’ai indiqué tout à l’heure en préambule, je ne suis pas là pour te tirer les vers du nez. Ce que je peux te dire, c’est que tu as appris des choses là-bas, de façon dure, brutale, inhumaine mais tu es toujours Ashara Fioro. Le code, c’est comme son nom l’indique, juste un code, une sorte de boussole pour faire des choix sans trop se gourrer. On ne peut pas résumer en cinq ou six phrases toutes les situations auxquelles un Jedi peut être confronté. Par contre, si tu sens que tu t’en éloignes, il faut y penser pour rectifier le tir la fois suivante… mais pour rectifier le tir, encore faut-il déjà être en vie, ce qui nous fait revenir à mon point de tout à l’heure : la première leçon, c’est encore et toujours de survivre.

Zar connaissait les exemples célèbres que citaient certains de ses collègues auprès des novices. Oh, regardez Anakin Skywalker qui s’est sacrifié pour sauver son fils ! Regardez Maître Yaddle qui s’est sacrifiée pour sauver les gens de Mawan. Voyez encore Obi-Wan Kenobi qui s’est laissé terrasser par Dark Vador pour laisser le temps à Luke Skywalker de s’enfuir ! Bon sang d’un banta en rut, le sacrifice n’était pas la raison d’être d’un Jedi ! Oui, parfois, se sacrifier pour sauver d’autres gens, notamment en grand nombre, est une solution mais ça ne devrait jamais être la solution par défaut ! Yoda ne s’était pas laisser terrasser quand Palpatine lui a foutu une branlée, il avait fui pour sauver sa peau ridée et il avait fichtrement bien fait. Sans cela, qui aurait terminé la formation de Skywalker ? La morale de l’histoire, c’est qu’il faut survivre pour pouvoir se battre un autre jour.

- Pour le reste, la rapidité d’action, le fait d’utiliser le don de matière consciente, c’est comme tout le reste. Ça viendra avec l’apprentissage et avec le temps. C’est l’un des rares cas où tu verras ta cécité comme un atout puisque ça t’a visiblement facilité le repérage des lignes de fracture. Je peux te rassurer aussi sur les pensées, tu n’auras pas besoin d’être en rogne ou apeurée pour y avoir recours. Ça t’a servi de déclencheur parce que ton corps et ton esprit ont usé de tous les moyens à leur disposition pour se tirer du guêpier dans quel tu te trouvais mais tu n’en auras pas besoin. Un peu de frustration peut toujours servir cela dit, quelques-uns de mes réveille-matins en ont fait les frais lors de matinées quelque peu difficiles… Lui confia-t-il avec une pointe d’amusement.

En guise d’exemple, il se concentra dans la Force et fixa la barquette de frites vide. Les lignes de fracture lui apparurent et il posa simplement son index au niveau du point de rupture de la barquette. Celle-ci se fissura et tomba en morceaux.

- J’espère que tu as encore de la place pour un dessert ! On a parlé de ton apprentissage auprès de Maître Ombrelune et des leçons que nous allons faire ensemble sur le Point de Rupture mais tu me disais tout à l’heure qu’elle t’avait encouragée à t’entraîner avec des camarades. Tu vas peut-être trouver ma question indiscrète mais as-tu noué ou renoué des amitiés avec d’autres Padawans ou initiés ?

Il avait conscience qu’elle n’était pas ou peu revenue sur Corellia depuis l’incident de Hoth et si elle avait à peine commencé à retrouver sa famille, il y avait peu de chances pour qu’elle ait beaucoup discuté avec ses anciens amis initiés. Cela dit, il espérait qu’elle avait peut-être rencontré d’autres jeunes lorsqu’elle se trouvait sur Tython, comme la Padawan de Maître Garvan dont il avait fait la connaissance lors du conclave auquel Ashara avait également participé.
Ashara Fioro
Ashara Fioro
Padawan
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Dim 17 Sep - 20:28



Casser la graine
Corellia – Coronet-city | Dalek Zar | Ashara : #40E0D0

J’sais pas comment il fait, mais c’est comme Maître Ombrelune, tout en étant très different sur la façon. J’arrive à être à l’aise avec eux, assez pour causer un peu plus au-delà de ma taciturnité habituelle. C’est pas un interrogatoire, c’est pas barbant comme une énième leçon, c’est comme une conversation, mais pas une discussion barbante. Ils essayent de me parler dans des termes que je peux comprendre et surtout, bordel de Hutt, ils m’écoutent eux-aussi plutôt que monopoliser. Y a un échange, c’est vivant, c’est intéressant. C’est plus facile de causer avec des frites de patates douces et de l’eau pétillante, c’est moins stressant, c’est plus décontracté, ça me réussit mieux.

Du coup, ça fait que j’écoute mieux en retour, que j’prête plus attention à ce qu’on m’dit !

Peu convaincue malgré ma bonne volonté, j’hausse les épaules à ses premiers propos. Bien sûr, j’accorde du crédit à ses affirmations, mais j’ai du mal à m’en convaincre en ce qui me concerne. Ouais, je suis encore assez bas de terre niveau moral pour l’heure. Hoth a été une gifle concernant mon ego. Au moins, je me contente de noter qu’il pense que je ne pars de zéro. C’est cool de l’entendre dire. N’empêche, cela m’amène naturellement à poser une question, sans m’embarrasser de manières.

- Du coup, t’as su comment que tu avais ce don-là ? Tu t’es mis à voir les lignes de fracture, du jour au lendemain ? Bizarre d’entendre que les Sith t’aient laissé le développer, ce n’est pas vraiment à leur avantage. Fin, ça me parait bizarre. C’est pas très malin de leur part, non ? Pas que je m’en plaigne, ça me fait quelqu’un avec qui je peux en parler et qui peut m’aider à le bosser.

Fin, pas que je connaisse grand-chose sur les Sith. J’avoue qu’ils m’ont moyennement intéressée jusqu’à la trahison de mon ancien mentor. Moi, j’suis plus familière avec les malfrats, les petites-frappes, les criminels, les mercenaires, les contrebandiers. Va p’t’être falloir que je potasse un peu le sujet d’ailleurs, maintenant que je bosse avec Tython. Je vais passer pour l’ignare du coin sinon, et bonjour la fierté sinon ! Bon, même si l’optique d’étudier ne me donne pas franchement très envie.

- Passons maintenant à ce qui est plus compliqué à appréhender. Je sais que ça va sonner étrange à tes oreilles alors ouvre les bien : Hoth n’est pas un échec pour toi.

Alors là, je ne suis pas d’accord ! C’est bien gentil de vouloir me ménager et ménager mon ego, mais moi-même j’suis lucide là-dessus, j’ai besoin de la pitié de personne, encore moins quelqu’un que je respecte. Avant que je ne puisse protester vertement, je me rappelle des embruns de leçons de politesse du Vieux et me mord les lèvres pour me retenir d’en placer une, ma mâchoire assez tendue. C’est bien par égard pour lui que j’accepte de museler ce qui voulait m’échapper pour l’heure et accepte de l’écouter, bien que je montre clairement mes doutes avec un air ouvertement dubitatif. Peut-être même un plus expressif qu’avant, c’est un effet secondaire inattendu de mon adéquation progressive à mon handicap. J’y travaille. J’ai survécu, hein ? Méritais-je vraiment de survivre, après m’être prise une telle branlée de mon propre mentor, de mon propre oncle, de mon propre sang ? J’sais bien ce que m’ont dit Arsenicia et j’crois que j’entends ce que veut dire Dalek, mais ça peine à rentrer pour le moment, bien que je me plie en quatre pour ne pas en faire montre face à eux.

- Tu sais pourquoi ? Parce que tu as survécu. La première mission d’un Jedi, c’est avant tout de survivre. Je ne sais pas tout ce que tu as traversé là-bas et je n’essayerai pas de t’obliger à me le dire. Si tu souhaites m’en parler, je t’écouterai mais comme je te l’ai indiqué tout à l’heure en préambule, je ne suis pas là pour te tirer les vers du nez.

Mouais, parce que j’ai survécu ? J’sais pas quoi en penser. Moyennement convaincue pour le coup, mais j’consens à écouter ce qu’il a à me dire. On peut dire que j’ai appris des trucs, ouais. C’est pas faux, mais c’est pas un exploit, c’était une nécessité ; si je l’avais pas fait, je serais morte et j’aurais servi de bouffe pour les Wampas ou pour la charmante faune locale, si je n’avais pas fini en glaçon. Le Code… ce truc qu’on nous matraque le crâne depuis qu’on est tout petits et qu’une fois qu’on peut commencer à faire nos premiers vols, qui nous sert qu’assez peu pour affronter les situations réelles. Dans le sens, j’veux dire, qu’il ne répond pas à toutes les questions et qu’il nous étouffe parfois. Je ne peux pas m’empêcher de ressentir un peu de sarcasme : ça m’a appris quoi, au fond ? Que j’peux pas faire confiance aux gens, et même à mes proches, comment dépecer des créatures sauvages hostiles, comment me bricoler des couvertures et des manteaux improvisés avec la fourrure de celles qui ont voulu me bouffer, comment cuisiner des trucs qui soient potables avec le gibier et de maigres rations, comment chasser en étant bien moins équipée que sa cible, comment détecter les menaces et ressentir l’environnement qui m’entoure. Ouais, à part les deux dernières, c’était pas très Jedi-friendly.

Mais ouais, on peut dire que j’ai au moins eu le mérite de survivre… ou la malédiction de ne pas mourir. J’peux néanmoins entendre l’argument de l’intérêt à survivre plutôt qu’à se sacrifier très bêtement. Tant pour rassasier ma gourmandise qu’occuper mes mains et tenter de cacher ma frustration, je pique plusieurs frites de patates douces. J’s’rais peut-être un peu malade après, mais j’m’en fiche. J’profite de la bonne bouffe tant que je peux, elle me remonte un peu le moral, comme sa compagnie aussi.

- Pas faux. Vrai que j’ai moins de mal à les distinguer depuis mon… accident. Tu crois que c’est parce que j’ai moins de distraction, que j’suis plus focalisée dans la Force ? J’sais pas. Ce serait bien la première bonne chose que j’aurais chopée dans mon malheur. Ça changerait un peu.

Il arrive à m’arracher un sourire à la fois en me rassurant sur le fait que j’arriverai à m’en servir sans être contrainte à être frustrée ou en rogne, et aussi en dépeignant le sort de ses réveils-matin. Dans tous les cas, je veux apprendre à m’en faire, avec la même aisance que la sienne, et pas que sur des barquettes de frites. Si ça pouvait m’aider à aider mon mentor, à lui retourner la main qu’elle m’a tendue… tout en me donnant un moyen de trouver une quelconque utilité à mon foutu handicap.

- J’espère que tu as encore de la place pour un dessert ! On a parlé de ton apprentissage auprès de Maître Ombrelune et des leçons que nous allons faire ensemble sur le Point de Rupture mais tu me disais tout à l’heure qu’elle t’avait encouragée à t’entraîner avec des camarades. Tu vas peut-être trouver ma question indiscrète mais as-tu noué ou renoué des amitiés avec d’autres Padawans ou initiés ?

Je manque d’avaler de travers ma frite de patate douce à cette dernière question, ce qui m’arrache une courte quinte de toux avant que ça ne finisse par passer dans le bon conduit. Un sourire à la fois penaud, qui tentait de le voiler derrière une forme de malice, étira mes lèvres alors que je craque nerveusement les jointures de mes doigts. Ouais, question piège, je ne sais pas comment répondre.  

- Heu, disons que c’est en cours. Oui, en cours. J’y travaille. Ça suit son cours. Mais c’est pas comme si je faisais mon ermite, hein ! Je… c’est ça, j’ai croisé une Padawan près du lac, y a quelques temps. On a causé un peu, on cherchait toutes deux la paix à vrai dire. T’aurais pas pu trouver plus différent qu’moi par contre, niveau caractère et tout. Elle était assez sympa, vachement posée et… innocente. Mais pas dans le mauvais sens du terme, comment dire… très gentille, pure ? P’têtre parce qu’elle est apprentie Prophétesse. Elle s’appelle Viviane. J’lui ai pas trop fait peur, j’crois. Ca change ! J’dis pas qu’ils ont peur de moi, ‘fin je crois ! C’est juste qu’on arrive pas à se causer, avec les autres. Tu vois, c’est comme si on parlait la même langue, mais avec deux dialectes différents.

Non, je ne suis pas du tout embarrassée, et non je n’ai pas fait mon chat sauvage au Temple de Tython, vous vous imaginez des trucs, vous ! Pour marquer mon point muet, j’avale d’une traite ce qu’il reste d’eau gazéifiée dans mon verre. Bordel… ça faisait longtemps. Comment je rattrape ça moi, maintenant ? J’reprends aussitôt la parole, essayant ainsi de dissimuler mon moment de faiblesse.

- Heu, on disait ? Ouais, j’ai de la place pour un dessert, voyons ! J’vais pas passer à côté de cette opportunité en or. Bah, j’veux bien te parler un plus de Hoth. Tu savais d’ailleurs que la fourrure de Wampa pouvait faire une super cape pour passer l’hiver ? Ca d’mande de la patience et de l’art, mais si t’as pas peur de te salir les mains, ça peut vraiment vachement valoir le coup.

Moi, essayer de changer le sujet plus ou moins sérieusement et de manière plus ou moins contrôlée ? Absolument pas, calomnie !


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Casser la graine [PV Dalek Zar] Empty Re: Casser la graine [PV Dalek Zar]

Dim 22 Oct - 19:33

Ashara semblait beaucoup plus ouverte à la discussion qu’au moment où il l’avait récupérée devant chez ses parents et cela ravissait Dalek. Le Jedi Vert avait initialement craint que la Padawan ne s’ennuie ou bien ne se braque à l’idée de discuter avec lui, même dans un cadre aussi informel que celui-ci. Bien sûr, le Hapien de naissance ne s’attendait pas à ce qu’elle se confie à lui comme un livre ouvert mais il était heureux de cet échange et de l’implication de la jeune Corellienne dans leur conversation. Sa question concernant son don était tout à fait pertinente, Zar porta une main à son menton et se replongea dans les souvenirs de son enfance et de son adolescence dans le Consortium.

- C’est une excellente question. Je ne suis pas sûr de la première fois que je m’en suis servi instinctivement. Je crois que j’avais dix ans. Pour que tu comprennes cette situation, il faut que je te partage certaines choses que tu ne sais peut-être pas. Quand j’avais sept ans, mes parents sont morts. Ma mère a été terrassée par les formes spéciales de la Reine Eternelle lorsqu’il s’est avéré qu’elle était une Jedi infiltrée dans le Consortium et mon père… il a été exécuté pour n’avoir rien vu ou rien voulu voir. J’ai alors été réduit en esclavage auprès d’une dame Hapienne, Dame Galney. Je ne te décrirai pas ce que j’ai vécu sous son autorité mais sache simplement que c’est l’une des raisons pour lesquelles je suis aussi intolérant avec le mal fait aux enfants.

Le Jedi Corellien était ouvert quant à son passé Sith dans le Consortium auprès de ses classes d’initiés lorsque ceux-ci l’interrogeaient à ce sujet mais il évoquait rarement les quelques années qui avaient précédé son apprentissage des arts Sith sur Korriban. Ashara avait beaucoup souffert et elle méritait la vérité, ne serait-ce que pour savoir qu’elle n’était pas seule et qu’on pouvait surmonter le mal que les autres pouvaient faire. Il but une gorgée de sa boisson et prit une profonde inspiration.

- Je crois que j’avais dix ans quand j’ai utilisé instinctivement ce don. Je ne connaissais rien de la Force mais l’instinct… j’ai su cette nuit-là que je ne devais pas prendre les pilules que la dame Hapienne donnait aux garçons qu’elle amenait dans sa chambre. J’ai su jouer la comédie pour faire croire que j’étais drogué, j’ai su faire croire que mes mains étaient bien solidement attachées et dissimuler le moyen de les détacher. J’ai su d’instinct ce soir-là le moment précis pendant lequel je pouvais m’emparer de son fouet et l’utiliser contre elle. Le synthécuir m’a lacéré les paumes des mains mais j’ai mis toutes mes forces pour l’étrangler. C’est une histoire de ma mère qui m’en avait donné l’idée, l’histoire d’une princesse rebelle qui avait étranglé un Hutt avec ses propres chaînes.

Dalek avait un peu honte de lui raconter cette histoire, non pas en raison de son passé qu’il avait appris à accepter mais parce qu’il ne souhaitait pas lui couper l’appétit. Ouvrant les paumes de ses mains, les fines marques étaient encore visibles mais il n’avait pas voulu les faire effacer, tout comme les cicatrices sur son dos ou ses bras. A l’époque où il était Sith, sa haine lui avait donné de la force, la force de survivre, de surmonter l’adversité. Aujourd’hui, il s’agissait simplement d’accepter son passé, dans sa lumière comme dans sa noirceur. Le Jedi attrapa une frite de patate douce et la dégusta avec appétit.

- Un Seigneur Sith de passage sur Hapès me sauva de le peine capitale après ce meurtre. Je ne sais pas comment il l’a su, peut-être en m’observant ou au cours de nos conversations mais Darth Umbra savait que j’avais ce don latent et il m’a choisi pour maître un guerrier Sith qui le maîtrisait aussi. C’est auprès de ce guerrier Sith que j’ai appris à maîtriser le Point de Rupture. Quant à pourquoi m’avoir laissé le développer, voire m’y avoir encouragé… Le Seigneur Umbra était un peu différent de la plupart des Sith que j’ai rencontrés par la suite. Il cultivait des adeptes qui lui étaient loyaux et il était tout particulièrement intéressé par ceux qui avaient des dons ou des aptitudes en particulier. Je pense que c’est peut-être pour ça qu’il m’a sauvé, pour ça et parce que je l’amusais.

Lorsque Dalek lui avait dit que Hoth n’était pas un échec pour elle, l’adolescente s’était raidie. Sans doute ne le croyait-elle pas, ou bien pensait-elle qu’il lui disait cela simplement pour la réconforter. Pour autant, elle ne l’interrompit pas, ni ne quitta la table. Ashara lui concéda même qu’elle percevait mieux les lignes de fracture depuis son incident sur Hoth et plus important encore, elle lui demandait son opinion.

- Tu as perdu quelque chose et tu as gagné autre chose en retour sur Hoth. Elles ne sont pas nécessairement de valeur équivalente mais tu es plus aguerrie, plus forte. On dit que les voyages forment la jeunesse. D’un certain point de vue, c’est vrai mais ce sont surtout les épreuves qui forment les gens. D’ordinaire, les Padawans sont accompagnés, guidés par leur maître au travers de ces épreuves. Tout comme moi chez les Sith, tu as goûté l’amère expérience d’une façon plus dangereuse, plus brutale de t’éprouver par celui qui aurait dû te guider. Tu t’es reposée sur ton instinct, sur la Force aussi, pour survivre et tu y es parvenue. N’aie jamais honte de ça, jamais honte d’avoir survécu, ni de la manière dont tu as survécu. Cela ne fait pas de toi une Jedi moins méritante qu’une condisciple qui aurait connu un parcours plus classique.

Le Jedi Corellien avait conscience que leur conversation était devenue plus sérieuse et peut-être plus sombre aussi mais la question quant aux amitiés qu’elle aurait pu nouer sembla la sortir un peu de sa coquille à en juger par sa petite quinte de toux et au sourire penaud qui s’en suivit. Elle lui indiqua qu’elle avait fait la connaissance d’une Padawan près d’un lac avec qui elle avait discuté. Viviane… ce prénom lui disait vaguement quelque chose mais il ne croyait pas l’avoir rencontrée lors du conclave sur Tython. En tout cas, c’était une bonne chose qu’elle se soit fait une amie.

- J’espère que tu me la présenteras sur Tython à l’occasion, cette Viviane ? Je ne suis pas très habitué à ce monde mais si Maître Ombrelune accepte que je te donne des leçons sur l’utilisation du Point de Rupture, j’imagine que je serai un visiteur plus régulier. Moi sur Tython… cela m’étonne encore, tu sais. Etre accueilli sur Corellia était déjà quelque chose mais me voir autorisé dans le saint des saint Jedi m’a semblé un peu surréaliste la première fois. Tu dis qu’elle est apprentie Prophétesse, n’est-ce pas ? Cela signifie qu’elle a un don, qu’elle est différente, tout comme toi. Cela peut vous rapprocher.

Ravi d’entendre la jeune femme lui répondre qu’elle avait évidemment de la place pour un dessert, Dalek fut d’autant plus touché lorsqu’Ashara accepta d’elle-même de lui parler de ce qu’elle avait vécu sur Hoth. Le Jedi Vert savait à quel point le sujet était sensible pour elle, si bien qu’il attrapa littéralement le Wampa au vol !

- Eh bien, je te laisse étudier la carte des desserts, pardi ! Mm il me semble avoir lu quelque chose sur la fourrure des Tauntauns dans mes lectures. J’ai le souvenir qu’un contrebandier Corellien a jadis sauvé un Luke Skywalker transi de froid après son combat avec un Wampa. Le Corellien aurait découpé un tauntaun avec le propre sabre laser du Jedi afin qu’il se réchauffe à l’intérieur de la monture… pas très glamour et sûrement malodorant mais bien efficace ! Imagine, un millénaire et demi après le légendaire Skywalker, tu as fait mieux que lui en tirant partie du Wampa pour te réchauffer. Comme quoi, c’est peut-être autant ta débrouillardise corellienne que tes talents Jedi qui t’ont servie, remarqua-t-il avec chaleur.
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