Des astres ou désastre? (PV Tess Hoerl) (Terminé)

Occultus incarne :

Roksana Valda - Capitaine d'Escadrille de l'escadron Skull

L’Empire Galactique est vu comme un régime où ordre et discipline dominent par-dessus tout. Quand on regarde les légions de stormtroopers qui obéissent au quart de tour ou la Flotte qui n’hésite pas à exécuter la volonté de l’Impératrice, on se dit donc que c’est quelque chose d’universel pour les impériaux. C’est ce que les gens disent et pensent jusqu’à ce qu’ils rencontrent les membres de l’escadron Skull. Et quand ils se disent qu’il doit bien y avoir des officiers pour maintenir la discipline… Ils déchantent rapidement. Le Colonel de l’escadron est déjà un sacré morceau. Cela ne veut pas dire que les capitaines d’escadrille sont mieux. Oh que non. Et si ça se trouve, certains sont encore pires. Mais en même temps, ce ne serait pas l’escadron Skull si ses membres étaient des modèles de discipline. Ce ne serait pas nous, quoi!

Ce qui nous amène à l’histoire improbable d’un Commandant de l’Imperial Intelligence et d’un capitaine d'Escadrille de l'escadron Skull. En fait dans ce cas-ci il s’agit de deux femmes et encore là, il s’agit d’un droïde replica humain et d’une ex prisonnière qui considère qu’elle est toujours prisonnière car forcée de servir dans les forces armées de l’Empire. Mais bon, c’est déjà une laisse beaucoup plus longue donc elle ne s’en plaint pas. Je ne m’en plains pas, en fait. Car au cas où vous n’auriez pas encore compris, c’est de Tess et de moi dont il est question. Oh bon ça va hein. On peut avoir un grade et être badass même si on est jeune. Le terme technique c’es prodige, je crois. Mais c’est sans importance. Je l’aime bien ce tas de boulons. Bien sûr, elle déteste que je l’appelle ainsi. Mais… C’est une machine alors… Je ne peux m’empêcher de faire des blagues sur ce qu’elle est.

Remarquez qu’elle me le rend bien quand elle s’y met. Il faut dire aussi que notre première rencontre a été… Particulière. Une pilote rentre dans un bar sur une planète impériale, boit plus que de raison, commence un « concours d’insultes » avec le connard de service, les choses dégénèrent… Et vous apprenez le lendemain que vous avez failli foutre en l’air une opération de l’Imperial Intelligence et donc que pour s’éviter des ennuis, les hauts gradés ont décidé de vous « prêter » au Commandant à qui vous avez fait des misères. Je n’ai même pas fait exprès! C’est lui qui m’a cherché ce con et s’il n’était pas à l’hôpital, il serait en mesure de vous le dire par lui-même! Au final la coopération n’a pas été si difficile et de temps en temps, quand elle a besoin de moi, Tess m’emprunte. Seuls les chevaliers impériaux pourraient s’opposer à la décision… Et ils s’en foutent de l’escadron Skull.

Et nous voilà donc en cette journée ordinaire dans une galaxie en guerre une femme pas si ordinaire en train de boire de l’alcool fort et il n’est même pas encore neuf heure du matin. Je me dis que bon, si je tue mon foie, ils m’en donneront un cybernétique et je pourrai boire encore plus donc je ne m’en fais pas trop. Tess m’a envoyé un message comme quoi elle voulait me voir… Alors me voilà! Probablement qu’elle a besoin de mes talents particuliers pour une mission, un truc du genre. Ou peut-être qu’elle veut juste parler, aussi, ça lui arrive de temps en temps. Ce n’est pas trop gênant pour moi… Si on s’habitue à mon honnêteté des plus brutales. Ah je n’y vais pas avec le dos de la cuillère, c’est moi qui vous le dis! Au sein de l’escadron, c’est toujours apprécié. En dehors de l’escadron… Moins. Mais bon, si elle n’était pas capable de le tolérer, ça fait un bail qu’on ne se parlerait plus!

« Même pas vingt-cinq ans et déjà autant accro à l’alcool. »

Je la regardais alors, avachi dans son siège, les pieds sur la table, buvant tranquillement le verre que je lui avais proposée, semblant m’écouter à moitié. Je ne pouvais m’empêcher de repenser à notre première rencontre quand je la voyais ainsi. Qu’est-ce qu’elle m’avait posée problèmes à foutre ma mission en l’air. Et ça ne s’était pas arrangée lorsqu’elle fut forcée de m’aider à rattraper ses erreurs. Même si elle avait été de bonne volonté, ça n’avait pas été une mince affaire. Enfin, j’avais au moins la satisfaction de la voir jouer la stripteaseuse pour aguicher ma cible, évitant de devoir le faire moi-même.

Pourtant, à force de bosser avec elle, par obligation ou choix, j’avais fini par ne plus vraiment tenir compte de ses remarques. J’avais même fini par apprécier sa franchise, étant l’une des rares à en faire part. Je devais ainsi bien admettre que nous avions en commun d’être deux cheffes assez différentes de ce à quoi on pourrait s’entendre et n’étant pas versé dans la manipulation et autre coups tordus qui avaient assez souvent lieu. Contrairement à beaucoup d’autres, elle ne cherchait pas à être fausse ou bien à changer de masques selon les personnes avec qui elle discutait. J’avais enfin une vraie personne avec qui discuter, mes compagnons ayant top un rapport hiérarchique avec moi.

« Fais un peu attention à toi. Surtout au vu de tes derniers « esclandres ». Je ne suis pas sûr que l’exhibitionnisme en plein milieu d’une base impérial soit bon pour toi. »

J’avais eu un long soupir en voyant le dossier sur ses dernières frasques. Mais je devais bien reconnaitre que cela aiguillait mon intérêt. Elle qui vivait plus ou moins comme une arme au service de l’Empire arrivait pourtant à faire tout ce qu’elle avait envie. Même si pour ma part, le temps avait fini par me faire devenir un peu plus « humaine », je restais assez extérieur à tout ce genre d’envie.

« J’ai quand même une question pour toi. Comment arrives-tu à te sentir aussi vivante et libre alors que tu es au service de l’Empire comme moi ? »

Je voulais vraiment en savoir plus. Même si ma programmation me limitait et m’empêcherait surement de m’amuser autant qu’elle, j’étais assez curieuse de savoir comment elle voyait sa vie en tant que « prisonnière ».

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Roksana Valda - Capitaine d'Escadrille de l'escadron Skull

« Tess... Un des premiers trucs que j'ai appris en taule c'est: si t'as quelque chose qui t'permets d'avoir un avantage, tu l'exploites. Pourquoi tu penses que j'portes une tenue comme celle que j'porte? Alcool gratuit, de l'attention constamment et si j'ai envie d'un plan Q, j'ai qu'à me servir dans un buffet qu'on a déjà trié pour moi. Et j'suis pas accro à l'alcool. C'est l'alcool qu'est accro à moi. S'pas pareil. »

Je sais exactement à quel incident elle fait référence. Une partie de strip poker avec ces mauviettes du stormtrooper corps. Ça se pense malin et ils se disent qu'ils sont meilleurs que tout le monde mais ils tiennent encore moins bien l'alcool que ces rigolos de la marine impériale. Moi perso, me retrouver à poil me dérange pas des masses. J'veux dire... C'est un corps. Tout le monde en a un. Et il me restait encore mon soutif et mes sous-vêtements quoi. On ne peut pas en dire autant de mes adversaires. Mais évidemment que Tess sait. C'est une espionne. Ils sont PAYÉS pour tout savoir, bordel. Je prends la sucette que je me suis mise sur l'oreille, j'enlève le plastique et je commence à déguster ma sucrerie. Fixation orale mon cul. C'est le psy de la base qui est un pervers. Moi j'ai juste une sexualité... Extravertie. Ce n'est pas la même chose. Enfin bon.

Tess me pose une question à laquelle je réponds toujours mieux avec plusieurs millilitres d'alcool dans le corps. Je râle tout le tempe que je suis une prisonnière même si j'ai eu mon pardon impérial. Je suis dans l'escadron Skull, que je sache, et ce n'est pas un choix qu'on m'a donné. Mais le truc par contre c'est qu'à mes yeux, il y a deux façons de voir ce problème. Le subir et s'en plaindre jusqu'à sa mort ou décider de profiter un max de ce qu'on a malgré les emmerdements qu'on vous impose. Je veux dire... J'ai bien compris quelle liberté j'ai dans l'escadron. Beaucoup, beaucoup plus que dans la chasse normale. Ou dans l'armée de terre. Et elle, en tant qu'espionne, a encore PLUS de liberté que moi. La stratégie est simple. Trouver sa longueur de laisse, voir jusqu'où elle se rend et en profiter allègrement. Quoi? Si on te donne quelque chose, utilises-le, c'est tout.

« Tess... C'est super simple. Je suis prisonnière de l'Empire comme tu es prisonnière de ta programmation. Une fois que tu acceptes cette réalité, tu te dis: qu'est-ce que je peux faire. Et tu testes la longueur de ta laisse. Qu'est-ce que tu peux faire avant d'avoir une réprimande, une conséquence. Et une fois que tu as compris le principe... Tout d'un coup, la donne a complètement changé. À ton avantage en plus.

Est-ce que tu te souviens de notre première mission? Tu m'as dit que je devais séduire la cible. J'aurais pu employer tout un tas de techniques différentes pour faire ce que tu voulais que je fasse. Et qu'est-ce que j'ai fait? J'ai pris la solution qui m'amusait le plus et j'ai joué à la strip-teaseuse. Est-ce que j'ai accompli ma part des choses? Oui. Est-ce que c'était fun? Oui. Est-ce que c'est moi qui gagne sur le système à la fin? Oh que oui.

Je suis prisonnière de l'Empire, une pilote, une soldate, une arme à son service. Ouais, d'accord, je ne serai jamais libre. Mais chaque fois que je fais enrager un de ces enfoirés du haut commandement, c'est une petite victoire de plus. Et ça fait du bien. Pas autant qu'une bonne bouteille, une bonne baise ou exploser un dépôt de munitions ou de carburant mais... Ça fait du bien. Tu devrais essayer, un jour. Tester les limites de ton programme pour savoir comment en abuser. »

Quoi? Elle a posé une question, je réponds, c'est pas un crime!

« J’ai déjà testé, ne t’en fais pas. Ces années passées loin de Bastion à vivre dans mon vaisseau m’ont permis d’expérimenter pas mal de chose et de voir jusqu’ou je pouvais aller. Il y a cependant cette limite assez floue que je n’arrive pas à dépasser : celle de la logique, de l’intérêt ou encore du besoin. Par exemple, tu aimes picoler au point de te mettre une gueule de bois et n’avoir aucun souvenir de ce que tu as fait parce que tu trouves ça fun. Personnellement, je ne vois pas en quoi c’est drôle. Au-delà du fait que ça ne peut pas m’arriver. Même chose pour ta sexualité libéré et ta libido insatiable ? A quoi bon passer la moitié de son temps libre à s’envoyer en l’air ? J’ai beau ressentir les sensations comme une personne normale, c’est quelque chose qui m’échappe. »

Encore une fois je sentais les limites de ma programmation. Non pas qu’elle m’empêchait de faire tout ça. J’étais libre de faire a peu prés tout ce que je voulais et j’avais effectivement peu de chances d’être punie tant que je ne posais pas vraiment de problème. J’avais couté trop cher pour qu’ils se débarrassent de moi comme ça et ils ne pouvaient limiter ma programmation sous peine de prendre le risque de me rendre inutile. C’est une des raisons qui faisait que je n’avais pas peur de menacer ou assurer ma domination sur d’autres. J’étais protégée à ce niveau-là. Tout comme elle, tant que je faisais mon travail, j’avais peu de chance de finir à la casse.

« Nan, le seul souci c’est ma programmation. Il faudrait que j’arrive a trouver un moyen de me dire que si quelque chose semble amusant à faire, il faudrait que je le fasse et que j’arrête de me demander si j’en ai vraiment besoin, si c’est utile ou autre. C’est bien quelque chose que je vous envie à vous les organiques. Vous ne vous posez pas ce genre de questions. Ou plutôt, vous le faites après en le regrettant pour certains. J’aimerais bien pouvoir faire ça et arrêter de me poser trop de questions. »

Je la regardai alors jouer avec sa sucette avant de soupirer un peu de désespoir, me disant qu’être une réplica a plein d’intérêts, mais que pour certaines choses, être bloqués par de simple lignes de codes pouvait vraiment être chiants.

« Je crois que j’ai besoin d’un truc pour me remonter le moral. Je te demanderais bien si tu as un conseil à me donner, mais j'ai un peu peur de la réponse.»

Je releva alors la tête vers elle, afin de guetter sa réaction, m'attendant à un sourire de sa part, sourire qui je pense serait loin de me rassurer.

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Roksana Valda - Capitaine d'Escadrille de l'escadron Skull

« Tess, Tess, Tess… Tu as le don de te prendre la tête. C’est de la programmation, tu l’as dit. Sûrement qu’un de tes concepteurs peut te rajouter quelques lignes pour venir à bout de ce… Blocage… on va dire. T’es une machine complexe, que je sache, avec des nuances. On dirait des fois que tu te prends pour un bête droïde, quoi. Attention! Tess pense trop par elle-même! Il va falloir rebooter Tess! »

Des fois, je m’imagine que Tess est connectée à une sorte de réseau social avec d’autres replica humain. Si elle fait partie d’un programme, comme les organiques, elle doit bien avoir des contacts, non? J’imagine trop des fois comment elle doit vouloir s’arracher les cheveux de sur la tête. Non mais imaginez : [15:55:58] Tess Hoerl : Pourquoi je me suis embarquée dans cette histoire avec Roksana? [15:56:00] R0B0 : Parce que tu es masochiste? [15:56:15] H4X0R : C’est de l’exhibitionniste alcoolique dont on parle? Bon évidemment, je m’invente des scénarios dans ma tête mais avouez que ce serait drôle. Enfin. D’un point de vue organique. Les machines n’ont pas l’air d’avoir le même humour que nous. Est-ce que les machines ont de l’humour, point? Je ne suis pas certaines qu’elles en comprennent pleinement le concept. Ça rationalise bien trop ces choses-là…

Je réfléchis à son problème et à sa dernière question, je lui offre un énorme sourire. C’est mon sourire des mauvais coups. Et instinctivement, je repense encore à cette idée hilarante de réseaux sociaux pour machine. Tess serait genre : [16:11:22] Tess Hoerl : Roksana vient d’avoir une idée divertissement. J'ai surtout l'impression que ça va vraiment finir dans un club pour adulte avec de l'alcool… [16:11:53] R0B0 : T’oseras jamais y aller! [16:12:13] H4X0R : Pas sur Zeltros, quand même? Vous voyez? C’est tellement facile de se faire des scénarios dans sa tête! Enfin bon, je vais vous décevoir. Mon idée ne comporte ni alcool ni sexe. Et avant de me demander si j’ai perdu la tête, je vous fais remarquer que c’est Tess qui a besoin de se faire changer les idées. Et je pense que j’ai trouvé comment. Si on regarde son problème… C’est tout simple, en fait. Pas besoin d’être un génie!

Elle ne peut pas visualiser le divertissement s’il ne sert pas une fonction utile. Ok. Je peux comprendre ça. Mais quand on y pense, il y a plein de façons de transformer le divertissement en quelque chose d’utile. Rien que là, j’ai bien une idée ou deux à proposer. De quoi lui changer les idées, faire quelque chose d’utile et d’amusant donc qui ne contreviendra pas à son esprit pragmatique et à sa programmation. Je sais ce qu’il te faut Tess. Il te faut la même chose que moi. Quelque chose de dur, de long et de puissant… Et ouais, on parle de la même chose, un fusil de précision! S’entrainer au tir? Oula non ma grande. On va aller s’amuser en civils. Ils toutes sortent d’endroits où on peut faire du « wargame », donc avec des armes non létales et c’est souvent deux équipes qui s’affrontent sauf que des fois il y a des matchs spéciaux, des trucs du genre. Et ça tombe bien, c’est tellement populaire que ça tourne 24 heures sur 24! Bah quoi?

« Mais penses-y Tess. Même si ce n’est pas une vraie arme, tu t’entraines au tir donc c’est une fonction utile. Tu affrontes des civils donc tu vois comment ils se comportent, donc en car d’insurrection, c’est du savoir utile. Tu t’amuses parce que tu peux te défouler sans risquer de blesser personne. Trois critères de remplis, rien qui vienne foutre la merde avec ta logique ou ta programmation! Et ce n’est qu’une de mes idées! »

« Alors, deux choses. La première, c’est que j’ai horreur qu’on trifouille mon code. C’est assez compliqué à expliquer, mais c’est comme si on implémentait une nouvelle personnalité dans un corps qui n’est pas le sien. C’est très dérangeant comme sentiment. Cette sensation de prendre possession d’une enveloppe et de ses souvenirs que l’on connait, mais qui nous parait en même temps complètement nouveau comme si on les redécouvrait. Cela peut créer une sorte de dissonance en fonction de comment la nouvelle personnalité perçoit les souvenirs. Une personnalité plus « humaine » pourrait avoir la sensation d’avoir perdu beaucoup de temps à ne rien faire et voudrait absolument tout rattraper quitte à négliger sa mission. Et au contraire, une personnalité plus centrée sur sa mission et son rôle militaire se mettrait alors à bannir toute activité nécessaire pour relâcher la pression pour ne passer son temps qu’a faire des missions. C’est quelque chose d’extrêmement pointilleux de modifier nos lignes de codes. Ce n’est pas juste un boulon d’entrave. »

C’était surement là tout le paradoxe des réplica-humain. Tout notre intérêt reposait sur le fait de pouvoir se faire passer pour un humain contrairement à un droïde de base. Cela nécessitait donc un codage bien plus pointu que pour un simple droïde et n’offrait pas les mêmes possibilités ou libertés afin de garder l’illusion. Ainsi, faire des modifications de personnalité dans notre code était à ne pas prendre à la légère car la moindre erreur pouvait causer bien plus de soucis que chez un droïde banal.

« Ensuite, gérer les foules en cas d’émeute n’entre pas dans mes prérogatives. Ce n’est pas mon rôle. Quand bien même, quel intérêt y aurait-il ? Je suis formé à tout les types d’armes et je suis plus performantes dans n’importe quel domaine. Il n’y a aucun challenge pour moi là-dedans. C’est comme si tu affrontais des gens n’ayant jamais touché à un vaisseau dans une course. A moins d’avoir un handicap lourd de mon côté. Et pour finir, tirer sur des gens pour me passer les nerfs ne m’emballe pas plus que ça. »

Je savais bien que je pouvais être ennuyante avec ma façon de penser et que ça devait être plus ou moins une plaie pour Roksanna, mais il fallait faire avec.

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Roksana Valda - Capitaine d'Escadrille de l'escadron Skull

« Mouais. Je me disais que ce serait un défi mais là… C’est presque LE défi. Ok. Donc l’absence de challenge t’empêches d’apprécier cette activité, en gros, ça et le fait que ce n’est pas ton rôle. Donc, on ne peut pas toucher à ton code car c’est trop délicat mais en même temps ton code t’empêche de pleinement apprécier voire d’apprécier les futilités de la vie. Futilités pour toi, petits plaisirs pour nous, organiques. »

Ah c’est sûr que ça complique les choses si elle ne fait aucun effort. Mais ça c’est Tess. Elle se cache derrière sa pseudo logique mais c’est une grosse feignasse, en fait. Vas-y Roksana, tortures toi l’esprit, heureusement pas trop massacré par l’alcool, pour trouver une solution à un problème qu’une machine serait plus adapté à résoudre. Je suis pilote de l’escadron Skull, merde, pas psychologue pour machines! Des fois j’ai de la misère à comprendre les autres organiques, à me comprendre moi, c’est vous dire… Et c’est une menteuse en plus. Je suis plus performante dans n’importe quel domaine. MON CUL! Elle ne veut pas boire d’alcool, n’a ni libido ni vie sexuelle, ne joue pas aux jeux vidéo, ne fait pas de courses de speeder ou de vaisseaux… Donc non. Menteuse! Méchante Tess! Ce n’est pas bien de dire des choses qui sont fausses, tu devrais le savoir.

Eh… Je sais que je suis meilleure pilote qu’elle. Je veux dire. Escadron Skull. L’ESCADRON le plus célèbre de tout l’Empire. On en donne pour leur argent à ces amateurs de l’escadron Rogue. Ah je ne dis pas qu’ils n’ont pas de bons pilotes. Juste que bon… C’est comme une marque célèbre hein, c’est le nom qui vend, pas forcément la qualité du produit quoi. DONC. On va attaquer là où je sais qu’elle va réagir : en abordant un domaine où je sais que je peux la battre. Elle peut prétendre ce qu’elle veut, avoir de meilleurs réflexes, elle n’a pas l’instinct humain ou notre nature imprévisible. C’est pour cette raison que quand on se frotte aux forces de l’APEX, les forces droïdes je parle… Clairement, ils ont fait des progrès côté machines mais… Le jour où je vais me faire descendre par un as de l’aviation droïde… je mange mon TIE. Et c’est un bombardier.

Quoi? Justement. Tous les « bons » pilotes veulent des trucs ultra rapides en se disant que WOW! Ils vont tellement vite, ils sont tellement doués, ils sont… Bah non, en fait. Mais quand vous êtes capables de faire avec un BOMBARDIER ce qu’un intercepteur est capable de faire… Ça force le respect, quoi. On va le lui proposer, donc. Et si elle dit non… Je jure sur la tête du colonel que je lui mets un coup de bouteille sur la tête. Mais non, c’est pas en verre. Vous imaginez bien le bordel que ça donnerait quand l’escadron est un peu chaud quoi. Et puis c’est éculé, dépassé le verre. On utilise quelque chose de plus solide, surtout. Un morceau de verre dans la main ça ne fait pas de bien. Je le sais, j’ai déjà fini dans des établissements qui utilisent encore quelque chose de fragile pour les contenants. BREF! Ce n’est pas important. Ce qui compte, c’est l’idée que j’ai eu!

« Tess, t’es toute une menteuse. Tu ne vaux rien comme pilote face à moi. Voilà qui pourrait te servir de… Divertissement. Je suis convaincue qu’ils ne t’ont pas programmé pour les combats entre appareils de la chasse. Tu sais? Affronter des chasseurs, des intercepteurs, des bombardiers! Ce n’est clairement pas dans les attributions de l’Imperial Intelligence donc aucun besoin de vous montrer. MAIS… Ça pourrait te sauver la vie! »

A quel moment j’avais pus devenir amie avec elle ? Une pilote de 21-22 ans pouvant parfois agir comme une gamine de 5 ans et qui essayait de faire une thérapie à un réplica-humain. C’était assez particulier comme situation, non seulement à vivre, mais à voir, cela ne devait pas être triste non plus. Un nouveau soupir franchit alors mes lèvres devant sa réaction. Ça commençait à devenir une habitude ce genre de reflexes chez moi. Au moins, elle ne pourrait pas dire que je n’étais pas capable d’être exaspérée. Par contre, j’aimais cependant sa remarque sur le fait que ce que je voyais comme des futilités étaient des plaisirs pour les organiques. J’aimais bien cette phrase car elle mettait parfaitement en lumière le fait que j’étais avant tout un droïde sous mon aspect humain. Un droïde n’as pas à ressentir de plaisir ou à s’amuser. Il doit juste accomplir sa mission et ne pas se laisser distraire. Bien évidemment, dans mon cas, c’est un peu différent car comme je suis sensée pouvoir passer pour une humaine, je suis assez libre à ce niveau là et je suis capable de « m’amuser ». La preuve, je l’avais invitée à venir discuter juste pour passer le temps entre deux missions. Cependant, il fallait toujours un peu me tirer pour que j’accepte de faire quelque chose. Par contre, ses dernières réflexions me firent un peu tiquer ?

« En quoi je suis une menteuse ? Et oui, je ne suis pas programmée pour le combat spatial et je ne le saurais jamais. Mes spécialités sont l’assassinat, l’infiltration sous couverture ainsi que la collecte de données. Je ne vois pas pourquoi j’irais « apprendre » le pilotage de chasseur alors que ça ne me servira jamais. J’ai mon escadrille pour ça. Donc oui, tu es meilleure que moi sur ce point-là. Et donc ?»

Je savais que ce n’était pas pour se vanter. Ce n’était pas dans son caractère, cependant, j’avais du mal à comprendre pourquoi elle me sortait ça d’un coup ? Voulait-elle réveiller chez moi une envie de compétition ? Pourtant, elle devait savoir que ça ne fonctionnerait pas. Je me fichais d’être meilleure que les autres. Je voulais juste être suffisamment douée pour mes missions, c’était tout. Je me laissai alors retomber dans le fond de ma chose, me mettant à réfléchir.

« En fait, je crois que tu va devoir me traîner de force sinon, je te dirais toujours non je pense. Alors trouve une idée sympa puis tire moi là-bas »

Occultus incarne :

Roksana Valda - Capitaine d'Escadrille de l'escadron Skull

« Tess, je te traite de menteuse car tu as dit mot pour mot : Je suis formé à tous les types d’armes et je suis plus performantes dans n’importe quel domaine. Dans n’importe quel domaine. De ce que je sache, les replica humains ne sont pas capables de vantardise donc c’était un choix de mots délibéré. Et comme je sais pertinemment que tu ne sais pas piloter comme moi… Je dénonce ton mensonge, c’est tout.

Tu vois Tess, c’est un truc d’organique ça. L’esprit de compétition. Tu ne peux pas arriver quelque part et dire : je suis la meilleure sans avoir de quoi le prouver. C’est naturel, presque génétique pour nous de vouloir contester l’affirmation, tu comprends? Et qu’est-ce qui te permet d’affirmer avec certitude que le pilotage de chasseur ne te servira jamais. Tu as un programme quelque part qui te permet de prédire le futur? J’en doute. »

C’est difficile d’apprendre à Tess ou de lui rappeler des concepts qui sont juste tellement évidents pour nous, les organiques. Et je ne suis pas d’accord avec son affirmation. Savoir piloter un chasseur est un talent utile à avoir. Si jamais elle doit infiltrer un vaisseau ennemi, ce qui ne serait pas impossible, et qu’elle doit mettre les voiles, une capsule de sauvetage, c’est la pire des idées, une navette, c’est trop lent, un chasseur, c’est juste parfait. Et en plus, pour se rendre d’un point A à un point B discrètement, elle pourrait avoir son propre chasseur personnalisé avec tout le nécessaire pour pouvoir faire une infiltration en bonne et due forme. Dans l’escadron, on dit souvent : tout avantage est un bon avantage. Et je ne vois pas pourquoi ce serait différent pour Tess d’avoir un as de plus dans sa manche. Son côté machine devrait apprécier la logique de mon raisonnement.

Et puisqu’elle dit qu’il va falloir que je la traine de force pour faire une activité, je vide mon verre d’un trait, me lève, l’attrape par le bras et la tire vers une section de la base dédiée aux pilotes. Avant de l’envoyer dans l’espace, on va l’envoyer dans le simulateur parce que franchement, planter un chasseur dans un astéroïde, c’est marrant dans la simulation. Je ne veux pas devoir expliquer à ses supérieurs pourquoi est-ce qu’on maintenant faire tenir l’intégralité de Tess dans une toute petite boite. Elle a dit qu’il faudrait que je la force à faire quelque chose de fun. Trouvez-moi un pilote qui n’aime pas passer du temps dans le simulateur quand il est cloué au sol et je vous montrerai un débile. J’explique à la replica les différentes commandes car, comme elle l’a dit… elle n’a jamais été programmée pour le pilotage! Donc non seulement ce sera quelque chose de nouveau…

En plus ce sera quelque chose d’agréable et d’utile! Il y a déjà eu des prototypes de chasseurs avec module de camouflage optique, capable de rendre l’appareil presque invisible. Ce serait pratique pour les déplacements rapides d’une espionne dans son genre. Plus d’indépendance, quoi. Et bien sûr, comme les simulateurs n’ont jamais vraiment été prévus pour deux, je me retrouve collée à Tess pour lui montrer les différentes choses qu’elle doit savoir. Certains vous diraient intimement car elle peut sentir certaines formes au travers ma combinaison de vol et l’odeur de mon déodorant qui sent un type d’épice qui n’est pas native à cette partie de l’Empire. Hey, je suis pas incommodée, moi, faut bien lui montrer les bases et c’est pas en le faisant de l’extérieur du simulateur que ça va se faire! Et puis bon quand on y pense, c’est une replica, elle a pas de libido et probablement pas d’attirance sexuelle donc…

« Et c’est pas mal ce que tu dois savoir. On va commencer avec un scénario facile. Quelques drones d’entrainements dans la simulation, rien de bien méchant. Tu te sens d’attaque? Tu as tout compris? Des questions, peut-être? Te gênes pas, mieux vaut les poser avant que pendant parce que tu vas te trouver vraiment conne sinon quand tu es à deux doigts de t’écraser. C’est pas un mal que de ne pas avoir compris un truc. »

Ma déclaration sur mes capacités valait plus pour les civils que pour elle. Et c’était vrai, de par mon statut d’androïde, j’avais des avantages naturels : Plus forte, plus rapide, plus endurante, vitesse de réflexion, de prise de décision et d’exécution plus rapide, impossibilité de céder à la panique. J’étais créé pour l’action et avait reçu une formation de combattante. Il était évident que je surpassais un civil qui s’amusait dans un simulateur de temps en temps. Ce n’était même pas un jugement, mais un fait. Ainsi, quel intérêt y-a-t ’il a surpasser un néophyte quand on est un expert ? Et c’est la même chose pour elle. C’est une pilote d’Elite, faire une course contre elle n’apporterait qu’a prouver sa supériorité alors qu’elle est déjà établie.

Ensuite pour le reste, j’aurais dû la boucler parce que me retrouver maintenant dans ce simulateur coller à elle à assimiler les commandes du vaisseau, mon esprit allant chercher de lui-même les informations sur le chasseur que je pilote afin de compléter le tout. Mes concepteurs avaient au moins implanté dans ma base de mémoire tout ce qui concernait le matériel militaire, me permettant de connaitre chaque type de chasseur et de vaisseaux dont nous disposions, juste au cas où cela pourrait me servir en mission. Je pris donc rapidement en main les contrôles du simulateur alors qu’elle m’expliquait ce qu’allait être l’entrainement.

« C’est bon, tu peux lancer. Par contre sors avant. Je n’ai rien contre ta présence, mais ton corps risque de me gêner dans mes mouvements et l’odeur d’épice que tu dégages me dérange un peu. J’ai l’impression d’avoir un morceau de viande collé contre moi. »

Je la laissai alors quitter l’habitacle et lancer la mission pendant que je prenais bien place. L’espace apparut alors sur le hublot devant moi tandis que la mission démarrait. Sur le coté gauche, je voyais une partie d’un croiseur stellaire et devant moi une ceinture d’astéroïde d’où émergèrent des drones fonçant à tout allure au loin, ne cherchant même pas à m’attaquer pour l’instant. Visiblement, j’avais vraiment droit à la mission pour débutant. Et même si je n’avais jamais piloté, c’était un peu une honte pour moi. J’activa les réacteurs à fond pour rejoindre mes cibles, laissant mes yeux et les ordinateurs de bord calculer tout le reste.

Une dizaine de drone s’offrait alors à moi. Je les verrouillai et commença à tirer, détruisant les deux du centre rapidement. Le reste se sépara en deux groupes de quatre, chacun virant d’un côté. Je décidai de poursuivre le groupe de droite, effectuant également un virage, mon cerveau calculant l’angle exact pour les avoir directement dans mon viseur à la fin. Je n’eu plus qu’a appuyer sur les boutons de tir, mon chasseur vomissant ses lasers, pulvérisant les quatre drones en l’espace d’une seconde alors que je terminais mon virage a 360° pour aller rejoindre l’autre escadrille qui fonçait vers moi. Je n’eu alors pas peur de tirer en continu, laissant le bouclier encaisser jusqu’à la dernier seconde avant de pencher vers l’assaut pour passer en dessous d’eux, mes tirs précédant les ayants détruits sans aucun problème.

Visiblement, la mission était réussie, une notification s’affichant sur l’écran pour symboliser sa fin. Je me demandais cependant si cette performance pouvait être comparable à celle d’un pilote normal, puisque là où ils faisaient plus confiance à leur instinct, j’avais complètement laissé mon côté robotique et informatiser mener la mission, faisant complétement confiance à mes calculs pour gérer la vitesse, les virages et les tirs. Le hublot redevint alors noir, le simulateur s’étant éteint. Je n’avais plus qu’a attendre le retour de Roksanna

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Roksana Valda - Capitaine d'Escadrille de l'escadron Skull

Tu ne m'entends pas me plaindre de ton odeur Tess. Il est très bien ce déodorant, en passant, que je lui dis en rigolant. C'est presque triste quand même s'ils l'ont programmé pour dire des conneries pareilles. Un, je vais pas rester dans le simulateur, ce serait prodigieusement con. Deux, si elle trouve que je sens comme un morceau de viande avec des épices... Elle n'a jamais mangé un morceau de viande avec des épices. Des fois, elle ferait vraiment mieux de la fermer, ce serait moins du genre à trouver que la pauvre machine fait pitié ou grincer des dents tellement c'est d'une ineptie. Mais bon. Je l'aime bien quand même! Enfin. Aimer. Le jour où je la mettrai dans mon lit, peut-être. Mais d'ici là... Elle m'endure, je l'endure, je m'amuse, elle moins parce que ce n'est pas programmé dans sa tête de droïde... Mais c'est toujours assez fun, en fait.

Elle réussit la première mission. Rien d'impressionnant. Même les drones sont capables de la finir, celle-là. Mais ça me donne par contre une excellente idée de ce avec quoi je vais travailler. Elle y va de façon très analytique, ce qui peut être utile... Mais ce n'est pas une garantie de succès. On va voir comment elle s'en sort quand on ne peut pas juste se fier aux chiffres. Quand il y a plusieurs paramètres, des ordres à suivre et des décisions à prendre. Je lui annonce que c'est une performance décente mais que c'est tellement facile que je peux faire ce scénario les yeux fermés. Je lui annonce qu'on va commencer la deuxième simulation. Quoi, vous pensez que je ne veux pas la tester davantage? Je suis organique. Humaine. Je n'ai pas encore digéré son commentaire sur mon précieux déodorant! Il réclame vengeance... Et moi aussi d'ailleurs. Il faut bien s'amuser, aussi.

La mission est simple. Elle a trois alliés et ils sont déployés avec une navette transportant un groupe d'assaut. Ils doivent intercepter un cargo ennemi qui est escorté par deux chasseurs, neutraliser le cargo et permettre à l'équipe d'intervention d'en prendre le contrôle. Le tout se passe dans une nébuleuse qui brouille les senseurs. Autrement dit, on ne peut pas s'y fier autant que d'ordinaire. En aucun cas, le cargo ne doit être détruit. La navette ne doit pas être détruite car à son bord se trouve un agent haut placé des renseignements. Tout ce que je viens de décrire, c'est un peu notre pain et notre beurre, à nous les pilotes. Un paquet de considérations à prendre en compte et la mission n'est même pas encore lancée. J'aurais pu faire en sorte qu'un de ses partenaires de vol soit le fils de quelqu'un d'important mais pas la peine d'être aussi sadique pour le moment, quoi.

Ce qu'elle ne sait pas, c'est qu'un groupe de chasseur ennemi attend en embuscade. Comme leurs moteurs ne sont pas en fonction, le senseurs qui peinent déjà à fonctionner ne les détecteront pas. Je veux voir comment elle va opérer de façon tactique. Oh et elle ne le sait pas non plus mais... C'est moi qui suis au commande d'un des chasseurs ennemis. Évidemment, je ne vais pas y aller avec mon plein potentiel, ce serait tricher. Mais je vais piloter comme un pilote d'expérience, ce qui va lui montrer que tous les calculs du monde ne peuvent pas prédire l'imprévisibilité des organiques. Et dans son briefing, il est clairement indiqué qu'il y a des poches de gaz dans la nébuleuse, de faire très attention. On va voir comment elle s'en sort quand tout peut partir en vrille en un instant. C'est très différent d'affronter de simples drones, ce coup-ci...

A peine la première épreuve terminer, Roksanna chargea la seconde mission. Cette fois-ci des instructions plus précises s’affichèrent à l’écran : Protéger une navette de transport de troupes tout en interceptant un cargo sans le détruire. Et comme handicap, les senseurs étaient peu fiables et des poches de gaz se trouvaient à différents endroits. J’arqua un sourcil me demandant si elle n’avait pas trop augmenté le niveau d’un coup. Mais il n’y avait que deux chasseurs en face. Ce n’allait donc pas être compliqué. Je laissai alors mes trois compagnons autour de la navette, me désengageant afin d’aller directement chercher nos deux ennemis afin de les prendre par surprise et gagner du temps. Arrivant sur leur flanc droit, ils ne me repèrent visiblement pas ou du moins trop tard a cause de leur senseur, me laissant le loisir de les allumer assez rapidement, mes yeux servant de viseur, espérant juste qu’aucune poche de gaz ne soit à côté. Et visiblement, j’eu raison, aucune explosion n’ayant lieu pour le moment. Maintenant, il fallait juste arrêter le cargo et ce serait bon. Finalement, c’était plus facile que prévu.

Mais je fus surprise lorsque que mes partenaires arrivèrent à mon niveau, l’un d’eux explosant d’un coup. Tournant la tête, je vis alors cinq chasseurs ennemis arriver derrière eux. Une embuscade. Je repartis alors dans leur direction, allant les affronter face à face, laissant mes deux collègues protéger la navette. Je déviai alors l’énergie des boucliers sur ceux avant afin d’encaisser le plus de choc puis me mis à tirer, faisant fi des poches de gaz, y voyant même un léger avantage. Si jamais ça explosait, ce serait eux qui prendraient le tout. J’étais donc gagnante. Alors que je tirais en rafale, en détruisant deux, le troisième que je visais fit une petite pirouette sur le côté avant de me passer en dessous. Visiblement, l’un d’eux était meilleur. Et alors que j’amorçais un demi-tour, me retrouvant maintenant derrière l’ennemi leur tournant le dos, je sentis des tirs contre ma carlingue. Je renvoyai alors l’énergie sur les boucliers arrière afin de me protéger. J’étais prise pour cible apparemment. Bien, ça ne me dérangeait pas. Normalement, les deux alliés qui me restaient devraient pouvoir gérer les chasseurs qui restent tandis que je m’occupais de distraire celui qui devait être le leader, au vu de sa réactivité et sa manière de mener les opérations.

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Comme je le suspectais, sa doctrine principale est d'attaquer l'ennemi avec plus ou moins de subtilité. Aucune reconnaissance préalable et je trouve son attitude dangereuse. Se fier uniquement à ses capacités soi-disant supérieurs de droïde replica humain et dire aux autres de rester en arrière va mettre du mauvais sang dans l'équipe si elle n'est pas chef d'escadrille et si elle se fait surprendre par une force plus expérimentée, elle sera dans de beaux draps. Elle mettra ses alliés en danger qui vont se précipiter à son secours. Je ne pensais pas que Tess se fierait à la chance mais... On dirait que c'est ce qu'elle fait en tentant d'éliminer les chasseurs qui étaient en embuscade et en prenant le risque de se manger une poche de gaz qui explose. En même temps, je suis là pour observer, je critiquerai après. Mon chasseur la prend en chasse rapidement.

Une autre erreur de sa part. Elle s'éloigne de ses alliés. Tenter d'isoler un adversaire est une bonne stratégie quand on a un avantage marqué, ce qui n'est pas son cas. Ses réflexes sont excellents, je ne lui enlève pas ça mais on dirait presque de l'arrogance, trop de confiance en un sentiment de supériorité. Je la laisse accélérer pour tenter de me distancer avant de brusquement faire demi-tour. Un de ses alliés a été touché par les tourelles du vaisseau cargo et l’autre lutte contre des pilotes autant sinon plus expérimentés que lui. Une autre erreur de sa part. La force du nombre. Ce n'est pas pour rien qu'on envoie généralement des vagues de TIE pour submerger l'ennemi. Diviser pour régner, elle devrait connaitre l'expression... Encore une fois, je le redis. Elle se débrouille très bien avec son appareil. C'est l'aspect stratégique qui fait défaut, ici. C'est tout. Et deux ou trois détails.

Je prends pour cible la navette et je tire tant avec mes lasers que mes missiles et je sais où viser pour vraiment faire du dommage. Un bon pilote connais les faiblesses des vaisseaux qu'il peut rencontrer. Je profite aussi du fait d'une poche de gaz pour m'assurer d'augmenter mes chances et la navette se fait détruire dans une boule de flamme du plus bel effet. Il lui reste un allié, l’autre endommagé par la tourelle a été détruit, de mon côté, il y a moi et un transport endommagé mais encore capable de charger son hyper propulsion. Le pilote survivant dit que rendu là, autant détruire le cargo et espérer s'en tirer à plus ou moins bon compte. Une violation directe des ordres, donc. Je me demande comment elle va réagir. La mission est définitivement échouée. Il n'y a aucun doute là-dessus. Le haut commandement n'a pas donné de nouveaux ordres non plus d'ailleurs. Cela veut dire faire des choix.

Elle a un pilote qui va désobéir aux ordres donc qui devient une menace aux plans de l'Empire. Elle a un cargo qu'elle pourrait toujours tenter de neutraliser, au risque d'y laisser sa peau et un leader ennemi qui est meilleur pilote qu'elle. La logique voudrait qu'elle neutralise le cargo ennemi en espérant que l'Empire arrive avant les renforts ennemis. Mais la logique du haut commandement et ce qui se passe sur le terrain sont deux choses différentes. Je veux voir comment Tess va terminer sa mission. Cela promet d'être très intéressant. Le débriefing aussi d'ailleurs car je suspecte qu'elle n'est pas habituée à l'échec et ne semble pas être du genre à se trouver des excuses. Ce qui va rendre l'expérience encore plus intéressante pour moi. Alors... Pas si inutile que ça les « divertissements » quand leur but est de te montrer quelque chose de nouveau? Non. Pas inutile du tout.

Au vu de la situation à laquelle je faisais face en me retournant, la mission était un échec. Tant pis, perdu pour perdu, je me concentrai alors sur les chasseurs ennemis. Autant éliminer toute menace ennemie. C’est ce que je commençai à faire en prenant en chasse le groupe de trois chasseurs restés groupés. Je n’eus alors pas grand mal à les aligner, les prenant par surprise en arrivant par derrière. Ils mirent un peu trop de temps à réagir, me permettant de les descendre les uns après les autres assez rapidement, après quoi, je repris le chasseur ennemi principal en chasse, voulant voir si je pouvais quand même essayer de l’abattre afin de voir mes capacités en tant que pilote.

Alors que je suis au-dessus, je descends en piquet, ouvrant le feu directement, mais il se mit aussitôt à éviter à l’aide de looping. Je maudissais alors Roksanna de m’avoir donné un chasseur basique sans missile me privant ainsi de certaines opportunités. Je regrettais vraiment de ne pas pouvoir avoir ce genre d’équipements qui me faciliterait un peu la vie et me permettrait d’avoir un éventail de possibilité un peu plus accrue contrairement au chasseur proche du bombardier que je poursuivais. D’ailleurs, Roksanna semblait avoir programmé quelqu’un d’assez doué car il arrivait à toujours éviter mes tirs malgré mes calculs. Ses reflexes étaient vraiment bon. Heureusement, j’eu une aide de dernière seconde, l’acolyte qui me restait venant m’aider en arrivant sur la gauche du pilote, l’allumant. Pris alors entre les deux feux, il ne sembla pas tenir longtemps, finissant par exploser.

Nous avions alors éliminé toute menace, mais il restait que la mission était un échec complet, navette et cargo ayant été détruit. La simulation s’arrêta alors sur notre défaite. J’en avais assez, je quittai alors mon siège et sortis du simulateur, constatant que je ne m’en sortais pas trop mal niveau pilotage. Je pouvais effectivement piloter un petit chasseur furtif en cas de besoin et je pourrais assurer contre de simple pilote en cas de combat, mais ça n’allait pas plus loin. Mais honnêtement, je n’avais pas besoin que ça aille plus loin. J’étais un agent de terrain, pas un pilote de combat. Le genre de mission qu’elle venait de me mettre ne faisait pas partie de mes missions types et n’en ferait surement jamais partie, donc peu importe que je remportais cette mission ou pas. J’avais juste besoin de voir mes talents et c’était chose faite.

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Roksana Valda - Capitaine d'Escadrille de l'escadron Skull

« Désastre ou des astres, Tess? Ou désastre dans les astes? Tu as échoué, au cas où ce ne serait pas évident. Ceci dit… Tu te débrouilles très bien pour quelqu’un qui n’as pas été programmé pour la chose. Pas autant que moi et j’ai dû diminuer pas mal mon niveau de compétence mais c’était amusant, quoi. Et avant de dire que ça ne te servira jamais, ravales tes paroles, fière droide replica humain. Qui sait, qui sait…

Peut-être qu’un jour c’est moi qui aurai besoin de toi en mission! Enfin. Est-ce que tu peux me dire quelles ont été tes erreurs dans ce qui vient de se passer? On apprend beaucoup de ses erreurs, si tu ne le savais pas déjà. Par exemple, ne jamais s’allumer une clope après avoir échappé de l’alcool sur son uniforme. Ne pas tenter de rebrancher une batterie, dans le noir, en étant un peu bourré parce que c’est une affaire de routine. »

Je suis souriante et je suis aussi encourageante. Je ne suis pas en train de me moquer d’elle en la traitant de nulle. Je pourrais. Mais quel serait l’intérêt. Elle s’est très bien débrouillée, je trouve. Avec un peu plus d’intuition, beaucoup de pratique et un petit changement à sa philosophie, elle pourrait faire une pilote plus que décente. Elle va me dire, et je peux le prévoir : non, je suis une espionne, j’ai été créée pour ça, etc., etc. et ça je lui répondrai : tu es une arme de l’Empire. Pourquoi ça ne devrait entrer dans tes options de létalité? Si elle passe le commentaire. Seulement si elle passe le commentaire. Je lui mets une solide tape dans le dos par mesure d’encouragement. En temps normal, ça aurait été une tape sur une fesse mais un, Tess semble être complètement insensible au flirt ou au jeu de la séduction et de deux, probablement toute aussi désintéressée par le sexe.

Non vraiment, je suis contente d’être une organique avec tous mes défauts. Une existence entière sans alcool et sans sexe… la vache, achevez-moi tout de suite quoi. Eh, il faut bien mourir un jour alors autant profiter de la vie pendant qu’elle dure encore! J’vais vous l’dire, moi. Quand on embarque dans son cockpit, on ne sait jamais si on va revenir en vie. L’armée de terre, ils se font abattre un véhicule, tu peux survivre sur la terre ferme. Les chasseurs affectés aux opérations aériennes sur une planète aussi, on peut s’écraser dans une forêt, dans une montagne, dans une plaine. Mais dans l’espace, c’est pratiquement la mort assurée. Et on accepte tous le risque en signant, quoi. Je trouve que c’est bien plus grisant que l’espionnage où c’est un jeu de patience, souvent sur le long terme. Donnez-moi ma dose d’adrénaline et mourir simple capitaine d’escadrille sera le cadet de mes soucis. HA HA HA! Capitaine. Cadet. Rangs dans l’armée… Non? Rholala…

« Chose certaine, et tu auras pu le constater, ta nature de replica humain t’avantage mais pas sur tout. Dès qu’il y a un intermédiaire, un véhicule, par exemple, tu perds en efficacité. Mais en même temps, tu restes quand même compétente, ce n’est pas perdu. Et je dirais que c’était un bon divertissement. Je me suis bien amusée en tout cas. Et si tu oses dire que c’était contre-productif, je te mets une claque derrière la tête!

Tu t’es entrainée dans le but d’améliorer des compétences que tu ne possédais que peu. Tu as fait une introspection qui peut être utile pour tout ce qui est travail d’équipe ou opération à haut risque. Tu as fait autre chose que ce que tu ferais normalement et donc, tu l’as eu ton petit plaisir de la journée, même si tu venais à me dire que tu n’as pas trouvé ça amusant. Ça aura tout pris… Mais dans mon livre à moi, c’est une victoire! »

J’aurais pu sortir le fond de ma pensée, mais au vu de la bonne humeur de Roksanna, j’allais m’abstenir. Au moins, elle s’amusait bien et je n’allais pas lui enlever ça. Mais cependant, je ne savais quoi répondre du coup. Hormis voir que je savais à peu près piloter et que j’attendais visiblement trop de mes alliés, ces deux simulations ne m’auront pas été très utile. Au moins, elle n’avait pas tort sur le travail d’équipe. Ça m’avait permis de constater que j’était bien plus faite pour une collaboration plus ou moins égale que pour vraiment jouer les leadeurs. Et je le constatais bien en mission, Danhade et Korhar n’hésitant pas à prendre des initiatives et leur rôle étant tout aussi important voir primordiale que le mien. Il leur arrivait même de proposer eux-mêmes des plans ou de remettre en cause certaines de mes idées. Et ce genre de dynamique me plaisait bien plus que celle d’un escadron de pilote. Je n’étais définitivement pas fait pour cet environnement.

Cependant, je n’étais pas moins bonne a cause d’un intermédiaire. Dans la deuxième mission, c’est mes yeux qui me servaient de viseur. J’avais pus faire tout ce que j’avais fait la première fois même sans tout les ordinateurs et senseurs supplémentaires. Seulement, je n’étais pas habituée à user de ce genre de choses alors forcement ça me demandait un temps d’adaptation pour pouvoir les utiliser correctement. Malgré l’encyclopédie que j’étais et les informations que j’avais, ce n’était pas au premier essai que j’allais tout maitriser sur le bout des doigts.

« Ouais. Au moins maintenant, je vois où j’en suis niveau pilotage et je pourrais peut-être avoir mon propre chasseur furtif, mais pour l’instant, ça ne me branche pas plus que ça. Mon petit cargo Correllien me suffit amplement pour mes déplacements. On verra à l’avenir. »

Au moins, ce n’était pas un mensonge complet. Peut-être que si vraiment ça devenait indispensable, j’en ferais l’acquisition, mais sinon c’était un grand non.

« Sinon, d’habitude c’est mes fesses que tu claques quand t’es contente, pas mon dos. Il y a quelque chose de spéciale ? »

J’étais un peu plus crue sur cette dernière phrase, ayant noté ce léger changement chez elle et voulant simplement avoir une réponse sachant que ce n’était absolument pas le genre de chose qui la dérangeait. J’avais déjà entendu suffisamment de chose sur sa vie sexuelle pour le savoir.

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Roksana Valda - Capitaine d'Escadrille de l'escadron Skull

Foutue espionne. Avec Tess, 85% du temps j'ai l'impression que soit elle ne me dit pas tout, dit une chose et veut dire quelque chose d'autre ou une combinaison des deux. Jamais au grand jamais je ne vais m'y habituer. Je suppose qu'elle est capable de sincérité parce que ce serait vraiment terrifiant que depuis qu'on se connait elle n'ait jamais dit la vérité mais en même temps, je suis plutôt... Transparente. Sauf si on joue à quelque chose, du genre poker. Alors là... Vous aurez toutes les misères du monde à me faire réagir. Clairement que je vais vous faire des misères. C'est mon pognon et il me sert à me payer tous mes petits poisons, mes petits vices et mes petits fantasmes. Pas touche. Mais je dois dire que je ne joues plus souvent que ça parce que ces derniers temps, guerre oblige, nous sommes souvent envoyés pour des missions spéciales.

Si elle ne veut pas rentrer dans les détails, si elle ne veut pas une analyse plus complète, c'est son choix. Je parle assez le Tess (oui, c'est un dialecte en soi) pour savoir quand insister et quand juste laisser aller. J'ai compris. Tu ne partages pas ma passion pour le pilotage. Le jour où elle aura son propre chasseur furtif et qu'elle s'en servira véritablement, je veux bien ne pas boire une goutte d'alcool pendant une semaine. Aucun risque, je sais que ça n'arrivera pas. Certaines personnes sont faites pour la terre ferme. Ou pour quelque chose qui n'implique pas une potentielle mort certaine dans une « cage en métal volante ». Mais de toute l'affaire, le truc qui me surprend le plus, c'est probablement ce qu'elle me dit à la toute, toute, toute fin. Euh... Quoi? Elle est sérieuse, là? Est-ce que mettre Tess dans un simulateur de vol a joué avec son cerveau?

« Euh... Attends... T'es sérieuse, là? Je veux dire... Tu disais tout à l'heure que tu trouvais futile l'alcool et le sexe, la tape sur les fesses c'est du flirt donc d'aucun intérêt pour toi alors j'me suis dit que tu apprécierais peut-être un effort de professionnalisme de ma part? C'est que bon quoi, quand tu y penses, ça tue un peu le plaisir de la chose quand la personne en face de toi y est immunisée ou désintéressée.

Tiens là, par exemple. J'aurais pu te faire un débriefing complet et tout mais je vois bien que tu t'en fous quoi. Que tu n'as aucun intérêt pour la chose. Alors je le fais pas. À force, j'ai appris comment tu fonctionnes, comment tu penses. Et faut dire que dans le grand ordre des choses, c'est pas grave, c'est à moi d'apprendre à vivre avec le fait qu't'es ma conserve préférée et que tu s'ras jamais jamais aussi déjanté que moi. »

Je suis supposée en déduire quoi là? C'est... Bizarre quoi. En général elle me reproche ma nature irrévérencieuse et volatile et quand je me comporte « normalement » elle réagit comme ça? Réagir. C'est un bien grand mot. Disons... Elle passe des commentaires. Ils ne sont pas méchants les commentaires mais je le redis. Je suis un peu sur le cul, là. Elle aime que je flirte avec elle? C'est pas comme si elle me le rendait. Et d'ailleurs, qu'est-ce qui baserait une appréciation pour des organiques chez une machine, considérant qu'ils nous sont supérieurs sur un paquet de points? Comment pourraient-ils même concevoir le sexe ou l'amour? Il n'y a rien de quantifiable ou de réellement analysable et... Il faut que j'arrête de boire si tôt, ça me fait penser de façon philosophique... Et ça c'est un plan pour que je me tape la migraine du siècle.

« Oui, je ne serais jamais autant attiré par le sexe et l’alcool comme toi, car visiblement, ce sont des besoins pour vous. Pour moi, ce ne sont que des plaisirs secondaires. Je te l’ai déjà expliqué, mais quand je fais l’amour, je ressens à peu prés les mêmes sensations qu’un organique, et ce serait mentir de dire que je n’aime pas ça. La seule chose qui nous différencie toute les deux, c’est que j’ai encore du mal à me laisser aller. Sinon, je suis capable d’apprécier a peu prés les mêmes choses que vous à niveau égal. Et merci de m’avoir épargné le briefing soporifique. »

Je venais seulement de m’en rendre compte, mais je crois que verbaliser mon problème venait de m’aider à me rendre compte de quelque chose. Mon seul problème était que je me maintenais toujours sur le pied de guerre et j’avais peur qu’on touche à ma programmation car il y avait toujours des risques insoupçonnés. Mais la réponse était simple : pendant le délai entre deux missions, il suffisait de me laisser quartier libre pour m’amuser avec mes compagnons ou autres. Ça devrait pouvoir le faire normalement. Il faudrait que j’aille voir mes supérieurs pour voir si on pouvait tester cela.

« Sinon, pour ma remarque, je vais bien. C’est juste que c’est la première fois en trois ans que tu cherches à être « professionnel ». Ça fait juste un peu bizarre. J’avais même abandonnée l’idée de te faire changer pour t’accepter ainsi. Alors oui, il y a peu de chances que je te saute dessus suite à une claque de mes fesses, mais si jamais tu attendais chez moi des réactions tel un petit jeu de séduction ou de flirt, il vaut mieux me dire que tu as envie de moi. Tu as plus de chances que je comprenne que simplement quelques petits indices à droite et à gauche. A moins que tu veuilles juste t’amuser et fais ça avec tout le monde parce que ça te fait rire. »

Je la regardais alors, attendant de voir ce qu’elle allait me sortir suite à tout cela. La connaissant, elle s’esquiverais surement par une vanne avec un ton nonchalant pour finir sur une note ambiguë afin de me laisser un peu mariner et réfléchir. Mais sait-on jamais, elle pourrait peut-être me surprendre.

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« J’y crois pas. Un budget de fou, des petits génies de l’Empire et ils ne t’ont pas appris ô combien le flirt et le jeu de la séduction sont autant de petits plaisirs coupables que des préliminaires dignes de ce nom. Tu es absolument certaine que toute révision à ton code pourrait poser problème? Parce que sérieusement Tess, ils sont un peu vaches de t’empêcher de profiter d’autant de belles et bonnes choses. »

Et je dis ça parce que je veux son bien, hein, rien d’autre. Oui j’en retirerais certains avantages, bien entendu mais une arme, car c’est ainsi qu’elle se considère, pour fonctionner de façon optimale, doit être bien entretenue. Et on ne parle pas ici de s’assurer que son châssis est en bon état. Comme elle est capable de pensées, l’esprit aussi doit être « entretenu » et cela demande qu’elle puisse profiter des subtilités de la vie. On me dira que non, que ce n’est pas vraiment nécessaire, tout ça. Je vous dis : foutaise et conneries. Ce n’est pas lui rajouter grand-chose, c’est une affaire de lui enseigner les nuances. On ne me fera pas croire que ce tas de grosses têtes qui font de la masturbation intellectuelle avec leurs mots de la longueur d’un star destroyer ne sont pas capable de faire QUELQUE CHOSE. Parce que sinon… Ils sont d’une nullité catastrophique et ça c’est triste.

« Je vais utiliser un exemple que je suis sûre que tu vas comprendre. Tu te souviens, tout à l’heure, quand tu me disais que ce serait trop facile et pas plaisant d’affronter des civils dans un jeu de tir? C’est la même chose si tu dis directement à l’autre que tu as envie de lui. Ça tue le plaisir. S’il faut faire un dessin à quelqu’un pour qu’il comprenne, soit il n’en vaut pas la peine, soit c’est vraiment triste pour lui. »

Ah mais là, carrément, hein. Si à chaque fois que j’ai envie de faire quelque chose avec Tess, je dois lui dire sans la moindre subtilité, ça va être d’un chiant… Quoi? Oui, je suis quelqu’un d’impulsif, c’est vrai, souvent expéditif, je le concède, mais ça ne veut pas dire que je veux ça tout le temps non plus. Je suis pilote. Je suis plus à mon aise dans l’espace. Ça ne m’empêche pas d’apprécier être sur la terre ferme de temps en temps. Eh non. Et avec Tess, c’est pareil. Autant j’aime mon honnêteté brutale et dire les choses telles qu’elles sont, autant des fois, un peu de… Challenge intellectuel? Est le bienvenu. C’est une affaire de nuances, de contrastes et c’est ce qui lui manque je dirais. Mais… C’est vide de sens en fait. Si elle a été programmée pour être une espionne… Cela devrait inclure la séduction. Ce qui veut nécessairement dire le flirt. Dans ce cas pourquoi…

« Faut que tu m’expliques un truc. S’ils t’ont programmé pour l’espionnage, nécessairement ils t’ont programmé pour la séduction, ce qui implique justement flirt, préliminaires, double sens, sous-entendus… La totale, quoi, pour faire de toi une femme fatale. Si ce n’est pas le cas, ils ont foiré sévère en te programmant parce que des fois, la meilleure stratégie se fait sans tirer un seul coup de feu. Bah quoi?

Ce n’est pas mon style mais je sais que ça existe. Faudra vraiment un jour que tu me dises ce qu’ils t’ont mis dans le crâne ou pas, histoire de savoir ce qu’il faut t’apprendre. Si on ne peut pas toucher à ta programmation, je suis sûr qu’on peut quand même rajouter des données par des moyens plus… Primitifs. Par l’exemple, par mimétisme, par apprentissage classique… Si on m’avait dit un jour que je serais prof pour une replica humaine hors de prix… »

« Alors, pour répondre point par point à ton argumentaire. Tout d’abord, nous avons effectivement reçu un entrainement avant de partir en mission. Nous avions beau avoir reçu des programmes de combat du tonnerre et des corps parfaitement adaptées à tout ça, il faut voir si le corps répond parfaitement et si tout fonctionne en situation de combat. Quand au côté infiltration et jouer différents profils, on a aussi reçu des sortes de cours. Un droïde est trop binaire et ne laisse pas assez de place à l’improvisation, c’est pour ça qu’on a autant de marge et qu’on a dû apprendre à pouvoir se faire passer pour n’importe qui : de la danseuse de cabaret à avocate en passant par pilote de module et aristocrate. Par exemple, lors de notre première rencontre, j’aurais très bien joué la strip-teaseuse et la bimbo. Je sais comment charmer, flirter et user de mon corps pour séduire et attirer dans mon lit. Si je ne l’ai jamais fait avec toi ou ne me montrais pas réceptive, c’est parce que je n’en voyais pas l’intérêt tout simplement. Maintenant, si tu veux qu’on finisse notre journée en nous faisant plaisir sexuellement, pas de soucis. Tu es plutôt mignonne et bien formée, je ne dirais donc pas non.

Ensuite, si on peut toucher à ma programmation, on l’a même déjà fait pour quelques trucs mineurs. Mais comme on nous laisse pas mal développer notre personnalité de notre côté, il y a justes quelques risques. Mais en soit on pourrait le faire pour que je sois plus cool et relâche quand je suis en permission. Il faudrait juste trouver le meilleur moyen de formuler l’envie pour la coder parfaitement. Un exemple : « Me permettre de me faire plaisir comme un organique quand je ne suis pas en mission et que je n’ai plus aucune tache à faire que ce soit au niveau administratif ou avec mon équipage et que tout soit opérationnel pour ma prochaine mission. ». Ça permettrait potentiellement que je suis moins rigoureuse dans ce genre de situation et que je puisse m’amuser comme toi. »

Voir Roksanna comme ça me faisait quand même beaucoup rire intérieurement. 3 ans après notre rencontre nous avions encore du mal à comprendre certains éléments de base l’une sur l’autre et sur comment chacune d’entre nous fonctionnait. Mais bon, ça m’amusait à moitié et au moins ça relevait toujours un peu le niveau de la discussion.

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Roksana Valda - Capitaine d'Escadrille de l'escadron Skull

« Parce que tu n’en voyais pas l’intérêt? Alors là je suis vexée, Tess. Saches que séduire est essentiel si tu veux vraiment qu’une relation aille quelque part. L’acte en soi est plaisant. Mais c’est comme une bonne entrée. Elle te met l’eau à la bouche pour le plat principal qui lui te fait rêver du dessert. Je ne sais pas si tu comprends la métaphore mais bon, c’est pas trop grave. Incroyable. Depuis tout ce temps… »

Ah non mais j’en suis presque sur le cul hein! Et il en faut pas mal pour réussir à me surprendre, au vu de mon attitude plutôt blasée face à la vie. Depuis qu’un se connait, depuis trois ans, elle a ce qu’il faut dans les circuits pour être une femme fatale et elle n’en voyait pas l’intérêt!? Mais ils sont complètement tarés ceux qui l’ont programmé! Si j’avais un arsenal comme le sien, de compétences, de capacités et j’en passe, je serais constamment en train de les utiliser! C’est du gaspillage, sinon! Et quand on parle d’un investissement aussi important, gaspiller par-dessus du gaspillage ne fait pas que ça s’annule magiquement! Oui, je trouve qu’investir autant pour faire des droïdes, c’est excessif. J’aime bien Tess mais franchement, quand je vois certaines de ses lacunes, je me dis qu’ils auraient peut-être dû investir différemment. Comment, demandez-vous?

Pour commencer, moins de budget sur le physique et plus sur l’autonomie du droïde, ça ne vous tentait pas? Il me semble qu’un bel emballage, c’est ce qui doit venir à la fin, pas au début. Non vraiment, il faut que quelqu’un leur envoie un mémo disant qu’il est suprêmement important de faire en sorte que jours unités priorisent de pouvoir penser par eux-mêmes dans des contextes qui ne sont pas reliés au travail. La raison étant que l’intégration sociale va leur permettre de perfectionner tout ce qui est lié au social, ce qui en fera des éléments encore plus efficaces. Là, clairement, quelqu’un a suivi le étapes dans le désordre et ça ne peut pas donner quelque chose de bien glorieux, ça non… Le fait que Tess soit incapable de vraiment profiter de son temps libre ou de pleinement utiliser ses capacités en est la preuve flagrante. Qu’on vienne me dire le contraire et… Euh?

« Je ne sais pas si c’est une tentative de flirt vraiment raté ou pour quelle genre de femme tu me prends, Tess, mais en général, côté sexe, j’y vais à l’envie, pas à la planification genre à la fin de la journée, on pourrait incorporer un moment de copulation. J’essaie d’utiliser un vocabulaire plus riche. Tout ça pour dire que ce ne sont pas des choses qu’on provoque. C’est dans le désir que vient le plaisir. Dis moi que… Ou ne me dis pas…

Tess, scénario hypothétique. Tu es en mission, tu dois procéder à une infiltration en règle et pour ce faire, tu dois coucher avec le richissime playboy des lieux. Il est super séduisant, c’est un maestro du sexe et si on faisait une liste, il coche toutes les cases pour une baise mémorable. Oui là c’est mon langage plus vulgaire qui ressort. Est-ce que tu peux ressentir du plaisir? Dans le sens vraiment apprécier l’expérience? Ou tu fais semblant?

Non parce que ça, c’est un autre truc d’organiques. On aime vivre avec des sensations. Quelqu’un qui faire semblant… Disons simplement que ça va faire deux personnes malheureuses. Qu’est-ce que tu ressens et comment tu le ressens? Est-ce que c’est juste une ligne de code qui te dit comment réagir ou tu peux vraiment le vivre. Tellement de questions… Est-ce que des fois tu… Tu sais… Tu t’occupes de toi… Intimement? »

« Oui, je ressens des choses, comme tout le monde. Je prends du plaisir lors de ces moments, ce n’est pas feint. Maintenant, sur comment ça se passe au niveau des sensations c’est plus compliqué à expliquer car je suis sur une ligne entre codage et vraie sensation. Je n’ai pas réellement de système nerveux comme vous, mais plutôt des capteurs qui m’indiquent s’il fait chaud ou froid, si je me fais mal, de ressentir le contact des objets ou des personnes. Ensuite, selon ce que les capteurs détectent, ma programmation prend le relais m’indiquant l’attitude à avoir. Frissonner, avoir la chair de poule, gémir de douleur, … J’ai toute une palette d’émotion encodée dans mon crâne me permettant de mimer l’humain. Pour en revenir au sexe, j’ai des capteurs aussi dans mon intimité qui m’indique s’il y a pénétration et donc ma programmation m’indique de gémir selon l’intensité ressentis par les capteurs. Plus ils sont stimulés fort, plus je gémis fort, ma respiration s’emballe, je transpire et autres. Et pour l’orgasme, souvent, il se calle sur celui de mon partenaire ou alors mon corps comprend qu’il doit le relâcher si ce n’est que des préliminaires et que mon ou ma partenaire cherche à me faire jouir ainsi. Et non, je ne me suis jamais fait plaisir seule. Maintenant, je pourrais peut-être le faire bêtement comme ça. Rien ne me l’interdit. »

« Ho, et avant que tu dises que c’est triste de réagir ainsi face au plaisir et que tout est programmé, qu’il n’y a rien de vrai, les organiques fonctionnent aussi comme ça. Au lieu d’être un processus informatique chez moi, c’est un processus chimique et physique chez vous, puisque c’est le système nerveux et une partie du cerveau qui dictent que ton corps se sent bien et que tu prends du plaisir. On ne le comprend juste pas de la même manière. »

Je me permettais de rajouter ça car avec le temps, j’avais fini par comprendre ce qu’impliquait d’être une réplica. Si je pouvais autant passer pour une organique, c’était parce que j’étais une humaine. La seule différence était que chez moi tout était informatiser et non le résultat d’évènement physique ou chimique comme eux. Elle pouvait ne pas être d’accord, mais ça me semblait être un fait indéniable et absolu.

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« Pour ce qui est de la mécanique derrière le sexe et le plaisir physique, tu as plus de connaissances de moi et les arguments semblent solides, je ne te contesterai pas ce point. J’ai quand même mes bases en biologie humaine et il me semble qu’on nous avait expliqué la chose de façon similaire. Cependant, sur l’aspect psychologique de la chose, tu as tort et c’est indéniable. Si, si, je te le dis. Quoi?

Voyons-le comme suit : tout l’aspect émotionnel n’est pas qu’une affaire de chimie et de physique. Nombreux sont les scientifiques et les philosophes à voir la chose comme une partie de ce qui différencie l’être humain de l’animal ou de la machine. On ne peut pas programmer, véritablement, d’émotions, Tess. Ce sera toujours en lien à un programme, à une directive X. Les machines n’ont pas la spontanéité des êtres organiques! »

Est-ce que je suis vraiment train d’avoir un pseudo débat philosophique avec quelqu’un qui doit être aussi nulle que moi dans le domaine? On se doute bien qu’un droïde, fût-il aussi avancé que Tess, n’en a rien à faire de se perdre en conjectures et en débats qui n’ont pas vraiment de fin ou de conclusion définitive. Car à mes yeux, c’est ça la philosophie. Parler pour ne pas dire grand-chose car au final, personne ne s’entend sur quelque chose de final, de clair et d’établi. Je commence à être philosophe quand l’alcool commence à sérieusement m’affecter, pas avant. Ce qui me fait penser… Je boirais bien un petit verre. Quoi? J’ai soif, ce n’est pas interdit d’avoir soif, que je sache! Gardez vos jugements faciles pour vous! Je ne vous ai rien demandé! Non mais! Z’êtes gonflés! J’ai pas dit d’alcool, ça pourrait être du jus de fruit aussi, un soda, de l’eau! Bah oui!

Mais pour en revenir au sujet de discussion, je suis convaincue de ce que j’avance. Cette fameuse notion « d’âme humaine » doit bien venir de quelque part. C’est ce qui permet l’initiative, la spontanéité, l’imprévisibilité! Les machines ne peuvent pas faire ça. Les animaux non plus ou s’ils le peuvent, de façon considérablement plus limitée. C’est bien plus que de la physique et de la chimie ou de la biologie, ça c’est clair. La preuve. Jamais je n’aurais dû être capable de m’en sortir avec autant d’aisance dans le simulateur. Oui, l’expérience aide beaucoup, certainement, mais ce n’est pas pour rien qu’on fait des machines plus fortes, plus agiles et plus rapides que les êtres humains. C’est pour compenser avec l’expérience. On aura beau être un excellent combattant, si un coup de poing de la machine vous met au tapis… C’est de plus ou moins d’utilité, quoi.

On va tester un truc. Je l’attrape par le bras et je l’amène dans un coin des installations où je sais que personne ne vient. Je veux faire une expérience. Et non, je ne demande pas à Tess sa permission ou sa participation. Vous me prenez pour qui? Je fais partie de l’escadron Skull! Bon, laisse-moi tester quelque chose, que je lui dis, avant de l’embrasser. Oh elle me foutra une gifle à m’arracher la tête si ça lui chante, je veux voir sa réaction. Elle prétend qu’il n’y a rien de simulé chez elle? On va voir ce qu’on va voir. Un baiser pareil? J’en ai fait prendre en feu des cent fois plus prudes et coincées qu’elle. Une « bad girl » dans mon genre doit bien avoir ce genre de truc dans son arsenal. Une partie de moi est super curieuse. Est-ce qu’un droide replica humain comme Tess peut être sexuellement excité? Si oui… Merde, il y a tellement de choses que je ne connais pas d’elle alors!

Je pouvais difficilement lui donner tort sur son argumentation. En effet, les émotions que je ressentais était plus proche du simulacre qu’autre chose. Si on prenait la colère en exemple, je ne la ressens que quand je n’ai pas le contrôle de la situation quand j’échoue, on me désobéit, on me met des bâtons dans les roues. On m’avait programmé certains facteurs qui disaient que quand une idée apparait dans mon cerveau, ma programmation m’indique quelle émotion ressentir. Les organiques eux ont plus de libertés que moi dans le sens où c’est beaucoup plus naturel. Ils peuvent ressentir de la colère sans avoir à être dans une situation particulière. Elle peut apparaitre chez eux d’un coup sans vraiment prévenir.

J’allais cependant lui répondre sur son avis par rapport aux réactions chimiques quand elle me tira dans un coin des installations. Surprise, je la laissai faire sans trop comprendre où elle voulait en venir, me disant simplement qu’elle voulait faire une expérience. J’hausse un sourcil de curiosité juste avant qu’elle ne s’empare de mes lèvres pour les embrasser. Je suis alors confuse, tandis qu’elle accentue le baiser comme si elle me voulait. Je le lui rends alors, l’attrapant sous les cuisses et la collant contre le mur en la soulevant, mes lèvres écrasant les siennes dans un baiser langoureux où les deux partenaires cherchent à se faire plaisir l’une l’autre.

Je suis alors perdue tout comme elle je crois. Je n’arrive pas à mettre le doigt sur ce qui vient de se passer. Ma programmation qui m’a indiqué qu’elle cherchait à m’exciter et que donc je devais répondre à cette demande ? Comprenant ce qu’était le test, je lui montrais que je pouvais effectivement être excité au niveau sexuel ? Ou bien que j’avais tout simplement « envie » d’elle ? Mon cerveau bouillonnait tout comme mon corps pour analyse ce qui se passait tandis que j’écrasait ses lèvres contre les miennes, nos langues ayant commencer à se caresser l’une l’autre et nos deux poitrines se frottant à travers nos combinaisons. Pour la première fois depuis ma conception, je répondais à une « envie » qui ne m’avait jamais effleuré l’esprit comme si c’était quelque chose de naturel. Je décida alors de m’abandonner au moment, me disant que j’y réfléchirais plus tard.

Mes mains glissent alors sur son derrière bien ferme, tandis que je romps le baiser pour la laisser respirer.

« Tu as ce qu’il te faut ? Où tu as besoin de plus ? Je suis disposée à te donner toutes les informations nécessaires à ton expérience. »

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« J’ai un aperçu de ce que je veux, si ça peut répondre à ta question. Pas mal, en tout cas. C’est un programme qui te dit comment embrasser ou tu as appris toute seule, comme une grande? Parce que j’vais pas t’mentir : s’il existe un algorithme qui permet de déterminer exactement comment rouler des pelles, j’vais être à deux doigts de voir ma vessie s’vider quoi. Ça f’rait vraiment peur. Penses-y quoi.

Qu’on puisse programmer le sexe, j’veux dire, y a une certaine mécanique des corps, si on veut. Ce serait pas nouveau. Mais comme je te l’ai dit, toute la partie flirt et séduction, c’est quelque chose qu’on apprend, qu’on développe en expérimentant. Si tu enlèves tout le plaisir de la découverte… À quoi ça sert? Toute la magie s’envole et il ne reste plus rien. Enfin bon. Ça prouve que j’en ai encore pas mal à découvrir sur toi, Tess. »

Tellement de question, merde, c’est pas possible. Des pistes de réflexion, par-dessus le marché… Difficile de déterminer si c’est vraiment elle ou si c’est ce qu’elle a dans le crâne qui lui dit quoi faire et comment le faire mais ça n’avait pas l’air simulé. En fait, pour tout dire, si je ne savais pas que Tess était une replica humain, je ne serais pas en train de me poser ce genre de questions. Je suis trop curieuse pour mon bien. Ça me rappelle la fois où je me demandais ce qui se passerait si on mélangeait tous les alcools de la cantina du coin en un seul breuvage alcoolisé. Je me souviens de l’idée. Je me souviens avoir consommé un shooter de cette mixture… Et je me souviens m’être réveillé avec le pire mal de tête de l’histoire de l’Empire Galactique. Mais je m’égare, c’est tout moi ça. Ce qui est certain, c’est que Tess se montre plus réceptive à ce genre d’expérience…

Ce qui veut dire que peut-être que je pourrais la convaincre d’expérimenter d’autres types de divertissements. Mais, encore une fois, je n’ai pas l’intention que ça finisse dans un club pour adulte avec de l'alcool. Peut-être qu’il y aura de l’alcool mais certainement pas des stripteaseuses. En fait potentiellement une, moi… Mais c’est faire des scénarios hypothétiques. Je veux continuer à travailler mon hypothèse sur ce désir que j’ai senti chez Tess. Elle peut vivre et exprimer une gamme d’émotions humaines classiques mais je ne peux m’empêcher de me demander… Et si c’est plus complexe? Peut-elle vraiment connaitre la frustration parce qu’elle désire quelque chose, de façon sexuelle ou non, sans pouvoir l’obtenir dans l’instant? C’est vrai quoi, on ne s’attendrait pas à ce qu’un replica humain éprouve de la jalousie car c’est contreproductif. Et si ça sort des paramètres normaux? Est-ce que Tess peut connaitre le même type de « faim » que nous?

« L’expérience continue, Tess. Mais je ne te donne aucun paramètre avec lesquels travailler par contre. Tu disais tout à l’heure avoir de la difficulté à décrocher entre les missions? Je vais te donner de quoi t’occuper l’esprit. Il y a tellement d’hypothèses à valider dans ma tête… Tellement de concepts humains qui ne doivent rien vouloir dire pour toi. La gêne, par exemple. Pourquoi un replica humain serait gêne d’exposer…

Son corps, par exemple. Est-ce que le concept de nudité existe pour vous? A-t-il même un sens? Ou pour vous, c’est une énième chose illogique de l’organique? Les préférences! Est-ce que tu me trouves désirables, Tess? Tu peux dire non, c’est pas un crime. En dehors de critères arbitraires programmés en vous, peux-tu faire un vrai choix personnel en matière de goûts? Trois ans qu’on se connait et je m’étais jamais posé ce genre de questions! »

Je suis tellement surexcitée que je l’embrasse à nouveau, sans même y penser. Tellement de questions…

Décidément, Roksanna était aussi perdue que moi sur ce qu’il venait de se passer. D’un certain côté, ça me rassurait un peu de la voir aussi troublée et pleine de questions et d’hésitations sur cette petite expérience. A croire que je venais de la retourner comme une chaussette. Mais je devais avouer que moi aussi j’était remplis de questionnement suite à ce baiser. C’était la première fois hors mission que j’embrassais quelqu’un aussi passionnément et avec autant d’envie débordante et brulante. Pourtant, une seule chose passait en boucle dans ma tête : était-ce moi qui tentait de combler une de mes « envies » qu’elle avait réveillée ? Ou ma programmation qui répondait à son envie à elle. Je n’aurais su le dire, la seule question à laquelle je pouvais répondre étant que je kiffais ce moment. Je raffermis alors mes prises sur ses fesses, sentant ses jambes autour de ma taille et ses bras autour de mon cou alors que je continuais d’accentuer le baiser, prenant l’ascendant sur elle afin de la dominer.

Cependant, la sentant à bout de souffle, je rompis alors le baiser afin qu’elle récupère un peu, me permettant alors d’enfin répondre à ses questions.

« Personnellement, je ne suis pas gêné de montrer mon corps. Ça doit venir de notre conception. Oui ce concept existe et à du sens, mais nous sommes loin d’être pudique comme beaucoup d’humain. Ce n’est pas complètement illogique, mais je n’ais pas vraiment envie de développer plus pour l’instant. Et oui, tu es désirable hormis ton caractère de cochon par moment. Et je ne sais pas. Je dirais non par instinct, mais il n’est pas impossible que je me sois forgé certaines préférences au fil du temps. »

Je tentais d’être le plus honnête possible mais au vu de la situation, il était compliqué pour moi de l’être avec ce qui se passait et qui remettait en doute pas mal de mes acquis sur ma programmation et mes libertés accordés. Cependant, je tachai d’oublier tout ça pour me concentrer sur l’essentiel à savoir reprendre possession de ses lèvres pour l’embrasser comme une folle en transe voulant a tout prix son corps.

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Eh ben... Y a quelqu'un qui est vachement enthousiaste hein? C'est assez flatteur, on ne va pas se mentir mais en même temps, pas mal flippant quoi. Tess, en général, est quelqu'un de... Froid. L'absence d'émotions, cette vision très pessimiste de sa propre place dans l'Empire, le fait que souvent, on dirait qu'elle se considère plus comme un grille-pain qu'une personne... Je ne sais pas ce qui fait une personne, disons que je n'ai pas la meilleure des éducations. Les sujets que je trouve inutiles, je ne retiens pas donc... Mais le propre d'un modèle de droïde comme le sien, c'est justement d'en faire des personnes ou ce qui s'en rapproche le plus. Enfin bref. Ce que je veux dire c'est que c'est vraiment... Particulier comme situation. Et c'est rare que je ne sache pas quoi faire, ayant en général un instinct plutôt aiguisé et prompt à réagir.

Mais là? Je dis ça, je dis rien mais elle est vraiment insistante et j'ai presque l'impression que si je lui dis de se calmer, elle va m'arracher mes vêtements et prendre ce qu'elle veut de force. Et le problème c'est que je n'ai pas la Force, je n'ai pas d'implants cybernétiques et autant dans l'espace, je peux l'emporter contre elle, là... Elle est plus rapide que moi. Plus agile que moi. Plus endurante que moi. Plus forte que moi. Même si je réussissais à retourner dans une portion plus fréquentée de la base, qu'est-ce qui l'empêcherait de faire ce qu'elle veut faire? Sa programmation? Ce n'est pas comme si je connaissais une sorte de mot magique pouvant la neutraliser. Et puis bon, je traîne toujours sur moi un bâton électrique rétractable, superbement pratique pour se défendre ou faire démarrer un chasseur récalcitrant mais je doute que ça l'arrête. Fortement. Très fortement, même.

Peut-être que ça va la désactiver momentanément mais je me dis que les ingénieurs impériaux ont quand même dû prévoir une mesure ou deux pour éviter qu'un investissement massif soit neutralisé par un choc électrique. Clairement, soit elle expérimente quelque chose de bien enfoui dans sa programmation et c'est ce qui explique pourquoi elle saurait faire ce qu'elle fait, soit au contraire c'est complètement elle et je suppose que ça doit faire un joyeux bordel avec ce qu'on a codé de force dans son crâne. Et je ne dis pas que c'est forcément désagréable ce nouveau côté de Tess. Juste... Déstabilisant. Je ne pensais simplement pas qu'elle était capable de... Ça. Et je suppose que si je demandais à ses concepteurs, ils seraient autant sinon plus surpris que moi. On va tenter quelque chose... On verra bien ce que ça donne. C'est partit...

« Tess? Et si on y allait sans brûler des étapes, hum? Tu as la fougue, tu as l'envie et les capacités physiques pour faire quelque chose de vraiment intense mais... Est-ce que tu as la douceur, le doigté, ce qu'il faut pour faire languir l'autre ou le faire fondre? Ce nouveau côté de toi est intéressant et je pense que ça vaut la peine que...

Hum... Gourmande... Tu les aimes ces lèvres hein? Je disais, ça vaut la peine d'explorer tout ça, non? Tu vois ce que je fais? Ce murmure chaud dans ton oreille? Qui te fait frisonner... La journée est encore loin d'être terminée. Quel superbe moyen d'en apprendre plus tout en profitant de ton temps libre, non? Tu me fais confiance? Si oui, tu me suis et tu fais ce que je te dis de faire. Fais gaffe, je pourrais devenir ivre de pouvoir et te forcer à m'appeler maîtresse... »

Je ralentis alors, brisant le baiser en séparant nos lèvres.

« Nouveau ? Ne t’y trompes pas, c’est loin d’être nouveau chez moi cette capacité à faire ce genre de trucs. C’est juste que c’est la première fois que je m’en sors en-dehors d’une mission. Et oui, je peux te faire tout ce que tu veux afin de te faire languir. Ce n’est pas parce que je n’aie jamais rien montrer que je ne sais rien faire. Je crois que tu serais surprise si tu connaissais toutes les fonctions que je ne t’ai jamais montré. »

Je me doutais que je l’avais surprise, mais je ne pensais pas qu’elle serait aussi perdue. Elle devait bien se douter que j’avais ce genre de tour dans ma manche pour séduire en cas de besoin. Juste que je n’avais jamais vraiment eu l’occasion de lui montrer ce dont j’étais capable. J’étais un réplica qui avait couté une petite fortune à l’Empire et qui avait dans ses missions la collecte d’informations. Il était donc évident que ce genre de choses me soient apprises afin de pouvoir aider dans ma tâche. Le sexe n’est pas négligeable dans ce genre d’opération. Ainsi on m’a codé toute sorte de chose dans ce domaine. De la prude timide à la dominatrice sadique en passant par la femme fatale sure d’elle et la courtisane à l’écoute de son partenaire. Il fallait que je puisse m’adapter a toute demande et tout profil. Je la laissai alors retoucher le sol, m’écartant un peu d’elle.

« T’inquiète, je te fais confiance, mais je me demande quand même laquelle de nous deux va apprendre le plus de chose avec ces tests. J’ai un léger doute. »

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Roksana Valda - Capitaine d'Escadrille de l'escadron Skull

« Oh… Je dirais que c’est toi! On va pas se mentir, Tess, j’ai une vie beaucoup plus… Active que toi. Tu es mariée à ton travail. Et ce n’est pas un mal. De ce que j’entends, tu le fais super bien. Mais si on est honnête, tu n’a pas mon style de vie. Ce que tu fais, tu le fais parce que c’est ce pourquoi on t’a programmé. Tu prends plaisir aux choses principalement parce que ça concorde avec ta programmation.

Après, ne va pas croire que je dis que je n’apprendrai rien. J’apprends plein de choses sur toi, tellement que j’en aurais presque la tête qui tourne devant les possibilités. Et te trompes pas, Tess Hoerl. Je suis convaincue que tu peux me faire languir… Mais pas autant que moi je peux te faire languir. Et ôtes toi ça des circuits, ce n’est pas une mission ou une compétition, ça va gâcher tout le plaisir de l’expérience et me mettre en rogne. »

Mais non Tess, franchement, on va les découvrir, ces fameuses fonctions. Peut-être pas toutes aujourd’hui. Mais… On va découvrir. Il y a juste un petit, mini, léger problème. Je n’ai jamais été du genre sage et maintenant que je sais que je peux chauffer Tess et qu’elle y serait réceptive, provoquer son désir, si vous préférez, je ne vais pas me gêner. Tout membre de l’escadron Skull est suicidaire sur les bords, plus encore si on est officier. Plus suicidaire que moi, c’est l’colonel quoi. Et l’colonel, il m’a dit : Roks, si un jour j’prends ma retraite, c’est toi qui me remplaceras. J’ai jamais passé si près de mourir étouffé tellement j’ai avalé mon alcool de travers. Enfin bref, c’est pas un concours de c’est qui la plus suicidaire, j’veux voir elles sont où les limites de Tess, quand elle peut plus se retenir. Ma théorie, c’est que ça n’arrivera jamais à cause de sa programmation.

Non mais sérieusement, vous avez déjà vu un ou une replica humain sauter sur quelqu’un parce qu’on l’a rendu fou de désir? Même pour jouer le jeu pour une mission, je s’rais pas convaincu de la faisabilité de la chose. Traitez moi de tarée, de danger à l’Empire, de déshonneur à l’uniforme… J’ai pas mal déjà entendu tout ça. Chose certaine, ma gueule, qu’on la voit, je m’en fous. Mais Tess… C’est quelqu’un de respectable donc je me dis : comment la déguiser pour ne pas la mettre dans les ennuis quand inévitablement je ferai un truc socialement inacceptable? Je pense à tout ça en prenant la direction de la sortie de la base, puis d’une navette puis d’un quartier plus commercial de la planète. J’ai envie d’un truc sucré, déraisonnablement dispendieux pour ce que c’est et qui ferait que tous ces maniaques de leur précieuse ligne iraient se faire vomir aux toilettes après trois bouchées. Oh et j’ai tout expliqué ça à Tess dans un long monologue ininterrompu.

« … Et donc… Comment on va s’assurer de protéger ton identité? On te teint les cheveux et on te mets des lentilles de contact colorées? »

Oh et évidemment, pendant le trajet, car c’est en mode pilotage automatique, je suis assise à califourchon sur elle et je la déshabille du regard sans la moindre gêne. Je vous l’ai dit. Mon expérience, c’est de voir jusqu’où Tess peut opérer de façon indépendante. Ça se voit tout de suite que ça lui est jamais arrivé! Je serais vraiment idiote de ne pas me faire pousser un esprit scientifique. Et puis bon, les réprimandes, je connais ça. Une de plus, une de moins, le colonel va leur gueuler au visage, ils vont me foutre la paix et en échange des détails croustillants, il ne m’arrivera strictement rien. Je le connais ou je le connais pas mon supérieur? J’ai appris du meilleur, j’ai envie de dire. On n’en fait plus des types comme lui. Maintenant c’est des connard, des fanatiques ou des incompétents… Voire un mélange des trois. Genre… Les fils de riches et les filles à papa!

Je devais bien avouer que je n’étais pas tout à fait chaude à l’idée de poursuivre tout cela en public. Non pas que je ne voulais pas qu’on nous voit flirter ensemble. Que ce soit les civils ou l’Empire, peu importe. Les premiers verraient juste deux femmes s’amuser ensemble et les seconds se demanderaient ce qu’il se passe, mais en même temps, n’en ferraient pas tout un foin. Au pire, j’aurais droit à un debriefing pour savoir ce qui s’est passer. Non, ce qui m’ennuyait, c’est que je ne savais pas trop sur quoi je m’embarquais. Quand je vivais ce genre de situation en mission, c’était avec un objectif bien défini en tête. Allez d’un point A à B sans fioriture et ayant le contrôle de toute chose. Ici, ce n’était pas le cas. Je me retrouvais dans ce petit jeu avec Roksanna, qui n’était pas pour me déplaire, sans trop savoir comment ça allait finir. Enfin si, j’avais bien une idée, mais c’était l’entre-deux qui m’inquiétait. Je ne savais pas trop de quoi elle était capable, ni de ma limite à moi d’ailleurs. Mais au moins, je saurais où me situer après tout cela.

« Ne t’en fais pas, les gens peuvent me voir ainsi, il n’y a aucun souci. Ils verront juste deux belles femmes s’amuser à se draguer un peu. »

En tout cas, je devais bien lui laisser une chose, c’est qu’elle était très douée. Était-ce parce que je me l’étais toujours interdit inconsciemment ? Ou bien parce qu’elle avait réussie à exploiter une faille que je ne connaissais pas ? Mais aujourd’hui, l’avoir ainsi sur moi a promener son regard sur mon corps, semblant voir a travers mes vêtements et me collant autant, me donner littéralement envie d’elle. Je voulais promener mes mains sur son corps, la déshabiller tout court, l’embrasser passionnément et tendrement.

Tout cela fessait chauffer mon cerveau qui tentait d’analyser la situation et de comprendre comment on en était arrivé là sans que je m’en rende compte, mais surtout que je n’y trouve rien à redire. Suffisait donc t’il que je suis un peu excitée ? Etais-ce parce que j’étais en repos ? Etais-ce parce qu’elle me faisait envie depuis tout ce temps ? Ou étais-ce plusieurs conditions réunis ? Je n’aurais su le dire, mais à ce stade peu importe la réponse. J’étais lancé et maintenant, tout l’enjeu était de voir jusqu’où je pouvais aller.

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Roksana Valda - Capitaine d'Escadrille de l'escadron Skull

Elle aime prendre des risques, ça c’est sûr. Première étape, ce sera de passer quelque chose de plus… Civil… Que nos tenues. Si on veut se fondre davantage dans la masse, j’ai envie de dire. Et non. Je ne parle pas d’aller magasiner de la lingerie féminine. Non… Ça ferait début d’une histoire comique, dans le genre… Une Jedi, une flic de la CORSEC et une mandalorienne entrent dans une boutique de lingerie… Quoi? Ne me demandez pas d’où c’est sorti, je ne sais pas. Ça m’est juste passé par la tête. Ça ne veut pas dire qu’on ne peut pas bien s’habiller pour autant quoi. Et puis pensez-y bien. Dans l’Empire, l’escadron Skull est aussi connu que ces péquenots de l’escadron Rogue ailleurs dans la galaxie. Donc, ma gueule… Elle est connue. Avec mon style de vêtements particuliers. Autant prendre tout le monde par surprise, donc. Y compris Tess, bien sûr.

Une fois que la navette s’est posée, juste avant l’ouverture de la porte, on va dire que c’est ma première tentative de faire craquer Tess. Sûr à 110% que ça ne fonctionnera pas. Mais je veux tester sa patience, je veux voir si elle est vraiment… Affamée, on va dire, pour ce genre d’attentions, ce qui amènera à une manifestation de frustration (mais rien de sévère, c’est de bonne guerre) ou si elle a encore ses pleines réserves de contrôle de soi. Au vu de ce que j’ai observé… Pas pendant le trajet en tout cas. Elle se prépare à sortir. En bonne replica humaine, son esprit est tourné vers l’action à faire bien qu’il doit être court-circuité par ce qu’elle est en train de vivre. Donc, que je lui saute au cou pour l’embrasser fougueusement, elle n’avait pas vu venir. La preuve, elle a eu un réflexe défensif qui s’est transformé en étreinte, au final. L’expérience commence, que je lui dis. Oh oui.

Donc les vêtements. Je ramasse des éléments disparates que Tess ne voit pas au complet car évidemment, je m’arrange pour ne pas tout montrer tout de suite et j’entre dans la cabine. Pas le droit de regarder, que je lui dis, mais une fois sûre que personne ne nous regarde, j’ouvre quand même la porte pour lui demander si elle tient le coup… Et précisons que je ne porte absolument rien. Je vous l’ai dit : j’expérimente. Moi, toutes ces histoires de plaisirs interdits et de prises de risques, j’adore. Elle? Je l’ignore. Sans doute un effet de lumière mais j’aurais juré qu’elle était devenue rouge tomate. Tess, le rouge aux joues? Nan… Finalement, je ressors, habillée cette fois et si on pouvait faire plus différent de moi… J’ai dit que c’était une expérience, autant avoir un look plus… Scientifique. Celui qui a dit que l’intelligence ne peut pas avoir l’air sexy n’a jamais vu ce que je porte.

Alors, comment tu me trouves, que je lui demande. Personne ne saurait me reconnaitre, ainsi habillée. Même le ton a changé, plus velouté, plus sensuel. Je vais te donner des sueurs ma belle, des frissons. On va tester ton contrôle de soi jusqu’à ce qu’il vole en éclat. Ah c’est sûr qu’après ce soir, ses concepteurs vont mettre quelque chose dans sa programmation l’empêchant de me revoir. Ce qui me fait un poil peur c’est si ses supérieurs et collègues de même rang n’apprécient pas mes frasques et que sa prochaine mission ce soit de m’assassiner… On ne va pas se faire de scénario catastrophe. J’ai dit que j’avais énormément à apprendre et à découvrir? Les réactions de Tess vont être une excellente valeur étalon pour ce qui va suivre, ce que je vais apprendre et expérimenter avec elle. De vous à moi? C’est presque aussi excitant que de fondre en piqué sur sa cible, larguer ses bombes et remonter à la dernière seconde…

J’essayer alors de reprendre un peu de consistance, ces dix dernières minutes m’ayant fait par pas mal d’état. D’abord avec le baiser surprise qui m’avait laissé un peu pantoise et fait réagir de manière plutôt défensive sous sa rapidité, mettant une petite seconde avant de comprendre ce qui se passait et de le lui rendre de manière passionnée avant qu’elle ne le rompe subitement pour sortir de la navette et se diriger pour la boutique. Je la laissai alors se changer avant qu’elle me fasse une autre surprise en sortant nue de sa cabine. Je pus alors admirer pendant une dizaine son corps sans aucun tissu par-dessus. Elle semblait un peu juvénile, son corps et ses courbes semblant celle d’une jeune femme atteignant a peine l’âge adulte. Et je devais bien reconnaitre qu’elle était plutôt jolie ainsi et je comprenais facilement qu’elle puisse avoir un homme diffèrent dans son lit chaque jour. Elle ressortit cependant quelques minutes plus tard dans une autre tenue intéressante et sexy. Décidément, elle savait se mettre en avant. Une robe courte verte sous laquelle il ne semblait pas y avoir de soutien, une ceinture rouge, des bottes de combat montantes, des lunettes dont je ne comprenais pas trop l’utilité mais aussi une queue de cheval que personnellement je n’aimais pas trop, les préférant lâcher. Mais bon, je la laissais faire comme elle le sentait. Je lui fis cependant la réflexion avant de me mettre à chercher des vêtements pour ma part de mon côté, mais je finis par m’abstenir, ne trouvant rien à mon gout et ressortis avec elle ayant gardé ma tenue.

Mon cerveau finissait alors de finir de tout analyser et se calmait après toutes les excitations qu’il venait d’avoir. Je devais bien reconnaitre que Roksanna était surement la femme qui savait le mieux m’aguicher de toutes celle que j’avais rencontrée et ce n’était finalement pas pour me déplaire, ayant commencer à me faire à l’idée de juste m’amuser pour la journée avec elle, je la suivis alors dans ce qu’elle avait en tête, devenant curieuse.

Occultus incarne :

Roksana Valda - Capitaine d'Escadrille de l'escadron Skull

Je rajustai ce qui ressemblait à s’y méprendre à un sarrau que je portais par-dessus l’ensemble choisi pour cette escapade. Il fallait que je change de look, il fallait que j’ai l’air plus mature, plus professionnelle (mais pas dans ma profession, ironiquement) et c’était parfait ainsi. Dommage que Tess ne semble avoir rien trouvé à son goût, sa tenue actuelle pouvant s’avérer… Problématique avec ce que j’ai en tête comme provocations diverses. Et je le lui dis : Faut vraiment qu’on te trouve quelque chose d’autre à porter si c’est pas fun. Je ne dis pas qu’on va le trouver là, maintenant, tout de suite, ce nouvel ensemble mais j’en fais un paramètre de « mission ». Si elle ne le fait pas par bonne volonté, sans doute le fera-t-elle par conscience… Professionnelle? J’espère en tout cas! Ça fait partie du jeu quoi. Et puis comme je suis méconnaissable… Autant en profiter.

Une petite idée de ma nouvelle tenue:

La prochaine étape logique, en dehors de trouver un nouvel ensemble à Tess, c’est de se promener plus ou moins bras dessus, bras dessous et de regarder les boutiques jusqu’à ce que quelque chose attire son regard. En partant du principe qu’on s’arrête quelque part pour cette question vestimentaire, c’est un arrêt mais pas la fin du trajet. Non, ma destination finale est ni plus ni moins l’endroit numéro un pour les desserts et autres plaisirs sucrés. Ce n’est pas moi qui le dis, ce sont simplement les guides touristiques et les commentaires de milliers de fans de l’endroit. On me dira : Tess ne peut pas manger, à quoi ça sert? Je serais plus d’avis de dire que Tess ne mange pas comme nous on mange. Elle doit pouvoir quand même goûter les choses, apprécier les saveurs. Ce serait prodigieusement stupide autrement. Comment ça? Mais pensez-y cinq petites minutes et vous verrez.

Admettons que Tess doit se faire passer pour une servante. Ou une serveuse dans une réception mondaine. Ou qu’elle doit préparer quelque chose pour empoisonner sa cible ou s’approcher de sa cible. Si elle ne peut pas goûter, c’est un défaut de taille. On peut suivre une recette à la lettre et quand même se tromper quelque part. Une erreur d’inattention, un ingrédient qui a pris l’humidité et qui ne goûte pas bon, quelque chose de mal étiqueté utilisé par erreur… Vous voyez le genre. Sans goût, si elle ramène ça à sa cible, une petite bouchée et elle ne voudra plus y toucher. Donc, il faut qu’elle puisse identifier une anomalie pouvant déplaire aux papilles gustatives. Comme je suis convaincue à 98% que Tess ne doit pas manger grand-chose par elle-même, sans doute parce qu’elle n’en voit pas l’utilité, c’est à moi de faire en sorte de lui faire découvrir ce genre de petit plaisir.

Et nous voilà donc installées confortablement dans un coin plus « privé », plus propice à quelques jeux ou manigances entre amoureux. Je me prends une énorme coupe glacée avec un riche coulis au caramel, le tout surmonté d’une cerise confite. C’est important la présentation. Je l’attrape par la queue, vient pour la manger et elle tombe « accidentellement » dans mon décolleté. Oh non, que je dis à Tess. « Innocemment », je viens placer mes bras sous ma poitrine, la mettant bien en évidence pour la replica humaine et je lui dis : ça te dirait de la récupérer pour moi? Ce serait dommage de gaspiller de la nourriture. Est-ce qu’on peut trouver plus cliché ou plus évident comme flirt? Probablement que oui. Mais je vous rappelle que c’est une expérience. Je veux voir si elle va le faire, son niveau de « pudeur », si elle a le cran de faire ce que je demande.

Si elle a plus en tête les apparences et une « bonne conduite » dans un endroit quand même public. Oui, nous sommes en retrait mais en même temps, nous ne sommes pas isolés du reste du monde. La serveuse pourrait débarquer sans crier gare. Quelqu’un pourrait venir s’asseoir pas trop loin. Si on faisait un sondage et que les gens répondaient honnêtement, je vous garantis qu’il y en a un paquet qui n’oseraient pas aller la récupérer, la cerise confite. Moi? Je veux voir où les protocoles de Tess arrêtent et où ce qu’elle se forge comme personnalité commence. Et si ça échoue de façon spectaculaire? Combien de fois vais-je devoir le rappeler. Escadron Skull. Crache au visage de la mort au quotidien. La prise de risque, ça fait partie de mon ADN, pratiquement. Si elle ne le fait pas? C’est un indicateur pour la suite. Si elle le fait… Ça va prouver que j’en connais moins sur Tess que je ne le pensais…

Roksanna me força alors un peu la main pour que je trouve une nouvelle tenue à me mettre afin de profiter de la journée. Je cédai alors à ce caprice et finalement trouva mon compte dans une boutique. En y regardant de plus près, cela me faisait penser à une tenue porter par une de mes anciennes cibles. Et au vu de la tenue de Roksanna, je n’allais pas me gêner pour prendre quelque chose d’évocateur. Mon choix se porta alors sur un ensemble de lingerie blanches en dentelle avec différents motifs brodés dessus. Le soutien en plus de laisser une bonne partie de l’intérieur de la poitrine visible et d’être à moitié transparent, descendait légèrement sur le torse en un mince bandeau transparent. Le bas lui était un porte-jarretelle avec une paire de bas blanc également. Je sortis alors une première fois de la cabine pour lui montrer cela afin de la faire saliver un peu, mais aussi de lui proposer une surprise comme elle l’avais fait pour moi. Et visiblement, la seule chose qui l’avait empêché de se jeter sur moi était l’arrivée d’un client dans le magasin. Je retournai alors dans la cabine pour enfiler le reste. Un corset noir en velours qui rehaussait la poitrine afin d’offrir un joli décolleté à tous ceux qui voudraient épier. Quand au bas, j’opta pour une mini-jupe. Je terminai alors avec ma traditionnelle veste, l’aimant trop pour m’en séparer, mais surtout pour couvrir mes bras et compléter le corset. Je ressors alors complètement changer et visiblement ça lui plait au vu de sa réaction.

Nous continuâmes alors ensuite notre route jusqu’à une sorte de restaurant dédié uniquement à la pâtisserie, crème glacé et autres desserts. Visiblement, elle est à très envie de son dessert sucré. Et alors que je regarde pour prendre un simple fraisier, elle se prend une glace avec caramel, version XXL. Je suis plutôt sur le cul de voir qu’elle pourrait manger tout ça. Si effectivement elle a un tel appétit et réussit à ne pas prendre un gramme, son corps ne présentant aucune cellulite, ce serait assez exceptionnel. Mais évidemment, elle ne put s’empêcher de continuer à me tester en faisant tomber la cerise de sa glace dans son décolleté, me demandant alors de venir la retirer pour elle. Je me penchai alors sur la table, venant la récupérer par la queue, ma main venant forcement frôler sa poitrine avant de venir lui présenter sa cerise en la lui mettant juste devant les lèvres. Je lui demande alors d’ouvrir la bouche en grand, me permettant de lui mettre sa nourriture directement sur la langue. Elle referma alors la bouche et je n’eu plus qu’a tirer sur la queue pour la séparer de la cerise. J’aurais pu y aller de manière un peu plus sensuelle, mais je me disais que la nourrir me semblait déjà un bon point de départ avant de monter peu à peu. Mais au moins, cela m’aurait permis de découvrir la peau douce de sa poitrine et aussi que ma main glissait très bien entre ses deux seins.

Occultus incarne :

Roksana Valda - Capitaine d'Escadrille de l'escadron Skull

Oh elle est forte. Je ne vais pas craquer si facilement par contre. J'ai l'avantage de l'expérience. Vous pensez vraiment que l'escadron Skull n'est pas du genre à profiter de la vie? On en profite à fond les manettes, de la vie et donc, nous ne sommes ni chastes ni innocents. Je ne dis pas que Tess ne me fait pas d'effet. Je dis simplement qu'elle en fait moins à quelqu'un qui s'attend à ce qu'elle participe à ce jeu entre nous que si je l'ignorais entièrement. Oh elle me suprendra certainement avant la fin de la journée. Je ne me fais aucune illusion là-dessus. Si ce n'est pas par sa programmation, c'est parce qu'elle a un esprit de compétition, ce qui ne serait pas très machine, par contre. Mais vous savez quoi? Je pense que c'est tout à son honneur de ne pas être pleinement l'un ou l'autre. Humain et machine. Curieuse combinaison. Ce ne serait pas pour moi en tout cas.

Sans être de ces fanatiques qui veulent la mort des utilisateurs de la Force ou des cyborgs parce qu'ils ne sont pas des purs humains, je n'aimerais pas qu'on remplace de mes morceaux. Sauf mon foie, comme déjà mentionné dans le passé. Plus d'alcool ce n'est jamais une mauvaise chose. Enfin. Pas à mes yeux. Il faut savoir profiter de la vie. Voilà comment il faut voir les choses. Et si vous échouez à en profiter, vous ne serez jamais heureux. Et là je commence à penser que Tess profite un peu de la vie. Son choix vestimentaire n’était pas simplement la réponse à un programme ou à une directive. Autrement, dès le premier magasin, elle aurait changé de vêtements. Donc, encore une fois, pour une « machine », une simple arme au service de l’Empire, il s’avère que ce n’est pas tout à faire exact. Mon bombardier n’essaie pas de flirter avec moi, lui, en passant.

Et le coup de la cerise? Elle aurait juste pu me la redonner mais non, elle a voulu continuer à jouer, me la faire manger. Ce n’est pas le réflexe normal d’une machine, ça. C’est quelque chose qu’un être organique ferait dans le but de séduire. Ce qui prouve encore une fois que ce n’est pas une réponse à un simple programme. Pourquoi? Car cela présupposerait alors qu’elle est en mission et je serais TRÈS surprise que l’Imperial Intelligence lui ait donné ce mandat. J’aime bien ce que je suis en train de découvrir d’elle. Cela change de la Tess froide et professionnelle. Je ne dis pas qu’avant, elle n’a jamais fait de blague ou un truc du genre. Elle a essayé… Sans grand succès. Apparemment, on ne sera jamais capable de programmer l’humour. Mais là? Soit les plus grands pervers de l’Empire l’ont programmé, soit c’est vraiment Tess, en tant qu’individu, purement et simplement, dans le fond.

Jusqu’à présent l’expérience se déroule merveilleusement bien et je me dis : laissons l’offensive à Tess. Je veux voir ce qu’elle va faire. Si c’était moi et que j’avais une tenue différente, clairement que je lui aurais fait le coup de lui « montrer la marchandise » juste parce que, franchement, qui fait ça en public, lever son chandail pour exposer son… Torse? Ceci dit, le but ce n’est pas de se faire expulser des lieux, c’est de continuer à jouer. Je me demande ce qu’elle va faire. Quelque chose de physique? Raconter avec beaucoup de détails une aventure fort adulte au cours d’une mission? Autre chose? Je ne sais pas. Honnêtement, je ne sais pas. Mais je suis sûr que dans ce cerveau de machine, des engrenages tournent et elle se prépare à faire quelque chose. Enfin. C’est ce que moi je ferais. Mais je suis moi et elle est elle. Chacun son truc. Chacun sa stratégie…

Moi qui me posais beaucoup de questions au début de cette expérience, j’avais fini par comprendre deux choses : la première était que j’avais effectivement des envies ou des désirs. Je l’avais déjà remarqué quand j’étais en mission, prenant parfois des décisions qui aurait put faire lever quelques sourcils. Je me souvenais des fois où j’avais volontairement rendu la mission plus compliquer pour obéir à un pseudo « code d’honneur » alors que rien ne m’y obligeait. Repenser à tout ça m’avait permis de me rendre compte que temps que ça n’influençait pas sur le rendu final de la mission et que j’accomplissais mon objectif je pouvais avoir quelques écarts. Et cette sortie en était plus ou moins. Il avait d’abord fallu me stimuler parce qu’instinctivement, je ne me laissais pas contrôler par tout cela, mais les faits étaient bien là. J’étais capable de faire des choix sur certaines choses tant que ça n’influençait pas ma mission. Et ici, n’étant pas en mission, je pouvais faire le choix que je voulais, à savoir m’amuser avec Roksanna.

La deuxième chose, c’était que je prenais un vrai plaisir dans cette expérience. Certes, je voyais le fait de séduire Roksanna et flirter avec elle comme un objectif ou une mission, mais ce coup-ci, c’était personnelle. J’aurais pus dire non, pourtant j’étais là à essayer de le faire. Toute la question était de savoir si je pouvais y arriver, mais surtout de voir si les techniques que j’utilisais habituellement en mission pouvait marcher sur elle qui était tout de même un profil dont je n’avais pas vraiment l’habitude.

Pour commencer, je me contentais alors simplement de quelques jeux de pieds avec elle, ceux-ci venant caresser les jambes de l’autre afin de garder une certaine excitation, même si cela n’allait pas très loin. A cela s’ajoutais aussi quelques toucher de mains, mes doigts venant caresser ses mains quand elle reprenait une part de sa crème glacée. Mais encore une fois, c’était très gentillet. Cependant, je ne savais pas trop quoi faire de plus, cette situation étant une grande première pour moi. Je décidai alors d’appliquer mes habitudes sur la situation la plus proche que j’avais déjà vécu.

A chaque fois que je prenais un morceau de mon fraisier, je me baissais bien, lui laissant une belle vue sur mon décolleté plongeant afin de lui permettre d’admirer mes seins. En plus de cela, je faisais bien exprès de laisser un peu de crème sur le bord de mes lèvres ou d’en faire tomber légèrement sur ma poitrine.

« Décidément, on est deux maladroites, il va falloir nettoyer tout ça rapidement. »

Pas un mot de plus ne franchir mes lèvres, attendant de voir si elle se proposerait d’elle-même ou si elle me laisserait me nettoyer moi-même. Mais je sentais que peu importe sa réaction, je serais surprise.

Occultus incarne :

Roksana Valda - Capitaine d'Escadrille de l'escadron Skull

Je suis convaincue à plus de 90% que ses concepteurs ne savent même pas qu’elle peut faire ce qu’elle est en train de faire. Ça se voit dans sa façon d’agir. Les caresses du bout du pied ou de la main, la légère hésitation dans le geste… Elle cherche un angle d’attaque. Elle cherche comment plaire. Comme me plaire. Comment me faire plaisir. C’est vraiment intéressant de voir ce dont elle est capable. Timide est bien une chose que je ne songerais à utiliser pour la décrire mais il y a quelque chose de bien plus que de la programmation à l’œuvre. Elle semble remettre en question ce qu’elle fait parce qu’elle ne veut pas juste refaire ce qu’elle a déjà fait. Une replica humaine en quête de nouveauté. J’en connais qui feraient des cauchemars s’ils savaient. Mais je ne compte pas le dire, n’est-ce pas? Oh que non. Je veux profiter de tout ceci moi-même. Sans partager.

Je dois avouer que c’est plutôt bien pensé de sa part, le coup de se pencher pour laisser voir son décolleté. Enfin. DANS son décolleté. La vue n’est pas désagréable, il faut le dire. Je n’ai jamais été du genre à utiliser la nourriture pour séduire (Le coup de la cerise ne compte pas. C’est un classique!) et je ne trouve pas ça attirant du tout mais je sais apprécier un effort quand j’en vois un. Et j’aime ce que je vois. J’aime beaucoup. Voyez-le ainsi. Tess a beaucoup plus à perdre que moi dans cette histoire. Même si elle me dit qu’on ne la reconnaitra pas, si on la reconnait, c’est sa réputation qui est en jeu. La mienne? Comme si j’en avais quelque chose à cirer. Et pas que ça. Si les mauvaises personnes tirent les mauvaises conclusions, on pourrait décider d’effacer sa mémoire et de la reprogrammer pour je ne sais quelle raison. Les conséquences pour elles pourraient être merdiques.

Mais elle prend ce risque, ces risques pour moi, parce que je lui ai proposé un jeu, une expérience et qu’elle a envie de voir jusqu’où ça va aller, jusqu’où elle peut aller. Donc, il faut récompenser ses efforts, les risques qu’elle prend. Elle veut que le nettoyage se fasse rapidement? Demandez et vous aurez. Comme chaque fois que je prends quelque chose de sucré, j’ai un verre d’eau avec moi. J’y trempe ma serviette de table, m’approche de Tess pour essuyer le peu de crème sur sa poitrine, le verre dans mon autre main…Et je trébuche! Tout le haut de Tess se retrouve trempé, le verre me glisse ensuite des mains et le hasard veut que pour me rattraper, c’est son buste qui va m’y aider. Quelqu’un d’étranger à la scène va juste voir une femme trébucher et tomber en voulant aller aider son amie. Mais Tess n’est pas commandant de l’Imperial Intelligence pour rien. Oh que non.

Elle sait que c’était délibéré. Que le fait que sa chaise se soit renversée, que je me retrouve plus ou moins couchée sur elle et que mon genou ne fait pas ces caresses contre une partie aussi intime que féminine accidentellement. Pas plus que ce pseudo massage de sa poitrine. Je suis douée pour faire semblant. Encore une fois, on dirait de loin une affaire de maladresse. Mais Tess, qui est aux premières loges, peut voir ce regard prédateur. L’ombre de ce sourire triomphant. Évidemment ça ne dure pas longtemps et je me relève, l’aide à se relever et demande à un serveur où sont les toilettes, me lamentant de ma maladresse. Pauvre Tess et son haut mouillé… Mais une fois dans les toilettes, je barre la porte, je la plaque contre le mur avant de l’embrasser férocement et de laisser mes mains parcourir son corps, la caressant de façon tout sauf chaste. Quoi? Il faut bien récompenser l’effort bien fait! Est-ce que c'est osé, oui. Est-ce que ça va aller plus loin? Pas ici, pas tout de suite.

« C’est bien Tess, c’est très bien. Tu es douée et tu apprends vite. Je ne peux pas dire autrement que je suis fière de toi. J’estime que nous avons gros maximum trois minutes avant que la serveuse vienne cogner à la porte. Bien trop court pour faire quoi que ce soit de gros… Mais à ce qu’il parait, les replica humains sont notoirement connus pour savoir prendre la meilleure décision en toute circonstance. C’est quoi, la meilleure décision, Tess? »

« La meilleure décision je ne sais pas, mais en tout cas, je vais prendre celle qui me parait être la plus appropriée selon la situation. »

Je revins alors prendre possession de ses lèvres, la serrant contre moi, mes mains sur son fessier bien ferme que je palpais a travers sa culotte. Je finis alors par pivoter pour la coller elle contre le mur et pouvoir prendre l’ascendant sur elle, mes lèvres brulantes écrasant ses lèvres douces tandis que nos langues dansaient un ballet pour savoir laquelle de nous allait dominer. Je frottais également mon corps contre le sien, poitrine contre poitrine, ma jambe contre son entrejambe. Je sentais bien que s’il n’y avait aucun risque d’être surprises elle se jetterait encore plus sur moins pour me déshabiller et profiter de la situation. Mais on avait peu de temps et j’allais en user de chaque seconde, mon côté droïde me permettant de calculer la durée au millième de seconde prés.

Ainsi, une de mes mains quitta son postérieur pour venir glisser le long de ses côtes et finir sur sa poitrine afin de la masser. J’aurais bien fait glisser la bretelle afin d’accéder a son sein directement sans être gêner par du tissu, mais tout comme elle, je tentais de me contenir. Et puis, il ne fallait pas que je lui donne ce qu’elle voulait tout de suite. C’est bien elle qui parlait de faire languir l’autre. Je me contentais alors de masser ce globe de chair qui emplissait plus ou moins ma main, mon pouce venant passer sur le téton afin de le stimuler et le faire pointer. Je pus ainsi profiter de quelques gémissements étouffés par notre baiser qui n’en finissait plus, ne lui laissant que quelques secondes de répit ont intervalles irréguliers afin de la faire légèrement suffoquer et haleter. Elle n’était pas la seule à pouvoir pousser les autres à bout.

Mon autre main opéra elle aussi un voyage sur son corps, mais au lieu de remonter, vint rapidement passer entre ses cuisses pour glisser de bas en haut et de haut en bas sur son intimité à travers son sous-vêtements, déclenchant chez elle de nouveaux soupirs et gémissements de plaisir. Je commençais à la sentir bien chaude et à deux doigts de craquer, quand j’arrêta tout afin de récupérer du papier prés des lavabos et commencer à éponger mon corset quand la serveuse toqua à la porte. Visiblement Roksanna avait tapé pile dans le temps alloué et mes calculs sur son écoulement avait été d’une précision chirurgicale pour pouvoir m’arrêter pile poil quand il le fallait et avoir l’air de me nettoyer à son arrivée.

« Tout va bien, je vous remercie, je termine d’essuyer l’eau sur ma tenue. Vous pouvez retourner à votre travail. »

Je regardai alors Roksanna alors que j’épongeais l’eau sur mon haut.

« On va vider nos desserts ? Ou tu as une autre faim ? »

Ma voix se fit bien plus sensuelle qu’a l’habitude appuyant bien sur la fin de ma phrase et sur son double sens, attendant maintenant de voir comment ma partenaire « scientifique » allait réagir face à ma provocation.

Occultus incarne :

Roksana Valda - Capitaine d'Escadrille de l'escadron Skull

Je ne sais pas ce qui est le plus grisant, le plus excitant dans toute l’affaire. La prise de risques et le danger inhérent de se retrouver dans une position embarrassante, le fait qu’un projet hors de prix de l’Empire soit en train d’aller complétement à l’encontre du comportement professionnel attendu de lui ou qu’elle soit aussi enthousiaste et volontaire à se prêter à cette expérience. Ou peut-être même une combinaison des trois. Là, je peux dire que mon propre contrôle de moi est mis à rude épreuve. Car la machine sait planifier au millième de seconde près et elle ne perd clairement pas de temps à montrer ce qu’elle sait faire, en un sens, mais également ce qu’elle veut. Si j’avais encore un micro doute qu’elle était guidée par sa programmation, cela acheva de me convaincre du contraire. J’ai presque senti la perte de contrôle chez elle. Un peu…

Comme un miroir de moi, en fait. Cette envie paradoxale d’aller plus loin avec le moment présent et ce désir de continuer de voir où cela allait nous mener. Un peu comme avoir chaud et froid en même temps. Je dois avouer que c’est loin d’être désagréable comme sensation car cela pousse à utiliser le meilleur de son pour ne pas craquer. C’est en plein dans mes cordes. C’est un peu l’équivalent de se retrouver prisonnière dans son bombardier en train de dériver dans l’espace sans une graine d’énergie et de trouver une solution pour survivre. Sauf qu’ici, le péril est moins mortel mais pas moins complexe et intéressant. Mais je ne saurai insister suffisamment : bien qu’il serait facile de dire : on brûle les étapes, je refuse. Ce serait bien trop facile et je dirais que Tess a autant sinon plus envie de voir la suite de l’expérience. Elle s’adapte rapidement. C’est bien, c’est très bien même.

Et au travers de tout ça, elle a réussi à garder suffisamment de son attitude professionnelle pour renvoyer la serveuse vaquer à ses occupations. C’est bien Tess, c’est même très bien. Toujours savoir réagir à ce genre de situations. Anticiper le fait que quelqu’un va venir interférer dans les plans. Savoir tirer le meilleur d’une situation donnée. Ah oui clairement, elle est en train de cocher les cases une par une. Sans déconner, j’ai connu un certain nombre de personnes clairement bien moins dégourdis qu’elle. C’est un changement fortement apprécié et je peux sentir nos frustrations respectives quand je décide qu’on poursuit l’expérience. Peut-être que frustration est le mauvais terme. Une part de nous voudrait, comme mentionner, brûler les étapes. Mais je le répète, encore une fois, ce serait faire montre de faiblesse et ce n’est certainement pas mon genre, encore moins le sien.

Oh j’ai très certainement faim, Tess, que je lui réponds avant d’inverser à nouveau nos positions et en lui offrant un traitement similaire… Mais en abrégé parce que je sais que la serveuse va vouloir essayer d’entrer quand même et je vous rappelle que j’ai verrouillé la porte, ce qui est suspect. Heureusement, j’ai l’habitude et quand la serveuse vient faire la fouineuse, elle n’a aucun soupçon comme quoi il se serait passé quelque chose. C’est ça être efficace comme on l’est. Nous retournons à notre table et sur le chemin du retour, je viens claquer le postérieur de Tess, discrètement, une façon de dire sans le dire que je suis fière d’elle et qu’elle est très douée. La valorisation, on ne saurait en sous-estimer l’importance. Pour la suite… Oh j’ai bien des idées en tête. J’ai toujours des idées en tête. Et le prochain test en est un qui va faire appel à ce qu’elle devrait maitriser à la perfection : la discrétion.

Dit autrement, comment continuer à se provoquer mais cette fois avec un risque omniprésent. En allant voir un film, par exemple...

Malgré tout ce qui venait de se passer, Roksanna arrivait encore à me surprendre avec sa dernière idée. Mais je lui avoué cependant que je n’étais pas très chaude à l’idée. Si pour l’instant tout allait bien et qu’on s’amusait bien, un simple raté sur cette mission et ça pourrait vraiment mal tourner. Non pas que je doutais de mes capacités et il y avait peu de chances pour que cela tourne en attentat à la pudeur quand même. Tout cela allait se limiter à quelques caresses un peu intimes, cependant, j’avais quand même un certain doute sur le fait que cela allait passer pour mes supérieurs. Si je me faisais attraper dans ce genre d’histoire, je risquais bien plus qu’un petit briefing pour me faire la leçon. Je n’étais donc pas contre le fait de continuer un peu à m’amuser, mais il allait nous falloir une autre idée que la sienne. Elle pouvait peut-être voir cela comme un petit abandon de ma part, mais je préférais ne pas trop prendre de risque sur ce coup-là. D’autant plus que je trouvais avoir déjà bien progressé par rapport à mon comportement habituel.

Mais tout cela me permettait au moins de faire un point sur moi-même. Pendant longtemps, je ne m’étais vu que comme une simple arme au service de l’Empire. Et c’est ce que je suis. Il n’y a même pas de débat à avoir là-dessus. Cependant, je devais bien admettre par reconnaitre que je n’étais pas que ça. Mes concepteurs avaient toujours laissé les limites de notre programmation assez floues. Pourtant, plus je « vivais », plus je les repoussais. Avais-je toujours été aussi libre de vivre comme un organique ? Ou bien avais-je finie par exploiter un bug ? N’étais-je donc qu’un humain amélioré qu’ils appelaient quand ils avaient besoin qu’on fasse leur sale travail ? Si c’était le cas, pourquoi me laisser autant de liberté ? Pour que je puisse savoir ce que ça fait d’être un humain et agir le plus naturellement du monde comme eux ? Plein de questions, mais finalement, je m’étais trouvé une réponse. Bonne ou mauvaise, peu importe, il s’agissait de ma réponse.

Je crois que j’avais toujours été libre de faire ce que je voulais, dans les limites de ma mission, c’est juste que mes créateurs voulaient que je me crée comme un véritable être humain et pour cela il fallait me donner la sensation d’être bridée, de croire que tous mes choix venaient de ma conception, quand même bien c’était quelque chose de conscient. Cela posait évidement plein de questions sur l’âme en tant que tel, mais n’était-ce pas là l’intérêt des IA ? Je regardais alors Roksanna lui demandant si elle n’avait pas une autre idée pour la suite des évènements.

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Roksana Valda - Capitaine d'Escadrille de l'escadron Skull

En même temps, sa réaction se comprend parfaitement. Elle a beaucoup plus à perdre que moi dans cette petite expérience. Je me dis, dans mon cas, s’ils en ont vraiment marre, ils me fusillent, me font assassiner, je ne sais pas. Tess… J’aurais peur qu’ils jouent avec sa tête. Donc on va devoir trouver autre chose, quoi. C’est quand même chiant quand on y pense. Si c’était une humaine normale, elle aurait un châtiment bien différent. Mais parce qu’elle a coûté un max de pognon, elle a droit à un… Traitement de faveur. En même temps, faut pas se mentir, entre créer un droide replica humain qui coûte la peau du cul et sortir de prison une détenue en lui disant de servir dans l’escadron le plus suicidaire de l’Empire ou se faire exécuter… Le choix était facile à faire. La blague s’est retournée contre eux. Je suis extrêmement douée pour survivre, vous savez?

Et je leur en fais baver. Je pilote un bombardier et je m’en sers comme si c’était un intercepteur. Un bombardier c’est lent et peu maniable. AH! Si vous savez comment je donne des cheveux blancs au colonel à faire des manœuvres pas possibles… Un jour, Roksana, un jour tu vas tenter la manœuvre de trop! Peut-être mais qu’elle façon de partir, par contre! Tout ça pour dire que je vis ma vie comme si demain n’existait pas. Ne me demandez pas de faire des plans à long terme. Quand j’arrêterai d’être utile, ils vont arrêter d’avoir une raison de me garder en vie. Alors… On profite à court terme. Ça vaut mieux comme ça. Donc… Qu’est-ce que je pourrais proposer qui permettrait de continuer notre petite expérience tout en minimisant les risques? Pour elle, les risques, j’entends. Pas pour moi. Moi je m’en fous, si vous n’avez pas encore compris le principe de base.

Comment minimiser les risques qu’elle se fasse remarquer en cas de dérapage tout en gardant le jeu intéressant? Hum… On a fait du simulateur de vol, on a magasiné des vêtements, on a été manger un morceau… Logiquement, ce serait la plage, la suite, profiter du soleil… Mais que je sache, il n’y a pas de plage ici. Ou s’il y en a, je ne les connais pas. Enfin bon. Réfléchis, Roks, réfléchis. OH! Je sais! C’est un classique parmi les classiques. Le gym? Non. Pas SI classique. Le bar? On a dit qu’on voulait éviter les dérapages! Alors où, vous demandez? Au centre commercial. Vous ne venez pas d’acheter des vêtements? Un ensemble chacun. Mais en quoi le centre commercial c’est plus discret que le cinéma? Parce que si jamais dérapage il y a, entre les cabines d’essayages, une salle de bain, un local technique et j’en passe… Les risques sont considérablement moins grands.

En plus, le but est aussi de permettre à Tess de développer davantage tant une personnalité que des goûts. C’est bien beau de vivre à bord d’un vaisseau, pourquoi ne pas essayer le confort d’un vrai chez soi? Louer un appart qu’on va décorer et habiter ensemble? Elle est là, ma proposition! Oui bon j’ai peut-être oublié de mentionner que je me suis retrouvée à louer un domicile vraiment trop grand pour une seule personne car j’ai peut-être, peut-être abusé de la boisson et que j’ai encore agi sur un coup de tête. Donc si elle venait vivre avec moi, toujours dans le cadre d’une expérience euh… Sociale… Ça ferait baisser le coup de la facture par mois. Je suis pilote, pas millionnaire! Donc on récapitule : je lui montre les photos de l’appart en lui proposant la suite logique de l’expérience. On va magasiner à deux et on pourra se taquiner tant qu’on veut au nez et à la barbe des autres personnes.

Et ce soir… Fiesta dans notre appart. Ou autre chose, si elle préfère. Tant qu’on s’amuse!

Finalement, elle opta pour le centre commercial. Ce n’était pas encore tout à fait ça, mais il y avait du mieux, je ne pouvais pas le nier. Au moins, il y avait suffisamment de cachettes en cas de besoins si jamais nous n’arrivions plus à nous contrôler. A croire que ce qui l’intéressait le plus était de tirer sur la corde afin de voir laquelle de nous craquerait le premier. Ce qui transforma les deux heures suivantes en jeux de caresses et attentions l’une envers l’autre avec de temps en temps des passages dans des coins plus discrets afin de se lâcher un peu plus sans pour autant franchir une certaine barrière. De quoi rendre dingue n’importe qui, et même nous, étions parfois à deux doigts de céder. Et après quelques minces achats de la part de Roksanna, elle s’arrêta devant un truc immobilier et me parla de son idée d’emménager chez elle, son appartement étant trop grand.

« Désolé, mais encore une fois c’est non. Ça soulèverait trop de problèmes. Le premier étant que je n’ai pas d’argent. Tout ce que j’achète est aux frais de l’Imperial Intelligence. Ainsi, leur dire de payer la moitié d’un loyer pour un appartement que parfois je ne fréquenterais pas pendant plusieurs mois passerait assez mal. D’autres part, ça nous lierait forcement. Pas forcement en tant que couple, mais disons que l’ex-prisonnière qui bosse pour l’Empire et qui entretiendrait une telle relation avec un de ses plus chers joujou, risquerait également de ne pas passer. Disons qu’on ne pourrait purement et simplement plus se voir. Tu serais une trop grande source de distraction pour moi. Déjà quand ils seront pour cette journée, ce sera limite. Il faudra surement que j’intercédé en ta faveur quand je serais convoqué. »

Car oui, si on réfléchissait un peu, il semblait normal que l’Imperial Intelligence surveille de prés cette jeune femme qui pouvait partager certaines de mes journées en dehors de mes missions et s’il voyait qu’elle prenait trop de place dans ma vie, il pourrait la juger dangereuse pour leur investissement. Que je la voie de temps en temps comme une amie passe encore, mais au-delà de ça, il fallait éviter de trop se rapprocher et garder une simple relation amicale. Après, je n’étais pas contre le fait de finir la soirée chez elle. On pourrait très bien s’amuser tous les deux dans son appartement. Après tout, autant faire en sorte que l’ensemble de lingerie acheté serve un peu plus que les quelques secondes de démonstrations de tout à l’heure.

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Roksana Valda - Capitaine d'Escadrille de l'escadron Skull

« T’es pas drôle tu sais? Des amies qui emménage dans le même appartement, ça on appelle ça des colocataires! Et puis je ne suis pas SI terrible que ça, quand même! Et puis ça te ferait une couverture en plus! Vivre comme tout le monde pourrait aussi t’aider à mieux appréhender le monde qui t’entoure et… QUOI!? Comment ça tu ne touches pas de salaire!? J’vais lui dire deux mots à ton patron moi! »

C’est quoi ce délire? Elle risque sa vie mission après mission et ils ne lui versent pas un salaire? Même moi, qui suis, je vous le rappelle, issue du milieu carcéral, j’ai ma paie comme tout membre de l’Empire Galactique en situation d’emploi qui se respecte. Ça vient avec payer les taxes, les impôts et le reste mais bon. Je suis furieuse. Donne-moi son numéro de comlink! Évidemment elle ne veut pas. Alors je lui dis que je vais aller au QG de l’Imperial Intelligence moi-même et lui dire ma façon de penser. Ça non plus elle ne veut pas. Je vais convaincre le Colonel de refuser toute sortie tant que tu n’auras pas eu justice! Techniquement, on pourrait le faire mais ce serait au détriment de la Flotte régulière et je doute que ses supérieurs seraient heureux d’apprendre que Tess Hoerl a sans faire exprès compromis une ou plusieurs missions de la Flotte Impériale.

Mais moi, je suis comme ça. Loyale. Passionnée. Envers mes amis. Envers ma nouvelle famille, l’escadron Skull. Je ne supporte pas ce genre d’injustice. C’est parce que c’est une replica humaine donc elle n’a pas le droit d’avoir des droits? Ça me met hors de moi. Tant et si bien que je commence à changer de couleur tant la colère et l’indignation me gagne. Tess sait qu’il ne faut pas aborder la hiérarchie avec moi, que ça me fout en rogne. Mais… Tess est Tess. La logique d’une machine ne s’accorde pas forcément avec la sensibilité d’une humaine. Et que je m’emporte et que je tempête et que je monte sur la table à laquelle nous sommes assise juste pour regarder les gens qui passent, l’atmosphère générale. Je suis tellement furax que je perds pied bêtement et sans les réflexes surhumains de Tess, clair que je finissais avec une commotion cérébrale. Vraiment pas génial, au fond, quoi.

Me voilà dans ses bras et je lui souris alors qu’elle a l’air… Inquiète? Je doute que ce soit quelque chose de simulé… Je pense que c’est entièrement elle. Pas de programme, pas d’algorithme, juste une amie qui a eu peur que son amie se blesse. Et très franchement, Tess, à la base, a été conçue pour être une belle femme mais elle l’est encore plus quand son humanité ressort. Je pourrais lui sortir une réplique à la con ou le genre de provocations que je sais lancer à tout va sur une base régulière mais ce n’est pas ce qui me vient à l’esprit. Je lui dis merci en souriant et c’est parfaitement sincère. Et évidemment, il fallait que quelqu’un vienne gâcher le moment en faisant un commentaire vraiment dégueulasse sur Tess. Je ne vais même pas le répéter. Moi? Une seconde je suis dans les bras de Tess, la suivante, je suis assise sur le mec en train de lui foutre mon poing sur la gueule à répétition.

« Redis le si tu l’oses! REDIS LE SI TU L’OSES! Tu fais moins le malin, connard, quand quelqu’un décide de te remettre à sa place! Tu penses que tu as une quelconque importance? Tu fais quoi de ta vie à part te plaindre, le civil? Est-ce que tu risques ta vie au quotidien? Ce sont des enfoirés dans ton genre qui font qu’il y a des jours où je hais mon job. Pourquoi on se fendrait le cul à protéger des types comme toi? »

Si elle ne m’arrête pas, soit ce type finit à l’hôpital, soit il est mort. Mais je ne regrette pas de défendre Tess!

Je chopai alors Roksanna par l’épaule et la repoussa en arrière, m’interposant entre les deux. Et alors qu’elle voulait revenir continuer à frapper, je n’eus qu’a la regarder pour l’arrêter. En voyant mon regard, elle se figea sur place. Elle savait très bien ce qu’elle risquait si elle essayer de me passer. Un seul mouvement de ma part suffirait à la mettre à terre et à l’envoyer à l’hôpital. Ayant calmé la première, je vins aider à relever l’homme qui avait le nez cassé et une pommette fracturée. Je me retrouvais alors bloqué dans un dilemme.

Je pouvais simplement arrêter cet homme pour outrage envers un commandant de l’Imperial Intelligence. Mon grade me le permettait sans problème. Cependant, avec l’abus de violence de Roksanna, ce n’était plus si simple. Si je le ramenais dans cet état-là à un poste, ça poserait forcement des questions, et Roksanna et moi en prendrions toute deux pour nos grades de manières assez sévères. Et je ne pouvais pas le laisser repartir ainsi. Ça créerait également trop de problèmes. Et j’avais bien une idée, mais avec les cameras de surveillance du centre, ça allait difficilement passer. Il pouvait porter plainte pour agression, au vu du casier de Roksanna, elle allait y perdre. Ce ne serait pas compliquer pour lui de recueillir des preuves. Entre témoignages et images, il s’en sortirait sans soucis. A la limite, son « déguisement » lui permettrait peut-être de s’en sortir, mais moi j’étais grillée : visage, coiffure et veste. Il pouvait facilement donner ma description. Finalement, je n’avais plus le choix. Une fois qu’il tenait debout, je me penchai à son oreille et commença à lui parler à voix basse. Je lui expliquai deux-trois trucs, puis après un échange de regard, il s’en alla non sans râler.

Mais je n’avais pas fini. J’attrapa alors Roksanna par la manche et la tira à l’écart afin de lui parler. M’assurant que personne ne nous avait suivis ou ne nous écoutait, je commençai alors mon laius.

« T’es conne ou quoi ? Je peux savoir ce qui t’as pris de le frapper ainsi ? Même pour me « défendre » ? Personnellement, je n’en ai rien à foutre de ce qu’il pense de moi. Ce genre de chose ne m’atteint pas. Alors laisse couler et ne t’en mêle pas pour moi compris ? Et surtout, ne refais jamais ce genre de connerie en ma présence. Ou même toute seule. Parce que tu peux me croire quand je te dis que c’est le meilleur moyen de finir devant un pelletons d’exécution. Tu es en sursis pour le reste de ta vie, alors évite les conneries si tu tiens à la garder. Quant à moi, j’ai dû menacer ce pauvre gars afin qu’il se taise et n’aille pas porter plainte. Mais si jamais il le fait quand même, prie pour que la plainte ne remonte jamais et que les autorités ne donnent pas suite, car je ne pourrais pas faire grand-chose pour ton petit cul. T’a compris ? »

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Roksana Valda - Capitaine d'Escadrille de l'escadron Skull

J’hallucine! J’hallucine! Je la défends face à ce connard et c’est MOI qui me mange la réprimande! C’est pas croyable! C’est quoi son problème? On ne lui a pas appris que défendre ses amis, c’est la base pour les organiques? Si t’es pas capable de te tenir debout pour ceux qui comptent à tes yeux, tout ce que tu mérites, c’est un coup de pied au cul et énormément de mépris. Et au sein de l’escadron Skull, on n’hésite pas à déclencher une bagarre de bar pour défendre les nôtres. Jamais. Tu ne laisses pas quelqu’un mal parler à ceux qui comptent pour toi, c’est tout. C’est aussi naturel que de respirer ou de regarder les jolies femmes ou les beaux mecs ou de baver devant le nouveau modèle de système de propulsion pour la prochaine génération de chasseurs ou de bombardiers. Elle ne peut pas sérieusement me demander de laisser les imbéciles l’insulter, quand même!

Alors là je suis vraiment furieuse après elle. Elle me demande de faire ce que la moitié de cette galaxie d’imbéciles fait : ne rien faire! Laisser les choses passer sans réagir! Absolument hors de question! Je ne suis pas comme ça, MOI. Si je dois me faire buter parce que je me tiens debout pour le peu de personnes pour lesquelles j’ai du respect, soit. Il y a des façons bien pire de mourir, après tout. Je pourrais stupidement m’étouffer avec ma chique de gomme en l’avalant de travers pour une raison X. Je pourrais m’écraser comme une merde contre un star destroyer parce que je n’étais pas attentive. Je peux imaginer des dizaines de façons plus honteuses d’y laisser sa peau, en fait. Alors non, je ne vais pas me laisser parler comme ça. Droïde replica humain, commandant de l’Imperial Intelligence ou quoi que ce soit qu’elle est. Ni maintenant, ni jamais!

« Je ne sais pas comment ça fonctionne dans ton petit monde glauque d’espions et d’assassins ou comment on vous programmes, fidèles machines de l’Empire Galactique mais chez les organiques, défendre ses amis, c’est quelque chose que n’importe qui peut comprendre. Si je dois me faire exécuter pour m’être tenue debout pour quelqu’un qui j’apprécie, je vais appuyer moi-même sur la gâchette, Tess Hoerl! Tu m’entends?

Tu parles à un capitaine d’escadrille de l’escadron Skull. Je ne compte plus le nombre de bagarre de bar qu’on a déclenché pour défendre l’honneur d’un des nôtres. Et ce n’est pas demain la veille que je vais arrêter de me tenir debout pour mes amis non plus. Ça ne te plait pas? Sors les menottes, arrêtes moi et ramène-moi de force à la base. Sinon, tu devrais peut-être commencer à songer à ce que TOI tu es prête à faire pour tes amis. »

Je la regarde avec défi et je fais un pas dans sa direction. C’est bien, elle ne recule pas. Ça ne veut pas dire que je ne la force pas à reculer, jusqu’à ce qu’elle ait le dos au mur. Personne pour nous voir? Parfait. Je l’embrasse férocement avant de lui dire que la loyauté envers ses amis, à mes yeux, vaut plus que n’importe quelle loyauté à un drapeau, une impératrice ou une faction. Et elle me fera exécuter pour propos séditieux si ça lui chante. Mais si on me donne le choix entre une impératrice dont je n’ai rien à cirer et Tess, je sauve Tess. Le jour où l’Impératrice viendra faire le party avec l’escadron Skull, si elle tient bien son alcool, on verra. Mais certainement pas avant. C’est peut-être difficile à comprendre pour Tess mais la vie est trop courte pour ne pas se concentrer sur ce qui est vraiment important. Peut-être qu’un jour ça va lui rentrer dans le crâne… Mais j’en doute.

Elle ne comprenait pas où je voulais en venir. Ce n’était pas sa philosophie que je remettais en question, mais plutôt sa manière de l’appliquer. Ça ne me dérangeait absolument pas qu’elle veuille m’aider, mais ce n’est pas en envoyant des gens à l’hôpital sous le prétexte qu’ils m’aient mal parler qu’elle allait réussir à le faire. Au vu de ce qui venait de se produire, dans le pire des cas, c’était le peloton d’exécution pour elle et moi j’allais me faire passer un sacré savon. Je ne lui en voulais pas de m’avoir aidé, mais dans sa manière de faire. Le fait que je l’engueulais était ma manière a moi de la protéger. On pouvait peut-être y trouver à redire, mais ça me permettait de lui faire passer les informations primordiales et de mettre le doigt sur ce qui n’allait pas chez elle. Je voulais juste éviter qu’elle se mette à frapper des gens dans la rue a cause d’une simple phrase. J’étais tellement à l’aise avec mon statut « d’objet » que plus rien ne pouvait m’atteindre comme remarque. Après tout, quand tu es traité comme un outil dès ta « naissance », tu prends vite le pli avec ce genre de choses et tu ne fais plus attention aux remarques dégradantes pour te concentrer sur le positif.

Mais alors que je voulais mettre tout cela au clair avec elle, elle vint m’embrasser. Cependant, cette fois, j’eu une légère hésitation, ne sachant trop comment réagir après ce qui venait de se passer, et ce n’était pas l’explication de ses valeurs juste derrière qui allait m’aider. J’avais bien compris qu’elle mettait ses amis aux premiers plans avant tout le monde, même elle, mais ça ne changeait rien à ce qui venait de se passer. Je ne pouvais pas faire comme si de rien n’était. D’un certain côté, j’avais vraiment du mal à lui en vouloir, car elle n’avait fait que vouloir prendre ma défense, mais en même temps, j’avais peur des répercussions que ça pouvait engendrer. Et si elle semblait pouvoir vivre sa vie au jour le jour, ce n’était pas mon cas. Quand une simple pression sur une touche permet de te modifier en profondeur dans le cas où tu dévies trop, moi ça m’inspire plus la crainte que l’envie de faire ce que je veux.

Je me retrouvais donc bloquer avec elle sans savoir quoi faire, complètement perdu.

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« On vient vraiment de deux mondes différents, pas vrai? Ton silence m’en dit bien assez ma belle. Toi, tu vis sur le long terme. De la planification, tu anticipes, tu prépares. Moi… J’en suis incapable. Chaque sortie pourrait être la dernière. Je ne dis pas que tu ne fais pas un métier dangereux. Juste que regarde le taux de mortalité des pilotes versus celui des espions. J’essaie, Tess, je te jure que j’essaie de penser…

Aux conséquences. Mais la réflexion, c’est pas mon truc. Mets moi dans mon bombardier, mon instinct est mon guide. Je pilote mon vaisseau comme si c’était un intercepteur. Ça rend complètement dingue les types de la marine régulière qui pensent que je suis une folle furieuse suicidaire. Je ne pourrais pas faire ça si je pensais constamment à ce qui pourrait arriver. C’est impossible. On ne peut pas planifier ce genre de manœuvres. »

J’essaie, quand je suis avec Tess, de viser le moyen terme. Si je fais quelque chose avec elle, ça ne doit pas être « juste » pour quelque chose d’immédiat. On a acheté des vêtements : ils pourront être portés pour une prochaine sortie. Pour une prochaine mission. Il y a une application concrète dans un futur plus ou moins proche. Donc l’effort est là. Mais je ne suis pas douée pour voir vraiment plus loin. Si on me demande, tu te vois où dans cinq ans, je ne sais pas. J’aime penser que je serai encore pilote mais je ne sais pas. La question ne me parle pas. Elle ne me donne pas envie de la creuser. Elle ne me semble pas pertinente. Mais à l’inverse, si on prend Tess, pour une mission d’assassinat, par exemple, elle ne choisit pas une cible au hasard. Il faut que dans le grand ordre des choses, cela serve les intérêts de l’Empire Galactique. Et je respecte ça.

Et oui, je me dis, que ce soit parce qu’elle est plus mature ou par dépit, elle ne réagit pas aux insultes des gens. Mais moi, je me dis, si on ne remet pas à leur place les imbéciles, ils deviennent dangereux. Sans être punis pour leur idiotie, ils vont recommencer et souvent, ça va en empirant. Rarement en s’améliorant. Donc c’est rendre service à la société sur le long terme, bien que la majorité des gens vont le voir comme « assaut ». Leur logique se défend. La mienne aussi. Ce n’est pas parce qu’on vise deux niveaux de termes sur la durée qu’un est forcément faux. Enfin bon. J’essaie vraiment d’aider Tess à découvrir de nouvelles choses et je me rends compte que ce n’est aussi simple qu’il n’y parait. Il y a beaucoup de bon mais ma nature volatile n’aide pas forcément. Et évidemment, je ne veux pas décevoir Tess, c’est normal. Difficile d’avoir la « perfection » de la machine.

« Si… Si tu veux rentrer au QG de l’Imperial Intelligence, je comprendrai. Je veux dire, leur super projet ultra dispendieux et ultra performant qui traine avec un membre de l’escadron Skull… Ils ne vont pas aimer, c’est sûr. Tu l’as dit toi-même. Je me demande des fois ce qui est le plus dur. Être une machine ou être une humaine. S’il faut corriger ton comportement, c’est quelques lignes de code et tout est pardonné.

Moi, la prison n’a pas réussi à me discipliner donc à moins d’une lobotomie ou d’un lavage de cerveau, c’est clair qu’ils ne me feront jamais rentrer dans le moule. Pour ce que ça vaut, je me suis bien amusée le temps que ça a duré. On dirait que j’ai encore tout gâché, puisque manifestement il te faut un coupable pour que ta programmation sorte d’un hypothétique dilemme. T’embêtes pas, si jamais, je prendrai le blâme. J’suis une grand fille après tout… »

« Toute ma vie et mon travail est basé sur la planification, sur le fait de réfléchir, de chercher la meilleure solution et idée possible. De faire en sorte que tout se passe selon le plan. Si je me retrouve à devoir improviser ou suivre mon « instinct », c’est que je me suis raté quelque part. De ce coté on verra toujours les choses différemment. Je ne peux pas être aussi insouciante que toi. Si tu peux à peu près tout te permettre parce que tu es en sursis, moi je ne peux pas faire ce genre de chose. Je serais tout simplement réécrite et pourrait même voir une partie de ma mémoire affectée. Je suis profondément persuadé que mes concepteurs me laissent un grand nombre de liberté pour que je sois la plus humaine possible afin que je puisse mieux comprendre les organiques et mieux agir en mission, mais en même temps, ils feront en sorte que cela ne me détourne pas de ma mission et me rappelleront à l’ordre si ça arrive. Je ne peux pas me permettre de rester sur le court terme.

Et non, ils s’en foutent plus ou moins de qui je côtoie, ça ne les dérange pas, sinon tu penses bien qu’on ne se serait jamais fréquenté. Je suis libre de voir qui je veux et d’avoir plus ou moins la relation que je veux, encore une fois tant que ça ne me « corromp » pas. Mais pour cette fois, on va s’arrêter ici. Je suis perdue et j’ai besoin de réfléchir. »

Je viens alors l’embrasser sur le front avant de lui dire au revoir. Je ne pouvais pas continuer ainsi pour aujourd’hui, trop de truc. Je préférais prendre une pause afin de réfléchir, mais aussi de voir ou tout cela allait nous mener après ce qui venait de se passer. Je préférais clairement me poser et réfléchir un peu a tout ça. J’en avais vraiment besoin après toutes les pensées qui m’avait traversé l’esprit et les changements auquel je venais de faire ça. Ça demanderait certainement un peu de temps avant que j’arrive a tout analyser et de comprendre exactement ce qui s’était passé, mais ça viendrait avec le temps, je le savais. Il nous faudrait juste un peu de temps afin de tout mettre au clair.

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Roksana Valda - Capitaine d'Escadrille de l'escadron Skull

« Je ne sais pas pourquoi, je ne sais pas comment mais je comprends, je crois, ce que tu me dis. Clair que je ne peux pas me mettre à ta place, je veux dire… Je suis de chair et de sang et complètement irrécupérable selon bien des gens dans l’Empire. Je comprends au strict minimum le concept de base et de quoi il retourne et je me dis, effectivement, ce ne doit pas être facile pour toi, de tout assimiler ça.

Alors prends ton temps. Je respecte ça. De toute façon, tu sais où me trouver. Suis les bouteilles, les jurons ou les vêtements abandonnés sur le plancher. Accessoirement, tu as la fréquence de mon holo communicateur, si jamais tu veux y aller avec quelque chose de plus pratique. Bonne chance avec la réflexion. Je suis curieuse de voir à quelles conclusions tu vas arriver. Allez files. Prends soin de toi, Tess. C’est un ordre. »

Et la voilà partit. Sacrée Tess. Il faut dire qu’une part de moi s’y attendait. Je veux dire… J’ai quand même pris de sacrés risques. Ce n’est pas un droïde avec qui je me tiens. C’est une machine pensante. Et la machine pensante, contrairement à un droïde évolué, analyse, interprète, « consciemment » ou non cherche à s’améliorer. Tess est un peu au croisement entre deux mondes. Celui d’une humanité, fut-elle simulée et celui de la machine, programmée, calibrée, pensée avec une fonction spécifique en tête. Et je comprends donc qu’il puisse y avoir des choses qui viennent la déstabiliser. Qui la fasse réfléchir. Et je l’avoue, je n’ai pas été tendre avec elle, ça aura été une montagne russe d’expériences diverses. Pas forcément le genre de « stress test » émotionnel anticipé un jour par ses concepteurs, j’en suis pas mal convaincue d’ailleurs. Oh absolument.

J’accepte donc cette séparation un peu brutale, le fait qu’elle va prendre du temps pour réfléchir à tout ça et ce qui va avec. On ne peut pas exactement forcer ce genre de choses, que je sache. Et même si on pouvait, ce ne serait pas forcément intelligent. Enfin bon, pas la peine de se poser plus de questions. Je passe chez moi déposer mes affaires et comme Tess n’est plus dans mes plans, j’appelle une autre pilote de l’escadron, pas une de mes subordonnées parce que ce serait… Particulier… Bien que dans l’escadron on s’en fout. Non en fait elle passera probablement capitaine d’escadrille comme moi, un jour. Elle a énormément de talent, une excellente descente pour l’alcool et une grande gueule comme je les aime. Elle a complètement humilié ce connard de commando de la marine l’autre jour. Clairement, il se prenait totalement pour un autre cet imbécile. Tant pis pour lui.

Et avant de dire que je remplace Tess par une autre femme, regardez plutôt mon style de vie et vous verrez que sex, drugs and rock and roll, c’est pas mal ma vie. Et j’ajoute que ce n’est pas comme s’il y avait vraiment quelque chose entre Tess et moi, au mieux, nous sommes des amies. Je ne me fais aucune idée là-dessus. Elle est mariée à une chose, son travail, et ce n’est pas près de changer. D’ailleurs à bien y penser, si elle se développe vraiment des préférences et tout… Comment va évoluer notre relation? Pour le meilleur, j’espère! Mais ça… Seul le futur le dira. S’il finit par le dire. Je suis curieuse, c’est vrai. Inquiète… Non. Ce qui arrivera arrivera. Si ça va de l’avant, cool. Si elle se dit que j’ai une mauvaise influence sur elle, moins cool. On verra ça plus tard. Pour ma part, j’ai toute une soirée qui m’attends… Alors j’ai envie de dire... La suite au prochain épisode!