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Alerte HNN People: Bal huppé sur Coruscant ! Comme toujours, le Moff von Rosenhart a su s'entourer du gratin de la haute société impériale mais qui est la mystérieuse beauté au bras de l'amiral Reige ?
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Chez soi. [Solo] [Terminé] Empty Chez soi. [Solo] [Terminé]

Ven 25 Jan - 19:52
Les voyages en hyperespace... C'est long! Passer son temps à regarder ce tube bleu et blanc continue... De quoi devenir fou! Ou complètement zinzin suite à l'hypnotisation de ce dernier. Bon aucun cas n'avait été recensé dans ce sens. Mais quand-même! C'était chiant. Oui d'accord on traversait la galaxie à une vitesse folle et c'était clairement plus la joie que les caissons d'hibernations. Vous imaginez? Revenir chez vous et tous les gens que vous connaissez sont soit mort ou ils ont alors deux fois votre âge. Ouai non, c'est clairement plus cool mais ça n'en reste pas moins ennuyant comme trajet lorsqu’on n’a rien à faire. Si on pouvait compter le nombre de vis, de plaque, de rivet interne au vaisseau mais... C'est d’un ennui... Leucinia semblait pourtant avoir trouvé une occupation à l'intérieur de son vaisseau. Vêtue uniquement de lingerie sportive, elle avait pris place dans la cabine. En pleine séance au poids du corps, assise par terre avec les jambes collées et tendues ; elle plaça ses mains de chaque côté de son bassin. A plat sur le sol froid à une dizaine de centimètres chacune de ses abducteurs, les doigts écartés ; les bras légèrement pliés. Contractant ses muscles et tendant ses bras, elle leva son fessier du sol, contractant sa ceinture abdominale. Ses jambes et ses pieds ne touchaient plus non plus le sol. La difficulté de l'exercice était là, maintenir ses jambes droites, parallèles au sol. Contrôlant son centre de gravité en bougeant légèrement le bassin vers l'arrière, Leuci plia ses jambes et les ramena le plus possible vers elle. Ses genoux venant à une vingtaine de centimètres de sa poitrine sur un plan horizontale. Laissant une seconde passer, elle déplia ses jambes pour les remettre parallèle au sol.

La jeune femme effectua cette opération une vingtaine de fois, tenant une position stable au départ à une position des plus tremblante. Ses bras avaient de plus en plus de mal à maintenir la position, tremblant comme jamais. Ses jambes peinaient à revenir à leurs positions droites. Les gouttes de transpirations déjà présentes d'avant c'étaient multipliés. Coulant de tous son être, notamment de son cuir chevelu, lui traversant le visage. Le sol présentait des petites flaques dans lequel elle se posa lorsqu'elle relâcha la pression de ses bras. Le cul par terre, elle s'étala par terre en étoile. Soufflant à plein poumon, sa main vint caresser son ventre tellement il semblait crisper. Elle resta ainsi quelques secondes à respirer comme si elle venait de faire un marathon. Réussissant à se rassoir, elle s'essuya le visage avec une serviette puis attrapa sa bouteille d'eau pour boire quelques gorgés. Se relevant avec difficulté, elle sentit la douleur des crispations de sa ceinture abdominale et de ses bras partir. Allez, c'était bientôt la fin de sa séance, encore quelques efforts et une bonne douche chaude l'attendait. Attrapant sa corde, elle se mit en position pour faire de la corde à sauter. Prête à commencer, c'est là qu'elle s'aperçut que sa playliste c'était stoppée. Un peu de musique pendant l'effort, c'était toujours appréciable. Devant l'enceinte, elle fit défiler la liste de lecture. Bon, les chants mandaloriens pourquoi pas mais là pas envie. Du rock? Mouai non... Ha voilà! Du New Retro Wave! Lecture! Reprenant sa corde, le corps droit, elle commença pied joint puis alternant un pied sur l'autre. Encore et encore, elle enchaina parfois en faisant passer la corde deux fois avant de retoucher le sol avec un appuis. Pendant ses sauts, elle chantait à tue-tête les refrains de différents morceaux qui passaient. 'Sunsets, no regrets. First chance, last dance, stuck in the middle. Even I've got it, not gonna lie.You taste so sweet it hurts a little' ; 'Oooh, Oooh, Oooh, Oooh. Oooh Jason. Tell me what you're chasin. Because the night will never give you what you want. Oooh Jason. And if you can't escape it. I hope you find whatever you've been looking for' ; 'Play that movie, I want you to smile, Shut out all the worries, dream away for a while, The look you had in your eyes back then, We'll pretend, It's '85 again'. Après une vingtaine de minute à sauter sur place, elle lâcha sa corde par terre, soufflant un bon coup.

Attrapant sa bouteille d'eau, elle l’a bu d'une traite avant d'inspirer comme une personne en manque d'air. Ce qui était son cas à vrai dire. Mais la mandalorienne avait tellement soif sur le moment. L'inspiration d'air la fit tousser. Elle se dit que c'était malin... Bougeant la tête de gauche à droite en écoutant la musique, elle poussa le pas pour aller dans le coin douche de la cabine. Oui c'était génial, elle avait une douche dans sa cabine! Pas comme ce mmorpg, c'était quoi son nom déjà? Ha oui swtor! Non mais quelqu'un a déjà vu des douches dans les vaisseaux personnels dans ce jeu?! Je ne vous dis pas l'odeur... Non je ne veux pas y penser! Se regardant dans le miroir couvert de sueur, elle alluma le robinet d’eau de l’évier afin de se mouiller le visage et le cou. Cette sensation de fraicheur dû au contact de sa peau brûlante par l'effort et l'eau fraîche lui fit le plus grand bien. Passant sa main dans ses cheveux, elle détacha sa queue de cheval pour les laisser retomber comme ils le voulaient. Elle enleva son bandage qui était plein de sueur. Continuant de regarder son reflet dans la paroi du miroir, elle observa ses orbites vides. C'était à la fois fou, impressionnant et étrange ce que la nature pouvait faire. Présentant des cavités oculaires vide, comme un prolongement de son front. Mais avec la présence de sourcils. Comme quoi, des millénaires sur Alpheridies passé à proximité de la naine rouge du système d'Abron... C'était pas des plus cool! Cette étoile qui émet principalement dans le spectre infrarouge avait développé son espèce à voir à travers la Force. Utilisant cette dernière de façon inconsciente. Suite à quoi, l'évolution aidant, leurs yeux ne servant plus à rien disparurent. Elle se demanda si son espèce était humaine à la base. Mais qui pourrait dire? Ces données ayant été perdu au fil des millénaires, bien avant l'arrivée des Miraluka sur leur monde actuel. L'avantage, c'st qu'elle ne risquait pas de se mettre du savon dans les yeux.

Bougeant ses bras pour passer ses doigts dans ses cheveux, elle les sentit lourds. Ressentez cette tension des muscles soumis à un stress intense! De quoi faire vomir certain! Toujours en se fixant, elle s'interroger sur sa futur rencontre avec sa mère. Celle-ci serait probablement musclé. Et difficile. Leuci ne savait pas vraiment comment aborder la chose. Dans sa tête se passait nombre de film possible et illusoire. Le voyage pour Mandalore était long. Lui laissant le temps d'y réfléchir. De trop y réfléchir. Laissant le temps à l'esprit de se torturer encore et encore. Il n'y avait rien de pire comme ennemi que son 'moi intérieur'. Se dire comment. Pourquoi. Et si. Peut-être. Tant de question qui ne trouvent pas de réponse. Ne laissant place uniquement qu'à des échappatoires pour repousser le véritable moment. Baissant la tête, elle soupira. Elle verrait bien ce qu'il adviendrait en face de sa mère. Mais une chose était sûre, cela faisait longtemps qu'elle était partie aujourd'hui. Cela faisait maintenant près d'une année qu'elle c'était déclaré Dar'manda. Le mal du pays commençait à se faire sentir. Chassant ses doutes intérieurs, elle décida de prendre une douche bien méritée après cette grosse heure d'activité physique. De deux doigts, elle descendit la tirette de la fermeture éclair de son soutient gorge de sport. Arrivant sur son dernier croché, le vêtement se détacha, laissant bondir sa poitrine. Descendant les bretelles, il tomba au sol, suivit peu après d'un shorty des plus humidifié. Faisant demi-tour, elle se plaça sous la pomme de douche. Il n'y avait pas de séparation. Uniquement un espace assez grand pour ne pas remplir le lavabo lors de la douche. Allumant l'eau chaude, elle laissa l'eau ruisseler sur ses cheveux pour ensuite rouler sur sa peau. Se massant le cou avec ses mains, elle leva la tête pour se mouiller le visage. Une bonne douche chaude pour apaiser la peau. Ouvrir les pores et les nettoyer. Des bulles d'eau coulaient le long du mur, dû à la condensation entre l'écoulement de l'eau chaude et la froideur de l'enceinte. Posant une main sur le carrelage noir qui recouvrait la paroi de douche, elle regarda le sol et resta planté ainsi une bonne dizaine de minutes. Ne bougeant que par moment la tête sur la droite ou la gauche. Que la sensation était bonne. Après s'être lavé, elle enchaina avec une douche froide. Permettant par la même de favorisé la circulation du corps, favorisant l'apport d'oxygène et de nutriment aux muscles. Une longue douche, un des rare moment où Leucinia ne pensait à rien. Absolument rien. Se laissant porter par l'écoulement de l'eau.

Mais comme dirait je ne sais plus qui, toutes les bonnes choses ont une fin. Coupant l'eau, elle sortit de la douche. Attrapant une serviette, elle s'entoura le corps avec sans prendre la peine de s'essuyer. Suivit d'une seconde pour ses cheveux. Le soucis d'avoir une telle longueur, c'est que l'on passe beaucoup de temps à les essuyer... Tiens, quelqu'un avait posé une serviette là ou Leuci avait fait sa séance. Leska? Après tout qui d'autre? Elles n'étaient que deux dans ce vaisseau. Et il y avait cette... Table? Qu'est-ce que c'était que cette histoire? Et elle qui attendait tout sagement à côté. Levant un sourcils, elle approcha toujours en se séchant les cheveux et lui demanda de quoi il s'agissait. Note pour plus tard, verrouiller la cabine. L'androide l'invita à s'allonger pour un massage. La mandalorienne était perplexe. Télécharger des dossiers qu'elle disait? Moui... C'est pas parce qu'on a vu faire qu'on sait faire hein. Pas forcément très sur, elle s'allongea tout de même. Leska lui retira complètement sa serviette, expliquant que pour un massage, il valait mieux être nue qu'habillée. Après tout pourquoi pas. Des mains chaudes et douces vinrent malaxer la peau et les muscles de la jeune femme. Pour son plus grand étonnement et son plus grand bonheur. Un soupir de plaisir lui échappa lorsqu'elle lui massa les jambes, encore en-raidit par l'entrainement. Rare sont ceux qui font des auto-massages avant et après leur séances. C'est dommage parce que ça participent à la récupération du muscle et favorise l'évitement de crispation musculaire. L'odeur de l'huile de massage était légère. Fruitée. Agréable. La Miraluka se laissa transporter par les mouvements circulaires qu'effectuait l'androide sur son corps. Si ça continuait, elle risquait de s'endormir. Probablement de baver sur la serviette qui recouvrait la table tellement elle était en train de se détendre. Voilà qu'elle repassait sur son fessier pour remonter sur son dos. Un véritable délice. Ses doigts passait et repassait. Longeant les courbes de son corps. Venant masser son entrejambe. Mais sans qu'elle ne s'en rende compte sur l'instant, les doigts de Leska étaient venus masser bien plus que son entrejambe. Touchant l'endroit le plus intime d'une femme.

Hop hop hop! Stop! Elle se releva illico presto. Non mais c'était quoi ce délire? Et pourquoi pas un doigt dans le cul pendant qu'on y était? Assise sur la table, elle fixait l'androide. Mais qu'est-ce qu'elle avait téléchargé comme programme? Allez donc savoir quels câbles c'étaient touchés. Alors ça c'était pas croyable. Leska semblait rougir de honte. Si Leuci avait pu avoir des révolvers dans ses orbites vides, ils auraient déjà fait feu. Elle attendait une réponse. Une réponse qui mit de longues secondes à venir. Donc, après un blanc des plus mémorables, la jeune femme obtint satisfaction. Elle ne savait pas vraiment à quoi s'attendre mais certainement pas à ça. Notre chère amie trouvait Leucinia tendu et stressé depuis qu'elle avait été récupéré chez Sarif Industrie. Non sans blague. La mandalorienne allait juste revoir la personne qu'elle respectait et aimait le plus au monde et affronter son regard parce qu'à l'époque elle avait été incapable de gérer convenablement. Qu'elle avait préféré fuir. Non, aucune raison d'être tendu et stressé. Elle continua lui déclarant que son comportement dénotait un manque de... Là, la Miraluka lui colla la main sur la bouche. Non non, elle ne voulait pas entendre un mot de plus, ni savoir quoi que ce soit d'autre. Se relevant, elle sourit et remercia Leska. Même si la manière était des plus bizarre, le fait qu'elle s'inquiète pour elle toucha la jeune femme. Lui attrapant les mains, elle regarda son corps. Les gars de Sarif avait fait de l'excellent boulot au niveaux des prothèses. Bon, elle avait payé pour aussi. Sans son armure corporel et les traits cybernétiques qui lui parcouraient le corps; avec sa couleur de peau et ta texture ; jamais on ne penserait qu'elle est une androide. Trouvée dans un vieux laboratoire et ramenée à la vie dans des circonstances étranges qu'elle n'oublierait pas de si tôt. Leur connexion ce jour là avait peut-être été plus forte que ne le pensait la jeune femme. Poser la question? Non, ça serait plus amusant de voir l'évolution de leur relation. Elle se souvenait du jour ou elle l'avait déposé pour qu'il la reconstruise.  Un des techniciens qui l'avait examiné avait émis l'idée de la démonter entièrement pour voir de quoi elle était faite. Leucinia lui avait soumis une autre idée, que s'il faisait ça, elle lui enfoncerait ses outils là ou elle pensait. Leska qui à ce moment là n'avait qu'une tête et un tronc lui avait demandé ce qu'elle voulait dire. L'explication claire avait fait virer la couleur de peau du pauvre guss à un pâle très clair. On ne fait pas n'importe quoi avec les affaires d'une mandalorienne. Oui ma caille! Fixant son regard, elle s'approcha de son oreille et lui glissa qu'elle était mignonne. Avant de laisser l'androide reprendre ce massage qui avait si bien commencé et qu'elle termina au grès de son envie...

Un bip rouge s'enclencha sur le tableau de bord. Appuyant et manipulant quelques commandes d'un geste de la main, Leucinia fit sortir le vaisseau de l'hyperespace. Instruisant le pilotage à Leska. Oui on lui avait fait télécharger une tonne de chose comme faire cuir des lasagnes mais le pilotage... Nada! Les étoiles s'étirèrent vers le centre de leur vision pour ne laisser place qu'à une planète verte bleu. Mandalore... Un monde riche en histoire, tout comme son peuple. Planète mystérieuse à bien des égards qui fut l'objet de nombreuses légendes urbaines. Par exemple que la planète n'était qu'une chimère imaginée pour appuyer l'existence des mandaloriens. Comme quoi, la galaxie semble bien plus connaitre Concord Dawn pour ses champs et ses fermes qu'une terre de guerrier! Quel manque d'éducation! Donnant quelques identifiants en entrant dans l'atmosphère de la planète ; elle abaissa le manche de pilotage. Le vaisseau fendit l'air pour descendre sur la croute terrestre. Volant par dessus les arbres, elles purent apercevoir Kyrimorut ; connu autrefois pour être un refuge pour les déserteurs pendant les guerres. Des clones, des scientifiques et même des Jedi étaient passé par là. Situé dans les denses forêts de veshok de l'hémisphère nord, Kyrimorut était bordé d'arbres et assis près d'un grand lac. La localité la plus proche de Kyrimorut est Enceri. A l'époque, le bâtiment principal de l'enceinte était un grand vheh'yaim. Circulaire. Partiellement submergé dans le sol et possédant un toit en herbe qui le camouflait depuis les airs. Ses fenêtres étaient étroites et ressemblaient à des fentes avec des vitres en transparence . Le sol avait été construit avec des panneaux en bois . Une trappe de secours était installée dans le sol, recouverte d’un tapis ressemblant à une corde. Une série de tunnels reliait le bâtiment principal à plusieurs redoutes à proximité. La grande pièce centrale, karyai, était reliée à un certain nombre de pièces adjacentes qui l'entouraient comme des rayons autour du moyeu d'une roue. Le tout disposant d'un arsenal, une cuisine bien approvisionnée, d'une grande salle à manger, d'un laboratoire de recherche et même d'un petit établissement médical. Kyrimorut avait autrefois été conçu pour être isolé, caché et autosuffisante. Bien sur, en un millénaire, le clan avait évolué tout autour, passant d'une mini forteresse à une petite ville. Chaque enfant du clan apprenait l'histoire de Kyrimorut. En son centre résidait un mémorial dédié aux frères et sœurs tombés au combat. Régulièrement, on pouvait voir des mandaloriens se stopper devant et réciter une liste de nom comme le voulait la tradition. Une façon de ne pas oublier les nôtres. Dessus, on pouvait y lire l'inscription 'Rejorhaa'ruetiise meg'oyacyi jorcu mhi r'asham'. Ce qui signifiait en basic, 'Dites aux aruètistes qu'ils ont vécu parce que nous sommes morts'. Leucinia sourit. Elle était chez elle.

Leuci aurait voulu poser l'appareil près d'une vieille ferme retapée ; situé en bordure de la cité, à la lisière du lac. Mais non, il fallait passer par l'astroport. Puis avec un vaisseau que personne ne connait, elle pourrait soit se faire descendre, soit se le faire exploser... Ayant eu cet appareil gratos, ça serait con! Coupant les réacteurs, elle soupira. Retourner chez soit après tout ce temps. Quittant le cockpit, elle laissa le vaisseau entre les mains de Leska pour fouler le sol mandalorien. Descendant la passerelle, elle posa un pied sur la terre mandalorienne. Nostalgique ne faisait pas partie de ses attributifs, mais être ici lui faisait quelque chose. Un droide de contrôle vint faire son entrée de données et ses demandes de paperasse habituelle puis la jeune femme fut libre d'aller où elle le voulait. Direction le lac! Histoire de piquer une tête! Et de se faire bouffer par une bestiole quelconque... Non, après une petite demi-heure à pied, elle arriva en bordure d'une vieille ferme. Comme d'habitude, le portail de l'entrée était ouvert. A se demander s'il était vraiment existant ou uniquement là pour décorer. Pénétrant dans le corps de ferme, elle avança avant de voir deux tombes dans un des coins. Elle s'approcha. Dans ses souvenirs il n'y en avait qu'une. Un profond malaise la traversa. Lui serrant le cœur, elle eut du mal à avaler sa propre salive. La nouvelle était-elle celle de sa mère? Devant et après un revers de main pour retirer la neige, elle put lire le nom de son grand père. Décédé en 1499. Enterré à côté de sa femme, il l'avait finalement rejoint au Manda. S'accroupissant, elle posa une main sur le mini menhir. Hô bien-sûr, ces tombes n'étaient que symboliques. Il n'y avait rien en dessous. Faisant uniquement office de pierres tombales. Se relevant, elle traversa la cour pour gagner le bâtiment principal. D'aspect, il était semblable à ses vieilles fermes que l'on pouvait trouver sur les mondes agricoles. Bénéficient de trois entrées et d'un étage ou était regroupé les chambres. Chacune donnait sur un espace terrasse qui faisait le tour de l'étage. Les gouts de ses grands parents avaient changé quelques éléments. Un apport de mur, différentes fenêtres, etc. Niveau surface? On devait être à 150 m² habitable. Ouai... Je vous dis pas l'espace dans la cuisine!!!

Même si Kyrimorut était dans sa période neigeuse, l'endroit était apaisant. Les arbres avaient perdu leurs feuilles. Les fleurs avaient disparu. Une ambiance peut être déconcertante pour certain. Festive pour la jeunesse. Détester des adultes. Mais unique. Mélangeant ces nuances de blanc et de noir à perte de vue. Seul le bruit de la poudreuse que l'on écrasait à chacun de ses pas se faisait entendre. Plaçant la main sur la poignée, elle hésita à la pousser. Inspirant fortement, elle appuya dessus. Poussant la porte d'entrée, elle observa qu'elle non plus n'était pas fermé à clef. Après il fallait avoir une case en moins pour voler un mandalorien... Mais on n'était jamais à l'abri de rien. Tapant ses chaussures dehors pour en extraire la neige attachée aux semelles, elle pénétra dans la pièce principale. L'odeur des lieux qui montait à ses synaptiques nasales lui rappela une multitude de souvenirs. Entre ça et la neige, un en particulier remonta plus que les autres. Sa mère l'avait emmené une fois en entrainement pendant trois jours dans une neige épaisse. La température était glaciale et le vent soufflait très fort. Elle avait peiné à marcher dès le début, le manteau de neige lui arrivant à la taille. Quand elles revinrent, c'était la même odeur qu'elle avait senti. Celle du chez soit. Où l'on se sent en sécurité. L'odeur qui nous dit inconsciemment que nos êtres chers sont ici. Regardant dans toutes les directions, l'endroit semblait vide. Se débarrassant de son puncho, elle avança. Aucun bruit. Pas de présence. Il ne semblait y avoir personne. Elle demanda mais aucune réponse ne vint. Leucinia était déçu. Mais elle aurait dû s'y attendre. Se baladant un peu dans la pièce, elle remarqua qu'il manquait une décoration au mur. Le clou était toujours là mais le cadre n'y était plus. Attrapant son puncho et le remettant, la Miraluka perdit son regard sur l'escalier qui montait à l'étage. Hésitant quelques secondes, elle monta à l'étage. Chacun de ses pas était trahi par le bruit des lattes en bois qui grinçait sous ses pieds. Au détour d'un angle, elle arriva devant une porte.

Se mordant la lèvre inférieure, elle se demanda s’il était judicieux d'entrée. Allez! un peu de courage! Poussant la porte, elle entra dans ce qui était auparavant sa chambre. La vue répondit à ses questions. Personne n'était rentré depuis qu'elle avait fermé la porte, il y avait pratiquement un an aujourd'hui. Son lit et les meubles étaient toujours brisés. Soit en deux, soit en plusieurs morceaux. La poussière et le ménage n'avait pas été fait non plus. Son empreinte de pas en témoignait. Sur le bord du lit, enfin ce qu'il en restait, il y avait quelque chose sous un draps. Accroupit, elle tira le tissu nappé de poussière après l'avoir attrapé. Un nuage enveloppa l'air ambiant. Toussant à plein poumon, elle prit l'objet et sortit de la chambre. Après avoir bien toussé à s'arracher les poumons, elle contempla l'objet. Un sourire se dessina sur son visage. Nostalgie quand tu nous tiens. Il s'agissait d'un cadre de 40x50cm dans lequel se trouvait une toile de 30x40cm. La Miraluka se rappelait très bien le jour où elle l'avait eu. A ses vingts ans, elle était partie pour faire un concours de dessin et était arrivée en demi-finale. Le finaliste qui était tombé sous le charme de la mandalorienne avait choisi de faire un portait de Leucinia, comme si elle était humaine. Jouant magnifiquement sur les nuances du noir et du blanc ainsi que sur la disposition de la lumière, il avait fait de sa toile une œuvre unique et marquante. Dotant Leuci d'oeil, faisant tomber ce qui démontrait son appartenance à sa race, il avait sur capter les traits et donner une profondeur au dessin. Il avait rajouté quelques éléments comme les boucles d'oreilles et un collier autour du cou. Un peu trop porté sur les araignées le gars. Mais la tenue était la même, la chevelure collait parfaitement et le détail dans ces yeux étaient des plus sublimes. Bien-sûr, le jury et bons nombres de participants comme de spectateurs reconnurent le dit modèle. La situation était à la fois étrange et dérangeante pour la jeune femme. Bon, le pauvre gars c'était pris un râteau par la suite. Oui je sais, c'est triste. Elle se revoyait encore approcher la toile qui avait été mise sous verre. Elle n'avait pu s'empêcher de vouloir toucher ces yeux sur la toile. Elle aurait pu croire se voir dans un miroir tellement ce portrait était réaliste. Même si les détails n'étaient pas aussi bien maitrisés que des affiches d'holo-film fait à l'ancienne. Celles d'une saga était très belle. Comment ça s'appelait déjà? Ha oui, Star Wars. Des guguss qui jouent avec des néons, étalé sur six volumes. Mais les perso sur les affiches étaient formidablement bien dessiner. Il y avait aussi cette trilogie, un chasseur de trésor fou du fouet avec une peur bleu des serpents. Il lui avait laissé en guise de remerciement, d'avoir été sa muse dans l'instant.


Chez soi. [Solo] [Terminé] Leucin11

Mais s'il était dans cette pièce et sous un morceau de tissus, fallait-il croire que sa mère avait définitivement tiré un trait sur sa fille? C'était une possibilité. Fallait-il le reposer? Le raccrocher en bas? Difficile à dire. Finalement elle choisit de le placer dans la chambre de sa mère. Celle-ci était en bordel, contrairement au reste de la maison. Et... ce n'était pas surprenant. Elle avait toujours été d'un bordel dans sa propre chambre. Alors que le reste de la ferme était rangé, parfois au millimètre près. Entrant, elle le posa sur son lit. Au milieu d'un peu de lingerie et de... Non, il ne fallait pas y penser. Certaines choses se doivent de rester dans le secret. Un rire nerveux lui échappa. Il était temps de repartir. L'endroit était aussi désert qu'une tombe antique. De nouveau dehors, elle vit que la neige tombait. Tel l'enfant qu'elle avait été lors de sa première année sur Mandalore, elle courra se mettre dessous. Les bras tendu, tournant sur elle-même, elle regardait le ciel. Leucinia avait toujours adoré la neige. Trouvant qu'il y avait quelque chose de magique. A croire que son âme d'enfant était toujours là quelque part. Elle avait découvert la neige pour la première fois de sa vie à ses neuf ans. Se réveillant un matin et voyant le paysage complètement blanc. Collée aux vitres des fenêtres, elle ne c'était pas fait prier pour ouvrir une baie vitré et sortir. Certains aurait eu le réflexe de toucher l'élément inconnue avec leurs mains ou leurs pieds, histoire de tâter le terrain. Non non, Leuci était sortie bille en tête. Dehors. Sur le balcon à rire en laissant ses empreintes dans la neige. Tellement absorbée par la beauté de ce tissu blanc qui se dévoilait sous ses pieds, elle en oublia le bord du balcon et finit un étage plus bas. Allongée à plat dans la neige qui l'avait amortie. Toujours à rire. Elle avait eu de la chance de ne pas tomber sur un objet et de se faire mal. Sa mère la trouva quelques minutes plus tard en pleine réalisation artistique. Sous un regard curieux, Etain l'avait trouvé en train de faire un ange. Complètement allongée et en pyjama... Voulant l'attraper pour la faire rentrer, la Miraluka l'avait esquivé pour courir dans la neige. Elle ne se rendait pas compte sur le moment de la situation. La grippe qui la coucha le lendemain pour une grosse semaine le lui fit comprendre.

Après avoir fait une dizaine de tours sur elle-même, elle se décida à partir. Ce voyage était infructueux. C'était dommage et triste à la fois. Mais elle voulait passer à l'improviste. A ses yeux, il n'était pas question d'appeler ou d'envoyer un message. Certaine chose se doivent d'être fait en face à face. Il n'y avait pas que le courage d'aller en première ligne de front dans son existence. Affronter ses pires doutes et son passé en faisait partie. Il fallait repartir maintenant. Direction l'astroport ou on tentait de revoir une vieille connaissance? Après tout il lui devait un verre... L'air était froid mais il n'y avait pas de vent, ce qui faisait qu'elle trouvait la température ambiante bonne. Marchant le long de la route, un speeder passa sur le côté. De forme sportive d'un mélange de bleu et de noir. Sympa sur le coup d'oeil mais qu'avait-il sous le capot? Question intéressante. Leucinia se retourna quand elle l'entendit s'arrêter. Encore un gland qui n'avait jamais vu de Miraluka de sa vie. C'est vrai que ce n'était pas commun. Mais entre tous les races différentes qui vivent sur cette planète, était-ce si étonnant que ça? Les vitres étaient tintées, impossible de savoir qui était à l'intérieur. Probablement un curieux. Repartant dans sa direction de départ, la jeune femme entendit la porte du véhicule s'ouvrir. Sans chercher à savoir de qui il s'agissait, elle s'éloigna sous la neige tombante. Le coin était toujours aussi calme. C'était plaisant. Quelques minutes passèrent, à croiser quelques mandos et n'entendre que le bruit de ses pas dans la poudreuse. Ces quelques minutes se transformèrent en une petite trentaine de minutes pour enfin arriver à destination. Devant l'établissement, il y avait toujours ce vieil écriteau en bois bougeant au gréer du vent. C'était le plus vieux bar de Kyrimorut. Ville qui ressemblait aujourd'hui à la Keldabe d'il y a un millénaire. C'était aussi l'un des plus connu de la ville pour son aspect ancien. A l'intérieur du vieux bois comme dans l'ancien temps. Il ne ressemblait en rien à ces cantinas ou bars avec devanture en néons pour attirer la clientèle. Un style sobre pour les pures habitués. Son charme faisait partie de sa renommée. Tiens, la porte d'entrée avait changé.

Malgré le monde qui la regardèrent en entrant, elle réussit à trouver une place au comptoir. Elle reconnut nombre d'habitué qui semblèrent la reconnaitre aussi. Certains lui levant un verre. Du coin de l'oeil, Leuci sembla reconnaitre le chef du clan. Personne intéressante... Probablement! Mais elle pour le moment, ce n'était pas ce qui l'intéressait. Le cul posé sur le tabouret, elle posa ses mains sur ce bon vieux comptoir de bois des forêts du nord. Les couches de traitements et de protections étaient de pur chef d'œuvre pour réussir à le conserver aussi bien. L'histoire racontait qu'il n'avait été changé que quelques fois depuis la construction de l'établissement. Pas mal hein! Du mando à l'état brute! Fait pour perdurer à travers les âges. Un bleubite débarqua et lui demanda ce qu'elle voulait boire. La Miraluka commanda alors un grand verre de lait, et bien frais surtout! Il la regarda d'un air perplexe pendant qu'elle enlevait son puncho avant qu'elle ne lui demande s’il y avait un problème. Sous son insistance, il déclara que non et s'en alla servir le fameux verre. Des rires se firent entendre derrière elle et un mandalorien dont elle se moquait éperdument vint lui dire deux mots. Qu'ici il s'agissait d'un établissement d'homme et que les laandurs n'étaient pas admises. A l'entente de ce mot, son sang ne fit qu'un tour, qui il était ? Elle s'en moquait. Elle se retourna en souriant et lui jeta son verre à la figure. Agacé, il tenta de lui coller une droite. Etait-il bourré? Macho? Con? Aucune idée et elle s'en fichait pas mal. Mais les nerfs de la jeune femme était déjà saigné à vifs là. De son avant-bras, elle dévia son crocher avant de lui coller le coude de son second bras dans le crâne suivit de son poing via la fin du mouvement. Il recula mais n'eut pas le temps d'aller très loin. L'attrapant par la taille et le col, elle le souleva avant de le jeter sur le comptoir. Allongé à moitié dessus, elle lui asséna un puissant coup de coude sur le sternum. Son ami ou son frère, de sang comme d'arme, peut-être son chef, peu importait à vrai dire, tenta de l'aider. Il fut coupé dans son élan par une lame de Karambit qui vint se locher sous son menton.  La pointe commença à se planter dans sa peau.


-Voilà ce qui arrive quand on traite une mandalorienne de Laandur.
Ramasse l'autre et cassez-vous!


Quelques mandaloriens c'étaient regroupés autour sous la rixe brutale et imprévu. D'autres regardaient. Mais c'était monnaie courante dans cette société. Aucun ne dit quoi que ce soit, sachant qui elle était ou curieux de l'échange. Mais cette voix! Elle l'avait reconnu. A la fois froide et dur. Se retournant, elle se retrouva face à une armoire à glace. Le genre de type qu’on n’a pas envie d'aller emmerder. Juste visuellement. Souriant à pleine dent, elle lui sauta autour du coup avant qu'il n'ait pu l'esquiver. Il l'attrapa d'une main et la reposa sur le sol. C'était dingue, il portait toujours des grosses lunettes de soleils noir à l'intérieur. Ce crâne toujours aussi lisse et brillant q'une luciole des mers! Un jour, un type l'avait surnommée Mammouth à cause de sa taille. Il n'avait pas vraiment apprécié. Elle avait l'impression de ne pas l'avoir vu depuis dix ans, même si ça ne faisait qu'une année. Il déclara qu'il offrait une tournée générale ce soir. Les verres se levèrent et les cris aussi. De nouveau assis face au comptoir, il lui servit un bourbon. Attrapant le verre en forme tulipe, elle donna un léger mouvement de rotation à la boisson. Le laissant respirer quelques secondes, elle en but une gorgée avant d'être invité sur le côté à parler en privée. Se levant, elle alla contre un mur ou figurait nombre de photo. Les compter serait compliquer. Les dater? Problématique! Sur ce mur ne figurait que des morts ou des disparus qui avaient côtoyé l'établissement. Regardant les différentes images, elle tomba sur son ancienne escouade. Ensemble, ils étaient cinq. Atin, FI, Nine et Darman. Ses doigts effleurèrent l'image. Chacun connaissait les réflexes de l'autre, ils n'avaient pas besoin de parler entre eux sur le terrain. Ils lui manquaient.

-Tu sais, elle n'a parlé à personne de ta décision. Mais je serai toi, j'irai la voir.
Tu as fait ce qu'il fallait?
La Miraluka continua de boire son bourbon sans décrocher de l'image.

-C'est pour ça que je suis ici. J'y suis allé mais il n'y avait personne. Je ne sais pas si elle me pardonnera un jour...
Et oui, j'ai fait ce qu'il fallait. Mais j'ai rencontré du monde en une année.


-Le soucis n'est pas de savoir si elle te pardonnera mais est-ce que toi tu te pardonnera un jour? Le silence fut sa seule réponse.
Oui ça je sais, j'ai entendu de nombreuse chose à ton sujet. Quand mon neveu m'a parlé qu'une personne voulait un verre de lait bien frais, j'ai su immédiatement qu'il parlait de toi. Et j'ai pu voir que tu n'avais pas perdu la main. Mais évite de fracasser mon bars!
La dernière fois que tu as commencé, j'ai du changer toutes les vitres.


-Ton bars? Mais il m'appartient à moitié mon grand! Fallait pas parier sur ce tir!
Merci de n'avoir rien dit à personne. Tu es un vrai frère.
Elle lui fila son verre vide.
Allez, j'ai des boissons à servir!
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Chez soi. [Solo] [Terminé] Empty Re: Chez soi. [Solo] [Terminé]

Ven 8 Fév - 22:43
Passant la porte, elle entra chez ce bon vieux tatoueur. A croire qu'il n'avait pas encore passé l'arme à gauche. Ce type n'avait aucun tatouage sur lui. Par moment, il était pris pour un type lambda censé passer le balai. La réaction des gens quand ils s'apercevaient de leur erreur. Il s'amusait parfois à enregistrer ces réactions. Mais à n'en point douter, c'était le meilleur de la planète. Une maladie génétique l'avait dévié des champs d'honneurs et de nombre de chose; Il avait trouvé sa voix lorsqu'il dessinait. Un de ses amis lui avait demandé s'il ne serait pas intéressé pour le lui faire sur la peau. Demande étrange sur le moment qui devint son savoir-faire. Aussi étrange que cela ne puisse paraitre, il avait toujours de la place. Après, avec quinze employés, ça laisse un peu de liberté pour soi. A peine eut-elle le temps de faire dix pas qu'elle entendait sa voix qui hurlait sur un employé. Il ne supportait pas de voir un tatouage raté. Intraitable sur le sujet. La jeune tatoueuse partit en pleurant. Oui même s'il était épais comme un copeau d'allumette, il n'en restait pas moins un vieux con quand il s'y mettait. Une barbe de quelques millimètres, rarement coiffé et toujours avec sa canne façon ZZ Top! Il aurait pu se faire opérer mais il refusait catégoriquement. Oui, vieux con en plus d'être borné. Leucinia prit un siège et s'assit pour attendre son rendez-vous. Un jeune homme vint quelques instants après pour l'amener sur un fauteuil de tatouage. Pour une vérif de tatouage, il n'y avait pas besoin de prendre rendez-vous. En une dizaine de minute c'était fait. Là, elle enleva son haut pour dévoiler son dos et son pantalon afin de montrer son tatouage en intégralité. C'était toujours un moment gênant pour la Miraluka. Une fois par an, elle venait dans ce salon pour faire vérifier son tatouage. Voir comment il se comportait, s'il ne s'abimait pas et si sa peau le supportait toujours aussi bien. Un tatouage se devait d'être entretenu et c'est ce qu'elle faisait. Mais elle avait loupé le rendez-vous de l'an dernier.

Tandis qu'elle sentait les doigts lui palper la peau, elle entendit le patron se mettre à jouer un morceau de guitare. Branché sur son ampli, ses notes couvraient la musique du salon. Le morceau dura facilement cinq minutes avant qu'il ne plante les dernières notes et qu'il se mette à rager comme un adolescent sur son jeu vidéo. C'est dommage parce qu'il jouait diablement bien. Un de ses employé lui lança une vanne, qu'un jour il y arriverait. Il lui promit qu'il jouerait sans fausse note le jour de son enterrement. Les clients étaient habitués à ce genre de scène. Elles faisaient partie du charme et de la notoriété de l'établissement. L'examen était terminé. Si on pouvait appeler ça ainsi, c'est vrai on était pas à l'hosto sur un brancard ou chez le médecin pour une grippe! Son tatouage se portait à merveille. Une excellente nouvelle! Le tatoueur la laissa dans le box pour qu'elle puisse se rhabiller. Le salon était divisé en nombreux boxes, tous ouvert de façon à ce que l'on puisse voir l'intérieur sans forcément tout dévoiler. Un rideau pouvait tout de même être tirer pour cacher la vue. Un minimum de civilité quand même! Bah ouai, certains se font faire des tatouages à des endroits... Quoi? Il te faut un dessin? Ca y est! Tu visualises! Bingo! Chaque boxe était d'une couleur différente et il y avait de quoi faire! Si on prend le stéréotype des différences de couleurs entre la femme et l'homme. Cette image avait toujours fait rire la mandalorienne. Chez l'homme, sept couleurs et la femme, vingt-neuf. Mais chacun des minis salons était unique du coup et chaque tatoueur organiser l'intérieur comme bon lui semblait. Une particularité qu'on ne trouvait pas forcément dans chaque enseigne de tatoueur. Debout, elle attrapa ses vêtements pour se rhabiller. Un pantalon et un corset. L'avantage avec les tatoueurs, ils voyaient tellement de femme et d'homme, quel que soit l'espèce ; que de se dénuder devant eux ne posait pas vraiment de soucis. Enfin, en théorie. Ce qui la dérangeait le plus en réalité, c'était de montrer son dos. Que le monde voie son tour de poitrine lui était bien égale. Mais son dos était le lien qu'il lui restait de son enfance sur cette maudite station ; des souvenirs douloureux qui avaient du mal à partir malgré l'âge. Quelqu'un entra.


- Haaaaaaa. Ce tatouage, je ne m'en lasserai jamais.
Une de mes plus belles créations. Un de mes plus long aussi.
Il lui toucha le dos et ses obliques pour vérifier de son oeil le tatouage pendant qu'elle refaisait sa queue de cheval. Je vois que tu en prends soin, c'est bien. Tes cicatrices ne bougent pas, ce qui ne déforme pas les traits. Bien, bien. Si j'ai bonne mémoire, ce qui est toujours le cas, tu l'avais fait lorsque tu avais réussi ton épreuve. Il ne bouge pas, reste propre. Alors Leuci, depuis le temps, comment vas-tu?

- Ce ne sont que des ailes et des plumes. Il n'y a rien d'extravagant.
Je suis les conseils de l'expert, je n'ai pas envie de mourir d'un coup de canne! Oui je sais, tu me l’as déjà dit.
Exact, lorsque je suis devenu mandalorienne. Où veux-tu en venir? Je vais bien, je voyage pas mal en ce moment.


- Non mais c'est vrai! Il est rare que des gens demandent un tatouage aussi imposant. Trois jours à bosser sur l'esquisse, deux à en parler avec toi en comptant les modifs. Puis une séance par mois de 6 heures sur 5 mois. Au moins tu avais l'avantage d'être de marbre et de ne pas bouger. L'autre jour j'ai eu une jeune fille, à peine j'avais posé l'aiguille qu'elle a hurlé. C'est pas croyable! Ça prend une droite et ça encaisse sans broncher mais une aiguille et c'est la fin du monde.C'est dingue hein!
Pas grand-chose, juste qu'il est rare de voir une personne de quinze ans venir avec un projet aussi mûri que le tiens. Même si notre société nous rend mâture assez vite. Un tel tatouage, surtout pour un premier ne se fait pas sur un coup de tête.
Haaaa, là où y'a des contrats, y'a du fric à se faire! Dis-moi que tu dessines toujours?!


- Oui mais le résultat obtenue vaut largement quelques heures étalés sur une chaise! Tu n'es pas d'accord? Ce qui est bien avec toi c'est que je ne vois pas d'imperfection dans tes esquisses. Chez certain je n'ai qu'une envie, c'est de refaire leur dessin à leur place ou de dire ici et là, ça ne va pas. C'est frustrant... Et comment que je continue! Même si j'ai moins de temps, je continue mon projet.
Alors cette jambe? Tu la soigneras un jour?


- Le jour où on couchera ensemble! Envoie moi une invite le jour où tu ouvriras une galerie!Il commença à repartir.

- Houlà c'est pas demain.
Attend ne part pas. J'aimerai de nouveaux tatouages.
Il se retourna avec un air suspect.

- Serait-ce une invitation?

Leuci se claqua le front avec la paume de sa main. Décidément, il ne changera jamais. Mais l'idée de faire des tatouages sur le corps de Leucinia semblait le faire bondir comme s'il n'avait jamais eu de problème de jambe. S'asseyant à côté d'elle, posant sa canne sur une table qui trainait par là ; il l'écouta avec attention. La mandalorienne voulait avant tout lui demander un rendez-vous pour en discuter avec lui plus tard, apparemment, elle l'avait déjà. Elle ne savait pas s’il avait une séance de prévu ou quoi que ce soit. Quand elle commença à lui demander, il lui rétorqua que la personne attendrait. Après tout c'était lui le patron. La Miraluka lui expliqua ses deux projets. Le premier qu'elle voulait serait sur le milieu de son bras droit. Représentant une pendule façon ancienne avec chiffres romains entouré par deux roses et trois plumes. Passant aussi bien sur son biceps que son triceps. Le second partirait sur son tronc. Du bas de son ventre, donc au niveau du pelvis pour remonter sur ses abdos, plus du côté gauche que droit mais les touchants tous ; partant aussi sur ses côtes gauches et finissant sous son sein gauche. Elle voulait des arabesques et des tiges, certaines plus épaisses que d'autre avec toujours quelques plumes mais orné de six roses. Bien entendu, chaque dessin en nuance de noir et de blanc dans un style aussi réaliste que les ailes qu'elle avait dans le dos. Elle lui montra des esquisses qu'elle avait préparé justement pour mettre ses idées à plat. Par curiosité, il lui demanda la signification de chacun. Pour lui, les zones choisit donnaient déjà des informations. Le bras est une véritable zone d'expression et de revendication. C'est aussi une zone qui engage le rapport avec autrui et qui permet de montrer qui l'in est et ce que l'on aime.  Le second sur les côtes se veut lui intime et qui cache généralement un sens plus profond. Il n’est pas visible tout le temps, mais on sait que nous le portons avec soi et qu’il suit le mouvement de la respiration. Il vit avec nous en quelque sorte.

Chacun avait un sens profond chez la mandalorienne. Le premier qui serait visible de tous reflétait le fait qu'elle ne pouvait rien au temps qui passe. Que c'est grâce au temps que nous refermons nos blessures. Réussissant à passer au-dessus et à pouvoir continuer à avancer. Aujourd'hui, elle avait enfin tourné la page de la mort des siens. Une chose importante à ses yeux. Évènement qui lui permettait aujourd'hui de refouler le monde mandalorien sans honte. Le second reflétait un aspect de sa personnalité qu'une seule personne connaissait dans la galaxie, à part elle-même. La Miraluka adorait le romantisme. Et ce n’est pas vraiment dans la société mando'a qu'on en trouverait. Quoique... On ne savait jamais. Liara lui en avait pourtant montrer mais la maladie l'avait emporté... Elle ne voulait pas le crier sur tous les toits. Ce tatouage était une façon de le montrer lors de moment d'intimité. Maintenant il y avait une personne de plus qui le savait. Elle se sentait gêné et honteuse de le dire. Ses joues étaient devenues rouge écarlate et elle avait soudainement chaud. Le vieux tatoueur s'en moquait pas mal à vrai dire. Il aimait simplement savoir ce que désirait les personnes qu'il tatouait. En temps normal. Mais il connaissait bien la jeune femme et sa révélation sur le romantisme le fit rire. Elle avait encore beaucoup à apprendre. Le port de l'armure... ça portait à influencer tellement de chose. Surtout les aprioris! Récupérant sa canne, il lui dit de repasser dans deux heures et qu'il s'occuperait d'elle. Elle le regarda partir avant de se relever et de se toucher les joues. C'était déconcertant comment elle pouvait tout lui dire. Même si une boule dans la gorge l'avait gêné pour parler. Mais pour le faire parler lui, c'était une vraie tombe. Elle se rhabilla et erra dans les rues de Kyrimorut jusqu'au rendez-vous. Les choses se passaient bien pour le moment. Mais son malêtre au niveau de l'estomac était toujours là et devenait de plus en plus présent. Elle ne c'était toujours pas confrontée à sa mère. Cela faisait deux jours qu'elle était revenue et l'idée de retourner une nouvelle fois dans l'habitat familial la terrifiait.

Elle avait eu le courage d'y aller une première fois et elle aurait voulu tomber sur sa mère directement. Mais le destin en avait voulu autrement. Sans le vouloir, elle avait erré jusqu'à finir sur la place du marché. Elle vogua entre les échoppes et la foule. Tous en armure, tous militaires. Les personnes sans casque se comptaient sur les doigts de quatre mains. Un guerrier semblait rester impassible. Perdu ou rêveur? La première idée semblait être la bonne à la vue de son comportement. De plus près, elle lit les lettres S et M peintes sur son buy'ce. Cela signifiait Mir'Shupur - lésions cérébrales. Sur Mandalore, le symbole équivalait à une sorte d'avertissement général à ne pas ennuyer son porteur et le considérer comme un héros de guerre. Et ça évitait aussi un tas de questions idiotes. Il était handicapé. Elle se décida de lui tenir compagnie. Arrivant par derrière, elle lui posant sa main sur l'épaule pour attirer son attention. L'appelant ner vod, la Miraluka lui demanda si tout allait bien et s'il avait besoin d'aide. Il bloqua quelques secondes sur Leucinia. Pas d'armure, les yeux bandés... Mais il ne dit mot, répondant simplement qu'il attendait sa petite amie. A l'écoute de sa voix, il était plus jeune qu'elle ne le pensait. Il avait tendance à oublier des choses, ayant été victime d'une explosion. Mais ça il n'avait pas besoin de le dire, la marque sur son casque répondait à sa place. Elle lui proposa d'attendre la dite promise avec lui. Ils échangèrent un peu. Elle apprit que c'était un clone de la république démobilisé pour motif médicale. Il semblait chercher ses mots, elle tenta de le rassurer. Il était parmi des amis ici. Regardant, au-delà de lui, une personne semblait approcher en ligne droite dans la foule des armures qui se croisait avec à la main des flexisacs de légumes, pièces de moteurs et de temps à autre un bidon de cinq litres de Tihaar. L'alcool local dont ou pouvait aussi se servir pour nettoyer les moteurs. Oui balaise pour un alcool. Elle lui demanda si c'était sa demoiselle, qui venait vers eux à six heures. Il sembla reconnaitre la porteuse de l'armure écarlate sombre qui ressemblait à un fruit d'automne dans la grisaille du crachin. La mandalorienne lui répondit qu'elle le laissait là et qu'il était de nouveau entre de bonnes mains quand il confirma que c'était bien elle.

Se fondant dans la masse, elle disparut quand il tenta de chercher Leucinia. De loin, elle observa les deux amoureux dont les casques s'entrechoquèrent. La seule manière de pouvoir échanger un baiser avec une armure. De cette manière, certains aruetiise croyaient que les mandaloriens se saluaient en se cognant le front. Les aruetiise... Les deux semblaient heureux. L'amour... Un jour peut-être... Elle quitta le marché, c'était l'heure de ce faire tatouer! Bien contente d'avoir été prise aussi vite par le vieux, elle se posait tout de même quelques questions. Normalement, à cette heure-ci, le salon fermait... Étonnée mais intriguée, elle entra. La lumière était toujours allumée, c'était bon signe. Du moins le croyait-elle. Leuci n'avait pas fait attention si l'écriteau dehors était allumé lui aussi. Mais quelle question! Il n'y en avait pas, elle pouvait toujours regarder... Retirant son poncho, elle entendit des bruits de pas. Le voilà qui arriva qu'il lui fît déjà signe de le suivre. Elle lui demanda pourquoi il la prenait à la fermeture du salon. La réponse fut simple, il partait en vacances le lendemain midi et il refusait qu'une tierce personne ne touche la peau de la jeune femme. Il était son tatoueur, le seul et l'unique. C'est qu'il avait sa fierté le bougre. Arrivant dans on boxe personnel, elle posa ses affaires et regarda les murs. Quelques tableaux de plus, le mur qui était autrefois blanc était maintenant de couleur bordeaux. Sur un des murs, ses œuvres les plus réussis. Elle lui demanda lequel il voulait faire, il lui répondit les deux. Un peu déconcerté, elle lui rappela le temps de cicatrisation, de repos. Ce par quoi il répondu que c'était lui l'expert et elle une cliente. Très bien, la Miraluka accepta et se mit en tenu adéquat. Le vieux tatoueur ne put s'empêcher de faire quelques remarques, regrettant de ne pas avoir amener un enregistreur. Ce à quoi elle répondu qu'elle le tuerait s'il l'enregistrait en douce. Assis, il choisit de commencer par le tatouage de l'horloge style montre à gousset. Détendu, elle sentit à peine les aiguilles lui injectant l'encre dans la peau. Simplement un léger picotement. Le second en revanche... Leuci le sentit bien plus, à la limite d'une impression de brûlure intense. Notamment quand l'aiguille passa sur ses côtes. La peau était fine et les os très présents. Pour chaque tatouage, elle le sentit passer et repasser les aiguilles comme lorsqu'elle dessine avec sa mine à plomb.

L'ancien passa deux heures sur le premier contre quatre pour le second. Avec les quelques poses pour souffler un peu, il était maintenant minuit. Mais le résultat était là. En deux mots, splendide et magnifique. Il avait une fois encore parfaitement réussit les nuances de noir et de blanc. Les endroits les plus clairs étant simplement sa propre peau sans encre. Jouant merveilleusement bien les effets d'ombrages. Il lui faudrait maintenant faire attention afin de ne pas abîmer les tatouages dans les jours qui viendrait. Si elles ne les soignaient pas correctement, ils s’abimeraient et perdraient de leur éclat. Il lui posa des pansements après qu'elle se soit admirée encore et encore dans le miroir. Elle l'autorisa à prendre des holo-images. Celui qui recouvrait son tronc et une partie de ses côtes était exactement comme elle l'avait imaginé. La mandalorienne était folle de joie. Heureuse et satisfaite. Les pansements protègeront les plaies dû aux aiguilles et les saignements qui en découlaient. Elle devrait les conserver six heures, le temps de la nuit. Le remerciant nombre de fois pour son temps, son dévouement et son talent, elle rentra au bars. Elle y avait un petit appartement au-dessus. Il y était des plus simple, sans ornement particulier. Le lendemain matin, aux alentours de quinze heures... Quand on dort bien, on dort bien! Elle voulut s'étirer dans le lit mais les douleurs des tatouages la rappelèrent à l'ordre. Se levant, face à un miroir, elle retira délicatement chaque pansement. Celui sur son torse se fit avec difficulté. Les deux tatouages n'étaient pas beaux à voir, il lui fallait laver les résidus de l'encre, de son sang et de quelques liquides corporels. Attrapant un gant de toilette, propre et doux, elle l'humidifia et le passa sur les plaies. Après quelques passages, elle fit de même avec un savon au pH neutre. Une fois fait, les zones des tatouages bien humidifiés, elle alla prendre une douche. On pourrait penser qu'une douche directement derrière serait une bonne idée mais non. Il fallait imaginer l'ensemble comme un violent coup de soleil. L'idée était donc de mouiller indirectement les tatouages pour que l'eau glisse dessus. Une fois sortie de sa douche, Leucinia prit grand soin de prendre des compresses pour essuyer ses deux nouveaux dessins corporels. Elle resta nue comme un verre le temps qu'ils soient parfaitement secs.

Mais après une opération de tatouage et un premier lavement, il fallait les hydrater. La peau sèche et le tatouage sur cette dernière s'apparentant à une plaie, imaginez le résultat. Ça ne sera pas beau du tout. Attrapant un gel prévu à cet effet, merci l'ancien ; la Miraluka en appliqua sans excès et se massa délicatement les zones. Le dosage pouvait être compliqué. Si elle en mettait trop, elle risquerait d'étouffer sa peau et permettrait le développement de bactérie sur le tatouage. Si elle en mettait trop, un coup de compresse et elle enlevait le surplus. Venait pour les dix prochains jours les étapes fastidieuses... Elle devrait répéter ce qu'elle venait de faire trois fois par jour. Leuci se souvenait que pour son dos, elle avait passé un nombre incalculable de temps au salon pour les étapes de nettoyages. Avec le temps, la mandalorienne verrait l'apparition de croûtes et de peau mortes durant la cicatrisation. Ce qui était normal, comme lorsque l'on se fait une coupure au cutter. Là, le risque de les enlever avant qu'elles ne partent naturellement serait d'altérer le tatouage. De l'altérer par des trous ou des tâches indésirables. Ça serait dommage... Pour ses côtes, elle devra probablement prévoir des poches de glaces. Elle regarda le pot de gel. Il avait été conçu il y a bien longtemps par les tatoueurs eux-mêmes. Il hydrate, assaini et favorise l'arrêt des saignements. Elle avait aussi pris un baume régénérant. IL hydrate aussi et aide à la régénération. Pour finir, elle disposait d'une crème qu'elle utilisait pour le tatouage recouvrant son dos, même si'il recouvrait plus. Elle intervenait après la cicatrisation pour hydrater, oui toujours, sublimer et protéger le tatouage. Ouai, un tatouage, faut en prendre soin. Aussi soin qu'on prend soin de sa lingerie fine. L'avantages de ces produits crée par nos artistes à aiguilles, c'est qu'ils sont non gras, sans odeur et ne tâchent pas les vêtements, Carrément génial! Il y avait tout de même quelques recommandations à suivre autre que de le nettoyer et de l'hydrater. En aucun cas Leucinia ne devait faire tremper le tatouage dans l'eau. Donc pas de bain, pas de baignade, pas de piscine et ni de hammam pendant les quinze prochains jours. Jusqu'à ce qu'il n’y ait plus de croûtes ou de peaux mortes. Pour le sport, elle devrait attendre minimum une bonne semaine. Si elle en faisait une aujourd'hui même, la transpiration sur les plaies la ferait hurler de douleur.

Le temps était passé comme il le fait inexorablement. Le bar était vide depuis un petit moment. Il était facilement trois heures du matin. Leucinia était assise sur un tabouret, accoudé au comptoir. Les insomnies... Depuis deux jours, elle n'arrivait pas à dormir. Chaque fois qu'elle se couchait, un nœud la prenait au ventre. Elle avait beau changer de position, se tourner et se retourner. Il n'y avait rien à faire. Et quand elle réussissait à fermer l'œil après avoir regardé le plafond pendant des heures, c'était pour se réveiller un peu plus tard complètement en sueur. C'était ce qui venait de se passer une fois encore. Même une bonne douche chaude pour tenter de l'apaiser n'avait rien fait. Du coup, la jeune femme avait décider de descendre au bar se servir un verre. Les lumières de la salle étaient faiblement allumées. Plongeant l'endroit dans une ambiance tamisé. Personnelle. En passant, elle avait pris une bouteille de bourbon et un verre tulipe. Tous deux posés sur des dessous prévus à cet effet. Longeant le bar, elle se retrouva en face de la photo de son ancienne équipe. C'était amusant. Garder ses frères en souvenirs de cette façon. Les imprimer sur un support qui vieillissait au fil du temps et non d'appliquer un appareil holographique. Une façon de plus de nous dire qu'ils ne reviendraient pas. Une tradition qui se perpétuait parmi tant d'autre. Même si pas très mandalorienne. Ses doigts effleurèrent la photo pour finalement s'en saisir. S'éloignant du mur, elle alla s'assoir sur un tabouret. Se servant un volume pas plus haut qu'un pouce, elle referma la bouteille sous le son caractéristique du bouchon. Le verre collé contre le front. Le coude sur le comptoir. La photo dans sa seconde main. Son esprit vagabondait de souvenirs en souvenirs tandis que sa vue se perdait dans l'inconnu.

Atin. Fi. Nine. Darman. Fi était le blagueur de service de par son humour souvent noir et sa feinte d'insouciance. Il était spécialisé en soins médicaux. Atin était réservé. Il ne dévoilait que rarement ses sentiments. Ayant perdu des frères auparavant, il avait eu du mal à s'intégrer. Mais son côté réservé cachait aussi une inquiétude lorsqu'un de ses frères n'étaient pas là. La mandalorienne se souvenait d'avoir été isolé d'eux pendant deux jours. Il avait été le plus paniqué à l'idée de ne pas la revoir. Une fois son retour, il avait retrouvé son calme habituel. Un spécialiste des différentes technologies, gadgets et armes en tout genre. Il portait bien son nom celui-là. Aussi têtu qu'un Strill! Dar qui était spécialisé en explosifs et en ouverture rapide était le plus normal des quatre. Aucune serrure ne lui résistait, même s'il n'avait pas le doigté de Leucinia. Et le dernier... Nine. Un des mandaloriens les plus compétents qu'elle ait connu à ce jour. Il y avait toujours chez lui ce besoin d'être le meilleur et de tirer l'escouade vers le haut. Il avait de forte compétence de leader mais il avait laissé sa place à la Miraluka. Elle n'avait jamais compris pourquoi. Le commandement le dérangeait peut-être. Elle se souvenait qu'il levait toujours les yeux au ciel quand Fi et Atin commençait à emmètre des argumentations foireuses ou à partir dans leurs humours. Pas un pour rattraper l'autre. Et Darman qui faisait mine de toujours débarquer, comme s'il n'avait jamais compris. Ils lui manquaient, c'était sur. La jeune femme resta de longues, très longues minutes à contempler leur visage. Ils étaient souriants. Bien loin des derniers souvenirs qu’elle avait d'eux en train d'hurler. Ils avaient encore tant à accomplir... Elle n'avait pas fait attention, mais elle avait commencé à enchainer quelques verres. Darman... Ce nom provenait de Dar'manda qui signifiait "celui qui a perdu son héritage". Un sans âme. Exactement ce qu'elle était aujourd'hui. Le bourbon tirait plus qu'elle ne le pensait au départ. Elle commençait à se sentir légèrement partir. Comment retrouver son héritage? Elle n'en était pas sur. Oui elle avait les têtes qu'elle voulait. Mais avait-elle fait le bon choix en choisissant de s'imposer ce titre? La question avait toujours demeuré et elle demeurait encore là en cette longue soirée.

La porte d'entrée de l'établissement se déverrouilla et s'ouvrit. L'air froid de la nuit d'hiver s'installa pendant quelques secondes, le temps que la porte ne se referme. Leucinia frissonna, vêtue uniquement de son pantalon en cuir et de son corset. Probablement ce grand gaillard qui avait oublié quelque chose. Elle se resservit un verre sans prêter aux bruits de pas qui étaient totalement différent. Elle porta la paroi en silice jusqu'à ses lèvres. L'air c'était réchauffer ou bien c'était elle qui commençait à devenir toute chose. Elle ne savait pas trop et n'avait pas envie de savoir. Tiens, son datapad clignotait. L'ouvrant, elle vit qu'elle avait deux messages non lus d'Aldenya qui lui proposait de se voir. Après tout pourquoi pas. L'inconnu s'approcha d'elle. La Miraluka reconnu son parfum. Elle ne l'avait pas sentie depuis un an maintenant. Son estomac se noua et sa respiration devint plus soutenue. Que devait-elle faire? Se retourner? L'envoyer chier? Fuir? Elle se contenta de ne pas bouger, continuant de boire son verre. Le tabouret racla sur le sol, produisant le seul bruit qui rompit le silence dans l'établissement. La jeune femme l'entendit s'assoir en soufflant comme si la journée avait été exténuante. Posant le verre sur le set, elle le remplie de nouveau et le fit glisser d'une trentaine de centimètre sur sa gauche. Il arriva pile à la hauteur voulue. Leuci se tourna et lui fit face. Sa chevelure était toujours aussi blanche. Son teint de peau n'avait pas changé. D'un blanc pâle à la limite de vous faire peur. Un visage vieillit par les années de forme triangulaire habité par un nez droit et des yeux d'amande bleus claires. Habituellement, elle arborait un visage souriant et avenant. Non elle n'avait pas les traits d'un bourreau tel ceux d'un Pitbull enragé comme pouvait le laisser penser sa posture droite. Elle aurait pensé que son visage aurait été froid mais il était simplement crispé par la tension des circonstances présentes. Apparemment, aucune des deux ne savait comment briser la glace. Pourtant, la mandalorienne sentait la présence d'un charisme doux à ses côtés. Elle prit le pas la première.


- Su'cuy buir...
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Chez soi. [Solo] [Terminé] Empty Re: Chez soi. [Solo] [Terminé]

Mer 1 Mai - 17:53
Le soleil illuminait les rues de Kyrimorut. Bien que frais, l'air était doux. Laissant ses empreintes dans cette neige fraiche de la veille, la Miraluka avançait jusqu'à se vautrer dans un hamac. D'un revers de main, il fit un tour sur lui-même. S'allongeant dedans après en avoir viré la neige, elle regarda le ciel et ses nuages. Être un nuage... Uniquement porté par le vent. Pas de stress. Pas de protocole à suivre. Aucune chose à faire. Cela devait être cool... Quoi que non, la Miraluka finirait par s'ennuyer mortellement. Ce matin, elle c'était levée bien tard. Une chose qui ne lui était pas arrivée depuis des lustres. Et pour la première fois depuis longtemps, une nuit paisible c'était déroulé. Une nuit d'un sommeil profond. Le repas avait - Stop! Est-ce qu'on peut appeler ça un repas quand il est pris à trois heures de l'après-midi? Je ne sais pas toi mais pour moi oui, ça pose aucun souci. Mais je me posais la question. T'es sur? C'est ok pour toi aussi? Cool! Le repas avait été bon même si ce n'était pas elle qui l'avait préparé. La pauvre... Voilà qu'elle remangeait avec elle depuis plus d'un an de séparation et elle ne savait toujours pas cuisiner... C'était quand même pas si compliqué de respecter une recette si? Incollable en soin sur un champ de bataille mais incapable de faire cuir un poulet. Un véritable désastre culinaire. C'était désespérant... Vive les traiteurs. Heureusement pour Leuci, elle n'avait pas hérité de ce petit... Désagrément. Et oui, pour certain cuisiner est un plaisir et une satisfaction personnel! Bon ok, elle n'arrivait toujours pas à faire des sushis. Mais un jour elle y arriverait. A coup sur! Croisant les jambes et mettant ses mains derrière sa tête, elle se remémorrait ce qu'elle avait fait dans la journée et ce qu'il lui restait à faire... L'armurerie? C'était fait. L'armurerie... La devanture n'avait pas changé. Ouvrant la porte, elle avait fait pénétrer l'air froid à l'intérieur de la pièce. Une pièce qu'elle ne connaissait que trop bien. Oui, c'était une armurerie classique, pas de quoi en faire un fromage mais quand on a grandi dedans... Cette pièce a une tout autre importance. Tu ne trouves pas?

La Miraluka pourrait la décrire les yeux fermés. Tout le long du côté droit se situé un comptoir vitré ou l'on pouvait admirer une multitude d'arme à feu. Avec bien-sûr la caisse derrière. Sur le côté gauche avec une ouverture en son centre, un étagère colossale contenant arme et munition. L'ouverture donnait sur une seconde pièce ou les clients pouvait graisser et nettoyer leurs armes. Acheter une nouvelle arme c'est bien. Savoir s'en servir tout autant. Savoir l'entretenir est encore mieux. La jeune femme se souvenait qu'elle avait passé deux jours dans cette pièce à apprendre comment entretenir son sniper. Elle ne c'était pas vraiment attardé dans la boutique. Allant directement voir le gars au comptoir, elle avait pris ses munitions et était repartit après quelques échanges avec le type. Leucinia en avait passé des heures dans cette boutique avant que son grand-père ne la cède à un type qu'il avait lui-même formé. C'était lui qui lui filait des explosifs en douces qu'elle allait faire péter en forêt. Bien entendu, sa mère n'était pas au courant jusqu'au jour où elle l’a surprise en flag. Là... Le grand-père prit un savon tandis que Leuci c'était éclipsé. Ni vu, ni connu. Bon ok, elle le prit en rentrant son savon... Mais elle était marrante! Il fallait bien que la jeunesse se fasse! Bon ok, le coup des toilettes n'était pas un bon exemple de départ... Mais elle l'avait fait seule! Sans l'aide du grand père! L'argument choc avait été 'Tu préfères que je fasses mes solutions moi-même ou que papy me file des jouets?' Enfin... Elle pensait que ça serait un argument choc. La soirée avait fini avec un K.O et une Leuci avec un pass direct chez Morphée. Rien que d'y repenser, la Mando'ade souriait seule sur son hamac. Mais quelques semaines plus tard, elle commençait des cours sur les explosifs. Comme quoi, sa phrase avait peut-être portée ses fruits. Mais il était clair qu'elle ne le saurait jamais. C'est qu'elle avait sa fierté la vieille et jamais elle ne lui répondrait à ce sujet. Têtu comme une mule! Et oui, les chats ne font pas des chiens...

Alors alors... C'était quoi la suite du programme déjà? Rendez-vous avec un forgeron. Il lui fallait une nouvelle armure. Même si elle ne définissait pas un mandalorien, elle faisait partie intégrante de son existence. Et un mandalorien sans armure, c'est comme un gigot sans aille. Il était quel heure? Ok, rendez-vous dans une heure. Pile le temps d'y aller à pied alors! Allez hop! Bouge ton sheb Leuci! Mais notre jeune Miraluka était bien dans son hamac... Et elle n'avait pas envie de bouger le moins du monde. Pourtant... Il le fallait. Dans un soupire de désespoir, elle se redressa et quitta son petit nid douillet pour se mettre en route. Replaçant son poncho, emboitant le pas, elle partit. L'armure... Elle avait déjà réfléchi comment elle la voulait. Est-ce que le forgeron serait capable de répondre à ses attentes? A ne pas en douter, assurément! Une beskar'gam... Traduite par peau de fer ou seconde peau. Seule les forgerons mandaloriens savaient faire quelque chose du beskar. Leurs techniques métallurgiques sont transmises de maitre à l'apprentie depuis des millénaires. Et ces techniques sont gardées précieusement. Beaucoup sont mort pour tenter d'avoir leurs secrets... En vain. Elle arriva devant l'entrée de la Forge après sa petite heure de marche. Elle avait oublié à quel point il était imposant. Bien que l'on soit en plein hiver, la porte était grande ouverte. Elle entra et marcha à travers les différents ateliers. Au détour d'un virage, elle tomba sur son homme. Enfin, sa femme serait plus adéquate. Qui a dit qu'il n'y avait que des hommes qui savaient manier la trempe? Posant ses lunettes, elle se dirigea vers la Miraluka. Elle arriva à son niveau après avoir retiré ses épais gants de soudure. La forgeronne passa rapidement les formalités et entra directement dans le vif du sujet... Ce que voulait la mandalorienne. Elle voulait une armure légère et mobile. Chaque partie devait pouvoir être indépendante et amovible. Mais le plus important, c'est qu'elle devait se greffer sur une tenue. Une tenue disons... A la Leucinia quoi! Le tout avec quelques gadgets.


Chez soi. [Solo] [Terminé] Armor_11Chez soi. [Solo] [Terminé] Armor_12
Images à titre illustratif.

La tenue serait noire. Moulant son corps et collant le plus possible. Fait d'un seul tenant, elle partait de l'extrémité de ses pieds pour envelopper tout son corps. Terminant sur ses bras, à une dizaine de centimètres de ses coudes. La combinaison via un système de régulation pouvait devenir un peu plus grande pour se faire enfiler. Comme si elle était dégonflée. Une fois mis, elle n'était pas à la taille de son porteur. En appuyant sur un contact situé sur ses obliques droits, ce dernier faisait parcourir un champ électrique de faible intensité dans la combinaison qui faisait que le tissu se resserrait et s'adaptait à la corpulence de son porteur. Assez pratique non? La tenue se finissait par un col qui lui couvrait le cou. Le col était lui-même ouvert dans un axe vertical et descendait sur une partie de son torse ainsi que sa poitrine, sans pour autant la dévoiler dans son intégralité et se refermait quelques centimètres avant son nombril. La combinaison est aussi ouverte dans le dos, laissant ainsi apparaitre le tatouage qu'elle porte. Au fur et à mesure d'être porté, la tenue se fait parfaitement à la physionomie du dit porteur et n'a plus besoin d'être réajuster par une émission électrique. Évidemment, cette tenue de couleur noir avec quelques liserés d'un bleu turquoise se porte sans rien en dessous. Elle ne comporte que trois points d'armure. La première est située à l'arrière de son cou et descend sur ses trapèzes. Les deux autres sont des appuis légers situés sur ses obliques droit et gauche. Ce qui peut interpeler, c'est qu'elle semble se diviser en deux parties. La partie du tronc propose une structure différente de celle des membres. L'on pourrait penser qu'il s'agit d'un style mais il n'en n'ait rien. Chaque partie est faite pour permettre le plus de liberté aux différentes parties du corps. Comme si l'on était nue tout en la portant. Ce qui est déconcertant aux débuts. Dernier petit point, la Miraluka voulait que les fibres de la tenue soit mélangées à des fibres de beskar + carbone pour le tissu avec dans sa doublure un revêtement fait à partir de disque de carbure de beskar et de matrice céramique avec stratifié à tout épreuve. Une véritable armure impénétrable pour les blasters standard et les lames blanches. Cependant... On n’évite pas la douleur.

La mandalorienne regarda Leucinia avec des yeux ahuris... Non mais elle était sérieuse là? C'était une forge ici! Pas une boutique de mode pour femme en manque!! Hélas oui, elle était sérieuse. La jeune femme poursuivit. L'armure! Elle serait composée d'une multitude de pièce imbriquées les unes dans les autres. L'idée de base était simple, elle se fixait de façon magnétique sur les parties du porteur puis se dernier venait les clipser entre elle ou derrière ses membres comme les jambières qui se clipseraient derrières les mollets. L'ensemble comprendrait donc une première partie jambière-botte, une seconde pour le tronc, une troisième pour les épaules ; une quatrième pour la taille et l'entre jambe et une dernière pour le casque. Bien entendu, pas de talon pour les bottes. Primo c'est moche, secundo c'est inutile et tertio... t'as déjà essayé de courir avec des talons aiguilles comme sur les artworks? Je peux te dire qu'à part faire un bisou suivit d'un câlin avec le sol... Tu n'iras pas loin!! Si, si. Crois-moi. Le tronc lui couvrirait le torse, le dos et les abdominos. L'ensemble de pièce permettait de faire une armure complexe mais qui n'empêcherai aucun de ses mouvements. L'exemple pour définir son idée fut de dire que si elle avait envie de faire une séance abdos gainage avec, et bien elle le pourrait. Le tout avec quelques éclairement lumineux d'un bleu turquoise ici et là. Des épaulières et des coudières qu'elle pouvait choisir de mettre ou non. La quatrième partie qui se situait pour protéger sa taille partait du haut de son bassin pour descendre légèrement devant. Là, un kama composé des mêmes matières que sa sous tenue, descendrait jusqu'à ses genoux serait fixé à la ceinture. Quelques éléments métalliques seraient fixés dessus pour qu'il reste près de son corps. Dedans serait aussi dissimulé des lames prévues pour le lancer. La dernière partie, le casque présenterait une visière en forme de T légèrement large illuminé en turquoise uniquement sur les extrémités et non au centre. Ce dernier est recouvert d'une capuche de la même matière que le kama. Sans oublier une petite paire de gantelet.

Bien entendu, qui dit armure, dit armure en beskar. L'ensemble, soit l'armure plus la tenue, devait permettre à Leuci de survivre en milieu zéro quelques heures en cas de pépin et lui maintenir une température interne de vingt degrés si elle activait un mode de survie. Ou bien dans le pire, se mettre à zéro et l'empêcher de mourir en la conservant le plus longtemps possible... Hé bah hé bah... La Forgeronne était assez déconcertée. La Miraluka était venu avec un projet très définit et un véritable travail d'orfèvre l'attendait. Mais aussi un défi à la hauteur de son talent. Après tout, il était dit que madame aimait les projets excentriques. C'est ce qu'avait retenu la jeune femme lors de leur dernière rencontre. La Forgeronne émit quelques modifications légères que Leucinia accepta. S'en suivit d'une réflexion sur le délai de livraison du dit produit. Les Forgerons étaient géniaux et des vraies mines de savoir passionner. Ils pouvaient très bien vous faire des simples morceaux d'armures brutes comme les associer à une combinaison high tech. On n’y pensait jamais mais le manieur de beskar n'était que le haut visible d'une pyramide d'expert. Généralement, les mandos préféraient faire leur armure eux-mêmes. C'est dans cette optiques que les espaces de montages étaient différenciés des forges. Soit les mandaloriens montaient derrière soit ils montaient chez eux. Mais en aucun cas ils ne pouvaient voir les forgerons travailler. L'humaine donna deux semaines de délai pour les pièces pour qu'elle commence le montage derrière. Finalement vint le moment du pourquoi elle avait besoin d'une nouvelle armure. Là, Leucinia du expliquer comment elle avait fini fondu... Balançant un outil de mains en main. Elle comprit qu'elle l'avait contrarié. Après quelques secondes d'un silence pesant, la Forgeronne lui proposa un deal. Pour se faire pardonner, elle devait lui montrer son visage sans bandeau. Ensuite, si elle voulait ses pièces plus tôt, elle devait lui payer un restaurant. Heu... Ouai...? C'était chelou comme demande quand même.

La Miraluka fut hésitante. Elle n'avait pas l'habitude de montrer ce genre de détail comme ça. Le réservant plutôt pour l'intimité. Pourquoi? Parce que généralement ça effrayait et voir un bandage était plus rassurant. Le fait en lui-même ne la gênait pas vraiment mais la demande était tellement spontanée. Et surprenante! Oui? Non? Peut-être? Allez soyons fou! Montant ses mains sur son visage, elle retira son bandeau pour le plus grand bonheur de l'humaine. Qui vint se coller à quelques centimètres de son visage pour observer ses orbites vides. Sa seule réponse fut un 'Waooooooo' de surprise et d'excitation. S'en suivit naturellement des questions sur comment la mandalorienne voyait et qu'est-ce qui se passerait si elle tombait dans une zone ou la Force était bloqué? La réponse était simple, elle serait complètement aveugle. La Forgeronne était passé d'une personne limite blasée à une fillette de dix ans des plus curieuse. La conversation dura encore deux bonnes heures. Une conversation complètement en dehors de ce qui était prévu. Bon, c'était quoi la suite? Ha oui, un restaurant... Oui mais lequel? Ce n'était pas ça qui manquait dans une ville. Leucinia réfléchissait en se tapotant les lèvres d'un de ses indexes quand l'humaine lui glissa derrière l'oreille une petite proposition qui en disait long. Pourquoi pas chez elle? Hummm.... Elle était direct. Voilà qui commençait à plaire à la Miraluka. Souriant, elle regarda la Forgeronne et sans hésiter une seconde, elle lui attrapa la main, l'entraina vers la sortie avec elle. Malheureusement, elle fut stoppée dans son élan. Juste le temps pour que l'humaine remballe ses outils et se décharge de sa tenue de travail. Là, la jeune femme remarqua qu'elle portait une armure légère sur une tenue moulante jaune. Mais ses bras et avant-bras ne comportaient aucune pièce. La tenue s'arrêtait à ses épaules. Elle attrapa ses gantelets qu'elle enfila suivit d'un manteau qu'elle ferma à moitié dans le style aviateur des anciens temps. Revenant vers la jeune femme, toutes deux sortirent dehors. Se demandant chacune comment finirait la soirée...

Bon, dîner chez soi... C'est bien joli tout ça mais l'appartement de la mandalorienne était vraiment des plus simple et il n'y avait pas grand-chose à manger... Du moins pas de quoi recevoir une bonne compagnie. A savoir dans le cas présent, une jeune humaine à la peau blanche, des cheveux bruns cours, des yeux de couleurs marron, des sourcils fins, un visage type triangulaire et un corps svelte mais dont la personne semblait en prendre soin par quelques séances de sport. Oui, Leuci avait déjà lorgné le physique de la Forgeronne sans le moindre état d'âme. Tout en marchant sur la neige vers un speeder, elle lui expliqua qu'elle n'avait rien à manger chez elle, que son appartement était minuscule sinon elle n'avait que la cabine de son vaisseau. L'humaine ne se démonta pas, que s’il fallait faire des courses ou passer par un traiteur, rien ne la dérangeait à la seule condition qu'elle puisse prendre une douche quelque part. Bah oui, sentir la sueur pour un rendez-vous qui semblait tourner au rendez-vous galant ; c'était loin d'être glamour. Et finalement, pourquoi pas chez elle? Après tout! En arrivant à son speeder, elle embraqua la Miraluka chez elle. Le trajet dura une vingtaine de minutes. Elle habitait en bordure de la ville, dans une petite maison au bord du lac elle aussi.  La mandalorienne se demanda si elle amenait souvent des conquêtes ici... L'endroit avait son petit charme. Il fallait le reconnaitre. L'intérieur était décoré avec goût mais restait sobre et simpliste malgré quelques folies de déco. Oui, c'était jolie. Pendant que son hôte allait prendre une douche, Leucinia se pencha sur la cuisine. C'était top, il y avait tout ce qu'il fallait pour cuisiner! Le pied! Faut avouer que c'est clairement mieux qu'une kitchenette étudiante! Oui mais quand on aime cuisiner un minimum sans être un chef étoilé, ça prend toute son importance! Alors alors... Ce frigo? Waaa trop bien, du saumon fumé! Même une mangue et de l'avocat! Type top pour faire une petite salade composée. Attrapant les ingrédients, elle les posa sur le plan de travail de la cuisine.

Ouvrant les placards, elle trouva des assiettes, une planche à découper et un couteau. Alors, on découpe le saumon en lamelle. Voilà. Ensuite on découpe en petit dès la mangue et l'avocat après les avoir séparés de leurs noyaux. Pour le dressage, elle prit deux assiettes, disposant un fond de salade puis les lamelles de saumon et des dès d'avocat et de mangue. Bon, une petite salade comme entrée désert... C'est bien! Un plat c'est mieux. Qu'est-ce qu'il y avait... ? C'était quoi ça? Ho ho! Elle attrapa du canard! Génial! Allez, un brocoli pour aller avec. Hum??? Avait-elle du miel? La mandalorienne se posa la question. Ouvrant un autre placard elle trouva son bonheur. Tout en préparant le canard en coupant sur les bords la graisse en trop, le retournant pour entailler la graisse du magret en quadrillage ; elle se demandait si elle n'allait pas vite en besogne ce soir. C'est vrai, elle la connaissait à peine cette fille. Mais son humour lui plaisait bien et l'échange passait très bien. C'était la deuxième fois qu'elle la côtoyait. Chopant deux poêles, elle les mit sur des plaques à induction pour les faire préchauffer et alluma le four, thermostat à deux cent degré. Attrapant le brocoli, elle le coupa en fine lamelle et et versa le tout dans le premier instrument de cuisson. Le second reçut le magret qu'elle fit cuir pendant dix mins sur la graisse. Déposant un filet de miel sur la partie supérieur. Utilisant la graisse pour la reverser au fur et à mesure dessus. Régulièrement, les brocolis volaient en l'air pour les faire cuire. Fondant à l'intérieur mais croquant à l'extérieur. Hop hop hop. Ca et là. Le magret dans un plat creux, plusieurs filets de miel disposer à sa surface et direction le four pendant dix à quinze minutes. Regardant autour d'elle, les doigts levés en pleine réflexion... Ouai tout était prêt. Cela devait faire vingt bonne minutes qu'elle cuisinait et toujours pas de nouvelle de son hôte? Elle était tombé dans les pommes ou elle c'était lancé une séance épilation de dernière minute? Ou... Elle était comme Leucinia et pouvait rester une heure sous l'eau chaude?

Haaa, le magret allait être prêt! Les ustensiles étaient nettoyés et tout était dressé, il ne manquait plus que la viande. Viiiii des protéines!!!! Chopant un gant, elle se dirigea vers le four lorsqu'elle entendit un hurlement. Levant la tête et jetant la manique, elle se dirigea vers le cri pour arriver au niveau de la salle de bain. Sans chercher, d'un coup de pied Leucinia ouvrit la porte. Et une serrure... Entrant, elle trouva la Forgeronne complètement apeurée derrière sa paroi de douche. Elle pointa d'un doigt fébrile la créature qui semblait la terroriser à ce point-là. Tournant la tête, la Miraluka tomba sur une petite bestiole d'une dizaine de centimètre de diamètre. Hooo, si on enlevait ses huit pattes, on devait descendre à trois centimètres. Elle était pourtant mignonne avec ses p'tits yeux qui voyaient à peine quinze centimètres devant eux... Une vrai gonzesse au final! Trois heures sous une douche brûlante et une peur bleue des araignées... Secouant la tête, elle mit sa main devant la petite créature qui monta dedans et elle l'amena vers une source de chaleur. Elle semblait tout simplement avoir froid et elle cherchait de la chaleur. Avoir des araignées chez soi est une bonne chose. Y'a pas mieux comme bestiole de nettoyage! Si vous saviez... Mais ça, Leuci aurait du mal à le faire comprendre à sa nouvelle amie. La mandalorienne avait vu peu de personne paniquer à ce point pour ces créatures. Là... évènement passé apparemment traumatisant semblait en être la cause. Elle revint la voir pour savoir si elle allait bien. Elle venait tout juste de sortir de la douche et pour son intimité... Vu qu'il n'y avait plus de porte... La jeune femme s'excusa alors que la Forgeronne la remerciait tout en attrapant une serviette. Tout revenait donc à la normale. Son regard commença alors à se perdre sur les courbes de son corps. Sa peau était couverte de gouttes d'eau. Certaines ruisselaient sur ses lignes. Il lui était incapable de résister à un tel spectacle. Se mordillant la lèvre inférieure, elle avança vers l'humaine et l'embrassa. Laissant ses doigts parcourir et danser sur sa peau...

Le baiser était doux et chaud. Leuci se stoppa et repartit dans la cuisine en hurlant 'le canard! le canard!'. Bon, bah il ne serait pas rosé à l'intérieur mais bon quand même. Zut zut zut! Tout en coupant les tranches, elle se dit qu'elle avait été stupide de la laisser en plan dans sa salle de bain... Elle se sentait idiote et ne put s'empêcher de rougir. Prenant les assiettes, elle les posa sur le bar qui faisait office de table devant la cuisine. Elle se demandait quelle boisson mettre lors que l'humaine fit son apparition. Elle la regarda. Vêtue d'un chemisier blanc ouvert sur le haut et d'un pantalon noir. Elle se dirigea directement vers elle. La Miraluka se retrouva plaquer contre un des placards de la cuisine à échanger de long et fougueux baiser. Laissant les mains de chacune danser là où elles le voulaient. Elle termina en lui tirant la lèvre avec ses dents. La soirée s'annonçait plus qu'intense... La Forgeronne que Leucinia n'appelait toujours pas par son propre nom prit les assiettes comme si elle avait été serveuse toute sa vie et les disposa sur une table basse devant un canapé. Attrapant une bouteille d'un petit vin blanc du coin, réputé pour être très féminin ; Leuci n'avait absolument aucune idée de ce que cela voulait dire, elle rejoint sa compagne de la soirée et attaqua le repas en sa compagnie. Au milieu du repas, elle remarqua que son datapd clignotait en vert. Tiens, un message? Elle le regarda rapidement. Leska lui demandait comment c'était passé l'entretien avec sa mère. Fermant le datapad, elle se dit qu'elle lui répondrait plus tard. Pour l'heure... D'autre pensées la préoccupaient. Buvant une gorgée, elle se dit qu'elle n'était vraiment pas tournée vers les vins. Posant son verre, elle fixa l'humaine qui semblait la contempler et la dévorer du regard. Un désir brûlant montait à l'intérieur de la mandalorienne. S'il continuait ainsi, il faudrait une caserne entière pour l'éteindre. Sans dire quoi que ce soit, elle se rapprocha d'elle et l'embrassa de nouveau. La couchant sur le canapé en lui remontant la jambe d'une main. Finalement le repas attendrait. La nuit, elle... Leur appartenaient...


...

Esquive. Inspiration. Parade. Maitrise du jeu de jambe. Échange de position. Attendre une ouverture. La voir. Frapper là ou ça fait mal. L'adversaire était tenace mais l'affront ne pouvait rester impuni. Ils étaient deux dans la nuit. Une nuit froide et glaciale. Les coups s'échangeaient. Leurs sangs recouvraient la neige. La tenue d'un des adversaires ne se prêtait pas à la situation. Pied nue, vêtu de son simple pantalon et de son corset, Leuci se tenait devant ce mandalorien en armure. Laandur avait-il dit... Je t'en foutrais du Laandur! Spèce de crâne d'œuf va! Tête de seau! Oui mais non, la pauvre ne pouvait pas l'appeler ainsi. Cela serait s'insulter soi-même. Mais... Etait-ce d'une grande importance? Pas vraiment. Le mot interdit avait été prononcé et son pied était partit bille en tête. Seule la présence de sa mère avait figé la situation. Contrant son coup, elle avait exigé que le combat ait lieu dehors. Dévisageant sa mère, elle sortit. On ne pouvait refuser les ordres d'un Be'Mando'ade Cabur. Notamment de son propre clan. L'armure ne lui disait rien. Un garde du corps... Sans dire quoi que ce soit, il l'avait directement insulté. Qu'est-ce qu'il pouvait bien chercher de trou de sheb?! Une raclée? Un défi? Ou était-ce un test de la vieille? Elle était championne dans ce domaine. Surtout avec sa propre fille. Mais elle devait le reconnaitre, il encaissait bien. Un mandalorien comme on voudrait en voir plus souvent. S'appuyant sur ses appuis, elle s'élança. Fonçant sur son flan gauche, elle tenta une approche par le sol. La tentative rata et il esquiva plutôt facilement. Se retrouvant allongée dans la neige, la guerrière se releva et tenta un coup de pied retourné. Il lui attrapa la jambe, fit un tour sur lui-même tout en avançant. Collée contre lui sans moyen de se libérer, la jambe tenue par son adversaire ; elle prit un uppercut du coude suivit d'un poing dans le visage. Titubant de quelques pas en arrière, elle s'essuya sa lèvre inférieure qui saignait d'un revers de main. Le fixant, elle passa sa langue sur la plaie. Ca picotait légèrement. Fierfek! Comment allait-elle faire pour emballer?!

Le laissant attaquer, plaçant son avant-bras droit en parade, Leuci avança d'un demi pas pour se retrouver sur lui. D'un mouvement du coude, elle envoya ce dernier en avant qui vint frapper le menton du mando'ade. Il tituba. Revenant à la charge, il tenta deux coups de pied qu'elle para dans son élan avec son pied droit suivit d'un coup dans une de ses rotules. Il tomba sur le genou tout en hurlant. Prenant appuis sur son pied gauche, la Miraluka effectua un coup de pied retourné qui vint rencontrer le casque du mandalorien. Le choc lui fit voler le casque qui alla rouler dans la neige. L'attrapant par le col du haut de son plastron, elle fit venir sa tête jusqu'à son genou. Lui qui était déjà sonné, la rencontre avec son genou n'arrangea rien. Voilà qu'il était maintenant à quatre pattes. A terre. Il cracha du sang. Son hémoglobine recouvrit d'une couleur rouge sombre la neige piétinée qui était blanche. Expirant l'air chaud de ses poumons. Elle l'attrapa d’une main par le col de son cou et de l'autre, la ceinture qui était à sa taille. Forçant sur ses jambes, suivit de son dos et enfin de ses bras, elle le souleva en l'air. Le retournant lors de l'exécution du mouvement, elle le projeta violemment contre le sol. La jeune femme aurait pu placer son genou et ainsi lui briser la colonne mais cela serait mettre au placard un frère. Cette option serait regrettable. Même si ce dernier semblait trop sur de lui. Le combat était terminé. Soufflante. Haletante. Elle ne s'était même pas rendu compte du froid qui attaquait sa peau. Les muscles endoloris. Tendus. Elle regarda sa mère... Elle était rincée. Le gars devait bien faire dans les 85-90 kg. Pas une crevette! Le regardant, elle se dit qu'elle ne pouvait pas le laisser là. Il devait probablement porter une fine couche thermique qui se chargeait de garder sa température corporelle, donc ça le garderait en vie pour les prochaines heures. Mais bon... Ce n'était pas dans sa nature de laisser mourir quelqu'un sans raison. Leucinia le mit sur ses épaules en lui prenant le bras d'une part et en plaçant sa seconde main entre ses jambes. Passant la porte de l'établissement avec difficulté, l'air chaud vint lui frapper le corps. Une douloureuse sensation lui parcouru tout son être.

L'air chaud lui brûlait sa chaire qui avait été martelé par le froid glaciale de la nuit. Oui, avec quelques verres dans le nez, on ne sent plus forcément qu'il fait -10°C dehors... Une banquette, allez hop! Couché dessus, il n'irait pas loin. Zut son casque était rester dehors... Si elle avait pu lever ses yeux au ciel, elle l'aurait fait. Pestant, elle retourna dans le froid pour aller lui chercher. De retour au chaud, elle le posa sur une table avant de rejoindre le comptoir. Sa mère l'y attendait. Posant son popotin sur le tabouret, Leucinia reprit son verre que lui avait renvoyé sa mère et bu une gorgée avant d'exprimer un profond soupire de soulagement. Un soupire qui ne serait pas le même dans quelques minutes lorsque ses pieds se seront réchauffés. Et oui! Combattre pied nue dans la neige... Bah ça pique! Quelle idée aussi! Le membre se refroidissait! Il ne sentait donc plus grand chose! Frapper un casque en beskar, même si on est entrainé... Pied nue... Bah ça fait mal! Ouai... Elle regarda le Schtroumpf qui était partit faire un voyage chez Morphée puis se tourna vers sa mère. Elle ne l'avait pas revu depuis un an et sa première réaction était de lui coller une baston. Mais quel genre de mère ferait ça? En un mot? Une mandalorienne en colère. En colère certes! Mais pas assez pour vouloir pulvériser la personne elle-même. L'alcool lui raviva la légère douleur qu'elle avait à la lèvre lorsqu'elle posa de nouveau la paroi en silice sur cette dernière. Imaginez un picotement comme si vous aviez les lèvres gercées. Pour se soulager, Leuci n'eut que pour idée de se passer les dents sur la plaie. Oui un peu maso sur les bords notre petite mando'ade. Elle sentie une main lui attraper le visage sous le menton. Posant le verre, la Miraluka se laissa faire pour se retrouver face au regard de sa mère. Un regard qu'elle avait esquivé et fuit autant qu'elle le pouvait. Mais il fallait bien un jour affronter ses propres démons. Il est dit que la plus grande preuve de courage était de faire face à ses peurs. Pour le coup, elle aurait clairement préféré affronter une légion entière.

D'un geste de main, elle appliqua un chiffon humide sur les lèvres de sa fille. Qui étonnamment ne bougea pas. Voilà qui était surprenant. Devait-elle l'arrêter ou se laisser faire? A quoi jouait-elle? La question lui brûlait les lèvres mais la jeune femme préféra se taire et savourer la chaleur humaine qui lui tenait compagnie. Voilà bien longtemps qu'elle n'avait pas sentie la chaleur de ses doigts sur la peau de son visage. Elle resta là, immobile. Se laissant soigner comme lorsqu'elle était enfant. Voyageant dans le temps. Se retrouvant facilement quinze ans en arrière. L'entrainement matinal c'était mal passé. Très mal passé. La pauvre était rentrée en retenant ses larmes jusqu'à chez elle. Traité de Landuur. Moqué. Ridiculisé. Le visage en sang. Des plaies d'un peu partout. Les muscles endoloris... Sa mère l'avait suivi à la trace par les gouttes de sang qu'elle avait laissé tel un petit poucet de l'entré à sa chambre. On ne né par Mandalorien. On le devient. Essayant d'arrêter de pleurer, la jeune Miraluka tentait de se camoufler la poitrine avec des bandages lorsque sa mère entra dans la salle de bain. Dans un instant de détresse émotionnelle, Etain lui procura un moment de tendresse et d'amour comme savent le faire ces personnes que l'on nomme mère. Ce passage de sa vie, bien que pénible au départ ; était gravé à jamais dans ses souvenirs. Leucinia se décida à plonger son regard dans les yeux de son homologue féminin. Elle n'y voyait rien. Pas de haine. Pas de colère. Juste une mère aimante qui prenait soin de sa fille. Une fille de vingt-quatre ans... Bientôt vingt-cinq d'ailleurs. Le hic dans tout ça? Elle n'avait pas la moindre idée de ce qu'elle devait dire. Ni faire. Pour une raison inconnue, les mots qui auraient dû se bousculer dans sa tête comme ils l'avaient fait auparavant étaient absent. Seul l'instant importait. Penaude. Le dos droit et les mains posés sur ses jambes, elle la regarda finir. Sa mère en profita pour passer ses doigts sur son dernier tatouage. Attrapant les mains de sa mère, elle les prit entre les siennes. Elles étaient chaudes. Contrairement au sienne qui étaient encore un peu froide.


- Je... Je suis désolé. Je n'ai pensé qu'à moi sur le moment.
Je ne m'étais pas demandé à quel point ça te ferait souffrir... J'étais perdu et... J'ai été stupide.
Mais je suis heureuse de te voir ce soir. Je...
Une boule commençait à lui monter dans le fond de la gorge.

- Dis-moi, tu n'aurais pas perdu du poids? Elle se pencha légèrement sur le côté. Il est sympa ce tatouage sur ton ventre. Il descend jusqu'où? Elle commença à tirer le pantalon en choppant la lingerie de Leucinia avec l'extrémité de son doigt avant de se faire stopper net par sa fille avec une mielleux 'Buir...!!'
Hum... Etain prit sa fille contre elle puis approcha sa bouche de son oreille. A jamais, je serai là pour toi. Je pensais que tu l'avais compris... Oui, elle lui avait brisé le cœur. Mais elle aussi était heureuse de la voir et de pouvoir avoir la chance de la prendre dans ses bras.

- Hu...? Elle écouta la parole de sa mère et serra son bras. Tentant de ne pas craquer. Profitant de sa chaleur. Douce et apaisante. Elle renifla un bon coup et se redressa.
Oui, j'ai perdu sept kilos! Elle se tapota les abdos et redevint sérieuse. S'adossant sur le bar. Fixant la photo qui était au pied de la bouteille.
Que vais-je devenir? Je ne peux pas continuer à fuir et à errer comme ça. Mon peuple veut-il encore de moi? Dis-moi buir...

- Toujours en proie aux doutes Leuci'ad. Se déclarer Dar'manda n'est pas une mince affaire. Elle se frotta le menton comme si il y avait une barbe au bout. Mais as-tu trouvé ce que tu cherchais? L'absolution? La vengeance? La punition? Ou bien un vide? Tu t'es engagée dans un chemin dont peu refont surface. Passant derrière le bar, elle attrapa un verre et ouvrit la bouteille.

- Excepté passé le moment de satisfaction, je n'ai trouvé que du sang sur mes mains. Ce sentiment de vide est toujours là. Même un an après... J'ai plus eu l'impression de me noyer que de remonter la pente. Je me suis longtemps poser la question sur le fait de revenir sur Mandalore ou non. J'ai enchainé les contrats pour repousser la question.

- Je t'avais prévenu. Elle but son verre. J'ai parlé de toi avec le chef. Il n'y a que lui et quelques personnes qui sont au courant de tes actes. Le reste du clan pense soit que tu es portée disparue, soit que tu es partie livrer une vendetta privée. Ce que peu de mandalorien te reprocherons. La famille, le clan. Personne ne t'en voudra de chercher à venger tes frères. Cet acte fait partie de notre culture.

- Tu as parlé avec le Chef?!

- Oui, il y a longtemps. Lui et les autres ont mis ça sur la perte de ton équipe et que tu reviendrais un jour. Oublie ton entêtement d'être une aruetiste. Je ne t'ai pas élevé dans ce sens...
J'étais sûr de te trouver ici lorsque je t'ai aperçu l'autre jour. J'ai cru rêver ce jour-là. Puis j'ai vu le cadre sur le mur à la maison. Alors j'ai compris. J'aurai voulu venir plus tôt mais le travail c'est le travail. Et je n'avais pas la moindre idée de quoi te dire...
Elle regarda le visage de sa fille. N'est pas l'air aussi perdu. Tu peux soit sauter de joie, soit accepter la situation et aller dormir. Un dernier point puisque j'y pense. Tu travailleras désormais seule. Si besoin, nous te mettrons avec d'autre mais sinon tu bosseras en solo. Tu as pris goût à travailler ainsi n'est-ce pas? Et je sais pertinemment que tu refuseras de reformer une escouade pour le moment.

- Merci buir. Pourtant Leucinia ne savait pas si elle était satisfaite ou non. Elle écoutait. Incapable de choisir... Et l'ordre descend du Chef?

- Non, de moi. Être Be'Mando'ade Cabur offre quelques avantages.

- Quoi? Mais quand?! Quel classe! La Miraluka tomba dénue.
Et donc l'autre qui bave sur la banquette, un garde du corps? Elle le pointa d'un revers de pouce. Et... Ce petit combat? Il ne m'a pas insulté uniquement pour son plaisir... N'est-ce pas? Etain resservie les deux verres.

- J'aurai voulu qu'il t'amoche un peu plus... C'était de bonne guerre. Son verre vint rencontrer le siens.
Je suis contente de te revoir. Demain midi, tu viens manger à la maison?
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Chez soi. [Solo] [Terminé] Empty Re: Chez soi. [Solo] [Terminé]

Dim 30 Juin - 17:35
Le lieu était sombre. Froid. Encore et toujours ce lieu. Regardant autour d’elle, elle ne vit rien. Avançant devant elle, Leuci se demandait ce qui l'attendait cette fois. Longeant les larges troncs des arbres au ralentit, elle finit par arriver sur la vue d’un couple et d’une enfant. De dos, le couple n’était pas reconnaissable et elle avait du mal à reconnaître leurs voies. Mais un sentiment de familiarité était là. Pourtant, son regard se figea sur la petite fille qui jouait entre eux. Cette tenue. La couleur de sa chevelure. C’était elle, avec ses parents biologiques. Tendant la main comme pour les attraper, la mandalorienne tenta de les appeler. Au son de sa voix, les trois protagonistes se transformèrent en ombre pour disparaître. Elle se retrouva seule dans cet endroit des plus étrange. Reconnaissant une autre voie, elle partit en sa direction et tomba cette fois-ci sur Etain. La regardant avec doute, elle se stoppa. Sa mère était dos à elle et changea de position pour lui faire face. Leucinia ne savait pas si elle devait la rejoindre ou si ce n’était encore qu’une ombre qui disparaitrait. Vêtu de sa armure habituelle, elle semblait comme à son habitude. Vivante. Finalement elle se décida à aller à sa rencontre. Se rapprochant, celle-ci ne semblait pas disparaître où brûler. Dans une hésitation, elle tendit son bras pour l’attraper et fut reçu par une main froide. Arrivant à son niveau, elle la fixa. Complètement désorientée. Perdue. Elle ne savait plus vraiment quoi penser. Regardant autour d’elle, elle vit les flammes qui commençait à apparaître et qui avançait vers elle. Se crispant sur ces flammes, elle aurait voulu fuir mais son corps semblait incapable de réagir. Regardant avec horreur ce qui venait sur elle, la mandalorienne se réveilla en sursaut.

S’asseyant sur le lit avec effroi et prise d’une légère panique, la Miraluka mit quelques secondes à reprendre ses esprits. Le cœur à la limite d’exploser, le regard hagard, la peau ruisselante de sueur. Se frottant la peau du visage avec ses mains pour se rassurer, elle prit une bonne respiration afin de se calmer. Respirant de nouveau calmement, elle alla dans la salle de bain pour se passer de l'eau sur le visage et le coup. Son regard se posa sur le miroir qui la reflétait complètement dégoulinante. Se rasseyant sur le matelas du lit, une main vint lui toucher l'épaule. Ne bougeant pas, elle se laissa enlacer et sentit le corps de Lena se blottir contre le siens. Intrigué par la sueur qui parcourait la peau de Leucinia, la Forgeronne lui demanda si tout allait bien? Ce à quoi la jeune femme répondit qu'il ne s'agissait d'un cauchemar. Ce n'était que la Force qui lui parlait et elle ne savait pas interpréter ses visions. Si on pouvait les appeler ainsi. Le passage de ses doigts sur son épiderme lui fit parcourir bien des frissons. Contractant involontairement ses abdos lorsque ses doigts vinrent lui caresser certaines parties avoisinant ses hanches. Lena voulait apparemment lui changer les idées et la tira en arrière pour l'allonger sur le lit. Passant par-dessus Leuci, elle se mit à caresser ses jambes avec les siennes, laissant ses doigts danser et courir le long des courbes de son corps. Le regard qui devenait braise. Pourtant, la mandalorienne n'y était pas. Oui, la température de la pièce aurait pu monter. Passant de gradient en gradient mais son esprit était ailleurs. Souriant difficilement et embrassant sa compagne du moment, elle se redressa et proposa d'aller à la salle se changer les idées. C'était une des choses qui lui permettait de se vider la tête. Une parmi quatre. Soulever de la fonte. S'exercer au sniper. Jouer avec des explosifs. Poutrer des tronches de cakes. Le plus simple dans l'immédiat était de soulever de la fonte. Se levant d'un coup, elle alla attraper ses vêtements qu'elle avait disséminé la veille ici et là. De mémoire, la soirée avait été intense. Sans pour autant y penser, elle s'habilla et s'en alla.

Oui 'fin une salle de sport c'est bien beau mais laquelle? Elle n'avait pas réfléchi à la question quand elle fut interrompue par Lena. La fine et talentueuse forgeronne lui proposa d'aller là où elle s'entrainait. Sans se poser vraiment de question, elle la suivit pour revenir aux Forges mandaloriennes. Légèrement surprise, elle entra et découvrit une salle de sport rattaché au bâtiment. Muscu, cardio, arts martiaux. L'idée était pratique pour ceux qui bossait sur place et ça changeait du camp d'entrainement. Mais il y avait un hic... Leuci n'avait pas sa tenue de sport... Tant pis, à l'ancienne ! Laissant son puncho et sa veste dans le casier de Lena, elle alla s'entrainer vêtue de ses bottes, son pantalon et son corset. Pas très pratique quand même. Mais pas question de se démoraliser ! A vu d'oeil, il devait être une quinzaine dans la pièce. Certains étaient concentré dans leurs mouvements. D'autres étaient plus là pour parler et mater des culs. Bref, la routine. Choppant une balle qui trainait là, la Miraluka commença par se faire des auto-massages puis s'échauffa les articulations avant de passer aux choses sérieuses. C'était fou le nombre de personne qu'elle avait pu voir se blesser parce que l'échauffement avait été négligé. Mais bon, les imbéciles ont toujours raisons à ce qu'on dit. Ouai... La preuve! Bande de guignolos va! La jeune femme attaqua sa séance avec pour une fois une équipière. Chose assez rare. Elle se demanda si Lena arriverait à la suivre. Ce prénom était peu commun. Lena. C'était jolie même si en aucun cas ce n'était mandalorien. Un choix des parents? Fille adoptée? Avait-elle rejoint le clan d'elle-même? Question difficile à première vue mais elle n'avait pas à l'aborder. Cette question ne la regardait pas. L'avantage d'une société cosmopolite. Tant que le Resol'nare était respecté chez les Skirata. Il n'y avait aucun souci avec nos origines. Que l'on soit humain, Zabrak etc.

Les gouttes de sueur perlaient le long de son front. Suspendu dans le vide, le corps droit comme un i, les mains tenaient son corps sur une barre prise en pronation. D'un écartement plus large que les épaules. Descendant les épaules, elle tira ses omoplates en arrière pour amener son corps en hauteur. Forçant de toute ses forces, serrant sa mâchoire comme jamais, l'effort était extrême. Mais elle y était presque! Pas question de renoncer ! Elle le ferait. Ses dorsaux ayant fini leur mouvement, ce furent ses bras qui terminèrent l'exercice en forçant sur la barre comme si elle voulait la plier en deux devant elle. Tout en hurlant, elle réussit à amener son menton à la barre de traction. Sous le regard désabusé de certain, elle redescendit beaucoup plus facilement qu'à la monté. Une fois au sol, Leuci décrocha sa ceinture de leste à laquelle elle avait accroché cinquante kilogrammes. Quoi? Pas parce qu'on est une femme qu'on fait travailler que son fessiers et ses jambes et tout le reste avec des poids de dix! Les poids firent assez de bruit lorsqu'ils touchèrent le tapis qui recouvraient le permabéton. Haletante à plein poumon, elle attrapa la bouteille d'eau que lui tendait Lena et en but une bonne gorgée. Lena qui semblait déjà au bout de sa vie tellement elle avait l'air fracassée. Mais ce n'était pas finit. Remontant sur la barre, la mandalorienne se mit à faire des abdos relevés. Jambes tendues, elles partaient d’une position verticale pour effectuer un mouvement circulaire jusqu'à ce que la pointe de ses pieds touche la barre. Le truc c'était de bien rouler le dos et d'avoir mine de rien pas mal de souplesse. Intriguée, la Forgeronne voulu en faire pour tester. Leuci lui conseilla déjà de commencer les jambes à l'horizontale et plier comme si elle était assise. Déjà à ce stade ce n'était pas facile pour les débutants. Elle lui précisa de bien rouler le dos et de contrôler sa descente. C'était les deux choses les plus importantes, sans quoi on se blessait et le corps n'était pas stable. La miss avait un bon contrôle de son corps et de son gainage puisqu'elle le fit sans aucun souci.

La journée battait son plein. Pourtant Leucinia semblait déconnecter du temps. Elle avait quitté Lena sur son lieu de travail et elle avançait seul dans les rues de Kyrimorut. La seule trace de sa présence était ses empreintes de pas dans la neige. Son datapad clignotait. Un nouveau message? Un de plus d'Aldenya. C'est qu'elle se voulait insistante. La mandalorienne lui manquait à ce point là? Intéressant. Kyrimorut... la Miraluka ne pouvait s'empêcher de trouver quelque chose de drôle en avançant. Entre deux bâtisses dures se trouvait des habitations prêtes à être démonter sur le moment. Cela contrastait assez avec cette petite ville qui se voulait prospérante. Mais son peuple était nomade. S'il devait partir dans l'heure, il le ferait. C'était un des traits de leur société qui expliquait aussi pourquoi le peuple vivait dans la simplicité. Les biens matériels importaient peu. Excepté les outils d'un mandalorien. Pour Leuci ça serait ses crayons, ses armes et son armure bien sûr. Et un gros sac de lingerie ! Un point en grande contradiction avec ce qu'on lui avait enseigner. Ce sac ne serait qu'un point mort si elle devait décoller illico presto. Mais elle se disait simplement qu'elle aurait deux sacs de bardages au lieu d'un seul. En ce qui concerne les bijoux, les draps en soies et la belle maison... C'était du superflue qui n'intéressait nullement la mandalorienne. Comme les trois quarts de son peuple. Oui, il y avait toujours quelques exceptions... Ceux-là partiraient les derniers et mourraient probablement les premiers. Pour autant, même si la maison d'un mando'ade pouvait paraitre des plus simples. Aucun ne l'échangerait pour autre chose car c'était leur chez soi. Elle se laissa aller, de pensée en pensée. Marchant en direction de l'astroport. Passant près d'une place, elle aperçut un rassemblement. Au moins une trentaine de personne. Ho? Au vu des champs, ça sentait le mariage et le début d'une journée bien arrosée. S'approchant sans pour autant s'inviter dans la fête. Primo elle ne les connaissait pas. Secundo... Elle n'avait pas envie de se faire embarquer dans une beuverie.

De ce qu'elle vit, il s'agissait d'une Zabrack et d'une humaine. Elles étaient mignonnes. Ce n'était pas chez tous les peuples qu'on pouvait voir des mariages inter-espèce. C'était même plutôt cool. La Miraluka repartit sur son chemin. La tête fixant le sol tout en marchant, elle se posait une question. Le bonheur d'un couple... Se mordillant le doigt, elle se demandait si elle y aurait droit un jour. Haaa, les rêves d'une gamine qui refaisaient surface. Mais l'amour c'est pour les enfants. Elle n'avait pas le temps pour. Mais partager le quotidien, l'intimité d'un individu constamment. La pauvre était tellement plongée dans ses pensées qu'elle loupa l'entrée des docks du spatioport. Raaah c'te gourde! C'était quel dock déjà? Ha oui celui-là. Le vaisseau était toujours là. Il y avait pas mal de trace de pas ici. Leska avait du s'amuser. Fermant le sas derrière elle, la passerelle remonta automatiquement. Sans dire un mot, elle alla dans sa cabine pour prendre une douche. Quelques instants plus tard, Leuci retrouva l'androide dans la soute. Que faisait-elle? Un miroir? Essayait-elle de bricoler sa matrice? S'approchant, elle attrapa les outils qu'elle avait en main. Posant son postérieur sur une chaise à proximité, elle regarda ou son esprit voulait en venir. Ha oui, la matrice de conditionnement. Mais pour intervenir dessus, Leska savait pertinemment qu'elle devait s'en extraire...


- Allez. Voyons voir ça. Je t'ouvre, tu es prêt? L'androide ferma les yeux et ne bougea plus pendant que la mandalorienne pénétrait dans son corps. Tu sais, je trouve ça toujours autant perturbant. Sarif a fait un excellent travail. Les tissus de ton enveloppe laisseraient croire qu'il s'agit d'une peau organique. Et là, te voir ouverte comme un corps sans vie chez le légiste... Ca provoque toujours cette sensation de malaise.

Leuci se coupa la peau d'un doigt pour laisser couler un peu de son sang. Posant son doigt contre le lecteur de la sphère, cette dernière s'ouvrit pour laisser s'échapper un gaz. Soudain Leska en jaillit sous sa vraie forme. Celle d'un parasite. Visqueux sans la moindre forme. Un fluide épais en constant mouvement qui pouvait prendre une petite forme ronde quand il le voulait. Il vint se poser sur l'épaule de la mandalorienne et se frotta contre sa peau pour lui faire un grand câlin. La fusion mentale avait laisser des traces chez l'un comme chez l'autre. Chose surprenante chez lui, elle avait découvert que le genre n''existait pas. Donc être masculin comme féminin n'avait pas d'importance chez lui. Mais il avait adopté certain très de la Mando'ade. Ce qui par moment l'agaçait prodigieusement. Par chance, il ne se comportait ainsi qu'avec elle. Ha bah voilà c'était fait, mister c'était glisser dans son décolleté... Spèce d'obsédé! Bon, qu'est-ce qu'elle avait cette sphère? Ha oui, la charge d'azote était vide. Cette petite bestiole était le fruit d'une étude. Il sortait d'une fiole. Le hic c'était que pour survivre, soit il vivait en cohabitation avec un être vivant. Une chose que lui-même avait rejeté au contact de Leuci. Et s’il y a rejet, il y a mort d'un des deux... Soit il devait vivre dans une boule d'azote. Elle lui permettait de survivre en lui apportant les conditions nécessaires. Il pouvait survivre à l’air ambient une journée tout au plus. Il faudrait changer cette pièce à l'occaz d'un passage chez Sarif. Elle s'usait beaucoup trop vite. Changeant la cartouche et la pièce sous le regard attentif de la petite boule, Leuci finit l'opération. Voilà, il était prêt à retourner dedans. Pourtant il choisit autre chose. Grimpant sur sa tête, il se posa sur ses cheveux et fit parcourir deux légers tentacules pour se coller sur les tempes de la mandalorienne. Il aimait bien. Communication directe par la pensé. Non la Miraluka ne cherchait pas à comprendre. Certain le verrait comme une menace mais il n'était qu'un enfant perdu dans l'immensité d'une galaxie...

*Tu sens le métal et la chair humaine ainsi qu'autre chose*
*Alors ton armure? Ca donne quoi?*


- On appelle ça des hormones.
J'ai passé la nuit avec une conquête d'une nuit. De toute façon tu le vois placé ainsi.


*Oui mais c'est plus sympa d'en parler.*
*Carrément? Ta forgeronne? C'est vrai qu'elle est mignonne. Pile dans ce que tu aimes.*
*J'ai déjà lu son nom dans une base de données*


- La soirée était chaude ! Haha.
Hé ho! Ziottes pas trop non plus! Obsédé! Elle le poussa un peu avec le doigt.
Son travail est très reconnu au sein du clan. Tu sais, on n’est pas forcément connu par nos actes sur le terrain. Beaucoup sont des artisans reconnus. Sans eux, notre société retournerait à l'age de pierre. Mais parallèlement, le travail 'civil' n'a aucune importance sur la valeur que nous pouvons attribuer à un vode. Seules les compétences martiales comptent.


*Votre peuple est compliqué.*
*Il y a certaines choses que je n'arrive toujours pas à comprendre.*
*Ton datapad clignote.*


-Tu comprendras avec le temps.
Encore? Ha oui, c'est de nouveau Aldenya.
Allez, on est partit!


*Et avec ta mère?*

-T'aimerais savoir hein?
Leucinia T'Soni
Leucinia T'Soni
Al'verde
Al'verde

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Dim 26 Juin - 10:29
Le souffle de ses réacteurs projeta la neige environnante sur une vingtaine de centimètre dans les airs. Cessant d'être sous la force de poussée, subissant la gravité, la neige retomba autour de la navette qui venait de se poser. Retrouvant leurs congénère de froid, cette neige nouvellement tombé se fit rapidement écrasé par les piétinement des bottes en beskars d'une équipe de secours mandalorienne. La neige... Unique spectatrice et seule témoin de ce qu'il s'était passé dans cette vieille ferme en bord de lac. Les murmures d'un soupir laissait entendre une explosion. Un attentat? Un accident? Comment pourrait-elle savoir... Ce n'était qu'un amas d'eau refroidit qui avait changé d'état. Sa vie n'était qu'éphémère. Elle n'était faite que pour être maudite par les adultes et adulé par les enfants. Ces derniers y laissaient leurs empreintes, leurs rêves avant que cette dernière ne disparaisse avec. Les équipes d'interventions avaient mis du temps pour arriver et une fois sur place, ils n'avaient trouvés que trois corps. L'un était sans vie. Un objet l'avait transpercé et était resté figé dans sa poitrine. Le second était envie et inerte, un garrot de fortune était fait sur sa jambe gauche. Son sang s'était dispersé autour de sa tête. Recouvrant la neige d'un rouge profond. Son pronostic vitale semblait engagé. Le troisième corps en était recouvert, il semblait commencer à beigner dans une marre pourpre. Le bras droit était manquant. Un outil tenait son artère fermé tandis que du sang s'écoulait des plaies qui parcouraient son corps. Certains objets avaient était arrachés de force, aggravant les blessures. Les équipes commencèrent à s'occuper des corps étalés telles des objets inanimés, laissant la ferme continuer de brûler.

Beaucoup ignoraient à qui appartenait cette endroit, Certains comprirent simplement qu'il s'agissait d'une personne probablement importante quand certaines navettes débarquèrent alors que les victimes, transporté par brancards venaient d'être placées dans des navettes qui s'apprêtaient à décoller.  Quelques uns avaient reconnu le visage, l'armure du corps sans vie. D'autre connaissait simplement la victime. Certains apprirent de qui il s'agissait via les murmures qui se propageait telle une ombre grandissante. Des murmures fuitant de personnes vivant autour, venu donner les premiers soins où un coup de main. Les connaissances d'un vieux quartier de Kyrimorut. Un quartier qui aujourd'hui perdait une part de son histoire et une partie de l'âme de cette petite ville qui n'était qu'autrefois une petite forteresse de survie... Les mandaloriens n'avaient pas de quoi stabiliser l'état des survivantes, ils leurs fallait faire au plus vite. S'installant aux commandes de la navette, le pilote contacta les services de soins. Deux blocs devaient être préparé d'urgence sinon il y aurait deux morts de plus. Enclenchant les propulseurs une fois la passerelle remontée, la navette partie du lieu de l'incident. Le pilote entendait ses coéquipiers gesticuler dans tous les sens pour tenter de contenir les hémorragies. Les ordres fusaient de toute part, stabilisant tant bien que mal l'état des deux patientes. Chose compliqué au vu de leurs états. Le troisième brancard n'avait que peu d'importance, son corps sans vie avait été recouvert d'un draps par un des habitants du quartier. Un des cardiogramme se mit à biper dans une direction de son qui ne plaisait pas à ceux qui l'entendait. Demandant la direction des quais, le pilote se posa plein gaz sur la dite plate forme dès que son numéro et l'accord lui furent donnée.

Expulsant complètement la fine couche de neige qui la recouvrait, les pieds à peine posé sur le duracier que le pilote ouvrait la porte de l'engin et qu'une équipe débarquait du sas d'entrée de l'hôpital. Dans un désordre organisé, les deux brancards partirent chacun séparément dans bloc prêt à les recevoir. Coupant les moteurs, le pilote se retrouva seul avec comme seul compagnon que le silence. Retirant son casque, il glissa quelques mots mandaloriens à cette ancienne infirmière du front qu'il avait bien connu. Une époque lointaine pour des souvenirs lointains remontant à la surface comme si les évènements c'était passé hier. Respirant, ayant posé la main sur l'épaule de la défunte, il avait laissé son esprit partir dans ses souvenirs sans avoir remarqué que quelques personnes étaient entrées dans la navette. Reprenant ses esprits, voyant qui étaient à ses côtés, il recula pour légèrement s'incliner. Des questions lui furent posées. Pour la moitié, il n'avait pas de réponse. Personne ne savait ce qu'il s'était passé. Les seules qui pouvaient probablement en parler étaient entre la vie et la mort. L'une avait des commotions cérébrales, l'état de sa jambe avait été stabilisé grâce au garrot. Pour la seconde... Sa vie ne tenait qu'à un fil. Le pilote expliqua simplement que se prononcer sur son sort serait risqué et que pour l'incident... Mieux valait éviter de compter sur un quelconque témoignage. Incident... Accident... Attentat... Les personnes charger de savoir ce qu'il c'était réellement passer ce soir dans ce vieux corps de ferme aurait du boulot. Difficile à dire s'il resterait assez de preuve exploitable au vu des dégâts. Laissant la navette, le pilote alla dans le bâtiment, il connaissait une Miraluka qui aura besoin d'aide à son réveil. Si elle se réveillait...


...

Le lieu était sombre. Froid. Encore et toujours ce lieu. Regardant autour d’elle, elle ne vit rien. Avançant devant elle, Leuci se déplaça sans avoir la moindre pensée. Ces arbres... Grand et immense, montant sans fin. Ce ciel plongés dans la pénombre. Menaçant. Inquiétant. Un ciel de ces jours de pluie sans fin. Un ciel de jour de mort… Ce léger courant d'air venant lui caresser le visage. Glaçant comme le froid du vide spatiale. Faisant virevolter les quelques feuilles présentes qui voulaient bien s'élever au dessus du sol ; lui indiquant la direction. Suivant le chemin que le destin lui traçait, la jeune femme avançait. Longeant les larges troncs des arbres au ralentit, entendant comme à chaque fois sa propre voix qui l'appelait. Sur quoi allait-t-elle tomber cette fois-ci? Qu'allait-telle découvrir? Arrivant dans une zone avec plus d'espace, elle traversa ces ombres qui semblaient flotter. Sans forme défini. Sans aucun visage. Seulement ces murmures qui se répandaient à chaque fois. Les démons de la Miraluka. Ses démons du passés. Ses échecs. Ses pertes. Ses regrets.

*Allez-y*Vous savez que c’est impossible*Vous connaissez la réponse*On a pas le choix*Vous tombez bien ! Heureux de vous revoir*J’ai quelques bosses et des cicatrices, j’espère que ça me donne du caractère*C'est mon bacon*Est-ce qu'elle va s'en sortir*Lena*Son état est critique*Rend moi mon marteau*Transfusé là*Sniff, des poireaux*Elle est dans le coma*Leska*Je suis fière de toi ma fille*

Passant les ombres, Leucinia se retrouva face à un banc. Sur ce banc se tenait une personne. Elle-même. Son armure avait triste mine. De nombreux impacts et coupure ici et là. Que lui était-il arriver. Son double était recouvert de sang. Ce dernier était encore frais. Hésitant, la jeune femme s'assis à ses côtés. Comme toutes les autres fois, son homologue restait impassible, comme si elle était seule dans cet endroit. Comment qualifier cet endroit. Voulant toucher son double, la mandalorienne vit que sa main était recouverte de sang. La regardant, elle fixa de nouveau son homologue qui s'était mise à la fixer elle aussi. Une boule se plaça dans le fond de sa gorge. Que devait-elle faire cette fois-ci? Elle voulait savoir, avoir enfin une réponse. Passant sa main près de son visage, elle prit le risque de la poser sur sa joue. Elle ne sentit qu'une froideur inimaginable qui s'enflamma sous son regard. Ne comprenant pas, complètement désorientée, perdu, Se crispant, elle regarda se qui se passait avant de se réveiller recouverte de sueur et totalement paniquée. Ou était-elle? Elle ne le savait pas. Sentant des tubes ici et là, elle comprit qu'elle était dans une salle d'hôpital. Pourquoi son corps lui faisait si mal? Pourquoi était-il si lourd... Non pas d'hôpital, elle ne voulait pas de chambre, pas d'hôpital. Son coeur commençait à s'emballer. Ne réussissant pas à se relever, la jeune femme réussi après plusieurs effort à rouler sur le côté pour tomber du lit et finir sur le sol. Son bras, elle ne sentait plus son bras droit. Pourquoi? Sa vision était troublée. Elle n'y comprenait rien. Son bras semblait ne plus être là, comment était-ce possible? L'esprit perturbée, des images lui revinrent en tête.

Cherchant à se relever, usant des maigres forces qu'elle avait, elle prit appuis sur sa main dans un effort surhumain. Des bruits de pas rapides semblaient venir dans sa direction. Désorientée, elle voulu faire quelque chose. Seule cette boule coincé au fond de sa gorge s'expulsa. Vomissant sur le carrelage, la douleur plia la mandalorienne en deux. Cette douleur si violente fit s'évanouir la mandalorienne sui tomba dans ses propres expulsions organiques tandis que la porte de sa chambre s'ouvrait...


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Leucinia T'Soni
Leucinia T'Soni
Al'verde
Al'verde

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Lun 27 Juin - 15:41
Marchant dans les allées de l'hôpital, l'infirmière faisait sa ronde habituelle. Passant d'une chambre à l'autre. Prenant des nouvelles des patients tout en surveillant leur état. Echangeant avec quelques collègues au passage, elle finit par entrer dans une chambre vide. Vide non pas parce qu'il n'y avait aucun meuble mais parce que la patiente était toujours ailleurs. Ailleurs... Un bien grand mot. La jeune femme de cette chambre passait son temps dans trois endroit. La salle de sport qui avait une partie pour la rééducation, le mess et cette chambre. Prenant son datapad, elle consulta les données sur la dite patiente. Etat stable, pas de rejet de la prothèse suite à son l'implantation. Son corps semblait l'accepter. Les séances de bacta avaient fait leurs offices. Son corps s'était remis des blessures. Elle ne connaissait que très peu la jeune femme qui aurait dû être là à son passage, tout ce qu'elle savait c'est qu'elle semblait avoir un mental d'acier où était-elle simplement en perdition... Certaines journées, elle la voyait là, debout devant une des fenêtre de la chambre à fixer l'horizon. Elle pouvait passer sa journée comme ça. Apparemment, elle avait perdu sa mère dans l'explosion. Le corps d'un androide avait été retrouvé au lieu de l'explosion. Sa petite amie ne se souvenait plus d'elle. Le traumatisme cérébrale et ses blessures avaient bloqué sa mémoire. L'hôpital de Kyrimorut avait reçu la visite de Mandalor. Il était passé dans cette chambre pendant que la patiente était dans le comas. Le service avait été en effervescence. Ce n'est pas tous les jours qu'on a une telle visite. Un peu plus d'un mois... C'était la durée de son comas. Son réveil avait été perturbée. L'infirmière n'avait toujours pas comprise comment elle avait réussi à finir sur le sol.

Les patients sortant d'un comas ressemblait plus à un légume sans énergie qu'une personne pouvant sprinter sur un 100 mètres. Pourtant, elle avait réussi à finir sur le sol... Une force de volonté hors du commun. Lui expliquer les faits à son réveil ne l'avait pas perturbé tant que ça. Elle semblait avoir déjà analysé la situation. Même quand cette personne du clan Eldar était venu, elle avait simplement entendu ses propos sans rien dire. La pauvre jeune femme se retrouvait seule. L'infirmière avait un peu de peine envers elle lorsqu'elle pensait à tout ça. Apparemment les séances avec le psy ne donnait rien. La patiente restait complètement de marbre. Il n'avait même pas réussi à décrocher un sourire. Elle ne voulait pas d'aide. La Miraluka avait retrouvé des forces assez vite. Plusieurs bagarre avait éclaté au Mess. Elle aurait été traité de Laandur. Il avait fallu plusieurs personnes pour la maitriser à chaque fois. Reposant le datapad, elle se retourna pour sortir de la pièce. Au même moment, la porte s'ouvrit pour laisser entrer la Miraluka. A en juger par l'état de sa tenue, la sueur qui la recouvrait intégralement de la tête au pied, la serviette autour du coup, elle venait de la salle de sport. Combien de temps y avait-elle passé cette fois. Une ou deux heures à travailler ses reflexes, la maitrise de la force de son bras et de sa main ; probablement suivi d'une bonne heure à soulever son propre poids et tous les poids de la salle ? Oui, il s'agissait avant tout d'une salle de maintient et de rééducation. Pas d'une salle de sport à proprement parler. L'infirmière lui demanda de faire quelques mouvements et examina comme chaque jours, quand elle arrivait à l'attraper, son bras et ses cicatrices. Tout était ok, cela signifiait que la mandalorienne pourrait sortir d'ici quelques jours.

...

La température de la pièce était élevée. Il y faisait lourd. Les gouttelettes d'eau résultant de la condensation entre la chaleur humide et la fraicheur du carrelage ruisselait sur le mur pour descendre vers le sol. Glissant d'une goutte à l'autre pour laisser une légère trace de leur passage. Formant une goutte de plus en plus grosse à chaque rencontre. La vapeur remplissait la pièce, le système de ventilation de la petite salle de bain n'était pas assez conséquent pour évacuer toute cette humidité. Depuis plus d'une heure, l'eau chaude sortait de la paume de douche qui était fixée au mur pour tomber sur le corps de la mandalorienne. Laissant dessiner de léger cours d'eau, ruisselant le long de ses courbes. Leucinia fixait le sol depuis un long moment. La morphologie de sa race l'empêchait de pleurer. De sa physionomie, c'était ce qu'elle regrettait le plus. Pleurer... laisser couler et échapper ses émotions. Mais elle ne le pouvait pas. En ce moment, elle jalousait ceux qui le pouvait. L'eau chaude qui lui coulait dessus était tellement chaude que sa peau avait commencé à rougir. Les images se bousculaient dans sa tête. Autant que ses pensées qui venaient et qui repartaient. Elle revivait la scène, une énième fois. L'explosion... Elle se revoyait voler dans la pièce. Tout allait bien, elle passait une bonne soirée avec sa mère, Leska et Lena. Sa mère s'amusant à tenter de démonter l'androide pour attraper Leska qui avait piquer le bacon du réfrigérateur. Lena qui tentait de lui faire rentrer un poireau à coup de marteau. La Miraluka surveillait la cuisson de la viande. Laissant le four, elle arriva vers les trois compères quand quelque chose attira l'attention de Leska. Son androide n'était pas qu'une simple enveloppe.

Approchant d'une cloison, elle passa sa main à travers et en retira une partie. Leucinia ne sut ce qu'elle vu, tout ce qu'elle savait, c'est que Leska avait crier avant qu'une lumière aveuglante n'apparaisse et qu'elle ne passe à travers une paroi. Elle ne savait combien de temps elle était restée inconsciente. A son réveil, tout était en train de brûler. Désorienté, elle tenta de se relever. Son bras était coincé sou des décombres. Elle tenta de l'extraire mais sans succès. Regardant autour d'elle pour faire un levier, elle ne trouva que les couteaux de la cuisine. n'ayant pas le choix... La Miraluka fit ce qui s'imposait. A travers les fumées et la toux, elle se sectionna le bras et pris le soin de se pincer l'artère avec ce qu'elle trouva. Se relevant en hurlant de douleur. Toussant, elle vomis du sang. Ce n'était pas bon... Où était les autres ? Tournant la tête vers le lieu de ce était une explosion, elle ne vit que les reste de l'androide de Leska en feu. La force ne lui indiquait plus de signe de vie à travers le corps métallique fumant. L'angoisse montant d'un cran, elle chercha Lena. Qu'elle trouva plus loin. Inconsciente, une jambe sectionnée et du sang sur un côté du visage. Attrapant la ceinture de Lena, elle lui fit un garrot en forçant autant qu'elle pouvait. Cherchant autour, elle tomba sur le corps de sa mère. L'objet qui était plantée dans sa poitrine en disait long. A la limite de craquer, Leucinia hurla devant le spectacle. Serrant le poing, elle frappa contre le carrelage de la salle de bain. Revoir cette scène était insupportable. Elle ne se souvenait plus très bien comment elle les avait sortit de là, et encore moins du reste. Son lien avec la force et sa vision ne l'avait pas aider à voir cette bombe. Celui qui avait organisé ça c'était donné beaucoup de mal.

Ce jour là, la Mandalorienne avait perdu tout ce qu'elle avait de plus cher. C'était il y a maintenant six mois. Refusant tout aide, elle s'était reclue dans son appartement au dessus de son vieux bars. Cherchant à s'isoler. Laisser passer son chagrin au départ à coup d'alcool une fois sorti de l'hôpital et loin des séances de psy. Puis a reprendre le sport. A ne faire que ça de sa journée. Séance de sport et entrainement. Le reste n'existait plus. En l'espace de quatre mois, Leucinia avait fait le deuil de ses pertes malgré ses rêves et ses flashbacks, elle avait tellement investit son temps et son énergie dans l'entrainement et la musculation que son corps avait changé. Son armure, qui avait gardé les traces de l'explosion, ne lui allait plus. Son corps avait retrouvé sa masse musculaire, même bien plus. Si son ami Umibôzu ne l'avait pas aider, elle n'en serait probablement pas là. La jeune femme aurait fini ses journées entière à picoler. Mais lors qu'elle était arriver, elle n'avait pu se résoudre à ne pas se servir un verre... Puis un second. Un troisième et finalement la bouteille. c'est lui qui l'avait retrouvé pour l'ouverture du bars, la tête sur le comptoir, endormie, la bouteille vide à côté d'un verre vide. Il lui avait demander pourquoi elle n'était pas sur Vorpay'a plutôt qu'ici. Elle ne lui avait pas répondu. Comment y retourner avec Lena qui l'avait de nouveau oublier? Le vivre une fois suffisait... Retourner là-bas? Elle y avait trop de souvenir. Des souvenirs bon, certes, mais pour l'heure trop douloureux. C'était ce qu'elle lui avait dit. Mais il lui fallait bien y retourner un jour. Viveka le lui avait demandé. Et si elle ne venait pas, Myrianova finirait par défoncer la porte de la chambre. Madame musclée! Mais revoir Lena... Lui reparler comme ci c'était une inconnue... Soupirant, Leucinia attrapa son savon.


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Dim 17 Juil - 18:55
Le verre en forme tulipe était posé sur son repose verre. A l'intérieur reposait un bourbon sur une épaisseur de deux doigts. A l'aide de quelques doigts, la Miralua l'inclina légèrement le verre pour remuer le liquide. Pour le faire s'aérer? Respirer? Permettre le mélange des arômes? Non du tout. Son esprit était ailleurs. Revenant pour repartir de plus belle. Son trajet sur Vorp'aya c'était mieux passé qu'espérer. Une mandalorienne... Tu parles. Une vrai trouillarde oui! Tout le trajet ses organes n'avaient fait que faire nœud sur nœud. Incapable de manger quoi que ce soit, ni même boire un verre d'eau avant de retomber sur Lena. Qu'elle tristesse. Mais elle était là. Bien portante, fidèle à elle-même. Elle ne semblait pas porter de séquelle de son amnésie. C'était une bonne chose. OU mauvaise? Elle ne savait plus. Se battre de nouveau contre son amnésie? La soutenir une nouvelle fois et se briser en éclat à chaque pas... Non Leucinia n'en n'avait pas la force. Rester avec Lena fut compliquer... Elle retrouvait une vieille amie, pas sa compagne. Si l'explosif était destiner à Leuci et non sa mère... Pouvait-elle continuer de la mettre en danger? Lena n'était pas une combattante, c'était une forgeronne... Partir était la meilleure des solutions. Pas aux yeux de Viveka et de Myrianova bien entendu. Probablement pas pour Lena non plus. Mais c'était la meilleure pour Leucinia. La fuite... Une fois de plus. Toujours à se cacher derrière des prétextes, des excuses... Mais Lena avait le sourire et ça, c'était le plus important après tout. Son clan s'occuperait d'elle.

Prenant ses affaires, elle emballa tout dans son vaisseaux pour partir. Etrangement, Lena ne dit rien. Pas d'objection classique ou de protestation. Viveka était passé avant la voir, ça c'était sur. Leucinia refusa de partager le repas du clan cette fois-ci. Elle n'en n'avait pas la force. Même si personne ne lui dirait rien. Juste une main sur l'épaule. Un mouvement de tête. Le clan l'aurait accueillit à bras ouvert, cherchant à la soutenir mais elle n'en n'avait pas envie. Lena. Leska. Etain... Non elle voulait être seule. Même si les gens vous aider... Au fond... On reste seul. Le fardeau est personnel... Fixant l'alcool présent dans son verre, elle repensa à Wolfi. Sacré petit loup. Il cherchait Leska mais il ne la reverrait jamais. Elle se mordit la langue en y pensant. Sa petite queue qui remuait dans tout les sens. Le regard vif et curieux. Le caressant, elle lui dit au revoir avant de monter sur la passerelle du vaisseau. Bien entendu, elle reviendrait la voir et revoir le clan de façon régulière. Après tout c'était sa famille et on revient toujours la voir à un moment donnée. De toute façon il faudrait qu'elle passe chercher sa nouvelle armure. Non l'actuelle finirait dans un coffre ou autre mais elle ne voulait plus la porter. Et elle avait pris trop de muscle... Prenant le verre, elle l'approcha pour le coller à ses lèvres avant de l'éloigner. Le regardant, elle pensa au corps de ferme de sa mère. Ce dernier avait brûlé entièrement. Il ne restait plus rien... En y réfléchissant, elle n'avait presque plus d'attache avec le clan. Tellement solitaire depuis quelques années que rien ici ne la retenait. Plus aujourd'hui. Il y avait bien le bar mais il était avant tout à Ubimozu. Ubimozu et son petit surnom de Mammouth... Comment il était arrivé là lui déjà? Elle ne savait plus.

Leuci décida de rapprocher le verre pour le replacer contre ses lèvres. Inclinant l'objet en silice, elle laissa descendre le liquide pour le boire d'une traite. La Miraluka reposa le verre et attrapa la bouteille. La porte du bar s'ouvrit. Sans bouger, elle entendit les bruits de pas qui se rapprochaient. La laissant s'installer, elle se servit son nouveau verre. Le buvant de nouveau cul sec, elle regarda qui venait de s'assoir. Hum ce parfum... Elle le reconnaitrait entre mille. La veuve noir... Arme à feux et parfum... Magnifique. Meetra. Elle n'avait pas changé tiens. Ca faisait combien de temps qu'elle ne l'avait pas vu? Quelques années. Boarf c'était pas important. Attrapant la bouteille, la jeune femme remarqua qu'elle était vide... Fierfek! Attrapant une autre bouteille elle se resservit un verre et en proposa à sa vielle amie. La seule du clan d'ailleurs. La seule qui ne l'avait jamais traité de Laandur et qui l'avait défendu. Haaa elle venait de le prononcer. Soupirant, elle bu à nouveau. Son amie leva son verre et porta un toast à sa défunte mère. Esquissant un sourire, elle choqua son verre contre le siens avant de le boire. Posant le verre, elle chercha à se lever mais les effets de l'alcool apparurent. Bon, Leuci reconnu qu'elle était un peu pompette. Meetra lui proposa d'y aller. Il était temps de partir et de mettre en place ce qu'elle avait commencé il y une bonne année. Le Dogma... Nouvelle maison de la mandalorienne et lieu de ses opérations... Un endroit trouvé par pur hasard. Lors d'un crash... Encore un... Leucinia la briseuse de vaisseau. Pas foutu d'en garder un en état plus de quelques mois...

Sur une lune d'une planète paumé dans l'espace mandalorien, elle avait craché son vaisseau. Nageant au milieu de l'océan, elle c'était laissée dérivé et avait finit au bord des cascades. Montant sur les rochers, elle avait réussi à attendre la structure. Chose non simple à faire d'ailleurs. entre la fatigue et le courant. Explorant la station, elle avait pu trouver un centre radio et appeler de l'aide. Elle s'était dit que l'endroit était parfait pour servir de mini base pour diverses activités et avait toujours gardé cette option en tête. Son escouade avait adoré l'endroit quand ils l'avait récupéré. Prenant appuis sur Meetra, elle prit la direction de la sortie du bar. Il était temps d'y aller et de passer quelques appels.


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