Star Wars The Last StandConnexion
Alerte HNN People: Bal huppé sur Coruscant ! Comme toujours, le Moff von Rosenhart a su s'entourer du gratin de la haute société impériale mais qui est la mystérieuse beauté au bras de l'amiral Reige ?

descriptionDes cendres... (pv Dante, Arsenicia) EmptyDes cendres... (pv Dante, Arsenicia)

more_horiz
Un spectacle horriblement familier. Un endroit qu'elle connait si intimement qu'elle ne sent même plus l'atroce morsure de terreur qu'elle ressentait avant. Juste une profonde impression de froid et de vide. Un désert de verre noir et couvert de suie. Des collines réduites à d'étranges monticules de verre saillant. Un ciel entièrement nimbé de nuages jaunâtres, le tout accompagné d'une brume noire à l'immonde odeur de charogne et de terre brûlées. Est ce qu'elle rêve ? Est ce que c'est une autre vision ? Ou juste... une punition ? Alors qu'elle marche lentement, chaque pas claquant sur le sol vitrifié et soulevant un léger nuage de cendres, Viviane ne peut pas s'empêcher de trembler, chaque corps ou partie d'armure détruite n'étant pourtant plus qu'un simple élément d'un immonde décor. Un toydarien partiellement vaporisé est là, étendu à ses pieds, ses ailes et le bas de son corps étant absents. Un aqualish, Miraculeusement entier, mais dont l'armure frappée de l'emblème du consortium semble avoir été soudée à son corps par la chaleur est à sa gauche, mais c'est à peine si elle prend le temps de regarder dans sa direction. Tout ce qu'elle peut faire, c'est marcher lentement sans direction particulière en tête. En fait, elle ne sait même pas où elle va, juste qu'elle sent vaguement quelque chose l'appeler au loin et qu'il faut qu'elle y aille. Depuis combien de temps est ce qu'elle est là ?  Elle n'en a aucune idée et elle ne sait même comment elle y est arrivée. Elle se rappelle juste d'un hurlement strident, d'un bouclier de force apparaissant autours d'elle... et d'un bruit assourdissant suivit d'une douleur insoutenable Ainsi que de l'impression que quelque chose tentait de réduire son corps en charpies. Ce n'est pas une vision. Non, elle n'en a pas l'impression en tous cas. Elle se déplace bien plus librement que la normale et en dehors de la voie qu'elle suit, elle n'a pas l'impression que la Force la guide.

****Depuis combien de temps... Pourquoi ?****

Aucune bruit, ni plainte. Tout ce qu'elle peut entendre, ce sont les battements de son propre coeur et quelques bruits d'éboulis de temps à autres. Même le vent a l'air de se taire, comme si la planète retenait son souffle... ou était juste tellement endommagée qu'elle ne tourne même plus. Sans étoile ou lune visible, c'est totalement impossible à dire. Pour le coup, elle ne peut même pas parler, ni faire quoi que d'autre que marcher. Mais chose étrange, elle ne ressent rien. Aucune douleur, bien qu'elle se rappelle avec un léger frisson celle du début. Une sensation horrible de déchirement qui la dévorait complètement, jusqu'à une autre, inconnue, mais étrangement rassurante d'être immergée dans quelque chose. Maintenant, elle a juste l'impression de flotter en dépit du fait qu'elle sent bel et bien le sol noirci de la planète sous ses pieds... Et... Elle s'arrête d'un coup, sentant un contact sur sa main. Est ce que... elle baisse les yeux, son regard croisant celui horriblement terne d'un zabrak, lequel la regarde d'un air presque accusateur, sa peau noircie ayant de près comme loin l'apparence et la consistance probable d'un vieil arbre pourrissant. Mais le contact ne vient pas de lui. En même temps, même s'il était en vie, son état catastrophique ne le permettrait pas. Son corps est aux trois quarts détruit, mais chose étrange, elle ne ressent toujours que ce froid horrible alors qu'avant, elle aurait surement été mise en pleurs... ou rendue malade à cette vue. Mais là, elle est juste.. vide. En fait, elle a presque l'impression de dormir tout en bougeant. Le contact sur sa main droite est toujours là, étrangement doux et chaud, alors qu'il n'y a rien. Haussant les épaules, elle relève la tête, se préparant à reprendre sa marche, mais elle se rend compte que la brume à l'horrible odeur de moisissure et de charbon semble s'être étrangement éclaircie... et qu'une silhouette indistincte se tient dos à elle, une longue cape noire voletant sans qu'aucun vent ne souffle.

"Pitoyable..."

Une voix familière qui résonne venant de la forme devant elle. Cette dernière ne se retourne pas, mais Viviane a soudainement l'étrange impression que qui que ce soit, ce n'est pas une amie. Et pourtant, elle ne ressent aucune menace. Plus une étrange mélancolie. La forme ne bouge pas, en dehors de son bras gauche qui s'étend d'un coup sur le côté, dégainant un sabre laser dont la hampe est légèrement plus longue que la normale. Deux lames bleues nuit sont soudainement activées, semblant illuminer les alentours d'une lumière obscure et sans vraiment savoir pourquoi, Viviane sent une profonde terreur envahir son cœur là où seul le froid trônait plus tôt. Ses jambes se dérobent sous son poids et elle se retrouve assise, ses deux mains percutant le sol derrière elle pour éviter qu'elle ne s'étale de tout son long, s'ouvrant au passage sur le verre. La forme se retourne, son visage demeurant caché dans les ténèbres, mais deux yeux verts phosphorescents semblent presque la toiser avec dégoût.

Tellement pitoyable. Regardes-toi... Ne ressens-tu pas la moindre honte ou pitié envers ceux que tu as tués ? Et tu te prétends Jedi ? Arsenicia aurait mieux fait de bloquer ton lien avec la Force quand elle en avait l'occasion. Cela vous aurait épargné beaucoup de temps perdu et de souffrances à toutes les deux."

Tués ? Mais elle... Elle n'a même pas le temps de réfléchir que la silhouette se rue subitement sur elle, les deux lames fendant l'air et Viviane n'a que le temps de se se relever tout en déployant sa propre arme, apparue subitement de nulle part dans sa main gauche pour stopper le coup. Un blocage qu'elle regrette cependant très vite car son attaquante, avec une vitesse qui la laisse interdite tourne subitement sur elle-même, un violent coup de pied la percutant à la poitrine et la projetant en arrière, son arme volant loin d'elle. Chose étrange, ce qui est clairement une jeune femme en dépit de sa tenue qui la cache complètement ne fait rien pour poursuivre son avantage, se contentant de la toiser.

"Il n'y a jamais eu le moindre désir de réellement sauver des vies en toi. Tout ce que tu voulais, c'était mettre fin à tes propres souffrances en tentant de stopper cette maudite vision. Empêcher cette destruction n'était qu'un heureux bonus pour toi, pas une finalité ! Aies au moins le courage d'admettre ça à défaut de faire face à tes propres pouvoirs et doutes !"

Avant même qu'elle ne puisse bouger, une pression autours de sa gorge l'arrache au sol, la projetant vers l'inconnue qui la rattrape au vol, l'étreinte autours de son cou étant cette fois bien réelle. Mais elle n'est pas étranglée pour autant. En fait...

"Comment est ce que je peux être aussi pitoyable, je ne comprendrai jamais... J'ai ce pouvoir. Il est à moi et je pourrais l'utiliser de mille et une manières possibles pour éviter ce carnage. Mais au lieu de ça...Je passe mes journées à perdre mon temps à lire des textes, à errer dans la forêt ou au lac, à poser des questions stupides et à rêver de reconstruire un Ordre mort depuis des millénaires et dont les deux moitiés préféreraient surement s'entretuer jusqu'au dernier membre et brûler la Force jusqu'aux confins de la galaxie plutôt que de se réunir."

Est ce que c'est son imagination ? Elle est trop troublée par le fait que les derniers mots soient sortis de ses propres lèvres pour comprendre, mais elle voit vaguement un sourire acéré se dessiner sur les lèvres de son attaquante dont le sabre laser a désormais disparu. Puis... sa peur s'est volatilisée, en fait, elle se sent étrange d'un coup. Une sensation qu'elle ne comprend pas. mais elle n'a pas le temps d'y réfléchir d'avantage, la main droite inoccupée de la jeune femme se pose sur sa poitrine alors que sa main gauche la lâche... et avant même qu'elle n'ait le temps de comprendre, une répulsion de Force semble la frapper au coeur, semblant faire bouger quelque chose en elle et faire éclater la planète détruite dans un éclat de lumière tandis qu'elle entend la voix une dernière fois :

"Pathétique... Tu crois sincèrement pouvoir sauver qui que ce soit en agissant ainsi ? Tu veux un conseil ? Tiens-toi sur les cendres de tous ceux que tu vas échouer à sauver et demande-leurs si tes simples désirs sans la moindre substance derrière auront servi à quelque chose. Nous savons toutes les deux quelle sera leur réponse. Alors maintenant, Viviane, lève-toi... et marche. Apparemment, tu as toujours tes deux jambes... oh, et très probablement quelques personnes qui t'attendent."

Une lumière aveuglante, avec toujours cette sensation présente dans sa main droite. Et Vivi se retrouve à fixer un plafond blanc au dessus d'elle, son corps semblant peser plusieurs tonnes... et quelque chose grondant dans son coeur à l'endroit où cette répulsion l'a touchée. C'est... bouillant. Bouillant et fort. Et quoi que ce soit, elle se sent étrangement rassurée en le sentant, même si elle ne comprend toujours pas ce qu'il s'est passé. La planète en ruines a disparu, laissant à la place une pièce blanche, une lumière aveuglante et une douce chaleur. Incapable de bouger, elle tente de parler, mais l'effort ne fait que lui couper le souffle, une quinte de toux étant la seule chose qui lui échappe alors que sa gorge semble aussi rêche que de l'écorce ou plutôt obstruée. et un bref instant, la chaleur dans sa poitrine devient une horrible pression alors qu'elle tente désespérément de bouger. Puis deux ombres apparaissent près d'elle, le contact autours de sa main semblant augmenter d'intensité suivit par une étrange impression de calme. Avant qu'une voix semblant venir de derrière les deux ombres résonne avec deux tons étrangement familiers :

"La Padawan Sombregloire est réveillée ? Maître Garvan, maîtresse Ombrelune ? Désirez-vous que cette unité transmette l'information au maître Vaan ?"

Pourquoi est ce que ce dernier nom fait naître une telle peur mêlée d'amertume en elle alors que les deux premiers semblaient la rassurer ? Elle l'ignore, mais en tous cas, elle ne veut surtout pas que ce dernier l'approche !

Dernière édition par Viviane Sombregloire le Lun 21 Oct - 21:48, édité 1 fois

descriptionDes cendres... (pv Dante, Arsenicia) EmptyRe: Des cendres... (pv Dante, Arsenicia)

more_horiz
Ce passage par Tython n'était pas prévu dans l'emploi du temps de la Maîtresse de l'Ordre, mais une nécessité impérieuse l'avait poussée à modifier ses plans au dernier moment. Lorsque la Force se manifestait de la sorte, davantage comme un ordre qu'une simple suggestion, il valait mieux l'écouter.

Arsenicia n'avait pas pris le temps de passer par ses appartements, ni même par son bureau. À peine avait-elle posé le Morning Mist qu'elle s'était dirigée vers l'aile médicale du Temple Jedi. C'était un endroit qu'elle connaissait bien, avec ses murs blancs et son calme apaisant. À bien des égards, elle s'y sentait chez elle, et les guérisseurs du Temple n'avaient guère été surpris de la voir arriver. En ces lieux, Arsenicia faisait partie des meubles, d'autant plus qu'elle était l'une des plus anciennes guérisseuses encore en vie.

Par dessus sa chemise bleue nuit et son jean noir, elle avait passé sa blouse blanche. C'était les mains dans les poches de celle-ci qu'elle pénétra dans la chambre de Viviane. La jeune femme reposait sur l'unique lit présent et son corps, dans les draps blancs, semblait minuscule. Dans son coma, la Padawan avait perdu du poids et la blouse qu'elle portait flottait sur ses os. Pour ne rien arranger, divers équipements médicaux étaient reliés à elle, certains perçant même sa peau pour alimenter son organisme. Le plus impressionnant restait toutefois le tube qui lui permettait de respirer, ainsi que la machine qui faisait office de poumon artificiel pour elle.

Machinalement, Arsenicia se dirigea vers le bout du lit ou elle saisit le datapad qui y était accroché. Ce dernier affichait le dossier médical de la jeune fille et toutes sortes de relevés y étaient consignés, datant même d'avant son rapatriement sur Tython, lorsque la Padawan avait été prise en charge d'urgence.

Imperceptiblement, Arsenicia serra les doigts autour du datapad. Une colère sourde montait en elle à la pensée de ce qui était arrivé à Viviane, mêlée à une profonde incompréhension. Ni elle, ni le Haut Conseil ne pouvaient surveiller chaque action des Jedi, encore moins celles du Covenant ou des Ombres. Mais le fait que les Prophètes aient jugé bon d'envoyer une Padawan sur Kashyyyk, même pour une mission de soutien, relevait d'une incompétence flagrante. Maître Vaan, le mentor de la jeune fille, avait d'ailleurs subi la colère d'Arsenicia, heureusement pour lui, uniquement à travers un holo. La Fay, d'ordinaire calme, n'était pas connue pour élever la voix, alors quand cela arrivait, mieux valait se faire petit.

Ses paroles à l'égard du Prophète avaient été acerbes. Le lien qui unissait la Maîtresse de l'Ordre à Viviane n'était un secret pour personne, ce qui n'avait fait qu'accentuer l'impulsivité d'Arsenicia. Elle ne s'était pas gênée pour qualifier le Maître Jedi d'imbécile incapable de réfléchir par lui-même, bien qu'elle ait choisi des termes bien plus politiquement corrects pour exprimer son mécontentement.

Ce pour quoi elle n'avait pas pris de gant, en revanche, avait été pour relever Maître Vaan de son devoir envers Viviane, et ce jusqu'à nouvel ordre.

« Maître Vaan, à compter de maintenant, vous êtes relevé de vos fonctions de mentor envers Viviane Sombregloire. Votre incompétence à protéger votre Padawan et votre manque de lucidité flagrant ne mérite ni excuses, ni circonstances atténuantes. » avait t-elle dit froidement avant de couper la communication avec le prophète.

Avec un léger recul, Arsenicia savait qu'elle avait probablement laissé à Dante un peu de travail pour apaiser les tensions avec le Covenant, mais elle peinait à se sentir coupable. Les erreurs de Maître Vaan avaient laissé des cicatrices bien trop profondes, surtout sur Viviane.

Un imperceptible remous dans la Force la tira de ses pensées. Avec une lenteur mesurée, elle déposa le datapad sur la petite table et contourna le lit. D'une main délicate, presque protectrice, elle glissa ses doigts dans ceux de la Padawan toujours inconsciente. La chaleur de cette main si familière raviva en elle un flot d'émotions qu'elle contenait avec difficulté. Viviane n'était pas sa fille, mais le lien qui les unissait était d'une profondeur particulière, teinté d'une affection qu'Arsenicia ne s'autorisait à ressentir que pour très peu d'élus.

Elle tira la chaise à côté du lit, s'y installant lentement, le buste penché en avant, coudes appuyés sur le bord du matelas. Le regard intense, elle tenta de retrouver ce lien qu'elles partageaient autrefois durant leurs méditations communes. Arsenicia, avec toute son habileté dans la Force, s'efforçait d'atteindre l'esprit de la jeune fille. Mais aujourd'hui, même elle se heurtait à un mur. Les minutes, peut-être davantage, passèrent sans qu'elle ne puisse y parvenir, et lorsqu'elle rouvrit enfin les yeux, une présence se tenait à ses côtés.

« Maître Garvan, » murmura Arsenicia sans quitter des yeux la main de Viviane, sa voix calme, presque distante, tandis qu'elle jetait un bref regard par-dessus son épaule. Ses prunelles saphir, voilées par ses mèches brunes, reflétaient la fatigue accumulée depuis qu'elle rassemblait les forces en vue de la défense de Ruusan.

Elle s’apprêtait à échanger quelques mots lorsque soudain, le moniteur à côté du lit s'emballa, brisant le silence paisible de la chambre. D'un bond rapide, elle fut sur ses pieds, sans jamais lâcher la main de Viviane. Une tension nerveuse serra son cœur, mais son visage restait imperturbable. Elle coupa d'un geste précis le son strident du moniteur, se pencha au-dessus du lit et balaya sa main droite au-dessus du corps meurtri de la Padawan.

« Elle se réveille, » constata-t-elle d'une voix ferme et professionnelle.

Quelques instants plus tard, Viviane ouvrit les yeux avec une lenteur fragile. Arsenicia, maîtrisant la Force avec une finesse impeccable, soulagea la douleur dans le corps de la jeune femme, apaisant également son esprit troublé. Lorsque Viviane sembla totalement consciente, Arsenicia lâcha enfin sa main, mais son regard restait ancré dans celui de la Padawan.

« Tu es intubée, c'est pour ça que tu ne peux pas parler. Reste calme, regarde-moi. Je vais te l'enlever. »

Ses gestes étaient précis, presque mécaniques, mais empreints d'une douceur inégalée. Le tube glissa avec précaution hors de la gorge de Viviane, et malgré l'inconfort évident, Arsenicia ne faillit pas à son rôle. « Dante, peux-tu lui apporter, s'il te plaît ? »

La Jedi observa chaque réaction de Viviane avec attention, son instinct protecteur toujours en alerte. Le son d’une nouvelle voix attira son attention.

« La Padawan Sombregloire est réveillée ? Maître Garvan, Maîtresse Ombrelune ? Désirez-vous que cette unité transmette l'information à Maître Vaan ? »

Le nom de Vaan provoqua une réaction immédiate dans la Force. Le regard d'Arsenicia s'assombrit, perdant de sa douceur. Elle tourna son visage vers Dante et le guérisseur qui venait d’entrer, sa voix se fit froide et tranchante, coupant court à toute ambiguïté.

« Maître Vaan a l'interdiction formelle de s'approcher de la Padawan Sombregloire jusqu'à nouvel ordre. » Elle marqua une pause, observant Dante. « En revanche, informez-le de son réveil. Cela suffira à soulager sa conscience. »

Bien qu'en colère contre Vaan, elle n'était pas cruelle au point de le priver de cette nouvelle.




« Je ne suis pas la Jedi parfaite, mais je suis celle que je dois être. Je n'affronte pas l'ombre sans peur, mais avec la force d'avoir appris à danser avec elle. »



descriptionDes cendres... (pv Dante, Arsenicia) EmptyRe: Des cendres... (pv Dante, Arsenicia)

more_horiz
Tython recelait de nombreux secrets, certains mieux gardés que d'autres. Pourtant en toutes circonstances, je me devais de rester sujet aux moindres informations qui pouvaient aller et venir, que celles-ci soient les plus simples, aux plus importantes. Et une fois n'étant pas coutume, je venais d'apprendre une chose qui me tira presque de ma lecture, au détour de l'étude d'une énième demande, ou peut-être était-ce un rapport aussi mal rédigé que l'aurait fait un Bantha dyslexique, j'entendis des plaintes, des hurlements, et, suivant un brouhaha assourdissant, un homme pénétra dans mon bureau. Au vu de sa tenue, il venait du Covenant, un prophète parmi tant d'autres qui, au détour d'une vision, semblait avoir perçu quelque chose de puissant, voir sans doute, au vu de son empressement, d'important. Il n'avait nullement prit le temps de me saluer, arguant de hurler devant moi, à fort de gestes tous plus vifs les uns que les autres. Reposant les papiers sur les holocrons posés sur mon bureau, je joignais les doigts, mes phalanges se croisant lentement. En parfait opposé de ce Prophète hurlant, geignant et se plaignant à qui voulait l'entendre qu'il venait d'être congédié… Et je pèse mes mots… Par Arsenicia… Et tout cela pour quelle raison ? Ce dernier, Maître Vaan de son nom, eu l'indécence d'envoyer une Padawan sur Kashyyyk… Bien sûr qu'il n'était pas rare de voir des Padawans aux côtés de leurs Maîtres sur certaines missions, mais pour celle-ci, elle s'y était rendue seule… Je le laissais vider son fiel, fixant mon regard dans le sien, il n'y avait rien de bien Jedi dans sa manière de parler, pas plus que dans ses propos qu'il avait envers Arsenicia… En quelques minutes, il venait d'exploser, de se refaire, d'imploser, et ainsi de suite… Tout en vomissant de nombreuses insultes et autres injures à l'égard d'une supérieure… Membre du Conseil, et, avis personnel mis à part, d'une amie. Calmement, ma voix s'éleva dans le silence qui venait de se faire.

- Soulagé ?

Il resta ainsi, ne sachant plus quoi dire de plus, ni même ajouter. Nous étions des Jedi certes, mais les émotions, bien gérées pouvaient devenirs des aides importantes dans nos vies et nos combats. Ce dernier venait de démontrer que, parfois, nous avions besoin de faire part de notre mécontentement à autrui, ne pouvant garder toutes ces émotions en nous, ces dernières auraient eu tôt fait de nous ronger de l'intérieur, nous faisant chuter du Côté Obscur de la Force. Toujours impassible,  je restais assis, et, non sans lui faire comprendre que jamais je n'accepterais ce genre de propos, je repris, ma voix toujours aussi calme.

- Maître Ombrelune n'a fait qu'obéir à la bienséance. Le Conseil a décidé à l'unanimité de vous enlever la Padawan Sombregloire et ce, de manière immédiate et pour une durée indéterminée.

Le laissant prendre acte de cette décision, je me levais, mes longs cheveux argentés retombant de part et d'autre de mon visage tandis que les pieds mon fauteuil grincèrent sur le sol froid de mon bureau. Posant mes mains à plat sur les papiers, je repris, amère et passablement agacé sur le moment de n'avoir pu terminer mon travail. Il devait sentir la pression dans l'air qui se faisait plus rare dans la pièce, la Force elle-même paru trembler entre nous, je n'étais pas en colère, je ne l'étais jamais. Le Maître de Viviane avait prit une décision ô combien stupide, mais je me gardais de lui faire part de mon avis sur ce point, Arsenicia l'ayant fait d'une manière dont elle seule à l'art et la manière.

- Comprenez que nous sommes en temps de guerre, et qu'une telle décision aurait pu coûter la vie à une enfant, une Jedi. De plus, nous statuerons sur votre cas un autre jour Maître Vaan. Si la Maître Ombrelune vous a froissé, adressez-vous à elle directement, je ne suis pas le bureau des plaintes. Chaque décision se doit d'être pesée et réfléchie. Une fois de plus, vous n'avez pas suivi le protocole, pas plus que les Ordres. Si une sanction doit être prise, alors elle le sera, auquel cas… Je viendrais en personne vous en faire part. (Lui indiquant la porte, je terminais sur quelques mots.) Vous pouvez disposer.

Me retournant, plongeant mon regard sur la baie de transparacier qui donnait sur l'immense jardin du Temple, mon esprit vagabondait encore un peu. Il venait de comprendre, tout du moins je l'espérais, à quel point une vie est importante, de la plus petite créature à la plus puissante, la Force elle-même n'acceptait nullement une perte. Dans d'autres circonstances, je me serais contenté de le dégrader, le faisant redevenir Chevalier, ou pire encore, l'envoyer paître sur une planète éloignée, obligé de surveiller un contingent de prisonniers Républicains quelque part… La décision devrait être prise de manière collégiale. Mon rôle m'imposait de devoir gérer ce genre de choses, les aléas du Grand Maître dit-on. Le Prophète avait fait une grossière erreur en arrivant ainsi avec pertes et fracas, en dehors du fait que le fait d'être dérangé m'insupporte, son insubordination à l'encontre d'Arsenicia ne pouvait rester impuni. Nous devrions trouver une "punition" à hauteur de cet irrespect. Je conçois que leurs échanges, dont je fus mit au courant que bien après ne furent pas forcément des plus élogieux non plus… Il m'était même remonté que ma consoeur avait prit énormément sur elle pour ne pas entrer dans le jeu de Vaan, évitant ainsi de l'insulter aussi violemment qu'il venait de le faire. Me frottant les paupières, à la fois dépité et blasé par cette histoire, je pris mon holocom en main et contactait le Maître du Covenant.

Quelques minutes plus tard, et un échange des plus intéressant en prime, je vis l'hologramme disparaître. Voilà qui était fait. Nous nous donnions rendez-vous dans quelques jours afin de statuer sur le cas de Maître Vaan. Quand à Arsenicia… Que pouvais-je bien lui dire ? Si ce n'est que je sui fier d'elle de ne pas l'avoir insulté, ou pire encore, de ne pas lui avoir envoyée une gifle en plein visage. Entre elle et Viviane existait un lien incroyablement fort. Quelque chose qui allait bien au-delà de celui habituellement vu entre un Maître et son élève. J'avais encore bien des choses à faire avant la nuit, et donc, il fallait que je m'en occupe dès maintenant… Ou plutôt, c'était ce que j'escomptais faire… Dans le jardin qui s'offrait à mon regard quelque chose passait. Une onde, une forme à peine perceptible, comme si la Force m'emmenait dans un songe éveillé. Lancinante, presque dansant au milieu des Jedi qui passaient là, elle les frôlait, sans qu'aucun n'y fasse attention… Bien… Tout portait à croire que l'on m'appelait autre part…

Quoique bien moins protocolaire qu'à l'accoutumée, je me rendis dans l'aile médicale du Temple. Là-bas, je savais ce que j'y trouverais, ainsi que la personne qui y était déjà. En fait, la visite du Prophète n'avait fait que précipiter ma visite quotidienne auprès de Viviane. Tous les jours, je me rendais vers elle. Voici des semaines qu'elle ne s'était pas réveillée, et surtout, que même les Archivistes se plaignaient de ne plus la voir, allant jusqu'à me demander de ses nouvelles, n'osant pas aller la voir. Même si, je le savais de source sûre, que certains s'étaient rendus auprès d'elle afin de lui offrir quelques hololivres. Mon impression fut la bonne, je ressentais bien la présence de la Maîtresse de l'Ordre dans la chambre de Viviane. Je croisais quelques Guérisseurs qui me saluèrent avec un simple mouvement de la tête, sachant qu'ici, nous étions tous égaux et surtout, que ma visite était assez commune…

Passant les portes silencieusement, ne souhaitant pas déranger l'instant qui s'offrait à mes yeux, je ne pu retenir une salutation polie, ainsi que la question habituelle sur l'état de la Padawan. Peu ou pas de changements. Les doigts entrelacés, l'attention presque maternelle, je fus tiré de mon observation par un bruit, comme un appel, une sirène qui annonçait la fin d'une ère, ou le début d'une autre… Elle se réveillait ? Aujourd'hui ? Par la Force ! En voilà une nouvelle agréable. Quelques mots échangés, et tout aussi professionnellement qu'elle savait le faire, Arsenicia s'occupa de Viviane. Exécutant sa demande, j'entrepris de prendre verre déposé sur une table non loin du lit d'une main, et de l'autre, la carafe translucide qui y versa le liquide bleuté. L'amenant à Viviane, et tout en gardant le verre en main, je lui offris mon aide afin qu'elle puisse boire, petit à petit, gorgée après gorgée… Sans même avoir le temps de répondre à la question, je retins un petit sourire amusé. Toujours aussi stricte envers le Maître Vaan on dirait… Chose bien compréhensible en somme. Je remarquais que, malgré toute la rancœur apparente que ressentait Arsenicia envers lui, elle n'avait nullement manqué de tact et donc, il serait bel et bien mit au courant… Me reculant un peu, et tout en m'abaissant à la hauteur de Viviane, je la regardais quelques instants ; nous étions en petit comité, presque… En famille. La preuve en fut des mots que je prononçais, mots que jamais en dehors de cette pièce, quiconque les aurait entendus de ma part…


- J'espère que tu as fait de beaux rêves…

Ajoutant à cette phrase une pointe d'humour, je me contentais de lui sourire… Pour le moment, il n'était pas sujet à discuter plus amplement, elle venait de se réveiller, il lui faudrait sans doute un peu de temps pour s'en remettre… Quelque soit ce qui lui était arrivé…



 Description_de_l'image

descriptionDes cendres... (pv Dante, Arsenicia) EmptyRe: Des cendres... (pv Dante, Arsenicia)

more_horiz
Aussi rapidement qu'elle avait commencé à arriver, sa panique prend fin lorsqu'une voix familière retentit. Alors que son esprit demeure embrumé, quelques informations commencent à lui ramener des bribes de souvenirs. Arsenicia... Maîtresse de l'Ordre Jedi et... Oh, elle comprend maintenant. Alors que le regard bleu de la Fay plonge dans le sien, cette dernière lui murmure doucement qu'elle ne peut pas parler parce qu'elle est intubée, puis lui indique de ne pas bouger pendant qu'elle retire le dispositif, chose qu'elle fait rapidement. Bien entendu, la sensation est atrocement inconfortable en dépit de la douceur que met Nicia dans ses mouvements, mais elle est toute aussi passagère. Le tube est rapidement retiré, Vivi pouvant respirer plus calmement, bien que sa gorge, toujours aussi sèche l'empêche de parler. Mais ce n'est pas son seul problème : Son corps est... atrocement lourd. Bien plus qu'il ne l'a jamais été et ne devrait l'être en fait. Elle ne parvient à peine à bouger les doigts de sa main droite. Si bien que même avec Arsenicia et... Maître Garvan, la situation est particulièrement effrayante. Elle n'a en effet plus l'habitude d'être aussi vulnérable ! Si bien que lorsque ce qu'elle reconnait comme un droïde infirmier demande aux deux maîtres s'il doit avertir... Maître Vaan, un nom qu'elle reconnait désormais comme celui de son professeur, sa première réaction est de paniquer avant d'être immédiatement rassurée lorsque la Fay indique que le Zabrak n'a pas le droit de l'approcher jusqu'à nouvel ordre. Cela ne l'empêche cependant pas de se sentir horriblement gênée lorsque Dante la relève légèrement pour l'aider à boire, l'homme étant forcé de garder le verre vu qu'elle-même ne peut pas le tenir. Cela ne l'empêche pas de murmurer un "merci" à l'homme, bien qu'elle arrive à peine à l'articuler correctement.

****J'ai l'impression d'être... une simple poupée. Qu'est ce qu'il s'est... Pourquoi est ce que je me rappelle plus de... Et pourquoi est ce que...****

Alors que Dante lui demande si elle a fait de beaux rêves, elle ne peut pas s'empêcher de frissonner. Non... Carrément pas. En fait, ce serait même le contraire. Tout ce temps à errer sur une planète morte dans un état de demi-sommeil, tout ça pour se faire attaquer par... ce qui ressemblait presque à une version Sith d'elle-même. Mais elle est trop sonnée pour réellement dire ou faire quoi que ce soit, à part...

"Passé... quoi ?"

Elle ne sait même pas pourquoi elle est dans cet état, ni même combien de temps elle a dormi, mais... Elle peut sentir quelque chose d'effrayant. Il y aussi cette peur mêlée de... Elle ne reconnait pas l'émotion qu'elle ressent envers son maître. Pourquoi ? Pourquoi elle a si peur de lui ? Et surtout, pourquoi en plus du poids, son corps lui fait si mal ? Elle a presque l'impression que tous ses os ont été fracturés ou au minimum fissurés à un moment. La présence autours d'elle aide néanmoins, la douleur semblant lentement refluer, mais elle demeure complètement perdue. Plus elle essaye de se souvenir, plus elle a l'impression que sa mémoire est l'un des poissons du lac, lequel lui filerait entre les doigts quand elle tente de l'attraper. Elle se rappelle juste de trois choses : toujours ce hurlement strident d'une lumière et...

****Ce bruit... C'était quoi ce bruit ? Pourquoi est ce que...****

C'est important, elle en est convaincue. Ce fichu bruit est important, mais pourquoi ? Et pourquoi elle sent à nouveau cette peur ?! Et surtout...

"J'ai... Dormi combien... de temps ?"

Elle commence à se rappeler de plusieurs choses, l'une d'entre elle étant  la dernière fois qu'elle s'est réveillée dans un état plus ou moins semblable à l'actuel. La dernière fois, elle avait dormit dix jours, mais son corps n'était pas dans cet état. Loin s'en faut en fait. Là, elle a vraiment juste l'impression d'être une poupée de chiffon qui aurait été abandonnée sur un lit pendant quelques semaines par un enfant blasé. de plus, elle n'avait pas eu besoin d'être intubée : même si son corps était inconscient, elle était parvenu à respirer d'elle-même, même si elle avait bel et bien eu plusieurs aiguilles plantées dans sa chair pour la nourrir et l'hydrater. mais là, elle a juste l'impression d'avoir été...

****Explosion...****

Et pour le coup, son cœur commence à prendre un rythme bien plus rapide quand elle commence à se rappeler : une lumière aveuglante, puis un énorme bruit. La sensation que quelque chose tentait de mettre son corps en morceau tout en la brûlant. Mais avant ça...

"Les... les autres. Est ce que... Est ce que j'ai réussi à..."

Une sonnerie commence d'un coup à rugir près d'elle alors qu'elle tente désespérément de se redresser pour regarder autours d'elle. Elle se rappelle vaguement qu'ils étaient quatre avec elle dans le camp. Alors que ses souvenirs deviennent de plus en plus précis, elle se rappelle d'un coup ce qui est arrivé : sa prophétie qui s'active un bref moment, lui montrant quelque chose arrivant droit sur eux. Son hurlement paniqué alors qu'elle tentait d'utiliser sa projection de force pour disperser les autres loin de la zone d'explosion, puis son bouclier de force dressé à la hâte... et l'horrible douleur quand l'explosion détruisait ce même bouclier sans le moindre problème, la projetant en arrière avant qu'elle ne traverse quelque chose, n'ayant que le temps d'entendre d'autres cris près d'elle et de voir un ciel curieusement bleu pour ce qu'il venait de se passer. Même en y mettant toute son énergie, elle ne parvient qu'à bouger vaguement sa main droite, le poids de son corps semblant littéralement tripler à mesure qu'elle tente de bouger, si bien qu'elle ne parvient qu'à rester étendue, fixant Arsenicia et Dante avant de tenter de leur demander en reprenant son souffle :

"Les... les autres. Est ce qu'ils... v-vont bien ?"

Dernière édition par Viviane Sombregloire le Mer 23 Oct - 21:21, édité 1 fois

descriptionDes cendres... (pv Dante, Arsenicia) EmptyRe: Des cendres... (pv Dante, Arsenicia)

more_horiz
Sitôt le droïde infirmier retourné à ses tâches, Arsenicia détourna son regard de la porte à peine refermée, avant de revenir silencieusement vers le chevet de Viviane. À ses côtés, Dante, avec une délicatesse attendrissante, aidait la Padawan à boire. En l'observant, Arsenicia esquissa un léger sourire. Toutefois, il n’atteignait pas ses yeux et trahissait sa fatigue.

La détresse de Viviane était comme une ombre flottante dans la Force, annihilant la tranquillité apparente de la pièce. Le regard de la jeune fille trahissait un inconfort profond. Sans un mot, Arsenicia, sentant cette douleur invisible, glissa de nouveau sa main dans celle de Viviane. Ses doigts serrèrent doucement ceux de la Padawan avec une tendresse toute maternelle. À travers ce simple contact, elle laissait la Force s’écouler discrètement, soulageant chaque tension, chaque douleur du corps meurtri de la jeune fille.

Décidée à offrir à Viviane les réponses qu'elle réclamait, Arsenicia se leva lentement, prenant un moment pour respirer et s’ancrer dans la situation. Sans se presser, elle ôta sa blouse blanche, soigneusement pliée et déposée sur le dossier de la chaise qu'elle avait longuement occupée dans l'attente du réveil de la Padawan.

Revenant près de Viviane, Arsenicia glissa tendrement sa main sur la joue pâle de la jeune fille, un geste aussi apaisant que protecteur. Ses doigts continuèrent leur trajet le long de son dos, apportant un réconfort physique et émotionnel, mais aussi une invitation subtile à se redresser, à se sentir moins vulnérable, moins brisée par les événements. Avec une attention particulière, la Maîtresse de l'Ordre ajouta un oreiller supplémentaire derrière elle, ajustant sa position pour que Viviane puisse s’asseoir confortablement. Le regard d'Arsenicia s'attarda un instant sur la jeune fille, une lueur de tendresse mêlée de gravité dans ses yeux bleus. Elle savait combien la Padawan avait besoin de retrouver une forme de dignité, de se sentir autre chose qu’une simple patiente clouée au lit. « Ça ira mieux ainsi, » murmura-t-elle.

« Tu as été inconsciente pendant deux mois, » reprit Arsenicia d'une voix douce et rassurante, alors qu'elle s'asseyait naturellement au bord du lit pour se mettre face à Viviane. « C'est pour ça que tu te sens si faible. Ton corps est resté immobile trop longtemps, et ça a causé une atrophie musculaire. Ce sera un peu difficile au début, mais tu retrouveras ta force au fur et à mesure que tu bougeras. »

Elle esquissa un léger sourire, ses prunelles bleues glissant un instant vers Dante. Arsenicia savait qu'elle devait offrir à Viviane la vérité, sans en adoucir les contours, tout en la soutenant avec bienveillance. Guérisseuse dans l'âme, elle ne croyait pas à l'idée de cacher la réalité ou même de l'atténuer.

« Tu les as tous sauvés, » poursuivit-elle, laissant une lueur de fierté percer dans son regard, certaine que cela apporterait un peu de réconfort à la Padawan. « Tes réflexes ont été excellents, mais… cela n’a pas suffi pour te protéger complètement de l’explosion. Tu as été immédiatement placée dans une cuve à bacta pour stabiliser ton état, avant que l’on puisse te rapatrier ici. Ton coma a été induit artificiellement, pour te protéger de la douleur le temps que nous puissions réparer les dégâts. »




« Je ne suis pas la Jedi parfaite, mais je suis celle que je dois être. Je n'affronte pas l'ombre sans peur, mais avec la force d'avoir appris à danser avec elle. »



descriptionDes cendres... (pv Dante, Arsenicia) EmptyRe: Des cendres... (pv Dante, Arsenicia)

more_horiz
Elle se trouvait là, juste sous mon regard, encore tremblante et plus faible qu'un oisillon qui venait de naître, comment un Maître avait-il pu prendre une telle décision ? Je me posais encore la question. Viviane se trouvait si délicate et si… Troublée. Dans ce lit, elle me paru encore plus petite et diminuée qu'à l'accoutumée, certes, je dépassais cette dernière de plusieurs têtes, pourtant, aujourd'hui, la Padawan que beaucoup prenaient pour ma fille se trouvait encore plus délicate. Le verre porté à ses lèvres, je le maintenais, l'aidant à se désaltérer petit à petit, une gorgée après l'autre. Tandis qu'elle me fit comprendre qu'elle en avait eu assez, je me reculais, déposant le verre non loin, le remplissant de nouveau, prêt à l'aider à nouveau avant de m'asseoir non loin de son lit. Arsenicia venait de faire de même, après avoir agit comme à son habitude, avec une attention toute maternelle. Une portrait de famille des plus atypiques… J'écoutais leurs échanges, ou plutôt, les explications de la Maître de l'Ordre, répondant aux questions de Viviane. Des questions qui n'étaient pas vraiment celles d'une enfant qui venait de se réveiller de deux mois de coma ; quelque chose la troublait encore, était-ce le nom de son Maître, ou devrais-je dire, de son ancien Maître ? Non, quelque chose se terrait au plus profond d'elle, une chose plus sombre, plus douloureuse qu'elle ne nous avouerait pas. Pour le moment.

- Tu as agit avec sagesse Viviane. La Force t'a accompagnée et tu l'as écoutée.

Sans ajouter le moindre mot, je me contentais de lui sourire. Ainsi, elle comprendrait à quel point je pouvais être fier d'elle. Nous n'avions nullement besoin de nous exprimer la plupart du temps. Nos échanges se trouvaient être ceux possédant le moins d'échanges verbaux, nous nous comprenions sans avoir à le faire. Les livres, les holocrons, la connaissance, toutes ces choses que nous avions échangées durant ses premières années passées au sein des Archives, avaient eu raison de la forme la plus basique de socialisation. Me laissant aller à une certaine forme d'attention, je posais à mon tour une main rassurante sur l'avant-bras de Viviane. Dante Garvan… Le Grand Maître Jedi, connu pour son manque d'émotivité venait-il d'avoir un sursaut de tendresse envers quelqu'un ? En voilà une chose qui resterait au secret de cette pièce. Toujours souriant, je repris la parole, ma voix se faisant bien plus douce et presque mélodieuse.

- Une guérison physique peut mettre un peu de temps, quand à ton esprit, sache que tu peux te considérer comme libre, sa présence ne sera plus utile.

Avais-je besoin de préciser de qui je venais de parler ? J'en doutais fortement. Même sans l'aval du Conseil, et la décision qu'Arsenicia avait prise d'elle-même, que j'avais entérinée personnellement, le Maître Vaan n'aurait plus aucuns droits sur Viviane, et sur aucun Padawan jusqu'à nouvel ordre… Peut-être même l'enverrions-nous sur une planète éloignée dans l'espace Républicain, surveiller un avant-poste oublié, juste pour lui faire comprendre que les Padawan ne sont pas des "consommables"… Ce que j'avais décidé en venant ici, serait sans doute prit pour de la folie, qui plus est avec mes obligations actuelles, malgré cela, je ne pouvais la laisser ainsi, seule et sans un Maître compétent. Entre deux études et discussions avec d'autres Maîtres, peu reflétaient un intérêt commun avec la jeune Padawan. Les membres du Covenant se trouvaient bien souvent mit à part la majorité du temps, parfois même craint d'une certaine manière par d'autres. Donc trouver un Maître Viviane serait une chose compliquée. Arsenicia se déplaçait souvent, et sans doute avait-elle déjà bien assez à faire avec les préparatifs dont nous avions parler sur le Hélios Ascendant. Ma décision était donc prise…

Devais-je lui en parler immédiatement ? Pour toute réponse, je lui présentais un livre qui, je l'espérais, lui ferait un minimum plaisir. C'était un très vieil ouvrage, antérieur à l'Ordre tel que nous le connaissions aujourd'hui, il racontait une très belle histoire, celle d'un Padawan qui avait offert une nouvelle vie à son Maître. Le posant délicatement sur sa table de nuit, juste à côté de la lampe qui projetait sur le mur une douce lumière d'un jaune blafard, quelques mots sortirent de ma bouche.


- Prends le temps de le lire lorsque tu te sentiras mieux. Considère cela comme… Un cadeau d'un Maître à une Padawan.

Mon regard croisa celui de ma consoeur. Sans ajouter un mot de plus, je savais qu'elle avait compris la portée de cet acte, et, bien entendu, les raisons pour lesquels j'avais prononcé ces mots. Laissant filer un peu de la Force autour de nous, je rassurais Viviane. Ici, elle ne craignait plus rien, et ne craindrait plus rien tant que nous serions présent à ses côtés. Elle avait agit avec beaucoup de courage et une sagesse incommensurable pour son âge. Au-delà de cela, elle possédait une force de caractère bien plus puissante qu'auparavant. La Force qui émanait de son corps, habituellement bien plus diffuse, se trouvait comme muée par une volonté propre… Elle venait de renaître. Mon esprit vogua jusqu'à Arsenicia, quelques mots prononcés par télépathie, je la laissais lui poser la question la plus importante… Se souvenait-elle d'autre chose ? La Fay possédait ce tact qui l'avait amenée jusqu'à son rôle de diplomate, et puis, c'est aussi le rôle d'une mère de rassurer son enfant n'est-ce pas ?



 Description_de_l'image

descriptionDes cendres... (pv Dante, Arsenicia) EmptyRe: Des cendres... (pv Dante, Arsenicia)

more_horiz
Des cendres... (pv Dante, Arsenicia) Vivi_210

Alors qu'elle git pitoyablement sur ce lit, Vivi ne peut que commencer à se rendre réellement compte de son état. Son corps, couvert d'une simple tunique hospitalière blanche lui paraît maigre et pratiquement sans vie. Elle peut aussi vaguement se rendre compte que ses cheveux semblent avoir poussés, bien qu'elle ne soit pas capable de sentir la différence. Sa tête tourne désagréablement et surtout, pire que tout, elle peut vaguement sentir plusieurs zones au niveau de sa poitrine, de son abdomen, de sa jambe gauche ainsi que de son dos. Des zones plus... douloureuses que le reste ce qui lui fait se rappeler l'horrible impression de déchirement qu'elle a ressentie avant de s'endormir.

****Shrapnels...****

Avant qu'elle ne puisse sentir la terreur revenir à l'idée de l'état dans lequel elle doit être, le doux contact d'une main sur sa joue est probablement la chose la plus rassurante qu'elle peut actuellement ressentir, bien plus que la Force qu'Arsenicia utilise pour l'aider à lutter contre la peur et la douleur qui vrillent toujours son corps tout entier. Bien plus que celui qu'elle avait dans sa main quelques instants plus tôt, même si dernier aidait déjà beaucoup. Même si elle est surprise au début, sachant que Nicia n'a ce genre d'attentions que lorsqu'elles sont seules, elle ne peut pas s'empêcher de fermer les yeux, essayant de savourer autant que possible la sensation, son immobilité quasi-totale lui interdisant malheureusement de se pelotonner un peu plus contre cette main. Le contact sur sa joue descend au niveau de son dos, la redressant ensuite légèrement et Vivi sent quelque chose passer derrière elle, bien qu'une douleur lancinante apparaissant un bref instant au niveau de son abdomen lui rappelle horriblement l'éclat de métal qui a du s'y planter. Cette douleur disparaît soudainement et elle se rend compte qu'elle est désormais en position semi-assise, bien plus confortable et surtout, plus rassurante. Son corps est certes toujours totalement amorphe, mais au moins, elle peut désormais croiser le regard de ses deux protecteurs bien plus simplement, si bien qu'elle se retrouve à acquiescer au commentaire d'Arsenicia : C'est en effet bien mieux comme ça. elle parvient à sourire, mais rapidement, l'angoisse revient. Est ce que les autres... Cette horrible question revient en boucle dans son esprit. La voix d'Arsenicia revient à nouveau, cette dernière s'asseyant près d'elle avant de lui expliquer ce qu'il s'est passé. Et là...


****Deux mois......****

Apprendre qu'elle a dormi deux mois est un tel choc qu'elle oublie de respirer un bref instant. Nicia explique que son état est du à une atrophie musculaire qui passera à mesure qu'elle bougera bien que ce sera surement difficile au début. Et ça oui, Vivi s'en doute, même avec des soins de Force, elle en sait assez sur l'anatomie pour savoir qu'on ne récupère pas d'une atrophie en quelques jours. trop troublée pour faire attention à ce qui l'entoure, elle ne peut que sentir à nouveau cette vague peur mêlée de... quelque chose qu'elle peine à reconnaître envers son maître. Pourquoi ? Pourquoi il lui a fait ça ? Pourquoi l'envoyer sur Kashyyyk seule ? Elle s'est certes posée la question ce jour là, mais maintenant qu'elle se rend compte de ce qui lui est arrivé... La voix de sa protectrice retentit à nouveau et elle se rend compte que cette dernière, ainsi que Dante la regardent avec un éclat qui réchauffe son coeur encore plus lourdement que contact précédent sur sa joue. Une simple phrase qui suffit dès lors à retirer une bonne partie du poids qui s'affaissait sur son coeur :

« Tu les as tous sauvés. »

Cette simple phrase la rassure au point qu'un violent vertige manque de la faire s'évanouir. Tous... Aucun n'est mort. Elle... elle se rappelle encore de cette horrible terreur alors qu'elle hurlait, utilisant un cri de force comme médium pour libérer une poussée partout autours d'elle, faute de savoir comment utiliser le dégagement de Force. Une combinaison de techniques qu'elle a découvert par hasard en trouvant une vieille histoire sur une Jedi Togruta ayant existé un peu plus d'un millénaire plus tôt. Elle n'avait cependant jamais utilisée cette technique avant, juste la théorie. Alors faute de mieux... Elle avait juste fait ça, quitte à blesser les soldats légèrement : au moins, ils survivraient ! Et d'après Arsenicia, ses réflexes étaient parfaits, mais malheureusement, elle n'a pas pu se protéger efficacement, ce qui lui arrache un fort frisson.

- Tu as agit avec sagesse Viviane. La Force t'a accompagnée et tu l'as écoutée.

Alors que la voix de Dante retentit et que ce dernier lui sourit, Viviane se rend compte pour la première fois à quel point elle se sent protégée en dépit du fait qu'elle soit toujours effrayée et troublée par ce réveil. Sentir la main de l'homme sur la sienne la trouble un moment : tout comme elle, le grand maître n'est pas du tout quelqu'un de tactile ! Mais pourtant... elle ne peut pas s'empêcher de sourire légèrement avant de murmurer aussi bien pour Dante que Nicia :

"Je... savais que je n'aurais... pas le temps de bouger. Le tir était... déjà trop proche. J'ai utilisé mon bouclier de force à pleine puissance pour... atténuer le choc, mais... Même si le tir a touché plus loin que prévu... il a brisé mes défenses. Je... j'avais peur que... que les autres aient été tués malgré tout..."

Savoir que ce n'est pas le cas lui retire un poids conséquent, bien que sa totale vulnérabilité continue à lui faire peur. Dans son état... la dernière chose qu'elle désire est que son maître vienne la voir et pour le coup, elle est littéralement prête à supplier les deux Jedi de ne pas le laisser la voir, même si Nicia a déjà donné l'ordre devant elle plus tôt. Maître Vaan est quand même d'un grade élevé et elle sait qu'il est respecté dans le Covenant. Est ce qu'il va vraiment la laisser tranquille juste parce que Nicia l'a ordonné ? Apparemment, oui, car Dante reprend la parole, toujours en lui souriant, mais d'une voix bien plus douce que la normale que - Une guérison physique peut mettre un peu de temps, quand à ton esprit, sache que tu peux te considérer comme libre, sa présence ne sera plus utile., ce qui la rend interdite un bref moment. Même si son réveil récent la laisse... beaucoup moins réceptive que la normal au côté cryptique du grand maître, elle peut presque sentir la Force ronronner autours d'elle. Un peu comme un énorme chat manka qui tenterait de consoler un de ses chatons.

"Est ce que... vous voulez dire que maître Vaan..."

Il veut vraiment dire ça ? Que maître Vaan n'est plus son maître ? Pour le coup, elle ne peut pas s'empêcher de sentir ses pensés s'affoler : autant elle est heureuse de ne plus rien avoir à faire avec lui, autant... Bah... et maintenant ? Vaan était le seul prophète à vouloir la former et bien qu'elle ne se sente pas en sécurité, il a tout de même été son professeur pendant six ans !

- Prends le temps de le lire lorsque tu te sentiras mieux. Considère cela comme… Un cadeau d'un Maître à une Padawan.

Une simple phrase prononcée par Dante alors que ce dernier pose un livre sur la table de nuit près d'elle. Et pour la première fois, son regard se promène un peu dans la chambre, notant qu'à part le livre inconnu, une bonne dizaine d'hololivres sont posés à proximité, chose qu'elle regarde d'un air interrogateur. Est ce que ce sont Arsenicia et Dante qui lui ont amenés tout ça ? Elle ne sait pas pourquoi, mais elle a l'étrange impression que la Force elle-même réprouve cette idée. Malheureusement, elle est trop faible pour bouger une main et saisir l'un des ouvrages, pas même celui que Dante vient de poser à côté d'elle, si bien qu'elle acquiesce légèrement, chose qui lui donne le tournis un bref moment. Ellene connait pas ce livre, mais elle peut sentir que quoi que ce soit... puis elle se rend subitement compte de la fin de la phrase et à nouveau, elle oublie de respirer un bref moment, son regard se fichant directement dans celui quasi-identique du grand maître. Est ce qu'il est... sérieux ? A en juger par son regard, oui, il l'est. Mais... Bah, il n'est pas censé avoir déjà Aliana ? Et avec ses responsabilités...

"Tu veux un conseil ? Tiens-toi sur les cendres de tous ceux que tu vas échouer à sauver et demande-leurs si tes simples désirs sans la moindre substance derrière auront servi à quelque chose."

Une phrase qui résonne avec violence dans son esprit. Ses désirs... Aujourd'hui, elle apprend que cette fois, elle n'aura aucune cendres sur lesquelles se tenir. Quatre personnes... Quatre soldats qui reverront leurs familles. Quatre soldats qui, elle l'espère, vont bien et n'ont pas subis de dégâts suite à sa tentative désespérée de les sauver, bien qu'elle se doute que ce sont surement eux qui l'ont mise dans une cuve de Bacta pour la sauver. Alors, si Maître Garvan est bel et bien son nouveau maitre... Elle peut vaguement sentir le liquide qui coule de ses yeux alors que sa gorge se contracte, mais il n'y a aucune tristesse ou autre. Non, en fait, son coeur est plus léger pour le coup, plus calme. Pour cette fois, elle n'a aucune cendres sur lesquelles se tenir pour poser cette horrible question. Et sans savoir pourquoi... quelque chose lui dit que contrairement à Vaan avec son goût du secret et son obsession pour les prophéties, Dante ne lui permettra pas d'avoir à la poser un jour. Faute de pouvoir se frotter les yeux, elle se contente de sourire légèrement avant de murmurer :

"Je... J'avais si peur que... de devoir retourner avec maître Vaan. Je... je sais toujours pas pourquoi il m'a fait ça alors... je veux juste... pas le revoir. Mais si... Si vous voulez vraiment de moi comme... Comme Padawan, je serais... heureuse de vous appeler "maître"..."

descriptionDes cendres... (pv Dante, Arsenicia) EmptyRe: Des cendres... (pv Dante, Arsenicia)

more_horiz
Arsenicia esquissa un bref sourire, un éclat furtif qui adoucit l'intensité de son regard saphir et la gravité de ses traits. Sans réfléchir, elle se laissa aller à un geste tendre, ses doigts s’attardant avec une affection discrète dans la chevelure blanche de la Padawan, plus longue et plus douce après ces deux mois passés dans l'inconscience. Ce geste, si délicatement maternel, trahissait l'attachement qu'Arsenicia, pourtant réservée, portait à la jeune fille. La simple présence de Dante semblait amplifier cette spontanéité inhabituelle, comme si, auprès de lui, elle pouvait se permettre une franchise plus intime. Ils se connaissaient si peu, pourtant. Mais, parfois, il était plus simple de se livrer auprès d'inconnus.

La vulnérabilité de la jeune fille était si palpable qu'Arsenicia craignait de voir cette dernière se briser au moindre contact. C'était pourquoi ses gestes étaient un peu hésitants, très doux, tandis qu'elle refermait ses doigts sur les siens une nouvelle fois, lui offrant un peu de sa chaleur et tout son réconfort.

Le sourire en coin d’Arsenicia, furtif mais acéré, révélait toute la rancœur et le mépris qu’elle nourrissait à l’égard de l'ancien Maître de Viviane à la simple évocation de ce dernier. Un froid calcul assombrit ses traits, trahissant brièvement ses pensées avant qu'elle ne rétablisse le masque serein de la Maître Jedi. Elle jeta un coup d'œil vers Dante, qui lui avait apporté un soutien immédiat ; convaincre le Haut Conseil de la légitimité de sa décision ne serait qu’une formalité, et la présence solide de Dante à ses côtés lui en garantissait presque l’issue.

Posant un regard apaisant sur Viviane, Arsenicia se pencha légèrement vers elle, sa voix se faisant douce mais tranchante. « Il ne t’approchera plus, » assura-t-elle.

La Padawan avait besoin d’un Maître pour achever sa formation, un guide solide pour la mener vers la maîtrise de la Force et l’aider à reconstruire ce que l’explosion avait compromis. Arsenicia, en son for intérieur, aurait aimé s’investir dans ce rôle. Elle ne dissimulait pas l'attachement profond qu'elle éprouvait pour Viviane ; pourtant, elle savait que ses propres engagements, notamment envers la Padawan Fioro, rendaient ce choix peu envisageable. Ses fréquents déplacements, devenus quasi constants ces dernières semaines, rendaient l'ensemble d'autant plus compliqué.

La solution, pourtant, apparaissait évidente, naturelle même. Arsenicia observa Dante avec un sourire doux, son regard approbateur se posant brièvement sur l'ouvrage qu’il venait de déposer sur la table de chevet. Elle inclina la tête, exprimant silencieusement son assentiment. L’idée que Dante devienne le Maître de Viviane faisait sens. Leur complicité n'était un secret pour personne, et Dante, bien plus sédentaire que la Fay, saurait lui offrir la stabilité nécessaire pour retrouver toute sa force. Le Haut Conseil, elle en était certaine, accueillerait favorablement cette suggestion, car en plus de leurs liens, Dante Garvan possédait l’expérience et la sagesse requises pour épauler Viviane dans cette nouvelle étape.

Levant la main vers le visage de la Padawan, Arsenicia le maintint doucement dans sa main, ses doigts écartés, la paume chaleureuse et enveloppante. Elle passa le pouce sur les larmes de la jeune Padawan dans un geste mesuré, délicat, comme pour soulager une douleur bien plus vaste. Son ongle noir effleura à peine la peau claire de Viviane.

« Je pense que ce chemin-là te conviendra, Viviane. Dante saura t’accompagner avec la patience que tu mérites. » Ses mots glissèrent avec tendresse, et un sourire naquit sur ses lèvres, léger et complice. Arsenicia laissa un éclat de malice poindre dans son regard en ajoutant, avec une fausse moue : « Je suis même un peu jalouse de lui, en vérité. »




« Je ne suis pas la Jedi parfaite, mais je suis celle que je dois être. Je n'affronte pas l'ombre sans peur, mais avec la force d'avoir appris à danser avec elle. »



descriptionDes cendres... (pv Dante, Arsenicia) EmptyRe: Des cendres... (pv Dante, Arsenicia)

more_horiz
privacy_tip Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum