Un spectacle horriblement familier. Un endroit qu'elle connait si intimement qu'elle ne sent même plus l'atroce morsure de terreur qu'elle ressentait avant. Juste une profonde impression de froid et de vide. Un désert de verre noir et couvert de suie. Des collines réduites à d'étranges monticules de verre saillant. Un ciel entièrement nimbé de nuages jaunâtres, le tout accompagné d'une brume noire à l'immonde odeur de charogne et de terre brûlées. Est ce qu'elle rêve ? Est ce que c'est une autre vision ? Ou juste... une punition ? Alors qu'elle marche lentement, chaque pas claquant sur le sol vitrifié et soulevant un léger nuage de cendres, Viviane ne peut pas s'empêcher de trembler, chaque corps ou partie d'armure détruite n'étant pourtant plus qu'un simple élément d'un immonde décor. Un toydarien partiellement vaporisé est là, étendu à ses pieds, ses ailes et le bas de son corps étant absents. Un aqualish, Miraculeusement entier, mais dont l'armure frappée de l'emblème du consortium semble avoir été soudée à son corps par la chaleur est à sa gauche, mais c'est à peine si elle prend le temps de regarder dans sa direction. Tout ce qu'elle peut faire, c'est marcher lentement sans direction particulière en tête. En fait, elle ne sait même pas où elle va, juste qu'elle sent vaguement quelque chose l'appeler au loin et qu'il faut qu'elle y aille. Depuis combien de temps est ce qu'elle est là ? Elle n'en a aucune idée et elle ne sait même comment elle y est arrivée. Elle se rappelle juste d'un hurlement strident, d'un bouclier de force apparaissant autours d'elle... et d'un bruit assourdissant suivit d'une douleur insoutenable Ainsi que de l'impression que quelque chose tentait de réduire son corps en charpies. Ce n'est pas une vision. Non, elle n'en a pas l'impression en tous cas. Elle se déplace bien plus librement que la normale et en dehors de la voie qu'elle suit, elle n'a pas l'impression que la Force la guide.
****Depuis combien de temps... Pourquoi ?****
Aucune bruit, ni plainte. Tout ce qu'elle peut entendre, ce sont les battements de son propre coeur et quelques bruits d'éboulis de temps à autres. Même le vent a l'air de se taire, comme si la planète retenait son souffle... ou était juste tellement endommagée qu'elle ne tourne même plus. Sans étoile ou lune visible, c'est totalement impossible à dire. Pour le coup, elle ne peut même pas parler, ni faire quoi que d'autre que marcher. Mais chose étrange, elle ne ressent rien. Aucune douleur, bien qu'elle se rappelle avec un léger frisson celle du début. Une sensation horrible de déchirement qui la dévorait complètement, jusqu'à une autre, inconnue, mais étrangement rassurante d'être immergée dans quelque chose. Maintenant, elle a juste l'impression de flotter en dépit du fait qu'elle sent bel et bien le sol noirci de la planète sous ses pieds... Et... Elle s'arrête d'un coup, sentant un contact sur sa main. Est ce que... elle baisse les yeux, son regard croisant celui horriblement terne d'un zabrak, lequel la regarde d'un air presque accusateur, sa peau noircie ayant de près comme loin l'apparence et la consistance probable d'un vieil arbre pourrissant. Mais le contact ne vient pas de lui. En même temps, même s'il était en vie, son état catastrophique ne le permettrait pas. Son corps est aux trois quarts détruit, mais chose étrange, elle ne ressent toujours que ce froid horrible alors qu'avant, elle aurait surement été mise en pleurs... ou rendue malade à cette vue. Mais là, elle est juste.. vide. En fait, elle a presque l'impression de dormir tout en bougeant. Le contact sur sa main droite est toujours là, étrangement doux et chaud, alors qu'il n'y a rien. Haussant les épaules, elle relève la tête, se préparant à reprendre sa marche, mais elle se rend compte que la brume à l'horrible odeur de moisissure et de charbon semble s'être étrangement éclaircie... et qu'une silhouette indistincte se tient dos à elle, une longue cape noire voletant sans qu'aucun vent ne souffle.
"Pitoyable..."
Une voix familière qui résonne venant de la forme devant elle. Cette dernière ne se retourne pas, mais Viviane a soudainement l'étrange impression que qui que ce soit, ce n'est pas une amie. Et pourtant, elle ne ressent aucune menace. Plus une étrange mélancolie. La forme ne bouge pas, en dehors de son bras gauche qui s'étend d'un coup sur le côté, dégainant un sabre laser dont la hampe est légèrement plus longue que la normale. Deux lames bleues nuit sont soudainement activées, semblant illuminer les alentours d'une lumière obscure et sans vraiment savoir pourquoi, Viviane sent une profonde terreur envahir son cœur là où seul le froid trônait plus tôt. Ses jambes se dérobent sous son poids et elle se retrouve assise, ses deux mains percutant le sol derrière elle pour éviter qu'elle ne s'étale de tout son long, s'ouvrant au passage sur le verre. La forme se retourne, son visage demeurant caché dans les ténèbres, mais deux yeux verts phosphorescents semblent presque la toiser avec dégoût.
Tellement pitoyable. Regardes-toi... Ne ressens-tu pas la moindre honte ou pitié envers ceux que tu as tués ? Et tu te prétends Jedi ? Arsenicia aurait mieux fait de bloquer ton lien avec la Force quand elle en avait l'occasion. Cela vous aurait épargné beaucoup de temps perdu et de souffrances à toutes les deux."
Tués ? Mais elle... Elle n'a même pas le temps de réfléchir que la silhouette se rue subitement sur elle, les deux lames fendant l'air et Viviane n'a que le temps de se se relever tout en déployant sa propre arme, apparue subitement de nulle part dans sa main gauche pour stopper le coup. Un blocage qu'elle regrette cependant très vite car son attaquante, avec une vitesse qui la laisse interdite tourne subitement sur elle-même, un violent coup de pied la percutant à la poitrine et la projetant en arrière, son arme volant loin d'elle. Chose étrange, ce qui est clairement une jeune femme en dépit de sa tenue qui la cache complètement ne fait rien pour poursuivre son avantage, se contentant de la toiser.
"Il n'y a jamais eu le moindre désir de réellement sauver des vies en toi. Tout ce que tu voulais, c'était mettre fin à tes propres souffrances en tentant de stopper cette maudite vision. Empêcher cette destruction n'était qu'un heureux bonus pour toi, pas une finalité ! Aies au moins le courage d'admettre ça à défaut de faire face à tes propres pouvoirs et doutes !"
Avant même qu'elle ne puisse bouger, une pression autours de sa gorge l'arrache au sol, la projetant vers l'inconnue qui la rattrape au vol, l'étreinte autours de son cou étant cette fois bien réelle. Mais elle n'est pas étranglée pour autant. En fait...
"Comment est ce que je peux être aussi pitoyable, je ne comprendrai jamais... J'ai ce pouvoir. Il est à moi et je pourrais l'utiliser de mille et une manières possibles pour éviter ce carnage. Mais au lieu de ça...Je passe mes journées à perdre mon temps à lire des textes, à errer dans la forêt ou au lac, à poser des questions stupides et à rêver de reconstruire un Ordre mort depuis des millénaires et dont les deux moitiés préféreraient surement s'entretuer jusqu'au dernier membre et brûler la Force jusqu'aux confins de la galaxie plutôt que de se réunir."
Est ce que c'est son imagination ? Elle est trop troublée par le fait que les derniers mots soient sortis de ses propres lèvres pour comprendre, mais elle voit vaguement un sourire acéré se dessiner sur les lèvres de son attaquante dont le sabre laser a désormais disparu. Puis... sa peur s'est volatilisée, en fait, elle se sent étrange d'un coup. Une sensation qu'elle ne comprend pas. mais elle n'a pas le temps d'y réfléchir d'avantage, la main droite inoccupée de la jeune femme se pose sur sa poitrine alors que sa main gauche la lâche... et avant même qu'elle n'ait le temps de comprendre, une répulsion de Force semble la frapper au coeur, semblant faire bouger quelque chose en elle et faire éclater la planète détruite dans un éclat de lumière tandis qu'elle entend la voix une dernière fois :
"Pathétique... Tu crois sincèrement pouvoir sauver qui que ce soit en agissant ainsi ? Tu veux un conseil ? Tiens-toi sur les cendres de tous ceux que tu vas échouer à sauver et demande-leurs si tes simples désirs sans la moindre substance derrière auront servi à quelque chose. Nous savons toutes les deux quelle sera leur réponse. Alors maintenant, Viviane, lève-toi... et marche. Apparemment, tu as toujours tes deux jambes... oh, et très probablement quelques personnes qui t'attendent."
Une lumière aveuglante, avec toujours cette sensation présente dans sa main droite. Et Vivi se retrouve à fixer un plafond blanc au dessus d'elle, son corps semblant peser plusieurs tonnes... et quelque chose grondant dans son coeur à l'endroit où cette répulsion l'a touchée. C'est... bouillant. Bouillant et fort. Et quoi que ce soit, elle se sent étrangement rassurée en le sentant, même si elle ne comprend toujours pas ce qu'il s'est passé. La planète en ruines a disparu, laissant à la place une pièce blanche, une lumière aveuglante et une douce chaleur. Incapable de bouger, elle tente de parler, mais l'effort ne fait que lui couper le souffle, une quinte de toux étant la seule chose qui lui échappe alors que sa gorge semble aussi rêche que de l'écorce ou plutôt obstruée. et un bref instant, la chaleur dans sa poitrine devient une horrible pression alors qu'elle tente désespérément de bouger. Puis deux ombres apparaissent près d'elle, le contact autours de sa main semblant augmenter d'intensité suivit par une étrange impression de calme. Avant qu'une voix semblant venir de derrière les deux ombres résonne avec deux tons étrangement familiers :
"La Padawan Sombregloire est réveillée ? Maître Garvan, maîtresse Ombrelune ? Désirez-vous que cette unité transmette l'information au maître Vaan ?"
Pourquoi est ce que ce dernier nom fait naître une telle peur mêlée d'amertume en elle alors que les deux premiers semblaient la rassurer ? Elle l'ignore, mais en tous cas, elle ne veut surtout pas que ce dernier l'approche !
Dernière édition par Viviane Sombregloire le Lun 21 Oct - 21:48, édité 1 fois
****Depuis combien de temps... Pourquoi ?****
Aucune bruit, ni plainte. Tout ce qu'elle peut entendre, ce sont les battements de son propre coeur et quelques bruits d'éboulis de temps à autres. Même le vent a l'air de se taire, comme si la planète retenait son souffle... ou était juste tellement endommagée qu'elle ne tourne même plus. Sans étoile ou lune visible, c'est totalement impossible à dire. Pour le coup, elle ne peut même pas parler, ni faire quoi que d'autre que marcher. Mais chose étrange, elle ne ressent rien. Aucune douleur, bien qu'elle se rappelle avec un léger frisson celle du début. Une sensation horrible de déchirement qui la dévorait complètement, jusqu'à une autre, inconnue, mais étrangement rassurante d'être immergée dans quelque chose. Maintenant, elle a juste l'impression de flotter en dépit du fait qu'elle sent bel et bien le sol noirci de la planète sous ses pieds... Et... Elle s'arrête d'un coup, sentant un contact sur sa main. Est ce que... elle baisse les yeux, son regard croisant celui horriblement terne d'un zabrak, lequel la regarde d'un air presque accusateur, sa peau noircie ayant de près comme loin l'apparence et la consistance probable d'un vieil arbre pourrissant. Mais le contact ne vient pas de lui. En même temps, même s'il était en vie, son état catastrophique ne le permettrait pas. Son corps est aux trois quarts détruit, mais chose étrange, elle ne ressent toujours que ce froid horrible alors qu'avant, elle aurait surement été mise en pleurs... ou rendue malade à cette vue. Mais là, elle est juste.. vide. En fait, elle a presque l'impression de dormir tout en bougeant. Le contact sur sa main droite est toujours là, étrangement doux et chaud, alors qu'il n'y a rien. Haussant les épaules, elle relève la tête, se préparant à reprendre sa marche, mais elle se rend compte que la brume à l'horrible odeur de moisissure et de charbon semble s'être étrangement éclaircie... et qu'une silhouette indistincte se tient dos à elle, une longue cape noire voletant sans qu'aucun vent ne souffle.
"Pitoyable..."
Une voix familière qui résonne venant de la forme devant elle. Cette dernière ne se retourne pas, mais Viviane a soudainement l'étrange impression que qui que ce soit, ce n'est pas une amie. Et pourtant, elle ne ressent aucune menace. Plus une étrange mélancolie. La forme ne bouge pas, en dehors de son bras gauche qui s'étend d'un coup sur le côté, dégainant un sabre laser dont la hampe est légèrement plus longue que la normale. Deux lames bleues nuit sont soudainement activées, semblant illuminer les alentours d'une lumière obscure et sans vraiment savoir pourquoi, Viviane sent une profonde terreur envahir son cœur là où seul le froid trônait plus tôt. Ses jambes se dérobent sous son poids et elle se retrouve assise, ses deux mains percutant le sol derrière elle pour éviter qu'elle ne s'étale de tout son long, s'ouvrant au passage sur le verre. La forme se retourne, son visage demeurant caché dans les ténèbres, mais deux yeux verts phosphorescents semblent presque la toiser avec dégoût.
Tellement pitoyable. Regardes-toi... Ne ressens-tu pas la moindre honte ou pitié envers ceux que tu as tués ? Et tu te prétends Jedi ? Arsenicia aurait mieux fait de bloquer ton lien avec la Force quand elle en avait l'occasion. Cela vous aurait épargné beaucoup de temps perdu et de souffrances à toutes les deux."
Tués ? Mais elle... Elle n'a même pas le temps de réfléchir que la silhouette se rue subitement sur elle, les deux lames fendant l'air et Viviane n'a que le temps de se se relever tout en déployant sa propre arme, apparue subitement de nulle part dans sa main gauche pour stopper le coup. Un blocage qu'elle regrette cependant très vite car son attaquante, avec une vitesse qui la laisse interdite tourne subitement sur elle-même, un violent coup de pied la percutant à la poitrine et la projetant en arrière, son arme volant loin d'elle. Chose étrange, ce qui est clairement une jeune femme en dépit de sa tenue qui la cache complètement ne fait rien pour poursuivre son avantage, se contentant de la toiser.
"Il n'y a jamais eu le moindre désir de réellement sauver des vies en toi. Tout ce que tu voulais, c'était mettre fin à tes propres souffrances en tentant de stopper cette maudite vision. Empêcher cette destruction n'était qu'un heureux bonus pour toi, pas une finalité ! Aies au moins le courage d'admettre ça à défaut de faire face à tes propres pouvoirs et doutes !"
Avant même qu'elle ne puisse bouger, une pression autours de sa gorge l'arrache au sol, la projetant vers l'inconnue qui la rattrape au vol, l'étreinte autours de son cou étant cette fois bien réelle. Mais elle n'est pas étranglée pour autant. En fait...
"Comment est ce que je peux être aussi pitoyable, je ne comprendrai jamais... J'ai ce pouvoir. Il est à moi et je pourrais l'utiliser de mille et une manières possibles pour éviter ce carnage. Mais au lieu de ça...Je passe mes journées à perdre mon temps à lire des textes, à errer dans la forêt ou au lac, à poser des questions stupides et à rêver de reconstruire un Ordre mort depuis des millénaires et dont les deux moitiés préféreraient surement s'entretuer jusqu'au dernier membre et brûler la Force jusqu'aux confins de la galaxie plutôt que de se réunir."
Est ce que c'est son imagination ? Elle est trop troublée par le fait que les derniers mots soient sortis de ses propres lèvres pour comprendre, mais elle voit vaguement un sourire acéré se dessiner sur les lèvres de son attaquante dont le sabre laser a désormais disparu. Puis... sa peur s'est volatilisée, en fait, elle se sent étrange d'un coup. Une sensation qu'elle ne comprend pas. mais elle n'a pas le temps d'y réfléchir d'avantage, la main droite inoccupée de la jeune femme se pose sur sa poitrine alors que sa main gauche la lâche... et avant même qu'elle n'ait le temps de comprendre, une répulsion de Force semble la frapper au coeur, semblant faire bouger quelque chose en elle et faire éclater la planète détruite dans un éclat de lumière tandis qu'elle entend la voix une dernière fois :
"Pathétique... Tu crois sincèrement pouvoir sauver qui que ce soit en agissant ainsi ? Tu veux un conseil ? Tiens-toi sur les cendres de tous ceux que tu vas échouer à sauver et demande-leurs si tes simples désirs sans la moindre substance derrière auront servi à quelque chose. Nous savons toutes les deux quelle sera leur réponse. Alors maintenant, Viviane, lève-toi... et marche. Apparemment, tu as toujours tes deux jambes... oh, et très probablement quelques personnes qui t'attendent."
Une lumière aveuglante, avec toujours cette sensation présente dans sa main droite. Et Vivi se retrouve à fixer un plafond blanc au dessus d'elle, son corps semblant peser plusieurs tonnes... et quelque chose grondant dans son coeur à l'endroit où cette répulsion l'a touchée. C'est... bouillant. Bouillant et fort. Et quoi que ce soit, elle se sent étrangement rassurée en le sentant, même si elle ne comprend toujours pas ce qu'il s'est passé. La planète en ruines a disparu, laissant à la place une pièce blanche, une lumière aveuglante et une douce chaleur. Incapable de bouger, elle tente de parler, mais l'effort ne fait que lui couper le souffle, une quinte de toux étant la seule chose qui lui échappe alors que sa gorge semble aussi rêche que de l'écorce ou plutôt obstruée. et un bref instant, la chaleur dans sa poitrine devient une horrible pression alors qu'elle tente désespérément de bouger. Puis deux ombres apparaissent près d'elle, le contact autours de sa main semblant augmenter d'intensité suivit par une étrange impression de calme. Avant qu'une voix semblant venir de derrière les deux ombres résonne avec deux tons étrangement familiers :
"La Padawan Sombregloire est réveillée ? Maître Garvan, maîtresse Ombrelune ? Désirez-vous que cette unité transmette l'information au maître Vaan ?"
Pourquoi est ce que ce dernier nom fait naître une telle peur mêlée d'amertume en elle alors que les deux premiers semblaient la rassurer ? Elle l'ignore, mais en tous cas, elle ne veut surtout pas que ce dernier l'approche !
Dernière édition par Viviane Sombregloire le Lun 21 Oct - 21:48, édité 1 fois