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37 résultats trouvés pour 40E0D0

par Ashara Fioro
le Dim 8 Oct - 21:35
 
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Sujet: Une Bouffée d'Air Frais [Pv Viviane Sombregloire]
Réponses: 8
Vues: 745

Une Bouffée d'Air Frais [Pv Viviane Sombregloire]




Une Bouffée d’Air Frais
Tython | Viviane Sombregloire | Ashara : #40E0D0

Bon, j’ai p’t’être manqué de délicatesse pour le coup, de tact comme on dit. Ce n’est pas vraiment mon fort. J’la sens bien gênée comme il faut, même si j’ai un peu de mal à comprendre pourquoi. J’avoue que sur Corellia, j’dis pas qu’on nous en parle hyper jeunes, mais quand on commence à avoir l’âge, on a des cours spécifiques là-dessus. Pour qu’on sache, au moins en théorie, l’essentiel de ce qu’on ressent et comment on gère tout cela sans faire de conneries. J’veux dire, vu leur proximité avec la capitale corellienne, c’est pas forcément une mauvaise chose.

Bon, j’ai tenté de changer de sujet, toujours avec mon manque de finesse habituel qui fait si bien mon charme, à mon avis. J’essaye de mieux comprendre ce Don bizarre dans la Force, qui semble la tracasser voire la bouffer toute crue de l’intérieur. Je fais partie des gens qui ont du mal avec la notion de Force Unificatrice, ça m’dépasse un peu et j’pense que j’ai des gros préjugés dessus. J’aime pas généralement ce que j’peux pas comprendre, ce qui m’dépasse, et le concept de destinée… m’échappe justement. J’aime peu l’idée de ne pas avoir un peu de contrôle sur ma vie et mon avenir.

- Fais m-moi confiance... Tu n'as p-pas idée d'à quel point tu as raison... Ce p-pouvoir est chaotique par nature... le temps est à p-peu près aussi capricieux que l'intégralité du Sénat dans s-ses pires jours. Il c-change constamment au point qu'une v-vision qui était v-vraie dix minutes plus tôt devient subitement un mensonge. La p-plupart du temps, La divination t-te montre une possibilité presque assurée et plusieurs r-routes qui s'y rendent ou l'évitent. L'objectif est alors de trouver ce qui est vrai et ce qui n'est qu'une possibilité parmi les millions que le temps te d-donne. Et là... c'est le d-drame, parce que si jamais tu te trompes, même un tout petit peu... tu finis par p-provoquer une situation encore pire que celle que tu aurais pu v-vouloir éviter... Ou au contraire, dans une situation totalement à l'inverse de celle que tu d-désirais.

Nope, je n’ai pas idée en effet, et cette conception de chaos ne me plaît pas des masses. J’aime bien semer un peu de chaos autour de moi, être imprévisible, changeante… mais pas quand ça concerne ma vie. On m’a volé beaucoup de choses, le vieux m’a volé beaucoup de chose, mais le contrôle de ma vie, j’y tiens un peu quand même. C’est comme ma dignité ou mon sabre-laser, c’est ce qui me reste. J’avoue que dans ma vision, sans doute très simpliste et individualiste des choses, le temps c’est un cours d’eau, qui s’écoule de manière linéaire en passant par un point A et en traversant un point B. C’est une vision des choses, d’un point de vue pas fiable des êtres vivants et conscients au gré de leur existence, qu’ils balisent des notions de la naissance, du vieillissement et de la mort. J’veux bien la croire cependant, ce qu’elle me détaille est bien trop précis justement pour être faux. J’sais pas trop ce qu’j’peux dire pour lui apporter du réconfort, mais j’vais tenter quand même.

- Nope, j’ai pas idée en effet, on dirait bien. Ça m’a l’air complexe et ça m’échappe un peu, mais j’vois les grandes lignes et l’idée globale. J’suis pas dans tes bottes, donc tu fais ce que tu veux de ce que j’vais t’dire, mais dis-toi que tu fais ce que tu peux, avec ce que tu as, ce que tu sais, ce que tu peux faire, avec les moyens qu’t’as et dans le laps de temps qui t’es imparti. Le reste, comme tu dis, tu peux pas tout contrôler. C’est comme de la flotte, de ce que je comprends. Tu vois le tracé qu’elle prend, qu’elle peut prendre. Tu peux pas la saisir et la retenir dans tes mains, elle s’échappe toujours. Tu peux tenter de dévier son cours avec c’que t’as vu, mais si la flotte a décidé de n’en faire qu’à sa tête, y aura des inondations, des coulées de boues et tout le joyeux bordel. J’trouve ça déjà cool, d’avoir une idée de ce qui peut arriver. Ça donne une longueur d’avance, j’pense, car ça peut donner du recul. Surtout si vous le faîte à plusieurs. J’me trompe ?

J’essaye de voir les choses positivement, j’fais des efforts monstres, alors que je suis pessimiste et négative depuis mon retour d’Hoth, depuis que mes yeux sont brûlés et ma vision plongée dans le noir. Je visualise mes mains, qui, il n’y pas si longtemps, étaient en partie abîmées par les engelures et les blessures d’avoir été trop utilisées. Qu’est-ce que j’vais devenir, moi, privée de ma vue ? Moi qui aime tant me battre, que vais-je faire sans ce sens primordial pour apprécier tant de choses ? Mais je garde tout cela pour moi, toute cette frustration. J’peux pas m’aider, mais elle, j’peux l’aider. Fin, j’peux essayer d’être là. D’être une épaule, une oreille à qui parler, qui ne va pas la juger. Je suis comme une ignorante dans ces arts, mais je peux être une bonne auditrice quand je l’veux bien.

- Je... Je connais ça aussi. A part maître Garvan et maîtresse Ombrelune, il n'y a... p-pas grand monde envers qui j'ai... v-vraiment confiance. Je sais p-pas vraiment comment... enfin, comme je t'ai dit : p-parler aux autres... les comprendre... Pour moi, ça a... t-toujours été difficile. Et apparemment, à cause de mes p-pouvoirs et... du f-fait qu'ils ont laissées des traces, les autres... ont du m-mal avec moi aussi... on dirait. Le s-simple fait que je fasse p-partie du Covenant a l'air de r-rendre certaines personnes mal à l'aise des f-fois...

- C’est p’r’être parce qu’on sait pas trop comment vous faites ? Ou qu’on vous voit pas souvent ? J’dis ça, les rares fois que j’avais croisé des Jedi d’ici, ils nous regardaient comme des bizarreries, des extraterrestres ! Et j’avoue qu’on était pas moins tendres de retour d’chez nous. On s’comprend pas. Ma tante disait qu’souvent, on a surtout peur d’c’qu’on comprend pas. Moi, j’t’jugerais pas. J’comprendrai sans doute pas tout, mais j’jugerai pas. J’me permettrai pas.


Ouais, c’est pas du grand art, mais j’suis pas comme Maître Zar moi, c’pas mon fort !
par Ashara Fioro
le Dim 8 Oct - 19:57
 
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Sujet: Grandir, c'est apprendre le mal | PV : Ashara et Viviane
Réponses: 12
Vues: 752

Grandir, c'est apprendre le mal | PV : Ashara et Viviane




Grandir, c’est apprendre le mal
Draay 2 | Arsenicia Ombrelune & Viviane Sombregloire| Ashara : #40E0D0

Bon, va pas falloir que je merde sur l’une de mes premières missions en extérieur avec ceux de Tython, hein. Ça la foutrait vraiment mal, et ça, j’crois bien que ma fierté ne s’en remettrait pas très bien. Bientôt nous quittons le plancher des banthas de Tython, enfin, je le perçois plus que je m’en aperçois. Ça me fait toujours bizarre, de ne pas pouvoir voir comme avant, même après un peu plus d’un an désormais que je suis privée de ma vue. J’suppose qu’on ne s’y fait jamais, quand on a su ce que c’était de voir jusque-là. En fait, maintenant, je le ressens au lieu de le voir. Je sens les vibrations du vaisseau, j’entends le rugissement du moteur, je sens le transport qui s’arrache du sol et je sens que la vitesse exigée m’enfonce littéralement le dos dans le dossier du siège.

- Euh... D-désolée d'être partie sans rien dire, Ashara... C'est... Enfin, la dernière fois que j'ai été dans ce vaisseau... J'en ai p-pas... vraiment profité…

- T’inquiète pas ! S’il fallait qu’me vexe pour si peu, j’s’rai tout le temps ronchon. La destination c’est cool et tout, mais j’suppose qu’faut aussi profiter du voyage.   Commentais-je d’un bon guilleret, esquissant un clin d’œil à son encontre. Faut pas qu’elle stresse comme ça, allons.

C’est alors que Maître Ombrelune nous rejoint et évoque la question de manger. Heu… est-ce que j’ai mangé ? J’crois pas. Est-ce que j’ai faim ? J’suis pas sûre. Faut dire, j’reviens d’puis peu de Corellia, et si j’aime pas trop m’y rendre, ce repas avec Dalek pourtant simple était tellement délicieux comparé à la nourriture souvent insipide, mais équilibrée, qu’on nous sert sur Tython. J’m’en étais pas rendue compte quand j’suis rentrée, mais quand j’y ai regoûté, pardi mon sens du goût est revenu au galop. Après, j’aime bien les pommes, ça n’a pas trop changé, mais mon sens de l’appétit et de la satiété est encore un peu chaotique. Ca m’amuse d’entendre et de percevoir que Viviane a l’air d’avoir bien faim, ce qui laisse un sourire amusé mais amical sur mes lèvres. Je remercie ma nouvelle amie et garde pour ma part la pomme de côté. Je n’ai pas très faim pour l’instant, mais elle dépannera si j’ai un coup de mou par manque de carburant. Ce serait quand même assez con que ça arrive en pleine action.

- Faites comme chez vous. Peut-être une petite joute tout à l'heure, Ashara ? Nous avons du temps à tuer.
- Avec plaisir, Maître ! Vous savez qu’j’vais pas refuser une proposition pareille !

Non, ce n’est vraiment pas mon genre de refuser un défi et encore moins une perspective de duel. Ou sinon, ça veut dire qu’on m’a fait un lavage de cerveau, que j’suis crevée ou que j’suis malade. Au choix. Je profite du trajet pour faire preuve d’une rare discipline. J’ai donc accepté avec plaisir la proposition d’entraînement d’Arsenicia, ça m’a bien fatiguée comme il le faut, la vraie bonne fatigue qu’on aime. Bien que je n’aime pas ça, j’m’suis forcée à méditer un peu, et surtout à me concentrer sur mes sens de perception dans la Force afin de les affûter. Ce n’est pas un exercice aisé pour moi, je ne suis pas la fille la plus concentrée de cette galaxie et encore moins du côté Jedi. Néanmoins, je vois l’intérêt de mieux percevoir mon environnement et mon entourage, et en y bossant, p’t’être que ça me consolera un peu de ma cécité soudaine. Fin, c’est léger comme lot de consolation, mais quand on a que ça…

Une chose est sûre, je partage l’excitation de ma tutrice et ma bonne humeur reste intacte alors que nous atterrissons. Je ne peux pas distinguer encore les subtilités vestimentaires de mes accompagnatrices, j’maîtrise pas tout à fait encore ce degré de détail dans la Vision de Force, mais j’entends qu’elles sont armées quand même. J’préfère me concentrer sur mon environnement, et à l’instar de mon mentor, je me plonge aussitôt dans les Sens de Force et la Vision de Force, qui deviennent vraiment comme une seconde nature très rapidement en raison de mon handicap. Nullement importunée par la luminosité du soleil – je ne vois rien après tout, je sens juste la chaleur de ses rayons – et débarrassée des bandages qui recouvraient mes yeux comme je suis assez guérie là-dessus, mon monde plongé dans la noirceur s’éclaire et se réchauffe sous le prisme de la Force. Je ne distingue pas les couleurs et les expressions dans ma vision particulière, mais je ressens ce qui m’entoure par la connexion de ces éléments vivants, conscients et inconscients, avec la Force. Sans les voir, je ressens et je visualise des arbres autour de nous, je sens l’herbe à nos pieds, et je distingue un petit peu le relief proche, le reste me paraît encore trop trouble pour le moment. Ca viendra.

- Allons-y
- Ce n'est pas si... d-différent de Tython en fait...

J’emboîte le pas à Viviane et à mon mentor, ressentant curieusement tout ce qui nous entoure, cherchant les moindres traces de vie aux alentours, que ce soit pour la faune, la flore ou les êtres vivants. La Force est très vivante ici, ça me rappelle un peu les bois autour du Temple Vert de Corellia, et plus encore ceux qui environnement l’enclave de Tython, comme le fait remarquer Viviane. Sans tourner le visage, je tourne mon attention vers Viviane et, sourire confiant aux lèvres, je commente.

- Pas faux, c’est calme et très vivant à la fois. J’n’saurais pas vous dire qu’est-ce qu’il y a exactement ici, mais ça grouille de vie. Fin, c’est ce que je ressens dans la Force.  
par Ashara Fioro
le Dim 17 Sep - 20:28
 
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Sujet: Casser la graine [PV Dalek Zar]
Réponses: 15
Vues: 1041

Casser la graine [PV Dalek Zar]




Casser la graine
Corellia – Coronet-city | Dalek Zar | Ashara : #40E0D0

J’sais pas comment il fait, mais c’est comme Maître Ombrelune, tout en étant très different sur la façon. J’arrive à être à l’aise avec eux, assez pour causer un peu plus au-delà de ma taciturnité habituelle. C’est pas un interrogatoire, c’est pas barbant comme une énième leçon, c’est comme une conversation, mais pas une discussion barbante. Ils essayent de me parler dans des termes que je peux comprendre et surtout, bordel de Hutt, ils m’écoutent eux-aussi plutôt que monopoliser. Y a un échange, c’est vivant, c’est intéressant. C’est plus facile de causer avec des frites de patates douces et de l’eau pétillante, c’est moins stressant, c’est plus décontracté, ça me réussit mieux.

Du coup, ça fait que j’écoute mieux en retour, que j’prête plus attention à ce qu’on m’dit !

Peu convaincue malgré ma bonne volonté, j’hausse les épaules à ses premiers propos. Bien sûr, j’accorde du crédit à ses affirmations, mais j’ai du mal à m’en convaincre en ce qui me concerne. Ouais, je suis encore assez bas de terre niveau moral pour l’heure. Hoth a été une gifle concernant mon ego. Au moins, je me contente de noter qu’il pense que je ne pars de zéro. C’est cool de l’entendre dire. N’empêche, cela m’amène naturellement à poser une question, sans m’embarrasser de manières.

- Du coup, t’as su comment que tu avais ce don-là ? Tu t’es mis à voir les lignes de fracture, du jour au lendemain ? Bizarre d’entendre que les Sith t’aient laissé le développer, ce n’est pas vraiment à leur avantage. Fin, ça me parait bizarre. C’est pas très malin de leur part, non ? Pas que je m’en plaigne, ça me fait quelqu’un avec qui je peux en parler et qui peut m’aider à le bosser.

Fin, pas que je connaisse grand-chose sur les Sith. J’avoue qu’ils m’ont moyennement intéressée jusqu’à la trahison de mon ancien mentor. Moi, j’suis plus familière avec les malfrats, les petites-frappes, les criminels, les mercenaires, les contrebandiers. Va p’t’être falloir que je potasse un peu le sujet d’ailleurs, maintenant que je bosse avec Tython. Je vais passer pour l’ignare du coin sinon, et bonjour la fierté sinon ! Bon, même si l’optique d’étudier ne me donne pas franchement très envie.

- Passons maintenant à ce qui est plus compliqué à appréhender. Je sais que ça va sonner étrange à tes oreilles alors ouvre les bien : Hoth n’est pas un échec pour toi.

Alors là, je ne suis pas d’accord ! C’est bien gentil de vouloir me ménager et ménager mon ego, mais moi-même j’suis lucide là-dessus, j’ai besoin de la pitié de personne, encore moins quelqu’un que je respecte. Avant que je ne puisse protester vertement, je me rappelle des embruns de leçons de politesse du Vieux et me mord les lèvres pour me retenir d’en placer une, ma mâchoire assez tendue. C’est bien par égard pour lui que j’accepte de museler ce qui voulait m’échapper pour l’heure et accepte de l’écouter, bien que je montre clairement mes doutes avec un air ouvertement dubitatif. Peut-être même un plus expressif qu’avant, c’est un effet secondaire inattendu de mon adéquation progressive à mon handicap. J’y travaille. J’ai survécu, hein ? Méritais-je vraiment de survivre, après m’être prise une telle branlée de mon propre mentor, de mon propre oncle, de mon propre sang ? J’sais bien ce que m’ont dit Arsenicia et j’crois que j’entends ce que veut dire Dalek, mais ça peine à rentrer pour le moment, bien que je me plie en quatre pour ne pas en faire montre face à eux.

- Tu sais pourquoi ? Parce que tu as survécu. La première mission d’un Jedi, c’est avant tout de survivre. Je ne sais pas tout ce que tu as traversé là-bas et je n’essayerai pas de t’obliger à me le dire. Si tu souhaites m’en parler, je t’écouterai mais comme je te l’ai indiqué tout à l’heure en préambule, je ne suis pas là pour te tirer les vers du nez.

Mouais, parce que j’ai survécu ? J’sais pas quoi en penser. Moyennement convaincue pour le coup, mais j’consens à écouter ce qu’il a à me dire. On peut dire que j’ai appris des trucs, ouais. C’est pas faux, mais c’est pas un exploit, c’était une nécessité ; si je l’avais pas fait, je serais morte et j’aurais servi de bouffe pour les Wampas ou pour la charmante faune locale, si je n’avais pas fini en glaçon. Le Code… ce truc qu’on nous matraque le crâne depuis qu’on est tout petits et qu’une fois qu’on peut commencer à faire nos premiers vols, qui nous sert qu’assez peu pour affronter les situations réelles. Dans le sens, j’veux dire, qu’il ne répond pas à toutes les questions et qu’il nous étouffe parfois. Je ne peux pas m’empêcher de ressentir un peu de sarcasme : ça m’a appris quoi, au fond ? Que j’peux pas faire confiance aux gens, et même à mes proches, comment dépecer des créatures sauvages hostiles, comment me bricoler des couvertures et des manteaux improvisés avec la fourrure de celles qui ont voulu me bouffer, comment cuisiner des trucs qui soient potables avec le gibier et de maigres rations, comment chasser en étant bien moins équipée que sa cible, comment détecter les menaces et ressentir l’environnement qui m’entoure. Ouais, à part les deux dernières, c’était pas très Jedi-friendly.

Mais ouais, on peut dire que j’ai au moins eu le mérite de survivre… ou la malédiction de ne pas mourir. J’peux néanmoins entendre l’argument de l’intérêt à survivre plutôt qu’à se sacrifier très bêtement. Tant pour rassasier ma gourmandise qu’occuper mes mains et tenter de cacher ma frustration, je pique plusieurs frites de patates douces. J’s’rais peut-être un peu malade après, mais j’m’en fiche. J’profite de la bonne bouffe tant que je peux, elle me remonte un peu le moral, comme sa compagnie aussi.

- Pas faux. Vrai que j’ai moins de mal à les distinguer depuis mon… accident. Tu crois que c’est parce que j’ai moins de distraction, que j’suis plus focalisée dans la Force ? J’sais pas. Ce serait bien la première bonne chose que j’aurais chopée dans mon malheur. Ça changerait un peu.

Il arrive à m’arracher un sourire à la fois en me rassurant sur le fait que j’arriverai à m’en servir sans être contrainte à être frustrée ou en rogne, et aussi en dépeignant le sort de ses réveils-matin. Dans tous les cas, je veux apprendre à m’en faire, avec la même aisance que la sienne, et pas que sur des barquettes de frites. Si ça pouvait m’aider à aider mon mentor, à lui retourner la main qu’elle m’a tendue… tout en me donnant un moyen de trouver une quelconque utilité à mon foutu handicap.

- J’espère que tu as encore de la place pour un dessert ! On a parlé de ton apprentissage auprès de Maître Ombrelune et des leçons que nous allons faire ensemble sur le Point de Rupture mais tu me disais tout à l’heure qu’elle t’avait encouragée à t’entraîner avec des camarades. Tu vas peut-être trouver ma question indiscrète mais as-tu noué ou renoué des amitiés avec d’autres Padawans ou initiés ?

Je manque d’avaler de travers ma frite de patate douce à cette dernière question, ce qui m’arrache une courte quinte de toux avant que ça ne finisse par passer dans le bon conduit. Un sourire à la fois penaud, qui tentait de le voiler derrière une forme de malice, étira mes lèvres alors que je craque nerveusement les jointures de mes doigts. Ouais, question piège, je ne sais pas comment répondre.  

- Heu, disons que c’est en cours. Oui, en cours. J’y travaille. Ça suit son cours. Mais c’est pas comme si je faisais mon ermite, hein ! Je… c’est ça, j’ai croisé une Padawan près du lac, y a quelques temps. On a causé un peu, on cherchait toutes deux la paix à vrai dire. T’aurais pas pu trouver plus différent qu’moi par contre, niveau caractère et tout. Elle était assez sympa, vachement posée et… innocente. Mais pas dans le mauvais sens du terme, comment dire… très gentille, pure ? P’têtre parce qu’elle est apprentie Prophétesse. Elle s’appelle Viviane. J’lui ai pas trop fait peur, j’crois. Ca change ! J’dis pas qu’ils ont peur de moi, ‘fin je crois ! C’est juste qu’on arrive pas à se causer, avec les autres. Tu vois, c’est comme si on parlait la même langue, mais avec deux dialectes différents.

Non, je ne suis pas du tout embarrassée, et non je n’ai pas fait mon chat sauvage au Temple de Tython, vous vous imaginez des trucs, vous ! Pour marquer mon point muet, j’avale d’une traite ce qu’il reste d’eau gazéifiée dans mon verre. Bordel… ça faisait longtemps. Comment je rattrape ça moi, maintenant ? J’reprends aussitôt la parole, essayant ainsi de dissimuler mon moment de faiblesse.

- Heu, on disait ? Ouais, j’ai de la place pour un dessert, voyons ! J’vais pas passer à côté de cette opportunité en or. Bah, j’veux bien te parler un plus de Hoth. Tu savais d’ailleurs que la fourrure de Wampa pouvait faire une super cape pour passer l’hiver ? Ca d’mande de la patience et de l’art, mais si t’as pas peur de te salir les mains, ça peut vraiment vachement valoir le coup.

Moi, essayer de changer le sujet plus ou moins sérieusement et de manière plus ou moins contrôlée ? Absolument pas, calomnie !
par Ashara Fioro
le Dim 17 Sep - 19:13
 
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Sujet: Collaboration forcée [Ashara]
Réponses: 2
Vues: 117

Collaboration forcée [Ashara]




Collaboration forcée
Espace de l’APEX | Lizlin Neir | Ashara : #40E0D0


ENFIN ! Pas trop tôt ! Pas que je n’aime pas la compagnie de mon nouveau mentor – loin s’en faut ! – mais cela me manquait de pouvoir voler de mes propres ailes l’espace de quelques heures et de quelques jours. Et surtout, cerise sur le proverbial gâteau, de quitter la prison dorée que représente Tython à mes yeux. Que voulez-vous, je suis une citadine, je ne me refais pas ! J’aime bien le calme, certes, mais pas trop et surtout pas trop longtemps. Je ne tiens pas en place, le Vieux ne manquait pas de me le faire savoir de son temps. Et puis, pour moi aussi, c’est enfin une bonne nouvelle dans le sens qu’ils ont enfin estimé que j’étais enfin apte à repartir en mission extérieure, qui plus est en solo. C’est rare, quand tu es Padawan, surtout sur une mission extérieure.

J’ai enfin pu faire le baptême du feu de mon chasseur stellaire, rapatrié depuis Corellia à ma demande lorsque mon apprentissage a été transféré de l’Ordre des Jedi Corelliens à l’Ordre des Jedi de Tython, peu après que Maître Ombrelune m’ait prise comme Padawan après la trahison de mon mentor. Ni une ni deux, dès que j’ai été prête à partir, avec assez de provisions, de change, de barda et de matériel pour la durée estimée de la mission, je n’ai pas tardé à monter à bord de mon cher Dauntless, ce bon vieux chasseur stellaire Jedi. Pour être tout à fait franche, j’ai eu une petite seconde passagère de nervosité quand je me suis remise aux commandes. Depuis que j’ai perdu la vue, c’est ma première vraie sortie en solo avec, une qui ne soit pas un exercice ou un entraînement. Un véritable test, en fait. J’ai pu me refaire la main d’abord, de temps à autres, sur le yacht stellaire d’Arsenicia, sous la supervision de cette dernière, avant de réapprendre à piloter avec mon handicap à bord du Dauntless.

Sans grande surprise, ce n’est pas censé être une mission très difficile en soit. Ça reste un assignement pour un Padawan. Mais j’ai bon espoir qu’elle puisse être trépidante vu les lieux où elle prend place.

Le rafiot ne paye pas d’allure, de prime abord. Il ressemble à la carcasse de ces vaisseaux que j’ai pu avoir conduits à la décharge proche du spatioport de Coronet-city. Je distingue mal les inscriptions qui sont gravées sur sa coque tandis que je m’approche de l’épave, avant que je ne me concentre spécifiquement pour distinguer les caractères grossiers d’aurebesh : « Vous entrez sur notre territoire à vos risques et périls ». Je crois apercevoir certains emblèmes, mais pas moyen de les identifier. Bah, je n’ai pas peur pour si peu ! Pour presque, c’est une invitation à venir explorer aux oreilles de mon esprit résolument corellien, que je le veuille ou non. C’est presque une injonction à ce degré-là ! Et puis, pourquoi pas pimenter un peu cette simple mission de collecte avec un peu d’opposants. Au moins, je n’ai pas ici à me préoccuper de me subordonner à quelque règle diplomatique local.

Considérant plusieurs options d’entrée, je finis pour ma part par choisir d’aborder le cadavre métallique par l’un des sas auxiliaires, vu que les portes des hangars semblent bloquées. Je ne peux pas Les systèmes adaptés de mon chasseur me font leur frigide rapport en m’indiquant que les relevés sont normaux et que normalement y a de l’oxygène à bord. Mouais, on va quand même prendre un masque respirateur sur moi. J’ai pas tant envie que ça de crever au beau milieu de l’espace, ce serait vraiment poche et moche comme fin. Bon, dernière vérification alors que je suis arrimée au sas. Respirateur, j’ai et appliqué sur mon visage. Bâton de combat renforcé, présent sur mon dos. Vibro-dague, ceinte à la ceinture utilitaire. Blaster corellien ? Présent aussi dans sa gaine, à ma taille. Mon sabre-laser double-lame ? Présent lui aussi. Rations de nourriture et eau, au cas où ? C’est bon, holocommunicateur en mode silencieux, aussi. En termes de tenue, j’ai choisi le côté pratique plutôt que de m’emmerder avec une armure, et la neutralité aussi. J’ai choisi basiquement mon haut-tunique civile vert, le pantalon de toile assorti, mes bottes confortables, et des bandelettes recouvrent mes avant-bras jusqu’aux poignets. Bah ouais, je préfère une tenue de civile quand je peux en avoir une.

J’entre à bord. Aussitôt, par un réflexe acquis qui est devenu une seconde nature, je plonge dans mes Sens de Force pour ressentir mes environs et mon environnement, la vue me faisait hélas défaut. J’ai appris à vivre sans, avec l’appui de la Force et incluant la Vision de Force. Cette vigilance instinctive me permet de ressentir aussitôt que je ne suis pas seule à bord, une autre présence rôde dans le coin. Bon, j’ai plusieurs options : soit je l’ignore et je farfouille le vaisseau à la recherche de l’artefact qui m’a amenée à être envoyée ici, mais je risque alors de lui laisser l’avantage de choisir les termes et l’environnement de la confrontation. Après considération, notamment de mon manque pathologique de discrétion, je choisis d’aller m’occuper de cet autre intrus d’abord, afin de pouvoir fouiner ensuite à loisir. Une main posée sur mon sabre-laser double-lame pour faire face à toute menace éventuelle, je ne trouve tout d’abord que des droïdes inactifs. Mm, prudence. Ils ont l’air désactivés, mais je n’ai pas de moyen dans la Force de savoir si c’est pour de bon ou s’ils sont juste en train de roupiller.

Je suis toujours la présence inconnue, qui ne ressemble en rien à celles que j’ai fréquentées sur Corellia ou maintenant sur Tython. Elle a un vague air de ressemblance avec celle du Vieux, ce qui ne me mets pas forcément de la plus belle des humeurs. Je profite du chemin pour préciser ma carte mentale des lieux, et surtout de leur disposition et de leur organisation. La Force me guide de manière bien plus fiable que des cartes que je ne saurais de toute façon pas bien déchiffrer avec la maîtrise actuelle. Si ça correspond près ou prou à la majorité des vaisseaux que j’ai pu connaitre, je dirais qu’on se rend vers l’avant du vaisseau, sans doute cherche-t-elle une pièce importante telle que le cockpit, la salle des machines – ça j’en doute un peu, vu l’état du rafiot, les hangars, les salles de stockage de cargaison, ou la salle principale. J’en profite aussi pour tenter de la prendre à revers à l’aide de couloirs intermédiaires, mais les portes refusent de s’ouvrir. Ah, peut-être que ça manque de jus ? Va falloir vérifier cela, tôt ou tard. Ca voudrait dire aussi que je ne sais pas combien de temps j’aurais de l’air, je vais donc économiser celui de mon respirateur, que je range dans ma ceinture utilitaire. En tout cas, elle se rapproche de ma position, cette présence. Ça m’arrange, je ne lui cours pas après comme ça !

Décidant d’y aller au culot et de lui couper la seule sortie, je la laisse prendre un peu d’avance sur moi avant de me rendre à mon tour dans la salle emplis de machines, sans doute des ordinateurs. Une salle de contrôle, peut-être ? J’entre peu de temps après elle et me place résolument entre la seule porte de sortie et elle, un sourire plein d’aplomb aux lèvres, les yeux éclairés par la Vision de Force :


– Salut la compagnie ! On cherche son chemin, peut-être ? Ou autre chose ? Marrant de trouver quelqu’un sur ce rafiot paumé au bout de la galaxie. Sacré coïncidence, je dois dire.


Mon ton est plus intrépide que belliqueux pour le moment. Je suis comme ça, je ne peux pas renier mon caractère. Je choisis l’option du panache, pour tester notamment son tempérament et sa réaction. Malgré mon attitude quelque peu téméraire, mon corps est clairement prêt à réagir et je suis extrêmement alerte à ce que je perçois à travers la Force. On va voir comment ça la fait réagir, déjà.
par Ashara Fioro
le Ven 7 Juil - 23:38
 
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Sujet: Casser la graine [PV Dalek Zar]
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Casser la graine [PV Dalek Zar]




Casser la graine
Corellia – Coronet-city | Dalek Zar | Ashara : #40E0D0

Force que c’est rafraîchissant de causer avec lui ! J’avais oublié ça, aussi. Il a ce je ne sais quoi qui le rend totalement à l’aise avec les Novices Verts et les Padawans Verts, plus que d’autres mentors. Ses cours ne sont pas emmerdants, il nous apprenait des choses concrètes et utiles pratiquement, et surtout, il a le sens de l’humour ! C’est une des rares choses qui me manquent sur Tython, l’humour ! Si certains en sont dotés, Maître Ombrelune en faisant partie, certains étaient vraiment coincés. Pas tous et toutes, heureusement ! Sinon je crois que je serais vite devenue complètement dingue. Moi qui craignais que ça coince tôt ou tard, en fait avec lui, le naturel revient assez vite. J’pensais pas qu’j’serais capable de causer aussi naturellement, de me rappeler un peu de qui j’étais avant… avant tout ça, tout ce bordel avec le vieux. Tout en grignotant une ou deux frites de patate douce que je savoure avec délice – à défaut de pouvoir les « voir » sans le prisme de la Force – j’écoute Dalek.

Maître Korr… ah oui, un des vieux de la vieilles des doyens qui constituent le Conseil Vert ! Je n’avais pas souvent affaire à eux, puisque le vieux ne s’associait pas plus que nécessaire à eux. Il ne les aimait pas franchement des masses, et maintenant je comprends un peu mieux ses très mauvaises raisons. Est-ce que je me souviens de sa tronche ? Pas vraiment, en dehors du fait qu’il était un Zabrak… ah ouais, on dit Iridonien par ici ! On m’avait déjà expliqué la différence une fois, il y a longtemps. Je ne m’intéressais pas plus que cela aux visages des gens que je ne croise pas beaucoup, Jedi Verts inclus. Je suis assez dissipée, disent certains. Après, je me souviens de lui et de ce qu’il nous enseignait. C’est déjà ça de pris, non ? Comme Maître Kor’a Ven, d’ailleurs… elle n’était pas une mauvaise bougresse, mais juste un peu trop stricte – ce que je dirais comme chiante – parfois à mon goût personnel.  Je l’écoute avec attention alors qu’il me raconte plus en détail sa mésaventure passée avec le Point de Rupture, alors qu’il l’expérimentait encore, ce qui m’arrache un franc sourire des plus railleurs.

« L’approche ‘marche ou crèves’ des Sith » … est-ce celle que le vieux a voulu appliquer avec moi quand il m’a abandonnée sur Hoth, dans cette salle hautement radioactive d’une usine désaffectée ? Nan, je ne crois pas qu’il se soit donné cette peine. Cette enflure voulait juste me voir crever, se débarrasser de moi pour une raison qui m’échappe… et dont je me fous désormais. Je veux juste mettre la main sur lui, plus tôt que tard, et lui coller le crochet qu’il mérite dans la tronche, avoir ma revanche par rapport à ce qu’il m’a volée, au fait qu’il m’ait laissée mutilée probablement jusqu’à ma propre mort. Ce n’est pas politiquement correct de la part d’une aspirante Jedi, mais j’ai la rancune très tenace.


- On peut le comparer à la divination mais ce n’est pas tout à fait l’analogie que j’emploierais. Regardons plutôt cet usage comme un problème de mathématiques. Au temple, tu as appris à résoudre des problèmes à partir d’un énoncé et d’une ou plusieurs questions. D’un certain point de vue, ce don peut s’appliquer aux situations. Pour prendre un cas un peu intermédiaire, tu sais déjà que tu peux utiliser le Point de vue pour trouver des faiblesses dans des objets, des murs, des vaisseaux. Et bien, tu peux aussi y recourir pour trouver des failles à exploiter dans le style de combat d’un adversaire, en déterminant où et quand frapper pour lui infliger un maximum de dommages. A une plus grande échelle, certains utilisateurs peuvent l’appliquer pour déterminer les faiblesses d’un plan de bataille ou encore d’un complot. Cela ne signifie pas que tu auras une réponse toute cuite dans le bec pour arrêter une bataille ou une guerre mais ça peut t’aider à identifier par exemple une personne clé dans un conflit. A partir de là, tu as… disons comme un indice et c’est à toi de te remuer les méninges et de te fier à ton instinct pour trouver la solution.


Les explications de Dalek ont le mérite de ramener mon attention au présent et d’astiquer ma curiosité, d’orienter mes pensées sur une réflexion plus constructive et bien moins destructrice. Ouah, ça fait un moment les maths mais ouais, je m’en souviens ! Je n’étais pas trop mauvaise dans cette matière, surtout pour ses applications concrètes du genre « analyser un problème et développer la solution ». Ouaip, le premier usage, ça me parle, aussi j’approuve de la tête tout en mâchonnant la dernière bouchée restante de mon hamburger. C’est comme ça que j’ai pu calmer les ardeurs de la sale bestiole le temps que le vieux me vienne en aide sur la terre tordue et dangereuse des Wookies, ou que j’ai pu me forcer un chemin à travers les portes lourdes du complexe militaire où le vieux m’avait enfermée. Mouais. C’est toujours un peu abstrait pour moi les usages plus avancés, mais c’est moins nébuleux. Je peux comprendre par l’exemple avec les formes de combat, je m’en étais servie plus ou moins consciemment lors de mon premier duel d’entraînement face à mon mentor, Maître Ombrelune.

- Quand j’étais en train de terminer mon apprentissage en tant qu’acolyte, je cherchais à piéger mon maître de telle sorte à pouvoir non pas le tuer à son insu mais créer une situation dans laquelle il serait obligé de m’affronter de façon loyale. Ce n’était pas tant une question d’honneur, ni de fierté mais je voulais m’assurer que je l’avais bien surpassé et notamment surpassé son utilisation du Point de Rupture. C’était très difficile de trouver une opportunité parce que le bougre, pour toutes ses beuveries, était incroyablement doué pour détecter les menaces sur sa vie. J’ai beaucoup médité sur la question et la Force, grâce au Point de Rupture, m’a donné un indice, en l’occurrence une personne. Mon maître avait pris une jeune Twi’lek sous son aile à qui il avait donné pour tâche de me séduire afin de me tuer pour prendre ma place. Tu l’ignores sans doute mais c’était une époque de ma vie où je n’étais pas du tout à l’aise et surtout pas en confiance, avec les personnes du beau sexe. J’ai retourné la situation à mon avantage et c’est mon maître qui s’est retrouvé piégé, parce qu’il nous avait sous-estimés, elle comme moi. Nous ne voulions pas le tuer en l’occurrence mais simplement le faire boire jusqu’à l’oubli. Il avait un angle mort et il s’est retourné contre lui.


Première fois qu’il me donne un exemple de sa vie passée dans le camp d’en face, tiens ! Après, moi j’aime bien les exemples simples et surtout, pratico-pratiques. J’m’en fous un peu qu’il ait flirté avec les arts des Sith, ça ne me regarde pas, mais j’absorbe tout le retour d’expérience que je peux en tirer. Mm, là je commence à comprendre ce qu’il essayait de m’expliquer tant bien que mal juste avant. En gros, le Point de Rupture a attiré son attention vers un élément – une personne ici – sans lui dire quel pourrait être le rôle de ce dernier, ni comment il pourrait s’en servir pour son propre avantage. Me demande comment je vais pouvoir adapter ça avec mon propre handicap, ma cécité complète sans la béquille des Sens de Force et de la Vision de Force. Si j’avais su m’en servir décemment avant, aurais-je pu empêcher le geste foireux de mon prétexte d’ancien tuteur ? J’sais pas, et ça me ronge un peu. Bon, va p’t’être falloir aussi trouver comment bosser mon don sans me mettre dans des situations violentes ou foireuses à chaque fois. Pas sûre que mon mentor serait trop d’accord avec ça, même si j’s’rais prête à m’y coller si ça me permettait de pallier en très infime partie à mon handicap visuel. Après, à terme, si je peux utiliser le traître comme cobaye… si j’étais franche, je ne dirais pas non, mais mon mentor ne serait pas ok.  Non ouais, vu comme ça, ce serait un peu un plan foireux et j’ai pas envie de tout gâcher alors qu’on se laisse toutes deux une chance en tant que tutrice et élève. Ouais non, fausse bonne idée. C’est tentant, mais j’pense que c’est un peu tôt pour traquer le vieux lâche.  

Me servir du Point de Rupture au combat ou en action, ouais je peux saisir assez aisément l’intérêt et le très gros fonctionnement du machin. Ça me fait aussi réaliser qu’en fait, je m’en sers que vraiment très peu par rapport au potentiel du bidule. Ça peut valoir totalement le coup que je le travaille, que je prenne cette peine pour en faire un véritable atout. J’ai une carte à jouer, ici. Boarf, je suis pas inquiète en fait. J’préfère l’action aux longues théories, mais j’veux pas me mettre à dos mon mentor. Ma curiosité s’accroit quand il évoque la possibilité de m’en servir dans un cadre de diplomatie. Ah bon ? J’savais pas, pour le coup ! Mouais, pas mon fort mais si je peux filer un coup de main à mon Maître malgré mon inaptitude à tout ce qui ressemble de près ou de loin à des discussions barbantes… ça se tente. Tout ce qui peut m’aider à surpasser ma cécité est bon à prendre, à mon avis personnel.  


- Pourrais-tu me donner un peu plus de détails sur les occasions pendant lesquelles tu t’es servie du Point de rupture ? Notamment le type de situation et ce que tu as ressenti pendant ces moments. Ça peut être l’importe lesquelles des situations, celles où tu te sens le plus à l’aise pour les raconter. Ah, et avant que j’oublie, veux-tu que je commande d’autres barquettes de frites ?


Merde, j’ai bien dit qu’il avait le droit de m’en poser aussi. Je ne vais pas revenir sur une parole donnée, je ne suis pas faite de ce bois pourri là, moi ! Bon, il me laisse une marge de manœuvre sur ce que je lui raconte, je me sens moins dans l’impasse là. Je rechigne, je renâcle un peu tout en savourant quelques frites de patates douces. Après, il ne me demande pas de raconter ma vie à la façon d’un feuilleton de l’Holonet, juste de me focaliser sur l’usage du Don que je veux pratiquer avec son aide. J’lui dois bien ça, j’me sens d’humeur après toutes les explications qu’il m’a fournies jusque-là.


- On commence par le plus simple : ouaip, je veux bien un rab’ de frites de patates douces. J’en mange tellement peu souvent. Après, comme j’te disais, c’était pas très conscient comme usage et surtout c’était un réflexe de dernier recours pour éviter de me faire buter. Après, j’ai toujours été douée au sabre-laser, et pas mauvaise pour observer les styles des autres Padawans. J’s’rais une menteuse si j’disais le contraire ! J’sais pas si c’est lié, par contre, mais ouais, j’avais une facilité là. Après c’est venu plus instinctivement bizarrement après que… bref, après que j’ai été réduite à c’t’état-là. Moins de distractions, pas trop le choix ? J’t’avoue que j’sais pas. Face à Maître Ombrelune… on s’entraînait amicalement, quand elle est v’nue à ma rencontre, après le Conclave. Comme tu dis, c’t’ait furtif, pas très précis, une intuition d’une ouverture à exploiter dans sa garde. T’vas probablement pas me croire, mais j’ai pu la désarmer comme ça ! Bon, même si elle retenait sa main contre moi. J’suis lucide là-dessus.


Difficile de mettre ça en mots, j’ai jamais été douée avec ça pour expliquer ce que je faisais et surtout comment je le faisais. C’est pareil pour la manière dont je me suis appropriée les Sens de Force et la Vision de Force sur le frigidaire galactique qu’est Hoth. C’était la survie, c’était quasi instinctif.


-  Y avait Hoth, aussi. J’sais pas si je m’en suis servie plusieurs fois. Tu dois t’en douter, mais j’réfléchissais pas trop sur place. J’étais en mode survie. La seule fois consciente que j’ai en tête, c’est quand j’ai réussi à transpercer au sabre-laser les portes du hangar en exploitant une faille. Après, ça me reste en travers de la gorge car j’ai pas été assez vite. J’ai pas percolé assez vite pour sentir l’embrouille et me tirer de là. Si j’avais percuté plus vite… j’en s’rais sans doute pas réduite à ça. M’enfin. Mes pensées étaient focalisées sur les portes, et sur la Force quand j’ai pigé que mes forces physiques ne suffiraient pas. J’ai agis contrairement à mon habitude et dans l’urgence. Ca doit pas t’aider des masses… mais ça colle avec la case « failles dans la matière », ce coup-là. J’en suis pas très fière, mais j’t’avoue que je m’en suis surtout servie quand on a tenté de me tuer, sur des gens. J’avais pas forcément des pensées très reluisantes à ce moment-là, cautionnables par le fameux code. J’aimerai bien réussir à y recourir de mon propre grès, et pas que quand ma vie est en jeu.
par Ashara Fioro
le Jeu 6 Juil - 16:41
 
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Sujet: Grandir, c'est apprendre le mal | PV : Ashara et Viviane
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Grandir, c'est apprendre le mal | PV : Ashara et Viviane




Grandir, c’est apprendre le mal
Hoth | Arsenicia Ombrelune & Viviane Sombregloire| Ashara : #40E0D0

Mon attention se diffuse alors que ma mentor explique certains éléments historiques, qui sonnent à mes oreilles comme faisant partie d’une époque bien trop reculée pour que je m’y intéresse véritablement. Lucien Draay ? Ça ne parle pas vraiment. Était-ce un corellien ? Je ne suis pas sûre… ah, j’exaspérais tellement le vieux à ne pas m’intéresser assez aux deux cultures Jedi ! Qu’importe, au final. Je me concentre de nouveau en entendant la voix de Maître Ombrelune, suivie de près par celle de Viviane :  


- Effectivement, il n'est pas utile de s'inquiéter immédiatement. Mais cela ne veut pas dire manquer de prudence une fois sur place. Étant donné le caractère sensible de cette lune, j'apprécie garder un contact amical avec sa maigre population. Nous découvrons régulièrement des artefacts et l'aide de la population est précieuse lorsqu'il s'agit de les récupérer. Eux-mêmes ont l'habitude des Jedi et ne devraient pas être trop récalcitrants avec nous. Évitons les négociations musclées autant que possible.  Pour ce qui est du reste, sentez-vous libre de vous exprimer et d'être force de proposition. En cas de réel danger, cependant, j'attends de vous que vous m'obéissiez. Ma préoccupation principale sera votre sécurité, ne me rendez pas la tâche compliquée.

- Ça me va...  Puis bah... je m-mentirai si je disais que je s-suis... pas curieuse envers mon Ordre. D'ailleurs... Je confirme... j'ai v-vraiment l'impression d'oublier quelque c-chose... ça me r-reviendra peut-être là-bas... en t-tous cas, je s-suis prête à partir.


Bon, ça fait au moins une de nous deux qui rattrapera le manque de curiosité de l’une – en l’occurrence, c’est moi qui n’est pas une petite souris des archives. J’entends bien la mise en garde de mon nouveau mentor. Bon je comprends, si besoin je ferai gaffe à ce que je dis et à ce que je fais, minimalement. Je comprends le point qu’elle mentionne. Sur mes mondes d’enfance, j’ai bien vu à quel point la coopération des ethnies locales peut se révéler importante pour une mission ou une affaire. Je peux l’envisager. J’entends aussi sa fermeté dans sa voix, sans pouvoir voir l’expression qu’elle tire. Ce qui émane de la Force est aussi limpide sur ce point. Je me contente donc d’un sourire au coin des lèvres.


- Compris ! Pas de débordements pour éviter, au mieux, ou au pire limiter la casse. Puis j’voudrais pas vous attirer des emmerdes à vous deux. J’me tiendrais à carreau au mieux.


Après, ça s’entend clairement dans ma voix et ça se ressent peut-être dans la Force, mais je suis clairement de très bonne humeur et particulièrement ravie de quitter la sécurité des murs de Tython, sans retourner sur le sol corellien. J’ai toujours aimé l’aventure, alors je suis ravie et impatiente de me dérouiller les jambes et de repartir explorer un coin que je ne connais pas encore.

par Ashara Fioro
le Ven 31 Mar - 10:50
 
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Sujet: Grandir, c'est apprendre le mal | PV : Ashara et Viviane
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Grandir, c'est apprendre le mal | PV : Ashara et Viviane




Grandir, c’est apprendre le mal
Draay 2 | Arsenicia Ombrelune & Viviane Sombregloire| Ashara : #40E0D0

Je reste pour ma part debout, adossée contre un mur. J’ai perdu l’habitude et le goût de rester longtemps assis, une vieille manie que de rester sur mes jambes autant que possible pour pouvoir me défendre, réagir ou m’enfuir selon la menace sur Hoth. J’essaye d’être attentive, même quand cela ne concerne pas mes questions et quand cela aborde des points d’histoire.

True Covenant… c’est donc le nom du groupe dont fait partie Viviane ? Intéressant de savoir qu’un temps, ils ont été comme l’Ordre Vert et l’Ordre Jedi actuellement. En tout cas, c’est marrant. Comme c’est étrange, cela dit, que des secrets aient mystérieusement « disparus » entre leur séparation et leur réunification. Vraiment, une coïncidence fortuite s’il en est. Après, ils font ce qu’ils veulent avec ce qui est leur je suppose. C’est quelque chose que je peux comprendre, en tout cas.

On va donc aller se balader dans une bibliothèque, hein… pas le lieu le plus passionnant pour moi, mais ça va certainement intéresser ma camarade. La mention des holocrons et des tablettes de données ne m’émeut pas spécifiquement, je n’ai jamais été un rat de bibliothèque pas plus qu’une érudite. Les heures d’étude ressemblaient beaucoup pour moi à une corvée, de devoir apprendre ce savoir théorique. Après, c’est pas la première fois que je suis assignée à une mission pour récupérer ce genre de trucs. Avec tout le bordel qu’il y a eu ces derniers siècles, y a encore des artefacts Jedi et Sith qui peuvent se balader dans la nature, et qui pourraient faire des bien dégâts à ce qu’on m’a dit entre de mauvaises mains en plus des collectionneurs. De toute façon, une mission est une mission.

Je suis bien plus attentive aux précisions apportées par Maître Ombrelune autour du monde sur lequel nous allons mettre les pieds. Des Humains et des Duros comme habitants locaux, d’accord, petite population, isolée. Un climat tempéré, avec un relief de montagnes, collines et plaines, à la sauce Tython. Ok, donc pas un monde très compliqué en soit ou doté de conditions climatiques extrêmes. Ca fait une préoccupation de moins. Va falloir que je me renseigne sur la faune du coin un de ces quatre. Les mercenaires… au moins, ça justifiera à mes yeux ma venue dans cette expédition. J’adore explorer, hein, mais j’aime encore plus ça quand c’est pour une bonne raison.  Je note ainsi qu’il y a de fortes possibilités que cette découverte ait déjà été ébruitée et que des oreilles non-désirées aient ouïe dire de l’excavation inespérée. Bon, ça veut dire des complications mais aussi de l’animation !

Je laisse Viviane poser ses questions, approuvant néanmoins sa remarque concernant le pire scénario qu’elle propose. Ce serait tout à fait le genre de prise convoitée par des criminels et par les Sith. Je ne suis pas très inquiète personnellement, mais aussi je suis une personne qui s’inquiète rarement. Un peu trop rarement parfois, diraient sans nul doute mon entourage. Personnellement, j’y vois une occasion en or de dérouiller un peu mes jambes et mes bras, et d’exercer éventuelle mon Don.


- Dans tous les cas, tout ce qu’on a à faire, c’est récupérer les artefacts, les escorter en sécurité et ne pas s’attarder pour limiter les convoîtises et emmerdeurs extérieurs. On pourrait avoir quelques criminels à remettre à leur place, mais  cela nous fera un peu d’entraînement.


Ça ne sert à rien de se faire du mouron à mes yeux alors qu’on n’est même pas encore sur place, mais ça après c’est ma philosophie. On avisera bien une fois sur place comment se dérouleront les choses. Je tourne ma tête en direction de la présence de Maître Ombrelune et rajoute après Vivianne.


- J’connais pas grand chose de plus sur Draay 2. Par contre, faudra s’renseigner sur place pour savoir si d’autres fouines s’intéresseraient pas à la bibliothèque. Les langues se délient facilement avec un peu d’argent, des faveurs ou des menaces bien placées, malheureusement. Vous avez des consignes particulières pour nous sur place, Maître Ombrelune ?


par Ashara Fioro
le Ven 31 Mar - 9:51
 
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Sujet: Casser la graine [PV Dalek Zar]
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Casser la graine [PV Dalek Zar]




Casser la graine
Corellia – Coronet-city | Dalek Zar | Ashara : #40E0D0


Ça m’avait manqué, par les Hutts ! Je m’oblige à ne pas trop m’empiffrer trop vite, sachant très bien que mon estomac ne supporterait pas trop de nourriture, et plus encore grasse, à la fois. Mais ce n’est pas simple de se retenir, quand cela fait un an que je n’ai pas pu goûter à ces petits plaisirs de la vie ! Un bon hamburger… c’est pas au Temple Jedi que je vais avoir le droit à cette petite gourmandise salée ! Et cerise sur le gâteau, les frites de patate douce sont excellentes. Croustillantes comme il le faut à l’extérieur, et délicieusement fondantes à l’intérieur, chaudes comme il le faut. Mal pour un bien, je peux au moins profiter davantage de mon repas en étant obligée de manger plus lentement.


- Ca me donne encore plus envie de les déguster ! Après tout, dans l’Secteur Bleu, c’est pas les coups loyaux qui vont te sauver ta peau.  Toi-même tu le sais, et puis le « Livre des bonnes manières Jedi » ? Connais pas. Ou si je l’ai connu, alors j’ai rien retenu !


Mon sourire est clairement railleur sur mes derniers propos. J’assume totalement ce que je dis !

Par contre, c’est vraiment chiant de pas pouvoir voir son visage, et pire encore les têtes qu’il tire. Je m’en rendais pas compte avant, mais en fait ça aide vachement et vu que je n’ai pas toujours été très attentive en leçons de maniement de la Force… bah je trinque maintenant. En tout cas, j’espère bien qu’il me trahira pas un jour, et Maître Ombrelune non-plus. C’est risqué de faire confiance à autrui, j’en ai payé le prix fort, mais j’ai envie d’essayer et de voir ce que cela donnera avec eux en tout cas.

Un sourire enthousiaste se dessine sur mes lèvres lorsqu’il m’annonce qu’il est sérieux dans sa proposition de m’apprendre à mieux utiliser mon Don, le Point de Rupture. Je ne vais pas jouer les fausses modestes, ça ne me ressemble pas. Je ne suis pas fâchée d’avoir réussi à m’en servir sans bien réfléchir, ça s’entend dans ma voix. Je ne fais pas la moue quand il parle d’exercices que je devrais suivre même en son absence. S’il y a bien une chose que mon séjour non désiré sur Hoth m’a appris, c’est à mettre un peu plus du mien dans quelque chose que j’estime qui pourra me servir par la suite. Je manque d’avaler une frite de patate douce de travers quand il me suggère de ne pas utiliser notre Don dans un vaisseau, saisie par un pouffement de rire. J’arrive heureusement à éviter le désastre avec une grande gorgée de ma boisson. Le temps que je me ressaisisse et que je sois en état de parler, il avait poursuivi ses propos. N’empêche, quand j’y pense, faudrait pas que je fasse l’andouille dans le yacht de ma nouvelle mentor, cela ferait tâche en effet et son petit droïde risquerait de peu aimer.


- Le fait que tu aies réussi à t’en servir dans ces situations extrêmes et que tu aies commencé à y recourir consciemment, ce sont autant de signes très encourageants. Nous nous concentrerons dans un premier temps sur les aspects physiques de ce don pour que tu acquières davantage de précision. Cela dit, ressentir les lignes de fracture dans les évènements pourra aussi te servir dans certaines situations mais c’est quelque chose que j’ai moins pratiqué. Est-ce que tu as des questions à ce sujet, par rapport aux occasions où tu l’as utilisé ou tenté de l’utiliser ?


Ma mine est clairement plus circonspecte sur le deuxième point, fin je suppose en tout cas. Moi en tout cas, je suis dubitative. Les lignes de fracture des évènements ? C’est quoi cette histoire ? Mm… moi, j’dis pas non à plus de précision en pratico-pratique en tout cas. Quand j’y pense, je me serais peut-être tirée plus vite de là sur Hoth si j’avais su mieux m’en servir. Je prends vite la parole à sa suite.


- Fin, c’est pas aussi simple. La seule fois où j’ai vraiment voulu m’en servir, de mon plein gré, c’est face à Maître Ombrelune. Les deux autres fois… c’est l’instinct qui a parlé, la chance, ou la Force diraient d’autres. J’en sais trop rien. Je voudrais savoir m’en servir correctement, cela dit. Des questions ? Ouaip, j’en ai pour le coup. La pas sérieuse d’abord : à t’entendre, on dirait que t’as manqué de couper le vaisseau en deux quand t’as tenté de t’en servir dedans. C’est vrai ? Les plus sérieuses : t’entends quoi par « dans les événements » ? Je vois mal comment ça rentre là-dedans, c’est plus le côté pratique que j’connais vaguement. C’est pas la Prophétie qui s’intéresse aux événements ? Enfin, si tu as des questions aussi, hésite pas. Ca va dans les deux sens.

par Ashara Fioro
le Ven 31 Mar - 9:49
 
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Sujet: Une Bouffée d'Air Frais [Pv Viviane Sombregloire]
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Une Bouffée d'Air Frais [Pv Viviane Sombregloire]




Une Bouffée d’Air Frais
Tython | Viviane Sombregloire | Ashara : #40E0D0

Franchement, qu’est-ce que je ne donnerais pas pour voir la tronche qu’elle tire ! Je ne suis pas encore très douée pour ressentir à travers la Force les émotions d’autrui alors là-aussi, je manque d’une clé de lecture. Parait que je suis un peu trop égocentrée parfois, et j’pense pas que ça se soit arrangé après une année entière de solitude, d’ermitage et de survie sur Hoth. Il n’y a guère que ses paroles qui peuvent me donner un peu de quoi me mettre sous la dent. Mon sourire s’étire avec espièglerie alors que je l’entends buter sur son premier mot, et son hésitation à évoquer clairement ce que je mentionne tout en, je pense, sachant très bien de quoi je parle.

Perso, ça ne me choquerait pas qu’ici, on puisse avoir quelques « explorateurs ». J’veux dire, franchement ! On reste Padawans jusqu’à notre majorité et même au-delà, souvent jusqu’à vingt ans ou plus. On est des êtres vivants, merde, pas des machines, on peut aussi avoir envie de s’entretenir là-dessus aussi. Ca sert à rien de jouer les pucelles effarouchées, c’est de la pure hypocrisie à mes yeux, surtout de la part des vieux. Bon après, ici, ils n’ont pas l’air aussi avancés que les Verts sur le sujet. J’oublie parfois qu’ils sont coincés du derrière ici, pourtant Force seule sait que ça leur ferait du bien. J’vois pas le mal honnêtement, tant que les deux partis sont mutuellement consentants et qu’ils se protègent, et qu’ils sont assez âgés pour vraiment avoir conscience de ce qu’ils font et se font. Personnellement, si on me prenait sur le fait, ma première réaction, ce serait de me marrer ! S’ils veulent, j’peux même leur donner les leçons théoriques ! Nous, quand on était ados, on a au moins été sensibilisés à la question. M ais bon, ici c’est plus monacal comme mode de vie, faut faire avec.


-  "Y'en a t-toujours qui essayent oui... Le t-truc, c'est que leurs... émotions sont souvent ressenties par les s-sentinelles... Surtout quand... Bah... Pour faire c-court, le sermon dure des heures ensuite... littéralement..."


J’éclate ouvertement de rire, laissant échapper un petit rictus railleur. Aussi, s’ils ne sont pas assez dégourdis pour ne pas se faire attraper sur le fait et trouver des coins plus discrets pour faire leur affaire, on ne peut plus rien pour eux ! Remarque, là-bas, les sermons pouvaient être assez longs aussi quand on faisait le mur, selon qui nous attrapait sur le fait. Le vieux, c’était l’un d’entre eux. Je ne décèle rien de son visage imprécis, j’entends juste le soupir qu’elle laisse échapper. Je pourrais la taquiner encore un peu en demandant si elle avait déjà expérimenté ça, mais vu ce qu’elle me répond, j’en doute. Moi ? Peu importe. De toute manière, ça ne vous regarde absolument pas.

Je me sens d’humeur à la mansuétude et laisse donc filer le sujet, tentant une autre approche en évoquant Maître Ombrelune, mon nouveau mentor. Je suis assez curieuse à son encontre, même si la méfiance demeure encore. J’écoute avec attention alors que nous poursuivons notre causerie.


-  "Je s-suis de Naboo... même si je m'en rappelle p-plus beaucoup... Je crois... que je d-devais avoir sept ou huit ans quand j'ai rencontré maîtresse O-Ombrelune. J'ai jamais su ce qu'elle faisait là d'ailleurs, mais... Elle a senti l'explosion et..."


Eh bien, on peut dire que j’excelle à mettre les pieds dans le plat ! Mince, moi qui espérais trouver un sujet safe, c’est raté. Tiens, c’est Maître Ombrelune qui l’a amenée ici ? Une explosion ? C’est quoi cette histoire ? Je n’ai pas le temps de dire quoi que ce soit alors que la Padawan poursuit.


-  Pour f-faire court... Je v-vois le futur. Mais p-pas  comme la d-divination de base. Mes visions sont plus... précises. P-plus directes. Et celle que j'ai eue ce jour-là... "Enfer" est un m-mot qui décrit ce... ce massacre mieux que q-quoi que ce s-soit d'autre. Mes p-pouvoirs sont incontrôlés : il me s-suffit des f-fois de juste croiser le r-regard de quelqu'un ou d'être stressée pour qu'ils s'activent. Quand je d-dors, ce s-sont juste des cauchemars sans fin qui dévorent tout le reste. C'est un p-peu ce que j'ai eu ce jour là. Maîtresse Ombrelune a été obligée de me prendre avec elle pour que je sois f-formée : c'était ça ou... devenir folle... ou encore blesser quelqu'un. C'est aussi... P-pour ça que j'apprécie comme vous... tu l'as dit : elle a pris s-soin de moi pendant le voyage, m'a rassurée autant qu'elle p-pouvait et m'a même d-défendue quand certains membres du conseil hésitaient à me recruter à cause de... de la t-terreur que je ressentais. Je... lui doit beaucoup..."


Voir le futur ? Ça, c’est pas un truc sympa à porter. Perso, c’est pas le genre de trucs avec lesquels je serais compatible. Je pense que ça m’aurait rendue folle. Je la laisse parler, pour une fois je ferme ma grande gueule et je m’efforce d’écouter. Elle a dû donc quitter sa famille dans des circonstances compliquées, clairement nous n’avons pas le même background. Je me dis que j’ai peut-être un peu plus de bol avec mes vieux, s’ils m’ont pas oubliée. Je trouve ça cruel d’abandonner son môme, mais sans doute c’est une différence culturelle. Après, faudrait déjà que j’ai des gamins et que je trouve quelqu’un, et ça c’est encore moins gagné. Je raffole de ma liberté et je ne suis pas du tout pressée.


-  "Je c-crois que c'est p-pour ça que j'aime t-tant être ici. Ce lac me rappelle Theed et... bah, le fleuve qui y coule.

- Ah, je vois. Pas une situation facile, on dirait. Je ne t’envie pas, c’est pas le genre de capacité que j’aimerais devoir me coltiner au quotidien.


Je lui laisse quelques minutes de silence, tant pour qu’elle puisse se ressaisir que pour que je puisse digérer toute cette masse d’information pas réjouissantes. Elle a pas l’air très à l’aise, on va tenter de changer le sujet car je ne voudrais pas jeter un froid ou un pavé dans la mare de notre discussion. Je ne suis pas franchement très douée avec mes mots. J’essaye quand même, comme je le peux.


- Si j’pige bien, Maître Ombrelune, c’est une mentor pour toi ? J’ai eu ce genre de figure par le passé, mais j’doute que je la revoies de sitôt. Et j’en ai pas foncièrement envie, d’ailleurs. J’ai pas envie qu’on me voit dans cet état. J’suis pas encore prête pour ça.  


N’empêche que ça me surprend un peu, qu’elles n’aient pas fini ensemble en tandem d’apprentissage. En termes de compatibilité de caractère, ça a l’air de matcher. Après ici, quand tu as une spécialité particulière, on t’associe plus volontiers avec quelqu’un qui l’a et peut t’apprendre à te perfectionner. J’imagine que le don de Prophétie qu’elle évoque est estimé avec assez de valeur pour qu’elle ne soit pas formée par d’autres personnes que des Prophètes eux-mêmes. Un peu sectaire. Au moins, elles ont pu garder contact. Perso, c’est ma tante qui avait toujours été très inspirante pour moi, mais là avec ma cécité, ça devient compliqué. Je n’ai pas de modèle sur ce point-là, je dois moi-même construire ce modèle, ce qui est loin d’être évident.


- J’connais pas encore assez bien Maître Ombrelune pour savoir si elle m’inspirera autant qu’mon ancien modèle. J’ai besoin de temps pour ça, et pas qu’un peu.

C’est comme Maître Garvan. Je ne le connais pas encore, et je suis reconnaissante qu’il m’ait laissée m’exprimer au Conclave – c’est par ce biais qu’indirectement j’ai fait la connaissance d’Arsenicia – mais c’est plus fort que moi, j’ai du mal à faire confiance. J’ai toujours peur qu’on me fasse un coup dans le dos. Viviane, ici… c’est pas pareil. Elle ne m’inspire pas vraiment de menace, en fait. J’pense qu’on est un peu comme deux hérissons qui essayent de nouer contact et se piquent de leurs picots. Ce serait pas juste cependant que j’en dise pas plus alors qu’elle m’en a dit autant sur elle.


- C’est bien d’avoir quelqu’un à qui te fier. J’ai eu ça aussi, avant. Plusieurs, même.  Maintenant, j’sais plus trop où j’en suis, ni à qui j’peux vraiment faire confiance. J’ai rien contre Maître Ombrelune. De ce que j’ai pu voir et pour la chance qu’elle me donne, je la respecte. C’est juste qu’une fois que tu t’es faite trahir une fois, t’as un peu de mal à accorder ta confiance.

par Ashara Fioro
le Ven 14 Oct - 22:11
 
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Sujet: Grandir, c'est apprendre le mal | PV : Ashara et Viviane
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Grandir, c'est apprendre le mal | PV : Ashara et Viviane




Grandir, c’est apprendre le mal
Draay 2 | Arsenicia Ombrelune & Viviane Sombregloire | Ashara : #40E0D0

Pas trop tôt ! Ce fût ma première réaction dès lors qu’Arsecinia m’indiquait qu’elle souhaitait que je l’accompagne pour une mission à l’extérieur de Tython, et cette fois en plus on ne retourne pas en traître sur Corellia. Bon finalement, tout ne s’est pas mal passé sur place – y a eu quand même le déjeuner avec Dalek qui était vachement cool, puis au moins j’ai eu confirmation que pour mes darons et ma frangine qu’ils se portent bien – mais je garde quand même bien en tête la contrainte inéluctable échue à l’officialisation du mentorat de Maître Ombrelune avec moi.

Comme convenu, j’avais pris mes quartiers dans les quartiers d’équipe, sans mauvais jeu de mots. Ce choix ne m’a pas dérangée : je n’ai jamais aimé l’exigüité des cabines individuelles, et je l’aime encore moins maintenant avec ma pathologie acquise. J’aime les endroits où j’ai de la place pour me mouvoir. J’ai pu aménager mon espace personnel en réquisitionnant une partie de ces quartiers, que j’ai cloisonné avec des petites cloisons, assez fines pour ne pas empiéter trop sur l’espace mais apportant aussi assez d’intimité. Au moins, j’ai assez de mobilier et de place pour me constituer un véritable petit cocon, ranger mes affaires essentielles pour le voyage, et le lit est plutôt confortable pour une fois.

Je me suis apprêtée vite, m’étant levée tôt par habitude. J’ai choisi de revêtir non pas les tenues Jedi habituelles mais mon haut bleu sans manches, liseré de blanc et serti d’un col entrouvert au cou, assorti d’une petite cape-jupe maintenue au niveau de ma taille à l’aide d’une ceinture bleu-sombre. Mes jambes sont recouvertes par un pantalon à la fois souple et confortable d’un même bleu-sombre, avec des bottes brunes assez ordinaires, usées par les voyages et pratiques pour les expéditions. Les blessures presque cicatrisées et les cicatrices sur mes bras sont dissimulées sous ma paire de grands gants bleu sombre, qui courent depuis le bas de mes épaules jusqu’à mes paumes, ne s’arrêtant qu’au niveau de la base de mes doigts laissés libres. J’ai choisi ces dernières semaines de garder la coupe courte de cheveux que j’avais adoptée depuis Hoth, car ainsi ils ne me gênent en aucun cas. J’ai bien entendu pris à bord du vaisseau l’ensemble de mon armement modeste, à savoir mon sabre-laser double-lame fièrement arboré à ma ceinture, ainsi que mon bâton de combat renforcé, ma vibrodague et mon fidèle blaster. Comme ça, je compte bien pallier à un maximum de situations possibles !


Tenue d'Ashara:



Pendant que mon mentor s’affairait de son côté – à entretenir sa prothèse cybernétique au bras je crois, si j’en crois les cliquetis légers et les formes que je pouvais observer sous les yeux de la Force – je me suis rendue jusqu’au sas d’entrée pour y attendre et y accueillir notre troisième larron de ce voyage. J’étais inquiète au départ de savoir ce qu’ils allaient nous refourguer, les vieux et vieilles du Conseil de Tython, mais mon sourire s’est fait plus franc en ressentant la présence qui s’approchait. Ah, au moins ils nous envoient quelqu’un qui n’est pas de trop mauvaise compagnie, loin s’en faut. Je reconnais bien cette présence, même si je distingue toujours aussi peu ses traits et ses expressions. Après tout, nous avons passé un bon petit moment récemment du côté du lac de Tython, et je n’oublie jamais, encore moins quand c’était un moment agréable en compagnie non déplaisante. On verra si elle reste assez digne de confiance sur la durée pour voir si je peux la considérer comme une amie, mais on dirait qu’elle a fait un bon départ et que ça avance du bon pied. Aussi ma voix est plutôt amicale derrière son ton abrupt qui m’est si coutumier et si naturel.

- Salut Viviane ! Comme un loir, et toi ? T’as l’air plutôt en forme.

Très vite nous sommes entrées dans le vaisseau du Maître de l’Ordre Jedi et nous l’avons rejointe après avoir installé Viviane dans les quartiers d’équipe. Je lui ai laissé choisir son lit de préférence et montré où se trouvaient les cloisons – à force de tâtonner à mon arrivée ici, j’ai fini par repérer où les choses sont ranger et comment les mécanismes fonctionnent. Je constate qu’elle a choisi un lit près du sol, alors que par pur esprit de défi personnel, j’ai choisi un lit plus élevé. Ça me complique la tâche mais ça me force aussi à améliorer ma perception de l’environnement et ma coordination. J’admets que j’apprécie le soin de ma professeure pour m’indiquer qu’elle s’adresse à moi sans me toucher ou mettre trop d’emphase, permettant une discussion naturelle avec juste un petit signe dans la Force. Écoutant d’une oreille distraite les salutations de Viviane à Maître Ombrelune, je ne m’émeus guère de ses ajustements. J’admets être curieuse et admirer son degré de précision dans le maniement de la Force pour faire des manœuvres aussi délicates. Clairement, je n’en aurai pas la patience pour l’heure, mais j’pense que je s’rais prête à y travailler si je peux avoir la garantie d’atteindre tôt ou tard ce résultat. J’en profite pour me concentrer sur ma Vision de Force et essaye de déceler le plus de détails possibles. Un peu à la manière d’un zoom ou d’une loupe, si vous voulez, ça m’exercice mine de rien.

Quand Viviane finit par me demander si je sais ce qui se trame pour cette mission, je me contente d’esquisser un sourire amusé, de hausser des épaules et d’indiquer d’un signe de tête Maître Ombrelune. Je n’en sais pas plus qu’elle et je n’ai pas spécialement cherché à savoir j’avoue, j’étais déjà trop ravie de quitter un moment la cage dorée que représente le monde de Tython.  

- J'espère que vous êtes prête car nous partons à la frontière de l'espace sauvage. Cette planète a autrefois abrité un temple Jedi et a servi au Covenant. Nous avons récemment récupéré un nouvel artefact des tréfonds du temple. Et nous avons la charge, toutes les trois, de le ramener ici, sur Tython.

Je ne réussis toujours pas à distinguer l’holoprojection, mais j’écoute attentivement les précisions de Maître Ombrelune. De toute façon, les planètes se ressemblent toutes dans le sens qu’elles sont une grosse sphère en tant que corps stellaire. Je suis toujours un peu frustrée quand même de ne pas encore pouvoir distinguer les holoprojections avec mon niveau de maîtrise actuel de la Force, mais je compte bien poser des questions par la suite afin de préciser un peu le tout et savoir où est-ce que je mets précisément les pieds. Et ce même si la perspective de découvrir un nouveau monde m’excite, bien plus je reconnais que la mention d’un holocron excavé qu’il nous faudrait ramener. Je ne suis pas un rat de bibliothèque, c’est bien connu, je préfère toujours l’exploration et plus encore l’action.

- C'est assez simple, mais je me méfie des régions aussi reculées de la galaxie. Nous risquons de croiser la route de gens peu scrupuleux désirant se faire des crédits en revendant ces artefacts. Il faudra donc rester sur nos gardes.

Ah là ça me parle davantage ! En gros, je laisse bien volontiers l’étude de l’artefact à Viviane et je m’occuperais avec plaisir des éventuels obstacles que nous rencontrerons éventuellement. Dans tous les cas, ça me permettra de me dégourdir les jambes et de prendre un peu d’air frais. Je vois que la tête de Maître Ombrelune se tourne spécifiquement vers moi cette fois. Je me contente de répondre par une ombre de sourire assuré et enjoué aux lèvres, puis étendant ma main gauche, j’en frappe légèrement la paume de mon poing droit avant de referme mes doigts de la main opposée dessus. Moi qui me demandais pourquoi elle voulait que je l’accompagne pour une chasse à l’holocron, ça me va tout à fait comme programme. Je me sentirais un peu utile comme ça, et ça sera un exercice bienvenu.

- Des questions ?
- De quel genre d'artéfact s'agit-il ? S'il était c-caché dans les tréfonds... ça devait être quelque chose d'important n-non ? Vous croyez que c'est... quelque chose de dangereux ? Je... connais p-pas vraiment Draay 2. C'est quel genre de p-planète ?

Je suis étonnée et amusée de voir que la timide Viviane m’a damé le pion en termes de question à poser. Dans ma grande mansuétude – et parce que j’aime bien la voir s’affirmer de la sorte – je lui laisse de bonne grâce la préséance. Ses questions et ses remarques sont loin d’être idiotes en plus, d’aussi loin que j’en sache. Sur Corellia, dans le Quartier Bleu, plus tu vas dans ses entrailles, plus tu t’enfonces dans les gros trafics bien sales, les familles et les clans aux activités pas très réjouissantes.

- J’voudrais que vous nous en disiez plus sur ce coin paumé moi aussi, si vous voulez bien. Histoire que j’ai une meilleure idée du type de terrain, de faune et flore qu’on aura là-bas. Je n’y connais rien en artefacts, mais une chose que je sais, c’est que la connaissance du terrain est essentielle. Niveau des gens peu scrupuleux, on en sait un peu plus eux ? Qui a été informé de la trouvaille de l’artefact ? Ça nous aiderait à savoir quels types de malfrats on aura affaire une fois sur place. En gros, si c’est du gros poisson bien organisé, ou des petites ou moins petites frappes.  

par Ashara Fioro
le Ven 14 Oct - 12:28
 
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Sujet: Une Bouffée d'Air Frais [Pv Viviane Sombregloire]
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Une Bouffée d'Air Frais [Pv Viviane Sombregloire]




Une Bouffée d’Air Frais
Tython | Viviane Sombregloire | Ashara : #40E0D0

Il faut bien que je socialise un peu qu’il paraît, alors je vais faire un effort. En plus dans le cas présent, je n’ai affaire qu’à une seule personne, pas très bruyante en plus, timide et qui a été assez respectueuse jusque lors. Pour une fois, je vais utiliser ma grande gueule pour une bonne cause, et cela aura le mérite en plus de me changer les idées, alors j’y gagne dans tous les cas.

-  Je sais pas... Je suis... Jamais allée sur Corellia. Maître Ombrelune m'en a parlé et j'ai trouvées quelques informations dessus, mais à part ça... Il paraît qu'il y a des belles choses à.… euh faire dessus

Jamais, hein ? J’ai l’impression que c’est quand même beaucoup le cas, ici. Quand on mentionne de Corellia, c’est comme si on parlait d’un monde des Régions Inconnues alors qu’au final, ce n’est pas si loin que ça. De belles choses, ce n’est pas ce qui manque sur mon monde natal ! Mais je ne sais pas si des gens quelque peu « campagnards » sauraient les apprécier à leur juste valeur au-delà de quelques heures. C’est un peu triste, quand même. J’veux dire, ma lune de miel avec le Temple Vert a beau s’être abruptement terminée, mais j’aime la ville de Corellia en elle-même, et ses peuples. Je ne veux pas y retourner car il y a des visages que je ne veux pas revoir, enfin rencontrer à nouveau. Je ne supporte pas la possibilité d’avoir à supporter de sentir la pitié dans la voix de certains de mes comparses, ni que d’autres osent me juger selon les actes irréfléchis et lâches de mon ancien mentor. Je n’ai aucune envie de faire mon rapport au chef des Jedi Verts, même si c’est Maître Fern. Je ne peux pas m’empêcher de ressentir une absence de confiance en eux depuis la trahison de mon vieux. Fin, j’suppose que je pourrais me focaliser sur la planète et la capitale plutôt que l’Ordre de Jedi Corelliens auxquels je n’ai vraiment aucune envie de penser pour l’heure. Essayons en tout cas.

- Ouais, t’as pas mal de trucs à faire dessus tant que t’évites de te rendre dans les quartiers chauds de la capitale. J’pense au Secteur Bleu. Un lieu pas très recommandable et très prisé des chasseurs de primes et autres criminels. Les autorités gardent un œil dessus, mais c’est juste pas possible de tout juguler. J’l’ai pas mal fréquenté pour des missions, j’sais de quoi j’parle.  Après, en lieux sympas, tu as pas mal de trucs en ville. Le Havre de Mynock par exemple, un lieu bien prisé des amateurs de musique rock. Tu as un musée d’art assez connu aussi. Mais ce qui impressionne souvent les visiteurs, ce sont les Plages d’Or et les Jardins botaniques et zoologiques.  

Pas à l’aise pour parler avec autrui, mais elle fait des efforts, elle aussi. Je l’écoute avec grande attention, tentant de déceler les subtilités que ni mes yeux meurtris, aveugles et bandés, ni la Force ne sont en mesure de me transmettre. J’ai l’impression ainsi d’entendre, sous sa voix hésitante et maladroite, un sourire que je ne saurais voir sur son visage diffus dans la Force ou déduire de ses gestes. Je l’entends glousser, ce qui me fait froncer un sourcil, avant de constater que ses mains se tendent. Attendons encore un peu, j’ai peut-être mal compris un truc. Bien semble m’en prendre.

-  V-vous... Euh, tu peux me tutoyer, ça me... dérange pas. C'est juste... difficile pour moi de faire pareil des fois. Je sais pas pourquoi, mais... parler aux autres m'est... difficile. Donc, si je dis quelque chose qui faut pas... Juste... hésites pas à me le dire

Pour l’encourager, je laisse un large sourire étirer mes lèvres lorsqu’elle parvient à me tutoyer et approuve vivement de la tête. Il faut dire que je ne suis pas exactement la plus douée pour trouver les bons mots, on me reproche d’avoir parfois la subtilité d’un banta. En tout cas, elle fait l’effort de parler, alors je vais faire l’effort d’écouter de mon côté. Cet endroit est vraiment agréable et beaucoup moins chiant que je ne l’aurais cru de prime abord. Il me met de bonne humeur avec son calme tout particulier, ce qui m’encourage aussi à ne pas trop faire ma ronchonne de service.  

-  Je vis ici depuis... Longtemps. Je me rappelle même plus quand c'était en fait.

J’hausse un sourcil mais je ne conteste pas. Je ne suis pas dans ses bottes après tout, pas plus que dans sa tête. Mais ça me paraît bizarre qu’on puisse oublier d’a peu près quand on est entré dans la marmite des Jedi. Je veux dire, pour moi ça a été un jour des plus inoubliables même s’il a inspiré des sentiments contraires à ma famille. Ma tante était tellement ravie… ! Et le « vieux » aussi, d’ailleurs. Mais je m’égare. Paraît qu’ici, c’est assez différent de sur Corellia là-dessus. Les liens avec la famille sont souvent plus distendus que sur ma terre natale, sont aussi beaucoup moins patriotes sur les bords, bien moins attachés à leur terre. Cela manque de cosmopolitisme je trouve, c’est moins de tracas diraient certains, mais c’est beaucoup moins de repères autres que le Code Jedi également.

-  Mais oui... Je connais ça. Trop d'informations d'un coup des fois. Mes pouvoirs sont... Capricieux des fois et me montrent trop de choses en même temps. Ça, ou les sermons de mon maître. V-venir ici aide.

Ah ? Elle connaît ça, vraiment ? Pas que je mette en doute ses paroles, je suis juste intriguée. En dehors des Miralukas qui sont aveugles de naissance, rares sont les élèves voire même les individus qui partagent ma cécité de façon active. Des pouvoirs capricieux ? Jamais entendu parler de ce genre de choses, faut dire que le « vieux » et moi, on rentrait plutôt dans la catégorie des quidams, des Jedi qui n’étaient pas exceptionnels sans être mauvais, qui ne rentraient pas dans les cases et qui ne faisaient guère parler d’eux. Et pour être franche, autant ça m’énervait avant, autant j’aime bien maintenant. On te fout davantage la paix. Après, j’dis ça, mon Don de Force se fait aussi prier à sa manière, surtout que l’autre abruti que j’avais comme mentor a été infichu de me le faire travailler.

-  Ici, le temps est calme. Aucun bruit, aucun cri. Même les animaux préfèrent le silence quand ils sont là. C'est génial quand on a une migraine ou... qu'on veut juste rester un peu seule. Ou juste être entre amis sans que les autres viennent casser l'ambiance.

On dirait qu’avec un petit encouragement, j’arrive à la faire un peu causer au moins ! Tant mieux, j’aurai eu plus de mal avec un bloc de glace coincé du cul comme sont certains gens de ce monde perdu tout proche du noyau. Une ombre de sourire franchement amusé s’esquisse sur mes lèvres.

- Ou bien mettre l’ambiance d’une toute autre manière qui ferait pleurer de dépit les vieux et moins vieux les plus coincés du coin, pas vrai ? Pour le coup, c’est assez répandu.

On fera si elle a le sens de la plaisanterie ou si je peux au moins la détendre un petit peu, si elle voit de quoi je veux parler. Faudrait pas trop que je la brusque avec mon franc-parler habituel, bourru, et puis ils aiment bien les allusions par ici, la façon de parler plus « adoucie », pas vrai ? On verra bien.

- Mais ouais, c’est un endroit où on peut être peinards. J’aime passer par là quand je fais mes exercices matinaux. Je suis devenue lève-tôt là-dessus, pour pouvoir en profiter tant qu’il n’y a personne. Mais bon, paraît qu’il faut que je me réhabitue au bruit et à la présence de plein de gens dans un même endroit, puis bon, les profs restent souvent au Temple ou juste à côté. Maître Ombrelune n’a pas l’air d’être faite du même bois, mais j’me ferais mon avis sur la durée. En tout cas, d’c’que j’entends, t’as l’air de bien la connaître toi par contre. Et d’l’apprécier, aussi.

Elle m’intrigue, mon nouveau mentor. Dire qu’une Jedi d’ici était prête à reprendre la formation interrompue d’une Padawan senior, alors que j’ai été formée à la sauce corellienne, très différente sur plusieurs aspects par rapport à ici. On était plus libres, beaucoup plus autonomes. Peut-être que ça sera un bon sujet de conversation, pour la mettre plus à l’aise, et plus safe. Et comme ça, j’pourrais p’t’être glaner d’autres informations au sujet d’Arsenicia. Une pierre, deux coups.

- Si je piges bien, t’es pas du coin mais t’as vécu dans ce coin depuis un bail. C’est assez différent sur Corellia. J’veux dire, en grande majorité on était nés sur Corellia ou sur l’un des autres quatre mondes associés, mais même pour ceux et celles qui ont été adopté chez nous, on garde des liens forts avec notre famille souvent. Pas toujours, mais souvent. On n’imaginerait jamais, sauf volonté des intéressés ou pour la sécurité d’un môme, le couper des siens. Et personne n’arrivera, de grès ou de force, à me faire oublier que je suis autant corellienne que Jedi.  

Je défie quiconque d’y essayer, mais il risque de se retrouver avec de violentes migraines plus qu’autre chose, ce serait une véritable perte de temps. Autant ne pas se faire du mal inutilement.

- Tu  disais que tes pouvoirs étaient capricieux, je crois ? Moi, c’est avec le maniement de la Force en général que j’ai un peu de mal. A part quelques trucs qui ont des applications directes en combat ou que j’ai pas trop eu le choix pour survivre, dès que c’est subtil, j’ai un mal de dingue. Bon, je ne suis pas très patiente aussi et ça joue, mais quand même !
par Ashara Fioro
le Sam 1 Oct - 11:49
 
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Sujet: Casser la graine [PV Dalek Zar]
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Casser la graine [PV Dalek Zar]




Casser la graine
Corellia – Coronet-city | Dalek Zar | Ashara : #40E0D0

C’est rafraîchissant de causer avec lui. J’avais oublié avec l’histoire du vieux et surtout ces dernières semaines sur la planète des gens – très souvent – coincés du derrière. T’as pas à chercher midi à quatorze heures, à traquer dans chaque phrase une leçon cachée, un second-sens à déduire entre les lignes et autres choses compliquées de la sorte. Ici, on cause entre gens normaux, terre-à-terre. J’aime bien la franchise dont il paraît faire preuve à mon encontre. Ça met davantage en confiance, quand on avance autant à découvert l’un et l’autre, que l’on montre la main de son jeu.

J’avoue que ça me perturbe plus que je ne l’aurais cru, mon incapacité à savoir déceler l’humeur et la réaction de mon entourage. Je ne sais plus interpréter correctement leur expression, et les outils que j’ai encore ont leurs propres limites qui ne remplacent jamais tout à fait l’expressivité d’un visage. Je peux observer sa posture et sa gestuelle, en suivant les mouvements par le prisme de la Force. Je peux tendre l’oreille et percevoir une palette bien plus étendue qu’auparavant de son, même infimes. Je peux d’ailleurs déceler avec plus de finesse qu’auparavant les variations de tons et de timbres. Je ne le vois ainsi pas, à mon niveau actuel, s’il sourit ou pas. J’en suis tout simplement incapable, et je ne suis pas quelqu’un de forcément très doué côté empathie. Je peux me montrer très malhabile. Je suis ainsi assez curieuse quand je l’entends brusquement éclater de rire, mais comme il n’a pas l’air de vouloir commenter, j’ai poursuivi mon avalanche de questions jusqu’à son terme. Avant que je ne perde le courage de demander un coup de main extérieur, parce que cela ne me ressemble pas trop.

- Me voilà effectivement servi ! Alors voyons voir dans l’ordre…  

Aussi généreusement servi que nous avions été nous-même généreusement servis dans nos platées. Nos repas sont en effet arrivés entre temps, et tout en l’écoutant avec attention je porte aussi une attention plus vive aux odeurs qui me parviennent avec plus d’intensité et de finesse qu’auparavant. J’ai perçu sans aucune difficulté l’odeur du fromage fondu, tant de ce qui doit être sa collation que du hamburger que j’ai commandé. Cela se couple avec merveille avec le fumet de la viande et le parfum des oignons, des tomates et des autres légumes qui sont présents dans mon propre plat. Je reconnais sans difficulté l’odeur grillée et délicate de la patate douce en frites, que j’apprécie encore plus désormais. Je l’écoute d’une oreille plutôt attentive ce qu’il me raconte tout en dégustant, une frite à la fois, mon accompagnement généreux de patates douces. L’annonce de son terrifiant agresseur hapien me laisse plus songeuse qu’effrayée, une frite en main. Une androïde encore plus terrifiante que des utilisateurs de la Force… je demande à voir, mais si c’est vrai, elle doit être un adversaire redoutable. J’avoue que cela me dépasse un peu, mais cela m’intéresse aussi. Mon handicap ne va pas m’aider à développer mes aptitudes dans l’informatique, mais quand même. Pour qu’elle ait tenu Maître Dalek autant en respect, et que je sente une pointe de frayeur presque intangible dans sa voix, c’est qu’il ne faut pas la sous-estimer pour autant. Je le « fixe » avec plus d’attention, mais reste coi.

De la même manière, je n’insiste pas quand il change de sujet pour basculer sur ma seconde question. Je picore avec nonchalance mais appréciation mon assiette malgré un appétit capricieux et le fait d’apprécier beaucoup mon plat. Si je mange trop vite, mes intestins ne vont pas me le supporter et vont vite me le faire savoir par la voie d’en haut ou la voie d’en bas, voire les deux, comme qui dirait. Son récit sur les Teranteks, les Wookies et les Trandoshans m’intéresse tout autant et m’arrache ici et là quelques sourires amusés par rapport aux « malencontreux accidents ». Ouais, ça ne me surprend pas la fierté Wookie. C’est rare mais c’est arrivé qu’on ait des Wookies parmi les Novices, Verts ou normaux, et ceux que j’ai connu ont fait preuve de cette soi-disant fierté qui leur est propre. Je ne commente pas davantage quand il évoque le sujet de l’autre Maître Fern – quelle idée aussi, que d’avoir deux Maître Verts sur une même génération ! C’est trop facile de se planter et de ne pas savoir auquel on fait référence quand on utilise cette formule – mais n’en est pas moins attentive. Remarque, mes parents étaient assez pointilleux, surtout mon père, et regardez, ils ont bien réussi à pondre quelqu’un comme moi. Comme quoi, il peut toujours arriver de petits miracles de cet acabit par ici.

- En ce qui concerne la nouvelle carte dans ta manche, je serais curieux que tu m’en fasses la démonstration à l’occasion ! Tu as cela dit bien raison de t’entraîner et de développer des bottes pour surprendre tes adversaires, ça te sera toujours utile.

- Bah oui, je ne vais pas rester les bras ballants ! J’aurais vite fait de m’emmerder sinon, et je ne supporte pas de rester à la traîne par rapport aux autres. Je te montrerai cependant, si tu veux, à l’occasion. maugréai-je.

Je dissimule derrière mes grommellements que je suis gênée, et cela trahit sans doute un peu ma propre frustration vis-à-vis des conséquences de mon handicap. J’apprécie le compliment malgré mon attitude abrupte, je ne suis hyper habituée avec le vieux il faut dire. Je n’ai que trop conscience que j’ai énormément d’efforts à fournir si je veux ne serait-ce qu’approcher le niveau que j’avais avant.

Un peu de tension quitte mes épaules quand il évoque qu’il était déjà au courant du fait que Maître Ombrelune m’ait choisi comme son élève. Cela fait un tracas de moins. J’ignorais que mon mentor et la nouvelle Jedi-en-chef de l’Ordre Vert s’entendaient aussi bien. Pas que ce je me tracasse et m’intéresse sur ce genre de détail, je l’admets, mais au moins ça devrait rendre les choses plus faciles. Pas que l’avis des Jedi Corelliens m’importe, hein, mais si je pouvais éviter des emmerdes à une Jedi que je respecte, ça m’arrangerait. Mon expression se fait plus gaillarde quand il évoque la compatibilité de caractère entre Maître Ombrelune et moi, et je sens même un sourire se tisser sur mes lèvres.

- Elle est cool, oui. Et douée de surcroît. Elle n’hésite pas à répondre aux questions, et elle m’explique des trucs de façon que je comprenne. Elle est franche et exigeante. Elle respecte mon espace vital, tout en prenant en compte ma… situation. Elle m’a proposée de me prendre comme élève, tout en étant consciente de ce dans quoi elle s’embarquait. Franchement, elle inspire le respect. On a commencé d’un plutôt bon pied mais bon, on verra bien ce que ça donnera dans la durée. Eh ouais, ça m’arrangerait que ça reste entre nous pour l’heure, le temps que ça soit officiel et tout. Autant ça me ferait marrer de voir les vieux papys du Conseil Vert s’étouffer dans leur brandy en entendant l’info, autant on va éviter l’esclandre entre les cousins. Ce serait un peu con, quand même.

Je ne peux pas m’empêcher d’ajouter cette dernière prudence, elle est presque instinctive cette méfiance envers autrui. Ce n’est pas la faute de Maître Ombrelune, ni vraiment de la mienne, juste surtout celle du Vieux qui m’a trahie. Je grimace franchement à la mention des politiciens et des militaires, surtout des premiers. Je ne suis pas vraiment une amatrice des discours à rallonge qui s’éternisent pendant des heures, des langues de serpent et des coincés du derrière. Mais bon, je sais que je ne vais pas avoir trop mon mot à dire là-dedans, c’est un peu un passage imposé pour un Jedi. Qu’on aime ou qu’on n’aime pas ça, on doit tous s’y coltiner d’une façon ou d’une autre, tôt ou tard.

Je redresse la tête hors de ce qu’il me reste comme frites de patates douces – mon péché mignon, je l’admets – lorsque je sens la Force réagir différemment autour de Dalek, un instant avant que je ne sente sa conscience effleurer la mienne, comme il essayait de le faire autrefois lors de certaines leçons avec les autres Novices pour tenter de nous montrer quelque chose, de comprendre une perception. Cette sensation… ça me rappelle un peu celle que j’avais ressentie quand j’ai dégommé la porte sur Hoth à sa seule faille, ou quand j’ai réussi à atteindre l’objectif donné par Maître Ombrelune en la défaussant de son sabre-laser en combat amical, en exploitant une rare erreur de sa part. Mon intérêt piqué, j’écoute ses propos avec la plus grande des attentions en espérant glaner quelques infos.

- Le Point de rupture est un don très rare qui ne peut être maîtrisé que par ceux qui sont nés avec. J’ai connu de rares Sith qui le possédaient mais je ne connais pas de Jedi qui en soit détenteurs… en dehors de moi.

Si ça se trouve, c’était peut-être pour ça que le Vieux ne m’a pas laissée la possibilité de le développer davantage, ce don. Il ne voulait pas admettre qu’il en était incapable et que, du coup, il était incapable de me former dessus, sur ce qu’il n’avait pas. Admettre que j’avais quelque chose qu’il n’avait pas et qu’il n’aurait probablement jamais. Au final, je n’en sais rien et je n’ai pas trop envie de savoir. Mon dépit initial, en entendant qu’il ne connaissait aucun Jedi qui soit doté du même Don de Force que moi, s’éclaire en espoir et en émerveillement alors qu’il pose son index pile sur la Ligne de Fracture que je suis capable d’entrevoir dans cet état particulier, et ne brise le verre de carton en laissant son doigt filer sur cette ligne invisible. L’objet, que je distingue encore mieux que l’être vivant, se rompt en morceaux sous mes yeux fascinés par l’aisance avec laquelle il arrive à exploiter la faille invisible.

- C’est un don complexe à maîtriser. J’ai passé des années à l’étudier auprès de mon maître Sith, qui était un bon à rien sur de nombreux aspects mais qui le maîtrisait également. En quelques mots, il s’agit d’arriver à percevoir les lignes de facture dans les objets, les gens, les évènements parfois pour déterminer comment les briser pour les premiers, ou les tourner à son avantage pour les seconds. Ce n’est pas de la divination, c’est plus… pratico-pratique, faute d’un meilleur terme. Je ne connais pas de maître qui puisse te l’enseigner mais si tu te contenterais d’un simple chevalier, je pourrais t’aider, si tu le souhaites.

Je n’avais aucune idée par exemple qu’on puisse s’en servir sur des gens et encore moins sur des événements. Instinctivement, je m’en suis exclusivement servie que sur des objets et une seule et unique fois sur un être vivant, une créature qui avait voulu me bouffer dans les niveaux inférieurs de la forêt de Kashyyyk. Ce n’était jamais entièrement conscient, ni vraiment maîtrisé quand j’y avais recours, même dans le cas de figure avec Maître Ombrelune récemment. Est-ce si j’avais été plus assidue et si j’avais pris les choses en main de mon côté, j’aurai pu voir une Ligne de Fracture sur le Vieux et anticiper en partie le coup fourré et mortel qu’il m’a fait ? C’est une possibilité, en vrai. Derrière son ton taquin, il laisse clairement poindre une sollicitude qui sonne sincère à mes oreilles. Vu que je lui fais un peu plus confiance qu’à la moyenne des gens, je lui réponds avec franchise.

- Ouais, je m’en suis rendue compte. Les rares fois où je m’en suis servie, c’était plus par réflexe qu’autre chose. C’était quand j’avais été terrifiée, quand ma vie était en danger, que ce soit une créature qui veuille me bouffer ou l’urgence de quitter une pièce radioactive malgré une porte blindée. Je ne sais pas trop comment je faisais, c’était bricolé et brouillon. J’ai réussi, une fois, à m’en servir consciemment, c’est lors de mon duel amical avec Maître Ombrelune. Elle voulait que je la désarme, ce que j’ai réussi à faire. C’était vraiment un duel cool… et elle était franchement ravie. Le Vieux… il n’était pas aussi expressif quand je réussissais un truc.  

Un rare sourire franc, large et plein d’aplomb étire mes lèvres alors que je tends une main vers lui.

- Moi franchement, ça me plairait bien, mais toi ? Tu es prêt à me faire cours de temps en temps, comme avant ? Après tout, Maître Ombrelune m’a demandée de m’entraîner, je cite, « avec mes camarades ou les droïdes d’entraînement du temple quand elle n’est pas disponible ». Camarades, ce n’est pas restreint aux seuls Initiés et aux Maîtres, que je sache.
par Ashara Fioro
le Dim 3 Juil - 20:53
 
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Sujet: Casser la graine [PV Dalek Zar]
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Casser la graine [PV Dalek Zar]




Casser la graine
Corellia – Coronet-city | Dalek Zar | Ashara : #40E0D0

Une fois de plus, je suis rappelée aux nouvelles limitations de ma condition d’aveugle. Je ne perçois que sa silhouette vague, plutôt lumineuse certes mais surtout confuse. Je ne peux plus lire les expressions de mon entourage comme avant, je ne peux plus distinguer par exemple les variations de leur regard puisque l’on m’a privée de ma vue. Je suis contrainte désormais de ne pouvoir me fier qu’à mes quatre autres sens, ainsi qu’aux perceptions associées aux arts de la Force.

J’aime bien cela étant dit le fait qu’il ajuste sa méthode avec moi, que ce soit pour me donner un petit coup de pouce pour me repérer tout à l’heure ou ici pour anticiper un geste qu’il va faire et me l’indiquer. Bon, pour le coup je suis assez dégourdie avec la Vision de Force pour distinguer sa silhouette et sa gestuelle, mais je ne vais pas pinailler alors qu’il essaye de faire des efforts. J’apprécie en tout cas l’attention, alors je vais daigner fermer les yeux et retenir mon envie de le taquiner. Je tends donc ma main en retour, localisant avec une précision plutôt exacte la position de sa main pour venir la serrer d’une poigne amicale mais assez ferme alors qu’il ajoute des précisions à voix haute.

- Nous avons un accord. De mon côté, il y a des choses que j’ignore, soit parce qu’elles ne m’ont pas été divulguées, soit parce qu’elles n’ont pas été résolues, notamment eu égard à Maître Korr. Je te répondrai aussi honnêtement et sincèrement que je le peux mais je suis, hélas, pas omniscient.

Sa pointe d’humour, que j’entends très nettement, m’arrache un sourire franc et espiègle. C’était une formule qu’il utilisait souvent quand il faisait cours aux Novices, parce qu’on l’assommait toujours de questions après ses récits et au cours de ses leçons. Il n’a jamais prétendu être autre qu’il se présentait à nous, et si évidemment il n’a jamais mis en valeur son passé Sith, il n’a pas cherché à mentir non plus. Par rapport à d’autres profs, on n’avait certes pas toujours réponse à nos questions, mais il était franc avec nous et nous laissait poser nos questions, sans les juger. Tiens, la mort du vieil Iridonien n’a pas encore été résolue ? C’était pourtant un mec important, et un prof décent, alors j’avoue qu’au bout de plusieurs mois voire quasiment un an ça m’étonne un peu. Manque d’effectifs ou bien une affaire aussi tordue que palpitante autour de sa disparition soudaine ? Visiblement, je n’en saurai pas plus. Après, je ne tiens pas à tout savoir là tout de suite, après tout je n’étais pas spécialement proche de lui, et j’ai bien d’autres choses à penser. Je suis froide, peut-être ? Sans doute, je me protège ainsi.

Je lui laisse volontiers entamer la parole, me préparant à ses longs mais passionnants récits alors qu’il embraye visiblement sur une mission extérieure aux territoires Corelliens, une mission qui l’avait envoyé jusque sur la planète des Wookies. Les Wookies… je n’en ai pas beaucoup vus au cours de mes missions, quelques-uns peut-être et encore, mais ce sont des êtres sacrément hauts et baraqués, autant qu’ils ne sont poilus de la tête aux pieds. Je note l’ellipse faite sur la libération des petits Wookies d’un gang esclavagiste Trandoshan, je compte bien lui demander quelques précisions sur la façon dont il s’est pris pour les affranchir de leurs bourreaux. Le connaissant, il a dû recourir à une méthode aussi palpitante qu’explosive, aussi cela pique naturellement ma curiosité… d’un autre côté, je n’ai pas l’impression que ce soit ce qu’il l’ait le plus marqué au vu de sa transition abrupte et je ne regrette pas d’avoir gardé le silence. Je penche légèrement la tête de côté pour signifier mon intrigue.

Une proche de la fameuse Reine Eternelle, quelqu’un de haut placé dans la hiérarchie du Consortium Eternel, et incroyablement létale… même pour quelqu’un comme moi qui a été peu impliqué et qui est resté très dans les terres corelliennes, ça me parle et je comprends le danger. Avait-il affaire à un Sith de haut niveau ? Á mes yeux, je ne vois guère autre chose de plus dangereux, après j’avoue que j’ai rarement été confrontée à des cyborgs de calibre militaire. J’ai peu été sur les frontières républicaines. Comme je disais, le vieux m’a plus emmenée barouder sur des enquêtes corelliennes. Néanmoins, c’est un second point qui pique ma curiosité, il en faut beaucoup pour l’impressionner… et en plus, elle l’aurait épargné ? C’est encore plus bizarre de la part d’un Sith, du peu que j’en sache. Au moins, je saisis un peu mieux pourquoi il avait été invité, lui aussi, à cet étrange conclave Jedi.

Nous sommes brièvement interrompus par le serveur, qui nous apporte nos boissons. Personnellement, j’ai opté pour une limonade au citron-vert, qui me rafraîchira bien. Il reprend cependant bien vite la parole et opte pour une approche plus personnelle, qui me surprend. J’avoue que je suis étonnée, c’est rare qu’il ait été aussi intimidé de son propre aveu et je ne pense pas qu’il me mente. Quelqu’un en mesure de lancer à ses trousses les troupes d’élite du Chume’Doro… je ne sais pas ce que veut dire ce dernier terme, mais ça doit être sérieux si on parle de troupes d’élite. Peut-être quelque chose qui est issu du côté féminin du Consortium, du régime, comment on dit… hapien ? J’ai un peu de mal parfois, pour être honnête, à bien distinguer ce qui est des Sith ou des Hapiennes.

En tout cas, j’apprécie sa franchise. Ça rend son récit plus humain, plus réaliste, et donc pour moi plus intéressant. Je n’allais pas le juger sur la peur, c’est un sentiment que j’ai bien ressenti sur Hoth. Je note la définition qu’il m’en propose, une interprétation qui diffère assez de celle qu’avait le vieux. Il estimait que la peur était une mauvaise conseillère, et qu’il fallait toujours rester calme surtout dans une situation compliquée. La peur était quelque chose que je devais apprendre à contenir, voire à ignorer pour ne pas me retrouver paralysée dans un cas de figure très explosif. Après… je ne sais plus quel crédit donner aux leçons de celui qui m’a trahie, handicapée et laissée pour morte. Il s’est bougé le cul, il s’est redressé malgré sa peur, et il s’est entraîné afin d’améliorer ses aptitudes. C’est une attitude que j’ai essayé de suivre de mon côté aussi, malgré ma méfiance et mes réticences. Au côté de Maître Ombrelune notamment, je continue de chercher à améliorer mes perceptions dans la Force, mes aptitudes à l’escrime, ma maîtrise moyenne de la Force et de faire confiance à la Force, de m’appuyer davantage sur Elle et d’apprendre me fier véritablement à Elle… et j’ai bien du mal.

Personnellement, je n’ai pas cherché à juger Dalek quand j’étais Novice. J’ai toujours voulu me forger mon propre avis, en observant de mes propres yeux, en jaugeant les réactions et parfois, il est vrai, en testant leur sens de l’humour et leur autorité, plus comme un jeu. Je n’ai donc jamais été de ses détracteurs, il m’a toujours inspirée confiance et intérêt, aussi je n’ai absolument rien contre lui. Il est peut-être l’un des seuls « adultes », corelliens et Jedi inclus, auxquels je fais un tant soit peu confiance.  

- Rappelle-toi qu’on a dit « pas d’apitoiement ni de jugement ». Par contre, tu peux poser toutes les questions que tu veux.

Un sourire franchement amusé aux lèvres face à sa dernière remarque, je prends une gorgée de limonade maison que je savoure tant dans son parfum que dans sa saveur avant de me lancer.

- Ah mais je ne juge pas ! Franchement, je n’en aurai pas mené large je pense, dans tes bottes. Surtout que bon, je n’ai pas eu beaucoup affaire aux Siths et aux autres régimes. Tu dois sans doute le savoir, mais j’ai surtout participé à des missions internes au secteur corellien. Je n’avais jamais posé le pied sur Tython avant qu’on ne m’y amène. riais-je de bon cœur.

Je prends une autre gorgée de limonade, sans jamais le perdre de « vue » par le prisme de la Force. Je repose vite mes « yeux » vers lui, tête droite malgré mes yeux invalides et désormais dissimulés sous un épais bandage à la manière des Miraluka. On m’a dit qu’on me le retirerait quand ils iraient mieux et que mes paupières et mes yeux, bien que désormais aveugles, supporteraient assez la lumière.

- Puisque tu me le proposes, attends-toi à être servi ! Si ce n’est pas un secret confidentiel réservé aux seuls yeux d’un Conseil ou d’un autre, tu avais été face à qui ? Parce qu’à t’entendre, ça n’avait pas l’air du Sith ou du clampin que l’on croise tous les quatre matins. -Demandais-je sans la moindre hésitation, d’abord avec espièglerie puis avec plus de curiosité avant de poursuivre - Bon, je sais que pour toi c’est un peu comme de la routine, mais tu pourrais m’en dire plus sur la façon dont tu as libéré les jeunes Wookies ? Tu n’y vas jamais dans la dentelle toi, de ce que je me souviens de tes récits, alors forcément, ça pique mon intérêt.

Je veux connaître les détails de cette première partie, qui, je n’en doute pas, doit être passionnante et croustillante à souhait, tout comme la seconde. Comment a-t-il donc réglé le compte des bourreaux ?

- Quant à Corran Fern… j’avoue que je le connais pas plus que cela, sinon vaguement de nom et du fait qu’on le confondait souvent, gamins, avec l’autre Maître Fern. J’ai vaguement entendu dire que les Maîtres considèrent qu’il est un exemple à suivre, mais je n’ai jamais eu cours avec lui. J’ai toujours préféré de loin le double-lame à la paire de sabres-laser et puis, je ne suis pas une très grande fan des types que l’on dit parfaits. Parfois, ça cache des choses pas très belles à voir. En tout cas, ça n’a pas l’air d’être le grand amour entre toi et lui. Vous arrivez à ne pas trop vous étriper au quotidien ? Commentai-je d’un ton assez indifférent qui devient peu à peu plus taquin.

Qui sait, je pourrais peut-être en prendre de la graine. Je connais mon caractère bourru et parfois sanguin, alors si je peux avoir des tuyaux pour supporter des personnes que je n’apprécie pas, ça pourra sans doute servir au sein de Tython ou quand je pourrais accompagner Maître Ombrelune dans ses missions et déplacements. Ça limiterait sans doute le risque de désastres diplomatique de ma part.

- Apprendre de nouveaux pouvoirs et s’entraîner hein… c’est ce que je fais depuis que je suis sortie de ce bloc de glace planétaire. Ce n’est pas toujours facile, surtout parce que je ne tiens pas en place et apparemment, je manque un peu de patience selon les instructeurs du coin. N’empêche que j’ai appris un truc très cool et que j’ai bien hâte de tester un de ces quatre ! J’ai une nouvelle carte dans ma manche au combat, une petite astuce qui pourrait être bien utile. Clamai-je, fière.

Bon, c’était pas simple du tout, mais je l’ai fait de ma propre initiative, et je me suis forcée à marcher autant sur ma fierté corellienne que sur ma méfiance. J’avais vu un Instructeur qui m’avait collé une jolie défaite en leçon d’entraînement en opposant à mon sabre-laser double-lame… un simple bâton de combat, sans alliage particulier. Naturellement, j’ai été curieuse de savoir comment il avait fait et j’ai fini par aller lui demander. Ca m’a obligée à être attentive et bien plus impliquée dans ses cours par la suite, mais j’ai fini par avoir le droit d’avoir des cours particuliers de sa part pour me renforcer physiquement mais aussi et surtout pour apprendre un autre usage de la Force, afin qu’elle renforce mon arme pour lui prêter la même résistance qu’un sabre-laser. L’Arme de Force, qu’il disait. Ca m’a demandé beaucoup d’efforts, mais c’était un petit projet qui me bottait et une initiative personnelle, qui m’occupait mon temps et me donnait aussi un petit défi. J’ai saisi les bases, y a plus qu’à pratiquer avec l’expérience qu’il me disait. Ca tombe bien, j’avais forgé un bâton de combat sur Hoth que j’ai ramené avec moi et qui m’attend sagement, actuellement, dans le vaisseau de mon nouveau mentor.

Ce qui me rappelle d’ailleurs un autre point qui me chiffonne et sur lequel j’ai du mal à progresser. J’hésite quelques minutes, mais bon je finis par me lancer à l’eau et m’aventure à lui demander.

- D’ailleurs, vu que tu connais plus de choses et plus de gens que moi, je peux te demander un truc ? En fait, j’ai discuté avec Maître Ombrelune et accepté de devenir sa Padawan… ah oui, tu ne le savais peut-être pas. Bon bah tu le sais maintenant… bref. J’ai causé avec elle, j’ai ferraillé avec elle et ça m’a fait cogiter. Je n’ai pas l’intention de rester à me morfondre, et je compte bien apprendre à utiliser toutes les cartes que j’ai en main. Le hic, c’est que pour l’une d’entre elles, les gens qui peuvent s’en servir se comptent sur les doigts d’une main.

Je suis toujours réticente à en parler autour de moi, c’est un peu ma dernière carte dans la manche, mais je ne peux pas rester inactive. Je dois l’améliorer aussi si je le peux, alors j’ose poursuivre.

- Bon, si tu savais déjà c’est tant mieux, sinon tu gardes ça pour toi. J’suis capable de me servir du Point de Rupture. Fin, j’ai appris par l’essai et l’erreur à m’en servir, vu que le vieux était incapable de le faire et qu’il n’a pas jugé urgent que l’on me forme spécifiquement dessus. On n’avait pas trop le temps, je cite. Bref, je n’ai jamais eu le temps et maintenant que j’ai plus de temps… j’aimerai rattraper la casse. Tu connaîtrais quelqu’un qui pourrait m’aider ?
par Ashara Fioro
le Jeu 30 Juin - 11:17
 
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Sujet: Une Bouffée d'Air Frais [Pv Viviane Sombregloire]
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Une Bouffée d'Air Frais [Pv Viviane Sombregloire]




Une Bouffée d’Air Frais
Hoth | Viviane Sombregloire | Ashara : #40E0D0

C’est pas désagréable ici, en effet. On dirait que pour une fois, la rumeur disait vrai et n’était pas trop exagérée. Plus détendue alors que j’ai beaucoup moins d’éléments imprévisibles et mouvants, je suis un peu moins sur les rotules et sur les nerfs que d’ordinaire. Apparemment je porte des robes Jedi-types de Padawan de Tython et non plus les robes vertes qui sont caractéristiques des Jedi Corelliens, puisque j’ai intégré pleinement les rangs des cousins de Tython. Après, je ne peux guère le vérifier avec la maîtrise toute relative que j’ai des Sens de Force.

Je ne parviens pas à lire son expression, si bien que cela ne me facilite pas la tâche dans mes interactions puisque je n’ai pas encore l’habitude de me reposer davantage sur la Force. Je ne peux ainsi que distinguer son léger signe de tête en guise de salutation. J’essaye de me concentrer pour le moment sur les grands traits de sa silhouette pour essayer de préciser cette dernière, ajustant sa taille et m’indiquant qu’elle est ainsi plus petite que moi, et bien de silhouette humanoïde. Heureusement pour ma patience très relative, la silhouette finit par s’exprimer, d’une voix féminine.

-  B-bonjour. Je suis... Viviane. Et oui... J'aime être ici. Tout est toujours... si calme. J'ai presque l'impression d'être... chez moi ici.

Bon, elle a l’air assez timide alors je vais essayer de ne pas la bousculer ou de l’intimider en étant trop bourrue. Il faut que je sois un chouilla plus sociable. Viviane, donc… j’ai déjà entendu ce nom quelque part, mais quand ? Je ne saurais le dire, j’ai une mémoire vraiment très, voire trop sélective. Calme… en tout cas, c’est un bon mot pour définir le lac et les environs. Oh, on sent bien dans la Force que de la vie sauvage, il n’en manque pas dans les alentours, mais il y a moins de présences civilisées. Si je n’aime pas quand il y a trop de monde ou trop de bruit, je ne suis pas foncièrement opposée à avoir un peu de compagnie, surtout si cette dernière n’est pas bruyante et embêtante.

-  V-vous... êtes là depuis longtemps ?

- Tu peux me tutoyer, hein. Ben, ça dépend ce que t’entends par là. Si ça concerne le lac, ça fait quelques minutes que je rôde dans le coin. Si tu parles de Tython, ça fait quelques semaines. J’viens de Corellia à la base, mais je ne suis pas fâchée d’être là même si c’est… différent. Ouais, différent. J’pense que c’est le mot.

Je veux dire, même si le Temple Vert est situé au cœur d’une épaisse forêt, Corellia est un monde très peuplé et très urbanisé. Ce n’est pas dans le coin que tu vas trouver une faune aussi développée et, surtout, aussi présente, notamment auprès des grandes villes. Bon par contre, ce n’est pas sur Tython que tu vas trouver de la bonne cuisine je trouve, disons qui n’est pas aussi diversifiée.

-  Et toi, ça fait longtemps que tu es sur Tython ? Fin, si je peux te tutoyer. Faut pas hésiter à me le dire hein, sinon le naturel tend à revenir au galop. Mais ouais, c’est paisible ici. Ca fait du bien parfois. Pas que je sois asociale, mais… ça fait trop d’infos à digérer à la fois.

Je fais des efforts, mais le fait d'avoir vécue dans une solitude absolue pendant une année complète n'aide pas vraiment à être très bavarde et très à l'aise en conversation, surtout quand je ne sais pas sur quel pied danser.  Après, je ne connais personne de mon âge dans les environs, et je n'ai guère cherché à chercher la compagnie. J'étais déjà très frustrée par ma cécité soudaine et son irréversibilité surtout. Maintenant... je ne dirais pas que je suis au top de ma forme et de mon moral, mais je suis peut-être un peu plus encline à m'intéresser davantage à mon entourage.
par Ashara Fioro
le Mar 28 Juin - 20:21
 
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Sujet: Casser la graine [PV Dalek Zar]
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Casser la graine [PV Dalek Zar]




Casser la graine
Corellia – Coronet-city | Dalek Zar | Ashara : #40E0D0

Je m’esclaffe de bon cœur alors que Dalek renchérit sur ma critique de la nourriture le plus fréquemment avalée par des Jedi. Si je ne peux pas distinguer ses traits, mon oreille attentive décèle sans difficulté la note malicieuse qui vibre dans son timbre désormais plus familier. Ah, il sait comment me mettre à l’aise lui, plutôt que de me mettre le nez face aux emmerdes auxquelles j’ai péniblement survécu depuis mon errance solitaire sur Hoth. Je suis totalement sensible aux questions concernant la nourriture, surtout maintenant que mon sens du goût et de l’odorat s’en sont trouvés développés suite à la perte de ma vue. Bon, on ne va pas dire que j’ai eu le droit à des repas gastronomiques moi depuis un an maintenant, mais j’apprécie différemment les bonnes choses. Je savoure plus encore un mets que je mange, je m’intéresse davantage aux nuances d’un musc ou d’un parfum, et encore… peut-être que je pourrais percevoir davantage de choses avec le temps.


- Si ça se trouve, y a que comme ça que ça avancera ! Faudrait leur imposer pendant un temps déterminé de ne manger que ce qui est proposé à la cantine, quitte à ce qu’ils aient des repas préparés à emporter. Qui sait, ils sont peut-être juste un peu très longs à la détente.


Je sonde mon environnement immédiat, cherchant à mieux ressentir les éléments qui le composent. C’est toujours un peu frustrant de ne pas distinguer clairement son visage, et j’en viendrais presque à regretter de ne pas avoir prêté davantage attention aux détails de ses traits, comme pour d’autres personnes de mon entourage. Du peu que je me souvienne de lui, ce sont des cheveux bruns, des yeux verts pénétrants, une silhouette humaine et le sourire souvent malicieux qui éclairait ses traits. Ma fierté n’apprécie que moyennement que je sois guidée jusqu’à l’airspeeder, mais je me fais violence pour ne pas me raidir et maugréer. Je pense, enfin j’espère, que ce n’est pas par mauvaise intention. Bon, ce sera un petit gain de temps et comme ça, j’ai le temps d’appréhender avec plus de précision via le prisme de la Force l’airspeeder du Jedi Vert. Le temps qu’il s’installer dans le siège du pilote, de ce que j’entends et que de ce que je perçois dans la Force, j’ai le temps d’inspecter mon environnement à l’aide de mon toucher et des Sens de Force. Je peux ainsi me faire une meilleure idée de l’habitacle de mon côté, de la porte passagère et de trouver où se trouve la poignée. Je reste donc silencieuse les premières minutes, toute à mon inspection, avant de me tourner vers sa voix alors qu’il s’exprime.


- J’aimerais avoir une mémoire aussi absolue pour retenir les goûts culinaires de tous les novices. J’essaye déjà de retenir leurs allergies, tu devrais voir la taille de ma liste à ce sujet… mais pour te répondre, je m’en suis souvenu parce que tu étais la seule de ta classe à les apprécier à ce point. Je me rappelle que tu demandais toujours à te resservir quand il s’agissait de frites de patates douces plutôt que de pommes de terre.


Il a bonne mémoire, quand même ! Ce n’est pas le genre de détail que j’aurai retenu personnellement… mais bon après, mon attention est très fuyante quand ce n’est pas un sujet qui retient mon intérêt. Sa remarque sur les allergies alimentaires m’arrache un sourire à la fois railleur et compatissant. J’aimais beaucoup les patates quand j’étais môme mais dès lors que j’ai eu le malheur de goûter à la patate douce… je n’ai plus voulu entendre parler des pommes-de-terre traditionnelles si j’avais l’alternative des patates douces, qui ont beaucoup plus de goût que les classiques. Je me suis attachée de manière totalement autonome ma ceinture de sécurité, j’ai eu le temps du voyage sur le yacht stellaire de mon nouveau mentor pour me réhabituer à certains éléments essentiels aux différents trajets.


- Tu m’en voies rassuré ! Je vois tout à fait ce à quoi tu fais allusion concernant les cuisines du temple de Tython et du temple de Corellia. Les Jedi ont de nombreuses qualités mais engager des cuisiniers talentueux et leur laisser une certaine liberté dans leurs préparations ne fait pas partie de leurs priorités. Crois-moi, ça fait des mois que je travaille au corps les membres du Conseil Vert à ce sujet. Je vais finir par encourager l’ouverture d’un restau’ juste en face du temple juste pour leur en faire la démonstration…


Je laisse échapper un éclat de rire franc alors que nous devons être en train de sillonner dans les cieux de Corellia, de la vision encore très appauvrie que j’ai du monde qui m’entoure et que je n’ai pas encore eu le temps d’affûter. Ce rire s’éteint peu à peu alors que mes pensées me rappellent tout ce que j’ai perdu en termes de perception sensorielle, et tout ce qu’il me reste à acquérir et à travailler avant d’espérer de m’en approcher, sans jamais pouvoir recouvrer la vue et ses nuances si précieuses. Que ce soit ma chambre, la maison de mes parents, ou même ici simplement le paysage corellien… ces lieux que j’ai tant connu et tant aimé depuis que j’étais haute comme trois pommes, m’apparaissent désormais comme défigurés, incomplets et, à certains égards, presque dépourvus de leur familiarité.  J’ai beau savoir ce que Maître Ombrelune m’avait dit, à savoir qu’il faut que j’exerce mes perceptions pour progresser et qu’il faut que je laisse aussi le temps au temps… mais je reste assez impatiente. Je ne compte pas baisser les bras et je me donnerai à fond pour m’exercer encore plus qu’avant afin de recouvrer au moins une partie de ce que le vieux m’a volé en m’abandonnant à moitié morte sur Hoth.

Mon humeur qui commençait à s’assombrir s’égaye alors que Dalek reprend la parole en m’annonçant que le restaurant n’est plus très loin, qu’il compte atterrir sur le toit afin qu’on puisse accéder relativement directement au restaurant. Des burgers, des sandwichs, des hots dogs… j’en sentirai presque mon ventre gargouiller d’anticipation et pour peu j’en baverai presque d’envie. Le sourire que j’arbore doit être assez explicite sur ce point, je ne pensais pas que la « fast-food » corellienne m’avait manqué à ce point depuis que j’ai été larguée sur Hoth puis récupérée et amenée sur Tython. Les Novices et les Padawans de là-bas qui n’ont jamais été sur Corellia n’ont jamais pu comprendre pourquoi cela me déprimait à ce point quand je rechignais à me nourrir « normalement » au Temple.

Je note tout de suite sa différence d’approche à mon égard. Plutôt que de chercher à me guider manuellement – peut-être a-t-il compris, malgré mes efforts de prise sur moi, que je n’appréciai pas cela – il décide d’essayer de le faire par la Force. C’est un peu comme un écho pour moi dans la Force, qui complète sa silhouette aussi confuse que les autres que je perçois à travers ma Vision de Force encore assez jeune. Ce n’est pas encore parfait mais mon année de survie solitaire sur Hoth m’a fait instinctivement développer ma perception de mon entourage plus ou moins proche approximativement. Les présences, ça, je détecte bien alors je dois juste garder un œil sur les autres éléments, animés ou non, qui composent mon environnement et mes alentours. Après je dis ça comme si c’était une formalité… si j’étais un peu plus honnête, j’admettrais alors que cela ne va pas de soi. Il y a du monde dans ce bâtiment. Beaucoup de monde, beaucoup de présences différentes, beaucoup d’éléments que je ne reconnais pas forcément du premier « coup d’œil ». Je ne suis jamais venue ici après tout. Et puis surtout, Force, le bruit ! Je supporte encore assez mal les bruits de la vie urbaine. Si je ne perds pas de « vue » la présence de Dalek parmi elles et parviens sans trop de mal à le suivre, je dois hélas reconnaître que je ne distingue pas encore bien les obstacles inattendus sur mon chemin. Je me prends ainsi dans l’épaule, les genoux des obstacles inattendus du décor, j’évite parfois des collisions de justesse avec des étals qui empiètent sur le couloir, je bouscule ou je me fais bousculée au départ par des passants… avant de ravaler ma frustration croissante et de daigner me concentrer. Ce n’est pas agréable que cela ne soit pas encore naturel, mais je tiens à ma fierté, le choix est vite fait.

Je me sens tout de suite plus à l’aise alors que nous gagnons le restaurant, et plus encore la terrasse. Mes épaules se relâchent, mes muscles se détendent et mes foulées se font aussi plus posées. Mon sourire parfois crispé voire absent redevient plus honnête alors que je sonde avec curiosité les alentours. J’apprécie beaucoup la caresse de la brise sur mon visage et dans mes cheveux courts. Je tends une oreille attentive à l’holo-menu activé par le Jedi Vert qui s’est assis à table en face de moi. Mm… tout est tendant, mais il m’a bien parlé des burgers et vu le nom du coin, ça doit être une spécialité. Généralement, il n’y a pas moyen de se tromper avec les spécialités niveau qualité. Bon, va falloir que je lutte contre mon appétit encore amoindri malgré le fait que je doive me remplumer, mais j’avoue qu’il y a de quoi me mettre l’eau à la bouche si ça correspond à mes souvenirs culinaires.


- Commande ce qui te fait envie, c’est moi qui régale. Ça me fait vraiment plaisir que tu m’aies contacté pour qu’on mange un morceau et qu’on discute un peu.


Il est sûr de lui ? Je veux dire, une jeune femme de mon genre, ça mange plutôt bien et je gage que malgré mon appétit capricieux, je ne manquerai pas l’occasion de savourer de la vraie cuisine. Je n’ai pas le sentiment qu’il mente, il prend le ton que je lui ai toujours connu du temps où je faisais partie des classes de Novices Verts qu’il supervisait de temps à autres. Pas moyen de me tromper là-dessus. Je ne suis pas contre de discuter un peu de temps avec lui, il est plutôt de bonne compagnie, lui. Je n’en dirai pas de même d’autres Jedi et Maîtres, qu’ils fussent d’ailleurs des Verts ou bien de Tython… Partons déjà sur un plat et une boisson, et on verra ensuite si mes entrailles acceptent un dessert. Je l’espère bien car quitte à me trouver à une bonne place où l’on ripaille bien, autant y faire honneur ! Malgré mes yeux bandés et aveugles, j’ai été très attentive au menu audio et j’ai porté une attention particulière aux burgers. Je venais de me décider en pensée lorsque le Chevalier Jedi poursuit.


- Il s’est passé pas mal de choses par ici et j’ai cru comprendre que c’était pareil pour toi. Si tu es d’accord, j’aimerais qu’on en profite pour en parler un peu mais tu n’es pas obligée de parler de ce dont tu n’es pas envie. Ce n’est pas un interrogatoire, je ne suis pas en mission commandée, je suis juste Dalek, ton vieux prof’ et aussi maladroit que ça puisse paraître, je veux être là si tu as besoin.


Instinctivement, je me tends et mon sourire se referme un peu plus, sans pour autant disparaître sur ses premiers propos. D’un côté, j’admets que j’aimerai bien en savoir plus que ce que nous a succinctement exposé Maître Fern lors du dernier Conclave, mais de l’autre, je suis encore crispée sur les événements de Hoth. Je n’en ai parlé à personne en détail, pas même à Maître Ombrelune. Je ne suis pas sans savoir que Maître Fern et lui, et bien ils sont conjoints donc ma méfiance voudrait que je sois prudente là-dessus… d’un autre côté, c’est quelqu’un qui a toujours été franc avec nous et qui s’est toujours, jusque lors, montré à la hauteur de la confiance des plus jeunes vis-à-vis de leurs secrets. J’avoue que je suis divisée en cet instant et que j’ai du mal à trancher, avec ma méfiance exacerbée.


- Tant que ça reste de l’ordre de la discussion et pas un interrogatoire, en règle ou pas d’ailleurs. Je me garde le droit par contre de ne pas répondre si je ne veux pas m’appesantir sur un point et par pitié, pas d’apitoiement et pas de jugement. En dehors de ces deux clauses, tant que ça restera entre nous, je n’y suis pas fermée. On a un accord ?
par Ashara Fioro
le Sam 18 Juin - 21:12
 
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Sujet: Une Bouffée d'Air Frais [Pv Viviane Sombregloire]
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Une Bouffée d'Air Frais [Pv Viviane Sombregloire]




Une Bouffée d’Air Frais
Tython | Viviane Sombregloire | Ashara : #40E0D0

Eh beh, je ne pensais pas que je serais contente à ce point de regagner le plancher des vaches en retournant sur Tython ! Très honnêtement, pour tout l’aurodium de la galaxie, je préfère largement la tranquillité de ce monde paumé quelque part dans le noyau que les tracas familiaux qui me guettent sur Corellia. Je ne dis pas, c’était cool de revoir mes parents et ma petite sœur, ainsi que de retrouver ma chère tante Jill que j’adore autant et qui n’a pas changée… mais c’est très bruyant et très étouffant pour moi maintenant que j’ai pris, un peu plus de force que de grès, mon indépendance et mon autonomie. Au moins, ça m’a permis de casser la graine avec un des Jedi verts les plus marrants et les plus sympas que je connaisse, Dalek Zar. J’ai passé un bon moment au cours de ce repas sans prétention et sans chichi, qui m’a, je l’admets, changé les idées.

Ça m’a aussi permis de passer un peu de temps avec Maître Ombrelune, mon nouveau mentor. Eh oui, je suis redevenue officiellement Padawan, plutôt que la zone grise que j’occupais avant en tant que Padawan Verte ayant perdu son mentor qui avait ni plus ni moins tenté de la tuer avant de l’abandonner. Car désolée, je sais que l’enquête n’est pas finie, mais dans ma tête, ce crétin a forcément dû déserter. J’espère presque qu’il est plus vif que mort, faudra qu’on se parle lui et moi. Á cause de ce traître, j’ai perdu mes yeux et surtout ma vue, me privant d’un sens qui m’est essentiel. En tout cas, je ne sais pas comment elle s’y est prise, mais Maître Ombrelune a réussi à convaincre le Maître des Jedi Verts, Maître Fern, de faire comprendre aux croûtons du Conseil Vert qu’il était dans l’intérêt de tout le monde d’accepter que je poursuive ma formation auprès d’elle sur Tython. C’est un peu comme un transfert entre l’Ordre Vert et l’Ordre de Tython, si vous voulez en quelque sorte. J’ai même pu piloter le yacht stellaire de mon nouveau mentor, c’est dire ! Bon, ça reste entre nous mais je n’étais pas très confiante en mes capacités post-perte de vue brutale en termes de pilotage mais d’après le Maître de l’Ordre qui me forme, je ne m’en suis pas si mal tirée que je le craignais.

Peut-être que c’est comme la motospeeder, il y a des choses et des gestes que le corps n’oublie pas ?

Je n’en sais trop rien. Tout ce que je sais en tout cas, c’est qu’on est toutes deux revenues sur Tython, officiellement comme mentor et élève. Je ne fais pas encore tout à fait confiance à ma nouvelle tutrice, les stigmates de la trahison du vieux sont encore trop frais et trop à vif, mais je l’aime bien pour l’heure. Elle est assez exigeante en cours, mais ses enseignements sont très intéressants et généralement, elle les présente comme des défis pour moi, chose qui me plaît assez. Elle est vraiment douée à l’escrime, et j’ai hâte de peaufiner mes aptitudes là-dessus avec son appui.

« J'aimerais que tu t'entraînes avec tes camarades ou les droïdes d'entraînement du temple lorsque je ne suis pas disponible. Ce que tu as fait aujourd'hui t'a vidée. L'objectif est que ce ne soit plus le cas. Et je ne pense pas uniquement au cas où tu devrais combattre. Si tu maîtrises mieux tes pouvoirs, ton quotidien gagnera en qualité. Bien sûr, l'idée n'est pas de te surmener, d'accord ? Il faut aussi laisser du temps au temps pour ne pas obtenir l'effet inverse de ce que tu recherches »

Telles avaient été les consignes de Maître Ombrelune à mon encontre le jour où elle m’avait proposée de devenir sa Padawan, et que bien entendu j’ai accepté sinon on n’en serait pas là aujourd’hui. Et là que c’est pas évident pour moi, car je suis quelqu’un de très fier et je peux être assez piètre perdante si je ne tire pas quelque apprentissage de ma défaite, que je ne pige pas ce qui va pas. Bon, je peux accorder un point : faut que je retape mon endurance et ma force physique, qui sont clairement pas mirobolantes pour le moment quand on sait le niveau où j’étais avant Hoth. Et clairement, si je peux affûter plus encore ma Détection de Force et ma Vision de Force, ce serait tout bénéfique pour moi : je pourrais mieux me repérer dans l’espace qui m’entoure, interagir davantage avec mon entourage et peut-être même déceler plus de détails en ce qui les concerne… et je pourrais accompagner mon mentor sur davantage de missions aussi. Et j’y gagnerai aussi en qualité de vie.

Bon, elle m’a dit de ne pas me surmener alors je l’ai prise au mot ! Franchement, j’ai passé les trois dernières heures aux Archives, ce qui pour moi était ni plus ni moins qu’une corvée ennuyeuse. Je ne tiens pas en place de nature et je préfère de loin les activités physiques aux arts intellectuels, mais bon, c’était une consigne de Maître Ombrelune elle-même qui voulait que j’y découvre le quotidien et le travail des archivistes. Elle appelait ça une initiation, pour moi c’était presque une punition. Que voulez-vous, je n’ai jamais été un rat de bibliothèque et si j’ai retenu ce qu’il fallait savoir au minimum, je n’ai pas la tronche d’une érudite ! J’ai filé comme le vent une fois cette tâche accomplie et puisque mon mentor était en réunion, j’en ai profité pour prendre le large droit vers l’extérieur.

C’est assez grisant, surtout maintenant que je perçois déjà un peu mieux mon environnement.  Et je sais déjà où je vais me rendre ! On m’en a tellement parlé que je veux avoir voir, enfin, percevoir cela de mes propres sens : le Lac du Temple. Un énorme lac situé à moins de dix kilomètres à pied de l’enclave, aussi est-ce pour moi l’équivalent d’un petit footing de routine qui me détend un peu. Je sifflote de bonne humeur, quittant avec soulagement et contentement l’agitation et le bruit des couloirs du Temple Jedi pour me ruer vers le calme grandissant des alentours de l’Enclave de Tython. On m’a parlé notamment de poissons qui grouillent dans ses eaux, ainsi que d’autres créatures dans ses profondeurs, cela a donc piqué ma curiosité, ainsi que ma soif d’exploration autant que de calme. Je m’en contrefiche véritablement des ruines qui s’y trouvent, tant que je peux m’y balader en paix. On verra si j’ai envie de piquer une tête ou non, je n’ai pas de plan en tête et Force cela fait du bien ! Bon, les robes Jedi m’embêtent un peu par rapport à mes vêtements civils, ils sont plus regardants ici sur le dress-code, pire encore que sur Corellia. Mais que voulez-vous, je suppose que faut faire avec. Je ne suis en revanche pas partie avec les mains vides, j’ai fait un crochet aux appartements pour attraper mon bâton de combat en plus de mon blaster et de ma vibrodague. J’y ai laissé au fond de mon coffre personnel par contre le sabre-laser du traître, car je n’ai pas envie de penser à lui. Eh oui, ce n’est pas parce que je suis Jedi que je n’emmène que mon sabre-laser double-lame avec moi.

Bon, par contre une fois que j’arrive sur place, je remarque que je ne suis pas seule à avoir eu cette merveilleuse idée. Les flots que j’entends clapoter sur la surface du lac ne sont pas les seuls bruits qui me parviennent dans la proximité immédiate, j’entends aussi des pas, aussi légers fussent-ils. Mes yeux recouverts d’un bandeau brun se tournent, enfin ma tête se tourne dans la direction du bruit puisque mes orbes oculaires sont définitivement hors d’usage depuis mes mésaventures sur Hoth. Je sonde sa présence dans la Force, cela me fera un bon exercice. C’est donc une silhouette qui a l’air humaine du peu que j’en perçois, pas bien grande ou en tout cas plus petite que moi je crois. Sa présence est plutôt claire, sans être aussi lumineuse que d’autres… un peu comme moi, peut-être. J’hésite. Bon allez, on va faire un effort et essayer d’être un peu plus sociable… un tantinet au moins.

Je m’approche d’elle donc sans m’embarrasser d’une réelle discrétion, avant de m’asseoir sans plus de cérémonie sur l’herbe qui jouxte la rive de l’immense lac pas loin de l’autre présence, peut-être une Padawan d’ailleurs vu sa présence dans la Force ? Je serais bien vite fixée, de toute manière. Allez Ashara, fais un petit effort d’intégration. Qui sait, elle sera peut-être être de bonne compagnie et pas trop bruyante, elle. Qui n’essaye rien n’a rien de toute façon, alors autant lancer la discussion.

- Salut ! Toi aussi, tu es venue chercher un peu de calme dans le coin ? On ne s’est pas encore croisées. Il ne me semble pas en tout cas. Moi, c’est Ashara. Et toi ?

Pour la suite, on va bien voir comment elle réagit à tout cela. Au moins, j’aurais essayé à ma façon.
par Ashara Fioro
le Sam 18 Juin - 19:42
 
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Sujet: [Hoth] Briser la glace [feat Dante Garvan / Aliana Tel'Nak] [Terminé]
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[Hoth] Briser la glace [feat Dante Garvan / Aliana Tel'Nak] [Terminé]




Briser la glace
Hoth | Dante Garvan & Aliana Tel'Nak | Ashara : #40E0D0

L’important, disait le vieux, c’est la première impression ! Tout se joue, disait-il, sur la première impression, elle est « ca-pi-tale » je cite. Eh bien, on dirait que je ne m’en suis pas mal tirée pour le coup, j’ai su faire sensation ! N’est-ce pas beau : j’ai introduit mon nom, mon prénom, mon rang et la variante Jedi dont je suis issue. Je pense que je ne n’ai rien oublié. Rien à faire par contre, je ne reconnais absolument pas leur présence. Je sais juste qu’ils sont des êtres vivants, bien ancrés dans la Force Lumineuse, qu’ils ont une vague apparence humanoïde, qu’une des deux silhouettes est plus petite que la deuxième et que j’ai affaire on dirait à un gars et une fille. Et si j’en croix la voix et l’accent de l’une, ce ne sont pas des gens de Corellia. De l’autre Ordre, donc ?

J’ai le sentiment que l’autre personne – le type qui n’a pas encore parlé pour le moment – utilise la Force, et il me faut plusieurs longues minutes à me concentrer pour percevoir plus finement les sphères lumineuses qui doivent correspondre à un usage de la Lumière de Force plus avancé que celui de la plus jeune, celle qui m’a adressée la parole et invitée à quitter les ombres où j’étais dissimulée. En tout cas, ça fait du bien la chaleur qui semble se dégager des sphères créées par l’autre silhouette, et je me dis qu’avec un tel degré de contrôle, ça doit être forcément un Chevalier Jedi à minima voire même un Maître Jedi. Ombre lumineuse qui finit par s’exprimer à son tour.

- Mon nom est Dante Garvan, Maître Archiviste au sein de l'Ordre. Voici Aliana Tel'nak, ma Padawan. Je suis étonné de voir encore une âme encore en vie ici.

Eh beh, on dirait que je suis tombée sur une grosse pointure de l’Ordre moi. Marrant comment la chance a ses hauts et ses bas ces derniers temps avec moi. Dante Garvan, ok, et celle qui l’accompagne et qui m’a parlée la première est Aliana Tel’Nak. On va tâcher de ne pas oublier cela. Bon par contre, j’espère qu’il ne va pas s’empresser de me poser une cascade écrasante de questions ici et maintenant parce que c’est pas qu’il fait froid à en mourir dehors… mais quand même si. Et si moi, j’ai mon manteau artisanal en poil de Wampas et une très relative résilience développée en un an, j’imagine que c’est pas trop leur cas. Je dirais pas non à une bonne douche et à aller au sec et au chaud. Fort heureusement, ses propos suivants me paraissent aller en ce sens alors que j’entends.

- Partons. Je suppose que tu n'as plus d'intérêt à rester sur Hoth.

Toutefois, je me fige et je ne réponds pas tout de suite alors que mon esprit se fixe sur tout autre chose. Avec les Sens de Force que j’ai été contrainte de développer minimalement pour survivre ici, je ressens dans la Force des présences étrangères. Merde, personne en un an dans le coin et voilà que ma base est envahie par des inconnus ! Mon ouïe fine finit par entendre leurs voix au loin. Faut pas s’attarder ici. La chance, c’est que je connais plusieurs issues dans ce bâtiment. J’entends bientôt la dénommée Aliana reprendre la parole et me poser une question, attirant donc mon attention.

- Dis Ashara, est-ce que tu sais s'il y aurait un moyen d'avoir un plan de la base ? A moins que tu connaisses une autre sortie que l'on pourrait emprunter sans passer devant les contrebandiers. Sinon, on pourrait peut-être passer par les conduits de ventilation. Enfin si on peut s'y glisser et s'y déplacer surtout. Vous en pensez quoi ?

Elle semble avoir un esprit réactif, ça ne me déplaît pas, puis elle me cause à voix haute, ça me plait de me sentir incluse dans la discussion. En plus, c’est demandé aussi gentiment alors je peux me montrer magnanime à leur égard. Un sourire très confiant aux lèvres et bras croisés, je déclare alors.

- J’connais la base sur le bout des doigts, à force de l’explorer. J’ai le plan des lieux en tête à force, mais j’pense que vous pouvez l’avoir à l’aide de la console. Enfin, si vous arrivez à en tirer quelque chose. Comme je disais, elle rame vite quand on lui en demande trop. Pour les conduits de ventilation… j’ai pas été me percher là-dedans. C’est trop exigu, je trouve que ça restreint trop les mouvements et ça limite les options si les choses tournent mal. J’veux dire, on ne sait comment les contrebandiers sont armés, alors vaut mieux être prudent non ? Après, si vous y tenez, libre à vous. Je peux passer par les couloirs annexes et vous rejoindre si on s’entend sur la sortie ?

J’ai toujours préféré les grands espaces, ou en tout cas ceux qui ne sont pas trop exigus. Ça me permet de recourir à mon sabre-laser double-lame ou au bâton de combat que j’ai façonné, voire à la vibro-dague et au blaster s’il le faut. Parce que bon, je ne suis pas Miraluka moi, c’est pas inné mes Sens de Force et y a largement matière pour les améliorer. On verra bien ce qu’ils me proposent.

-  On peut adapter notre chemin en gardant un œil sur leurs présences dans la Force, non ? Comme ça, on sait vers où se diriger. J’peux me battre hein, j’suis pas mauvaise au sabre-laser et je sais me servir d’un blaster mais je suis pas au sommet de ma forme. Mais sur ce dernier détail, j’vous apprends trop rien. Vous devez déjà le savoir. C’est quoi le plan, du coup ?  
par Ashara Fioro
le Dim 29 Mai - 16:55
 
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Sujet: Chaque difficulté rencontrée doit être l’occasion d’un nouveau progrès (PV : Ashara Fioro)
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Chaque difficulté rencontrée doit être l’occasion d’un nouveau progrès (PV : Ashara Fioro)




Chaque difficulté rencontrée doit être l’occasion d’un nouveau progrès
Tython | Arsenicia Ombrelune | Ashara : #40E0D0

Avec bonheur, je sens les bouchons d’oreille se retirer de mes oreilles, ce qui me soulage grandement puisque j’entends à nouveau le monde qui m’entoure. Je suis par contre bien fatiguée, à croire que ça m’a encore plus vidée qu’une séance habituelle d’entraînement. Ça faisait un moment que je n’avais pas pu avoir une petite suée de la sorte. Mon ouïe attentive me permet d’entendre l’approche de la Maître Jedi Fay, ce qui me fait lever la tête vers elle. Je ne suis pas plus pressée que cela de me lever pour l’heure, puisque je savoure le plaisir de l’effort après l’exercice.

Force, ça fait longtemps que je ne me suis pas sentie aussi légère et détendue ! Je ne lui fais bien entendu pas totalement confiance, il va en falloir plus pour m’amadouer, mais j’accepte sa présence et je reconnais sa valeur en tant que personne et en tant que mentor. Je veux bien lui laisser une chance de me convaincre que tous les Jedi ne sont pas aussi vicelards et lâches que mon vieux.


- Tu as du talent et de vrais capacités. Nous continuerons sur cette lancée, ne t’en fais pas.


Je ne serais pas convaincue par la flatterie… ! Bon, même si ça fait du bien de voir ses aptitudes et ses efforts être reconnus, et j’admets que la perspective de m’améliorer encore plus est très alléchante. Au niveau de la technique pure de l’escrime, peut-être qu’elle pourra m’en apprendre plus que le traître. Sa silhouette dans la Force se positionne à ma hauteur alors qu’elle s’assoit à son tour.


- J'ai senti ta petite astuce… Bon, je l'ai aussi lu dans ton dossier. Le point de rupture, c'est ça ? J'en ai souvent entendu parler, mais tu es la première Jedi avec qui je croise le fer qui possède cette capacité. Comment cela se traduit-il pour toi ?


Ah, c’est si rare que ça ? J’avoue que je ne me suis jamais vraiment posé la question, même si apparemment c’était un casse-tête pour le vieux de me former vu qu’il n’en était pas doté. Je n’y ai jamais réfléchi car d’aussi loin que je peux me souvenir, après son éveil un peu brutal lors d’une mauvaise rencontre dans les bois du monde des Wookies, c’était assez instinctif. Je n’ai jamais été quelqu’un qui réfléchit beaucoup et qui se pose trente-six mille questions sur le pourquoi de comment les choses fonctionnent. Juste que… ça fonctionne, c’est tout. Néanmoins, Maître Ombrelune a l’air vraiment curieuse donc je vais faire un petit effort. Je réfléchis quelques instants avant de répondre.


- Pour moi, en fait, c’est des sortes de lignes qui apparaissent sur quelqu’un. Comme des rayures. Généralement, quand la Force me les pointe du doigt, c’est qu’elles peuvent être avantageuses à exploiter. Ça m’a sortie d’affaire un nombre certains de fois, quand j’ai eu affaire à des adversaires coriaces ou des surfaces solides. Après, ça ne fait pas tout le travail parce que le comment les exploiter, c’est à moi de le trouver. Je suppose que la Force ne fait pas tout le travail après tout.  Je vous avoue que je ne l’ai pas bossée en profondeur, on n’est pas des masses à avoir cette « astuce » apparemment. J’suppose que je pourrais l’entraîner davantage, si je croisais un Jedi qui les voyait aussi. Puis… je n’aimais pas en parler. Faut pas montrer tous ses atouts, pas vrai ?


Après, comme je disais, cela ne court pas les rues. Le vieux m’avait toujours encouragée à en parler le moins possible, même si naturellement les vieux des Verts étaient au courant et que c’était dans mon dossier pour qui voulait le regarder en profondeur. Mais sinon, ce n’était pas à mon avantage de m’en vanter à mes yeux. Je ne veux pas qu’on me retire le mérite de mes efforts à cause de cette aptitude. Je ne l’utilise qu’en cas de besoin, sinon, ce n’est pas drôle et y a pas de mérite à gagner de la sorte. Je n'apprendrai rien sinon, et je n’ai pas envie d’en dépendre à l’instar d’une vulgaire béquille.


- J'aimerais que tu t'entraînes avec tes camarades ou les droïdes d'entraînement du temple lorsque je ne suis pas disponible. Ce que tu as fait aujourd'hui t'a vidée. L'objectif est que ce ne soit plus le cas. Et je ne pense pas uniquement au cas où tu devrais combattre. Si tu maîtrises mieux tes pouvoirs, ton quotidien gagnera en qualité. Bien sûr, l'idée n'est pas de te surmener, d'accord ? Il faut aussi laisser du temps au temps pour ne pas obtenir l'effet inverse de ce que tu recherches


- Je sais, « c’est en forgeant qu’on devient forgeron » c’est ça ? Je l’ai entendu trop souvent ce truc-là. Soit, je m’y collerai. Y a des points en particulier que je dois bosser, en dehors de l’endurance, des perceptions de Force et de l’escrime ? Ou j’ai carte blanche pour le reste ?


Je me redresse sur mes pieds, étirant mes bras et mon dos avec délice. Malgré la lassitude et ma voix un peu blasée par les éternelles formules des enseignants Jedi, je suis toute attentive et relativement motivée à me remettre en forme. J’ai hâte de retrouver mes capacités d’avant Hoth, encore plus si ce qu’elle dit est vrai, à savoir que je pourrais les surpasser. Bon, on va voir comment j’organise ma journée selon ce qu’elle m’indiquera, après je peux me gérer en autonomie, je suis habituée. Une question d’ailleurs purement pratique me revient à l’esprit avant que nous ne rentrions :


- Merci de me laisser une chance, Maître Ombrelune. Une dernière question : je laisse mes affaires dans les dortoirs communs des Novices pour le moment ou je me prépare à tout emballer ? Histoire de savoir ce que je fais en premier.
par Ashara Fioro
le Dim 29 Mai - 12:57
 
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Sujet: Casser la graine [PV Dalek Zar]
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Casser la graine [PV Dalek Zar]




Casser la graine
Corellia – Coronet-city | Dalek Zar | Ashara : #40E0D0

Tout en continuant de tendre l’oreille et de prêter attention à mes Sens de Force, je réfléchis à ce dont je me souviens du Jedi Vert tant apprécié des Novices Corelliens. De ce que j’ai pu entendre au cours de l’espèce de conclave auquel j’ai été invitée, il avait l’air plutôt conforme à ce dont je me souvenais de lui. Un Jedi Vert pas tout à fait comme les autres, qui n’hésite pas à dire ce qu’il pense et qui est un très bon conteur. Son franc-parler m’a vite mise à l’aise quand j’étais Novice Verte et on ne s’ennuyait pas dans ses cours. Preuve en est, je m’en souviens encore !

Son code vestimentaire… j’avoue que je ne m’en souviens guère. Ce n’est pas vraiment mon genre de m’attacher à ce genre de détails, sauf quand je suis en mission bien entendu. Chacun a le droit de se vêtir comme il l’entend, c’est ma philosophie donc à moins que j’y sois vraiment contrainte, moi, je préfère de loin les vêtements civils. Beaucoup plus discrets et confortables que les espèces de robes vertes ou beiges presque moniales dont nous devons nous draper quand nous sommes en terre Jedi. Puis bon, j’estime n’avoir aucun compte à rendre à l’Ordre Vert donc à moins que Maître Ombrelune ne me donne une consigne contraire, j’entends me revêtir comme bon me plaît, et en civil si j’ai envie. Mais j’avoue que ça fait plaisir de voir que quelqu’un ne fait pas tout un pataquès pour des vêtements.

M’enfin, ça ne me surprend pas le genre de punition dont il a écopé. Ça ressemble totalement à la façon de faire des vieux rabougris parmi les Maître Verts, moi-même j’en avais récolté quelques-unes. Au moins, au plus grand plaisir des gamins corelliens, cela ne l’a pas empêché de continuer ses méthodes. J’admets que ça m’a fait bizarre lors des premiers cours que j’ai pu avoir sur Tython avant que Maître Ombrelune ne s’intéresse à mon cas. On n’a pas du tout la même façon de faire sur place et s’il y a bien un point que je concède à contrecœur, c’est qu’on s’ennuie davantage sur Tython…

C’est alors que le son distant caractéristique d’un airspeeder se distingue de plus en plus du chaos sonore ambiant, et attire mon attention. Quelques instants après, je perçois la présence que j’avais identifiée lors du Conclave Jedi comme correspondant à celle du Chevalier Vert Zar. Je recoiffe tant bien que mal mes cheveux courts ébouriffés par l’atterrissage proche de l’appareil de transport.


- Me voilà ! Désolé pour l’attente. Je connais un petit restaurant sympa dans Coronet City, le Han Burger Solo. Ils font d’excellents burgers à la viande de bantha avec des frites de patate douce, qui sont tes préférées si je ne m’abuse. Leur salle n’est pas très bruyante et ils ont une terrasse en hauteur qui offre un peu de fraicheur. Ça t’irait ? Ah et pour commencer sur un bon pied, tu as eu raison de m’appeler par mon prénom et puisque tu n’es plus initiée, tu peux aussi en profiter pour me tutoyer.


Je porte mon regard voilé dans sa direction, ne distinguant pas ses traits mais m’intéressant davantage à sa silhouette dans la Force. C’est toujours assez frustrant de ne pas voir son visage et de ne pas connaître donc son expression. Je dois me fier uniquement à sa voix, à ses gestes et à ce qui se dégage de sa présence. En tout cas, ce que je peux dire, c’est qu’il est ponctuel. Le Han Burger Solo… cela ne me dit rien. Je n’ai jamais dû m’y rendre avec le vieux, les rares fois où nous étions sur Corellia.


- Pas de souci, ça fait même pas cinq minutes que je suis là ! Ça me va comme restau, ça fait une éternité que je n’ai pas eu de bouffe corellienne digne de ce nom. Parce qu’en dehors de Hoth, s’il y a bien une chose qui est commune aux deux Temples, c’est la cuisine laisse à désirer ! Je veux dire, c’est sain, ça se mange, mais quand t’as connu mieux bah, ça fait pâle figure quoi.


Je ne le perds pas des « yeux », enfin de mes yeux dans la Force vu que les miens sont irrémédiablement aveugles désormais sous le bandage bleu profond qui les recouvre. Parait que j’ai une tête de Miraluka ainsi mais que voulez-vous, ils ne me servent à rien mes globes oculaires corrompus par la radioactivité et même encore de nos jours, ça reste un peu douloureux à la lumière. Parait que ça perturberait les gens de voir mes yeux dans leur état actuel… il paraît, en tout cas.


- Tu t’es souvenu par contre que j’aimais bien les frites de patates douces, et ça n’a pas changé d’ailleurs. Tu arrives à te souvenir de toutes les préférences alimentaires des Novices ? En plus, ce n’est pas comme si ça faisait un bail que je n’étais pas revenue au Temple Vert.
par Ashara Fioro
le Mer 4 Mai - 11:50
 
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Sujet: Casser la graine [PV Dalek Zar]
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Casser la graine [PV Dalek Zar]




Casser la graine
Corellia – Coronet-city | Dalek Zar | Ashara : #40E0D0

Un Maître instructeur avait coutume de me dire, quand j’étais une Novice Verte et que j’étais récalcitrante à suivre un cours théorique, qu’on ne peut pas toujours faire ce qu’on veut. Cela tombe sous le coup du bon-sens, vous allez me dire. Certes, mais gamine je pouvais toujours essayer de contourner la règle et tenter de truander pour faire l’école buissonnière. Après, le truc chez les Jedi Corelliens, c’est qu’ils sont tous roublards et donc essayer d’être roublards face à des professionnels de la roublardise… disons que ça rend la tâche difficile, même si ce n’est pas impossible.

Je n’avais pas la moindre envie de retourner de sitôt sur Corellia, et tout aussi peu au Temple Vert.

Je pense pourtant que j’avais été claire sur ce point avec les Guérisseurs de Tython. Je ne me sens pas prête à retourner dans ces lieux où j’ai tant de souvenirs qui m’évoquent l’enfoiré qui a essayé de me buter pour probablement retourner sa veste chez les Sith ou d’autres enflures de cette foutue galaxie. Je ne veux pas penser à ce traître, cela tends à m’énerver et à me frustrer, Force, je n’en ai pas besoin. J’ai d’ailleurs pris soin de temporiser à chaque fois toute discussion avec le nouveau Maître des Jedi Verts, Maître Fern, car je sens qu’elle ne va pas pouvoir s’empêcher de ramener le sujet au centre de la table alors qu’on pourrait parler de bien d’autres choses, par exemple de l’escrime ou des Sens Jedi. C’est une corellienne, elle n’en démordra pas… comment je le sais ? Je suis moi-même une corellienne.  Nous sommes têtus par nature, des uns diraient que c’est culturel… moi je dis qu’on a ça dans le sang.

Sauf que je suis tombée sur quelqu’un de plus subtil et de plus rusé que moi, qui a bien joué son coup.

Je le pensais vraiment quand j’ai dit à Maître Ombrelune que je serais ravie de l’accompagner dans ses voyages, quand elle m’a proposée de devenir son élève et d’ainsi poursuivre ma formation auprès d’elle chez les cousins de Tython. Aussi n’ai-je pas posé de question quand elle m’a annoncée, de fort bonne humeur un matin, qu’on avait un déplacement et qu’elle m’a proposée de venir avec elle. L’idée de quitter un peu cette cage dorée un peu trop tranquille qu’est Tython était assez séduisante. Bien qu’il y ait encore beaucoup de chemin à parcourir avant que je ne regagne mon niveau d’avant Hoth, les deux semaines qui se sont écoulées m’ont permis de retrouver un peu mes marques et mon rythme. Je reste moins un animal moyennement sociable pour le moment, mais je suis un peu moins farouche.

Ce n’est qu’à bord du Morning Mist – le vaisseau personnel nubien de Maître Ombrelune – que j’ai appris avec une certaine crispation qu’on se rendait sur Corellia, à Coronet-city et au Temple Vert. J’avoue que je tirais un peu la gueule au début du voyage, sans pour autant lui manquer de respect. En retour, j’ai par contre obtenu partiellement gain de cause puisqu’elle a accepté que je rende visite à ma famille avant toute chose, et qu’après seulement je la rejoindrai au Temple des Jedi Verts. Nul doute que Maître Fern, qu’elle doit visiblement rencontrer sur place, a dû réitérer son souhait de me parler. Cela ne m’arrange pas du tout, au contraire, mais je suppose que je ne peux y échapper. Tôt ou tard, ça va me tomber sur le coin du nez alors autant que ça soit avec ma nouvelle mentor. Après, même si je ne l’admettrais pas à voix haute, je n’aide pas des masses en faisant ma mauvaise tête. J’assume parfaitement, alors si je dois y aller bon gré mal gré, je ne manquerai pas de le faire savoir. Je suppose que je peux faire un tout petit effort pour une Jedi qui se donne la peine pour moi, surtout qu’elle m’a aidée ces derniers jours et qu’elle a fait des aménagements pour m’accommoder à bord. J’ai ainsi vraiment un espace personnel au sein de son vaisseau, une attention que je sais apprécier.

Je me suis aussi bien habituée à la présence du petit droïde familier de Maître Ombrelune, BT. Je ne sais pas à quoi il ressemble précisément, mais ses réactions et son caractère m’amusent beaucoup. J’apprécie sa compagnie, qui ne manque pas d’égayer l’atmosphère quand il nous accompagne.

J’ai été un peu perplexe quand Maître Ombrelune m’a invitée à prendre les commandes du Morning Mist plutôt que d’occuper le rôle de copilote. Elle est pourtant bien consciente de ma cécité, et je n’ai rien piloté depuis au moins un an et demi. Pour vous dire, mon chasseur stellaire Jedi personnel, le Dauntless, doit encore être encore dans les hangars du spatioport associé au Temple des Jedi Verts, garé à côté de la place désormais vacante du vaisseau de l’autre… du vieux, vu qu’il a explosé sur Hoth. Ca a pris pas mal de temps pour être franche comme je ne connaissais rien à ce modèle de vaisseau, et il a donc fallu que j’apprenne à reconnaître dans ma vision tronquée quel bouton, quelle commande et quel levier servait à quoi. Je dépends en effet énormément de mon ouïe et je ne suis pas encore capable de lire les informations affichées sur des écrans, même si j’apprends vite les signaux sonores. Par contre, dans l’espace, ma Vision de Force m’aide à me représenter mes alentours proches et ma Détection de Force m’assiste dans ma perception des éléments qui nous entourent lors du trajet. Après, je ne connais pas la soi-disant Navigation de Force donc écoutez, je fais avec ce que j’ai, hein.

C’était cool de voir que comme la moto-speeder, une fois que t’as appris ça te revient vite ! Ça m’a fait drôlement plaisir et ma bonne humeur est revenue en flèche avec cette limitation surpassée. Bon, Maître Ombrelune restait au-dessus de mon épaule et m’aide un petit peu mais elle était détendue, comme si elle me faisait confiance. Je ne sais pas si c’est le cas, mais j’avoue que ça fait plaisir. Bon, ça se sent que j’ai perdu l’habitude, mon atterrissage a été assez brusque, mais je n’ai rien cassé. Sentir que je récupère un peu de mon autonomie me fait un bien fou, même si j’aspire à l’être encore plus.

J’ai choisi, après concertation avec mon Maître, de faire chemin à part pour rejoindre ma famille. J’avais en effet prévenu mes parents et aussitôt ma mère m’a annoncé, extatique, que mon père allait venir personnellement me chercher au spatioport. J’ai été touchée par ce fait car je sais qu’il a beaucoup de taf avec son travail d’administratif financier à la CorSec, et il n’a pas hésité apparemment. Je n’étais pas au bout de mes surprises : il avait même pris un jour de congé, lui qui n’en prend presque jamais et est un cumulateur de jours de congés non posés. Les retrouvailles se sont très bien passées et j’ai eu un aussi bon accueil que je ne pouvais l’espérer. Lui qui n’est pas très tactile ni démonstratif n’a pas hésité à m’attirer vers lui, à me prendre dans ses bras et à me serrer contre lui dès mon arrivée. Je n’arrivais pas à lire son expression malheureusement, mais il ne s’en est pas vexé et a cherché, à sa façon, à m’exprimer ce que je ne saurai voir de façon gestuelle et tactile. Un tel effort m’a fait plaisir. Ma mère – sans grande surprise – a été encore plus démonstrative dès que j’ai posé le pied à la maison et elle a refusé de me perdre de vue pendant des heures durant, de peur que je ne disparaisse encore. Moi qui pensait qu’elle allait m’engueuler pour ma témérité ou un truc du genre… même pas, en fait. Ma tante Jill nous a rendu visite un peu plus tard, et elle a su me rendre le sourire. Elle n’a pas changé, toujours célibataire, toujours briseuse de cœurs et briseuses de noix, mais toujours aimante à sa façon. C’est elle qui m’a mise à l’aise alors que mes parents tendaient à me traiter comme si j’étais en cristal, me ramenant dans une normalité que j’ai appréciée et acceptant mon choix de rester sur Tython.

Ça a eu un peu de mal à passer, je ne vais pas vous mentir. Ils espéraient vraiment me convaincre de rester sur Corellia, pour rattraper le temps perdu avec eux et avec ma petite sœur qui a bien poussé. Je suis cependant restée ferme sur ma décision, annonçant avec aplomb que j’avais en outre déjà un mentor auprès de laquelle je m’étais engagée. Je ne les avais pas consultés, pas plus que le Temple Vert, mais c’était mon avenir dont il était question donc j’estime que c’est ma décision qui prime. De brut en blanc, j’ai précisé que le seul mentor que j’accepterai serait Maître Ombrelune, non négociable. Je m’enhardis même, face à la protestation perplexe de ma mère qui me demandait si la chose avait été vue avec les Jedi Verts, à dire que ce serait Maître Fern elle-même qui validerait cette décision.

Bon, ce n’est pas encore fait mais dans les faits, je ne pense pas m’être trop avancée. Maître Ombrelune veut vraiment de moi comme sa Padawan, et durant le dernier Conclave, je n’ai pas entendu Maître Fern m’imposer de retourner sur Corellia. Elles ont l’air de s’apprécier je crois, et je ne vois pas de motif de refuser un mentorat voulu par les deux principales concernées. Pas vrai ? De ce que je me souviens de ses cours, généralement, quand un truc ne lui convenait pas, elle le disait direct. Donc oui, je me permets d’être assertive sur ce point, malgré le léger scepticisme de mes parents. Mm… peut-être que ça peut être un levier si j’accepte la discussion avec Maître Fern. Dans le genre que j’accepte, cette seule et unique fois, d’en parler mais qu’elle s’occupe en retour de gérer mes parents. Ce ne sont pas de mauvais bougres, mais ce sont des corelliens qui ont du mal à considérer de me confier à un Jedi n’étant pas corellien, comme mon père essaye de me le faire comprendre calmement. Je ne peux pas m’empêcher de rétorquer avec mordant que c’est pourtant bien un Jedi corellien qui m’a laissée à moitié-morte sur Hoth, m’a laissée agoniser et m’a abandonnée à mon sort. Je vous aime beaucoup mes chers parents, mais j’ai changée. Je suis plus indépendante maintenant. Je respecte votre avis, mais j’ai aussi mon propre avis sur la question et je compte le faire valoir.

Ma tante Jill est intervenue avec un ton ferme, rappelant que dans tous les cas, ce seraient Maître Fern et Maître Ombrelune qui auraient le dernier mot donc pas besoin de nous prendre la tête avec ça et de gâcher des retrouvailles qu’on attendait tant tous les cinq. Cela eut le mérite de faire consensus.

Bon, je suis contente de les revoir mais clairement, je ne pourrais pas revivre sous le même toit qu’eux. Les lieux autrefois familiers me sont devenus étrangers avec ma cécité, je ne reconnais presque rien. C’est devenu aussi trop bruyant et j’ai beau adorer ma petite sœur, je ne suis plus habituée à autant de bruit, autant de présence, autant de mouvement. C’est un petit peu beaucoup trop pour moi. C’est alors que je me suis souvenue de ma conversation avec Dalek lorsque dans la conversation le Jedi Zar fut mentionné pour une sortie avec des Novices sur les Plages d’Or qui avait fait frémir le Conseil Vert tant elle avait été onéreuse, malgré le bonheur des Novices, qui s’étaient bien amusés et avaient appris à mieux travailler en équipe. Mon père, en bon financier, maugréait contre de telles dépenses, ma mère ingénieure s’inquiétait pour les dégâts matériels, ma tante reconnaissait l’originalité de ses méthodes. Et moi ? J’avais le sourire jusqu’aux oreilles et un éclat de rire franc m’échappa bien vite.

Il faudra qu’il me la raconte en détail, celle-là ! Ça me fait d’ailleurs penser à notre brève conversation après le Conclave de Tython. Merde, je savais que j’avais oublié de faire quelque chose en arrivant... !

Je m’échappe donc à l’étage, prétextant un mal de tête et avoir besoin d’un petit peu de calme. Je tolère contre toute attente la présence de ma petite sœur qui n’a pas l’intention de me quitter, en lui demandant en retour qu’elle reste sage et calme avec moi. Elle accepte et, pour une fois, elle s’y tient. Avec son aide – que je n’avais pas demandée mais que je n’ai pas le cœur de refuser – je trouve sans me prendre quoi que ce soit le chemin de mon ancienne chambre et je m’affale sur le lit, avec la petite frangine qui vient prendre mon torse pour un oreiller et lit très sagement un petit livre d’histoires. Après une hésitation suivie d’un bref soupir, je finis par saisir mon comlink et entrer une fréquence, avant de lancer l’appel puisque j’ai appris à identifier au toucher quel bouton correspondait à quoi. J’attends quelques secondes, tombe sur une messagerie, et me décide à laisser un message vocal.

- Bonjour Dalek. C’est Ashara, Ashara Fioro. Il se trouve que je suis sur Corellia. On avait parlé de causer un peu et de manger un morceau, alors si votre offre tient toujours, bah moi ça me tente bien. Hésitez pas à me rappeler. Bon, dans tous les cas, passez une bonne journée.

Je n’ai pas eu longtemps à attendre puisqu’à peine quelques minutes plus tard mon comlink sonne pour m’indiquer un appel que j’accepte sans hésiter. Je reconnais bien vite la voix du Chevalier Zar, avec lequel je conviens très vite d’aller déjeuner avec lui dans Coronet-city. Je me propose d’aller le rejoindre à l’adresse de son choix via les transports en commun ou en demandant à ma tante tant que Maître Ombrelune ne m’appelle pas à la rejoindre à l’Enclave des Jedi Verts, mais il se propose pour venir me chercher chez mes parents et m’amener ensuite directement au Temple Vert. Ça m’arrange, pour le coup. Je lui indique donc directement l’adresse et il me précise vers quelle heure il devrait arriver. Oh ça va, ce n’est pas un inconnu et je le connais depuis que je suis môme. Ce n’est pas comme le vieux… et puis je serais sur mes gardes quoiqu’il arrive, alors je ne suis pas du tout inquiète. Dans un second temps, je pense à laisser un message vocal à Maître Ombrelune pour la prévenir de ce petit changement de plan de mon côté ainsi que de mon arrangement avec le Chevalier Zar pour le trajet, comme ça il n’y aura pas besoin de venir me chercher, et que je reste joignable en tout cas.

Je suis donc, pour ne pas changer, habillée totalement en civil. J’ai choisi une tenue neutre plutôt que ma tenue plus habituelle et plus corellienne : j’ai revêtu sciemment aujourd’hui un haut bleu liseré de blanc au niveau du col et des épaules, toujours sans manches, avec un pantalon de toile bleu sombre et de solides bottes brunes, mes bras recouverts de grands gants bleu sombre, qui vont de mes poignets jusqu’en bas de mes épaules, avec des gantelets en tissus bleu d’encre sur mes avant-bras. Bien sûr, un bandeau du même bleu recouvre mes yeux meurtris et surtout tout à fait invalides. Je porte à ma ceinture mon sabre-laser double-lame, ma vibrodague et mon blaster. J’aime beaucoup mon bâton de combat fait main, mais j’ai dû le laisser sur le Morning Mist car il fait tâche en ville. Mes parents ont accepté de me laisser m’y rendre quand ils sont su que j’allais déjeuner avec un Jedi Corellien – je me suis juste gardée de préciser lequel, mon père trop sérieux aurait pu s’en inquiéter – et ma tante Jill, à ma surprise, a plus que soutenu ma proposition. Je soupçonne qu’elle veuille discuter « entre adultes » avec mes parents, vu les petites crispations que nous avons pu avoir à la table dès que nous effleurerions le sujet du vieux, de ce qu’il m’est arrivé sur Hoth sur lesquels je ne veux pas revenir en détail, tout comme celui de l’indépendance que je revendique malgré mon nouvel état.

J’attends donc sur le perron de la maison duplex possédée par mes parents dans la périphérie de Coronet-city, dans un quartier dont j’ai le souvenir qu’il soit très résidentiel, calme et très familial, adossée contre le mur pierre. On pourrait croire que je dors, mais je suis au contraire très alerte, voire un peu tendue. Je ne suis plus habituée à la ville, surtout avec mes autres sens bien plus affûtés. C’est trop bruyant, ça ne sent pas toujours la rose, les gens parlent trop fort, il y a parfois trop de monde, trop d’éléments et trop d’informations qui me parviennent sous le prisme de la Force. C’est assommant, même si je sais qu’il faut bien que je m’y réhabitue et que ce saut sur Corellia y est idéal. Reposant sur la Vision de Force et la Détection de Force très naturellement, je surveille mes alentours tout comme je tends l’oreille pour guetter le moindre véhicule ou la moindre personne en approche.


par Ashara Fioro
le Mar 3 Mai - 15:56
 
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Sujet: Chaque difficulté rencontrée doit être l’occasion d’un nouveau progrès (PV : Ashara Fioro)
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Chaque difficulté rencontrée doit être l’occasion d’un nouveau progrès (PV : Ashara Fioro)




Chaque difficulté rencontrée doit être l’occasion d’un nouveau progrès
Tython | Arsenicia Ombrelune | Ashara : #40E0D0

Une chose est sûre, c’est que ça fait bizarre ! Déjà, si vous vous rappelez vos leçons de Noviciat, ce n’était pas simple les cours de combat au sabre-laser en vous privant de la vue, alors imaginez ce que c’est de ne rien voir et de ne quasiment pas entendre non plus ! J’aimerai vous y voir, vous autres bien voyants. C’est normal que je ressente de la panique, non ? Je reste humaine ! C’est inconscient, instinctif, mais clairement cela me déséquilibre lors des premières passes.

Après, je n’aime pas rester sur un échec. Je veux comprendre comment atteindre l’objectif qu’elle m’a donné, ne serait-ce que pour ma dignité. J’ai été capable de le faire. J’en suis capable. Je le sais.

La panique cède bientôt la place à ma résolution alors que je me ressaisis avec fermeté. Je me concentre sur les ressentis que j’avais eu lors de mes premiers jours, voire de mes premières heures sur la glaciaire planétaire. Avant de maîtriser vraiment la Vision de Force et la Détection de Force, j’ai su me débrouiller. J’ai su survivre, j’ai su me rendre depuis l’usine pas si désaffectée jusqu’à la base, complètement seule et assez grièvement blessée. J’ai pu réchapper à un ou deux wampas. La seule différence alors, c’est que j’agissais à l’instinct pur. Je ne réfléchissais plus, j’agissais simplement. Si j’ai déjà su le faire, alors il n’y absolument pas la moindre raison pour que je ne sache pas le refaire. Je ne suis pas très douée pour des réflexions compliquées, alors je laisse mon corps s’exprimer.

Comment ai-je fait ? Comment suis-je parvenue, sans réfléchir, à laisser la Force guider mon bras ?

Car je ne vois pas d’autre raison. Comme pour Kashyyyk, dans la forêt profonde, j’ai su le faire. Et me connaissant, de longues explications ne servent à rien. Ce qui me parlera, c’est la sensation. Je me dois de retrouver la sensation et quand j’aurais mis la main dessus, je pourrais alors la reproduire.

Je décide de partir sur ce que je sais faire, puis de là, partir au-delà. Je recentre donc mes perceptions sur mon environnement et mon entourage proche. Je perçois avec plus de finesse mes alentours et les gestes de mon adversaire, ce qui me permet en retour de mieux anticiper ses mouvements. Mieux me repérer me permet de me détendre davantage, ce qui me permet ainsi de mieux respirer, de moins m’épuiser et ainsi de mieux réagir. Je décèle et j’anticipe davantage les assauts de mon mentor, qui en outre utilise un style qui m’est très familier et dont je connais assez bien les bottes.

Alors que je parviens enfin à retrouver – ne serait-ce que temporairement – ce que c’est que de laisser la Force m’appuyer au combat au sabre-laser et à réellement me concentrer pour réagir, des lignes familières se dessinent sur mon adversaire, serpentant à l’instar d’un éclair. Oh. Dans la déprime qui me gagnait, je n’y pensais plus. La réponse était pourtant juste sous mon nez. J’ai peut-être perdu ma vue, mes yeux sont irrémédiablement meurtris, mais je n’ai pas tout perdu. Il me reste une autre vue, autre encore que la Vision de Force, une vision qui m’est innée et que je connais bien.  

Les Lignes de Fracture.

Je n’en reste pas moins active et réactive, restant pour l’heure dans la Forme III tandis que je laisse la Force influencer mes gestes. Mon visage est tourné vers mon mentor, mes yeux bandés fixés droit vers elle et je dois sans doute la regarder plus fixement qu’elle ne doit en avoir l’habitude avec moi. Malgré ma cécité, je traque et je cherche à localiser la Ligne de Fracture qu’il m’a semblé voir sur elle. Une seule et unique ligne exploitable, que je dois identifier afin de tenter, ensuite, de l’utiliser. Ça pimente tout de suite le duel, ça m’amuse assez, ça me donne un objectif à aller conquérir. Ce n’est peut-être pas très loyal vu que je ne lui en ai parlé, mais j’ai envie de lui montrer ce que je sais faire. Et vu qui elle est, je pense qu’elle pourrait assez vite deviner alors je dois agir au bon moment.

Maintenant que je sais que j’ai un moyen de renverser la situation, j’accepte d’être un peu plus patiente et d’observer, profitant des avantages que m’apportent une approche plus défensive. Avec l’appui de la Force, j’économise davantage mes mouvements et j’optimise mes réactions, tant pour me défendre que pour esquiver s’il le faut, voire même pour bloquer et détourner la lame adverse.

Enfin. La seule et unique Ligne de Fracture à ma portée se présente enfin. Je ne dois pas la manquer !

Il suffit de pas grand-chose parfois. Ici, c’est justement un mouvement un peu trop ample et un peu trop long de Maître Ombrelune qui m’apporte l’ouverture que, pour une fois, j’attendais relativement patiemment. Je n’hésite pas un instant et m’engouffre dans la brèche en recourant à l’une des quelques bottes de contre-attaque dont dispose le Soresu. Aidée par la Force qui oriente mes lames jumelles, l’une de mes lames piège la vigilance de mon adversaire et vient frapper au niveau du manche de son sabre-laser, qui résiste – ça doit peut-être être du phrik ? Vu que ma lame ne s’est pas désactivée, cela ne doit pas être du cortose – et cela oblige mon opposante à écarter son bras. La Ligne de Fracture est nette maintenant et je viens l’exploiter sans la moindre hésitation et la contraint à lâcher son arme. Ma concentration s’évapore petit à petit alors que mon adversaire s’arrête et que je ne ressens plus la menace d’une lame-laser proche de moi. Je n’ai pas entendu de sabre-laser tomber, mais je ne sens plus de résistance sur mes lames-laser. L’aurais-je désarmée ? Sa silhouette n’a pas l’air de bouger, et la Ligne de Fracture s’estompe alors que la fatigue me rattrape.

Force, je suis morte de fatigue et je sens mes jambes trembler, même si je me force à rester debout. J’attends, mon double-lame activé, alerte, tendue… jusqu’à entendre de sonores applaudissements malgré les bouchons qui diminuent mon ouïe. Surprise, je redresse la tête et la fixe, avant de remarquer qu’en effet ses mains bougent dans ce qui semble être un applaudissement et, bien que très diffus, j’ai l’impression qu’elle rit avec joie comme l’avait fait ma tante Jill quand j’ai conduis avec succès ma toute première moto-speeder dans les rues de Coronet-city à l’occasion d’une sortie. Très sérieuse et perplexe, je l’observe sans mot dire avant de m’affaler sans grâce dans l’herbe, le souffle court après avoir désactivé mon sabre-laser. J’en reste sur le cul, et pour une rare fois, silencieuse.

Bordel de Hutt, c’était, c’était… c’était génial ! Crevant, mais génial ! Enfin, j’ai enfin retrouvé le truc !

Contre toute attente, je me mets à me joindre à son rire, laissant entendre un rire sonore que je n’ai plus jamais prononcé depuis mon départ aux côtés du vieux de l’Enclave de Coronet-city vers Hoth.


- Par la Force ! Vous m’avez vidée, mais c’était génial. Vous n’y êtes pas allée de mainmorte, ne changez rien !  Ça fait un de ces biens… on se refait ça quand vous voulez. Ça faisait un bail que je ne m’étais pas autant éclatée ! J’ai hâte de voir ce que ça donne quand vous êtes sérieuse. Une chose est sûre, ça promet. Même si bon, soyons franches… sans ce dernier geste trop ample, vous m’auriez eue à l’usure. J’ai eu du pot d’avoir une petite astuce.


par Ashara Fioro
le Lun 2 Mai - 17:26
 
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Sujet: [Salle du Conseil] Tous unis dans la Force [Conclave Jedi]
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[Salle du Conseil] Tous unis dans la Force [Conclave Jedi]




Tous Unis dans la Force
Tython | Groupe Jedi | Ashara : #40E0D0

Qu’est-ce que je disais, déjà ? Ah oui, que ce n’est pas facile à suivre ! La fatigue me rattrape de plus en plus, ce que n’arrange pas la douleur sourde de mes plaies fraîchement traitées. Je fronce des sourcils en entendant la réponse de Maître Garvan. D’accord, donc de ce que je comprends, ce n’est pas aujourd’hui qu’on saura comment ça va se passer cette fameuse élection, ni sous quelle forme ça va être fait exactement. Ni demain la veille, je pense. Je ne peux pas dire que ça me plaise vraiment, mais je suppose que ça concerne plus ceux d’au-dessus. Bon, ensuite ses propos sont un peu plus clairs alors je ne prends pas la peine de commenter.
 
Bon, j’ai bien fait d’attendre un tant soit peu pour une fois avant d’ouvrir ma gueule, car j’ai au moins quelques précisions et je pense que je peux m’en contenter pour l’instant. Ok, donc si je suis bien, ça serait sous la forme d’un grand vote, auquel chacun sera amené à participer. Huit semaines… c’est long, mais au moins ça aide à ce que tout le monde puisse s’exprimer je présume. Je contiens dans ma gorge un bâillement qui voudrait m’échapper tant je me sens fatiguée d’avoir été si concentrée à identifier chaque voix, chaque silhouette, chaque présence à chaque nom des différentes personnes.
 
J’avoue que ce n’est pas déplaisant de voir des Maîtres qui fassent preuve d’un semblant de respect envers ceux qu’un autre rang que les leurs. Je soutiens du regard Maître Fern alors qu’elle prend la parole, me doutant qu’elle devait m’inclure dans cette invitation à discuter. Oui mais non, enfin je dis non, pas tout de suite. Là, je ne me sens pas prête, tout comme je n’ai pas envie de revenir sur Corellia pour le moment. Pas dans l’immédiat… je ne veux pas penser à ça pour le moment. Laissez-moi souffler, bon sang ! Je ne sais même pas ce que je vais faire et ce que je vais devenir, ni ce que j’ai envie de faire au-delà de devenir un jour Chevalier Jedi. Sans vouloir manquer de respect à notre Maître Vert, je résumerais ma pensée par « Merci, mais non merci pour l’heure ». Après, je n’ai rien contre elle personnellement et je pense que ça me plairait de causer avec elle, hein, mais juste pas de ce sujet. Ce n’est pas de sa faute si malgré elle, elle me fait penser au « vieux » ; je me contente de ne pas répondre, mes traits fermés, et de me contenter d’un acquiescement de tête très succinct. Oui, celui du genre qui veut dire « j’ai bien entendu, j’ai bien noté, mais je verrai tout ça plus tard ». Après, j’ai eu le même genre de réponse pour quiconque a voulu me faire parler sur le sujet ces derniers jours depuis mon arrivée, les guérisseurs inclus, au-delà des faits concis et impersonnels.
 
Après le coup foireux du « vieux », je suis un peu plus farouche à l’approche que d’ordinaire, dans le sens que je suis extravertie mais dès que c’est un sujet trop proche du vieux, je me referme très vite.

J’avoue être un peu surprise quand Maître Ombrelune – si je suis bien – approuve l’un de mes propos de façon ouverte. Malgré mon intrigue et ma prudence, je ne m’en vexe pas plus que je ne le relève. Je ne la connais pas, mais clairement, elle se détache des Maîtres habituels. Un peu comme tous ceux qui étaient présents ici d’ailleurs. Ça fait une réelle bouffée d’air frais, tant qu’on évite « le » sujet. Bon, ce n’était pas inintéressant mais je ne suis pas fâchée que cela se termine. J’ai hâte de me dégourdir les jambes, en allant crapahuter dans les environs de l’Enclave de Tython. J’ai besoin de calme, j’ai besoin d’être en plus petit comité, j’ai besoin d’air frais et j’ai besoin d’action. J’entends d’une oreille attentive que Maître Ombrelune va vouloir causer avec Maître Fern, ce qui me va très bien : elle va retenir son attention et moi je pourrai filer sans demander mon reste ! Ironiquement, ça me rappelle mon noviciat quand je tentais d’éviter d’assister à certains cours théoriques, de méditation ou d’Histoire générale de la République, ceux qui me barbaient le plus. Autant filer…
 
C’est alors que je ressens une nouvelle fois un ressenti positif qui émane de la présence du Chevalier Zar, ce ressenti qui, je l’ai vite compris, est sa manière d’attirer mon attention puisque je suis privée de ma vraie vue et, peut-être, une expression que je ne saurai voir, avant de m’adresser la parole.
 
- Si tu en es d’accord, Ashara, je voudrais aussi te parler en sortant. Cela fait longtemps qu’on ne s’est pas vus, et puis on a l’air d’être les seuls ici à vouloir manger un morceau.
 
Autant Maître Fern, j’ai des raisons de retarder la discussion que je sais, hélas, qui arrivera tôt ou tard, autant Dalek… j’ai plus de mal. C’est quelqu’un de sympa, alors… j’attends quelques instants, bien plus méfiante qu’il m’ait connue. J’ai beau retourner ses propos dans tous les sens, j’ai l’impression qu’il veut juste discuter avec moi. Après, c’est connu que Maître Fern et lui vivent en couple, pas comme s’ils faisaient l’effort de le cacher mais sa voix semble sincère. La mention du restaurant m’arrache malgré moi une ombre de sourire, et je me résous à répondre avec assurance.
 
- Pourquoi pas. Après, il n’y a rien en dehors de l’Enclave dans le coin. Je vous attendrais dehors.
 
J’ajoute ensuite succinctement à l’assemblée encore présente, après une brève salutation de la tête.
 
- Merci de l’invitation, c’était assez intéressant. Reste à voir ce qu’on en tirera.





par Ashara Fioro
le Dim 24 Avr - 17:03
 
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Sujet: [Salle du Conseil] Tous unis dans la Force [Conclave Jedi]
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[Salle du Conseil] Tous unis dans la Force [Conclave Jedi]




Tous Unis dans la Force
Tython | Groupe Jedi | Ashara : #40E0D0

Eh bien, on dirait que ce n’est pas la joie dans l’Ordre Jedi hein… c’est beau pour des Gardiens de la Paix qu’il y ait autant de dissensions internes. Belle ironie, même si elle ne m’étonne guère. C’est avec une oreille un peu plus distante que j’écoute les échanges entre les habitués du Haut-Conseil, me sentant assez peu concernée quand ils évoquent les considérations sur les modalités de ce Conclave tout comme des débats autour de l’élection du futur Grand-Maître.

Tout cela, ça me dépasse. Je ne me suis jamais intéressée à la cuisine interne de l’Ordre Jedi, qu’il soit corellien ou dans sa totalité. Même avec les explications plutôt claires de Maître Ombrelune, j’ai du mal à me sentir concernée. Ça me parait tellement… distant, comme Bastion et Tatooine. Peut-être que c’est quelque chose qui pourrait changer si les choses changent un peu ? Je n’en sais rien.

Maître Garvan n’a pas l’air d’être un mauvais bougre. Maître Fern, non plus mais vu qu’elle ne se porte pas candidate, elle ne compte pas dans cette histoire. Après, c’est celle que je connais mieux mais si ce qu’elle dit est vrai – et je n’ai pas de raison de croire le contraire pour l’heure – ça n’arrangerait pas les Verts qu’elle candidate. C’est logique qu’elle décline et c’est une Corellienne, donc Corellia passe d’abord. Je peux comprendre. Maître Ombrelune est déjà au sommet. Quant à Dalek… il ne s’est pas prononcé sur la question et puis si je me souviens vaguement, je crois qu’il faut être au moins Maître Jedi reconnu par ses pairs pour pouvoir y prétendre maintenant. Tython est plus compliquée là-dessus qu’au Conseil Vert, des maigres souvenirs que j’ai des gnomes. Je verrais bien, mais pour l’heure je serais curieuse d’entendre ce que proposeront les candidats et je n'écarte pas Maître Garvan pour autant. Je veux juste en savoir plus, c’est ma méfiance qui le dicte.

La blague de Maître Ombrelune m’arrache un franc bien que bref sourire. Ah, enfin quelqu’un autre que Dalek et Maître Fern qui apprécie la touche d’humour ! L’humour existe toujours, tout espoir n’est pas perdu dans cette galaxie de merde. Et, comme je l’espérai, Dalek en rajoute une couche.

Je sursaute légèrement quand je ressens l’onde positive qu’il m’envoie dans la Force, je ne suis pas habituée à être aussi réceptive à ce genre de sensations dans la Force, mais je lui accorde un sourire malicieux en retour. Ça fait plaisir d’entendre que l’affection que les Novices lui portent est réciproque. Certains vieux verts grommellent envers lui, mais les jeunes l’adorent très souvent. Un léger ricanement m’échappe quand il mentionne le restaurait, bien plus amusé que railleur. Ce serait une bonne idée, mais je pense que l’idée est bien trop novatrice pour ceux et celles de Tython.

Sur le malentendu qu’il y a eu à propos de Maître Ombrelune – comme quoi, même les meilleurs peuvent parfois être sujets à, et objets de, quiproquos ! – je me contente de commenter brièvement.

- Moi non plus, je ne suis pas habituée à ce genre d’exercices et ce n’est pas toujours facile à suivre. En tout cas, ça fait plaisir de pouvoir causer plus franchement. Pas totalement, je m’en doute, mais davantage. On devrait faire ça plus souvent, d’ailleurs. Ça donne en un peu plus envie de s’intéresser à la chose, même pour des non-adeptes comme moi. Bon, pas tous les quatre matins cela dit car je ne veux pas imaginer la galère que c’est pour mettre tout ce bazar en place.

J’appuie la remarque de Dalek d’un hochement de tête instinctif, avant de me redresser du mur contre lequel j’étais adossée et de soulever, mes bras toujours croisés au-dessus de ma tunique.

- Je ne serais pas contre non-plus. Histoire de pouvoir anticiper un chouilla et d’être au moins fixé sur si ça va être décidé plutôt sur le court terme, moyen terme ou long terme. Comme dit Dalek, on est éparpillés dans les quatre coins de l’espace Républicain. Ça a ses avantages mais ça demande aussi une plus grosse logistique je suppose. Et faut pouvoir accueillir ce beau monde, et les mettre d’accord sur une date qui puisse convenir à tout le monde. Ça ne semble pas vraiment  gagné d’avance sur ce point.  
par Ashara Fioro
le Mer 20 Avr - 16:16
 
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Sujet: [Hoth] Briser la glace [feat Dante Garvan / Aliana Tel'Nak] [Terminé]
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[Hoth] Briser la glace [feat Dante Garvan / Aliana Tel'Nak] [Terminé]




Briser la glace
Hoth | Dante Garvan & Aliana Tel'Nak | Ashara : #40E0D0

Ah, je ne suis plus seule on dirait. Comme j’ai dû reposer presque exclusivement sur la Vision de Force et la Détection de Vie cette dernière année, ma perception de mon environnement est devenue relativement précise. Tapie dans l’ombre de la console, dos appuyé contre elle et une main posée sur la crosse de mon sabre-laser double-lame inactif au besoin, je guette avec une certaine méfiance leur approche. Oui, je dis « leur » car il ne s’agit pas d’une seule personne, mais de deux si j’en crois les présences que je détecte désormais à l’aide de la Force.

Bonne nouvelle : leurs présences ne ressemblent pas à celle d’un Sith ou d’une entité hostile, elles semblent même plutôt claires. Mauvaise nouvelle : je ne reconnais aucune des deux présences. Cela veut dire que je n’ai probablement pas affaire à un Jedi Vert, ou en tout cas un Jedi que je connaisse et honnêtement, après la trahison du vieux, je suis moins encline à faire confiance de prime abord. Leurs silhouettes, enfin les contours très généraux que je distingue, semblent être humanoïdes et je suis catégorique, il ne s’agit absolument pas de la faune locale. Donc, pas de Wampas en approche.

Mes oreilles très attentives entendent distinctement, dans le silence relatif de la pièce, le mécanisme d’ouverture de la porte de la salle où je me trouve être activé depuis l’extérieur, sans doute de force. Ça ne veut rien dire en soi, même si cela appelle à la prudence : peut-être sont-ils eux-aussi prudents. Après tout, je suppose que la planète glaciaire n’est pas vraiment votre spot habituel de tourisme. Ils finissent néanmoins par entrer, me permettant d’un peu mieux les différencier. Il y a bien deux présences très distinctes, l’une plus marquée et l’autre plus discrète, bien que toutes deux claires. La première semble correspondre à la plus grande des silhouettes, et l’autre à la plus petite. Aurais-je affaire à un binôme Maître – Padawan ? Je ne sais pas, je manque d’information pour l’heure.

Une voix, qui sonne calme, jeune et féminine, finit par rompre le silence prudent entre nous.

- Vous pouvez sortir de votre cachette. On ne vous veut pas de mal. On a reçu votre appel de détresse. Je m'appelle Aliana Tel'Nak et je suis une Padawan de l'Ordre Jedi. Je sais que vous êtes caché derrière la console de communication.

Et je vais te croire sur parole, bien sûr. Évidemment, c’est l’évidence même ! Comme si des gredins n’avaient pas déjà essayé de me faire le coup lors de missions conjointes avec la CorSec. Néanmoins, si je ne bouge pas d’un cil, je daigne l’écouter, afin de mémoriser sa voix et de l’associer à sa présence dans la Force, tout comme à sa silhouette. Je me méfie en la voyant tendre une main, puis je ressens dans la Force plus que je ne vois vraiment la petite sphère de lumière qu’elle fait apparaître. Ça ressemble à la Lumière de Force, enfin, de ce que je m’en souviens des cours car moi, ce n’est pas un pouvoir que je maîtrise. C’est trop subtil pour moi. En tout cas, ce que je sais des cours que j’ai eus, c’est que ce n’est pas quelque chose que les Sith apprennent dans leur curriculum. Ce qui importe le plus pour moi, plus encore que la symbolique de ce geste, est l’éloignement de sa main de son arme – dont les contours et la longueur de la poignée m’apprennent vite qu’il s’agit d’un sabre-laser double-lame – et l’occupation de son autre main avec la sphère. Elle n’est pas hostile. Elle s’est annoncée comme un Padawan, peut-être que le type qui l’accompagne est son mentor. Aucune manière d’être sûre, mais on va essayer de faire confiance à la Force pour une fois. Je n’ai pas l’intention de rester coincée sur ce maudit caillou verglacé et enneigé pendant toute ma vie.

Puis bon, vu que ma cachette est grillée… autant faire mon entrée dignement, pendant qu’on y est. Je ne suis pas une froussarde ni une couarde. Je suis Padawan, mais surtout une fière corellienne.

- Enfin de la visite, en tout cas pas de compagnie qui chercherait à me réduire en casse-croûte ! Vous ne causez pas comme des corelliens, vous êtes de Tython, c’est ça ?

Ça s’entend clairement dans leur accentuation, ou plutôt leur manque d’accentuation. Nous autres corelliens avons notre propre façon de parler, en dehors de notre cher dialecte corellien. Je ne suis pas inamicale, mais clairement méfiante et sur mes gardes. Je guette leurs réactions alors que je finis par daigner m’avancer de quelques pas, tout en maintenant une petite distance entre eux et moi. Dommage que je ne puisse plus distinguer leurs traits, ça aurait été marrant de voir la tronche qu’ils tireraient en me voyant ainsi revêtue d’une belle carpette de poils de Wampas faite-maison.

-  Ashara Fioro, Padawan de l’Ordre Vert. Enfin, que je sache. Ça fait un bail que je n’ai pas eu de contact avec les Jedi Corelliens… et avec qui que ce soit d’autre d’ailleurs. J’vous veux pas de mal non plus et puis franchement, j’serais pas trop en état de le faire. En tout cas, je vous remercie d’avoir répondu au signal. Du coup, ça doit être avec vous que j’ai essayé de communiquer tout à l’heure, mais c’était apparemment trop demander pour le tas de ferraille ici présent.

Je désigne d’un signe de tête la console à côté de moi, très certainement archaïque mais que j’ai réussi très minimalement à faire fonctionner, de même que les salles réhabilitées de la base. J’ai eu du temps à tuer en un an, pour ne pas devenir folle, m’occuper et faire au mieux pour survivre.
par Ashara Fioro
le Mer 20 Avr - 11:35
 
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Sujet: Chaque difficulté rencontrée doit être l’occasion d’un nouveau progrès (PV : Ashara Fioro)
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Chaque difficulté rencontrée doit être l’occasion d’un nouveau progrès (PV : Ashara Fioro)




Chaque difficulté rencontrée doit être l’occasion d’un nouveau progrès
Tython | Arsenicia Ombrelune | Ashara : #40E0D0

Ne croyez pas pour autant que cela me fait plaisir de reposer sur le Soresu. Je veux dire, bien sûr qu’il n’y a pas de forme ingrate ! Je respecte assez l’escrime Jedi pour cela. Non, mais ça froisse ma fierté quand même. Ce n’est pas très plaisant pour moi d’en être réduite à la pure défensive, je m’étais habituée à un style de combat beaucoup plus offensif, intrépide, avant Hoth. Mais bon, ça ne me plait pas mais cela ne va pas dire pour autant que je ne sais pas me résoudre à être raisonnable s’il le faut. Et je n’ai pas l’intention de perdre à cause d’une fierté un peu mal placée. Bon, au moins ma respiration a l’air de se calmer et j’ai l’impression de moins fatiguer physiquement parlant. Par contre, c’est plus taxant pour moi sur le plan des efforts que j’emploie dans la Force.

Je ne dirai pas que je suis au sommet de ma forme, mais au moins elle n’a pas l’air mécontente. En tout cas, ce n’est pas ce que j’ai l’impression de percevoir dans la Force… plutôt de la satisfaction.

Mon nouveau mentor décide à un moment de rompre ses attaques et de prendre de la distance, avant de baisser son sabre-laser. D’un côté, je ne suis pas fâchée de pouvoir souffler un peu mais de l’autre, la réaction m’étonne. Je n’avais pas l’impression, dans ses déplacements et ses gestes, qu’elle était aussi fatiguée que moi, honnêtement. Son Djem So n’est pas mauvais – sinon elle ne serait pas là où elle se trouve actuellement, logiquement – mais quelque chose se distingue du Niman dont elle a fait preuve avant. Ce n’est pas facile à décrire, un peu comme une légère fausse note en fait. Je ne distingue pas sa lame, mais je remarque que sa poignée est légèrement inclinée et que le vrombissement particulier de sa lame-laser ne semble pas s’être tu. Le combat ne doit pas être fini.

- Ta technique est très bonne. Ta préférence pour le Djem So est très nette, bien qu'il s'agisse d'une forme demandante physiquement. Tu fais donc une bonne utilisation du Soresu pour ralentir le rythme, reprendre ton souffle tout en bloquant efficacement mes assauts.

On dirait que son analyse rejoint la mienne, elle m’a bien déchiffrée. Que voulez-vous, je ne veux pas faire le deuil de ma maîtrise et de mes aptitudes passées et même si le Djem So est pour l’heure plus éprouvant pour moi, je refuse obstinément d’y renoncer. La Forme V est clairement la plus naturelle pour moi, celle par laquelle je m’exprime plus aisément, qui reflète le mieux mon tempérament. Je sais que je vais en chier pour retrouver ma force d’avant, mais je ne veux en aucun cas y renoncer, ce qui à mes yeux ne serait autre que la solution de la facilité. C’est juste hors de question pour moi.

Elle semble faire une pause pour l’instant. Je ne vais pas dire non. C’était un bon début, pour sûr, j’espère qu’on en a pas fini. Son Niman était assez intéressant, plus que je ne l’aurai cru avec mes préjugés sur cette forme du Diplomate. Bon, je ne suis quand même pas convaincue au point de la pratiquer pour l’heure, mais je consens à reconnaître qu’entre de très bonnes mains, elle peut bien tenir la route.

« Je vais t'avouer quelque chose. Mon Djem So laisse à désirer. Tu as sans doute déjà entendu cela, mais la Force est ton alliée. Et de tous tes alliés… La plus puissante. J'aimerais tester quelque chose. »

En tout cas, elle a l’air plus détendue qu’au Conclave, ce qui ne me déplaît pas du tout, au contraire. Son humour parvient à m’arracher un mince sourire amusé, après avoir été étonnée qu’elle m’annonce comme ça, cash, que son Djem So n’était pas du tout parfait. Cela pique ma curiosité, presque j’ai envie de poursuivre ce duel et de décortiquer sa forme V afin de comprendre où sont les ouvertures que je pourrais potentiellement exploiter en duel amical face à elle. Bon, la maxime sur la Force me convint moins – je l’ai en effet beaucoup, voire trop entendu lors de mon Noviciat et de mon premier Apprentissage – mais je fais l’effort de rester attentive. Je veux voir où elle veut en venir. Puisqu’elle désactive son sabre-laser, comme je l’entends à l’oreille, je désactive également le mien, même si je ne le range pas pour autant puisque je constate qu’elle l’a encore en main.

- Tu as du talent, mais je ressens comme un blocage quand je te vois manier ton sabre. Je crois que tu te reposes un peu trop sur tes sens. Mais ces sens peuvent être trompés, alors que la Force…

Maître Fern, ainsi que les autres Maîtres d’armes que j’ai connus au cours de mes années au Temple Vert, m’avaient sorti un truc du genre, je crois, lors de la dernière leçon à l’enclave de Coronet-city que j’avais pu faire. Cela ne veut pas dire pour autant que j’ai bien capté ce qu’elle entendait par là. J’avoue, je comprends pas : n’est-ce pas essentiel de reposer sur ses sens pour garder l’adversaire « à l’œil » et savoir ce que l’on peut exploiter de notre environnement et de notre entourage ? Après, j’avoue que la manipulation subtile de la Force et moi, ça fait deux. Je ne suis pas douée là-dedans. Est-ce que ça a à avoir avec les Illusions de Force ? J’en sais rien, mais je suppose que je peux la croire même si ça va contre mes convictions personnelles. Tout ce que je sais, c’est que ne plus avoir la vue pour m’orienter et me battre, c’est franchement la plaie et c’était très handicapant. Ça l’est encore.

Sa silhouette dans la Force se rapproche de moi, mais je la laisse faire pour le moment. J’ai l’impression qu’elle tire quelque chose d’une forme vague qui ressemble à une sorte de petit sac. En focalisant un peu ma Vision de Force, je remarque que ce qu’elle tient en main ressemble à une paire de petits bouchons, dans une sorte de sachet si j’en crois ce que j’entends quand elle les manipule.

Quand elle m’indique qu’elle va les installer dans mes oreilles – précision auditive que j’apprécie – je donne mon assentiment d’un bref signe de tête, même si je demeure très intriguée. Où elle veut… ?

C’est alors qu’un élan de panique de me saisit alors que mon monde sensoriel s’appauvrit d’un coup. Ces subtiles nuances que je percevais à l’oreille – le son du vent, des pas, sa voix, son souffle, et plus encore – se taisent tout à coup, ce qui me désoriente encore plus que lorsqu’on m’avait fait passer l’exercice de l’entraînement à l’aveugle en tant que Novice Verte. En plus de l’obscurité qui me revient alors que je perds ma concentration par la surprise, le silence qui s’abat me glace et m’égare. C’est à peine si j’entends, comme un écho très diffus, le vrombissement de son sabre-laser simple. Même si ça me répugne, les souvenirs de mes premières heures sur Hoth en tant qu’aveugle reviennent squatter dans mon esprit, évoquant la douleur brûlante puis sourde, la désorientation.

* Comme je te le disais, mon Djem So n'est pas ma force. Je te mets donc au défi de me désarmer. Là est la différence entre les bons combattants, dont les sens sont aiguisés, et les excellents duellistes qui laissent la Force s'exprimer à travers leur bras. *

Dois-je comprendre par-là que je suis en mesure de la vaincre, vu qu’elle utilisera sa Forme la moins usuelle et que je dois simplement la désarmer ? Un jeu d’enfant… oui, quand tu es valide en tout cas. Comme je suis un peu désorientée puisque je ne peux plus reposer désormais que sur la Détection de Force et la Vision de Force, instinctivement je prends une posture neutre-défensive. Je ne rechigne pas au petit défi qu’elle me propose, mais j’avoue que ça ne va pas être de la tarte pour moi. Sous le prisme des yeux de la Force, je constate qu’elle s’est de nouveau éloignée et adopte une posture typique du Djem So. Elle annonce clairement la couleur et la forme qu’elle va en effet employer.

* Étends ta conscience autour de toi. Sens la Force. Sens ma présence et la tienne. Sens le cristal au cœur de ton sabre. Accorde-lui ton bras et tu trouveras même dans cet exercice une paix intérieure qui se rapproche beaucoup de la méditation. *

Ok, on va essayer. Ressentir la Force, ça je peux. Apaisant ma respiration, j’essaye de me concentrer davantage sur la Détection de Force et la Vision de Force. L’obscurité qui s’était abattue sur ma vision se dilue quelque peu, laissant peu à peu émerger des lignes et des courbes dessinées par les énergies vivantes de la Force. Peu à peu, les contours de notre environnement se précise et je distingue à peu près sa silhouette et précisément où elle se trouve, ainsi que sa posture. Je perçois plus clairement sa présence, avec un peu de concentration supplémentaire, ainsi que la mienne par la suite. Avec un troisième degré d’effort, je crois que je finis par ressentir un écho qui doit être les cristaux jaunes de mon sabre-laser double-lame, tout à fait accordés à ma présence. Ce que j’avais galéré pour les trouver dans les grottes aux cristaux corelliennes ! Mais restons concentrée, essayons en tout cas.

* Je suis certaine que tu en es capable. *

Ouais bah j’aimerai bien avoir votre certitude, moi ! C’est le dernier volet de ses conseils qui m’échappe pour l’heure, alors que je remarque qu’elle lève son sabre-laser que je perçois bien plus mal maintenant. Elle a dit quoi ? Étendre mes perceptions, percevoir nos présences, ressentir la présence de mes cristaux jumeaux de sabre-laser… et accorder mon bras à la Force. Là, ça coince. Je n’ai cependant pas le temps de m’y attarder qu’elle part à l’assaut, conformément à une pratiquante du Djem So. Aussitôt, un peu prise de court et moins réactive avec l’ouïe assourdie, je me replie dans les bras défensifs du Soresu. Limiter mes déplacements m’aide à rester concentrée sur elle et sur ses mouvements, cela me demande un peu moins d’efforts pour suivre sa cadence. Après, la Forme III ne va pas me laisser le choix si j’en crois mes instructeurs : je vais devoir m’appuyer sur la Force si je veux qu’elle révèle véritablement son potentiel de défense mais aussi et surtout de contre-attaque. Je n’aime pas être réduite à la défensive, mais là je tâche d’ajuster mes perceptions déséquilibrées. Heureusement, comme je connais bien le Djem So je peux anticiper certaines bottes et plusieurs enchaînements, ça m’évite de perdre littéralement pour l’instant.

Sauf que je ne veux pas perdre, même au cours d’un duel amical. Je me dois de me battre jusqu’au bout. Ma nature combattive refuse que je baisse les bras face à une difficulté, je dois la surpasser.

Bon. Physiquement, c’est moins éprouvant. Il n’y pas d’enjeu de vie ou de mort. C’est un match amical. Si je veux un jour croiser le fer et faire mordre la poussière au vieux, va falloir que je me bouge. Ça ne me fait pas plaisir d’en faire le constat, mais j’ai pas l’impression d’avoir trop le choix ici. Je réfléchis trop. Peut-être que c’est ça qui me donne une oreille plus dure à mon instinct ? J’ai dû savoir faire ce qu’elle me demande, au moins minimalement. C’est un prérequis, c’est une base. Je dois revenir aux bases si je veux affûter mon art et surpasser mes contraintes sensorielles actuelles.

Alors je commence à faire l’effort d’écouter ce qu’elle dit, en faisant violence à mes récentes habitudes. Je restreins mon champ de perception à quelques mètres autour de nous, afin d’en affiner la précision alors que je le concentre sur nos présences respectives et nos alentours proches. Petit à petit, j’essaye de retrouver cette sensation que j’avais eu tout à l’heure pour retrouver la présence dégagée par les cristaux de mon sabre-laser. Ça y est, je crois que je l’ai, on va tâcher de pas l’oublier. Ce n’est pas parfait, mais je crois que ma nervosité diminue et que ma respiration se calme un peu, mes mouvements sont moins précipités, plus fluides, et je crois que mes muscles se crispent moins. J’accepte de lâcher, peu à peu, un peu prise sur mon contrôle conscient sur la Force. J’accepte de lui laisser un peu de jeu sur mes déplacements… mais bordel, ça reste vachement dur !


par Ashara Fioro
le Ven 15 Avr - 18:26
 
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Sujet: Chaque difficulté rencontrée doit être l’occasion d’un nouveau progrès (PV : Ashara Fioro)
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Chaque difficulté rencontrée doit être l’occasion d’un nouveau progrès (PV : Ashara Fioro)




Chaque difficulté rencontrée doit être l’occasion d’un nouveau progrès
Tython | Arsenicia Ombrelune | Ashara : #40E0D0

J’ai du mal à accepter les nouvelles limites imposées par la perte de ma vue, plus encore quand elles ont des répercussions sur le combat au sabre-laser. Je les ai très vite ressenties, dans une moindre mesure lors de mon errance sur Hoth et dans une bien plus forte mesure à mon arrivée à l’Enclave-Jedi de Tython. Pourquoi ? Eh bien parce que je n’avais personne à qui me comparer lorsque j’ai échoué sur la glaciaire planétaire, en tout cas aucun sensitif civilisé armé d’un sabre-laser. Je ne combattais que pour la survie, développant par instinct d’autres façons de faire à tâtons, par essai et erreur. Je n’ai ainsi pas progressé sur le plan de la technique pure dans mes styles de combat, même si après avoir été un peu remplumée déjà j’ai l’impression de ne pas avoir perdu trop de force musculaire par rapport à avant… « pas trop » en tout cas. J’ai été bien plus confrontée à la réalité au contact des autres Novices et Padawan, au cours des entraînements.

C’est une des raisons pour lesquelles, bien que je le faisais déjà depuis Hoth, je privilégie des combats intenses et courts. Je sais que mon corps dans son état actuel n’a pas retrouvé son endurance d’avant, et je sais que je ne pourrais pas maintenir sur une trop longue durée ma concentration intense dans la Force pour me repérer et repérer mon opposant. Puis bon, face aux Wampas, ce n’est pas très conseillé de faire durer un combat, surtout quand on est aussi mal équipés face à la bestiole.

En tout cas, Maître Ombrelune tient bien la route malgré la pression que j’essaye d’exercer dans mes bottes agressives et rapides au double-lame. Sa lame, que je distingue plus que je ne la vois, danse avec rapidité pour contrer mes lames jumelles, et le bruit d’entrechoquement des lames énergétiques est parfois si intense que je suis contrainte de reposer plus sur la Force que mon ouïe. Ce qui déstabilise un peu mon équilibre et le rythme de mes enchaînements, par manque d’habitude. Mais pour l’heure, j’arrive à tenir la route. Je ne sais pas pour combien de temps encore, mais j’ai bien l’intention de tenir le coup le plus longtemps possible, ne serait-ce que pour ma propre fierté…

Ah, tiens ? Son rythme et sa posture évoluent on dirait. Ça ne ressemble pas à l’Ataru qu’elle semblait utiliser jusque lors, c’est moins… bondissant, on dirait que ses assauts et ses mouvements se diversifient. Il me faut un peu de temps pour comprendre ce qui me perturbe quelques minutes : la dynamique qu’elle utilise semble appartenir à trois styles de combat différents, alternés régulièrement. Je me retrouve ainsi quelques minutes sur la défensive et sur l’esquive, cherchant à comprendre la logique de ses assauts pour identifier sa nouvelle manière de se battre sans voir. Ah, je crois que je commence à comprendre l’amicale entourloupe. On dirait bien du Niman, reviendrait-elle en quelque sorte à ses premiers amours ? Je ne saurais le dire, je ne la connais pas assez pour ça. Bon, on peut maintenir le Djem So pour l’instant. La fatigue que je ressens est tenable pour l’heure. Par contre, cela me demande clairement des efforts puisqu’elle semble plus à l’aise avec ce style, pourtant prévisible une fois que les bottes principales ont été identifiées. Après, je reste face à une escrimeuse éprouvée alors sa vitesse et son talent rendent difficile cette délicate et essentielle étape. Surtout que j’ai du mal à bien faire confiance à la Force, c’est contre mon instinct naturel, alors là je dois redoubler d’efforts face à un style diversifié. J’y parviens, mais ça me fatigue plus vite, aussi je reste pour l’heure sur ma forme de prédilection de la Forme V, peu subtile mais pas moins efficace.

Ah, attends, elle change encore de dynamique ? Trois styles ? Ce n’est pas commun ça ? Par contre, celui-là, les bottes me sont familières. Ça, c’est du Djem So, j’y mettrai ma main au feu ! D’un côté, je suis plus à l’aise car je me retrouve face à une forme de combat que je reconnais très bien mais de l’autre, elle est plus vive que moi, elle a plus de force physique que moi et plus d’expérience. Ça se sent dans sa façon de se déplacer et dans sa manière de manier la lame unique de son sabre-laser. Si j’étais un peu plus en forme, je pourrais faire durer le duel pour observer, enfin, ressentir ses mouvements et essayer de déduire la meilleure manière de reprendre une main qui me glisse entre les doigts. Le hic, c’est que je sens que la fatigue physique et spirituelle commence à monter peu à peu. Il faut que j’analyse son immersion dans ce style, mais il faut aussi que je tienne encore la route.

Bon, le temps commence à être limité mais je n’ai pas envie de me rendre sans combattre encore. Qu’est-ce que je peux tenter contre elle, qui respecte mes capacités amoindries et puisse m’aider ?  Je pourrais faire ma têtue de service et persister, mais je risque de m’y casser les dents à ce rythme. Essayons d’être un peu plus maligne. Si la force ne suffit pas, essayons donc la patience et la ruse.

Je change brusquement ma posture, jusque lors neutre ou offensive, pour virer vers du défensif. En une paire de minutes, je fais danser les lames siamoises de mon arme autour de moi pour créer une barrière défensive érigée par des déplacements réduits et des mouvements rapides. Ce n’est clairement pas un style qui colle avec ma personnalité et qui m’est plus inculqué que naturel, mais je décide de m’appuyer sur la Forme III, aussi appelée « la Voie du Mynock » ou encore le Soresu.

L’avantage de me concentrer ainsi sur la défensive – même si je ne sais pas si je vais pouvoir le tenir longtemps, surtout avec ma difficulté à laisser la Force me guider davantage pour pallier à ma cécité – c’est que j’ai le temps de reprendre mon souffle et surtout de me focaliser sur mon adversaire. Qui sait, si elle m’en laisse le temps, je pourrais déceler une ouverture dans laquelle m’engouffrer avec l’aide de l’une de ces contre-attaques très précises et rapides, propres à la Forme de la Résilience. Bon, elle risque de vite voir que je la maîtrise moins que ma bonne vieille amie la cinquième forme. Mais au moins, j’aurai essayé, et une corellienne ne rend jamais les armes sans combattre. J’espère juste que je vais réussir à analyser sa forme assez vite pour revenir dans mon cher Djem So.


par Ashara Fioro
le Mar 12 Avr - 22:23
 
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Sujet: [Salle du Conseil] Tous unis dans la Force [Conclave Jedi]
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[Salle du Conseil] Tous unis dans la Force [Conclave Jedi]




Tous Unis dans la Force
Tython | Groupe Jedi | Ashara : #40E0D0

Je note, Maître Garvan. En tout cas je prends note de votre affirmation, on verra si ce sera mis en place par la suite. Je ne crois que ce que je vois… enfin, ce que je constate par moi-même par maintenant. Mais j’apprécie quand même l’intention, c’est au moins un bon début.

Je me détache un peu des discussions, qui m’assomment un peu beaucoup. Est-ce mon attention de moineau qui refait des siennes ? Je n’en sais rien. Peut-être que c’est la fatigue qui me rattrape aussi. Vous savez, pour ça c’est beaucoup d’efforts de suivre avec attention les différents échanges et d’écouter avec minutie leurs propos et leurs tons pour essayer de déduire les expressions que je ne saurais voir. La fatigue et l’excès de concentration me donnent un sacré mal de crâne, ce qui n’arrange en rien mon amabilité et ma patience. Je me mure donc dans le silence et me repose davantage contre le mur, toujours fermement campée sur mes jambes malgré les fourmillements.

J’entends d’une oreille discrète le Maître des Jedi Verts évoquer des réticences que vont avoir les corelliens sur la question du transport des Novices. Ce n’est pas faux, si ça n’a pas trop changé depuis ma petite excursion imprévue sur Hoth. Je m’extirpe de ma somnolence naissante lorsque mon oreille assoupie entend alors la mention d’un « plat de résistance ». Ah, un sujet d’intérêt peut-être ? On va passer à d’autres choses sérieuses et plus concrètes plutôt que de s’attarder sur des détails.

Bon, on dirait que le Maître de l’Ordre ouvre les hostilités. Oui, je dis bien hostilités car même un esprit paumé comme le mien peut déceler la gravité mais aussi la petite note perçante dans sa voix. Oh ? Je n’ai pas tout suivi, mais on dirait qu’il y a comme de l’électricité dans l’air entre deux de nos éminents Maîtres Jedi du Conseil. C’est sans doute une belle illustration de la démocratie, mais est-ce un bon exemple à nous donner, à nous autres Padawans et Jedi non-affectés par la réunionite ? Bref, je décide de ne pas m’y intéresser jusqu’à ce qu’une autre voix pique à nouveau ma curiosité.

- Merci Maître Ombrelune pour cet exposé très clair et cette pique savamment délivrée. Je ne doutais pas que vous étiez un bon choix pour représenter l’ordre auprès des militaires, je n’ai plus aucun doute que vous soyez capable de tenir la dragée haute à des politiciens. C’est un compliment que je pense sincèrement. Je considère aussi ne pas vouloir passer des heures à vous regarder vous envoyer des politesses accompagnées d’arguments certainement tout à fait valables mais qui auront effectivement davantage leur place dans une des nombreuses séances du haut conseil. Je vais donc me permettre de profiter de n’être personne, dans le sens de n’avoir aucun poste, Jedi ou militaire, ce qui me confère une liberté de parole que je n’échangerais pas contre le fauteuil le plus confortable du monde où poser mon postérieur.

Oh Force. Celle-là, je ne l’avais pas vu venir ! Je dois me mordre les lèvres pour ne pas tout simplement éclater de rire, même si l’envie me tord les boyaux pendant quelques instants. En vrai, c’est plus la façon dont il l’a amené que son intervention en elle-même qui me rend si rieuse. Mon attention tout de suite ravivée, je tends l’oreille et reprend une posture plus droite et plus alerte. Ah, il n’a pas changé on dirait le Jedi Zar ! Fidèle à ce que je me souvenais de lui quand j’étais Novice. Comme lorsqu’il nous racontait des histoires ou contait ses missions à la manière des aventures, il retient toute mon attention qui était alors en train de dangereusement vaciller. Ca ne donne pas très envie de siéger un jour au Conseil, surtout pour quelqu’un comme moi qui a du mal à rester en place.

Son approche plus détendue et amusée, bien que sérieuse, remet du peps dans les échanges et me pousse à m’y intéresser un minimum, même si les considérations me dépassent un peu. Ouais, j’ai bien noté les explications de Maître Ombrelune sur le fameux grand rôle à combler, aussi je tourne la tête dans la direction de ce qui devait être sa silhouette si j’en crois la provenance de sa voix posée et j’incline légèrement, brièvement, la tête pour la remercier. J’en ferai la synthèse de mon côté. Bon, puisque Dalek a défoncé la porte à coup d’épaule, je vais faire un effort. Je réplique succinctement.

- Si je peux me permettre, ce n’est pas forcément un mal Dalek. La majorité des doyens ne comprendraient pas votre humour, vous leur donneriez des sueurs froides. Ce serait dommage que la moitié d’entre eux ne termine à l’infirmerie, totalement tétanisés. Et puis… ce serait un crime de priver les Novices Verts de vos cours. On entendrait leurs pleurs jusqu’ici.

Ce que j’entends par là, c’est que je pense que les vieux de la vieille ne sont pas prêts pour cela. Je n’imagine même pas ce que cela donne avec Maître Fern ou comment ça se passait avec Maître Korr mais si je me base sur les rares missions en commun avec Tython… ça doit faire chier les plus vieux. J’ai remarqué lors des jours suivant mon arrivée ici à quel point certains Jedi ont un balai dans le… là où le soleil ne brille jamais. Je ne dissimule pas la malice dans ma voix, qui devient ensuite sérieuse.

- Bon, puisqu’il faut être sérieuse. Je n’ai pas d’avis particulier sur la question, je ne suis pas là depuis longtemps et j’ai surtout connu Corellia avant. Ça paraît logique que pour faire avancer tout ce schmilblick, va falloir le faire en grand comité autant qu’en grande pompe. Je ne vais pas me faire du mouron pour l’heure, je me prononcerai quand j’en saurai plus le moment venu.
par Ashara Fioro
le Ven 8 Avr - 21:41
 
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Sujet: Chaque difficulté rencontrée doit être l’occasion d’un nouveau progrès (PV : Ashara Fioro)
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Chaque difficulté rencontrée doit être l’occasion d’un nouveau progrès (PV : Ashara Fioro)




Chaque difficulté rencontrée doit être l’occasion d’un nouveau progrès
Tython | Arsenicia Ombrelune | Ashara : #40E0D0

Sa silhouette, humanoïde, est plus grande que moi. Je ne suis pas une grande perche pour autant non plus, donc ce n’est pas si surprenant en soit et ce n’est pas important. N’y avait-il pas un tout petit troll vert qui disait un truc du genre que ce n’est pas par la taille qu’il faut juger ? Mes cours de Novices remontent à loin, et je n’ai pas toujours été la plus assidue en leçon. J’ai l’impression qu’elle a hoché la tête, donc je suppose que mon enthousiasme soudain ne l’interpelle pas plus que cela. Je connais des vieux maîtres qui aurait pu me reprocher cet entrain soudain en le comparant avec mon manque de motivation pour la manipulation plus subtile des Arts de la Force. Mais vous savez quoi ? Là maintenant, je m’en fiche. Ils ne sont pas derrière mon dos après tout.

Après, je ne suis pas née de la dernière pluie non plus. Le vieux m’a quand même affûtée un peu.

Sa silhouette semble immobile pour l’heure, mais je ne la perds pas de vue sous le prisme de la Force. Très concentrée, j’observe le moindre de ses mouvements et la moindre altération de son attitude corporelle. Je distingue moins bien le sabre-laser qu’elle tient dans sa main mais en me focalisant un peu plus dessus – parce que oui il a bien fallu que j’apprenne à sonder au moins l’apparence générale des objets avec lesquels j’interagis ne serait-ce que pour survivre – je remarque qu’il me semble court pour un double-lame ou une pique-laser au niveau de la poignée, de ce que j’avais pu constater jusque-là chez mes adversaires de duel au sein des Jedi, notamment sur Corellia. Pour le reste… c’est l’habitude qui parle, ainsi que des réflexes bien ancrés et bien entretenus.

Sa posture est intéressante et riche en enseignements, tel un langage purement gestuel et silencieux. De ce qu’il se dégage et de ce que j’observe de sa tenue, c’est qu’elle est relâchée dans l’ensemble. Nul doute que mon nouveau mentor sait qu’elle est clairement la plus expérimentée de nous deux, ce qui en soit est assez logique vu notre différence d’âge et de rang. Cela aurait pu me vexer plus jeune, j’aurais pu penser qu’elle ne prenait pas notre duel au sérieux… si on omettait un petit détail. La façon dont sa main tenait son armure, elle, n’était ni crispée ni relâchée. Si elle ne me craignait pas, elle ne me prenait pas à la légère non plus et c’est une marque de respect que j’apprécie assez.

Sans trop de surprise, ses réflexes furent meilleurs que les miens alors que nous activions nos sabres-laser respectifs. Je ne peux pas connaître la couleur de sa lame d’énergie, mais contre d’un point de vue sonore, je peux dénoter quelques éléments : la vibration particulière de la lame se distinguait de ce que j’avais pu entendre généralement des armes ordinaires. C’était quelque chose dans le rythme, qui était moins régulier, plus… instable, c’est le mot. La lame était moins stable que d’ordinaire. Je ne savais pas encore ce que je ferais de cette information, mais je la garderai dans un coin de ma tête.

La forme qu’elle utilise… cela me rappelle un peu certains instructeurs d’un âge certain à l’Enclave de Coronet-city, qui utilisaient un style particulier, le style du diplomate qu’ils disaient… c’était quoi déjà… ah oui, le Niman ! On m’a dit que c’était un style qui pouvait être très coriace entre les mains d’un bretteur accompli et expérimenté à l’utiliser, mais personnellement je n’ai pas été convaincue jusque lors… on verra si elle, elle parvient à me convaincre de son efficacité qui m’échappe à date. Après, je fais ma forte tête mais je sais écouter sur des choses qui m’intéressent, comme l’escrime. Si des professionnels aiment cette forme, c’est qu’il doit y avoir une raison. Je dois donc m’en méfier, et aller au-delà de mes idées préconçues de cette étrange forme qui mélange trois formes différentes. Ça me plait, comme défi annexe. Va falloir que je fasse gaffe à ma technique et à mon équilibre perturbé par ma cécité soudaine et irréversible, mais je ne refuse jamais un tel challenge, jamais.

C’est alors que ma vigilance s’avère juste puisqu’elle change de forme et bondit vers moi, alors que je garde mon corps et les lames jumelles d’or de mon sabre double-lame dans une posture neutre. Oui, neutre. Ni offensive, ni défensive, alerte. Je pourrais partir dans la routine du Djem So, mais l’un des soucis de cette variante de la forme V, c’est qu’elle est assez prévisible face à l’œil d’un expert. Après, sa manière de bondir au-dessus de moi me rappelle clairement des approches de l’Ataru, la Forme IV, qui a un avantage sur la forme III du Soresu que je connais le mieux après le Djem So. Comment je le sais ? Facile, le vieux aimait beaucoup s’en servir. Je pourrais prendre le Sii-Cho, mais elle s’y attend. Donc bon, autant se reposer sur ce bon vieux Djem So qui m’est le plus naturel. Je prends cette décision en quelques instants, et attend le dernier moment pour esquiver son attaque d’un pas chassé sur le côté. Je ne m’éloigne pas pour autant et n’attend pas davantage pour tenter de contre-attaquer tant qu’elle a le pied à terre et qu’elle est à portée de mon double-lame. Tout en maintenant une vigilance constante – fatigante, mais efficace pour l’heure – je me fie autant à l’oreille qu’à la Vision de Force et à la Détection de Force pour suivre ses mouvements.

On va voir comment elle va réagir face à une attitude clairement offensive cette fois, alors que je passe à l’attaque inlassablement, puisant dans ma force physique bien qu’amoindrie. Si je fatigue, je reviendrai vers le Sii-Cho le temps de reprendre mon souffle si elle poursuit dans l’Ataru, sinon je reviendrai vers la sécurité du Soresu temporairement. Mon objectif est double, et je garde en tête les leçons tant du vieux que des cours de Maître Fern : il faut surprendre, ne pas hésiter à changer de forme en cours de duel, ne pas perdre de « vue » son opposant, anticiper un maximum, réagir et s’adapter vite et… écouter la Force, même si ça, ce n’est pas très naturel pour moi. J’ai clairement un adversaire habitué au sabre-laser, et l’idée ici, ce n’est pas de vaincre. Non, c’est de faire mes preuves et de rester concentrée sur mon équilibre, moins solide qu’il ne fut… et de s’amuser, aussi !

Je m’efforce cependant de ne pas y aller à fond tout de suite. J’essaye d’observer, afin de mieux réagir. Espérons juste que ma passion du duel, ma fierté, mon goût pour le défi et l’envie de défier mes limites personnelles pour me perfectionner ne vont pas l’emporter sur ma raison… si ce n’est pas mon équilibre qui me joue des tours face à mon corps habitué à mes réactions passées.
par Ashara Fioro
le Dim 3 Avr - 20:04
 
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Sujet: [Salle du Conseil] Tous unis dans la Force [Conclave Jedi]
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[Salle du Conseil] Tous unis dans la Force [Conclave Jedi]




Tous Unis dans la Force
Tython | Groupe Jedi | Ashara : #40E0D0

Personnellement, ça ne me botte pas des masses de devoir compter sur des militaires. C’est peut-être mes racines corelliennes qui parlent, mais j’aime quand même vachement mon indépendance et si on bossait bien avec les autorités locales et avec l’armée du coin, je suis un peu plus frileuse concernant les soldats républicains en général. J’apprécierai assez peu qu’ils puissent avoir plus d’autorité qu’ils n’ont déjà par nos accords sur mes faits et gestes, tant que bien entendu cela reste en dehors de leurs prérogatives. Je respecterai les règles du vaisseau, mais je n’ai pas l’intention qu’ils me dictent ce que je dois faire ou dire. C’est totalement hors de question.

J’écoute d’une oreille plutôt attentive les échanges des uns et des autres, certaines considérations me dépassant quelque peu si je devais être franche. Je ne me sens pas concernée sur tout, alors que je garde majoritairement le silence tandis qu’ils pinaillent et papotent sur les détails. Le diable est dans les détails disait le vieux, mais les détails peuvent être très emmerdants quand on ne se sent pas concerné. Moi, j’m’en moque des détails tant qu’on ne reste pas les bras croisés et qu’on agit pour empêcher d’autres morts des nôtres qu’on puisse éviter. Les considérations autour d’un grand plan hostile aux Jedi me dépassent tout autant, j’avoue que je ne porte pas mon regard aussi loin que ça. Je me sens plus concernée par des considérations plus actuelles, plus proches et plus concrètes.

Qu’il s’agisse de vaisseaux militaires ou de vaisseaux civils, personnellement ça m’importe peu en tant que tel puisque de toute façon, ça ne me concernera pas directement. De ce que je retiens des deux grandes propositions discutées entre Maître Fern, Dalek et Maître Ombrelune, les deux se valent et le second propose même de les poursuivre parallèlement. Ça serait peut-être plus prudent, et ça fera sans doute davantage consensus. On essaye de ménager la chèvre et le chou comme ça… J’aime assez donc l’approche de Dalek, en tout cas elle correspond davantage à ce que je privilégierai.

La mention des Prophètes Jedi m’inspire aussitôt de la méfiance. Les arts divinatoires, c’est toujours quelque chose qui m’a échappé et comme je n’arrive pas à les comprendre, naturellement j’en suis méfiante. J’ai toujours rechigné à croire dans des notions comme le « destin », je ne mange pas de ce pain-là. Moi ce que j’ai, c’est le temps présent et éventuellement le passé proche et le futur proche. Pourquoi s’emmerder à devenir hypermétrope en regardant trop loin si on ne fait pas gaffe à ce qu’il se passe sous son nez en premier lieu ? C’est des trucs de probabilités qui me désintéressent tout à fait. Je ne réagis donc pas vraiment à ce point de la conversation, me concentrant sur autre chose. Arrêtons de penser à ma pomme et réfléchissons un peu aux petits Novices qui seraient concernés par tous ce grand bazar. Y a peut-être un angle-mort qui me taraude et qu’il va falloir faire remonter. Un élément dans les remarques de Dalek vient cependant me distraire un instant de mes réflexions.

- Ma proposition serait d’orienter leurs visions non pas sur les « espoirs » mais sur les failles potentielles : qu’ils passent en revue les avenirs des personnalités les plus en vue de l’Ordre, notamment les membres du Conseil, avec deux objectifs en tête : voir lesquels pourraient être les prochaines cibles et… lesquels pourraient trahir ou avoir déjà trahi. Je suis désolé de devoir le dire à voix haute mais on n’est pas à l’abri d’un cas comme le Comte Dooku en son temps. Ça veut dire qu’on ne doit pas exclure du champ de recherches les Jedi qui ont disparu sans laisser de trace.

Une fois de plus, mon expression doit sans doute se durcir et se fermer. Ça remue trop dans la plaie cette histoire, aussi vais-je me passer de faire le moindre commentaire. De ce que j’ai compris quand je suis arrivée ici après avoir fait mon rapport de toute cette histoire sur Hoth, le vieux a aussi disparu sans laisser de traces après s’être mis en tête de me trucider en présence de l’autre mec. J’espère presque que le vieux ne va pas tout de suite être mêlé à cette histoire, je ne suis pas encore en état pour lui foutre une droite comme il le mériterait ce lâche et ce traître. Mes lèvres restent scellées et je me secoue mentalement pour m’efforcer de ne pas y penser et de revenir à mon idée de départ. Mon expression est assurée et mon sang-froid un peu distant retrouvé quand je finis par commenter.

- Dans l’histoire des vaisseaux-académie, y a juste un point qui me chiffonne et que j’aimerai bien mettre au clair avant toute chose. Qu’il s’agisse d’un transport civil ou militaire, c’est valable tant que ça implique des gens et des autorités extérieurs aux Jedi. Ça va vous paraître sans doute une évidence, mais je vais mettre les pieds dans le plat : ça concerne la hiérarchie. Les Novices, et les Padawans volontaires, ils auront à répondre aussi aux militaires en plus des Maîtres et des Chevaliers sur des questions qui ne concernent pas le domaine militaire ? Je vais être un peu crue sans doute, mais on fait quoi s’il y a un problème avec un militaire ou un personnel ? En gros, est-ce qu’on me reprochera d’avoir pété les noix d’un militaire s’il met ses sales pattes sur un Novice ? Parce qu’il paraît qu’on est entre gens civilisés, donc je suppose que la doctrine Kenobi ne serait pas autorisée à bord.

Aucun sourire insolent n’étire mes lèvres, qui d’ailleurs sont fermées et très sérieuses. Je ne rigole jamais avec les plus jeunes, pour avoir été l’une d’entre eux avant et pour avoir une petite sœur haute comme trois pommes. J’en ai entendu des vertes et des pas mures, donc soyons clairs là-dessus. Si je ne découperais pas des membres, je ne resterais pas sans rien faire, au contraire.
par Ashara Fioro
le Jeu 24 Mar - 16:59
 
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Sujet: Chaque difficulté rencontrée doit être l’occasion d’un nouveau progrès (PV : Ashara Fioro)
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Chaque difficulté rencontrée doit être l’occasion d’un nouveau progrès (PV : Ashara Fioro)




Chaque difficulté rencontrée doit être l’occasion d’un nouveau progrès
Tython | Arsenicia Ombrelune | Ashara : #40E0D0

Je sais que ça peut surprendre, ma simplicité, mais je ne suis pas quelqu’un de très compliqué en soit. Je ne l’ai jamais été, et j’ai absolument aucune intention de l’être. Mon côté abrupt peut déranger les gens, mais il fait partie de qui je suis et je n’ai aucune envie de me renier. Si ça ne leur plait pas alors tant pis pour eux, ce n’est pas moi qui vais changer ma propre nature. Je ne suis pas dans le corps des Diplomates Jedi à ce que je sache, alors pourquoi m’embêter avec cela ? Si les gens me résument à ça, et bien très bien pour eux ! Si ça leur chante… je m’en moque éperdument de ce qu’ils pensent de moi, c’est leur problème d’avoir un esprit étriqué après tout. Quelqu’un qui fera un peu d’effort pour me connaître en vrai se fera son propre avis sur la question… puis faut pas compter sur moi pour me révéler totalement à quelqu’un que je ne connais pas assez. Comme adorent dire les Maîtres, chaque chose en son temps… il faudra prendre le temps qu’il faut.

- Alors, c’est fait, te voilà ma Padawan.

Ah bah c’est rapide avec elle, au moins elle prend vite ses décisions. Ça me surprend, mais pas forcément en mal. Je ne peux pas distinguer son expression, mais j’ai l’impression qu’elle est souriante si j’en crois sa voix. Sa posture évolue dans la Force comme par les sons perçus par mon ouïe, jusqu’à ce qu’elle prenne une position en tailleur avant de tendre une main vers moi. Je finis la dernière bouchée qu’il me reste de pomme avant de poser le trognon non-comestible sur un mouchoir que j’ai sorti de ma besace et que je replie dessus, afin de ne pas salir mes affaires mais aussi de pouvoir le jeter dès que j’en aurais l’occasion. On ne pollue pas un espace aussi préservé, c’est la moindre des politesses auxquelles même moi, je suis sensible. Ceci fait, je sèche ma main avec un mouchoir propre que je range pareillement, avant d’avancer ma main afin de serrer la sienne dans une poignée de main franche et ferme. C’est assez surprenant d’ailleurs le contraste entre nos paumes brièvement jointes, la mienne étant rugueuse tandis que la sienne est douce et chaude. Je ne suis pas certaine que les Maîtres procèdent ainsi d’habitude, mais auprès tout pourquoi pas. C’est plus simple, donc moi ça me plaît et ça me va tout à fait, ça respecte mes propres particularités.

Le silence qui s’ensuit n’est pas désagréable, avant que nous ne poursuivions notre conversation. Ainsi, elle ne tarde pas à répondre à ma question, pas le moins vexée du monde par mes confidences. J’avoue qu’elles ne sont pas tout à fait innocentes, bien qu’elles soient sincères. J’essaye à ma façon de mieux la cerner en termes de personnalité, afin de connaître ses attentes et de tâcher d’ajuster autant que je puisse – soit un petit peu seulement – mon comportement en conséquence. Je l’observe sans la voir alors qu’elle change une fois de plus sa position – ne tienne-t-elle pas en place, un peu comme moi ? Je n’en sais rien – avant que sa voix calme ne se fasse à nouveau entendre.

- Je comprends. Tu as tous les droits d’être en colère et de refuser de lui pardonner. Cela prend du temps d’être en paix avec soi-même… Et cela ne veut pas dire pardonner. Simplement d’être capable de lâcher prise.

Je l’écoute attentivement, sans faire mine de réagir en particulier. Je ne commente pas, même si je réfléchis à ce qu’elle vient de me dire. Ce n’est pas commun, un Jedi qui ne crache pas sur la colère, qui accepte son existence… on en a sur Corellia des gens comme ça, mais ça reste pas très courant. Si j’en crois ce qu’elle dit, j’ai le droit de me sentir en colère et de ne pas accepter de lui pardonner. J’ai le droit de ressentir et de vivre pleinement ce que je ressens, et j’ai le droit de ne pas être une sainte. L’expression « être en paix avec soi-même » m’interpelle, surtout par la définition qu’elle en donne et qui se distingue du sacro-saint pardon qui est tant encouragé traditionnellement dans l’Ordre Jedi. Elle l’associe avec le concept de « lâcher prise » … que je n’ai pas souvent entendu de la voix du vieux. Je ne suis pas habituée à lâcher prise, ce n’est pas dans ma nature. J’ai plutôt tendance à m’accrocher à ce que je suis, à ce que j’ai vécu, à ce que j’ai envie d’être et à ce que je veux devenir. Je pense que je comprends ce qu’elle entend par là, mais ce ne sera pas chose facile pour moi et une chose est sûre, ce n’est pas demain la veille que j’y parviendrai. Mais peut-être qu’avec du temps…

- En gros, d’être capable de le laisser derrière moi et d’aller de l’avant, d’accepter ce qu’il s’est passé et le fait que ça se soit passé, ou un truc dans ce genre-là. Ouais, ce n’est pas demain la veille que j’en arriverai à ce stade-là, mais on dit bien parfois que c’est du temps qu’il faut.

J’essaye de comprendre ce qu’elle essaye de me dire par là. Je pense qu’on est toutes deux conscientes qu’il y a un énorme écart entre accepter ce fait en théorie et le mettre en pratique en ce qui me concerne. Je vais tâcher de faire des efforts en ce sens, mais me connaissant, ça prendra du temps. La trahison a été d’autant plus dévorante et lancinante que c’est un proche qui me l’a infligée. J’ai beaucoup de mal à pardonner… m’enfin. Je suppose que je peux déjà viser de digérer les faits.

- Ce n’est pas indiscret. Je n’ai pas connu mes parents et j’ai, pour ainsi dire, vécu toute ma vie au Temple. Alors, j’ai eu plus de temps qu’il n’en faut pour faire le rat de bibliothèque et pour ne pas tenir en place. J’aimais beaucoup faire tourner en bourrique les maîtres de l’époque et tester absolument toutes les limites imposées, simplement pour voir si elles avaient du sens…  Je m’intéressais à beaucoup de sujets, que ce soit l’histoire de l’Ordre et de la République ou des sujets beaucoup moins sérieux, comme comment rempoter une plante ou comment on fait les bébés. Alors, oui, j'ai passé beaucoup de temps à la bibliothèque. Je me questionnais beaucoup… Cela m’a poussé à développer d’autres compétences plus ou moins utiles, comme la mécanique ou jouer du piano. Je ne serais donc guère crédible avec le coup de la panne, dommage.

Ah bah c’est cool qu’elle soit ouverte à y répondre ! J’écoute attentivement, même si on ne dirait pas forcément avec le bandage qui recouvre mes yeux et mes expressions moins marquées qu’auparavant. Son bagage semble très différent du mien au niveau familial. Moi, j’ai toujours eu ma famille dans le coin ou pas très loin, tout comme je suis très loin d’être fille unique. Mes parents ont toujours été aimants et présents pour moi, j’espère d’ailleurs qu’ils ne s’inquiètent pas trop sur mon sort. Il faudra que je leur donne des nouvelles. Sans parler de ma tante, elle-même Chevalier Vert, qui a été une véritable source d’inspiration pour moi. Ce n’est pas parce que le vieux m’a fait un sale coup que je ne dois plus penser à eux. Ses explications m’amusent, comme en témoigne le sourire en coin qui se dessine sur mes lèvres. Personnellement, je suis loin d’être un rat de bibliothèque, je n’ai jamais eu la fibre érudite. J’ai appris le minimum nécessaire pour être Novice Verte puis Padawan Verte mais clairement, la connaissance théorique n’a jamais été mon point fort. Ce qui ne m’empêche pas d’être curieuse et de poser des questions sur des choses bien plus concrètes, réelles. La mention des « bébés » et le coup de la panne m’arrachent malgré mon humeur ombrageuse de ces derniers jours un bref éclat de rire, un peu rauque et bref certes, mais pas moins présent. Elle a le sens de l’humour, c’est un point que j’apprécie beaucoup de celle qui est désormais ma professeure.

Sa voix reste calme, mais elle est vivante. J’en entends clairement tantôt la nostalgie, tantôt une grande joie et tantôt encore de l’amusement. Elle me rappelle un peu mes mentors préférés de Corellia, des voix qui ne sont pas toujours le parangon de sagesse mais l’épitome des expériences. J’aime l’entendre rire, un rire qui sonne tout à fait authentique, non pas forcé, mais très naturel. J’ai besoin d’un mentor vivant, de quelqu’un qui comprenne une personne vivante comme je le suis. Cette case semble belle et bien cochée dans son cas, en tout cas de ce que je constate aujourd’hui. On verra avec le temps si cette tendance perdure, s’accentue ou diminue… mais je reste intéressée. J’ai l’impression d’avoir affaire à une personne plus ouverte et naturelle que celle du Conclave Jedi et de ma part, c’est à prendre comme un compliment. J’ai envie d’en apprendre aussi plus sur elle.

- Et pour répondre à ton autre question… Eh bien, mon mentor était une adepte des mises en situation. Selon elle, c’était sur le terrain qu’on apprenait le plus. En faisant et en échouant, puis en recommençant. Comme toi, j’ai donc beaucoup baroudé, c’est vrai. Et je compte barouder avec toi, parce que c’est également ma façon d’enseigner. Mais la mission qui m’a le plus marqué ne date pas de ma formation de Padawan. C’est Lord_Over. Je n’avais jamais vu un tel déploiement de forces et de personnes différentes avant ce jour-là. Et si une planète m’a marqué pendant cette opération, il s’agit sans doute de Nanth’ri. Il s’agit de la planète où je suis restée après la fin de l’opération. J’y ai mené plusieurs missions toutes plus dangereuses les unes que les autres, notamment pour débarrasser ce monde de la corruption du Côté Obscur… L’une des expériences les plus marquantes de ma vie, à mon humble avis.

Un peu comme le vieux, alors. C’était une des raisons pour lesquelles on rentrait peu à l’Enclave de Coronet-city… voire plus simplement, à chacun des Temples Jedi. Nous étions des baroudeurs, je pense qu’un terme ne peut pas mieux résumer notre mode de vie et d’apprentissage avec le vieux. Je l’ai employé à dessein en ce sens. C’est rassurant en un sens, ça ne va pas totalement chambouler mes habitudes d’apprentissage jusque lors sur ce point. Si sa méthodologie s’inspire de la façon dont elle a été formée par le passé, ça devrait ne pas trop me changer… même s’il y aura, inévitablement et ce n’est pas un mal non plus, des différences, comme elle me le confirme elle-même peu après. Mon sourire se fait plus franc et appréciateur à cette mention, c’est une façon de faire qui me convient aussi. Lord_Over… mon expression se fait plus songeuse. Je ne crois pas que dans ma famille, les rares Jedi que nous ayons y ait été mobilisés alors c’est un peu brumeux pour moi. Maître Fern, Maître Ven et Maître Korr en avaient parlé, ainsi que d’autres rares Maîtres qui avaient survécu à ce champ de bataille, et comme ça concerne de l’histoire corellienne indirectement, j’avais tendu l’oreille cette fois-ci. Je connais au moins les grandes lignes et je sais que visiblement, c’était très moche à voir sur place. Nanth’ri… ah, le monde dirigé par la Dame Jedi qui était venue au Conclave. Je me souviens de la présence qui se dégageait d’elle dans la Force, ainsi que de sa voix particulière.

La corruption du Côté Obscur… je me demande ce qu’elle entend par là. Est-ce encore un truc lié à des arts de la Force utilisés par nos sombres cousins ? Parce que moi, sans aller jusque-là, j’en ai vu des ténèbres dans le Quartier Bleu de Coronet-city sur Corellia et dans les quartiers malfamés, rongés par le crime et les mafias liées ou non à la criminalité corellienne voire même galactique. Le crime n’a pas besoin de la Force pour exister et pour se manifester, même si ça empire les choses. J’admets que je suis moins au fait sur ces questions, n’ayant guère pu les mettre en pratique. Est-ce que si j’avais su davantage de choses à ce propos, j’aurai pu éviter ce qu’il s’est passé avec le vieux ? Je l’ignore et j’ai beau me triturer le cerveau, je n’arrive pas à obtenir de réponse qui me satisfasse. Bon, puisqu’elle a fait cet effort d’ouverture à mon égard, je vais en faire de même de mon côté.

- J’avoue que c’est très différent pour moi, là-dessus. Vous devez le savoir, mais chez nous, les Novices sont en contact étroit avec leur famille quand ils en ont une. Je ne fais pas exception. Mes parents ne sont pas sensibles à la Force, pas plus que mes frères et sœur à ma connaissance, mais mes oncles et ma tante oui. Elle est Chevalier Vert et travaille avec la CorSec côté armée. Mon père bosse aussi à la CorSec… et ma mère est ingénieure sur Corellia. Quant à mes oncles… pas de bol, les deux se sont volatilisés, l’un après l’autre. L’un d’eux était mon mentor, c’était le « vieux ». Il n’était pas un mauvais prof en soit, avant qu’il me foute cette raclée sans prévenir. Il était exigeant et assez strict, mais pas injuste. Il m’a appris pas mal de trucs, en particulier au pilotage et au tir de blaster. Tout comme les bases du double-lame, avec un de ses potes.

Je décide cependant de ne pas m’attarder sur le vieux et enchaîne aussitôt en poursuivant ainsi.

- J’étais dans la moyenne des Novices et des Padawans, en excluant le combat où je m’en suis sortie haut la main. Maître Ven ne m’a pas lâché la grappe un instant, même quand j’en avais marre de la théorie, et si ça m’avait embêtée parfois, je suppose qu’elle m’a aidée à avoir les connaissances de base attendues d’un Padawan. Maître Fern m’avait prise dans les cours avancés pour le double-lame, on n’est pas beaucoup à le manipuler. Elle était sacrément exigeante la bougresse, elle m’a toujours poussée à ne pas me contenter de mes acquis. J’en avais bien besoin vu que le vieux préférait le sabre-laser simple, il aurait risqué de se couper une main en essayant de se servir du mien ! Le reste, je l’ai forgé avec l’expérience et les conseils des Maîtres d’armes lors de mes brèves escales à Corellia. Difficile d’oublier aussi les leçons de Dalek… enfin du Jedi Zar. Il nous donnait cours de temps en temps, aux Novices, mais d’une toute autre façon que les Jedi habituels. C’était très fun même si ça nous épuisait bien, il nous a bien aidés à progresser sur la lutte et le combat à mains nues. Commentais-je avec un amusement non voilé concernant Dalek Zar.

Mon amusement se meurt petit à petit alors que mes pensées se rivent vers Hoth quand je dois parler d’une planète ou d’une mission qui m’aient le plus marqué, ce qui est assez ironique en soi.

- Pour la mission et le monde qui m’ont plus marquée… je suppose que c’est Hoth, après tout. Pas une planète très accueillante, très froide d’approche même – essayais-je de plaisanter avant de reprendre - J’ai pas avancé beaucoup dans les arts Jedi, mais j’ai appris la débrouille et la survie. Quand on fait face à des Wampas qui n’ont envie que de faire de vous leur quatre-heures, on est obligés de progresser vu qu’on n’a pas le droit à l’erreur ! Le froid aussi, un véritable congélateur planétaire. Puis bon, ça m’a forcée à bosser un semblant ma Vision de Force et ma Détection de Force, sinon je ne serais pas restée en aussi bon état !

Mon ton est à la fois sérieux et amusé, comme à mon ordinaire. Je peux donner l’air de ne rien prendre au sérieux, mais ce n’est pas très exact. C’est juste que je relativise, mais croyez-moi que les leçons apprises, je ne les oublie pas, surtout quand elles sont gravées dans ma chair comme là.

- Tu as dit toute à l’heure que tu aimerais retrouver rapidement tes capacités de combats d’autrefois. Serais-tu d’accord pour me montrer ce qu’il en est aujourd’hui ?

Sa proposition est comme une éclaircie bienvenue dans l’humeur ombrageuse qui voulait revenir. Je redresse la tête et tourne mon attention entière vers elle. Un sourire sincère et reprenant son assurance habituelle qui revient se tisser sur mes lèvres, devant sans doute éclairer mes traits. Sa posture est plus alerte aussi, moins relaxée que jusque lors. Si elle me fait cette proposition, elle a sans doute autant envie que moi de se dégourdir les jambes ? Sans hésiter, je réponds directement.

- Tout à fait, et je suis totalement partante ! Ça ne me fera pas de mal de me décrasser un peu, on va voir ce qu’il m’est resté de mon séjour sur la glacière planétaire. Je ne suis pas au top de ma forme, mais je vous promets que je ne vais pas lambiner pour autant. Ça ne serait pas productif déjà et puis, je vous dois bien ça. J’ai hâte de voir comment vous ferraillez !

Ce n’est pas qu’un simple défi. Je sais très bien, par les leçons que j’ai reçu de mes maîtres d’armes, qu’un duel peut en apprendre beaucoup sur la personnalité et l’expérience d’un escrimeur. Quand les paroles ne suffisent pas, les épées peuvent très bien s’exprimer, et au-delà de la seule dimension de la violence. C’est un autre langage, plus intime, plus corporel, que les escrimeurs connaissent. Puis bon, au-delà de tout ça, j’ai vraiment envie de me dégourdir les jambes et je suis tout à fait étirée.

Je bondis avec aisance sur mes pieds, recule de quelques pas comme dans un cercle de duel. Mon attitude a totalement changé alors que ma main saisit le double-lame accroché à ma ceinture. Mes jambes ne sont plus débonnaires et nonchalantes, elles sont alertes, prêtes à réagir et à se mouvoir. Mes mains serrent la poignée sans l’enserrer, avec la confiance d’une Padawan habituée à la manier. Avec un sourire joyeux, mes yeux clos ne pouvant refléter mon enthousiasme et la pointe de défi qu’elle représente pour moi, peut-être que ma posture trahira mon amour et mon respect de l’escrime. Je vais sans doute être rouillée en pure technique, mais je ne suis pas restée les bras croisés sur Hoth. On va dire que j’ai pu un peu pratiquer avec de belles cibles à portée de main.
par Ashara Fioro
le Jeu 24 Mar - 14:22
 
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Sujet: [Salle du Conseil] Tous unis dans la Force [Conclave Jedi]
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[Salle du Conseil] Tous unis dans la Force [Conclave Jedi]




Tous Unis dans la Force
Tython | Groupe Jedi | Ashara : #40E0D0

N’empêche que ça reste comme une grosse réunion, juste qu’elle n’est pas en huis-clos. Je ne papote pas beaucoup, mais je prends le temps d’écouter et de ressentir ce que je perçois par le prisme de la Force, chose qui est toute nouvelle pour moi à cette intensité. Cela me permet aussi de mieux associer la présence d’un individu à son nom, à sa voix et à sa silhouette en général, vu que pour l’heure, toutes les personnes ici me paraissent être des ombres très imprécises. Donc celui qui parle actuellement, la voix masculine calme et posée, c’est Maître Garvan, le mentor d’Alliana et celui qui m’a récupérée sur Hoth. La voix féminine la plus posée, c’est Maître Ombrelune, celle qui est plus dynamique et accentuée, Maître Fern, tandis que la voix masculine plus jeune c’est Dalek – il a bien dit qu’on pouvait l’appeler Dalek, je ne vais pas m’en priver – et enfin la voix féminine plus claire et qu’on entend moins souvent, c’est Alliana. Ça y est, je situe tout le monde.

J’essaye de suivre les propos de tout le monde, même si je ne me sens pas nécessairement concernée tout le temps. Le côté discussions trop longues et décisions hâtives, ça me n’interpelle pas vraiment à mon niveau, c’était plutôt le vieux qui gérait ce bordel-là. J’vois pas de quelle impasse il parle, c’est un peu hermétique pour moi mais attendons, ce sera peut-être plus clair après…

Outch, par contre ce que me raconte Maître Fern, ça c’est limpide comme de l’eau de source ! On s’est pris une sacrée claque en mon absence en gros… j’me souviens bien de Maître Korn, il nous faisait souvent cours et c’était un sacré bonhomme d’Iridonien, fortiche au sabre et fortiche à la Force, qui je l’admets était sacrément patient et un puit de connaissances pratiques. Je me contente de la remercier d’un léger acquiescement, une ombre de sourire respectueux aux lèvres. Mon expression se fait plus distante ensuite alors que Maître Fern, Maître Ombrelune et Dalek commentent sur le sujet des figures centrales de l’Ordre Jedi qui sont mortes dans des circonstances suspectant très fortement des assassinats. Cette histoire pue vraiment du cul, très franchement.

Après… si je garde le silence, la remarque de Dalek sur le risque de taupes infiltrées chez nous ou crispe mes traits malgré moi. Je ne baisse pas le visage, mais je sens que ma mâchoire est tendue, tout comme mes bras croisés sur mon torse et mes mains qui serrent mes avant-bras bandés. Ça irrite presque la cicatrice qui zèbre mon torse, le souvenir de cette douleur-fantôme qui perdure. Est-ce que le vieux en ferait partie ? Sans doute, même si cela me tue de l’envisager et de l’admettre. Mais je n’ai pas de certitude, et tant que je n’ai pas de preuves, le doute bénéficie à l’accusé. C’est qu’on nous raconte souvent quand on fait des enquêtes, pour avoir des éléments véritablement sûrs. J’aurai peut-être dû ouvrir ma gueule, mais je la garde vissée et mes lèvres résolument scellées. A mes yeux, dans l’état actuel des choses, ça reste une affaire personnelle dont je devrai m’occuper.

Alors dès que j’ai l’opportunité de penser à autre chose, je bondis dessus comme un turbolièvre ! Ma curiosité est piquée par la perspective de voir comment les choses fonctionnent chez les Seigneurs Jedi. Le côté politique ne m’a jamais botté, pas plus que la diplomatie, mais quand même. Ces gens-là, ils connaissent aussi bien le champ de bataille, donc doit y avoir des choses à apprendre d’eux.

L’idée du piège de Dalek n’est pas mauvaise. Personnellement, elle me plaît et je pense qu’elle a de bonnes chances de fonctionner, si j’en crois ce que j’ai entendu jusque-là. En plus, je veux dire, on a plusieurs gros poissons susceptibles de les intéresser juste même dans cette seule pièce. Je ne serai jamais une cible d’intérêt, mais je serai plus qu’enchantée d’aider à saisir les emmerdeurs qui sont partis en chasse de nos meneurs, histoire de leur retourner la monnaie de leurs pièces ! La mention des vaisseaux-école pour le coup pique assurément mon intérêt. Si j’avais encore des yeux valides, ceux-ci seraient sans doute pétillants de curiosité à cet instant. J’ai entendu parler de ces engins qui ne sont plus d’actualité, ça serait tellement génial de pouvoir les découvrir et les arpenter. Imaginez, voyager dans toute la galaxie. Je suis sûre que j’ai vraiment adorer ça, quand j’étais môme ! Vu que ça me parle et que ça me botte bien, je n’hésite pas un seul instant à prendre la parole avec aplomb.

- Perso, je suis carrément partante et convaincue par l’idée des vaisseaux-académie ! J’ai un peu passé l’âge mais je sais que quand j’étais Novice Verte, c’est le genre de concept que j’aurai adoré pouvoir faire. J’veux dire, plus on habitue les gamins à fréquenter des mômes qui suivent d’autres enseignements tôt, plus ça facilitera les choses niveau respect d’autrui et plus ils auront le temps de comprendre comment l’autre marche. Après, je sais qu’il y a des gamins qui sont attachés à leur famille, donc faudrait pas que ce soit une contrainte, plus une option. La pilule passerait tout de suite mieux, surtout si on leur parle des découvertes qu’ils vont faire.

Bon, mon verbiage n’est pas aussi verbeux que celui des Maîtres, mais au moins je pense que mon message est clair. Pour le reste, j’attends de voir ce qui va être mis d’autre sur la table.
par Ashara Fioro
le Jeu 17 Mar - 20:28
 
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Sujet: Chaque difficulté rencontrée doit être l’occasion d’un nouveau progrès (PV : Ashara Fioro)
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Chaque difficulté rencontrée doit être l’occasion d’un nouveau progrès (PV : Ashara Fioro)




Chaque difficulté rencontrée doit être l’occasion d’un nouveau progrès
Tython | Arsenicia Ombrelune | Ashara : #40E0D0

Je prends avec un court hochement de tête de remerciement la tasse qu’elle me présente, avec une certaine habileté d’ailleurs je dois le souligner. Non mais comprenez, quand vous savez d’où je pars et d’où je reviens, j’ai le droit de ressentir une petite fierté à saisir la tasse sans la manquer, sans la renverser et sans la casser par mégarde. Ça sent bon, pour sûr. Quoi, c’est impoli ? Mais pour moi c’est super important pour savoir si je vais avoir du bon ou du mauvais caffa. L’odorat est super intéressant pour savoir par exemple si l’eau est potable ou non, si l’aliment est avarié ou pas… et s’il y a du poison ou pas. En tout cas là, ça sent bon. On sent un arôme fort, mais pas à te défoncer l’estomac, juste velouté comme il le faut aussi fruité.  Mon goût me confirme vite cette première appréciation alors que je m’aventure à en prendre une première gorgée. Ouaip, il est bon et je valide, celui que me faisait le vieux en comparaison est un véritable jus de chaussettes.

On papote bien. J’avoue que je passe un bon moment, meilleur que ce que j’aurai pu craindre de la part d’un Maître de l’Ordre. Ce n’est pas une leçon moralisatrice, ou des conseils vides de sens à mes yeux, mais bien des propos pragmatiques et concrets. Ça, je peux tout à fait l’entendre et contribuer. On en vient donc, de fil en aiguille, à la grande question du siècle que je pose sans sourciller, ma tête tournée dans la direction de Maître Ombrelune. Si je ne peux pas voir ma propre expression, je m’efforce de percevoir les variations de mes traits pour refléter autant que possible mon sérieux. Ça n’aide pas beaucoup de ne plus avoir mes yeux pour cela, ils me font encore trop mal en plus. Les Guérisseurs m’ont dit que je pourrais retirer le bandeau au bout de quelques temps, mais que pour l’heure les radiations et le froid extrême qu’ils avaient subis les rendaient extrêmement sensibles à la luminosité, et ce même s’ils ne voient absolument rien. Je devais donc les laisser tranquilles.

- C'est une question légitime.  

Tiens, moi qui m’attendait à moitié après coup qu’elle me reprenne sur la façon dont je perçois certains maîtres, je n’entends rien à ce propos. Elle semble se pencher directement sur ma question essentielle, et j’admets que j’apprécie assez cette approche franche, concrète mais aussi concise.

- Déjà, mettre de côté une personne, parce qu'elle est différente, est contraire aux valeurs de l'Ordre, mais va surtout à l'encontre des miennes. Je suis trop entière pour faire une telle chose. Et je pense que nous partageons cette qualité, d'ailleurs.

C’est marrant d’ailleurs, elle ne se tient pas comme tant d’autres Jedi que j’ai vus, surtout ici. Plutôt que la sempiternelle position de méditation en tailleurs, jambes croisées, elle semble rester assise en ramenant ses jambes auprès d’elle, mains entourant ses genoux. Personnellement, la position de tailleur me convient pour le moment. Au pire, je déplierai un peu mes jambes par la suite.

- Ensuite, d'un point de vue rationnel, mon rôle de Maître de l'Ordre est chronophage et ne me permet pas de prendre un Novice sous mon aile. Toi, tu connais déjà tes bases. Tu as de l'expérience, comme tu l'as souligné, et il y a des étapes que je peux sauter sans que cela ne te soit préjudiciable.

Ça se défend, vu comme ça. Je n’ai jamais été très proche de hauts-placés de l’Ordre Jedi, pas plus que je n’étais une élève très attentive en cours théoriques et que je ne suis pas un rat de bibliothèque. J’veux dire, quand tu n’as pas beaucoup de temps, vaut mieux prendre quelqu’un avec un peu d’expérience que quelqu’un qui part de zéro ou presque. Je me souviens que je n’étais pas forcément toujours dégourdie, les premiers temps de mon Apprentissage auprès du vieux. Puis bon, j’ai dix-huit piges. Je peux être considérée comme une Padawan senior, donc me former devrait a priori ne pas être un gros investissement de temps sur le long terme. Concrètement, c’est logique. Mais quand même, c’est du temps à enseigner et à entraîner, donc pourquoi s’embarrasserait-elle… ?

- Si tu te dis 'mais pourquoi s'embarrasser d'un Padawan si elle est tant occupée ?', je te répondrais que j'ai toujours aimé enseigner. J'ai formé des classes de Novices ici même pendant dix ans, il y a longtemps. J'ai également déjà accompagné un Jedi jusqu'au rang de Chevalier. Il s'appelle Kal Avana. C'était un garçon timide et manquant cruellement de confiance en lui… Aujourd'hui, c'est un bretteur de talent et un Général dans l'armée de la République.

… elle lit dans mes pensées ou quoi ? En tout cas, elle a anticipé ma question et y a répondu honnêtement. En même temps, j’imagine mal quelqu’un être Maître de l’Ordre sans être passé, d’une façon ou d’une autre, par la case « enseignement aux plus jeunes ». La mention de son ancien élève m’interpelle cependant. Son nom ne me dit rien – en même temps, j’étais souvent en vadrouille et même au Temple Vert, on ne nous voyait guère souvent avec le vieux à cause de ça – mais je suis curieuse. Qui sait, il pourrait peut-être m’apporter des infos en plus ? Et puis, j’aime bien voir ce qu’il en est de mes propres yeux… enfin de ce qu’il en reste. Enfin, vous comprenez quoi !

- Quant à ton vécu… Je pense avoir assez d'empathie pour être capable de le prendre en compte dans ta formation. J'étais aussi Guérisseuse dans une autre vie, je sais donc ce qu'ils t'ont dit, au temple.  

D’Empathie, hein ? On m’a déjà dit que je pouvais en manquer, ou en tout cas de tact, tant que je suis-je cite « brute de décoffrage » dans ma façon de parler. La subtilité, c’était le vieux qui l’avait quand on devait intervenir dans les sphères criminelles des mondes corelliens, moi… moi, je faisais parler mes poings, et mon sabre-laser au besoin. Un langage ô combien clair et universel, en ce sens. Après, le côté Guérisseur est pas mal non plus. Elle saura de quoi elle parle sur ce point, ça complètera bien mon propre manque d’intérêt sur ces questions en dehors de l’urgence nécessité. Qui sait, elle pourra peut-être me convaincre d’en apprendre davantage sur ces arts curatifs ? Je n’ai jamais montré de réelle inclination jusque lors en dehors des bases, mais qui ne tente rien n’a rien.

- Enfin… Je terminerais par ceci : j'aime les défis. Et toi ?  

Moi, si j’aime les défis ? Pardi ! Là, elle sait comment me causer. Les défis, j’en raffole. J’adore me dépasser, questionner mes limites et aller encore plus loin que je ne le croyais. Un professeur qui n’aime pas les défis ne saurait pas comment me gérer et surtout que faire de moi. Je crois que je les rendrais chèvres en moins de temps qu’il ne faut pour dire « bantha » ! J’en ai tourné plus d’un en bourrique comme ça quand j’étais Novice, et ça me faisait bien rire. Oh, je ne riais pas d’eux, je riais juste de mon succès à contourner ces limites et à voir jusqu’où je pouvais aller. Certains instructeurs, qui n’étaient pas cons, ont su d’ailleurs jouer avec cette inclination pour me faire progresser parfois malgré moi. Si elle maugréait souvent, Maître Kora Ven faisait partie de ces derniers et je crois que je tiens d’elle les bases minimales des arcanes dans la Force. Elle a été têtue et créative, la bougresse. Faut dire, vu qu’elle est en charge des Novices sur Corellia, j’imagine que c’est un prérequis de base. Une ombre de sourire hardi aux lèvres, je commente en approuvant fermement de la tête.

- Pour sûr ! C’est le sel de la vie, ça donne du piment aux choses ! Alors si vous êtes aussi partante pour ce défi-là, j’veux bien être votre Padawan. On verra où ça nous mènera.

Je laisse un petit silence s’installer, plus détendue déjà. Je me permets d’ailleurs de me relaxer aussi dans ma posture, quittant bientôt les contraintes de la posture en tailleurs pour laisser mes jambes se déplier et prendre appui sur mes mains, paumes contre la roche, pour soutenir mon dos vers l’arrière. Cette position semi assise semi allongée me permet de m’étirer un peu, avec délice. Je dresse mon visage vers le ciel, même si concrètement à mes yeux cela représente une vaste étendue de vide parsemée ici et là par des présences fugaces qui, je pense, doivent correspondre aux oiseaux ou aux insectes. Généralement, ils filent tellement vite que je n’arrive pas à bien les ressentir. Il y a tellement de vie ici, comparé au désert de neige et de glace qu’est cette foutue planète qu’est Hoth.

- Vous savez, honnêtement, j’ai plusieurs fois failli lâcher prise dans ce congélateur planétaire. Mais bon, j’me suis dit que je rendrai service au vieux si je le faisais et ça, déjà dans le principe, ça ne me plaît pas. J’sais pas où il est et franchement, pour l’instant, ça vaut mieux. Pour lui comme pour moi, vaut mieux qu’on garde nos distances pour l’heure. C’est trop “frais”.

Je sais que ce n’est pas très Jedi, mais j’ai vraiment du mal à pardonner au vieux et à ne pas me sentir en colère, colère que j’estime légitime vu ce qu’il m’a fait et ce qu’il m’a arraché. Je ne serais pas sereine d’être sur Corellia avant un bon bout de temps, même si je ne connais pas bien la cambrousse. L’ombre de celui qui m’a trahie rôderait partout dans mes pensées, à peine arrivée. Ici, sur Tython… il n’est nulle part. C’est apaisant, même si, si j’étais honnête, je sens aussi son absence. C’est tout un pan de mon enfance et de mon adolescence qui a été bousillé par lui. Mais je ne veux pas admettre cette faiblesse des miennes. Je ne veux plus lui vouer le moindre respect. Une question me brûle sur les lèvres, mais je la garde pour moi car je doute qu’elle puisse y répondre. Il me faudrait l’avis d’un corellien ou d’un assimilé corellien pour ça, quand j’aurai assez retapé mon corps et mon estime de moi-même pour évoquer ce point brûlant avec eux. On verra, ça ne presse pas.  

- Si c’est pas indiscret, qu’est-ce qui vous bottait le plus, quand vous étiez Novice et Padawan ? Vous étiez plus « rat de bibliothèques » ou de ceux qui ne tiennent pas en place ? Je demande ça car j’suis curieuse. Après tout, j’vous connais pas vraiment, vous autres d’ici. J’ai pas mal baroudé avec l’autre, j’ai vu pas mal de mondes, même si j’suppose que vous plus encore. Y a un monde ou une mission qui vous a marqué plus que les autres ?

Indirectement, je signale ainsi que j’ai envie d’en savoir plus elle, qu’elle pique ma curiosité et que le personnage qu’elle représente m’intrigue. Si on est supposées bosser ensemble et passer un bon bout de temps ensemble, ça me plairait bien de la connaître un peu et de savoir par quel bout elle veut commencer concernant mon instruction. Mais bon, Maître Ven dit que c’est plus correct de poser une question à la fois, alors je consens à faire un petit effort en petit gage de bonne volonté.
par Ashara Fioro
le Mar 15 Mar - 21:13
 
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Sujet: [Salle du Conseil] Tous unis dans la Force [Conclave Jedi]
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[Salle du Conseil] Tous unis dans la Force [Conclave Jedi]




Tous Unis dans la Force
Tython | Groupe Jedi | Ashara : #40E0D0

J’ai jamais vraiment aimé porter les bures de Jedi. Même du temps où j’étais Novice, je détestais tellement ça que j’étais une vraie plaie pour les enfiler dans ma jeunesse, et je ne manquais pas la moindre occasion d’échapper à la règle pour prendre des vêtements plus civils dès lors que j’ai eu l’âge d’avoir un peu de goût vestimentaire. Même là, clairement, je préférerai ne pas porter ces vêtements « officiels » mais bon, j’suppose qu’on peut pas avoir ce qu’on veut tout le temps. J’sais pas si tout le monde est drapé de la même façon, mais je présume. Je n’arrive pas encore à distinguer ce genre de détails avec ma Vision de Force que j’ai entraînée en autodidacte sur Hoth mais bon, s’ils sont pareils qu’au Conseil Vert, je mettrai ma main au feu que ça doit être le cas.

C’est alors qu’une dernière personne se ramène pour la réunion, et pour une fois c’est une présence que je connais bien depuis ces derniers jours. Alliana, la Padawan de Maître Garvan et l’une des deux personnes qui m’ont tirée hors de Hoth. Je lui accorde donc un sourire en coin sincère et lui retourne son salut avec plus d’entrain que je n’en ai fait preuve jusque lors. Un peu timide, mais plutôt sympa. Bon, Maître Fern n’insiste pas pour le moment même si, de ce que je me souviens d’elle, je devrais tôt ou tard avoir une discussion avec elle. Au moins, son ton chaleureux semble sincère à l’entendre. Peut-être que je pourrais envisager cette discussion avec elle, dans un avenir plus ou moins proche. Je sens le regard de celle qui semble bien être Maître Ombrelune se poser sur moi, en tout cas elle est clairement tournée vers moi, mais elle ne dit pas un mot alors je ne cerne pas ses intentions. C’est alors que je sens une vague d’émotion positive me parvenir dans la Force, suivie d’une voix plus familière qui émane de la présence du Chevalier Jedi qui ne m’était pas totalement inconnue.

- Bonjour Ashara, je suis content de te revoir

Maintenant que je l’entends plus clairement, je suis capable de l’identifier plus précisément. Comment ai-je pu oublier l’un des trop rares Jedi Verts qui ne nous endormait pas dans ses cours ? J’avais sans doute trop de choses en tête et à ressentir. Dalek Zar. Je l’ai bien connu quand j’étais Novice, même si je l’ai beaucoup moins croisé une fois que j’étais devenue la Padawan du vieux. C’est pourquoi je consens à lui répondre avec autant d’amabilité dont je sois capable en ce moment.

- Plaisir aussi de vous recroiser par ici et en forme.

Je n’ai pas le temps d’élaborer plus que cela que la réunion commence. Tout le monde s’installe mais à l’instar du Maître de l’Ordre, je préfère rester debout. Pas que par gentillesse de laisser ma place hein, juste que j’ai beaucoup de bougeotte et je supporte assez mal de rester assise pendant des plombes. Je préfère donc rester debout, le dos adossé contre le mur, les bras croisés sur mon torse mais non tendus pour autant. Tant qu’on ne m’oblige pas à m’asseoir, je resterai sur mes deux pieds.

J’écoute d’une oreille aussi attentive que je le puisse – ce qui est un sacré effort de bonne volonté de ma part – les avis des uns et des autres. La nouvelle des Holocrons ne m’affecte pas plus que cela, d’un côté c’est cool d’en avoir récupéré, encore plus des artefacts corelliens qui sont rentrés à la maison, mais de l’autre j’ai jamais été vraiment un rat de bibliothèque. J’ai toujours préféré la pratique à la théorie, l’action à la réflexion, l’exercice à l’étude. J’suis comme ça, que voulez-vous. Je ne me sens pas plus concernée par l’annonce de la disparition du Grand Maître, Lucius. Quoi ? Je ne le connaissais pas personnellement le bougre, c’est pas cool que quelqu’un casse sa pipe mais ça arrive tous les jours. Puis bon, il n’était pas tout jeune non ? On parlait de plusieurs millénaires là ! La mention de la guerre m’interpelle un peu plus déjà. On en jasait pas mal de ce risque-là, sur Corellia. Mieux vaut s’y préparer, c’est sûr. Y avait un vieux qui disait que pour préparer la paix, on prépare la guerre ? Un truc comme ça, probablement. Je n’ai jamais été très friande de l’apprentissage par cœur. Une égalité dans les échanges, hein… pourquoi pas. Sur le papier c’est cool mais perso, je suis plus là pour écouter que pour causer. Ouais bon, la visite sur Corellia ce sera sans moi pour le moment. J’ai trop de mauvais souvenirs à cause du vieux. Je passe mon tour. Par contre, je suis curieuse pour le monde de la Dame Jedi. Je n’ai jamais été sur celui-là, ayant pas mal rôdé dans les mondes corelliens. C’est bizarre d’entendre le Chevalier Zar être aussi grave. Il s’est passé quoi en mon absence, là-bas ? On dirait qu’un bordel sans nom est advenu… et pourquoi c’est Maître Fern et pas Maître Korr qui est là, d’ailleurs ? Va falloir que je me renseigne. Bah oui, ce n’est pas parce que j’ai pas envie de m’y rendre que j’ai pas envie de savoir. Je tente ? Allez, c’est l’occasion de savoir.

- J’rejoins pas mal l’avis de Dalek là-dessus. Les visites c’est cool, mais la coop’ c’est quand même mieux. J’ai déjà entendu des Padawans Verts se plaindre de missions communes parce que le courant ne passait pas du tout avec ceux d’ici. Ce n’est pas courant et ça date un peu, c’est vrai, mais je tiens quand même à le dire. Y a du boulot sur le sujet. Moi, j’suis partante pour être mieux préparée, ça limite les grosses déculottées à se ramasser après. J’ai une question pour les corelliens du coin, vu que je suis à la bourre niveau actualité : il s’est passé un truc du côté de chez nous ? Vu vos voix, on dirait que vous tiriez des gueules d’enterrement pendant un instant.
par Ashara Fioro
le Dim 13 Mar - 14:43
 
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Sujet: Chaque difficulté rencontrée doit être l’occasion d’un nouveau progrès (PV : Ashara Fioro)
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Chaque difficulté rencontrée doit être l’occasion d’un nouveau progrès (PV : Ashara Fioro)


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Chaque difficulté rencontrée doit être l’occasion d’un nouveau progrès
Tython | Arsenicia Ombrelune | Ashara : #40E0D0

Je ne sais pas pourquoi le droïde semble autant focalisé sur moi. Je ne vois pas son regard, mais je “sens” en quelque sorte et je remarque qua sa tête semble tournée vers moi. Tout comme je ne comprends pas la série de bips qu’il émet juste après, qui lui vaut une tape amicale de la part de sa propriétaire. Peut-être que je pourrais comprendre un peu mieux les droïdes remarquez, vu qu’ils s’expriment par le biais de bip. C’est un peu comme la fréquence et le rythme des tonalités de l’archaïque console de communications sur la base à moitié effondrée de Hoth.  Il doit y avoir une logique dans l’intensité, la vitesse, l’enchaînement et la note de ses pépiements. Et pour le coup, être aveugle n’est pour une fois pas trop un désavantage, je repose plus sur mon ouïe.

C’est comme pour sa propriétaire, que je connais désormais non seulement par son nom mais que j’apprends à connaître par sa voix et par la présence qu’elle dégage dans la Force. C’est une aide non-négligeable pour moi pour identifier et reconnaître mes interlocuteurs, juste qu’elle est incomplète quand je les rencontre pour la première fois et je dois donc compléter au mieux avec mes sens. Je peux ainsi faire une association logique, le temps que je pallie à ma maîtrise améliorable de la Vision. Le seul truc embêtant, c’est que j’ai du mal à connaître ses réactions, ses expressions en fait quand elle reste silencieuse ou quand elle maîtrise sa voix. Je ne sais pas si elle est satisfaite, étonnée, curieuse, agacée et ça, croyez-moi, c’est vraiment pénible pour mieux cerner son interlocutrice. Je vais finir par trouver une solution, je n’en doute pas et je me connais, mais quand même.

- Je comprends.

Le comprenait-elle vraiment ? Je ne sais pas, je suppose que l’intention est quand même appréciée. Je ne sais rien d’elle, tout comme elle sait peu de choses sur moi. Ça ne veut pas dire que je suis fermée à la discussion, loin de là. C’est difficile à comprendre pour les voyants ou les non-voyants de longue date ou dont la cécité est innée. C’est vraiment rude de perdre totalement et brusquement la vue, sans transition. C’est perdre ses repères, c’est être dépossédé d’une certaine façon, être cassé. Et je déteste me sentir aussi détruite, alors que j’étais bien partie sur mon envol en tant que Jedi Vert. Là-dessus, j’en veux encore à Ethan. Il m’a brisé mes ailes en vol, me laissant me crasher au sol. Je ne veux pas que ma tante Chevalier Vert me voie dans cet état, j’aurai personnellement trop honte. Je sais qu’elle ne me jugera pas, mais ma dignité refuse que je me présente ainsi devant elle. Je dois me retaper avant toute chose, et ce n’est pas sur Corellia que je pourrais vraiment le faire après la trahison de mon mentor. Trop de souvenirs sont rattachés à lui, et ce pour un bon moment.

- Le soleil est levé depuis peu, en effet. Je suis un peu comme toi. Le matin, j'aime venir ici et faire quelques étirements et exercices. Ensuite je mange.

C’est ce qu’il me semblait. Le chant des oiseaux s’était fait plus discret, tout comme la faune moins hostile de Tython qui prend soin de s’éloigner des sentiers que nous autres habitants humains ou êtres civilisés empruntons. De même, il fait aussi moins froid qu’à mon départ au pas des portes de l’Enclave. J’apprécie néanmoins l’indication, qui me donne une indication du passage du temps. C’est agréable de discuter avec quelqu’un d’assez terre-à-terre, de concret et de franc. Elle n’a donc pas mangé non plus, si j’ai bien compris, et elle comprend l’intérêt d’une bonne routine matinale. Techniquement je n’ai pas demandé l’autorisation d’aller crapahuter dehors et de m’éloigner des abords du temple mais bon, je n’ai pas vu l’intérêt : je ne galope pas trop loin non plus, je commence à bien connaître les chemins les plus proches et j’apprends vite les différents itinéraires possibles. Puis zut à la fin, je ne suis plus une Novice ! J’ai dix-huit ans, je peux me débrouiller quand même.

- C'est une pomme. Rouge. Et l'odeur que tu sens est celle du caffa. Aimes-tu cela ou préfères-tu un jus de fruit ?

Je ne vais pas dire non à un en-cas, surtout aussi sympathiquement proposé. Concentrée, je focalise mon attention sur ses gestes même si mes yeux meurtris ne se déplacent pas sous le bandeau. En relâchant mon attention en termes de portée pour la focaliser sur mes environs immédiats, je perçois moins de choses mais je les ressens avec plus de détails. C’est quelque chose que j’ai commencé à comprendre sur Hoth, quand j’ai voulu tuer le temps en réparant et en bricolant un peu alors qu’une tempête de neige faisait rage à l’extérieur. Les formes restent toujours dépourvues de tout détail, mais je distingue la forme ovale du fruit qu’elle me tend, qui se précise en celle que j’ai déjà identifiée au préalable comme une pomme. Je ne peux cependant pas dire s’il s’agit d’une pomme rouge, jaune ou verte avec ma Vision, je n’ai pas encore ce degré de maîtrise de précision. En revanche, je repère avec exactitude sa position et sa distance, aussi je suis capable de saisir le fruit sans hésitation sans le faire tomber. Je vais vite avoir plus d’informations cependant, à ma façon.

La texture de la peau correspond à celle d’une pomme, avec quelques aspérités naturelles que je ressens sous mes doigts et sur ma paume en raison sans doute de petits coups de bec d’un oiseau. La pomme est ferme sans être dur, sans doute mûre pile comme il le faut sans pour autant être gâchée. Le parfum qu’elle dégage correspond aussi. Il me reste donc un dernier sens que je peux éprouver, ce pourquoi je ne me fais pas prier pour croquer une bouchée de la pomme qui charmait ma faim. Je devine vite la note fruitée, un peu acidulée et légèrement sucrée qui se distingue, sans l’acidité des pommes vertes et sans la note franchement sucrée des pommes jaunes. Ce sont mes préférées.

Mâchonnant et savourant malgré mon appétit ma bouchée, je réponds sans hésiter à sa question.

- Je veux bien goûter. Celui qu’il me faisait était infect, trop amer, mais d’après ma tante il le préparait très mal. Autant laisser une seconde chance pour ne pas rester sur un raté. En tout cas, c’est une bonne pomme rouge. Pas moyen de me tromper sur sa texture, son goût et son parfum. Elle est mûre comme il faut, c’est sympa de votre part. Ça me calera un moment !

Je la déguste lentement, me faisant violence pour ne pas l’engloutir en sachant très bien que mon estomac ne tolèrerait pas que je mange trop vite pour le moment. Puis j’avoue qu’avec mon sens du goût accru, je prends plus plaisir à savourer ce que je consomme, boissons et nourriture incluses. Je tends l’oreille tout en gardant ma Vision et ma Détection de Force aux aguets, la voyant se mouvoir tout en entendant une bouteille être ouverte, avant qu’elle ne poursuive notre conservation.

- J'admire ta détermination. Elle est toute à ton honneur. Pour avoir déjà soigné des blessures comme les tiennes, je peux t'affirmer que tu retrouveras ta force d'autant et plus encore si tu persévères comme tu le fais depuis un an.

Elle a l’air sincère, en tout cas de ce que je peux juger en l’écoutant. Je ne peux pas taire tout à fait ma méfiance tenace et une ombre de doute, mais je veux bien lui laisser le bénéfice du doute. Ma détermination hein… je regarde la forme qui correspond à ma main libre, la serrant avec impuissance. C’est l’une des rares choses qu’il me reste, avec ma dignité et une envie encore très présente de retrouver Ethan, de tirer au clair son attitude et de lui foutre mon poing dans la tronche. Après, comment savoir si c’est vrai ou non, ce qu’elle dit ? Elle est clairement la plus expérimentée ici, et ça colle avec les versions optimistes des guérisseurs qui m’ont traitée. Après, elle m’intrigue quand elle parle d’avoir traité des blessures comme les miennes. Est-ce qu’il y a une solution pour je recouvre ce qui m’a été arraché, ou au moins mon efficacité à défaut de ma cécité ? Ou est-ce qu’il y a des options pour pallier durablement à ce que je vois comme un désavantage ?  Qu’entend-t-elle par « plus encore » ? Est-ce qu’il y a un moyen de transformer ça en avantage ? Qu’est-ce que je peux travailler que je n’ai pas commencé à exercer dans mon errance sur Hoth ?

Je veux récupérer mon tranchant. Je ne me laisserai pas abattre, mais je dois connaître mes options.

- Mais je ne t'ai pas fait venir pour l'unique plaisir d'apprendre à te connaître. J'ai conscience de faire les choses de façon peu ordinaire, mais ta situation l'est tout autant. Tu dois te demander ce que tu fais ici exactement.

J’avoue que la question m’a traversée l’esprit, même si elle n’est pas désagréable à discuter avec. Elle pique ma curiosité, et sa tendance à ponctuer ses propos n’arrange en rien. Après, cela m’aide aussi à suivre ses propos, alors je ne vais pas grommeler. Pas à pas, me disaient les guérisseurs… ce n’est pas facile de juguler mon impatience naturelle. Ma situation, peu ordinaire ? J’suppose que ce n’est pas commun pour les élèves de se faire lâcher par leur mentor, voire de se faire transpercer par eux. Ça n’aide pas à faire facilement confiance après, mais après, je suppose qu’elle sait sur quel terrain elle s’engage. Je ne suis plus une jeune Padawan, je ne suis plus aussi malléable que les plus jeunes. J’ai de l’expérience oui, mais j’ai aussi un vécu à prendre en compte et un passif de Jedi verts. Je présume que cela refroidit les ardeurs de certains Maîtres, mais je ne compte pas changer qui je suis, car c’est presque tout ce qu’il me reste pour préserver ma dignité. Je l’observe déguster sa pomme, laisser un court silence ponctuer ses propos avant que sa voix ne se fasse de nouveau entendre.

- Ta détermination est inspirante, même pour moi. Et il ne peut y avoir de Padawan sans mentor. Aussi surprenant que cela puisse être, je ne suis pas une adepte des longs discours. Et toi non plus, je le pense. Alors, si je t'ai fait venir ici, ce matin, c'est pour mettre une proposition sur la table.

Pour une Maître de l’Ordre, c’est en effet assez curieux. J’ai toujours pensé que les Conseillers, qu’il s’agisse du Conseil Vert ou du Haut-Conseil, étaient de véritables pipelettes entre eux. Après, il ne faisait pas partie des Maîtres qui y siégeaient, donc je suppose que je n’ai rien pour le vérifier et j’admets que le Conclave a un peu écorné cette image qui, d’un œil extérieur, m’amusait assez. Au moins, elle m’a bien cernée alors que je termine peu à peu ma pomme, en haussant les épaules même si je ne peux pas empêcher un sourire plein d’aplomb et de fierté de se tisser sur mes lèvres. Je l’écoute néanmoins attentivement, curieuse de connaître ce qu’elle voudrait me proposer.

- Je te propose de devenir mon élève afin de poursuivre ta formation. Ce serait du gâchis que de laisser ton potentiel partiellement inexploité

Oh, celle-là je ne m’y attendais clairement pas. Je manque même de faire une fausse-route avec un quartier de pomme que je dégustais, heureusement je le ramène dans le bon conduit bien assez vite. Je veux dire, quelqu’un d’aussi important qu’elle, s’intéresser à l’éclopée que je suis devenue ? En étant consciente des différences « culturelles » avec l’instruction et le mode de vie que j’ai reçu ? J’avoue qu’il faut de sacrés ovaires, et c’est un aplomb, une prise de risque que je peux respecter. Et ca m’embête de le reconnaître et je ne le dirais pas à voix haute, mais ça me fait plaisir d’entendre que j’ai encore du potentiel, malgré l’état dans lequel je suis réduite. Pour certains, avec mon âge et mon handicap soudain, sans oublier mon petit caractère aussi, je suis une cause perdue ici. Je ne la connais pas bien, mais après je ne suis pas fermée à l’inconnu. Cela ferait beaucoup de nouveautés, et sans doute un air frais qui ne me ferait pas de mal. Elle a pas l’air de se payer de ma tête, pourtant.

- J'ai conscience que c'est assez soudain. Tu n'es pas obligé de me répondre tout de suite. Au contraire, prends le temps d'y penser et prenons le temps de faire connaissance. Et si ton instinct te murmure que je ne suis pas celle dont tu as besoin pour achever ta formation, alors soit. Je m'en remets à la Force.

Tout ce que je sais, c’est que mon instinct il me dit de me bouger le cul et de ne pas m’apitoyer sur mon sort. Il me dit de me continuer de me battre, de toujours me relever et de ne pas laisser quiconque me dicter ce que je deviendrai. J’ai envie de vivre, et pas seulement de survivre. Je suis en colère contre Ethan, mais ma fierté refuse qu’il monopolise totalement ma vie. Je ne lui rendrai pas ce service et si je ne compte pas oublier ce qu’il m’a fait, ne serait-ce pas un beau pied de nez que de continuer ma vie sans lui, en le laissant derrière moi ? Oh, ça le ferait chier… ce serait bien jouissif ! Et puis outre cette petite satisfaction personnelle, elle a sans doute des trucs qu’elle pourrait m’apprendre. Des trucs qui m’aideraient à retrouver ma force, de rebâtir la guerrière que je suis.

Allez, que ce serait la vie sans une petite prise de risque ? Elle serait bien fade et morne à mes yeux.

- C’est soudain, mais pas désagréable. Vous avez l’air sincère, et ce serait injuste de vous faire payer les pots cassés qu’il a laissé derrière lui. Honnêtement, votre offre est tentante Maître Ombrelune. J’ai envie de vous laisser une chance de me prouver que tous les Maîtres ne sont pas comme la raclure qui m’a jetée sur Hoth. Je serais intéressée, mais franchement je suis surprise. Pourquoi moi ? Je veux dire, il y en a à la pelle des Novices « préservés » par rapport à moi. J’ai de l’expérience pour sûr, mais je me trimballe aussi tout un vécu. Après si vous êtes consciente et que vous me faites cette proposition en connaissance de cause, je serai prête à tenter le coup.
par Ashara Fioro
le Mer 9 Mar - 22:29
 
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Sujet: Chaque difficulté rencontrée doit être l’occasion d’un nouveau progrès (PV : Ashara Fioro)
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Chaque difficulté rencontrée doit être l’occasion d’un nouveau progrès (PV : Ashara Fioro)




Chaque difficulté rencontrée doit être l’occasion d’un nouveau progrès
Tython | Arsenicia Ombrelune | Ashara : #40E0D0

  Si vous me cherchez dans le dortoir commun réservé aux Novices et aux Padawans sans mentor, et bien vous allez me chercher encore longtemps à ce rythme. Pour la simple et bonne raison que vous ne m’y trouverez pas, même à cette heure-là. Oh, ce n’est pas que je sois asociale, loin de là. Je ne l’ai jamais été, même si mon récent handicap et les récents changements brutaux de quotidien ne m’aident pas beaucoup à être d’humeur à l’être. J’avoue que j’en ai été la première étonnée, du degré d’irascibilité qui est le mien en ce moment et de la méfiance qui ne me lâche pas la grappe. Je supporte mal qu’il y ait trop de monde, et surtout trop de personnes sensibles à la Force dans une même pièce autour de moi. Ce n’est pas tout à fait de l’agoraphobie, juste que ça me donne mal à la tête à essayer de percevoir tout et tous autour de moi pour ne rien manquer. C’est comme si je devais traiter un nombre innombrable d’informations brutes en même temps. Rajoutez à cela mes nerfs encore à vif derrière ma façade bravache et assurée après la trahison de mon oncle et ancien mentor, et vous commencerez à avoir une toute petite idée du tableau.

Bref, pour éviter l’excès de bruit – tant sonore qu’analytique – et l’excès de monde, je me suis levée à l’aube avant les autres. J’ai essayé de faire le moins de bruit possible, mais je ne suis pas une Ombre Jedi donc bon, je ne garantis pas d’avoir réussi. Au moins maintenant, je pense avoir une cartographie mentale au moins correcte pour me repérer dans le bâtiment du Temple Jedi – dans les ailes auxquelles j’ai accès, bien entendu – et dans ses alentours relativement immédiats. Je me plante parfois, mais je retiens la présence de l’obstacle non-décelé et je ne l’oublie plus après. Je connais le dortoir comme le fond de ma poche et je sais comment accéder à la cantine qui contient mes quelques affaires et mon change, entre autres choses. J’ai choisi de bouder la tenue officielle Jedi car je n’ai pas de cours dans l’immédiat et si je peux m’en passer, je ne vais pas m’en priver. Plutôt donc que les bures Jedi, j’ai choisi de revêtir un haut bleu liseré de blanc au niveau du col et de mes épaules, sans manches, que je complète avec un pantalon de toile couleur bleu sombre et de bottes brunes qui me permettront de crapahuter avec délice pour ma routine d’exercices matinaux. Quant à mes bras, je les recouvre en majorité avec de grands gants bleu sombre qui s’étend de mes poignets jusqu’à la base de mes épaules, que je complète avec des gantelets bleus aux avant-bras.

Par habitude bien sûr, et comme mes blessures sont refermées mais pas totalement guéries, je me suis bien évidemment sertie de bandages imbibés de bacta autour de mes bras et surtout de mon torse, là où Oncle Ethan m’a transpercée sans la moindre retenue avec son sabre-laser.

On n’est jamais trop prudents. Y a des sales bêtes qui rôdent parfois dans les alentours, moins létales que des Wampas de Hoth bien sûr, mais je n’ai pas envie de devenir leur petit-déjeuner du jour. C’est aussi la raison pour laquelle j’emporte mon sabre-laser double-lame, mon bâton de combat et ma vibrodague. Je laisse mon blaster dans la cantine aux côtés de mon armure endommagée, ils me ralentiraient plus que de raison. On reste quand même en territoire Jedi, bien qu’en terre sauvage. Je m’efforce de laisser aussi dedans le sabre-laser du traître qui me sers d’oncle et d’ancien mentor. Je me frustre moi-même d’y apporter autant d’importance, surtout quand on sait ce que son propriétaire a essayé de me buter et m’a laissée à moitié morte, livrée à moi-même sur Hoth. Enfin... je referme d’un geste sec la cantine et m’en détourne, ignorant le grommellement d’un Novice encore endormi à proximité. Pas la peine de me mettre de mauvais poil à peine la journée débutée.

Je suis donc partie sans déjeuner – c’est mieux de le faire à jeun ! – m’exercer en extérieur. C’est peut-être un des rares avantages de Tython sur Corellia, c’est que la potentielle surface d’entraînement physique est bien plus étendue. On se retrouve très vite au cœur des bois, et il y a pas mal de petits sentiers plutôt praticables qui vous emmènent à droite et à gauche. Bon, y a des coins à éviter apparemment comme les ruines de Kaleth, mais c’est plutôt cool quand même. Ne prenant qu’une gourde d’eau avec moi, je suis donc partie courir à bonne foulées pour travailler mon endurance et remuscler mes jambes. Il fait plutôt beau en plus, et la fraîcheur matinale est vraiment agréable pour cette petite course à pied qui m’aidera à commencer la journée d’un meilleur pied.

Je n’avais jamais vraiment prêté attention avant ma cécité, mais maintenant que je dépends de la Vision de Force et de la Détection de Force pour me repérer au quotidien, je ne peux que constater à quel point la Force imprègne de son énergie chaque être vivant et souligne les éléments inanimés. Là où je galérais dans mes débuts sur Hoth, maintenant je peux distinguer le vivant du non-vivant, repérer à peu près les éléments topographiques qui m’entourent et distinguer aussi les êtres qui m’entourent, bien qu’à mon niveau je ne puisse pas encore déceler avec précision leur apparence. Les Maîtres d’ici me disent que ça viendra avec le temps et surtout avec l’entraînement, mais j’avoue que j’ai bien hâte de pouvoir remettre des visages sur des silhouettes pour l’heure assez informes.

Je courrais depuis une bonne heure lorsque je remarque, dans ma vision limitée de mon environnement, un petit élément qui approche de ma direction. Il n’a pas l’air humain. Ce qui est bien au moins avec les entités robotiques, c’est qu’elles ont souvent moins de détails que les êtres vivants et donc, que je les perçois un peu mieux dès lors que je suis consciente de leur présence. Comparé aux éléments que la Force baigne de sa lumière, elles sont un peu comme des ombres que l’énergie de la Force effleure sans jamais les éclairer, esquissant quelque peu leurs contours. J’ai pris l’habitude avec Hoth de reposer beaucoup sur mon ouïe afin qu’elle m’apporte de précieux éléments complémentaires en plus du toucher : ici, je peux déduire par sa démarche – à savoir le son et la cadence, le rythme de ses foulées –  qu’il s’agit d’un robot bipède qui dispose d’au moins une tête amovible, par le son discret des mécanismes en fonctionnement. Il n’a pas l’air très grand non plus. Je m’arrête à quelques pas de lui tout en laissant ma respiration s’apaiser petit à petit après l’effort – je courrais en « fractionné », courant plus ou moins vite et variant l’intensité de l’effort – et l’observe, prudente. On m’a parlé de droïdes fous après tout du côté des ruines, même si celui-là ne correspond pas tout à fait à la description que l’on m’en a faite et que donc je m’imagine au mieux. En plus il me cause celui-là, et ses bips ne ressemblent pas à ceux des robots hostiles des ruines où, j’admets, je me suis déjà aventurée à leur lisière ne serait-ce que par défi et aussi par curiosité. Je n’ai pas le temps d’essayer de discuter avec lui qu’une voix plus humaine émane de là où il se trouve.

« Bonjour Padawan. Je suis Maître Ombrelune et nous nous sommes croisés lors du Conclave. Et ce petit messager se nomme BT. J'aimerais beaucoup discuter avec toi. Suis BT, il te conduira jusqu'à moi. Je t'attends. »

Au moins, je connais cette voix. Je l’ai entendue lors du Conclave, elle s’était effectivement présentée comme Maître Ombrelune. Une voix féminine, si j’en crois mes oreilles. Je n’ai pas perçu d’accent particulier par contre, donc elle ne provient d’un monde au dialecte assez prononcé. D’accord, si je résume le droïde s’appelle BT et la Jedi qui est sa propriétaire veut qu’on se discute. Ce n’est pas n’importe quelle Jedi d’ailleurs, elle est le Maître de l’Ordre récemment élue à ce poste. Donc un peu comme Maître Garvan, c’est quelqu’un que l’on estime pour sa sagacité et pour sa respectabilité. Enfin, je ne vais pas dire que tous les Maître Jedi, de Tython comme de Corellia, sont réputés pour leur « respectabilité ». Surtout du côté de chez moi, si on se cantonne à la définition commune. Enfin, c’est un autre débat et là, même si ça interrompt ma routine, je veux voir ce que l’on me veut et de quoi il retourne. J’admets qu’elle a piqué ma curiosité en dépit du contretemps. Je n’ai rien à perdre de toute façon à accepter la discussion, qui sait, ça me changera les idées. Je perdrais peut-être un peu de temps sur mon planning, mais ce ne sera sans doute pas une vraie perte de temps.

- Au point où on en est et puisque c’est en plus aussi gentiment demandé, ce que ne daignent pas faire tous les Jedi d’ailleurs… allez, guide-moi jusqu’à elle. Je te suis, BT.

Je ne me sens pas mal à l’aise avec les droïdes, enfin pas trop. Ils sont généralement beaucoup plus prévisibles en raison de leur programmation, leur nature est moins retorse et plus facile à déchiffrer. Et au moins, sa propriétaire et lui ont pensé à me donner des indications autant verbales que visuelles, et ça, ça me fait plaisir qu’ils aient cette attention le temps que je m’habitue à ma condition et que je maîtrise pleinement la Vision de Force et la Détection de Force. Il ne va pas trop vite non plus sans m’insulter en avançant comme un bantha au repos, si bien que je chemine sans difficulté à ses côtés. Je ne comprends pas bien ses bips mais vu sa mission, je comprends qu’il n’est pas hostile. Plutôt qu’un droïde sauvage laissé à lui-même, c’était un droïde familier en fait, un petit messager.

Je remarque qu’il me fait revenir sur mes pas, près de la colline que j’avais contournée un peu plus tôt lors de ma petite séance quotidienne de course-à-pied. On n’est pas très loin de l’Enclave, si j’en crois les repères que je commence à déterminer depuis mon arrivée afin de me repérer sans aide. Je déteste être assistée, comme je déteste qu’on me prenne en pitié. C’est une question de fierté.

Plus nous nous approchons, moins le bruit se fait présent et plus l’agitation des présences des personnes sensibles à la Force se diffuse et s’éloigne. Ce calme inattendu me détend un peu, puisque je peux relâcher un peu mon utilisation de la Vision et de la Détection de Force. Mes yeux bandés se portent tout de suite sur la silhouette dont se dégageait une présence très marquée dans la Force, une présence que j’avais effectivement déjà ressentie dans la salle où avait été organisé le Conclave. Du peu que je pouvais « voir » et ressentir, la Jedi qui me faisait face était assise à même le sol et était tournée dans notre direction. Le petit droïde bipède s’empressa de s’éloigner de moi avec toute une série de bips audibles pour rejoindre celle qui devait être sa propriétaire, à en croire son aura. Je distingue toujours aussi peu leurs traits précis, mais je peux constater que tous deux sont assis après qu’elle lui ait tapoté la tête, dans un étrange geste affectueux. Ce n’est pas toujours très courant.

Je n’arrive pas à bien discerner son expression avec ma maîtrise de la Vision de Force, peut-être par manque de concentration de ma part. Cela ne fait qu’un an que je bosse sérieusement ce pouvoir. Disons que je distingue très bien un environnement que je connais, désormais, mais que j’ai encore du mal à percevoir les détails concernant mes interlocuteurs, au niveau de leurs expressions. Je distingue clairement leurs actions cependant, comme le fait qu’elle plie sa jambe droite, tourne sa tête dans ma direction et pose son coude sur sa jambe pliée. Je crois cependant deviner un sourire dans sa voix, assez grave mais plus sympathique que je m’y attendais alors qu’elle prend la parole.

- Bonjour Ashara. Viens donc t'asseoir.

La tournure de la phrase aurait pu me crisper, mais j’ai l’impression qu’au ton qu’elle utilise il s’agisse plus d’une invitation qu’un ordre. Après tout, elle ne recourt pas à une voix détachée ou juste stricte, son timbre reste posé et plutôt agréable. De fait, rien ne m’oblige à accepter son invitation, en tout cas pas par la contrainte. Après tout, pourquoi pas. Elle veut qu’on discute en plus alors autant en profiter pour reposer mes jambes et faire quelques étirements par la suite. Puis, ce sera plus pratique en effet d’être au même niveau de regard. Je l’observe tandis qu’elle poursuit ses propos.

- Comment vas-tu ? Et as-tu déjà mangé ?

En dehors de Maître Garvan, il n’y a pas beaucoup de Maîtres non-corelliens que je connaisse vraiment. Je ne suis pas là depuis très longtemps, et j’avoue que je ne corresponds pas vraiment au portrait type du Padawan idéal. Je n’aime pas beaucoup la pitié que j’ai pu lire chez certains par rapport aux circonstances qui m’ont amenée là, dans l’état dans lequel je suis, ni ceux qui, croyant bien faire, veulent trop m’assister. Alors j’avoue que ça fait plaisir, des questions aussi simples et terre-à-terre que les siennes. C’est rafraîchissant, tout comme l’usage de mon prénom plutôt que la lourde expression « Padawan Fioro » ou le rébarbatif « Ashara Fioro ». Á la base j’avais prévu d’aller prendre une douche et avaler un truc sur le pouce avant de filer en cours, en passant par la case cantine, mais je n’ai pas encore récupéré mon appétit et je mange peu. L’exercice me permet de me dépenser et de provoquer la faim, mais ça va prendre du temps de réadapter mon estomac. C’est assez efficace, voire même un peu trop efficace, comme là, où mon estomac grommelle un peu.

Sérieusement ? J’essaye de ne pas en tenir compte et, tête légèrement penchée sur le côté par curiosité et parce que je me demande ce qu’elle me veut, je ne perds pas de temps à lui répondre :

- Bonjour, Maître Ombrelune. J’avoue que quand j’ai entendu votre message, je m’attendais à moitié que BT me ramène au Temple jusqu’à vous. Pas que ça me déplaise qu’on soit en extérieur. On respire mieux ici, et on s’entend mieux aussi. Pas que je n’aime pas les gens non plus, hein. J’suis pas solitaire de nature mais ça fait beaucoup de bruits à gérer, depuis.

Depuis Hoth ? Depuis que je me suis totalement déshabituée à la vie en commun alors que j’ai passé une année entière en milieu hostile, en solitaire et en mode « survie » ? Sans doute. Je ne pensais pas dire ça un jour, mais le silence oppressant de cette glacière planétaire était presque apaisant quand je compare au tintamarre que peut devenir le Temple lors des repas communs ou des cours. Je ne poursuis pas ma phrase et préfère poursuivre mon propos sur la première de ses questions.

- Mieux que ce ne fut, déjà. Ça fait du bien de retrouver un semblant de civilisation et de la compagnie, si vous me permettez. De la bonne compagnie j’entends, pas celle qui cherche à vous bouffer à la première occasion venue. Un peu de tranquillité, ça va deux minutes mais des semaines, le temps se fait long et les discussions ne sont pas très variées. Va falloir que je me retape un peu pour retrouver ma force d’avant, mais ça devrait revenir tôt ou tard, qu’ils disent.

Ça c’était le volet optimiste et concret. Je ne suis pas sûre cependant que ça recoupe totalement sa question. Je ne suis pas du genre à baisser les bras, aussi exaspérante que soit ma présente situation et aussi frustrante et blessante que n’ait été la trahison de mon mentor qui était aussi un proche. Dans mes pires accès de douleur sur Hoth, je me souviens avoir maudit de tout mon cœur Ethan d’avoir mal visé et quitte à me tuer, il aurait quand même pu faire l’effort de faire les choses bien. Mais non, pour une raison que j’ignore, ce traître m’a laissé à moitié morte, et à peine vivante et mon instinct de survie a pris le dessus, jusqu’à ce que cette pensée ne revienne plus me hanter.

- Après, je ne vais pas vous mentir. Cette histoire m’a foutue en l’air et sur plusieurs points. Même dans les trucs dans lesquels j’excelle d’habitude, je dois réapprendre des choses. L’escrime, par exemple. J’pensais que ça irait et que ça me n’affecterait pas trop, mais non. Mon équilibre n’est plus le même, et je dois changer mes réflexes basés sur la vue vers l’ouïe. C’est frustrant d’avoir l’impression d’être pataude comme une Novice, le temps de réajuster. J’y travaille bien sûr, j’avais déjà commencé là-bas, sans quoi je ne serai pas à vous parler en cet instant. Après, je prends ça comme un défi. Ça m’aide à aller de l’avant et à dépasser la frustration passagère.

Bon, on va museler un peu la frustration qui menace de pointer et on va essayer de maintenir la façade d’aplomb. Avec un sourire résolu et assuré, j’ajoute pour répondre à sa seconde question.

- Je n’ai pas encore mangé, non. J’étais partie faire ma course-à-pied et j’ai toujours entendu dire qu’il valait mieux ne pas avoir le ventre trop plein juste avant. Et vous ? Il doit être encore tôt je pense, cela doit faire à peu près une heure que je courrais si j’en crois l’endroit où votre droïde m’a trouvée. Je sens aussi une odeur de fruits, et une autre que je ne connais pas.
par Ashara Fioro
le Mar 8 Mar - 22:45
 
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Sujet: [Salle du Conseil] Tous unis dans la Force [Conclave Jedi]
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[Salle du Conseil] Tous unis dans la Force [Conclave Jedi]




Tous Unis dans la Force
Tython | Groupe Jedi | Ashara : #40E0D0


Pour être franche avec vous, j’ai aucune idée de ce que je fous là. Non, vraiment. Je me suis même demandée s’il n’y avait pas erreur sur la personne quand un Chevalier Jedi est venu me voir et m’a tendue une enveloppe cachetée en affirmant qu’elle m’était destinée. Déjà, j’ai mis trois mille plombes à la déchiffrer comme j’ai encore du mal avec l’usage intensif de la Vision de Force. J’ai eu un mal fou à me concentrer avec tous ces stimuli autour de moi, toutes ces présences innombrables dans l’Enclave de Tython qui me donnent l’impression d’être trop nombreuses et trop bruyantes.

Ça m’a ainsi pris trois plombes de déchiffrer ce machin afin que je puisse savoir ce que l’on me veut. Franchement, ils n’auraient pas pu me laisser un message vocal ? Non, c’était trop demander ? Mais non, je suppose que c’est pour me forcer à travailler ma Vision de Force, hein, une sorte d’exercice. Mes doigts alertes ont bien reconnu le sceau brisé serti des symboles officiels de l’Ordre Jedi. Ça doit donc être une convocation officielle… ils n’auraient pas pu venir me voir, directement ? Non, je suppose que ça aurait été trop simple. Je pestais parfois contre les membres du Conseil Verts et les Maîtres de Corellia mais bordel, les Jedi de Tython adorent parfois faire plus lent et plus compliqué !

Je ne comprends juste pas. Pourquoi convoquer à une espèce de grande messe une Padawan esseulée comme moi, qui n’a même pas encore de mentor pour reprendre sa formation ? Je n’ai rien à dire, je vais me faire chier et me connaissant, je risque encore de faire chier les plus vieux membres. Je n’ai pas la patience pour ces choses-là, moi ! Mais bon, je suppose que je vais faire un effort. Faisons au moins acte de présence, après tout c’est Maître Garvan qui me convoque. Je ne le connais pas encore des masses, mais il m’a tirée de mon cercueil de glace et de neige sur Hoth, et m’a amenée jusqu’ici. Je suppose que je lui dois bien ça. Et qui sait, j’verrais peut être des têtes connues.  On peut toujours rêver, non ? J’espère juste que ça ne sera pas trop emmerdant.

Bon, en même temps, je n’ai pas trop grand-chose d’autre à faire, alors j’ai aucune raison de refuser.

C’est donc d’humeur assez maussade et méfiante que j’ai fait l’effort surhumain de revêtir ces bures Jedi brunes que je n’aime pas, préférant de loin porter des affaires plus civiles et confortables. J’ai fait de mon mieux pour dompter mes cheveux bruns coupés courts, sommairement au carré. Sous les manches de mes bures Jedi, j’ai quand même recouvert mes avant-bras de grandes bandelettes. Comme ils ne sont pas encore bien guéris en raison de mon très récent retour de Hoth, mes yeux sont toujours recouverts d’un bandeau brun, un peu comme pour des miralukas m’a-t-on dit. Les bougres d’yeux ne peuvent de toute manière plus m’aider puisque je suis réduite à la cécité, sans l’aide de la Force. Et comme je ne connais pas encore bien les lieux, il n’est pas rare que je me cogne encore dans des meubles ou des murs que j’ai mal vus… voire des personnes-même, parfois. Ca me fout grandement la honte sur le moment et ça me fout en rogne, mais ça va prendre du temps. Les Guérisseurs m’ont prévenue dès le départ mais que voulez-vous, la patience n’est pas mon forte.

J’espère que ce ne sera pas trop long. J’aimerai bien aller explorer les alentours après histoire de me dégourdir les jambes et qui sait, trouver un équipier d’escrime pour me défouler un peu.

Bon, pas moyen de me tromper. J’ai bien monté les interminables escaliers et vu l’intensité des présences concentrées dans cette salle, je dois être arrivée à destination. Ça papote bien, d’ailleurs, tout le monde se connaît… je dois être l’exception à la règle. Je ne fais jamais comme tout le monde. J’entre dans la pièce, d’abord sans un mot et sans vraiment faire preuve de discrétion pour autant. Je reste dans un coin de l’entrée, prenant le temps de ressentir et de percevoir mon environnement. Il y a quatre présences sur place. Á vue « d’œil », je dirais qu’il y a au moins trois Maîtres et un chevalier, après il n’y a pas marqué « experte » sur mon front. Je reconnais un peu plus loin l’aura de Maître Garvan, une des rares qui me soient familières ici. Les deux Maîtres qui se tiennent l’un à côté de l’autre, j’ignore complètement de qui il s’agit. Le chevalier semble vaguement familier et se distingue du reste, mais pas moyen de mettre un nom sur sa tête. L’aurai-je déjà croisé ? C’est possible. Peut-être un corellien ? Les sourcils froncés, une dernière présence me semble familière et au bout de quelques secondes, je finis par percuter. Bordel, c’est Maître Fern. Pas moyen de me tromper sur une des rares instructrices du Temple Vert qui m’a un peu moins emmerdée sur les règles que les autres, tout en étant particulièrement exigeante avec moi au sabre-laser. Qu’est-ce qu’elle fout là ? J’avais pas du tout prévu et souhaité la rencontrer de sitôt, je ne suis pas prête à parler du bordel de Hoth.

On verra plus tard. On va faire preuve d’un peu de politesse, on va écouter et on va les laisser causer. Je doute avoir grand-chose à dire mais qui sait, y aura peut-être des sujets pas trop inintéressants.

L’espoir fait vivre après tout. Ce n’est pas ce qu’on dit, quelque part dans cette foutue galaxie ?

Le commentaire de celui qui devait être le Chevalier de la pièce me permet de rebondir, alors que je daigne m’avancer vers eux, les bras croisés et mes traits fermés, avec un zeste tenace de méfiance.

- On dirait bien. J’ai eu la même tout à l’heure. Bonjour, Maître Garvan. Je ne sais pas si je serais vraiment d’une grande aide là mais bon, comme le Jedi Zar, je ferai au mieux.

Comment ça, je n’y mets pas les formes ? Faut pas chercher midi à quatorze heures, quand même ! Je vais à l’essentiel, et je n’ai pas l’impression de manquer de respect, juste que je vais droit au fait. Je me tourne vaguement vers les autres présences et incline légèrement et brièvement la tête.

- Mes respects, Maître Fern. Salutations à vous aussi… Jedi Zar, Maître Lÿargent et Maître Ombrelune, il me semble ? Je suis Ashara Fioro, Padawan jusqu’à nouvel ordre.
par Ashara Fioro
le Sam 15 Jan - 23:10
 
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Sujet: [Hoth] Briser la glace [feat Dante Garvan / Aliana Tel'Nak] [Terminé]
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[Hoth] Briser la glace [feat Dante Garvan / Aliana Tel'Nak] [Terminé]




Briser la glace
Hoth | Dante Garvan & Aliana Tel'Nak | Ashara : #40E0D0


Un autre jour de tempête de neige et de grand froid sur Hoth… comme les autres. C’est dingue comment les journées sont répétitives sur cette maudite planète. Ça va faire quoi… un an que je suis sur ce caillou givré ? Ouais, un an je crois, si mes comptes sont bons. Vous savez, je me suis efforcée de les tenir tant bien que mal car je ne voulais pas perdre tout à fait la notion du temps. Il n’y a pas une faune très variée dans le secteur, de ce que j’ai pu voir… enfin ressentir plutôt.

Des Tauntauns et des Wampas, essentiellement.

J’en ai croisé parfois sur mon chemin, des Wampas, quand j’ai essayé d’explorer mes environs pour trouver d’autres bases, des vivres et du matériel. Il m’a regardée, je l’ai regardé, on s’est regardés et ça a fini en une joyeuse mêlée. C’est le scénario classique. Je ne fais pas la fière quand ils sont plusieurs mais quand l’un d’entre eux m’attaque tout seul, mes chances sont solides tant que je ne fais pas trop l’andouille et que je ne prolonge pas l’affrontement. Le truc avec ces créatures, c’est de ne pas se faire surprendre et de ne pas se faire choper. Elles ont une charmante dentition bien aiguisée, de ce que j’ai pu entendre lorsqu’elle fondait sur ses infortunées victimes. Elles sont fortes, rapides et furtives en plus, et elles se camouflent super bien dans la neige de ce que j’en ai entendu, avec leurs blancs poils. Vous allez me dire, ça m’a permis de garder la forme avec un petit peu d’exercice un brin périlleux et je suis bien d’accord avec vous ! Ces sales bêtes sont assez retorses pour mettre un peu de piment. J’essaye de les pousser à fuir, mais quand elles persistent, et bien je ne me fais pas prier pour les tuer. Dans ces landes enneigées et ces glaciers périlleux, c’est tué ou être tué, et je ne compte pas crever. Je ne prolonge jamais leur supplice. Quand je les tue, c’est avec respect et sans retenue, avec efficacité. Je me suis bien récoltée quelques estafilades évidemment, mais je m’en suis assez bien tirée en solo.

Au moins, ça me faisait de la bouffe potentielle – sans les organes bien sûr, ce n’est pas du tout ce que j’aime - pour un barbecue et les poils peuvent toujours servir. Avec un peu de débrouillardise, du savoir-faire rudimentaire, beaucoup de temps et du matériel, ça peut faire une carpette improvisée. On peut aussi en faire une sacoche improvisée avec le cuir de quelques-unes de ces créatures hostiles. Ou dans le cas présent, d’un manteau de fourrure improvisé face au froid qui persiste à l’extérieur. Ma vibro-dague m’a été d’une grande aide pour ce petit atelier pratique de précision pour la survie, ainsi que pour découper la viande et improviser avec ce que j’avais sur place une sorte de chambre froide.

Que voulez-vous, on se démerde avec ce qu’on a et avec ce qu’on sait faire !

Ma pêche du jour a été un peu pauvre, mais je ne reviens pas exactement les mains vides. J’ai trouvé un champ de ferraille abandonnée à quelques kilomètres de la base avancée que j’occupe. Y a des carcasses de machines de guerre impériales et proto-républicaines particulièrement vieilles. Evidemment, des pillards se sont déjà servis au fil des siècles, mais j’ai pu choper un peu de matos. Le métal peut servir pour réparer avec quelques composants, peut-être que je pourrais bricoler un peu.

Ça fait une drôle de routine vous allez me dire, mais bon, faut bien s’entretenir. Déjà que j’ai l’impression de m’être plus affiné que je ne le voulais – pourvu que je n’aie pas perdu de force musculaire ! – je n’ai pas envie de ressembler à une brindille à la merci du premier prédateur venu. J’essaye de méditer aussi un peu quand j’en ai marre ou que je suis trop fatiguée, mais je n’arrive jamais à la faire durer bien longtemps. Je me suis un peu améliorée, infimement, mais mon esprit est toujours distrait. La moindre seconde d’inattention pourrait me coûter cher, après tout. Je dois assurer la sécurité de la base avancée en ruines, car elle est ma base de survie improvisée la plus fiable. J’essaye de la remettre partiellement en état, autant que je le puisse dans mon état et avec ce que je sais.

Je sais bricoler, mais je ne suis pas ingénieure pour autant. Je ne peux pas remettre cette base à moitié démolie en état. Par contre, j’ai pu remettre sur pied une antiquité de speeder pour me permettre de me déplacer sur les plaines enneigées environnantes plus rapidement puisque je suis incapable de tisser assez de liens avec des créatures comme les Tauntauns. Les vieux disaient que je manque de patience et de subtilité pour y parvenir, dont les créatures se tiennent bien à distance de moi. J’ai essayé d’en choper un et de l’apprivoiser… mais le résultat n’a pas été franchement concluant.

Je dépose ma précieuse cargaison après avoir refermé et sécurisé sommairement la porte d’entrée de « ma » base, étirant lentement mes membres raidis par le froid et pour limiter les engelures. C’est que je la suis un peu appropriée, avec le temps. Lentement mais sûrement, j’ai réussi à dégager un semblant trois petites salles de repos, deux espaces de stockage, la salle des machines, la salle de contrôle qui est ma pièce à vivre principale et une kitchenette rudimentaire avec ce qui était dispo. Ma petite victoire dernièrement, c’est d’avoir stabilisé mon système de purification d’eau pour assurer un petit volume d’eau potable et de quoi me laver sommairement avec l’eau à température ambiante… comprenez par-là, particulièrement froide. Ça m’a aidée à m’habituer un petit peu au froid local.

On ne croirait pas, mais j’ai pris des couleurs lors de cette glaciale thalasso. Ma peau est mate sous les effets du rayonnement intense du soleil reflété par la glace et par la neige. Le réfléchissement est si fort que j’ai dû protéger mes yeux brûlés douloureux de bandages quand je dois sortir à l’extérieur.

Par habitude plus que par conviction, évitant de me prendre des consoles en me guidant de la Vision de Force et de mon toucher, je me rends vers la console de commande des communications et m’effondre sans grâce dans le siège élimé et rigide qui lui fait face, rendu grinçant par le froid et l’usure. Ne rien voir et ne pas pouvoir distinguer les boutons fait que je dois me débrouiller par l’essai et l’erreur, la mémoire de l’emplacement et des fonctions de chaque touche, et le sens de chaque son.

Sans trop y croire, je relance une fois de plus le maigre signal de secours demandé que l’antiquité a bien daigné me sortir en ronronnant et ronflant comme une vieille rosse qui n’a pas envie de bosser. Il continue de tourner en permanence bien sûr des fois que quelqu’un essaye de prendre contact avec moi, mais de temps à autres je relance le signal sur l’une des fréquences Jedi dont je me souviens. La machine n’est pas toute jeune et honnêtement, c’est un miracle qu’elle tourne encore, alors toute tâche est d’une lenteur insupportable. Sans attendre réellement de réponse, je m’installe quand même dans le fauteuil et réajuste le manteau sommaire en fourrure de Wampa autour de mes épaules. Ce qu’il reste de mon armure endommagée aide à recouvrir mes vêtements civils – mon haut vert, mon pantalon noir de voyage et mes bottes brunes – mais elle n’était pas prévue pour le froid extrême.

Je dois avoir un air sauvageon ou une tête de morte-vivante avec mon manteau de fourrure sommaire, mes cheveux coupés très courts à l’aide de ma dague et mes traits secs, mais au moins je suis en vie et mes blessures ne s’aggravent pas pour le moment. L’absence de fièvre est rassurante, j’ai évité les infections au moins. Mes plaies ne sont pas bien guéries, mais les bandages de bacta les stabilisent.  J’aurai bien aimé voir la tête des vieux et vieilles du Conseil Vert s’ils me voyaient débarquer comme ça. Ça pourrait être marrant, remarque. Est-ce que cela ferait planter quelques instants le cerveau de certains des plus traditionnels, ou est-ce que ça susciterait un bon fou rire ? Ah, mon cœur balance !

C’est alors que mes oreilles surprennent un son qu’elles n’avaient pas entendu jusque-là.

Cette tonalité courte et stridente, qui se répète dans des séquences brèves avec une courte pause… c’est le son d’une transmission. Ça ressemble vachement à celui d’un essai de communication ! Je bondis aussitôt sur mes pieds et je pianote de mon mieux pour essayer de le préciser. Malheureusement, les parasites brouillent totalement la transmission et l’appareil me refuse la possibilité de répondre, crachotant de tous ses poumons mécaniques et informatiques. Têtue, je relance le signal de secours et j’attends, de très longues minutes. Le son se répète, indubitablement.

Ma joie incrédule se teinte de méfiance. Est-ce un piège pour me sortir hors de mon abri et m’achever ? Est-ce des ennemis ou des alliés ? Ai-je été piratée ? C’est impossible de le savoir, avec mes sens de Force limités à mon entraînement solitaire et autodidacte de perfectionnement de cette année. Quoi qu’il en soit, je dois me préparer à de la visite et de fait, me préparer à toutes les possibilités. J’attends tant bien que mal quelques minutes supplémentaires, essayant de relancer les systèmes de radars de proximité de la base avancée. Mes efforts finissent par porter – trop – lentement leurs fruits quand le radar des environs détecte un vaisseau en approche à quelques kilomètres de là. C’est bien réel.

Résolue, je réajuste mon manteau en Wampa improvisé et j’attrape le sabre-laser endommagé du vieux pour le clipser à ma ceinture près du mien. Je m’assure de la bonne présence de mon loyal blaster et de ma vibro-dague, avant de glisser sur mon dos à l’aide d’une lanière de cuir mon bâton de combat que j’ai façonné de mes propres mains, avec du matériel dégoté sur Hoth, en voulant tuer le temps. Mieux vaut attendre ici, je suis en terrain connu et le signal les attirera ici dans tous les cas. Je referme la salle de commandes et la verrouille. Ils ne pourront pas l’ouvrir de l’extérieur vu que je l’ai verrouillée de l’intérieur, mais ils peuvent la forcer. Je verrais si je leur ouvre directement ou si j’attends. Je grommelle entre mes dents face à ma cécité, qui me prive de l’option de recourir aux caméras.

Bon, il ne me reste qu’une chose à faire. Je contourne l’immense console de communications et je me place dans son ombre, l’utilisant comme un arbre qui cache la forêt pour ne pas être immédiatement visible dans l’entrée de la pièce. Il faudra qu’ils la contournent pour me remarquer, donc je devrais les sentir approcher avant… et si c’est de la mauvaise compagnie, alors je défendrai chèrement ma peau.

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