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par Invité
le Dim 9 Jan - 0:47
 
Rechercher dans: Zeltros
Sujet: Enchères sur Zeltros
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Enchères sur Zeltros




Faire de nécessité vertu
Zeltros. Salle d'enchères | Ft. Darth Kairos : {#}f10011{/#} | Ashla : {#}0090da{/#}
► Massive Attack, Inertia Creeps

Elle était là, allongée, profitant d'un dernier moment de quiétude. Enfermée dans une sorte de capsule de méditation, Ashla était à demi assoupie. N'ayant jamais été une très grande pilote, et n'ayant jamais vraiment convoité la possession du moindre vaisseau, elle s'était donc embarquée dans une frégate de la République. La Miraluka avait donc dû prendre plusieurs transports différents : de la simple navette en provenance de Tython, jusqu'au navire militaire, qui devait l'emmener à une autre station spatiale, où elle aurait à prendre un transport de vacanciers en direction de Zeltros. En attendant, elle se sentait bien, là, sur cette frégate. D'une essence plutôt ascétique et ne s'étant jamais vraiment sentie « importante » malgré son statut de chevalier, l'équipage l'avait pourtant parfaitement bien accueilli et Ashla en avait profité afin de réclamer ce petit caisson. Il s'agissait d'un de ses rares caprices. Originellement, il s'agissait d'un compartiment qui était utilisé afin d'emprisonner des sensitifs - il était devenu un havre de paix dans lequel se réfugier. Au vu de ce qui l'attendait, la jeune femme prenait chaque moment de solitude comme une bénédiction. Comme habituellement, l'équipage s'était rendu curieux de la nature de sa mission, à laquelle elle rétorqua qu'il s'agissait d'une top secrète pour le conseil. A vrai dire, Ashla avait déjà dû s'aventurer quelques fois en terrain ennemi afin de sauver quelques artefacts à ne pas laisser au Consortium, mais il s'agissait là d'une plutôt banale et cela relevait plutôt de sa grande capacité à vouloir sociabiliser avec autrui. Elle n'avait échangé que quelques mots avec le capitaine de la frégate : où pourrait-elle donc prendre ses quartiers et quand est-ce qu'ils arriveraient au bord de la station. Cela lui donnait une drôle d'aura : celle d'un Jedi mystérieuse plutôt hautaine, avare en mots, mais elle s'en fichait éperdument. Malgré elle, Ashla participait ainsi à entretenir une certaine légende sur son Ordre : des êtres singuliers que l'on ne comprenait jamais vraiment, alors qu'elle saluait mollement les soldats qu'elle rencontrait dans les couloirs. Se réveillant toujours aussi énergiquement du caisson de privation de sens par des petits bips affolés de son fidèle Bob, Ashla semblait être toujours d'aussi bonne humeur. Durant les quelques heures qu'elle avait passé enfermée dans une boîte de métal, aveugle, ne ressentant que ses propres pensées et la sensation de froid présente sous les paumes de sa main, la jeune femme s'était autorisée à ressentir des émotions, et celle qui ressortait, était celle de l'agacement. Pourquoi avait-elle donc choisi pour aller sur Zeltros ? N'importe qui de l'Ordre - même un simple Padawan, aurait pu mener à bien des enchères, et Ashla se demandait pourquoi le conseil avait voulu lui imposer cela. Était-ce une sorte de blague entre eux ?

En attendant, la jeune femme entreprit de se changer avant de devoir prendre son dernier transport. Enlevant son habituel masque de métal, la jeune femme le troqua pour un fin bandeau de couleur pourpre sur lequel était brodé des motifs ocres qu'elle assortie à une robe civile qui possédait les mêmes couleurs. Bob bipa de ravissement, tandis que la Jedi rangea sa traditionnelle bure dans un sac à dos. Bien que Zeltros était un territoire neutre, Ashla ne tenait pas spécialement à porter une cible derrière son dos, montrant aussi directement son appartenance à l'Ordre. Dissimulant son sabre laser à l'intérieur d'un des plie de son accoutrement, elle fut rapidement assaillie par un trop plein de sensations lorsque ses pieds se posèrent sur la station. Les militaires, ça, c'était plutôt facile à contenir, l'armée de touristes, là au loin, excitée et certains déjà alcoolisés, n'était clairement pas du même niveau. Encore quelque peu abasourdi par son espèce de sieste, Ashla n'avait pas encore remis en place ses défenses mentales et le jeune lieutenant, qui avait tenu à l'escorter jusqu'à sa porte d'embarquement, était lui aussi abasourdi quand il la vu vaciller, se retenant de tomber en s'appuyant contre un mur. Se fermant alors très rapidement à la Force, la jeune femme se remit rapidement d'aplomb, rassurant le jeune soldat d'un revers de la main tandis que Bob virevoltait d'un air angoissé autour de sa maîtresse. Soupirant longuement et bruyamment, Ashla réajusta ses vêtements comme si rien n'était. Ce n'était loin d'être la première fois qu'elle s'embarrassait. Maudissant une nouvelle fois sa malédiction et cet oubli de débutante, la Miraluka chassa quelques mèches de cheveux qui lui étaient tombées dessus, comme si elle souhaitait se redonner une constance. Encore une nouvelle journée où elle avait perdu un peu plus sa dignité, pour ce qui lui en restait… Ashla était habituée à ce genre de souffrance, et plus son lien avec la Force avait mûri et s'était développé, plus ce genre de petites attaques étaient virulentes et fréquentes. D'un autre côté, elle avait développé de meilleures techniques, dû moins, lorsqu'elle n'oubliait point de les mettre à l'œuvre, une situation à double tranchant. En attendant, elle se forçait à ouvrir de nouveaux ses perceptions, telle une écluse, laissant la Force goûter de nouveau à elle, un timing précis avec lequel elle s'était entraînée toute sa vie. Bien qu'étant dans un territoire neutre, Ashla restait en mission, et elle se devait d'être un minimum attentive tout en ouvrant ses perceptions. D'une dizaine de centimètres autour d'elle, là voilà donc ouvrir son halo progressivement jusqu'à un mètre. Les phéromones des Zeltron possédaient une certaine forme de danger - mais la surpopulation de la station spatiale ainsi que celle qui l'attendait au sol, relevait aussi de fortes difficultés.

En attendant, la jeune femme s'engouffra à bord du hangar pour les navettes civiles. L'officier de liaison, un simple employé humain d'une quarantaine d'années, ne semblait pas vouloir l'accepter à l'embarcation, voyant le petit Bob qui tournoyait autour d'elle. D'un revers de la main, Ashla s'assura que son fidèle compagnon puisse monter avec elle. La Jedi n'eut point besoin d'ouvrir la bouche, elle était suffisamment tendue pour tenter la moindre négociation et user de persuasion de Force, ne lui posait aucun problème moral. Bob ne voyagerait point dans la soute : elle allait vivre l'enfer, alors au moins, qu'on lui laisse être accompagnée d'un de ses rares alliés. Il lui avait suffit de suggérer sa requête par la pensée, la projetant ainsi sans le moindre effort, déjà désespéré, à mesure qu'elle s'avançait vers la navette, des tâches indigos, synonyme de désir, et de celles jaunes, synonyme d'ébullition, qu'elle apercevait. Les touristes étaient ainsi, sûrs et certains d'y passer de bons moments. Ashla ne rougit point en captant leur excitation mêlée à une énergie si primaire, si forte et sexuelle : on la voyait souvent comme prude et austère. Il est vrai qu'elle n'avait jamais réellement désirée la chair ni ne l'avait consommée, ou plutôt, il s'agissait du genre de crainte qu'elle possédait à chaque instant : risquer sa vie et celle d'autrui par un lien de Force, et d'une sorte d'incapacité à savoir si une sensation, un sentiment, lui appartenait réellement ou s'il s'agissait de celui de son interlocuteur. Alors, au diable si on la trouvait ennuyeuse et sans vie. Ashla s'était résignée à vivre ainsi, un genre de défaitisme pathétique et tragique. Lorsque la navette entreprit sa descente, un droïde protocolaire vint leur rappeler les usages de sécurité : attacher sa ceinture, ne pas se lever, et avant tout, s'équiper du respirateur qui était sous leur siège. D'un air un peu trop sérieux, guindée, toujours dans sa position si stoïque, Ashla récupéra le respirateur qui était dans son propre sac. Bien qu'elle n'avait strictement rien contre la technologie civile, la jeune archiviste préférait amplement user d'un militaire qu'elle avait obtenu de l'Ordre.

Une explosion de couleurs vint autour d'elle lorsqu'elle posa les pieds sur la planète. Faisant plutôt tâche au milieu du décor, Ashla garda son port digne habituelle, et un visage d'une neutralité absolue, bien que l'on pu voir pendant un bref instant ses lèvres se pincer. Cette-fois ci, elle s'était préparée à tout cela. Son champ de vision était à présent réduit à un mètre autour d'elle, et comme à l'accoutumé, Bob servait de chien d'aveugle, à cette Miraluka myope. Toujours aussi reconnaissante de l'avoir dans sa vie, Ashla sembla se détendre, esquissant un sourire en songeant à ce petit droïde. Elle ne l'avait ni programmé ni entraîné à agir ainsi, Bob avait développé de lui-même un instinct de protection à son égard. Assailli par désirs qui n'étaient pas les siens, la demoiselle prit, en urgence, le premier taxi qui se présenta à elle : plus vite elle serait à l'hôtel de vente, plus rapidement elle pourrait retourner là, au chaud, dans le calme de ses archives et s'extasier devant la beauté des post-it. Beaucoup considéraient Zeltros comme étant l'incarnation du Paradis, mais pour Ashla, il s'agissait probablement de voir un fichier correctement classé sans qu'il n'y ait la moindre âme aux horizons. Absorbée par ses pensées, Ashla ne fit même plus gaffe à ce qui se passait autour d'elle, si bien qu'elle ne fait même pas attention au déréglage de son respirateur.

Bien qu'elle ressentait le haut taux d'hédonisme ambiant, et croyait s'en être accoutumée, la jeune femme se retrouva faible, une fois la portière du speeder ouverte. Ses genoux ne la supportant plus, Ashla se referma comme une huître sur elle-même. Tout d'un coup, elle se mit à rire de façon hystérique, d'un rire peu naturel, du genre de ceux qui inquiétèrent les passants. La jeune femme se retrouva tout d'un coup submergée de drôles de sensations, et très rapidement, elle réouvrit ses perceptions. Elle eut envie de se mêler à la foule mi hilare et mi inquiète de danser et d'approcher ses doigts fins des bras qui l'approchaient pour la relever. De sa vie d'ascète, voilà que tout était balayé : les couleurs virevoltaient, si intenses, qu'elle ressentait une drôle de souffrance qu'elle accueillait et dont elle voulait s'abreuver. La jeune femme était ainsi dire foutu. Les phéromones étaient entrées en action et, hypnotisées par ces dernières, elle s'y offrait. Son rire, dément, n'avait rien de très joyeux, il était plutôt de ceux des personnes qui laissaient toute leur raison sur Zeltros. Pendant un instant, elle devint Zeltron et eut envie de partager leur communion habituelle : de leur ivresse à leur volupté, Ashla s'était finalement faite avoir par un appareil défectueux. Dû à l'intensité de ce qu'elle ressentait, la jeune femme se trouva fortement incapable de distinguer quoique ce soit : tout était embrummé et toutes les formes autour d'elle semblaient si flous. Tout cela prit fin aussi rapidement que cela avait débuté lorsqu'un être l'attrapa, la soulevant dans ses bras. Ashla n'arrivait pas vraiment à distinguer quoique ce soit de la personne qui allait la secourir, et alors qu'elle ressentait à la fois une centaine de désirs, une centaine d'ébriétés et tout autant de joie qui, poussés à leur paroxysme, lui provoquaient tout autant de douleurs, ses mains s'agripèrent à cette chevelure, dont ses bras, si frêles, ne semblaient non pas vouloir réajuster sa position, mais plutôt à empoigner ce visage si flou. Ashla embrassa l'inconnu, vivant ainsi son tout premier baiser et perdit rapidement plus ou moins connaissance, son esprit, à bout, alors qu'elle luttait pour continuer à vivre ce drôle d'évènement. Ses perceptions se refermèrent inconsciemment, et avant qu'elle ne puisse comprendre quoique ce soit, elle fut amenée au lieu le plus proche qui contenait un filtre à air : le lieu de l'enchère.

A la fois hébétée et quelque peu en colère envers elle-même, Ashla découvrit avec stupeur ce qui était arrivé. Un bon samaritain l'avait déposée ici, tremblotante, son respirateur étant vraisemblablement défectueux. Une fois qu'on lui servit un verre d'eau et qu'on se soit assuré de sa santé, la réceptionniste lui remit un masque de rechange ainsi que son accréditation pour l'enchère. Au vu de ce contre-temps, la jeune femme arriva quelque peu à la bourre, la plupart des participants étant déjà installés. Sa robe, peu ajustée, le bandeau cachant les cavités creuses de ses orbites, de travers, et le teint d'une pâleur cadavérique. Exténuée, Ashla entrepris d'entrer dans le hall où tout cela se passait. S'appuyant contre le mur, n'osant point de suite s'installer sur un siège, le souffle toujours quelque peu coupé, la jeune femme pris le temps de réajuster son écluse. C'est là qu'elle le remarqua. Une ombre grise qui recouvrait l'entièreté de la salle et ce n'était pas un membre de son ordre. Elle qui essayait en tout point d'être toujours propre sur elle et dans une maîtrise absolue du moindre de ses gestes, poussa un petit cris plaintif, plutôt faiblard. L'individu présent dans cette salle était exceptionnellement puissant. Allait-elle mourir ?

« Merde… »

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