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Alerte HNN People: Bal huppé sur Coruscant ! Comme toujours, le Moff von Rosenhart a su s'entourer du gratin de la haute société impériale mais qui est la mystérieuse beauté au bras de l'amiral Reige ?
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Larelia Azira
Larelia Azira
Administratrice de l'APEX
Administratrice de l'APEX

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Dim 24 Oct - 17:24
Un ancien roi zeltron a dit un jour : "Il est plus difficile de bien faire l'amour que de bien faire la guerre, les Zeltrons, aimant les défis, se sont focaliser sur le premier et délaisser le second quand il s'agit de résoudre un conflit". Pourquoi cette citation ? Parce que la situation en ce moment sur l'Endless Dream était à deux doigts d'exploser. La plus petite étincelle pouvait mettre le feu aux poudres.

Quelques mois plus tôt, le comité de direction du vaisseau eut une proposition tout aussi inhabituelle qu'exceptionnelle, émanent à la fois de l'Empire Galactique et du Consortium Éternel. Pour ceux qui dormait dans une grotte, les tensions frontalières entre ces deux mastodontes grimpèrent en flèche ces derniers temps, allant jusqu’à des démonstrations de forces et même quelques escarmouches sous prétexte que telle ou telle armée avait pénétrée l'espace galactique de l'autre. Allez savoir pourquoi, mais aucun des deux camps ne voulaient la guerre. Certains analystes disent qu'ils ne sont pas près pour ça sans risquer de s'entredétruire. Donc, l'heure était à la négociation pour fixer définitivement les frontières entre les deux empires.

En temps normal, on envoie des représentants pour ça, mais allez savoir pourquoi là aussi, l'Impératrice Fell et Darth Ânkh en personne seront là pour mettre un terme à cette crise personnellement. Peut-être pour montrer à leurs peuples et leurs partisans qu'elles gèrent la situation, ce qui les affichera sous un angle positif... tout est affaire de propagande et d'opinion publique...

Mais avant le face à face, il fallait choisir un endroit pour le faire. Neutre, cela va de soi. Zeltros ? C'est le choix logique, mais il y a quelques problèmes et il suffit de regarder une carte pour en comprendre une grosse partie : Zeltros est une triple frontière entre l'Empire, le Consortium et la République. Faire une rencontre aussi importante dans le coin sans impliquer la République, c'était impossible et aucun des deux camps ne voulaient l'avoir dans les pattes, surtout si c'est pour l'aider politiquement vue qu'elle se donnera sans doute le rôle de médiateur entre les deux belligérants. Et même sans ça, voire la flotte personnelles des deux dirigeantes au même endroit aux portes de sa frontière, la mettrait mal à l'aise et sans doute prête à faire une bêtise. Le second problème est la planète elle-même. L'atmosphère surchargée de phéromones lâchées par des milliards de Zeltros pendant des milliers d'années était certes parfaites pour en faire un lieu de villégiature, mais pas vraiment pour des négociations aussi importantes. On peut sortir l'excuse des systèmes de filtration atmosphérique, mais un simple sabotage ou un mauvais entretien et les négociations prendraient une toute autre direction devant toutes les caméras de la galaxie. Une chose à éviter.

Donc le choix se porta sur un vaisseau présent à la frontière concernée et parmi les vaisseau neutres, l'Endless Dream sembla le plus approprié malgré son appartenance à l'APEX, sans doute parce que l'organisation était encore très loin d'être une menace pour l'Empire ou le Consortium et aussi parce que c'était le seul à avoir le standing pour accueillir deux personnalités aussi importantes. Donc il y a eu de nombreuses discussions, de nombreuses améliorations et finalement, les responsables de la sécurité de l'Impératrice et de la Reine-Mère estimèrent que toutes les exigences en matière de sécurité étaient remplies et en plus, toutes les exigences personnelles des deux souveraines pour leurs quartiers respectifs étaient satisfaite, ce qui pouvait tenir du miracle vue certaines demandes. Mais quand on connaît les bonnes personnes...

Bref, tout était prêt. Tout le monde était sur son 31, la décoration était aussi impériale que divine et Larelia était devant la porte du double sas d'accès, l'une aux couleurs des Fell, l'autre aux couleurs de l'Ereneda. C'est un terme qu'elle avait appris depuis peu, un des nombreux titres de la Reine Mère et qui pouvait se traduire par "celle qui est sans égale". C'est pompeux et lèche-bottes au possible, comme tout ce que font les Hapiens quand leur Reine-Mère est concernée, mais faut reconnaître c'était plutôt classe.

Larelia était aussi sur son 31, dans une belle robe unique créée spécialement pour l'occasion. Une robe noire mêlant le style vestimentaire composé, impériale d'un côté, tout en sobriété et en droiture et celui plus esthétique et léger de la noblesse hapienne de l'autre, le tout dans un ensemble harmonieux. La couturière zeltronne qui l'avais faites c'était surpassée devant cette commande mais bon, Larelia ne travaille qu'avec les meilleures quand la situation l'impose. Le pire, c'est qu'en se tenant face à la porte, le "côté" impérial et hapien était en accord avec le sas d'entrée des dirigeantes. Calculé ? On va dire que oui !

Il n'y avait plus qu'à attendre. Est-ce quelles allaient rentrer chacune leur tour ou en même temps ? Les journalistes étaient impatient de connaître la réponse...


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Darth Ânkh
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Fondateur
Taa’Chume
Dame Noire des Sith
FondateurTaa’ChumeDame Noire des Sith

Les négociations se terminent rarement autour d'une table [PV Aerys H. Fell et Darth Ânkh] Empty Re: Les négociations se terminent rarement autour d'une table [PV Aerys H. Fell et Darth Ânkh]

Ven 26 Nov - 2:29
S’observant dans son miroir, Ânkh réfléchissait aux derniers détails pour son apparence lors d’une rencontre qui serait des plus importante : négocier une trêve avec l’Empire n’arrivait pas tous les jours, et elle ne pouvait se permettre de se montrer négligée dans une occasion comme celle-ci. La Reine Éternelle devait choisir judicieusement, une apparence qui rappellerait son appartenance a l’espèce la plus belle de la galaxie, mais également son statut de divinité. Les Impériaux étaient plutôt du genre austère, et l’on disait d’Aerys qu’elle était particulièrement ennuyeuse sur ce point. Les rapports du Chume’doro a son sujet décrivait une personnalité romantique qui détestait les mondanités et le protocole et préférait largement l’action. C’était une information intéressante, car avec plusieurs siècles d’expériences, Ânkh savait qu’elle aurait un avantage certain sur sa rivale. De plus, l’utilisation de la langue pour servir ses intérêts était une compétence qu’elle avait acquise depuis sa première incarnation, les négociations faisait partie de son univers depuis pratiquement aussi longtemps qu’elle respirait dans cette galaxie. Autrement dit, il n’y avait, normalement, aucune raison pour qu’elle soit prise en défaut dans son duel avec l’Impératrice. Toutefois, elle n’était pas assez bête pour croire qu’elle allait pouvoir tout remporter sans efforts, d’autant plus que les discussions avec son homologue impériale ne serait sans doute pas les seules a déterminer le visage de la trêve : les sherpas des services diplomatiques des deux régimes travaillaient d’arrache-pied pour conclure a un accord qui ne ferait perdre la face a personne, sans doute un vieux pieu, mais qui pouvait rapporter gros.

Mais revenons a nos moutons, ou plutôt nos questions de garde robe : Ânkh ajustait la pose d’un diadème dorée serti de pierre précieuse fixée de tel façon a construire une mosaïque harmonieuse autour de son visage et offrir de la couleur a sa longue chevelure d’ébène. Elle avait fait le choix d’une longue robe blanche fendu doté d’un décolleté plongeant qui laissait également ses bras a l’air libre, ainsi que d’une cuirasse de cérémonie qui ne la protégerait guère de grand-chose, puisqu’elle était elle-même décolletée, mais représentait bien son statut de « reine des reines », « divinités » et « conquérante des étoiles. Bien entendu, son gantelet Sith restait fixé a son bras afin d’assurer sa protection, et l’épée avait pris place sur sa ceinture. Pour gagner encore quelques centimètres, elle portait également des talons hauts en or véritable, ce qui achevait son apparence « bling bling » mais elle était satisfaite du rendu final. Les Impériaux lui trouveraient tous les défauts pendant que les Hapiennes chanteraient ses louanges, c’était quelque chose dont elle était certaine, mais c’était également le jeu de ce genre de rencontre. Il ne lui restait donc plus qu’à rejoindre sa délégation afin de pouvoir se rendre sur le vaisseau choisit pour mener les négociations.

L’Endless Dream, un navire entier consacré aux plaisirs du divertissements, et bien plus encore… Appartenant a l’organisation criminelle APEX et dirigé par une Zeltrone, il fallait bien admettre qu’il avait plusieurs critères pour lui capable de susciter la curiosité de la Reine. Elle avait plusieurs fois caresser le désir de le visiter, mais la galaxie avait fini par lui offrir le prétexte le plus particulier pour cela. Elle doutait franchement, au vu des rapports de ses services sur sa rivale, que cette dernière dispose de la même curiosité pour le lieu de la rencontre, ce qui pouvait représenter un avantage pour sympathiser avec la propriétaire des lieux. Pour APEX, l’organisation de la rencontre représentait sans aucun doute un enjeu des plus importants, et une reconnaissance intergalactique rare pour une organisation jeune qui avait renversée avec violence les Hutts, mais Ânkh ne ressentait aucune tristesse pour la disparition des limaces : il était naturel pour les forts de supplanter les faibles et APEX avait fait la preuve qu’il était plus fort que les Cartels. La Loi des Sith s’était une nouvelle fois illustrée de façon brillante et il fallait donc composer avec ce nouveau partenaire qui, comme le prouvait cette rencontre, pouvait offrir de nouvelles opportunités des plus intéressantes.

Après avoir rejoint le Hangar de son navire capital, elle pris la navette royale accompagnée par la délégation, des représentantes civiles de la couronne et des négociatrices, qui avaient veiller aux détails pour l’organisation de la rencontre, ainsi que deux gardes du corps du Chume’doro qui assurerait la protection de la Reine, même si Ânkh n’était nullement inquiète : l’Impératrice semblait trop romantique pour outrepasser les règles de la diplomatie pour tenter de l’assassiner, ce qui resterait comme une marque d’infamie dans l’histoire. Quand a l’APEX, elle ne croyait pas l’organisation criminelle désireuse de l’éliminer, au moins pour l’instant, alors que le Consortium n’avait aucun scrupule a faire des affaires avec eux. Certes, l’APEX était pro-alien, mais la souveraine croyait dur comme fer qu’ils étaient plus pragmatique qu’idéologue, et il était dans leur intérêt qu’Ânkh conserve le pouvoir de ce côté : il y avait des Hapiennes bien plus radicale sur les questions raciales qu’elle ne l’était elle-même, après tout, dans l’idéologie Sith, le racisme n’avait plus aucun sens depuis la disparition du peuple originaire de Korriban : seul la puissance dans le côté obscur de la Force comptait désormais.

Du hublot du transport, la souveraine eue l’occasion d’observer de près le vaisseau capital rival, et elle s’imaginait que certaines personnes au sein de l’Endless Dream devait être particulièrement nerveuse : si les négociations tournaient mal et que les deux régimes en venaient aux mains, alors le vaisseau se retrouverait pris dans les tirs croisés de deux Star Dreadnought a la puissance destructrice qui se tournaient autour tel des prédateurs prêts a se jeter sur leurs proies. Darth Ânkh ne s’en inquiétait pas réellement, mais elle avait senti une certaine tension dans son navire et avait donner des consignes pour que les officiers surveillent leurs hommes : l’inconscience d’un seul pouvait transformer toute cette négociation en désastre, et si tel devait être le cas, elle préférait largement que les Impériaux en soit les premiers responsable. Fort heureusement, la traversée dans l’espace ne dura guère et le transport de troupe se stoppa afin de laisser la délégation se rendre a bord du vaisseau casino. La souveraine pris naturellement la tête de sa délégation, encadrée par ses deux gardes du corps et suivi par la petite armée de fonctionnaire qui veillait sur le respect du protocole. Elle était la première a faire son entrée, et remarqua rapidement la maîtresse des lieux.


« Vous êtes ravissante, administratrice Azira. Vous faite honneur a la réputation de votre peuple autant qu’à celle de la personne qui s’est chargée de votre tenue. Je vous remercie pour votre hospitalité, et puisqu’une déesse ne saurait être ingrate, j’ai pris le loisir de choisir un présent qui vous sera sans doute plus utile que vous ne pourriez le soupçonner. »

Ânkh claqua des doigts avant de s’écarter pour laisser quatre de ses fonctionnaires s’avancer. Elles encadraient une silhouette recouverte d’un drap sombre et enchaînée, et une fois qu’elles furent a distance suffisante, ses dernières retirèrent le draps pour révéler un homme magnifique dont la tenue le plaçait pratiquement dans le plus simple apparat, révélant sa musculature saillante. Certes, elle savait que la propriétaire préférait la gente féminine, mais elle ne pouvait offrir une femme sans offenser les Matriarches Hapienne, de plus, cet homme pouvait être bien plus utile qu’on ne pouvait le croire : la clientèle féminine de l’établissement spatial ne saurait sans doute plus se passer de lui, et il savait se plier a de nombreux désir, étant autant un excellent reproducteur qu’un espion hors pairs… En clair, il pouvait être un investissement très rentable pour l’avenir de l’Endless Dream si Larelia trouvait comment s’en servir a bon escient.


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Aerys H. Fel
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Les négociations se terminent rarement autour d'une table [PV Aerys H. Fell et Darth Ânkh] Empty Re: Les négociations se terminent rarement autour d'une table [PV Aerys H. Fell et Darth Ânkh]

Mer 17 Aoû - 0:38
Le désespoir et l’inconfort. Tel était mon ressenti en cet instant alors que je m’observais longuement dans le miroir disposé, pour l’occasion dans mes quartiers. Et encore, de tels qualificatifs étaient très loin de décrire à juste titre ce que je ressentais en cet instant tant j’étais tiraillée par divers sentiments dont certains étaient très contradictoires. En effet, par certains côtés, j’étais particulièrement impatiente. En revanche, par d’autres, je n’avais qu’une seule envie, en terminer le plus rapidement possible avec ce qui m’attendait et retourner sur Bastion afin d’en terminer avec cette mascarade. En un sens, ce chaos qu’étaient mes émotions en ce moment reflétait sans doute assez bien la gravité de la situation actuelle. Il est vrai que ce n’était pas tous les jours que le destin de l’Empire était en jeu. Certes, de par mon titre, je savais que je portais un lourd fardeau sur mes épaules, mais jamais jusqu’à présent je n’avais eu à gérer un phénomène d’une telle ampleur. Après tout, les retombées de cet « évènement » impacteraient durablement la galaxie. Restait encore à savoir comment.

C’était sans doute la grande question surtout au vu d’une inconnue, de taille, dans cette équation. Cette simple constatation ne manqua pas de me faire prononcer un juron tout haut. Si seulement, je n’avais pas eu à subir un Coup d’État, je n’aurais pas eu à en gérer les conséquences. Au-delà même de l’instabilité politique intérieure, la trahison de certains éléments et le zèle de quelques imbéciles, en quête d’une promotion du fait de l’installation d’une nouvelle administration, avaient conduit à une augmentation fulgurante du nombre de conflits sur certaines de nos frontières avec le Consortium Éternel. Or, même si je désirais ardemment les affronter, l’Empire ne pouvait se le permettre pour le moment. Il nous fallait du temps pour nous remettre de certains déboires et surtout pour réformer le régime et planifier un plan de bataille qui pourrait nous donner l’avantage. Ce n’était pas pour me plaire, mais il me fallait composer avec cette réalité…du moins pour un certain temps.

Aussi, après de longues discussions véhémentes avec le Conseil des Moffs, nous avions convenu qu’il était nécessaire de maintenir une forme de statu quo avec notre adversaire et ne pas s’engager dans des opérations couteuses qui pourraient coûter très cher à l’Empire. Pour réussir à les convaincre, j’avais d’ailleurs dû souligner qu’engager le combat avec la reine éternelle risquait de fragiliser notre économie qui, actuellement, n’était pas au beau fixe ce qui pouvait dès lors mécontenter la population qui pourrait vouloir demander des comptes à certaines personnes et en particulier à certains Moffs. L’idée qu’ils puissent être déchus de leur position, surtout à un moment où l’on procédait à un « renouvellement » de la caste « politique » grâce à des élections, avait suffi à les rallier à mon avis.

Cependant, n’étant encore guère à l’aise en manipulation politique, je n’avais pas soupçonné un seul instant qu’afin de négocier un tel traité, le Conseil me désignerait moi. Autant dire que la pilule avait encore du mal à passer tant l’idée de devoir mener des discussions de paix dans un cadre protocolaire me faisait horreur. Je maudissais le Grand Moff pour avoir su convaincre les autres de me confier cette mission. Je me doutais qu’il s’agissait d’un moyen pour eux de se couvrir en cas d’échec, mais aussi d’éviter de rencontrer la Reine Eternelle ou même sa Régente qui étaient toutes deux au centre de toutes les rumeurs galactique tant leurs existences respectives étaient teintées de mystères.

Encore fallait-il que la dirigeante du Consortium Eternel acceptât une telle demande. Ironiquement, ce fut le cas pour la simple et bonne raison que lors de la rencontre entre les émissaires des deux factions, nous désirions tous formuler la même demande : l’obtention d’une trêve. Cette nouvelle, à l’époque, m’avait quelque peu fait froncer des sourcils. Je savais que le Consortium Eternel avait dû se replier suite à l’opération Lord Over et que par conséquent il avait dû panser ses plaies. Aussi, que la reine elle-même puisse approuver une telle requête me laissait supposer le pire. En effet, bien que leurs difficultés soient très différentes des nôtres, je ne pouvais m’empêcher de me demander si Darth Ankh ne cherchait pas à économiser ses ressources et ses forces afin de les mobiliser dans une bataille non contre nous, mais contre les Rebelles. En soi, cela aurait eu du sens et cela expliquerait sa décision…à moins que tout ceci ne soit qu’un leurre destiné à gagner du temps afin de terminer l’élaboration d’une arme qui changerait de manière profonde l’équilibre galactique. C’était une possibilité à laquelle, cependant, je n’accordais aucun crédit tant les rapports de mes services de renseignement ne m’avaient rien dit sur un tel sujet.

Même si la Reine et moi désirions une trêve, nos services diplomatiques avaient dû mener de longues tractations pour trouver un terrain d’entente… Le premier étant : le lieu de cette rencontre au sommet. Il était évident que cette entrevue devait avoir lieu dans un espace neutre. Aucune de nous deux ne voulait perdre la face en devant pénétrer dans le territoire de l’autre tel un simple invité. De même, nous n’étions pas sottes au point de mettre nos vies en danger en acceptant de faire confiance aux services de sécurité étrangers. Aussi, avait-il était convenu qu’une fois encore, seule Zeltros pouvait convenir à la tenue de nos tractations. Cependant, pour la Reine comme pour moi différents problèmes se posaient. Pour elle, il s’agissait du problème rebelle. Une telle rencontre diplomatique aurait agacé les Rebelles qui auraient tôt fait de vouloir nous rejoindre pour mettre le nez dans nos affaires. Pour ma part, cela ne m’aurait guère dérangée tant ils ne représentaient que de pitoyables agitateurs dotés d’une simulie de gouvernement. En revanche, la nature même de cet astre me posait quelques soucis. En effet, contrairement à Darth Ankh, je n’avais jamais eu véritablement l’occasion de me rendre sur Zeltros. Or l’on disait que l’ambiance quelque peu festive de cette planète pouvait dépeindre sur vous. Autant dire qu’une telle éventualité ne m’enchantait guère, je désirais être en possession de tous mes moyens pour lui faire face.

Du fait de ce désaccord, nos services diplomatiques respectifs avaient tenté d’émettre une solution pour le moins audacieuse : la « location » d’un Yacht luxueux, l’Endless Dream appartenant à une certaine Larelia Azira affiliée à l’Apex. Pour le coup, ce fut moi qui à l’annonce de cette possibilité n’avais pas manqué de grincer des dents étant donné l’absence de prestige que représentait la tenue d’une telle entrevue sur un bâtiment destiné aux divertissements et à la réputation sulfureuse. Néanmoins, j’avais décidé d’accepter en échange de quelques contreparties, dont notamment la possibilité d’apporter une arme de cérémonie à bord ainsi que deux de mes chevaliers impériaux afin qu'ils puissent me protéger.  

Naïvement, j’avais cru que tous les détails de cette entrevue avaient été réglés. Hélas ! Cela n’avait pas été le cas et le plus important d’entre eux était actuellement la source de tous mes maux… du moins si l’on éclipsait les nombreuses séances de « tortures » que j’avais dû subir ces derniers mois. En effet, la tenue d’une telle rencontre laissait supposer une certaine tenue vestimentaire. Or, même si je disposais d’un uniforme officiel de Commandeur Suprême des Forces Impériales, il n’était guère adapté pour l’occasion. Je devais y aller pour négocier une trêve et non pour déclarer une guerre. Aussi symboliquement, porter de tels vêtements n’était pas adapté. Il m’avait fallu rechercher une autre tenue qui évoquerait le prestige de la maison impériale, mon rang, mais aussi la beauté de ma personne. En somme, je devais subjuguer l’assistance, mais aussi tout le reste de la galaxie. Autant dire que cela n’avait pas été une partie de plaisir tant je ne me préoccupais guère de ce genre de considérations ! Malheureusement, je devais représenter l’Empire dans toute sa gloire et toute sa splendeur. Je n’avais donc pas le choix et devais accepter de me « sacrifier » en acceptant de revêtir ce que je qualifiais habituellement de « frusques ».

Cependant, même si je ne me sentais pas à l’aise et que j’avais l’impression de ne pas être à ma place, je ne pouvais m’empêcher, en regardant mon reflet dans le miroir, de trouver le travail du styliste, auquel j’avais eu recours, formidable, même si certains éléments de ma toilette m’incommodaient étant donné que j’avais du faire une croix sur certains vêtements pour pouvoir porter pleinement ce chef-d’œuvre ce qui était assez osé pour mon plus grand regret. Hélas ! Je n’avais pas eu le choix tant le fait de recourir à ces derniers aurait enlaidi certains pans de ma tenue. Celle-ci se composait de chausses avec des talons hauts intégrées reliées par un ingénieux système d’accroches à un justaucorps doté d’un bustier et d’un col montant auquel étaient attachés différents morceaux d’étoffe pour donner l’illusion d’avoir une cape. Ces pièces de textiles mêlant le blanc et le pourpre étaient complétées par des gants longs, de nombreux bijoux en aurodium et un diadème qui, par un savant système lumineux, affichaient un symbole majestueux au-dessus de ma tête et parvenaient à discipliner les quelques mèches de cheveux rebelles que je possédais depuis que j’avais laissé ma chevelure poussée. Ce petit tour de passe-passe était destiné à rappeler à tous mon nom ainsi que mon titre. J’étais une souveraine qui était destinée à régner sur les étoiles. Mieux encore ! J’incarnais le phare de la civilisation impériale dans cette galaxie qui était en proie au Chaos. Pour conclure ce glorieux spectacle, se trouvait accroché à ma hanche un long sabre d’apparat dont la lame monomoléculaire affichait un éclat doré lorsqu’on l’ôtait de son fourreau.

Soupirant une dernière fois, je me rendis sur le pont pour rejoindre Agrippa et prendre connaissance des dernières informations dont ils disposaient. Une fois sur place, je ne manquais pas de grimacer intérieurement en voyant tous les regards se tourner vers moi afin de me dévisager. Sur le moment, même mon fidèle second eut un instant d’arrêt, bien que momentané. Je lui fis signe aussitôt de me suivre et me rendis aux hublots où j’en profitais pour observer les alentours. Mon regard eut tôt fait de s’attarder sur la planète puis sur l’Endless Dream et enfin sur le bâtiment de la Reine Eternelle. Jusqu’à présent, je n’avais pas eu la possibilité de rencontrer un navire Hapien d’une telle classe, aussi ne pouvais-je m’empêcher de contempler notamment la pyramide qui le sertissait et de m’interroger sur ses capacités offensives. Agrippa dût sentir que j’étais plongée dans mes pensées, car il n’hésita pas à toussoter discrètement avant de murmurer certains propos à mon oreille :


« Je sais à quoi vous pensez, votre Majesté, et je doute que le gouvernement de Zeltros n’apprécie votre idée. »

Sa remarque eut le don de parvenir à me laisser échapper un petit rire et à faire naître sur mon visage un sourire. Je me retournais, dès lors vers lui, pour lui répondre.

« C’est bien mal me connaître Agrippa. Je ne faisais qu’observer cet Asaph. Rien de plus ! Ce n’est pas si souvent que l’on a l’a possibilité d’en voir un. » Devant ces simples paroles, je notais le regard amusé, mais aussi dubitatif de mon interlocuteur ce qui me poussa à lever les yeux au ciel non sans éprouver pour autant de l’amusement. « Soit, je l’admets ! J’aurais voulu que le Dauntless échange quelques bordées avec ce bâtiment ! Ce n’est pas toujours les jours que deux cuirassés ennemis ont l’occasion de se faire face. Un tel affrontement doit être des plus trépidants à vivre ! » Je regardais mon second et faisais mine de jouer les innocentes « Aucune tentative de sabotage ou aucun incident ou élément suspect susceptible de bouleverser le bon ordre de cette entrevue ? »

Il me répondit par la négative, mais afficha un air dépité suite à ma question.

« Décidément, vous ne changerez jamais votre majesté »

« Je ne faisais que m’enquérir de la situation, rien de plus… Il aurait été fort regrettable qu’un élément vienne annuler cette réunion au point de provoquer aussitôt une escarmouche entre deux cuirassés. C’eût été vraiment dommage… » Je soupirais « Je vous laisse le commandement du Dauntless en mon absence Amiral Agrippa. Veillez à ce que rien ne se mette en travers de cette rencontre et n’hésitez pas à me contacter en cas de problèmes. Je ne tolèrerais aucun débordement.»

Sans attendre un instant de plus et en veillant à conserver en tête les cours que j’avais reçus pour éviter de ne faire un faux pas avec mes talons, je me dirigeais vers le Hangar où m’attendait ma navette de classe Alpha, un certain nombre de fonctionnaires des services diplomatiques ainsi que mes deux chevaliers impériaux. Je notais, en montant à bord, que ces derniers avaient l’air quelque peu tendus. En même temps, je pouvais les comprendre. La perspective de me voir mettre ainsi ma vie en danger en acceptant de traiter avec l’une des pires menaces que la galaxie connaissait à l’heure actuelle ne devait guère les réjouir. Cependant, bien qu’ils aient eu largement le temps de protester concernant les mesures de sécurité qu’ils jugeaient insuffisantes, ils savaient qu’ils n’avaient pas le droit à la moindre erreur et devaient, en ces circonstances, se plier à la moindre de mes consignes. Il était hors de question que l’Empire, au travers de ma personne, ne perde la face devant cette hapienne.

Alors que le vaisseau quittait les entrailles du Dauntless, j’en profitais une nouvelle fois pour jeter un coup d’œil au bâtiment ennemi et ne manquaient pas d’émettre quelques questions quant à son agencement intérieur. Après tout, aucun impérial n’avait eu la chance de monter à bord. Je doutais en avoir l’occasion au cours de cette entrevue. C’était bien dommage même si je ne faisais aucunement confiance aux Sith. Je savais très bien que si une telle offre se présentait, je ne pouvais l’accepter tant nos ennemis chercheraient, potentiellement, à profiter de la situation et à ma capturer.  Cela aurait été tout à fait leur genre. Pourtant, ma curiosité à l’égard de ce mastodonte ne faiblissait pas tant il me fascinait malgré son design que je n’approuvais pas.

Malgré la mission dont j’avais été chargée et en dépit de tout bon sens, ce que je savais très bien, je savais que ce vaisseau me faisait miroiter la promesse d’une bataille comme jamais encore je n’avais pu en mener. Je brûlais de désir à l’idée d’échanger quantité de bordées entre le Dauntless et ce cuirassé. Ma nature de tacticienne savait qu’une telle bataille entre ces deux monstres ne reposerait pas sur le nombre de canons, mais sur la fiabilité et la compétence des hommes qui le composaient, mais aussi sur le génie de l’officier commandant. En somme, une telle bataille aurait été des plus spectaculaires et des plus stimulantes. Hélas !  Même si je fus tentée, un bref instant, alors que notre navette s’arrimait au sas de l’Endless Dream de rebrousser chemin pour exaucer mon vœu, je me rabrouais mentalement et tentais de me calmer en me remémorant que j’avais une mission à mener.

Comme le voulait le protocole, je laissais mes deux chevaliers impériaux pénétrer à bord de l’Endless Dream, avant moi, et se mettre en faction de chaque côté de l’entrée. Je fis à mon tour mon apparition et demandais d’un ton affable, comme le stipulait la coutume dans le milieu naval, à la maîtresse de ce bâtiment la permission de monter à bord ce qui me fut aussitôt accordé. Ce n’était qu’une formule de politesse parmi tant d’autres au sein de l’Empire, mais j’y tenais.  Bien évidemment, je notais automatiquement la présence de ma rivale qui, si je ne me trompais pas, avait, comme le voulait le protocole, apporté un cadeau pour notre hôte. Celui-ci, bien que je tâchais de ne rien afficher, ne manqua pas de me répugner. Offrir un homme dans le plus simple apparat, quand bien même était-il très bien bâti et particulièrement bien doté par la nature, au cours d’un sommet pour la paix…. Quelle preuve de mauvais goût ! Ce présent démontrait bien la décadence de ce régime de sauvages. Je m’approchais de la maîtresse des lieux, sans sourciller, et essayais, tant bien que mal, d’offrir un visage avenant.


« Administratrice Azira. C’est un honneur que de pouvoir enfin faire votre connaissance surtout dans une tenue aussi élégante. L’Empire et moi-même vous remercions d’avoir bien voulu accepter d’organiser ce sommet. Nous ne saurions l’oublier. Il en va d’ailleurs de même pour votre gracieuse hospitalité. Aussi, pour vous exprimer notre reconnaissance à ce sujet, nous tenons à vous offrir ces présents. »

À peine eus-je terminé de prononcer ces paroles, que deux membres du personnel qui m’accompagnaient vinrent se positionner derrière moi en portant, sur des coussins pourpres dotés du blason impérial, deux objets. Le premier n’était autre qu’une lame similaire à celle que je possédais à ma ceinture. Le second, en revanche, n’était qu’un simple datapad. Me décalant d’un pas, je me saisissais, délicatement, à deux mains du sabre et, sans attendre une seconde, le sortait de son fourreau. Je me doutais que cette soudaine prestation risquait de provoquer une réaction de la part des services de sécurité hapiens mais je n’en avais cure. C’était de bonne guerre après tout que de pouvoir jouer un tantinet avec leurs nerfs.

« Voici une lame monomoléculaire forgée de manière artisanale par le maître forgeron des chevaliers impériaux. Bien qu’étant avant tout une arme d’apparat, ce sabre au pommeau et au fourreau en ivoire et doté d’un filigrane en aurodium, dispose d’un excellent tranchant et est à même de pouvoir servir à votre défense si jamais l’un de vos hôtes se montrait un brin trop entreprenant. »

Mue par l’habitude et sans hésiter une seule seconde, je replaçais la lame dans son étui et la déposais sur son coussin avant de faire signer à la personne détenant le datapad de s’avancer vers mon interlocutrice afin qu’elle puisse s’en saisir si tel était son désir.

« D’une nature plus modeste que le présent précédent, ce datapad vous octroie, administratrice Azira, un accès illimité, prioritaire et gratuit au chantier naval de Kuat. Ainsi, que ce soit pour une mise en cale sèche, des réparations ou une modernisation, l’Endless Dream peut, dès à présent, rejoindre l’Espace impérial et s’amarrer à l’anneau qui a fait la réputation de cet Astre. De même, les données contenues dans ce cadeau vous allouent la possibilité de contacter directement la maison impériale en cas de besoin. »

Ces cadeaux n’avaient pas été choisis au hasard. En effet, même si le premier devait rappeler à tous que nous étions une puissance militaire qui n’avait rien perdu de sa superbe, le second lui était bien plus précieux pour l’Empire. Non seulement ce datapad me permettait de mettre en avant le savoir-faire Kuati ainsi que la majesté de la flotte impériale, mais il m’offrait aussi le loisir de permettre à mes agents de prendre place à bord de ce bâtiment ou même d’y déposer des instruments qui nous permettraient d’espionner nos ennemis en toutes impunités. Enfin, même si je connaissais la réputation sulfureuse de l’Endless Dream, je m’offrais un moyen de pouvoir la contacter en cas de nécessité si jamais je devais organiser des célébrations dignes de ce nom. Après tout, d’après ce que j’avais cru comprendre, cette Zeltronne à l’instar des autres membres de son espèce, semblait doué dans l’art et la manière d’orchestrer des festivités contrairement à ma petite personne. En somme, obtenir un contact supplémentaire dans un domaine que je ne maitrisais point me permettait de rajouter une corde à mon arc.
La Tenue en question:


Les négociations se terminent rarement autour d'une table [PV Aerys H. Fell et Darth Ânkh] 15243310
Larelia Azira
Larelia Azira
Administratrice de l'APEX
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Dim 9 Oct - 12:14
Ce fut la Reine-Mère qui arriva la première, tout en élégance et de blanc vêtue. Sa présence s'imposait d'elle-même et sa beauté... Disons que c'est une chose de savoir qu'Ankh est reconnue comme étant la plus belle des Hapiennes, et donc des Humaines. C'est une chose aussi de la voir sur les holo et les magazines avec des tenues toutes plus évocatrices les unes que les autres... Mais c'est complètement autre chose de la voir en chair et en os en train de s'approcher de vous dans une démarche toute en grâce. Oui, la Zeltrone la trouvait vraiment très belle et elle employait des trésors d'efforts pour ne pas trop laisser son esprit vagabondé en pensant à ces courbes et le genre d'activités qu'elle préférerait avoir que de jouer les entremetteuses diplomatiques au nom de la paix galactique. Déjà, parce que les enjeux étaient trop importants pour laisser son imagination s'enflammer et ensuite parce que c'était une Sith, donc télépathe. Même s'il y avait des rumeurs disant qu'elle était relativement "accessible", mieux ne vaux pas trop jouer avec le feu. C'était une super-prédatrice : belle, gracieuse, un chef-d’œuvre de la nature, mais qui peux vous étripez d'une seule pensée si l'envie lui vient.

Fort heureusement, la Souveraine Éternelle n'était pas en chasse et sans perdre un instant, salua la Zeltrone en la complimentant sur sa tenue et offrit un cadeau dans la foulée. Un de ces fameux bellâtre hapien. Un visage d'ange, des muscles saillants, presque dans le plus simple appareil avec le morceau de tissu suggérant que l'eugénisme marchait aussi de ce côté-là. Physiquement, il était parfait et c'est une Lala qui a une nette préférence pour la gente féminine qui pensait ça. Laissant enfin le champ libre à la Rouge, Larelia s'adressa à la Souveraine :


"Bienvenue sur l'Endless Dream, Votre Sainteté. Nous sommes infiniment honorés d'avoir votre divine présence à bord et je vous remercie pour cet illustre cadeau que vous me faites."

Elle en fait trop ? Non, c'est juste la manière hapienne de faire. Elle avait lu les documents que les délégations avaient envoyés et certains étaient tout entier dédiés au protocole à suivre pour s'adresser aux deux femmes les plus puissantes de la Galaxie. Les Hapiennes aimaient se faire brosser l'ego dans le sens du poil et pour leur Souveraine qui se disait littéralement être une déesse vivante, plus on forçait le trait, mieux c'était "du moment que cela soit sincère, car la Déesse connaît tout de vos intentions au fond de cotre cœur". Fin de citation. Elle avait même fait la révérence en vigueur et y parvenir sans faire sauter une couture de cette robe était un exploit qui mérite d'être noté.

La deuxième porte ne tarda pas à s'ouvrir et ce fut au tour de la délégation impériale d'entrer et on pouvait déjà remarquer les différences avec les Hapiens. Plus militaire, plus autoritaire, ne s'embarrassant pas de faux-semblant. Pour preuve : l'Impératrice Fell en personne, le leader de l'Empire, la représentante d'une lignée millénaire descendant jusqu'aux légendaires Skywalker... Demanda à Larelia l'autorisation de monter à bord de son vaisseau comme le ferrait le capitaine d'un vaisseau militaire à son collègue. L'autorisation fut donnée avec le même ton affable comme le veut la coutume impériale et la dirigeante de l'Empire, dans une superbe tenue qui avait pourtant l'air de la mettre mal à l'aise, fit son entrée... À moins que ce soit son attitude générale envers la situation ?

Après tout, la belle Aerys venait à peine de sortir d'une tentative de coup d'état dont les répercussions étaient encore visibles de nos jour. Elle n'avait pas besoin d'une crise diplomatique majeure à résoudre en plus... Mais, comme une Fell, elle resta droite dans ses bottes et la tête haute, prête à affronter tout ce que le destin pouvait lui envoyer au visage... pas étonnant que l'Empire est toujours debout, envers et contre tous et Larelia le comprenait maintenant. Elle n'avait pas la beauté presque surnaturelle d'Ankh ni le charisme qui allait avec, mais sa seule présence avec une attitude pareille imposait le respect et la loyauté de son entourage comme un officier inspirant les soldats autour de lui, prêt à le suivre jusqu'aux portes de la mort... et même au-delà.

Là aussi, l'Impératrice salua la Zeltrone en des termes respectueux et la remercia pour organiser cet événement fort particulier... avant d'offrir à son tour des cadeaux. Oui, des cadeaux. Le premier provoqua un petit remous du côté hapien puisqu'il s'agissait d'une épée superbement ouvragée faite par le maître forgeron des Chevaliers Impériaux qu'elle n'hésita pas à sortir de son fourreau. Le second cadeau était un datapad offrant un accès illimité à l'Endless Dream aux légendaires Chantiers Navals de Kuat, avec une ligne directe vers le Palais Impérial au cas où. Deux illustres présents à la portée plus pragmatique et utile que le sublime étalon hapien offert par Ankh. Autre différence entre les deux factions et les deux femmes :


"Bienvenue sur l'Endless Dream, Majesté. Nous sommes honorés par votre présence à bord et je vous remercie pour vos généreux présents."

Plus directe et moins pompeux. Manque de respect ? Non, c'était le protocole impérial qui était ainsi. Plus franc, moins de fioriture, droit au but, même la révérence était plus simple. Mais moins respectueux ? Absolument pas. Une fois les courbettes terminées, elle laissa les deux dirigeantes se saluer à leurs tours. Puis, ce fut au tour de la Zeltrone d'offrir des présents comme le voulait la coutume. Deux zeltrones s'approchèrent, tirer à quatre épingles, tenant chacune un coffret richement décoré dans le plus pur style zeltron :

"Permettez-moi à mon tour, de vous offrir ces présents témoignant une nouvelle fois de l'honneur de votre présence."

Ankh étant arrivée en première, c'était elle la première servie. La Zeltrone s'avança et ouvrit le coffret, révélant deux pièces de joaillerie ressemblant... à des œufs :

"Je sais de source sûre que vous êtes une grande amatrice des célèbres œufs de Géfaber. Voici donc les deux modèles que nous avions dans les coffres du vaisseau, cadeaux de clients satisfaits par nos prestations ou malchanceux aux jeux, afin de compléter votre collection : l'Œuf rocaille et l'Œuf aux douze monogrammes."

Pour les deux du fonds qui dorment, ces Œufs sont reconnus comme étant des chefs-d’œuvre de la joaillerie au statut quasi-légendaire. Originaire de l'Amas de Tion, dispersés parmi les familles nobles par le pouvoir royal pour acquérir leurs faveurs, ils étaient soit dans des musées, soit jalousement gardés par leurs propriétaires actuels, voir même considérés comme perdus. Puis ce fut autour de l'Impératrice. La Zeltrone s'avança et ouvrit son coffret, plus effilé, révélant une rapière.

"Un dicton dit que les grands esprits finissent toujours par se rencontrer. Cette lame cérémonielle a été ouvragée par le forgeron du palais royal de Zeltros. Certes, elle reste inadaptée pour un duel moderne, mais elle est avant tout pensée comme étant une œuvre d'art à part entière comme le montre la noblesse de ses métaux, la finesse de ses gravures et la qualité des finitions."

Très bien aiguisée, mais pas monomoléculaire, pas de vibrolames, cette lame peut toujours tuer une personne sans protection, mais reste inutile sur une armure moderne. Mais comme la dit la Zeltrone, elle est faite pour être exposée, preuve s'il en est que même les Zeltrons savent faire de bonnes lames, même si ce sont plus des œuvres de maître que de véritables armes. Ces deux cadeaux n'avaient pas été choisis au hasard. Des œuvres d'art illustrant le statut divin de la Hapienne d'un côté ; de l'autre le respect des prouesses martiales de l'Empire. Après tout, quels meilleurs cadeaux peut-on offrir en signe de respect à une déesse vivante que des bijoux légendaires, et à une Impératrice avec l'âme d'un chevalier qu'une lame ?

Une fois tout ce petit monde remis de ces émotions, Larelia prit une nouvelle fois la parole :


"Les négociations ne débuteront que d'ici quelques heures. Je peux vous conduire dans vos quartiers respectifs pour vous laissez vous reposer et vous préparer ou vous pouvez profiter des différentes installations à bord. Salon de massage et autres instituts de beauté et de relaxation, sanctuaire hapien, dojo echani et bien d'autres encore. Mon équipage et moi-même sommes à votre pleine et entière disposition."

Elle laissa ses Excellences prendre leur décision, attendant leur demande et se préparant à accéder à leurs requêtes...


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Taa’Chume
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Mer 12 Oct - 15:48
Larelia avait fait ses devoirs et retenu a la perfection le protocole Hapien. Ânkh observa la démonstration avec intérêt, elle était très habile pour ne pas avoir détruit sa robe après une telle révérence. Elle su apprécier le cadeau a sa juste valeur, même si les hommes n’étaient pas sa tasse de thé, sans doute avait-elle déjà perçu tout ce que cela pouvait lui rapporter, et il était taillé comme ses statuts représentant les divinités des temps jadis, et qui pouvait affirmer cracher sur la représentation d’une œuvre d’art ? Certainement pas la Reine Éternelle en tout cas et la propriétaire de l’Endless Dream savait probablement apprécier a sa juste valeur la beauté, même lorsqu’elle n’était pas dans ses préférences. Au moins, la souveraine était certaine de passer un bon moment dans ses relations avec le personnel et elle avait bien remarquer la façon dont elle fut observée, satisfaite du petit effet qu’elle avait produit, et que la Zeltrone avait malgré tout très bien dissimuler pour quelqu’un n’étant pas sensible a la Force. Après tout, même en incarnant la perfection physique absolue, elle restait la Dame Noire des Sith, une idée qui pouvait facilement refroidir les ardeurs les plus passionnées, mais aussi facilement intimider. Elle rappelait en tout cas que la Reine était bien plus dangereuse qu’elle ne pouvait le paraître.

La souveraine éternelle eue ensuite l’occasion d’observer l’entrée de l’Impératrice et cette dernière lui fit une bonne impression. Certes, elle ne manqua pas de relever mentalement des dizaines d’améliorations possible a sa démarche ou a sa façon de se tenir, il y avait une évidence qui sautait aux yeux et criait qu’elle n’était pas a l’aise dans sa tenue, pourtant la brune serait prête a chanter les louanges du couturier ou de la couturière l’ayant réalisé tant cette dernière tenait du chef d’œuvre pour avoir su marier la grâce nécessaire a ce genre d’entrevu avec l’idéologie de son régime. Même ainsi habillée, Aerys restait l’image de la conquérante et de l’autorité qu’elle souhaitait incarner, s’appuyant sur la légitimité toujours forte de faire partie des dernières descendante de la lignée des Skywalker, ce que Ânkh n’avait pas oubliée, une parti d’elle même ayant toujours cet héritage dans son esprit. Soit Aerys dissimulait des charmes que bien peu soupçonnait, soit la personne a l’origine de sa tenue savait que l’art de la mode pouvait transcender les défauts physique, soit elle avait affaire a un subtil mariage des deux notions. Dans les trois cas, elle validerait sans aucune réserve la tenue si on lui demandait de la juger, ce qui n’était pas un mince exploit, après tout, la souveraine était réputé pour être exigeante, et si elle était magnanime envers ses artistes favoris, ceux l’ayant trop déçu avait parfois connu un sort funeste.

Les cadeaux de l’impératrice étaient plus conventionnels que ceux de la souveraine éternelle. La lame Monomoléculaire avait une véritable valeur, car elle serait capable de venir a bout des armures les plus résistante, mais ce fut le datapad pour Kuat qui amusa le plus la souveraine tant il lui semblait quelque peu… Hors de propos. Aussi efficace soit-il, les chantiers de Kuat étaient réputé pour leur travail « brut », souvent austère et tourner entièrement vers la guerre. Ce serait techniquement parfait, mais il manquerait de cet âme artistique qui était pourtant nécessaire pour un vaisseau comme celui-ci, une âme que bien peu de chantiers seraient capable d’offrir. Ânkh soupçonnait qu’outre Apex, Larelia devait sans doute effectuer des opérations de maintenance sur Zeltros pour rester a la pointe des innovations de la mode, a l’instar des navires Hapiens, un vaisseau comme celui-ci incluait par sa fonction ce que des ingénieurs Kuati ne pourraient considérer qu’avec dégoût comme des futilités. Mais peut-être que cette offrande dissimulait autre chose, un objectif différent que la souveraine ne soupçonnait pas de prime abord. Cela ne lui sembla pas si important et elle laissa a partir de cet instant cette question de côté.

Il lui fallait maintenant trouver la meilleure formule pour saluer une femme avec laquelle était, il y avait encore quelques semaines, n’échanger rien de plus que des coups de sabre-laser ou d’épée Sith. Il n’était pas si facile de trouver la bonne approche : trop mielleuse et elle n’obtiendrait rien d’autre que le mépris de l’impératrice, ce qu’elle ne souhaitait évidemment guère. Trop agressive serait contre-productif et ne ferait que braquer la jeune femme pour la suite des négociations, hors, elle avait besoin de cette trêve autant que l’impératrice. Il lui fallait choisir une voie entre deux, franche, sans être irrespectueuse. C’était le moment de montrer qu’elle savait manier les mots et que les siècles de vies lui avaient transmis des leçons utile davantage que rendu aigri et méprisante envers son entourage comme bien d’autre le pensait. La réalité était même que dans le privé, Ânkh était bien moins a cheval sur le protocole qu’on ne pouvait le croire, la rumeur circulait bien entendu, mais combien osait réellement le vérifier. Elle fini par trouver une accroche honnête semblant lui convenir et s’exprima.


« Impératrice Fel, j’ose espérer que notre rencontre aujourd’hui saura mettre fin a un conflit débuté sur une question légale aussi vaine que regrettable. Mais avant que nous en venions aux choses sérieuses, je tient a féliciter le couturier ou la couturière responsable de votre tenue, elle est d’une élégance que nous ne renierions pas. »

C’était un compliment honnête, et il était vrai que l’Empire et le Consortium s’était fait la guerre pour une question légale, une histoire de droit de passage. En soit, tout le monde s’était montré buté et avait refuser de négocier, menant les deux souverains dans une impasse qui ne pouvait mener qu’à un désastre. Ânkh ne regrettait pas d’avoir pris la flotte impériale en embuscade, elle regrettait en revanche de ne pas avoir réussi a maintenir les impériaux hors du conflit plus longtemps. Elle avait tenté un habile jeu diplomatique en jouant sur les liens du sang et moraux entre les différentes monarchies galactiques, mais son alliance avec les Sith lui en avait aliéné de nombreuses. Certes, elle ne s’était pas attendu a pouvoir maintenir éternellement cette posture, mais tout de même un peu plus longtemps qu’elle n’y était parvenu en réalité et la guerre avec l’Empire s’était davantage imposé a son agenda qu’elle ne l’avait réellement souhaité, même si elle lui permettait de menacer des mondes s’étant rangé sous la bannière impériale dans l’espoir d’échapper au conflit. En somme, comme n’importe quel choix dans son existence, il avait eu ses avantages et ses inconvénients, les choses binaires sont très rare dans cette galaxie.

Larelia revint au centre du jeu en proposant ses propres cadeaux. Le choix des œufs étaient très pertinent, d’une part parce qu’il était de notoriété publique qu’Ânkh s’était lancée dans leurs collections, l’on racontait même qu’elle avait planifier la conquête d’un système entier un siècle et demi plutôt pour pouvoir en obtenir un, mais aussi parce qu’il s’agissait d’œuvre d’art incarnant l’immortalité en quelque sorte : elles avaient survécu aux lignées de Tion qui s’en était servit pour nouer des alliances et leurs valeurs était encore plus grande aujourd’hui qu’elle ne le furent lorsqu’ils jouaient leur rôle premier, car ils étaient autant des chefs d’œuvres artistique que des témoins de l’histoire de la galaxie. Se servant de la Force, Ânkh attira les deux œufs tour a tour devant son regard afin d’en estimer la valeur et le sourire qui se dessina sur ses lèvres trahi sa satisfaction. Cette femme avait décidément très bon goût. Elle avait choisit une lame cérémonielle pour Aerys qui était très belle, mais bien moins redoutable que le cadeau de l’impériale. Certains peuples la jugerait ridicule, mais Ânkh appréciait que les armes est également un aspect artistique, même si elle se demanda sérieusement si le pommeau et la garde de cette lame ne furent guère conçu dans une optique plus… « récréative » que l’impératrice ne soupçonnerait sans doute guère. Elle se garda de faire la moindre remarque a ce sujet.

La maîtresse des lieux leurs proposa plusieurs activités afin de pouvoir passer le temps avant de pouvoir débuter les négociations. Il y avait des choses plus ou moins tentante pour la souveraine éternelle, mais cette dernière su rapidement ce qu’elle allait choisir, aussi repris-t-elle la parole sans plus attendre.


« Profiter des massages et du centre de relaxation me semble une excellente idée, il ne faut jamais sous estimer cette dernière, et beaucoup m’ont vanter les services de votre vaisseau, je suis curieuse de savoir s’il est a la hauteur de sa réputation. »


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Aerys H. Fel
Aerys H. Fel
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Jeu 22 Déc - 16:00
Bien que n’ayant jamais été à cheval sur le protocole, je notais que mon interlocutrice avait su le respecter à la perfection. En un sens, ce n’était guère étonnant lorsque l’on y pensait. L’administratrice Azira était, au vu de son poste, quelque peu habituée à accueillir des hôtes de marque à bord de son bâtiment. Bien que je n’eusse guère cherché à en savoir plus sur le sujet, j’étais prête à mettre ma main à couper que des Moffs et des officiers impériaux avaient déjà dû se rendre à bord de ce navire pour pleinement profiter de ses services. Bien que je me fichais de connaître la teneur du quotidien de mes subalternes en ce lieu, je ne pus m’empêcher de tiquer intérieurement en me disant qu’il y avait fort à parier pour que certains renseignements aient pu être dévoilés en ces lieux par « inadvertance »… Quand bien même, je détestais que des comportements aussi prosaïques pussent donner lieu à de telles fuites, je savais que je ne pouvais rien faire pour l’empêcher. La nature humaine étant ce qu’elle était, si jamais j’avais eu l’idée d’interdire le fait de se rendre à bord de genre de vaisseaux, je n’aurais fait qu’encourager mes compatriotes à fauter. Après tout, il était monnaie courante que l’interdit générait le désir.

Une fois les présentations faites avec Larelia, je me retournais vers ma némésis, Darth Ankh. Jusqu’à présent, je n’avais eu l’occasion d’affronter ni de rencontrer la reine éternelle. Tout ce que je savais d’elle provenait de ses discours sur l’holonet et des rapports des Renseignements Impériaux à son sujet. En d’autres termes, j’ignorais tout d’elle si ce n’est que grâce à la magie sith, cette entité avait su traverser les siècles en changeant d’enveloppe charnelle. Comme toutes les hapiennes et tous les Sith, je me doutais qu’elle disposait d’un esprit retors qui, contrairement au mien, était accoutumé aux tractations que la politique générait, aux complots et aux tentatives de manipulation.  Pour ainsi dire, je me retrouvais quasiment face à une diplomate des plus expérimentées. Un fossé de plusieurs siècles nous séparait. Pour autant, alors que je laissais mes yeux glisser le long de ses courbes et de sa tenue, je ne me laissais pas décontenancer. Je n’en avais pas le droit même si je notais, en mon for intérieur, qu’en dépit de mes meilleurs efforts, cette femme m’éclipsait totalement de par sa beauté.

Pourtant, je n’en prenais pas ombrage ni n’éprouvais une quelconque forme de complexe. En vérité, j’y voyais même un avantage. En effet, comme le laissait présupposer sa tenue, ou son absence à certains endroits, cette femme n’était que vanité. Ce décolleté plongeant, ces bras nus, ces talons hauts en or, cette cuirasse de cérémonie ainsi que sa robe blanche démontraient à tous ce qu’elle souhaitait incarner : une divinité. Elle se voulait être la reine des reines. Or, ce physique ô combien parfait associé à cette tenue et à son titre ne faisait qu’illustrer un point : ma différence. Je n’étais pas une égérie de beauté et même si ma tenue me mettait en valeur, je demeurais « ordinaire ». Cependant, en soi c’était un avantage, car j’incarnais, contrairement à elle, une personne tangible. J’étais humaine et étais en mesure de comprendre mes compatriotes dans cette galaxie ainsi que mes ennemis. J’étais certes faillible, mais il n’en demeurait pas moins que je pouvais incarner un idéal que l’on pouvait toucher du doigt. Ce n’était pas le cas de Darth Ankh, ou du moins le pensais-je.

En effet, à trop vouloir contempler de haut les personnes qui peuplaient cette galaxie l’on en finissait par ne plus les comprendre ni par avoir les mêmes conceptions qu’eux. Pire encore, l’on en venait à avoir un comportement détaché tant le commun des affaires des mortels ne pouvait plus vous émouvoir. En cela, vous deveniez, de facto, une entité froide qui était certes parfaite, mais qui en même temps était, de par sa divinité, caractérisée par son indifférence. Bien évidemment, il ne restait à savoir qu’un seul point ô combien central : mon interlocutrice en était-elle venue à croire sa propre propagande ? Imaginait-elle être une déesse dont la pensée complexe échappait à tout le monde ? Je n’aurais su le dire pour l’heure, mais je comptais bien le découvrir, car, après tout, si tel était le cas je risquais de disposer d’un solide avantage sur elle.

Toutefois, avant de songer à ce genre de considérations, il me fallait saluer mon adversaire pour qui je devais bien l’admettre, je n’avais que du mépris. Il est vrai que je n’appréciais pas beaucoup les rebelles. Toutefois, ces derniers avaient su s’avérer être de valeureux adversaires quand bien même leurs conceptions politiques étaient aux antipodes des miennes et risquaient de plonger la galaxie dans le chaos. Je ne pouvais, en revanche, pas en dire autant du régime incarné par cette femme dont je me méfiais comme de la peste et dont l’opulence de sa décadence n’avait eu de cesse de me révulser tant ses travers incarnaient tout ce que je combattais. Aussi, comment pouvais-je saluer la personne que j’avais en face des yeux sans pour autant lui démontrer que j’avais envie de l’occire avec mon sabre-laser. Telle était la question qui m’obnubilait en cet instant.

Visiblement, Ankh eut, elle aussi, du mal à trouver une approche satisfaisante si j’en croyais le temps qu’il lui fallut pour réagir. En un sens, cet instant de « répit » m’offrit du réconfort tant il me démontra qu’en dépit de son « expérience » mon interlocutrice semblait aussi éprouver quelques difficultés. Aussi, pour la peine, je la laissais s’exprimer en premier afin de pouvoir mieux rebondir sur ses propos. Ce n’était certes pas très imaginatif, mais en l’occurrence je n’avais pas le choix. Après tout, n’y avait-il pas un adage qui disait : « À Coruscant, faisons comme les Coruscanti » ? Je n’appréciais qu’assez peu de ne pas initier moi-même les « hostilités », mais, hélas, dans ce domaine je n’avais pas choix.

Même si cette posture me semblait être la plus sage, je la regrettais aussitôt lorsque j’entendis les propos de la Dame noire des Sith à mon encontre. À vrai dire, je manquais m’étrangler tant les paroles qu’elle prononça ne manquèrent pas de m’abasourdir. Osait-elle vraiment prétendre que la guerre entre l’Empire et le Consortium Éternel n’avait débuté qu’à cause d’une bête question légale ? Devais-je lui rappeler la perfidie avec laquelle ses flottes avaient attaqué les nôtres alors que nous devions, si ma mémoire ne me faisait pas défaut, partir nous battre contre les Mandaloriens ? Devais-je lui rappeler la traitrise dont son régime avait fait preuve à notre égard ?  Nous attaquer ainsi dans le dos sous prétexte que nous traversions son territoire alors qu’auparavant nous n’avions pas à rendre de compte à qui que ce soit… Elle ne manquait pas de toupet ! J’allais lui dire ma façon de penser à cette coureuse de Star Destroyer…

…Non. Quand bien même je désirais la gifler et la provoquer en duel, je devais m’abstenir pour les besoins de cette négociation. Je ne devais pas laisser parler ma fierté dirigée mes actes. Je ne devais pas la laisser ainsi me désarçonner. Si je désirais avoir le dessus sur elle, j’allais devoir me montrer patiente et surtout accepter de me faire arraisonner quelquefois. Toutefois, rien n’interdisait de lancer une bordée sur son adversaire lorsque celui-ci le méritait bien que cette dernière soit simplement métaphorique à mon plus grand regret. La seconde partie de sa déclaration me surprit également tant elle me sembla quelque peu « hors de propos » au vu de ce qu’elle avait énoncé en premier lieu. Me faire un commentaire des plus élogieux sur ma tenue, après pour avoir ainsi dire insulter la mort de milliers d’impériaux. Tentait-elle de mêler insulte ou compliment ? Ou se montrait-elle tout simplement sincère ? Au regard de sa vanité, je misais sur la seconde solution. Cependant, si elle croyait que me féliciter ainsi risquait de calmer mon ire, c’était bien mal me connaître. Je pris donc à mon tour la parole et adoptais, dès lors, le ton que j’employais sur le pont de mon bâtiment lorsque j’étais entouré d’Agrippa et de mes subalternes.


« Reine-Mère, je souhaite également que cette entrevue parvienne à faire cesser ces hostilités dont les origines remontent effectivement à une question légale à savoir la revendication et la monopolisation aussi soudaine qu’inattendue des voies hyperspatiales menant aux espaces hutts, mandaloriens et rebelles, si ma mémoire est bonne. Il est effectivement regrettable que ces doléances n’aient pas été exprimées avant que le premier sang ne soit versé. Une « erreur » sans nul doute. Quoi qu’il en soit, nous ne sommes pas ici pour nous appesantir sur le passé, d’autres le feront ou l’ont déjà fait à notre place en de bien meilleurs termes. Vous en conviendrez sans nul doute. Vous comme moi sommes en ces lieux pour bâtir l’avenir Je fis une pause avant de reprendre. « Je vous remercie pour votre éloge, mais peut-être pourrez-vous chanter directement vos louanges à ma couturière en personne. Si tel est votre souhait, je puis assurer une rencontre étant donné qu’elle est toujours, au vu des circonstances, à bord de mon bâtiment. Si cette modeste pièce du savoir-faire impérial parvient à vous ébaubir, je pense que les autres échantillons de cette artiste vous étonneront. Pour ma part, je congratule volontiers l’ingénieur ayant conceptualisé votre navire. Ses lignes agressives et épurées en feraient presque un navire impérial. J’eusse été curieuse de voir les performances d’un bâtiment aussi majestueux. Le manœuvrer doit être un véritable plaisir, je présume. »

En d’autres termes, même s’il était vrai que j’étais subjuguée par le visu de son navire, je désirais surtout ardemment pointer mes turbolasers sur sa ligne de flottaison et échanger des bordées afin de démontrer la supériorité du savoir-faire impérial tout en analysant ses performances... au combat. En somme, les compliments que j’avais formulés ne soulignaient, en réalité, qu’un seul point : je souhaitais tout simplement l’affronter. Hélas ! Comme me l’aurait dit si bien Agrippa, au vu des circonstances de cette entrevue, c’était tout bonnement impossible. Du moins pour le moment. Je ne savais que trop bien que cette rencontre au sommet n’était qu’une mascarade destinée à accoucher d’un simple armistice. Jamais au grand jamais des Sith n’accepteraient de signer une véritable paix avec un autre régime. Cela ne faisait aucun doute. Tôt ou tard, nous finirions par nous affronter de nouveau ce qui me permettrait, dès lors, de faire face à ce vaisseau capital.

Conformément à ce qui en avait été convenu, la détentrice du Endless Dream se manifesta à nouveau, une fois les présentations faites. Aussi, à l’instar de mon homologue, je me tournais vers la Zeltronne pour l’écouter très attentivement.  Celle-ci était d’ailleurs accompagnée par deux autres de ses compatriotes dont chacune d’entre elles détenait un coffret. Bien que je susse que l’administratrice de ces lieux devait, à son tour, nous offrir des présents, j’étais quelque peu curieuse de savoir ce que contenaient ces objets. Qu’avait-elle donc préparé ? Non que je ne me fasse du souci. Cependant, je savais de source sûre que la maîtresse des lieux savait faire preuve de tact et contenter ses hôtes.

Le premier présent concernait la reine éternelle et n’était autre que deux œufs de Géfaber. Même si la vue de ces bijoux ne m’inspira rien tant je n’avais, contrairement à Hélène, aucune affection pour ce genre de breloques, j’en vins à me demander comment Larelia était parvenue à avoir deux de ses œuvres d’art à bord de son navire. Ils étaient si rares qu’en avoir deux au même endroit semblait relever de l’impossible. J’ignorais même si j’en disposais d’un au Palais Impérial où si j’en avais fait don à un quelconque musée tant ce genre d’ustensiles ne m’évoquait rien… à moins qu’Hélène ne l’ait ramené sur Kuat de peur que je ne le mette aux enchères pour financer un quelconque projet d’armements. Ironiquement, elle sut satisfaire ma curiosité sans que celle-ci n’eût besoin de se manifester. Ainsi, si je saisissais bien ses propos, l’un de ses œufs avait été perdu au jeu. Cela ne m’étonnait qu’assez peu même si j’en vins à me demander qui serait assez sot pour parier un tel bijou lors d’une simple partie de sabacc. Décidément, certaines réalités m’échappaient notamment celles en rapport avec les jeux des Casinos. À vrai dire, je méprisais ces derniers et n’avais jamais compris l’attrait que pouvait trouver certains à ce genre de futilités qui ne faisaient qu’entretenir les pires vices chez les individus. Quoi qu’il en soit, si j’en croyais le sourire de ma rivale, ce cadeau avait fait mouche.

La zeltronne s’avança ensuite vers moi et ouvrit le second coffret pour dévoiler une magnifique rapière. Contrairement à Ankh, je ne fis pas usage de la Force et me rapprochais aussitôt de la zeltronne pour m’emparer de la rapière tout en l’écoutant. Ainsi, il s’agissait d’une lame cérémonielle manufacturée par le forgeron du palais royal de Zeltros. À l’inverse, de l’objet que je lui avais offert précédemment, cette épée était, avant toute chose, une œuvre d’art. Néanmoins, cela ne m’empêchait pas de l’apprécier. Il est vrai que je n’étais pas femme à collectionner les peintures, les robes ou les bijoux. Cependant, l’administratrice Azira avait su faire mouche en m’offrant un tel objet. Jusqu’à maintenant, je n’avais jamais songé à collectionner les armes tant je voyais tout simplement en elles des moyens de vaincre mes ennemis. Pour autant, il était vrai qu’une arme correctement ouvragée pouvait devenir un chef d’œuvre. Ne pouvant m’empêcher d’afficher un sourire des plus éclatants, je me saisissais de la lame ainsi que de son fourreau afin de la soupeser. Malgré la richesse des matériaux, cette épée semblait disposer d’un équilibre quasi parfait. Sa garde quant à elle était finement ouvragée et disposait d’un simple filigrane en or. Je la sortis de son fourreau, délicatement, et inspectais la lame du regard. Même si elle n’était pas destinée à tuer son prochain, elle semblait parfaitement aiguisée ce qui m’amusa quelque peu. À croire que ma réputation de duelliste m’avait précédée. Presque par religiosité, je rengainais l’épée et la déposais délicatement dans son fourreau avant de faire signe à l’une des personnes composant ma suite de bien vouloir s’en saisir.

Je portais mon regard vers Larelia et formulais ces simples paroles sur un ton des plus affables.


« Je vous remercie, administratrice, pour votre fabuleux présent. » Je continuais de sourire. « Je ne crains que par votre faute, je ne sois désormais soudainement passionnée par l’existence de telles merveilles d’artisanat. »

Je reculais d’un pas et retrouvais ma place aux côtés d’Ankh, qui pour l’heure demeurait silencieuse. Larelia prit encore une fois les devants et nous annonça la suite des évènements. Comme prévu, les négociations ne commenceraient que d’ici quelques heures. Aussi, nous avions largement le temps de nous reposer et comme le stipulait son rôle d’hôtesse, bien qu’elle en ait largement l’habitude au vu de sa profession, la détentrice de ce bâtiment nous fit plusieurs offres. Certaines d’entre elles ne manquèrent pas, d’ailleurs, de me faire hausser un sourcil. J’admets que je ne m’attendais pas à de telles offres et certaines me parurent, bien évidemment, plus intéressantes que d’autres. D’ores et déjà, je savais que je ne désirais nullement rejoindre mes quartiers tant je savais que je risquais d’y tourner comme une lionne en cage. Ne serait-ce qu’à bord de mon propre bâtiment, j’étais tout bonnement sur les nerfs comme l’avais si justement noté Agrippa. Aussi, je ne pouvais décemment accepter de demeurer enfermer entre quatre murs pendant des heures en voyant s’égrainer les secondes puis les minutes et enfin les heures. Il me fallait une occupation. Encore fallait-il déterminer laquelle.

Par réflexe, j’éliminais aussitôt le sanctuaire hapien. Au vu de son nom et de la délicatesse de notre maîtresse de maison, il s’agissait probablement d’un harem. Autant dire que cela ne m’intéressait guère sans compter que je ne tenais pas à ce que mes premiers ébats aient lieu dans un lieu aussi sordide. Peut-être que ma rivale s’y arrêterait, moi, il n’en était tout simplement pas question. Rien que l’idée d’imaginer de multiples membres de sexe masculin caresser mes courbes me révulsait. J’éliminais aussi, de facto, le dojo Echani pour mon plus grand regret. Même si le fait qu’un tel endroit pût exister à bord de ce navire me surprît agréablement, je savais que je ne pouvais pas m’y rendre ou du moins pas encore. En effet, cela n’aurait fait que démontrer à ma némésis que j’étais sur les nerfs et quelque peu mal à l’aise à l’idée d’entamer cette rencontre. Je ne pouvais pas me permettre de commettre un faux pas d’entrée de jeu et de lui donner ainsi un précieux renseignement qui lui octroierait l’avantage lors des négociations.

Ne voulant guère me montrer capricieuse, même si tout ceci ne m’inspirait guère, j’évitais de demander à la détentrice de ses lieux de connaître les autres services que son vaisseau avait à nous proposer. Étant donné le temps que nous risquions de demeurer à bord, il y avait fort à parier pour que je finisse par les découvrir. Qui plus est, découvrir chaque aspect de ce bâtiment serait un passe-temps des plus divertissants même si celui-ci n’était pas un navire de guerre. Aussi, mon choix se porta sur la dernière proposition à savoir le salon de massage. À défaut de savoir quoi faire, peut-être que cet endroit me permettra de me détendre et de passer un agréable moment. En vérité, j’étais surtout curieuse de profiter de ce lieu pour la simple et bonne raison que je n’avais jamais eu la chance d’en côtoyer. Je disposais certes de thermes et de bains chauds et je les avais fréquentés sans pour autant prendre la peine d’avoir recours aux autres services.

Alors que je m’apprêtais à formuler mon choix, la parole fut soudainement prise par ma rivale qui, pour mon plus grand déplaisir, fit le même choix que moi. Moi qui avais espéré quelque peu éviter ce sarlacc ambulant, c’était raté. Pour autant, je ne comptais pas faire machine arrière. Mieux encore, j’y voyais une opportunité : celle d’observer ma rivale pour tenter de la comprendre. Il est vrai qu’elle risquait d’adopter la même stratégie surtout qu’au vu du milieu au sein duquel elle avait vécu, elle était probablement assez douée dans ce domaine. Toutefois, comme me l’avait appris ma mère, sans sacrifices, il n’y avait pas de victoire. Aussi, je ravalais ma fierté et mon agacement et pris la parole à mon tour :


« Se rendre au salon de massage me parait également être le choix le plus judicieux même si je note, non sans un certain ravissement, que vous disposez d’un dojo echani. Peut-être irais-je le visiter à un moment plus opportun. »

À l’inverse de mon homologue hapienne, je me fichais quelque peu de savoir si le vaisseau était à la hauteur de sa réputation étant donné qu’il ne s’agissait pas d’un navire de guerre. Aussi, je ne m’attendais pas à grand-chose, car quand bien même j’étais à ma place dans l’espace, je n’étais pas une habituée de ce genre de bâtiment. Pire encore ! Bien que je sois l’impératrice, je n’aimais guère me complaire dans le luxe et préférais de loin arpenter les couloirs froids et épurés d’un Star Destroyer plutôt que de me rendre à une quelconque cérémonie ou de vivre à l’intérieur de mon palais pour lequel je n’éprouvais qu’assez peu d’affection. Tout ce luxe, toutes ces distractions n’étaient que des préoccupations prosaïques. J’avais bien mieux à faire de mon temps que de savoir si ce vaisseau disposait, par exemple, d’un dojo echani bien plus adapté que le mien sur Bastion !

Étant donné que nous avions fait le même choix, Larelia nous pria de la suivre. Alors que nous nous apprêtions à nous mettre en marche, une idée me vint à l’esprit et je me tournais aussitôt vers mon homologue pour la lui proposer.

« Peut-être serait-il plus judicieux de laisser nos gardes respectives rejoindre nos quartiers, Reine-Mère. Je crains que si ces dernières nous accompagnent, des désaccords quant à l’ordre de marche ne voient le jour. Il serait assez malvenu qu’une guerre de position n’ait lieu au sein d’une coursive. Qu’en dites-vous ? »

Bien évidemment, j’évitais de mentionner que si cela avait été le cas, mes chevaliers n’auraient aucun problème à maintenir leurs positions. Il s’agissait de membres appartenant à une garde prétorienne habituée à combattre sur le front. Ce n’était pas des espions et encore moins de simples mannequins de pacotille devant agrémenter le paysage d’un palais où le stupre et la luxure régnaient. En vérité, j’aurais probablement été amusée par la défaite cuisante que leur auraient infligée mes gardes. Hélas ! Au vu des impératifs de cette négociation, je ne pouvais me permettre ce comportement des plus enfantins.

Visiblement, la reine éternelle sembla du même avis. Aussi, malgré le regard que me portèrent mes gardes, je les congédiais d’un signe de la main et leur signifiais bien d’un simple coup d’œil que je ne voulais aucune forme de protestation. En dépit des apparences, j’étais capable de me défendre et au besoin je pouvais demander du renfort à l’aide d’un dispositif situé sur la garde de mon épée. De plus, je voyais mal la reine éternelle tenter de m’assassiner en ces lieux. Elle avait trop besoin d’une trêve pour provoquer l’ire de l’Empire. Les seules menaces pouvaient provenir d’un franc-tireur ou d’un élément rebelle introduit à bord. En d’autres termes, je n’avais pas matière à m’inquiéter et pouvais compter autant sur mes performances martiales que sur la Force.

Nous nous mîmes aussitôt en route et je veillais à demeurer au même niveau que la reine éternelle. Même si, plus personne ne nous regardait, il était impératif d’un point de vue symbolique de ne pas laisser mon adversaire me devancer ou me distance. Lors de négociations, le diable était dans les détails même si je devais admettre que je n’étais pas aussi à l’aise que mon homologue en talons. À vrai dire, j’en venais à maudire la personne qui avait décrété que les femmes devaient porter des talons tant c’était douloureux.

Je tâchais donc de porter mon regard sur les coursives et différents endroits que nous pouvions apercevoir. Aussi loin que je pouvais le voir, ce navire semblait richement orné et assez bien entretenu. Je n’avais pas remarqué l’ombre d’une poussière pour le moment. Même si cette ambiance était aux antipodes de celle que j’affectionnais à bord de mon propre navire, je ne pouvais m’empêcher de saluer les efforts faits par l’équipage et la maitresse des lieux pour faire en sorte que cette rencontre se déroule sous les meilleurs auspices. Néanmoins, je ne pus m’empêcher de regretter l’absence de plus de personnes à bord. Certes, pour les besoins de ces négociations, les différents services diplomatiques avaient requis une totale discrétion et tranquillité. Cependant, cette demande rendait ce séjour bien plus triste tant ce vaisseau paraissait être vide si ce n’est dénué de vie.

D’ailleurs, j’en venais à me poser diverses questions au sujet de la maîtresse des lieux tant divers points titillaient ma curiosité. Aussi, n’hésitais-je pas à les poser.


« Administratrice Azira, une question ou devrais-je plutôt dire deux questions me brûlent les lèvres. Comment êtes-vous venus à obtenir ce bâtiment et comment vous ait venus l’idée de le transformer en navire de luxe ?  Un rêve ? Une vocation ? Je serais curieuse de l’entendre. Dans une galaxie en proie à la guerre depuis des décennies, assister à un tel accomplissement n’est guère anodin. »


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Larelia Azira
Larelia Azira
Administratrice de l'APEX
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Dim 8 Jan - 1:33
Fell et Ankh. Deux des femmes les plus puissantes de la Galaxie. Les deux femmes les plus puissantes de la Galaxie en réalité, la Chancelière ayant été obligée de démissionner suite à un petit scandale assez cocasse. Prise en flagrant délit sur Zeltros en très bonne et nombreuses compagnies, elle qui avait basé toute sa campagne sur la "lutte contre la perversion", lançant une croisade contre les drogues, l'alcool, les relations extraconjugales et les jeux d'argent. Pourquoi est-ce que la République en était venue à élire une personne pareille en premier lieu ? La faute à la Reine-mère, responsable de tous les vices si on en croit les chaînes d'informations en continu. Qui d'autres pouvait être responsable à leurs yeux à votre avis ?

Évidemment, deux femmes pareilles dans la même pièce... la probabilité qu'elles se sautent à la gorge pour s'étriper mutuellement sans même prendre le temps de discuter était plus qu'élevée et Fell ouvrit les hostilités à base de sous-entendus dans sa réponse aux compliments de la Souveraine Éternelle. La supériorité impériale avant tout, aussi bien dans la mode que dans la conception spatiale, insinuant une envie de le prouver au combat. Mais la raison prit le pas sur l'ego et finalement, le reste de l'entrevue, notamment l'échange de présent, fut plus courtois. Larelia avait fait mouche sur ses cadeaux. Des œuvres d'art légendaires pour une dirigeante se vantant d'être une Déesse vivante, et une œuvre d'art plus martiale pour une dirigeante plus chevaleresque ; après tout, offrir une arme est un geste fort de symbolique chez ces gens-là... D'ailleurs, ce cadeau amena une petite légèreté sur la découverte d'un nouvel hobby pour Aerys :


"Dans ce cas, je m'excuse par avance des conséquences de votre nouvelle passion sur le budget de la Couronne..."

Les deux dirigeantes se mirent d'accord sur la suite des événements et optèrent pour s’essayer aux différentes attractions qu'offrait le vaisseau, notamment les salons de massage et de relaxation, même si l'Impératrice avoua un intérêt pour le dojo echani. Preuve d'une relative marque de confiance, elles acceptèrent de faire le reste de la ballade uniquement entre elles et Larelia, sans leurs gardes personnelles respectives. Les coursives du vaisseau laissèrent place au grand atrium central, avec comble de l'excentricité et de l'exubérance, un jardin et une fontaine. Hum ? Oui, excentrique et exubérant. Vous avez déjà essayé de mettre en place ce genre d'installation dans un vaisseau ? Ça coûte cher et c'est une galère à mettre en place et à entretenir. Mais leur présence était la preuve que l'Endless Dream avait les moyens de se l'offrir.

D'habitude, cet endroit était noir de monde. Véritable place centrale du vaisseau, on pouvait accéder aussi bien aux parties hôtelières qu'au casino ou aux autres lieux de divertissement. Mais les diplomates des deux camps avaient été unanimes : le vaisseau et son équipage, rien d'autre. Ce qui était compréhensible. Mener des négociations aussi importantes dans un endroit ouvert au public aurait été un enfer pour la sécurité. On ne sait jamais vraiment qui peut être présent parmi cette masse de gens quand des individus aussi prestigieux sont à bord. Des fanatiques zélés, des profiteurs en tous genres, des espions sautant sur l'occasion. Cela dit, les différents restaurants, boutiques et autres attractions étaient toujours ouvertes, permettant d'assurer le service si l'une des deux têtes couronnées avait envie d'en profiter un peu. Il en saura sans doute de même avec les membres des deux délégations.

Pendant la marche, l'Impératrice demanda à la Zeltrone comme elle en était venue à diriger un vaisseau de ce genre et d'où il venait, soulignant le fait que ce petit îlot de paix et de divertissement dans cette Galaxie en guerre était des plus atypiques :


"Il y a toujours eu, ou presque, un Endless Dream sillonnant les étoiles. C'est une entreprise qui traverse les âges. La plus vieille entrée que nous avons dans nos bases de données est l'ordre de départ en urgence de l'orbite de Taris après l'arrivée de la flotte de Darth Malak. Bien sûr, ce n'était pas ce vaisseau. Il change souvent de visage, mais garde toujours le même nom et un même but : offrir un répit au chaos du monde extérieur. Ici, les gouvernements, les conflits et les crises qui minent la Galaxie n'existent plus. Comme pour Zeltros, c'est un espace neutre où tous sont accueillis sans distinction et avec la même qualité de service, s'ils peuvent s'offrir un billet bien entendu. À l'inverse des espaces neutres de Zeltros toutefois, il garde uniquement une vocation de divertissement et de loisir."

Le trio quitta l'atrium pour prendre la direction d'un des centres de massage, la Zeltrone ayant une idée en tête qui pourrait sans doute convenir aux deux femmes. Quelque chose à la fois d'original pour éveiller la curiosité de la Reine immortelle, mais sans trop d’excentricité pour ne pas décontenancer l'Impératrice. Elle poursuivit son petit exposé tout le long de la marche :

"On pourrait parler de vocation en effet. Je suis née sur l'Endless Dream, mais pas celui-ci, sur sa précédente "incarnation" pourrait-on dire. J'ai grandi dans cet univers et avec le temps et la progression dans la hiérarchie, j'en suis venue à sa tête quand les autres membres du comité de direction ont décidés que j'étais la personne la mieux placée pour remplacer mon prédécesseur. C'est ce dernier qui mit la main sur ce vaisseau. Le rêve d'un magnat des loisirs qui fut stoppé net par la guerre. La superstructure était déjà terminée et la CEC le proposait au rabais pour s'en débarrasser. Quelques mois plus tard, le nouvel Endless Dream quitta Corellia dans un voyage inaugural des plus festifs."

La marche se poursuivit, les trois femmes passant devant plusieurs boutiques restaurants et divers commerces dans des styles très différents, donnant à la zone une apparence plutôt bigarré, mais étrangement harmonieux, où les lignes minimalistes et modernes des établissements de luxe se mêlaient au style plus authentiques des établissements offrant une expérience plus traditionnelles et aux hologrammes et autres jeux de lumières en tous genres d'autres lieux telles que des boîtes de nuits. Finalement, elles s'arrêtèrent devant la porte du salon de massage dans le plus pur style mirialan. La porte s'ouvrit et le dépaysement fut total. En effet, l'endroit avait été conçu pour imiter un temple traditionnel sur Mirial dans les montagnes. Le bois était omniprésent, les hublots dévoilaient un paysage montagneux enneigé calme et serein, même la température, l'humidité et les courants d'air étaient simulés, donnant l'impression d'être à la surface d'une planète et non plus sur un vaisseau.

Le personnel présent accueillit ses royales clientes avec l'art et la manière due à des personnes de leurs rangs. Les différentes prestations furent présentées : chacune dans une salle différente ou dans la même pièce, avec un masseur ou une masseuse, la version classique, commune à bon nombre d'instituts de ce genre ou traditionnelle dans le plus pur style mirialan. La différence ? La version traditionnelle est intégralement nue, le massage, conjugué au corps exposé sans protection à l'air vivifiant des sommets étaient plus relaxant et tonique tout en permettant "d'extérioriser" son état d'esprit sans dire un mot. Et non, que ce soit l'une ou l'autre formule, les massages en questions n'avaient rien d'intimes. Ce n'était ni le genre de la maison, ni même le but de l'opération. Pourquoi un salon de massage mirialan ? Eh bien, déjà, parce que c'était le type de massage préféré de Larelia, mais aussi parce qu'il est relativement méconnu, ce qui pourrait éveiller la curiosité insatiable d'Ankh. De plus, ce massage ressemblait par certains aspects à la "communication physique" des Echanis, la différence étant que ce n'était pas dans une arène de combat qu'il s'exprimait, mais sur une table de massage. Cela pourrait donc intéresser l'Impératrice qui pouvait voir ça comme un moyen de retourner partiellement dans une certaine zone de confort vu ses liens avec la culture echani.

Il ne restait plus qu'aux deux souveraines à faire leur choix et de se préparer dans les salles prévues à cet effet. Et Larelia ? Elle pourrait profiter d'un massage aussi, en même temps que les deux têtes couronnées. Mais sûrement dans une salle à part sauf si elles demandent sa présence pour poursuivre leur discussion. Tant que ça reste des paroles relaxantes et décontractées, elles seront toujours dans le thème, non ?


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Taa’Chume
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Mer 11 Jan - 16:34
Ah l’esprit de compétition, cette obsession permanente de la domination, des notions que la souveraine éternelle connaissaient bien, tant le Consortium de Hapès en était rempli depuis bien avant sa première naissance. Pourtant, elle ne pris guère ombrage de l’attaque de sa rivale, elle la trouva même amusante : sans s’en rendre compte, Aerys démontrait qu’elle n’était pas aussi éloignée de la Dame Noire qu’elle le prétendait : il fallait toujours que les impériaux prétendent être les meilleurs en toute choses, même dans les domaines auxquels ils n’apportaient que peu d’importance, comme la mode. Peut-être a tord, elle était convaincu que l’impératrice s’était laissée aller sans notion réelle sur la mode a un élan patriotique, pourtant, il était possible qu’elle est, sur ce point, vu juste : après tout, dans la mode, les formes les plus efficace était également souvent les plus simples, et Ânkh avait appris que les artistes les plus talentueux étaient ceux capable de sublimer les pièces les plus simples. Bien entendu, elle appréciait les tenues riche et sophistiquée, semblant tout droit sorti d’un esprit en dehors du commun des mortels, mais cela ne signifiait guère pour autant qu’elle en avait oublier les choses les plus importante : Ânkh était après tout une mécène pour de très nombreux artistes, et la mode faisait partie de ses sources de dépenses les plus importante dans ce domaine.

Aussi, rencontrer cette styliste serait une expérience des plus rafraîchissante, d’autant plus qu’elle imaginait volontiers pouvoir soutenir une discussion bien plus intéressante avec cette dernière que l’impératrice, ce qui pourrait être assez humiliant pour cette dernière, mais elle se garda d’un commentaire. Autant ne pas transformer la première discussion en impasse dès le départ, sinon les négociations risquaient fort de ne pas aller très loin. Elle pouvait lui laisser l’honneur du premier barrage, elle aurait sans aucun doute l’occasion de glisser une répartie pour répondre a cette attaque plus tard. Pour l’instant, elle avait simplement l’intention de profiter de la suite du programme et d’une façon surprenante, l’Impératrice, dont le tempérament pouvait laisser croire qu’elle préférerait sans doute le dojo Echani, préféra elle aussi adopter le massage. Peut-être voulait-elle l’observer durant ce temps, ou alors avait-elle calculer qu’aller se battre dès son arrivée risquait d’offrir une image négative de sa personne. Plusieurs hypothèses étaient possible, mais elle était libre de son choix et la souveraine ne pouvait que difficilement le critiquer, puisqu’elle venait elle-même de faire le choix identique quelques instants plutôt.

Elle consenti a se séparer de ses gardes du corps, elle était tout a fait a même de se défendre seule et les deux femmes du Chume’doro avaient une tâche plus importante a accomplir : s’assurer que les sherpas chargé des négociations dans l’ombre serait eux en parfaite sécurité. Mine de rien, il pouvait être très difficile de conserver un personnel de juriste compétent, surtout dans des temps de guerre aussi extrême qu’aujourd’hui, aussi la souveraine préférait s’assurer qu’il ne leur arriverait rien de fâcheux. Contrairement a l’impératrice, elle n’eut aucun effort a faire pour se faire obéir, un simple geste de la main suffit : ses gardes du corps avaient confiance en elle pour se défendre, et la question fut évoquée avant même de monter dans le vaisseau, Ânkh avait donner des consignes très claire afin de s’assurer qu’elles seraient suivi. Les deux femmes s’inclinèrent donc sans un mot avant de tourner les talons dans un mouvement en cadence d’un minutage absolument parfait. Si Aerys pensait réellement que ses chevaliers étaient invincible, Ânkh était convaincu que les femmes du Chume’doro, derrière leur plastiques, Hapienne oblige, était tout a fait apte a se montrer supérieure grâce a un entraînement draconien et des talents insoupçonnable derrière leur apparence. Fort heureusement, logiquement, ce ne serait pas aujourd’hui que le comparatif se ferait de façon direct.

Larelia repris le contrôle afin de guider ses deux illustres hôtes vers un lieu adapté a leurs demande et la souveraine éternelle écouta avec attention sa réponse a une question pertinente de l’Impératrice. Cette organisation était donc si ancienne ? Il y avait sans aucun doute eu quelques périodes de flottement, aucune entreprise ne connaît un chemin en long fleuve tranquille, ou plutôt en fête éternelle décomplexée dans ce cas présent ? Peut-être même quelques années sans vaisseaux. La souveraine imaginait toutefois que la puissance de la marque était assez grande pour s’assurer que cette dernière ressuscite sans cesse, un peu comme les Jedi et les Sith d’ailleurs. Toutefois, même si elle était bien entendu attentive a l’environnement et aux explications de la Zeltronne, il lui fut impossible de ne pas remarquer qu’il coûtait un véritable effort a l’Impératrice Fel de suivre les deux autres femmes. Un rapide coup d’œil vers les pieds apporta la réponse a la question muette de l’Hapienne : Aerys n’avait sans doute jamais fait autre chose que combattre et s’entraîner pour combattre, et portait donc au mieux des bottes avec des talons très bas pour lui permettre de les claquer sans pour autant rechercher a gagner mieux qu’un petit centimètre ou deux au-dessus du sol. Marcher avec des chaussures a talons d’une dizaine de centimètre avec aisance était une question d’entraînement, aussi se pencha-t-elle vers cette dernière pour lui glisser discrètement.


« Je sais que cela n’a pas l’air très agréable, mais l’on s’y fait. Avec de l’entraînement, l’on peut même en faire une arme redoutable... »

Ânkh en savait quelque chose, un coup suffisamment rapide de talon pouvait facilement transpercer une gorge et condamner quelqu’un a une mort lente et particulièrement douloureuse, bien que très sanglante et pas très élégante en même temps. Combien de fois s’était-elle servit de cette arme durant sa jeunesse, lorsqu’elle jouait encore les assassins pour mettre en place son « Grand Plan » ? Elle ne se souvenait plus exactement, elle était simplement certaine qu’elle furent très nombreuses. Avec un petit effort, sans doute pouvait-elle retrouver le nombre exact, mais elle n’était pas ici pour raconter ses exploits de jeunesses. La seule question en suspens était de savoir si elle avait glisser cela comme un conseil ou simplement pour humilier l’Impératrice en appuyant d’une façon diplomatique sur le fait qu’elle la surclassait dans ce domaine. Peut-être un début de réponse fut apporté par le fait qu’elle ralenti quelque peu l’allure pour aider l’impériale a suivre, ce qui semblait prouver qu’il s’agissait d’un conseil sincère d’une aînée a une cadette. Dans les deux cas, il était impossible de nier qu’il y avait quand même une façon d’installer une sorte de rapport de force, de rappeler qui était la plus âgée et donc la plus expérimentée des deux. L’on pouvait également y voir une petite banderille après la remarque précédente, mais Ânkh étant joueuse, l’hypothèse la plus probable était sans doute qu’elle essayait de détendre un peu l’atmosphère en abordant un sujet qui lui semblait léger.

Après avoir traverser plusieurs décors dont certain n’auraient pas choqué au sein du pont d’un navire de guerre Hapien, qui était toujours autant un instrument de combat qu’une œuvre d’art et un témoignage de la puissance de l’occupante du trône du vaisseau, le trio de femmes de pouvoir abouti dans ce qui ressemblait fort a un temple Mirialan. Un sourire se dessina sur les lèvres de la souveraine, le choix de l’administratrice Zeltron était très bien pensée sur ce qu’elle savait des techniques de massage de ce peuple. Elle se demanda malgré tout si Aerys ne risquait pas d’être choquée par la technique traditionnelle qui, sans être obscène ou charnelle dans le sens le plus épicurien du terme, exigeait tout de même d’être nue pour être pratiquée. La tenue d’Eve ne dérangeait pas la souveraine, mais elle imaginait bien plus facilement l’impératrice faire preuve de pudeur. Il y avait aussi quelque chose de presque provocateur dans ce choix : la diplomatie couvrait également l’art de la dissimulation, il fallait être capable de dissimuler ses véritables intentions et objectifs afin de garder l’avantage dans les négociations alors qu’ici, l’administratrice leur demandait de se mettre a nue au sens propre, ce qui pouvait être vu d’un point de vue extérieur comme un paradoxe qui amusait particulièrement la souveraine.


« J’ai déjà entendu parler des techniques Mirialan, mais je n’ai jamais eue l’occasion de les expérimenter. Et si nous options toute trois pour la technique traditionnelle ? Autant découvrir les traditions locales tant que nous le pouvons, et j’ai bien envie d’en savoir plus sur la façon dont vous avez guider et transformer ce vaisseau administratrice. Vous dite qu’il a été assemblée au début du conflit ? Cela lui donnerais l’âge vénérable de trois siècles, j’imagine qu’il a beaucoup évolué en même temps... »

Si la perspective d’être nue inquiétait tant Aerys, cette dernière pourrait au moins se consoler sur un détail : elle n’aurait plus besoin de marcher avec ses hauts talons...


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Ven 24 Fév - 20:05
La réponse à ma question ne manqua pas de me faire hausser un sourcil pour le moins évocateur tant elle s’avéra surprenante à de multiples égards. Il était vrai qu’au sein de cette galaxie, certains concepts ou certains noms avaient su traversé les âges. Le Consortium de Hapès, les Mandaloriens ou même les Jedi et les Sith étaient des entités bien plus vieilles que le régime politique que je dirigeais. Néanmoins, même si j’avais conscience d’une telle réalité, il n’en demeurait pas moins que je ne m’attendais pas à ce que le nom de ce bâtiment ainsi que son essence pussent ainsi survivre à l’Histoire et devenir, pour ainsi dire, immortel. Cette simple révélation me laissa songeuse mais aussi quelque peu envieuse. A l’inverse de la reine éternelle ici présente ou encore du navire sur lequel nous nous trouvions, je n’avais pas encore pu laisser ma trace dans les mémoires. J’en étais même très loin. Pour l’heure, mon règne n’était qu’un parmi tant d’autres ce qui me dérangeait quelque peu au vu de mes objectifs et de mon besoin impérieux d’accorder du sens à mon existence qui, à es yeux, en était totalement dépourvue, depuis la découverte de ma stérilité.

Aussi, cette simple « révélation » sût me déstabiliser bien plus que je ne l’aurais cru et me poussa à m’interroger sur ce que je pouvais faire pour accomplir un tel tour de force. Après tout, si un navire, à bord duquel régnait le stupre et la luxure, avait su « entrer dans l’Histoire » et ce depuis l’ère de ce boucher qu’était Darth Malak, cela ne devait pas être si compliqué. Peut-être était-il temps que je me trouve un style bien à moi au lieu de vouloir me cantonner à la tradition et de vouloir rendre hommage à mes ancêtres… Mais encore fallait-il le trouver. Or pour se faire, il me fallait répondre à une question simple et pourtant, ô combien difficile : « qui étais-je ? ». Une Fel ? Une descendante de la famille Skywalker ? Une Impératrice ? Une Impériale ? Un officier ? Une simple femme ? Une éternelle romantique en quête de l’Amour de sa vie ? Une conquérante ? Un peu de tout cela je présumais. Cependant, rien de tout ce que j’avais énoncé de faisait de moi quelqu’un d’unique. C’était l’évidence même.

Selon, Larelia, ce vaisseau avait su préserver son identité tout en changeant de visage, autrement dire de classe de navire. Pour autant, bien qu’au regard de l’Histoire, cela soit sans doute une réussite, je pariais, en mon for intérieur, que chaque navire était différent du précédent car chacun d’entre eux avait sans doute su refléter un aspect différent de cette identité. Ce simple facteur n’était pas sans rappeler la reine éternelle vers qui mon regard se porta, alors que je demeurais plongé dans mes pensées. Cela avait beau faire plusieurs siècles qu’elle se prénommait Darth Ankh, il n’en demeurait pas moins que chaque incarnation avait sa propre « identité », son propre « style » qui les rendait unique et leur avait permis, en un sens, de marquer l’Histoire sans pour autant réussir à accomplir le moindre de ses objectifs à savoir conquérir cette galaxie. Cette simple donnée me rendait folle et terriblement envieuse au point que j’espérais que cela ne transparaitrait pas sur mon visage. J’avais fait le serment, lors de mon couronnement de parvenir à réaliser ce même objectif. Cependant, je n’étais pas la seule parmi mes prédécesseurs à avoir voulu mener à bien cette entreprise. Aussi, aussi brillante fus-je sur le champ de bataille, je ne me distinguais en rien d’eux ce qui me frustrait autant que cela m’angoissait.

Essayant de chasser ses pensées parasites de mon esprit, je continuais d’écouter attentivement l’administratrice Azira tout en tentant de demeurer aux côtés de cette dernière et de la reine éternelle ce qui n’était pas une mince affaire. Pour ainsi dire, c’était même mission impossible mais je continuais à faire comme si de rien n’était et ce en dépit de la douleur lancinante que je ressentais au niveau de mes vertèbres. Porter des talons n’avait jamais été ma tasse de thé. C’était probablement la seconde fois de mon existence que j’en portais pendant aussi longtemps en public. Bien que la souffrance éprouvée fût suffisante, en temps normal, pour me faire grimacer et pester intérieurement, j’essayais de demeurer stoïque et de faire comme si de rien n’était. J’avais connu bien pire lors de mes séances d’entrainement avec Aldéring ou ma mère même si je devais bien admettre que je n’avais qu’une seule envie : prendre ces chaussures et les passer par-dessus bord. Hélas ! Pour les besoins de cette tenue et de la propagande, j’avais dû accepter de les revêtir et de m’entrainer à marcher avec. Ces exercices n’avaient pas été de tout repos au point qu’en plus d’une occurrence, je m’étais écroulée au sol et ce car j’avais mal positionné mon talon sur le sol. C’était d’ailleurs ma principale crainte en cet instant. Bien qu’aucune caméra ne soit présente autour de nous, j’étais terrorisée à l’idée d’humilier ma personne et par extension l’Empire devant la Reine-Mère et ce en m’aplatissant superbement au sol. Aussi, j’essayais, bien maladroitement, de demeurer droite dans mes talons même si à chaque pas, je me promettais intérieurement d’étrangler la personne qui avait eu la curieuse idée d’inventer ces instruments de torture.

Ironiquement, mon salut vint de la reine éternelle en personne et ce alors que mon attention était à moitié dirigée sur mes pas. Celle-ci se pencha vers moi pour me susurrer des paroles, qui ne manquèrent pas de me faire sursauter sur le moment tant mon attention était portée à la fois sur ces talons et sur les propres de Larelia. Visiblement, mon « calvaire » avait attiré le regard de Darth Ankh. Quelle idiote je faisais. J’entendais déjà Hélène me vriller les oreilles quant à mon inaptitude à représenter correctement l’Empire lors des rencontres officielles. Ces négociations n’avaient même pas encore commencée, que ma maladresse m’était déjà soulignée et ce par ma pire ennemie. J’en devins rouge de honte et m’abstint de tout commentaire durant un instant. Au vu de mon « aisance » en pareilles circonstances, je préférais éviter de bafouiller et d’ainsi souligner à ma némésis sa victoire même si le rouge de mon teint devait lui fournir entière satisfaction.

Néanmoins, je ne fus pas au bout de mes surprises lorsque Darth Ankh accepta de ralentir l’allure pour me permettre de la suivre elle, ainsi que Larelia. Ce changement de cadence me poussa même à pousser un soupir de soulagement, par réflexe ce qui me poussa à rougir d’autant plus tant cette simple réaction souligna la victoire de la reine et par extension ma propre défaite. Quelle sotte, je faisais ! Pour autant, bien que je fusse quelque peu désappointée, je ne sus trop quoi penser d’un tel comportement. Avait-elle éprouvé de la compassion en me voyant ainsi en difficulté ? Il était vrai que les Sith n’étaient pas réputés pour éprouver de tels sentiments. Néanmoins, elle savait sans doute mieux que moi les difficultés qu’une femme devait endurer surtout lorsqu’elle avait des fonctions politiques. Avait-elle donc cherché à me dispenser un conseil en m’enjoignant à m’entrainer le plus possible avec ce genre d’ustensiles au point que plus jamais je ne me couvrirais de ridicule même si je n’appréciais guère ce style de vêtements ? Possible mais dans ce cas pourquoi le faisait-elle ? J’étais son ennemie. Indépendamment des circonstances qui nous avaient réunis en ce jour, je savais que jamais au grand jamais nous ne nous porterions dans nos cœurs l’une comme l’autre. Jamais, nous ne prendrions le thé ensemble. Aussi, pourquoi se montrer aussi maternelle ?

Tout ceci n’avait aucun sens. Cela dit, j’avais le sentiment que cette situation l’avait quelque peu amusée et ce pour deux raisons : la première car elle savait très probablement que j’éprouverais de la gêne si ce n’est un sentiment d’humiliation à l’idée de perdre une joute aussi futile soit-elle, la seconde car elle n’avait pas hésité à faire un trait d’esprit qui me laissait plutôt circonspecte. L’idée de combattre affubler d’escarpins lui semblait peut-être cocasse. Ce n’était clairement pas mon cas. Je trouvais que ce style de chaussures manquait clairement de panache. Pour que de tels souliers parviennent à satisfaire mes goûts en termes de cosmétiques, il aurait fallu les modifier quelque peu. Aussi me rapprochais-je un peu de la reine éternelle afin de lui glisser ces quelques mots, une fois que j’eusse repris mes esprits.


« Agréable n’est décidément pas le qualificatif qui me viendrait à l’esprit pour qualifier ces pieux. Qui plus est, je crains que ma garde robe habituelle ne soit pas assorti au port de talons. Quoi qu’il en soit, j’aurais volontiers suivi votre « précieux » conseil mais encore aurait-il fallu que cette prétendue arme soit dotée d’une véritable lame. Cela aurait pu sublimer davantage cet art magnifique qu’est celui de l’escrime. Quel dommage. »

Je m’écartais à nouveau pour écouter la suite de l’exposé de Larelia et ce alors que nous étions en train de continuer à déambuler dans les différentes coursives de son vaisseau où l’on pouvait apercevoir des restaurants, des boutiques et d’autres attractions. La vue d’autant de loisirs aussi différents me poussa à me demander s’il existait, à son bord, un stand de tir. Cela faisait des années que je n’avais plus pratiquées un tel loisir, faute de temps. Peut-être pouvais-je profiter de ces quelques jours à bord pour m’y adonner. Toutefois, au vu des circonstances, je préférais me taire. Après tout, nous avions toutes décidé de nous rendre au salon de massage et je savais fort bien que pratiquer une activité aussi « martiale » risquait de donner le mauvais signal. Néanmoins, je me promis de lui poser la question lorsque le moment viendrait.

Le récit de l’administratrice de cet endroit ne manquait pas de points intéressants même si l’un d’entre eux m’avait fait tiquer. Ainsi, si je la croyais le but premier de l’Endless Dream était d’offrir un « répit » pour les âmes. Je n’étais pas sûre de goûter à une telle conception tant elle était aux antipodes des miennes. Même si je me taisais, je voyais surtout, au travers de ce vaisseau, un moyen pour le « commun des mortels » de se bercer d’illusions et d’échapper à la réalité ce qui, à mes yeux, était tout sauf une solution. Pire encore, il offrait une opportunité à de nombreuses personnes de s’adonner à une conduite des plus décadentes. Je pouvais certes comprendre la notion de loisirs et de plaisir mais je me doutais très bien quel type de comportements encourageait cet établissement. La zeltronne avait beau nous fournir un exposé idyllique, je n’étais pas dupe. L’objectif était clairement de faire en sorte que les personnes s’adonnent à leurs vices quitte à se ruiner. Il n’était question ici que de satisfaction immédiate et rien d’autres. Je n’osais imaginer le nombre de personnes ayant connu la mort à bord d’un tel bâtiment. Oh, les plaindre n’était nullement mon intention. Ils incarnaient la lie de l’humanité. Cela dit, je n’arrivais pas à comprendre comment l’on pouvait désirer, avec autant d’ardeur, de mener une existence aussi dissolue et vide de sens. Cela m’échappait. Quoi qu’il en soit, je savais que jamais je ne serais à ma place sur un tel bâtiment tant je n’y voyais : soit de la décadence, soit un moyen de navigation que l’on pouvait commander et envoyer au combat après quelques menus aménagements.

L’autre point qui m’avait marqué était plus important cela dit et concernait notre interlocutrice. Si j’en croyais ses propos, elle était née sur l’incarnation précédente de ce bâtiment. Sans doute devait-elle être le fruit d’une péripatéticienne. Cela n’aurait pas été étonnant. Pour autant, Larelia n’avait visiblement jamais cherché à quitter cet endroit et avait accepté de gravir les échelons jusqu’à diriger cette célèbre institution. Mais, pourquoi avait-elle fait ce choix ? N’avait-elle pas eu le désir de s’extirper d’un tel endroit ? De faire autre chose ? Qui aurait voulu mener une telle existence ? Autant, l’espace constituait un endroit familier, autant l’idée de diriger un navire où les hôtes du bord étaient d’humeur licencieuses me faisait froid dans le dos. Ne souhaitait-elle pas mener une existence qui avait du sens ? Ne voulait-elle pas avoir mieux que ce bordel ambulant ? Visiblement, elle semblait avoir eu le choix. Aussi, pourquoi accepter ? Pourquoi, vouloir se bercer ainsi d’illusions et ne pas se confronter à la réalité ?

Je m’apprêtais à lui poser la question mais au même moment nous arrivâmes devant une porte dont le style architectural jurait quelque peu avec le reste du vaisseau. Etions-nous arrivées au salon de massage ? Probablement. La porte s’ouvrit et alors que nous pénétrions à l’intérieur, je remarquais, non sans surprise, que cet « endroit » me donnait le sentiment d’être sur une planète et non plus dans l’espace. Visiblement, les propriétaires de cet endroit avaient voulu reproduire un temple, probablement situé dans les montagnes si j’en croyais, du moins, le paysage enneigé que je pouvais apercevoir à travers le hublot. De la température en passant par l’air ambiant ainsi que la gravité, tout renforçait cette impression que nous avions changé d’endroits ce qui me mit quelque peu mal à l’aise. Je n’étais qu’assez peu friande de ce changement au point que je me contractais légèremment. Je ne me sentais chez moi que dans l’espace, de préférence à bord d’un Star Destroyer.

Ici, j’avais le sentiment d’être une étrangère sur un monde qui m’était totalement inconnu ce qui était quelque peu déplaisant. J’avais l’impression d’être en quelque sorte piégée et ce alors que mon esprit savait pertinemment que nous étions dans un vaisseau qui naviguait dans le vide spatial. Néanmoins, j’essayais de prendre sur moi et continuais d’avancer en compagnie de mes deux autres interlocutrices jusqu’à rencontrer le personnel, d’origine mirialan si je ne me trompais pas, de cet office qui nous fît ses salutations comme le voulait le protocole. Ce respect du protocole eut le don de me faire hausser un sourcil mais aussi de me confirmer un point crucial : la maîtresse des lieux n’avait rien laissé au hasard et avait veillé à ce que tout soit parfait pour cette rencontre. Chaque membre de cet équipage avait du être briefé bien avant notre arrivée afin d’éviter un incident diplomatique. Même si cette donnée était plutôt logique, il n’en demeurait pas moins qu’il soulignait la compétence de Larelia dans ce domaine.

Continuant de détailler chaque élément de cette pièce pour tenter d’y déceler un élément qui refléterait la nature technologique de cet habitat qui devait possiblement correspondre à celui de la planète d’origine des mirialan, mon attention finît par se focaliser sur les différents membres du personnel lorsque ceux-ci nous présentèrent chacune des prestations que cet établissement pouvait fournir. Devant cet état de fait, je penchais légèrement ma tête sur le côté d’un air curieux. Je croyais que nous étions toutes venues nous faire masser. C’était assez simple comme demande. Du moins était-ce que je pensais. Tout d’abord, il fut question de savoir si nous voulions être dans une salle différente ou dans la même pièce. Cette demande avait du sens. Après tout, nous n’étions pas tous à l’aise avec l’idée de montrer son corps. Pour ma part, je n’avais plus aucun problème dans ce domaine depuis que j’étais une princesse impériale. Je comptais bien opter pour la seconde option. Si je désirais observer la reine éternelle avant le début des négociations, c’était là mon seul moyen. Vint, ensuite la question du sexe du masseur. Bien que surprenant, cette question avait également du sens surtout au vu des prérogatives que nous occupations.

Cette simple demande me poussa quelque peu à réfléchir ou du moins était-ce que je croyais. La perspective qu’un homme puisse toucher mon corps, à peine fut-elle évoquée, ne m’inspira que du dégoût et manqua de me donner une crise d’urticaire. Qui plus est, je n’étais pas sans oublier que je demeurais l’impératrice et que certains de mes faits et gestes risquaient d’être rapportés à la presse ou au Conseil des Moffs. Aussi, il était hors de question que je laisse un membre du sexe masculin effleurer ce corps. Je ne savais que trop bien ce qu’il m’en couterait… surtout si l’on considérait l’absence, à mes côtés d’un compagnon. Or, je ne tenais pas à passer pour une personne aux mœurs dissolue aux yeux de mes compatriotes….

Hélas ! Je n’étais pas au bout de mes surprises lorsque, en entendant les prestations proposées par le personnel du bord, je manquais m’étouffer et en vins à me demander si je n’avais pas rêvé. Est-ce que j’avais bien saisie ? L’on proposait aux dirigeantes de deux superpuissances intergalactiques, de se laisser masser dans le plus simple appareil ? Il était véritablement question de se dénuder ?! Non que la perspective de montrer mon corps à autrui me dérangeait outre mesure. Je ne connaissais même plus le sens du mot pudeur du fait de mes multiples entrainements avec Aldéring. Cela dit, je trouvais assez incongrue que l’on ose proposer une telle option lors de négociations officielles, quand bien même la réputation de ce bâtiment était des plus sulfureuses. Même si montrer mes courbes à la reine éternelle ou à Larelia ne me posait aucun problème, je savais que cela risquait de jaser au sein de la Cour Impériale si cela venait à se savoir ce qui ne m’arrangeait guère. Certes, nous n’étions que toutes les trois mais je savais très bien que les services de renseignements des différentes factions pouvaient très bien nous observer et faire ensuite remonter ces informations à qui de droit. Je ne pouvais donc me permettre d’opter pour le massage traditionnel ni n’en éprouvais l’envie. J’étais simplement venue observer la reine éternelle et je ne voyais pas ce que pouvait bien changer l’absence de « vêtements » pour un simple massage. Pour moi, cette fameuse « extériorisation » de l’état d’esprit de la personne massée n’était qu’une excuse douteuse. La présence d’un caleçon et d’un soutien-gorge ou leur absence n’avait jamais modifié ma perception de mes conservations avec certains membres du peuple Echani… Aussi, je ne comptais pas faire d’effort dans ce domaine, ni ne comptais me mettre en danger « politiquement ».

Hélas ! Alors que je m’apprêtais à faire mon choix, Ankh en profita pour monopoliser la parole et proposer un choix, pour nous trois ce qui me fît quelque peu grincer des dents. Le fait qu’elle prenne ainsi l’initiative et se permette quasiment de choisir à la place de la dirigeante de l’Empire Galactique était quelque peu contrariant. Surtout si l’on considérait qu’elle avait choisi l’option qui était, à mes yeux, la plus dangereuse pour moi. Contrairement à moi, elle pouvait se permettre de se trémousser dans le plus simple appareil au sein de sa cour sur Hapès mais tel n’était pas mon cas. Je n’étais pas une péripatéticienne qui éprouvait le besoin constant de démontrer la délicatesse de ses courbes. Qui plus est, même si je n’y croyais guère, je ne tenais pas à ce que mon « état d’esprit » ne transparaisse et lui fournisse ainsi de précieuses informations. Certes, il était vrai que je risquais d’être en mesure de récolter certains renseignements mais il n’en demeurait pas moins qu’elle avait bien plus d’expériences et d’atouts dans sa manche pour ces négociations que moi.

J’étais tout bonnement coincée. Je ne pouvais pas contester son choix sous peine de lui accorder la victoire. En effet, opter pour l’autre type de massage pouvait signifier que j’avais honte de mon corps et que j’avais peur de me mettre à nue face à mon ennemi alors qu’elle n’éprouvait, pour sa part, aucune crainte. Symboliquement, cela signifiait que je battais en retraite. Or, après ce que j’avais enduré avec ces fichus talons, je ne comptais pas laisser Darth Ankh prendre l’ascendant sur moi. Elle voulait jouer avec mes nerfs et avec moi ? Très bien. Je comptais bien lui rendre la monnaie de sa pièce, même si dans ce domaine je n’étais pas aussi armée qu’elle. Si elle croyait qu’un simple défi, aussi sordide était-il, c’était bien mal me connaître. Je n’appréciais qu’assez peu que l’on me prenne ainsi de haut. Par conséquent, je comptais bien lui rendre la monnaie de sa pièce. Aussi, je pris la parole à mon tour d’un ton sec.


« Tant que nous pouvons poursuivre cette conversation toutes les trois, je n’y vois aucun inconvénient. Cela dit, il serait souhaitable d’opter essentiellement pour des masseuses. Ne croyez-vous pas ? En revanche, leur nombre ainsi que les ustensiles utilisés m’indiffèrent. Optez pour ce qui vous semble être le plus judicieux et le plus audacieux, administratrice Azira. Il serait fort regrettable que la découverte des traditions locales ne se traduise par une expérience tronquée sous prétexte qu’une Impératrice et une Reine-Mère sont à votre bord. Si l’objectif de votre bâtiment est véritablement d’offrir un répit dans ce chaos ambiant qu’est la galaxie, je vous suggèrerais d’oublier l’existence de nos titres respectifs étant donné que les négociations n’ont même pas encore commencé. A moins que ma collègue ici présente n’éprouve quelques réticences à ce sujet, contrairement à moi ? » Je penchais légèrement la tête et posais mon regard temporairement sur Ankh avec un air de défi avant de me retourner vers Larelia en affichant un sourire carnassier. « Surprenez-nous. »

Sans prendre, ne serait-ce que la peine d’entendre sa réponse ou celle de la reine éternelle, je pénétrais aussitôt dans la salle, que l’un des membres du personnel m’indiqua, où nous devions nous délester de nos effets. Avisant, un banc en bois ainsi que ce qui semblait être des vestiaires, je m’en approchais. Pour commencer, je détachais le simple ceinturon que je possédais et déposais délicatement à l’intérieur du vestiaire ma lame monomoléculaire. Le diadème ainsi que les bijoux en aurodium, les quelques morceaux d’étoffes faisant office de cape et mes longs gants blancs suivirent rapidement le même chemin, bien que je veillais à les mettre à part et à les plier correctement. Je retirais également ma prothèse ce qui m’arracha une grimace de douleur avant de la ranger. Concentrée sur ma tâche, j’ignorais l’arrivée de mes deux interlocutrices et en profitais pour m’asseoir sur le banc, poussant, ainsi, par la même occasion un soupir de soulagement.

Par la Force ! Que cela faisait du bien, de pouvoir ainsi se reposer ! Ne serait-ce que momentanément ! Je portais mon regard sur la reine éternelle et sur Larelia qui étaient en train de s’affairer également. Des énigmes. Voici ce qu’elles étaient à mes yeux. Deux énigmes que je n’arrivais pas comprendre. Non pas politiquement ou symboliquement mais esthétiquement. Comment pouvaient-elles accepter de revêtir aussi fréquemment de telles chaussures ? Comment, dans le cas de Darth Ankh, pouvait-elle affectionner le port de ces instruments de torture ? Ils n’étaient ni pratiques, ni seyants ! Pire encore, ils étaient inadaptés au combat ! Pourquoi faire un tel choix ? Pour l’esthétisme ? Pour imposer un certain style ? Dans ce cas, elles se trompaient lourdement, comme le reste de la galaxie. Dans ce domaine, rien ne valait une bonne paire de bottes. Ces souliers étaient à la fois confortables et offraient une forme de solennité qui n’avait pas son pareil. Qui plus est, le son du claquement des bottes était bien plus harmonieux que le bruit effectué par des talons sur le sol.

Soupirant une nouvelle fois d’aise, je réajustais l’une de mes mèches de cheveux derrière mon oreille et veillais, non sans un certain empressement à me défaire de mes chausses que je déposais à l’intérieur du vestiaire également. Afin de soulager mon inconfort, j’en profitais pour masser délicatement chacun de mes talons avant de me lever, avec mouts précautions pour effectuer quelques pas. Hélas ! Même délestés de ces affreux godillots, une douleur quelque peu lancinante demeurait au niveau de mes vertèbres et me fît aussitôt grimacer. Et dire que ce n’était que le début des négociations et que j’allais devoir porter d’autres tenues nécessitant le port de telles chaussures… J’en trépignais d’avance…

Ne pouvant espérer me délester de cette douleur aussi facilement, j’enlevais mon justaucorps ainsi que le bustier qui l’accompagnait et les pliais avant de les déposer à nouveau dans le vestiaire. Etant désormais nue, je ne manquais pas de frissonner quelque peu du fait de la légère brise générée par ce « temple » ce qui me poussa à frictionner mes bras qui avaient, eux aussi, réagis au froid, à l’instar du reste de mon corps, comme en attestait l’hérissement de ma peau. Décidemment, au-delà même du décor, il me paraissait très clair que le climat mirialien n’était guère à mon goût. Fort heureusement, je n’étais pas prête de visiter cette planète de sitôt et me consolais en me disant que la pièce dans laquelle nous devions nous rendre était sans doute bien mieux chauffée. Bien que je désirasse quitter cet endroit dans les plus brefs délais, il n’en demeurait pas moins que je voulais tenter d’apaiser ma souffrance.

Aussi, sans me soucier de ma propre nudité, je m’essayais à nouveau sur le banc et demeurais bien droite dessus. Puis, je passais mes deux bras dans mon dos et joignais mes mains en entrelaçant mes doigts. Je veillais à poser ces dernières sur l’une des vertèbres qui me faisait le plus mal en bas de mon dos et appuyais délicatement contre ce point pour mieux le masser et ce jusqu’à ce qu’un léger craquement se fasse entendre et me fasse soupirer d’aise. Une fois cette tâche, accomplie, j’en profitais pour pivoter sur le banc, en demeurant droite et en ayant les bras relâchés sur les côtés. Je le fis d’abord dans une direction, puis dans l’autre et ce jusqu’à ce que j’entendis mon dos craquer. Je recommençais cet exercice deux ou trois fois afin de soulager au mieux ces douleurs ô combien désagréables tant je n’y étais guère habituée.

Bien que concentrée sur ma tâche, j’en profitais pour détailler du regard l’anatomie de mes deux interlocutrices. Pour commencer, je regardais le corps de notre hôte. Outre sa carnation rouge, je notais qu’elle ne semblait posséder aucune imperfection. Contrairement à ce que je me serais attendue de la part d’une femme dirigeant un commerce qui flirtait probablement avec l’illégalité, elle n’avait ni piercings, ni cicatrice ce qui en soit était un prodige. En revanche, je notais la présence d’un large tatouage composé d’arabesques bleutées et ce allant du cou jusqu’à la plante de son pied. Bien qu’appréciant assez peu ce genre de signes distinctifs, je ne pouvais nier qu’une certaine grâce s’en dégageait. Que pouvait-il bien vouloir signifier ? Telle était la question ? Etait-ce une seule et même pièce ou au contraire une œuvre qu’elle avait progressivement complétée au gré de ses envies et de ses désirs ? C’était impossible à savoir, du moins pas sans connaître l’art du tatouage ce qui n’était pas mon cas. Toutefois, je comptais bien l’interroger à ce sujet lorsque le moment serait venu.

Remontant légèrement mon regard, je remarquais qu’elle semblait aussi m’observer et au regard de son expression, il semblait qu’elle avait noté mon petit manège ce qui empourpra aussitôt mes joues et me poussa à détourner le regard et à déglutir légèremment. Affichant une mine pataude, j’essayais de justifier ma conduite à l’aide de cette simple phrase lapidaire.


« Curieux…tatouage. »

Je retournais aussitôt ma tête, toujours aussi rouge ainsi que le reste de mon tronc vers le côté opposé où se situait, ni plus ni moins que la reine éternelle et ce que je vis me laissa tout simplement pantoise. Les hapiennes étaient certes réputées pour être parmi les plus belles créatures de la galaxie mais jusqu’à présent, je n’avais jamais accordé aucune forme de crédit à ce genre de propos tant ils me paraissaient exagérés. Quelle erreur ! Cela me faisait du mal de l’admettre, mais j’avais sans doute devant moi la femme la plus magnifique de toute la galaxie. Au-delà de son teint halé et la longueur de sa chevelure, elle était dotée de formes généreuses et dénuée de toutes imperfections. Ni cicatrices, ni muscles. Il n’y avait rien. C’était comme si, son physique avait été taillée dans du marbre et que l’on avait cherché à faire d’elle une œuvre d’art. Elle était tout simplement parfaite.

Pour autant même si cette perfection n’aurait su être égalée par les autres personnes dans cette pièce, elle généra en moi un sentiment auquel je ne m’attendais pas. Une forme de mépris ou de répulsion. Quand bien même, cette femme était véritablement dotée du physique d’une déesse, cette merveille demeurait inaccessible. Elle était bien trop magnifique pour appartenir au monde des mortels ce qui générait, en quelque sorte, une absence d’authenticité. Une œuvre d’art s’appréciait certes pour sa splendeur mais aussi pour ses impuretés. L’on pouvait pour ainsi dire la toucher du doigt et prétendre qu’elle appartenait au monde des hommes, qu’elle était réelle. Or là, ce n’était pas le cas. Cette femme représentait un idéal après lequel une société entière courrait sans avoir, pour autant, une chance de l’atteindre. Elle n’était pas authentique à l’inverse de Larelia qui pour sa part était véritablement charmante et dont on pouvait affirmer qu’elle existait. Son anatomie, au-delà de ses formes avantageuses et de son tatouage avait quelques impuretés qui la rendait unique et donc bien plus appréciable.

Cette simple vision du physique de mes partenaires me poussa naturellement à lorgner vers ma propre physiologie qui était pour le moins fort différente. Quand bien même, je n’avais pas à rougir de mes formes voluptueuses. Cependant, en comparaison de mes deux interlocutrices, je détenais le physique d’une militaire si ce n’est d’une gueule cassée. L’on pouvait aisément remarquer mes épaules carrées, la musculature de mes bras et de mes jambes, qui bien loin d’être disgracieuse, se voyait facilement. Et encore, c’était sans compter mes muscles abdominaux. Si l’on ajoutait à cela les nombreuses cicatrices issues d’éclats de shrapnel, de sabre-laser, de tir de blaster ou de certains exercices physique, ou même le morceau de main qui me manquait et l’absence d’épilation à certains endroits, l’on pouvait très certainement affirmer que je ne pouvais décemment pas concourir dans la même catégorie que ces deux femmes.

Mon corps était bien trop endommagé par la guerre et aucun artifice n’aurait su masquer une telle réalité. Oh ! Je n’en avais cure. Je n’éprouvais aucun complexe à l’idée d’avoir un tel corps. Après tout, j’étais le commandeur suprême des forces impériales ! Je représentais l’Empire soit une puissance militariste ! Il était, par conséquent, normal à mes yeux d’avoir une telle anatomie. Le contraire aurait été étonnant et pour le moins dérangeant. En un sens, cette donnée reflétait certaines de mes conceptions. Ce corps si malmené démontrait que j’étais prête à aller en première ligne aux côtés de mes hommes, que j’étais prête à les guider serait-ce jusqu’au bout de cet univers pour faire en sorte d’unir la galaxie sous la bannière impériale. Ma physiologie avait été taillée pour être capable d’endurer les pires épreuves de cet univers et faire face à l’adversité ! C’était ni plus ni moins qu’une arme que j’avais affuté pour le combat et qui avait survécu à son lot de batailles sans pour autant faiblir. J’en tirais une certaine fierté même si je savais que ma némésis y verrait très certainement une abomination. Mais je n’avais que faire de son avis sur la question. Je n’étais pas ici pour obtenir des conseils esthétiques.

Sur ces entrefaites, je me relevais sans plus tarder et me dirigeais vers la pièce que l’on nous avait préparé en vue de ce fameux massage, non sans grimacer encore quelque peu. Comme je l’avais espéré, l’air ambiant était légèrement plus chaud ce qui allégea quelque peu l’inconfort que je ressentais toujours dans cet endroit. De même, l’on avait respecté mes demandes et seules des femmes étaient présentes. Au moins, si cet épisode des négociations venait à se retrouver sur l’holonet, le conseil des Moffs ne pourrait guère me reprocher de m’être adonné à certaines pratiques. C’était sans doute là mon seul soulagement. Comme précédemment, cet endroit était des plus boisés et semblait presque avoir voulu reproduire la terrasse d’un temple depuis lequel l’on pouvait mieux apercevoir les montagnes enneigés mais surtout la forêt qui « encadrait » cet espace. Je notais, en me rapprochant, que trois tables de massages revêtus d’un tissu avait été disposées de manière triangulaire afin que nous puisâmes toutes continuer de converser à notre aise. En un sens, cela m’arrangeait tant cela me permettrait de détailler du regard mon adversaire. Aussi, je m’asseyais sur l’une des tables et attendis bien sagement que la zeltronne et la hapienne me rejoignent. Ce qu’elles firent très rapidement. Alors que chacune d’entre elles s’installaient, j’en profitais pour prendre la parole.


«Pardonnez mon indiscrétion, ma chère administratrice, mais un point de votre exposé m’a quelque peu interloqué précédemment. » Je joignais un peu les mains tant je savais que la question que je m’apprêtais pouvait être mal interprété. « N’y voyez aucune offense mais, n’avez-vous jamais eu envie de mener une autre existence que celle-ci ? Vous dites être né et avoir grandi sur la précédente incarnation de ce vaisseau. Or, n’avez-vous jamais éprouvé le désir de quitter cet endroit ? De modifier complètement votre quotidien ? De vous confronter à l’inconnu ? »


Les négociations se terminent rarement autour d'une table [PV Aerys H. Fell et Darth Ânkh] 15243310
Larelia Azira
Larelia Azira
Administratrice de l'APEX
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Dim 19 Mar - 16:02
"Je ne parlais pas du début du conflit à proprement parler, mais de la reprise de sa dernière phase active il y a cinq ans. Mais en effet, il a déjà eu quelques évolutions. La plus récente est l'installation d'une salle d'arcade basée autour d'un... simulateur de combat mandalorien. Démilitarisé, certes, mais son générateur d'environnement virtuel restes poussés pour ceux qui veulent un peu d'action sans se soucier pour leur vie et pour s'amuser avec armes improbables contre des ennemis improbables dans des environnements tout aussi improbables !"

Pendant ces mots, le trio se rendit dans le vestiaire du salon de massage où deux événements curieux se produisirent. La première fut un choix instinctif du vestiaire commun et non de cabines personnelles pour se changer. Pour la Zeltrone, les concepts de pudeur ou de timidité lui étaient parfaitement étrangers. Elle se doutait bien que la Reine Éternelle fût dans le même cas, étant reconnue pour ses apparitions publiques dans des tenues très... révélatrices au point où s'en était même devenue une sorte de cliché en son encontre, certains non-hapiens la surnommant la "Divine exhibitionniste". En revanche, que l'Impératrice, plus connue pour son respect des protocoles et des étiquettes et peu habituée à porter autre chose qu'un uniforme militaire, comme vient de montrer sa dernière prestation avec des talons, n'est rien à redire non plus sur ce sujet fut une surprise. Mais en réfléchissant un peu, on trouvait une certaine explication logique. Les militaires n'ont pas vraiment d’intimité hormis chez les officiers. Vestiaire commun, douche commune, dortoir commun. Si elle a vraiment vécu la vie militaire en partant "du bas de l'échelle" comme le raconte la propagande impériale, elle a donc connu ce genre de chose. Et puis, il y avait aussi son attrait pour la culture echani, très martiale, mais également peu vêtue du fait de l'importance du langage corporel, aussi bien dans la vie de tous les jours qu'au combat.

Mais Aerys fut encore plus surprenante quand elle annonça vouloir refuser l'étiquette et le décorum entre les trois femmes, les plaçant ainsi sur un pied d'égalité avec elle et dit de telle sorte que cela sonnât presque comme un défi lancé à l'égard de la Reine-mère. En réalité, la Rouge pensait plus que c'était Ankh la plus susceptible de faire une proposition de ce genre. Elle était reconnue pour son excentricité et son caractère plutôt lunatique. Un jour, elle vous fait la tête sans aucune raison apparente. Le lendemain, elle semble vous considérer comme sa meilleure amie. C'est une Matriarche qui lui avait dit ceci. Quoi ? Elles ne sont pas toutes d’irascible xénophobes coincées. Larelia a même connu une Matriarche sith qui était... unique. Oui, c'est le terme qui colle le mieux. Mais depuis qu'elle est membre du Conseil Noir, elle n'a plus vraiment le temps de venir passer du bon temps dans le vaisseau. Dommage...

Quoiqu'il en soit, la Zeltrone n'avait rien à redire sur cette proposition. Elle ne tenait pas vraiment le respect du protocole et de l'étiquette en haute estime. Encore une méthode de non-zeltron pour se complaire dans une sorte "d'équilibre des choses" illusoire entre le commun des mortels et les puissants... et surtout entre les puissants eux-mêmes. Des courbettes et des mots flatteurs en face, une langue de serpent et un poignard entre les dents dans le dos... Le pire dans tout ça ? Tout le monde le sait et tout le monde ne fait rien, comme si c'était là la seule manière de faire tourner le monde, parfois même le considérant comme un jeu uniquement compris par la noblesse...

Bref, contrairement à l'Impératrice qui avait un peu de mal à retirer sa tenue, la Zeltrone se débarrassa de la sienne d'un geste fluide et élégant. L'habitude de se dévêtir d'une tenue complexe ou une tenue spécialement faite pour pouvoir être mise et retirer facilement ? Sans doute un peu des deux. Elle aurait pu être la première à être complétement nue, à enfiler un peignoir et quitter la pièce, mais elle prit son temps. Déjà, parce que c'était malpoli et aussi parce que vous n'avez pas souvent l'occasion d'observer les deux femmes les plus puissantes de la Galaxie dans le plus simple appareil. D'ailleurs, elle sourit quand l'Impératrice mentionna le tatouage de Larelia, preuve que la Rouge n'était pas la seule à profiter du spectacle. Elle se retourna, laissant à Aerys tout le loisir d'admirer la composition encrée sur sa peau dans son ensemble :


"Il te plaît ? C'est une encre vong bioluminescente. Je peux le faire illuminer dans le noir à volonté. Ma sœur à exactement le même de l'autre côté. Côté à côte, ils forment le symbole vong de l'unité. Les deux parties formant un tout unique... On a toujours été très proches et c'est une manière de le dire sans les mots d'une façon que bien peu de gens pourrait comprendre... sauf s'ils s'y connaissent en symbolisme yuuzhan vong et qu'ils nous voient côte à côte de la bonne façon. Maintenant, tu fais partie de ceux qui savent, un cercle très fermé !"

Elle termina avec intonation tout en légèreté. Plus d'étiquettes et de protocoles voulaient également dire que la parole et l’attitude étaient également libre et pouvaient donc être plus familière, tutoiement compris. Oui, elle venait de parler à la dirigeante de l'Empire comme si c'était une bonne amie, mais le respect dû à son titre était toujours là. Il ne fallait pas pousser le bouchon trop loin non plus. En-tout-cas, cette petite discussion lui permis également de mieux admirer l'Impératrice dans ses "nouveaux habits". Ceux qui disaient qu'elle ne mettait jamais de robe pour cacher une difformité quelconque ou un physique "peu avantageux pour une Impératrice" se trompaient lourdement. C'était un corps à la morphologie agréable à regarder avec un visage dont on pouvait deviner le charme sous ses airs sérieux. C'était également une guerrière, sculptée pour le combat et également marquée par ce dernier. Quelques cicatrices et une main meurtrie. En somme, une belle femme qui fut marquée par la vie, mais qui ne retirait rien à son charme, bien au contraire même. Ces "petites imperfections" étaient ce "petit quelque chose en plus" illustrant à la fois le caractère de l'Impératrice et la distinguant des autres, dans le bon sens du terme aux yeux de la Rouge.

Puis, suivant le regard quelque peu fuyant d'Aerys, Larelia posa pleinement les yeux sur Ankh... Ce n'était pas la première Hapienne nue qu'elle voyait, loin de là. Et comme remarquée précédemment, la Reine Mère avait l'habitude des apparitions en public dans des tenues laissant peu de place à l'imagination. La Rouge avait donc une idée plus précise de ce à quoi elle ressemblait en tenue d'Eve qu'avec l'Impératrice, mais... C'est une chose de la voir en holo et sur les magazines en l'imaginant sans ses légers tissus la recouvrant et c'en est une autre de la voir véritablement nue à quelques mètres de soi. Elle était sublime. Des proportions parfaites, des courbes donnant instinctivement quelques pensées coupables, un visage aux traits angéliques avec un regard et un sourire indiquant tout sauf la pureté et l'innocence, une peau dont on pouvait imaginer la douceur et le chaleur à des mètres d'elle, des cheveux impeccables qui semblaient obéir à la lettres aux désirs de leur porteuse. Oui, Ankh était une véritable œuvre d'art vivante. La perfection incarnée. Un synonyme du mot "beauté". Pas étonnant qu'elle arrive à passer pour une déesse tant son apparence semble surnaturel...


"Je dois reconnaître que les holos, les magazines et les rumeurs ne rendent pas suffisamment honneur à ta beauté..."

Elle n'avait pas volé son titre de "plus belle femme de la Galaxie", et Larelia était parfaitement sincère sur sa déclaration. Elle aurait pu continuer d'admirer chaque nanomètre de son être pendant des heures, mais elle savait également que cette beauté était artificielle. Non, on ne parle pas d'opérations ou d'autres améliorations magico-sith étranges. La beauté des Hapiens était les conséquences d'une pratique eugéniste poussée à l'extrême. Comme du bétail, on sélectionnait les meilleurs reproducteurs pour qu'ils produisent une descendance conservant les traits souhaités, puis affinés encore et encore... Celles et ceux sortant du moule idéalisé étaient exterminés sans autre forme de procès. Oui, les Hapiennes étaient un véritable régal pour les yeux, mais cette beauté était aussi sublime que la manière de l'obtenir était hideuse et c'était encore pire aux yeux des Zeltrons. C'est un peuple hédoniste qui certes, n'a rien contre prendre du bon temps avec les Hapiens, mais trouve ce mode de vie où l'amour et les sentiments, indispensables pour fonder une famille à leurs yeux, étaient supplantés par des pedigree génétiques et des unions sans véritable saveur dont la mère n'aurait aucun remord à se débarrasser de sa progéniture si elle n'était pas "parfaite" à ses yeux, tout simplement monstrueux...

Une fois tout ce beau monde effeuillé, les trois femmes se dirigèrent vers la salle de massage ressemblant à une terrasse dévoilant un paysage montagneux enneigé. Bien sûr, la température était suffisamment chaude pour qu'un corps dans le plus simple appareil ne ressente pas d'inconfort. Même la brise d'air simulée était douce. Bien sûr, c'était temporaire. Une fois installée, la température baissera progressivement et le choc thermique entre l'air frais et le réchauffement musculaire sous les actions de la masseuse apportera cet effet de bien-être supplémentaire. Comme des mains froides se posant sur un dos chaud, comme un pied chaud dépassant des draps à la recherche d'un peu de fraîcheur. Trois tables de massage étaient présentes, disposées en triangle pour permettre la conversation. Larelia s'installa sur la "table de tête", faisant face aux deux femmes. Aerys posa une question à la fois simple et complexe : est-ce que La Rouge avait déjà eu envie de "mener une autre vie" ? Pourquoi était-elle restée au lieu d'affronter l'inconnu ?


"J'ai beaucoup bourlingué, tu sais... Quand le vaisseau était en orbite autour d'une planète, je sautais dans la première navette pour rejoindre la surface. Je continue à le faire aussi souvent que possible d'ailleurs, quand mon agenda n'est pas surchargé... La République, l'Empire, l'Espace Hutt ou maintenant l'APEX, quelques mondes du Consortium là où la couleur de ma peau ne dérange pas trop. Même l'Espace Mandalorien une fois. Et je ne parle même pas de Zeltros qui est la planète où je passe le plus de temps. La vie en dehors de ce vaisseau ne m'est pas inconnue et le fait que je sois toujours ici en dit long sur ce que j'en pense. Ce ne sont pas les planètes en elles-mêmes ou le mode de vie locale qui me dérange. C'est plutôt... l'hypocrisie ambiante. Chaque faction se déclare être la meilleure, la plus vertueuse, la plus juste, la plus pure et beaucoup de gens y croient, s'estimant être une balise de morale face à la décadence du reste de la galaxie...

Mais partout, c'est la même chose, les mêmes histoires. Il n'y a que les noms et les têtes qui changent. Le pouvoir cherche plus de pouvoir, les élites s'estiment au-dessus de toutes ces considérations qu'ils imposent aux peuples et qui sont supposés être les piliers fondateurs de leurs sociétés respectives. La corruption, la complaisance, l'arbitraire gangrènent équitablement toute la galaxie et tout le monde se préoccupe davantage de la paille dans l’œil de leur voisin, sans remarquer la poutre plantée dans le leur. Ici, tout ceci cesse. Tout le monde montre son vrai visage. Un Moff qui passe son temps dans une fumerie. Un Sénateur qui dépense l'argent du contribuable aux jeux. Une Matriarche qui semble étrangement plus si xénophobe que ça... j'en croise tous les jours. Tout le monde est honnête avec eux-mêmes, sans faux-semblants, sans illusions. Ce sont des hommes et des femmes comme tous les autres et ils ont tous des petits plaisirs coupables, des vices secrets et ils savent que l'Endless Dream est l'un des seuls endroits dans la Galaxie qui se ferra une joie de les satisfaire sans porter aucun jugement, sans trahir leur confiance...

Du moins tant qu'ils n'abusent pas. Je sais que c'est étonnant, mais nous avons aussi nos limites. Tout ça pour dire que je préfère l'honnêteté et l'équité qui règnent ici plutôt que les illusions pseudo-vertueuses et les abus qui règnent dehors. Certes, le divertissement et l'amusement, ou le vice, si tu veux l'appeler ainsi, sont mon fonds de commerce, mais ça ne veut pas dire que c'est une mauvaise chose. Si je n'étais pas là, ils ferraient ça où, d'après toi ?"


Malgré la réponse assez acide, cette critique n'était pas contre Aerys elle-même, mais sur l'ensemble de la société galactique, du moins ses élites, appliquant à la lettre les doctrines du "faites ce que je dis, mais pas ce que je fais" et du "deux poids, deux mesures". Elle ne mettait pas Aerys dans le même panier et elle pouvait le distinguer aussi nettement qu'il était possible. Elle savait que l'Impératrice était une personne honorable et ayant suivit les actualités politiques, elle savait qu'elle s'était retrouvée sur le trône alors que ce n'était pas là sa destinée et que de nombreuses voix s'élevèrent contre ce fait jusqu'à récemment encore. Contrairement à Ankh, elle avait encore ses preuves à faire. Elle méritait au moins le bénéfice du doute quant à la sincérité de ses opinions. En parlant d'Ankh d'ailleurs, Larelia lui posa une question directement après avoir répondue à l'Impératrice, à l'instant où trois masseurs mirialan, à la peau plus ou moins verte et vêtu d'une tenue traditionnelle simple et élégante, entrèrent pour se mettre en place :

"J'ai une question pour Ankh. Comme je l'ai citée tout à l'heure, je sais que certaines Matriarches, certes mineures, et encore, il y a ta Modeleuse en chef... Bref, je sais donc que certaines Matriarches et je sais aussi de source sûre que tu es également dans ce cas de figure, qui n'ont foncièrement rien contre les non-Hapiens, voir même contre les mâles pour quelque rares d'entre elles. Dans le cadre d'une campagne visant à prendre le contrôle de la Galaxie et donc des mondes abritant des dizaines de millions de formes de vie différentes, pourquoi ce ne sont pas elles qui sont mise en avant au détriment des plus... comment dire... traditionalistes ? Je ne suis pas une experte, mais il y aurait sans doute moins de problèmes avec les non-hapiens si ce ne sont pas des conservatrices tyranniques et génocidaires qui représenteraient ton autorité. Le contrôle par la peur et l’oppression, l'histoire à prouvé aux Sith plus d'une fois que ça ne marche jamais bien longtemps..."


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Darth Ânkh
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Taa’Chume
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Mer 17 Mai - 3:55
« A votre guise. »

Répondit simplement Ânkh avec un air franchement amusée. Visiblement, l’Impératrice n’avait pas appréciée qu’elle choisisse en premier le mode de massage et avait considérer que la souveraine éternelle avait rechercher a la piéger. Ce n’était pas totalement faux, mais ce n’était pas totalement vrai non plus : après tout, c’était aussi le choix que la souveraine éternelle aurait naturellement choisit, n’ayant aucun problème a se balader en tenue d’Eve. Toutefois, elle ne s’attendait pas a une contre-attaque visant le protocole : il était de notoriété publique que la façon dont Ânkh considérait ce dernier était… Disons a géométrie variable. De ce fait, abandonner celui-ci ne la dérangeait guère dans le cas présent, elle se demandait même si l’impératrice ne venait pas de commettre une erreur qui allait finalement la mettre encore plus mal a l’aise, car elle était accompagnée d’une Sith et d’une Zeltronne, et ses derniers n’étaient pas franchement connu pour le respect d’un protocole strict et ampoulé… Ce n’était pas plus mal, elle allait pouvoir savoir exactement de quel bois sa rivale était constituée et c’était une expérience qui promettait d’être particulièrement enrichissante. Le massage traditionnel fut finalement retenu, et l’Impératrice imposa des masseuses uniquement féminine pour une raison qui échappait quelque peu a Ânkh, qui pouvait certes faire le raisonnement nécessaire pour le comprendre, mais qui, dominée par sa personnalité espiègle, en était simplement arrivée a la conclusion qu’elle avait choisit cela parce qu’elle préférait les femmes… Imparable non ?

A l’image de Larelia, elle n’eut aucune difficulté a se défaire de ses vêtements, d’autant plus qu’elle fit usage de la Force afin de les faire glisser sur sa peau comme si elle l’avait fait de ses propres mains. Cela pouvait ressembler a une forme de fainéantise, mais pour Ânkh, c’était davantage une seconde nature : si les Jedi n’utilisaient jamais la Force en dehors des nécessités pour accomplir leurs devoir, la reine mère considérait cela comme inutile et futile : elle disposait de la Force, alors pourquoi ne pas s’en servir en permanence, et maintenant, les trois femmes pouvaient s’observer dans le plus simple apparat. Aerys était, paradoxalement, celle dont le physique se différenciait le plus dans la pièce : elle n’était pas disgracieuse en soit, négligée certainement si l’on ne parlait que de style, en revanche, elle était affûtée telle une lame toujours prête a la bataille. Sa musculature témoignait de sa principale raison de vivre, Aerys était davantage une arme qu’une dirigeante, une figure recherchant la conquête et qui mourrait sans aucun doute sur le champ de bataille après une manœuvre trop osée pour sa propre santé. Une personnalité intéressante, quoi qu’assez classique, mais ses individus disposaient toujours d’un charisme faisant d’eux des leaders naturels que les soldats suivraient jusqu’au fond d’un trou noir si cela s’avérerait nécessaire.

Larelia était une Zeltronne… Et Ânkh aurait presque put arrêter son observation ici. Mais comme le diable était dans les détails, elle attarda également son regard sur cette dernière. Elle avait connu de nombreux Zeltrons durant son apparence et elle savait bien qu’à l’instar des Hapiens, ses derniers n’étaient jamais disgracieux. Larelia ne disposait peut-être pas de courbe aussi généreuse que les siennes, mais en revanche, il restait que ses charmes était indéniable et qu’elle était sans aucun doute capable de faire tourner les têtes de tout ceux qu’elle souhaitait sans faire de très grands efforts. Elle remarqua également le tatouage, mais Aerys fut la première a faire la remarque et le fait de savoir qu’il venait d’une technique Vong ne surpris pas vraiment la souveraine : versée dans l’art des modeleurs, elle disposait de nombreuses connaissance des Vong accumulée des siècles plutôt par le One Sith qu’elle avait mise a jour régulièrement, il y avait des marques de fabrique qui ne trompait guère. Toutefois, il serait faux de dire que la souveraine éternelle ne portait aucune attention a l’effet qu’elle produisit sur ses deux interlocutrices. L’Impératrice se garda de tout commentaire, mais Larelia fit son éloge ce qui fit incliner la tête de remerciement de la part de la brune avant qu’elle ne répondent.


« Je te remercie, mais je pourrais facilement te retourner le compliment. Sans vouloir faire de mauvais jeu de mot, tu n’a guère a rougir sur le plan de la beauté, ton corps fait honneur a la réputation de ton peuple. »

Ânkh savait qu’elle ne jouait pas dans la même cour sur ce plan… Mais une sensation étrange lui laissait penser qu’il s’agissait peut-être d’un handicap. L’Impératrice s’était moins attardée sur elle que sur la Zeltronne, peut-être parce qu’elle ne souhaitait pas nourrir de complexe, mais l’absence de défaut pouvait finir par devenir un handicap et face a une personnalité doté d’un certain romantisme, finir par lui faire perdre des points. Pour cette raison, et aussi éviter de prendre le risque de contrarier la brune alors que les négociations n’avaient même pas commencer, la reine se garda de tout commentaire sur le physique de l’Impératrice et suivit l’administratrice dans la pièce. Les trois tables étaient installée de façon a ce que les trois femmes puissent continuer a s’observer durant le massage et donc poursuivre la conversation, ce qui était une très bonne chose. Avec une grâce féline et une attitude lascive, Ânkh pris place sur la sienne avant de reporter son attention sur les deux autres femmes. L’impératrice venait de poser une question intéressante a l’administratrice qui y répondit sans détour, ce qui permettait d’en savoir plus sur ses motivations. Elle recherchait a fuir l’hypocrisie, ce qui était compréhensible, particulièrement pour une Zeltronne, venant d’une culture ou cette notion était absente. Sa solution n’était pas parfaite, mais elle semblait fonctionner pour elle, Aerys ne pourrait pas se plaindre de ne pas avoir obtenu une réponse détaillée en tout cas.

Larelia aborda un sujet tout aussi vaste et complexe en demandant a la Reine pourquoi elle n’avait pas rechercher a écarter les Matriarches les plus traditionnelle aux profits des plus progressistes. Il y avait plusieurs raisons a cela, c’était un sujet plus compliqué qu’on ne pouvait le croire, et chaque option avait ses avantages et ses inconvénients, bien plus qu’on ne pourrais le croire en observant la situation de loin. Ânkh pris quelques instants pour soupeser sa réponse, mettre en avant les arguments qui lui semblait les plus pertinent afin d’être comprise, a défaut d’être approuvée. Après tout, même Arcanis avait son propre avis sur la question, même s’il se résumait a « purger toutes celles et tous ceux dont la loyauté n’est pas assurée a cent pour cent » ce qui… Faisait une liste de personnalité extrêmement longue.


« C’est une question pertinente qui appelle plusieurs réponses en réalité. L’une d’entre elle devrait évoquer un air de famille a l’Impératrice : de la même façon que l’Empire a besoin de la noblesse du Noyau, particulièrement de monde comme Anaxes, enfermée dans des traditions surannée, le Consortium de Hapès vit autour de ses grandes familles complotant sans cesse contre elle afin d’obtenir plus d’influence auprès du trône. Ses familles ont construit la culture et l’âme d’Hapès, et tenter de les éclipser brutalement mènerait a une guerre civile qui ne ferait que causer davantage de problème sans forcément offrir de solutions intéressante, d’autant plus qu’elle pourrait mener a des actes radicaux qu’aucune d’entre nous ne souhaitons dans cette pièce.

Mais ce n’est pas la seule raison qui a motiver mon choix. En jouant de façon subtile, sans doute aurais-je put, en m’appuyant sur le temps, faire évoluer les mentalités dans le sens ou je le désirais. Beaucoup pensent que les Sith contrôlent par la peur, c’est parfois vrai, mais réduire la doctrine a cette simple considération est réducteur est absurde : il existe mille et une façon de diriger, y compris en faisant usage du Côté Obscur de la Force. Mais il y a une constante que nous respectons tous : nous nous inclinerons toujours devant le plus puissant d’entre nous, ou si nous pensons pouvoir le vaincre, nous nous dresserons contre lui. La noblesse n’est pas si différente des Sith, peu importe son origine. Je souhaitais simplement que le courant le plus efficace l’emporte sans influence afin de stimuler l’imaginaire des compétitrices et pouvoir exploiter leur talents pour le bien du Consortium dans son ensemble.

En clair, si les matriarches progressistes veulent réellement faire changer les choses, elles devrons se montrer créative pour surclasser leurs rivales et ainsi imposer leurs idées. Certaine s’en sortent mieux que d’autre, même s’il est difficile de combattre cinq millénaire de construction raciale : imaginez tout ce que les Hapiennes ont sacrifiée pour atteindre ce qu’elle sont devenue : elles ont retirée la citoyenneté aux hommes, aux aliens, mais aussi fait assassiner leurs propres enfants si ses derniers se montraient incapable de respecter les critères les plus exigeant de la sélection génétique. Vous pouvez penser que les Matriarches sont des femmes sans cœurs ne recherchant que leurs pouvoirs personnels, je ne pourrais guère vous en vouloir, mais songer aux Hapiens comme un peuple dans son entier : imaginer le choc de devoir affronter l’idée que les sacrifices consenti durant plus de cinq mille années étaient vain et que l’idéologie Hapienne n’avait aucune valeur… Cela provoquerait un effondrement total de la société que, pour des raisons évidente, je ne peut permettre.

L’intolérance des Matriarches les plus zélée dans la tradition Hapienne a aussi son utilité : elle pousse les populations marginalisée par ses dernières a rejoindre les secteurs sous la domination des Sith. Des millénaires d’incompétence mêlée a la propagande Jedi n’encourage pas vraiment l’immigration vers ses systèmes, mais la tyrannie des matriarches fait vite oublier les réticences les plus grande. Je ne dirais pas que tous mes Seigneurs Sith sont parfait, mais chaque individu vivant sous leur protection sait qu’en faisant preuve de talent et en se rendant indispensable, il pourra profiter de la méritocratie Sith et grimper les échelons. Ce ne sera pas sans danger, mais la récompense sera toujours a la hauteur du risque… Exactement comme pour les Sith. Enfin, il y a une autre raison évidente : tant qu’une lutte d’influence existe entre mes subordonnés, il est plus difficile pour ses derniers de se dresser contre moi. Diviser pour mieux régner est un principe très important dans l’exercice du pouvoir. Mais je suis convaincue que vous le savez déjà toutes les deux n’est-ce pas ? »


La souveraine marqua une pause, laissant aux deux femmes le temps de digérer l’exposé. Elle ne convaincrais personne, elle en était certaine, le système de valeur moral d’Aerys comme de Larelia ne pouvait sans doute pas accepter un système aussi cruel, ce que dans le fond la souveraine pouvait comprendre, mais c’était ainsi que le Consortium tenait et se développait. Au vu du roulement de la conversation, il semblait que c’était a elle de poser une question a l’Impératrice toutefois. Alors elle se lança afin d’en savoir plus sur cette dernière.

« Bien, il semble que ce soit mon tour de poser une question désormais, elle sera donc pour Aerys : ton corps ne laisse aucun doute sur la façon dont tu compte mener ton existence : il est l’arme d’une âme qui respire, vit et mourra sans doute par l’épée. Cela fait son charme et le rend admirable a sa façon, toutefois, c’est plus l’âme qui m’intéresse : existe-t-il autre chose dans la galaxie qui soit capable de faire vibrer l’Impératrice que la perspective d’un conflit ? Non pas que je ne comprenne guère l’adrénaline que la planification d’une bataille comme son exécution puisse procurer, mais je suis curieuse de savoir s’il existe autre chose capable de stimuler ton intellect. »


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Mer 9 Aoû - 0:50
Demeurant toujours assise sur ma table de massage, je laissais ma jambe droite doucement se balancer dans le vide tout en effleurant du bout de mes doigts la texture du meuble.  Le fait qu’il soit quelque peu froid ne m’incitait guère à m’y allonger pour le moment. Aussi, profitais-je de mes derniers instants de « liberté » avant de n’avoir à me conformer à cette séance de massage dont j’ignorais absolument la teneur ce qui, je le reconnaissais titillait quelque peu ma curiosité. J’allais sans aucun doute avoir la réponse à mes diverses d’interrogation d’ici peu de temps. Quoiqu’il en soit, j’attendais la réponse de Larelia à ma question. Celle-ci ne se fit pas attendre et je l’écoutais attentivement non sans croiser mes jambes et déposer mon coude sur ma cuisse pour me servir de ma main comme d’un support sur lequel appuyer mon visage qui, du fait de ce soudain mouvement, fût momentanément masqué par quelques mèches de cheveux que je réarrangeais derrière mon oreille sans plus tarder, bien qu’une partie de ces dernières continua d’en faire qu’à leur tête et me chatouilla l’arrête du nez.

Au commencement, son discours ne me surprit guère. Aussi me contentais-je d’approuver en hochant légèrement la tête.  Etant donné que ce navire faisaient de multiples escales et ce à travers la galaxie, il paraissait évident qu’elle en ait profité. Cela dénotait chez mon interlocutrice une certaine forme de curiosité et d’esprit d’aventure qui était tout à son honneur. Elle avait dû connaître de multiples péripéties au point que je fus presque tentée de l’interrompre pour la questionner à ce sujet. Toutefois ne désirant guère être impolie avec notre hôte je la laissais continuer même si un part de moi-même fut quelque peu envieuse que cette zetronne ait pu connaître une vie pleine de rebondissements sans avoir à se soucier de cette guerre ou avoir à gouverner. Si cette galaxie avait été en paix, il était fort possible que mon éducation et par conséquent ma vie aient pu prendre une direction différente. Hélas ! Je ne saurais sans doute jamais.

En revanche, la suite de son propos fut plus étonnante. J’y perçus, avec la Force, ce que j’assimilais à de la déception voire de l’armetume. Que s’était-il donc passé pour qu’elle n’ait guère eu le désir de vivre sur l’une de ses planètes au point de préférer demeurer à bord de cette antre du vice ? Je l’ignorais mais j’eus très vite ma réponse et celle-ci me fût difficile à comprendre sur le coup. L’hypocrisie ambiante ? Que voulait-elle signifier par là ?  Je ne saisissais pas. En quoi était-ce hypocrite que de prétendre que sa faction était la plus vertueuse, la plus juste et la plus pure face au reste de la galaxie qui demeurait décadente ? Il est vrai que du côté des Hapiens, il s’agissait véritablement d’hypocrisie et sur le moment mon regard se porta automatiquement vers la Reine-mère qui ne semblait guère ému par les paroles de Larelia. En revanche, en ce qui concerne l’Empire et les Rebelles dans une moindre mesure, il y avait la défense d’un idéal qui se voulait pur et vertueux et qui était, actuellement supérieur aux modèles des sociétés hapiennes et sith. Non ! Décidemment,  je ne pouvais être d’accord avec ce qu’elle affirmait. Je croyais, pour ma part, fondamentalement que l’Empire était le seul régime digne de régner sur la galaxie étant donné que c’était la seule faction à pouvoir faire preuve de vertu, de justice et de morale et ce par rapport à sa nature inhérente.

Certes, je n’étais pas sotte au point de croire que la corruption ou les injustices n’existaient pas chez moi. La preuve, certains comportements xénophobes demeuraient en vigueur et certains politiques pervertissaient les rouages du régime politique que j’incarnais. Cependant, je m’étais faite la promesse d’essayer de régler ces problèmes afin de réformer l’Empire pour que celui-ci puisse incarner toutes les promesses que son modèle se devait d’incarner. Non. Larelia se trompait ou du moins partiellement. Les républicains comme les Sith et les Hapiens avaient démontré la gangrène qui les caractérisait en plus d’une occasion. Le seul élément sur lequel je tombais d’accord, c’était sur le fait que le pouvoir cherchait plus de pouvoir et que certaines élites s’estimaient au dessus des masses. Ce dernier point était particulièrement vrai chez les Hapiennes mais aussi dans l’Empire et cela continuait de me hérisser le poil. Hélas ! Changer les esprits prenaient du temps. C’était pour cela qu’il me fallait, à mes yeux, plus de pouvoir. Un pouvoir absolu. Un pouvoir qui me permettrait d’appliquer les réformes nécessaires à la revitalisation de ce régime auquel je tenais tant et pour lequel j’étais prête à me sacrifier. Sans ce pouvoir, je souffrais de bien trop d’oppositions de la part de cette caste d’élite pour laquelle l’Apexienne ne semblait avoir aucun amour.

La suite et fin de sa diatribe fut l’occasion pour moi de marquer mon désaccord en secouant légèrement la tête. Je comprenais ce qu’elle me disait mais je ne pouvais y souscrire. Certes, il est vrai que l’on se préoccupait beaucoup de la nature des régimes qui nous faisait face mais il fallait avouer que si cette guerre n’avait pas eu lieu, si ces fameux voisins ne menaçaient pas nos frontières, nous n’aurions pas eu à dénoncer les imperfections de ces sociétés par le biais de la propagande pour pouvoir mobiliser le peuple afin qu’il soutienne le régime auquel il appartenait. Certes, j’essayais de me concentrer sur les imperfections de l’Empire pour les corriger, mais je pouvais ignorer les dangers que revêtaient les cultures Sith et républicaines. Ne pouvait-elle pas saisir un tel point ? Il ne fallait pas croire aveuglément en sa propagande et penser qu’un régime politique était dépourvu de tout reproche c’était un fait mais l’on ne pouvait se couper du monde extérieur et ignorer les périls qui nous entouraient. Pas en temps de guerre.

Le pire fut sans nul doute la fin. Larelia prétendait qu’en ces lieux…que sur ce navire, les clients montraient leur vrai visage. C’était sans nul doute vrai. Sans aucune personne pour les juger et sans loi, ils pouvaient s’adonner à tous les vices tant qu’ils n’étaient pas contraires aux lois de l’administratrice. Elle osait prétendre qu’ils étaient honnêtes envers eux et possiblement envers autrui. Pour moi, une telle conception était mensongère. Un seul endroit dans cette galaxie offrait cette honnêteté qu’elle recherchait et c’était tout simplement les champs de batailles. Effectivement la guerre était le seul domaine au monde au sein duquel les êtres vivants étaient honnêtes dans les rapports qu’ils entretenaient les uns avec les autres et surtout vis-à-vis d’eux-mêmes. Ils savaient que c’est un champ d’expertise où il fallait tuer ou être tué.

Peu importait ce que vous étiez : Stormtroopers, pilote, artilleur, capitaine de vaisseeau, vous aviez conscience de cette réalité, mais plus encore, vous saviez qu’afin d’obtenir la victoire, il vous faudrait vous montrer plus retors et malin que votre ennemi afin de le leurrer. Au vu des réalités d’un champ de bataille, certains réussiraient à faire fi de leur peur et à se montrer courageux, d’autres, au contraire, ne pourraient pas contenir le contenu de leur estomac et de leur intestin et le déverseraient au sol ou sur eux-mêmes. De même, des hommes et des femmes laisseraient leurs pulsions s’exprimer, quelles que fussent leurs croyances, leurs vices ou leurs penchants ou encore démontreraient leurs vertus. Enfin, c’est le seul endroit où l’on avait conscience des aspirations et des priorités de chacun dans l’existence. Étrangement, la perspective d’une mort imminente avait tendance à réveiller les consciences des races qui en venaient à s’accrocher à ce qui leur tenaient le plus à cœur quitte à devoir formuler l’absence de ces fameux concepts à leurs camarades. La guerre était surtout un milieu où l’on pouvait observer la dualité qui caractérisait les espèces conscientes de notre galaxie. Nous laissions nos instincts primaires prendre le dessus pour tenter de survivre, mais nous usions également de notre intellect pour y parvenir.

La guerre, c’est observer vos camarades et vos alliés avec leurs vices et leurs verrues et accepter de les protéger dans tous les cas. Or je doutais que la zeltronne ait déjà mis les pieds sur un véritable champ de bataille au vu de son affiliation. Sa notion même de sincérité n’était que l’expression de désirs immédiats. Le fait de ramener un homme en ces lieux et de lui permettre d’assouvir ses passions ne reflétaient en aucune façon sa véritable nature. Un vétéran pouvait certes venir noyer ses souvenirs dans de l’alcool et en s’adonnant ses humeurs licencieuses mais en aucun cas cela ne reflèterait le courage dont il est capable de faire preuve ni du fait qu’il peut se sentir soucieux de la survie de ses camarades. Pire ! Elle osait prétendre que l’existence de ce lieu permettait à ces hommes et à ces femmes de s’adonner à certaines pratiques et que sans cela, ils le feraient chez moi. C’était, à mon sens, sous estimer le pouvoir des lois et ainsi que le libre arbitre. Affirmer ainsi ouvertement que l’on était soumis à ses passions et à ses désirs me hérissait tout simplement le poil. Aussi me contentais-je de formuler ce commentaire en tâchant d’être le plus diplomate possible, bien que l’on puisse sentir à quel point tout ceci me rendait acerbe…


« En somme, afin de justifier vos « services » vous en venez à mépriser l’existence du contrat social et à minimiser la notion de libre arbitre. Aussi curieux que cela puisse vous paraitre, certains individus ont des comportements…étranges en ces lieux, à défaut d’user d’une autre expression, mais peut-être est-ce parce qu’ils ont la possibilité de s’y consacrer pleinement ? Cela ne vous est pas venu à l’esprit que l’existence d’un tel bâtiment pouvait encourager certaines attitudes ? Dans nos sociétés rien ne dit qu’ils en viendraient à se livrer, par exemple, au démon du jeu ou à la fornication. Peut-être y penseraient-ils mais cela ne signifierait pas pour autant qu’ils passeraient à l’acte ce qui serait tout à leur honneur car cela prouverait qu’ils sont bien plus dignes de louange et ont bien plus de crédit que vous pourriez leur en donner. Vous me « pardonnerez » de ne pas pouvoir  partager votre vision sur le sujet. J’ose croire que l’on est capable de mieux, de savoir se montrer stoïque face aux tentations et que l’on peut s’élever. »

Mon commentaire ne causa aucune réaction de sa part. Peut-être savait-elle qu’il était impossible de me faire changer d’avis à ce sujet…à moins que sa nature de zeltronne n’ait perçu mon exaspération quant à certains de ses propos. Cela n’aurait guère été étonnant au vu de la nature empathique. Aussi, j’essayais de me calmer et ce notamment en enroulant une de mes mèches de cheveux autour de mon index. Cette tentative fut notamment aidée par l’entrée de trois masseuses mirialan dans une tenue assez étrange qui n’était pas sans me rappelé celle des Jedi. En effet, il s’agissait de bures aux teintes mauves et bleutées. Bien qu’affectionnant assez peu ce genre de tenue, je reconnaissais que ces vêtements allaient très bien à nos masseuses. A vrai dire, les mouvements de leurs corps dans cette tenue me laissaient songeuse tant, j’avais presque le sentiment que cette dernière virevoltait quelque peu non sans grâce.

Avant de me faire prier par le personnel, je décroisais mes jambes et m’allongeaient sur le vente, non sans frissonner instinctivement quand la pointe de mes seins toucha la surface froide de la table. Afin de mieux pouvoir regarder et écoutais mes deux interlocutrices, je réajustais quelque peu ma position et grimaçais en sentant une autre douleur se manifester dans mon dos. Par réflexe, je portais une main à l’endroit d’où avait jailli la douleur, sans grand succès. Soupirant, je me concentrais sur la reine éternelle, qui visiblement, au vu du temps qu’elle mit à répondre, risquait de développer son propos afin de donner entière satisfaction à Larelia.

De ce que j’avais saisi la Zeltronne s’interrogeait sur la politique xénophobe et misandre du Consortium de Hapès. Mieux encore ! Elle osait clairement souligner que la peur et l’oppression n’étaient guère des instruments efficaces lorsque l’on désirait régner sur la galaxie. Cette remarque, aussi simple soit-elle, m’amusa quelque peu et atténua ma colère. J’étais quelque peu curieuse de voir la reine éternelle se dépatouiller avec cette question qui avait tout son mérite. C’était d’ailleurs l’une des raisons pour laquelle la société Sith ne pouvait être pérenne et n’incarnait, en aucun cas, un idéal politique. C’était même l’inverse. Aussi, j’étais curieuse de savoir comment Ankh parviendrait à fournir une réponse satisfaisante à note hôte. A mes yeux, il s’agissait très clairement d’une mission impossible.

La première partie de l’exposé de la reine éternelle s’attarda sur les similarités entre l’Empire et le Consortium ce qui me fît hausser un sourcil. Selon elle, tout comme j’étais dans l’obligation de composée avec certaines maisons nobles dont les us et coutumes me faisaient horreur, elle ne pouvait ignorer les diverses dynasties de matriarche auquel cas cela risquait de provoquer une guerre civile. Cet argument m’arracha aussitôt une interjection, que je ne sus réprimer, traduisant de fait mon dédain envers sa mauvaise foi ainsi que mon scepticisme.


« Hum. »

Son raisonnement était des plus fallacieux. A l’exception des démonstrations de la propagande rebelle, je ne croyais jamais rien avoir entendu d’aussi incohérent. Prétendre qu’elle devait, à mon instar, transiger avec la noblesse locale et respecter leurs traditions étaient tout bonnement hors de propos. Certes, il lui était impossible de balayer d’un revers de la main ces dernières mais la reine éternelle pouvait très bien les avoir à l’usure. Ne régnait-elle pas depuis plusieurs centaines d’années ?! Si elle était convaincue que ses élites se leurraient, c’était son devoir que d’amorcer des changements au sein de sa faction et ce de manière progressive. A l’inverse de Larelia, de ses matriarches ou de moi-même, le temps était son allié. Par conséquent, elle pouvait instiller ses réformes au fur et à mesure sans éveiller le moindre soupçon. Mais, non ! C’était visiblement inenvisageable pour cette reine !

En ce qui me concernait, je tentais d’amorcer ces réformes même si elles causaient, à mon encontre, l’hostilité des Moffs. Mais je n’en avais cure ! Je me devais d’améliorer la situation de l’Empire et non le laisser reposer sur ses acquis. L’apathie était tout sauf un remède. Qui plus est, Ankh semblait oublier que je n’avais pas hésité à utiliser une partie des coutumes de la noblesse à mon avantage ce qui en avait refroidi plus d’un. En effet, j’avais réclamé un duel contre le descendant de la famille Trump et l’avait abattu. Sa mort avait coupé net à ses propos calomnieux à l’encontre de la famille impériale et avait permis à mon père de prendre certaines mesures à l’époque. Le seul argument tangible au sein de sa démonstration résidait dans le fait qu’il ne fallait pas trop brusquer cette noblesse sous peine de diviser la société voire même de faire éclater une guerre civile. Cependant, il ne fallait pas, comme elle, rester dans l’inaction.

Néanmoins, elle semblait avoir conscience de la faiblesse de son argumentaire en soulignant l’élément que j’avais eu en tête. Pourtant, elle ne chercha pas à aller au-delà de la simple mention comme si cela n’avait aucune importance à ses yeux. Ne voulait-elle pas admettre sa propre impuissance ou ne voulait-elle pas assumer ses torts ? Je l’ignorais mais il n’en demeurait pas moins qu’elle ne pouvait décemment affirmer avoir mené une quelconque action qui changerait les mentalités de son peuple. En fait, c’était probablement pire que cela. J’avais la curieuse sensation que Darth Ankh n’éprouvait non pas du dédain envers cette cause ni même un quelconque regret au sujet de son oisiveté. C’était plus…du détachement comme si tout ceci ne l’intéressait guère ou comme si elle s’en était lassée. L’idée même que mon interlocutrice puisse être aussi dépourvu de sentiments à l’encontre de ses propres sujets me fît frissonner d’horreur. Etait-elle encore simplement humaine ? A s’y méprendre, elle avait peut-être même trop vécue et se retrouvait coincer dans une sorte de cercle vicieux. S’en défaire devait lui être impossible.

J’ignorais tout de l’identité de mon interlocutrice. Toutefois, si par « malheur » mon hypothèse se révélait exacte, je la plaignais quelque peu. Jamais au grand jamais, je n’aurais émis le souhait de mener une existence aussi dénuée de sens. C’était tout bonnement terrifiant. Que cela puisse m’arriver me faisait soudainement peur au point d’en avoir des sueurs froides. A choisir, me servir de mon sabre-laser pour m’empaler et mettre ainsi un terme à de telles souffrances me paraissait être préférable. Une telle vie, si tant est que l’on puisse la qualifier ainsi, ne méritait pas d’être vécue. Comment pouvait-on simplement l’accepter ? Qu’est ce qui la motivait à être là encore parmi nous, après tous ces siècles ? Cela n’avait aucun sens. Quel but cherchait-elle à atteindre ? Etait-ce encore le cas ? Ne se laissait-elle pas porter par le courant ? N’attendait-elle pas que quelqu’un d’assez talentueux vienne mettre un terme à ses souffrances ?

Toutes ses questions s’entremêlaient dans mon esprit alors qu’elle continuait son propos comme si de rien n’était. Pire encore ! Elle eut le toupet de sous entendre qu’elle n’avait pas le cœur à réformer sa société de peur que ses consœurs ne se sentent lésés à l’idée que tous les sacrifices consentis depuis 6000 ans n’avaient au final aucune valeur. Que toutes les atrocités qu’elles avaient commises, l’avaient été en vain. Non mais quel culot ! Croyait-elle vraiment ce qu’elle était en train de dire ? Impossible à dire. En revanche, que mon interlocutrice puisse avoir des conceptions aussi rétrogrades me rendait pleine d’aversion à son égard. Avec de telles élucubrations, aucune société n’aurait jamais évolué ! Avait-elle seulement conscience des absurdités qu’elle nous exposait ?! A moins qu’elle ne se payait notre tête ? Je n’aurais su le dire. De toute façon, ces propos étaient inacceptables en l’état au point que je réagis à chaud en glissant sèchement ce commentaire.


« Si l’on pensait encore ainsi, l’Empire serait encore raciste et misogyne, serait gouverné par des pratiquants des arts obscurs et n’aurait jamais signé de paix avec la Nouvelle République. La tradition ne fait en aucune façon force de loi surtout en cas d’injustice. »

Hélas ! Je n’étais pas au bout de mes surprises. En effet, la fin de sa démonstration atteignit des sommets en termes d’ineptie. C’était le pompon ! Elle affirmait que les préjudices subies par certaines populations au sein du Consortium de Hapès avaient son utilité car elles leurs permettaient d’immigrer au sein des diverses sociétés Sith et d’évoluer au sein de ses dernières en dépit du danger qu’elles revêtaient. Comment pouvait-elle accepter une telle réalité ? A mes yeux, un tel descriptif de la situation au sein du Consortium Eternel était un constat d’échec. Mais en avait-elle conscience ? Etant donné, qu’elle semblait soit s’en satisfaire soit n’y accorder aucune importance…. Probablement que non. Pourtant, je gageais que si la galaxie avait été en paix et que les frontières eussent été ouvertes, ces populations auraient tôt fait de rejoindre l’Empire ou les rebelles étant donné le modèle sclérosé proposé par la civilisation sith. Un tel régime ne faisait aucunement envie et l’exhibition de ses travers par le biais de sa dirigeante en était la preuve. Jamais au grand jamais la galaxie n’accepterait durablement l’hégémonie d’une telle culture.

Enfin cette politique avait, selon Ankh, une utilité. Personnellement c’était la notion de défaut qui me vint à l’esprit lorsqu’elle nous la présenta. D’après ses dires, et en cela je n’étais guère surprise, elle pouvait, grâce à une telle réalité, se maintenir au pouvoir étant donné que ses subordonnés se querellaient sans cesse, les poussant de facto un peu plus vers la division. Ils ne pouvaient former un front uni qui aurait eu tôt fait de la renverser. Au regard de la nature intrinsèque des Sith, il est vrai que c’était un atout non négligeable mais si l’on retranscrivait cette logique à toutes les strates d’une société c’était une déficience qui,  terme, causerait sa chute. Je ne partageais aucunement sa logique, aussi fus-Je quelque peu désarçonnée lorsqu’elle nous questionna Larelia et moi. A moins que tout ceci ne fut de la rhétorique. Quoi qu’il en soit, je lui répondis sur un ton plus ou moins glacial. Je n’appréciais qu’assez peu le fait qu’elle puisse imaginer que nous eûmes toutes les deux un point commun.


« Connaître ce principe ne signifie pas pour autant que nous le cautionnons. J’ignore ce que notre hôte, ici présente, pense à ce sujet mais pour ma part, je préfère, au contraire, rassembler mes forces et mes citoyens sous une seule et même bannière pour offrir un front uni à mes ennemis et ainsi les vaincre et pouvoir construire un avenir meilleur pour tous. Qui plus est, l’Histoire de l’Empire démontre bien la faiblesse d’une telle maxime lorsque l’on cherche à l’appliquer à une société. Je suis presque certaine que Sheev Palpatine, un seigneur noir des Sith tout comme vous, tenait le même langage lorsqu’il était au pouvoir. Voyez où cela a mené l’Empire jusqu’à sa reprise en main par Natasi Daala et Gilad Pellaeon. Vous m’excuserez donc de ne pas accorder de crédit à cette théorie pour tout ce qui a attrait à l’exercice du pouvoir. Je ne tiens aucunement à établir une société dont le seul « exploit » sera celui d’être l’illustration éloquente de la notion même de fiasco. ».

Ignorant sa réaction, je grimaçais à nouveau en sentant une nouvelle douleur poindre dans mon dos. Aussi, le temps que les masseuses se préparent, je m’allongeais sur le côté gauche, appuyais ma main gauche contre ma tête et étendais un peu mes jambes afin de me sentir plus à mon aise. Certes mon anatomie était désormais à nouveau visible pour mes deux interlocutrices mais je n’en avais cure. Non seulement, je n’avais aucun problème avec la nudité mais en plus j’estimais que je n’avais rien à leur montrer qu’elles n’aient déjà vu. Tout ce que je désirais en cet instant était simple : soulager cette « blessure » occasionnée par le port de ces maudits talons.

Pestant intérieurement à nouveau contre ces chaussures qui tenaient plus d’un instrument de torture qu’un élément incontournable au sein d’une garde robe féminine, mon attention se porta sur Ankh lorsque celle-ci prononça mon nom. Visiblement, mon discours ne l’avait pas vexé… à moins qu’elle n’en ait cure ce qui aurait confirmé mes soupçons concernant son détachement vis-à-vis de certaines conceptions matérielles. Décidemment, l’existence de cette femme me faisait froid dans le dos ou me soulevait le cœur tant ses considérations étaient aux antipodes des miennes. Même si je les méprisais, je savais que j’étais en mesure de trouver, sur certains sujets, un terrain d’entente avec les rebelles. Là en l’occurrence, il n’y avait rien…absolument rien. C’était le vide intersidéral tant nous n’avions rien en commun. Néanmoins, j’essayais de ne rien laisser paraitre et la regardais droit dans les yeux avec une expression qu’Agrippa ne connaissait que trop bien et qu’il redoutait : celle d’une femme qui était prête à partir en guerre et à ordonner une bordée, celle d’une femme qui attendait que le premier sang soit versé.

Quelle ne fut pas ma déconvenue lorsque j’entendis sa question ! Moi qui m’attendais à une remarque désobligeante ou à une question visant à me mettre mal à l’aise du fait que je n’avais pas hésité un seul instant à m’opposer à ses conceptions surannées avec un certain mépris, elle m’interrogeait sur…mes goûts ?! Voilà qui était singulier et assez peu orthodoxe. Peut-être était-ce moi qui prenait cette situation trop à cœur… Il est vrai qu’à l’inverse de Larelia ou de Ankh, je n’étais pas nécessairement très détendue et voyais cette escapade comme un prélude aux négociations…comme une opportunité d’observer mon ennemie sous les moindres coutures. De fait, je restais sur le qui-vive et m’attendais à tout instant à ce que la reine éternelle mène une offensive ou ne me piège à l’aide d’un quelconque artifice. Traiter d’un sujet aussi trivial que mes goûts ne me venait même pas à l’esprit.

Pourtant, sa description de mon corps eut le mérite de me remplir de fierté et fit poindre un sourire sur mes lèvres. Ankh avait décrit de manière fort à propos mon corps ainsi son utilité. Que ma pire ennemie reconnaisse cet état de fait était en soit une marque de respect et de reconnaissance même si jamais cela ne parviendrait à acheter ma sympathie à son égard. Après tout, elle ne faisait que souligner une évidence que tous pouvait saisir, dès lors que l’on contemplait mon corps lorsqu’il était dans le plus simple appareil. Néanmoins, elle désirait me connaître un peu plus. Une part de mon instinct me dictait de ne pas répondre à sa requête. Celle-ci lui fournissait bien trop d’informations sur ma personne ce qui lui donnerait l’avantage lorsqu’il nous faudrait rejoindre la table des négociations. Une autre part était tentée d’y répondre et se sentait quelque peu redevable. En dépit des propos qui avaient été tenues pour le moment, un semblant d’honnêteté semblait s’être installé entre nos trois personnes. Larelia et Ankh avaient répondu avec franchise aux questions qui leur avaient été posées. Il paraissait inconvenant de ne pas faire de même. Cela n’aurait pas été digne.

J’adoptais alors une mine songeuse et ne prononçais aucun mot pendant quelques minutes, le temps de rassembler mes pensées et de fournir à mes deux consoeurs la réponse la plus satisfaisante qui soit. De même, ce temps que je pris pour réfléchir me rappela une réalité dont je n’avais que trop conscience. Je n’avais bel et bien qu’une seule et unique passion : la conquête et la victoire par les armes. Mon être tout entier tendait vers la notion de conflit et désespérait à l’idée qu’un jour une paix puisse voir le jour. Rien ne me faisait plus frémir que les prémices et le déroulement d’une bataille. Le reste en comparaison était peu de chose. Certes, j’appréciais la photographie mais ce loisir ne m’apportait pas les même ressentis que les fracas d’une bataille. Ma mère m’avait très bien cerné à ce sujet. Mon âme avait soif de combat et avait fait de cette notion sa passion. Sans elle, je n’étais rien si ce n’est une coquille vide. Cependant, cette constatation ne me dérangeait aucunement, bien au contraire. Peu étaient les personnes telles que moi à avoir trouver le sens de leur vie et à pouvoir s’y adonner à loisir

Après ces longues minutes d’attente, un petit rire s’échappa de mes lèvres et ce fut non sans facétie que je répondis à Ankh, non sans laisser poindre ma passion quant à son ce sujet ainsi que mon enthousiasme.


« Je crains de devoir te décevoir à ce sujet. J’ai été élevée au sein d’une société militariste et ce en temps de guerre. L’on m’a enseigné qu’un jour, cela serait possiblement à mon tour de régner sur l’Empire et de mener ses armées au front. Toute mon éducation reposait sur la notion de devoir et cette réalité. Est-ce que je m’en plains ? Nullement. Est-ce que mon père a tenté d’égayer mes journées et de me pousser à cultiver une passion quelconque pouvant me détendre et me stimuler ? Oui. A-t-il réussi ? Pas vraiment. Il est vrai que j’affectionne la photographie. Je ne parle pas des holographes qui capturent des moments vidéos dépourvus d’âmes mais de ces anciens appareils dotés d’une pellicule sur laquelle, une fois développée, il est possible d’y contempler une image ayant saisi un instantané qui en un sens est capté pour l’éternité. Cet art est particulièrement captivant tant il demande d’avoir le coup d’œil, de savoir se positionner, de jouer avec les lumières ainsi que le relief mais aussi avec son modèle. C’est une pratique très minutieuse qui requiert une certaine mise en scène…mise en scène qui ne doit, en revanche, jamais troubler l’authenticité du moment se déroulant sous vos yeux et que vous souhaitez ardemment retranscrire sur votre photo. Cela demande beaucoup de patience mais généralement le jeu en vaut largement la chandelle. Croyez-moi ou non mais une bonne photographie peut se révéler bien plus éloquente qu’un discours tant certains messages ou certaines émotions comme le bonheur, la tristesse ou même l’amour peuvent être perceptibles et ce en jetant un simple coup d’œil. Si nous avions été plus intimes, toutes les trois, peut-être aurais-je fait l’effort de le prendre avec moi. Mais aucune de nous n’est là pour ça n’est-ce-pas ? »

Je fis une pause dans mon discours avant de reprendre en conservant le même ton.

« Pourtant, même si j’apprécie la photographie, elle ne saurait égaler ma passion pour l’art du combat et de la guerre. En effet, la conquête est mon seigneur, la guerre, ma maîtresse.  Rien ne saurait me faire vibrer davantage que cette simple et unique notion. Regarde, nous avons beau être ici une trêve entre nos deux factions, une partie de mon âme brûle de désir à l’idée de pouvoir te proposer un duel et te vaincre quand bien même dussions le faire dans cette tenue. Tu dois te demander, et il doit en être de même pour notre hôte, pourquoi est ce que j’affectionne tant cet aspect de la vie. La réponse est simple. Un brin naïve me direz vous ceci dit mais je n’en ai cure. »

Je toussotais.

« N’est-il pas merveilleux de pouvoir contempler, la nuit, une mer d’étoiles ? Chacune d’entre elle est la promesse d’une nouvelle découverte ou d’un meilleur lendemain. Cette mer d’étoiles incarne un véritable cortège de rêve que nous essayons de capturer avec nos mains depuis la surface quand nous venons aux mondes. Pourtant celles-ci demeurent inatteignables. Pourtant je me suis fait la promesse de régner un jour sur cette même galaxie d’étoiles et d’ainsi demeurer éternelle tout comme elle pour certaines raisons…mais je m’égare. La conquête et le combat sont les facettes d’une seule et même pièce. Certains verront dans ces domaines un étalage de violence. Pour ma part, j’y vois le moyen d’y construire sa propre légende…de ne plus traverser l’Histoire mais d’être l’Histoire. Elle est le moyen d’œuvrer, au fil de l’épée, à la construction d’un monde meilleur, de donner un sens à son existence, d’obtenir l’honneur et de s’y illustrer. Elle est la seule possibilité pour le fantassin comme le pilote ou l’amiral d’obtenir un seul et même titre de gloire : celui de ceux qui vivront éternellement. Participer ou orchestrer une conquête signifie entreprendre le récit de sa propre existence qui au fil des victoires devient un mythe si ce n’est une épopée. Cette épopée est l’opportunité pour chaque homme et femme, qui sont d’ailleurs logés à la même enseigne, de devenir ce qu’ils souhaitent et de gravir les échelons tant qu’ils sont capables d’endurer la responsabilité de leurs actes. C’est la seule occasion où le mérite et le talent priment. C’est dans le combat que tous subissent des épreuves qui les forgent et contribuent à faire d’eux des héros. La guerre comme le combat ou le duel sont des lieux où l’on accepte de mettre sa vie en danger au nom de ses idéaux et de ses rêves. Il s’agit même d’échanges passionnant lorsque ton ennemi se révèle être particulièrement talentueux. Celui-ci menace certes tes ambitions, mais ce tête à tête t’offre un moyen de profiter de l’instant, de te sentir d’autant plus vivante que ton existence est menacée par quelqu’un qui parvient à te tenir tête, à te poser un problème épineux qu’il te faut résoudre rapidement sans qu’il ne se doute de rien et à te comprendre. La victoire n’en devient d’ailleurs que plus éclatante et savoureuse et contribue à inscrire ton nom parmi les étoiles. Ce sont en sommes des challenges qui t’imposent de donner de ta personne et qui reposent sur tes propres capacités si tu désires en récolter les fruits. Nulle notion de destin ou de hasard. Soit tu en es capable soit tu péris. Il n’y a rien de plus extatique ou orgasmique que cela dans toute la galaxie car dans le fond, tu défies la mort, tu lui imposes tes conditions et non l’inverse le tout en contribuant à forger ton histoire et à connaître une véritable aventure et non une existence dépourvue de sens. S’il existe quelque chose pouvant surpasser cela, je serais bien curieuse de savoir quoi ! Possiblement, la seule alternative qui pourrait me venir à l’esprit, bien que je ne l’ai jamais tenté du fait de ma fonction, consisterait à participer à ces fameuses courses de podracer. Elles sont assez similaires à ce que je recherche au regard des promesses et des dangers qui les caractérisent. A leur instar, l’on peut connaître des soubresauts et des péripéties, des périls si ce n’est des promesses…et peut-être pourquoi pas trouver l’élue de son cœur…»

Je fis une pause et adoptais une mine rêveuse à tel point que l’on devait presque voir miroiter les étoiles dans mes yeux.  De la sueur luisait même sur peau et certaines gouttes roulaient le long de mon corps tant j’avais donné de ma personne au cours de cette envolée lyrique. Je repris mes esprits et me raclais la gorge avant de reprendre.

« A moins que toi ou Larelia n’ayez quelque chose à dire à ce sujet, je serais bien curieuse, à mon tour, de savoir ce qui vous fait frémir et trépider d’impatience ainsi que d’exaltation ? Je suppute qu’il existe un domaine qui vous séduit plus qu’un autre, non ? »


Les négociations se terminent rarement autour d'une table [PV Aerys H. Fell et Darth Ânkh] 15243310
Larelia Azira
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Administratrice de l'APEX
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Jeu 7 Sep - 1:55
L'Impératrice n'eut pas l'air d'apprécier la réponse de la Zeltrone et elle tint un discours accusant Larelia de rejeter en bloc le contrat social et la notion de libre-arbitre pour justifier ses services. Elle approfondit sa pensée en prétextant que les individus ne seraient pas si prompts aux vices s'il n'existait pas des lieux où les assouvir. Des lieux comme ce vaisseau. Elle avait une vision des choses très... romantique, comme on le dirait dans le Noyau. La Rouge ne prit même pas la peine d'y répondre. Elle pourrait répliquer qu'elle venait d'une culture où la plupart des "vices" cités par Aerys en étaient le pivot central. Et pourtant, Zeltros n'a jamais été un bouge sordide ou un antre de débauche et de corruption rampante. Certes, les puritains à la morale étouffée par leur ego affirment haut et fort ce genre de propos, mais si Zeltros est considérée presque unanimement comme un avant-goût du paradis au point où elle est aujourd'hui la seule véritable zone neutre de la Galaxie, ce n'est pas à cause d'une quelconque influence corruptrice ou incitant à s'abandonner au vice.

Mais, elle aimait bien cette réflexion et espérait juste que les années passées sur le trône ne ternissent pas la vision d'Aerys sur l'Univers. Mais vous savez ce qu'on dit, si le pouvoir corrompt... D'ailleurs, en parlant de corruption, Ankh répondit à la question de la Rouge sur le fait de ne pas favoriser les Matriarches "progressistes" dans le cadre d'une vision impliquant la domination galactique. En cinq mots : la loi du plus fort. Si des Matriarches voulaient du changement, alors ce serait à elles de le provoquer en abattant l'ordre établi et repartir sur d'autres bases. Si elles n'y parviennent pas, c'est qu'elles ne sont pas assez fortes ou rusées, alors pourquoi leur porter un quelconque intérêt ? Ce qui est marrant avec la loi du plus fort, c'est que ce sont toujours les plus forts, justement, qui l'impose. Mais, étrangement, le jour où ils tombent sur plus fort qu'eux, étrangement, ils commencent à parler de compromis, d'égalité et de tout le reste... Ankh disait que le changement s'imposerait de lui-même, mais c'était du vent, si une personne plus forte qu'Ankh, une faction plus puissante que les Sith, émergent pour leur remettre les pendules à l'heure, vous croyez vraiment qu'ils vont accepter sans rechigner et leur laisser la place sans discuter parce que ce ne sont plus eux les plus forts ? Franchement, vous aurez plus de chances de voir les deux dirigeantes se sauter dessus et s'embrasser fougueusement que voir une telle chose arriver.

La Souveraine Éternelle avança également le fait qu'une telle société serait un véritable traumatisme pour les Hapiennes, voyant tout les sacrifices consentis à leur quête de perfection génétique devenir inutile et que ces Matriarches tyranniques avaient pour effet de contrôler les flux migratoires aliens vers les mondes sous domination sith qui étaient plus méritocratique et où donc les races aliens pouvaient prospérer et offrir leur compétences au Consortium sans être systématiquement asservis ou laisser dépérir à petit feu. Honnêtement, Larelia ne croyait pas trop à cette vision des choses. Le malheur reste le malheur, peu importe où vous vous trouvez et le fait "qu'au moins ce n'est pas une tarée génocidaire qui commande ce monde" n'est pas vraiment un argument des plus convainquant quand on sait que l'alternative n'est guère mieux, les Sith ayant une réputation qui n'est pas démérité. Aerys étaient du même avis, avec des arguments différents.

La Rouge s'inquiétait un peu. Avec de telles discussions, les négociations pouvaient se saborder avant même de commencer avec une Impératrice passablement énervée. Peut-être était-ce une manœuvre d'Ankh pour contrôler son adversaire et ainsi contrôler les négociations en se montrant plus calme et réfléchie, mais la Zeltrone fut témoin du légendaire comportement lunatique de la Reine quand cette dernière passa du nerf au bantha et posa une question sur les goûts de l'Impératrice. Aerys répondit en mentionnant que son éducation martiale et son enseignement de son futur rôle d'Impératrice ne lui permit pas de développer énormément de hobby. Pourtant, elle mentionna qu'elle affectionnait particulièrement la photographie, mais plus encore l'art de la guerre. Elle avait l'âme d'une conquérante et rien ne la mettrait plus en joie qu'un duel avec Ankh, voyant en elle un adversaire à sa mesure. Elle illustra son ressenti dans une longue tirade poétique qui fit son petit effet sur Larelia qui buvait ses paroles comme une enfant écoutant sa mère raconter une histoire avant de s'endormir. La Rouge pouvait bien ressentir la légèreté d'esprit de l'Impératrice pendant cette envolée lyrique. Elle était presque sous le charme. Puis, une fois le silence retomber, Aerys demanda aux deux autres femmes ce qu'elles appréciaient dans la vie :


"C'est sûrement la déclaration d'amour à sa passion la plus belle que j'ai jamais entendue... Personnellement, je ne suis pas très surprenante. Je suis zeltrone du bout des orteils aux tréfonds de mon âme. Je n'ai qu'une seule vie. Donc, je conviens de mener cette vie de la façon que j'entends, c'est-à-dire une succession ininterrompue de bonheur et de plaisir. Pour moi bien sûr, mais aussi pour les personnes à qui je tiens. Alors, oui, je confirme tous les clichés inhérents à ma culture. Je suis une hédoniste incorruptible qui vogue de découvertes en amusements, sous toutes leurs formes. Un nouveau jeu, un nouveau plat, une nouvelle boisson, une nouvelle activité, un nouvel amant... Récemment, j'ai découvert le modélisme. Il y a toute une série de jeu de guerre à base d'armées miniatures qu'on construit soi-même et qu'on oppose à son adversaire. Le jeu en lui-même n'est pas mon préféré, mais j'aime bien le fait de transformer un simple morceau de plastique terne en soldat triomphant, en démon effroyable ou en vaisseau rutilant. Cela demande de l'imagination, de la précision, de la patience, un certain doigté et une fortune en peinture ! Je préfère les activités manuelles à celles plus cérébrales. Tout l'inverse de ma sœur adorée !"

Le ton de la voix de Larelia était clairement enjoué. Elle parlait de ses passions et de ses goûts avec un intérêt non feint, se faisant même rappeler à l'ordre par sa masseuse qui avait bien du mal à faire son travail avec cette Rouge qui illustrait ses propos avec un langage corporel correspondant. Car oui, durant toutes ces discussions, les masseuses étaient à l’œuvre, offrant la douce caresse de leur main experte sur la peau des trois femmes, relâchant les muscles, défaisant les points de tension sans prêter la moindre attention aux discussions de leurs clientes. La Zeltrone était particulièrement friande de ce type de massage entre la manière de faire, le contraste entre la chaleur du corps échauffé par ces frottements et l'air frais de la pièce, l'odeur de l'huile parfumée bien spécifique. Si elle était seule, la probabilité qu'elle soit en train de lutter contre le sommeil serait très forte. Et puis, une fois les épaules, les bras, le dos, les reins et les jambes, vint le moment de se retourner et la Zeltrone fut la première à passer à l'action avec une vitesse et une fluidité indiquant une certaine excitation pour la suite des événements. Non, on le répète, ce salon de massage est des plus sérieux. Donc vous pouvez déjà oublier ces histoires dignes d'un mauvais porno à base de massage de plus en plus intimes et qui "dérapent". Ce n'est pas le genre de la maison. Les gestes sont respectueux, le professionnalisme au rendez-vous, même s'il est indéniable qu'une certaine sensualité ou même appréhension puisse se faire sentir quand les doigts agiles s'approchent de certaines parties du corps sans jamais les atteindre toutefois :

"Mais, toujours fidèles au cliché sur les miens, ce qui me fait frémir, trembler d'impatience et d'exaltation reste certaines activités intimes. Mais je ne parle pas de vulgaire coït vite fait mal fait pour satisfaire une banale pulsion purement égoïste. Non, je parle d'acte charnel où la passion et le plaisir sont révérées comme des divinités insatiables, où la recherche du bonheur et de l'extase de son, sa, ou ses partenaires devient à nos yeux une quête digne des plus grandes épopées légendaires. Quand l'acte à la fois le plus universel et le plus... primaire est élevé au rang d'art, absolument rien n'est comparable."

Si vous cherchez une preuve que les Zeltrons n'ont aucun tabou à parler de sexualité avec des inconnus, la Rouge vient d'en faire une démonstration lyrique, certes moins longues et moins élaborée que celle d'Aerys, mais où la même certitude dans ses propos et la même rêverie étaient perceptible. Poussant un petit soupir de satisfaction, elle attendait deux choses, la réponse d'Ankh à la question de l'Impératrice et la manière dont les deux dirigeantes allaient rebondir à ses propos. Est-ce qu'Ankh, qui a une certaine réputation dans ce domaine, allait prendre cela comme une invitation ou, au contraire et prise d'une nouvelle crise lunatique, recentrer la discussion sur des sujets moins intimes au vu des négociations à venir ? Est-ce qu'Aerys va s'offusquer et la traitée de vulgaire fille de joie des bas-fonds ou au contraire, avoir une certaine curiosité en voyant la passion dont Larelia avait fait preuve ? Peu importe la réponse tant que sa curiosité soit satisfaite...


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